Les Treize Mardis de Saint Antoine de Padoue

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Treizième Mardi

Si quæris Miracula paraphrasé


Un immense cri d'espérance s'est fait entendre sur le monde et à travers l'espace. Est-ce une voix du ciel, est-ce une voix de la terre ? Nous ne le savons, mais à ce cri tous les échos ont répondu, et toutes les âmes ont tressailli. La voix a choisi pour organe les lèvres pures et le cœur inspiré du Docteur Séraphique, Saint Bonaventure, et, par lui, elle, nous a dit : « Si vous demandez des miracles, ô vous qui êtes abattus par la misère, ô vous qui succombez sous le fardeau trop lourd de toutes les douleurs humaines, allez à Saint Antoine de Padoue. Il a été, il est encore, il sera toujours, car Dieu a montré qu'il le voulait ainsi, le grand semeur de miracles ».

A ces paroles remplies de doux encouragements, de radieuses promesses et de célestes consolations ont répondu des milliers de voix, sorties de milliers de poitrines oppressées, fatiguées, brisées, disant : « Nous venons à vous, ô saint Antoine de Padoue, ayez pitié de nous, protégez-nous et sauvez-nous ! »

Malgré cet empressement, la voix s'est fait encore entendre, voix sonore et retentissante, capable de toucher et de remuer les cœurs les plus endurcis et les plus désespérés. « Venez, venez, dit-elle ; ne restez pas plus longtemps plongés dans les horreurs de la mort et dans les ténèbres de l'erreur; ne restez pas plus longtemps les esclaves du démon, en laissant sur votre âme l'affreuse et horrible lèpre du péché. Antoine vous attend ». Or, c'est par lui que la misère disparaît par lui, que la mort et l'erreur sont vaincues, par lui que le démon est mis en fuite, par lui enfin que les maladies sont guéries ».

A peine ces paroles sont-elles prononcées, que, devant nos yeux émerveillés, passent, comme en un tableau immense et brillant, et l'enfant ressuscité que, sur la terre de France, Antoine rendit à la mère, ivre de bonheur, et la mule, à genoux, adorant, à Toulouse, l'Hostie trois fois sainte que lui présentait Antoine, et les pauvres vêtus et nourris dans leur détresse, et le Signe de la Croix gravé sur la pierre par le doigt du thaumaturge, pour mettre Satan en déroute, et l'ouragan déchaîné que le Saint arrêta soudainement, à Brive et à Bourges, au-dessus de son auditoire, réuni en plein air.

Devant ce magnifique spectacle, de notre âme ravie s'échappe ce mot du roi-prophète : « Seigneur, Vous êtes admirable dans Vos Saints ». Oui, vraiment admirable, ô Dieu ! Car voici qu'à Rimini, Antoine, ne trouvant que des cœurs endurcis parmi les habitants de cette ville, fait entendre sa parole apostolique aux poissons de la mer qui l'écoutent avec attention; voici que, dans la Marche Trévisane, Antoine arrête et abat la cruauté d'Ezzelino et arrache aux fers de ce féroce gouverneur un pieux adolescent, Guillaume Tiso; voici qu'à Padoue même, il rend à un autre jeune homme l'usage de ses membres, et que le soldat Aleardino, hérétique endurci, se convertit en voyant une coupe en verre rebondir, au nom seul d'Antoine, comme une balle d'enfant et demeurer intacte.

C'est bien le moment d'interpeller avec l'auteur du répons miraculeux, Saint Bonaventure, c'est le moment d'interpeller les habitants de Padoue. Que doivent-ils à Saint Antoine ? Pourquoi est-il leur Saint bien-aimé ? Un concours de louanges s'élève de la ville entière, et de tous les rangs de la société partent des chants multiples et divers : « Antoine nous donne notre pain dans la misère ; Antoine est notre bouclier dans le combat, notre innocence dans la jeunesse, notre vertu, notre vaillance et notre victoire dans nos passions. Un cri de notre cœur et une larme de nos yeux suffisent à l'incliner vers nous. Sous son regard surgissent les miracles, comme une floraison qui console et réjouit nos douleurs, comme une fontaine dont les eaux, jaillissant sous la verge de ce nouveau Moïse, adoucissent l'amertume de nos lèvres ».

Habitants de Padoue, remerciez Dieu de la grande faveur qu'Il vous a accordée ; unissez les accents de votre reconnaissance à ceux qui s'élèvent vers votre saint d'un bout du monde à l'autre ; joignez vos voix aux voix des enfants et des disciples de Saint François, et répétez avec Saint Bonaventure : « C'est par Saint Antoine que la mort et l'erreur sont vaincues, par lui que la misère disparaît, par lui que le démon est mis en fuite, par lui enfin que les maladies sont guéries ». Et maintenant, rendons hommage à la très Sainte Trinité.

Gloire à Dieu le Père, qui a donné à Saint Antoine la puissance de faire des miracles ! Gloire à Dieu le Fils, qui a choisi Saint Antoine comme un instrument de rédemption pour les âmes ! Gloire à Dieu le Saint Esprit, qui a comblé le cœur et l'intelligence de Saint Antoine de tous ses dons ! Gloire à la Sainte Trinité, qui couronne dans le Ciel notre Saint bien-aimé !

O Saint Antoine, nous sommes à vos pieds, et nous vous supplions de prier pour nous.

 

S

Si Quæris Miracula

Répons miraculeux


Vous cherchez des miracles? Adressez-vous à saint Antoine.

Devant lui, la mort, l'erreur, les calamités, la lèpre, le démon prennent la Fuite et les malades sont guéris.

La mer obéit, les chaînes se brisent. Vieillards et jeunes gens demandent et recouvrent l'usage de leurs membres et les objets dont ils regrettaient la perte.

Les dangers disparaissent, la nécessité n'existe plus. Racontez-le, vous qui l'avez éprouvé. Parlez, habitants de Padoue.

La mer obéit, les chaînes se brisent, etc.

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

La mer obéit, les chaînes se brisent, etc.

 

Priez pour nous, bienheureux Antoine,

afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions

 

Que la pieuse commémoration du Bienheureux Antoine, Votre confesseur, ô mon Dieu, réjouisse Votre Église, afin qu'elle soit constamment munie de secours spirituels et qu'elle mérite de posséder un bonheur sans fin. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur. Ainsi soit-il.


Prières : Notre Père, je Vous salue, Si Quaeris, Trois Gloire soir au Père, suivis de l'invocation : « Saint Antoine de Padoue, priez pour nous ».

 

Oraison


O grand Saint Antoine, vous dont le cœur est si plein de bonté, et qui avez reçu de Dieu le don de faire des miracles, secourez-moi en ce moment, afin que, par votre assistance, j'obtienne la grâce que je demande (nommer la grâce), et que je puisse ainsi glorifier de plus en plus le Seigneur qui opère par vous de si grandes merveilles.

 

Fin des 13 Mardis de Saint Antoine

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