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29 novembre 2010

Neuvaine à Notre Dame du Bon Succès

Estampa_de_la_oraci_n_EcuadorNeuvaine à Notre Dame du Bon Succès


Prologue


Pour commencer, avant de prier la Neuvaine, relatons quelque faits historiques qui sont à l'origine de la dévotion à Notre Dame du Bon Succès de Quito. Certainement, ces faits serviront à allumer en nous le feu d'amour pour avoir une si bonne Mère et nous pousseront à devenir de plus en plus fervents dans tout ce que nous entreprendrons. Le lieu où l'histoire commence et où la belle dévotion de Notre Dame de Bon Succès a trouvé ses origines, est un endroit renommé : le Couvent Royal de l'Immaculée Conception de Notre Dame de Quito. C'était le premier Couvent de la ville, fondée le 13 janvier 1577, selon les chroniques de Rodriguez Do Campo. L'historien Montesinos a inclus dans ses « annales » l'histoire de la fondation de ce Couvent. Entre autres choses, il a écrit : « Les religieuses fondatrices étaient Maria Taboada, qui, en religion s'appelait appelée Maria de Jésus; Catalina Rodriguez, en religion Catherine de la Conception; Francisca Xaramillo, en religion Lucia de la Conception; Maria Rodriguez, en religion Maria de l'Incarnation. Ces femmes ont fait leur profession religieuse avec le Père Juan lzquierdo, le Vice-commissaire le Général de la Province de Quito, le 25 janvier 1575. Avec étaient venues Juana de Castaneda et Magdalena de Valenzuela, Juliana d'Arce, Mariana Torres et Leonor Tamay, qui étaient encore trop jeunes pour prononcer leurs voeux perpétuels et qui, une fois qu'elles avaient atteint l'âge requis par le noviciat, on fait leur profession ». Le Couvent a été fondé au jour indiqué par Do Campo dans « Le Livre de Fondation », se trouvant dans les archives du Couvent Conceptionniste de Quito. En voici le texte: « Ce Couvent Royal des Sœurs de la Conception de Quito a été fondé le 13 janvier de l'année 1573, son fondateur et sa première Abbesse étant Maria de Jésus y Taboada. Elle est issue de la maison noble de Soloriego de Galice, bien qu'elle ait été plus admirée et reconnue pour sa grande vertu, qu'en raison de sa noblesse ». Certaines des femmes qui venaient d'Espagne pour fonder le couvent n'étaient pas encore assez âgée pour professer leur vœux. Parmi eux se trouvait la nièce de la fondatrice, qui était encore une jeune fille lorsque le couvent fut fondé. Cependant, avec le temps, elle est devenue la plus grande splendeur du Couvent Royal. Elle est née en Biscaye et s'appelait Mariana de Torres y Berriochoa.


Permettez-moi de dire certaines choses à son sujet: Mariana de Torres, qui, en religion, s'appellera Mariana de Jésus, n'était âgée que de 14 ans lorsque les mères fondatrices ont fait leur de profession, elle put prononcer ses vœux perpétuels en 1579 seulement. Dans le « Livre de la Fondation », on peut lire: « Mariana de Torres, professe et prend le nom de Mariana de Jésus; elle a fait ses vœux le 21 Septembre, jour de la Saint Matthieu, de l'année 1579, elle est l'une des premières novices ». Le « Livre des Professions » dit la même chose: « Mariana de Torres professe et prend le nom de Mariana de Jésus; elle a prononce ses vœux le 21e jour du mois de Septembre de l'année 1579 ». Il semble très clair que Mariana de Jésus a été un véritable pilier pour le couvent en raison de sa très haute vertu qu'elle a atteint et des titres qu'elle a tenu. Nous noterons ici les différentes périodes  où  elle a été nommée abbesse. Dans le « Livre des Morts » du Couvent Royal, il est écrit: « Décédé: Mariana de Jésus, 6e abbesse ». Mariana était abbesse quatre fois. Elle a occupé ce titre au cours de la période 1598-1601, 1610-1613, 1616-1619, 1622-1625, et a continué à tenir le titre de Présidente de 1625 à 1628. Qu'elle ait bien réalisé son travail, nous en avons connaissance par les rapports de la Visite Pastorale de l'année 1599, qui eut lieu pendant la première année ou Mère Mariana était responsable du monastère. Le Frère Benito Hernandez d'Ortega était le Visiteur Épiscopal et il fit des recommandations qu'il jugea opportunes pour les sœurs pour les Sœurs avec des mots notables sur la Mère Mariana. Dans le « Livre de la Fondation », il est dit : « Tous ces mandats, ainsi que ceux de visites précédentes, le dit visiteurs, sur le commandement de Votre Seigneurie (l'évêque), ayant été traités et communiqués, je déclare par la présente que j'ai commandé et ordonné qu'ils soient tenus et réalisé dans son intégralité, et cela inclut les peines et les censures créés en eux. Et j'ai déclaré et je déclare que la dite abbesse (Mère de Jésus Mariana Torres) est une religieuse de grande vertu et un exemple de gouvernante, qu'elle exerce saintement  au nom de Votre Seigneurie (l'évêque) ».


Au sujet de ses vertus


Il y aurait beaucoup à dire sur la grande vertu Mariana Mère, et je ne citer que l'une des nombreuses personnes qui en ont témoignées. Je me souviens des paroles trouvées dans le « Procès » de la Bienheureuse Mariana, le lys blanc de Quito. Il y est affirmé que la Bienheureuse Mariana de Jésus,  qui n'était encore qu'une jeune fille, se rendit à l'église de la Conception à assister aux funérailles d'une religieuse nommée Mariana de Jesus (Torres), qui mourut en odeur de sainteté. Plus explicite est le témoignage de Rodriguez DoCampo qui parle de ce Couvent dans son célèbre « Descripcion y Relacion del Estado Eclesiastico del Obispado de San Francisco de Quito » (la Description et Compte rendu de l'État Ecclésiastique l'Épiscopat de Saint François de Quito). Citant le « Procès » de la Bienheureuse Mariana, il déclare: « Il y a eu (dans le dit Couvent) des Nonnes qui avaient une vertu singulière et de la religion, comme Maria de Jésus Taboada, la première Abbesse et d'autres qui suivaient son exemple. Resplendissante dès sa jeunesse par son humilité, son obéissance, sa pénitence et son don de prière, sa piété et sa dévotion pour Notre Seigneur Jésus Christ, ainsi que son amour et sa révérence pour le Nom de Jésus, Mariana de Jésus, fut l'une premières à avoir pris qui a pris l'habit (Dans le Couvent de Quito) ». Elle a vécu et elle est morte en laissant un grand exemple, spirituellement et temporellement, dans sa piété aussi bien que son sage gouvernement, étant Abbesse à diverses reprises. Ses pétitions et prières ont été accompagnées par la Majesté Divine et elle a reçu de Sa Miséricorde tout ce à qu'elle a demandé.  « Elle est morte avec autant de paix et de sainteté qu'elle un vécu en ce monde. Ses confesseurs dans les sermons lors de son enterrement, ainsi que les dossiers annuels le commentaire révèlent comment elle fut remplie de zèle pour le service divin et qu'elle avait bénéficié de grandes révélations de la Majesté de la Divin et de sa sainte Mère et l'Enfant Jésus qu'elle portait dans ses bras, et qu'elle avait Don de prophétie. Elle a reçu ces dons prophétiques, à mon avis qui est aussi celui de l'archevêque Pedro Oviedo qui a échangé avec elle et qui connaissait donc les prophéties qu'elle avait fait, de sorte que Dieu puisse  être loué et béni, comme preuve qu'il fait des saints et qu'il donne son Divin Esprit à ceux qui le servent. Ces prophéties concernent aussi d'autres choses en particulier sur les faveurs divines qu'elle  a reçu et dont la vérification se fera dans la longueur de l'histoire ».


Notre Dame du Bon Succès


Il est de notoriété publique que l'une des églises les plus connues de Madrid est celle de Notre Dame du Bon Succès. Quelle est l'origine de son invocation? Après la mort du frère de Bernandin Obregon, fondateur des Frères Minimes pour le service des malades (Ordre de Saint François de Paule), le Frère Gabriel de Fontaned fut été élu pour lui succéder. Accompagné de Guillermo de Rigosa, il partit à Rome pour y plaider la cause de l'approbation officielle de leur Institut, devant le Pontife Romain. Comme ils passaient par la ville de Traigueras (sous la juridiction de Tortosa, dans la Principauté de Catalogne), ils découvrirent miraculeusement dans une grotte de montagne une belle statue de la Sainte Vierge Marie portant son divin Fils dans son bras gauche et un sceptre dans son droit, avec une précieuse couronne sur sa tête. Quand ils arrivèrent à Rome, ils rapportèrent au Pape ce qui s'était passé, et le Pape a non seulement reconnu le caractère surnaturel de cette découverte, et, après avoir confirmé la nouvelle ordonnance, il la plaça sous la protection de la même Vierge, auquel il donna le nom de la Vierge du Bon Succès. C'est ainsi qu'est venu ce nom qui a été donné par le Souverain Pontife. La sainte statue, qui a été placé à l'Hôpital Royal de Madrid, est devenu célèbre pour les nombreuses faveurs accordées par le ciel à travers elle. En 1641, Philippe III ordonna la construction du splendide sanctuaire de la Puerta del Sol (Porte du Soleil). La magnificence de cet édifice qui est consacré Notre Dame du Bon Succès est renommé parmi les églises de Madrid. Les nonnes espagnoles qui avaient traversé l'Océan pour fonder le couvent de l'Immaculée Conception à Quito ont apporté avec eux un fervent amour pour la Vierge du Bon-Succès. Elles ne se doutaient pas que la Sainte Vierge daignerait les favoriser d'une façon très spéciale au moyen de ce titre particulier.


Le cas miraculeux


Cela s'est déroulé de cette façon. C'était pendant l'année 1610. Mariana de Jésus Torres, étant alors Abbesse du Couvent, dont la vertu était déjà bien connue, se distinguait pour sa dévotion pour la Vierge de Bon Succès. Une nuit, dans le chœur supérieur de l'église, alors que Mariana priait devant avant Notre Seigneur présent dans le Saint Sacrement, recommandant sa communauté à la Vierge Sainte, elle remarqua une lumière douce qui était soudainement apparue dans l'air. Dans cette lumière, se trouvait Mère de Dieu accompagné par des Anges. Dans ses bras elle portait l'Enfant Divin. Submergée par l'émotion, Mariana de Jésus se mit à genoux devant Marie et, incapable de se retenir, elle demanda quel était le but de cette visite si céleste. À cela la Mère de Dieu répondit avec bonté: « Je suis Sainte Marie du Bon Succès, celle que vous avez invoqué avec une affection si tendre. Votre prière m'a énormément fait plaisir. Votre foi m'a amené ici et votre amour m'a invité à vous rendre visite ». La Reine du Ciel a également dit à l'humble sœur que son désir, ainsi que celui de son Divin Fils, était qu'elle soit honoré par cette communauté comme étant sa principale abbesse et ce, jusqu'à la fin des temps. Pour cela, la Vierge lui ordonna de faire réaliser une statue, telle qu'elle la voyait de ses yeux et de lui donner le nom de Sainte Marie du Bon Succès, exigeant que cette statue, une fois réalisée soit placée au-dessus du siège de l'Abbesse de la communauté. Ainsi, elle voulait présider au gouvernement de cette Communauté qu'elle s'était réservée. Remplie de confusion par cette demande, la mère Mariana répondit qu'il serait impossible de reproduire dans le bois la majesté, la beauté, la taille et autres caractéristiques de la Dame céleste. En réponse, Notre-Dame lui ordonna d'ôter sa ceinture (la corde qu'elle avait autour de la taille de son habit), et avec, elle lui demanda de mesurer sa hauteur, elle-même l'aida à prendre les mesures. Après cela, la Dame Céleste dit en souriant, qu'elle pouvait s'occuper du reste toute seule. Enfin, elle répéta ses ordres, expliquant à Mariana de Jésus que dans sa main droite, elle devrait tenir la crosse et les clefs du couvent, qu'elle s'était choisie pour elle-même, assurant ainsi que les efforts de Satan pour le détruire seraient vains. La Vierge du Bon Succès de Quito apparaît avec la crosse dans la main droite, à la place du sceptre qu'elle porte sur la statue de Madrid. Les Sœurs du Couvent de l'Immaculée Conception de Quito ont toujours eu un grand amour pour leur Abbesse Céleste. Et il ne serait pas trop de dire que la statue de la Vierge de Bon Succès, une fois complété, a rapidement été très vénérée par les gens Quito, qui la vénèrent encore fidèlement depuis près de trois siècles. Nous pouvons dire, alors, que la Vierge de Bon Succès de Quito est devenue une dévotion nationale, comme l'Image de Notre Dame des Douleurs qui est vénérée au  Collège des Jésuites. Ainsi elle nous montre comment elle veut nous prendre sous sa protection spéciale et en conséquence, tous les Équatoriens et tous les Chrétiens devraient avoir le recours a elle avec une grande ferveur et une confiance filiale. Une des façons principales de se tourner vers la Dame Céleste est de faire avec dévotion une neuvaine en son honneur. Puissiez-vous réciter ces prières de tout votre Cœur et qu'elles vous fassent du bien! Que la Sainte Vierge déverse ses grâces dans vos âmes!


José M. Urrate, SJ


Avantages de cette neuvaine


En route vers Rome pour chercher l'approbation pour leur Ordre, deux moines espagnols furent  rattrapés par une tempête si épouvantable qu'ils craignirent pour leurs vies. En cherchant l'abri, une lumière étrange dans les collines au-dessus d'eux les a conduit vers une caverne cachée. A l'intérieur, ils découvrirent une statue de la Reine de Ciel portant son Fils Divin dans un bras et un sceptre dans l'autre. Tel était la découverte prodigieuse en Espagne de la statue originale de Notre Dame de Bon Succès. La première partie de cette neuvaine à Notre Dame de Bon Succès souligne d'importantes leçons que nous pouvons prendre pour méditer sur l'histoire. Dans les tempêtes les plus désespérées de la vie, nous pouvons trouver des grâces inattendues et recevoir l'aide de Notre Dame, notre refuge et notre consolation. En la cherchant, nous trouverons un guide et une protectrice qui nous accompagnera tout au long de notre pèlerinage sur cette terre et qui nous conduira en toute sécurité vers notre destination finale. La neuvaine se poursuit avec l'histoire des apparitions de Notre Dame du Bon Succès dans le Nouveau Monde. C'est la foi et la prière fervente du religieuse Conceptionniste, dans un couvent de Quito, en Équateur, qui a incité qui a Notre Dame à apparaitre et a offrir de nouvelles preuves de sa miséricorde et de sa bonté. En imitant la foi, la dévotion et la ferveur que Mère Mariana de Jésus Torres, nous pourrons également bénéficier de la puissante protection de Marie, qui a promis d'accorder son bon succès aux âmes qui resteront fidèles, dans ces jours de malheur et de crise que traversent l'Église et la société. La neuvaine continue l'histoire avec l'apparition de Notre Dame de Bon Succès dans le Nouveau Monde. C'était la foi et la prière fervente d'une Sœur Conceptionniste dans un couvent à Quito, l'Équateur qui a incité Notre Dame à apparaître et offrir les nouvelles preuves de sa pitié et bonté. En imitant(émulant) la foi, la dévotion et la ferveur dans la prière de Mère Mariana de Jésus des Sommets de roche, nous pouvons aussi gagner la protection puissante de Mary, qui a promis son bon succès à ces âmes qui restent fidèles dans ces jours malheureux de crise dans l'Église et la société. J'ai eu le privilège de traduire cette neuvaine de prières, qui, dans sa version originale était adressée aux sœurs cloitrées Conceptionnistes qui vivent dans le Couvent de Quito, sous le même toit que la statue miraculeuse de Notre Dame du Bon Succès. J'ai adapté la neuvaine pour les hommes et les femmes qui vivent dans le monde afin qu'ils puissent également avoir recours à Notre-Dame sous ce titre. Sachant que Notre-Dame du Bon Succès à dit que c'était son désir particulier d'être connu en ces temps, nous pouvons avoir confiance qu'elle sera attentive à nos prières.

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Neuvaine à Notre Dame du Bon Succès


Acte de repentance

A réciter chaque jour au début de la Neuvaine


Je crois en Vous, ô mon Dieu. Renforcez ma foi ô Seigneur, ma foi. J'espère dans Vous, ô mon Dieu. affirmez, ô Seigneur, mon espérance. Je Vous aime, ô mon Dieu. Augmentez, ô Seigneur, mon amour. Je me repens de Vous avoir offensé. O mon Dieu, aidez-moi à avoir de la contrition, afin  qu'avec le secours de Votre grâce et le puissant patronage de Marie, Notre de Bon Succès, je ne puisse plus pécher. O Seigneur, ayez pitié et miséricorde de moi. Amen.


Prière d'ouverture


O très Excellente et Immaculée Reine du Ciel, Sainte Marie, Notre Dame du Bon Succès, Fille chérie du Père Éternel, Mère bien-aimée du Divin Fils, Épouse du Saint-Esprit, Trône Sublime de la Divine Majesté, Temple Auguste de la Sainte Trinité, en qui les Trois Personnes Divines ont placées  tous les trésors de leur Puissance, de leur Sagesse et de leur Amour! Souvenez-vous, ô Notre Dame du Bon Succès, que Dieu a vous a donné un grand pouvoir que vous puissiez secourir les misérables pécheurs malheureux; Souvenez-vous que vous avez souvent promis que Vous seriez une Mère charitable pour tous ceux qui auront recours à Vous. Je viens alors vers Vous, ô Notre Dame du Bon Succès, Mère charitable et Miséricordieuse, et je Vous prie, au nom de Votre Amour pour le Très Haut, de l'obtenir de Dieu le Père,  une Foi vive qui ne perd jamais de vue les vérités éternelles; du Fils, une ferme espérance qui aspire toujours à atteindre la  gloire qu'Il a gagné pour moi par Son Sang; et du Saint-Esprit, une Charité si enflammée que je vive toujours en aimant la Bonté Suprême et vous, ô Très Sainte Vierge la plus sainte, jusqu'à ce que, par votre intercession, je puisse Vous aimer et jouir éternellement du Dieu Trois Fois Saint dans la gloire du Ciel. Amen.


Je Vous salue Marie, Fille Bien-aimée de Dieu le Père. Je vous salue Marie...

Je Vous salue Marie, Mère du Divin Fils. Je vous salue Marie...

Je Vous salue Marie, Épouse de l'Esprit Saint. Je vous salue Marie…

Gloire au Père...


(L'on passe ensuite à la méditation et à la prière du jour)


Prière d'action de grâce à la Sainte Vierge


O Vierge bénie entre toutes les femmes! Les mots nous manquent pour vous rendre grâce pour les innombrables bénédictions que nous avons reçues de Votre main. Le jour de Votre naissance peut être appelé jour de l'action de grâce, du bonheur et de la consolation. Vous êtes l'honneur de l'humanité, la joie du Paradis, le cadeau bien-aimé de Dieu et le bonheur de notre pays. Quel mérite avons-nous, ô Notre Dame du Bon Succès, de mériter de Vous avoir pour Mère? Que Dieu  soit toujours béni! Et que Vous aussi, Vous soyez toujours bénie, ô Vierge Marie, car, malgré notre ingratitude, vous nous accorderez les faveurs dont nous avons besoin. Vous êtes, ô Mère très clémente, notre consolation sur terre, notre refuge, notre aide et notre protection dans tous nos besoins. Protégez-nous des guerres, de la peste, de la faim, des tempêtes, des tremblements de terre et tous les désastres que nous méritons par notre culpabilité... Priez pour l'Église Sainte et pour son Chef visible. Écoutez les supplications de ceux qui vous invoquent. Soyez notre Avocate, notre Mère, car comme nous plaçons notre confiance en Vous, nous espérons que par Votre intercession nous obtiendront le pardon de Votre Divin Fils pour tous nos péchés et la persévérance dans la grâce jusqu'à notre mort. Notre Dame du Bon Succès, aidez-nous à persévérer dans la grâce jusqu'à la mort. Amen

 

élever son cœur vers Dieu, et demander, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Notre Dame du Bon-Succès, les grâces et faveurs que l'on désire recevoir.


Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


O Vierge Marie, notre Mère, R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère. 

Plus que tout autre, vous étiez attentive à la Parole du Père, qui a fait de grandes choses en Votre  honneur. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Vous êtes le plus digne Temple de la Sainte Trinité. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

En Vous se trouve la même pureté que celle des Anges.  R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Le monde Chrétien proclame que vous régnez juste à côté du Roi de Rois. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

O Mère de la Grâce! O notre espérance! Port pour les naufragés et étoile de la mer. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Porte de Ciel, santé des malades, Lumière dans les ténèbres. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Par vous, nous nous trouverons devant Dieu dans la Cour Céleste, où Il vit et règne. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Guidez nos pas et aidez-nous, ô douce Marie, à notre dernière heure. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Recevez ces tendres éloges de nos lèvres, qui ne peuvent pas exprimer votre splendeur. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.


O Sainte Marie secourez les misérables, aidez les faibles, intercédez pour les affligés, intercédez pour le clergé et pour les fidèles. Permettez que tous ceux qui célèbrent Votre Sainte Mémoire puissent éprouver votre secours et recevoir vos faveurs.


Priez pour nous, O Notre Dame du Bon Succès!

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de notre Seigneur Jésus Christ.

 


Prière finale


Seigneur notre Dieu, nous Vous demandons de nous accordez la santé de l'âme et du corps,  par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. Par ses mérites et par ceux de son Fils, notre Seigneur Jésus Christ, permettez que nous soyons libérés des maux présents et que nous puissions atteindre le bonheur éternel. Amen.


Premier Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez combien grandes et incomparables sont les merveilles du Dieu Tout-puissant, en manifestant les trésors de Sa Miséricorde en faveur de ceux qu'il a rachetés. Par conséquent, si nous admirons les excès de Sa Bonté dans les nombreuses grâces dont il nous a enrichis, combien plus encore devrions-nous nous émerveiller et être remplis de gratitude pour la grande bénédiction que Sa Main droite nous a accordé en Marie, la plus Sainte, la plus parfaite et la plus privilégiée de toutes les que créatures, qu'Il nous a donné afin qu'Elle soit une source de consolation, particulièrement pour tous ceux qui le servent et qui l'aiment de tout leurs cœurs et qui a aussi inspiré divers vocables et diverses invocations pour l'honorer.  Par ces dévotions, nous recevons de grandes faveurs en invoquant son secours et sa protection. Telle est l'expérience des vrais dévots de la Mère de Dieu et plus particulièrement de ceux qui l'ont invoquée par la merveilleuse Statue de Notre Dame du Bon Succès, se trouvant dans l'Église de l'Hôpital Royal dans la Ville de Madrid, devenue miraculeuse d'une façon spéciale et inattendue depuis que ce Trésor a été trouvée dans le désert. Comme Dieu avait dit au Prophète Isaïe qu'il viendrait chercher ceux qui n'étaient pas venus le rechercher et qu'il mettraient de côté ceux qui n'avaient pas cru en Sa bonté et la largesse, ainsi, le Très Haut à clairement exprimé son désir que Sa Très Sainte Mère soit honorée et vénérée sous le titre de Notre Dame du Bon Succès.


Prière


O Dieu, qui, dans votre Bonté infinie, en permettant la fabrication miraculeuse l'image de Notre Dame du Bon Succès, nous avez donné une puissante médiatrice en qui nous pouvons avoir recours avec une totale confiance en sa protection dans toutes nos nécessité: accordez-nous l'aide que nous demandons avec ferveur et confiance pour que nous puissions connaître, honorer et servir la Sainte Vierge et pour que, par son intercession, nous puissions réaliser notre sanctification sur cette terre pour que nous devenions, ensuite, comme Elle, bienheureux dans le Ciel. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Deuxième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment la Divine Providence désire favoriser l'humanité en manifestant le trésor caché de la précieuse Statue de la Sainte Vierge, sous le vocable de Notre Dame du Bon Succès. Après la mort du Frère Bernandin d'Obregon, fondateur d'une Fraternité de Frères Minimes de Saint François de Paule, vouée au  Service des Malades, Gabriel de Fontaned fut été élu pour lui succéder. Accompagné de Guillermo Rigosa, il partit pour Rome, afin de solliciter du Pape l'approbation officielle de l'Institut et l'autorisation de porter la croix pourpre, qui est le signe distinctif de cet ordre. Comme ils passaient près de la ville de Traigueras (juridiction de Tortosa, Catalogne, Espagne), ils furent rattrapés par une terrible averse de grêle avec des éclairs et des coups de  tonnerre si forts que leurs cœurs en furent terrifiés... Ils supplièrent Dieu de leur trouver un abri où ils pourraient se réfugier, afin d'y attendre la mort dans la paix, car l'implacable rigueur de la tempête les avait persuadés qu'ils n'en réchapperaient pas vivants. Mais Dieu dans Sa Divine Miséricorde avait voulu que la recherche de cet abri soit aussi un heureux présage. Puis,  soudainement, pendant un impact de foudre, ils purent apercevoir l'entrée d'une grotte située sur une colline non loin du chemin sur lequel ils se trouvaient. De loin, il aperçurent une vive lumière qui venait de l'intérieur de cette grotte et, plus ils s'en approchaient, plus ils sentaient une odeur suave et céleste qui ne semblait pas être terrestre. Leurs âmes furent alors remplies d'un grand bonheur et d'un profond sentiment de piété. En même temps, ils ressentirent le désir de comprendre l'origine de ces miracles.


Prière


Nous Vous en supplions, par l'intercession de Marie, Notre Dame du Bon Succès, accordez-nous la vertu de patience, et la grâce de d'accepter, avec un esprit résigné, toutes les épreuves que nous rencontrerons en cette vie, sachant que Vous pouvez changer ces souffrances en consolations dans cette vie, et qu'à terme, nous mériterons Votre récompense éternelle dans le Ciel, où nous y chanterons éternellement Vos louanges avec la Bienheureuse Vierge Marie. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Troisième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment les voyageurs, poussés par la grâce et ont attirés par la curiosité de ces surprenantes merveilles, sont entrés dans la grotte qui allait leur servir de  refuge. Enlevant leurs chaussures, ils ont gravis la colline avec une grande difficulté, s'aidant de grands rochers et de falaises aiguisées. Quand ils atteignirent la caverne, de laquelle ils avaient vus dans les éclairs, comment fut grande leur surprise de joie et leur admiration! Ils virent que cette caverne avait été délicatement taillée par la nature comme un temple spacieux afin de protéger une belle Statue de la Vierge Sainte tenant l'Enfant de Christ dans son bras gauche et tenant un sceptre dans sa main droite. Une couronne précieuse était posée sur son front. Sa robe, comme celle de l'Enfant, était simple, mais élégante. Les deux vêtements étaient fabriqués dans la même matière et dans le même style. L'intérieur de la grotte était orné de divers types de fleurs qui tapissaient le sol et qui grimpaient le long des parois, embaumant l'air d'un parfum exquis s'élevant vers la Reine de Ciel. Sur le roc, se trouvait une lampe allumée semblant être fabriquée par une main experte, qui éclairait la grotte de mille feux. Quelle telle beauté et quel plaisir d'honorer une si admirable Dame, ce fut une telle surprise et que cela remplit  les voyageurs d'une grande admiration! Les deux extatiques contemplèrent ce petit coin de Paradis et apaisèrent leurs cœurs en présence de leur Mère, qui, après la tempête épouvantable, était venue vers eux d'une façon inattendue, rayonnante de beauté, répondant à leur appel, et leur donnant un endroit ou se réfugier, dans ce moment difficile et désespéré. Mon âme, aussi, est apaisée devant l'image de Marie. Quand les fardeaux de la vie et que les dangers nous rapprochent du désespoir, laissons-nous aller, puis, avec tranquillité et confiance, remercions Dieu qui, dans Sa Toute Puissance, a permis que la statue prodigieuse soit miraculeusement trouvé en cet endroit caché, pour l'honneur de la Vierge Immaculée et pour que tous puissent la vénérer sous ce métier précieux de Bon Succès.


Prière


O Dieu de Miséricorde, qui n'abandonnez jamais aucun de vos enfants qui Vous servent fidèlement quand ils se trouvent dans la désolation et quand ils rencontrent les malheurs et les dangers de cette vie. Vous qui nous conduisez à Vous rechercher avec Marie, notre Mère et notre Avocate, permettez qu'Elle soit toujours notre refuge dans nos adversités; accordez-nous enfin un cœur tendre et fervent, afin qu'avec Marie pour protectrice, pour que nous puissions toujours Vous servir, et, imitant ses mérites et ses vertus, mener une vie bonne et Chrétienne pour, ensuite, avec elle Vous louer éternellement dans Votre Royaume Céleste. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Quatrième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez la joie indescriptible des bons frères Minimes en contemplant ces prodiges. La Statue de notre Mère bien-aimée brillait devant eux comme une étoile resplendissante et ils se sont pieusement et respectueusement prosterné devant elle pour la louer et la remercier de ce don si unique et de ces évènements si extraordinaires. Leurs pensées et leurs sentiments étaient si élevés à des considérations célestes qu'il pensaient être favorisés par quelques faveurs surnaturelles. Pour tout ce qu'ils avaient vu et sentis dans ces murs de rocher en cet endroit si inaccessible, si éloigné des maisons des hommes, ils redoublèrent de ferveur dans leurs prières d'action de grâce. Demandant alors au Ciel, d'être éclairés de savoir ce qu'ils devraient faire, ils décidèrent de se renseigner sur l'origine de ce sanctuaire et de la Statue en recherchant les personnes pieuses ou la communauté qui se souciait si admirablement de ce culte. Bien que cela leur ait semblé impossible qu'une telle splendeur soit le fruit du travail des hommes dans un endroit si écarté et si inaccessible, et la piété les a d'abord conduit a faire une enquête prudente sur la question. Ils se sont renseignés dans les hameaux les plus proches de la caverne, qui étaient a plus de trois lieues de distance, mais ils n'y trouvèrent personne qui puisse leur donner la moindre information sur la Statue. Même parmi les plus anciens qu'ils ont interrogés, qui avaient, pour certains entre 80 et 100 ans, personne n'avait jamais entendu parler de la statue ou d'une semblable dévotion qui se serait tenue dans les bois avoisinants et dans tout autre endroit dans la région. Considérez, alors, l'étonnement et la sainte joie des Frères, maintenant propriétaires de l'extraordinaire découverte, se prosternant à nouveau devant la Sainte Statue, lui offrant leurs remerciements les plus affectueux, l'embrassant chaleureusement et avec émotion, ils la choisirent comme leur Protectrice spéciale et Médiatrice, sous le titre très significatif de Mère de Bon Succès. Leur cœur fut porté par de pieux sentiments de reconnaissance et d'admiration pour une si prodigieuse faveur si prodigieuse qui leur était accordée. Unissons-nous à eux dans leurs affection pour Marie, en l'aimant en et prenant de généreuses résolutions, parce qu'Elle nous a, nous aussi, dans sa bienveillance, trouvés sur le sentier dangereux de vie, au milieu de l'horreur de la tempête de nos passions.


Prière


O Dieu, qui dans Votre Amour infini, nous avez donné Marie, Notre Dame du Bon Succès, pour Mère, afin qu'Elle soit notre précieux refuge et notre consolatrice, en la plaçant dans les sentiers de nos vies, afin qu'Elle soit notre bouclier afin de nous défendre dans les persécutions et les dangers. Reconnaissants pour Votre Bonté, permettez, nous Vous en supplions, que nous soyons toujours en parfaite conformité à Votre Volonté, dans la pratique des vertus et par une tendre et constante dévotions envers la Très Sainte Vierge, afin que par son intercession nous puissions atteindre le Royaume du ciel. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Cinquième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment les saints voyageurs saints, maintenant convaincus que leur précieuse découverte leur appartient, plaçant la Statue dans un panier et, avec cette si aimable et puissante compagne, continuèrent paisiblement et tranquillement leur voyage vers Rome, où ils ont furent  gracieusement reçus par Sa Sainteté le Pape Paul V, qui était un homme chaste et très pieux. L'ayant informé de la façons dont ils avaient trouvé la Statue de la Vierge, en la voyant, si précieuse et rayonnante d'une présence surnaturelle, le Pontife s'agenouilla devant elle et y accrocha autour du cou de la statue sa précieuse croix pectorale émaillée et en or précieux, accordant des grâces et des indulgences à tous ceux qui la vénèreront. Ce don prodigieux est rapidement devenu une source inépuisable de grâces, et les miracles qui ont été vécus par les habitants de la ville de Valence et par les religieux qui l'y avaient déposée. Plus tard la Statue a été transférée avec une grande solennité dans une magnifique église de Madrid, la capitale de l'Espagne, où la Statue vénérée continue encore de nos jours à y accomplir des miracles. Depuis, son culte s'est répandu partout en Europe et même dans les régions les plus éloignées du continent Américain. O mon âme, anime-toi en présence de Marie. Que cette rencontre te porte à tenir ferme dans la confiance, dans les moments les plus difficiles de cette vie, te consolant par son beau visage et son doux sourire. Puis, considère le Saint Père, prosterné en sa présence, lui offrant sa précieuse croix pectorales, que cela t'encourage à devenir pieux et fidèle envers Marie. Réjouissez-vous de l'état dans lequel Dieu vous a placés, parce que vous avez Marie, qui est votre Compagne et votre Protectrice. Louez-la, bénissez-la et présentez-lui la croix pectorale de votre amour, placez à ses pieds votre passion dominante, offrez lui tous vos efforts afin de vous  surmonter avec détermination et constance, afin d'obtenir les faveurs exceptionnelles que tant de personnes pieuses ont reçues par l'intercession de la Sainte statue de Notre Dame du Bon Succès.


Prière


O Dieu notre Souverain, Vous nous avez donné la Très Sainte Vierge, Notre Dame du Bon Succès, comme compagne dans notre pèlerinage, afin qu'Elle puisse nous servir de guide, de garde et de protectrice au milieu des conflits de ce monde. Marchant avec Elle, remplis de confiance sur les chemin de cette vie, avec la certitude de facilement trouver la route qui nous conduira vers Vous ô Père éternel, et que tout ce que nous Vous demanderons par son intercession nous sera accordé, enflammez nos cœurs d'un ardent amour pour la Sainte Vierge, Notre Dame du Bon Succès, afin pour que nous puissions les offrir à Notre Mère Sainte avec gratitude, d'un amour ferme et constant, et aidez-nous à dominer nos passions, en vertu des grandes grâces reçues de Vos mains charitables, pour qu'ainsi, nous puissions recevoir ses grâces en cette vie, son assistance au moment de la mort, et le Salut éternel. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Sixième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment la ville de Quito, et son plus ancien couvent, le monastère des Sœurs Conceptionnistes, ont bénéficié des faveurs de Notre Dame du Bon Succès,  quand Elle est apparue  à la Servante de Dieu Mère Mariana de Jésus Torres, espagnole, qui fut l'une des fondatrices de ce monastère qui existait alors depuis 33 années. Un jour, cette pieuse religieuse priait avec une tendre dévotion, implorant le secours de Marie, sous le nom de Notre Dame du Bon Succès, pour ses besoins, ceux de ses sœurs cloîtrées, et pour toute l'humanité. Quand, dans la ferveur des invocations, qu'elle faisait avec une foi profonde et une très grande confiance, elle leva les yeux vers le Ciel, suppliant sa mère de venir la sauver et de lui accorder ce elle demanda humblement et avec un intérêt sincère pour le bien de son couvent et pour toute l'Église Catholique. Soudainement une lumière resplendissante envahit toute l'église et la sœur tomba en extase. Son esprit fut tout étonné, et son Cœur fut rempli d'une grande joie. Sa grande foi et sa dévotion augmentèrent encore plus au fur et a mesure que la lumière se répandait devant son regard fixe, surpris et ébloui. Une joie singulière envahi son cœur et elle redoubla de ferveur dans ses invocations ses réclamations avec une confiance illimitée. Ainsi est l'âme invitée à quitter la Terre et à regarder vers le Ciel avec le regard d'une foi vive et pénétrante. Le ciel ouvre pour cela un chemin à la lumière de la clarté divine et l'inonde des splendeurs de la divinité. « Le juste vivra par la Foi ». En effet, le Juste prépare son Ciel, ici sur cette terre, attirant par sa foi, la lumière qui ne diminue en fait rien les étoiles du matin. Renforçons, nous aussi, notre foi dans les mystères révélés, et, suivant l'exemple des vraies âmes religieuses, regardons toutes les actions de notre vie avec les yeux de l'intelligence, en mettant de coté toutes les pensées de cette vie humble et matérielle, et en concentrant ainsi tous nos efforts vers la compréhension des mystères de la Foi, sur les chemins de la Providence Divine. C'est principalement quand nous entrons en prière, que nous quittons cette terre, et que nos pensées s'élèvent vers le Ciel, là, devant la Sainte Trinité et Marie, sa Fille, sa Mère et son Épouse, écoutant les humbles prières des pèlerins exilés, implore pour nous les grâces dont nous avons besoin.


Prière


O inaccessible lumière de vérité surnaturelle qui illumine notre être par sa splendeur céleste et qui  nous conduit vers toi, éclairez nos esprits de la lumière d'une foi solide et vivante. Ce fut une telle foi qui a permis que Notre Dame du Bon Succès soit visible aux yeux de la Bienheureuse Mariana de Jésus, religieuse Conceptionniste. Comme nous désirons vivement jouir des biens surnaturels, aidez-nous à nous détacher des biens de cette terre. Avec la protection de la Vierge Marie et le soutien d'une foi constante et affirmée dans les Mystères révélés, aidez-nous à vivre dans la contemplation de nos fins dernières en anticipant la joie de Vous contempler avec la Vierge Marie, pour l'éternité. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie

 


Septième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment la religieuse, dans la ferveur de ses réclamations et illuminée par cette éclatante lumière qui l'inondait, a fixé ses yeux sur la source de cette luminosité, voyant devant elle une Dame d'une extraordinaire beauté d'un visage d'une grande bonté. La lumière s'éclipsant peu à peu, elle vit que la Dame portait dans son bras gauche un Enfant, brillant et lumineux comme une étoile du matin, plein de grâce et la bonté. Dans sa main droite elle a tenait un beau sceptre brillant  en or l'or avec des pierres précieuses et autour de son front se trouvait une magnifique couronne ornée de pierres éblouissantes. Elle portait un vêtement semblable à celui de Statue de Notre Dame du Bon Succès qui se trouve en Espagne, dont la découverte miraculeuse a été relatée plus haut et que la pieuse Sœur Conceptionniste avait invoqué avant de bénéficier de la faveur de cette vision. Le bonne religieuse fut remplie transporté de la joie et aussi embarrassée d'être ainsi visitée par sa Mère Céleste. Son âme était remplie d'une joie et d'une gratitude sans limite et son Cœur était inondé de saints et pieux sentiments. Comme les pensées d'une foi foi vive et d'un vaillant et  confiant accablaient son être, elle demanda : »Qui êtes vous et que désire-vous? » Puis, ô merveille de bonté! D'une voix douce et suave, la Dame répondit: « Je suis Notre Dame du Bon Succès, que vous avez invoqué avec une très tendre affection tendre. Votre prière m'a beaucoup fait plaisir et votre foi m'a amené ici. Votre amour m'a invité à vous visiter ». Réfléchis, ô  mon âme, sur le singulier privilège de bienheureuse religieuse, qui, par sa foi; sa dévotion et sa ferveur dans la prière, à mériter d'attirer la présence de la Très Sainte Marie et ainsi de la contempler, elle qui est si belle, d'être ébloui par ses splendeurs, de jouir de son intimité et d'entendre sa très aimable voix. Oh! Créature chanceuse! Combien est grand votre amour pour votre Mère Céleste! Combien est forte votre inclination à vous humilier et à la bénir! Combien est ardent votre désir d'être avec elle! Combien vous veillez à être continuelle, attentive et rempli de dévotion dans vos prières! Cette bonté de Marie devrait ainsi nous encourager à l'invoquer avec une foi profonde sous le titre de Notre Dame du Bon Succès et à prier toujours avec attention et confiance, considérant que seule une foi vivante et une attention vigilante dans la prière nous feront mériter d'être entendus et favorisé par la Sainte Vierge, qui ne nous répondra certainement pas avec des visions privilégiées, mais avec d'autres dons et grâces qui nous aiderons à triompher de nos passions et des ennemis de la religion.


Prière


O Dieu de Bonté, qui récompensez la foi, la piété et le zèle des âmes que vous avez choisies par les visites de la Très Sainte Vierge Marie, écoutez les prières que nous vous adressons par l'intercession de Notre Dame du Bon Succès, afin que notre foi soit éclairée et qu'augmente toujours plus notre confiance en celle qui, avec bienveillance écoute nos prières. Donnez-nous une confiance toujours plus grandissante en votre bonté paternelle, et faites que nous ayons la certitude que nous recevrons ce que nous demandons. Rendez-nous également de plus en plus fervents dans nos prières, afin que, soutenu par notre puissante Protectrice, nous soyons libérés des dangers qui nous menacent, que nous vous servions de tout notre cœur, afin de gagner l'honneur d'être en votre compagnie, avec la Très Sainte Vierge dans le ciel pour l'éternité. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Huitième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez que la Vierge Sainte, en apparaissant à la sœur, n'a pas seulement désiré la favoriser   d'une grâce éphémère, car Dieu ne donne pas Ses dons spéciaux sans avoir établi un plan providentiel pour augmenter la piété, stimuler le progrès moral et améliorer la discipline religieuse de tous les membres d'une communauté, d'un pays, et de l'Église entière. Pour cette raison la Très Sainte Marie du Bon Succès a dit à la sœur Conceptionniste, que « c'est la Volonté de Dieu que je vous demande de faire réaliser une statue qui représente cette apparition dans tous ses détails, pour qu'elle soit être placée dans le chœur, là où toutes les religieux prient, directement au-dessus de la chaise de l'Abbesse, pour qu'elles puissent considérer cette Statue comme leur Abbesse principale ». Ainsi cette Statue stimule une perpétuelle gratitude, l'attention dans la prière, le désir de se perfectionner dans l'obéissance, une foi ferme, une espérance confiante et un amour ardent pour Marie la Toute Sainte, qui, ainsi, s'offre pour présider et diriger ce Couvent. Ah! si nous avions une foi vivante! Avec quelle vénération et quel respect nous nous approcherions de cette statue! Avec quelle profondeur nous nous rappellerions de son apparition si remplie de bonté ainsi que de ses promesses et de ses faveurs! Quelle confiance et quelle attentions aurions-nous dans nos prières, combien serions-nous plus fervents dans nos dévotions, combien serions-nous spontanés dans notre obéissance, combien serions-nous plus réguliers dans le respect des commandements de Dieu et dans les devoirs que nous incombent notre état de vie! Anime, ô mon âme, ta foi et si tu n' parviens pas, demande à Dieu et Marie, Notre Dame du Bon Succès de t'accorder cette faveur. Ainsi, en profitant de ce don spécial et du singulier privilège d'avoir Marie du Bon Succès comme médiatrice, nous ne serons pas responsables d'un mépris ou d'un manque de gratitude pour les dons que la Divine Providence nous a accordé, afin d'augmenter notre piété et pour nous encourager dans la pratique des vertus de Foi, de Confiance, de Charité, d'obéissance et dans l'accomplissement de tous nos devoirs et obligations.


Prière


O Dieu, qui veillez amoureusement sur les personnes pieuses, les familles et les Communautés, Vous qui, dans Votre Divine Providence les gardez et les protégez à cause de leur attention à la prière et à l'accomplissement des devoirs de leur état de vie, écoutez maintenant nos prières. Soyez attentif à nos cris, enflammez la lumière de notre foi en Votre puissante protection, pour que nous ne redoutions jamais nos ennemis. Car si vous nous protégez, jamais rien ne pourra nous nuire. Accordez-nous une confiance illimitée en la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Bon Succès, ainsi que la grâce d'une parfaite et entière obéissance à notre Règle (où à l'accomplissement que nous incombent les devoirs de notre état de vie), pour que nous soyons toujours dignes d'avoir une Mère si Sainte et une Protectrice si puissante. Faites que nous demeurions toujours vos dociles et fidèles serviteurs pour qu'un jour nous puissions chanter votre louange dans la gloire du Ciel. O Vous qui avez choisi Marie, comme Fille, Mère et Épouse, de la Sainte Sainte Trinité, notre unique Dieu qui vit maintenant et toujours et jamais. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Neuvième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez ce que l'humble sœur humble a estimé en écoutant la Vierge Marie lui demander de Sainte Marie de faire réaliser une statue de la même taille que l'apparition. Elle s'est excusée en disant que ce serait impossible, qu'aucun sculpteur ne pourrait reproduire une telle beauté et de réaliser précision les dimensions appropriées. La belle Dame, avec la patience lui plus aimable, lui  répondit: « Ne vous inquiétez pas pour cela. Enlevez le cordon qui est autour de votre taille et mesurez ma taille ». Par une crainte naturelle, la religieuse n'avait jamais osé toucher à Marie de ses mains. La Reine céleste Elle-même a pris la dans ses mains corde et l'a posée sur sa tête, tandis que la sœur lui touchait les pieds pour mesurer la hauteur exacte de la merveilleuse vision. Puis Sainte Marie a dit: « Ici, comme je vous l'ai dis, vous avez la hauteur de la statue que vous devez faire réaliser, et le reste des mesures doivent être dans cette proportion. Place la statue à l'endroit que je vous ai indiqué, avec la crosse et les clés du cloître dans ma main droite, car je désire être l'Avocate et la Protectrice de ce couvent ». Ayant dit cela dit, la Dame disparu. Le cœur de la sœur qui venait de recevoir une si grande faveur et une si agréable mission fut pénétré et rempli de sentiments d'une affectueuse gratitude pour Marie la Toute Sainte! Ah! Recherche ces sentiments dans ton cœur, ô mon âme, et sois remplie de gratitude pour Notre Dame du Bon Succès, notre Avocate et notre Protectrice. Aujourd'hui, je vais vénérer son image avec la gratitude la plus tendre et demandez la grâce de mener une vie sainte, obéissante en accomplissant les devoir qui sont dus à mon  état de vie. La sainte sœur sainte qui avait été favorisée par cette vision fut envoyée chez un sculpteur capable pour commencer la réalisation de la statue que Marie elle-même avait demandé. Et ainsi cette statue, pleine de douceur et de majesté, durera jusqu'à la fin des temps. Vénérée dans le chœur supérieur du Couvent, les religieuses, depuis, ont toujours recours à elles dans tous leurs besoins. Elle est devenue le refuge du peuple, qui viennent solliciter son aide dans tous leurs besoins, et par son intercession, de très nombreux miracles et grâces spéciales ont étés obtenues. l'amour de Dieu et du prochain, qu'elle nous donne pour que nous puissions nous efforcer de les reproduire. Imitez-la et vous aurez aussi une image de la Sainte Vierge dans votre cœur. Efforcez-vous comme cette sainte religieuse de reproduire l'image morale de votre Mère Vierge dans vos coutumes et dans vos sentiments, dans votre comportement et dans votre façon d'agir, dans votre fidélité à la règle et dans vos prières, dans votre humilité et dans votre sincérité, dans votre pureté et dans votre détachement de biens temporels, pour n'aspirer seulement qu'aux biens célestes.


Prière


O Dieu, tendre Tendre Père pour vos créatures, qui par toutes les manières, nous montrez Votre  sollicitude paternelle et qui nous prodiguez vos conseils, principalement en nous donnant la Très Sainte Vierge Marie comme Avocat, Protectrice et comme modèle des vertus, mettez en nos cœurs le désir de toujours imiter notre Mère et notre Reine, modelant nos pensées, nos désirs, et nos actions sur celles de la Très Sainte Vierge afin que nous puissions lui ressembler dans tout ce que notre faible nature nous permet. Faites que, secourus par votre grâce divine, nous puissions vaincre nos passions et recevoir les grâces que notre Mère accorde à ses enfants qui viennent en toute confiance vers leur Avocate dans leurs besoins les plus pressants. Faites enfin qu'elle nous secours au dernier moment de notre vie, pour qu'ensuite, nous puissions jouir de sa compagnie dans le ciel pour toujours et à jamais. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie

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16 novembre 2010

Neuvaine aux Saintes Maries Jacobé et Salomé

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Saintes Marie Jacobé et Marie Salomé

Les Saintes Maries de la Mer

Vie des Saintes Maries Jacobé et Salomé


Vocation et commencement du ministère des saintes Maries


Nous ne connaissons que très imparfaitement ce qui se rattache aux premières années des saintes Maries. A quel moment se mirent-elles à la suite de Notre-Seigneur? De quelle manière s'opéra leur ministère? C'est ce que nous ignorons. Marie Jacobé, selon l'opinion communément reçue, était femme de Cléophas, frère de Saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie. Elle fut la mère de deux apôtres, du premier évêque de Jérusalem, Saint Jacques, et de saint Jude, qui se déclare lui-même le frère de Saint Jacques dans sa première épitre. Marie Salomé, ainsi appelée à cause de Salomé, son père, était cousine germaine de Notre Seigneur. Elle fut la mère de Saint Jean, le disciple bien-aimé, et de Saint Jacques, dont les reliques vénérées ont été de tout temps et sont encore l'objet d'un pèlerinage fréquenté à Compostelle en Espagne. Pendant la vie publique du Sauveur, ces âmes pieuses, attirées par la grâce intérieure qu'il répandait dans les cœurs, le suivirent de très bonne heure, l'assistant de leurs biens et le servant lorsqu'il annonçait le royaume de Dieu. Leur fidélité ne se démentit jamais, et, au moment des plus grandes épreuves, leur amour pour la personne du divin Maître ne fit que s'accroître. L'Évangile nous les montre avec Marie Madeleine et la Très Sainte Vierge, sur le Calvaire, au pied de la croix où elles avaient accompagné Notre Seigneur, malgré les menaces des Juifs, les mauvais traitements des soldats et les insultes du peuple. C'est là qu'avec saint Jean et les autres saintes femmes, elles compatirent aux souffrances de leur Maître et devinrent les témoins du testament qui a racheté le monde.


Le jour de la Résurrection, elles se rendirent au sépulcre, dès le matin, portant dans leurs mains de précieux parfums. Personne n'ignore la scène qui se passa près du tombeau, les paroles que l'ange leur adressa et les apparitions dont elles furent favorisées. Si nous suivons les détails évangéliques, nous les voyons parmi les cinq cents disciples qui assistèrent à l'Ascension. Nous les retrouvons aussi au Cénacle; le jour de la Pentecôte, elles reçoivent le Saint Esprit sous forme de langues de feu; et, désormais, pleines de force et de courage, elles suivent les apôtres, comme elles avaient suivi Notre Seigneur Jésus-Christ; elles prient dans le silence de leur cœur pour le succès de leur ministère. Après avoir pleuré au pied de la croix, après avoir assisté à la suprême expiation au Calvaire, elles contemplent avec bonheur la transformation qui s'opère dans le monde. Les peuples accourent en foule pour embrasser la religion de Jésus crucifié. Déjà Jérusalem, la Palestine et les pays les plus éloignés sont devenus chrétiens. Tout annonce la ruine prochaine du judaïsme et la fin du règne des idoles. Mais Satan, quoique terrassé au Calvaire, va essayer de se relever et de réparer sa défaite. C'est lui qui inspire de toutes parts ces cris barbares qui coûtèrent tant de sang: « Mort aux Chrétiens! mort aux Chrétiens! » L'ère de la persécution a commencé pour les amis de Jésus. C'est l'heure marquée par Dieu, où dans un coin perdu de notre patrie, à l'extrémité d'un ilot sauvage, sous le ciel de la Provence quelques persécutés bannis par des ingrats qui cherchent à les faire mourir, viennent apporter les lumières de la foi et travailler à la conversion des Gaules.

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Exil des saintes Maries pour Jésus Christ


Transportons-nous, pour le moment, sur le rivage de cette terre qui a vu mourir le Sauveur. Le ciel est beau, la mer est calme, tout dans la nature est tranquille. Une multitude de Juifs, ayant à leur tète les princes des prêtres et les principaux chefs de la nation, s'agite et s'avance furieuse. Ses cris de rage font contraste avec le calme des éléments. Et, au milieu de cette populace effrénée, marche, les yeux au ciel, un petit groupe d'élus du Seigneur, priant pour les barbares qui vont les vouer à la mort ou à l'exil. C'est Lazare avec ses deux sœurs, Marthe et Madeleine. C'est Maximin, ami de Lazare. Ce sont Marie Jacobé et Marie Salomé, avec leurs deux servantes, Marcelle et Sara. Ce sont Sidoine, l'aveugle de Jéricho, et quelques autres disciples. Les Juifs, ayant reconnu en eux des fervents apôtres de Jésus, veulent s'en défaire. Vont-ils les soumettre à de cruels supplices? Non! Ils craignent que la constance qu'ils montreraient à les supporter, ne leur attire de nouveaux adeptes; ils choisissent un moyen plus lâche: ils les jettent dans une barque sans rames, sans gouvernail, sans provisions. Déjà ces méchants se réjouissent dans leur cœur à la pensée de les voir périr par le naufrage ou par la faim; mais ils ont comptés sans Celui qui commande aux flots et à qui les vents et la mer obéissent. Soudain, sous le coup d'une brise fraîche et légère qui vient de se lever, le bateau, sans voiles ni avirons, guidé par une main mystérieuse, vogue vers la pleine mer. Une pieuse tradition raconte qu'un ange s'en fit le pilote et le conducteur; elle nous montre même Sainte Sara marchant sur les flots, portée sur le manteau de Salomé. Ainsi disparut l'humble nacelle, s'éloignant à jamais des côtes inhospitalières de la Palestine, au grand étonnement delà foule, emportant les nobles fugitifs qui vinrent heureusement aborder près de l'embouchure du Rhône, sur l'île de la Camargue, où ils s'illustrèrent bientôt par leur vie chrétienne et attirèrent les peuples par leurs miracles.


Les Saintes Maries dans le désert de la Camargue


A peine les pauvres exilés eurent-ils mis pied à terre que leur première préoccupation fut de remercier le ciel de la protection miraculeuse dont ils avaient été l'objet pendant leur traversée. Un autel en terre pétrie fut élevé par leurs soins sur la plage, et saint Maximin, avec les autres disciples, y célébra les saints mystères. Au même instant, pour montrer combien leur religion lui était agréable, Dieu fit jaillir, pour leur usage, une source d'eau douce qu'on voit encore de nos jours, dans cet endroit même, où l'on ne trouvait auparavant que de l'eau salée. Pour perpétuer le souvenir de ce prodige, ces saints personnages bâtirent en ce lieu un modeste oratoire qu'ils dédièrent à Dieu, en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Marie. Ce devoir de reconnaissance accompli, les proscrits se disent que sur cette terre qui leur a donné un refuge, il doit y avoir des âmes à conquérir. N'écoutant que leur zèle, ils consentent aux douleurs de la séparation. Saint Lazare se dirige vers Marseille dont il devient le premier évêque; Saint Maximin se rend à Aix et fonde bientôt dans cette ville une petite chrétienté. Sainte Madeleine se retire à la Sainte-Baume où elle vit trente ans dans la pénitence et dans les larmes. Sainte Marthe va combattre Terreur sur les bords du Rhône, à Tarascon. Saint Sidoine devient plus tard le second évoque d'Aix. Les Saintes Maries demeurent avec leur servante, Sainte Sara, sur le rivage même de l'Ile, où elles construisent une cellule jointe à l'oratoire.


Cette ile était alors traversée par quelques rares pêcheurs que des auteurs regardent comme des colons marseillais. La source d'eau douce les étonne, le récit de la traversée miraculeuse que font les Saintes attire leur confiance. Elles en profitent pour leur faire connaître la religion de ce Jésus qu'elles ont tant aimé. Leurs paroles et leurs exemples, unis à l'influence intérieure de la grâce gagnent les cœurs; la plupart se soumettent bientôt aux enseignements de la foi et demandent le baptême. Saint Trophime, nous dit la légende, qui avait été laissé à Arles par l'apôtre Saint Paul, a l'occasion de visiter quelquefois ces nouveaux chrétiens et de procurer aux Saintes Maries la bonheur de recevoir la Sainte Eucharistie. C'est au milieu de ces pieuses occupations, dans la pratique de la contemplation et de la prière que les Saintes vécurent encore quelques années. Mais le moment était venu où elles allaient enfin goûter le repos, se réunir à jamais à Dieu, dans le séjour de la gloire et recevoir leur récompense.


Marie Jacobé fut avertie la première de sa fin prochaine par une inspiration divine. Elle eut la consolation de recevoir, pour la dernière fois, des mains de saint Trophime, la Divine Eucharistie, au milieu des sanglots des chrétiens qu'elle avait gagnés à Jésus Christ. Elle les exhorta à persévérer dans leur foi; elle donna à sa sœur l'assurance que leur séparation ne serait pas de longue durée; et rendit son âme à Dieu. Son corps fut recueilli par les insulaires et enseveli avec respect auprès de la fontaine miraculeuse et de l'oratoire où les fidèles avaient coutume de venir prier. Salomé, sa sœur, ne lui survécut pas longtemps. Restée seule, avec Sara, leur servante, toutes ses pensées, toutes ses affections ne furent que pour le ciel, tous ses désirs étaient d'être bientôt réunie à sa sœur. Dieu exauça ses prières. Quelques mois s'étaient à peine écoulés qu'elle s'endormit, elle aussi, dans le Seigneur, au milieu des mêmes honneurs et des mêmes regrets. Son corps fut placé à côté de celui de Jacobé. Sara les suivit bientôt dans la tombe et fut inhumée auprès d'elles. Et depuis plus de dix-huit siècles, sur un rivage autrefois abandonné, reposent les dépouilles des Saintes Maries. Les peuples désireux d'obtenir quelque faveur insigne ne cessent de visiter leur tombeau. Beaucoup viennent dans l'espérance d'être témoins de quelques unes de ces merveilles dont ils entendent sans cesse parler. Il n'est pas rare que ce bonheur leur soit accordé, mais presque toujours ils obtiennent une grâce mille fois plus précieuse pour eux, celle d'une entière et éclatante conversion.

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Neuvaine aux Saintes Maries Jacobé et Salomé


Premier jour

Premières grâces accordées aux Saintes Maries


Veni Creator Spiritus


Venez, Esprit Créateur nous visiter,

Venez éclairer l'âme de vos fils;

Emplissez nos cœurs de grâce et de lumière,

Vous qui avez créé toutes choses avec amour,

Vous le Don, l'envoyé du Dieu Très Haut,

Vous Vous êtes fait pour nous le Défenseur;

Vous êtes l'Amour le Feu la source vive,

Force et douceur de la grâce du Seigneur.

Donnez-nous les sept dons de Votre Amour,

Vous le doigt qui œuvrez au Nom du Père;

Vous dont Il nous promit le règne et la venue,

Vous qui inspirez nos langues pour chanter,

Mettez en nous Votre clarté, embrasez-nous,

En nos cœurs, répandez l'Amour du Père;

Venez fortifier nos corps dans leur faiblesse,

Et donnez-nous Votre vigueur éternelle.

Chassez au loin l'ennemi qui nous menace,

Hâtez-Vous de nous donner la paix;

Afin que nous marchions sous Votre conduite,

Et que nos vies soient lavées de tout péché.

Faites-nous voir le Visage du Très-Haut,

Et révélez-nous celui du Fils;

Et Vous l'Esprit commun qui les rassemble,

Venez en nos cœurs, qu'à jamais nous croyions en Vous.

Gloire à Dieu notre Père dans les cieux,

Gloire au Fils qui monte des Enfers;

Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse,

Dans tous les siècles des siècles.

Envoyez votre Esprit et tout sera créé

et Vous renouvellerez la face de la terre

Prions

O Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la Lumière du Saint Esprit, donnez-nous, par ce même Esprit, de goûter ce qui est bien et de jouir sans cesse de Ses Divines Consolations. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire soit au Père.

Considérons dans les Saintes Maries deux des premières grâces dont elles furent favorisées. Dieu, dans Ses desseins impénétrables, avait choisi Sainte Marie Jacobé et Sainte Marie Salomé pour être les parentes de la Vierge incomparable et Immaculée qui donna au monde le Sauveur des nations. C'était les désigner pour être aussi les parentes de Jésus. Est-il sur la terre un plus beau titre de noblesse que celui d'appartenir à la famille du Roi des rois, du Prince des princes, du Maître de la terre et des cieux? Les Saintes Maries eurent encore une grâce non moins précieuse: elles furent appelées à suivre le Divin Sauveur pendant Sa vie publique. Si les hommes regardent comme un grand honneur d'être admis quelquefois auprès des grands de la terre, combien fut grand l'honneur accordé aux saintes Maries! Louons-les de ces deux privilèges. Pour nous qui avons le bonheur d'appartenir à la véritable Église, nous participons aux grâces que les saintes Maries reçurent en partage. Nous sommes de la parenté de Jésus. Comment oublier, en effet, ce trait de l'Évangile, où la Mère et les frères du Divin Sauveur vinrent auprès de Lui et le firent appeler, tandis qu'Il parlait à la foule. Ceux qui l'entouraient lui dirent: « Votre Mère et vos frères sont là qui Vous attendent! » Il leur répondit: » « Qui est Ma mère, et qui sont Mes frères? »Et, regardant ceux qui étaient assis autour de Lui: «Voilà, dit-il, Ma mère et Mes frères; car celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est Mon frère, Ma sœur et Ma mère ». Comment ne pas nous rappeler aussi cette réponse de Notre Seigneur à ce cri d'une femme du peuple: « Heureuse la Mère qui vous a donné le jour! » « Heureux plutôt, dit le Seigneur, ceux qui gardent la parole de Dieu, et la mettent en pratique ». Jésus a porté encore plus loin Sa Bonté à notre endroit. Comme les saintes Maries, Il nous a appelés à Sa suite; bien plus Il a voulu vivre avec nous. Et, au commencement de cette neuvaine, Il se tient à la porte de notre cœur pour nous dire: « Mon fils, ouvrez-Moi votre cœur... Mes délices sont d'être avec vous ». Ne résistons pas à une invitation si consolante et si douce. Nous le savons, ce qui ferma à Jésus la porte de notre cœur, c'est le péché. Pleurons jusqu'aux moindres de nos fautes, et nous pourrons répondre, avec le Roi-prophète: « Comme le cerf soupire après tes eaux, de même mon âme soupire vers Vous, ô mon Dieu ». Jésus se rendra avec empressement à nos désirs, Il s'établira un trône dans nos cœurs. Là nous pourrons Lui parler, comme un ami parle à son ami, Lui faire partager nos peines et Lui demander toutes ses faveurs. Rien ne nous privera de ces entretiens avec notre Dieu. L'exemple de sainte Catherine de Sienne doit nous en convaincre. Privée par ses parents d'aller prier dans l'église, elle s'était fait un tabernacle dans son Cœur, où, malgré ses occupation de la journée, elle pouvait toujours contempler Dieu, Lui parler, l'adorer.

O grandes Saintes Maries, faites-nous comprendre la dignité de notre titre de Chrétiens. Ramenez dans le sein ds l'Église les hérétiques qui ont le malheur d'en être séparés. Donnez-nous de voir la laideur du péché, de prier Dieu dans le secret de notre cœur et de nous offrir tout entiers à Lui. Unissez vos prières aux nôtres, nous obtiendrons, dès aujourd'hui, le pardon de nos offenses et nous mériterons ainsi plus de grâces. Ainsi soit-il.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles;

Saint est Son Nom!

Son Amour s'étend d'âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de Son bras,

il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,

il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,

renvoie les riches les main vides.

Il relève Israël, son serviteur,

Il se souvient de Son Amour.

De la promesse faîte à nos pères,

en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire soit au Père et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen.


Litanies des Saintes Marie Jacobé et Salomé

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Vierge Marie, Immaculée Mère de Jésus, priez pour nous.

Sainte Marie Jacobé, sœur de la Vierge Marie, priez pour nous.

Sainte Marie Salomé, Mère de Jacques et de Jean, disciples de Jésus,

Saintes Maries, qui avez assisté, sur la terre, le Sauveur Jésus,

Saintes Maries, qui avez suivi sur le Calvaire le Sauveur Jésus,
Saintes Maries, qui avez été au Sépulcre pour embaumer le corps de Jésus,

Saintes Maries, qui avez consolé dans la tristesse la Mère de Jésus,

Saintes Maries, qui avez souffert la persécution pour l'amour de Jésus,

Saintes Maries, qui avez été exposées aux périls de la mer pour la Foi de Jésus,

Saintes Maries, qui par vos prières et vos miracles avez converti les peuples à Jésus,

Saintes Maries, qui êtes mortes dans la Foi et l'amour de Jésus,

Saintes Maries, qui dans le Ciel intercédez pour nous conserver la Foi de Jésus,

Saintes Maries, port assuré des matelots,

Saintes Maries, salut de ceux qui sont dans le danger,

Saintes Maries, consolatrices des affligés,

Soyez-nous propices, pardonnez-nous Seigneur.

Soyez-nous propices, exaucez-nous, Seigneur.

Par l'intercession des Saintes Marie Jacobé et Salomé, délivrez-nous, Seigneur.

De tout péché,

Du naufrage et des inondations,

De la rage,

De la peste et de la famine,

De tout mal épidémique,

De la mort éternelle,

Fils de Dieu,


Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, pardonnez-nous Seigneur,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, exaucez-nous, Seigneur,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Prions


Faites, ô Seigneur Jésus Christ, que nous ressentions les effets de la protection des Saintes Maries Jacobé et Salomé, qui ont brûlé du zèle le plus pur à Vous servir pendait votre vie, et à Vous rendre leurs pieux devoirs après votre mort. Vous qui vivez et régnez maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.


Deuxième jour

Les Saintes Maries suivent Jésus dans ses courses apostoliques

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries répondant à l'appel de Jésus et marchant à sa suite pour écouter ses divins enseignements, et se consacrer tout entières à son service. Oh! si la sainte Vierge avait gravé dans son Cœur les paroles que les bergers avaient entendues prononcer par l'ange, au sujet du Sauveur naissant dans l'étable de Bethléem, les Saintes Maries ne devaient-elles pas conserver dans leur âme cette parole divine qui s'échappait des lèvres de Jésus Lui-même, et qui faisait dire aux Juifs: « Jamais homme n'a parlé comme celui-là »? Mais surtout ne devaient-elles pas être heureuses de témoigner au Sauveur leur vive gratitude, en lui prodiguant leurs soins? Aussi, non contentes d'avoir donné chacune à Jésus deux fils pour Apôtres, elles se donnent elles-mêmes. Saint Mathieu nous les montre, suivant le divin Maître, de la Galilée jusqu'à Jérusalem. Les mêmes paroles qui faisaient la joie des Saintes Maries, et qu'elles recueillaient avec tant de respect, de Foi et d'amour, nous sont annoncées. Dans toutes nos paroisses, elles tombent du haut de toutes les chaires. Qu'il est pénible alors aux pasteurs, à la vue de tant d'âmes indifférentes, de se rappeler cette menace du Sauveur. « Celui qui vous méprise, me méprise, et je ne le reconnaîtrai point au dernier jour ». Qu'il leur est pénible de penser à la parabole du mauvais riche. Le riche demande que Lazare aille avertir ses cinq frères, pour leur faire éviter l'enfer. Dieu lui répond: « Ils ont Mes prophètes, qu'ils les écoutent; s'ils n'ajoutent point foi à leurs paroles, ils ne croiraient pas mieux les morts que je pourrais envoyer vers eux ». Qu'il leur est pénible de pleurer avec Notre Seigneur, sur la Jérusalem nouvelle qui ne veut pas répondre à l'affection qu'ils lui portent! Oh! n'ayons pas d'indifférence pour la Parole Divine, si nous ne voulons point être condamnés! Rappelons-nous plutôt cette image qui nous en est donnée dans les psaumes. « Seigneur! qu'elle est douce Votre Parole; elle surpasse même la douceur du miel. C'est la Lumière qui dirige mes pas et qui me montre ma route ». Nous aurons à cœur de la connaître, et nous comprendrons mieux la pensée de Saint Augustin: « Celui qui méprise la Parole de Dieu est aussi coupable que celui qui prendrait dans ses mains la Sainte Eucharistie, la jetterait dans la boue, la foulerait aux pieds ». Jésus ne nous a pas seulement laissé les Ministres de sa parole, mais Il nous a donné aussi des représentants de Sa Pauvreté; et c'est en servant les pauvres que nous le servirons Lui-même. N'a-t-Il pas pris la forme de ce petit lépreux que Sainte Élisabeth de Hongrie recueillit autrefois sur son passage et emporta dans son lit? N'est-il pas dit dans les Livres Saints: « Celui qui a pitié du pauvre, prête au Seigneur à intérêt; le Seigneur lui rendra ce qu'il a prêté ». Oh! aimons les pauvres, servons en eux Notre Seigneur. Si nous avons conservé dans nos familles la pieuse habitude de lire tous les soirs une page de la vie des Saints, nous remarquerons qu'ils nous en donnent, presque à chaque page, l'exemple.


O Saintes Maries, donnez-nous l'amour de la Parole Divine et l'amour des pauvres. Faites que nous puissions nous entendre dire, au dernier jour: « J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'ai été dans l'indigence, et vous m'avez secouru; venez posséder le royaume qui vous a été préparé depuis le commencement du monde ». Ainsi soit-il.


Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Troisième jour

Les Saintes Maries au pied de la Croix

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries debout sur le Calvaire, mêlant leurs larmes à celles de la Sainte Vierge, et contemplant Jésus crucifié; tachons de pénétrer jusqu'au fond de leur âme, et devoir les sentiments qui les animaient à ce moment de si cruelle angoisse. Comme le péché dut leur paraître hideux, puisque c'est lui qui avait amassé sur leur Divin Maître tant d'injures, tant d'outrages, tant de souffrances! Qu'elles durent pleurer sur l'ingratitude des Juifs envers le Sauveur mourant qui leur pardonnait, tandis qu'ils tournaient la tête en signe de mépris! Comme elles durent bien comprendre que la seule voie qui conduise au ciel, c'est celle de la croix, suivant l'a vérité de ces paroles de Notre Seigneur: « Si quelqu'un veut Me suivre, qu'il prenne sa croix, et qu'il se renonce soi-même ». Mettons-nous au pied de notre crucifix, et disons-nous: C'est pour nos péchés que Jésus-Christ a enduré tant de tourments. Arrosons les pieds de notre Divin Maître de ces larmes salutaires qui obtinrent un généreux pardon à la pécheresse de l'Évangile. Prenons la résolution de détester le péché, et de le détruire dans nos cœurs. Portons, en même temps, nos regards sur ce qui se passe autour de nous. Combien d'ingrats qui osent encore injurier le Sauveur! Combien de pécheurs aveuglés se font pour ainsi dire, un devoir de renouveler la scène douloureuse du Calvaire! Conjurons le Sauveur de leur pardonner, car, comme les Juifs, hélas! ils ne savent ce qu'ils font; ils ne connaissent point la noirceur de leur faute. Ils ne savent pas tout l'amour que le Sauveur a pour eux. N'oublions pas surtout que la voie du Ciel n'est autre que la voie de la Croix. Oui, sans doute, il est dur, nous dit l'auteur de l'Imitation, d'entendre cette maxime: « Renoncez à vous-mêmes et portez votre croix; mais il sera bien plus dur encore d'entendre cette condamnation: « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ». Quelques croix que le Bon Dieu nous réserve, supportons-les avec résignation, et, pour nous encourager dans nos faiblesses, ayons souvent devant les yeux ce Saint qui, paralysé de tous ses membres, était porté tous les jours par sa mère et son frère à la porte de l'église de Saint-Clément de Rome. Là il sollicitait la compassion des fidèles. Ses infirmités ne l'attristaient point; il était toujours heureux; il se faisait apprendre les chants de l'Église, et les redisait avec un suprême bonheur. Aussi mérita-t-il de s'écrier à ses derniers moments: « Faites silence; n'entendez-vous pas cette douce mélodie qui résonne dans les cieux! » et, en achevant ces paroles, il quittait la terre pour aller chanter avec les anges.


O Saintes Maries, inspirez-nous la haine du péché, convertissez les pécheurs. Embrasez-nous de l'amour de la Croix, afin qu'après avoir partagé les souffrances du Sauveur sur cette terre, nous méritions d'avoir une part à Sa gloire dans les cieux, selon cette parole de saint Paul: « Si nous souffrons avec Jésus, nous partagerons son triomphe ». Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Quatrième jour
Les Saintes Maries au Cénacle

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries en prière au Cénacle, avec les Apôtres et les Disciples de Jésus. Le Sauveur venait de s'élever vers le ciel, en présence de cinq cents Disciples; Il avait promis aux siens de leur envoyer l'Esprit Consolateur, et leur avait dit de l'attendre à Jérusalem. Les apôtres vont se préparer à la venue de l'Esprit Saint. Ils choisissent de préférence la salle qui avait été témoin de l'Institution de l'Eucharistie, ou le Sauveur était venu les visiter quelquefois, après la résurrection. Les Saintes Maries étaient avec eux. Comme leurs prières durent être ferventes! Comme les anges du Ciel devaient contempler, avec bonheur, toutes ces âmes d'élite qui passaient des journées entières dans les entretiens avec Dieu! Et, au jour de la Pentecôte, admises à participer aux grâces qu'apportait à la terre un Dieu consolateur, quelle ne fut pas leur joie! Pour nous, nous avons aussi un Cénacle où les paroles de la Cène sont souvent répétées et produisent les mêmes merveilles. Dieu s'immole tous les jours dans nos églises; Il prend les apparences du pain et du vin pour descendre et habiter parmi nous. Allons prier dans ces nouveaux Cénacles! Et ne nous contentons pas de prier seulement dans nos églises, mais prions encore dans nos familles. Prions toujours, suivant le conseil de Notre Seigneur Lui-même: « Il faut toujours prier, et ne jamais se lasser ». Pour cela offrons foutes nos occupations, tous nos instants, toutes nos pensées à Jésus, dès notre lever. C'est là le gage de la paix, le secret du bonheur et la source des plus nombreux mérites. Dans nos tristesses, rappelons-nous cette pensée du curé d'Ars: « Nos peines, disait-il, fondent devant la prière, comme la neige, devant le soleil ». Dans nos découragements, méditons ce trait de la vie de Jésus: Il priait, lorsqu'un de ses Disciples s'approche: « Seigneur, dit-il, enseignez-nous à prier ». Le Maître contenta ses désirs, et lui enseigna la prière que nous connaissons tous: le Notre Père. Et, pour montrer combien on devait être constant dans la prière, Il ajouta : « Un homme pauvre, mais hospitalier, reçut, au milieu de la nuit, un voyageur; il court aussitôt frapper à la porte de son ami. Prêtez-moi trois pains, lui dit-il, car un hôte m'arrive, et je n'ai rien à lui offrir. Mais l'ami est couché, la maison est close; il refusa de se lever. Le solliciteur ne se rebute pas, il frappe, frappe toujours jusqu'à ce qu'on lui donne les trois pains. Et Moi aussi, je vous le dis, poursuit le Seigneur, demandez et on vous donnera. Quel est celui d'entre vous qui, demandant du pain à son père, en reçoit une pierre; si vous demandez un poisson, vous donnera-t-il un serpent? si vous désirez un œuf, vous offrira-t-il un scorpion? Comment votre Père céleste pourrait-il vous refuser le bien que vous lui demandez ».


O grandes Saintes, gravez dans nos cœurs, ces comparaisons du divin Maître. Mettez sur nos lèvres, autant que dans notre âme, cette demande du disciple: « Seigneur, enseignez-nous à prier ». Nous serons sûrs ainsi de contempler un jour notre Père céleste, d'avoir place dans son royaume et de partager la gloire qu'il réserve à ses élus. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Cinquième jour

Les Saintes Maries éprouvées dans leur Foi par la persécution

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries, éprouvées dans leur foi. Le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint a donné trois mille conversions à la parole de Saint Pierre. Quelques jours après, cinq mille nouveaux convertis grossissent les rangs de l'Église naissante. Les miracles opérés par les apôtres, leurs prédications entraînent les foules. Mais bientôt les Juifs s'irritent de ce succès, et la persécution commence. Les saintes Maries quittent Jérusalem. Elles sont avec Lazare, Marthe, Madeleine, Maximin et d'autres disciples. Les Juifs voudraient leur faire abjurer leur foi; mais elles ne sauront pas même en rougir, et les menaces de mort les trouveront inébranlables. La mer va être leur tombeau? Non! Non! Dieu se servira de la persécution pour faire éclater sa gloire: il réserve ces âmes d'élite pour la terre privilégiée des Gaules! Louons Dieu qui s'est montré si généreux pour notre patrie! Aurons-nous la gloire d'être persécutés pour le Nom de Jésus? Ah! si une telle grâce nous était donnée, demandons à Dieu la force d'imiter les Saintes Maries. Il est toutefois une persécution à laquelle nous n'échapperons pas. Nous avons un ennemi sans cesse irrité contre nous, et à tout moment, selon l'expression de Saint Pierre, prêt à fondre sur nous, comme un lion sur sa proie; résistons-lui sans crainte, espérons en Dieu, c'est lui qui le terrasse, comme il terrasse les persécuteurs. Ils ont beau se lever contre nous, nos ennemis; Dieu les voit du haut du ciel, suivant la pensée de David, il se joue de leurs efforts, il n'a qu'à dira un mot pour les réduire en poussière. Il est des épreuves qui pourraient mettre en péril notre foi, et nous faire douter de là Bonté divine. Au lieu de dire, comme plusieurs, que Dieu nous a abandonnés, ou qu'il paraît trop sévère, disons, avec l'auteur de l'Imitation: « Il est bon pour nous que des contrariétés nous affligent; elles rappellent à l'homme qu'il est sur une terre d'exil et qu'il ne doit pas placer son espérance ici-bas ». Un infirme avait une dévotion particulière à Saint Thomas de Cantorbery; il alla prier sur son tombeau pour obtenir sa guérison. Sa demande fut exaucée. Bientôt après, il se dit qu'il avait eu tort, peut-être, de demander cette grâce; l'infirmité n'était-elle pas plus nécessaire à son salut! Il retourne une seconde fois au tombeau du saint; il le prie de demander à Dieu pour lui, ce qui lui serait le plus avantageux. Dieu lui envoya sa première infirmité; le chrétien la reçut avec la plus vive consolation.


O Saintes Maries, augmentez notre Foi. Faites que nous ne nous laissions pas vaincre par le respect humain, la fausse honte ou les épreuves. Faites que Dieu pardonne aux persécuteurs de son Église et que, s'il les terrasse, ils puissent se relever, comme Saint Paul, amis de Jésus et passionnés pour Sa gloire. Faites aussi que nous combattions toujours les bons combats pour avoir un jour la palme de la victoire! Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Sixième jour
Les saintes Maries confiantes en la Providence

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries exposées à la fureur des vagues sur un frêle esquif. Vont-elles s'attrister de se voir sans cesse à la veille de périr? S'inquièteront-elles du lendemain, éclateront-elles en gémissements et en larmes? Maudiront-elles leurs persécuteurs? Oh! Non! elles prient pour ceux qui les ont poursuivies de leur haine; elles se rappellent, sans doute, que Jésus autrefois apaisa la, tempête sur le lac de Génésareth; elles se disent qu'il aura la même puissance sur la mer qui les porte, et, pleines de confiance, s'abandonnent entre ses mains. Leur confiance est agréable au Seigneur qui envoie un Ange à leur secours, et leur prépare une terre hospitalière en Camargue. Nous sommes sur la mer du monde, encore plus agitée que celle que traversent les saintes Maries; des écueils nous environnent de toutes parts. Peut-être manquons-nous de confiance. Relisons cette belle page de l'Évangile qu'aucune parole humaine ne saurait égaler: « Votre Père du ciel sait ce qui vous est nécessaire, avant que vous le lui demandiez. Aussi, ne soyez pas en peine du lendemain. Voyez les oiseaux du ciel; ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, ils n'amassent rien dans leurs greniers; mais votre Père céleste les nourrit; ne lui êtes-vous pas beaucoup plus chers. Voyez comment croissent les lys des champs; ils ne travaillent point, ils ne filent point; et cependant je vous déclare que Salomon, dans toute sa gloire, n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu a soin de vêtir ainsi une herbe des champs qui vit aujourd'hui et demain sera jetée au feu, combien aura-t-il plus de soin pour vous ». Ayons pleine confiance dans le Seigneur, et suivons ce conseil qui résume toute sa doctrine: « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, et tout vous sera donné par surcroît ». Écoutons Jésus qui nous dit dans le beau livre de l'Imitation: « Mon fils, laissez-Moi vous diriger comme Je le voudrai, Je sais ce qui vous convient »; et répondons-lui: « Si Vous voulez que je sois dans les ténèbres, soyez béni; si Vous voulez que la lumière m'éclaire, soyez béni; si Vous me jugez digne de consolation, soyez béni ». Saint Dominique priait pour la guérison d'un de ses amis qui lui avait demandé d'entrer dans son ordre, et était tombé gravement malade. La sainte Vierge visita le malade, et lui dit: « Que voulez-vous que Je fasse pour vous? Je viens savoir ce que vous désirez ». Le malade se trouble, il est saisi de crainte et de respect. Une des Saintes qui accompagnent la sainte Vierge l'engage à ne rien demander. « Mon fils, ajouta-t-elle, abandonnez-vous entre les mains de la Mère de Dieu; Elle sait mieux que vous ce qui vous est nécessaire ». Il suivit un conseil si sage, et, s'adressant à la sainte Vierge: « Je ne demande rien, dit-il, je n'ai pas d'autre volonté que la Vôtre ». Et la sainte Vierge, heureuse de cette confiance, le guérit aussitôt.

O Saintes Maries, apprenez-nous à mettre notre confiance dans le Seigneur! Donnez-nous l'intelligence de ces paroles de l'Imitation: « Ne placez pas votre confiance dans l'homme mortel et périssable. Celui qui est pour vous aujourd'hui, demain sera contre vous. Placez toute votre confiance dans le Seigneur ». Oh! oui, ô Saintes Maries, c'est en Lui seul que nous voulons nous confier, pour suivra le conseil que l'Esprit Saint nous donne par son Prophète: « Abandonnez au Seigneur le soin de tout ce qui vous regarde; Lui-même vous nourrira, Il ne laissera pas le juste dans une éternelle agitation ». Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Septième jour
Les Saintes Maries à leur arrivée sur la terre de Provence

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries abordant miraculeusement sur la terre de Provence. Comme autrefois les Hébreux sortis des flots de la mer Rouge, elles vont entonner un cantique d'action de grâces. Elles ne diront pas avec Moïse et les enfants d'Israël: « Chantons des hymnes au Seigneur, parce qu'il a fait éclater sa grandeur et sa gloire, et qu'il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier ». Elles ont une hymne d'action de grâces plus belle et plus puissante. Elles dressent un autel. Lazare, Maximin célèbrent les Saints Mystères. C'est Jésus qui est offert, et la reconnaissance des Saintes Maries s'élève jusqu'au trône du Tout-Puissant, portée par les Anges qui, pour la première fois, sont venus adorer, sur cette terre des Gaules, le Dieu Rédempteur de l'Eucharistie. Le miracle de Mara va se renouveler, mais plus éclatant encore. Les Juifs entrèrent, en chantant les louanges du Seigneur, dans le désert de Sur; ils avaient marché pendant trois jours, ils n'avaient point trouvé d'eau. Seules, des eaux amères s'offraient pour apaiser leur soif. Dieu fait éclater sa puissance et en adoucit l'amertume. Ici, il ne faut pas des journées entières pour trouver cette eau douce qui semble faire défaut; elle est donnée par une source qui jaillit même auprès de l'autel où s'est offerte la Victime Sainte. Oh! si nous jetons un regard sur le passé, nous verrons que Dieu nous a fait échapper, nous aussi, à bien des périls, et nous pourrons peut-être nous dire: « Hélas! si, à tel âge, Dieu ne m'avait pas arraché au danger qui me menaçait, je serais dans un océan de flammes, et pour toujours! Si Dieu ne m'avait donné un ange gardien pour me montrer la route, je me serais égare et jeté dans quelque précipice. Si je n'avais, été appelé loin de cette ville coupable, je serais maintenant privé des consolations que j'éprouve ». Oh! chantons aujourd'hui, avec toute l'ardeur dont nous sommes capables, le cantique de reconnaissance de Marie. Assistons avec plus de piété à la Sainte Messe. Quelles sont bien vraies ces paroles de l'Imitation: « Il est amer de voir que le Sacrifice de la messe, qui réjouit le Ciel et sauve le monde, trouve tant d'indifférents. S'il n'était offert que dans un seul lieu de la terre, et par un seul Prêtre, quel désir n'aurions-nous pas de visiter ce lieu, et d'unir nos prières à celles de ce Prêtre! » Sortons de notre tiédeur, et nous aurons le bonheur de nous désaltérer à cette source d'eau vive que Jésus fit connaître à la Samaritaine: « Ah! lui disait-Il, si vous connaissiez le don de Dieu! si vous saviez Celui qui vous demande à boire, vous le Lui demanderiez vous-même, et Il vous donnerait de l'eau vive. Celui qui boira de l'eau de ce puits aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que Je donne, sera désaltéré pour toujours ». Nous connaissons quelle est cette eau vive, nous pouvons la recevoir, c'est la grâce; et, Dieu l'a dit à saint Paul: « La grâce vous suffit ». Demandons-là au Saint Sacrifice de la Messe, et elle jaillira de l'Autel pour venir se répandre dans nos âmes.


O Saintes Maries, rendez-nous plus reconnaissants envers le Ciel. Faites que nous assistions toujours au Saint Sacrifice avec la plus grande ferveur. Aidez-nous à dire avec fruit cette prière de la Samaritaine: « Seigneur, donnez-nous l'eau vive, afin que nous ne soyons plus altérés ». Ce sera le gage de notre bonheur ici-bas et de notre félicité au ciel. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Huitième jour

Les Saintes Maries travaillent à la conversion de l'ile qui leur sert de refuge

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries travaillant à la conversion de l'Ile de la Camargue. Elles ont obtenu des grâces; elles veulent les rendre fécondes. Leurs exemples, leur vie sainte sont une prédication. Le charme de leur parole, toute empreinte des maximes et Jésus, va jusqu'aux cœurs les plus froids et les plus endurcis. Elles se retirent souvent dans leur petit oratoire. Là, elles prient; et le Seigneur se communique à elles, et dans ce doux entretien Il leur donne les plus sûrs moyens de Le faire connaître, servir et aimer. Louons les Saintes Maries de leur zèle pour le salut des âmes. Comme elles, pourquoi ne prêcherions-nous pas nous-mêmes par le bon exemple! Que de mérites nous seraient réservés, si nous le donnions dans nos paroisses, en assistant assidûment aux Saints Offices, dans nos familles, en remplissant fidèlement nos devoirs religieux; auprès de nos amis, en les entraînant dans la voie du Salut. Pourquoi n'emploierions-nous pas le secours de la parole? Nous aimons Jésus, et nous ne parlerions jamais de Sa Bonté, de Sa Puissance, de Sa Miséricorde! Nous souhaitons le Ciel, et toutes nos paroles seraient pour la terre! Nous verrions l'ingratitude des hommes pour leur Sauveur, et nous ne saurions en gémir! Que cette parole de l'Évangile nous condamne: « Là où se trouve votre trésor, là est aussi votre cœur ». Pourquoi, surtout, n'aurions-nous pas recours à la prière. Nous passons souvent devant nos églises; il serait si agréable au Seigneur que nous allions Lui consacrer quelques minutes, Lui offrir nos adorations! Nous aurions dans la journée plusieurs heures de loisir, et nous ne passerions pas quelques instants auprès du tabernacle! Oh! Non! allons auprès de Jésus qui nous appelle, tombons à Ses pieds et là, pensons aux pauvres malades. Demandons à Dieu qu'Il leur donne le courage de supporter patiemment leurs douleurs et de les sanctifier. C'est là une œuvre de zèle. Pensons aux pécheurs qui l'affligent le plus. Rappelons-nous qu'il peut d'un seul mot briser la glace de leur cœur, et les amener dans le devoir, selon cette comparaison des Livres Saints: « II parlera, et la glace se fondra ». Pensons à nos frères défunts qui gémissent dans les flammes du Purgatoire; demandons la fin de leurs souffrances. En un mot, pensons à ceux qui nous sont chers.


O Saintes Maries, embrasez nos cœurs des flammes de ce feu divin qui vous consumait et vous portait à étendre partout le Règne de Dieu! Donnez-nous le zèle du bon exemple, le courage de la parole et la persévérance de la prière, afin que nous puissions contribuer à augmenter le nombre des serviteurs de Jésus, pour mériter nous-mêmes d'être un jour Ses élus. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Neuvième jour

Les Saintes Maries sur le point de se séparer ici-bas pour se retrouver bientôt au ciel

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries prêtes à se dire adieu sur cette terre d'exil. Sainte Marie Jacobé vient d'apprendre que sa fin est proche, fille a entendu ces paroles du ciel que le prophète avait dites autrefois au roi Ezéchias: « Votre temps est fini, vous allez mourir ». Une dernière fois, Sainte Marie Jacobé aura la consolation de revoir son Sauveur. Ah! comme elle dut être fervente, cette communion dernière! Comme elle dût être heureuse, Sainte Marie Jacobé, en voyant Jésus venir à elle pour l'assister dans son voyage de cette vie d'exil à la véritable patrie! Quelle ne dut pas être sa reconnaissance! Elle va quitter la terre sans regret. Elle a son Dieu dans son cœur. Elle le contemplera bientôt dans sa gloire. Toutes ses pensées sont pour le ciel; elle appelle Marie Salomé, lui montre, de sa main défaillante, le séjour des élus: « Là, dit-elle, nous nous retrouverons un jour », et ses yeux se fermèrent à la pâle lumière de ce monde, pour aller voir Dieu dans toute Sa Gloire. Demain nous aurons le bonheur de recevoir Jésus dans la Sainte Communion. Faisons naître  en nous les dispositions qu'avait Sainte Marie Jacobé sur son lit de mort. Regardons cette Communion comme si elle devait être la dernière. Dès notre lever, saluons le beau jour qui va luire pour nous. Méditons cette page qui ouvre le quatrième Livre de l'Imitation, elle fera naître en nous les plus doux sentiments: « Et quoi! Seigneur, Vous m'appelez, et qui suis-je pour oser m'approcher de Vous. Cependant, plein de confiance en Votre Bonté et Votre grande Miséricorde, je m'approche de Vous, Seigneur: malade, je viens à mon Sauveur; consumé de faim et de soif, je viens a la source de vie; pauvre, je viens au Roi du ciel ». Allons ensuite vers notre Sauveur, avec l'empressement des Saintes Maries. Les Anges accompagneront Jésus à la table sainte. Ils ne nous diront pas: « Celui que vous cherchez n'est pas ici ». Ah! ils nous diront plutôt: « Réjouissez-vous, soyez dans une sainte allégresse: Jésus vient vers vous, Il va descendre dans vos cœurs ». Lorsque le moment viendra de dire adieu au sanctuaire des Saintes Maries, rappelons-nous que notre tente n'est pas ici-bas dressée pour toujours. Portons nos regards, nos pensées, nos espérances vers le Ciel. Avancerions-nous vers la patrie en téméraires? Ne nous préparerions-nous pas une place dans le Royaume où règnent les saintes Maries? Tous les soirs, avant de nous livrer au sommeil, pensons que le repos que nous allons prendre sera peut-être le repos de la mort. Demandons pardon à Dieu de nos fautes; notre sommeil sera paisible; ainsi la mort ne saura nous surprendre.


O Saintes Maries, disposez nos cœurs à recevoir Jésus. Il va nous apporter les grâces que vous avez obtenues pour nous. Faites que rien en nous n'attriste Son Cœur sacré. Donnez-nous l'intelligence de cette parole de l'Imitation: « Si aujourd'hui je ne suis pas prêt à quitter la terre, le serai-je mieux demain? aurai-je plus de soin pour m'y préparer? » Ah! n'ayons qu'un désir, celui de vivre comme si nous n'avions qu'une heure, un instant qui nous séparent de l'éternité bienheureuse. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Texte intégralement extrait du livre « Manuel pour le Pèlerinage des Saintes Maries de Provence », Abbé Lamoureux, Nimes, 1881

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28 septembre 2010

Neuvaine en l'honneur de Saint Gabriel de l'Addolorata

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Saint Gabriel de l'Addolorata

Religieux Passioniste

1838 1862

Fête le 27 février


Saint Gabriel naquit le 1er mars 1838 à Assise, en Italie, de parents honorables et pieux. Il ne parut point dans sa jeunesse devoir atteindre un jour aux sommets de la perfection. Car s'étant attiré les faveurs du monde par ses riches qualités du cœur et de l'esprit, il en rechercha, pendant un certain temps, les dangereux plaisirs. Cependant la Très Sainte Vierge veillait sur lui. Non seulement, Elle ne permit pas que celui qui devait tant l'honorer et compatir si amoureusement à Ses Douleurs, perdit l'innocence baptismale, mais elle l'aida aussi à briser tous les liens qui le retenaient dans le siècle. Gabriel s'était déjà senti appelé à la vie religieuse, lorsqu'un jour, agenouillé devant une image de Marie, il entendit une voix intérieure lui dire: « Le monde n'est point pour vous ». Ce fut alors qu'il eut le courage de dire adieu a tout ce qu'il avait aimé jusque là. Il entra donc, en 1856, dans l'Ordre des Passionistes, qui était voué au culte de la Passion de Notre Seigneur et des Douleurs de Sa Sainte Mère. En moins de six ans, par le simple accomplissement de tous les devoirs de son état, il parvint à une si éminente sainteté qu'il mérita à l'égal de Saint Louis de Gonzague et de Saint Jean Berchmans, le titre de « Patron de la Jeunesse ». Il mourut le 27 février 1862 au Couvent d'Isola, à l'âge de 24 ans. Dieu glorifia son tombeau par d'innombrables miracles. Aussi moins de soixante ans après sa mort, le 13 mai 1920, il fut mis solennellement au nombre des Saints.

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Neuvaine en l'honneur de Saint Gabriel


Père éternel, source de toute grâce, prosterné en adoration devant Vous et pénétré de reconnaissance pour les faveurs nombreuses et extraordinaires que Vous avez accordées à Votre Serviteur Gabriel, je Vous en conjure, faites qu'imitant sa docilité à Vos inspiration et son courage héroïque à les mettre en pratique, je sois désormais plus attentif à écouter Votre Voix et plus fidèle à accomplir en tout Votre Sainte Volonté.


Gloire au Père


Fils éternel du Père, glorieuse Image de Sa Bonté, prosterné en adoration devant Vous et pénétré de reconnaissance pour les Lumières que vous avez données à Votre Serviteur Gabriel sur les grands Mystères de Votre Souffrance et de celles de Votre Sainte Mère, et pour les fruits que Vous luis avez fait retirer de la contemplation de ces abîmes d'Amour, je Vous en conjure, faites que, méditant souvent comme lui Vos Douleurs et celles de Marie, je trouve au pied de la Croix le soulagement dans nos épreuves et que, Vous recevant fréquemment et pieusement au Sacrement de Votre Amour et de Votre Passion, je console Votre Cœur et sauve mon âme.


Gloire au Père


Esprit Saint, Consolateur des âmes, prosterné en adoration devant Vous, et pénétré de reconnaissance pour l'amour dont Vous avez enflammé l'âme de Votre Serviteur Gabriel et pour les oeuvres héroïques de renoncement que Vous lui avez donné d'accomplir, je Vous en conjure, faites que mon cœur, comme le sien, se revête de Votre Force aimante et que plein de mépris pour les vanités du monde et saintement avide des biens célestes, il produise enfin les mêmes oeuvres du salut.


Gloire au Père


Prière à Saint Gabriel


Saint Gabriel, qui avez trouvé dans la dévotion aux Douleurs de Marie la voie la plus sûre et la plus facile à la perfection, je vous supplie de m'obtenir également un tendre amour pour la Très Sainte Vierge. Et puisque Dieu a manifesté votre puissance d'intercession par tant de miracles, obtenez-mois aussi se Sa Bonté Toute Puissante la grâce (…). Je vous la demande pour l'amour de notre Céleste Mère. Son amour a eu tant d'empire sur votre cœur que, jamais, pendant votre vie terrestre, vous n'avez refusé ce que l'on vous demandait en Son Nom. Aussi, maintenant qu'au Ciel, vous jouissez de sa présence bénie, j'espère fermement que vous accueillerez favorablement mes prières et m'obtiendrez les grâces nécessaires au Salut de mon âme. Ainsi soit-il.


Réciter ensuite 7 Je Vous Salue Marie en l'honneur des 7 Douleurs de Marie


Approbation Ecclésiastique

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11 septembre 2010

Neuvaine à Notre Dame des Douleurs

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Neuvaine à Notre Dame des Douleurs


Manière de la pratiquer


Cette œuvre de piété est en tout temps agréable à Notre-Dame, et la pratique en est toujours avantageuse aux fidèles qui s'y livrent, soit pour obtenir des grâces spirituelles, soit même pour solliciter des faveurs temporelles; mais le temps le plus favorable est du cinquième jeudi de Carême au sixième vendredi, qui est l'époque précise des douleurs. Le jour où elles commencent ou au moins celui où elles finissent, on devra se confesser et communier. Il sera à propos de le faire même aux deux époques. Tous les jours de cette neuvaine on devra lire pour le moins une des méditations de la douleur qui correspond à ce jour. Si l'on ne s'impose pas d'actes de mortification corporelle, il faut au moins faire l'aumône et visiter les autels après la messe qu'on doit entendre chaque jour. Les grandes indulgences qu'on gagne en visitant les autels sont beaucoup plus méritoires en Carême, en les appliquant aux âmes du Purgatoire, saintes âmes, les plus dévotes aux douleurs de Marie. Cette aumône spirituelle sera d un puissant effet pour que Notre-Dame des Douleurs nous obtienne ce que nous demandons, par notre compassion aux tourments du Fils et des douleurs poignantes de la Mère. C est en cette neuvaine que se manifeste le plus grand élan des dévots aux douleurs de Marie, en fuyant les divertissements dangereux, les conversations inutiles et tout autre emploi du temps qui pourrait être un sujet d'offense envers Dieu, même faiblement; et, afin de fortifier davantage, on devra examiner sa conscience avec la plus scrupuleuse exactitude avant les repas, et le soir avant de se coucher. Celui qui s'habituera à le taire d'heure en heure trouvera un grand avantage pour le salut de son âme; cette œuvre de piété sera la plus agréable à la très sainte Vierge, et la plus propre à nous en faire écouter et exaucer. La prière que l'on fera dans cette neuvaine devra être celle de la douleur qui correspond à chaque jour, selon l'ordre de celles qui se font en second lieu; c'est la seule qui change, et elle commence toujours ainsi:


Premier jour


Se mettant à genoux devant une image de la Très Sainte Vierge des douleurs, (si l'on en possède une), faire le signe de la croix avec toute la ferveur possible, dire l'acte de contrition ainsi qu'il suit:


Acte de Contrition


Mon Seigneur Jésus-Christ, Dieu et Homme tout ensemble, mon Créateur et mon Rédempteur, par Votre essence divine, et parce que je Vous aime par-dessus toutes choses, comme Bonté infinie, je me repens, Seigneur; bien contrit, mon Dieu, de Vous avoir offensé, à cause de Votre grandeur. Je me propose fermement, moyennant Votre Sainte Grâce, de ne jamais plus pécher, et de m'éloigner de toutes les occasions de Vous offenser et de me confesser entièrement de toutes mes fautes. Par Votre Mère très affligée dont le Cœur est transpercé d'autant de glaives que j'ai commis de péchés contre Vous: pardonnez-moi, Seigneur, parce que j'espère en Votre infinie Miséricorde, que par Ses Très Saintes Douleurs, il Vous plaise m'admettre en Votre grâce, m'accorder de me repentir, et pour persévérer dans Votre service et en celui de Votre très Douloureuse Mère, ma souveraine jusqu'à la mort. Amen.


Oraison


Très Douloureuse et très Pure Vierge Marie, Mère du meilleur des Fils, et la plus affligée de toutes les mères du monde, prosterné à Vos pieds, profondément humilié, ô ma souveraine! si la faveur que je sollicite tend à la gloire de Dieu et au salut de mon âme, obtenez-la-moi de Sa Divine piété; s'il en est autrement, que Sa Très Sainte Volonté s'accomplisse. Très affligée et très douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, suivant les pas de Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus Christ, chargé du fardeau de la Croix, avez parcouru le chemin de l'amertume, et arrivâtes sur le Calvaire, où l'Esprit Saint Vous invita comme sur un mont de myrrhe; embrasez-moi, ô ma Souveraine, unissez-moi à toutes les douleurs qui Vous ont été réservées, et offrez-les au Père Éternel, souffertes dans le Corps de Votre Fils, et placées en votre Cœur, pour attendrir la dureté du mien. Obtenez-moi la faveur que je sollicite en cette neuvaine, si elle tend à la gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen,


Ici, on récite sept je Vous salue Marie, suivis de Gloire au Père, en mémoire des grandes et innombrables douleurs qu'éprouva la Très Sainte Mère de Dieu, depuis la naissance jusqu'à la Passion de son Fils. On continue à intercéder la Sainte Vierge.


Souveraine Vierge Marie, ma tendre Mère, et de tous les pécheurs, qui Vous tenez près de l'autel de la Croix de Votre Fils unique, offert au Père Éternel en agréable sacrifice pour le salut des hommes et pour satisfaction entière et surabondante de leurs fautes; priez-le, ô ma Souveraine, qu'Il regarde Son Fils crucifié, ainsi que Vous, Mère très aimante, et qu'Il prenne compassion des infidèles et des hérétiques, et les réunisse dans le sein de sa Sainte Église.


Ici, élevant son cœur vers Dieu et vers sa très sainte Mère, avec la confiance d'obtenir, si cela convient, ce qu'on désire, chacun en particulier fera sa demande avec le plus de ferveur possible, et l'on continue:


Mon Seigneur Jésus-Christ crucifié, ne permettez pas qu'aucune âme se perde, puisque Vous nous placez sous les ailes de la protection de Votre très aimante Mère comme enfants de Ses Douleurs, nés au sein de Ses Larmes; principalement, Seigneur, ceux qui s'unissent à Elle en faisant cette sainte neuvaine en mémoire de Ses Douleurs, et se confessent malgré l'enfer, ses fils, ses serviteurs, favorisés de ses larmes et baignés de Votre Précieux Sang, pour qu'à l'heure de notre mort, Vous nous receviez comme Ses enfants. Amen.


A cet instant, on vénère les cinq plaies du divin Fils, pour être plus agréable à sa très douloureuse Mère.


A la plaie du pied gauche


Je vous salue, ô très Sainte Plaie de mon Seigneur Jésus-Christ! et je vous prie, Seigneur, que par elle, Vous me pardonniez toutes les offenses commises tant par mes démarches que par mes gestes.


Notre Père, et Gloire au Père


A la plaie du pied droit


Je Vous salue, ô très Sainte Plaie de mon Seigneur Jésus-Christ! et je Vous prie, Seigneur, que par elle, Vous me pardonniez toutes les offenses commises tant par mes actions que par mes paroles.


Notre Père, et Gloire au Père


A la plaie de la main gauche


Je vous salue, ô très Sainte Plaie de mon Seigneur Jésus-Christ! et je Vous prie, Seigneur, que par elle, Vous me pardonniez toutes les offenses commises tant par ma vue que par mes autres sens.


Notre Père et Gloire au Père


A la plaie de la main droite


Je vous salue, ô très Sainte Plaie de mon Seigneur Jésus-Christ! et je Vous prie, Seigneur, que par elle, Vous me pardonniez toutes les offenses commises par le mauvais emploi de ma mémoire, de mon entendement et de ma volonté.


Notre Père, et Gloire au Père


A la plaie du très Saint Côté

 

Je vous salue, ô très Sainte Plaie de mon Seigneur Jésus-Christ! Et je Vous prie, Seigneur, que par elle, ainsi que fut blessé Votre Cœur par le fer de la lance ainsi que Celui de Votre très Douloureuse Mère par le glaive de Ses Douleurs, de vous pénétrer le mien de Vos Souveraines Lumières, afin de Vous aimer toujours, ne jamais plus Vous offenser, et souffrir plutôt la mort que de pécher. Amen.


Notre Père, et Gloire au Père


Oraison que Saint François Xavier apôtre des Indes et Patron des Mission récitait tous les jours


Dieu de mon cœur, et mon Seigneur Jésus Christ, par Vos cinq Plaies, souffertes sur la croix, et par les innombrables que Vous avez reçues dans Votre Passion par Amour pour nous, nous Vous prions, selon Votre Miséricorde, d'être favorable à ceux que Vous avez rachetés au prix de Votre Précieux Sang, et de les conduire à la vie éternelle. Amen.


Note. Ceux qui auront les livres de la Passion du Christ et des Douleurs de Notre-Dame y liront, le matin, les Méditations de la première douleur, et le soir, celles de la Passion, selon le jour et connue elles se trouvent dans ces livres. Ceux qui ne les auraient pas, liront dans un livre de piété pendant une demi heure.


Deuxième jour


Ayant fait l'acte de contrition et récité la première oraison du premier jour, Très douloureuse et très Pure Vierge Marie, qui se dit aussi le second, ou dit celle qui change tous les jours, selon la douleur correspondante à chaque jour. C'est l'oraison suivante:


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, étant agenouillée au pied de la Sainte Croix sur laquelle a été crucifié Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ, le considériez souffrant, agonisant et mourant pour les péchés du monde; tournez, puissante Reine, Vos très chastes yeux inondés de Vos larmes, regardez moi pour que j'aie compassion en voyant ce dont mes péchés sont la cause, et obtenez-moi la Miséricorde de Votre Fils Crucifié et la faveur que je sollicite, si elle tend à la gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen.


Ici, on récite les sept Ave Maria, et on continue, avec les oraisons, la prière et la salutation aux saintes plaies, avec l'oraison comme au premier jour; et ainsi tous les jours suivants, avec l'observation de la seconde oraison et de la seconde leçon.


Troisième jour


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, que, lorsqu'Il expira, Votre. Fils unique, mon Seigneur Jésus Christ, fit mère du genre humain en la personne vierge de l'apôtre Jean, pour que Vous regardiez tous les hommes comme enfants nés de vos douleurs, adoptés par l'Amour de Jésus, et recommandés à Votre sollicitude; recevez-moi pour fils, Mère très douce, et dirigez vers Dieu mes paroles, mes œuvres et mes pensées, et obtenez-moi de Votre Très Saint Fils cette faveur que je sollicite, si elle tend à sa gloire ou au salut de mon âme. Amen.


Le surplus et la note comme aux premier et second jour.


Quatrième jour


Très affligée et très douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, au milieu de la multitude des Scribes et des Pharisiens qui crucifiaient Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ, entendîtes les ignominieuses paroles, les injures et les blasphèmes qu'ils proféraient contre Sa Divine Innocence; purifiez mes lèvres, ô ma Souveraine, pour que je répare ces offenses par mon amour; écoutez le vœu de mon cœur, qui s'écrie: « Mon Dieu, mon Seigneur, Saint des Saints, Bonté souveraine, suprême innocence, la vérité par excellence »; et obtenez-moi de Sa Miséricorde cette faveur que je sollicite, si elle tend à sa gloire et au salut de mon âme. Amen.


Le reste comme aux premier et second jour.


Cinquième jour


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, après que Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ, eut rendu l'esprit au Père Éternel, et paraissait avoir consommé tous les tourments, vîtes un soldat lever la lance et percer Son Très Saint Côté, déchirant le tendre Cœur du Crucifié mourant, blessure qui resta ouverte pour le salut des hommes; baignez-moi, ô ma Souveraine, dans ce Sang et cette Eau, et introduisez-moi par cette ouverture à l'éternité de la gloire, et obtenez-moi de Dieu cette faveur que je sollicite, si elle tend à sa gloire et au salut de mon âme. Amen.


Le reste comme aux premier et second jour.


Sixième jour


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, au pied de la sainte Croix où Vous vous teniez, voyant déclouer Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ, reçûtes en Vos mains la couronne d'épines et les clous baignés de Son Très Précieux Sang; posez, ma Souveraine, ces cruelles épines sur mes yeux et ces clous aigus en mon cœur pour que je ressente quelque chose de ce que Vous éprouvâtes et que je prenne part à Vos Douleurs, ayant en horreur plus que la mort le péché, qui fut la cause de tant de mal; et obtenez-moi de Votre Fils, avec le pardon de toutes mes fautes, cette faveur que je sollicite, si elle tend à sa plus grande gloire et au salut de mon âme. Amen.


Le reste comme aux premier et second jour.

Septième jour


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, après avoir adoré et baisé la couronne et les clous de Votre Fils, avez reçu en Vos mains délicates et virginales Son Très Saint Corps; regardez, Souveraine très affligée, ces blessures cruelles, ce Sang caillé; voyez ce Corps si beau, que forma le Saint-Esprit, déjà tant défiguré par la souffrance; arrosez-le de Vos Larmes, ma souveraine Mère, et de ma douleur, misérable pécheur, pour que je me repente d'avoir causé tant de tourments, par la position cruelle où j'ai placé Votre Fils, mon Seigneur; remplissez mon cœur de lamentations, et obtenez-moi cette faveur que je sollicite, si elle tend à la plus grande gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen.


Le reste comme aux premier et second jour.


Huitième jour


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, qui, inondée des larmes avec lesquelles Vous lavâtes le corps décomposé de Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ, avez appliqué Sa Divine Face sur Votre très pur Visage; Vous l'avez embaumé et enseveli pour le placer dans le sépulcre, où Vous laissâtes aussi Votre Cœur très aimant: permettez, ô ma Souveraine, que j'aille, comme le serviteur le plus humble de Votre famille, accompagner la sépulture de mon Seigneur, pour que le regret de mes fautes ne me sépare jamais de Son Sépulcre où elles l'ont fait descendre; et obtenez-moi de Sa Bonté cette faveur que je sollicite, si elle tend à sa plus grande gloire et au salut de mon âme. Amen.


Le reste comme aux premier et second jour.


Neuvième jour


Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, déjà Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ demeure enseveli, et Vous, Souveraine, Vous vous en retournez seule sans la lumière de Vos yeux et sans la vie de Votre Cœur. Tous les Esprits du ciel Vous accompagnent, ô Marie, très douloureuse! Qu'il m'est pénible d'être la cause de tant d'oppression par mes péchés! J'ai été, Mère très affectionnée, un malfaiteur et cruel homicide; j'ai, par mes fautes, arraché la Vie à Votre très Doux Fils: je me prosterne à Vos pieds, pour mériter Votre Pitié, après avoir été si cruel envers Vous; je me confie en Votre suprême Miséricorde, pour espérer, par ces mêmes Douleurs que je Vous ai causées, le pardon que je ne mérite pas. Je me propose, ô ma Souveraine, et ma très affligée Mère, de m'amender sincèrement, et de commencer une nouvelle vie, pour me rendre digne de Votre refuge, et, par ce moyen, jouir en votre compagnie de l'Éternité avec cette faveur que je sollicite, si elle tend à la plus grande gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen.


Le reste comme aux premier et second jour.

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5 septembre 2010

Neuvaine des malades à Saint José Maria Escrivá de Balaguer

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Fondateur de l'Opus Dei

1902-1975

Fête le 26 juin


Extrait du bref apostolique de béatification du Vénérable Serviteur de Dieu Josémaria Escrivá, prêtre, fondateur de l’Opus Dei: « Le fondateur de l’Opus Dei a rappelé que, par suite de l’universalité de l’appel à la pleine union au Christ, toute activité humaine peut devenir un lieu de rencontre avec Dieu. […] Il fut un authentique maître de vie chrétienne et il sut atteindre les sommets de la contemplation par une prière continuelle, une mortification constante, un effort quotidien pour accomplir son travail avec une docilité exemplaire aux motions du Saint-Esprit, afin de servir l’Église comme l’Église veut être servie ».


Un foyer lumineux et joyeux


José Maria Escrivá de Balaguer est né à Barbastro (Espagne) le 9 janvier 1902. Il était le second des six enfants de José Escrivá et Maria Dolorès Albás. Ses parents, fervents catholiques, l’ont fait baptiser quatre jours plus tard, le 13 janvier. Ils lui ont transmis, grâce à leur vie exemplaire, les fondements de la foi et les vertus chrétiennes: l’amour de la confession et de la communion fréquente, le recours confiant à la prière, la dévotion à la très Sainte Vierge, et l’aide aux plus nécessiteux. Le bienheureux José Maria, un enfant gai, éveillé et naturel, espiègle, bon élève, intelligent et observateur, aimait beaucoup sa mère et avait une grande confiance, pleine d’amitié, en son père, qui l’invitait à s’épancher librement et qui répondait à ses questions avec affection et avec prudence. Très tôt le Seigneur commence à tremper l’âme de José Maria dans la forge de la souffrance : ses trois petites sœurs meurent entre 1910 et 1913 et, en 1914, la famille se trouve ruinée. En 1915, les Escrivá déménagent à Logroño où le père a trouvé un emploi lui permettant de subvenir modestement aux besoins des siens. L’hiver 1917-18 a lieu un fait qui aura une influence décisive sur le futur de José Maria Escrivá: pendant les vacances de Noël, une abondante chute de neige recouvrit la ville. Un jour il voit par terre les traces gelées de pieds sur la neige: les pas d’un carme qui marchait pieds nus. Il se demande alors: « Si d’autres font tant de sacrifices par amour de Dieu et du prochain, ne serais-je pas capable de lui offrir quelque chose? » Une inquiétude divine pointe alors dans son cœur. Je commençai à pressentir l’Amour, à me rendre compte que le cœur me demandait quelque chose de grand, qui relevait de l’ordre de l’amour. Sans savoir encore avec précision ce que Dieu lui demande, il décide de devenir prêtre, pensant ainsi qu’il sera plus disponible pour accomplir la volonté divine.


L’ordination sacerdotale


Après son baccalauréat, il entame des études ecclésiastiques au séminaire de Logroño, puis, en 1920, il rentre dans celui de Saragosse. Il achèvera la formation préalable à la prêtrise dans l’Université pontificale de cette ville. C’est aussi à Saragosse, capitale de l’Aragon, qu’il poursuit des études de droit, sur le conseil de son père et avec l’accord de ses supérieurs ecclésiastiques. Il sait se fait aimer de ses camarades par son caractère généreux et enjoué, sa simplicité et sa sérénité. Le soin qu’il apporte à sa vie de piété, tout comme son respect des normes disciplinaires du séminaire et le sérieux de ses études, font de lui un exemple pour tous les séminaristes. En 1922, alors qu’il n’avait que vingt ans, l’archevêque de Saragosse le nomme inspecteur du séminaire. Durant cette période, il passe beaucoup d’heures à prier devant le Saint-Sacrement, enracinant profondément sa vie intérieure dans l’Eucharistie, et il se rend tous les jours à la basilique du Pilier pour demander à la Sainte Vierge de lui montrer ce que Dieu veut de lui: « Depuis que j’ai pressenti l’amour de Dieu, disait-il le 2 octobre 1968, j’ai cherché, dans ma petitesse, à réaliser ce qu’il attendait de ce pauvre instrument. […] Et dans ces désirs ardents, je priais, je priais, j’étais continuellement en prière. Je ne cessais de répéter: Domine, ut sit! Domine, ut videam! comme le pauvre aveugle de l’Évangile qui implore, car Dieu peut tout. Seigneur, que je voie! Seigneur, que cela soit! Et je répétais aussi, […] plein de confiance en ma Mère du ciel: Domina, ut sit! Domina, ut videam! La très Sainte Vierge m’a toujours aidé à découvrir les souhaits de son Fils ». Le 27 novembre 1924 don José Escrivá meurt subitement, victime d’une syncope. Le 28 mars 1925, José Maria est ordonné prêtre par monseigneur Miguel de los Santos Diaz Gómara, dans l’église du séminaire Saint-Charles, à Saragosse. Deux jours plus tard, il célèbre sa première messe solennelle à la sainte chapelle du Pilier. Le 31 de ce mois-là, il part pour Perdiguera, petit village, où il a été nommé régent auxiliaire de la paroisse. En avril 1927, avec l’agrément de son archevêque, il s’installe à Madrid pour préparer un doctorat en droit civil qu’on ne pouvait obtenir, à l’époque, qu’à l’université Centrale de la capitale de l’Espagne. C’est là que son élan apostolique le met vite en contact avec des gens de tout bord: étudiants, artistes, ouvriers, intellectuels, prêtres. Et il se dépense sans relâche au service des enfants, des malades et des pauvres des bidonvilles. En même temps, il subvient aussi aux besoins de sa mère, de sa sœur et de son frère, en donnant des petits cours de droit. C’est une époque de grande pénurie, que toute sa famille endure dans la dignité et avec beaucoup de courage. Le Seigneur le bénit avec d’abondantes grâces extraordinaires qui ont trouvé un terrain fertile dans son âme généreuse, et pu ainsi produire de nombreux fruits au service de l’Église et des âmes.


Fondation de l’Opus Dei


C’est le 2 octobre 1928 que naît l’Opus Dei. Le bienheureux José Maria fait alors une retraite spirituelle. Il médite à partir des notes qu’il a prises les années précédentes des motions intérieures dont Dieu l’a gratifié quand, soudain, il voit c’est toujours ce terme qu’il emploiera pour décrire son expérience de fondateur la mission que le Seigneur veut lui confier: ouvrir dans l’Église un nouveau chemin à caractère de vocation, destiné à répandre la recherche de la sainteté et la réalisation de l’apostolat à partir de la sanctification du travail ordinaire, en plein dans le monde, sans changer d’état. Quelques mois plus tard, le 14 février 1930, le Seigneur lui fait comprendre que l’Opus Dei doit aussi s’étendre aux femmes. À partir de ce moment, le bienheureux José Maria se livre, corps et âme, à l’accomplissement de sa mission de fondateur: promouvoir chez les hommes et les femmes de tous les milieux sociaux, un engagement personnel de suivre le Christ, d’aimer le prochain, de rechercher de la sainteté dans la vie quotidienne. Il ne se prend ni pour un innovateur ni pour un réformateur, car il est convaincu que Jésus-Christ est la nouveauté éternelle et que le Saint-Esprit rajeunit continuellement l’Église, au service de laquelle Dieu à suscité l’Opus Dei. Sachant que la tâche qui lui a été confiée est de portée surnaturelle, il pose comme fondations de son travail sa prière, sa pénitence, sa joyeuse conscience de la filiation divine, son travail inlassable. Des gens de toutes les conditions sociales commencent alors à le suivre, en particulier des groupes d’étudiants, chez qui il éveille un élan sincère de servir leurs frères, en les faisant brûler du désir de mettre le Christ au cœur de toutes les activités humaines moyennant un travail sanctifié, sanctifiant et sanctificateur. Voilà l’objectif qu’il assignera aux initiatives des fidèles de l’Opus Dei: élever vers Dieu, à l’aide de la grâce, toutes les réalités créées, afin que le Christ règne en tous et en tout; connaître Jésus-Christ; le faire connaître; le porter partout. On peut ainsi comprendre qu’il ait pu s’écrier : Les chemins divins de la terre se sont ouverts.


Expansion apostolique


En 1933, il promeut une académie universitaire parce qu’il est convaincu que le monde de la science et de la culture est un point névralgique pour l’évangélisation de toute la société. En 1934 il publie, sous le titre de Considérations spirituelles, la première édition de Chemin, livre de spiritualité tiré à plus de quatre millions et demi d’exemplaires avec 372 éditions en 44 langues. L’Opus Dei fait ses premiers pas lorsque la guerre civile d’Espagne éclate, en 1936. Madrid est ravagé par la violence antireligieuse, mais malgré le danger José Maria s’adonne de façon héroïque à la prière, à la pénitence et à l’apostolat. C’est une période de souffrance pour l’Église, mais ce sont aussi des années de croissance spirituelle et apostolique, de raffermissement de l’espérance. En 1939, à la fin du conflit, le fondateur de l’Opus Dei peut donner un nouvel élan à son travail apostolique dans toute la péninsule. Il mobilise en particulier beaucoup d’étudiants pour qu’ils portent le Christ dans tous les milieux et fassent ainsi connaître la grandeur de leur vocation chrétienne. Sa renommée de sainteté se répand alors: beaucoup d’évêques l’invitent à prêcher des retraites au clergé et aux laïcs des organisations catholiques. Les supérieurs de différents ordres religieux le sollicitent aussi dans ce sens et il accepte toujours. Sa mère, qui avait tant aidé les activités apostoliques de l’Opus Dei, meurt en 1941 alors qu’il prêche une retraite à des prêtres, à Lérida. Le Seigneur permet aussi que de dures incompréhensions s’abattent sur lui. L’évêque de Madrid, monseigneur Eijo y Garay, l’assure de son appui le plus sincère et accorde à l’Opus Dei sa première approbation canonique. Le bienheureux Josémaria endure ces difficultés dans la prière et la bonne humeur, conscient que tous ceux qui veulent vivre dans le Christ avec piété seront persécutés (2 Tm 3, 12), et il demande à ses enfants spirituels de s’efforcer de pardonner et d’oublier les offenses: Se taire, prier, travailler, sourire. En 1943, il reçoit une nouvelle grâce à caractère de fondation pendant qu’il célèbre la sainte messe: la Société sacerdotale de la Sainte-Croix voit le jour dans l’Opus Dei. Les prêtres qui proviennent des fidèles laïcs de l’Opus Dei pourront y être incardinés. L’appartenance plénière des fidèles laïcs et des prêtres à l’Opus Dei, ainsi que la coopération organique des uns et des autres à ses activités apostoliques est un trait propre au charisme de fondation, que l’Église a confirmé en 1982, lorsqu’elle a déterminé sa configuration juridique définitive en tant que prélature personnelle. Le 25 juin 1944, trois ingénieurs reçoivent l’ordination sacerdotale. Parmi eux se trouve Álvaro del Portillo, futur successeur du fondateur à la tête de l’Opus Dei. Depuis lors, le bienheureux José Maria a conduit à la prêtrise près d’un millier de laïcs de l’Opus Dei. La Société sacerdotale de la Sainte-Croix, intrinsèquement unie à l’Opus Dei, assure aussi, en pleine harmonie avec les pasteurs des Églises locales, des activités de formation spirituelle pour les prêtres diocésains et pour les candidats au sacerdoce. Les prêtres diocésains peuvent faire aussi partie de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, sans que cela affecte leur appartenance au clergé de leur diocèse respectif.


Esprit romain et universel


À la fin de la guerre mondiale, le bienheureux José Maria commence à préparer le travail apostolique ailleurs qu’en Espagne, puisque, insistait-il, Jésus veut que son Œuvre ait, dès le premier instant, un cœur universel, catholique. En 1946, il s’installe à Rome, afin d’y préparer la reconnaissance pontificale de l’Opus Dei. Le 24 février 1947, Pie XII lui accorde le « decretum laudis » et, le 16 juin 1950, l’approbation définitive. À partir de cette date des hommes et des femmes non catholiques, voire non chrétiens, peuvent être admis comme coopérateurs de l’Opus Dei. Ils aident toutes les activités apostoliques avec leur travail, leur aumône et leur prière. Le siège central de l’Opus Dei se trouve à Rome, afin de souligner de façon tangible ce qui informe tout son travail : servir l’Église comme l’Église veut être servie, dans une étroite adhésion au siège de Pierre et à la hiérarchie ecclésiastique. À plusieurs reprises, Pie XII et Jean XXIII lui montrent leur affection et leur estime; Paul VI écrit au fondateur en 1964 cette définition de l’Opus Dei: « Une expression vivante de la jeunesse pérenne de l’Église ». Cette période de la vie du fondateur est aussi marquée par toute une série d’épreuves: à sa santé détériorée par tant de souffrances (pendant presque dix ans, il a souffert d’une grave forme de diabète dont il a été miraculeusement guéri en 1954), viennent s’ajouter l’absence de moyens matériels et les difficultés inhérentes à l’expansion de l’apostolat dans le monde entier. Cependant, il est toujours rayonnant, parce qu’il sait que la vraie vertu n’est pas triste et antipathique, mais aimablement joyeuse. Sa bonne humeur permanente est un témoignage continuel de son attachement inconditionnel à la volonté de Dieu. Le monde est tout petit lorsque l’Amour est grand: le désir d’inonder la terre de la lumière du Christ le pousse à répondre à l’appel de nombreux évêques qui, partout dans le monde, réclament l’aide des apostolats de l’Opus Dei à l’évangélisation. Des projets très variés voient alors le jour: des écoles de formation professionnelle, des centres de qualification pour paysans, des universités, des écoles, des hôpitaux et des dispensaires, etc. Ces activités, une mer sans rivages, aimait-il dire, sont le fruit de l’initiative de chrétiens courants qui souhaitent répondre aux besoins d’un endroit déterminé, avec une mentalité laïque et un sens professionnel. Elles sont ouvertes à des personnes de toute race, de toute religion et de toute condition sociale, puisque leur identité chrétienne est toujours compatible avec un profond respect de la liberté des consciences. Dès que Jean XXIII annonce qu’il convoque un concile œcuménique, le bienheureux José Maria se met à prier et à faire prier pour l’heureux aboutissement de cette grande initiative qu’est le concile œcuménique Vatican II, comme il l’écrit dans une lettre en 1962. Le magistère solennel de l’Église va alors confirmer des aspects fondamentaux de l’esprit de l’Opus Dei: l’appel universel à la sainteté; le travail professionnel en tant que moyen de sainteté et d’apostolat; la valeur et les limites légitimes de la liberté du chrétien dans les affaires temporelles, la sainte messe comme centre et racine de la vie intérieure, etc. Le bienheureux José Maria rencontre de nombreux pères conciliaires et beaucoup d’experts qui voient en lui un authentique précurseur de beaucoup de lignes maîtresses de Vatican II. Profondément identifié à la doctrine conciliaire, il promeut sa mise en pratique, avec empressement, à travers les activités de formation de l’Opus Dei partout dans le monde.


Sainteté au milieu du monde


De loin, là-bas, à l’horizon, il semble que le ciel rejoigne la terre. N’oublie pas que c’est dans ton cœur d’enfant de Dieu que la terre et le ciel se rejoignent vraiment,. La prédication du bienheureux José Maria souligne constamment la primauté de la vie intérieure sur toute activité d’organisation: Ces crises mondiales sont des crises de saints, a-t-il écrit dans Chemin. La sainteté demande toujours que la prière, le travail et l’apostolat fusionnent dans ce qu’il appelle l’unité de vie, dont sa conduite personnelle est le meilleur témoignage. Il était profondément convaincu que pour atteindre la sainteté dans le travail, il faut s’efforcer d’être une âme de prière, une âme de vie intérieure profonde. Lorsqu’on vit de la sorte, tout est prière, tout peut et doit nous conduire à Dieu, si nous alimentons ce rapport continuel avec lui, du matin au soir. Tout travail peut être prière, et tout travail, devenu prière, est apostolat. La racine de la prodigieuse efficacité de son ministère se trouve dans cette ardente vie intérieure qui fait du bienheureux José Maria un contemplatif au milieu du monde: une vie intérieure nourrie de la prière et des sacrements, qui se traduit par son amour passionné de l’Eucharistie, par la profondeur avec laquelle il vit la messe, comme le centre et la racine de sa propre vie, par sa tendre dévotion envers la Sainte Vierge, saint Joseph et les saints anges gardiens; par sa fidélité à l’Église et au pape.


Sa rencontre définitive avec la Très Sainte Trinité


Les dernières années de sa vie, le fondateur de l’Opus Dei entreprend des voyages de catéchèse dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique latine: partout il tient de nombreuses réunions de formation, simples et familiales, même si fréquemment des milliers de personnes se déplacent pour l’écouter. Il y parle de Dieu, des sacrements, des dévotions chrétiennes, de la sanctification du travail, d’amour de l’Église et du pape. Le 28 mars 1975, il célèbre son jubilé sacerdotal. Ce jour-là, sa prière est comme une synthèse de toute sa vie: Au bout de ces cinquante ans, je suis comme un enfant qui balbutie; je commence, je recommence dans ma lutte intérieure de chaque jour. Et ainsi, jusqu’à la fin des jours qu’il me reste à vivre : recommençant sans cesse. Le 26 juin 1975, à midi, le bienheureux José Maria décède dans la pièce où il travaille, des suites d’un arrêt cardiaque, aux pieds d’un tableau de la très Sainte Vierge qui a reçu son dernier regard. À ce moment-là, l’Opus Dei est présent dans les cinq continents, il compte plus de 60 000 fidèles, de 80 nationalités. Les ouvrages spirituels de monseigneur Escriva (Chemin, Saint Rosaire, Entretiens avec monseigneur Escriva, Quand le Christ passe, Amis de Dieu, Aimer l’Église, Chemin de Croix, Sillon, Forge) sont diffusés à des millions d’exemplaires. Après son décès, un grand nombre de fidèles demandent au pape d’ouvrir sa cause de canonisation. Le 17 mai 1992, à Rome, sa sainteté le pape Jean Paul II a béatifié José Maria Escriva, au cours d’une cérémonie qui a réuni une grande foule. Le 21 septembre 2001, la congrégation ordinaire des cardinaux et des évêques membres de la congrégation pour les causes des saints, confirme, à l’unanimité, le caractère miraculeux d’une guérison et son attribution au bienheureux José Maria. Le souverain pontife assiste à la lecture du décret sur le miracle qui a lieu le 20 décembre 2001. Le 26 février 2002, Jean Paul II préside le consistoire ordinaire publique des cardinaux et, après avoir entendu les cardinaux, les archevêques et les évêques présents, il décide que la cérémonie de canonisation du bienheureux José Maria a eu lieu le 6 octobre 2002.


Texte extrait du site du Saint Siège
www.vatican.va
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Neuvaine des malades à Saint José Maria Escrivá de Balaguer


Premier jour

Dieu nous aime


Réflexion

Pensées de Saint José Maria Escriva


« Il faut se convaincre que Dieu est continuellement près de nous. Nous vivons comme si le  Seigneur était loin, là-haut, où brillent les étoiles, et nous ne voyons pas qu’il est aussi toujours à  nos côtés. Et il est là, comme un Père aimant. Il aime chacun de nous plus que toutes les mères du monde ne peuvent aimer leurs enfants. Il nous aide, nous inspire, nous bénit… et nous pardonne. Que de fois n’avons-nous pas déridé nos parents, en leur disant, après une espièglerie: je ne le ferai plus! Peut-être le jour même sommes-nous retombés. Et notre père, avec une dureté feinte dans la voix et le visage sévère, nous a réprimandés…, alors même que son coeur était attendri; il connaissait notre faiblesse, et pensait: pauvre enfant, comme il s’efforce de bien faire! Il faut nous en pénétrer, nous en saturer: le Seigneur, qui est à la fois près de nous et dans les cieux, est un Père et vraiment un Père pour nous ». (Chemin, n° 267).


« Ne t'attriste pas s’il te semble que le Seigneur t'abandonne: cherche-le avec plus  d’attachement. Il ne te laisse pas seul, Lui, l'Amour ». (Forge, n° 250).


« Si des contrariétés se présentent, sois sûr qu'elles sont une preuve de l'amour paternel du Seigneur pour toi ». (Forge, n.815).


« Enfant. Malade. Ces deux mots, n’êtes-vous pas tentés de les écrire en majuscules? En effet, pour une âme éprise, les enfants et les malades, c’est Lui ». (Chemin, n° 419).


Intentions


Prière du malade: Que Dieu, notre Seigneur, m’accorde la grâce de voir, sous le vivant éclairage de la foi, qu’Il est toujours près de moi, comme un Père aimant qui ne me quitte jamais; qu’il me fasse comprendre qu’il est l’Amour et qu’il veut mon bien plus que personne d’autre au monde. Qu’il m’aide aussi à avoir confiance en Jésus-Christ, notre divin Médecin, qui peut m’accorder la santé du corps, si telle est sa sainte volonté, ainsi que la paix de l’âme.


Prière pour le malade: Veuille Dieu notre Seigneur accorder à son fils/sa fille…… la grâce de  souffrir dans la confiance et plein(e) de foi, dans l’assurance qu’Il est toujours à ses côtés, pour l’aider, avec l’immense tendresse d’un Père; et lui accorder la guérison et un total recouvrement de sa santé, si telle est sa sainte volonté.


Prière à saint José Maria Escriva


Ô Dieu, par la médiation de Marie, tu as concédé d’innombrables grâces à saint José Maria, prêtre, en  le choisissant comme¨instrument très fidèle pour fonder l’Opus Dei, chemin de sanctification dans le travail professionnel et l’accomplissement des devoirs ordinaires du chrétien: fais que je sache, moi aussi, convertir tous les instants et toutes les circonstances de ma vie en occasions de t’aimer et de servir, avec joie et simplicité, l’Église, le Souverain Pontife et les âmes, éclairant les chemins de la terre avec la lumière de la foi et de l’amour. Accorde-moi, par l’intercession de saint José Maria, la faveur que je te demande (….). Amen.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.


Deuxième jour

Jésus est notre Ami


Réflexion

Pensées de Saint José Maria Escriva


« Jésus est ton ami. L’Ami. Avec un coeur de chair comme le tien. Avec des yeux pleins de bonté, qui ont versé des larmes pour Lazare… Et il t’aime, toi, autant que Lazare ». (Chemin, n° 422).


« Tu cherches la compagnie d’amis qui, par leur conversation et leur affection, par leur amitié, te rendent plus supportable l’exil d’ici bas, bien que les amis trahissent parfois. Cela ne me paraît pas mal. Mais… que ne recherches-tu, chaque jour plus intensément, la compagnie, la conversation du grand Ami qui ne trahit jamais? » (Chemin,n°88).


« Avec toi, Jésus, que la souffrance est douce, et lumineuse l’obscurité! » (Chemin, n° 229)


« Voici Jésus cloué sur la Croix… Tant de tourments n’étaient pas nécessaires. Il aurait pu éviter cette amertume…Mais Il a voulu souffrir tout cela pour toi et pour moi. Quant à nous, ne saurions-nous pas nous correspondre? » (Chemin de Croix, XI, n°1).


Intentions


Prière du malade: Que la Très Sainte Vierge Marie et Saint Joseph m’obtiennent la grâce d’éprouver la tendresse, la consolation et la joie de l’amitié du Christ, en me faisant penser à ce qu’Il nous dit: « Je vous ai appelés mes amis ». Et que cette amitié me rende plus douces l’acceptation et  l’offrande de mes souffrances à Dieu, durant le temps qu’Il a disposé pour moi, en pensant à l’amour avec lequel Jésus voulut subir sa Passion par amour pour moi.


Prière pour le malade: Que, par l’intercession de la Sainte Vierge et de Saint Joseph, Dieu accorde à son fils/sa fille… la grâce d’éprouver la tendresse, la consolation et la joie de la divine amitié de Jésus, afin qu’il lui soit plus doux d’accepter et d’offrir à Dieu ses souffrances, en pensant à l’amour avec lequel le Christ souffrit pour nous et pour qu’il/qu’elle ne doute pas que Jésus lui accordera la santé si tel est le mieux pour son âme.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Troisième jour

Dieu écoute la prière des malades


Réflexion

Pensées de Saint José Maria Escriva


« Après celle du prêtre et des vierges consacrées, la prière la plus agréable à Dieu est celle des enfants et des malades ». (Chemin, n° 98).


« C’est Jésus qui parle: « Et moi je vous dis: demandez et l’on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira ». Prie. Quelle affaire humaine pourrait t’offrir plus de garanties de succès ? (Chemin, n° 96)


« Prier: c'est la voie pour couper court aux maux dont nous souffrons » (Forge n°76).


« Nous devons avoir une foi ferme en celui qui nous sauve, en ce Médecin divin qui a été justement envoyé pour nous guérir ; croire avec d’autant plus de force que notre maladie est grave, voire sans espoir ». (Amis de Dieu, n° 193).


« Reprends ceci avec une ferme espérance: « Seigneur, vois, je suis malade; Seigneur, Toi qui, par amour, es mort sur la Croix pour moi, viens me guérir ». Aie confiance, j'insiste: persévère, fais appel à son Cœur très aimant. Comme aux lépreux de l'Evangile, Il te rendra la santé ». (Forge, n° 213).


Intentions


Prière du malade: Qu’avec la grâce de l’Esprit Saint, j’aie de plus en plus de foi en ma prière, avec l’assurance que Dieu m’écoute toujours, lui qui est attentif aux prières humbles et persévérantes de ses enfants et qui ne cesse jamais de nous accorder les grâces les plus convenables pour notre sanctification et notre salut. Et que, ayant demandé à Jésus ma guérison, ma foi ne défaille pas si, pour mon bien, il ne me l’accordait pas.


Prière pour le malade: Que l’Esprit Saint aide.... à avoir beaucoup de foi en sa prière. Qu’il/qu’elle y trouve la paix et l’assurance, convaincu(e) que Notre Seigneur a promis d’écouter et d’exaucer nos prières, toujours prêt à nous donner ce qui nous convient le plus. Qu’il/qu’elle ne cesse de demander, avec une grande foi, en s’appuyant aussi sur l’intercession de la Sainte Vierge Marie, la grâce de sa guérison, si c’était le mieux pour lui/elle.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Quatrième jour

Dieu nous aide à demeurer dans la joie


Réflexion

Pensées de Saint José Maria Escriva


« Ta joie ne doit pas être une joie physiologique, pour ainsi dire, d’animal bien portant, mais une joie surnaturelle, découlant de l’abandon de tout et de toi-même dans les bras aimants de Dieu, notre Père ». (Chemin, n° 659).


« L'amour authentique porte avec lui la joie: une joie dont les racines sont en forme de croix (Forge, n° 28).


« Je te veux heureux sur terre. Tu ne le seras pas, si tu ne perds pas cette peur de la souffrance. Car, tant que nous « cheminons », c’est dans la souffrance que se trouve précisément le bonheur (Chemin, n° 217).


Intentions


Prière du malade: Que Dieu m’accorde la grâce de jouir de la splendeur de la joie chrétienne que  Jésus nous offre, comme un fruit de l’Esprit Saint, lorsque nous accueillons les souffrances, les maladies et les contrariétés de la vie dans un abandon total dans les bras de Dieu Notre Père; qu’il m’aide à comprendre que la joie découle de l’amour et que l’amour devient authentique, comme l’or purifié au creuset, dans les épreuves et sur la Croix.


Prière pour le malade: Que Dieu accorde à son fils/sa fille... le don de la joie chrétienne que l’Esprit Saint communique aux âmes qui s’abandonnent filialement dans les bras de Dieu leur Père et que l’expérience de cette joie l’aide à comprendre qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que celui de beaucoup aimer, en imitant l’amour total avec lequel le Christ embrassa la Croix pour nous.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Cinquième jour

Dieu bénit ceux qui acceptent sa Volonté


Réflexion

Pensées de Saint José Maria Escriva


« De la pleine acceptation de la Volonté de Dieu découle nécessairement la joie et la paix: le bonheur sur la Croix. On voit alors que le joug du Christ est doux et que son fardeau n’est pas accablant ». (Chemin, n° 758).


« Jésus souffre pour accomplir la Volonté du Père… Et tu veux, toi aussi, accomplir la très sainte Volonté de Dieu en suivant les pas du Maître. À quoi bon te plaindre si la souffrance devient ta compagne de route? » (Chemin, n° 213)


« Tu es dans une grande tribulation? Tu as des contradictions? Très lentement, comme en la savourant, dis cette prière vigoureuse et virile: « Que la juste, que l’aimable volonté de Dieu soit faite, accomplie, louée et éternellement exaltée par-dessus toutes choses. Amen ». Je t’assure que tu trouveras la paix (Chemin, n° 691).


« Jésus, ce que tu « voudras », je l’aime ». (Chemin, n° 773).


Intentions


Prière du malade: Qu’avec le secours de la Très Sainte Vierge, je sache accepter avec amour, la Volonté de Dieu, en disant comme Marie « qu’il me soit fait », un « fiat », plein de foi et d’amour et que je n’oublie jamais que la Volonté de Dieu est toujours une caresse du Ciel, même quand nous ne la comprenons pas, qu’elle est notre vrai bien et qu’ainsi la prière la plus parfaite consiste à dire:  « Que ta Volonté soit faite, sur la terre comme au Ciel ».


Prière pour le malade: Que la Très Sainte Vierge aide son fils/sa fille... à accepter, avec beaucoup de foi et d’amour, la sainte Volonté de Dieu et que, comme un fruit de cette acceptation, il/elle trouve la paix et savoure la vérité des paroles de Jésus: « Mon joug est doux et mon fardeau léger ».


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Sixième jour

Jésus nous apprend à faire de notre souffrance un acte d’amour


Réflexion

Pensées de saint José Maria Escriva


« Dans la maladie, offre tes souffrances avec amour, elles deviendront alors un encens qui monte en l'honneur de Dieu et qui te sanctifie » (Forge, n° 791).


« La voie de l’amour c’est le Sacrifice » (Forge, n° 768)


« Avec toi, Jésus, que la souffrance est douce, et lumineuse l’obscurité! » (Chemin, n.229)


« Vois comme (Jésus) embrasse avec amour la Croix. Apprends cela de lui. Jésus porte la Croix pour toi : toi, porte-la pour Jésus. Mais ne la porte pas en la traînant... Porte-la d’aplomb, car ta Croix, si tu la portes ainsi, ne sera plus une Croix quelconque: ce sera... la Sainte Croix. Ne te résigne pas à la Croix. Il y a peu de générosité dans le mot résignation. Aime la Croix. Lorsque tu l’aimeras vraiment, ta Croix sera... une Croix, sans Croix. Et, comme lui, tu trouveras sûrement Marie sur le chemin ». (Saint Rosaire, 4ème mystère douloureux)


Intentions


Prière du malade: Que Dieu notre Seigneur me fasse comprendre que la douleur, la souffrance et la maladie ne sont pas un châtiment, mais une sainte participation à la Croix du Christ, de sorte que je sache aimer la Croix comme il l’aima, que j’apprenne à l’étreindre et à l’offrir à Dieu sans me révolter, sans me plaindre. Et qu’en même temps, je ne cesse de prier pour demander au Seigneur, avec foi, la grâce de ma guérison toujours uni(e) à sa Volonté.


Prière pour le malade: Que Dieu notre Seigneur aide..... à comprendre que la maladie et la  souffrance ne sont pas un châtiment mais une sainte manière de partager la Croix du Christ et de l’étreindre avec l’amour dont il se chargea de ce bois jusqu’au Calvaire. Et qu’en même temps, nous ne cessions de prier avec foi et humilité pour que Dieu daigne guérir… de sa maladie.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Septième jour

Dieu nous aide à donner la joie aux autres


Réflexion

Pensées de Saint José Maria


« N’oublie pas qu’il est parfois nécessaire d’avoir des visages souriants près de soi » (Sillon, n° 57)


« Évite avec soin tout ce qui pourrait blesser le coeur des autres » (Sillon, n° 807).


« Tu dois te décider à suivre le chemin du don de soi: la Croix sur tes épaules, un sourire aux lèvres, une lumière dans ton âme » (Chemin de Croix, 2ème station, n° 3)


« Tout ce qui te préoccupe à présent tient dans un sourire, esquissé par amour de Dieu » (Sillon, n°  89).


« Fais en sorte, là où tu te trouves, qu’il y ait cette « bonne humeur », cette joie, fruit de la vie intérieure » (Forge, n° 151).


Intentions


Prière du malade: Que Dieu notre Seigneur m’accorde, tant que je serai malade, un coeur capable de mettre mes souffrances de côté et m’occuper affectueusement des besoins et des soucis des autres; qu’il m’accorde la bonne humeur et du coeur pour être attentif aux autres et donner de l’optimisme à tous ceux qui m’entourent et m’aident : mes parents, mes soignants, les amis qui viennent me voir, etc.


Prière pour le malade: Que Dieu notre Seigneur aide..., tant qu’il/qu’elle sera malade, à endurer de grand coeur ses souffrances, de sorte, qu’en les mettant de côté, il/elle puisse être une source continuelle de lumière et de joie pour les autres, par l’exemple de sa générosité et de son dévouement aussi bien que par le rayonnement de son sourire, de sa bonne humeur, de sa foi et de son amour.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Huitième jour

Jésus nous invite à être ses collaborateurs


Réflexion

Pensées de Saint José Maria


« Penses–y à l'heure de la douleur ou de l'expiation: la Croix est le signe du Christ Rédempteur. Elle a cessé d'être le symbole du mal pour devenir le signe de la victoire » (Forge, n° 782).


« Si la volonté de Dieu permettait que le coup de griffe de l’épreuve nous atteigne, pensons qu’il estime que nous sommes prêts pour nous associer plus étroitement à sa Croix rédemptrice ». (Amis de Dieu, n° 124).


« Si tu sais que ces souffrances, physiques ou morales, sont purification et mérite, bénis-les ». (Chemin, n° 219).


« N’est-il pas vrai que, dès que tu cesses d’avoir peur de la Croix, de ce que les gens appellent croix, que tu mets de la bonne volonté à accepter la Volonté divine, tu es heureux, et que tous tes soucis disparaissent, toutes tes souffrances physiques ou morales? Douce et aimable est, en vérité, la Croix de Jésus. Avec elle, nulle peine n’a d’importance: seule compte la joie de se savoir co-rédempteur avec lui ». (Chemin de Croix, 2ème station).


Intentions


Prière du malade: Que Jésus m’aide à le remercier pour la Croix qu’il m’envoie et à l’apprécier  pour ce qu’elle est: un acte de confiance de Dieu en moi. Que je comprenne que notre Seigneur, en me confiant la Croix, la croix de ma maladie, me donne la chance formidable de me purifier, me sanctifier, d’être son collaborateur/sa collaboratrice pour le salut du monde. Et, de ce fait, que je voie que la souffrance est un trésor que je peux offrir pour le bien spirituel de mes parents, mes amis, pour la Sainte Église, pour les pécheurs éloignés de Dieu, pour ceux qui souffrent et pour tant d’autres.


Prière pour le malade: Que Jésus aide... à réaliser que la Croix, la souffrance qui découle de la  maladie, peut devenir un grand trésor divin et saint dès qu’il est uni, avec foi et amour, au Sacrifice rédempteur du Christ: pour la purification et la sanctification de son âme tout comme pour le bien de l’Église et le monde, pour le salut de nombreux parents, amis, pécheurs éloignés de Dieu, de personnes qui souffrent et de tant d’autres.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Neuvième jour

Marie, notre Mère, est près de nous


Réflexion

Pensées de Saint José Maria


« Ô Ma Mère! Les mamans d’ici-bas ont un faible pour l'enfant le plus démuni, le plus malade, le moins doué, le petit handicapé. Ô Notre-Dame! Je sais que vous êtes plus maternelle que toutes les mamans de ce monde ensemble... Et puisque je suis votre fils, et que je suis si faible, si malade... » (Forge, n° 234).


« Si j'étais lépreux, ma mère m'embrasserait: sans nulle crainte, ni aucun dégoût, elle poserait ses lèvres sur mes plaies. Et la très sainte Vierge, alors! Sachant que nous avons la lèpre, que nous sommes couverts de plaies, écrions-nous: « ô Mère! » Et la protection de notre Mère sera comme un baiser sur nos plaies, qui nous apporte la guérison (Forge, n° 190).


« Aie, tous les jours, recours à la Très Sainte Vierge, et confie-toi pleinement à elle. Ton âme et ta vie en seront réconfortées. Elle te fera partager les trésors qu’elle garde en son coeur, car « on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à sa protection ait été abandonné « . (Sillon, n° 768).


« Le Saint Rosaire. Les joies, les douleurs et les gloires de la vie de la Sainte Vierge tressent une couronne de louanges, reprises sans cesse par les anges et les saints du Ciel..., et par ceux qui aiment notre Mère ici-bas, sur la terre. Pratique quotidiennement cette sainte dévotion et diffuse-la (Forge, n° 621).


Intentions


Prière du malade: Que Dieu notre Seigneur m’accorde une dévotion de plus en plus grande pour  Notre Dame, ma très Sainte Mère, avec une confiance absolue en son intercession et en ses soins maternels. Qu’il me fasse aussi comprendre que, pour avoir les grâces que je lui demande, la sanctification de la souffrance voire la guérison de ma maladie et ma récupération totale, le chemin le plus doux et le plus sûr est le recours à la médiation de Sainte Marie, moyennant la dévotion qu’Elle aime le plus: la récitation quotidienne du chapelet.


Prière pour le malade: Que Dieu notre Seigneur aide ... à se réfugier, avec une totale confiance, dans les bras de la Sainte Vierge, Mère de Dieu et notre Mère. Qu’il/qu’elle se sente protégé(e) par sa tendresse maternelle. Qu’il/qu’elle n’oublie jamais d’avoir recours à son intercession pour lui demander la sanctification de la souffrance, la guérison de sa maladie et son rapide rétablissement. Qu’il/qu’elle prenne l’habitude sainte et inébranlable de dire tous les jours le chapelet.


Dire la prière à saint José Maria Escriva


Imprimatur


« Nous accordons l’imprimatur à la « Neuvaine des Malades à Saint José Maria Escriva » du père Franciso Faus, souhaitant vivement qu’elle produise des fruits spirituels abondants ».


Avec l’accord et le sceau de notre Curie, le 12 juillet 2006

+ D. Fernando Antonio Figueiredo

Évêque diocèsain de Santo Amaro (São Paulo, Brésil)


Nous serions reconnaissants à toute personne ayant obtenu des grâces par l’intercession de saint José Maria Escriva d’en faire part à la:


Prélature de l’Opus Dei

Bureau pour les Causes des saints

7, rue Dufrénoy, 75116 Paris

e-mail ocs@opusdei.fr


Pour plus d’information sur Saint Josémaria et sur l’Opus Dei:

www.josemariaescriva.info  www.opusdei.org

4___SAN_JOSEMARIA_CON_ROPA_DE_MISA

Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici


Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/tag/Saint%20Jos%C3%A9-Maria%20Escriva%20de%20Balaguer


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30 août 2010

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Du 7 au 15 septembre 2010

Chers amis, le Sanctuaire Notre Dame de Talence, dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog Images Saintes, et auquel je suis très attaché, organise une Neuvaine. Vous trouverez ci-après l'intégralité du texte de la Neuvaine pour chaque jour. Je vous invite à la réciter, avec moi.

Renseignements sur le site: http://talence-catho33.cef.fr/index.php

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Notre Dame de Talence

Historique

Notre Dame de Pitié est vénérée à Talence depuis le XIIème siècle. La tradition raconte que, dans la fôret qui entourait au midi les murs de Bordeaux, la Vierge Marie apparut tenant sur ses genoux, le corps inanimé de son fils Jésus. On construisit alors, sous le vocable de Notre-Dame de la Rame une chapelle où bientôt les fidèles accoururent pout honorer la Mère des Douleurs. Mais, l’origine de la chapelle de la Rame est plus certainement due à un prieuré de moniales dédié à la Vierge Marie, qui attirait des pèlerins heureux de s’unir à la prière des religieuses de Notre-Dame. Au XVIème siècle, la chapelle est restaurée par l’abbaye de Fontevrault en Anjou qui y fait don de la statue que nous connaissons aujourd’hui et les archives de cette époque font mention de nombreuses grâces reçues de Dieu par l’intercession de Notre-Dame de Pitié. Mais hélas, les années passant, la chapelle de la Rame qui abritait la Piéta tombe peu a peu en ruine. Mais Notre-Dame veillait. Le 29 Décembre 1729, deux enfants découvrent dans la chapelle en ruine, la statue de la Vierge. Et à deux reprises, celle-ci est mystérieusement retrouvée descendue de sa niche séculaire. Ces faits se colportent vite et dès le début de Janvier des groupes, puis bientôt des foules reprennent le chemin de Talence. Dès 1731, les pèlerins accourent, non seulement de tout le diocèse de Bordeaux, mais aussi de tous les diocèses environnants. Dès cette époque, de nombreux ex-votos témoignent de la puissante protection de la Vierge de Talence et des nombreuses grâces, guérisons et heureuses naissances obtenues du Seigneur par l’intercession de Notre-Dame de Pitié, invoquée également sous le nom de Notre-Dame des Douleurs. Aujourd’hui encore, nombreuses sont les personnes qui reçoivent paix, force et consolation auprès de notre Madone Bordelaise. Aussi, une équipe de laïcs s’est-elle constituée autour du curé de la Paroisse pour redonner au Sanctuaire de Talence sa vocation à la prière et à l’accueil.

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Neuvaine à Notre Dame de Talence

Prologue

La Vierge Marie, source pure et comblée de grâce, manifeste par sa vie toute donnée, que le Seigneur comble de joie celles et ceux qui s'appuient sur Lui. Par Son Immaculée Conception, la Vierge Marie, qui n'a pas été souillée par le péché, est une voix puissante pour porter au Père toutes nos intercessions. Vénérée en ces lieux depuis l'an 1132 sous le vocable de Notre Dame des Sept Douleurs, tenant le corps de Son Fils inanimé dans ses bras, Notre Dame de Talence nous exhorte à ne pas rester sur le corps mort de Son Enfant mais, bien plus, à sans cesse nous plonger dans l'espérance de la promesse de la Résurrection. La Neuvaine que nous souhaitons adresser à Notre Dame des Sept Douleurs, se veut être un élan d'espérance, bien plus qu'une prière d'affliction. En effet, si notre espérance  ne s'arrête qu'au corps inanimé de Jésus, à quoi serviraient nos dévotions et nos pratiques sacramentelles, qui sont résolument tournées vers l'espérance de la Résurrection. La Vierge Marie nous encourage à croire que rien n'est jamais perdu à ceux qui mettent leur Foi dans le Seigneur. Nos faiblesses ne doivent pas être vécues comme une fatalité. Au contraire, elles doivent, par l'intercession des Saints et l'appui des Pasteurs, devenir une force comme le dit l'Apôtre Paul: « C'est quand je suis faible que je deviens fort », signifiant que le Christ assiste de sa grâce suprême ceux qui avancent dans la nuit. Afin que se lève dans nos vies, parfois sombres, la Lumière de la Résurrection, nous aurons à cœur de toujours prier cette Neuvaine sans jamais perdre le cœur de notre Foi: la promesse de la Résurrection se lèvera un jour pour dissiper nos obscurités.

« Cependant, tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du jour du Seigneur (cf. 2 P 3, 10), elle brille déjà devant le Peuple de Dieu en pèlerinage comme un signe d’espérance assurée et de consolation ». (Lumen Gentium, n°68)

Notice pour le bon emploi de la Neuvaine

Tout d'abord, la Neuvaine n'est pas une prière magique. Elle est une supplication adressée à Dieu par l'intermédiaire d'une ou d'un saint. Par conséquent, il ne fait pas en attendre un résultat immédiat. Dieu seul est juge pour attribuer en son temps les grâces demandées. Il est bon que votre Neuvaine soit accompagnée par une bougie de neuf jours que vous allumerez au premier jour de votre Neuvaine et qui veillera Notre Dame de Talence tout le long de votre dévotion. Ensuite, une Neuvaine doit se prier, comme son nom l'indique, pendant neuf jours consécutifs devant la statue de Notre dame de Talence. S'il vous était impossible de venir vénérer Notre Dame en son Sanctuaire, il est souhaitable de prier avec une image de Notre Dame de Talence. Mais il convient de faire une visite au sanctuaire le premier et dernier jour. Enfin, la prière de Neuvaine ne dispense par de la pratique des Sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation. Aussi, est il souhaitable de profiter de ce temps de méditation pour commencer par le Sacrement de Réconciliation et participer à l'Eucharistie chaque jour de la Neuvaine.

Prière à Notre Dame de Talence

O Marie, Mère de Jésus et notre Mère, qui au Calvaire, avez partagé si courageusement la Passion de Notre Sauveur. O Marie, qui dans Votre Sanctuaire de Talence, savez si bien réconforter les âmes douloureuses, accueillez maternellement Vos enfants qui viennent Vous implorer. Mère du Bon Conseil, guidez-nous dans nos résolutions et nos efforts. Mère sans tâche, inspirez-nous l'horreur du péché. Étoile du matin, fortifiez notre confiance. Salut des infirmes, soutenez notre faiblesse. Vierge fidèle, apprenez-nous la vraie Charité. Consolatrice des affligés, aidez-nous à offrir généreusement toutes nos épreuves. Secours des Chrétiens, faites de tous Vos enfants une grande famille fraternelle et accueillante. Reine des Apôtres, donnez-nous une âme missionnaire. Reine des martyrs, soutenez ceux qui donnent leur vie pour le Règne de Dieu. Reine de la Paix, donnez la paix à notre monde. Reine de Talence, priez pour nous. Ainsi soit-il.

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Premier jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La Présentation de Jésus au Temple

La Parole de Dieu

Évangile selon Saint Luc, 2: 25-35

« Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes,et gloire d'Israël ton peuple ».  Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, l'annonce du Prophète Syméon fut pour Vous une première Douleur. Malgré votre peine, Vous n'avez pas laissé votre Cœur être submergé par l'affliction, mais Vous avez confié à Dieu cet événement dans une totale confiance. Obtenez-moi, Sainte Vierge de Talence, de toujours persévérer sans ma laisser accablé par l'adversaire et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (nommer la grâce)

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Deuxième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La fuite en Égypte

La Parole de Dieu

Évangile selon Saint Matthieu 2: 7-15

« Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui ». Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr ». Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète: « D'Égypte, j'ai appelé mon fils ». »

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la fuite en Égypte fut pour vous une deuxième douleur. Quel manque d'humanité de la part du roi Hérode, qui persécuta Notre Seigneur en voulant le faire périr dans son jeune âge. Permettez-moi, ô Notre Dame de Talence, de ne pas faire souffrir le Christ par mon propre péché, mais donnez-moi la force de toujours m'en repentir. Que le Seigneur par votre inlassable intercession me donne une compassion plus grande pour vos peines et celles de l'humanité et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Troisième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La disparition de Jésus

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Luc 2: 41-52

Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! » Il leur dit: « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être ». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la perte de Votre Fils au Temple fut pour Vous une troisième Douleur. Quelle angoisse pour une mère de perdre son enfant parmi une grande foule. Quelle énergie la Vierge Marie et son époux glorieux Saint Joseph ont déployé pour retrouver leur Bien le plus précieux. Et moi, quels efforts est-ce que je déploie quand en mon Cœur je perds la présence de Notre Seigneur, par mon manque de Foi, d'Espérance et de Charité? Souvent, je m'éloigne de Dieu sans en ressentir tristesse et repentir! O Notre Dame de Talence, par les larmes que Vous avez versées par la perte de Votre Enfant, que le Seigneur me donne la grâce du repentir, qu'Il rende tendre mon cœur afin que je puisse ressentir Sa présence en mon âme et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Quatrième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie voit Son Fils chargé de la Croix

Parole de Dieu

Evangile selon Saint Luc 23: 23-27

« Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir. Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils chargé de la Croix fut pour Vous une quatrième Douleur. Une mère pourrait-elle supporter de voir son enfant souffrir à cause de l'orgueil, de l'égoïsme et du pouvoir des hommes? Quelle peine pour Votre Enfant, bafoué, portant l'instrument de ce supplice qui pourtant, deviendra l'instrument de notre délivrance? O Notre Dame de Talence, par la force intérieure qui Vous a permis de ne pas succomber lorsque Vous avez accompagné Votre Fils jusqu'au point ultime, que le Seigneur m'accorde la grâce de porter avec patience les peines que je dois endurer, sans jamais perdre l'espérance de voir se lever la lumière de la Résurrection, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Cinquième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la Croix

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Jean 19: 25-30

« Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple: « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit: « J'ai soif ». Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: « Tout est accompli ». Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils Crucifié, remettant Son Esprit, fut pour Vous une cinquième Douleur. Quelle vision dramatique. O Notre Dame, que de voir le Corps sans vie de Celui que Vous avez porté! Une mère pourrait-elle supporter un tel drame? Vous avez su être présente, sans Vous détourner de cette tragédie; en contemplant le Corps sans vie de Votre Enfant, Votre Cœur se liait intimement à la prière de toutes celles et ceux qui vivent des moments si graves. O Notre Dame de Talence, Consolatrice des affligés, que le Seigneur m'accorde par Votre intercession que le Caroix de Votre Fils soit à jamais attachée à mes passions déréglées, et que, fortifié par la vertu de cette Croix et de Votre secours, je puisse m'unir par mon humble prière aux douleurs de ceux qui souffrent plus gravement que moi, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Sixième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie accueille Son Fils mort dans ses bras lors de la descente de la Croix

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Matthieu 27: 57-59

« Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils descendu de la Croix fut pour Vous une sixième douleur. Joseph d'Arimathie déposa dans Vos bras le corps de Votre Fils sans vie: ce ne fut pas sans miracle que vous n'expiriez pas de douleur! Quelle compassion avez-Vous fait naître dans le Cœur de Saint Jean et des deux Marie qui se tenaient auprès de Vous pour passer cette heure sombre. O Notre Dame de Talence, Consolatrice des affligés, que le Seigneur m'accorde par Votre puissante intercession, de ne jamais détourner mon cœur de celles et ceux qui sont dans la peine. Puisse mon cœur être rempli d'autant de compassion que le furent ceux de Saint Jean et des deux Marie, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Septième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit

Marie accompagne le Corps de Son Fils lors de la mise au Tombeau

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Jean 19: 40-42

« Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la déposition du Corps de Votre Fils dans le Sépulcre fut pour Vous une septième Douleur. La vue de Votre Fils sans vie vous a donné une grande tristesse, mais elle est sans comparaison avec la grande peine de voir cette pierre roulée, Vous privant ainsi de ce regard qui Vous donnait encore quelques forces. O Notre Dame de Talence, aimable et secourable consolatrice de ceux qui sont dans la peine, que le Seigneur m'accorde par Votre intercession, la contrition de mes péchés. Obtenez-moi, ô Notre Dame, que je ne perdre jamais l'amitié et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Huitième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

L'Assomption de la Sainte Vierge

La Parole de Dieu

Livre de l'Apocalypse de Saint Jean 11 19a; 12: 1-6a, 10b

« Alors s'ouvrit le Temple de Dieu, qui est dans le ciel, et l'arche de l'Alliance du Seigneur apparut dans son Temple, et il y eut des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre,un tremblement de terre et une terrible grêle. Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme,ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel: un énorme dragon, rouge feu,avec sept têtes et dix cornes,et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter,afin de dévorer l'enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu'elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante,qui proclamait: « Voici maintenant le salut,la puissance et la royauté de notre Dieu,et le pouvoir de son Christ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, par Votre vie toute donnée, Vous nous avez montré combien les souffrances de notre temps ne sont rien comparées à la Gloire qui nous attend dans les Cieux. Par ce corps qui a enduré tant de peines, par ce corps qui a supporté tant de douleurs, le Seigneur Dieu, après la Résurrection de Son Fils, à voulu Vous témoigner un signe éclatant de Sa Gloire en Vous élevant corps et âmes dans les cieux. Par Votre Sainte Assomption, obtenez-moi, ô Note Dame de Talence, de ne jamais tourner mon regard vers la désespérance, mais de toujours me convertir en me tournant vers la Lumière. Que le Seigneur m'accorde de faire miennes ces paroles de l'Apôtre Paul: « En effet le Dieu qui a dit: « que des ténèbres resplendisse la lumière », est Celui qui a resplendi dans nos coeurs, pour faire briller la connaissance de la Gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ » (2 Corinthiens 4:6), et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Neuvième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Le Couronnement de la Vierge Marie

La Parole de Dieu

Apocalypse de Saint Jean 12: 1

« Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ».

« C'est pourquoi l'auguste Mère de Dieu, unie de toute éternité à Jésus-Christ, d'une manière mystérieuse, par « un même et unique décret » de prédestination, Immaculée dans sa Conception, Vierge très pure dans sa Divine Maternité, généreuse associée du Divin Rédempteur qui remporta un complet triomphe sur le péché et ses suites, a enfin obtenu comme suprême couronnement de ses privilèges d'être gardée intacte de la corruption du sépulcre, en sorte que, comme son Fils, déjà auparavant, après sa victoire sur la mort, elle fût élevée, dans son corps et dans son âme, à la gloire suprême du Ciel où Reine, elle resplendirait à la droite de son Fils, Roi immortel des siècles ».

(Vénérable Pie XII, Constitution Apostolique Munificentissimu Deus)

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, Dieu récompense par d'inépuisables dons de sa grâce celles et ceux qui apportent leur contribution à Son oeuvre de Salut. Permettez-moi, ô Notre Dame de Talence, par Votre intercession inlassable, de toujours me garder sur la voie de Dieu afin qu'au jour où moi aussi je serai appelé à rejoindre le Royaume des Cieux, je puisse bénéficier des immenses largesses de Notre Seigneur. Que ma vie soit illustrée par les mots de l'Apôtre Paul: « Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien » (Lettre aux Romains 2: 21), et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Si vous avez reçu des grâces à la suite de cette Neuvaine, je vous serai gré reconnaissant de bien vouloir m'en faire parvenir le témoignage par e-mail, à franck.monvoisin@laposte.net Vos témoignages seront transmis aux Chapelains du Sanctuaire Notre Dame de Talence. Merci d'avance

Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

23 août 2010

Neuvaine à Saint Camille de Lellis

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Saint Camille de Lellis

Patron Céleste des Malades, des hôpitaux, des infirmier et des infirmières Catholiques

1550-1614

Fête le 14 juillet

Saint Camille de Lellis naquit dans le royaume de Naples, et mourut à Rome, où il consacra la majeure partie de sa vie à l'assistance des malades et des mourants. Benoît XIV le canonisa en 1746. On l'invoque spécialement pour obtenir une heureuse délivrance, ainsi que pour la guérison des ulcères, des furoncles, de la gravelle et des hernies.

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Neuvaine à Saint Camille de Lellis

Dieu très clément, agréez les prières que nous Vous adressons  dans nos nécessités, en l'honneur de Saint Camille, Votre fidèle serviteur. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Premier jour

Glorieux Saint Camille, qui avant votre naissance, êtes apparu en songe à votre pieuse mère, à la tête d'une troupe de petits enfants, portant comme vous, sur leur poitrine, le signe adorable de la Croix, obtenez-nous la grâce de porter toujours dans nos coeurs la Croix de Jésus-Christ, et de placer en elle seule toute notre gloire.

Gloire au Père

Deuxième jour

Glorieux Saint Camille, véritable modèle de pénitence, dont les yeux furent changés en deux sources de larmes par le douloureux souvenir des égarements de votre jeunesse, daignez intercéder pour nous auprès du Seigneur, afin qu'il nous accorde un véritable repentir de nos fautes, et la grâce de les expier en portant toujours en nous la mortification de Jésus-Christ.

Gloire au Père

Troisième jour

Glorieux Saint Camille, par cette héroïque patience qui vous fit héroïquement supporter les cruelles douleurs d'une plaie qui rongeait vos chairs, et par cette admirable résignation à la Divine Volonté avec laquelle, deux fois, vous fîtes le sacrifice de vos attraits, en quittant par obéissance l'Habit de Saint François, obtenez-nous par vos prières l'esprit de patience et de résignation, afin qu'en toute rencontre, nous sachions toujours reconnaître et vouloir ce que Dieu veut.

Quatrième jour

Glorieux Saint Camille, vrai modèle de Charité Chrétienne, qui trouviez vos plus chers délices en soignant les malades, leur prodiguant les plus humbles services et travaillant à leur salut par de salutaires et pieuses exhortations, obtenez-nous la grâce de comprendre que nous ne pouvons être les vrais disciples de Jésus-Christ qu'en faisant aux autres, pour l'amour de Dieu, ce que nous voudrions qu'on nous fît à nous-mêmes.

Gloire au Père

Cinquième jour

Glorieux Saint Saint Camille, si plein de zèle pour la gloire de Dieu et pour le Salut des âmes, qui avez voulu que vos enfants soulageassent par voeu à l'assistance des malades, même pestiférés, et qui avez mérité de voir l'image du Crucifix vous tendre miraculeusement les bras en signe d'approbation, obtenez-nous la grâce de régler notre conduite sur cette admirable maxime du Divin Maitre: « Il n'y a pas de plus grande Charité que de donner sa vie pour son prochain ».

Gloire au Père

Sixième jour

Glorieux Saint Camille, vrai imitateur de Jésus Crucifié, qui faisiez votre nourriture de l'accomplissement de la Volonté de Dieu, et votre continuelle occupation de soulager les souffrances de votre prochain, vous dont la seule richesse était le manque de toutes choses, daignez nous obtenir le désir et la force de marcher sur vos traces, d'être toujours animés de votre esprit et de vivre de votre vie, afin que, revêtus de Jésus-Christ, nous méritions d'être admis au nombre des élus.

Gloire au Père

Septième jour

Glorieux Saint Camille, par cette Foi vive, cette ferme Espérance, et cette ardente Charité qui vous ont mérité le Don des miracles, et qui vous firent, tantôt multiplier les aliments, tantôt changer l'eau en vin ou délivrer d'innombrables personnes des plus graves dangers, obtenez-nous le véritable esprit de Foi,  d'Espérance et de Charité et le plus entier abandon à la Providence.

Gloire au Père

Huitième jour

Glorieux Saint Camille, exemple de parfaite obéissance, toujours disposé à la souffrance et à la mort pour obéir à Dieu, toujours si fort et joyeux au milieu des douleurs et de vos très pénibles infirmités, que vous appeliez avec amour les cinq miséricordes de Dieu, et qui avez eu le bonheur d'une mort paisible et heureuse, en prononçant les noms adorables de Jésus et de Marie, obtenez-nous, par votre intercession, de vivre et de mourir dans la plus parfaite conformité au bon plaisir de Notre Seigneur.

Gloire au Père

Neuvième jour

Glorieux Saint Camille, qui, déjà en possession de la plus riche récompense de vos sublimes vertus, jouissez des délices ineffables de la vision béatifique, et remerciez Dieu sans cesse de vous avoir accordé la grâce d'une sincère conversion et d'une sainte vie, intercédez pour nous auprès de la Divine Miséricorde, afin que, vivant constamment dans l'imitation de vos admirables vertus, nous méritions un jour d'être avec vous éternellement heureux dans la joie du Paradis.

Gloire au Père

Priez pour nous, ô Saint Camille,

Afin que nous méritions d'avoir part aux promesses de Jésus-Christ.

Prions

Jésus-Christ, notre Seigneur, qui avez accordé au Bienheureux Camille, Votre Serviteur, un remarquable esprit de miséricorde et de Charité pour aider les malades et conduire les agonisants au port du Salut éternel, faites que, remplis de son esprit et marchant sur ses traces, nous méritions, au jour du Jugement, d'entendre de vous ces paroles: « Venez les bénis de Mon Père, car J'étais malade et vous M'avez visité ». Vous qui vivez et régnez pour les siècles et les siècles. Ainsi soit-il.

Imprimatur

Tournai, 2 octobre 1933

J. Lecouvet, Vic. Gen.

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à Saint Camille de Lellis (pdf) en cliquant ici

22 août 2010

Neuvaine à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

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Neuvaine à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Très chers amis, lecteurs et abonnés du blog Images Saintes,

A l'occasion de l'anniversaire du Centenaire de la naissance de la Bienheureuse Teresa de Calcutta, je vous invite à réciter une neuvaine pour préparer sa fête liturgique qui est célébrée le 5 septembre, la Neuvaine commencera le le Vendredi 27 août prochain pour se terminer le 4 septembre. Je vous invite à me faire parvenir le récit des grâces que vous aurez reçues par l'intercession de la Bienheureuse Teresa de Calcutta, et je les transmettrait à la postulation.

Fraternellement,

Franck Monvosisin, rédacteur du Blog Images Saintes.

Première partie

La Bienheureuse Teresa de Calcutta

« Viens, sois ma lumière »

1910-1997


« Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus ». Petite de stature, avec une foi solide comme le roc, Mère Teresa de Calcutta, se vit confier la mission de proclamer la soif infinie de l’amour de Dieu pour l’humanité, en particulier pour les plus pauvres des pauvres, « Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres ». C’était une âme remplie de la lumière du Christ, brûlante d’amour pour lui et consumée d’un seul désir: « apaiser sa soif d’amour et des âmes ».


Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès; elle reçut sa première communion à l’âge de cinq ans et demi et fut confirmée en novembre 1916. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour les âmes. La mort soudaine de son père quand elle avait environ huit ans, laissa la famille dans une condition financière difficile. Drane éleva ses enfants avec amour et fermeté, influençant beaucoup le caractère et la vocation de sa fille. La formation religieuse de Gonxha fut soutenue par la paroisse jésuite très active du Sacré Cœur dans laquelle elle était bien engagée. A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire, Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Là, elle reçut le nom de Sœur Mary Teresa, après Sainte Thérèse de Lisieux. En décembre, elle part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929. Après avoir fait ses premiers vœux en mai 1931, Sœur Teresa fut envoyée à la communauté de Loretto Entally à Calcutta et enseigna à l’école de filles, Sainte Marie. Le 24 mai 1937, Sœur Teresa fit ses vœux perpétuels devenant, comme elle disait, « l’épouse de Jésus pour « toute l’éternité ».


A partir de ce moment-là, elle fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944 devint la directrice de l’école. Les vingt années de Mère Teresa à Lorette furent remplies d’une joie profonde, elle était très pieuse, aimant profondément ses sœurs et ses élèves. Remarquée pour sa charité, sa générosité et son courage, sa résistance au travail et douée d’un talent naturel pour l’organisation, elle vécut sa consécration à Jésus, au milieu de ses compagnes, avec joie et fidélité. Le 10 septembre 1946, en route pour sa retraite annuelle à Darjeeling, Mère Teresa reçut dans le train son « inspiration », son « appel dans l’appel ». Ce jour-là, d’une manière qu’elle n’expliquera jamais, la soif de Jésus d’aimer et sa soif pour les âmes prit possession de son cœur et le désir de satisfaire cette soif devint la motivation de sa vie. Au cours des semaines et des mois suivants, Jésus lui révéla, par des locutions intérieures et des visions, le désir de son cœur d’avoir « des victimes d’amour », qui « diffuseraient son amour sur les âmes ». Il la suppliait « Viens, sois ma lumière ». « Je ne peux y aller seul ». Il lui révéla sa douleur devant la négligence envers les pauvres, son chagrin d’être ignoré d’eux et son immense désir d’être aimé par eux. Il demanda à Mère Teresa d’établir une communauté religieuse, les Missionnaires de la Charité, dédiée au service des plus pauvres d’entre les pauvres.


Presque deux ans d’épreuves et de discernement passèrent avant que Mère Teresa ne reçoive la permission de commencer. Le 17 août 1948, elle se revêtit pour la première fois de son sari blanc, bordé de bleu et passa les portes de son couvent bien-aimé de Lorette pour entrer dans le monde des pauvres. Après un stage de courte durée chez les Sœurs de la Mission Médicale à Patna, Mère Teresa retourna à Calcutta et trouva un logement temporaire chez les Petites Sœurs des Pauvres. Le 21 décembre, elle alla pour la première fois dans les bidonvilles. Elle visita quelques familles, lava les plaies de plusieurs enfants, prit soin d’un vieil homme malade allongé dans la rue et d’une femme tuberculeuse mourant de faim. Elle commençait chaque journée en communion avec Jésus dans l’Eucharistie et puis elle sortait, le chapelet à la main, pour le trouver et le servir dans « les rejetés, les mal-aimés, les négligés ». Après quelques mois, ses anciennes élèves la rejoignèrent une par une. Le 7 octobre 1950, la nouvelle congrégation des Missionnaires de la Charité était officiellement établie dans l’Archidiocèse de Calcutta. Au début des années 1960, Mère Teresa commença à envoyer ses sœurs dans d’autres régions de l’Inde. L’approbation accordée par le Pape Paul VI en février 1965 l’encouragea à ouvrir une maison au Venezuela. Ce fut bientôt suivi par des fondations à Rome et en Tanzanie et finalement, sur tous les continents. Commençant en 1980 et continuant à travers les années 1990, Mère Teresa ouvrit des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l’ancienne Union Soviétique, l’Albanie et Cuba. Afin de mieux répondre aux besoins physiques aussi bien que spirituels des pauvres, Mère Teresa fonda Les Frères Missionnaires de la Charité en 1963, en 1976 la branche contemplative des sœurs, en 1979 les Frères Contemplatifs, et en 1984 les Pères Missionnaires de la Charité. Cependant son inspiration n’était pas limitée à ceux qui avaient une vocation religieuse. Elle forma les Coopérateurs de Mère Teresa et les Coopérateurs Malades et Souffrants, personnes de fois et nationalités différentes avec qui elle partageait son esprit de prière, de simplicité, de sacrifice et son apostolat pour les humbles travaux d’amour.


Cet esprit inspira plus tard les Laïques Missionnaires de la Charité. En réponse aux demandes de beaucoup de prêtres, en 1981 Mère Teresa commença aussi le mouvement Corpus Christi pour les prêtres, traçant un « petit chemin de sainteté » pour ceux qui désirent partager son charisme et son esprit. Durant ces années de croissance rapide, le monde commença à tourner son regard vers Mère Teresa et le travail qu’elle avait commencé. Elle reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979, alors que les médias, avec un intérêt grandissant, commençaient à suivre ses activités. Elle reçut tout cela « pour la gloire de Dieu et au nom des pauvres ». L’ensemble de la vie et de l’œuvre de Mère Teresa témoignent de la joie d’aimer, de la grandeur et dignité de chaque être humain, de la valeur de chaque petite chose faite avec foi et avec amour, et, par-dessus tout, de l’amitié avec Dieu.


Mais il y avait un autre côté héroïque de cette grande femme qui fut révélé seulement après sa mort. Cachée aux yeux de tous, cachée même à ses plus proches, sa vie intérieure fut marquée par l’expérience d’un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. Elle appela son expérience intérieure, « l’obscurité ». La « nuit douloureuse » de son âme qui débuta à peu près au moment où elle commençait son travail pour les pauvres et qui continua jusqu’à la fin de sa vie, conduisit Mère Teresa à une union toujours plus profonde avec Dieu. A travers cette obscurité, elle participa mystiquement à la soif de Jésus dans son désir d’amour douloureux et ardent, et elle partagea la désolation intérieure des pauvres. Durant les dernières années de sa vie, malgré des problèmes de santé de plus en plus sérieux, Mère Teresa continua à gouverner sa congrégation et à répondre aux besoins des pauvres et de l’Eglise.


En 1997, les sœurs de Mère Teresa étaient au nombre d’environ 4000 et étaient établies dans 610 fondations réparties dans 123 pays du monde. En mars 1997, elle bénit la nouvelle supérieure générale des Missionnaires de la Charité récemment élu et elle effectua encore un voyage à l’étranger. Après avoir rencontré le Pape Jean Paul II pour la dernière fois, elle rentra à Calcutta et passa ses dernières semaines à recevoir des visiteurs et à enseigner es sœurs. Le 5 septembre fut le dernier jour de la vie terrestre de Mère Teresa. Elle reçut du gouvernement de l’Inde les honneurs de funérailles officielles et son corps fut enterré dans la Maison Mère des Missionnaires de la Charité. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage et de prière pour les gens de toutes fois, riches et pauvres. Mère Teresa laissa le testament d’une foi inébranlable, d’un espoir invincible et d’une charité extraordinaire. Sa réponse à la cause de Jésus, « Viens sois ma lumière », fit d’elle une Missionnaire de la Charité, une « mère pour les pauvres », un symbole de compassion pour le monde et un témoignage vivant de la soif d’amour de Dieu. Moins de deux ans après sa mort, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le Pape Jean Paul II permit l’ouverture de sa cause de canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus héroïques et miracles. Mère Teresa a été Béatifiée le 19 octobre 2003, par le Vénérable Jean Paul II.


Texte extrait du site du Saint Siège

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Deuxième partie

Neuvaine à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Dieu parle dans le silence

Avant de commencer à prier, recherchez un endroit qui vous aidera à prier, de préférence une église ou une chapelle devant le Saint Sacrement. Faites silence en vous car Dieu est l'ami du silence. Dieu nous attend toujours dans le silence, pour nous parler et nous écouter. « Dans le silence de nos cœurs, Dieu parle de Son Amour; avec notre silence, nous permettons à Jésus de nous aimer ». (Mère Teresa) Lisez quelques unes ou toutes les citations du jour et permettez qu'elles vous imprègnent votre cœur. Méditez les paroles de Mère Teresa pendant un moment et laissez l'une de ses pensées grandir dans votre cœur et vous accompagner toute la journée. Unissez-vous à tous vos frères et sœurs à travers le monde qui souffrent dans l'obscurité et la peine, puis récitez avec ferveur la Prière à la Bienheureuse Teresa de Calcutta. Vous pouvez aussi faire un acte concret d'amour envers une personne de votre famille, de votre communauté, ou de votre voisinage, afin de vivre plus profondément l'esprit et le message de Mère Teresa durant la Neuvaine.

Prière à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Bienheureuse Teresa de Calcutta, tu as permis à l’amour assoiffé de Jésus sur la Croix de devenir une flamme vivante en toi, et ainsi tu es devenue la lumière de son amour pour tous. Obtiens pour moi du Cœur de Jésus… (Mentionner ici l’intention pour laquelle vous priez). Apprends-moi à permettre à Jésus de pénétrer et de posséder tout mon être si entièrement que ma vie aussi puisse rayonner sa lumière et Son amour sur les autres. Amen.

Cœur Immaculé de Marie, cause de notre joie, priez pour nous.

Bienheureuse Teresa de Calcutta, priez pour nous.

Premier jour

Connaître le Dieu vivant

« Connaissez-vous vraiment Jésus vivant, non à partir de livres, mais en étant avec Lui dans votre cœur? »

« Suis-je convaincu de l'Amour du Christ pour moi et du mien pour Lui? Cette conviction est le roc sur lequel est bâtie la sainteté. Que devons-nous faire pour avoir cette conviction? Nous devons connaître Jésus, aimer Jésus, servir Jésus. La connaissance vous rendra fort comme la mort. Nous connaissons Jésus par la Foi: en méditant Sa Parole dans les Ecritures, en L'écoutant parler à travers Son Eglise et à travers l'intime union de la prière ».

« Cherchez-Le dans le Tabernacle. Fixez vos yeux sur Lui qui est la Lumière. Approchez votre cœur tout près de Son Cœur Divin et demandez-Lui de vous accorder la grâce de Le connaître ».

Pensée pour la journée: « Ne cherchez pas Jésus dans les terres lointaines. Il n'y est pas: Il est près de vous, Il est en vous ».

Demandez la grâce de connaître intimement Jésus.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Deuxième jour

Jésus vous aime

« Suis-je convaincu de l'amour du Christ pour moi et du mien pour Lui? Cette conviction est comme la lumière du soleil qui fait monter la sève de vie et éclore les bourgeons de sainteté. Cette conviction est le roc sur lequel est bâtie la Sainteté ».

« Le Démon peut essayer d'utiliser les blessures de la vie et parfois nos propres erreurs, pour vous donner le sentiment qu'il est impossible que Jésus vous aime réellement, qu'Il est vous est réellement attaché. C'est un danger pour nous tous. Et c'est si triste, car c'est complètement contraire à ce que Jésus veut réellement, attend de vous dire.... Il vous aime toujours, même lorsque vous ne vous en sentez pas dignes ».

« Jésus vous aime tendrement, vous êtes précieux pour Lui. Tournez-vous vers Jésus avec une grande confiance, laissez-vous aimer par Lui. Le passé appartient à Sa Miséricorde, l'avenir à Sa Providence et le présent à Son Amour ».

Pensée pour la journée: « N'ayez pas peur, vous êtes précieux pour Jésus: Il vous aime ».

Demandez la grâce d'être convaincu de l'Amour inconditionnel et personnel de Jésus pour vous.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Troisième jour

Entendez Le vous dire: « J'ai soif »

« Dans Son Agonie, dans Sa Souffrance, dans Sa Solitude, Il a dit très clairement: « Pourquoi M'as-Tu abandonné? » Il était si terriblement seul et abandonné et souffrant sur la Croix... A ce moment le plus difficile, Il s'est écrié: « J'ai soif! »... Et les gens ont pensé qu'Il avait une soif ordinaire et Lui ont donné du vinaigre; mais ce n'était pas de cela dont Il avait soif, c'était de notre amour, de notre affection, de cet attachement intime à Lui et de ce partage de Sa Passion. Et c'est étrange qu'Il est employé un tel mot. Il a utilisé « J'ai foi », au lieu de « Donne-Moi ton amour »... La soif de Jésus sur la Croix n'est pas imagination. Cet fût une parole: « J'ai soif ». Ecoutons-Le me le dire et vous le dire... C'est vraiment un don de Dieu ».

« Si vous écoutez avec votre cœur, vous entendrez, vous comprendrez.... Tant que vous ne savez pas, au plus profond de vous-même, que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas commencer à savoir qui Il veut être pour vous. Ou qui Il veut que vous soyez pour Lui ».

« Suivez Ses traces à la recherche des âmes. Portez-Le, Lui et Sa Lumière dans les maisons des pauvres, particulièrement aux âmes qui en ont le plus besoin. Répandez la Charité de Son Cœur où que vous alliez et apaisez ainsi Sa soif pour les âmes ».

Pensée pour la journée: « Rendez-vous compte! Dieu a soif que, vous et moi, nous nus offrions pour étancher Sa soif ».

Demandez la grâce de comprendre le cri de soif de Jésus.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Quatrième jour

La Vierge Marie vous aidera

« Comme nous avons besoin de Marie pour nous apprendre ce que signifie étancher l'Amour assoiffé de Dieu pour nous, que Jésus est venu nous révéler! Elle le fit d'une si belle manière. Oui, Marie à permis à Dieu de prendre possession de sa vie par sa pureté, son humilité, son amour fidèle... Cherchons à grandir, sous la conduite de notre Mère du Ciel, dans ces trois attitudes intérieures importantes à l'âme qui réjouissent le Cœur de Dieu et Le rendent capable de s'unir à nous, dans et à travers Jésus, par le pouvoir de l'Esprit Saint. C'est en faisant ainsi que, comme Marie notre Mère, nous permettrons à Dieu de prendre possession de tout notre être, et qu'à travers nous, Dieu pourra étendre son Amour Assoiffé à tous ceux que nous rencontrerons, particulièrement les pauvres ».

« Si nous nous tenons auprès de la Vierge Marie, elle nous donnera son esprit de confiance aimante, d'abandon total et de joie ».

Pensée pour la journée: « Comme nous devons rester près de Notre Dame, elle qui a compris la profondeur de l'Amour Divin qui lui fut révélé alors qu'elle se tenait au pied de la Croix et entendait Jésus crier: « J'ai soif ».

Demander la grâce d'apprendre de Notre Dame à étancher la soif de Jésus comme elle le fit.

Réciter la Prière à la Bienheureuse Teresa.

Cinquième jour

Faites aveuglément confiance en Jésus

« Faites confiance au Bon Dieu qui nous aime, qui prend soin de nous, qui voit tout, qui connaît tout, qui peut tout faire pour mon bien et le bien des âmes ».

« Aimez-Le en toute confiance sans regarder en arrière, sans peur. Donnez-vous entièrement à Jésus. Il se servira de vous pour accomplir de grandes choses à condition que vous croyiez en Lui, ayez confiance en Lui, avec une confiance aveugle et absolue, parce qu'Il est Jésus ».

« Jésus ne change jamais... Faites-Lui confiance avec amour, faites-Lui confiance avec un grand sourire, croyant toujours qu'Il est le Chemin vers le Père, qu'Il est la lumière de ce monde de ténèbres ».

« En toute sincérité, nous devons être capables de lever les yeux et de dire: « Je puis tout en celui qui me fortifie ». Forts de cette affirmation de Saint Paul, vous devez avoir une confiance certaine en faisant votre travail, ou plutôt le travail de Dieu, bien, efficacement et même parfaitement, avec Jésus et pour Jésus. Soyez aussi convaincus que par vous-mêmes vous ne pouvez rien faire, rien avoir, sauf le péché, la faiblesse et la misère; que tous les dons de la nature et de la grâce que vous avez, vous les tenez de Dieu ».

« Marie a aussi montré cette confiance totale en Dieu, en acceptant d'être utilisée pour Son plan de Salut en dépit de son insignifiance, car elle savait que Lui qui était Tout-Puissant, pouvait faire de grandes choses en elle et à travers elle. Elle a fait confiance. Une fois qu'elle lui a dit « oui », terminé. Elle n'a jamais douté ».

Pensée pour la journée: « La confiance en Dieu peut tout. C'est de notre vide et de notre petitesse don Dieu a besoin et non de notre plénitude ».

Demandez la grâce d'avoir une confiance inébranlable dans la puissance de Dieu et dans Son Amour pour vous et pour tous.

Récitez la Prière à la Bienheureuse Teresa.

Sixième jour

L'amour véritable est abandon

« « J'ai soif » n'a aucun sens sauf si, dans un abandon total, je donne tout à Jésus ».

« Comme il est difficile de conquérir Dieu! Nous nous donnons à Dieu, alors Dieu est à nous; et il n'y a rien de plus à nous que Dieu. Car si nous nous abandonnons à Lui, nous Le possèderons comme Il se possède Lui-même; c'est à dire que nous vivrons Sa propre vie. La monnaie avec laquelle Dieu récompense notre abandon est Lui-même. Nous devenons dignes de Le posséder quand nous nous abandonnons à Lui de manière surnaturelle. Le véritable amour est abandon. Plus nous aimons, plus nous nous abandonnons ».

« Souvent vous voyez alignés des fils électriques, petits et gros, neufs et vieux, bon marché et coûteux. Sauf si et jusqu'à ce que le courant passe, il n'y aura aucune lumière. Le fil c'est vous et moi. Le courant, c'est Dieu. Nous avons le pouvoir de laisser passer le courant à travers nous, de le laisser nous utiliser et de produire la lumière du monde, Jésus; ou de refuser d'être utilisés et de permettre aux ténèbres de se répandre. La Vierge Marie a été le fil le plus merveilleux. Elle a permis à Dieu de la remplir jusqu'à ras-bord, et ainsi, par son abandon, « Qu'il me soit fait selon Votre Parole », elle est devenue pleine de grâce. Et naturellement, dès qu'elle fut remplie par ce courant, la grâce de Dieu, elle partit en hâte chez Élisabeth raccorder le fil, Jean, au courant Jésus ».

Pensée du jour: « Permettez à Dieu de vous utiliser sans vous consulter ».

Demandez la grâce d'abandonner toute votre vie à Dieu.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Septième jour

Dieu aime celui qui donne avec joie

« Pour apporter la joie au plus profond de notre âme, le Bon Dieu s'est donné Lui-même à nous... La joie n'est pas seulement une question de tempérament. Au service de Dieu et des âmes, c'est toujours difficile, raison supplémentaire pour essayer de l'acquérir et de la faire grandir dans nos coeurs. La joie est prière, la joie est force, la joie est amour. La joie est un filet d'amour avec lequel vous pouvez prendre beaucoup d'âmes. Dieu aime celui qui donne avec joie. Il donne encore plus, celui qui donne avec joie. Si dans le travail vous avez des difficultés et si vous les acceptez avec joie, avec un grand sourire, dans cela comme dans toutes choses, les autres verront vos bonnes oeuvres et glorifieront le Père. La meilleure façon de montrer votre gratitude à Dieu et aux hommes est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux est la conséquence naturelle d'un cœur brûlant d'amour ».

« Sans joie il n'y a pas d'amour, et l'amour sans joie n'est pas l'amour véritable. Nous avons donc besoin d'apporter cet amour et cette joie dans le monde d'aujourd'hui ».

« La joie était aussi la force de la Vierge Marie. La Vierge Marie a été la première Missionnaire de la Charité. Elle a été la première à recevoir Jésus physiquement et à porter Jésus aux autres; et elle est partie en hâte. Seule la joie pouvait lui donner cette force et cette rapidité pour partir faire le travail d'une servante ».

Pensée du jour: « La joie est le signe de l'union avec Dieu, de la présence de Dieu. La joie est amour, la conséquence naturelle d'un cœur brûlant d'amour ».

Demandez la grâce de garder la joie d'aimer et de partager cette joie avec tous ceux que vous rencontrez.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Huitième jour

Jésus s'est fait le Pain de Vie et Celui qui a faim

« Nos oeuvres de Charité ne sont rien d'autre que le débordement de notre amour pour Dieu jaillissant du fond de nous-mêmes. Aussi, celui qui est le plus uni à Lui, aime le plus son prochain ».

« Notre activité n'est vraiment apostolique que dans la mesure ou nous Lui permettons d'agir en nous et à travers nous, avec Sa puissance, avec Son désir, avec Son Amour. Nous devons devenir saints, non parce que nous voulons nous sentir Saints, mais parce que le Christ doit être capable de vivre pleinement Sa vie en nous ».

« Dépensons-nous avec Lui et pour Lui. Permettez-Lui de voir avec vos yeux, parler avec votre langue, travailler avec vos mains, marcher avec vos pieds, penser avec votre tête et aimer avec votre cœur. N'est-ce pas là l'union parfaite, une prière continuelle d'amour? Dieu est notre Père aimant. Laissez votre lumière d'amour briller tellement devant les hommes que voyant vos bonnes oeuvres (le nettoyage, le balayage, la cuisine, l'amour pour votre mari et vos enfants), ils puissent glorifier le Père ».

« Soyez saints. La Sainteté est le chemin le plus facile pour étancher la soif de Jésus, la Sienne pour vous et la vôtre pour lui ».

Pensée du jour: « Crois que Lui, Jésus, est sous l'apparence du Pain et que Lui, Jésus est dans celui qui a faim, qui est nu, le malade, l'isolé, celui qui n'est pas aimé, le sans-logis, le démuni, le désespéré ».

Demandez la grâce de voir Jésus dans le Pain de Vie et de Le servir dans les pauvres sous Son déguisement de détresse.

Récitez la Prière à la Bienheureuse Teresa.

Neuvième jour

La Sainteté est Jésus vivant et agissant en moi

« Quoi que tu fasses, quand j'avais faim tu m'as donné à manger, quand j'avais soif tu m'as donné à boire. Quand j'étais fatigué, tu m'as aidé à trouver du repos, quand j'avais peur tu m'as ôté toute mon angoisse. Quand j'étais petit tu mas appris à lire, quand j'étais seul tu m'as donné de l'amour. Quand j'étais en prison tu es venu dans ma cellule, quand j'étais à l'hôpital tu m'as soigné. Quand j'étais dans un pays étranger tu m'as accueilli, quand j'étais au chômage tu m'as cherché du travail. Quand j'étais vieux tu m'as offert ton sourire, quand j'étais sans repos tu m'as patiemment écouté. Quand j'étais blessé dans la bataille tu as pansé mes plaies, quand j'aspirais à la bonté tu m'as tenu la main. Quand on se moquait de moi tu étais à mes côtés, quand j'étais heureux tu as partagé ma joie. Quand j'étais sans abri tu m'as ouvert ta porte, quand j'étais nu tu as donné ton vêtement ».

« La plus grande maladie actuelle n'est pas la lèpre ou la tuberculose mais le sentiment d'être indésirable, mal-aimé et abandonné de tous. Le plus grand péché est l'absence d'amour et de charité, la terrible indifférence au prochain qui, au bord de la route, est en butte à l'exploitation, la corruption, l'indigence et la maladie. ... Que le Christ fasse passer sa lumière et sa vie en nous et, à travers nous, dans le monde de la misère. Que les pauvres, en nous voyant, soient attirés vers le Christ et l'invitent à entrer chez eux dans leurs vies ».

« Il s'est fait pain de vie afin de rassasier notre faim d'amour ».

Pensée du jour: « La Charité envers les autres est le chemin le plus sûr pour une grande sainteté ».

Demandez la grâce de devenir un saint.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

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Prière pour la canonisation de la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Jésus, Vous avez fait de Mère Teresa un exemple inspirant d’une foi profonde et d’une charité brulante, une témoin extraordinaire du chemin vers l’enfance spirituelle et une éducatrice hors du commun de la valeur et de la dignité de chaque vie humaine. Accordez-nous qu’elle soit vénérée et imitée comme une des saintes canonisées de l’Église. Écoutez les demandes de tous ceux qui sollicitent son intercession, et spécialement la grâce dont je Vous implore (précisez la faveur pour laquelle vous priez). Qu’à son exemple nous répondions à Votre soif d’amour exprimée sur la Croix, en témoignant d’une charité joyeuse envers Vous caché derrière les traits de détresse du plus pauvre des pauvres, en particulier les moins aimés et les moins désirés. Cette prière nous la faisons en Votre nom par l’intercession de Marie, Votre Mère et notre Mère. Amen.

Avec approbation ecclésiale.

Veuillez faire connaitre les faveurs ou miracles reçu par l’intercession de Mère Térésa de Calcutta à

The Postulator 54  A.J.C. Bose Road, Calcutta

700016 - INDIA

ou Missionaries della Carità, Piazza San Gregorio al Celio 2

00184 Roma  Italia

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Pour approfondir

Site officiel du Centre Mère Teresa de Calcutta

www.motherteresa.org

Site de la Postulation de Mère Teresa

www.motherteresacause.info

Site des Frères Missionnaires de la Charité

http://sites.google.com/site/freresmissionnairesdelacharite

Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

6 juin 2010

Neuvaine à Sainte Marguerite d'Youville

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Sainte Marguerite d'Youville

Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal

1701-1771

Fête le 3 mai

Marie-Marguerite Dufrost de La Jemmerais naquit au Canada, dans la province de Québec, à Varennes, le 15 octobre 1701; elle fut baptisée le lendemain. Aînée de la famille, elle étudia deux ans au couvent des Ursulines de Québec où s'épanouirent sa belle intelligence et sa grandeur d'âme. A vingt ans, Marguerite fut mariée à François d'Youville. Elle se voit obligée de demeurer chez sa belle-mère parcimonieuse qui lui rend la vie difficile. Pour comble de malheur, elle découvre que François ne devait pas être le mari rêvé: volage, indifférent et dépensier, il gaspille rapidement sa fortune personnelle, plongeant sa famille dans les larmes et les privations. Il délaisse son foyer et passe la plus grande partie de son temps à l'Île-aux-Tourtes, troquant des fourrures contre de l'eau-de-vie. Après une courte maladie, François d'Youville meurt le 4 juillet 1730, malgré les soins attentionnés prodigués par sa jeune épouse qui veille à son chevet nuit et jour. De leurs cinq enfants, deux fils en bas âge lui survivent. Marguerite en attend un sixième qui ne vivra que quelques mois. Après le décès du père, tout comme avant, la mère aimante veille seule sur l'éducation de ses enfants. Elle les forme autant par l'exemple que par la parole. En plus du fardeau de subvenir aux besoins de sa famille, la jeune veuve doit encore liquider les nombreuses dettes contractées par son défunt mari. Elle ouvre donc un petit commerce, ce qui lui permet non seulement de s'acquitter de ses dettes, mais encore de faire instruire ses deux fils au Séminaire de Québec. Sa joie sera grande de les voir tous deux, François et Charles, accéder au sacerdoce. «Dès les premières années de son veuvage, écrit son fils Charles, on la vit, pleine de charité pour le prochain, se faire un devoir et un honneur de visiter les pauvres, les malades, les prisonniers, retranchant sur son nécessaire pour soulager les membres souffrants du Sauveur. On la vit, avec édification, allant de porte en porte, mendier de quoi faire inhumer les criminels [...], visiter les pauvres de l'Hôpital Général et raccommoder les haillons de ces indigents.» La messe quotidienne et de fréquentes visites à l'Hostie du tabernacle la soutiennent dans sa tâche ardue, toujours accomplie avec un grand amour de Dieu et du prochain. Peu à peu, des personnes dévouées se joignent à elle dans l'exercice de la charité. Une première indigente est reçue dans le logement hospitalier où le 31 décembre 1737, Mère d'Youville et ses collaboratrices se consacrent d'une seule voix à leur nouvel apostolat. En l'an 1747, la restauration de l'hôpital général des Frères Charron pour les indigents sans foyer, est confiée à Madame d'Youville pour le bénéfice des pauvres de toutes catégories: enfants abandonnés, orphelins, vieillards, infirmes, malades. Modèle de toutes les vertus, cette incomparable mère des pauvres se dévoue pour ses protégés au milieu de sa petite famille religieuse. Sa foi magnanime, son amour exceptionnel de la croix et sa confiance sans bornes en la Providence se traduisaient en chants d'actions de grâces au sein des pires épreuves. Devant les ruines fumantes de l'hôpital général de Montréal, à l'exemple du saint homme Job, Mère d'Youville trouve la force de répéter l'acte sublime de la plus héroïque résignation: «Le Seigneur nous a tout ôté; il n'est arrivé que ce que le Seigneur a voulu.» Elle ajouta d'un ton ferme: «Mes enfants, nous allons réciter le Te Deum à genoux pour remercier Dieu de la grande grâce qu'Il vient de nous accorder.» Après avoir beaucoup aimé Jésus-Christ dans Ses membres souffrants, la fondatrice des Sœurs Grises expire en faisant cet émouvant adieu à ses Filles: «Que je serais heureuse si je me voyais dans le Ciel avec toutes mes sœurs.» Lors de son pieux trépas survenu le 23 décembre 1771, Dieu immortalisa visiblement le grand amour que Sa servante avait voué à la Croix, en faisant paraître ce signe du salut, tout lumineux, au-dessus de l'hôpital général. Le bien immense que sainte Marguerite d'Youville a réalisé et perpétué par sa congrégation depuis plus de deux cents ans, témoigne encore de la prodigieuse sainteté de cette femme admirable. Béatifiée le 3 mai 1959 par le pape Jean XXIII, Mère d'Youville a été canonisée par le Vénérable Jean Paul II le 9 décembre 1990.

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Neuvaine à Sainte Marguerite d'Youville

Sainte Marguerite d'Youville, nous nous réjouissons des grâces dont la Trinité vous a comblée durant votre vie terrestre et nous la bénissons pour la gloire  dont Elle récompense maintenant vos mérites.

Sainte Marguerite d'Youville qui avez été choisie par le Père Éternel pour manifester sa Providence au monde, apprenez-nous à reconnaître sa voix divine dans les enseignements de l'Église; à découvrir en nos frères l'image de son Fils bien-aimé et à voir en tous les événements, des manifestations de son adorable volonté.

Gloire soit au Père, etc...


Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance,priez pour nous.

Sainte Marguerite d'Youville que le Fils a fait participer à l'œuvre de la Rédemption en vous conviant à unir votre croix à la sienne, obtenez-nous une ferme espérance qui nous fasse accepter patiemment les épreuves et nous aide à détacher nos cœurs des biens qui passent pour les fixer dans le ciel où vous nous attendez.

Gloire soit au Père, etc...

Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance,priez pour nous.

Sainte Marguerite d'Youville à qui l'Esprit-Saint a communiqué un si grand amour de Jésus-Christ et des pauvres, faites qu'à votre exemple, aimant Dieu de tout notre cœur, nous aimions aussi notre prochain comme nous-mêmes, dans nos pensées, nos paroles et nos œuvres.

Gloire soit au Père, etc...

Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance, priez pour nous.

200 jours d'indulgences.

Avec la permission de l'Ordinaire de Montréal

le 6 août 1959.

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15 mai 2010

Neuvaine à Notre Dame de la Garde

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Notre Dame de la Garde

Notice historique


Lorsque Marie était debout au pied de la croix, si l'on eût dit aux Pharisiens: « Voilà la mère du crucifié »; pendant qu'elle portait dans son sein le fils qu'elle a vu mourir, elle a fait sur elle-même cette prophétie: « Toutes les générations me proclameront bienheureuse! » les cœurs cruels eussent peut-être ressenti quelque mouvement de pitié, et plaignant les déceptions de cette infortunée, ils se seraient écrié : La mère du faux prophète ne connaissait pas mieux que lui l'avenir. Pourtant quelle prédiction s'est mieux réalisée que celle de la Sainte Vierge? Toutes les générations, en adorant la croix de leur Sauveur, ont proclamé Bienheureuse, Marie de qui est né Jésus, le fils de Dieu fait homme. Dans la vierge de Nazareth, de Bethléem et du Calvaire, elle ont salué leur mère, leur patronne et leur protectrice. Cette vénération, ces hommages ne seront jamais interrompus. Jusqu'au dernier jour du monde, Marie sera proclamée le plus doux espoir des chrétiens, la cause de leur joie, la consolatrice de leurs douleurs. Toutes les contrées de la terre voudront avoir de magnifiques cathédrales et d'humbles oratoires élevés en son honneur. Ces temples porteront le nom béni de Notre-Dame. On s'y pressera pour implorer sa protection. Sur les falaises battues par l'Océan, au bord des lacs, au fond des vallées, sur la crête des montagnes, il y aura des sanctuaires vénérés où les peuples accourront en foule, comme à des sources plus abondantes de grâce et de salut. Que de prières ont été adressées à Marie au pied de l'autel de Notre Dame de Paris, de Notre Dame de Chartres, de Notre Dame de Fourvières, de Notre Dame de la Garde, de Notre Dame du Puy, de Notre Dame de Rocamadour!


Le pèlerinage de Notre Dame de la Garde ne remonte pas au-delà du treizième siècle. Il eut d'humbles commencements. En 1244, Guillaume de Pelra permit à un ermite, nommé Pierre, d'élever une chapelle et une maison entourée d'un jardin sur le sommet de la colline de la Garde, qui appartenait alors à l'antique abbaye fondée jadis par Saint Jean Cassien. Cette colline, aux pentes abruptes et rocailleuses, s'élève au sud du port de Marseille, à une hauteur d'environ cent cinquante mètres au-dessus du niveau de la mer. Quand on en gravit le sommet, vers quelque point de l'horizon que se porte le regard, on peut admirer un panorama grandiose. Ici la mer, la vaste mer, depuis les îles qui regardent l'Italie jusqu'aux terres basses où le Rhône décharge ses flots limoneux; là;, un demi-cercle de collines détachant sur un ciel azuré leurs vives arêtes que les feux du soleil nuancent de mille couleurs. Dès qu'une chapelle eut été élevée sur le plateau qui dominait la colline de Notre-Dame-de-la-Garde, quelques pèlerins commencèrent à la visiter. D'année en année, les pèlerinages devinrent plus nombreux. En 1371, un clerc, simple tonsuré, attaqué à l'improviste, avait tué son agresseur en défendant sa vie. Il fut cité au tribunal de l'évêque, et condamné à monter nu-pieds, tous les samedis, pendant un an, à Notre-Dame-de-la-Garde, la tête couverte d'un capuchon et jeûnant au pain et à l'eau. Ce fait nous prouve que vers la fin du quatorzième siècle la chapelle de Villeneuve-la-Garenne était déjà un pèlerinage très-fréquenté. Les familles plongées dans le deuil par la mort de l'un de leurs membres se faisaient un devoir d'aller prier dans celte chapelle pour le repos de l'âme chérie qui les avait quittées. Plusieurs, pour allonger le pèlerinage et le rendre plus pénible, s'éloignaient d'abord d'une dizaine de lieues, puis se dirigeaient, pieds nus, vers le sanctuaire de Notre-Dame.

À la fin du quinzième siècle (1477), l'oratoire primitif étant devenu trop petit pour recevoir les visiteurs, de plus en plus nombreux, une nouvelle chapelle fut construite. Quelques années après, sous le règne de François 1er, la chapelle fut entourée d'un fort. Marseille se préparait ainsi au siège glorieux qu'elle soutint avec tant de succès contre l'armée du connétable de Bourbon. En 1622, le sanctuaire de Notre Dame de la Garde fut visité parle roi Louis XIII, et sa renommée, qui avait déjà franchi les frontières de la Provence, s'étendit dans la France entière. Mais aucun événement ne contribua plus puissamment à augmenter la dévotion à la Sainte Vierge et à multiplier les pèlerinages à Notre Dame de la Garde que la terrible peste qui dépeupla Marseille et ravagea la plupart des villes d'alentour. Le 8 novembre de l'année 1721, Mgr de Belsunce ordonna à toutes les confréries de pénitents de monter avec lui en procession au sanctuaire de la Vierge protectrice des Marseillais. Les consuls se rendirent à cette procession, qui fut suivie d'un peuple immense. Le vénérable évêque adressa une touchante exhortation à la foule recueillie, l'invitant à remercier Dieu de ce que Marseille était enfin délivrée du fléau qui l'avait si longtemps désolée, et à le prier pour Avignon, où la peste exerçait alors de cruels ravages. Quelques années après, les prêtres du Bon Pasteur donnèrent une mission aux pénitents de la Très Sainte-Trinité. Cette confrérie comptait alors près de trois mille membres. A la suite de la mission, qui produisit les plus heureux fruits, tous les pénitents montèrent nu-pieds à la chapelle de Notre Dame de la Garde, précédés par les saints prêtres qui les avaient évangélisés.


Consacré par une dévotion déjà plusieurs fois séculaire, et par des signes sans cesse renouvelés de la protection de la Sainte Vierge, le pèlerinage de Notre Dame de la Garde devint une des plus chères habitudes de la piété marseillaise. Chaque jour de nombreux visiteurs gravissaient d'un pied joyeux les pentes pierreuses de la sainte colline, pour implorer dans son sanctuaire celle que les affligés n'ont jamais invoquée en vain. Ce concours de pèlerins n'a été interrompu que pendant les plus mauvais jours de la terreur. Lorsque la foi chrétienne put briller de nouveau de tout son éclat dans notre patrie, qui semblait sortir des ténèbres d'une éclipse, la radieuse beauté du culte catholique resplendit aussitôt dans le sanctuaire de Notre Dame de la Garde, pareil à ces cimes élevées qui reçoivent les premiers rayons du soleil. La sainte colline retrouva ses pèlerins. Depuis lors, elle a été fréquentée plus que jamais par les Marseillais et par tous ceux qui abordent sur leur rivage. Tous les rangs, toutes les positions, tous les âges, toutes les joies, toutes les douleurs se confondent dans la chapelle de Notre Dame de la Garde. Ici, une mère prie pour son enfant et demande pour lui, à celle qui est le secours assuré des chrétiens, la guérison du corps ou la guérison de l'âme. Là, une jeune fille conjure celle qui est le refuge des pécheurs d'obtenir enfin à son père une grâce de conversion longtemps désirée. Ailleurs, on supplie l'Étoile de la mer pour que le voyageur exposé au courroux des flots apaise par son heureux retour les angoisses de sa famille.. Toute âme visitée par la douleur vient confier à Marie ses amères tristesses et lui demander une consolation. Les marins, avant d'entreprendre une longue navigation, viennent se mettre sous la protection maternelle de la Sainte Vierge, dans la chapelle où, pendant leur absence, tous ceux qui leur sont chers se réuniront souvent et prieront pour que Notre Dame veille sur eux à l'heure du danger, guide leur voyage et les ramène au port. Que de matelots, la veille de leur départ, se font un devoir d'entendre la messe, au point du jour, entourés de leur famille, dans la chapelle de Notre Dame de la Garde. A leur retour, ils ne manqueront pas de se réunir encore sous les voûtes du sanctuaire vénéré, pour remercier leur auguste patronne de les avoir préservés de tout péril. Peut-être suspendront-ils aux murs de la chapelle un ex-voto naïf, un tableau où la piété fait oublier l'absence de Part, un petit bateau déployant ses voiles, image du navire qui les a portés sur l'Océan, un fragment de cordage qui, pendant la tempête, a maintenu le gouvernail. Aux ex-voto des marins s'en joignent d'autres tout aussi expressifs. Le malade rendu à la santé se fait représenter tel qu'il était lorsque la Sainte Vierge a intercédé pour lui et l'a sauvé du trépas. Le paralytique et le boiteux, qui ont recouvré l'usage de leurs membres, suspendent leur béquille désormais inutile, comme un témoignage de l'efficace intercession de la Reine du Ciel.


Souvent d'illustres visiteurs se sont mêlés à la foule des pèlerins obscurs dans la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde. Deux rois d'Espagne, sur le chemin de l'exil, ont incliné leur tête, rendue plus vénérable par la consécration du malheur, aux pieds de la Mère de Celui dont le règne n'aura point de fin. Le 4 juin 1816, la duchesse de Berry vint unir ses prières et associer d'avance ses épreuves aux épreuves et aux prières des Bourbons d'Espagne. Lorsque Marie-Caroline, alors princesse de Naples, se disposait à quitter la terre natale pour venir en France où l'attendaient tant de douleurs, elle reçut par la poste un pli cacheté qui ne contenait qu'une image de la Sainte Vierge, avec cette inscription: « Notre Dame de la Garde, patronne des marins, priez pour nous ». La princesse étonnée ne put savoir qui lui adressait cette image; aucune lettre n'accompagnait le mystérieux envoi. Elle apprit seulement que Notre Dame de la Garde était un pèlerinage marseillais où la Sainte Vierge était implorée avec une touchante confiance par tous ceux qui devaient braver l'inconstance des flots. Elle résolut d'accomplir ce pèlerinage en arrivant à Marseille, et voulut porter sur elle, pendant la traversée, l'image invisible que lui avait envoyée un ami inconnu. Lorsque le navire eut perdu de vue les côtes napolitaines, il fut assailli par une violente tempête; mais il fut protégé, tant que dura le péril, par la présence de l'image sainte dont la vue rassurait les matelots. C'est à elle que le commandant de la frégate crut devoir son salut. Dès qu'elle eut touché le rivage de la France, la princesse voulut aller remercier la Sainte Vierge dans le sanctuaire où elle reçoit les actions de grâces des marins échappés à la fureur des flots. Un temps magnifique favorisa son pèlerinage. Près de cinquante mille personnes couvraient la colline. Chacun voulait voir de près la courageuse princesse qui allait unir sa destinée à celle de l'héritier de nos rois, menacé déjà par le fer régicide qu'un assassin aiguisait dans l'ombre. De joyeux drapeaux flottaient partout, dans la ville, dans le port, dans toutes les campagnes voisines. D'innombrables navires livraient au souffle du vent les couleurs de toutes les nations. Mais deux immenses drapeaux blancs dominaient toutes les banderoles qui pavoisaient le fort : l'un portait les armes de France, l'autre celles des Deux Siciles.

La duchesse d'Angoulême visita Notre Dame de la Garde le 15 mai 1823. Le vent du nord-ouest, le terrible mistral, soufflait avec une violence effrayante lorsque la magnanime princesse accomplit son pèlerinage. On la pria de remettre à un autre jour sa pieuse visite, lui disant qu'elle s'exposait à être renversée par le mistral sur les hauteurs de la colline. Mais l'intrépide femme, qui avait traversé sans en être vaincue toutes les tempêtes que peuvent soulever les passions humaines, pouvait-elle être arrêtée par le souffle du vent? Peu de jours furent plus mémorables pour les pèlerins de Notre-Dame-de-la-Garde que le jour où leurs majestés Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, gravirent la colline sainte dont les flancs escarpés disparaissaient sous les rangs pressés de la foule qui les couvrait d'une mosaïque vivante. Dans ce sanctuaire où tant de rois avaient prié, quels vœux ardents ont formés pour la gloire et le bonheur de la France, quel divin secours ont imploré l'énergique souverain et la gracieuse souveraine, en inclinant leurs fronts couronnés aux pieds de la Reine du ciel! A l'occasion de cette auguste visite, l'accès de la chapelle fut rendu plus facile. Un escalier, habilement tracé et solidement construit, permit d'y arriver sans trop de fatigue. Une semaine suffit pour achever ce travail, qui fut poussé avec la prodigieuse activité que Marseille sait déployer quand elle veut se donner en quelques heures un ornement de plus. Ce fut le dimanche, 9 septembre 1860, que Leurs Majestés allèrent entendre la messe à Notre Dame de la Garde. La colline dont le sommet, richement pavoisé, ne pouvait être atteint que par un petit nombre de privilégiés, était entourée jusqu'à sa base d'une fourmilière humaine. Près de quatre-vingt mille personnes s'y étaient amassées. Mgr de Mazenod reçut Leurs Majestés à la porte de la chapelle provisoire, rapidement bâtie à côte du splendide sanctuaire qui commençait à s'élever sur les ruines de l'ancien. Il prononça un discours où il rappela l'histoire du sanctuaire cher aux Marseillais, et la nécessité de sa reconstruction encore inachevée. « La  présence de Vos Majestés dans ce sanctuaire, dit le vénérable prélat, ajoute un nouvel éclat à son illustration séculaire. L'histoire de notre ville dira qu'après avoir contribué par votre munificence à la réédification du temple consacré à la Mère de Dieu, vous ayez voulu venir visiter les travaux de cette pieuse entreprise avant qu'ils fussent achevés, et donner ainsi un solennel témoignage de la part que vous prenez à la grande dévotion marseillaise... » S'adressant à l'Impératrice, il ajouta: « Et vous, Madame, qui attirez les peuples  vers votre glorieux époux par le charme de vos bontés, vous continuerez votre vocation tutélaire devant la Mère de Dieu, en appelant sur l'Empereur des bénédictions que nous invoquons aussi sur votre personne et sur le Prince impérial, déjà béni par moi le jour de sa naissance, du haut de ce sanctuaire dont l'image fut suspendue sur son berceau. Ce souvenir nous est un motif de plus de le tenir pour présent au milieu de ses augustes parents, heureux et exaucés dans ce gage d'avenir donné à la France ».


Avant la tourmente révolutionnaire, le sanctuaire de Notre Dame de la Garde possédait une statue en argent de la Sainte Vierge qui jouissait du privilège, considéré comme unique dans le monde chrétien, de tenir à la main le Saint-Sacrement exposé. Pendant la terreur, cette statue fut portée à la Monnaie pour être convertie en numéraire. Lorsque la paix fut rendue à l'Église de France, le bruit se répandit que l'image en argent de Notre Dame de la Garde avait été vendue aux Génois, et qu'elle devait se trouver quelque part. On se livra aux plus minutieuses perquisitions; mais on acquit bientôt la conviction que la statue avait été détruite et changée en pièces d'argent à l'effigie de la république. La piété marseillaise, désireuse de réparer ce sacrilège, voulut donner au sanctuaire de Notre Dame de la Garde une image de la Sainte Vierge plus riche que celui qu'il possédait avant la révolution. La duchesse d'Angoulême, en 1823, mit à la disposition des administrateurs de la chapelle une somme de trois mille francs, comme sa souscription personnelle à l'érection d'une statue d'argent. L'exemple de l'auguste fille de Louis XVI ne pouvait manquer d'être imité, il fut décidé qu'on remplacerait l'ancienne image par une statue où la richesse du travail le disputerait à la richesse de la matière. M. Channel, artiste aussi distingué que pieux, se chargea de doter d'un chef d'œuvre la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde. Il l'exécuta au repoussé sur un modèle en plâtre de Corlot, statuaire à Paris. La Sainte Vierge est représentée portant sur son bras l'enfant Jésus, et présentant à l'adoration des fidèles, Celui qui donne à ses maternelles prières, le droit d'être exaucées. Celte statue, haute de six pieds, d'une beauté et d'une perfection de travail admirables, fut solennellement bénie au mois de juillet 1837, sur le cours de Beizunce, au milieu d'une foule immense où le peuple des campagnes et des villes voisines se mêlait aux habitants de Marseille. M. Fortuné de Mazenod, alors âgé de 89 ans, adressa aux fidèles quelques paroles émues qui furent comme les adieux de ce vénérable vieillard. Pour la dernière fois donna la bénédiction pontificale à ses ouailles assemblées autour de lui. Chaque année, à l'époque delà Fête-Dieu, la statue d'argent de Notre Dame de la Garde descend de son sanctuaire, et vient passer un jour entier au milieu de la ville, exposée sur un trône entouré de flambeaux et de fleurs, comme une reine bien-aimée au milieu de son peuple. Les fidèles se pressent sur le passage de l'image vénérée. Dès le matin, les rues que le saint cortège doit parcourir se parent de pavillons et de guirlandes. Gracieux interprètes de leur famille, des enfants récitent une prière à la Mère de Dieu portée en procession, et lui offrent un cierge, soit pour implorer sa protection, soit pour la remercier d'un bienfait reçu. Quand des jours de douleur et de deuil se lèvent sur Marseille, quand un fléau destructeur jette l'épouvante au sein de la riche cité, tous les regards se tournent vers Notre Dame de la Garde. On se forme en procession, on va pieds nus chercher la précieuse image de la protectrice des malheureux. Au lieu de ne demeurer qu'un jour au milieu de la ville, elle reste exposée pendant huit jours à la piété dos fidèles. C'est avec des larmes qu'on l'implore. Quand elle reprend le chemin de son sanctuaire, on la laisse partir à regret, mais avec la douce persuasion que la justice de Dieu est apaisée.


En 1845, la chapelle de Notre Dame de la Garde reçut un bourdon sonore dont les puissantes vibrations portent jusqu'aux extrémités du territoire marseillais l'annonce des fêtes de la Sainte Vierge et des cérémonies pratiquées en son honneur dans son sanctuaire de prédilection. Cette cloche colossale, dont les flancs sont enrichis d'ornements en relief d'une exécution parfaite, est sortie des ateliers de Mr Morel, de Lyon. Elle reçut son baptême le 5 octobre 1845, sur la plaine Saint-Michel, au milieu d'un peuple immense, et fut appelée « Marie-Joséphine ». Dix jours après, elle fut posée sûr le clocher provisoire de Notre Dame de la Garde. Depuis lors, trois fois par jour, aux heures de l'Angélus, le bourdon de Notre Dame remplit la ville de ses vibrations graves et prolongées, invitant les fidèles à prier la Vierge sainte, la Mère de Dieu, Celle que l'ange Gabriel, de la part du ciel, et Élisabeth, de la part de la terre, saluèrent pleine de grâces et bénie entre toutes les femmes. Cependant Marseille, dont la prospérité commerciale rendait nécessaire la création de deux nouveaux ports, et qui tendait à devenir la plus opulente des villes de France après Paris, en même temps que la plus peuplée, Marseille comprenait que l'antique sanctuaire de Notre Dame de la Garde était à la fois trop modeste et trop étroit. Les jours de fête, la plupart des pèlerins ne pouvaient trouver place à l'intérieur de la chapelle. Le vœu populaire demandait avec instance la construction d'une nouvelle église. Le 1er novembre 1852, un mandement de Mgr Charles de Mazenod annonça aux fidèles que leurs justes désirs allaient être satisfaits. Il fit un appel à la générosité des fidèles; une souscription fut ouverte, et le premier nom inscrit sur la liste de souscripteurs fut le nom immortel de Pie IX. « Ce nom, disait Mgr de Mazenod, vaut a lui seul un riche présent. Il est une bénédiction sur notre œuvre et sur tous ceux qui y prendront part. » Des fonds abondants furent bientôt réalisés, et la première pierre du nouveau sanctuaire fut posée solennellement le 28 août 1853. Une chapelle byzantine, ornée à l'intérieur d'un riche revêtement de marbre, devait s'élever sur une crypte ou église inférieure. Mgr de Mazenod put voir achever cette chapelle souterraine dont les proportions heureuses, la décoration, le demi-jour favorable au recueillement, rappellent les plus belles cryptes que nous a léguées le moyen-âge ; mais il ne lui fut pas donné de consacrer le nouveau sanctuaire de Notre Dame de la Garde: cette gloire était réservée à son successeur. Dès qu'il eut pris possession du siège de Marseille, Mgr Cruice déploya un zèle infatigable pour le pèlerinage si cher à ses diocésains. Il fit reprendre et activer les travaux de construction, interrompus depuis quelque temps. Des murs de marbre, que nulle voûte ne dominait, s'élevaient au sommet de la colline, comme des ruines, jouets de la pluie et des vents. Un des premiers mandements du nouvel évêque eut pour objet d'adresser à la généreuse piété des fidèles une pressante demande de souscriptions. « Le nouveau sanctuaire de Notre Dame de la Garde, leur dit-il, est plus que l'œuvre d'un pontife: c'est le monument de tout un peuple, des riches et des pauvres, des ouvriers et des artisans, des matelots et des pêcheurs. C'est la prière d'une grande ville qui s'élève du sommet de cette colline et monte vers les cieux. Pour les uns, c'est l'hymne de la reconnaissance; pour d'autres, c'est l'invocation du repentir; pour tous, c'est le cantique de l'amour ».   Aux souscripteurs qui apporteraient à Notre Dame de la Garde un don de mille francs, il accorda le droit de faire poser dans la crypte du sanctuaire une plaque de marbre portant leur nom de famille.  « Ces noms passeront à la postérité; les pèlerins les liront avec reconnaissance; les enfants s'honoreront de la charité de leurs pères; elle deviendra pour eux un litre de gloire, et auprès de ces ex-voto, ils prieront avec confiance pour ceux qui leur étaient si chers et qui reposent alors dans la paix du Seigneur ». En faisant cet appel à toutes les familles pieuses, Monseigneur s'adressa aussi aux corporations d'ouvriers, aux administrations, aux confréries, aux institutions religieuses de toutes dénominations. Des plaques de marbre, revêtant la crypte du monument, devaient rappeler les divers tributs d'hommage offerts par toutes les classes de la société à la Mère de Dieu. La voix de l'évêque fut entendue. Aucun Marseillais ne pouvait rester indifférent au prompt achèvement du temple de la Bonne Mère. Toutes les grandes familles se firent un devoir d'offrir le don qui permettait à leur nom de figurer dans la crypte de Notre Dame de la Garde, dans cette espèce de statistique en marbre qui fera connaître à la postérité la plus reculée tout ce qu'il y avait de pieux et de généreux à Marseille en 1861.


L'abondance des souscriptions permit d'espérer qu'au bout de deux ans le nouveau sanctuaire serait achevé et pourrait être consacré. En attendant ce jour si désiré, la chapelle de Notre Dame de la Garde fut témoin de deux fêtes magnifiques. Le 17 août 1862, Mgr Cruice annonça aux fidèles, par une lettre pastorale, qu'il consacrerait son diocèse au Saint Cœur de Marie, le jour où l'Église célèbre la fête de ce Cœur immaculé. « Au jour solennel de notre consécration épiscopale, disait-il, jour de la fête du très Saint Cœur de Marie, prosterné au pied de ses autels, nous lui adressions cette prière: « O Cœur immaculé, dont la tendresse maternelle n'a jamais été vainement implorée, nous recourons à vous dans notre faiblesse, nous vous consacrons tous les travaux de notre épiscopat.... Le lendemain, célébrant à l'autel de Notre Dame des Victoires notre première messe d'évêque, nous mêlions les mêmes prières aux prières et au sang du divin Fils de Marie; peu après, au soir de la fête de Saint-Lazare, nous passions au milieu de ce peuple qui devenait notre famille, et nous appelions sur lui toutes les bénédictions qu'un évêque peut puiser à pareil jour dans le Cœur adorable de Jésus et dans le Cœur immaculé de Marie. Et lorsque le soleil, qui avait éclairé cette fête de ses derniers feux, se leva le lendemain à l'horizon, nous montions la colline qui conduit au sanctuaire de Notre Dame de la Garde; C'était dans ce temple privilégié, ou vos pères ont versé tant de prières et de larmes, où vous-mêmes vous avez épanché si souvent les vœux, les anxiétés et les espérances de vos cœurs, où Marie s'est toujours montrée votre bonne Mère, par des prodiges de puissance et d'amour si touchants et si nombreux, que la renommée en a été portée jusqu'aux extrémités de la terre. C'est là, au pied des autels, que nous devions confier notre ministère pastoral et notre diocèse à la garde de la Très-Sainte Vierge. Mais ces prières étaient proférées dans le silence de notre âme, et il nous tardait de voir revenir l'anniversaire de notre sacre et la fête du Très-Saint Cœur de Marie, pour vous conjurer, nos très chers frères, de vous unir à nous dans un acte solennel de consécration à la Sainte Vierge, et d'implorer publiquement avec nous sur ce diocèse, sur les travaux de notre ministère, sur notre clergé, sur vos familles, sur vous-mêmes, les faveurs précieuses du Cœur immaculé de notre céleste Mère ». La cérémonie de la consécration du diocèse de Marseille au Saint Cœur de Marie s'accomplit avec une imposante magnificence, à la suite d'une procession comme les Marseillais savent les faire. Quatre évoques étaient venus joindre leurs prières à celles de monseigneur Cruice. La colline de Notre Dame de la Garde présentait un spectacle qu'il est plus facile d'imaginer que de décrire, au moment où les cinq pontifes, sur une estrade élevée devant la chapelle provisoire, étendirent leurs mains au-dessus de la foule agenouillée, en invoquant sur elles les bénédictions du Très-Haut. L'anniversaire de cette solennité mémorable fut célébré avec un éclat inaccoutumé. A cette occasion, les reliques des saints du diocèse de Marseille furent portées processionnellement dans la crypte de Notre Dame de la Garde, avec une pompe où la savante ordonnance des fêtes du nord se mêlait à l'élan populaire des fêtes du midi. De riches reliquaires, œuvres d'art en même temps que de piété, avaient reçu une portion des restes précieux des huit saints protecteurs du diocèse de Marseille: saint Vincent de Paul, saint Victor, saint Ferréol, saint Sérèmes, saint Théodore, sainte Marthe, sainte Marie-Madeleine, saint Lazare. Les huit reliquaires étaient précédés de huit cortèges d'aspects variés. Chaque paroisse avait rivalisé de zèle et d'imagination pour former ces brillants cortèges. Ici, flottaient des bannières, des guidons, des oriflammes; là, s'agitaient des palmes et des branches fleuries. D'innombrables encensoirs, étincelant au soleil, jetaient à la brise, des nuages de fumée odorante. Des plumes blanches et roses s'arrondissaient en couronnes, s'allongeaient en guirlandes, et formaient au-dessus des reliquaires un dais aérien. Jamais l'admiration de la foule, habituée cependant aux magnificences des processions marseillaises, n'avait été si vivement excitée.


Cependant la fête du 23 août 1863 ne devait être que le prélude de celle du 5 juin 1864,jour de la consécration du nouveau sanctuaire de Notre-Dame de la Garde. Pour préparer les fidèles à la splendeur de cette fête exceptionnelle, notre Saint-Père le Pape, sur les instances de Mgr l'évoque de Marseille, a bien voulu accorder un jubilé extraordinaire dont les indulgences ont pu être gagnées pendant tout le mois de mai. Pie IX a déclaré qu'en accordant une faveur si rare, il voulait récompenser la piété des Marseillais envers la Sainte Vierge. L'inauguration du nouveau sanctuaire devait dépasser en magnificence toutes les solennités dont l'antique chapelle a été témoin. Ne fallait-il pas qu'on pût appliquer au nouveau monument élevé en l'honneur de Notre-Dame-de-la- Garde ces paroles de l'Écriture: « La gloire du second temple sera plus grande que la gloire du premier ». Comment rie pas être ému a la pensée de cette incomparable fête, manifestation grandiose de la dévotion de tout un peuple envers la Sainte Vierge? Quelle imposante réunion de prêtres venus de tous les points de la France, de religieux de tous les ordres, de chanoines, d'évêques, de cardinaux Quel pieux soulèvement d'une ville entière! quelle procession triomphale! ô beauté sublime du culte catholique! ô jour de joie et de transports ! ô jour « que le Seigneur a fait! » ô jour dont le souvenir ne s'effacera jamais.


O Vierge sainte! ô Notre-Dame-de-la-Garde nous avons raconté les gloires de votre sanctuaire; nous terminerons nous aussi, notre pèlerinage en vous adressant une prière filiale. Vous êtes la Mère de grâce, ô Marie! Maria Mater gratiae. Augmentez la piété dans nos âmes; unissez-les à votre divin Fils par les fortes chaînes de l'amour. Inspirez-nous des pensées qui embellissent nos joies et adoucissent l'amertume de nos afflictions. Souvenez-vous aussi des pécheurs, puisque vous êtes une Mère de miséricorde, Mater misericordiae. Tendez-leur votre main bénie. Faites apparaître à leurs regards troublés un rayon de la gloire préparée à ceux qui se convertissent. Si la justice de Dieu les effraie, rappelez-leur votre bonté. Protégez-les, protégez-nous tous contre les attaques de notre implacable ennemi, tu nos ab hoste protege. Toutes les fois que le monde menacera notre faiblesse, nous accourrons auprès de vous, comme des enfants épouvantés auprès de leur mère. Chaque prière que nous vous adressons est un glaive qui met en fuite les esprits de l'abîme. Nous portons sur notre cœur votre image protectrice, comme un bouclier divin qui émousse tous les traits. La vie est pour tous les hommes un difficile combat; mais pour vos enfants, ô Marie! ce combat est une victoire. Viendra le jour du triomphe. Au terme de notre pèlerinage dans cette vallée de larmes, vous nous accueillerez, ô bonne Mère! Vous nous assisterez à l'heure de notre mort, ex hora mortis suscipe. Votre nom, mille fois répété, consolera notre agonie. Vous nous fermerez les yeux. Vous recevrez notre âme s'échappant enfin de sa prison de chair; vous la conduirez devant le juste Juge, afin que nous: trouvions grâce devant lui, et que notre voix s'unisse à la Voix des élus et des anges pour vous louer et vous bénir pendant toute l'éternité. Ainsi-soit-il.

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Neuvaine à Notre Dame de la Garde


L'usage des Neuvaines est devenu fréquent de nos jours, parce qu'on en a reconnu les immenses avantages. Une neuvaine bien faite porte toujours ses fruits. La prière se fait alors avec plus de foi et plus d'amour; les dispositions sont plus chrétiennes: la confession, le retour sur soi-même, le grand désir, quelquefois même le grand besoin d'être exaucé, tout agit puissamment sur l'âme, la rapproche de Dieu, la rend plus fervente et plus détachée de la terre; la prière devient plus pure, plus humble; et alors ce qui souvent ne devait servir qu'à obtenir un bien temporel et passager, nous obtient des grâces de salut pour l'éternité. Il ne suffit donc pas de faire une Neuvaine pour obtenir une grâce particulière, un secours, un miracle peut-être; il faut sanctifier ce temps de prière, descendre dans le secret de son âme, reconnaître combien peu on mérite les faveurs du ciel, et prendre la résolution de s'avancer dans la charité et la pratique de la vertu. N'oublions pas que la prière est bien imparfaite si elle n'est accompagnée d'une vie chrétienne. Comme chacun a ses besoins particuliers qui peuvent varier beaucoup, voyez à vous imposer, pendant la Neuvaine, telles prières, méditations, lectures, pratiques, bonnes œuvres, qui seront plus appropriées à votre état. Consultez, au reste, voire confesseur; prenez ses conseils, et suivez en tout point la marche qu'il vous tracera. Pour faire la Neuvaine avec fruit, il est bon de commencer parla confession, et de se mettre en état de grâce, afin de s'approcher de la sainte table au moins le dernier jour. Il faut, autant que possible, faire dire la sainte messe dans l'intention de la Neuvaine, ou du moins y assister pendant les neuf jours.

Prière à Notre Dame de la Garde
A dire chaque jour au début de la Neuvaine


O sainte Mère de Dieu, nous nous unissons avec amour à tant d'âmes pieuses qui, depuis une longue suite de siècles, se sont prosternées à vos pieds dans ce sanctuaire. Hélas! héritiers d'une génération qui a cru que la liberté était aussi l'abandon de la Foi et le mépris des institutions religieuses, nous marchons faibles et languissants dans les voies de la piété; nous avons laissé dépérir cette sève du Christianisme qui animait nos pères, et les amenait au pied de vos autels dans les joies comme dans les douleurs, avec les larmes du repentir ou de la reconnaissance; faites revivre, ô divine Marie ! cette foi puissante qui est la vie des peuples et des individus; excitez dans nos cœurs le tendre amour pour Jésus et Marie, dont ces heureuses populations étaient pénétrées, afin que vous veniez encore à nous, toute pleine de votre amour de mère, et toute prête à répandre sur vos enfants les bienfaits qu'ils sollicitent pour accomplir leur pèlerinage dans cette vallée de larmes. Ainsi soit-il.

Réciter en suite les Litanies en l'honneur de l'Immaculée Conception à la fin de la Neuvaine

Premier jour

O Marie conçue sans péché, priez pour nous.


O Dieu! quelle abondance de miséricorde, et que les sujets d'espérance se multiplient devant nous; puisque en même temps que par la première femme le genre humain tombait de la splendeur de l'état d'innocence, vous avez daigné prédestiner une autre femme pour le relever. O Marie! vous êtes la nouvelle Ève, la fille chérie du Créateur; comme la première, vous paraissez au monde toute pure, toute brillante de beauté, toute enveloppée des grâces et des bienfaits du Seigneur; mais vous venez pour sauver, par votre maternité divine, ce que la première femme a perdu pour arracher à la mort les victimes héréditaires de sa désobéissance. Voilà la nouvelle Mère que vous donnez à l'homme, ô mon Dieu, pour qu'elle soit médiatrice entre nos misères et votre miséricorde. Pure et sans aucune tache, sa voix sera plus puissante quand elle priera pour le pécheur. O Marie immaculée! Vierge toute parfaite, beauté toute céleste dont jamais la moindre souillure n'a terni l'éclat, n'êtes-vous pas cette radieuse espérance qui vient tout d'un coup briller au sein même de l'abîme de la désolation? Qu'allions-nous devenir sans le Christ qui vient nous-sauver? et vous êtes sa mère à jamais chérie, la plus parfaite créature de Dieu, la plus pure des vierges, la plus aimante des mères! O privilège admirable! notre faible intelligence ne saurait se faire une idée de votre estimable valeur.

O Vierge sainte! arche d'alliance! aidez-nous à correspondre aux desseins ineffables du Dieu qui, après s'être glorifié dans votre pureté incomparable, veut maintenant se glorifier dans notre indignité, et qui ne nous a arrachés au démon que pour faire de nous son temple et sa demeure la plus chère. Venez donc à notre secours, ô vous qui, par la miséricorde de votre Fils, n'avez jamais connu le péché! Que l'éclat de votre innocence virginale, rejaillissant en nos âmes, nous découvre la beauté de la grâce; que votre amour nous obtienne d'en sentir tout le prix, afin que désormais nous préférions toutes les douleurs et la mort même plutôt que de consentir à perdre le plus précieux des biens, le trésor inestimable de la grâce!

O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous.

Deuxième jour
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous


Mère de Dieu! quel honneur plus grand! quel titre plus magnifique! ô Marie! il n'y a rien qui vous soit égal, rien qui vous soit comparable, car Dieu seul est au-dessus de vous. Dire, en effet, que vous êtes la Mère de Dieu, c'est vous élever au-dessus de toutes les grandeurs qui existent, ou qu'on peut imaginer au-dessous du Très-Haut, Cette dignité, selon la pensée de saint Thomas, est en quelque sorte infinie, elle est incompréhensible à l'esprit humain, parce qu'elle a pour terme Dieu lui-même; car qui dit une mère dit un fils, et qui dit une Mère de Dieu dit nécessairement un Fils qui est Dieu; c'est pourquoi, comme il n'y a point d'esprit créé qui puisse comprendre la dignité d'un fils de Dieu, il n'y en a pas davantage qui puisse comprendre celle de sa Mère. « Concevez, dit saint Grégoire, ce que c'est qu'un Fils de Dieu, et vous concevrez ce que c'est que sa Mère: l'excellence de l'une vous fera connaître l'excellence de l'autre: si vous dites que l'une est infinie, je dirai que l'autre l'est aussi ».

O très Sainte et très Immaculée Vierge, Mère de mon Dieu! vous êtes plus noble que tous les esprits célestes, plus pure que les rayons du soleil, plus digne d'honneur que toutes les hiérarchies des anges. O sainte Mère de mon Dieu! ayez pitié de moi qui suis un misérable pécheur. Souvenez-vous qu'en mettant au monde Celui qui est notre frère, vous êtes devenue véritablement notre Mère, et qu'ainsi vous êtes plus élevée on puissance et en gloire, plus nous devons ressentir les effets des sollicitudes de votre Cœur maternel. Je viens, ô Marie! me réfugier sous les ailes de votre protection; couvrez-moi de votre miséricorde. Oui, les yeux baignés de larmes, je vous supplie d'intercéder pour moi, afin que votre Fils, notre clément Sauveur, ne me rejette point à cause de mes péchés, et ne me retranche point comme un arbre stérile.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Troisième jour
Marie source de grâces, priez pour nous


Reconnaissons la conduite de la sagesse et de la miséricorde de notre Dieu. Dès lors qu'il a conçu le dessein du salut des hommes, il en a mis tout le prix et tout le succès entre les mains de Marie. Il a voulu que la chute de la première femme fût relevée par un de ses enfants; et que si une Vierge nous a perdus, une Vierge vînt aussi nous sauver. Honorons de toute l'étendue de nos cœurs, de toute l'affection de nos entrailles, de toute notre force et de tous nos désirs, cette divine Mère; car telle est la volonté de Celui qui veut que nous ayons tout pour Marie. Qui dit tout n'excepte rien; il veut que nous ayons par Marie la grâce et la gloire; il veut que les hommes reçoivent tout de son abondance et de sa plénitude. Il veut que tous les hommes soient sauvés par les mérites du Fils et par l'intercession de la Mère, parce que Dieu a résolu de ne nous faire aucune grâce qui ne passe par les mains de Marie. Comme on ne peut être sauvé sans grâce, il faut dire qu'on ne peut l'être que par Marie, le canal de toutes les grâces qui descendent du ciel en terre.

O Marie! Vierge de bonté, qui êtes notre consolation et notre ressource auprès de Dieu; vous qui êtes seule la rosée céleste qui donne du rafraîchissement à nos peines; vous qui faites distiller en nos cœurs une pluie divine, lorsqu'ils sont dans la sécheresse et l'aridité; vous qui êtes la lumière céleste qui éclairez nos âmes lorsqu'elles sont environnées de ténèbres; vous qui êtes notre guide dans les voyages, notre force dans les faiblesses, notre trésor dans la pauvreté, notre remède dans les plaies incurables, et notre consolation dans les larmes; vous qui êtes la fin de nos gémissements, la ressource de nos misères; vous qui rompez nos chaînes et qui êtes l'espérance de notre salut; exaucez nos prières, ayez compassion de nos soupirs, recevez nos plaintes, ayez pitié de nous. Que nos larmes touchent de compassion les entrailles de votre bonté, comme il est convenable à la Mère de Dieu qui a tant d'affection pour les hommes. Mère de Dieu, vous avez le pouvoir de nous exaucer; vous en avez aussi la volonté: ayez donc pitié de nous.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Quatrième jour

O Marie, notre avocate, priez pour nous.


C'est dans vous, ô Marie! que réside toute l'assurance de la vie et de la vertu; vous êtes le secours de ceux qui combattent, l'avocate des pauvres, le refuge charitable des pécheurs: vous êtes la dispensatrice des dons célestes, notre unique espérance après Dieu; vous êtes le salut de tous ceux qui vous invoquent. Ah! qui que nous soyons, nous pouvons nous approcher de Dieu avec assurance, nous avons Marie pour nous présenter et pour nous défendre. Elle est le trône où Dieu s'est reposé afin que nous puissions, comme le dit l'Apôtre, obtenir grâce et miséricorde; elle est pleine de grâces, afin de les répandre avec profusion sur ses enfants chéris. Malheur à celui qui n'aura pas Marie pour avocate! qui pourra le défendre? Et comment peut espérer son intercession celui qui ne la prie point, qui ne l'aime point, et qui, négligeant son service, ne s'efforce pas d'imiter ses vertus pour mériter son amour?


O Vierge Immaculée ! vous êtes l'unique avocate et l'unique secours de ceux qui sont sans défense. Vous êtes le port assuré de ceux qui ont fait naufrage; vous êtes le salut et l'espérance de tous, la ressource de l'univers, la couronne et la gloire des justes. Mère de Dieu, couvrez-nous des ailes de votre charité et de votre miséricorde; ayez pitié de nous qui sommes pécheurs: nous n'avons confiance qu'en vous, ô Vierge sainte! nous sommes dévoués à votre service, nous portons le nom de vos serviteurs. Ne souffrez donc pas que l'ennemi de notre salut nous enlève à votre amour. Vous êtes le port de notre navigation, ô Vierge Immaculée! Nous sommes sous votre sauvegarde et votre protection; c'est pourquoi nous avons recours à vous, nous vous invoquons avec larmes, ô bienheureuse Mère! Nous nous prosternons devant vous, et nous vous supplions très humblement d'empêcher que Jésus, votre Fils, notre Sauveur et la vie de toutes choses, irrité par la multitude de nos crimes, ne nous coupe comme l'arbre infructueux, et ne livre nos âmes à la puissance du lion infernal.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Cinquième jour

O Marie, notre médiatrice, priez pour nous

Quelles louanges ne devons-nous point rendre à celle qui à mérité entre tous les saints d'être notre médiatrice et de nous obtenir les biens précieux de la grâce! C'est par Marie, ô mon Dieu! que nous avons reçu votre miséricorde, c'est par elle que nous recevons notre Seigneur Jésus-Christ. Elle seule a eu quelque part à la gloire de son Fils dans le salut du monde, car elle ne nous obtient rien qu'elle ne nous ait mérité pendant qu'elle était sur la terre; elle a aussi offert toutes ses actions et toutes ses souffrances unies à celles de Jésus-Christ pour le salut de tous les hommes, et Dieu a accepté cette offrande. La miséricorde de Marie était grande lorsqu'elle était encore dans l'exil de ce monde; mais maintenant qu'elle est dans le ciel, elle est incomparablement plus étendue.


O sainte Mère de Dieu! véritable médiatrice de notre salut, nous espérons obtenir par votre moyen le royaume des cieux. C'est vous qui nous aidez, qui nous défendez, qui nous excusez auprès de votre Fils, et qui travaillez puissamment à notre salut. Nous vous supplions donc d'exaucer nos prières, et de nous obtenir ce que nous demandons. Vous le pouvez, car vous avez, comme Mère, auprès de votre Fils, un crédit qui ne peut souffrir de refus; vous avez des forces insurmontables; et quelque grande que soit la multitude de nos péchés, elle ne saurait égaler la grandeur de votre miséricorde. Rien ne résiste à votre puissance, tout cède à votre force et à vos commandements, tout obéit à votre empire. Celui qui est né de vous vous a élevée au-dessus de tout; votre Créateur fait sa gloire de la vôtre, et se tient honoré de ceux qui vous honorent. Votre Fils se réjouit de voir l'honneur que nous vous portons; il vous accorde volontiers ce que vous lui demandez; priez-le donc pour nous, qu'il nous fasse la grâce de vivre et de mourir dans son saint amour.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Sixième jour
O Marie, refuge des pécheurs, priez pour nous


O douce et bonne Vierge ! Marie, Mère de Dieu, espérance des plus désespérés, c'est par vous que nous avons été réconciliés avec Jésus-Christ votre Fils et notre Dieu. Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. O Mère de Miséricorde! apaisez le Seigneur et rendez-le favorable aux misères communes de notre nature. Vous êtes toute-puissante pour sauver les pécheurs, et vous n'avez pas besoin d'autres recommandations auprès de Dieu, car vous êtes la mère de la véritable vie. La plus belle qualité que porte la très sainte Vierge est en effet celle de Mère et de Reine de Miséricorde; parce que la miséricorde est une vertu divine qui procède d'une plénitude de bonheur; car il faut être plein pour se répandre, riche pour donner, heureux pour soulager. Marie doit donc regarder les pécheurs comme ses enfants, car la misère est l'objet de la miséricorde: il n'y en a point de plus grande que celle d'un homme qui est dans le péché. Non-seulement Marie est Mère, mais encore Reine de Miséricorde, parce que son Fils l'a établie Reine des misérables et Médiatrice des pécheurs, qu'elle demande toujours miséricorde pour eux et jamais justice.


O Marie! les sollicitations que l'on vous adresse pour la conversion des pécheurs ne vous importunent jamais; au contraire, toute votre joie est de prier pour les misérables et d'assister, par vos prières toujours efficaces, ceux qui sont en danger de se perdre. Vous savez, ô très douce Mère de Dieu! mieux que tous les hommes et tous les anges, combien notre salut est cher et agréable à votre divin Fils; combien sa Miséricorde le presse de nous sauver; c'est pourquoi nous venons réclamer votre bonté pour les pécheurs. Ayez pitié de nous, Vierge sainte; voyez notre profonde misère et secourez-nous. Obtenez de votre divin Fils un regard de miséricorde qui soit une Lumière à notre esprit, et un feu dévorant pour notre cœur, afin que, reconnaissant avec un profond repentir nos égarements passés, nous remplacions une vie de péché par une vie de pénitence et d'amour.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Septième jour
O Marie, Vierge fidèle, priez pour nous


Conçue dans l'amour de Dieu, sans aucune tache du péché, sans aucune inclination au péché, ô Marie! vous n'avez pas eu sujet de craindre, comme nous, ces chutes funestes qui détruisent la grâce; et cependant, à examiner votre conduite, on aurait pu penser que vous aviez autant et plus que nous à craindre. C'est que cette Vierge prudente et fidèle veillait sans cesse sur son Cœur, comme si les créatures eussent pu en obtenir les affections; elle veillait sur toutes ses paroles, comme si elle eût eu à se défier de ses lèvres; conçue avec tous les privilèges de l'innocence, elle voulut toujours vivre dans la pénitence. Admirable modèle, sublime exemple que vous nous avez donnés, ô mon Dieu! pour nous maintenir dans la grâce de la régénération. Hélas! environnés d'ennemis flatteurs et trompeurs qui ne cherchent qu'à mettre à profit notre faiblesse naturelle, nous ne craignons pas, nous ne veillons point! Nous reconnaissons que nous sommes la faiblesse même; cependant nous nous exposons souvent aux occasions qui ont fait tomber les plus forts. Eussions-nous été ravis, comme saint Paul, jusqu'au troisième ciel, nous devons toujours craindre d'être précipités au plus profond des abîmes avec l'ange rebelle. Dans le chemin de la vertu, un jour ne répond pas de l'autre; et faute de fidélité, une âme, après avoir été l'objet des faveurs de Dieu, peut encore devenir un objet de réprobation.

O Marie ! vraie fontaine scellée où le démon ne pénétra jamais pour la troubler; lys éclatant de blancheur qui, vous élevant parmi les épines des enfants d'Adam, vous êtes maintenue pure et sans tache au milieu des crimes de la terre, ayez pitié de nous; voyez notre misère, et sauvez-nous de l'ennemi qui nous poursuit. Inspirez-nous cette vigilance active qui assure la fidélité. Veillez vous-même sur nous, soyez notre protectrice dans le chemin de la vie; dirigez nos pas à travers les dangers qui nous menacent. Que par vous nos cœurs s'élèvent jusqu'à Dieu; et que toutes nos œuvres soient autant d'actes d'amour qui nous garantissent une éternelle persévérance.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Huitième jour
O Marie, mère aimable, priez pour nous


Est-il possible d'aimer le Seigneur sans aimer l'auguste Vierge sa Mère? Comment ne point éprouver pour elle les plus vifs sentiments d'amour, quand on considère ce que fut Marie, ce qu'elle est devant Dieu et devant l'homme? Oh! que les apôtres et les disciples durent la vénérer profondément et l'entourer d'hommages quand ils conversaient avec le divin Rédempteur que cette Mère avait enfanté, à laquelle il avait été soumis pendant les trente premières années de sa vie, et qu'il honorait jusqu'à attendre son intercession, en quelque sorte, pour commencer le cours de ses miracles? Le cœur de l'homme brisé par le péché originel réclamait une mère pure et sans tache, et le Cœur de Dieu créa Marie. En elle, dit saint Bernard, la justice et la paix s'embrassent; en elle, se confondent la tendresse d'une mère et la miséricorde d'un Dieu. Le don d'une mère! tel fut le dernier acte du testament de Jésus-Christ. Il avait donné la grâce, la lumière et la parole de vie: il donna encore ses mérites, ses expiations et ses souffrances pour le salut du monde; et comme il aimait les siens autant qu'un Dieu peut aimer, il leur légua, dans un ineffable sacrement, la substance même de son amour et de sa personne; et enfin, mettant le comble aux largesses d'une bonté infinie, il donna sa Mère: Voici votre Mère! dernier mot de l'amour, gage d'une indissoluble union, prémices de toutes les grâces de l'Esprit saint et de tous les trésors du ciel!


O toute aimable Marie! vous ne pouvez être nommée sans enflammer d'amour. La pensée ne peut se porter vers vous sans que le cœur qui vous aime n'éprouve un redoublement de tendresse; jamais vous ne venez à notre mémoire sans nous remplir de cette sainte joie qui vous est donnée de Dieu, Et maintenant, ô notre Souveraine! nous crions vers vous de toutes les forces de notre âme; aidez notre faiblesse; enlevez notre opprobre; ô bienheureuse Vierge qui jouissez si pleinement de son affection filiale. Parlez, votre Fils écoute: il exaucera toutes vos demandes. Invoquez son nom sur nous, afin que nous soyons guéris de l'ancienne lèpre du corps et de l'âme. Qu'à votre prière, notre jeunesse se renouvelle comme la jeunesse de l'aigle; que le voile tombe de nos yeux, afin qu'unis à l'Esprit du Seigneur par les liens de l'amour, nous ne fassions qu'un avec lui. O Marie! obtenez-nous cette grâce par vos demandes auprès de Jésus-Christ notre Seigneur, à qui louanges, gloire et actions de grâce sont dues dans les siècles des siècles.


O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous.

Neuvième jour
O Marie, reine des gloires, priez pour nous


Comment pourrons-nous exprimer l'excellence de celle Vierge, la plus parfaite des créatures? Quelles louanges lui donnerons-nous, qui égalent son mérite et son incomparable beauté? Quels cantiques spirituels chanterons-nous à la gloire de Celle qui est très glorieuse entre les anges? C'est elle qui a été plantée comme un bel olivier en la maison de Dieu et que le Saint- Esprit, par sa grâce, a rendue divine ment féconde. C'est par elle que nous avons été appelés à la dignité d'enfants de Dieu, et fait héritiers du royaume de Jésus-Christ. Elle est la gloire et l'honneur des vierges, la joie et la consolation des mères, l'appui des fidèles, le parfait exemple des saints, le palais des vertus elle temple de la vérité. Elle est la source vivante qui a enfanté ce Seigneur qui est le principe de notre vie. Le nom de Marie réjouit l'univers; elle est la gloire de notre terre. Mais quel dut être le bonheur des esprits célestes, quand ils purent entendre sa voix, contempler son visage, jouir de sa présence! La divine patrie brille d'un nouvel éclata la lumière du flambeau virginal. Plus les grâces dont elle avait été comblée sur la terre étaient abondantes, plus sa grandeur au ciel est sublime. Oui, bienheureuse et mille fois bienheureuse la Vierge Marie, soit qu'elle conçoive le Fils de Dieu sur la terre, soit que le Fils de Dieu la couronne dans le ciel !

Glorieuses sont les choses qui ont été dites de vous, ô Marie! Non, il n'est point de langue, point de paroles, chez aucune des nations qui vivent sous le soleil, qui puissent dignement célébrer votre grandeur. Et maintenant, des splendeurs de votre gloire, abaissez vos regards sur notre misère. Fils d'Ève, exilés de la patrie, nous gémissons ici-bas dans les liens du péché, enveloppés de ce corps de poussière qui nous détourne des cieux; venez à notre secours, ô reine de bonté! aidez-nous à vaincre nos passions, à dominer nos inclinations perverses, afin que, fortifiés par votre assistance, nous parvenions à vous bénir dans la gloire.


Bénie soit la très-sainte et immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie. Ainsi soit-il.

Textes extraits de « Manuel du Pèlerinage à Notre Dame de la Garde », Librairie Eugène Michel, Marseille, 1864

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9 mai 2010

Neuvaine à Sainte Agnès

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Sainte Agnès de Rome

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Fête le 21 janvier

Agnès; vierge d'une très haute prudence, au témoignage de saint Ambroise qui a écrit son martyre, à l’âge de treize ans souffrit la mort et gagna la vie. A ne compter que ses années elle était une enfant, mais par son esprit, elle était d'une vieillesse avancée: jeune de corps, mais vieille de cœur, belle de visage, mais plus belle encore par sa foi. Un jour qu'elle revenait des écoles, elle rencontra le fils du préfet, qui en fut épris d'amour. Il lui promit des pierreries, des richesses immenses, si elle consentait à devenir sa femme. Agnès lui répondit: « Eloigne-toi de moi, foyer de péché, aliment de crime, pâture de mort; déjà un autre amant s'est assuré de mon cœur. » Et elle commença à faire l’éloge de cet amant, de cet époux par cinq qualités exigées principalement par les épouses de leurs époux, savoir: noblesse de race, beauté éclatante, abondance de richesses, courage et puissance réelle, enfin amour éminent. « J'en aime un, dit-elle, qui est bien plus noble et de meilleure lignée que toi: sa mère est vierge, son père l’a engendré sans femme; il a des anges pour serviteurs; sa beauté fait l’admiration du soleil et de la lune; ses richesses sont intarissables; elles ne diminuent jamais: Les émanations de sa personne ressuscitent les morts, son toucher raffermit les infirmes; quand je l’aime, je suis chaste, quand je m’approche de lui, je suis pure; quand je l’embrasse, je suis vierge. « Sa noblesse est plus éminente, sa puissance plus forte, son aspect plus beau, son amour phis suave et plus délicat que toute grâce. »

Ensuite elle exposa cinq avantages que son époux avait accordés à elle et à ses autres épouses. Il leur donne des arrhes avec l’anneau de foi; il les revêt et les orne d'une variété infinie de vertus; il les marque du sang de sa passion; il se les attache par le lien de l’amour, et les enrichit des trésors de la gloire céleste. « Celui, ajouta-t-elle, qui s'est engagé à moi par l’anneau qu'il a mis à ma main droite, et qui a entouré mon cou de pierres précieuses, m’a revêtue d'un manteau tissu d'or, et m’a parée d'une prodigieuse quantité de bijoux: il a imprimé un signe sur mon visage, afin que je ne prisse aucun autre amant que lui; et le sang de ses joues s'est imprimé sur les miennes. Ses chastes embrassements m’ont déjà étreinte; déjà son corps s'est uni au mien; il m’a montré des trésors incomparables qu'il m’a promis de me donner, si je lui suis fidèle à toujours. » En entendant cela le jeune homme tout hors de lui se mit au lit: ses profonds soupirs indiquent aux médecins qu'il est malade d'amour; .son père en informe la jeune vierge; et sur ce qu'elle l’assure qu'il n'est pas en son pouvoir de violer l’alliance jurée à son premier époux, le préfet cherche à savoir quel est cet époux que se vantait de posséder Agnès. Quelqu'un assura que l’époux dont elle parlait était J.-C., et alors le préfet voulut l’ébranler d'abord par de douces paroles et enfin par la crainte. Agnès lui dit: « Quoi que tu veuilles, fais-le; tu ne pourras pas obtenir ce que tu réclames. » Et elle se riait aussi bien de ses flatteries que de ses menaces. Le préfet lui dit: « Choisis de deux choses l’une : ou bien sacrifie à la déesse Vesta avec les vierges, si ta virginité t'est chère, ou bien tu seras exposée dans un lieu de prostitution. » Or, comme elle était noble, il ne pouvait la condamner ainsi; il allégua donc contre elle sa qualité de chrétienne. Mais Agnès répondit: « Je ne sacrifierai pas plus à tes dieux que je ne serai souillée par les actions infâmes de qui que ce soit, car j'ai pour gardien de mon corps un ange du Seigneur: »

Le préfet ordonna alors de la dépouiller et de la mener toute nue au lupanar; Mais le Seigneur rendit sa chevelure si épaisse qu'elle était mieux couverte par ses cheveux que par ses vêtements. Et quand elle entra dans le lieu infâme, elle trouva un ange, du Seigneur qui l’attendait et qui remplit l’appartement d'une clarté extraordinaire, en même temps qu'il lui préparait une robe resplendissante de blancheur: Ainsi le lieu de, prostitution devint un lieu d'oraison; et l’on en sortait plus pur que l’on y était entré, tant cette lumière immense vous revêtait d'honneur. Or, le fils du préfet vint au lupanar avec d'autres jeunes gens et il les engagea à entrer les premiers. Mais ils n'y eurent pas plutôt mis les pieds que, effrayés du miracle, ils sortirent pleins de componction. Il les traita de misérables, et entra comme un furieux: mais comme il voulait arriver jusqu'à elle, la lumière se rua sur lui, et parce qu'il n'avait pas rendu honneur à Dieu, il fut étranglé par le diable et expira. A cette nouvelle, le préfet vient tout en pleurs trouver Agnès et prendre des renseignements précis, sur la cause de la mort de son fils. Agnès lui dit: « Celui dont il voulait exécuter les volontés, s'est emparé de lui et l’a tué; car ses compagnons, après avoir été témoins du miracle qui les avait effrayés, sont sortis sans éprouver aucun malaise. » Le préfet dit: « On verra que tu n'as pas usé d'arts magiques en cela, si tu peux obtenir qu'il ressuscite. » Agnès se met en prière, le jeune homme ressuscite et prêche publiquement la foi en J.-C. Là-dessus, les prêtres des temples excitent une sédition parmi le peuple et crient hautement ; « Enlevez cette magicienne, enlevez cette malfaitrice, qui change les esprits et égare les coeurs. » Le préfet, à la vue d'un pareil miracle, voulut la délivrer, mais craignant la proscription, il la confia à son suppléant; et il se retira tout triste de ne pouvoir pas la sauver. Le suppléant, qui se nommait Aspasius, la fit jeter dans un grand feu, mais la flamme, se partageant en deux, brûla le peuple séditieux qui était à l’entour, sans atteindre, Agnès. Aspasius lui fit alors plonger une épée dans la gorge. Ce fut ainsi que le Christ, son époux éclatant de blancheur et de rougeur, la sacra son épouse; et, sa martyre. On croit qu'elle souffrit du temps de Constantin le Grand qui monta sur le trône l’an 309 de J.-C. Quand les chrétiens et ses parents lui rendirent les derniers devoirs avec joie, c'est à peine s'ils purent échapper aux païens qui les accablèrent de pierres.

Emérentienne, sa soeur de lait, vierge remplie de sainteté, mais qui n'était encore que catéchumène, se tenait debout auprès du sépulcre d'Agnès et argumentait avec force contre les gentils qui la lapidèrent mais il se fit des éclairs et un tonnerre si violent que plusieurs d'entre eux périrent, et dorénavant, on n'assaillit plus ceux qui venaient au tombeau de la sainte. Le corps d'Emérentienne fut inhumé à côté de celui de sainte Agnès. Huit jours après, comme ses parents veillaient auprès du tombeau, ils virent un choeur de vierges tout brillant d'habits d'or; au milieu d'elles ils reconnurent Agnès vêtue aussi richement et à sa droite se trouvait un agneau plus éclatant encore. Elle leur dit: « Gardez-vous de pleurer ma mort, réjouissez-vous au contraire avec moi et me félicitez de ce que j'occupe un trône de lumière avec toutes celles qui sont ici. » C'est pour cela que l’on célèbre une seconde fois la fête de sainte Agnès. Constance, fille de Constantin, était couverte d'une lèpre affreuse et quand elle eut connu cette apparition, elle alla au tombeau de sainte Agnès ; et comme sa prière avait duré longtemps, elle s'endormit : elle vit alors la sainte qui lui dit: « Constance, agissez avec constance; quand vous croirez en J.-C., vous serez aussitôt guérie. » A ces mots elle se réveilla et se trouva parfaitement saine; elle reçut le baptême et éleva une basilique sur le corps de sainte Agnès. Elle y vécut dans la virginité et réunit autour d'elle une foule de vierges qui suivirent son exemple.

Un homme appelé Paulin, qui exerçait les fonctions du sacerdoce dans l’église de sainte Agnès, éprouva de violentes tentations de la chair; toutefois comme il ne voulait pas offenser Dieu, il demanda au souverain pontife la permission de se marier. Le pape voyant sa bonté et sa simplicité: lui donna un anneau dans lequel était enchâssée une émeraude et lui ordonna de commander de sa part à une image de sainte Agnès, peinte en son église, de lui permettre de l’épouser. Comme le prêtre adressait sa demande à l’image, celle-ci lui présenta aussitôt l’annulaire, et après avoir reçu l’anneau, elle retira son doigt, et délivra le prêtre de ses tentations. On prétend que l’on voit encore cet anneau à son doigt. On lit cependant ailleurs que l’église de sainte Agnès tombant en ruines, le pape dit à un prêtre qu'il voulait lui confier une épouse pour qu'il en eût soin et la nourrît (et cette épouse, c'était l’église de sainte Agnès), et lui remettant un anneau ... il lui ordonna d'épouser ladite image, ce qui eut lieu; car elle offrit son doigt et le retira. Voici ce que dit saint Ambroise de sainte Agnès dans son Livre des Vierges : « Vieillards, jeunes gens, enfants, tous chantent ses louanges : Personne n'est plus louable que celui qui peut être loué par tous. Autant de personnes, autant de panégyristes. On ne parle que pour exalter cette martyre. Admirez tous comment elle a pu rendre témoignage à Dieu, alors qu'elle ne pouvait. pas encore être maître d'elle-même en raison de son âge. Elle se comporta de manière à recevoir de Dieu ce qu'un homme ne lui durait pas confié; parce que ce qui est au-dessus de la nature est l’oeuvre de l’auteur de la nature. Dans elle, c'est un nouveau genre de martyre. Elle n'était pas préparée encore pour la souffrance, qu'elle était mûre pour la victoire: elle peut à peine combattre, qu'elle est digne de la couronne elle a été un maître consommé dans la vertu, elle dont l’âge n'avait encore pu développer le jugement. Une épouse n'eût pas dirigé ses pas vers le lit de l’époux comme cette vierge s'est présentée au supplice, joyeuse dans son entreprise, prompte dans sa démarche. » Le même saint dit dans la préface: « La bienheureuse Agnès, en foulant aux pieds les avantages d'une illustre naissance, a mérité les splendeurs du ciel;: en méprisant ce qui fait l’objet du désir des hommes, elle a été associée au partage de la puissance du roi éternel en recevant une mort précieuse pour confesser J.-C : elle mérita en même temps de lui être conforme. »

Texte extrait de la Légende Dorée de Jacques de Voragine

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Neuvaine à Sainte Agnès

Chaque jour: Acte de Contrition, prière à l’Esprit Saint, 3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 3 je crois en Dieu, 3 gloire au Père et la prière suivante:


Prière à dire chaque jour


Ô sainte Agnès, vous êtes l’espoir et le soutien de ceux qui font appel à vous, tournez vos yeux bénis sur nos misères et déployez les ailes de votre protection sur nous. Ô sainte Agnès, Epouse immaculée du Christ, implorez la sainteté de notre âme et notre corps, du ciel où vous êtes, avec votre consœur sainte Catherine de sienne. Ainsi soit-il.

Premier jour


Ô parfait modèle de vertu, glorieuse Sainte-Agnès, par cette foi vive dont vous étiez animée dès l'âge le plus tendre et qui vous a rendue si agréable à Dieu qu'Il vous a jugée digne de la couronne du martyre, obtenez-nous la grâce de conserver intacte dans nos cœurs la foi catholique et de nous montrer franchement chrétiens non seulement en paroles, mais aussi en œuvres, afin qu'après avoir confessé Jésus-Christ devant les hommes, nous méritions de recevoir de Lui un témoignage favorable devant son Père éternel. Ainsi soit-il.


Deuxième jour


Ô martyre invincible, célèbre Sainte-Agnès, par cette espérance que vous gardiez dans le secours divin lorsque, condamnée par l'impie gouverneur romain à voir le lis de votre pureté souillé et foulé aux pieds, vous avez mis, sans crainte et sans frayeur, toute votre confiance en Dieu qui envoie Ses anges au secours de ceux qui espèrent en Lui : obtenez-nous de Dieu, par votre intercession, la grâce de conserver avec un soin jaloux cette divine vertu dans notre cœur, afin qu'à tant de péchés commis nous n'ajoutions pas le péché abominable de la défiance en la Miséricorde Divine. Ainsi soit-il.


Troisième jour


Ô vierge courageuse, très pure Sainte-Agnès, la charité qui embrasait votre cœur était si ardente que le feu des bûchers et des plaisirs impurs, par lesquels les ennemis de Jésus-Christ voulaient vous perdre, ne put vous nuire en aucune façon. Par cet amour ardent, obtenez-nous de Dieu que toute flamme impure s'éteigne en notre cœur, et que seul y brûle le feu que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre, afin qu'après avoir mené une vie sans tache dans la pratique de cette belle vertu, nous puissions participer à la gloire que vous avez méritée par la pureté de votre cœur et par le martyre. Ainsi soit-il.


Quatrième jour


Ô Sainte Agnès, secourez-nous. L'amour du Christ languit dans nos cœurs. Vos combats nous émeuvent ; nous versons quelques larmes au récit de votre héroïsme ; mais nous sommes faibles contre le monde et les sens. Amollis par la recherche continuelle de nos aises, par une folle dépense de ce que nous appelons sensibilité, nous n'avons plus de courage en face de nos devoirs. Ô Vierge du Christ, vous êtes là devant nous, avec vos renoncements, avec vos ardeurs célestes, avec votre soif de la souffrance qui mène à Jésus. Priez pour nous, indignes que nous sommes ; élevez-nous au sentiment d'un amour généreux, agissant, d'un amour qui connaisse la jalousie à l'encontre de ce qui n'est pas Dieu. Ainsi soit-il.


Cinquième jour


O enfant si pure au milieu de la contagion de Rome, si libre au milieu d'un peuple esclave, combien le caractère de notre Emmanuel paraît en vous ! Il est Agneau, et vous êtes simple comme lui ; il est le Lion de la tribu de Juda, et, comme lui, vous êtes invincible. Vous nous apparaissez, ô Vierge innocente, dans ces jours où nous venons vers vous, permettez, par votre intercession, d’approcher, pécheurs que nous sommes, cet Agneau qui vient nous racheter, et recommandez-nous vous-même, au nom de votre tendresse, à ce Jésus que vous avez toujours aimé. Ainsi soit-il.


Sixième jour


Sainte Agnès, Conduisez-nous à la vierge Marie, la tendre et pure brebis qui nous a donné ce Sauveur. Vous qui reflétez le doux éclat de sa virginité, obtenez-nous d'elle un de ces regards qui purifient les cœurs. Nous vous supplions, ô Sainte Agnès, pour la sainte Eglise qui est aussi l'Epouse de Jésus. C'est elle qui vous a enfantée à son amour ; c'est d'elle que nous aussi tenons la vie et la lumière. Obtenez qu'elle soit de plus en plus féconde en vierges fidèles. Ô épouse de l'Emmanuel, soyez le secours de tous ceux qui vous invoquent ; et que votre amour pour les hommes s'allume de plus en plus à celui qui brûle au Cœur de Jésus. Ainsi soit-il


Septième jour


Bienheureuse Agnès, vous étiez belle de visage ; mais combien vous êtes plus belle par la foi. Vous avez méprisé le siècle, vous vous réjouirez avec les anges. Intercédez pour nous auprès de la très sainte vierge marie afin qu’elle nous obtienne la grâce d’êtres de vrais enfants de Dieu. Mettez-en nous Sainte Agnès, cette grande foi qui vous a valu la couronne de martyre. Aidez-nous dans notre jeunesse à découvrir Jésus et à l’aimer d’un amour ardent comme le votre, afin que de votre secours nous persévérons sur le chemin de la béatification. Ainsi soit-il.


Huitième jour


Sainte Agnès, en dépit de votre très jeune âge vous avez courageusement affronté la mort pour l’amour du Christ, en vous se trouvait les mêmes sentiments du christ ’’ agneau immolé et  vainqueur’’ par votre intercession, puissions-nous nous aussi vivre notre vocation et les situations concrètes dans lesquelles nous nous trouvons, comme d’authentiques chemins de sainteté. Que ce doux nom Agnès qui fait penser à ’’agneau’’ nous comble de vos vertus et d’un cœur d’enfant afin que le royaume des Cieux nous soit grand ouvert. Faites que de vos prières nous obtenions le don de chasteté qui nous préserve des tentations et des plaisirs de la chair pour ne point contrister votre humble époux notre rédempteur. Ainsi soit-il.


Neuvième jour


Très confiante Sainte Agnès, qui vous êtes entièrement offerte au divin Rédempteur et avez choisi le martyr contrairement aux richesses de la terre, daignez lui présenter nos supplications afin qu’il jette un regard miséricordieux sur la jeunesse tant détournée par le malin. Que par votre grâce, à votre exemple, elle s’adonne fermement à la prière pour brandir avec vous la palme de la victoire. Nous implorons de vous le courage et la persévérance dans les épreuves de la vie pour enfin jouir des merveilles célestes dont vous êtes comblées, par le Christ notre seigneur. Ainsi soit-il.

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9 mai 2010

Neuvaine au Serviteur de Dieu Robert Schuman, Père de l’Europe

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Robert Schuman

La Politique, chemin de Sainteté

1886- 1963

Fête le 4 septembre

Robert Schuman est né le 29 juin 1886, à Luxembourg, d’un père lorrain et d’une luxembourgeoise. Après des études secondaires à l’Athénée du Grand-duché et à Metz, il étudie le droit à Bonn, Munich, Berlin et Strasbourg, où il passe le doctorat. En 1912, il s’installe comme avocat à Metz. La même année, Mgr Wilibord Benzler lui confie la présidence de la « Fédération Diocésaine des Groupements de Jeunesse ». En même temps, le jeune avocat se consacre à l’œuvre de l’enfance abandonnée et délinquante. En 1919, Robert Schuman est élu député de la Moselle. Il accomplit une tâche considérable dans la réintégration législative des provinces recouvrées, avec le souci de préserver leur âme chrétienne. En 1940, il est nommé sous-secrétaire d’Etat aux réfugiés. Après l’Armistice du 22 juin, il rentre à Metz. Il est arrêté le 14 septembre par la Gestapo. En 1942, il s’évade et vit dans la clandestinité jusqu’à la fin de la guerre. En 1946-1947, Robert Schuman est ministre des Finances, puis chef du gouvernement Français. Ministre des Affaires Etrangères de 1948 à 1953, il est l’initiateur de la Communauté Européenne pour la déclaration du 9 mai 1950. Il parcourt inlassablement l’Europe, pour hâter la libre association de ses peuples. Son itinéraire politique s’achève comme Président du Parlement Européen de 1958 à 1960. Robert Schuman, est entré dans la Vie le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles, près de Metz. Son corps est déposé une église fortifiée du XIIIe siècle, en face de sa demeure. Sa cause de Béatification a été ouverte le 9 juin 1989, par Monseigneur Pierre Raffin, Evêque de Metz.

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Neuvaine au Serviteur de Dieu Robert Schuman

Chaque jour: Commencer par le signe de Croix, La prière du jour, La prière pour la Glorification de Robert Schuman, Le Symbole des Apôtres, Notre Père, Je Vous Salue Marie et le Gloire au Père, Méditer comment vivre concrètement la résolution prise, Terminer par une action de grâce jaillie du cœur.

Prière pour obtenir la glorification de Robert Schuman

Seigneur, Tu as voulu que Tes créatures reflètent Ton Amour, et que les peuples établissent entre eux des liens de paix et de solidarité. Ton Serviteur Robert Schuman était un fidèle artisan de Paix. Il a exercé ses activités profanes comme un apostolat. Il a œuvré à la construction de la première communauté de nations, exprimant ainsi le voeu que «l’Europe préfigure la solidarité universelle de l’avenir ». Par toute son action, il a manifesté que la politique pouvait être un chemin de sainteté. A l’image de Ton Fils, il était «doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Daigne nous accorder de voir bientôt Ton Eglise honorer la mémoire de Robert Schuman, accorde-nous la grâce de …(énoncer la grâce implorer). Donne-nous, Père bien-aimé, d’être des instruments de Ta Sainte Volonté, au long de notre pèlerinage sur terre, afin de conquérir, par le beau combat de la Foi, la vie éternelle à laquelle nous sommes appelés (1 Tm 6, 12). Et qu’à l’exemple de Robert Schuman, nous puissions toujours vivre conformément à Ton Amour. Amen.

Approbation Ecclésiastique donnée le 5 décembre 1988

Premier Jour

Devenir «doux et Humble de Cœur » (Mt 11, 29)

Par son incarnation, Dieu a permis aux hommes, ses enfants, de l’imiter dans leur vie. Rien n’est plus fructueux dans la vie du Chrétien que l’imitation de Jésus-Christ. Le Seigneur s’est défini Lui-même par deux vertus capitales : la Douceur et l’humilité. Il demande instamment à ses disciples de L’imiter : « Mettez-vous à Mon Ecole, car Je suis Doux et Humble de Cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. » (Mt 11, 29). Robert Schuman était un modèle de douceur et d’humilité, grâce à une vertu secrète de sa nature, mais aussi par désir d’être un disciple docile à l’école de Jésus-Christ, son Seul Maître. Seigneur, pendant cette neuvaine, je sollicite la grâce de devenir, moi aussi, «doux et humble de cœur », à ton exemple ; accorde-moi ce privilège de Te ressembler de plus en plus. Pour cela je m’efforcerai de vivre l’amour mieux que jusqu’ici, en le pratiquant tel que l’Apôtre l’a défini (1 Co 13). Je Te demande aussi, Seigneur, d’exaucer la supplication que je T’adresse durant cette neuvaine (exposer ici la faveur demandée). Pour son heureux aboutissement, je demande l’intercession de Ton Serviteur Robert Schuman ; daigne agréer, Seigneur, la demande de Béatification qu’instruit Ton Eglise, afin que ceux qui exercent des responsabilités politiques puissent avoir un modèle. Par Jésus le Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne dans l’Unité du Père et du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

Deuxième jour

Servir ses frères

Aimer Dieu, aimer son prochain comme soi-même, c’est le double commandement que nous adresse Jésus. Il contient «la Loi et les Prophètes » (Mt 7, 12). En vivant au service de ses frères, le chrétien témoigne à Dieu son amour. Un chrétien replié sur lui-même cesse d’annoncer la Bonne Nouvelle par sa vie même. Robert Schuman a exercé ses responsabilités politiques comme un apostolat, pour servir ses frères, à l’imitation du Christ-Jésus. A son exemple, accorde-moi la grâce, Seigneur de toujours mieux servir mes frères dans le milieu où je vis et dans les fonctions que j’exerce. J’ai conscience que j’y parviendrai d’autant mieux en progressant dans la voie de la douceur et de l’humilité. Seigneur, accorde-moi la grâce de réaliser Ton Désir par une vie de service, dans l’obéissance à Ta Parole : « Qui veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, et si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit votre esclave. » (Mt 20, 26). Que ma prière aboutisse, par l’intercession de Robert Schuman, Ton Serviteur ; par sa vie, il a donné l’exemple du service des frères. Je Te supplie aussi, Seigneur, d’exaucer la prière particulière que je T’adresse durant cette neuvaine (formuler ici cette prière). Par le Christ notre Seigneur, qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

Troisième jour

Amour de la Parole de Dieu

Seigneur, Tu nous as mis en garde : « Vous n’êtes pas du monde » (Jn 15, 19). Bien que nous vivions dans le monde, nous ne devons pas en adopter l’esprit. Le chrétien y arrive grâce à la fréquentation des sacrements et de la Parole de Dieu. Robert Schuman commençait ses journées par la méditation des Saintes Ecritures. Donne-moi la grâce, Seigneur, de prendre, à son exemple, un temps quotidien de méditation de Ta Parole. M’imprégnant ainsi de Ton Esprit, j’apprendrai peu à peu à m’approprier Tes pensées, de telle sorte que mes propres pensées ne soient plus des pensées purement humaines, c’est à dire «du vent » (Ps 94, 11) et que Tu ne puisses plus dire de moi : « (Tes) pensées ne sont pas Mes Pensées » (Is 55, 8). Que cette prière instante aboutisse par l’intercession de Ton Serviteur Robert Schuman. Je Te supplie aussi, Seigneur, d’exaucer la prière particulière que je T’adresse au cours de cette neuvaine (formuler ici cette intention). Par le Christ notre Seigneur qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint-Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Quatrième jour

Amour de l’Eucharistie

La vie du Chrétien doit se faire action de grâce. Toute activité devrait en être accompagnée, car «l’action de grâce est l’âme de la vie chrétienne ». L’action de grâce par excellence, c’est l’Eucharistie, «le Repas du Seigneur ». « La Messe est le sommet de la vie Chrétienne », disait Robert Schuman ; il y allait non seulement tous les dimanches, mais encore en semaine, chaque fois que cela lui était possible. Donne-moi, Seigneur, de comprendre pleinement le don de Toi-Même que Tu nous fais dans le Saint-Sacrifice de la Messe, et de faire grandir en moi l’amour de l’Eucharistie, au point qu’à l’exemple de Robert Schuman je désire y participer chaque fois que c’est possible. Je T’adresse cette prière instante dans ma pauvreté intérieure, par l’intercession de Ton Serviteur Robert Schuman. Je Te supplie aussi, Seigneur, d’exaucer la prière particulière que je T’adresse pendant cette neuvaine, pour laquelle je demande également l’intercession de Ton Serviteur, Robert Schuman (Formuler ici cette intention). Par le Christ notre Seigneur qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint-Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Cinquième jour

Ferveur mariale

Le plus court chemin menant à Jésus passe par Marie, Sa Sainte Mère. Sur la Croix, avant de remettre Son Ame à Son Père, Il l’a confié à Saint Jean et, à travers le Disciple Bien-Aimé, à chacun de ses disciples. « Fille d’Adam » et «de Sion », « Fille Prédilection du Père », Marie est « Signe d’Espérance et de Consolation » (Vatican II, Lumen Gentium). Comme Elle a assisté de Ses prières l’Eglise naissante, au milieu des Apôtres, avant la Pentecôte, que Marie, Mère Très Aimante, soit désormais pour moi le modèle suprême dans l’ordre de la Foi, de la Charité, de l’union au Christ ; qu’Elle me conduise comme son enfant à travers les écueils de la vie, coopérant ainsi avec le Bon Berger, à mon éducation chrétienne. Ainsi, m’aidera-t-Elle à devenir, à l’image de Son Fils, « Doux et Humble de Cœur ». Que l’exemple de Robert Schuman m’inspire sur cette voie de transfiguration. Il était animé d’une exquise ferveur mariale héritée de sa propre mère. Fils docile de Marie, il devait nécessairement croître dans sa ressemblance. Je Te demande instamment la grâce, Seigneur, de Croître dans la compréhension du Mystère de Marie ainsi que dans Sa ressemblance. Je T’adresse cette prière par l’intercession de Ton Serviteur Robert Schuman. Je Te supplie, en plus, d’exaucer la prière particulière que je T’adresse durant cette neuvaine, par l’intercession de Ton Serviteur (Formuler l’intention). Par le Christ notre Seigneur qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Sixième jour

Ouverture au monde

Etre « Catholique », c’est être ouvert au monde, à ses joies, ses peines, et ses drames. Sans être du monde dans ses prières ; il est à la fois présent et étranger au monde, somme nous le rappelle Vatican II. Plus les Chrétiens seront nombreux, par l’action et la prière, à collaborer à la construction d’un monde plus juste et solidaire, plus vite l’Esprit du Christ imprégnera l’humanité. En posant les premiers jalons de la construction d’une Europe unifiée, Robert Schuman avait en vue «la solidarité universelle de l’avenir ». Il a pris ainsi place parmi «les Chrétiens qui sont l’âme du monde » (Vatican II). Accorde-moi la grâce, Seigneur, de me compter parmi Tes Disciples dont Tu veux qu’ils soient «la lumière du monde ». Je veux l’être humblement, à la place que j’occupe, par l’action et par la prière. « Tous les fidèles doivent avoir conscience de leur responsabilité à l’égard du monde », nous ont rappelé les Pères du Concile. Que j’acquière, à mon tour cette conscience de vivre de mes propres responsabilités. Je Te le demande, par l’intercession de Ton fidèle Serviteur Robert Schuman. Je Te supplie aussi d’exaucer la prière particulière que je T’adresse durant cette neuvaine par l’intercession de Ton Serviteur (Formuler ici cette prière). Par le Christ notre Seigneur qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

Septième jour

Amour de la patrie

L’ouverture au monde prend naissance dans l’amour que tout homme porte à sa terre natale. Le Seigneur Jésus nous en donne l’exemple. Que cet amour s’accompagne d’une prise de conscience plus forte de mes devoirs envers ma patrie, afin que je puisse participer ainsi à la croissance du bien commun. San étroitesse d’esprit, en considérant en même temps le bien commun de toute la famille des hommes. Que je sois un témoin agissant de la nouveauté de vie que doit être, au sein de la société, tout disciple du Christ. Robert Schuman était nourri d’un authentique amour de la patrie. Il a voulu que celle-ci puisse continuer à répandre dans le monde ses idéaux de liberté et de fraternité, dans le cadre d’une communauté nouvelle de patries, édifiée pour répondre aux appels du futur. Je Te supplie également, Seigneur, de m’accorder par l’intercession de Ton Serviteur Robert Schuman, la grâce particulière que je Te présente au long de cette neuvaine (formuler ici cette intention). Par le Christ notre Seigneur qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Huitième jour

Esprit prophétique

Moïse, Prophète et berger de son peuple, désirait à la fin de sa vie, que tous les Hébreux soient animés de l’esprit prophétique. L’Apôtre nous invite à demander à l’Esprit Saint la grâce de ses dons, «surtout de prophétie » (1 Col 14, 1). Par sa vie, tout chrétien doit être prophète du monde à venir, dans celui où il vit et qui « passe avec ses convoitises » (1 Jn 2, 17). L’acte du 9 mai 1950, posé par Robert Schuman, est éminemment prophétique. Ainsi il aspirait à la solidarité universelle dont l’Europe unie est une étape. Les Chrétiens sont appelés à œuvrer à l’unification de la famille humaine en étant «levain » et «lumière du monde », en réponse à l’invitation du Christ, venu sur terre pour racheter tous les hommes. C’est en cela qu’ils sont prophètes, dans les petites comme dans les grandes choses, chacun à la place qu’il occupe. En agissant modestement, humblement, et en priant. Renforce en moi, Seigneur, la conscience d’avoir à assumer par ma vie, à ma place, cette fonction prophétique, traduction de la Volonté Divine dans la vie humaine. Je Te supplie aussi, Seigneur, d’exaucer, par l’intercession de Ton Serviteur Robert Schuman, la prière particulière que je T’adresse au cours de cette neuvaine (formuler ici l’intention particulière) Par le Christ notre Seigneur, qui vit et règne dans l’unité du père et du Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Neuvième jour

Pour l’avènement de l’ère communautaire

« Le morcellement de l’Europe est anachronique » disait Robert Schuman. Celui du monde également. La création d’une communauté de nations librement unies inaugure une époque nouvelle dans l’histoire des hommes. Au lieu de continuer à s’affronter comme par le passé, ces nations mettent en commun leurs richesses et leurs espoirs, leurs projets et leurs progrès. D’ennemies qu’elles étaient, elles sont devenues solidaires. L’ère communautaire inaugurée par la Déclaration du 9 mai 1950 est appelée à étendre au monde entier le bénéfice de ce miracle européen. Ce sera la grande œuvre du nouveau millénaire. Un heureux défi lancé à tous les hommes, fils et filles d’un même ère. Je Te prie, Seigneur, de hâter l’avènement de l’ère communautaire dans le monde, pour assurer à celui-ci une paix semblable à celle dont l’Europe bénéficie depuis plus d’un demi-siècle. L’Europe a pu donner cet exemple au monde parce qu’elle est empreinte de la civilisation qui plonge ses racines dans le Christianisme. Ainsi a-t-elle incarné la « Sainteté de la politique ». Fais, Seigneur, que je sois instrument, avant tout par ma prière, de l’avènement de ces nouveaux temps conformes à l’Esprit que Ton Fils est venu répandre dans le monde. Je Te supplie aussi, Seigneur, de m’accorder la grâce particulière que je sollicite par l’intercession de Robert Schuman. J’ai confiance d’être exaucé(e) parce que Tu as dit : « Demandez et vous recevrez » (Mt 4, 4). Si telle est Ta Très Sainte Volonté pour mon plus grand bien (formuler ici l’intention particulière). Par le Christ notre Seigneur, qui vit et règne dans l’unité du Père et du Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

BibliographieRobert Schuman, Père de l’Europe : la Politique, chemin de Sainteté », par René Lejeune, aux Editions Fayard, dont cette neuvaine est extraite.

Toutes relations de grâces obtenues par l’intercession de Robert Schuman sont à communiquer à l’adresse suivante

Secrétariat de la Postulation de Robert Schuman, Couvent des Petites Sœurs Servantes du Cœur de Jésus

136, rue Robert Schuman

57 160 Scy-Chazelles

En cas de guérisons, joindre les certificats médicaux de la maladie et de la constatation de la guérison. Offrandes et honoraires de messes peuvent être envoyées au Secrétariat de la Postulation.

 

Pour approfondir

site de la postulation de Robert Schuman

www.robert-schuman.com

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4 mai 2010

Neuvaine à Saint Martin

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Saint Martin

Saint Patron de la France

Vers 316-397

Fête le 11 novembre

Le premier livre consacré à l’histoire de saint Martin a été écrit de son vivant, comme pour Mère Térésa ou Jean Paul II. Quand il meurt en 397, Martin, Évêque de Tours, est déjà le saint de la Gaule Romaine. Le catholicisme est alors protégé par les empereurs depuis 80 ans. Il connaît cependant de graves difficultés avec l'arianisme, hérésie répandue d’abord dans l’empire en Orient puis en Occident, qui nie la divinité du Fils, et que certains empereurs favorisent. Les chrétiens gallo-romains vivent alors essentiellement dans les villes. Le monachisme n’est encore connu en Occident que par les récits sur moines d’Egypte. Martin naît à Sabaria (Hongrie actuelle) en 316 de parents païens. Son père, de simple soldat, est devenu tribun, c'est-à-dire général. A l'âge de 10 ans, Martin entre dans une église, s'intéresse à la foi et commence son catéchuménat. Il songe même à aller vivre au désert. Le général, son père, ne l'entend pas de cette oreille et met en application un édit sur l'enrôlement des fils de vétérans. Il fait arrêter son fils par la gendarmerie qui le conduit à l'armée. Martin fait donc son service dans la cavalerie, puis passe à la garde de l'empereur. Il ne dépassera pas le grade de sous-officier.

Le partage du manteau

Simple catéchumène, il se comporte déjà avec humilité, servant lui-même son serviteur. En garnison à Amiens par un hiver de grand gel, il rencontre, à la porte de la ville, un pauvre mourant de froid. N'ayant plus d'argent à lui donner, “ saisissant l'arme qu'il portait à la ceinture, il partagea sa chlamyde en deux, en donne un morceau au pauvre et se rhabille avec le reste. Quelques uns des assistants se mettent à rire, car on le trouvait ridicule avec son habit mutilé. ” La nuit, Jésus apparaît à Martin revêtu du demi manteau et dit aux anges qui l'entourent : “ Martin, encore catéchumène, m'a donné son manteau ! ” Cette scène, popularisée par la sculpture, la peinture et le vitrail jusqu'à nos jours, nous est racontée par Sulpice Sévère, dans sa Vie de Saint Martin, une biographie basée sur des matériaux de première main : “ Nous l'avons en partie interrogé nous-même, explique Sulpice Sévère, dans la mesure où il était possible de lui poser des questions, et nous avons enquêté d'autre part auprès des témoins... ” La Vie sera augmentée par des Lettres, et des Dialogues compléteront le tout par la voix de ses disciples et donneront la pensée spirituelle du Saint tour à tour soldat, ermite, chef de monastère, évangélisateur, et Évêque. Ces ouvrages seront pendant des siècles des "bestsellers".

Ermite dans le Poitou

Quelques années après l'épisode d'Amiens, Martin obtient de quitter l'armée (il y servait depuis 25 ans), il vient à Poitiers auprès du fameux Hilaire qui lutte contre l'arianisme - ce lui vaut à ce dernier d'être exilé pendant plusieurs années en Orient par le pouvoir impérial. Martin s'installe comme ermite à Ligugé, à quelques kilomètres de Poitiers. Il reçoit le ministère d'exorciste. Il va ensuite retrouver ses parents en Panonnie natale, et sa mère se convertit. Fidèle défenseur de la foi catholique, Martin est persécuté et expulsé par les Ariens. Il subit à nouveau des persécutions dans les environs de Milan où il a établi son ermitage. Il va alors s'installer dans l'île de Gallinaria, sur la côte Ligure. Enfin, à la nouvelle du retour d'exil de saint Hilaire, il rentre en Poitou.

Abbaye à Ligugé

Autour de lui, à Ligugé, Martin voit se rassembler de nombreux disciples qui forment une communauté à la fois de prière monacale et d'évangélisation. Avec eux Martin visite les pauvres et les malades. Homme de prière, il exerce la compassion et guérit les malades, tantôt par de simples remèdes, tantôt par l'huile des malades, et, par fois, par des guérisons extra ordinaires. Martin ressuscite même les morts. Naturellement ces "excès d'enthousiasme" du biographe Sulpice Sévère laissent les historiens sceptiques. Ce qui est certain, c'est que si saint Martin n'avait rien fait de véritablement extraordinaire, on voit mal pourquoi on aurait écrit et diffusé de son vivant un livre sur sa vie. De plus, sa renommée va le faire élire Évêque de Tours en 381, contre les usages de l'époque : il n'était pas du diocèse, il n'était pas un dignitaire gallo-romain. “ C'est la première fois, dit l'historien Michel Rouche, qu'un sous officier romain, et en plus un moine ermite devient Évêque en Gaule ! ”

Evêque de Tours

Les chrétiens de Tours useront d'un stratagème pour attirer Martin. Faisant appel à sa compassion, quelques uns vont à Ligugé le supplier de venir prier pour un malade. Dès qu'il est sur le territoire de la cité et évêché de Tours, on le fait quasiment prisonnier et on l'emmène à l'église où aussitôt on l’élit évêque. Comme pour saint Ambroise à Milan, cette élection se fait dans un climat proche de l'émeute, et malgré l'opposition des notables gallo-romains.

Evêque et moine : fondation de Marmoutiers

Évêque, Martin n'en demeure pas moins moine : il s'installe une cellule de l'autre côté de la Loire, entre le fleuve et le coteau de Marmoutiers. Peu à peu, quatre vingt moines le rejoignent en ce lieu. C'est de là qu'à nouveau, Martin évangélise les campagnes, s'attaquant en particulier aux hauts lieux du paganisme rural. Avec son équipe de mission, ils défient la puissance des dieux païens et s'attaquent à leurs temples. Rien de fâcheux ne leur arrivant les païens émerveillés en concluent que le vrai Dieu est celui des chrétiens.

Missions rurales et communautés nouvelles

On a souvent que dit saint Martin avait fondé les paroisses rurales de France. C'est un raccourci qui est en partie vrai, mais qui risque de cacher la vérité... Comme l'ont très bien observé le très sérieux J. Fontaine et Luce Pietri, historien remarquable de Tours, saint Martin a fondé, à l'époque, une "communauté nouvelle" centrée sur la prière certes, mais, tournée vers la compassion et l'évangélisation. Les villages et les campagnes sont évangélisés par ces missionnaires. Quand les conversions se produisent, on fonde sur place une église ou un ermitage et on laisse une petite "succursale" de la communauté nouvelle constituée de moines et de convertis. Avec le temps, elle se transformera en “ paroisse ”. Ainsi, “ chacun, quel que soit son état, quelle que soit sa mission, et en quelque lieu du diocèse qu'il exerce celle-ci, conserve le sentiment d'appartenir à une communauté dont Martin est l'Abbé autant que l'Evêque. ” Il semble en effet que Martin n'ait pas seulement agrégé des moines, au sens que ce mot revêt aujourd'hui. Autour de lui, se sont également développées diverses formes de vie chrétienne, engagées et communautaires, comme en donnent le témoignage Paulin de Nole et Sulpice Sévère, grands propriétaires d'Aquitaine. Une fois convertis, ces notables mariés constituent en effet autour d'eux des communautés laïques et religieuses, vivant selon l'esprit de saint Martin. Cet esprit renvoie en premier lieu à l'amour du prochain (cf le pauvre d'Amiens, et l'homme auquel il donne ses habits dans la sacristie, alors qu'il est évêque, le baiser au lépreux à Lutèce...). Cet esprit comprend encore compassion pour les malades, évangélisation, espérance et confiance en l'infinie bonté du Rédempteur, recours à la prière contre les embûches du démon. Concluons avec Luce Pietri, “ c'est en partie grâce à ses succès de guérisseur qui soulage la souffrance des corps que Martin a conquis son pouvoir de médecin des âmes confiées à sa vigilance sacerdotale. ”

Texte de Jean Loguevel extrait du site www.1000questions.net

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Neuvaine à Saint Martin


Premier jour

Fidélité à la grâce


Saint Martin qui, dès l'âge le plus tendre, avez été prévenu de la douceur des bénédictions célestes et divinement éclairé des lumières de la foi; vous, dont la correspondance à la grâce mérita,que Dieu la répandit sur vous avec tant d'abondance: obtenez-nous une fidélité semblable à la vôtre; faites que, diligents et attentifs à suivre toutes les inspirations du Saint-Esprit, nous progressions sans cesse dans cette foi qui fait les saints. O saint Martin, puissions-nous conserver toujours intact ce trésor qui nous a été légué par votre ministère. Faites qu'excités par vos exemples et soutenus par votre protection nous avancions d'un pas ferme et rapide dans la voie des commandements du Seigneur. Ainsi soit-il.

Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous

Deuxième jour

Esprit de charité


Saint Martin qui, même avant la grâce du baptême, avez eu le bonheur de vêtir Jésus-Christ dans la personne du pauvre en lui partageant votre manteau, demandez et obtenez pour nous cet esprit de charité, signe distinctif des élus; faites que nous comprenions et aimions le mystère de la pauvreté; détachez nos esprits et nos cœurs des biens de la terre, afin que, découvrant des yeux de la foi un Dieu caché sous les haillons de la misère, la pensée de soulager Jésus dans la personne de ses pauvres rende nos aumônes et plus abondantes et plus méritoires. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous

Troisième jour

Courage chrétien


Saint Martin qui avez tout sacrifié pour suivre Jésus-Christ, vous qui ne craigniez pas d'affronter, seul et sans armes, d'innombrables ennemis, obtenez-nous, avec un complet détachement des choses du monde, cette merveilleuse confiance dans le secours d'en haut ; qu'à votre exemple, armés de la Croix, nous devenions redoutables aux ennemis de notre salut, ne rougissant jamais de nos croyances, toujours prêts à proclamer notre foi autant par nos actes que par nos paroles; faites-nous chercher avant tout le divin Jésus et que ni la prospérité, ni l'adversité, ni la vie, ni la mort, ni aucune puissance ne puisse nous séparer de son amour. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous

Quatrième jour

Esprit intérieur


Saint Martin dont l'âme, à peine régénérée par le baptême, soupirait après la solitude et le recueillement; vous qui cherchiez près d'Hilaire la connaissance exacte de la religion et de ses devoirs, communiquez à nos âmes cette soif ardente de la vérité et ce besoin de vie intime avec Dieu; faites qu'au milieu des tracas do la vie nous sachions trouver Dieu à l'heure de la prière et que notre ferveur rachète les faiblesses do notre nature déchue, afin que commence dès ici bas cette bienheureuse union que nous espérons mériter par votre entremise pour l'éternité. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous

Cinquième jour

Esprit de renoncement


Saint Martin qui poursuivre plus parfaitement le divin Maître renonciez à tout ici-bas, et pour le mieux servir recherchiez les lieux les plus déserts, faites qu'à l'exemple des pieux solitaires, venus se mettre sous votre conduite pour mieux pratiquer la vertu, nous ressentions nous aussi un vif, désir de la perfection; ne soutirez pas que nous nous contentions du strict nécessaire, mais donnez-nous le désir de copier entièrement comme vous le divin Modèle, afin qu'animés de son esprit, vivant de sa vie, nous arrivions au bonheur que Dieu promet à qui sera conforme à l'image de son divin Fils. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous


Sixième jour

Esprit de foi


Saint Martin, modèle achevé d'humilité, de patience, de douceur et de mortification, vous dont les vertus excitaient l'admiration et qu'aucune tribulation ne put jamais émouvoir, imprimez profondément dans nos âmes cette conviction, que les peines de cette vie ne sont rien en comparaison du poids éternel de gloire qui en sera la récompense; faites-nous voir toujours la main miséricordieuse du Maître dans les épreuves qu'il nous envoie, afin que comme lui, portant courageusement nos croix, nous arrivions dans son royaume par ce chemin de la contradiction et de la souffrance, qui est la voie la plus sûre de la gloire et du bonheur éternels. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous

Septième jour

Zélé de la gloire de Dieu


Saint Martin, plein de zèle pour le salut des âmes, qui, revêtu malgré vous de la dignité épiscopale, en avez si parfaitement rempli les charges, parcourant les campagnes pour prêcher Jésus-Christ, détruisant les temples des idoles et leur culte; vous qui ne craigniez pas d'exposer votre vie pour convertir les infidèles, n'oubliez pas que nous sommes les fils de ceux que vous évangélisiez avec tant d'amour; continuez et perfectionnez du haut du ciel l'oeuvre commencée sur celle terre; préservez de toute erreur un troupeau qui vous est cher et gardez-nous pure et intacte la foi que vous avez prêchée à nos aïeux. Ainsi soit-il.

Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous


Huitième jour

Esprit de pénitence


Saint Martin, dont le merveilleux apostolat a été signalé par des miracles sans nombre; vous qui rendiez la santé aux malades cl aux infirmes, qui chassiez les démons et guérissiez les lépreux; vous qui avez ressuscité trois morts et qui conversiez si familièrement avec Dieu et avec sa sainte Mère, maintenant que vous êtes près d'eux, votre puissance ne saurait être amoindrie; utilisez-la en notre faveur; il y a encore parmi nous tant de malades et de morts spirituels! obtenez la guérison des uns, la résurrection des autres, pour tous, la persévérance dans l'étude et l'imitation de vos vertus, afin qu'un jour nous soyons aussi associés à votre récompense. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous


Neuvième jour
Grâce d'une bonne mort


Saint Martin, pasteur ineffable qui, sur le point de recueillir la récompense, consentiez à continuer le travail par dévouement à votre troupeau ; vous qui regardiez sans terreur les approches de la mort cl pouviez défier l'ennemi du salut de trouver rien en vous qui lui appartint; donnez-nous un peu de cet esprit de charité dont vous étiez rempli et obtenez-nous cette innocence de vie qui donne la résignation et la confiance. A cette heure, suprême amenez près de nous la divine Marie et nos saints Anges, pour écarter les esprits de ténèbres et faites que, munis des sacrements de l'Eglise, nous passions de cette vallée de larmes dans la terre des vivants, pour y chanter éternellement avec vous les miséricordes du Seigneur. Ainsi soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie

Saint Martin, priez pour nous

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15 mars 2010

Neuvaine en l'honneur des Saints Apôtres Pierre et Paul

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Saint Pierre et Saint Paul

Apôtres du Seigneur

+ en 65 ou 66

Fête le 29 juin


Le 29 juin, l'Église honore à la fois saint Pierre et saint Paul, ces deux incomparables Apôtres, unis dans la foi, dans la prison et dans la mort. Toutefois, la fête du 30 juin nous donnant occasion de parler de saint Paul, bornons-nous aujourd'hui au prince des Apôtres. C'est à l'Évangile qu'il faut avoir recours pour connaître les détails de cette vie étonnante. Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il entend le Fils de Dieu lui adresser cet appel singulier: « Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d'hommes ». Parmi tous les Apôtres, il brille par sa foi énergique et reconnaît en Jésus le Christ, Fils de Dieu. Il ne quitte jamais le Sauveur, il est de toutes les grandes occasions de la vie du Maître. Malgré son triple reniement au jour de la Passion, faute si noblement réparée ensuite, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l'Église. Son siège renversera bientôt celui des Césars, et l'humble pêcheur aura un nom plus immortel que les plus grandes célébrités de tous les siècles. Jésus avait dit autrefois à Ses Apôtres: « Le disciple n'est pas plus que le Maître; si on Me persécute, on vous persécutera ». Saint Pierre devait avoir, en effet, le sort de Jésus-Christ et arroser de son sang l'Église naissante. Touché par les larmes des fidèles, non mû par la crainte, Pierre songea d'abord à fuir la persécution que venait de soulever l'empereur Néron; mais, comme il sortait de Rome, il vit le Christ Se présenter à lui: « Où allez-Vous, Seigneur, Lui dit-il. « Je vais à Rome, dit Jésus, pour y être crucifié de nouveau ». A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu'il devait revenir à Rome pour y être crucifié. Le prince des Apôtres eut à endurer les souffrances d'un long emprisonnement; il eut du moins la consolation d'y être le compagnon de saint Paul et de consommer son sacrifice le même jour que lui. Pierre fut condamné au supplice de la Croix; mais, par humilité, se jugeant indigne d'être crucifié comme le divin Maître, il demanda à être crucifié la tête en bas, ce qui lui fut accordé. Arrivé au lieu du supplice, Pierre ne put contenir la joie de son coeur: « C'est ici l'arbre de vie, cria-t-il au peuple, l'arbre où a été vaincue la mort et le monde racheté. Grâces à vous, Fils du Dieu vivant! »


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

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Neuvaine en l'honneur des Saints Apôtres Pierre et Paul


Elle commence le 20 Juin mais peut être dite a tout moment de l'année


V. Dieu, venez à mon aide.

R. Seigneur, hâtez-vous de me secourir.

Gloire au Père, etc.


Premier jour


Princes glorieux des Apôtres, saint Pierre et saint Paul, qui avez été les premiers à prêcher la doctrine céleste, et qui les premiers l'avez mise en pratique; vous dont les actions n'ont jamais eu d'autre motif que la volonté divine; vous dont la mort n'a été qu'un holocauste de l'obéissance la plus généreuse, obtenez-nous, ô disciples privilégiés de Jésus-Christ, cet esprit évangélique de parfait obéissance qui montre en nous de fidèles imitateurs de vos exemples; faites que nous accomplissions en tout la volonté divine jusqu'à la mort; afin qu'après avoir suivi fidèlement Jésus-Christ avec vous, sur la terre, nous puissions aussi être reçus dans le ciel, pour y chanter les victoires de la Divine Miséricorde, qui sont préparées à ceux qui sont véritablement obéissants.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Deuxième jour


« Faites pénitence de vos péchés », voilà, ô Saint Pierre, quelle a été ta conclusion de votre premier discours, et voilà qu'elle est la maxime fondamentale que vous n'avez jamais cessé d'annoncer à tous les hommes, pendant le cours entier de votre Apostolat. Vous, glorieux saint Paul, en justifiant, auprès du roi Agrippa, votre prédication, vous avez pu lui dire qu'elle consistait principalement à annoncer aux hommes la pénitence, et à les engager tons à se convertira Dieu et à faire des œuvres d'une sincère repentance. Ces instructions, ô saints Apôtres, vous nous les faites à nous aussi dans vos divines Épîtres. Que vos voix célestes aient une force irrésistible sur nos cœurs, qu'elles nous  saisissent d'une terreur salutaire, qu'elles nous portent à verser des larmes de contrition, et à persévérer dans l'imitation de votre ardeur à pratiquer la pénitence, afin que nous obtenions, au ciel, cette joie qui est réservée à tous ceux qui, sur la terre, versent des larmes de contrition.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Troisième jour


Princes glorieux des Apôtres, saint Pierre et saint Paul, vous avez été pour tout l'univers, et d'une manière toute spéciale pour Rome, les premiers ministres de l'Évangile de Jésus-Christ et les premiers fondateurs de sa foi. Regardez-nous, ô saints Apôtres, avec la même bonté avec laquelle vous avez regardé les premiers chrétiens obtenez-nous cette foi vive, efficace, sincère, généreuse  qui les a sanctifiés, par le ministère de votre Apostolat. Ils ont été un glorieux monument de la puissance de votre ministère Apostolique; faites que nous soyons, nous aussi, un monument non moins admirable de la puissance de votre protection. Que nos actions, que nos mœurs ressemblent parfaitement aux actions et aux mœurs de ces heureux chrétiens, puisque nous leur sommes entièrement unis par la pratique de la même Foi Divine; et obtenez-nous que nous soyons au Ciel, avec Jésus-Christ, les héritiers de l'éternelle félicité dont ils jouissent, après avoir été, sur la terre, par la Miséricorde de Dieu, les héritiers de leur foi.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Quatrième jour


Vous nous dites dans vos, ô Prince glorieux des Apôtres, saint Pierre: « Souvenez-vous mes frères, que Jésus-Christ nous a régénérés par sa résurrection et nous a donné une vive espérance de ressusciter un jour avec lui et que cette cette espérance, si nous la gardons jusqu'à la mort, nous mettra en possession de l'héritage qui ne périra jamais ». Et vous, glorieux Saint Paul, vous écriviez aux fidèles que dans la voie du Seigneur on rencontre beaucoup de tribulations, mais qu'avec l'espérance en Jésus-Christ on les surmonte, parce que cette espérance ne peut nous tromper. Vous, Saints Apôtres, vous avez possédé à la plus haute perfection cette vertu divine. Vous en avez éprouvé sur la terre les effets les plus merveilleux, et vous en êtes très abondamment récompensés dans le Ciel. Par cette espérance héroïque que vous a accordé Jésus-Christ sur la terre, par ces fruits glorieux que donna cette même vertu à votre Apostolat, et par cette récompense immense quelle vous a valu dans le ciel, obtenez-nous à tous une espérance chrétienne, inébranlable et généreuse qui nous obtienne la grâce d'observer la Loi de Dieu et nous procure le Salut éternel; que cette espérance nous encourage, et nous porte à coopérer fidèlement à toutes ses grâces et nous mette en possession de l'éternel héritage dans le Ciel.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Cinquième jour


Glorieux Princes des Apôtres, Saint Pierre et Saint Paul, modèles très parfaits de la patience Chrétienne, vous avez montré, par l'exercice continuel et héroïque de cette vertu, que vous étiez de vrais ministres de Dieu et ses dignes ambassadeurs auprès des hommes, pour leur prêcher les vérités éternelles. Tous le terre a été témoin des exemples prodigieux de patience que vous avez donnés, mais Rome surtout en a été le théâtre plus longtemps que les autres contrées et d'une manière bien plus spéciale. Depuis plus de dix-neufs siècles, Rome continue de se rappeler et d'honorer avec piété, les maisons, les prisons, les chaines, les croix, que vous avez consacrées par les actes les plus héroïques de votre patience; et ce furent ces mêmes actes de patience qui engagèrent une multitude innombrable de Romains à embrasser la loi de Jésus-Christ, et à l'embrasser avec une telle ardeur  qu'un très grand nombre d'entre eux la scellèrent de leur sang et rivalisèrent avec vous de patience par le martyre. Que votre exemple exerce toujours une grande puissance sur nous tous, ainsi qu'il l'a fait sur nos sur glorieux devanciers; et que tant de saints monuments de votre patience conservés dans cette ville auguste, lui  conservent, à jamais, avec l'honneur d'abriter paisiblement dans son sein le Vicaire de Jésus-Christ, la gloire ineffable d'être le centre de la vérité, pour tout l'univers; que ces monuments, en portant an loin l'influence salutaire de votre vertu, nous fassent, embrasser courageusement la croix, et marcher généreusement sur les traces de Jésus-Christ, jusqu'à ce que nous parvenions, avec vous, dans son royaume et que nous trouvions en lui le repos éternel.



Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Sixième jour


Princes glorieux des Apôtres saint Pierre et saint Paul, c'est à votre prédication, à votre zèle que l'Église Catholique doit sa propagation, son établissement et sa conservation. Vous, Saint Pierre, peu avant de sacrifier votre vie pour Jésus-Christ,vous avez promis avec un zèle tout paternel, à tous les chrétiens, que vous les auriez toujours présents à votre esprit et que vous vous souviendriez d'eux dans la joie du Seigneur. Votre zèle, Saint Paul. vous a porté à pourvoir, tandis que vous étiez ici-bas. aux besoins non-seulement de ceux qui vivaient alors, mais aussi de ceux qui existeraient dans les siècles à venir. Que vos soins affectueux soient donc constants et efficaces pour nous aussi;  faites encore pour nous ce que vous avez promis que par votre intercession, le Dieu tout-puissant lève sur nous sa main bienfaisante, ainsi qu'il la leva jadis sur tant de peuples, par la vertu de votre prédication. Que le Seigneur donne à ses ministres cette vertu qu'il vous a donnée, qu'il conserve, dans toute l'Église, cette Religion sainte que votre dévouement y a fondée, et que toutes les ovations confessent et adorent le Père, le Fils et le saint Esprit, unique dans sa nature, mais Dieu en trois personnes.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Septième jour


O Princes glorieux des Apôtres, saint Pierre et saint Paul, les heureux habitants de Home sont le monument le plus admirable et le plus glorieux de votre superbe charité. L'antique, la superbe Rome a bu au calice infâme de toute sorte de dissolutions et d'impiétés: elle s'est abreuvée du sang d'innombrables martyrs de Jésus-Christ, et en punition d'une si grande scélératesse et de tant de sacrilèges, elle a été ruinée et elle ne subsiste plus. Rome qui existe aujourd'hui doit son existence et sa gloire à la Chaire Apostolique, à vos cendres, à vos tombeaux vénérables, ô Princes des Apôtres. Regardez donc votre cité, et continuez de lui accorder, pour les siècles à venir, les bienfaits de votre protection. Éloignez, de cette ville et de tous ceux qui l'habitent, ces vices qui ont ruiné Rome antique et coupable. Faites les croître et se perfectionner dans toutes les vertus qui doivent briller dans la Métropole de la Sainte Religion de Jésus-Christ, et rendez ainsi de plus en plus vénérable et glorieuse la Chaire suprême de la Vérité. Prenez sous votre protection spéciale notre Saint Père le Pape, le Sacré Collège, les Évêques et tous les Pasteurs des âmes, les Rois et tous ceux qui gouvernent les empires de la terre, les peuples chrétiens, pour qu'ils honorent la religion par une vie sainte, les nations infidèles, schismatiques et hérétiques, pour qu'elles parviennent à la connaissance de la Vérité, tous les justes, pour qu'ils persévèrent dans la Justice, tous les pécheurs, pour qu'ils se convertissent, enfin tous les fidèles trépassés, afin que tous parviennent à la gloire éternelle, après avoir été, toute leur vie, attachés à la Religion que vous avez fondée.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Huitième jour


Princes glorieux des Apôtres saint Pierre et saint Paul, pour faire éclater la gloire de votre protection, pour rendre votre pouvoir aimable et terrible, tout à la fois, à l'univers et surtout à Rome, vous avez jadis excité le grand saint Léon à réprimer l'orgueil et la fureur d'Attila, qui menaçait de ruiner entièrement l'Italie et principalement la ville de Rome. Ce roi barbare vous vit alors, debout à côté de ce Pontife vénérable: il vit votre bras armé du glaive du Seigneur; il vit l'attitude formidable avec laquelle vous menaciez sa vie, s'il refusait de vous obéir. Il pâlit, il trembla, ce barbare, il respecta Léon, il l'honora, il lui obéit, et, au grand étonnement de tout l'univers. il rebroussa chemin. Ce fut ainsi que Rome fut sauvée par vous du carnage et de toute sorte de calamités. O puissance  admirable! O confusion de l'orgueil humain! O gloire immense de la protection Apostolique! Daignez, ô saints Apôtres, lever pour nous aussi vos mains bienfaisantes et redoutables. Assistez-nous et défendez-nous contre les ennemis de la loi de Jésus-Christ; humiliez-les par votre voix puissante; confondez-les et amenez-les à des sentiments de repentir; afin que, connaissant, eux aussi, et confessant Jésus-Christ. ils aient le bonheur de se sanctifier et d'opérer sûrement leur salut.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Neuvième jour


Princes glorieux des Apôtres, Saint Pierre et Saint Paul, vous avez obtenu du Seigneur les grâces les plus précieuses et les plus abondantes de l'esprit de Jésus-Christ. Cet Esprit est un esprit d'amour et de charité, et ce fut l'esprit de la Charité et de l'amour qui anima sans cesse vos actions Apostoliques. Par cet Esprit, vous avez sanctifié le monde entier et Rome en particulier. Sur ce théâtre de  l'univers, tantôt dans les prisons, tantôt chargés de fers, sur les échafauds et sous les bras meurtriers des bourreaux, vous avez montré aux hommes ce que peut opérer dans un cœur chrétien l'amour pour Jésus-Christ. Comme monument indestructible de cet amour, vous avez voulu que Rome fût l'héritière de votre dépouille mortelle; que la reposassent vos restes vénérables; que là fussent glorifiés vos tombeaux sacrés. Ah! que de si précieux monuments ne soient pas inutiles pour nous, et que cette terre, consacrée par votre sang et par l'acte le plus sublime et le plus parfait de votre amour pour Dieu, soit toujours fécondée par cette charité divine. Que cette charité embrase, par votre intercession, tous nos cœurs; que ces jours, voués au souvenir de votre charité divine, s'écoulent pour nous dans de continuels exercices de cette vertu; que l'esprit de charité pour Jésus-Christ anime les jours que nous avons encore à passer sur la terre, et que notre dernier acte ici bas soit un acte parfait de charité qui, mettant un terme à nos jours mortels, soit le commencement des jours immortels, pendant lesquels nous pourrons, avec vous, aimer, bénir, remercier le Père, le Fils et le saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Prière

A dire chaque jour pendant la Neuvaine


Très-saints Princes des Apôtres, Pierre et Paul, nous, vos humbles et dévots serviteurs, bénissons, louons et remercions Notre Seigneur Jésus-Christ de ce qu'il a voulu vous désigner comme protecteurs et patrons de toute l'Église catholique. Vous avez été pour tout l'univers les premiers prédicateurs des vérités évangéliques, les fondateurs de la Religion Chrétienne, de très parfaits modèles de toutes les vertus et les principaux ministres des plus grandes miséricordes de Dieu. Vous, très-saints Princes des Apôtres, vous, nos maîtres; nos avocats, nos pères, du haut de ces trônes tout brillants d'une lumière immense, sur lesquels vous êtes assis dans le royaume céleste, fixez toujours des regards de bienveillance sur toute la sainte Église catholique. Que vos oreilles, que vos yeux soient ouverts continuellement sur elle; regardez ses besoins, écoutez ses prières, exaucez ses vœux. Priez sans relâche, et implorez de Dieu toutes sortes de faveurs pour la chrétienté. C'est vous qui l'avez établie, c'est vous qui l'avez conservée jusqu'à ce jour, et ce sera vous aussi qui, par votre patronage, garderez toujours au milieu d'elle la Chaire infaillible des éternelles vérités. Tendez à Celui, qui y est assis et qui nous gouverne, votre main bienfaisante, et donnez-lui ce glaive d'or, qui est le glaive de la Divinité, et qui exterminera glorieusement tous les ennemis de la vérité. Que par vous la loi, la paix, la charité de Jésus-Christ règnent dans tout l'univers; protégez tous les habitants de cette ville, tous les membres de ce Diocèse,et faites régner d'une manière spéciale parmi nous ces mêmes vertus célestes, afin que, par votre intercession, nous et tous nos frères en Jésus-Christ, nous accomplissions constamment ses préceptes évangéliques et que, par là, nous ayons le bonheur de partager avec vous le royaume éternel. Ainsi-soit-il.


Antienne: Aujourd'hui, Simon Pierre est monté sur la croix; aujourd'hui, celui qui a les clefs du royaume des cieux est allé plein de joie à Jésus-Christ; aujourd'hui, l'Apôtre saint Paul, la lumière de l'univers, abaissé la tête sous l'épée, et a reçu !a couronne du martyre pour le nom de Jésus-Christ.


R. Ils ont annoncé les œuvres de Dieu.

V. Et ils ont eu l'intelligence de ses ouvrages.


Prions


Seigneur, rendez-vous présent à nos supplications; et pleins de confiance dans votre miséricorde nous vous demandons, par l'intercession de vos saints Apôtres, Pierre et Paul, de nous secourir du haut du ciel, dans votre bonté. Par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.


Prière

a dire à la fin du dernier jour de la Neuvaine


O saints Apôtres, Pierre et Paul, moi N, je vous choisis, aujourd'hui et pour toujours, connue mes protecteurs et mes avocats. Je me réjouis humblement avec vous, saint Pierre Prince des Apôtres, parce que vous êtes cette pierre sur laquelle Jésus-Christ a bâti son Église, et avec vous, saint Paul, choisi de Dieu comme un vase d'élection, et pour prêcher la vérité dans  tout l'univers. Obtenez-moi, je vous prie, une foi vive, une ferme espérance et une Charité parfaite, un détachement complet de moi-même, le mépris du monde, la patience dans les adversités, l'humilité dans la prospérité, le recueillement dans l'oraison, la pureté du cœur, l'intention sainte dans mes actions, le soin de m'acquitter des devoirs de mon état, la fidélité dans mes propos, la résignation à la volonté divine, et la persévérance dans la Grâce de Dieu jusqu'à la mort, afin qu'ayant surmonté, par votre intercession et vos mérites, les tentations du monde, du démon et de la chair, je me rende digne de paraître eu présence du suprême et éternel pasteur des âmes, Jésus-Christ, qui, avec le Père et le saint Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles, pour jouir de lui et l'aimer éternellement. Ainsi-soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Par un Rescrit du 28 juillet 1778, le Pape Pie VI accorda 100 jours d'indulgences à tous les chrétiens qui, contrits, récitent au moins une fols par jour la prière suivante, avec un Pater, Ave et Gloria en l'honneur des saints Apôtres Pierre et Paul : et l'indulgence plénière si, en quelque fête que ce soit ou de saint Pierre ou de saint Paul, ou bien en quelqu'un des neuf jours qui précèdent ces fêtes ou, des huit qui les suivent, après s'être confessés et avoir communié, ils visitent dévotement une église ou un autel dédié aux mêmes Apôtres, et y récitent l'oraison ci-dessous, en priant en outre pour la Sainte Église et pour le Souverain Pontife.


Imprimatur

+ Ig. Episc Marianopolitanus

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11 mars 2010

Neuvaine en l'honneur de Saint Jean-Baptiste

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La Naissance de Saint Jean-Baptiste

Fête le 24 juin


Extrait des révélations de Maria Valtorta


Au milieu des choses repoussantes que nous offre à cette heure le monde, voilà que descend du Ciel - et je ne sais pas comment cela peut-il arriver, puisque je suis comme un fétu de paille que le vent soulève, dans ces heurts continuels avec la méchanceté humaine, si opposée à tout ce qui vit en moi - descend du Ciel cette vision de paix. C'est encore et toujours la maison d'Elisabeth. Par une belle soirée d'été encore éclairée par le soleil couchant et où déjà l'arc de la lune semble une virgule d'argent posée sur une immense draperie d'azur foncé. Les rosiers répandent leur forte odeur et les abeilles font leurs derniers vols, gouttes d'or bourdonnantes dans l'air tranquille et chaud du soir. Des prés il arrive une forte odeur de foin séché au soleil, une odeur de pain, dirait-on, de pain chaud sorti du four, Peut-être vient-elle aussi des nombreux linges étendus à sécher un peu partout et que Sara est en train de plier. Marie se promène lentement, donnant le bras à sa cousine. Tout doucement elles montent et descendent sous la tonnelle à demi éclairée. Marie a l’œil à tout, et tout en s'occupant d'Élisabeth, elle voit que Sara s'emploie à replier une longue pièce de toile qu'elle a enlevée de dessus une haie. "Attends-moi, assieds-toi là" dit-elle à sa parente et elle s'en va aider la vieille servante en tirant sur la toile pour défaire les plis et en la pliant avec soin. "Elle se ressent encore du soleil, elle est chaude dit-elle avec un sourire. Et pour faire plaisir à la femme, elle ajoute : "Cette toile, depuis ton blanchissage est devenue belle comme elle ne l'a jamais été. Il n'y a que toi pour faire si bien les choses." Sara s'en va toute fière avec sa charge de toile parfumée. Marie retourne vers Élisabeth et lui dit : "Encore quelques pas. Ça te fera du bien." Mais, puisque Élisabeth ne voudrait pas bouger, elle lui dit : "Allons seulement voir si les colombes sont toutes dans leurs nids et si l'eau de leur baignoire est propre, puis, nous revenons à la maison." Les colombes doivent être les préférées d'Élisabeth. Quand elles sont devant la petite tour rustique, les colombes sont déjà toutes rassemblées : les femelles sur les nids, les mâles immobiles devant elles, mais en voyant les deux femmes, ils roucoulent encore pour les saluer, Élisabeth en est toute émue.


La faiblesse due à son état la domine et lui inspire des craintes qui la font pleurer . Elle s'appuie sur sa cousine : "Si j'allais mourir... mes pauvres colombes ! Toi tu ne restes pas. Si tu restais à la maison, il ne m'importerait pas de mourir. J'ai eu la plus grande joie qu'une femme puisse avoir, une joie que je ne m'étais résignée à ne jamais connaître. Et même de la mort je ne pourrai me plaindre au Seigneur. Lui, qu'Il en soit béni, m'a comblée de ses bontés. Mais il y a Zacharie... et il y aura l'enfant. L'un vieux et qui se trouverait comme perdu dans un désert, sans sa femme. L'autre pauvre petit et qui serait comme une fleur destinée à mourir de froid parce qu'il n'aurait pas sa maman. Pauvre bébé sans les caresses de sa mère !..." "Mais pourquoi cette tristesse ? Dieu t'a donné la joie d'être mère et Il ne te l'enlèvera pas quand elle est à son comble. Le petit Jean aura tous les baisers de sa maman et Zacharie tous les soins de son épouse fidèle, jusqu'à la vieillesse la plus avancée. Vous êtes deux branches du même arbre. L'une ne mourra pas en laissant l'autre à sa solitude." "Tu es bonne et tu me réconfortes. Mais moi, je suis tellement vieille pour avoir un fils. Et maintenant que le moment de le mettre au monde est venu, j'ai peur." "Oh ! non, Jésus est ici ! Il ne faut pas avoir peur là où Jésus se trouve. Mon Enfant a allégé ta souffrance, tu l'as dit, quand il était comme un bouton, tout juste formé. Maintenant qu'il se développe de plus en plus et qu'il est déjà en moi comme un être bien vivant - je sens battre son petit cœur tout près de ma poitrine et j'ai l'impression d'avoir un petit oiseau au nid par le battement léger de son petit cœur - maintenant il t'épargnera tout danger. Tu dois avoir foi." "Oui, j'ai foi, mais si je venais à mourir ...n'abandonne pas tout de suite Zacharie. Je sais que tu penses à ta maison, mais reste encore un peu pour aider mon homme dans les premiers jours de deuil." "Je resterai pour jouir de ta joie et de la sienne et je ne partirai que lorsque tu seras forte et joyeuse. Mais, tiens-toi tranquille, Élisabeth, tout ira bien. Ta maison ne manquera de rien à l'heure de ta souffrance. Zacharie sera servi par la plus affectueuse servante, tes fleurs seront soignées et tes colombes aussi, et tu retrouveras les unes et les autres joyeuses et belles pour fêter le joyeux retour de leur maîtresse. Rentrons maintenant, je te vois pâlir ..."


"Oui, il me semble que ma souffrance redouble. Peut-être l'heure est-elle venue. Marie, prie pour moi." "Je t'aiderai par ma prière, jusqu'au moment où ta peine s'épanouira en joie." Les deux femmes rentrent lentement à la maison. Élisabeth se retire dans son appartement. Marie, adroite et prévoyante, donne des ordres, prépare tout ce qu'il est possible de prévoir et réconforte Zacharie inquiet. Dans la maison où on veille cette nuit et où on entend les voix étrangères des femmes qu'on a appelées à l'aide, Marie reste vigilante, comme un phare dans une nuit de tempête. Toute la maison gravite autour d'elle. Et elle, douce et souriante, veille à tout. Elle prie, quand elle n'est pas appelée par une chose ou une autre, elle se recueille dans la prière. Elle est dans la pièce où on se rassemble toujours pour le repas et pour le travail. Et, avec elle, se trouve Zacharie qui pousse des soupirs et circule, inquiet. Ils ont déjà prié ensemble, puis Marie a continué de prier. Même à présent que le vieillard, fatigué a pris un siège et s'est assis près de la table et se tait tout songeur, elle prie. Et, quand elle le voit dormir pour de bon, la tête sur les bras croisés qui s'appuient sur le table, elle délace ses sandales pour faire moins de bruit et chemine les pieds nus, Elle fait moins de bruit qu'un papillon tournoyant dans une pièce. Elle prend le manteau de Zacharie et le pose sur lui si délicatement qu'il continue à dormir dans la tiédeur de la laine qui le défend de la fraîcheur de la nuit, entrant par bouffées par la porte souvent ouverte. Puis elle revient prier. Et toujours avec plus d'âme, elle prie à genoux, les bras étendus, lorsque les cris de la malade se font plus perçants. Sara entre et lui fait signe de sortir. Marie sort déchaussée dans le jardin. "La maîtresse vous désire" dit-elle. "Je viens" et Marie longe la maison, monte l'escalier ...On dirait un ange blanc qui tourne dans la nuit tranquille et constellée d'étoiles. Elle entre chez Élisabeth. "Oh ! Marie ! Marie ! Quelle douleur ! Je n'en puis plus. Marie ! Quelle souffrance il faut endurer pour être mère !" Marie la caresse affectueusement et lui donne un baiser. "Marie ! Marie ! Laisse-moi mettre la main sur ton sein !"


Marie prend les deux mains ridées et gonflées et se les pose sur l'abdomen arrondi en les tenant pressées de ses mains lisses et légères. Et elle parle doucement, maintenant qu'elles sont seules : "Jésus est là qui se rend compte et voit. Confiance, Élisabeth. Son cœur saint bat plus fort parce qu'il travaille en ce moment pour ton bien. Je le sens palpiter comme si je le tenais entre mes mains. Je comprends les paroles que par ses battements l'Enfant me dit. Il me dit en ce moment : "Dis à la femme qu'elle ne craigne pas. Encore un peu de douleur. Et puis, au lever du soleil, au milieu de tant de roses qui attendent pour s'ouvrir sur leur tige ce rayon matinal, sa maison aura sa rose la plus belle et ce sera Jean mon Précurseur". Élisabeth pose aussi son visage sur le sein de Marie et pleure doucement. Marie reste ainsi quelque temps parce qu'il lui semble que la douleur s'endort, se relâche et se calme. Elle fait signe à tous de rester tranquilles. Elle reste debout, blanche et toute belle dans le faible rayonnement de la lampe à huile, comme un ange qui veille sur la souffrance. Elle prie. Je la vois remuer les lèvres, Mais, même si je ne les voyais pas remuer, je comprendrais qu'elle prie par l'expression extasiée de son visage. Le temps passe et la douleur reprend Élisabeth. Marie l'embrasse de nouveau. Elle descend, rapide, dans le rayon de lune et court voir si le vieillard dort encore. Il dort et gémit tout en rêvant. Marie a un geste de pitié. Elle se remet à prier. Le temps passe, le vieillard se réveille et jette un regard étonné comme s'il se souvenait mal pourquoi il se trouve là. Puis, il se rappelle, il a un geste et une exclamation gutturale. Puis il écrit : "N'est-il encore pas né ?" Marie fait signe que non. Zacharie écrit : "Quelle douleur ! Ma pauvre femme ! En sortira-t-elle sans mourir ?" Marie prend la main du vieil homme et le rassure : "A l'aube, sous peu, le bambin sera né. Tout ira bien. Élisabeth est forte. Comme il va être beau, ce jour - puisqu'il va bientôt faire jour - où ton enfant verra la lumière ! Le plus beau jour de ta vie ! Ce sont de grandes grâces que le Seigneur te réserve pour toi, et ton enfant en est l'annonciateur." Zacharie secoue la tête tristement et montre sa bouche muette. Il voudrait dire tant de choses et ne le peut.


Marie comprend et répond : "Le Seigneur te donnera une joie complète. Crois en Lui complètement, espère infiniment, aime totalement. Le Très-Haut t'exaucera au-delà de ce que tu espères. Il veut cette foi totale pour laver ta défiance passée. Dis en ton cœur, avec moi : "Je crois" .Dis-le à chaque battement de ton cœur. Les trésors de Dieu s’ouvrent pour qui croit en Lui et en sa puissante bonté.

La lumière commence à pénétrer par la porte entr'ouverte. Marie l'ouvre. L'aube répand une lumière blanche sur la terre humide. Il y a une forte odeur de terre et de verdure humides. On entend les premiers pépiements des oiseaux qui s'appellent d'une branche à l'autre. Le vieil homme et Marie vont sur le seuil de la porte. Ils sont pâles après une nuit sans sommeil et la lumière de l'aube les fait encore plus pâles. Marie remet ses sandales, va au pied de l'escalier et écoute. Quand une femme se montre, elle fait un signe et revient. Rien encore. Marie va dans une pièce et revient avec du lait chaud qu'elle donne à boire au vieillard. Elle va voir aux colombes. Elle revient pour disparaître dans cette pièce. Peut-être est-ce la cuisine, Elle fait un tour, surveille. Elle semble avoir eu un sommeil merveilleux tant elle est vive et tranquille. Zacharie fait les cent pas, nerveux, monte et descend à travers le jardin. Marie le regarde avec pitié. Puis elle entre de nouveau dans la même pièce, et agenouillée près de son métier, elle prie de toute son âme, parce que les plaintes de la malade se font plus déchirantes. Elle se courbe jusqu'à terre pour prier l'Éternel. Zacharie rentre et la voit prosternée ainsi et il pleure, le pauvre vieux. Marie se relève et le prend par la main. Elle semble être la mère de cette vieillesse désolée et verse sur elle le réconfort. Ils se tiennent ainsi, l'un près de l'autre dans le soleil qui rosit l'air du matin et c'est ainsi que les rejoint la nouvelle joyeuse : "Il est né ! Il est né ! Un garçon ! Heureux père ! Un garçon, frais comme une rose, beau comme le soleil, fort et vigoureux et bon comme sa mère. Joie à toi, père béni par le Seigneur qu'un fils t'a été donné pour que tu l'offres à son Temple. Gloire à Dieu qui a accordé une postérité à cette maison ! Bénédiction à toi et au fils qui est né de toi ! Puisse sa descendance perpétuer ton nom dans les siècles des siècles à travers les générations et les générations et qu'elle conserve toujours l'alliance du Seigneur Éternel." Marie, avec des larmes de joie, bénit le Seigneur. Et puis les deux reçoivent le petit, apporté au père pour qu'il le bénisse. Zacharie ne va pas trouver Élisabeth. Il reçoit le bambin qui crie comme un perdu, mais ne va pas trouver sa femme.


C'est Marie qui y va, portant affectueusement le bébé qui se tait tout à coup, à peine Marie l'a-t-elle pris dans ses bras. La commère qui la suit remarque le fait. "Femme" dit-elle à Élisabeth, "ton enfant s'est tu tout d'un coup quand Elle l'a pris. Regarde comme il dort tranquille. Et Dieu sait s'il est remuant et fort. Maintenant, regarde, on dirait une petite colombe." Marie met la créature près de la mère et la caresse en remettant en ordre ses cheveux gris. "La rose est née" lui dit-elle doucement. "Et tu es en vie. Zacharie est heureux." "Il parle?" "Pas encore, mais espère dans le Seigneur. Repose-toi, maintenant. Je resterai avec toi."


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Neuvaine en l'honneur de Saint Jean-Baptiste


Supplique de Monseigneur l'Evêque de Montréal


Très-Saint- Père, l'Evêque de Montréal voulant stimuler la dévotion à Saint Jean Baptiste, et encourager la Société de Tempérance dont ce Saint est le patron, et se proposant pour cela d'inaugurer une Neuvaine de pieux exercices préparatoires à la Nativité de Saint Jean-Baptiste, supplie très respectueusement Votre Sainteté de daigner accorder: 1°Une Indulgence de trois cents jours pour chaque jour des dits exercices; 2° Une Indulgence plénière, aux conditions ordinaires, à gagner le jour de la Fête; 3° La faveur pour Lui de donner la Bénédiction Apostolique à la Grande Messe, ce même jour de fête. Cela pour dix ans.


D'une audience de sa sainteté le Bienheureux Pie IX obtenue le 3 mai 1868


Notre Très Saint Seigneur Pie IX, Pape par la Divine Providence, a bien voulu accorder toutes les faveurs demandées, pourvu que pour gagner l'Indulgence partielle de 300 jours les Fidèles assistent aux susdits pieux Exercices, et que pour gagner l'Indulgence Plénière, étant vraiment contrits, s'étant confessés et nourris de la Sainte-Communion, ils adressent à Dieu, pendant quelque temps, dans l'Eglise où est célébrée la Fête du Précurseur Saint Jean-Baptiste, des prières ferventes à l'intention de Sa Sainteté. Donné à Rome au Palais de la Propagande les jour et an que dessus.

 

Jean Simeoni

Secrétaire.


Neuvaine en l'honneur de Saint Jean Baptiste

Elle commence le 15 Juin


Premier jour


Dieu du ciel et de la terre, Souverain dispensateur des dons célestes, nous voici prosternés à vos pieds pour implorer, par les mérites de St. Jean-Baptiste, Votre divine miséricorde, c'est vous-même, ô Dieu, qui voulûtes glorifier ce grand Patriarche et attirer vers lui notre admiration et notre confiance. N'est-ce pas vous, en effet, qui envoyâtes un de vos Anges pour annoncer à ses saints et vieux parents la prodigieuse conception de cet enfant béni ? Vous voulûtes lui donner un nom de votre choix, après l'avoir purifié dans le sein de sa mère. Enfin, par une attention toute particulière, comme gage de sa grandeur future, vous lui traçâtes vous même la règle de vie dont la pratique constante produisit en son âme toutes les vertus.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Oraison finale a dire chaque jour


Il y eût un homme envoyé de Dieu,

cet homme s'appelait Jean


Prions


Dieu Tout-Puissant, qui avez fait de Saint Jean-Baptiste un Prophète, un Apôtre et un Martyr, nous Vous supplions de produire en nous de dignes fruits de pénitence, afin qu'à son exemple nous n'ayons d'autre science que Celle de Jésus, d'autre Amour que Celui de Jésus, et que nous mourions pour ce Divin Agneau, qui a effacé les péchés du monde et qui vit et règne avec Vous pour les siècles et les siècles. Amen.


Deuxième jour


Sublime Prophète, vous qui fûtes envoyé sur là terre pour être la terreur des méchants et Précurseur du Juste, nous voici prosternés devant vous pour rendre hommage à votre admirable sainteté. Fidèle aux grâces extraordinaires dont il plût à Dieu de vous orner, vous dédaignâtes le monde, et pour nous enseigner avec quel soin nous devons fuir ses dangers et ses vices, vous voulûtes mettre entre lui et vous un mur de séparation en vous retirant dans le désert. Hélas! bien que pur de tout péché, quelle ne fût pas votre pénitence dans ces lieux privés de tout! Nous vous en supplions, faites-nous comprendre à quels périls notre salut est incessamment exposé au milieu des agitations et des scandales de ce monde; inspirez-nous la ferme résolution de purifier nos âmes par la pénitence, afin qu'elles soient admises un jour à partager votre bonheur éternel.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Troisième jour


C'est avec le sentiment de la plus humble piété, ô grand Saint Jean-Baptiste, que nous venons rendre hommage au zèle dont vous fûtes animé pour la défense des lois divines et pour l'honneur de Dieu. Sans égard à la puissance des Grands, sans crainte de leur vengeance, vous adressâtes courageusement au Roi Hérode, les réprimandes que méritait sa vie criminelle et dissolue. Nous vous en supplions, inspirez-nous le respect salutaire des lois de Dieu et de celles de son Eglise. Faites que, dociles à la voix de la grâce et sensibles à celle de notre conscience, nous recevions avec une humble soumission la parole de Dieu quelque sévère qu'elle soit. Faites surtout que remplis de votre courage nous n'ayons jamais le malheur de céder aux vaines craintes du respect humain, mais que aidés de la grâce divine, nous contribuions de toutes nos forces à la sanctification des âmes par l'exemple de nos bonnes œuvres et l'édification de nos discours.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Quatrième jour


O saint Précurseur du Sauveur du monde, recevez la vénération dont nous sommes pénétrés au souvenir de votre humilité profonde. Un jour, les témoins de votre vie prodigieuse ne pouvant s'expliquer tant de surnaturel dans un pur homme, se pressèrent autour de vous. Etes-vous le Christ qui doit venir? vous dirent-ils. Cette parole effrayant votre modestie autant que votre amour de la vérité, vous vous empressâtes de les détromper en vous déclarant indigne de toucher la chaussure du Christ. N'auriez-vous pas pu répondre: non, je ne suis pas le Christ, mais je suis l'Ange envoyé pour lui prépare les voies? Nous vous en supplions, obtenez-nous cette humilité, mère et fondement de toutes les vertus chrétiennes, afin que nous sachions, non-seulement repousser les vains compliments, mais encore aimer la vie cachée et nous résigner aux humiliations et aux mépris des hommes


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Cinquième jour


Ange du Seigneur Jésus, voix qui criait dans le désert: Faites pénitence; faites droits vos sentiers; préparez vos âmes à la venue du Juge Rédempteur: nous voici l'oreille attentive pour recevoir vos enseignements, les yeux ouverts pour contempler la lumière dont vous étiez l'aurore; les pieds prompts à entrer dans les sentiers où vous indiquiez du doigt l'Agneau de Dieu, notre salut éternel. Oh! qui pourra jamais redire les ardeurs de cette soif dont vous étiez consumé pour le salut des âmes! Glorieux protecteur de ce Diocèse, où vous êtes si particulièrement aimé, nous vous en supplions, faites que nous n'ayons jamais le malheur de voir s'éteindre la vivacité de notre foi Catholique, Apostolique, et Romaine, mais bien qu'elle grandisse chaque jour en nous, afin que par elle nous méritions d'être admis un jour au bonheur de la lumière éternelle.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Sixième jour


Divin réformateur des esprits et des cœurs, grand Saint Jean-Baptiste, en voyant avec quel généreux courage vous avez vengé la plus délicate et la plus belle des vertus; avec quelle perfection vous l'avez pratiquée à tous les instants de votre vie angélique; nous nous sentons épris d'un respect plus grand pour l'honorer; d'un zèle plus parfait pour la défendre; d'un amour plus ferme pour la préférer à tout; d'un désir plus grand de l'augmenter chaque jour en nous, et d'un cœur plus contrit des atteintes que nous avons eu le malheur de lui porter. Nous vous en supplions, ô glorieux saint, purifié dès le sein de votre mère. par un privilège destiné à vous préparer au contact du Fils de Dieu, obtenez, par votre intercession, que nous ne nous détournions jamais des voies que vous nous avez tracées par vos exemples ; mais que sachant nous prémunir, avec l'aide de Dieu, contre les assauts de la chair et du démon, nous arrivions un jour au bonheur des vierges.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Septième jour


Divin Précurseur du Sauveur, vous qui eûtes l'honneur sans égal de baptiser l'auteur môme du vrai Baptême, et de voir le ciel s'ouvrir au dessus de cette scène céleste, pour donner libre cours à la première manifestation extérieure des trois personnes divines, vous qui eûtes le bonheur d'entendre la voix du Père Céleste proclamer que Jésus alors humblement prosterné sous votre main était son Fils bien aimé, l'objet de sa divine complaisance, nous vous en supplions, obtenez-nous la grâce insigne de bien comprendre les saints engagements de notre baptême, de savoir éviter les dangers de tontes sortes qui menacent en nous et hors de nous les grâces que nous en avons reçues. Dans ces temps d'aveugles et lâches apostasies, obtenez nous l'inébranlable volonté de renoncer à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, afin que nous méritions d'aller Contempler, au sortir de cette vallée de larmes, la divine Trinité dans le séjour de sa gloire.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Huitième jour


Glorieux martyr, victime innocente des plus détestables passions; vous eûtes la gloire de fermer l'ancien Testament en le scellant de votre sang; vous eûtes celle aussi d'ouvrir l'ère de la loi nouvelle en présentant au monde celui qui en est le principe et la fin et en avertissant le monde que l'Agneau de Dieu allait détruire le règne du péché, règne qui devait bientôt épuiser ses fureurs contre vous même, nous nous prosternons à vos pieds, intrépide vengeur de l'iniquité; nous gémissons avec vous dans cette dure prison où vous étiez chargé de chaînes et impitoyablement poursuivi par la haine et la vengeance d'une méchante femme! Vous y attendiez la hache du bourreau, avec la constance des anciens Prophètes, victimes comme vous de leur courage à défendre la justice; patient et résigné comme devait bientôt l'être cette armée de vierges et de confesseurs dont vous alliez ouvrir le martyrologe sanglant. Par votre tête glorieuse tombée sous le couteau pour être la récompense d'une infâme danseuse, par la gloire de votre mort triomphante, nous vous en supplions, apprenez-nous à mépriser la vie d'ici-bas pour mériter de partager avec vous l'éternelle Vie.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Neuvième jour


Bienheureux Saint Jean-Baptiste, c'est avec une joie toute divine, que nous contemplons votre âme angélique dégagée des liens de la chair, et quittant son corps pour aller rejoindre les Patriarches au sein d'Abraham. Le Sauveur Jésus et sa sainte Mère n'avaient pas manqué de vous consoler avant l'heure de votre supplice. Avec quelles larmes de tendresse n'apprirent-ils pas votre mort? Ce fut donc sous le patronage de Jésus que vous entrâtes dans les limbes pour y attendre que le ciel vous fût ouvert par la mort du divin Agneau. Avec quel bonheur, continuant votre prédication au milieu de ce séjour de vos glorieux pères, vous leur annonçâtes que le jour était proche où leurs saintes âmes, complètement émancipées, allaient enfin, à la suite du Rédempteur, entrer triomphalement dans les tabernacles du Dieu vivant. Nous vous en supplions, quand nos âmes sortiront de ce monde, daignez les recevoir sous votre tout puissant patronage. Par vos mérites et comme fruit des saints exercices que nous terminons conduisez-nous à l'Agneau qui a effacé les péchés du monde, afin que nous louions avec vous de l'éternelle félicité.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Imprimatur

+ Ig. Episc. Marianopolitanus

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27 février 2010

Neuvaine à Sainte Rosalie

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Sainte Rosalie

Vierge à Palerme

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Fête le 4 septembre


Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d’un chevalier français et d’une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n’emportant qu’un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée par elle. Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d’objets qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.

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Neuvaine à Sainte Rosalie


Premier jour

L'enfance de sainte Rosalie


En méditant sur son enfance, nous sommes frappés de la pureté et de la bonté de son cœur. Rosalie à la cour du roi de Sicile, évitait tout mal et cherchait à pratiquer tout bien. Ces deux qualités de la pureté et de la douceur étaient en elle à un suprême degré. Les maîtres de la vie spirituelle ont remarqué comme ces deux vertus se correspondent. Aussi elles peuvent s'exprimer par les mêmes mots. Plus une âme est pure, candide, innocente, plus elle est tendre, dévouée, pleine de zèle et de douceur, et aussi plus une âme s'applique aux œuvres de zèle, de dévouement, plus elle se sacrifie, plus elle rejette le mal avec horreur, plus elle s'en éloigne avec courage. Aussi ce terme d'innocence exprime deux prérogatives qui se trouvent ensemble, dans une âme pure. Elle est innocente, parce que rien n'a pu lui nuire et aussi qu'elle ne peut nuire à personne. C'est ce qu'on remarquait en SainteRosalie au suprême degré, et c'est ce qu'on doit remarquer dans chaque âme, à proportion qu'elle a conservé les prérogatives de son Saint Baptême. Rosalie toute enfant évitait le mal. Elle avait une vive horreur de toute souillure et de toute désobéissance à Dieu, et la grâce répondant aux plus vives aspirations de son cœur l'environnait comme d'une armure impénétrable aux traits de l'ennemi. Elle ne se contentait pas de haïr le mal, elle en détestait l'occasion, les pièges et même les plus légères apparences, et ainsi elle s'avançait de pureté en pureté et de sainteté en sainteté. Mais plus elle purifiait son cœur, et s'ouvrait aux trésors de la grâce, plus elle recevait les dons de la divine charité, de la bonté, de la douceur, ne nuisant à personne et cherchant à faire du bien à tous, respectueuse et reconnaissante envers sa souveraine, pleine d'affabilité et do complaisance avec ses compagnes, remplie de tendresse pour les malheureux, les affligés, et ainsi elle était comme dans la perfection des vertus de l'enfance chrétienne. Elle renfermait, dans son cœur toute affection de pureté, et toute pureté d'affection. Telles sont les vertus précieuses que nous pouvons contempler en cette jeune sainte et que nous devons désirer de pratiquer et d'attirer dans notre cœur, demandant à Rosalie de nous aider par sa puissante intercession.


Exemple

Tremblement de terre conjuré par le recours à Sainte Rosalie


Le 11 Janvier 1693 la Sicile fut visitée par un tremblement de terre où près de 60,000 personnes succombèrent. Le Ciel pendant plusieurs jours était dans une obscurité profonde sillonnée d'éclairs. Le Mont Etna était dans une éruption continuelle. La mer s'élevait de toutes parts et franchissait ses rivages. Des quantités considérables de bâtiments furent renversés dans les villes, et en particulier dans Palerme on compta pour plus de trente mille louis de ruines. Mais personne ne périt, ce que les Palermitains furent unanimes, à attribuer à la protection de Sainte Rosalie. Le vice-roi avec tout le peuple s'en alla en procession à la grotte et l'Archevêque fit chanter un Te Deum dans la Cathédrale auquel tout le monde assista; on prit alors la résolution de célébrer chaque année le souvenir de cette faveur, et cette fête a continué jusqu'à nos jours; elle est fixée au 11e jour de Janvier.


Prières à faire chaque jour, après les exercices de la Neuvaine


Nous vous invoquons, ô grande Sainte, et nous célébrons vos louanges; nous honorons les vertus de votre sainte enfance, les mérites de votre pénitence, les joies de votre bienheureuse mort, votre gloire dans le Ciel, et vos bontés ineffables pour tous ceux qui se recommandent à vous. Obtenez nous par vos prières, de considérer sans cesse les vertus que vous avez pratiquées, de les estimer chaque jour de plus en plus, d'éviter tout ce qui pourrait y porter atteinte, de ne jamais négliger d'en faire les actes avec fidélité, et avec un généreux courage. Oh Sainte Rosalie, quelle confiance nous aurions, si nous pouvions penser que vous voulez bien veillez sur nous. aidez-nous donc comme nos Saints patrons à recouvrer la grâce du Saint Baptême que nous avons perdue, aidez nous de vos prières, protégez nous dans les périls de cette vie et ne nous refusez pas la demande que nous vous adressons de venir nous assister dans les derniers moments de notre mort. Ainsi-soit-il.


Autre prière


Grande Sainte, qui avez témoigné tant de tendresse à notre ville natale, et à toutes celles qui se sont mises sous votre protection, accordez à notre patrie votre puissante protection; éloignez de nous, les maux qui pourraient nous menacer, les fléaux, les maladies contagieuses, la famine, les guerres les discordes, les menaces de nos ennemis, les calamités, les feux, les orages, les tremblements de terre, comme vous l'avez fait avec une si grande bonté et une si grande puissance, en tant de pays qui se sont recommandés à vous. Vous serez la protection de nos famille, en enseignant aux jeunes enfants, les aimables vertus qui ont accompagné votre enfance; vous enseignerez aux jeunes gens et aux jeunes filles, le soin qu'il faut prendre de la pureté de son âme ; vous rappellerez à tous l'esprit de sacrifice et de dévouement; nous ne craindrons rien au milieu des maux et des peines de la vie, parce que nous aurons la ferme confiance que vous êtes près de nous pour nous protéger, et après ces preuves de votre bienveillante protection sur nous, nous serons remplie de la plus douce consolation, en songeant que dans la céleste patrie nous pourrons vous louer et vous remercier de toutes les bontés par les quelles vous aurez répondu, à nos invocations et à notre confiance en vous.

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Deuxième jour

Son renoncement au monde


Rosalie toute jeune, avait avancé à grands pas dans les voies de la perfection. Dieu aimait cette jeune enfant; il aimait tant la pureté de son âme et la candeur de son amour, qu'il ne voulut pas la laisser au milieu du monde, qui n'aurait pu qu'altérer la pureté de ses sentiments et diminuer l'excellence de ses vertus. Il l'attira donc à lui dans les retraites et les sauvegardes de la solitude. Il voulut néanmoins la laisser sur la terre, pour qu'elle sanctifiât les âmes par ses saints exemples et pour qu'elle les sauvât par ses prières et les œuvres de la pénitence. Il est dit de l'âme pure dans la Sainte Ecriture, que Dieu l'enlève du milieu des pécheurs au printemps de sa vie, do peur que la malice du siècle ne vienne changer son intelligence, et tromper son cœur. « Car les illusions du monde et la fascination des vanités, obscurcissent les vrais biens, et l'inconstance des désira peut égarer une âme sans expérience ». Il fait donc une grande grâce à une âme encore innocente, en la séparant du monde et en l'appelant à la vie solitaire. Il s'adressa donc à Rosalie et lui dit: « Ecoutez, mon enfant, et réfléchissez; prêtez-moi une oreille attentive; oubliez votre peuple et même la maison de votre père » Ps. 44-11. Et alors Rosalie n'hésite pas, ayant connu la sainte volonté de Dieu, malgré la résistance do ses parents, malgré les espérances du monde, malgré les inclinations de la jeunesse pour des biens vains et trompeurs, elle renonce à tout. Elle se donne à Dieu sans délai. Elle se donne tout entière ; deux leçons pour nous. 1° Elle se donne sans délai: c'est une leçon pour les jeunes âmes qui sont appelées à quitter le monde et qui doivent être fidèles à suivre les premiers avertissements de Dieu, et de plus c'est Une leçon pour tous les chrétiens sans exception appelés à rester dans le monde, mais sans être du monde. Or combien en est-il qui tardent à se convertir du péché à la fidélité, de la négligence à la ferveur. Ils remettent de jour en jour. La mort peut les surprendre. Ils ne sont pas tels qu'ils voudraient être au moment suprême, et dès lors pourquoi tardent-ils? Qu'ils s'inspirent des précieux exemples de Rosalie. 2° Elle se donne tout entière, sans réserve, grande leçon encore pour les chrétiens. Nous appartenons tout entiers au Seigneur parce que c'est lui qui nous a donné l'être en nous tirant du néant. Nous lui appartenons encore à un autre titre parce qu'il nous a tirés de la mort du péché au prix de son sang, et ainsi il nous a rendu l'existence. Enfin nous lui appartenons à un nouveau titre, parce qu'il nous a purifiés par sa grâce, qu'il descend sans cesse en nous pour conserver et continuer cette existence par sa vertu. Et alors pourquoi mettre des bornes à notre fidélité? Dieu en a-t-il mis à notre salut? On se donne à Dieu, mais jamais bien entièrement; on retient son amour des biens du monde, et le libre exercice de sa volonté; on retient ses humeurs, ses inclinations, son caractère. Oh ! faisons mieux que cela. Contemplons Rosalie. Prenons nos résolutions. Mettons les sous sa protection.


Exemples

Différents miracles obtenus en Sicile


Dans les années suivantes, l'on rapporte comme différents prodiges furent obtenus par le secours de Sainte Rosalie. Une mère déclara que son enfant qui était arrivé jusqu'à l'âge de trois ans sans avoir pu prononcer une seule parole en recouvra tout d'un coup l'usage et parla distinctement au moment où la statue de Sainte Rosalie passait devant lui,et tandis qu'elle même en ce moment avait demandé cette grâce à la Sainte. Un enfant mort dans le sein de sa mère, fut placé sur un lit, les médecins ayant déclaré qu'il était mort depuis plusieurs jours, une personne de piété s'étant mise à genoux près de lui, demanda à Rosalie la grâce du Baptême pour cet enfant. Aussitôt celui-ci fit quelques mouvements et parut même si bien qu'on crut pouvoir le porter à l'Eglise. Or, ayant reçu le Saint Baptême, il expira au retour avant même d'avoir atteint le seuil de la maison paternelle. On cite dans les Bollandistes bien d'autres faits semblables.

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Troisième jour

Rosalie dans sa retraite


Rosalie ayant tout quitté, se recueillit dans la retraite, oublia le monde et ne vécut que pour son Dieu, et là elle réfléchissait sur la vanité et les dangers du monde. 1° Quelle est la vanité du monde, se disait-elle! quel est son néant pour l'âme chrétienne. Ce monde n'est rien, il n'a qu'une vaine apparence et cette apparence elle-même n'a pas de durée. Cette terre, elle va bientôt s'engloutir dans le néant, ce firmament qui parait si immense n'est qu'une demeure passagère, comme la demeure des peuples voyageurs, une tente que l'on dresse le soir et que l'on enlève le lendemain, et dès lors, comme dit l'apôtre, « quelle doit être notre vie et notre conversation ici bas puisque ces deux que nous voyons et cette terre qui nous porte vont être embrasés par le feu. » (2e Epitre de Pierre: 3, 16. Donc il faut user de ce monde comme n'en usant pas. S. Paul 1 Cor 8: 29, 31. Voilà ce que considérait Sainte Rosalie et elle se réjouissait d'avoir accompli son sacrifice, elle ne regrettait rien, elle s'applaudissait remerciant et bénissant son Dieu, « car perd-on quelque chose d'utile, quand on rejette un roseau fêlé qui loin de nous soutenir, nous percerait la main? Faut-il bien de la résolution pour s'enfuir d'une maison qui tombe en ruine, et qui nous écraserait dans sa chute? » Voilà ce que lui révélaient la réflexion et la grâce du Seigneur dans le recueillement de la solitude. Mais quand même le monde aurait autant de stabilité, qu'il en a peu, il ne doit nous inspirer qu'éloignement et répulsion à cause de ses périls et de ses pièges. 2° Que de péchés on évite en abandonnant le monde. Ce monde si vain, si fragile est plein de douleurs et de trahisons. Il est plein de douleurs, l'âme y est dans la servitude et dans une servitude très pénible. Que de peines à s'imposer pour arriver à ses faveurs, et que de travaux encore quand on y est arrivé, pour les conserver, travaux si rudes qu'ils en ravissent toute la douceur. Mais encore s'il n'y avait que ces peines, mais il y a de bien autres sujets de crainte. Il y a des pièges, des périls sans nombre, et les peines qu'on y rencontre ne sont que le commencement des douleurs éternelles. Voilà ce que dit un grand docteur chrétien: « Comme la joie céleste se forme peu-à-peu dès cette vie dans le cœur des justes, ou est le royaume de Dieu ; les horreurs et le désespoir de l'enfer se forment aussi peu à peu dans le cœur des mondains qui vivent loin de Dieu. Le monde pour eux est un enfer anticipé ». Le monde est le royaume des ténèbres, et ces ténèbres couvrent des pièges et dos abîmes. Combien sont à redouter ces ténèbres et l'illusion qu'elles causent. Elles savent enchanter les esprits, les séduire, leur ôter la vérité, même après l'avoir comprise, servie et aimée. Elles savent entourer les âmes d'attraits, d'enchantements qui deviennent bientôt irrésistibles. Mais la grâce révélait ces vérités à Rosalie et elle voyait en ces sujets de réflexion, autant de motifs de bénédiction pour le Dieu qui l'avait sauvé.


Exemple

Armée sauvée de la peste


En 1652 Don Juan d'Autriche assiégeait la ville de Barcelone, et la peste qui sévissait alors en Espagne envahit toute l'armée des assiégeants. On songea alors à invoquer sainte Rosalie et l'armée fut complètement délivrée. On trouve ce fait rapporté dans un petit livre édite à Palerme en 1652, Il est ainsi intitulé « Relation du miracle éclatant accompli par Sainte Rosalie dans l'armée du roi catholique en Espagne », miracle qu'a été célébré par une fête solennelle à Madrid au 4 Septembre de la même année. « Son Altesse Don Juan d'Autriche voyant son armée attaqué par la peste implora le secours de la jeune sainte do Palerme et ayant fait promener avec pompe en procession son image dans toute l'armée, aussitôt le fléau cessa et tous les soldats attaqués recouvrèrent aussitôt   la santé et tous furent délivrés non seulement de la peste, mais encore de toute autre maladie, et aussitôt on prit des mesures pour célébrer solennellement la fête de Sainte Rosalie à Madrid le 4 Septembre suivant ». Les miracles obtenus en Espagne sont très nombreux, la dévotion à la sainte se répandit universellement au XVIIeme siècle. Ce nom se donne encore très fréquemment dans les familles.

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Quatrième jour

Vie de solitude et de silence


Cette vie de Rosalie séparée du monde a été une vie de réclusion et de silence. C'est ce que nous offre l'exemple de ces pieux solitaires qui ont illustré les commencements de l'Eglise, et qui ont toujours eu encore quelques imitateurs dans la suite des siècles. Nous devons chercher à comprendre les motifs qui les ont inclinés à une existence si différente des inclinations de la nature, c'est ce que nous envisagerons en deux réflexions. Vie de solitude: Rosalie vivait continuellement seule, comme les historiens nous le rapportent. Elle avait compris cette parole de la sagesse : « in silentio et quieto proficit anima de vota » « C'est dans la paix et le silence que l'âme avance dans la vertu ». Cette vie de solitude est comme une vie de prison très sévère et très contrainte, et en ce point elle est d'un grand profit pour l'âme qui s'y dévoue. Elle s'y condamne, afin de s'épargner les cachots de l'enfer que nous avons mérités par nos péchés, et elle obtient ainsi des grâces infinies pour les pauvre pécheurs livrés à la dissipation et aux dangers du siècle. Elle les délivre des liens du péché et leur attire la grâce d'être attachés à la servitude de Dieu par les charmes de l'amour que rien ne peut rompre. Dans cette solitude où elle ne voit plus rien des spectacles du siècle, et où elle est cachée à tous les regards, elle découvre ce qu'il y a de plus excellent : qu'il vaut mieux être caché, en prenant soin de son âme, que d'attirer les regards même par des miracles en se négligeant soi-même; qu'il y a plus de profit à traiter avec Dieu qu'avec ses créatures; que Dieu se plait dans la solitude du cœur, loin du tumulte; que plus nous nous séparons du monde et de ses entretiens frivoles, plus Dieu s'approchera de nous, nous fera jouir des délices de sa présence, de la douceur de ses conversations ; plus aussi nous aurons de facilité pour nous conserver purs et entretenir avec le ciel un saint commerce. O vie de retraite, que vous êtes précieuse et douce! « O Beata solitudo, O sola Beatitudo! » « Oh douce solitude! Oh seule béatitude! » Nulle part on ne trouve une telle paix; nulle part on n'est plus à soi même et à Dieu. Vie de silence. Que de trésors aussi contenus dans la pratique sainte et pure du silence qui nous rend attentifs à la parole du Seigneur « ducam eam in solitudinem et loquar ad cor ejus », dit le Seigneur; qui nous fait conserver ses enseignements dans notre cœur, comme il est dit de Marie, « Maria conservabat omnia in corde suo »; qui nous fait éviter tant de fautes, dît la sagesse: « In multiloquio non de est peccatum ». Proverbes 10: 19, qui nous fait avancer de vertu en vertu, dit le saint auteur de l'imitation « in silentio proficit anima dovota ». Tuit. xx. 6. Comme le Seigneur se plait avec une âme recueillie ! Il la visite souvent; il s'entretient affectueusement avec elle, il la console avec délice, il l'établit dans une paix entière, il est d'une intimité qui remplit d'un étonnement sans limite, « frequens visitatio dei cum anima interna, dulcis sormocinatio grata consolatio, multa pax, familiaritas stupenda nimis ! » Imit.


Exemple

Délivrance de la peste en France


En 1650 une peste meurtrière éclata dans la ville de Moulins, en France, alors les Pères Capucins racontèrent aux magistrats de la ville que le même fléau ayant sévi dans la ville de Thiers en Auvergne, on avait recouru à Sainte Rosalie et on avait été délivré en quelques jours. Les magistrats ayant fait un vœu par lequel ils s'engageaient à célébrer pieusement chaque année le jour de sa fête, on vit aussitôt les effets merveilleux de cotte décision. La peste ralentit ses attaques, et bientôt la ville fut délivrée. Ce qui est prouvé par les archives de la ville et aussi par les. annales de la ville de Palerme, où il est dit que l'on sait que Rosalie a délivré la ville de Moulin et la ville de Thiers en France de la peste, l'on ajoute que depuis ce temps Sainte Rosalie est honorée solennellement à Moulins le jour de sa fête. Cette dévotion se répandit ensuite dans tous les diocèses, le nom en était souvent donné dans les familles. La Reine Anne d'Autriche fit faire de magnifiques reliquaires à des parcelles de reliques qu'elle avait reçues de Palerme.

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Cinquième jour

Prière de Sainte Rosalie


Rosalie séparée du monde, ayant renoncé à tout, enfermée sans distraction dans sa retraite est seule avec son Dieu, et en récompense de tous ses sacrifices, peut s'entretenir sans cesse avec lui. Combien avons-nous à l'admirer, et pour comprendre son bonheur voyons quelle est l'excellence de cet état de société continuelle avec Dieu par la prière, et la méditation de ses perfections et des vérités éternelles. 1°. L'Oraison est tout ce qu'il y a de plus grand dans la religion; c'est une élévation de l'esprit et du cœur au ciel, c'est un entretien intime avec Dieu; c'est l'union de l'âme avec le souverain bien. C'est la vie du ciel commencée sur la terre, c'est l'occupation des Anges dans le paradis accordée aux âmes, sur la terre. Par l'oraison nous nous élevons au-dessus de tout ce qui passe, et nous le laissons sous nos pieds, par elle nous comprenons que Dieu est tout, nous nous donnons tout à lui, pour ne plus aimer et servir que lui, et ne plus vivre que pour lui. Quoi de plus grand, mais aussi quoi de plus avantageux pour nous! nous glorifions Dieu de la manière la plus excellente, mais nous en retirons les plus grands profits pour notre âme. Remercions Dieu de nous avoir accordés une pareille faveur, et voyons en une seconde réflexion, les biens que nous devons en retirer. 2°. Par cette union intime,nous nous mettons à l'abri de tous les dangers que nous pouvons courir sur la terre; nous nous mettons au-dessus de ces vaines pensées qui dissipent lame et lui font perdre ses forces ; nous ne sommes plus attentifs qu'à la vérité infinie et nous fermons les yeux aux vaines illusions du monde. C'est ce que nous exprime le Saint Roi David en ces paroles: « Si je n'eusse fait ma méditation habituelle de votre loi Sainte, mon Dieu ! je me serais perdu, je ne cesserai donc jamais de méditer vos jugements, parce que c'est là pour moi la source de la vie «  Psaume 118. C'est en effet la méditation qui entretient dans l'âme cette foi vive des grandes vérités et c'est elle en même temps qui en obtient l'accomplissement, par les mérites de la prière et de l'invocation. Dans cette union à Dieu l'âme voit les grandeurs du souverain Maître, elle voit ses misères et ses faiblesses, elle comprend qu'il est son secours, elle l'invoque, elle l'appelle, elle le désire et l'attire en elle. Et ainsi l'âme s'avançant de lumières en lumières de forces en forces, elle goûte son Dieu, elle sent son bonheur, elle le comprend et en jouit toujours de plus en plus. Oh ! prions Rosalie de nous obtenir le don de la prière, la grâce de l'oraison.

Exemple

Guérison miraculeuse


Le douze du mois d'Août 1663, François Castiglia, religieux Scholastique de la Compagnie de Jésus à Palerme étant très malade et près de rendre le dernier soupir vit comme en vision dans le Ciel près de la Sainte Vierge, Saint Ignace, et Saint François Xavier qui le regardaient avec bonté; son bon Ange était près de lui et l'ayant embrassé avec tendresse, il lui parlait du bonheur qu'il avait eu de recevoir la Très Sainte Eucharistie. Alors il vit approcher près de lui la jeune Sainte Rosalie qui lui adressa ces paroles: « François, vous alliez mourir, mais j'ai obtenu du Dieu Tout puissant votre guérison. Elle vous sera donnée pour l'offrir à la plus grande gloire de Dieu. Vous allez faire le vœu que je vais vous dire », et alors il fit ce vœu: « Rosalie je me voue à votre service pour toute ma vie, afin de répandre votre culte et votre nom dans toute la terre ». « Vous irez, ajouta la Sainte, à ma grotte et vous y communierez. Puis vous vous mettrez tout entier, à accomplir ce que vous avez promis ». Et aussitôt elle disparut laissant François complètement guéri. Tous ces faits furent examinés, vérifiés et enfin affirmés par le Cardinal Archevêque de Palerme sur le rapport de cinq éminents théologiens, parmi lesquels a signé l'éminent recteur du Collège du Gésu à Palerme, nommé Tamburini. Or François Castiglia après avoir été guéri, ne se sentit plus jamais ni de sa maladie ni d'aucun malaise. Plein de force et de santé, il fut jugé capable d'être envoyé aux Indes en Octobre 1664, mais en attendant il séjourna à Rome et fit faire par un artiste habile l'image de Sainte Rosalie, telle qu'elle lui était apparue. On la trouve dans la vie de Sainte Rosalie des Bollandistes. A Rome, il raconta souvent sa guérison et attira bien des dévots à Sainte Rosalie. Ayant ensuite été envoyé à Lisbonne, il détermina le roi de Portugal à mettre son royaume sous la Protection de Sainte Rosalie. Ensuite étant parti pour les Indes avec le vice- Roi Dom Hugues. Celui-ci ayant été en danger de mort pendant la traversée et aux environs du Cap de Bonne Espérance, François Castiglia lui fit promettre, s'il guérissait, de bâtir à Goa une église en l'honneur de Sainte Rosalie et en même temps lui appliqua des reliques de la Sainte qu'il portait avec lui et le vice-Roi guérit aussitôt. Mais François pris aussitôt de la même maladie succomba, laissant le roi dépositaire de sa mission qui fut fidèlement accomplie, et depuis ce temps Rosalie a été très populaire dans les Indes, une église a été érigée en son nom à Goa, et un grand nombre de jeunes filles ont porté son nom jusqu'à nos jours.

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Sixième jour

Prière de Rosalie pour les pécheurs


Rosalie dans sa solitude ne restait pas insensible aux intérêts des âmes qu'elle avait quittées, elle employait les jours et les nuits à intercéder pour elles auprès du Tout-Puissant. Plus elle s'unissait à la source de la charité infinie et plus elle se sentait pénétrée d'amour et de sollicitude pour le bien des âmes. Nous pouvons donc contempler le zèle qu'elle avait pour les âmes et ensuite les moyens qu'elle employait pour les assister. Première Réflexion. Notre Seigneur nous parle des tristes conquêtes que l'ennemi vient faire au milieu du monde, dans le champ du père de famille; Notre Seigneur est venu répandre dans le monde sa doctrine si sainte et si salutaire, et comme il nous l'annonce, tandis qu'elle n'a pu prendre dans certains endroits à cause de la dureté du cœur ou à cause de la vanité des pensées; elle est menacée d'être étouffée en d'autres par le développement de la mauvaise doctrine. Il en est beaucoup qui sont insensibles à la vérité, il en est qui sont abandonnés à leurs mauvaises passions, il en est qui, pénétrés d'abord par le bien, le laissent étouffer, enfin il en est qui propagent le mal, arrêtent les effets du bien, sèment eux mêmes la zizanie; agissant comme les enfants et les ministres du mauvais esprit. Quelle compassion doivent ils nous inspirer. En attaquant la majesté divine ou en refusant de la servir, ils se préparent les plus grands malheurs. Et Rosalie voyait toutes ces misères dans ses réflexions. Elle voyait les âmes qu'elle aimait, menacées de toutes parts et elle gémissait. Elle suppliait le Seigneur, elle était toujours attentive, dévouée pour intercéder et s'offrir pour elles. Deuxième réflexion. La sollicitude de Rosalie ne s'arrêtait pas aux âmes qu'elle voyait environnées de dangers, elle s'étendait aux misérables pécheurs ennemis du bien. Elle avait pour eux la plus tendre compassion, elle se représentait Notre Seigneur calmant ses disciples lorsqu'ils lui demandaient de faire descendre le feu du ciel sur des villes coupables. Elle voyait aussi Notre Seigneur dans les sentiers de la voie douloureuse, en présence des filles de Jérusalem qui pleuraient sur ses maux, et Notre Seigneur leur recommandant aussitôt d'offrir leurs larmes pour ses ennemis et ses persécuteurs. Elle contemplait encore Notre Seigneur au haut de la croix, élevé entre le ciel et la terre, tout puissant pour supplier son Père et se servant avant tout de son pouvoir, pour intercéder en faveur de ses bourreaux. Il ne suffit pas de s'indigner contre les méchants, nous n'avons pas a nous armer contre eux surtout du zèle qui condamne et qui détruit. Nous avons à recourir à ces moyens qui peuvent attirer sur eux, des grâces de salut et de bénédiction. Il nous faut les éclairer, toucher leur cœur, les faire revenir sur leurs pas, les remplir de force et de résolution. Mais comment y parviendrons-nous ? surtout par les œuvres de la prière et du zèle, en priant pour les âmes, en offrant sans cesse pour elles nos désirs, nos œuvres, nos peines, nos épreuves, etc., etc. Instruisons-nous sur ce point à l'école de Rosalie dans le désert.


Exemple


Au XVIIe siècle dans le Yucatan; d'immenses troupes de sauterelles vinrent ravager le pays, ce fléau se renouvela plusieurs années de suite, et la population était dans la plus grande désolation, la famine menaçait d'étendre ses ravages, et les malheureux cultivateurs voyaient les fruits de leur travaux anéantis en quelques jours d'invasion; dans ces circonstances le Clergé, s'adressa à Sainte Rosalie et son image fut portée en procession avec une multitude de fidèles qui l'invoquaient et chantaient des cantiques composés en son honneur, à partir de ce moment les sauterelles se retirèrent et depuis ce temps l'on n'en a plus vu de traces en a pays. La reconnaissance des fidèles éclata alors en témoignages, de remerciements et entre autres un village qui avait été sauvé de la ruine par cette aimable protectrice, fut appelé du noms de Sainte Rosalie en mémoire de cet événement.

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Septième jour

Pénitence de Rosalie dans sa retraite


Nous savons que la sainte se soumettait aux plus rudes pénitences. Elle pratiquait des jeûnes prolongés; elle passait ses nuits dans les veilles, elle affligeait son corps avec de rudes instruments de discipline. Elle renouvelait ce qu'elle avait appris des anciens solitaires du désert et elle ne s'épargnait pas. Dans les commencements de l'Eglise, dès que les persécutions eurent cessé, des fidèles s'en allèrent par milliers dans les déserts pour s'offrir en victime pour les péchés du monde. Avec quel zèle ils s'unissaient aux souffrances de Notre Seigneur pour venir en aide aux âmes coupables. Voilà ce que Rosalie a voulu renouveler avec un grand courage, donnant ainsi l'efficacité à ses saints désirs et à ses prières. Combien avons-nous donc à la remercier, et à nous édifier de si saints exemples. 1° Nous avons à la remercier. C'est pour nous qu'elle a accompli des œuvres si héroïques. Tandis que nos fautes et nos infidélités sont si grandes, nos satisfactions sont bien misérables, et alors combien sommes nous redevables à tous ces saints qui ont pris sur eux les péchés du monde. Il ont purifié nos âmes, ils les ont délivrées des peines qu'elles avaient encourues; ils ont payé nos dettes et nous ont obtenu la rémission et la délivrance, de tant de châtiments que nous avions mérités. Mais de plus ils nous ont donné de grands exemples, dont il nous reste à profiter; c'est ce que nous verrons dans une seconde réflexion. 2° En Voyant de tels exemples de courage et de zèle, nous devrions songer à ne pas nous épargner nous-mêmes, nous ne devrions pas craindre d'embrasser une vie rude, pénible et digne des disciples d'un Dieu crucifié. Nous devrions songer à châtier ce corps, que nous écoutons trop, à le traiter rudement et à le réduire sous les épreuves d'une servitude salutaire. Mais si nous nous sentons si faibles pour nous imposer de nous-mêmes des châtiments que nous avons si justement mérités, au moins devrions-nous accepter avec reconnaissance les peines, qu'il plaira à la justice divine de nous imposer. Nous devrions les supporter avec courage et avec résignation. Nous devrions en comprendre le prix et le mérite. Cette vie est une vallée de larmes et de misères. Mais combien ont-elles de prix lorsqu'elles sont courageusement accueillies et chrétiennement supportées. Voilà ce que Rosalie comprenait si bien, en contemplant son Dieu immolé sur la Croix et voilà ce que nous pouvons voir en Rosalie dans sa retraite, pour nous édifier et nous encourager. Demandons-lui donc la patience, la résignation dans les maux de cette vie, et nous serons exaucés.


Exemple


En 1706 une maladie contagieuse se répandît dans la province de Guadalaxara, dans le Mexique c'était la variole. Un grand nombre d'enfants avaient déjà, succombé, alors une femme pieuse eut l'idée de s'adresser à Sainte Rosalie à qui elle recommanda particulièrement une Jeune enfant qui allait succomber et qui était déjà condamnée par les médecins. Aussitôt l'enfant recouvra la santé et la maladie cessa dans tout les territoires ou elle avait sévi. On raconte des faits semblables survenus dans les années suivantes, en d'autres contrées de l'Amérique.

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Huitième jour

Des épreuves de Rosalie


Cette vie de Rosalie avait bien des consolations et des douceurs dont on voit l'énumération dans les récits précédents, mais elle avait aussi ses épreuves; et le Seigneur voulait souvent la laisser à elle-même, pour fortifier sa foi et éprouver son amour. Il arrivait alors que le démon la tourmentait, et cherchait à la décourager de la vie pénible, qu'elle avait embrassée. Mais Rosalie fermait l'oreille à ses suggestions, redoublait de prières, et loin de céder à des pensées d'abattement, exerçait alors contre elle-même de plus grandes sévérités. Ainsi elle sortait de ces états de peine, avec plus de mérites et plus de titres à la miséricorde divine. Ces épreuves sont nécessaires, mais elles sont salutaires à l'âme. 1°. Elles sont nécessaires. Elles tiennent à la destinée du chrétien sur la terre. Notre Seigneur en a prévenu les fidèles, lorsqu'il a adressé ces paroles aux premiers disciples:  « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et un peu de temps après vous me reverrez, parce que je retourne à mon Père », et il dit encore: « Vous pleurerez et vous gémirez et le monde sera dans la joie, pendant que vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie... sans que personne puisse vous en priver ». Ainsi en était-il pour Rosalie. Ordinairement elle servait le Seigneur dans la joie et le contentement de son cœur, elle le bénissait et tout était pour elle un sujet de louanges. Dès les premières lueurs du matin elle l'admirait dans ses grandeurs, elle se mêlait au chœur des anges, elle admirait sa bonté de l'avoir appelée à connaître et à glorifier son nom. Elle le louait dans l'éclat du soleil, dans la beauté du firmament, dans la fraîcheur des prés, dans la limpidité de la mer, elle le bénissait dans les ardeurs de l'été, dans les bouleversements de la tempête, dans les rigueurs de l'hiver, dans les extrémités des saisons, et les intempéries. Souvent son cœur était dans le transport d'une joie telle qu'il semblait que rien ne pourrait l'altérer, puis arrivaient les épreuves. Le Seigneur ôtait ses lumières du fond de son âme; il ne lui laissait plus de forces; il  lui retirait ses consolations et la pauvre Rosalie ne voyait plus que ténèbres elle ne ressentait que faiblesse et anéantissement dans son cœur, et elle se plaignait, et elle cherchait sans le trouver son bien aimé, comme l'épouse des cantiques. Le démon profitait de ces moments pour désoler son esprit et son cœur de mille fantômes effrayants. Mais cet état si triste était plein de mérites et de bénédictions, ce que nous pouvons voir encore en une seconde réflexion. 2°. Quand Notre Seigneur voit que ses disciples sont affligés de ce qu'il leur annonce son éloignement, il les console aussitôt en leur disant: « Je vous le dis, en vérité, il vous est avantageux que je m'en aille, car si Je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas à vous, mais si je m'en vais, je vous l'enverrai ». Ceci est l'explication de toutes les épreuves de la vie spirituelle. Il faut gagner la vie par la mort, la vraie lumière par les délaissements et enfin la félicité par les souffrances, etc., etc.


Exemple


Nous voyons dans des lettres édifiantes, du XVIIIe siècle, des preuves de la bonté de Sainte Rosalie envers les fidèles de la Californie qui alors était évangélisée par les Pères Jésuites. Ces Contrées furent visitées par une maladie contagieuse qui exerçait les plus grands ravages, la population était dans la désolation. Alors le P. Marin de Palerme, arriva dans ce pays avec des reliques de Sainte Rosalie; des solennités eurent lieu dans les églises et les fidèles accoururent pour vénérer les restes de cette grande sainte et pour l'invoquer, en peu de jours le mal cessa et par reconnaissance les citoyens de ce pays le mirent sous la protection de la sainte, la prirent pour patronne et donnèrent à la bourgade principale le nom de Sainte Rosalie quelle a conservé jusqu'à ce jour. Nous trouvons ces détails dans une lettre que le P. Marini adressa à son frère à Palerme, qui a été ensuite insérée dans la grande collection des lettres édifiantes, depuis ce temps Sainte Rosalie  a été en grande vénération dans la Californie, beaucoup d'enfants portaient son nom et l'on célébrait sa fête avec mille témoignage de joie et de reconnaissance.

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Neuvième jour

La mort bienheureuse de Rosalie et sa gloire dans le ciel


Mais les épreuves de sa retraite sont finies et après dix ans de souffrances volontaires, elle est appelée à recevoir sa couronne dans le ciel. Quel changement! et quelle récompense! Elle quitte ce triste monde, elle entre dans la gloire et voilà déjà des siècles qu'elle on jouit, et il en est ainsi pour toute l'éternité. Considérons quelle est sa gloire, et aussi quelle est sa puissance. 1° Quelle est sa gloire. Elle est dans le ciel délivrée de tous les maux et de tous les dangers de cette vie et en possession de tous biens. Plus elle s'est abaissée, plus elle est exaltée, plus elle s'est séparée du monde, plus elle s'est rapprochée de son Dieu, plus elle a voulu souffrir pour le nom du Sauveur et plus maintenant elle est comblée de délices. Elle est dans l'assistance continuelle de ces anges qui venaient par fois la visiter, et lui rendre hommage. Elle ne quittera plus cette compagnie de Jésus et de Marie qu'elle avait déjà goûtée avec tant de bonheur sur la terre. Oh! de quel regard envisage-t-elle maintenant les biens du monde qu'elle avait quittés de grand cœur. Elle voit aussi le bien qu'elle a pu faire à tant d'âmes qu'elle aimait et pour lesquelles elle souffrait sans cesse; elle voit les bénédictions qu'elle a attirées sur sa chère patrie; et son cœur si bon et si tendre est rempli de consolations ineffables. Mais là ne se borne pas son bonheur, elle voit le bien qu'elle peut accomplir dans la toute-puissance de Dieu, ce que nous pouvons considérer pour notre consolation. 2° Quelle est sa puissance. Rosalie depuis qu'elle est dans la demeure céleste ne cesse d'intercéder pour les misères de ce monde. Personne n'a jamais recouru à elle en vain.  Elle a subvenu sans cesse à toutes les peines; elle a écouté la prière de l'affligé, du pauvre; du malade; elle a consolé la veuve, l'orphelin; elle a été pleine de commisération pour les peines de l'âme et du corps. Elle a guéri des malades, ressuscité des morts. Elle a préservé des villes entières, des provinces, des royaumes, et tout ce qu'elle a accompli de plus merveilleux, elle peut l'accomplir encore. C'est ce que nous avons vu si clairement dans l'histoire de sa vie, et qui nous montre que nous devrons toujours recourir à elle avec assurance dans sa bonté, avec confiance en son pouvoir.


Exemple


Pour encourager les fidèles à invoquer Sainte Rosalie. en ce pays, il est certain que nous pourrions citer aussi des prodiges quelle a accomplis en Canada, et en particulier les marques de sa tendresse quelle a donnés à la paroisse qui a l'honneur de porter son nom dans le diocèses de Saint Hyacinthe. Mais en attendant que tous les témoignages nécessaires soient recueillis à cet égard nous énumèrerons des prodiges et cités dans un seul chapitre de sa vie. Une femme hydropique guérie en quelques heures; un jeune homme de seize ans abandonné par les médecins et guérie par l'application d'une pierre de la caverne de Sainte Rosalie; une pauvre femme qui avait contracta une maladie pernicieuse en prenant soin des pestiférés, un homme qui souffrait d'une maladie incurable de l'estomac, une mère de famille qui avait au sein des places inguérissables; le Marquis della Rocca âgé de 28 ans qui avait la maladie de la pierre. Un enfant de 12 ans tombé par mégarde dans un puits profonds songe à invoquer Rosalie en tombant il en sort sans blessure, sain et sauf.

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à Sainte Rosalie (pdf) en cliquant ici

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Notice Biographique sur Sainte Rosalie,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-1658800-sainte_rosalie_de_palerme.html

19 février 2010

Neuvaine en l'honneur de Notre Dame de Lourdes

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Neuvaine en l'honneur de Notre Dame de Lourdes


Approbation


Nous, soussigné, avons vu cette Neuvaine en l'honneur de Notre Dame de Lourdes, et nous sommes persuadé qu'elle est très propre à nourrir la piété. En conséquence, nous en recommandons l'usage aux fidèles de ce Diocèse.


Ottawa, 25 Mars, 1874,

D. Dandurand, p., o.m.i.

Administrateur du Diocèse d'Ottawa .


Préambule


Pie VII, par les rescrits des 4 Août et 24 Novembre, 1808, et du 11 Février, 1800 a approuvé différentes Neuvaines, soit en l'honneur de la Très-Sainte Vierge, soit en l'honneur de saints. La pratique des Neuvaines en général pour obtenir quelques grâces est très répandue, et les fruits qu'on en retire en démontrent suffisamment l'excellence et l'utilité.


Prières qu'il faut faire tous les jours


Au Nom du Père et du fils et du Saint Esprit.


Venez Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour.


V. Envoyez votre esprit et tout sera créé.

R. Et vous renouvellerez la face de la terre.


Prions


O Dieu qui avez enseigné le cœur des fidèles par la lumière du Saint Esprit, donnez-nous cet Esprit Saint qui nous fasse goûter et aimer le bien et qui répande toujours en nous sa consolation par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi-soit-il.


Prière


O Marie! C'est sous le nom de l'Immaculée Conception que l'on vous invoque ici, O Bienfaitrice des chrétiens. Ah! que ce doux sentiment émeut délicieusement mon cœur! Oui j'espère que vous illuminerez le chemin que je parcours; j'espère que votre regard maternel m'y soutiendra; j'espère que vous m'obtiendrez le pardon du passé, la sainteté du présent, la persévérance de l'avenir, j'espère que vous serez ma joie, mon appui, ma consolation, ma force. Me voici prosterné devant vous au nom de toute la famille et je vous prie encore pour le Souverain Pontife et la victoire du bien sur le mal. O Marie Immaculée, assurez votre empire sur nos cœurs, faites rayonner partout ces lumières qui éblouissaient l'heureux témoin de votre apparition dans cette grotte sacrée, afin que tous, guidés par vous, arrivent sûrement jusqu'à Dieu.


Autre prière


Vierge très pure, conçue sans péché et depuis ce premier moment toujours belle et sans tache, glorieuse Marie pleine de grâces, Mère de mon Dieu, Reines des Anges et des hommes, je vous révère très humblement comme la mère de mon Sauveur, je vous honore et vous rends tous mes hommages, ainsi que mon Dieu m'a appris que cela devait se faire par le respect, l'obéissance et la soumission qu'il vous a portés lui-même. Daignez je vous prie recevoir cette Neuvaine que je vous consacre. Vous êtes l'asile assuré des pécheurs pénitents, j'ai donc raison de recourir à vous; vous êtes la Mère de Miséricordes, vous vous attendrirez donc sur mes misères; vous êtes après Jésus-Christ toute mon espérance; vous agréerez la tendre confiance que j'ai en vous. Rendez-moi digne d'être appelé votre enfant afin que je puisse dire avec confiance : Montra te esse matrem, Montrez vous ma mère.


Récite six Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père, puis la prière qui est indiquée pour chaque jour de la neuvaine. Après cette petite prière on récite les litanies et les prières qui suivent:


Litanies de l'Immaculée Conception


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous,

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Esprit saint qui est Dieu, ayez pitié de nous.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous.

O Marie Immaculée, objet des prédilections du Père, priez pour nous.

O Marie Immaculée, préservée de la terrible concupiscence, priez pour nous.

O Marie Immaculée, fille du Père Éternel, priez pour nous.

O Marie Immaculée, Mère de Jésus, priez pour nous.

O Marie Immaculée, épouse du St. Esprit, priez...

O Marie Immaculée, Trône de la Sainte Trinité, priez...

O Marie Immaculée, image de la sagesse de Dieu, priez...

O Marie immaculée, aurore sans nuage au plus beau des jours, priez...

O Marie Immaculée, joie et gloire d'Israël, priez...

O Marie Immaculée, voie qui conduit à Jésus, priez...

O Marie Immaculée, qui avez triomphé du péché originel, priez...

O Marie Immaculée, qui avez écrasé la tête du serpent infernal, priez...

O Marie Immaculée, reine des anges et des hommes, priez...

O Marie Immaculée, gloire de l'église, priez...

O Marie Immaculée, honneur des chrétiens, priez...

O Marie Immaculée, annoncée par les prophètes, priez...

O Marie Immaculée, bénie entre toutes les femmes, priez...

O Marie Immaculée, terreur des démons, priez...

O Marie Immaculée, avocate des pécheurs, priez...

O Marie Immaculée, appui des faibles, priez...

O Marie Immaculée, dispensatrice des grâces, priez...

O Marie Immaculée, épouse de St. Joseph, priez...

O Marie Immaculée, lumière des anges, priez...

O Marie Immaculée, couronne des Patriarches, priez...

O Marie Immaculée, gloire des prophètes, priez...

O Marie Immaculée, reine des Apôtres, priez...

O Marie Immaculée, force des Martyrs, priez...

O Marie Immaculée, vertu des Confesseurs, priez...

O Marie Immaculée, pureté des Vierges, priez....

O Marie Immaculée, espoir de ceux qui espèrent en vous, priez...

O Marie Immaculée, protectrice spéciale de tous ceux qui vous invoquent, priez...

O Marie Immaculée, mère la plus tendre pour vos enfants, priez...


Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, écoutez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.


V. Vous êtes toute belle, o Marie !

R. Et la tache originelle n'est point en vous.

V. Vous êtes la gloire de Jérusalem.

R. Vous êtes la joie d'Israël.

V. Vous êtes l'honneur de votre peuple.

R. Vous êtes l'avocate des pécheurs.

V. O Marie !

R. O Marie !

V. Vierge très prudente.

R. Mère pleine de clémence, priez pour nous.

V. O bienheureuse Vierge Immaculée dans votre Conception.

R. Priez pour nous Dieu le Père dont vous avez conçu le Fils par l'opération du Saint Esprit.


Prions


O Dieu, qui par l'Immaculée Conception de la Sainte Vierge avez préparé à votre Fils une demeure digne de lui. faites, nous vous en supplions, que comme vous l'avez préservée de tout péché en vue de la mort futur de son fils nous soyons aussi purifiés et arrivions par son intercession jusqu'à vous dans le séjour de votre gloire. Ainsi-soit-il.


Prière pour notre Saint Père le Pape


O Dieu ! qui êtes le pasteur et le recteur de tous les fidèles, regardez d'un œil favorable le Pape N. votre serviteur que vous avez établi chef de votre église; faites par votre grâce, que ses paroles et ses exemples soient profitables à ceux sur qui il a autorité, afin qu'il ait part à la vie éternelle avec le troupeau qui lui est confié.


Prière pour nos différents besoin


O Dieu ! notre refuge et notre force, rendez-vous favorables aux prières de votre église, vous qui êtes l'auteur de toute piété : faites que nous obtenions sûrement ce que nous vous demandons avec confiance par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi-soit-il.


(11 Février— 25 Mars, 1856.)


« Pénitence! Pénitence! Pénitence! »

« Je suis l'Immaculée Conception »


Prière


Vous Vous manifestez de nouveau à vos serviteurs, O Marie, vous vous montrez dans toute votre sainteté originelle et vous voulez qu'ils vous invoquent sous le titre de l'Immaculée Conception. Oh ! quelle joie pour nous de vous honorer dans le plus magnifique de vos privilèges! Oui ô céleste Reine, vous êtes bien sans tache et l'éclat du soleil n'est que ténèbres auprès de vous. Bénie soyez-vous sur la terre, comme vous l'êtes au ciel, à tout jamais. Nous irons, pauvres voyageurs on cette vie, nous désaltérera l'inépuisable fontaine de votre amour. C'est là que vous nous attendez, là que se répareront nos forces, là que nous recevrons encore vos douces paroles et vos maternels sourires.  Ainsi-soit-il.


Soyez bénie Vierge très pure qui avez daigné apparaître jusqu'à dix-huit fois toute resplendissantes de lumière, de douceur et de beauté dans la grotte de Lourdes et dire à l'humble et naïve Bernadette qui vous contemplait dans l'extase: Je suis l'Immaculée Conception ».

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Premier jour

Prière pour demander l'Humilité


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


O Notre-Dame de Lourdes! O Vierge Marie que Dieu le fils voulut choisir pour mère dans le pauvre atelier d'un charpentier: Vous qu'il aima à cause de votre humilité profonde et de votre simplicité absolue; Vous dont le cœur maternel s'incline doucement vers ceux qui vous imitent et qui du haut du ciel ou vous régnez avez regardé d'un œil de prédilection cette violette cachée sous l'herbe, cette fleur perdue dans les bois, cette petite Bernadette ignorée de tous: O trône de la Sagesse éternelle! donnez-nous de comprendre enfin le néant de tout ce qui brille, le néant de tout ce dont le monde est épris et la divine réalité de tout ce que dédaigne l'orgueil des humains. O Vierge Immaculée! donnez-nous aussi d'aimer ce que vous aimez vous-même : les pauvres, les humbles, les simples de cœur ces futurs princes du Royaume de Dieu. Donnez-nous l'esprit de pauvreté, l'esprit d'humilité  et de simplicité; là seulement est la vie véritable, là est la paix de l'âme, là est la joie du cœur. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi-soit-il.


Deuxième jour

Prières pour demander du courage dans les tentations et les épreuves de la vie


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes, qui avez voulu que Bernadette souffrit et traversât l'épreuve sans nulle consolation, apprenez-nous à supporter d'un cœur chrétien et les traverses de la vie et les faux jugements des hommes, et leurs injures, et leurs médisances et leurs calomnies. Notre-Dame de Lourdes qui avez jugé bon de cesser alors d'apparaître à votre enfant bien-aimée apprenez-nous aussi à supporter en nous-mêmes, l'absence de toute consolation spirituelle et la privation apparente de Dieu, donnez-nous, O Notre Mère de supporter ces aridités, si souvent hélas! occasionnées par nos fautes. En ces heures ternes et sans soleil ou notre pauvre cœur éprouve quelque chose des angoisses de votre divin fils quand il cria dans son agonie: « O mon Dieu! O mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné » en ces heures de tristesse et d'abattements donnez-nous O Vierge puissante un peu de ce courage que vous eûtes vous-même au pied de la croix de votre fils. Aux heures de la tentation, de la tristesse et de l'abandonnement. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi-soit-il.


Troisième jour

Prière pour la Vertu d'Espérance


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes, nous osons vous demander pour nous-mêmes ce que vous avez promis a Bernadette ravie en lui disant: « Je vous promets de vous rendre heureuse, non point dans ce monde, mais dans l'autre ». Assurez-nous le bonheur non point sur cette terre ou nous ne faisons que passer, mais dans ce monde éternel ou au milieu des Anges et des Saints, Vous êtes assise sur un Trône de Gloire. Avec une vertu solide, faites descendre en nos cœurs cette immortelle espérance, qui allégera pour nous toutes les peines de la vie qui, adoucira toutes les amertumes de notre exil, et qui nous fera goûter, même dès ici-bas parmi les inévitables traverses de la vie humaine la paix, la douce paix du chrétien, cet avant-goût terrestre du bonheur des élus. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi-soit-il.


Quatrième jour

Prière pour les pauvres pécheurs


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes qui, contristée à la vue des péchés du monde avez ordonné à Bernadette votre enfant bien-aimée de prier pour les pécheurs, nous voici à vos pieds et nous adressons nos ardentes supplications à Dieu et à vous Vierge Clémente pour tous ceux qui ont failli. Pécheurs indignes en vérité de lever nos regards sur vous, nous vous invoquons pour d'autre pécheurs, peut-être moins coupables que nous aux yeux de votre justice. Nous vous prions pour les faibles: fortifiez-les. Nous vous prions pour les égarés: dirigez-les. Nous vous prions pour les aveugles: éclairez-les. Nous vous prions pour les malades; guérissez-les: nous vous prions pour les perdus: retrouvez-les. Nous vous prions pour ceux qui semblent tout-à-fait morts à la grâce: ressuscitez-les. Eh quoi Seigneur l'iniquité des hommes sera-t-elle plus grande que votre miséricorde? Levez-vous, ô Dieu de Jacob et vendez-vous de vos ennemis. Vengez-Vous de ceux qui vous renient comme vous vous êtes vengé de Pierre le renieur dont vous avez fait le prince des apôtres. Vengez-vous des furieux qui vous blasphèment comme vous vous êtes vengé de Saul le persécuteur, dont vous avez fait Saint Paul Vengez-vous des libertins comme vous vous êtes vengé de Madeleine d'Augustin dont vous avez changé les flammes impures en pures ardeurs de l'amour divin. Vengez-vous des manieurs d'argent de notre époque, comme vous vous êtes venge du publicain Mathieu dont vous avez fait votre évangéliste. Vengez-vous O Fils de la Vierge Immaculée vengez-vous de ce siècle coupable en le faisant tomber à genoux, en le prosternant devant votre croix, en le convertissant, en faisant de lui votre missionnaire et votre apôtre. Seigneur, Seigneur toute les puissances humaines sont à bout la tempête ne fut jamais plus engloutissante, venez à nous ô Sauveur du monde car sans vous nous périssons, et vous O Notre-Dame de Lourdes, protégez-nous, pauvres pécheurs qui avons recours a vous. Ainsi-soit-il


Cinquième jour

Prière pour les mères de famille


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes, sublime modèle de toutes les mères, O Mère Immaculée qui avez tant souffert prenez en pitié ici bas les souffrances de toutes les mères, Marie qui avez tant souffert au pied de la croix de Jésus, venez à leur aide dans leurs peines comme vous avez secouru le désespoir plein de foi de cette pauvre Craisine, plongeant dans les eaux de la fontaine de Lourdes son petit enfant déjà à demi-mort. Portez auprès du trône de Dieu, les prières que ces mères dévouées vous adressent pour la santé, pour la conversion, pour la persévérance d'un époux chéri, d'un enfant bien-aimé. Donnez-leur, O mère pleine de sagesse, les grâces nécessaires pour élever dans la vertu ceux qu'elles ont élever à la vie. Apprenez-leur que le crime de faiblesse qui consiste à gâter l'éducation d'un enfant est plus funeste que le crime de folie qui consisterait à l'empoisonner. Au lieu d'obéir à tout caprice de leurs enfants, au lieu de flatter leur égoïsme et d'avoir pour eux une adoration aveugle, au lieu de les parer de frivolités et de les former à la vanité, au lieu de n'avoir pour règle de leur éducation que l'humeur changeante du moment, et de préparer ainsi à la société des êtres violents pleins d'eux-mêmes, paresseux, incapables de se dominer et par suite très malheureux, donnez à ces mères chrétiennes de comprendre et de remplir sérieusement tous les devoirs sacrés de leur fonction auguste. Que leur amour ne soit pas aveugle mais clairvoyant, qu'il soit égal et patient, qu'il soit doux et ferme comme celui qu'à Dieu pour nous. Notre-Dame de Lourdes, éclairez-les, encouragez-les, fortifiez-les. Bénissez-les. Ainsi-soit-il.


Sixième jour

Prière pour l'enfance et la jeunesse


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes vous aimez les enfants, les enfants que Jésus aimait. Aux premières pages de votre histoire c'est à une humble enfant que vous vous révélez dans la grotte de Lourdes. Bénissez l'enfance, O Marie, bénissez encore plus la jeunesse. Conservez à leur innocence, à ces êtres bien-aimés l'espoir de la société chrétienne, gardez-les contre les influences corruptrices qui les environnent de toutes parts, contre les relatons mauvaises, contre les funestes lectures, contre la naturelle tendance au mal, contre les pièges perfides que le démon tend a leur inexpérience. Que préservée par vous, la pureté de leur âme réjouisse le regard de Notre Père qui est aux cieux. Relevez, O Marie, ceux qui sont déjà tombés, et envoyez l'ange du repentir parler à leur cœur. Bénissez l'enfance, bénissez la jeunesse. Que comme elle croît en âge, quelle croisse en sagesse, en vertu comme faisait votre Jésus. Que du berceau à la tombe, guidés par vous, O Vierge puissante, ces jeunes gens, l'espoir de l'église, soient des chrétiens dignes de ce nom et de vrais et courageux disciples de Jésus-Christ. Mais, après avoir béni les mères chargées de l'enfance, nous vous supplions aussi de bénir les Maîtres, les Professeurs, tous ceux qui sont chargés de la grave mission d'instruire et de diriger la jeunesse; bénissez les maîtres en bénissant les générations qu'ils préparent pour la société. Hélas, O Vierge très Sainte, au milieu de cet effroyable courant qui entraîne là jeunesse, un tel souhait nous semblerait irréalisable si nous ne connaissions votre pouvoir auprès de votre divin Fils, et la Miséricorde de Notre Mère qui est au Cieux. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi-soit-il.


Septième jour

Prière pour demander la grâce de Dieu


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes qui dîtes à Bernadette: « N'allez point là: je n'ai point dit de boire au Gave, allez à la fontaine elle est ici », enseignez-nous, à nous aussi de ne point aller boire au fleuve des plaisirs du monde, à ce Gave qui passe écumeux et désordonné, à ces passions trompeuses, à ces joies des sens qui tiennent l'esprit, à ces eaux qui irritent la soif au lieu de l'apaiser, à ces eaux impuissantes qui donnent à peine l'illusion d'un instant et qui laissent à l'homme tous ses maux, toutes ses douleurs, toutes ses misères. Conduisez-nous à la fontaine qui désaltère et qui calme, qui guérit et qui ressuscite. Conduisez-nous à la Fontaine de la vraie joie et de la vraie vie à cette fontaine qui sort du Roc immuable sur lequel l'Église a posé ses fondement Éternels. Qu'un geste de votre main, O Marie, qu'une parole de votre bouche, fassent jaillir cette fontaine à travers la dureté de nos cœurs. Vierge de toute pureté touchez ce cœur de marbre: touchez-le et faites jaillir cette source de grâce qui doit peu à peu surmonter toutes nos résistances, purifier nos souillures et guérir nos maux. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi-soit-il.


Huitième jour

Prière pour demander l'amour de l'Eucharistie


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Notre-Dame de Lourdes, tandis que le prêtre enseignait à Bernadette le catéchisme, c'est vous même qui prépariez cœur à cœur votre enfant privilégiée à recevoir le corps Sacré de Jésus-Christ. Faites sur nous tous, ô très Sainte Mère un travail semblable. Apprenez-nous à préparer à Jésus une demeure digne de lui. Embrasez nos cœurs de l'amour de l'Eucharistie. Faites nous comprendre, quand nous sommes faibles, que là est notre force: quand nous sommes lâches, que là est le courage: quand nous somme dans la souillures du péché, que là est la pureté : quand nous sommes malheureux, que là est la consolation : quand nous sommes égarés, là est la voie: quand nous sommes dans les tâtonnantes ténèbres de l'esprit que là est la vérité, quand nous sommes morts, que là est la résurrection et la vie. Donnez-nous d'aimer à recourir à Jésus, dans le travail pénible, dans le devoir difficile dans l'épreuve, la tentation et l'abattement. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi-soit-il.


Neuvième jour

Prière a Notre-Dame de Lourdes pour demander sa protection sur l'Église et sur nous


Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.


Que Vous demanderons-nous en terminant cette Neuvaine ? Nous vous prierons, O Marie, pour  l'œuvre que vous avez fondée vous même en apparaissant à l'humble Bernadette. Veuillez ô tendre Mère sur ces Roches très saintes de Massabielle ou les multitudes toutes frémissante d'amour, viennent de toutes les parties du monde se prosterner et prier. Notre-Dame de Lourdes bénissez encore une fois l'infaillible chef de l'Église, Notre Très Saint Père le Pape. Bénissez ce Saint Siège qui a eu la gloire de proclamer votre Immaculée Conception. Et maintenant, ô Notre-Dame de Lourdes, nous vous prions aussi pour l'œuvre particulière que vous avez fondée en nous mêmes, pendant cette neuvaine. Conservez en nous la foi, l'espérance, l'amour et la charité, maintenez en nos cœurs nos bonnes dispositions et nos résolutions. Humblement prosternés à vos pieds, nous nous consacrons à vous, O Notre-Dame de Lourdes, nous remettons à votre bonté la direction de notre vie. Soyez désormais, notre force, notre consolation et notre soutien. Chaque jour nous ajouterons à nos prières ces mots désormais chers à notre cœur: « Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. » Nous les répèterons souvent en nous-mêmes, sachant que vous les entendez et que vous êtes à côté de nous, ô bonne et tendre More. Nous les dirons enfin à l'heure redoutable ou nous irons paraître devant notre Juge. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous, pendant notre vie; à notre agonie, protégez-nous; à notre jugement, défendez-nous; au ciel, couronnez-nous. Ainsi-soit-il.

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à ND de Lourdes (pdf) en cliquant ici

4 février 2010

Neuvaine au Cœur de Jésus

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Neuvaine au Cœur de Jésus


Pour obtenir une grâce particulière


Premier jour


Je viens à vous avec la plus vive confiance, Cœur paternel de mon doux Jésus, me souvenant qu'aucun père, si tendre et si affectueux qu'il soit, n'aime ses enfants autant que vous nous avez aimés et que vous nous aimez encore. A qui donc pourrais-je mieux avoir recours dans mes besoins qu'à, vous, ô le meilleur des pères et Fauteur de tout bien ? Il est bien vrai que par mes péchés j'ai trop souvent contristé votre Cœur généreux; je vous ai manqué de respect, et usant envers vous de la plus noire ingratitude j'ai mérité mille fois que vous ne me reconnaissiez plus pour votre enfant. Mais si j'ai eu le malheur d'oublier mes devoirs d'enfant, je sais que vous n'avez pas oublié que vous êtes mon Père; c'est pourquoi j'espère que si vous m'avez supporté avec tant de patience lorsque je vous offensais, si vous m'avez cherché avec tant de bonté lorsque je vous fuyais, vous ne me rejetterez pas, maintenant qu'avec un sincère repentir je déplore à vos pieds mes égarements, vous protestant que je suis prêt à mourir plutôt que de recommencer à vous offenser. Assistez-moi de votre grâce, ô très doux Cœur! afin que ma résolution soit efficace: et si mes désirs ne sont pas opposés si votre très sainte volonté, je vous prie de m'accorder aussi la faveur... que je vous demande, et que j'attends uniquement de votre infinie bonté.


Invocation à dire tous les jours


Mon aimable Jésus, pour vous témoigner ma reconnaissance, et en réparation de mes infidélités, moi N.... je vous donne mon cœur; je me consacre entièrement à vous; je me propose, avec votre grâce, de ne plus vous offenser.


Une indulgence de 100 jours, une fois le jour; Une indulgence plénière,chaque mois, à ceux qui auront récité cette offrande tous les jours du mois devant une image du Sacré Cœur de Jésus. (Pie VII, 1817.)


Deuxième jour


O mon aimable Jésus! que je suis ému à la pensée qu'un Dieu aussi grand que vous ait voulu se revêtir de la nature humaine et, de la sorte, devenir notre frère, pour nous élever à la dignité d'enfants de Dieu. Et votre Cœur fraternel ne s'est pas contenté de nous avoir élevé à une dignité si sublime, il a voulu en outre partager avec nous l'héritage du royaume céleste et nous faire part de tous ses droits. Oh ! que je vous remercie de cette grâce, et que je sens le regret d'y avoir si mal correspondu par le passée. Je vous en demande humblement pardon, et vous supplie, par les mérites de votre très saint Cœur de m'accorder la grâce d'imiter désormais les exemples que vous nous avez laissés, afin qu'à l'heure de ma mort, votre Père me trouvant semblable à vous m'accueille dans le ciel comme votre frère. Je prie encore votre Cœur très miséricordieux de se laisser toucher par la prière que je lui fais à cette heure, et de m'accorder la grâce... si elle peut contribuer à votre gloire et à mon salut.

 


Troisième jour


Qui pourrait douter d'obtenir de vous toutes les grâces dont il a besoin, ô Cœur infiniment aimable de Jésus, sachant que vous n'êtes pas seulement pour nous un Cœur de frère et de Père plein de tendresse et d'amour, mais aussi le Cœur d'un Roi puissant qui est la générosité et la bienfaisance mêmes ? Il n'y a donc rien qui puisse vous empêcher d'exaucer la prière que je vous adresse, puisque rien n'est difficile à votre toute-puissance, et que votre richesse dépasse tellement toute mesure, qu'elle peut donner toujours sans s'épuiser jamais. Que si, en péchant, trop souvent je me suis révolté contre vous, je ne désespère pas pour cela, sachant que vous êtes un Roi infiniment généreux et bon, toujours prêt à pardonner au coupable qui se repent et s'humilie sincèrement. Consolez-moi donc, ô Cœur infiniment bon! Pardonnez-moi, secourez moi, accordez-moi la grâce que je vous demande, tandis que, prosterné à vos pieds, je me donne tout à vous, et vous proteste qu'à l'avenir je veux que vous régniez seul dans mon cœur à tout jamais.


Quatrième Jour


A qui pourrais-je bien recourir dans tous mes besoins, si ce n'est à vous, ô très doux Cœur de Jésus, véritable ami de nos âmes, qui nous répétez avec tant d'amour: « Venez à moi, vous tous qui êtes accablés et fatigués, et Je vous soulagerai »? Mais hélas! combien de fois ne vous ai je pas fait injure en me confiant dans l'amitié des créatures, bien que je l'aie trouvée si souvent infidèle et trompeuse, au lieu de me confier en vous, qui nous avez aimés au point de donner votre vie par amour pour nous! Mais si je vous ai fait une pareille injure par le passé, non, je ne vous la ferai plus, ô Jésus, et je vous promets que, dans toutes mes peines, dans toutes mes inquiétudes, dans toutes mes afflictions, je veux avoir recours à votre divin Cœur pour en obtenir lumière, assistance et consolation. Vous serez toujours l'ami sur qui je me reposerai, et je préférerai votre amitié à toutes les amitiés terrestres, auxquelles je proteste vouloir renoncer pour toujours, si jamais elles devaient m'être une occasion de péché en quelque manière que ce soit. Accordez-moi donc, ô Jésus, ô ami généreux, accordez-moi la grâce que je vous demande.


Cinquième jour


Ce n'était pas assez pour votre Cœur si aimant, ô doux Jésus, de sacrifier votre vie au milieu de mille tourments sur la Croix, pour nous faire connaître la grandeur inexprimable de votre amour infini, vous avez voulu de plus, par une ineffable union, nous rendre en quelque sorte une même chose avec vous. C'est pourquoi votre Cœur, par une invention amoureuse de votre infinie sagesse et un prodige de votre toute-puissance divine, institua le très saint sacrement do nos autels, dans lequel vous vous immolez tous les jours pour nous, et aussi souvent que nous le voulons, vous nous nourrissez de vous-même, vous vous incorporez en nous, et vous nous transformez en vous-même. Cœur de Jésus si aimant! pourquoi donc avons-nous tant d'éloignement pour cette table sainte, dans laquelle vous cous ouvrez une source immense de grâces et de douceurs ? Pardonnez-moi l'aveuglement par lequel je me suis tant de fois éloigné de vous, pour courir à la poursuite de plaisirs faux et trompeurs. Désormais mes délices seront de me tenir près de vous au très saint Sacrement et de vous recevoir fréquemment dans mon pauvre cœur. Donnez-moi, ô Cœur adorable, une fidélité et un amour inviolables, afin que je puisse au moins en partie correspondre à votre tendresse. Unissez-moi à vous d'une manière indissoluble, et accordez-moi, s'il vous plaît, la grâce qu'en toute confiance je réclame de votre Cœur généreux.


Sixième jour


Mes péchés, mes ingratitudes nombreuses à l'égard de votre infinie bonté, devraient me décourager et me porter à m'éloigner de vous, mais votre Cœur, ô mon divin Sauveur, m'attire et me rend courageux. Je sais qu'à cause de votre amour infini pour moi, vous avez voulu vous faire mon Sauveur; que pour cela vous êtes descendu du Ciel, vous vous êtes revêtu de notre chair, vous ayez répandu votre précieux Sang et sacrifié votre vie sur la Croix. En voyant donc tout ce que vous avez fait pour mon salut, je ne puis craindre que votre Cœur veuille me rejeter. Aussi c'est à ce Cœur que j'ai recours, je l'embrasse avec confiance, le conjurant de m'obtenir de votre divin Père par ses mérites infinis, premièrement le pardon de mes fautes passées, la grâce d'une conversion sincère et persévérante,  puis aussi la grâce que je demande et pour laquelle je fais cette neuvaine en votre honneur, ô Cœur de Jésus.


Septième jour


Lorsque l'amour excessif dont votre Cœur est tout embrasé pour nous, vous a porté à vous sacrifier  sur l'autel de la Croix, victime d'expiation pour nos péchés, vous ne vous êtes pas contenté de mourir, mais vous avez voulu que ce Cœur aimant fût percé d'une lance, afin que par cette ouverture nos regards puissent pénétrer dans son intérieur, et mieux en contempler l'immense et inexprimable charité. Et ce Cœur déchiré, vous nous l'avez donné, et vous le tenez encore toujours ouvert pour nous, non seulement afin que nous y trouvions tous un refuge, un asile pour nous soustraire à la justice divine provoquée par nos péchés, mais aussi pour que nous puissions trouver, dans cette source inépuisable de grâce et de miséricorde, le secours opportun dans tous nos besoins. Pourquoi donc serais-je toujours si languissant et si lent à m'approcher de vous ? pourquoi n'entrerais-je pas dans cet asile? pourquoi ne courrais-je pas à cette source? O mon très aimable Jésus, que votre doux Cœur me pardonne L'injure que tant de fois je lui ai faite en ne me confiant pas entièrement à lui. Voici que j'entre avec une vive confiance dans ce divin Cœur, pour n'en plus sortir jamais. C'est ici que je chercherai tout ce dont j'ai besoin, et d'abord le pardon de mes fautes et la grâce de ne jamais plus vous offenser, et puis la grâce que j'implore de votre bonté par les prières de cette neuvaine.


Huitième jour


Cœur très doux de mon Jésus, après tout ce que vous avez fait pour moi, après tout ce que vous m'avez donné, serait-il jamais possible que je puisse douter de votre amour et de votre tendresse envers moi ? Non, il n'y a pas une mère, si tendre, si dévouée qu'elle soit, qui aime son enfant comme vous aimez mon âme. Je n'ai donc pas à craindre que vous me refusiez rien de ce que je puis vous demander avec justice, mais savez-vous ce dont j'ai peur, ô mon Jésus? J'ai peur de moi-même; j'ai peur de n'avoir pas en vous cette parfaite confiance qui vous honore tant et qui vous empêche de me donner vos grâces. J'ai peur de ne pas faire tout le cas que je dois de vôtre très sainte volonté. Ah! Cœur adorable, donnez moi cette parfaite confiance, faites que je m'abandonne avec une amoureuse confiance à votre bon plaisir, certain que je suis que, puisque vous m'aimez tant, vous ferez tourner toute chose à  mon plus grand avantage temporel et éternel, et que vous m'accorderez ce que je vous demande, si c'est pour votre gloire et pour mon salut.


Neuvième Jour


O Jésus! je viens, à la tin de cette neuvaine, vous renouveler encore une fois ma demande et vous protester en toutes choses de ma soumission et e ma fidélité; que vous m'accordiez ma demande, ou que vous attendiez encore, je veux toujours me consacrer à vous, ô Jésus! Oui je vous consacre mon cœur, placez-le dans le vôtre. C'est dans votre Cœur que je veux habiter, et par votre Cœur que je veux aimer. C'est dans votre Cœur que je veux vivre inconnu au monde et connu de vous seul; c'est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l'amour qui doit consumer le mien; c'est en lui que, je trouverai la force, la lumière, le courage, la véritable consolation. Quand je serai languissant, il m'animera; triste, il me réjouira; inquiet et troublé, il me rassurera. Cœur de Jésus! que mon cœur soit l'autel de votre amour, que ma langue publie votre bonté; que mes yeux soient sans cesse fixés sur votre Plaie: que mon esprit médite vos perfections adorables; que ma mémoire conserve à jamais le souvenir de vos miséricordes; que tout ce qui est en moi exprime mon amour pour votre Cœur, ô Jésus. et que mon cœur soit prêt, pour vous, à tous les sacrifices. O Cœur de Marie ! après, le Cœur de Jésus, le plus aimable, le plus compatissant, le plus miséricordieux de tous les cœurs présentez au Cœur de votre Fils ma consécration, mon amour, mes résolutions, ma soumission la plus entière. Il s'attendrira sur ma misère, il m'en délivrera, et après avoir été ma protectrice sur la terre, ô mère de Jésus, vous serez ma reine dans le ciel. Ainsi soit-il.

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29 janvier 2010

Neuvaine pour les malades à la suite de Sainte Thérèse de Lisieux

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Neuvaine pour les malades à la suite de Sainte Thérèse de Lisieux

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Sainte Thérèse et Notre Dame des Victoires

Une longue histoire d'amour, une connivence de chaque jour


La maman de Thérèse, Madame Martin tout comme son époux, aimaient Notre-Dame des Victoires et leur confiance en elle se traduit pour nous dans plusieurs de leurs lettres. C'est donc par eux que Thérèse a fait sa connaissance. Lorsqu'elle mentionne pour la première fois Notre-Dame des Victoires dans le manuscrit A, c'est déjà pour elle une figure familière. Ce texte se situe au cours de sa grave maladie, en mai 1883 : "Un jour je vis Papa entrer dans la chambre de Marie où j'étais couchée ; il lui donna plusieurs pièces d'or avec une expression de grande tristesse et lui dit d'écrire à Paris et de faire dire des messes à Notre Dame des Victoires pour qu'elle guérisse une pauvre petite fille. Ah! que je fus touchée en voyant la Foi et l'Amour de mon Roi chéri ! J'aurais voulu pouvoir lui dire que j'étais guérie, mais je lui avais déjà fait assez de fausses joies, ce n'était pas mes désirs qui pouvaient faire un miracle, car il en fallait un pour me guérir... Un Dimanche (pendant la neuvaine de messes), Marie sortit dans le jardin me laissant avec Léonie qui lisait auprès de la fenêtre, au bout de quelques minutes je me mis à appeler presque tout bas : "Mama...Mama"Léonie étant habituée à m'entendre toujours appeler ainsi, ne fit pas attention à moi. Ceci dura longtemps, alors je l'appelai plus fort et enfin Marie revint, je la vis parfaitement entrer, mais je ne pouvais dire que je la reconnaissais et je continuais d'appeler toujours plus fort : "Mama ! Je souffrais beaucoup de cette lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu'elle était auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec la ferveur d'une mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint ce qu'elle désirait... Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son coeur d'avoir enfin pitié d'elle...Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n'avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de l'âme ce fut le "ravissant sourire de la Sainte Vierge". Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues. Il fallait un miracle et ce fut Notre Dame des Victoires qui le fit."


On a retrouvé dans ses papiers une petite image après sa mort : elle avait dû la recevoir dans son enfance, peut-être après sa guérison ? Sur cette image on trouve encore, collée, une petite fleur : celle donnée par son père au jour de la Pentecôte 1887. Thérèse nous explique qu'après lui avoir fait sa grande confidence, lui demandant son accord pour entrer au Carmel à 15 ans: « Je voudrais me rappeler ses paroles pour les écrire ici, mais je n'en ai conservé qu'un souvenir trop embaumé pour qu'il se puisse traduire. Ce dont je me souviens parfaitement, ce fut l'action symbolique que mon Roi chéri accomplit sans le savoir. S'approchant d'un mur peu élevé, il me montra de petites fleurs semblables à des lys en miniature, et prenant une de ces fleurs, il me la donna, m'expliquant avec quel soin le Bon Dieu l'avait fait naître, et l'avait conservée jusqu'à ce jour; en l'entendant parler je croyais écouter mon histoire tant il y avait de ressemblance entre ce que Jésus avait fait pour la petite fleur et la petite Thérèse ... Je reçus cette fleurette comme une relique et je vis qu'en voulant la cueillir Papa avait enlevé toutes ses racines sans les briser, elle semblait destinée à vivre encore dans une autre terre plus fertile que la mousse tendre où s'étaient écoulés ses premiers matins... C'était bien cette même action que Papa venait de faire pour moi quelques instant plus tôt, en me permettant de gravir la montagne du Carmel et de quitter la douce vallée témoin de mes premiers pas dans la vie. Je plaçai ma petite fleur blanche dans mon Imitation, au chapitre intitulé : « Qu'il faut aimer Jésus par-dessus toutes choses », c'est là qu'elle se trouve encore, seulement la tige s'est brisée tout près de la racine et le Bon Dieu semble me dire par là qu'il brisera bientôt les liens de sa petite fleur et ne la laissera pas se faner sur la terre. » (Manuscrit A, 50 V°)


C'est au début du voyage à Rome que l'occasion se présentera, pour Thérèse, Céline et Monsieur Martin, de venir s'agenouiller aux pieds de Notre-Dame des Victoires, unissant à leur action de grâce une prière de confiance en l'avenir. Pour faire visiter Paris à ses filles, Monsieur Martin a décidé que le départ de Lisieux se ferait deux jours plus tôt que celui de l'ensemble des pèlerins. Et pour profiter au maximum du sanctuaire de Notre-Dame des Victoires, ils descendirent dans un hôtel tout proche, rue du Bouloi ( Hôtel dont la trace ne peut être aujourd'hui retrouvée). Thérèse raconte : "Arrivés à Paris, papa nous en fit visiter toutes les merveilles. Pour moi, je n'en trouvai qu'une seule qui me ravit, cette merveille fut :"Notre Dame des Victoires". Ah ! Ce que j'ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire... Les grâces qu'elle m'accorda m'émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion.... La Sainte Vierge m'a fait sentir que c'était vraiment elle qui m'avait souri, et m'avais guérie. J'ai compris qu'elle veillait sur moi, que j'étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de "Maman" car il me semblait encore plus tendre que celui de Mère... Avec quelle ferveur ne l'ai-je pas priée de me garder toujours et de réaliser bientôt mon rêve en me cachant à l'ombre de son manteau virginal !... Ah ! C'était là un de mes premiers désirs d'enfant... En grandissant, j'avais compris que c'était au Carmel qu'il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c'était vers cette montagne fertile que tendaient tous mes désirs...


Depuis les sacrifices de son adolescence pour le salut de l'assassin Pranzini, à l'offrande de sa dernière communion pour l'ex-prêtre Carme Hyacinthe Loison en passant par sa prière pour le mystificateur Léo Taxil, Thérèse sait que ce que Jésus lui demande, c'est de s'asseoir à la table des pécheurs : « Aux jours si joyeux du temps pascal, Jésus m'a fait sentir qu'il y a véritablement des âmes qui n'ont pas la foi, qui, par l'abus des grâces perdent ce précieux trésor, source des seules joies pures et véritables. Mais Seigneur, votre enfant l'a comprise votre divine lumière, elle vous demande pardon pour ses frères, elle accepte de manger aussi longtemps que vous le voudrez le pain de la douleur et ne veut point se lever de cette table remplie d'amertume où mangent les pauvres pécheurs avant le jour que vous avez marqué ... Mais aussi ne peut-elle pas dire en son nom, au nom de ses frères : Ayez pitié de nous Seigneur, car nous sommes de pauvres pécheurs ! »
(Manuscrit B)


La conversion des pécheurs est pour Thérèse une oeuvre missionnaire : la sienne propre dans sa vocation de carmélite, la sienne associée à celle de ses frères missionnaires, l'Abbé  Bellière et le Père Rouland. C'est pour ce dernier, qui va s'embarquer le 2 août pour la Chine, qu'elle écrit, le 16 juillet 1886, son 35ème poème :


« A Notre-Dame des Victoires, Reine des Vierges, des Apôtres et des Martyrs »


Vous qui comblez mon espérance, Ô Mère ! Écoutez l'humble chant; d'amour et de reconnaissance Qui vient du coeur de votre enfant ! Aux oeuvres d'un missionnaire, vous m'avez unie sans retour, par les liens de la prière, de la souffrance et de l'amour. A lui de traverser la terre, de prêcher le  nom de Jésus, à moi, dans l'ombre et le mystère, de pratiquer d'humbles vertus. La souffrance, je la réclame, j'aime, je désire la croix, pour aider à sauver une âme, je voudrais mourir mille fois. Ah ! Pour le conquérant des âmes, je veux m'immoler au Carmel, et par lui, répandre les flammes que Jésus apporta du ciel. Par lui, quel ravissant mystère, jusqu'au Su-Tchuen oriental je pourrai de ma tendre mère faire aimer le nom virginal. Dans ma solitude profonde, Marie, je veux gagner des coeurs, par votre apôtre, au bout du monde, je convertirai les pécheurs. Par lui, l'eau sainte du Baptême, du tout petit enfant d'un jour, fera le Temple, où Dieu lui-même daigne habiter dans son amour. Je veux peuple de petits anges le brillant séjour éternel… Par lui, d'enfantines phalanges prendront leur essor vers le ciel !... La palme que mon âme envie, Par lui, je pourrai la cueillir, oh quel espoir ! Mère chérie je serai la soeur d'un martyr !!! Après l'exil de cette vie, au soir du glorieux combat, nous jouirons dans la Patrie du fruit de notre apostolat. A lui l'honneur de la Victoire, devant l'armée des bienheureux, à moi le reflet de sa gloire, éternellement dans les cieux.


Sûrement savait-elle aussi que le jeune Théophane Vénard, ce jeune saint Martyr dont elle aimait beaucoup la figure et dont elle reçut une image et une relique peu de temps avant sa mort, avait consacré son sacerdoce et sa mission à la Vierge Missionnaire, celle dont la puissance convertit les pécheurs : « Notre-Dame des Victoires », précisément. Enfin, en 1887, alors qu'elle est déjà très malade, Mère Marie de Gonzague, la Prieure du Carmel, demande une nouvelle neuvaine de messes à Notre-Dame des Victoires pour demander à Celle qui avait obtenu sa guérison en 1883 de bien vouloir renouveler le miracle. La neuvaine a lieu du 5 au 13 juin. Une amélioration se produit, puis de nouveau la maladie reprend de dessus. Le 16 juillet Thérèse est descendue à l'infirmerie. On place près d'elle une petite statuette de Notre-Dame des Victoires.


Le dernier grand poème de Thérèse est un poème marial ( PN 54) Il est long ( 25 strophes de 8 vers) et reprend tout ce qu'elle appelle sa doctrine mariale. Retenons ici les strophes 22 et 25 où l'allusion est claire :


« Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui. Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même tu voulus le prouver en restant notre appui. Le Sauveur connaissait ton immense tendresse Il savait les secrets de ton Coeur maternel, Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse quand Il quitte la croix pour nous attendre au ciel. Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie bientôt dans le beau ciel je vais aller te voir Toi qui vins me sourire au matin de ma vie viens me sourire encor... Mère... voici le soir !... Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême avec toi, j'ai souffert et je veux maintenant chanter sur tes genoux Marie, pourquoi je t'aime et redire à jamais, que je suis ton enfant !... »


Enfin, sa dernière prière aussi est mariale. ce sont ces quelques mots, tracés d'une main tremblante au crayon, précisément au dos de la petite image dont nous avons parlé. C'est aussi les derniers mots qu'elle trace de sa main, son dernier autographe. La date est du 8 septembre 1897, anniversaire de sa profession religieuse : « Ô Marie,si j'étais la reine du ciel et que vous soyez Thérèse,je voudrais être Thérèse afin que vous soyez la Reine du Ciel ! ... »

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Neuvaine pour les malades à la suite de Sainte Thérèse de Lisieux


Pour qui cette Neuvaine ?


Cette neuvaine est dite pour les malades, afin que dans les souffrances ils n'en viennent pas à blasphémer ou perdre confiance, afin qu'ils continuent à dire l'amour du Christ malgré le mal qui les accable, afin qu'ils guérissent. Elle est dite aussi pour les pauvres et les innocents qui meurent en grandes souffrances, afin que le Seigneur lui-même les aide. Saint Vincent de Paul nous dit "que les malades sont nos bienfaiteurs", et Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus "qu'ils sont les privilégiés de Jésus", parce qu'ils sont pour nous le visage de Jésus souffrant.


Prière de la Neuvaine


Refuge des pécheurs et Notre-Dame des Victoires, Vierge Marie, vous qui autrefois avez guéri, d'un sourire, celle qui allait devenir Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face, daignez encore aujourd'hui entendre nos appels insistants. Je sollicite la miséricorde de votre Fils. (pour une guérison, pour une réconciliation, pour ma conversion ou celle d'autre personne etc…) J'ai vraiment confiance en la bonté de votre Cœur Immaculé qui compatit à toutes les souffrances humaines. Je sais que vous accueillerez ma demande, parce que vous n'avez pas abandonné Jésus au pied de la Croix, et qu'Il a dit que vous étiez notre Mère. Amen.


Cœur Immaculé de Marie, apportez-moi votre secours (3 fois)

Notre Père… Je vous salue Marie… Gloire au Père....

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Premier jour

Marie, signe d'espérance assurée


« L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. » (Evangile selon Saint Luc 1, 30-31)


« Voici que vient au monde, par Marie, un fils, celui qui vaincra le mal et le péché à leur racine même, ce qui ne se réalisera pas sans un combat au centre duquel se trouve sa Mère. Mais au centre de ce combat, Marie demeure un signe d'espérance assurée. » (D'après Redemptoris Mater)


« J'ai senti que l'unique chose nécessaire était de m'unir de plus en plus à Jésus, et que le reste me serait donné par surcroît. En effet, jamais mon espérance n'a été trompée. » (Sainte Thérèse, C, 22v°)


Prions pour nos frères malades, en qui la souffrance risque d'étouffer l'espérance

(Psaume 30)


En toi, Seigneur, j'ai mon refuge; garde-moi d'être humilié pour toujours. Sois le rocher qui m'abrite, la maison fortifiée qui me sauve. Ma forteresse et mon roc, c'est toi: pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. En tes mains je remets mon esprit; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité. Prends pitié de moi, Seigneur, je suis en détresse. La douleur me ronge les yeux, la gorge et les entrailles. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! ». Mes jours sont dans ta main: délivre-moi des mains hostiles qui s'acharnent. Béni soit le Seigneur: son amour a fait pour moi des merveilles dans la ville retranchée ! Et moi, dans mon trouble, je disais: « Je ne suis plus devant tes yeux. » Pourtant, tu écoutais ma prière quand je criais vers toi. Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles: le Seigneur veille sur les siens; mais il rétribue avec rigueur qui se montre arrogant. Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !


Prière de la Neuvaine


Oraison


Seigneur Dieu, Tu as voulu que la Vierge Marie brille dans Ton Eglise comme un signe d'espérance assurée. Accorde à ceux qui cherchent auprès d'Elle un Refuge, de trouver un réconfort; s'ils sont déçus par la vie, de reprendre coeur; s'ils désespèrent de leur salut, ou d'éprouver Ton Amour s'ils n'ont connu aucune affection. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Deuxième jour

La Foi de Marie, une remise inconditionnelle d'Elle-même à Dieu


« Marie dit à l'Ange: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole ». Alors l'ange la quitta. » (Luc 1: 38).


Elisabeth s'écria: « Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Luc 1: 45).


« A Dieu qui se révèle est due l'obéissance de la Foi, par laquelle l'homme s'en remet tout entier et librement à Dieu. Cette définition de la Foi trouve en Marie une réalisation parfaite: elle se remet à Dieu, elle se livre à Lui intégralement comme la Servante du Seigneur ». (D'après Redemptoris Mater)


« Je voudrais vous consoler de l’ingratitude des méchants et je vous supplie de m’ôter ma liberté de vous déplaire, si par faiblesse je tombe quelquefois qu’aussitôt votre Divin Regard purifie mon âme consumant toutes mes imperfections, comme le feu qui transforme toute chose en lui-même… Je vous remercie, ô mon Dieu ! de toutes les grâces que vous m’avez accordées, en particulier de m’avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C’est avec joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de la Croix.  Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour ô mon Dieu! » (Ste Thérèse, Acte d'offrande à l'Amour Miséricordieux, extraits).


Tournons-nous vers le Seigneur et dans un acte de Foi et de confiance, livrons nos vies à Son Amour

(Psaume 39)


D'un grand espoir j'espérais le Seigneur: il s'est penché vers moi pour entendre mon cri. Il m'a tiré de l'horreur du gouffre, de la vase et de la boue; il m'a fait reprendre pied sur le roc, il a raffermi mes pas. Tu as fait pour nous tant de choses, toi, Seigneur mon Dieu ! Tant de projets et de merveilles : non, tu n'as point d'égal ! Je les dis, je les redis encore; mais leur nombre est trop grand ! Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles; Tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit: « Voici, je viens. » Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles. » J'annonce la justice dans la grande assemblée; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon coeur, je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut: j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée. Toi, Seigneur, ne retiens pas loin de moi ta tendresse ; que ton amour et ta vérité sans cesse me gardent ! Mais tu seras l'allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent ; toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut. Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours, mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas !

 


Prière de la Neuvaine


Oraison


Seigneur Dieu, par la Vierge Marie Tu as manifesté au monde Ton Fils unique, gloire d'Israël et Lumière des peuples. Accorde-nous de suivre les exemples et les exhortations de la Mère du Christ pour fortifier notre Foi en Lui et Le reconnaître comme seul Médiateur et Sauveur, Lui qui règne pour les siècles et les siècles. Amen.

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Troisième jour

Marie a souffert Elle aussi


« Syméon, dans le Temple, dit à Marie: « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. » (Luc 2: 34-35).


« Ce que dit Syméon apparaît comme une seconde annonce faite à Marie: elle devra vivre l'obéissance de la Foi dans la souffrance aux côtés du Sauveur souffrant, et sa Maternité sera obscure et douloureuse » (D'après Redemptoris Mater)


« En regardant la Sainte Vierge, ce soir, j'ai compris qu'elle avait souffert, non seulement de l'âme, mais aussi du corps. Elle a souffert beaucoup, dans les voyages, du froid, de la chaleur, de la fatigue, elle a jeûné bien des fois. Oui, elle sait ce que c'est que de souffrir ». (Sainte Thérèse, Derniers Entretiens 10.8.11).


Par l'intercession de la Vierge Marie qui a connu comme son Fils la souffrance, prions

(Psaume 42)


Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant; quand pourrai-je m'avancer, paraître face à Dieu ? Je n'ai d'autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? » Je me souviens, et mon âme déborde : en ce temps-là, je franchissais les portails ! Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce. Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu ! Au long du jour, le Seigneur m'envoie son amour; et la nuit, son chant est avec moi, prière au Dieu de ma vie. Je dirai à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m'oublies-tu ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par l'ennemi ? » Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !


Prière de la Neuvaine


Oraison


Dieu, qui ordonnes toutes choses avec Sagesse, Tu as voulu que la Vierge Marie donne naissance à l'Auteur même de la Grâce et lui soit associée dans le Mystère de notre Rédemption. Nous T'en supplions, permets qu'Elle nous obtienne l'abondance de Tes Grâces et nous conduise au port de l'éternel Salut. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Quatrième jour

Consentir à rester pauvre et sans force, comme Marie


« Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Luc 11: 27-28)


« Marie est la première de « ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique ». Mère, Elle devient le premier disciple de son Fils, la première à qui il semble dire « suis-moi » avant d'adresser cet appel aux Apôtres où à quiconque ». (D'après Redemptoris Mater).


« Comprenez donc que pour aimer Jésus, être sa victime d'amour, plus on est faible, sans désir ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant... Le seul désir d'être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans forces et voilà le difficile. » (Sainte Thérèse, Lettre 196).


Que le Seigneur nous donne d'accepter notre pauvreté et notre faiblesse pour l'offrir à son amour

(Psaume 22)


Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie; j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.


Prière de la Neuvaine


Oraison


Tu as choisi, Seigneur, la Vierge Marie d'entre les pauvres et les humbles pour qu'Elle soit la Mère du Sauveur. Rends-nous dociles à son exemple pour Te rendre hommage d'une Foi sincère et mettre en Toi tout notre espoir de Salut. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Cinquième jour

Avec Marie au pied de la Croix


« Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. » (Jean 19: 25)


« Marie, debout, au pied de la Croix, souffrant avec son Fils unique, s'unit parfaitement à Lui en son dépouillement. Elle y donne le consentement de son Amour et reste là, à la différence des disciples qui s'enfuient ». (D'après Redemptoris Mater).


« Les épreuves de Jésus, quel mystère! Il a donc des épreuves Lui aussi. Oui, il en a, et souvent Il est seul à fouler le vin du pressoir. Il cherche des consolateurs et ne peut en trouver. Beaucoup servent Jésus quand Il les console, mais peu consentent à tenir compagnie à Jésus dormant sur les flots ou souffrant au jardin de l'Agonie. Qui donc voudra servir Jésus pour Lui-même? » (Sainte Thérèse, Lettre 165).


Nous tenant auprès de Jésus souffrant, offrons nos douleurs en communion aux siennes

(Psaume 85)


Écoute, Seigneur, réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s'appuie sur toi. Prends pitié de moi, Seigneur, toi que j'appelle chaque jour. Seigneur, réjouis ton serviteur: vers toi, j'élève mon âme ! Toi qui es bon et qui pardonnes, plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent, écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie. Je t'appelle au jour de ma détresse, et toi, Seigneur, tu me réponds. car tu es grand et tu fais des merveilles, toi, Dieu, le seul. Montre-moi ton chemin, Seigneur, que je marche suivant ta vérité; unifie mon coeur pour qu'il craigne ton nom. Je te rends grâce de tout mon coeur, Seigneur mon Dieu, toujours je rendrai gloire à ton nom;  il est grand, ton amour pour moi : tu m'as tiré de l'abîme des morts. Regarde vers moi, prends pitié de moi. Donne à ton serviteur ta force, et sauve le fils de ta servante.


Prière de la Neuvaine


Oraison


Seigneur Dieu, dans Ta Sagesse cachée Tu donnes aux membres du Corps du Christ de compléter les peines de cette vie, la Passion du Christ de compléter par les peines de cette vie, la Passion de leur Chef et Tu as voulu que, près de Ton Fils mourant sur la Croix, se tienne Sa Mère Douloureuse. Accorde-nous, à son exemple, d'être toujours auprès de nos frères souffrants pour leur apporter affection et réconfort. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Sixième jour

Par l'intercession de Marie, le Seigneur vient à notre secours


« Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin. » (Jean 2: 1)


Marie se situe entre son Fils et les hommes dans la réalité de leurs privations, de leur pauvreté et de leurs souffrances. Elle agit non pas de l'extérieur, mais à sa place de Mère et désire que se manifeste la puissance de son Fils, sa puissance qui vient au secours du malheur des hommes et les libère du mal qui pèse sur leur vie ». (D'après Rédemptoris Mater)


« Je n'ai nullement peur des derniers combats ni des souffrances, si grandes soient elles. Le Bon Dieu m'a toujours secourue; Il m'a aidée et conduite par la main dès ma plus tendre enfance. Je compte sur Lui. Je suis assurée qu'Il me continuera son secours jusqu'à la fin ». (Sainte Thérèse, Derniers Entretiens 27.5.2)


Prenons refuge dans le Seigneur, sûrs du secours de la Vierge Marie

(Psaume 45)


Dieu est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours offert. Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes s'effondrent au creux de la mer; ses flots peuvent mugir et s'enfler, les montagnes, trembler dans la tempête: Il est avec nous, le Seigneur de l'univers; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu, la plus sainte des demeures du Très-Haut. Dieu s'y tient: elle est inébranlable; quand renaît le matin, Dieu la secourt. Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent; quand sa voix retentit, la terre se défait. Il est avec nous, le Seigneur de l'univers; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! Venez et voyez les actes du Seigneur, comme il couvre de ruines la terre. Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde, il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars: « Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu. Je domine les nations, je domine la terre. » Il est avec nous, le Seigneur de l'univers; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !


Prière de la Neuvaine


Oraison


Accorde à Tes serviteurs, Dieu très Bon, de posséder la santé de l'âme et du corps, et, par l'intercession de la Vierge Marie, d'être libérés des tristesses de ce monde et de goûter les joies de l'éternité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Septième jour

Par l'intercession de Marie, « Faites tout ce qu'Il vous dira »


« Trois jours plus tard, il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. » Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » (Jean 2: 1-5).


« Ces paroles de Marie aux serviteurs la présentent devant les hommes comme porte-parole de la Volonté de Dieu. La Mère de Dieu montre que les Volontés du Seigneur doivent être satisfaites afin qu'il manifeste son secours ». (D'après Redemptoris Mater).


« Il faut beaucoup prier; si tu pouvais mettre un cierge à Notre Dame des Victoires; j'ai tant confiance en Elle! » (Sainte Thérèse, Lettre 92).


« Arrivés à Paris, papa nous en fit visiter toutes les merveilles. Pour moi, je n'en trouvais qu'une qui me ravit, cette merveille fut: Notre Dame des Victoires. Ah! Ce que j'ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire... Les grâces qu'Elle m'accorda m'émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première Communion... La Sainte Vierge m'a fait sentir que c'était vraiment Elle qui m'avait souri, et m'avais guérie. J'ai compris qu'Elle veillait sur moi, que j'étais son enfant ». (Sainte Thérèse, Manuscrit A 57R°)


Confions-nous à la Miséricorde de Dieu en nous engageant à faire Sa Volonté

(Psaume 33)


Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je cherche le Seigneur, il me répond: de toutes mes frayeurs, il me délivre. Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie; le Seigneur entend: il le sauve de toutes ses angoisses. L'ange du Seigneur campe à l'entour pour libérer ceux qui le craignent. Goûtez et voyez: le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge ! Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur. Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ? Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. Le Seigneur entend ceux qui l'appellent: de toutes leurs angoisses, il les délivre. Il est proche du coeur brisé, il sauve l'esprit abattu.


Prière de la Neuvaine


Oraison


Dans Ta Sagesse admirable, Père très Saints, Tu as voulu que la Vierge Marie, Mère de Jésus, sois présente aux Mystères de notre Salut. Accorde-nous de suivre fidèlement ses conseils et de faire ce que Ton Fils nous a enseigné dans l'Evangile. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Huitième jour

Les yeux fixés sur Marie


« Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère... Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jean 19: 25-27).


« Marie est aujourd'hui dans la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n'effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L'intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l'histoire atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable: la prière du Souvenez-vous exprime très bien de sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d'une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l'heure de la Passion, sont en proie à la souffrance; Elle les aime tout simplement parce qu'il sont ses fils, selon la Volonté du Christ sur la Croix ». (Benoît XVI, Homélie du 15 septembre 2008)


Chantons la Mère que le Seigneur nous donne, Elle qui vint au secours de la Petite Thérèse et remettons-nous entre ses mains


Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime ! Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur ! Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême, ne saurait à mon âme inspirer de frayeur. Si je te contemplais dans ta sublime gloire, et surpassant l'éclat de tous les bienheureux; que je suis ton enfant, je ne pourrais le croire..... Marie, ah ! devant toi je baisserais les yeux.


En attendant le Ciel, ô ma Mère chérie, Je veux vivre avec toi, te suivre chaque jour; Mère, en te contemplant je me plonge ravie, découvrant dans ton Cœur des abîmes d'amour. Ton regard maternel bannit toutes mes craintes, il m'apprend à pleurer, il m'apprend à jouir. Au lieu de mépriser les jours de fêtes saintes, Tu veux les partager, tu daignes les bénir.


Tu nous aimes Marie, comme Jésus nous aime, et tu consens pour nous à t'éloigner de lui. Aimer, c'est tout donner, et se donner soi-même: Tu voulus le prouver en restant notre appui. Le Sauveur connaissait ton immense tendresse, Il savait les secrets de ton cœur maternel... Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'il nous laisse quand il quitte la croix pour nous attendre au ciel !


Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie; Bientôt, dans le beau ciel, je vais aller te voir, Toi qui vins me sourire au matin de ma vie, viens me sourire encor... Mère, voici le soir!...  Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême; avec toi j'ai souffert... et je veux maintenant chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime... et redire à jamais, que je suis ton enfant !


Prière de la Neuvaine


Oraison


Seigneur, Père très Saint, Tu as établi, dans le Mystère Pascal, le Salut du genre humain. Accorde-nous d'être comptés parmi les enfants d'adoption qu'en mourant sur la Croix, Jésus-Christ à remis à la Vierge sa Mère, Lui qui règne avec Toi et le Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

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Neuvième jour

Le Seigneur nous donne sa force, « rien que pour aujourd'hui »


« Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras,il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles. Il comble de bien les affamés,renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères,en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. » (Luc 1: 46-55).


« Marie est la Mère d'un Dieu qui vient sauver les hommes en les associant à son Mystère de Croix et de Résurrection. Mais sa coopération à l'oeuvre du Salut n'est pas seulement oeuvre. Désormais élevée au Ciel, Elle participe à la puissance du Ressuscité, toujours attentive à ses enfants dont le pèlerinage n'est pas achevé et qui se trouvent engagés dans les souffrances et les épreuves de cette vie ». (D'après Redemptoris Mater).


« Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère. Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit, Tu le sais, ô mon Dieu! pour t’aimer sur la terre je n’ai rien qu’aujourd’hui!… Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre? Te prier pour demain, oh non, je ne le puis!… Conserve mon coeur pur, couvre-moi de ton ombre rien que pour aujourd’hui!... Si je songe à demain, je crains mon inconstance je sens naître en mon coeur la tristesse et l’ennui. Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance rien que pour aujourd’hui!... » (Sainte Thérèse, Poème n°5)


Comme la Vierge Marie, ayons Foi en la présence du Seigneur qui vient nous secourir chaque « aujourd'hui »


Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut et repose à l'ombre du Puissant, je dis au Seigneur: « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr! » C'est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique; tu trouves sous son aile un refuge: sa fidélité est une armure, un bouclier. Oui, le Seigneur est ton refuge ; tu as fait du Très-Haut ta forteresse. il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres; tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon. « Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre; je le défends, car il connaît mon nom. Il m'appelle, et moi, je lui réponds; je suis avec lui dans son épreuve. « Je veux le libérer, le glorifier; de longs jours, je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon salut. »


Prière de la Neuvaine


Oraison


Seigneur notre Dieu, nous en appelons à Ta Providence qui jamais ne se trompe en ses desseins. Par l'intercession de la Vierge Marie, Mère de Ton Fils, tout ce qui fait mal, écarte-le, et donne-nous ce qui peut nous aider. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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22 janvier 2010

Neuvaine à Notre Dame du Saint Sacrement

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Neuvaine à Notre Dame du Saint Sacrement

P. Florian Racine


Introduction


L’originalité de cette neuvaine est d’être à la fois mariale et eucharistique. Pour ceci, chaque jour de la neuvaine présente d’abord le message de Marie dans un des lieux d’apparition ou de révélation reconnue par l’Église. Ce message, après être brièvement exposé, est ensuite commenté dans une perspective eucharistique. Puisque Marie, pendant sa vie terrestre, n’a cessé d’amener ses proches à son Fils Jésus, nous croyons qu’elle continue aujourd’hui à faire de même du Ciel. La mission de Marie consiste à conduire ses enfants vers l’Eucharistie où Jésus continue et achève les mystères de sa vie terrestre. Oui, l’Eucharistie continue l’incarnation de Jésus pour chaque Chrétien. Le pape Jean-Paul II disait à ce sujet: « La piété du peuple chrétien a toujours vu un lien profond entre la dévotion à la Sainte Vierge et le culte de l'Eucharistie : Marie conduit les fidèles à l'Eucharistie » (Redemptoris Mater, 1987, #44). Même si nous pouvons utiliser cette neuvaine pour obtenir une grâce personnelle, il est toutefois recommandé d’utiliser la neuvaine à Notre Dame du Saint-Sacrement pour demander un plus grand esprit d’adoration et répondre ainsi à l’invitation que Jésus fait dans l’Évangile : « Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l'esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père » (Jn 4, 23). Pour cette raison, la neuvaine ne contient pas de prière propre pour ses intentions personnelles, mais elle implore, par l’intercession de Marie, un esprit d’adoration authentique pour adorer en « esprit et en vérité ». Les prières suivantes d’introduction et de conclusion de chaque journée, rédigées par saint Pierre-Julien Eymard, permettent d’entrer plus facilement dans l’esprit de cette Neuvaine eucharistique.


Prière d’introduction pour chaque jour de la neuvaine

Saint Pierre-Julien Eymard


O Vierge Immaculée, Mère de Jésus et notre tendre Mère, nous vous invoquons sous le titre de Notre-Dame du Très Saint-Sacrement, parce que vous êtes la Mère du Sauveur qui vit en l'Eucharistie, et que c'est de vous qu'il tient la Chair et le Sang dont il nous y nourrit ; parce que vous êtes la souveraine dispensatrice de toute grâce et par conséquent des grâces que renferme l'auguste Sacrement ; et parce que vous avez pratiqué la première les devoirs de la vie eucharistique, nous enseignant par votre exemple à assister comme il convient au saint sacrifice de la Messe, à communier dignement et à visiter souvent et avec piété le Très-Saint-Sacrement.


Prière de conclusion pour chaque jour de la neuvaine

Saint Pierre-Julien Eymard


Seigneur Jésus-Christ, notre Roi et notre Dieu, qui vous étant fait homme pour nous rendre participants de votre divinité, êtes vraiment notre Pain dans l'adorable Eucharistie : faites, nous vous en supplions, qu'en vénérant un si grand mystère, nous nous souvenions de la très douce Vierge Marie, de qui vous avez voulu être conçu par l'opération du Saint-Esprit ; faites aussi que nous imitions le culte qu'Elle-même rendit sur la terre à ce Sacrement très auguste, en sorte que nous voyions votre règne eucharistique se propager et fleurir par tout l'univers. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


V/ Priez pour nous, ô Vierge Immaculée, Notre-Dame du Très-Saint-Sacrement,

R/ Afin qu'arrive en nous le règne eucharistique de Jésus-Christ.


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois). 

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Premier jour

Notre Dame de Guadalupe, 1531


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.

 

Loué sois-tu Jésus, car tu accomplis au Saint-Sacrement ta promesse : « Je ne vous laisserai pas orphelin, je reviens à vous » (Jn 14, 18), car « là où est votre trésor, là sera votre cœur » (Mc 6, 21). Puisque nous sommes ton trésor, tu es réellement là, en personne, avec ton Cœur brûlant d’amour infini pour nous au Saint-Sacrement. Jésus, depuis que tu t’es « assis à la droite du Père » (Ac 7, 55), tu as deux trônes : un de gloire au ciel (cf. Ap 4) et un de bonté, de douceur et d’humilité au Saint-Sacrement (cf. Ap 5). Si les anges et les saints forment ta cour céleste, nous, tes enfants, formons ta cour ici-bas.


« Sache-le bien et sois sûr en ton cœur, ô toi mon dernier Fils, que je suis la Toute Vierge à jamais, Sancta Maria, Mère de Téotl Dieu de grande Vérité, celui qui donne Vie, du Créateur des êtres nouveaux, de Celui qui est proche, du Seigneur de la terre et des Cieux. Je veux donc et désire ardemment qu’en ce lieu, on érige pour moi une maison de Dieu pour y montrer et y donner à tous mon amour et mon aide, ma compassion, ma protection. Car je suis la très miséricordieuse Mère, la tienne et celle de tous les hommes de cette terre, quels qu’ils soient, qui m’aiment, me parlent, me cherchent et se confient en moi… » (Notre-Dame de Guadalupe à Juan Diego) Le livre de l’Apocalypse présente la vision suivante : « Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l’enfantement » (Ap 12, 1-2). Sur la tilma où la Vierge imprima son image, Marie se tient debout devant le soleil. Elle prépare les cœurs de ses enfants à recevoir Jésus, soleil spirituel des âmes et lumière du monde. De même que le soleil est la source de toute chaleur et de toute lumière, l’Eucharistie est le corps ressuscité de Jésus, source de toute vie divine et de toute lumière spirituelle. Sur la tilma, Marie porte aussi une ceinture noire, comme les femmes aztèques qui étaient enceintes. Accueillir Marie, c’est recevoir Jésus, car Marie donne Jésus au monde et particulièrement à ceux qui la prient. « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, qui se traduit Dieu avec nous » (Mt 1, 23). À chaque Messe, Jésus renouvelle sa naissance en venant dans l’Eucharistie. « Je suis le pain vivant qui descend du ciel » (Jn 6, 51). « La piété du peuple chrétien a toujours vu un lien profond entre la dévotion à la Sainte Vierge et le culte de l'Eucharistie : Marie conduit les fidèles à l'Eucharistie » (Redemptoris Mater, Jean-Paul II, #44). Marie, tu réalises ta promesse de donner ‘ton amour et ton aide’ en donnant tous les jours à tes enfants ton Fils bien-aimé dans la Sainte Eucharistie. Viens préparer mon cœur pour la prochaine venue de Jésus dans la sainte communion.


Très miséricordieuse Mère, nous te prions pour tous ceux qui ne te connaissent pas, ne te ‘parlent’ pas, ne te ‘cherchent’ pas et ne se ‘confient’ pas à toi, car, dans ‘ta compassion’ pour nous, tu ‘protèges’ notre foi en la présence réelle de ton Fils dans l’Eucharistie. Notre Dame de Guadalupe, nous te prions pour toutes les femmes enceintes, et surtout pour celles qui ne reconnaissent pas que la vie qu’elles portent en elles a le droit de naître, et que cette vie nouvelle a besoin d’autant d’amour que Jésus présent dans la petite Hostie sacrée. Notre-Dame du Saint-Sacrement, donnes-nous la pureté de cœur et d’esprit pour reconnaître la valeur de toute vie, de sa conception à son terme naturel. Fais-nous reconnaître, sous les apparences du pain et du vin consacré, l’auteur de la Vie, Jésus dans l’Eucharistie.


« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son Nom » (Lc 1, 46-49).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois). 

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Deuxième jour

Notre Dame de la Médaille miraculeuse, 1830


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


Loué sois-tu, Jésus, pour le don ineffable de ton Sacré-Cœur dans la divine Eucharistie, source de toute grâce. Au Saint-Sacrement, tu es une fontaine débordante de richesses spirituelles se déversant sur ceux qui viennent en ta présence. Toi qui es riche, tu te fais pauvre par amour pour nous, te dépouillant de ta gloire et de ta majesté au Saint-Sacrement pour nous enrichir de ta grâce et nous revêtir de ta gloire chaque fois que nous allons au pied de ton autel.


« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur ». Les doigts de la Vierge sont remplis d'anneaux porteurs de diamants qui projettent des rayons de tous côtés. Marie dit : « C’est l’image des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ». Et pour expliquer les pierres qui ne projettent pas de rayons, Marie dit : « C’est l’image des grâces que l’on oublie de me demander ». « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » (Notre Dame à Catherine Labouré).Peu après, Catherine a vu miraculeusement le Christ présent dans l’Eucharistie, sous les apparences du pain. « J’ai vu Notre Seigneur dans le Très-Saint-Sacrement tout le temps de mon séminaire, excepté toutes les fois où j’ai douté ». Dès le moment où le Verbe a pris chair sous le Cœur de Marie, une relation d’amour continuelle commença entre ces deux Cœurs, sous l’influence du Saint Esprit, au point qu’ils battent ensemble et sont remplis des mêmes sentiments et des mêmes désirs. « Notre Seigneur, Homme-Dieu, me fit voir son Cœur adorable, dans l’Hostie sainte. Son Cœur et l’Hostie étaient parfaitement unis, tellement l’un dans l’autre que je ne puis pas expliquer comment il m’était possible de les distinguer l’un de l’autre. De l’Hostie émanait une immensité de rayons de lumière. De son Cœur jaillissait une immensité de flammes, lesquelles s’échappaient comme en torrents pressés. La très Sainte Vierge était là, si près de Notre Seigneur qu’elle était comme absorbée par Lui, et pourtant, je la voyais distinctement de Lui… Toutes les lumières de l’Hostie et toutes les flammes du Cœur de Jésus passaient par le Cœur immaculé de la très Sainte Vierge » (Bienheureuse Dina Bélanger, Québec). C’est du Saint-Sacrement, le trône de l’Agneau sur terre, que Jésus déverse toutes les grâces qu’il a méritées au Calvaire. Marie, puisque tu es la médiatrice de toute grâce, tu es aussi la médiatrice de toutes les grâces qui proviennent du Saint-Sacrement. Puisque Jésus t’a confié le rôle de les distribuer à ton bon plaisir, donne-nous toujours la grâce de faire entièrement la sainte volonté du Père plutôt que la mienne. « Que ta volonté soit faite » (Mt 6, 10). Imprime aussi ta médaille au plus profond de mon cœur et place-le entre ton Cœur immaculé et le Sacré-Cœur de ton Fils pour qu’il soit embrasé du même feu de l’Esprit.


Marie, nous te prions pour ceux qui ne viennent pas chercher le salut au pied de l’autel de la messe car à chaque Eucharistie, l’Agneau de Dieu apporte la guérison de l’âme. « Le Soleil de Justice se lèvera portant la guérison dans ses rayons » (Ml 3, 20). « Du trône de l’Agneau jaillit le fleuve de Vie, limpide comme du cristal guérissant les nations » (Ap 22, 1-2). Notre Dame des grâces, Mère de l’Eucharistie, nous te prions pour un esprit de docilité à l’œuvre de l’Esprit en nous et un esprit d’intelligence pour discerner la volonté du Père et y trouver notre joie.


« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre. Il me conduit par le juste chemin, pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis, Tu répands le parfum sur ma tête, Ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie, j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours » (Ps 23).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois). 

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Troisième jour

Notre Dame de La Salette, notre Avocate, 1846.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


Gloire à toi Jésus, pour le Saint Sacrifice de la Messe, par lequel l’œuvre de la Rédemption s’accomplit dans nos vies. Aller à la messe, c’est aller au pied de ta croix pour recevoir les torrents de ton amour, sur nous, nos familles et le monde entier. L’adoration découle de la messe et donne à ton saint Nom l’honneur qui lui revient.


Marie dit en pleurant aux enfants Mélanie et Maximin : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je me puis le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse, pour vous autres, mais vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous. Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder ! C'est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils. Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le Nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils. Si la récolte se gâte ce n'est rien que pour vous autres. Si vous vous convertissez, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé. Vous serez bénis si vous retournez à l’église… ». La plus grande douleur jamais éprouvée fut celle de Marie à la vue de Jésus crucifié. Quand nous pensons à la façon dont elle s’est tenue au pied de la croix en pleurs, la plus grande joie jamais ressentie sera celle de Marie à la vue de Jésus glorifié. Comme l’homme l’a totalement abandonné il y a deux mille ans, maintenant dans l’adoration perpétuelle, le Père céleste attire tous les hommes à lui pour l’entourer, parce qu’ainsi, nous lui donnons la louange qu’il mérite, la gloire qui revient à son Nom, l’honneur digne d’un roi ; et par notre heure d’adoration, nous disons avec reconnaissance : « Il est digne est l’Agneau immolé de recevoir l’honneur, la louange et la gloire, dans une adoration incessante pour tout qu’Il a fait pour notre salut » (Ap 5, 12 ; 5, 9 ; 7, 15). « O roi des nations qui oserait te refuser l’honneur que tu mérites, car toi seul es saint et toutes les nations viendront se prosterner devant toi » (Ap 15, 4). C’est l’amour de Dieu pour l’homme qui a créé le monde, ce sera l’amour de l’homme pour le Fils de Dieu au Saint-Sacrement qui recréera le monde et fera un nouveau et plus glorieux paradis sur terre. Car quand nous proclamons Jésus Roi en lui donnant la gloire qui revient à son Nom, alors il prendra possession de son royaume et établira son règne d’amour, où il n’y aura plus de pleurs, de peines, ni de douleurs. Dieu essuiera toutes larmes du visage de l’homme (cf. Ap 21, 4) parce que les larmes de Marie auront cessé de couler. Si la haine de l’homme pour Jésus a fait couler les larmes de Marie à flots incessants, alors seulement l’amour ininterrompu de l’homme pour Jésus par l’adoration perpétuelle sera la cause de sa joie éternelle. Alors, toute la création cessera de pleurer et de se lamenter avec Marie ; mais à la place, la création se réjouira avec Marie dans « un ciel nouveau et une terre nouvelle » (Ap 21, 1) recréés par Jésus quand, dans sa joie indicible d’être aimé des hommes, il accomplira sa promesse « voici, je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5). « Aujourd’hui, l’exposition solennelle du Saint-Sacrement est la grâce et le besoin de notre temps. La société sera restaurée et renouvelée lorsque tous ses membres se grouperont autour de notre Emmanuel » (Saint Pierre-Julien Eymard).


Notre Dame de La Salette, notre Avocate, par ton intercession, obtiens-nous un esprit de conseil pour n’adorer que Dieu et rejeter les idoles du monde. Nous te prions pour tous ceux qui bafouent le Nom de Jésus par leur parole ou leurs actes. Intercède auprès de ton divin Fils pour que toutes les nations viennent l’adorer dans l’Eucharistie, lui donnant ainsi la gloire que mérite son saint Nom pour le salut de notre société. Alors « les pierres seront changées en piles de blé » !!! Jésus, que tes demeures sont désirables au Saint-Sacrement : « De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers !Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur !Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille. J’ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu,plutôt que d’habiter parmi les infidèles. Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier ; le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire » (Ps 84).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois).

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Quatrième jour

Notre Dame de Lourdes et l’Eau Vive, 1858.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


Jésus nous te rendons grâce pour la Très Sainte Vierge Marie, l’Immaculée Conception, qui fut préservée dès le premier instant de sa conception de toute souillure du péché originel. Par ta sainte Mère, tu nous conduis aux sources des eaux vives pour nous guérir, nous purifier, nous laver et faire de nous des autres Christ.


« Je suis l’Immaculée Conception ». « Allez boire à la fontaine et vous y laver ». « Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle ». « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs ! » (Notre-Dame de Lourdes à Bernadette Soubirous). Marie demande une église car dans chacune d’elle, Jésus nous attend dans l’Eucharistie. Du tabernacle, il s’écrit de nouveau : ‘Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive, celui qui croit en moi !’ selon le mot de l'Ecriture : ‘De son sein couleront des fleuves d'eau vive. Il parlait de l’Esprit’ » (Jn 7, 37). En sa présence eucharistique, le Cœur de Jésus déverse sur nous des fleuves d’eau vive, fleuves abondants de son Esprit. Non seulement nous buvons de cette eau vivifiante, mais plus encore nous sommes plongés, immergés dans son « amour qu’il répand en nos cœurs » (Rm 5, 5). Chaque moment passé devant le Saint-Sacrement approfondit notre union avec Jésus pour toute l’éternité. De même qu’il n’est pas possible de se tenir sous le soleil sans être réchauffé, on ne peut se tenir en présence du Saint-Sacrement sans être sanctifié et guéri. Et comme dans l’Évangile, les malades allaient se faire guérir auprès de Jésus, aujourd’hui ce même Jésus nous appelle en sa présence eucharistique pour continuer et achever son œuvre en nous. « Là où je suis, je veux que vous aussi vous soyez » (Jn 14, 3). Si nous sommes fatigués et las, Jésus nous dit « Venez vous-mêmes à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu » (Mc 6, 31). Si nous sommes affligés et épuisés, il nous appelle tout près de lui pour ressentir la douce paix qui provient du simple fait d’être en présence du même Jésus qui dit dans l’Évangile : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28). « C’est ma paix que je vous donne » (Jn 14, 27). « Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. C'est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, le servant jour et nuit dans son temple ; et Celui qui siège sur le trône étendra sur eux sa tente. Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif ; jamais plus ils ne seront accablés ni par le soleil, ni par aucun vent brûlant. Car l'Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 7, 14-17). « Si votre corps est affaibli ou malade, ne prenez-vous pas le temps de recourir au médecin qui doit vous guérir ? Venez donc à Celui qui peut rendre à votre âme la force et la santé, et donnez une aumône d’amour à ce Prisonnier divin qui vous attend, vous appelle et vous désire » (Jésus à Josefa Menendez).


Notre Dame de Lourdes, intercède auprès de ton Fils pour aimer davantage le sacrement de la Réconciliation qui nous lave, nous guérit et nous permet d’approcher dignement la sainte  Eucharistie. Donne-nous la science des mystères de Dieu et la simplicité de cœur pour aller puiser dans les sacrements de l’Église les dons que Jésus nous a préparés : « Vous tous qui avez soif, venez vers l'eau, même si vous n'avez pas d'argent, venez, achetez et mangez » (Is 55, 1). 


« Comme un cerf altéré cherche l'eau vive , ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu (au Saint-Sacrement) Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m'avancer, paraître face à Dieu ? Je n'ai d'autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? » Je me souviens, et mon âme déborde :en ce temps-là, je franchissais les portails !Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce. Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu » (Ps 42).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois). 

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Cinquième jour

Notre Dame de l’Espérance de Pontmain, 1871.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


Comme le blé est moulu avant de devenir du pain, Jésus, tu as accepté d’être frappé, battu et transpercé sur la croix pour devenir notre pain vivant dans la sainte Eucharistie. Comme l’agneau se laisse mener à l’abattoir, tu as pris sur toi notre châtiment pour nous donner ta paix. Dans tes blessures, nous trouvons la guérison (cf. Is 53, 5, 7).


En 1871, alors que l’armée prussienne était aux portes de Paris, Notre Dame de l’Espérance dit à des enfants : « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera dans peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ». Onze jour plus tard, l’armistice est signé. Les Prussiens n’étaient pas entrés dans Laval. Des foules entières se pressaient contre Jésus pour le toucher, car de lui sortait une force qui les guérissait tous. La puissance de Jésus au Saint-Sacrement est décrite dans les Écritures : « Tous ceux qui avaient des infirmités se jetaient sur lui pour le toucher » (Mc 3, 10). Jésus dit : « Quelqu'un m'a touché ; car j'ai senti qu'une force est sortie de moi » et il dit à la femme « va, ta foi t’a guérie » (Lc 8, 46). Notre foi touche le Cœur de Jésus et libère sa puissance, son amour guérissant, sur nous, notre famille et le monde entier chaque fois que nous allons à lui au Saint-Sacrement. Car « la puissance qui a triomphé du monde, c’est notre foi » (1 Jn 5, 4). Chacune de vos heures d’adoration produit un nouvel effet de la bonté et la lumière de Dieu dans tous les cœurs du monde. Par l’adoration, nous touchons le Cœur de Jésus qui touche le Cœur de Dieu, et qui par conséquent, touche tous les cœurs. De chaque chapelle d’adoration, Jésus déverse son amour et sa miséricorde sur toute la création. Les effets positifs pour le monde provenant de l’adoration sont plus grands que les effets destructeurs de la bombe atomique, car si l’homme avec son esprit créé peut inventer une arme aussi puissante que la bombe atomique, combien plus puissante sera l’amour incréé de Jésus au Saint-Sacrement pour établir la paix éternelle sur l’humanité. « Par l’adoration, le Chrétien contribue mystérieusement à la transformation radicale du monde. Toute personne qui prie le Sauveur entraîne à sa suite le monde entier et l’élève à Dieu. Ceux qui se tiennent devant le Seigneur remplissent donc un service éminent ; ils présentent au Christ tous ceux qui ne le connaissent pas ou ceux qui sont loin de lui ; ils veillent devant lui, en leur nom » (Lettre à Mgr Houssiau, Jean-Paul II, 1996).


Marie, toi l’espérance des découragés, des affligés et des désespérés, viens nous donner ton réconfort maternel. Guide-nous vers ton Fils au Saint-Sacrement, lui l’Aimant divin qui nous attire à lui et se laisse toucher par notre foi et notre amour. Car quand nous élevons Jésus dans l’amour, il attire le monde entier à lui. « Et moi une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi ». (Jn 12, 32) Notre Dame de l’Espérance, Mère de l’Eucharistie, obtiens-nous un esprit de piété et de fidélité à la prière et à nos engagements religieux.


Jésus, tu es ma force au Saint-Sacrement.


« Dieu est pour nous refuge et force, Secours dans la détresse toujours offert. Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes s’effondrent au creux de la mer, Ses flots peuvent mugir et s’enfler, les montagnes trembler dans la tempête : Il est avec nous, le Seigneur de l’univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! » (Ps 46).

 

Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois).

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Sixième jour

Marie, Mère de l’Adoration – Knock, 1879.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


Ô Jésus Eucharistie, toi l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, nous voulons t’adorer perpétuellement car tu es digne de recevoir tout honneur, toute gloire et toute louange pour tout ce que tu as fait pour notre salut (cf. Ap 5, 12 ; 5, 9 ; 7, 15). 


L’église portait cette inscription : « Ma maison sera une maison de prière pour toutes les nations. Voici la porte du Seigneur : le juste entrera ». Deux enfants retournaient en marchant vers leurs maisons dans la pluie et passaient derrière l'église du village. Là près du mur de l'église, ils virent soudain Marie, saint Joseph et saint Jean l'Évangéliste qui se tenaient autour d’un autel avec un Agneau et une croix dressée dessus. Ils étaient tous parfaitement silencieux, en adoration, devant l’Agneau. Des anges entouraient l’autel. Jean décrit dans le livre de l’Apocalypse une vision similaire (Ap 4 et 5) : il voit un trône, sur lequel se trouve un Agneau, entouré d’une multitude d’anges et de saints en adoration incessante. Devant le trône se trouve une mer de cristal (Ap 4, 6) symbolisant les grâces qui proviennent de Celui qui est sur le trône. Comme cette mer de cristal, les trombes d’eau lors de l’apparition de Knock évoquent la pluie de grâces que Jésus, l’Agneau de Dieu, déverse sur ceux qui viennent en sa présence au Saint-Sacrement. L’Apocalypse décrit ensuite le grand combat eschatologique entre d’une part la femme, Marie menant ses enfants en adoration de l’Agneau, et d’autre part, le dragon suivi de ceux qui adorent son image. Mais les compagnons de l’Agneau « l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole dont ils ont témoigné » (Ap 12, 11). Par la messe et l’adoration, Jésus répand son précieux sang sur le monde entier, repoussant ainsi les ténèbres du monde et ramenant tout sous son autorité. Jésus n’a pas sauvé le monde par ses guérisons ou ses miracles prestigieux, mais bien par son obéissance et sa mort sur la croix. De même, par l’adoration, qui rend présent le sacrifice du Christ, nous sommes unis à la Passion du Seigneur et le salut de Dieu est rendu efficace dans notre vie et dans le monde. Saint Jean se pencha sur le côté de Jésus et ressentit son amour personnel et intime à son égard. Voilà pourquoi il se décrit comme le disciple bien-aimé. En allant devant le Saint-Sacrement, Jésus nous donne de faire l’expérience de son amour pour chacun de nous. À notre tour, nous savons que nous sommes les disciples bien-aimés du Seigneur. Saint Joseph représente l’Église entière qui veille en adoration devant le Seigneur jusqu’à ce que « tout genou fléchisse et proclame Jésus est Seigneur » (Ph 2, 10). Lorsque nous faisons sur terre ce qui se fait au Ciel, c’est-à-dire adorer Dieu perpétuellement, alors le Ciel descend sur la terre et Jésus instaure son royaume d’amour et de miséricorde ici-bas. Car l’Eucharistie est notre Ciel sur terre. Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est uni à chaque personne, de sorte que « par sa puissance de soumettre toute chose à lui-même » (Ph 3, 21), « le monde créé est destiné à être assumé par l’Eucharistie » (Lumen Orientale, Jean-Paul II), et tout et chacun sera rendu parfait dans le feu de l’Amour divin. « La proximité avec le Christ, dans le silence de la contemplation, ne nous éloigne pas de nos contemporains, mais au contraire, elle nous rend attentifs et ouverts aux joies et aux détresses des hommes, et elle élargit le cœur aux dimensions du monde. Elle nous rend solidaires de nos frères en humanité, particulièrement des plus petits, qui sont les bien-aimés du Seigneur. Par l’adoration, le Chrétien contribue à la transformation radicale du monde…» (Lettre à Mgr Houssiau, Jean-Paul II, 1996).


Notre Dame de Knock, Mère de l’Eucharistie, intercède auprès de ton divin Fils et obtiens-nous un esprit d’adoration en esprit et en vérité. Apprends-nous à ne pas chercher les consolations sensibles dans l’adoration, mais le Dieu de toute consolation présent au Saint-Sacrement. Nous te prions aussi pour ceux qui ignorent la présence de l’Agneau de Dieu dans l’Eucharistie et refusent ainsi d’adorer le Roi des rois et Seigneur des seigneurs présent au Saint-Sacrement. Là il répète son éternel appel : « Ne pouvez-vous pas veiller une heure avec Moi ? » (Mc 14, 37).


Mon Seigneur Eucharistique, « Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel, comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître, comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa pitié » (Ps 123).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois).

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Septième jour

Notre Dame de Fatima, Mère de la Réparation, 1917.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas » (Prière que l’ange enseigna aux enfants de Fatima).


« Prenez et buvez le Corps et le sang de Jésus, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu ». « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. De cette manière, vous attirerez la paix sur votre patrie ». « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera » (Paroles de l’Ange et de Notre Dame de Fatima aux enfants). Une pluie violente tombait sur Fatima, signe des larmes qui coulent sur nos visages à cause de l’inhumanité de l’homme envers l’homme. La boue avait tout recouvert, comme la corruption sur notre monde. Puis soudain, un miracle : le soleil commença à tourner, avec des rayons de toutes les couleurs réchauffant la terre. Ce fait extraordinaire prédit la manifestation de la gloire de Jésus au Saint-Sacrement. La pluie s’est arrêtée, la boue a disparu et tout était radieux comme si rien n’avait été mouillé ni boueux quelques secondes auparavant. Soixante-dix mille personnes ont été témoins de cet évènement. Nous attendons la réalisation de cette prophétie : « Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre ont disparu... Voici la demeure de Dieu avec les hommes... Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort il n’y en aura plus, de peur, de cris, de peines, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé » (Ap 21, 1-4). L’ange de Fatima nous enseigne cette prière à réciter devant le Saint-Sacrement : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément, et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs ». « J’ai soif et d’une soif si ardente d’être aimé des hommes au Saint-Sacrement que cette soif me consume. Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu'à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes dans ce Sacrement d’amour ». « Si tu crois, tu verras la puissance de mon Cœur dans la magnificence de mon amour » (Jésus à sainte Marguerite-Marie). Le Saint-Sacrement n’est pas une chose mais une Personne : Jésus vraiment présent avec son Cœur brûlant d’amour infini pour nous. Il a soif de notre foi qui reconnaît sa présence au Saint-Sacrement et de notre amour qui nous pousse à lui rendre visite au tabernacle. Le Coeur de Jésus est d’une part embrasé d'amour pour les hommes mais d’autre part offensé par leur ingratitude. Cette double considération doit nous mouvoir d’une part à rendre amour pour amour à l'amour du Coeur de Jésus et aussi à lui offrir une compensation pour l'offense qui lui est faite par les irrévérences envers sa présence eucharistique. C’est la grâce de la réparation. Jésus explique qu’il souffre plus aujourd’hui, du fait des ingratitudes de ses amis, les Chrétiens, envers son Sacrement d’amour, que tout ce qu’il a souffert pendant la passion de la part de ses ennemis. Voilà pourquoi son Cœur est entouré d’une couronne d’épines. À chaque heure de prière passée en sa présence, nous changeons les épines qui entourent son Cœur en fleurs et en consolations, lui donnant une joie indicible. « L’Église et le monde ont un grand besoin de culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce Sacrement d’amour. Ne mesurons pas notre temps pour aller le rencontrer dans l’adoration, dans la contemplation pleine de foi et prête à réparer les grandes fautes et les grands délits du monde. Que notre adoration ne cesse jamais » (Dominicae Cenae, Jean-Paul II, 1980).


Marie, aide nous à lutter contre le plus grand mal de notre temps : l’indifférence envers la présence réelle de Jésus au Saint-Sacrement. Obtiens-nous un esprit de force ; fais de nous des adorateurs courageux, fidèles et zélés de ton Fils au Saint-Sacrement qui adorent avec toi. Lorsque nous récitons le rosaire en présence du Saint-Sacrement, nous aimons Jésus par ton Cœur immaculé et nous offrons à Jésus la parfaite adoration que tu lui as donnée en l’adorant à Bethléem. Ainsi, Jésus regarde notre adoration comme si elle venait de ton propre Cœur.


« Que mon nom soit gravé dans ton coeur, qu'il soit marqué sur ton bras. Car l'amour est fort comme la mort, la passion est implacable comme l'abîme. Ses flammes sont des flammes brûlantes, c'est un feu divin ! Les torrents ne peuvent éteindre l'amour, les fleuves ne l'emporteront pas. Si quelqu'un offrait toutes les richesses de sa maison pour acheter l'amour, tout ce qu'il obtiendrait, c'est un profond mépris » (Ct 8, 6-7).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois).

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Huitième jour

Notre Dame de Banneux, Vierge des Pauvres, 1933.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.


Jésus, nous te louons et te bénissons au Saint-Sacrement, car c’est le Sacrement de Dieu allant à la recherche de l’homme « pour porter la bonne nouvelle aux pauvres, pour annoncer aux captifs la délivrance, aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés… » (Lc 4, 18). 

Marie dit à Mariette « Je suis la Vierge des pauvres. Je suis venu pour soulager les souffrances ». « Place tes mains dans l’eau. Cette source est réservée à toutes les nations, pour soulager les malades ». « Je voudrais une petite chapelle ». « Aie foi en moi et je croirai en toi ». Marie nous conduit au Sacré-Cœur de son Fils pour y placer nos mains, notre vie et pour y boire l’eau vive qui en découle, source de salut pour les nations. Après sa résurrection, Jésus dit à Thomas : « Avance ta main et mets-la dans mon côté et ne devient pas incrédule, mais croyant. Tu crois parce que tu m’as vu. Bienheureux ceux qui ont cru sans avoir vu » (Jn 20, 29). Jésus nous appelle bienheureux car nous croyons en sa présence réelle dans la sainte Eucharistie sans l’avoir vu. Si le monde est triste et malade aujourd’hui, c’est qu’il ne connaît ni Jésus au Saint-Sacrement ni l’intensité de son amour pour nous. Voilà notre vraie richesse. Marie Madeleine se tenait en pleurant près du tombeau car elle ne savait pas où était Jésus. Il lui demanda : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 11-15). Jésus se tenait juste là, et pourtant elle ne le reconnaissait pas. De même, Jésus se trouve juste là au Saint-Sacrement et pourtant tant de Chrétiens ne savent pas qu’il est là. Ce n’est pas par les sens que nous le percevons et que nous entrons en contact avec lui. Sous les apparences de l’Hostie sacrée, c’est la foi et l’amour qui nous conduisent à reconnaître le Seigneur car « nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision » (2 Cor 5, 7). Dans l’ancien testament, Dieu a prescrit au peuple de regarder un serpent de bronze pour être guéri (Nb 21, 8). Aujourd’hui, le Père céleste nous interpelle par le Pape à regarder son Fils bien-aimé exposé au Saint-Sacrement pour que le monde entier soit guéri (Jn 6, 40). Car la valeur d’une heure d’adoration se mesure par le degré de l’amour que Jésus a pour nous au Saint-Sacrement qui est infini, lui qui nous dit « Comme le Père m’a aimé, ainsi je vous ai aimé » (Jn 15, 9). Sur la croix, Jésus a pris notre place. Nous prenons la place de celui qui a le plus besoin de la miséricorde de Dieu lorsque nous venons au Saint-Sacrement, faisant ainsi descendre le précieux sang de Jésus sur cette personne, qui reçoit les grâces pour sa conversion. Le fondement biblique où la foi d’une personne obtient le salut d’une autre se trouve dans le passage où quatre hommes apportèrent un paralytique à Jésus. L’écriture dit : « Voyant leur foi, il dit : ‘Homme, tes péchés te sont remis’ » (Lc 5, 20). Jésus ne regarde pas la foi du paralysé, mais celle de ses amis. De même, en venant à Jésus au Saint-Sacrement, il regarde votre foi et déverse sa miséricorde sur celui qui en a le plus besoin à ce moment.


Marie, Vierge des Pauvres, nous implorons par ton intercession un esprit de pauvreté et de sagesse pour nous laisser attirer par ce qui est simple et humble et rechercher avant ta présence, ta lumière et ta miséricorde. « C’est la volonté de celui qui m’a envoyé que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné » (Jn 6, 39). « Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu, la plus sainte des demeures du Très-Haut.Dieu s'y tient : elle est inébranlable ; quand renaît le matin, Dieu la secourt.Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent ; quand sa voix retentit, la terre se défait.
Il est avec nous, le Seigneur de l’univers, Citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! » (Ps 46).
 


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois).

JohnBoscoDream

Neuvième jour

Notre Dame, Secours des Chrétiens - Songe de Don Bosco, 1862.


Loué et remercié soit à tout moment le Très Saint et Très divin Sacrement. Et bénie soit la sainte, immaculée et très pure conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.

 


Jésus, nous te remercions de rester parmi nous au Saint-Sacrement et de nous envoyer à tout moment Marie pour nous guider sur cette terre de souffrances et de persécutions.


« La mer est recouverte par une rangée formidable de navires en formation de bataille. Ils sont tous lourdement armés avec des canons, des bombes incendiaires et des armes à feu de toutes sortes et se dirigent vers un Navire imposant, plus puissant que tous les autres, avec le Pape à la proue. Comme ils se rapprochent, ils tentent de l’éperonner, de le mettre en feu et de l’endommager autant que possible. Les vents et les vagues sont en faveur des ennemis. Au milieu de cette mer sans bornes, deux solides colonnes, peu éloignées l’une de l’autre, s’élèvent haut dans le ciel : l’une est surmontée par une statue de la Vierge Immaculée aux pieds de laquelle se trouve une inscription : « Secours des Chrétiens » ; l’autre beaucoup plus grosse et solide, supporte une Hostie de grande taille et porte en dessous l’inscription de « Salut des Croyants ». Dès que le Saint Père amarre le navire aux deux colonnes, les ennemis sont dispersés et un grand calme recouvre la mer ». Après la chute originelle, Dieu promit la victoire de la nouvelle Ève, Marie et de sa descendance, l’Église sur le serpent, le diable : « Je mettrai une hostilité entre toi (Satan) et la femme, entre ton lignage et le sien. Elle t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon » (Gn 3, 15). À l’Assomption, Marie est élevée bien plus haut que Lucifer avant sa chute. Un simple clin d’oeil suffirait à Marie pour envoyer Satan et les puissances du mal en enfer pour toute l’éternité. Mais Marie veut vaincre Satan sur son orgueil, c’est-à-dire par l’humilité de ses enfants. Voici l’arme terrible à double tranchants que Dieu met entre nos mains : l’Eucharistie et le chapelet. « La dévotion à la sainte Vierge, qui, après la dévotion à Notre Seigneur au Très-Saint-Sacrement, est la plus sainte et la plus solide » (Saint Louis Grignon de Montfort). La première colonne soutient l’Hostie, Jésus-Eucharistie, Salut des croyants. À chaque messe, nous offrons, au Père, Jésus l’Agneau de Dieu immolé pour nous de sorte que le Père regarde le monde par la Croix de son Fils. À la place de notre désobéissance, le Père regarde l’obéissance de son Fils ; à la place de notre orgueil, le Père regarde l’humilité de son Fils dans la Sainte Hostie… La deuxième colonne soutient la Vierge Marie, Secours des Chrétiens, qui nous présente le chapelet comme la chaîne avec laquelle elle ligote Satan et ses démons pour les expulser de la terre. « Priez le chapelet sans cesse » nous demande-t-elle. C’est la prière des humbles et des petits, de ceux qui forment le talon de Marie par lequel elle écrasera la tête du serpent. Père éternel, l’Église est aujourd’hui menacée de toute part. Tu nous montres le chemin de la paix pour l’humanité : l’Église doit s’ancrer sur le Sacré-Cœur de Jésus dans l’Eucharistie et sur le Cœur immaculé de Marie par le Rosaire. De cette manière, les cœurs des hommes sont réchauffés et convertis, ton royaume d’amour et de paix grandit sur la terre. Le triomphe du Cœur immaculé sera le règne du Sacré-Cœur par l’adoration perpétuelle eucharistique dans toutes les paroisses du monde. « Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier ciel et la première terre ont disparu, il n'y en a plus - Je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu ; elle s'est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux » (Ap 21, 1-2).


Prions pour que le Cœur Immaculé de Marie et le Sacré-Cœur de Jésus gagnent tous les cœurs. L’Église, malgré toutes les persécutions, ne sera jamais vaincue, mais resplendira un jour avec toute la gloire de l’Agneau qui manifestera un jour sa lumière au monde : « Il n’y aura plus besoin de soleil, car l’Agneau sera la lumière » (Ap 21, 23). Notre Dame, Mère de l’Eucharistie, nous te prions d’intercéder pour nos paroisses pour qu’elles reposent avant tout sur la dévotion du Sacré-Cœur et de ton Cœur Immaculé.


« Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur ! Combien sont profondes tes pensées !L'homme borné ne le sait pas, l'insensé ne peut le comprendre: les impies croissent comme l'herbe, ils fleurissent, ceux qui font le mal,mais pour disparaître à tout jamais.Toi, qui habites là-haut, tu es pour toujours le Seigneur. Vois tes ennemis qui périssent, et la déroute de ceux qui font le mal. Le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban ; planté dans les parvis du Seigneur, il grandira dans la maison de notre Dieu » (Ps 92).


Notre Dame du Saint-Sacrement, priez pour nous (trois fois).

Our_Lady_of_the_Most_Blessed_Sacrament

Téléchargez le texte de la Neuvaine à ND du Saint Sacrement (pdf) en cliquant ici

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