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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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23 juin 2011

Neuvaine en l'honneur de Saint Blaise

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Saint Blaise de Sébaste

Êvêque et Martyr

+ en 316

Fête le 3 février

 

L'histoire n'a rien de bien précis sur la naissance de Saint Blaise ni sur son origine; ce que l'on sait de lui, c'est qu'il fut dès son enfance d'un naturel doux et facile. Réservé, modeste, aimant la solitude et la prière, sa jeunesse se passa loin des plaisirs mondains et fut à l'abri de bien des dangers. Arrivé à l'âge mûr il se livra à l'étude de la médecine qu'il exerça pendant quelque temps, et dans cette profession il sut gagner par ses Vertus l'affection du peuple qui le choisit pour son évêque à Sébaste, ville de la province d'Arménie.

 

A cette époque, Licinius, empereur d'Orient, humilié de sa défaite à Cibalis et du traité onéreux d'Andrinople, se promettait une éclatante revanche. Prêtant l'oreille aux flatteries intéressées des anciens courtisans de Dioclétien et de Galère qui exaltaient ses espérances, en lui promettant la victoire, s'il rétablissait le culte des faux dieux aboli par Constantin, il osa renouveler le crime de ses devanciers en rallumant le feu de la persécution. Par ses ordres, les gouverneurs des provinces soulevaient contre les évêques les plus vénérables des accusations calomnieuses et soudoyaient de faux témoins pour les faire condamner à mort. En même temps il chassait de son palais et destituait tous les fonctionnaires chrétiens, en confisquant leurs biens au profit de ses débauches.

 

Une fois entré dans cette voie de persécution ouverte, il ne s'arrêta plus. Toutes les églises, à peine relevées de leurs ruines, furent rasées jusqu'aux fondements, ou du moins, fermées par le gouverneur, et il devint impossible aux chrétiens de se réunir pour adorer Dieu. Licinius se persuadait qu'au lieu de prier pour lui dans les assemblées, les chrétiens conspiraient contre sa royauté. L'évêque d'Amasée, Basile, avec tous ses collègues de la Province furent décapités par l'ordre de l'empereur: on vit ces augustes victimes, dont la sainteté était admirée par les païens eux-mêmes, traînées au supplice comme des scélérats. Quelques-uns même eurent le corps coupé en morceaux, et Ton jetait à la mer ces lambeaux de chair sanglante pour les faire dévorer par les poissons. Tous les chrétiens d'Amasée prirent la fuite : les forêts, les solitudes se peuplèrent de confesseurs et de vierges chrétiennes.

 

C'est alors qu'après un édit de proscription universelle contre tous les chrétiens, publié par Licinius, le saint évêque de Sébaste, Blaise, quitta sa ville épiscopale et se réfugia dans une grotte, sur une haute montagne appelée Argée, où loin du regard des hommes, il pouvait s'entretenir librement avec Dieu seul. Là, dans le jeûne et la prière, étranger à toute conversation humaine. Dieu le fortifia par des apparitions merveilleuses, et lui donna le pouvoir, comme à quelques autres saints solitaires, de commander aux bêtes farouches qui venaient le caresser, lui lécher les pieds, et recevoir la guérison de leurs maladies. S'il arrivait qu'il fut en prière, elles ne l'interrompaient pas, mais attendaient qu'il eut achevé et s'en retournaient après avoir reçu sa bénédiction, manifestant par là combien Dieu favorise ses serviteurs et leur accorde de puissance sur les créatures. Ces scènes admirables ont été reproduites par les artistes les plus célèbres, et les plus beaux temples de l'Europe s'en sont parés, entre autres la cathédrale de Chartres. Au sein de cette solitude, peuplée d'animaux sauvages, le saint évêque ne se lassait pas de prier pour son peuple et ses persécuteurs, imitant ainsi Jésus-Christ qui durant ses quarante jours de jeûne et de prière au désert vivait parmi les bêtes.

 

Des chasseurs, envoyés par le gouverneur Agricola, à la recherche de bêtes fauves destinées à dévorer les chrétiens qu'on devait leur exposer, aperçurent Blaise ravi en contemplation au fond de sa grotte, laquelle était entourée de lions, de tigres, d'ours et d'autres animaux sauvages qui lui servaient de gardes et semblaient défier les persécuteurs. Surpris de cette aventure et n'osant lever la main sur lui, ils courent à la ville et préviennent le gouverneur qui envoie aussitôt ses soldats pour s'emparer du saint évêque. Trouvant le saint dans la même attitude occupé à louer Notre-Seigneur: « Blaise, dirent les soldats, le gouverneur vous demande ». « Je suis prêt, répondit joyeusement l'illustre exilé, Dieu s'est enfin souvenu de moi, il y a longtemps que je soupire après votre arrivée. Au nom de Dieu, partons ». L'escorte se met en marche; sur son passage les peuples de la vallée se précipitent à sa rencontre,les vieillards, les femmes et les enfants se jettent à ses genoux et demandent sa bénédiction... Les malades et les infirmes lui sont apportés et on le supplie d'en avoir pitié. L'illustre prisonnier impose les mains à chacun d'eux et il les guérit. Arrivé à Sébaste, il est jeté en prison; le lendemain on l'amène au gouverneur qui le trouve inaccessible aux promesses comme aux menaces; il est attaché au chevalet et frappé de coups de bâtons pendant deux ou trois heures. Les bourreaux lui déchirent le corps avec des peignes de fer, du genre de ceux qu'emploient les cardeurs, de sorte que son corps n'était plus qu'une plaie et que sa chair pendait par lambeaux. Et au milieu de ce supplice horrible, le saint répétait courageusement ces paroles: « O trompeur insensé des hommes! ces tourments sont incapables de me séparer de Dieu. Le Seigneur est avec moi, et c'est lui-même qui me fortifie ».

 

On le ramena à demi-mort dans la prison où une pauvre veuve lui apporta à manger; et, se jetant à ses pieds, le supplia d'accepter le peu qu'elle lui offrait. Le saint agréa sa charité et promit de lui procurer à elle et a tous ceux de sa maison, du secours et de l'assistance dans toutes leurs nécessités. Au bienheureux martyr on amenait les malades de tous les environs; il les bénissait et les guérissait. Parmi eux se trouva un jeune enfant qui, en mangeant du poisson, avait avalé une arête qui l'étranglait et le réduisait presque à l'extrémité. Sa mère le mit au pied du saint implorant son secours avec beaucoup de larmes et de soupirs: il pria Notre-Seigneur de rendre la santé à cet enfant et à tous ceux qui, étant pris de maux semblables, se recommanderaient à lui, et l'enfant fut aussitôt guéri. Depuis lors, on invoque saint Blaise contre les maux de gorge; et grand nombre de personnes incommodées de ce mal ont été soulagées par son intercession.

 

A quelques jours de là, Agricola fit amener son prisonnier une seconde fois, et ne pouvant vaincre sa fermeté, il le fit attacher à un poteau où on le fouetta avec une cruauté inouïe. Mais le saint persévérait dans la prière et souffrait ce supplice avec joie. Détaché du poteau il fut ramené à la prison; sept pieuses femmes le suivirent, ramassant les gouttes de son sang qui rougissait le chemin et s'en frottaient le corps comme d'un baume précieux. Arrêtées et menées au gouverneur, elles furent condamnées à avoir la tète tranchée ainsi que deux jeunes enfants qui accompagnaient leur mère. Le gouverneur ne pouvant ébranler le cœur de Blaise, le fit jeter dans un lac, mais le saint martyr fit le signe de la croix et marcha sur les eaux sans enfoncer; puis, s'étant assis au milieu du lac, il convia les infidèles et ses bourreaux à le suivre s'ils croyaient pouvoir compter sur le secours de leurs dieux. Il y en entra, dit-on, soixante-dix-huit qui allèrent aussitôt au fond et se noyèrent, pendant qu'une voix céleste lui disait: « âme éclairée du Seigneur, O Pontife ami de Dieu, sortez de cette eau pour recevoir la couronne de la gloire immortelle! » Aussitôt le saint Prélat revint au rivage, si éclatant de lumière qu'il remplit de terreur les païens et consola merveilleusement les fidèles. Agricola, confus, de ne pouvoir vaincre ce héros du Christ qui échappait à tous les tourments, ordonna qu'on lui tranchât la tête. Le saint, étant près de tendre le cou au bourreau, pria le Seigneur en faveur de tous ceux qui l'avaient assisté dans ses combats et de tous ceux qui dans la suite imploreraient son secours. Alors Notre-Seigneur lui apparut et lui dit d'une voix qui fut entendue de toute l'assistance: « J'ai entendu ta prière et je t'accorde ce que tu me demandes ». Après quoi il eut la tête tranchée sur une pierre. Telle fut la fin glorieuse de ce saint Pontife qui mourut à Sébaste, en Arménie, le 3 février, vers Tan 316, sous l'empereur Licinius.

 

Culte, reliques et pèlerinages de Saint Blaise

 

Saint Blaise est représenté tenant à la main un peigne de fer, ou carde, parce qu'il endura, entre autres supplices les ongles de fer, ce qui l'a fait choisir pour patron par les cardeurs de laine et même par les tailleurs de pierre à raison d'un outil appelé ripe dont ils se servent, et qui ressemble à une carde; avec un cierge, parce qu'il aurait dit, en forme de testament, à la femme dont il guérit l'enfant dans la prison: « Offrez tous les ans un cierge en mémoire de moi et vous vous en trouverez bien, ainsi que tous ceux qui vous imiteront ». Aussi la dévotion au cierge de saint Blaise est-elle très répandue. Le jour de la fête du Thaumaturge, ceux qui, à l'exemple de l'enfant guéri par le saint, veulent être délivrés des maux de gorge, s'approchent du prêtre qui, tenant à la main deux cierges bénits d'après une formule approuvée par le Saint Siège, les approche du cou des malades et récite sur eux cette prière: « Par l'intercession de saint Blaise, évêque et martyr, que le Seigneur nous préserve du mal de gorge et de tout autre mal. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Aetuis, ancien médecin grec, après avoir traité de la manière de guérir les maux de gorge, enseignait que la prière à saint Blaise avait souvent plus d'efficacité que tous les remèdes.

 

Saint François de Sales eût aussi recours à cette invocation en faveur de sainte Chantal et attribua sa guérison subite à saint Blaise lui-même; et partout où l'on invoque ce grand saint pour les maux de gorge, la toux ou la coqueluche, on en ressent les salutaires effets. En ce pays (Québec en 1895, ndlr) où cette dévotion est nouvellement introduite on lui attribue déjà un grand nombre de guérisons miraculeuses.

 

Il y a aussi les pains appelés pains de saint Biaise qui sont très populaires en certains lieux. Le jour de la fête de ce Saint, à la Grand'Messe, on bénit une grande quantité de pains qui se vendent au loin et que l'on conserve d'une année à l'autre. On s'en sert contre le mal de gorge ou toute autre maladie. Cette dévotion à saint Blaise qui prit naissance au IVe siècle, s'était propagée dans tout l'Orient; à l'époque des Croisades, ses reliques ayant été apportées de Constantinople en Occident, son culte devint très populaire, surtout en France et en Italie. Diverses églises de ces pays possèdent ses reliques, en particulier, celle de Metz qui possède un fragment du crâne de ce saint, la Basilique de Paray-le-Monial où l'on vénère une de ses mains. L'église de la paroisse de Saint-Blaise, érigée canoniquement en 1890, au Diocèse de Montréal, en Canada, a le bonheur de posséder une relique considérable, un fragment de côte mesurant cinq pouces de longueur. Cette relique obtenue de l'Evêque de Porphyre, sacristain du Pape, par l'entremise de M. Gr. Leclair, prêtre de St-Sulpice, procureur du collège Canadien à Rome, et de M. Emile Roy, enfant de la paroisse, prêtre et élève du même Collège, a été solennellement installée le cinq septembre mil huit cent quatre-vingt-quatorze, dans l'église dédiée au thaumaturge, par Monseigneur Edouard-Charles Fabre, Archevêque de Montréal, au milieu d'un concours immense de peuple et d'un clergé très nombreux. La dévotion y est très vive parmi les paroissiens ; et déjà de nombreux pèlerins affluent de diverses paroisses à ce nouveau sanctuaire pour invoquer ce grand Patron.

 

La paroisse de St-Jean Dorchester la première a inauguré les pèlerinages en 1892 et les continue d'année en année; aussi cette petite ville semble-t-elle avoir été spécialement protégée, puisque depuis cette époque aucun cas mortel de diphtérie ou d'autre maladie de gorge n'a eu lieu en cette localité qui avait à déplorer ces maux assez fréquemment dans le passé. Dans l'église paroissiale de St-Blaise, tous les ans, à la Fête Patronale, le 3 février, ainsi qu'au jour anniversaire de la translation des reliques, le 5 septembre, il y a exposition et vénération des reliques, Grand'Messe et imposition des cierges. Ces fêtes attirent déjà un grand concours de fidèles, ce qui fait espérer que ce sanctuaire, selon les vœux du vénérable Archevêque de Montréal, qui l'a placé sous le pieux vocable de St-Blaise, deviendra bientôt un lieu de pèlerinage très fréquenté.

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Neuvaine en l'honneur de Saint Blaise

 

Introduction

 

La dévotion à Saint Blaise en ce pays prenant tous les jours un nouvel accroissement, nous avons cru répondre à la piété des fidèles en publiant un abrégé de la vie admirable de ce saint. Nous avons pensé faire une œuvre utile et salutaire en y ajoutant une neuvaine en son honneur, accompagnée de prières spéciales adaptées à diverses intentions et suivie de quelques cantiques qu'aiment à chanter les dévoués serviteurs de Saint Blaise, surtout les pèlerins qui visitent son sanctuaire. Puisse cet humble travail, que nous dédions à l'auguste Mère de Dieu comme un faible hommage de notre filiale reconnaissance, faire aimer la dévotion à saint Blaise, la propager et produire quelque fruit de salut.

 

Montréal, 1 mai 1895

 

Imprimatur

+ Eduardus-Car.

Arch. Marianopolitanus

 

Direction générale

 

Pendant la neuvaine on peut faire les pratiques de dévotion suivantes: 1° Allumer tous les jours des cierges ou une lampe devant l'image de saint Blaise. 2° Se confesser et communier l'un des jours de la neuvaine, le premier jour serait le mieux. 3° Réciter tous les jours les prières et les invocations à saint Blaise. 4° Finir la neuvaine par une bonne œuvre en l'honneur de saint Blaise.

 

Prière à dire chaque jour

 

Souvenez-vous à Saint Blaise

 

O Saint Blaise, santé des infirmes, père bon et miséricordieux, vous qui procurez la conversion aux pécheurs, la consolation aux affligés, vous connaissez mes besoins, mes peines, mes souffrances, daignez abaisser sur moi un regard favorable. Dans la grotte solitaire d'où vous répandiez vos faveurs et commandiez à la nature, vous avez montré votre puissance comme plus tard votre charité envers les malades; plein de confiance, je viens implorer vos tendres faveurs. Exaucez, bon et doux père, mon humble prière (Présenter ici ses intentions) et, comblé de vos bienfaits je m'efforcerai d'imiter vos vertus pour participer un jour à votre gloire. Ainsi soit-il.

 

1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

 

Premier jour

Saint Blaise modèle d'humilité

 

Saint Blaise fut un homme humble, modeste dans tout son extérieur, dans toutes ses actions; on pouvait lui appliquer ces paroles de l'Ecriture: « Homme simple et droit et craignant Dieu ». Aussi cette humilité profonde attira sur lui les regards de Dieu et l'affection du peuple. Et le Seigneur qui de douze pêcheurs fit douze apôtres sut aussi transformer ce médecin des corps en médecin des âmes en l'élevant à la dignité du sacerdoce et de l'épiscopat. Heureux de converser avec les personnes de condition inférieure, de secourir les pauvres, de consoler les malheureux, de guérir les malades, comme le Sauveur traversant les bourgades de la Galilée, il voyait les foules venir à lui pour implorer son secours, et toujours il accueillait le monde avec une charité et une humilité qui lui gagnait les cœurs. Aussi sur son passage, au retour de la grotte du Mont Argéo, les multitudes se précipitaient à sa rencontre pour demander ses bénédictions et la guérison de leurs maux; et Saint Blaise les bénissait et les guérissait, rapportant tout à Dieu, louant le Seigneur de trouver autant de foi dans son peuple et s'humiliant d'avantage à la vue des immenses bienfaits que le Tout-Puissant opérait par son entremise.

 

Réflexion

 

Chrétiens, voulez-vous attirer sur vous les regards du Seigneur et mériter ses faveurs? soyez humbles: humbles dans vos pensées, ne vous arrêtant jamais aux pensées de vaine gloire, d'amour-propre; humbles dans vos désirs, ne soupirant point après les richesses, les titres honorifiques, l'estime des hommes et la popularité; humbles dans vos actes, cachant vos bonnes actions et fuyant la louange. Accueillez avec une même charité les riches et les pauvres, les justes et les pécheurs. Soyez affable avec les petits selon le monde, effaçant votre dignité et votre position devant eux; c'est le moyen de pouvoir dire avec Notre-Seigneur: « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ».

 

Prière

 

O Saint Blaise, accordez-moi cette vertu de l'humilité, cette vertu si nécessaire que vous avez pratiquée à un si haut degré. Pendant cette neuvaine où je m'efforcerai de vous imiter, je vous prie d'abaisser sur moi un regard miséricordieux, et de bénir les sacrifices que je ferai ; j'ai besoin de votre protection et je me repose avec confiance en vous.

 

Deuxième jour

Saint Blaise, modèle de foi

 

Saint Blaise apprit de bonne heure les vérités de la foi, les conserva dans son cœur et les propagea pendant toute sa vie. Sachant que cette foi est le principe de toute justice, comme celui de tout mérite et de toute grandeur, il s'appliqua à l'accroître dans son âme. A la lumière de ce flambeau divin, il vit l'origine de l'homme et ses destinées, la vanité des biens de ce monde, la vie future et l'importance du salut. Et ces vérités qui sont confirmées par l'autorité divine et l'écriture qu'il lisait attentivement, faisaient la joie de son cœur; car par cette foi, il goûtait le bonheur d'honorer Dieu et s'abîmait délicieusement dans cette océan de lumière Cette foi le consolait dans ses peines et le soutenait au milieu des persécutions. Un regard sur la croix, un autre au ciel, l'encourageait, le fortifiait jusqu'à lui faire trouver le bonheur dans la souffrance. C'est cette foi vive aux vérités révélées, aux enseignements de l'Eglise, à la prédication évangélique qui lui fit pratiquer la patience, l'amour de Dieu, la charité envers le prochain et lui inspira le courage d'endurer les peines de l'exil, les tortures du fouet, le supplice du peigne de fer et une mort cruelle. A Jésus-Christ il s'offrit et pour lui il mourut.

 

Réflexion

 

Ames chrétiennes, nées dans le sein de la foi, vous avez contracté des engagements en recevant ce don précieux. Vous devez à cette foi un hommage de soumission qui vous oblige à accepter les décisions de l'Eglise, ses dogmes et ses enseignements, sinon vous n'êtes qu'une brebis égarée, un membre gangrené qu'il faut retrancher. Vous lui devez un hommage d'affection; l'Eglise, votre mère, vous ayant engendrés en Jésus-Christ et reçues entre ses bras, ayant guéri vos plaies par le sacrement de pénitence, et vous ayant nourris du pain eucharistique et vous conduisant avec sollicitude dans le chemin du ciel, vous lui devez toute votre tendresse et toute votre affection. Vous lui devez un hommage de zèle se manifestant par la fidélité à suivre ses lois, à les respecter et à les faire observer. La foi a des ennemis à vaincre, des persécutions à essuyer, des combats à soutenir, votre zèle doit vous animer d'une sainte ardeur à la défendre, par vos bons exemples et vos prières. Enfin vous lui devez un hommage d'action, c'est-à-dire, l'hommage de vos œuvres. La foi et les œuvres doivent toujours être unies ensemble et marcher de concert. Les œuvres sans la foi sont des œuvres stériles, et la foi sans les œuvres est une foi morte. Si l'arbre se connaît par son fruit, le chrétien se connaît par ses œuvres; c'est-à-dire sa piété, sa pureté et sa charité envers ses frères. Gardons précieusement ce don de la foi que plusieurs ont perdu; pour cela, évitons les liaisons avec des personnes suspectes, les discours dangereux, les lectures mensongères et impies, où l'on apprend à parler de tout, à juger de tout, à décider sur tout, même dans les choses que Dieu a réservées aux Supérieurs qui tiennent sa place.

 

Prière

 

O grand saint Blaise daignez conserver ma foi, ce trésor inestimable dont je suis redevable à la Divine Bonté. Inspirez-moi un véritable esprit de foi dans mes œuvres et dans ma conduite, et priez le Seigneur de me la conserver jusqu'au dernier soupir. Ainsi soit-il.

 

Troisième jour

Saint Blaise, modèle d'espérance

 

L'espérance naît de la foi, dit Saint Augustin; et comme Saint Blaise était un homme de foi il devait nécessairement être un homme d'espérance. Les épreuves qu'il subit firent de sa vie un douloureux martyre: cependant, sa confiance en Dieu resta inébranlable. Appuyé sur la bonté divine, ni les souffrances de l'exil, ni les insultes des bourreaux, ni les angoisses du martyre ne purent l'ébranler. « Le Seigneur est avec moi, disait-il à ses persécuteurs, et c'est lui-même qui me fortifie ». Dieu étant son suprême consolateur, il était résigné dans les souffrances, calme dans les périls et fort dans les combats. Soupirant après le ciel, terme de toutes les douleurs, il conjurait le Seigneur d'avoir pitié de son âme sur la terre, de la délivrer de cette prison et de l'attirer à Lui: ses vœux et ses désirs n'étaient que pour le ciel.

 

Réflexion

 

Ames chrétiennes qui supportez le poids des peines, ouvrez-vous à cette douce espérance qui tempérera les amertumes de votre exil, en vous faisant entrevoir les félicités de la céleste patrie. Nous marchons par un chemin semé de croix et d'épines; les parents nous quittent, nos amis nous manquent, nos projets échouent, tous et partout nous avons à souffrir; l'espérance chrétienne seule nous console dans les maux de cette vie. Mais, c'est surtout pour vous pécheurs que cette espérance est douce; vous rappelant que le Dieu de miséricorde s'est immolé pour vous, qu'il a porté le poids de vos fautes et qu'il a ouvert son cœur pour vous recevoir en vous disant: « Venez tous à moi, vous qui souffrez, et je vous consolerai ». Ne perdez pas confiance: David homicide, Madeleine pécheresse, Augustin coupable reçurent leur pardon, vous deviendrez, vous aussi, par un humble contrition, l'objet de cette miséricorde ineffable. Au calvaire le sang précieux de Jésus a coulé à grands flots pour obtenir votre pardon, et le dernier soupir de Jésus élevé vers le ciel fut pour attirer la grâce de la réconciliation avec celle de la pénitence. Animez donc en vous cette espérance par le souvenir habituel de la douloureuse passion et des mérites infinies de notre miséricordieux Sauveur.

 

Prière

 

O Saint Blaise! père bon et miséricordieux, consolateur des affligés, obtenez-nous cette précieuse vertu de l'espérance; alors nous serons calmes dans les dangers, patients dans l'adversité, courageux dans les tentations, et toujours nous pourrons dire avec le saint roi David: « Seigneur, j'ai mis ma confiance en vous, je ne serai point confondu ». Ainsi soit-il.

 

Quatrième jour

Saint Blaise, modèle de Charité

 

Saint Blaise a aimé Dieu et a aimé le prochain. Cette charité chrétienne puisée dans la méditation de la parole de Dieu et dans des prières ferventes il la déversa sur ses semblables avec largesse. Comme il voyait dans son prochain l'image de Dieu, le prix du sang du Sauveur, il se dévoua pour lui. Non seulement il travailla au salut des âmes mais aussi à la santé des corps; c'est ainsi que dans sa prison il guérissait les malades qu'on lui amenait de toutes parts entre autres un jeune enfant qui, étranglé par une arête allait expirer. Fidèle observateur de ce précepte du Sauveur: « Aimez-vous les uns et les autres comme Moi-même Je vous ai aimés », il regardait dans la personne du prochain Jésus-Christ même. Et ce Dieu qui compte pour fait à lui-même ce que l'on fait aux plus petits des siens, quelle récompense ne dut-il pas lui accorder pour tant de bienfaits multipliés envers ses semblables! Aussi fut-il favorisé du don des miracles pendant sa vie, et du haut du ciel il ne cesse de les prodiguer en faveur de ceux qui recourent à lui avec confiance.

 

Réflexion

 

Chrétiens, imitez ce beau modèle de charité chrétienne: aujourd'hui comme autrefois il y a des pauvres, soulageons-les; il y a des malades, assistons-les; il y a des affligés, consolons-les; il y a des ignorants, instruisons-les; il y a des œuvres de miséricorde, pratiquons-les. Gémissons avec ceux qui gémissent, pleurons avec ceux qui pleurent. Hommes formés à l'image de Dieu, disciples d'un Dieu souffrant, puisons nos sentiments de charité dans son adorable cœur. Aimons-nous les uns et les autres comme Jésus-Christ nous a aimés et témoignons dans les occasions notre amour par des œuvres. Aimons-nous comme des frères destinés à passer ensemble l'éternité dans la maison de notre commun Père au ciel.

 

Prière

 

O Saint Blaise, père charitable et bon, obtenez-nous la grâce d'une parfaite charité, afin que nous aimions Dieu de tout notre cœur et de toute notre âme. Rappelez-nous souvent que nous sommes tous frères; ne souffrez pas, parmi nous, de disputes, de haine, de mépris et d'indifférence; mais faites qu'unis par les doux liens d'une sainte charité, nous n'ayons tous qu'un cœur et qu'une âme. Ainsi soit-il.

 

Cinquième jour

Saint Blaise, modèle de patience

 

L'histoire nous apprend que Saint Blaise fut d'une admirable patience. Au milieu des épreuves de toute sorte, il ne perdit jamais la paix du cœur. Dominant son esprit, maître de son caractère, il sut tout souffrir sans murmure, et ses bourreaux eux-mêmes ne pouvaient s'empêcher d'admirer cette vertu qui les subjuguait. « Soyez les bienvenus, disait-il à ceux qui venaient lui porter les chaînes, depuis longtemps je soupire après votre arrivée ». Jeté en prison, battu de verges, insulté avec fureur par le gouverneur, frappé de coups de bâton, le saint répétait ces mots: « Dieu vous garde, ô gouverneur ». « Le Seigneur est avec moi, c'est lui qui me fortifie ». Dans son cachot, supportant les insultes, les mauvais traitements de ses geôliers, il endure tout avec joie et sans se plaindre, louant la bonté de Dieu qui lui donnait la force de tout supporter pour son amour.

 

Réflexion

 

Chrétiens, demandez à ce grand saint cet esprit de patience dans vos travaux, vos peines, vos maladies et vos tribulations de toutes sortes, c'est le moyen de transformer en mérite vos maux et vos misères. Soyez consolés au milieu de vos croix en vous rappelant que c'est Dieu qui vous les envoie pour vous exempter du purgatoire, et enrichir votre couronne éternelle. Ayez bon courage, car il ne vous chargera point au-dessus de vos forces, et même vous portera vous et votre fardeau quand il verra que de bon cœur vous le prenez sur vos épaules. Vous serez l'ami de Jésus glorifié autant que vous aurez été l'ami de Jésus crucifié, et vous jouirez de son amour triomphant comme vous aurez partagé l'amour crucifiant.

 

Prière

 

O Saint Blaise, accordez-nous cette patience que vous avez si parfaitement pratiquée et nous serons capables de tout souffrir sans murmure. Vous avez bien compris que pour être disciple de Jésus-Christ il faut porter la croix tous les jours; faites que nous l'acceptions volontiers et que nous la portions dans les mêmes dispositions que vous, avec patience et avec douceur, alors elle nous ouvrira la porte du ciel. Ainsi soit-il.

 

Sixième jour

Saint Blaise, Modèle de Douceur

 

Saint Blaise fut un homme rempli de douceur: imitant le divin modèle Jésus-Christ, dont Jean Baptiste a dit « Voici l'Agneau de Dieu », il s'appliqua à recevoir avec une humeur toujours égale les paroles et les actions d'autrui, quelles qu'elles fussent. Aussi son âme était devenue si calme que rien ne pouvait la troubler. Comme un rocher qui domine la mer, brise les flots irrités et demeure lui-même inébranlable, il recevait toutes les injures et toutes les contrariétés sans se laisser abattre ni même s'émouvoir. Cette douceur était le fruit de sa grande force d'âme. Obligé de laisser son peuple, son église, il quitte tout sans murmure, vit au milieu des forêts où les bêtes féroces par leur soumission et leurs caresses rendent hommage à sa douceur. Là, il pardonne à ses persécuteurs, il prie pour eux, et quand ils le font prisonnier, il les salue amicalement comme le Divin Maître salua le traître Judas au jardin de Gethsémani: « Mon ami,qu'êtes-vous venu faire ici! » en présence du gouverneur Agricola qui l'interroge, qui le menace et qui l'insulte, il n'a que des paroles de paix; attaché à un poteau, battu de verges, déchiré par le peigne de fer, il n'a que des pensées d'amour, pour ses bourreaux, imitant ainsi son divin modèle Jésus-Christ sur la croix qui priait pour ceux qui le faisaient mourir et demandait à son Père de leur pardonner.

 

Réflexion

 

Demandons à ce grand saint cette douceur qui est la plus belle fleur de la charité chrétienne; fortifions notre âme pour comprimer les mouvements désordonnées de l'impatience, de la colère et de l'indignation. Ne disons pas pour nous excuser: « c'est ma nature.... c'est plus fort que moi.... » Avec la grâce de Dieu, chacun doit travailler à rendre son caractère plus égal, sa conversation plus facile, plus agréable, sa charité plus prévenante. La douceur s'acquiert par l'effort, le courage et la constance. Saint François de Sales, né avec un caractère très vif, devint un parfait modèle de douceur par vingt-deux ans de vigilance, de combats et de prière. Chaque matin, il renouvelait son âme dans la ferme résolution d'être doux et le soir la discipline vengeait cruellement les infractions de la journée. Saint Vincent de Paul, naturellement sévère, ne devint bon et charitable que par l'immolation des mouvements de son cœur. Ainsi pour obtenir cette vertu que Jésus-Christ nous demande lorsqu'il nous dit: « Apprenez de Moi à être doux », livrez une lutte courageuse, paisible et persévérante.

 

Prière

 

Seigneur, mettez cette vertu de douceur dans mes paroles, mes procédés, mes manières d'agir et dans toutes mes relations; mais surtout, ô Divin Cœur de Jésus, versez Votre Douceur Divine jusque dans le fond le plus intime de mon âme.

 

Septième jour

Saint Blaise, modèle de conformité à la Volonté de Dieu

 

Nous voyons que saint Blaise dans toute sa conduite s'appliqua à faire la volonté de Dieu. Le peuple de Sébaste est privé de Pasteur, il connaît les vertus de Blaise, médecin aimé et recherché, prodiguant partout ses soins charitables, il l'enlève à sa profession et le choisit pour son évêque. Le pieux médecin s'y résigne, il croit voir dans cet appel du peuple les desseins du ciel. Il abandonne tout, amis, biens, liberté, pour se consacrer à Dieu, se dévouer au salut des âmes et sacrifier sa vie pour elles. Que le saint nom du Seigneur soit béni. Dans sa retraite sur la montagne, au milieu des bêtes sauvages, il adore et embrasse le bon plaisir de Dieu et trouve ses délices dans cette affreuse solitude. Et pendant que les fouets du bourreau le déchirent, il chante le cantique des trois enfants dans la fournaise de Babylone. « Ouvrages du Seigneur, bénissez tous le Seigneur », se réjouissant en Dieu au milieu de ses souffrances et s'estimant heureux de pouvoir souffrir quelque chose pour son amour.

 

Réflexion

 

O âme chrétienne, sachez toujours vouloir ce que Dieu veut. Cette volonté de Dieu est sainte, éclairée, infaillible; et la nôtre est souvent déréglée, toujours aveugle et incertaine, capable de nous séduire, de nous égarer. Dieu ne peut vouloir que notre bien, nous n'avons qu'à le laisser nous conduire parce qu'il nous dirigera infailliblement dans le droit chemin. Comment peut-il abandonner une âme qui se remet entre ses mains avec une filiale confiance? Dieu sait ce qui nous convient, reposons-nous sur lui; et souvent ce qui nous paraît contraire à notre bien est ce qui nous conduit plus sûrement au salut. Dieu a tracé à chacun de nous un chemin pour nous conduire au ciel; le mien étant donc marqué de sa main, je veux me laisser conduire par lui et non me conduire par moi même, autrement je suis sûr de m'égarer et d'aller aboutir à quelque précipice, comme s'exposerait un insensé qui sur mer ôterait le gouvernail des mains du pilote pour conduire lui-même le vaisseau. Faites souvent des actes d'abandon à la volonté de Dieu. Dans toutes les croix et les afflictions de la vie, dites-vous à vous-même: « Dieu le veut. Que sa volonté soit faite, et non la mienne ». Dans les grandes croix et les événements extraordinaires, pensez que Dieu a quelque dessein de miséricorde sur vous, et remettez-vous plus que jamais entre ses mains. Oh ! que la voie d'un saint abandon est tout à la fois sûre, méritoire, consolante et parfaite!

 

 

Prière

 

Seigneur! que votre parole et les exemples du grand thaumaturge saint Blaise nous excitent à conformer notre volonté à la vôtre. Je vous abandonne dès ce moment tout ce que j'ai, tout ce que je suis, tout ce que j'espère; mon esprit et toutes mes pensées, mon cœur et toutes ses affections, ma vie et tous ses moments, mon espérance même et tous mes désirs. Je veux tout ce que vous voudrez: si vous me donnez des consolations, que votre saint nom soit béni; si vous m'envoyez des épreuves, que votre saint nom soit encore béni! Enfin que cet abandon total et absolu anime mon dernier soupir, et qu'il remette mon âme entre vos mains pour vous louer et vous aimer à jamais. Ainsi soit-il.

 

Huitième jour

Saint Blaise, modèle de Prière

 

Dès son enfance, saint Blaise aima beaucoup la prière. Appliqué à la pratique de la médecine, qu'il exerça dans sa jeunesse, il ne cessait de vaquer à l'oraison; et les guérisons extraordinaires qu'il opérait étaient dues plutôt à ses prières qu'à ses remèdes. Et cet amour de la prière se fortifia davantage pendant sa vie solitaire dans une grotte sur une haute montagne, où seul avec Dieu il passait de longues heures dans la contemplation des divins mystères. Aussi était-il prêt au martyre quand les soldats vinrent le chercher pour le conduire au gouverneur. Dans sa prison, c'est par la puissance de sa prière qu'il rend la santé aux malades qu'on lui apporte, et accorde à une pauvre femme qui lui offre des aliments le secours dans toutes ses nécessités; c'est par la prière et un signe de croix qu'il est rendu capable de marcher sur les eaux à l'exemple de Jésus allant au-devant de ses disciples, pendant que soixante-dix-huit infidèles se noient en voulant l'imiter. Au moment où le glaive va lui trancher la tête, sa dernière parole est encore une prière pour tous ceux qui l'avaient assisté dans ses combats et ceux qui l'invoqueraient dans l'avenir; et le Seigneur exauce le martyr en lui disant à haute voix: « Qu'il lui accorde sa demande »; promesse bien propre à animer la confiance en ce grand saint, si justement appelé secourable à raison de son immense crédit et de l'efficacité de son invocation.

 

Réflexion

 

Chrétiens, demandez à ce grand patron cet esprit de prière qui vous fortifiera contre les tentations du démon, qui vous obtiendra le courage de supporter vos épreuves et vous unira à Jésus-Christ. Priez le jour, priez la nuit et avec humilité et confiance. Priez dans la prospérité et l'indigence, dans la joie et dans l'affliction, dans la ferveur et la tiédeur: la prière est la sûreté de tous les états, la consolation de toutes douleurs, le devoir de toutes les conditions. Ayez confiance en l'intercession des saints, en particulier du grand saint Blaise, évêque et martyr, à qui Notre-Seigneur a promis de lui accorder ses demandes. Invoquez-le non-seulement pour vous-mêmes, mais aussi pour les malades, les affligés et les pécheurs.

 

Prière

 

Seigneur Jésus, faites que ma prière soit toujours humble, ardente et confiante. Qu'elle ressemble à celle du martyr saint Blaise et qu'elle parvienne jusqu'au trône de Votre Divin Cœur pour faire descendre sur moi les bienfaits que je sollicite et que je ne veux faire servir qu'à votre gloire. Ainsi soit-il.

 

Neuvième jour

Saint Blaise, modèle de crainte de Dieu

 

L'apôtre saint Paul nous avertit d'opérer notre salut avec crainte et tremblement. Cette crainte de Dieu qui est basée d'abord sur la considération des justes châtiments que méritent nos péchés, s'élève peu à peu à des motifs plus méritoires, et nous l'ait craindre d'offenser Dieu parce qu'il est infiniment bon et que le péché blesse son cœur. C'est ce qu'on appelle la crainte filiale. Saint Blaise s'animait à la crainte de Dieu qui scrute les cœurs et les reins, qui lit les secrets des consciences; pour cela il méditait ses grandeurs infinies, sa sainteté inviolable qui réprouve toute ombre du péché, sa puissance redoutable qui nous tient comme suspendue entre deux éternités différentes, et qui au moment même du péché commis peut nous ouvrir les abîmes et nous y précipiter pour l'éternité, les terribles vengeances qu'il exerça en précipitant dans l'enfer les anges rebelles, en chassant du paradis terrestre nos premiers parents coupables, en submergeant le genre humain dans les eaux du déluge, en faisant descendre le feu sur Sodome et Gomorrhe, en faisant mourir par le ministère d'un ange en une seule nuit tous les premiers nés de chaque famille en Egypte, et il s'écriait avec Jérémie: « Qui ne vous craindrais pas, ô Roi des nations? » C'est cette crainte de Dieu, perfectionné par l'amour, que Saint Blaise possédait à un degré extraordinaire et qui l'a porté à tant d'actes héroïques.

 

Réflexion

 

Chrétiens, comme ce grand modèle, craignez ce qui peut offenser le Seigneur et provoquer la rigueur de ses jugements. Défiez-vous de ce fond de misère et de faiblesse caché en vous, de ces passions dangereuses qui cherchent à vous rendre esclaves. Craignez de faire un mauvais usage de votre langue... de vos regards... de vos oreilles... de votre toucher... de tous vos sens. Craignez vos péchés, voyez s'ils ont été accusés sincèrement, déplorés, remis et expiés. Craignez les tentations du démon, les séductions du monde et le respect humain. Craignez même pour vos bonnes œuvres, de peur que l'amour-propre et les motifs humains ne les corrompent par leur funeste poison. Craignez aussi au sujet des grâces de Dieu, de peur que par l'abus que vous en faites, vous ne méritiez d'être puni. « Le commencement de la sagesse est la crainte du Seigneur », dit le sage: demandez à Dieu cette crainte salutaire de ses jugements, pensez qu'un jour vous tomberez entre les mains d'un Dieu vivant et vengeur; mais tempérez ces sentiments de mainte frayeur par les sentiments d'un amour tout filial, vous disant: « Dieu est mon juge », mais aussi « Dieu est mon Père ».

 

 

Prière

 

O Saint Blaise! je viens répéter avec le prophète pénitent: « Pénétrez, Seigneur, non seulement mon cœur, mais encore ma chair des impressions salutaires de votre crainte ». Et pénétré de frayeur à la vue des jugements redoutables de Dieu, je vous prie, grand saint, d'obtenir du Seigneur qu'il fasse éclater ses grandes miséricordes en faveur de mes grandes misères. La crainte m'éloignera du péché et la confiance me jettera dans les bras du Seigneur. Convertissez-moi, sauvez-moi, et par cette crainte salutaire, conduisez-moi à l'amour parfait. Ainsi soit-il.

 

Cette Neuvaine a été publiée à Montréal, au Canada, chez Arbour et Laperle, imprimeur et relieurs, 421, rue Saint Paul, en 1895

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17 juin 2011

Neuvaine à Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation

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Neuvaine à Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation

à prier chaque jour du 16 au 25 juin

(si possible à 18h40, heure de l'apparition)


Dans quelques jours, nous fêterons le 30ème anniversaire des apparitions de Marie à Medjugorje. 30 années d’amour, de présence et de patience envers nous. Des millions de pèlerins, de conversions et de retour à Dieu par son Coeur Immaculé. Dans son message le 25 mai 2005, Marie nous dit : « Chers enfants, de nouveau je vous invite à vivre mes messages dans l'humilité. Témoignez-en particulièrement maintenant, alors que nous nous approchons de l'anniversaire de mes apparitions ». Donc la première chose à faire pour faire plaisir à notre Maman du Ciel, c’est d’être porteurs de ses messages, de les vivre avec humilité et joie, pour laisser l’Esprit-Saint agir librement à travers chacun de nous.


Neuvaine

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Un petit chant à L’Esprit-Saint de votre choix ou le Veni Creator.

Veni Creator


Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l'âme de tes fils; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, Toi qui créas toute chose avec amour, Toi le Don, l'envoyé du Dieu Très Haut, Tu t'es fait pour nous le Défenseur; Tu es l'Amour le Feu la source vive, Force et douceur de la grâce du Seigneur. Donne-nous les sept dons de ton amour, Toi le doigt qui oeuvres au Nom du Père; Toi dont il nous promit le règne et la venue, Toi qui inspires nos langues pour chanter, mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l'amour du Père; viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle. Chasse au loin l'ennemi qui nous menace, Hâte-toi de nous donner la paix; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché. Fais-nous voir le visage du Très-Haut, et révèle-nous celui du Fils; et toi l'Esprit commun qui les rassemble, viens en nos cœurs, qu'à jamais nous croyions en toi. Gloire à Dieu notre Père dans les cieux, gloire au Fils qui monte des Enfers. Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse, dans tous les siècles des siècles. Amen.


Prions


Loué soit Jésus!

Toujours Jésus et Marie!


Chère Marie, un très grand merci pour ta présence quotidienne à Medjugorje depuis le 25 juin 1981. Oui, merci pour ta fidélité, ta patience et ton amour qui nous conduisent vers Jésus. Merci pour tes messages, qui sont comme une école maternelle vers le Père. Merci pour ta présence jour après jour, qui attire l’Esprit-Saint en nos coeurs, car comme l’a dit St Louis Marie Grignion de Monfort: « Quand l’Esprit-Saint voit Marie dans un coeur il s'y précipite! » Merci Reine de la Paix, pour ta tendresse, ta bonté et tes bénédictions! Nous voulons tous être dans l’action de grâce pour les magnifiques fruits dans des millions de coeurs d’hommes et de femmes, partout sur la terre depuis 30 ans. Merci de te connaître! Nous voulons continuer d'oeuvrer pour toi et pour ton Fils Jésus, pour être participants du triomphe de ton Coeur Immaculé! Reste avec nous encore très longtemps car nous avons vraiment besoin de toi! Joyeux anniversaire Marie! Nous t’embrassons de tout notre coeur! Tes petits enfants bien-aimés. Amen!


Consécration au Coeur Immaculé de Marie

Prière dictée à Jelena à Medjugorje le 28 novembre 1988


O Coeur Immaculé de Marie, débordant de bonté, montre-nous ton amour pour nous, que la flamme de ton coeur, ô Marie, descende sur tous les peuples. Nous t’aimons immensément. Imprime en nos coeurs un véritable amour. Que notre coeur languisse de toi. O Marie, douce et humble de coeur, souviens-toi de nous, quand nous pêchons. Tu sais que nous les hommes, nous sommes pécheurs. Par ton Coeur très saint et maternel, guéris-nous de toute maladie spirituelle. Rends-nous capable de regarder la bonté de ton coeur maternel, et qu’ainsi nous nous convertissions à la flamme de ton coeur. Amen.


Un Notre Père et Gloire à Dieu.

Invocations


Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, prie pour nous et pour le monde ! (3 fois)
Saint Joseph, prie pour nous et pour les familles!
Enfant-Jésus Roi d'Amour, j'ai confiance en ta miséricordieuse bonté!
Père Slavko, prie pour nous et pour les prêtres!
Soeur Lucie de Fatima, prie pour nous et pour les voyants!
Bienheureuxx Jean-Paul II, prie pour nous et pour l'Eglise!

Chant final à Marie (de votre choix) et signe de croix.

Vous pouvez commander la version papier à


Cité de l'Immaculée

BP 24

53170 Saint Denis du Maine (France)
tel : 02.43.64.23.25

 

Site internet: www.mariereine.com

Que Marie Reine de la Paix nous bénisse!
Thierry Fourchaud et la fraternité de la Cité de l’Immaculée

A faire connaître autour de vous!

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12 juin 2011

Neuvaine à Saint Gaspard de Bufalo

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Saint Gaspard de Bufalo

Fondateur des Missionnaires du Précieux Sang

1786-1837

Fête le 28 décembre

 

Gaspard del Bufalo est né à Rome, le 6 janvier 1786. Il est le fils du cuisinier employé par la famille Altieri, dont le palais était voisin de l'église du Gesu. Sous l'influence de sa mère, Annunziata, il avait une grande dévotion pour Saint François Xavier, dont l'église du Gésu possédait une relique. Il fut ordonné Prêtre en 1808. Refusant allégeance à Napoléon 1er, avec d'autres membres du Clergé, après la déportation du Pape Pie VII, il fut envoyé en exil dans le nord de l'Italie. À son retour à Rome en 1814, en réponse à l'appel de Pie VII, il consacra sa vie à la mission évangélique et à la prédication, fondant une société de prêtres qui prirent le nom de Missionnaires du Précieux Sang. Jusqu'à sa mort, il fut un évangélisateur infatigable, dans tout le centre de l'Italie, particulièrement dans les Etats Pontificaux. Il était réputé pour sa foi et son éloquence, sa dévotion pour les pauvres, et sa compassion pour les brigands. Son contemporain, Saint Vincent-Marie Strambi disait de ses homélies qu'elles étaient comme un tremblement de terre spirituel. Il était aussi ami de Saint Vincent Pallotti, qui était auprès de lui au moment de sa mort. Gaspard a eu une influence prépondérante sur Sainte Maria de Mattias, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ, destinée à l'éducation des jeunes filles, et sur le vénérable Jean Merlin. En 1837, malgré la maladie, il revint à Rome pour sa dernière mission, et mourut le 28 décembre de cette même année. Ses restes sont aujourd'hui conservés en l'église Sainte Marie de Trévi, à Rome. Gaspard de Bufalo a été béatifié le 18 décembre 1904 à Rome, par le Pape Saint Pie X à la suite de la reconnaissance d'un miracle (guérison obtenue par son intercession en 1861) et il a été canonisé le 12 juin 1954 par le Vénérable Pape Pie XII. Saint Gaspard est le patron des marchands de soie.

 

Neuvaine à Saint Gaspard de Bufalo

 

O Glorieux Saint Gaspard, qui, avec zèle et ardeur, avez répandu la dévotion au Précieux Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, nous Vous en supplions, par les mérites et les vertus de ce Sang Divin, obtenez-nous les grâces dont nous avons besoin.

 

Trois Gloire au Père

 

O Glorieux Saint Gaspard, qui avez trouvé dans le Précieux Sang Précieux de Jésus Christ l'inspiration et le courage pour accomplir vos œuvres au profit du prochain, aidez-nous et obtenez-nous les grâces que nous vous demandons humblement.

 

Trois Gloire au Père

 

O Saint Gaspard, les témoignages de grâces et de prodiges obtenus par votre intercession attestent chaque jour de la gloire dont vous jouissez près du trône de l'Agneau Divin, nous vous en supplions, tournez votre regard vers nous, voyez les grâces dont nous avons besoins et exaucez-nous.

 

Trois Gloire au Père

 

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18 mai 2011

Neuvaine à la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie

Neuvaine à la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie

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Qu'est-ce que la Flamme d'Amour?

 

Un cadeau précieux de son Coeur Immaculé

 

La dévotion à la Flamme d’Amour du Cœur Immaculé de Marie trouve son origine dans les révélations faites par le Seigneur Jésus et la Vierge Marie à Élisabeth Kindelmann, mère de six enfants de la Hongrie, pays de l'Europe de l’Est, entre les années 1961 et 1981. Élisabeth est décédée le 11 avril 1985. C’est par elle que la Vierge Marie a remis entre nos mains un nouveau moyen: La Flamme d’Amour de son Cœur Immaculé. Ses révélations et celles de Jésus ne s'adressant pas seulement à la Hongrie, mais au monde entier par l'intermédiaire du Saint-Père. Ces révélations ont été transcrites par Mme kindelmann dans son journal spirituel rédigé à la main entre les années 1961 et 1981, à la demande du Seigneur Jésus. L'évêque du lieu a transmis la demande de la Sainte Vierge au Vatican, à la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la foi, pour l'examen d'usage. En attendant le jugement de Rome, nous voulons faire connaître partout, verbalement et par écrit, la volonté de notre Mère du Ciel.

 

La Flamme d'Amour et son mystère

 

La Vierge Marie désire que la dévotion à la Flamme d'Amour de son Coeur Immaculé se répande dans le monde entier afin que le plus grand nombre de ses enfants puisse répondre à sa demande. Par la Flamme d’Amour, nous sommes tous invités à prendre part à l'Œuvre du Salut en aveuglant Satan, source de tout mal, et aider ainsi le Seigneur Jésus et la Vierge Marie à sauver les âmes. Voilà ce que la Flamme d'Amour veut accomplir! Donc, la Sainte Vierge, durant la période de temps qui va de 1961 à 1981, demande et supplie sans cesse. Elle supplie doucement, mais de façon décidée. « Vous me demandez? C’est moi qui vous demande! Vous pleurez? Moi, je sanglote! » (12 mai 1974)

 

Le don de grâce que nous offre la Vierge Marie

 

« J’aimerais mettre entre vos mains un nouvel instrument… c’est la Flamme d’Amour de mon Cœur… Avec cette Flamme pleine de grâces que de mon Coeur je vous donne, allumez tous les coeurs en la faisant passer de coeur en coeur. Son éclat aveuglera Satan. Voilà le feu d’amour d’union que j’ai obtenu du Père céleste par les mérites des plaies de mon saint Fils ». (13 avril 1962) « Nous éteindrons le feu par le feu: le feu de la haine par le feu de l’amour! » (6 décembre 1964) « Ma Flamme d’Amour est devenue si incandescente que c’est non seulement sa lumière mais aussi sa chaleur que je veux répandre sur vous avec toute sa force. Ma Flamme d’Amour est si grande que je ne peux la retenir plus longtemps au dedans de moi; avec une force explosive elle bondit vers vous. Mon amour qui se répand fera éclater la haine satanique qui contamine le monde, afin que le plus grand nombre d’âmes se sauvent de la damnation ». (19 octobre 1962) « Je veux que non seulement vous veniez à connaître mon nom, mais aussi la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel qui fait des miracles au fond des cœurs… » (19 octobre 1962) « J’étends l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur sur tous les peuples et toutes les nations, non seulement sur ceux qui vivent en la sainte mère l’Église, mais sur toutes les âmes marquées du signe de la Croix bénite de mon saint Fils, et aussi sur les non baptisés! » (16 septembre 1963)

 

Les moyens de mettre à l'oeuvre l'effet de grâce de la Flamme d'Amour

 

Plusieurs moyens nous sont donnés pour mettre à l'oeuvre la puissance de l'effet de grâce de la Flamme d'Amour. La Vierge Marie à Élisabeth Kindelmann: « À la prière par laquelle vous m’honorez, l’Ave Maria, ajoutez cette demande, de la manière suivante: « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous étes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur toute l’humanité, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ». L’évêque compétent demanda à Élisabeth: « Pourquoi devrions-nous réciter le très ancien Ave Maria d’une façon différente? » Le 2 février 1982, le Seigneur répondit: « C’est exclusivement grâce aux suppliques efficaces de la Très Sainte Vierge que la Très Sainte Trinité accorda l’effusion de la Flamme d’Amour. Par elle, demandez dans la prière avec laquelle vous saluez ma Mère très sainte: « répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur toute l’humanité, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.” Afin que, par son action, l’humanité se convertisse ». La Très Sainte Vierge: « Je ne veux pas changer la prière par laquelle vous m’honorez; par cette supplique, je veux plutôt secouer l’humanité. Celle-ci n’est pas une nouvelle formule de prière, elle doit être une supplique constante ». (Octobre 1962) « Quand quelqu’un fait de l’adoration réparatrice ou fait une visite au Saint Sacrement, tant que cela dure, Satan perd sa domination sur les âmes de la paroisse. Lorsqu’il est aveugle, il cesse de régner sur les âmes ». (6-7 novembre 1962) « Si vous assistez à la sainte Messe sans obligation, et que vous êtes en état de grâce devant Dieu, je répandrai la Flamme d’Amour de mon Cœur et j’aveuglerai Satan durant ce temps-là. Mes grâces s’écouleront abondamment sur les âmes pour lesquelles vous offrez cette sainte Messe. La participation à la sainte Messe est ce qui aide le plus à aveugler Satan ». (22 novembre 1962) « Tout au long de la journée aussi, offrez vos travaux pour la gloire de Dieu! Cette offrande, faite en état de grâce, aide aussi à aveugler Satan. Vivez en conformité avec mes grâces afin que Satan soit aveuglé toujours davantage et dans un rayon d’action toujours plus grand. Si vous mettez à profit les abondantes grâces que je vous offre, elles rendront meilleures une multitude d’âmes ». (30 novembre 1962) « Ma petite, vous devez considérer le jeudi et le vendredi comme deux grands jours de grâce. Ces jours-là, ceux qui offrent réparation à mon saint Fils recevront une grande grâce. Durant les heures de réparation, le pouvoir de Satan s’affaiblit dans la mesure où les âmes réparatrices supplient pour les pécheurs... » (29 septembre 1962) Que nous demandent le Seigneur Jésus et Marie très sainte? Conversion, renouveau spirituel, application à atteindre la sainteté de vie, le zèle pour le salut des âmes.

 

La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge et les mourants

 

La Vierge Marie: « Lorsque la Flamme d’Amour de mon Cœur s’allumera sur la terre, son effet de grâce se répandra aussi sur les mourants. Satan sera aveuglé et, avec l’aide de votre prière durant votre veillée nocturne, la terrible lutte des mourants contre Satan prendra fin, et sous la douce lumière de ma Flamme d’Amour, même le pécheur le plus endurci se convertira ». (12 septembre 1963) « Je demande qu’on organise dans chaque paroisse la sainte veillée nocturne par laquelle je veux sauver les âmes des mourants, de telle manière qu’aucune minute ne passe sans que quelqu’un fasse oraison de vigile! » (9 juillet 1965)

 

Demande de la Sainte Vierge à tous ses enfants

 

« À la prière par laquelle vous m’honorez, l’Ave Maria, ajoutez cette demande, de la manière suivante: « Je vous salue, Marie, pleine de grâce... priez pour nous pauvres pécheurs, répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur toute l’humanité, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ». Celle-ci n’est pas une nouvelle formule de prière, elle doit être une supplique constante ». (Octobre 1962 et 2 février 1982) « Voilà l’instrument que je mets entre vos mains. Par la lumière de ma Flamme d’Amour, Satan restera aveugle ». (9 juillet 1965)

 

La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge et les âmes du purgatoire

 

La Vierge Marie: « Ma Flamme d’Amour que je désire répandre sur vous dans une mesure de plus en plus grande s’étend aussi aux âmes du purgatoire ». « Dans les familles qui observent régulièrement l’Heure sainte de réparation en famille les jeudis ou les vendredis, si quelqu’un vient à mourir, après un seul jour de jeûne strict observé par un membre de la famille, le défunt est libéré du purgatoire ». (Comprenons: s’il est mort en état de grâce.) (24 septembre 1963) « Celui qui jeûne au pain et à l’eau le lundi libérera chaque fois une âme sacerdotale du lieu de souffrance. Celui qui pratique cela recevra aussi la grâce d’être libéré du lieu des peines moins de huit jours après sa mort ». (Ordre du jour du lundi)


Nouveaux privilèges pour ceux qui gardent un jeûne strict les lundis

 

« Les prêtres qui observent le jeûne du lundi, à chacune des saintes Messes qu’ils célébreront cette semaine-là, libéreront au moment de la Consécration d’innombrables âmes du purgatoire. Les personnes consacrées à Dieu et les laïcs qui gardent le jeûne du lundi libéreront au cours de cette semaine-là, chaque fois qu’ils communient et au moment de recevoir le Corps sacré du Seigneur, une foule d’âmes du purgatoire ». (15 août 1980) « Si à quelque moment que ce soit, en invoquant ma Flamme d’Amour, vous récitez en mon honneur trois Ave Maria, chaque fois une âme sera libérée du purgatoire. Les âmes souffrantes doivent sentir aussi l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel ». (13 octobre 1962)

 

Vénération des saintes plaies

 

La Vierge Marie: « Vénérez publiquement les cinq plaies sacrées de mon saint Fils: que ce ne soit pas une dévotion particulière, mais une vénération publique ». En ce qui concerne la vénération des cinq plaies, les paroles du Seigneur Jésus coïncident avec celles de la Vierge Marie: Le Seigneur Jésus: « En honneur de mes cinq plaies sacrées, faites cinq fois de suite le signe de la Croix tout en vous recommandant par mes saintes plaies à la miséricorde du Père céleste... » (13 avril 1962) Manière habituelle de se signer cinq fois: En nous signant: «Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen », nous embrassons la Croix, ou à tout le moins spirituellement, chacune des saintes plaies de Jésus lorsque nous disons cette invocation: « Mon Jésus, par les mérites de tes saintes plaies, pardonne-nous et prends pitié de nous! » « Père éternel, je Vous offre les saintes plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ pour que Vous guérissiez les plaies de nos âmes! »

 

La Flamme d’Amour de la sainte Mère et les familles

 

La Sainte Vierge dit que le renouveau spirituel doit partir des familles: « Par ma Flamme d’Amour, je veux raviver une fois de plus l’amour dans les foyers; je veux garder unies les familles en danger d’éclatement ». (8 août 1962) À cette fin, elle demande: Réparation : «Je te demande, ma fille, d’offrir à mon saint Fils une réparation très spéciale les jeudis et les vendredis. Que cette réparation se fasse en famille. Commencez cette heure que vous passerez dans vos foyers à faire réparation par une lecture spirituelle, et poursuivez avec la récitation du saint Rosaire ou d’autres prières, dans une ambiance pleine de recueillement et de ferveur. Récitez-le au moins à deux ou trois, car là où deux ou trois se réunissent, là est mon saint Fils. En commençant, faites le signe de la Croix cinq fois, et tandis que vous le faites, offrez-vous au Père éternel par les plaies de mon saint Fils. Faites de même en terminant. Signez-vous de cette manière aussi en vous levant et en vous couchant, et même durant le jour, car cela vous rapprochera du Père éternel par l’intermédiaire de mon saint Fils, et votre cœur sera rempli de grâces ». (13 avril 1962) Message de Jésus aux pères de famille: « Fais parvenir ma demande au Saint-Père, parce que c’est par son intermédiaire que Je désire accorder ma bénédiction porteuse de grandes grâces. Que l’on donne à chaque occasion une bénédiction spéciale à ces pères qui, en cette grande œuvre de la création, collaborent avec Moi et acceptent ma sainte volonté. Cette bénédiction est unique et ne peut être donnée qu’aux pères de famille. À la naissance de chaque enfant, Je répands des grâces extraordinaires sur ces familles ». (1er mars 1964)

 

Demande de la Sainte Vierge au Saint-Père

 

« Je prie le Saint-Père de fixer pour vous la fête de la Flamme d’Amour au 2 février, fête de la Chandeleur. Je ne veux pas une fête spéciale ». (1er août 1962)

 

Demande de Jésus à ses prêtres et aux âmes qui Lui sont consacrées

 

« Convertissez-vous à Moi et sacrifiez-vous sur l’autel sacré du recueillement et du martyre intérieur! Vous voulez constater que telle est ma volonté. Satan ne peut empêcher ce martyre intérieur. Cette lutte au fond des âmes produit des fruits abondants comme un martyre enduré pour Moi. Embrasez la terre par vos ardents désirs! Brûlez le péché par vos sacrifices qui brûlent du pur amour. Ne croyez pas que cela soit impossible. Ayez seulement confiance en Moi ». (7 août 1962) « Là où Je vous ai mis, vous devez être prêts, fermes et remplis d’un esprit de sacrifice… Prenez donc sur vous la Croix que J’ai embrassée Moi aussi et offrez-vous donc vous-mêmes en victime comme Je l’ai fait, sinon vous n’aurez pas la vie éternelle! » (4 octobre 1962) Que demande le Seigneur Jésus à ses prêtres bien-aimés? Qu’ils donnent le bon exemple (22 décembre 1963); qu’ils suivent les inspirations du Seigneur et en fassent voir l’importance aux âmes (1er janvier 1964); qu’ils secouent les âmes languissantes et suscitent de la vaillance dans les âmes (17 avril 1962); qu’ils fassent bon usage de leur temps (19 octobre 1964); qu’ils se laissent guider par la grâce divine à une vie sacrifiée et apostolique (23 novembre 1962); qu’ils fassent adoration et y incitent les fidèles aussi (25 juillet 1963). « Demande à mes fils d’envoyer les âmes à ma Mère bien-aimée, et qu’ils ne prononcent aucune homélie sans exhorter les fidèles à avoir une profonde dévotion envers elle… » (17 avril 1962) « Alors que J’étais suspendu à la Croix, J’ai crié d’une voix forte: J’ai soif! C’est cela que Je vous crie aujourd’hui encore, spécialement aux âmes qui Me sont consacrées ». (18 août 1964)

 

La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge et les pécheurs

 

Dans ces messages, la sainte cause du salut des âmes occupe une place centrale, parce que l’essence et la fin de l’action de la Flamme d’Amour est le salut des âmes, leur retour à Dieu et leur renouveau. Le Seigneur Jésus: « Ayons donc une seule pensée: le salut des âmes ». (17 mai 1963) « Oh! avec quelle ardeur Je désire les pécheurs! » (15 août 1964) «Aucune âme que J’ai confiée au soin de mes prêtres ne devrait se damner! » (6 août 1962) C’est pourquoi Il nous intime: « Prenez tous part à mon œuvre de Rédemption! » Et Il indique aussi l’instrument céleste: « L’enfer avale ces âmes créées à l’image et à la ressemblance de mon Père céleste et qui tombent entre les griffes de Satan. La Flamme d’Amour de ma Mère peut calmer la douleur de mon Cœur. » (26 juillet 1963) La Sainte Vierge dit aussi: « Je veux que pas une seule âme ne se damne. Désirez-le vous aussi avec moi! C’est pourquoi je dépose entre vos mains ce faisceau de lumière qu’est la Flamme d’Amour de mon Cœur ». (15 janvier 1964) Mais cela dépend aussi de nous: « Satan est en train de balayer les âmes de façon vertigineuse. Pourquoi ne vous efforcez-vous pas d’empêcher cela de toutes vos forces? » (14 mai 1962) Elle ajoute: « Il faut vous dédier à aveugler Satan. Les forces conjuguées du monde entier sont nécessaires afin de réussir cela. N’attendez pas, parce qu’un jour vous aurez à répondre du travail qui vous a été confié, du sort d’une multitude d’âmes… Car Satan sera aveuglé dans la mesure où vous travaillerez contre lui. » (27 novembre 1963) Les moyens de sauver les âmes: Le Seigneur Jésus: « Sacrifice, oraison! Voilà votre instrument! » (22 - 23 juillet 1963) Toutes sortes de sacrifices: supporter avec patience les souffrances corporelles et spirituelles, les unir à la Passion de Jésus (24 mai 1963), et aussi le jeûne, veiller une partie de la nuit, etc. Chacun, selon ses possibilités, peut les pratiquer en tout moment et en tous lieux. Même avec l’offrande du travail que nous allons effectuer durant le jour, nous pouvons sauver des âmes (30 novembre 1962). La douleur de nos péchés féconde aussi les âmes (15 août 1964). Même le désir du salut des âmes contribue à aveugler Satan (30 novembre 1962), parce que le vouloir de l’âme est déjà de l’amour (15 septembre 1962). La Sainte Vierge: « Plus nombreuses seront les âmes sacrifiées et celles qui veillent en prière, plus grande sera la force de ma Flamme d’Amour sur la terre… Parce que c’est dans la force du sacrifice et de la prière que se brise la flambée de la haine infernale ». (6 décembre 1964) « J’appuierai votre travail par des miracles jamais vus auparavant, et que la réparation à mon saint Fils va accomplir imperceptiblement, doucement et silencieusement ». (1er août 1962) Et le Seigneur Jésus: « Si vous Me demandez des âmes, pourrais-Je rejeter votre demande? Non! Car alors Je travaillerais contre mon œuvre de Salut. J’écoute toujours votre prière persévérante ». (24 juin 1963)

 

Ce qu'est la Flamme d'Amour

 

Élisabeth demanda un jour: « Qu'est-ce donc que La Flamme d'Amour? » Jésus répondit: « La Flamme d'Amour de ma Mère est pour vous ce qu'était l'arche pour Noé ». Et la Bienheureuse Vierge Marie d'ajouter: « La Flamme d'Amour de mon Coeur Immaculé est Jésus-Christ lui-même! » Remercions le Seigneur du plus profond du coeur et avec beaucoup de gratitude pour ce cadeau d’une portée exceptionnelle qu'est la Flamme d'Amour, car un tel flot de grâces n’a encore jamais été donné depuis que le Verbe s’est fait Chair, tel que la Vierge Marie l’a affirmé à Élisabeth.

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Neuvaine à la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie


Introduction

 

Cette Neuvaine a été commencée par le prêtre d’une paroisse de Guayaquil, Équateur, avant la fête de la Chandeleur de 1993. Les Groupes de Prière de la Flamme d'Amour sont invités à vivre la Présence de Marie, en faisant cette neuvaine en leurs différents Cénacles de Prière, et si possible qu’elle soit ininterrompue: qu’en arrivant à chaque localité, elle soit commencée par un groupe et continuée par un autre. Que ces 9 jours soient des jours de jeûne continu: en se portant volontaires, chacun le fait un jour. Et ainsi notre Bienheureuse Mère voit notre union à nous tous qui sommes engagés envers Elle en tentant d’obéir à ses conseils et ses Messages Célestes, pour obtenir par son intercession la conversion des âmes et la plus profonde intimité avec Dieu. Le temps est court. Marie nous incite à nous joindre sans délai à la grande campagne de salut des âmes, prêts à combattre Satan, l’ennemi de Notre Mère. Qu’on fasse connaître la neuvaine de la Flamme d'Amour du cœur Immaculé de Marie, qu’elle soit diffusée et implantée dans le monde entier!

 

Le Mouvement de la Flamme d'Amour

 

Avec permission de l’ordinaire, Acapulco

 

Rafael Bello Ruiz

Services Diocésains

Acapulco, Gro., Mex.

Acapulco Le 21 mai 1993

 

Mouvement de la Flamme d'Amour

Salina Cruz #39,

06760 México, D.F.

 

Bien chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

 

J’ai reçu avec plaisir l’exemplaire de la Neuvaine de la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie. Après l’avoir lu, je l’ai remis au groupe responsable de la diffusion du Saint Rosaire dans tout l’archidiocèse. J’espère que la lecture de cette Neuvaine, durant le mois de Marie et en tout temps, aidera les fidèles chrétiens à accroître leur amour envers la Très Sainte Vierge et leurs désirs de l’imiter. Je vous serai reconnaissant si vous vouliez bien m’en faire parvenir trois exemplaires. Que tous les fidèles qui appartiennent à ce Mouvement de la Flamme d'Amour reçoivent ma bénédiction, de votre serviteur en Jésus-Christ.

 

Rafael Bello Ruiz

Archevêque d’Acapulco

 

Prières pour chaque jour

 

Chaque jour, en commençant les prières de cette Neuvaine, allumons une chandelle et faisons cinq fois le signe de la croix en nous offrant au Père Éternel par les Plaies de Jésus. Demandons les grâces dont nous avons besoin, aux intentions de notre Mère Marie, spécialement l’effusion de l'Esprit Saint sur l'humanité entière pour obtenir la paix en nous et dans le monde entier; et pour le salut de toutes ces âmes que nous connaissons et qui blasphèment contre Dieu. Gardons silence pour reconnaître nos fautes devant Dieu et lui demander pardon.

 

Acte de contrition

 

Jésus mon Seigneur et mon Rédempteur, j’ai le regret de tous les péchés que j’ai commis jusqu’à maintenant, je le regrette de tout mon cœur parce que par eux j’ai offensé un Dieu si bon. Je me propose fermement de ne plus recommencer et j’espère avec une ferme confiance que par Votre infinie Miséricorde, Vous m’accorderez le pardon de mes péchés et que Vous me conduirez à la vie éternelle. Amen.

 

Prière ou chant à l'Esprit Saint

 

Esprit Saint, viens, viens, Esprit Saint viens, viens,

Esprit Saint viens, viens, au nom du Seigneur.

Accompagne-moi, illumine-moi toute ma vie,

accompagne-moi, illumine-moi

Esprit Saint viens, viens.

 

Prière finales pour chaque jour

 

Rosaire de la Flamme d'Amour

 

Réciter la dizaine du Mystère correspondant avec l’oraison jaculatoire de la Flamme d'Amour : « O notre Mère, répandez l'effet de grâce de Votre Flamme d'Amour sur toute l'humanité ».

 

Prière à Jésus

 

Ô mon Jésus, que nos pieds cheminent ensemble, que nos mains rassemblent dans l’unité, que nos cœurs battent au même rythme, que nos âmes soient en harmonie, que nos pensées soient à l’unisson, que nos oreilles écoutent ensemble le silence, que nos regards se fondent l’un dans l’autre, et que nos lèvres supplient ensemble le Père éternel, pour obtenir miséricorde. Amen.

 

Consécration au cœur Immaculé de Marie

 

O Coeur Immaculé de Marie, plein de bonté, montrez-nous Votre Amour. Que la Flamme d’Amour de Votre Coeur, ô Marie, descende sur tous les hommes. Nous Vous aimons de tout notre être. Mettez dans nos coeurs le véritable amour pour qu’ainsi nous ayons une continuelle dévotion envers Vous. O Marie, qui avez un Coeur doux et humble, rappelez-Vous de nous quand nous sommes dans le péché. Par le moyen de votre Coeur Immaculé et Maternel, guérissez-nous de toutes nos infirmités spirituelles. Faites que nous puissions toujours voir la bonté de Votre Coeur Maternel et que nous puissions nous convertir par Votre Flamme d’Amour. Amen.

 

Premier jour

Marie, comblée de grâce

 

La vraie grandeur de l’homme est de recevoir la vie de Dieu qui est la grâce. Nous l’avons reçue au Baptême, et si nous l’avons perdue par le péché, nous la recouvrons par la confession et la fortifions par l’Eucharistie. La Vierge Marie a été comblée de grâce dès le premier instant de son existence. C’est pour cela que l’ange la salua: « Comblée de grâce », plus que tous les Saints et que tous les anges.

 

Ô Mère, Vous qui êtes comblée de Grâce, répandez en nous les grâces dont nos âmes ont tant besoin, pour que nous soyons dignes de voir Dieu.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Prends cette Flamme pleine de grâces que de mon Cœur Je vous donne, allume ton cœur avec elle et passe-la à d’autres. Ce sera le miracle du feu d’Amour qui, en se changeant en un incendie, par son éclat aveuglera Satan, et nous sauverons beaucoup d’âmes ».

 

Moment de réflexion : Comment augmenter la grâce reçue au baptême? Comment retrouver la grâce reçue au baptême? Quel est le plus grand don que vous avez reçu au baptême?

 

Prière finales pour tous les jours : Une dizaine du Rosaire de la Flamme d’Amour. Prière à Jésus. Consécration au Cœur Immaculé de Marie.

 

Pratique du jour : Si vous avez senti la douleur de vos péchés, repentez-vous et demandez pardon au Seigneur de tout votre cœur.

 

Deuxième jour

Marie, modèle de vertu

 

La meilleure manière d’honorer le Cœur Immaculé de Marie est de nous efforcer d’imiter ses vertus et surtout sa Foi, son Humilité, sa Pureté et son Amour pour Dieu et pour les Humains. La Vierge Marie cherche à aider ses enfants à transformer leurs vies. Dieu nous invite à l’imiter parce qu’Elle est Sa Fille de prédilection, celle qui est pleine de vertus.

 

Ô Mère, priez pour notre foi, notre humilité et spécialement pour que nous atteignons la perfection dans l’amour de Dieu et du prochain.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Fais attention ma petite, le malin veut arracher la principale richesse de ton âme: il veut briser ton humilité. Il sait que seule une âme humble peut représenter notre cause, c’est pourquoi sois sur tes gardes et demeure effacée dans l’humilité. Ton humilité sera si grande qu’elle irradiera bonté et amour sur tous ceux que tu fréquentes ».

 

Moment de réflexion : Quelle est la vertu que vous admirez le plus en Marie et pourquoi? Comment imiter Marie en notre vie de chaque jour?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique du jour : Faire de nombreux actes d’humilité et de soumission à la volonté Divine. (Par exemple: en ne se louant pas, en ne parlant pas de soi et en n’attirant pas l’attention des autres sur soi)

 

Troisième jour

Marie, notre Avocate

 

Marie est l’Échelle mystérieuse, Dieu l’a constituée Trésorière de ses grâces, et aux dires des Saints docteurs, aucune faveur ne descend sur la terre si ce n’est par les mains de Marie. Au milieu de nos souffrances, de nos angoisses et de nos misères, ayons recours à Marie. Elle présentera nos suppliques au Seigneur et nous obtiendra de si nombreux et de si grands bienfaits qu’ils nous consoleront dans nos peines, soulageront nos souffrances, sècheront nos larmes et nous donneront le courage nécessaire pour vaincre les tentations et obtenir le salut éternel. Accourons au Seigneur par l’intermédiaire de Marie, notre avocate.

 

Ô Mère, nous Vous en supplions, intercédez devant Dieu trine et un, pour chacun de nos besoins (Garder le silence quelques secondes pour présenter ses intentions à notre Mère)

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Tournez-vous vers moi et ayez recours à mon intercession. Je veux et je peux vous aider, mais j’ai besoin de vos prières et de vos sacrifices. Dieu veuille que je voie votre bonne volonté et votre décision de vous mettre en marche! Ne remettez plus à plus tard, vous avez déjà perdu trop de temps, le malin travaille avec beaucoup plus de succès et de détermination que vous et cela me chagrine beaucoup. Mission sublime, propager la Flamme d'Amour ».

 

Moment de réflexion : Quel est le rôle que Marie votre vie et pourquoi? Pourquoi donne-t-on à Marie le titre d’Auxiliatrice? Penser à une grâce spéciale que vous avez reçu par l'intercession de la Vierge Marie.

 

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Accomplir un sacrifice pour le salut d’un grand pécheur.

 

Quatrième jour

Le silence de Marie

 

La Vierge observait ce qui se passait autour d’elle et conservait tout au fond de son cœur. Marie, la Femme discrète et de peu de paroles de l’Evangile, gardait et accomplissait la parole de son Fils Jésus.

 

Ô Mère, enseignez-nous comment garder Votre silence au plus profond de nos cœurs, pour pouvoir écouter la voix de Dieu.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Je désire que tu apprennes à garder mon silence. Et ne te surprends pas que je te dise cela autant de fois. Sais-tu, qui est le véritable sage? Celui qui garde silence. La véritable sagesse mûrit dans le terreau du silence et ne peut prendre racine que dans le silence. Tu verras que les rares paroles produisent un bon fruit abondant dans les âmes. Sache rester continuellement silencieuse parce que c’est seulement ainsi que la voix de Dieu continuera à se faire entendre en toi. Sache te taire, et ne te louange pas toi-même. Répare par le silence les paroles vides et insensées de nombre de mes enfants ».

 

Moment de réflexion : Comment atteindre la paix intérieure? Comment imiter Marie en sa vie de silence et de solitude? Que signifie accepter la Volonté de Dieu?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Garder le silence, comme Marie.

 

Cinquième jour

Marie, Modèle de prière

 

Marie, inspirée par l’Esprit Saint, loue le Père Eternel en chantant le Magnificat. C’est une prière d’adoration, de louange et de remerciement. Marie a été la grande priante. Elle prie à la maison et à la Synagogue. Elle récite quotidiennement les prières rituelles et entretient une relation amicale avec Dieu dans l’intimité. La Vierge est un guide sûr, sur les chemin diffíciles de la prière. L’homme a besoin de prier, pour s’unir à Dieu, Fontaine divine, pour pouvoir se remplir des grâces nécessaires pour son vécu de chaque jour. Il faut sans cesse prier sans défaillance.

 

Ô Mère, recevez nos humbles prières et présentez-les au Ciel en réparation de tous nos péchés et de ceux du monde entier.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Je te demande, ma fille, d’offrir, les Jeudis et Vendredis, à mon Divin Fils une réparation très spéciale. La manière de la faire est l’Heure Sainte de Réparation en famille. Cette heure que vous passerez en famille en faisant réparation, commencez-la par une lecture spirituelle et continuez par la récitation du Saint Rosaire ou d’autres prières en un atmosphère plein de recueillement et de ferveur. Faites-le au moins à deux ou trois, parce que là où deux ou trois sont réunis, mon Divin Fils est là. En commençant, signez-vous cinq fois et en le faisant, offrez-vous par les Plaies de mon Divin Fils au Père Éternel ».

 

Moment de réflexion : Est-il possible de prier et de travailler en même temps? Quelle est la prière du silence? Avez-vous, chez vous, un endroit et un moment pour permettre la rencontre de votre famille avec Jésus?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Faire une visite au Saint Sacrement présent dans le Tabernacle de nos églises.

 

Sixième jour

Marie, remplie de l'Esprit Saint

 

Les disciples attendaient que s’accomplisse la promesse de Jésus. Il était retourné vers son Père pour leur envoyer le Consolateur, qui les consolerait et leur rappellerait les enseignements reçues. En compagnie de Marie la Mère de Jésus et d’autres femmes, ils furent tous remplis de l’Esprit Saint. Apparurent des langues de feu qui se posèrent sur chacun d’eux.

 

Mère, Vous qui êtes chargée de distribuer les dons de l‘Esprit Saint, nous Vous en supplions, accordez-nous le don de la Flamme d'Amour qui jaillit de Votre Coeur Immaculé: que par la force de Votre Amour elle change notre vie.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La voyante Élisabeth Kindelman écrit, en faisant référence à la très Sainte Vierge: « Elle me parla beaucoup du temps de grâce et de l’esprit d’amour, qui sera très semblable à la première Pentecôte, et qui inondera la terre de sa force. Ce sera le grand miracle qui attirera l’attention de toute l’humanité. Tout cela sera une effusion de grâces par l’action de la Flamme d'Amour de la Très Sainte Vierge ».

 

Moment de réflexion : Quelle est la Mission de l’Esprit Saint dans l’Église et comment agit-il dans la sanctification personnelle. Quelle est l'action de l’Esprit Saint en Marie. Comment vivre notre engagement de chrétiens qui a pris naissance au baptême et que l'on a affirmé lors de notre confirmation?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : En commençant chaque action grande ou petite, offrez-la à l’Esprit Saint et demandez-lui de vous accorder un de ses dons.

 

Septième jour

Marie, Modèle de pureté

 

Marie, l’Élue de Dieu, parce que pure de pensée, de parole et d’action. Jésus nous demande à tous d’être purs. « Soyez saints comme Mon Père est Saint! » La sainteté consiste à être purs de cœur, mais pour cela Il nous faut garder pures nos pensées. Saint Paul a exigé de nous la pureté, en nous rappelant que nous sommes les temples de l’Esprit Saint. La chasteté doit être une attitude de respect chrétien avec lequel nous soignons nos corps consacrés à Dieu par le Baptême. Les Saints accouraient à Marie notre Mère pour se maintenir dans la pureté.

 

Bénie soit Votre Pureté, qu’elle le soit éternellement, car un Dieu trouve une joie complète en Votre si gracieuse Beauté. À Vous, Reine du Ciel, Sainte Vierge Marie, je Vous offre à partir d’aujourd’hui mon âme, ma vie, mon cœur. Regardez-moi avec Miséricorde, ne m’abandonnez pas, ô ma mère.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

« Vis très saintement car toutes ces grâces que tu reçois de moi te donneront davantage de force pour éviter le péché ».

 

Moment de réflexion : La pureté conservée et pureté retrouvée. Malgré le fait que la chair se rebelle, que le démon se déchaîne et que le monde se moque de nous, pourquoi et à quelle fin devons-nous apprendre à nous maîtriser et devenir des saints ?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Le matin, s'unir intensément aux Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, et renouveler cette union durant le jour.

 

Huitième jour

Marie et la Flamme d'Amour

 

Moïse, choisi par le Seigneur pour être le guide de son peuple, faisait paître son troupeau au pied du mont Horeb; soudain, ses yeux discernèrent un fait étonnant: un buisson qui brûlait constamment sans se consumer. Plein d’admiration, il s’approche davantage pour le contempler, mais une voix mystérieuse l’arrête en lui disant: « Moïse, enlève les sandales de tes pieds car la terre que tu foules est Sacrée ». La voix qui lui parlait n’est autre que celle de Dieu, qui se cachait dans le buisson pour parler à Moïse. Nous aussi approchons-nous avec respect, humilité et amour d’un autre buisson ardent: le Cœur Immaculé de Marie, car il est Saint le lieu où nous nous trouvons. Le Cœur de Marie brûle d’amour pour Dieu et pour le prochain. Le Seigneur, Celui qui est, s’est caché dans ce buisson de l’Horeb et le Verbe de Dieu s’est aussi caché dans le sein virginal et Immaculé de Marie.

 

Mère de Dieu et notre Mère, sauvez-nous par la Flamme d'Amour de Votre Cœur Immaculé.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

« Depuis que le Verbe de Dieu s’est fait homme Je n’ai pas entrepris un Mouvement plus grand que celui de la Flamme d'Amour de mon Cœur, qui vient vers vous. Jusqu’à maintenant, il n’y a rien eu qui aveugle autant Satan, et il dépend de vous que vous ne le rejetiez pas, car cela entrainerait une grande ruine ».

 

Moment de réflexion : Que pouvez-vous faire pour essayer de vous perfectionner dans l’amour? Quel est votre engagement envers Marie pour propager la Flamme d'Amour?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Comme Marie, aimons Dieu et ayons un véritable amour du prochain.

 

Neuvième jour

Marie, notre perpétuel Secours

(Si l'on accomplit la Neuvaine à tout moment de l'année)

 

Appeler sans cesse à notre Secours Marie, par le Saint Rosaire, l’arme la plus puissante. La supplier par la Flamme d'Amour de Son cœur Immaculé, de brûler la haine. Que son feu d’Amour transforme ces enfants endurcis en âmes fidèles et en enfants de Dieu; arrachons ces âmes des griffes de Satan, par nos humbles prières.

 

Ô Mère, qu’aucune âme ne se damne. Sauvez-nous par la Flamme d'Amour de Votre Cœur Immaculé!

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Sainte Vierge dit: « ...Mon amour qui se répand, fera exploser la haine satanique qui contamine le monde, afin qu’un plus grand nombre d’âmes échappent à la damnation... Ma Flamme aveuglera Satan, dans la mesure même où vous la propagerez dans le monde entier.

 

Moment de réflexion : Comment consoler le Cœur de Marie? Quel sacrifice faire pour le salut des âmes?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Faire aujourd'hui une visite spéciale au Saint Sacrement pour tous ceux qui l’oublient, qui ne l’aiment pas et qui l’offensent. Pour obtenir les grâces que vous désirez, si cela est conforme à la Volonté de Dieu, il conviendra de communier lors de l’un des jours de la Neuvaine.

 

Neuvième jour

Marie et la Chandeleur

Si la Neuvaine se termine le 2 de février

 

L’Église a reconnu dans l’office Divin et à la Messe tous les points de vue qu’offre la fête de la Chandeleur aussi ancienne que source de consolation, et néanmoins, il importe de considérer plus encore la partie concernant la bénédiction des chandelles, la procession et le rite. L’Église évoque, en les bénissant, la prière de Syméon. Elle désire que ceux qui utilisent les chandelles et louangent Dieu, soient bénis et entendus. Elle évoque l’attitude du vieillard Syméon qui prit dans ses bras Jésus, Lumière du monde, et demande que les fidèles brûlants des flammes de la charité méritent d’entrer au Ciel; elle prie pour que la lumière de la grâce chasse les ténèbres et l’aveuglement des vices et que, tout comme Syméon reconnut le Rédempteur par la Lumière de l'Esprit Saint, nous reconnaissions par cette même lumière le Seigneur et le servions fidèlement. Ce geste est si vénéré que les bons chrétiens ont l’habitude de garder les chandelles bénites ce jour-là et de les allumer quand le temps s’assombrit ou dans les tempêtes ou les malheurs, pour les conjurer, et aussi quand quelqu’un entre en agonie. La procession des chandelles est d’origine très ancienne et fut célébrée en grandes pompes avec l'autorisation du Pape Gelesio et restaurée au VIIe Siècle par Serge 1er, comme l’indique l’Ordo Romain.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Demande au Saint Père de fixer la Fête de la Flamme d'Amour de Mon Cœur le 2 février, fête de la Chandeleur. Remettez-vous les uns aux autres la chandelle allumée que vous avez reçue au cours de cette cérémonie, apportez-la à la maison et commencez la prière en famille. Si votre ferveur ne décline pas, je me consolerai ».

 

Moment de réflexion : Quelle est la signification de la Chandeleur pour l’Église? Comment augmenter la présence de Marie dans les foyers? Par la Consécration des foyers aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie ?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Faire aujourd'hui une visite spéciale au Saint Sacrement pour tous ceux qui l’oublient, qui ne l’aiment pas et qui l’offensent. Pour obtenir les grâces que vous désirez, si cela est conforme à la Volonté de Dieu, il conviendra de communier lors de l’un des jours de la Neuvaine.

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Le Mouvement international Flamme d'Amour du Coeur Immaculé de Marie et sa mission

 

Conformément au désir de la Sainte Vierge Marie de propager et de faire connaître la flamme d'Amour de son Coeur Immaculé dans le monde entier, le Mouvement Flamme d'Amour a vu le jour dans plusieurs pays du monde, notamment dans les Amériques, l'Afrique et quelques pays d'Europe.


Comment se définit le Mouvement et quel est sa mission dans l'Église?


Le Mouvement Flamme d’Amour est un mouvement marial catholique inspiré par la Très Sainte Vierge Marie, et qui, sous la direction de l’Église, veut collaborer au salut de tous les hommes. La mission du Mouvement est d’évangéliser, spécialement dans les familles, avec la Flamme d’Amour du Cœur Immaculé de Marie, vivant et répandant son message, pour que l’Amour du Père Éternel et du Cœur Sacré de Jésus enflamme tous les cœurs. Bien que la dévotion de la Flamme d'Amour soit connue dans de nombreux pays à travers le monde, actuellement, le Mouvement est répandu d'une manière officielle dans une dizaine de pays des Amériques, de l'Afrique et en Hongrie. La structure interne du mouvement est formé de plusieurs échelons de responsabilité en commençant par le coordinateur international qui se trouve au sommet de la structure et par le guide spirituel international. Le coordinateur international est chargé des relations avec la hiérarchie de l'Église, maintenir l'unité au sein du Mouvement, nommer les coordinateurs nationaux, etc. Il est secondé par un assistant international. Le guide spirituel international, quant à lui, conseille et accompagne spirituellement les adhérents au Mouvement.


Dans chaque pays où le Mouvement est établi, un coordinateur national est nommé. Il doit veiller au bon fonctionnement du Mouvement dans le pays, notamment les relations avec l'Église, promouvoir la vie spirituelle du Mouvement centrée sur la Sainte Eucharistie, garder la pureté du message de la Flamme d'Amour, promouvoir l'unité, approuver les publications, nommer les coordinateurs diocésains, etc. Les coordinateurs diocésains sont chargés de maintenir les contacts avec les guides de cénacles de prière, organiser les retraites et les activités diverses, participer au conseil diocésain des laïcs, etc. Au Canada, c'est en 1998 que le Mouvement a pris naissance à travers deux groupes de prières principaux à Longueuil et à Montréal, dans la province de Québec. Dans chaque pays où le Mouvement est implanté, il adopte la forme juridique et légale correspondant à la loi sur les regroupements ou associations et les lois fiscales du pays. Au Canada, le Mouvement s'est formé à travers un organisme à but non lucratif connu sous le nom de "La Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie inc".


Au niveau international, les dirigeants du Mouvement se réunissent tous les trois ans dans un pays différent pour débattre des sujets d'ordre interne au Mouvement et pour maintenir l'unité dans la diversité des langues et cultures, selon ce que l'Esprit peut inspirer. Actuellement, le Mouvement met la touche finale aux préparatifs requis pour présenter au Saint-Siège son projet de statuts internes pour fins d'approbation et de reconnaissance du Mouvement comme association privée de fidèles.


Renseignements

 

Mouvement de la Flamme d'Amour du cœur Immaculé de Marie
C.P. Jacques-Cartier, B.P. 21111
Longueuil (Québec)
Canada J4J 5J4

www.laflammedamour.org

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Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

16 mai 2011

Neuvaine au Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

 

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Le Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

L’Ange de Jésus

1913-1925

 

Guy de Fontgalland est né à Paris, 6 rue de la Bienfaisance le 30 novembre 1913. Son père était avocat, sa mère s'occupait du foyer. Il a été baptisé et consacré à Marie le 7 décembre 1913 en l'église Saint Augustin. Il avait un petit frère: Marc, de trois ans plus jeune que lui et qu'il aimait beaucoup. La famille, l'école, le jeu constituaient l'univers qui remplissait sa vie d'enfant. Il est mort à Paris, dans sa chambre de la rue Vital, le 24 janvier 1925, frappé par la diphtérie....Il venait d'avoir onze ans.... Dès sa mort consommée, les êtres proches: parents,camarades,professeurs furent profondément marqués par sa disparition et mesurèrent l'immense vide que constituait désormais son absence. On vient de toute la France, puis du monde entier se recueillir sur sa tombe...où des milliers de prières allaient s'élever comme des mains tendues vers le ciel... On encourage Madame de Fontgalland a écrire une biographie de soixante cinq pages sur son fils...publiée à quatre cent ,puis quatre mille ,puis quatre-vingt quinze mille exemplaires...elle fut traduite ensuite en treize langues !... De tous les continents, des prélats, des prêtres,des théologiens,des scientifiques, des hommes de lettres, des intellectuels, des gens simples, des enfants, des parents, des familles entières, des religieux et des religieuses, des laïcs écrivent pour révéler les grâces qu'ils ont obtenues et qu'ils attribuent à l'intercession de Guy. Les guérisons se multiplient: guérisons physiques mais aussi conversions... Des dizaines et dizaines de jeunes avouent qu'ils doivent à Guy d'avoir répondu à leur vocation religieuse ou sacerdotale... En octobre 1931, à l'occasion de l'inauguration de la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, l'épiscopat brésilien et plus de cinq cent prêtres demandent la béatification de l'enfant. Au total six cent cinquante mille signatures furent envoyées à Rome ou à Paris entre 1926 et1931! En juin 1932 un tribunal diocésain fut constitué par l'archevêque de Paris pour instruire la cause de Guy. Cinq ans plus tard, le 8 février 1937, le dossier de l’enquête (1804 pages !) fut envoyé à Rome à la Sacrée Congrégation des Rites. Entre-temps, en mars 1936, on exhuma le corps de Guy pour le placer dans la chapelle Sainte Paule à Valence pour veiller sur la vocation des séminaristes. La décision négative de la Congrégation des Rites fut d'abord connue officieusement en novembre 1941, puis officiellement le 18 novembre 1947...soit dix ans après l’enquête! La décision parut dans les Acta Apostolicae Sedis des 28 janvier-27 février 1948 (page 43.)... « la cause était écartée et devait le rester ». Mais Guy rayonne toujours... Aujourd'hui il reste très connu en Asie, au Japon, au Sri-Lanka (où c'est un prénom assez courant) et en Amérique du Sud.

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Neuvaine à Guy de Fontgalland

Prière de la Neuvaine

(à dire chaque jour)


Ô cher petit Guy de Fontgalland qui avez été si sensible à la misère, et qui écoutez toutes les prières qui vous sont adressées avec confiance, soyez mon intercesseur avec Marie, votre « Maman du Ciel », auprès du « Petit Jésus » que vous avez tant adoré, et soyez mon puissant protecteur durant ma vie terrestre. Daignez, je vous en supplie, écouter favorablement la requête que je confie à votre puissante intercession: insufflez-moi votre amour simple et ardent pour la Sainte Eucharistie et pour l’Église, donnez-moi d’être capable de dire, comme vous un « oui » inconditionnel à Dieu, et aidez-moi à toujours refuser de prononcer le moindre mensonge. Priez pour que j’ai toujours la grâce de suivre les inspirations de mon Ange gardien, pour, qu'ainsi, je puisse marcher tous les jours, sur le chemin de la perfection. Instillez en moi la force de pouvoir faire, à votre exemple, des petits sacrifices quotidiens que j'offrirai comme des preuves d’amour à Jésus. Obtenez-moi aussi, Ô cher petit Guy de Fontgalland, la grâce temporelle que je désire tant (dire maintenant les grâces que vous désirez). Je vous en supplie, Seigneur Jésus, de m’accorder cette grâce par l’intercession de Votre petit serviteur, Guy de Fontgalland, à qui Vous avez révélé: « Je ferai de toi un Ange », je fais la promesse de lui rendre les hommages qui lui sont dus en témoignant autour de moi des miracles obtenus par sa puissante intercession et en faisant célébrer une Messe d’action de grâces en son honneur dans les délais les plus brefs. Amen.

 

Premier jour

O petit Guy de Fontgalland, qui avez partagé vos bonheurs avec les malheureux et ajouté la noblesse à la charité en les secourant, donnant en plus de l'argent de poche qui venait de vos parents, une poignée de main qui venait de vous, soyez mon protecteur sur cette terre. Vous qui avez plaidé pour les autres, comme votre père avocat, mais devant Dieu dont vous contemplez la face et qui avez obtenu nombre de grâces et de guérisons, soyez mon intercesseur au Ciel.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Deuxième jour


O Guy de Fontgalland, Petit lys si pur, qui avez manifesté pour vous et pour les autres une pudeur excessive qui était un appel à la véritable pureté, que vous avez conservée dans la prière, la confession et la mortification et par l'examen quotidien de votre conscience en compagnie de votre petit frère, afin que l'innocence ne se confonde pas avec l'ignorance, apprenez-moi la pénitence.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Troisième jour


O Guy de Fontgalland, parfait croisé de l'Eucharistie, qui avez ardemment prié et communié, aimé le Saint-Père et qui avez accompli chaque jour de petits sacrifices pour l'amour de Jésus, comme autant de pétales jetés sur le chemin de la Sainte-Table où vous avez conduit à votre suite les plus jeunes, de même que vous avez escorté le Petit Jésus en procession du Saint-Sacrement, faites de moi un apôtre de la communion.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

Quatrième jour

 

O Guy de Fontgalland, ange missionnaire, qui avez souhaité, avant l'âge de raison, imiter Jésus en tout, jusqu'à retirer vos gants puisqu'Il n'en portait pas, qui avez désiré L'aimer toujours plus que tout et résolu, pour le prouver, de tout quitter pour Lui et devenir son prêtre. Vous qui avez regretté de ne pas connaître le latin pour mieux suivre la messe, qui avez imaginé fabriquer un avion pour évangéliser le monde et qui avez suscité tant de conversions et de vocations, depuis que Jésus fit de vous son Ange, donnez-moi une semblable confiance en la Sainte Église.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Cinquième jour

 

O Guy de Fontgalland, Garçon loyal et franc, qui avez refusé le moindre mensonge, au point de révéler de vous-même vos fautes et de faire la leçon aux petits et aux grands, mais qui avez refusé aussi de dénoncer les autres ou même d'en dire du mal et qui avez gardé le secret de votre fin prochaine pour ne pas attrister vos proches, donnez-moi un tel esprit de vérité qui distingue celle qui ne fait pas plaisir de celle qui fait mal.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Sixième jour


O Guy de Fontgalland, petit serviteur de Dieu, qui avez accepté de mourir jeune pour mieux vous unir à Lui, répondant à son annonciation par un simple « oui », que vous trouvez le plus beau mot qu'on puisse dire à Dieu, et qui avez attendu l'agonie et affronté la mort avec l'espérance de joyeuses retrouvailles. Vous qui vous êtes détaché des choses de ce monde, qui vous émerveillait pourtant à l'exemple de votre savant aïeul, pour vous évader en Jésus dans le paradis, inspirez-moi un pareil abandon à sa volonté.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Septième jour


Cher petit Guy, qui avait suivi précocement la petite voie de Thérèse sur laquelle son parfum de sainteté guida vos pas, et qui avez gravi à genoux le chemin de Croix de la grotte de Lourdes où votre Maman du Ciel promit de vous emmener là-haut tout droit. Vous qui avez détesté qu'on vous remarque pour n'être regardé que par Dieu et qui avez combattu la prétention par la simplicité et la colère par la douceur, faites-moi suivre vos traces sur le chemin de l'humilité.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

 

Huitième jour


O Guy de Fontgalland, fils très aimant de Notre-Dame, qui avez eu le péché en horreur parce que c'est à cause de lui que Jésus a tant souffert pour nous et sa Mère tant pleuré, qui avez souffert volontiers par amour de Lui et qui avez promis à votre mère de lui envoyer du Ciel des croix qu'elle devrait pareillement supporter, enseignez-moi le sacrifice.


Notre Père... Je vous salue Marie...


Neuvième jour

 

O Guy de Fontgalland, ange de Jésus, qui avez vécu dans son intimité dès votre plus jeune âge et causé avec Lui comme à un ami, que vous avez écouté et savouré, soyez mon messager. Vous qui avez protégé les plus faibles sans vous défendre vous-même, qui avez été souvent incompris et parfois moqué et qui avez pardonné sans garder rancune, soyez mon ange-gardien.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

 

Prière pour obtenir la béatification de Guy de Fontgalland


Seigneur, qui êtes Vous-Même, la gloire et la récompense de Vos serviteurs, Faites-nous la Grâce de tout espérer de Votre bonté et de l'intercession efficace de Celui dont Vous avez fait un de Vos Anges au Ciel, le petit Guy de Fontgalland. Accordez-nous la (grâce ou la guérison) que nous le supplions de demander pour nous, Afin que nous puissions, comblés de Vos dons, Vous louer de tout notre cœur, Et Vous bénir le reste de nos jours. Glorifiez-Vous, Ô Père infiniment bon, en Glorifiant cet enfant afin que la Sainte Église puisse un jour nous donner comme Modèle ce tout petit communiant de 7 ans. Nous Vous en prions par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.


Prières extrait du site: http//lepeupledelapaix.forumactif.com

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Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

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20 avril 2011

Neuvaine à la Miséricorde Divine et au Vénérable Jean Paul II

 

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Neuvaine à la Miséricorde Divine et au Vénérable Jean Paul II

 

« Chers frères et sœurs, comme vous le savez, le 1er mai prochain j'aurai la joie de proclamer bienheureux le vénérable Pape Jean-Paul II, mon bien-aimé prédécesseur. La date choisie est très significative: ce sera en effet le deuxième dimanche de Pâques, qu'il a lui-même dédié à la Divine Miséricorde, et c'est lors de la vigile du Dimanche de la Miséricorde qu'a pris fin sa vie terrestre. Ceux qui l'ont connu, ceux qui l'ont estimé et aimé ne pourront pas ne pas se réjouir avec l'Eglise pour cet événement. Nous sommes heureux ! » (Benoît XVI à l’issue de l’Angélus du 16 janvier 2011)

 

« Je désire, dit Jésus à Soeur Faustine, que durant neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu'elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l'heure de la mort. Chaque jour tu amèneras un groupe d'âmes différent et tu les plongeras dans l'océan de ma miséricorde. Et moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon Père (...). Et chaque jour, par ma douloureuse passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes ».

 

Chaque jour de la Neuvaine

Chaque jour la prière ci-dessous, suivie de la prière du jour à la Miséricorde Divine, réciter ensuite le Chapelet de la Miséricorde Divine, puis l'invocation suivante: « Jean-Paul II, témoin de la Miséricorde Divine, priez pour nous ! » (Le 1er mai nous pourrons dire « Bienheureux Jean-Paul II »). Communier le 1er mai 2011 si vous le pouvez et accéder au Sacrement de la Réconciliation durant la neuvaine. Nous n'oublierons pas non plus d'invoquer l'intercession de Saint Joseph, car le 1er mai étant la Fête de Saint Joseph Artisan, nous réciterons pour cela la prière de Saint François de Sales à Saint Joseph.

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Prière

 

Ô Sainte Trinité, Nous Vous rendons grâce pour avoir fait don à Votre Église du Vénérable Pape Jean-Paul II et magnifié en lui la tendresse de Votre Paternité, la gloire de la Croix du Christ et la splendeur de l'Esprit d'Amour. Par son abandon sans condition à Votre Miséricorde infinie et à l'intercession maternelle de Marie, il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur et nous a indiqué la sainteté, dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire, voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Vous. Par l’intercession du Vénérable Jean-Paul II, accordez-nous, selon Votre Volonté, les grâces que nous implorons (......), en action de grâce pour sa prochaine béatification le 1er mai prochain à Rome lors de la messe célébrée par son successeur le pape Benoît XVI. Amen!

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Prière à Saint Joseph

(Saint François de Sales)

 

Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie. O vous dont la puissance s'étend à toutes nos nécessités et qui savez nous rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants. Dans l'embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance. Daignez prendre sous votre charitable conduite cet intérêt important et difficile, cause de notre inquiétude (….) Faites que son heureuse issue tourne à la Gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs. O vous que l'on n'a jamais invoqué en vain, aimable Saint Joseph, vous dont le crédit est si puissant auprès de Dieu que l'on a pu dire « au Ciel Saint Joseph commande plutôt qu'il ne supplie », tendre père, priez pour nous Jésus, priez pour nous Marie. Soyez notre avocat auprès de ce Divin Fils dont vous avez été ici-bas le père nourricier si attentif, si aimant, et le protecteur fidèle. Soyez notre avocat auprès de Marie, dont vous avez été l'époux si aimant et si tendrement aimé. Ajoutez à toutes vos gloires celle de gagner la cause difficile que nous vous confions. Nous croyons, oui, nous croyons que vous pouvez exaucer nos vœux en nous délivrant des peines qui nous accablent et des amertumes dont notre âme est abreuvée. Nous avons de plus la ferme confiance que vous ne négligez rien en faveur des affligés qui vous implorent. Humblement prosternés à vos pieds, bon Saint Joseph, nous vous en conjurons, ayez pitié de nos gémissements et de nos larmes. Couvrez-nous du manteau de vos miséricordes et bénissez-nous. Amen.

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Premier jour

Vendredi Saint

Prions pour les âmes des pécheurs et pour l'humanité tout entière

 

« Aujourd'hui, amène-Moi l'humanité entière, et particulièrement tous les pécheurs et immerge-les dans l'océan de Ma Miséricorde. Tu me consoleras ainsi dans cette amère tristesse dans laquelle Me plonge la perte des âmes ».

 

Très Miséricordieux Jésus, dont le propre est d'avoir pitié de nous et de nous pardonner, ne regardez pas nos péchés, mais la confiance que nous avons en Votre infinie Bonté et recevez-nous dans la demeure de Votre Coeur très compatissant et ne nous en laisse pas sortir pour l'éternité. Nous Vous en supplions par l'amour qui Vous unit au Père et au Saint Esprit.

 

Ô toute-puissance de la Miséricorde Divine,

Secours pour l'homme pécheur,

Vous êtes Miséricorde et océan de pitié,

Vous venez à l'aide à celui qui Vous prie avec humilité.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur toute l'humanité enfermée dans le Coeur très Compatissant de Jésus et particulièrement sur les pauvres pécheurs, et par Sa douloureuse Passion, témoignez-nous Votre Miséricorde afin que nous glorifions la toute-puissance de Votre Miséricorde pour les siècles des siècles. Amen.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Deuxième jour

Samedi Saint

Prions pour les âmes sacerdotales et religieuses

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les âmes sacerdotales et religieuses, et immerge-les dans Mon insondable Miséricorde. Elles M'ont donné la force d'endurer Mon amère Passion, par elles comme par des canaux, Ma Miséricorde se déverse sur l'humanité ».

 

Très Miséricordieux Jésus, de qui provient tout ce qui est bon, multipliez Vos grâces en nous, afin que nous accomplissions de dignes actes de miséricorde, pour que ceux qui nous regardent, glorifient le Père de Miséricorde qui est au Ciel.

 

La source de l'Amour Divin,

Demeure dans les coeurs purs,

Plongés dans la mer de la Miséricorde,

Rayonnante comme les étoiles, claire comme l'aurore.

 

Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur ce groupe d'élus de Votre Vigne, les âmes sacerdotales et religieuses, et comblez-les de la puissance de Votre bénédiction, et par le sentiment du Coeur de Votre Fils dans lequel elles sont enfermées, accordez-leur la force de Votre Lumière, afin qu'elles puissent guider les autres sur les chemins du Salut, pour chanter ensemble la gloire de Votre insondable Miséricorde pour l'éternité. Amen.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Troisième jour

Dimanche de Pâques

Prions pour les âmes pieuses et fidèles

 

« Aujourd'hui, amène-Moi toutes les âmes pieuses et fidèles et immerge-les dans l'océan de Ma Miséricorde; ces âmes M'ont consolé sur le Chemin de Croix, elles furent cette goutte de consolation au milieu d'un océan d'amertume ».

 

Très Miséricordieux Jésus qui accordez à tous avec surabondance les grâces du trésor de Votre Miséricorde, recevez-nous dans la demeure de Votre Coeur très Compatissant, et ne nous en laissez pas sortir pour les siècles. Nous Vous en supplions par l'inconcevable amour dont brûle Ton Coeur pour le Père Céleste.

 

Impénétrables sont les merveilles de la Miséricorde,

Insondables au pécheur comme au juste,

Sur tous, Vous jetez un regard de pitié,

Vous nous attirez vers Votre Amour.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes fidèles, héritage de Votre Fils, et par Sa Douloureuse Passion, accorde-leur Votre bénédiction et entourez-les de Votre incessante protection afin quelles ne perdent l'amour ni le trésor de la Sainte Foi, mais qu'avec le choeur des Saints elles glorifient Votre infinie Miséricorde pour les siècles des siècles. Amen.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Quatrième jour

Lundi de Pâques

Prions pour les âmes des païens et de ceux qui ne connaissent pas encore Jésus

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les païens et ceux qui ne Me connaissent pas encore, J'ai également pensé à eux durant Mon amère Passion, et leur zèle futur consolait mon Coeur. Immerge-les dans l'océan de Ma Miséricorde ».

 

Très compatissant Jésus qui êtes la Lumière du monde entier, recevez dans la demeure de Votre Coeur très compatissant les âmes des païens qui ne Vous connaissent pas encore; que les rayons de Votre grâce les illuminent, afin qu'elles aussi glorifient avec nous les merveilles de Votre Miséricorde, et ne les laissez pas sortir de la demeure de Votre Coeur très compatissant.

 

Que la lumière de Votre Amour,

Illumine les ténèbres des âmes,

Faites que ces âmes Vous connaissent,

Et qu'elles glorifient avec nous Votre Miséricorde.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes des païens et de ceux qui ne Vous connaissent pas encore, mais qui sont enfermés dans le Coeur très compatissant de Jésus. Attirez-les vers la Lumière de l'Évangile. Ces âmes ne savent pas combien est grand le bonheur de Vous aimer; faites qu'elles glorifient la largesse de Votre Miséricorde dans les siècles des siècles. Amen.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Cinquième jour

Mardi de Pâques

Prions pour les âmes des hérétiques et des apostats

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les âmes des hérétiques et des apostats et immerge-les dans l'océan de Ma Miséricorde; dans Mon amère Passion, elles Me déchiraient le corps et le coeur, c'est-à-dire Mon Église. Lorsqu'elles reviennent à l'unité de l'Église, Mes Plaies se cicatrisent, et de cette façon elles Me soulageront dans Ma Passion ».

 

Très Miséricordieux Jésus qui êtes la Bonté même, Vous ne refusez pas la Lumière à ceux Vous la demandent, recevez dans la demeure de Votre Coeur très compatissant les âmes des frères séparés et attirez-les par Votre lumière à l'unité de l'Eglise, et ne les laissez pas sortir de la demeure de Votre Coeur très Compatissant mais faites qu'elles aussi glorifient la largesse de Votre Miséricorde.

 

Même pour ceux qui mirent en pièces le manteau de Votre Unité,

Coule de Votre Coeur une Source de Pitié.

La toute-puissance de Votre Miséricorde, ô Dieu,

Peut retirer même ces âmes de l'erreur.

 

Père Éternel, jetez un regard miséricordieux sur les âmes des frères séparés et surtout ceux qui persistant obstinément dans leurs erreurs, gaspillèrent Vos bontés et abusèrent de Vos grâces. Ne regardez pas leurs fautes, mais l'amour de Votre Fils et Son amère passion qu'Il souffrit également pour elles, puisqu'elles aussi sont enfermées dans le Coeur très compatissant de Jésus. Faites qu'elles aussi glorifient Votre immense Miséricorde dans les siècles des siècles. Amen.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Sixième jour

Mercredi de Pâques

Prions pour les âmes douces et humbles

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants et immerge-les dans Ma Miséricorde. Ces âmes ressemblent le plus à Mon Coeur, elles M'ont réconforté dans Mon amère agonie; Je les voyais veiller comme des anges terrestres qui veilleront sur Mes Autels, sur elles Je verse des torrents de grâces. Seule une âme humble est capable de recevoir Ma Grâce, aux âmes humbles J'accorde Ma confiance ».

 

Très miséricordieux Jésus qui avez dit Vous-même: « Apprenez de Moi que Je suis doux et humble de Coeur », recevez dans la demeure de Votre Coeur très compatissant les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants. Ces âmes plongent dans le ravissement le Ciel entier et sont la prédilection particulière du Père céleste. Elles sont un bouquet de fleurs devant le Trône Divin où Dieu seul se délecte de leur parfum. Ces âmes demeurent pour toujours dans le Coeur très compatissant de Jésus et chantent sans cesse l'hymne de l'Amour et de la Miséricorde pour les siècles.

 

L'âme véritablement humble et douce

Respire déjà le paradis sur terre,

Et le parfum de son coeur humble

Ravit le Créateur Lui-même.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes douces et humbles, et sur les âmes des petits enfants, enfermées dans la demeure du Coeur très Compatissant de Jésus. Ce sont ces âmes qui ressemblent le plus à Votre Fils, le parfum de ces âmes monte de la terre et atteint Votre Trône. Père de Miséricorde et de toute Bonté, je Vous implore par l'Amour et la prédilection que Vous avez pour ces âmes, bénissez le monde entier, afin que toutes les âmes puissent chanter ensemble la gloire de Votre Miséricorde pour l'éternité. Amen.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Septième jour

Jeudi de Pâques

Prions pour les âmes qui honorent et glorifient particulièrement la Miséricorde de Jésus

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les âmes qui honorent et glorifient particulièrement Ma Miséricorde et immerge-les dans Ma Miséricorde. Ces âmes ont le plus vivement compati aux souffrances de Ma Passion et ont pénétré le plus profondément dans Mon Esprit. Elles sont le vivant reflet de Mon Coeur compatissant. Ces âmes brilleront d'un éclat particulier dans la vie future, aucune n'ira dans le feu de l'enfer, Je défendrai chacune d'elles en particulier à l'heure de la mort ».

 

Très Miséricordieux Jésus dont le Coeur n'est qu'Amour, recevez dans la demeure de Votre Coeur très Compatissant les âmes qui honorent et glorifient particulièrement la grandeur de Votre Miséricorde. Ces âmes sont puissantes de la force de Dieu Lui-même; au milieu de tous les tourments et contrariétés, elles avancent confiantes en Votre Miséricorde, ces âmes sont unies à Jésus et portent l'humanité entière sur leurs épaules. Ces âmes ne seront pas jugées sévèrement, mais Votre Miséricorde les entourera au moment de l'agonie.

 

L'âme qui célèbre la bonté de son Seigneur,

Est tout particulièrement aimée de Lui.

Elle est toujours proche de la source vive,

Et puise les grâces en la miséricorde divine.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes qui glorifient et honorent Votre plus grand attribut, c'est-à-dire Votre infinie Miséricorde et qui sont enfermées dans le Coeur très Compatissant de Jésus. Ces âmes sont un vivant Evangile, leurs mains sont pleines d'actes de Miséricorde et leur âme débordante de joie chante l'hymne de la Miséricorde du Très-Haut. Je Vous en supplie mon Dieu, manifestez-leur Votre Miséricorde selon l'espérance et la confiance qu'elles ont mises en Vous, que s'accomplisse en elles la promesse de Jésus qui leur a dit: « Les âmes qui vénéreront Mon infinie Miséricorde, je les défendrai Moi-même durant leur vie et particulièrement à l'heure de la mort comme Ma propre Gloire ».

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Huitième jour

Vendredi de Pâques

Prions pour les âmes du Purgatoire

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les âmes qui sont dans la prison du Purgatoire et immerge-les dans l'abîme de Ma Miséricorde, que les flots de Mon Sang rafraîchissent leurs brûlures. Toutes ces âmes Me sont très chères, elles s'acquittent envers Ma Justice; il est en ton pouvoir de leur apporter quelque soulagement. Puise dans le trésor de Mon Eglise toutes les indulgences, et offre-les pour elles; ô si tu connaissais leur supplice, tu offrirais sans cesse pour elles l'aumône de ton esprit, et tu paierais leurs dettes à Ma Justice ».

 

Très miséricordieux Jésus qui avez dit Vous-même vouloir la Miséricorde, voici que j'amène à la demeure de Votre Coeur très Compatissant les âmes du Purgatoire, les âmes qui Vous sont très chères, mais qui pourtant doivent rendre des comptes à Votre Justice, que les flots de Sang et d'Eau jaillis de Votre Coeur éteignent les flammes du feu du Purgatoire, afin que, là aussi, soit glorifiée la puissance de Votre Miséricorde.

 

De la terrible ardeur du feu du purgatoire

Une plainte s'élève vers Ta miséricorde,

Et ils connaissent consolation, soulagement et fraîcheur,

Dans le torrent d'eau à Ton sang mêlé.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes souffrant au purgatoire, mais qui sont enfermées dans le Coeur très compatissant de Jésus. Je Vous implore par la douloureuse Passion de Jésus, Votre Fils, et par toute amertume dont Son âme très sainte fut inondée, montrez Votre Miséricorde aux âmes qui sont sous Votre regard juste; ne les regardez pas autrement qu'à travers les Plaies de Jésus, Votre très cher Fils, car nous croyons que Votre Bonté et Votre Pitié sont sans mesure.

 

Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Neuvième jour

Samedi de Pâques

Prions pour les âmes froides

 

« Aujourd'hui, amène-Moi les âmes froides, et immerge-les dans l'abîme de Ma Miséricorde. Ce sont ces âmes qui blessent le plus douloureusement Mon Coeur. C'est une âme indifférente qui au Jardin des Oliviers M'inspira la plus grande aversion. C'est à cause d'elles que j'ai dit: « Père, éloignez de Moi ce calice, si telle est Votre Volonté ». Pour elles l'ultime planche de salut est de recourir à Ma Miséricorde ».

 

Très compatissant Jésus qui n'êtes que pitié, je fais entrer dans la demeure de Votre Coeur très compatissant les âmes froides, que dans ce feu de Votre pur amour, se réchauffent ces âmes glacées, qui ressemblent à des cadavres et Vous emplissent d'un tel dégoût. Ô très compatissant Jésus, usez de la toute-puissance de Votre Miséricorde et attirez-les dans le brasier même de Votre amour, et donnez-leur l'Amour divin, car Vous pouvez tout.

 

Feu et glace ensemble ne peuvent être mêlés,

Car le feu s'éteindra ou la glace fondra.

Mais Votre Miséricorde, ô mon Dieu,

Peut soutenir de plus grandes misères encore.

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes froides, qui sont cependant enfermées dans le Coeur très compatissant de Jésus. Père de miséricorde, je Vous supplie par l'amertume de la passion de Votre Fils et par Son Agonie de trois heures sur la Croix: permettez qu'elles aussi célèbrent l'abîme de Votre miséricorde...

 

Le Chapelet de la Miséricorde Divine

 

Le 14 septembre 1935, Soeur Faustine entend les mots suivants: « Dis toujours le chapelet que je t'ai appris. Celui qui le dit fera l'expérience de ma Miséricorde, sa vie durant, et surtout à l'heure de sa mort ».

 

Au début : Notre Père... Je vous salue Marie... Je crois en Dieu...

 

Sur les grains du « Notre Père », on récite les paroles suivantes: « Père éternel je Vous offre le Corps et le Sang, l'Âme et la Divinité de ton Fils Bien-Aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier ».

 

Sur les grains du « Je vous salue Marie », on récite les paroles suivantes: « Par sa douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde entier ».

 

Pour conclure, on dit trois fois: « Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, ayez pitié de nous et du monde entier ».

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Béatification du Vénérable Jean Paul II

Le Dimanche 1er mai 2011

Dimanche de la Miséricorde Divine

 

Programme

 

Le 30 avril, Veillée de prière au Cirque Maxime de Rome. (La veillée commencera à les 21h et s’achèvera vers les 22h30). A 20 h, débutera la préparation à la rencontre.


Cette veillée sera organisée par le Diocèse de Rome, dont Jean-Paul II fut l'évêque. Elle sera guidée par le cardinal Agostino Vallini, vicaire général du pape pour le diocèse de Rome. Benoît XVI s'unira spirituellement à cette veillée par une liaison vidéo.

 

Le 1er mai, Célébration de la béatification à la place Saint-Pierre, elle commencera à 10h et sera présidée par Benoît XVI. (Aucun billet ne sera demandé pour y participer mais l'accès à la place et aux zones proches sera sous la protection de la Sécurité publique).

 

Le 1er mai, Vénération de la dépouille du nouveau bienheureux. Juste après la cérémonie de béatification, la dépouille du nouveau bienheureux sera déposée pour la vénération dans la basilique Saint-Pierre, devant l'autel de la Confession. Elle se poursuivra jusqu'à l'épuisement de la foule des fidèles.

 

Le 2 mai, Messe d'action de grâce place Saint-Pierre. La messe est à les 10h30 et sera présidée par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat.


Toutes ces célébrations seront retransmises sur la chaîne catholique KTO

(Ou à suivre en ligne sur leur site internet : www.ktotv.com

 

Pour aller plus loin

Site officiel de sa béatification

www.karol-wojtyla.org

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23 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Neuvième jour

L'accomplissement de la Parole


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre de Michée 5: 1-4


Toi, Bethléem Ephrata,le plus petit des clans de Juda,c'est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens,à l'aube des siècles. Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les enfants d'Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils vivront en sécurité, car désormais sa puissance s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre, et lui-même, il sera la paix!


Psaume 79


Berger d'Israël, écoute, toi qui conduis Joseph, ton troupeau: resplendis au-dessus des Kéroubim,

devant Éphraïm, Benjamin, Manassé! Réveille ta vaillance et viens nous sauver.

Dieu, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés!

Seigneur, Dieu de l'univers, vas-tu longtemps encore opposer ta colère aux prières de ton peuple,

le nourrir du pain de ses larmes, l'abreuver de larmes sans mesure?

Tu fais de nous la cible des voisins : nos ennemis ont vraiment de quoi rire!

Dieu, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés!

La vigne que tu as prise à l'Égypte, tu la replantes en chassant des nations.

Tu déblaies le sol devant elle, tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.

Son ombre couvrait les montagnes, et son feuillage, les cèdres géants;

elle étendait ses sarments jusqu'à la mer, et ses rejets, jusqu'au Fleuve.

Pourquoi as-tu percé sa clôture? Tous les passants y grappillent en chemin;

le sanglier des forêts la ravage et les bêtes des champs la broutent.

Dieu de l'univers reviens! Du haut des cieux, regarde et vois: visite cette vigne, protège-la,

celle qu'a plantée ta main puissante, le rejeton qui te doit sa force.

La voici détruite, incendiée; que ton visage les menace, ils périront!

Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l'homme qui te doit sa force.

Jamais plus nous n'irons loin de toi: fais-nous vivre et invoquer ton nom !

Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés.


Lettre aux Hébreux 10: 5-10


Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume: « Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché »; alors, je t'ai dit: « Me voici, mon Dieu,je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture ». Le Christ commence donc par dire: « Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir ». Puis il déclare: « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté ». Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.


Evangile selon Saint Luc 1: 39-48


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte:  « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse ».


Cantique des Prophéties

Le Pape Benoît nous dit:


Vivons intensément ces derniers jours qui précèdent Noël avec Marie, la Vierge du silence et de l'écoute. Que Celle-ci, qui fut totalement enveloppée par la lumière de l'Esprit Saint, nous aide à comprendre et à vivre pleinement le mystère de Noël du Christ. Avec ces sentiments, je vous exhorte à conserver vivant l'émerveillement intérieur dans l'attente fervente de la célébration désormais proche de la naissance du Sauveur. (Catéchèse du 21 décembte 2005).


Avec Benoît XVI, méditons:  « Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur.


« Magnificat anima mea Dominum », dit-elle à l’occasion de cette visite, « Mon âme exalte le Seigneur » (Luc 1, 46). Elle exprime ainsi tout le programme de sa vie: ne pas se mettre elle-même au centre, mais faire place à Dieu, rencontré tant dans la prière que dans le service du prochain, alors seulement le monde devient bon. Marie est grande précisément parce qu’elle ne veut pas se rendre elle-même grande, mais elle veut rendre Dieu grand. Elle est humble: elle ne veut être rien d’autre que la servante du Seigneur (Luc 1, 38. 48). Elle sait qu’elle contribue au salut du monde, non pas en accomplissant son œuvre, mais seulement en se mettant pleinement à la disposition des initiatives de Dieu. Elle est une femme d’espérance: uniquement parce qu’elle croit aux promesses de Dieu et qu’elle attend le salut d’Israël; l’ange peut venir chez elle et l’appeler au service décisif de ces promesses. C’est une femme de foi: « Heureuse celle qui a cru », lui dit Élisabeth (Luc 1, 45). (…) Marie est une femme qui aime. (Encyclique Deus Caritas Est, § 41).

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Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, apprenons à suivre Marie.


Marie est une femme d'espérance. (…) L’espérance s’enracine en pratique dans la vertu de patience, qui ne fait pas défaut dans le bien, pas même face à l’échec apparent, et dans celle d’humilité, qui accepte le mystère de Dieu et qui Lui fait confiance même dans l’obscurité. (…) C'est précisément pour cela que nous devons être des apôtres pleins d'espérance, qui placent une joyeuse confiance dans les promesses de Dieu. Il n'abandonne jamais son peuple, et l'invite même à  la conversion, afin que son Royaume devienne réalité. Royaume de Dieu veut dire non seulement que Dieu existe et vit, mais également qu'il est présent et oeuvre dans le monde. C'est la réalité la plus intime et décisive de tout acte de la vie humaine, à tout moment de l'histoire. (Deus Caritas Est,§ 39 et Discours du 32 septembre 2005).


Marie est une femme de Foi. (…) La première personne qui s'associe au Christ sur le chemin de l'obéissance, de la Foi éprouvée et de la douleur partagée, c'est sa Mère, Marie. (…) Marie est la Mère de Celui qui est « gloire de son peuple Israël » et « Lumière pour éclairer les nations », mais aussi « Signe en butte à la contradiction » (Luc 2: 32-34). Et Elle-même, dans son âme immaculée, devra être transpercée par l'épée de la douleur, démontrant ainsi que son rôle dans l'histoire du Salut ne se limite pas au Mystère de l'Incarnation, mais se complète dans la participation pleine d'amour et de douleur à la mort (…) de Son Fils (…) et la rendra ainsi non seulement la Mère de Dieu mais également notre Mère commune. (Homélie du 2 février 2006 et Discours du 1 mai 2006).


Marie est une femme qui aime. Comment pourrait-il en être autrement? Comme croyante qui, dans la foi, pense avec les pensées de Dieu et veut avec la volonté de Dieu, elle ne peut qu’être une femme qui aime. Nous le percevons à travers ses gestes silencieux, auxquels se réfèrent les récits des Évangiles de l’enfance. Nous le voyons à travers la délicatesse avec laquelle, à Cana, elle perçoit les besoins dans lesquels sont pris les époux et elle les présente à Jésus. Nous le voyons dans l’humilité avec laquelle elle accepte d’être délaissée durant la période de la vie publique de Jésus, sachant que son Fils doit fonder une nouvelle famille et que l’heure de sa Mère arrivera seulement au moment de la croix, qui sera l’heure véritable de Jésus (Jean 2, 4; 13, 1). Alors, quand les disciples auront fui, elle demeurera sous la croix (Jean 19, 25-27); plus tard, à l’heure de la Pentecôte, ce seront les disciples qui se rassembleront autour d’elle dans l’attente de l’Esprit Saint. (Deus Caritas Est, § 41).


Dans l'Incarnation du Fils de Dieu, nous reconnaissons en effet les débuts de l'Eglise. Tout provient de là. Toute réalisation historique de l'Eglise et également chacune de ses institutions doivent se référer à cette Source originelle. Elles doivent se référer au Christ, Verbe de Dieu incarné. C'est Lui que nous célébrons toujours: l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, par l'intermédiaire duquel s'est accomplie la volonté salvifique de Dieu le Père. (Homélie du 25 mars 2006).


Noël est la fête de la Paix. L'Enfant qu'Isaïe annonce est appelé par lui « Prince de la Paix ». On dit de son règne: « La paix n'aura pas de fin ». Aux bergers sont annoncés dans l'Evangile la « gloire de Dieu au plus haut des cieux » et « la paix sur la terre ». (…) Avec Marie, cultivons la certitude que l'homme qui se laisse illuminer par la splendeur de la Vérité, suit presque naturellement le chemin de la Paix. (Homélie du 24 décembre 2005 et Homélie du 1er janvier 2006).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: Lorsque le soleil se lèvera, vous verrez le Roi des rois: comme l'époux e la chambre nuptiale, Il vient de chez Son Père.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Lez temps est désormais venu:après avoir revécu pendant l'Avent l'attente du Messie chanté par les prophètes, en ce jour de Vigile solennelle, nous nous mettons spirituellement en chemin avec Marie et Joseph, vers la Grotte de Bethléem. Que notre cœur soit prêt à accueillir l'annonce des anges et à adorer avec les pasteurs l'Enfant nouveau-né. Avec tous les hommes de bonne volonté, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


La Terre, que tu as choisie pour demeurer parmi nous, connait depuis toujours la tragédie de la haine et de la guerre: au nom des populations aujourd'hui épuisées par de si longues souffrances, nous Te demandons le don du dialogue fraternel et de la paix tant désirée. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Alors que tu étais riche, Tu es né dans une pauvreté extrême; Petit et sans défense, Tu as eu besoin de parents qui prennent soin de Toi. Nous Te prions pour tous les enfants abandonnés, maltraités, exploités afin qu'ils puissent trouver des familles prêtes à les accueillir, à leur offrir de l'amour ainsi qu'une saine éducation. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Pour sauver l'humanité perdue à cause du péché, Toi le Verbe éternel du Père, Tu as revêtu notre fragilité. Que Ta naissance redonne espoir aux malades, aux malheureux, aux foules de pauvres sans visage, sans nom; qu'ils sentent résonner dans leur cœur, depuis la Grotte de Bethléem, la Parole qui les appelle: « Venez à Moi, tous les opprimés, tous les éprouvés et vous trouverez la paix de l'âme ». C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


O Christ, notre Rédempteur, Tu vies jeter un pont entre le Ciel et la terre: que Ta naissance provoque une saine inquiétude chez ceux qui, satisfaits par une vie fondée sur le bien-être, ne savent pas regarder au-delà des limites étroites d'un bonheur terrestre; que chacun puisse découvrir que Tu t'es fait homme pour nous rendre dignes d'être fils de Dieu, appelés par Ton Règne de Sainteté et d'Amour. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Toi le Verbe du Père, viens dans le silence de notre Cœur énoncer Ta Parole salvatrice: fais qu'en la protégeant en en la méditant comme Marie, nous la fassions resplendir dans chacune de nos actions. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Père bon et Miséricordieux, qui nous as soutenu dans ce Chemin de l'Avent, accorde-nous de vivre la plénitude de la grâce de ce Noël Saint où Ta Parole s'accomplit. En suivant l'exemple de Ton Fils humble et obéissant, fais que, nous aussi, nous engagions notre vie dans un service généreux et fidèle qui T'auréole de gloire et profite à nos frères. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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22 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Huitième jour

Dans la relation avec Jésus


Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre de Malachie 3: 1-4, 23-24


Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l'Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui pourra rester debout lorsqu'il se montrera? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s'installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l'or et l'argent: ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l'offrande en toute justice. Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d'autrefois. Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils, et le coeur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper le pays de malédiction!


Psaume 24


Vers toi, Seigneur, j'élève mon âme,

vers toi, mon Dieu. Je m'appuie sur toi: épargne-moi la honte; ne laisse pas triompher mon ennemi.

Pour qui espère en toi, pas de honte, mais honte et déception pour qui trahit.

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. C'est toi que j'espère tout le jour en raison de ta bonté, Seigneur.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse; dans ton amour, ne m'oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.

Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois.

A cause de ton nom, Seigneur, pardonne ma faute : elle est grande.

Est-il un homme qui craigne le Seigneur? Dieu lui montre le chemin qu'il doit prendre.

Son âme habitera le bonheur, ses descendants posséderont la terre.

Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent; à ceux-là, il fait connaître son alliance.

J'ai les yeux tournés vers le Seigneur: il tirera mes pieds du filet.

Regarde, et prends pitié de moi, de moi qui suis seul et misérable.

L'angoisse grandit dans mon coeur: tire-moi de ma détresse.

Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés.

Vois mes ennemis si nombreux, la haine violente qu'ils me portent.

Garde mon âme, délivre-moi; je m'abrite en toi: épargne-moi la honte.

Droiture et perfection veillent sur moi, sur moi qui t'espère!

Libère Israël, ô mon Dieu, de toutes ses angoisses!


Evangile selon Saint Luc 1: 57-66


Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara: « Non, il s'appellera Jean ». On lui répondit: « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là! » On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit: « Son nom est Jean ». Et tout le monde en fut étonné. A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia: il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient: « Que sera donc cet enfant? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.

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Cantique des Prophéties

Benoit XVI nous dit:


Par sa vie, Jean-Baptiste témoigne, non sans difficulté et de façon contrastée, de son amour pour la vérité et nous fait prendre conscience que tous les croyants sont appelés à affronter le chemin de la vie dans la recherche de la vérité, de la justice et de l'amour. (Discours du 18 août 2005).


Avec Benoît XVI, méditons: « Quant à Élisabeth, le temps fut révolu où elle devait enfanter, et elle donna naissance à un fils ».


Au centre de l'oeuvre éducative, et en particulier dans l'éducation à la foi, qui est le sommet de la formation de la personne et son horizon le plus adapté, se trouve de manière concrète la figure du témoin: il devient un point de référence précisément dans la mesure où il sait rendre raison de l'espérance qui soutient sa vie (cf. 1 P 3, 15), il est personnellement concerné par la vérité qu'il propose. D'autre part, le témoin ne renvoie jamais à lui-même mais à quelque chose, ou mieux, à Quelqu'un plus grand que lui, qu'il a rencontré et dont il a éprouvé la bonté à laquelle on peut faire confiance. Ainsi, chaque éducateur et témoin trouve son modèle indépassable en Jésus Christ, le grand témoin du Père. (…) Tel est le motif pour lequel à la base de la formation de la personne chrétienne de la transmission de la Foi se trouve nécessairement la prière, l'amitié personnelle avec le Christ. (Discours du 6 juin 2006).

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Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, préparons-nous à vivre une relation profonde avec Jésus.


Nous vivons une époque ou l'influence du sécularisme s'accroît en, faisant de l'homme la mesure de lui-même. (…) Jean-Baptiste nous enseigne à ne pas avoir peur de miser sur le Christ! A avoir la nostalgie du Christ, comme le fondement de la vie! A allumer en nous le désir de construire notre vie avec Lui et pour Lui! (Discours du 23 juin 2006 et discours du 27 mai 2006).


Comme Jean, tous les croyants sont appelés à affronter leur chemin de vie à la recherche de la vérité, de la justice et de l'amour. Ils doivent devenir des hommes de la vérité, du droit, de la bonté, du pardon, de la miséricorde. Ils ne poseront plus la question: a quoi cela me sert-il? Ils devront au contraire poser la question: avec quoi est-ce que je sers la présence de Dieu dans le monde? Ils doivent apprendre à se perdre eux-mêmes et ainsi à se trouver eux-mêmes. (Discours du 20 août 2005).


Les témoignage de Jean-Baptiste nous dit qu'il faut entrer réellement dans une relation d'amitié avec Jésus, dans une relation personnelle avec Lui et ne pas savoir seulement par les autres ou par les livres qui est Jésus, mais vivre une relation toujours plus approfondie d'amitié personnelle avec Jésus, dans laquelle nous pouvons commencer à comprendre ce qu'Il nous demande. Et ensuite, l'attention à ce que nous sommes, à nos capacités: d'une part du courage et de l'autre de l'humilité, de la confiance et l'ouverture. (…) Le secret de la sainteté est l'amitié avec le Christ et l'adhésion fidèle à Sa Volonté. (Discours du 6 avril 2003 et Discours du 19 août 2005).


La famille subit les répercussions de ce processus de relativisation qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l'apparence de la liberté devient une prison pour chacun. (…) A côté de cellules familiales exemplaires, il en existe souvent d'autres malheureusement marquée par la fragilité des liens conjugaux, par la plaie de l'avortement et par la crise démographique, par le peu d'attention à la transmission de valeurs authentiques aux enfants. (…) Une modernité qui n'est pas enracinée dans d'authentiques valeurs humaines est destinée à être dominée par la tyrannie de l'instabilité et de l'égarement. C'est pourquoi, chaque communauté ecclésiale est appelée à constituer un point de référence et à dialoguer avec la société dans laquelle elle est insérée (…) en puisant dans la Parole de Dieu les principes qui indiquent les bases incontournables permettant d'édifier la famille selon le dessein du Créateur. (Discours du 6 juin 2005 et du 3 juin 2006).


La prédication de Jean est dans le même temps un appel de grâce et un signe de contradiction et de jugement pour tout le Peuple de Dieu. (…) Même le respect de la vie se présente aujourd'hui comme « signe de contradiction » par rapport à la mentalité dominante. (…) Car il s'agit d'un bien « indisponible »: l'homme n'est pas le maître de la vie; il en est plutôt le gardien et l'administrateur. Le plein respect de la vie est lié au sens religieux, à l'attitude intérieure avec laquelle l'homme se situe par rapport à la réalité, comme un patron ou un gardien. (…) Si l'on enlève aux créatures leur référence à Dieu, comme fondement transcendant, celles-ci risquent de tomber en proie au jugement arbitraire de l'homme qui peut en faire, comme nous le voyons, un usage insensé. (Catéchèse du 15 mars 2006 et Homélie du 5 février 2006).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Emmanuel, notre Roi et notre Législateur, l'attente des nations et leur Sauveur: venez nous sauver, Seigneur notre Dieu.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Que la joie qui a envahi la demeure de Zacharie et toute la région après la naissance de Jean-Baptiste, inonde aussi nos coeurs en anticipant la joie de Noël et de la venue de Jésus, désormais proches. Bien que comblés, nous sommes conscients de notre pauvreté et de nos contradictions. C'est pourquoi nous demandons à être renforcés par la grâce pour nous élancer vers Celui qui vient demeurer parmi nous. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


En silence et avec une Charité modeste, Marie s'est prodiguée aux côtés d'Elisabeth dont la délivrance approchait; en confiant en sa maternelle intercession l'Eglise, nous Te prions, Seigneur, d'en soutenir l'ardeur missionnaire et de favoriser de Ta grâce les tâches apostoliques des ministres sacrés, afin qu'ils puissent éveiller à la vie de la Foi une multitude de fils et de filles. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


Toi qui as appelé par son nom dès le sein maternel, le Précurseur du Messie, Te révélant comme « Celui qui fait grâce », nous Te supplions pour toutes les populations qui attendent la Justice et aspirent à la paix. Illumine l'esprit et le Cœur de ceux qui gouvernent afin qu'ils se sachent appelés à la noble et difficile mission de favoriser entre les peuples une vraie fraternité fondée sur le respect réciproque et sur la collaboration. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


La naissance de Jean-Baptiste émerveilla tout le monde; à Toi, Seigneur, qui nous surprends toujours par Tes interventions salvatrices, nous adressons notre supplique pour le continent européen. Qu'il puisse redécouvrir ses racines chrétiennes et opposer à la culture de mort dominante, une culture respectueuse des valeurs authentiques de la vie, pour construire une société ouverte et solidaire, capable d'offrir aux jeunes un avenir fécond, nourri d'espérance. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


Après le temps de l'épreuve purificatrice, les lèvres de Zacharie s'ouvrirent et il chanta Ton puissant Salut: en nous unissant à l'homme crucifié dans son cœur et son esprit, nous Te demandons, Seigneur, pour chacun, la force d'accueillir avec Foi la souffrance et de la vivre avec générosité et douceur, afin qu'elle devienne pour tous une source de grâce et de bénédiction. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


O Dieu, Toi qui nous as envoyé Jean pour préparer le cœur du peuple élu à accueillir le Sauveur promis, illumine-nous par Ta parole et accomplis en nous une profonde conversion; que l'humble reconnaissance de notre péché nous permette d'obtenir Ton Pardon et fasse de nous des témoins crédibles de Ton Amour Miséricordieux. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Dieu fidèle, Père de notre Seigneur Jésus Christ, alors que le temps des épreuves perdure dans l'avènement de notre vie terrestre, continue à nous surprendre par Tes visites de grâce, afin que nous cheminions avec persévérance dans Tes pas, guidés par la Foi, illuminés par l'espérance, poussés par l'amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.



D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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21 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Septième jour

Un Dieu grand


Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Premier Livre de Samuel 1: 24-28


Lorsque Samuel eut été sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo; elle avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on présenta l'enfant au prêtre Élie. Anne lui dit alors: « Écoute-moi, mon seigneur, je t'en prie! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi en priant le Seigneur. C'est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l'a donné en réponse à ma demande. A mon tour je le donne au Seigneur. Il demeurera donné au Seigneur tous les jours de sa vie ». Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.


Cantique (Premier Livre de Samuel 2: 1, 4-8)


Mon coeur bondit de joie pour le Seigneur, mon front se relève pour mon Dieu ;ma bouche se rit de mes rivaux ;oui, j'exulte en ton salut.

L'arc des forts se brise; mais les chétifs ont la vigueur pour ceinture;

les repus s'embauchent pour du pain,les affamés n'ont plus à travailler.

Le Seigneur fait mourir et fait vivre,il fait descendre aux enfers et en ramène;

le Seigneur appauvrit et enrichit,il abaisse, mais aussi il relève.

De la poussière, il retire le faible,et du fumier, il relève le pauvre pour l'asseoir au rang des princes, lui assigner un trône de gloire.


Evangile selon Saint Luc 1: 46-55


Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais ».


Cantique des Prophéties

Le Pape Benoît nous dit que:


Marie nous enseigne que nous de devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la divinité nous appartient alors. (Homélie du 15 août 2006).


Avec Benoît XVI méditons: « Mon âme magnifie le Seigneur ».


Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, et plus encore du Cœur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole « Magnificat »: mon âme « magnifie » le Seigneur, c'est-à-dire « proclame la grandeur » du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un « concurrent » dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie: ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu. (Homélie du 15 août 2005).

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Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, employons-nous à rendre Dieu grand dans notre vie.


Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie. (…) Il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche. (Homélie du 15 août 2005).


Dieu n'est pas un Dieu lointain, trop distant et trop grand pour s'occuper de nos sottises. Puisqu'Il est grand, Il peut également s'intéresser aux petites choses. Puisqu'Il est grand, l'âme de l'homme, l'homme créé pour l'amour éternel, n'est pas une petite chose, mais est grand et digne de Son Amour. La Sainteté de Dieu n'est pas seulement un pouvoir incandescent devant lequel nous devons nous retirer terrifiés; elle est un pouvoir d'amour et donc un pouvoir purificateur et restaurateur. (Messe « In Cena Domini » du 13 avril 2006).


Cette poésie de Marie, le Magnificat, est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un "tissu" composé à partir de « fils » de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, « chez elle » dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. (…) Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses: en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. (Homélie du 15 août 2005).


Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante, aussi bonne, aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui est totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde. (Homélie du 15 août 2005).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Roi des Nations, objet de leurs désirs, pierre angulaire qui réunissez en Vous les deux peuples, venez, et sauvez l'homme que Vous avez formé du limon.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


A l'approche de Noël, le merveilleux Cantique du Magnificat, tissé des fils d'or de l'Ancienne Alliance, résonne constamment dans nos coeurs et nous aide à vivre animés par les mêmes sentiments que Marie, lors de l'attente de Jésus, pour également reparcourir avec Elle le chemin à la suite du Christ, avec humilité et gratitude. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Seigneur, autour de nous, tout nous parle de Toi et tout nous renvoie à Toi: l'immensité du cosmos nous révèle Ta Toute-Puissance et même la plus fragile des créatures nous manifeste Ton Humilité et Ta Tendresse. Donne à nos yeux la Lumière de Ton Esprit d'Amour, afin que nous sachions Te reconnaître et Te servir auprès de chacun de nos frères, en désirant toujours contempler ouvertement Ton Visage. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Seigneur, Tu connais la tristesse que suscite en nous le drame de tant de peuples accablés par la violence et la misère; avec Marie et tous les pauvres de la terre, nous Te supplions de tourner Ton Regard Miséricordieux vers cette humanité opprimée et perdue, afin qu'elle s'ouvre pour accueillir le don de la paix et de la joie que Tu viens apporter sur la terre. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


En adressant notre supplique à la tendresse de Marie, Ta Mère et notre Mère, nous Te prions pour tous les laissés pour compte de notre société opulente: que Ta compassion pour la souffrance humaine parvienne à changer leur sort, en nous faisant davantage prendre conscience de notre responsabilité face à cette forme d'indifférence et d'injustice. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


En ayant deviné le caractère grandiose de Ton dessein, celui du Salut éternel, Marie chante de manière prophétique la magnificence de Ton Amour. Fais qu'en nous laissant illuminer et transformer par Ta Parole, nous aussi nous vivions en agissant avec Foi, bonté et douceur, afin de répandre autour de nous la sérénité et la paix. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Seigneur, fais que notre amour soit aussi désintéressé que celui de Marie, afin que toute notre vie ne soit qu'une incessante prière et un chant consacrés à Ta Louange, Dieu fidèle, qui guides l'histoire vers son accomplissement, dans Ton Règne de Lumière et de Joie sans fin. Au nom de toutes les créatures, nous T'invoquons:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


En contemplant émerveillés l'ouvre du Salut grandiose que Tu vas accomplir pour restaurer en nous l'image divine que le péché a défigurée, nous voulons chanter pour Toi, Seigneur, Te remercier, T'assurer de notre reconnaissance et de notre joie: comble-nous de Ton Amour, et garde notre esprit alerte, afin que nous soyons toujours prêts à témoigner par notre vie que Tu es un Dieu fidèle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.



D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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20 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Sixième jour

Le voyage de la joie


Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre du Cantique des Cantiques 2: 8-14


Voici mon bien-aimé qui vient! Il escalade les montagnes, il franchit les collines,  il accourt comme la gazelle, comme le petit d'une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur; il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage.  Mon bien-aimé a parlé; il m'a dit: « Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle. Car voici que l'hiver est passé, la saison des pluies est finie, elle s'en est allée. Dans la campagne, les fleurs apparaissent. Le temps des chansons arrive. Le roucoulement de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier forme ses premiers fruits,la vigne en fleur exhale son parfum. Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle! Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ton visage est beau ».


Sophonie 3: 17-18


Le Seigneur ton Dieu est en toi,c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête. J'ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne subisses plus l'humiliation.


Psaume 32


Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes! Hommes droits, à vous la louange!

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art soutenez l'ovation.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur; il est fidèle en tout ce qu'il fait.

Il aime le bon droit et la justice; la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l'univers, par le souffle de sa bouche.

Il amasse, il retient l'eau des mers; les océans, il les garde en réserve.

Que la crainte du Seigneur saisisse la terre, que tremblent devant lui les habitants du monde!

Il parla, et ce qu'il dit exista; il commanda, et ce qu'il dit survint.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples.

Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son coeur subsistent d'âge en âge.

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine!

Du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes.

Du lieu qu'il habite, il observe tous les habitants de la terre,

lui qui forme le coeur de chacun, qui pénètre toutes leurs actions.

Le salut d'un roi n'est pas dans son armée, ni la victoire d'un guerrier, dans sa force.

Illusion que des chevaux pour la victoire : une armée ne donne pas le salut.

Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour,

pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur: il est pour nous un appui, un bouclier.

La joie de notre coeur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi!


Evangile selon Saint Luc 1: 39-45


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte:  « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur »

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Cantique des Prophéties

Le Pape Benoit nous dit que:


Marie, la Mère du Christ et de l'Eglise nous enseigne à être « épiphanie » du Seigneur, dans l'ouverture du cœur à la force de la grâce et dans l'adhésion fidèle à la Parole de Son Fils, Lumière du monde et but ultime de l'histoire. (Homélie du 6 janvier 2006).


Avec Benoit XVI, méditons: « En ces jours-là, Marie partit »


Dieu est bon, il nous aime, il nous connaît, il est avec nous, avec nous au point de s'être fait chair!. C'est la grande joie que le christianisme annonce. Connaître ce Dieu est vraiment la "bonne nouvelle, une parole de rédemption. Peut-être nous, catholiques, qui le savons depuis toujours, ne sommes-nous plus surpris, ne ressentons-nous plus avec acuité cette joie libératrice. Mais si nous regardons le monde d'aujourd'hui, où Dieu est absent, nous devons constater qu'il est lui aussi dominé par les peurs, par les incertitudes: est-il bon d'être un homme ou pas? Est-il bon de vivre ou pas? Est-il vraiment bon d'exister? Ou tout est-il peut-être négatif? Et les hommes vivent en réalité dans un monde sombre, ils ont besoin d'anesthésie pour pouvoir vivre. Ainsi la parole: « réjouis-toi, le Seigneur est avec toi » est une parole qui ouvre réellement un temps nouveau. Très chers amis, par un acte de foi, nous devons de nouveau accepter et comprendre dans la profondeur de notre coeur cette parole libératrice: « réjouis-toi! ».  Lorsque quelqu'un a reçu cette joie, il ne peut pas la garder pour lui; la joie doit toujours être partagée. Une joie doit être communiquée. Marie est immédiatement allée communiquer sa joie à sa cousine Elisabeth. (Homélie du 18 décembre 2005).

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Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, soyons les témoins de la joie du Christ.


Marie est notre Mère, Elle transmet joie, confiance et bonté et Elle nous invite nous aussi à distribuer la joie. Tel est le véritable engagement de l'Avent: apporter la joie aux autres. La joie est le véritable don de Noël, et non pas les cadeaux coûteux qui prennent du temps et de l'argent. Nous pouvons communiquer cette joie de manière simple: par un sourire, par un geste de bonté, par une petite aide, par un pardon. Apportons cette joie et la joie donnée nous reviendra en retour. Cherchons en particulier à apporter la joie la plus profonde, celle d'avoir connu Dieu en Christ. Prions pour que dans nos vies transparaisse cette présence de la joie libératrice de Dieu. (Homélie du 8 décembre 2005).


Notre monde est un monde de peurs: peur de la misère et de la pauvreté, peur des maladies et des souffrances, peur de la solitude, peur de la mort. (…) (Avec Marie nous comprenons que) si Dieu reste absent dans ma vie, il me manque un guide, si Jésus est absent de ma vie, il me manque une amitié essentielle, il me manque également une joie qui est importante pour la vie. La force aussi de grandir en tant qu'homme, de surmonter mes vices et de mûrir humainement. (Homélie du 18 décembre 2005 et Discours du 15 octobre 2005).


Qui a rencontré quelque chose de vrai, de beau et de bon dans sa propre vie, le seul vrai trésor, la perle précieuse, court le partager partout, dans sa famille et au travail, dans tous les domaines de son existence. (…) Dans la mesure où nous nous nourrissons également du Christ, et que nous l'aimons, nous ressentons également en nous l'incitation à conduire les autres vers Lui: en effet, nousn ne pouvons pas garder pour nous la joie de la Foi, nous devons la transmettre. (Homélie du 3 juin 2006 et Discours du 5 juin 2005).


Il faut à nouveau faire comprendre que le plaisir n'est pas tout. Que le Christianisme nous donne la joie, comme l'amour donne la joie. Mais l'amour signifie également toujours renoncer à soi-même. Le Seigneur Lui-même nous a donné la formule de ce qu'est l'amour: celui qui se perd se retrouve; celui qui gagne et se conserve soi-même se perd. Il s'agit toujours d'un exode et donc également d'une souffrance. La véritable joie est une chose différente du plaisir, la joie croît, mûrit toujours dans la souffrance en communion avec la Croix du Christ. Ce n'est que de là que naît la véritable joie de la Foi. (Discours du 27 juillet 2005).


En voyant les rues et les places des villes décorées par des illuminations resplendissantes, rappelons que ces lumières évoquent une autre lumière, invisible aux yeux, mais pas au cœur. Alors que nous les admirons, alors que nous allumons les bougies dans les églises ou l'illumination de la crèche et de l'arbre de Noël dans les maisons, que notre âme s'ouvre à la véritable lumière spirituelle apportée à tous les hommes de bonne volonté. (…) Le vrai mystère de Noël est la splendeur intérieure qui vient se communiquer à nous, allumer dans notre cœur la petite flamme de la bonté de Dieu; par notre amour, portons tous la lumière dans le monde! Ne permettons pas que cette flamme de lumière soit éteinte par les courants froids de notre temps! Gardons-là fidèlement et faisons-en don aux autres! (Catéchèse du 21 décembre 2005 et Homélie du 24 décembre 2005).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Orient, splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice: venez, et illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Mue par l'amour qui l'a comblée, Marie part immédiatement et se rend chez sa cousine Élisabeth. Son élan nous montre à quel point il est vrai, que lorsqu'on accueille Jésus, on ne peut qu'éprouver le désir de l'apporter aux autres, en le faisant connaître à travers une Charité humble et efficace. Pour faire vivre en nous cette page évangélique, adressons-nous avec Foi au Père en Lui disant:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Marie, après avoir répondu « oui » à l'appel divin, part libre et joyeuse rendre visite à sa cousine Élisabeth: Seigneur, donne à tous les jeunes l'élan et le courage afin qu'ils suivent leur propre vocation et qu'ils soient au sein de l'Eglise des pousses de vie nouvelle, pour la Gloire de Ton Saint Nom. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Accueille et soutiens par la force de Ton Esprit notre désir de nous rapprocher de tout homme qui souffre. Là où nous ne pouvons pas le faire personnellement, que cela soit notre prière qui s'affranchisse des distances, pour recueillir dans notre cœur toute la douleur humaine et Te la présenter, Dieu de toutes les consolations. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Seigneur, nous Te prions pour toutes les mères qui attendent un enfant, plus particulièrement pour celles qui sont tentées de renoncer à leur maternité. Fais qu'elles rencontrent conseils avisés et soutien pour triompher de toutes les peurs et reconnaître le don inestimable de la vie, même lorsque celle-ci est marquée par la douleur. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Lorsque Marie se rendit de Nazareth à Aïn-Karim, portant en Son Sein le Verbe devenu chair, Elle accomplit la première procession Eucharistique de l'histoire: Seigneur, fais que nous aussi, en nous nourrissant du Pain de la Vie, nous devenions des personnes eucharistiques, capables d'authentiques actions de Charité, der gestes de réconciliation sincères, de partager la douleur d'autrui, en nous montrant toujours aimables vis-à-vis de tous. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


En accompagnant chaque jour par la prière tous les frères que Tu appelles à Toi dans cette vie, nous les confions également, Père, à l'intercession Maternelle de Marie: qu'Elle les soutienne dans les premiers pas de leur pèlerinage terrestre; qu'Elle les introduise dans le Règne de la Lumière que Ton Fils nous a rouvert. Vivons bienheureux dans la splendeur de Ton Visage et dans la joie profonde de la Communion des Saints. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


O Christ, Verbe incarné, dans le Sein de la Vierge marie Tu as commencé a parcourir les routes du monde pour apporter aux hommes le Salut: fais que l'Eglise, vivifiée par la force de Ta présence, dans le Sacrement de l'Eucharistie, puisse irradier partout la joie de l'Evangile et figure pour tous la lumière de l'espérance lors du pèlerinage terrestre vers la Jérusalem Céleste. Toi qui es Dieu, qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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19 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Cinquième jour

La demeure vivante de Dieu


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre d'Isaïe 7: 10-14


Le Seigneur parla encore ainsi au roi Acaz: « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets ». Acaz répondit: « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve ». Isaïe dit alors: « Écoutez, maison de David! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes: il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu! Eh bien! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel,(c'est-à-dire: « Dieu-avec-nous »).


Psaume 23


Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants!

C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint?

L'homme au coeur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles (et ne dit pas de faux serments).

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.

Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face!

Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu'il entre, le roi de gloire!

Qui est ce roi de gloire? C'est le Seigneur, le fort, le vaillant, le Seigneur, le vaillant des combats.

Portes, levez vos frontons, levez-les, portes éternelles: qu'il entre, le roi de gloire!

Qui donc est ce roi de gloire? C'est le Seigneur, Dieu de l'univers; c'est lui, le roi de gloire.


Evangile selon Saint Luc 1: 26-38


Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange entra chez elle et dit: « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ». A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors: « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin ». Marie dit à l'ange: « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge? » L'ange lui répondit: « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait: la femme stérile. Car rien n'est impossible à Dieu ». Marie dit alors: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole ». Alors l'ange la quitta.


Cantique des Prophéties, le Pape Benoît nous dit que:


Marie nous enseigne que pour aimer selon Dieu, il faut vivre en Lui et de Lui: Dieu est la première « maison » de l'homme et seul celui qui demeure en Lui brûle d'un feu de Charité Divine capable « d'incendier » le monde. (Message du 2 juin 2006).


Avec Benoit XVI, méditons: « Salut, comblée de grâce! »


Marie, l'humble femme de province (…) est « le saint resté » d'Israël auquel les prophètes, au cours de toutes les périodes de douleurs et de ténèbres, ont fait référence. (…) En elle demeure le Seigneur, en Elle Il trouve le lieu de Son repos. Elle est la maison vivante de Dieu qui n'habite pas dans des édifices de pierre, mais dans le cœur de l'homme vivant. (…) Ne vous contentez pas d'une religiosité extérieure. Dieu ne se contente pas du fait que son peuple le vénère avec les lèvres, Il veut notre cœur. Il nous donne sa grâce si nous ne nous éloignons pas, ou si nous ne nous séparons pas de Lui. (Homélie du 2 décembre 2005 et Discours du 5 novembre 2005).

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Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, préparons-nous, comme Marie, à dire « oui » au Seigneur.


Nous contemplons cet aspect du Mystère précisément aujourd'hui. La source  divine s'écoule par un canal privilégie: la Vierge Marie. Utilisant une image éloquente, Saint Bernard parle, à ce propos « d'aquaeductus » (Sermo in Nativitate B.V. Mariae). En célébrant l'Incarnation du Fils nous ne pouvons pas, par conséquent, ne pas honorer Sa Mère. C'est à Elle que fut adressée l'annonce de l'Ange. Elle l'accueillit, et lorsque du plus profond de son Cœur Elle répondit: « Je suis la Servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole » (Luc 1: 38), à ce moment-là, le Verbe éternel commença à exister comme être humain dans le temps. (Homélie du 25 mars 2006).


Marie accueille avec une disponibilité personnelle la vague de l'Amour de Dieu qui se déverse en Elle. En cela également, Elle est la parfaite disciple de Son Fils, qui à travers l'obéissance à Son Père réalise entièrement Sa propre liberté et précisément de cette manière exerce la liberté, en obéissant. (…) L'homme qui s'abandonne totalement entre les mains de Dieu ne devient pas une marionnette de Dieu, une personne consentante ennuyeuse; il ne perd pas sa liberté. Seul l'homme qui se remet totalement à Dieu trouve la liberté véritable, l'ampleur vaste et créative de la liberté du bien. (Homélies du 25 mars 2006 et du 8 décembre 2005).


L'homme qui se tourne vers Dieu ne devient pas plus petit, mais plus grand, car grâce à Dieu et avec Lui, il devient grand, il devient divin, il devient vraiment lui-même. L'homme qui se remet entre les mains de Dieu ne s'éloigne pas des autres en se retirant dans sa rédemption en privé; au contraire, ce n'est qu'alors que son cœur s'éveille vraiment et qu'il devient une personne sensible et donc bienveillante et ouverte. Plus l'homme est proche de Dieu et plus il est proche des hommes. Nous le voyons en Marie. Le fait qu'Elle soit totalement auprès de Dieu est la raison pour laquelle Elle est également si proche de tous les hommes. (Homélie du 8 décembre 2005).


Marie est tellement liée au grand mystère de l'Eglise qu'Elle et l'Eglise sont inséparables, tout comme sont inséparables le Christ et Elle. Marie reflète l'Eglise, Elle l'anticipe dans sa personne, et, dans tous les épisodes douloureux qui frappent l'Eglise qui souffre et qui oeuvre, Elle reste toujours l'Etoile du Salut. (…) Les gens semblent ne pas avoir besoin de nous, tout ce que nous faisons semble inutile. Toutefois, nous apprenons de la Parole du Seigneur que seule cette semence transforme toujours à nouveau la terre et l'ouvre à la vraie vie. (Homélie du 8 décembre 2005 et Discours du 25 juillet 2005).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Clef de David, ô Sceptre de la Maison d'Israël! Qui ouvrez, et nul ne peut fermer; qui fermez, et nul ne peut ouvrir; venez et tirez de la prison l'homme captif, qui est assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort.


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Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Que cette « férie majeure »de l'Avent », où l'on se remémore la grande « annonce » de l'Incarnation, soit vécue par nous comme un jour de profond silence et d'écoute attentive, un jour de contemplation émerveillée et de détermination concrète, un joue où le « oui » de Marie au dessein de Dieu devienne également le « oui » de notre adhésion pleine au projet que le Seigneur a pour nous. Ainsi, il trouvera sur la terre, aujourd'hui, aussi, des coeurs prêts à l'accueillir. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Réjouis-toi, Marie! » Seigneur, que ce salut que tu adresses aujourd'hui à l'Eglise entière, parvienne de manière plus particulière à tous les ministres sacrés comme une parole pleine de force et de nouveauté. En l'accueillant avec Foi et gratitude, fais qu'ils reçoivent un nouvel élan pour affronter sereinement les tâches apostoliques et être dans le monde de joyeux annonciateurs de l'Evangile? C'est pourquoi nous Te prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Le Seigneur es t avec toi ». Aujourd'hui, Seigneur, grâce au « oui » de Marie, le Christ, Ton Fils, entre silencieusement dans l'histoire humaine pour cheminer avec nous. Soutiens les pas d'une foule de réfugiés qui sont à la recherche d'une terre hospitalière; fais que, surtout, lors des prochaines fêtes de Noël, les réfugiés expérimentent la joie de la communion fraternelle, puisque nous formons tous ensemble un seul peuple marchant à Ta rencontre, vers Toi, notre demeure définitive. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Tu enfanteras un fils ». Nous Te remercions, Père, puisque dans Ton immense Amour, encore et toujours, Tu nous concèdes, nous qui sommes une terre desséchée, le don de devenir une terre féconde pour une heureuse maternité de grâce. Fais que nous ne décevions pas Tes attentes, que nous disposions nos coeurs à accueillir, à consoler tous les pauvres et ceux qui souffrent, plus particulièrement les enfants abandonnés et orphelins. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Comment cela sera-t-il? » Face à Tes surprenants appels, encore aujourd'hui, Seigneur, dans le cœur d'un grand nombre, cette question s'élève: « Comment...? » Fais qu'en suivant l'exemple de la Vierge Marie et de son aide maternelle, nous sachions toujours accueillir avec Foi Ta Sainte Volonté et suivre Tes voies même sans les comprendre, en comptant uniquement sur Ta grâce. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Je suis l'esclave du Seigneur ». Père, accorde à tous les hommes la joie de transfigurer leur existence quotidienne, qu'ils vivent en ayant conscience qu'ils sont à ton service: que tout ce que nous faisons soit toujours l'expression de la liberté, de l'amour dans une fidélité qui ne recule pas devant le sacrifice et ne cherche rien d'autre que Ta Gloire et le bien des frères. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Père, au nom de l'immense amour qui Te poussa à envoyer sur terre Ton Fils préféré à la recherche de l'humanité égarée pour la reconduire vers Toi, fais que Ta Parole de Vie puisse trouver en nous, comme dans le sein chaste de Marie, une demeure accueillante et libre, un amour qui se donne sans retard et une disponibilité entière afin de participer à Ton dessein de Salut universel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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18 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Quatrième jour

Croire


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre des Juges: 13: 2-7, 24-25


Il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoa. Sa femme était stérile et n'avait pas eu d'enfant. L'ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit: « Tu es stérile et tu n'as pas eu d'enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. On ne lui coupera pas les cheveux, car il sera voué à Dieu dès sa conception. C'est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins ». La femme s'en alla dire à son mari: « Un homme de Dieu est venu me trouver; il avait l'apparence d'un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d'où il venait, et il ne m'a pas fait connaître son nom. Mais il m'a dit: Tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car l'enfant sera voué à Dieu dès sa conception et jusqu'au jour de sa mort! » La femme mit au monde un fils, et elle le nomma Samson. L'enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l'esprit du Seigneur commença à le conduire.


Psaume 70


En toi, Seigneur, j'ai mon refuge: garde-moi d'être humilié pour toujours.

Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille, toujours accessible; tu as résolu de me sauver: ma forteresse et mon roc, c'est toi!

Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie, des prises du fourbe et du violent.

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse.

Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours!

Pour beaucoup, je fus comme un prodige; tu as été mon secours et ma force.

Je n'avais que ta louange à la bouche, tout le jour, ta splendeur.

Ne me rejette pas maintenant que j'ai vieilli; alors que décline ma vigueur, ne m'abandonne pas.

Mes ennemis parlent contre moi, ils me surveillent et se concertent.

Ils disent: « Dieu l'abandonne! Traquez-le, empoignez-le, il n'a pas de défenseur! »

Dieu, ne sois pas loin de moi; mon Dieu, viens vite à mon secours!

Qu'ils soient humiliés, anéantis, ceux qui se dressent contre moi; qu'ils soient couverts de honte et d'infamie, ceux qui veulent mon malheur!

Et moi qui ne cesse d'espérer, j'ajoute encore à ta louange.

Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut; (je n'en connais pas le nombre).

Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule.

Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse, jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.

Aux jours de la vieillesse et des cheveux blancs, ne m'abandonne pas, ô mon Dieu; et je dirai aux hommes de ce temps ta puissance, à tous ceux qui viendront, tes exploits.

Si haute est ta justice, mon Dieu, toi qui as fait de grandes choses: Dieu, qui donc est comme toi?

Toi qui m'as fait voir tant de maux et de détresses, tu me feras vivre à nouveau, à nouveau tu me tireras des abîmes de la terre,

tu m'élèveras et me grandiras, tu reviendras me consoler.

Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe pour ta vérité, ô mon Dieu! Je jouerai pour toi de ma cithare, Saint d'Israël!

Joie sur mes lèvres qui chantent pour toi, et dans mon âme que tu as rachetée!

Alors, tout au long du jour, ma langue redira ta justice; c'est la honte, c'est l'infamie pour ceux qui veulent mon malheur.


Evangile selon Saint Luc 1: 5-25


Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron; elle s'appelait Élisabeth. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu: ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable. Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés. Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,  il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens. L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens. En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte. L'ange lui dit: « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue: ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean. Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance; il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le coeur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir ». Mais Zacharie dit à l'ange: « Comment vais-je savoir que cela arrivera? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée ». L'ange lui répondit: « Je suis Gabriel; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles: elles s'accompliront lorsque leur temps viendra ». Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet. Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait: « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes ».


Dans les Cantique des Prophéties, le Pape Benoit nous dit que:


Dieu se cache dans le mystère: prétendre Le comprendre signifierait le cherche et le limiter à nos concepts et à notre savoir et le perdre ainsi irrémédiablement. Par contre, par la Foi, nous pouvons nous ouvrir un chemin à travers des concepts, y compris théologiques et « toucher » le Dieu vivant. Et dès que Dieu a été « touché », Il nous transmet immédiatement Sa Force. (Discours du 26 mai 2005).


Avec Benoît XVI, méditons « Et voici que tu va être réduit au silence (…) parce que tu n'as pas cru à mes paroles ».


Croire veut tout d'abord dire accepter comme vérité ce que notre esprit ne comprend pas entièrement. Il faut accepter ce que Dieu nous révèle sur Lui-même, sur nous-mêmes et sur la réalité, ineffable, inimaginable. Cet acte d'acceptation de notre connaissance et nous permet de parvenir au mystère dans lequel notre existence est plongée. Il n'est pas facile d'accepter que la raison possède cette limitation. Et c'est précisément là que la Foi se manifeste dans sa deuxième dimension: celle de se confier non pas à une personne ordinaire, mais au Christ. Ce en quoi nous croyons est important, mais celui en qui nous croyons est encore plus important. (Homélie du 28 mai 2005).

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Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, méditons sur la signification de la Foi.


L'incrédulité de Zacharie nous enseigne qu'il faut accepter comme vérité ce que notre esprit ne comprend pas totalement, elle nous enseigne à avoir la Foi. (…) Dans la Foi, nous accueillons en effet le don que Dieu fait de Lui-même en se révélant à nous, créatures faites à Son Image; nous accueillons et nous acceptons cette vérité que notre esprit ne peut comprendre totalement et ne peut posséder, mais qui, précisément pour cela, étend l'horizon de notre connaissance et nous permet de parvenir au Mystère dans lequel nous sommes plongés et de retrouver en Dieu le sens définitif de notre existence. (Homélie du 28 mai 2006 et discours du 5 juin 2006).


La foi n'est pas simplement l'adhésion à un ensemble complet de dogmes, qui éteindrait la soif de Dieu présente dans l'âme humaine. Au contraire, elle projette l'homme, en chemin dans le temps, vers un Dieu toujours nouveau dans sa nature infinie. Le chrétien est donc en même temps quelqu'un qui cherche et quelqu'un qui trouve. (Angélus du 28 août 2005).


L'existence humaine est un chemin de foi et, en tant que tel, avance davantage dans l'ombre que dans la lumière, non sans moments d'obscurité, mais également d'intenses ténèbres. Tant que nous nous trouvons ici-bas, notre relation avec Dieu a lieu davantage dans l'écoute que dans la vision; et la contemplation elle-même se réalise, pourrait-on dire, les yeux fermés, grâce à la lumière intérieure allumée en nous par la Parole de Dieu. (Angélus du 12 mars 2006).


Zacharie, père de Jean-Baptiste, était devenu muet car il n'avait pas cru l'Ange, mais ensuite, le pardonnant, Dieu lui avait accordé le don de prophétiser dans le chant du « Benedictus »: « Celui qui peut auparavant était muet, à présent il prophétise déjà, observe Saint Ambroise, c'est l'une des plus grandes grâces du Seigneur, que précisément ceux qui l'ont renié le confessent ». (…) La Foi peut toujours nous ramener à Dieu même lorsque notre péché nous fait souffrir. Une Foi forte doit traverser des épreuves. Une Foi vivante doit toujours s'accroître. A tous ceux pour qui il est difficile de croire en Dieu, je le répète ce jour: « Dieu est amour ». Soyez vous-mêmes les témoins de cette vérité. (Catéchèse du 19 octobre 2005 et discours du 26 mai 2006 et du 27 mai 2006).


La Foi, comme attitude fondamentale de l'esprit, qui n'est pas seulement quelque chose d'intellectuel ou de sentimental, la Foi véritable touche la personne tout entière: ses pensées, ses sentiments d'affection, ses intentions, ses relations, sa dimensions corporelles, ses activités, son travail quotidien. (…) Découvrir la beauté et la joie de la Foi est un chemin que chaque nouvelle génération doit parcourir par elle-même, car dans la Foi est mis en jeu ce que nous avons de plus personnel et de plus intime, notre cœur, notre intelligence, notre liberté, dans un rapport profondément personnel avec le Seigneur qui oeuvre en nous. (Catéchèse du 31 mai 20069 et discours du 5 juin 2006.

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O rejeton de Jessé, qui êtes comme un étendard pour les peuples: devant qui les rois se tiendront dans le silence; à qui les nations offriront leurs prières: venez nous délivrer, ne tardez plus.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!
Il s'est penché sur son humble servante;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles;
Saint est son nom!
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


En nous présentant la figure de Zacharie, la liturgie contemporaine nous invite à accueillir la grâce rénovatrice de cet Avent qui est, par excellence, le temps de l'étonnement quant aux nouvelles et merveilleuses surprises de Dieu. Que l'humanité entière puisse connaître un nouveau primtemps de l'esprit et retrouver l'élan pour construire une civilisation ouverte aux vraies valeurs de la vie? C'est pourquoi nous prions ensemble avec Foi:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


En portant dans nos mains, avec une sainte crainte et une grande joie, le flambeau qui, génération après génération, a illuminé le chemin de l'homme à travers l'histoire, nous Te prions, Seigneur, pour l'Eglise, Ton Epouse: fais resplendit toujours d'avantage sa sainteté et sa beauté, afin que tous les hommes ressentent de la fascination pour l'Evangile. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Nous Te prions, Seigneur Jésus, pour tous ceux qui, éprouvés par la douleur, se sont éloignés de la Foi, et, repliés sur eux-mêmes, sont tentés de refuser la vie: permets-nous d'être pour eux des messagers de Ton Amour qui a fait que la douleur soit salvatrice. En transformant leur angoisse muette en cri, en prière, nous Te supplions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Nous Te prions, Seigneur Jésus, pour les enseignants, les catéchistes, pour ceux qui ont des responsabilités dans le domaine éducatif: fais qu'en tirant force et lumière de la prière comme d'une fervente vie sacramentelle, ils sachent éveiller dans le cœur des jeunes le désir d'une profonde communion avec Toi. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Solidaires avec tous nos frères persécutés à cause de la Foi, nous Te demandons, Seigneur, de faire d'eux de véritables Témoins de Ton Amour; en opposant au mal uniquement la force du bien et du pardon, qu'ils puissent connaître la vraie paix du Cœur et irradier autour d'eux la lumière de Ta présence. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Ne permets pas, Seigneur, que le flambeau de notre Foi s'éteigne, emporté par les rafales des vents tempêtueux de l'incrédulité et de la corruption. Concède-nous la résistance nécessaire pour contrer leur fureur et attendre Ton Noël dans un silence riche de prières, de simple Charité et d'inébranlable espérance. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Seigneur, Dieu fidèle, Toi qui exauces toujours nos prières, par-delà notre mérite et notre désir, concède-nous de savoir attendre avec persévérance l'heure de la grâce même lorsque avec Ton silence, Tu nous mets à l'épreuve. Que Marie, la Vierge fidèle, nous vienne en aide afin de vivre cet Avent comme un chemin de purification intérieure nous renforçant dans notre Foi et d'arriver à Noël prêts à accueillir avec gratitude et joie le Don du Salut en Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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17 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Troisième jour

En silence

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Liturgie de la Parole

Livre de Jérémie 23: 5-8

Voici venir des jours, déclare le Seigneur,où je donnerai à David un Germe juste: il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,il exercera dans le pays le droit et la justice. Sous son règne, le royaume de Juda sera sauvé,et Israël habitera sur sa terre en sécurité. Voici le nom qu'on lui donnera: « Le Seigneur est notre justice ». Oui, voici venir des jours, déclare le Seigneur, où, pour prêter serment, on ne dira plus: « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays d'Égypte les fils d'Israël ». Mais on dira: « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays du Nord les hommes de la maison d'Israël, qui les a ramenés de tous les pays où il les avait dispersés, et qui les fait demeurer sur leur propre sol ».

Psaume 71

Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice.

Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux!

Montagnes, portez au peuple la paix, collines, portez-lui la justice!

Qu'il fasse droit aux malheureux de son peuple, qu'il sauve les pauvres gens, qu'il écrase l'oppresseur

Qu'il dure sous le soleil et la lune de génération en génération!

Qu'il descende comme la pluie sur les regains, une pluie qui pénètre la terre.

En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu'à la fin des lunes!

Qu'il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu'au bout de la terre!

Des peuplades s'inclineront devant lui, ses ennemis lècheront la poussière.

Les rois de Tarsis et des Iles apporteront des présents. Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.

Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les pays le serviront.

Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours.

Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.

Il les rachète à l'oppression, à la violence; leur sang est d'un grand prix à ses yeux.

Qu'il vive! On lui donnera l'or de Saba. On priera sans relâche pour lui; tous les jours, on le bénira.

Que la terre jusqu'au sommet des montagnes soit un champ de blé: et ses épis onduleront comme la forêt du Liban! Que la ville devienne florissante comme l'herbe sur la terre!

Que son nom dure toujours; sous le soleil, que subsiste son nom! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre; que tous les pays le disent bienheureux!

Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, lui seul fait des merveilles!

Béni soit à jamais son nom glorieux, toute la terre soit remplie de sa gloire! Amen! Amen!

Evangile selon Saint Matthieu 1: 18-25

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire: « Le Seigneur sauve »), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète: « Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit: « Dieu avec nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui son épouse, mais il n'eut pas de rapports avec elle; elle enfanta un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Avec Benoit XVI, méditons « Joseph, fils de David, ne crains pas ».

Le silence de saint Joseph ne manifeste pas un vide intérieur, mais au contraire la plénitude de foi qu'il porte dans son coeur, et qui guide chacune de ses pensées et chacune de ses actions. Un silence grâce auquel Joseph, à l'unisson avec Marie, conserve la Parole de Dieu, connue à travers les Ecritures Saintes, en la confrontant en permanence avec les événements de la vie de Jésus; un silence tissé de prière constante, prière de bénédiction du Seigneur, d'adoration de sa sainte volonté et de confiance sans réserve à sa providence. Il n'est pas exagéré de penser que c'est précisément de son « père » Joseph que Jésus a appris, sur le plan humain, la solidité intérieure qui est le présupposé de la justice authentique, la « justice supérieure » qu'Il enseignera un jour à ses disciples (cf. Mt 5, 20). Laissons-nous « contaminer » par le silence de saint Joseph! Nous en avons tant besoin, dans un monde souvent trop bruyant, qui ne favorise pas le recueillement et l'écoute de la voix de Dieu. (Angelus du 18 décembre 2005).

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Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, développons notre aptitude au silence, à l'écoute de la prière


Le silence de saint Joseph ne manifeste pas un vide intérieur, mais au contraire la plénitude de foi qu'il porte dans son coeur, et qui guide chacune de ses pensées et chacune de ses actions. (….) (Il nous fait prendre conscience que) sans un recueillement adapté, il n'est pas possible de s'approcher du mystère suprême de Dieu et de sa révélation. (Angélus du 18 décembre 2005 et Catéchèse de 5 juillet 2006)


Le silence de Saint Joseph un silence tissé de prière constante, prière de bénédiction du Seigneur, d'adoration de sa sainte volonté et de confiance sans réserve à sa providence. (…) Ne nous laissons pas prendre par la précipitation, comme si le temps consacré au Christ dans une prière silencieuse était du temps perdu. C'est précisément là, en revanche, que naissent les fruits merveilleux. (…) Vous pourriez refaire l'expérience bouleversante de la prière comme dialogue avec Dieu, dont nous nous savons aimés et que nous voulons aimer en retour. (Angélus du 18 décembre 2005, Discours du 25 mai 2006 et discours du 18 août 2005).


Un silence grâce auquel Joseph, à l'unisson avec Marie, conserve la Parole de Dieu, connue à travers les Ecritures Saintes, en la confrontant en permanence avec les événements de la vie de  Jésus. (Nous aussi, nous devons apprendre) à connaître Jésus de façon toujours plus personnelle, en l'écoutant, en vivant avec Lui, en nous arrêtant auprès de Lui. (…) C'est à dire, en lisant l'Ecriture Sainte de façon non académique, mais spirituelle; ainsi, nous apprenons à rencontrer Jésus présent qui nous parle. Nous devons raisonner et réfléchir sur ses paroles et sur son action devant Lui et avec Lui. La lecture de l'Ecriture Sainte est prière, elle doit être prière, elle doit naitre de la prière et conduire à la prière. (Angélus du 18 décembre 2005 et homélie du 13 avril 2006).


Marie garde dans son coeur les paroles qui viennent de Dieu et, les unissant les unes aux autres comme dans une mosaïque, elle apprend à les comprendre. A son école nous voulons apprendre nous aussi à devenir des disciples attentifs et dociles du Seigneur. (…) Pour apprendre d'Elle à accueillir dans la Foi et dans la prière le Salut que Dieu veut offrir à ceux qui ont confiance en Son Amour Miséricordieux. (Homélie du 1er janvier 2006).


Laissons-nous « contaminer » par le silence de saint Joseph! Nous en avons tant besoin, dans un monde souvent trop bruyant, qui ne favorise pas le recueillement et l'écoute de la voix de Dieu. En ce temps de préparation à Noël, cultivons le recueillement intérieur, pour accueillir et conserver Jésus dans notre vie. (Angélus du 18 décembre 2005).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Seigneur, guide de la Maison d'Israël, qui êtres apparu à Moïse, dans la flamme du buisson ardent, venez nous racheter par la Force de Votre Bras.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Le long de la route qui nous conduit à la Grotte de Bethléem, nous rencontrons aujourd'hui Saint Joseph, l'humble, le silencieux et fidèle serviteur de Dieu, l'homme « juste » et craignant Dieu, choisi pour être le père légal et le protecteur de l'Enfant Jésus. En poursuivant avec lui le chemin de l'Avent, mettons à profit son exemple, pour être prêts à accueillir le Seigneur qui vient. C'est pourquoi nous prions:


Donne-nous, Père, le silence adorant de l'amour.


O Dieu, Père plein de Bonté, nous Te prions pour les évêques, pour les Prêtres et pour tous les religieux appelés par Toi à coopérer à l'oeuvre de la rédemption: qu'ils soient animés d'une profonde vie intérieure, qu'ils puisent à travers l'Eucharistie, l'écoute de Ta Parole, la prière assidue et le silence qui contemple, la lumière et la force pour Te servir avec abnégation et une fidélité absolue. Dans ce but, nous Te prions:


Donne-nous, Père, le silence adorant de l'amour.


Nous Te prions pour ceux qui ont des responsabilités dans le domaine politique et social: accorde leur ton Esprit, afin qu'ils ne renoncent jamais à chercher avec un dévouement humble des voies de réconciliation et de paix entre les peuples; qu'ils promeuvent toujours tout ce qui favorise le vrai progrès de la société, le développement humain et spirituel des personnes. Dans ce but, nous Te prions:


Donne-nous, Père, le silence adorant de l'amour.


Nous Te prions pour tous les petits et les pauvres de la terre: pour les enfants abandonnés et les foules de réfugiés, pour les personnes âgées et les malades: qu'ils puissent, soutenus par la Charité et la prière de toute l'Eglise, trouver chaque jour dans la Foi la force afin d'accepter leurs épreuves avec ce silence confiant qui s'en remet entre Tes mains, Père débordant de compassion et d'amour envers toutes Tes créatures. Dans ce but, nous Te prions:


Donne-nous, Père, le silence adorant de l'amour.


Nous Te prions pour les jeunes: éveille dans leur Cœur la nostalgie de l'innocence, l'amour du silence et la beauté pure, la passion pour la sainteté. Fais qu'en écoutant et en méditant Ta Parole, ils se sentent attirés par les idéaux les plus hauts, qu'ils découvrent que seule Ton amitié comme la capacité de donner sa vie et de servir autrui recèlent le secret du vrai bonheur. Dans ce but, nous Te prions:


Donne-nous, Père, le silence adorant de l'amour.


Nous Te prions pour tous ceux qui sont réunis ici: fais qu'en suivant l'exemple de Joseph et de Marie, nous sachions garder intact le trésor de la Foi que Tu nous a confié mais aussi être pour nos frères une présence charitable, douce et paisible, dans la recherche constante du bien et de la communion avec tous. Dans ce but nous Te prions:


Donne-nous, Père, le silence adorant de l'amour.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


O Dieu, Père et créateur, Toi qui es le seul Seigneur du Cosmos et de l'histoire, à travers Ton Verbe Incarné, Tu as voulu devenir « l'Emmanuel », le « Dieu avec nous »: fais que chaque homme, avec un profond silence intérieur, se mette à l'écoute du moindre signe manifestant Ta Volonté et, qu'au cœur de l'Eglise, il puisse connaître la consolation et la force, qui naissent en affrontant ensemble, en se soutenant mutuellement, les épreuvres de la vie. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

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D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

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16 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Deuxième jour

Un Dieu à visage humain

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre de Sophonie 3: 14-18


Pousse des cris de joie, fille de Sion! Éclate en ovations, Israël! Réjouis-toi, tressaille d'allégresse, fille de Jérusalem! Le Seigneur a écarté tes accusateurs,il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d'Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n'as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem: « Ne crains pas, Sion! Ne laisse pas tes mains défaillir! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête ». J'ai écarté de toi le malheur,pour que tu ne subisses plus l'humiliation.


Cantique d'Isaïe (Isaïe 12: 12-6)


Voici le Dieu de mon salut: j'ai confiance; plus de crainte pour moi! Car le Seigneur est ma force et mon chant, je lui dois le salut.

Ivres de joie,vous puiserez les eaux aux sources du salut.

Rendez grâce au Seigneur, criez son nom,annoncez parmi les peuples ses hauts faits! Rappelez que sublime est son nom;

jouez pour le Seigneur! Car il a fait la merveille connue de toute la terre.

Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël!


Evangile selon Saint Luc 3: 10-18


Les foules lui demandaient: « Que devons-nous faire? » Jean leur répondait: « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même! » Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent: « Maître, que devons-nous faire? » Il leur répondit: « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé ». A leur tour, des soldats lui demandaient: « Et nous, que devons-nous faire? » Il leur répondit: « Ne faites ni violence ni tort à personne; et contentez-vous de votre solde ». Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Jean s'adressa alors à tous: « Moi, je vous baptise avec de l'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas ». Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.


Avec Benoît XVI méditons: « Il annonçait la bonne nouvelle au peuple ».


Le Nouveau Testament est véritablement « Evangile », la « Bonne Nouvelle » qui nous apporte la joie. Dieu n'est pas loin de nous, inconnu, énigmatique, voire dangereux; Dieu est proche de nous, si proche qu'il se fait enfant, et que nous pouvons « tutoyer » ce Dieu. (….) Il y a le Dieu véritable et ce vrai Dieu est bon, il nous aime, il nous connaît, il est avec nous, avec nous au point de s'être fait chair!. C'est la grande joie que le christianisme annonce. Connaître ce Dieu est vraiment la « bonne nouvelle », une parole de rédemption. (Homélie du 18 décembre 2005).

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Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, découvrons le Visage humain de Dieu.


La situation dans le monde occidental est différente, car il s'agit d'un monde las de sa propre culture, un monde arrivé au moment où la nécessité de Dieu n'apparaît plus de façon évidente, moins encore celle du Christ, et dans lequel il semble donc que l'homme lui-même pourrait se construire tout seul. Dans ce climat d'un rationalisme qui se ferme sur lui-même, qui considère le modèle de la science comme l'unique modèle de connaissance, tout le reste est subjectif. (…) Mais l'homme ne peut posséder une pleine compréhension de lui-même s'il fait abstraction de Dieu. (Discours du 25 juillet 2005).


Y a-t-il encore besoin de besoin de Dieu? Est-il encore raisonnable de croire en Dieu? Le Christ est-il seulement une figure de l'histoire des religions ou est-il réellement le Visage du Dieu dont nous avons tous besoin? Pouvons-nous bien vivre sans connaître le Christ? (…) A une époque d'éclipse de la transcendance, il est nécessaire de corroborer de nouveau dans la simplicité et la richesse de notre Foi: nous croyons que Dieu existe, que Dieu agit. Mais quel Dieu? Un Dieu avec un Visage, avec un Visage humain, un Dieu qui réconcilie, qui vainc la haine, et donne la force de la paix qu'aucun autre ne peut donner. (Discours du 25 juillet 2005).


La première réponse est alors la patience, dans la certitude que le monde ne peut pas vivre sans Dieu, le Dieu de la Révélation, pas n'importe que Dieu, le Dieu qui a montré son Visage en Jésus Christ. Ce Visage qui a souffert pour nous, ce Visage d'Amour qui transforme le monde. Ce sont des paroles que l'Eglise utilise pour souligner la dimension épiphanique de l'Incarnation: le Fils de Dieu qui se fait homme, son entrée dans l'histoire est le pinacle de l'auto-révélation de Dieu à Israël. A travers l'Enfant de Bethléem, Dieu s'est révélé dans l'humilité de la « forme humaine ». (Discours du 25 juillet 2005).


Dans de vastes parties du monde, il existe aujourd'hui un étrange oubli de Dieu. Il semble que rien ne change même s'il n'est pas là. Mais, en même temps, il existe aussi un sentiment de frustration, d'insatisfaction de tout et de tous. (…) En cette période d'Avent, nous aussi, comme Jean Baptiste, nous annonçons la Bonne Nouvelle de Jésus! Nous essayons nous-mêmes de le connaître toujours d'avantage, pour pouvoir guider, également, les autres vers Lui de manière convaincante. (Homélie du 21 août 2005).


Les personnes ne connaissent pas Dieu, ne connaissent pas le Christ. Il existe un nouveau paganisme et il ne suffit pas de s'efforcer de conserver le troupeau existant, même si cela est très important; une grande question s'impose: qu'est-ce que réellement la vie? Je crois que nous devons tous ensemble essayer de trouver de nouvelles façons de ramener l'Evangile dans le monde actuel, d'annoncer de nouveau le Christ et d'établir la Foi. (…) Il est donc urgent d'écouter de nouveau l'Evangile, parole de Vérité, afin qu'en chaque chrétien se renforce la conscience de la vérité donnée, afin que nous en vivions et en devenions le témoin. (Discours du 21 août 2005 et Catéchèse du 1er mars 2006).

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Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, qui atteignez d'une extrémité à l'autre, et disposez toutes choses avec force et douceur: venez nous apprendre les voies de la prudence.


Magnificat


Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante; désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.


Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Nous sommes chaque jour attristés par les nouvelles de massacres, de guerre, et de haine homicide qui nous parviennent de tous les coins du monde. Mais aujourd'hui, nous sommes surpris par la Bonne Nouvelle que l'Eglise, avec persévérance, nous adresse: « Réjouissez-vous, soyez joyeux, parce que le Seigneur est proche, le Seigneur vient! » Avec le cœur rempli d'espérance, élevons vers le Christ, icône du Père, notre prière confiante:


Viens, Seigneur Jésus, nous révéler le Visage de l'Amour.


Seigneur, nous reconnaissons avec douleur, aujourd'hui plus que jamais, dans une société aux communications rapprochées, que le dialogue est difficile, le sentiment de solitude et d'angoisse assez diffus. Toi qui connais notre soif de bonheur, donne à nos yeux un regard de Foi, pour instaurer avec chaque homme des rapports de vraie fraternité, en découvrant en eux l'imafe divine. Confiants, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous révéler le Visage de l'Amour.


Suscite dans l'Eglise, Seigneur, de nombreuses et de saintes vocations; fais que les Chrétiens s'enflamment d'un élan missionnaire plus généreux, fais qu'ils soient partout et toujours d'intrépides témoins de la joie qui naît en vivant selon l'Evangile. Confiants, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous révéler le Visage de l'Amour.


Porte, Seigneur, Ton regard Miséricordieux sur tous les hommes, de chaque tribu, langue, peuple ou nation. Toi qui viens pour être le Dieu avec nous, le Prince de la Paix, le Bon Pasteur, rassemble-nous et guide-nous dans la lumière de la Vérité et de l'Amour, pour cheminer ensemble vers la maison du Père. Confiants, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous révéler le Visage de l'Amour.


Nous te prions, Seigneur, pour tous les artistes, pour tous les hommes de culture: comble-les de Ton Esprit Saint, afin qu'ils soient des cherches passionnés, ainsi que d'humbles serviteurs de la Vérité et que, fascinés par le Mystère de la Vie, ils puissent connaître la joie de faire resplendir aux yeux de tous un rayon de ta beauté et de ta bonté. Confiants, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous révéler le Visage de l'Amour.


En assumant avec empathie toute la souffrance humaine, nous Te supplions, Seigneur, de nous garder fermes dans notre Foi et de nous concéder le don d'un silence adorant, d'une Charité humble et sincère, afin que chaque homme qui souffre puisse percevoir en nous Ta présence et se sentir consolé par un regard d'amour bienveillant. Confiants, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous révéler le Visage de l'Amour.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


O Père d'Infinie Bonté, Toi qui dispose de tout avec une Sagesse nourrie d'Amour, fais qu'après tant d'errances, de souffrances et de recherches, l'homme d'aujourd'hui puisse découvrir dans le Christ qui vient son identité de fils de Dieu, la joie de l'enfance spirituelle, la fraicheur de la Foi authentique, la fidélité de l'amour mûr et généreux, pour construire une société vraiment imprégnée des valeurs chrétiennes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator


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15 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

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Premier jour

La venue du Seigneur


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre de Ben Sirac le Sage 48: 1-4, 9-11


Le prophète Élie surgit comme un feu,sa parole brûlait comme une torche. Il fit venir la famine sur les hommes d'Israël,et, dans son ardeur, en fit périr un grand nombre. Par la parole du Seigneur, il ferma le ciel,et à trois reprises il en fit descendre le feu. Comme tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges !Qui pourrait se glorifier d'être ton égal? toi qui fus emporté dans un tourbillon de feu par un char aux coursiers de feu; toi qui fus préparé pour la fin des temps,ainsi qu'il est écrit,afin d'apaiser la colère avant qu'elle n'éclate, afin de ramener le coeur des pères vers les fils et de rétablir les tribus de Jacob, heureux ceux qui te verront,heureux ceux qui se sont endormis dans l'amour du Seigneur,car nous aussi nous posséderons la vraie vie.


Psaume 79


Berger d'Israël, écoute, toi qui conduis Joseph, ton troupeau : resplendis au-dessus des Kéroubim,

devant Éphraïm, Benjamin, Manassé! Réveille ta vaillance et viens nous sauver.


Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés !


Seigneur, Dieu de l'univers, vas-tu longtemps encore opposer ta colère aux prières de ton peuple,

le nourrir du pain de ses larmes, l'abreuver de larmes sans mesure?

Tu fais de nous la cible des voisins: nos ennemis ont vraiment de quoi rire!


Dieu, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés!


La vigne que tu as prise à l'Égypte, tu la replantes en chassant des nations.

Tu déblaies le sol devant elle, tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.

Son ombre couvrait les montagnes, et son feuillage, les cèdres géants;

elle étendait ses sarments jusqu'à la mer, et ses rejets, jusqu'au Fleuve.

Pourquoi as-tu percé sa clôture? Tous les passants y grappillent en chemin;

le sanglier des forêts la ravage et les bêtes des champs la broutent.


Dieu de l'univers reviens! Du haut des cieux, regarde et vois: visite cette vigne, protège-la, celle qu'a plantée ta main puissante, le rejeton qui te doit sa force.


La voici détruite, incendiée; que ton visage les menace, ils périront!

Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l'homme qui te doit sa force.

Jamais plus nous n'irons loin de toi: fais-nous vivre et invoquer ton nom!


Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés.


Evangile selon Saint Matthieu 17: 10-13


Les disciples interrogèrent Jésus: « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord? » Jésus leur répondit: « Élie va venir pour remettre tout en place. Mais, je vous le déclare: Élie est déjà venu; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. Le Fils de l'homme, lui aussi, va souffrir par eux ». Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.


 Cantique des Prophéties, Benoit XVI nous dit que:


« Et de même que dans l'histoire de l'humanité se trouve au centre le premier Avent du Christ et, à la fin, son retour glorieux, de même chaque existence personnelle est appelée à se mesurer à lui, de façon mystérieuse et multiforme, au cours du pèlerinage terrestre, pour être trouvée « en lui » au moment de son retour ». (Homélie du 26 novembre 2005).


Nous devons nous demander: que signifie venue du Seigneur? En grec c'est la « parousie », en latin « l'adventus »: « avent », « venue ». Qu'est cette venue? Nous concerne-t-elle ou non? (…) cette venue est singulière: « la » venue du Seigneur. Toutefois il n'y a pas que la dernière venue à la fin des temps: dans un certain sens, le Seigneur désire toujours venir à travers nous. Et il frappe à la porte de notre coeur: es-tu disposé à me donner ta chair, ton temps, ta vie? Telle est la voix du Seigneur, qui veut entrer également dans notre époque, il veut entrer dans l'histoire humaine à travers nous. Il cherche également une demeure vivante, notre vie personnelle. Voilà la venue du Seigneur. C'est ce que nous voulons à nouveau apprendre pendant le temps de l'Avent: que le Seigneur peut venir également à travers nous. (Homélie du 26 novembre 2005).

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Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, préparons-nous à la venue du Seigneur


Les personnes que Dieu aime sont les personnes vigilantes, celles disponibles à la Parole de Dieu, à l'Annonce de l'Ange, dont la vie n'est pas fermée sur elles-même et dont le cœur est ouvert. D'une certaine façon, au plus profond, elle sont en attente de quelque chose; définitivement en attente de Dieu. (Homélie du 24 décembre 2005).


Dieu aime tous les hommes parce que tous sont ses créatures. Mais certaines personnes ont fermé leur âme; son amour ne trouve aucun accès auprès d’eux. Ils croient qu’ils n’ont pas besoin de Dieu; ils ne le veulent pas. D’autres, qui peut-être moralement sont aussi pauvres et pécheurs, souffrent au moins de cela. Ils attendent Dieu. Ils savent qu’ils ont besoin de sa bonté, même s’ils n’en ont pas une idée précise. Dans leur cœur ouvert à l’attente, la lumière de Dieu peut entrer et, avec elle, sa paix. (24 décembre 2005).


La réponse à Dieu exige le chemin intérieur qui conduit le croyant à rencontrer le Seigneur. Cette rencontre n'est possible que si l'homme est capable d'ouvrir son cœur à Dieu, qui parle dans la profondeur de la conscience. Cela exige intériorité, silence, vigilance. (Discours du 19 septembre 2005).


Marie appartenait à cette partie du peuple d'Israël qui, à l'époque de Jésus, attendait de tout son coeur la venue du Sauveur. Et à partir des paroles, des gestes rapportés par l'Evangile nous pouvons voir comment Elle vivait réellement plongée dans les paroles des Prophètes, elle était tout entière en attente de la venue du Seigneur. Toutefois, Elle ne pouvait pas imaginer comment cette venue se serait réalisée. Peut-être attendait-elle une venue dans la gloire. C'est pourquoi fut d'autant plus surprenant pour elle le moment où l'Archange Gabriel entra dans sa maison et lui dit que le Seigneur, le Sauveur, voulait prendre chair en Elle, d'elle, voulait réaliser sa venue à travers Elle. Nous pouvons imaginer l'émotion de la Vierge. Marie, avec un grand acte de foi, d'obéissance, dit oui: « Me voici, je suis la servante du Seigneur ». Ainsi, Elle est devenue « demeure » du Seigneur, véritable « temple » dans le monde et « porte » à travers laquelle le Seigneur est entré sur la terre. (Homélie du 26 novembre 2005).


Dieu est ainsi: il ne s'impose pas, il n'entre jamais par la force mais, comme un enfant, il demande a être accueilli. Dans un certain sens, Dieu aussi se présente en ayant besoin d'attention; il attend que nous lui ouvrions notre Cœur et que nous prenions soin de lui. (Discours du 30 décembre 2005).

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Antienne du Magnificat: Voilà, le Roi viendra, Seigneur de la terre, et à Lui seul, il ôtera le joug de notre esclavage


Magnificat


Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur,il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.


Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Prière d'intercession


Le temps de l'Avent est parvenu à son sommet et la venue du Sauveur est désormais proche: que notre prière se fasse plus intense et notre attente plus vigilante, afin que Jésus puisse trouver das notre cœur une demeure accueillante, pour naître et irradier sa lumière et sa paix sur le monde entier. C'est pourquoi nous prions.


Viens, Seigneur Jésus, nous T'attendons avec espérance.


Viens, Seigneur Jésus, combler de tes bénédictions la Sainte Eglise, afin qu'elle soit chaque jour d'avantage une tente hospitalière, ouverte, prête à accueillir tout homme mendiant la Lumière et le Salut, et que tous les pauvres, ceux qui souffrent, ceux dont le cœur s'est égaré, puissent y trouver  réconfort et soutient. Nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous T'attendons avec espérance.


Viens, Seigneur Jésus, réconcilier les peuples: que face à Toi, Enfant Doux et désarmé, le bruit sinistre des armes cède la place au chant de la Paix; qu'il n'y ait plus de rivalité et de violence, mais la joie du partage et la communion fraternelle. Nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous T'attendons avec espérance.


Viens, Seigneur Jésus, rendre stables et sereins les liens familiaux: pour Toi qui est la Vie, que chaque créature qui naît soit accueillie comme un don et que chaque existence qui décline fasse l'objet de respect et de tendresse; avec Toi qui es l'Amour, que chaque geste humble soit accompli avec douceur, dans l'esprit d'un service généreux. Nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous T'attendons avec espérance.


Viens, Seigneur Jésus, apporter la consolation a tant de petits et de pauvres de la terre. Ils n'ont rien à Te donner: accueille leur souffrance humaine comme un trésor précieux pour l'édification de Ton Règne de Justice, d'Amour et de Paix. Nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous T'attendons avec espérance.


Viens, Seigneur Jésus, dans notre Cœur qui est dans l'attente! Que Ta présence triomphe de notre inertie, brûle toute trace de péché, accorde à chacun de nos désirs de bien la force de l'achèvement, afin que Tu puisses toujours trouver en nous, comme dans Marie, Ta Mère, le « oui » de la pleine disponibilité pour collaborer à l'oeuvre du Salut. Nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, nous T'attendons avec espérance.


Intentions libres


Notre Père, qui êtes aux Cieux...


Prions


Seigneur Jésus, Fils du Père Eternel, Toi qui ne Te lasses jamais de frapper à la porte de notre Cœur tant de fois obstinément fermé, accrois en nous la Foi, l'Espérance et l'Amour, afin que nous sachions T'attendre au plus profond de nous-mêmes, reconnaître Ta Présence en tout homme, T'accueillir avec respect et avec une Charité prévenante, particulièrement chez les plus pauvres et ceux qui souffrent. A Toi louanges et bénédictions pour les siècles et les siècles. Amen.

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D'après un texte extrait de "Neuvaine de Noël avec Benoît XVI, aux Editions Salvator


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6 décembre 2010

Neuvaine à Saint Ghislain

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Saint Ghislain

Abbé, Evangélisateur et Thaumaturge

+ vers 681-685

Fête le 9 octobre


Le nom de saint Ghislain est, sans contredit, un des plus illustres entre tous ceux des apôtres étrangers qui vinrent prêcher la Foi dans la Gaule Belgique. Il reçut le jour dans l'Attique, de parents nobles selon le monde et également distingués par leur vertu. Tous les auteurs sont d'accord sur le lieu de sa naissance, et quoique son nom paraisse plutôt d'origine franque que grecque, ils disent qu'il faut supposer ou que saint Ghislain le changea quand il arriva dans ce pays, ou bien qu'il descendait d'un de ces Francs qui, pendant les invasions barbares, s'établirent dans la Grèce, où ils avaient été envoyés comme ambassadeurs par les premiers chefs mérovingiens. Son heureux naturel lui fit faire de bonne heure de rapides progrès dans les études, et plus encore dans la piété, vers laquelle le portait son coeur innocent. Il paraît que plus tard on l'envoya suivre les cours d'Athènes qui, bien que déchue de son ancienne splendeur, était toujours la mère des arts et des belles-lettres dans la contrée. Le jeune étudiant y continua les beaux exemples qu'avaient donnés, quelques siècles auparavant, saint Grégoire de Nazianze et saint Basile. Comme eux il savait pratiquer la vertu malgré les séductions qui l'environnaient, et vivre d'une manière irréprochable au milieu de jeunes gens livrés au vice. Ne trouvant auprès des docteurs de ces écoles, au lieu de la vérité qu'il cherchait, qu'une sagesse toute terrestre, il résolut de s'attacher uniquement à Dieu et embrassa la vie religieuse dans un monastère de l'Ordre de Saint-Basile. On reçut avec joie ce jeune disciple qui portait l'innocence empreinte sur le front et dont toute la conduite annonçait un homme rempli de l'esprit de Dieu. Saint Ghislain eut promptement justifié cette haute opinion qu'on avait de son mérite: à peine fut-il admis dans la communauté, qu'on vit briller en lui les plus belles qualités unies aux plus rares vertus. D'une foi vive et inébranlable, d'une humilité qui le portait à se mettre au-dessous de tous ses frères, il était toujours disposé à leur rendre les services de la plus affectueuse charité. Ses paroles respiraient l'amour de Dieu, et tous ceux qui l'approchaient trouvaient dans sa personne un charme innocent qui les attachait et les enflammait d'ardeur pour l'imiter. Aussi le nouveau religieux faisait-il la consolation de ses frères dans le monastère. Lui-même remerciait sans cesse la Providence qui lui avait inspiré la pensée salutaire d'embrasser un si saint état. Il trouvait ce que son coeur avait souvent demandé à Dieu, une vie réglée et conforme en tout à Ses volontés adorables. Semblable à une industrieuse abeille, il cachait dans son coeur le miel composé des plus précieuses vertus, et offrait dans toute sa conduite d'admirables exemples d'obéissance et d'humilité. Ce doux parfum qui embaumait son âme lui permettait de dire comme le Roi-prophète : "Vos paroles sont douces à ma bouche, Seigneur, elles sont plus douces que le miel et son rayon". Une sainteté si éminente, dans un âge encore peu avancé, fit impression sur l'esprit des supérieurs, qui ne pouvaient douter que Dieu n'eût sur le jeune Ghislain de grands desseins. Ils jugèrent qu'il était digne d'être promu au sacerdoce, auquel, malgré toutes les résistances de son humilité, il dut se préparer. Des auteurs pensent même qu'il fut placé, quelques années plus tard, sur le siége épiscopal d'Athènes.


On peut voir dans les "Acta Sanctorum Belgii", la discussion de cette particularité de la vie de saint Ghislain sur laquelle les critiques sont fort partagés. Les raisons qu'apporte le docte J. Ghesquière, qui croit que saint Ghislain n'était point évêque, sont incontestablement très-fortes; d'un autre côté, des auteurs d'un grand poids soutiennent l'opinion contraire, et c'est celle de toutes les Eglises qui font l'Office du Saint de temps immémorial. S'ils ne peuvent répondre à toutes les questions qui leur sont faites, ne semble-t-il pas qu'il serait bien difficile aussi de renverser les raisons et la tradition sur lesquelles ils s'appuient? Quoi qu'il en soit de cette circonstance de sa vie sur laquelle les hagiographes ne s'accordent pas, saint Ghislain ne gouverna pas longtemps cette église. Un jour qu'il était en prière, une vision lui fit connaître qu'il devait aller à Rome rendre ses hommages aux saints Apôtres. Il ne paraît pas que cette révélation lui eût indiqué dès lors le pays de Hainaut où il vint ensuite. Plein de confiance en Dieu et de soumission à Sa volonté, il se hâta d'obéir à cet ordre du Ciel; et ayant pris avec lui un certain nombre de ses disciples, il se dirigea vers Rome avec les sentiments d'un digne pèlerin. Arrivé à Rome, prosterné au pied du tombeau des apôtres saint Pierre et saint Paul, il leur rendit tous les témoignages du plus filial attachement. C'est là que le Seigneur lui manifesta de nouveau Sa volonté, en lui disant de passer les Alpes et les autres pays au nord de ces montagnes, jusqu'à ce qu'il rencontrât une province appelée Hainaut, où il fixerait sa demeure. Soumis aux desseins de Dieu, le saint Apôtre renvoya alors dans leur pays tous les disciples qui l'avaient accompagné, à la réserve de Lambert et Bellère, avec qui il se dirigea vers les lieux que le Seigneur lui avait indiqués. En arrivant dans les contrées voisines du Hainaut, saint Ghislain entendit prononcer le nom d'un serviteur de Dieu dont l'éloge était sur toutes les lèvres. C'était saint Amand, alors évêque de Maastricht, homme admirable par les travaux qu'il avait déjà accomplis et les nombreux monastères qu'il fondait en tous lieux. Frappé de tout ce qu'on disait de lui, saint Ghislain se dirigea avec ses disciples vers ce saint évêque, qu'il trouva dans sa ville épiscopale. Après avoir conversé ensemble et s'être édifiés et encouragés mutuellement, saint Ghislain se retira et alla dans le Hainaut commencer un monastère à l'endroit où l'on voit aujourd'hui la ville qui porte son nom. Ce lieu était alors appelé Ursidongus, Ursidongue (retraite de l'ours ou de l'ourse). Ses vertus attirèrent bientôt auprès de lui des habitants du pays, à qui il enseignait les principes de la vie Chrétienne. On ne pouvait assez admirer sa profonde humilité, son inaltérable douceur, sa prière presque continuelle, et son infatigable ardeur au travail. Déjà plusieurs personnes, touchées de sa sainteté, voulaient s'attacher à lui et vivre sous sa conduite: tous se réjouissaient en voyant s'élever dans la contrée un monastère qui serait dirigé par cet homme de Dieu. Sa réputation ne tarda pas à parvenir jusqu'aux oreilles de saint Aubert, évêque de Cambrai, dont ce lieu dépendait. Aubert voulut connaître le pieux étranger qui instruisait et édifiait ainsi ses ouailles. Il le fit prier de venir auprès de lui. Saint Ghislain, dont les désirs étaient prévenus par cette demande, eut hâte de se rendre près du vénérable évêque. S'étant mis en route, il arriva le soir dans un village appelé Roisin, entre les villes actuelles de Saint-Ghislain et du Quesnoy. Là, après avoir cherché quelque temps, il trouva un homme de bien qui s'empressa de lui donner l'hospitalité. Le matin, au moment où il se disposait à continuer sa route, son hôte lui dit: « Mon Père, je reconnais que vos oeuvres sont agréables à Dieu; je vous supplie donc de vouloir bien revenir chez moi lorsque vous aurez terminé votre visite auprès de l'évêque ». Cette demande, où se révélait la piété de cet homme simple et droit, fut accueillie de saint Ghislain avec joie. Dieu plus tard la récompensera par une guérison inespérée. Arrivé à Cambrai, saint Ghislain fut présenté à saint Aubert qui lui adressa ces paroles: « Mon frère, dites-moi qui vous êtes et quelle est votre dignité? » « Je suis Grec de nation, répondit saint Ghislain, et Chrétien par le caractère: je suis né, j'ai été baptisé et élevé à Athènes. C'est de cette ville que, par l'ordre de Dieu, je suis venu d'abord à Rome, puis vers ce pays. Dans un lieu placé sur la rivière de Haine et qu'on appelle Ursidongus, j'ai entrepris de construire, en l'honneur de Dieu, un oratoire dédié à saint Pierre et à saint Paul, et votre bonté a prévenu l'intention que j'avais de me rendre auprès de vous, pour vous demander la permission d'achever cette oeuvre que j'avais commencée ». Ces paroles si sages firent impression sur le coeur du saint évêque de Cambrai, qui se sentit aussitôt pénétré de respect et d'affection pour le vertueux étranger. Il l'encouragea beaucoup dans son entreprise, et lui promit qu'il irait le visiter et bénir son oratoire aussitôt qu'il serait achevé. Comblé de joie par cette promesse, saint Ghislain se mit en chemin pour revenir à Ursidongus. Selon la parole qu'il avait donnée, il s'arrêta à Roisin chez l'hôte charitable qui l'avait reçu à son passage; mais cet homme, dont l'épouse commençait à ressentir les douleurs de l'enfantement, chercha dans le voisinage et procura à l'homme de Dieu une habitation plus convenable pour y passer la nuit. A peine était-il rentré dans sa demeure, qu'il accourut tout éperdu auprès de saint Ghislain: « Serviteur de Dieu, s'écrie-t-il, venez au secours de mon épouse qui va mourir; daignez prier Dieu pour elle ». Touché jusqu'au fond de l'âme par cette voix suppliante, le Saint lui répondit avec bonté: « Cessez de vous livrer à la tristesse, car quand vous rentrerez chez vous, vous trouverez votre épouse en pleine santé, et elle vous aura donné un fils ». Le Saint lui donna sa ceinture pour être placée en forme de baudrier autour du corps de la mère (de là, dit-on, le nom de Baudry que portèrent tous les aînés de cette noble famille de Roisin). La parole de l'homme de Dieu eut sur-le-champ son accomplissement; ce qui causa une joie inexprimable dans toute la famille et le village. Le Saint baptisa lui-même l'enfant, et le père, afin de témoigner sa reconnaissance, donna une partie de ses biens pour l'achèvement de l'église de Saint-Pierre et de Saint-Paul dans le nouveau monastère.


Revenu auprès de ses disciples, saint Ghislain acheva avec joie les travaux si heureusement commencés. Puis, quand tout fut préparé pour la consécration, il envoya un message au vénérable évêque de Cambrai. « Père, lui disait-il, le temps approche où, comme vous l'avez promis à votre serviteur, vous daignerez venir donner votre bénédiction à son oeuvre ». Saint Aubert, accompagné de saint Amand, qui avait repris sa vie apostolique, se rendit avec lui à Ursidongus. Ce lieu prit dès lors le nom de Cella ou La Celle. Tous furent reçus avec le plus profond respect par saint Ghislain et les disciples réunis auprès de lui. Au milieu d'un immense concours de peuple accouru pour assister à la cérémonie, ils consacrèrent à Dieu, sous les auspices de saint Pierre et de saint Paul, cette nouvelle maison de prière, autour de laquelle s'éleva dans la suite la ville de Saint-Ghislain. Parmi les nombreux assistants présents à cette solennité, on remarquait surtout le comte Mauger, époux de sainte Waudru, qui prit alors la résolution de se séparer du siècle pour s'attacher uniquement au service de Dieu - le futur saint Vincent de Soignies. Le Bienheureux Ghislain, témoin de cette conversion éclatante, l'encouragea de toutes les manières. Il fut aussi quelque temps après d'un grand secours à sainte Waudru pour l'exécution d'un semblable dessein. Cette sainte femme, qui nourrissait en son coeur le désir de vivre dans le silence et la prière, et qui n'avait pas été étrangère à la détermination de son époux, profita de la facilité que lui offrait sa retraite pour se réfugier elle-même dans quelque solitude. Saint Ghislain lui donna les moyens d'accomplir cette résolution, et ses sages conseils, en même temps qu'ils firent avancer sainte Waudru dans la pratique des plus sublimes vertus, augmentèrent encore dans le coeur d'Aldegonde, sa soeur, le désir de l'imiter. Ce bonheur fut en effet accordé à cette Sainte quelque temps après, quand elle alla bâtir le monastère de Maubeuge, où elle se renferma avec les filles de sainte Waudru.


On ne connaît point le détail des rapports qu'eurent ensemble jusqu'à la fin de leur vie ces saintes âmes, si ce n'est par quelques faits détachés qui montrent combien Dieu se plaisait à répandre sur elles Ses faveurs. Les auteurs qui citent la révélation, dans laquelle sainte Aldegonde aperçut l'âme du bienheureux Amand, s'envolant au Ciel sous la forme d'un beau vieillard environné d'une multitude joyeuse et triomphante, ajoutent qu'elle rapporta cette vision à sa soeur sainte Waudru et à saint Ghislain. Celui-ci lui dit alors: « Si vous avez mérité de voir le Dieu du Ciel couronner Son serviteur Amand, c'est pour votre bien; car sachez que la fin de votre vie approche. Demandez au Seigneur de vous envoyer quelque infirmité qui achève de vous purifier, et vous prépare à recevoir la récompense dont jouit déjà le bienheureux Amand ». Jusque dans la plus extrême vieillesse, saint Ghislain allait de temps en temps converser de choses spirituelles avec la vénérable sainte Waudru; et lorsque les infirmités de l'âge ne permirent plus à l'un et à l'autre de faire tout le trajet qui séparait les monastères de Celle et de Mons, ils bâtirent, d'un commun accord, un petit oratoire en l'honneur du saint martyr Quentin, dans un lieu appelé Quaregnon. C'est là qu'ils se rendirent quelquefois à l'exemple de saint Benoit et de sa soeur sainte Scholastique, dont ils reproduisaient parfaitement la conduite et la sainteté. Telle fut la vie de saint Ghislain, ornée de toutes sortes de vertus. Il répandit dans toute la contrée la bonne odeur de Jésus-Christ et se montra son véritable disciple par sa charité envers les pauvres, son amour pour Dieu, et par l'accomplissement fidèle de tous les devoirs de la vie religieuse. Il mourut en paix dans un âge avancé, et fut enterré par ses disciples dans l'église de son monastère. On peint fréquemment près de lui une ourse avec son ourson: nous avons indiqué la raison de cette caractéristique.


Culte et reliques


Son corps reposa dans l'église de son monastère, jusqu'à l'époque où Charlemagne chargea l'abbé Eléfaut d'en construire une autre plus spacieuse et plus magnifique. Halitgaire, évêque de Cambrai, la consacra, l'ais 818, sous le règne de Louis le Débonnaire. Le corps saint y fut alors porté et bientôt après oublié cause des invasions des Normands et du découragement général qui abattait tous les esprits. Le monastère lui-même resta en ruine jusqu'à ce que, en 929, un aveugle, averti pendant son sommeil, se rendit auprès de ces décombres pour prier et y recouvra la vue. Il fit faire aussitôt des recherches pour retrouver les reliques du Saint dont le culte reçut une nouvelle extension. En 933, le monastère fut relevé, mais 5 ans plus tard un incendie le réduisit encore en ruines : heureusement les reliques furent épargnées.


Ces reliques furent portées le 22 septembre 1023 à la consécration de l'église de Saint-André, du Cateau, faite par l'évêque Gérard de Florines ; en 1030, à la consécration de la cathédrale de Cambrai; en 1063, à celle de l'église du monastère de Saint-Sépulcre, sous le bienheureux Liébert, et en 1070 à celle de l'église des apôtres saints Pierre et Paul, à Hasnon. Tous ces faits prouvent d'une manière éclatante le respect et la dévotion que l'on avait au 11ième siècle pour ce grand serviteur de Dieu. On en trouve d'autres témoignages dans les siècles suivants : en 1101, la 6 juin, les reliques de saint Ghislain sont portées à Maubeuge pour assister à la translation solennelle de celles de sainte Aldegonde ; en 1180, elles sont placées dans une nouvelle châsse par Roger, évêque de Cambrai ; en 1491, le 15 janvier, l'évèque de Cambrai, Henri de Berghes, les visite et en sépare un bras pour être présenté à la vénération publique. Ce bras ayant disparu dans les guerres du 16ième siècle, l'archevêque de Cambrai, Louis de Berlaymont, le remplaca, en 1588, par l'autre bras qui fut exposé à la piété des lidèles. En 1626, le jour de Saint-Luc, François Vander-Burgh, aussi archevêque de Cambrai, plaça dans une nouvelle châsse, préparée à cet effet, une grande partie des reliques de saint Ghislain, et en 1628, le jour de Saint-Jean l'évangéliste, l'abbé de Crespin mit la tête du Saint dans une fierte particulière.


Enfin, une confrérie, appelée confrérie de la Charité, fut érigée en l'onneur de saint Ghislain, confirmée en 1120 par Burchard, évêque de Cambrai. On l'appela plus tard la confrérie de Saint-Ghislain. Beaucoup de seigneurs et de personnes nobles voulurent en faire partie, entre autres Philippe IV, roi d'Espagne, et son épouse. Les élèves du collège du Lys, en l'université de Louvain, avaient adopté saint Ghislain pour leur patron et célébraient chaque année sa fête avec solennité. Aujourd'hui encore, dans l'église métropolitaine de Cambrai, il existe une confrérie de Saint-Ghislain que la piété des fidèles a rendue célèbre. Peut-être quelques documents authentiques permettraient-ils de la rattacher à celle qui fut confirmée en 1120 par l'évêque Burchard. Avant la révolution de 1793, elle appartenait à la paroisse de Saint-Nicolas; mais cette église avant été détruite, les reliques du Saint ainsi que l'association furent transportées à la métropole. Cette confrérie est double; l'une est particulièrement destinée aux jeunes enfants, l'autre aux grandes personnes. Ces enfants, quelque temps après leur naissance, sont apportés dans l'église par leurs parents et recommandés à la protection du Saint, afin qu'il les délivre des maladies et des dangers auxquels ils sont exposés à cet âge. Si quelques-uns d'entre eux meurent dans les premières années de l'enfance, l'association fait chanter une Messe dite « des Anges ». Quant aux grandes personnes, qui se mettent aussi dans cette confrérie afin d'être délivrées d'accidents et surtout de certaines maladies, comme le mal caduc et autres semblables, leur nombre est aussi très-considérable. A la mort de chaque associé on fait célébrer une Messe pour le repos de son âme. De plus, le mercredi de chaque semaine, on chante un salut en l'honneur du saint patron, et le second dimanche d'octobre, sa Fête est célébrée avec solennité. Pendant l'octave qui la suit, une foule de pèlerins de la ville et des villages voisins viennent rendre leurs hommages à leur digne protecteur et se recommander à sa puissante intercession.


Le village de Roisin est devenu un lieu de pèlerinage à saint Ghislain pour les femmes dont les couches approchent. Elles y vont même quelquefois après, quand elles ont été heureusement délivrées. La ville de Saint-Ghislain est aussi un lieu de pèlerinage très-fréquenté. Les pauvres mères qui craignent pour la vie de leurs chers nourrissons, les portent à Saint-Ghislain. Le prêtre récite sur eux l'Evangile, leur fait toucher les reliques du Saint, et souvent, après ce pieux voyage, les hideuses convulsions et les frayeurs naturelles aux jeunes enfants, surtout à l'époque de la première dentition, se trouvent apaisées: touchant bienfait de la divine clémence qui récompense la foi naïve des mères par le Salut de leurs enfants!


Texte extrait des Petits Bollandistes Volume 12

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Neuvaine à Saint Ghislain


Premier jour


Saint Ghislain qui, pour apporter à nos pères tes lumières de l'Evangile, avez quitté votre patrie et êtes venu planter la Croix de Jésus-Christ dans les sombres forêts, encore païennes, des Gaules, écoutez l'humble prière de vos serviteurs qui mettent en vous leur confiance. Donnez-nous l'esprit de Foi. Ne permettez pas que jamais nous nous laissions envahir par l'indifférence ou le respect humain. Ecartez de nous tout ce qui pourrait devenir un danger pour nos croyances. Que, fiers de notre glorieux nom de Chrétiens, nous ne rougissions jamais de nous montrer zélés disciples du Christ et ardents défenseurs de la Sainte Eglise.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Deuxième jour


Saint Ghislain, qui, avant d'entreprendre vos courses apostoliques, avez voulu retremper votre foi auprès du représentant de Jésus-Christ sur la terre; Saint Amand, évêque de Maastricht, sous la direction duquel vous avez voulu organiser votre entreprise; Saint Pierre et Saint Paul, colonnes de Notre Mère la Sainte Eglise, auxquels vous avez voulu dédier votre premier sanctuaire; inspirez-nous le plus grand respect pour la Parole de Jésus-Christ; rendez-nous dociles à la voix de nos évêques; pénétrez-nous de respect pour tous ceux que la Providence a chargés du soin de nos âmes.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Troisième jour


Saint Ghislain, qui, dans l'exercice de votre mission apostolique, avez connu les épreuves de la persécution et de la calomnie; donnez-nous la grâce du courage et de la résignation Chrétienne aux jours de l'épreuve. Ne permettez pas que l'esprit du mal profite de notre trouble pour nous écarter des voies de la charité. Saint Aubert, Evêque de Cambrai, qui avez soutenu Saint Ghislain contre la méchanceté de ses ennemis, soyez le défenseur de notre faiblesse maintenant et surtout à l'heure de notre mort.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Quatrième jour


Saint Ghislain, qui avez été inspiré de remettre votre baudrier au châtelain de Roisin pour arracher miraculeusement sa vertueuse épouse au danger d'une mort imminente, exaucez toute mère qui vous invoque à son heure critique. Et puisqe votre baudrier sauva en même temps le nouveau-né, sauvez encore nos petits enfants, menacés de convulsions et autres maux de leur âge. L'expérience nous a appris que votre miraculeux pouvoir s'étend aussi à toute personne souffrant de maladies nerveuses. Soulagez tous ceux qui ont recours à vous dans leurs douleurs.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Cinquième jour


Saint Ghislain, qui, en sauvant du péril de mort la châtelaine et l'enfant de Roisin, avez appris aux mères Chrétiennes à mettre leur confiance en la divine Providence, inspirez le sentiment de la sublimité de leur vocation à celles auxquelles vous réservez les honneurs de la maternité. Faites-leur comprendre qu'en trahissant leurs devoirs, elle contrecarrent les desseins de Dieu; elles méprisent les honneurs d'une coopération à l'oeuvre divine de la création; elles foulent aux pieds le sang de Jésus-Christ, elles restreignent les fruits de la Rédemption, elles se préparent d'inévitables et terribles châtiments sur terre et dans l'éternité.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Sixième jour


Saint Ghislain, qui, en rendant la vie à l'enfant de Roisin, l'avez associé, avec sa famille, à votre gloire immortelle; faites comprendre à nos mères qu'une situation n'est jamais désespérée mais que la divine Providence se joue des prévisions humaines et peut, si Elle le veut, nous faire trouver la prospérité là où nous n'attendions que l'épreuve. Donnez à ces vaillantes victimes du devoir, la grâce d'un saint abandon entre les mains de Dieu. Ne permettez pas qu'égarées par de fausses maximes, elles s'obstinent à se préparer les plus amères désillusions en disposant en dehors de Dieu, d'un avenir qui n'appartient qu'à Lui.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Septième jour


Saint Ghislain, dont le zèle se répandit autour de vous par la parole et par l'action : prédicateur zélé, ouvrier apostolique, fondateur d'abbayes, faites-nous partager votre amour pour le bien. Faites de nous des apôtres, dans nos familles, au sein de notre entourage, près de ceux que la Providence a mis sous notre direction. Rendez-nous fidèles à notre vocation et aidez-nous à réaliser tout ce que Dieu attend de notre bonne volonté.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Huitième jour


Saint Ghislain, dont la reconnaissance fut si vive à l'égard du Seigneur si hospitalier de Roisin, remplissez-nous de pareille gratitude envers nos bienfaiteurs. Accordez-nous la grâce, pleine de consolations, d'une charité sans borne et s'étendant à toutes les misères d'ici-bas. "C'est à ce signe qu'on reconnaîtra si vous êtes véritablement mes disciples",  dit Notre Seigneur, "si vous vous aimez les uns les autres". Rendez-nous surtout charitables envers ceux qui souffrent comme vous avez eu pitié de nos pères plongés dans les ténèbres du paganisme.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Neuvième jour


Saint Ghislain, dont le célèbre miracle de Roisin provoqua la confiance des femmes Chrétiennes qui implorent le secours du Ciel en prévision d'un évènement dont l'attente les glace d'effroi, calmez ces appréhensions exagérées par l'esprit mauvais. Bénissez leur confiant abandon en la puissance de votre intercession; exaucez leurs voeux; comblez-les de vos faveurs pour que celui ou celle dont elles attendent la délivrance, deviennent après avoir été l'objet de leur consolation ici-bas, le motif de leur gloire dans le Ciel. Ainsi-soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

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Consécration des enfants par leurs parents


Seigneur Jésus, qui lorsque vous étiez sur la terre, attiriez à vous les petits pour les bénir et qui avez promis le Ciel à ceux qui leur ressemblent, nous vous consacrons aujourd'hui nos enfants, afin qu'étant vôtres avant d'être à nous, Vous nous aidiez à les rendre forts de corps et d'âme pour Votre gloire et notre consolation.


Saint Ghislain, protégez-nous. (trois fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

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Saint Ghislain bénissez nos enfants; accordez-leur la santé du corps, la pureté de l'âme, l'innocence du coeur.


Téléchargez le texte de ces prières (pdf) en cliquant ici

4 décembre 2010

Neuvaine à Notre Dame de Chartres

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Notre Dame de Chartres

 

Un Culte Marial

 

Chartres est probablement un des plus anciens lieux de pèlerinage chrétien de notre pays. Depuis la première implantation de l'Eglise sur le lieu le culte et la dédicace marial sont reconnu d'une manière qui semble évidente et logique... comme s'il ne pouvait en être autrement. La dédicace à Marie est certaine dès le VIIIe siècle selon les manuscrit relatant un don de Pépin en 768.. « l'église Sainte Marie de Chartres ». Le pèlerinage sera établi dès le XIIe siècle de façon régulière, et se poursuivra activement jusqu'à nos jours.

 

Les trois Vierges de Chartres

 

Les écrits sur le propos des trois « Notre-Dame » de la cathédrale font état de Notre Dame de Sous Terre, Notre Dame du Pilier et de Notre Dame de la Belle Verrière. Nous choisirons de prendre cette habituelle chronologie à contre-courant. Ainsi nous irons du haut en bas, en passant par le pilier, et de la clarté lumineuse de la connaissance à la pénombre sombre de l'initiation

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Notre Dame du Pilier

 

Revêtue de ses riches habits, Notre-Dame du Pilier est vénérée par les pèlerins de passage à Chartres. Cette statue, en bois polychromé, représente la Vierge et l'Enfant. La peinture ayant presque entièrement disparu des visages, ceux-ci ont la couleur du bois, ce qui a fait appeler cette image la « Vierge Noire ». Cette statue fut offerte par le chanoine Wastin dans les premières années du XVIème siècle (1510 environ). Elle fut réalisée en bois de poirier, sur le modèle de la statue en vermeil, ornant le maître autel, donnée par l'archidiacre de Vendôme en 1221. La statue de vermeil fut hélas fondue, avec d'autres « vieilles argenteries », en 1769 pour financer les travaux de transformation du sanctuaire. Marie est représentée en Majesté, assise, tenant l'enfant Jésus sur son genou gauche. Elle regarde droit devant elle; dans sa main gauche qu'elle tient élevée est une poire. L'enfant tient dans sa main gauche le globe du monde; il lève la main droite pour bénir.

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Notre Dame de la Belle Verrière


Notre-Dame de la Belle Verrière, vitrail qui est une des 175 représentations de la Vierge dans la Cathédrale, doit sa célébrité à ce bleu cobalt exceptionnel qui a pourtant faillit disparaître lors du terrible incendie de 1194. En effet, seul le panneau central, celui de Marie et de son Enfant, a résisté au désastre. Sur ce panneau, la Vierge, sans nous écraser, nous surplombe de ses 2 m 25 et nous présente son Enfant tenant un livre sur lequel peut être lue l'inscription "omnis vallis implebitur": "toute vallée sera comblée" en référence à Saint Luc qui cite cette phrase en prélude à la prédiction de saint Jean-Baptiste. Elle pose son regard sur nous et en même temps au delà de nous, avec à la fois grandeur, humilité, pureté, compassion, expérience, sérénité, tristesse, sourire et majesté.

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Notre Dame de Sous Terre

 

Par un bref couloir courbe aménagé à travers la construction du XIe siècle qui formait alors l’infrastructure du croisillon nord, on atteint la chapelle Notre-Dame de Sous Terre. La statue mise en place en 1857, due au sculpteur Fontenelle, a été remplacée en 1976 par une nouvelle statue de la Vierge en majesté sculptée en bois de noyer sur un modèle de la statue originale, en un peu plus petit, qui était conservé au Carmel.  Dans un décor beaucoup plus sobre et dépouillé que celui qui existait depuis le XIXe siècle, elle perpétue le souvenir de la vierge romane, qui fut brûlée par les révolutionnaires le 20 décembre 1793. Cette chapelle, lieu de prières intenses, est pour beaucoup le véritable sanctuaire de la cathédrale.

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Le Saint Voile

 

Il s'agit d'une relique très importante qui fut offerte en 876 à la cathédrale par Charles le Chauve, empereur d'Occident. Ce voile, selon la tradition, est la chemise que portait Marie lors de l'Annonciation, au moment ou le Verbe fut conçu. Cette relique importante drainait de nombreux pèlerins. Lors de l'incendie de l'ancienne église, en 1194, on crut que la relique était perdue, mais on la retrouva intacte: cela fut interprété comme le fait que la Vierge Marie désirait une plus grande église pour sa relique, et explique peut-être l'enthousiasme et la rapidité avec laquelle la nouvelle cathédrale fut bâtie. La relique était contenue dans une châsse de grande valeur, dont les joyaux furent vendus à la révolution. De même, le voile fut découpé en plusieurs morceaux, qui furent vendus. Une expertise du tissu, réalisée en 1927 par le musée des soieries de Lyon propose une datation ancienne (premiers siècles). Cependant, il est en soie de grande valeur, ce qui est étonnant au vu du statut social de Marie. Le voile est toujours exposé dans le déambulatoire, du côté nord, dans une des chapelles absidales.

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Pèlerinages

 

Notre-Dame de Chartres reste un lieu de pèlerinage important à l'heure actuelle, principalement grâce au traditionnel pèlerinage de Notre Dame de Chrétienté qui a lieu chaque année durant le week-end de Pentecôte et qui n'attire pas moins de 8000 pèlerins venant du monde entier, mais aussi grâce à l'engouement pour la route de Saint Jacques de Compostelle, dont Chartres est une étape pour les pèlerins qui viennent du nord par la route de Paris.

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Neuvaine à Notre Dame de Chartres


Premier jour
Notre Dame tutelle de Chartres


Toujours la très sainte Vierge fut la Dame et la protectrice de Chartres; nos pieux ancêtres croyaient même que le roi Priscus, un siècle avant la naissance de cette Vierge auguste, l'avait instituée l'héritièrc de son royaume et de ses domaines. Cette naïve croyance, qui se perd dans la nuit des temps, fut toujours chère aux habitants de Chartres. De son côté, la sainte Mère de Dieu regarda la vieille cité des Carnutes comme sa ville favorite: c'est en faveur des Chartres qu'elle multiplia surtout ses bienfaits et ses miracles. Aussi nulle autre ville n'a tant multiplié les monuments de sa piété et de sa reconnaissance envers Marie; aucune autre ne s'est unie à cette tendre Mère par un culte plus dévoué et plus filial. Chartres est par excellence la cité de la Vierge: autrefois, de quelque cote que l'on sortit de la ville, en quelque sens qu'on la traversât, partout s'offraient des chapelles et des images de la Mère de Dieu. « L'incomparable basilique de l'auguste Dame de Chartres, dit Mgr Pie, voit se grouper autour d'elle un essaim de souvenirs pieux. A peine peut-on faire quelques pas dans la cité et dans ses alentours, sans y retrouver, sous mille formes, le nom de Marie. Les huit portes du mur d'enceinte, celles qui séparaient les divers quartiers de la ville, ou qui fermaient le cloître, étaient toutes ornées d'une statue de Notre Dame, surmontée ordinairement de la légende Carnutum Tutela, Protectrice des Chartrains. La porte Guillaume, la porte Morard, et le porche septentrional du cloître, qui restent seuls debout, conservent encore leur tutelle. De nombreuses Madones étaient distribuées çà et là au coin des rues, sur les ponts, et au frontispice des maisons particulières. La rue Chantault, la rue Muret, la ruelle de la Barre des prés, le Bourg-neuf, faubourg de la Grappe, le carrefour Saint Brice, etc, nous offrent encore de ces petits monuments domestiques; mais la lampe, qui brûlait ordinairement devant eux, s'est éteinte. Le pont de l'Ave Maria a triomphé du nom de Pont de la fédération que la République lui avait imposé; et le pont des Trois Ave garde sa statue avec l'inscription du quatrain de Pibrac: « Si l'amour de Marie, En ton cœur est gravé, En passant ne t'oublie De lui dire un ave ». Les prés des Recalés, la porte des Epars redisent depuis neuf siècles les prodiges de Celle qui est plus forte qu'une armée rangée en bataille. Les jeunes filles, après les pieux cantiques du Rosaire, vont encore par troupes, le dimanche soir, déposer leurs prières avec les bluets des champs autour de Notre Dame de Vaux Roul. Cent neuf églises conventuelles ou paroissiales étaient dédiées à la sainte Vierge, au 15e siècle, dans l'étendue de l'ancien territoire de Chartres ». Ne sont-ce pas là autant d'émanations de l'amour du peuple chartrain pour sa bonne et sainte Dame, et autant de fruits de la piété filiale d'une cité que la Reine des les cieux a toujours protégée? C'était un culte de reconnaissance que Chartres avait voué à sa première suzeraine. Ce culte sort triomphant aujourd'hui des nuages dont quelques années désastreuses l'avaient environné. Oui, recueillons, comme un précieux patrimoine, cette dévotion de nos pères: elle prend sa source dans le sentiment le plus noble et le plus pur du cœur humain, dans la reconnaissance. Qu'elle devienne un bien de famille à transmettre de père en fils!


Miracle


Jean le Marchant, chanoine de Chartres au 13e siècle, nous raconte une vision dont fut favorisée une dame de Soissons nommée Gondrée. Cette dame était attaquée du mal des ardents, et elle était devenue un objet d'horreur et de dégoût pour tous ceux qui l'entouraient. Elle fut subitement guérie , après avoir invoqué la sainte Vierge avec une entière confiance; elle montra une si vive gratitude envers sa divine bienfaitrice, qu'elle mérita de la voir devant elle. Elle lui dit: « O sainte Dame, je vous rends grâces de ce a que vous avez daigné me guérir du mal affreux » qui me rongeait. Mais, ô très douce Dame, que pourrai-je dire à ceux qui me demanderont par qui j'ai été délivrée de mes cruelles souffrances? » Et la Dame lui répondit: « C'est la Dame de Chartres qui t'a guérie; tu n'en saurais douter, car elle possède à Chartres sa maison favorite; elle veut qu'à Chartres l'on recoure vers elle, comme à son palais royal; elle veut qu'on l'en regarde comme la Reine et la protectrice; à Chartres est sa maître-église, qui si noblement est assise que la Dame tient sous sa main et tout Chartres et tout chartrain ».


Prière


Serait-ce sans dessein, aimable Mère, gracieuse Tutelle de Chartres, que vous auriez donné à notre ville, depuis plus de dix-huit siècles, tant de marques d'une tendre affection? Je ne le saurais croire. Vous avez eu un but, celui de nous convaincre que vous preniez à jamais notre ville sous votre protection invincible. Nos désirs se rencontrent avec votre amour. Si vous êtes assez bonne pour vouloir en tout temps vous montrer notre force et notre Tutelle, nous sommes, nous, trop heureux de recevoir vos faveurs. Nous applaudissons à ce que nos pères ont fait, nous voulons suivre leurs traces et vous continuer leurs pieux hommages. Nous voulons mettre en vous, après Dieu, toute notre espérance, vous conjurant, ô bénigne Dame de Chartres, d'agréer, avec l'offrande de nos cœurs, cette nouvelle protestation de dévouement. Recevez donc nos vœux, auguste Souveraine, souriez à nos désirs, entérinez nos suppliques et exaucez nos prières. Amen.


Second jour

Notre Dame de Chartres, secours des guerriers


Le Seigneur est le Dieu des armées et des combats. Marie, son auguste Mère, est la reine des Victoires. C'est ce que les plus vaillants guerriers chrétiens ont compris, ceux de nos jours comme ceux du moyen âge. Nos braves, qui combattent pour l'honneur de la France dans la Crimée, nous en fournissent une preuve touchante: tous, depuis le général en chef jusqu'au dernier tambour, portent, au feu, sur leur noble poitrine, l'image protectrice de Marie. On l'a trouvée sur le maréchal de Saint-Arnaud et sur le porte-drapeau de la bataille de l'Alma; c'était sous cette sainte cuirasse que battaient ces cœurs vaillants. La Vierge semble surtout présider aux exploits de la cité chartraine. Au 10e siècle, elle est invoquée par nos pères; aussitôt elle vient à leur secours: elle repousse loin de leurs murs les terribles Normands conduits par Rollon. C'est elle qui fléchit Louis-le-Gros voulant à h: tète d'une armée raser leur ville. Plus tard, en 1568, elle leur donne une mémorable victoire sur les Huguenots; terrible comme une armée rangée en bataille, elle fait trembler ces hérétiques qui portaient avec eux l'incendie, le sacrilège et la mort. « Les Huguenots, dit un de nos historiens, s'étant approchés pour entrer dans la ville par la brèche qu'ils avaient faite, il se trouva qu'il se présenta, sur la dite brèche, à leur opposite, une grande Dame tenant un enfant dans ses bras, contre laquelle ils se mirent à tirer et à redoubler avec grandes décharges de paroles injurieuses, sans qu'ils pussent l'atteindre ni la frapper aucunement: au contraire les balles qu'ils tiraient, tombaient sans effet ni force aux pieds de la muraille, et eux pensant entrer se trouvaient reculés: ce que les Chartrains ayants reconnu, et que c'était la sainte Vierge qui avec, son cher Fils prenaient visiblement la défense de la ville en main, les ecclésiastiques et sexe féminin se mirent en prière, et les hommes en état de porter les armes s'assemblèrent et firent sortie sur les assiégeants qu'ils repoussèrent vigoureusement ». Reine de la cité, Notre-Dame de Chartres n'en sera pas moins accessible aux prières que nous lui offrirons pour la patrie, pour cette France qui est son domaine bien-aimé. Oui, le royaume des lys sera toujours protégé par celle dont la beauté immaculée fleurit comme le lis entre les épines.


Miracles


Nous devons déjà raconté, ci-dessus, le miracle qui préserva de la mort un vaillant guerrier du 13e siècle. Nous avons dit aussi comment la sainte Dame de Chartres invoquée par Philippe-Auguste, rendit les champs de Bouvines témoins d'une victoire à jamais célèbre dans nos annales, et préserva le roi des terribles dangers du combat. En 1554, « un capitaine fut garanti d'un coup du mousquet par une chemisette de Chartres bénite qu'il portait sur soi ». En 1697, le baron du Brueil vint offrir à la Vierge de Chartres le boulet de canon dont il avait été frappé, sans être blessé.


Prière


O sainte et puissante Dame de Chartres, aimable Reine de la Victoire, impénétrable Bouclier des braves, regardez-nous avec bonté. Vivant dans un siècle rempli d'alarmes, nous venons nous abriter sous votre manteau maternel. Accordez à nos vœux ce qu'ils vous demandent instamment: la victoire et la paix pour la France, votre protection et une foi pratique pour ses vaillants défenseurs. Faites que, fécondant par leurs fatigues celte patrie terrestre, ils achètent par leurs vertus la patrie immortelle, où vous régnez dans les splendeurs du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


Troisième jour

Notre Dame de Chartres préservant de l'hérésie


Marie a toujours été Celle qui a détruit à elle seule toutes les hérésies de l'univers. Aussi a-t-elle conservé sa ville favorite dans une fidélité inviolable au Saint Siège, et dans un amour constant pour la foi catholique. Jamais l'erreur ni l'hérésie n'ont pu s'y implanter. L'hérésiarque Béranger ne trouva pas à Chartres un seul écho de ses erreurs, quoiqu'il y comptât plusieurs amis. Quelque temps après, un autre hérétique nommé Roscelin, ayant voulu venir dogmatiser à Chartres, le Bienheureux Yves lui écrivit: « Ne venez pas dans notre ville, car nos concitoyens pourraient bien avoir recours aux pierres contre vous ». C'est ainsi que les Chartrains étaient attachés à fa foi de l'Église de Dieu. Les Bulgares, les Vaudois et les Albigeois ne parvinrent jamais à y faire un seul prosélyte; ce fut même un évêque de Chartres, Geoffroi de Lèves, que le Souverain Pontife choisit pour travailler à la conversion de ces hérétiques. Ce fut également aux pieds de Notre-Dame de Chartres que le célèbre Simon de Montfort puisa ce courage calme, cette bravoure invincible qui en fit le Macchabée de la France. Au 16e siècle la doctrine de Calvin ne put pas davantage pénétrer dans la cité chartraine, qui demeura obstinément catholique, malgré la protection accordée aux hérétiques par la duchesse Renée, et malgré l'orthodoxie équivoque d'un de ses évêqucs, Charles Guillard. Alors on vit les Chartrains réparer par de solennelles processions l'injure faite à Notre Dame Blanche; on les vit déchirer et livrer aux flammes les placards blasphématoires affichés au coin des rues , et poursuivre à coups de pierres, jusque dans le carrosse de l'évêque, un moine des Vaux de Cernai, qui avait avancé des propositions hérétiques dans la chaire de Notre-Dame.


Miracle


C'est en 1568 que Marie protégea surtout sa ville bien-aimée contre tous les efforts et la haine de l'hérésie. Nous laissons parler Mgr Pie; toutefois nous abrégeons son récit: « Le 1er mars 1568, la ville se trouva investie. Elle était défendue au dedans par Anthoine de Linières. Les efforts des assiégeants se portèrent principalement du côté de la porte Drouaise. Ce fut le 6 mars que les protestants ouvrirent le feu contre la porte Drouaise avec cinq pièces de canon, tandis que quatre autres, placées en arrière des Filles-Dieu, prenaient en flanc les défenses. Le lendemain, un pan du mur de vingt pas de long était renversé; l'ennemi s'était emparé du ravelin qui couvrait la porte, et dont l'occupation rendait la prise de la ville inévitable. Si le Ciel n'avait inspiré dans ce moment une résolution courageuse, le triomphe des hérétiques était assuré. Mais le gouverneur apprend le danger; il appelle ses capitaines, échange avec eux la promesse de vaincre ou de mourir, et après leur avoir serré la main, il s'élance a leur tète sur deux planches jetées en travers du fossé à la place du pont détruit parle canon. Quarante volontaires le suivent et leur attaque est si impétueuse, qu'après avoir perdu deux cents des siens, l'ennemi est chassé de cette position qu'il ne put jamais reprendre. En même temps échouait, du côté de la porte Saint Michel, une tentative d'escalade.  Comprenant qu'il fallait revenir vers la porte Drouaise, le prince de Condé chargea ses batteries et les dirigea contre la tour des Herses et les murailles adjacentes. Le feu de l'artillerie dura, le 9 mars, depuis six heures du matin jusqu'à neuf heures du soir. Une brèche de trente pas de long fut ouverte, et la tour des Herses fut renversée au milieu de l'Eure. Mais déjà Linières, aussi actif qu'intrépide, avait élevé en arrière un retranchement si formidable, que les assiégeants n'osèrent donner l'assaut; et après une nouvelle et inutile attaque du ravelin, ils abandonnèrent les fossés où ils étaient écrasés par le feu de la huguenote. C'était une forte pièce de canon enlevée aux protestants. Le 12 mars, une hostilité d'un nouveau genre commence: la rivière ayant été détournée, les moulins à bras ne suffisent pas pour approvisionner la ville, qui redoute la famine et plus encore la réduction; chacun frémit à l'idée des meurtres, du pillage, des profanations dont on est menacé: quand, nu grand étonnement de tous, un message arrive, annonçant la suspension d'armes, et le 15 au matin l'ennemi se retire. Les protestants avaient perdu 3 500 hommes, tandis qu'il n'en était mort que 250 du côté de la ville. Nos pères ne balancèrent pas à reconnaître là le doigt de Dieu, la protection de la Vierge, patronne et Dame de leur ville. En effet, tandis que toute la population était en prières, et que la sainte Grotte souterraine regorgeait d'hommes, de femmes, d'enfants qui ne cessaient d'implorer la glorieuse et puissante Dame de Chartres, quelque chose de merveilleux se passait. Une statue de la Vierge surmontait la porte Drouaise, avec l'inscription: Carnutum Tutela. Les Hugenots, se gabans que Marie pouvait autant en celle ville que Diane en Ephèse, et prenant ladite image pour objet de leur rage et fureur, tirèrent contre celle tant de coups de canons et artillerie, que tout ce qui était à  l'en tour demeura foudroyé jusqu'à quatre doigts près, selon que les vestiges y sont ores récents: néanmoins ils ne purent jamais atteindre la dite sainte image... C'est ainsi que la Vierge glorieuse défendit cette ville, qu'elle reconnait comme sienne, contre ses haineux et de son Fils, et qu'elle la préserva de toute hérésie ». De nos jours encore, l'invincible Tour de David peut nous défendre et contre l'indifférence religieuse qui envahit tant d'âmes, et contre l'incrédulité qui les endurcit, et contre l'immoralité qui les aveugle et les tue, en un mot elle peut nous défendre contre l'action délétère d'un siècle sans foi, sans prévoyance et sans amour. Qui donc, parmi les chrétiens, n'a pas un pécheur à recommander à Marie?


Prière


Aurore brillante du Soleil de justice, vous qui portez dans les cœurs une douce lumière qui les dispose à recevoir le grand jour de la vérité, daignez jeter un regard sur l'âme pour laquelle je vous invoque, sur cette âme qui m'est chère, qui est mille fois plus chère encore à votre divin Jésus. Par vous, ô glorieuse et puissante Dame de Chartres, l'Église à triomphé de toutes les hérésies; par vous, elle peut encore recouvrer tant d'enfants que la lâcheté, le respect humain, le sophisme et l'erreur éloignent de son sein maternel. Vous savez pour qui je prie, vous savez quel est celui que je désire voir revenir à la foi, à l'amour, aux saintes pratiques de notre auguste religion. Ah! je vous en conjure, ô Mère de bonté, accueillez ma prière et daignez l'exaucer! Amen.


Quatrième jour

Notre-Dame de Chartres illustre par ses miracles


Les miracles opérés par la Sainte Dame de Chartres sont innombrables. Par elle, par sa puissante intercession , la santé est rendue aux malades, la vue aux aveugles, la parole aux muets, l'ouïe aux sourds, la vie aux morts; les pécheurs endurcis sont réconciliés avec leur Dieu; les âmes scrupuleuses retrouvent la paix et le calme; tous les maux du corps, toutes les misères de l'âme reçoivent une heureuse guérison aux pieds de son image bénie. Que signifient les miracles? Quand ils ont pour objet une conversion ou une guérison corporelle, on doit les envisager comme des témoignages d'une faveur insigne, d'une bienveillance particulière. Mais ils sont surtout une manifestation du Ciel à la terre, un langage sublime qui s'adapte à toutes les positions, qui se modifie suivant les besoins. De là la variété des miracles. Ainsi, à la naissance de Jésus-Christ, on voit deux prodiges éclatants, mais d'un genre différent. Les pasteurs veillent auprès de leurs troupeaux; un ange leur apparaît, et leur annonce la naissance du divin Sauveur. En même temps parait dans le ciel un signe, qui parle aux sages d'Orient, habitués à lire la majesté de Dieu dans les astres qu'il a formés. « Ils le voient; c'est l'étoile de Jacob, disent-ils, c'est le signe du grand Roi; allons le reconnaître et l'adorer ». Ils partent, suivent l'étoile, et trouvent le Messie, comme les bergers l'avaient trouvé. Ainsi Dieu parle à chacun selon ses facultés, ses besoins, ses désirs, et se conforme, avec une touchante bonté, aux nécessités et à l'intelligence de ses enfants. Les miracles opérés par l'intercession de Notre Dame de Chartres ont aussi leur langage, langage de la plus tendre des mères à des fils reconnaissants et soumis. C'est un engagement céleste qu'elle prend envers nous, en se faisant ainsi notre appui dans nos misères, notre santé dans nos maladies, notre secours dans nos besoins. « Habitants de Chartres, nous dit-elle, de ma ville privilégiée, j'agrée vos hommages, je vous adopte pour mes enfants: soyez fidèles à mon culte; je vous aimerai toujours, et ces miracles que vos prières ont demandés et que j'ai obtenus pour vous, sont le gage immortel de mon amour et de ma protection ».


Miracle


Parmi cette multitude de prodiges, nous choisirons la guérison miraculeuse d'une pieuse habitante de Prunai-le-Gilon; nous ne faisons que traduire en français les vers romans de Jehan le Marchant.  « A Prunai vivait une jeune femme mariée qui était atteinte de paralysie; si que ni de pied ni de main ne pouvait faire nul office. Ne pouvait aller ni venir, ni aux mains rien prendre et tenir. Il y avait déjà plus d'un an qu'elle souffrait de cette triste maladie. En outre elle était si pauvre qu'elle ne pouvait recourir à la médecine. Privée de toute assistance humaine, elle plaça son espoir de  guérison dans la sainte Dame qui guérit tous les mortels qui l'appellent de cœur. Elle la supplia de vouloir bien regarder son humble servante si malade et si triste, de la délivrer de son mal ou de la faire mourir. Sa prière fut exaucée. Une nuit la gracieuse Dame apparut à la jeune femme, et lui dit: « Si tu veux être guérie, fais-toi mener à Chartres dans mon église; car là, si tu as ferme confiance, tu recevras la santé que tu désires ». A cette promesse, la jeune femme se réjouit beaucoup; quand il fit jour, elle appela son mari, et lui dit ce qui lui était advenu. Celui-ci en fut ivre de joie; il fit aussitôt mener sa femme à Chartres. C'était un samedi. Arrivée près de l'église de Notre-Dame, on la descendit de voiture, et on la porta devant l'autel de la sainte Vierge. Là, cette pauvre paralytique fit sa prière avec foi et dévotion; et à l'instant elle fut guérie : tout son mal avait disparu; l'usage de ses pieds et de ses mains lui était rendu. « Au ciel en haut ses mains tendit, à Dieu gré et grâces rendit, et à sa Mère glorieuse par qui elle était saine et joyeuse ».


Prière


O Vierge trois fois bénie, sainte et douce Dame de Chartres, vous nous avez manifesté la pensée intime de notre cœur ; vous n'avez pas envoyé un ange pour nous dire: « Je veux être votre mère », mais vous avez écrit cette ravissante promesse autour de votre image miraculeuse et de votre Colonne. Vos miracles multipliés nous disent, ô notre tendre Mère, que votre cœur nous appartient, que votre puissance est à nous, que votre charité envers voire peuple béni ne tarira jamais. Soyez toujours notre vie, notre douceur et notre espérance; protégez du haut de votre Colonne bien-aimée, ceux dont la plus douce jouissance est de remercier le ciel des faveurs dont il vous a comblée. Amen.


Cinquième jour

Notre Dame de Chartres conservant les enfants qui lui sont consacrés


Le Seigneur Jésus chérissait les petits enfants; il les faisait venir à lui; il les bénissait et les embrassait. Marie est semblable à son divin Fils: tendre et compatissante aux douleurs des mères, elle protège d"une manière spéciale les petits enfants que la piété maternelle lui consacre en les vouant au blanc ou au bleu, ou qu'elle vient porter aux pieds de son Image miraculeuse. Que les mères chrétiennes continuent donc le pieux usage établi de temps immémorial dans la ville de Chartres: si elles veulent conserver leur enfant, qu'elles mettent Notre-Dame dans leurs intérêts, et qu'elles invoquent avec confiance celle qui porta dans son sein le Tout-Puissant! Elles seront exaucées, si elles prient avec amour et confiance.


Miracle


« A Chamblée dont l'évêque est sire, dit Jehan le Marchant, une femme avait une petite fille qu'elle allaitait. Sortie un jour pour aller en une sienne affaire qu'elle allait ou avait à faire, elle laissa son enfanta garder à une jeune fille inexpérimentée ; le petit enfant au berceau se mit a crier; sa gardienne ennuyée de l'entendre crier et pleurer lui donna un morceau de verre; elle s'imaginait que l'enfant cesserait de pleurer quand il verrait luire le morceau de verre. L'enfant tint le verre à la main,  Ainsi comme ce fut chair ou pain Mit le verre dedans sa bouche. Malheureusement il tomba dans l'arrière bouche, et lui coula en la gorge qui était étroite et petite. Bientôt l'enfant fut étouffé, et ne donna plus signe de vie. Alors la jeune fille qui le gardait, se mit à crier, à se lamenter si haut que les voisins l'entendirent et accoururent tout effrayés. La mère de l'enfant accourut aussi en tremblant, et en disant: O Dame de Chartres, je vous consacre mon petit enfant que j'ai laissé dans son berceau; ô Vierge pure et immaculée, je vous recommande ma petite fille; ô douce Dame, ayez pitié de moi. Cependant elle entra dans sa maison, courut au berceau, et trouva son enfant pâle, sans vie. A cette vue, la pauvre mère se lamente, se déchira le .visage, s'arrache les cheveux. Mais tout à coup elle prend sa petite fille entre ses bras, sort de sa maison et prend la route de Chartres pour  aller porter son enfant aux pieds de Notre-Dame. Mais ses voisins et ses amis, en tour s'assemblent et viennent, et par paroles la retiennent. Et la blâment et lui disent: « Où veut-tu aller, folle chétive? Vois bien, ta fille n'est pas vive; porte-la à l'église paroissiale, et fais-la enterrer. Crois-nous, et ne va point à Chartres; ton voyage serait inutile; fais à ton enfant sépulture et souffre en paix cette aventure ». La pauvre mère ne les écoute pas, et vers Chartres s'achemine, criant comme une désespérée: « Dame de Chartres débonnaire, dessus vous mets toute mon affaire; Dame, à mes cris entendez, et ma fillette me rendez ». La malheureuse mère marchait de la sorte vers l'église de Notre-Dame; lorsque tout-à-coup l'enfant rejeta par la bouche deux gros caillots de sang, au milieu desquels se trouvait le morceau de verre; et à l'instant on le vit respirer et ouvrir les yeux. O sainte Dame de Chartres, s'écria la mère, soyez bénie à jamais, car vous m'avez rendu ma petite fille; à Chartres je veux aller vous la présenter et vous rendre mes actions de grâces. A son enfant se déporta  la pièce de verre porta à Chartres en l'église, sur l'autel son offrande a mise; à Notre Dame son enfant  Présenta joyeux et vivant, qui sans vie avait été un moment ».


 

Prière pour un enfant malade


O douce Dame de Chartres, secourable à toutes les mères, daignez écouter les vœux que nous apportons au pied de cette Image qui a vu tant de larmes essuyées, tant de douleurs profondes calmées comme par un saint enchantement, de cette Image qui nous atteste à la fois votre pouvoir et votre bonté. Vous êtes la tendre mère de Celui qui ne voulut pas que la veuve de Naïm pleurât plus longtemps son fils unique; dites-nous aussi, à nous qui craignons pour notre enfant, dites-nous cette suave parole: « Ne pleurez pas! » et nos larmes se changeront en des cantiques d'allégresse, par lesquels nous célébrerons à jamais le pouvoir que votre divin Jésus a remis entre vos mains pour la consolation et le bonheur des hommes. Amen.


Sixième jour

Notre Dame de Chartres, santé des malades


Le sanctuaire de Notre Dame de Chartres a été et est encore semblable à cette piscine de Siloé, où les malades venaient chercher la guérison de leurs maux, le terme de leurs langueurs. Depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, des guérisons inespérées, éclatantes, miraculeuses enfin , y viennent attester et la puissance de Marie et la foi de ses pieux enfants. Marie, disait saint Ephrem, est la solide santé de ceux qui ont recours à elle. « Ainsi, ajoute saint Alphonse de Liguori, quiconque a recours à Marie, trouve non-seulement le remède, mais encore la santé et la vie, comme elle le promet elle-même à ceux qui la cherchent. Non, cette Mère céleste ne se refusera point à guérir celui qui met sa confiance en elle ». Recourons donc à elle dans nos maladies, elle sera notre santé; recourons aussi à elle pour la guérison de ceux qui nous sont chers; à leur tour ils reviendront guéris et consolés, et ce seront des voix de plus dans ce chœur immense qui, sur toute la terre, célèbre les bontés de Marie.


Miracle


Voici comment Jehan le Marchant raconte la guérison miraculeuse d'un certain Guillaume de Chartres. « Ce Guillaume avait une rupture qui le rendait boiteux et le faisait marcher tout courbé; Un bâton en sa main tenait dont son faible corps soutenait, à peine se pouvait lever. I1 était pauvre; et chaque jour il allait péniblement à la cathédrale, non point tant pour le service que pour quérir sa soutenance, et a sa pauvreté allégeance. Voyant chaque jour des miracles éclatants, il ne put s'empêcher de crier en pleurant: « O douce Dame, vous êtes remplie de bonté et de miséricorde pour les pèlerins étrangers; ne ferez-vous rien pour un de vos fidèles chartrains? » Marie l'exauça, car ses prières entendit et pleine santé lui rendit; par sa grande débonnaireté, de toute son infirmité le guérit et de sa rupture le fit aller droite allure. De sorte qu'il se retrouva droit et ferme comme aux jours de sa jeunesse. Quand ce miracle fut vu et parmi la cité su, tous furent de joie avivés, car Guillaume était aussi connu dans Chartres que le boiteux guéri par saint Pierre à la porte spécieuse du Temple, était connu à Jérusalem. Cependant il y avait alors dans la cathédrale une multitude de malades qui y demeuraient, et que l'on voyait couchés dans les bas-côtés de l'église; ils attendaient tous la guérison de leur maladie. Guillaume, par reconnaissance envers la Mère de Dieu, résolut de servir ces malades, et leur vie et leur nourriture leur pourchassa diligemment, et leur départit loyalement ce qu'il leur avait pourchassé; ce qu'il fit jusqu'à la fin de sa vie ».


Prière


O sainte et miraculeuse Dame de Chartres, souvenez-vous que votre Fils bien-aimé, durant son passage sur la terre, ne se refusa jamais à user de sa toute-puissance pour guérir les malades, les infirmes que l'on apportait à ses pieds. Moi aussi, rempli de confiance en votre bonté, je viens auprès de vous, languissant et malade, comme un enfant auprès de sa mère, pour demander du soulagement, et je vous conjure, ô Mère du Dieu sauveur, de vouloir bien user, en ma faveur, de ce pouvoir admirable dont votre Fils vous a revêtue. J'ose vous demander la santé, comme un bien nécessaire à l'accomplissement de mes devoirs sur la terre, et mettant en vous seule ma confiance, j'attends ma guérison de votre maternelle bonté. Mais si la volonté de Dieu exigeait que je le servisse au milieu d'une langueur continuelle, je soumets mes voeux à ses adorables desseins, et je vous prie alors, ô Marie, de daigner m'obtenir l'esprit patient, pénitent, intérieur, dont j'ai besoin pour unir mes souffrances à celles de Jésus, afin que cette croix devienne pour moi la voie du salut et des bénédictions éternelles. Amen.


Septième jour

Notre Dame de Chartres honorée par les pèlerins


 

Nous avons déjà dit combien fut grande la multitude des pèlerins qui, de temps immémorial, sont venus honorer la sainte Dame de Chartres. Mais nous rappelons ce fait, afin de l'envisager comme un généreux stimulant pour les Chartrains, que depuis plus de dix-huit siècles, Marie a si particulièrement protégés et chéris. Si des étrangers l'aiment et l'invoquent, s'ils quittent leurs villes, leurs familles, les occupations, les affaires, les nécessités de chaque jour , pour venir lui témoigner leur respectueux amour, que n'a-t-elle pas droit d'attendre de nous, nous parmi lesquels elle a fixé sa demeure, nous dont elle a conservé, défendu , soutenu les aïeux, nous qui avons été les témoins de ses miracles, et les objets constants de sa prédilection! Ils viennent de loin et sous l'ardeur du jour; ils se réjouissent, disant: « Nous allons en la maison du Seigneur »; et nous, nous n'avons que quelques rues à traverser, peut-être quelques pas à franchir, pour venir en ce sanctuaire béni, où tant de prières ont été exaucées, tant de larmes essuyées; pour y venir rendre à Marie un tendre et filial hommage! Ah! qu'une sainte émulation nous anime et que, profitant des bénédictions qui nous sont offertes et que tant d'autres viennent chercher de si loin, nous ne laissions jamais désertes cette Colonne consolatrice, cette maison plus que maternelle, maison chérie où le Sauveur habite, et où il se plaît à répandre, parles mains de la Reine des miséricordes, les richesses de l'inépuisable trésor de ses grâces et de ses faveurs.


Miracle


Notre-Dame de Chartres a fait de nombreux miracles en faveur de ses pieux pèlerins; on le verra par le fait suivant: « Les habitants de Pithiviers en Gâtinais prirent la résolution de faire un pèlerinage à Chartres, et d'y apporter leur offrande; un char qui fut grand et fort  firent faire et ouvrer forment, et le chargèrent de froment qu'à l'œuvre de Chartres mener le voulaient et eux peiner et travailler en tel voyage pour faire leur pèlerinage. Ils s'attelèrent tous au charriot; et tant le tirèrent qu'ils arrivèrent près du Puiset. Ceux du Puiset grands et menus, hommes et femmes, jeunes et chenus tous de la ville sortirent aussitôt que les pèlerins virent, et à leur rencontre allèrent. Les voyant fatigués, ils leur dirent: « donnez-nous vos colliers et vos cordes, nous vous aiderons, et pour vous à ce chariot nous tirerons; de chaud et de travail suez. Vous avez de repos métier et nous sommes frais et entiers; reprenez haleine un moment, puis vous continuerez votre pèlerinage ». Les pèlerins de Pithiviers répondirent: « Nous ne pouvons vous octroyer votre demande; nous voulons seuls tirer notre chariot; ne voulons pas être repris que pour un petit avantage perdions notre pèlerinage; de votre aide vous remercions ». Quand les habitants du Puiset virent la dévotion de ces fervents pèlerins, ils en furent émus profondément, et leur dirent: « Seigneurs, quand prendre ne daignez notre aide, au moins prenez un autre don. Acceptez un tonneau de bon vin pour étancher votre soif: de grâce ne nous faites pas essuyer un second refus ». Les pèlerins acceptèrent. Le tonneau leur est apporté; chacun son hanap fortreit. Souvent fois et à grand tract du vin qu'ils avaient tant cher burent pour leur soif étancher. Quand le tonneau fut vide, ils remercièrent les bons habitants du Puiset, et ils continuèrent leur route vers Notre-Dame de Chartres. Quand ils se furent mis a la voie; Dieu qui tous biens donne et envoie, beau miracle, à l'exaucement de sa douce Mère Marie. « En effet le tonneau vidé par les pèlerins, fut trouvé rempli de vin clair, fort et adorable; ce fut bien chose merveilleuse et miracle bien apparent. Les pèlerins furent rappelés; ils rebroussèrent chemin. Ceux du Puiset a liesse chère Dirent: « Seigneurs, voyez merveille si grande que oncques sa pareille en votre vie ne vîtes, que Dieu a fait pour vos mérites;  pour le vin que avez bu nouveau vin est survenu. Quand ce miracle expert virent tous ensemble grande joie firent, Dieu et sa Mère remercièrent. Du saint vin tirèrent et goûtèrent et burent non pas gloutonnement, mais comme vin sanctifié, comme s'ils eussent communié. « Quelques malades burent aussi de ce vin miraculeux; aussitôt ils furent guéris et repassés de mainte griève infirmité. Cependant les pèlerins au char se mirent derechef pour leur besogne tirer à chef, comme ils l'avaient commencée; ils ont tant leur voie avancée Qu'à Chartres vinrent a grande joie.


Prière


O bonne et gracieuse Dame de Chartres, nous sommes tous étrangers et voyageurs sur la terre, comme l'ont été nos pères; mais dans ce désert du monde que nous devons traverser, une étoile nous luit, et nous levons les yeux vers Vous avec confiance, sûrs de trouver asile et protection. Priez pour nous, aimable guide, menez-nous, en nous tenant par la main, au port heureux de l'éternité, et confondez dans votre maternelle protection ceux que nous confondons dans nos prières, ces étrangers, ces pèlerins, qui viennent encore révérer votre autel, et unir leurs vœux à ceux que nous élevons vers Vous, ô Reine bien-aimée, glorieuse Tutelle des Chartrains. Amen.


Huitième jour

Notre Dame de Chartres recevant des ex votos


Dans tous les sanctuaires particulièrement honorés par les faits miraculeux qui s'y sont accomplis, nous voyons des ex-voto, pieux témoignages d'une confiance que justifia l'événement, utiles souvenirs d'une grâce demandée et obtenue; et rien peut-être n'augmente autant la ferveur des nouveaux suppliants que la vue de ces dons laissés par des malheureux au Protecteur céleste qui les a consolés. Cet usage remonte, du reste, à la plus haute antiquité, et tout cœur bien placé doit approuver cette pratique de la plus noble des vertus, de la reconnaissance. Ne rougissons donc pas de suivre avec simplicité les traces de nos ancêtres dans la foi, et de consacrer à notre céleste Protectrice quelque légère offrande en retour de ses bienfaits. C'est un juste et saint emploi de la fortune que de la consacrer à orner ces autels, si souvent pauvres et dénués, au milieu des villes les plus opulentes et les plus luxueuses; et ce doit être un besoin pour toute âme chrétienne que de faire participer la maison de Dieu notre Père, la chapelle de Marie notre Mère, à ces richesses que le ciel nous a confiées. Que la générosité des païens pour des temples vides où n'habitaient que de muettes et stupides idoles, que le respect profond des Hébreux pour un temple où tout n'était que figures, symboles, promesses, soit éternellement la leçon des chrétiens, des enfants de Notre Dame de Chartres!


Miracle


« Les habitants de Bonneval, près de Chateaudun, exhortez comme les autres, par fréquents prônes et prédications, d'aller contribuer de leurs moyens, à la réfection de l'église de Chartres, chargèrent sur quelques charrettes grande quantité de chaux. Partis qu'ils furent en temps beau et serein, comme ils se virent un peu avant, aperçurent de loin l'air se troubler: de grosses et épaisses nues commencèrent à offusquer le soleil; un grand vent éleva telle poussière, qu'à peine pouvaient-ils de près se reconnaitre les uns les autres: à l'instant ils entendirent gronder le tonnerre, force éclairs brillants dedans leurs yeux, un grand ravage de pluie tout à l'instant, qui les contraignit de dételer promptement leurs chevaux, et se garer çà et là, quittant et délaissant leurs charrettes et leur chaux, avec une pauvre femme paralytique, qu'ils avoient mise dessus, pour faire son vœu à Chartres. L'orage passé, la pluie cessée, et l'air rasseneré, les pélerins s'étant recueillis des cachots où ils avoient pu se mettre à l'abri (eux ne pensans rien moins que de voir leur chaux toute consommée par l'eau, et la pauvre percluse brulée dessus), furent étonnés en étant venus près, qu'ils virent leurs charrettes se mouvoir toutes seules deux ou trois fois; puis les ayons atteintes, furent davantage ébahis du miracle, quand ils aperçurent que leurs sacs et charrettes n'avoient aucunement este humectez de la pluie; ainsi que tout y était sec et aride, et la pauvre percluse, saine et entière dessus. Incontinent avec allégresse, ils attelèrent leurs chevaux et harnois, tirèrent droit à Chartres; là remercièrent la Vierge des grâces à eux faites; là exposèrent la pauvre paralytique, qui reçut guérison, et là livrèrent leur chaux, pour en bâtir l'église ».


Prière


O Dame de Chartres, ô notre Tutelle bien-aimée, voici le huitième jour que nous venons à vos pieds, dans cette splendide demeure que vous vous êtes fait construire; nous vous demandons la continuation de votre amour sur ce peuple, longtemps l'objet de vos complaisances maternelles. Nous voici auprès de vous pour faire une douce violence à votre cœur, afin d'obtenir de votre bonté que tous les habitants de Chartres, réunis en une même foi, vous servent comme leurs pères vous ont servie! Accordez-nous, par vos prières toujours écoutées, cette inestimable faveur; amenez au bercail du divin Pasteur toutes les brebis de son troupeau, afin que ne formant qu'une même famille religieuse, tous les Chartrains vous servent, vous aiment, vous révèrent, vous bénissent à jamais, dans ce monde périssable et dans la bienheureuse éternité! Amen.


Neuvième jour

Notre Dame de Chartres secours des chrétiens


Marie est toujours et partout notre secours le plus assuré. Elle nous a sauvés, par sa maternité divine, des horreurs d'une perte éternelle; revêtue d'un pouvoir admirable, elle nous sauve encore tous les jours dans les maux du corps, dans les périls de l'âme. Elle nous sauve, quand, d'un souffle de sa bouche virginale, elle écarte loin de nous l'ange déchu, notre antique ennemi; elle nous sauve, quand elle invoque pour nous le cœur miséricordieux de son divin Jésus, quand elle obtient la lumière aux pécheurs, la force au faible, la consolation à l'affligé; elle nous sauve, quand, dans les détresses de la vie, elle se montre près de nous une Providence maternelle; elle nous a sauvés mille fois, à notre insu, et malgré nous peut être sa main délicate n versé sur nos plaies l'huile et le vin, et ce n'est que lorsque les ombres de la vie auront fait place au jour radieux de l'éternité, que nous connaîtrons tous les soins de sa vigilante tendresse. Que ceux-là qui n'ont jamais reçu de secours de Marie, qui n'ont pas vu invoquer son Nom sur leur berceau par une mère pieuse, qui n'ont pas imploré eux-mêmes ce Nom protecteur dans les orages du monde, alors que tout sombrait autour d'eux, que ceux-là s'abstiennent de visiter son sanctuaire de Chartres.... Mais nous qui proclamons avec joie sa suzeraineté, qui réclamons à toute heure sa puissante protection , venons , invoquons-la dans sa maison préférée; offrons lui tous les jours l'encens de la prière et le tribut d'une tendresse filiale, trésor sans prix à ses yeux, monnaie précieuse qui achète au chrétien les tabernacles de la vie éternelle.


Miracle


Nous rapportons ici diverses marques de protection miraculeuse que Notre-Dame voulut bien donner à des chrétiens qui curent recours à elle. Nous copions le récit de Vincent Sablon: « Robert de Jouy avait une fistule à la jambe, qui était incurable et qui le remplissoit d'ulcères; il pria si dévotement la sainte Vierge de Chartres, qu'il fut entièrement guéri; et le lendemain il vint lui en rendre ses actions de grâces ». « Vers l'an 1665, un homme muet, des environs d'Etampes, vint a Chartres faire ses dévotions, et fit dire une messe à Notre-Dame, où humblement prosterné au pied de l'autel, et priant avec grande ferveur la sainte Vierge, il recouvra la parole en présence de plusieurs personnes, et s'en retourna glorifiant la Dame de Chartres ». « Un nommé Fourré, du village de Mainvillier, avait un enfant malade; il le recommanda à la sainte Vierge, fit dire une messe à son intention; et aussitôt l'enfant fut guéri ». « Madame Corbin, du Grand-Dauphin, au faubourg des Épars, avait une fille malade, et dont le corps enflé et cacochyme était extrêmement contrefait; elle ne l'eut pas sitôt recommandée à la sainte Vierge, et prié Dieu pour elle, qu'elle fut guérie, et eut le corps bien conformé et bien sain ». « Une femme étant sur la Loire, dans un bateau, avec plusieurs personnes, avait un enfant à la mamelle; le bateau venant à faire naufrage, elle se voua à Notre-Dame de Chartres, et échappa seule avec son enfant, tous ceux qui étaient dans bateau ont péri dans les ondes ». « Six personnes furent rencontrées par des voleurs, qui les dépouillèrent, moins une d'elles qui s'était vouée à la Vierge de Chartres ».


Prière


C'est bien avec raison, ô secourable Dame de Chartres, que tant de langues reconnaissantes, que tant de plumes conduites par le cœur se sont plu à célébrer vos louanges. Comblé de vos bienfaits, ayant ressenti par une heureuse expérience combien vous êtes bonne et puissante, j'unirai ma voix à ce concert unanime, où l'on se plaît à répéter ces mots si doux: Oh! qu'elle est bonne, Marie! Mon cœur que vous avez comblé de joie, sera dorénavant le sanctuaire de la reconnaissance, chacun de ses échos me redira le souvenir de votre bonté compatissante; chacune de ses aspirations sera une hymne de tendresse à Jésus et à Marie! Soyez mille fois bénie, ô douce Dame de Chartres, et puissé-je, après vous avoir louée tant de fois sur la terre, vous louer à jamais dans les splendeurs du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


Neuvaine extraite du « Manuel du Pèlerin à Notre Dame de Chartres », Abbé Bulteau, Imprimerie de Malo et Levasseur, Tournai, 1855

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3 décembre 2010

Neuvaine à Notre Dame du Port

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Neuvaine à Notre Dame du Port


Librairie Catholique,

Rue Barbançon et du Terrail, Clermont-Ferrand, 1843


Approbation de Monseigneur l'Evêque


Nous Louis-Charles, évêque de Clermont, approuvons la présente Neuvaine à Notre-Dame  souterraine du Port, comme propre à favoriser la piété des fidèles.


A Clermont, le 7 mai 1843.

L. C. évêque de Clermont.


Par Monseigneur Boucard, Chan. secrét. Général.


Un mot sur cette Neuvaine


Les souvenirs historiques qui se rattachent à Notre-Dame du Port, et les monuments authentiques où sont consignés les prodiges opérés par la protection de la bienheureuse Vierge invoquée dans ce sanctuaire, disparaissent chaque jour. Nous avons donc cru faire une œuvre agréable à Dieu, et utile aux fidèles de la ville et du diocèse de Clermont, en faisant paraître cette Neuvaine. Ces vieilles chroniques, ces traits signalés de la protection de Marie sur la ville et la province d'Auvergne, ne seront pas sans intérêt, et la piété pourra y trouver un nouvel aliment. A la suite du trait historique de chaque jour, vient une lecture puisée dans les saintes Ecritures, les Pères et l'histoire de l'Eglise, accompagnée d'une prière également tirée des écrits des Docteurs et autres saints personnages. D'autres prières en l'honneur de la sainte Vierge qui expriment les divers besoins de chacun selon son état, sa position particulière. On le voit, rien ne nous appartient dans ce petit travail, si ce n'est l'ordre et l'arrangement des matières. Aussi le déposons-nous avec confiance aux pieds Celle que nous ne savons appeler. S'il peut contribuer à lui gagner un cœur, à inspirer pour elle un sentiment de reconnaissance et d'amour, nous aurons obtenu la plus douce des récompenses. C'est le vœu du dernier, mais non du moins dévoué de ses enfants.


Premier jour

Origine de la dévotion à Notre-Dame du Port


H est peu de sanctuaires dans le monde chrétien qui réveillent d'aussi touchants souvenirs, d'aussi douces pensées, et invitent au recueillement comme l'église de Notre Dame du Port. Nous ne faisons ici que rapporter les impressions de tous les étrangers qui chaque jour viennent la visiter. Ces vieux murs noircis par le temps, cette architecture qui nous reporte à plus de douze siècles, cette chapelle souterraine qui ne laisse qu'à regret pénétrer les rayons du soleil, cette Image miraculeuse autour de laquelle se pressent incessamment des milliers de cœurs, tout est plein de mystère. Le curieux, l'impie lui-même, subissent malgré eux cette salutaire influence , et sentent le besoin de prier. Saint Avit, de la noble famille des Avitus, qui tenait le premier rang parmi les sénateurs d'Auvergne, et dix-huitième évêque de Clermont, jeta les fondements de cette église vers la fin du sixième siècle, de l'an à 575 à 594. Rien ne fut épargné pour rendre ce monument digne de Celle qui devait y être honorée. Les détails que Grégoire de Tours et les historiens qui l'ont suivi, nous donnent sur la construction de cet édifice, et les sacrifices immenses que le saint évêque s'imposa en cette occasion, témoignent hautement, et de sa tendre dévotion envers la Mère de Dieu, et de son zèle pour étendre son culte dans toute la province. Les fidèles comprirent les pieuses intentions de leur saint pasteur, et la multitude ne cessa depuis d'environner l'autel de Marie de sa confiance et de son amour. Tel fut le berceau de cette dévotion. Chrétiens, n'entrez pas ici distraits ou indifférents. Songez à toutes les générations qui se sont agenouillées à votre place, y ont versé avec foi leurs prières, leurs larmes,et se sont relevées heureuses et consolées. Ne vous disent-elles pas ce que doivent être vos prières et vos espérances?


Méditation

Confiance envers la Sainte Vierge


Recueillez-vous un instant. Songez aux motifs qui vous amènent dans ce sanctuaire... Interrogez votre cœur. Demandez-lui s'il est heureux, pleinement heureux? Regardez autour de vous. N'avez-vous rien à réclamer de la Bonté divine? de la protection toute puissante de la Reine du ciel? Hélas! votre poitrine se soulève, et vous ne répondez que par un soupir. C'est assez pour vous révéler l'immensité de votre misère, et vous crier avec force que vous êtes pauvre, bien pauvre! Toutefois, n'allez pas vous livrer à la tristesse, au découragement. Que votre âme se dilate, au contraire, et s'abandonne aux transports d'une sainte joie: vous êtes ici auprès d'une Mère aussi puissante que tendre et compatissante. Si j'osais le dire, vous n'avez pas besoin de franchir, par la pensée, la distance qui sépare la terre du ciel; sa présence est sensible en ce lieu, tout vous raconte sa bonté, sa miséricorde envers les pécheurs et les affligés. Quelle jouissance vous allez goûter pendant ces neuf jours! quels fruits abondants vous allez recueillir de ces doux entretiens où votre cœur va se répandre tout entier dans celui de cette Mère bien-aimée! Ce que la très Sainte Vierge vous demande avant tout, c'est la confiance, une confiance d'enfant. Douter, ce serait l'outrager. Quand les paralytiques, les aveugles criaient: « Jésus, fils de David, ayez pitié de nous », le Sauveur leur adressait cette seule demande: « Croyez-vous dans le Fils de Dieu? » S'ils répondaient: « Oui, Seigneur, je crois ». Jésus-Christ, reprenait aussitôt: « Allez, votre foi vous a sauvés »; ils étaient guéris. Marie, comme son Fils, vous adresse la même demande. Dites, dites sans hésiter: « Oui, ma Mère, je crois que vous êtes toute bonne, toute puissante ». Il suffit, vous êtes entendu, vous êtes exaucé.


Prière du Bienheureux Alain de La Roche


Vierge Sainte, dont la gloire, après celle de Dieu, surpasse toutes nos pensées; Vierge la plus sainte entre tous les saints, souveraine dispensatrice de la grâce, Mère de notre salut et de tous les biens, pourrait-on sans folie cesser de vous aimer, cesser de vous honorer, de vous invoquer? N'êtes-vous pas notre lumière, notre secours, notre consolatrice , notre refuge, et après votre adorable Fils, toute notre espérance, tout notre bonheur? Oh! mille fois heureux, ceux qui savent vous aimer, vous honorer, vous servir en enfants dévoués! O Mère! voilà mon âme, voilà mon corps, ils sont à vous. Que vos leçons, que votre protection m'accompagnent partout et toujours, vous, ma défense et ma vie! Ainsi-soit-il.


Les prières suivantes doivent être récitées tous les jours.


Prière de Saint François de Sales à la Sainte Vierge pour toutes sortes de besoins

 

Je vous salue, très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, et vous choisis pour ma très chère Mère; je vous supplie de m'accepter pour votre fils et serviteur; je ne veux plus avoir d'autre mère et maîtresse que vous. Je vous prie donc, ma bonne, gracieuse et douce Mère, qu'il vous plaise vous souvenir que je suis votre fils, que vous êtes très puissante, et que je suis une pauvre créature vile et faible. Je vous supplie aussi, très douce et chère Mère, de me gouverner et défendre eu toutes mes actions; car, hélas! je suis un pauvre nécessiteux et mendiant qui ai besoin de votre sainte aide et protection. Eh bien donc! Très sainte Vierge, ma douce Mère, de grâce, faites-moi participant de vos biens et de vos vertus, principalement de votre sainte humilité, de votre excellente pureté et fervente charité : mais accordez-moi surtout la grâce spéciale que je sollicite pendant cette neuvaine. Ne me dites pas, gracieuse Vierge, que vous ne pouvez pas, car votre bien-aimé Fils vous a donné toute puissance, tant au ciel que sur la terre. Vous n'alléguerez pas non plus que vous ne devez pas; car vous êtes la Mère commune de tous les pauvres enfants d'Adam, et singulièrement la mienne; puisque donc, très Sainte Vierge, vous êtes ma mère, et que vous êtes très puissante, qu'est-ce qui pourrait vous excuser, si vous ne me prêtiez votre assistance. Voyez, ma mère, et voyez que vous êtes contrainte de m'accorder ce que je vous demande et d'aquiescer à mes gémissements. Soyez donc exaltée sous les cieux, et par votre intercession faites-moi présent de tous les biens et de toutes les grâces qui plaisent à la très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, l'objet de tout mon amour pour le temps présent et pour la grande Eternité. Ainsi soit-il.


Prière de Saint Bernard


Souvenez-vous, ô très-miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à vous, imploré votre assistance et réclamé votre secours, ait été délaissé.  Animé d'une pareille confiance, je cours vers vous, ô Vierge des vierges et notre Mère! Je me jette à vos pieds, et pécheur que je suis, je parais devant vous gémissant. Ne rejetez pas, ô Mère du Verbe, mes humbles prières, mais daignez les écouter favorablement et les exaucer. Ainsi soit-il.


O Marie, conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous!

O Marie, refuge des pécheurs, priez pour nous!


Nous avons placé a la fin de la Neuvaine des litanies et prières que chacun pourra choisir selon sa dévotion.


Deuxième jour

Restauration de l'église par Saint Sigon


La ville de Clermont et la province d'Auvergne vivaient paisibles et heureuses à l'ombre des autels de Marie, instruites et édifiées par les exemples d'héroïsme et de vertu des saints évêques qui se succédaient Sur le siège de saint Austremoine, lorsque tout-à-coup les peuples du Nord vinrent fondre sur cette terre et semer partout la désolation et la mort. La ville, ruinée et livrée aux flammes, disparaît, pour ainsi dire, au milieu des cendres, et ses habitants ont la douleur de voir périr, avec leurs demeures, les basiliques dont la construction remontait aux premiers jours de la prédication de la foi parmi nous, et une partie des ossements précieux d'une multitude de confesseurs et de martyrs. Les Barbares étaient à peine partis, Saint Sigon, évêque de Clermont, après avoir déployé en faveur de son troupeau toutes les ressources de sa charité, consacra ses premiers efforts, ses premiers soins à la reconstruction de l'église du Port et à lui rendre son ancien éclat. Cette église avait-elle moins souffert que les autres de cette irruption? Il est permis de le croire, car elle devint alors église principale, et même église cathédrale pendant un certain nombre d'années. Quoi qu'il en soit de ce fait, que nous abandonnons aux archéologues, Saint Sigon, fidèle aux traditions de piété de ses prédécesseurs et surtout de Saint Avit, donna en cette occasion un éclatant exemple de sa dévotion envers la Mère de Dieu. Ce zèle à restaurer avec magnificence le sanctuaire de Notre-Dame du Port, et le silence de tous les monuments historiques sur les autres églises détruites à cette époque, démontrent deux choses d'abord, quelles profondes racines le culte de la Sainte Vierge avait jetées dans le cœur de nos pères dans le neuvième siècle, et le degré de vénération et de gloire dont jouissait l'église du Port. Saint Sigon la choisit pour le lieu de sa sépulture.


Méditation

Puissance de Marie annoncée à l'homme dès l'origine du monde


En parcourant les témoignages prophétiques des saintes Ecritures sur la puissance et la gloire de la  Sainte Vierge, le cœur s'arrête d'admiration et d'étonnement devant ces paroles solennelles sorties de la bouche de Dieu: « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, elle écrasera la tête ». Ainsi, l'antique serpent ne jouira pas toujours de son triomphe; il sera écrasé à son tour, et par qui? par cette femme forte, par cette seconde mère qui, selon le langage de l'Eglise, doit recouvrer et nous rendre ce que la première avait honteusement perdu. Ainsi, cette Vierge incomparable accomplit, autant qu'il est en elle, une mission correspondante à celle de son Fils. Le premier Adam a entraîné dans sa chute le genre humain; le second, Jésus-Christ, a tout réparé, tout guéri, tout renouvelé. Ecoutons Saint Augustin: « C'est par la femme que la mort est entrée dans le monde; c'est par la femme que la vie nous est rendue; par Eve, la damnation; par Marie, le salut ». Après de semblables paroles, quel autre sentiment pouvez-vous éprouver: que celui de la constance? Vous le voyez, Marie a le pied sur la tête du serpent. Si cet esprit infernal vous presse, vous menace; si, comme le lion rugissant, il est prêt à vous dévorer; si même vous êtes déjà abattu à ses pieds, le remède est aussi facile qu'infaillible: poussez le cri de détresse vers votre Mère: d'un seul regard elle va le faire rentrer dans les enfers; elle vous tend la main, vous êtes sauvé! Et que fait-elle autre chose depuis dix-huit cents ans, sinon de combattre toutes les puissances ennemies de notre salut, de nous protéger, nous, ses enfants, de prêter assistance à tous ceux qui l'invoquent dans leurs besoins? Le démon sait bien qu'il n'a pas d'ennemi plus redoutable, plus terrible sur la terre.


Prière de Saint Epiphane


O Marie, épouse de la très-sainte Trinité, dispensatrice de tous ses biens, vous possédez la plénitude de la grâce. Par vous, Eve a été relevée de sa chute; par vous, Adam est rentré dans le paradis, d'où son péché l'avait chassé. Vierge sainte, vous nous avez tout donné, et cette douce paix dont jouit le monde, et le privilège d'être élevés à la gloire des anges, et la faveur inestimable de pouvoir nous dire les serviteurs, les amis, et par-dessus tout les enfants de Dieu. La mort, vous l'avez vaincue et foulée aux pieds; l'enfer, vous l'avez dépouillé; les idoles, vous les avez renversées ; le ciel et votre divin Fils, vous avez appris à la terre à les connaître. Daignez, ô Marie, prendre quelque intérêt pour les pauvres délaisses. O Mère de Dieu, ô mère de miséricorde, venez à mon secours tous les jours de ma vie! Veillez auprès de mon lit de mort; que l'ennemi craigne de s'en approcher en vous voyant! Conservez ma pauvre âme, ne permettez pas que les sombres et hideuses figures des démons viennent m'épouvanter au jour du jugement. Préservez-moi de la damnation éternelle; faites que j'entre dans l'assemblée des Saints, dans la gloire de votre Fils et dans l'héritage des enfants de Dieu. Ainsi soit-il.


Les autres prières comme le premier jour.


Troisième jour

Comment la dévotion à Notre-Dame du Port s'est étendue après Saint Sigon

 

Le zèle de saint Sigon à restaurer l'église du Port, la magnificence qu'il avait déployée pour l'orner et l'embellir, contribuèrent puissamment à donner un nouvel élan à la dévotion des fidèles. Mais les guerres continuelles qui désolaient là contrée, les incursions fréquentes des peuples ennemis, qui livrèrent plusieurs fois la ville à la dévastation et aux flammes, ne laissaient presque point de repos aux habitants. Aussi combien de monuments précieux de cette dévotion à Notre Dame du Port, ont disparu dans ces temps de troubles! Voici ce qu'il nous a été possible de recueillir d'après des documents authentiques. Le pape Urbain second, venu à Clermont l'an 1095 pour la première croisade, ordonna qu'il serait chanté une messe votive de la Sainte Vierge pour la tenue du concile. Cette messe fut chantée solennellement dans la chapelle souterraine avant d'être célébrée dans les autres églises, en présence de plusieurs Pères du concile, de tous les seigneurs de la province et d'un concours, immense des habitants. Plus tard, en 1320, Aubert Aycelin, évêque de Clermont, frappé des prodiges qui s'opéraient dans le sanctuaire du Port, adresse un mandement à tout le clergé de son diocèse, pour exciter la dévotion des fidèles, et accorde des indulgences à tous ceux qui s'y rendront pour prier et contribueront à l'entretenir et à l'orner. Vers la fin du quatorzième siècle, en 1393, Pierre de Barrière, ayant prêché en présence de Boniface IX et de plusieurs cardinaux, déclara que, sur cinq églises de France célèbres par les faits miraculeux qui s'y opéraient depuis des siècles, la première était l'église du Port. On nous saurait mauvais gré de ne pas rapporter ici une vieille tradition, appuyée sur des titres conservés jusqu'aux jours de la révolution. La voici. Un évêque de Clermont, se disposant à consacrer l'église du Port, fut averti par révélation qu'elle avait été consacrée par le ministère des Anges, comme on le raconte de Notre Dame du Puy et de plusieurs autres églises. La critique sévère peut rejeter le fait, mais les vrais enfants de Marie y trouveront un aliment à leur pieuse croyance. Il y a quelque chose de bien touchant, de bien admirable dans cette dévotion des habitants de la ville et de la province pour la Sainte Vierge, dévotion qui se conserve, se développe à travers les siècles, et forme comme une chaîne de prières qui se succèdent sans interruption depuis Saint Avit jusqu'à nos jours, c'est-à-dire pendant une période de douze cent soixante ans.


Méditation

Marie est Mère de Dieu


Après quatre mille ans d'attente, l'heure est venue pour la réconciliation de la terre et du ciel. Un Ange est chargé de négocier cette grande affaire, il a deployé ses ailes, et d'un vol rapide il est venu saluer l'humble Vierge de Nazareth. La Sainte Trinité attend son consentement pour accomplir le mystère de la Rédemption. O Marie, l'univers a les yeux fixes sur vous; dites un mot, un seul mot, et il va tressaillir de bonheur!.... Prêtez l'oreille, pauvres esclaves de l'enfer, malheureux enfants d'un père coupable; que tout fasse silence autour de vous; c'est la Vierge qui parle: « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». Et le Verbe s'est fait chair; et le monde est sauvé ! Méditons sur ce grand mystère. Marie, Mère de Dieu, quel titre! quelle gloire! Selon la pensée de Saint Thomas, par la maternité divine, Marie est associée en quelque sorte à l'auguste Trinité, et forme avec elle l'alliance la plus étroite qu'il soit possible de concevoir entre Dieu et une pure créature. Bénissons donc mille fois la Bonté divine d'avoir élevé notre Mère à ce degré d'honneur, et répétons avec Marie ce beau cantique: « Mon âme glorifie le Seigneur.... Toutes les générations m'appelleront heureuse, parce que le Seigneur a fait en moi de grandes choses ». La bienheureuse Vierge voit donc à ses pieds les anges, les chérubins, les plus sublimes intelligences; le ciel et la terre sont donc soumis dès ce moment à ses lois. L'enfer commence à pressentir sa défaite et la fin de son règne. Réjouissons-nous, relevons nos fronts humiliés, nos nous annonce la véritable liberté des enfants de Dieu.


Prière de Saint Jérôme


O Mère de mon Dieu! quelle gloire est la vôtre! vous avez conçu, dans votre sein virginal, l'Auteur même de la vie; vous avez pressé contre votre cœur et couvert de vos maternels embrassements, votre bien-aimé Jésus; quoique votre Créateur et votre Maître, vous l'avez vu petit Enfant s'attacher à vous, essayer à vos côtés ses premiers pas et inonder votre âme d'une ineffable jouissance. O heureux enfantement! vous faites tressaillir d'allégresse les anges, vous êtes l'attente de tous les saints. Enveloppé dans une même réprobation, le genre humain tout entier avait besoin de vous pour être déchargé du poids de cet anathème.


Les autres prières comme au premier jour.


Quatrième jour

Extrait des procès-verbaux de Notre Dame du Port et de plusieurs mandements des évêques de Clermont


En 1614, l'hiver fut si long, le froid si âpre, les gelées si extraordinaires dans toute l'Auvergne, et principalement dans la Limagne et les environs de la ville de Clermont, que le germe de tous les grains paraissait étouffé dans le sein de la terre. Le mois de mai était déjà avancé, et la terre, nue comme au mois janvier, ne laissait paraître aucun brin d'herbe, aucune fleur, aucune feuille. Les habitants avaient perdu toute espérance de récolte, et n'avaient en perspective que les horreurs de la famine. Dans ces tristes conjonctures, ils sentirent le besoin de recourir au Ciel. Une assemblée générale du clergé, des autorités et des habitants de la ville, dans l'église cathédrale, le siège vacant, détermine une procession, où devait être portée l'image miraculeuse de Notre Dame du Port. Le 15 mai, c'était le jour fixé, après une messe solennelle chantée dans l'église du Port, les vicaires généraux du diocèse, le clergé de tous les chapitres et de toutes les paroisses de la ville, ainsi que les religieux de tous les ordres, précédés et suivis d'un concours innombrable du peuple, se mettent en marche. Jamais on n'avait vu une multitude aussi recueillie; ce silence, interrompu par les chants graves de l'Eglise, ces larmes qu'on voyait rouler dans tous les yeux, ces visages où se peignait la douleur la plus profonde, cette attitude suppliante, ces gémissements, ces prières ardentes qui partaient de tous les cœurs, tout témoignait de la sincérité de leur repentir et de la vivacité de leur foi. Le Ciel était vaincu; Marie avait obtenu grâce pour ses enfants. Tout-à-coup et pendant la procession la température change et s'adoucit, l'air prend la sérénité des beaux jours du printemps, en quelques jours la terre se couvre d'un tapis de verdure, tout refleurit, tout se développe avec une incroyable rapidité, et cette année, par l'abondance des moissons et de toute espèce de fruits, surpassa toutes celles dont les hommes avaient jamais conservé le souvenir. Deux ans après, Monseigneur Joachim d'Estaing, évèque de Clermont, s'étant assuré, par une enquête juridique signée par les principaux habitants de la ville, de l'authenticité du fait, publia une ordonnance qui instituait le quinze mai comme fête d'obligation pour la ville. Voici les noms des signataires les plus remarquables du procès verbal: M. le président Savaron; noble Jean Vachier, conseiller au présidial; Gilbert llocliias, chanoine de la cathédrale; Balthazar de Raymond, chanoine de Saint-Genès; Etienne Trolier, élu et premier échevin; Antoine Munier ; Meynard; Claude Laborieux; Michel Noëla, ancien procureur du roi en l'élection de Clermont; Hugues Granet, élu échevin, etc. Le procès verbal est dressé et signé par M. Cistel de la Garde, officiai; Baron, secrétaire. Dans le procès verbal, le président Savaron atteste et dépose en outre que quarante-deux ans auparavant, en 1573, le même prodige,accompagné des mêmes circonstances, avait été opéré par l'intertcession de Notre Dame du Port, sous ses yeux et ceux des habitants. Un poème latin de M. Madur, et un mémoire de M. Liftier Samoël, conseiller au présidial, en avaient transmis lé souvenir et les détails. La tradition rapporte aussi plusieurs faits de ce genre arrivés pendant les siècles précédents, et surtout vers la fin du quatorzième siècle.


Méditation

Marie est notre Mère

 

Vous êtes enfant de Marie. Une mère donne la vie; et la première à qui ce beau nom ait appartenu n'a laissé dans le monde que des fruits de mort, et cependant il fallait une mère au monde. O Marie, c'est à vous que ce glorieux titre était réservé! et, qui mieux que vous pouvait y répondre, combler les vœux et les espérances de la terre? Nous pouvons nous consoler maintenant, le Ciel nous a rendu plus que nous n'avions perdu, puisque par Marie et avec Marie nous possédons l'Auteur de la vie, puisque par Marie et avec Marie nous avons un Frère, grand, saint, Fils de Dieu, Dieu lui-même, Jésus enfin, c'est tout dire. Vous êtes enfant de Marie. Si un fils est d'autant plus cher à sa mère qu'il a été enfanté au milieu des angoisses de la mort, des plus cruelles douleurs, personne n'est plus aimé que Vous. Que de souffrances vous lui avez coûtées! qu'il était aigu le glaive qui a transpercé son âme! Vous avez été engendré sur la croix, vous êtes le prix de la mort de Jésus Christ. Ecoutez l'acte solennel qui vous investit de cette précieuse prérogative. « Femme, voilà votre fils, et vous fils, voilà votre Mère ». O bon Jésus, pardonnez au transport de joie qui s'échappe involontairement de notre cœur, en entendant ces mots, lorsque nous devrions pleurer en contemplant vos douleurs et les siennes. Marie est votre Mère. Dans ce mot, sont renfermés et vos espérances, et vos devoirs: vos espérances, car un enfant de Marie ne saurait périr, Saint Bernard nous en donne l'assurance; vos devoirs, car votre vie, vos exemples doivent être dignes en tout d'un véritable enfant d'une aussi douce Mère. Et pourtant que de fois vous l'avez contristée, que de fois vous avez déshonoré ce précieux caractère! Combien de fois ne l'avez-vous pas foulé aux pieds, échangé peut-être contre l'odieuse qualification d'enfant du démon! Ah! s'il en est-ainsi, allez, sans délai vous prosterner au pied du trône de votre Mère; point de retard, aujourd'hui, à l'heure même, reconnaissez votre ingratitude, pleurez votre aveuglement, votre pardon est assuré.


Prière de Saint Alphonse de Liguori


O Marie, ma très sainte Mère! comment se fait-il que vous ayez un enfant qui vous ressemble si peu? vous si parfaite et si bonne, et moi si pervers, si méchant; vous toute brûlante, toute consumée de l'amour divin, tandis que je n'ai de cœur que pour la créature! vous toute belle et pleine de grâce, et moi hélas! si pauvre de vertu? Oh! quel fils indigne vous voyez à vos pieds! Et cependant si indigne que je sois, laissez-moi vous appeler ma Mère! Ce nom seul me console; je sens en le prononçant s'enflammer ma tendresse, ma confiance pour vous; il me dit tous les droits que vous avez à mon amour. Ne vous offensez donc pas si je ne sais vous appeler que du nom de Mère; que ce nom si doux soit mon bouclier, mon dernier cri à l'heure de ma mort. Ainsi-soit-il.


Pour les autres prières, voyez le premier jour.


Cinquième jour

Extrait des archives de Notre Dame du Port et de plusieurs mandements des évêques de Clermont


Vers la fin du mois de juin de l'année 1629, tous les fléaux que le ciel tient en réserve pour les jours de sa colère, vinrent visiter la malheureuse Auvergne. Une grêle terrible et presque générale ruina complètement toutes les récoltes au moment où le cultivateur allait recueillir le fruit de ses sueurs. Ce fléau en appelait un autre, la disette et les horreurs de la famine. La rareté et le prix excessif du blé réduisirent bientôt la plupart des habitants, surtout dans les campagnes, à ne se nourrir que de pain d'avoine. Cette ressource même fut d'assez courte durée, et en plus d'un endroit on vit l'homme partager avec les animaux l'herbe des champs. La ville se montra alors ce quelle a toujours été, ce qu'elle est encore aujourd'hui, grande et généreuse: d'abondantes aumônes furent distribuées, et des milliers de victimes arrachées à la mort. Mais Dieu n'était pas satisfait; son bras était encore étendu sur nous. L'ordre des saisons paraissait comme interverti, de violents orages ne cessaient de désoler les campagnes, l'air était vicié, et l'année 1630 vit éclore la peste. Pendant deux ans, elle exerça partout les ravages les plus inouïs: la population décroissait d'une manière effrayante; l'oreille n'était frappée que des gémissements et des cris des malades, des mourants; des cadavres gisant çà et là glaçaient d'horreur le passant et précipitaient ses pas, si déjà le mal mortel ne l'avait pas atteint; les rues étaient devenues désertes, et, pour tout dire, en un mot, la ville était transformée comme en un vaste cimetière. Les remèdes humains étaient impuissants pour désarmer le Ciel. La ville eut donc recours, comme elle avait fait dans de semblables circonstances, à sa puissante Médiatrice. La statue miraculeuse de Notre Dame du Port est portée processionnellement dans les rues. Inutile de dire avec quels sentiments de foi, de piété, de recueillement, cette touchante cérémonie est accomplie; ce que nous devons dire, c'est que toute cette population agenouillée autour de l'image de Marie, se voua, par un acte public et solennel à Notre Dame du Port, et s'engagea à célébrer sa fête du 15 mai. Ce vœu était à peine formé, qu'à l'heure même la contagion cesse et disparaît entièrement; personne n'est atteint de nouveau, et tous les malades recouvrent la santé. Mgr. l'évêque de Clermont publia un mandement pour confirmer soixante-six ans plus tard, c'est-à-dire l'an 1697, Mgr François Bochard de Saron, pour affermir, et augmenter la dévotion des fidèles envers Notre Dame souterraine, et placer la ville sous sa protection plus immédiate, étendit aux faubourgs et à toute la banlieue, l'ordonnance de chômer la fête du 15 mai. Le procès-verbal de tous ces faits, couvert de signatures, fut déposé dans les archives de l'église.


Méditation

Respect et amour de l'Enfant Jésus pour la Sainte Vierge


Celui qui a mis dans le cœur des mères et des enfants cette tendresse, cette réciprocité d'affection, qui n'ont pas besoin pour être comprises du secours de la langue; Celui qui a aimé les siens jusqu'à mourir pour eux sur une croix, qui est venu sur la terre pour servir de modèle aux enfants comme aux pères, pouvait-il manquer au respect, à l'amour qu'il devait à sa Mère? Non, ce serait une impiété, un sacrilège, rien que d'y penser! Aussi, quels élans de là charité la plus embrasée partaient à chaque instant du Cœur de Jésus et du Cœur de Marie, la parole ne saurait l'exprimer, ni le cœur le comprendre. Ce que nous pouvons affirmer, c'est que jamais fils ne fut plus soumis à sa mère, jamais mère n'a possédé d'empire aussi absolu sur son fils. Un seul témoignage nous suffira, il répond à tout, c'est l'Evangile qui nous le fournit: « II leur était soumis ». Trente ans s'écoulent, et rien n'est changé à cette vie toute d'obéissance. Quoique son heure ne soit pas encore venue, cependant, par respect pour sa Mère, Jésus fait son premier miracle. Mais si Jésus-Christ honorait ainsi sa Mère sur la terre, il ne l'honore pas moins dans le ciel. Laissons parler l'Esprit-Saint: Quelle est celle qui s'élève dit dé sert, inondée de délices, appuyée sur son Bien-Aimé? Le Roi a placé sur sa lé le le diadème royal, et il a remis le sceptre entre ses mains. L'apôtre saint Jean l'a vue dans le ciel: Elle est environnée du soleil comme d'un vêlement; la lune lui sert de marche-pied; autour de sa tête brille une couronne de doute étoiles; elle est assise à la droite du Tout-Puissant; d'éblouissantes clartés jaillissent de l'or de ses vêtements; les richesses les plus variées forment sa ceinture. C'est ainsi que le Fils de Dieu sait honorer et glorifier sa Mère, c'est ainsi qu'il nous apprend à nous-mêmes la mesure de respect, le degré de confiance que nous devons à cette puissante Reine du ciel.


Prière de Saint Méthode


Comment pourrai-je, ô Mère vierge, ô Vierge mère! chanter vos louanges avec une langue digne de vous? O fille de David, Mère de mon Seigneur et de mon Dieu, si ma langue est impuissante à vous louer dignement, eh bien! la langue de vos pères, les livres sacrés me prêteront leurs pieux accents, leurs saints transports. O tige bienheureuse de Jessé! le Seigneur est avec vous, car il vous a consacrée pour être son tabernacle. C'est par vous, ô Marie! que le Seigneur s'est fait Emmanuel, c'est-à-dire Dieu avec nous. Quoi de plus sublime! quoi de plus merveilleux! Oui, c'est vous qui lui avez fourni ce corps divin, dans lequel je reconnais, dans lequel j'adore mon Dieu. Mère et servante de Dieu, salut! salut, ô vous la seule créature à qui le Seigneur ait voulu devoir quelque chose! Il a dit: « Honorez votre père et votre mère », et ce précepte, il l'observe envers Celle qui lui a donné naissance, envers Celle qu'il a couronnée de gloire au plus haut des cieux. Qui donc, ô Marie! pourrait vous louer autant que vous le méritez?


Pour les autres prières, voyez le premier jour.


Sixième jour

Le trait qui suit est extrait d'un procès-verbal authentique, conservé chez M- Chassaigne, notaire à Clermont.


« Atteint, depuis onze ans, à la jambe gauche, d'un rhumatisme goutteux accompagné des douleurs les plus aiguës, Etienne Durif, originaire de la paroisse de Saint André de Busséol, en ce diocèse, et âgé de 36 ans, avait épuisé vainement en remèdes tout ce qu'il possédait. Devenu pauvre et sans asile, privé tout à la fois de la liberté de plier le genou et de faire le plus léger mouvement du pied, il sollicite l'entrée de l'hôpital, où il passe, en deux reprises, une année. Tout est mis en œuvre pour lui procurer du soulagement; les médecins lui font prendre successivement les bains du Mont-Dore et de Vichy; ces essais ne font qu'irriter le mal. Les divers traitements auxquels il est encore soumis pendant quelques années, ne réussissent pas mieux. Renonçant enfin à toute espèce de remèdes pour se jeter entre les mains de la divine Providence , sa confiance le conduit dans la chapelle souterraine de Notre Dame du Port pour commencer une neuvaine. C'était le 26 mai 1757. Le 3 juin suivant, dernier jour des exercices, après avoir assisté au saint sacrifice de la messe et fait sa prière dans la chapelle comme les jours précédents, animé de la foi là plus vive, la pensée lui vient d'offrir à la sainte Vierge une figure de cire et de faire brûler deux chandelles devant son image. Pressé d'obéir à cette inspiration, il sort et se procure, sans perdre un moment, ces objets. Il n'était pas encore de retour à l'église, qu'il s'aperçoit que sa jambe a repris tout-à-coup sa flexibilité, et le pied son mouvement naturel. Transporté de joie, il court déposer son offrande à la chapelle et y suspendre le bâton et la béquille qui lui sont désormais inutiles. Le bruit de cette guérison éclate bientôt ; elle avait eu de nombreux témoins. En quelques instants, la multitude se presse dans le lieu saint. Cet homme était connu depuis quatre ans; tout le monde l'avait vu, dans son état d'infirmité, se soutenant à peine. M. Omerin, doyen du chapitre du Port et vicaire général du diocèse, ayant immédiatement pris connaissance de tous ces faits, en présence de plusieurs membres du chapitre, de M. l'abbé de Vienne, conseiller clerc en la grande, chambre du parlement de Paris; de M. Doulcet et Bournet, chirurgiens majors des hôpitaux de la ville; de M. Gaudon, apothicaire, et d'une foule de témoins, fait dresser procès-verbal de tout ce qui précède, avec mention expresse de la déclaration des deux médecins, lesquels, après avoir examiné et visité avec le plus grand soin la jambe d'Etienne Durif, qu'ils connaissaient depuis long-temps, après l'avoir fait marcher en présence de toute l'assemblée, n'ont pas hésité à reconnaître l'impossibilité d'une guérison subite ou lente par aucune puissance de remèdes humains, tant l'humeur qui affectait ces parties de la jambe était fixée et consolidée. Toutes les signatures, jointes à celles des médecins, se trouvent au bas du procès-verbal. Ce n'est pas tout; à peine la guérison miraculeuse est juridiquement constatée, que le son de toutes les cloches l'annonce à la ville. Une messe d'actions de grâce est célébrée, et un Te Deum chanté dans l'église souterraine ».


Méditation

Gloires et vertus de Marie


Quelque incompréhensibles que soient la puissance et la gloire de la très Sainte Vierge dans le ciel, ce qui nous frappe surtout, c'est que Dieu a couronné en elle le mérite et la vertu, autant et plus encore, s'il est permis de le dire, que ses brillantes prérogatives. Les privilèges extraordinaires accordés à certaines créatures, ne les affranchissent pas de la loi, et le Seigneur ne prétend pas les appeler gratuitement à la participation de sou bonheur, lui qui a dit que le royaume du ciel souffre violence, et que ceux-là l'emportent qui se font celle violence. Il y a plus, c'est à ces âmes d'élite qu'il réserve ordinairement toutes ses rigueurs, c'est à elles qu'il impose les plus héroïques sacrifices. La vie de tous les saints, le sang de tous les martyrs, les pénitences, les humiliations, les larmes, les prières de tous les grands serviteurs de Dieu, sont une preuve assez éclatante de cette vérité. Et il est vrai de dire que plus une vocation est sublime, plus elle suppose de vertu, de courage et de dévouaient. La sainte Vierge n'est pas exceptée de cette loi générale, et Jésus veut que sa Mère soit la plus grande, la plus glorieuse entre toutes les créatures, par les mérites comme par les prérogatives. Appelée à la plus éminente dignité qu'il soit possible de concevoir, ses souffrances, ses sacrifices, et par-dessus tout sa charité, laissent, bien loin derrière elle, les actions, les prières, les vertus des plus saints personnages. Aussi voyez quels rapports mystérieux entre la vie de Jésus et celle de Marie! Comme l'histoire de la Mère est étroitement et inséparablement liée à celle du Fils: mêmes pensées, mêmes douleurs, ils boivent au même calice, ils sont abreuvés des mêmes amertumes; depuis Bethléem jusqu'au calvaire ils suivent la même, voie. Oh! quelle langue pourra jamais raconter les angoisses, les, déchirements du cœur de Marie, lorsque le glaive Prédit par le saint vieillard vint le transi percer? Ne soyons donc plus étonnés de voir le trône de cette Vierge incomparable dominer celui des Chérubins et des Séraphins, de voir le ciel et là terre s'incliner avec respect et amour devant cette Majesté, qui ne voit au-dessus d'elle que la Majesté même de Dieu. O Jésus! vous qui êtes si bon, si généreux envers vos plus petites créatures, pouviez-vous récompenser avec trop de magnificence les vertus de votre sainte Mère? Ames chrétiennes, ne sentez-vous pas, en lisant ces réflexions, s'accroître votre confiance pour celle qui est aussi votre Mère?


Prière tirée de Sainte Ecritures


Bonne et tendre Mère, lorsque je contemple vos grandeurs et votre gloire, mon cœur est inondé de joie; il a besoin de redire mille fois que cela était juste. Oui, il était juste que la plus humble servante du Seigneur fût proclamée heureuse par toutes les générations; que le Tout-Puissant fît en elle et pour elle de grandes choses; il était juste que Celle qui avait été cruellement blessée par un glaive de douleur, que Celle qui avait eu assez de courage pour recueillir debout, au pied de la Croix, le dernier soupir de son Fils, devînt la gloire de Jérusalem, la joie d'Israël, l'honneur du peuple de Dieu. Salut, ô Reine victorieuse! vous, brillante comme l'aurore qui se lève, belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille. Puissent, ô Marie, ma langue, mon cœur et toutes les puissances de mon âme vous offrir un sacrifice perpétuel de louanges, célébrer dignement votre puissance, vos vertus et attirer un de ces regards de Mère qui consolent et qui sauvent! Ainsi soit-il.


Pour les autres prières, voyez le premier jour.


Septième jour

Extrait du Manuel de la dévotion à Notre Dame du Port


Une jeune fille de vingt ans, nommée Jeanne Girard, appartenant à Une famille pauvre, mais trè -honnête du Pont de Lempdes (aujourd'hui département de la Haute-Loire), eut, par suite d'une attaque, le côté droit entièrement paralysé. Traitée d'abord avec quelque succès par le chirurgien juré de l'endroit, M. Royer, elle retomba bientôt dans un état plus déplorable encore que le premier, et toutes les ressources de l'art de guérir restèrent sans résultat. Touchés de compassion pour cette infortunée, vouée si jeune à l'existence la plus triste, la plus insupportable, M. Caillé, curé du Pont de Lempdes, et M. Viallard, bailli du même lieu, la font conduire à Clermont, munie de toutes les pièces qui pouvaient lui ouvrir l'entrée d'un des hospices de la ville; ils y joignent le rapport et la déclaration de M. Royer. Toutes les pièces sont datées du 13 mai 1765. Le quatorze du même mois, on la présente au grand Hôtel-Dieu. Le chirurgien, après un mûr examen, ayant déclaré son mal incurable, la refuse et lui conseille de se faire conduire à l'hôpital Saint Joseph, avec l'assurance qu'elle peut, et qu'elle doit même y être reçue. Mais un nouvel obstacle l'attendait là encore; aucun lit n'était vacant. Dieu voulait faire éclater par un nouveau prodige la puissance de la Sainte Vierge. La pauvre fille, repoussée partout, se livra alors à la douleur la plus amère; de retour à son auberge, les pensées les plus sombres, les images les plus sinistres vinrent l'assiéger et remplir les longues heures du soir et de la nuit. Le soleil cependant venait de se lever, et le son des cloches annonçait la solennité du 15 mai. La pieuse hôtesse raconte les merveilles opérées depuis des siècles à Notre Dame du Port. A ce récit, la confiance renaît dans cette âme abattue et presque désespérée. Elle accepte avec transport la proposition de visiter la chapelle souterraine et de s'y faire conduire. Rendue dans ce sanctuaire, elle priait, fervente et recueillie, lorsqu'elle voit tous les fidèles s'agenouiller pour l'élévation. C'était le signal de sa guérison. Elle aussi abandonne sa chaise et se prosterne avec la multitude. Â l'instant la vie est rendue aux membres paralysés. Elle achève d'entendre la messe à deux genoux, sans douleur, sans aucun secours étranger. Le Saint Sacrifice terminé, elle se relève, pleine de force et de vigueur, suspend aux murs de la souterraine les bâtons qui la soutenaient, et la foule la contemple avec admiration et rend gloire à la puissance et à la bonté de la Mère de Dieu. Pendant six semaines encore que dura le séjour de cette fille dans Clermont, chacun, la voyant circuler, agir et travailler, put s'assurer de la vérité de sa guérison. Tous ces faits du reste furent recueillis, accompagnés des pièces authentiques et conservés avec soin. Elle passa ces six semaines chez Madame Champ-Flour de Mauriat, à qui elle avait été recommandée à raison de la petite distance du château de Mauriat à Lempdes.


Méditation

Confiance des Apôtres et des premiers chrétiens envers la très Sainte Vierge

 

Voulez-vous avoir la mesure de votre confiance envers la très-Sainte Vierge, demandez aux Saints de tous les siècles, demandez aux Docteurs de l'Eglise, demandez aux Apôtres eux-mêmes ce qu'ils en ont écrit et pensé, comment ils l'ont honorée. Quel harmonieux concert de louanges Vous allez entendre sortir de leur bouche! Jésus-Christ montant au ciel avait dit à ses apôtres: Je ne vous laisserai point orphelins. Et, en effet, il leur laissait une Mère. Aussi voyez comme Marie tient au milieu d'eux la place de son Fils! Comme elle veille à la garde du troupeau qui lui a été confié! Elle devient le conseil, la lumière, la force, l'âme de l'Eglise naissante. Dans le cénacle, je la vois au milieu des disciples priant et appelant l'Esprit Saint. Comme sa présence réchauffé et enflamme ces hommes encore grossiers et timides! comme sa voix est écoutée avec respect et avidité ! Sans doute, c'est à Pierre, le chef du collège apostolique, qu'il a été dit: « Pais mes agneaux, pais mes brebis ». Mais les apôtres, mais les disciples et les premiers chrétiens (c'est la tradition qui nous le rapporte) ne laissaient pas que de s'adresser constamment à la Mère de Jésus, ils n'attendaient pas, pour l'environner de leurs respects, pour implorer son assistance, qu'elle fût montée au ciel. S'ils avaient le bonheur de la voir, d'entendre une de ses paroles, quels que fussent leurs besoins, leurs peines, ils étaient soulagés; la paix, la joie rentraient aussitôt dans ces cœurs fatigués. Saint Denis l'aréopagite, converti par l'apôtre Saint Paul, avait obtenu la faveur insigne d'être présenté à la Sainte Vierge encore vivante: voici comment il parle de cette bienheureuse visite: « A son aspect tout divin, je me sentis enveloppé d'une splendeur étincelante, j'aperçus une si grande multitude d'esprits célestes qui formaient comme sa cour, et la Vierge elle même était inondée de tant de lumière, que je l'aurais prise pour une divinité, si je n'avais pas été instruit par l'Evangile ». Que ne nous est-il donné de rapporter ici tous les pieux élans, toutes les ardentes aspirations, tous les magnifiques éloges, les titres glorieux que les Pères de chaque siècle, dans leur sainte émulation, ont donnés à la Mère de Dieu! C'est Saint Irénée qui nous répète, avec l'accent de la piété la plus tendre, de la reconnaissance la plus vive, comment la Sainte Vierge a donné le salut au monde en lui donnant Jésus-Christ. C'est Saint Ephrem, cédant aux transports de son amour et saluant Marie la Vierge Sainte et immaculée par excellence, la Reine de la terre et des cieux, l'espérance des affligés, l'espérance de nos pères, la joie des prophètes, la consolation des apôtres, la gloire des martyrs, l'honneur de tous les Saints, etc., etc. C'est Saint Jérôme qui ne trouve pas d'expression assez noble, assez belle, pour célébrer les gloires de Marie, et qui ne voit pas de bonheur comparable à celui d'être son enfant. C'est Saint Cyrille d'Alexandrie qui salue mille fois Marie Mère de Dieu, trésor de l'univers; c'est enfin Saint Bernard, car nous ne pouvons les nommer tous, qui laisse échapper de son cœur les chants les plus suaves: « Marie est la noble étoile de la mer, qui resplendit dans la vaste étendue des cieux, qui éclaire le monde, qui échauffe les âmes plus que les corps, qui détruit les vices et fait germer toutes les vertus », etc., etc.. Enfant de Marie, n'éprouvez-vous pas le besoin d'unir votre cœur et votre voix à tant de Saints et illustres personnages?


Prière de Saint Anselme


O Marie, vous dirai-je, tout transporté de joie, d'espérance et d'amour, quelles seraient notre pauvreté et notre misère, si le Père des miséricordes ne vous eût pas tirée de ses trésors pour vous donner à nous! O mon bonheur! ô ma vie! j'ai mis ma confiance en votre saint Nom. Je sais que mon cœur veut vous aimer, que ma bouche veut vous louer, que mon esprit veut vous contempler, que ma langue désire vous prier; et que mon âme brûle d'être tout à vous. Recevez-moi, soutenez-moi, défendez-moi, conservez-moi, je ne saurais périr entre vos mains.


Pour les autres prières, voyez le premier jour.


Huitième jour

Vœux et pèlerinages à Notre Dame du Port

 

De vieux titres, conservés dans les archives de l'église du Port jusqu'aux jours mauvais où tant de monuments précieux ont péri, faisaient mention d'un grand nombre de pèlerinages, de vœux et de dons faits à la chapelle souterraine par les dauphins, ducs, comtes et seigneurs d'Auvergne, ainsi que par les habitants de la province et même par des paroisses entières et des communautés qui venaient chaque année processionnellement, pendant l'octave de la fête du 15 mai, assister à une messe solennelle et y faire leurs dévotions. Ce pieux usage subsiste encore pour plusieurs et notamment pour la paroisse de Saint Eutrope. Mais notre but n'est pas de rapporter ici tous les témoignages de la confiance de nos pères envers la Sainte Vierge et de leur zèle à visiter Notre Dame du Port. Quelques traits plus rapprochés de nous suffisent à la piété des fidèles. Nous n'avons pas besoin de rappeler le vœu fait par la ville en 1631. Voici des faits plus récents. En 1742, un négociant, surpris en mer par une violente tempête, n'avait d'espoir de salut que dans la protection du ciel; le navire allait disparaître sous les vagues en fureur. La pensée lui vient de se vouer à Notre-Dame du Port. Aussitôt il lui adresse une courte mais fervente prière. A peine a-t-il achevé , que Marie commande, comme autrefois Jésus-Christ, aux vents et à la mer, et il arrive heureusement au terme de sa navigation. De retour à Paris, son premier comme son plus impérieux besoin fut celui de la reconnaissance: trois lampes d'argent envoyées à Notre Dame du Port et accompagnées d'une lettre, où il raconte avec détail comment il a échappé miraculeusement, par la protection sensible de la sainte Vierge, à une mort inévitable, devinrent le témoignage et du prodige de sa délivrance et de la confiance avec laquelle il avait invoqué Marie. Il y a quelques années, une personne, attirée dans le sanctuaire du Port pour solliciter une grâce particulière qu'aucune puissance humaine ne pouvait lui accorder, eut bientôt la consolation de voir le succès de sa prière dépasser ses espérances. Quelques jours après, elle vint elle-même témoigner à la sainte Vierge sa gratitude et sa joie, et joindre au don qu'elle crut devoir faire un billet qui exprimait la protection signalée de Marie qui venait d'éclater sur elle et la faveur extraordinaire qu'elle avait obtenue. Il n'est pas d'année où l'on ne puisse citer quelques traits qui attestent la puissante protection de Marie dans le sanctuaire du Port. C'est ce qui explique pourquoi tant d'âmes affligées, aux prises avec le malheur, ou éprouvées par des douleurs violentes, ou dévorées par le chagrin, ou pressées d'obtenir quelque grâce spirituelle et même temporelle, viennent si souvent, à toutes les époques de l'année et surtout pendant la Neuvaine, la visiter.


Méditation

Comment le culte de la Sainte Vierge s'est répandu dans le monde


La dévotion à la sainte Vierge, les honneurs qu'on lui rend, doivent être quelque chose de bien agréable à Dieu et de bien précieux pour les enfants de l'Eglise, puisque ce culte s'est propagé avec une incroyable rapidité par toute la terre. Interroges tons les siècles du christianisme, tous les saints , parcourez le monde catholique, tout vous parle de Marie; partout je la vois aimée, invoquée, honorée. Jésus-Christ n'a jamais voulu se séparer de sa sainte Mère. Il l'associe à sa gloire, à ses triomphes, comme à ses combats; il veut qu'elle soit honorée partout où il est honoré lui-même; à lui est réservée l'adoration qui n'appartient et qui n'est rendue qu'à Dieu; à sa Mère il donne cette puissance d'intercession qui a tous les secrets de la miséricorde sans jamais blesser la justice; c'est lui qui lave dans son sang les iniquités du monde, qui ouvre les portes du ciel et ferme celles de l'enfer; c'est sa Mère qui a la noble mission d'appeler, de ramener les pauvres pécheurs, de les présenter à son Fils et de faire revivre l'espérance dans les âmes malades et abattues. Aussi, dès les premiers temps du christianisme, que de basiliques dédiées à la Très Sainte Vierge! elle a partout des autels. Je cherche dans l'univers une église, une chapelle, un oratoire où elle n'ait pas de place, et partout je vois briller sa douce image, son nom béni. Elle accompagne et protège les pas do pauvre missionnaire qui parcourt les vastes contrées de l'Amérique, de l'Asie, des îles océaniques et des autres parties du monde. Je la retrouve dans toutes les habitations chrétiennes. Des millions d'hommes se font gloire de revêtir ses livrées saintes, de s'inscrire parmi ses enfants. Après le Nom de Jésus, il n'est, dans l'univers, aucun nom plus connu et surtout plus aimé, aucun nom qui fasse tressaillir plus de cœurs. L'Eglise elle-même, assistée et dirigée par l'Esprit-Saint, vient donner à cet élan des fidèles la sanction de son autorité divine. Elle approuve, encourage, enrichit de tous les trésors dont elle est dépositaire le culte de la Sainte Vierge. Elle en donne même l'exemple, en établissant des fêtes pour honorer ses mystères, ses vertus, ses innombrables bienfaits. Oui, ô Marie, et je me plais à le proclamer, tous les chants de l'Eglise sont pleins de votre nom. Oui, tout l'univers n'a qu'une voix pour l'exalter et Je bénir! Oui, tous les siècles racontent votre puissance et votre gloire! Oh! comme il fait bon mêler sa voix à ce magnifique concert de louanges. Quel bonheur de pouvoir déposer sa faible prière dans cet immense réservoir où sont réunies les prières qui partent incessamment de tous les points du globe! Comme on est fier d'être l'enfant d'une si puissante et si glorieuse Mère!


Prière de Saint Alphonse de Liguori


Mère du Seigneur de l'univers, Marie, la plus sublime, la plus aimable de toutes les créatures, la plus élevée en dignité; il est vrai que plusieurs sur la terre ont le malheur de ne vous point connaître et de n'avoir pour vous ni respect ni tendresse; mais aussi il y a dans le ciel des milliers de bienheureux qui ne cessent de vous louer et vous bénir, et sur la terre même combien d'âmes fidèles brûlent de votre amour! Ah! puissé-je être embrasé de la même flamme et attirer à vous tous les cœurs. Ainsi-soit-il.


Pour les autres prières, voyez le premier jour.


Neuvième jour

Fête et Neuvaine de Notre Dame du Port


Pour parler des merveilles opérées à Notre Dame du Port, nous n'avons pas besoin aujourd'hui d'interroger nos pères, ni de consulter les monuments anciens. Il s'agit d'un fait que tout le monde a sous les yeux. C'est le magnifique spectacle que présente chaque année l'église du Port, le jour de la fête, et pendant tout le cours de la Neuvaine. La ville n'a pas oublié qu'elle accomplit ce jour-là un vœu à jamais mémorable, qu'elle acquitte la dette de la reconnaissance. Aussi, cette solennité a-t-elle un caractère particulier qui n'a rien de commun avec les fêtes paroissiales ou patronales. Elle est véritablement la fête de tout un peuple, de toutes les paroisses réunies. Autrefois, les échevins et toutes les autorités assistaient en corps à la messe, fit suivaient la procession, précédés du clergé de toute la ville et des divers chapitres. Plus tard, et, toujours par suite du même vœu, jusqu'à l'année i83o, le maire et les principaux membres du conseil municipal se sont rendus à la messe et à la procession. Ce qu'il y a de plus frappant ce jour là, comme pendant la neuvaine, et ce qui se reproduit encore aujourd'hui, c'est l'attitude recueillie de la multitude immense qui se presse dans le sanctuaire du Port. Bien avant le lever du soleil, et pendant toute la matinée, quoique les prêtres se succèdent presque sans interruption à l'autel, l'église ne désemplit pas. Il est impossible de résister à une profonde émotion, lorsque le soir l'oeil contemple tous les rangs, tous les âges, femmes, vieillards, enfants, riches et pauvres, mêlés et confondus au pied du même autel, invoquant la même Mère; ce religieux silence, qu'interrompt seul le bruit des pas de la foule, qui se succède incessamment, a quelque chose qui va au cœur et le remue. C'est là le rendez-vous général de tous ceux qui se souviennent qu'il ont une Mère au ciel. Aujourd'hui, les élèves du grand et du petit Séminaire; demain les pauvres, les infirmes, les enfants à qui la charité a offert un asile dans les hôpitaux; d'autres jours, les chœurs de cantiques des diverses paroisses, les députations des communautés religieuses, viennent successivement faire retentir ces voûtes de leurs chants sacrés. Voyez comme cette bonne Mère prête son concours à toutes les œuvres, aux pieuses réunions qui dilatent le cœur et soulagent toutes les misères comme toutes les infortunes!... L'œuvre de la Providence n'est-elle pas son œuvre, n'est-ce pas Elle qui abrite sous son aile la petite orpheline? Les personnages les plus éminents par leurs lumières comme par leur vertu, ont puissamment contribué à entretenir, à échauffer cette dévotion dans le cœur des fidèles. Que d'illustres prélats sont venus et viennent encore célébrer les saints mystères sur l'autel de Marie, et réclamer sa protection pour eux et pour leur diocèse. Plus d'une fois le saint évêque de Bardstown, Mgr. Flaget, est venu prier dans ce sanctuaire, et nous édifier par sa tendre dévotion envers la sainte Vierge; c'est là, c'est aux pieds de cette image miraculeuse qu'un autre évêque, jeune encore, mais dévoré d'un saint zèle, est venu confier le succès de sa mission de l'Océanie centrale, et lui a consacré sa personne, celle de ses prêtres et des frères qui l'accompagnent, tous comme lui enfants de l'Auvergne et de saint Austremoine. Nos évêques surtout nous ont constamment donné d'éclatants exemples de leur confiance envers Notre-Dame du Port; nous nous rappelons avec bonheur que Mgr. de Dampierre, de sainte mémoire, ne commençait aucune visite pastorale, n'entreprenait aucun voyage sans avoir célébré la sainte Messe dans la chapelle souterraine. Et aujourd'hui cet exemple ne nous est-il pas donné plus fréquemment encore par le digne héritier de sa piété comme de son siège?


Méditation

Miséricorde de Marie envers les pécheurs


Je ne sais si vous avez médité ces paroles: « Marie est mère de la miséricorde », pour découvrir tout ce qu'elles renferment de trésors. Quant à moi, je ne puis les prononcer, je ne puis même y songer sans éprouver une joie, une consolation qui ne sauraient s'exprimer. Ce qui me semblance admirable entre les pensées, les sentiments de Jésus et de Marie. Il me semble entendre la voix de cette bonne Mère: « Je suis venue sur la terre pour les pécheurs; ceux qui se portent bien n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades. Qu'ils viennent donc à moi ceux qui souffrent, ceux qui sont près de succomber, et je les soulagerai. Je suis le salut des infirmes, le refuge des pécheurs, la consolation des affligés, le secours des chrétiens ». Et de tous les points de l'univers je vois accourir autour de ce trône de miséricorde des milliers de pécheurs. Tout ce qui pleure, tout ce qui est visité par le malheur, vient se jeter à ses pieds, implorer son assistance, et alors je vois éclater les miracles de sa puissance et de sa bonté; les coeurs les plus rebelles s'avouent vaincus, et se glorifient de porter ses chaînes. Des retours inespérés, des grâces extraordinaires, des victimes innombrables arrachées à l'enfer, viennent chaque jour réjouir l'Eglise et lui ramener des enfants jusqu'alors indociles et ingrats. Ce que Marie a fait pour tous ces pauvres pécheurs, elle peut, elle veut le faire pour vous. Quelles que soient vos misères, ne craignez rien; plus vous êtes pauvre, plus vous êtes malade, plus vous êtes affligé, et plus vous avez droit à sa protection, à son amour. O vous, s'écrie saint Bernard, qui flottez au gré des vagues sur une mer en fureur, que vos yeux ne perdent pas de vue l'Etoile qui brille sur votre tête, si vous ne voulez pas être englouti par les flots. Si les vents des tentations sont déchaînés contre vous, si les écueils de la tribulation menacent de vous briser, regardez votre Etoile, appelez Marie. Si la tourmente de l'orgueil, de l'ambition, de la médisance, de la jalousie, vous presse, vous désole, invoquez, appelez Marie. Si la colère, ou l'avarice, ou l'aiguillon de la chair, ont déjà envahi votre âme par l'énormité de vos crimes, confus des plaies hideuses de votre conscience, épouvanté au souvenir du jugement, vous êtes déjà enveloppé dans le tourbillon de la sombre tristesse, dans l'abîme du désespoir, pensez, penses à Marie. Dans les périls, dans les angoisses, dans les doutes,invoques Marie. Que ce doux nom soit toujours sur vos lèvres, dans votre cœur; et, pour être exaucé, n'oublies pas les exemples qu'il vous rappelle. En suivant Marie, vous ne vous égares point; en priant Marie, vous ne désespérez point. Avec Marie, vous ne tombez point. Qu'elle vous protège et vous ne craindrez plus rien; qu'elle vous conduise, vous ne sentirez pas la fatigue; qu'elle vous soit propice, et vous arriverez au port du salut.


Prière de Saint Louis de Gonzague

Abandon de tout moi-même à la Sainte Vierge


O Marie, ma souveraine! ô sainte et bonne Mère de mon Dieu! je remets avec une confiance entière entre vos mains bénies, sous votre garde particulière, et dans le sein de votre miséricorde, aujourd'hui et tous les jours, et à l'heure de ma mort, mon âme, mon corps et toute ma destinée. Espérances, consolations, angoisses, misères, maux et biens de toute espèce, ma vie et la fin de ma vie, j'abandonne tout à la tendre Mère que j'ai dans les ci eux, afin que, par votre très-sainte intercession et par vos mérites, ô Marie! toutes mes œuvres soient dirigées et disposées selon l'aimable volonté de votre Fils et la vôtre. Ainsi-soit-il.

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2 décembre 2010

Neuvaine avec le Bienheureux Charles de Foucauld

Neuvaine avec le Bienheureux Charles de Foucauld

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Le Bienheureux Charles de Foucauld

1858-1916


Charles de Foucauld, Frère Charles de Jésus, naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa soeur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire. Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu: « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ». De retour en  France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ». Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation: suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth. Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ». Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, « le frère universel ». Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître? » L e soir du 1er décembre 1916, il fut tué par une bande qui avait encerclé sa maison.


Prière d’abandon du Père de Foucauld


Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi ce qu’il Vous plaira. Quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre Vos mains, je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre Vos mains sans mesure, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père.


Oraison pour la fête du Bienheureux Charles de Jésus


Dieu et Père, Tu as appelé le Bienheureux Charles à vivre de ton amour dans l’intimité de ton Fils, Jésus de Nazareth. Accorde-nous de trouver dans l’Evangile le fondement d’une vie chrétienne de plus en plus rayonnante, et dans l’Eucharistie, la source d’une fraternité universelle. Par Jésus Christ, ton Fils, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

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Premier jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, demandons au Seigneur de faire grandir en nous la foi.


La foi éclaire tout d’une lumière nouvelle autre que la lumière des sens, ou plus brillante, ou différente […]. Elle transforme tellement toute chose qu’à peine les anciens sens peuvent-ils servir à l’âme : elle ne perçoit par eux que de trompeuses apparences; la foi lui montre les réalités. L’oeil lui montre un pauvre, la foi lui montre Jésus; l’oreille lui fait entendre des injures et des persécutions, la foi lui chante: « Réjouissez-vous et jubilez de joie » […]. Le goût nous fait sentir un peu de pain sans levain, la foi nous montre: « le Sauveur Jésus, homme et Dieu, corps et âme ».


(Retraite à Nazareth, Charles de Foucauld et la fraternité, Denise et Robert Barrat)


Evangile selon Saint Matthieu 8, 8-10


Le centurion dit à Jésus: « Seigneur, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit; mais dis  seulement une parole et mon enfant sera guéri »… Entendant cela, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient: « En vérité, je vous le dis, chez personne je n’ai trouvé une telle foi en Israël ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Notre Seigneur loue la foi du centurion… En effet, la foi en la bonté, en la puissance de Notre Seigneur sont un hommage qu’on lui rend: c’est aussi une marque d’amour, car la foi en de telles perfections ne peut exister sans admiration, sans une admiration respectueuse qui est celle de l’amour… […] Cette foi que nous avons, par la grâce de Dieu, dans notre esprit, faisons-la passer, par sa grâce, dans nos actes… Soyons hommes de désir et demandons à Dieu l’impossible dans nos prières pour le bien des âmes, pour sa glorification en elles, puisque nous croyons que sa bonté nous accordera les vrais biens que nous lui demanderons… Pour avoir cette foi en la puissance que Dieu accorde à nos pauvres prières, demandons-la, demandons cette confiance, cette foi si recommandée, si nécessaire, si difficile à sentir et dont le défaut est une injure à Notre Seigneur […]. Ne mettons pas de mesure à nos demandes, puisque Dieu n’en a pas mis à la puissance de nos prières, comme il n’y en a pas à sa bonté et à sa puissance.


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Acte de foi


Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous nous avez révélées et que vous nous enseignez par votre sainte Eglise, parce que vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. Dans cette foi puissé-je vivre et mourir. Amen.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Deuxième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, vivons dans l’espérance de la vie éternelle.


Notre Père « qui êtes aux cieux »… Pourquoi choisissez-vous cette qualification plutôt qu’une autre, plutôt que « Père juste », « Père saint » ?.. C’est sans doute, mon Dieu, pour élever notre âme dès le commencement de la prière bien haut au-dessus de cette pauvre terre, et la placer dès le début où elle doit toujours être, en cette vie et dans l’autre, au ciel sa patrie… C’est aussi pour nous placer dès les premiers mots de notre prière dans l’espérance et dans la paix: Notre Père est dans les cieux : comment, avec la confiance, n’aurions-nous pas espérance et douce paix?..


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Evangile selon Saint Luc 12, 32


Jésus disait à ses disciples: « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu à vous donner le Royaume ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Courage! ne nous décourageons pas lorsque nous tombons ; relevons-nous au contraire, et, comme le voyageur qui a fait une chute, marchons, courons plus vite pour rattraper le temps perdu. Que notre chute nous rende plus humbles ; faisons des actes d’humilité à la vue de cette faute, mais surtout faisons des actes d’espérance, espérant fermement que nous avons la grâce de ne plus retomber et qu’il dépend de nous seuls d’être parfaitement saints à l’avenir. Jésus est là dans notre coeur et nous en donne le moyen.


(Psaume 59, Méditation sur les Psaumes)


Acte d’espérance


Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que par les mérites de Notre Seigneur Jésus Christ, vous me donnerez votre grâce en ce monde et le bonheur éternel en l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous tenez toujours vos promesses. Dans cette foi puissé-je vivre et mourir. Amen.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Troisième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, laissons-nous saisir par la Charité du Christ.


Charité : la charité consiste à aimer Dieu par-dessus tout pour lui-même et à aimer tous les humains comme soi-même pour l’amour de Dieu. L’amour du prochain ne diffère pas de l’amour de Dieu. Ces deux amours sont les ruisseaux d’une même source; l’un monte au ciel pour jaillir jusqu’à  Dieu; l’autre coule à terre pour le bien du prochain, qui est quelque chose de Dieu et comme son image.


(L’Esprit de Jésus, Méditations sur les saints Evangiles)


Evangile selon Saint Jean 15,9-10 et 12


A l’heure de passer de ce monde à son Père, Jésus disait: « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour ». « Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Aimons tous les hommes comme les a aimés Jésus, leur voulant autant de bien qu’Il leur en a voulu, leur faisant tout le bien en notre pouvoir, nous dévouant à leur salut, prêts à donner notre sang pour le salut de chacun d’eux; aimons-les en vue de Dieu, autant qu’Il le veut, comme Il le veut, non pour nous ni pour eux, mais pour Lui; notre amour pour eux n’en sera pas diminué mais incomparablement augmenté, puisant dans cette source de la volonté divine une force, une stabilité, un dévouement, une ardeur que n’a pas l’amour purement humain, et qui sont dans les seuls coeurs qui, laissant Jésus vivre en eux, aiment par Jésus et non par eux-mêmes…


(Directoire Art. XX, Charles de Foucauld et la fraternité, Denise et Robert Barrat)


Acte de Charité


Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et plus que tout parce que vous êtes infiniment bon, et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous. Amen.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Quatrième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, allons à l’écart pour rencontrer le Seigneur.


Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu; c’est là qu’on se vide,  qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. […] Plus tard l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle. On ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui.


(Lettre au Père Jérôme, 19 mai 1898, D. et R. Barrat, Charles de Foucauld et la fraternité)


Evangile selon Saint Luc 5, 15-16


Or la réputation de Jésus se répandait de plus en plus à son sujet, et des foules nombreuses s’assemblaient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se tenait retiré dans le désert et priait.


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Notre âme aussi est une maison de prière: la prière doit sans interruption s’élever d’elle vers le ciel, comme une fumée d’encens: et combien de fois hélas! les distractions, les pensées terrestres, les pensées qui ne sont pas pour la plus grande gloire de Dieu, les pensées mauvaises même l’occupent, la remplissent de bruit, de trouble et de souillures et en font une caverne de voleurs… Efforçons-nous de toute notre puissance de faire que notre esprit soit toujours occupé de Dieu ou de ce qu’il nous charge de faire pour son service, et même qu’en faisant ce dont il nous charge, nous jetions sans cesse un regard vers lui, sans jamais détacher de lui le cœur en aucune façon. […] Quand on aime, on ne perd pas de vue ce qu’on aime…


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Plus Jésus est entouré, plus il se retire pour prier. Plus Jésus est entouré par la foule et plus il se montre le grand thaumaturge qui annonce la résurrection des morts, et plus il se retire dans les solitudes pour y prier. C’est vraiment l’exemple de l’action et de la contemplation.


(Père Marie-Joseph Le Guillou, o.p. Un chemin pour la prière, p. 10)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Cinquième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, accueillons avec respect la Parole de Dieu.


Lisons et relisons amoureusement les psaumes, la sainte Ecriture et surtout les passages prophétiques qui nous parlent de Jésus ou les parties du Nouveau Testament qui le montrent. Quand nous faisons oraison, quand nous assistons à la messe, que nous sommes dans l’action de grâces, si nous ne savons que dire, si nous sommes distraits, secs, lisons quelques mots d’un psaume, de l’Evangile, et par ce moyen ramenons notre âme à Dieu […]


(Méditations sur les Psaumes, Psaume 39)


Evangile selon Saint Jean 3, 29


Jean-Baptiste disait: « L’ami de l’époux, qui est là, et l’écoute, jubile de joie en entendant la voix  de l’époux. Telle est ma joie, et elle est complète ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: L ’ami de l’époux, qui est là, et l’écoute, jubile de joie en entendant la voix de l’époux… Ne dois-je pas dire ces paroles, mon Dieu, mon Seigneur Jésus, chaque fois que j’entends quelque texte inspiré, Psaume, Evangile surtout, Pater, Ave, enfin tout texte faisant partie des Livres inspirés! C’est bien la voix de l’Esprit Saint qui parle, chaque fois que je les lis, que je les  entends… […] C’est dans cette jubilation que je dois être, chaque fois que j’entends, que je lis, que je récite quelque texte si court qu’il soit de la « Parole de Dieu », de la parole du Bien-aimé, de la parole de l’Epoux si passionnément chéri!


(Méditation sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Notre Père


Notre Père, qui êtes aux Cieux, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne vienne, que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés et ne nous laissez pas succomber à la tentation mais délivrez-nous du mal.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Sixième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, demandons la grâce de nous convertir


Convertissons-nous, car nous aussi tant que nous sommes, nous sommes de ces pécheurs qui, tout en sachant qu’il y a un Dieu, disons au fond de nos coeurs: « il n’y en a point » toutes les fois que nous agissons d’une manière différente de ce qu’il veut de nous, de ce que nous savons lui plaire le plus […]. Prenons enfin le parti de changer de voie et de penser qu’il y a un Dieu, qu’il nous voit sans cesse, et de faire ce qui plaît à un Maître si bon et si aimable… Et soyons bons pour les pécheurs, puisque Dieu est si bon pour nous […]. « Soyons miséricordieux comme notre Père est miséricordieux ». Dieu « aime la miséricorde plus que les sacrifices ». Et la miséricorde, c’est l’amour des misérables, c’est le coeur s’inclinant avec bonté, avec tendresse, vers les misérables.


(Commentaire du Psaume 52, 1-4)


Evangile selon Saint Matthieu 9, 13


Jésus disait: « Allez apprendre ce que veut dire cette parole: C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Ayons un profond regret de notre faute, ayons-en une contrition parfaite, la regrettant amèrement parce qu’elle offense Dieu infiniment bon et infiniment aimable, Dieu, c’est tout dire […]. Et puis ne regardant plus le passé […], ne voyons que l’avenir, et entrons hardiment et avec confiance dans une nouvelle voie; regardons non plus en arrière, mais en avant; ne regardons pas seulement, pas tant les fautes à ne plus commettre, mais surtout les vertus à pratiquer; […] ne regardons pas tant nos péchés passés pour ne pas y retomber, que Jésus et ses perfections pour les imiter. Courage! et en avant!


(Méditation sur le Psaume 59, 1-5)


Acte de contrition


Mon Dieu, j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé parce que Vous êtes infiniment bon et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Septième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, suivons Jésus dans son humilité et son abaissement.


« Jésus a tellement pris la dernière place que nul n’a pu la lui ravir ». (Abbé Huvelin)


J ’ai perdu mon coeur pour ce Jésus de Nazareth crucifié il y a 1900 ans et je passe ma vie à chercher à L’imiter autant que le peut ma faiblesse. (Lettre à Gabriel Tourdes, 1902)


Epître aux Philippiens 2, 5-8


Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Humilité de Jésus! Imitons-la. Cherchons la dernière place non seulement pour nous, mais pour tout ce qui nous approche, parents, amis, compagnons. Ne rougissons pas de la pauvreté, de l’abaissement des nôtres, réjouissons-nous, car cela nous rapproche de Jésus. Ne nous réjouissons pas de leur apparente élévation, elle ne fait que nous rendre d’autant plus dissemblables de Jésus qu’elle est plus grande… Ô Jésus, que vous êtes bon de nous rendre si douces toutes les vertus, en faisant d’elles autant de traits de ressemblance et d’union avec vous, ô divin Bien-aimé!


(Explication du saint Evangile, L’Esprit de Jésus)

Nous avons besoin de découvrir que la meilleure place est la dernière. Enoncé ainsi, cela paraît tout simple mais se mettre à la dernière place n’est pas si simple. Il s’agit d’un engagement de tout l’être du plus profond de nous-mêmes. C’est s’engager dans le mystère du Christ humble et pauvre qui est au service de ses frères, qui s’est mis aux pieds des apôtres et leur a lavé les pieds.


(Homélies Année C, p. 195, Père Marie-Joseph Le Guillou, o.p.)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld



Huitième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, imitons Jésus dans la simplicité de Nazareth en apprenant à sanctifier notre vie quotidienne.


Silencieusement, secrètement, comme Jésus à Nazareth, obscurément comme Lui, passer inaperçu sur la terre, comme un voyageur dans la nuit, pauvrement, laborieusement, humblement, doucement, avec bienfaisance comme lui…


(Prière à Nazareth)


Evangile selon Saint Luc 2, 51-52


Il redescendit alors avec eux à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son coeur. Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Sainte Vierge, Saint Joseph, mettez-moi aux pieds de Jésus à Nazareth! Mon Dieu, je Vous aime, je me donne à Vous, je Vous appartiens, faites que je sois à tout instant ce qui Vous plaît le plus! Ainsi soit-il!


(Prière à Nazareth)


C’est Charles de Foucauld qui, en cherchant « le lieu le plus reculé », a trouvé Nazareth. Lors du pèlerinage en Terre Sainte, Nazareth a été le lieu qui l’a le plus marqué […]. Il voulait suivre un Jésus silencieux, pauvre et travailleur. […] Charles de Foucauld, en marchant sur les traces des  « mystères de la vie de Jésus », a rencontré Jésus travailleur. Il a rencontré le vrai « Jésus de l’histoire ». […] L’élément le plus nouveau dans l’enseignement de Charles de Foucauld sur le mystère de Nazareth est que la vie cachée à Nazareth n’a pas été uniquement une étape dans la préparation de Jésus à sa mission de Sauveur […], elle représente déjà le salut qui commence à opérer, par son intermédiaire.


Le Dieu de Jésus Christ, Cardinal J. Ratzinger (Benoît XVI) L’Osservatore Romano N. 46 – 15 novembre 2005)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Neuvième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, adorons le Seigneur dans Son Eucharistie.



Coeur Sacré de Jésus, merci du don éternel de la sainte Eucharistie: merci d’être ainsi toujours avec nous, toujours sous notre toit, toujours devant nos yeux, chaque jour en nous… Merci de vous donner, livrer, abandonner ainsi tout entier à nous […]! Mon Dieu, venez en moi; je vous aime, vous adore, je me donne à vous, pour être et faire tout ce qui vous plaira. Que ce ne soit plus moi qui vive, mais vous qui viviez en moi.


(Méditations sur les saints Evangiles, Jeudi Saint, L’Esprit de Jésus)


Première épître aux Corinthiens 11, 23-25


Pour moi, en effet, j’ai reçu du Seigneur ce qu’à mon tour je vous ai transmis: le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit: « Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi ». De même, après le repas, il prit la coupe en disant: « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Quand nous sommes devant le Saint Sacrement surtout, que notre premier mot soit toujours « merci »! Merci d’être à vos pieds, mon Dieu, aux pieds de votre Corps, contre vous! […] Merci de me permettre de vous prier, de vous parler, de vous regarder, de m’entretenir avec vous, vous mon Seigneur et mon Dieu, mon Bien-aimé, mon bonheur et ma vie! […] Et non seulement remercier pour nous, mais pour tous les hommes, nos frères, vos enfants, mon Dieu, que je dois aimer, que je veux aimer si tendrement!


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)

L ’Eucharistie nous met au coeur de la Pâque du Christ: elle nous ouvre à sa vie. L’Eucharistie nous ouvre à la vie même du Christ et c’est là que nous pouvons retrouver l’énergie de notre baptême et en approfondir ses effets. Ainsi l’Eucharistie fait reculer en nous le scandale du péché et de la mort: elle fait éclater nos limites pour laisser le champ à Dieu. En affirmant que nous vivons de la vie du Christ ressuscité, nous affirmons que notre vie ne sera pas toujours affrontée à d’incessants obstacles, mais que notre vie sera comblée par la vie même de Dieu, car la rencontre avec Dieu est d’abord communication de son amour et ensuite plénitude d’action.


(Le sens de notre vie, Père Marie-Joseph Le Guillou, o.p.)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld

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Prière pour obtenir une grâce par l'intercession du Père Charles de Foucauld

Dieu, notre Père, Tu as appelé le Bienheureux Charles de Foucauld, prêtre, à vivre de ton amour dans l'intimité de ton Fils, Jésus de Nazareth. Accorde-nous de trouver dans l'Evangile le fondement d'une vie chrétienne de plus en plus rayonnante et dans l'Eucharistie la source d'une véritable fraternité universelle. Nous te supplions tout particulièrement d'accorder par l'intercession du Bienheureux Charles de Foucauld, si cela est conforme à ta sainte volonté, la grâce de ........ en faveur de ...... que nous recommandons à ton coeur de Père. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur.

Imprimatur : Viviers, le 14 septembre 2006

+ François Blondel

Evêque de Viviers

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30 novembre 2010

Grande Neuvaine de l'Immaculée Conception 2010

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Grande Neuvaine de l'Immaculée Conception

Bénie et encouragée par le Pape Benoît XVI

Du 30 novembre au 8 décembre 2010

 

Prière

 

Très Sainte Vierge Marie, nous croyons qu’à la fin de votre vie terrestre, vous avez été élevée corps et âme au Ciel, parce que vous êtes la Mère de Dieu, Immaculée. La Très Sainte Trinité vous a couronnée Reine de l’univers, et avec tous les Anges et les Saints du Ciel, vous intercédez pour nous, Pèlerins de la terre, et pour les âmes des Défunts qui ont encore besoin de purification. Aidez-nous à orienter notre vie vers Dieu  qui a un Dessein d’amour sur chacun de nous, à prier, à recourir aux Sacrements de l’Église et à faire le bien,  pour notre bonheur véritable dès ici-bas. Donnez-nous une Foi et une Espérance inébranlables en l’Amour infini de Dieu, au milieu des luttes et des  épreuves inévitables et nécessaires de cette vie, car les souffrances du temps présent ne sont rien en comparaison du Bonheur qui nous attend. Amen.

 

Imprimatur du Vicaire Épiscopal de Paris, 30 avril 2010

 

1) Chaque jour une dizaine de Chapelet, suivie de 3 fois : « O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous ».

2) Une Communion le jour du 8 décembre ou un jour de l’octave. – Confession recommandée.

 

Images à commander à l'adresse suivante

Chapelet des Enfants

5 rue de l’Université

75007 Paris

 

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