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devotion des mois
11 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Douzième jour

L’Église de Jésus-Christ

12 Décembre

 

« Je comblerai mes brebis de bénédictions, elles et tous les environs de mon coteau, et je ferai descendre la pluie en sa saison, ce seront des pluies de bénédictions ». (Ezékiel, 36, 26).

 

I. À travers les dix-neuf siècles d'existence qu'aura bientôt l’Église de Jésus-Christ, il est facile de se convaincre de l'accomplissement des promesses que Dieu a faites en sa faveur, tant par la bouche de l'Esprit-Saint, dans les saintes Ecritures, que par les paroles de son Verbe éternel, Notre-Seigneur Jésus-Christ... L’Église est le bercail dans lequel se trouvent les brebis du Bon Pasteur ; ces brebis qui appartiennent au berger même, qu'il élève, qu'il engraisse, non pour les conduire à la boucherie, mais bien dans un autre bercail où leur bonheur sera définitif, et où elles goûteront une félicité sans nuage et sans fin dont la nature sera l'amour éternel du berger pour ses brebis et l'amour éternel des brebis pour leur berger. C'est là qu'elles seront remplies de bénédictions, sur le coteau de Dieu où descendra la pluie en sa saison, et où la pluie qui tombera « seront des pluies de bénédictions ». Brebis du divin berger, ne perdons jamais de vue ce céleste bercail, ce coteau à pâture surabondante, ce Ciel, enfin, où nous sommes attendus et où nous entrerons si nous portons la marque des agneaux de la bergerie de notre pasteur…

II. Nous sommes attendus au Ciel, et nous y sommes conduits, par le plus droit chemin, à travers le pèlerinage de la vie. Qui nous y conduit ?... Mais c'est notre berger. Il s'est placé, non pas à l'arrière de son troupeau, mais en tête, de manière à ce qu'aucune des brebis ne puisse s'égarer que volontairement, c'est-à-dire en perdant de vue son tendre maître et en quittant le sentier qu'il suit. Et encore, pour celles-là, existe-t-il mille voix pour les rappeler, si elles ne sont qu'égarées, mille secours si elles sont tombées de fatigue et de découragement, mille bras pour les recevoir, si désabusées des joies qu'elles ont cherchées loin du troupeau, elles y reviennent sincèrement repentantes. Ces voix qui rappellent les pécheurs, ces secours qui vont trouver les malades, ces bras qui s'ouvrent pour les pénitents, ce sont les voix, les secours, les bras de notre tendre mère, l’Église de Jésus-Christ, à qui le soin et la garde des brebis sont confiés... Si nous sommes lépreux, si notre âme languit et se traîne à peine dans le chemin du Ciel, si même nous sommes loin de la bonne voie, faisons ce que nous a conseillé le divin Pasteur pour être guéris : allons nous présenter aux prêtres. Ce sont eux qui ont les paroles de la vie éternelle ; ce sont eux qui sont dépositaires de ces Sacrements par la réception desquels l'âme est guérie. Ce sont eux qui ont au cœur la tendresse même de Jésus- Christ ; et dont les bras s'ouvrent toujours pour la brebis qui revient…

III. L’Église de Jésus-Christ est donc le bercail de la terre. Elle a mission pour conduire au Ciel, mission pour en enseigner les voies et moyens, mission pour consoler, secourir, réconcilier ; mission, en un mot, d'ouvrir à la foule des âmes dont elle a charge, les portes éternelles. Ne l'oublions jamais : c'est là le seul bercail de notre repos et de notre sécurité en ce monde ; c'est là le seul bercail où se trouvent les bergers légitimes qui de jour en jour nous font avancer vers les tabernacles de Dieu ; c'est là le seul bercail où l'on marque les brebis du sceau des élus, de ce sceau qu'il faudra porter en son âme, si l'on veut entrer dans le royaume des Cieux. Tout autre bercail est un foyer d'erreurs qui aveuglent et qui perdent les brebis au lieu de les éclairer et de les sauver.

 

Résolution : Divin Pasteur de mon âme, je ne veux jamais vous perdre de vue. Là où vous passerez, je passerai : le chemin que vous me montrerez, je le prendrai. Qu'ai-je à craindre ? Ne sais-je pas qu'en vous suivant je vais au Ciel ?

Bouquet spirituel : « Dieu a établi premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs, ensuite, ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont le don de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues... » (St Paul).

 

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10 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Onzième jour

Le dernier mot de l'amour

11 Décembre

 

« Je suis le bon pasteur. Le bon pasteur donne sa a vie pour ses brebis ». (Jean 10, 11).

 

I. L'amour de Dieu pour ses créatures, pour ses enfants est infini. Mais le mot infini, pour nous, dit à la fois, tout et rien. Il présente à nos esprits ces pensées : sans barrière, sans point central, sans ligne finale, rien avant, rien après, l'immensité partout et toujours... C'est splendide ; mais c'est bien mystérieux !... Créatures finies, vivant dans un monde fini et à limites déterminées, nos pensées et nos opinions ne se formant que d'après les lignes arrêtées des objets qui frappent nos yeux, nous sommes incapables de nous faire une idée bien exacte de ce que peut être un sentiment qui va jusqu'à l'infini. Il nous faut, en toute chose, pour que nous la concevions bien, un point d'arrêt visible, au-delà duquel nous ne puissions ni admettre ni comprendre qu'elle s'étende.

II. Dieu, notre Père, sait bien qu'il nous est impossible de sonder les mystères impénétrables de son amour. C'est une révélation surnaturelle qui ne nous sera faite qu'au jour où notre âme sera plongée elle-même dans les éternités et les abîmes sans fond, de l'Infini... En attendant, pour venir en aide à notre faiblesse, et pour nous donner la plus haute idée, et en même temps l'idée la plus fixe de son amour pour nous, il lui a marqué un point d'arrêt et de comparaison qui nous le rende immédiatement et absolument compréhensible. Et non-seulement, il nous a révélé ce point d'arrêt ; mais il y a encore ajouté la démonstration et l'exemple... Par la bouche de son divin Fils, de son Verbe éternel, il nous a dit : « Personne n'a un plus grand amour que celui de donner sa vie pour ses amis »... Ah ! Voilà ce que nous comprenons bien !... Quand on a énormément fait de sacrifices pour quelqu'un qu'on aime, on a donné des preuves de son amour pour lui ; mais si, pour le sauver, on livre encore sa vie, oh ! alors, l'amour humain a dit son dernier mot ; car il ne reste plus rien à lui immoler, pas même celui qui aimait... puisqu'il est mort de son amour.

III. Le Fils de Dieu fait homme, Dieu incarné et venu sur la terre uniquement pour nous dire qu'il nous aimait, pour nous dire jusqu'où son amour pouvait aller, et pour aller lui-même jusque-là, afin de nous laisser une preuve bien visible, bien palpable, bien saisissante, bien compréhensible, bien indiscutable de son amour pour nous... Après nous avoir dit qu'il n'y avait rien ! au-delà, dans l'amour, que le sacrifice de la vie pour celui qu'on aime, il a voulu, lui, être plus qu'un ami, il a voulu, pour agrandir le sacrifice, que sa divinité et sou humanité ne fussent qu'une seule et même personne. « Dieu et homme tout ensemble » et il a voulu, pour que son immolation nous attendrit et nous touchât davantage, être frappé en qualité de pasteur, donnant sa vie pour ses brebis, de berger, maître du troupeau, se livrant lui-même volontairement à la mort, pour l'empêcher de mourir. « Je suis le bon pasteur ; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis ». Ah ! C'est bien le dernier mot de l'amour, notre pensée, notre esprit ne peuvent rien imaginer, ni comprendre au-delà, et notre cœur lui-même ne saurait exprimer le désir d'une preuve d'amour plus forte... Et maintenant, franchissons ces limites... Songeons que c'est Dieu qui nous a aimés ainsi, et imaginons-nous, si cela est possible, jusqu'où, dans les voies mystérieuses et divines, cet amour a dû aller !... Comment aimerons-nous donc Celui qui nous a ainsi aimés ? .. Celui qui a repris la vie, comme pour être l'éternel témoin de notre reconnaissance ou de notre ingratitude ?…

 

Résolution : Seigneur, je vous aimerai comme vous voulez être aimé, de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces, et par-dessus toutes choses.

Bouquet spirituel : « Personne ne m’ôte la vie malgré moi, je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre... » (Jean 10, 18).

 

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9 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Dixième jour

Le prix du sang

10 Décembre

 

« Jésus-Christ, Notre Seigneur, par le sang du Testament éternel, est devenu le grand pasteur des brebis ». (St Paul, Hébreux, 13, 20).

 

I. Rien n'a coûté à l'amour et à la puissance de Dieu pour opérer le salut de ses enfants coupables. Son amour de père allait au-devant de cette rédemption, et il y avait en lui la puissance nécessaire pour sauver des millions de mondes. Mais il en a coûté, pour nous racheter, à la seconde Personne de la sainte Trinité, quand il a dit : « Ô mon Père, vous m'avez formé un corps, me voici » ; c'est-à-dire : Puisqu'il faut à votre Justice le sacrifice d'une victime pure, sans tache, et dont le sang soit à vos yeux d'un prix infini, me voici ; voici le corps que vous m'avez formé, il sera la victime du monde, son sang se répandra jusqu'à la dernière goutte, mais le prix de ce sang sera le salut du genre humain ; le prix de ce sang sera la vérité que vous m'enverrez porter sur la terre ; le prix de ce sang sera l'apaisement de votre justice et le triomphe de votre miséricorde.

II. Le salut du monde a donc coûté à Dieu l'acceptation du sacrifice de l'immolation de son Fils bien-aimé. Il a vu, compris, ressenti ses douleurs ; et, tout Dieu qu'il était, il en a souffert ; mais « Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a donné son Fils ». Voilà ce que le grand conseil, le conseil de Dieu a décrété. Le Sauveur d'Israël viendra. « Terre, prépare les chemins de l'Eternel... Le temps marqué est accompli, ton iniquité est acquittée, tu as reçu de la main de l'Eternel le double de la peine de tous les péchés ». Remarquons toujours, dans les caractères du Messie, ceux de l’union de la divinité à l'humanité !... La victime s'est donc offerte ; Dieu l'a acceptée; elle va venir pour expier, pour satisfaire, pour remporter la victoire sur le péché, la mort et l'enfer ; mais le prix de cette grande victoire qui nous sauve, ne l'oublions pas, ce sera son sang versé au milieu du plus affreux et du plus vil des supplices. Est-ce aimer, cela ? et le titre de grand pasteur des brebis de Dieu » qu'ambitionnait Jésus-Christ lui revient-il de droit ? Est-il légitimement le maître de nos cœurs ?

III. « Par le sang du Testament éternel » Jésus-Christ est donc devenu « le grand pasteur des brebis ». Impossible de le méconnaître ! Mais impossible aussi de ne pas convenir qu'il en a véritablement rempli en Dieu, en père, en frère, les divines fonctions. Rappelons-nous le saint Evangile, qui nous est si connu. Il passe à travers son troupeau en faisant du bien. Toutes les langueurs et toutes les infirmités sont guéries d'un regard de commisération ou de quelques paroles compatissantes sorties de sa bouche : « Misereor ». Il distribue de ses lèvres le pain de l'âme qui est la vérité, et de sa main, le pain du corps qui est la vie. Par les prodiges, il se montre Dieu, par la bonté, il est père, ou pasteur, et par son humanité sainte et l'ineffable familiarité avec laquelle il vit avec nous, il est notre frère. Puis, le jour vient où il faut mourir pour couronner son œuvre, et il meurt. Mais dès cet instant il est victorieux et glorifié, il a remporté le prix de son sang ; le monde est sauvé !... Si un grand de la terre que nous aurions outragé faisait cela pour nous, entrerait-il dans notre pensée qu'il nous fût possible de l'outrager encore ? Méditons un instant sur ce que Jésus-Christ a été et fait pour nous, et sur ce que nous devrions être et faire pour lui... Ah ! prenons bien garde de rendre inutile pour nous, le prix du sang précieux versé sur le Calvaire !…

 

Résolution : Je m'efforcerai de rendre toujours présente à mon esprit cette pensée: Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, a donné son sang pour me sauver.

Bouquet spirituel : « Il paîtra son troupeau comme un berger, il rassemblera les agneaux entre ses bras, et les portera a sur son sein... »

 

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8 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Neuvième jour

Le désiré des nations

9 Décembre

 

« Que le Seigneur, le Dieu des esprits et de tous les hommes, choisisse un homme qui veille sur tout ce peuple, qui puisse marcher devant eux et les conduire, qui les mène et les ramène, de peur que le peuple du Seigneur ne soit comme des brebis sans pasteurs ». (Nombres 17, 17).

I. L'humanité déchue, coupable, malheureuse, savait bien qu'elle était impuissante à se sauver elle-même. Aussi, de la chute à la venue du Christ, d'une voix unanime, elle crie au Ciel, au milieu des supplications et des larmes : « Seigneur, vois l'affliction de ton peuple et envoie lui pour le sauver, pour le délivrer, Celui que tu dois envoyer ». Quand donc, Ô Dieu d'Israël, se réalisera la promesse de votre prophète Isaïe ? Quand la Vierge concevra-t-elle ? Quand enfantera-t-elle ce Fils qui doit s'appeler Emmanuel, Dieu avec nous ? Seigneur, nous soupirons après vous, et toutes les nations vous désirent. Venez, venez nous délivrer ; venez, ne tardez pas !... C'est un soupir universel. Il faut au monde un Sauveur, un Sauveur qui soit homme et qui porte en lui la puissance d'un Dieu ; car il s'agit de faire luire la lumière divine devant ceux qui marchent dans les ténèbres ou qui sont assis à l'ombre de la mort.

II. Un Sauveur ! un Sauveur ! Car sans lui tout périra : l'humanité va à l'épuisement physique et moral, et il faut qu'elle soit rajeunie et multipliée ; « elle est plongée dans le deuil et la tristesse, et il faut qu'elle se réjouisse en vous, Seigneur, comme on se réjouit devant la moisson ; elle est enchaînée, et il faut que tu mettes en pièces le joug dont elle est chargée, et la verge dont son exacteur lui battait les épaules ». Vous l'avez promis, par la bouche de votre prophète, ô notre Dieu. « Le désert doit se réjouir... La solitude doit fleurir comme un parterre ... » Le désert et la solitude doivent connaître « la gloire du Liban, la magnificence du Carmel, c'est-à-dire la gloire de l'Eternel et la magnificence de Dieu ». Les mains languissantes et les genoux tremblants doivent être affermis ; car vous l'avez également promis : « Dites à ceux qui ont le cœur troublé de prendre courage et de ne plus craindre. Voici votre Dieu ; il viendra Lui-même, et vous délivrera ».

III. Ce désiré des nations, ce Sauveur, cet homme, ce Dieu, cet homme-Dieu, c'est Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, le réparateur de tous les maux, la victime de propitiation pour tous les péchés du monde, le triomphateur de la mort, le créateur de l'éternel Eden. Isaïe, dans une vision prophétique a vu le Messie divin, vivant au milieu de son peuple, et il a donné les signes auxquels la terre le reconnaîtrait. « Alors les yeux des aveugles seront ouverts, les oreilles sourdes a seront débouchées. Le boiteux bondira comme un cerf, le muet chantera avec triomphe... Ceux qui étaient secs deviendront des étangs ; de la terre embrasée sortiront des sources d'eau… Et il y aura un sentier, un chemin qui sera appelé le chemin de la sainteté ! Ô mon peuple, s'écrie un autre prophète, en parlant au nom du Dieu qui l'inspire : « Ô mon peuple, console-toi. Un Sauveur va venir. Pourquoi ce chagrin, cette douleur et ce désespoir qui te consument ? Je te sauverai ; ne crains rien ! Je suis ton Dieu, le saint d'Israël et ton Rédempteur ». Ô Jésus, ô le désiré des nations, et le bien-aimé de mon cœur, venez ! et soyez l'âme de mon âme, et la vie de ma vie ; car ainsi que l'humanité désolée sans son pasteur, je me sens mourir si votre amour ne me soutient, si votre salut ne me console…

 

Résolution : D'ici à la Noël, je n'aurai plus qu'une affaire importante, celle de préparer, dans mon cœur une crèche qui ne soit pas trop indigne de recevoir le Fils de Dieu fait homme pour le salut de mon âme.

Bouquet spirituel : « Et ceux dont l'Eternel aura payé la rançon reviendront en Sion avec un chant de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leur tête ; ils seront dans la joie : la douleur et le gémissement s'enfuiront ». (Isaïe 35, 10).

 

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7 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Huitième jour

Jésus prédit

8 Décembre

 

« Ceux qui étaient armés de dards l'ont piqué avec des paroles aigres, l'ont querellé et lui ont porté envie ; mais il a mis son arc et sa confiance dans le Très Fort et les chaînes de ses mains et de ses bras ont été rompues par la la main du Tout-Puissant Dieu de Jacob ; et il est sorti de là pour être le pasteur et la force d'Israël ». (Genèse 49, 26).

I. Les paroles de ce texte sont du patriarche Jacob à son lit de mort. À ce moment solennel, il appela ses fils et leur dit : « Assemblez-vous et je déclarerai ce qui vous doit arriver aux derniers jours... Écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père ». Et de Ruben à Benjamin, il fit à chacun de ses douze fils une prédiction spéciale. Quand il en fut à Joseph, après lui avoir dit qu'il était « un rameau fertile près d'une fontaine », il ajouta les paroles qui servent de texte à cette méditation, et tous les saints interprètes des Ecritures y ont vu la prédiction de la vie, des souffrances, de la mort, de la résurrection de Jésus-Christ et de son établissement comme pasteur suprême de l’Église de Dieu, à laquelle nous appartenons et devons nous faire honneur d'appartenir.

II « Ceux qui étaient armés de dards l'ont piqué avec des paroles aigres ». Les Pharisiens, les Princes, les Prêtres, les Docteurs de la loi et toutes leurs créatures, armés des dards de la calomnie, n'ont cessé pendant la mission de notre divin Maître, de le piquer de paroles aigres, de le quereller sur sa doctrine et sur ses actes, d'envier sa popularité et de lui tendre des pièges. Tantôt, confondus par ses prodiges, ils l'accusaient de ne les faire qu'au nom du démon ; tantôt ils lui jetaient au visage l'insulte d'homme de bonne chère et de buveur de vin. D'autrefois, comme sur les questions du tribut à César et de la femme adultère, ils le plaçaient entre deux lignes de conduite qui auraient également abouti à sa confusion, s'il n'avait pas immédiatement trouvé une réponse puisée dans l'inspiration de la vérité éternelle qui résidait en lui.

III. Non vaincu par la parole, impossible à prendre dans les pièges du mensonge et de la haine, Jésus-Christ, qui devait ainsi sauver le monde, fut pris « par les hommes armés de dards », on chargea ses bras et ses mains des chaînes destinées aux malfaiteurs, on épuisa sur lui toutes les fureurs de l'envie et il mourut... Mais, comme dit le saint Patriarche, « il avait mis son arc et sa confiance dans le Très Fort », c'est-à-dire en Dieu son Père : « Mon Père, l'heure est venue, glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie... J'ai achevé l'œuvre que vous m'avez donnée à faire... Et maintenant, ô mon Père, glorifiez-moi ».

 

La glorification de Jésus-Christ ne se fit pas attendre. « Les chaînes de ses mains et de ses bras » qui le retenaient captif dans le tombeau furent rompues » trois jours après par le puissant Dieu de Jacob et il sortit de là pour être « le pasteur et la force d'Israël », c'est- à dire pour être établi le pasteur, le chef suprême et immuable de son Eglise, et la pierre angulaire contre laquelle toutes les forces et toutes les puissances viendront se briser, sans pouvoir jamais ébranler l'édifice qu'elle tient...

Tel devait être le Messie prédit par Jacob, et tel il a été. Adorons en lui notre Dieu, notre Pasteur et le Sauveur de nos âmes.

 

Résolution : Je promets à Dieu d'étudier, le plus qu'il me sera possible, la vie, la doctrine et l'esprit de mon divin Rédempteur, afin de pouvoir mieux lui ressembler dans ma conduite.

Bouquet spirituel : « Le Dieu fort de ton père t'aidera ; le Tout-Puissant te comblera des bénédictions des cieux en haut, et des bénédictions de la terre, en bas ». (Genèse, 49).

 

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6 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Caïn et Abel

 

Septième jour

Les Figures

7 Décembre

 

« Eve ayant enfanté de nouveau, mit au monde le frère de Caïn, Abel. Or, Abel fut pasteur de brebis et Caïn s'appliqua à l'agriculture ». (Genèse 4, 2).

 

I. L'Ancien Testament est rempli des figures de tous les faits qui s'accompliront sur la terre pour l'œuvre de la rédemption du genre humain. Abel pasteur, Abel immolé par son frère, Abel immolé à cause de sa justice et de  l'affection spéciale que Dieu lui a témoignée, est la première figure de Jésus-Christ, pasteur des âmes, mis à mort par ses frères, mis à mort pour s'être dit le fils du Dieu vivant. Il en est de même de Joseph, fils de Jacob. Il est la figure de Jésus-Christ par son innocence et par sa chasteté. Ses frères le vendent pour quelques pièces d'argent, comme Judas vendra le Sauveur. Comme le Christ, Joseph pardonne à ceux qui l'ont outragé, et non-seulement il leur pardonne, mais il les sauve tous d'une mort certaine et comble de bienfaits... Pauvres pécheurs que nous sommes, nous avons aussi vendu Jésus-Christ, non point pour de l'argent peut-être, mais pour des plaisirs et des satisfactions coupables. Nous avons crucifié Jésus-Christ ; car c'est pour nos péchés qu'il l'a été ; et malgré cela il nous pardonne, il nous rend la vie de l'âme par les sacrements, et il nous prépare une place dans son royaume.

II Les sacrifices de l'ancienne loi, offerts à Dieu en propitiation des péchés du peuple, n'ont été que des figures du sacrifice qui devait être offert un jour sur le Golgotha, et dont la victime, d'un mérite infini devant le Seigneur, devait par son sang réconcilier la terre avec le ciel. Jésus-Christ était figuré et par les victimes innocentes qui mouraient pour expier les souillures des coupables, et par ces victimes maudites qu'avant d'immoler on chargeait de tous les péchés d'Israël. La timide colombe, le doux agneau, comme le bouc émissaire, étaient ses figures. Innocent par lui-même, mais chargé, devant son Père, de tous les péchés des hommes, Jésus-Christ, à la fois victime volontaire, prêtre et sacrificateur, a lavé nos crimes dans son sang précieux. Nous n'entrerons donc au Ciel que couverts de ce sang répandu par amour pour nous. Si le fils de Dieu nous a aimés à ce point, quel amour ardent ne devons-nous pas avoir pour lui ?

III. La figure de la croix de Jésus-Christ s'est produite aussi dans l'histoire du peuple de Dieu. À cause des murmures et des infidélités des Israélites, le Seigneur avait suscité contre eux des serpents dont les dards enflammés portaient partout, dans leurs rangs, la terreur et la mort. Alors tous ceux qui n'avaient point encore été atteints élevèrent leurs bras et leurs supplications vers Moïse qui, selon les instructions de Dieu, fit dresser un poteau et sur ce poteau clouer un énorme serpent d’airain ; et il suffisait aux malades de regarder ce serpent pour être guéris ; et le peuple fut délivré de ce fléau. N'est-ce pas aussi par un regard de confiance et d'amour sur la croix de Jésus-Christ que nous sommes délivrés de nos langueurs et purifiés de nos crimes ?…

 

Résolution : Je ne passerai jamais devant Jésus-Christ crucifié sans dire du fond de mon cœur : « Je vous salue, ô Croix, notre unique espérance ! O Crux ave spes unica ! »

 

Bouquet spirituel : « Et l'Eternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent d’airain, mets-le sur une perche, et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera sera guéri ». (Nombres 21, 8)

 

Annonce aux Bergers-001

 

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5 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Unité

 

Sixième jour

L'unité en Dieu

6 Décembre

 

« J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. Il faut aussi que je les amène. Elles écouteront ma voix, et il n'y aura qu'un troupeau et qu'un pasteur » (Jn. 10, 16).

 

I. - La liberté que Dieu a donnée aux hommes d'être ou de ne pas être à lui, de lui obéir ou de le braver, a fait de Dieu un être pouvant désirer quelque chose sans l'obtenir et pouvant souffrir de ce refus. Il est certain que la grande unité en Dieu, qui est son désir le plus ardent, sera consommée dans le Ciel ; mais il est malheureusement certain aussi qu'une multitude de ses créatures sera rejetée de cette unité et pour toujours éloignée d'elle. Les brebis du Seigneur, celles qu'il connaît et qui le connaissent, seront un jour éternellement unies à leur divin pasteur. Mais les boucs, mais les loups dévorants et destructeurs du troupeau seront jetés forcément dehors. C'est là la grande douleur de Dieu qui avait créé l'homme pour en être aimé et pour être lui-même la récompense éternelle de cet amour. Oui, c'est sa douleur, car tous ses enfants ne seront pas un avec lui.

II. Néanmoins, Dieu s'est promis ce grand et délectable bonheur de voir un jour l'humanité toute entière battre comme d'un seul cœur pour lui. L'œuvre de la Rédemption lui a coûté assez cher - l'immolation du Verbe incarné - pour avoir ce résultat suprême. Les brebis seront ramenées de toutes les bergeries. Le divin pasteur ira de l'un à l'autre bercail, et il forcera les brebis à convenir qu'elles sont toutes siennes. Il leur parlera de sa voix douce et pénétrante, il leur rap- pellera les jours anciens et les joies de la maison paternelle. Et les brebis se ressouviendront de cette voix aimée, elles l'écouteront, elles la suivront jusqu'à la véritable bergerie, où, sous la houlette de Notre Seigneur Jésus-Christ, il n'y aura plus sur la terre qu'un troupeau et qu'un pasteur. Ce sera là un signe des temps, cette grande unité en Dieu consommée, les siècles se fermeront sur elle, et les cieux éternels s'en empareront pour être la gloire du Créateur.

III. Les désirs de Dieu pour la consommation de l'unité entre l'homme et lui, sont exprimés dans le langage ineffable tenu par le Sauveur du monde, par Dieu fait homme, à la veille de son sacrifice. C'est dans ces paroles divines qu'il faut aller puiser la connaissance de l'amour que notre Père céleste nous porte et du désir qu'il a de notre union avec lui : « Père saint, dit le Fils de Dieu..., garde en ton nom, ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous... Comme toi, ô mon Père ! Tu es en moi et que je suis en toi, qu'eux aussi soient un en nous !... Je suis en eux et tu es en moi, afin qu'ils soient consommés dans l’unité... » (Jn, 17).

 

Résolution : C'est surtout en me rendant digne de communier fréquemment que je m'efforcerai de me maintenir dans l'unité en Dieu.

 

Bouquet spirituel : « Mon Père, je désire que là où je serai, ceux que vous m'avez donnés y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent la gloire que vous m'avez donnée parce que vous m'avez aimé avant la création du monde ». (Jn. 17, 24).

 

Annonce aux Bergers-001

 

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4 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Cinquième jour

Le retour à Dieu

5 Décembre

 

« Si un homme a cent (brebis et qu'une seule vienne à s'égarer, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres pour aller chercher celle qui s'est égarée ? » (Mt., 18, 12). « Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue ». (Lc, 15, 6).

 

I. Le retour de l'homme vers Dieu est sollicité par Dieu même, et c'est là un grand mystère d'amour. Si nous ouvrons l'Ancien Testament, nous trouvons, pour ainsi dire à chaque page, cet appel pressant du Seigneur adressé à sa créature. La grande loi de son peuple est celle-ci : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces ». À l'observation de cette loi sont attachées toutes les bénédictions, à sa violation tous les maux. Mais quand les hommes, écoutant la voix des prophètes qui leur crient : « Retournez à l'Eternel votre Dieu, car il est miséricordieux et pitoyable, lent à la colère et abondant en grâce », se repentent et lèvent leurs bras vers lui, tout est oublié, pardonné ; bien plus, les bénédictions retombent plus abondantes que jamais sur les prévaricateurs pénitents : « Je vous enverrai du froment, du bon vin, de l'huile, et vous serez rassasiés, et je ne vous exposerai plus à l'opprobre parmi les nations ».

II. Le retour du pécheur à Dieu est une fête pour le Ciel. C'est surtout dans le saint Evangile qu'on voit éclater la tendresse du Seigneur pour celui qui, s’étant égaré dans les voies de l'iniquité, cherche à en sortir et l'appelle à son aide. Ayant qu'elle ne criât vers Dieu, le Bon Pasteur courait après sa brebis, la rejoignait et la ramenait sur ses épaules au bercail. Avant que l'enfant prodigue n'eût atteint la maison paternelle, le bon père se portait au-devant de lui, les bras ouverts pour le recevoir et le presser sur son cœur. Avant que le monde ne l'eût reconnu pour son Sauveur, Jésus, du haut de sa croix, le regard tourné vers son Père céleste et les bras étendus vers le Ciel, sauvait le monde par son sacrifice... « Et c'est pour cela qu'il y a plus de joie dans le Ciel pour un pécheur converti que pour la persévérance de quatre-vingt-dix-neuf justes ». Quel abîme de miséricorde ! et quel amour de Dieu pour ses enfants !…

III. Mais sans le retour du pécheur à Dieu, le pécheur est perdu. La persévérance dans le mal est diabolique. Dans cet état, l'homme n'est plus qu'un pauvre enfant entraîné un moment loin de Dieu par ses passions, c'est un enfant de perdition ; il s'est rangé parmi les ennemis de Dieu, parmi ceux dont Dieu se rit du haut de sa force, et que son souffle enlève comme une paille emportée par l'aquilon... Ah ! si toutes les tendresses du Seigneur attendent le pécheur à son retour vers lui, toutes les malédictions, tous les anathèmes, tous les maux sont réservés à l'impie endurci. Celui qui, dès ce monde, se constitue à l'état de réprouvé, demeurera dans cet état en l'autre vie et en subira le châtiment. Plus de retour possible, plus de Ciel, plus de Dieu pour lui ! Le malheur et la souffrance pour l'éternité !... Quel sujet de graves réflexions pour ceux qui hésitent et qui remettent de jour en jour leur amendement !…

 

Résolution : Je me lèverai, Seigneur mon Dieu, et aujourd'hui même, mon divin Père, j'irai dans votre maison, me jeter à vos pieds, confesser mon crime et vous conjurer de me le pardonner.

 

Bouquet spirituel : « Voici donc ce que l'Eternel a dit : « Cherchez-moi et vous vivreż ». (Amos, 5, 4).

 

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3 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Quatrième jour

Nous sommes le bien de Dieu

4 Décembre

 

« Vous êtes mes brebis, les brebis de ma pâture, vous hommes, et je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l'Eternel ». (Ezéchiel, 34, 31).

 

I. Nous sommes le bien de Dieu, absolument comme les brebis sont le bien du pasteur qui les a élevées et qui les nourrit. Nous sommes plus étroitement encore son bien ; car le Seigneur ne nous a pas seulement élevés, mais il nous a donné la vie même. Nous n'étions pas et il a pétri notre argile, et un souffle de son amour a donné à cette argile une âme immortelle, destinée, après un court pèlerinage, à rentrer, pour l'éternité dans le sein de son créateur. Sommes-nous, oui ou non, la légitime propriété de Dieu ? Qui lui ravira ce bien qui est sorti de lui et qui doit revenir à lui ?... Un seul être, au nom de sa liberté, a ce pouvoir ; et cet être, c'est l'homme, c'est nous-mêmes.... Voulons-nous, appartenant à Dieu, nous soustraire a ses droits sur nous ?…

II. Nous sommes le bien de Dieu, non-seulement parce qu'il nous a créés une fois, mais encore parce qu'en nous conservant providentiellement la vie, il nous crée de nouveau à chaque instant… Tout ce qui contribue au développement de notre être ne vient pas de nous ; cela sort des entrailles de la terre qui est au Dieu qui la rend fécondé pour nous. Il a donc bien raison de nous appeler « les brebis de sa pâture ! » Mais Dieu n'est pas un pasteur de brebis inintelligentes, que l'on soigne et que l'on engraisse pour en faire une nourriture plus succulente ; non, il dit : « Vous êtes mes brebis, vous hommes, et je suis votre Dieu ». Je vous ai faits, avant tout, raisonnables, libres et aimants. Voulez-vous ou ne voulez-vous pas rester le bien du Dieu, votre Maître, votre Pasteur, votre fin ?…

III. Nous sommes le bien de Dieu, et Dieu est notre bien. Voilà la nature de l'amour paternel et divin. Il veut être aimé, mais il aime, il veut qu'on se donne, mais il se donne, il veut posséder, mais il veut aussi qu'on le possède... Et de même que Dieu aime librement, entièrement et pour toujours sa créature, il veut que sa créature l'aime d'un semblable amour. À cette condition, nous sommes le bien de Dieu, et Dieu est notre bien. Si donc, librement nous n'allons pas à lui, si nous faisons des réserves, si nous prenons du temps pour aller vers un autre, maître, nous ne sommes plus ses enfants, ses brebis, son troupeau, et lui-même n'est plus notre Dieu, notre pasteur, notre berger chéri. Nous errons loin de sa pâture, loin de Dieu, hors de Dieu, c'est-à-dire hors du bien et du bonheur.... Songeons-y ! le mal et le malheur, c'est tout ce qui n'est pas Dieu, avec Dieu et en Dieu…

 

Résolution : Je ne passerai pas un seul jour sans m'examiner sur ce point : suis-je resté, aujourd'hui, le bien de Dieu, et Dieu est-il resté mon bien ?

 

Bouquet spirituel : « Apprenez que le Seigneur est le vrai Dieu, que vous venez de lui et non de vous-même. Vous êtes son peuple et ses brebis ; entrez dans son Temple en chantant ses louanges et en glorifiant son nom ». (Ps. 99).

 

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2 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Troisième jour

Puissance de Dieu

3 Décembre

 

« Qui est semblable à moi, qui me prescrira le temps, et qui est le pasteur qui me résistera ? » (Jérémie 4, 45).

 

I. La puissance de Dieu apparaît dans ses œuvres... Lui seul peut vraiment dire : « Qui est semblable à moi ? » Et lui seul, à qui les siècles des siècles appartiennent, peut tenir ce langage : « Qui me prescrira le temps ? »... Ce que Dieu disait à Job sur la création, s'adresse également à l'intelligence et à la raison de tous les hommes : « Où étais-tu quand je fondais la terre ?... Qui en a réglé les mesures, le sais-tu ?... Qui a appliqué le niveau sur elle ?... Qui est celui qui a posé la pierre angulaire pour la soutenir ?... Où étais-tu lorsque les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie et que tous les enfants de Dieu chantaient en triomphe ?... As-tu, depuis que tu es au monde, commandé au point du jour, et as-tu marqué à l'aube sa place ?... Sais-tu l'ordre des cieux et disposeras-tu de leur gouvernement sur la terre ? ». Il faudrait citer tout ce chapitre d'une incomparable grandeur d'images et d'expressions sur la puissance que Dieu a déployée dans ses œuvres visibles…

II. La puissance de Dieu se manifeste dans le gouvernement de son œuvre... C'est de lui que toutes les harmonies du monde et de la création sont sorties, et c'est son pouvoir qui les maintient. Les distances, les attractions, les mouvements et les mesures, ont des lois que la volonté irrésistible de leur législateur les force à observer. Tout est réglé, tout est prévu, tout est ordonné par Dieu dans le grand concert des mondes... « Les cieux racontent la gloire du Dieu fort et le firmament révèle l'ouvrage de ses mains ». (Ps. 19) Et cependant ce n'est pas aux cieux qu'éclate la plus grande preuve de la puissance de Dieu : « Les cieux vieilliront comme un vêtement, ils passeront, ils périront, à la fin ».

III. La toute-puissance de Dieu se fait surtout connaître aux hommes par l'éternité de son Verbe. C'est de toute éternité qu'il engendre son Verbe, de toute éternité que sa parole retentit, qu'elle féconde tout et que tout lui obéit ; de toute éternité qu'elle demeure et demeurera : « Les cieux et la terre passeront, a dit le Seigneur ; mais mes paroles ne passeront point ». Voilà le grand pouvoir de Dieu, le pouvoir infini, inaltérable. Il est dans sa parole, dans son vouloir ; ce qu'il dit et ce qu'il veut s'accomplit et s'exécute éternellement. Voilà le grand pouvoir de Dieu ! Il n'atteint pas seulement la matière pour l'organiser. il s'étend encore tous les êtres pour leur donner la vie intellectuelle, chacun selon son rang dans la création. Son Verbe, l'intelligence même, remplit les mondes d'intelligences, la Grande Âme crée des âmes, le Grand Esprit fait des esprits. De l'amour infini naissent des êtres aimants, et le Tout Puissant, roi de ce monde surnaturel, impérissable comme lui-même, le gouverne et le conduit à ses fins, sans que nul, quelque fort qu'il soit, puisse s'y opposer : « Quel est le pasteur qui me résistera ? » Ô puissance de Dieu ! vous n'avez d'égales que sa sagesse et sa bonté…

 

Résolution : Je n'oublierai jamais, par quelque épreuve que je passe, que la main puissante de Dieu dirige tout pour le bien et le bonheur de ses enfants.

 

Bouquet spirituel : « Qui est-ce, dit l'Eternel à Job, qui a mis la sagesse dans le cœur, ou a donné à l'âme l'intelligence ? » (Job 38, 36).

 

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1 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Deuxième jour

Paternité des hommes

2 Décembre

 

« Abraham dit à Loth : « Qu'il n'y ait point, je vous prie, de querelle entre vous et moi, entre vos pasteurs et les miens, parce que nous sommes frères » (Genèse 13, 7-8).

 

I. Les hommes étant tous enfants de Dieu sont tous frères, en vertu de cette paternité universelle. Dans toutes les communications de Dieu avec l'homme, dans toutes les révélations, par toutes les voies possibles, le Seigneur a dit et fait dire aux hommes qu'ils étaient frères et qu'ils devaient s'aimer. Ce commandement sort de la bouche de Dieu, les patriarches le transmettent, l'Esprit-Saint en a rempli les pages des prophètes ; il est promulgué du haut du Sinaï, et quand le Fils de Dieu vient sur la terre, il ne parle aux hommes que de fraternité et d'amour ; il résume toute la loi dans ce double précepte, l'amour de Dieu, le premier, et l'amour du prochain, le second, « qui est semblable au premier... »

II. Les hommes ayant tous été rachetés par le sang de Jésus-Christ, sont tous frères en vertu de ce sacrifice de l'Homme-Dieu, devenu leur frère selon la chair. La fraternité entre les hommes tient tellement au cœur de Dieu, que l'une des trois Personnes de la Sainte Trinité s'incarne pour se faire leur frère et pour les sauver, en donnant sa vie et en versant tout son sang au milieu des supplices, afin de leur témoigner son amour et son dévouement. Il est immolé, il meurt pour eux, et le testament qu'il leur laisse est celui-ci : « Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés ». C'est-à-dire, au besoin, de donner leur vie les uns pour les autres ; car l'amour du Bon Pasteur pour ses brebis, pour ses amis, pour ses frères, est allé jusque-là…

III. Les hommes ayant tous Dieu pour fin, et le ciel de Dieu pour héritage, sont tous frères, en vertu de cette conformité de destinée et de possession. Dans le sein de Dieu, qui est père, Sauveur et glorificateur, il ne saurait y avoir que des frères... Dans ce foyer d'amour éternel, quelle haine, quelle inimitié, quel ressentiment, quelle antipathie pourrait se glisser ?... Qu'il ne compte point sur la vue et la possession de Dieu, qu'il renonce au ciel celui qui ne veut pas aimer ses frères, celui surtout qui garde ses rancunes et ne veut point pardonner ! Dans la seule prière que le Fils de Dieu nous ait enseignée, il est dit : « Notre Père..., pardonnez-nous nos offenses, comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ou bien : « Remettez-nous nos dettes comme nous les remettons à ceux qui nous doivent ». La condition du pardon, la voilà, elle est absolue, et aucune autre ne peut lui être substituée... Songeons-y ! Amour du prochain ou réprobation éternelle.

 

Résolution : Si quelqu'un de mes frères a quelque chose contre moi, ou si j'ai quelque ressentiment contre lui, je ne m'approcherai jamais des saints autels avant de m'être réconcilié avec lui.

 

Bouquet spirituel : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient », a dit Notre-Seigneur Jésus-Christ. (St Matthieu 5, 14)

 

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30 novembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Premier jour

Paternité de Dieu

1er Décembre

 

« Ce sera moi qui paîtrai mes brebis et qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l'Eternel. Je chercherai celle qui il sera perdue, je ramènerai celle qui sera chassée, je panserai celle qui sera blessée, je guérirai celle al qui sera malade... » (Ezékiel 34, 15-16).

 

I. En créant les hommes, Dieu s'est constitué leur père, leur pasteur, leur divin berger. Il les a pris à sa charge ; il est devenu leur Providence, leur principe et leur fin... Et ce n'est pas ici un père qui, comme celui que la nature nous a donné, puisse être bon ou méchant, juste ou injuste, indifférent ou tendre, riche ou pauvre. Non, Dieu est un père qui nous a créés non-seulement par amour, mais encore et surtout dans sa sagesse et dans sa justice. Il a voulu et prévu notre création ; il a en un but en nous créant, celui de notre bonheur, et il avait en lui-même, dans sa puissance et dans sa richesse infinies, la volonté, les moyens et la tendresse nécessaires pour nous rendre heureux.

II. En rachetant les hommes tombés dans l'esclavage du mal, la paternité de Dieu s'est de nouveau affirmée… C'était un père outragé dès le commencement, et n'ayant plus devant sa face que des enfants coupables, chez qui, de génération en génération, la révolte, l'impiété et tous les crimes ne faisaient que s'accroître. Il pouvait, justement, les abandonner et les laisser se perdre... Mais il se souvint qu'il était père et qu'il portait dans les entrailles de sa miséricorde une surabondance de rédemption, de quoi satisfaire à la fois et son amour et sa justice... Et il donna au monde pour être son Sauveur, à ses brebis égarées pour être leur pasteur, son fils unique, Jésus-Christ, notre Seigneur et Maître.

III. En glorifiant les hommes rachetés par le sang de son fils unique, Dieu fait éclater et couronne sa paternité. Il a créé ; il a donné l'être à des créatures faites à son image et à sa ressemblance, c'est-à-dire, comme lui, relativement pensantes, agissantes et aimantes. Il a racheté d'un prix infini ses créatures tombées en servitude ; et une fois rachetées, il leur a rendu l'innocence, la richesse et la beauté premières. Alors, les revoyant telles qu'il les avait créées et aimées dès l'origine, il dit à ses anges : « Rouvrez le ciel et réjouissez-vous avec moi. Mes enfants étaient morts et ils sont ressuscités, mes enfants étaient perdus et ils sont retrouvés. Que tous les biens de ma maison et que toutes les splendeurs de ma gloire soient éternellement leur partage !... » Quels sentiments un si bon père, un pasteur si tendre, doit-il inspirer à ses enfants ?...

 

Résolution : Je ne réciterai jamais le Notre Père sans me souvenir de ce triple bienfait de Dieu : la vie, l'affranchissement, le ciel, et sans m'exciter à la plus vive reconnaissance envers lui.

 

Bouquet spirituel : « C'est en ceci, a dit Notre Seigneur, que mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruits ». (St Jean 15, 8).

 

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30 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Trente-et-unième et dernier jour

Les reliques

31 Octobre

 

Prélude : Vénérons, en union avec tous les dévots serviteurs de saint François, les reliques de notre séraphique Père, et envoyons de loin nos hommages à ces précieux restes, dans l'église où le pape Grégoire IX les a fait placer.

 

Réflexions

 

Le zèle de Grégoire IX pour le culte de saint François le porta à faire bâtir une magnifique église et d'y transférer le corps de son séraphique ami. Ce précieux dépôt reposait honorablement dans l'église de saint Georges, mais il convenait de remettre le Père entre les mains de ses enfants.

Or, quand on voulut choisir, à Assise, un emplacement pour bâtir une église et un couvent, il ne s'en trouva point de plus propice que l'endroit appelé « la Colline d'enfer », où l'on exécutait les criminels, près des murs de la ville, au-dessus d'un profond précipice. Ce fut l'accomplissement du désir prophétique de saint François, qui avait demandé d'y être enterré comme étant le lieu le plus vil.

Le nom de « Colline d'enfer » fut changé par le pape même en celui de « Colline de paradis ». On creusa aussitôt les fondations de l'église sur le penchant de la colline, et Grégoire IX en posa la première pierre avant son départ, en présence des cardinaux et d'une immense multitude, transportée de joie. Il assigna, pour couvrir les frais de la construction, la plus considérable partie des revenus de la vallée de Spolète.

Dès que la crypte de cette église, qui est l'une des merveilles du monde chrétien, fut achevée, sans plus tarder, en 1230, au milieu d'un immense concours et de fêtes magnifiques, la translation des reliques de saint François y fut opérée.

Cinq ans plus tard, en 1235, cette belle église étant complètement terminée, le saint Pape Grégoire IX, malgré ses quatre-vingt-quatorze ans, revint à Assise pour la consacrer de ses propres mains, le 25 avril, dimanche de Quasimodo. Ce fut une grande solennité. Ce monument gigantesque et charmant tout à la fois, se compose de trois églises superposées : l'une, qui est la crypte inférieure, où repose le corps de saint François, est peu étendue la seconde et la troisième, qui servaient au culte public, et qui ont été profanées en 1871, par la révolution italienne, avaient été décorées par les plus illustres peintres du moyen âge.

 

Pratique : Prendre la résolution de répandre, par tous les moyens en son pouvoir, le culte et la dévotion de saint François d'Assise.

Invocation : Saint François d'Assise, notre bon père, priez pour vos enfants !

 

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Le trésor d'Assise

 

Dans l'église souterraine de la basilique de saint François, à Assise, on vénère le corps sacré du saint, dont on aperçoit la chasse en pierre, à travers une puissante grille de fer, au-dessus d'un autel où l'on peut célébrer la Messe. Des lampes sans nombre brûlaient jadis devant la sainte relique ; mais, depuis l'invasion piémontaise, qui a dépouillé la basilique et le grand couvent des Frères Mineurs, il n'en reste plus qu'une, triste et solitaire. Les ossements sacrés du corps de saint François, reconnus et vérifiés en 1821, par une commission spéciale sur l'ordre du Pape Pie VII, reposent tout entiers dans cette châsse. Les reliques du Saint que l'on donne aux fidèles, sont des parcelles de la vénérable poussière qui fut jadis sa chair, ses vêtements, les clous de ses Stigmates et les suaires dans lesquels le Saint fut enseveli.

Dans le Trésor, on voit le plus ancien portrait connu de saint François, dont il est question plus haut, ainsi que l'original de la Règle des Frères Mineurs, et celui de la bénédiction donnée à Frère Léon, tracés tous deux de la main même du Saint. Là on vénère encore deux tuniques portées par saint François, dont l'une, chose remarquable, est en laine blanche et a été tissée par sainte Claire et sa sœur sainte Agnès, de la laine du pauvre petit agneau que le Père François leur avait donné ; il mettait, paraît-il, cette blanche tunique les jours de grande fête. Là se conservent également des reliques qui rappellent ses Stigmates ; entre autres la feuille de parchemin, teinte de son sang et destinée à couvrir la plaie de son côté ; et la paire de sandales en étoupe, que la bonne sainte Claire, touchée des souffrances de son admirable Père, lui confectionna tout exprès pour atténuer les poignantes douleurs des Stigmates sanglants de ses pieds. (Le séraphique saint François, par Monseigneur de Ségur).

 

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Fin du Mois de Saint François d’Assise

 

Pour télécharger l’intégralité des méditations du Mois de St François d’Assise (pdf), cliquez ici

 

Prochain Mois de dévotion, le Mois des Bergers

rendez-vous le 30 novembre

 

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29 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

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Trentième jour

La canonisation

30 Octobre

 

Prélude : Entourons avec amour les premiers autels où l'on honore notre bien-aimé Père d'un culte liturgique.

 

Réflexions

 

Cependant, la voix de l’Église manquait à ce concert d’universelles louanges en l'honneur du séraphin d'Assise. De toutes parts, on sollicitait le Souverain Pontife de se rendre aux vœux de l'Italie et de la chrétienté tout entière. Le Pape d'alors était ce cardinal Hugolin, devenu Grégoire IX, qui avait été l'ami, le protecteur de François, ainsi que le témoin de sa vie merveilleuse et crucifiée.

D'autre part, les vertus du séraphique Père étaient si éclatantes, si publiques ; les miracles qui s'étaient opérés et qui s'opéraient chaque jour encore à son tombeau, étaient si nombreux, si beaux, si avérés. que les informations ne furent ni difficiles ni longues. Le Pape en confia l'examen juridique aux cardinaux et prélats qu'il savait le moins favorables à une canonisation aussi prompte ; et lorsque tout fut fini et mûrement discuté en plein consistoire, la canonisation fut résolue à l'unanimité.

Cette canonisation fut si solennelle, que saint Bonaventure s'excuse d'en rapporter toutes les circonstances, parce que le récit en serait trop long. Notre piété filiale est heureuse d'en noter quatre principales :

1° Le Pape, avec toute sa cour, vint exprès à Assise pour la cérémonie, fit le panégyrique du bienheureux Père, et en publia dans les termes les plus touchants diverses particularités qu'une étroite amitié avec le bon saint lui avait apprises.

2° La solennité fut faite dans le lieu même où reposait le corps du saint, ce que l'on n'avait point encore vu jusque-là.

3° Les miracles avec leurs preuves furent lus publiquement, ce qui n'était point d'usage jusqu'alors, car on se contentait de les examiner et de les approuver dans un consistoire secret. Ces merveilles étaient énumérées publiquement par un cardinal, en présence du Pape et de toute sa cour. La plupart des personnes, sur qui elles avaient été opérées, se trouvaient présentes, les attestaient tout haut et disaient : « C'est à moi que cela est arrivé », et elles en montraient les marques. On vit se renouveler alors ce que pratiquait saint Augustin pour les miracles des reliques de saint Etienne, premier martyr : il en faisait lire, dans ses sermons, les mémoires authentiques, produisant aux yeux de ses auditeurs ceux qui en avaient été l'objet et qui étaient bien connus. À Assise, comme à Hippone, la lecture et le spectacle remplissaient de joie le cœur des fidèles, affermissaient leur foi, animaient leur confiance. Tout le monde glorifiait Dieu et lui rendait des actions de grâces.

4° François était déclaré saint, deux ans seulement après sa mort, sur le témoignage d'une infinité de témoins et de plusieurs cardinaux, qui l'avaient vu et connu, et qui ne pouvaient douter de sa sainteté, ni de ses miracles. Aussi, ce fut au milieu de l'émotion générale que l'on entendit Grégoire IX s'écrier, les yeux et les mains levés au ciel : « À la gloire de Dieu tout-puissant, Père, et Fils et Saint Esprit ; à la gloire de la bienheureuse vierge Marie, et des saints apôtres Pierre et Paul, et à l'honneur de l’Église romaine, Nous avons résolu, de l'avis de nos Frères les cardinaux et des autres prélats, d'inscrire au catalogue des saints le bienheureux Père François, que Dieu a glorifié dans le ciel, et que nous révérons sur la terre ».

 

Pratique : Former la résolution de célébrer, chaque année, la fête et le mois de saint François d'Assise.

Invocation : Saint François, grand thaumaturge, priez pour nous !

 

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La bulle de canonisation

 

La bulle de la canonisation de saint François, qui avait été dressée à Pérouse, fut expédiée le 19 juillet, trois jours après la cérémonie. Le Pape y admire la providence de Dieu sur son Eglise, le soin qu'il prend de lui envoyer des ouvriers dans tous les temps, et le bien qu'il lui a fait par son serviteur, le bienheureux François, homme selon cœur. Puis, le Saint Père expose, par des figures de l'Ecriture sainte, sa vocation, sa conversion, la générosité de son dépouillement, et sa pauvreté extrême, ses austérités rigoureuses, sa conformité avec Jésus crucifié, son assiduité à la prière, sa vie contemplative et active tout ensemble, le grand fruit de ses travaux, ses victoires remportées sur les ennemis du salut, la science et la sagesse qui l'élevaient au-dessus des savants. Ensuite, il s'exprime ainsi : « Quoique le grand éclat de sa sainteté suffi se pour faire croire qu'il est dans l’Église triomphante, néanmoins l’Église militante ne l'aurait pas encore déclaré saint, parce qu'elle ne juge point de ce qui n'est pas de son ressort. Mais Dieu ayant honoré de plusieurs grands miracles dont nous sommes pleinement informés, une vie si notoirement sainte, et qui nous est si bien connue par les liaisons intimes qu'il avait avec nous, lorsque nous étions dans un moindre rang, de l'avis et du consentement de nos Frères, Nous avons résolu de le mettre au catalogue des saints, ayant cette confiance que, par la miséricorde de Nous, et le troupeau qui nous est confié, serons aidés par ses suffrages, et que nous aurons au Ciel pour protecteur, celui que nous avions pour ami sur la terre ». À la fin de la bulle, le Pape ordonne que la fête de saint François soit solennisée le quatrième d’octobre, jour de sa bienheureuse mort, et recommande aux fidèles de la célébrer en glorifiant Dieu, et en invoquant le saint avec une humble confiance. (La vie de saint François d'Assise, par le Père Chalippe).

 

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28 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-neuvième jour

La gloire manifestée

 

Prélude : Pressons-nous, avec la foule des premiers pèlerins d'Assise, autour du sépulcre glorieux de notre bien-aimé Père, et unissons la ferveur de nos supplications à celles qui lui furent adressées, dès le premier jour de son ensevelissement.

 

Réflexions

 

Comme nous l'avons médité hier, arrivé à Assise, le corps de saint François fut inhumé en grande pompe ; dans l'église de saint Georges.

bon et cher saint, nous écrierons-nous avec Monseigneur de Ségur devant ce glorieux tombeau, ô bon et cher saint, véritablement incomparable en votre mort comme en votre vie, priez pour nous dans les splendeurs séraphiques de votre gloire, afin que, recevant par vous les miséricordes du Seigneur notre Dieu, nous puissions vous contempler un jour avec lui, et vous bénir, vous aimer, jouir de lui avec vous, pendant toute l'éternité !

Notre Seigneur ne voulut point tarder à faire éclater la sainteté et la gloire de son grand serviteur Le jour même de l'inhumation triomphale de saint François, les miracles commencèrent, et quels miracles ! Une jeune fille d'Assise qui, au vu et au su de toute la ville, avait la tête monstrueusement retournée et adhérente à l'épaule, s'approcha du tombeau du Bienheureux, y posa la tête, et aussitôt sa difformité disparut : la tête se trouva remise dans son état normal, à la grande stupéfaction et joie d'une infinité de spectateurs.

Un autre habitant d'Assise, aveugle depuis cinq ans et qui avait beaucoup aimé saint François, un femme nommée Sibilia et un homme de Spello, tous deux également aveugles depuis plusieurs années, recouvrèrent subitement la vue, de la même manière.

Un enfant tombé de très haut et tout brisé était depuis trois jours sans mouvement et sans vie. Sa mère, ayant fait vœu, s'il en revenait, de le porter au tombeau du glorieux François et d'y faire une offrande, le pauvre petit se trouva soudainement vivant et guéri.

Un autre enfant ne prenait plus rien depuis huit jours ; il avait les yeux fermés et la chair toute noire, si bien qu'on le jugeait mort ; sa mère, tout en larmes, n'en cessait pas moins d'invoquer le Saint : tout d'un coup, l'enfant ouvre les yeux ; sa chair redevient blanche et vive... Saint François l'avait rendu à la vie. Et comme on lui demandait qui l'avait guéri, il répondit : « C'est le Frère François, en me donnant sa bénédiction ».

Un malade, nommé Mancino, qui était à toute extrémité et abandonné des médecins, murmura le nom de François, et aussitôt il se trouva en parfaite santé.

Un jeune garçon muet et presque sans langue avait été recueilli, pour l'amour de Dieu, chez un homme fort pieux, nommé Marc. Un jour, celui-ci dit à sa femme : « Oh ! que si le bon saint François voulait, il pourrait bien remédier au mal de ce pauvre infirme ! Tous les jours, j'entends dire qu'il fait des miracles : celui de donner à un muet l'usage de la parole ne serait pas un des moindres. Si cela arrive, je fais vœu de le mener au tombeau du Saint, de l'adopter pour mon fils et de lui fournir, tant que je vivrai, les choses dont il aura besoin ». Il n'avait pas achevé que le muet s'écria d'une voix pleine : « Vive saint François ! » et regardant fixement : « Le voilà, dit-il, qui retourne au ciel. Il est venu me faire parler ! »

 

Pratique : Se renouveler dans la confiance en la puissante intercession de saint François d'Assise et l'invoquer avec un filial abandon dans toutes les nécessités temporelles et spirituelles.

Invocation : Saint François, notre bon père, ayez pitié de vos enfants.

 

Fioretti

Témoignage de saint Bonaventure

 

Dieu manifesta sa puissance, en honorant son serviteur de prodiges éclatants, après la mort comme durant la vie. Des aveugles, des sourds, des muets, des boiteux, des paralytiques, des hydropiques, des lépreux, des possédés, ont éprouvé la vertu des mérites du saint. À son invocation, dans les naufrages, dans la captivité, dans toute sorte de maladies, de nécessités et de périls, on s'est senti puissamment secouru. Beaucoup de morts ont été ressuscités. Parmi ces miracles, il y en eut plusieurs que Dieu fit pour confirmer la vérité des stigmates. (Légende de saint François, par saint Bonaventure).

 

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27 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-huitième jour

Les funérailles

 

Prélude : Suivons les funérailles de notre bienheureux Père et mêlons nos chants à ceux qui les transforment en un véritable triomphe.

 

Réflexions

 

Dès que la nouvelle de la mort du saint fut répandue, et qu'on entendit parler de ses stigmates, le peuple accourut en foule pour les voir. Chacun voulait les considérer de ses propres yeux, et avoir la satisfaction de s'assurer par lui-même d'un événement qui faisait la joie publique. On permit à un très grand nombre d'habitants d'Assise d'approcher, de voir et de baiser les saints stigmates.

L'un d'entre eux, nommé Jérôme, homme de guerre et lettré, sage et de grande réputation, ayant de la peine à croire cette merveille, l'examina plus hardi- ment et plus curieusement que les autres, en présence des Frères et de plusieurs personnes de la ville. Il toucha de ses mains les pieds, les mains et le côté du corps saint, fit mouvoir les clous, et s'assura si bien de la vérité du fait, qu'il en fut depuis un témoin très zélé, et en déposa avec serment sur les saints Evangiles. C'était, dit ingénieusement saint Bonaventure, comme l'apôtre saint Thomas, qui d'incrédule devint fidèle, en mettant ses mains dans les plaies du Sauveur, afin que sa foi, précédée d'incrédulité, affermît notre foi et nous empêchât de devenir incrédules.

Les Frères, qui avaient assisté au décès du bienheureux patriarche, passèrent le reste de la nuit à chanter les louanges de Dieu autour du corps, avec une multitude d'autres personnes qui survinrent ; et cela se fit de telle manière qu'il semblait, dit un biographe, qu'on fût à une fête d'esprits célestes plutôt qu'aux funérailles d'un homme. Le lendemain matin, qui était le dimanche, le saint corps fut porté à Assise, au chant des hymnes et des cantiques, sur les épaules des principaux de la ville, et des premiers d'entre les Frères Mineurs, les autres ayant une branche ou un cierge à la main.

Après avoir passé à Saint-Damien, on se remit en marche pour Assise, où François fut inhumé, dans l'église de Saint Georges, avec tout le respect possible. C'est là qu'il avait commencé à étudier dans son enfance, et qu'il avait prêché la première fois : ce fut là aussi son premier lieu de repos. Visitons notre bienheureux Père dans son sépulcre, et, comme les saintes femmes au sépulcre de Celui dont François fut une si vivante image, aimons à l'entourer du parfum de nos vertus.

 

Pratique : Concourir volontiers aux funérailles des pauvres.

Invocation : Saint François, honoré de Dieu et des hommes, assistez-nous dans l'exil où nous gémissons.

 

Lamentations de Sainte Claire

 

Fioretti

Les derniers adieux de sainte Claire

 

Quand le convoi passa à Saint-Damien, où Claire était avec ses filles, on s'y arrêta un peu, pour leur donner la consolation de voir et de baiser les stigmates. En admirant un tel prodige, et en gémissant d'être privées d'un tel Père, elles se souvinrent de la promesse qu'il leur avait faite dans sa dernière maladie, qu'elles le verraient avant leur mort. Claire s'efforça de tirer le clou d'une de ses mains, ce qu'elle croyait pouvoir faire, parce que la tête s'élevait dans la paume de la main au-dessus du reste de la chair ; mais il lui fut impossible d'y réussir. Elle trempa seulement un linge dans le sang qui en sortit, et elle prit la mesure du corps, dont elle se servit pour faire à la tribune, du côté des religieuses, une niche proportionnée, où l'on plaça l'image du saint. Ces pieuses vierges auraient bien souhaité qu'on leur eut permis de le considérer plus longtemps, mais on se remit en marche pour Assise, où il fut inhumé dans l'église de Saint Georges. (Vie de saint François d'Assise, par le Père Chalippe).

 

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26 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-septième jour

Bienheureuse mort

 

Prélude : Entourons la couche suprême de notre Père et préparons-nous à assister au merveilleux spectacle de sa sainte mort.

 

Réflexions

 

Après avoir dicté son testament, le saint fit venir frère Léon, son confesseur, et frère Ange, auxquels il ordonna de chanter en sa présence le cantique du Soleil, parce que la mort était tout proche. C'est un cantique composé par le bienheureux Patriarche, où il rendait gloire à Dieu pour toutes ses créatures et aussi pour la mort. Assuré par une révélation qu'elle le ferait passer à la vie éternelle, son approche le remplissait de joie : il le témoignait en faisant chanter les louanges du Seigneur.

Le cantique fini, il mit ses bras l'un sur l'autre en forme de croix, signe salutaire qu'il avait toujours aimé, dit saint Bonaventure; et, les étendant sur ses Frères qui étaient autour de lui, il donna pour la dernière fois sa bénédiction aux absents et aux présents, au nom et par la vertu de Jésus crucifié. Ensuite, il prononça, avec une douceur ineffable, ces paroles : « Adieu, mes enfants, je vous dis adieu à tous ; je vous laisse dans la crainte du Seigneur, demeurez-y toujours. Le temps de l'épreuve et de la tribulation approche : heureux ceux qui persévéreront dans le bien qu'ils ont commencé. Pour moi, je vais à Dieu avec un grand empressement, et je vous recommande tous à sa grâce ». Il fit apporter le livre des Evangiles, et demanda qu'on lui lût l'Evangile de saint Jean, à l'endroit où commence l'histoire de la Passion de Notre-Seigneur, par ces paroles : « Ante diem festum Pasc, avant la fête de Pâques ».

Cette lecture achevée, il commença lui-même à réciter, du mieux qu'il put le psaume 141 : « Voce mea ad Dominum clamavi, j'ai élevé ma voix vers le Seigneur », et il le continua jusqu'au dernier verset : « Me expectant justi, donec retribuas mihi ; les justes sont dans l'attente de la récompense que vous me donnerez ».

Enfin, tous les mystères de la grâce étant accomplis en cet homme si aimé de Dieu, sa très sainte âme, tout absorbée dans la charité divine, fut délivrée des liens du corps et il s'endormit dans le saint baiser du Seigneur. C'était un samedi soir, le 4e d'octobre, la 45e année de son âge, la 20e de sa conversion, la 18e de l'institution de son ordre et la 3e commencée depuis l'impression des sacrés stigmates. On mit le corps sur la terre nue, et on l'y laissa quelque temps, comme il l'avait ordonné. Il fut lavé ensuite et revêtu de la tunique apportée de Rome par Jacqueline de Septisoles. Cette pieuse veuve eut alors la consolation de contempler et de baiser les plaies du saint qu'elle avait tant révéré. Elle en fut si transportée qu'après lui avoir fait faire de magnifiques funérailles, elle régla ses affaires, renonça au monde et passa le reste de sa vie en veilles et en prières auprès du sépulcre de son Père spirituel.

Au même instant, le frère Augustin d'Assise, provincial de la terre de Labour, homme juste et saint, qui était malade à l'extrémité, et ne parlait plus, s'écria tout à coup : « Attendez-moi, mon Père, attendez-moi ; je m'en vais avec vous ». Les Frères surpris lui demandèrent à qui il parlait : « Eh quoi ! leur dit-il d'un ton ferme, ne voyez-vous pas François notre Père qui va au Ciel ? » À l'instant, son âme se détacha de son corps et suivit celle de son Père.

 

Pratique : Recommander souvent sa mort à Saint François d'Assise.

Invocation : Saint François, modèle d'une sainte mort, rendez ma mort semblable à la vôtre.

 

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Fioretti

Le corps de saint François

 

Après sa mort, le corps de saint François était un objet admirable. On voyait dans ses mains et dans ses pieds des clous noirs comme du fer, merveilleusement formés de sa chair, par une vertu divine, et tellement adhérents à la chair, que, quand on les poussait d'un côté ils avançaient de l'autre, ainsi que des nerfs durs et tout d'une pièce. Rien n'empêchait de voir la plaie de son côté, qu'il cachait avec tant de soin pendant sa vie, cette plaie que la main de l'homme n'avait point faite, et qui ressemblait à l'ouverture du côté du Sauveur, d'où sortit le Sacrement de notre Rédemption et celui de notre régénération : sa couleur rouge et ses bords repliés en rond la faisaient paraître comme une très belle rose. La chair du saint, qui était naturellement brune, devint extraordinairement blanche ; elle représentait les robes blanchies dans le sang de l'agneau, dont les saints sont revêtus. Ses membres étaient flexibles et maniables comme ceux d'un petit enfant : signe évident de l'innocence et de la candeur de son âme. La blancheur de sa chair, relevée par le noir des clous aux pieds et aux mains, et par la plaie du côté, qui était comme une rose rouge toute fraîche, présentait aux yeux une variété de couleurs si belle et si charmante, qu'elle ne causait pas moins de plaisir que d'admiration à ceux qui la regardaient. Enfin, son corps était l'image de la Passion de Jésus-Christ par les plaies qu'il portait, et de la Résurrection glorieuse par les qualités qu'il avait reçues. (Description, par Saint Bonaventure).

 

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25 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-sixième jour

Le Testament

 

Prélude : Écoutons pieusement les dernières volontés que notre bienheureux Père dicte à frère Ange, un de ses compagnons, avant de mourir.

 

Testament de Saint François

 

Le Seigneur m'a fait la grâce, à moi frère François, de commencer ainsi à faire pénitence. Lorsque j'étais dans l'état du péché, il me semblait fort, amer de voir les lépreux : mais le Seigneur lui-même m'ayant amené parmi eux, j'exerçai la miséricorde à leur égard, et en les quittant, je sentis que ce qui m'avait paru si amer, s'était changé en douceur pour mon âme et pour mon corps.

Après cela, je demeurai peu dans le siècle, j'en sortis, et Notre Seigneur me donna une telle foi dans l’Église où il est, que je l'adorais simplement en disant : « Nous vous adorons, ô très saint Seigneur Jésus-Christ, ici et dans toutes vos églises qui sont par toute la terre, et nous vous bénissons d'avoir racheté le monde par votre sainte Croix ».

Il me donna aussi et me donne encore tant de foi aux prêtres qui vivent selon la forme de la sainte Eglise romaine, à cause de leur caractère, que, s'ils venaient à me persécuter, ce serait à eux-mêmes que je voudrais avoir recours : et quand j'aurais autant de sagesse que Salomon en a eu, si je trouvais des prêtres pauvres selon le monde, je ne voudrais pas, contre leur volonté, prêcher dans les églises où ils demeurent. Je veux les craindre, les aimer, les honorer, eux et tous les autres, comme mes maîtres. Je ne veux point considérer en eux le péché, parce qu'en eux je vois le Fils de Dieu, et par là ils sont mes maîtres.

Ce qui fait que j'en use ainsi, c'est qu'en ce monde je ne vois rien de sensible du même Fils de Dieu, le Très-Haut, que son très saint corps et son très saint sang, qu'ils reçoivent, et qu'eux seuls administrent aux autres. Or, je veux que ces très saints Mystères soient honorés et révérés par-dessus toutes choses : et qu'on les mette dans des endroits où ils puissent être précieusement conservés. Partout où je trouverai en des lieux indécents les très saints noms et les très saintes paroles du Fils de Dieu, je veux les en ôter et je prie qu'on les en ôte, pour les placer en quelque endroit honnête.

Nous devons respecter encore tous les théologiens, et ceux qui nous dispensent la très sainte parole de Dieu, comme des ministres qui nous donnent l'esprit et la vie.

Après que le Seigneur m'eut chargé de la conduite des Frères, personne ne m'enseigna ce qu'il fallait que je fisse, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du saint Evangile. Je la fis écrire en peu de paroles simples, et notre saint Père le Pape me la confirma.

Ceux qui venaient pour embrasser ce genre de vie donnaient aux pauvres tout ce qu'ils pouvaient avoir. Ils se contentaient d'une seule tunique, couverte de pièces en dedans et en dehors s'ils voulaient, avec une ceinture de corde et des caleçons ; et nous ne voulions rien davantage.

Nous, qui sommes clercs, disions l'office comme les autres clercs, les laïques disaient le Pater noster. Nous demeurions fort volontiers dans les églises pauvres et abandonnées, nous as des gens simples et soumis à tout le monde.

Je travaillais de mes mains, et je veux travailler ; je veux fermement aussi que tous les autres Frères s'appliquent à quelque travail honnête : ceux qui ne savent point travailler, qu'ils apprennent, non par la désir d'être récompensés de ce qu'ils feront mais pour bon exemple, et pour fuir l'oisiveté. Si l'on ne nous récompense point de notre travail, ayons recours à la table du Seigneur, demandant l'aumône de porte en porte. Il m'a révélé que nous devions nous servir de cette manière de saluer : « Le Seigneur vous donne sa paix ».

Que les Frères prennent bien garde de ne recevoir, en aucune manière, ni église, ni maisons, ni tout ce que l'on bâtit pour eux, si cela n'est conforme à la sainte pauvreté que nous avons promise dans la règle ; et que toujours ils demeurent comme hôtes étrangers et voyageurs. Je défends étroitement, par obéissance, à tous les Frères, quelque part qu'ils se trouvent, d'avoir la hardiesse de demander aucune lettre en cour de Rome, par eux- mêmes, ou par une personne interposée, ni pour une église, ni pour un autre lieu, ni sous prétexte de prédication, même pour la sûreté de leurs personnes, en cas de persécution.

Mais, quand ils ne seront pas reçus dans un endroit, qu'ils s'enfuient dans un autre pour y faire pénitence avec la bénédiction de Dieu. Je veux absolument obéir au ministre-général de cette Fraternité, et au gardien qu'il lui plaira de me donner ; et je veux être tellement lié entre ses mains, que je ne puisse ni aller, ni faire contre sa volonté, parce qu'il est mon maître.

Bien que je sois simple et inférieur, je veux pourtant avoir toujours un clerc qui me dise l'office, comme il est marqué dans la règle. Que tous les autres Frères soient tenus de même d'obéir à leurs gardiens et de faire l'office selon la règle. S'il s'en trouvait quelques-uns qui ne fissent pas l'office selon la règle, ou qui voulussent y faire des changements, ou qui ne fussent pas catholiques ; que tous les Frères, quelque pari qu'ils soient et s'ils en trouvent un de ceux-là, soient tenus, par obéissance, de le mener au custode le plus proche du lieu où ils l'auront trouvé ; et que le custode soit tenu, par en obéissance, de le garder nuit et jour comme un prisonnier, sorte qu'on ne puisse le lui enlever, jusqu'à ce qu'il le remette en propre personne entre les mains de son ministre ; que le ministre soit tenu étroitement, par obéissance, de le faire conduire par des Frères qui soient en état de le garder nuit et jour comme un prisonnier, jusqu'à ce qu'ils le représentent au cardinal d’Ostie, qui est maître, protecteur et correcteur de cette fraternité.

Que les Frères ne disent point : c'est ici une autre règle ; car c'est un mémorial, un avertissement, une exhortation, et mon testament, que moi, frère François, votre très petit serviteur, j'adresse à vous, mes Frères, qui êtes bénis de Dieu, afin que nous observions mieux d'une manière catholique la règle que nous avons promis au Seigneur de garder. Que le ministre-général, et tous les autres ministres et custodes soient tenus, par obéissance, de ne rien ajouter à ces paroles et d'en rien retrancher. Qu'ils aient toujours avec eux cet écrit joint à la règle, et que dans tous les chapitres qu'ils tiendront, lorsqu'ils liront la règle, ils lisent aussi ces paroles.

Je défends encore absolument par obéissance à tous mes frères clercs et laïques, de mettre gloses à la règle et à cet écrit, en disant : C'est ainsi qu'il doit les entendre. Mais, comme le Seigneur m'a fait la grâce de le dicter purement et simplement, entendez-les de même, purement et simplement, et sans glose, et les mettez en pratique jusqu'à la fin par de saintes actions. Quiconque observera ces choses, soit rempli au Ciel de la bénédiction du Père céleste le Très-Haut et sur la terre, de la bénédiction de son Fils bien-aimé, et du très saint Esprit consolateur, avec l'assistance de toutes les Vertus célestes et de tous les saints ; et moi, frère François, votre très petit serviteur en Notre Seigneur, je vous confirme tout autant que je puis cette très sainte bénédiction au dedans et au dehors. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Baiser avec respect ces dernières paroles de notre bien-aimé Père.

Invocation : Saint François, notre Père, priez pour vos enfants.

 

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24 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-cinquième jour

La fin approche

 

Prélude : Hâtons-nous de recueillir les derniers exemples de notre Père mourant.

 

Réflexions

 

Au printemps de l'an 1226, frère Elie fit transporter son bienheureux Père d'Assise à Sienne, dans l'espoir qu'un climat plus doux soulagerait ses souffrances. Mais, elles ne firent qu'empirer, et, voyant ses fils dans la douleur, le bon Patriarche leur disait :

« Mes chers enfants, ne vous ennuyez pas de la peine que vous prenez à cause de moi, car Notre Seigneur vous récompensera, en cette vie et en l'autre, de tout ce que vous faites pour son petit serviteur ». L'un d'eux, lui ayant demandé un mémorial de sa volonté et de sa bénédiction suprême, François dit à frère Benoît de Pirato : « Ecrivez, prêtre de Dieu, comment je bénis tous mes frères qui sont dans mon Ordre et qui y seront jusqu'à la fin du monde. Mon infirmité m'empêchant de parler longuement, je fais connaître en peu de mots ma volonté et mon intention à tous nos frères présents et futurs, comme la bénédiction et le testament dont ils devront garder le souvenir. Que les frères s'aiment les uns les autres, comme je les ai aimés et je les aime. Qu'ils chérissent toujours Notre Dame, la Pauvreté, et ne s'écartent pas de ses lois. Qu'ils soient toujours fidèles et soumis aux prélats et aux clercs de la sainte Eglise romaine ; qu'ils soient bénis et gardés du Père, du Fils et du St-Esprit. Amen ».

Le voyant près de sa fin, frère Elie fit reporter le saint à Assise, où le bon Père lui donna cette ample bénédiction : « Mon fils, je te bénis en tout et par-dessus tout. De même que sous ta main le Très-Haut a augmenté le nombre de mes frères et de mes enfants, ainsi je les bénis tous avec toi et en toi ; que Dieu, le souverain Seigneur de toutes choses, te bénisse dans le ciel et sur la terre. Pour moi, je te bénis autant et plus que je ne le puis ; mais que Celui qui peut tout fasse en toi ce que je ne puis. Je prie Dieu qu'il se souvienne de ton travail et de tes œuvres, et qu'il te donne part à la récompense des justes ; que tu trouves toutes les bénédictions que tu souhaites, et que ce que tu demandes dignement s'accomplisse ».

Comme il voulait mourir au berceau de son ordre, il se fit porter à Sainte Marie des Anges, et, en route, bénit avec larmes sa chère ville d'Assise : « Sois bénie de Dieu, ville fidèle à Dieu, parce que beaucoup d'âmes seront sauvées en toi et par toi. Les serviteurs du Très-Haut habiteront en grand nombre ton enceinte, et, parmi tes habitants, beaucoup de justes seront choisis pour le royaume éternel ».

 

Pratique :S'attacher à regarder dans les choses de ce monde le côté par lequel elles se rapportent à l'ordre surnaturel.

Invocation : Saint François, modèle des cours, apprenez-nous à aimer comme il faut les choses de ce monde.

 

Fioretti

Les adieux à ses chères Filles

 

François, avant de quitter Assise, avait écrit une touchante lettre d'adieux à sainte Claire. Quand il fut arrivé à Notre Dame des Anges, le portier vint l'avertir que la dame Jacqueline de Septisoles venait d'arriver, et lui demanda si on la laisserait entrer dans le couvent, car il avait expressément défendu, par une constitution, de souffrir qu'aucune femme entrât dans les maisons de son Ordre, et il le faisait observer fort exactement à Sainte Marie des Anges. Mais, il répondit que cette dame ne devait pas être comprise dans la loi, puisque son logis étant toujours ouvert aux Frères Mineurs, il était juste qu'ils lui donnassent entrée dans leur couvent. On l'introduisit donc avec ses deux fils ; elle vint se mettre à ses pieds, comme on représente Marie-Madeleine au pied de la Croix ; elle baisa et arrosa de ses larmes les précieuses plaies ; elle fit aussi la fonction de Marthe, et rendit au serviteur de Jésus-Christ tous les services dont elle fut capable. Le mercredi matin, elle voulait renvoyer ses gens, parce qu'elle croyait qu'il ne mourrait pas sitôt ; il l'en empêcha, l'assurant qu'il ne lui restait pas plus de quatre jours à vivre : « Après quoi, lui dit-il, vous me rendrez les derniers devoirs, et vous pourrez vous en retourner avec tout votre monde ». (Vie de saint François d'Assise, par le Père Chalippe).

 

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23 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-quatrième jour

La souffrance et l'amour

 

Prélude : Serrons-nous autour de notre père, qui va bientôt nous quitter.

 

Réflexions

 

Depuis sa stigmatisation jusqu'à sa mort, dit l'auteur de l’Histoire populaire de saint François, sa vie peut se résumer en deux mots : la souffrance et l'amour. Quand il revint à Sainte Marie des Anges, pâle, défait, cachant en vain les blessures sacrées de ses mains et de ses pieds, ses frères crurent voir un vivant crucifix. Malgré sa langueur et les douleurs incessantes que lui causaient ses plaies, le zèle du salut des âmes le fit bientôt sortir de cette retraite, et pendant une partie de l'hiver de 1224 à 1225, il allait ou plutôt il se faisait porter de ville en ville à travers l'Ombrie, guérissant les infirmes du corps et de l'âme, poursuivi de la vénération des peuples, et se bornant souvent, pour toute prédication, à répéter, d'une voix affaiblie, mais toute brûlante d'une divine charité : « Jésus-Christ, mon amour, a été crucifié ».

Dans son humilité, il croyait n'avoir rien fait pour Dieu et pour le prochain ; il se regardait comme un serviteur inutile et disait à ses frères : « Commençons, mes frères, à servir Dieu Notre Seigneur, car jusqu'ici nous avons fait bien peu de chose ». Depuis plusieurs années déjà, il avait ré- signé ses fonctions et son titre de supérieur général des Frères Mineurs, que ses infirmités rendaient trop pesants pour lui. En conférant son autorité au frère Pierre de Catane d'abord, et ensuite au frère Elie, il leur avait dit, avec cette simplicité céleste, qui lui venait directement du cœur doux et humble du Sauveur : « Mon père et mon très cher frère, je vous reconnais pour mon père et mon seigneur : je confie à vos soins la garde de mon âme, et je vous promets humblement tout respect et toute obéissance comme à mon vrai ministre. Je vous prie et je vous conjure, par le Dieu vivant et véritable, de vouloir bien confier à un de nos compagnons la charge de me commander et de prendre soin de moi : je lui obéirai inviolablement en tout comme à vous- même ; car, à cause du grand profit et du mérite de l'obéissance, je désire avoir toujours avec moi mon supérieur et être sans cesse en sa présence ». Et, comme il avait dit, il fit jusqu'à sa fin.

Son amour pour son Sauveur Jésus-Christ semblait croître avec ses souffrances ; ses ravissements étaient continuels ; sa vue achevait de s'éteindre dans les larmes brûlantes que lui arrachait la Passion de Notre Seigneur, et son bien-aimé se montrait également si plein d'amour pour lui, qu'il semblait jouir sans interruption de sa présence. Il communiait fréquemment et avec tant de dévotion qu'on le voyait devenir semblable à un homme enivré après avoir reçu l'Agneau sans tache, et souvent son action de grâce s'achevait en une ardente extase.

Sa tendresse pour ses frères, sa miséricorde pour les pécheurs, étaient sans bornes. Plus il participait aux souffrances et à la sainteté de Jésus-Christ, plus il participait aussi à sa bonté : la lettre, adressée par lui au frère Elie, et lui donnant des conseils pour le gouvernement de l'ordre, est un monument admirable de cette charité toute divine.

Sur les instances de frère Elie, le saint consentit enfin à se reposer. On le transporta dans une cellule très pauvre, près de Saint Damien, où sainte Claire et ses sœurs lui préparaient de leurs mains les remèdes indiqués par les médecins. Il y demeura pendant quarante jours avec les frères Massee, Ruffin, Léon et Ange de Rieti, ses ordinaires compagnons. Puis il revint à Sainte Marie-des-Anges, où il resta languissant et malade pendant toute la fin de l'année 1225. Ses frères, voyant ses forces décliner et sachant qu'ils allaient le perdre prochainement, le contemplaient avec une vénération et un amour toujours croissants. « Oh ! s'écrie l'un d'entre eux, Thomas de Celano, son premier historien, comme il leur apparaissait beau, splendide et glorieux, dans l'innocence de sa vie, dans la simplicité de ses paroles, dans la pureté de son cœur, dans son ardent amour de Dieu et de ses frères ! » Sa patience était inaltérable, et il répondait à ceux qui lui demandaient comment il pouvait supporter d'un cœur et d'un visage joyeux les douleurs cuisantes de ses yeux et de tout son corps : « La gloire que j'attends est telle, que toute peine, toute maladie, toute humiliation, toute persécution, toute mortification devient pour moi une cause de joie ». C'est pourquoi, dit saint Bonaventure, il ne considérait pas ses souffrances comme des peines, mais il les appelait ses sœurs.

 

Pratique : Invoquer saint François dans les maladies, pour les supporter avec résignation et d'une manière méritoire.

Invocation : Saint François, modèle de patience, aidez et soulagez les pauvres malades.

 

Fioretti

L'heureuse aventure

 

Vers la fin de 1225, il profita d'un court moment de convalescence, pour se faire transporter en quelques endroits de l'Ombrie et des provinces voisines, afin d'y gagner encore des âmes à Dieu. C'est dans cette dernière course apostolique qu'il guérit à Bagnolo, en Toscane, un petit enfant de quatre ans atteint d'une maladie mortelle. Quand il l'eut guéri, il s'écria, dit-on, en rendant grâces à Dieu : « O buona ventura ! O l'heureuse aventure ! » L'enfant, qui s'appelait Jean, en garda le nom : il devint plus tard saint Bonaventure. (Histoire populaire de saint François d'Assise, par le marquis de Ségur).

 

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