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devotion des mois
1 mai 2013

Le Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse

Le Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse

Fain les Moutiers 9

Deuxième jour

La voyante de la Médaille Miraculeuse

 

Sa naissance

 

C'est d'une humble Fille de la Charité de Saint Vincent de Paul, que la Vierge Immaculée a voulu se servir pour révéler au monde entier le trésor de Sa Médaille Miraculeuse. C'est aujourd'hui même l'anniversaire de sa naissance, puisque c'est le vendredi 2 mai 1806 que vint au monde Catherine Labouré dans un joli village de Bourgogne, Fain-les-Moutiers. C'était bien sous la protection spéciale de la Sainte Vierge que la petite Catherine entrait dans la vie au début de ce mois printanier, si beau dans nos campagnes ! Ses parents, de vrais chrétiens, vivaient honorablement en cultivant leurs terres. Ils possédaient cette aisance que donnent aux paysans l'activité du travail et la simplicité de la vie. Pierre Labouré, son père, avait épousé une pieuse jeune fille de 23 ans, Louise Gontard, le 4 juin 1793, en pleine Terreur.

Dieu bénit leur union en leur envoyant 11 enfants, 8 garçons et 3 filles. Catherine était la 9e de la, joyeuse bande. Détail touchant, était-ce le simple bonheur de posséder une seconde fille après 7 garçons ? Etait-ce le pressentiment bien inconscient de la destinée de cette enfant ? Catherine était née à 6 heures du soir ; dès le soir même, l'acte de naissance était dressé, signé, non seulement par le père, les témoins, l'officier de l'état civil, mais encore par l'heureuse maman ! En se penchant sur l'humble berceau, la mère était loin de se douter de ce que verraient un jour les yeux bleus de sa petite fille ! Bienheureux les parents Chrétiens qui accueillent la Vie à leur foyer, qui mettent toute leur confiance dans la Providence ! Ils trouvent, ici-bas, le vrai bonheur, les joies pures du foyer que rien ne peut remplacer, et ils se préparent pour le Ciel une magnifique couronne !

 

Lecture

Un jeune foyer édifié par Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

 

Le petit trait est absolument authentique. Il s'agit d'un jeune homme de la région du Nord, d'une bonne famille Catholique. Au moment de partir pour la guerre en 1939, sa mère lui fit promettre de ne jamais quitter sa Médaille Miraculeuse et de se confier chaque jour à la Sainte Vierge. Le jeune homme, fidèle à ces conseils maternels, fut fait prisonnier. Rapatrié au bout de 3 ans, après une chute qui nécessitait une légère intervention, il fut soigné à Paris. Lorsqu'il put sortir, il voulut connaître la Chapelle de la Rue du Bac où la Sainte Vierge manifesta Sa Médaille. Il vint y prier avec ferveur pour son avenir, demandant à la Reine du Ciel de choisir Elle-même la jeune fille avec laquelle il désirait fonder un foyer très chrétien. Plusieurs fois il revint Rue d Bac demander cette grâce.

Un jour, il reçut une lettre de sa mère qui avait appris son arrivée à paris. A cause des difficultés de communications, il lui était impossible, à son grand regret, de venir de suite embrasser son fils, mais une de ses amies d'enfance, habitant la capitale, lui offrait de le visiter volontiers. Cette dame vint, en effet, accompagnée de sa fille Marguerite, aînée d'une nombreuse famille et âgée de 21 ans. Son regard pur et profond frappa aussitôt le blessé. Marguerite portait ostensiblement à son cou la Médaille Miraculeuse suspendue à une fine chaînette d'or.

« Je porte la même médaille que vous, mademoiselle, fit Robert lorsqu'elle se leva avec sa mère pour prendre congé de lui, elle m'a protégé partout, sur le front et pendant ma captivité. Jamais elle ne me quittera ». « Moi aussi, dit la jeune fille en souriant, je tiens beaucoup à ma médaille dont je ne me sépare jamais ». Quelques semaines plus tard, Robert et Marguerite étaient fiancés. Ils vinrent dans la Chapelle de la Rue du Bac confier leur bonheur à la Sainte Vierge. Quelle ne fut pas l'émotion de Robert lorsque la jeune fille lui dit, sous le regard de la Vierge où ils prièrent ensemble longuement : « Je suis venue souvent ici demander à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse de choisir Elle-même mon mari. C'est Elle qui a permis que nos routes se croisent ! »

 

Prière

 

O Sainte Catherine Labouré, qui avez eu le bonheur de venir au monde dans un foyer Chrétien, priez pour nos foyers de France afin que Dieu, qui en avait été chassé, y reprenne sa place ! Faites-nous souvenir des lois saintes de la famille qui attirent les bénédictions divines. Faites-nous souvenir que le mariage est indissoluble et que Dieu ne peut faire plus grand honneur à des parents Chrétiens qu'en poursuivant par leur moyen l'oeuvre de Sa Création. Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, soyez la Reine de nos foyers Français ! Ainsi soit-il.

 

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O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous !

 

Prions les uns pour les autres

 

En ce mois de Marie, durant lequel nous prions Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, prions les uns pour les autres. Confiez vos intentions à la prière des internautes. Elle seront publiées ci-après. Envoyez-moi vos intentions à franck.monvoisin@laposte.net

 

Important

 

N'oubliez pas, surtout, chaque jour, de porter la Médaille Miraculeuse, car c'est le canal privilégié par lequel Marie distribue ses grâces (vous aurez l'occasion de pouvoir le vérifier tout au long de ce mois), de réciter au minimum, 1 notre Père, trois je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père, et trois fois l'invocation : « O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ». Si cela vous est possible, accédez aux Sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation, au moins chaque semaine pour l'Eucharistie et suivant vos disponibilités pour le Sacrement de Réconciliation. Cela est très important. L'Eucharistie est le centre de toute vie spirituelle et le Sacrement de Réconciliation est la toilette de l'âme...

Les récits des grâces obtenues seront publiés au fur et à mesure et transmis à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse à la fin du Mois de Marie.

 

Pour recevoir dans votre boite e-mail chaque jour les Méditations du Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse, ainsi que des prières et pour être tenus au courant des mises à jour d'Images Saintes, abonnez-nous à la newsletter d'Images Saintes.

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30 avril 2013

Le Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse

Le Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse

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Premier jour

La Médaille, souvenir constant de la Sainte Vierge

 

Trop souvent nous nous croyons seuls dans nos peines, qu'elles soient individuelles, familiales ou nationales. Lourde erreur ! Une chère Présence se tient toujours à nos côtés, qu'il suffirait de regarder pour être consolés : cette Présence, c'est celle de la Très Sainte Vierge. Pour trop de chrétiens, la Sainte Vierge n'est qu'une statue immobile ou une image glacée, très belle certes, mais lointaine, quand, en réalité, Elle circule dans notre Pays, dans nos foyers, sur la terre entière, pour y vivre avec nous, avec chacun de nous...

Mais voilà... Nous n'y pensons pas, nous n'y croyons pas à cette présence de la Sainte Vierge. Nous vivons pratiquement comme si Elle habitait uniquement le Ciel et ne s'intéressait que de très loin à Ses enfants de la terre, alors que la réalité est bien autrement consolante ! Pour nous la rappeler, non seulement la Sainte Vierge est descendue plus d'une fois ici-bas, en particulier sur notre terre de France, qu'Elle aime d'un amour de prédilection, mais Elle nous a apporté Son Image afin que nous la portions sur nous et qu'ainsi nous pensions plus souvent à Elle.

Son pur visage nous parle de nos espérances ; Son pied béni qui écrase la tête du serpent nous rappelle que dans le monde surnaturel, Elle est toujours victorieuse. Ses mains rayonnantes de grâces nous disent Sa puissance. Ceux qui se moquent de nos médailles, de nos images, n'ont jamais compris qu'elle était le symbole secret de l'amour ! Ils le comprenaient, nos prisonniers portant sur leur cœur une lettre écrite soit par leur femme, soit par leur vieille maman, ou encore une mèche de cheveux du cher petit, grandissant en leur absence. Souvenirs qui tiennent chaud au cœur, parce qu'ils ont la puissance de l'amour.

Voilà ce que notre Mère du Ciel a voulu nous donner en nous apportant Sa Médaille. Pendant tout ce mois, nous la regarderons, nous en méditerons les leçons pour mieux en comprendre le prix et témoigner à la Sainte Vierge notre reconnaissance.

 

Lecture

C'est un vrai miracle !

 

Que de fois on l'a entendue au cours des bombardements cette exclamation ! Oui, ce sont de vrais miracles de protection que Notre Dame de la Médaille Miraculeuse a accomplis. Nous en lirons ici plusieurs relations durant ce Mois de Marie. Celui dont le récit va suivre s'est passé à Saint Maximin, petit village de l'Oise, en 1944. Une jeune fille, Melle S., écrit :

« J'avais remis à une dame à Paris des médailles miraculeuse pour envoyer à Saint Maximin, très exposé aux bombardements. Cette dame avait là son petit garçon de 9 ans, dont elle était très inquiète, et ses parents très âgés. Le grand-père avait 87 ans. Elle ne parut pas d'ailleurs, d'attacher grande importance à mes médailles mais les envoya cependant. Hubert et sa grand-mère avait lu aussitôt la notice explicative que j'avais jointe, et l'album 1943 de la Médaille Miraculeuse. Chaque jour ils récitaient avec confiance l'invocation « O Marie conçue sans péché... »

Le bombardement annoncé par tract depuis plusieurs jours se produisit dans la nuit du 4 au 5 juillet. Il fut terrible. La partie du paisible village située sur la rive gauche de l'Oise fut complètement anéantie. Résultat : 600 sinistrés sur 1100 habitants. Heureusement, il y eût peu de victimes, les habitants passant la nuit depuis quelques temps dans les carrières voisines. Cependant, à cause du vieillard de 87 ans qui ne pouvait marcher, Hubert et ses grands-parents étaient chez eux. A la vue des fusées, ils descendirent au sous-sol, abri bien précaire, mais où la présence d'une poutre de fer soutenant la cuisine faisait espérer un peu de sécurité.

Une première bombe atteignit la cour de la maison, une seconde le jardin ; une troisième tomba sur la partie de la maison qui conduisait à la chambre du vieux grand-père resté dans son lit, entraînant la cuisine et le plafond de cette chambre à coucher. La grand-mère abritait de son mieux son petit fils, n'ayant qu'une pensée : puisqu'il fallait mourir, que du moins l'enfant ne soit pas trop défiguré afin qu'on puisse le reconnaître et prévenir sa mère ! Le petit Hubert ne cessait de répéter : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous ! », tandis que les débris de toutes sortes le recouvraient déjà avec sa grand-mère !

Au bout de 35 minutes que dura le bombardement, ils purent se dégager sains et saufs, mais ce fut pour tomber dans l'immense entonnoir creusé au jardin par la bombe. Il remontèrent tant bien que mal de cette excavation pour aller à la recherche du pauvre grand-père. Aux appels lancés, on l'entendit répondre : « Oui, je suis vivant ! J'ai caché ma tête sous l'oreiller quand le plafond est tombé ! » On put le sortir par ce qui restait de la fenêtre : la chambre était bouleversée de fond en comble. Tout le village est unanime à crier au miracle ! Le petit Hubert est rentré à Paris tout content, et ses grands parents l'ont rejoint quelque temps après. Tous portent avec la plu grande dévotion la Médaille Miraculeuse qui les a si visiblement arrachés à la mort ».

 

Prière

 

O Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, Vous avez voulu vivre avec nous et nous n'y pensons pas ! Nous voici réunis à Vos pieds pendant ce beau Mois qui Vous est consacré, afin de méditer pieusement le souvenir que Vous avez laissé en 1830, de Vos visites sur notre terre de France : Votre Médaille Miraculeuse. Aidez-nous a en bien saisir les leçons afin de Vous mieux connaître et de Vous mieux aimer. O Bonne Mère, qu'un rayon de grâce tombé de Vos mains maternelles illumine chacune de nos âmes, toutes les âmes qui nous sont chères et que nous Vous confions pendant ce Mois où nous voulons, avec toute l'Eglise, Vous honorer et Vous glorifier. Que Votre règne arrive, ô Vierge Immaculée, afin que le Christ vainqueur commande et règne à jamais. Ainsi soit-il.

 

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O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous !

 

Prions les uns pour les autres

 

En ce mois de Marie, durant lequel nous prions Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, prions les uns pour les autres. Confiez vos intentions à la prière des internautes. Elle seront publiées ci-après. Envoyez-moi vos intentions à franck.monvoisin@laposte.net

 

Important

 

N'oubliez pas, surtout, chaque jour, de porter la Médaille Miraculeuse, car c'est le canal privilégié par lequel Marie distribue ses grâces (vous aurez l'occasion de pouvoir le vérifier tout au long de ce mois), de réciter au minimum, 1 notre Père, trois je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père, et trois fois l'invocation : « O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ». Si cela vous est possible, accédez aux Sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation, au moins chaque semaine pour l'Eucharistie et suivant vos disponibilités pour le Sacrement de Réconciliation. Cela est très important. L'Eucharistie est le centre de toute vie spirituelle et le Sacrement de Réconciliation est la toilette de l'âme...

Les récits des grâces obtenues seront publiés au fur et à mesure et transmis à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse à la fin du Mois de Marie.

 

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21 mars 2013

Le Mois de Saint Joseph 4/4

Le Mois de Saint Joseph

Legs pieux de ce glorieux Patriarche à ses enfants

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Vingt-deuxième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant je vous laisse l'amour du silence ».

 

Le silence est un des moyens les plus efficaces de faire des progrès dans la vie spirituelle. Il dispose à l'oraison, nourrit les sentiments de piété, alimente les ardeurs de la charité, facilite la pratique de l'humilité, enfin, il unit l'âme pieuse à Dieu, qui la conduit dans la solitude pour lui parler au cœur et s'entretenir familièrement avec elle. Si j'ai élevé si haut l'édifice de ma perfection, c'est parce que j'ai toujours vécu dans une grande solitude intérieure. Quoique parfaitement instruit des mystères de Dieu, je n'ai jamais communiqué aux autres les secrets divins qui m'avaient été confiés. J'écoutais en silence les Bergers et les Mages qui venaient adorer le Sauveur, et qui s'entretenaient des prodiges qui avaient accompagné sa naissance ; et cependant que de choses admirables j'aurais pu leur dire sur les grandeurs futures de ce Divin Enfant, que l'Ange m'avait révélées ! J'écoutais dans le temple, avec respect, le saint vieillard Siméon, comme s'il m'eût découvert des mystères que j'eusse jusque-là ignorés. Ne vous contentez pas, mon enfant, de pratiquer le silence extérieur, mais soyez fidèle encore à faire taire votre esprit rempli de préoccupations terrestres, et à supprimer une multitude de vaines réflexions qui agitent et dissipent votre âme.

Pratique : Gardez le silence intérieur, évitant avec soin les pensées inutiles.

 

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Vingt-troisième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à l'oraison ».

 

L'oraison est une élévation de l'esprit vers Dieu, un entretien familier de l'âme avec son Créateur, dans lequel elle rend à sa divine Majesté ses hommages et ses devoirs. Il n'y a point de langue qui puisse jamais assez exprimer de quel prix est cette communication de l'homme avec Dieu. L'oraison est incompatible avec le péché. C'est à la fidélité à ce saint exercice que je dois d'avoir correspondu à toutes les grâces du ciel. Je ne perdais jamais de vue Jésus-Christ ; je recueillais toutes ses paroles, toutes ses leçons, et je m'en nourrissais intérieurement ; j'admirais les prodiges de son humilité, son amour de la vie cachée, son obéissance aveugle aux ordres d'un pauvre ouvrier. Les prophéties me fournissaient la connaissance des mystères qui n'étaient pas encore accomplis. Voilà mon enfant, quel doit être le sujet ordinaire de vos oraisons et de vos occupations intérieures. Jésus est votre Pain super substantiel, votre pain de tous les jours, le pain de vie qui doit communiquer à votre âme l'immortalité. Il ne le faut jamais quitter, et si vous prenez quelquefois d'autre nourriture, il faut toujours revenir à celle-ci. La méditation des perfections et des souffrances de Jésus-Christ, est comme le fondement de tout l'édifice spirituel: elle vous remplira de ses lumières et de ses maximes.

Pratique: soyez fidèles à faire tous les jours un quart d'heure de méditation, ou du moins à remplir vos devoirs en esprit d'oraison.

 

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Vingt-quatrième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à me tenir en la présence de Dieu ».

 

Par un insigne privilège, dès cette vie, il m'était donné de goûter la félicité des esprits qui voient sans interruption la Face de Dieu. Si je parlais, si je conversais, c'était toujours avec Jésus et uniquement des choses qui intéressaient la gloire du Très-Haut. Je partageais tous mes repas avec mon divin Fils, assis à mes côtés, comme il est dans le ciel assis à la droite de son Père. Et pendant que je lui donnais le pain matériel gagné à la sueur de mon front, Jésus nourrissait mon âme de sa divine Parole, enflammait mon cœur des ardeurs de sa charité. Si je travaillais, c'était toujours avec Jésus et pour Jésus. Quand je voyageais, c'était dans la compagnie de Jésus, que je portais sur mes bras dans son enfance ou que je tenais par la main pendant son adolescence. Lorsque je me livrais au sommeil afin de réparer mes forces, c'était à côté de Jésus, dont le cœur ne dort jamais, et qui veillait avec amour sur son bien-aimé Père. Le matin, mon premier regard, mon premier amour était pour Jésus qui venait me saluer avec une respectueuse tendresse. Enfin, c'est dans le sein de Jésus que j'ai rendu mon dernier soupir. Mon enfant, de tous les moyens de vous tenir en la présence de Dieu, le plus efficace, c'est d'avoir la Vie de Jésus-Christ, ses mystères et ses Paroles dans votre esprit et dans votre cœur, recevant une lumière de son visage.

Pratique : Ayez votre cœur en Dieu et Dieu dans Votre cœur ; pensant souvent à Lui.

 

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Vingt-cinquième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma Charité envers le prochain ».

 

L'amour naturel, fondé sur la chair et le sang, ou sur des considérations d'intérêt et de plaisir, est aussi ancien que le monde. Mais l'amour dont Jésus veut que vous aimiez votre prochain est un amour nouveau, surnaturel, qui vous fait aimer vos frères en Dieu et pour Dieu même. Voyant tout ce que la Charité de Jésus avait fait, tout ce qu'elle préparait afin de sauver. les hommes, mon cœur, à son exemple était embrasé d'amour pour eux. Après avoir si souvent, pendant ma vie, entendu le Sauveur manifester l'ardent désir qui le brûlait de donner pour chacun de nous jusqu'à la dernière goutte de son sang, comment aurais-je pu demeurer insensible aux besoins de mon prochain ? Rien mon enfant, n'est plus recommandé dans la Sainte Écriture que cette Charité fraternelle. Et il ne suffit point que cette Charité reste renfermée dans le cœur; il faut quelle se prouve par des œuvres en vérité. Vous ne pouvez aimer Dieu sans aimer le prochain, et vous ne pouvez offenser le prochain sans offenser Dieu. Songez que tous les hommes ne sont que les membres d'un seul corps qui est Jésus-Christ.

Pratique : Faites plusieurs fois pendant la journée, des actes de Charité, en pensant aux personnes que vous aimez le moins.

 

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Vingt-sixième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse mon humilité ».

 

L'humilité est le fondement de la perfection ; elle est comme la pierre angulaire sur laquelle repose tout votre édifice spirituel. De toutes les faveurs que le Seigneur m'a accordées, la connaissance et le mépris de moi-même est la plus précieuse : de cette vertu comme d'une source pure et féconde, ont découlé dans mon âme une infinité d'autres. C'est parce que je me suis abaissé, anéanti à mes propres désirs, que le Verbe Divin m'a choisi pour son père nourricier et pour son gardien, que le Seigneur m'a donné pour époux à Marie, la plus humble de toutes les créatures. Les exemples du Sauveur me donnaient des lumières extraordinaires sur la grandeur de Dieu et sur le néant de la créature ; ils me communiquaient sur l'humilité des vues que je ne pouvais avoir auparavant; ils m'enseignaient que, si la majesté divine ne peut-être dignement honorée que par les humiliations d'un Dieu fait homme, tous nos hommages ne sont rien devant lui, et ne sauraient mériter par eux-mêmes que le Seigneur les reçoive. Éclairé des plus pures lumières de la Foi, faites toujours, mon enfant, plus de cas du moindre acte de vertu que de tous les dons célestes, parce que ce ne sont pas ces dons, mais les vertus, dont l'existence coûte à la nature, qui glorifient Dieu et vous sanctifient.

Pratique : Répétez plusieurs fois cette invocation en union avec Saint Joseph : « Jésus doux et humble de Cœur, rendez-moi semblable à Vous ».

 

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Vingt-septième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma conformité à la Volonté de Dieu ».

 

Le grand secret pour être saint et heureux sur la terre, c'est de se conformer entièrement à la volonté de Dieu. Il n'y a rien de plus élevé et de plus parfait dans les vertus que la Charité. Et ce qu'il y a de plus sublime, de plus pur et de plus exquis dans, cet amour, c'est de n'avoir en toute chose d'autre volonté que celle de Dieu. Toute la conduite du divin Sauveur pendant le cours de sa vie mortelle, a été l'application de ces belles paroles sorties de sa bouche divine : « Qu'il soit fait. Seigneur, non pas comme je veux, mais comme Vous voulez ». « Je suis descendu du Ciel, non pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de Celui qui m'a envoyé ». Voilà pourquoi, à l'exemple du divin Maître, dans les divers événements qui ont traversé ma vie, je voyais le doigt de Dieu qui conduit et dispose tout pour notre plus grand bien. Ne trouvant nulle part l'hospitalité à Bethléem, au lieu de murmurer, je disais, en union avec Marie et le Verbe incarné qu'elle portait dans son sein : « Mon Dieu, que Votre Volonté soit faite! » Plus tard, j'ai demeuré huit ans en Égypte, au milieu d'un peuple barbare, sans me plaindre, sans me troubler, sans demander une seule fois au Seigneur d'abréger le temps de mon exil. Ne l'oubliez pas, mon enfant ; votre fidélité à pratiquer cette vertu vous obtiendra les plus grandes grâces ; car Dieu se plaît à combler de ses faveurs ceux qui n'ont d'autre volonté que la sienne.

Pratique : Répétez plusieurs fois, en union avec Joseph: « Mon Dieu, que Votre Volonté soit faite ! »

 

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Vingt-huitième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse l'esprit de Foi ».

 

La foi est en même temps un don et une vertu. Elle est un don de Dieu, en tant que c'est une lumière qu'il répand dans l'âme ; elle est une vertu, quant à l'exercice que l'âme en fait. La foi ne doit pas seulement vous servir de règle pour croire, mais encore pour agir; votre foi doit passer de l'esprit au cœur. C'est ainsi que je ne me bornais pas à soumettre ma raison aux vérités de la Foi, mais qu'encore je réglais toute ma conduite sur ses divers enseignements, mettant tout mon bonheur à en pratiquer les œuvres. L'esprit de foi était la règle unique de mes jugements sur chaque chose, sur chaque personne, sur chaque événement ; jugements par là toujours équitables, toujours exempts d'erreur et de surprise. Prenez garde, mon enfant, de ne pas juger sur le rapport des sens et de l'imagination, sur ce que vous inspire l'intérêt de vos diverses passions, sur les jugements des hommes sans vertus et sans expérience. Accoutumez-vous à vous faire comme une espèce de conseil entre Dieu et vous ; lisez pour ainsi dire dans ses yeux et sur son visage ce qu'il juge et ce qu'il approuve : « De vultu tuo judicium meum prodeat ». Rien ne vous paraîtra important que ce qui regarde le Salut et l'éternité.

Pratique : Avant chaque action principale, demandez-vous, à l'exemple de Saint Louis de Gonzague : « Quid hoc ad aeternitatem ? A quoi cela me servira pour l'éternité ? »

 

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Vingt-neuvième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma correspondance à la grâce ».

 

Par la grâce de Jésus-Christ, l'homme devient participant de la nature divine. La gloire répond à la grâce. La grâce est une gloire commencée, et la gloire est une grâce consommée. En vue de Marie, dont je devais être le gardien et l'époux, et du Verbe incarné à qui je devais servir de père, j'ai été comblé dès ma naissance des faveurs les plus signalées, par l'adorable Trinité. Si j'ai fait de si admirables progrès dans la voie parfaite, c'est parce que j'ai été fidèle aux premières grâces que le Seigneur m'a accordées, cette correspondance à toutes les inspirations de l'Esprit-Saint, à tous les bons mouvements, m'a obtenu de nouvelles grâces plus grandes que les précédentes. C'est ainsi que Dieu peut toujours accroître indéfiniment la perfection de son ouvrage, car plus il s'élève, plus il le remplit, plus il l'agrandit : c'est un océan dont les flots creusent le lit et reculent les rives en les remplissant. Ah ! Ne l'oubliez jamais, mon enfant, chaque augmentation de grâce, quelque petite qu'elle soit, aura une grande influence sur votre bonheur éternel. Par votre fidélité à cette grâce, vous mériterez de connaître et d'aimer Dieu plus parfaitement ; vous embrasserez jésus plus étroitement ; vous serez plus près de Marie dans le Ciel.

Pratique : Examinez-vous sérieusement devant Dieu sur votre correspondance à la Grâce.

 

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Trentième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant Je vous laisse la joie de l'âme ».

 

Une douce paix, une sainte joie régnait dans mon cœur. La conscience toujours pure, toujours en repos, répandait sur toute mon existence une félicité à laquelle rien ne saurait être comparé et jamais, même dans les épreuves les plus délicates et les plus difficiles, je ne laissais, la mauvaise tristesse troubler mon âme. Mon enfant, si vous êtes fidèle à la grâce vous vivrez dans l'allégresse ; car « la lumière est faite pour le juste, et la joie pour ceux qui ont le cœur droit et pur ». La sainte joie des enfants de Dieu est non-seulement un effet, mais elle est encore une grande marque de la grâce. Quand range Raphaël salua Tobie, il ne lui dit rien autre chose que ces mots : « Que la joie soit toujours avec vous ». Je vous fait le même souhait, mon enfant, car Dieu est un bon Maître, qui ne peut pas être servi avec chagrin et répugnance, mais avec bonne volonté et affection. Ne le servez donc pas comme un esclave sert un tyran ; mais ayez pour lui les sentiments d'un bon fils pour le meilleur des pères. Par là, vous honorerez Dieu, vous édifierez le prochain, vous ferez estimer la vertu, vous donnerez à vos œuvres plus de mérite et de perfection. Enfin, mon fils bien-aimé, vous vous rendrez la persévérance plus facile, et vous arriverez d'un pas ferme et plus généreux à la bienheureuse patrie.

Pratique : A l'exemple de Saint Joseph, soyez fidèle aux inspirations célestes afin d'avoir la paix de l'âme.

 

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Trente-et-unième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse mon espérance ».

 

Ma confiance s'augmentait et se fortifiait à proportion des grâces que j'avais reçues de la bonté divine. Mon espérance reposait sur les mérites infinis de Jésus-Christ, que je nourrissais du fruit de mes labeurs, et sur ma piété envers Marie toute-puissante auprès de Dieu. Aussi, au milieu des plus rudes épreuves et dans les plus grands dangers, jamais la défiance n'a pénétré dans mon cœur, et la pensée du Ciel me consolait de tous les mécomptes de la terre. Destiné à un bonheur infini, votre cœur, mon enfant, ne peut trouver de paix et de véritable contentement que dans la possession et la jouissance de Dieu, qui est le principe et le terme de tous les biens, la plénitude de la vie et le repos éternel des bienheureux. Mais n'oubliez pas que pour posséder cette gloire, il ne suffit pas de la désirer et de l'espérer, il faut encore accomplir fidèlement la volonté du Père céleste. Il n'y a, vous le savez, que ceux qui seront trouvés conformes à Jésus-Christ qui partageront la gloire infinie qu'il a méritée par ses souffrances. Voulez-vous assurer votre persévérance finale, appliquez-vous constamment à imiter Jésus, en demandant avec confiance à Marie cette grâce, marque assurée de votre prédestination.

Pratique : Au milieu de vos épreuves, à l'exemple de saint Joseph, levez les yeux vers le Ciel, où Dieu essuiera toute larme.

 

Ce Mois de Saint Joseph, du R.P. Huguet a été publié à Montréal, chez J.B. Rolland et fils, Libraires-Editeurs, en 1880.

 

Téléchargez le texte de ces méditations (pdf) en cliquant ici

Téléchargez l'intégralité des méditations du Mois de Saint Joseph (pdf) en cliquant ici

 

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Fin du mois de Saint Joseph

 

Prochain Mois de Dévotion, le Mois de Marie de la Médaille Miraculeuse, rendez-vous le 30 avril.

14 mars 2013

Le Mois de Saint Joseph 3/4

Le Mois de Saint Joseph

Legs pieux de ce glorieux Patriarche à ses enfants

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Quinzième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse mon obéissance ».

 

L'obéissance est plus agréable au Seigneur que le sang des victimes. Elle est, pour celui qui la pratique, le vrai secret d'avoir la paix de l'âme. Si vous saviez combien il est doux d'obéir à Dieu, de le servir dans toute la simplicité de son cœur et de lui prouver son amour en observant les préceptes de la loi, avec quelle joie vous vous appliqueriez à accomplir ses divins commandements! Fidèle à la grâce, dans toutes les circonstances de ma vie, je disais comme Abraham: « Je suis prêt, Seigneur », comme Isaïe: « Me voici, envoyez-moi », comme Samuel: « Parlez, Seigneur votre serviteur écoute ». En entrant dans ces saintes dispositions, vous attirerez sur vous l'abondance des grâces du Très-Haut. Cette obéissance, mon enfant, doit s'étendre à tous ceux que Dieu à revêtus de son autorité sur la terre, et par-dessus tout à la Sainte Église, qu'il éclaire de son divin esprit, et qu'il a chargée de la conduite de votre âme. Jésus, qui s'est fait obéissant jusqu'à la mort, et jusqu'à la mort de la croix nous était soumis. Comprenez, mon enfant, toute la grandeur de cette parole: « Le Maître du ciel et de la terre m'obéissait comme à son père ». Il m'était soumis ; Lui, devant qui le Ciel, la terre, les enfers doivent fléchir le genou ! Quel ineffable abaissement ! Quelle leçon donnée aux chrétiens!

Pratique: A l'exemple de Saint Joseph, voyez Dieu lui-même dans la personne de vos supérieurs.

 

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Seizième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse l'amour de la pauvreté ».

 

Quoique descendant des rois de Juda, je me vis obligé, sans regret, à exercer un état méprisable aux yeux des hommes, afin de me procurer les choses les plus indispensables à la vie. Mais combien j'appréciais davantage l'excellence de la pauvreté, après avoir été témoin du dénûment au milieu duquel naquit le Fils unique de Dieu, qui n'eut jamais un lieu pour reposer sa tête!... Éclairé des plus pures lumières de la foi, sachez-même, mon enfant, à l'exemple de Jésus et de Marie, apprécier les avantages de la pauvreté évangélique. C'est elle qui vous dispose a recevoir les richesses de l'amour divin, en vous délivrant d'une infinité de vaines et de frivoles sollicitudes. La pauvreté est encore un moyen très efficace pour faire des progrès dans la perfection; car, comme la cupidité est la racine de tous les maux, ainsi la pauvreté est le principe et le fondement de toutes sortes de biens. Elle garde l'humilité, elle conserve la chasteté à cause de la mortification qui en est la campagne inséparable. Elle nous aide à pratiquer l'abstinence tempérance. C'est une vertu céleste et divine, parce que dégageant l'âme de tout ce qui pourrait la retenir au milieu du monde, elle lui donne une grande facilité pour s'élever à Dieu et s'attacher uniquement à Lui.

Pratique: Souffrez en esprit de pauvreté les privations que la Providence vous ménage.

 

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Dix-septième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse l'amour du travail ».

 

Quoique issu d'un sang royal, j'ai gagné mon pain à la sueur de mon front, depuis ma jeunesse jusqu'à ma mort. Mon travail était obscur, pénible, assujettissant. Chaque jour, j'endurais des fatigues nouvelles, qu'interrompaient à peine un repas frugal pris à la hâte et un court sommeil. Apprenez de mon exemple qu'il n'est d'occupation, quelque basse qu'elle soit selon les préjugés du monde, dont un Chrétien doive rougir; qu'au contraire, il a sujet de s'estimer heureux et bien honoré si son état le rapproche davantage de Jésus et de Marie; mais pour avoir une plus parfaite conformité avec eux, il faut que vous acceptiez par amour le travail auquel votre profession ou votre condition vous assujettit. La paresse ne consiste pas toujours dans cet état d'indolence qui semble la caractériser plus particulièrement; elle s'allie très-souvent avec une activité étonnante, mais cette activité, appliquée à d'autres objets, vous fait mettre de la négligence dans vos devoirs, et vous porte quelquefois à les omettre tout à fait. Pour rendre vos occupations méritoires, ayez le soin de les faire comme moi en Jésus, pour Jésus et avec Jésus. En agissant ainsi, vos œuvres les plus communes seront une source de précieux mérites.

Pratique : Remplissez vos devoirs d'état en union avec Jésus, Marie et Joseph.

 

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Dix-huitième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à sanctifier les actions les plus communes ».

 

La piété, qui vous rend agréable à Dieu et qui vous dévoue tout entier à son service, consiste à tout faire ce qu'Il veut, et a accomplir précisément, dans les temps, dans les lieux et les circonstances ou Il vous met, ce qu'Il désire de vous. C'est ainsi que je suis parvenu moi-même à un degré de vertu si élevé. J'étais toujours, il est vrai, dans la disposition de sacrifier au bon plaisir de Dieu tout ce que je pouvais avoir de plus précieux et de plus cher: mon bien et mon temps, ma liberté et ma vie; mais quand le Seigneur ne me demandait rien d'héroïque, je me contentais d'animer mes actions ordinaires d'un grand esprit de Charité, ne regardant pas le nombre et la qualité de mes œuvres, mais l'honneur qu'elles avaient de plaire à Dieu. Tout ce qui porte l'empreinte de la Volonté de Dieu et de Son bon plaisir est grand, quelque petit qu'il en soit. Si l'Amour de Dieu paraît avec plus de générosité dans les grands sacrifices, Il en montre dans les petits, continuellement réitérés, plus d'attention et de délicatesse. La vie, en général se compose de petites choses, et c'est vraiment par elles que vous vous élevez ou vous dégradez peu à peu; car elles forment les habitudes bonnes et mauvaises, d'où viennent les vertus et les vices.

Pratique: Ayez le soin, en commençant vos principales actions, de les offrir à Dieu.

 

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Dix-neuvième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse le secret de rendre toutes vos œuvres méritoires pour le Ciel ».

 

Dédaignant les biens périssables de la terre, je mettais toute mon application à me faire un riche trésor de mérites dans le Ciel. J'agissais toujours selon Dieu, en Dieu et pour Dieu. Selon Dieu: je ne faisais rien contre Sa Volonté adorable, tâchant de me conformer en tout à ses moindres désirs. En Dieu: ayant le soin de me tenir en état de grâce, faisant en sorte que la grâce actuelle fût le principe de toutes mes actions. Pour Dieu: je n'agissait que par un motif surnaturel, pour la gloire de Dieu, pour plaire à Dieu, par amour pour Dieu, en la présence de Dieu ; avec beaucoup de ferveur, m'unissant alors à Jésus qui travaillait avec moi. Voulez-vous aussi, mon enfant, ne pas perdre le fruit de vos œuvres ? Rappelez-vous que sans la grâce vous ne sauriez rien faire de méritoire pour la vie éternelle. Voilà pourquoi, en commençant une action importante, vous devez vous adresser à Dieu par une fervente aspiration, pour obtenir le secours de la bien faire, vous tenant uni à Jésus-Christ par la Charité, comme les branches de la vigne à leur cep. Si votre intention est pure, votre action, quoique très-petite, sera élevée au même degré de perfection, comme l'eau qui égale toujours en remontant la hauteur de sa source.

Pratique: Ayez le soin de vous exciter à la contrition parfaite avant vos actions principales, afin de les faire en état de grâce.

 

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Vingtième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse mon amour de le vie cachée ».

 

La vie chrétienne doit être une vie cachée ; le chrétien véritable doit désirer ardemment de demeurer couvert sous l'aile de Dieu, sans avoir d'autre témoin de, ses bonnes œuvres que le Souverain Juge. Fidèle à l'inspiration de la grâce, je me suis appliqué à dérober avec soin aux yeux des hommes tout ce qui aurait pu donner de l'éclat à ma personne ; je mettais mon bonheur à être inconnu et réputé pour rien. J'étais heureux de pouvoir me dévouer aux intérêts sacrés de Jésus et de Marie sans sortir de l'obscurité d'une vie humble et ignorée. Apprenez de moi, mon enfant, à vous produire le moins que vous pourrez, et vous trouverez comme moi le repos de votre âme. Éloigné du monde, je n'étais point exposé à ses discours ni sujet à ses contradictions. Dans l'étroite enceinte d'une maison pauvre où je me tenais renfermé et où je me bornais à mon travail, je n'étais pas troublé par les passions qui agitaient les autres hommes ; je jouissais tranquillement du silence et des avantages de la solitude ; si je m'entretenais avec quelqu'un, c'était avec Jésus et Marie, dont je recevais les plus saintes et les plus douces communications. Faites de même et vous direz avec un Saint: « O bienheureuse solitude! Seule béatitude! »

Pratique: Évitez, pour honorer la vie obscure de saint Joseph, de vous produire sans nécessité.

 

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Vingt-et-unième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma discrétion dans les paroles ».

 

A l'école du Verbe incarné, dont toutes les paroles produisent des fruits de vie, j'appris de bonne heure à mettre une garde de circonspection sur mes lèvres et à ne rompre le silence que lorsque la gloire de Dieu ou le bien du prochain le demandaient. Quoique parfaitement instruit des mystères sacrés, je n'ai jamais entrepris de communiquer aux autres les secrets qui m'avaient été confiés. Voulez-vous, mon enfant, faire des progrès dans la vie intérieure ? Attachez-vous surtout à ne parler qu'à propos. La langue intempérante est la cause de bien des malheurs. Parlez le moins possible du prochain et de ce qui le concerne, excepté pour en dire du bien quand l'occasion s'en présente. Aimez à parler de Dieu et surtout de son amour et de sa bonté. Et cependant défiez-vous encore de vous-même sur ce point ; rendez-vous plutôt attentif à ce que les autres vous en diront, et conservez au fond de votre cœur les bonnes paroles que vous aurez entendues. Pour les autres conversations, laissez arriver seulement jusqu'à vos oreilles le bruit de leurs paroles, et tenez votre esprit uni à Dieu. Ou bien, si vous devez y prêter attention pour y répondre, ne laissez pas de donner de temps en temps quelques pensées au Ciel où réside votre Dieu.

Pratique : Soyez fidèle à garder aujourd'hui le silence pendant quelques instants.

 

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7 mars 2013

Le Mois de Saint Joseph 2/4

Le Mois de Saint Joseph

Legs pieux de ce glorieux Patriarche à ses enfants

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Huitième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à visiter Jésus ».

 

Ma pauvre maison de Nazareth était comme un petit ciel où Dieu résidait en personne. Si j'avais suivi mon attrait, je ne me serais jamais éloigné de ce séjour bien-aimé. Mais, obligé de fournir aux besoins de ma sainte famille, je savais quitter Dieu pour Dieu. Dès le point du jour, avant de me rendre à mon travail, je m'empressais d'aller offrir mes hommages au Verbe incarné ; je baisais avec respect ses petits pieds; je collais ma bouche sur son Coeur adorable. Forcé de partir, je m'arrêtais encore quelque temps debout, contemplant le berceau de Jésus. Son pieux souvenir était comme un baumerafraîchissant au milieu de mes pénibles labeurs. Quand, à la fin de la journée, je revenais le soir au milieu des miens, mon bonheur était de me reposer près du berceau du divin Enfant, en la compagnie de Marie. Le jour du Shabbat, interrompant tous mes travaux, je goûtais plus à loisir le bonheur d'être avec Jésus, de le voir, de l'entendre, de m'entretenir coeur à Coeur avec Lui. Vous le pouvez si vous le voulez, mon enfant, participer à mon bonheur. Jésus est avec vous, comme il était avec moi, dans l'adorable sacrement. Il est toujours disposé à vous recevoir, à vous entendre, à vous consoler dans vos épreuves.

Pratique: Visitez, au moins en esprit, le matin et le soir, Jésus au Très Saint Sacrement

 

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Neuvième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse le bonheur de recevoir Jésus »

 

Dès que l'Ange m'eût révélé que le Verbe s'était incarné dans le sein très pur de Marie, je sentis mon coeur empressé du désir de le recevoir entre mes bras et de lui prodiguer mes adorations et mes services. A dater de ce bienheureux moment, je veillais plus attentivement sur tous mes sens, sur toutes mes affections, afin de me rendre moins indigne de toucher de mes mains et de presser sur mon coeur l'Agneau immaculé qui se plaît à reposer parmi les lys. A peine le Sauveur fut-il venu au monde, que Marie, voulant me faire partager son bonheur et préparer à la Crèche, me remit le divin Enfant; prosterné à genoux, je le reçus avec autant d'amour que de respect, et, le couvrant de mes baisers, je lui promis de me dévouer sans réserve à son adorable personne. Par la sainte Communion, il vous est donné, mon enfant, de partager mon bonheur, et de posséder Jésus aussi pleinement que moi. Tâchez de le recevoir avec foi, amour et confiance, et vous en retirerez de grands fruits de salut. Après l'adorable sacrifice de l'autel, rien ne procure autant de gloire à Dieu qu'une fervente communion. Ne ressemblez pas aux habitants de Bethléem qui refusèrent de recevoir Jésus.

Pratique: A l'exemple de Saint Joseph, prenez Maris pour modèle dans vos dispositions à la Communion.

 

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Dixième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse les mérites infinis de Jésus-Christ ».

 

Pour suppléer à mon insuffisance, je prenais souvent Jésus entre mes mains, et je l'offrais à Dieu le Père pour la rédemption du monde. Marie unissait ses prières et son amour à cette oblation d'un prix infini, répétant de concert avec moi ces paroles du prophète: « Regardez Seigneur la face de votre Christ ». De toutes les prières offertes à Dieu, il n'en est pas de plus digne de lui, de plus capable de désarmer sa justice et d'attirer Sa Miséricorde que l'auguste Sacrifice de l'autel, parce que c'est un sacrifice plein de Dieu : puisque c'est un Dieu qui en est l'auteur, un Dieu qui en est la victime, un Dieu qui opère en s'immolant les plus étonnantes merveilles. Si vous êtes assuré d'obtenir tout ce que vous demanderez à Dieu, au nom de Jésus, combien plus devez-vous espérer ses grâces et ses faveurs en lui offrant Jésus-Christ lui-même! Vos prières, pour être agréables à Dieu, doivent être faites par Jésus-Christ et au nom de Jésus-Christ, par les mérites duquel elles sont sanctifiées. Jésus-Christ, votre médiateur, les présente à son Père, qui les reçoit favorablement et les exauce. Soyez donc fidèle, autant que vous le pourrez a assister à la Sainte Messe, comme vous auriez assisté au grand sacrifice du Calvaire.

Pratique: A l'exemple des âmes ferventes, unissez-vous en esprit aux Messes qui se célèbrent, dans toute l'Eglise à chaque instant du jour et de la nuit.

 

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Onzième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma dévotion à Marie ».

 

Ma dévotion à Marie partait de mon esprit et de mon coeur. Elle venait de l'estime que j'avais pour la Très Sainte Vierge, honorée des plus sublimes prérogatives que Dieu puisse accorder à celle qu'il a choisie pour sa Mère, et de la haute idée que je m'étais formée de ses vertus, dont j'étais l'heureux témoin. Ma dévotion à Marie était pleine de confiance dans la plus sainte, la plus puissante et la meilleure des créatures. J'avais recours à mon angélique compagne dans toutes mes nécessités spirituelles et corporelles, avec beaucoup de simplicité, de foi et d'abandon. Ma piété envers Marie me portait à éviter les plus légères imperfections qui auraient pu contrister cette épouse immaculée. Je m'appliquais avec le plus grand soin à imiter en tout la très sainte Vierge, et à reproduire, dans le détail de ma vie, ses vertus, particulièrement sa pureté angélique, son humilité profonde, sa foi vive, son obéissance aveugle, son oraison continuelle, sa mortification universelle, sa douceur ineffable et sa sagesse suréminente. Cette dévotion sera pour vous mon enfant comme elle a été pour moi une source des grâces les plus précieuses et un gage assuré de prédestination.

Pratique: Ne passez pas un seul jour sans donner à Marie un témoignage de votre piété.

 

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Douzième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à saluer Marie ».

 

Heureux témoin de l'amour filial avec lequel Jésus se plaisait à offrir à sa divine Mère la Salutation angélique, principe de toute sa gloire et de son bonheur, je m'unissais moi-même au Verbe incarné, devenu notre Fils, pour saluer Marie. Le matin, lorsque je rencontrais mon épouse immaculée auprès du berceau du divin Enfant, j'aimais à lui répéter ces touchantes paroles qui remplissaient son âme d'une joie céleste: « Je vous salue, Marie, pleine de grâces; le Seigneurs est avec vous, devenue sa fille, son épouse, sa mère; c'est vous qui l'avez donné à la terre ; c'est vous qui m'avez procuré l'insigne honneur de partager vos sollicitudes pour ce cher Sauveur ». Et le soir, avant de me séparer de Marie, je lui redisais encore cette belle Salutation qui renouvelait au fond de son coeur la joie ineffable que lui causa Gabriel, lorsqu'il vint, de la part du Très-Haut, lui annonçant le mystère de l'incarnation du Fils de Dieu dans ses flancs très purs. Soyez heureux vous aussi, mon enfant, de saluer votre tendre Mère. Qu'il soit doux à vos lèvres, plus doux encore à votre coeur, cet Ave Maria qui vous arrive tout parfumé, comme un cantique du Ciel, répété par autant d'échos qu'il a passé de saintes âmes sur la terre.

Pratique: Saluez Marie chaque fois que vous passerez devant son image ou que vous entendrez sonner l'heure ou l'Angélus.

 

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Treizième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon infant, je vous laisse le secours des Saints Anges ».

 

Le Seigneur, dont l'aimable providence veille avec tant d'amour et de sollicitude sur toutes les créatures, avait chargé les plus élevés des Anges de me conduire dans toutes mes voies. C'est un de ces Esprits célestes qui me rassura quand je voulais m'éloigner de Marie, me jugeant indigne d'habiter avec l'auguste Mère de Dieu. C'est un ange qui m'avertit de fuir en Egypte, afin de soustraire le divin Enfant aux fureurs d'Hérode. Enfin c'est encore un messager céleste qui m'engagea à revenir dans ma chère patrie, parce que ceux qui voulaient attenter à la vie de Jésus étaient morts. Soyez fidèle, mon enfant, à vivre dans une grande pureté, aimant Jésus et Marie de tout votre coeur; et les Anges se plairont avec vous ; ils vous conseilleront dans vos doutes ; ils vous fortifieront dans vos faiblesses, ils vous consoleront dans vos épreuves ; ils combattront pour vous contre les démons ; ils présenteront à Dieu vos bonnes oeuvres et vos souffrances ; enfin, après avoir assisté à votre dernière heure, il vous conduiront eux-mêmes au tribunal du Souverain Juge. Ils vous visiteront dans le purgatoire, si vous n'avez pas expié tous vos péchés.

Pratique: Invoquez votre bon Ange gardien soir et matins et dans les circonstances difficiles.

 

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Quatorzième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant je vous laisse mon amour pour la pureté ».

 

Fidèle à l'inspiration du ciel, dès ma jeunesse je me consacrai à Dieu sans réserve. Cet amour de la pureté fut pour moi la source des grâces les plus précieuses. Dieu daigna me choisir entre tous pour être l'angélique époux de la Vierge immaculée. Les yeux de Marie distillaient comme une rosée virginale qui purifiait de plus en plus mon coeur où elle tombait. Ayant le bonheur de toucher si souvent de mes mains le Verbe incarné, de le presser avec autant de respect que d'amour sur mon sein, j'en recevais une vertu qui transfigurait tout mon être. C'est ainsi; mon enfant y qu'en recevant Jésus dans la sainte Communion, vous deviendrez toujours plus pur. Aimez la pureté par-dessus toutes choses, parce que, comme le dit le Sage, n'en ne lui est comparable. « Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu'ils verront Dieu ». « Ils suivront l'Agneau partout où il ira, et ils chanteront un cantique nouveau qu'aucune autre bouche ne peut chanter. Celui qui aime la pureté du coeur aura le Roi pour ami ». Ne l'oubliez pas, cette vertu est aussi fragile que belle.

Pratique: Pour conserver ce trésor si précieux, soyez fidèle à recourir souvent à Marie, à recevoir fréquemment Jésus dans la sainte Communion, à fuir l'oisiveté et les occasions dangereuses, et à marcher en la présence de Dieu.

 

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28 février 2013

Le Mois de Saint Joseph 1/4

Le Mois de Saint Joseph

Legs pieux de ce glorieux Patriarche à ses enfants

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Premier jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse la vertu de mon nom ».

 

Le Seigneur, dans son amour, révéla Lui-même à mes parents le nom que je devais porter parmi les hommes et parmi les Anges. C'est ce nom, avec celui de Marie, que Jésus a prononcé le premier et qu'Il a répété si souvent pendant les jours de Sa vie mortelle. Pour reconnaître les services que j'eus le bonheur de Lui rendre, le Divin Sauveur a bien voulu communiquer à mon nom, une vertu et une puissance qui ne le cèdent qu'à celui de Marie. Les Anges eux-mêmes, dans la splendeur des Saints, donnent un signe de respect quand ils l'entendent prononcer, et les démons prennent la fuite. Si, pendant que Jésus et Marie vivaient à Nazareth, vous aviez désiré en obtenir une grâce une faveur, vous n'auriez pu invoquer un nom plus puissant que celui de Joseph. Maintenant que je leur suis réuni dans le Ciel, je n'ai rien perdu de mon crédit auprès d'eux. Soyez donc fidèle, mon enfant, dans vos besoins et dans vos épreuves, à invoquer le nom de Joseph. Qu'il soit le premier sur vos lèvres à votre réveil avec ceux de Jésus et de Marie, afin d'obtenir la grâce de les redire en rendant le dernier soupir.

Pratique: Répétez souvent ces invocations, enrichies d'Indulgence : « Jésus, Joseph et Marie, je vous donne mon coeur mon esprit et ma vie ».

 

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Deuxième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse le gage de ma protection spéciale à l'heure de votre mort ».

 

Ayant eu le bonheur de mourir entre les bras de Jésus, mon fils adoptif, et sous le regard de Marie, mon angélique Epouse, j'ai été choisi de Dieu pour être le protecteur spécial des agonisants: voilà pourquoi on m'invoque, dans l'Eglise, comme « Patron de la Bonne Mort ». Après avoir veillé sur mes enfants pendant leur vie, je redouble de sollicitude pour eux à la dernière heure, alors que l'enfer multiplie ses efforts pour saisir leur âme au redoutable passage du temps à l'éternité. Père du Souverain Juge, je dispose à mon gré des grâces les plus précieuses en faveur de ceux qui implorent mon secours en ce moment décisif. Reposez-vous, donc en paix sur moi, mon cher enfant, je redoublerai de tendresse et de vigilance pour vous à cet instant suprême; malgré le trouble de votre esprit et la violence du mal, je saurai vous faire entendre le langage du Ciel, afin de vous détacher avec moins de peine de toutes les créatures. Mon amour est mille fois plus puissant pour vous faire du bien, que la haine et la malice des esprits de ténèbres pour vous être nuisibles. Après avoir reçu votre dernier soupir, je vous présenterai moi-même au tribunal du Fils de Dieu comme un de mes fidèles serviteurs, qui n'a rien négligé pour m'honorer pendant sa vie.

Pratique: Ne vous endormez jamais avant d'avoir demandé à Jésus, par Marie et Joseph la grâce d'une bonne mort.

 

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Troisième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse la connaissance de Jésus-Christ ».

 

Cette connaissance est la plus essentielle à un chrétien. Le Sauveur vous dit lui-même qu'il est la voie, la vérité et la vie Sans la voie on n'avance pas ; sans la vérité on ne connait pas ; on ne vit pas sans la vie. Jésus-Christ est la voie qui n'égare pas, la vérité qui ne trompe point, la vie qui ne finira jamais. C'est par lui que vous allez à Dieu le Père et que vous arrivez à la vie éternelle. Je ne suis parvenu à une si sublime perfection que parce que j'ai passé la plus grande partie de ma vie uniquement occupé à étudier et à connaître Jésus-Christ. Depuis le moment où j'eus jusqu'à mon dernier soupir, je ne perdis pas un seul moment de vue Celui qui voulait bien passer pour mon fils devant les hommes. Mon esprit et mon coeur en étaient continuellement occupés. Je m'estimais bienheureux d'avoir continuellement sous les yeux ces divins exemples, et de recueillir les paroles de vie qui sortaient de sa bouche adorable. Que votre principale occupation soit d'étudier ,et de connaître Jésus-Christ. En approfondissant ses mystères, vous y ferez toujours de nouvelles découvertes, et plus vous acquerrez de lumières, plus aussi vous trouverez qu'il y a de nouvelles richesses à découvrir. Les autres études ne vous serviraient de rien pour l'éternité, si elles n'étaient commandées, dirigées ou sanctifiées par celle-là.

Pratique: Méditez en esprit de foi les actions et les paroles de Jésus-Christ rapportées dans le Nouveau Testament.

 

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Quatrième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse mon amour pour Jésus ».

 

Après Marie, aucun Bienheureux n'a aimé Jésus comme moi, aucun n'a vécu dans une si grande intimité avec lui et n'en a reçu tant de faveurs. Je l'aimais comme mon fils adoptif et comme mon Dieu ; je trouvais dans la personne de Jésus de quoi satisfaire la nature et la grâce, mes plus douces et mes plus saintes inclinations. Mon amour me rendait tout coeur pour n'aimer que Jésus, tout esprit pour ne penser qu'à Jésus, tout oeil pour prévoir ses besoins, tout plein de sollicitude Voulez-vous être heureux, mon enfant, voulez-vous acquérir un riche trésor pour le ciel ? aimez Jésus de tout votre coeur. Le salut est montré à la foi, il est préparé à l'espérance, mais il n'est donné qu'à la charité. La présence de Jésus, ses bienfaits continuels, les exemples de Marie, la Mère du bel amour, ravissaient de plus en plus mon coeur. Le divin Sauveur qui vous a racheté par son sang, désire infiniment que vous l'aimiez, afin que vous soyez éternellement sauvé, afin que vous l'aimiez éternellement, son amour tendant à votre salut, et votre salut à son amour. Un acte de charité parfaite suffit pour effacer tous les péchés les plus graves et sanctifier l'âme la plus dégradée.

Pratique: Faites aujourd'hui plusieurs actes d'amour de Dieu.

 

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Cinquième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à imiter Jésus ».

 

Je m'estimais très heureux de vivre dans une société intime et continuelle avec Jésus ; j'avais toujours les yeux fixés sur Lui ; je considérais non seulement en général, mais en particulier, comment il se comportait dans les diverses circonstances de la vie: quelle religion Il témoignait pour Son Père, Sa Tendresse pour Marie, Sa Charité pour le prochain, Son oubli de lui-même, son horreur du péché, Son éloignement pour la monde. Et je m'appliquais avec soin à L'imiter selon le degré de grâce que j'avais reçu. Mon enfant, afin de reproduire plus fidèlement dans votre vie les exemples de Jésus, pénétrez dans le fond de l'intérieur de ce divin modèle pour en découvrir les dispositions, pour vous conformer et régler sur tout cela votre conduite. C'est ainsi que vous agirez toujours par dépendance de Notre Seigneur, en la vertu de son esprit et la force de sa grâce. Que votre grande occupation soit donc de méditer sur la vie de Jésus-Christ pour l'imiter plus parfaitement. Demandez-vous souvent ce qu'aurait dit ou pensé le Divin Maître dans telle ou telle autre circonstance.

Pratique: Soyez fidèle à unir vos prières, vos pensées et vos actions à celles de Jésus afin de les rendre plus méritoires.

 

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Sixième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse ma fidélité à invoquer le Nom de Jésus ».

 

Parmi les glorieux privilèges dont le Seigneur a daigné me favoriser, je mets en première ligne celui d'avoir été choisi pour imposer à Son Divin Fils le Nom de Jésus, le plus grand de tous les noms, qui se fait adorer au Ciel, sur la terre et au fond des enfers. Ce Nom sacré était le premier que je prononçais à mon réveil, et le dernier qui s'échappait de mes lèvres le soir, quand j'allais prendre mon repos. Au milieu de mes rudes labeurs et dans mes épreuves, je ne cessais d'invoquer le nom de Jésus ; j'aurais voulu le voir gravé dans le coeur de tous les hommes. Quand il m'était donné de presser le divin Enfant sur mon coeur de père et de recevoir ses caresses, je lui disais, les yeux pleins de larmes : « O Jésus, soyez-moi Jésus! Afin que, fidèle à la grâce, je n aie jamais le malheur de vous déplaire! » Mon enfant, qu'à l'exemple de Saint Bernard, vous trouviez aride toute nourriture spirituelle qui n'est pas assaisonnée du Nom de Jésus. Qu'un entretien ou un livre dans lequel le Nom de Jésus ne revient pas souvent soit pour vous insipide et sans attrait. Enfin, ayez toujours dans le coeur, et souvent sur les lèvres ce Nom salutaire dont les Sacrements tirent toute leur vertu, et dont le mérite infini engage le Père Céleste à exaucer toutes les prières des hommes.

Pratique: Invoquez le Nom de Jésus dès votre réveil, au commencement et à la fin de vos principales actions, et avant de vous endormir.

 

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Septième jour

Testament du Glorieux Saint Joseph

 

« Mon enfant, je vous laisse le soin de de Jésus ».

 

Le Père éternel m'ayant confié le soin de son Fils Unique, descendu dans ce monde pour nous délivrer de la mort, je m'estimais bienheureux de le recevoir dans ma maison, de lui donner des vêtements et de nourrir du fruit de mes sueurs Celui qui a créé le Ciel et la terre. Vous pouvez, si vous le voulez, mon enfant, jouir du même bonheur, acquérir les mêmes mérites ; Jésus réside dans vos églises aussi réellement que dans ma pauvre maison de Nazareth. Il y est souvent dénué de tout. Son existence eucharistique dépend de la générosité des fidèles qui lui ouvrent un abri. Le pain et le vin offerts pour l'adorable Sacrifice contribuent à calmer la soif dont Jésus est brûlé pour le salut des hommes, en lui permettant de se donner à eux, avec ses grâces, dans la sainte communion. Les linges de l'autel sont comme les langes qui couvrirent ses membres dans la crèche de Bethléem. Enfin, vous pouvez aussi secourir le sauveur dans les pauvres qu'il a pour ainsi dire mis à sa place. C'est là le grand mystère de la charité chrétienne : mystère qui nous offre comme une nouvelle Eucharistie, où nous nourrissons Dieu dans les indigents, comme il nous nourrit de lui-même sous les espèces.

Pratique: Faites l'aumône à Jésus dans la personne du premier indigent que vous rencontrerez ou en mettant votre obole dans le tronc d'une pauvre église.

 

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29 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Trentième jour

Conclusion

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

« Vous avez sauvé une âme, dit Saint Augustin, vous avez prédestiné la vôtre ». Et le Saint Esprit nous fait cette promesse dans Isaïe: « Si vous assistez les pauvres avec effusion de cœur, et si vous remplissez de consolation l'âme affligée, le Seigneur vous tiendra toujours en repos, il remplira votre âme de ses splendeurs ». Aussi Saint Paul plaçait tout l'espoir de son salut éternel en ce qu'il procurait le salut des autres; ce qui lui faisait écrire à ses disciples de ThessaIonique: « Quelle est notre espérance et la couronne de notre gloire? N'est-ce pas vous qui l'êtes devant le Seigneur Jésus-Christ ». Or, ne pouvons-nous pas appliquer ces divers textes au zèle pour la délivrance des âmes du Purgatoire? Quand par nos efforts, par nos prières, par nos aumônes, nous aurons hâté l'entrée dans le Ciel de quelqu'une de ces âmes chéries de Dieu, ne sera-ce pas pour nous un motif puissant d'espérance? N'est-ce pas à nous que s'adressent ces paroles du Sauveur: « Heureux ceux qui sont miséricordieux, parce qu'ils obtiendront miséricorde »? Cette dévotion est le fruit de cette sublime charité dont parle Saint Paul: « Sur toutes choses revêtes-vous de la Charité, qui est le lien de la perfection. Quand j'aurais une foi capable de transporter les montagnes, quand je parlerais le langage des anges, si je n'ai pas la Charité, je n'ai rien ». Pesez bien ces dernières paroles: « Si je n'ai pas la Charité, je n'ai rien ». Or , si nous négligeons, si nous délaissons les âmes du Purgatoire, avons-nous la Charité? Si, après avoir lu cet ouvrage, qui, malgré ses nombreux défauts, nous donne une idée des souffrances de ces âmes, des motifs et des moyens de les soulager; si, après avoir acquis ces lumières, dont la privation nous rendait peut-être excusables, nous continuons à ne rien faire pour nos frères souffrants, pouvons-nous nous rendre le témoignage que nous avons la charité? Pouvons-nous, la main sur la conscience, nous flatter que nous aimons Dieu de toutes nos forces, que nous aimons notre prochain comme nous-mêmes? Où donc serait la preuve de cet amour, si l'œuvre la plus agréable à Dieu et la plus utile à notre prochain nous trouve insensibles; si, pouvant si aisément procurer la gloire de Dieu et le plus grand soulagement à nos frères, nous n'en faisons rien?... Mais ne nous appesantissons pas sur cette pensée; c'est sans doute inutile, puisque tous les lecteurs de cet ouvrage n'ignorent plus les immenses avantages attachés à la dévotion pour les âmes du purgatoire; l'intérêt de la gloire de Dieu, l'intérêt de ces saintes âmes, et notre propre intérêt; la Charité, la justice, la reconnaissance; tout se réunit pour faire aimer et pratiquer cette dévotion. Le peu de développement donné à ce sujet, si intéressant et si vaste, suffit pour inspirer à tout fidèle la résolution de s'occuper fréquemment de la pensée du Purgatoire, dans le double but d'y porter du soulagement et de s'instruire à la vue de ces tourments infligés par un Dieu Juste et Saint, pour la satisfaction des moindres péchés. La prière pour les morts et la méditation des peines du purgatoire doivent nous faire prendre la ferme résolution de profiter de ce temps de Miséricorde, de ces jours de propitiation que nous accorde la Bonté Divine, pour expier les peines temporelles dues à nos péchés: expiation si facile en cette vie! tandis qu'en l'autre la Justice seule régne, et exige une satisfaction entière avec la dernière rigueur; le coupable ne pouvant plus ni mériter, ni rien offrir qui puisse adoucir sou malheureux sort.

Nous seuls, nous pouvons venir à son secours; et, n'oublions pas qu'en satisfaisant pour ces âmes souffrantes, nous n'y perdons rien pour nous-mêmes, puisque par là nous nous préparons des protecteurs, des amis près de Dieu, dont il nous obtiendront les secours qui nous sont nécessaires dans cette terre d'exil et de combats. Offrons donc tous les jours, pour ces frères de l'Eglise souffrante, le Sang du Divin Rédempteur, qui est répandu encore tous les jours sur nos autels pour eux. Recourons sans cesse au moyen si efficace des indulgences que l'Eglise permet d'appliquer à ces saintes urnes: prions et faisons des bonnes œuvres avec l'intention de satisfaire pour ces membres souffrants de Jésus-Christ : oh! de quelle reconnaissance ne seront-ils pas pénétrés après leur délivrance? Notre Charité pour eux ne serat-elle pas récompensée au centuple?

Tous les motifs présentés dans cet ouvrage ne suffisent-ils pas pour faire embrasser à tout chrétien cette dévotion? hé bien! en voici un dernier à la portée de tout le monde, et qui doit lever tout doute et ne laisser aucun prétexte à l'esprit le plus opiniâtre, au cœur le plus insensible. La prière la plus digne de notre vénération, la plus agréable à Dieu, est sans doute l'Oraison Dominicale, puisque c'est Jésus-Christ lui-même qui l'a composée et l'a apprise à ses disciples. Or, voici les trois premières demandes de cette prière du Sauveur: « Que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne arrive, que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ». N'entrons-nous pas dans l'esprit de ces trois demandes en priant pour les âmes du Purgatoire? En travaillant à leur obtenir quelque soulagement, à hâter le moment où elles pourront glorifier Dieu dans le Ciel, ne travaillons-nous pas à faire sanctifier Son Nom, à avancer l'époque de l'établissement de son règne dans ces àriles comblées de ses grâces, et à procurer l'accomplissement de la volonté divine? Et, si ces demandes ne sont pas une simple formule, mais nous imposent l'obligation de faire tout ce que nous pouvons pour produire ce qu'elles expriment, ne devonsnous pas en conclure que l'Oraison Dominicale contient un précepte, pour ainsi dire formel, de prier pour les âmes du Purgatoire? Du moins cette dévotion est un moyen sûr et infaillible de prouver à Dieu que nous désirons que Son Nom soit sanctifié dans ces saintes âmes, en leur procurant la gloire céleste; que Son Règne arrive pour elles, et que Sa Volonté Divine s'accomplisse, en les faisant jouir du bonheur pour lequel elles ont été créées, et en unissant par cette prière l'Eglise de la terre, l'Eglise militante avec les deux autres Eglises, souffrante et triomphante. « Qu'il est bon, qu'il est doux à des frères d'être unis », s'écrie le Psalmiste: union en Dieu, établissement de Son Règne, gloire de l'Adorable Trinité: telle est la fin de la prière pour les morts; tel est le but que nous nous proposons en la faisant; et tel est, par conséquent, un des moyens efficaces de prouver à Dieu que nous ne nous bornons pas à exprimer machinalement les désirs que contiennent les trois premières demandes du Pater, mais que nous voulons travailler réellement à procurer Sa Gloire en hâtant, par tout ce que nous faisons pour les morts, le moment où ils jouiront du bonheur éternel. Tàchons donc, chacun comme nous le pourrons, d'entrer dans l'esprit des trois premières demandes de l'Oraison Dominicale, en secourant les âmes du Purgatoire par le Saint Sacrifice de la Messe, par la prière, par les indulgences, par les bonnes œuvres: souvenons-nous qu'en travaillant pour elles, c'est pour Jésus Christ que nous travaillons, puisqu'Il nous dit: « Je vous le dis en vérité, autant de fois que vous avez rendu ces devoirs à l'un des moindres de mes frères, soit sur la terre, soit dans le lieu d'expiation, c'est à moi-même que vous les avez rendus ». Et quelle sera la récompense de cette Charité? Tressaillez, âmes touchées de compassion pour vos frères souffrants, tressaillez de joie; car voici la sentence que votre juge suprême prononcera: « Venez, vous qui êtes bénis de Mon Père, possédez le Royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde! »

Exemple

Nous sommes heureux de pouvoir, en finissant ce mois, offrir à la jeunesse un modèle qu'elle s'empressera sans doute de suivre: c'est l'intéressant et pieux Hyacinthe Lecudon, mort en 1819 à l'âge de 16 ans: sa vie a été publiée dans les « Souvenirs des Petits Séminaires », ouvrage dont on ne saurait assez recommander la lecture aux jeunes gens. « Le soulagement des âmes détenues dans le Purgatoire avait toujours été pour Hyacinthe une de ses plus chères dévotions; il s'en occupa dans sa dernière maladie, jusqu'à s'oublier entièrement lui-même en faveur de ces pauvres âmes. Un de ses amis étant venu le voir lui demanda s'il voulait qu'on fit pour lui des prières particulières. « Non, répondit-il, je ne crains pas la mort; mais qu'on prie pour les âmes du Purgatoire ». Un autre jour, quelques congréganistes lui apprirent qu'on avait récité pour lui l'office de la sainte Vierge: « Qu'on a grand tort! s'écria-t-il. On ferait bien mieux de prier pour les âmes du Purgatoire. Je n'y souffre pas encore; et peut-être avant que je meure pourriez-vous en délivrer quelqu'une. Il sera temps de penser à moi quand je serai à leur place ». Quelques heures avant sa mort, il entretenait encore ses amis de l'état douloureux où sont les âmes du purgatoire. En parlant des flammes qui les tourmentent et les purifient, « Je mériterais bien, d'y être précipité, disait-il, mais (en montrant avec un air de satisfaction l'image de la sainte Vierge qui était sous ses yeux) la bonne mère... ah ! elle est si bonne qu'elle me fera sauter par-dessus ». Regardez et faites selon ce modèle.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

Fin du Mois des Ames du Purgatoire

 

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Prochain Mois de Dévotion, le Mois de Saint Joseph, rendez-vous le 28 février 2013.

 

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28 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-neuvième jour

Le Purgatoire considéré comme motif de patience dans les maladies

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Le premier fruit, que les malades doivent tirer de la pensée du Purgatoire est la haine et la détestation du péché. Car, si l'on peut juger de l'horreur que nous devons avoir de la plus petite faute, par la grandeur de la peine que Dieu nous impose pour la punir, qui ne sait que les peines du Purgatoire sont en cela semblables à celles de l'enfer; qu'elles surpassent, non seulement tout ce que nous pouvons souffrir en cette vie; mais encore tout ce que nous pouvons penser? Rappelons-nous tout ce que nous avons médité sur ce sujet les premiers jours de ce mois, pendant l'octave des morts. Mais surtout pensons à la privation de Dieu: c'est sans doute le comble de leurs maux, tant à cause de l'amour que ces âmes Lui portent, que parce que la possession de Dieu doit être leur béatitude; c'est la où tendent leurs plus ardents souhaits, et néanmoins elles s'en voient éloignées par leur faute, avec la perte de tant de degrés de gloire qu'elles pouvaient acquérir si facilement, et dont elles se sont rendues indignes pour de si basses et si légères occasions. O péché! que tu es un cruel poison et une funeste source de maux! ô sainteté divine! que vous haïssez l'iniquité, puisque vous punissez si rigoureusement les moindres fautes dans vos amis!

Le second fruit, que les malades doivent tirer de la pensée du Purgatoire, est la patience dans leurs peines, et le désir de faire leur purgatoire en ce monde plutôt qu'en l'autre. C'est un acte de prudence d'écouter les gémissements des fidèles trépassés, et d'apprendre d'eux à ne point tomber en de semblables tourments. Comme ils ont plus de charité que le mauvais riche, ils enverraient volontiers des messagers aux malades pour les avertir charitablement, et pour les exciter à souffrir les incommodités de leur maladie avec tant de résignation et de vertu, qu'il ne leur reste rien à payer en l'autre monde. Un jour de fièvre, une tristesse d'une heure, une douleur, un ennui passager qu'ils endureront volontiers pour l'amour de Dieu, abrégera leur séjour dans le Purgatoire, parce que le temps de l'autre vie est un temps de justice, où Dieu fait payer en rigueur tout ce qu'on lui doit, au lieu que cette vie est un temps de grâce et de Miséricorde, où il se contente de peu pour le payement d'une grande dette; en sorte qu'on peut dire qu'il a mis le Purgatoire de sa douceur et de son amour dans la maladie, mais qu'il réserve celui de sa sévérité après la mort; et, ce qui est très important, les peines qu'il fait souffrir après la mort sont pures peines sans mérite, et sans aucun accroissement de grâce, tandis que, dans la maladie, un acte de patience pratiqué comme il faut, n'est pas seulement un payement ou un acquit, mais encore un profit et une acquisition qui nous apporte un trésor inestimable de grâce et de gloire. C'est pourquoi Saint Augustin avait raison de faire cette prière, que le malade doit souvent répéter: « Seigneur, purifiez-moi en cette vie, et me rendez tel que je ne sois point obligé de passer par le feu d'expiation, que je désire éviter, non tant pour m'exempter de la peine, que pour être plus tôt uni à mon souverain bien et à ma dernière fin ».

Le troisième fruit, que les malades doivent tirer de la pensée du Purgatoire, est la Charité qui les porte à offrir à Dieu leurs souffrances, pour délivrer quelqu'une de ces âmes saintes qui sont détenues dans les flammes. On ne peut douter que cette œuvre de miséricorde spirituelle ne soit fort agréable au Fils de Dieu. Le cardinal de Vitry rapporte, dans la vie de Sainte Christine, que cette admirable fille étant morte dans la fleur de son âge, se releva du cercueil, lorsqu'on disait la messe sur son corps, et qu'elle tint ce discours: « L'Ange du Seigneur m'a menée dans le Purgatoire, où j'ai vu de si horribles tourments que je croyais certainement que ce fût l'enfer. De là, il m'a conduite au trône de Jésus-Christ qui m'a donné le choix de demeurer au ciel, ou de retourner au monde pour soulager les âmes du purgatoire par mes prières et par mes souffrances; ajoutant que, si je faisais ce dernier choix, je lui ferais plaisir ». On sait les tourments incroyables qu'elle endura depuis pour plaire à son Epoux Céleste, qui mérite bien sans doute que nous suivions son inclination, en renonçant à nos propres intérêts pour le contenter. C'est aussi ce qu'ont fait plusieurs Saints, qui ont pris sur eux de satisfaire pour les membres de réalise souffrante: il serait facile de citer des traits des plus authentiques et des plus merveilleux. Mais nous aimons mieux rappeler au souvenir des lecteurs une contemporaine, dont plusieurs d'entre eux connaissent sans doute les méditations sur la passion de Jésus-Christ, la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, religieuse Augustine, en Westphalie morte en 1824. L'ouvrage intitulé: « La douloureuse passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ », d'après les méditations de cette religieuse, contient l'abrégé de sa vie: on y lit: « une grande partie de ses maladies et de ses douleurs (elle fut 20 ans continuellement souffante) provenait de ce qu'elle prenait sur elle les souffrances des autres. Elle avait donc à supporter des maladies qui lui étaient propres, des maux qu'elle prenait à autrui, certaines douleurs pour expier les fautes des autres,... et très-fréquemment des souffrances de satisfactions fort diverses pour les âmes du purgatoire ».

Résolution

Lorsque la maladie nous accablera, ou lorsque nous visiterons et consolerons des malades, appliquons-nous à trouver, dans la pensée du Purgatoire, un puissant motif de patience. En outre sans cesse mille autres occasions se présentent de pratiquer la vertu depatience; recourons donc sans cesse au même moyen, à la pensée du Purgatoire, pour rendre méritoires toutes ces pénibles circonstances de notre vie.

Prière

Pères des Miséricordes, qui avez autrefois retiré Isaac du bûcher, et Votre serviteur Loth de l'embrasement de Sodome, ayez, s'il Vous plait, mon Dieu, la même Bonté pour ces âmes qui sont privées de Votre Gloire, et qui attendent le temps où il Vous plaira de les en faire jouir. Ne différez pas plus longtemps le bonheur après lequel elles soupirent. Ne regardez pas ce qu'elles méritent, mais ce que Votre très cher Fils a souffert pour les rendre dignes du paradis. Appliquez-leur le mérite de son Précieux Sang; et, si Votre Justice exige encore d'elles quelque satisfaction, recevez par Votre Souveraine Clémence le désir que j'ai d'y satisfaire, et vengez sur moi les offenses qu'elles ont commises contre Vous. Que si mon indignité empêchait l'effet de ma demande, mettez mon âme dans un état qui Vous soit agréable, afin de hâter le bonheur de ces Saints et aimables prisonniers, dont le seul désir est de Vous aimer, de Vous voir, de Vous louer et de Vous posséder dans l'éternité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

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27 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-huitième jour

Nous pouvons éviter le purgatoire en endurant en esprit de pénitence les afflictions que Dieu nous envoie

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

La Religion m'apprend que si j'ai encore à ma mort des dettes à acquitter envers la Justice Divine, je les acquitterai dans le Purgatoire, prison passagère, il est vrai, mais d'où l'on ne sort qu'après avoir satisfait jusqu'à la dernière obole; et où, en attendant une satisfaction complète, réglée par la Justice de Dieu, on endure les plus grandes souffrances. Saint Césaire d'Arles dit que la moindre peine qu'on y souffre est plus grande que la plus terrible qu'on puisse même imaginer. Il est rare qu'après la mort on ne descende dans ce lieu d'expiation. Il y a néanmoins des moyens de n'y point aller, ou du moins d'y demeurer peu de temps. Parmi ces moyens je dois mettre les afflictions. La religion m'apprend encore que, supportées avec patience et en esprit de pénitence, elles peuvent servir à acquitter dès cette vie toutes mes dettes. Dieu ne tire pas une double vengeance du même péché. Il m'envoie des afflictions dans le dessein que je lés accepte avec humilité et avec résignation comme une punition de mes iniquités; que si je me conforme à ce dessein de Miséricorde, après cette vie il exigera de moi beaucoup moins. Otez la rouille de l'argent, dit le sage (Proverbes 25.), et on en fera un vase très pur. C'est ainsi qu'il faut que mon âme soit purifiée de ses taches, avant de paraître au festin éternel du Roi des cieux. Si elle l'est aujourd'hui par le feu de la tribulation , elle n'aura pas besoin des flammes du purgatoire.

De deux maux il faut toujours choisir le moindre, dit l'auteur de l'imitation de Jésus-Christ; si vous dites que vous ne pouvez pas tout souffrir, comment, ajoute-t-il, pourrez-vous supporter les peines du purgatoire? Il est vrai que je souffre depuis bien des années; mais ces années, si je sais en profiter, valent peut-être pour moi des siècles que je passerais à souffrir dans l'autre vie. Car, à présent Dieu use toujours de clémence, il pardonne aisément; mais le jour viendra où il faudra satisfaire en toute rigueur; d'autant plus qu'il ne tenait qu'à moi, lorsque j'étais sur la terre, d'acquitter beaucoup avec peu de travail. Daignez donc, Seigneur, dirai-je souvent avec Saint Augustin, daignez effacer par tous les moyens que vous jugerez convenables tout ce qui resterait encore de souillures à mon âme, afin qu'après la mort, il ne lui reste plus rien à expier. Si je suis rempli de l'esprit du christianisme, mon âme, semblable à l'épouse sacrée, doit être dans une sainte impatience de voir le Bien-Aimé. Or, pour savoir si j'ai lieu d'espérer que je le verrai aussitôt, ou du moins bientôt après que j'aurai rendu le dernier soupir, je n'ai qu'à interroger mes afflictions. Elles me diront que, servant à me purifier toujours davantage de mes péchés, elles contribuent à me procurer le bonheur de le voir après la mort, beaucoup plus tôt que je ne l'aurais vu, si je passais aujourd'hui ma vie dans le calme et la tranquillité.

Dans quelle affliction n'est pas en cette vie une âme à qui l'on diffère la jouissance d'un bien qu'elle regarde comme sa félicité! Qu'est-ce cependant que ce bien où tendraient ses avides désirs! Fût-il question d'un trône, c'est au fond un néant. Mais je dois juger de là quelle sera la douleur aiguë de mon âme dans le Purgatoire, si j'ai le malheur d'y être détenu, quand elle se verra privée, pour un temps, de la jouissance du seul bien qui soit désirable, et qui mérite le nom de bien, de la possession de vous-même, ô mon Dieu! Souveraine Félicité, pour laquelle je suis créé. Un seul instant de délai paraîtra un siècle. Cette seule peine sera plus dure mille fois que toutes les autres. Vos Saints, lorsqu'ils étaient encore sur la terre, auraient acheté par tous les supplices le bonheur de jouir, pour quelques moments, de votre présence. O mon Sauveur! plutôt que de permettre qu'après la mort le bonheur de Vous voir me soit différé, envoyez-moi aujourd'hui toutes les souffrances que je suis capable d'endurer; je les accepte d'avance avec plaisir et avec reconnaissance; mais je Vous demande la grâce de les supporter avec cet esprit de soumission et de pénitence qui les rend méritoires à Vos yeux.

Si j'avais de Dieu, de ses grandeurs, de ses perfections une juste idée, si je comprenais bien ce que c'est que le péché, le caractère de révolte et d'ingratitude qu'il porte avec lui, loin de me plaindre de ce que je souffre, je trouverais que je souffre trop peu pour réparer, par la souffrance, autant qu'il est en moi, les outrages que j'ai faits à Dieu; pour lui rendre, par la souffrance, autant de gloire, s'il se pouvait, que je lui en ai enlevé par le péché; et je dirais avec Saint Bernard: « Toutes les afflictions sont faciles à supporter, quand je pense à mes péchés passés qui m'ont été remis ». Oui, ces péchés m'avaient mérité l'enfer: la Bonté Divine a daigné me les remettre par les mérites infinis du Sang de l'Homme-Dieu répandu pour moi: mais je dois payer les peines dues à ces péchés; la Justice Suprême l'exige, et, si je meurs sans les avoir payées, le Purgatoire sera ma demeure aussi longtemps que je n'aurai pas entièrement satisfait, car rien de souillé n'entrera dans la Céleste Jérusalem. Or les souffrances, les plus petites souffrances, sont pour moi un moyen certain d'éviter ce terrible séjour dans le lieu d'expiation; ainsi elles peuvent me donner de quoi payer en peu de temps jusqu'à la dernière obole. Ne perdons donc point le fruit de ces précieuses souffrances, et pour ne pas le perdre, pensons souvent au Purgatoire qu'elles nous feront éviter, en nous en faisant faire un sur cette terre, mille fois plus doux que celui qui nous était réservé dans l'autre vie. Disons donc avec le Sage: « Les maux que Dieu nous envoie sont moins des traits de Sa Colère que de son amour ». (Sagesse 8.) Et reconnaissons la vérité des paroles de Saint Jacques: « Mes frères, regardez comme le sujet d'une joie parfaite les diverses afflictions n qui vous arrivent ».

Résolution

Prenons la résolution de nous occuper de l'idée du Purgatoire dans nos afflictions, nos maladies, etc., afin qu'elle nous les fasse supporter chrétiennement et que nous amassion un trésor de mérites pour payer en ce monde toutes les dettes dont notre âme est accablée.

Prière

O Dieu Miséricordieux, accordez-moi la grâce de profiter de toutes les afflictions de cette vie pour faire mon Purgatoire en ce monde, « sachant quel est celui à qui j'ai cru, et tenant cette espérance au fond de mon cœur, que le moment, si court et si léger, des afflictions que nous souffrons en cette vie produira dans nous le poids éternel d'une gloire souveraine et incomparable » (Saint Paul). Faites, ô mon Dieu, que je n'oublie pas non plus cette maxime de vos saintes Ecritures: « Le Seigneur corrige celui qu'Il aime; et, en le corrigeant, Il a pour lui une vraie tendresse de père; Il le regarde comme l'objet de ses plus chers délices » (Prov. 3). Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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26 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-septième jour

La pensée du purgatoire nous prouve la folie de ceux qui ne travaillent pas à l'éviter, en expiant leurs péchés en ce monde

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Quel est celui qui pourrait sans frémir se voir exposé à la torture, aux chevalets, aux ongles de fers, aux grils ardents, aux huiles bouillantes et aux autres supplices inventés par des tyrans persécuteurs, par le génie féroce des peuples barbares, ou par les suggestions infernales des ennemis de la vérité, et de la vertu? L'horreur de ces tourments fait trembler les hommes et les porte à supplier Dieu de les en préserver: c'est la pensée de Saint Augustin. Mais parce que l'apôtre Saint Paul annonce que celui dont l'ouvrage sera brûlé ne laissera pas d'être sauvé, quoiqu'en passant par le feu, l'on s'inquiète peu d'y passer, d'y rester même un temps proportionné au peu de cas qu'on en fait rquià dicitur: ô stupide insouciance! ô aveuglement dont les suites sont si déplorables! Car enfin ce feu sera incomparablement plus insupportable que tout ce qu'on peut souffrir en ce monde. « Eh quoi! s'écrie Saint Bonaventure, vous ne sauriez maintenant endurer patiemment les moindres atteintes de la douleur; que ferez-vous donc, quels seront vos regrets, vos lamentations, quand vous vous verrez livrés à cet effroyable incendie, totalement absorbés dans cet abîme de douleurs ».

Ces réflexions toutes simples de Saint Augustin et de Saint Bonaventure conviennent encore aujourd'hui à un nombre presqu'innombrable de Fidèles, vivant, il est vrai, dans la crainte de Dieu, mais dans une crainte trop bornée à quelques égards. Ils ont peur de l'enfer, on le voit; quant au purgatoire, il ne paraît pas qu'ils en aient la moindre appréhension. Pourvu que je sois sauvé, dit-on, je ne m'inquiète pas du traitement fait à mon âme au moment de la séparation de son corps. Pesons bien tous ces termes; ils méritent attention. Quoi! vous ne vous inquiétez pas si Dieu, par un jugement rigoureux, vous exclut de sa vue béatifique pour de longues années, pour des siècles peut-être! Ah! c'est que vous ne comprenez pas encore ce qu'est un Dieu, vous n'avez pas la plus petite idée de l'empressement avec lequel l'âme, dégagée de ses liens terrestres, se portera vers son Créateur, son centre unique, sa dernière fin, son vrai tout; vous ne songez pas qu'un seul instant de la pure jouissance du Souverain-Être, au séjour de sa gloire, vaut mieux que mille ans dans un paradis terrestre. Avez-vous jamais éprouvé une seule étincelle de la divine charité dont la flamme dévore l'âme du juste en l'autre vie où elle est consommée? qu'auraient pensé les Saints du langage de ces chrétiens si insouciants sur le délai de la vision intuitive d'un Dieu en trois personnes? Ignorez-vous donc que, comme dans l'enfer la peine du dam est incomparablement plus intolérable que celle du sens, ainsi dans le purgatoire, la privation de Dieu, quoique passagère, est sans contredit plus cruelle, plus douloureuse que toutes les autres expiations de ce lieu de souffrance. La peine d'une âme faite pour posséder Dieu, et qui s'en voit repoussée, éloignée jusqu'à un terme qu'elle ignore, et qu'il n'est plus en son pouvoir de rapprocher, ne souffre aucun parallèle, parce que rien dans la nature ne ressemble au bonheur infini qu'elle voit, qu'elle touche et qui lui échappe.

Vous ne vous inquiétez pas du traitement fait à votre âme au moment de la séparation de son corps! Y pensez-vous? Si vous n'avez pas assez de foi pour pressentir l'effet du délai plus ou moins long de la félicité suprême, peut-être serez-vous plus affecté des peines sensibles qu'il faut subir dans ces prisons de la justice divine. Eu conséquence, je vous le demande: voudriez-vous, pour l'empire de l'univers, souffrir seulement pendant un jour, le feu qui dévore les réprouvés, ce feu allumé par la Colère du Dieu des vengeances contre ses ennemis: ce feu dans lequel sont rassemblés, réunis, concentrés tous les maux, toutes les espèces de tortures? Or le feu du Purgatoire est le même ou de même nature que celui de l'enfer: comment ne pas trembler à la seule pensée d'un si horrible tourment? Mais admirez la bonté de Dieu; il connaît votre insouciance, votre peu d'inquiétude sur le traitement qui sera fait à votre âme; il daigne en quelque sorte s'en inquiéter lui-même pour vous. Il sait combien il vous importe de prévenir les jugements de sa justice. Ce n'est qu'à regret que Sa Miséricorde infinie consent à porter au juste des coups si terribles. Aussi réfléchissez un instant: sans cesse ici-bas Sa Tendresse vous sollicite, vous presse d'épargner à son cœur plus que paternel la douleur de vous punir; et vous l'y forcez par votre indifférence pour son amour, par votre insensibité sur vos propres intérêts. En vain est-il plus jaloux que vous-même de hâter votre bonheur; en vain Sa Miséricorde vous fournit-elle cent moyens d'acquitter promptement vos dettes sous son règne si doux, si favorable; en vain sa grâce toujours prévenante offre-t-elle à votre discrétion l'immense trésor des mérites du Rédempteur; en vain sa sainteté incompatible avec les moindres taches de l'âme vous engage-t-elle par les avertissements de l'Esprit Sanctificateur à vous purifier de tout ce qui peut ternir l'éclat de votre innocence baptismale, à faire pénitence de vos péchés; en vain son incompréhensible bonté attache-t-elle sa gloire à vous couronner au plus tôt dans les cieux: cruel envers vous-même, vous vous refusez aux empressements d'un Dieu, et vous l'obligez, pour ainsi dire, de comprimer ou de retarder les effusions de son amour. Ah! la mort vous apprendra combien dans l'autre vie il en coûte d'avoir si mal répondu aux avances, aux promesses de l'amour le plus généreux, d'avoir négligé de satisfaire en ce monde à la Justice Divine; satisfaction qui vous est si aisée, si courte; puisqu'une larme, qu'une sincère pénitence nous fait verser, peut effacer tous nos péchés, tandis que la pénitence de l'autre vie est longue et pénible; en un mot, elle est celle des damnés. Laquelle des deux préférez-vous embrasser? Se décider pour la seconde, pour l'horrible pénitence que la justice divine exige dans le Purgatoire, n'est-ce pas une véritable folie?

Résolution

Satisfaites dès-à-présent à la Justice Divine plutôt que d'attendre à le faire dans ce douloureux séjour d'expiation. Dites avec Saint Augustin: « Mon Dieu, brûlez, coupez, tranchez, purifiez-moi en cette vie, afin que vous me pardonniez en l'autre ». Payez ici-bas par le moyen si facile des bonnes œuvres les dettes qui vous coûteront tant à acquitter dans le Purgatoire.

Prière

Les Cieux mêmes ne sont pas purs en votre présence, ô Dieu de toute sainteté! rien de souillé ne peut y entrer. Accordez-moi donc la grâce, Seigneur, de travailler à purifier mon âme par la pénitence, la soumission, la résignation dans les peines de la vie, par la pratique des bonnes œuvres: que j'évite avec le plus grand soin les moindres fautes qui pourraient me retenir dans le séjour des souffrances, afin que le moment de jouir éternellement de la vue de mon Dieu ne soit pas retardé. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

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25 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-sixième jour

Quelles sont les âmes qui vont en Purgatoire

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

L'on entend souvent des chrétiens, peu fervents et n'ayant nulle idée du bonheur du Ciel, dire fort sérieusement: Qu'il craignent bien l'enfer, mais que, quant au Purgatoire, ils ne pensent pas à l'éviter: ils sont tout décidés à y faire quelque séjour, parce que, ajoutent-ils avec une humilité feinte, ils ne sont pas assez saints et n'ont pas envie de se donner la peine de le devenir, pour entrer tout de suite après leur mort dans le séjour de la gloire. Tous les auteurs sont d'avis qu'un pareil langage doit faire trembler sur la destinée de ceux qui le tiennent: il prouve tout au moins une indifférence bien coupable, et l'ignorance la plus impardonnable de la sainteté de Dieu et de sa haine souveraine pour le péché. Réfléchissons aujourd'hui sur la vie qu'ont menée sur la terre les âmes qui vont en purgatoire, et nous reconnaîtrons que de semblables dispositions ne sont guères propres à introduire ces chrétiens indifférents dans ce lieu d'expiation.

D'abord, nous savons tous que le nombre de ceux qui se sauvent est petit: « Il y a beaucoup d'appelés, dit le Sauveur, et peu d'élus ». C'est une vérité que l'Écriture nous marque expressément, et qu'elle nous rend sensible par des figures et des comparaisons. Il n'y eut que très-peu de personnes, dit l'Apôtre, c'est-à-dire huit, qui se sauvèrent dans l'arche. La seule famille de Loth fut préservée des flammes qui détruisirent cinq grandes villes. De la prodigieuse multitude d'Israélites qui sortirent d'Egypte pour la terre de promission, il n'y eut que Josué et Caleb qui y entrèrent. L'Écriture compare le nombre des élus à ce peu d'olives qui restent sur l'arbre après qu'on l'a secoué, à ce peu de grappes qui restent sur la vigne après la vendange, à ce peu d'épis qui échappent au moissonneur. C'est ce chemin rude et étroit où très peu de gens s'engagent, et où cependant il faut s'engager, même pour parvenir en Purgatoire; c'est cette petite porte par où il n'y a que très peu de personnes qui puissent entrer; c'est cette ville située sur la montagne, où peu ont le courage de monter. Si les âmes qui vont en Purgatoire n'ont pas fait les derniers efforts pour gravir cette montagne, ce sentier escarpé qui conduit au Ciel, du moins elles ne l'ont point fui; et, si elles s'en étaient écartées, elles y sont rentrées et ont fait des efforts pour ne plus le quitter, et surmonter les obstacles qu'elles y rencontraient. Or, est-ce là la conduite des chrétiens lâches et indifférents? Et peuvent-ils espérer avec quelque fondement partager le sort de ces âmes et être comptés au nombre des élus? qu'ils raisonnent un instant et ils comprendront leur erreur et le danger de leur indifférence.

En effet, pour se sauver il faut croire l'Évangile, se régler sur ses maximes, suivre Jésus-Christ, conformer sa vie à la sienne, imiter ses exemples; sans cela point de Salut, c'est un article de Foi: or est-ce là ce que font ces chrétiens? Pour se sauver il faut se renoncer soi-même, porter sa croix, se faire violence, haïr son âme, c'est-à-dire mortifier ses sens, ses passions, ses inclinations naturelles et sensuelles; y pensent-ils ces gens qui crient bien haut qu'ils ne veulent pas être des Saints? Ne font-ils pas le contraire? De sorte qu'une règle sure pour connaître ce que l'Évangile nous enseigne et ce que nous devons pratiquer, c'est de faire le contraire de ce que font la plupart des chrétiens, et en particulier ceux dont nous parlons; et n'est-ce pas une règle sûre pour juger qu'il y en aura peu de sauvés, c'est-à-dire qui iront en Purgatoire? Il n'y a que deux routes pour aller à Dieu, pour être sauvé. Ces deux routes sont l'innocence et la pénitence. Dès qu'on est sorti de la première, c'est sans espérance d'y pouvoir rentrer; il ne reste que la seconde, qui nous est toujours ouverte; ressource unique pour la plupart des hommes. Or les chrétiens qui ne veulent pas suivre cette dernière route; qui, sentant la nécessité de faire pénitence de leurs péchés, ne veulent pas se gêner en cette vie, et laissent à satisfaire à la justice divine dans les flammes expiatrices; ces chrétiens sontils des disciples de Jésus-Christ? Suiventils la voie qu'ont suivie les âmes du Purgatoire? Celles-ci, touchées de l'offense faite à Dieu par leurs fautes, se sont converties à lui de tout leur cœur, et ont évité le péché et toute attache au péché avec le plus grand soin; et, si elles ne sont pas entrées immédiatement après la mort dans le Ciel, c'est qu'elles n'avaient pas encore entièrement satisfait à la justice divine, ou qu'enfin, malgré leur vigilance continuelle, elles ont offensé le Très-Haut, mais plutôt par fragilité que par malice. En un mot, c'a été sur la terre de saintes âmes, occupées toute leur vie, ou du moins depuis leur conversion, à plaire en tout à leur Créateur, travaillant à imiter leur Sauveur. C'étaient des âmes fidèles, suivant la voie de la justice et de la sainteté, auxquelles on n'a pu reprocher que ce qu'il est bien difficile à l'homme d'éviter; exemptes de tout ce qui fait les grands vices, il ne leur a manqué que peu de ce qui fait les grandes vertus. Leurs péchés ont été des péchés de faiblesse plus que de volonté; ou, si ce furent des péchés griefs, ils ne sont point descendus dans le tombeau avec le pécheur; ils ont été détestés, ils ont été pleures, ils ont été lavés dans le sang de Jésus-Christ. Par conséquent, dans le purgatoire, ce sont des âmes qui n'ont plus de péchés, sur lesquelles il ne demeure que la trace, que l'ombre du péché. Ces pénitents du purgatoire, ce sont des justes qui se sont endormis du sommeil de paix; ce sont des justes dont la grâce et la charité ont formé les derniers soupirs; ce sont des âmes que Dieu aimait et dont il était aimé, lorsqu'encore sur la terre, elles faisaient de grands efforts pour obtenir le pardon de leurs fautes, et pour ne plus l'offenser.

Maintenant, chrétien lâche, vous, qui vous flattez d'aller en Purgatoire, si nous tracions votre portrait, nous fournirait-il quelque trait de ressemblance avec celui de ces saintes âmes? Vous voulez vous dispenser de faire le moindre effort pour parvenir à ce degré de justice et de sainteté, et cependant jouir de leur sort qui, quoiqu'extrèmement douloureux, doit toutefois avoir pour terme le Ciel et ses délices! Sur quoi donc fondez-vous votre espoir? vous ne pouvez, dites-vous, éviter le Purgatoire, parce que vous ne voulez pas être un saint? Mais n'est-ce pas pour devenir un saint, n'est-ce pas pour tendre à la sainteté que vous existez? N'est-ce pas pour connaître, aimer et servir Dieu, et parvenir au ciel que vous avez été créé? Jésus-Christ ne vous dit-il pas, à vous comme à tous ses disciples: « Soyez parfaits, de même que votre Père céleste est parfait »? Et vous osez proclamer, sans trembler pour votre salut, que vous ne voulez pas être un saint? Et vous vous flattez en même temps que vous irez en Purgatoire? Illusion, illusion, lâche chrétien! le Purgatoire n'est point pour vous; ce séjour des âmes chéries de Dieu, des âmes pénitentes, ne sera jamais votre séjour; mais l'enfer, oui l'enfer, s'ouvrira seul pour les contempteurs de la sainteté; pour ceux qui méprisent la perfection recommandée par Jésus-Christ à ses disciples; pour ceux qui abusent des grâces et de la Miséricorde d'un Dieu infiniment Bon; pour ceux enfin qui bravent Sa Justice et qui négligent, pour ainsi dire de propos délibéré, de l'apaiser pendant le cours de la vie, Examinez si telle n'est pas votre conduite, vous qui vous vantez niaisement de vouloir vous contenter du Purgatoire. Si vous êtes prudent, si vous voulez assurer votre Salut, ne bornez pas ainsi vos vues; rappelezvous la fin pour laquelle vous avez été créé; travaillez à parvenir au Ciel, trop heureux si votre lâcheté et votre tiédeur vous donnent entrée dans le lieu d'expiation. Enfin, méditez attentivement ces paroles des Livres Saints: « Je vous ai appelés pendant la vie, et vous n'avez pas voulu venir; je rirai et je me moquerai aussi de vous à votre mort ». (Proverbes) Répondez dès maintenant à la voix de Dieu qui vous appelle, et imitez les âmes qui n'ont mérité d'aller en purgatoire que par une vigilance soutenue et des efforts continuels.

Considération

Si la mort me frappait aujourd'hui, dans l'état de tiédeur où peut-être je languis depuis si longtemps, quel serait mon sort?... Pourrais-je me flatter d'être admis en purgatoire?... O mon âme! médite, tremble et change une bonne fois de vie, puisque tu sais que le Purgatoire même s'ouvre difficilement pour les chrétiens tièdés et lâches.

Prière

O Dieu bon et magnifique en sainteté, mon cœur est l'ouvrage de Vos mains; il est le prix de Votre Sang: les vœux et les soupirs qu'il vous adresse en ce moment au pied de Votre Croix sont l'effet de Votre Grâce; qu'est-ce qui l'empêche, ô mon Sauveur! Qu'il ne soit rempli de Votre Saint Amour? Je Vous l'offre et Vous le consacre dès cet instant; préparez-le Vous-même pour en faire une hostie digne d'être consumée à Votre Gloire par le Feu de la Charité. Otez-en tout ce qui Vous déplaît: lavez-le des taches du péché: purifiez-le de toute affection terrestre: rendez-le saint et agréable à Vos yeux, afin qu'il ne vive plus pour lui-même, mais pour Vous et de Vous qui régnez dans la gloire de Votre Père, à jamais. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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24 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-cinquième jour

La pensée du Purgatoire nous instruit sur la grièveté du péché véniel

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

La pensée du Purgatoire doit nous préserver d'une erreur bien commune parmi les chrétiens, et cependant bien funeste et très souvent la cause de la damnation éternelle. Cette erreur consiste à n'attacher pour ainsi dire aucune importance, ou du moins très peu d'importance, aux fautes légères, au péché véniel. On traite de bagatelle ce qui cependant est une offense de Dieu aussi bien que le péché mortel, quoique moindre; et ce qui convient au péché mortel lui convient aussi, mais d'une autre manière. Nous ne nous étendrons pas ici pour prouver que souvent le peché, que nous appelons véniel, est mortel, puisque ce qui fait la différence du mortel et du véniel, en beaucoup d'occasions, c'est le plus ou moins de matière, l'attention et la connaissance plus ou moins grande, le consentement plus ou moins parfait. Supposons qu'en effet tous les péchés que nous commettons soient véniels: est-ce une raison d'être parfaitement tranquille et de dire: « Ce n'est rien, c'est une petite faute que Dieu pardonne aisément? » Chrétiens, qui tenez ce langage, je vous demanderai d'abord: Croyez-vous encore à l'Évangile? hé bien! qu'y lisez-vous? Celui qui méprise les petites fautes, dit le Sauveur, tombera peu à peu dans les grandes. Remarquez qu'il ne dit pas celui qui les commet par hasard et par fragilité, aucun saint n'est exempt de ces fautes; mais celui qui les méprise, c'est-à-dire celui qui les commet par principe et par habitude. Vous ne connaissez donc point ces deux autres textes de l'Ecriture sainte: Dieu a en horreur le pécheur et son péché. Abstenez-vous de tout ce qui a l'apparence de péché. Ces dernières paroles de l'Apôtre Saint Paul sont remarquables; il veut que nous évitions jusqu'à l'apparence du mal; il n'est pas question pour lui de distinguer entre les grandes et les petites offenses: il sait, et nous devons tous savoir, qu'il n'y a rien de petit dans ce qui a rapport à un Dieu, si grand et si parfait, et dans ce qui peut lui plaire, ou lui déplaire. Le premier et le plus grand de tous les préceptes est celui d'aimer Dieu. Or, est-il croyable qu'on ait beaucoup d'amour pour Dieu, quand on consent librement à l'offenser? quelque légères qu'on suppose ces offenses, sont-elles compatibles avec une sincère tendresse, avec un attachement réel? Non-seulement ce n'est pas avoir pour Dieu l'amour qu'il mérite que de se permettre, de propos délibéré, une multitude de fautes, sous prétexte qu'elles sont vénielles, ou réputées légères; c'est de plus manquer au respect qui lui est dû, et se rendre digne du même reproche qu'il faisait autrefois au peuple d'Israël par un de ses Prophètes: « Vous m'appelez tous les jours votre père, votre maître: où est donc le respect, la crainte filiale que le titre de père exige? où est donc la soumission, l'obéissance entière et parfaite qu'un maître a droit d'attendre de ses serviteurs ? »

Mais ne combattons aujourd'hui cette erreur que par la vue du Purgatoire. Nous y distinguons deux sortes d'habitants: les uns, après avoir péché mortellement dans le cours de leur vie, se sont convertis et ont reçu la grâce de la justification ou dans le sacrement de Pénitence, ou par la contrition parfaite avec le désir du Sacrement. La peine éternelle leur a été remise, mais ils n'ont pas expié la peine temporelle due à leurs péchés; ils l'expient dans le Purgatoire. Les autres expient des péchés véniels non effacés, ou la peine temporelle due à ces péchés. Oh! qui pourrait comprendre les tourments qu'ils endurent! Les Saints Pères ne sont-ils pas d'avis qu'il vaudrait mieux souffrir les plus cruelles maladies, les douleurs les plus aiguës pendant des siècles que de passer un jour en Purgatoire? Et vous oseriez dire que le péché véniel est peu de chose! Les peines du Purgatoire nous prouvent au contraire le fondement de l'opinion des théologiens qui trouvent, jusqu'à un certain point, dans le péché véniel, les deux caractères d'insolence et d'ingratitude qu'on remarque dans le péché mortel. De là l'embarras d'expliquer la différence qu'il y a entre l'un et l'autre. En effet, il semblerait d'abord que toute offense de Dieu, toute désobéissance à ses lois devrait exciter sa colère, son indignation, sa haine et, par conséquent, être mortelle de sa nature. Ainsi la raison, guidée par les lumières de la Foi, nous porterait plutôt à augmenter l'énormité du péché véniel, qu'à la diminuer; et le purgatoire, en nous découvrant les supplices réservés au péché véniel, nous apprend qu'ils ne diffèrent des supplices de l'enfer, réservés au péché mortel, que par leur durée. Écouterons-nous donc encore notre amour-propre, qui voudrait nous persuader que le péché véniel n'est rien d'important, et que Dieu ne peut, ni ne doit s'en tenir offensé?

La vue du Purgatoire ne nous prouve-t-elle pas d'une manière certaine que le plus léger des péchés renferme toujours un fond de malignité très odieux en lui-même; odieux à un tel degré que toutes les bonnes œuvres de l'âme qui l'a commis, que dis-je? que toutes les bonnes œuvres que pourraient faire toutes les créatures, ne plairaient pas tant à Dieu, ne le glorifieraient pas tant que ce seul péché véniel lui déplaît et le déshonore: tellement odieux que s'il ne fallait qu'un péché véniel, fût-ce le plus léger, pour tirer de l'enfer tous les démons et tous les damnés, il faudrait les abandonner à leur malheureux sort, plutôt que de commettre un simple péché véniel. Voilà ce que tous les Saints ont pensé et enseigné. Aussi avec quelle douleur, avec quelles larmes abondantes ne s'accusaient-ils pas dans le sacré Tribunal de la Réconciliation, même des fautes les plus légères, échappées à la fragilité humaine! Ayant sous les yeux la satisfaction exigée par la justice divine dans le purgatoire, avec quelle rigueur ne se punissaient-ils pas des plus petites fautes! Ils auraient mieux aimé souffrir toutes les humiliations, tous les outrages, tous les supplices imaginables, que de commettre, de propos délibéré, le moindre péché véniel. C'est qu'ils savaient combien il déplaît à Dieu, combien il s'en tient offensé! Et peut-on douter, en effet, de l'énormité du péché véniel aux yeux de Dieu, non-seulement lorsqu'on promène des regards attentifs sur les supplices du Purgatoire, mais même lorsqu'on réfléchit sur la manière terrible dont il l'a si souvent puni? Les Saints Livres nous offrent mille exemples de la vengeance éclatante que le Seigneur a tirée des fautes les plus dignes de pardon en apparence. Citons-en quelques-uns; ils sont propres à détruire en nous toute espèce de doute, d'incrédulité sur la peine due à ce que nous appelons faute légère, notre esprit ne pouvant comprendre l'infinie justice du Dieu trois fois saint. Méditons ces divers traits et tremblons. Un Israélite est surpris ramassant un peu de bois le jour du sabbat. Ce péché nous paraît sans doute bien léger. On consulte le Seigneur; il ordonne que ce malheureux soit lapidé.

Osa, voyant l'Arche du Seigneur au moment d'être renversée, y porte la main pour la soutenir. Nous serions tentés de louer son zèle; mais ce zèle paraît au Seigneur, indiscret ou trop peu respectueux: il frappe Osa, et l'étend mort au pied de l'Arche Sainte. Les Philistins renvoient cette même Arche du Seigneur aux Israélites, à qui ils l'avaient enlevée. Dès qu'elle arrive au pays des Bethsamites, ce bon peuple, ravi de revoir le gage précieux de la protection du Seigneur, se livre au plaisir de la contempler. Cette joie ne semble-t-elle pas juste? Ne provenait-elle pas d'un principe louable? On peut, il est vrai, reprocher aux Bethsamites une curiosité trop libre et trop hardie; c'en est assez: l'arrêt de mort est prononcé et exécuté contre une grande partie du peuple et des chefs. Ezéchias reçoit une ambassade du roi de Babylone. Pour témoigner aux envoyés sa satisfaction et leur faire honneur, il leur montre tous ses trésors. Il est probable qu'il entra un peu d'ostentation, ou de vaine complaisance dans cette action; que l'œil de Dieu, auquel rien n'échappe des plus secrètes pensées, aperçut ici quelque tache d'amour-propre. Mais qui de nous se croirait fort coupable, s'il était tombé en pareille faute? Cependant Dieu lui envoie le prophète Isaïe pour lui déclarer, de sa part, que tous les trésors qu'il vient d'exposer aux regards des ambassadeurs étrangers, seront transportés dans leur ville; et que ses propres enfants deviendront les esclaves du tyran de Babylone.

Un Prophète ayant reçu ordre du Seigneur de faire sa route sans se détourner ni s'arrêter nulle part, est engagé, chemin faisant, par un autre prophète, à prendre chez lui quelque nourriture. Celui-ci feint qu'un Ange lui a donné commission de l'inviter et de le conduire dans sa maison. Trompé par ce discours non suspect, il se rend à l'invitation. Qui ne croirait que Dieu lui pardonnera une désobéissance presque involontaire? Écoutez-en la punition: à peine s'est-il remis en route qu'un lion sort de la forêt et l'étrangle. Des enfants rencontrent le prophète Elisée, dont le front chauve les frappe; ils crient après lui et l'insultent. Ce sont des enfants, et il semble que l'âge doit excuser ou diminuer leur faute. Cependant deux ours fondent sur eux tout à coup et en dévorent quarante-deux. Tels sont quelques-uns des exemples rapportés par l'Écriture sainte : peuvent-ils nous laisser le moindre doute sur la sévérité avec laquelle Dieu punit le péché véniel? Et, s'il ne le punit pas en cette vie, ne le fera-t-il pas dans l'autre? Remarquez que ces exemples visibles de la Justice Divine n'ont eu lieu que pour un seul péché véniel; qu'en sera-t-il donc de la punition de ces péchés que nous multiplions pour ainsi dire à l'infini? Ne devons-nous pas dire, avec l'Évangile: « Si on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois sec? » Descendez un instant en esprit dans le lieu d'expiation, dans le Purgatoire; et demandez à ces âmes, qui sur la terre méprisaient ces petites fautes, ce qu'elles souffrent dans les flammes expiatrices et qu'elles souffriront peut-être encore longtemps pour ces prétendus riens, qu'elles reconnaissent, mais hélas! trop tard, avoir été autant d'offenses contre Dieu, dont la justice exige une sévère satisfaction.

Résolution

Il n'est pas trop tard pour nous de réfléchir sur la grièveté du moindre péché. En nous faisant un devoir de secourir les âmes du Purgatoire, le premier fruit de cette dévotion sera de nous instruire sur l'offense que nous faisons à Dieu en commettant la plus petite faute. En conséquence nous regarderons le péché le plus léger comme un très-grand mal, et nous l'éviterons avec le plus grand soin. « Celui qui craint Dieu, ne néglige rien. » (Ecclésiaste) « Peut-on appeler léger, un péché qu'on ne peut commettre sans quelque mépris de Dieu ». (Saint Eucher.)

Prière

Vierge Sainte, conçue sans péché, c'est à Vos pieds que je me jette aujourd'hui: je compte avec confiance sur Votre protection pour obtenir la grâce de concevoir la plus grande horreur du péché; qu'en méditant sans cesse la manière terrible dont Dieu le punit dans le Purgatoire, j'en reconnaisse la grièveté, et que je l'évite avec le plus grand soin. O Marie! ô ma mère! protégez-moi et secourez les toutes âmes du Purgatoire. Ainsi soit-il.

 Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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23 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-quatrième jour

La pensée du purgatoire, en nous donnant une idée de la sévérité de la justice divine, porte notre cœur à la pratique de toutes les vertus chrétiennes

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

II est pour le salut un écueil contre lequel on ne se précautionne pas assez; c'est celui d'une Foi languissante et inutile, d'une Foi stérile et inefficace. Or, sans parler de tant d'autres articles de la Foi, qui ne sont que dans notre esprit sans passer dans notre cœur pour en régler les mouvements et les affections, nous allons prouver, dans la méditation de ce jour, que, s'il est un dogme de la religion sur lequel on puisse, ou doive nous reprocher une contradiction coupable entre ce que nous croyons et ce que nous sommes, c'est le dogme du Purgatoire. Et, en effet, en croyant le Purgatoire, que faisons-nous? Nous reconnaissons qu'il est un lieu, séjour de douleurs et de larmes, où Dieu exerce les rigueurs de sa plus sévère justice sur des âmes qui lui sont chères, et qui ne peuvent nous être indifférentes; sur des âmes qu'il aime, et que nous devons aimer. De là si nos mœurs, si notre conduite répondaient à notre foi, que serions-nous? Nous serions d'abord des hommes de zèle et de charité pour soulager ces âmes que Dieu punit si sévèrement dans le Purgatoire; ce point a eté l'objet de nos méditations précédentes, et sans doute elles nous ont prouvé à l'évidence combien notre indifférence pour ces frères souffrants, dont le sort est entre nos mains, serait criminelle; ainsi il est inutile de rien ajouter pour nous exciter à la compassion envers ces âmes. C'est d'un second effet que la croyance du Purgatoire doit produire en nous, que nous nous occuperons: car, la pensée de ce lieu d'expiation ne doit pas avoir pour seul résultat de nous rendre des hommes de zèle et de Charité, elle doit encore exciter notre cœur à la pratique des plus grandes et des plus sublimes vertus, en nous donnant une idée de la sévérité de la Justice de Dieu; et, par suite, elle doit nous rendre des hommes de vertu et de sainteté pour éviter ces péchés que Dieu punit si sévèrement dans le Purgatoire.

Oui, pour nous changer en des hommes de vertu et de sainteté, en des hommes de vigilance et d'attention, il suffirait de profiter, comme nous le devons, de ce que la Foi nous enseigne du Purgatoire. Quelle leçon plus forte, plus touchante; quelle leçon plus instructive et plus persuasive Dieu pouvait-il nous donner de la haine qu'il a, et de la haine que nous devons avoir pour le péché? Notre religion entière, il est vrai, n'est qu'un enseignement continuel de la malice infinie et des suites funestes du péché; elle n'est, dans ses secours, dans ses grâces, que préservatif du péché; dans sa morale et ses conseils, que précaution contre le péché; dans ses dogmes et ses mystères, qu'anathéme et malédiction contre le péché; en sorte que, selon la remarque d'un Père, l'homme véritablement chrétien n'est qu'un homme qui déteste le péché, qui redoute le péché, qui craint le péché jusqu'à n'avoir aucune autre crainte. Cependant, de tous les articles de Foi Chrétienne, ne peut-on pas dire que celui du purgatoire est un des plus puissants et des plus efficaces pour nous défendre de la séduction du péché? A la vérité, le dogme d'une éternité malheureuse dans l'enfer a quelque chose de plus frappant au premier coup d'œil; il parle davantage aux sens et à l'amourpropre; mais le dogme du Purgatoire a plus de force pour éclairer l'esprit, pour convaincre la raison, pour faire sentir au cœur combien le péché est ennemi de Dieu, combien Dieu est ennemi du péché.

Dans l'enfer, ce sont des péchés qui laissent le pécheur sans excuse, des péchés que Dieu ne peut pardonner sans cesser, pour ainsi dire, d'être le Dieu de Justice et de Sainteté; dans le purgatoire, ce sont des péchés qui ne sont pas tant des péchés que des imperfections, des fautes légères; car l'on peut faire sur le Purgatoire la question que le Roi-Prophète faisait sur la sainte Sion: « Seigneur, qui habitera dans votre tabernacle? » et répondre avec lui: « C'est celui qui marche dans l'innocence, et qui pratique la justice ». (Ps. 14.) Le Purgatoire, qui n'est que comme le portique de la céleste Jérusalem, ne sera ouvert qu'aux âmes fidèles; on n'y arrive que par la voie de la justice et de la sainteté. Vous êtes étonnés de ce que Dieu ne pardonne jamais dans l'enfer; vous devez l'être davantage de ce que Dieu punit dans le Purgatoire. Dans l'enfer ce sont des hommes ennemis de Dieu, assujettis, asservis au péché, et dont le cœur demeure fermé aux regrets de la pénitence, et ne s'ouvre qu'aux fureurs du blasphème. Dans le Purgatoire, au contraire, ce sont des âmes pénitentes, pour qui le plus grand malheur du péché est de l'avoir commis; ce sont des âmes soumises, sans plainte, sans murmure; elles baisent avec respect la main qui les frappe; loin de se révolter contre le Dieu qui les afflige, elles ne savent que louer, que bénir, qu'adorer le Dieu qui les sauve. Et cependant des jours, des années, des siècles peut-être les verront dans les larmes, dans les feux dévorants; parce que la haine du péché l'emporte dans le cœur de Dieu sur sa clémence et sur sa tendresse. Jésus-Christ les aime; il en est aimé; n'importe, il ne les recevra pas dans la plénitude de ses miséricordes, avant que la flamme qui les consume n'ait effacé jusqu'aux derniers vestiges de leurs anciennes fragilités : sa sainteté s'oppose à son amour, sa justice suspend le cours de ses bienfaits.

Ce principe de la sainteté, de la Justice infinie de Dieu, démontré si clairement par l'existence du Purgatoire, était le principe sur lequel raisonnaient les anciens pénitents, lorsqu'ils se portaient à ces austérités dont le récit épouvante notre mollesse; c'était aussi le principe sur lequel s'appuyait la primitive Église, lorsque, dans les canons de ses conciles, elle traçait des voies si pénibles, si laborieuses aux pécheurs qui voulaient revenir à Dieu par la pénitence, persuadée que Dieu punira dans l'homme tout ce qui n'aura pas été puni par l'homme, et que la satisfaction, par laquelle nous vengeons Dieu, ne peut approcher des châtiments par lesquels Dieu se venge lui-même. En effet, la foi du Purgatoire nous apprend que les plus légères offenses, les fragilités, ne trouvent point de grâce au tribunal de Dieu, dans des âmes saintes et justes, dans des âmes élues et prédestinées. Quelle conclusion pratique dois-je donc tirer de cette foi? qu'il est de mon plus grand intérêt de fuir jusqu'à l'ombre du péché. En d'autres termes, l'effet que doit produire en nous la. foi du purgatoire, si nous savons en profiter, c'est de nous changer en des hommes de vertu et de sainteté pour éviter ces péchés que nous voyons punis si sévèrement dans le Purgatoire. La pensée des douleurs de ces saintes âmes doit nous faire sentir la vérité de ces paroles de l'Apôtre; c'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant, après avoir négligé de l'apaiser, de le satisfaire en ce monde qui est le règne de sa miséricorde, et avoir mieux aimé attendre en l'autre qui est le Règne de la Justice.

Considération

Sur la terre, c'est le règne de la Misécorde: dans le Purgatoire, c'est le règne de la Justice!.... Cette pensée bien méditée suffirait pour régler notre conduite, nous porter à la pratique de toutes les vertus et nous engager à ne rien négliger pour éviter ce terrible règne de la Justice d'un Dieu infiniment Saint.

Prière

Plus je médite sur le Purgatoire, plus je suis convaincu, ô Dieu de Sainteté, que le péché, que le moindre péché Vous déplaît infiniment et que Votre Justice exige que Vous le punissiez rigoureusement: accordez-moi la grâce de profiter de cette conviction; qu'elle me pénètre d'une juste crainte de votre sévérité, afin que jamais je ne Vous offense de propos délibéré, et que je travaille chaque jour à me purifier de plus en plus pour être sans souillure au moment de paraître devant Vous. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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22 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-troisième jour

Troisième moyen propre à secourir les âmes du purgatoire

 

Les indulgences

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Les âmes du Purgatoire peuvent encore être soulagées par le moyen des indulgences: « Tous les Catholiques, dit Mgr. Bouvier dans son Traité des indulgences, tous les catholiques sont unanimes sur ce point; et le théologien Sylvius, si modéré dans ses décisions, ne balance pas à dire qu'il appartient à la Foi. En effet, l'Église, dans le monde entier, accorde des indulgences applicables aux morts; elle croit donc qu'elles peuvent leur être utiles. Il ne faudrait pas d'autre raison pour nous faire admettre cet article comme indubitable: car, vouloir contester ce que l'Église croit ou pratique dans tout l'univers, serait le comble de la folie, dit Saint Augustin. Et ce que l'Église fait actuellement n'est point une innovation, elle l'a fait de tout temps, comme le prouve l'histoire ecclésiastique. Au surplus, il est de foi qu'on peut offrir pour les morts le saint sacrifice de la messe, les prières, les aumônes et autres bonnes œuvres: or l'indulgence, outre les œuvres pieuses qu'il faut faire pour la gagner, n'est que l'application des satisfactions de Jésus-Christ et des Saints; pourquoi ne pourrait-on pas la présenter à Dieu à l'intention des morts auxquels on s'intéresse? On ne peut voir aucune raison qui empêchât une telle offrande d'être propre à désarmer la justice divine. Concluons donc en toute sûreté que l'indulgence peut être appliquée aux morts ».

« Toutefois l'indulgence ne leur est pas appliquée par manière d'absolution, comme aux vivants, parce que les membres de l'église souffrante ne sont plus sous la juridiction ecclésiastique; elle leur est appliquée en forme de suffrage, c'est-à-dire, qu'en vertu de la concession faite par le Pape, le fidèle qui remplit les conditions prescrites, offre à Dieu des satisfactions suffisantes, puisées dans le trésor infini de l'Église, le prie d'y avoir égard dans sa miséricorde, et de remettre à l'âme qu'il lui recommande, la peine due à ses péchés ». Mgr. Bouvier examine ensuite s'il est plus avantageux, lorsque l'application de l'indulgence est libre, c'est-à-dire pour les vivants ou pour les morts, comme cela arrive souvent, s'il est, dis-je, plus avantageux de la gagner pour les morts que pour soi-même. Il appuie l'opinion que nous avons développée le 21e jour; il est donc d'avis qu'il est plus avantageux de la gagner pour les morts, parce qu'il y a de la générosité à préférer les intérêts du prochain, malheureux surtout, aux siens propres: et en particulier un pécheur, en s'oubliaut pour secourir son frère, fait un acte héroïque. Il prouve ensuite que nos intérêts bien entendus ne souffriront aucun préjudice réel de cette conduite; « car, dit-il, si nous perdons du côté de la peine qu'il nous faudra expier un jour, nous acquérons, par ces actes de dévouement, des mérites qui nous élèveront en gloire dans la béatitude éternelle. Or, ce surcroît de bonheur dans le Ciel l'emporte de beaucoup sur l'avantage qu'il y aurait d'être un peu moins longtemps dans le Purgatoire. En outre, les âmes dont nous aurons accéléré la délivrance, ne nous oublieront pas dans le Ciel: peut-être nous rendront-elles au centuple ce que nous leur aurons prêté. Tout nous invite donc à avoir du zèle et de la piété pour les morts, et à leur appliquer autant d'indulgences que nous le pourrons ».

Il suffit de savoir ce que c'est que les indulgences, pour en faire un saint et fidèle usage; si l'on considère que l'indulgence est une application des satisfactions de Jésus-Christ, comment ne pas s'en servir pour satisfaire pour les âmes du Purgatoire? Nous l'avons dit; il faut prier pour elles; il faut jeûner, répandre d'abondantes aumônes , etc. : mais hélas! tout ce que nous pouvons faire n'est pas grand'chose; la moindre des satisfactions de Jésus-Christ est d'une valeur infinie: voilà bien de quoi payer les dettes de ces âmes; avoir entre les mains un trésor si précieux, et n'en faire aucun usage, est-ce avoir de la charité? N'accuserait-on pas justement de cruauté une personne à qui on aurait confié, dans un temps de famine, une somme d'argent pour assister les pauvres, et qui par négligence n'en ferait aucun usage; et cette personne ne serait-elle pas grandement coupable devant Dieu et devant les hommes? quel sujet de plainte n'auraient pas les pauvres abandonnés dans un si pressant besoin? Et cette personne pourrait-elle s'excuser sur ce qu'elle n'y aurait pas fait réflexion? cependant la négligence des indulgences est quelque chose de plus cruel, et d'une conséquence bien plus considérable, puisque tous les besoins de cette vie ne sont pas comparables à ceux du purgatoire, ni les moyens de les soulager comparables aux satisfactions d'un Homme-Dieu. Cette comparaison du pieux auteur Boudon peut nous donner une idée de l'aveuglement de quantité de personnes qui, portant des objets bénits, ou associées à des confréries enrichies de nombreuses indulgences, n'en iont aucun usage. N'agissent-elles pas comme le serviteur de l'Évangile qui avait caché son talent en terre, et qui fut jeté dehors dans les ténèbres? Prenons donc garde de rendre inutile le prix du sang du Sauveur de tous les hommes: instruisons-nous des indulgences que nous pouvons gagner pour les âmes du purgatoire, et remplissons exactement les conditions requises pour les gagner. Ainsi soyons en état de grâce; faisons ce qui est prescrit, avec attention et la profonde vénération qui est due aux satisfactions de Jésus-Christ, qui, par un excès de charité incompréhensible, veut bien nous donner de quoi satisfaire à toutes les dettes dont nous sommes redevables, et dont sont redevables nos frères devenus membres de son église souffrante. O amour! ô amour de mon Dieu! que tu es peu connu, et que tu es peu estimé et aimé! s'écrie Boudon.

Résolution

Tout fidèle, touché de l'Amour de Dieu et du désir de procurer Sa Gloire, n'aura pas de peine à s'oublier entièrement et à ne penser qu'à accélérer la délivrance des âmes du Purgatoire, en travaillant à gagner pour elles, les indulgences qui leur sont applicables, chaque fois qu'il pourra les gagner. Que si la Charité qui nous anime n'est pas encore assez vive pour faire ainsi abnégation complète de nous-mêmes, rien n'empêche que nous ne suivions l'avis de Bouvier, qui nous propose de partager entre les morts et nous, et de gagner, tantôt à leur intention , et tantôt à la nôtre, les indulgences qui sont susceptibles de cette double application.

Prière

O Très Sainte Trinité, c'est à Votre Bonté infinie et à Votre libéralité sans bornes envers nous, tout indignes que nous en sommes, que nous devons attribuer la largesse avec laquelle Vous récompensez les faibles œuvres de vos serviteurs. Recevez celles que nous faisons pour gagner les indulgences en faveur de nos frères défunts, par les mérites de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par le Sang Précieux qu'Il a répandu pour eux; que cette satisfaction surabondante les rende participants de toutes les indulgences que les Fidèles s'efforcent de gagner. O Trinité adorable, que le Ciel et la terre Vous rendent avec moi pour ce bienfait mille actions de grâces. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

praying for the poor souls

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21 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-deuxième jour

II faut s'adresser spécialement à la Sainte Vierge en faveur des âmes du Purgatoire

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

En proposant hier comme une excellente résolution de faire l'abandon à Dieu du fruit de toutes nos bonnes œuvres en faveur des membres de l'église souffrante, nous avons conseillé de remettre en même temps la disposition de cette application entre les mains de la sainte Vierge. Nous ajoutons aujourd'hui qu'il faut souvent l'implorer pour le soulagement et la délivrance de ces âmes. Nous ne pouvons, en effet, douter de l'intérêt qu'elle leur porte; car n'est-elle pas la Mère de miséricorde, la consolatrice des affligés, le secours des chrétiens? Or, ces qualifications que l'Eglise lui donne, n'ontelles rapport qu'aux chrétiens, qu'aux enfants de Marie vivant danscette vallée de larmes? Ces secours, ces consolations, cette Miséricorde de la meilleure des mères ne s'étendront-ils pas sur les chrétiens en proie aux plus horribles souffrances, surtout lorsque nous invoquerons cette tendre Mère en faveur de ces âmes qu'elle chérit, elle qu'on n'invoque jamais en vain? D'ailleurs l'Église l'appelle encore la porte du ciel, janua cœli; elle s'empresse donc d'y introduire nos frères, surtout, dit un pieux auteur, ceux qui lui ont été dévoués pendant leur vie. Mais, afin que nos lecteurs soient sûrs que nous n'avançons rien de nous-méme sur ce sujet, laissons parler saint Alphonse de Liguori; voici un chapitre de son ouvrage intitulé: « Les Gloires de Marie ». « Heureux, dit-il, et trois fois heureux les serviteurs de cette Mère de Miséricorde! car sa protection, qui les accompagne pendant leur vie, les suit au delà du tombeau et jusque dans les flammes du Purgatoire. Plus elles sont à plaindre, ces âmes qui se trouvent dans l'impuissance de s'aider elles-mêmes, plus Marie redouble à leur égard de tendresse et de soin. Saint Bernardin de Sienne nous assure que « la Reine du ciel a un certain domaine sur cette prison où la justice divine épure les épouses de Jésus-Christ ». Il applique à la Vierge ces paroles de l'Écriture: « J'ai marché sur les flots de la mer », comparant aux vagues en général les peines du Purgatoire à raison qu'elles sont passagères, et aux vagues de la mer parce qu'elles en ont l'amertume. Or, Marie descend dans ces abîmes sombres et marche sur ces eaux très-amères pour venir consoler ses enfants et soulager leurs peines.

« La Sainte Vierge parlant à Sainte Brigitte, lui dit: « Je suis la Mère de toutes les âmes du Purgatoire; car les peines qu'elles souffrent pour satisfaires à la Justice Divine sont à toute heure adoucies par Mon intercession ». Le Nom seul de Marie, quand il résonne dans ce lieu de douleurs, devient un soulagement pareil à celui que procurent à un pauvre malade des paroles de consolation; et les prières de la Vierge pour ces âmes souffrantes sont comme une rosée qui descend dans les flammes et en tempère les ardeurs intolérables. C'est peu de soulager ses enfants, Marie brise encore leurs liens. Une pieuse tradition nous apprend, et Gerson l'a laissée par écrit, que le jour de sa glorieuse Assomption, le Purgatoire demeura vide. Novarin le confirme. « Des auteurs graves, dit-il, rapportent qu'au moment de Sa mort la Bienheureuse Vierge sollicita et obtint de Son Fils cette grâce d'entrer au Ciel accompagnée de toutes les âmes détenues dans le lieu d'expiation. Dès lors elle fut mise en possession du privilége de délivrer ses fidèles serviteurs des peines du Purgatoire, et par les mérites de Marie les peines de ces âmes sont non-seulement adoucies, mais encore abrégées ». Saint Pierre Damien rapporte qu'une certaine Marosie apparut après sa mort à une femme de sa connaissance et lui dit que, le jour de l'Assomption de la Vierge, elle avait été délivrée du Purgatoire avec une infinité d'autres âmes, dont le nombre excédait la population de Rome. Saint Denis le Chartreux assure que la même chose a lieu aux fêtes de la naissance et de la résurrection de Jésus-Christ, et que, dans ces jours solennels, Marie, accompagnée de plusieurs légions d'Anges, descend dans le Purgatoire et y délivre une foule d'âmes. Ce qui arrive encore, selon Novarin, dans toutes le solennités de la Sainte Vierge. Ainsi, si nous désirons soulager les âmes du Purgatoire, tâchons d'intéresser la Sainte Vierge en leur faveur par nos prières et surtout en leur appliquant le rosaire et le chapelet.

Telles sont les paroles de Saint Alphonse qui, comme on le voit, s'appuye sur une foule d'autorités. Elles n'étonneront pas ceux qui connaissent les prérogatives et le pouvoir de Marie. Il suffirait d'ailleurs de réfléchir au titre que lui donne Saint Bernard: « Libératrice des captifs »; titre que l'Église a sanctionné en instituant l'Ordre religieux de la Merci et de la Rédemption des captifs, et en établissant une Fête sous ce titre, Maria de Mercede, le 24 Septembre. Le soin principal de cet Ordre est le rachat des chrétiens qui gémissent dans l'esclavage chez les infidèles; et, en particulier, lorsqu'il fut établi, chez les Maures. Ce fut la Sainte Vierge qui inspira l'idée ds cet institut à Saint Pierre Nolasque et à Saint Raymond de Pennafort, comme on peut le voir dans l'office du 24 Septembre. Or, si Marie s'intéresse si vivement au malheureux sort des chrétiens captifs, quel ne sera pas son empressement à soulager et à délivrer ces autres captifs, mille fois plus malheureux, ces enfants chéris, qui ne peuvent plus rien par eux-mêmes? Et combien ne doitelle pas aimer qu'on s'intéresse à eux? Elle est leur Mère: or que peut-on faire de plus agréable pour une mère, que de témoigner de l'affection pour ses enfants et surtout pour ses enfants abandonnés, qu'on tâche de soulager? Non; sa tendresse ne pourra résister à nos ferventes prières, et son pouvoir sur le cœur de son divin Fils nous est un sûr garant de ce qu'elle obtiendra en faveur de ces âmes souffrantes. Et considérons encore ici que notre intérêt se trouve toujours lié à celui des Ames du purgatoire; en travaillant pour elles nous travaillons pour nous; car Marie, en exauçant les prières que nous lui adressons pour les morts, nous récompensera de cette piété, en nous comblant de faveurs; elle nous rendra au centuple ce que nous aurons fait pour ses enfants qui gémissent dans le lieu d'expiation; et même, selon Saint Alphonse de Liguori, « si nous lui rendons un culte spécial, nous pouvons espérer que notre âme, après sa mort, ira au ciel sans passer par les flammes du Purgatoire », ou du moins Marie, cette Mère de Miséricorde, s'intéressera plus particulièrement à nous, et nous en recevrons des secours extraordinaires. Après avoir invoqué Marie, adressons-nous aussi avec confiance aux Anges Gardiens et aux Saints, patrons des âmes du Purgatoire; le désir qu'ils ont de voir ces âmes chéries soulagées redoublera, s'il est possible, leur empressement à offrir nos prières au Dieu de bonté, et à intercéder eux-mêmes pour hâter leur délivrance.

Résolution

Il est sans doute inutile d'engager le lecteur à prendre la résolution d'implorer tous les jours Marie en faveur des âmes du Purgatoire: la dévotion à cette divine Mère de miséricorde est trop chère à tous les Fidèles pour que tous n'aient pas recours à son immense crédit auprès de Son Fils, Jésus-Christ, qui ne peut refuser d'exaucer nos prières présentées par Marie pour le soulagement de nos frères souffrants.

Prière, ou le Salve Regina, pour les morts

Nous Vous saluons, ô Reine, Mère de Miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance, non-seulement dans cette vallée de larmes, mais aussi dans le lieu d'expiation: nous Vous saluons! Nous crions vers Vous, consolatrice des affligés, nous soupirons et gémissons pour nos frères souffrants dans le Purgatoire. Tournez vers eux, ô notre Avocate! Vos regards Miséricordieux; faites-leur voir Jésus, le fruit béni de Votre sein. C'est ce que nous Vous demandons instamment pour eux, ô Vierge débonnaire! ô pieuse! ô douce Vierge Marie!

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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20 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Vingt-et-unième jour

Cession de nos bonnes œuvres en faveur des âmes du Purgatoire

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Remarquons d'abord qu'il y a trois choses dans les bonnes œuvres: elles sont méritoires; c'est-à-dire qu'elles méritent un degré de gloire; elles sont impètratoires, en ce qu'elles obtiennent quelque Grâce de Dieu; elles sont satisfactoires; parce qu'elles satisfont pour nos péchés. Or, en tant qu'elles sont méritoires, nous n'en pouvons faire part à personne; car le mérite est personnel. C'est, à proprement parler, en tant qu'elles sont satisfactoires que nous pouvons les offrir pour les autres: c'est donc en ce sens que nous pouvons en faire un transport, une cession; et, en ce cas, toute la satisfaction appartient à ceux en faveur desquels nous nous en privons. C'est donc de cette manière que nous pouvons offrir toutes nos bonnes œuvres, nos souffrances, etc., etc., pour les âmes du Purgatoire. Nous avons vu hier que toutes nos bonnes œuvres peuvent être des moyens de soulager les morts, et qu'ainsi Ton peut en mille circonstances venir à leur secours, sans rien faire d'extraordinaire. Nous allons aujourd'hui méditer une excellente résolution que nous proposons aux âmes jalouses de témoigner à Dieu leur parfait dévouement. Elle consiste à lui offrir généralement tous les mérites expiatoires ou satisfactoires de la vie, en faveur des défunts. Nous conseillons en outre d'en laisser l'application à la Sainte Vierge; car personne ne peut plus saintement en disposer, puisqu'elle le fera toujours pour la plus grande Gloire de Dieu, qui doit être la fin de toutes nos œuvres. Ce sera, de plus, un témoignage du véritable amour que l'on a pour elle, puisqu'on lui remet tout ce qu'on a, et tout ce qu'on peut lui donner, l'honorant ainsi, non-seulement par quelques actions particulières, mais par toutes généralement.

Ne craignons pas de nuire à nos intérêts, par ce transport général de nos bonnes œuvres. Quelqu'accumulées que puissent être les dettes dont nous nous croyons chargés envers la Justice Divine, quel risque courons-nous, en cédant à Dieu nos propres intérêts et nos droits les plus légitimes? Les péchés sans doute crient pénitence; mais la charité crie encore plus haut en faveur des âmes souffrantes. Le transport que nous faisons du fruit de nos travaux et de nos œuvres, par le motif d'une Charité sublime, n'est-il pas incomparablement plus estimable en lui-même et plus méritoire devant Dieu, que tout ce que nous pourrions entreprendre par le motif de notre intérêt personnel. Il est vrai que l'on se prive des satisfactions pour ses propres péchés, mais cet acte héroïque de charité nous est même plus utile que si nous nous réservions nos satisfactions, et a plus de force auprès de Dieu, qui est la charité même, pour nous acquitter de nos dettes. « Donnez, dit Jésus-Christ, et il vous sera donné ». Mais de quelle mesure se servira-t-on? Nous serons traités comme nous aurons traité les autres: si nous donnons peu, il nous sera donné peu; si nous donnons tout, tout nous sera donné. Le chrétien assez généreux pour consacrer à la Gloire de Dieu tout le trésor de mérites qu'il pourra amasser pendant le cours de sa vie, en l'abondonnant aux nécessités pressantes de ses frères défunts, ne recevra-t-il pas au jour du jugement une mesure surabondante, si pleine qu'elle se répandra par dessus, comme s'exprime l'Écriture?

Mais, dit-on, la charité bien ordonnée commence par soi-même. Rien de plus vrai, lorsqu'il est question du Salut. Chacun est tenu d'employer à cette importante et unique affaire tout ce qu'il a reçu de talents et de grâces. A quelque prix que ce soit, il faut qu'il se sauve, malgré la chute de l'univers entier. Mais s'agit-il de soulager et de secourir au plus tôt les amis de Dieu, nos frères souffrants, en leur faisant part des biens spirituels dont nous ne pouvons nous-mêmes recueillir les avantages qu'après la mort; fallût-il nous dépouiller en leur faveur de toutes nos acquisitions en ce genre; au fond et en dernière analyse, qu'est-ce qu'une pareille cession opérée, dirigée par des vues si nobles et si pures? L'acte seul de cette cession n'est-il pas d'une plus grande valeur que tout ce qu'on cède? N'est-ce pas une action de pure Charité, et ainsi plus agréable à Dieu, et plus méritoire que si l'on avait en vue ses propres intérêts? On ne peut donc se dépouiller ainsi, sans être aussitôt revêtu de richesses beaucoup plus précieuses et inaliénables. C'est pour Dieu, et conséquemment à Dieu, que l'on cède tout, que l'on donne tout. Or, en donnant tout à Dieu, est-il permis de penser qu'on court aucun risque de perdre? Donner à Dieu, c'est toujours un prêt saintement usuraire, dont Dieu Lui-même se fait caution en nous disant: « Donnez et il vous sera donné ». Puisse une si sainte usure tenter la pieuse avarice de tous les fidèles?

Ne craignons donc pas de négliger nos intérêts spirituels en faisant ce Sacrifice, puisqu'au contraire c'est un moyen d'augmenter beaucoup le mérite de nos bonnes œuvres, et ainsi d'arriver à une plus grande gloire dans le Ciel. Même plus on est grand pécheur, plus cet abandon semble devoir être héroïque, parce qu'alors on donne tout son nécessaire. Si le juste ne peut exercer une plus grande Charité, à plus forte raison le pécheur qui, malgré les nombreuses satisfactions qu'exigent ses péchés, vient au secours de son prochain, ne s'occupe que de ces âmes qui, ne pouvant plus mériter, sont dans la souffrance et dans l'éloignement de Dieu: il ne se réserve rien, il consacre tout à la Gloire de ce Maître si bon, si magnifique; un tel sacrifice ne doit-il pas l'emporter sur tous les sacrifices des vertus subordonnées à la charité, telle que la pénitence? Car ce sacrifice, cet acte de pure charité, n'a-t-il pas principalement Dieu en vue? Heureux donc les chrétiens qui, dans un parfait oubli de tout intérêt propre, ne se regardent plus, n'envisagent que Dieu seul et son unique gloire; qui ont, pour tout intérêt, le seul intérêt de Dieu! Ils ne pensent, ils ne se soucient, ils ne cherchent, ils ne veulent et dans le ciel et sur la terre, dans le temps et dans l'éternité, que Dieu seul; il leur su Hit que la donation de toutes leurs bonnes œuvres le glorifie hautement; car pour un seul degré de sa gloire il n'y a rien qu'ils ne fussent prêts à faire et à souffrir; et, en contribuant d'une manière si abondante à la délivrance des âmes du Purgatoire, ils savent que c'est lui procurer la plus haute gloire qu'on lui puisse rendre. Comme il y a différents degrés de Charité, ceux qui n'en ont pas une si étendue peuvent offrir toutes leurs bonnes œuvres pour une année, pour un mois, pour une semaine, pour un jour, et réitérer quelquefois la même offrande. Et, si notre désintéressement n'est pas assez complet pour abandonner à la disposition de la Sainte Vierge le choix des âmes auxquelles il lui plaira d'appliquer nos suffrages, rien n'empêche que l'on ne prie en particulier pour les personnes envers lesquelles l'on est plus obligé; l'on peut s'adresser à cette Mère de miséricorde, afin qu'elle leur fasse part de nos satisfactions. Mais la perfection de ce sacrifice fait tout laisser entre les mains de Dieu; les inclinations de la nature, les intérêts de la chair et du sang, tout cède à la pure gloire de Dieu.

Résolution

Le désir que nous avons de soulager les âmes du Purgatoire, doit nous faire adopter avec empressement le moyen que nous venons de méditer, puisqu'il est appuyé sur tous les motifs que nous avons énumérés les 11e, 12e et 13e jours. Mais, comme nous savons que nos œuvres sont si souvent nulles à cause de notre tiédeur, adressons à Dieu de tout notre cœur la prière suivante pour obtenir de sa miséricorde de saints intercesseurs en faveur de nos frères souffrants.

Prière

Esprit-Saint, Vous avez suscité, à différentes époques, des ordres religieux de tous genres, propres à subvenir à tous les besoins de l'Eglise militante: ô Père des lumières, pénétrés de compassion et de zèle pour les morts, nous Vous conjurons de susciter également, en faveur de l'Eglise souffrante, un nouvel ordre, dont le but principal soit de s'occuper jour et nuit du soulagement et de la délivrance des âmes du Purgatoire; dont l'intention invariablement appliquée aux morts dirige les opérations tant du ministère que de la dévotion, comme jeûnes, veilles, oraisons, prédications, etc., etc. Vous seul, Esprit Créateur, pouvez inspirer l'exécution d'un pareil établissement si propre à procurer la plus grande gloire de Dieu, et après lequel mon cœur ne cessera de soupirer. Ainsi soit-il.

Offrande

Père Eternel, nous Vous offrons le très Précieux Sang qui coula pour nous de la Plaie de la main droite de Jésus, et, par les mérites et la vertu de ce Sang Précieux, nous supplions Votre Divine Majesté de nous accorder Sa sainte bénédiction, afin que par elle nous puissions être protégés contre nos ennemis et être délivrés de tous les maux: que la bénédiction du Dieu tout-puissant, du Père, du Fils et du Saint Esprit descende sur nous et y demeure toujours. Ainsi soit-il. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

praying for the poor souls

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19 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

 

Vingtième jour

Deuxième moyen propre à secourir les âmes du purgatoire

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Prières, jeûnes, aumônes, etc.

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

La coutume de prier pour les morts n'est pas nouvelle; les Pères les plus anciens en font mention. Voici comment Saint Augustin en parle dans un de ses sermons: « Nos pères nous ont laissé cette tradition, qui est observée dans toute l'Eglise, c'est qu'il y ait un temps, lorsqu'on offre le Sacrifice, où l'on prie pour ceux qui sont morts dans la communion du Corps et du Sang de Jésus-Christ. L'on prie alors expressément pour les morts, et l'on ne peut douter qu'ils n'en retirent du soulagement; ce n'est point inutilement que l'Église prie pour eux ». Toutes les paroles de Saint Augustin sont dignes d'être remarquées. 1°. Il nous apprend l'antiquité de la tradition: on n'en connaît point le commencement; par conséquent, selon les principes de Saint Augustin, c'est une tradition qui vient des Apôtres. 2°. Cette tradition est suivie par toute l'Eglise: la prière pour les morts est enseignée et pratiquée dans toute l'Église. Or l'Église, qui est la colonne et le fondement de la Vérité, ne peut enseigner, ni pratiquer que ce qu'elle a reçu de Jésus-Christ. et des Apôtres. 3°. On prie pour ceux qui sont morts dans la communion du Corps et du Sang de Jésus-Christ. Il faut être mort dans le sein de l'Église, être un de ses membres et lui appartenir pour avoir part à ses prières. 4°. On ne peut pas dire qu'une si sainte et si ancienne pratique soit inutile; elle est d'un grand fruit pour les morts; et c'est pour cela que la piété chrétienne doit nous engager à procurer aux morts un secours que le Seigneur a laissé en notre pouvoir et qui leur est d'une grande utilité. Mais si nous nous étendons sur ce passage de Saint Augustin, ce n'est que pour l'édification des Fidèles et nullement pour leur instruction: ils connaissent l'utilité de la prière pour les morts, et même en se faisant un de leurs devoirs essentiels d'offrir tous les jours avec l'Église le Saint Sacrifice pour eux, ils savent que, si c'est là un moyen sûr de les soulager, ils ont encore bien d'autres moyens qu'ils peuvent mettre en usage pour venir puissamment au secours des âmes du Purgatoire. C'est ainsi qu'après le Sacrifice de l'Autel, ils attachent le plus haut prix à tout ce qui tient à ce Divin Holocauste, la Communion sacramentelle et spirituelle, les visites au Saint Sacrement, l'oblation de l'Adorable Victime, même hors le temps et le lieu où elle est solennellement immolée. Ces pratiques, aussi salutaires que douces et consolantes, tiendront le premier rang parmi les dévotions qu'une piété éclairée doit se proposer, parce qu'elles sont conformes à l'esprit dans lequel le Sauveur du monde institua cet auguste Sacrement. Sa présence réelle au milieu de nous, jusqu'à la consommation des siècles, n'annonce-t-elle pas clairement le désir, l'empressement où Il est de s'unir à nous et de faire droit à nos humbles requêtes. L'Eucharistie est proprement le siége, le trône de Son Amour. C'est donc dans le secret de Sa Face, ou dans le silence de Son Sanctuaire, et quand vous le possédez au-dedans de vous-mêmes que vous devez Lui confier le vif intérêt que vous prenez à ces morts, qui lui sont encore infiniment plus chers qu'à vous. Pourrait-Il vous refuser leur soulagement, leur délivrance lorsque vous les Lui recommandez dans des moments si précieux, Lui qui se donne à vous avec tant de générosité, lui qui se plaît à vous voir attendris, pleins de charité et de compassion pour des âmes qu'il chérit: ce n'est plus vous qui priez, c'est Jésus-Christ qui prie, qui gémit en vous, qui implore la clémence d'un juge qui ne cherche qu'à être apaisé. Communiez donc pour les morts; visitez souvent le Dieu Eucharistique; adressez-vous sans cesse à Son Divin Cœur; il est impossible que ce ne soit un moyen efficace pour adoucir les peines de ces âmes rachetées par le Sang Adorable de ce même Dieu Eucharistique.

Nous ne parlerons pas des autres prières, des Offices de l'Église pour les morts, des Psaumes, du Pater, de l'Ave et du Chapelet :ce sont autant de moyens excellents de soulager nos frères souffrants, pourvu que toute prière quelconque soit faite avec les sentiments de piété, d'attention, de dévotion, de compassion qui doivent accompagner toutes les prières, et en particulier celles pour les morts; autrement ce serait vouloir, par de nouveaux péchés, satisfaire pour les péchés de nos frères. La prière nous offre sans doute des moyens nombreux d'intercéder près de Dieu pour les âmes du Purgatoire, et ce serait manquer à ce qu'on doit aux morts que de les priver d'un secours aussi afficace que celui du Sacrifice et de la prière; mais ce serait bien peu connaître les secours que nous pouvons leur procurer que de les borner ainsi; car la Bonté et la Miséricorde de Dieu sont si étendues qu'Il reçoit, comme satisfactions pour le compte de ces âmes, toutes les bonnes œuvres, tous les actes de vertu que pratique un chrétien. Tout ce que nous pouvons faire d'agréable à Dieu nous sert à payer leurs dettes, pourvu que nous soyons en état de grâce: parce qu'alors toutes nos bonnes œuvres sont vivantes, fructifient et satisfont pour nous et pour elles; en un mot, elles sont méritoires, salutaires et efficaces, si elles partent d'un cœur bon, pur, innocent, qui soit dans un état d'amitié avec Dieu. Ainsi l'aumône, le jeûne, la mortification, l'abstinence, la pratique des vertus chrétiennes, etc., etc., tout cela peut et doit être offert à Dieu, comme des œuvres satisfactoires, en faveur des morts. En dressant notre intention pour en faire cette application, l'aumône, tout en rachetant nos péchés, rachète aussi ceux de ces âmes. Si vous n'avez pas le moyen de faire des aumônes, dirigez à cette fin les bons services que vous rendez au prochain, vos travaux, vos occupations; offrez-les à Dieu pour en appliquer tout le mérite à ces âmes. Jeûnez, si vous pouvez; sinon privezvous de quelque chose, de quelque plaisir, de quelque divertissement; jeûnez en vous abstenant de paroles inutiles, médisantes, etc., etc., offrez vos peines, vos afflictions, vos maladies, les maux que vous endurez en cette vie, en les acceptant avec résignation; appliquez-en le mérite aux âmes du Purgatoire, et remerciez la Providence de ce qu'elle vous met à même d'ouvrir le Ciel à tant d'âmes auxquelles vous pouvez apporter quelque soulagement par votre généreux sacrifice. Pourriez-vous avoir une plus belle occasion de glorifier le Seigneur, puisque, par là, vous procurez à vos frères la possession du ciel? Ce que Saint Jacques dit de la Charité envers les orphelins et les veuves, avec quel fondement de vérité ne pouvons-nous pas le dire de cette dévotion envers les âmes du purgatoire? « La religion pure et sans tache aux yeux de Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, et à se conserver pur de la corruption du siècle présent ». « La Charité, dirons-nous avec Saint Pierre, aux fidèles qui pratiquent cette dévotion, La charité couvre beaucoup de péchés. Ceux qui souffrent selon la Volonté de Dieu, persévérant dans les bonnes œuvres, remettent leurs âmes entre les mains de Celui qui est leur Créateur et qui leur sera fidèle ».

Considération

Il n'est donc pas pour ainsi dire de moment en notre vie, où nous ne puissions secourir les âmes du Purgatoire, si nous avons soin de nous conserver en état de grâce, et d'offrir, à cette intention, toutes nos actions à Dieu. Ainsi ce n'est pas seulement au Saint Sacrifice de la Messe, au pied du Trône du Dieu Eucharistique, ou lorsque nous prions avec ferveur, que nous exerçons cette Charité sublime; nous remplissons même ce devoir en offrant nos bonnes œuvres quelconques, le plus petit acte de vertu, que cette considération influe sur toute notre conduite, et que la pensée du soulagement que nous pouvons si aisément apporter à ces saintes âmes, soit pour nous un motif de ne perdre jamais l'amitié de Dieu.

Oraison de l'Eglise

O Dieu qui pardonnez aux pécheurs, et qui aimez le Salut des hommes, nous supplions Votre Bonté d'accorder à tous ceux qui sont nos frères par le lien d'une société particulière, à nos proches et à nos bienfaiteurs, qui sont sortis de ce monde, qu'étant aidés par l'intercession de la Bienheureuse Marie toujours Vierge, et de tous les Saints, ils soient admis avec eux à la participation de la béatitude éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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18 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

 

Dix-neuvième jour

Premier moyen propre à soulager les âmes du purgatoire

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Le Saint Sacrifice de la Messe

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Les moyens que nous avons de secourir les âmes qui souffrent dans le Purgatoire, et qui sont propres à leur procurer du soulagement dans leurs peines, et même à les en délivrer, peuvent se diviser en trois classes : 1° Le Saint Sacrifice de la Messe, que l'on offre ou que l'on fait offrir à ce dessein; sacrifice qui, étant en partie institué pour cette fin, est d'une efficacité merveilleuse. 2° Les prières, les jeûnes, les aumônes et toutes les œuvres pénibles qui étant satisfactoires peuvent être offertes pour le soulagement de ces âmes souffrantes. 3° Les indulgences qui leur sont applicables, et que nous pouvons gagner si facilement.

Nous allons aujourd'hui faire quelques réflexions sur le Sacrifice de l'Autel, considéré comme Sacrifice d'expiation, ayant la vertu de satisfaire à la Justice Divine quand il est offert pour les morts. Ce que nous en avons dit prouve l'efficacité de ce sacrifice, qui ne perd rien de son mérite par l'état de péché où se trouve celui qui l'offre. C'est donc avec raison que saint Grégoire s'écrie : « Le Sacrifice non sanglant de l'autel est un remède souverain pour soulager les morts ». Et nous pourrions ici imiter la conduite de ce prophète qui, envoyé de Dieu à un roi insensible aux misères de son peuple, s'adressa, non à ce prince, mais à un autel, en s'écriant: « Autel, Autel! » où l'on immole tous les jours la Victime Sainte; Victime de propitiation et d'expiation pour les vivants et pour les morts. Ouvrez tous les livres de religion: vous y verrez qu'on doit fonder et établir ses espérances, principalement sur l'adorable Sacrifice de la messe. Lui seul peut opérer par lui-même, indépendamment des dispositions du Prêtre ou des assistants, l'heureux effet que nous désirons. Il ne faut que penser au mérite que doit avoir aux yeux du Père Céleste l'immolation réelle, quoique mystique, de Son Fils unique et consubstantiel: cette pensée jointe à une Foi vive nous inspirera une confiance sans bornes, et nous nous empresserons de satisfaire l'ardeur avec laquelle toutes les âmes du Purgatoire attendent que le Sang de l'Agneau sans tâche coule pour elles sur les autels. Elles éprouvent, elles sentent la vertu qu'il a, ce Sang Précieux, de calmer leurs tourments, d'apaiser, d'éteindre les flammes auxquelles elles sont en proie. L'on ne sera donc pas surpris de lire ce que raconte le Bienheureux Henri Suso, qu'un religieux mort lui apparaissant se plaignit à lui de ce qu'il en était délaissé; et comme Suso lui répondit qu'il offrait tous les jours ses prières pour lui; il faut du Sang de Jésus, lui répliqua-t-il, voulant parler du Sacrifice de la Messe. De tout temps, l'Église l'a offert pour les morts; la Foi nous enseigne cette vérité. A tous les sacrifices nous faisons mémoire des Fidèles « qui nous ont précédés avec le signe de la Foi, et qui dorment dans le sommeil de la paix ». Mais, outre cette mention journalière et générale de toutes les âmes du Purgatoire dans le Mémento pour les morts flu canon de la Messe, l'Église désire encore que ce Sacrifice expiatoire soit offert pour les défunts à leur décès; et dans tous les temps, excepté certaines fêtes, elle permet que l'on dise des Messes pour les morts, au gré des Fidèles qui les demandent. Et quoique, à toutes les Messes auxquelles l'on assiste, l'on doive prier et offrir le Sacrifice pour les morts, du moins lorsqu'on est arrivé à la partie où l'Eglise les recommande, c'est surtout aux Messes de requiem qu'il faut joindre ses vœux à ceux de l'Église et se pénétrer de zèle et de compassion pour la délivrance de ces Ames souffrantes. Il faut dire avec le prêtre ces paroles touchantes : « Seigneur , accordez le repos éternel à vos serviteurs. Ouvrez-leur ce beau séjour de lumière où vous ferez leur éternelle félicité. Dieu de Miséricorde, pardonnez à des enfants que vous chérissez et sur lesquels vous n'exercez que malgré vous les rigueurs de votre justice: absolve, etc., etc ». En un mot, récitez avec une charitable instance et avec une Foi vive les prières que l'Eglise adresse au Seigneur pour ses enfants décédés.

Que les pauvres ne craignent pas d'être privés des fruits du Sacrifice expiatoire, parce qu'ils n'ont pas le moyen de le faire offrir. C'est pour tous les morts qu'il est offert chaque jour dans tout l'univers. Le Père commun en applique le mérite à tous ses enfants. C'est un trésor que l'Église répand sur tous les Fidèles souffrants: en vertu de la Communion des Saints, les prières pour les morts sont communes; ce qui ne profite pas aux réprouvés profite aux Fidèles décédés dans la paix. Combien de mauvais riches dans les enfers, pour qui on réclame en vain une goutte de rafaîchissement! C'est sur les pauvres qu'elle retombera; c'est sur eux que se répandront les soulagements inutilement sollicités pour des morts qui ont abusé des trésors de la terre. Le juste distributeur de tous les dons sait rendre à chacun ce qui lui est dû : il a pourvu à tout. Si votre père, votre mère, vos enfants µ, vos héritiers manquent de moyens ou de volonté pour faire offrir pour vous le Saint Sacrifice, le Seigneur ne vous abandonnera pas; Il vous prendra sous Sa protection; Il vous appliquera le fruit de tant de sacrifices perdus pour des riches réprouvés: « Mon père et ma mère m'ont abandonné, mais le Seigneur m'a recueilli ». (Psaume 26). Ces réflexions doivent nous faire sentir l'avantage que nous avons sur celui qui meurt au sein d'une église schismatique, où l'on ne prie point pour les morts. Oh! véritablement cette église n'est pas la véritable, car elle n'a point pour eux le cœur et les entrailles d'une vraie mère. Dès qu'ils ont disparu de la terre, elle les perd de vue, elle les oublie, elle les abandonne à la Justice de Dieu et à leur destinée. L'Église catholique, au contraire, mère toujours sensible et tendre, toujours inquiète sur le sort de ses enfants, les suit de cœur et d'esprit après leur mort. Elle s'efforce de toucher et de fléchir le Dieu de Bonté par des Sacrifices sans cesse renouvelés. Elle fait couler sur eux le Sang de l'Agneau qui, comme une rosée rafraîchissante, tempère l'ardeur des flammes qui les purifient. Elle paye leurs dettes en offrant à Dieu pour eux la surabondance des satisfactions et des mérites infinis de Jésus-Christ, notre rédempteur.

Or, ou nous ne sommes plus enfants de cette tendre mère, nous ne sommes plus dignes de réclamer ce beau titre, ou nous devons entrer dans ses sentiments et ses vœux, et nous joindre à elle pour offrir la victime sainte pour la délivrance des âmes du purgatoire. C'est le moyen par excellence de venir à leur secours, puisque c'est Jésus-Christ lui-même que nous offrons à Dieu, c'est-à-dire ce sacrifice seul agréable aux yeux de Dieu, seul expiatoire et propitiatoire, ce Sang répandu pour la rédemption du genre humain, et par la vertu duquel la Justice Divine peut être satisfaite. De là ce zèle et cet empressement des mourants à demander qu'après leur mort on se souvienne d'eux dans les prières et surtout dans le sacrifice de la messe. Rien n'est plus édifiant que d'entendre les derniers vœux de Sainte Monique, mère de Saint Augustin. Elle ne demande point d'être enterrée somptueusement, mais seulement « qu'on se souvienne d'elle au Saint Autel, au mystère duquel elle avait assisté tous les jours de sa vie, et d'où elle savait qu'on dispense la Victime Sainte, dont le Sang a effacé l'arrêt porté contre nous ». Monique assistait tous les jours au Sacrifice de l'Église, elle connaissait le mérite et le prix de ce sacrifice. Elle demande qu'on se souvienne d'elle au Saint Autel. Les vœux de Monique étaient trop justes pour n'être pas exaucés; et Saint Augustin rapporte que, selon la sainte coutume, le corps de Monique étant encore auprès de la fosse, et avant qu'il y fût descendu, l'on offrit pour elle le Sacrifice de notre Rédemption: preuve évidente que c'est une dévotion sainte, solide et des mieux appuyée que de prier pour les morts, et surtout d'offrir pour leur soulagement le Sacrifice de l'Agneau sans tache.

Résolution

Combien de fois n'avons-nous pas assisté au Saint Sacrifice de la Messe, sans même penser aux âmes du Purgatoire, sans nous joindre au Prêtre intercédant pour elles? Ne retombons plus dans cette négligence, dans cette faute qui dénote une insensibilité ou une ignorance bien coupable. A chaque Messe, et particulièrement aux messes pour les morts, unissons-nous avec ferveur au Prêtre, à l'Église priant pour les membres souffrants de Jésus-Christ, qui lui-même offrira cette prière à Son Père Eternel, et en obtiendra certainement quelque soulagement pour ces âmes prédestinées.

Offrande du saint Sacrifice pour le soulagement des âmes du Purgatoire

Prosterné humblement devant Vous, Souverain Créateur de l'univers, je viens Vous offrir Votre Divin Fils pour les fidèles morts dans Votre Grâce, mais qui payent encore à Votre Justice les péchés qu'ils n'ont pas expiés pendant leur vie. Ce sont entre autres des parents, des amis, des bienfaiteurs, qu'un juste devoir m'ordonne de secourir. Et quel secours plus efficace puis-je leur procurer, ô mon Dieu, que de Vous offrir, pour leur délivrance, le Sang du Sauveur de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Exemple

La vie de Saint Charles Borromée nous fournit la preuve de sa vive Charité pour les morts et, en particulier, de sa sollicitude à faire offrir pour eux le Saint Sacrifice. La peste, qui depuis si longtemps ravageait Milan, ayant cessé, ce grand et charitable Prélat crut que plusieurs de ceux qui en étaient morts, à Milan et dans la province, n'avaient peut-être laissé personne qui priât Dieu pour eux. Mu d'une Charité véritablement paternelle, il fit celébrer trois Offices solennels pour le repos de leurs âmes, l'un à la cathédrale où tout le Clergé assista, et les deux autres en deux églises collégiales; on fit la même chose dans toutes les paroisses, dans tous les chapitres, et dans toutes les églises des religieux, et chaque Prêtre dit en son particulier une Messe à cette intention. Il adressa une lettre pastorale à son peuple pour l'exhorter de se trouver, autant qu'il le pourrait, à tous ees services, et de soulager ces pauvres âmes par leurs prières, leurs aumônes, la visite des églises, et par toutes sortes de bonnes œuvres. Et, afin de les y animer davantage, il y décrivit combien les tourments du Purgatoire sont rigoureux et incompréhensibles.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

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17 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Dix-huitième jour

Quels sont les différents moyens de soulager les morts

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Le Dieu de bonté et de Miséricorde a établi une alliance de prières et de bonnes œuvres entre tous les membres de Son Eglise, dans le Ciel, sur la terre et dans le Purgatoire: c'est la Communion des Saints que proclame le Symbole des Apôtres. En vertu de cette union nous pouvons soulager nos frères souffrants dans le Purgatoire; le Seigneur a pour agréable tout ce que nous faisons en leur faveur, il l'accepte comme une dette payée; il est satisfait, il se relâche des droits de Sa Justice en voyant la Charité qui nous anime pour demander grâce les uns pour les autres. C'est un bon père que l'amour filial désarme en faveur d'un enfant coupable, lorsqu'il est sollicité par ses autres enfants. Économie admirable de la justice et de la clémence divine! Justifia et fax oscuJatœ sunt. Le grand-prêtre Aaron, voyant que Dieu, irrité contre son peuple, avait fait sortir des entrailles de la terre un feu dévorant qui en avait fait périr plus de quatorze mille, courut au milieu du peuple, que le feu continuait d'embraser, offrit l'encens à Dieu, et, se tenant debout entre les morts et les vivants, il pria pour le peuple et la plaie cessa. Exemple admirable qui doit exciter notre zèle et notre piété, puisque les lumières de la Foi nous montrent une multitude innombrable d'âmes dans le Purgatoire qui n'ont ni Sacrifice, ni Prêtre, ni Autel pour offrir l'encens à Dieu. Sur la terre un pécheur peut, avec la grâce du Seigneur, secouer et briser les fers dont le péché l'accable: mais les âmes du Purgatoire ne peuvent rien ni par elles-mêmes, ni par le secours de la Grâce; elles ont besoin de notre ministère pour sortir de leur prison; c'est à nous de les délier, de les élargir. Les laisserions nous dans un si grand besoin sans nous empresser de les en tirer? songeons que leurs chaînes sont de feu, et que, par conséquent, il n'y a point de temps à perdre pour les leur ôter. D'ailleurs ne serait-ce pas la plus grande cruauté, la plus insigne ingratitude de notre part, de ne pas répondre aux vues miséricordieuses de notre Père Céleste, à qui Sa Justice ne permet plus de pardonner à ces âmes, mais qui nous donne le pouvoir de satisfaire pour elles? Oh quel pouvoir! Le mépriserions-nous!

Nous contribuons en deux manières à la délivrance des âmes du purgatoire; par voie d'intercession et par voie de satisfaction. La première manière renferme le saint sacrifice de la messe et la prière : car tout le corps mystique de l'Église peut réunir son intercession commune en faveur des morts, et il le fait dans le saint sacrifice de la messe. Chaque membre de l'Église peut aussi employer séparément son intercession pour les morts; et c'est ce qui arrive lorsque quelqu'un en particulier adresse pour eux des prières au Père des miséricordes. La seconde manière de soulager les morts, c'est-à-dire par voie de satisfaction , renferme le jeûne et l'aumône. Par le jeûne , et par tout ce qu'on appelle les pénitences afflictives, nous pouvons diminuer la peine que doivent les morts à la justice divine; et par l'aumône, nons pouvons la racheter, cette peine. Cependant , ces compensations ne sont acceptées de Dieu que par manière de suffrage, ainsi que s'exprime l'Église, parce qu'il n'y a pas de proportion entre les peines qu'impose aux morts la justice divine, et celles qu'elle accepte en échange de la part des vivants. La justice divine ne condamne les hommes en ce monde qu'à de légères peines : Maintenant il ne punit pas les crimes dans sa sévérité (Job). Dans l'autre vie, Dieu exerce sa justice avec la dernière rigueur : Je vous dis en vérité, vous ne sortirez point de là que vous n'ayez payé jusqu'à la dernière obole. (Matt.) C'est donc toujours une grâce quand le Seigneur reçoit les peines de cette vie pour compenser les peines de l'autre vie. Il n'a pas coutume de rejeter cette compensation; mais il est en droit de le faire. Il ne nous reste donc que de prier avec instance qu'il veuille bien ne la point refuser.

Voilà pourquoi les Saintes Écritures ne nous disent rien de plus, sinon de prier pour les morts: tout ce que nous faisons pour eux se doit rapporter là. Ainsi jeûnons, mortifions notre chair, donnons l'aumône, mais prions toujours en même temps la Miséricorde du Seigneur, afin qu'elle daigne agréer ces offrandes, si inférieures aux dettes dont nous sollicitons la remise pour nos frères. Unissons encore et nos offrandes et nos prières au Sang de Jésus Christ qui demande beaucoup plus efficacement que nous. Une des vertus de ce Sang Adorable est d'ouvrir les prisons à tant d'âmes enchaînées que dévore une soif ardente de voir Dieu, et que l'impuissance de se délivrer par elles-mêmes retient dans les fers. C'est Vous qui, par le Sang de Votre Alliance, avez fait sortir les captifs du fond du lac qui était sans eau. (Cf. Zacharie) N'oublions pas que, quoique les Fidèles condamnés au Purgatoire soient morts dans la Grâce, il s'en trouve néanmoins parmi eux qui ont négligé de prier pour les morts, et qui, par rapport à eux-mêmes, ont mieux aimé remettre après la mort à satisfaire pour leurs péchés, que d'y satisfaire pendant la vie. Par cette conduite ils ont mérité que le Seigneur leur refuse la Grâce qu'Il accorde aux autres, en considération de nos prières. Si nous voulons donc soulager ces morts, il faut prier pour eux avec plus d'instance, parce qu'ils sont bien plus indignes d'avoir part aux trésors de Miséricorde que Dieu dispense dans le Purgatoire, que les âmes qui furent autrefois et plus miséricordieuses envers les autres et plus précautionnées pour elles-mêmes.

Résolution

Puisque l'intérêt de Dieu, celui des âmes souffrantes et le nôtre nous font une obligation de prier pour les morts, prenons la résolution de nous éclairer sur la manière de remplir avec le plus de fruit cet important devoir. Pensons souvent à cette qualité de sauveurs que Dieu daigne nous accorder, et usons de ce pouvoir qui nous procurera d'abondantes bénédictions, en même temps qu'il apportera d'indicibles soulagements aux âmes du purgatoire.

Prière

Je Vous rends mille actions de grâce, ô mon Dieu, de nous avoir accordé le pouvoir de soulager nos frères souffrants par des moyens si faciles. Nous ne pouvons mieux exprimer notre reconnaissance, Seigneur, qu'en faisant usage de ce pouvoir; qu'en exerçant la qualité glorieuse de sauveurs, que Vous daignez nous faire partager avec Votre Sivin Fils, par les seuls mérites duquel nos œuvres peuvent vous être agréables et apporter du soulagement aux âmes du Purgatoire. Gloire à Dieu et à Jésus-Christ pour tous les bienfaits dont est comblée la Sainte Eglise! Ainsi soit-il.

Exemple

Nous n'avons jusqu'à présent rapporté aucune des nombreuses révélations concernant le Purgatoire que racontent des écrivains respectables; mais nous lisons dans la vie de Saint Thomas d'Aquin un fait rapporté par un auteur contemporain, et qui ne peut étonner dans la vie d'un Saint comblé de tant de faveurs extraordinaires; nous allons le copier parce qu'il est extrêmement propre à nous prouver combien nous pouvons aisément soulager les âmes du purgatoire, si nous sommes persévérants à intercéder pour elles. Un jour que Saint Thomas répandait dans l'oraison son âme devant Dieu, avec autant de confiance que d'humilité, sa sœur, morte depuis peu abbesse de Sainte Marie de Capoue, lui apparut pour lui apprendre qu'elle était en Purgatoire, et le prier de l'aider par ses sacrifices à satisfaire à la Justice de Dieu. Le Saint le fit; il ajouta plusieurs mortifications aux prières qu'il offrit et qu'il fit offrir pour elle. Après quelques jours sa sœur se montrant à lui une seconde fois, l'assura qu'elle était déjà dans la Gloire, et le remercia de ce qu'il avait fait pour lui en avancer la possession. Il lui demanda quel était l'état de ses deux frères déjà morts. Elle lui répondit qu'un des deux était en Paradis, et l'autre encore dans le Purgatoire. Saint Thomas demeura d'autant plus consolé, qu'il y avait longtemps que l'incertitude du Salut de ses frères affligeait sensiblement son cœur. Depuis leur mort il n'avait cessé de solliciter la Divine Bonté de lui faire connaître quel était l'état de ces âmes, pour lesquelles il offrait tous les jours les Saints Mystères. Dieu voulut bien marquer, par une double faveur, combien ses prières et sa Charité Lui étaient agréables, puisqu'il lui avait déjà accordé le salut d'un de ses frères, et qu'il lui envoyait sa sœur pour l'en assurer. Cette sœur, qui lui apparut, était la même qui, s'étant chargée de le détourner d'entrer en Religion, fut persuadée par son frère d'y entrer elle-même. Ainsi la Charité fraternelle de Saint Thomas procura un double avantage à sa sœur en l'arrachant pendant sa vie aux vanités du siècle, et en abrégeant les peines du Purgatoire après sa mort.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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16 novembre 2012

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Dix-septième jour

Piété envers les morts, toute chrétienne et cependant inutile

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Continuons à méditer les défauts qui empêchent que notre piété envers les morts leur soit d'aucun profit. Celui qui va nous occuper aujourd'hui est le plus commun et le plus déplorable: car quoi de plus triste que d'employer inutilement les moyens qu'indique la religion, de faire sans fruit des œuvres saintes? Piété chrétienne dans le fond, et néanmoins inutile devant Dieu; ce sont deux caractères difficiles en apparence à accorder, et qui se trouvent cependant dans tous ceux qui, en priant pour les morts, sont eux-mêmes dans un état de mort, c'est-à-dire dans la disgrâce et dans la haine de Dieu. Car, dans ce funeste et malheureux état de péché mortel, en vain le pécheur rend aux âmes du purgatoire des devoirs chrétiens, en vain prie-t-il et intercède t-il pour elles, en vain fait-il des largesses aux pauvres, en vain pratique-t-il tout ce que le zèle d'une dévotion particulière peut lui suggérer: ces âmes souffrantes ne tireront jamais de lui aucun secours. Tandis que Dieu vous regarde, à cause de votre état de péché, comme son ennemi, vous êtes incapable de les soulager: toutes vos prières sont réprouvées, toutes vos aumônes perdues, tous vos jeûnes, toutes vos pénitences de nul effet: le péché, dont votre conscience est chargée, anéantit la vertu de toutes vos œuvres; et comment serait-il possible que ce que vous faites fût de quelque valeur pour ces saintes âmes, puisqu'il n'est de nul prix pour vous-même? Le moyen que vous fussiez en état d'acquitter leurs dettes auprès de la justice divine, puisqu'il est certain que pour vous-même, Dieu, sans déroger à sa miséricorde, ne reçoit rien alors de vous en payement? Secourir une âme dans le Purgatoire, c'est lui transporter le fruit des bonnes œuvres qu'on pratique, et le lui céder: ainsi pour pouvoir, dans l'état de péché mortel, la soulager, il faudrait que, dans cet état, les bonnes œuvres eussent quelque mérite devant Dieu. Or, il est de foi qu'elles n'en ont aucun, parce que, sans la grâce et la charité, ce sont des œuvres mortes, et qui n'ont pas le principe de la vie, et si elles sont mortes pour le pécheur qui les pratique, faut-il s'étonner qu'elles le soient encore plus pour ceux auxquels il prétend les appliquer?

Il faut toutefois excepter le Sacrifice de la Messe, dont le mérite ne dépend point de la sainteté de celui qui l'offre, beaucoup moins de celui qui le fait offrir, mais qui est uniquement attaché à la personne de Jésus-Christ et au prix de Son Sang: il s'ensuit qu'un pécheur, dans l'état même de son désordre, peut contribuer au repos des âmes du Purgatoire en faisant offrir pour elles ce Sacrifice, dont une des principales qualités est d'être souverainement propitiatoire pour les vivants et pour les morts. Il le peut, et il le doit avec d'autant plus de raison que ce Sacrifice est le seul moyen que Dieu lui laisse de suppléer à l'impuissance où il se trouve de secourir autrement ces âmes prédestinées: car Dieu alors regarde l'Hostie qu'on Lui présente, qui est Jésus-Christ, et non point celui par le ministère ou les soins duquel on la Lui présente, qui est le pécheur. Mais, du reste, il est toujours vrai que le pécheur, en agissant par lui-même, ne peut rien faire qui soit profitable aux morts.

Si nous avons un vrai désir de soulager les âmes du purgatoire, nous devons, avant tout, commencer par nous mettre en état de grâce: c'est là l'essentiel, puisqu'autrement, malgré la meilleure volonté, malgré nos prières et nos bonnes œuvres, nous ne leur serons d'aucun secours. C'est aussi là le fondement de cette dévotion, si solennelle dans l'Église, qui consiste à se purifier par le sacrement de Pénitence et par la participation du corps de Jésus Christ, pour se disposer à secourir utilement et infailliblement les âmes du purgatoire, le jour de la commémoration des morts. De tout temps dans le christianisme on a prié pour les morts, mais Dieu réservait à ces derniers temps cette excellente pratique de se sanctifier pour les morts. Autrefois dans l'ancienne loi l'on observait quelque chose de semblable; et Saint Paul, en écrivant aux Corinthiens, fait mention d'une espèce de baptême dont les Juifs avaient coutume d'user pour le soulagement des morts. Mais ce que pratiquaient les Juifs, n'étaient que la figure, et la vérité devait s'accomplir en nous. Lavez-vous, nous dit le prophète Isaïe, purifiez-vous; cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien; venez ensuite, et soutenez devant moi la cause de ces âmes pour qui vous vous intéressez: c'est alors que je vous écouterai, que j'accepterai vos oblations, que je me laisserai fléchir par vos prières. Saint François-Xavier nous dit la même chose dans une de ses lettres: « Vous pensez à vos frères qui souffrent dans un autre monde, vous avez la religieuse ambition de les soulager; mais pensez d'abord à vous-mêmes: Dieu n'écoute point celui qui se présente à lui avec une conscience souillée; avant d'entreprendre de soustraire des âmes aux peines du purgatoire, commencez par délivrer les vôtres de l'enfer ». Cet avertissement nous regarde tous, et pour peu que tout ce que nous avons médité jusqu'à ce jour, sur l'état des âmes de l'Église souffrante et sur les motifs de les secourir, ait laissé en nous quelqu'impression, nous nous ferons un devoir de rentrer en grâce avec Dieu et d'éviter les souillures du péché, pour pouvoir agir efficacement en leur faveur. Car par là nous glorifierons Dieu, par là nous ne perdrons pas le fruit de nos bonnes œuvres et nous consolerons nos frères dans leur affliction; par là aussi nous attirerons sur nous les grâces du salut les plus abondantes.

Considération

Tout se lie dans notre Divine Religion. Pour travailler efficacement au soulagement des âmes du Purgatoire, notre premier devoir est de nous purifier. Cette obligation doit nons rendre encore plus chère cette dévotion, puisque, indirectement, elle nous procure un si grand avantage. N'oublions jamais les principes médités en ce jour. Examinons-nous soigneusement, lavonsnous, si c'est nécessaire, dans les eaux salutaires de la pénitence, avant de songer à satisfaire pour ces âmes souffrantes et à les délivrer.

Prière

O mon Saint Ange gardien, c'est à vous que je m'adresse aujourd'hui pour vous demander de me rappeler souvent à l'esprit que, si je veux satisfaire mon vif désir de secourir les âmes du Purgatoire, je dois être en état de grâce, puisqu'autrement tout ce que je ferais pour elles serait sans effet: ajoutez ce motif à tous ceux que vous m'inspirez, afin que je sois de plus en plus attentif et empressé à rentrer dans cet état, si, ce qu'à Dieu ne plaise, le péché m'en avait fait sortir. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

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