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devotion des mois
1 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Neuvième jour

Jésus attire les âmes à la pénitence


« La vraie circoncision est celle du cœur, qui se fait par l'esprit ». (Romains 2) L'Enfant Jésus a été circoncis; mais ses souffrances ne se terminent point avec l'opération qui les a occasionnées; c'était même au troisième jour que la douleur de la blessure était plus cuisante, comme nous l'apprenons au vingt-quatrième chapitre de la Genèse. Cette plaie, qui lui représentait et lui faisait sentir d'avance les cruels déchirements de celles dont il serait un jour tout couvert depuis la plante des pieds, jusqu'au sommet de sa tête, demeure donc ouverte pendant plusieurs jours, et devient pour lui un rigoureux supplice. Ah! qu'il est bien vrai qu'il a été blessé à cause de nos iniquités; qu'il a été brisé pour nos crimes; que le châtiment qui devait nous donner la paix est tombé sur lui, et que nous avons été guéris par ses meurtrissures, O Marie! comme cette plaie saigne dans votre cœur! avec quelle émotion de piété et de tendresse vous vous appliquez à l'adoucir et à la cicatriser! que ne conjurez-vous ce médecin tout puissant de laisser agir sur lui-même cette vertu guérissante qu'il répandra si miséricordieusement pour soulager des maux qui ne pourront jamais être comparés avec ce qu'il endure! mais non, il veut dès les premiers moments de sa vie nous enseigner 1° la nécessité de la pénitence, 2° la continuité de la pénitence, 3° la sévérité de la pénitence.


La nécessité de la pénitence


Le Sauveur pendant sa vie évangélique l'annonce souvent aux hommes; il la leur rappellera au milieu des déchirements de sa passion, et même quand il sera sur le point de les quitter pour retourner à la droite de son père. Il y a plus, parce que la pénitence devait préparer les hommes à son avènement, il la fait prêcher par son précurseur, Saint Jean-Baptiste en fait retentir les bords du Jourdain: Faites pénitence, s'écrie-t-il, car le royaume des deux approche. Mais il faut que dès sa naissance Jésus la prêche plus haut encore par ses œuvres, et qu'il montre dans sa personne que le temps est venu où il faut se faire violence pour arriver au ciel, et que ceux-là seuls peuvent le conquérir et l'emporter qui combattent contre eux-mêmes et contre les ennemis du salut. Regarde, ô mon âme! contemple l'auteur et le consommateur de notre foi; car avant de nous instruire par ses paroles il nous a donné la leçon si frappante de ses exemples. Quand même tu n'aurais pas apporté en entrant au monde le crime de ton origine, quand les tristes suites qu'elle a laissées en toi, même après que tu as été régénérée sur les fonts sacrés, ne te rappelleraient pas sans cesse la nécessité du baptême laborieux de la pénitence, ah! L'exemple du saint des saints t'en ferait une rigoureuse obligation. Mais que de péchés n'es-tu pas à déplorer et à expier! Que de mauvaises habitudes à vaincre et à déraciner! Quel ascendant tes négligences et tes infidélités n'ont-elles pas donné à tes passions! Et comment te défendre contre leur attaque et te prémunir contre les chutes dans un véritable esprit de pénitence, sans la pratique intérieure et extérieure? Interroge l'Evangile, parcours la vie des Saints, partout tu trouveras le précepte et la pratique de la pénitence. Pas un seul juste qui ait cru pouvoir s'en dispenser; et on dirai que les plus grands serviteurs de Dieu se sont cru d'autant plus redevables à sa justice qu'ils étaient éminents en sainteté. C'est qu'ils avaient sans cesse devant les yeux l'exemple du juste par excellence qui a voulu faire pénitence pour nos péchés dès les premiers moments de sa vie, et qui à peine s'est volontairement chargé des iniquités des hommes qu'il se soumet à en porter le châtiment et la confusion.


La continuité de la pénitence


Comme sa constance est 1'écueil de la faiblesse humaine, et l'instabilité notre partage, lors surtout qu'il est question pour nous de combattre nos penchants corrompus et de soutenir la lutte contre nos passions. Jésus a voulu par les premiers mystères douloureux de son enfance nous offrir l'exemple de la persévérance, et nous mériter par la durée de ses souffrances la grâce de le suivre. Hélas! depuis le premier moment de son incarnation elle n'a pas été interrompue. Dans le sein de sa mère, captivité, dépendance, douleurs, impuissance absolue; quelle pénitence pour ce Verbe de vie, de sagesse, de gloire et de majesté! A peine il en est sorti, nouvelles souffrances qui se succèdent, rebuts, mépris, pauvreté, abandon, privations de toute espèce, inhumanité des hommes, rigueur de la saison, joug de l'ancienne loi dont il vient nous affranchir, mais dont il veut porter tout le poids, mortification continuelle de l'esprit, du cœur et du corps; voilà ses premiers pas dans la carrière de la pénitence; car il ne faut jamais perdre de vue que ce qui, pour les enfants ordinaires, est l'effet de la nécessité et de la contrainte, est dans l'enfant Jésus l'effet du choix et de la volonté. Te contenteras-tu, ô mon âme ! d'effleurer pour ainsi dire la pénitence, d'essayer la croix et bientôt de t'en décharger, de marcher pendant quelques jours dans la voie étroite et puis de t'arrêter tout court, croyant faire beaucoup en ne retournant pas en arrière! Mais ignores-tu donc la maxime des saints, que ne pas avancer c'est reculer? Mais n'as-tu donc pas lu cette effrayante parole, trop peu méditée, trop peu sentie: Quiconque ayant mis la main à la charrue regarde derrière soi n'est point propre au royaume de Dieu. Ainsi c'est peu de faire une fois la circoncision du cœur, il faut la faire souvent, et s'il est possible la faire toujours. Croyez-moi, dit Saint-Bernard, vous avez coupé les rejetons du péché, ils repoussent; vous l'avez chassé, il revient; vous l'avez éteint, il se rallume; il n'est qu'endormi, bientôt il se réveille. Ainsi il faut incessamment retrancher, poursuivre, combattre, éteindre, parce que la racine et le foyer du mal sont au milieu de nous, que l'ennemi de notre salut trouve un appui dans nos penchants corrompus, et qu'il a des intelligences jusque dans notre cœur.


La sévérité de la pénitence


Pour commencer à comprendre ce qu'elle est pour l'enfant Jésus dès les premiers moments de sa vie prosternez-vous en esprit au pied de sa crèche dans laquelle il est étendu comme sur un autel, puisqu'en effet dans sa circoncision commence son immolation sanglante; et à la vue de cette blessure que lui ont faite et vos péchés et son amour adressez-lui avec un profond sentiment de reconnaissance et de repentir ces questions si propres à réveiller en vous de saints désirs de pénitence: « Qu'avez-vous donc fait, ô très-doux enfant! peur être condamné à de telles souffrances? quel forfait avez-vous commis, ô aimable fils de Marie! pour être traité avec cette rigueur? quel est votre crime? par quel noir attentat avez-vous attiré sur vous une si terrible vengeance? Ah! c'est moi, c'est moi qui suis la plaie de votre douleur, la meurtrissure qui vous fait souffrir. O mystère ineffable de charité! le coupable pèche, et le juste est puni; ce que mérite le méchant c'est le bon qui l'endure; les dettes des serviteurs sont payées par le maître, et le crime de l'homme est expié par un Dieu. Que vous rendrai-je, à mou Seigneur et mon Roi! pour tous les biens que vous m'avez faits? Ah! le cœur de l'homme n'est pas assez riche pour acquitter la dette de sa reconnaissance. Toutefois, ô Fils de Dieu! si vous daignez visiter mon âme et la remplir d'une componction salutaire, elle crucifiera sa chair avec ses passions déréglées, et par là du moins s'associera à vos douleurs et à votre pénitence. Après cela qui pourrait m'arrêter, ô mon Sauveur! ce ne peut plus être la sécurité de l'innocence conservée; serait-ce celle de l'innocence réparée? Mais elle ne peut être réparée que par la pénitence; et connais-je la mesure de celle que vous avez assignée à mes innombrables offenses? Mais ne m'avertissez-vous pas de n'être point sans crainte même sur les péchés pardonnés, parce que nul dans cette vie ne sait s'il est digne d'amour ou de haine? Et quand votre apôtre châtie son corps et le réduit en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres il ne tombe lui-même dans la réprobation, oserais-je assigner un terme à la durée ou à la rigueur de mes expiations? Ainsi je suis certain que j'ai offensé Dieu , et je ne le suis pas de mon pardon. J'ai renoncé au péché; mais le Seigneur ne m'a pas dit: Le mal n'approchera pas de toi. J'ai recouvré par la grâce des sacrements la santé de l'âme; mais la faiblesse que le péché a laissée en moi ne m'expose-t-elle pas à de continuelles rechutes, ne m'oblige-t-elle pas à de continuelles précautions? Puis-je me tranquilliser sur le passé et me précautionner contre l'avenir autrement que par la pénitence, et par une pénitence durable et aussi rigoureuse que mon état peut me permettre et que l'exige la multitude et la grièveté de mes offenses.


Vertu à obtenir: L'esprit de pénitence.


Résolutions et aspirations


Adorez aujourd'hui l'enfant Jésus blessé pour vos iniquités et vous offrant son sang pour vous servir de rançon; remerciez-le humblement d'une si grande miséricorde; offrez ce sang adorable au Père, en le priant de vous pardonner; joignez dès aujourd'hui à cette oblation quelque acte de mortification intérieure et extérieure ; examinez devant Dieu quelle vie vous avez menée depuis votre baptême, surtout à telle ou telle époque; tenez-vous quelque temps en sa présence dans les sentiments d'humiliation, de confusion et de douleur que doit vous inspirer le souvenir de vos péchés. Demandez au Père éternel, par la circoncision douloureuse de Jésus-Christ, quelque part à son esprit de pénitence. Prenez la résolution, 1° de conserver toute votre vie l'esprit de pénitence, en réitérant souvent les actes d'humilité et de contrition, surtout lorsque vous devez approcher du saint tribunal; 2° de souffrir en cet esprit les afflictions, maladies, pertes de biens et autres peines qu'il plaira à Dieu de vous envoyer; 3° de vous imposer de vous-même et par votre choix avec le consentement de votre confesseur quelques pénitences particulières, comme jeûnes, aumônes, visites des pauvres, des malades, et autres mortifications intérieures ou extérieures.


Prière


Seigneur, Dieu tout-puissant, qui dans la tendresse de votre enfance avez souffert dans votre chair innocente les douleurs de nos crimes, et qui dans l'image de la mort du vieil homme avez fait reluire les marques de la vie de vos enfants, faites-nous la grâce de nous dépouiller en esprit de la corruption d'Adam, et d'aimer votre sainte enfance, dans laquelle de cœur et par amour vous mourez et revivez pour nous. Donnez-nous de mourir tous les jours, par la pénitence, afin que nous puissions vivre éternellement dans la gloire où vous régnez avec le Père et le Saint Esprit. Ainsi soit-il.

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31 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Huitième jour

Jésus est circoncis


« Huit jours s'étant écoulés depuis la naissance de Jésus, il fut circoncis ». (Luc 2) Lorsque Abraham fut appelé de Dieu pour être le père d'une race choisie et fidèle qui ne devait jamais finir il reçut l'ordre de faire observer par tous ses descendants la loi de la circoncision. C'était comme un signe de l'alliance que Dieu daignait contracter avec eux et de la protection qu'il leur promettait; c'était la marque distinctive de cette nation, qu'il daignait appeler son peuple; mais la circoncision était destinée surtout à imprimer dans la chair de l'homme le sceau du péché, et à lui rappeler par le sang qu'elle faisait couler qu'il avait mérité la mort. L'enfant Jésus ne pouvait être obligé à cette humiliante et douloureuse cérémonie puisqu'il était le maître de la Loi et le saint des saints, et que de plus il était né d'une mère vierge. Toutefois quoiqu'il en fût manifestement dispensé il a voulu s'y soumettre, l'accomplir et selon la lettre et selon l'esprit par humilité, par obéissance et par amour. Huit jours après sa naissance il fut présenté à la circoncision. Entre, ô mon âme! dans l'esprit qui anime l'enfant Jésus en cette démarche, et demande-lui la grâce de bien comprendre pourquoi il veut aujourd'hui porter en lui-même 1° la marque du péché, 2° la honte du péché, 3° le châtiment du péché.


La marque du péché


« Jésus souffre d'être mis au rang des pécheurs; il va comme un vil esclave porter sur sa chair un caractère servile et la marque de notre péché d'origine. Le voilà donc en apparence fils d'Adam comme les autres; pécheur et banni par sa naissance il fallait qu'il portât la marque du péché, comme il en devait porter la peine. Cependant, au lieu d'être impur comme nous par son origine; par son origine, il était saint, conçu du saint Esprit qui sanctifie tout, et uni en personne au Fils de Dieu, qui est le saint des saints par essence. L'esprit qui nous sanctifie clans notre régénération est celui dont Jésus-Christ est conçu, dont sa sainte chair a été formée, et qui est infus naturellement dans son âme sainte, de sorte qu'il n'a pas besoin d'être circoncis; et il ne se soumet à cette loi que pour accomplir toute justice en donnant au monde l'exemple de la plus parfaite obéissance et de l'humilité la plus profonde ». O Sauveur naissant! faut-il donc que je trouve en moi une opposition si absolue et si constante à toutes vos affections comme à votre conduite. Rien, ne vous oblige à la loi de la circoncision, et vous vous faites un devoir de vous y soumettre; et moi, lorsque je ne viole pas ouvertement vos commandements divins, je trouve toujours des raisons pour m'en dispenser et en adoucir la rigueur. Vous êtes innocent, et vous voulez porter la marque des pécheurs; et moi, qui suis pécheur,je veux paraître innocent: je ne me contente point de ne pas me montrer tel que je suis en réalité, plein de défauts, d'imperfections et de misères, je veux qu'on m'estime tout différent de ce que je suis en effet, qu'on me croie des talents, des qualités, des vertus que je n'ai pas; et si même une main charitable vient me présenter le miroir, m'obliger à reconnaître un travers, une faiblesse sur lesquels je m'étais trop long-temps abusé, l'humeur, ou au moins la tristesse, s'empare de moi, je récrimine, je me plains, et peut-être je paie par un injuste et amer ressentiment un service digne de toute ma reconnaissance. O Sauveur plein de justice et d'innocence! guérissez par ce signe d'humiliation que vous avez voulu imprimer sur votre chair virginale la plaie profonde de mon orgueil; que je me considère enfin tel que je suis à vos yeux, et que je ne veuille pas paraître tout autre aux yeux du prochain.


La honte du péché


Le corps que le Verbe a pris dans les chastes entrailles de Marie n'est-il donc pas le chef d'œuvre de l'Esprit saint, un temple de gloire? Cette chair dont l'attouchement béni guérira les âmes, qui les nourrira, les fera croître, les gardera pour la vie éternelle, n'est-elle donc pas digne de tout honneur et de toute la vénération des anges et des hommes? Oh! oui sans doute, et bien plus que nous ne le pouvons comprendre. Sa dignité ne demande-t-elle donc pas qu'on lui épargne l'humiliation de porter l'empreinte du crime d'Adam? n'est-ce pas assez que le Verbe ait été fait chair, sans qu'il soit fait encore chair de péché? O sagesse éternelle ! vos pensées ne sont pas nos pensées, et vos voies ne sont pas nos voies: je pense en homme, et vous agissez en Dieu. Vous la voyez dans toute sa vérité cette offense de Dieu que je ne connais que par la foi, et que même malgré le secours de cette divine lumière je ne sais ni bien sentir, ni bien comprendre. Vous en pénétrez l'étendue immense et la profonde malice, et dès les premiers jours de votre vie vous vous offrez à votre divin Père pour en porter le châtiment et en subir l'ignominie. Comme ces criminels que la justice humaine flétrit par une marque infamante avant de les frapper de mort, dès votre naissance, ô Agneau sans tache ! vous voulez recevoir dans ce corps que vous immolerez un jour sur la croix la flétrissure de nos péchés. O mon âme! voilà ce que le péché coûte à ton Rédempteur dès son entrée dans la carrière; il découvre à fond toute l'indignité et toute l'horreur de cette prodigieuse maladie dont tous les hommes naissent infectés; il en prend pour ainsi dire dans sa circoncision le venin mortel, et en veut porter la marque et la plaie; et pourquoi? pour effacer ta honte, ô mon âme ! pour l'anéantir dans sa propre chair. O bonté infinie de ton aimable Sauveur! Il se dévoue à recevoir un sacrement d'ignominie, et il te préparé» un sacrement de gloire. Par sa circoncision il adopte et s'approprie l'opprobre de l'homme: par le baptême il rend l'homme participant de sa nature divine. Renonce, ô mon âme! renonce au vieil Adam, prends aujourd'hui l'engagement de te dépouiller du vieil homme et de ses œuvres, de renoncer pour toujours au péché. Ne sois pas assez malheureuse pour faire revivre en toi, en le commettant, la honte que Jésus-Christ a subie pour le détruire.


Le châtiment du péché


La circoncision n'était pas seulement humiliante, elle était encore douloureuse; et il en devait être ainsi puisqu'elle avait été ordonnée comme la marque des pécheurs, et comme le châtiment et une sorte d'expiation du péché. Mais si elle était douloureuse pour tous ceux qui en subissaient l'opération, combien plus ne le fut-elle pas pour l'Enfant Jésus! Les autres enfants en souffraient les douleurs sans les connaître; Jésus Christ, avec une pleine connaissance, et avec un sentiment d'autant plus vif que son corps adorable, par sa parfaite constitution, était plus sensible à la souffrance. Ainsi il connaissait parfaitement et sentait jusque dans le fond de son être tout ce qui se faisait à son égard; et dans cette opération sanglante il voyait le prélude et comme l'essai des supplices par lesquels devait se terminer sa vie; et en répandant quelques gouttes de son sang il savait bien qu'il s'engageait tout entier à la mort. Ainsi sa circoncision fut le commencement de sa passion; dans cette première blessure qu'il endura il ressentit tous les déchirements du Calvaire, et comme le poids de la justice divine commençant à s'appesantir sur lui. O mon âme! tel a été pour toi l'amour du Verbe fait chair qu'il a voulu exposer son corps tout saint, tout vénérable, tout parfait qu'il était à l'humiliation et à la douleur, à la rigueur de la justice de Dieu et à la cruauté des hommes. Tout faible, tout délicat qu'il est aujourd'hui il se livre au couteau de la circoncision, sans plainte, sans murmure, avec un courage et une patience qui ne peuvent appartenir qu'à lui. Jusqu'à quand traiteras-tu ton corps avec tant de délicatesse, ne lui refusant rien, cédant à ses appétits et à ses exigences! Oublies-tu donc qu'il est ton esclave, et que pour conserver l'empire sur lui tu as besoin de le tenir sous le joug de la mortification? Ne sais-tu pas que celui qui nourrit délicatement son esclave ne tarde pas à essuyer ses insolences? Et si enfin tu veux sincèrement appartenir à Jésus-Christ ne dois-tu pas crucifier ta chair avec ses désirs déréglés, c'est à dire résister vivement à la concupiscence, la combattre sans relâche, lui refuser tout ce qui peut la réveiller ou lui servir d'aliments. C'est là la circoncision véritable qui n'est pas faite de la main des hommes, la circoncision de Jésus Christ.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent dans la journée le Fils de Dieu comme le premier principe et la dernière fin de votre vie; offrez-lui souvent son précieux sang, et le priez de l'appliquer comme un divin baume aux plaies de votre âme. Excitez-vous à bien commencer l'année, et à mener réellement une vie nouvelle. Dites à Jésus-Christ: ô mon Sauveur! que vous allez de bonne heure à la croix et aux souffrances! que vous êtes prompt à donner votre sang! c'est dès le huitième jour que vous commencez à le répandre. Hélas! depuis tant d'années je n'ai pas encore commencé à vous aimer. Il faut que je commence enfin avec le secours de votre grâce à porter en moi la marque de votre circoncision et de votre sang, et que je la renouvelle sans cesse, puisque la concupiscence produit sans cesse de nouveaux rejetons, et que, quoi que je fasse, je trouverai toujours en moi quelque chose à retrancher.


Prière


O divin enfant! souverain amateur des âmes, pour rendre hommage aux souffrances et aux plaies de votre chair innocente je vous offre ma santé, mes forces, ma vie pour être consommées à votre service dans les exercices d'une sainte pénitence et d'une mortification continuelle. Faites-moi cette grâce, qu'au lieu de flatter mon corps, comme je l'ai fait jusqu'à ce jour, j'en devienne l'ennemi; que je refuse à mes sens tout ce qui vous déplaît et tout ce que vous n'avez pas aimé; donnez-moi cette mortification intérieure qui vivifie l'âme et y fait croître les vertus; arrosez-moi de ce sang précieux que vous répandez aujourd'hui, afin qu'il me purifie, me fortifie, me dégoûte et me délivre de l'empire des sens, et que je trouve ma gloire et mon plaisir à vous aimer et à souffrir pour votre amour. Ainsi soit il.

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30 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Septième jour

Jésus attire Marie à la contemplation de ses mystères


 

« Marie conservait le souvenir de toutes ces choses, et elle les méditait dans le fond de son cœur ». (Luc 2) Vous avez vu les bergers adorer l'enfant Jésus, s'en retourner glorifiant Dieu et le faisant glorifier à tous ceux qui les écoutaient. Mais voici quelque chose encore de plus merveilleux et de plus édifiant. Marie conservait toutes ces choses, les repassant dans son cœur; car, qu'y a-t-il de plus admirable, après ce qui lui a été annoncé par l'ange, après ce qui s'est passé en elle-même, que d'écouter parler tout le monde et de demeurer cependant la bouche fermée? Elle a porté dans son sein le fils du Très Haut; elle l'en a vu sortir comme un rayon de soleil, pour ainsi dire, d'une nuée pure et lumineuse. Que n'a-t-elle pas senti à sa présence! quelle paix! quelle joie divine! Que ne pourrait-elle donc pas dire elle-même de son cher fils! Cependant elle le laisse louer par tout le monde, et non-seulement elle garde le silence, mais elle recueille avec respect ce que chacun dit de l'enfant Jésus, tout jusqu'aux paroles des bergers, et elle en fait le sujet de ses méditations. Sont-ce là vos dispositions quand vous entendez la parole de Dieu, quand vous sortez de l'église après un sermon? Quelle importante leçon vous offre ce respect et ce recueillement de Marie! Pensez-y dans ces jours où vous célébrez le souvenir de ces touchants mystères. Hélas! dans cette fin d'année, après tant d'instructions, de lectures de piété, de saintes inspirations, quelle terrible matière d'examen! Pour vous y préparer considérez aujourd'hui, 1° Quel est l'objet des contemplations de Marie; 2° quelle est la manière dont elle s'y applique; 3° quels sont les fruits qu'elle en retire.


Quel est l'objet des contemplations de Marie?


C'est sans doute toujours et avant tout son fils bien-aimé; c'est tout ce qui a rapport à lui, ce qui se dit, ce qui se passe à son sujet. C'est sur ce cher objet que se concentrent toutes ses pensées, toutes ses affections, tous ses vœux. C'est pour lui, par lui et en lui qu'elle pense, qu'elle aime, qu'elle souffre, qu'elle se réjouit. Cette céleste occupation de son âme, elle voudrait la communiquer à tous ceux qu'elle voit, qui approchent de l'Enfant-Dieu. Cette disposition n'est pas seulement chez elle l'effet de la tendresse maternelle, c'est un sentiment de foi, d'amour pour Dieu, de charité pour les hommes. Aussi toutes les paroles qui viennent de la part de Dieu, toutes les merveilles dont elle est témoin, tous les mystères qui se passent sous ses yeux, elle les remarque avec une application extrême; elle en considère attentivement toutes les circonstances particulières. Elle n'a porté que neuf mois le Verbe divin dans ses entrailles, mais toute sa vie elle l'a porté dans son cœur, conservant en elle-même avec un respect inexprimable non-seulement toutes ses paroles et toutes ses actions, mais toutes les réflexions auxquelles elles ont donné lieu, les mouvements de foi, de piété, dont elles ont été l'occasion, les vertus et les œuvres surnaturelles dont elles sont devenues le principe. Elle médite continuellement sur tout cela; elle le repasse dans son esprit; son cœur s'échauffe et s'embrase dans cette ravissante contemplation. Est-ce là ton occupation, ô mon âme?  Jésus est-il l'objet continuel de tes affections, de tes désirs, de ton espérance, de ton amour? est-il le sujet ordinaire de tes pensées et de tes réflexions? est-ce à lui que tu rapportes ce que tu vois, ce que tu entends? est-ce à diriger vers lui les esprits et les cœurs que tu mets tes soins? et les vains discours, les vains projets, les funestes illusions des enfants du siècle te ramènent-ils à lui? te font-ils sentir quelle grâce il t'a faite en t'appelant à la lumière de son Evangile, en mettant en toi le goût de sa sainte vérité ? Au lieu de ces précieux souvenirs, de ces utiles retours sur les égarements, les folies et les malheurs qu'enfantent l'irréligion et l'indifférence, que de temps perdu en pensées" vagues, oiseuses, en imaginations chimériques et déraisonnables. O mon Dieu! quel vide dans ma vie tout entière! quel déplorable, quel criminel usage de mon intelligence! Est-ce pour une telle fin que vous aviez marqué sur nous la lumière de votre visage? O mon Dieu! pardonnez à mon ingratitude et à ma folie!


Quelle est la manière dont Marie s'occupe de ce quelle entend dire de l'enfant Jésus


Ce n'est pas un coup d'œil superficiel qu'elle jette à la bâte sur tous ces sujets qui intéressent sa foi, sa piété et son amour. C'est par une sérieuse et attentive méditation qu'elle les grave dans son cœur, de sorte que rien ne peut les en effacer, et que leur image toujours vivante réveille toujours en elle des sentiments plus vifs et plus profonds. Ce n'est pas en elle une idée fugitive, un léger aperçu: non, non. Elle repasse fréquemment par la pensée sur ces paroles qu'elle a entendues, que l'enfant divin a mises dans la bouche des hommes simples dont il a éclairé l'âme; elle s'en occupe dans son esprit, elle s'y comptait, elle y trouve sa joie et son bonheur, parce que la gloire de Jésus en est le sujet, et que son amour en est lé fruit. Ce n'est pas assez encore, elle compare entre elles celles que l'ange lui a adressées au moment de l'incarnation, et celles par lesquelles il a annoncé aux pasteurs le moment de la naissance du Fils de Dieu; la pauvreté et l'humilité de ce petit enfant avec la majesté et les richesses incomparables de sa divinité; l'étable avec le ciel, la crèche avec son trône, les animaux qui l'environnent avec les séraphins qui l'adorent. Qui pourrait dire quels ravissements, quels transports ces rapprochements faisaient naître en elle; avec quelle tendresse son cœur s'écoulait dans le cœur de son fils; avec quelle dévotion elle le prenait entre ses bras pour l'offrir au Père! Ah! voilà l'exemple qu'il me faut imiter. Venez, toutes les puissances de mon âme; venez à la source de la lumière, de la sagesse, de la charité, de la grâce, de toutes les consolations célestes; venez apprendre de Marie à étudier le cœur de Jésus, à entrer dans l'esprit de ses mystères, à découvrir la manne cachée dans sa parole, dans ses sacrements, dans les prières et les cérémonies de l'Eglise. Ne gémis plus, ô mon âme! de tes ennuis, de tes dégoûts, de tes ténèbres; efface les importunes images de la vanité; conserve le recueillement et la paix; apporte aux pieds de l'enfant Jésus de saints désirs; médite ses enseignements et la conduite de ses serviteurs et de ses vrais disciples, et tu te trouveras bientôt toute changée, transformée et comme animée d'une vie nouvelle.


Quels sont les fruits que retire Marie de ce saint exercice


Ah! qu'ils sont précieux , qu'ils sont abondants! Elle anticipe sur la vie que les élus mèneront dans le ciel pendant toute l'éternité, puisqu'elle se nourrit de la vérité, qu'elle contemple la souveraine beauté, s'échauffe et s'embrase des feux de la divine charité. Par cette occupation toute spirituelle elle se dégage de plus en plus des sens et des objets sensibles, elle s'élève à chaque moment, et pour ainsi dire par le vol le plus rapide au dessus de la terre et de ce monde visible, et dans un corps mortel, elle vit réellement comme si elle était déjà ressuscitée. C'est qu'elle anime toutes ses actions extérieures de l'esprit intérieur qu'elle puise dans ses contemplations, sublimes. C'est qu'attirant à tout moment en elle par l'humilité de sa foi et la soif brûlante de sa charité, les eaux vives des fontaines du Sauveur, elle ne cesse de croître dans la connaissance et dans l'amour de Jésus-Christ. C'est qu'enfin, introduite à toute heure dans le sanctuaire du Dieu caché, dans lame de son fils adorable, elle y puise les plus hautes connaissances; tous les trésors de la science et de la sagesse, renfermés en lui, sont ouverts à sa mère bien-aimée, qui en est enrichie sans mesure. O cœur de Marie! arche du testament, qui conservez tout ce qu'il y a de précieux sur la terre et dans le ciel, apprenez-nous à méditer les paroles et les actions de votre fils, et à les graver si avant dans notre cœur qu'elles ne s'en échappent plus, et qu'elles y produisent des fruits abondants de grâce et de salut. Oh si, comme vous, j'avais recueilli toutes les leçons et toutes les lumières que les saintes lectures, les exhortations chrétiennes, des avis pieux et charitables devaient répandre dans mon âme, si je les avais mises à profit pour mon avancement spirituel! O Marie! que par votre puissante intercession je travaille dès aujourd'hui à réparer tant de pertes que tout ce que je lirai, tout ce que j'entendrai, tout ce que votre divin enfant daignera communiquer à mon esprit et à mon cœur anime toutes mes actions et me fasse croître en sainteté.


Vertu à obtenir: L'amour de l'oraison.


Résolutions et aspirations


Honorez souvent aujourd'hui la bienheureuse Marie tenant son fils entre ses bras, et s'occupant des merveilles de sa naissance. Pensez à la douceur, à la patience du fils et de la mère, et comparant vos défauts avec leurs vertus, entrez dans de véritables sentiments de componction, et dites, avec une confusion sincère: O Jésus! que je suis éloigné de vos exemples! O mère de miséricorde! que j'ai sujet de rougir en me voyant si dénué de vertus! Ecoutez votre ange gardien vous reprocher la négligence dans laquelle vous avez vécu cette,année. Prenez un moment dans la journée pour passer en revue les bienfaits que vous avez reçus de Dieu, et pour l'en remercier; mettez-vous aux pieds de votre crucifix, si vous ne pouvez aller devant le saint-sacrement; et avec le même recueillement que vous auriez porté près de la crèche, considérez: 1° les bienfaits spirituels, les bonnes pensées, les saintes affections, l'éloignement des dangers et des occasions du péché, la force pour agir, la patience pour souffrir, le courage pour vaincre les difficultés, etc.; 2° les biens temporels, la conservation, la santé, l'affection de vos amis et de vos proches, la jouissance des choses nécessaires à la vie, etc.; 3° les bienfaits que Dieu a répandus sur ceux qui vous sont unis par la nature ou par l'amitié; 4° les bienfaits qui vous sont communs avec tous les hommes, la création, la rédemption, votre adoption par le baptême, etc.; 5° les bienfaits extraordinaires et plus signalés que vous avez reçus dans le cours de celte année, etc., etc.; 6° enfin les bienfaits innombrables que Dieu vous a accordés et que vous ne connaissez pas. Etonnez-vous de cette prodigieuse multitude de dons et de grâces, et pour mieux en sentir le prix rappelez-vous la grandeur de celui qui en est l'auteur, l'indignité de celui qui les reçoit, le mérite et la valeur de chacun de ces bienfaits, la manière dont ils vous sont donnés, gratuitement, sans nulle obligation, par un excès infini d'amour. Entrez ici dans un profond sentiment de reconnaissance, et priez la bienheureuse Vierge d'en remercier son Fils, et le Fils d'en rendre grâce pour vous au Père éternel. Considérez ensuite le mauvais usage de tous ces bienfaits, regrettez la perte que vous en avez faite. le peu de service que vous avez rendu à votre bienfaiteur; concevez un désir sincère d'être désormais plus fidèle, et pour cela, reconnaissez votre passion dominante, vos défauts habituels, les fautes et les péchés qui vous ont été plus nuisibles; prenez des résolutions et des moyens efficaces pour les combattre et les éviter; offrez ensuite ces saintes résolutions par la sainte Vierge, par Saint Joseph à Jésus-Christ dans la crèche, le priant de vous donner sa bénédiction et la grâce de les accomplir fidèlement.


Prière


O bienheureuse Marie! qu'il est vrai de dire que vous avez choisi la meilleure part, contemplant dans le recueillement du plus profond silence aux pieds de votre cher Fils les choses merveilleuses qui accompagnent sa venue dans le monde. O ma divine mère! faites que je demeure toujours avec vous pour le contempler, le servir et l'aimer. O mon très doux Jésus! donnez-moi un ardent amour pour votre tendre enfance, un amour filial pour votre bien-aimée mère. O mère de miséricorde! mère de Jésus, qui est mon Dieu et ma miséricorde, obtenez-moi cette grâce, que je la mette comme un cachet sur mon cœur et sur mes affections, afin que je ne l'oublie jamais; soyez béni des biens sans nombre que vous m'avez accordés pendant le cours de cette année; pardonnez-moi miséricordieusement mes innombrables infidélités, que je regarde celle où je vais entrer comme la veille de l'éternité; elle est peut-être la dernière de ma vie. Je vous demande par votre adorable enfance de l'employer tout entière pour votre gloire et pour mon salut. Ainsi soit-il.

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29 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Sixième jour

Jésus attire les bergers à sa crèche


« Ne craignez point, car je viens vous annoncer une nouvelle qui sera pour tout le peuple un grand sujet de joie, c'est qu'aujourd'hui il vous est né dans la ville de David un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ». (Luc 2) Les anges étaient descendus du ciel pour adorer le Verbe fait chair. Le divin Enfant députe l'un d'entre eux vers des bergers qui dans les champs voisins veillaient à la garde de leurs troupeaux. Ce n'était pas la première fois que ces Esprits célestes se montraient aux hommes sous une forme humaine. Ils avaient autrefois conversé avec Abraham, Isaac et Jacob; c'était peut-être aux mêmes lieux que cet ancien berger, père des douze Patriarches, avait aussi fait paître ses troupeaux et reçu leur visite. Quoi qu'il en soit, l'Ange du Seigneur se présente tout à coup à eux: une lumière extraordinaire les environne, ce qui leur cause une extrême frayeur. Mais à l'instant même, il les rassure. « Ne craignez point, leur dit-il, je vous annonce une grande joie: dans la ville de David (remarquez bien ce lieu qui dès longtemps a été désigné par la prophétie), aujourd'hui vous est né le Sauveur du monde, le Christ, le Seigneur, et voici le signe que je vous donne pour le reconnaître: vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. Est-ce à de telles marques que les sages du siècle s'attendaient à reconnaître l'admirable, le Dieu fort, le Père de l'Eternité, le Prince de la Paix? Non sans doute, mais c'est à ces marques qu'il veut être reconnu. Ne perdons pas le temps en vains raisonnements; hâtons-nous ô mon âme! passons jusqu'à Bethléem, allons chercher Jésus : voyons ce qui est arrivé, et ce que le Seigneur nous a fait connaître. Envoyez-moi votre lumière, ô enfant Dieu ! dissipez mes illusions et mes ténèbres, guidez-moi dans la contemplation de ce mystère d'humilité, de foi et de simplicité, afin que je découvre aujourd'hui : 1° qui sont ceux à qui vous envoyez votre ange; 2° quelle est la nouvelle que vous leur faites annoncer; 3° à quelle marque vous voulez qu'ils vous reconnaissent.


Qui sont ceux à qui l'ange est envoyé


Ce sont des bergers, des hommes simples, pauvres, petits par leur condition et leurs emplois j ne vous étonnez pas: un Dieu humble, simple et pauvre devait avoir une prédilection marquée et réserver ses préférences pour les pauvres. N'y avait-il donc pas dans Israël des docteurs, des sages, des hommes habiles dans la science des écritures et par là plus convenables et plus propres à cette révélation? Oui sans doute; mais ces docteurs étaient des hommes superbes, enflés de la science de la loi, et qui auraient rejeté les prodiges de son humilité, de son silence, de son infirmité, puisqu'ils sont scandalisés de la sainteté de sa doctrine et des merveilles de sa puissance. Ah! Il révèle aujourd'hui sa venue à de pauvres pasteurs, et il en fait les évangélistes de sa naissance, comme il découvrira un jour à de pauvres pécheurs ses autres mystères et en fera des apôtres. Il les choisit parce qu'ils sont pauvres et que l'estime des richesses ne les soulèvera pas contre sa pauvreté, parce qu'ils sont simples, et que l'orgueil du savoir ne les armera pas contre l'humilité de l'esprit, parce qu'ils sont vigilants, et que la mollesse et la sensualité ne les révolteront pas contre la sainteté, la mortification et la pénitence. O mon âme! que penses-tu de ce choix? De pauvres bergers, des hommes sans lettres, sans culture, sans appui dans le monde, voilà ceux que le Fils de Dieu choisit pour ses favoris, à qui il envoie ses ambassadeurs. Estimeras-tu encore les richesses, les grandeurs périssables, les talents qui enfantent presque toujours une secrète et dangereuse estime de soi-même. Je vous rends grâce, ô divin enfant! de ce que dès votre apparition en ce monde vous corrigez ainsi l'erreur de mon esprit et le dérèglement de mon cœur. Je vous bénis, mon Dieu et mon Père, roi du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux savons, et que vous les avez révélées aux petits! oui, mon père, car il vous a plu que cela fut ainsi. Mais quand vous m'enseignez par le choix que vous faites de ces bergers les dispositions que vous voulez trouver en nous pour nous communiquer vos mystères, donnez-moi l'esprit d'humilité, de détachement £t de vigilance afin que vous daigniez m'attirer à vous, que je reçoive avec joie vos inspirations et vos lumières, et que je réponde avec docilité et avec zèle à l'attrait de votre grâce.


Quelle est la nouvelle annoncée aux bergers


C'est la plus importante et la plus heureuse qu'ils pussent apprendre, c'est qu'il leur est né un Roi, un Roi berger, qui est le fils de David, qui a voulu honorer leur pauvreté en en portant les livrées, et leur condition en les appelant les premiers à sa crèche; c'est qu'il est né pour eux, pour les consoler et les sanctifier; toutefois cette joie; dont les anges leur apportent les prémices a été bientôt partagée par tout le peuple. C'est l'univers que Jésus Christ vient sauver, ce sont tous les captifs qu'il vient racheter et mettre en liberté, tous les malades qu'il vient guérir; quelle plus heureuse nouvelle! Vous étiez tous comme des brebis égarées; mais vous allez revenir au pasteur et à l'évêque de vos âmes. Voilà le grand sujet de joie qu'Isaïe avait publié d'avance. L'esprit du Seigneur est sur moi; c'est pourquoi il m'a consacré par son onction: il m'a envoyé annoncer l'Evangile aux pauvres et leur porter la bonne nouvelle de leur délivrance; pour guérir ceux qui ont le cœur affligé; pour annoncer aux captifs qu'ils vont être mis en liberté, et aux aveugles qu'ils vont recevoir la vue. L'éclat de la lumière divine qui environnait l'envoyé céleste avait effrayé les bergers : la douceur de sa voix les rassure, fait succéder la joie à la crainte et les captifs qu'il vient racheter et mettre en liberté, tous les malades qu'il vient guérir; quelle heureuse nouvelle! Vous étiez tous comme des brebis égarées; mais vous allez revenir du pasteur et à l'évêque de vos âmes. Voilà le grand sujet qu'Isaïe avait publié d'avance. « L'Esprit du Seigneur est sur moi; c'est pourquoi il m'avait consacré par son onction, il m'a envoyé annoncer l'évangile aux pauvres et leur porter la bonne nouvelle de leur délivrance; pour guérir ceux qui ont le cœur affligé; annoncer aux captifs qu'il vont être mis en liberté, et aux aveugles qu'ils vont recevoir la vue ». L'éclat de la lumière divine qui environnait l'envoyé céleste avait effrayé les bergers: la douceur de sa voix les rassure, fait succéder la joie à la crainte et les remplit du plus vif désir de voir ce petit enfant, ce Jésus qui leur apporte la paix. Mais quoi donc, ô mon âme! cette nouvelle ne doit-elle pas exciter en toi les mêmes transports que dans les bergers; n'est-ce pas ta réconciliation, ton affranchissement et ta délivrance que l'ange a annoncés! Peut-il y avoir pour toi un plus grand sujet de se réjouir et de remercier Dieu. Toutes les fois qu'il te pardonne, qu'il t'envoie une bonne pensée, une crainte salutaire, un sentiment d'amour, n'est-ce pas comme une apparition de son ange? et quand tu entends publier son Evangile, lorsqu'avant de te donner son corps le prêtre dit à haute voix: « Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde », n'est-ce pas la bonne nouvelle qui t'est communiquée? ne doit-elle pas exciter en toi une religieuse frayeur et un contentement spirituel? Ah! pourquoi te préoccuper, te passionner pour tant de nouvelles qui te troublent, te désolent, t'irritent, te font perdre la paix et l'union avec Dieu? demande plutôt aux anges de Dieu des nouvelles de ce bienheureux séjour qu'ils habitent et que tu dois habiter toi-même. O très doux enfant, mettez en moi ce désir puisque tout le reste n'est que vanité, amertume et profonde misère.


A quelles marques les bergers doivent reconnaître le Sauveur


Vous trouverez, leur dit l'ange, un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.  Considérez attentivement chacune de ces marques, elle renferme une instruction dont l'homme avait un besoin bien extrême. L'enfance du Sauveur marque son humilité et sa petitesse: les langes marquent sa pauvreté, sa crèche marqué la mortification de son corps: c'est donc clans  l'anéantissement, dans la petitesse, dans la pauvreté et )a pénitence que consiste la vraie marque de Jésus-Christ. Vous avez beau inventer les interprétations et les prétextes, il est toujours certain que le fils de Dieu a jugé tout ce faux éclat, toute cette gloire empruntée indignes de lui et des siens;  ainsi en la refusant il l'a méprisée, en la méprisant il l'a proscrite, en la proscrivant il l'a rangée parmi les pompes du démon et du siècle. Juge maintenant, ô mon âme! si Jésus Christ est né en toi: vois si tu portes ces trois marques auxquelles il veut être reconnu, l'humilité, la pauvreté, la mortification. Ce sont là les livrées du Roi Jésus; tu connais celles du prince de ce monde, qui fait régner dans son empire la convoitise de la chair, la concupiscence des yeux et l'orgueil de la vie.  Ah! tu ne les as que trop longtemps portées ces odieuses livrées de l'implacable ennemi de l'enfant Jésus! II faut y renoncer enfin, car nul ne peut servir deux maîtres. Apporte-les aujourd'hui au pied de la crèche pour en faire le trophée de la victoire du Sauveur; cherche dans tes affections, dans tes habitudes, dans les objets de tes attaches ce que tu dois dès ce moment même lui immoler pour l'honorer, lui plaire et commencer à devenir semblable à lui.


Vertu à obtenir: L'amour des pauvres.


Résolutions et aspirations


Honorez pendant ce jour l'enfant Jésus couché dans la crèche; figurez-vous que les anges vous invitent à aller l'adorer dans le saint Sacrement, où il renouvelle sans cesse les fruits merveilleux de sa bienheureuse naissance; allez le visiter extraordinairement une fois, et dites en y allant: Lève-toi, ô mon âme, hâte-toi d'aller au devant du Seigneur ton Dieu. Enfin celui qui a été si long-temps désiré et attendu de tous les peuples, le fils du Dieu vivant est venu; réjouis-toi, fais éclater ton allégresse, viens à ses pieds pleurer tes péchés, lui demander l'innocence, l'humilité, l'amour, et lui jurer une inviolable fidélité.


Prière


Fidèles et saints pasteurs, premiers favoris du Verbe incarné que Jésus Christ a choisis préférablement aux Rois de Juda, aux princes des prêtres et aux docteurs de la loi, pour être ses premiers adorateurs, offrez-moi à l'enfant divin, qui vous a prévenus des bénédictions de sa douceur. Présentez aussi à Marie et à Joseph mes félicitations et mon amour; à la voix de l'ange vous avez tout quitté pour venir adorer le Messie, votre Sauveur et le mien; obtenez-moi donc de cet adorable enfant la même docilité, la même foi, la même simplicité, la même ardeur, afin que j'aie le bonheur de le voir, de le posséder et de l'aimer avec vous dans le ciel pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

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28 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Cinquième jour

Jésus donne la paix aux hommes


« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ». (Luc 2) Quelle est donc cette paix que les anges annoncent si solennellement du haut des cieux? Ce n'est pas la paix que le monde souhaite à ses amateurs, et qui n'est que la jouissance paisible des biens frivoles et périssables, c'est à dire le contentement des passions; non, non, ce n'est point cette paix fausse et trompeuse, c'est la paix de Dieu, qui surpasse tout sentiment, c'est la paix avec Dieu que le péché avait rompue, que Jésus-Christ a traitée avec son Père, et qui est enfin conclue par ses mérites. Il est vrai qu'il faudra que le traité soit signé du sang même du divin médiateur et scellé du sceau de la croix. Mais il est accepté dès sa naissance et publié parles anges. Le père les a chargés d'annoncer cette paix à tous les hommes de bonne volonté, à ceux à qui il veut du bien et à ceux qui ont eux-mêmes une bonne volonté. Ces deux sens s'accordent parfaitement, puisque le premier effet de la bonne volonté que Dieu a pour nous est de nous inspirer une bonne volonté envers lui. Réjouis-toi de cette heureuse nouvelle, ô mon âme! la guerre est terminée. Apprends quelle est cette paix qui est annoncée à l'univers; c'est 1° 1a paix de 1'homme avec Dieu, 2° la paix des hommes entre eux, 3° la paix de l'homme avec lui-même.


La paix de l'homme avec Dieu par la rémission des péchés


Quels malheurs n'entraîne pas après elle la guerre même la plus légitime de peuple à peuple et de souverain à souverain! Les pleurs, le sang, le carnage, les dévastations et la ruine en sont toujours la suite inévitable. Que sera-ce donc que la guerre la plus injuste, la plus inégale, la plus coupable, la guerre de l'homme contre Dieu! ce n'est pas seulement la faiblesse qui ose s'attaquer à la force, c'est le néant qui veut s'égaler à l'être, se mesurer avec lui, et peut-être se flatte d'en triompher. O folie ! ô criminelle audace! ô révoltante ingratitude! Que le châtiment d'un tel attentat est juste, mais qu'il est terrible! Adam et Eve dépouillés de tous les dons que leur créateur s'était plu à leur prodiguer, chassés ignominieusement et pour toujours du paradis de délices, condamnes à mort eux et toute leur postérité, et en attendant, sans en connaître le moment, l'exécution de cet arrêt fatal, réduits à recueillir au milieu des épines un pain de larmes, en proie aux craintes, aux remords, à l'ignorance et à la concupiscence, fuyant devant la face de Dieu, n'osant élever leurs regards vers le ciel. O Dieu! Qui pourra donc vous réconcilier avec nous? Toute la Cour Céleste s'offrirait en holocauste, votre gloire et votre justice n'en seraient point satisfaites; toute la terre nagerait dans le sang des victimes, votre colère ne serait point apaisée. Le Verbe Divin a vu toute l'impuissance de ces oblations, l'inefficacité de toutes ces hosties et de tous ces sacrifices et il a dit: « Voici que je viens ». Il est venu, il a désarmé le Père, et il a apporté la paix; il l'a annoncée à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient proche, car c'est par lui que nous avons les uns et les autres accès auprès du Père dans un même esprit. Refuseras-tu cette paix, ô mon âme! ou plutôt ne l'imploreras-tu pas, ne t'efforceras-tu pas d'en conserver les fruits? Voudras-tu la rompre par le péché? car c'est par le péché que l'homme se met en guerre avec Dieu. Qui est-ce qui lui a résisté et a été en paix? Quel affreux malheur que d'être en guerre avec Dieu! Etre armé contre son Créateur, avoir pour ennemi le Tout-Puissant, ne plus oser le prier, penser à lui, l'appeler son père; ne voir en lui qu'un juge redoutable et un implacable vengeur! J'ai péché! Que ferai je pour vous apaiser, ô Créateur des hommes! pourquoi m'avez-vous ainsi placé en butte à vos traits! pourquoi ne pas effacer mon péché? O enfant Jésus! Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, donnez-nous la paix.


La paix des hommes entre eux


D'où naissent les guerres et les discordes? demande l'apôtre Saint Jacques. N'est-ce pas, répond-il, de vos passions qui combattent dans votre chair? C'est en effet des passions que sortent comme d'une source intarissable les dissensions, les animosités, les haines et les vengeances. La guerre de l'homme contre Dieu fut comme le signal de la guerre de l'homme contre son semblable. Depuis le jour où Caïn rougit la terre du sang de son frère les hommes demeurèrent pour ainsi dire sans cesse armés les uns contre les autres, et les inimitiés se multipliant de toutes parts couvrirent la terre de crimes et de malheurs. Il est vrai que la Loi mettait quelque frein à la violence; mais si elle tendait à restreindre la vengeance ou à prévenir l'injuste agression , elle n'en détruisait pas le principe. Qu'il y a loin de cette maxime: « OEil pour œil et dent pour dent », à ce précepte de l'Evangile: « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient ». « C'est que la Loi qui donnait le précepte ne donnait pas la force de l'accomplir »;  c'est qu'il fallait que celui par qui tout devait être pacifié au ciel et sur la terre vînt en personne réconcilier les hommes en allumant dans leur cœur le feu de la charité, leur offrît, pour le conserver, le triple secours de son exemple, de ses enseignements et de sa grâce. Aussi comme la division avait été le premier effet du péché, l'union des cœurs devait être le premier fruit de la réconciliation opérée par Jésus-Christ. C'est là la marque à laquelle devaient être reconnus ses disciples, c'est à l'amour qu'ils auraient les uns pour les autres. C'est là le commandement nouveau qu'il leur fait; c'est comme son testament si fidèlement exécuté, que bientôt la multitude des fidèles n'est plus qu'un cœur et qu'une âme, que les infidèles, ravis de la paix céleste qui règne au milieu d'elle, s'écrient: « Voyez comme ils s'aiment! » Reconnais aujourd'hui, ô mon âme! et comprends bien que ce qui peut te donner la paix avec le prochain c'est une humilité véritable et une sincère charité. Commence par établir la paix au milieu de toi, et tu l'auras bientôt avec les autres: traite-les avec bonté, excuse-les avec indulgence, supporte leurs faiblesses avec douceur, souffre leurs défauts avec patience, et couvre-les du manteau de la charité. Mais pour cela il faut être véritablement humble, étudier soigneusement ses misères et fermer les yeux sur celles d'autrui ; chercher à s'effacer pour laisser paraître le prochain, à l'élever et à s'abaisser soi-même; être dans la disposition habituelle de faire céder son droit, son opinion, son jugement et de perdre même ce qui est le plus précieux, pour ne pas perdre la paix et la charité, se souvenant de cette parole: « Bienheureux les pacifiques parce qu'ils seront appelés enfant de Dieu ».


La paix de l'homme avec lui-même


Est-il donc possible d'éviter cette guerre intestine dont le foyer est au milieu de nous, ce perpétuel combat de la chair contre l'esprit, de la raison contre la foi, de la nature contre la grâce, de la cupidité contre la charité, qui a fait gémir tous les saints ? Non sans doute; mais au milieu même de cette guerre et de ces combats non seulement nous pouvons être en paix, mais nous ne pouvons même posséder la paix qu'en combattant et en faisant la guerre. Ainsi les hommes charnels obéissent à leurs penchants, suivent les inclinations de la nature, se laissent entraîner par leurs passions; mais ils ont beau dire: la paix, la paix! la paix n'est pas pour eux. Les remords, les chagrins, les revers, les craintes, les dégoûts, les désespoirs, tout les agite, les alarme et les tient dans des anxiétés insupportables. Mais lorsque le fort armé garde l'entrée de sa maison, tout ce qu'il possède est en paix. Ainsi le chrétien qui a sans cesse les armes à la main goûte une paix profonde, au milieu même des assauts que lui livre l'ennemi du salut, et surabonde de joie au milieu de ses tribulations: il captive son esprit sous le joug de la foi; mais il s'affranchit du doute de l'incertitude et de l'erreur: il contraint sa chair à porter la mortification du Sauveur; mais il fait triompher son âme de ses humiliations et de ses révoltes; il crucifie les affections déréglées; mais la charité le dédommage de ses sacrifices par l'abondance des plus pures consolations. Voilà pourquoi la paix annoncées toute la terre n'est promise qu'aux hommes de bonne volonté, c'est à dire à ceux qui feront concourir tous leurs désirs à vouloir ce que Dieu veut, à ceux qui le glorifieront par leur foi, par leur amour et par leurs œuvres, qui inclineront leur cœur à croire, à obéir et à aimer. O mon âme! peux-tu aspirer à cette paix divine? as-tu tenté quelques efforts, fait quelque sacrifice pour en obtenir le don ou t'en assurer les fruits? As-tu du moins commencé à correspondre aux desseins de Dieu, à la bonne volonté qu'il a pour toi, aux vues de son infinie miséricorde? ce n'est que par la guerre qu'on obtient la paix. Attaque donc généreusement telle inclination mauvaise qui domine en toi, et qui s'oppose aux effets de la grâce et à l'établissement du règne de Dieu au milieu de toi. Aidez-moi, protégez-moi, soutenez, affermissez ma volonté, ô mon Sauveur! vous le voyez, je suis à vous, je n'ai point d'autre maître. Dominez enfin dans mon cœur au milieu des ennemis (i) qui osent vous en disputer la possession et l'empire.


Vertu à obtenir: La paix intérieure.


Résolutions et aspirations


Honorez souvent dans cette journée le Père Eternel, qui vous a donné son Fils, et par lui la paix. A sa naissance, elle a été célébrée par les anges et annoncée à la terre. Quand il prendra une vie nouvelle dans le tombeau et qu'il apparaîtra à ses disciples, sa première parole et son premier souhait sera encore la paix. La paix soit avec vous! c'est moi, ne craignez point. Je vous ai réconciliés par mon sang; je vous soutiendrai par ma grâce, je vous couronnerai dans ma gloire. Encore une fois la paix soit avec vous! Ah! mon Sauveur, quand vous la souhaitez vous la donnez en effet. Mais afin que je la reçoive et que j'en recueille les fruits, donnez-moi la bonne volonté à qui elle est promise. Toutes les fois qu'on entonne ce cantique angélique, entrez dans le concert des anges par l'accord de tous vos désirs; souvenez-vous de la naissance du Sauveur, qui a inspiré ce chant; et lorsque le prêtre souhaite la paix de notre Seigneur, demandez-la pour vous et pour l'Eglise.


Prière


Divin Jésus, qui en naissant nous apportez la paix, et qui au milieu des souffrances et des privations vous montrez si résigné et si tranquille, donnez-nous dans tous les événements de cette vie, et les agitations de la terre, ce calme divin dont vous nous offrez un si parfait modèle dans votre crèche; mais surtout daignez nous accorder cette paix que le monde est incapable de nous procurer, la paix de la bonne conscience, qui est l'effet de votre grâce et le fruit de la fidélité et de la générosité à votre service, afin que m'abandonnant pleinement à la conduite de votre adorable Providence, malgré les menaces des ennemis intérieurs et extérieurs de mon salut, j'aie le bonheur de vous imiter sur la terre, et de vous posséder dans le ciel. Ainsi soit-il.

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27 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Quatrième jour

Jésus rend gloire à son Père


« Gloire à Dieu au plus haut des cieux ». (Luc 2) Le monde célèbre la gloire du monde. Les enfants de la terre chantent les joies de la terre, ce qu'ils appellent leurs plaisirs, ce qu'ils croient la félicité. Quels chants doivent donc faire entendre les anges de Dieu, sinon les joies du ciel et la gloire de Dieu,qu'ils contemplent sans cesse et dont la vue ravissante éveille sans cesse en eux de nouveaux transports d'admiration et de reconnaissance? Dès que l'homme fut créé, les cieux la lui racontèrent, cette gloire de son Dieu; mais bientôt il n'entendit plus leur voix; le magnifique spectacle de la nature ne lui dit plus rien; il en contempla les merveilles avec un cœur glacé: il est devenu d'une insensibilité monstrueuse pour celui qui l'a créé par amour, qui à tout moment le comble de ses biens. Du moins sois reconnaissante, bénis le Seigneur, ô mon âme! et que tout ce qui est en moi rende hommage à son saint nom! Pour comprendre comment tu dois le glorifier considère quelle est la gloire que lui rendent i° les anges dans le ciel, 2° l'enfant Jésus dans la crèche, 3° les fidèles dans l'église.


Les anges dans le ciel


Louer Dieu, le bénir sans cesse c'est l'occupation bienheureuse des célestes intelligences. La majesté divine, qui se dévoile à leurs regards, les pénètre de sa lumière, les ravit par ses charmes, les enivre de ses chastes délices. Cette plénitude de contentement, ce rassasiement de bonheur a besoin de s'épancher au dehors; et la louange est intarissable en eux comme la félicité. Le grand mystère de piété qui leur est manifesté la rend plus vive encore et plus animée au milieu de leurs chœurs. Le Verbe divinement jaloux de la gloire du Père outragée par le péché, qui pour la venger et la rétablir se précipite dans le néant de la nature humaine, leur révèle la grandeur infinie de celui à qui il fallait une si prodigieuse réparation; ils s'embrasent d'une nouvelle ardeur et s'excitent mutuellement à des adorations plus profondes. Tantôt dans l'extase de l'admiration, c'est parle silence qu'ils le louent, tantôt c'est sans se reposer qu'ils répètent saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant, qui était, qui est et qui sera. Vous êtes digne, Seigneur, de toute gloire, honneur et puissance. Elève-toi, ô mon âme! par la foi et la charité au milieu des anges de Dieu , aux lieux les plus hauts, à la plus grande hauteur du trône éternel! mêle ta faible voix à leur ravissante harmonie pour célébrer le Seigneur, parce qu'il est bon de le chanter! Ce ne sera, il est vrai, que dans ce bienheureux séjour que tu pourras dignement chanter sa gloire, parce que là seulement tu en découvriras les splendeurs. Ici bas tes louanges sont trop souvent interrompues par tes gémissements; tes misères, tes ténèbres, tes vaines attaches, les importunes images de la vanité, ce poids de la corruption qui t'entraîne viennent bientôt troubler tes célestes entretiens. Néanmoins élève tes regards vers cette gloire à laquelle tu dois avoir part un jour, et qui te sera clairement manifestée; élève ta voix pour glorifier Dieu en lui-même, et n'aime ce qu'il fait en toi que par rapport à lui.


L'enfant Jésus dans sa crèche


Quelque sublimes que soient les cantiques des anges, peuvent-ils jamais louer clignement celui qui est au-dessus de toute louange! Quelque profondes que soient leurs adorations, comment pourraient-elles jamais glorifier parfaitement celui à qui appartient toute gloire! O terre ! ô cieux! reconnaissez votre impuissance, faites silence: le dominateur que vous cherchez, lange de l'alliance qu'appellent vos vœux, l'unique, le véritable adorateur, a paru: « Voici que je viens, dit-il lui-même dès son entrée dans le monde, pour accomplir votre volonté, ô mon Dieu! » Le reconnaissez-vous dans l'enfant Jésus? retrouvez-vous en lui le chantre divin dont les louanges égalent la grandeur du Tout-Puissant, l'holocauste vivant qui honore souverainement son incompréhensible majesté? Et quel est donc ce cantique nouveau que Dieu a mis dans sa bouche, cet hymne de louange à sa gloire? Ah! n'entendez-vous pas ses soupirs et ses gémissements? Quels hommages pourraient égaler ceux du unique du Père réduit à cet abaissement? Cette inaction, ce silence, cette dépendance universelle, cette impuissance totale dans lesquels il se tient ne sont-ils pas une réparation solennelle de la désobéissance de l'homme, et en voilant sous les dehors insignifiants du premier âge jusqu'à l'apparence de son intelligence divine, ne venge-t-il pas pleinement son Père de cette raison superbe qui avait osé s'élever contre lui? Mais quoi de plus glorieux pour ce céleste père que le sacrifice que lui fait de sa propre gloire ce fils qui lui est égal en sainteté, en sagesse et en puissance? Quelle surabondante réparation dans les hommages de ce Verbe adorable qui, s'étant approprié la nature humaine, présente dans sa personne les satisfactions de tous les hommes, et, par l'union de son corps mystique avec lui, dans chacun de ses membres, les satisfaction d'un Dieu! Tu appartiens, ô mon âme! À ce divin Chef: tu peux par lui offrir au Père les plus sublimes louanges et des hommages dignes de sa grandeur, puisqu'il t'a adoptée, et par cette adoption t'a rendue participante de toutes les grâces qu'il communique aux membres de son corps mystique. Mais souvient toi qu'elle te serait un jour un sujet de condamnation si tu ne t'appliquais pas dès aujourd'hui à appartenir et à participer à son esprit, et à en suivre avec docilité l'impression et le mouvement. C'est par l'abnégation, l'humilité, le crucifiement des désirs de la chair que ta l'attireras en toi. O Dieu humilié, souffrant, abandonné, donnez-moi vos saintes dispositions, remplissez-moi de votre esprit !


Les fidèles dans l'Eglise


Si la naissance de l'Enfant-Dieu excite au milieu des anges de si vifs transports d'admiration et de reconnaissance, si ce Verbe divin , par l'anéantissement de sa grandeur et de sa puissance, s'efforce de rendre à son Père la gloire que lui avaient t, ravie l'orgueil et la désobéissance de l'homme, que ne doit pas faire l'homme lui-même pour coopérer à une réparation si nécessaire, et pour s'unir aux expiations toutes puissantes de l'innocente victime de ses péchés. Il est vrai qu'il était par lui-même dans l'impuissance absolue de satisfaire à Dieu: toute la postérité d'Adam se fût offerte en holocauste, la réparation n'avait nulle proportion avec l'attentat; mais l'Incarnation du Verbe non seulement le répare pleinement, elle donne de plus aux hommes qu'elle fait enfants de Dieu par adoption le moyen de lui rendre plus de gloire que ne lui en a ravi le péché. C'est la notre ressource, notre consolation, notre espérance. Par Jésus Christ nous pouvons tout, nous demandons à Dieu une oblation égale non seulement à ses bienfaits, mais encore a ses grandeurs en lui présentant un autre lui-même. Pat nous-mêmes nous ne pouvons ni le bénir, ni le glorifier, ni rien lui offrir qui lui soit agréable, mais nous le bénissons en Jésus Christ en qui il nous a premièrement comblé de toutes sortes de bénédictions spirituelles. Quel bonheur pour toi, ô mon âme! De pouvoir glorifier ton Dieu tout grand, tout puissant qu'il est, quoique tu ne sois qu'infirmité et misère, de préluder au milieu des douleurs de la terre aux saintes joies du ciel, et dans la captivité de la chair à la bienheureuse occupation des anges! oh! si je pouvais ne m'occuper que de vos louanges, ô mon Dieu! si toute ma vie n'était qu'un cantique de glorification continuelle! mais comment vous louer et vous glorifier, si vous détournez de moi votre visage; éclairez mes yeux pour que je découvre ce qui vous déplaît dans mon cœur, afin de vous l'immoler, ce qui peut vous plaire, afin que je m'y attache.


Vertu à obtenir: Ne se proposer en tout que la gloire de Dieu.


Résolutions et aspiration


Honorez aujourd'hui l'enfant Jésus, par qui seul le Père céleste pouvait être dignement loué, adoré et glorifié; unissez-vous aux dispositions de son cœur adorable, au désir ardent qu'il a de procurer la gloire de Dieu aux dépens de la sienne avant tout. Oh! qu'il aura bien droit de dire un jour: Pour moi je ne cherche point ma propre gloire, après l'avoir ainsi enfouie dans l'abjection de sa naissance. Vous plairez-vous encore à recevoir la gloire les uns des autres? Ah!s'il faut vous glorifier, que ce soit de vos misères, qui font éclater l'infinie miséricorde de Dieu à votre égard; ou plutôt encore dites avec le même sentiment que l'apôtre: A Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu'en la croix de Jésus-Christ.


Prière


Divin enfant, qui êtes la joie des anges, quoique dans votre crèche vous ne fassiez entendre que des soupirs et des gémissements, par qui vos fidèles rendent gloire à votre père, quoique vous vous y teniez dans un humble et profond silence, je m'unis à tous les devoirs que dès votre entrée dans le monde votre âme n'a cessé de rendre à Dieu votre père, à vos adorations, à votre obéissance, à votre sacrifice, à vos actions de grâces, à votre amour, à votre contrition pour mes péchés, à votre esprit et à votre cœur: c'est en vous que je mets tout mon espoir et toute ma joie, et avec tous les saints mon espérance et ma félicité éternelle. Ainsi soit-il.

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26 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Troisième jour

Jésus attire les neuf chœurs des Anges


« En même temps une troupe nombreuse de l'armée céleste se joignit à l'Ange, et ils se mirent à louer Dieu ». (Luc 2) Jésus-Christ est le chef de toute principauté et de toute puissance, Dieu a mis toute chose sous ses pieds. Quel fut donc l'étonnement des esprits célestes lorsqu'ils virent ce fils unique du Père abaissé jusqu'à la nature humaine, devenu un enfant d'un jour! mais en même temps avec quels transports de joie ils saluèrent le lever de ce soleil de justice, qui venait dissiper les ténèbres du monde et redonner aux hommes la vie de la grâce et de la gloire! Etonnés et ravis de voir un Dieu réduit à l'état d'enfant et couché dans la crèche, et cependant cet Enfant-Dieu plus glorieux, incomparablement plus ardent en amour que les Séraphins, plus éclairé que les Chérubins, plus puissant que les Dominations, plus pur, plus parfait et plus heureux que les plus sublimes intelligences, ils louent, ils bénissent Dieu. O mon âme! unis-toi aux transports de joie et d'admiration qu'excite en eux la vue de ce mystère qui s'est opéré; recueille les leçons que te donnent 1° leur joie, 2° leur charité, 3° leur zèle.


Leur joie


Comme les mauvais anges sont animés d'une horrible haine contre Dieu et d'une envie infernale de sa gloire, les bons anges sont heureux de tout ce qui peut la procurer ou l'accroître. Pendant quatre mille ans, ils avaient vu le vrai Dieu comme banni du milieu de ses créatures, et les vapeurs d'un encens profane s'élever des autels consacrés aux démons: efforts, inspirations, menaces, prières ils avaient tout mis en usage pour maintenir la sainteté de son culte au milieu d'Israël ou pour amener à sa connaissance les Gentils. Mais les temps de la grâce n'étaient point encore arrivés; et ils n'avaient pu dissiper la nuit de l'idolâtrie répandue sur la terre. Quelle joie pour eux de voir la lumière s'élever de la crèche de l'enfant Jésus, de reconnaître en lui le Médiateur promis aux hommes, qui doit abolir le règne du péché, former à son Père un peuple nouveau d'adorateurs en esprit et en vérité, et marquer les justes attirés vers lui de toutes les parties de l'univers d'un caractère de sainteté dont il sera le parfait modèle et d'une charité dont il est la source intarissable; à la vue de cet incomparable adorateur ils glorifient par lui le Père miséricordieux, qui l'a donné au monde, et célèbrent sa gloire, dont la majesté remplit la terre et les cieux. Chante avec eux, ô mon âme! Chante le cantique du Seigneur. Cette terre n'est plus tout à fait une terre étrangère, puisque Jésus l'a visitée. Il peut en éclairer les ténèbres et en adoucir toutes les amertumes. Jamais les concerts du ciel n'y avaient été entendus; mais vous apparaissez, ô enfant divin! et la louange que donnent à votre divin Père vos gémissements et vos pleurs, vos saints anges la répètent au plus haut des cieux, ils en descendent avec une allégresse inexprimable pour vous adorer, pour reconnaître votre infinie grandeur, votre puissance, votre sagesse cachée sous le voile d'une si prodigieuse humilité. Souffrez que, malgré mes ténèbres et ma misère, je m'unisse à leur céleste harmonie pour vous souhaiter tout honneur, toute gloire, toute louange et toute bénédiction dans le temps et dans l'éternité.


Leur charité


Ce n'est pas seulement au Père et à son Verbe incarné que s'adressent les félicitations et les joyeux cantiques des anges, c'est aussi à nous, enfants d'Eve, à nous dont le Saint des saints a adopté et réellement pris la nature. Ainsi quoiqu'il l'ait préférée à la leur, cette préférence ni n'excite leur envie , ni ne refroidit leur charité pour les hommes; et ils se réjouissent de la dignité sublime à laquelle le fils de Dieu nous a élevés en la prenant: ils regardent avec autant de respect que de consolation la gloire de l'union hypostatique communiquée à la nature humaine, et ils en bénissent l'auteur de tout don parfait avec autant de reconnaissance que s'il les avait élevés eux-mêmes à ce comble à honneur. Sont-ce là tes dispositions, ô mon âme! Les succès ou les avantages du prochain sont-ils pour toi un sujet de joie et d'actions de grâce, ou bien le poison mortel de l'envie ne t'a-t-il pas trop souvent pénétrée comme à ton insu? Sonde en présence des humiliations prodigieuses de ton Sauveur la plaie honteuse que jusqu'ici tu t'es dissimulée à toi-même; examine si cette froideur, cette antipathie, ce malaise que tu éprouves à l'approche de telle personne n'ont pas leur principe dans une supériorité d'esprit, de talent, de vertus, peut-être même, hélas! de quelque frivole avantage que tu n'oses pas l'avouer? O anges saints! obtenez-moi une charité vraie fondée sur l'humilité. O mon Dieu! je prends part au bonheur de tous ceux qui vous craignent, Je vous offre tous les talents que vous m'avez donnés et toutes les grâces que vous m'avez faites; je consens à en être dépouillé pour en revêtir un autre qui en use mieux que moi, si vous le jugez ainsi. Que si vous avez la bonté de me les conserver, je vous prie de gratifier, mes frères encore plus que moi, afin que plus de personnes vous glorifient, que votre nom soit mieux connu, et que ceux que vous honorerez de vos faveurs suppléent au mauvais usage que j'ai fait de celles dont vous m'avez prévenu.


Leur zèle


Comme la joie des anges est pure et sincère, leur charité est active et efficace, ils sont empressés de procurer à Dieu toute la gloire et aux hommes tout le bonheur qui peut dépendre de leur ministère; à peine ils ont entendu la bonne nouvelle que l'un d'eux avait été chargé de porter aux bergers, que tout à coup cette milice céleste fait éclater ses transports. C'est comme une seule voix qui s'élève du sein de cette innombrable multitude! parce que c'est le même feu qui l'échauffe, c'est un seul et même désir qui l'anime. Annoncer aux hommes la naissance de Jésus Christ, les attirer à sa grâce, porter la lumière dans les esprits, éveiller la piété dans les cœurs, réparer parles hommages de la plus vive reconnaissance l'ingratitude des hommes envers ce Dieu fait homme, leurs rebuts et leurs outrages par la promptitude de leur obéissance et la profondeur de leurs adorations, voilà les ministères que se partagent ces esprits bienheureux. Ils environnent, en les félicitant de leur bonheur, la divine Mère qu'il s'est choisie, le glorieux père qu'il a adopté; ils vont au fond de l'Orient appeler les prémices de la gentilité; ils descendent dans les limbes pour annoncer aux Justes de l'ancienne alliance que leur rédemption est proche, que le Désiré des nations, qu'ils ont salué de loin, dont leurs soupirs ont appelé l'avènement béni, a paru enfin, qu'ils l'ont vu et l'ont adoré plein de grâce et de vérité. Est-ce là le besoin de votre cœur, l'occupation habituelle de votre esprit,l'emploi de votre temps dans les moments dont vous pouvez disposer? Vous consumez tant et de si longues heures en conversations, en visites, en rapports plus ou moins inutiles que vous appelez des devoirs et des bienséances; quelle place y tiennent la gloire de Dieu, l'intérêt des âmes, les vues de la foi? Songez bien que les dispositions et les habitudes de ceux avec qui vous conversez ne sauraient vous servir d'excuse, parce que, comme les anges, vous devez brûler de zèle et profiter de toutes les occasions pour faire glorifier Dieu. Mais vous-même entretenez-vous un commerce habituel avec eux? implorez-vous leurs lumières, leurs conseils, leur puissant appui ? avez-vous soin d'invoquer ceux de vos amis, de vos proches, des pauvres pécheurs? êtes-vous docile à leurs inspirations? n'avez-vous pas quelquefois le malheur d'étouffer leur voix, leurs invitations aimables ou leurs reproches?


Vertu à obtenir: L'esprit de zèle.

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Résolutions et aspirations


Honorez aujourd'hui l'enfant Jésus adoré par les anges; remerciez-les de l'honneur qu'ils ont rendu à cet aimable Sauveur; priez-les de vous aider à bénir le Père céleste de vous avoir donné son fils, et de vous obtenir la grâce de recueillir le fruit de sa naissance; efforcez-vous d'imiter le zèle dont ils sont animés pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ne vous contentez pas de connaître et aimer Jésus, désirez qu'il soit connu et aimé de tous les hommes: inspirez en toute occasion sa crainte et son amour, et que tout votre bonheur soit de le voir servi et honoré.


Prière


Je vous adore, ô très doux enfant de la bienheureuse vierge Marie! je vous adore, parce que la plénitude de la divinité habite en vous, parce que le trésor incompréhensible de la sagesse divine est caché en vous, parce que toute la douceur de l'amour du Saint-Esprit s'est écoulée en vous. O très doux Jésus! opérez et achevez dans mon âme ce que vous vous êtes propose de toute éternité. Que votre toute-puissance me régisse; que votre sagesse me remplisse de ses lumières; que votre douceur m'attire, et que votre bonté infinie m'attache à vous éternellement. Ainsi soit-il.

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25 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Deuxième jour

Joie de la sainte Vierge à la naissance de Jésus


« Heureuses les entrailles qui ont porté le fils de Dieu! heureuses les mamelles qui l'ont allaité! » (Luc 2: 27) Le moment heureux annoncé pendant quatre mille ans par tant d'oracles, appelé par tant de vœux et de soupirs étant arrivé, Jésus sort du sein virginal de Marie comme le rayon du soleil sort d'une nuée éclatante; brûlante d'amour, saintement impatiente de contempler le désiré des nations, sa mère l'a enfanté sans douleur comme sans souillure: qui pourrait dire avec quels sentiments de respect et de tendresse elle l'adore comme son Dieu, l'embrasse comme son fils, l'enveloppe de langes, le pose dans la crèche, ne pouvant rassasier ni ses yeux ni son cœur de la vue de ce cher et adorable objet. O mon âme! demande à cette bienheureuse mère d'avoir part à la consolation, au respect et à la ferveur dont la remplit la naissance de son fils bien-aimé. 1° Elle le contemple, 2° elle l'adore, 3° elle le sert.


Marie contemple l'enfant Jésus


C'était sans doute un bonheur ineffable de posséder pour ainsi dire à elle seule le trésor du ciel et de la terre, le Verbe divin incarné dans ses chastes entrailles, de sentir à tout moment son cœur tout embrasé de ses ardeurs, de son incomparable charité, son esprit éclairé des lumières même de la sagesse incréée; le Dieu caché remplissant de l'abondance de sa grâce toute la capacité de son âme, et en échange de l'être naturel qu'elle lui avait donné, lui rendant avec usure la participation de son être surnaturel et divin. Mais enfin la gloire du Père, le salut des hommes, les bienheureux effets qui devaient résulter de l'incarnation du Verbe l'avaient fait soupirer plus vivement que les Patriarches après l'heure fortunée qui le montrerait à la terre. Elle le voit enfin, pensez avec quelle joie: rassasiée de bonheur parce quelle a vu sa gloire, elle le contemple, elle le présente aux adorations des anges et des hommes avec des transports qui ne pouvaient naître que dans le cœur de la mère d'un Dieu. O mon âme! sont-ce là tes désirs et tes sujets de joie? Tu ne devrais aspirer ici bas qu'à deux choses, à posséder habituellement Jésus-Christ par la grâce et fréquemment par l'eucharistie, et à le voir un jour dans sa gloire. La première est l'unique consolation et le vrai bonheur de la terre; la seconde toute la joie, toute la félicité du ciel. Que te revient-il de tous ces désirs qui t'agitent et font ton tourment? Qu'as-tu trouvé jusqu'à présent dans les créatures qui t'ait pleinement contentée; rentre enfin en toi-même, laisse aux hommes vains les choses vaines ; ferme sur toi la porte et appelle à toi Jésus, ton bien-aimé. O Dieu naissant! je ne veux plus demander, je ne désirerai plus qu'une seule chose, c'est d'habiter en vous, de vivre avec vous tous les jours de ma vie; montrez-moi votre visage, et que je ne cesse plus de le contempler.


Elle l'adore


Heureuse de contempler l'enfant Jésus et de l'embrasser avec un« tendresse toute maternelle, avec quels sentiments de respect, dans quel anéantissement profond de tout son être ne l'adore-t-elle pas! Elle voit le fils du Très-Haut abaissé jusqu'à devenir son fils, celui qui donne la vie à tout ce qui respire lui demandant du lait, le Roi de gloire relégué dans cette masure abandonnée, faisant entendre des gémissement plaintifs, celui dont le tonnerre n'est pas une digne vois, et dès le premier moment de son apparition sur la terre accomplissant par ses douleurs et ses humiliations prodigieuses son office de Sauveur et de Rédempteur; et comparant sa génération éternelle avec sa naissance temporelle, elle le voit dans la première nécessairement infini, tout puissant, indépendant, possédant toute sagesse et toute grandeur, et dans la seconde volontairement faible, indigent, soumis à ses créatures, sujet à toutes sortes de souffrances et même à la mort. Elle l'adore avec toutes ses dignités divines et humaines, comme le vrai Dieu et la vie éternelle et en même temps comme le Rédempteur, le prêtre et la victime du genre Humain, et elle s'offre, se consacre et s'immole avec lui, pour lui et en lui. Loin, loin de toi ô mon âme! les pensées des enfants du siècle. Plus ton Dieu s'est abaissé, plus il doit t'être cher; il ne pouvait appartenir qu'au Tout-Puissant de descendre par miséricorde à cet excès, et par cet excessif abaissement de te relever et de guérir l'orgueil de l'esprit et du cœur humain. Vous êtes vraiment le Dieu caché, Dieu Sauveur d'Israël. Mais votre charité vous révèle à ma foi; cette étable est à mes yeux un palais, c'est un temple, c'est la digne demeure d'un Dieu, qui n'a pas eu horreur du sein d'une Vierge. Je veux m'y cacher avec vous, y vivre et y mourir; cachez-moi, ô mon Sauveur! dans le secret de votre face, afin que je ne me laisse plus séduire par la vanité.


Elle le sert


Ce n'est pas une parole sans effet que Marie a proférée quand elle a dit à l'Ange: « Voici la servante du Seigneur », c'est un sentiment vrai et profond qu'elle exprimait; elle veut être réellement l'humble fidèle servante de son Dieu, non seulement quand il lui demande l'obéissance du haut du trône de sa gloire, mais plus encore, s'il est possible, lorsqu'ayant pris lui-même la forme d'esclave il lui demande ses services. Elle est heureuse de servir Jésus comme son fils et comme son Dieu: comme son fils elle lui prodigue tous les soins d'une bonne et tendre mère, comme son Dieu tous les respects, toutes les soumissions de la plus humble servante; elle lui consacre tous les moments de sa vie, tous les mouvements de son cœur sans partage et sans réserve; elle s'offre à lui avec une sainte ferveur pour lui rendre tous les devoirs de mère, de nourrice, d'esclave, pour accomplir toutes ses volontés, s'assujettir à tout son pouvoir. Avec quel inexprimable ravissement elle le garde, elle l'allaite, épiant ses mouvement les plus imperceptibles,  prévenant ses moindres désirs, écartant tout ce qui pourrait lui nuire ou lui déplaire! ah! le sommeil même n'interrompt pas cette bienheureuse occupation; c'est bien elle qui peut dire: « Je dors, mais mon cœur veille ». Est-ce ainsi que je vous sers, ô mon Dieu? Non non, quelques jours de soins, d'exactitude et de fidélité suffisent pour épuiser mes forces et pousser à bout ma constance. Comme si vous n'étiez pas le plus grand, le plus indulgent et le plus généreux des maîtres, je languis à votre service, je compte avec vous, qui m'avez donné sans mesurer, et qui me réservez une récompense infinie, qu'on est trop heureux de servir, puisque vous servir, Seigneur, c'est régner. Je veux commencer enfin par l'accomplissement de votre volonté à pouvoir dire avec vérité: « Je suis votre serviteur et le fils de votre servante ». O Marie! offrez ce désir à votre divin fils pour qu'il le rende efficace, et qu'à l'avenir je le serve fidèlement.


Vertu à obtenir: La joie spirituelle au service de Dieu.

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Résolutions et aspirations


Honorez aujourd'hui la bienheureuse Vierge. Réjouissez-vous avec moi, vous dit-elle, parce que toute petite que je suis j'ai été agréable au Très Haut, et que l'Homme-Dieu est sorti de mes entrailles; répondez-lui: Oui, vous êtes bienheureuse, ô vierge Marie! parce que vous avez porté dans votre sein le Seigneur et le créateur du monde; vous avez engendré celui qui vous a créée, et vous demeurez éternellement vierge. O Marie! vierge sacrée, vous êtes bienheureuse et digne de toute louange, parce que le soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est sorti de vous.


Prière


O très sainte et très heureuse Mère de Dieu! souffrez que je prenne part à votre joie, puisque vous êtes ma souveraine et que je vous appartiens à tant de titres; permettez que j'adore votre divin fils avec vous, que je lui rende mes hommages, que je me donne à lui pour accomplir toutes ses volontés, que je m'humilie devant lui et que je m'engage irrévocablement à son service; offrez-lui vous-même tous mes vœux, offrez-lui tout ce que je suis, tout ce que je puis; priez-le qu'il soit mon Sauveur, et que je trouve accès auprès de lui pour jouir des fruits de sa naissance, le servir sur la terre, le contempler, l'adorer et l'aimer à jamais dans le ciel. Ainsi soit-il.

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24 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Premier jour

Jour de Noël

Naissance de Jésus Christ


« Aujourd'hui il vous est né dans la ville de David un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». (Luc 2) A la pensée du Fils unique du Très Haut, de son Verbe éternel, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, conversant avec les hommes, revêtu de leur nature, se montrant sous la forme d'un enfant, ô mon âme! abîme-toi, livre-toi aux transports de l'admiration, de l'attendrissement et de la reconnaissance; adore, loue, bénis, chante avec les esprits célestes, et répète comme eux: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté! » c 'est aujourd'hui qu'est né le Sauveur du monde, qui est le Christ, le Seigneur, et après l'avoir quelques moments contemplé en silence, élève-toi aux considérations que ce prodige d'amour te présente. 1° Quel est celui qui vient au monde? 2° Comment y vient-il? 3° Pourquoi y vient-il ?


Quel est ce petit enfant qui vient au monde?


Celui que vous voyez couché dans une crèche, qui pleure, qui tremble de froid, qui demande du lait, qui ne paraît en rien différent des autres enfants, est néanmoins le fils du Dieu vivant, l'héritier de toutes choses, l'admirable, le fort, le tout-puissant, le réparateur du monde et le sauveur de tous les hommes. Qui a donc pu opérer un tel prodige, et réduire la souveraine grandeur à cet incompréhensible abaissement? Ah! c'est l'amour que vous avez pour moi, ô mon Jésus! oui, c'est pour moi que vous êtes descendu du ciel, pour moi que vous vous êtes fait homme, pour moi que vous vous êtes fait enfant et que vous avez voulu naître dans une étable. Et moi, qu'ai-je fait, qu'ai-je souffert pour vous? quel mépris, quelle incommodité, quelle peine ai-je endurés pour vous et pour mon salut? Hélas! le luxe, la vanité, l'amour de mes aises, peut-être les délices et la sensualité, voilà l'objet constant de mes désirs, de mes recherches et de mes soins. Est-il donc vrai que je vous reconnaisse pour mon maître, ô enfant de douleur ! oserai-je me dire votre disciple?


Comment Jésus vient-il au monde?


Il y vient pauvre, il y vient petit, il y vient humble, il y vient comme un étranger qui n'est ni connu ni appuyé de personne; c'est volontairement qu'il choisit ce que le monde dédaigne, ce qui révolte la sensualité, ce que l'orgueil abhorre; il manque de tout, il souffre de tout, il est dans un dénuement et un abandon absolus, et pourtant il ne se plaint pas; il pleure, il est vrai, mais ce sont nos infidélités qui font couler ses larmes; c'est l'offense de Dieu qui cause sa douleur: le dénuement, l'oubli, l'abjection, il s'y est dévoué pour réparer le crime de l'orgueil et l'injustice des affections du cœur humain. Par cette raison, il s'y plaît, il les aime, il s'en réjouit, il en fait ses délices. Après cela pourrai-je encore rechercher la gloire, l'estime des hommes, leurs fausses louanges; serai je encore aussi délicat sur les préférences, l'oubli, l'abandon? Ah! si je n'ai pas le courage d'embrasser l'excessive pauvreté de votre naissance, ô divin enfant! donnez-moi du moins de supporter les privations, de me soumettre aux épreuves que m'a ménagées votre miséricordieuse providence; que je commence à sentir enfin la nécessité de la mortification et de la pénitence!


Pourquoi Jésus-Christ vient-il au monde?


Cette étable où il s'est réfugié pour naître, cette crèche dans laquelle il est étendu ne vous le disent-elles pas? comment en le voyant couché sur cette paille, couvert de ces pauvres langes, versant des pleurs, comment ne. pas reconnaître le nouvel Adam portant les caractères et subissant la peine du péché? c'est la victime qui vient et qui prélude à son grand sacrifice; elle s'étend sur cette crèche comme sur un autel, s'offre déjà en esprit d'immolation. Et que n'immole-t-il pas en effet dans cet état d'enfance? Grandeur, sagesse, prudence, tout est éclipsé, tout disparaît sous les dehors insignifiants du premier âge; car il fallait qu'il fut en tout semblable à ses frères. Il est engendré dans les splendeurs des saints avant l'aurore, et il naît dans un réduit obscur,- la lumière est comme son vêtement, et il est couvert de pauvres langes; il est le Verbe de Dieu, qui soutient tout, et il faut que sa mère le porte entre ses bras. O grandeur ainsi abaissée! que vous êtes aimable, ô éternel! devenu un enfant d'un jour, que vous êtes adorable! ô toute-puissante faiblesse, soyez ma force! ravissante obscurité, soyez ma lumière! pauvreté de Jésus, soyez mon trésor et toute ma richesse! Humblement prosterné au pied de votre crèche, je vous adore, ô divin enfant! j'adore ce cœur si tendre, qui s'efforce de me donner des marques de son amour infini; j'adore cet esprit en qui sont renfermés tous les trésors de la science et de la sagesse, et qui se couvre si miséricordieusement des voiles de l'enfance; j'adore ces larmes précieuses qui coulent de vos yeux pour purifier mon âme et apaiser la colère de votre Père céleste allumée par mes péchés; j'adore ces mains puissantes, captives aujourd'hui dans les langes, comme elles le seront un jour si douloureusement, lorsque les Juifs les auront chargées de chaînes et clouées à la croix. « Doux amour, ô mon adorable Jésus! vous dirai-je avec Saint Bernard, faites sentir à mon cœur combien vous m'avez aimé, combien vous m'aimez encore. Ah  je voudrais bien vous aimer, mais je ne le puis sans vous. Jésus, mon amour et ma vie,  faites-moi la grâce de mourir pour votre amour ».


Vertu à obtenir: L'amour de Jésus.

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Aspirations et résolutions


Honorez, bénissez le Père éternel, qui a tellement aimé le monde qu'il lui a donné son fils unique.  Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous adorons, nous vous rendons grâces à cause de votre grande gloire. Glorifiez le Fils, qui ne veut naître dans le temps que pour vous donner la naissance spirituelle. Gloire à vous, ô Jésus! qui êtes né d'une vierge, que tous les anges de Dieu vous adorent. Je me prosterne, je m'abîme devant vous avec Marie et Joseph, et vous adore comme Dieu au-dessus de tous les siècles des siècles. Proposez-vous de souffrir aujourd'hui quelque chose pour commencer à l'imiter; pratiquez quelque acte d'humilité dont Jésus seul, s'il est possible, soit le confident et le témoin, et dites-lui avec Saint Augustin: « Eloignez de moi l'esprit d'orgueil, ô mon Sauveur, et donnez-moi le trésor de votre humilité! »


Prière


O Dieu! qui dans votre naissance portez l'ignominie de notre origine criminelle, et qui, l'unique Fils de Dieu, cher et précieux à votre Père, souffrez les rebuts et les peines qui sont dus aux enfants de colère; qui, sans dire un seul mot, nous instruisez par la virginité de votre très sainte mère, de la régénération pure que vous nous méritez en naissant, de notre rédemption, par le bois de la crèche, image de celui de la croix, de la céleste nourriture que vous nous destinez par la crèche même où vous reposez, faites-nous comprendre les secrets de votre admirable silence, et rendez-nous de telle sorte enfants en vous que nous puissions avec vous être les héritiers du Père éternel avec lequel vous vivez et régnez aux siècles des siècles. Ainsi soit il.

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23 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Le Mois de l'Enfant Jésus

Elévations à Dieu sur les Mystères de la Sainte Enfance de Notre Seigneur Jésus Christ


Approbation de Mgr l'Evêque de Soissons et de Laon


La dévotion aux mystères de la sainte enfance de notre Sauveur ne peut être qu'une source abondante de grâces, et produire que des fruits salutaires. Ces méditations, destinées à en faire connaître l'objet et la fin, sont remplies des considérations les plus touchantes. La clarté et l'agrément du style s'y unissent à la solidité des pensées t et les maximes de la morale la plus sublime et la plus pure y sont justifiées et rendues aimables par les exemples d'un Dieu enfant, en qui tout est grâce et tout est bonté. Nous approuvons donc ces méditations, et nous souhaitons qu'elles rencontrent un grand nombre d'âmes capables de les goûter, et de s'en rendre propres les pratiques.


Donné à Soissons, le 10 octobre 1830

+ Jul.-Fr. Ev. de Soiss. et Laon.


Préface


« La dévotion à la divine Enfance de notre Seigneur Jésus-Christ, n'est pas une dévotion nouvelle, mais la plus ancienne de toutes celles de notre sainte religion. Elle est fondée dans les saints Evangiles; les Saints Pères l'ont insinuée dans leurs écrits et dans leurs sermons; l'Eglise en a publiquement autorisé la pratique, et les fidèles, qui l'ont embrassée solidement, en ont tiré de merveilleux fruits. » Ainsi parle le P. Avrillon, religieux Minime, dans un petit recueil de sentiments et de pratiques, divisé en douze réflexions, selon les douze mystères de la Sainte Enfance, et dont le but est de la faire honorer le vingt-cinquième jour de chaque mois. Plus d'un siècle avant lui, le pieux cardinal de Bérulle, premier général de l'Oratoire en France, non content d'avoir voué sa congrégation à la sainte Enfance de Jésus-Christ, avait composé sur cette dévotion un traité plein d'onction, et le R. P. Amelotte son digne successeur, des pratiques, des réflexions et des prières bien propres à attirer les fidèles à l'imitation et à l'amour de l'enfant Jésus. Cette dévotion, si féconde en consolations et en lumières, n'a jamais cessé d'être chère à la piété. Les plus grands docteurs de l'Eglise en ont été les zélés défenseurs, et se sont efforcés de l'inspirer aux chrétiens: S. Jean Chrvsostome voulut qu'on célébrât dans l'Eglise de Constantinople la fête de la Nativité du Verbe Enfant. Il rencontra des contradictions: on taxait de nouveauté l'établissement de cette solennité. « Je sais bien, dit-il dans l'un de ses sermons, que les sages du siècle s'élèvent contre cette dévotion; mais n'a-t-elle donc pas été enfantée par les Patriarches, annoncée par les Prophètes, désirée par les Justes, observée depuis longtemps par l'Eglise romaine? N'est-ce pas par elle que la connaissance nous en a été transmise? Les infidèles, ajoute-t-il, font des railleries sur un Dieu Enfant, et troublent les simples par leur impiété; mais les choses dont ils se moquent n'en sont pas moins dignes d'une  religieuse frayeur et d'une sainte admiration ». Saint Léon, pape appelle la sainte Enfance « une déclaration authentique de la divinité du Sauveur ». Saint Augustin dans le transport de sa joie et de sa reconnaissance s'écrie: « O bienheureuse enfance par laquelle a été réparée la vie de tous les hommes! » C'était afin que ce mystère se renouvelât sans cesse pour elle et fût comme vivant à ses yeux que sainte Paule s'était retirée auprès des lieux sacrés où il s'est opéré, et que Saint Jérôme invitait en son nom Marcelle à venir la rejoindre. Quels discours, lui écrivait-il quelles paroles pourraient vous représenter dignement la grotte du Sauveur du monde? De siècle en siècle cette touchante dévotion a fait la consolation et le ravissement des saints. Quelles larmes d'attendrissement, quels brûlants soupirs n'a-t-elle pas arrachés à Saint François, à Saint Bernard, à Saint Thomas! Saint Antoine de Padoue et sainte Thérèse y trouvaient une source abondante de grâces et de dons spirituels: enfin le zèle de M. le cardinal de Bérulle lui donna plus d'éclat et la répandit dans toutes les parties de la France, et jusqu'à l'époque des malheurs de la religion elle était suivie avec une grande édification non seulement dans les communautés, mais encore par les personnes du monde. Il en est encore, nous n'en doutons pas, un grand nombre qui se feraient un bonheur dé s'y attacher si on leur en faisait connaître l'importance et les avantages, et surtout si on leur en facilitait la pratique. C'est le désir d'atteindre un but si louable qui a donné l'idée d'un Mois de la sainte Enfance du Sauveur sur le modèle du Mois de Marie, c'est à dire d'une suite de réflexions, de sentiments et de prières pour chaque jour du mois dans lequel on vénère spécialement les premiers mystères de la vie du Verbe fait chair. On possède déjà il est vrai un petit ouvrage bien digne de l'accueil que lui ont fait les amis de la religion , et qui a pour titre le Mois de Jésus. Mais quoique l'on s'y propose de consacrer au Sauveur les prémices de l'année en l'honorant particulièrement pendant le mois de janvier, ce ne sont pas uniquement les mystères de sa divine Enfance qu'on y révère, mais tous les mystères de sa vie depuis son Incarnation jusqu'à son Ascension triomphante. Le Mois de la sainte Enfance que nous présentons aux Fidèles n'est destiné qu'à leur retracer les premières années de la vie de Jésus-Christ et à ranimer, en leur rappelant le prodigieux abaissement auquel le Dieu de majesté a daigné se réduire pour eux, leur reconnaissance et leur foi. La dévotion à la sainte Enfance doit être celle de tous les chrétiens, puisque c'est pour eux qu'en ont été accomplis tous les mystères, et qu'ils semblent avoir été représentés par les personnages de tout âge, de tout sexe et de toute condition qui s'y sont rencontrés. Mais ne doit-elle pas être par excellence la dévotion des pères et des mères? quel intérêt n'ont-ils pas à placer leurs enfants sous la protection de la divine Enfance du Sauveur, et pour ainsi dire à l'ombre de sa crèche, pour les garantir des dangers d'une persécution bien plus funeste que celle d'Hérode? Et les enfants, quel charme ne doit-elle pas avoir pour eux ! Ne semble-t-il pas que ce soit pour les sanctifier et les instruire que le Fils unique de Dieu ait voulu passer par toutes les douleurs et les assujettissements du premier âge? Naturellement les enfants aiment les enfants: comment donc n'aimeraient-ils pas l'enfant Jésus? Naturellement ils sont portés à imiter: comment ne seraient-ils pas attirés à l'imitation de ses exemples par son aimable douceur et sa ravissante miséricorde? Quelle dévotion plus attrayante que celle qui présente à la piété le plus digne objet de ses hommages, et pour la pratique, ses modèles les plus accomplis. Marie et Joseph , Saint Jean, sainte Elisabeth et Saint Zacharie, Saint Syméon et sainte Anne la prophétesse, les Bergers et les Mages ont été les premiers adorateurs de la sainte Enfance. C'est sur ces glorieuses traces qu'on invite les âmes fidèles à s'avancer vers Jésus enfant pour adorer l'incompréhensible abaissement de la majesté divine, comme s'exprime Saint Augustin. Est-il de plus saintes pratiques que celles qui nous portent à aimer et à imiter les vertus dont un Dieu Enfant nous offre le modèle, qui nous conduisent à retracer en nous cette bienheureuse Enfance qu'il a toujours aimée, et qu'il nous fait envisager comme la marque la plus assurée de la prédestination quand il dit: « Si vous ne devenez comme de petits en

ans, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux ».


Avertissement


Pratiques pour le Mois de la sainte Enfance


Comme c'est la première fois qu'on présente aux fidèles la dévotion à la sainte Enfance sous la forme qu'elle a dans ce petit ouvrage, il est peut-être nécessaire d'indiquer la manière d'employer utilement ce Mois, et les pratiques les plus propres à en assurer les fruits. On doit donc, 1° Dès la veille de Noël s'offrir à l'Enfant Jésus pour honorer profondément l'état d'enfance par lequel il a daigné passer, et tous les mystères qu'il y a accomplis pour notre amour; unir ses hommages à ceux qu'il a reçus dans cet état de sa bienheureuse mère, de Saint Joseph, des Anges, des Pasteurs, des Rois Mages et de tous les Justes qui ont eu les premiers le bonheur de l'adorer. 2° Se proposer d'obtenir quelque grâce particulière pour soi-même ou pour le prochain dans l'ordre du temps ou de l'éternité; mais surtout une abondante participation à l'esprit, aux dons et aux vertus que la sainte Enfance a apportés aux hommes. 3° Lire attentivement l'Elévation marquée pour chaque jour, et terminer chaque exercice par quelque bonne résolution relative à la vertu proposée à pratiquer. 4° Réciter soit les Litanies de la sainte Enfance, soit celles des saints consacrés à l'enfance du Fils de Dieu, ou qui ont souffert le martyre dans l'enfance; s'il se peut, le petit chapelet ou la couronne de l'Enfant Jésus, ou enfin quelques unes des prières qui se trouvent à la fin du volume. 5° Comme il est d'usage dans les communautés d'exposer pendant le mois de janvier quelque image de la crèche, c'est devant elle qu'il convient de se réunir pour les exercices du Mois de la sainte Enfance. Les personnes du monde pourront placer ou dans leur chambre ou dans leur livre même quelque petit emblème propre à réveiller leur piété. 6° En l'honneur des services que la sainte Vierge a rendus à l'enfant Jésus, chacun devra s'appliquer à le servir en ses membres, qui sont les pauvres, et à cette intention faire quelque aumône, visiter les hôpitaux ou les prisons, les malades ou les affligés pour les consoler et les secourir, et pour honorer le Fils de Dieu en leur personne. 7° On assistera tous les jours, si on en a la liberté, au saint sacrifice de la messe, ou l'on viendra dans la journée adorer le très saint Sacrement, considérant l'Eglise comme la véritable Bethléem, l'autel et le tabernacle comme la crèche où le Dieu caché repose pour notre amour. 8° Enfin quand même on aurait eu le bonheur de communier à Noël, il faudrait se mettre en état d'obtenir la même faveur encore une fois pendant le cours du mois en l'honneur de la sainte Enfance, puisque c'est surtout par notre union avec Jésus Christ dans son sacrement que nous pouvons entrer dans l'esprit de sa divine Enfance, et, comme des enfants nouvellement nés, conserver la simplicité, la pureté et l'innocence.

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Veille du Premier jour


Élévation pour la veille de Noël

Arrivée de la Sainte Famille à Bethléem


« Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont point reçu ». ( Jean 1) « Il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie ». (Luc 2) Mettez-vous aujourd'hui et pour tout le mois à la suite de la sainte famille; entrez avec elle dans Bethléem, vous efforçant de vous bien pénétrer des sentiments dont elle est animée; et à la vue des rebuts et des humiliations qu'elle essuie, de la douceur et de la patience qu'elle y oppose, faites un retour sur vous-même. Puisque vous voulez pendant ce mois attirer en vous le saint enfant Jésus, examinez soigneusement s'il n'y a pas au fond de votre cœur quelque disposition propre à affaiblir ou à rendre inutile ce désir si légitime et si avantageux pour vous. Trois choses le repoussent de l'hôtellerie où il demandait un asile: 1° la dissipation, 2° l'avarice, 3° le plaisir. Voyez donc si ces trois obstacles ne se rencontrent pas en votre âme.


La dissipation


Quel tumulte dans ces hôtelleries! Les repas, les amusements, les affaires, ce mouvement continuel, cette agitation des esprits et des cœurs laissent-ils à ceux qui les fréquentent la liberté de rentrer en eux-mêmes, de s'entretenir avec Dieu, de s'occuper de la grande affaire du salut? Oh! qu'il est vrai qu'il n'y a pas de place pour Jésus dans ces bruyantes demeures! et que le Verbe fait chair ne saurait y prendre naissance! O mon âme! n'est-ce pas là ton image? N'es-tu pas habituellement comme ouverte à toutes les illusions du monde, à tous les vains fantômes de la terre? Qu'est-ce qui t'occupe pour l'ordinaire? les craintes, les désirs, les regrets, les espérances, toujours de nouveaux projets, de nouvelles chimères. Ne sont-ce pas là les hôtes que tu accueilles et que tu nourris? Mais les vues de la foi, le regret de tes péchés, le désir des biens immortels, le soin de ta perfection, ah! il n'y a pas de place pour eux. La dissipation leur ferme la porte et les met en fuite. O Sauveur près de naître, ce n'est ni dans le trouble qu'on peut vous trouver, ni dans une âme agitée que vous voulez établir votre demeure. Qu'à votre approche les images de la vanité s'effacent, que le silence se fasse dans mon âme; donnez-moi la paix dont vous êtes l'auteur, le médiateur et le gage, pour que je puisse profiter du bienfait de votre naissance, recueillir vos inspirations, et commencer enfin à me reposer en vous.


L'avarice


La foule et les riches avaient rempli les hôtelleries. C'est surtout en ces lieux que la richesse fait le mérite, et que la cupidité assigne les égards et les préférences. Un brillant équipage, un grand train assurent un accueil favorable; et il n'y a de rebuts et d'exclusion que pour la pauvreté. Jésus n'y sera donc pas reçu: il s'annonce trop obscurément; tout ce qui l'environne a trop peu d'éclat. Qu'est-ce que ces cœurs durs et intéressés pourraient estimer dans Marie et Joseph? Que gagneraient-ils avec de pareils hôtes? O célestes époux! que ne leur dites-vous que vous êtes les descendants des rois, que Marie porte dans son sein l'espérance et le salut du monde? Non, non; l'humilité Tous fait une loi du silence; vous vous unissez en souffrant de ses humiliations aux dispositions du Verbe incarné. Il faut qu'à la lettre, dès le premier moment de son entrée dans le monde, le Fils de l'homme n'ait pas oh reposer sa tête, et que la sainte famille nous offre la plus sublime leçon de patience, de douceur et d'humilité au milieu des privations les plus pénibles. A quel point elle m'était nécessaire! combien l'estime des richesses est profondément enracinée dans mon cœur! Désirer ce que je n'ai pas, posséder avec attache, perdre avec des regrets démesurés, n'est-ce pas là la source de toutes mes inquiétudes, le principe de mon peu de progrès dans la vertu, de ma froideur pour Dieu, de mon indifférence pour les biens invisibles! O adorable Rédempteur! Comment pourrais-je espérer d'avoir part aux dons célestes que vous apportez aux hommes, si mon cœur est toujours aussi attaché aux biens de la terre? Et cependant je ne puis le méconnaître, elles vivent en moi ces attaches funestes; et quoi que je puisse dire loin de l'occasion, quand elle se présente, mes murmures ou mes alarmes ne révèlent que trop clairement la profonde misère de mon âme. Mais qui pourra donc la guérir, ô mon Dieu! faire mourir en elle la racine de toutes les cupidités?Ce seront vos divins exemples, ô Sauveur naissant, et les grâces que nous ont méritées les rebuts que vous avez voulu essuyer à Bethléem.


Rappelez-vous ce qui se passe ordinairement dans les hôtelleries: A quoi les jours y sont-ils employés? La bonne chère, le jeu, les conversations oiseuses et quelquefois des passe-temps encore plus coupables n'y sont-ils pas l'occupation habituelle de ceux qui les fréquentent? Comment donc ceux-ci pourraient-ils s'accommoder du Dieu caché qui vient condamner par ses exemples les ris insensés et les amusements criminels des enfants du siècle, et marquer ses disciples du sceau de la mortification et de la pénitence? Ah ! il n'y a vraiment pas de place pour lui. Hélas! en trouvera-t-il une aujourd'hui dans mon âme? Est-elle insensible aux attraits du plaisir? Mes yeux ne se laissent-ils pas bien facilement éblouir par le trompeur éclat du monde, par les pompes et les illusions de la vanité? Si je rejette ce qui blesse ouvertement la conscience, ce qui serait évidemment péché, suis-je attentif à me défendre de tout ce qui peut y conduire et m'y a trop souvent entraîné ? La sensualité, le luxe, la recherche de tout ce qui me flatte, l'éloignement de tout ce qui me gêne ou me déplaît, une vie toute naturelle, toute mondaine, toute terrestre peut-être et toute sensuelle ne forment-ils pas en moi une habitude de conduite entièrement étrangère et même opposée au crucifiement de la chair et de l'esprit prescrit par l'Evangile. Cependant, ô Enfant-Dieu! ne vous éloignez pas de moi! ne dédaignez pas de naître dans mon cœur. Il me tarde de vous en établir le maître et l'unique maître; mais pour qu'il soit moins indigne de votre sainteté purifiez-le, bannissez-en les affections coupables et les désirs déréglés: mettez-y vos vertus; qu'il n'aime que ce que vous avez aimé; qu'il ne recherche que ce qui peut le rapprocher de vos adorables exemples! Que mon bonheur pendant tout ce mois soit de vous contempler, de vous bénir et de vous invoquer, afin que par votre infinie miséricorde, daignant vous reposer dans mon âme, la purifier et,la nourrir, elle. puisse s'établir solidement et croître dans votre amour; c'est la grâce que je vous demande par l'entremise de Marie et de Joseph. Ainsi soit-il.


Litanies de la Sainte Enfance de Notre Seigneur Jésus Christ


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Jésus, qui avez été enfant, ayez pitié de nous.

Enfant, qui êtes fils du Dieu vivant,

Enfant qui êtes fils de la vierge Marie,

Enfant né avant l'aurore,

Enfant qui êtes le Verbe fait chair,

Enfant qui êtes la sagesse de votre Père,

Enfant qui avez consacré la virginité de votre Mère,

Enfant fils unique de votre Père,

Enfant premier né de votre Mère,

Enfant qui êtes l'image 3 de votre Père,

Enfant qui êtes le principe de votre Mère,

Enfant qui êtes la splendeur du père,

Enfant qui êtes l'honneur de votre Mère,

Enfant égal à votre Père,

Enfant soumis à votre Mère,

Enfant qui êtes les délices de votre Père,

Enfant qui êtes les richesses de votre mère,

Enfant qui êtes le don du Père,

Enfant qui êtes le présent de votre Mère,

Enfant le fruit d'une Vierge,

Enfant créateur de l'homme,

Enfant qui êtes la vertu de Dieu ,

Enfant qui êtes notre Dieu,

Enfant qui êtes notre frère,

Enfant qui êtes voyageur dans la gloire,

Enfant qui êtes glorieux dans la voie,

Enfant qui avez la maturité d'un homme parfait dés le ventre de votre Mère,

Enfant qui avez la sagesse d'un vieillard dès votre enfance,

Enfant qui êtes le père des siècles,

Enfant né depuis peu de jours,

Enfant qui étant la vie êtes nourri de lait,

Enfant qui étant le Verbe demeurez dans le silence,

Enfant qui jetez des cris enfantins dans le berceau,

Enfant qui tonnez du haut du ciel,

Enfant la terreur de l'enfer,

Enfant la joie du Paradis,

Enfant qui êtes terrible aux tyrans,

Enfant qui êtes le désir des Mages,

Enfant qui êtes exilé du milieu de votre peuple,

Enfant qui êtes roi dans votre exil,

Enfant destructeur des idoles,

Enfant jaloux de la gloire de votre Père,

Enfant qui êtes fort dans la faiblesse,

Enfant qui êtes puissant dans la petitesse,

Enfant qui êtes le trésor de la grâce,

Enfant qui êtes la source du bon amour,

Enfant qui rétablissez tout dans le ciel,

Enfant qui réparez tout sur la terre,

Enfant qui êtes le chef des anges,

Enfant qui êtes la tige des patriarches,

Enfant la parole des prophètes,

Enfant le désir des nations,

Enfant la joie des pasteurs,

Enfant la lumière des mages,

Enfant le salut des enfants,

Enfant l'attente des justes,

Enfant le maître des sages,

Enfant qui êtes les prémices de tous les saints,


Soyez-nous favorable, pardonnez-nous, Jésus enfant,

Soyez-nous favorable, exaucez-nous, Jésus enfant.

Du joug de la servitude des enfants d'Adam délivrez-nous, Jésus enfant.

De la captivité du démon,

De la malignité du siècle,

De la concupiscence de la chair,

De l'orgueil de la vie,

Du désir déréglé de savoir,

De l'aveuglement de l'esprit,

De la mauvaise volonté,

De nos péchés,

Par votre Conception très pure,

Par votre naissance très humble,

Par vos larmes,

Par votre Circoncision très douloureuse,

Par votre manifestation très glorieuse,

Par votre Présentation où vous vous êtes consacré à Dieu,

Par votre conversation très sainte,

Par votre vie toute divine,

Par votre pauvreté,

Par vos souffrances,

Par vos voyages

Par vos travaux,


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, délivrez-nous, Jésus enfant.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Jésus enfant.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, délivrez-nous, Jésus enfant.


Esprits célestes, adorez-Le,

Sion l'a entendu et a tressailli de joie.


Prions


Jésus notre Seigneur, qui avez daigné anéantir pour l'amour de nous la grandeur de votre divinité incarnée et votre humanité toute divine jusqu'à l'état et à la condition très basse de la naissance et de l'enfance, faites, s'il vous plaît, qu'en reconnaissant votre sagesse divine dans l'enfance, votre puissance dans la faiblesse, votre majesté dans la petitesse, nous vous adorions très petit sur la terre, et que nous vous contemplions tout grand que vous êtes dans le ciel, vous qui étant Dieu, Vivez et régnez avec Dieu le père, en l'unité du Saint-Esprit , durant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Prières à Jésus Naissant


Acte d'adoration


Mon Sauveur Jésus, vrai Dieu et vrai homme, je vous reconnais comme le créateur du monde qui vous êtes voulu faire créature; comme le maître souverain du ciel, qui avez pris la forme de serviteur en la terre; comme engendré de Dieu le Père dans l'éternité, qui avez voulu naître d'une mère vierge dans le temps. Quoique vous paraissiez petit à mes yeux, la foi me découvre votre infinité, et sous les voiles de votre faiblesse je contemple votre toute-puissance; j'adore en vous tout ensemble la grandeur et la petitesse, les richesses et la pauvreté, le silence et la parole infinie, l'éternité et l'enfance; et parce qu'en vos deux natures vous n'êtes que la seule personne du fils de Dieu, j'adore également votre bassesse et votre majesté, vos souffrances et votre impassibilité, votre béatitude et vos larmes. Soit que vous commandiez aux anges, soit que vous dépendiez d'une vierge, je vous reconnais toujours pour le souverain Seigneur, comme gouvernant l'univers dans le ciel, vous êtes mon Dieu, mon créateur, mon principe et ma fin; et comme tremblant dans la crèche, vous «tes mon rédempteur, mon avocat, ma victime et mon libérateur. Je vous rends en mon cœur le plus grand de tous les respects, autant dans la captivité de vos langes que dans l'empire de votre gloire; et soit petit ou grand je vous honore de toute l'étendue de mon âme, pardessus tout honneur, je vous loue pardessus toute louange, je vous aime pardessus tout amour, et c'est à votre enfance même, parce qu'elle est l'enfance de mon Dieu, que je veux rendre toute ma vie un culte, un hommage et un service parfait et accompli.


Acte d'oblation


Mon Dieu et mon Sauveur, vrai fils de Dieu et vrai fils de l'homme, c'est à vous, comme à mon Créateur, que je dois tout mon être et tous les fruits qui en peuvent provenir; et comme à mon Rédempteur, je vous dois le nouvel être et toutes les richesses de la grâce que j'ai déjà reçues et de la gloire dont vous me donnez l'espérance ; quoique vous soyez petit enfant, c'est vous néanmoins qui m'avez formé l'âme et le corps, et qui me devez créer une seconde fois par l'effusion de votre sang et par l'infusion de votre esprit. Je ne puis jamais ni rien être, ni rien avoir, ni rien faire qui ne vous soit parfaitement acquis, en quelque état que vous soyez; et que je ne sois obligé de vous rendre comme à mon Dieu et à mon Sauveur. J'offre mon être à votre être infini, qui en est le principe; j'offre ma vie à votre vie éternelle, d'où elle est procédée, et à votre vie temporelle, qui commence pour me la mériter, qui cessera pour me la redonner et qui se rétablira elle même pour me l'assurer à jamais. J'offre tout ce que j'ai et aurai de pouvoir aux saintes et divines affections de votre esprit, par lesquelles vous demandez pour moi à Dieu votre père ce même pouvoir, qu'il ne m'accorde que pour l'amour de vous, et par lesquelles vous apaisez sa colère contre moi et contre l'univers. Vous offrez à la souveraine Majesté un sacrifice de parfaite louange, et lui rendez pour moi et pour tous les hommes les devoirs de reconnaissance, d'amour et de soumission que nous sommes obligés de lui rendre. Je m'offre tout entier à cette incomparable humilité , par laquelle vous vous anéantissez jusqu'à l'indigence de toutes choses, à l'extrême faiblesse, au silence, aux langes, à la crèche ; et ce qui surpasse tout abaissement, vous vous chargez de toutes mes offenses. Qu'il n'y ait aucun jour ni aucun moment de ma vie, aucune intention, œuvre, parole, ni aucun état qui ne soient consacrés en l'honneur de cette infinie humilité. Qu'en tout temps je dépende de la vertu qui découle de cette divine enfance» que j'en porte l'impression partout, et que pour y être attaché par un lien de perpétuelle servitude je n'agisse jamais que dans l'esprit de votre soumission, simplicité et innocence.


Acte d'union et d'amour


Divin enfant, qui n'ouvrant votre bouche adorable que pour y former des soupirs et des gémissements pour mes péchés, avez l'esprit toujours occupé dans l'entretien avec Dieu votre père; qui sous l'humble et profond silence mettez en usage tous les trésors de la science et de la sagesse de Dieu, qui sont cachés en vous, et qui plus vous êtes dans les liens et dans l'infirmité de l'enfance, plus vous donnez de liberté et d'étendue à vos vertus, j'unis mon cœur et mon esprit à tout ce que vous êtes et dans l'une et l'autre de vos natures et dans l'infinité de votre personne qui, les soutenant toutes deux également, fait qu'elles s'entre communiquent leurs propriétés sans aucune confusion. J'ose vous dire que par votre sainte humanité je me joins à tout ce que vous êtes dans votre incompréhensible divinité, comme par la faveur de votre divine nature j'espère avoir part à tout ce qui appartient à l'humanité. Je me donne à votre sainteté, à votre pureté, à votre vérité; je me conforme à toutes vos saintes volontés, à votre sage providence, à tous vos ordres sur ma vie, sur ma mort et sur mon éternité. J'adhère à votre amour, à votre miséricorde, à votre justice, et en un mot à toutes vos divines perfections; et je les adore et les aime de toute l'étendue de mon cœur. Je me donne aussi à votre sainte humanité subsistante en votre divine personne, et formée par le Saint Esprit de votre très chaste et très pure Mère. Je m'unis à la pureté et à la sainteté de tous vos sens, à la justice qui les conduit et à la soumission qu'ils rendent à la divinité, qui habite en eux corporellement. Je me joins d'esprit aux devoirs que dès votre entrée dans le monde votre âme n'a cessé de rendre à Dieu votre père, à vos adorations, à votre obéissance, à votre sacrifice, à vos actions de grâces, à votre amour, à votre contrition pour nos péchés, à tous vos désirs, à toutes vos prières, à votre joie, à vos souffrances et à toutes les richesses de votre esprit, qui surpassent ma connaissance. Je me donne à tout par la foi, j'aime et adore tous ces trésors divins et humains, et c'est en vous qu'avec Dieu votre père je mets tout mon plaisir et toute ma joie, et avec tous les Saints mon espérance et ma félicité éternelle. Que toutes les affections de la terre soient bannies de mon cœur, je n'en veux avoir que pour vous, et s'il m'était possible de rappeler toutes mes pensées inutiles, toutes mes passions déréglées, et tous mes attachements aux créatures, je les voudrais toutes convertir en votre seul amour. Que toute ma curiosité soit de vous connaître, que tous mes désirs soient de vous plaire, que toute mon ambition soit de vous posséder, que toute ma joie soit de vous aimer et de vous obéir, et que toute ma vie ne tende qu'à imiter les exemples de votre sainteté, simplicité et innocence.

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30 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Trente-et-unième jour

Le Couronnement


Puissance de Marie


Plus grande est la Gloire de Marie, plus grande doit être notre confiance. La Bonté de la Reine du Ciel est égale à Sa Puissance et Sa Puissance est sans limites. Que peut, en effet, refuser Jésus à Sa Mère, après Lui avoir soumis sur la terre où Il ne laissait aucune de Ses prières sans l'exaucer? Si l'invocation des Saints est si efficace, parce qu'ils sont les amis de Dieu, combien plus efficace encore sera l'invocation de la Reine des Anges et des Saints, la plus pure des créatures, la Mère de Dieu? Aussi l'histoire de l'Église n'est-elle que l'histoire des bienfaits de Marie. Elle s'est toujours montrée son Refuge et son plus puissant Secours, sous le glaive des persécutions, contre les assauts de l'hérésie, contre les invasions des infidèles. Terrible comme une armée rangée en bataille, la Mère de Dieu assiste encore l'Église contre les attaques de l'incrédulité et des sectes sataniques? Invoquons-là avec confiance et amour sous ce beau titre de Reine du Très Saint Rosaire, qui nous rappelle Sa Puissance, en nous faisant pieusement méditer Ses Joies, Ses Douleurs et Ses Gloires. A la voix du Souverain Pontife, allons tous à Marie par le Saint Rosaire.


Exemple


La journée de Lépante sera un monument éternel du pouvoir de la Mère de Dieu. Le Saint Pape Pie V, Philippe II, Rois d'Espagne et les Vénitiens s'étaient coalisés pour repousser l'invasion Turque. Pour remporter la victoire, les Chrétiens s'appuyaient plus sur la protection de la Sainte Vierge que sur leur nombre. Toute l'Europe était en prières. Les fidèles se rendaient en foules à Notre Dame de Lorette. Dom Juan d'Autriche fit vœu d'aller visiter ce Sanctuaire. Les Chrétiens obtinrent ce qu'ils demandaient; car les deux flottes en étant venues aux mains, les ennemis perdirent dans ce combat, qui dura depuis 6 heures du matin jusqu'au soir, 40 000 hommes, 116 pièces de gros canons, 180 galères, dont 70 furent coulées au fond. Fidèle à sa promesse, Dom Juan se rendit au Sanctuaire, bien qu'on fût  alors au plus fort de l'hiver.


Prière


O Reine des Anges et des Saints, je me réjouis de Votre Gloire et j'ai confiance en Votre Bonté et en Votre Puissance. Obtenez-moi une Foi vive en Jésus, voilé sous les Saintes Espèces, afin qu'un jour je puisse aller contempler Sa Beauté ineffable dans l'éternelle Communion du Ciel!

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Méditation du Mystère du Couronnement de Marie


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère du Couronnement, descendez dans mon âme ».


Fin du Mois du Rosaire


Prochain Mois de Dévotion: le Mois de l'Enfant Jésus, Rendez-vous le 31 décembre

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Téléchargez l'intégralité des méditations du Mois du Rosaire (pdf) en cliquant ici


Je voudrais vous remercier de Votre fidélité à Images Saintes, car vous êtes de plus en plus nombreux à vous abonner à la newsletter (400!!!!) En un mois, 100 personnes se sont abonnées et la fréquentation du blog à doublée... Merci... et continuez à faire connaître le blog Images Saintes autour de vous... 


Franck Monvoisin, rédacteur du blog.

29 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Trentième jour

Le Couronnement


La Reine du Ciel


« Il est, dit Jésus, des demeures variées dans la Maison de Mon Père ». Quelle sera donc au Ciel, la place réservée à Marie? Au témoignage des Saints Docteurs, la créature privilégiée que Dieu à choisie pour Sa Mère, ne connaît que Dieu au-dessus d'Elle et le Trône de Son Divin Fils. Avec quel amour la Sainte Trinité tout entière n'accueille-t-Elle pas Marie pour la couronner de gloire? Le Père, le Fils et l'Esprit-Saint ne doivent-ils pas combler de bonheur et de félicité Celle qu'Ils ont comblée de grâce et en qui Ils ont mis toutes leurs complaisances? Voulez-vous mesurer la gloire de la Vierge Immaculée? Mesurez la plénitude de la grâce qu'Elle a reçue, mesurez la profondeur de Son humilité, mesurez l'étendue de Son Amour et de Ses Douleurs! Saluons avec respect la Reine des Anges et des Saints; félicitons-la avec toute la Cour Céleste; soyons heureux du bonheur de notre Mère du Ciel et, avec Son Secours, augmentons nos mérites afin d'augmenter un jour notre gloire. Consolons-nous si parfois, ici-bas, nous sommes méconnus, méprisés; traités injustement: nous avons au Ciel un Père et un Juge, qui compte nos larmes et nos sueurs, et qui nous réserve, en échange, des joies éternelles.


Exemple


Il est rapporté, dans les annales de l'Ordre de Saint Dominique, qu'un jeune religieux était fort désolé de ne pouvoir offrir chaque jour à Marie un bouquet de fleurs comme il l'avait fait dans le monde. Le Prieur qui lui en avait fait la défense, lui dit: « Consolez-vous mon fils; en récitant le Saint Rosaire, vous offrez à la Sainte Vierge des fleurs plus belles que toutes celles que vous pourriez cueillir dans les jardins ». Profitant de ces paroles le novice s'appliqua dès lors à réciter le Rosaire avec une grande piété.


Prière


Nous Vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine, en l'honneur du Couronnement de Votre Sainte Mère dans le Ciel; et nous Vous demandons, par ce Mystère et par l'intercession de Notre Dame du Saint Rosaire, la persévérance dans la grâce et la couronne dans la gloire.

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Méditation du Mystère du Couronnement de Marie


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère du Couronnement, descendez dans mon âme ».


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28 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-neuvième jour

L'Assomption


Le triomphe


Une tradition immémoriale, confirmée par la Fête que l'Église à instituée en l'honneur de ce Mystère, nous apprend que Marie a été transportée en Corps et Âme dans le Ciel. Le Corps virginal de la Mère de Dieu ne devait point connaître la corruption du tombeau. Si la participation au Corps et au Sang de Jésus-Christ est comme un germe et un gage de la résurrection future en chacun des fidèles, que sera-ce de l'étroite union qui a existé entre Notre Seigneur et Sa Très Sainte Mère? Le Corps de Jésus ayant été formé du Corps de Marie; le Corps de Marie ayant été le Temple de Jésus, Son Sanctuaire, Son Tabernacle, Il ne pouvait être condamné aux ignominies qui suivent la mort, et le Fils de Dieu se devait à Lui-même d'en empêcher la profanation en le ressuscitant aussitôt. Contemplons donc, des yeux de la Foi, la glorieuse Assomption de la Vierge Marie, que les Saints Anges transportent dans le Ciel en chantant les hymnes d'allégresse: « Quelle est Celle qui monte du désert appuyée sur le bras de Son Bien-aimé et comblée de délices? » Réjouissons-nous du Triomphe de notre Mère: il est la juste récompense de Sa dignité et de Ses éminentes Vertus.


Exemple


Saint Louis Marie Grignion de Montfort disait: « Je ne sais comment cela se fait, ni pourquoi; mais cela est pourtant vrai: je n'ai pas un meilleur secret pour connaître si une personne est de Dieu, que d'examiner si elle aime à dire l'Avé Maria et le Chapelet. Je dis: si elle aime à dire, car il peut arriver qu'une personne soit dans l'impuissance de le dire, mais elle l'aime toujours.... Je vous prie donc instamment par l'amour que je vous porte en Jésus et en Marie.... de réciter... le Chapelet et même, si vous en avez le temps, le Rosaire tous les jours; et vous bénirez, au moment de votre mort, le jour et l'heure ou vous m'aurez cru ».


Prière


O Marie, après avoir vécu d'Amour, Vous mourrez aussi ce ce même Amour; mais Votre chair virginale, cette nouvelle Arche d'Alliance, ce Tabernacle immaculé du Verbe Incarné, devait être transporté au Ciel par les Anges. Je veux, par Votre secours, que mon corps respecté pour la Sainte Communion, y trouve le gage de sa résurrection glorieuse.

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Méditation du Mystère de l'Assomption de Marie


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère de l'Assomption, descendez dans mon âme ».


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27 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-huitième jour

L'Assomption

La mort de la Très Sainte Vierge

En quittant cette terre, Jésus avait laissé ici-bas Sa Très Sainte Mère, comme un gage de Son Amour. Elle devait veiller sur le berceau de l'Église comme Elle avait veillé autrefois sur la Crèche où reposait Son Divin Enfant.  Ainsi Marie demeure pour la consolation des Apôtres, l'instruction des Évangélistes, l'édification des premiers fidèles. Confiée à la tendresse du Disciple bien-aimé, Elle lui parle de Son Jésus, Elle Le reçoit pieusement de ses mains dans l'extase de Ses Communions. Tandis que Son corps est sur la terre, Son Âme habite déjà dans le Ciel où Elle contemple la Gloire de Son Bien-aimé. Toutes Ses pensées, tous Ses désirs, toutes les aspirations de Son Âme, tous les battements de Son Cœur montent sans cesse vers Lui. Enfin la Vierge Sainte succombe à la vivacité de Ses désirs, les liens, qui retiennent Son Âme captive, se brisent par l'ardeur de Son Amour, et Elle prend son essor vers le Ciel où l'attend Celui qu'Elle aime. Marie ne redoutait pas la mort qui devait être si douce pour Elle; rien ne l'attachait à la terre; depuis que Son Trésor était au Ciel, là aussi était Son Cœur. Aimons et invoquons Marie et Elle nous assistera à l'heure de notre mort.

Exemple

Le fait suivant est bien propre à montrer combien la Salutation Angélique est agréable à Dieu et à Marie et à faire ressortir en même temps la vertu de cette prière. Nous lisons dans la vie de Sainte Mechtilde, qu'un jour elle demanda à la Sainte Vierge comment elle pourrait obtenir la grâce d'une bonne mort. La Sainte Vierge lui répondit: « Vous recevrez cette grande grâce, si, tous les soirs, avant de vous mettre au lit, vous récitez dévotement les trois Ave Maria, pour remercier la Sainte Trinité de toutes les grâces qu'Elle vous a faites, et Lui demander par Mon intercession celle de mourir saintement ».

Prière

Nous Vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine, en l'honneur de Votre Résurrection et de l'Assomption de Votre Sainte Mère dans le Ciel; et, nous Vous demandons, par ce Mystère et par l'intercession de Notre Dame du Saint Rosaire, une tendre dévotion pour une Mère si bonne, et la grâce d'une bonne mort.

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Méditation du Mystère de l'Assomption de Marie

1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

A la fin: « Grâces du Mystère de l'Assomption, descendez dans mon âme ».

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26 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-septième jour

La Pentecôte


La Descente du Saint Esprit


Lorsque furent accomplis les jours de la Pentecôte, étant tous ensembles dans le même lieu, soudain il se fit un bruit du Ciel, comme la venue d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis, et ils virent apparaître comme des langues de feu, qui, se partageant, s'arrêtèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit Saint leur donnait de parler. Les prodiges qui s'accomplissaient au grand jour de la Pentecôte sont l'image de l'action du Saint Esprit dans l'Église et dans nos âmes. Ces langues de feu sont le symbole de la Science merveilleuse qui éclaire les Apôtres, et de la Charité qui anime leur cœur d'un courage intrépide pour aller prêcher partout, et sans crainte de la mort, la religion de Jésus ressuscité. C'est l'Esprit Saint qui dirige et soutien l'Église et ses Pasteurs, la protège et la défend contre les attaques de l'erreur et la rage de ses ennemis; il fait éclore au sein d'un monde aveugle et corrompu des phalanges de docteurs, de vierges et de martyrs. Ouvrons nos âmes à l'action suave et forte de ce Divin Esprit et prions la Vierge Marie de nous obtenir Ses Dons précieux.


Exemple


Le fait suivant arriva dans la ville de Lombay, au Royaume de Valence, un samedi, 5 mai 1607. Les religieux du Couvent de Sainte Croix, chargés de l'administration spirituelle de Lombay, étaient sortis pour porter le Saint Viatique à un infirme appelé François Ballester. Pendant ce temps, le feu prit à une cellule du Noviciat. Il consuma la bibliothèque, les livres, les images des Saints et autres objets, mais il respecta une image de la Reine du Rosaire qui demeura intacte ainsi que le Rosaire dont elle était entourée. On célébrait la Fête du Rosaire et Marie voulut en ce jour vérifier en son honneur ces paroles de l'Esprit Saint: « Au milieu des flammes, je n'ai pas été brûlée ». Ce prodige fut certifié par le Prieur, le Frère Lambert Novella.


Prière


O Marie, Épouse et Mère du Bel, Amour, rendez-moi moins indigne de cette union divine, qui abaisse Dieu jusqu'à l'homme et élève l'homme jusqu'à Dieu. O Vous, que l'Esprit Saint a comblée de Ses Dons, faites-moi participer à la lumière et à la force que par Vous Il a communiquée aux Apôtres.

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Méditation du Mystère de la Pentecôte


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère de la Pentecôte, descendez dans mon âme ».


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25 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-sixième jour

La Pentecôte


La Retraite


Alors, du Mont des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d'une journée de Shabbat, ils revinrent à Jérusalem. Et, étant rentrés dans le Cénacle, ils montèrent là où étaient rassemblés Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélémy et Matthieu, Jacques, fils d'Alphée et Simon le Zélé, et Jude, fils de Jacques. Tous ceux ci, d'une seul âme, persévéraient dans la prière, avec les femmes et avec Marie, Mère de Jésus. Fidèles à la recommandation du Sauveur, les Apôtres demeurèrent à Jérusalem jusqu'à ce qu'ils fussent revêtus de la force d'en haut. Privés de la présence de Jésus, et convaincus de leur propre impuissance et de leur faiblesse pour marcher à la conquête du monde, ils reconnaissaient la nécessité du consolateur promis. Aussi passèrent-ils ces jours dans le recueillement et la prière, encouragés et soutenus par l'exemple de Marie. Défions-nous de nos lumières et de nos propres forces. Recherchons la solitude et la prière afin de nous mettre en communication avec la Force et la Lumière du Saint Esprit, qui nous sont si nécessaires pour résister à la chair, au monde et à Satan. Aimons à solliciter les grâces de Dieu par l'intercession de notre bonne Mère.


Exemple


En 1632, le Mont Vésuve vomissait des torrents de flammes qui avaient déjà brûlé plusieurs villages. Un vent violent couvrait de cendres la ville de Naples et la menaçait d'un embrasement général. Dans cette extrême affliction, les Napolitains invoquèrent la Mère de Celui qui commande au feu aussi bien qu'aux vents et à la mer. Ils firent une procession générale où ils portèrent l'image de Notre Dame du Rosaire. Le Clergé ne fut pas plutôt arrivé près des flammes que le feu s'arrêta et s'éteignit. En mémoire et en reconnaissance de cette miraculeuse délivrance, 150 personnes s'assemblèrent un jour de chaque semaine dans la Chapelle de la Sainte Vierge pour réciter le Rosaire à haute voix en deux chœurs.


Prière


Nous Vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine en l'honneur du Mystère de la Pentecôte; et nous Vous demandons, par ce Mystère et par l'intercession de Notre Dame du Saint Rosaire, la descente du Saint Esprit en nos âmes.

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Méditation du Mystère de la Pentecôte


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère de la Pentecôte, descendez dans mon âme ».


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24 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-cinquième jour

L'Ascension


Les Anges et les Apôtres


Ils le virent s'élever, et une nuée l'enveloppant le déroba à leurs yeux. Et comme ils le regardaient montant au Ciel, voilà près d'eux, debout, deux hommes vêtus de blanc, qui leur dirent: « Hommes de Galilée, pourquoi vous tenez-vous là regardant le ciel? Ce Jésus qui a été enlevé d'au milieu de vous au Ciel, en reviendra comme vous l'avez vu y monter ». Jésus est monté au Ciel, mais Il a voulu se survivre à Lui-même sur la terre, par l'Église qu'Il a fondée. Ses Apôtres, auxquels il à donné tous Ses pouvoirs, doivent continuer Son œuvre par les mêmes moyens qu'Il a employés. Il leur a promis de ne point les laisser orphelins et d'être avec eux jusqu'à la consommation des siècles. Du haut du Ciel, notre Bon Sauveur veille sur nous et sur l'Église qui lui est si chère; Il y est toujours vivant afin d'intercéder pour nous. Dans l'ardente Charité de Son Cœur, Il a voulu demeurer au milieu des siens par l'adorable Sacrement de nos Autels. L'Eucharistie, n'est-ce pas l'âme qui monte au Ciel ou le Ciel qui descend dans l'âme? Redoublons de confiance en ce Dieu si Bon, qui a tant fait pour nous donner le bonheur; Il veut notre Salut, sachons le vouloir nous mêmes.


Exemple


Une pieuse femme passait dans une rue écartée de son logis. « Pourquoi, lui dit-on, cette course singulière? » « Oh! Fit-elle, simplement il y a là un malade qui ne veut pas se réconcilier avec le Bon Dieu, et je vais tant que je puis, jeter devant sa porte des Avé Maria. Je me figure que les prières sont comme des gouttes d'eau de senteur, qui, jetées sur le sol, répandent jusqu'au haut de la chambre leur odeur; je crois que mes Avé Maria finiront par convertir cette pauvre âme. J'ai fait cela souvent, et ça m'a toujours réussi ». C'est une révélation que ces simples paroles: « Semer des prières autour des âmes, afin de les embaumer et de les empêcher de se perdre ».


Prière


O Reine du Ciel, obtenez-moi la grâce de recevoir avec Foi et confiance le Pain des Anges devenu le Pain de l'homme voyageur. Assistez-moi surtout, lorsqu'au dernier de mes jours Il se fera mon Viatique pour l'éternité.

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Méditation du Mystère de l'Ascension de Jésus


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère de l'Ascension de Jésus, descendez dans mon âme ».


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23 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-quatrième jour

L'Ascension


Départ de Jésus


Puis Il les mena dehors jusqu'à Béthanie; et le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, élevant les mains, les bénit. Et il arriva que, pendant qu'Il les bénissait, Il s'éloigna d'eux; et Il était porté au Ciel: « Il fut élevé dans le Ciel, où Il est assis à la droite de Dieu ». Pendant que les Apôtres s'attristent du départ de leur Bon Maître, voici que les Anges se réjouissent, en accourant au devant de leur Roi, qui en ce jour de son triomphe, monte au Ciel pour y prendre possession de Sa Gloire. Il est juste que l'Humanité Sainte du Sauveur reçoive la récompense due à Ses Vertus, à Ses travaux, à Ses souffrances. Avec les Esprits Bienheureux, avec les Justes de l'Ancien Testament, qui font à Jésus une escorte d'honneur, réjouissons-nous; car notre Divin Rédempteur nous ouvre enfin le Ciel, qu'Il nous a conquis par Ses Mérites, Il y monte afin de nous préparer une place. Mais nous devons nous en rendre dignes en nous montrant Ses fidèles imitateurs. Souvenons-nous que le Royaume des Cieux souffre violence et que seuls les violents y montent d'assaut. Supplions Marie, la Reine du Ciel, de nous protéger et de nous aider à obtenir la couronne qui nous est promise.


Exemple


Saint Alphonse de Liguori disait: « Celui qui a une vraie dévotion envers Marie, peut être appelé bienheureux même en cette vie, et regardé comme assuré du Paradis, suivant cette parole: « Celui qui m'aura trouvée, trouvera la vie et obtiendra le Salut ». Mais qui donc trouve Marie, si ce n'est celui qui l'aime et qui l'honore par des dévotions spéciales? Or, parmi les dévotions, je ne sais s'il n'en est une qui soit plus agréable à la Mère de Dieu que le Rosaire. Oh! Quelle belle espérance de Salut ont ceux qui récitent chaque jour le Chapelet avec piété et persévérance! Les livres sont remplis d'exemples d'âmes sauvées par ce moyen ».


Prière


Nous Vous offrons, Seigneur, cette dizaine, en l'honneur de Votre triomphante Ascension dans le Ciel; et nous Vous demandons, par ce Mystère et par l'Intercession de Notre Dame du Saint Rosaire, un grand désir du Ciel, notre chère patrie.

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Méditation du Mystère de l'Ascension de Jésus


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère de l'Ascension de Jésus, descendez dans mon âme ».


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22 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Vingt-troisième jour

La Résurrection


Apparition de Jésus


Il apparut enfin aux onze qui étaient à table. Ce jour-là donc, premier de la semaine, lorsque le soir fut venu, et que les portes du lieu, où les disciples se trouvaient assemblés, étaient fermées, de peur des Juifs, Jésus apparut et se tint au milieu d'eux, et leur dit: « La paix soit avec vous; c'est Moi, ne craignez pas ». Mais eux, saisis de frayeur et d'épouvante croyaient voir un esprit. Et Il leur dit: « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi ces pensées montent-elles dans vos cœurs? Voyez Mes mains et Mes pieds; c'est Moi-même. Touchez et voyez: un esprit n'a ni chair, ni os, comme vous voyez ce que j'ai... » Et après avoir mangé devant eux.... Il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui avaient vu qu'Il était ressuscité.... Le miracle de la Résurrection est si important que Jésus l'entoure de preuves multiples, pour rendre notre Foi inébranlable. En diverses circonstances Il apparaît à Ses Disciples. Avec ce flambeau de la Foi, allumé au monde entier pour le conquérir à la Vérité. Unissons-nous à la joie du Cœur de Marie lorsqu'Elle contempla, dans les splendeurs de Sa Résurrection, Son Fils Bien-aimé qu'une mort ignominieuse Lui avait ravi, et prions pour la résurrection des âmes ensevelies dans le péché.


Exemple


Vers l'âge de 18 ans, le Bienheureux Frédéric Manama vient se fixer à Paris. Sans être incrédule, il avait l'âme plus ou moins atteinte de ce que le Père Gratry appelait la crise de la Foi. Un jour, le jeune homme entre dans une église de la capitale, et voilà qu'il aperçoit, agenouillé près du sanctuaire un homme, un vieillard, qui disait pieusement son Chapelet. Il s'approche et reconnaît Ampère, son idéal, la science et le génie vivants! Cette vision l'émeut jusqu'au fond de l'âme; il s'agenouille doucement derrière lui: les prières et les larmes jaillissent de son cœur. C'était la pleine victoire de la Foi et de l'Amour de Dieu. Plus tard, il se plaisait à redire: « Le Chapelet d'Ampère a plus fait pour moi que tous les livres et même tous les sermons ».


Prière


O Vierge Marie, obtenez-moi une part aux joies de la Résurrection de Jésus. Faites que l'Hostie Sainte soit réellement pour moi le Pain de la Vie éternelle.

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Méditation du Mystère de la Résurrection


1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


A la fin: « Grâces du Mystère de la Résurrection de Jésus, descendez dans mon âme ».


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21 octobre 2010

Le Mois du Saint Rosaire

Le Mois du Saint Rosaire

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Mystères Glorieux

Vingt-deuxième jour

La Résurrection

Les Anges au Tombeau

Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre, car un Ange du Seigneur descendit du Ciel, et s'approchant, renversa la pierre, et il s'assit dessus. Son visage était comme un éclair, et son vêtement comme la neige. Par la crainte qu'ils en éprouvèrent, les gardes furent épouvantés et devinrent comme morts... Et il arriva, pendant qu'en leur âme les femmes étaient effrayées de ceci, que deux hommes se tinrent debout près d'elles, vêtus de robes resplendissantes. Comme elles étaient saisies de crainte et baissaient le visage vers la terre, ils lui dirent: « Ne craignez point... Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant? Il n'est pas ici, mais Il est ressuscité, comme Il l'a dit ». Alléluia! Le Christ est ressuscité! Vainqueur de la mort et des enfers, Jésus triomphe de ses ennemis, en accomplissant le grand miracle qui devait prouver au monde Sa Divinité et devenir le fondement de la religion. Adorons avec les Anges Jésus notre Dieu! Que craindrions-nous, pour nous et pour la Sainte Église, au milieu des attaques et des persécutions? Ne devons-nous pas, comme notre Divin Chef, souffrir pour entrer dans la gloire? Après l'heure du Prince des ténèbres, sonnera l'heure de Dieu et l'Ange de la Résurrection confondra nos ennemis en renversant leurs vaines espérances.

Exemple

La victoire sur l'hérésie des Albigeois était réservée à la Sainte Vierge qui voulait la remporter par la dévotion du Saint Rosaire. En effet, lorsque Saint Dominique eut établi la Confrérie du Saint Rosaire, l'hérésie tomba peu à peu, et s'évanouit entièrement. C'est ce que le Saint Pape Pie V déclare dans sa Bulle, « Consueverunt »: « Lors, dit-il, que les fidèles furent animés par la méditation des Mystères Sacrés, enflammés par les prières du Saint Rosaire, ils changèrent de vie, les ténèbres de l'hérésie se dissipèrent et la Foi Catholique reprit son premier éclat ».

Prière

Nous Vous offrons, Seigneur Jésus, cette Dizaine en l'honneur de Votre admirable Résurrection; et nous Vous demandons, par l'intercession de Notre Dame du Saint Rosaire, la résurrection spirituelle de notre âme.

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Méditation du Mystère de la Résurrection

1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

A la fin: « Grâces du Mystère de la Résurrection de Jésus, descendez dans mon âme ».

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