Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
notre dame des douleurs
11 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs


Douzième jour

Tristesse de la très Sainte Vierge lorsqu'elle perdit Jésus dans le temple


La sainte Famille avait demeuré sept ans en Egypte par l'ordre exprès du Seigneur, et avait beaucoup souffert dans ce long exil, lorsqu'un Ange signifia à Saint Joseph de retourner en Israël. Le retour fut plus pénible encore que n'avait été le voyage précédent. Quand il fallut fuir, l'Enfant Jésus pouvait se porter au bras; mais à l'âge de sept ans, dit Saint Bonaventure, il était trop grand pour être porté, et trop petit pour faire à pied un si long voyage. Le cœur de Marie était donc plus affligé qu'auparavant en cette circonstance, et par rapport à son cher Fils, et par la peine de Joseph devenu plus âgé. Dans la fuite, la très-Sainte Vierge éloignait son Fils de ses ennemis; en retournant en Judée, elle leur allait au-devant et conduisait Jésus à la mort; car elle savait qu'il serait un jour la victime de leur barbarie. Enfin, de retour à Nazareth, Jésus, Marie et Joseph y vécurent dans le travail et avec beaucoup de peine; ils n'en sortaient qu'aux jours de fêtes, où, suivant la loi, ils allaient au temple de Jérusalem, pour écouter les divins oracles des livres saints, participer aux sacrifices, et célébrer les solennités légales. Ils avaient toujours eu l'Enfant Jésus avec eux, et rien de fâcheux ne leur était encore arrivé dans ces voyages; mais lorsque le Sauveur eut atteint l'âge de douze ans, ils le conduisirent, selon leur coutume, à Jérusalem, pour y faire la Pâques. Ils assistèrent pieusement aux sacrifices de la solennité, pendant sept jours,dans le temple. Lorsqu'ils retournèrent à Nazareth, le divin Enfant demeura à Jérusalem sans qu'ils y fissent attention, et ils ne s'en aperçurent qu'après une journée de chemin. Quelle douleur pour Marie et pour Joseph! Ils étaient arrivés dans l'asile où ils devaient passer la nuit, et ne virent point leur bien-aimé. Jésus s'était caché ou rendu invisible à leur départ de Jérusalem. Sa tendre Mère et son fidèle gardien, par une disposition admirable de la Providence, pensèrent que Jésus s'était joint à d'autres familles de Nazareth, également venues à la fête. Mais quelles furent les angoisses de Marie quand elle vit que son divin Fils ne s'y trouvait pas! Joseph dit: nous l'avons donc perdu! que sera devenu ce cher Fils? Puis-je vivre sans lui! retournons sur le champ sur nos pas; demandons-le; cherchons-le... non, mon cœur ne pouvait être frappé plus douloureusement; allons, ne perdons pas un moment; hâtez-vous... de grâce, hâtez-vous.... En effet, Marie se met en marche quoiqu'il soit dejà nuit, elle cherche Jésus parmi les parents et les connaissances qu'elle rencontre, et retourne à Jérusalem. Ses larmes sont plus nombreuses que ses pas; ses soupirs continuels embarrassent sa respiration; et à tout instant, elle dit aux passants comme l'épouse du Cantique: « Avez-vous vu le bien-aimé de mon âme? » Mais, hors de Jérusalem comme dans Jérusalem, personne ne lui en donne des nouvelles. Elle s'écrie dans sa douleur: « Saints Anges, qui accompagnez ce Fils adorable; éléments, qui lui obéissez; soleil, qui éclairez son séjour; montrez-le-moi! Cette Vierge désolée pleure le jour et la nuit; inconsolable, son amertume va toujours croissant, elle ne peut prendre ni nourriture ni repos, parce qu'elle a perdu à la fois son Fils, son père, son époux, son trésor, son Dieu. L'esprit agité de mille lugubres pensées, le cœur déchiré par une séparation si inattendue et si douloureuse, elle se meurt: Père Eternel, ayez pitié de cette mère désolée, sa vie est en danger; de grâce faites-lui trouver son. Fils!... Mais non, elle en sera privée pendant trois jours... Elle court, elle revient, elle demande encore Jésus dans les maisons et dans les rues; peine inutile! son deuil augmente, ses angoisses n'ont plus de bornes!... Enfin, au bout du troisième jour, elle vient au temple toute éplorée, et en y entrant elle voit son divin Fils assis au milieu des Docteurs? les écoutant et leur proposant des questions sur la loi de Moïse... La douleur de Marie avait été si vive pendant ces trois jours, son cœur en avait été oppressé à un tel point, qu'en revoyant Jésus elle ne put s'empêcher de lui faire cette douce plainte: « Mon fils, pourquoi en avez-vous usé ainsi envers nous? Nous vous cherchions, votre père et moi, étant fort affligés ».


Colloque


O Vierge admirable! que de larmes vous répandîtes pendant les trois funestes jours où vous fûtes privée de votre souverain bien! Ah! combien ce cruel martyre m'apprend à connaître et à pleurer l'aveuglement et la dureté de mon cœur! Vous étiez l'innocence même, par une grâce spéciale vous étiez impeccable, et vous gardiez Jésus dans votre cœur comme sur un trône ou il prenait ses complaisances; et cependant vous pleurates amèrement jour et nuit sa perte, et vous le cherchâtes sans délai et sans relâche. Et moi, j'ai eu le malheur de le perdre volontairement tant de fois, et de le chasser de mon cœur par tant de péchés et avec une si noire ingratitude!... Toute autre perte, dit Saint Augustin, plonge les imprudents dans la tristesse, l'abattement et le désespoir... Mais bêlas! en perdant Jésus, je perds mon Dieu, et néanmoins, par une indifférence qui tient du sacrilège, je mange, tranquillement, je vis content, et j'ose goûter les douceurs du repos! Quelle folie! et qui me donnera une fontaine de larmes intarissable pour pleurer mon, âme privée de son Dieu? O sainte Mère! apprenez-moi à chercher Jésus, puisqu'en le perdant je perds tout à la fois, mon âme, mon Dieu, ma félicité, le Ciel. O Mère de miséricorde, faites que je le cherche avec ardeur et constance, de peur qu'après ne l'avoir pas cherché, maintenant que je puis le trouver, je ne le cherche en vain dans la suite. O Marie ! faites-moi trouver Jésus pendant ma vie et à l'heure de ma mort, en me faisant trouver sa grâce; mais surtout faites qu'après ma mort je retrouve Jésus dans sa gloire. Et vous, ô mon Dieu! qui voulûtes peut-être vous cacher pour que Votre tendre Mère vous retrouvât par le mérite de ses larmes, de grâce exaucez sa prière tandis que je vous adresse ces désirs du chartreux Lodolphe: « Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, que vos parents cherchèrent pendant trois jours, et qu'ils trouvèrent enfin dans le temple, faites que ma pauvre âme vous désire, qu'en vous désirant elle vous cherche, qu'en vous cherchant elle vous trouve, qu'en vous trouvant elle vous aime, qu'en vous aimant elle rachète ses péchés, et qu'en les rachetant elle n'y retombe jamais. Ainsi soit-il.


Soupir à Marie


O Marie! qui pourrait comprendre seulement votre long martyre, lorsque, pendant trois jours, vous crûtes avoir perdu votre Fils unique et votre souverain bien!


Exemple


La Bienheureuse Bienvenued'Autriche, de l'Ordre de Saint Dominique, méditant un jour avec une ferveur extraordinaire la douleur de Marie lorsqu'elle eut perdu Jésus dans le temple, la pria instamment de lui en faire éprouver quelque sentiment. A l'instant elle voit une dame majestueuse tenant un enfant d'une beauté ravissante, d'une figure divine et rayonnante de gloire. A cette vue , la sainte religieuse fut tellement inondée de délices, qu'il lui semblait jouir du bonheur du Ciel. Elle ne se rassasiait pas de contempler et l'enfant et la mère. Mais au moment où cette vue la rendait heureuse, la vision disparut tout à coup. Elle en fut si affligée et sa douleur fut si vive qu'elle semblait mourir à chaque instant. Pendant trois jours elle ne fit que pleurer, attribuant à sa faute la perte de son céleste contentement. Au bout des trois jours, la très-Sainte Vierge lui apparut de nouveau tenant son divin Fils au bras, et lui dit: « Ne m'avez-vous pas demandé de participer un peu à ma peine lorsque je perdis Jésus dans le temple? Vous en avez fait l'essai ; mais n'y pensez plus, parce que votre faible santé ne pourrait résister à une si vive douleur ». (Marches. Diar. Di Mar. 30. 8°)


Pratique: Jeûner le premier vendredi en l'honneur de Notre Dame des Douleurs.

864_001

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

Publicité
10 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs


Onzième jour

Douleur de Marie au massacre des Innocents


Pendant le séjour de la sainte Famille en Egypte, arriva la nouvelle du carnage horrible que l'on fit de tous les enfants à Bethléem et dans les environs, par l'ordre d'Hérode. Ce prince, furieux d'avoir été trompé par les Mages, voulut à tout prix satisfaire sa barbarie, en répandant le sang du divin Enfant; et afin de mieux assurer sa mort, il fit périr, par les mains de ses bourreaux dénaturés, tous les nourrissons au-dessous de deux ans. Quelle nouvelle déchirante pour la sensibilité extrême de Marie! ô Fils infortuné! dut-elle s'écrier, vous descendez des splendeurs éternelles pour vous revêtir de la forme d'esclave par amour pour les hommes; et non-seulement ils ne vous firent aucun accueil à votre naissance, mais encore ils vous laissèrent durement sur le foin dans une étable glacée; et maintenant, pour comble de cruauté,ils cherchent à vous égorger inhumainement dans mes bras! Oh! c'en est trop, jamais on ne vit une semblable barbarie! Dieu commanda dans l'Exode, suivant l'explication du Docteur angélique, qu'on ne tuât jamais un chevreau allaité par sa mère; cependant, qui le croirait, le perfide Hérode voulut exercer, vis-à-vis du Sauveur, cette cruauté défendue à l'égard des bêtes; il voulut mettre à mort le divin Enfant attaché au sein de sa sainte Mère, et à son occasion, il fît périr des milliers d'enfants. Marie en était navrée de douleur et en pleurait d'autant plus amèrement, qu'elle se représentait d'une part les cris et le désespoir de tant de mères, et de l'autre, le châtiment terrible qui pesait déjà sur tant de pères juifs, en punition de leurs crimes. On eût dit l'infortunée Rachel fondant en larmes et inconsolable de la mort d'une partie de ses enfants, et de la captivité des autres. O pauvres enfants! devait dire la très-Sainte Vierge éplorée, vous êtes morts uniquement parce qu'on voulait faire mourir mon Jésus! et le cœur de Marie fut blessé d'autant de traits qu'il y eut de victimes innocentes sacrifiées à l'occasion de son Fils!


Colloque


Quelle fut votre douleur, Vierge Sainte, lorsque tenant le Sauveur entre vos bras, et n'ayant pour toute société que Sain Joseph, vous vous vîtes sans amis et sans protecteurs, persécutée par un monarque impie? quelle fut votre frayeur pour votre Fils adorable, plus encore que pour vous-même? Je me confonds à cette seule pensée. Mais surtout, je me fais horreur à moi-même en considérant que, par mes péchés, j'ai été plus cruel qu'Hérode lui-même envers Jésus. Oui, ce prince persécuta une seule fois le divin Rédempteur, et, par mes offenses énormes, je l'ai persécuté cent fois, mille fois. Hérode ne connaissait pas en Jésus le Fils de Dieu, et j'ai osé offenser le Dieu que j'adore. Ce monarque se proposait d'affermir son trône, et j'ai blessé mon Sauveur pour une bagatelle, pour un vain honneur, pour un plaisir d'un instant! Ah! sainte Mère, je frémis d'y penser; j'ai honte de moi-même, et, couvert de confusion, je demande pardon à votre divin Fils persécuté, et à votre cœur affligé de toutes mes fautes: ô Vierge éplorée! accordez-moi une de vos larmes pour les pleurer toujours amèrement.


Soupir à Marie


Soldats impies! pourquoi tant de barbarie? tournez plutôt votre fer contre mon cœur, plus dur que celui d'Hérode!


Exemple


Pendant que l'île de Rhodes était dépendante de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, l'an 1423, le chevalier Louis Barco fit sculpter une statue de Notre Dame des Douleurs, tenant son Fils mort entre ses bras, et la plaça dans l'Eglise majeure de Rhodes. Cette sainte image était si expressive et si touchante, qu'on l'attribua à un Ange sous la forme d'un jeune homme inconnu qui disparut aussitôt. Le chevalier, priant un jour avec ardeur à ses pieds, supplia la très Sainte Vierge de lui indiquer ce qu'il pourrait faire pour la consoler. Alors Notre-Dame lui donna un chapelet composé de trente grains, divisés par trois gros grains, et lui dit qu'en récitant quinze Ave, Maria et un Pater après cinq Ave, en mémoire des dix-huit lettres hébraïques qui composent la salutation Angélique, on lui procurerait une grande consolation.. Le chevalier publia sur-le-champ la volonté que Marie lui avait manifestée par l'image miraculeuse; tous les chevaliers de l'île embrassèrent à l'instant cette dévotion, qui prit de là le nom de Chapelet du Chevalier, et à laquelle la très Sainte Vierge obtint des grâces sans nombre. (Bosius. hist. sacr. Relig. S. Joannis.)


Pratique: Réciter le Chapelet de Notre Dame des Douleurs.

iris_msor2

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

9 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Dixième jour

Souffrances de la très Sainte Vierge dans la fuite en Egypte

Après la cérémonie de la Purification de Marie et de la Présentation de son Fils au temple, la sainte Famille retourna à Nazareth. Or, Hérode, roi des Juifs, ayant appris des Mages la naissance d'un nouveau prince, et déjà instruit par la voie publique de ce qui s'était passé au temple quand le divin Enfant y avait été présenté, il n'en fallut pas davantage à ce roi soupçonneux pour craindre que ce rejeton de David ne lui enlevât la couronne. Il prit donc, sans délai, des mesures pour affermir son trône, qu'il jugea en péril, et il forma le dessein de mettre à mort le nouveau-né. Misérable orgueil humain! La Mère et le nourricier de Jésus n'étaient occupés, dans leur chétive demeure, qu'à contempler le Fils de Dieu qui croissait en grâce chaque jour. Contents de leur état en vue de Dieu, ils travaillaient et dormaient en paix. Une nuit, entre autres, dans laquelle, plus fatigué qu'à l'ordinaire, Joseph dormait profondément, un Ange lui dit à l'oreille de se lever promptement et de fuir en Egypte, avec son épouse et le divin Enfant, attendu qu'Hérode cherche à faire mourir Jésus. Docile à la voix de l'Ange, Joseph, étonné, va réveiller Marie et lui communique l'ordre du Ciel. Tendre Mère! quelle triste nouvelle! dans quelle fâcheuse situation elle se trouve! faible, délicate, avec un tendre nourrisson et un époux âgé et fatigué, que fera-t-elle? Ah! je la vois dans une véritable agonie; son cœur tombe en défaillance en pensant au danger que court le divin Enfant!.. Mais à quoi servent les délais? elle se prépare à exécuter au plus tôt les ordres du Ciel. Elle s'approche en tremblant du berceau où l'Enfant Jésus dormait paisiblement; elle le lève, le prend entre ses bras, l'enveloppe promptement de ses langes, le couvre de son mieux pour le défendre des injures de l'air rigoureux de la saison; et sans tarder davantage, sans dire adieu à ses voisins et à ses amis, sans dire un seul mot, ne portant aucune provision, mais seulement quelques hardes, elle part dans le silence de la nuit, sous la protection des ténèbres, appuyée du côté gauche sur le bon vieillard Joseph, et de sa main droite pressant l'Enfant Jésus sur son cœur. C'est en soupirant, qu'elle part et fuit en Egypte. Au moindre bruit qu'elle entend, elle frémit, son cœur palpite, son sang se glace dans ses veines, elle craint que les émissaires du roi inhumain ne viennent dans l'ombre arracher son Fils de son sein, et le massacrer. Si l'on considère ensuite la longueur et la difficulté du chemin, que n'eut pas à souffrir cette Vierge sainte! Il lui a fallu marcher pendant trente jours au moins; traverser des déserts; gravir des montagnes, et passer dans des forêts inhabitées. Pendant combien de jours n'aura-t-elle eu pour toute nourriture que des herbes crues et des racines sauvages? combien en aura-t-elle passé sans boire ni manger? combien de nuits, dans cette saison froide, a-t-elle dû passer couchée sur la pierre? Mais quel Surcroît de douleur pour elle de sentir l'Enfant Jésus souvent tout glacé, malgré les soins qu'elle prenait de le couvrir, de le presser sur son sein, et de l'échauffer par ses soupirs enflammés! combien de fois pour apaiser ses pleurs, lui aura-t-elle donné, en l'allaitant, son cœur fondant de douleurs? O souffrances universelles! ô peines incompréhensibles!

Colloque

O Vierge affligée! que votre exemple me confond. Dans un âge si tendre, vous fuyez en Egypte avec tant de peines, foulant aux pieds les aises et les plaisirs du monde; modèle accompli de résignation, d'obéissance, de charité, de confiance en Dieu; tandis que non-seulement je ne fuis pas le danger d'offenser Dieu, mais encore je m'y expose souvent de propos délibéré, m'abandonnant à ma présomption, à ma négligence, à mon esprit d'indépendance, à mon orgueil! O Mère de miséricorde! rendez-moi semblable à vous, je vous en supplie; daignez aussi m'accorder votre puissant secours dans le voyage terrible que je fais maintenant vers l'Eternité. Faites que j'évite les dangers de l'Egypte de ce monde, afin que je partage un jour votre bonheur dans la céleste Jérusalem.

Soupir à Marie

Auguste mais pauvre Pèlerine, vous fuyez en Egypte avec Jésus et Joseph, et vous n'avez pour guide que l'amour divin, et pour compagne que la peine.

Exemple

Un jeune novice de l'Ordre de Saint Dominique, vaincu par la tentation, voulait s'enfuir secrètement. Mais avant d'exécuter son projet, il prit à sa main un morceau du pain de communauté, qui lui répugnait singulièrement. Il va devant une image de Notre Dame des Douleurs, qui tenait son Fils mort entre ses bras, et lui dit: « O Consolatrice de tous les affligés, voyez vous-même si ce pain est nourrissant, et s'il n'est pas plutôt capable de rendre malade! Je désirerais de tout mon cœur embrasser la vie religieuse, mais j'avoue franchement que je ne m'en sens pas le courage. Ne m'en veuillez donc pas si je laisse votre habit à vos pieds, mais je n'ai plus la force de le porter ». En même temps, il commençait à se dépouiller de sa robe de laine; mais en ce moment, Notre Dame des Douleurs eut pitié de ce malheureux: elle étendit miraculeusement la main droite, et lui dit de lui donner ce pain dont il ne savait pas se nourrir, à l'instant elle le trempe dans le sang qui sortait des plaies du Sauveur, et le lui rend avec ordre d'en manger sur le champ. Le novice obéit aussitôt, et non seulement il le trouva excellent, mais en le mangeant il se sentit le cœur tellement fortifié, que dans la suite il supporta constamment et avec joie toutes les rigueurs de la vie religieuse.  ( March. Diar. Mar. tom. 2. sem. 65. )

Pratique: S'abstenir aujourd'hui, en l'honneur de Notre Dame des Douleurs, de quelque plaisir permis.

sequenza

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

8 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Neuvième jour

Glaive qui perça le cœur de Marie, dans la prophétie de Syméon

Jérusalem renfermait, à cette époque, un juste nomme Syméon, plus charge de mérites que d'années, quoiqu'il fût d'un âge avancé. Pendant que Marie et Joseph entraient dans le temple, Syméon y arrive au moment même où ils présentaient le Messie nouveau-né. Eclairé d'une lumière supérieure, il regarde la mère, il admire le divin Enfant avec des yeux étincelants et d'un visage enflammé, il prend Jésus dans ses bras, le presse sur son cœur, et dans une douce extase, il bénit Dieu d'une si haute faveur, et lui fend de vives et solennelles actions de grâces d'avoir exaucé ses longs désirs à ce sujet. Ensuite, s'adressant à Marie, par l'inspiration du Saint-Esprit, il lui fait cette célèbre prédiction: « Cet enfant est pour la ruine et pour la résurrection de plusieurs en Israël, et pour être en butte à la contradiction des hommes ». Qui pourrait exprimer la douloureuse impression que fit cette triste prophétie sur le cœur maternel de Marie? Malgré les lumières qu'elle avait déjà reçues, elle vit alors encore plus clairement se dérouler à son esprit le sombre tableau des souffrances que son Fils devait endurer; elle connut plus que jamais qu'entre toutes les mères elle était la seule qui rachetait son premier-né pour peu de temps, puisqu'il était destiné aux douleurs, aux opprobres et aux supplices. Dès lors, au sentiment de Saint Jérôme, l'âme de Marie eut à subir un martyre plus dur que celui de tous les martyrs ensembles; martyre qui, selon Saint Bernard, dura trente-trois ans, pendant lesquels Marie vécut en mourant sans cesse, parce que son cœur souffrait une douleur pire que la mort, sans remède et sans adoucissement. Comme les eaux des fleuves, en entrant dans l'Océan, deviennent salées et amères, les consolations de Marie, depuis ce jour mémorable, se changeaient pour elle en violentes amertumes. De là, elle ne pouvait arrêter ses yeux sur l'admirable humanité du Sauveur, sans penser aussitôt aux mépris, aux tortures, à la croix qui l'attendaient. Déjà Marie croyait voir les blessures de ses pieds, de ses mains et de son côté toutes couvertes de sang!... Mère infortunée, ce ne fut pas seulement pendant la vie de son Fils qu'elle souffrit ce dur martyre, la plaie que lui fit la prophétie de Syméon ne se ferma jamais tant qu'elle vécut: « Cette douleur dit-elle un jour à Sainte Brigitte, affligea mon cœur jusqu'au moment où je fus élevée en corps et en âme dans le Ciel ». O glaive douloureux! O peine sans égale!


Colloque

O mère affligée! quel cœur ne se fondra pas de douleur et de componction en considérant le vôtre percé du glaive que lui annonça Syméon! Ah! quel cruel martyre pour vous, de penser que votre divin Fils, après une vie entière de souffrances, après une mort cruelle et ignominieuse, serait encore déchiré et crucifié de nouveau, avec plus d'impiété que jamais, par les monstrueux péchés des hommes! Non de semblables tortures n'étaient point faites pour votre beau cœur; elles me convenaient bien mieux à moi qui suis coupable de fautes graves! Vous savez d'ailleurs que j'ai lancé contre vous, non pas un seul glaive, mais cent, mais mille traits meurtriers, autant de fois que j'ai eu le malheur de pécher. Purifiez maintenant, par votre douloureux martyre, tout mes sentiments impurs; blessez si profondément la dureté de mon cœur, qu'il soit pénétré de la plus vive douleur d'avoir renouvelé, par mes péchés, la dure Passion de Jésus, et d'avoir de nouveau percé son cœur adorable.

Soupir à Marie

Glaive tranchant de Syméon qui du même coup blessâtes deux cœurs, frappez le mien avant que la triste prédiction s'accomplisse.

Exemple

Sainte Brigitte rapporte, que faisant oraison dans l'Eglise de Sainte Marie Majeure à Rome, le jour de la Purification de la très Sainte Vierge, elle eût la vision suivante: Elle crut voir dans le Ciel un temple très majestueux. Auprès de l'autel se trouvait un vénérable vieillard, c'était Syméon, tout préoccupé de recevoir le Sauveur dans ses bras. De la porte du temple, s'avançait gravement la très Sainte Vierge, tenant son divin Fils, précédée, accompagnée et suivie d'innombrables légions d'Anges. Au milieu d'eux, et immédiatement devant Marie, était un Ange plus éclatant que les autres, tenant à la main une épée toute teinte de sang, qui ressemblait parfaitement au glaive annoncé à la très Sainte Vierge par Syméon. A mesure que le cortège s'avançait, les voûtes du temple retentissaient d'une douce mélodie, et les Esprits bienheureux chantaient d'un ton ravissant: « Voilà la gloire que Marie reçoit dans le Ciel, en récompense du glaive de douleur dont elle a été blessée pendant la Passion de son Fils ».

Pratique: Réciter, quand l'horloge sonne, un Ave en l'honneur des douleurs de Marie.

0813sevenarrowsicon

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

7 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Huitième Jour

Humiliation de la Très Sainte Vierge dans sa Purification

Comme la très-Sainte Vierge était la mère de Dieu, et qu'elle avait conçu son divin maitre, non comme les femmes ordinaires, mais par la seule vertu du St-Esprit, il s'en suivait évidemment qu'elle n'était point sujette à la double loi de la Purification et du rachat, que Dieu avait donnée dans l'Exode et le Lévitique. Cependant Marie, oubliant les motifs qui l'en dispensaient, voulut paraître une mère ordinaire, et se soumit à la purification, qui supposait qu'elle en avait besoin, et à la présentation de son Fils, cérémonie d'offrande et de rachat, indispensable pour tout autre. Cette Vierge incomparable accomplit ainsi la volonté suprême du Père Eternel, qui avait prescrit l'abaissement de la Mère de Dieu, et l'humiliation de son Fils. O vertu sans pareille! qui confond l'orgueil humain. Oui, cette Vierge, qui n'avait eu rien tant à cœur que sa pureté sans tache, qui pour la conserver aurait renoncé volontiers à la maternité divine; qui fut plus jalouse de cette vertu que de toute autre, au point qu'elle mérita précisément par là d'attirer du Ciel et de concevoir dans son sein le Verbe éternel, suivant ce mot d'un père: Elle plut par son humilité, mais elle conçut par sa virginité. Cette Vierge très sainte et sans tache, ne craint pas, dans ce Mystère, de paraître impure comme les autres mères aux yeux des hommes, quoique dans la réalité elle soit au milieu des femmes du monde, comme le lis entre les épines. Elle savait très-bien que sa pureté surpassait infiniment celle de toutes les autres créatures de la terre; elle n'ignorait pas même, dit Saint Antoine, qu'elle était plus pure que les Anges eux-mêmes, or, jugez de là, qu'elle fut son humiliation en ce moment; quelle rougeur pudique colorait son modeste visage, et combien lui était sensible le jugement que le monde portait d'elle sur ce point d'après les apparences. Mais non contente de cette héroïque humilité, Marie y joignit encore une patience admirable. Suivant la coutume en pareil cas, les mères juives, pour remplir la loi, offraient un agneau en holocauste, et une colombe pu une tourterelle en sacrifice expiatoire. Si elles étaient pauvres, elles pouvaient substituer la tourterelle ou la colombe à l'agneau. Or, la sainte Mère de Dieu ayant, par son héroïque charité, répandu généreusement dans le sein des pauvres les riches dons des Mages, ne put pas. offrir l'agneau à Dieu, elle se contenta de présenter à sa place deux tourterelles gémissantes, ou deux innocentes colombes, symboles touchants de ses humbles soupirs et de sa pureté sans tache. Ce fut encore là, pour cette Vierge sainte, un sujet réel d'humiliations infiniment méritoire.

Colloque

Vierge sainte, j'admire votre humble maintien et la modeste rougeur que vous montrâtes dans le temple, pour m'apprendre et à mépriser les vains jugements du monde, quand il s'agit de remplir la loi de Dieu, et à faire courageusement les bonnes œuvres, qui bien qu'elles ne soient pas commandées, sont néanmoins agréables au Ciel et salutaire à mon âme. Je vous en remercie de tout mon cœur, et je vous prie aussi de m'obtenir une si belle vertu, et la grâce d'être délivré de tout sentiment d'orgueil et d'ambition, si contraire au caractère et à la qualité de votre Fils, que j'estime au-dessus de tous les biens.

Soupir à Marie

Quelle confusion pour Marie d'être confondue dans le temple avec les mères juives! Qu'un si grand exemple nous api prenne à pratiquer l'humilité!

Exemple

Plusieurs années après l'Assomption de la très-Sainte Vierge, Saint Jean l'Evangéliste avait un ardent désir de la revoir. Il pria Dieu dans cette vue avec tant de ferveur et de persévérance, qu'il mérita d'être exaucé. Le Sauveur et la très Sainte Vierge lui apparurent, s'entretenant des douleurs qu'ils avaient souffertes l'un et l'autre pendant la douloureuse Passion du Sauveur. Jean entendit ensuite que la très Sainte Vierge pria son divin Fils d'accorder quelque grâce particulière à ceux qui s'occuperaient souvent de ses douleurs avec dévotion. Le Seigneur lui répondit qu'il accorderait quatre faveurs signalées à. ceux qui le prieraient en mémoire des douleurs de sa sainte Mère, Premièrement, une parfaite douleur de leurs péchés avant la mort; secondement, une assistance particulière à l'article de la mort; troisièmement, de graver dans leurs cœurs les mystères de la sainte Passion, et de leur en donner une grande récompense dans le Ciel; enfin, une faculté très étendue à sa très sainte Mère d'obtenir en leur faveur quelque grâce que ce pût être. (Diari. di Mac. tom. 2. Serm. nella selt. 5. )

Pratique: Réciter les sept courtes prières à Notre Dame des Douleurs.

baldassari3

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

Publicité
6 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Septième jour

Douleur de la très Sainte Vierge, à la Circoncision de son divin Fils

Le huitième jour de la naissance miraculeuse du Fils de Dieu était arrivé, et il était temps, suivant l'ancienne loi, de remplir la cérémonie de la circoncision qui obligeait tous les enfants hébreux. C'était un signe de servitude et de péché. Le Saint des saints, le Roi des rois, le Dieu infiniment pur par sa nature ne pouvait y être tenu. La très Sainte Vierge le savait mieux que personne; mais elle savait aussi que le Père Éternel, en envoyant son Fils sur la terre, voulut qu'il se soumît à la loi, quoiqu'il n'y fût point obligé. En conséquence, Marie se décida à faire circoncire l'Enfant Jésus; elle surmonta la pénible appréhension de cette douloureuse cérémonie, et de même qu'autrefois Séphora considéra Moïse sur les eaux du Nil; de même que la mère des Macchabées fut témoin de leur supplice, Marie, avec plus de fermeté encore, voulut assister à l'accomplissement de ce Mystère, et remplir ce devoir si pénible à son cœur. O Mère désolée! les larmes, les sanglots de votre divin Fils pendant cette douloureuse cérémonie; la vue des prémices de son sang adorable qu'il répand pour le salut du monde; quel glaive de douleur pour votre tendresse maternelle! Mais, suivant la remarque de Saint Bonaventure, la très Sainte Vierge dut pleurer d'autant plus qu'elle voyait clairement que notre divin Sauveur souffrait davantage que les autres enfants, à raison de sa pleine intelligence et de sa connaissance surhumaine; par surcroît, Marie réfléchissait encore que le Créateur des Anges, qui s'était déjà immensément humilié en prenant la nature humaine, se confondait encore plus en se revêtant actuellement de l'apparence d'un pécheur. Cette Mère affligée dut donc recueillir précieusement ce divin sang, et s'adressant au Saint Esprit, qui avait opéré la divine Incarnation, elle dut lui dire, comme autrefois Séphora à son époux: « Ah! divin Esprit, vous êtes pour moi un, époux de sang! » Il me semble l'entendre; dire ensuite à Jésus souffrant: « O Fils adorable! à peine êtes-vous né, que vous fondez en larmes et que vous versez votre sang pour expier les péchés des hommes! »: Voilà, chrétiens, ce qu'il en coûta au Fils et à la Mère, pour accomplir une loi de Dieu.

Colloque

Vierge affligée, je ne puis penser à la douleur que vous ressentîtes en assistant à la circoncision de votre tendre Fils, sans en être touché et y compatir. O combien vous eûtes le cœur déchiré en voyant l'Enfant Jésus blessé, sangloter, gémir et verser si tôt son précieux sang! Comment votre cœur put-il résister lorsque Jésus souffrant tournait vers vous ses yeux mouillés de larmes, lorsqu'il vous tendait ses mains tremblantes, et qu'il se pressait à votre cou comme pour vous demander secours et soulagement dans sa souffrance? Je vous plains, ô Mère de douleur! et en même temps je me confonds en pensant que ce sang divin fut dès lors répandu pour moi, tout indigne pécheur que je suis. Hélas! par ce torrent de larmes que vous versâtes dans ce Mystère, obtenez-moi la grâce d'opposer à mes appétits déréglés, le fer d'une mortification continuelle.

Soupir à Marie

J'admire, dans la circoncision de Jésus, les deux sacrifices de deux cœurs pleins d'amour: le Sauveur offre son sang, et Marie ses larmes.

Exemple

Un bon religieux, tourmenté de scrupules, implorait sans cesse le secours de Notre Dame des Douleurs. Arrivé à l'heure de la mort, il en était tellement accablé qu'il en gémissait encore davantage que des souffrances de son agonie. Pendant ce combat, la très Sainte Vierge lui apparut, et lui dit, avec un doux sourire: Ah! mon fils, après m'avoir si souvent consolée dans mes douleurs, ne deviez-vous pas espérer que je vous consolerais dans vos dernières peines. Prenez courage, et ne craignez point. Ces paroles remplirent le religieux de joie, et il expira paisiblement.

Pratique: Compatir pendant un quart-d'heure aux Douleurs de la très-Sainte Vierge.

0702axtiricon

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

5 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

 

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Sixième jour

Excès des souffrances de Marie en voyant naître si douloureusement l'Enfant Jésus

Le Sauveur du monde naquit enfin dans un vil réduit, pendant le silence de la nuit; cette heureuse naissance semblait présager à Marie une joie ineffable: son cœur ne pouvait suffire au bonheur. de voir son Fils tant désire, de toucher ses divins membres, et de l'avoir mis au monde sans douleurs. De plus, à la douceur céleste qu'il lui avait procurée pendant qu'il fut renfermé dans son sein, succédèrent les tendres regards de son divin Fils, dont la beauté ravissait les cœurs des hommes; le gracieux sourire de ses lèvres empourprées, qui répandait la douceur du paradis; la perfection de son corps adorable. Combien Marie fut heureuse de le nourrir de son lait virginal, de lui prodiguer les plus tendres caresses, et de le voir honoré si sincèrement et avec tant d'ardeur par les bergers. Mais, d'un autre côté, quelle douleur pour elle de voir ce Dieu que le ciel et la terre ne peuvent contenir, couché dans une crèche, sur la paille, et la tête sur une pierre mal couverte de haillons? Quel spectacle pour son cœur maternel, de considérer ce divin enfant renfermé-dans de pauvres langes, au milieu de deux brutes, dans une grotte froide, à demi-ouverte, exposée aux injures de l'air, et dans la nuit de l'hiver le plus rigoureux! A cette vue et aux pleurs du divin nouveau-né, cette mère désolée ne devait-elle pas s'écrier comme elle le révéla à Sainte Brigitte: « Hélas! ô mon Fils! vous souffrez plutôt de mes peines que des vôtres! » Une autre source d'affliction pour la très Sainte Vierge, ce fut tout ce qu'une lumière prophétique lui fit prévoir dans l'avenir, touchant son divin Fils. Ces vues affligeantes répandirent l'amertume sur les délices qu'elle goûtait en pressant le divin enfant sur son cœur. Souvent, au rapport de Sainte Brigitte, la très Sainte Vierge faisait entendre cette douce plainte: « Ah! mon cher Fils, maintenant vous reposez dans les bras de ma tendresse et de mon amour, mais le temps viendra où vous serez cloué sur les bras durs d'une ignominieuse croix. Maintenant je vous donne des baisers sincères, et un jour à venir vous recevrez le baiser sacrilège du traître Judas. A présent je vous nourris de mon lait, et à votre mort on vous désaltérera avec un breuvage amer. Maintenant je vous couvre de langes pauvres mais blancs, et je vous entoure de douces bandelettes, un jour, hélas! on vous revêtira d'un haillon de pourpre, et on vous liera cruellement avec des cordes et des chaînes! O mon Dieu! si je vous vois dormir doucement dans mes bras, je pense aussitôt à ce cruel moment où du haut de la croix je recevrai de nouveau votre corps mort tout déchiré et couvert de plaies! » Et en parlant ainsi, Marie donne un libre cours à ses soupirs et à ses larmes; et l'Enfant Jésus, dans les bras de sa tendre Mère, loin de la placer dans un paradis terrestre de joie, devient au contraire pour elle un faisceau de myrrhe et d'amertume.

Colloque

O Vierge sainte! comment n'avez-vous pas cessé de souffrir à cet heureux moment auquel vous mîtes au monde le Fils de Dieu? En cet instant vous fûtes au faîte des grandeurs humaines et célestes; vous reçûtes, à juste titre, les félicitations des bergers accourus à la crèche; les Anges descendus dans l'étable vous portèrent envie, et tout le Paradis vous admira et vous reconnut pour sa Souveraine et sa Reine bien-aimée. Mais hélas! dans une si grande élévation, ô Mère affligée! vous êtes réduite à soupirer et à beaucoup pleurer. Comment, en effet, auriez-vous pu retenir vos larmes, en voyant un enfant si beau en proie à tant de besoins; vêtu si pauvrement et sans avoir moyen de le soulager; en entendant ses cris et en considérant ses pleurs sans pouvoir les sécher? De quel glaive de douleur votre cœur maternel ne fut-il pas percé? O que je vous plains! Ah! si du moins je pouvais vous offrir mon cœur pour servir de berceau à votre divin Fils! Que je le ferais volontiers! Mais vous savez combien ce cœur est plein de vices, vous savez qu'il est encore plus souillé que l'étable de Bethléem. Obtenez-moi, ô très-sainte Mère! la grâce de le purifier auparavant par une vraie pénitence; ensuite prenez-le, servez-vous-en comme il vous plaira, et ne me le rendez-plus, puisqu'il est de mon plus grand intérêt de ne l'avoir pas, pourvu qu'il soit entre vos mains sacrées.

Soupir à Marie

L'Enfant Jésus étant sur le foin, je pleure de joie et de douleur tout ensemble; mon cœur est partagé entre l'allégresse et la peine.

Exemple

Le Bienheureux Jacques-Philippe de Faenza, de l'Ordre des Servites, reçut, dès son enfance, beaucoup de faveurs de Notre Dame des Douleurs. A l'âge de deux ans, il fut atteint du mal caduc, mais à peine son père l'eût-il consacré par, vœu à Notre Dame des Douleurs, qu'il recouvra la santé. Lorsqu'il eut atteint l'âge de neuf ans, il prit le saint habit; dans l'Ordre des Servites, et vécut dans la pratique des plus éclatantes vertus. Il eut une dévotion particulière à Notre Dame des Douleurs, et en son honneur, il passa sa vie toute entière dans les, soupirs et les larmes. Mais la très Sainte Vierge, qui rend toujours au centuple ce qu'on fait pour elle, lui obtint, en récompense, la grâce de jouir, quelques jours avant sa mort, des saintes joies du Paradis: il les passa dans une douce extase d'amour divin, au bout de laquelle il rendit paisiblement l'esprit entre les mains de sa grande Protectrice. (Arcang. Giani in Annal. Serv.)

Pratique: Réciter les Litanies des douleurs de Marie.

Mary_Cries_over_Abortion

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

4 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Cinquième jour

Souffrances de la Très Sainte Vierge pendant le voyage de Nazareth à Bethléem

Suivant les décrets éternels, le Sauveur du monde devait naître à Bethléem. Par une disposition du Ciel, César Auguste, pour étaler la pompe de sa grandeur et recevoir partout un tribut de vasselage, fit une loi qui obligeait tous les habitants de l'Empire romain de se rendre chacun dans le lieu de sa naissance pour s'y faire inscrire et y payer le tribut qui était d'un demi sicle, comme on le voit au chapitre 30 de l'Exode. A peine Cirinus, intendant de la Syrie, eû-t-il publié cette ordonnance, que la très Sainte Vierge et Saint Joseph se disposèrent à se rendre à Bethléem, d'où sortait la famille de David, à laquelle ils appartenaient tous les deux, et où, suivant d'autres, ils avaient pris naissance. Saint Jean Chrysostome, Saint Bernard et autres Pères, disent qu'ils y allèrent à pied, bien qu'il y eût, de Nazareth à Bethléem, trois journées de chemin, par une route montueuse. Hélas! que ne dut pas souffrir la très Sainte Vierge dans ce voyage? la saison était très froide; le chemin long et pénible; les auberges où ils s'arrêtaient, pauvres et mal agencées; Marie était d'un tempérament faible et délicat, et de plus, à la fin du neuvième mois de sa grossesse. Il est vrai que le céleste enfant qu'elle portait ne la chargeait point. Au contraire, dit Saint Bernard, il la soulageait: cependant, la seule pensée de pouvoir augmenter les peines de son divin maître, la remplissait de crainte et la tourmentait. Ah! Vierge sainte, quelle patience héroïque vous montrâtes dans ce voyage si long et si difficile! Enfin, les saints voyageurs arrivés à Bethléem ne tardèrent pas à exécuter la loi impériale. De là, ils cherchèrent un asile pour s'abriter et se remettre de leurs fatigues. Mais comme la ville était encombrée d'une foule d'étrangers, ils ne trouvèrent nulle part à se loger, et se virent forcés, à la nuit tombante, de se réfugier dans une grotte en forme de cabane, servant d'étable pour les bœufs et les bêtes de somme, tout auprès de Bethléem. En ce moment, la très Sainte Vierge adora profondément les desseins de la Providence, et se soumit de tout son cœur à toutes les peines d'une si triste situation. Mais quand elle pensait à son divin Fils, ô mon Dieu! qui pourrait exprimer sa douleur, de le voir réduit à naître dans un lieu si méprisable et si abject.

Colloque

O très-Sainte Vierge! qui pourrait n'être pas touché de compassion, en pensant à Ce que vous souffrîtes lorsque vous voyant si près de donner naissance au Sauveur du monde, vous fûtes obligée de quitter le repos et les habitudes de votre auguste séjour de Nazareth y pour vous exposer à un long et pénible voyage, dans la rigueur de l'hiver étant si mal pourvue de tout ce qui vous était nécessaire? Quelles douleurs n'éprouvâtes-vous pas dans ces trois jours, sur ces rochers escarpés, sur ces montagnes nébuleuses, au milieu de ces glaces amoncelées? Si du moins vous aviez trouvé des logements commodes et propres à votre situation! S'il eût été au pouvoir de Joseph d'alléger vos souffrances! Mais hélas! les peines de ce fidèle époux aggravaient encore les vôtres! O Vierge affligée, que je vous plains! De grâce, par tout ce que vous eûtes à souffrir, obtenez-moi de porter toujours Jésus dans mon cœur pendant cette vie mortelle , comme vous le portâtes alors dans votre sein virginal.

Soupir à Marie

O Vierge sainte! qui, par soumission à la volonté du Ciel, parcourûtes des chemins si pénibles, obtenez-moi la grâce de faire toujours la Volonté de Dieu.

Exemple

Philippe VI, roi de France, eut toujours une dévotion particulière à Notre Dame des Douleurs. Or, un jour étant avec toute son armée, environné de nombreuses phalanges ennemies, et ne pouvant ni agir, ni fuir, il implora avec une grande confiance le secours de sa protectrice. Use sentit tout-à-coup rempli d'une ardeur martiale qui se communiqua bientôt à ses soldats. Il fondit avec courage sur ses ennemis, les défit et les mit en fuite. Le pieux vainqueur voulut, comme il était juste, attribuer tout l'honneur de cette glorieuse journée à Notre Dame des Douleurs. A son retour à Paris, il se rendit à l'église de Notre Dame, et fit hommage de ses armes sur l'autel de la très Sainte Vierge, comme à l'auteur de sa grande victoire. ( Calend. Marian. 25. Augusti. )

Pratique: Faire l'aumône à sept pauvres, ou, si on ne le peut, dire sept Pater et sept Ave.

boug2

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

2 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Quatrième jour

Trouble de la très Sainte Vierge à l'occasion des peines que sa miraculeuse grossesse donnait à Saint Joseph

La très Sainte Vierge, devenue Mère du Verbe incarné par l'opération du Saint Esprit, retourna à Nazareth auprès du Patriarche Saint Joseph. Son terme approchait visiblement. Son vertueux époux en fut d'autant plus étonné, qu'il ignorait les secrets des conseils divins; il ne savait pas que le fruit renfermé dans le sein virginal de son épouse était l'œuvre du Saint Esprit; il était, par conséquent, dans des angoisses extraordinaires, et son cœur était accablé d'inquiétude et de douleur. En proie à la plus cruelle perplexité, il n'ose soupçonner ua crime dans la très Sainte Vierge; il connaissait trop sa délicatesse et sa vertu pour en avoir la pensée. La pureté des sentiments de Marie, la sévérité de sa conduite, rassurent Saint Joseph, et il trouve dans la sublime vertu de cette belle âme, la plus solide garantie qu'elle n'a point violé la fidélité qu'elle lui a promise. Mais, suivant Saint Basile, Saint Bernard et d'autres Pères de l'Eglise, le juste Joseph, au milieu de ses peines, attribuait ce qu'il voyait dans sa chaste épouse à une cause surnaturelle et miraculeuse, et sous ce point de vue, il s'estimait indigne d'être dans la compagnie d'une personne si privilégiée et si sainte, et il pensait à s'en éloigner secrètement et sans bruit. Marie s'aperçut très-bien des inquiétudes et en même temps du respect de Joseph, qui, bien que rarement, lui manifestait ses sentiments par quelques paroles d'humilité. O mon Dieu! qui pourrait exprimer le tourment de cette Vierge sainte de ne pouvoir consoler Joseph comme elle l'aurait voulu, en lui dévoilant le mystère de l'Incarnation du Verbe. Pendant ces tristes jours, que de soupirs douloureux s'échappaient de son cœur oppressé! Au commencement, Joseph garda le silence avec elle par respect, et ne lui fit aucune question sur ce mystère. De son côté, la très Sainte Vierge ne lui en disait rien, parce que l'humilité lui fermait la bouche et lui faisait cacher sa dignité ineffable; elle savait d'ailleurs que les grands dons de Dieu ne doivent se publier que quand Dieu lui-même le veut: ainsi son humilité d'une part, et de l'autre, le respect de Joseph, furent deux glaives qui déchirèrent son tendre cœur. Oh! qui pourrait exprimer les doux colloques de Marie avec Jésus renfermé dans son sein, au sujet de cette profonde affliction; avec quelle ardeur devait-elle le supplier d'abréger le temps de cette épreuve pour son cher Joseph? et nous, hélas! combien devons-nous et l'admirer et compatir à sa peine? combien surtout devons-nous rougir à la vue de l'exemple d'humilité, de silence et de charité qu'elle nous donne?

Colloque

Vierge affligée, à peine êtes-vous devenue Mère de Dieu, que les peines viennent accabler votre beau cœur. O que je vous plains! Mais en même temps, combien je me réjouis devoir que le Ciel, touché de votre affliction, envoie un Ange à Joseph pour dissiper ses craintes, en lui annonçant le mystère de l'Incarnation, et vous rend à tous les deux votre tranquillité. Ah! ma très sainte Mère, jetez sur moi un regard de compassion, et par le mérite de la douleur que je viens de méditer, préservez-moi de tout fâcheux accident, ou bien, faites que je le supporte avec une sainte résignation, afin que je partage ensuite vos consolations éternelles dans le Ciel.

Soupir à Marie

O Marie! quelle fut votre douleur en voyant le trouble de Joseph pendant que le secret du Ciel lui demeura caché!

Exemple

On lit dans les lettres édifiantes des missions de la Compagnie de Jésus, qu'un jeune Indien gardait dans sa chambre une statue de Notre Dame des Douleurs, qui avait un glaive fixé sur le cœur. Un jour, poussé par une violente passion, il résolut de la satisfaire à tout prix; mais en sortant de sa chambre dans cette intention, il entendit tout à coup une voix miraculeuse qui lui dit: « Arrête, où vas-tu? » il se retourna et vit la statue de Notre Dame des Douleurs étendre le bras, ôter le glaive de dessus son cœur, et pendant qu'il avait les yeux fixés sur ce prodige, il entendit ces paroles: « Allons, prends ce glaive et frappe-moi plutôt que de blesser mon Fils par ton péché ». A ces mots, le jeune homme, stupéfait et contrit, se prosterne à terre, et demande avec un torrent de larmes pardon de sa faute à Dieu et à la très-Sainte Vierge, formant la sincère résolution de n'y plus retomber.

Pratique: Réciter le Stabat Mater.

Sorrowful_Mary

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

2 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Troisième jour

Peines du voyage de la Très Sainte Vierge pour aller visiter Sainte Elisabeth

Le jour de l'Annonciation, à peine la très-Sainte Vierge eut-elle appris de l'Archange Gabriel qu'Elizabeth, sa parente, était devenue féconde par miracle, et malgré sa stérilité, qu'elle se mit en chemin pour la visiter .Elle gravit donc les montagnes de la Judée, où se trouvait la ville d'Hébron, qui était du domaine des prêtres, et où demeurait Zacharie. Il y avait au moins trente lieues de distance. Que n'eut pas à souffrir la très-Sainte Vierge pour les parcourir? Qu'on se rappelle son âge tendre, sa vie retirée, soit au temple pour prier, soit dans son humble demeure; toujours dans la ferveur, dans le silence et dans la contemplation; que n'eut-elle pas à endurer en quittant d'aussi saintes habitudes pour parcourir, pendant plusieurs jours, des chemins déserts, rudes et montueux? Ajoutons qu'elle fit ce voyage à la hâte: sa pudeur virginale, dit Saint Ambroise, ne lui permettant pas de demeurer long-temps en public; ou bien, suivant Origène, parce que l'enfant Jésus qu'elle portait dans son sein virginal, la pressait d'arriver pour sanctifier au plutôt Jean-Baptiste. Que de peines pour cette Vierge! que de sueurs! combien de fois, succombant à la fatigue du voyage, s'assit-elle sur une pierre ou sur l'herbe, pour prendre un peu de repos et respirer? Oh! Vierge sainte, si jeune encore, vous commencez à souffrir pour les hommes; vous supportez tant de fatigues, dans l'impatience de répandre sur le Précurseur et sur sa mère les trésors de votre ardente charité! Arrivée à Hébron, la très-Sainte Vierge, suivant l'opinion commune des Docteurs, demeura dans la maison d'Elizabeth jusqu'à la naissance de Saint Jean Baptiste, à peu près trois mois. Dès que cet heureux enfant fut né, au sentiment de Saint Pierre Damien, la très-Sainte Vierge le tenait dans ses bras et le pressait tendrement sur son sein virginal, pour le sanctifier toujours davantage et le rendre le digne précurseur de son divin Fils. Enfin, sa mission finie, Marie reprit le chemin de Nazareth vers la fin de juin. Mais la saison avancée dut rendre ce second voyage plus pénible que le premier. Elle eut à supporter les ardeurs du soleil brûlant de la Palestine, une soif ardente, et des fatigues qu'augmentait encore sa grossesse avancée.

Colloque

Je ne sais, Vierge sainte, ce que je dois le plus admirer en vous dans cette visite, ou l'héroïsme de votre charité, ou la profondeur de votre humilité, ou le prodige de votre patience. Votre charité, lorsque, pour obéir au Verbe divin, vous précipitiez votre marche afin de purifier plus tôt Jean-Baptiste de la tache originelle; votre humilité, lorsque déjà proclamée Mère de Dieu et Reine de l'Univers, vous ne dédaignâtes pas de servir votre parente Elizabeth; enfin, votre patience, lorsque surmontant les répugnances de votre pudeur virginale et de votre complexion délicate, vous fîtes à pied et enceinte du Verbe incarné, un voyage si pénible et si long! Ah! charitable Mère, visitez, je vous en conjure, ma pauvre âme; ôtez-en tout ce qui déplaît à vos yeux si purs, et à ceux de votre divin Fils; disposez-la, par votre puissant secours, à suivre vos traces admirables dans la charité, l'humilité et la patience.

Soupir à Marie

Sainte et tendre Vierge, vous allez toute seule, par des chemins longs et rudes, procurer la vie de la grâce à Jean-Baptiste avant sa naissance.

Exemple

 

Une des pratiques de l'Ordre des Pères Servites, en l'honneur de Notre Dame des Douleurs, est de porter solennellement sa statue en procession, dans les jours plus particulièrement destinés à son culte. Maintes fois, dans ces processions, la très-Sainte Vierge s'est plu à opérer de grands miracles; à Grenade, elle guérit plusieurs paralytiques; à Bologne, elle fit cesser la peste; à Capo-d'Istria, elle éteignit un incendie; à Vienne et à Florence, elle obtint du Seigneur un temps favorable; à Asti, ville du Piémont, pendant plusieurs années on remarqua, un peu avant le départ de la procession du dimanche des Rameaux, une étoile qui brillait en plein jour sur l'Eglise Sainte Catherine des Pères Servites; cette étoile suivait la direction de la procession, comme pour faire cortège à la statue de Notre-Dame-des-Douleurs, et la procession finie, elle disparaissait. (Act. Auth. cur. Episc. Asti.)

Pratique: Visiter une église on une image de Notre Dame des Douleurs.

sorrows_1b__2_

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes 

1 septembre 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

 

Deuxième jour

Trouble de la Très Sainte Vierge dans son Annonciation

 

Quoique dans ce jour l'Archange Gabriel annonçât une heureuse nouvelle à Marie, il est écrit qu'elle en fut troublée. Premièrement cette Vierge sainte apprenait qu'elle allait devenir mère, ne sachant pas comment cela pourrait se faire, puisqu'elle était la première entre toutes les femmes qui gardât la virginité, et qui s'y fût obligée par un vœu. En second lieu, suivant Saint Laurent Justinien, Marie ne se troubla pas précisément de la vue d'un Ange, étant habituée à converser avec ces esprits célestes, mais ce fut d'entendre qu'elle avait été choisie entre toutes les créatures pour être la mère de son Dieu, parce que, dans sa profonde humilité, elle se regardait comme la dernière de toutes. Cependant la cause principale de son trouble, consistait dans la vue anticipée qu'elle eut alors de toutes les peines, et de la mort de cet Homme-Dieu, qui devait prendre naissance dans son sein virginal. Voilà pourquoi dès ce moment, dit Saint Bernardin de Sienne, elle fut crucifiée dans son cœur, et, pour le prouver, il ajoute, que la sagesse éternelle voulut s'incarner dans les chastes entrailles de Marie, le jour même dans lequel il devait ensuite donner sa vie. Or, quelle douleur pour cette Vierge sainte de voir clairement qu'elle voilait, sous l'abjecte enveloppe de la nature humaine, un Dieu qui, après une vie penible et laborieuse, devait être un jour ignominieusement crucifié! Car c'est pour cela qu'elle répondit à l'Ange: Voici la servante du Seigneur; qu'il me soit fait suivant votre parole: comme acceptant un fardeau et non un honneur. En effet, si elle n'eût vu qu'une prérogative dans la maternité qu'on lui offrait, sa réponse aurait été l'expression de sa reconnaissance; mais comme elle prévit les peines immenses attachées à cette dignité, elle répondit en se soumettant à un commandement dur et difficile. Elle Imita d'avance le Sauveur acceptant la mort au jardin des Olives, et disant à son Père : Que votre volonté soit faite et non la mienne. O Mère affligée! il est donc vrai que les honneurs vous sont à charge, et que vos joies sont mêlées d'amertumes!

 

Colloque

 

O Vierge sainte! il m'est impossible de ne pas vous plaindre, en pensant que votre élévation à la dignité de Mère de Dieu ne vous remplit pas de joie; et qu'au contraire, toute la gloire de la Maternité divine vous donna lieu de vous affliger et de vous confondre encore davantage. Si je réfléchis ensuite que vous consentîtes généreusement à être la Mère du Verbe divin, précisément parce qu'il devait mourir crucifié, je n'en suis que plus touché, et ma douleur n'en est que plus profonde. Mais je vous bénis mille fois, et je vous prie, par votre immense charité et vos admirables exemples, de m'obtenir la grâce d'être, à votre exemple, humble dans les prospérités, et patient dans les contradictions.

 

Élévation à Marie

 

O Marie! vos augustes prérogatives sont mêlées d'immenses amertumes, puisque vous êtes la mère à la fois heureux et affligée d'un Dieu qui doit expirer sur la croix.

 

Exemple

 

La bienheureuse Véronique de Binasco eut toujours une dévotion particulière à Notre Dame des Douleurs. Ce fut pour elle une source de faveurs privilégiées, et de précieuses révélations sur les douleurs de Marie et sur la Passion du Sauveur. En voici deux qui sont mémorables: Un jour de l'Annonciation, elle vit l'Archange Gabriel tout resplendissant de gloire, et il lui fut dit que cet, envoyé céleste, après avoir déclaré la volonté de Dieu à la très-Sainte Vierge, lui développa clairement tous les Mystères de la Vie, de la Passion, et de la Mort du Sauveur, quoique les Évangélistes n'en. parlent point. Dans la seconde vision, le divin Sauveur apparut visiblement lui-même à la bienheureuse, et lui dit qu'il agréait souverainement les méditations qu'elle faisait continuellement sur sa Passion ; mais que l'amour immense qu'il portait à sa très-sainte Mère, lui rendait infiniment agréable la considération des douleurs que la très-Sainte Vierge avait souffertes à l'accomplissement de ces mystères douloureux.

 

Pratique: Réciter sept fois le je Vous salue Marie en l'honneur de Notre Dame des sept Douleurs

0521tendernessicon_202

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes 

31 août 2010

Le Mois de la Vierge des Douleurs

05__Virgen_Maria_25x30_w

Le Mois de la Vierge des Douleurs

 

Premier jour

Angoisses de la très-Sainte Vierge à sa Naissance

 

A l'approche de la plénitude des temps, apparut, sur le ténébreux horizon de la terre, l'Aurore éclatante et tant désirée, avant-courrière du Soleil de justice. L'adorable Trinité se plut à donner dans la naissance privilégiée de cette fille du Ciel, une figure de sa sublime gloire; Les Esprits célestes furent dans la joie à la vue de celle qui devait réparer la perte des Anges prévaricateurs. Sainte Anne, sa mère, fut consolée de sa longue stérilité par cet enfantement prodigieux. La Judée en fut dans l'allégresse, et jouit du bonheur d'être la première à voir cette fille ravissante. Enfin tout le genre humain se félicita à la venue d'une Reine compatissante, d'une tendre Protectrice, d'une Avocate toute-puissante. Mais hélas! il arriva à cette sainte Vierge en naissant, ce qu'éprouve un flambeau allumé, qui luit et réjouit les autres de ses vifs rayons, en se détruisant et en se consumant lui-même. Oui, tandis que cette bienheureuse enfant remplit de joie le ciel et la terre par sa naissance, elle est contrainte à pleurer amèrement dès son entrée dans le monde, à vivre resserrée dans ses langes, et à ressentir tout le poids de son âge tendre. Il est vrai, comme l'assure d'ailleurs Saint Pierre Chrysologue, que les Anges devaient descendre du Ciel en foule pour essuyer les premières larmes de cette enfant incomparable, pour apaiser ses premiers cris, et agiter son berceau de leur main céleste. Cependant Marie ressentait bien plus vivement que tous les mortels, les angoisses de son enfance, parce que, bien différente des misérables enfants d'Adam, elle jouissait, dès sa conception, du plein usage de sa raison éclairée. Or, si, suivant Sénèque, la condition des hommes est malheureuse au point qu'aucun esprit ne l'embrasserait s'il était libre de la choisir avec la connaissance parfaite de ses maux; et si, entre les divers âges de la vie, l'âge de l'enfance est celui où l'homme est sujet à un plus grand nombre de misères, misères si grandes qu'il a fallu que la Providence, pour rendre ces peines supportables, réglât que cet âge serait dénué de prévoyance et s'écoulerait dans une ignorance complète, en sorte qu'au développement de la raison dans les enfants, les misères du premier âge seraient passées; quelles furent les angoisses de cette céleste enfant, qui, par un décret divin, fut privée dans ses langes de l'adoucissement accordé à tous les hommes? Oh! que sa pleine connaissance dut ajouter à ses maux! Combien plus encore sa prescience de l'avenir dut augmenter ses douleurs, puisqu'elle avait à gémir à la fois, et de ses peines présentes, et encore de toutes celles de sa vie mortelle!

 

Colloque

 

Je ne puis retenir mes larmes, ô très Sainte Vierge, en pensant que vous pleuriez sur les bras de votre tendre mère et dans votre berceau. Les langes qui vous resserrent vous arrachent des cris plaintifs qui me déchirent le cœur. O enfant remplie de grâces, combien je compatis à vos peines! Que ne puis-je vous rendre les mêmes services que les saints Anges vous prodiguèrent; vous consoler comme eux par une douce mélodie, et essuyer vos précieuses larmes! Mais puisque je n'ai pas ce bonheur, je veux au moins vous rendre l'hommage de la plus tendre dévotion; je voudrais pouvoir baiser mille fois votre berceau; et je vous supplie humblement d'offrir au Seigneur une de vos larmes en expiation de mes péchés. O Vierge aimable! vous pleurez dans vos langes; mais vos larmes sont la rosée céleste qui prélude à la naissance du Soleil de justice.

 

Exemple

 

Un ecclésiastique réduit à l'extrémité par une grave maladie, et assailli de tentations du démon, en était accablé et saisi de frayeur; mais comme il avait honoré Notre Dame des Douleurs, elle ne tarda pas à lui adresser ces douces et consolantes paroles: « Pourquoi, mon fils, vous livrez-vous à tant de tristesse, vous qui m'avez si souvent consolé dans mes douleurs? Prenez courage, réjouissez-vous, vous guérirez. C'est ce qui arriva à l'instant même. (Pré fleuri, part. 2, liv: 3, chapitre 75. )

 

Pratique de Piété: Réciter le Chapelet des sept douleurs

digitalizar0124

Pour recevoir chaque jour dans votre boîte e-mail la méditation du Mois de la Vierge des Douleurs, pour être tenu au courant des nouvelles publications sur le blog et recevoir de temps en temps des prières par e-mail, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes

30 août 2010

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Du 7 au 15 septembre 2010

Chers amis, le Sanctuaire Notre Dame de Talence, dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog Images Saintes, et auquel je suis très attaché, organise une Neuvaine. Vous trouverez ci-après l'intégralité du texte de la Neuvaine pour chaque jour. Je vous invite à la réciter, avec moi.

Renseignements sur le site: http://talence-catho33.cef.fr/index.php

184_001

Notre Dame de Talence

Historique

Notre Dame de Pitié est vénérée à Talence depuis le XIIème siècle. La tradition raconte que, dans la fôret qui entourait au midi les murs de Bordeaux, la Vierge Marie apparut tenant sur ses genoux, le corps inanimé de son fils Jésus. On construisit alors, sous le vocable de Notre-Dame de la Rame une chapelle où bientôt les fidèles accoururent pout honorer la Mère des Douleurs. Mais, l’origine de la chapelle de la Rame est plus certainement due à un prieuré de moniales dédié à la Vierge Marie, qui attirait des pèlerins heureux de s’unir à la prière des religieuses de Notre-Dame. Au XVIème siècle, la chapelle est restaurée par l’abbaye de Fontevrault en Anjou qui y fait don de la statue que nous connaissons aujourd’hui et les archives de cette époque font mention de nombreuses grâces reçues de Dieu par l’intercession de Notre-Dame de Pitié. Mais hélas, les années passant, la chapelle de la Rame qui abritait la Piéta tombe peu a peu en ruine. Mais Notre-Dame veillait. Le 29 Décembre 1729, deux enfants découvrent dans la chapelle en ruine, la statue de la Vierge. Et à deux reprises, celle-ci est mystérieusement retrouvée descendue de sa niche séculaire. Ces faits se colportent vite et dès le début de Janvier des groupes, puis bientôt des foules reprennent le chemin de Talence. Dès 1731, les pèlerins accourent, non seulement de tout le diocèse de Bordeaux, mais aussi de tous les diocèses environnants. Dès cette époque, de nombreux ex-votos témoignent de la puissante protection de la Vierge de Talence et des nombreuses grâces, guérisons et heureuses naissances obtenues du Seigneur par l’intercession de Notre-Dame de Pitié, invoquée également sous le nom de Notre-Dame des Douleurs. Aujourd’hui encore, nombreuses sont les personnes qui reçoivent paix, force et consolation auprès de notre Madone Bordelaise. Aussi, une équipe de laïcs s’est-elle constituée autour du curé de la Paroisse pour redonner au Sanctuaire de Talence sa vocation à la prière et à l’accueil.

003_001__2_

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Prologue

La Vierge Marie, source pure et comblée de grâce, manifeste par sa vie toute donnée, que le Seigneur comble de joie celles et ceux qui s'appuient sur Lui. Par Son Immaculée Conception, la Vierge Marie, qui n'a pas été souillée par le péché, est une voix puissante pour porter au Père toutes nos intercessions. Vénérée en ces lieux depuis l'an 1132 sous le vocable de Notre Dame des Sept Douleurs, tenant le corps de Son Fils inanimé dans ses bras, Notre Dame de Talence nous exhorte à ne pas rester sur le corps mort de Son Enfant mais, bien plus, à sans cesse nous plonger dans l'espérance de la promesse de la Résurrection. La Neuvaine que nous souhaitons adresser à Notre Dame des Sept Douleurs, se veut être un élan d'espérance, bien plus qu'une prière d'affliction. En effet, si notre espérance  ne s'arrête qu'au corps inanimé de Jésus, à quoi serviraient nos dévotions et nos pratiques sacramentelles, qui sont résolument tournées vers l'espérance de la Résurrection. La Vierge Marie nous encourage à croire que rien n'est jamais perdu à ceux qui mettent leur Foi dans le Seigneur. Nos faiblesses ne doivent pas être vécues comme une fatalité. Au contraire, elles doivent, par l'intercession des Saints et l'appui des Pasteurs, devenir une force comme le dit l'Apôtre Paul: « C'est quand je suis faible que je deviens fort », signifiant que le Christ assiste de sa grâce suprême ceux qui avancent dans la nuit. Afin que se lève dans nos vies, parfois sombres, la Lumière de la Résurrection, nous aurons à cœur de toujours prier cette Neuvaine sans jamais perdre le cœur de notre Foi: la promesse de la Résurrection se lèvera un jour pour dissiper nos obscurités.

« Cependant, tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du jour du Seigneur (cf. 2 P 3, 10), elle brille déjà devant le Peuple de Dieu en pèlerinage comme un signe d’espérance assurée et de consolation ». (Lumen Gentium, n°68)

Notice pour le bon emploi de la Neuvaine

Tout d'abord, la Neuvaine n'est pas une prière magique. Elle est une supplication adressée à Dieu par l'intermédiaire d'une ou d'un saint. Par conséquent, il ne fait pas en attendre un résultat immédiat. Dieu seul est juge pour attribuer en son temps les grâces demandées. Il est bon que votre Neuvaine soit accompagnée par une bougie de neuf jours que vous allumerez au premier jour de votre Neuvaine et qui veillera Notre Dame de Talence tout le long de votre dévotion. Ensuite, une Neuvaine doit se prier, comme son nom l'indique, pendant neuf jours consécutifs devant la statue de Notre dame de Talence. S'il vous était impossible de venir vénérer Notre Dame en son Sanctuaire, il est souhaitable de prier avec une image de Notre Dame de Talence. Mais il convient de faire une visite au sanctuaire le premier et dernier jour. Enfin, la prière de Neuvaine ne dispense par de la pratique des Sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation. Aussi, est il souhaitable de profiter de ce temps de méditation pour commencer par le Sacrement de Réconciliation et participer à l'Eucharistie chaque jour de la Neuvaine.

Prière à Notre Dame de Talence

O Marie, Mère de Jésus et notre Mère, qui au Calvaire, avez partagé si courageusement la Passion de Notre Sauveur. O Marie, qui dans Votre Sanctuaire de Talence, savez si bien réconforter les âmes douloureuses, accueillez maternellement Vos enfants qui viennent Vous implorer. Mère du Bon Conseil, guidez-nous dans nos résolutions et nos efforts. Mère sans tâche, inspirez-nous l'horreur du péché. Étoile du matin, fortifiez notre confiance. Salut des infirmes, soutenez notre faiblesse. Vierge fidèle, apprenez-nous la vraie Charité. Consolatrice des affligés, aidez-nous à offrir généreusement toutes nos épreuves. Secours des Chrétiens, faites de tous Vos enfants une grande famille fraternelle et accueillante. Reine des Apôtres, donnez-nous une âme missionnaire. Reine des martyrs, soutenez ceux qui donnent leur vie pour le Règne de Dieu. Reine de la Paix, donnez la paix à notre monde. Reine de Talence, priez pour nous. Ainsi soit-il.

1

Premier jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La Présentation de Jésus au Temple

La Parole de Dieu

Évangile selon Saint Luc, 2: 25-35

« Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes,et gloire d'Israël ton peuple ».  Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, l'annonce du Prophète Syméon fut pour Vous une première Douleur. Malgré votre peine, Vous n'avez pas laissé votre Cœur être submergé par l'affliction, mais Vous avez confié à Dieu cet événement dans une totale confiance. Obtenez-moi, Sainte Vierge de Talence, de toujours persévérer sans ma laisser accablé par l'adversaire et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (nommer la grâce)

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

725_001

Deuxième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La fuite en Égypte

La Parole de Dieu

Évangile selon Saint Matthieu 2: 7-15

« Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui ». Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr ». Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète: « D'Égypte, j'ai appelé mon fils ». »

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la fuite en Égypte fut pour vous une deuxième douleur. Quel manque d'humanité de la part du roi Hérode, qui persécuta Notre Seigneur en voulant le faire périr dans son jeune âge. Permettez-moi, ô Notre Dame de Talence, de ne pas faire souffrir le Christ par mon propre péché, mais donnez-moi la force de toujours m'en repentir. Que le Seigneur par votre inlassable intercession me donne une compassion plus grande pour vos peines et celles de l'humanité et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

LV5L9125__Large__1_

Troisième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La disparition de Jésus

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Luc 2: 41-52

Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! » Il leur dit: « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être ». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la perte de Votre Fils au Temple fut pour Vous une troisième Douleur. Quelle angoisse pour une mère de perdre son enfant parmi une grande foule. Quelle énergie la Vierge Marie et son époux glorieux Saint Joseph ont déployé pour retrouver leur Bien le plus précieux. Et moi, quels efforts est-ce que je déploie quand en mon Cœur je perds la présence de Notre Seigneur, par mon manque de Foi, d'Espérance et de Charité? Souvent, je m'éloigne de Dieu sans en ressentir tristesse et repentir! O Notre Dame de Talence, par les larmes que Vous avez versées par la perte de Votre Enfant, que le Seigneur me donne la grâce du repentir, qu'Il rende tendre mon cœur afin que je puisse ressentir Sa présence en mon âme et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

Simon_Cyrene

Quatrième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie voit Son Fils chargé de la Croix

Parole de Dieu

Evangile selon Saint Luc 23: 23-27

« Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir. Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils chargé de la Croix fut pour Vous une quatrième Douleur. Une mère pourrait-elle supporter de voir son enfant souffrir à cause de l'orgueil, de l'égoïsme et du pouvoir des hommes? Quelle peine pour Votre Enfant, bafoué, portant l'instrument de ce supplice qui pourtant, deviendra l'instrument de notre délivrance? O Notre Dame de Talence, par la force intérieure qui Vous a permis de ne pas succomber lorsque Vous avez accompagné Votre Fils jusqu'au point ultime, que le Seigneur m'accorde la grâce de porter avec patience les peines que je dois endurer, sans jamais perdre l'espérance de voir se lever la lumière de la Résurrection, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

crucifixion_0001

Cinquième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la Croix

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Jean 19: 25-30

« Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple: « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit: « J'ai soif ». Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: « Tout est accompli ». Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils Crucifié, remettant Son Esprit, fut pour Vous une cinquième Douleur. Quelle vision dramatique. O Notre Dame, que de voir le Corps sans vie de Celui que Vous avez porté! Une mère pourrait-elle supporter un tel drame? Vous avez su être présente, sans Vous détourner de cette tragédie; en contemplant le Corps sans vie de Votre Enfant, Votre Cœur se liait intimement à la prière de toutes celles et ceux qui vivent des moments si graves. O Notre Dame de Talence, Consolatrice des affligés, que le Seigneur m'accorde par Votre intercession que le Caroix de Votre Fils soit à jamais attachée à mes passions déréglées, et que, fortifié par la vertu de cette Croix et de Votre secours, je puisse m'unir par mon humble prière aux douleurs de ceux qui souffrent plus gravement que moi, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

ne_pleure_pas_mere

Sixième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie accueille Son Fils mort dans ses bras lors de la descente de la Croix

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Matthieu 27: 57-59

« Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils descendu de la Croix fut pour Vous une sixième douleur. Joseph d'Arimathie déposa dans Vos bras le corps de Votre Fils sans vie: ce ne fut pas sans miracle que vous n'expiriez pas de douleur! Quelle compassion avez-Vous fait naître dans le Cœur de Saint Jean et des deux Marie qui se tenaient auprès de Vous pour passer cette heure sombre. O Notre Dame de Talence, Consolatrice des affligés, que le Seigneur m'accorde par Votre puissante intercession, de ne jamais détourner mon cœur de celles et ceux qui sont dans la peine. Puisse mon cœur être rempli d'autant de compassion que le furent ceux de Saint Jean et des deux Marie, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

A1_076Z3

Septième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit

Marie accompagne le Corps de Son Fils lors de la mise au Tombeau

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Jean 19: 40-42

« Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la déposition du Corps de Votre Fils dans le Sépulcre fut pour Vous une septième Douleur. La vue de Votre Fils sans vie vous a donné une grande tristesse, mais elle est sans comparaison avec la grande peine de voir cette pierre roulée, Vous privant ainsi de ce regard qui Vous donnait encore quelques forces. O Notre Dame de Talence, aimable et secourable consolatrice de ceux qui sont dans la peine, que le Seigneur m'accorde par Votre intercession, la contrition de mes péchés. Obtenez-moi, ô Notre Dame, que je ne perdre jamais l'amitié et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

a_OurLadyStarofTheSea

Huitième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

L'Assomption de la Sainte Vierge

La Parole de Dieu

Livre de l'Apocalypse de Saint Jean 11 19a; 12: 1-6a, 10b

« Alors s'ouvrit le Temple de Dieu, qui est dans le ciel, et l'arche de l'Alliance du Seigneur apparut dans son Temple, et il y eut des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre,un tremblement de terre et une terrible grêle. Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme,ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel: un énorme dragon, rouge feu,avec sept têtes et dix cornes,et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter,afin de dévorer l'enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu'elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante,qui proclamait: « Voici maintenant le salut,la puissance et la royauté de notre Dieu,et le pouvoir de son Christ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, par Votre vie toute donnée, Vous nous avez montré combien les souffrances de notre temps ne sont rien comparées à la Gloire qui nous attend dans les Cieux. Par ce corps qui a enduré tant de peines, par ce corps qui a supporté tant de douleurs, le Seigneur Dieu, après la Résurrection de Son Fils, à voulu Vous témoigner un signe éclatant de Sa Gloire en Vous élevant corps et âmes dans les cieux. Par Votre Sainte Assomption, obtenez-moi, ô Note Dame de Talence, de ne jamais tourner mon regard vers la désespérance, mais de toujours me convertir en me tournant vers la Lumière. Que le Seigneur m'accorde de faire miennes ces paroles de l'Apôtre Paul: « En effet le Dieu qui a dit: « que des ténèbres resplendisse la lumière », est Celui qui a resplendi dans nos coeurs, pour faire briller la connaissance de la Gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ » (2 Corinthiens 4:6), et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

icona_cristo_sposo

Neuvième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Le Couronnement de la Vierge Marie

La Parole de Dieu

Apocalypse de Saint Jean 12: 1

« Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ».

« C'est pourquoi l'auguste Mère de Dieu, unie de toute éternité à Jésus-Christ, d'une manière mystérieuse, par « un même et unique décret » de prédestination, Immaculée dans sa Conception, Vierge très pure dans sa Divine Maternité, généreuse associée du Divin Rédempteur qui remporta un complet triomphe sur le péché et ses suites, a enfin obtenu comme suprême couronnement de ses privilèges d'être gardée intacte de la corruption du sépulcre, en sorte que, comme son Fils, déjà auparavant, après sa victoire sur la mort, elle fût élevée, dans son corps et dans son âme, à la gloire suprême du Ciel où Reine, elle resplendirait à la droite de son Fils, Roi immortel des siècles ».

(Vénérable Pie XII, Constitution Apostolique Munificentissimu Deus)

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, Dieu récompense par d'inépuisables dons de sa grâce celles et ceux qui apportent leur contribution à Son oeuvre de Salut. Permettez-moi, ô Notre Dame de Talence, par Votre intercession inlassable, de toujours me garder sur la voie de Dieu afin qu'au jour où moi aussi je serai appelé à rejoindre le Royaume des Cieux, je puisse bénéficier des immenses largesses de Notre Seigneur. Que ma vie soit illustrée par les mots de l'Apôtre Paul: « Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien » (Lettre aux Romains 2: 21), et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

006_001

Si vous avez reçu des grâces à la suite de cette Neuvaine, je vous serai gré reconnaissant de bien vouloir m'en faire parvenir le témoignage par e-mail, à franck.monvoisin@laposte.net Vos témoignages seront transmis aux Chapelains du Sanctuaire Notre Dame de Talence. Merci d'avance

Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

11 avril 2010

Les Sept Vendredis de Notre Dame des Douleurs

7sorrows

Les Sept Vendredis de Notre Dame des Douleurs

 

Depuis plusieurs siècles les Fidèles se sont empressés de pratiquer la Dévotion des sept Vendredis dans tous les lieux où elle est répandue; voulant la faire embrasser à ceux qui l'ignorent, nous chercheront, en la leur faisant connaître, de leur apprendre les principaux avantages qu'ils peuvent en retirer. Dès la semaine de la Septuagésime, ils doivent s'appliquer, tous les Vendredis Jusqu'à la fête de la Compassion, aux pieux exercices de cette dévotion, qui leur fourniront un moyen facile de satisfaire leur tendre piété pour la très Sainte Vierge en partageant ses douleurs, et un puissant secours pour se sanctifier pendant le Carême. Chacun des Vendredis dont nous avons parlé, les Fidèles doivent, autant qu'il sera possible, observer la méthode suivante: 1° Lire au commencement de la journée la méditation du Mystère; 2° Réciter le Chapelet des sept Douleurs, ou au moins sept Notre Père et sept je Vous salue Marie; 3° Visiter une chapelle ou une statue de Notre Dame des Douleurs, y réciter le Stabat, et s'ils ne le savent pas, au moins un Notre Père et un je Vous salue Marie; 4° Approcher avec ferveur des Sacrements de Pénitence et d'Eucharistie. Les Pratiques de cette dévotion peuvent servir utilement dans le courant de l'année, pour obtenir quelque grâce par l'intercession de la très-Sainte Vierge.

01

Premier Vendredi

Le Glaive qui perça le cœur de Marie dans la prophétie de Syméon

 

Jérusalem renfermait, à cette époque, un juste nomme Syméon, plus charge de mérites que d'années, quoiqu'il fût d'un âge avancé. Pendant que Marie et Joseph entraient dans le temple, Syméon y arrive au moment même où ils présentaient le Messie nouveau-né. Eclairé d'une lumière supérieure, il regarde la mère, il admire le divin Enfant avec des yeux étincelants et d'un visage enflammé, il prend Jésus dans ses bras, le presse sur son cœur, et dans une douce extase, il bénit Dieu d'une si haute faveur, et lui fend de vives et solennelles actions de grâces d'avoir exaucé ses longs désirs à ce sujet. Ensuite, s'adressant à Marie, par l'inspiration du Saint-Esprit, il lui fait cette célèbre prédiction: « Cet enfant est pour la ruine et pour la résurrection de plusieurs en Israël, et pour être en butte à la contradiction des hommes ». Qui pourrait exprimer la douloureuse impression que fit cette triste prophétie sur le cœur maternel de Marie? Malgré les lumières qu'elle avait déjà reçues, elle vit alors encore plus clairement se dérouler à son esprit le sombre tableau des souffrances que son Fils devait endurer; elle connut plus que jamais qu'entre toutes les mères elle était la seule qui rachetait son premier-né pour peu de temps, puisqu'il était destiné aux douleurs, aux opprobres et aux supplices. Dès lors, au sentiment de Saint Jérôme, l'âme de Marie eut à subir un martyre plus dur que celui de tous les martyrs ensembles; martyre qui, selon Saint Bernard, dura trente-trois ans, pendant lesquels Marie vécut en mourant sans cesse, parce que son cœur souffrait une douleur pire que la mort, sans remède et sans adoucissement. Comme les eaux des fleuves, en entrant dans l'Océan, deviennent salées et amères, les consolations de Marie, depuis ce jour mémorable, se changeaient pour elle en violentes amertumes. De là, elle ne pouvait arrêter ses yeux sur l'admirable humanité du Sauveur, sans penser aussitôt aux mépris, aux tortures, à la croix qui l'attendaient. Déjà Marie croyait voir les blessures de ses pieds, de ses mains et de son côté toutes couvertes de sang!... Mère infortunée, ce ne fut pas seulement pendant la vie de son Fils qu'elle souffrit ce dur martyre, la plaie que lui fit la prophétie de Syméon ne se ferma jamais tant qu'elle vécut: « Cette-douleur dit-elle un jour à Sainte Brigitte, affligea mon cœur jusqu'au moment où je fus élevée en corps et en âme dans le Ciel ». O glaive douloureux! O peine sans égale!

 

Colloque

 

O mère affligée! quel cœur ne se fondra pas de douleur et de componction en considérant le vôtre percé du glaive que lui annonça Syméon! Ah! quel cruel martyre pour vous, de penser que votre divin Fils, après une vie entière de souffrances, après une mort cruelle et ignominieuse, serait encore déchiré et crucifié de nouveau, avec plus d'impiété que jamais, par les monstrueux péchés des hommes! Non de semblables tortures n'étaient point faites pour votre beau cœur; elles me convenaient bien mieux à moi qui suis coupable de fautes graves! Vous savez d'ailleurs que j'ai lancé contre vous, non pas un seul glaive, mais cent, mais mille traits meurtriers, autant de fois que j'ai eu le malheur de pécher. Purifiez maintenant, par votre douloureux martyre, tout mes sentiments impurs; blessez si profondément la dureté de mon cœur, qu'il soit pénétré de la plus vive douleur d'avoir renouvelé, par mes péchés, la dure Passion de Jésus, et d'avoir de nouveau percé son cœur adorable.

02

Deuxième Vendredi

Souffrances de la très Sainte Vierge dans la fuite en Egypte

 

Après la cérémonie de la Purification de Marie et de la Présentation de son Fils au temple, la sainte Famille retourna à Nazareth. Or, Hérode, roi des Juifs, ayant appris des Mages la naissance d'un nouveau prince, et déjà instruit par la voie publique de ce qui s'était passé au temple quand le divin Enfant y avait été présenté, il n'en fallut pas davantage à ce roi soupçonneux pour craindre que ce rejeton de David ne lui enlevât la couronne. Il prit donc, sans délai, des mesures pour affermir son trône, qu'il jugea en péril, et il forma le dessein de mettre à mort le nouveau-né. Misérable orgueil humain! La Mère et le nourricier de Jésus n'étaient occupés, dans leur chétive demeure, qu'à contempler le Fils de Dieu qui croissait en grâce chaque jour. Contents de leur état en vue de Dieu, ils travaillaient et dormaient en paix. Une nuit, entre autres, dans laquelle, plus fatigué qu'à l'ordinaire, Joseph dormait profondément, un Ange lui dit à l'oreille de se lever promptement et de fuir en Egypte, avec son épouse et le divin Enfant, attendu qu'Hérode cherche à faire mourir Jésus. Docile à la voix de l'Ange, Joseph, étonné, va réveiller Marie et lui communique l'ordre du Ciel. Tendre Mère! quelle triste nouvelle! dans quelle fâcheuse situation elle se trouve! faible, délicate, avec un tendre nourrisson et un époux âgé et fatigué, que fera-t-elle? Ah! je la vois dans une véritable agonie; son cœur tombe en défaillance en pensant au danger que court le divin Enfant!.. Mais à quoi servent les délais? elle se prépare à exécuter au plus tôt les ordres du Ciel. Elle s'approche en tremblant du berceau où l'Enfant Jésus dormait paisiblement; elle le lève, le prend entre ses bras, l'enveloppe promptement de ses langes, le couvre de son mieux pour le défendre des injures de l'air rigoureux de la saison; et sans tarder davantage, sans dire adieu à ses voisins et à ses amis, sans dire un seul mot, ne portant aucune provision, mais seulement quelques hardes, elle part dans le silence de la nuit, sous la protection des ténèbres, appuyée du côté gauche sur le bon vieillard Joseph, et de sa main droite pressant l'Enfant Jésus sur son cœur. C'est en soupirant, qu'elle part et fuit en Egypte. Au moindre bruit qu'elle entend, elle frémit, son cœur palpite, son sang se glace dans ses veines, elle craint que les émissaires du roi inhumain ne viennent dans l'ombre arracher son Fils de son sein, et le massacrer. Si l'on considère ensuite la longueur et la difficulté du chemin, que n'eut pas à souffrir cette Vierge sainte! Il lui a fallu marcher pendant trente jours au moins; traverser des déserts; gravir des montagnes, et passer dans des forêts inhabitées. Pendant combien de jours n'aura-t-elle eu pour toute nourriture que des herbes crues et des racines sauvages? combien en aura-t-elle passé sans boire ni manger? combien de nuits, dans cette saison froide, a-t-elle dû passer couchée sur la pierre? Mais quel Surcroît de douleur pour elle de sentir l'Enfant Jésus souvent tout glacé, malgré les soins qu'elle prenait de le couvrir, de le presser sur son sein, et de l'échauffer par ses soupirs enflammés! combien de fois pour apaiser ses pleurs, lui aura-t-elle donné, en l'allaitant, son cœur fondant de douleurs? O souffrances universelles! ô peines incompréhensibles!


Colloque

 

O Vierge affligée! que votre exemple me confond. Dans un âge si tendre, vous fuyez en Egypte avec tant de peines, foulant aux pieds les aises et les plaisirs du monde; modèle accompli de résignation, d'obéissance, de charité, de confiance en Dieu; tandis que non-seulement je ne fuis pas le danger d'offenser Dieu, mais encore je m'y expose souvent de propos délibéré, m'abandonnant à ma présomption, à ma négligence, à mon esprit d'indépendance, à mon orgueil! O Mère de miséricorde! rendez-moi semblable à vous, je vous en supplie; daignez aussi m'accorder votre puissant secours dans le voyage terrible que je fais maintenant vers l'Eternité. Faites que j'évite les dangers de l'Egypte de ce monde, afin que je partage un jour votre bonheur dans la céleste Jérusalem.

03

Troisième Vendredi

Tristesse de la très Sainte Vierge lorsqu'elle perdit Jésus dans le temple

 

La sainte Famille avait demeuré sept ans en Egypte par l'ordre exprès du Seigneur, et avait beaucoup souffert dans ce long exil, lorsqu'un Ange signifia à Saint Joseph de retourner en Israël. Le retour fut plus pénible encore que n'avait été le voyage précédent. Quand il fallut fuir, l'Enfant Jésus pouvait se porter au bras; mais à l'âge de sept ans, dit Saint Bonaventure, il était trop grand pour être porté, et trop petit pour faire à pied un si long voyage. Le cœur de Marie était donc plus affligé qu'auparavant en cette circonstance, et par rapport à son cher Fils, et par la peine de Joseph devenu plus âgé. Dans la fuite, la très-Sainte Vierge éloignait son Fils de ses ennemis; en retournant en Judée, elle leur allait au-devant et conduisait Jésus à la mort; car elle savait qu'il serait un jour la victime de leur barbarie. Enfin, de retour à Nazareth, Jésus, Marie et Joseph y vécurent dans le travail et avec beaucoup de peine; ils n'en sortaient qu'aux jours de fêtes, où, suivant la loi, ils allaient au temple de Jérusalem, pour écouter les divins oracles des livres saints, participer aux sacrifices, et célébrer les solennités légales. Ils avaient toujours eu l'Enfant Jésus avec eux, et rien de fâcheux ne leur était encore arrivé dans ces voyages; mais lorsque le Sauveur eut atteint l'âge de douze ans, ils le conduisirent, selon leur coutume, à Jérusalem, pour y faire la Pâques. Ils assistèrent pieusement aux sacrifices de la solennité, pendant sept jours,dans le temple. Lorsqu'ils retournèrent à Nazareth, le divin Enfant demeura à Jérusalem sans qu'ils y fissent attention, et ils ne s'en aperçurent qu'après une journée de chemin. Quelle douleur pour Marie et pour Joseph! Ils étaient arrivés dans l'asile où ils devaient passer la nuit, et ne virent point leur bien-aimé. Jésus s'était caché ou rendu invisible à leur départ de Jérusalem. Sa tendre Mère et son fidèle gardien, par une disposition admirable de la Providence, pensèrent que Jésus s'était joint à d'autres familles de Nazareth, également venues à la fête. Mais quelles furent les angoisses de Marie quand elle vit que son divin Fils ne s'y trouvait pas! Joseph dit: nous l'avons donc perdu! que sera devenu ce cher Fils? Puis-je vivre sans lui! retournons sur le champ sur nos pas; demandons-le; cherchons-le... non, mon cœur ne pouvait être frappé plus douloureusement; allons, ne perdons pas un moment; hâtez-vous... de grâce, hâtez-vous.... En effet, Marie se met en marche quoiqu'il soit dejà nuit, elle cherche Jésus parmi les parents et les connaissances qu'elle rencontre, et retourne à Jérusalem. Ses larmes sont plus nombreuses que ses pas; ses soupirs continuels embarrassent sa respiration; et à tout instant, elle dit aux passants comme l'épouse du Cantique: « Avez-vous vu le bien-aimé de mon âme? » Mais, hors de Jérusalem comme dans Jérusalem, personne ne lui en donne des nouvelles. Elle s'écrie dans sa douleur: « Saints Anges, qui accompagnez ce Fils adorable; éléments, qui lui obéissez; soleil, qui éclairez son séjour; montrez-le-moi! Cette Vierge désolée pleure le jour et la nuit; inconsolable, son amertume va toujours croissant, elle ne peut prendre ni nourriture ni repos, parce qu'elle a perdu à la fois son Fils, son père, son époux, son trésor, son Dieu. L'esprit agité de mille lugubres pensées, le cœur déchiré par une séparation si inattendue et si douloureuse, elle se meurt: Père Eternel, ayez pitié de cette mère désolée, sa vie est en danger; de grâce faites-lui trouver son. Fils!... Mais non, elle en sera privée pendant trois jours... Elle court, elle revient, elle demande encore Jésus dans les maisons et dans les rues; peine inutile! son deuil augmente, ses angoisses n'ont plus de bornes!... Enfin, au bout du troisième jour, elle vient au temple toute éplorée, et en y entrant elle voit son divin Fils assis au milieu des Docteurs? les écoutant et leur proposant des questions sur la loi de Moïse... La douleur de Marie avait été si vive pendant ces trois jours, son cœur en avait été oppressé à un tel point, qu'en revoyant Jésus elle ne put s'empêcher de lui faire cette douce plainte: « Mon fils, pourquoi en avez-vous usé ainsi envers nous? Nous vous cherchions, votre père et moi, étant fort affligés ».

 

Colloque

 

O Vierge admirable! que de larmes vous répandîtes pendant les trois funestes jours où vous fûtes privée de votre souverain bien! Ah! combien ce cruel martyre m'apprend à connaître et à pleurer l'aveuglement et la dureté de mon cœur! Vous étiez l'innocence même, par une grâce spéciale vous étiez impeccable, et vous gardiez Jésus dans votre cœur comme sur un trône ou il prenait ses complaisances; et cependant vous pleurates amèrement jour et nuit sa perte, et vous le cherchâtes sans délai et sans relâche. Et moi, j'ai eu le malheur de le perdre volontairement tant de fois, et de le chasser de mon cœur par tant de péchés et avec une si noire ingratitude!... Toute autre perte, dit Saint Augustin, plonge les imprudents dans la tristesse, l'abattement et le désespoir... Mais bêlas! en perdant Jésus, je perds mon Dieu, et néanmoins, par une indifférence qui tient du sacrilège, je mange, tranquillement, je vis content, et j'ose goûter les douceurs du repos! Quelle folie! et qui me donnera une fontaine de larmes intarissable pour pleurer mon, âme privée de son Dieu? O sainte Mère! apprenez-moi à chercher Jésus, puisqu'en le perdant je perds tout à la fois, mon âme, mon Dieu, ma félicité, le Ciel. O Mère de miséricorde, faites que je le cherche avec ardeur et constance, de peur qu'après ne l'avoir pas cherché, maintenant que je puis le trouver, je ne le cherche en vain dans la suite. O Marie ! faites-moi trouver Jésus pendant ma vie et à l'heure de ma mort, en me faisant trouver sa grâce; mais surtout faites qu'après ma mort je retrouve Jésus dans sa gloire. Et vous, ô mon Dieu! qui voulûtes peut-être vous cacher pour que Votre tendre Mère vous retrouvât par le mérite de ses larmes, de grâce exaucez sa prière tandis que je vous adresse ces désirs du chartreux Lodolphe: « Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, que vos parents cherchèrent pendant trois jours, et qu'ils trouvèrent enfin dans le temple, faites que ma pauvre âme vous désire, qu'en vous désirant elle vous cherche, qu'en vous cherchant elle vous trouve, qu'en vous trouvant elle vous aime, qu'en vous aimant elle rachète ses péchés, et qu'en les rachetant elle n'y retombe jamais. Ainsi soit-il.

04

Quatrième vendredi

Douleur de la sainte Mère de Jésus quand elle le rencontra portant sa croix, et en l'accompagnant au Calvaire

 

A peine le faible et inique gouverneur eut-il abandonné le divin agneau à la fureur du peuple déicide, que la croix fut préparée et que le funèbre cortège se mit en marche. Tendre Mère! qui aura l'attention de vous éloigner d'un pareil spectacle? O Madeleine! Salomé! Marie de Cléophas! et vous, disciple bien-aimé, empêchez à la très Sainte Vierge de voir son Fils chargé du bois infâme, hors d'haleine, déchiré, tout sanglant, à demi mort, et de chute en chute se rendant au Calvaire..., Hélas! cette vue ne lui sera pas épargnée; rien ne l'arrête, ni sa timidité virginale, ni la multitude des assistants, ni l'horreur du supplice. Marie, en proie elle-même à des angoisses mortelles, accourt pour faire le dernier adieu à Jésus, et le voir pour la dernière fois. Il va passer, le bruit des armes, le son de la trompette funèbre se font entendre et annoncent le prochain supplice du Sauveur du monde; déjà apparaît le drapeau noir, suivi d'un peuple en délire et transporté d'une joie infernale; on voit les ennemis de Jésus applaudissant dans les groupes à leur barbare triomphe; et, au milieu de cette troupe furieuse, Marie voit son doux Jésus, elle le distingue aux cordes et aux chaînes tient il est inhumainement garrotté, à la lourde croix dont il est chargé, et aux coups que ses bourreaux féroces ne cessent de lui porter. Marie voit Jésus, mais quelle vue déchirante! quelle rencontre mortelle! Elle le voit couvert de sang de la tête aux pieds, inondé de sueur, de boue et de crachats: les yeux du Fils et de la Mère se rencontrent; Marie, les yeux fixés sur Jésus, s'élance vers lui, et lui tend les bras; mais elle ne peut ni l'atteindre, ni lui parler. Les archers la repousse avec cruauté, et la foule, la rapidité de la marche n'ont pas permis l'échange d'un seul mot entre Jésus et Marie! mais quelle expression dans leur rapide regard! quel langage ineffable entre leurs cœurs! Marie reçoit dans le sien, comme dans un miroir fidèle, toutes les douleurs et les amertumes de Jésus, qui est accablé de ses peines et de celles de sa Mère; et du cœur de Marie viennent se refléter, dans le cœur de Jésus, les douleurs de sa Mère et les siennes propres. O mon Dieu! quel cruel moment pour Jésus et pour Marie! son cœur maternel succombe à une si dure épreuve; elle pâlit et tombe en défaillance. Ah! si les femmes juives furent touchées de compassion jusqu'à ne pouvoir retenir leurs larmes, si la pieuse Véronique, n'écoutant que son émotion, courut appliquer un Suaire à Jésus, pour lui essuyer le visage, que dut éprouver le cœur de la Mère du Sauveur? Revenue un peu de sa langueur mortelle, elle lance un regard de douleur sur le chemin du Calvaire, et voit qu'un nouvel achoppement précipite à terre le Sauveur mourant sous le fardeau de la croix, et que le sang divin coule des blessures qui sont rouvertes par le choc. A cette vue, ses pleurs redoublent; et cependant, sans s'arrêter, elle porte plus loin ses pas chancelants. Pâle, languissante, ne cessant de soupirer, à l'aide des saintes femmes et du disciple chéri, elle suit son Fils, portant elle-même, suivant l'expression d'un Père, une croix meurtrière dans son cœur; et lorsqu'elle apercevait la voie douloureuse toute arrosée du sang précieux du Sauveur, qui pourrait dire les impressions qu'elle en recevait? qui pourrait imaginer ses soupirs et ses larmes?

 

Colloque

 

O Marie! quel affreux supplice pour vos yeux très-purs, de voir votre divin. Fils sur le chemin du Calvaire, meurtri, déchiré et tombant sous le poids de la croix! Ah! jetez sur moi un regard de compassion, brisez la dureté de mon cœur, afin qu'il compatisse à vos douleurs et que je conçoive une vive contrition de mes péchés, qui furent la véritable cause des souffrances de Jésus et des vôtres. Ah! puissé-je, docile à la grâce, imiter votre patience sur le chemin du Calvaire, votre fidélité inviolable à suivre Jésus souffrant, et votre générosité à mépriser les insultes de ce peuple insolent et barbare! De grâce, obtenez-moi la force de suivre l'exemple de Jésus et le vôtre, en supportant mes peines avec patience, et d'alléger à mon Sauveur le fardeau de sa croix, en renonçant aux péchés qui la lui rendirent si pesante, et qui mirent le comble à votre douleur quand vous le rencontrâtes.

05

Cinquième Vendredi

Crucifiement du cœur de Marie au crucifiement de son Fils

 

Le cœur du divin Rédempteur étant uni au cœur de sa sainte Mère par le sang et par l'amour, il s'ensuit nécessairement que les souffrances de l'un étaient communes à l'autre. Il y a plus, Marie aimant son divin Fils beaucoup plus qu'elle ne s'aimait elle-même, elle devait ressentir les douleurs de Jésus plus vivement que si elle les avait endurées dans son propre corps. Qui pourrait donc, je ne dis pas expliquer mais seulement imaginer ses angoisses mortelles, lorsqu'arrivée à la cime du Calvaire, elle vit les Juifs dans la jubilation et la lie du peuple, se livrant aux transports d'une joie satanique, parce que le Dieu de Nazareth allait être crucifié? O Ciel! quels furent les déchirements de son cœur, en voyant étendre la croix à terre, préparer les clous, approcher les marteaux, dépouiller de nouveau l'agneau divin avec tant de violence que les plaies de tout son corps en furent toutes rouvertes; le jeter d'un seul coup sur l'instrument du supplice; en voyant Jésus se collant à la croix avec un amour infini, et comme une victime volontaire, entendant les bras et offrant volontiers ses mains et ses pieds pour être cloués? Quel spectacle pour Marie! quel océan de douleurs pour elle, comme elle le révéla à Saint Anselme! Les bourreaux étendent cruellement la main droite du Sauveur, et, ouvrant la paume, ils y placent un clou. meurtrier que l'un d'entre eux enfonce d'un coup de marteau si violent, que le fer déchire les tendons, perce les os et le bois de part en part. O atroce barbarie! O tendre Mère! le coup retentit dans son cœur déchiré, elle tombe et demeure quelque temps hors de ses sens! Le crucifiement continue, et quand il est terminé on élève la croix sur la cime du Golgotha, et en ce moment les cris de la multitude furieuse rappellent Marie de son évanouissement: elle se lève tremblante sur ses pieds, elle lève les yeux, et voit son. amour crucifié, dont le corps pose sur ses plaies, la tête baissée, n'ayant que son sang pour tout vêtement; couvert de la pâleur de la mort, et presque expirant dans les convulsions et les angoisses du supplice. Marie l'aperçoit au milieu de deux voleurs crucifiés avec lui, exprès pour mettre le comble à son ignominie. Elle voit le sang qui coule à flots de ses mains et de ses pieds cloués, sa tête qui ne peut s'appuyer sur le bois meurtrier sans que la couronne d'épines ne s'enfonce davantage dans sa tête auguste; elle voit... ô mon Dieu! elle finit par baisser les yeux, car elle ne peut plus tenir à une vue si horrible. Cependant, elle force la nature à se taire, et s'élevant au-dessus d'elle-même, du fond de l'autel secret de son cœur, elle offre à la fois au Père Eternel, la victime de son Fils sacrifié, et celle du martyre de son propre cœur.

 

Colloque

 

O sainte Mère! je suis saisi d'horreur en pensant au martyre de votre cœur sur la cime du Calvaire, auprès de la Victime si chère à votre âme, qui s'immolait pour le salut des hommes. O mon Dieu! vous voyiez les marteaux lancés dans l'air, vous en entendiez les coups redoublés, vous considériez les clous meurtriers qui attachèrent Jésus au bois infâme, le sang divin qui coulait de nouveau de ses plaies rouvertes, les convulsions, le tremblement, les angoisses de l'Agneau de Dieu, vous pûtes voir tout cela, et vous n'en mourûtes pas! Mais je comprends que le prodige qui vous soutint dans cette épreuve sans pareille, ce fut votre volonté constante, invincible et héroïque qui vous fit souscrire d'une manière admirable au décret du Père céleste, et à la volonté de son Fils pour la rédemption désirée du genre humain. Le Père adorable voulut donner son Fils unique pour le salut du monde, et vous, la mère de ce Sauveur selon son humanité, vous offrîtes ce même Fils pour la même fin. Ainsi Jésus offrait son corps adorable en holocauste, et du fond de votre cœur vous immoliez votre esprit et vous ne vous appliquiez à ne vouloir que ce qui était écrit dans le Ciel, soit sur votre Fils, soit sur vous, pour que les hommes fussent rachetés. O bonté! ô amour inexprimable! Mais, ô tendre coopératrice de notre rédemption ! puisque vous avez tant souffert pour cette grande œuvre, faites au moins que je n'en perde jamais le souvenir!

06

Sixième vendredi

Gémissements de la très Sainte Vierge à la descente de la Croix

 

Joseph d'Arimathie et Nicodème, disciples secrets de Jésus, munis de la permission de Pilate, s'empressèrent de remplir eux-mêmes le pieux et charitable devoir de descendre de la croix le corps mort du Sauveur, en face de Jérusalem et sous les yeux d'un peuple nombreux, ne comptant pour rien le grave déshonneur qu'il y avait pour eux à se montrer les disciples d'un homme crucifié. Ils arrivèrent au pied de la croix, avec les outils et les échelles, pour en détacher Jésus. Ils y trouvent sa mère désolée, et impatiente de recueillir le corps de son Fils dans ses bras. Elle les pria avec larmes d'agir promptement, pour soustraire ce corps adorable à de nouveaux outrages. Les pieux disciples, les larmes aux yeux, appuient les échelles à la croix, ils y montent, ils arrachent avec force, mais respectueusement, les clous: en ce moment Marie redouble ses soupirs en voyant les bras pendants du Sauveur, sa tête sacrée tombe sur la poitrine, et enfin le corps entier sur les épaules des disciples! Anges de paix, qui pleurez amèrement, suspendez vos larmes! Hâtez-vous de venir fortifier Marie maintenant qu'elle reçoit dans son sein les membres froids de son cher Fils! O mon Dieu! quel spectacle! quels tourments! quel palpitement! quelle immense douleur! Ah! c'est ici qu'on peut dire avec raison que Marie passe d'une croix à l'autre, ou plutôt qu'elle est une croix vivante d'angoisses et de déchirements. Dans le Cénacle, le Sauveur avait dit aux Apôtres qu'il était sorti du sein de son Père pour entrer dans le monde, et qu'il allait bientôt y retourner; mais il put dire, ajuste titre, quand il fut rendu à Marie sur le Calvaire: « Je suis sorti du sein de ma Mère pour venir sur la croix, et je quitte maintenant la croix pour retourner à ma Mère ». Mais quelle douleur inexprimable pour Marie que ce retour! Elle presse, il est vrai, ces divins membres contre son cœur, mais ils sont gelés et défigurés. Au lieu d'entendre l'aimable voix de Jésus, au lieu de voir le plus beaux des enfants des hommes, et de contempler ses grâces ravissantes, elle n'a sous les yeux que des plaies sanglantes et d'horribles blessures! A la vue de ses épines qui ont percé cette tête auguste, elle s'écrie: « O cruelles épines! êtes-vous rassasiées maintenant du sang d'un Dieu? Elle sonde la profondeur des blessures et surtout de celle du divin côté, et parcourant des yeux tous ces membres déchirés », elle dit, comme autrefois Jacob affligé à l'occasion du jeune Joseph: « Hélas! une bête féroce à dévoré mon Fils! O mon Dieu! vit on jamais plus de barbarie exercée sur l'innocence même? O Père Eternel! ce n'est plus qu'un squelette et la victime de la cruelle mort; je vous offre cette adorable humanité de votre Fils, telle qu'elle est à ce moment, toute déchirée et toute sanglante! Voyez, ô Père saint! si c'est la tunique de votre Fils bienaimé! Et vous , pécheurs, approchez et voyez les suites funestes de vos péchés! Qui a blessé cette tête auguste? qui a percé ces pieds et ces mains? qui a ouvert ce sein divin? Ah! voilà le fruit de vos crimes et de vos infamies! » Suivant Saint Augustin, Marie, l'âme sur les lèvres,couvrit de ses baisers et de ses larmes le visage divin, les mains augustes et les membres ensanglantés de son divin Fils; et si, comme Saint Germain l'assure, Marie, à force de pleurer, finit par répandre des larmes de sang, il s'en suit que la Mère arrosa de ses larmes vermeilles le corps de son Fils, et que réciproquement le Fils teignit du sang de ses plaies le visage éclatant de Marie. Parmi tant d'angoisses et tant de sang, cette Mère accablée aurait voulu mourir en embrassant son Fils mort, comme Féclie, mère du saint martyr Calliope, expira en embrassant son fils crucifié. Mais Marie ne l'obtint pas, parce que la mesure des tourments que la Providence lui réservait n'était pas épuisée.

 

Colloque

 

O Sainte Mère de Dieu! quel cruel moment pour vous! Le cœur me manque en vous voyant pleurer sans la moindre consolation sur la mort de votre divin Fils! Hélas! que mes péchés l'ont défiguré! Si la justice divine a puni avec tant de rigueur un Fils qui n'avait que l'ombre et l'apparence du péché, à quoi dois-je m'attendre? Ah! tendre Mère! Mère désolée, comment pourrais-je réparer un si grand mal? que voulez-vous que je fasse? que je déteste mes fautes?je les déteste. Que je fasse pénitence? j'y suis résolu. Que je compatisse à vos souffrances? Ah! amollissez mon cœur, afin que je remplisse dignement ce devoir de religion. Enfin, par votre compassion et votre douleur à la vue de Jésus mort, ne permettez pas que, par de nouvelles fautes, j'accumule de nouvelles cruautés sur le corps de votre Fils, et de nouvelles rigueurs sur votre cœur affligé.

07

Septième vendredi

Sanglots de la très Sainte Vierge pendant la sépulture du Sauveur

 

Le pieux Joseph et le vertueux Nicodème attendaient le moment d'embaumer le corps de leur divin Maître pour le placer ensuite dans le tombeau, Mais le jour déclinait, ils voyaient que sa Mère affligée ne pouvait arrêter le cours de sa douleur, et dans la crainte qu'elle n'expirât sur son Fils mort, après un doux combat de compassion, ils lui ôtèrent respectueusement cet objet chéri, et retendirent sur un linge blanc. Marie voulut encore, suivant un grave auteur, aider à rendre ce dernier devoir. D'une main respectueuse et tremblante, elle enleva de la tête de Jésus la couronne d'épines; mais les sanglots lui rendaient la respiration pénible, elle avait peu de force pour arracher les épines, et à la vue de ces profondes plaies et des chairs déchirées de toutes parts et dans les endroits les plus sensibles, elle pleurait amèrement en fermant les yeux et la bouche de son Fils; elle essuya le sang des blessures et des plaies, et lui rangea décemment les pieds. Mais, suivant la révélation de Sainte Brigitte, malgré tous ses efforts, il lui fut impossible de plier les bras du Sauveur; Jésus voulant montrer par là qu'il les tient toujours ouverts pour recevoir les pécheurs repentants. Les disciples environnèrent le corps d'aromates, suivant l'usage des Juifs, et l'ayant enveloppé d'un suaire, ils le portèrent dans un jardin, près du Calvaire, où était un tombeau taillé à neuf dans le roc. La Providence voulut ainsi que la douloureuse Passion de Jésus-Christ commençât dans un jardin et finit dans un autre jardin. Le corps de l'Homme-Dieu, au milieu de l'abjection et de la douleur, porté sur les épaules des pieux disciples, ouvrait la marche; venait ensuite le disciple bien-aimé plongé dans la douleur, puis les Maries en pleurs, qui assistèrent jusqu'à la fin au sacrifice sanglant, et qui tour à tour se partageaient le soin de soutenir la Vierge désolée, qui, à demi-morte, voulut, d'un pas mal assuré et tremblant, accompagner son Fils au tombeau; mais quand elle vit qu'on y déposait le corps adorable de Jésus, quel coup mortel pour son cœur! Elle se jette elle-même sur ce corps divin; elle demande avec larmes qu'on lui découvre encore ce visage sacré; elle veut le voir et lui donner un dernier baiser; elle l'étend et l'enveloppe de ses propres mains, et pendant qu'elle l'adore profondément, elle sent défaillir son cœur maternel par la violence de la douleur Elle ne peut l'en séparer, et semble demander, par ses soupirs et ses sanglots, d'être ensevelie avec son Fils bien-aimé. Ce spectacle arrache les larmes des fidèles disciples et des pieuses Maries qui pleurent d'attendrissement et de compassion; Saint Jean verse des larmes encore plus abondantes que les saintes femmes; enfin, la Mère de Dieu, mourante, fait son dernier adieu, et une grosse pierre ferme le monument. Mais en ce moment, quel redoublement de sanglots! Marie embrasse étroitement cette pierre fortunée qui renferme son trésor; elle veut y laisser son cœur, ou plutôt elle voudrait renfermer le tombeau tout entier dans son cœur. Ses larmes en ce moment furent si abondantes, que, suivant Saint Bernard, on en voit encore les vestiges sur le marbre tumulaire. Au reste, son martyre devait être extrême, puisqu'il ne reçut de.. soulagement ni divin ni humain

 

Colloque

 

Mère désolée, vous confiez enfin au tombeau le corps sacré du Sauveur. Quelle cruelle séparation! Oui, c'est ici le plus dur moment de votre martyre! Votre tendresse va donc survivre à la mort douloureuse d'un Fils adoré, sans en contempler même la froide dépouille! O douleur au-dessus de toute force humaine! Si le doux Jésus, pendant sa vie, se troubla vivement au tombeau de Lazare, parce qu'il était son ami, quelle dut être l'émotion de votre cœur maternel au tombeau d'un Fils infiniment aimable, d'un Fils Homme-Dieu! Cette seule pensée attriste l'âme et la trouble, elle glace le cœur! O Vierge désolée! je ne puis vous consoler, car vous ne pouvez plus recevoir de consolation humaine; mais, par votre douleur incompréhensible, consolez vous-même mon malheureux esprit dans ses épreuves; faites-moi mériter de pleurer avec vous auprès du divin tombeau, pour que j'arrive un jour à une résurrection glorieuse et immortelle.

1333855102_3f54307d79_o

Fête de la Compassion de Marie

Tristesses de la très Sainte Vierge pendant le reste de sa vie

 

La très Sainte Vierge ne pouvant plus voir sur la terre son amour crucifié, depuis sa glorieuse Ascension au Ciel. espérait qu'elle pourrait trouver quelque consolation dans la possession des instruments de la Passion de son divin Fils; elle pensait que leur vue lui aurait rappelé son bien-aimé. Elle désirait conserver ses clous et la couronne d'épines consacrés parle sang du Sauveur; mais, suivant Baronius, cela ne fut pas en son pouvoir, car les Juifs avaient la coutume d'ensevelir avec le corps des condamnés, les instruments de leur supplice, comme sujets à la même malédiction. En conséquence, les clous et les épines furent ensevelis avec Jésus-Christ; et la croix, qui n'aurait pas pu entrer dans le tombeau, fut enterrée séparément. Suivant ce même auteur et d'autres encore, la très Sainte Vierge réussit à recueillir respectueusement et à conserver un peu du sang précieux et de l'eau mystérieuse qui sortirent du côté de Jésus. Elle retint aussi de petits linges teints du divin sang, sans parler des diverses empreintes qu'en avaient conservé ses habits. Or, ayant presque toujours sous les yeux ces reliques sanglantes de la cruelle Passion de son Fils, que de soupirs et que de larmes cette vue a dû lui arracher! On peut donc affirmer, sans crainte de se tromper, que dès l'instant funeste où son divin Fils fut mis dans le tombeau, son âme fut dans une affliction continuelle; et que, non contente de renouveler ses peines par la vue de ces objets, elle parcourait, tant qu'elle vécut, les lieux consacrés par le sang de l'Homme Dieu. Cette Vierge sainte se rappelait ainsi successivement, la noire trahison de Judas, les divers tribunaux, l'horrible flagellation; elle se représentait les peines de son Fils, la malice des hommes, la justice sévère du Père céleste, la voie douloureuse teinte du divin sang; lorsqu'elle était seule, elle se rappelait sa fécondité par l'opération du St-Esprit, la longue suite des mépris et des persécutions du Verbe fait chair parmi les hommes, jusqu'au moment où il scella le testament de la Rédemption par sa mort sur la croix. Marie pesait tout et connaissait tout parfaitement. Son imagination lui retraçait les Apôtres fugitifs et dispersés dans la nuit fatale, et abandonnant leur Maître dans le danger: elle en exceptait Jean, qui suivit Jésus sans pouvoir le secourir, et Pierre qui lui fut infidèle et le renia au foyer du Vestibule. Ensuite Marie jetant au Ciel un regard qui dit tout sans prononcer un mot; et puis, baissant le front vers la terre, elle s'écriait avec tristesse: « O humanité inconsidérée! combien coûte ton crime? » Telles furent les sombres pensées qui occupèrent Marie le le plus souvent, jusqu'à ce que son divin Epoux lui lança un trait d'amour plus ardent, qui la pénétra tout entière et l'enleva à cette vie pénible et mortelle.

 

Colloque

 

Vierge sainte, votre vie fut un martyre continuel, et les puissances mêmes de votre belle âme, lui fournirent une ample moisson. Votre mémoire fut toujours frappée du souvenir déchirant de la Passion de votre divin Fils. Votre entendement vous donnait les motifs les plus forts de compatir à ses tourments. Votre volonté était occupée à la fois des actes les plus ardents d'amour et de douleur. C'est donc à juste titre qu'un diadème douloureux convient mieux à votre tête auguste, comme Reine des martyrs, parce qu'il vous rend plus semblable à Jésus, qui est le Roi des martyrs; et que le sang d'un Dieu crucifié, dont votre manteau fut arrosé sur le Calvaire, vous a orné d'une pourpre plus vive et plus éclatante que le manteau d'or que forme l'astre du jour. Je vous salue, Vierge auguste, je compatis à vos peines sur la terre, et je vous félicite en même temps de tout mon cœur, maintenant que vous régnez dans le Ciel, parce que vous n'avez pas moins de gloire dans les souffrances que dans les joies. Je vous prie, ô ma bien-aimée Reine! de m'obtenir une constance chrétienne dans l'adversité, et de me regarder toujours comme un des sujets les plus fidèles de votre empire.

36_37

Téléchargez le texte des 7 Vendredis de ND des Douleurs (pdf) en cliquant ici

8 avril 2010

Le Chapelet de Notre Dame des Sept Douleurs

2969619841_cecccfe384_b

Le Chapelet de Notre Dame des Sept Douleurs


Manière de le réciter


On doit d'abord se recueillir en se rappelant quelque circonstance des douleurs de la très Sainte Vierge, et en produisant du fond de son cœur un acte de contrition. On commence ensuite par réciter le Venez Esprit Créateur; le Notre Père et les trois je Vous salue Marie qui suivent les Septaines, se récitent pour honorer les larmes que répandit la Mère de Dieu dans ses douleurs, et afin d'obtenir, par son intercession, que nous en répandions de semblables pour nos péchés.


Acte de contrition


Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.


Venez Esprit Créateur


Venez, Esprit Créateur, visitez l'âme de vos fidèles, emplissez de la grâce d'En-Haut les cœur que Vous avez créés. Vous que l'on nomme le Conseiller, le Don du Dieu Très Haut, Source Vive, feu, charité, invisible consécration. Vous êtes l'Esprit aux sept dons, le doigt de la main du Père, l'Esprit de vérité promis par le Père, c'est Vous qui inspirez nos paroles. Allumez en nous Votre Lumière, emplissez d'amour nos cœurs, affermissez toujours de Votre Force la faiblesse de notre corps. Repoussez l'ennemi loin de nous, donnez-nous Votre Paix sans retard, pour que, sous Votre  conduite et Votre conseil, nous évitions tout mal et toute erreur. Faites-nous connaître le Père, révélez-nous le Fils, et Vous, leur commun Esprit, faites-nous toujours croire en Vous. Gloire soit à Dieu le Père, au Fils ressuscité des morts, à l'Esprit Saint Consolateur, maintenant et dans tous les siècles. Amen.


Offrande du Chapelet


O Vierge sans tache! Mère désolée et plongée dans un océan d'amertumes et d'angoisses, je supplie très humblement votre cœur abattu et navré de douleur, de m'obtenir de votre divin Fils la grâce de contempler les mystères douloureux qui sont proposés ici dans la sainte Couronne, et d'acquérir les faveurs promises à tous ceux qui s'appliquent dévotement à ce saint exercice.

heart

Première Douleur

La prophétie de Syméon


Le saint vieillard Syméon ayant le bonheur de reconnaître dans l'Enfant Jésus le Sauveur du monde, et le tenant entre ses bras le jour de la présentation au temple, prédit à Marie qu'un glaive de douleur transpercerait son âme au sujet de ce divin Fils. O très-Sainte Mère! je prends part à la cruelle peine que vous fit éprouver la prophétie du saint vieillard Symèon; obtenez-moi la grâce de conserver précieusement au fond de mon cœur, à votre exemple, le souvenir de la Passion et de la mort de mon Sauveur, pour détester mes péchés qui en ont été la cause!


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs:


Je vous salue Marie, Mère pleine de douleurs, le Seigneur crucifié est avec vous. Vous êtes éplorée entre toutes les femmes, et Jésus le fruit béni de vos entrailles, est éploré. Sainte Marie, Mère de Jésus crucifié, donnez nous vos larmes, nous qui avons crucifié Votre fils, maintenant et à l’heure de notre mort! Amen. (Saint Bonaventure)

heart_2_color

Deuxième Douleur

La fuite en Egypte


Marie est obligée de fuir en Egypte emportant son divin Enfant. Considérez les. circonstances de ce pénible et douloureux voyage! C'est au milieu de la nuit que l'ordre en est donné... C'est vers des lieux bien éloignés que Marie va porter ses pas,,. C'est au moment d'une saison rigoureuse et dans une extrême pauvreté, que la faible Vierge va se mettre en marche. O divine Marie! je m'afflige du cruel exil que vous fit souffrir la persécution d'Hérode, pendant lequel vous éprouvâtes tant de peines, de misère et de pauvreté. Faites, ô Mère de douleurs! que je sois délivré de la persécution de mes ennemis, et qu'à votre exemple je sois pénétré de résignation et de patience dans toutes les épreuves qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

heart_3_color

Troisième Douleur

Le recouvrement de Jésus au Temple


Marie désolée, cherche pendant trois jours son divin Fils, qui, à l'âge de douze ans, était resté à Jérusalem dans le temple, au milieu des docteurs de la loi. Suivez cette bonne Mère, et, à son exemple, cherchez Jésus avec douleur et empressement. O tendre Mère! je m'unis aux excessives douleurs que vous ressentîtes en cherchant votre divin Fils, Hélas! combien de fois je l'ai perdu par ma faute, cet aimable Sauveur! Faites, ô Mère de pitié! que, par les larmes abondantes que vous avez répandues, je le retrouve une fois pour toujours ce tendre Maître, et que je ne me sépare jamais de lui.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

heart_4_color

Quatrième Douleur

Marie voit son Fils chargé de la Croix


Marie rencontre son divin Fils dans sa Passion, portant sa croix et montant au Calvaire. Quelle cruelle circonstance pour une aussi tendre Mère!.... Méditez... et compatissez. O divine Marie! je m'associe à cette profonde douleur dans laquelle vous fûtes submergée en voyant votre Fils adorable chargé de sa croix, et succombant sous cet énorme fardeau sans pouvoir le soulager! Quel affreux supplice pour une mère! Faites, ô très Sainte Vierge! que pour vous honorer dans ce mystère, je supporte avec patience et résignation les croix qui me seront imposées par la divine Providence.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

heart_5_color

Cinquième Douleur

Marie au pied de la Croix


Marie voit son adorable Fils élevé sur la croix, versant son sang pour le salut des hommes, et souffrant les tortures les plus cruelles. Placez-vous, comme elle, au pied de la croix, et associez-vous à ses douleurs. O très-douloureuse Mère! dans quel affreux supplice votre cœur a dû être plongé en voyant ce divin Fils cloué sur la croix! Combien je désire participer à vos douleurs! C'est pour l'amour de moi que ce tendre Sauveur a voulu supporter de si horribles tourments! O Reine des Martyrs! je vous supplie, par la tendresse de votre cœur, de m'obtenir la grâce de vivre crucifié au monde et à .moi-même, et de déposer au pied de la Croix de votre divin Fils toutes mes afflictions.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

heart_6_color

Sixième Douleur

Jésus, descendu de la Croix, est remis à Marie


Marie reçoit le corps de Jésus au moment où on le détache de la croix... Quel spectacle pour cette divine Mère!... Soutenez avec Marie ce dépôt sacré, et arrosez-le de vos larmes; ses blessures vous ont rendu la vie! O la plus affligée des mères! vous recevez entre vos bras le corps sacré de votre cher Fils, tout couvert de plaies et entièrement défiguré par les horreurs de la mort. Faites, ô Mère de douleurs! que je participe à vos angoisses, et que tout le feu de mes passions s'éteigne en méditant l'affreux état où mes péchés ont réduit mon Sauveur sur la croix.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

heart_7_color

Septième Douleur

Marie au Tombeau de Jésus


Marie voit mettre dans le tombeau lé Corps adorable du Sauveur; elle en est entièrement séparée... Quelle désolation: et quelles angoisses pour son cœur maternel! Offrez-vous à cette incomparable Reine des Martyrs et que votre fidélité à la servir ne s'altère jamais. O la plus affligée des mères! je m'unis aux amertumes et aux angoisses que vous éprouvâtes lorsque vous fûtes entièrement privée du corps de votre divin Fils; au moment de sa sépulture, votre âme resta alors comme ensevelie dans un océan de douleur; d'épaisses ténèbres l'enveloppèrent de toutes parts, et le glaive le plus déchirant perça d'outre en outre votre cœur maternel. Obtenez-moi, ô divine Mère, par les mérites de vos inexprimables douleurs, le pardon de toutes mes fautes, et à l'heure de ma mort, protégez-moi par votre présence, et conduisez-moi dans le séjour de la gloire.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

Nostra_Domina_Dolorum_by_LordShadowblade

Le Chapelet terminé, on peut réciter le Stabat Mater:


La Mère de Jésus au pied de la Croix où son Fils est attaché, sent au-dedans d'elle-même la plus vive de toutes les amertumes.

C'est là que son âme est percée du glaive de douleur, que le saint vieillard Syméon lui avait prédit.

Quelle tristesse s'empare de cette sainte Mère du Fils unique de Dieu,

Lorsqu'elle voit souffrir le plus honteux supplice à un Fils qu'elle sait être le Dieu de gloire!

Qui pourrait retenir ses larmes, en voyant la Mère de Jésus-Christ dans cet excès de douleur?

Qui pourrait demeurer insensible, en considérant cette tendre Mère souffrant avec son Fils?

Elle voit Jésus dans les tourments pour les péchés de sa nation; elle voit son corps déchiré à coups de fouets.

Ce Fils qu'elle aime uniquement, elle le voit dans la dernière agonie, abandonné de tout le monde, expirer sur une croix.

O Mère pleine d'amour! obtenez-moi la grâce de sentir les traits qui vous percent; faites, par vos prières, que je partage avec vous la douleur qui vous pénètre.

Faites que mon cœur soit embrasé de l'amour de Jésus-Christ, en sorte que je ne pense plus qu'à lui plaire.

Chaste Mère d'un Dieu attaché pour moi sur la croix, demandez-lui qu'il imprime profondément ses plaies dans mon cœur.

Daignez partager avec moi les tourments de ce Fils adorable, qui veut bien souffrir la mort pour me racheter.

Demandez-lui qu'il me fasse sincèrement compatir toute ma vie aux douleurs qu'il endure sur la croix.

Mon désir le plus ardent est de me tenir avec vous auprès de cette croix, et de l'arroser de mes larmes.

Vierge incomparable , montrez-vous sensible à mes vœux, et obtenez-moi la grâce de pleurer avec vous.

Que votre divin Fils me fasse sans cesse porter sa croix et sa mort, et qu'il grave dans ma mémoire les tourments et l'ignominie de sa Passion.

Qu'il me blesse de ses blessures, et que son amour me fasse boire, comme un vin délicieux, les amertumes de sa croix.

Que cet amour embrase mon cœur, et que votre protection puissante obtienne pour moi le salut éternel au jour du jugement.

Que la croix de votre Fils soit ma défense; que sa mort soit ma sûreté, et que sa grâce soit mon soutien.

Et quand mon corps mourra, obtenez à mon âme la gloire de la félicité, du ciel.


O vous tous, qui passez par le chemin,

Considérez et voyez s'il y a une douleur comme la mienne.


Prions


Nous vous supplions, Seigneur, que la bienheureuse Vierge Marie, votre sainte Mère, dont l'âme a été percée par un glaive de douleur au temps de votre Passion, intercède pour nous auprès de votre clémence, maintenant et à l'heure de notre mort. Vous qui vivez et régnez dans l'unité du Saint-Esprit. Amen.

face_color
Téléchargez le texte du Chapelet de Nd des Sept Douleurs (pdf) en cliquant ici

26 février 2010

Litanies de Notre Dame des Douleurs

madonne

Notre Dame des Sept Douleurs

Fête le 15 septembre


La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'auguste Vierge en tant que co-rédemptrice du genre humain. L'Église honore en ce jour Ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'Elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa très sainte vie. Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent Son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie: 1. La prophétie du saint vieillard Siméon. 2. La fuite en Égypte. 3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours. 4. La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire. 5. Marie debout au pied de la croix. 6. La descente de Jésus de la croix et la remise à Sa Mère. 7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre. La très Sainte Vierge S'est plue à manifester au monde combien la dévotion à Ses douleurs infinies Lui était agréable et nous était salutaire. A plusieurs reprises, Elle est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays. Citons par exemple l'apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l'Italie. Contemplons dans les bras de Marie, l'Homme-Dieu crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du ciel. Joignons nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de Son divin Fils, ont également été la cause de Son intime martyre. Prions-La de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu'Il Lui plaira de nous faire part de Ses humiliations, de Ses douleurs et de Sa croix.

dolorosa01

Litanies de Notre Dame des Douleurs


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Notre Dame des Douleurs, priez pour nous

Mère de Jésus Crucifié, priez pour nous

Mère de Douleur, priez pour nous

Mère affligée, priez pour nous

Mère délaissée, priez pour nous

Mère désolée, priez pour nous

Mère abîmée de tristesse, priez pour nous

Mère entourée d'angoisses, priez pour nous

Mère consumée d'afflictions, priez pour nous

Mère transpercée d'un glaive, priez pour nous

Mère crucifiée dans votre Cœur, priez pour nous

Mère privée de Son Fils unique, priez pour nous

Océan d'amertume, priez pour nous

Abîme de souffrance, priez pour nous

Miroir de patience, priez pour nous

Prodige de douceur, priez pour nous

Miracle de force, priez pour nous

Ancre de confiance, priez pour nous

Autel des désolés, priez pour nous

Consolation des éprouvés, priez pour nous

Refuge des abandonnés, priez pour nous

Bouclier des opprimés, priez pour nous

Remède des malades, priez pour nous

Baume de ceux qui souffrent, priez pour nous

Courage des faibles, priez pour nous

Calme dans les tempêtes, priez pour nous

Port des nauffragés, priez pour nous

Etoile des égarés, priez pour nous

Compagne de ceux qui pleurent, priez pour nous

Force des patients, priez pour nous

Terreur des esprits méchants, priez pour nous

Délice des crucifiés, priez pour nous

Trésor des fidèles, priez pour nous

Soutien des vierges, priez pour nous

Joie de tous les Saints, priez pour nous


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Priez pour nous Sainte Mère des Douleurs,

Afin que nous soyons de vrais disciples de Jésus-Christ.


Prions


Vous avez voulu, Seigneur, que la Mère de Votre Fils, debout près de la Croix, fût associée à Ses souffrances; accordez à Votre Eglise de s'unir, elle aussi, à la Passion du Christ, afin d'avoir part à Sa Résurrection. Lui qui vit et règne avec Vous en l'unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

Vierge_Douloureuse_de_Consuelo

Téléchargez le texte des Litanies de ND des Douleurs (pdf) en cliquant ici

16 avril 2009

Les Sept Douleurs de Marie

pieta

Les Sept Douleurs de Marie

01_Prophetie_Simeon_w

Première Douleur

La prophétie de Siméon


Ô ma Mère, Mère si affligée, les paroles de Siméon ont changé toute la joie de Votre Cœur en une amère désolation. Après avoir reçu Votre Divin Enfant entre ses bras et rendu grâce à Dieu de voir la Lumière et le Salut du monde, il vous prédit que Votre Fils serait en butte à toutes les contradictions et persécutions des hommes et traité comme un scélérat. Pendant trente trois ans Vous endurez cette peine, gardant la pensée continuelle de la Passion de Votre Fils. Et pourtant Vous ne perdez pas la paix de l’âme. Quand nous sommes sous le coup d’une grande épreuve, imaginons Jésus nous encourager, comme Vous, à souffrir en aimant.


Ô Marie, obtenez-moi la patience dans les maux de cette vie.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père

02_Fuite_Egypte_w

Deuxième Douleur

La fuite en Égypte


Ô ma Mère, Mère si affligée, pour échapper à la persécution d’Hérode Vous devez partir en Égypte. Il doit donc fuir les hommes Celui qui est venu pour sauver les hommes ! Vous comprenez que déjà commence à se réaliser la prophétie de Siméon dans ce dur exil qui Vous est imposé, où, avec Joseph et l’Enfant Jésus, Vous allez Vous trouver étrangers, sans argent ni parents ni amis. Mais Vous portez avec Amour le Divin Enfant, et ainsi Vous trouvez légères toutes les peines. Apprenons de vous à vivre ici-bas comme des voyageurs, sans nous attacher aux biens que le monde nous offre.


Ô Marie, puissè-je vous consoler en offrant à votre Fils un asile dans mon cœur.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père

03_Jesus_perdu_w

Troisième Douleur

La perte de Jésus dans le Temple


Ô ma Mère, Mère si affligée, qu’ils furent longs ces trois jours de douleur et d’angoisse lorsque Vous avez perdu Votre Fils à Jérusalem ! Comme Vous ignorez la cause de Son éloignement, Vous êtes dans l’incertitude d’avoir mérité cet abandon. Vous pouvez croire que vous avez mal pris soin d’un si précieux Trésor et que Vous êtes indigne de vivre plus longtemps dans l’intimité de Jésus. Vous qui ne laissez jamais échapper aucune plainte, Vous Vous plaignez à Votre cher Jésus quand Vous le retrouvez dans le Temple. Ce n’est pas un reproche mais une plainte d’amour ! Quand nous avons perdu Jésus par nos offenses, apprenons à le chercher avec amour.


Ô Marie, obtenez-moi un vrai repentir de mes péchés et un vrai changement de vie.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père

04_Rencontre_w

Quatrième Douleur

La rencontre de Jésus allant à la mort


Ô ma Mère, Mère si affligée, lorsque Vous rencontrez Votre Fils bien-aimé se rendant, en portant la croix, au lieu de son supplice, l’incendie d’amour qui habitait votre cœur se change en un océan de douleur. Que voyez-Vous ? Vous pouvez à peine le reconnaître tant Son Visage est défiguré. Mais Vos regards se rencontrent. Le Fils regarde la Mère et la Mère regarde Son Fils. Si cruelle que doive être Votre Douleur de voir Jésus expirer sur la croix, Votre Amour l’emporte, Vous ne voulez plus Le quitter. Tâchons de suivre le Fils et la Mère en portant nous aussi, la croix que le Seigneur place sur nos épaules.


Ô Marie, obtenez-moi la grâce de voir que la croix unit mon âme à Dieu.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père

05_Crucifiement_w

Cinquième Douleur

La mort de Jésus


Ô ma Mère, Mère si affligée, Vous n’abandonnez pas Jésus. Vous ne pensez pas à Votre propre peine, Vous ne pensez qu’aux Souffrances et à la Mort de votre Fils si cher. Ce qui augmente Votre Douleur c’est d’entendre Jésus se plaindre que Son Père Bien-Aimé l’a abandonné. Vous supportez une telle Douleur en silence et sans proférer une plainte. Mais Votre Cœur parle. Vous continuez d’offrir à Dieu la Vie de Votre Fils pour notre Salut. Puissions-nous trouver consolation, quand l’amertume submerge notre cœur, dans la pensée que Jésus, par Sa Mort, nous a ouvert le paradis.


Ô Marie, crucifiée dans votre âme avec votre Fils crucifié sur la croix, remplissez mon cœur de reconnaissance pour votre sacrifice.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père

06_Descente_de_la_Croix_w

Sixième Douleur

Jésus percé d’une lance et descendu de la Croix


Ô ma Mère, Mère si affligée, Vos peines ne sont point finies avec la Mort de Votre Fils. Votre Fils est mort, pourquoi le maltraiter davantage et Vous infliger ce tourment ? Vous apercevez un soldat qui brandit sa lance et l’enfonce violemment dans le Côté de Jésus. Il en sort du Sang et de l’Eau. C’est à Jésus qu’on porte le coup de lance mais c’est Vous qui en ressentez la Douleur. Auparavant Vous aviez Votre Fils pour compatir à Vos souffrances, maintenant Vous ne l’avez plus. Jésus est descendu de la croix, ce Fils que Vous avez donné au monde avec tant d’Amour, le monde vous le rend défiguré. Quel mal nous a fait Jésus pour que nous le maltraitions de la sorte ? Cessons d’être des ingrats et revenons au Cœur de Jésus.


Ô Marie, obtenez-moi la grâce d’aimer mon Dieu, et de faire ce qu’Il me dira.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père

07_Retour_du_sepulcre_w

Septième Douleur

La sépulture de Jésus


Ô ma Mère, Mère si affligée, quelle douleur d’être séparée de Votre Fils bien-aimé ! Le perdre, c’est tout perdre. Au retour du sépulcre qui renferme le corps de Jésus, on peut supposer, comme saint Bonaventure, que Vous passez devant la croix : Vous Vous arrêtez et Vous êtes ainsi la première à l’adorer. Vous pleurez, et tous ceux qui Vous entourent pleurent avec Vous. Nous ne voulons pas Vous laisser pleurer seule. Permettez-nous d’unir nos larmes aux vôtres. Jésus Lui-même, à cause de l’immense Amour qu’il Vous porte, veut nous voir compatir à Vos Douleurs plus encore qu’à Ses Souffrances.


Ô Marie, faites-moi la grâce de penser avec une tendre dévotion à la Passion de Jésus et à vos douleurs.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Ô Marie, Reine des Martyrs et Reine des douleurs je vous recommande mon âme.

ourladyofsorrows

Téléchargez le texte des 7 douleurs de Marie (pdf) en cliquant ici

24 octobre 2008

Chapelet des Douleurs

Vierge_Douloureuse

Chapelet des Douleurs

Prière d'entrée


Jésus crucifié! Prosternés à Vos pieds, nous Vous offrons les larmes de sang de celle qui vous a accompagné pendant Votre si douloureux chemin de croix avec un tendre et compatissant amour. Faites, ô bon Maître, que nous prenions à cœur les enseignements tirés des larmes de sang de Votre Très Sainte Mère, afin qu'accomplissant Votre Sainte Volonté sur terre, nous puissions Vous louer et Vous glorifier au ciel pendant toute l'éternité. Amen!


À la place du Notre Père, on dit: Ô Jésus, regardez les larmes de celle qui Vous a le plus aimé sur terre et qui Vous aime le plus tendrement au ciel.


À la place des Je vous salue Marie, on dit, sept fois sept: Ô Jésus, exaucez nos prières à cause des larmes de sang de votre Très Sainte Mère.


À la fin, on répète trois fois la prière qui remplace le Notre Père, puis on dit la prière de conclusion.


Prières de conclusion


Ô Marie, Mère de l'Amour, des Douleurs et de la Miséricorde, nous vous demandons d'unir vos prières aux nôtres, afin que Jésus, votre divin Fils, auquel nous nous adressons au nom de vos maternelles larmes de sang, veuille exaucer nos supplications et nous accorder, avec les grâces demandées, la couronne de la vie éternelle. Amen.

Vos larmes de sang, ô Mère douloureuse, anéantissent le pouvoir de l'enfer. Que votre divine douceur, ô Jésus enchaîné, préserve le monde de la confusion qui le menace !  Amen !

En priant les sept séries de perles, l'on doit méditer les événements suivants


1.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère pendant la prophétie de Siméon.


2.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère lors de son exil en Égypte.


3.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère lors de sa quête de Jésus


4.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère lors du douloureux chemin de Croix de Jésus.


5.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère lors de l'agonie de Jésus sur la Croix


6.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère lorsque le Sacré Corps de Jésus fut descendu de la Croix et placé dans ses bras.


7.  Les larmes versées par notre Très Sainte Mère lorsque Jésus fut placé dans le Saint-Sépulcre.

19 juin 2008

Prière à Notre Dame des Douleurs

Notre Dame des Douleurs

"Regardez et voyez s'il est une douleur semblable à, la mienne..."

0db_Pieta24450AK18902663350301302572516995_92014bea8e_b2078431840059049545XdFtWR_fs2925476380059963203OuagSN_fscarte_jos_r_7_1423_langroasND_des_Sept_Douleurs

Stabat Mater 

Debout, la Mère des douleurs,

Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive le transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait dans l'indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?

Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.

Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement.

Pour moi, ton Fils voulut mourir,
Aussi donne-moi de souffrir
Une part de ses tourments.

Donne-moi de pleurer en toute vérité,
Comme toi près du crucifié,
Tant que je vivrai !

Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je pleure avec toi.

Du Christ fais-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.

Je crains les flammes éternelles;
O Vierge, assure ma tutelle
A l'heure de la justice.

Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme des vainqueurs.

À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme, fais obtenir
La gloire du paradis.

218addolorata01addolorata1addolorata3alacoque_mnjab30flandrin001z8qtND_de_l_EscorialND_des_7_Douleurssorrows5_3sorrows22up7sorrows_1bVierge_Douloureuse_01Vierge_Douloureuse_de_Consuelo

Chapelet de Notre Dame des Larmes

(7 fois 7 grains)

Au Brésil, le 8 novembre 1929, Soeur Amalia de Jésus Flagellé, des missionnaires du Divin Crucifié, priant pour la guérison d'une parente très gravement malade, entend une voix lui dire : « Si tu veux obtenir cette grâce, demande-la par les larmes de ma Mère. Tout ce que les hommes me demandent par ses larmes, Je suis « contraint » de le concéder. »

Au lieu du Credo:

Sauveur crucifié, prosterné à Vos pieds, je Vous offre les Larmes de Celle qui, animée d'un amour ardent et compatissant, Vous a accompagné sur Votre si douloureux Calvaire. Faites, ô bon Maître que je prenne à coeur les enseignements donnés par les larmes de Votre très Sainte Mère et que j’accomplisse Votre Sainte Volonté sur la terre et que je me rende digne de Vous louer et Vous bénir au ciel pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

A la place du Pater:

Jésus, regardez les larmes (sanglantes) de Celle qui Vous a aimé le plus sur la terre et Vous aime le plus ardemment au ciel. Au nom des Larmes et des Douleurs de Votre Sainte Mère et du précieux sang.

A la place de l'Ave Maria:

Jésus, exaucez mes prières au nom des Larmes et des Douleurs de Votre Sainte Mère et du précieux sang. "

A la fin 3 fois:

O Jésus, regardez les larmes (sanglantes) de Celle Qui Vous a aimé le plus sur la terre et Vous aime le plus ardemment au ciel. Au nom des Larmes et des Douleurs de Votre Sainte Mère et du précieux sang.

Ensuite:

"O Marie, Mère d'Amour, de Douleur et de Miséricorde, nous Vous implorons d'unir vos prières aux nôtres, afin que Jésus, votre divin Fils, auquel nous nous adressons au nom de vos larmes maternelles, veuille exaucer nos supplications et nous accorder, avec les grâces demandées, la couronne de la vie éternelle. Amen.

Sur la médaille:

O Marie, Mère des Douleurs, Vos Larmes détruisent la domination de l'enfer ! Par Votre Divine Douceur, ô Jésus enchaîné, délivrez le monde de la confusion et de l'égarement.

statuesanct

Notre Dame de la Salette

Souvenez-Vous à Notre Dame de La Salette

Souvenez-Vous, ô Notre-Dame de La Salette, véritable Mère de douleurs, des larmes que Vous avez versées pour moi sur le Calvaire: souvenez-Vous aussi de la peine que Vous prenez toujours pour moi, afin de me soustraire à la justice de Dieu, et voyez si, après avoir tant fait pour votre enfant, Vous pouvez maintenant l'abandonner. Ranimé par cette consolante pensée, je viens me jeter à vos pieds, malgré mes infidélités et mes ingratitudes. Ne repoussez pas ma prière, ô Vierge Réconciliatrice, mais convertissez-moi; faites-moi la grâce d'aimer Jésus par-dessus tout, et de Vous consoler Vous-même par une vie sainte pour que je puisse un jour Vous voir au ciel. Ainsi soit-il.

Indulgence de 500 jours chaque fois. (S. Pénitencerie 12 déc. 1933)

V.) N.-D. de La Salette, Réconciliatrice des pécheurs,
R.) Priez sans cesse pour nous qui avons recours à vous.

Indulgence de 300 jours chaque fois. (S. Pénitencerie 12 déc. 1933)

23 avril 2008

Notre Dame des Douleurs

Num_riser0037

Chapelet de Notre-Dame des Douleurs

Prière révélée à Catherine, âme privilégiée contemporaine

Mes enfants, c’est le Cœur transpercé par sept glaives, que je viens vous trouver. Par ces sept plaies qui sont venues endommager mon Cœur Immaculé, je viens souvent soulager  vos propres souffrances. Ayant tout offert à Dieu le Père, je lui demande de pouvoir être toujours présente auprès de vous afin de soulager toutes les douleurs, qui ont déjà, qui sont en train, ou qui viendront martyriser vos cœurs. Pour vous aider, aujourd’hui je vous offre le chapelet de Notre-Dame des Douleurs. C’est un baume, une onction d’amour qui viendra refermer les plaies le plus profondes. Je vous l’offre avec Jésus qui a toujours tout partagé avec moi, comme moi Marie j’ai toujours tout partagé avec Lui. Vous me prierez ainsi :

Chapelet de Notre Dame des Douleurs

Sur chaque gros grain: Notre-Dame des Douleurs, Toi qui a su partager chacune de tes souffrances avec Dieu le Père pour qui tu as offert toute ton existence ; intercède pour nous, afin que nous devenions forts dans l’épreuve et qu’à travers chaque souffrance, Jésus puisse venir nous aider, nous relever, nous porter comme toi Marie tu L’as porté. Amen

Sur chaque petit grain : Notre-Dame des Douleurs, Mère du Sauveur, aide nous dans l’épreuve, console nous, prie pour que nos plaies soient offertes à Dieu le Père. Amen

Prions : Père Eternel, Dieu tout puissant, par les sept douleurs de Notre Mère, par les plaies de son Cœur, nous venons T’offrir nos propres douleurs, nos blessures les plus profondes, par Jésus Ton Fils notre Sauveur, accorde nous la grâce de nous fortifier à travers les épreuves, d’accepter tout ce que Tu permets, afin que par Ta grâce, nous en soyons purifiés. Père, par l’intercession de notre Mère, prends pitié de nous, aide nous. Amen

Mes enfants, je vous offre ce baume de guérison afin que vous ayez toujours avec vous, la trousse de première urgence, et que le découragement ne  puisse gagner vos cœurs, alors que par Dieu le Père, par l’amour de votre Mère, et l’offrande de Jésus, tout devient possible pour chacun de vous. Amen

Mes enfants, je vous bénis, je viens souvent vous donner les premiers soins, les soins de première urgence, afin que par l’anesthésie de mon Amour de Mère, vous puissiez supporter les épreuves et en retirer par la grâce de Dieu de grands bienfaits à la fois pour vous, mais aussi pour mes enfants, qui ne me prient pas. Soyez dans la paix, je viens vous offrir un remède d’amour, n’en soyez pas inquiets, au contraire demeurez dans la joie. Amen. Merci, Marie

Texte extrait du site www.coeurs-unis.org

Publicité
<< < 1 2
Publicité
Publicité