Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Images Saintes

Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
14 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 5/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

francisco-repara-mi-casa-9nov2012

Cinquième Dimanche

 

Considération

 

Saint François mourut le 3 octobre 1226. Toujours fidèle au Dieu qui m'avait stigmatisé, toujours amant passionné de la croix, il avait voulu qu'on l'étendit à terre dans la cendre et qu'on l'y laissât, les bras en croix, pour ressembler au Divin Sauveur mort sur le Calvaire pour le salut du monde. Dans ce corps inanimé, que l'âme venait de quitter en chantant l'hymne de la délivrance, étaient restées les marques indubitables de la prédestination.

Rien désormais n'empêchait de contempler ces plaies miraculeuses, que sur l'Alverne Jésus avait imprimées dans le corps de son serviteur. Dans les mains et dans les pieds de François on voyait les clous divinement formés de sa chair et tellement adhérentes, que poussée d'un côté, ils ressortaient de l'autre. Rien surtout, n'empêchait de contempler cette plaie du côté que son humilité avait tenue cachée avec tant de soin durant sa vie. Sur l'albâtre de sa chair virginale, rendue plus blanche par la mort, cette plaie se détachait comme une rose fraîchement éclose sous les gouttelettes de la rosée du matin. Les clous étaient d'une couleur grisâtre de fer. comme Jésus, François eût son incrédule Thomas. Le chevalier Jérôme voulut examiner de plus près : il toucha les clous, mit son doigt dans la blessure sanglante du côté ; il put rendre plus tard un témoignage incontestable sur la réalité du miracle.

Le 4 octobre, jour des funérailles, le cortège triomphal s'avança au monastère des Clarisses et ces admirables Vierges, qui avaient tout laissé à la voix de François, purent contempler à leur tour, pour la dernière fois, leur Père stigmatisé. Claire, à la tête de ses tilles, le cœur plein de douleur d'avoir perdu le père de son âme, vient avec les plus douloureuses effusions, baiser les plaies miraculeuses. qui disaient assez par elle, mêmes la sainteté de François. Elle essaya, mais en vain, d'arracher des mains du Père bien-aimé un des clous sacrés, afin de le conserver comme une relique ; toutefois sa filiale piété ne fut pas entièrement déçue, elle put tremper des linges dans le sang qui découlait de ses blessures.

L'authenticité des Stigmates, de Saint François a été constatée non feulement sur le témoignage de témoin, oculaire., mais encore par la sanction de l'Eglise elle-même. Grégoire IX et après lui Alexandre IV ont promulgué des bulles, où après mûre délibération et après des examens défiant toute critique, ils ont affirmé la vérité de ce miracle. Benoît XI ordonna à toutes les maisons de l'Ordre de Saint François de célébrer la Fête des Stigmates le 17 septembre, et Paul V étendit cette fête à l'Eglise universelle.

 

Élévation

 

Ô mon Père, si j'ai pu me prosterner à vos pieds et les baiser amoureusement, si j'ai pu recevoir de vos mains stigmatisées cette féconde bénédiction apportant avec elle la lumière et la grâce, ah ! laissez-moi surtout vénérer votre cœur, percé comme celui de Jésus ; laissez-moi, ô mon Père, appliquer mes lèvres sur cette plaie bénie qui me conduit au sanctuaire de vos affections. Vous avez tant aimé la nature créée qui loue et chante Dieu, vous avez tant aimé les âmes rachetées par le sang rédempteur du Christ Jésus, vous avez tant aimé Marie, Mère de Dieu et la nôtre, surtout vous avez tant aimé Jésus ! Père Séraphique, c'est le nom une vous a mérité l'amour, faites que j'aime tout ce que vous avez aimé : Donnez-moi ces flammes brûlantes qui s'échappent de votre cœur embrasé, de la divine charité, dans ces chants où vous allez au combat contre l'Amour même qui vous terrasse et vous blesse, vous fait son prisonnier et sa victime. L'amour divin vous condamne à vous consumer dans ses flammes ; et sous son fer qui torture votre cœur, il ne vous permet plus de vivre que de cette amoureuse torture. Communiquez à tous vos enfants le feu inextinguible de cet amour de séraphin, afin qu'ils imitent vos séraphiques ardeurs.

 

Pratique : Détachons notre cœur de tout amour terrestre pour ne plus aimer que Jésus notre bien suprême. Notre cœur n'est fait que pour Dieu.

 

Prière

 

Antienne : Saint, Bienheureux Père, gloire de votre Patrie, modèle des Frères Mineurs, miroir de la vertu, voie de la Justice, règle des mœurs ; de cet exil charnel conduisez-nous au Royaume des Cieux.

 

V. Ma chair et mon cœur,

R. Se sont réjouis dans le Dieu vivant.

 

Oraison

(Extraite de l'Office du Transitus)

 

O Dieu qui avez donné à l'âme de notre Bienheureux Père François les récompenses de la Béatitude éternelle, accordez à nos prières, qu'en célébrant dans les sentiments de notre piété filiale la mémoire de son trépas, nous méritions, nous aussi, d'arriver heureusement aux récompenses de la même béatitude. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

media-317712-1

Pour recevoir dans votre boite mail les méditations des 5 dimanches des Stigmates des Saint François, ainsi que des prières, et pour être tenu au courant des mises à jours, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

Publicité
14 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

340_001 (2)

Quinzième jour

Marie figurée par l'olivier

« (Israël) sera beau comme l'olivier » (Osée 14, 7).

 

L'olivier figure de Marie

 

« Je me suis élevée comme un bel olivier planté dans la campagne » (Eccl. 24, 19). L'Eglise et les Père, avec saint Jean Damascène, appliquent ces paroles à Marie qu'ils appellent un olivier fécond.

 

Réflexion

 

L'olivier ne vient pas dans les pays froids, et ses branches flexibles ne font pas de bruit au souffle du vent. De même, si je veux ressembler à Marie, dont l'olivier est la figure, je dois me garder, autant qu'il peut dépendre de moi, de la froideur et de l'indifférence spirituelles, et de m'efforcer de ne pas me laisser troubler ni émouvoir par les dires et les murmures du monde.

 

Raisons de la ressemblance entre l'olivier et Marie

 

« De cet olivier mystique qui est Marie, dit le Cardinal Hugues, découle l'huile de la grâce, l'huile de la sagesse, l'huile de la joie ». Saint Bonaventure dit que « Marie est pleine de l'huile de la dévotion ». La Sainte Eglise, en effet, invoque Marie sous les titres de Mère de la grâce, de Trône de la Sagesse, de Cause de notre joie, et de Vase insigne de la dévotion.

 

Réflexion

 

Je m'appliquerai à retracer en moi ces trois qualités de Marie, et, pour y arriver, je tâcherai, moi aussi, d'obtenir par ma prière la grâce divine à mon prochain ; je veillerai sur moi pour parler et agir toujours avec sagesse et prudence, afin de ne pas offenser Dieu et d'être utile aux autres ; et enfin je me montrerai toujours calme et joyeux dans tous les événements, acceptant tout de la main de Dieu, qui, étant la bonté même, veut qu'on le serve avec joie.

 

Conséquence pratique

 

Pour adoucir l'amertume des tribulations et des épreuves auxquelles il plaît au Dieu tout à la fois Juste et Bon de nous soumettre, invoquons souvent le beau et très doux Nom de Marie, dont il est dit que, semblable à l'huile, il pénètre doucement dans le cœur de celui qui le prononce : « Votre nom est une huile répandue » (Cantique 1, 2).

 

Réflexion

 

L'invocation du Nom de Marie a une vertu secrète pour consoler. Il suffit même de penser à Celle qui, en raison de ses innombrables douleurs, mérita le nom de Consolatrice des Affligés et de Reine des Martyrs, pour trouver légères les peines de cette vie comparées aux souffrances endurées par Elle.

 

Colloque

 

Tout ce qu'on peut dire de beau, de gracieux et d'aimable, le Saint Esprit et ceux qui connaissent Votre grandeur et Votre excellence l'ont dit de Vous, ô Sainte Enfant. Mais quand on Vous compare à l'olivier, cet arbre calme, fécond et toujours vert de nos campagnes, mon âme est remplie d'une bien douce consolation. Sous cet emblème, en effet, Vous m'apparaissez comme une Céleste bienfaitrice, disposant en ma faveur de la Grâce de Dieu pour oindre mon âme, illuminer mon intelligence, et inonder mon cœur de joie. En un mot, semblable à l'olivier mystique, Vous embellissez le jardin de l'Eglise, et je Vous considère comme l'objet le plus digne de mon amour. Je Vous promets donc, ô Sainte Petite, de ne négliger aucun moyen pour conserver et accroître en moi Votre Amour jusqu'à mon dernier soupir, afin de pouvoir Vous aimer à jamais dans le beau Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Invoquer souvent le très doux Nom de Marie.

Aspiration : « Secours des Chrétiens, je puis tout espérer de vous ».

 

Exemple

Guérison merveilleuse d'une enfant obtenue par l'intercession de la Santissima Bambina

 

Il y a peu d'années, deux petites filles d'un riche négociateur, habitant une des principales villes de Lombardie, furent atteintes du croup en même temps. L'une d'elles ne tarda pas à succomber à la violence de ce mal si funeste aux enfants ; l'autre, malgré les soins empressés des hommes de l'art les plus expérimentés, paraissait vouée comme sa petite sœur à une mort certaine. Les médecins ayant un jour déclaré qu'il ne restait plus à cette enfant que quelques heures de vie, les parents désolés ne pouvaient se résigner à ce second sacrifice, et il leur semblait impossible de survivre à la perte de ce dernier fruit de leur amour. Par bonheur, une de leur parentes, personne de grande vertu et très dévote à la Vierge Enfant, se trouvait présente à cette scène déchirante. Elle suggéra à la pauvre mère de mettre son enfant sous la protection de la douce Madone, et en même temps, elle lui donna du coton béni par la Santissima Bambina, en lui conseillant de le placer sous l'oreiller de la petite malade. La mère le fit, toutefois, à dire vrai, plutôt par complaisance que par un sentiment de confiance en l'efficacité du moyen. Il lui semblait qu'il eût fallu bien autre chose qu'un peu de coton pour ressusciter une morte, selon son expression. Ainsi pensait cette mère affligée, mais elle ignorait combien grande était la Foi de sa parente en la puissance de Marie Enfant. Cependant quelques instants s'étaient à peine écoulés, et la petite malade auparavant inquiète et agitée, parut calme et s'endormit : c'était déjà d'une excellente augure. Les parents s'imaginèrent, au contraire, que ce sommeil était un assouplissement léthargique, précurseur de la mort. Pour la pieuse parente, elle continuait à prier, pleine de confiance. Au bout de trois heures, la petite fille s'éveilla, ouvrit les yeux, et, avec un sourire angélique, tournant la tête vers sa mère, qui se tenait pâle et consternée près du berceau, elle s'écria : « Maman, maman... » la grâce obtenue devenait évidente : tout symptôme du mal avait disparu. Aussitôt cette enfant, déjà vive et alerte, étendit ses petits bras vers sa mère, qui demeurait comme frappée de stupeur, les lui passe autour du cou en la couvrant de baisers, et donne ainsi à tous les assistants la certitude de sa parfaite guérison. La nouvelle d'un fait si merveilleux se répandit avec la rapidité de l'éclair dans le voisinage et par toute la ville. Les médecins n'hésitèrent pas d'ailleurs à déclarer qu'une guérison si soudaine ne pouvait être attribuée à une cause naturelle, et toutes les personnes qui en eurent connaissance demeurèrent pénétrées de dévotion envers Marie Enfant.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

13 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

06--Stella-Matutina-25x35-w

Quatorzième jour

Marie figurée par le Cyprès de Sion

 

« (Le Pontife Simon) paru comme un cyprès qui s'élève en haut » (Eccl. 50,11).

 

Le cyprès, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique à Marie ce passage de l'Ecriture, où, parlant de la Sagesse, il lui fait dire : « Je me suis élevée comme le cyprès de la montagne de Sion » (Eccl. 24, 17).

 

Traits de ressemblance entre le cyprès et Marie

 

Le cyprès est un arbre de forme très élégante, toujours vert, et dont les feuilles, aux dires des naturalistes, ont une propriété médicinale. De même, Marie est un prodige de beauté, Elle est et a toujours été Sainte et l'Eglise l'invoque sous le nom de « Santé des infirmes ». L'Abbé Rupert ajoute pieusement que, comme on emploie le bois du cyprès a faire des tables pour écrire ou pour servir les repas et des lits pour prendre son repos, ainsi la Bienheureuse Vierge nous fournit tout secours dans nos différentes nécessités : Elle nous est un livre, une nourriture, un repos.

 

Réflexion

 

Je dois, moi aussi, dans la mesure du possible, m'occuper du bien spirituel du prochain : seulement, si je veux faire aux autres tout le bien que je dois, il faut, avant tout et par dessus tout, m'efforcer de devenir bon moi-même, mais de cette bonté qui consiste à pratiquer le bien véritable, le bien qui est tel aux yeux de Dieu. Combien de fois, au contraire, le bien que je fais au prochain n'est-il pas vicié par mon amour-propre !

 

Application pratique

 

Une des marques de la dévotion à Marie est et doit être la persévérance dans son service. Les plantes qui ne demeurent pas toujours vertes, ne sont pas à leur place à côté du cyprès, symbole de Marie.

 

Réflexion

 

De sa nature, il est vrai, la volonté de l'homme est changeante et mobile, et facilement, de bonne qu'elle était, elle devient mauvaise ; mais si l'âme tend toujours en haut comme le cyprès, si elle cherche constamment à conformer sa volonté à celle de Dieu, elle peut s'enrichir de tant de grâces qu'elle demeurera habituellement bonne et droite, et, par suite, dans une disposition permanente de produire des actes qui procurent la gloire de Dieu et le bien du prochain.

 

Colloque

 

Je ne voudrais pas, ô toute aimable petite Marie, que, comparée au cyprès par le Saint Esprit en raison de vos inestimables qualités, et digne par conséquent de figurer avec honneur parmi ceux qui cherchent à Vous ressemble par l'excellence de la vertu, Vous fussiez obligée, en ce qui me concerne, de faire l'effet d'un cyprès, oui sans doute, mais d'un cyprès servant à l'ornement d'un cimetière. En effet je ne puis le dissimuler et le Vous le confesse, ô Marie, je ne sais quelle est en moi la vertu qui ne soit, sinon entièrement morte, du moins flétrie et presque desséchée. Malgré cela, je prétends et je me persuade Vous être tout dévoué ! Oh ! Oui, céleste Petite, je reconnais mon erreur, et je recours à vous, afin que par Votre puissante intercession, Vous fassiez reverdir en mon âme les vraies et solides vertus : alors je n'aurais plus honte de paraître en Votre présence, et je pourrai, sans illusion de ma part, me croire Votre serviteur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Examiner quelle est la pratique de piété envers Marie pour laquelle on est le moins fervent, et travailler à se réformer sur ce point.

Aspiration : « O Vase admirable d'ardente dévotion, remplissez mon esprit et enflammez mon cœur ».

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant, en faveur de ses deux fils

 

Il y a quelques années, dans la ville de M. une veuve désolée et profondément affligée, mais très dévote à Marie Enfant, expérimenta l'efficacité de sa protection en faveur des pauvres pécheurs. Elle avait deux fils, depuis longtemps éloignés de Dieu et vivant en dehors de toute pratique religieuse ; le souvenir de l'époque où, pour la dernière fois, ils avaient accompli leur devoir pascal s'était même effacé de son esprit. Mais à force de prier et de supplier la Vierge Enfant, elle se sentit le courage de livrer un suprême assaut au cœur de l'aîné, prenant pour cela occasion de l'approche de Pâques. « Allons mon cher enfant, lui dit-t-elle, tu feras tes Pâques cette année, n'est-ce pas ? Il y a si longtemps que tu ne les fais pas ». « Ma mère, répondit aussitôt le jeune homme, je vous le promets, le temps prescrit pour accomplir le devoir pascal ne passera pas cette année sans que j'y aie satisfait ». Et il tint parole. Mais ce n'était pas tout : restait à faire la conquête du plus jeune ; celui-ci fut moins facile à gagner et résista assez longtemps. Sa mère pensa alors à se servir de l'entremise de son fils aîné, dont l'exemple et les conseils seraient, espérait-elle, les meilleurs moyens à employer, et lui communiqua son désir. Il consentit à venir à sa bonne mère, puis, cherchant une occasion favorable, il finit par persuader à son jeune frère de faire, lui aussi, sa communion pascale. Certes, ce fut alors une véritable Pâque pour la dévote servante de Marie Enfant ! Qui pourrait dire avec quelle joie et quelle allégresse elle alla ensuite visiter sa céleste bienfaitrice ! Et ce ne fut point là une grâce passagère et momentanée, car le changement de vie opéré chez les deux fils, leur persévérance et leur conduite de plus en plus chrétienne, furent pour la pieuse veuve les preuves les plus évidentes qu'ils avaient été véritablement convertis par l'intercession de Maria Santissima Bambina. Combien de mère pourraient espérer la même consolation, si elles savaient s'adonner la la piété, à la prière et à la dévotion envers Marie !

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

12 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

Maria Bambina 2010

 

Treizième jour

Marie figurée par le cèdre du Liban

 

« Le juste se multipliera comme le cède du Liban » (Psaume 91).

 

Le Cèdre du Liban, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique elle-même à Marie, aux jours de Ses Fêtes, ces paroles de l'Ecclésiastique : « Je me suis élevée comme le cèdre du Liban » (Eccl. 24).

 

Réflexion

 

Deux sortes d'âmes peuvent être représentées par le cèdre : 1° les âmes saintes et parfaites, et, parmi elles, la Mère de Dieu, tenant le premier rang, est, pour ce motif, figurée par le cèdre du Liban, supérieur à tous les autres ; 2° les impies, à cause de leur orgueil, c'est le Saint Esprit Lui-même qui établit cette ressemblance ; mais, plus ils s'élèvent et s'enorgueillissent, plus ils sont près de l'humiliation : « J'ai vu l'impie exalté et élevé comme les cèdres du Liban : j'ai passé et voilà qu'il n'était plus » (Psaume 36). Malheur à moi si je suis orgueilleux ! Mon humiliation sera proportionnée à mon orgueil.

 

Traits de ressemblance entre le Cèdre et Marie

 

Le cèdre du Liban est renommé pour trois qualité spéciales : son élévation, sa beauté, son incorruptibilité. De même, Marie est une créature incomparable, d'abord par l'excellence de la grâce dont Elle est ornée, et de Sa dignité ; puis, par Sa Sainteté suréminente, qui en fait la Reine de tous les Saints ; enfin, par Son exemption absolue de tous péchés et Son admirable virginité.

 

Réflexion

 

Bienheureux serai-je si, convaincu de ma misère et de ma faiblesse, je m'applique de toutes mes forces, avec l'aide de Dieu, à être fidèle à mes résolutions, et à demeurer ferme et inébranlable au milieu des tribulations qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer, des tentations du démon, et des persécutions du monde. Je veux donc m'attacher à l'arbre de la Croix, et Jésus me communiquera Sa Force divine.

 

Pensée pratique

 

L'exaltation de Marie a pour fondement son humilité : « Il a regardé la bassesse de Sa Servante ». Si nous voulons, nous aussi, avancer dans la perfection, qui est la véritable grandeur, enfonçons-nous toujours d'avantage dans la sainte humilité : « Il a exalté les humbles ».

 

Réflexion

 

Pour ne pas m'égarer, je m'appliquerai à pratiquer cette humilité qui me fasse aimer sincèrement et véritablement le mépris de moi-même. Croire faire des progrès dans cette vertu si nécessaire et en même temps céder à l'horreur naturelle que nous inspire le mépris, c'est être dans l'illusion et se tromper soi-même.

 

Colloque

 

O Marie, dès le berceau Vous fûtes très grande aux yeux de Dieu. Vous étiez très petite de corps, mais Votre âme, remplie des Dons divins les plus excellents, paraissait aux regards du Très-Haut, comme un magnifique cèdre du Liban, qui s'élève avec majesté au-dessus des autres arbres. Dès les langes, ô Vierge Enfant, Vous fûtes l'objet des divines complaisances, l'admiration des Anges, un miracle de perfection, de beauté et d'amabilité. Combien je me réjouis, ô Marie, en pensant à cette glorieuse prérogative ! Je tressaille de joie en voyant Vos grandeurs, et aussi, parce que j'espère, en Vous honorant et en Vous aimant, obtenir, par votre entremise, que le Dieu très Miséricordieux ait pitié de moi, qui suis un abîme de misère, et pouvoir, moi aussi, aidé de Votre protection, avancer dans la Vertu et acquérir enfin la sainteté. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire quelques actes d'humilité pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Le Ciel et la terre Vous admirent, ô Marie. Ô Mère, tous les cœurs soupirent vers Vous ».

 

Exemple

Double grâce obtenue par une femme dévote à Marie Enfant

 

Un des désirs qu'éprouvent les mères, c'est de voir leurs petits enfants, à mesure qu'ils croissent en âge, s'affermir sur leur jambes, de manière à se tenir tout seuls debout, et à marcher sans le secours de leur petit chariot roulant ou des lisières. Une femme Milanaise se trouvait dans une profonde affliction ; son enfant ne marchait pas encore, et ne pouvait pas pas même non seulement faire un pas même non seulement faire un pas, mais rester droit sur ses pieds, si peu de temps que ce fût, à moins que sa mère ou quelques autres ne le soutînt. L'excellente femme avait essayé tous les moyens de la nature ou de l'art. Alors, en bonne chrétienne qu'elle était et inspirée par sa grande dévotion à Marie Enfant, elle comprit qu'elle n'avait plus qu'une chose à faire, recourir à la puissante intercession de la Santissima Bambina. C'est ce qu'elle fit. Étant donc aller prier plusieurs fois devant la statue miraculeuse, et ayant recommandé son cher enfant à Marie, elle sentit intérieurement la confiance que, pour fortifier les jambes inertes de l'enfant, il lui suffirait simplement d'employer un peu de coton ayant touché à la Sainte Image. Elle en demanda quelques flocons, et, arrivée chez elle, les présenta à baiser à l'enfant. On eût dit que le petit innocent comprenait la vertu secrète communiquée à ce coton par la Vierge Enfant, et c'était plaisir de voir avec quel contentement il baisait et baisait encore le papier qui l'enveloppait. Tout à coup, sans autre remède, se débarrassant vivement de toute entrave et s'échappant des mains de sa mère, il lui montra qu'il n'avait plus besoin ni d'elle ni de personne pour se tenir sur ses jambes et marcher seul librement. Comment peindre la joie de l'heureuse mère à la vue d'un changement si extraordinaire ! Mais là, ne s'arrêtèrent pas les merveilles. Confirmée dans sa confiance en Marie Enfant, la pieuse femme cacha une image de la Santissima Bambina dans l'oreiller de son mari, afin que, d'homme vicieux qu'il était, la douce Madone en fît un bon Chrétien. En effet, à dater du jour ou sa femme avait employé ce pieu stratagème, le mari changea complètement de vie et se donna tout à Dieu.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

12 septembre 2013

A propos des publicités

A propos des publicités

 

De temps en temps, des personnes me laissent soit des e-mails, soit des commentaires pour signaler des publicités qui, il faut le reconnaître sont bien souvent désobligeantes et, il faut reconnaître qu'elles n'ont pas leur place dans un site Catholique, car leur contenu est soit ésotérique, soit franc-maçon... etc... Je tiens à signaler que je ne peux en aucun cas contrôler les publicités proposées par l'hébergeur et qu'elles ne donc viennent pas de moi. Je vous demanderais donc de ne pas en regarder le contenu, ni même d'y prêter attention, car je ne les cautionne absolument pas... Je vous demanderai de vous concentrer sur le contenu des pages du blog... Je vous remercie de l'intérêt porté aux pages et d'être chaque jour de plus en plus nombreux à visiter le blog... Actuellement, près de 6000 personnes par jours...

 

Merci de votre fidélité,

 

Franck Monvoisin, rédacteur du blog.

Publicité
12 septembre 2013

Litanies de Sainte Monique

media-89779-1

Sainte Monique

Mère de Saint Augustin

331/332-387

Fête le 27 août

 

A l’heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l’épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin. Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l’an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d’une vieille et dévouée servante. Encore toute petite, elle aimait aller à l’église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement ; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s’ouvrait à l’amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses. Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu’elle fût donnée en mariage, à l’âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu’elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur ; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C’est par ces beaux exemples qu’elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c’est ainsi qu’elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin. Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d’Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d’Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d’Augustin, par un miracle de grâce, l’une des plus grandes lumières de l’Église et l’un de ses plus grands Saints. Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s’embarquer pour l’Afrique, et mourut à l’âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l’église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.

 

Monica3

Litanies de Sainte Monique

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Marie, Mère de conversion, priez pour nous.

Saint Augustin, priez pour nous.

Sainte Monique, qui avez mis à profit les rigueurs salutaires d'une éducation chrétienne,

Sainte Monique, modèle des épouses,

Sainte Monique, qui avez procuré par l'exemple de vos vertus, la conversion de votre mari infidèle,

Sainte Monique, modèle des mères et des veuves,

Sainte Monique, mère de Saint Augustin,

Sainte Monique, qui l'avez pleuré dans ses égarements,

Sainte Monique, qui avez persévéré dans vos brûlantes prières,

Sainte Monique, aussi discrète que zélée dans la poursuite du Salut de votre fils,

Sainte Monique, qui étiez la sauvegarde de votre fils absent,

Sainte Monique, qui avez obtenu pour votre fils la guérison d'une maladie mortelle,

Sainte Monique, dont l'espérance a été soutenue par les paroles prophétiques d'un saint évêque,

Sainte Monique, dont les larmes ont acheté la conversion de votre fils,

Sainte Monique, qui avez joui de la consolation de le voir fidèle,

Sainte Monique, qui vous êtes saintement entretenue avec lui des choses du Salut,

Sainte Monique, qui vous êtes paisiblement endormie dans le Seigneur,

Sainte Monique, sur qui rejailli la gloire de votre fils,

Sainte Monique, qui ne pouvez refuser votre suffrage aux mères qui prient et pleurent comme vous,

Sainte Monique, qui en avez écouté plusieurs dans leurs angoisses,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Priez pour nous, Sainte Monique,

Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions

 

O Dieu qui avez écouté les prières et les larmes de Sainte Monique, et qui avez accordé à ses supplications, non seulement la conversion, mais encore l'éclatante sainteté de son fils, daignez nous accorder la grâce de Vous implorer avec tant de ferveur et d'humilité que, comme elle, nous obtenions et le Salut de nos enfants, et notre propre sanctification. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Extrait de « Litaniaire, ou Recueil complet de litanies et de divers exercices de piété », du Frère Anicet de Sainte Suzanne, Frères Aubanel, éditeurs, Avignon, 1879

www-St-Takla-org--Saint-Augustine-n-St-Monica-05

Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

11 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

Feria del seminario 2012 033

Douzième jour

Marie figurée par la verge d'Aaron

 

« Moïse retourna en Egypte portant à la main la verge de Dieu » (Exode 4, 20).

 

La verge d'Aaron, figure de Marie

 

« Vous êtes la verge fleurie d'Aaron, dit Saint Taraise, s'adressant à Marie. Et Saint Ambroise : « Marie est la verge dont le Christ est la fleur ».

 

Réflexion

 

Au lieu d'être semblable à la verge puissante d'Aaron par la vertu, je ne ressemble que trop à un roseau fragile et pliant à tout vent, tant que je suis faible, tant que je cède facilement à toutes les tentations, et suis promptement découragé par les difficultés qui se rencontrent dans la pratique de la vertu. Que cette pensée serve au moins à m'humilier : de l'humilité naît la force.

 

Analogie entre la verge et Marie

 

Comme Aaron et Moïse, à l'aide de leur verge, délivrèrent le Peuple Hébreu de la tyrannie de Pharaon, et lui procurèrent tous les secours nécessaires dans sa longue marche vers la Terre Promise, ainsi Dieu, par l'entremise de Marie, a délivré le monde de la captivité du Démon, et dispense incessamment aux élus toutes les grâces dont ils ont besoins pour arriver à la conquête du Paradis.

 

Réflexion

 

Pauvre roseau tremblant, si je veux devenir une verge puissante, je dois à l'humble connaissance de moi-même unir une confiance en Dieu entière et sans limites.Cette confiance m'attachera à Lui, me donnera l'abandon à Ses Volontés, et me rendra capable de résister à mes ennemis et de les vaincre.

 

Conséquence pratique

 

« Nous sommes assurés, dit Saint Bonaventure, d'arriver par la verge, qui est Marie, à la fleur, qui est Jésus. Voulons-nous donc saisir Jésus ? Que notre prière incline Marie vers nous. Si Jésus, étant Dieu, nous paraît trop élevé au-dessus de nous, Marie, qui est la verge, est flexible à notre prière, et, s'abaissant vers nous, Elle nous donne sa belle Fleur, c'est-à-dire Jésus avec Sa Grâce ».

 

Réflexion

 

La confiance en la médiation de Marie, Mère et Dispensatrice des Grâces, fait toute ma force : c'est elle qui donne à mes prières leur efficacité. Ainsi, l'âme de ma dévotion envers Marie, ce qui la vivifie, c'est assurément la ferme espérance d'être exaucé Elle. Lorsque je prierai, je demanderai donc surtout la confiance.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, prosternée en esprit à vos pieds, je sens tout naturellement se placer sur mes lèvres ces belles paroles du Psalmiste : « Virga tua et baculus tuus, ipsa me consolata sunt » (Psaume 22, 5). Oui, avec votre très dévot serviteur Saint Pierre Damien, je reconnais bien en vous la verge, et dans la Croix de Jésus le bâton dont parlait le Roi Prophète, et l'une et l'autre sont pour moi la source d'une consolation ineffable. Tous les maux nous sont venus par cette première femme, Eve, qui porta la main sur l'arbre du paradis terrestre : mais par Vous, Vierge Sainte, nous sont promis tous les biens, et c'est de Vous, ô Vierge Mystique, ô nouvelle Eve, et des mérites de mon Sauveur Jésus, Votre Fils, que je les attends avec confiance. Soyez donc pour moi, ô Marie, cette Vierge miraculeuse, à l'aide de laquelle je puisse me tenir assuré de ne pas succomber dans mes luttes contre mes ennemis, et arriver sain et sauf au Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Entendre la Sainte Messe avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « Tous se tournent vers Vous et Vous prient, ô Sainte Mère de Dieu, et, moi aussi, j'implore Votre Miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant délivre du service militaire le fils d'une pieuse femme qui l'invoque

 

Le 6 juin 1888, un jeune conscrit du Diocèse de Milan, bon fils d'une mère meilleure encore, devait se présenter au Conseil de Révision. Grande était son appréhension d'être trouvé apte au service ; mais bien autrement était grande celle de sa mère, redoutant pour son fils non pas tant les fatigues qu'impose le rude métier des armes, surtout au temps des manœuvres, que les dangers de toutes sortes auxquels se trouverait exposée l'âme de son cher enfant au milieu des occasion terribles que tant de jeunes rencontrent à la caserne, où ils perdent la crainte de Dieu jusqu'au sentiment religieux. C'est pourquoi, depuis bien longtemps déjà, cette excellente mère recommandait son fils à Marie Enfant, dont elle allait quelque fois visiter la Sainte Image. Mais à l'approche du jour décisif, elle persuada son cher conscrit de lui adresser, lui aussi, des prières spéciales à cette intention, l'exhortant à mettre en Elle toute sa confiance, et espérer que la puissante médiation de la Vierge au Berceau lui obtiendrait assurément d'être exempté du service. Appelé devant les docteurs qui devaient l'examiner, le jeune homme entendit l'un des deux prononcer un jugement de nature à déconcerter son attente. D'après ce jugement, l'unique défaut constaté en lui était sa stature légèrement en dessous de la mesure fixée par la loi ; en conséquence, ce docteur voulait l'ajouter. L'autre, au contraire, se basant sur certaines observations techniques faites sur la constitution du jeune homme, le jugeait absolument impropre au service. Il s'ensuivit une discussion très vive entre les deux docteurs, chacun soutenant son opinion. Pendant ce temps, le cœur du jeune homme battait violemment sous l'impression de la crainte, ce qui ne contribua pas peu à faire prévaloir enfin le sentiment du médecin qui voulait l'exempter. Mais évidemment, ce qui surtout obtint cette exemption, ce furent les prières ardentes adressées en ce moment par la pieuse mère à Marie Enfant. Aussi quand son fils vont lui-même lui apprendre l'heureuse nouvelle, ne put-elle retenir ses larmes, tant était grande sa consolation. Tous deux allèrent aussitôt se prosterner aux pieds de Marie Enfant pour lui payer le tribut de leur reconnaissance.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

10 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

 

young-virgin-spinning

Onzième jour

Marie figurée par l'Arche d'Alliance

 

« Vous ferez une arche de bois de Setim » (Exode 25, 10)

 

L'Arche d'Alliance, figure de Marie

 

Saint Jean Chrysostome appelle Marie « L'Arche vivante du Divin Législateur ». De plus, la Sai,te Eglise l'invoque sous le nom d'Arche d'Alliance.

 

Réflexion

 

Pour plaire à Marie, je dois, autant qu'il peut dépendre de moi, travailler à lui ressembler : je devrais donc, moi aussi, être semblable à l'Arche d'Alliance. Mon corps, il est vrai, tend de sa nature à la corruption, et, au lieu de m'aider à conserver intacts les trésors de l'âme, de la grâce et de la vertu, il me met, au contraire, par ses penchants dépravés, dans un continuel danger de les perdre. Mais, par la pratique de la mortification, par l'exercice persévérant de la prière et la fréquentation des Sacrements, je parviendrais à tenir ma chair soumise à l'esprit, et ainsi mon corps, conservant sa véritable noblesse, qui est la sainteté, pourra surpasser en dignité l'Arche d'Alliance, et être, comme il le doit, un vrai Temple de l'Esprit Saint.

 

Traits de ressemblance entre l'Arche et Marie

 

L'arche était d'un bois incorruptible et Marie a été conçue sans péché. L'arche était revêtue d'or à l'intérieur et l'âme de Marie fut parfaitement sainte. Au dessus de l'arche était le Propitiatoire et Marie est propice et favorable à tous. Dans l'arche étaient conservées la verge d'Aaron, les Tables de la Loi et une mesure de Manne ; de Marie nous est venu le Pain de Vie, le Verbe de Dieu, l'Auteur de la Loi.

 

Réflexion

 

Mon principal soin devrait être de garder toujours dans mon cœur, comme dans une arche, l'adorable Trinité : le Père, auquel est attribué la Puissance, représentée par la verge miraculeuse ; le Fils, qui est la Sagesse du Père, figurée par les Tables de la Loi ; le Saint Esprit, Amour du Père et du Fils, et dont la Manne, qui renfermait en soi tout ce qu'il y a de précieux, est le symbole. Oui, le Règne de Dieu est au-dedans de nous, tant que nous l'aimons et que nous nous maintenons en état de grâce.

 

Application pratique

 

Si l'Arche d'Alliance, simple figure de la réalité, fut pour le Peuple Hébreu la source de tout bien, Marie, l'Arche véritable, ne sera-t-Elle pas bien plus encore pour ses serviteurs une cause de bonheur et de félicité ? « Celui qui Me trouvera, trouvera la Vie, et puisera le Salut dans le Seigneur » (Proverbes 8, 35). Qui trouve Marie, trouve la vie éternelle.

 

Réflexion

 

Marie, figurée par l'Arche, est pour nous bien autrement digne d'amour que l'Arche ne l'était pour les Hébreux ; en effet, Marie, malgré sa dignité incomparable, nous inspire cependant une souveraine confiance, car Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

En Vous voyant si petite, ô Marie, je ne pourrais, naturellement parlant, me faire quelques idées de vos grandeurs. Mais, éclairés par la Foi, les yeux de mon âme découvrent, dans cette petitesse extérieure, un objet digne de toute admiration, la Mère future du Sauveur, la Reine du Ciel et de la Terre, l'Arche Mystique de la Nouvelle Alliance, en un mot, tout ce qui est sorti et peut sortir de plus beau et de plus saint des mains du Dieu Créateur et Sanctificateur. Ô très auguste Enfant, le cœur attendri, je Vous vénère et Vous rends très humblement mes hommages. Et parce que je sais que, quoique Enfant, Vous m'entendez, je Vous supplie d'être aussi pour moi cette arche qui me défende contre tous mes ennemis et attire sur moi les bénédictions du Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire un acte de mortification dans le boire ou le manger, pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Arche auguste d'Alliance, usez de Votre puissance en ma faveur ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie par la Vierge Enfant

 

Au mois de juillet 1885, à Milan, une enfant de trois ans à peine, ayant échappé à la vigilance de sa mère et s'amusant près du feu, se brûla horriblement, on ne sait par quel accident. Aux cris désespérés de la pauvre petite, la mère accourt, et voyant la gravité du mal, appelle immédiatement le médecin. Celui-ci, après avoir examiné les plaies, déclare à cette mère affligée que, la nuit suivante, sa chère enfant aurait un très violent accès de fièvre. À cette nouvelle, malgré l'heure avancée, la mère courut chez les Sœurs de la Charité pour faire bénir par la Santissima Bambina deux petites pièces de linge, en les faisant toucher à son berceau. Pleine de confiance en Celle qui est la santé des infirmes, elle se disait intérieurement que ces linges ainsi bénis guériraient son enfant. De retour dans sa demeure, la pieuse mère fit usage sans tarder du précieux remède dont elle s'était munie, et appliqua ces linges successivement sur les membres endoloris de sa fille, en répétant en même temps ces paroles : « Sainte Marie Enfant, sauvez ma petite fille ». La nuit se passa sans aucun symptôme de fièvre. Seulement les brûlures restaient encore, et la pauvre enfant poussait des cris continuels que rien ne pouvait apaiser ; la pauvre mère en avait le cœur déchiré, car elle l'aimait ardemment. Quinze jours s'étaient déjà écoulés sans aucune amélioration. Dans sa douleur, la pieuse femme prend alors sa petite malade dans ses bras et va tout droit à la Chapelle des Sœurs de la Charité. Là, elle prie longuement, et avec une telle ferveur qu'en la voyant on eût put assurer qu'elle serait exaucée. Sa prière terminée elle demanda et obtint qu'on fit toucher son enfant au berceau dans lequel repose la statue miraculeuse. À ce contact, la petite donna aussitôt les signes d'un mieux sensible, et, quand elle fixa son regard sur la gracieuse Madone, on vit un doux sourire sur ses lèvres enfantines. La Foi de la mère avait obtenu la grâce si ardemment désirée. Dès ce moment les plaies de la petite malade commencèrent à se cicatriser, et, au bout que quelques jours, elle avait entièrement recouvré la fraîcheur et la santé.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

9 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

016_001

Dixième jour

Marie figurée par la toison de Gédéon

 

« Gédéon, s'étant levé de grand matin, pressa la toison et remplit une coupe de la rosée qui en sortit » (Juges 6, 38).

 

La toison de Gédéon, figure de Marie

 

Le Psalmiste fait allusion à cette figure quand il dit : « (Le Verbe de Dieu) descendra comme la pluie sur la toison » (Psaume 61). C'est pourquoi Saint Proclus affirme que Marie est la toison immaculée, tout imprégnée d'une rosée céleste.

 

Réflexion

 

Afin de me disposer à recevoir la rosée de la Grâce Divine, il faut que mon cœur soit, non pas comme une pierre dure laissant écouler l'eau sans en être imbibée et sans même en garder une seule goutte, mais comme une douce peau d'agneau, couverte de sa laine, qui reste toute pénétrée de l'eau qu'elle reçoit. Le cœur s'attendrit par l'usage des choses spirituelles, aussi, mettrai-je tous mes soins à m'y adonner.

 

Raison de la ressemblance entre la toison de Gédéon et Marie

 

La toison de Gédéon, couverte de rosée sur la terre desséchée qui l'entoure, est la vive image de Marie, pleine de grâce : dans le sein de Marie, en effet, les nuées célestes firent pleuvoir le Juste, qui ensuite inonda le monde entier des flots de Sa Grâce. Ainsi parle Saint Bernard.

 

Réflexion

 

Les faveurs du monde sont impuissantes à satisfaire le cœur de l'homme, car Dieu a fait ce cœur capable de l'aimer, Lui le Bien infini, et c'est pourquoi Il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Deutéronome 6, 5). Quand donc serais-je véritablement heureux ? Quand tous les biens et toutes les faveurs des hommes seront pour moi aussi viles et aussi insipides que le sable aride du désert. Si, au contraire, le monde et ses biens excitent mon intérêt et commencent à me plaire, alors aussi je commencerai à sentir le désert dans mon cœur.

 

Conséquence pratique

 

La Volonté de Dieu est manifeste : pour obtenir Sa Grâce, nous devons recourir à Marie, en qui, comme l'enseigne le même Saint Bernard, le Rédempteur a déposé le prix de notre rançon, avant de nous le communiquer.

 

Réflexion

 

Voulons-nous éprouver l'efficacité de la protection de Marie et de son intercession auprès du Trône de la Grâce ? Prions-la incessamment de nous obtenir les biens spirituels, les biens célestes, les biens de l'éternité. Quant à ceux du temps, de la terre et du corps, n'y songeons que comme un surcroît, et seulement en tant qu'ils peuvent nous aider au bon usage des biens éternels. Les joies, les richesses et les honneurs du Ciel, voilà ce que nous devons sans cesse demander à Marie, et sans aucun doute Elle nous exaucera.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, Vous voyez en moi une pauvre et très misérable créature, incapable de quoi que ce soit, sinon que de pécher. Vous le savez, je ressemble à une terre brûlée par les ardeurs du soleil, où il ne peut pas même pousser un brin d'herbe. Oui, je le répète, je ne suis en votre présence qu'une terre sans eau. Vous au contraire, dès le premier instant de Votre existence, Vous avez été comblée avec surabondance des dons de Dieu les plus riches et les plus précieux.

Je Vous félicite du fond de mon cœur d'un tel privilège, ô Marie, mais en même temps je Vous supplie de jeter sur moi un regard plein d'Amour de Vos ravissants petits yeux. Cela suffit à mon bonheur, car, je le sais, par expérience, ô Sainte Enfant, de Votre aimable regard découle une source de grâces qui inonde mon âme de douceur et fait de mon cœur un paradis. Cette prière je Vous l'adresse donc avec toute la confiance que Votre Bonté m'inspire, et je n'attends pas moins de la tendresse de Votre Cœur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Travailler à faire connaître le pouvoir de Marie Enfant.

Aspiration : « Vous qui êtes la Mère du Sauveur, Vous me sauverez, moi pauvre pécheur ».

 

Exemple

Une jeune Luthérienne se fait Catholique au moyen de la Dévotion à la Santissima Bambina

 

Dans le courant du mois de mai 1891, se présentait chez une dame de Milan une jeune fille étrangère, pour la prier de lui procurer une place dans une famille honnête. Il y avait dans sa physionomie je ne sais quoi de candide et de mélancolique à la fois, qui lui concilia de suite les sympathies de sa bienfaitrice. Celle-ci, la voyant émue jusqu'aux larmes : « Pourquoi pleurez-vous mon enfant ? » lui dit-t-elle. Et la jeune fille de répondre : « Parce que je crains beaucoup les dangers auxquels je vais être exposée dans le monde actuel, loin des yeux de ma mère au milieu des pièges et des séductions du siècle ». La pieuse dame apprit alors qu'elle appartenait à la religion luthérienne et sentit toute la difficulté de l'entreprise dont elle allait se charger. Cependant elle ne se découragea pas : soutenue par son amour de Marie et par la confiance qu'elle avait en Sa protection, elle se mit à consoler de son mieux la pauvre affligée et lui proposa de porter à son cou une médaille de la Santissima Bambina. La jeune fille accepta la médaille avec de grandes marques d'affection, et, comme cette dame l'exhortait à se recommander à la Vierge Enfant, elle promit de la faire, ajoutant que, dans son jeune âge, elle avait appris le je Vous salue Marie, et qu'elle le récitait pour trouver la place qu'elle désirait. Il n'en fallut pas davantage à la pieuse dame pour avoir l'assurance que la chère petite Madone accorderait pleinement à cette jeune personne la ferveur souhaitée. En effet, Marie ne s'en tint pas à lui procurer une place où elle pût honnêtement gagner sa vie ; une grâce bien autrement précieuse que reçut son heureuse protégée, ce fut de se sentir intérieurement pressée d'un désir ardent de sa faire Catholique, puis de trouver dans une maison religieuse des secours prompts et dévoués pour l'aider à s'instruire autant qu'il était nécessaire avant d'abjurer l'hérésie, enfin, de recevoir le Baptême et de faire sa Première Communion avec une ferveur dont les Sœurs qui en furent témoins se sentirent extrêmement consolées et édifiées.

Rose, c'était le nom de la nouvelle baptisée, toute vêtue de blanc, et le visage rayonnant d'un air angélique, reflet de la beauté intérieure dont son âme était ornée par la grâce, s'empressa d'aller se jeter aux pieds de la Vierge Enfant et de lui témoigner sa reconnaissance pour un bienfait qu'elle considérait comme l'événement le plus heureux de sa vie. Non contente de son bonheur : « Ah ! Disait-elle, si mon père et ma mère pouvaient un jour goûter la joie que je sens aujourd'hui dans mon cœur ! Je ne cesserais pas désormais de prier Marie Enfant jusqu'à ce que j'obtienne encore cette grâce de sa bonté ».

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

8 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

media-192302-1

Neuvième jour

Marie figurée dans la colonne de nuée et de feu du désert

 

« Jamais la colonne de nuée ne manqua de paraître devant le Peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit ». (Exode 13, 22).

 

La colonne de nuée et de feu, figure de Marie

 

Saint Epiphane salue Marie en lui donnant les noms de « nuée semblable à une colonne, et de nuée lumineuse ».

 

Réflexion

 

Celui qui, à l'exemple de Marie, vit d'une vie toute spirituelle, peut dire avec l'Apôtre, écrivant aux Philippiens, qu'il vit non sur la terre, mais dans le Ciel, n'étant occupé que de choses spirituelles, saintes et divines, telles que les vertus, les vérités révélées, la gloire de Dieu, la félicité célestes. Ces âmes bienheureuses peuvent être comparées aux nuages, qui, suspendus dans les régions d'en-haut, sont si bienfaisants pour la terre. La prière, les bons exemples, les avertissements charitables de ces pieux serviteurs de Dieu, sont une bénédiction pour le prochain. Plaise à Dieu que je leur ressemble !

 

Analogie entre les deux colonnes et Marie

 

Marie est pour nous une colonne de nuée, car, semblable à une nuée, Elle s'interpose, par Sa médiation, entre Dieu et nous, et tempère le feu du courroux céleste, provoqué par nos péchés ; de plus, elle se place entre nous et le démon, et par sa puissance, émousse les traits des tentations. Elle est pour nous une colonne de feu, en nous éclairant par l'effusion des lumières et des grâces sans nombre qu'Elle nous obtient de la Divine Miséricorde.

 

Réflexion

 

Marie est Mère de la Grâce, et, dans les secours incessants que Sa médiation nous procure, Elle se conforme à la nature de la Grâce, dont les deux effets principaux sont d'éclairer l'esprit et de fortifier la volonté. Et, en effet, un vrai serviteur de Marie ne tombe pas dans le péché, quoi que puisse faire l'ennemi pour obscurcir son intelligence, quelque affaibli que soit son cœur par les ardeurs des passions. Je vois maintenant à qui je suis redevable de tant d'éclatantes victoires que j'ai remportées jusqu'ici. Je les dois à Marie, et ainsi c'est pour moi une obligation de lui en être éternellement reconnaissant.

 

Pensée morale

 

Pour arriver à la terre promise du Paradis, nous devons, durant le voyage à travers le désert de cette vie, prendre garde de ne pas tomber dans le péché et de mériter les châtiments divins. Or, pour l'un comme pour l'autre, la dévotion à Marie, protectrice et avocate des pécheurs, nous sera d'un puissant secours.

 

Réflexion

 

Lorsque je me trouverai sous le coup des épreuves auxquelles il plaira à Dieu de me soumettre, je songerai à l'amour de mon Père Céleste qui veut par là m'exciter à Lui témoigner le mien, et cette pensée adoucira mes peines. Quand, au contraire, Dieu daignera inonder mon cœur de ses consolations, je n'oublierai point mon indignité et mon manque absolu de mérites, et ce souvenir me sera comme un frein pour ne point me laisser aller à la vaine gloire et perdre ainsi le fruit de ces faveurs.

 

Colloque

 

Je suis, ô très Sainte Enfant, un de ces voyageurs errants à travers le désert de cette vie, et je marche vers la Palestine mystique du Ciel. Hélas ! Je sens combien j'ai besoin d'être secouru par Vous ; mais aussi, quelle n'est pas la puissance de Votre très douce protection ! Je Vous en conjure, ô Marie, ayez pitié de moi. Éclairez mon esprit et faites-lui apercevoir tous les pièges que le Démon me tend dans l'ombre. Abritez-moi sous votre manteau tutélaire, et aidez-moi à me soustraire à la rigueur des châtiments de Dieu, que mes infidélités et les fautes n'ont que trop irrité. En un mot, faites, ô Vierge Enfant, que je puisse parvenir sain et sauf à la bienheureuse Jérusalem, où je louerai Dieu avec Vous dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Apporter une attention particulière à ne jamais faire de mensonge d'aucune sorte.

Aspiration : « O Vierge Puissante, priez pour moi et Dieu usera de clémence en ma faveur.

 

Exemple

Confiance d'un jeune homme récompensée par Marie Enfant

 

Dans une grande ville de Lombardie, un homme marié était malade à l'extrémité et presque agonisant. Sa femme, excellente Chrétienne, se sentait navrée de douleur à l'idée que l'âme de son mari était dans un état plus alarmant encore, et dans un danger imminent de damnation ; depuis longtemps, en effet, le malheureux avait abandonné toute pratique de notre Sainte Religion, dans laquelle il était né et avait été élevé. Sa femme ne savait quel moyen prendre, car les médecins lui avaient recommandé de ne pas troubler le moribond et de ne lui donner aucun sujet de contrariété, dans la crainte fondée que le moindre mouvement ou la moindre émotion ne vint hâter sa mort.

Un bon jeune homme, dévot à Marie Enfant, apprenant la triste nouvelle, se sentit alors inspiré d'aller lui-même à la chapelle de la Santissima Bambina plaider la cause de cet infortuné. S'étant rendu devant la statue miraculeuse, il laissait voir, par son attitude, de quelle importance était la grâce qu'il venait solliciter, tant il paraissait absorbé dans sa prière. On l'entendait répéter sans cesse : « Ou la guérison ou la conversion ! » L'une des deux grâces allait, en effet, lui être accordée d'une manière vraiment étonnante. De son côté, le malade, déjà aux prises avec la mort, continuait par signes et par gestes, ne le pouvant plus de parole, à témoigner qu'il était résolu à mourir comme il avait vécu. Sa femme et les autres membres de la famille en étaient dans la plus profonde désolation. Mais que se passa-t-il ? Le jeune suppliant était encore aux pieds de Marie Enfant, l'implorant pour ce pauvre pécheur, lorsqu'on vit le mourant sortir subitement de cet état désespéré et reprendre peu à peu ses forces : tout indiquait qu'une crise non moins heureuse qu'inattendue venait de se produire. A peu de temps de là, le malade était complètement rétabli.

Et la conversion ? Nous aimons à penser que Marie inspirera à quelque personne dévote à sa Sainte Enfance de solliciter avec non moins de confiance la guérison spirituelle de ce malheureux, et Marie, c'est certain, l'accordera avec d'autant plus de bonté qu'elle s'intéresse plus au Salut de l'âme qu'à la santé du corps.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

7 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 4/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

tumblr_m55wuitNyW1qfg4oyo1_1280

Quatrième Dimanche

 

Considération

 

Au départ du Séraphin, François s'était trouvé portant dans son corps le signe du Dieu vivant. Il appréhendait de publier le secret de son Roi, et pourtant, ces marques visibles, il ne pouvait les dérober aux regards de ses compagnons. Il consulta le Frère Illuminé, un de ses disciples, comme s'il se fût agi d'un autre ; mais son émotion le trahissait. Frère Illuminé lui répondit donc : « Frère, sachez que ce n'est pas pou vous seul, mais aussi pour le prochain, que les mystères du Ciel vous sont dévoilés. Si vous les gardez exclusivement pour vous, vous aurez tout lieu de craindre, ce me semble, que Dieu vous demande compte du talent enfoui ». Touché de cette raison, François raconta la merveilleuse vision, mais il retint pour lui seul les secrets que l'Ange du Seigneur lui axait révélés.

Son carême était fini, il devait descendre de la montagne et retourner vers ses frères, pour reprendre ses travaux apostoliques. Nouveau Moïse, il descendait de ce face a Face avec Dieu, non plus seulement avec les splendeurs de la lumière divine, mais portant en son corps les plaies du Crucifié. Deux ans encore il devait vivre dans martyre perpétuel, endurant d'indicibles souffrances en union avec Celui qui était mort pour lui. Comme le grand A Apôtre et avec plus de raison que lui, il pouvait dire : « Avec le Christ je suis attaché à la Croix. Je porte dans mon corps les Stigmates de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». (Gal. 2, 19 ; 6, 17).

François avait beau tenir ses mains toujours couvertes et marcher avec des chaussures, il ne pouvait parvenir à celer entièrement les trésors du Ciel. Un grand nombre de Frères, plusieurs cardinaux et le pape Alexandre IV lui-même ont affirmés sous la foi du serment, avoir vu de leurs propres yeux les vénérables Stigmates du saint, pendant qu'il vivait encore. A sa mort, plus de cinquante Frères, l'illustre vierge Claire et ses Sœurs, et d'innombrables séculiers les ont touchés de leurs mains et ils y ont pieusement collé leurs lèvres, afin que rien ne manquât a la force de leur témoignage. « Quant à la blessure du côté, François la cacha si bien que de son vivant, nul ne put la voir qu'a la dérobée ». (Saint Bonaventure ch. 13).

Pendant ces deux dernières années de sa vie vivant crucifix, il continua, tant que ses forces le lui permirent, à parcourir les villages de l'Ombrie. Chacun voulut voir et honorer cet homme merveilleux, portant ainsi en sa chair l'image vivante du divin Crucifié ; on eût voulu baiser ses mains, mais il les tenait enveloppées avec soin, son humilité les mettait a l'abri de ces pieuses démonstrations. Cependant des ruses innocentes trompaient parfois sa vigilance et permettaient aux heureux qui l'approchaient et le servaient d'entrevoir un instant ces Stigmates sacrés.

 

Élévation

 

Aveugle et mourant, Jacob étendit sur ses enfants ses mains défaillantes, pour attirer sur eux les bénédictions du Ciel. Ô Père Séraphique, vous aussi, sur le point de rendre votre âme a son Créateur, vous avez étendu vos mains stigmatisées sur ceux qui vous entouraient, d'avance vous les avez étendues sur ceux qui devaient les suivre de génération en génération et perpétuer votre famille et votre genre de vie, vous les avez donc étendues sur nous. Ô mon Père, croisez entre vos mains perforées des clous du calvaire, croisez-les sur nos têtes !

Que des rayons lumineux sortent de ces plaies pour éclairer les œuvres de nos mains, qu'une chaleur bienfaisante s'en échappe, pour leur donner une vie plus active et plus sainte. Bénissez-nous de ces mains qui se sont levées souvent vers Dieu dans la supplication de la prière, et du haut du Ciel levez-vous toujours vers Dieu, le conjurant pour vos pauvres enfants encore exilés. Plus puissantes que les mains de Moïse, elles nous donneront la victoire, à nous qui combattons dans la plaine. Le Seigneur qui vous a stigmatisé se laissera toucher à la vue de vos plaies si semblables aux siennes !

 

Pratique : Souvenons-nous que le travail nous est ordonné par Dieu ; il est à la fois une punition et une gloire ; que nos mains ne s'y refusent pas, que notre travail suit toujours digne d'être offert à Dieu.

 

Prière

 

Antienne : O homme admirable en merveilles et en prodiges, qui chassez toutes sortes de langueurs, devant qui les démons s'enfuient, qui faites entendre la parole de votre prédication même aux oreilles des oiseaux champêtres. Ô vie recommandable, qui a tant exalte notre foi ! Vous qui même après votre trépas rendez les morts à la vie : faites, François, que nous entrions dans la société des citoyens de l'éternelle Patrie auxquels vous êtes réuni.

 

V. Vous m'avez transpercé de vos flèches.

R. Et votre main s'est affermie sur moi.

 

Oraison

(Extraite de la Liturgie Franciscaine)

 

O Dieu d'ineffable puissance, dont la Providence gouverne chacun des instants de notre vie, soyez propice aux prières de vos serviteurs, et accordez-leur qu'en vénérant la mémoire de votre très glorieux confesseur, notre Père Saint François, ils obtiennent par ces grands mérites de contempler avec bonheur l'éclatante Majesté de votre Fils unique qui vit avec Vous dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

media-317712-1

Pour recevoir dans votre boite mail les méditations des 5 dimanches des Stigmates des Saint François, ainsi que des prières, et pour être tenu au courant des mises à jours, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

7 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

681_001

Huitième jour

Marie figurée par le buisson ardent

« Et le Seigneur apparut à Moïse dans une flamme de feu qui sortit du milieu d'un buisson, et Moïse voyait brûler le buisson sans qu'il se consumât » (Exode 3, 2).

 

Le buisson ardent, figure de Marie

 

Dans le buisson que Moïse vit brûler sans se consumer nous reconnaissons (ô Marie) Votre admirable virginité », ainsi chante l'Eglise au jour de la Purification de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

S'il est une grâce qu'on ait lieu d'espérer de l'intercession de Marie, c'est celle de garder la chasteté propre à l'état où l'on est engagé, mais surtout la chasteté virginale, car cette précieuse chasteté est comme le privilège distinctif de Marie, qui porte par excellence le nom de Vierge. Et cependant, combien ne font nul cas de ce don inestimable !

 

Rapport entre le buisson ardent et Marie

 

Le buisson que Moïse voyait tout enveloppé de flammes, conservait néanmoins sa fraîcheur et demeurait vert et intact : de même, Marie a miraculeusement gardé sa pureté et sa virginité, tout en devenant véritablement et réellement mère.

 

Réflexion

 

N'est-ce pas une sorte de prodige de pouvoir, avec une chair corruptible qui appesantit l'âme, vivre à la manière des Anges, en tenant, par une continence parfaite, la chair soumise à l'esprit ? Ce prodige, Jésus, qui a su allier en Marie les deux prérogatives de la maternité divine et d'une virginité sans tache, est tout disposé à l'opérer en nous par Sa grâce.

 

Application pratique

 

L'expérience a montré que si, tous les matins, on offre à la Très Sainte Vierge son esprit et son cœur pour qu'Elle les garde comme son propre bien et les préserve de toute faute contre l'aimable vertu, et si, en même temps, on récite la Salutation Angélique à cette intention, la journée se passe exempte de tout désordre, encore que les tentations soient fortes et fréquentes. Quelle est l'âme qui refusera d'user d'un moyen si simple et si facile ?

 

Colloque

 

Le cœur plein d'une douce joie, je loue e je remercie Dieu, ô très aimable Petite, de Vous avoir réservé la prérogative si merveilleuse d'une si merveilleuse virginité sans tache unie à la maternité. Oui, pour un tel privilège, ô Marie, Vous ferez toujours l'admiration du Ciel et de la terre, toutes les Nations Vous proclameront Bienheureuse, et moi-même je ne cesserai jamais de Vous exalter de de Vous glorifier. Mais, en raison aussi de ce même privilège, jamais non plus je ne cesserai de Vous conjurer de secourir un misérable tel que moi, exposé au milieu de tant de dangers intérieurs et extérieurs à subir les atteintes du feu impur. O Sainte Enfant, si Vous devez, pour me procurer cette grâce, renouveler le prodige du buisson ardent, faites-le, je Vous en supplie : ce sera un des plu beaux miracles accomplis par Votre amour en faveur de vos serviteurs. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter trois je Vous salue Marie en l'honneur de la Santissima Bambina, pour obtenir la grâce de la pureté.

Aspiration : « Vierge Fidèle, obtenez-moi de Dieu la grâce de Vous être toujours semblable ».

 

Exemple

Marie Enfant procure un moyen d'existence à un de ses serviteurs

 

Dans ces dernières années, un honnête employé put éprouver par lui-même quelle confiance on doit avoir en la Vierge Enfant, même pour le soulagement des nécessités temporelles où peut se trouver une famille, parmi tant de revers auxquels sont exposés, surtout aujourd'hui, ceux qui vivent d'un emploi.

Un caissier se vit soudainement, par suite de la chute de la maison à laquelle il était attaché, dépourvu de toutes ressources pour suffire à ses besoins et à ceux de sa femme et de son enfant encore en bas âge. En égard à l'affluence d'employés de toutes sortes, il ne put trouver de place nulle part, même sans autre rétribution que le pain de chaque jour. Aussi avait-il déjà songé à s'expatrier, dans l'espoir de rencontrer ailleurs un moyen de gagner honnêtement sa vie. Mais la pensée de quitter sa femme qu'il affectionnait tant, et son enfant, qu'il aimait comme la prunelle de ses yeux, lui causait une peine extrême. Longtemps il réfléchit au parti qu'il prendrait. Enfin, après en avoir délibéré avec sa vertueuse épouse, il résolut d'aller à Milan avec elle et son jeune enfant, visiter Marie Enfant dans sa belle et dévote chapelle. Il avait la confiance que là il trouverait le secours désiré. Il fit donc un pèlerinage au pieux sanctuaire, où on le vit prier longtemps et avec une extraordinaire ferveur. Cependant le temps pressait, et la grâce demandée se faisait attendre. « Pénitence, se disait à lui-même le pauvre homme, Marie Enfant me procurera autre part l'emploi que je ne puis trouver ici ». Ayant fait ses préparatifs de voyage, il allait se résigner à partir pour un pays étranger, quand il reçut une lettre venant d'une personne inconnue à laquelle il ne 'était jamais recommandé. Il lut, et, ô heureuse surprise ! C'était un commerçant qui lui proposait de venir chez lui pour remplir l'emploi de caissier, en lui offrant des conditions bien supérieures à son attente. Aussitôt il fit part de la bonne nouvelle à sa femme, et, tous deux ensembles, après avoir demandé pardon à Marie Enfant de leur peu de Foi, lui rendirent les plus vives actions de grâces.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

6 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

a2d3537689

Septième jour

Marie figurée par l'échelle de Jacob

 

« Alors Jacob vit en songe une échelle dont le pied reposait sur terre tandis que son sommet touchait le Ciel ; et des Anges de Dieu montaient et descendaient le long de l'échelle : il vit aussi le Seigneur appuyé sur le haut de l'échelle ». (Genèse 28, 12-13).

 

L'échelle de Jacob, figure de Marie

 

« Par Marie, dit Saint Augustin, Dieu est descendu sur la terre, et par Marie, les hommes méritent de monter au Ciel ». Saint Fulgence ajoute : « Marie a été établie la fenêtre du Ciel, l'échelle céleste ».

 

Réflexion

 

Marie étant véritable fille d'Adam par sa nature, est comme une échelle, dont le pied repose sur la terre ; mais, par Sa Maternité Divine, elle est comme une échelle dont le sommet touche le Ciel puisque par cette éminente dignité, Elle a atteint, ainsi que l'affirme le Docteur Angélique, jusqu'aux confins de la divinité : comme si Dieu, voulant la récompenser d'avoir consenti à ce qu'Il se fit Chair dans Son sein, Lui avait conféré une dignité presque divine. O Marie, c'est à bon droit que toutes les générations Vous proclameront bienheureuse !

 

En quoi consiste la ressemblance entre l'échelle de Jacob et Marie

 

Marie, par le rôle de Médiatrice qu'Elle a reçu du Fils de Dieu incarné en Elle, a sous ses ordres les Anges, dont Elle est la Reine ; par leur ministère et Sa très puissante intercession, comme par une voie sûre et facile, Elle conduit les hommes à la conquête du Ciel.

 

Réflexion

 

Si nous voulons que Marie nous serve effectivement d'échelle pour parvenir au Salut éternel, faisons de toute notre vie une ascension continuelle de la terre au Ciel. Oui, la Vierge nous est une aide pour nous sauver : seulement, ne restons pas attachés de cœur aux bien de la terre, et soupirons, au contraire, vers ceux du Ciel. La dévotion à Marie entretiendra toujours ce désir allumé en nos âmes, et nous donnera la force de nous élever réellement et constamment vers Dieu, en augmentant à toute heure nos mérites pour le Ciel.

 

Conséquence pratique

 

Les vrais serviteurs de Marie sont assurés de leur Salut éternel, et comme l'affirme Saint Jean Damascène, Marie les transporte au Ciel en les faisant vivre ici-bas de la vie des anges.

 

Réflexion

 

Pour monter à l'aide d'une échelle, il faut saisir les échelons successivement avec les mains et poser les pieds sur les échelons inférieurs : ainsi, pour que Marie nous soit l'échelle qui nous aide à monter au Ciel, appliquons-nous, par la pratique constante des bonnes œuvres et de la sainte humilité, à suivre son exemple : telle est, en effet, la substance de la dévotion à Marie.

 

Colloque

 

Pour aller à Dieu j'ai besoin de Vous, ô Sainte Enfant, car c'est par Vous que Dieu s'est fait Homme. C'est pourquoi, m'appuyant sur Votre puissante intercession auprès de Dieu, j'ai la ferme confiance que Vous détacherez mon cœur de l'amour des biens terrestres, et que, me donnant ainsi des pensées et des désirs tout angéliques, Vous m'aiderez à parvenir heureusement au Ciel. Oui, Vous êtes cette Echelle Mystique à l'aide de laquelle je pourrai avec assurance et suavité tout ensemble arriver au beau Paradis. Mais souvenez-Vous, ô très Sainte Enfant, qu'étant si rempli de malice, j'ai encore besoin que Vous veniez à mon secours même pour Vous aimer et Vous servir fidèlement. Tendez-moi donc une de vos blanches petites mains, je m'y attacherai fortement ; et Vous, tenez-moi si étroitement enchaîné par Votre Amour, que si j'osais l'essayer, je ne puisse échapper à Votre doux empire. De cette manière, oh ! Oui ! Je pourrai être sans inquiétude à l'égard de mon Salut éternel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une aumône pour l'amour de Marie Enfant.

Aspiration : « O Porte du Ciel, si Vous priez pour moi, un jour, je verrai Dieu Face à face ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie de l'épilepsie par Marie Enfant

 

Une jeune enfant de sept ans était depuis quelques années atteinte d'épilepsie. Grande était l'affliction de sa mère, qui aimait tendrement sa petite fille, tant pour sa beauté vraiment angélique, que pour l'amabilité de son caractère, remarquable pour son âge. L'ayant fait transporter au grand hôpital de Milan, cette bonne mère se consolait dans l'espoir que des soins réguliers et assidus rendraient la santé à sa chère enfant. Mais quelques jours après, étant allée la voir, elle eut la douleur d'entendre les docteurs, d'un commun accord, la déclarer incurable. Son espérance trouva alors un meilleur appui dans les moyens que nous offre notre Sainte Religion. Emmenant sa petite malade, elle se rendit droit à la Chapelle de la Santissima Bambina pour demander sa guérison à Marie Enfant. Là, à genoux devant la chère statue, et tenant son enfant entre ses bras, elle laissa longtemps son cœur de mère parler à Marie. La douce Madone parut avoir supplié les ardentes prières de la pieuses suppliante, car, étant retournée chez elle, plusieurs mois s'écoulèrent sans qu'elle aperçut aucun symptôme du terrible mal. Mais la grâce sollicitée ne devait être obtenue qu'après une plus rude épreuve. En effet, au moment ou la bonne mère y songeait le moins, une attaque plus violente que jamais saisit sa bien-aimée fille et la laissa dans un tel état de prostration qu'elle n'avait point encore éprouvé pareille faiblesse. La confiance de la fervente chrétienne, soutenue par l'amour maternel, l'amena de nouveau, avec son enfant, aux pieds de la Santissima Bambina. Ses prières à Marie, dans ce petit Sanctuaire, furent encore plus prolongées et plus ardentes que la première fois. A la fin, s'étant fait donner un peu de coton béni, elle partit, le cœur plein d'une confiance toujours plus grandissante. Aussitôt arrivée à sa demeure, elle attacha le coton en forme de bande tout autour du cou de la petite malade en la recommandant à la Sainte Vierge avec une ferveur qui ne connaissait plus de bornes. Depuis lors, et il y a de cela plusieurs années, l'heureuse enfant n'a plus jamais senti la moindre atteinte de son mal. La reconnaissance de la mère envers Marie Enfant est aussi grande que l'a été sa consolation, car, elle en a la certitude, c'est à Sa puissance et à Sa Bonté qu'elle doit une guérison si merveilleuse.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

5 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

5676221458_97ff28353a_b

Sixième jour

Marie figurée par l'arc en ciel

« Je mettrai mon arc dans les nuées, comme signe de mon alliance avec la terre » (Genèse 9, 13).

 

L'arc-en-ciel, figure de Marie

 

Parmi les Saints qui ont reconnu cette similitude entre l'arc-en-ciel et la Très Sainte Vierge, citons Saint Bernardin de Sienne, ce dévot serviteur de Marie : « Marie, dit-il, est l'arc-en-ciel de l'alliance éternelle ».

 

Réflexion

 

A l'apparition de l'arc-en-ciel, on voit cesser l'orage : le tonnerre et la tempête s'apaisent, les angoisses et les craintes dont le cœur est agité, se dissipent quand la pensée se tourne vers Marie et que sa douce beauté vient se refléter dans l'âme. Si je veux en faire l'heureuse expérience, je dois m'appliquer à mieux connaître chaque jour les amabilités de Marie et commencer à l'aimer sincèrement.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Depuis quarante siècles déjà l'humanité tout entière était plongée dans l'idolâtrie quand, par la Rédemption, Dieu contracta avec l'homme une alliance nouvelle. Marie, la plus belle et la plus radieuse image de Dieu, fut le signe de cette alliance. Dieu la contempla, et, à sa vue, il senti sa colère s'apaiser. Les châtiments que le monde avait mérités furent suspendus, et les bénédictions célestes se répandirent sur nous.

 

Réflexion

 

Le petit enfant, lorsqu'il craint qu'on ne lui fasse quelque mal ou qu'il soupçonne un danger, appelle aussitôt sa mère à son secours et va se jeter dans ses bras : ainsi, quand je serai saisi par la terreur des châtiments divins mérités par mes péchés, je me réfugierai sous la protection maternelle de Marie : la, je serai en sûreté.

 

Conséquences pratiques

 

Marie est, non d'une manière quelconque, mais par une volonté expresse de Dieu, entièrement dévouée à nos intérêts. Dieu est le Soleil de Justice, et c'est par l'entremise de Marie qu'il reflète en nous le rayon de ses grâces. Voulons-nous donc demeurer en paix avec Dieu et lui être agréables ? Recourons à Marie avec une confiance sans bornes, et soyons animés d'une tendre dévotion envers Elle.

 

Réflexion

 

Cette pensée si glorieuse pour Marie, que c'est le Seigneur Lui-même qui l'a établie l'intermédiaire et le gage assuré de sa miséricorde, doit nous rendre la plus entière confiance en Dieu et ouvrir notre cœur à la plus ferme espérance. En effet, quand nous disons à Dieu : « Ayez pitié de moi », et que nous interposons entre lui et nous la médiation de Marie, c'est comme si nous lui disions : « Seigneur, accordez-moi le pardon ; je Vous le demande au Nom de Celle que Vous avez Vous-même chargée de me l'obtenir ».

 

Colloque

 

Quand je contemple l'arc-en-ciel, je pense à Vous, ô très gracieuse Enfant, et comme l'arc-en-ciel, par ses riches et brillantes couleurs, recréé doucement ma vue, ainsi vous, par les dons et les grâces dont Dieu Vous a comblée, Vous remplissez mon cœur d'un charme tout céleste et tout sanctifiant. Oui, je sens croître en moi l'espérance la plus vive quand je pense à Vous, ô Marie, parce que je sais, à n'en pas douter, que Votre Sainteté et Votre Grandeur ne Vous empêchent pas d'être pleine de bienveillance pour moi ; je sais que, objet de toutes les tendresses de ce Dieu que j'ai tant offensé, et attirant sur vous Son Regard Divin par Votre Innocence et Votre Perfection, Vous me le rendez propice et favorable à moi-même ; je sais que si, au lieu de me châtier comme je le mériterais, Il continue à me combler de Ses bienfaits, c'est à Vous que je le dois. Ô très aimable petite Marie, ne cessez pas, je Vous en conjure, de prier pour moi, tant que Vous ne me voyez pas arrivé au port de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter le Sub Tuum avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Mère du Christ, priez le Seigneur pour moi ».

 

Sub Tuum

 

Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix. Nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.

Sous l'abri de Votre Miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve, mais de tous les dangers délivrez-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant

 

Il y a peu d'années, une pieuse jeune fille de Milan éprouvait l'efficacité de l'intercession de Marie Enfant en faveur des pauvres pécheurs. Depuis bien longtemps déjà, elle priait la Santissima Bambina et la faisait prier de lui accorder le retour dans la voie d'un bien d'une âme tendrement aimée, mais engagée depuis un grand nombre d'années dans la voie de la perdition. Marie cependant semblait ne pas se montrer favorable à ses ardentes supplications, car, plus sa prière était pressante, plus l'âme infortunée à laquelle elle s'intéressait si vivement, paraissait s'enfoncer dans le péché. Loin de se décourager pour cela, la pieuse jeune fille était fermement résolue à ne pas cesser d'invoquer Marie Enfant et à lui offrir toutes sortes d'hommages, tant que la personne qu'elle lui recommandait ne serait pas revenue à Dieu. La Très Sainte Vierge daigna enfin consoler sa servante, en lui donnant l'assurance que la conversion de cette âme pécheresse lui était accordée. C'est du moins cet qu'elle crut sentir intérieurement un jour ou, les yeux fixés sur la Sainte Enfant, elle lui répétait avec larmes et gémissements : « O Marie, donnez-moi cette âme, je la veux, je la veux ». La journée, en effet, n'était pas encore finie, que la conversion tant désire était complète. Alors, voulant témoigner sa reconnaissance à la Miséricordieuse Vierge Enfant, la dévote jeune fille eut la pensée d'entre une messe, qu'elle ferait célébrer dans la sainte chapelle. On aurait peine à croire combien d'obstacles vinrent s'opposer à l'exécution de son pieux dessein. Mais ce cœur saintement opiniâtre ne pouvait s'avouer vaincu, ni reculer devant aucune difficultés, si insurmontable qu'elle parût. A ceux qui lui conseillaient de ne pas insister d'avantage et de cesser toute démarche à l'effet d'obtenir cette faveur, elle répondait joyeusement avec une inébranlable confiance : « La grâce que j'ai reçue de Marie Enfant est si merveilleuse, si inattendue, si complète, que rien ne me coûterait pour obtenir le bonheur de me tenir prosternée devant Elle durant le Sacrifice non sanglant de Son Fils, qui la remercierait dignement pour moi ». La pieuse jeune fille vit enfin ses désirs satisfaits.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

4 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

media-40003-1

Cinquième jour

Marie figurée par la colombe de l'Arche

« La colombe revint à lui sur le soir, portant dans son bec un rameau d'olivier, dont les feuilles étaient toutes vertes » ( Genèse 8, 11).

 

La colombe de l'arche figure Marie

 

Saint Bonaventure constate en ces termes la ressemblance entre la colombe de l'arche et Marie : «  Marie, comme un autre colombe, porte le rameau verdoyant d'olivier, symbole de la Miséricorde ».

 

Réflexion

 

La colombe devrait être aussi le symbole de mon âme. Moi aussi, je devrais être simple : « Soyez simples comme des colombes » (Matthieu 10, 16), à dit Notre Seigneur ; moi aussi, je devrais me soulever de terre, prendre mon vol, le vol de l'esprit, pour m'occuper des méditations saintes : « Je méditerais comme la colombe » (Isaïe 38, 14). Mais trop souvent, au contraire, mon amour-propre corrompt mes œuvres en altérant la pureté de mes intentions, et occupe mon esprit de mes pensées basses et terrestres. Je recourrai donc à Marie, et la prierais de venir en aide pour me corriger.

 

Trais de ressemblance entre la colombe et Marie

 

La colombe, revenant avec le rameau vert d'olivier, donna à Noé et à sa famille la certitude de la diminution des eaux et de la prochaine apparition de la terre, ce qui procura une grande consolation à ceux qui étaient prisonniers dans l'arche ; de même, Marie donnant Jésus au monde, a consolé tous les cœurs, en annonçant la fin du règne du péché et le retour de la Justice dans la société humaine.

 

Réflexion

 

Plaise à Dieu que moi aussi, au lieu d'être une cause d'inquiétude et d'ennui pour mon prochain, je m'applique de tout mon pouvoir à pacifier et à consoler tous les cœurs ! Mais je n'y pourrais parvenir, si je ne conserve moi-même la paix dans mon propre cœur, en le tenant à l'abri de tout sentiment contraire à la Charité.

 

Application morale

 

Marie est à toute heure la consolatrice des affligés, car Elle a toujours avec Elle Jésus et Sa Grâce ; Elle les possède l'un et l'autre comme des biens Lui appartenant en propre et dont Elle peut disposer en notre faveur. Celui-là donc qui se tient uni à Marie et se montre son serviteur dévoué, est assuré de jouir des plus solides consolations.

 

Réflexion

 

Pour une âme chrétienne, la vraie consolation est dans la paix de la conscience. Tant que je sentirai le remords du péché et que ma conscience me reprochera de ne pas m'être réconcilié avec mon Dieu que j'ai offensé, rien au monde ne pourra me procurer une paix solide et véritable.

 

Colloque

 

O très douce Marie Enfant, plus blanche et plus pure que toutes les colombes, combien Votre Pureté Immaculée et Votre Innocence Vous rendent belle et aimable ! Vous êtes l'objet des complaisances de Dieu, et je tressaille de joie à la vue de cette auguste prérogative ! Mais Vous êtes aussi la douce messagère de toute consolation, et voilà pourquoi j'éprouve le besoin de recourir à Vous, afin d'obtenir par Vous de Jésus, source de toute vraie consolation, la grâce de ne jamais souiller mon âme par le péché, qui seul est la cause de toute tristesse véritable, parce que seul, il peut me priver du vrai Bien, c'est-à-dire l'amitié de Dieu. Ô très pure petite Enfant Marie, ô Colombe du Paradis, éclatante de blancheur, daignez apporter dans l'arche de mon cœur le vert rameau de la consolation véritable, et conservez-lui une fraîcheur immortelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Se préparer avec toute l'intégrité possible une confession qui mette l'âme en paix.

Aspiration : « Marie, au milieu des épines de cette vie, ne me laissez pas sans secours ».

 

Exemple

Une personne dévote à la Santissima Bambina obtient la guérison de ses enfants

 

La maladie vulgairement appelée « Danse de Saint Guy » est un des effets souvent produits par la peur. C'est précisément de cette maladie que fut affligé, il y a quelques années, à la suite d'une frayeur soudaine, un enfant de 9 ans, nommé M.O.

Le pauvre petit faisait compassion a voir avec ses mouvement étranges et continuels, qui redoublaient chaque jour de violence et donnaient lieu de craindre quelque mal plus grave encore. Peu de temps après, en effet, il perdit complètement l'usage de la parole. Au comble de la douleur, en le voyant dans un état si lamentable, sa mère se mit a adresser des supplications ardentes à Marie Enfant. Bientôt elle se sentit l'inspiration d'aller visiter la Santissima Bambina à Milan ; une douce confiance lui disait que, par ce moyen, elle réussirait à sauver son cher enfant. Elle y alla donc. Après avoir longuement prié dans la dévote chapelle, la pieuse femme demanda aux Sœurs du coton ayant touché à la Sainte Image. En outre, elle recommanda son petit malade aux prières de plusieurs personnes dévouées au culte de Marie Enfant.

De retour à sa demeure, elle trouva l'état de l'enfant plus alarmant encore. Aussitôt elle commença un Triduum de prières à la Santissima Bambina avec une confiance telle qu'elle se tenait déjà assurée d'être exaucée. De temps en temps, elle prenait le coton bénit et en touchait çà et là le corps de l'enfant, regardant à chaque instant si elle n'apercevrait pas quelques signe de guérison. Que ne peut obtenir une prière à Marie, quand elle est faite avec tant de foi et de persévérance ! Le fait est qu'à la fin de ce Triduum si fervent, le petit malade était déjà plein de fraîcheur et parfaitement guéri. A reconnaissance de cette bonne mère envers sa tendre bienfaitrice pour une grâce si insigne, fût égale à sa piété. Dès le lendemain, elle revint à Milan avec son fils, tout alerte et bien portant, et, prosternée devant la Vierge Enfant, elle lui rendit les plus affectueuses actions de grâces.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

4 septembre 2013

Un appel du Pape François pour la paix

Le-Pape-François-e1364300588658

Un appel du Pape François pour la paix

 

Chers frères et sœurs, bonjour !


Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd'hui l'interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l'unique grande famille qu'est l'humanité, avec une angoisse croissante : c'est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.

Je vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit qu'il y a sur notre terre ; mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s'annoncent.

J'adresse un appel fort pour la paix, un appel qui naît du plus profond de moi-même ! Que de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque l'usage des armes dans ce pays affligé, particulièrement parmi les populations civiles et sans défense ! Pensons : que d'enfants ne pourront pas voir la lumière de l'avenir !

Avec une fermeté particulière je condamne l'usage des armes chimiques ! Je vous dis que j'ai encore fixées dans mon esprit et dans mon cœur les terribles images de ces derniers jours ! Sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l'histoire, auxquels on ne peut pas échapper ! Ce n'est jamais l'usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence !

De toutes mes forces, je demande aux parties en conflit d'écouter la voix de leur conscience, de ne pas s'enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l'autre comme un frère et d'entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles. Avec la même fermeté, j'exhorte aussi la Communauté internationale à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien.

Qu'aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l'aide nécessaire.

Que pouvons-nous faire pour la paix dans le monde ?

Comme le disait le Pape Jean XXIII : « à tous incombe la tâche de rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la justice et de l'amour » (cf. Pacem in terris [11 avril 1963] : AAS (1963], pp. 301-302].

Qu'une chaîne d'engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! C'est une forte et pressante invitation que j'adresse à toute l'Église catholique, mais que j'étends à tous les chrétiens d'autres Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque Religion, ainsi qu'à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière, parce qu'elle est un bien de toute l'humanité.

Je le répète à haute voix : ce n'est pas la culture de l'affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c'est l'unique voie pour la paix.

Que le cri de la paix s'élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes et se laissent guider par le souffle de la paix.

Voilà pourquoi, frères et sœurs, j'ai décidé d'organiser pour toute l'Église, le samedi 7 septembre 2013, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j'invite aussi à s'unir à cette initiative, par la manière qu'ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.

Le 7 septembre prochain, sur la place Saint-Pierre - ici - de 19h à 24h, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L'humanité a besoin de voir des gestes de paix et d'entendre des paroles d'espérance et de paix ! Je demande à toutes les Églises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d'organiser des actions liturgiques à cette intention.

À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l'amour. Elle est mère : qu'elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants !


Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix.


Marie, Reine de la paix, prie pour nous !

 

Pape François, le 1er septembre 2013.

 

3 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

media-268054-1

Quatrième jour

Marie figurée par l'Arche de Noé

« C'est par la Foi que Noé construisit l'arche pour sauver sa famille » (Hébreux 9, 7).

 

L'arche de Noé, figure de Marie

 

L'Arche qui sauva du déluge Noé et sa famille, est la figue de Marie, qui, par Jésus-Christ, a sauvé et sauve encore le genre humain de la damnation éternelle. Aussi, Saint Bernard l'appelle-t-il « l'arche dans laquelle nous échappons au naufrage ».

 

Réflexion

 

Il est indubitable qu'une des causes principales de la perte de tant d'âmes, est celle-là même qui attira autrefois le déluge sur la terre, à savoir la vie sensuelle et corrompue d'une grande partie de la société. Un déluge de péchés et de scandales submerge continuellement dans les flots du vice et entraîne dans l'abîme de la perdition des multitudes de malheureux. Ceux qui professent la vraie dévotion envers Marie, Vierge des vierges, Mère très pure, Mère très chaste, Mère sans tâche, ont l'heureuse fortune d'échapper au naufrage et de parvenir à la terre des vivants.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Marie, choisie par le Fils de Dieu pour être Sa Mère par l'opération du Saint Esprit, fut par Lui rendue digne, et pour l'âme et pour le corps, d'être en effet la véritable Mère du Sauveur, et par là même la corédemptrice, en un mot, l'Arche du Salut.

 

Réflexion

 

Il ne doit pas suffire d'avoir mis mon Salut éternel en sécurité en m'abritant sous le Manteau de Marie, par une tendre dévotion envers Elle : il faut, de plus, que je m'applique à l'imiter, et que, par mes prières, par mes exemples, et tous les moyens qui sont en mon pouvoir, je cherche à gagner les autres, spécialement les membres de ma famille, au service de cette aimable Mère, et à leur faire embrasser cette sainte dévotion, afin de leur procurer par là le bonheur du Ciel. Qu'ai-je fait jusqu'ici ? Que veux-je faire à l'avenir ?

 

Conséquence pratique

 

Marie, en devenant la Mère du Rédempteur, est donc devenue pour nous l'Arche du Salut, et Elle continue envers nous par son intercession ce bienfaisant ministère, puisque, comme l'affirme Saint Bernard, toutes les grâces que nous recevons de Jésus, passent, pour ainsi dire, par les mains de Marie. C'est pourquoi la dévotion à la Très Sainte Vierge, qui est le lien par lequel nous Lui sommes unis, doit être considérée comme nécessaire dans l'ordre du Salut.

 

Réflexion

 

Marie sera véritablement pour nous une Arche de Salut, si indépendamment des pratiques de piété nous Lui offrirons le tribut avec assiduité et ferveur, nous tâchons de vivre tout près d'Elle, en nous éloignant le plus que nous le pourrons du monde, où tout est naufrage pour la vertu. Renfermés dans cette Arche Sainte, sachons aussi supporter avec patience et douceur la société de ceux mêmes qui nous sont à charge, tout comme dans l'arche de Noé, les animaux purs vivaient avec les animaux impurs. Marie aime tant les pécheurs ! Et moi qui le suis, et jusqu'à quel point, hélas ! Je ne saurais pas conserver la paix avec des personnes qui auraient quelque défaut ! Ce ne serait pas là le moyen de mériter la protection de Marie.

 

Colloque

 

Ce Dieu de bonté qui, au moyen de l'Arche de Noé, préserva le genre humain d'une destruction universelle, est ce même Dieu qui, par Votre médiation, ô Sainte Enfant, le préserve encore aujourd'hui de l'éternelle damnation. Si donc c'est de Vous, ô Marie, vraie Mère de Jésus, que j'ai reçu Celui qui seul pouvait me sauver en effet, j'en ai la confiance, en Vous aussi, que je dois mettre tout mon espoir pour obtenir la grâce de Jésus. Mais comment craindre un refus ? Vos mains enfantines, bien-aimée Petite, pourraient-elles ne pas s'ouvrir en ma faveur, pour peu que je leur fasse violence par mes supplications ? Oui, j'en ai l'assurance, Vous m'accorderez tout ce que je Vous demanderai. Telle est ma ferme espérance, et jamais celui qui a espéré en Vous n'a été confondu. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Baiser souvent et avec dévotion l'image de Marie Enfant.

Aspiration : « Mère de la Grâce Divine, Mère si Bonne, priez Jésus pour mon âme ».

 

Exemple

Grâce en faveur du Catholicisme, obtenue par l'intercession de Marie Enfant

 

Voici comment une Sœur de la Charité, revenue du Diocèse de Kishnagur, dans le Bangale Central (Inde), raconte le fait suivant, dont elle fut le témoin oculaire :

« En 1886, un mouvement extraordinaire vers la Religion Catholique se manifesta parmi la population indigène, et un millier de ces Bengalis accoururent vers les Missionnaires pour être instruits de nos Mystères et recevoir le Baptême. Survint alors un accident de nature à arrêter ce mouvement salutaire au moment de son plus bel élan. Par suite de pluies torrentielles, le Gange avait franchi ses rives et menaçait d'inonder les villages habités par les catéchumènes de la Mission. C'eût été la ruine du bien commencé : en effet, dans ces grands débordements, le fleuve portant partout la dévastation et causant des désastres incalculables, ces pauvres Indiens, encore si faibles dans la Foi, auraient pu aisément vendre leur âme aux Ministres Protestants, qui ont toujours beaucoup d'or à leur disposition pour cet infâme trafic. Dans une conjoncture si critique, les Sœurs recoururent à la protection de Marie Enfant, et commencèrent une Neuvaine de prière, en l'honneur de la Santissima Bambina, lui promettant un tableau en ex-voto, si Elle délivrait ces infortunés de l'inondation. La confiance des suppliantes était égale à la gravité du danger. La Neuvaine était à peine terminée, et déjà le tableau promis était prêt. O merveille ! Les eaux dévastatrices du Gange avaient envahi les villes voisines et les terres environnantes ; mais elles reculèrent devant les villages habités par les catéchumènes. La Sainte Enfant avait entendu les prières ardentes et si pleines de confiance de ses pieuses servantes. Sans tarder, le cœur débordant d'enthousiasme et de reconnaissance, les Indiennes Catholiques se disposèrent à honorer la Santissima Bambina par une procession solennelle. Tenant en main des cierges allumés, elles portèrent en triomphe la statue de Marie, ornée de guirlandes et de fleurs, et, l'ayant placée dans un lieu convenable, elles lui offrirent une gerbe d'épis de riz, gracieusement entourée d'un magnifique ruban rouge, sur lequel étaient brodés avec un art merveilleux quelques mots en langue du pays pour perpétuer le souvenir de la grâce obtenue. A partir de ce moment, leur confiance en la protection de leur céleste libératrice prit encore un nouvel accroissement dans leurs cœurs.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

2 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

284_001

Troisième jour

Marie figurée par le Paradis terrestre

« Le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin délicieux, dans lequel il mit l'homme qu'il avait formé » (Genèse 2, 8).

 

Le Paradis terrestre, figure de Marie

 

« Dieu, dit Saint Bernard, forma Marie comme un monde tout spécialement réservé pour Lui » Et Saint Grégoire de Néocesarée : « Marie est le paradis de Dieu ».

 

Réflexion

 

Le Paradis de Dieu, c'est Dieu Lui-même : mais comme, par sa grâce il demeure dans ses créatures raisonnables, il trouve en elles ses délices, tant qu'elles vivent en grâce avec Lui. Marie était donc destinée à devenir le Paradis terrestre de Dieu, car seule, entre les créatures humaines, Elle devait être, dès le premier instant de Sa conception, ornée de la grâce sanctifiante, seule Elle devait demeurer exempte de tout péché. Hélas ! Qui saurait dire combien de fois, au contraire, moi, à cause de mes péchés, j'ai pu être assimilé à une forêt inculte et sauvage ?

 

Ressemblance entre le Paradis terrestre et Marie

 

Suivant l'Abbé Rupert, Dieu, jardinier du premier paradis terrestre, le fut aussi d second tout céleste, qui est Marie. Dans le Paradis terrestre, il plaça l'homme qu'il avait créé : dans le sein de Marie, il forma l'humanité de Son Fils unique. Dans le premier jardin, il y avait toutes sortes de fruits et l'arbre de vie : dans le sein de Marie sont les fruits de toutes les plus belles vertus, et le Fruit de Vie, qui est Jésus.

 

Réflexion

 

Pour pouvoir être, mois aussi, comme un paradis pour mon Dieu, je dois cultiver en moi les vertus qui rendent l'âme agréable à ses yeux et chère à son cœur ; et ainsi, loin de me contenter de voir seulement en moi les fleurs des bons désirs, il me faut travailler à enraciner dans mon âme les habitudes des vertus, et à leur faire produire en abondance les fruits des bonnes œuvres.

 

Application morale

 

La véritable dévotion envers Marie nous procure en cette vie des biens non moins précieux et abondants que ceux du Paradis terrestre ; car, protégés par Marie, nous goûterons, même dans ce lieu d'exil, la paix et la joie intérieure. Aidés par Elle, nous deviendrons dignes du Paradis céleste, où Marie conduit sûrement tous ses vrais serviteurs : la dévotion à la Très Sainte Vierge n'est-elle pas, de l'aveu de tous, un signe de prédestination ?

 

Réflexion

 

Heureuse la vie d'une âme qui sait demeurer intérieurement unie à Marie, et d'habiter pour ainsi dire en Elle, comme dans un délicieux Paradis ! L'âme qui pense à Marie ne peut-elle pas penser à Jésus ? Le cœur qui brûle incessamment d'amour pour Marie, se porte irrésistiblement aussi vers Jésus. Mais la pensée et l'amour de Jésus unis à la pensée et à l'amour de Marie sont pour l'âme une source de jouissances ineffables : ce double objet suffit, en effet, à épuiser entièrement toute la puissance d'aimer dont le cœur de l'homme est capable.

 

Colloque

 

O Sainte Enfant, quel bonheur serait le mien, si mes premiers parents ne m'avaient fait perdre le beau paradis que Dieu Lui-même avait préparé pour m'y faire jouir de tous les délices ! Mais, par suite de cette première faute, me voici, au contraire, dans l'exil et dans cette vallée de larmes, et, pour comble d'infortune, je me vois dans un danger continuel de perdre encore le Paradis du Ciel. Cependant, aidé et protégé par Vous, ô Marie, je puis néanmoins vivre joyeux, vivre consolé, car si je Vous sers fidèlement, je Vous aime d'un amour sincère, Vous-même Vous me promettez le bonheur. Vous qui êtes le Paradis où Dieu trouve ses délices, n'êtes-Vous pas aussi la consolation des affligés et l'espérance des pauvres enfants d'Eve? Il n'est pas jusqu'aux amertumes de cette vie que Vous ne sachiez, par ce fruit de suavité qui est la grâce de Votre Fils, changer en douceurs et convertir en un moyen propre à me faire mériter les délices du Paradis. En ce moment donc, ô très Sainte Enfant, je Vous promets d'employer toutes mes forces à Vous servir avec une inviolable fidélité. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Avant de sortir de votre chambre ou de vous coucher, mettez-vous à genoux pour demander la bénédiction de Marie, en récitant un je Vous salue Marie et en faisant le Signe de la Croix.

Aspiration : « O Miroir de Justice, faites-moi, je Vous en conjure, pratiquer le bien véritable.

 

Exemple

Marie Enfant guérit un de ses serviteurs de la goutte

 

La relation de cette guérison a été écrite par le prêtre lui-même, N.N., de Parme, qui en a été l'objet :

« Le 29 mars 1889, dit-il, je fus pris d'une violente attaque de goutte, qui augmentant de jour en jour, avait envahi toutes les parties de mon corps, de telle sorte que je me trouvais dans l'impuissance de faire le moindre mouvement, de remuer même le doigt. Je me remis entre les mains d'un médecin en qui se réunissaient l'expérience et la science ; mais ni les soins assidus qu'il me donna, ni tous les remèdes qu'il employa ne me procurèrent aucun soulagement. Après quinze jours et plus de douleurs aiguës, quelques personnes de piété me conseillèrent de recourir aux moyens surnaturels. En conséquence, on me donna un peu de coton béni ayant touché à la Santissima Bambina vénérée à Milan, dans la Maison-Mère des Sœurs de la Charité, et quelques gouttes d'huile d'une des lampes qui brûlent devant la gracieuse et miraculeuse Image. C'est de ce coton et de cette huile que se composa le médicament auquel la confiance en Marie Enfant allait donner, pour ma guérison, une efficacité qui tient du prodige. En effet, une onction fut faite sur ma main droite, qui n'avait plus de mouvement, et le coton fut posé dessus et assujetti au moyen d'une bande ; à ce moment, les assistants, pleins de confiance, récitaient à genoux trois fois l'Ave Maria. Je sentis alors la vie circuler pour ainsi dire dans ma main, et, un instant après je pus faire le Signe de la Croix librement et sans douleur. De la main, me semblait-il, se communiquait ensuite doucement à tous les autres membres, et ainsi, au bout de fort peut de temps, je me trouvais parfaitement guéri. Je rends à Marie Enfant les plus affectueuses actions de grâce pour un tel bienfait ».

 

535823395_4cbf600826_o

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

1 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

284_001

Deuxième jour

Marie prédite par les prophètes

« Voici qu'une vierge concevra et enfantera » (Isaïe 7, 14).

 

Prophétie d'Isaïe citée par Saint Matthieu (14, 23).

 

C'est pourquoi, ô maison de David, le Seigneur vous donnera Lui-même un signe. Voici qu'une Vierge concevra et enfanter un Fils qui sera appelé Emmanuel, Dieu avec nous

 

Réflexion

 

Le Fils de Dieu aime si passionnément la chasteté virginale que, voyant par Sa prescience infinie avec quelle perfection Marie la posséderait. Il fut ravi de ses charmes ; aussi, comme gage de sa venue en ce monde, voulut-Il montrer d'avance cette céleste vertu admirablement unie à la maternité dans celle dont Il devait naître. – Celui qui gardera la chasteté dans l'état conjugal, aura la bénédiction de Dieu : celui qui la gardera la chasteté dans l'état conjugal, aura la bénédiction de Dieu : celui qui la gardera dans l'état de la virginité jouira d'une maternité spirituelle, à cause du grand bien qu'il pourra ainsi faire aux âmes.

 

Cette prophétie est honorable pour Marie

 

L'esprit Saint, contemplant dans le lointain des âges Son épouse future en la personne de Marie, en parle aux hommes avec complaisance. Marie est prédite conjointement avec Son Fils, dont la grandeur se reflète sur Elle. Marie est annoncée comme Vierge et Mère tout ensemble, c'est à dire comme possédant et la plus ravissante beauté, celle de de la virginité, et la plus sublime dignité, celle de la maternité divine.

 

Réflexion

 

Toute vraie grandeur, tout bien véritable découlent pour nous de notre participation à la Sainteté de Dieu, et cette participation se fait au moyen de Sa Grâce, qui produit en nous et avec nous les actes de Sa vertu : en un mot Jésus est la Vigne qui nous communique, à nous qui sommes les branches, la sève mystique de la bonne volonté. Quelle ne doit pas être notre vigilance pour ne jamais nous laisser séparer de Jésus par le péché !

 

Cette prophétie est consolante pour nous

 

Combien il est consolant, en effet, de savoir qu'une enfant de notre race déchue, que notre sœur, que Marie a toujours été l'objet de l'amour de Dieu, qu'Elle a été prédestinée à Lui être unie de parenté au premier degré, et à le faire devenir Lui-même membre de notre famille !

 

Réflexion

 

De quel amour ne devrions-nous pas être animés pour Marie. Marie choisie avant tous les siècles, prédite dans le temps, et enfin réellement établie comme le lien de notre union avec Dieu ! Non, jamais nous ne pourront trop faire pour graver en nous le souvenir de la Très Sainte Vierge, pour l'honorer, la bénir et nous rendre favorable. Tous les hommages imaginés par la piété des serviteurs de Marie sont autant de précieux moyens pour nous attacher indissolublement à la Mère du Sauveur.

 

Colloque

 

Je me prosterne en esprit devant Vous, ô Marie, Enfant éblouissante de beauté : je me réjouis et Vous félicite de l'incomparable prérogative dont le Seigneur Dieu Vous a favorisée, en Vous révélant à Ses Prophètes comme la femme merveilleuse et admirable destinée à servir de trait d'union entre Dieu et l'homme, et à réunir en elle seule toutes les grandeurs départies entre les autres pures créatures. Aussi je reconnais toute la vérité de cette parole sublime qui est tombée sur Vos lèvres : « Le Tout-Puissant à fait en Moi de grandes choses ». Pour moi, ô Marie, tout ce que je puis dire, c'est que si l'on avait du faire quelque prédiction à mon sujet, on n'aurait pu prédire qu'imperfections et misères. Aidez-moi donc, je Vous en conjure, non pas à mériter les louanges et les éloges des hommes, mais à ne pas rester du moins aussi indigne de Vos renards très purs. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter le Chapelet avec une grande dévotion

Aspiration : « O Douce Reine des Prophètes, tournez Vos regards vers moi, ayez pitié de moi ».

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par Marie Enfant à une femme de mauvaise vie

 

Une pauvre femme s'était mariée, il y avait vingt-sept ans, avec un athée de profession, qui avait posé comme condition à leur union l'abstention complète de tout acte religieux. Depuis son mariage, la malheureuse femme ne mettait donc plus le pied à l'église, ne priait plus, en un mot vivait à l'égal de son mari, comme si elle n'eût même pas été baptisée. Or, elle avait un fils qui, par un effet de son bon naturel et grâce aux soins d'une personnes zélée, se gardait de suivre les mauvais exemples de ses parents, et faisait espérer qu'il marcherait par une voie bien différente de la leur. Devenue veuve, sa mère continua à le scandaliser par son irréligion et le dérèglement de sa conduite. Mais plus tard, étant tombée malade, elle fut visitée par la Divine Miséricorde, en considération peut-être de son excellent fils. Sous l'étreinte du mal, elle se sentit pressée de se mettre en règle avec Dieu et, cédant aux exhortations d'une personne de piété, elle fit une Neuvaine à Marie Enfant. A la fin de cette Neuvaine, elle demanda un confesseur. Celui-ci l'aida avec beaucoup de Charité, et fit en même temps prier tout particulièrement pour elle à l'Exercice du Mois de Marie ; on était au 7 mai. Après l'avoir ainsi disposée, il lui fit faire une bonne confession de tous les désordres de sa vie. Enfin, le jour du Patronage de Saint Joseph, qui, cette année-là 1885, tombait le 26 mai, elle reçut la Sainte Communion, et résolue de réparer les scandales qu'elle avait donnés à son fils, elle renonça entièrement à ses liaisons criminelles pour embrasser une vie de pénitence et de piété. On ne saurait dire jusqu'à quel pont une conversion aussi extraordinaire excita la confiance en la protection de Marie Enfant pour ceux qui en furent témoins.

 

506_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

31 août 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 3/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

francesco (2)

Troisième Dimanche

 

Considération

 

A l'aube du jour, vers la Fête de de l'Exaltation de la Sainte Croix, l'angélique François était en prière sur le penchant de la montagne. Tout à coup il vit descendre des hauteurs du Ciel un Séraphin aux six ailes de feu, éblouissantes de clarté. L'Ange vola d'un vol rapide tout près de lui et demeura suspendu dans les airs, et alors apparut entre ses ailes, l'image de Jésus Crucifié. A cette vue, l'âme de François fut saisie d'une stupeur indicible. La joie et la douleur le remplissaient tour à tour : la joie, parce qu'il avait en face de lui le Dieu de son amour, le Dieu d'amour sous la forme d'un Séraphin ; la douleur, parce que c'était Jésus souffrant, les mains et les pieds attachés à la croix et le Cœur percé de la lance. Il avait sous les yeux un mystère insondable et on étonnement était extrême, car, comment concilier les humiliations du Calvaire avec les gloires de la vision béatifique ? Enfin il découvrit à la lumière céleste, le sens caché de cette vision et il comprit que ce n'était point par le martyre du corps, mais bien par le feu de l'amour qu'il devait se transformer entièrement à la ressemblance de son Bien-aimé.

La vision disparut, mais elle laissa dans son cœur une ardeur merveilleuse et dans sa chair, la trace, non moins merveilleuse, de l'empreinte divine. Tout aussitôt en effet, apparurent les cinq plaies qu'il venait d'adorer dans la céleste vision. Ses mains et ses pieds étaient transpercés par de gros clous, dont la tête noire et ronde était très visible, et dont la pointe longue et comme rabattue dépassait le dessus des mains et de la plante des pieds. La blessure du côté, marge et béante, laissait voir une plaie de couleur Vermeille, d'où fréquemment le sang découlait sur les vêtements du Saint. Il portait donc les Sacrés Stigmates visiblement imprimés dans sa chair.

Quelle ne fut pas la surprise, la reconnaissance, l'humilité profonde de François en se voyant ainsi orné de ces douloureux Stigmates ! Qui pourrait nous décrire le combat qui se livra dans cette âme où l'humilité imposait le silence, tandis que la reconnaissance demandait impérieusement la publication du bienfait ? Dieu qui voulait donner à son Eglise une nouvelle preuve de la fécondité et de la diversité de ses opérations dans les Saints, se chargera lui-même de publier dans l'univers entier la merveille qu'il vient d'opérer dans le corps de François son très humble et très aimant serviteur. Un jour viendra on l'Eglise entière connaîtra et vénérera les Stigmates de Saint François.

 

Elévation

 

O mon Séraphique Père, c'est bien en effet ce que je viens faire aujourd'hui devant vous : vénérer vos Stigmates sacrés. Ne vous opposez point A la volonté de notre divin Maître, et laissez-moi en toute liberté vénérer vos mains bénies. Ces mains qui ont si largement distribué l'aumône aux pauvres qui venaient frapper a la porte de Pica votre mère ; ces mains qui ont rebâti trois églises pour obéir à la voix du Crucifix miraculeux, ces mains qui, après avoir dépensé l'argent avec prodigalité, présentèrent humblement l'écuelle, de porte en porte, dans la Cité Ombrienne qui avait admiré vos talents, ces mains, qui avec tant d'amour, ont soigné les pauvres lépreux et les ont guéris. Ah ! laissez-moi vénérer ces mains bienfaisantes ! Elles ont revêtu de bure les premiers compagnons de votre vie évangélique ; elle, ont coupé les cheveux à la Bienheureuse Claire et à sa sœur Agnès ; elles ont imposé le voile de la Virginité sur leur tête et ceint leur, reins de la corde symbolique. Ô merveilleuses mains, vous avez aussi distillé dans l'Eglise la myrrhe de la plus pure mortification. mon Père, permettez-moi de les baiser, maintenant surtout qu'elles sont ornées des Stigmates du Christ.

 

Pratique : ne refusons pas l'aumône au pauvre qui nous la demande ; la main qu'il tend vers nous, c'est le Christ Lui-même.

 

Prière

 

Antienne : Ô stupeur, ô joie ! Ô homme juge des esprits, vous le char et le conducteur de notre milice, vos frères vous ont vu transfiguré en leur présence et transporté sur un char de feu comme un Soleil. Sur vous s'est reposé le double esprit des prophètes éclairant le monde par des prodiges et l'étonnant par la prédiction des événements futurs.

 

Ô François, notre Père, assistez vos pauvres enfants, car les gémissements de vos ouailles augmentent de plus en plus.

 

V. Mes mains ont distillé la myrrhe

R. Et mes doigts sont remplis de cette myrrhe très pure.

 

Oraison

(De la fête, 4 octobre)

 

O Dieu qui par les mérites de notre Bienheureux Père Saint François avez enrichi votre Eglise d'une nouvelle famille religieuse, accordez-nous de mépriser comme lui les biens de la terre et de nous réjouir éternellement dans la participation des dons célestes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

media-317712-1

Pour recevoir dans votre boite mail les méditations des 5 dimanches des Stigmates des Saint François, ainsi que des prières, et pour être tenu au courant des mises à jours, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

Publicité
Publicité
Publicité