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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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8 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Neuvième jour

Affectueuse prière de Saint Joseph Caffasso pour obtenir l'assistance de la Sainte Vierge au moment de la mort

 

O Doux Cœur de Marie, je réclame de Vous une grâce que je désire ardemment ; c'est de ne point partir de ce monde sans avoir été muni des Sacrements, fortifié par la bénédiction du Souverain Pontife sur laquelle je fonde une de mes plus grandes espérances et soutenu par tous les secours que notre Sainte Religion tient en réserve pour ces derniers moments. En outre, ô Mère bien-aimée, quand j'approcherai de ma fin, dans ces heures, pour moi si redoutables, dans ces moments d'angoisse, venez avec Jésus Votre Fils, me consoler, m'assister et me secourir. O Marie, que je serais heureux si, pendant mon agonie, je Vous voyais paraître auprès de ma couche ! Cette faveur est grande, je le sais ; grande aussi mon indignité ; mais Votre Miséricorde est plus grande encore. O Mère chérie, ne frustrez pas mon attente ; elle fait et elle fera toute ma consolation à ma dernière heure. Pour Vous exciter davantage à m'accorder cette faveur, je veux que toutes mes larmes, je veux que tous mes soupirs, tous les gémissements appellent du Ciel à mon secours.

O Marie, je Vous demande cette grâce par Votre Jésus que Vous avez tant aimé, par toutes ces Douleurs que Vous avez endurées pour moi au pied de la Croix ; mais je Vous la demande surtout au nom de cette recommandation suprême par laquelle Jésus m'a confié à Vous quelques instants avant de mourir. Souvenez-Vous, ô Marie, de cet heureux moment, où Votre Fils m'assigna près de Vous la place qu'Il avait occupée, et me donna pour Mère Celle qu'Il avait appelée de ce nom. O Mère, Mère bien-aimée, n'écoutez plus ma voix ; entendez la voix, je dirais presque la prière de Votre cher Jésus. Ces regards d'amour qu'Il Vous jetait en mourant sur la Croix, c'étaient autant de paroles pour intéresser à moi Votre Cœur, et Il Vous pressait de me prendre pour fils : « Mulier, ecce filius tuus ». O Marie, si grâce à Votre assistance, j'arrive au Paradis comme je l'espère, je veux m'élancer dans Vos bras, me prosterner à Vos pieds, puis Vous louer, Vous bénir et chanter éternellement Vos Miséricordes et les Miséricordes de Votre Jésus : « Misericordias Domini, misericordias Mariae aeternum cantabo ». Amen.

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

 

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7 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

MARIA

Huitième jour

Comment Marie assiste, protège et console ses serviteurs au moment de la mort

 

Oh ! Quel contentement et quelle joie je ressentirai à l'article de la mort, si je puis me rendre le témoignage que j'ai, pendant ma vie, aimé l'auguste Mère de Dieu, et que j'ai professé une tendre dévotion à Son Cœur saint et Immaculé. Saint Alphonse dit que cette Bonne Mère ne saurait manquer de parole à ses enfants qui ont été exacts à la servir et à l'honorer par des visites, des Rosaires et des jeûnes ; qui l'ont souvent exaltée et remerciée, et qui se sont recommandés habituellement à Sa puissante intercession.

Il est vrai qu'à l'article de la mort l'Enfer s'armera de toutes ses ruses pour gagner mon âme, sachant qu'il ne lui reste que peu de temps et que s'il la perd alors, il l a perd à tout jamais ; néanmoins, si dans ce moment j'ai Marie de mon côté, que pourrais-je craindre de tous les ennemis venus de l'Enfer ? Voici les paroles mêmes que la Très Sainte Vierge adressa un jour à Sainte Brigitte de Suède : « Je suis une Mère fidèle, Je veux être présente à la mort de tous ceux qui m'ont servie, Je veux les assister, les protéger, les consoler ».

Je dois donc, bien que pécheur, ranimer en moi l'assurance que Marie viendra en personne m'assister à la mort et me fortifier de Sa présence, si je la sers avec amour pendant le temps que je dois encore passer sur la terre. O Dieu ! Quelle consolation pour moi, au terme de ma vie, lorsque mes intérêts éternels seront en jeu, de voir près de moi la Reine du Ciel me consoler et m'assurer Sa protection ! Les livres rapportent tant d'exemples de cette assistance de Marie près de ses serviteurs mourants, dit Saint Alphonse, qu'on se lasserait à les compter.

Saint Jean de Dieu était à l'article de la mort et il attendait la visite de Marie pour laquelle il professait la plus tendre dévotion ; mais il ne la voyait pas venir et s'en affligeait ; peut être même s'en plaignait-il déjà. Voilà que tout à coup la Mère de Dieu lui apparaît et lui reproche son peu de confiance en lui adressant ces tendres reproches : « Jean, mon fils, pouvais-tu croire que Je t'abandonnerais ? Ne sais-tu pas que Je ne puis délaisser mes serviteurs à l'heure de la mort ? Je ne suis pas venue plus tôt, parce que le moment n'était pas arrivé ; maintenant que ta fin approche, Me voici ; Je viens te prendre et t'emmener au Paradis ».

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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6 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Septième jour

Prières à réciter chaque jour de la Neuvaine, pour remercier la Très Sainte Trinité des privilèges accordés à la Sainte Vierge au jour de son Assomption

 

Je me rendrai fort agréable au Cœur de Marie si, chaque jour de cette Neuvaine, je récite avec dévotion les prières suivantes pour remercier la Très Sainte Trinité des privilèges qu'Elle a daigné lui accordé au jour de Son Assomption.

 

Prières

 

Je Vous adore, Père éternel, avec toute la Cour Céleste, comme mon Seigneur et mon Dieu, et je Vous remercie infiniment de toutes les grâces, de toutes les faveurs que Vous avez accordées à la Très Sainte Vierge, Votre Fille bien-aimée. Je Vous remercie tout spécialement de cette puissance dont Vous l'avez comblée dans Son Assomption au Ciel.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Je Vous adore, Fils éternel, avec toute la Cour Céleste comme mon Dieu, mon Seigneur et mon Rédempteur, et je Vous remercie infiniment de toutes les grâces, de toutes les faveurs que Vous avez accordées à la Très Sainte Vierge Votre Mère chérie. Je Vous remercie spécialement de cette haute Sagesse dont Vous l'avez ornée dans Son Assomption.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Je Vous adore, Esprit Saint, Esprit Paraclet, comme mon Dieu et mon Seigneur ; je Vous remercie infiniment de toutes les grâces et de toutes les faveurs que Vous avez accordées à la Vierge Votre très aimante Épouse. Je Vous remercie surtout de cette parfaite et Divine Charité par laquelle Vous avez enflammé Son Cœur très Saint et très Pur dans l'acte de Sa glorieuse Assomption au Ciel. Je Vous supplie humblement, au Nom de Votre Épouse sans tâche, de m'accorder la rémission de tous les péchés que j'ai pu commettre le premier instant ou j'ai commencé à Vous offenser jusqu'à présent. Je m'en repens de tout mon cœur et j'ai la ferme résolution de souffrir plutôt la mort que d'offenser de nouveau Votre Divine Majesté. Par les très grands mérites de Votre Épouse chérie, veuillez, je Vous en con,jure, m'accorder le don très précieux de Votre Grâce et de Votre Divin Amour. Accordez-moi aussi, je Vous en supplie, ces lumières et ces secours particuliers, par le moyen desquels Votre éternelle Providence a déterminé de vouloir me sauver et me conduire à elle.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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5 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Sixième jour

Neuvaine préparatoire à l'Assomption, pour les dévots serviteurs de Marie

 

Les Chrétiens dévoués à Marie, dit Saint Alphonse, mettent leur soin et leur ferveur à célébrer les Neuvaines de Ses Fêtes, et pendant ce temps la Sainte Vierge est tout amour pour leur distribuer sans mesure Ses Grâces les plus spéciales. Jésus Christ Lui-même promit un jour à Sainte Gertrude de recevoir avec une affection particulière tout ceux qui se prépareraient à célébrer dévotement la Fête de l'Assomption. La même Sainte vite une autre fois, sous le manteau de la Sainte Vierge, une foule d'âme que Notre Dame regardait avec affection ; elle comprit que c'étaient elles qui, dans les jours précédents, s'étaient disposées par de pieux exercices à solenniser d'Assomption.

De toutes les Fêtes établies en l'honneur de Marie, la plus pompeuse est celle de l'Assomption, que l'on peut appeler le résumé et le couronnement de toutes les autres, et qui renferme quatre grands mystères : la Mort de la Très Sainte Vierge, Sa Résurrection, Son Assomption en corps et en âme et Son Couronnement dans le Ciel. Aussi dispense-t-elle en ce jour Ses grâces et Ses faveurs avec plus de profusion que jamais. Je dois donc m'y préparer par une fervente Neuvaine, pendant laquelle je ferai les exercices suivants :

1) Tous les jours ; si je le puis, j'assisterai avec dévotion à la Sainte Messe pour remercier l'Adorable Trinité des Grâces qu'Elle a prodiguées à Marie, surtout au jour de Sa Glorieuse Assomption et dans ce but, je réciterai les prières indiquées au jour suivant. Cette offrande de la Messe en reconnaissance des grâces, dont Marie a été l'objet, Lui est souverainement agréable, comme Elle-même l'a révélé, au rapport de Saint Alphonse : en effet, ne pouvant reconnaître suffisamment toutes les faveurs que le Seigneur lui a dispensées, la Sainte Vierge voit avec satisfaction que ses enfants l'aident à payer sa dette.

2) Je tâcherai de faire chaque jour une visite à Marie dans une église qui lui soit consacrée, où du moins devant une de ses images, et je réciterai dévotement 12 je Vous salue Marie, en l'honneur des 12 principales vertus qu'Elle a pratiquées pendant Sa vie et pour lesquelles Elle a reçu, au jour de Son Assomption, une couronne de douze étoiles. Plusieurs fois, dit le Père Rossignoli, Elle a fait connaître que cette pratique lui était fort agréable.

3) Dans le cours de cette Neuvaine, je m'approcherai de la Sainte Communion le plus souvent que mon directeur me le permettra, pour honorer Marie ma Mère, en Lui offrant le Cœur même de Jésus pendant que je le posséderai en moi-même. Le Père Segneri assure qu'on ne peut mieux honorer Marie qu'avec Jésus.

4) Je pratiquerai, pendant ces jours, différents actes de vertu et de mortification intérieure et extérieure que j'offrirai à la Très Sainte Vierge au jour de Sa Fête. Marie, si bonne et si aimante, ne manquera pas de récompenser largement ces offrandes qu'Elle accueille si favorablement.

5) Je passerai ces jours dans un grand recueillement, et, s'il se peut, dans une sorte de retraite. Surtout je m'abstiendrai avec un soin tout spécial, de tout ce qui pourrait causer la poindre peine au Divin cœur de mon Jésus et au Cœur Immaculé de Marie ma bonne Mère.

Enfin, au jour de la Solennité, après la Communion, je me dédierai particulièrement au service de Marie comme je l'ai fait autrefois ; je la choisirai de nouveau pour ma Souveraine, mon Avocate et ma Mère, et je renouvellerai la résolution de l'honorer, de l'aimer et de mieux la servir à l'avenir. Dans les neuvaine préparatoires aux autres Fêtes de Marie, je fera autant que possible, les mêmes exercices.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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4 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Cinquième jour

La prière, moyen principal et absolument nécessaire pour vaincre les tentations contre la sainte vertu de pureté

 

Il est de foi que je ne pourrai jamais, par mes seules forces et sans l'assistance divine, acquérir ni conserver le beau trésor de la pureté. Elle est un don gratuit et libéral de la bonté de Dieu ; je dois donc la lui demander continuellement de toutes les puissances de mon âme. « Sitôt que je m'aperçus, dit le Sage, que je ne pouvais être chaste si Dieu ne me l'accordait, je n'hésitait pas un instant, je ne balançai pas, mais je recourus au Seigneur et je lui demandai la pureté, du fond de mon cœur ».

Aussi Saint Alphonse disait que la prière est le moyen principal, le moyen absolument nécessaire, indispensable, pour vaincre les tentations contre la pureté. Si vous me demandez, ajoutait-il, quels sont les moyens pour vaincre les tentations, surtout celle de l'impureté, je vous répondrai : le premier moyen c'est la prière, le second, c'est la prière, et le troisième, c'est la prière : vous me questionnerez mille fois je vous ferais la même réponse. Plaise à Dieu, s'écriait-il, que tous les hommes recourent à Lui quand ils sont tentés de l'offenser ; nul, bien certainement, ne succombera !

Dès que je serai assailli par quelque tentation contre la sainte vertu de pureté, je m'empresserai de recourir à Dieu en lui disant avec ferveur : « Créez en moi, Seigneur, un cœur pur... Aidez-moi, Seigneur, ne permettez pas que je vous offense... Mon Jésus, miséricorde ! Doux Cœur de Marie, soyez mon salut !... O Cœur très pur de Saint Joseph, obtenez-moi du Divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, une très grande pureté de corps et d'esprit !... » Il me sera fort utile dans ces tentations de reporter ma pensée sur la Passion de mon Jésus et de me réfugier dans ses plaies sacrées. Je n'ai trouvé nulle part, dit Saint Augustin, un remède plus efficace que dans les plaies de Jésus Christ ; j'y dors et j'y retrouve la vie.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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3 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Quatrième jour

Moyens pour conserver la Sainte Vertu de pureté

 

Le premier moyen que je dois mettre en œuvre pour conserver ce précieux trésor, c'est la fuite des occasions. Les Saints affirment que c'est le point le plus essentiel en cette matière ; tellement que, si on le néglige, les autres ne serviront de rien. L'occasion, dit Saint Alphonse, est un bandeau qui se place devant les yeux et qui ne permet plus de rien voir, ni Dieu, ni enfer, ni résolutions. Il est ,plus impossible, dit l'Esprit Saint, de marcher sur un brasier sans se brûler ; il ne l'est pas moins de se jeter volontairement dans l'occasion et de na pas tomber, eût-on pris mille résolutions et fait mille promesses à Dieu. C'est la maxime infaillible du Saint Esprit, que celui qui aime le danger périra dans le danger. Non, Dieu ne secourt pas celui qui s'expose, de gaîté de cœur et sans nécessité, à l'occasion de pécher. Je dois donc, avant tout, détourner les yeux de tout objet dangereux en cette matière. « Combien, hélas, sont misérablement tombés, s'écrie un grand Saint, pour n'avoir pas veillé sur leurs regard ! » Je dois, en second lieu, m'abstenir de toute familiarité avec des personnes de sexe différent. Saint Augustin assure avoir connu des hommes, qu'il estimait à l'égal d'un Saint Jérôme et d'un Saint Ambroise, et qui sont tombés d'une manière lamentable pour ne pas avoir évité les occasions. En troisième lieu, je dois fuir l'oisiveté, qui fut, selon le Prophète Ézéchiel, cause des crimes et de la ruine totale des habitants de Sodome. Ce fut également, suivant la remarque de Saint Bernard, la cause de la chute de Salomon.

Le deuxième moyen que je dois employer pour demeurer pur et chaste, c'est la mortification de ma chair. Comme le lys, dit Saint Alphonse, se conserve parmi les épines, ainsi la chasteté se garde par les mortifications. C'est folie, remarque une grand serviteur de Dieu, que de vouloir traiter mollement sa chair, de ne lui refuser aucune satisfaction et d'espérer qu'elle ne se révoltera pas. Aussi tous les saints, pour conserver la chasteté, macéraient leur corps par les mortifications et le réduisaient en servitude. Ce moyen est tellement efficace, dit le Père Rodriguez, qu'il suffit parfois pour dissiper ou chasser la tentation d'impureté, de la moindre fatigue, du moindre travail, de la moindre douleur, comme serait d'étendre les bras en croix, de fléchir le genou, de se frapper la poitrine, de se donner la discipline, etc. Mais les Saints recommandent surtout la mortification des sens pour le boire et le manger. Saint Thomas, le Docteur Angélique, assure que quand le Démon a tenté vainement quelqu'un du côté de la gourmandise, il le laisse en repos du côté de l'impureté.

Le troisième moyen auquel je dois recourir pour conserver la chasteté, c'est la pratique de l'humilité. Un grand Saint affirme formellement que l'âme qui n'est pas humble ne saurait être chaste. Dieu aime tant l'humilité et déteste tellement l'orgueil et la présomption, qu'il permet souvent, par un équitable et mystérieux jugement, qu'une âme commette des péchés mortels pour qu'elle s'humilie ; et qu'elle commette, non pas toutes les espèces de péchés, mais ceux de la chair, qui sont les plus grossiers et les plus honteux, afin qu'elle s'humilie d'avantage. Ainsi arriva-t-il à ces superbes philosophes, dont parle Saint Paul, que Dieu laissa tomber dans les plus affreux désordres en punition de leur orgueil, afin qu'ils demeurassent confondus et humiliés. Oh ! Qu'il m'importe d'être humble, de ne pas me confier en moi, de ne pas présumer de mes forces, de peur que Dieu ne me punisse de la sorte ! A h ! quel redoutable châtiment ! Il est si grand qu'il n'y ne peut pas y en avoir de plus terrible. Mon bon Jésus, par les mérites de Votre Divin Cœur et du Cœur Immaculé de Votre Mère, faites-moi plutôt mourir mille fois que de me laisser m'exposer, par l'orgueil, à ce malheur.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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2 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Troisième jour

Excellence et nécessité de la pureté pour arriver à la sainteté et au parfait amour de Jésus et de Marie

 

Les Saints et les maîtres de la vie spirituelle nous enseignent que la pureté est, de toutes les vertus morales, celle qui sanctifie le plus une âme, la rend la plus semblable aux Anges et la plus chère au Divin Jésus et au Cœur Immaculé de Marie. L'apôtre Saint Paul va jusqu'à dire qu'une âme est principalement sainte, quand elle s'abstient de toute impureté, de toute pensée, de tout désir qui pourrait le souiller. Ailleurs, il dit qu'une personne qui se maintient pure et chaste sera nécessairement sainte de corps et d'esprit. Dans plusieurs autres endroits il donne le beau nom de sanctifications à l'angélique vertu de pureté. En somme, dit Saint Jean Chrysostome, il n'y a pas de sujet sur lequel Saint Paul déploie plus de force et d'énergie. Il en parle dans toutes ses Lettres soit à de simples particuliers, comme son Épître à Timothée, soit à des Églises, comme ses Épîtres aux Hébreux, aux Romains, aux fidèles de Thessalonique et de Corinthe. Quoi d'étonnant, dit un auteur, quand on sait que, plus la chasteté éloigne l'homme de toute souillure, plus elle lave, éclaire, orne et sanctifie son âme.

Il n'y a pas de vertu, dit Saint Cyprien, qui rende semblable aux Anges comme la chasteté, parce qu'avec elle il vit dans sa chair comme s'il n'en avait point et qu'il fût un pur esprit. Saint Jean Chrysostome va plus loin encore : une âme pure et chaste, dit-il est en quelque sorte supérieure aux Anges mêmes, qui sont des esprits parce que pour demeurer chaste, il faut qu'elle dompte les inclinations du corps. Jésus aime tellement cette vertu, qu'en s'incarnant il n'accepta pour mère qu'une vierge consacrée par le vœu de chasteté. Il voulut trouver la virginité dans celui qui fut son nourricier et son gardien, il la voulut trouver dans son précurseur. Il permit à ses ennemis de censurer ses actions, et de le calomnier de toutes les manières, mais il ne permit jamais qu'on attaquât sa pureté ; de plus il ne consentit pas que le Démon l'osât tenter de ce côté dans le désert. Marie aima tellement aussi cette belle Vertu que, pour la conserver, elle eût renoncé même à son éminente dignité de Mère de Dieu. « O Sainte, ô admirable vertu ! Que tu es belle, que tu es précieuse, que tu es sublime ! Que prix n'est pas au-dessous d'une âme continente et chaste ! » dit le Saint Esprit. Angélique vertu, désormais tu feras les délices de mon cœur, comme tu es l'objet des complaisances et des tendresses du Divin Cœur de mon Jésus et du Cœur Immaculé de Marie ma tendre Mère.

O Jésus et Marie, les bien-aimés de mon cœur, prosterné à Vos pieds, je me propose fermement, avec Votre secours de ne commettre jamais la moindre faute contre cette angélique Vertu, et de réparer par la pénitence celles que j'aurais eu le malheur de commettre ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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1 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Deuxième jour

Condition requises pour gagner l'Indulgence du « Grand Pardon d'Assise »

 

C'est une véritable consolation, dit un pieux auteur, de voir chaque année, le 2 août, les fidèles des deux sexes, de tout âge, de toute condition, se porter avec empressement aux églises des Frères Mineurs pour y gagner l'Indulgence précieuse que l’Église accorde en ce jour à ses enfants. Mais il y a beaucoup trop de chrétiens qui en demeurent privés, parce que, ignorant le moyen de se procurer un si grand bien, il négligent ce qui est le plus nécessaire. Or, les Souverains-Pontifes ont imposé trois œuvres comme condition indispensables pour gagner l'Indulgence : la Confession Sacramentelle, la Communion et la visite de l'église privilégiée, dans laquelle ont doit prier selon l'intention des Pontifes qui ont accordé et confirmé la faveur. Il n'est pas nécessaire que les deux premières conditions soient remplies dans cette église ; il suffit qu'on y fasse la visite.

L’Indulgence a cours depuis les Premières Vêpres du 1er août jusqu'au coucher du soleil du jour suivant. On peut réciter les prières que l'on veut, pourvu qu'elles soient faites selon l'intention du Souverain-Pontife. Lorsqu'on s'est réservé à soi-même la première Indulgence, il faut appliquer les autres aux Âmes du Purgatoire. Pour en gagner plusieurs, il est nécessaire de renouveler les visites, c'est à dire de sortir de l'église et d'y rentrer pour y prier de nouveau suivant les intentions du Souverain-Pontife. Je dois tenir beaucoup à gagner cette rare Indulgence du Pardon ; car, outre les avantages que j'en puis retirer je fais une chose souverainement agréable au Cœur Divin de mon Sauveur : je contente également le Cœur Immaculé de Marie ma bonne Mère : car plus d'une fois, dit un auteur, elle apparut aux fidèles dans ce temple béni de la Portioncule, portant Son Fils dans Ses bras, et leur donnant Sa bénédiction Maternelle comme pour applaudir à ce saint exercice.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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31 juillet 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Premier jour

Origine divine de l'indulgence de la Portioncule appelée aussi « Grand Pardon d'Assise »

 

L'année 1121, pendant une nuit, Saint François d'Assise priait avec ferveur, quand un Ange lui apparut et lui dit de se transporter dans l'église voisine de Sainte Marie des Anges, où Jésus Christ et Sa Sainte Mère l'attendaient avec une nombreuse escorte de la Milice Céleste. Le Père Séraphique s'y transporte aussitôt ; mais à peine entré, un spectacle si délicieux s'offre à ses yeux, qu'il tombe la face contre terre et adore profondément la Majesté de Dieu. « François, lui dit Jésus, afin de récompenser le zèle que tes frères et toi, vous avez pour le Salut des âmes, Je te permets de me demander en leur faveur la grâce que tu voudras, et Je t'exaucerai généreusement ». Ravi de la proposition du Sauveur, le Saint implora l'assistance de Marie qu'il voyait devant lui ; puis il pria Jésus d'accorder à tous les fidèles qui entreraient dans cette église l'indulgence plénière pour tous les péchés dont ils auraient fait une sincère confession à un Prêtre approuvé. Jésus agréa cette prière et enjoignit le Souverain-Pontife, et de lui demander cette Indulgence au Nom du Sauveur.

François court se jeter aux pieds d'Honorius III, et le prie de sanctionner la grâce que Jésus vient de lui accorder. Le Souverain-Pontife, reconnaissant la Volonté de Dieu, confirme généreusement cette faveur pour un jour entier de chaque année. Restait à déterminer le jour où les fidèles pourraient la gagner, et François attendait que l'Auteur de cet incomparable don daignât le faire Lui-même : son espoir ne fut pas trompé. Une nuit qu'il priait dans sa cellule, il se vit soudain entouré d'un chœur nombreux d'Anges, qui lui ordonnèrent de se rendre dans la même église, où Jésus et Sa Mère l'attendaient. Arrivé là, il adora profondément la Majesté Divine, implora le protection de la Sainte Vierge et pria Jésus de fixer lui-même le jour de l'Indulgence qu'Il avait attachée à ce sanctuaire. Le Seigneur lui répondit qu'il voulait que ce fût depuis le soir du jour où Saint Pierre fut délivré des fers jusqu'au soir du jour suivant. Alors, les Anges entonnèrent le Te Deum, et la vision disparut.

François retourne aussitôt à Rome avec quelques uns de ses religieux, et raconte au Pape tout ce qui lui est arrivé. Le Souverain-Pontife, qui ne pouvait suspecter la parole du Saint confirme l'Indulgence et ordonne à plusieurs évêques de se réunir à Sainte Marie des Anges pour la publier solennellement le premier jour du mois d'août de cette même année. Dès lors, le bruit s'en répandit dans le monde entier, et les Papes maintinrent le privilège dans son intégrité, tant à raison des miracles qui l'accompagnèrent que par suite des rétractations de personnages célèbres qui l'avaient d'abord combattu. Dans le principe l'Indulgence n'était accordée qu'à l'église où la vision avait eu lieu ; mais dans la suite, pour la plus grande commodité des fidèles, elle fut étendue avec tous les privilèges à toutes les églises de l'Ordre de Saint François, et l'on peut la gagner au jour prescrit Toties Quoties, c'est à dire chaque fois qu'on visite pendant ce jour, l'église des Franciscains.

Le docte Cardinal Bellarmin affirme que cette indulgence prouve trois dogmes de l’Église Catholique : 1) la vérité des Indulgences, puisque c'est Jésus Christ Lui-même qui a octroyé ce pardon, 2) l'autorité du Souverain-Pontife, puisque Jésus Christ a prescrit à Saint François de demander au Pape la confirmation du Privilège qu'Il lui accordait ; 3) enfin, la nécessité de la confession auriculaire, puisque, pour gagner ce pardon, il faut avoir confessé ses péchés à un prêtre approuvé. Nous verrons demain les conditions requises pour gagner cette Indulgence.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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30 juillet 2012

Neuvaine aux Martyrs de Široki Brijeg

Saints Franciscains

Neuvaine aux Martyrs de Široki Brijeg

(Bosnie-Herzégovine)

Par le Père Jozo Zovko, O.F.M.

 

Préface

 

Aux pèlerins qui se rendent à Medjugorje et qui visitent le Sanctuaire de Široki Brijeg, et à tous les fidèles Chrétiens, le Père Jozo propose la Neuvaine aux Martyrs de Široki Brijeg, pour honorer la mémoire de trente Frères Franciscains de l'Herzégovine, tués par les partisans Communistes le 7 février 1945. C'est un petit livre précieux aussi bien pour les prières que par la documentation, pour tous ceux qui rejoignent le Sanctuaire dédié à la l'Assomption de la Vierge, ce sont des aspects vivants de la Foi d'un petit peuple et d'une petite région Catholique du monde. Le Sanctuaire fait partier d'un édifice complexe qui comprend le couvent, le séminaire, l'école et l'église. Un petit peuple et trente Frères humbles, il y a déjà plus de 50 ans, furent les protagonistes d'une tragique histoire qui se conclut en un drame, resté indélébile dans la mémoire des gens du lieu malgré toutes les tentatives, mêmes violentes du pouvoir Communiste, pour l'étouffer et le faire oublier. Le Sanctuaire de l'Assomption de la Vierge Marie est l'authentique emblème religieux de l'Herzégovine, reconnut également au-delà des limites de la petite région. Jusqu'en 1945, il existant, dans la bibliothèque du Couvent, environ 150 000 volumes qui relataient les étapes de l'histoire et des souffrances du peuple Croate de l'Herzégovine, tout a été détruit ! Aujourd'hui, avec la paix, c'est un devoir civil de remettre en place chaque chose et de ne pas oublier tous ceux, et parmi eux les 30 Frères, qui ont donnés leur sang pour défendre la Foi et les valeurs qui constituent le tissu civil, moral et spirituel de chaque peuple. Ce livre du Père Jozo nous offre l'occasion d'entrer dans le témoignage et de rester dans la correspondance en esprit avec ceux qui ont offert leur propre vie pour la Foi, l'amour pour le Christ et son Eglise.

 

Matteo Rossi

 

O Reine des Martyrs, que par ta puissante intercession tu obtiennes à tes chers fils martyrs la juste gloire dans l'Eglise pèlerine, cette gloire qu'ils possèdent déjà dans l'Eglise Céleste.

O Reine des Martyrs, que par ta puissante intercession tu obtienne pour le monde entier une Foi inébranlable, une Foi grande et pure, comme celle témoignée par les Martyrs Franciscains.

 

Comment les 30 frères reçurent la Palme du Martyre

 

Lors de la domination de la Bosnie-Herzégovine par les Turcs, douze franciscains originaires de l'Herzégovine et en provenant de Kresevo en Bosnie, décidèrent de construire un monastère dans leur terre d'origine, comme signe de la foi, et ils choisirent la ville de Široki Brijeg. Ils s'installèrent dans ce petit village et, après avoir acheté à un prix très élevé un grand terrain, ils commencèrent immédiatement à construire l'église qu'ils dédièrent à l'Assomption de Notre-Dame. Ils commencèrent les travaux pour construire le monastère et ensuite, un édifice destiné à devenir un séminaire.

Dans les environs ils ont construisirent un centre scolaire qui comprenait aussi un lycée dans lequel les Frères enseignaient aux jeunes générations de la Bosnie-Herzégovine. Une maison fut également construite pour tous ceux qui venaient de loin pour fréquenter à l'école. Ainsi ce lieu devint un centre culturel chrétien et le sanctuaire est devenu un symbole pour les l'Herzégovine. Très exactement cent ans plus tard, le monastère fut détruit et dévasté. Cela c'est passé ainsi:

Le 7 Février 1945, les partisans communistes décidèrent de détruire jusqu'aux fondations le symbole chrétien et de déraciner la Foi Catholique du cœur du peuple, la bienveillance et la reconnaissance envers les Frères Franciscains. Ils arrivèrent à Široki Brijeg à trois heures de l'après-midi et trouvèrent trente religieux dans le monastère, dont beaucoup d'entre eux étaient professeurs dans le lycée proche du monastère. Les Communistes leur dirent: « Dieu est mort, il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de pape, il n'y a pas d'Église, nous n'avons pas besoin de vous, vous aussi allez travailler dans le monde ». Proférant menaces et blasphèmes, ils cherchèrent à persuader les Frères à quitter l'habit religieux. Ceux-ci leur répondirent: « Nous sommes religieux, des personnes consacrées, nous ne pouvons pas laisser notre habit ».

Alors, un soldat en colère prit la croix et jeta le crucifix jeté par terre. «Voilà, dit-il, maintenant vous pouvez choisir la vie ou la mort ». Chacun d'eux se mit à genoux, pris Jésus dans ses bras et l'embrassa, serrant la croix sur son cœur, chacun dit, comme Saint François: « Tu es mon Dieu, mon Tout ». Comme je l'ai mentionné ci-dessus, certains Frères étaient des professeurs très renommés célèbres, qui avaient écrit de nombreux livres et manuels pour l'école. Mais ils n'ont pas embrassés leurs livres en disant: « Vous êtes tout pour moi ». Non! Ils ont embrassé Jésus, le Maître ! Plein de haine et de méchanceté, les persécuteurs ont alors pris les frères, un par un, ils les ont amenés hors du couvent et les ont tués, puis ils ont recouvert leur corps d'essence sur leurs corps et les ont brûlés.

Les Frères sont allés à l'encontre de la mort, en priant et en chantant les litanies de la Sainte Vierge. Ce sont les militaires qui faisaient partie du peloton d'exécution qui ont témoigné de ces choses. Un de ces soldats est resté marqué par le comportement héroïque des frères. Ce soldat, aujourd'hui, s'est converti et a un fils Prêtre et une fille religieuse.

Dans leur furie, ils outragèrent et effacèrent l'inscription sur la pierre posée au-dessus de l'entrée principale du Monastère sur laquelle était gravé le Nom de Dieu et la dédicace à la Vierge Marie. Cette dédicace est illisible aujourd'hui, mais le sang des martyrs l'a écrite encore plus profondément dans le cœur du peuple et elle brille avec éclat aux yeux du Seigneur. On peut effacer une dédicace, on peut la brûler, la détruire, l'abîmer mais on ne peut enlever la foi du cœur de l'Eglise. Aujourd'hui encore on vit dans le sanctuaire, on honore et on et célèbre la Vierge Marie avec un très grand amour.

Le Sanctuaire est le plus grand de toute la Bosnie-Herzégovine : il est un symbole, un signe. Les Communistes ont pensé qu'en détruisant le « signe », la Foi se serait également éteinte. Au contraire la Foi a grandi et s'est développée sous le manteau et la protection de la Vierge. Nos martyrs Franciscains aussi ont grandi et vécu entourés du manteau de la Vierge. Les corps de trente témoins de la Foi sont restés cachés sous terre pendant des années, on ne pouvait ni les nommer, ni faire aucune commémoration. Mais le sang des martyrs criait et était un exemple pour tous, ainsi de nouvelles vocations ont fleuri comme un arbre rigoureux.

En ce temps là, j'avais 4 ans et je me souviens comment mes parents racontaient souvent ce qu'il était arrivé aux Frères. Et cela se passait aussi dans beaucoup d'autres familles de mes concitoyens. Dans notre cœur grandissait toujours le désir d'imiter nos martyrs et d'en devenir nous-mêmes. Nos martyrs sont des témoins de la Foi et témoins de l'amour envers Dieu et envers le prochain. Les trente Martyrs Franciscains ne sont pas devenus martyrs par hasard ou par accident, eux, consciemment et avec une très grande joie, ont offert leur vie et ont témoigné de leur Foi.

C'est est très important. Comme l'Eglise l'a toujours fait et enseigné, de même, ils ont pardonné à leurs ennemis, ils ont prié pour leurs persécuteurs, ont bénis leurs bourreaux. De la même manière que Saint Maximilien-Marie Kolbe, et bien tant d'autres ! Parmi tous les différents martyrs, l'unique différence est le moyen et le manière du martyre, mais tous ont toujours manifestés une grande ardeur et un grand amour : l'amour qui brûle la haine qui brûle et détruit la violence et tout change et se transforme dans la joie, en une fête, dans la victoire de la Grâce de Dieu. L'Eglise vit du sang de ses fils martyrs. Ils sont toujours une grande force pour l'Église. Nous qui vivons dans ce lieu et vous qui en êtes les pèlerins, nous pouvons réfléchir un peu sur la valeur de notre foi et approfondir combien vaut pour nous notre foi ; combien nous sommes disposés à donner notre que je peux vie pour Dieu, ce que nous pouvons faire pour Jésus, ce que cela signifie pour nous le Christ, sa croix, notre vocation chrétienne.

Une semaine après le massacre de Široki Brijeg, les communistes allèrent à Mostar et trouvèrent sept Frères dans le Couvent. Tout en sachant ce qui s'était passé à Široki Brijeg, ils avaient décidé de ne pas s'échapper mais de rester dans le monastère. L'un d'eux était Fra Leon-Grgo Petrovic, docteur en théologie, né à Klobuk en 1883. Lui, en tant que Provincial des Franciscains, au début de la guerre, avait reçu dans son cœur la grâce de consacrer à la Vierge tous les sur ses frères qui il pensait être en danger. A présent nous pouvons voir comment cette consécration a fleuri. La dévotion à Notre-Dame, cette belle fleur offerte à la Bienheureuse Vierge, a fleuri le jour du massacre, le 7 Février 1945.

Comme Dieu le Père a envoyé son Fils à la mort pour sauver le monde, et Jésus est resté obéissant, acceptant le propre sacrifice, ainsi nos martyrs ont offert leur vie et leur propre sang pour le salut des hommes, pour la paix et pour notre conversion. Ils se sont immolés pour la paix et pour le bien de toute l'Église. Je veux maintenant vous présenter nos frères qui sont devenus mûrs pour le martyre, certains avaient seulement vingt ans, et qui ont été capables de témoigner pour le Christ et de nous montrer qui était le Christ pour eux. C'est avec amour et vénération que je vous révèle leurs noms, prénoms, pour certains je raconte quelques épisodes de leur vie. Ainsi, vous pourrez réfléchir comment chacun, par son propre nom et sa propre vie, peut, aujourd'hui aussi, servir Dieu et peut répondre à son appel.

Frère Bruno Adamcik

Frère Bruno Adamćik : Né en 1908 à Konjic. Il a étudié et a été diplômé en Philosophie et en musique à Bratislava. A l'âge de 37 ans, il est monté à la Gloire du Ciel.

frère Marko Barbaric

Frère Marko Barbarić : Né en 1865 à Klobuc, à l'âge de 80 ans, est monté à la gloire du Ciel. Fra Marko a été un Saint Frère très dévot à la Sainte Vierge. Tous voyaient en lui un exemple de simplicité Franciscaine. Les élèves et les séminaristes de ce temps savaient que Frère Marko avait un esprit saint et témoignaient que celui-ci, se promenant dans le parc du Monastère, parlait souvent avec les oiseaux. Ceux-ci en le voyant, accouraient vers lui pour le saluer et se posaient sur sa main qui très vite se remplissait d'oiseaux. Les témoins disent que, en lisant la vie de Saint François et en regardant le Frère Marko, ils pouvaient imaginer concrètement comme Saint François pouvait parler avec les animaux. A l'époque du massacre il avait 80 ans et il avait perdu la mémoire. Il ne se rendait pas bien compte qu'il y avait la guerre. Ce jour là, il était dans sa chambre souffrant de la thyphoïde et gisant. Les officiels communistes ordonnèrent de le porter lui aussi à l'extérieur et ils firent ainsi, le transportant dans une couverture. Il fut donc tué et jeté au feu.

Frère Jozo Bencun

Frère Jozo Bencun : né en 1869 à Medjugorje, il a été curé à Humac et à Široki Brijeg. A l'âge de 76 ans il est monté à la gloire du Ciel. Tout dévoué à la vie pastorale, il était un grand prédicateur très aimé par le peuple. Son corps a été jeté dans le fleuve Neretva.

Frère Marko Dragicevic

Frère Marko Dragićević : Né en 1902 à Miletina (Medjugorje), professeur de Grec et de Latin, à l'âge de 43 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié en France et à Fribourg (Suisse). En 1935, il est diplômé en Histoire et en Latin. C'était un bon pédagogue ; il ne pouvait pas concevoir que certains de ses élèves ne soient pas reçus et il trouvait donc le moyen d'en exalter les côtés positifs.

Frère Miljenko Ivankovic

Frère Miljenko Ivanković : Né en 1924 à Tubolja près de Duvno, à l'âge de 21 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il était très pieux et humble. Son frère et son neveu sont aujourd'hui Frères Franciscains.

Frère Andrija Jelcic

Frère Andrija Jelćić : Né en 1904 à Štubica, en ce temps là il était le Père Gardien à Široki Brijeg, à l'âge de 41 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Mostar et Breslavia. Bon Prêtre tout dévoué à la pastorale. Il a construit l'église à Čapljina. Le peuple se souvient de lui comme un bon pasteur et un vrai père.

Frère Rudo Juric

Frère Rudo Jurić : Né en 1925 à Radešine, à l'âge de 20 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il était clerc avec vœux simples.

Frère Fabijan Kordic

Frère Fabijan Kordić : Né en 1890 à Grljevići, à l'âge de 55 ans est monté à la Gloire du Ciel. Frère Fabijan était très pieux et bon. Il fabriquait les habits pour les Frères et s'est préparé ainsi à recevoir un habit qui ne se consume pas : l'habit du martyre.

Frère Viktor Kosir

Frère Viktor Kosir : Né en 1924 à Uzarići (Široki Brijeg), à l'âge de 21 ans est monté à la Gloire du Ciel. Les Frères de Široki Brijeg savaient depuis longtemps que si les Communistes venaient, ils seraient tous tués. Un jour, les Frères se sont réunis dans le Couvent pour parler ensemble sur fa façon dont se comporter devant le danger inéluctable et à la fin, tous décidèrent de rester au Monastère. Personne parmi eux ne voulait s'échapper. Le Recteur, pourtant, suggéra qu'au moins les plus jeunes retournent dans leur famille où ils pourraient se cacher. Et ainsi, cinq séminaristes, par obéissance à leur Supérieur, durent s'en aller du Monastère. Parmi eux se trouvait le Frère Viktor Kosir. Sa maison, dans le village de Uzarići, était distante de 7 kilomètres de Široki Brijeg.

Il resta avec sa famille seulement quelques heures. Puis il dit à ses parents : « Je ne peux rester à la maison, je dois retourner avec mes Frères ». Les parents lui dirent : « Mais on entend le grondement des avions, ils sont en train de bombarder ». Frère Viktor répondit : « Ce n'est pas important, je vais partager le même destin parce que c'est ma communauté ». C'est ainsi qu'il est retourné au Couvent et le jour suivant il a subi le martyre avec les autres. La maman de ce jeune Frère a accouché par la suite d'un autre enfant à qui il fut sonné le nom de Viktor. En grandissant l'enfant voyait souvent la maman pleurer à cause du fils tué. Et lui pour la consoler, lui susurrait : « Maman, ne pleure pas, tu verras, moi aussi je me ferrais Frère ». Aujourd'hui, nous pouvons rencontrer Frère Viktor à Medjugorje où, depuis des années, il exerce son ministère Sacerdotal de manière spéciale au Confessionnal. Cet épisode m'a beaucoup touché et m'est resté imprégné.

Je vois en cet événement la présence du même Esprit qui a appelé Syméon au Temple, au même instant où arrivait Jésus. Syméon ne se serait pas trouvé là à ce moment précis s'il n'avait pas toujours été obéissant et ouvert à la voix de l'Esprit. Et pourtant il est certain que Syméon a toujours été un Prêtre obéissant ! L'Evangéliste Saint Luc écrit que : « Poussé par l'Esorit Saint, Syméon est allé au Temple ». Mais pourquoi y est-il allé ? Il ne le savait pas ! Il a seulement entendu la voix du cœur et il a obéi. Les parents ont mis le Fils dans ses mains, à cause du rite, et c'est alors qu'il compris, pendant la prière et il s'exclama : « Merci, Seigneur, parce que tu as tenu ta promesse. Mes yeux voient mon Sauveur. Je te rends grâce ! » C'est la même chose qui s'est passé pour la Prophétesse Anne. L'Evangéliste écrit qu'elle a été fidèle et qu'elle a vécu toute sa vie dans le temple priant et jeûnant. Si elle ne s'était pas comporté ainsi, elle n'aurait certainement pas compris à ce moment précis le Mystère de la Divine Présence. Je pense que ce fut ainsi pour nos Frères. Etant ouverts à l'Esprit du Seigneur, il ne pouvaient pas ne pas retourner au Monastère. Et je pense aussi que, s'ils étaient vivant, ils n'auraient jamais pu rendre grâce au Seigneur en disant : « Merci, Seigneur, parce que je suis resté vivant ! » Non ! Ils auraient été malheureux tout le reste de leur vie.

Frère Tadija Kozul

Frère Tadija Kožul : Né en 1909 à Mokro (Široki Brijeg), il a étudié à Mostar , à Fribourg (Allemagne) et à Zabgreb. Professeur de Philosophie, de Grec et de Latin. A l'âge de 36 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Educateur des clercs, lesquels n'ont pas voulu le laisser et ont été brûlés avec lui. Il était très aimé pour sa noblesse d'âme, il était aimé de tous. Il savait jouer et plaisanter avec les clercs et en même temps enseigner et éduquer.

Frère Krsto Kraljevic

Frère Krsto Kraljević : Né en 1895 près de Grljevići. A l'âge de 50 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Zagreb, Vienne et Fribourg (Suisse). Quand il est tombé malade il a été un grand exemple pour tous les Frères et le peuple, pour la façon de porter la Croix. A travers la maladie il s'est préparé à recevoir la couronne du Martyre.

Frère Stanko Kraljevic

Frère Stanko Kraljević : Né en 1871 à Mokro (Široki Brijeg), à l'âge de 74 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il fut catéchiste et bon prédicateur. Il était professeur, éducateur et confesseur des Clercs à Široki Brijeg.

Frère Zarko LeventicFrère Žarko Leventić : Né en 1919 à Drinovci, à l'âge de 26 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il confessait les malades et, portant l'Eucharistie, il a attrapé la typhoïde. C'est du lit qu'il fut pris et tué. Il était chapelain à Široki Brijeg.

Frère Bonifacije Majic

Frère Bonifacije Majić : Né en 1883 à Vitina, à l'âge de 62 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Düsseldorf où il s'est diplômé en Théologie puis en Philosophie à Cracovie. Il fut professeur et catéchiste. Un vrai père pour les jeunes. Ses élèves racontaient que durant la nuit, il passait dans les dortoirs pour border les couvertures des jeunes. Il était très aimé des gens comme Frère et comme professeur pédagogue.

Frère Stjepan Majic

Frère Stjepan Majić : Né en 1925à Mitina, à l'âge de 20 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il avait terminé depuis peu le Noviciat et avait prononcé ses vœux temporaires. Il fut brûlé avec ses éducateurs.

Frère Arkandeo Nuic

Frère Arkanđeo Nuić : Né en 1896 à Drinovci, à l'âge de 19 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il avait étudié à Vienne et, après deux ans, il était devenu docteur en Théologie. A Paris, il a étudié la Philogie classique et s'est diplômé à la Sorbonne. Il enseignait le Grec, le Latin, l'Allemand et le Français. Professeur très intelligent, il était appelé « la brebis de Dieu » en raison de sa douceur.

Frère Borislav Pandzic

Frère Borislav Pandžić : Né en 1910 à Drinovci, à l'âge de 35 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il menait le Séminaire comme pédagogue et il enseignait la religion. C'était un Frère de vraie et simple vie Franciscaine.

Frère Kresimir Pandzic

Frère Krešimir Pandžić : Né en 1892 à Drinovci, à l'âge de 53 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Mostar, Graz (Autriche) et Zagreb. Il détenait plusieurs diplômes et avait reçu pendant trois ans la charge de Provincial. Il fut professeur de langue classique pendant vingt ans et directeur d'école. Très actif, il exigeait le maximum de ses élèves. Il avait de grandes charges, mais il est toujours resté humble.

Frère Fabijan Paponja

Frère Fabijan Paponja : Né en 1897 à Lipno, à l'âge de 48 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Mostar, la Philosophie à Innsbruk et à Lubjiana. Il était responsable du Couvent. Très robuste de corpulence mais très sensible envers ses étudiants auxquels il donnait toujours de petits cadeaux.

Frère Nenad Venancije Pehar

Frère Nenad Venancije Péhar : Né en 1910 à Stubicov, à l'âge de 35 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Monstar et à Zagreb, où il s'est diplômé en philosophie. Il exigeait de ses étudiants la même discipline qu'il exerçait pour lui-même. Il ne faisait pas de différence parmi ses élèves, qui l'aimaient et l'imitaient. C'était un Frère dédié à la prière et très pieux.

Frère Melhior Prlic

Frère Melhior Prlić : Né en 1912 à Sovici, à l'âge de 33 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il était seulement Frère, non Prêtre et occupait les fonctions de menuisier. Jamais absent à la prière communautaire, il travaillait avec amour respectant la Règle et l'esprit Franciscain. Il était très aimé des autres Frères. Travaillant avec beaucoup d'humilité dans la menuiserie, il était prêt pour le martyre.

Frère Ludovik Rados

Frère Ludovik Radoš : Né en 1925 à Blazuj près de Duvno, à l'âge de 20 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il avait terminé le Noviciat et prononcé les vœux temporaires.

 

Frère Leonard Rupcic

Frère Leonard Rupčić : Né en 1907 à Hardomilje, à l'âge de 38 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Lille (France), à Fribourg (Suisse), puis à Paris les langues romaines. Il enseignait le Français à l'école. Il a toujours donné un grand exemple de bonté et d'humilité aux professeurs et aux élèves. Ceux ci avaient honte, plus qu'avec les autres professeurs, quand ils n'avaient pas étudiéz.

Frère Mariofil Sivric

Frère Mariofil Sivrić : Né en 1913 à Medjugorje, à l'âge de 32 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il était chapelain et éducateur des jeunes élèves et vicaire du Couvent. Il fut un Frère exemplaire, humble et fidèle.

Frère Ivo Sliskovic

Frère Ivo Slišković : Né en 1877 à Mokro (Široki Brijeg). A l'âge de 68 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il a travaillé dans différentes paroisses de la Province : Tihaljina, Humac, Bukovica, Kocerin. Il est venu à Široki Brijeg pour passer les dernières années et est devenu martyr avec les autres Frères.

Frère Kornelije Susac

Frère Kornelije Susać : Né en 1925 à Cerno (Humac), à l'âge de 20 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il avait fait ses premiers vœux en 1944. Il a été brûlé avec ses professeurs.

Frère Dobroslav Simovic

Frère Dobroslav Šimović : Né en 1907 à Hamzici, à l'âge de 38 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il avait étudié à Paris où il était devenu docteur en Théologie. Il était aussi catéchiste dans l'école, puis professeur et éducateur des séminaristes à Široki Brijeg. Il a écrit une dissertation sur le Notre Père en Français.

Frère Radoslav Vuksic

Frère Radoslav Vukšić : Né en 1894 à Studenci, à l'âge de 51 ans, est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Vienne. L'Ex-Yougouslavie impose aux enseignants d'être examinés également par les gouvernants de Belgrade. Quand Frère Radoslav se présenta devant ses examinateurs, ces derniers, durant l'épreuve, restèrent stupéfaits de la sagesse et de la culture du Frère. Il fut professeur de mathématiques et de physique, puis directeur du lycée pendant six ans. Un de ses élèves, aujourd'hui un fameux philosophe en Amérique, a écrit sur lui qu'il a été l'homme et le professeur le plus intelligent qu'il ait rencontré.

Frère Roland Zlopasa

Frère Roland Zlopaša: Né en 1912 à Posušje, à l'âge de 33 ans est monté à la Gloire du Ciel. Il a étudié à Mostar, Fribourg (Suisse) et la phislosophie à Zagreb. A peine avait-il fini les études en 1943 qu'il est venu à Široki Brijeg. Plein d'enthousiasme et avec de grands idéaux, il enseignait plus par la vie que par des paroles. Il était connu pour ses profondes méditations.

Frère Leopold Augustin Zubac

Frère Leopold Augustin Zubac: Né en 1890 à Čitluk, à l'âge de 55 ans est monté à la Gloire du Ciel. Très bon Prêtre et professeur. Frère Léopold était contre-maître à la centrale hydraulique qui produisait l'énergie électrique, construite par les Frère pour leurs besoins et pour ceux de la zone.

 

Beaucoup de nos confrères parlaient les langues étrangères de manière si parfaite qu'on les prenait pour des Allemands, des Français, des Anglais. D'autres étaient des musiciens vertueux, des scientifiques, des prédicateurs. Beaucoup avaient fréquenté les universités en Italie, en France, en Allemagne et possédaient une grande culture. Au total, 66 Frères de la petite Province Franciscaine d'Herzégovine furent tués.

« Dans la vie ils aimaient le Christ. Dans le martyre, ils suivirent Son exemple. Maintenant avec Lui il règnent pour toujours ! Ils étaient content d'être insultés pour le Seigneur Jésus. Et ils ont donné leur vie pour le Seigneur Jésus ! Les martyrs naissent quand ils meurent, ils commencent à vivre avec la fin, ils vivent quand ils sont tués, ceux que l'on croyait exterminés sur la terre brillent dans le Ciel ». (Saint Pierre Chrysologue, Evêque).

Saints Franciscains1

Neuvaine aux Martyrs de Široki Brijeg

 

Chers fidèles et pèlerins, par cette Neuvaine nous désirons honorer et prier nos Martyrs Franciscains. Nous voulons honorer et prier tous les Martyrs de l'Eglise, passés, présents et futurs ! Nous voulons honorer les Frères, les Prêtres, les religieux, les religieuses et les paroissiens tués dans la guerre actuelle, commencée en 1991. Ainsi, nous désirons vous offrir la Neuvaine pour que, priant les Martyrs, vous puissiez développer votre Foi et votre amour envers Jésus, l'Eglise et envers les Frères. Priez avec un cœur ouvert et sincère, afin que l'Esprit Saint vous inspire a faire toujours plus et qu'il vous rende conscients que vous êtes mûr pour offrir votre vie au Christ et à votre prochain. Nous vous offrons cette Neuvaine, afin que vous puissiez, en priant et en suivant les méditations, imiter le Christ et les Martyrs. En méditant et en priant sur la tombe des Martyrs on reçoit souvent des grâces particulières. Beaucoup sont exaucés, beaucoup sont consolés et beaucoup ont trouvé sur la tombe de nos Martyrs, la lumière, la paix, la grâce. Nous espérons que le Seigneur soit proche aussi de chacun d'entre vous.

 

Prions

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

 

Seigneur, méditant sur la mort et le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, morts pour Vous, pour le Peuple Croate, j'ai confiance en Votre Promesse : « Tout ce que vous demanderez à Mon Père en Mon Nom, vous le recevrez ».

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et la terre et en Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu par l'Esprit Saint et né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers le troisième jour, est ressuscité des morts, est monté aux Cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l'Esprit Saint, à la Sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

 

Premier jour

 

Seigneur, les trente Martyrs de Široki Brijeg furent victimes de la guerre. Que leur sacrifice et leur sang versé puisse faire finir chaque guerre qui existent dans le monde et toutes les guerres qui existent dans le cœur de chacun et dans les familles, dans le cœur et la vie de l'Eglise. Que leur intercession, puissent porter du réconfort à toutes les victimes de guerres, afin qu'ils trouvent la force de porter leur propre croix, afin de rendre un témoignage de foi et d'amour pour Vous et le prochain.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Deuxième jour

 

Seigneur, les trente Martyrs de Široki Brijeg furent tués et brûlés dans le feu. C'est à travers ce feu qu'ils devinrent un sacrifice de bonne odeur pour Vous. Par leur intercession, faites que nous puissions expérimenter la grâce de la conversion. Que tout l'athéisme et l'orgueil qui sont en nous soient réduits en cendres. Rendez-nous capables, par leur intercession, de savoir aussi à pardonner à nos ennemis et de faire le bien à ceux qui nous haïssent et qui nous rejettent.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Troisième jour

 

Seigneur, les trente Martyrs de Široki Brijeg étaient des Frères Franciscains. Ils avaient fait vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, décidant ainsi de Vous servir de tout leur cœur. Aujourd'hui, en ce temps d'auto satisfaction, de mensonges et de cupidité, que l'intercession de nos Martyrs puisse nous libérer du mal sous toutes ses formes, afin que nous restions sur cette terre, en vous servant, vous suivant et en vous aimant par-dessus toutes choses.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Quatrième jour

 

Seigneur, les trente Martyrs de Široki Brijeg étaient des professeurs et des éducateurs. Ils ont alimenté la croissance de l'esprit dans la Foi Chrétienne, dans l'Evangile, dans l'amour, l'espérance et dans la paix. Faites qu'ils deviennent un grand exemple pour nos jeunes, afin qu'eux aussi soient capable de Vous aimer au dessus de toute chose, de croire en Vous en en Votre Parole et de s'approcher toujours plus de Vous.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Cinquième jour

 

Seigneur, les Martyrs de Široki Brijeg étaient des Frères et des prêtres. Ils reçurent la force du Saint Sacrifice non sanglant de la Messe, pour pouvoir témoigner par leur sang, l'amour pour vous, pour l'Eglise, pour leur Patrie. O Seigneur, apprenez-nous à aimer et à vivre de la Sainte Messe/ enseignez-nous à vivre en puisant à l'autel et en vos mains ouvertes.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Sixième jour

 

Avant de mourir, nos martyrs dirent: « S'ils emportent tout et le détruisent, ils ne nous prendrons pas la Bible ». Et la Bible est restée dans les mains de nos martyrs. Seigneur, accordez-nous la grâce d'aimer la Bible, Votre Parole vivante par laquelle tout homme vit. Ouvrez nos cœurs à Votre Parole, afin que nous puissions la méditer et l'enraciner dans nos vies. Que nos cœurs puissent devenir des tabernacles vivants de Votre Parole qui, nous inspirant, nous donnera le courage dans le malheur et nous guérira de notre faiblesse.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Septième jour

 

O Marie, Reine des Martyrs, notre Mère, dans Votre Sanctuaire, que les martyrs de Široki Brijeg ont défendu au prix de leur vie dans la prière et le sacrifice, Vous avez montré Votre amour, Votre proximité, Votre intercession maternelle. Par l'intercession de nos Martyrs, aidez tous ceux qui franchiront le seuil de ce sanctuaire pour que leur prières et leurs supplications soient exaucées, qu'ils soient réconfortés dans leur détresse, guéris de toutes maladies et qu'ils y trouvent paix et bénédiction.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Huitième jour

 

Seigneur, les trente Frères Franciscains de Široki Brijeg ont versé leur sang en souffrant le martyre pour la foi, pour Dieu, pour leur peuple et pour leur patrie. Ainsi, ils sont devenus Votre image. Par la puissance de leur sang versé et du Vôtre, ô Jésus, permettez qu'ils soient élevés aux honneurs des Autels, qu'ils soient comptés parmi Vos Saints. Par leur intercession et leur prière, faites que nous soyons comblés de grâce et que nos prières soient exaucées.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Neuvième jour

 

Seigneur, notre Dieu, nous Vous rendons grâce pour pour le témoignage des Martyrs de Široki Brijeg, car par les mérites de leurs souffrances, Votre église peut vivre et grandir dans la paix, l'amour et l'espérance. Pour que soit glorifié Votre Nom et que Votre amour et Votre bonté soient révélés, nous Vous en supplions, daignez les élever aux honneurs des autels. Pour que Votre église puisse voir en eux un lumineux exemple ainsi que de puissants intercesseurs dans le ciel. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

 

Prions

 

Seigneur, nous Vous remercions, nous Vous louons et nous Vous bénissons. Par l'intercession de la Reine des Martyrs, accordez-nous la grâce de Vous aimer et d'aimer nos frères avec le même amour que les Martyrs de Široki Brijeg ont témoigné. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Nous remercions ceux qui ont reçus des grâces par l'intercession des Martyrs de Široki Brijeg, d'en aviser l'association

Međunarodno Kumstvo Djetetu Herceg

Bosne UI.K. Stepinca,

12-88220 Siroki Brijeg (Bosnie-Herzégovine)

 

Une catacombe pour les Martyrs

 

A la fin de l'année 1991, la documentation nécessaire pour commencer la Cause de Béatification de nos Martyrs Franciscains a été présentée auprès du Saint Siège à Rome. A Široki Brijeg commenceront bientôt des travaux pour la « Catacombe », un projet qui veut honorer et évoquer les Martyrs Franciscains. La galerie où gisent les corps martyrisés des Frères sera aménagée. On pourra parcourir cette galerie par un chemin de Croix. Les « Panneaux » qui représentent chaque station ont été offerts et réalisés en terre cuite et faits à la main, une à une, par Maria Gasparotti, de l'école d'art de Carrare, en Italie. Le Seigneur Jésus agonisant à Gethsémani, recouvert d'un unique bloc de marbre blanc de Carrare qui pèse 500 kg, est une œuvre de l'entreprise artisanale Gualtieri Dino de Avenza, en Italie, et qui a été offerte par des bienfaiteurs Italiens. Le projet de la « Catacombe » et de l'aménagement extérieur est de M. Bergamasco, de Padoue, en Italie.

 

siroki brijeg 1Quelques mots sur le Sanctuaire de l'Assomption de la Vierge de Široki Brijeg

 

La pose de la première pierre a eu lieu le 23 Juillet 1846 et la construction de l'église, attenante au Monastère, commença en même temps le 23 Septembre 1846. L'édifice érigé à l'époque mesurait 20 mères de longueur et 10 mètres de largeur. En 1863, on décida de construire une église plus grande et le projet fut confié à l'architecte italien Matteo Lorenzoni. Il projeta une basilique à trois nefs en style baroque, mais ne fut jamais réalisée par manque de fonds et d'ouvriers qualifiés. En 1905, la vieille église fut abattue et le 20 Juin de la année on commença la construction de l'actuel sanctuaire qui fut terminé en 1938. Le clocher sur septentrional fut érigé en 1927. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale et dans l'après guerre, l'église et le Couvent subirent de graves dommages de la part des partisans communistes qui, pendant trois mois, ont tiré toute l'artillerie. Ce qui restait du patrimoine culturel et précieux de l'église, du couvent et du gymnase fut détruit et incendié.

 

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28 juillet 2012

Reportage: "La Femme qui a tout compris: Marie-Madeleine en Provence"

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La Femme qui a tout compris: Marie Madeleine en Provence

 

Très chers amis visiteurs, fidèles abonnés du blog Images Saintes qui connaissez l'intéret porté à Sainte Marie-Madeleine sur les pages du blog depuis plusieurs années, voici un très beau reportage que je vous invite à regarder et sur lequel je vous invite à méditer et à beaucoup réfléchir. L'on ne reste pas de marbre en écoutant parler les différents intervenants. Un reportage très bien fait, qui fait beaucoup de bien et qui rétablit bien des vérités quelques peu baffouées et détournées depuis quelques années.

 

23 juillet 2012

Notre Dame du Coudray, protectrice de la ville de Bain de Bretagne

Notre Dame du Coudray

Protectrice de la ville de Bain de Bretagne

2 juillet 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

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Trente-troisième jour

Zèle qui doit nous animer pour son Divin Cœur

Voix de Jésus


« O mon fils, si tu es fidèle à ce que Je t'ai enseigné pendant ce mois de grâce et de bénédiction, Je mettrai en toi Ma complaisance. Mais si tu te laisses pénétrer de tout l'amour que tu Me dois, il ne saura se contenir au dedans de toi-même: ce feu voudra se répandre; tu éprouveras un saint désir d'embraser tous les cœurs de cette Flamme Céleste que Je suis venu apporter sur la terre; et tu acquerras ainsi de nouveaux titres à la bienveillance de Mon Divin Cœur, tu gagneras ses faveurs de prédilection. Tu peux beaucoup par l'exemple: que tes frères voient reluire en toi Mes Vertus; qu'ils puissent dire de toi: « Voilà un vrai disciple de Jésus: ne retrouve-t-on pas en lui quelque chose de Son humilité, de Sa douceur, de Sa Charité ? » Alors, ils Me glorifieront dans les dons qu'ils verront briller en toi, et ils seront portés à t'imiter. Tu peux beaucoup par la prière: adresse-Moi d'humbles et ferventes supplications pour les autres, pour les pécheurs surtout dont la conversion donne tant d'éclat à Ma Miséricorde, et procure tant de joie au ciel, tu feras descendre sur eux des bénédictions précieuses, car la prière assidue de l'âme juste a bien de la puissance. Tu peux beaucoup par la parole: profite avec zèle, mais sans affectation, des occasions de dire à tes frères combien Je les aime, combien Je suis digne de leur amour, combien Mon joug est doux et mon fardeau léger, surtout combien il y a de douceur et de consolation à se donner sans réserve à Mon Cœur adorable. C'est là, ô mon fils, ce que J'attends, ce que Je désire de toi. Mais que ton zèle aussi se manifeste par un pieux empressement pour la dévotion à Mon Divin Cœur. Quand J'ai inspiré l'établissement de cette dévotion, j'ai voulu donner à Mon Église désolée par les ravages de l'hérésie et par le refroidissement de la Charité, un nouveau gage de Ma Tendresse; et ce M'est une hostie d'agréable odeur, que le zèle de Mes enfants chéris pour la pratiquer et la répandre: elle est si utile aux âmes, si féconde en fruits précieux pour l'éternité! Oui, Je Me plais à verser les grâces les plus abondantes dans les cœurs, qui, touchés de l'Amour dont Je suis embrasé pour les hommes, s'efforcent de M'en témoigner leur reconnaissance, et qui, justement contristés de tout ce que J'ai souffert et que Je souffre encore chaque jour de leur part dans le Sacrement de l'Autel, s'efforcent de réparer tant d'ingratitudes et tant d'outrages. A ceux là J'aime à dire, comme autrefois à Mes chers disciples: C'est vous qui M'êtes restés fidèles et Moi, Je vous prépare ce que Mon Père M'a préparé à Moi-même, le Royaume Céleste où Je vous ferai asseoir sur des trônes. Grande et magnifique promesse ! Car, ô mon fils, te rassasier des délices et de l'abondance de Ma Maison, te rendre participant de Ma Gloire, heureux de Mon Bonheur, que pourrais-je te donner au delà? »

 

Réflexion

 

Celui qui n'a point de zèle n'a point d'amour. Hélas! que j'ai donc peu aimé mon divin Sauveur, moi qui ai si peu fait pour la gloire de son cœur adorable! Ah! j'aurais pu si souvent, du moins par mes discours et mes bons exemples, insinuer le goût de la piété, rappeler le souvenir de mon Jésus, empêcher qu'il ne fût offensé, porter à un saint retour vers lui ceux qui ont le malheur de languir loin de cette source de la vie véritable; et je ne l'ai point fait.... Et que n'aurais-je pas pu par mes prières? Si j'avais pieusement gémi en présence de son cœur sacré pour les âmes qu'il a rachetées par son sang, quel bien j'aurais fait à celles qui sont captives du démon sur la terre; quel bien, à celles qui souffrent dans le Purgatoire! Et que de gloire en serait revenue à ce divin Sauveur dans le temps et dans l'éternité! Combien aussi j'aurais pu multiplier les réparations qui lui sont si justement dues pour toutes les offenses dont il est l'objet! Que de fois j'aurais pu le visiter, lui offrir, lui donner mon cœur pour tant de chrétiens infidèles qui l'abreuvent d'amertume! O Jésus! je suis coupable, trop coupable; après toutes les bontés dont vous m'aviez comblé, deviez-vous donc attendre de moi si peu de zèle? Ah ! puissé je désormais, et jusqu'à mon dernier soupir, vous aimer sans mesure, et vous dédommager, par ma ferveur, de l'ingratitude de tous ceux qui vous oublient et qui vous offensent!

 

Pratique

 

1° Portez les autres, le plus souvent que vous pourrez, à l'amour de Jésus, et inspirez, autant que votre état et votre position vous le permettent, la dévotion à son Sacré-Cœur. 2° Chaque vendredi, ou du moins le premier vendredi de chaque mois, offrez-lui quelque acte de mortification en réparation de tous les outrages qu'il daigne souffrir, par amour pour nous, dans l'adorable Eucharistie, et récitez pieusement au pied des saints autels quelque formule d'amende honorable.

 

Consécration de Marseille au Divin Cœur de Jésus

 

« Un bâtiment venant des échelles du Levant, et arrivé à l'Ile d'If, le 25 mai 1720, répandit en France le fléau redoutable de la peste. Le mal se manifesta dans les premiers jours de juillet, et fit en peu de temps de rapides progrès. Presque toute la Provence en fut atteinte. Mais ce fut à Marseille que la contagion se déploya avec le plus de fureur. Elle était encore accrue par les chaleurs de l'été, qui sont très-ardentes dans cette ville. Bientôt la mortalité fit les plus grands ravages. Le nombre des pestiférés augmentait tous les jours. La maladie ne durait pas plus de vingt quatre heures. Dans cette situation désespérante, où la pitié était étouffée par la peur, et où chacun tremblait pour soi, la ville fut heureuse de renfermer de ces hommes intrépides et charitables, que le danger n'effrayait pas, ou qui savaient le braver. Le clergé surtout se montra digne de son auguste ministère. Les prêtres des paroisses, les religieux rivalisèrent de zèle et de dévouement. Assidus dans les maisons des malades et dans les hôpitaux, ils portaient à tous les secours de la religion et les consolations nécessaires au milieu de cette désolation générale. Ils couraient de lit en lit, assiégeant sans effroi ces asiles assiégés par la contagion. L'évêque de Marseille, M. de Belzunce, les soutenait par son exemple. Loin d'écouter des conseils timides, il était resté au milieu de son troupeau, et remplissait les fonctions de père et de pasteur, visitant les malades, secourant les pauvres, et montrant tout le courage qu'inspire une héroïque charité. Il ne périt point, mais plus de deux cent cinquante prêtres et religieux furent victimes de leur zèle, et la contagion enleva en tout environ cinquante mille âmes. Elle était encore dans sa plus grande force, lorsque, le 7 septembre, les échevins lurent, au nom de la ville, et entre les mains de l'évêque, le vœu solennel de doter un hôpital pour les orphelins. Le 1er novembre, jour où l'Église célèbre la fête de tous les Saints, M. de Belzunce fit une procession solennelle pour toucher la colère de Dieu. Il marcha la corde au cou, les pieds nus, et tenant la croix dans ses mains, et célébra les saints mystères sur un autel dressé en plein air. Là, après avoir exhorté son peuple à fléchir le ciel par ses prières, il consacra la ville au cœur de Jésus; et depuis, les échevins s'engagèrent, par une délibération, à entendre tous les ans la messe, le jour du Sacré Cœur, à y offrir un flambeau orné de l'écusson de la ville, et à se trouver, le soir, à une procession générale en action de grâces de la cessation du fléau; cérémonie qui fut longtemps ponctuellement observée, et qui, après avoir été interrompue par la révolution de 93, fut rétablie sous la restauration. A dater de ce jour, aucun malade ne mourut de la peste, et la ville fut délivrée ». (Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique, tome I).

 

holy heart of jesus german

Acte de consécration au Sacré cœur de Jésus à la fin du Mois du Sacré Cœur

 

O Cœur Adorable de Jésus ! le plus tendre, le plus généreux, le plus aimable de tous les cœurs; ô Vous qui êtes tout embrasé d'Amour pour moi sur cet Autel, où les Anges ne cessent de Vous adorer, anéantis devant Votre Majesté infinie! Je viens, pénétré de reconnaissance à la vue de Vos bienfaits, et de douleur à la vue des ingratitudes des hommes, je viens me consacrer à Vous sans réserve et sans retour; je viens me dévouer comme une victime d'expiation pour mes péchés et pour ceux de mes frères, et en particulier pour les outrages qui ont été commis et qui se commettent encore trop souvent contre le Sacrement de Votre Amour ineffable. Puissé-je, par ma contrition et par ma ferveur, dédommager Votre Amour méconnu et réparer les torts faits à votre gloire! Puissé-je employer ma vie à propager Votre culte et à Vous gagner des cœurs! Vous serez désormais mon refuge dans mes peines, ma lumière, mon espérance, ma force, ma consolation et mon tout. C'est à Vous et par Vous seul que j'offrirai mes actions, mes prières et mes larmes; ce seront Vos sentiments et Vos désirs qui régleront ma conduite: en les suivant, je marcherai toujours dans les sentiers de la justice et de la paix. Recevez donc mon cœur, ô Jésus, ou plutôt prenez-le Vous-même; changez-le pour qu'il soit digne de Vous; rendez-le doux, humble, pénitent et généreux comme le Vôtre, en l'embrasant de Votre Amour. Cachez-le dans Votre Cœur, en l'unissant au Cœur Immaculé de Marie et à ceux de tous Vos fidèles serviteurs, afin que je ne le reprenne jamais. Ah! plutôt mourir que de jamais offenser ou contrister Votre Cœur Adorable, à l'amour duquel je désire être sans réserve, à la vie, à la mort, éternellement. Ainsi soit-il!

 

Sacred Heart most holy and most loving portrait colorlith Bouasse Lebel 442

Amende honorable au Sacré Cœur de Jésus

 

O Cœur Adorable de mon Sauveur et de mon Dieu, me voici prosterné en Votre Divine Présence avec le respect le plus profond, la douleur la plus vive et l'amour le plus ardent qu'il m'est possible. Je viens Vous faire amende honorable pour tous les infidèles, qui ne suivent que les impulsions de la nature corrompue, pour tous les hérétiques qui refusent de Vous adorer dans l'Eucharistie, pour tous les mauvais catholiques qui Vous reçoivent indignement, et pour tant d'âmes tièdes qui Vous reçoivent sans préparation et par coutume. Mais comme Vous voulez que je Vous satisfasse plus particulièrement pour moi, je Vous fais surtout amende honorable, ô Sacré Cœur de Jésus, pour toutes les fois que je me suis approché de vous sans ferveur, pour ma négligence à m'en approcher, pour mon peu de respect dans les lieux où la Foi m'apprenait que Vous résidiez, pour mes ingratitudes sans nombre dont je suis pénétré de douleur, et dont je Vous demande un million de fois pardon. Miséricorde, mon Dieu, Miséricorde pour moi, pour les infidèles, pour les hérétiques, pour les mauvais catholiques et pour tous ceux qui n'apportent pas à la Table Sainte la piété, l'amour ardent qui Vous sont dus à tant de titres! Laissez-Vous toucher à mes gémissements et à mes larmes; souvenez-Vous que vous ne pourriez me traiter selon ce que je mérite sans perdre le prix infini de Votre Sang Adorable. Je devrais, sans doute, être immolé à Votre Justice, mon Seigneur et mon Dieu! Mais je sais que Vous Vous plaisez à faire Miséricorde: rendez-moi digne de la mériter; changez mon cœur, afin que je ne vive plus que par Vous et pour Vous. Ainsi-soit-il.

 

Fin du Mois du Sacré Cœur

 

Téléchargez l'intégralité des méditations du Mois du Sacré Cœur (pdf) en cliquant ici

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Prochain Mois de Dévotion, le Mois de l'Assomption : Rendez-vous le 31 juillet

1 juillet 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

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Trente-deuxième jour

Comment tout peut servir à nous faire penser continuellement à ce divin Sauveur

 

Voix de Jésus

 

« Ce n'est point assez de t'avoir enseigné, ô mon fils, à t'unir à Moi dans toutes tes actions; Je veux t'enseigner encore à Me voir en tout et partout, afin que ton cœur soit désormais inséparable du Mien, comme les yeux de Ma Providence sont toujours ouverts sur ta faiblesse et ta misère; comme les yeux de Mon Amour restent toujours fixés sur ton âme, qui M'a été plus chère que la vie. O mon tendre fils, si tu M'aimais, tu saurais te faire de toutes les créatures comme autant de pieux symboles sous lesquels tu verrais Jésus et Son amabilité ravissante: dans l'immensité des Cieux, tu admirerais l'infinité de Mes perfections; dans l'astre majestueux du jour, tu contemplerais Ma Grandeur et Ma Gloire; l'élément du Feu te représenterait l'ardeur de Ma Charité; le pain qui te nourrit te rappellerait cet Aliment Divin que je daignai te léguer à la dernière Cène; les divers objets qui servent à tes plaisirs innocents ou à tes besoins, te diraient les douces attentions de Ma Providence, et dans tout ce qui a saveur, parfum, éclat, beauté, tu retrouverais la suavité, la bonne odeur de Jésus les doux charmes de sa beauté ineffable. Si tu M'aimais, comme ton âme s'élèverait au-dessus de tout ce qui vient frapper tes regards dans le culte de Mon Église! Ces Autels, dirais-tu, ces vases sacrés, ces ornements servent au renouvellement perpétuel du miracle le plus étonnant de l'Amour d'un Dieu pour les hommes. Qu'il est auguste ce temple ! que ce sanctuaire est vénérable ! C'est là que Mon Jésus daigne s'offrir pour moi tous les jours; là qu'Il daigne me nourrir de Sa propre Substance; là qu'Il daigne résider sans cesse et attendre ma visite, ne demandant qu'à répandre sur moi les effusions de Sa Miséricorde et de Son Amour. C'est ici que l'enfant de colère devient, par le baptême, enfant du Père céleste; que le pécheur s'humiliant aux pieds du prêtre, entend prononcer l'heureuse sentence de son absolution; que Jésus me parle et m'instruit par la bouche des prédicateurs de Son Évangile. Si tu M'aimais, à la rencontre du moindre de Mes Disciple, tu verrais en lui Mon image, et tu te souviendrais de cette parole de ton Sauveur: Ce que vous faites au plus petit de ceux qui croient en moi, c'est à Moi-même que vous le faites. Dans tes supérieurs, tu Me reconnaîtrais comme ton Père; dans tes égaux, comme ton Ami et ton Frère; dans les ministres de Mon Sanctuaire, comme ton Docteur et Ton Pasteur. A la vue des pauvres, tu te rappellerais Mon indigence volontaire; à la vue des malades et des infirmes, les souffrances de Ma Passion; à la vue de tous ceux qui sont dans l'infortune, les peines innombrables dont fut tissue Ma Vie mortelle. Ainsi tu profiterais de tout pour penser constamment à ton Jésus, et pour croître de plus en plus dans Son Amour ».

 

Réflexion

 

Heureux, trois fois heureux le cœur qui aime assez pour éprouver le besoin de voir en tout et partout l'image du divin Jésus, et qui, pour atteindre à cette perfection, fait servir tout ce qui frappe ses sens à lui en rappeler le tendre souvenir! Si je m'étais aidé de ce moyen toujours facile et qui est toujours à ma portée, que j'aurais fait de progrès dans la douce voie de l'amour! Non, je n'ai pas besoin de monter au ciel pour y trouver celui que mon cœur doit chérir uniquement; je n'ai pas besoin de passer au delà des mers: il est près de moi. Que dis-je ? il est en moi-même: oui, tout en moi doit me rappeler Jésus et ses admirables bienfaits: cette langue sur laquelle tant de fois a reposé son corps adorable, ce cœur qui si souvent lui a servi de trône et de sanctuaire après la communion; tout mon être qui a été, en quelque sorte, identifié avec ce doux Sauveur? Ne puis-je pas, ne dois-je pas me dire, suivant la pensée de saint Paul, que mes membres sont devenus ses membres, qu'il demeure en moi et moi en lui? Dès lors, ne dois-je pas vivre comme en la présence continuelle et sensible de cet hôte divin si aimant, si aimable, et malheureusement si peu aimé?

 

Pratique

 

1° Ne passez jamais près d'une église où repose le très-saint Sacrement, et n'y portez jamais, même de loin, vos regards, sans un pieux sentiment d'amour. 2° Que la vue d'un prêtre vous rappelle toujours le bien immense que Jésus vous fait par son auguste ministère, et les merveilleux pouvoirs qu'il lui a conférés en votre faveur.

 

De quelle manière Armelle Nicolas profitait de tout pour s'élever à Dieu

 

« Quand j'apercevais, disait cette pieuse amante de Jésus, un de ces animaux qui sont le symbole de la fidélité, qui ne quittent jamais leur maître, qui s'attachent à tous ses pas, qui, pour un morceau de pain, lui font mille caresses, oh! que cette vue m'était une puissante leçon d'agir de même envers mon Dieu, qui par tant de biens m'avait liée et attachée à son service? Quand je considérais, dans les champs, ces petits agneaux si doux, qui se laissent paisiblement conduire à la boucherie, je me représentais mon Sauveur, qui s'était ainsi laissé conduire à la mort sans dire un mot, et qui en cela m'apprenait à me rendre semblable à lui dans les rencontres difficiles à la nature. Si je voyais de petits poussins s'enfuir sous les ailes de leur mère, au même instant il me venait dans l'esprit que mon Jésus s'était comparé à cet oiseau domestique, afin de me donner confiance en lui, et de m'apprendre à me tenir cachée sous les ailes de sa providence, pour éviter la fureur du démon. En contemplant la beauté des prairies et des champs couverts de verdure et de fleurs, je disais en moi-même: « Mon bien-aimé est la fleur des champs et le lis « des vallées ». Je l'invitais à faire de mon âme le parterre de ses délices, et le conjurais de le « tenir si bien clos et scellé, qu'autre que lui n'y pût entrer jamais. A la vue des arbres pliant au gré des vents et de la mer qui ne franchissait jamais ses bornes: O Dieu! disais-je, que ne suis-je aussi docile aux mouvements et aux inspirations de votre divin esprit, pour ne passer jamais les bornes de vos adorables volontés? Le matin, quand d'une bluette de feu j'allumais un grand brasier, je disais : « O amour! si on vous laissait agir dans les âmes, que vous auriez bientôt fait de même! Si je voyais cultiver et ensemencer la terre, il me semblait voir mon Sauveur qui avait, dans tout le cours de sa vie, tant sué, peiné, travaillé pour cultiver les âmes, et y répandre la semence de sa doctrine céleste; et la pensée qu'il y avait si peu de terre qui portât de bons fruits, me causait des regrets inexprimables. Au temps des récoltes, quand je voyais le bon grain séparé de la paille, je me disais qu'autant il en serait fait au jour du jugement des bons et des mauvais. Enfin il n'y avait créature au monde qui ne me servit d'instruction, et ne m'inspirât toujours quelque pieux sentiment. C'est pourquoi je disais souvent à Dieu: « O mon amour! que vous avez su admirablement suppléer à mon ignorance ! je ne sais pas même lire; mais, par votre grâce, toutes choses m'instruisent si bien, qu'il me suffit de les voir pour sentir combien vous êtes aimable, et en prendre sujet de penser toujours à vous! » (Vie des Justes dans les humbles conditions de la société, par l'abbé Carron).

 

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30 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

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Trente-et-unième jour

Union habituelle que l'âme fidèle doit entretenir avec son divin cœur

 

Voix de Jésus

 

« Je t'ai déjà montré, ô mon fils, les principaux caractères du vrai Chrétien, caractère que tu dois t'efforcer d'imprimer en toi-même pour que ton cœur soit digne du Mien: tu as pu comprendre ce que tu dois avoir de détachement du monde, de douceur, de résignation pieuse dans les afflictions, de Miséricorde, de zèle pour la justice et la perfection, de pureté de cœur, d'amour de la paix, de généreuse fermeté au milieu de la persécution endurée pour la justice. Si tu accomplis fidèlement ces devoirs, tu Me seras agréable, tu deviendras un membre chéri de Mon Corps Mystique, un des bien-aimés de Mon Divin Cœur. Mais Je veux encore t'apprendre comment les âmes pieuses s'appliquent à entretenir leur union habituelle avec Moi, comment un cœur tout dévoué au Cœur de Jésus nourrit sans cesse par ses soupirs la Flamme Céleste qui Le dévore. Dans ses discours il s'unit à Mes discours, et il se plaît à parler de Mon Amour incomparable; dans ses repas il se souvient de Mes jeûnes, de Mes mortifications; il s'unit à la tempérance, à la réserve et à la modestie qui présidaient, en Ma Divine Personne, aux tables où Je daignais M'asseoir; dans le sommeil il s'unit à la paix, à l'innocence, à la Sainteté de Mon repos; dans la veille, il agit avec Moi, sanctifiant ce qu'il fait par ce que J'ai fait de semblable sur la terre; il agit comme Moi, s'efforçant d'imiter en tout Ma perfection; il agit par Moi, sous l'impulsion de Ma Grâce et de Mon Amour; il agit pour Moi, ne cherchant d'autres avantages que Ma Gloire et le bon plaisir de Mon Divin Cœur. S'il est seul, il s'unit à la solitude de son Jésus qui, loin du monde, et se séparant même de Ses chers Disciples, passait les nuits en prière sur la montagne. S'il se trouve au milieu des agitations du siècle, il s'unit à Moi conversant avec les enfants des homme, et répandant sur eux des paroles de grâce et de vérité. Mais c'est surtout dans ses exercices de piété qu'il s'unit à Moi plus intimement comme à l'auteur et au consommateur de la Foi, comme au principe, à l'objet, au but et au terme de toute la religion; comme à la source inépuisable des mérites qui seuls peuvent faire monter vers le Ciel les élans de sa dévotion en odeur de suavité: ainsi, il ne prie jamais qu'en Mon Nom, et en offrant au Père céleste la médiation toute-puissante de l'Agneau toujours immolé, toujours vivant. Regarde et fais selon ce modèle, ô mon fils! »

 

Réflexion

 

Cette vie d'union intime au Cœur de Jésus serait à la fois et un beau témoignage d'amour pour Lui, et la source la plus abondante de grâces et de bénédictions pour mon âme. Vivre avec Jésus, vivre comme Jésus, vivre par Jésus, vivre pour Jésus, quelle belle et douce vie, et de quelle riche moisson de gloire et de félicité éternelle une telle vie me serait le gage ! Pour cela, sans doute, il faut de l'application, il faut des efforts, ou plutôt il faut de l'amour, un amour généreux qui fixe les affections et toutes les puissances de l'âme au cœur du divin Maître Mais aussi ne serai-je pas amplement récompensé de cette application, de ces efforts, de cet amour, même dès ce monde, par la douce consolation d'être tout à celui qui seul a un droit souverain sur mon cœur; par le bonheur de penser que, si je suis en état de grâce, chacune des actions qui partagent ma vie, faites en union avec le Divin Médiateur, m'assurent autant de degrés d'une récompense éternelle? Récompense tellement précieuse que l'œil de l'homme n'a rien vu, que l'oreille de l'homme n'a rien entendu, que le cœur de l'homme n'a pu rien sentir qui en approche!

 

Pratique

 

1° Quand vos regards viendront à se porter sur une image du cœur de Jésus, qu'un tendre soupir d'amour resserre le nœud sacré qui doit lier votre cœur pour jamais à celui de votre aimable Sauveur. 2° Habituez-vous à vous unir intimement, dès votre réveil, à ses adorables dispositions, et renouvelez cet acte d'union au commencement et à la fin de vos actions principales. Pour qui sait aimer, il y a bien de la douceur dans ces pieux élans d'un cœur chrétien qui s'efforce de ressembler à son divin modèle.

 

Bel exemple d'union habituelle de l'âme avec le Divin Maître

 

Rien de plus édifiant que les dispositions intérieures d'Armelle Nicolas, pieuse servante morte à Vannes, en 1671, comblée des grâces et des bénédictions du ciel. « Le divin amour, disait-elle au sujet de l'emploi qu'elle faisait habituellement de sa journée, le divin amour m'avait appris à l'avoir si continuellement en vue, que, depuis le matin jusqu'au soir, je n'avais d'autre objet en ma pensée; et si parfois j'en étais tant soit peu distraite, aussitôt je me remettais en la sainte présence de mon Dieu. Dès mon réveil, je me jetais entre les bras de mon divin Sauveur, comme un enfant entre ceux d'un père tendrement chéri; je me levais pour le servir et pour travailler à lui plaire. Si j'avais du temps pour vaquer à l'oraison, je me tenais à genoux et je lui parlais comme si je l'eusse vu de mes propres yeux. Là, je m'offrais toute à lui; je le priais qu'en moi fussent accomplies toutes ses volontés, qu'il ne permit pas que je l'offensasse en la moindre chose. Souvent je n'avais pas le loisir de réciter une courte prière dans toute la journée; mais mon cœur était aussi satisfait de travailler pour Dieu que de le prier, parce qu'il m'avait appris que tout ce qui est fait pour son amour est une véritable oraison. En m'habillant, je me tenais toujours en son adorable présence, et j'aimais à penser que c'était son amour qui me fournissait de quoi me vêtir. Quand ensuite j'allais au travail, mon Jésus ne me laissait point, ni moi non plus je ne le quittais pas, et je me trouvais aussi unie à lui que lorsque j'étais à la prière. Si je prenais mes repas, il me semblait que chaque morceau m'était présenté par sa divine Providence, et que lui-même prenait soin de me nourrir: ma reconnaissance en était accrue d'autant et enflammait de plus en plus mon amour. Quand les hommes me persécutaient par leurs paroles et leurs mauvais traitements, et les démons par leurs tentations et leurs vains artifices, aussitôt je m'adressais à mon aimable Sauveur; il me semblait le voir me montrer son cœur transpercé, ses plaies ouvertes pour m'y renfermer et m'y conserver en assurance; je m'y cachais comme dans une citadelle, et j'y étais plus forte que tout l'enfer. Le soir venu je m'endormais comme un enfant sur le sein de sa mère, en louant et en bénissant mon père céleste; et souvent le doux sentiment de l'amour me réveillait si fort, que je passais les nuits sans dormir, et les employais tout entières à aimer une bonté si aimable, qui ne m'abandonnait jamais, qui veillait toujours attentive à moi, sa chétive créature... O bonté infinie de mon Dieu, que votre amour est grand! Quelle union que celle qui ne s'interrompt jamais! Mon Dieu, ce n'est plus moi qui vis, c'est vous qui daignez vivre en moi ». (Vie des Justes dans les humbles conditions de la société, par l'abbé Carron.)

 

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29 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

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Trentième jour

Bonheur qu'il promet aux âmes pacifiques et à celles qui souffrent persécution pour la justice

 

Voix de Jésus

 

« Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu ! Bienheureux donc ceux qui aiment la paix et qui la procurent aux autres ! Je suis le Dieu de ta paix, ô mon fils; Je fais habiter dans Ma maison ceux qui n'ont qu'un même esprit et un même cœur! Dans Ma bonté ineffable, Je fais lever le soleil sur les bons et sur les méchants, et tomber la rosée du Ciel sur les justes et sur les injustes; Je suis venu Moi-même au monde annoncer la Paix à ceux qui étaient éloignés et à ceux qui étaient proches, faisant disparaître toutes les inimitiés, pacifiant par Mon Sang tout ce qui est dans le Ciel et tout ce qui est sur la terre. Si donc tu veux être Mon digne fils, le digne enfant de Mon adoption, si tu veux être couronné dans la Gloire après cette vie, sois pacifique: que de ta bouche sortent toujours des paroles de conciliation et de paix pour adoucir toute amertume dans le cœur de tes frères; cherche toujours à prévenir les malins rapports, ou du moins à en empêcher les suites funestes; à prévenir ou à guérir les inimitiés, les froideurs, les défiances; à réunir enfin, à lier, par les chaînes de Mon Amour, tout ce qui est divisé, tout ce qui n'est pas étroitement uni. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume des cieux leur appartient. C'est ici la plus parfaite des béatitudes, ô mon fils, et celle que ton Sauveur a le plus sensiblement exprimée en Sa Personne par tout l'ensemble de Sa Vie mortelle. Réjouis-toi donc et tressaille d'allégresse, quand pour Moi tu te verras méprisé, haï, couvert de malédictions; la récompense sera grande dans le Ciel. Animé par la sainte pensée qu'ainsi tu deviens semblable à Moi et que tu travailles efficacement à conquérir le plus beau de tous les royaumes, soutiens avec courage, avec une fermeté inébranlable, les mépris, les railleries, les dédains, les menaces et les violences. Pour toi J'ai essuyé des maux bien plus redoutables. N'oublie pas, d'ailleurs, qu'au milieu de tes plus rudes épreuves, Je serai toujours avec toi pour te fortifier et t'animer à la victoire. Et si Ma Providence ne te ménage pas l'occasion d'un triomphe glorieux aux yeux des hommes, si tu n'as à combattre que dans le secret du cœur contre le démon et contre ta nature dégradée; ah ! soutiens aussi généreusement la persécution des mauvais désirs, la persécution du dégoût et de la tristesse dans Mon service, la persécution de ces assauts de l'enfer qui semblent capables d'ébranler les cœurs des forts: c'est là encore une persécution pour la justice, qui te donnera droit à une belle part de mon royaume ».

 

Réflexion

 

Ai-je rempli jusqu'à présent les devoirs d'un cœur vraiment pacifique? Ai-je eu de l'attention pour éviter ce qui peut troubler la bonne intelligence avec ceux qui m'entourent? Attention à mon humeur pour la réprimer, à mes paroles pour les mesurer, à mes actions pour les régler, en sorte que le prochain n'ait qu'à se louer de mes égards, de ma déférence, de mon affabilité? Ai-je tâché, en toute occasion, de calmer les esprits, de les rapprocher, et de les ramener à la sainte union qui est le fruit de la charité évangélique? Ai-je fait des sacrifices pour conserver la paix avec ceux qui cherchaient à l'altérer? sacrifice de mes petits intérêts, de mes petits droits; sacrifice de l'amour-propre; sacrifice du caractère. Pour aider mon infirme nature à se plier à tout ce qu'exige l'amour de la paix, l'ai-je habituée à porter la croix, à marcher d'un pas ferme dans le chemin étroit et rude qui conduit à la véritable vie, à soutenir avec courage le poids des tribulations diverses qui assiègent l'homme ici-bas? Voilà devant moi Jésus, mon divin modèle : il marche par une voie de larmes et de souffrances, chargé du bois douloureux de son supplice; pourrais-je prétendre arriver à la gloire par un autre chemin que celui du Calvaire? Courage donc: ce sont ici les jours du travail et de l'affliction; ailleurs se lèveront, pour ne finir jamais, ceux de la joie et du repos dans le Seigneur.

 

Pratique

 

1° Afin de maintenir autour de vous la paix évangélique, suivez invariablement cette devise: « Aux paroles aigres ou piquantes, point de réplique; aux rapports peu charitables, point de foi; aux mauvais procédés, nulle attention; contre les offenses mêmes, nul ressentiment ». Il vous en coûtera; mais aussi vous vous rendrez digne du cœur de Jésus, qui vous a sauvé au prix de tant de patience et de charité. 2° Quelque difficulté que vous trouviez à vous soutenir dans la pratique de la vertu, quelques combats que vous ayez à livrer au monde, au démon et à vous-même, ne vous découragez pas; mais consolez-vous par la pensée que vous êtes dans la voie étroite où a marché Jésus, notre chef, dans la voie du ciel dont la croix doit vous ouvrir l'entrée.

 

Esprit de paix et patience chrétienne respectable supérieur de Séminaire

 

Monsieur de Lantages, prêtre de Saint Sulpice, premier supérieur du séminaire de Notre Dame du Puy, veillait continuellement sur lui-même pour se conserver toujours dans la pais, la douceur et la patience. Il trouvait une particulière satisfaction à répéter souvent ces paroles de saint Paul: Daigne le Seigneur diriger nos cœurs dans la charité divine et dans la patience de Jésus-Christ ! Et il était facile de remarquer les effets qu'elles produisaient sur lui dans tous les événements. Lorsqu'on oubliait de lui donner les choses dont il avait besoin durant sa vieillesse, ou qu'il était obligé de les attendre, même plusieurs heures dans sa chambre, par la négligence des domestiques, il se contentait de dire: « Si ce n'était que je sers le bon Dieu encore plus mal qu'on ne me sert, je me fâcherais ». Quand il voyait quelqu'un disposé à se troubler: « Ah ! Mon Dieu ! disait-il, ne nous inquiétons jamais de rien et n'inquiétons jamais personne ». C'était ce qu'il pratiquait lui-même en toute occasion. Aussi un domestique, qui l'avait servi pendant douze ans, rendait-il de lui ce témoignage: « qu'il ne l'avait pas vu une seule fois chagrin, de mauvaise humeur, ou avoir la moindre impatience ». Quoique M. de Lantages sentit vivement les offenses qu'il recevait, il n'en laissait jamais rien paraître au dehors, ni dans ses paroles, ni dans ses gestes, ni dans ses actions, ayant acquis, par un travail opiniâtre et par le secours de la grâce, un empire absolu sur lui-même. Bien plus, il en usait d'une manière si aimable avec les personnes qui, souvent, mirent sa patience à l'épreuve par les procédés les plus injustes, qu'on eût dit, à le voir, qu'il traitait avec ses plus familiers amis. Et quand on empoisonnait ses actions les plus saintes et qu'on le chargeait de quelque noire calomnie, au lieu de se plaindre ou d'accuser ses ennemis, il se contentait de répondre à ceux qui venaient l'en informer : « Je ne veux de réputation qu'autant qu'il est nécessaire pour rendre à Dieu les « services qu'il exige de moi. Je suis persuadé qu'il m'en conservera autant qu'il m'en faut pour cela; et si sa providence permet qu'elle me soit entièrement ôtée, ce sera une marque qu'il ne veut plus de mes services, et alors je demeurerai en paix ». (Vie de M. de Lantages, p. 331, 333, 355).

 

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28 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

04

Vingt-neuvième jour

Bonheur qu'il promet aux miséricordieux et à ceux qui ont le cœur pur

 

Voix de Jésus

 

« Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront miséricorde ! Bienheureux ceux qui exercent la Charité envers tous ceux qu'ils voient souffrir, envers les malades, envers les affligés, et qui adoucissent leurs maux, s'ils ne le peuvent autrement, du moins par des paroles de consolation, par de sages conseils, par des témoignages de tendre bonté. C'est là, ô mon fils, c'est là le plus beau de tous les sacrifices que le cœur de l'homme puisse M'offrir; car J'aime mieux la Miséricorde que l'immolation des victimes. Autant auront-ils eu de compassion pour leurs frères, autant en aurai-Je pour eux; il leur sera donné comme ils auront donné. Ils recevront selon ta mesure dont ils auront usé envers les autres. Et comme ceux qui sont injustes, sans pitié, ne trouveront sur eux qu'un Ciel d'airain, ainsi les miséricordieux trouveront-ils un ciel qui répandra sur eux une rosée de bénédiction. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur ! Oui, bienheureux, car c'est dans un tel cœur que Je Me plais à imprimer Mon Image, et ce cœur devient comme un beau miroir où se réfléchissent les rayons divins de Mon adorable beauté. Bienheureux, parce qu'ils me verront avec les yeux de la Foi; ils Me contempleront en eux-mêmes, où je ferai Ma demeure; et dès que la mort aura déchiré le voile, ils Me verront face à Face; ils Me connaîtront comme je les connais Moi-même; ils verront en Moi, avec un éternel ravissement, toute beauté, toute perfection, tout bien; et en Me voyant, ils M'aimeront de toutes les puissances de leur être, et ils M'aimeront sans fin, et ils seront remplis de l'abondance de Ma Maison, enivrés du torrent de Mes délices. O mon fils, vois le prix d'un cœur pur; vois combien tu dois chérir la sainte vertu qui plaît tant à Mon Divin Cœur; vois combien tu dois craindre que quelque sentiment trop humain ne vienne à faner en toi cette délicate fleur dont le parfum monte devant Moi comme une odeur suave. La pureté du cœur, c'est une glace polie, c'est un or affiné, c'est un lis d'une éclatante blancheur, c'est une fontaine limpide. Le plus léger souffle de la tentation, si tu manques de vigilance, peut ternir cette glace, cet or, flétrir ce lis, troubler cette belle fontaine ».

 

Réflexion

 

Quel besoin immense n'ai-je pas de Miséricorde? Hélas! qui pourrait dire tout ce que je dois d'expiation à la Justice Divine pour les jours de ma vie qui ne sont plus? Et maintenant encore, chaque nouveau jour n'apporte-t-il pas à ce compte que j'ai à rendre de mon administration passée, quelque dette nouvelle? Mais Dieu est si bon qu'Il voudra bien user envers moi de la Miséricorde dont j'aurai usé envers mes frères. Ah! si, par le passé, j'avais mieux compris tout ce qu'il y a d'avantageux pour moi dans cette bonté du Seigneur, que j'aurais eu de zèle pour pratiquer la Miséricorde envers les autres, en les soulageant dans leurs besoins, en les consolant dans leurs peines, en mêlant mes pleurs à leur infortune, en supportant avec patience et douceur tous leurs défauts! Quel besoin n'ai-je pas surtout de Miséricorde pour avoir profané en moi l'image de mon Dieu, et combien je dois désormais attacher de prix à la pureté du cœur, la conserver avec la plus vigilante délicatesse, après avoir permis si souvent aux passions de souiller en moi le temple du Saint Esprit ! Oh! Que je serais coupable, si, après avoir été si souvent victime de mon imagination, de ma mémoire, de mes affections, de mes sens, je ne me montrais pas gardien sévère de ces facultés dangereuses, qui me font, à chaque instant, courir le risque des plus tristes chutes.

 

Pratique

 

1° Rendez au prochain toute sorte de services, avec cette affectueuse bonté qui en double le prix, quelque répugnance que vous ayez pour sa personne; mais faites-le pour l'amour de Jésus: servir le prochain par sympathie ou par affection naturelle, ce ne serait pas mériter la béatitude attachée par Notre-Seigneur à la miséricorde. 2° Craignez et fuyez, comme on fuit le serpent, tout ce qui peut amollir le cœur ou flatter les sens afin de vivre comme un Ange dans un corps mortel, et de posséder toujours ce cœur pur qui verra Dieu.

 

Charité touchante d'une famille catholique arabe

 

« Balbeck, dit le P. de Géramb, dans son Pèlerinage à Jérusalem, est l'Héliopolis ou ville du soleil des anciens. Un mur d'enceinte délabré donne une idée assez exacte de l'étendue qu'elle avait autrefois; mais à part quelques masures et un petit nombre de maisons de terre, l'intérieur n'offre qu'un emplacement vide ou des décombres; l'habitation de l'Evêque n'est elle-même qu'une espèce de chaumière plus obscure et plus étroite que celle de nos paysans d'Europe... Je ne voulais me rendre incommode ni à l'Evêque ni aux habitants, en leur demandant l'hospitalité; d'un autre côté, je désirais me trouver le plus près possible du temple célèbre de la ville du soleil, un des plus magnifiques et des moins dégradés que nous ait laissés l'antiquité. J'allai chercher un gîte sous quelques arbres, dans son voisinage, à côté d'un moulin. Il y avait tout au plus une heure que j'y étais établi, quand je vis venir à moi un jeune enfant grossièrement vêtu, mais de la figure la plus intéressante et la plus modeste: il m'apportait un fromage et quatre petits pains. Il était envoyé par ses parents, Arabes catholiques, qui, déjà informés qu'il y avait sous les arbres un religieux pèlerin, s'étaient hâtés de pourvoir à son dîner. Il me serait difficile de dire combien cette pieuse attention me toucha. L'affreuse misère qui pesait sur Balbeck et sur tout le pays, la pauvreté personnelle de ceux qui partageaient ainsi leur nourriture avec moi, l'air empressé du petit messager qui me faisait signe de manger, la douce joie qu'il montrait d'avoir rempli la commission de ses bons parents: il n'en fallait pas tant pour m'attendrir au delà de toute expression et me faire mettre un haut prix à leur bienfait. A peine m'eut-il quitté que, les yeux fixés sur ce que je venais de recevoir, je me mis à pleurer; et lorsque, plus tard, je portai à la bouche ce don de l'indigence, je versai de nouvelles larmes; et rarement j'en ai versé de plus douces. Le soir, il reparut avec un don semblable à celui du matin. Il me saluait, déposait son offrande à mes pieds et s'éloignait. A cette seconde visite, je voulus le récompenser; il refusa longtemps opiniâtrement, et ne finit par accepter que dans la crainte de me faire de la peine. Hélas! qu'était-ce devant Dieu que ma générosité auprès de l'admirable charité de ces pauvres Arabes envers un étranger qu'ils n'avaient jamais vu, de qui ils n'avaient rien à espérer, et qu'ils ne devaient revoir jamais?... Que dis-je, jamais? Ah! celui qui récompense le verre d'eau saura bien distinguer, au milieu de la multitude pressée dans la vallée de Josaphat, ces bienfaisants Arabes; et là je raconterai avec délices à mon Dieu et à mon juge l'indulgente bonté des habitants du désert. Ah! si les pleurs de la veuve désolée, si les cris de l'orphelin, si les cheveux blancs du vieillard courbé sous le poids des années et de l'indigence, n'attendrissent pas nos cœurs, ne déchirent pas nos entrailles, que notre éternelle destinée sera différente de celle de ces pauvres Arabes, qui se laissent si facilement émouvoir à la vue d'un pèlerin d'Europe venant se reposer de ses longues fatigues à l'ombre de leurs palmiers?... (Lettre XLIV).

 

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27 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 

04

Vingt-huitième jour

Bonheur qu'il promet à ceux qui pleurent et à ceux qui ont faim et soif de la justice

 

Voix de Jésus

 

« Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés ! Ah ! La nature ne comprend rien à ce bonheur, ô Mon fils: elle n'a que des yeux charnels qui ne savent pas voir les choses de Dieu. Mais il n'est pas moins vrai cependant que pour le fidèle il y a du bonheur dans les larmes. Oh ! qu'il lui est doux de penser, au milieu des afflictions les plus amères, qu'il marche dans une voie teinte du Sang de son Sauveur, et par laquelle il a fallu que l'Homme-Dieu entrât dans Sa Gloire ! Qu'il lui est consolant de se dire que bientôt viendra aussi pour lui la joie du Seigneur, la joie éternelle ! Oui, bientôt: si quelques instants ne sont rien par rapport à la vie entière, qu'est-ce que quelques jours, quelques années, qu'est-ce que la vie la plus longue par rapport à l'éternité, où Dieu Lui-même essuiera toutes tes larmes. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés ! Bienheureux ceux qui rendent à Dieu ce qu'ils lui doivent, et au prochain, en vue de Dieu, ce qui lui est dû, et à eux-mêmes ce qu'ils se doivent, en cherchant avant tout le royaume de Dieu qui est le souverain bien! Bienheureux ceux qui désirent ardemment que les droits inviolables du Très-Haut soient reconnus et respectés de tous les hommes, et que l'injustice, qui déshonore si souvent la terre, voie son empire diminuer de jour en jour. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la perfection à laquelle plus ou moins tous les fidèles doivent tendre! Ils seront rassasiés, dès ce monde, par l'accomplissement de leurs désirs; car Je Me plais à faire la volonté de ceux qui sont pénétrés d'une crainte filiale envers Moi; et dans le Ciel ils auront le plein rassasiement de leur cœur. Alors, si tu mérites d'être de cet heureux nombre, ô Mon fils ! tu n'auras plus de faim, tu n'auras plus de soif, parce que tu ne désireras plus d'autres jouissances que celles que tu goûteras sans mesure, étant comme abîmé dans l'Océan de Mon Bonheur.

 

Réflexion

 

Ai-je supporté jusqu'aujourd'hui les afflictions en vrai chrétien, en vrai disciple de Jésus couronné d'épines ? Ai-je pleuré avec résignation et confiance ? Ai-je regardé avec un grand esprit de Foi le Calvaire du haut duquel mon Divin Sauveur m'encourage à le suivre, et le ciel d'où Il me montre la place qu'il me réserve et dont l'espérance est si capable d'adoucir toutes mes amertumes ? Ai-je eu faim et soif de la justice ? A la pensée de toutes les iniquités qui souillent le monde, ai-je dit à Dieu avec le Roi-Prophète: Je sèche de douleur à la vue de ceux qui foulent aux pieds Votre Loi ? Ai-je plaint cordialement tous ceux que j'ai vus devenir victimes de quelque injustice de la part des hommes ? Ai-je ressenti une ardeur vive, un désir pressant de me sanctifier toujours davantage, de rendre de jour en jour mes pensées, mes désirs, mes paroles, mes œuvres, plus semblables aux affections, aux paroles, aux œuvres de Jésus, mon adorable modèle ? Ou plutôt n'ai-je pas reculé dans la voie de la justice et de la sainteté ? N'étais-je pas meilleur jadis que je ne le suis présentement aux yeux de Dieu ? N'avais je pas plus de ferveur dans mes prières, plus de fidélité à mes exercices, plus d'horreur du péché, plus d'application à plaire à Dieu et à lui témoigner mon amour ? Hélas ! Hélas ! serait-il vrai que je fusse réduit à regretter les jours passés, et que l'abondance des grâces que j'ai reçues n'eût produit en moi qu'un relâchement déplorable ?

 

Pratique

 

1° Servez-vous de toutes les occasions d'afflictions et de larmes qui se présentent pour vous détacher des choses Créées, et vous attacher plus étroitement à Dieu, le seul vrai bien, le seul qui ne change point et ne passe point: vous mériterez ainsi la consolation promise à ceux qui pleurent chrétiennement. 2° Faites, chaque jour, un pas de plus vers la perfection; et si vous tombez souvent, humiliez-vous devant Dieu, et relevez-vous chaque fois avec un nouveau courage, avec une nouvelle confiance, et une nouvelle ardeur pour la justice: Si nous déracinions, chaque année, un seul vice, dit le pieux auteur de l'Imitation, bientôt nous serions parfaits.

 

Parfaite résignation de Saint François de Borgia et son abandon à la Volonté de Dieu

 

La duchesse Éléonore de Castro, épouse de saint François de Borgia, étant dangereusement malade, le saint, qui lui était tendrement attaché, n'omit rien pour obtenir de Dieu sa guérison: il redoubla ses jeûnes, ses prières et ses aumônes. Un jour que, prosterné dans sa chambre, il priait pour elle avec beaucoup de ferveur, il entendit, au dedans de lui-même, comme une voix qui lui disait: « Si vous voulez que je laisse plus longtemps votre femme en cette vie, elle guérira; mais je vous avertis que ce ne sera ni votre avantage ni le sien ». Il fut toujours persuadé, depuis, que cette voix avait été un avertissement du ciel. Frappé de ce qui venait de se passer, et tout brûlant d'amour pour Dieu, il fondit en larmes, et s'écria: « Qui êtes-vous, Seigneur, et qui suis-je, pour que ma volonté se fasse plutôt que la vôtre? Qui sait mieux que a vous ce qui m'est convenable, et qu'ai-je à désirer hors de vous ? » Il offrit en même temps à Dieu la vie de la duchesse, la sienne, celle de ses enfants, et tout ce qu'il avait au monde. Depuis ce jour-là, la maladie de la duchesse augmenta de plus en plus, et elle mourut le 27 mars 1546. François avait alors trente-six ans; il se consola d'une perte si sensible par le souvenir des héroïques vertus qu'Eléonore avait pratiquées, et par celui des sentiments de piété tendre avec lesquels il l'avait vue faire le sacrifice de sa vie... Quelques jours après, il fit une retraite conformément aux exercices de saint Ignace, sous la conduite du Père Le Fèvre ; et il résolut de se consacrer à Dieu dans quelque ordre religieux, ce qu'il désirait depuis longtemps. 11 choisit la Société de Jésus, dont la règle lui parut mieux convenir aux vues de zèle qui l'animaient, et à l'éloignement qu'il sentait pour les dignités ecclésiastiques. Le sacrifice de lui-même qu'il fit à Dieu, fut sans réserve : il fit son testament, acquitta par avance toutes les charges qui y étaient portées, et, quand il eut terminé toutes ses affaires: « Voilà donc, dit-il, mes chaînes enfin brisées; mon âme est comme l'oiseau échappé des pièges du chasseur ». Quand il eut fait profession, on vit éclater en lui les plus admirables vertus. Mort au monde et à lui-même, intimement pénétré de la bassesse de son néant et de la grandeur de la bonté divine, il soupirait vers Dieu avec une ferveur continuelle, déplorant l'aveuglement des mondains qui ne cherchent que les créatures. Ayant appris, dans les rues de Valladolid, la nouvelle de la mort subite de sa fille, la comtesse de Lerma, qui était encore plus recommandable par sa piété que par ses autres qualités louables, il s'arrêta, pria quelques instants pour elle et continua son chemin: il allait pour lors à la cour. Lorsqu'il y fut arrivé, il s'entretint avec la princesse comme à son ordinaire, et, en la quittant, il recommanda à ses prières l'âme de la comtesse de Lerma. « Eh ! Quoi ! dit la princesse, a-t-on jamais vu quel« qu'un aussi peu touché de la mort de sa fille? » « Madame, répondit le Saint, elle ne m'avait été que prêtée: le Maître l'a appelée à lui. Ne dois-je pas le remercier de me l'avoir laissée si longtemps, et de l'avoir ensuite fait entrer dans sa gloire, comme je l'espère de sa miséricorde ? » Il dit encore, dans une occasion semblable: « Depuis que le Seigneur m'a fait la grâce de m'appeler à son service, et de lui donner tout mon cœur, j'ai tâché de me résigner si parfaitement à sa volonté, qu'aucune créature morte ou vivante ne pût jamais me jeter dans le trouble ». (Vies des Saints, de Godescard).

 

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26 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

04

Vingt-septième jour

Bonheur qu'il promet à la pauvreté d'esprit et à la douceur

Voix de Jésus


« Je t'ai dit, ô Mon fils, combien tu Me dois ton amour; écoute maintenant à quels caractères se reconnaît l'accomplissement de ce grand devoir. Sans doute, de prime abord, la pratique des vertus que ces caractères supposent, a de quoi effrayer la nature; mais, prends courage, le bonheur y est attaché, le vrai bonheur, qui ne finit point. Bienheureux, ai-Je dit, bienheureux sont les pauvres d'esprit. Bienheureux ceux qui ont tout quitté pour me suivre, et ceux qui ont le cœur détaché des choses de la terre, et ceux qui supportent la pauvreté sans murmure et sans impatience, et ceux qui n'ont pas le fol amour des richesses, l'orgueil et l'avidité insatiable d'attirer tout à soi! Bienheureux, parce que te royaume des deux est à eux!.... Un royaume ! Un royaume dans le ciel ! Un royaume avec Dieu et inséparable du sien, éternel, et qui ne laisse rien à désirer ! Pourrais-tu ne pas détacher ton cœur de tout, pour y avoir part? Pourrais-tu ne pas t'encourager à ce sacrifice par les exemples de pauvreté que t'a laissés le Cœur de ton Jésus? Né d'une mère pauvre, confié aux soins d'un pauvre artisan, j'ai mené une vie pauvre, sustentée par le travail de mes divines mains; plus tard, quand j'ai commencé à prêcher l'Évangile, ce sont des pauvres que j'ai associés à l'œuvre de Mon Ministère, et pour notre commune subsistance je n'ai pas dédaigné le secours de l'aumône. Encore même aujourd'hui, au sacrement de Mon Amour, je consens à reposer, bien souvent, dans de pauvres églises, dans de pauvres Tabernacles. Bienheureux ceux qui sont doux ! Ceux qui sont sans aigreur, sans enflure, sans dédain, ceux qui ne cherchent à prendre avantage sur personne, qui respectent les malheureux, qui ne choquent pas même les superbes. Bienheureux ceux qui n'opposent point l'humeur à l'humeur, la violence à la violence, mais qui tâchent de corriger les excès d'autrui par leur patience et leur mansuétude; bienheureux, car ils posséderont la véritable terre de promission, cette terre où coulent le lait et le miel cette terre nouvelle où toute douceur abonde! Il est vrai, Mon fils, que, quand on a de l'aigreur et de l'amertume dans le cœur, il est mal aisé de ne pas en répandre le venin sur ses frères. Mais regarde ton Jésus, et tu sauras te vaincre: vois cet Agneau qui n'a pas ouvert ta bouche et qui s'est laissé conduire muet à la mort après avoir été indulgent pour les pécheurs, pacifique au milieu des séditieux, patient et dans un humble silence au milieu de ses calomniateurs. Et encore aujourd'hui ne suis-je pas patient et muet au milieu des profanateurs de mon Sacrement adorable? »

 

Réflexion

 

Bonté, suavité, miséricorde, clémence, bénignité, mansuétude : mots impuissants pour rendre ce qu'il y a de divine douceur dans le cœur de Jésus. Et moi à qui il a été donné si souvent d'unir mon cœur à ce cœur sacré dans la sainte communion, hélas ! je suis encore plein d'impatience et d'emportement, plein de dépit contre tout ce qui me déplaît, contre ceux môme qui veulent m'être utiles en me faisant connaître mes défauts. Ah ! tout ce mal vient de l'orgueil qui ne peut souffrir d'être contrarié, d'être humilié, qui s'irrite d'avoir à s'avouer la vérité à lui-même. Et l'orgueil, qu'est-ce qui le nourrit ? N'est-ce pas l'attachement déréglé que j'ai pour moi et pour tout ce qui m'entoure dans ce monde ? Si j'étais véritablement pauvre d'esprit, si Dieu seul était le principe et la fin de toutes mes affections, je ne vivrais plus que de l'impulsion de sa grâce, et je pratiquerais, en toute occasion, la douceur dont Jésus m'a donné et dont il me donne encore de si touchants exemples.

 

Pratique

 

1° Pour vous détacher de tout ce qui n'est pas Dieu, rappelez-vous souvent que vous aurez un terrible compte à rendre de tous les biens qui sont en vous, soit de l'âme, soit du corps, ainsi que de tous ceux qui sont hors de vous, et dont le Seigneur vous a donné la possession. Quelle folie d'enchaîner votre cœur à ce qui peut devenir un jour la matière de votre condamnation! 2° Habituez-vous à garder le silence, lorsque vous vous sentez ému par quelque chose qui heurte votre humeur ou votre amour-propre : c'est le meilleur moyen de prendre sur votre nature l'empire nécessaire pour vous gouverner selon les règles de la douceur chrétienne.

 

Pauvreté d'esprit de Sainte Elisabeth de Hongrie

 

La vie de sainte Elisabeth de Hongrie offre l'un des plus beaux modèles de la pauvreté d'esprit, tant recommandée par l'Evangile. Après la mort prématurée de son jeune époux, tout change dans sa vie, dit M. de Montalembert dans la belle histoire qu'il a publiée de la sainte duchesse de Thuringe; Dieu prend la place de tout dans son âme. Le malheur se plaît à l'accabler; elle est brutalement chassée de sa résidence souveraine; elle erre dans la rue avec ses petits enfants en proie à la faim et au froid, elle qui avait nourri et soulagé tant de pauvres; nulle part elle ne trouve un asile, elle qui en avait tant donné. Mais quand ses injures sont réparées, elle n'en est pas plus réconciliée avec la vie. Restée veuve à vingt ans, elle méprise la main des plus puissants princes: le monde lui fait mal; les liens de l'amour mortel une fois brisés, elle se sent blessée d'un amour divin; son cœur, comme l'encensoir sacré, se ferme à tout ce qui vient de la terre, et ne reste ouvert que vers le ciel. Elle contracte avec le Christ une seconde et indissoluble union; elle le recherche et le sert dans la personne des malheureux: après leur avoir distribué tous ses trésors, toutes ses possessions, quand il ne lui reste plus rien, elle se donne elle-même à eux; elle se fait pauvre pour mieux comprendre et mieux soulager la misère des pauvres; elle consacre sa vie à leur rendre les plus rebutants services. C'est en vain que son père, le roi de Hongrie, envoie un ambassadeur pour la ramener auprès de lui; ce Seigneur la trouve à son rouet, décidée à préférer le royaume du ciel à toutes les splendeurs royales de sa patrie. « Dites à mon seigneur père, répond-elle, que je me trouve plus heureuse dans cette vie méprisable, qu'il ne peut l'être dans sa pompe royale; et que, bien loin de s'affliger à cause de moi, il doit bien plutôt se réjouir de ce qu'il a une enfant au service du grand Roi des cieux et de la terre ». En échange de ses austérités, de sa pauvre volontaire, du joug de l'obéissance sous lequel elle brise chaque jour tout son être, son divin époux lui accorde une joie et une puissance surnaturelles. Au milieu des calomnies, des privations, des mortifications les plus cruelles, elle ne connaît pas une ombre de tristesse; un regard, une prière d'elle suffisent pour guérir les maux de ses frères. A la fleur de son âge, elle est mûre pour l'éternité, et elle meurt en chantant un cantique de triomphe, qu'on entend répéter aux Anges dans les cieux. (Histoire de sainte Elisabeth, par Monsieur de Montalembert, Introduction).

 

Sacred Heart Church 2010 022

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25 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

04

Vingt-sixième jour

Précieux avantages de notre amour envers ce divin Sauveur

Voix de Jésus


« O mon fils ! C'est injustice que de ne pas m'aimer: je suis le souverain bien. C'est ingratitude: Je t'ai aimé le premier, et Je t'ai tant aimé ! C'est folie; car ce n'est qu'en aimant ton Jésus, et en t'aimant par-dessus tout, que tu peux trouver le vrai bonheur pour cette vie et pour la vie éternelle. Sans Mon Amour, en effet, que te servira la science ? Que te servira la richesse ? Que te serviront tous les biens de la terre ? Que te serviront même les vertus purement humaines qui attirent le plus l'admiration des mortels ? Mais si tu M'aimes comme tu le dois, ce qui est inutile par sa nature te deviendra profitable et te procurera un gain d'une valeur immense; avec Mon Amour, ce qui est fâcheux, ce que le monde appelle malheur, infortune, tu l'appelleras d'un tout autre nom en tournant vers le Ciel des regards de confiance. Les infirmités, les fatigues, les mépris, l'adversité, la tristesse, les peines de toute sorte qui affligent la nature humaine déchue, et qui parfois semblent l'accabler, cet amour te les rendra supportables; il t'y fera même trouver des consolations d'autant plus précieuses qu'elles seront comme un gage de la possession de cette patrie véritable où tout sera compté, tout payé, tout récompensé au centuple et à jamais. Mon Amour est un bien sans prix: Rien n'est plus doux, rien n'est plus fort, rien n'est plus noble et plus élevé; il n'est rien de meilleur au Ciel et sur la terre. Ah! Si tu le laissais dominer sans réserve dans ton cœur, Il serait ton soulagement, ton soutien, ton repos, ta paix; Il ferait ton bonheur, même dans ce monde. Qu'y a-t-il de plus désirable que cette Paix de Dieu, cette paix si suave qui surpasse tout sentiment, et dont Mon Amour est la source ? Qu'y a-t-il de comparable à ces joies si pures, si délicieuses, que Je me plais à répandre dans les âmes qui ne veulent que Moi, qui ne cherchent que Moi et qui Me consacrent toutes leurs puissances, tout leur être? O Mon fils travaille ardemment à te rendre digne d'en faire l'heureuse expérience: tu pourras t'écrier alors, dans le pieux élan de ton admiration et de ta gratitude, que tu as senti d'avance quelque chose du Ciel ».

 

Réflexion

 

N'est-il pas étrange, en vérité, que le Cœur de Jésus, qui m'est constamment ouvert, m'offrant des avantages si précieux, et n'attendant pour m'en faire jouir, que le retour sincère de tout mon amour, je sois encore dans la même indigence, dans les mêmes misères? Ah! c'est que, pour puiser dans ce trésor avec abondance, il faudrait que ma vie fût comme cachée en Dieu; et loin de là, ma vie est absorbée dans des joies périssables de la terre, dans de vaines satisfactions de la nature ou dans de petites passions que je laisse régner au fond de mon âme. Puissé-je, enfin, renoncer généreusement, irrévocablement à ce qui m'empêche d'être tout à Jésus et de vivre de son seul amour ! Que rien ne vienne dans mon cœur occuper une place au préjudice de cet amour sacré, qui a les promesses de la vie présente et de la vie future; et que je n'aie plus de goût que pour les choses qui sont au-dessus de ce monde.

 

Pratique

 

1° Appliquez-vous à vous faire une pieuse solitude au fond de votre cœur, où vous conserviez, au milieu même des affaires du monde, le sentiment de la présence de votre bien-aimé Sauveur, les jours surtout où vous avez le bonheur de communier. 2° Puisez dans son cœur divin le principe de toutes vos pensées, de toutes vos paroles, de toutes vos actions, en sorte que tout en vous procède de son amour et vous ramène à son amour.

 

Esprit de recueillement d'une âme vraiment pieuse

 

Il est peu d'âmes qui aient su apporter autant de constance et de fidélité au souvenir de la présence de Dieu que Melle Victorine de Galard-Terraube, dont il a été déjà parlé au premier jour. Au milieu des occupations les plus distrayantes, elle conservait une intime union avec le divin époux: « Par obéissance à ses parents, dit a ce sujet Madame la Supérieure des Dames de Chavagnes d'Angoulême, qui la connaissait si bien, elle figurait au milieu d'une société choisie, mais sans interrompre son recueillement habituel: cette âme vraiment intérieure savait même faire, de temps en temps, une retraite de trois ou quatre jours au sein de sa famille et de ses amis, sans que personne pût s'en apercevoir, et sans perdre, pour cela, l'air riant et a gracieux qu'elle conservait toujours ». « Rien, en effet, n'était capable de la détourner de cette douce application, pas même ses longs et fréquents voyages, source ordinaire de tant de dissipation et de négligence, que l'auteur de l'Imitation n'a pas craint d'avancer que a ceux qui voyagent beaucoup, rarement se sanctifient. Elle-même avoue, dans ses notes, que la grâce demandait d'elle un esprit d'oraison continuel; et elle ajoute qu'elle s'efforçait, quoique sans contrainte, de fuir toutes ces distractions d'esprit qu'entraînent les choses de la terre, en donnant à celles-ci seulement l'attention que le devoir pouvait demander d'elle. On voit encore, dans ses notes, qu'elle pratiquait admirablement la pureté d'intention. Vers la fête de l'Assomption de l'année 1831, elle prit la généreuse résolution de consacrer spécialement, chaque jour, à Jésus-Christ, une heure qu'elle appelait l'heure du contentement parfait, et pendant laquelle elle s'efforçait de faire toutes ses actions pour lui plaire, et avec le plus de perfection qu'il lui était possible. Vers la fin de janvier 1832, la grâce la porta à consacrer ainsi à son bien-aimé, « non plus seulement une heure, mais toutes celles de la journée », ce sont ses propres expressions. Au commencement du carême de la même année, elle écrivait: « Jamais je n'ai commencé cette sainte quarantaine avec une aussi forte résolution de répondre enfin tout à fait aux grâces que le bon Dieu ne cesse de m'accorder, et de tout faire, jusqu'aux plus petites choses, dans la plus grande perfection qu'il me sera possible ». (Vie de Victorine de Galard-Terraube, 5e partie).

 

icone do Coeur de Jésus Normal

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