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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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16 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

04 

Dix-septième jour

Son dévouement pour nous au jardin des Oliviers

 

Voix de Jésus


« Tu as entendu de Ma bouche, ô mon fils, tout ce que l'Amour peut dire de tendre à des cœurs bien-aimés; contemple maintenant ce même Amour à l'œuvre: Il a fait pour toi tout ce que tu peux imaginer de plus généreux, de plus héroïque; Il t'a dévoué ma vie mortelle, et avec les circonstances les plus touchantes, les plus capables d'émouvoir, d'attacher et de ravir. Suis-moi donc, ô mon fils, depuis le jardin de Gethsémani jusqu'au Calvaire; et si tu Me refuses des larmes, donne-Moi, du moins, un peu de compassion et d'amour. Prosterné la Face contre terre dans le jardin des douleurs, où commença Ma longue Agonie, J'envisageai fixement toutes ces scènes d'humiliations et de souffrances qui devaient finir par le cruel supplice de la Croix. Je la voyais devant Moi cette mort, avec tous les raffinements de malice dont mes ennemis allaient l'accompagner; Je la voyais, Je pouvais l'éviter; mais tu avais besoin de ce sacrifice, ô Mon fils, et Je t'aimais J'attendis, baigné d'une sueur de Sang causée par la douleur que Je ressentais à la vue de tes péchés, J'attendis que l'on vînt se saisir de Moi; et quand le baiser perfide de Judas M'eut désigné à Mes ennemis, Je n'adressai à cet apôtre infidèle que ces douces paroles: « Mon ami, qu'êtes-vous donc venu faire ici ? » Et Je Me laissai lier comme un malfaiteur. Mais, mon fils, quand Je me dévouais ainsi à la mort pour toi... (et à quelle mort!...) ignorais-Je donc ce que J'avais à attendre de toi? Ne savais-Je pas toutes les offenses dont tu devais payer un si grand excès d'amour?.. Ah! J'avais tout cela devant les yeux; Je contemplais d'une seule vue toutes tes ingratitudes: des gouttes de Sang s'échappaient douloureusement de Mes veines. Néanmoins J'acceptai le calice tout entier; Je m'offris à Mon Père pour te sauver, avec autant de générosité, avec autant d'Amour que si Je n'avais dû recueillir de Mon Sacrifice qu'un retour constant de la plus vive tendresse. Quel dévouement de Ma part, ô mon fils ! De la tienne, quelle noire ingratitude.

 

Réflexion

 

Refuser mon cœur à celui qui a donné pour moi Son Sang, quelle iniquité! Trahir celui qui m'a donné Son Sang, quoiqu'Il sût bien qu'Il le donnait pour un ingrat, quelle indignité monstrueuse.... Ah! je ne saurais trop m'accuser, me condamner, me punir moi-même d'avoir ainsi payé tant d'amour, tant d'amour de la part d'un Dieu qui ne me devait rien, et qui, en me laissant périr à jamais, n'aurait rien perdu qu'un mauvais cœur plein d'injustice envers son premier principe et sa dernière fin!.... Hé bien, je veux que le reste de ma vie s'use à pleurer mes torts envers Jésus, à les réparer en Lui offrant mon cœur sans partage, et en me dévouant à tout ce qui peut lui être agréable et procurer sa gloire.

 

Pratique

 

1° Que le souvenir de vos ingratitudes passées vous fasse veiller constamment sur vous-même pour éviter les moindres fautes, et vous excite à remplir les plus petits devoirs avec autant de ferveur que d'exactitude. 2° Chaque fois que vous ferez un acte de contrition, ou que vous vous préparerez au sacrement de pénitence, unissez-vous à Jésus au jardin des Oliviers, souffrant une sueur de sang pour vos péchés, et offrant sa vie pour les expier.

 

Visite du Père de Géramb à la Grotte de Gethsémani

 

« La grotte où Jésus fit sa prière, au jardin de Gethsémani, la veille de sa mort, dit le P. de Géramb (dans son Pèlerinage à Jérusalem, lettre XIV), porte le nom de Grotte de l'Agonie. Elle est absolument dans le même état où elle se trouvait au temps de Notre-Seigneur. L'espèce de voûte qu'elle forme s'appuie sur trois pilastres de la même roche. Le jour y pénètre par une ouverture pratiquée par le haut, sur laquelle s'étend une grande grille destinée a repousser les pierres que les Turcs pourraient y jeter. Autrefois on y arrivait de plain-pied; maintenant on y descend par huit ou dix marches. Elle est fermée par une porte dont les révérends Pères Franciscains gardent la clef. Ce fut dans ce lieu, l'un des plus augustes de l'univers, que le Sauveur du monde ressentit les terreurs du trépas, qu'il éprouva des tourments sans mesure, qu'il éleva vers le Créateur ses défaillantes mains, et que de ses yeux s'échappèrent des larmes brûlantes qui, se mêlant à une sueur de sang, inondèrent son corps sacré; ce fut là enfin que Jésus, innocent, supporta pour nous tous toutes les rigueurs de la justice divine... À l'endroit même de l'agonie est un autel surmonté d'un tableau représentant Notre-Seigneur, soutenu par l'Ange qui vient le fortifier. On y lit cette inscription: « Hic factus est, sudor ejus, sicut guttae sanguinis decurrentis in terra ». Un lieu qu'on ne peut regarder sans éprouver un frémissement secret, c'est celui où Judas livra son Maître. C'est un espace de quinze ou vingt pas de long sur deux de largeur, entre deux petits murs. On l'appelle Osculo, de ce passage de l'Ecriture : Juda, osculo Filium hominis tradis ? Le pèlerin, après avoir adoré Jésus trahi et lié, s'éloigne aussitôt saisi d'horreur. Si le malheureux apôtre, après le pacte sacrilège par lequel il s'était engagé à livrer son Maître aux Juifs, leur eût dit: « Celui que je frapperai, c'est lui-même »; qu'ensuite à la tète d'une troupe homicide, l'épée à la main, il fût venu fondre sur Jésus, il y eût eu, après tout, dans cette conduite atroce, mais exempte d'hypocrisie, quelque chose de moins hideux. L'âme se fût moins révoltée à cette horrible idée. Mais où les annales des crimes offrent-elles un plus affreux signal de trahison que celui d'un baiser?... Celui que vous me verrez embrasser, c'est lui; saisissez-le à l'instant, et conduisez-le aux prêtres assemblés ». Quel langage! le signe le plus tendre de l'amour pour vendre un ami, un bienfaiteur, un père, et le livrer à ses ennemis les plus acharnés!... »

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15 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Seizième jour

Sa prière pour nous la veille de sa mort

 

Voix de Jésus


« Vous aurez de grandes tribulations dans le monde; mais ayez confiance, J'ai vaincu le monde. Là finit mon dernier discours; ce fut là Mon dernier encouragement à Mes disciples. Et ensuite, levant les yeux au ciel, J'adressai pour eux à Mon Père une prière toute d'Amour. Ah! puisses-tu, ô Mon fils, en méditer avec ton cœur, encore plus qu'avec ton esprit, les élans divins, que Je vais t'aider à comprendre et à sentir! Mon Père, l'heure est venue : l'heure de mon dernier et sanglant sacrifice; glorifiez Votre Fils par sa Résurrection, afin qu'Il Vous glorifie par l'établissement de Son Église, où soient réunis, de toutes les nations, Vos amis et Vos élus; J'ai fait connaître Votre Nom à ceux que vous M'avez donnés ce doux nom de Père qui n'avait pas été encore parfaitement révélé aux malheureux enfants d'Adam. C'est pour eux que Je Vous prie. Père Saint; conservez en Votre Nom ceux que vous M'avez donnés, afin qu'ils soient un comme nous: qu'étrangers à tout esprit de désunion, d'envie, de jalousie, de vengeance, d'animosité, de soupçon et de défiance, ils aient, comme nous, une même volonté, une même pensée, un même amour. Pendant que J'étais avec eux, Je les gardais en Votre Nom; et maintenant Je viens à Vous. Je ne Vous prie pas de les ôter du monde; je Vous demande de les sauver du mal dans lequel ce monde est plongé. Mais Je ne Vous prie pas seulement pour eux; Je Vous prie encore pour tous ceux qui croiront en Moi par leur parole, afin qu'ils soient tous un comme Vous, mon Père, êtes en Moi et Moi en Vous: que de même ils soient un en nous… Vois, ô mon fils, avec quelle sollicitude je m'intéresse à Mes disciples, à tous les chrétiens; avec quelle ardeur Je leur souhaite des entrailles dilatées, les uns pour les autres, par Mon Amour, en sorte qu'ils soient unis en Dieu comme dans leur centre, et qu'ils se rendent mutuellement heureux par une communauté parfaite de sentiments et de secours. Et puis, entends ce cri d'amour que Je pousse au Ciel avec une indicible tendresse: O mon Père, ceux que Vous M'avez donnés, Je veux que là où je suis ils soient avec Moi. Je veux quelle étonnante parole dans une prière! Mais aussi, ce n'est pas un homme qui prie pour toi, ô Mon fils; c'est ton Divin Médiateur, ton Divin Sauveur: Il veut que tu sois avec Lui au Ciel, afin que tu contemples Son éclat et que tu partages Sa gloire éternelle. Adore, ô mon fils, admire, exalte, bénis, loue, aime surtout et toujours ce trait sublime d'Amour, ce Je veux si déterminé, si absolu, si aimable et si doux à entendre pour ceux qui croient ».

 

Réflexion

 

Ai-je apprécié jusqu'ici tout ce que dit à un bon cœur ce doux nom de père que Dieu daigne prendre à mon égard? Ah ! qu'il faut que ce Dieu soit bon! Lui si grand, si élevé au-dessus de toutes les pensées des créatures même les plus parfaites, Il daigne, malgré ma misère extrême, s'appeler mon père et me donner le doux nom de fils! Que de reconnaissance et d'amour je dois au cœur de Jésus qui, en se faisant frère de l'homme m'a mérité cette glorieuse adoption ! Mais, hélas ! loin d'acquitter envers lui cette dette sacrée, ma conduite ne. déshonore-t-elle pas ce beau titre d'enfant de Dieu et ne me rend-elle pas inutile la prière que le Sauveur fit pour moi la veille de son immolation expiatoire? Jésus, dans cette prière sublime, veut que tous ceux que le Père lui a donnés vivent ici-bas en dignes enfants de Dieu, afin qu'un jour la gloire dont il est revêtu lui-même soit leur gloire, et que sa joie devienne leur joie. Hélas ! et moi je languis dans l'amour des choses de la terre, dans l'amour de moi-même et de tout ce qui flatte mon orgueil Ah ! si je voulais mon bonheur, comme Jésus le veut ! quelle pureté dans mes pensées, dans mes affections, dans toutes mes paroles et dans toutes mes œuvres. Ma vie déjà serait au Ciel.

 

Pratique

 

1° Ne prononcez jamais qu'avec reconnaissance, avec amour, avec une confiance vraiment filiale, les premières paroles de la prière que Jésus nous a enseignée : Notre Père qui êtes aux Cieux. 2° Priez souvent, priez sans cesse: Jésus vous l'a dit lui-même. Unissez-vous à lui priant pour vous la veille de sa mort, afin que tous les soupirs de votre cœur montent ainsi purs et agréables jusqu'au trône de la grâce et de la miséricorde.

 

Fidélité de Monsieur Olier à prier sans cesse

 

« M. Olier, fondateur du séminaire de Saint Sulpice, avait recours à la prière dans toutes les difficultés où il avait le plus de besoin de l'assistance de Dieu et de celle des hommes. Manquait-il de moyens pour soulager les pauvres, il suppliait pour eux dans l'oraison, toujours assuré de ne pas le faire en vain. Il semblait même que Notre-Seigneur prenait plaisir à le mettre dans le besoin, pour lui donner lieu d'exercer sa confiance, et l'obliger de venir déposer ses peines dans son sein. S'il lui survenait quelque tribulation intérieure ou quelque affliction du dehors, la prière était toute sa ressource; et généralement, toutes les fois qu'on lui proposait quelques affaires, il avait soin de les recommander à Dieu. Avant de se déterminer,'il lui demandait la grâce de connaître sa volonté adorable, et, quelque jugement qu'on pût faire de son silence, il était fidèle à ne dire mot jusqu'à ce que Dieu lui eût fait connaître la réponse qu'il devait faire. Pour recommander au Seigneur plus à loisir les choses qu'on lui proposait, et pouvoir mieux discerner sa volonté, il avait la coutume de prendre du temps pour y penser devant lui. Si l'affaire ne pouvait souffrir de délai, il se contentait de se donner intérieurement à Jésus-Christ, et d'élever son esprit vers, lui pour implorer son secours, sans lequel il n'eût pas voulu proférer une parole. Mais quand il le pouvait, surtout si c'était une chose qui fût un peu considérable, il ne répondait jamais qu'après s'être retiré de la conversation, s'être jeté aux pieds de Notre-Seigneur, et y avoir passé beaucoup de temps dans l'oraison: il ne se contentait pas d'y aller une ou deux fois, il y retournait souvent, et même y persévérait jusqu'à ce qu'il fût éclairé sur ce qui lui était proposé. « Il m'est arrivé très-souvent, dit à ce sujet M. de Bretonvilliers, que lorsque le soir je lui demandais conseil sur quelque difficulté que j'avais, il remettait au lendemain à m'en donner la solution, pour avoir le temps de la recommander à Dieu dans l'oraison; et j'ai souvent remarqué la bénédiction très grande que Dieu a donnée à cette pratique ». Le Seigneur se plaisait à le récompenser de sa fidélité à la prière. Il s'y abîmait dans les profondeurs de la charité de son Dieu, ou dans le Sacré Cœur de Jésus, et il commençait à jouir sur la terre des voluptés pures dont le Seigneur enivre ses élus dans le ciel. Aussi le trouva-t-on souvent, au milieu de la nuit, prosterné contre terre en oraison ». (Vie de M. Olier. L'Esprit d'un directeur des âmes, d'après les entretiens et la conduite de M. Olier.)

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14 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Quinzième jour

Encouragement au fidèle dans les peines et dans les tentations

 

Voix de Jésus

 

« Après avoir enseigné à Mes disciples qu'ils devaient demeurer en Moi comme la branche demeure unie à la vigne pour porter des fruits, qu'à cette condition ils pourraient demander tout ce qu'ils voudraient, et que tout ce qu'ils voudraient leur serait donné, Mon Divin Cœur leur renouvela ce précepte qui Lui est si cher: C'est Mon commandement, que vous vous aimiez tes uns les autres, comme Je vous ai aimés. Personne ne peut avoir un plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous serez Mes amis, si vous faites ce que Je vous commande: ce que Je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. Oh! quel n'était pas Mon tendre Amour pour les hommes, quand je répétais ainsi jusqu'à trois fois, et en termes si pressants, mon testament de Charité! Si le monde vous hait, ajoutai-Je, sachez qu'il M'a haï avant vous. Puis, Je leur annonçai les persécutions qui les attendaient: Quiconque vous fera mourir croira être agréable à Dieu; et comme Je leur parlais de nouveau de notre séparation prochaine, et qu'ils s'en affligeaient, Je m'empressai de consoler leur douleur. Parce que, leur dis-Je, vous m'avez entendu parler de séparation, votre cœur est rempli de tristesse. Mais Je vous t'affirme, en vérité : votre bonheur veut que Je m'en aille. Maintenant vous êtes tristes, mais Je vous reverrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et nul ne pourra plus vous ravir votre joie. C'est ainsi, ô Mon fils, que mon tendre Cœur prédisait à tous Mes amis, dans la personne des Apôtres, la voie semée d'épines par où ils devaient marcher pour arriver sur Mes traces à une joie inaltérable, afin que, lorsque l'heure serait venue, ils s'en souvinssent; et aussi, afin que la promesse de cette joie divine que nul ne peut ravir, les encourageât à la mériter. Si donc, ô Mon fils, ton âme est chargée de peines, console-toi; ton Divin Maître a bu le premier à ce calice, pour te le rendre moins amer. Que ta misère de pécheur était profonde, puisqu'il a fallu, pour t'en délivrer, les souffrances et la mort d'un Dieu! Que tes tribulations d'aujourd'hui sont précieuses, puisqu'elles te sont un gage de la récompense assurée par ton Sauveur à ceux qu'Il rend participants de Ses Douleurs et de Sa Croix! »

 

Réflexion

 

Ma vie est une vie de combats et de souffrances, non-seulement au dehors, mais encore et surtout au dedans de moi-même. Quels efforts ne faut-il pas pour déraciner mes passions, pour vaincre mes mauvais désirs, pour arracher de mon cœur tout ce qui plaît tant à la nature! Qu'il en coûte de sacrifier ce ressentiment pour rester fidèle au grand précepte de la charité, consigné si solennellement dans le testament de mon Jésus, qui pria même pour ses bourreaux! qu'il en coûte de renoncer à ce plaisir, de pratiquer cet acte d'humilité, du supporter patiemment cette médisance!... Oh! oui, pour le vieil homme c'est bien souffrir. Mais si je me fais ces violences, si je meurs à moi-même, j'aimerai véritablement Dieu, et je vivrai, et j'aurai une joie sans mélange et sans terme. Car aimer Dieu, c'est la vie, c'est la vie éternelle, c'est le vrai et le seul bonheur. Dieu sera mon partage : Il est Lui-même sa félicité, Il sera la mienne. Cette félicité sans mesure, puis-je l'acheter par trop de sacrifices, par trop d'actes de renoncement à moi-même?...

 

Pratique

 

1° Dans tous les sacrifices, dans tous les pénibles efforts nécessaires pour le bien de votre âme, pensez à ce qu'a souffert pour vous le cœur de Jésus, qui vous a aimé autant qu'un ami puisse aimer son ami. 2° Fuyez, fuyez les trompeuses joies du monde : c'est une fleur empoisonnée qui tombe du matin au soir; et poussez souvent de doux et tendres soupirs vers la joie pure de l'éternité.

 

Ardents soupirs d'une âme pour son Dieu

 

« Sur le lit de douleur, où languit plusieurs mois le pieux Calixte Frèze, mort au séminaire de Saint-Sulpice, en 1827, une seule pensée l'occupait constamment, celle-là même qui l'avait occupé toute sa vie, l'amour de son Dieu. A quelque partie du jour ou de la nuit qu'on le visitât, toujours on pouvait remarquer dans ses traits un doux contentement, qui était comme un avant-goût du bonheur éternel dont il allait jouir. Si parfois il sortait de son calme habituel, c'était pour exprimer son désir de participer au banquet eucharistique, ou pour parler de la joie qu'il éprouvait de s'être uni à son Dieu; il recouvrait alors une partie de sa vivacité, et il peignait les sentiments qui l'animaient dans des termes qui ravissaient et attendrissaient tous les assistants; la voix lui manquait quelquefois, et alors ses regards, amoureusement tournés vers l'endroit où avait reposé le corps adorable de son Sauveur, disaient assez quelles douces pensées de reconnaissance occupaient son âme. Dans les jours qui précédèrent sa mort, il parlait très peu: recueilli profondément, il semblait vouloir dérober aux hommes ce qui se passait entre Dieu et lui. Sans doute alors il occupait son cœur de ces saintes affections qu'il avait mises par écrit peu de temps auparavant, et qui peignent si bien tout l'élan d'une âme embrasée d'amour, à l'approche du jour de sa délivrance: « O mon Dieu! déjà je nage en votre sein; ô torrent de délices! plus je m'enfonce, plus je désire m'abîmer. O créatures, que je suis loin de vous! Je vole en des régions lointaines. Je suis comme la nacelle légère perdue dans l'Océan; un vent impétueux m'a poussé bien «loin des plages connues. Courage, mon âme, l'éternité approche! Courage, nous voici au a port; élançons-nous sur le rivage; ou plutôt, ô mon âme, élevons-nous dans les cieux! Ainsi, lorsque la flamme ne trouve plus rien à dévorer, on la voit se détacher légèrement du flambeau et se perdre dans les nues. Tu t'élèveras, ô mon âme, comme la flamme déliée; tu t'élèveras comme la vapeur de l'encens, quand elle forme un nuage odoriférant qui monte vers les cieux; tu t'élèveras comme la légère vapeur qu'exhale lamer, quand le soleil a commencé sa course. O Dieu! paraissez: alors vous absorberez mon âme; quittant ses organes grossiers, elle montera vers vous; vous la recevrez dans votre sein; elle y sera heureuse de votre bonheur. O Seigneur! à vous seul alléluia! alléluia éternel ! éternellement amen, amen ! fiat ! Fiat! » (Vie de Calixte Frèze, par M. d'Exauvillez).

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13 juin 2012

Le Bienheureux Frédéric de Ghyvelde

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Le Bon Père Frédéric

un missionnaire infatigable en Terre Sainte et au Canada

1838-1916

13 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Quatorzième jour

Sa tendresse ineffable envers ceux qui l'aiment

Voix de Jésus

 

« Ce que Mon Cœur ressent, ce qu'Il aime à faire pour les âmes qui se sont égarées, Je te l'ai dit, Mon fils, dans Mes trois paraboles, et dans l'histoire de la Samaritaine. Écoute aujourd'hui comme ce même Cœur qui se fond d'Amour pour ceux qui l'aiment, se crée une langue inouïe pour exprimer l'abondance de sa Divine Tendresse. C'était la veille de Ma Mort : Je venais de célébrer cette dernière Pâque depuis longtemps désirée d'un si grand désir. Je voulus graver, en paroles brûlantes d'Amour, Mon Testament dans le cœur de Mes disciples; et ces paroles, c'est Jean, Mon disciple bien-aimé, que Je choisis pour les recueillir dans son évangile, lui qui avait reposé sur Mon Cœur avant que Je fisse entendre mes derniers et tendres adieux. Chaque mot, ô Mon fils, dans ce testament de ton Sauveur, est une source de vérité et d'Amour inépuisable ici-bas pour l'intelligence des hommes; prête-moi l'oreille du cœur: que Je te redise ici quelques-unes de ces effusions de Ma Charité infinie, et que Je te fasse entrer dans le sens profond qu'elles renferment. Entends d'abord ce premier accent plein de douleur et d'attendrissement: « Mes bien-aimés, Je n'ai que peu de temps à passer encore avec vous ». Comme si Je leur disais: « O vous que Je chéris ainsi qu'une mère chérit son nourrisson, voilà que bientôt il faudra nous séparer. Je vous lègue ici Ma dernière volonté: C'est un commandement nouveau que Je vous donne, de vous aimer mutuellement comme Je vous ai aimés. On connaîtra que vous êtes mes disciples à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. Si Je vous annonce que Je vais vous quitter, que votre cœur ne se trouble point: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi; Je vous quitte, pour aller vous préparer une place dans la maison de Mon Père; et quand Je vous l'aurai préparée, Je viendrai et Je vous prendrai avec Moi, afin que vous soyez où Je suis. Non, Je ne vous laisserai pas orphelins; Je viendrai à vous... En attendant, Je vous laisse la Paix, Je vous donne Ma Paix: Je ne vous la donne pas comme le monde la donne, une paix trompeuse qui endort l'âme sur le précipice, mais la paix véritable, la Paix de Dieu qui surpasse tout sentiment. Qu'ainsi votre cœur n'ait aucun trouble, n'ait aucune crainte; vous avez entendu ce que Je vous ai dit : Je m'en vais et Je reviens à vous. O Mon fils, n'est-ce pas là le vrai langage d'un cœur qui s'attendrit, qui encourage et qui console?... Ah! nourris tes pensées et tes affections de ces paroles prononcées par ton Sauveur à la veille de monter pour toi au Calvaire; et si tu ne peux d'abord faire autre chose, repose ton cœur sur mon Cœur, et bientôt coulera dans ton âme l'onction de Ma Grâce, rafraîchissante comme la rosée du matin, plus suave que le rayon de miel le plus pur ».

 

Réflexion

 

Voilà donc ce que Jésus a demandé de moi, la veille de Sa Mort : c'est que j'aime les autres comme Il m'a aimé Lui-même. Il semble que ce devait être à Son Divin Cœur une douce consolation dans les souffrances horribles qu'Il allait endurer pour les hommes, d'établir parmi eux cette loi de Charité tendre et universelle, qui ne ferait bientôt de tous qu'un peuple de frères, si tous obéissaient à l'Évangile... Ai-je fidèlement accompli cette dernière Volonté de mon Jésus?... Ai-je fidèlement recueilli cet héritage d'amour qu'Il m'a légué, sans lequel vainement je voudrais être un jour où il est, et goûter dans ce monde Sa Paix, Sa Paix Divine, gage précieux de la paix éternelle? Puis-je me rendre ce témoignage que j'aime tous les hommes comme les enfants du Père Céleste, comme les cohéritiers de Celui qui nous a tous aimés jusqu'à s'immoler pour nous? Puis-je dire que je me plais à leur donner, en toute occasion, les mêmes preuves de Charité que si je voyais Jésus Lui-même en leur personne?...

 

Pratique

 

1° Que ce ne soient ni le goût naturel, ni les liens seuls de la naissance, ni votre propre intérêt qui règlent votre charité pour le prochain; mais aimez-le, obligez-le toujours pour Dieu et en Dieu. 2° Quand vous avez de la répugnance à aimer quelqu'un ou à lui rendre service, souvenez-vous qu'il est comme vous un enfant de notre Père qui est dans les deuxi, qu'il a été racheté par le même sang, et qu'il est destiné à la même gloire dans l'éternité.

 

Paroles touchantes du Comte de Stolberg sur son lit de mort

 

Le comte de Stolberg, grand Seigneur issu d'une maison longtemps souveraine, célèbre par son beau caractère et par ses talents, avait eu le malheur de naître dans les erreurs du protestantisme. L'étude des Pères de l'Eglise lui fit concevoir des doutes sur la légitimité de la Réforme luthérienne, et il chercha la vérité avec la candeur et la maturité d'un esprit droit; puis se démettant de tous ses emplois, s'arrachant, avec tous les déchirements d'un cœur tendre, à ses amis, à ses parents, à un père chéri, il se rendit à Munster, ainsi que sa femme ; et tous deux abjurèrent le luthéranisme en 1800. Sa conversion lui attira des fureurs jalouses, des haines qui ne servirent qu'à mettre au jour la charité admirable dont ce cœur vraiment chrétien était rempli. Dans une lettre écrite d'Eutin (16 août 1800), après une effusion d'actions de grâces à Dieu, il disait: « Il est bien juste que mon bonheur soit mêlé de quelque amertume. La position dans laquelle nous nous trouvons n'en manque pas. On nous fuit, on nous abandonne.... Notre situation est pénible au delà de tout ce que je pourrais dire. Que celui qui a bien voulu se faire couronner d'épines me donne la grâce de recueillir, de celles qu'il m'envoie, des roses immortelles ». Ce vœu fut accompli. Le soulèvement des esprits fut grand : la résignation, la patience et la bienveillance du Comte envers ses ennemis furent plus grandes encore; et la plupart ne tardèrent pas à lui rendre justice. On aime à voir ce grand homme près de la mort, entouré de ses quinze enfants, demandant pardon de ses manques de charité, et priant qu'on oublie tout le mal qu'on a pu lui faire, dans des termes solennels et touchants, comme ceux d'un patriarche des temps primitifs. « Vers une heure après midi (est-il dit dans le récit de sa mort par ses enfants), il nous fit tous appeler. Nous nous agenouillâmes autour de son lit, et il prononça les paroles suivantes d'une voix affaiblie, mais émue et solennelle: « Je suis ici en face de Dieu présent partout, Père, Fils et Saint-Esprit, et je supplie la Sainte Trinité, que j'ai toujours adorée, d'avoir pitié de nous tous, de moi, de ma première femme, de celle qui vit encore, de mes frères et sœurs morts ou vivants, de mes gendres, de mes brus, de mes neveux, nièces, petits-fils et petites-filles, de nous joindre tous en un lien d'amour par la foi, l'espérance et la charité, de manière que personne de ce petit troupeau ne se perde, et que nous soyons tous réunis un jour près du trône de Dieu. Tout misérable pécheur que je suis, je m'en vais pourtant plein de confiance en Jésus-Christ. Je prie mes chers enfants et toutes les personnes avec lesquelles j'ai vécu, de me pardonner les manques de charité dont je me suis rendu coupable à leur égard, et les scandales que je leur ai donnés. Puisse Dieu éloigner d'eux le tort qui aurait pu en résulter pour leurs âmes, et ne pas le leur imputer, mais seulement à moi! Je les conjure tous de prier pour moi, pour ma défunte femme, et pour nous tous, tant qu'ils vivront. Puisse l'esprit de Dieu nous remplir tous de son amour, de sorte que nous soyons un, comme le Père et le Fils sont un! Si l'un de mes enfants ou de mes amis croyait que quelqu'un a eu des torts envers moi, je le supplie de ne pas en conserver de ressentiment, mais de prier pour celui dont il aurait cette opinion. Mes enfants chéris, il y a une chose que je voudrais vous graver dans le cœur. Nous sommes tous hommes, tous pécheurs, mais tenez toujours votre cœur ouvert au Sauveur: n'ayez pas peur de lui, car si nous l'appréhendons, qui n'appréhendrons-nous pas? et si nous n'avons confiance en lui, en qui pourrons-nous avoir confiance? » (Annales de philosophie chrétienne, tome IX ; Raison du Christianisme, tome VII).

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13 juin 2012

Exercice pour entendre la Sainte Messe pendant le Mois du Sacré Cœur

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Exercice pour entendre dévotement la Sainte Messe pendant le Mois du Sacré Cœur

 

On gagne trois cents jours d'indulgence chaque fois qu'on emploie, pour entendre la sainte messe, la méthode de Saint Léonard de Port-Maurice. Ayez l'intention de gagner cette indulgence en vous servant de cet exercice, qui a été rédigé d'après cette méthode et dans l'esprit de la dévotion au cœur adorable de Jésus. La meilleure manière d'entendre la messe conformément à l'esprit de l'Église, est de s'unir aux sentiments du prêtre, qui l'offre pour acquitter les quatre grandes obligations que nous avons à remplir envers Dieu. La première de ces obligations est d'adorer et de louer sa majesté infinie; la seconde est de satisfaire pour tous nos péchés; la troisième, de remercier Dieu de tous ses bienfaits; la quatrième, de l'implorer comme l'auteur et le principe de toutes les grâces. Puisque, toutes les fois que vous assistez à la messe, vous participez, en quelque sorte, au saint office de sacrificateur que le prêtre remplit, vous devez tâcher de vous appliquer à la considération de ces quatre fins qu'il se propose lui-même en la célébrant. Dans ce but, partagez le temps du saint sacrifice en quatre parties, que vous emploierez de la manière suivante: il n'est pas nécessaire de s'astreindre aux paroles, il suffit d'entrer dans les sentiments qu'elles expriment.

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Première partie

Depuis le commencement jusqu'à l'Evangile

Adorer et louer Dieu

 

Lorsque la messe commence et que le prêtre, s'humiliant au pied de l'autel, récite le Je confesse à Dieu, efforcez-vous d'exciter dans votre cœur une véritable contrition de tous vos péchés, en vous unissant au cœur adorable de votre divin Rédempteur. Implorez ensuite l'assistance du Saint-Esprit par l'intercession de la très-sainte Vierge et de son chaste époux, saint Joseph, de vos saints patrons et de votre Ange gardien, afin d'entendre la messe avec tout le respect et toute la dévotion dont vous serez capable. Jusqu'à l'Évangile, adorez et louez la majesté infinie du Très-Haut, qui est digne d'hommages, d'honneurs, de louanges sans bornes. Pour cela, humiliez-vous avec votre adorable médiateur Jésus-Christ; abîmez-vous dans le sentiment de votre bassesse et de toute votre misère; reconnaissez votre néant devant le Créateur et le Maître de toutes choses, et dites-lui, aussi humilié dans le fond de l'âme que dans l'attitude de votre corps (car il faut toujours assister à la messe dans la posture la plus modeste et la plus respectueuse):

« O mon Dieu, je Vous adore de toutes les puissances de mon être, et Vous reconnais pour mon Créateur, mon Souverain Seigneur, mon Maître absolu, mon premier principe et ma fin dernière. Je proteste, anéanti devant Vous, que tout ce que j'ai, tout ce que je suis, c'est de Vous seul que je le tiens; que Vous ne me devez rien et que je Vous dois tout; que mon âme et mon corps, ma vie et tout l'usage que je puis en faire, Vous appartiennent sans réserve: je Vous offre, en un mot, tous les hommages dont je suis capable. Mais Votre Souveraine Majesté mérite un honneur infini; hélas ! et je ne suis devant Vous qu'un ver de terre, indigne même d'être souffert en votre présence ! O Dieu ! dans mon impuissance que ferai-je donc pour Vous offrir une adoration et une louange dignes de Vous ?... Ah ! je Vous offrirai les humiliations, les anéantissements, les hommages de l'adorable Jésus sur cet Autel. Ce que mon Divin Médiateur fait ici, je veux le faire; je veux m'abaisser, m'humilier, m'anéantir avec Lui devant Votre grandeur suprême; je veux m'unir aux admirables sentiments de Son Divin Cœur; je me réjouis, je suis heureux de la soumission infinie qu'Il Vous rend ici pour moi, et dans laquelle Votre Majesté trouve toute Sa complaisance ».

Ici, fermez le livre, et continuez à produire intérieurement des actes semblables, louant le Très-Haut de ce qu'il est si parfaitement honoré par le cœur de l'Homme-Dieu, et répétez avec ferveur à diverses reprises:

« Oui, mon Dieu, je Vous bénis de ce qu'il m'est donné de Vous offrir en Jésus-Christ et par Jésus-Christ un hommage digne de Vous. Je me complais dans l'honneur infini qui revient de cet auguste Sacrifice à Votre Majesté adorable; je voudrais en avoir la joie, la jubilation qu'en éprouvent les Saints et les Anges! »

Ne vous mettez pas en peine de répéter mot à mot ces prières; mais servez-vous librement des paroles que vous suggérera votre piété. Tâchez surtout d'être bien recueilli, bien uni au cœur de votre divin Jésus, bien profondément anéanti avec cet adorable Sauveur devant la majesté infinie à laquelle est offert le saint sacrifice.

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Seconde partie

Depuis l'Evangile Jusqu'à l'élévation

Satisfaire à Dieu

 

Pour vous acquitter de la seconde obligation pendant cette partie de la sainte messe, jetez un coup d'œil sur tous les péchés de votre vie, et à la vue de la dette immense que vous avez contractée envers la justice divine, dites avec un cœur contrit et humilié:

« Voici, ô mon Dieu, cet ingrat, cet indigne a pécheur, qui tant de fois a osé se révolter contre Vous. Couvert de confusion, au souvenir d'une conduite si coupable envers le meilleur et le plus tendre des pères, je me jette humblement aux pieds de votre Divine Majesté, pour Vous demander pardon de mes égarements déplorables; je déteste, de tout mon cœur, mes innombrables fautes, pour lesquelles je dois une si grande expiation à votre sainteté infinie, que j'ai tant outragée. Ah! de moi-même je ne saurais rien Vous offrir en réparation de mes péchés, rien qui puisse être accepté par Votre Adorable Justice; mais le Divin Jésus me donne ici tous ses mérites, que je Vous présente sur cet Autel, en union avec les sentiments qui pénétraient Son Cœur sacré lorsqu'Il se dévouait pour tous les hommes dans toute la suite de Sa Passion. Oui, je Vous offre le Corps et le Sang de Votre Divin Fils, Dieu et homme tout ensemble, qui, en qualité de victime, va renouveler en ma faveur le grand Sacrifice de la Croix: Il va être ici, comme sur le Calvaire, mon médiateur tout-puissant; Il va Vous demander cet instant, ma faible et indigne voix à la voix si pure et si puissante de Son Sang adorable, et Vous demande en Lui et avec Lui Miséricorde et pardon pour toutes mes offenses envers Votre Divine Majesté, pour tout ce qui a pu Vous déplaire en moi jusqu'à ce jour. O Dieu de mon cœur, Vous auriez, sans aucun doute, le droit de Vous montrer sourd à mes gémissements et à mes larmes; mais Vous ne sauriez fermer l'oreille de Votre Clémence à la prière du Cœur de Votre Divin Fils, qui Vous offre pour moi sur l'Autel un Sacrifice propitiatoire, où Votre Justice reçoit abondamment tout ce qui Lui est dû. Ah! j'espère, avec une entière confiance, qu'en vertu de ces mérites de mon Sauveur, vous daignerez me faire grâce pour toute ma vie passée, dont je ne cesserai de pleurer le mauvais usage jusqu'à mon dernier soupir ».

Pendant que le Prêtre lit l'Evangile, vous pouvez, vous représenter Notre-Seigneur vous adressant ces paroles : « Bienheureux les pauvres d'esprit. Bienheureux ceux qui pleurent; ceux qui ont faim et soif de la sainteté, ceux qui sont doux, ceux qui sont miséricordieux. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, ceux qui ont l'esprit pacifique, ceux qui souffrent persécution pour la justice. Que sert à l'homme de gagner tout l'univers, s'il vient à perdre son âme? Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive. Prenez mon joug sur vous, car mon joug est doux et le fardeau que j'impose est léger, etc.

Puis, ayant fermé le livre, répétez avec ferveur des actes d'une véritable contrition; donnez un libre cours aux affections de votre cœur; dites à Jésus, du fond de votre âme:

« Mon bien-aimé Sauveur, oh ! donnez-moi, je Vous en conjure, donnez-moi les larmes de Saint Pierre, la contrition de Sainte Marie-Madeleine, la douleur sincère de tous les Saints qui, de pécheurs, devinrent des modèles de conversion, afin que j'obtienne, par cet adorable Sacrifice, la grâce de devenir moi-même un véritable pénitent, et la rémission des peines satisfactoires dues à Votre Justice. O Cœur adorable de mon Jésus, daignez me pénétrer d'horreur pour toute espèce de péchés, daignez me faire participer aux sentiments qui Vous animent dans le Mystère adorable de l'Autel ! »

Réitérez ces mêmes actes, tout recueilli en Dieu, surtout pendant l'élévation; et unissez-vous, de toutes vos forces, au cœur de ce bon Jésus qui vous est si admirablement dévoué. En récitant, pendant l'Elévation, la prière suivante : « Loué et remercié soit à chaque instant le très Saint et très Divin Sacrement de l'Autel », on gagne une indulgence de cent jours, applicable aux âmes du Purgatoire.

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Troisième partie

Depuis l'élévation jusqu'à la Communion

Remercier Dieu

 

Dans cette troisième partie de la messe, considérez les précieux et innombrables bienfaits dont Dieu vous a comblé; pensez à toutes les grâces qu'il a répandues sur vous depuis que vous êtes au monde, soit à celles qui vous sont communes avec vos frères en Jésus-Christ, soit à celles qui vous sont particulières et qui doivent exciter à jamais dans votre cœur un amour sans mesure pour le Dieu de toute bonté. Mais sentez en même temps l'impuissance où vous êtes de reconnaître dignement tant de grâces; estimez-vous heureux d'avoir, dans le Saint Sacrifice de l'Autel, de quoi remercier le Seigneur comme Il le mérite; présentez-Lui, pour tous les bienfaits dont vous Lui êtes redevable, le Corps et le Sang adorables de Jésus, victime d'un prix infini; présentez-Lui les remerciements, les louanges ineffables que Son Divin Cœur ne cesse, dans l'Eucharistie, de faire monter vers le Père Céleste; et, dans les pieux élans de Votre gratitude, invitez tous les Anges et tous les Saints à se joindre à Vous pour louer Dieu en union avec ce Cœur Adorable:

« Voici, ô mon Dieu, celui que Vous n'avez cessé de combler de toutes sortes de bienfaits, depuis le jour où, par une grâce ineffable, Vous avez daigné me régénérer dans les saintes eaux du Baptême. Ah ! pour tant de bontés, que Vous rendrai-je?... Et que ne Vous dois-je pas aussi pour les grâces que Votre Divine Providence me destinait et dont j'ai été privé par ma faute ? Oui, je me plais à confesser devant Vous que Vos Miséricordes à mon égard sont véritablement infinies... Cependant, par un prodige admirable de Votre Amour, je puis ici Vous offrir des actions de grâces qui égalent Votre libéralité. En reconnaissance de ce qu'il Vous doit, mon cœur Vous présente par les mains du prêtre cette hostie d'agréable odeur, ce Corps Divin, ce Sang Divin, cette offrande dont le prix est infini comme le prix de vos bienfaits. Ce don, qui est au-dessus de tous les dons, ne vaut-il pas tous ceux que Vous avez daigné me départir, tous ceux que Vous m'accordez à chaque instant ? Et les actions de grâces que le Cœur Adorable de Jésus Vous offre pour nous dans cet auguste Sacrifice, ne compensent-elles pas tout ce que je suis dans l'impuissance de rendre moi-même à Votre Divine Majesté ? Ah ! souffrez, ô mon Dieu, que, tout indigne qu'il est, mon cœur s'unisse à ce Divin Cœur pour Vous bénir, pour Vous louer avec Lui et par Lui ! Et vous, Esprits bienheureux, vous, Saints et Saintes du ciel, unissez vous à moi pour que mon cœur soit moins indigne de s'unir lui-même à celui de mon Jésus ! »

Oh ! avec quelle douce complaisance le Dieu de toute bonté ne recevra-t-il pas le témoignage de votre reconnaissance, unie de la sorte à celle des Anges et des Saints, dans le Cœur et par le Cœur de Son Divin Fils ! A ces pieux et tendres sentiments ajoutez l'invocation de votre Ange gardien, de vos saints patrons et des autres Saints auxquels vous avez une dévotion particulière: dites-leur avec effusion:

« O vous! mon bon Ange, qui, sans cesse, veillez sur moi, ô vous! mes saints patrons, vous aussi que j'ai choisis spécialement pour mes protecteurs, prêtez-moi vos sentiments, afin qu'en union avec le Cœur de mon Jésus, j'offre à Dieu le juste tribut de ma reconnaissance ».

Entretenez-vous dans ces tendres et pieuses affections, et, pour les rendre plus agréables au Seigneur, unissez-vous en esprit à toutes les messes qui se célèbrent en ce moment dans tout l'univers Catholique.

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Quatrième partie

Depuis la Communion jusqu'à la fin

Implorer Dieu

 

Pendant que le prêtre communie, faites la communion spirituelle, si vous ne devez pas avoir le bonheur de recevoir vous-même le divin sacrement. Pour cela faites un acte de foi vive sur la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie, un acte d'humilité et de contrition, et un acte de désir de le recevoir:

« Oui, je le crois, ô mon Divin Jésus, Vous êtes ici présent sous les apparences eucharistiques, aussi présent que Vous l'êtes dans le Ciel, où Vous manifestez Votre Gloire aux élus. Je le crois, parce que Vous l'avez dit, et que ce que Vous avez dit m'est enseigné d'une manière infaillible par Votre Sainte Église, que Vous avez promis d'assister dans son enseignement jusqu'à la fin des siècles. Je le crois, et, en témoignage de ma Foi, je Vous rends ici l'hommage d'adoration qui n'est dû qu'à Vous seul. Je suis bien indigne, hélas ! Non-seulement de Vous recevoir dans cet auguste Sacrement, mais de paraître devant Votre souveraine majesté. Je m'humilie donc profondément de toutes mes misères, et Vous demande pardon, par amour pour Vous, de tout ce qui dépare mon âme à Vos yeux, Vous suppliant d'user envers moi de votre suprême indulgence. Oh ! daignez, daignez avoir pitié de moi et venir du moins spirituellement me visiter. Venez, venez, je Vous désire; venez fortifier ma faiblesse, venez exciter ma langueur, venez embraser mon âme de Votre Divin Amour. Je Vous désire comme mon Salut et ma Vie, comme mon unique et souverain Bien. Venez, ô doux Jésus, venez unir Votre Divin Cœur à mon misérable cœur, afin que le mien, comme transformé, vive en quelque sorte désormais de la vie du Vôtre ! »

Puis, recueillez-vous aux pieds de Jésus, comme si vous veniez d'avoir le bonheur de participer au banquet céleste; offrez-vous, donnez-vous tout entier au Cœur Sacré de Votre Sauveur adorable. Ainsi uni à ce Divin Médiateur, du moins par un tendre amour, que votre cœur s'abandonne à la plus grande confiance. Demandez avec une Foi vive toutes les grâces dont vous avez besoin, vous souvenant que c'est Jésus qui prie et demande en vous et pour vous:

« O Dieu de mon âme, je me reconnais souverainement indigne de Vos grâces: j'avoue humblement devant Vous que je ne mérite aucunement d'être exaucé, à cause de la multitude et de la gravité de mes fautes. Mais pourriez-Vous n'avoir pas pour agréable la prière que Votre Adorable Fils vient de Vous adresser pour moi sur cet Autel, où il s'est offert tout entier à Votre gloire?... Au nom et par les mérites infinis de ce Divin Sauveur, daignez donc recevoir favorablement les demandes que j'ose Vous faire. Daignez m'accorder tous les secours dont Vous savez que j'ai le plus de besoin pour réussir dans la grande affaire de mon Salut; oubliant tous mes péchés (je vous en supplie plus que jamais, avec une entière confiance, par la médiation du Cœur de mon doux Jésus), daignez m'accorder la correction de mon principal défaut, l'avancement dans les vertus chrétiennes, la grâce de la persévérance finale dans le bien. J'ose Vous demander encore, ô mon Dieu, la conversion des infidèles, celle de tous les pécheurs, et particulièrement de ceux qui me sont unis par de tendres liens; l'exaltation de la Sainte Eglise et la cessation de tous les maux qui l'affligent; la persévérance des justes et leur progrès continuel dans les voies de la perfection évangélique. Je Vous conjure, enfin, de m'accorder la délivrance de toutes les âmes qui souffrent dans le Purgatoire, et spécialement de celles qui ont des droits particuliers à mes prières. Ah ! par l'efficacité de ce Divin sacrifice, élargissez toutes ces âmes qui Vous aiment et que Vous aimez si tendrement, afin qu'elles vous glorifient dans le Ciel, et qu'elles y intercèdent pour nous, pauvres exilés sur la terre, exposés à tant de dangers qui peuvent nous faire perdre le bonheur éternel ».

Demandez avec assurance, demandez pour vous, pour vos parents, pour vos amis, pour vos bienfaiteurs, pour ceux qui se sont recommandés à vos prières, demandez tout ce que vous voudrez, en union avec le cœur de Jésus, et vous l'obtiendrez.

Invocation des Mérites de Jésus

« Ame très Sainte de Jésus, sanctifiez-moi. Cœur très ardent de mon Jésus, embrasez-moi de Votre Amour ; Corps Sacré de mon Jésus, savez-moi ; Très Précieux Sang de mon Jésus, remplissez-moi d'une sainte ivresse ; Eau très pure, qui sortîtes du Côté de mon Jésus, lavez-moi de toutes mes souillures ; Sueur pleine de vertu, qui coulâtes du Visage de mon Jésus, guérissez-moi de toutes mes misères ; Passion de mon Jésus, fortifiez-moi ; O mon Jésus, daignez m'exaucer ; cachez-moi dans Vos Saintes Plaies ; ne permettez pas que je sois jamais séparé de Vous ; défendez-moi contre la colère de mes ennemis ; appelez-moi à l'heure de ma mort ; ordonnez que j'aille à Vous, et placez-moi près de vous, afin que je Vous loue et Vous bénisse avec Vos Anges et Vos Saints pendant l'éternité. Ainsi soit-il ».

La messe étant finie, faites un acte de remerciement au Seigneur: « C'est de tout le cœur, ô Dieu tout bon et tout puissant, que nous Vous rendons grâces de Vos inestimables bienfaits, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec Vous, dans l'unité du Saint-Esprit, aux siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

Sortez ensuite de l'église aussi touché de pieux sentiments que si vous descendiez du Calvaire, et tâchez, pendant tout le jour, de tenir votre cœur tendrement uni au Cœur Sacré de votre Divin Jésus, sanctuaire adorable, asile chéri du vrai fidèle.

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13 juin 2012

"Abba, Père Bien-aimé", Neuvaine à Dieu le Père

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Abba, Père Bien-aimé

Neuvaine à Dieu le Père

 

Avant-propos

 

Au cours des siècles, de nombreuses neuvaines ont vu le jour: neuvaines au Sacré Cœur, à la Sainte Vierge, à saint Joseph ou à d’autres saints. Pourquoi ne serait-il pas permis de s’adresser pendant neuf jours à notre Père du ciel en suivant les intentions de la prière du Seigneur ? Ceci d’autant plus qu’il ne s’agit pas ici d’une dévotion quelconque: la dévotion au Père était la dévotion de Jésus. Toute la personne de Jésus était comme polarisée par le Père. Sa mission était de nous révéler Dieu comme Père, de nous faire connaître son amour infini et de nous conduire à lui. Ce Père, il l’appelait « Abba », « Papa », comme un enfant, ce qui était révolutionnaire. « Abba, Père bien-aimé ! » s’exclamaient, dans l’enthousiasme de l'Esprit Saint, les premiers chrétiens, expression de leur nouvelle vie d’enfants de Dieu. Et aujourd’hui, sommes-nous vraiment avec Jésus en route vers le Père ? L’humanité est entrée dans le troisième millénaire. La solution de ses problèmes réclamera une solidarité toujours plus grande. L’heure n’est-elle pas venue de faire découvrir le fondement ultime de la fraternité humaine, à savoir la paternité universelle de Dieu ? Tâche immense dans laquelle les chrétiens ont un rôle primordial à jouer. A nous de commencer à vivre mieux notre véritable identité chrétienne et humaine: celle d’être enfants d’un même Père par le Christ dans l'Esprit. Puissent ces prières nous aider à entrer dans le courant d’amour filial du Christ et ainsi servir le dessein grandiose du Père: réunir tous les humains en une seule famille dans le Christ, « à la louange de sa gloire ». (Eph 1, 12)

 

Premier jour

Tu n'êtes qu’amour

 

« Voyez combien grand, est l'amour dont le Père nous a comblés... » (1 Jean 3, 1)

 

Père, que c’est merveilleux ! Avec Vous, tout est si simple. Je peux venir vers Vous comme un enfant. Je peux tout Vous demander, et Vous me donnez tout ce dont j’ai besoin. Je peux Vous dire mes joies et mes peines. Vous m'écoutez, Vous me prenez au sérieux, Vous me comprenez. Jamais Vous ne Vous lassez de moi. Jamais Vous ne Vous détournez de moi. A tout moment, Vous êtes entièrement disponible. Vous ne regardez ni mes avoirs, ni mon savoir, ni mes capacités. Vous m’acceptez tel que je suis. Vous ne regardez pas mes fautes et Vous ne me condamnez pas. Vous me pardonnez tout et Vous ne me gardez pas rancune. Vous me prenez tel que je suis maintenant, et non pas tel que j’ai été. Vous me donnez toujours la chance de repartir à zéro. Je n’ai rien à craindre de Votre part. Vous êtes le Père de tous. Chacun peut venir à Vous, personne n’est exclu. Vous aimez chacun d’un même amour, quel qu’il soit. Vous l'aimez comme Vous aimez Votre propre Fils ! Père, c'est inouï, c'est incroyable ! Pourtant, c'est la vérité. Jésus en est témoin: Vous n'êtes qu'amour, amour infini.

 

Notre Père qui êtes aux cieux,

Que Votre Nom soit sanctifié,

Que Votre Règne vienne,

Que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour,

Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laissez pas succomber à la tentation,

Mais délivrez-nous du mal.

Car c’est à Vous sont le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Deuxième jour

Le don le plus grand

 

« Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent... » (Luc 11, 13)

 

Père, c'est Vous que êtes le donateur de tous les dons. Plus un don est grand et précieux, plus Vous êtes empressé à nous le donner. C’est pourquoi, Père très bon, je viens aujourd’hui Vous demander le meilleur don. Je viens Vous demander l'amour, je viens Vous demander l'Esprit Saint. Père, j'ai tellement besoin de l'Esprit Saint ! Je voudrais avoir la joie de vivre et ne pas être angoissé par la mort. Je voudrais rester jeune d'esprit, toujours apprendre, découvrir de nouveaux horizons. Je veux devenir généreux, compatissant, serviable. Je désire être libéré de tout ce qui me pèse, m'entrave, m’enchaîne. J'aimerais vaincre ma tiédeur, ma paresse, mon anxiété, mon découragement et ma tristesse. J'ai besoin de force pour souffrir, pour pardonner, pour prendre un nouveau départ. Je voudrais devenir un homme nouveau et contribuer tant soit peu à ce que le monde devienne un peu plus humain. C’est Vous qui avez mis ces désirs dans notre cœur. Votre joie, c'est de les exaucer en nous donnant l'Esprit Saint. Envoyez Votre Esprit qui fait de nous vos enfants, qui sanctifie Votre Nom en criant en nous : « Abba, Père bien-aimé ! » Faites que je ne cesse d’appeler l’Esprit Saint en redisant souvent: « Veni, Sancte Spiritus, Venez, Esprit Saint ! »

 

Notre Père…

 

Troisième jour

Votre dessein grandiose

 

« Il nous a, d’avance, destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ ». (Eph 1, 5)

 

Père bien-aimé, de toute éternité, Vous avez pensé à nous. Votre Cœur Paternel chérissait un plan grandiose: Vous désiriez Vous susciter des enfants pour les aimer en Votre Fils et comme Votre Fils. Avec un saint enthousiasme, Vous avez créé l’univers dans ce but. Vous vouliez constituer une seule et grande famille dans laquelle tous seraient fraternellement unis par l’amour du Christ. Cette communauté d’amour, c'est Votre Eglise: tout en elle est fondé sur l’amour. C’est pourquoi tout en elle doit se faire par amour, avec amour et pour l’amour. Quel rêve ! Une communauté qui ne connaisse que l'amour et qui accueille tous sans discrimination. Père, ce rêve doit devenir réalité ! Je veux commencer là où je me trouve: faites que j’accueille le prochain comme celui que Jésus veut aimer par moi. Rendez-moi patient, compréhensif, généreux. Donnez-moi assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à moi-même et m'abstenir de critiquer sans amour. Que mon esprit ne retienne que les pensées servant l'amour et l’unité et que je sois partout artisan de paix. Père, faites que l'Eglise devienne de plus en plus une communauté d’amour à l’image de la Très Sainte Trinité.

 

Notre Père…

 

Quatrième jour

Seul l’amour compte

 

« S’il me manque l'amour je ne suis rien ». (1 Corinthiens 13,2)

 

Père, Votre Volonté est Amour, car Vous êtes l’amour, amour sans conditions et sans limites; Vous n’êtes qu'Amour. Père, Vous êtes l'origine de tout amour. Remplissez mon cœur d’amour, de bonté, de miséricorde et faites-les rejaillir sur chacun de mes semblables. C’est dans le prochain que Vous voulez être aimé. Je ne suis pas plus proche de Vous que je ne le suis de mon voisin, voire de mon plus grand ennemi. Aidez-moi à aimer comme je veux être aimé moi-même. Accordez-moi la force de rendre le mal par le bien. Donnez-moi de m’aimer aussi moi-même, avec tous mes défauts, faiblesses et limites comme Vous-même Vous m'aimez. Faites-moi considérer toute chose comme une occasion d’aimer et faites-moi répondre à tout par l’amour: à ce qui est sombre et incompréhensible, par la Foi et la confiance, à la maladie et à la détresse, par une aide efficace et la compassion, à la haine et à la méchanceté, par la bonté et le pardon, à l’injustice et à l’oppression, par un engagement courageux pour la justice et la liberté. Seul l’amour compte. L’amour est le sens de ma vie. L’amour est ma vocation. C’est pourquoi je ne Vous demande qu’une chose: l’amour, toujours plus d’amour.

 

Notre Père…

 

Cinquième jour

Vous prenez soin de nous

 

« Votre Père sait de quoi vous avez besoin ». (Matthieu 6, 8)

 

Père, je ne sais pas ce que l’avenir me réservera. Trouverai-je toujours du travail ? Comment sera ma santé ? Quelle sera l’Eglise demain ? Où va la société ? Le monde ? Vous ne voulez pas que nous nous fassions du souci, car Vous prenez soin de nous. En effet, n’êtes-Vous pas notre Père ? Et ne sommes-nous pas Vos enfants ? Un enfant ne peut subvenir à ses besoins. Il ne peut gagner sa vie. Il a besoin que quelqu'un l’aide. Père, que serais-je sans Vous ? Qu’ai-je que je n’aie pas reçu? C’est à Vous, Père très bon, que je dois tout. Vous seul connaissez l'avenir. Vous savez tout, tu pouvez tout, et Vous m'aimez. C’est pourquoi, près de Vous, je suis en totale sécurité. Père, je confie tout à Votre Divine Providence. Vous ordonnez tout pour mon mieux. Je crois en Votre Amour. Je crois que Vous assistez toujours Votre Eglise par Votre Esprit et que, par ses pasteurs,Vous nous guidez sur de bons pâturages. Vous aimez notre terre, c’est pourquoi je suis sûr que Vous garantissez toujours un avenir à l’humanité. Père, je Vous fais entièrement confiance. Je ne désire qu’une chose: répondre à Votre Amour par un amour plein de reconnaissance et Vous réjouir par ma confiance. Tout pour Votre plus grande joie !

 

Notre Père…

 

Sixième jour

Pardonnez-moi

 

« Père, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». (Luc 23, 24)

 

Père, j'ai manqué à l'amour. J'ai manqué de respect pour les autres, de générosité, de reconnaissance... Je sais que pour Vous nos fautes ne sont pas des fautes de « lèse-majesté ». Ce qui Vous blesse, c'est le fait que par nos manquements à l'amour nous agissons contre notre propre bien. Pour Vous, ce qui compte, ce n’est pas Votre honneur, mais uniquement le bonheur de vos enfants. Père, combien je regrette de ne pas avoir écouté l'appel de Votre Amour ! Cependant, je ne peux demander Votre Pardon si moi-même je ne suis pas prêt à pardonner. Mais mes sentiments négatifs sont toujours là... Père, je sais que Vous ne regardez pas nos sentiments, mais notre volonté. Si j'ai la volonté sincère de pardonner, j’ai pardonné. Père, je veux pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal et prier pour eux. Pardonnez-moi aussi. Votre joie, c'est de pardonner. Père, préservez-moi de juger les autres, de leur faire des reproches, d'être implacable, rancunier. Que je n'oublie jamais que Jésus a excusé même ceux qui l’ont crucifié. Père, je Vous remercie de Votre amour et je loue Votre Miséricorde infinie.

 

Notre Père…

 

Septième jour

Malgré la souffrance, croire en Votre Amour

 

« Nos épreuves du moment présent sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu’elles nous préparent ». (2 Corinthiens 4, 17)

 

Père, quand il fait sombre dans mon âme, ne me laissez pas croire que Vous n’êtes plus avec moi. Quand je suis frappé d’une maladie ou soumis à une épreuve, ne me laissez pas croire que Vous voulez me punir. Quand je suis tombé dans le péché ou que j’ai commis une faute grave, ne me laisse pas croire que Vous m’en voulez et que Vous ne m’aimez plus. N’est-ce pas justement à ces moments-là que Vous m’êtes particulièrement proche ? Quand je me sens inutile et incapable, ne me laissez pas croire que je ne compte plus pour Vous. En effet, qu’est-ce qui est plus grand: travailler, réaliser des exploits ou accepter sa faiblesse, sa maladie, son incapacité ? Le plus grand exploit, c'est d’assumer sa souffrance, le plus grand acte, c’est d'aimer. Qu'est-ce que Jésus, cloué sur la croix, a pu faire encore ? Rien qu’aimer et souffrir. Ce n’est pas Vous qui avez voulu cette atrocité, car Vous n'êtes qu'Amour. Mais Vous en avez tiré le plus grand bien: Vie et salut pour le monde entier ! Victoire sur le péché et la mort ! Gloire éternelle pour tous ceux qui ouvrent leur cœur à l’amour ! Père, je crois que Vous êtes toute-puissance et Amour. Vous avez tout créé pour le plus grand bien de vos enfants. Tout est occasion d’aimer. Vous pouvez tirer le bien du mal. C’est entre vos mains que je remets tout. Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la Vôtre !

 

Notre Père…

 

Huitième jour

Plus près de Vous...

 

« Si je passe au ravin de la mort, je ne crains aucun mal car Vous êtes avec moi ». (Psaume 22 : 23, 4)

 

Père, le temps passe, je prends de l’âge, mes forces diminuent, je vais vers la mort... Dois-je m’en attrister ? Non ! Tout instant qui passe me rapproche de Vous... Même si l'homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur, Vous le renouvelez de jour en jour par Votre Amour. Cet Amour ne vieillit pas et ne diminue pas; il est jeunesse éternelle, beauté, force et fraîcheur. C’est pourquoi je peux continuer ma route d’un cœur joyeux et confiant. Je n'ai rien à craindre, car Votre Amour m'est assuré. De Vous non plus, je n'ai rien à craindre. Votre Justice ne s'oppose pas à Votre Bonté. Elle n'est pas une justice vindicative comme l'est souvent la nôtre, mais une justice qui rend juste. Elle ne condamne pas, mais redresse. Elle ne paie pas en retour, mais elle conduit sur le chemin du retour vers Vous. Votre Justice est Votre Sainteté. Et la sainteté consiste en l’amour. Père, aidez-moi à ne m’accrocher à rien, sinon à Vous et à n’accorder de l’importance à rien, sinon à l’amour. Faites que je sois toujours plus simple, plus généreux, plus reconnaissant, plus serein jusqu’à cette heure suprême de ma vie où je pourrai Vous offrir tout sans réserve et retourner à Vous !...

 

Notre Père…

 

Neuvième jour

Joie du ciel

 

« Rendez grâce à Dieu le Père car Il vous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint ». (Colossiens 1, 12)

 

Notre Père qui êtes aux Cieux, qu’ils sont peu nombreux ceux qui se réjouissent d’aller au Ciel !... Le Ciel ne semble plus guère intéresser les hommes ou bien, au fond de leur cœur, s’intéressent-ils à autre chose qu’au Ciel ? Tout le monde recherche la paix, la joie, le bonheur. Père, Vous nous avez créés pour la joie car Vous êtes l'Amour. L’amour veut faire plaisir. Qu’est-ce qu’un père peut souhaiter de meilleur que de voir ses enfants heureux ? Dans la joie, Vous nous ouvrez Votre Cœur. La jouissance des biens de cette terre nous fait goûter qui Vous êtes: bonté, infinie bonté... Le Ciel a déjà commencé ! Toutes les joies que Vous nous donnez ici-bas sont un avant-goût du ciel. Tous Vos Commandements sont des poteaux indicateurs pour le Ciel. Dès à présent, nous pouvons répandre autour de nous un « petit ciel » par notre amabilité et notre bonté, nous pouvons nous réjouir de la Très Sainte Trinité et de toutes les créatures et chanter les louanges de Votre Gloire. Oh ! comme ce sera beau un jour dans le Ciel ! Vous essuierez toute larme de nos yeux. Il n’y aura plus de mal. La mort n’existera plus. Une seule chose remplira notre cœur et le comblera de bonheur: l'amour... Louange à Vous, Père très bon, qui avez fait de nous vos enfants. Louange à Votre Fils, joie du monde, dans lequel Vous nous révélez Votre vrai Visage. Louange à l’Esprit, jubilation de l’amour, dans lequel nous pouvons crier: « Abba, Père bien-aimé ! »

 

Notre Père…

 

D'après une neuvaine extraite du site http://catholiquedu.free.fr

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Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

12 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Treizième jour

Suite de son entretien avec la Samaritaine

 

Voix de Jésus

 

« Seigneur, Vous n'avez point de quoi puiser de l'eau, et le puits est profond; d'où aurez-vous donc cette eau vive? Est-ce que Vous êtes plus grand que notre Père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, aussi bien que ses enfants et ses troupeaux?.. ». C'est ainsi qu'elle répondait à l'offre inestimable que Je venais de lui faire. J'écoutai en silence; et laissant tomber ces paroles avec ce qu'elles avaient d'amer, j'expliquai à cette pauvre femme la différence entre l'eau de la fontaine de Jacob et cette Eau Vive dont Je suis la Source, cette eau qui jaillit jusqu'à la vie éternelle. Ensuite, pour l'amener à croire et à se repentir: « Allez, lui dis-Je, appelez votre mari, et revenez »; et sur sa réponse : « Je n'ai point de mari », Je lui parlai, comme lisant à découvert dans son cœur, des secrets les plus intimes de sa vie privée. « Seigneur, reprit-elle alors confondue d'étonnement, je le vois bien, Vous êtes un prophète... » Et bientôt, quand Je lui eus donné lieu de me dire qu'elle attendait le Messie qui l'instruirait de toutes choses, Je lui répondis: « C'est Lui qui vous parle ». Aussitôt elle laisse là son vase; elle court à la ville, et commence à dire à tout le monde : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait : ne serait-ce point Lui qui est le Christ? » Et l'on vint, et l'on crut en Moi, et l'on disait à cette femme: « Ce n'est plus sur votre récit que nous croyons en Lui; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons que c'est Lui qui est véritablement le Sauveur du monde ». Cet avènement du Messie que je révélai à la Samaritaine, tu l'as connu dès l'enfance, ô Mon fils; et cette Eau Vive que Je lui annonçais, tu as pu t'y désaltérer presque dès le berceau. Mais comment as-tu répondu à cette faveur insigne qui t'a été accordée, de connaître, si jeune encore, ce Rédempteur qui fut, pendant tant de siècles, le désiré des nations? Comment as-tu apprécié les consolations de la foi? Quel avantage as-tu retiré des sources inépuisables de grâce que Je t'ai laissées dans le sein de Mon Église?... Et si tu as été assez heureux pour te bien pénétrer toi-même de la beauté, de la sainteté de Ma Doctrine, de la dignité, de l'efficacité de Mes Sacrements, as-tu mis de l'empressement, comme la Samaritaine, à parler de ton Sauveur et de Ses ineffables Miséricordes? En est-il quelques-uns, parmi tes frères, qui, ramenés par ton zèle au pied des saints autels, puissent te dire comme les habitants de Sichar: « Ce n'est plus seulement sur votre parole, c'est par notre propre expérience que nous reconnaissons combien est doux le joug du Seigneur? »

 

Réflexion

 

Jésus est véritablement le Sauveur du monde, je le croyais dès mes premières années, et trop longtemps hélas! je me suis conduit comme si ce divin titre ne m'imposait pas les plus grands devoirs, presque comme si ma foi était vaine... Mais il n'en sera plus ainsi, j'ose me le promettre. Loin d'aller encore souiller mes lèvres dans des eaux troublées qui ne servaient qu'à irriter la soif incessante de mon âme, j'irai puiser à cette source véritablement vivifiante qui jaillit du cœur adorable de Jésus. Non content de jouir seul de ce bonheur, je dirai aux autres, à ceux surtout que j'ai pu égarer par mes conseils ou mes exemples : « Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux ». Et, désormais, unis ensemble par notre dévouement à Jésus, nous nous plairons à lui dire: O Sauveur bien-aimé, nous sommes à vous pour toujours : comment pourrions-nous encore nous éloigner de vous? Oh ! non, jamais, jamais !...

 

Pratique

 

1° Estimez le don de la foi plus que tous les trésors de la terre; témoignez-en toute votre reconnaissance à Dieu, et tâchez de contribuer, selon votre pouvoir, à ce que les autres l'aiment et le servent fidèlement. 2° Quand vous vous sentez pressé par la grâce, surtout pour une chose importante qui exige de vous un généreux sacrifice, dites-vous aussitôt à vous-même: C'est Jésus qui me parle: si je le voyais de mes yeux, si je l'entendais de mes oreilles, aurais-je le courage de lui refuser ce qu'il me demande, à lui qui a eu tant de bonté pour moi ?... Cette pensée vous donnera la force de tout vaincre.

 

Sublime sacrifice de Madame de Chantal

 

On ne saurait trop admirer la générosité avec laquelle madame de Chantal répondit à la voix de la grâce qui l'appelait a quitter le monde pour être tout entière au divin époux. Le jour où elle devait se séparer du meilleur des pères et d'un enfant tendrement chéri, elle en passa la première partie au pied des autels, demandant à Dieu le courage de l'aimer jusqu'à la fin. Puis, elle se rendit chez son père; elle y trouva son fils baigné de larmes: il faisait entendre les mêmes sanglots que s'il eût vu sa mère au lit de mort. Il se jeta à son cou et la serra si tendrement que le cœur de madame de Chantal en fut brisé, « Je vais donc devenir orphelin,lui dit-il. Une mère que j'adore aura la barbarie de m'abandonner!... » Il disait ces mots en lui prodiguant des embrassements qui n'avaient jamais été si tendres. Madame de Chantal sentit le besoin d'abréger cette scène cruelle: elle courut rapidement aux pieds de son père. Ce vénérable vieillard avait des pleurs dans les yeux, et ses lèvres tremblaient de douleur : il ne put prononcer que quelques paroles entrecoupées par des soupirs. Un instant il leva ses regards vers le ciel et étendit les mains sur la tête de sa fille; mais bientôt il les baissa, comme étonné d'avoir le courage de la bénir. Madame de Chantal lui dit adieu, en posant ses lèvres tremblantes sur son front. Quel tableau l'attendait!... Elle s'était à peine retournée, que son fils se précipita au travers de la porte par où elle devait passer. « Vous ne me quitterez pas, s'écria-t-il, ou vous ne le ferez qu'en marchant sur moi. Une mère osera-t-elle fouler aux pieds le corps de son fils?... » A cette vue, toute la force de madame de Chantal céda aux tristesses maternelles. Elle pencha son front sur ses mains et répandit un torrent de larmes. Dieu vint à son secours: à ce tableau déchirant il opposa dans ses pensées celui de la retraite où elle allait appeler tant de fidèles épouses de Jésus Christ; il lui montra ces saintes femmes la bénissant de leur avoir bâti un lieu de refuge, et de les avoir retirées des dangers et des sollicitudes du siècle. Madame de Chantal se rappela qu'avant d'arriver à la terre promise, les Hébreux avaient eu le Jourdain à traverser. « Voici l'instant, se dit-elle, de montrer à Dieu si je l'aime. Epuisons la coupe jusqu'à la lie: jamais on n'en présenta une plus affreuse aux lèvres d'une mère; mais les justices du Seigneur sont grandes. Après avoir reçu une telle preuve de mon amour, il m'exaucera quand je l'invoquerai pour cet enfant que je lui lègue ». Elle jette encore les yeux sur son fils qu'il était presque impossible d'arracher de la place où il se tenait en gémissant. Elle lui dit adieu d'une voix tendre; puis, comme si Jésus-Christ l'eût appelée, elle s'élance au-dessus de lui, et ne regarde plus derrière elle... Depuis cet instant, Dieu la récompensa, par une effusion de grâces toujours nouvelles, de s'être donnée à lui sans partage. (Vie de Saint François de Sales, par M. Loyau d'Amboise).

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11 juin 2012

A propos des publicités sur le site Images Saintes

Capture Images Saintes

A propos des publicités sur le site Images Saintes

 

Il n'est pas dans mes habitudes de me raconter dans les pages du site, mais, toutefois, en réponse suite à un message reçu hier de la part d'un visiteur d'Images Saintes : « Cela est très bien fait sauf que la publicité sur votre pages révèle votre but : "faire du fric" ». Ce n'est pas la première fois que la question des publicités est évoquée. Alors, quelques précisions : les publicités que vous pouvez voir éparpillées sur le site sont indépendante de ma volonté, elles ne sont pas en lien avec les publications d'Images Saintes. Mais elles sont mises par l'hébergeur, la société Canalblog, le blog existe grâce à leur présence, disent-ils. J'ai eu beau signaler le contenu, qui est quelques fois plus que déplacé, mais rien à faire. Je précise au passage que la présence de ces pubs ne me rapporte absolument rien, pas le moindre denier, tant mieux d'ailleurs... Rendons à César ce qui est à César et à Dieu, ce qui est à Dieu. 

Le site Images Saintes est un site d'évangélisation totalement gratuit et il le restera. Les pages se veulent claire, attractives, net et faciles a comprendre, en tout cas, je fais de mon mieux pour que cela soit accessible à toutes les personnes qui les lisent j'essaie d'aller directement à l'essentiel, sans faire trop de blabla. Je passe plusieurs heures par jours pour rendre accessibles à un plus grand nombre des textes souvent rares, ou introuvables en français ou peu facile d'accès sur le net, et ce, afin d'essayer de participer le plus activement et le plus complèement possible à la proclamation de l'Evangile dans le cadre de la nouvelle évangélisation, si désirée par le Saint Père. « Donnez gratuitement ce que vous avez reçu gratuitement », à dit le Seigneur. Donc point de commerce avec les choses de Dieu, je ne suis pas un marchand du temple... Si le but du site Images Sainte serait de faire du fric, comme vous dites, il n'existerait pas... Je me devais de vous préciser cela afin que les choses soient très clairement établies et que cela ne soit, je l'espère vivement, plus abordé à l'avenir.

 

Très chers visiteurs, amis lecteurs, abonnés (597), je voulais aussi vous remercier pour votre fréquentation toujours plus croissante: à ce jour plus de 3 977 commentaires, 6 453 527 de pages vues par 1 523 337 de visiteurs venant de près de 60 pays à travers le monde... Merci, merci, merci... soyez assurés de toutes mes plus fraternelles salutations et de toutes mes prières,

à Jésus, par Marie,

 

Franck Monvoisin, laïc Franciscain.

11 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Douzième jour

Sa bonté à l'égard de la Samaritaine

 

Voix de Jésus


« Tu as vu, Mon fils, combien Je suis prévenant et Miséricordieux envers les pécheurs ; mais Je ne t'ai pas montré encore avec quelle tendre condescendance Mon Cœur se plaît à leur ouvrir les yeux sur leurs misères et à les attirer à Mon Amour. Ecoute: « Je retournais en Galilée en passant par la Samarie, et arrivé près de la fontaine de Jacob, je m'assis, fatigué du chemin, sur le bord de cette fontaine, tandis que mes disciples allaient à la ville de Sichar acheter de quoi manger: c'est là que J'attendais la Samaritaine pour l'éclairer et la convertir. Bientôt, elle vint puiser de Peau, et le premier, lui adressant la parole: « Donnez-Moi à boire, lui dis-Je ». « Comment, Vous qui êtes juif, répondit-elle, me demandez-Vous à boire, à moi qui suis Samaritaine? » Car les Juifs évitent tout rapport avec les Samaritains. Alors, avec cet accent de bonté qui n'appartient qu'à Moi: « Si vous connaissiez le don de Dieu, lui dis-Je, et quel est Celui qui vous demande à boire, vous Lui auriez demandé à Lui-même, et Il vous aurait donné de l'eau vive ». O Mon fils, que de fois J'ai ménagé, avec la Charité la plus touchante, les occasions de faire du bien à ton âme et de la délivrer de ses péchés, les moyens de les lui faire expier et de lui faire acquérir les vertus qui lui manquent, et qui devaient la rendre si riche et si belle à mes yeux! Que de fois J'ai voulu l'éclairer sur ces taches qui la déparent, sur ces liens humains qui l'enchaînent à la terre et l'empêchent de prendre son essor vers le Ciel! Que de fois J'ai pu te dire: « Ah! si tu connaissais le don de Dieu! Si tu savais quel est Celui qui te demande cet effort ou ce sacrifice; quel est Celui qui te demande ton amour, tu Le prierais toi-même tout le premier, tu Le conjurerais de daigner accepter ce qu'Il te demande, de te permettre de l'aimer, et de te guérir de tout ce qui t'empêche de Lui être agréable ». Oui, certes, si tu l'avais compris, tu M'aurais supplié avec les instances les plus vives, et ta prière aurait tout obtenu, et Je t'aurais donné sans mesure l'eau vivifiante de Ma Grâce: le temps que tu as si malheureusement perdu en résistant à Mon Amour, tu l'eusses employé, avec un gain immense, à recueillir Mes Dons et à les faire fructifier dans ton cœur, pour ton bonheur de ce monde et pour l'éternité. Médite et goûte ces vérités, ô Mon fils; et puis, Je t'en découvrirai d'autres non moins salutaires, dans la suite de mon entretien avec la pécheresse de Sichar ».

 

Réflexion

 

Hélas! comment déplorer assez tant de résistances aux divines attentions du Cœur de Jésus envers un ingrat pécheur!... De quels biens je me suis privé! Ah! quels trésors de grâces j'ai volontairement perdus ! De combien de degrés de gloire j'aurais pu enrichir ma couronne, au ciel! Quels longs jours d'expiation j'aurais pu m'épargner dans le purgatoire! Et encore aujourd'hui, n'ai-je pas à me reprocher de méconnaître les dons de Dieu?... Oh! si je m'abandonnais à la lumière de la foi; si je considérais bien quel est celui qui daigne m'écouter dans la prière, qui me parle par la grâce, qui s'immole pour moi sur l'autel; quel est celui que j'ai le bonheur incomparable de visiter dans son sanctuaire; quel est celui qui me fait l'honneur incompréhensible de se donner à moi dans la sainte communion; de quel respect, de quel recueillement pieux ne serais-je pas rempli! de quel amour pur, tendre, généreux et constant ne serais-je pas pénétré!

 

Pratique

 

1° Dans tous vos exercices de piété, animez-vous par la pensée de la grandeur infinie de Dieu et de tout ce qu'il a fait pour le bien de votre âme. 2° Estimez infiniment la plus petite grâce; car elle peut vous valoir, si vous en profitez, un poids immense de gloire éternelle.

 

Piété profonde du Frère Colomban

 

Le Frère Colomban, religieux trappiste de l'abbaye de Buonzolazzo près de Florence, mort en 1714, gémissait souvent de ne pouvoir aimer Dieu d'une manière digne de lui: il aurait voulu aimer infiniment cet Être souverainement parfait, dont la majesté, la miséricorde, la bonté sont sans mesure et sans bornes. Mais il eut toujours soin d'accompagner l'amour ardent qu'il avait pour Dieu d'une vénération profonde, et de cette crainte salutaire qui chasse la présomption, en tenant l'âme également occupée de la considération de sa miséricorde et de sa justice, des bontés qu'il a eues pour elle, et de l'état funeste où elle serait réduite s'il cessait de la protéger. Il unissait ensemble, d'une manière admirable, des actes d'amour, de crainte, de respect, de confiance et de conformité à la sainte volonté du Très-Haut. « En entrant dans l'église, où Dieu réside d'une manière spéciale, il commençait par rappeler dans son esprit toute la grandeur de celui dont il approchait, et il se disait à lui-même: « Deus « quis similis tibi ? Qui est semblable à vous, ô mon Dieu? » C'est ainsi qu'il commençait par la crainte; mais la charité embrasant ensuite son cœur, il continuait et finissait par l'amour. On ne pouvait le voir en prières sans être touché de sa modestie, de son recueillement et de l'immobilité absolue dans laquelle il semblait être. Quelque longues et assidues qu'elles fussent, il se tenait toujours dans la même situation. On ne lui vit jamais tourner la tête au chœur, ni donner quelque marque de lassitude. Il trouvait, au contraire, tant de consolation dans les saints exercices qui unissaient son âme à son bien-aimé, qu'il paraissait y être détaché de toute autre chose et avoir perdu l'usage de ses sens. Souvent, l'office divin étant fini, il restait tellement absorbé en Dieu que la communauté passait devant lui sans qu'il s'en aperçût; de sorte qu'il fallait que les Supérieurs l'avertissent de prendre son rang et de suivre ses frères. La pensée continuelle de son Dieu qui veillait sans cesse sur ses actions, lui inspirait cette attention sur sa conduite, ce recueillement intérieur qui lui faisait faire les choses les plus communes avec une sainte ferveur, et avec des intentions surnaturelles ». (Relation de la vie et de la mort de quelques religieux de la Trappe, tome IV).

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10 juin 2012

Apparitions à Fatima 9/9

Apparitions à Fatima (9/9)

10 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Onzième jour

Suite de la parabole de l'Enfant prodigue

 

Voix de Jésus


« L'enfant prodigue s'est fait une infortune qui l'accable; mais cette infortune doit le sauver: car Je me plais à tirer le bien du mal. Sous le poids de l'abjection, il soupire, il gémit, il regrette vivement la maison paternelle; il serait trop heureux de pouvoir l'habiter aujourd'hui comme simple mercenaire: aussi, va-t-il y retourner, se jeter aux pieds de son père, lui faire l'humble aveu de son indignité, lui demander en grâce d'être compté au nombre de ses serviteurs. Et sans balancer il se lève, il part, il arrive. Le père accourt à sa rencontre; il ne lui adresse pas un seul reproche, pas un mot amer; il le presse entre ses bras; sans même lui laisser achever l'aveu de ses fautes, il commande qu'on se hâte de lui rendre son vêtement d'honneur; il met à son doigt un gage précieux de sa réhabilitation, et il veut qu'une fête de famille célèbre son retour. Et toi aussi, Mon fils, après avoir cédé trop longtemps à un égarement déplorable, tu as enfin senti, excité par Ma Grâce, la désolation, la misère, l'abjection de ton âme; tu as soupiré, tu as gémi au souvenir des jours d'innocence et de bonheur que tu avais coulés jadis à Mon service; tu as voulu revenir à Moi. Dès les premiers pas que tu as faits vers ton Divin Père, Je t'ai accueilli avec tendresse; tu étais encore loin de Me payer d'un juste amour, que Je te prodiguais déjà des bontés nouvelles; et bientôt, en échange de l'aveu de tes fautes déposé dans le sein du ministre de la Réconciliation, de qui tu n'as entendu d'autres paroles que celles de la plus compatissante charité, tu as reçu le baiser de Paix, la sentence de l'absolution, gage de l'oubli de tes ingratitudes. Et J'ai commandé au Ciel de se réjouir, et au prêtre de préparer pour toi le banquet divin, où Je me suis fait ta Nourriture: Je m'y suis donné à toi sans réserve; Je suis entré dans ton cœur avec la plénitude de Mes bénédictions, dans ce cœur d'où tu M'avais chassé pour y faire régner Mon ennemi, et où naguère, au lieu des cantiques de louange et d'amour qui M'étaient dus, Je n'entendais que les insultants blasphèmes de l'esprit maudit qui en était devenu le maître... Quelle bonté! qu'elle générosité! quelle tendresse !.. Mais du moins, ô Mon fils, depuis tu as dû Me rester fidèle... Ah ! mets la main sur ta conscience... rougis et pleure. Sans doute, J'ai tout oublié; mais toi, pourrais-tu oublier combien tu t'es montré peu constant même après une et plusieurs absolutions? Hélas! pourquoi faut-il que Mon cœur ait ainsi à mêler des souvenirs amers au souvenir de Mes bienfaits!.... Ah! si Je t'aimais moins, Je ne te parlerais pas de la sorte; mais ne Me trahis plus, ne sois plus ingrat, et Je ne serai pour toi que le Doux Jésus ».

 

Réflexion

 

La Miséricorde du Cœur de Jésus est infinie; qui mieux que moi le sait et peut en rendre témoignage pour Sa plus grande Gloire? Mais voudrais-je donc multiplier mes ingratitudes en proportion de cette ineffable Miséricorde? Ne faut-il pas enfin mettre un terme à mes chutes; et si ma déplorable faiblesse, triste héritage d'un père coupable, m'entraîne quelquefois, ne faut-il pas du moins éviter ces chutes volontaires, et pour ainsi dire de choix, dont je me préserverais si facilement, en faisant un peu de violence à ma mauvaise nature ?.... Ah! c'est bien là le moins que je puisse offrir, en retour de tant de grâces que m'a prodiguées le meilleur des pères... Hé ! Bien, oui, c'en est fait: je romps avec tout ce qui peut Lui déplaire ou m'exposer à L'offenser.

 

Pratique

 

1° Prenez la pieuse et utile coutume de renouveler, d'une manière générale, toutes les fois que vous devez recevoir la sainte absolution, l'accusation de vos péchés passés, en désignant spécialement le commandement ou la vertu contre lesquels vous avez commis les fautes les plus graves, et n'oubliez pas de vous exciter chaque fois, avec ferveur, à une nouvelle contrition de ces mêmes fautes. 2° Servez-vous du souvenir de vos anciens péchés pour vous exciter à une vraie douleur de vos fautes ordinaires. Comment pouvez-vous offenser encore si facilement celui qui a eu tant à vous pardonner ? Et comment si peu vous contraindre pour éviter l'offense de Dieu, vous qui peut-être avez tant de fois mérité des tourments affreux, éternels?

 

Bonheur d'un militaire vraiment pénitent

 

Un ancien officier de cavalerie passait, dans un de ses voyages, par un lieu où le P. Brydayne donnait la mission. Curieux d'entendre l'homme d'une si grande renommée, qu'il ne connaissait pas, il entre dans l'église au moment où le missionnaire, dans un exercice du soir, développait les précieux avantages d'une bonne confession générale. Touché par la grâce le militaire forme à l'instant la résolution de se convertir; il vient ensuite ouvrir son cœur au P. Brydayne et se décide à suivre la mission. Sa confession fut faite dans les sentiments de la plus sincère pénitence. Il lui semblait, disait-il, qu'on ôtait de dessus son cœur un poids insupportable. A l'instant où il fut réconcilié, il se retira des pieds de Brydayne, versant des larmes que tout le monde put lui voir répandre. Rien ne lui était si doux, disait-il depuis, que ces pleurs qui coulaient sans effort par amour et par reconnaissance. Il suivit le saint homme lorsqu'il se rendit dans la sacristie; et là, en présence de plusieurs missionnaires, le loyal et édifiant militaire exprima en ces termes ses heureux sentiments: « Je n'ai goûté de ma vie, Messieurs, des plaisirs aussi purs, aussi doux que la joie que j'éprouve depuis que je suis en grâce avec mon Dieu. Je ne crois pas, en vérité, que Louis XV, que j'ai servi pendant trente-six ans, puisse être plus heureux que moi; non ce prince, dans tout l'éclat qui environne son trône, au sein de tous les plaisirs qui l'assiègent, n'est pas si content, si joyeux que je le suis, depuis que j'ai déposé l'horrible fardeau de mes péchés: je ne changerais pas mon sort pour tous les plaisirs, tout le faste, toutes les richesses des monarques du monde ». A ces mots, se jetant aux genoux de Brydayne, et lui serrant affectueusement les mains: « Que je dois, ajouta-t-il, oh! que je dois rendre, toute ma vie, de grandes actions de grâces à mon Dieu! Il m'a conduit dans ce pays comme par la main. Ah ! je ne pensais, mon père, à rien moins qu'à ce que vous m'avez fait faire; je ne pourrai vous oublier jamais. Je vous conjure de prier le Seigneur qu'il me laisse le temps de faire pénitence: il me semble que rien ne me coûtera, si vous me soutenez par vos prières ». (Vie du P. Brydayne, par l'abbé Carron).

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9 juin 2012

Apparitions à Fatima 8/9

Apparitions à Fatima (8/9)

9 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

04 

Dixième jour

Parabole de l'enfant prodigue

Voix de Jésus


« Il y a plus de joie au ciel pour la conversion d'un seul pêcheur que pour la persévérance de quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence ». C'est Moi qui l'ai dit, ô mon fils; et Ma Bonté envers les vrais pénitents est si grande qu'elle semble presque pouvoir donner de la jalousie aux justes. Regarde, regarde attentivement cet enfant si ingrat, si dénaturé, qui ne craint pas de faire au cœur de son père la plaie la plus douloureuse et la plus profonde, en le quittant. Il fuit loin de l'œil de sa tendresse vigilante; il dissipe tout en de honteux plaisirs; il tombe dans l'indigence, dans les angoisses de la misère, dans l'abjection la plus flétrissante; il se livre à un maître qui en fait un pâtre de pourceaux, dont il est réduit à envier la dégoûtante nourriture. Quel spectacle, ô mon fils, et qu'il est bien propre à t'instruire! Toi aussi, combien tu t'étais éloigné de Ton Père Céleste!.. Quels trésors tu avais sacrifiés à tes passions! Mon amitié, Mon sang, le Ciel, la vie éternelle! Et jusqu'où n'étais-tu pas descendu! Toi, créé à Mon image et à Ma ressemblance, tu te défigurais avec une joie insensée; tu vendais tes services... et à qui? Tu savais bien à quel démon tu immolais ton âme; tu savais bien que tu violais Mes droits de Créateur et de Sauveur, que tu renonçais à Moi, et pour toujours, si la mort t'eût frappé dans ton péché. Quelle indigne préférence quelle injustice criante! quelle insigne folie!... Et cependant, tu te laisses encore dominer par l'orgueil; tout plein de toi-même, tu veux être estimé, loué, honoré; tu cherches même à primer aux dépens des autres. O mon fils, mon fils! renonce à toutes ces prétentions si mal fondées; n'oublie donc pas de la sorte l'opprobre de tes anciens jours, et que le souvenir de ton passé te retienne humblement à la dernière place dans la famille du Père qui est dans les Cieux. Je m'arrête : Je veux te corriger, mais non pas te contrister et t'affliger trop amèrement; et si tu verses des larmes, Je veux que ce soit les larmes d'un repentir plein de confiance et d'amour: elles ont leur douceur et leur consolation ».

 

Réflexion

 

En péchant, je me suis dégradé, j'ai mérité le plus grand de tous les supplices, un opprobre et des tourments éternels... Si je ne perdais pas de vue cette triste vérité, ah! je me rendrais justice et ne me regarderais que comme un homme qui s'est rendu digne d'une flétrissure impérissable: je serais dès lors humble dans mes pensées, humble dans mes paroles, humble dans toute ma conduite, et les dédains ou les mépris de mes semblables je les subirais patiemment et en esprit de pénitence comme l'acquit d'une partie de ma dette envers la Majesté Divine offensée. Quelque illusion que je prétende me faire, tel est et tel sera toujours l'arrêt de ma conscience : je suis un criminel gracié, et rien de plus... Puissé-je ne l'oublier jamais!

 

Pratique

 

1° Pleurez tous les jours vos anciens péchés, quoique vous ayez , de votre réconciliation avec Dieu, la consolante garantie que donne le sacrement de pénitence, et faites, tous les jours, quelque chose pour les expier. 2° Rappelez-en le souvenir toutes les fois que vous êtes tenté d'orgueil et que vous avez à supporter quelque chose qui vous blesse ; dites-vous alors : J'en avais mérité bien davantage, et pour toute l'éternité.

 

Humilité du Père de Gréamb, son témoignage sur le vrai bonheur

 

« Il faut, mon cher ami, écrivait le père de Géramb au sujet de son embarquement sur le bateau à vapeur à Magadino, il faut que je vous révèle ce qui se passa dans mon cœur pendant quelques instants, et vous verrez combien l'orgueil avait encore d'empire sur moi, religieux de la Trappe depuis si longtemps. Le bateau à vapeur est divisé en deux parties: l'une couverte est occupée par des personnes que l'on appelle comme il faut; au-dessous est un salon à leur usage. L'autre partie est découverte; la chambre du bas, moins commode et moins ornée, n'est guère occupée que par des personnes d'une condition inférieure, ou par celles qui désirent voyager avec plus d'économie. Eh bien! le croirez-vous? Rien n'égala mon embarras lorsqu'on me demanda d'une voix assez haute, et devant tout le monde, quelle place je prendrais. Il s'engagea alors, entre M. le baron de Géramb et le père Marie-Joseph, un petit combat. Le baron de Géramb voulait prouver au père Marie-Joseph que tout exigeait impérieusement qu'il prit place dans la première partie. Il avait, pour le prouver, mille raisons: d'abord la décence; puis le danger de prendre un coup de soleil dont la guérison aurait beaucoup coûté à celui qui avait fait vœu de pauvreté; puis la propreté, qui est une vertu, etc., etc. Le père Marie-Joseph alléguait de son côté que, s'étant voué à l'humilité, il était assez heureux pour lui de trouver cette occasion pour expier certains petits reproches qu'il avait à se faire à ce sujet. Avec la grâce de Dieu, le père Marie-Joseph l'emporta. « Que le lac Majeur est beau, qu'il est ravissant, qu'il réveille de souvenirs dans mon âme! Je l'avais traversé à dix-huit ans; je rêvais alors le bonheur: un océan de jouissances se présentait à ma bouillante imagination; car alors j'étais entouré de tout de qui peut rendre heureux sur la terre. L'avenir s'offrait à mes yeux comme un palais enchanté; je ne voyais aucun obstacle; je voulais tout, et je croyais pouvoir obtenir tout ce que je voulais. Maintenant, assis obscurément dans le coin d'un bateau, je ne rappelais ces jours où, sur ce même lac, j'apercevais déjà ce ciel enchanteur de l'Italie, où je sentais déjà cet air embaumé qui endort si dangereusement les sens. Italie! sur ton sol j'avais cherché à épuiser la coupe de tous les plaisirs; maintenant religieux, et religieux pénitent, je me demandais si j'avais été alors véritablement heureux: non, jamais je n'avais goûté le bonheur; un moment d'ivresse et de folie ne le donne pas. J'ai été heureux au donjon de Vincennes; j'ai été heureux au monastère de la Trappe, sur le sac et sur la cendre: car alors j'ai retrouvé Dieu. Pour assouvir ma faim dévorante, le monde ne me jetait qu'une miette, et, pour étancher ma soif, qu'un breuvage empoisonné qui brûlait mes entrailles; mais dans ma captivité, dans ma retraite, Dieu a visité son misérable serviteur, il m'a montré un océan d'amour : toutes les puissances de mon âme ont été enivrées, et j'ai su ce que c'était que le bonheur. Vous nous avez faits pour vous, ô mon Dieu! notre cœur ne trouve de repos qu'en vous. Qu'importent alors les lambris dorés ou les sombres murs d'une prison?... » (Pèlerinage à Jérusalem et au mont Sinaï, par le P. de Géramb, T.1, lettre VII).

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8 juin 2012

Apparitions à Fatima 7/9

Apparitions à Fatima (7/9)

8 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Neuvième jour

Parabole de la brebis égarée

 

Voix de Jésus


« Vois-tu cette brebis égarée errant au hasard, sans pasteur et loin de tout pâturage? Elle va bientôt, l'infortunée, périr de faim, ou succomber sous la dent cruelle des féroces habitants du désert. Mais elle appartient à un bon maître à qui son malheur n'est pas inconnu, et qui court après elle pour la sauver. Bientôt il l'a retrouvée; il la met sur ses épaules, car seule elle ne pourrait cheminer jusqu'au bercail; et il l'y rapporte plein d'allégresse. Et toi aussi, mon fils, tu t'es égaré; longtemps, trop longtemps tu as erré loin de ton Divin Pasteur, loin des doux pâturages où Il garde, avec une tendre sollicitude, ses brebis fidèles; tu t'es lassé dans les sentiers arides des passions; et de quoi t'y nourrissais-tu, malheureux enfant de Ma dilection? Y as-tu rien trouvé qui pût remplir ton cœur, te rendre véritablement heureux; rien qui ne dût, au contraire, empoisonner tes jours terrestres, et te ravir tout droit aux beaux jours de l'éternité?.. Et combien de fois tu as failli périr pour jamais! Combien de fois les démons, acharnés à ta perte, t'ont réclamé comme une proie qui leur était due!.. Et Je t'ai refusé à leur juste fureur. Que dis-Je? n'ai-Je pas couru après toi qui Me fuyais? Je t'appelais d'une voix de père qui plaint son enfant égaré, d'une voix de mère désolée qui a perdu l'unique objet de sa tendresse; et tu courais toujours, tu courais loin de Moi, tu te hâtais dans les sentiers de l'iniquité, comme pour échapper aux tendres et généreuses poursuites de ton Sauveur et de ton Dieu... Néanmoins, Je ne t'ai point abandonné à toi-même; J'ai pu t'arrêter au bord du précipice: soudain tu M'as écouté; tu es tombé à Mes genoux, et Je t'ai reçu dans mes bras, et t'ai épargné les fatigues d'un retour long et pénible. Je t'ai pressé contre Mon Cœur: aussitôt des consolations se sont mêlées à tes regrets et ont adouci l'amertume des œuvres nécessaires à ta pénitence. Tuas même goûté une joie ineffable au milieu de mes vrais enfants parmi lesquels tu t'es retrouvé: joie plus vive et plus pure que celle du malheureux naufragé que la terre accueille, et qui, rendu à une famille chérie, sonde, par la pensée, les abîmes de l'Océan où il aurait péri sans la puissante main de Ma Divine Providence. Après de telles grâces, peux-tu douter jamais de la Charité de ton Divin Pasteur? »

 

Réflexion

 

Je manque trop souvent de confiance en mon Sauveur; et c'est blesser au vif son cœur adorable. Brebis égarée, obstinément égarée au désert de ce monde pour lequel l'Homme-Dieu ne pria pas la veille de Sa mort, ramené presque malgré moi par un excès de Sa Miséricorde au sacré bercail, comment puis-je ne pas m'adresser, en toute rencontre, à ce Pasteur si charitable, avec un cœur dilaté par la plus vive gratitude et la tendresse la plus intime? Le Cœur de Jésus m'a cherché, m'a recueilli dans le sein de Son Amour, tandis que je me perdais follement. Ah! il ne saurait se fermer à mes soupirs, quelque grâce que mes besoins réclament; Il ne saurait me fuir quand je le cherche. C'est Lui qui m'inspire de Le prier: serait-ce Lui qui refuserait d'ouïr ma prière?

 

Pratique

 

1° Que le souvenir de la grande miséricorde dont Jésus a usé envers votre âme si coupable, vous anime sans cesse à lui ouvrir votre cœur dans la prière, avec cette foi qui transporte tes montagnes. 2° Que ce même souvenir vous porte à l'implorer avec une ferveur pleine de confiance pour la conversion des pécheurs, et surtout pour celle des âmes que la charité vous fait un devoir spécial de lui recommander... Et si vous étiez assez malheureux pour avoir aussi besoin de conversion, ah ! demandez-la instamment au cœur de Jésus: il n'attend que votre prière pour épancher sur vous l'abondance de ses grâces.

 

Conversion de M. de la Harpe racontée par lui-même

 

« J'étais dans ma prison, seul dans une petite chambre, et profondément triste, dit M. de La Harpe dans le récit de sa conversion. Depuis quelques jours j'avais lu les Psaumes, l'Evangile et quelques bons livres. Leur effet avait été rapide, quoique gradué. Déjà j'étais rendu à la foi; je voyais une lumière nouvelle; mais elle m'épouvantait et me consternait, en me montrant un abîme, celui de quarante années d'égarement. Je voyais tout le mal et aucun remède : rien autour de moi qui m'offrît les secours de la religion. D'un autre côté, ma vie était devant mes yeux, telle que je la voyais au flambeau de la vérité céleste; et de l'autre, la mort, la mort que j'attendais tous les jours, telle qu'on la recevait alors. Le prêtre ne paraissait plus sur l'échafaud pour consoler celui qui allait mourir; il n'y montait plus que pour mourir lui-même. Plein de ces désolantes idées, mon cœur était abattu, et s'adressait tout bas à Dieu que je venais de retrouver, et qu'à peine connaissais-je encore. Je lui disais: « Que dois-je faire? que vais-je devenir? » J'avais sur une table l'Imitation; et l'on m'avait dit que dans cet excellent livre je trouverais souvent la réponse à mes pensées. Je l'ouvre au hasard, et je tombe, en l'ouvrant, sur ces paroles: « Me voici, mon fils! je viens à vous, parce que vous m'avez invoqué ». Je n'en lus pas davantage: l'impression subite que j'éprouvai est au-dessus de toute expression, et il ne m'est pas plus possible de la rendre que de l'oublier. Je tombai la face contre terre, baigné de larmes, étouffé de sanglots, jetant des cris et des paroles entrecoupées. Je sentais mon cœur soulagé et dilaté, mais en même temps comme prêt à se fendre. Assailli d'une foule d'idées et de sentiments, je pleurai assez long-temps, sans qu'il me reste d'ailleurs d'autre souvenir de cette situation, si ce n'est que c'est, sans aucune comparaison, ce que mon cœur a jamais senti de plus violent et de plus délicieux; et que ces mots, me voici, mon fils, ne cessaient de retentir dans mon âme, et d'en ébranler puissamment toutes les facultés ». (Cours de Littérature, édit. de Coste, 1813).

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7 juin 2012

Apparitions à Fatima 6/9

Apparitions à Fatima (6/9)

7 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Huitième jour

Parabole de la drachme perdue

 

Voix de Jésus


« Sans doute, ô mon fils, tu l'as bien compris: cet enfant de la parabole, c'est toi; cette brebis, c'est toi; cette drachme, c'est toi; et sous l'image de ce père, de cette femme, de ce pasteur, tu as reconnu Ma Bonté, Ma Miséricorde, Mon incomparable Amour.... Mais as-tu suffisamment pénétré tout ce que cette Bonté, cette Miséricorde, cet Amour ont de ravissant pour les cœurs vraiment contrits et humiliés ? Vois cette femme si inquiète et si empressée. Elle allume un flambeau, elle fouille toute la maison; qu'a-t-elle donc perdu de si précieux? Une drachme, une seule drachme. Et quand, à force de soins et de recherches, elle l'a retrouvée, voilà que sa joie éclate; elle ne peut contenir son bonheur; il faut que ses amies, que ses voisines viennent le partager: on dirait qu'elle avait tout perdu, et qu'elle a tout retrouvé. Et Moi aussi, mon fils, quand le péché t'avait arraché à Mon Divin Cœur, quand tu étais perdu pour Mon Amour et pour le Ciel, Je t'ai cherché et recherché par mille voies inconnues qu'a su employer Mon Cœur si prévenant, si indulgent, si généreux: J'ai commandé à l'Ange qui, depuis le berceau, veille sur ton âme, de faire effort pour te rendre à Mon Amour et à toi-même; J'ai fait briller, au milieu des ténèbres dans lesquelles Satan voulait te cacher ton malheur, la lumière de ta conscience et la lumière de Ma Grâce, pour te faire reculer devant l'abîme qui allait s'ouvrir sous tes pas. Et cependant, qu'avais-Je besoin de toi ou que pouvais-Je en attendre? En te perdant, qu'avais-Je perdu? Que pouvais-Je gagner en te retrouvant?... Et malgré ton indignité, quand tu M'as été rendu, quand J'ai pu te serrer dans les bras de Ma Miséricorde, quelle n'a pas été Ma joie! Oui, Mon Divin Cœur a tressailli, et J'ai dit à Mes Anges et à Mes Saints: « Soyez heureux, J'avais perdu cette âme, et Je l'ai recouvrée ». O mon fils, mon fils! Pour tant de prévenances, pour tant de bonté, pour tant d'amour, que Me donneras-tu? Ah! Je ne te demande que ton cœur, et à peine m'en accordes-tu ce que tu ne peux me refuser sans courir le risque de l'enfer: l'orgueil, la vanité, l'humeur et bien d'autres défauts qui me déplaisent, en ont une grande part. En sera-t-il toujours ainsi, ô mon fils? »

 

Réflexion

 

Qu'ai-je à dire à ces tendres reproches du Cœur de mon Divin Maître? Je Lui ai toujours été si cher qu'Il ne m'a pas délaissé, lorsque je l'avais abandonné moi-même; j'ai méprisé Son Amour et Il ne m'a point méprisé; j'ai fermé les yeux à la lumière de Sa Grâce, et Sa Grâce ne m'a point laissé périr dans mon aveuglement volontaire... « O Dieu, dois-je m'écrier avec Sainte Thérèse, que Vous savez bien être ami... » Mais quand donc saurai-je répondre à une si noble et si pressante amitié? Quand détruirai-je en moi tout ce qui blesse les regards de ce divin bienfaiteur? Quand verra-t-il en moi les vertus dont Il désire tant que mon âme soit ornée?...

 

Pratique

 

1° Lorsque vous hésiterez à faire quelque chose pour Dieu, encouragez-vous par cette pensée: Pourrais-je refuser au cœur de mon Jésus ce que, certes, la reconnaissance seule m'oblige à lui donner? 2° Ne négligez aucune occasion de combattre vos défauts, afin de rendre de jour en jour votre cœur moins indigne du cœur de votre divin Maître.

 

Le Baron de Géramp se consacre généreusement à Dieu

 

Plusieurs accidents auxquels le baron de Géramb, pendant sa vie mondaine, n'avait échappé que par une espèce de miracle, lui avaient fait faire souvent de sérieuses réflexions, en rallumant d ans son cœur le flambeau de la foi qui n'avait jamais été. complètement éteint malgré les vives agitations d'une vie passée dans le tourbillon du monde, et au milieu de toutes les distractions des cours. Mais ce ne fut qu'en 1814, au sortir d'une longue captivité, qu'il résolut de consacrer entièrement à Dieu le reste des jours qui lui seraient accordés. Son premier projet fut de quitter la France et d'aller visiter les saints lieux. Il voulait, soutenu par les souvenirs dont cette terre sacrée est remplie, s'associer aux travaux, aux souffrances de l'Homme-Dieu, afin d'être associé aux récompenses divines qui en furent le prix ; et il lui semblait que, près de l'endroit où le mystère de la Rédemption s'était opéré, il serait plus assuré que ses fautes lui seraient remises. Tous ses préparatifs de départ étaient déjà faits, et il était sur le point de s'embarquer, lorsqu'il apprit qu'on venait de fonder un couvent de la Trappe près de Laval. Cette nouvelle fixa ses résolutions, et il décida qu'il irait s'ensevelir dans ce monastère, dont la discipline sévère et les austérités plaisaient à son esprit ardent dans sa dévotion. Après quinze mois de noviciat, le baron de Géramb, chambellan de sa majesté l'empereur d'Autriche, etc., devenu le père Marie-Joseph, échangea tous ses titres pour celui de serviteur de Dieu, toutes ses décorations pour une simple croix de bois, et ses riches habits pour une robe de bure. La couche sur laquelle il reposait ses membres fatigués était une planche nue; il avait, pour soutenir sa tête, un oreiller de bois; sa nourriture était composée de légumes cuits à l'eau et au sel. Il y avait, certes, bien loin de son état passé à sa situation présente, et cependant on eût dit que le père Marie-Joseph était trappiste dès sa plus tendre jeunesse. Le sacrifice le plus pénible à un homme qui avait toujours vécu dans les grandeurs, qui avait fait sa volonté toute sa vie, c'était le sacrifice de cette même volonté, le sacrifice de son amour-propre et de sa délicatesse. Après de longs et pénibles combats, le père Marie-Joseph finit par triompher. Aussi, quand il fallut, pour reconstruire l'église du couvent, aller mendier de l'argent de porte en porte dans tout le diocèse, rien ne lui coûta, rien ne put le rebuter; les fatigues, les humiliants refus, la. rigueur de la saison : tout lui semblait doux à endurer quand il pensait que c'était pour préparer une demeure à Jésus-Christ qu'il supportait ces peines. On le vit, pendant l'hiver le plus rude, livrant sa tête nue à des torrents de pluie glacée, à des flots de neige, mais le visage toujours riant, toujours serein, tendre une main presque roidie de froid à l'aumône qui lui était quelquefois refusée. Quel supplice affreux, et quelle incroyable patience dans un homme qui avait reçu de la nature un cœur si plein de fierté, un esprit si irritable! (Notice sur le P. de Géramb, par l'éditeur des Lettres à Eugène sur l'Eucharistie).

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6 juin 2012

Apparitions à Fatima 5/9

Apparitions à Fatima (5/9)

6 juin 2012

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 04

Septième jour

Ses trois paraboles les plus touchantes

 

Voix de Jésus

 

« Je suis la Vérité, ô mon fils: Ma Parole est toujours l'expression fidèle de Mes sentiments; M'entendre c'est voir Mon Cœur à découvert. Prête donc une oreille de plus en plus attentive; car Je vais te redire ce que J'adressais autrefois aux enfants d'Israël, pour les ramener à leur Dieu. C'est toi aussi que J'avais en vue, c'est pour, toi que Je parlais, ô mon fils. « Une femme avait dix drachmes: en ayant perdu une, elle alluma un flambeau, fouilla toute la maison, et l'ayant retrouvée elle assembla ses amies et ses voisines, leur disant: « Félicitez-moi; j'avais perdu une de mes drachmes, et voilà que je t'ai retrouvée ». Écoute encore: « Un pasteur avait cent brebis: une s'étant égarée dans le désert, il quitta les quatre-vingt dix-neuf qui lui restaient; il courut après la centième; et l'ayant retrouvée, il la chargea sur ses épaules; il la rapporta joyeux au bercail; et rentré dans sa demeure, il appela ses amis et ses voisins, leur disant: « réjouissez-vous avec moi: j'ai retrouvé ma brebis qui s'était égarée ». Écoute encore: « Un homme avait deux fils: le plus jeune réclama sa portion de biens, quitta la maison paternelle, et s'en alla dans un pays éloigné où il dissipa tout par une vie licencieuse. Bientôt une grande famine survint; et voilà qu'il fut réduit à offrir ses services à un maître, qui l'envoya aux champs paître des pourceaux; et là il enviait aux pourceaux les cosses de ce qu'ils mangeaient. Mais revenu à lui-même: « Combien de mercenaires, dit-il, ont du pain en abondance dans la maison de mon père, et moi je meurs ici de faim! Je me lèverai et j'irai à mon père, et je lui dirai: « Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre vous; je ne suis plus digne d'être appelé votre fils; faites de moi l'un de vos mercenaires ». Et se levant il partit. l'apercevant, comme il était encore au loin, son père, ému de compassion, accourut à sa rencontre, se jeta à son cou, l'embrassa; et le fils lui dit: « Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre vous; je ne suis plus digne d'être appelé votre fils ». Le père alors dit aux serviteurs: « Vite, apportez sa robe première; revêtez-le; mettez un anneau à sa main, une chaussure à ses pieds; amenez le veau gras, et tuez-le, et mangeons, et faisons festin, parce que mon enfant que voici était mort, et il est ressuscité; il était perdu, et il est retrouvé ». Mon fils, tu viens de lire ici trois fois ton histoire; et tu ne l'as pas mouillée d'une seule larme... Pourquoi donc cette insensibilité? Pourquoi si peu d'affection envers Moi qui t'aime si tendrement, et qui t'aimerai toujours, si tu veux Me rester fidèle? Car, tu le sais, ô mon fils, ce ne sera pas Moi qui t'aurai quitté le premier, si tu viens jamais à être séparé de Moi ».

 

Réflexion

 

Le Cœur de Jésus pouvait-il prêter à Sa Charité, à Sa Miséricorde, un langage plus doux, plus vrai, plus touchant? D'où vient donc que mon cœur ne se fond pas de reconnaissance et d'amour ? D'où vient que je ne donne pas à ce Bon Maître, à ce Bon Pasteur, à ce Bon Père, sinon de ces larmes amères qui ont sillonné les joues de tant d'illustres pénitents, du moins de ces vifs élans de gratitude qui enlèvent une âme au monde et à elle-même, pour l'attacher inviolablement à son Dieu? Que veut de moi Jésus? Il veut mon amour. Que lui dois-je à mille titres? L'amour. Aimer le souverain bien, aimer Celui qui m'aime si ardemment, aimer toujours celui dont l'amour est éternel, et qui ne cessera de m'aimer que lorsque je cesserai de l'aimer moi-même, est-ce donc chose si difficile? N'est-ce pas à la fois le plus impérieux et le plus doux de tous les devoirs?

 

Pratique

 

1° Quand vous verrez quelqu'un de vos frères engagé dans les voies funestes du péché, dites-vous aussitôt : Et moi aussi j'étais égaré jadis loin de mon divin maître, de mon divin pasteur, de mon divin père; mais il m'a cherché, ramené, sauvé : quelle reconnaissance paiera jamais un tel bienfait? 2° Remerciez, chaque jour, le cœur de Jésus de ce qu'il vous a retiré de vos égarements, et célébrez annuellement avec ferveur l'époque de votre conversion: c'est une grâce qui, certes, mérite bien ce souvenir.

 

Admirable reconnaissance d'une âme sincèrement revenue à Dieu

 

Rien de plus touchant que les épanchements du repentir de M. Delauro-Dubez, conseiller à la Cour royale de Montpellier, grave magistrat qui avait blanchi dans l'exercice de ses nobles fonctions, et en même temps dans l'indifférence et l'oubli de ses devoirs religieux, avant vécu jusqu'à l'âge de 64 ans dans l'incrédulité. « Le souvenir, dit-il, des vertus angéliques d'une mère tendrement aimée me conduisit à un utile retour sur les égarements d'une vie si longtemps criminelle. En vain, Seigneur, vous me frappiez rudement des verges de votre amour paternel, en me faisant expier des plaisirs éphémères, de vaines jouissances et des moments d'ivresse, par des peines, des anxiétés, des douleurs et des angoisses de tout genre au dedans et au dehors. Hélas ! ces grâces multipliées dont vous me combliez pour me ramener à vous, je ne cessais de les fouler aux pieds; mon cœur s'endurcissait de plus en plus; je me précipitais d'abîme en abîme. De la profondeur de ce gouffre creusé par cinquante ans d'iniquités, j'élevai vers vous une voix suppliante, et, tout souillé, tout hideux que j'étais de l'ingratitude la plus monstrueuse, je fus écouté; vous daignâtes me tendre une main secourable, soulager ce cœur abattu, ruiné, le rendre à la vie, en lui inspirant la résolution généreuse d'abjurer toutes ses erreurs pour faire de dignes fruits de pénitence, et en lui traçant la voie qu'il avait à suivre pour parvenir jusqu'à vous. Je n'avais à vous offrir, ô mon Dieu, que les restes avilis d'une vie usée par le crime; et votre miséricordieuse bonté accueillit les larmes amères que je versai dans votre sein paternel. Elle se plut à les adoucir, à porter le calme et la paix dans cette âme oppressée sous le poids des remords, et bouleversée par l'appréhension de vos jugements. Ces jours de ma vieillesse dont l'aspect avait été pour moi si formidable, votre excessive bonté, en y versant les consolations les plus abondantes, les a rendus bien préférables à ces jours de ma jeunesse que j'appelais le plus beau temps de ma vie. O mon tendre père (vous avez bien voulu me permettre de vous appeler de ce doux nom), ma langue ne peut que bégayer l'hymne d'actions de grâces qui vous est dû pour de si grands bienfaits. Elle n'a pas de termes pour vous exprimer toute l'étendue, toute la vivacité d'une reconnaissance qui se perpétuera tous les instants de ma vie : oui, jusqu'à mon dernier soupir, j'exalterai votre miséricordieuse longanimité, vos insignes faveurs envers un pécheur aussi obstiné que je l'ai été,et aussi misérable que je le suis... » (L'athée redevenu chrétien, chap. VIII).

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