31 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Trente-deuxième jour

 

Conclusion du Mois de Sainte Philomène

 

À toutes les gloires de sainte Philomène est venue ; dans ces dernières années - années d’épreuves pour la France - s’en joindre une nouvelle non moins éclatante que les autres. La Thaumaturge du XIXe siècle a voulu être l’instigateur des pèlerinages nationaux qui se sont organisés pour la conversion de la France et la délivrance du Souverain Pontife, en commençant par celui qui a eu lieu à la Salette en 1871, C’est elle qui a présidé au mouvement religieux de notre époque, lequel va grandissant tous les jours, et voici comment.

Durant la guerre civile qui a ensanglanté la capitale, une lampe n’a cessé de briller à l’autel de sainte Philomène en l’église des Saints Gervais et Protais, qui, quoique au milieu de l’incendie et de l'émeute, a été miraculeusement préservée, et avec elle, toutes les maisons de la paroisse. Au pied de cet autel quarante fidèles, touchés des malheurs de la patrie, et de là protection manifeste que la Sainte avait accordée à leur église, promirent d’aller solennellement en pèlerinage à Ars et à la Salette, et de convoquer à cette manifestation religieuse, non-seulement la paroisse de Saint Gervais, mais encore tous les catholiques de France.

Malgré des obstacles sans nombre dont Philomène a triomphé, le pèlerinage national de 1872 a eu lieu, et il a été suivi de celui de 1873, et l’on peut bien dire que si la vierge de Mugnano a inspiré le premier pèlerinage national, elle a été la protectrice de tous ceux qui ont suivi.

Aussi le culte de sainte Philomène à Saint Gervais, qui n’était à l’origine que paroissial, a acquis un caractère d’universalité et pris une importance qui ne fait que s’accroître ; il s’est régularisé grâce aux soins et au zèle de M. l’abbé de Bussy, curé de Saint Gervais et chanoine honoraire du diocèse, et a fait sentir partout sa douce et salutaire influence. De nombreux cierges brûlent constamment autour de la statue de la Sainte et treize lampes -en mémoire des treize années mortelles de la martyre - ont été allumées pour ne plus s’éteindre. Que de consolations accordées ! que de grâces obtenues !

 

Pratique : Que sainte Philomène a acquis de titres à notre reconnaissance ! Combien elle est grande devant Dieu, et combien nous devons faire d’efforts pour mériter un de ses regards ! Invoquons-la sans cesse ; déposons des ex-voto à ses sanctuaires ; faisons brûler en son honneur des huiles parfumées ! Invoquons-la surtout pour la conversion de notre patrie, pour le Pontife que la chrétienté vénère ; invoquons-la pour le catholicisme qu’on martyrise. Philomène est la vierge victorieuse - virgo victrix - elle est l’inspiratrice et la protectrice des grandes œuvres. Mettons-nous sous son égide, et nous n’aurons plus rien à craindre ; l’espérance luira pour nos cœurs, et nous atteindrons le séjour céleste que Dieu réserve à ses élus.

 

Téléchargez l’intégralité des méditations du Mois de Sainte Philomène (pdf) en cliquant ici

 

Fin du Mois de Sainte Philomène

 

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Prochain Mois de dévotion:

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rendez-vous le 30 octobre


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30 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

Ste Philomène

 

Trente-et-unième et dernier jour

 

Nous voici arrivés au dernier jour du Mois consacré à sainte Philomène. Nous avons pu voir cette sainte toujours secourant le malheureux, toujours versant à flots sur ses protégés les miséricordes du Seigneur et de la Vierge.

À ces traits déjà si multipliés nous eussions pu en ajouter des milliers d’autres. Car combien de prodiges la Sainte n’opère-t-elle pas de nos jours encore par sa médiation auprès du Tout-Puissant, en Italie, dans notre France, en Belgique, pays où son culte devient toujours plus florissant. Il n’est pas un lieu de pèlerinage, il n’est point un autel édifié à la Sainte où elle ne signale de temps en temps toute sa tendresse en faveur des âmes qui s’adressent à elle avec confiance.

Dites-le vous, braves anges, esprits bienheureux, gardiens de ces sanctuaires bénis qui avez été les témoins de ses bienfaits. N’est-il pas vrai que tous les maux trouvent des remèdes, et toutes les infirmités et les maladies leur guérison au pied de l’image vénérée de sainte Philomène ? Oh ! quel puissant encouragement pour nous de la prier avec foi, de l’honorer avec amour ! Grande Sainte, qui a jamais pu dire, s’il vous a invoquée avec humilité, confiance et persévérance, que vous l’ayez abandonné dans ses besoins. Oh! que les enfants des hommes célèbrent donc conjointement avec les anges les miséricordes de notre Dieu sur eux par l’entremise de Philomène !

Sainte Philomène donc ne demande qu’à nous faire du bien : nous en sommes convaincus. Mais cela suffit-il pour que nous jouissions de sa faveur ? Pas toujours ; car il faut qu’à sa bonté, à sa sollicitude, répondent non seulement notre désir d’être protégés par elle, mais encore, mais surtout la persévérance à l’honorer par un culte spécial, et qui soit conforme à la doctrine et à la pratique de notre mère la sainte Eglise. Or, ce culte de sainte Philomène doit être comme celui que nous rendons à Dieu, toujours proportion gardée selon les limites que l’ordre et les convenances réclament, rendu en esprit et en vérité, et ici le mot de saint Jean trouve heureusement son application : « N’aimons pas de paroles, mais par les œuvres ». C’est-à-dire que pour honorer dignement et avec fruit notre Sainte bien-aimée, il faut, si nous sommes pécheurs, quitter le péché et marcher dans la voie du juste, en y faisant tous les jours, à chaque instant de nouveaux pro­ grès. C’est-à-dire encore qu’à l’invocation de sainte Philomène, nous devons joindre l’imitation des vertus de sainte Philomène.

C’est ainsi que le saint curé d’Ars lui-même entendait le vrai culte de sainte Philomène ; il disait souvent aux empressés qui le priaient d’intervenir auprès de la Sainte pour eux, afin qu’elle les guérît de leurs infortunes : « Il faut guérir l’âme avant de guérir le corps ». Et nos dévotions pour sainte Philomène seraient-elles animées de la plus grande ferveur, le Seigneur et sa Sainte détourneront les yeux de nos prières, dédaigneront même notre culte, si nous voulons persévérer dans l’iniquité.

Une fois quittes du péché, une fois notre âme purifiée, allons avec confiance vers sainte Philomène, adressons-nous à elle dans nos besoins, et soyons convaincus à l’avance que nos espérances ne seront jamais frustrées dans ce que nous lui demanderons; car c’est ce dont il faut nous bien persuader en terminant, ou alors sainte Philomène nous obtiendra les grâces que nous sollicitons de sa bonté, ou elle nous en obtiendra de meilleures, c’est-à-dire des grâces plus conformes à ce que l’Eternel veut de nous et à nos vrais besoins.

 

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29 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Trentième jour

 

Sainte Philomène corrige un esprit fort et le convertit

 

Combien de fois on rencontre de ces esprits soi-disant forts et qui sont très faibles, de ces esprits qui trouvent étrange qu’on attribue des effets merveilleux aux saintes images, et qu’on s’empresse à les honorer avec une si vive piété. Tel était l’individu dont il va être parlé et que sainte Philomène a ramené à la doctrine de vérité. Sachons profiter de la leçon pour le salut de notre âme.

Sa famille avait, en dépit de son incrédulité, une affection marquée pour notre Sainte. Elle en avait l’image dans un petit oratoire domestique, et lui rendait un culte assidu. C’était le fruit de ce qu’elle avait entendu dire à un pasteur fervent et zélé, sur les grâces sans nombre obtenues par l’intercession de sainte Philomène.

On en parlait quelquefois dans la maison. Mais croire à des miracles, et à de pareils miracles, c’était, selon cet homme, l’indice d’un bien petit esprit.

Il persistait à penser et à raisonner de la sorte, quand il lui semble un jour, en dormant, se trouver dans l’église ; et il y voit la sainte Martyre, environnée d’un grand nombre de personnes. Toutes lui demandaient quelque faveur, et toutes s’en retournaient pleinement satisfaites.

Désirant, lui aussi, voir se réaliser une chose qu’il avait fort à cœur, il s’approche et lui adresse sa prière : « Loin d’ici, loin d’ici, lui répond aussitôt la Vierge courroucée ! N’êtes-vous donc plus cet homme qui n’ajoute aucune foi aux prodiges que j’opère ? Quoi ! vous, oser me demander des grâces !... »

Ces paroles, prononcées d’un ton sévère, firent la plus vive impression sur son cœur ; et il se réveilla. Ce n’était plus le même homme. Il jugea, dès ce moment, d’une toute autre manière ; il ne cessait de pleurer son erreur, et par la tendresse de sa dévotion envers la Thaumaturge, il mérita de sa part une distinction marquée dans la distribution de ses faveurs.

Admirons et adorons Dieu dans les merveilles qu’il opère en faveur de ses élus, lors même que nous ne les comprenons pas. Nous mériterons par ce moyen d’en avoir l’intelligence, s’il plaît au Seigneur, devant qui les plus grands esprits ne sont que petitesse, ignorance et ténèbres.

Si nous réfléchissions sérieusement que les saints sont les amis de Dieu, qui tient lui-même à les honorer et les faire honorer par les prodiges de sa puissance souveraine qu’il opère le plus souvent par leur intervention ; que ce Dieu est à leur égard aussi libéral qu’il est tout-puissant ; certes ! nous ne trouverions plus rien d’incroyable de ce que la légende nous rapporte des merveilles divines dans les saints.

Que le peu que nous venons d’exposer de la protection universelle de sainte Philomène nous porte à nous confier en elle, à imiter les vertus qu’elle a pratiquées et à lui adresser avec fidélité et dévotion quelques-unes des prières qui vont être offertes dans la deuxième partie de ce livre. Le patronage de sainte Philomène est un bien si grand, que nous ne saurions jamais trop faire pour le mériter.

 

Pratique : Comme la mesure des faveurs de sainte Philomène sur nous sera celle de notre dévotion pour elle, empressons-nous à l’honorer de notre mieux.

 

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28 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Vingt-neuvième jour

 

Sainte Philomène punit un incrédule

 

Il faut sans doute distinguer les vérités ou dogmes de foi d’avec ce qui est opinion purement humaine, le témoignage divin d’avec le témoignage humain. Mais mépriser les faits, les miracles, les révélations qui ne sont pas définitivement reçues de l’Église, par un sentiment de mépris, pour ridiculiser, c’est une faute très grave, et qui ne peut nous attirer que des châtiments de la part de Dieu, qui est jaloux de la gloire de ses saints, et qui aime à manifester par des œuvres merveilleuses le crédit dont ils jouissent auprès de lui. Le fait que nous citons doit bien suffire à le prouver.

Un homme, le plus riche et le plus puissant du lieu où il vivait, se servait de son opulence et de son crédit pour vexer et persécuter toute sa commune.

Il n’y avait personne qui n’eût à se plaindre de sa méchanceté, et quoi que l’on tentât pour le faire rentrer de gré ou de force dans le devoir, ce petit tyran avait toujours assez d’habileté pour se tirer d’affaire.

Sainte Philomène venait d’opérer dans le même endroit un miracle dont tout le peuple et un grand nombre d’étrangers avaient été témoins.

Cet homme n’avait pu l’être avec les autres, en raison d’une absence. Quand il fut de retour, il entend le récit. Mais le voilà qui crie au mensonge et à la superstition.

« Bon, bon, dirent alors dans la simplicité de leur foi les victimes de l’injustice, il s’en prend à la Sainte, nous serons vengés » ; et le bruit se répand, on ne sait comment, que le malheureux ne verra pas la fête de sainte Philomène. Le peuple, le clergé, tous le répétaient d’une commune voix.

La chose arriva, en effet, comme cela avait été prédit. Il mourut subitement, et sa mort, qui eut lieu un mois avant la fête, porta des caractères visibles et frappants d’un châtiment céleste.

C’est ainsi que le ciel punit ceux qui se rient des saints et des prodiges qu’ils opèrent. Prenons donc bien garde à nous.

Mais, me direz-vous, il faut donc, selon vous, croire absolument sous peine d’éternelle damnation tout ce qui se raconte des miracles et des apparitions des saints ? À Dieu ne plaise ! répondrai-je.

Croyez d’abord tout ce qu’enseigne et reçoit l’Église, c’est devoir ; croyez ensuite tout ce qu’elle ne repousse point, tout ce qu’elle tolère en fait de croyance humaine ; c’est humilité, c’est respect, pieux hommage que Dieu a le droit d’attendre de vous. Pour celui qui comprend combien Dieu est bon à l’excès, combien il est puissant à l'infini, celui-là n’a pas de peine à croire les choses merveilleuses.

 

Pratique : Ayons un profond respect pour tout ce qui concerne sainte Philomène et son culte.

 

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27 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Vingt-huitième jour

 

Sainte Philomène rend la santé à une religieuse dangereusement malade

 

Qui racontera les secours que prodigue sainte Philomène aux religieuses qui sont fidèles à leurs saints engagements dans la noble et belle vocation qu’elles ont embrassée ? Le trait qui suit montre jusqu’à l’évidence combien ces âmes consacrées au Seigneur peuvent compter sur la protection de la Sainte, lorsqu’elles l’invoqueront avec instance et avec confiance dans leurs maladies ou autres causes désespérées.

Une jeune religieuse, que la discrétion ne permet pas de nommer, était dans un état voisin de la mort. Les gardes qui veillaient sur elle n’attendaient que l’instant où, dans un suprême effort, elle rendrait le dernier soupir.

Cependant on eût voulu sauver la vie de cette chère sœur à tout prix ! Voyant bien que l’espoir n’était plus, et saisie par une vive crainte qui le remplaçait, l’une des gardes vole à l’instant vers la digne supérieure.

« Ma mère, lui dit la sœur en laissant échapper de grosses larmes, venez recevoir le dernier soupir de votre fille ».

La supérieure arrive, fait prier sainte Philomène de vouloir bien, elle si bonne envers tous, s’intéresser à la position désespérante de la malade et lui obtenir le retour à la santé, s’il plaisait au Seigneur.

Une prière faite dans ces sentiments de foi et d’humilité, faite à sainte Philomène surtout, ne pouvait certes manquer d’être exaucée.

En effet, sainte Philomène, toujours si bienveillante, ne fut pas plus tôt invoquée, que la crainte à son tour fit place à l’espoir. Car, tout à coup, on voit la malade ouvrir les lèvres, on l’entend articuler quelques paroles.

Enfin, et l’Eternel le permettait ainsi pour que la guérison pût être certifiée par un témoignage imposant de plus, enfin, la nuit écoulée, l’aumônier arrive.

Il conjure la sœur malade d’unir sa prière à la prière de ses compagnes, et de se confier pleinement en Dieu sous la protection de sainte Philomène, il ajouta que la Sainte en avait tant guéri ! « Hélas ! répond à l’instant la pieuse et modeste religieuse, mais d’un ton qui accusait encore son état excessivement maladif, hélas ! ma vie est si peu de chose, et c’est un si grand bonheur pour moi de l’offrir à Dieu, en la lui sacrifiant par la mort ! » Le prêtre insiste ; la bonne sœur obéit ; elle prie sainte Philomène. Et soudain sa figure change, ses traits décomposés se rétablissent, un bien-être se fait sentir dans tous ses membres.

Sainte Philomène n’a point été insensible aux supplications qui lui ont été adressées. Oh ! Non ! car deux jours après, la malade allait à l’église rendre grâces à Dieu et à la Sainte de sa guérison.

 

Pratique : Comme sainte Philomène est la protectrice spéciale des personnes religieuses, elles doivent, ces personnes, lui témoigner une grande vénération. Les frères et les sœurs des écoles feront une œuvre bien agréable à Dieu et à la Sainte s’ils s'efforcent d’implanter la dévotion à sainte Philomène dans le cœur des jeunes enfants confiés à leurs soins.

 

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26 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

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Vingt-septième jour

 

Sainte Philomène guérit deux dames à la prière du saint curé d'Ars

 

Nous empruntons les deux guérisons suivantes au délicieux ouvrage de monsieur l’abbé Garnier sur sainte Philomène. Le récit en a été fait par une dame de Chalon-sur-Saône, nommée Raymond Corcevray, qui, elle-même, est l’objet de la guérison. Elle dit donc :

« La première fois que je vis le curé d’Ars, c’était au mois de mai 1843, époque à laquelle ce bon père fut atteint d’une maladie qu’on crut mortelle. On me permit d’entrer dans sa chambre. Il fit en me voyant un geste de la main pour me bénir. J’étais très souffrante d’une affection chronique au larynx et aux bronches. Cette bénédiction me guérit à moitié.

À deux jours de là, j’assistai à une messe de trois heures du matin où M. le curé célébrait sa propre guérison et rendait grâce à sainte Philomène. Je le consultai sur mon état et il me dit : « Mon enfant, les remèdes de la terre sont inutiles ; on vous en a déjà beaucoup administré. Mais le bon Dieu veut vous guérir... Adressez-vous à sainte Philomène, déposez votre supplique sur son autel, faites-lui violence, dites-lui que si elle ne veut pas vous rendre votre voix, elle vous donne la sienne ».

Je suivis ce conseil, je courus me jeter aux pieds de la chère petite Sainte. Je m’unis de tout mon cœur au curé d’Ars. L’effet fut instantané. Il y avait deux ans que je ne parlais plus, six ans que je souffrais cruellement. En entrant chez madame Fairer où j’étais logée, je lus à haute voix quelques pages sur la confiance en la sainte Vierge... J’étais guérie. Lorsque je revis M. Vianney, il me dit : « Mon enfant, n’oubliez pas l’action de grâces, et soyez ici le jour de la fête de sainte Philomène ».

Je n’eus garde de manquer à ce cher rendez-vous. Le 10 août, j’étais derrière le bon saint pendant la messe. Je chantai à l’élévation d’une voix forte et soutenue, et lorsque l’office fut terminé, M. Vianney me félicita de ce que la petite Sainte avait achevé ma guérison, me rendant la faculté de chanter aussi bien que celle de parler. Quant à cette dernière, vous savez avec quelle prodigalité j’en use. Toutefois l’abus n’a jamais ramené ces douleurs si vives, si continuelles, que j’éprouvais avant ma guérison ».

Après avoir raconté sa propre guérison, madame Raymond parla de celle d’une amie qui, comme elle, dut la guérison d’une infirmité mentale au saint curé et à sainte Philomène. Voici en quels termes :

« J’ai une parente qui, à la suite d’une grande révolution, a eu pendant trois mois la tête complètement perdue. Les remèdes, les soins, les distractions lui furent inutilement prodigués.

Sa pauvre mère, ne sachant plus quel parti prendre, me l’amena. Elle était désespérée. Je l’adressai à notre bien-aimé saint.

« Ma bonne dame, lui dit ce saint curé, faites une neuvaine à sainte Philomène. Je prierai avec vous. Vous verrez que tout ira bien ».

Tout alla bien, en effet ; et le dernier jour de la neuvaine, il n’y avait plus chez ma jeune parente trace de la maladie.

Aujourd'hui elle est mère de cinq enfants, à la tète d’un commerce très important, qu’elle dirige avec une rare intelligence. Jamais on n’a remarqué depuis dans ses facultés le moindre-affaiblissement.

Rappelons cette belle parole du saint curé d'Ars : « Noubliez pas l’action de grâces ». Beaucoup s’adressent à Dieu et à ses saints pour solliciter leur propre guérison ou tout autre bienfait souvent temporel ; mais hélas ! que le nombre de ceux qui les remercient, après en avoir été gratifiés, est petit !

 

Pratique : Un moyen sûr pour que nos prières soient favorablement accueillies de sainte Philomène, c’est si nous savons employer auprès d’elle l’intervention du saint curé d’Ars. qui lui était si dévoué !

 

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25 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Vingt-sixième jour

 

Sainte Philomène prend sa cause en main

 

Le ciel, qui est jaloux de la gloire des amis de Dieu, montre souvent sa puissance sur ceux qui prétendraient la leur ravir. Nous citons un fait qui prouve jusqu’à l’évidence que Dieu accorde à ses saints amis d’exercer eux-mêmes ce pouvoir sur les volontés des hommes qui s’opposent trop souvent d’une manière directe ou indirecte au culte que nous leur rendons et qu’ils ont le droit d’attendre de nous. Ce trait, du reste, nous devra faire remarquer que la grande influence du culte de sainte Philomène sur la société chrétienne à cette époque est le résultat de la puissance dont l’a revêtue l’Eternel, qui met en elle ses complaisances, et qui la glorifie sur la terre à raison de son humilité, de sa virginité et de son martyre.

Tout se disposait à Mugnano pour célébrer avec solennité l’anniversaire de la Translation de la Sainte.

Le concours était prodigieux, la joie universelle ; quand la veille de ce beau jour, vers l’heure de midi, arrive un escadron de cavalerie étrangère, avec ordre de s'arrêter dans cette petite ville, où il devait être maintenu aux frais des habitants.

C’était le fruit d’une intrigue, ourdie à Naples par la jalousie de l’enfer et par la malice de ses suppôts.

On y avait fait courir le bruit que la population de Mugnano méditait un soulèvement contre l’ordre actuel des choses, et qu’il était sur le point d’éclater. Aussi la première démarche du commandant, aussitôt après son arrivée, fut de défendre, sous des peines rigoureuses, la célébration de la fête, et particulièrement la procession, où devait être portée la statue de sainte Philomène.

Cette défense jeta tout le monde dans la consternation : habitants, étrangers, tous pénétrés de la plus amère douleur, ne pouvaient concevoir ce qui avait donné lieu à des mesures aussi impies que sévères, et ils couraient en foule épancher leur affliction aux pieds de leur sainte Protectrice.

Elle entendit leurs plaintes, et s’empressa de seconder leurs pieux désirs. Car enfin, comme dit l’Ecriture, le cœur de ceux qui gouvernent n’est-il pas entre les mains du Seigneur ? La Thaumaturge pria, et Dieu changea soudain la volonté du commandant.

L’ordre donné est révoqué ; il est permis de célébrer la fête et de faire la procession. La force militaire, envoyée dans les vues les plus hostiles, paraît n’être venue que pour ajouter une nouvelle pompe à la solennité, et faire régner partout l’ordre le plus exact. Officiers et soldats, tous dans la plus belle tenue et dans une attitude de respect, viennent se joindre au peuple et faire cortège à la sainte statue. La musique guerrière se mêle à celle de la cité ; il semble qu’il n’y ait en ce jour, à la plus grande gloire de la Sainte, qu’un cœur, qu’une âme, qu’une volonté. Et, comme si ce n’était point assez de ce premier triomphe sur de vils calomniateurs, à peine la fête terminée, le commandant déclare publiquement sa satisfaction du bon esprit qu’il avait trouvé dans la population de Mugnano. Il réprouve, comme fausse et absurde, la dénonciation faite au gouvernement. Et, pour gage de son affection et de son estime pour un peuple si religieux et si pacifique, il annonce son prochain départ.

Les troupes reprirent en effet le chemin de Naples, dès le lendemain, laissant à Mugnano la preuve évidente et palpable de ce qui est écrit : « Celui qui se confie au Seigneur n’aura rien à craindre des flèches qu’on lui décoche pendant le jour, ni des pièges qui lui sont dressés pendant la nuit. Le mal ne s’approchera point de sa personne, ni le fléau de son habitation, parce que le Seigneur a ordonné à ses Anges (et à ses Saints) de veiller sur ceux qui ont mis en lui leur confiance, et de les garder dans toutes leurs voies. Aussi les verra-t-on marcher avec assurance sur l’aspic et le basilic, et fouler sous leurs pas le lion et le dragon, sans en être mordus ».

 

Pratique : Ne nous rebutons pas des obstacles que l’enfer nous suscitera quand nous chercherons à propager la dévotion à sainte Philomène. Ces obstacles pourront venir de gens pieux, soi-disant bien intentionnés d’ailleurs, car le démon se sert de tous les moyens pour arriver à ses fins ; mais ayons confiance et prenons courage : le ciel couronnera nos efforts !

 

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24 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Vingt-cinquième jour

 

Sainte Philomène multiplie les livres écrits en son honneur

 

Nous ne pouvons nous lasser d’admirer les attentions de sainte Philomène pour tous les objets qui la concernent. Non seulement elle a multiplié ses images, mais elle a multiplié ses livres avec des témoignages de sa bienveillance tout à fait surprenants. La merveille paraîtrait incroyable, si elle ne s’était opérée dans les mains pour ainsi dire du plus ardent serviteur de la Sainte, de Don François de Lucia. Et c’est parce que ce grand prodige s’est plusieurs fois répété que nous tenons à en rapporter quelques traits pour l’édification des dévots à sainte Philomène. Ce fut après la seconde édition de la Relation historique de sainte Philomène, ouvrage écrit avec une touchante simplicité, que ce prodige, vraiment inouï, eut lieu, d’abord à Mugnano, et ensuite à plusieurs autres endroits.

Comme les demandes, au lieu d’être adressées à Naples, où le livre avait été imprimé, se faisaient au Custode du saint Corps, à Mugnano, celui-ci fit venir de la capitale tout ce qui restait de cette seconde édition, et mit le dépôt dans sa propre maison pour être plus à portée de satisfaire les demandeurs.

Il disposa ces livres dans une grande corbeille sur cinq piles, composées chacune de quarante-cinq exemplaires, et les couvrit, à l’exception d’une seule, avec beaucoup de soin, pour qu’ils ne fussent pas endommagés parla poussière. La pile qui se trouvait en dehors était destinée à la vente journalière ; et, chose doublement étrange ! quoique depuis la fin de juin jusqu’à la mi-novembre, on ne fit qu’expédier des livres, la pile ne finissait jamais, et jamais non plus le vendeur, bien qu’étonné de cette singularité, n'eut la pensée qu’il pouvait y avoir là dedans quelque miracle.

Vers la mi-novembre, plusieurs personnes étant venues en pèlerinage au sanctuaire de notre Martyre, elles voulurent emporter des exemplaires de cette relation, et Don François les leur céda gratuitement en l’honneur de la Sainte. Il sort ensuite de chez lui, ferme la porte dont il retient la clef sur lui, et ne revient qu’à la nuit close. Le serviteur accourt lui porter de la lumière, et Don François ayant ouvert sa chambre, y entre avec lui.

Sa surprise fut extrême en voyant le plancher couvert de livres qui paraissaient avoir été jetés çà et là, de dessein formé. Ne sachant ni comment cela s’était fait, puisque la porte était fermée et qu’il n’était venu personne à la maison- ni pour quel motif, si par hasard la cause était surnaturelle, un tel accident aurait eu lieu, il hésite, il commence même à craindre que le ciel n’ait, par là, voulu lui faire connaître qu’il n’agréait pas son travail. Ce fut une pensée de son humilité. Voyons ce que lui suggéra sa prudence. Il renvoie au lendemain l'examen de ce fait singulier, et il prend garde, en attendant, à ne toucher à rien de ce qui s’est trouvé dans sa chambre.

À son lever, il considère tout avec la plus grande attention. Après s’être assuré que les piles de la corbeille étaient intactes, il compte les livres parsemés sur le plancher. Leur nombre s’élevait à soixante-deux. Convaincu alors de la réalité du prodige, que sa vertu ne lui avait même pas laissé soupçonner, il sort, ferme de nouveau la chambre, et se rend à l’église. Son intention était de fortifier son témoignage par la déposition de plusieurs autres témoins.

À mesure qu’il voyait entrer dans le temple des personnes de sa connaissance, et qui avaient vu fréquemment le dépôt en question, ainsi que la manière dont il était arrangé, il les priait d’aller chez lui, d’examiner, en se recommandant à Dieu et à la Sainte, les livres répandus sur le plancher ; de ne les toucher en aucune manière, et puis de revenir lui en dire ce qu’elles en pensaient. Tous s’accordèrent à voir un miracle dans cet événement, et il suffisait de réfléchir tant soit peu pour le croire.

1° La toile qui couvrait la corbeille était couverte de poussière et ne portait aucun indice du plus léger mouvement.

2° La pile extérieure, formée comme les autres de quarante-cinq volumes, se montait encore à dix-neuf.

3° Le nombre des exemplaires trouvés par terre était de soixante-deux.

4° Les quatre piles de la corbeille (et c’était tout ce qui restait de la seconde édition) n’avaient point été dérangées.

Que fallait-il donc en conclure ? Ce premier raisonnement fit découvrir un second miracle antérieur à celui-ci. Don François calcula le nombre de livres achetés ou distribués gratuitement, et il se trouva monter au delà de cinq cents exemplaires. Je laisse au lecteur à tirer de ce fait la conséquence qui se présente naturellement, et qui parle bien haut en faveur des merveilles contenues dans ces livres.

Notre vertueux missionnaire, vers les dix heures du soir, s’occupait avec son frère de certains ouvrages manuels, dont sainte Philomène était l’objet. Tout à coup ils entendent dans la chambre voisine, qui était celle de Don François, un grand bruit, dont l’un et l’autre sont épouvantés. Ils se regardent ; ils délibèrent ; ils hésitent; enfin, mettant leur confiance dans leur sainte Protectrice, ils vont droit au lieu d’où le bruit leur semblait être parti.

Aussitôt leurs regards les instruisirent d’un nouveau prodige de la Sainte. Encore une multiplication ; mais la disposition des livres avait quelque chose de si piquant par sa singularité, qu’elle les surprit plus encore que la multiplication elle-même. Il y en avait dont la tranche, ouverte à moitié, s’appuyait sur le plancher, sans que l’intérieur pût être sali par la poussière. D’autres se soutenaient horizontalement sur le dossier des chaises. D’autres sur les barreaux de ces mêmes chaises et sur le mur en même temps. Le tout enfin présentait quelque chose de gracieux et d’aimable, dont nos deux frères se réjouirent saintement. Il est à remarquer que c’est là un des caractères les plus saillants de la plupart des miracles de notre Sainte. Aussi, quand on a le bonheur de la connaître, il est bien difficile qu’on puisse se défendre de l’aimer.

Don François s’abstint, durant plusieurs semaines, de toucher aux livres miraculeux. Une foule de personnes put contempler à loisir ce jeu édifiant et singulier de l’admirable Thaumaturge, et rendre témoignage de la nouvelle multiplication. Il se trouva dix-neuf livres de plus, après l’examen attentif que l’on eut soin de faire ; et ces livres, en tout semblables aux autres,., furent en peu de temps distribués aux personnes pieuses et distinguées, qui s’empressèrent de toutes parts à les demander à Don François.

Ce que nous venons de dire eut lieu à Mugnano. Dieu voulut le répéter encore ailleurs. Don Alexandre Serio, chargé de distribuer quelques-uns de ces mêmes livres, n’en avait plus que six à sa disposition. Comme le débit en était grand à Naples, où ce gentilhomme habitait, l’on vint bientôt lui faire de nouvelles demandes. Recourant à son mince paquet, au lieu d’un, il en trouve deux ; et, dans chacun de ces paquets, le double de ce qu’il savait lui rester de livres.

À Monteforte, un homme, appelé Libérât Tedeschi, venait de recevoir de Mugnano dix exemplaires de la même Relation. C’était une commission qui lui avait été donnée par plusieurs de ses compatriotes. On vient les lui demander. Il court au tiroir, où il les avait enfermes sous clef, et au lieu de dix, il est étonné d’en trouver un nombre beaucoup plus grand. Il compte, et les livres s’élèvent au nombre de trente-quatre.

En 1829 se fit la cinquième multiplication. La troisième édition du même ouvrage avait été donnée au public. Don François ayant un voyage à faire dans la ville d’Ariano, et comptant de là se rendre à Lucera, prit avec soi une quarantaine d’exemplaires de cette troisième édition, et en laissa cent quarante à Mugnano.

Bientôt, dans Ariano seulement, il se vit dépouillé de tout ce qu’il avait apporté. Il écrit sur-le-champ, et on lui fait un premier envoi de cinquante autres, puis un second encore de cinquante, puis un troisième en égale quantité. Et, en lui écrivant alors de Mugnano, Don Angelo Bianco, ecclésiastique zélé, auquel Don François s’était adressé pour ces diverses expéditions, lui mandait qu’il en restait encore quarante.

Ce n’est pas tout. À son retour de Lucera, où les demandes n’en finissaient pas, Don François put en envoyer quatre-vingt-six autres exemplaires ; puis, calculant ce qui lui restait, il s’en trouva encore quatre-vingts ; ce qui fait une multiplication de deux cent trente-six volumes.

Ces quatre-vingts qui restaient furent bientôt demandés. On prenait, on envoyait. Le nombre de ces envois s’éleva, pendant une année entière, au delà de plusieurs centaines. À la fin de l’année, le fonds était encore intact, la source non épuisée. Dans une autre circonstance, Don François se trouva avec dix exemplaires seulement ; on lui en demande neuf ; il les envoie ; et puis, revenant à son dépôt, il en compte dix-neuf.

Telles sont les œuvres de Dieu pour glorifier ses Saints, dans un temps où, pour détruire le règne de Dieu lui-même, l’impiété fait circuler ses poisons dans des livres infâmes multipliés presque à l’infini... Et l’on pourrait se refuser à croire les miracles d’en-haut, tandis que l’on voit les vermisseaux d’ici-bas en opérer, j’ose le dire, de plus étonnants encore!...

Rappelons-nous d’ailleurs que tout est promis à la foi humble et confiante. Combien de semblables merveilles ne lisons-nous pas dans les Actes des Saints ? Mais qu’il suffise de rappeler à notre souvenir les miraculeuses multiplications de pains et de poissons opérées par Notre Seigneur dans l’Evangile. Que dis-je, la nature entière n’est-elle pas aux regards d’un physicien catholique, une suite non interrompue de multiplications, de créations nouvelles ? Croyons, et nous verrons de grandes choses s’accomplir ! Mais pour avoir cette foi si belle, si consolante au cœur chrétien, prions, prions beaucoup.

 

Pratique : Donner à lire la Vie de sainte Philomène, ou distribuer des livres qui parlent d’elle. S’imposer chaque année ; de lui faire une neuvaine au lieu de pèlerinage le plus rapproché.

 

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23 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Vingt-quatrième jour

 

Sainte Philomène multiplie ses images pour la consolation de ses dévots

 

C’est une marque de l’affection bien vive que nous porte sainte Philomène que le soin qu’elle a pris de multiplier ses images. Elle a, sans aucun doute, voulu nous faire entendre par là, combien elle se trouverait satisfaite du zèle que nous apporterions à la vénérer dans ses saintes images, et à propager ces mêmes images de tout notre pouvoir.

L’évêque de Lucera, zélé dévot de notre Thaumaturge, avait plusieurs fois demandé à Don François, qu’il lui fît parvenir une bonne quantité d’images de la Sainte, afin de les répandre parmi ses diocésains.

Don François voulut les lui porter lui-même, et c’est ce qu’il fit en effet. Mais le prélat, informé de son arrivée, et brûlant d’impatience d’avoir ce qu’il désirait depuis longtemps, ne voulut pas attendre sa visite ; il lui envoie sur-le-champ un de ses prêtres, en priant Don François de remettre entre ses mains les images en question.

Celui-ci les remet à l’heure même ; il se contente, sur plusieurs centaines qu’il avait apportées, d’en réserver une quarantaine pour lui.

L’Evêque ayant reçu le paquet, se plaint de voir les saintes images en si petit nombre. Dans la persuasion que Don François en avait une quantité plus considérable, il lui dépêche au même instant un second message, pour en obtenir un second envoi.

La réponse fut, que l’on écrirait à Mugnano. Car, actuellement, ajouta le saint missionnaire, en montrant celles qui lui restaient, il m’est tout à fait impossible de satisfaire Sa Grandeur.

Quelques heures se passent. Don François voulant distribuer ses pieux présents entre certaines personnes de sa connaissance, ouvre la boîte où ses images se trouvaient. À son grand étonnement, au lieu de la quarantaine qu’il y avait laissée auparavant, il voit trois paquets, d’une centaine chacun ; don inattendu, mais précieux, que la Sainte voulait ainsi faire au zélé prélat. Don François le comprit. Il vole au palais épiscopal avec sa boîte miraculeuse.

Il raconte l’événement. Les paquets sont défaits. On confronte les premières images avec les secondes ; elles se ressemblaient parfaitement. Néanmoins il y avait, dans la qualité du papier et dans les traits de la sainte, une différence assez saillante, qui, en mettant à part le miracle, aurait fait préférer celles-ci à celles-là.

Ainsi, dit le prophète, le Seigneur exauce le désir des pauvres, et son oreille écoute la prière de leur cœur.

 

Pratique : Rendre chaque jour une visite à sainte Philomène devant l’une de ses images, ou aller en pèlerinage en quelque lieu où elle est spécialement honorée.

 

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22 août 2022

Le Mois de Sainte Philomène

Le Mois de Sainte Philomène

 

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Vingt-troisième jour

 

Sainte Philomène guérit des peines d’esprit et multiplie l’huile des lampes qui brûlent en son honneur

 

Nous ne verrions la protection de sainte Philomène qu’à demi, si nous ne la considérions tout particulièrement dans les moindres choses. C’est là surtout que se manifeste le plus la grande bonté de notre Sainte.

Mais, que dis-je ? Nous ne connaîtrons point la Sainte, si nous pensons qu’elle est indifférente à nos pensées, à nos épreuves. Sainte Philomène dans le ciel a tellement à cœur notre félicité éternelle et même celle temporelle, qu’elle se montre très empressée à nous secourir, à nous délivrer dans les peines d’esprit, pourvu que nous la priions avec piété.

Le fait suivant va nous prouver qu’elle est aussi secourable qu’attentive aux hommages qu’on lui présente.

Une de ces jeunes personnes, qui, sous la protection de sainte Philomène, consacrent à Dieu, en vivant au milieu du monde, leur virginité, se trouvait en proie,'depuis quelque temps, à de grandes peines intérieures.

De concert avec ses deux sœurs, également liées à Dieu par le même vœu, elle suppliait la Sainte de mettre un terme à ses angoisses. Voici comment il plut au Seigneur de l’exaucer.

Leur mère, morte depuis quelque temps, apparaît en songe à la personne affligée, et dit à sa Raphaella (c’était son nom), que le vendredi, jour du martyre de la Sainte, elle eût soin d’allumer une lampe devant son image, et qu’elle l’entretînt jusques au samedi.

Cette pieuse fille, n’osant s’en rapporter à un songe, consulte là-dessus son confesseur, et celui-ci, dont elle était parfaitement connue, lui accorda la permission de faire ce qui lui avait été dit.

La lampe est donc préparée. On la garnit ; mais comme la famille était extrêmement pauvre, que le peu d’huile contenu dans la lampe, était tout ce que la pauvre fille pouvait donner, en la plaçant devant l’image, elle dit avec simplicité à la sainte Martyre : « Ma bonne Sainte, contentez-vous, je vous en supplie, de l’huile qu’il y a ici ; vous savez que je ne puis pas davantage : si vous aimez à voir brûler cette lampe, arrangez-vous pour qu’elle brûle jusqu’à demain ».

Elle disait ceci, parce qu’elle savait que la quantité d’huile, contenue dans le vase, était le tiers seulement de ce qu’il fallait pour un jour.

Sa confiance et sa simplicité plurent au cœur de Dieu et de sa glorieuse servante ; car non seulement, après avoir brûlé tout le long du jour, elle se trouva aussi pleine le samedi, qu’elle l’était la veille ; mais le prodige continua durant deux années entières.

La même chose à peu près eut lieu à Lucéra, le 19 janvier 1833. On y célébrait ce jour-là, avec une grande solennité, la fête de la Sainte.

Un homme du peuple, bon chrétien et grand dévot de la Thaumaturge, ayant vu, les jours précédents, les apprêts que l’on faisait pour rendre la solennité plus éclatante, se sentit porté à rendre, lui aussi, quelque honneur particulier à sainte Philomène. Il se proposa de tenir devant son image une lampe allumée, depuis les premières vêpres jusqu’à la fin du jour suivant.

Le vase, dont il se servait ordinairement pour cela, ne contenait d’huile que pour environ cinq heures. Il le remplit, avec l’intention d’ajouter au fur et à mesure le supplément à ce qui aurait été consumé.

Il vient donc à peu près au moment où il croit cette addition nécessaire. Mais quel est son étonnement, quand il voit l’huile à la même hauteur où il l’avait laissée cinq heures auparavant ! Le prodige dura l’espace de quarante-huit heures.

Cet homme n’en fut pas le seul témoin ; mais encore un grand nombre de personnes, qui, le lui entendant raconter, accoururent pour le voir et pour louer avec lui le grand Dieu, qui fait percer les rayons de sa gloire jusque dans l’obscurité la plus profonde, et, pour ainsi dire, jusqu’aux bords du néant.

On célébrait à Mugnano l’anniversaire de la translation de sainte Philomène. L’église était trop petite pour contenir le peuple. Au moment où les musiciens y exécutaient un motet, une paysanne de Serignano se fait passage à travers la foule pour arriver jusqu’à la lampe de la Sainte, et y prendre un peu d’huile bénite.

Son importunité persévérante mit quelque désordre dans l’assemblée ; on murmurait, on résistait, on l’accablait de reproches, mais, enfin, pour éviter une plus grande confusion, chacun finissait par céder.

Comme l’on prévoyait l’embarras où allait se trouver cette opiniâtre villageoise, car la lampe, toujours très basse, était alors éteinte, faute d’huile, tous les regards, à mesure qu’elle approchait, se fixaient sur elle, afin-sans doute de pouvoir au moins sourire à ses dépens.

Mais ce que les autres voyaient, la bonne femme semblait n’avoir pas d’yeux pour le voir ; aussi, avec une assurance, qui épanouissait déjà tous les visages, elle approche son verre de la lampe, et y cherche dans l’eau, qui, seule, en remplissait le fond, l’huile qu’elle voulait pour sa malade... Dieu ! que ne peut la foi ! Cherchez et vous trouverez, dit Notre Seigneur; et un miracle vient appuyer ici sa divine parole.

Il n’y avait plus d’huile dans la lampe ; et cette multitude attentive et étonnée voit le verre de la villageoise reparaître plein d’une huile pure et miraculeuse. Oh ! combien l’on dut s’applaudir alors de la violence que l’on avait soufferte !

Le nom de la bonne paysanne animée d’une si vive foi, vint se mêler à celui de sainte Philomène ; les larmes d’une douce joie coulaient de tous les yeux ; et jusqu’à la fin de la journée, on se montrait la lampe encore éteinte ; on aimait à entendre, à raconter le prodige dont elle avait été l’occasion.

 

Pratique : Dans nos peines d’esprit, quand nous avons besoin de la lumière d’en-haut pour résoudre nos doutes et nous conduire dans la voie du ciel, adressons-nous à sainte Philomène.

 

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