Le Mois de Sainte Philomène
Trentième jour
Sainte Philomène corrige un esprit fort et le convertit
Combien de fois on rencontre de ces esprits soi-disant forts et qui sont très faibles, de ces esprits qui trouvent étrange qu’on attribue des effets merveilleux aux saintes images, et qu’on s’empresse à les honorer avec une si vive piété. Tel était l’individu dont il va être parlé et que sainte Philomène a ramené à la doctrine de vérité. Sachons profiter de la leçon pour le salut de notre âme.
Sa famille avait, en dépit de son incrédulité, une affection marquée pour notre Sainte. Elle en avait l’image dans un petit oratoire domestique, et lui rendait un culte assidu. C’était le fruit de ce qu’elle avait entendu dire à un pasteur fervent et zélé, sur les grâces sans nombre obtenues par l’intercession de sainte Philomène.
On en parlait quelquefois dans la maison. Mais croire à des miracles, et à de pareils miracles, c’était, selon cet homme, l’indice d’un bien petit esprit.
Il persistait à penser et à raisonner de la sorte, quand il lui semble un jour, en dormant, se trouver dans l’église ; et il y voit la sainte Martyre, environnée d’un grand nombre de personnes. Toutes lui demandaient quelque faveur, et toutes s’en retournaient pleinement satisfaites.
Désirant, lui aussi, voir se réaliser une chose qu’il avait fort à cœur, il s’approche et lui adresse sa prière : « Loin d’ici, loin d’ici, lui répond aussitôt la Vierge courroucée ! N’êtes-vous donc plus cet homme qui n’ajoute aucune foi aux prodiges que j’opère ? Quoi ! vous, oser me demander des grâces !... »
Ces paroles, prononcées d’un ton sévère, firent la plus vive impression sur son cœur ; et il se réveilla. Ce n’était plus le même homme. Il jugea, dès ce moment, d’une toute autre manière ; il ne cessait de pleurer son erreur, et par la tendresse de sa dévotion envers la Thaumaturge, il mérita de sa part une distinction marquée dans la distribution de ses faveurs.
Admirons et adorons Dieu dans les merveilles qu’il opère en faveur de ses élus, lors même que nous ne les comprenons pas. Nous mériterons par ce moyen d’en avoir l’intelligence, s’il plaît au Seigneur, devant qui les plus grands esprits ne sont que petitesse, ignorance et ténèbres.
Si nous réfléchissions sérieusement que les saints sont les amis de Dieu, qui tient lui-même à les honorer et les faire honorer par les prodiges de sa puissance souveraine qu’il opère le plus souvent par leur intervention ; que ce Dieu est à leur égard aussi libéral qu’il est tout-puissant ; certes ! nous ne trouverions plus rien d’incroyable de ce que la légende nous rapporte des merveilles divines dans les saints.
Que le peu que nous venons d’exposer de la protection universelle de sainte Philomène nous porte à nous confier en elle, à imiter les vertus qu’elle a pratiquées et à lui adresser avec fidélité et dévotion quelques-unes des prières qui vont être offertes dans la deuxième partie de ce livre. Le patronage de sainte Philomène est un bien si grand, que nous ne saurions jamais trop faire pour le mériter.
Pratique : Comme la mesure des faveurs de sainte Philomène sur nous sera celle de notre dévotion pour elle, empressons-nous à l’honorer de notre mieux.
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