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6 juin 2023

Le Mois du Sacré Cœur de Terre Sainte

 

Le Mois du Sacré Cœur de Terre Sainte

 

Noces de Cana

 

Septième jour

Septième rayonnement

Le miracle de Cana

 

« Quodcumque dixerit vobis facite » (Jn, 2, 5)

 

Jésus, sorti de sa retraite solitaire, commença sa Vie publique par un mi racle éclatant : le changement de l'eau en vin aux noces de Cana.

Cana, qui n'est plus aujourd'hui qu’une misérable bourgade, peuplée d'Arabes déguenillés, et située sur une colline non loin de Nazareth, était en ce temps-là une florissante cité.

Le lieu du miracle est occupé aujourd'hui par une petite église, qui appartient aux Pères Franciscains. On croit que la maison ou Jésus et sa sainte Mère furent invités, était celle de Simon le Cananéen qui devint un des apôtres du Sauveur ; c'est le sentiment de Nicéphore et de saint Jérôme.

Jésus était connu de lui ; du reste, le prodige de son baptême au Jourdain et le témoignage de Jean l'avaient signalé comme l’Elu de Dieu ; c'est donc à titre d'ami et de Prophète qu'il fut invité aux noces du jeune homme. Il était alors d'usage que les amis des Epoux offrissent les divers services du festin, et saint Bonaventure pense que le Sauveur s'était chargé de celui des vins, ce qui expliquerait parfaitement la scène du miracle.

Considérez donc toute cette scène, ô Pèlerin, car elle est remplie de précieux enseignements. Et d'abord, il est à supposer que la Sainte Vierge aidait humblement au service pendant le repas avec les autres femmes, et pourvoyait aux besoins des convives, puisqu'elle s'aperçut que le vin allait manquer ; et comment l'eût-elle remarqué si elle n'avait été invitée qu'à titre de convive ? Comment expliquer sa démarche près de son Fils, et comment se fût-elle approchée, remarque le même docteur, cette Mère pleine de modestie, près du Sauveur assis à la table des hommes ?

Tandis qu'elle servait les convives, elle s'avança doucement vers Jésus : « Mon Fils, lui dit-elle tout bas, ils n'ont plus de vin ». « Femme, répondit Jésus à haute voix, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi ? »

Cette réponse paraît dure ; en la méditant, on ne la considère plus comme telle. La suite nous prouve, du reste, que le Seigneur ne l'adressait pas directement à sa Mère ; Marie n'en fut point blessée ; peut-être le regard qui accompagnait cette parole en avait-il adouci l'âpreté, car elle se tourna vers les serviteurs et leur dit : « Allez près de Lui, et faites tout ce qu'il vous dira », et le Seigneur, exauçant son désir au delà même de ce qu'elle espérait, dit aux serviteurs : « Remplissez d'eau toutes ces urnes ». Quand ils eurent obéi, Jésus dit : « Puisez maintenant et faites goûter au chef du festin ». Mais l'eau se trouva changée en vin, et quand ce lui-ci l'eut goûtée, ne sachant d'où venait ce vin, il appela l'époux et lui dit : « Pourquoi donc, contre la coutume, avez-vous réservé le bon vin en dernier ? » Tous étaient dans un grand étonnement.

Remarquez, ô Pèlerin, combien ce miracle est beau et puissant. Jésus ne touche ni même ne regarde l'eau, il commande simplement : « Allez puiser de l'eau », et sur la volonté du Maître, l'élément se transforme soudain en un vin délicieux. La divinité éclate ici : Jésus s'est laissé implorer en Dieu, et c'est en Dieu qu'il répond à la créature : « Qu'il a-t-il de commun entre vous et moi ». Mais la bonté et l'amour accompagnent ses paroles, et touché de la prière de sa Mère, il donne plus qu'elle n'avait demandé. Trois ans plus tard, ne donnera-t-il pas plus encore ? Sa propre chair changée en pain, son sang changé en vin. Ce miracle des Noces est le symbole admirable, le prélude de la transsubstantiation de l'Eucharistie. Aujourd'hui, son Cœur a soudain un rayonnement enflammé qui annonce déjà le feu incandescent de son amour dans le Sacrement. Il se dilate dans l'attente du miracle eucharistique, où il doit se donner lui-même à tous.

Dans cette effusion de son amour tout puissant, il rassasiait par avance les âmes altérées du bien, du beau et du vrai, les âmes qui ont soif et ne peuvent s'abreuver dans le désert de la vie. Ô vous tous qui soupirez après l'eau vive, venez vous désaltérer, venez à cette source de vie qui est le Cœur du divin Maître !

Puis encore, par ce miracle, Jésus bénit le mariage chrétien : il nous apprend la force de cette union de deux êtres transformés en une seule chair, merveilleusement bénie. Il donne au mariage chrétien une prééminence manifeste sur le mariage antique, une vigueur nouvelle symbolisée par la supériorité du vin sur l'eau.

 

Elie

 

Invocation

 

Ô Sauveur, vous vous révélez aujourd'hui dans votre puissance de Dieu créateur de toutes choses, et de Père qui pourvoit toujours au bien de sa créature. Vous avez pris notre forme et notre nature, mais vous ne nous trompez point ; nous reconnaissons votre toute-puissance tempérée par l'amour, votre Cœur si plein de générosité et de tendresse, que jamais cœur semblable n'a battu dans une poitrine humaine. C'est bien vous, ô Seigneur, que nous retrouvons plus tard et toujours, jusqu'à la fin des siècles, dans le vin de l'autel, dans la manducation eucharistique, qui sont à la fois et votre corps mortel et votre Divinité tout entière.

 

Mirebeau

 

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