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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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12 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Treizième jour

Les âmes du purgatoire ne peuvent plus mériter par elles-mêmes

 

Méditation

 

La souffrance est dure à supporter dans ce monde; mais il y a des compensations qui peuvent la faire accepter avec patience et même la faire désirer avec ardeur. La nature en a horreur, mais la pensée qu'elle aide à marcher à la perfection et qu'elle reçoit une éternelle récompense dans le ciel, remplissait de joie les martyrs sous l'action des tenailles et des chevalets, et peuplait les déserts de fervents solitaires. Mais les souffrances du purgatoire ne sont point adoucies par de telles compensations, elles sont uniquement le paiement d'une dette et, si on peut le dire, l'absolue souffrance. Combien donc ne sont-elles pas dignes de compassion et de soulagement? La vertu ne naît pas avec nous ; il faut l'acquérir. La nature nous y dispose, mais c'est Dieu qui nous en donne l'habitude: la grâce nous y porte et nous y fait avancer, mais nous ne l'acquérons que par nos actes, et plus nous les multiplions, plus nous devenons vertueux et parfaits. Le travail du chrétien consiste à se perfectionner autant qu'il peut par l'exercice des vertus ; mais cet exercice ne dure qu'autant que la vie. A la mort, la perte de la liberté ferme la carrière du mérite, et on reste au point où nous trouve notre dernière heure. Que l'on souffre peu ou beaucoup, qu'on produise ou non des actes de vertu, on n'acquiert plus de mérites dans l'autre vie: ainsi, quelque impitoyables que soient les châtiments des âmes du purgatoire, quelque héroïques que puissent être leurs actes, leur vertu ne s'accroît plus, leurs mérites n'augmentent pas. Empressons-nous donc, chrétiens, d'en acquérir pendant la vie, et ne laissons pas s'écouler un jour sans avancer dans la carrière de la vertu. En proportion du progrès dans la vertu et des mérites acquis pendant la vie, on monte plus vite en paradis et on reçoit de plus grands degrés de gloire. Celui qui aura plus gagné sur la terre brillera davantage dans le ciel, et pas un acte, pas une parole, pas un désir ne restera sans sa récompense. Mais les âmes du purgatoire ne pouvant plus croître en mérites, ne peuvent pas non plus augmenter leur gloire: leur état est fixé, leur place est marquée. Que cette pensée, qui rend leur souffrance plus cruelle, nous anime du moins à travailler avec plus de sollicitude et de soin à nous préparer une place plus élevée dans le paradis.

 

Prière

 

Seigneur, donnez-nous le temps et la grâce de faire sur cette terre une abondante moisson de bonnes œuvres, afin que dans le ciel nous obtenions près de vous une place plus belle; mais en même temps, daignez ouvrir les portes du paradis à vos épouses chéries, les âmes du purgatoire, et mettez-les en possession des trônes que pendant la vie elles ont mérités par leurs œuvres. Brisez les liens qui les retiennent captives, remettez-leur toutes les peines qu'elles ont encore à expier dans les flammes, et faites qu'après les souffrances de leur douloureuse prison, elles arrivent enfin à recevoir de vos mains divines la couronne de justice et de gloire que vous leur avez préparée pour récompense dans la céleste Sion.

 

Exemple

 

Saint Nicolas de Tolentino professait une grande dévotion pour les âmes du purgatoire, et celles-ci avaient de leur côté une grande confiance dans la piété du serviteur de Dieu. Aussi lui envoyèrent elles Frère Pellegrino d'Osimo, qui avait été son ami pendant sa vie, pour obtenir de lui beaucoup de suffrages. Cette âme lui apparut donc pendant son sommeil, et lui ayant appris qu'elle était en purgatoire: « Viens, Père, ajouta-t-elle, et contemple nos misères ». Et l'ayant conduit dans la grande plaine de Valmanente, le saint la vit toute couverte de flammes ardentes au milieu desquelles une innombrable quantité d'âmes jetaient des cris lamentables et imploraient du secours parles gestes les plus expressifs. « Vois, reprit alors l'esprit, quelles sont les peines des âmes du purgatoire et comme elles se recommandent à ta miséricorde! Elles souffrent des tourments plus atroces qu'on ne le saurait imaginer, et ne peuvent en aucune façon se secourir elles-mêmes; mais toi, au contraire, tu le peux aisément en offrant pour elles des prières, des pénitences, le saint sacrifice; et je te prie de dire à leur intention la messe des morts et de te livrer à d'autres exercices de piété, car si tu veux bien intercéder pour elles auprès du Seigneur, je ne doute pas que tu ne brises les chaînes brûlantes de la plupart, et qu'elles ne montent au ciel ». Se réveillant à ces mots, le saint quitta aussitôt sa couche, se prosterna sur le sol, et, versant un torrent de larmes, offrit à Dieu les plus ferventes prières pour ces infortunés. Le lendemain il obtint du Père prieur du couvent la permission de célébrer pour eux la sainte messe pendant toute la semaine et le fit avec tant de ferveur, que le dernier jour Fr. Pellegrino vint le remercier de sa généreuse charité, grâce à laquelle il avait avec beaucoup d'autres âmes été délivré de ses peines et admis dans le paradis. Nous désirons aussi par nos suffrages obtenir la liberté et la gloire pour les âmes du Purgatoire; si nous voulons atteindre notre but, multiplions les bonnes œuvres et redoublons de ferveur, car si nous imitons l'exemple de Saint Nicolas, nous réussirons comme lui.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

Les prières et les saints entretiens auxquels on s'adonne dans les promenades et dans les voyages, profitent aux âmes du purgatoire non moins qu'à ceux qui les font

 

Le Père Louis Monaci, clerc régulier mineur, avait coutume de sanctifier ses voyages en priant et particulièrement pour les âmes du purgatoire. Un jour qu'il traversait sur le soir une vaste campagne, ces âmes, pour qui il récitait le Saint Rosaire, apparurent sous forme humaine et le délivrèrent de quelques scélérats qui s'étaient proposé de l'assassiner pour le dépouiller. Cet exemple nous apprend combien avantageusement on peut employer le temps pendant les voyages: aussi, soit seuls, soit en compagnie, ne perdons pas toutes les heures de la route ou de la promenade en pensées vaines, ou en conversations frivoles, mais entremêlons-les du moins de temps en temps de quelques prières pour les âmes du purgatoire, qui nous préserveront d'autant mieux des dangers, que nous mettrons plus de zèle à les faire obtenir en paradis l'objet de tous leurs désirs.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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11 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Douzième jour

Sainteté des âmes du Purgatoire

 

Méditation

 

Pour quels démérites les âmes sont-elles condamnées aux peines atroces du purgatoire? Au jugement du monde, ce sont des misères, des bagatelles, des riens, qui n'ont aucune importance et sont facilement pardonnes. Mais Dieu, qui en connaît la malice intrinsèque, les pèse au poids de sa justice et les punit en conséquence. Ah! combien différentes sont les balances de Dieu et celles des hommes! Nous jugeons selon nos préjugés et le plus souvent égarés parles passions qui nous dominent; Dieu juge suivant son immuable justice, qui n'est sujette ni à la prévention ni à l'erreur. Ne nous laissons donc pas tromper par les illusions et les mensonges du monde. On pense communément que les démérites de ces âmes consistent en péchés véniels, qui ne sont que des fautes légères si on les compare aux péchés mortels, mais qu'on pourrait appeler très-graves si on les considère au point de vue de l'offense qu'ils font à Dieu, le bien infini. Or, si les péchés véniels sont punis avec tant de rigueur dans le purgatoire, pourquoi en faire assez peu de cas pour les boire, s'il est permis de le dire, comme l'eau et pour traiter de scrupuleux ceux qui les évitent ? Ouvrons, chrétiens, les yeux de l'âme sur un sujet de si grande importance, et formons la résolution de nous abstenir, autant qu'il nous sera possible, de toute faute quelque légère qu'elle soit; et d'imiter, loin de la condamner, la prudence de ces pieux fidèles qui par amour pour Dieu fuient le danger de tomber dans le péché, comme ils fuiraient la vue et la morsure d'un serpent venimeux. Les théologiens enseignent que la coulpe du péché ne peut être remise que dans cette vie par la sincère détestation de la faute et l'infusion de la grâce sanctifiante; en sorte que ce n'est pas la souillure du péché qui retient les âmes, épouses de Dieu, dans les flammes vengeresses du purgatoire, mais bien la peine qu'elles doivent subir pour expier leurs fautes, et qui peut rester, et reste en effet souvent à payer dans l'autre vie. Aussi la sainte Écriture dit-elle qu'elles ne sortiront de cette prison de souffrances qu'après avoir donné à la divine justice la satisfaction la plus complète. Quelle dette n'a pas contractée notre âme par les péchés qu'elle a commis? Où comptons-nous la payer, dans cette vie, ou dans l'autre? Considérons combien la satisfaction est plus rigoureuse dans l'autre vie que dans celle-ci, et prenons la résolution d'acquitter notre dette le plus vite que nous pourrons.

 

Prière

 

Ah! si nous comprenons, Seigneur, combien plus rigoureuse est la satisfaction que vous exigez dans la vie future, les âmes des trépassés, elles, l'éprouvent dans les atroces souffrances du purgatoire. Pour des fautes qui semblent à peine telles à nos yeux, ou en punition de péchés déjà pardonnes et effacés, votre justice les traite avec tant de rigueur, que l'esprit humain ne le saurait comprendre. Ah! Seigneur, que votre souveraine miséricorde dise une fois: C'est assez; qu'elle compense les droits que votre justice exerce en exigeant la punition des péchés et le paiement des dettes de ces pauvres âmes; Car votre clémence doit être plus grande que votre sévérité, et votre infinie bonté l'emporter sur votre justice.

 

Exemple

 

Une certaine sœur Paule, religieuse d'une haute spiritualité étant morte à Mantoue, dans Je monastère de Saint Vincent, sou corps, exposé selon l'usage au milieu du chœur, était entouré de toutes les sœurs qui chantaient l'office des morts. La défunte avait été particulièrement chère à la Bienheureuse Etiennette Quinzana, qui, priant pour elle avec ferveur, fut transportée par un certain mouvement de l'esprit jusqu'auprès du catafalque, où, s'étant agenouillée les mains jointes, elle se sentit saisir par la main droite et tenir avec tant de force, qu'elle ne put se délivrer d'une si puissante étreinte. Frappées de surprise, à cette vue, les religieuses firent venir leur Père confesseur qui commanda, par la sainte obéissance, à la morte de lâcher aussitôt la main d'Etiennette, et fut obéi. Paule ne parla pas, mais la bienheureuse comprit bien ce que signifiait cette étreinte, et qu'elle voulait dire: « O ma sœur, combien sont redoutables les jugements de Dieu! combien sont rigoureux les châtiments pour la faute la plus légère! Si je pouvais vous faire comprendre quelles peines je souffre en purgatoire pour ces petits manquements dont nous ne tenions aucun compte, vous n'épargneriez aucun effort pour m'en délivrer. Ne m'oubliez jamais; aidez-moi par toutes sortes de suffrages, car mon besoin est extrême, mon martyr trop cruel! » Depuis ce moment la sainte servante de Dieu ne cessa pas de faire des bonnes œuvres à l'intention de cette âme, jusqu'à ce qu'une révélation lui apprît que, délivrée de ses chaînes de feu, elle s'envolait au paradis. Figurons-nous que chaque âme du purgatoire nous en dit autant, et imitons le zèle charitable de la Bienheureuse Etiennette.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

Le Seigneur exaucera nos prières pour les défunts si nous les faisons avec persévérance, en y ajoutant le mérite du jeûne

 

Un prêtre qui souffrait d'atroces tourments dans le purgatoire, pria Saint Rembert de jeûner à son intention pendant quarante jours, afin de suppléer par cette pénitence à ce qui lui restait à payer pour ses péchés. Le saint fit aussitôt les jeûnes qui lui étaient demandés, en y ajoutant beaucoup de prières, et quand il eut achevé ce carême volontaire, le prêtre lui apparut pour le remercier de sa charité qui lui avait ouvert les portes du ciel. Le jeûne est une des œuvres satisfactoires les plus efficaces que l'on puisse appliquer aux âmes du purgatoire. Pensons donc à nous en imposer quelques-uns pour les morts qui nous sont chers, et joignons-y la prière, afin d'obtenir plus vite et plus sûrement leur délivrance.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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10 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Onzième jour

Consolation et tourment de l'espérance


Méditation

 

L'espérance est tour à tour le soutien et le tourment du cœur humain. Personne n'espère avec plus de vivacité que les âmes du purgatoire, et personne plus qu'elles ne ressent les effets contraires de ce sentiment si puissant. L'objet de leur espérance est Dieu, qui se promet et se donne pour récompense au juste; et si la certitude de recueillir un tel fruit de leurs peines faisait éprouver aux plus grands saints de l'ancien et du nouveau Testament une joie véritable au milieu des adversités de la vie et des persécutions des tyrans, combien plus les âmes du purgatoire sont-elles consolées et fortifiées dans leur douloureuse prison, par la pensée que bientôt Dieu séchera leurs larmes et qu'elles jouiront avec délices du souverain bien! Pourquoi, dans les tribulations de la vie, ne levons-nous pas aussi les yeux au ciel et ne nous exerçons-nous pas a souffrir avec patience des peines qui seront compensées par la gloire du ciel? L'espérance console d'autant plus qu'elle est plus assurée, et qui pourrait exprimer la certitude parfaite que les âmes du purgatoire ont de posséder Dieu? Elles lisent dans les décrets de la prescience divine et s'y voient élues à la gloire éternelle: elles se rappellent les promesses de Jésus-Christ, et, douées de sa grâce, elles ne peuvent douter qu'elles ne soient ses cohéritières dans le royaume éternel; elles contemplent leurs œuvres et attendent l'immortelle couronne de justice que le souverain juge ne peut refuser à leurs mérites. Sur ce triple fondement, leur espérance est si solidement, appuyée, que non-seulement elle ne saurait admettre ni crainte ni défiance, mais qu'elle a toute la force elle caractère d'une possession désormais prochaine et assurée. Quelle souveraine consolation! Avons-nous sujet d'espérer ou de craindre? Pensée importante qui doit sérieusement nous occuper! Quoique les âmes du purgatoire soient très-sûres de posséder Dieu, cependant il diffère à se communiquer à elles jusqu'à ce qu'elles soient entièrement purifiées de toute souillure, afin que ce retard même augmente et redouble l'ardeur de leurs désirs, et que leur amour se dilatant par ses aspirations multipliées, elles deviennent capables d'embrasser et de posséder un bien infini. Ainsi, d'une part, la certitude de leur espérance les soutient et les fortifie; de l'autre, le délai de la possession les afflige, et ces désirs eux-mêmes, qui sont l'aliment et la vie de leur espérance, les martyrisent en même temps et les torturent dans ce qu'elles ont de plus intime. Plus est grand l'objet qu'elles espèrent, plus le supplice est cruel, et sa violence augmente avec l'intensité de leur amour. Je ne parle pas, dit saint Augustin, pour les hommes froids et insensibles; mais donnez-moi un cœur qui espère le souverain bien, et il sentira toute la force de mes paroles.

 

Prière

 

Quoique froids et insensibles, nous sentons, ô Seigneur, le cruel combat que se livrent dans les âmes du purgatoire les sentiments divers produits par l'espérance de vous posséder! Ah! vous qui êtes le Dieu de la consolation et de la paix, aussi bien que celui de l'espérance, donnez-leur le repos en comblant leurs désirs. Faites cesser les délais qui les tourmentent. Que le souverain objet de leur espérance devienne celui d'une possession béatifique! Qu'elles arrivent enfin jusqu'à vous, Seigneur, car, une fois unies à vous, elles goûteront la consolation parfaite et le bonheur éternel.

 

Exemple

 

Au couvent des franciscains de la Conception, dans les îles Canaries, mourut, en 1641, le grand serviteur de Dieu Fr. Jean de Via. Le frère lai Ascenso, infirmier de la communauté, qui l'avait assisté avec beaucoup de charité pendant sa dernière maladie, priait avec ferveur pour le repos de son âme, quand il fut surpris par l'apparition d'un religieux de son ordre tout entouré de rayons lumineux qui lui éblouissaient la vue. Deux fois l'esprit apparut et disparut sans rompre le silence; mais, à la troisième, l'infirmier, rassemblant son courage, lui demanda, au nom de Dieu, qui il était et ce qu'il désirait: « Je suis, lui fut-il répondu, l'âme de Frère Jean pour qui vous priez, et je viens, par la permission de Dieu, vous révéler que je suis élu pour le ciel, et que la splendeur qui m'entoure est un gage de mon salut. Je bénis le Seigneur cl je le remercie de son infinie miséricorde à mon égard, mais je souffre le cruel martyre d'un long délai, pour expier l'omission de quelques offices de Requiem que pendant ma vie j'aurais du réciter pour mes frères défunts. Je vous prie donc, par cette bonté que vous m'avez toujours témoignée, de faire en sorte qu'on supplée le plus tôt possible à mes omissions, afin de lever l'obstacle qui m'empêche d'arriver à la possession de Dieu, le but de tous mes désirs ». L'apparition avait à peine achevé ces paroles, que l'infirmier courut cher le Père gardien, pour lui raconter ce qui venait de lui arriver; celui-ci réunit aussitôt tous les religieux de la maison, leur exposa le fait en peu de mots, et leur ordonna de se rendre immédiatement à l'église, pour y réciter ces offices dont l'omission retenait leur frère en purgatoire. Peu après, le défunt apparut de nouveau à l'infirmier, plus resplendissant encore qu'auparavant, et rempli d'allégresse; il le remercia, ainsi que la communauté, de la sainte charité qui lui avait obtenu d'entrer dans la jouissance éternelle de son Dieu. Heureuse cette âme! heureux nous-mêmes si nous pouvons arriver au même bonheur! Mais ne dépend-il pas de nous de le suivre dans cette bienheureuse patrie? Imitons la sainteté de sa vie, et après la mort nous partagerons sa gloire.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

Quand l'heure sonne, témoignons aux morts, par nos dévotes prières, que nous ne les oublions pas.

 

Puisque les délais qu'éprouve l'espérance des âmes du purgatoire augmentent leur souffrance, beaucoup de pieux fidèles se sont fait une loi d'offrir pour elles quelque suffrage à toutes les heures; et chaque fois qu'ils entendent le son de l'horloge, ils récitent quelque courte prière qui adoucit les peines et accélère la délivrance des défunts. Adoptons cette pieuse coutume et récitons un Pater, un Ave et un Requiem quand nous entendrons sonner l'heure: les âmes du purgatoire seront reconnaissantes de ce fréquent souvenir, et pour chaque prière elles nous obtiendront du ciel quelques bénédictions.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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9 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Dixième jour

Résignation des âmes du Purgatoire

 

Méditation

 

Reconnaître que Dieu est la dernière fin de la créature raisonnable, et ne pouvoir l'aimer par sa faute, est la peine du dam que le réprouvé souffre dans l'enfer: aimer Dieu par l'acte de sa volonté et pour accomplir un devoir, et ne pouvoir le posséder à cause de ses démérites, est la peine du dam propre au purgatoire; et si la haine que la privation de la grâce oblige les damnés à porter à Dieu fait la plus grande de leurs souffrances, l'ardent amour de Dieu que la grâce développe dans les âmes du purgatoire augmente tellement l'intensité de leurs peines, qu'il les rend presque supérieures à celles de l'enfer. Car l'amour qui ne peut se satisfaire est le plus grand tourment du cœur de l'homme. Sachons donc, chrétiens, bien régler en nous un sentiment si impérieux. L'amour immense que les âmes du purgatoire ressentent pour Dieu, leur fait à chaque instant désirer de s'unir à lui; mais elles ne peuvent y parvenir avant d'avoir été complètement purifiées dans les flammes. Aussi, autant l'amour les fait soupirer après la vue de Dieu, autant, retenues par le sentiment de leur démérite, elles désirent ne point le voir. L'amour les entraîne donc et les retient à la fois, les élève et les rabaisse, les échauffe et les glace, et, par cette alternative continuelle de sentiments opposés, il les déchire de telle sorte, que le feu qui les dévore à l'intérieur est mille fois plus cruel que celui qui les brûle au dehors. La paix de l'âme fait la félicité de l'homme, et nous, comment aimons-nous la paix et cherchons-nous à l'obtenir par nos œuvres? Leur amour pour Dieu rend les âmes résignées à leurs souffrances: or, si la résignation, sur la terre, n'ôte pas la douleur, du moins elle en adoucit l'amertume au point de la rendre supportable et quelquefois même de la faire aimer. Mais, dans le purgatoire, il n'en est pas ainsi. Par cela même que ces âmes sont parfaitement résignées à la volonté de Dieu, elles en souffrent davantage: car, en vertu de cette conformité même, elles voudraient être entièrement dignes de lui, et, reconnaissant qu'elles ne les ont pas encore, elles se consument du désir de le devenir à force de tourments. Aussi plus elles souffrent, plus elles veulent souffrir, et elles ne se sentent jamais rassasiées de supplices. Quel ineffable genre de martyre n'est-ce pas là! Et nous, chrétiens, ne rechercherons-nous que les roses et les fleurs, les divertissements et les plaisirs? Rougissons de nous-mêmes une bonne fois, et travaillons à nous amender.

 

Prière

 

Oh! quelle confusion, Seigneur, nous cause notre conduite! Quelle humiliation nous éprouvons en considérant la résignation des âmes du purgatoire! Ah! que cette résignation leur mérite la liberté, ô grand Dieu! Doivent-elles continuer à souffrir ces âmes qui sont disposées à supporter encore de plus grandes douleurs? Ne sont-elles pas dignes de votre gloire, puisqu'elles consentiraient à en être privées plus longtemps pour s'en rendre plus dignes? Acceptez, ô Seigneur, ces généreux sentiments, et montrez-vous libéral envers elles en leur pardonnant toutes leurs fautes passées et en les admettant à jouir de votre éternel bonheur.

 

Exemple

 

Sainte Gertrude chérissait, à cause des hautes vertus dont elle était richement douée, une de ses religieuses qu'il plut à Dieu de rappeler à lui dans la fleur de son âge. Tandis qu'après sa mort elle la recommandait à Dieu avec ferveur, elle fut ravie en esprit et la vit se présenter au Sauveur revêtue d'ornements précieux et brillante de lumière, mais avec le visage triste et comme honteuse de paraître devant Jésus, son divin époux. La sainte, étonnée, se tourna d'abord vers le Rédempteur et le supplia d'encourager sa bien-aimée par un doux appel, qui la fît avancer avec confiance. Le Rédempteur tourna vers l'humble vierge un regard plein e bonté et même étendit la main vers elle, en lui faisant signe d'approcher davantage; mais elle, encore plus confuse, paraissait se soustraire à cette invitation. Sainte Gertrude alors lui dit: « Est-ce ainsi qu'on doit correspondre aux grâces du céleste époux, et n'est-ce pas au contraire le moyen de se rendre indigne de lui? » Alors la vierge lui répondit: « Pardonnez, Père; mais je ne suis pas encore en état de presser et de baiser cette main qui m'invite, je suis, il est vrai, confirmée en grâce, je suis la fiancée de l'agneau immaculé; mais il faut que toute souillure soit parfaitement effacée avant de jouir de ses éternels embrassements. Il y a encore en moi quelque tache qui offense sa vue très pure, et. jusqu'à ce que je sois absolument telle qu'il me veut, je n'oserai jamais entrer dans cette joie du ciel où rien d'imparfait ne peut être admis ». Pourrons-nous espérer d'y arriver jamais, si nous ne nous corrigeons tout à fait de nos défauts? Mais quand le ferons-nous? Le temps passe rapidement et s'envole, et avec lui l'espérance et la possibilité de nous amender jamais!

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

Nous pouvons soulager les morts en pratiquant à l'intention des morts l'abstinence dans le boire

 

C'était une règle dans le monastère de Sainte Marguerite de Verceuil de ne jamais boire hors des repas sans une permission spéciale de la supérieure, et celle-ci, qui la refusait parfois pour donner occasion d'exercer la vertu, ne manquait jamais d'adoucir son refus en l'accompagnant de réflexions morales sur le mérite qu'il y avait à supporter cette abstinence pour honorer la grande soif que Jésus souffrit sur le Calvaire, ou l'amour pour Dieu que les âmes du purgatoire sentent au milieu du feu: les religieuses acceptaient volontiers cette mortification pour de si saintes fins. Appliquons-nous à souffrir avec résignation celles qui nous arrivent durant la vie: bien plus, mortifions-nous souvent nous-mêmes et surtout dans le boire; car la soif que nous nous imposerons rafraîchira les âmes désolées par le désir à la fois si vif et si combattu qu'elles ont de jouir de la vue de Dieu.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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8 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Neuvième jour

Intensité de la peine du dam


Méditation

 

Plus on reconnaît le prix d'un objet, plus on en chérit les qualités, plus on lui porte de reconnaissance, plus aussi la perte en est sensible. C'est là ce qui augmente la peine du dam dans le purgatoire. Quelle sublime connaissance de Dieu ont ces âmes bénies! Elles l'avaient connu, pendant leur vie, par les lumières de la raison, parcelles de la foi, parles illuminations spéciales de la grâce: mais elles l'ont connu bien plus parfaitement en sortant de ce monde et particulièrement quand elles lui furent présentées au jugement particulier; car, alors, il imprime si vivement son image dans leur esprit, qu'il ne s'occupe plus que de Dieu. El nous, chrétiens, tournons-nous quelquefois nos pensées vers Dieu? Quand l'intelligence connaît, elle produit l'acte de la volonté; et si l'objet contemplé par l'esprit est bon, nous nous sentons portés vers lui, et l'amour s'éveille en nous. Mais qu'y a-t-il de meilleur que Dieu, la source de la vraie bonté, l'océan de toute perfection ? Aussi, dès que les âmes saintes tournent un regard vers Dieu, le besoin qu'elles ont naturellement de lui s'unit à l'aiguillon de la charité, et les embrase d'un tel amour, qu'elles sont toutes à Dieu, qu'elles brûlent toutes pour Dieu ; mais en même temps elles sont retenues loin de leur bien suprême. Représentons-nous donc leurs impétueux désirs, leur tourment, leur douleur. Ah! pourquoi notre cœur reste-t-il si froid? Pourquoi ne s'enflamme-t-il pas, lui aussi, du divin amour? Aimons Dieu par-dessus toutes choses pendant la vie, et nous pourrons espérer de le posséder, sans avoir à souffrir une si longue attente en purgatoire. Dieu, non-seulement est bon en lui-même, mais il est encore bon à notre égard, et chaque jour il nous comble de ses bienfaits. Tout ce que nous avons vient de lui; tout ce que nous aurons, nous le tiendrons de lui: soit pour l'âme, soit pour le corps, dans cette vie comme dans l'autre, il est l'auteur de tout le bien qui nous arrive. Quelle reconnaissance ne devons-nous pas avoir pour un bienfaiteur si généreux! Elles le sentent bien, les âmes du purgatoire, qui dans l'économie de leur salut reconnaissent une à une toutes les grâces que le Seigneur leur a faites. Elles voudraient déposer à ses pieds le tribut de leur reconnaissance et de leurs actions de grâces; mais cet heureux moment n'est pas encore venu, et plus il tarde, plus leur peine augmente. Nous pouvons le hâter par nos suffrages; pourquoi ne le faisons-nous pas?

 

Prière

 

Ah! Seigneur, nous voici prêts à tout faire pour délivrer ces âmes du purgatoire et pour les conduire à l'éternel bonheur du ciel. Qu'à la grâce qui les éclaire, se joignent les rayons de la gloire: que leur amour se rassasie par la possession du souverain bien; que leur gratitude puisse s'épancher à vos pieds en joyeuses actions de grâces! Daignez, Seigneur, contenter leurs fervents désirs; nous promettons, à leur intention, de tenir toujours notre esprit humilié sous le joug salutaire de la foi; de consumer nos cœurs par le feu de la charité, de convertir tous nos sentiments en vénération et en reconnaissance pour vous. Nous vous supplions d'agréer nos humbles offrandes pour le rachat de ces malheureux captifs.

 

Exemple

 

L'âme d'une pieuse dame morte à Luxembourg commença à apparaître le jour de la Toussaint à une jeune fille de grande vertu, et à lui demander des prières. Toutes les fois que celle-ci allait à l'église et qu'elle s'approchait de la sainte table, elle était suivie par l'âme, dont, à l'élévation de l'hostie, le visage s'enflammait d'une ardeur qui la faisait ressembler à un séraphin du ciel. Hors de l'église, elle ne se laissait jamais voir; la jeune fille lui en demandant la raison, elle s'écria, en poussant un profond soupir: « Ah! tu ne sais pas quelle peine c'est que d'être loin de Dieu. Rien ne la saurait exprimer. Je suis portée vers Dieu par un désir ardent, une intolérable anxiété, un élan irrésistible, et rester privée de lui en châtiment de mes fautes est pour moi une douleur si grande, qu'auprès d'elle l'intensité du feu qui m'enveloppe n'est rien. Pour en adoucir la rigueur, le Seigneur m'a permis de venir dans cette église et de l'adorer au moins dans sa maison sur la terre, jusqu'au jour où je le posséderai dans son céleste palais. Même sous les voiles des sacrés mystères, sa présence me pénètre au point que je ne vis que pour lui; que sera-ce quand je le verrai face à face dans le paradis? » Et elle priait la jeune fille de hâter cet heureux moment par ses suffrages; ce qu'elle fit avec tant de ferveur, que le dix décembre elle la vit, plus resplendissante que le soleil, s'envoler dans le sein de Dieu. Ame heureuse!!! Dieu est le centre et la fin de toute créature raisonnable. Pénétrons-nous bien de cette maxime, et nous ne chercherons sur la terre d'autre bien que Dieu, comme dans l'autre vie nous n'aurons que Dieu pour notre éternelle récompense.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

La table eucharistique est dressée pour les hommes, afin de servir aussi de soulagement aux âmes du purgatoire

 

Un bon serviteur de Dieu vit un jour, au milieu d'un tourbillon de flammes, apparaître un sien ami qui lui dit, avec l'accent de la désolation, qu'il était privé de la vision de Dieu pour la négligence et la froideur avec lesquelles il s'était approché de la sainte table; puis il le pria de communier pour lui avec le plus de ferveur possible, espérant, par la vertu de cet acte de piété, être délivré de ses peines. L'ami survivant se hâta d'obtempérer à cette requête, et obtint ainsi la délivrance de l'âme en peine, comme il l'apprit en la voyant, brillante de lumière, s'élever au séjour de la gloire. Que la charité nous porte donc à nous nourrir du corps de Notre Seigneur à l'intention des trépassés; car, dit Saint Bonaventure, la communion est un des moyens les plus efficaces de leur procurer la béatitude éternelle.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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7 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Huitième jour

La peine du dam

 

Méditation

 

La plus grande peine du purgatoire est celle du dam, qui consiste dans l'éloignement de Dieu. Les peines du sens redoublées cent et mille fois, dit Saint Jean Chrysostôme, ne sont rien eu comparaison de la douleur qu'éprouve l'âme à se trouver indigne des regards de lu majesté divine et à être rejetée de sa présence. Une âme éloignée de Dieu est une âme éloignée de son centre, et, bien que ce ne soit que pour un temps, comme c'est par sa faute, son état la jette dans une telle désolation, qu'aucune langue humaine ne le pourrait exprimer. Et nous perdons Dieu si souvent sans seulement nous en inquiéter! On voit bien que nous sommes subjugués parles sens et devenus de vils esclaves du péché! Quand une âme se détache du corps, elle se sépare de tout ce qui est sensible, laisse le monde, et, plus que les corps vers leur centre de gravité, elle se porte vers Dieu, aspire à lui par toutes ses facultés, comme un fleuve qui. se divisant dans son cours en plusieurs branches, se réunit enfin dans un seul lit et court vers la mer avec toute l'impétuosité de ses grandes eaux. Mais si, à son embouchure, il rencontre une forte digue qui l'arrête, il se gonfle, bouillonne, frémit et fait tous ses efforts pour renverser l'obstacle mis à sa course; ainsi quand l'âme, à l'heureux moment de se réunir à Dieu, se sent retenue par sa justice dans le purgatoire, elle se désole, se tourmente et ne trouve ni paix ni repos jusqu'à ce qu'elle soit entrée dans le sein de son bien suprême. Quel désir avons-nous de nous unir à Dieu? Ce désir se ressent davantage à mesure qu'on est plus séparé du monde, et si nous ne le sentons pas, c'est que nous sommes tout au monde et non à Dieu. David ayant pardonné à Absalom, lui permit de revenir à sa cour, mais sans vouloir l'admettre en sa présence. Ce refus fut si sensible à ce fils, tout ingrat qu'il était, qu'il eut préféré retourner dans l'exil et souffrir la mort même; il déplorait son sort avec tant de larmes, que la cour devint un séjour de tristesse et de douleur. Les âmes du purgatoire ne sont plus exilées sur la terre, la gloire du paradis leur est assurée; mais, à cause de leurs imperfections, la divine justice ne peu t encore les admettre à la vision béatifique. Elles sont retenues dans ce lieu de purification, et leurs désirs, leurs soupirs et leurs gémissements sont si continuels et si profonds, que non-seulement ils font retentir les voûtes de leur prison, mais qu'ils arrivent jusqu'au ciel. Ah! qu'ils arrivent aussi à nos oreilles, pour nous exciter à nous employer de toutes nos forces auprès de la divine clémence, afin que les âmes souffrantes soient consolées par la vue de leur père céleste!

 

Prière

 

Seigneur, consolez ces âmes qui désirent ardemment se réunir à vous! Leur nature les fait tendre à vous comme à leur dernière fm; la grâce les dirige vers vous comme vers l'unique objet de leurs désirs: c'est à vous uniquement qu'elles aspirent; elles ne soupirent que pour Dieu. Comblez donc leurs vœux ardents, ô Seigneur! donnez-leur, en vous donnant promptement à elles, le prix, le bonheur, la couronne que demande leur amour.

 

Exemple

 

L'exercice continuel des plus éclatantes vertus religieuses, et plus encore les macérations et les pénitences les plus austères, avaient porté le Frère Antoine Corso, de l'ordre des Capucins, à un degré de perfection qui le faisait considérer comme un grand saint. Cependant, étant venu à mourir, il ne put monter directement au ciel, mais fut retenu dans les cruelles prisons du purgatoire, d'où, sortant par la permission de Dieu, il se fit voir dans le plus lamentable état à l'infirmier du couvent. Celui-ci, s'étant remis de sa première surprise, lui dit: « Comment, Frère Antoine, dans le purgatoire? vous que nous croyions entré dans la gloire. Et quelle peine souffrez-vous? » « Je souffre une double peine, répondit le défunt; celle du sens est plus grave et plus cruelle qu'on ne pourrait l'exprimer; mais celle qui n'a pas d'égale et que l'esprit ne saurait comprendre, c'est la peine du dam, qui me prive de la vision béatifique du bien suprême. Privé d'elle, tout me manque, et je serai la plus malheureuse des créatures tant que je serai éloigné de mon Dieu. Recommandez-moi donc à tous nos frères en religion, afin qu'ils m'aident de leurs suffrages ». O Dieu! ô Dieu! faites-nous une fois comprendre ce que c'est que d'être loin de vous, afin qu'évitant dans cette vie tout ce qui pourrait nous exposer à vous perdre, nous puissions, dans l'autre, nous unir à vous sans retard.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

La mortification de la vue apporte beaucoup de soulagement à la profonde douleur des âmes du purgatoire: ne négligeons pas de la pratiquera leur intention

 

Tous les membres du modèle de patience, le saint homme Job, étaient couverts d'ulcères pleins de vers, et cependant il s'en plaignait moins que de sa vue qui était privée de la contemplation de Dieu, le bien suprême. Comme s'il disait, ainsi que l'explique admirablement Tertullien: « La douleur des douleurs, mon tourment le plus extrême est de ne pouvoir encore vous contempler, ô mon Dieu! «  Mais plus amères encore et plus lamentables sont les plaintes des âmes du purgatoire qui désirent bien plus ardemment de jouir de la vue de Dieu. Pour la leur obtenir plus promptement, mortifions nos yeux en les fermant aux choses du monde; car plus nous fermerons les nôtres, plus les leurs s'ouvriront pour contempler sans voile la face du Seigneur.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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6 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Septième jour

La peine du ver ou du remords

 

Méditation

 

La seconde peine du purgatoire, plus grave encore que celle du feu, est celle du ver ou du remords que causent les fautes de la vie passée. L'âme jette trois douloureux regards sur son existence d'ici-bas, et le premier lui fait voir le mal qu'elle pouvait éviter et qu'elle a cependant commis. Combien de pensées, combien de sentiments mauvais qu'elle pouvait réprimer! Combien de paroles vaines et d'actes indécents qu'elle pouvait omettre ! Combien de faiblesses et de scandales dont elle pouvait se garder! Et, forcée de se reconnaître pour coupable tandis qu'il n'eût tenu qu'à elle de ne pas l'être, elle s'afflige profondément, moins à cause du mal qu'elle s'est fait à elle-même que par la pensée du déplaisir qu'elle a donné à Dieu. Oh! bienheureux vraiment celui à qui sa conscience ne reproche aucune faute! Veillons donc, ô chrétiens, afin de ne jamais tomber dans le péché. Par un second regard plus attentif, qui la pénètre profondément, l'âme voit le bien qu'elle pouvait pratiquer et qu'elle a omis. Que pouvait de plus le Seigneur pour lui faire porter des fruits de salut? Il l'avait fait naître dans le sein de la vraie foi, il l'avait douée d'intelligence et de liberté, il l'avait nourrie de ses sacrements, fortifiée par sa grâce céleste, encouragée par les exemples des bons. Aidée de tant de secours, elle devait parcourir à pas de géant la carrière de la sainteté et arriver à la plus haute perfection. Mais, malgré tout, elle s'est arrêtée souvent dans la voie, souvent elle n'a marché qu'avec lenteur: elle s'est refroidie pour les exercices de piété, elle a laissé échapper les occasions de bien faire, et n'a pas profité de bien des grâces du Seigneur. A la vue de tant de négligences, elle pleure et soupire, car elle ne peut désormais réparer le temps perdu. Quant à nous, chrétiens, nous pouvons encore le réparer par une plus grande ferveur et une inébranlable persévérance dans le service du Seigneur. Et pourquoi ne le faisons-nous pas? Enfin, en jetant un regard vers le ciel, l'âme voit la place qui lui est destinée dans le royaume éternel; mais en même temps elle reconnaît que si elle avait évité tant de fautes qu'elle pouvait éviter , fait tant de bien qu'elle pouvait faire, elle aurait dans le paradis un trône beaucoup plus glorieux; car il est certain que, puisqu'il y a beaucoup de demeures dans cette bienheureuse patrie, chaque degré de mérite augmente à proportion les degrés de gloire, et que plus dans cette vie l'âme s'approche de Dieu par la perfection, plus aussi dans l'autre son trône est voisin du sien. Voulons-nous donc, chrétiens, jouir de la plus grande gloire dans le ciel? Efforçons-nous d'être les plus vertueux et les plus parfaits sur la terre.

 

Prière

 

Faites-nous la grâce, Seigneur, de devenir, comme vous le désirez, parfaits et saints à votre image; de fuir tout ce qui est mal, d'avancer sans cesse dans le bien ; de mériter une belle place auprès de vous dans le paradis. Les âmes du purgatoire, pour l'avoir quelque peu négligé, en sont sévèrement punies, dans cette prison, par les regrets qui les déchirent sans relâche; apaisez leurs remords, ô Seigneur, en leur pardonnant leurs fautes, en leur remettant la peine, en les appelant à la couronne et à la gloire! Car il est trop amer le chagrin qu'ils nourrissent continuellement dans l'abîme.

 

Exemple

 

La baronne Sturton, en Angleterre, fit un jour venir le grand serviteur de Dieu, Jean Cornélius, de la Compagnie de Jésus, pour lui faire célébrer une messe à l'intention de Jean, son mari, qu'elle avait perdu. Pendant la messe, unité la consécration et le Mémento des morts, le prêtre fut ravi dans une longue extase, durant laquelle les assistants virent distinctement sur la muraille latérale de la chapelle «ne clarté ondoyante comme le reflet d'une flamme qui eût brûlé sous l'autel. A la fin de la messe, tout le monde était dans l'impatience d'apprendre de ce bon religieux pourquoi il avait été si long et d'où venait la réverbération si forte observée sur le mur. Alors le serviteur de Dieu, s'écriant: « Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur », se mit à raconter qu'il avait vu une vaste enceinte où brûlait le feu le plus vif, au milieu duquel l'âme du baron faisait, avec les plus douloureux gémissements, la confession de sa vie passée et s'accusait des fautes qu'elle avait commises, et en particulier des dissimulations qu'elle s'était permises à la cour et dont elle était sévèrement punie; elle pleurait sur la perte des biens spirituels que des considérations humaines lui avaient fait négliger; elle implorait l'intercession des fidèles afin d'obtenir par leurs prières de la miséricorde divine une prompte délivrance. Le bon religieux accompagnait ce récit de larmes abondantes, et ceux qui l'écoutaient en prirent occasion d'éviter à l'avenir toutes sortes de péchés et de marcher avec plus de ferveur dans la carrière du bien. Imitons leur exemple, et pensons qu'il vaut mieux mener à présent une vie plus régulière et plus parfaite que de regretter en vain dans le purgatoire d'y avoir pensé trop tard.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

Dans les réunions avec nos amis et parmi les divertissements de la société n'oublions pas ceux qui ne sont plus, mais faisons-les-y participer en leur donnant quelque secours spirituel.

 

Le pieux archiprêtre d'Arona, Gratien Punzoni, quand il réunissait quelques amis, faisait mettre une certaine quantité de dragées sur la table de jeu; tour à tour ceux qui gagnaient en prenaient quelques-unes, et celui à qui restait la dernière était obligé de dire des messes ou de faire quelque autre bonne œuvre pour les défunts. De cette manière, le jeu n'était pas un danger ou une source de remords, il servait au contraire aux vivants d'honnête récréation, et de soulagement aux âmes du purgatoire. Efforçons-nous de sanctifier aussi nos sociétés par la dévotion pour les morts; ils y seront d'autant plus sensibles que, par une exception bien rare, ils la devront à la joie même des réunions mondaines.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 444163092_3781716e01

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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5 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Sixième jour

La justice divine dans ses punitions

 

Méditation

 

Les saintes âmes du purgatoire ayant triomphé, pendant la vie, de leur infernal ennemi, il ne serait pas juste qu'après la mort elles tombassent entre ses mains pour y souffrir. Si Dieu permet que les justes eux-mêmes soient ici-bas tentés et tourmentés par ce malin esprit, il ne le permet pas après leur mort, parce que cette vie est un temps de combat et d'épreuve, tandis que l'autre est le terme et la récompense. Aussi est-ce Dieu lui-même qui allume et, par son souffle, entretient le feu du purgatoire dans lequel sont châtiés et purifiés ces élus de la grâce; et, bien qu'il les aime tendrement, il leur fait éprouver les effets les plus rigoureux de sa justice. Comment donc oserions-nous nous plaindre si de temps à autre, sur cette terre, Dieu nous visite par quelque tribulation? Un prophète dit que Dieu est dans le feu, et que, de même qu'un artiste fond et purifie l'or et l'argent dans le creuset, pour les couler ensuite dans le moule et en faire sortir un chef-d'œuvre, ainsi le Seigneur purifie les enfants de Lévi dans les flammes de la prison embrasée, pour les rendre dignes de lui; il les compare encore à un habile sculpteur qui ne cesse de promener le ciseau sur le marbre et redouble ses coups jusqu'à ce qu'il y ait imprimé l'image de l'original qu'il veut reproduire; ainsi, dit-il, Dieu redouble les coups de son inexorable justice sur ces âmes affligées, jusqu'à ce qu'il ait imprimé en elles une image de sa divine perfection, qui les rende dignes de la gloire éternelle du paradis: car, sans un trésor de mérites et sans une perfection consommée, on n'entre pas en paradis. Et que faisons-nous pour nous en rendre dignes? N'être pas tourmentées par les démons dans le purgatoire, est pour les âmes un titre de distinction et de complaisance; mais elles sentent plus vivement les coups du fléau qui les frappe, quand elles pensent qu'elles sont châtiées par la main de Dieu même, qui a tout leur amour. Seigneur, s'écrient-elles, nous vous remercions de la miséricorde qui nous préserve des griffes du dragon infernal; mais, hélas! qu'il est douloureux pour nous de voir sur votre visage la sévérité du juge plus que le sourire du père; de recevoir de votre main des atteintes vengeresses plutôt que l'étreinte d'un époux! La miséricorde s'est convertie en justice, et nous ne ressentons que les traits de votre juste colère. O Père! ô juge! ô vengeur! ô époux! ah! prenez pitié de ceux qui n'aiment et ne désirent que vous.

 

Prière

 

Ecoutez, Seigneur, écoutez ces voix qui sont celles de vos filles chéries. Rendez à votre visage la douceur et la sérénité; qu'un rayon de grâce et de clémence brille dans vos yeux; que votre main dépose la verge de la rigueur et de la colère; et, par un de ces traits de bonté qui vous font reconnaître pour le Dieu des miséricordes, amenez ces âmes souffrantes dans le lieu de votre béatitude éternelle. C'est là tout leur désir et c'est aussi le nôtre. Exaucez vos filles qui vous prient, exaucez vos serviteurs qui intercèdent pour elles, exaucez le purgatoire et la terre, en accordant le ciel à cet ardent désir de le posséder avec vous.

 

Exemple

 

Dans le couvent des Frères Mineurs de Paris, mourut un religieux surnommé l'Angélique, à cause de sa vie angélique; un docteur en théologie, qui avait été son confident intime, pensant que la haute perfection à laquelle il était arrivé l'avait fait, jouir immédiatement du bonheur céleste, s'abstint de célébrer les trois messes que, dans ce saint asile, chaque prêtre devait offrir pour chaque religieux défunt. Mais, combien trompeurs sont les jugements des hommes! ce religieux, tenu pour si parfait, tomba dans le purgatoire, où, n'étant pas secouru par les suffrages de l'ami dont il attendait les prières les plus ferventes, il lui apparut une nuit et lui reprocha son oubli avec l'expression de la plus vive douleur. Le docteur, étonné, s'excusa en disant qu'il n'eût jamais pensé qu'une perfection si sublime eût besoin des expiations du purgatoire. Personne ne comprend la sévérité des jugements de Dieu, ni la rigueur de ses châtiments. Les cieux mêmes ne sont pas purs à ses yeux, il voit des défauts dans les plus purs esprits, et il poursuit toute souillure et toute tache avec une justice si rigoureuse, qu'il emploie toute la vertu de sa toute-puissance pour purifier les âmes dans le feu le plus vif et les rendre dignes du paradis. Ces paroles firent repentir le religieux de sa négligence, et, les trois jours suivants, il offrit le saint sacrifice pour cette âme avec tant de ferveur, qu'il obtint sa sortie du purgatoire. Mais si la leçon fut utile au défunt, elle ne profita pas moins au bon religieux, qui dès lors travailla si sérieusement à sa sanctification, que, de sublime interprète qu'il était des divins mystères, il devint un modèle vivant de perfection chrétienne. Que cette leçon nous conduise aussi à la sainteté et nous rappelle au plus exact accomplissement de tous nos devoirs.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

La Volonté de Dieu est de remettre aux trépassés les dettes qu'ils ont contractées envers lui, dans la mesure du pardon que nous accordons à ceux qui nous ont offensés

 

Une riche veuve de Bologne, dont le fils avait été tué par un étranger, et qui réussit à s'emparer du meurtrier, non contente de ne pas le livrer à la justice, le protégea au contraire et le fit son héritier au lieu de l'enfant qu'elle avait perdu. Ce trait si noble d'un cœur magnanime plut tellement au Seigneur, qu'il délivra immédiatement du purgatoire le jeune défunt qui, en montant au ciel, se fit voir à sa pieuse mère dans toute sa joie et toute sa gloire. La justice de Dieu est inflexible, mais il ne se laisse jamais vaincre en générosité. Si nous voulons qu'il remette leurs dettes aux âmes du purgatoire et qu'il les admette dans son palais céleste, commençons par pardonner à nos ennemis et par les admettre à notre amitié; Dieu ne manquera pas à rendre pardon pour pardon, amour pour amour. Que notre exercice de ce jour soit donc de nous réconcilier avec nos ennemis, si nous en avons, à l'intention des âmes du purgatoire.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières, le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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4 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Cinquième jour

Comment le feu du purgatoire tourmente les âmes

 

Méditation

 

Le feu du purgatoire étant matériel et corporel, on demandera peut-être comment il peut agir sur les âmes dépouillées de leur corps. De même, répond le pape saint Grégoire, que Lucifer et les anges rebelles, quoiqu'ils soient de purs esprits, sont tourmentés par le feu de l'enfer, ainsi les âmes des hommes séparées des corps le peuvent être et le sont en effet, avant le jugement universel, et dans le purgatoire et dans l'enfer. Le feu des abîmes est un instrument de la justice de Dieu, qui a la puissance de punir une âme par le moyen d'un corps, comme il a celle d'animer un corps par le moyen d'un esprit. Le ressort de cette action, bien qu'étonnant et secret pour nous, n'en existe pas moins, conclut saint Bernardin de Sienne; et ce serait une impardonnable présomption de vouloir, avec les vues bornées de l'homme, sonder les œuvres merveilleuses de la puissance divine. Les saints Pères et les docteurs, cherchant à nous faire comprendre comment le feu du purgatoire tourmente les âmes renfermées dans ces horribles prisons, nous disent que cela se fait par alligation, c'est-à-dire que les âmes n'ont plus le corps qu'elles avaient pendant la vie, mais que le feu s'unit et s'attache si étroitement à ces purs esprits, qu'il devient pour eux comme un autre corps qui les torture. Cette idée remplit de crainte et d'horreur, et pourtant ce n'est qu'une idée humaine, qui reste de beaucoup au-dessous de la vérité. Combien donc est inexprimable le tourment qu'en reçoivent ces pauvres âmes! Considérons-donc, chrétiens, que ces âmes n'ont pas des mains comme les nôtres, mais des mains de feu; ni des pieds comme les nôtres, mais des pieds de feu; ni les autres membres comme nous, d'os et de chair, mais des membres de feu. La tête est un feu toujours ardent; la poitrine, un feu qui toujours brûle; les entrailles, un feu toujours dévorant; toutes les parties du corps, un feu qui rugit sans cesse. Elles ne voient que lefeu, n'entendent que le feu, ne respirent que le feu, ne touchent que le feu; elles sont sans cesse et se roulent dans le feu. 0 feu! ô feu du purgatoire! le feu de la charité peut seul te maîtriser et t'éteindre. Vivons donc sur cette terre dans les ardeurs de la charité, si nous ne voulons pas dans l'autre vie être brûlés par les feux du purgatoire.

 

Prière

 

Allumez vous-même, Seigneur, le feu de la divine charité dans nos cœurs, et faites que ses ardeurs nous sanctifient nous-mêmes et nous excitent à secourir nos frères trépassés et à les délivrer des brasiers ardents du purgatoire. Le feu que nous éteignons pour eux, nous l'éteignons aussi pour nous; la compassion que nous leur témoignons, nous la retrouverons à notre tour et plus abondante; et, purifiés pendant cette vie par les flammes de votre saint amour, nous eh goûterons d'autant plus les délices dans l'autre, que nous en aurons avec plus de générosité réparti les fruits aux âmes du purgatoire.

 

Exemple

 

La vénérable mère Françoise du Saint-Sacrement, carmélite très dévote au Purgatoire, voyait souvent, par la permission de Dieu, les âmes, non-seulement revêtues de flammes comme d'un corps brûlant, mais encore chargées des choses qui leur avaient été occasion de péché, et qui étaient aussi changées en feu. Un évêque lui apparut revêtu des ornements sacrés, la mitre en tête et la crosse à la main; mais les ornements, la mitre et la crosse étaient de t'en, et formaient l'objet de son suppliée, après avoir été celui de sa vaine gloire sur la terre. Un prêtre avait la tonsure tout enflammée, la langue plus ardente qu'un fer rouge, les mains pétillantes d'étincelles brûlantes; son étole lui pendait au cou comme une chaîne de feu, et les ornements lui faisaient un manteau de flammes, à cause de ses irrévérences dans l'exercice du saint ministère. Elle vit un religieux entouré de meubles précieux: chaises, tables, marbres, peintures et gravures; mais tout était de feu, parce que, contrairement à son vœu de pauvreté religieuse, il s'était plu, pendant sa vie. à meubler sa cellule avec recherche. Un notaire tenait une écritoire de feu, une plume de feu, un sceau de feu, eu punition de l'inexactitude avec laquelle il avait exercé son délicat office. Un homme du monde maniait un paquet de cartes enflammées et des monnaies brûlantes, en punition de son grand amour du jeu. Tout, en somme, était feu dans ces âmes qui lui apparaissaient: le corps était du feu; les habits, du feu; les ornements, du feu; jusqu'à l'air qui les entourait, était du feu. Les péchés et les défauts sont les aliments de ce feu, que chacun peut allumer et éteindre soi-même. Fuyons les péchés et les défauts, et le feu du purgatoire ne brûlera pas pour nous.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

En donnant des vêtements aux pauvres, on procure du soulagement et de la consolation aux âmes du purgatoire

 

César Costa, archevêque de Capoue, voyant le P. Jules Mancinelli avec un vêtement si délabré qu'il ne pouvait le défendre du froid, lui donna un manteau pour l'hiver. Après la mort de l'archevêque, ce religieux, sortant un jour, vit venir au-devant de lui le prélat défunt qui, tout environné de flammes, le pria de lui prêter ce manteau. Le bon serviteur de Dieu l'ôta promptement de dessus ses épaules et le donna au spectre, qui s'en couvrit entièrement, et le drap, au lieu d'être consumé par le feu, l'étouffait et en éteignait les flammes, au grand soulagement du défunt. A cette époque où l'hiver approche, donnons, si nous pouvons, à l'intention des âmes du purgatoire, quelque manteau, quelque vêtement aux pauvres qui en ont besoin, car, en préservant le pauvre du froid, nous mitigerons le feu qui tourmente les défunts, ils en éprouveront un grand soulagement, et nous l'éprouverons aussi, si nous avons le malheur de tomber un jour dans ces flammes.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières,le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.


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3 novembre 2011

Chapelet et Neuvaine à Marie qui défait les Noeuds

Chapelet et Neuvaine à Marie qui défait les Noeuds

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/tag/Marie%20qui%20d%C3%A9fait%20les%20noeuds

3 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

 ALMAS DEL PURGATORIO[6]

Quatrième jour
La violence du feu

 

Méditation

 

Pour nous former quelque idée de la violence du feu du purgatoire, représentons-nous, suivant l'expression de l'Ecriture, le Seigneur Dieu réunissant tout ce qu'il y a de mal dans l'univers, et en extrayant comme l'essence et l'esprit qui lui sert à allumer la fournaise de ce feu de souffrances. Pourriez vous imaginer quelque chose de plus vif et de plus terrible qu'un pareil embrasement? Or, c'est ainsi que la prophète appelle le feu du purgatoire: « esprit de chaleur dévorante », esprit qui, avec une inexprimable activité, pénètre, non plus les corps, mais les âmes des trépassés jusqu'au siège le plus intime de la faculté de sentir; et quel cœur serait assez dur pour ne pas compatir aux douleurs d'un tel supplice? Considérons de plus que ce feu ne produit pas dans les âmes souffrantes la sensation d'une seule souffrance, mais que tout ce qu'il y a de genres de tortures dans l'univers se trouve réuni dans ce qu'elles éprouvent. Quelle que soit la variété de leur nature, la différence de leur principe, la diversité de leurs effets, par une prodigieuse opération de la justice divine, ils s'unissent, s'amalgament et conspirent tous à tourmenter sans mesure les âmes du purgatoire. Ainsi, le froid et le chaud, la faim et la soif, l'accablement et l'activité, les ténèbres et une effrayante lumière, tout est souffert à la fois par l'effet d'un même feu et forme le continuel martyre de chaque âme. Quel incompréhensible trésor de souffrances il recèle en lui-même! Après cela, nous comprendrons facilement ce que disent les Saints Pères, que le feu du purgatoire est incomparablement plus cruel que toutes les peines que peuvent causer la faiblesse de la nature, les rigueurs de la justice humaine, ou la cruauté lu plus barbare. Là, en effet, se trouve toute espèce de douleur; elle n'y est adoucie par aucune des circonstances qui pourraient la rendre tolérable. elle y est réunie à tous les autres genres de tourments dans la subtile âpreté du feu qu'allume et attise la justice divine. Si notre délicatesse ne nous permet pas de tenir un doigt au milieu des flammes terrestres, que ne devons-nous pas faire pour éviter d'être plongés dans les ardeurs de celles du purgatoire?

 

Prière

 

Préservez-nous, Seigneur, des flammes impitoyables de ce feu et ne permettez pas que nous y tombions jamais: délivrez-en les âmes infortunées qui les ont méritées, et qui maintenant y souffrent toutes sortes de tourments et de peines. Que votre souveraine clémence soit le bouclier qui nous défende de ces châtiments terribles, qu'elle soit pour les défunts un baume de rafraîchissement et de salut qui guérisse toutes leurs plaies, arrête toute douleur, et fasse succéder à tant d'angoisses la douce félicité de l'éternelle joie.

 

Exemple

 

Le vénérable Stanislas Kolkoski, dominicain polonais, vit apparaître une âme du purgatoire, toute enveloppée de flammes très vives et poussant des gémissements et des soupirs lamentables. La violence du feu qui la pénétrait et la transperçait paraissait telle, que le bon serviteur de Dieu ne put s'empêcher de lui demander quelque comparaison ou quelque épreuve qui lui en fit connaitre l'activité et la force. « Tu me demandes une comparaison, répondit-elle: sache que les flammes les plus ardentes sur la terre sont un doux zéphir auprès des ardeurs qui me dévorent ». Et en disant ces mots elle lui fit tomber sur la main une goutte de la sueur que lui tirait la chaleur du feu. Le contact en fut si douloureux, que le serviteur de Dieu jeta un cri qui éveilla tous ses frères endormis, et que, ne pouvant résister à l'angoisse qu'il éprouvait, il tomba sans connaissance sur la terre, où le trouvèrent les religieux qui accoururent à sa cellule et eurent beaucoup de peine à le faire revenir à lui par l'emploi des remèdes les plus violents. Quand on lui demanda la cause de ce terrible accident, il montra sur sa main la plaie causée par la goutte brûlante et dont il se ressentit durant toute sa vie. Or, si une seule goutte de cette sueur fut si pénétrante et causa une telle douleur, qu'aurait été une étincelle, une flamme, un foyer de ce feu atroce? Apprenons de là (comme le prêchait depuis ce serviteur de Dieu) combien est terrible le feu du purgatoire, et quel soin nous devons mettre à l'éviter.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières,le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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2 novembre 2011

Le Purgatoire, un cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort

Le Purgatoire

Un cantique de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

2 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Troisième jour

La peine du sens

 

Méditation

 

Le Seigneur, dit le prophète, appela pour ministre de sa justice le feu qui dévora l'abîme des iniquités, en même temps que les imperfections des justes. Le feu, ajoute l'Apôtre,éprouve les œuvres de chacun; il consume celles qui sont mauvaises, purifie les bonnes, et ceux qui sont sauvés se sauvent comme à travers le feu. De ces graves autorités surtout on conclut qu'une des peines du purgatoire est celle du sens, produite par le feu. C'est l'opinion commune des Latins, à laquelle se rattachent aussi la plus grande partie des Grecs, puisque dans l'une et l'autre Eglise on prie pour que ces saintes âmes soient délivrées des ardeurs des flammes purifiantes. Unissons notre esprit à celui de l'Eglise, et, nous plaçant,comme Aaron, lors du vaste incendie du camp d'Israël, entre Dieu et nos chers défunts, prions le Seigneur de les délivrer au plus tôt du feu qui les brûle. Le feu du purgatoire, comme l'enseigne l'école, n'est pas idéal et métaphorique, mais réel et matériel; mais il est incomparablement plus actif et plus pénétrant que le feu de ce monde, car celui-ci n'est qu'une ombre, une image, un feu en peinture en comparaison du foyer qui brûle dans l'abîme. Les flammes allumées par les Macchabées aux tours des Béanites, et qui les réduisirent en cendres en peu d'heures; la fournaise poussée par les ordres de Nabuchodonosor à une chaleur sept fois plus élevée qu'à l'ordinaire; l'incendie de la Pentapole, qui en peu d'instants dévora cette vaste province, nous retracent à peine les plus pâles étincelles de ce feu vengeur. Qui donc pourra soutenir les ardeurs de flammes si ardentes? Non-seulement ces flammes sont ardentes, mais encore elles sont sages et justes, selon l'expression des Pères; car elles deviennent plus pénétrantes et plus atroces, là où la malice a été plus intense et plus résolue: elles ne laissent rien sans punition. Exécutrices sévères de la justice divine, elles traitent chacun suivant la mesure de ses démérites, et les facultés qui plus que les autres ont été engagées dans la faute ressentent aussi davantage leurs atteintes vengeresses. L'homme, au milieu des distractions du monde, ne pense pas à tout cela; mais, chrétiens, voyez ce qu'est un péché de plus, un péché de moins : c'est un tourment de plus ou de moins, c'est-à-dire un purgatoire moins dur ou plus rigoureux.

 

Prière

 

Grand Dieu! combien de purgatoires ne mériterions-nous pas par nos fautes innombrables! Et combien de purgatoires souffrent sans doute les âmes de beaucoup de défunts! Ah! Seigneur, ayez pitié d'eux et de nous: de nous, en nous remettant nos péchés en cette vie pour que nous n'ayons pas à en rendre dans l'autre un compte si rigoureux; d'eux, en modérant les flammes de ce feu si ardent qui les dévore. Laissez votre miséricorde se répandre sur les vivants et sur les morts, afin que les uns et les autres bénissent éternellement votre saint nom.

 

Exemple

 

La vénérable sœur Paule de Sainte-Thérèse faisant, un samedi, de ferventes prières pour les âmes du purgatoire, fut ravie en esprit et vit la très-sainte Vierge descendre, accompagnée d'une foule d'anges, dans cette profonde prison pour en tirer quelques âmes qui lui étaient dévotes et les mener avec elle dans le paradis; mais tandis que le cœur de la servante de Dieu était rempli de délices par la mélodie des hymnes que chantaient ces esprits délivrés en montant à la gloire, son oreille fut frappée par les lamentations de ceux qui restaient au milieu des flammes, et elle se mit à contempler leurs peines. Le même feu les tourmentait, mais les peines étaient diverses: étonnée de ces différents effets du même élément, la sainte en demanda la raison à son ange gardien qui la guidait, et il lui répondit que chaque âme recevait selon ses mérites et que la qualité des fautes décidait du genre et de la mesure des châtiments-. Ainsi, celui qui pendant sa vie s'était plus enivré de la fumée dé la gloire et des honneurs était plus humilié par de douloureux opprobres; celui qui avait plus écouté les caprices des appétits charnels ressentait les atteintes d'une flamme plus vive et plus pénétrante; les fautes légères étaient punies par de légères souffrances, et les plus graves par des tourments plus forts. Dieu est juste, et dans le purgatoire il exerce la justice la plus stricte; si nous voulons en éviter la rigueur, évitons de la provoquer par nos péchés.

 

Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

En récitant l'oraison dominicale on délivre les âmes du purgatoire

 

Un religieux Franciscain apparut un jour, entouré de flammes ardentes, au Bienheureux Conrad de Offida, religieux du même ordre, et le supplia de soulager par ses prières les peines très-vives qu'il éprouvait. Le Saint récita aussitôt pour lui un Notre Père avec le Requiem, et le défunt en ressentant un grand soulagement, pria le charitable religieux de recommencer, ce que celui-là s'empressa de faire. Sentant ses peines diminuer encore, cette âme s'écria: « Par le Cœur Miséricordieux de notre Dieu continuez, ô Conrad, cette prière qui m'apporte tant de consolation! » Et le serviteur de Dieu la répéta jusqu'à cent fois, et à la centième le défunt quitta le ton de la supplication pour prendre celui de la reconnaissance et de la joie; il était délivré de toute peine et appelé à la gloire du ciel. L'exercice auquel nous nous appliquerons le plus aujourd'hui sera donc la récitation de beaucoup de Notre Père et de Requiem pour les âmes du purgatoire, et ne doutons pas qu'elles n'en retirent un grand avantage.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières,le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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1 novembre 2011

Chapelet pour les Ames du Purgatoire

1 novembre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

 Du purgatoire au Paradis

Deuxième jour

État du purgatoire

 

Méditation

 

Bien que le Seigneur puisse faire subir où il lui plaît aux âmes des défunts les peines qu'elles ont méritées par leurs péchés, cependant il y a au centre de la terre un lieu spécial, proprement dit le purgatoire, où d'ordinaire sont retenues dans de grandes souffrances celles qui ne sont pas encore assez pures pour le ciel. On l'appelle lieu inférieur, puits profond, mer orageuse, terre de misères et de ténèbres, de tourbillons et d'obscurité; très proche de l'enfer, il en est même comme une dépendance. Quelle horreur doit faire naître dans notre esprit la pensée de cette redoutable prison ouverte par la justice céleste, et quelle compassion pour les âmes qui y subissent leur châtiment! Mais quelles peines souffre-t-on dans le purgatoire? Les saints Pères et les docteurs répondent communément que ce sont les mêmes que dans l'enfer. Il n'y a pas de différence, dit saint Thomas. entre les tourments de l'enfer et ceux du purgatoire. Le même feu, reprend saint Augustin, consume la paille et purifie l'or. Dans les mêmes flammes, ajoute saint Grégoire, le damné trouve son supplice et le juste sa purification. Or, si l'enfer est la peine la plus affreuse que la colère divine ait destinée aux créatures rebelles, pensons quelle douleur ressentent les âmes du purgatoire en se sentant entourées et pénétrées de ce même élément vengeur qui fait le désespoir éternel des réprouvés, La seule différence qu'il y ait entre les souffrances des réprouvés et celles des âmes du purgatoire. c'est que les premières sont éternelles et les secondes temporaires Le damné, à peine entré dans l'enfer, perd l'espérance d'en jamais sortir. Il n'y a plus de rédemption ni de salut pour celui qui a, jusqu'au dernier moment, abusé du salut et de la rédemption que lui avait acquis le très-précieux sang de Jésus-Christ. Les âmes du purgatoire, étant dans la grâce du rédempteur, sont assurées de leur salut éternel. Elles sortiront infailliblement du purgatoire, mais auparavant il leur faudra payer jusqu'à la dernière obole la dette que les fautes de leur vie leur ont fait contracter envers la justice divine. Et quand auront-elles pleinement satisfait? Les unes plus tôt et les autres plus tard, selon la qualité des fautes et la quantité des peines qui y correspondent, et les docteurs nous enseignent que quelques-unes ne sortiront de cette douloureuse prison qu'au jour du jugement dernier. Oh! quelle longue souffrance! Oh! que le péché coûte cher! Évitons donc avec soin de le commettre, et si nous y sommes tombés, hâtons-nous de l'expier en cette vie, pour n'avoir plus rien à payer après la mort.

 

Prière

 

Grand Dieu, donnez-nous, par votre grâce, la force de fuir tous les péchés, ou du moins de les détester pendant cette vie. La prison terrible du purgatoire , les atroces tourments qu'on y souffre, la durée d'une peine si longue, sont autant de puissants motifs qui nous font concevoir une profonde horreur du péché, et qui, nous remuant jusqu'au fond du cœur, nous engagent à ne rien négliger pour secourir ces âmes bénies. Tournez donc vers elles, ô Seigneur, un regard de bonté, et, dans votre grande miséricorde, terminez promptement leurs douleurs. Que leurs tourments fassent place à la gloire, qu'ils changent leur prison pour vos célestes palais où ils pourront vous adorer et vous bénir éternellement.

 

Exemple

 

Dans les conférences spirituelles que saint Malachie, évêque irlandais, tenait souvent avec ses disciples, on parlait un jour de la mort, et chacun fut invité à dire où et quand il voudrait terminer ses jours, dans le cas où il devrait mourir hors de son pays. Les opinions furent diverses: celui-ci désigna tel lieu ou tel temps, celui-là tel autre, chacun suivant sa manière de voir et de juger. Quand ce fut au saint à exposer son sentiment, il choisit, parmi les lieux les plus célèbres du monde chrétien, le monastère de Clairvaux, où florissait alors toute la ferveur de la règle et de la charité, et pour le temps, il désigna le jour de la commémoraison de tous les fidèles trépassés, flin, disait-il, de profiter de la grande quantité de prières pour les morts qui se feraient dans un tel jour et dans une si sainte demeure. Et son désir ne fut pas trompé; car s'étant mis peu après en voyage, pour s'aller prosterner aux pieds du souverain pontife Eugène III, il tomba gravement malade en arrivant à Clairvaux, et reconnut que sa fin était proche. Aussi, levant les yeux vers le ciel avec reconnaissance, il s'écria avec le psalmiste: « Ici est le lieu de mon repos éternel; je l'habiterai parce que je l'ai choisi ». Et, en effet, le matin du deuxième jour de novembre, l'ardeur de la fièvre et la ferveur de la charité devinrent si intenses, que les liens de la vie se brisèrent, et son esprit, sortant de sa prison, accompagné des prières des moines et des fidèles, et entouré d'une foule d'âmes que ses suffrages avaient délivrées du purgatoire, se présenta au tribunal de son juge Jésus-Christ pour recevoir la couronne qu'avaient méritée ses vertus. Dans ce saint jour, où chaque fidèle se souvient des morts qui lut sont chers, n'oublions pas les nôtres, et faisons en sorte qu'ils soient contents de notre pieuse compassion pour eux.

 

Pratique : Récitons à l'intention des fidèles trépassés cinq Pater, Ave et Requiem, en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes en vue du sang répandu par son divin Fils, et, pour cela, répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: « Miséricorde, ô Père Eternel, par le Très Précieux Sang de Jésus-Christ ». Puis, réciter un Notre Père, un je Vous salue Marie et un Requiem aeternam.

 

Suffrage

Ne refusons pas en ce jour de prier pour les morts

 

Au jour de la commémoraison de tous les trépassés, les religieux de Sainte-Thérèse sont dans l'usage de se réunir dans la chapelle après l'office, pour l'Offrande des morts, et la chacun promet d'offrir pour eux ou de sévères pénitences, ou de longues oraisons, des aumônes, des indulgences, des messes, des offices, la visite des églises et des hôpitaux, en sorte qu'il se fait une riche collecte de suffrages pour les âmes du purgatoire. Puisqu'aujourd'hui l'Eglise célèbre la commémoraison des morts, imitons cette sainte pratique, choisissons chacun quelque œuvre de piété, promettons aux morts de l'accomplir pour eux, promettons-le à Dieu, et souvenons-nous de tenir notre promesse.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières,le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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31 octobre 2011

La Chapelle de la Médaille Miraculeuse

31 octobre 2011

Le Mois des Âmes du Purgatoire

Le Mois des Âmes du Purgatoire

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Premier jour

Existence du purgatoire


Méditation

 

La mort est certaine; le décret en est porté, tous les hommes doivent mourir. On peut éviter toute autre disgrâce, on n'évitera jamais la mort. Rien ne nous en peut exempter: ni l'âge, ni la condition, ni le sexe, ni aucun secours humain. Depuis le premier jusqu'au dernier des hommes, chacun verra le terme de ses jours; beaucoup y sont déjà arrivés, d'autres s'en approchent, et tous, comme une eau qui s'écoule, nous tomberons infailliblement dans la fosse. Et cependant, que faisons-nous, chrétiens? Nous préparons-nous à la fin inévitable qui nous attend? Oh! combien la mort nous paraîtra amère si nous ne nous disposons pas à temps pour la recevoir. A la mort, on part de ce monde pour entrer dans l'autre vie... et qu'y trouverons-nous dans cette autre vie? La foi nous enseigne qu'il y a un paradis, un enfer et un purgatoire. Les âmes parfaites qui n'ont ni fautes à expier, ni peines à subir, s'en vont immédiatement, au sortir du corps, jouir du bonheur dans le paradis. Les âmes chargées de fautes mortelles sont entraînées, par le poids de leurs iniquités, dans l'enfer où la justice divine leur fait subir le châtiment mérité. Oh! quelle différence entre les unes et les autres! Les premières, éternellement heureuses avec Dieu; les secondes, éternellement damnées avec les démons! Laquelle de ces situations nous semble préférable? Le choix dépend de nous Si nous désirons être dans le paradis avec les justes, vivons comme les justes, dans la justice; si l'enfer nous fait horreur, fuyons le péché qui conduit à l'enfer. Si l'âme surprise par la mort n'est ni en péché mortel, ni dans une parfaite justice, mais dans un état, pour ainsi dire entre deux, et tel qu'elle n'est pas assez coupable pour être condamnée à l'enfer, ni assez parfaite pour entrer dans la gloire du paradis, où ira-t-elle? Il faut qu'il y ait un lieu intermédiaire, un lieu de passage, où les âmes des trépassés se purifient de leurs souillures, comme l'or dans la fournaise, et deviennent dignes du paradis. Or c'est dans ce lieu que tombent la plupart des âmes qui se sauvent, et bien peu arrivent à l'éviter, parce que bien peu sortent de ce monde sans en emporter la poussière. Voulons-nous en être exempts? Purifions-nous parfaitement dans cette vie, car celui qui la quitte sans tache va directement au ciel.

 

Prière

 

O ciel, ciel, combien tu nous attires par tes récompenses! Enfer, enfer, combien tu nous effraies par tes châtiments! Purgatoire, purgatoire, tu nous remplis de compassion par tes tourments! Exaucez, ô grand Dieu, nos prières, fermez pour tous les fidèles les portes de l'abîme infernal, ouvrez-leur celles de la glorieuse béatitude; délivrez les âmes qui se trouvent dans le purgatoire et appelez-les à jouir avec vous de la couronne impérissable de l'éternel bonheur.

 

Exemple

 

Dans le diocèse de Nocera, vint à mourir un jeune homme qui avait professé une dévotion singulière pour Saint Bernardin de Sienne, et ce saint, pour le récompenser, obtint de lui rendre la vie. Mais, avant, il voulut bien lui faire connaître les choses de l'autre monde, et, le prenant avec lui, il le conduisit dans les régions infernales. Là, dans les tourbillons d'une épaisse fumée et d'un feu dévorant, il lui fit voir une foule presque infinie de damnés, qui étaient dévores d'un éternel désespoir. Il le transporta ensuite au ciel, où, dans un ordre admirable, les chœurs des anges et les cohortes des saints jouissaient d'un bonheur au-dessus de tout ce qu'on peut imaginer. Et, enfin, il lui montra la prison du purgatoire où, au milieu de flammes ardentes, se purifiaient les âmes des trépassés jusqu'à ce qu'elles fussent dignes d'entrer dans la gloire du ciel. Ce ne fut pas sans être profondément touché qu'il vit ces âmes s'empresser autour de lui et le prier de retracer aux hommes, à son retour dans le monde, les affreux tourments qu'elles souffraient, et de les exciter à les soulager par des suffrages abondants; ce qu'il fit au grand avantage de ces infortunés pénitents, car, rendu à la vie, il parlait à tous du purgatoire: « Ton père, disait-il à l'un, est au milieu des flammes vengeresses et attend les effets de ta piété filiale; ton fils, disait-il à un autre, se recommande à ton amour paternel; ton bienfaiteur, ingrat héritier, te demande l'exécution de ses legs pieux: toutes ces âmes, en un mot, ont recours à votre foi, à votre charité pour obtenir un prompt et généreux soulagement. » Figurons-nous qu'aujourd'hui, nous entendons les mêmes exhortations, et donnons les preuves les plus manifestes de notre dévotion pour le purgatoire.

 

Pratique : Récitons à l'intention des fidèles défunts (et en particulier de N.) cinq Pater, Ave, et Requiem en mémoire de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ; supplions le Père éternel d'avoir pitié de leurs âmes, en vue du sang répandu par son divin Fils, et pour cela répétons cinq fois l'oraison jaculatoire: Miséricorde, ô Père Éternel, Par le Très Précieux Sang de Jésus. Notre Père, je Vous salue Marie, Requiem.

 

A la récitation de ces prières est attachée pour chaque fois l'indulgence de 300 jours, et l'indulgence plénière pour ceux qui, les ayant récitées pendant un mois entier, se confesseront et communieront. (Bref de Pie VII du 7 février 1817).

 

Et nous ajouterons un Notre Père et un je Vous salue Marie pour ceux qui répandent cette dévotion.

 

Suffrage

«  La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sobres et raisonnables pour être prêts à la prière ». (1 Pierre 4 :7).

 

Pour entretenir nos relations de charité avec les trépassés, appliquons-nous à la prière pour les morts et particulièrement à la récitation du De profundis (Psaume 129). Le P. D. Giampaolo Montorfano, Théatin, pour démontrer un jour à un esprit trop mondain le prix des suffrages pour les morts, prit une grosse somme d'argent et la versa dans un des plateaux d'une balance; sur l'autre il mit le psaume De profundis écrit sur une petite feuille de papier, et aussitôt, au grand étonnement des assistants, cette matière si légère l'emporta sur le lourd et précieux métal et fit pencher la balance de son côté. Que cela nous excite à réciter souvent ce psaume pour nos morts, et que, depuis le premier jusqu'au dernier jour de ce mois, le De profundis couronne notre saint exercice.

 

Psaume 129

 

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur Seigneur, qui subsistera?

Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme; je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,

attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour; près de lui, abonde le rachat.

C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Seigneur, donnez-leur le repos éternel;

Et faites briller pour eux la lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Des portes de l'enfer arrachez leurs âmes, ô Seigneur!

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

Seigneur, exaucez ma prière,

et que mon cri parvienne jusqu'à Vous !

 

Prions

 

O Dieu, créateur et rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu'elles obtiennent, par nos très humbles prières,le pardon qu'elles ont toujours attendu de votre miséricorde; vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et faites briller sur eux la lumière qui ne s'éteint jamais,

Qu'ils reposent en paix. Ainsi soit-il.

 

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27 octobre 2011

L'étonnant secret des Ames du Purgatoire

L'étonnant Secret des âmes du Purgatoire

Un enseignement de Soeur Emmanuel (Communauté des Béatitudes), et Maria Simma (+ en 2004)

 

27 octobre 2011

Le Serviteur de Dieu René Giraudet

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Le Serviteur de Dieu René Giraudet

« Volontaire pour le Christ »

1907-1945

 

René Giraudet est né à Luçon le 4 décembre 1907. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1931 en la chapelle des missions étrangères de Paris. Il est nommé vicaire de Saint-Hilaire-de-Loulay le 5 mars 1932. Il est nommé curé de Saint-Hilaire-du-Bois le 24 janvier 1942. Devant le refus constant des Autorités allemandes d’autoriser la création en Allemagne d’une Aumônerie officielle des travailleurs français, l’abbé Rodhain, Aumônier général des Prisonniers de guerre, avec l’accord et les encouragements d’une partie de l’Episcopat de France, lance un appel aux prêtres volontaires pour partir en Allemagne comme prêtres-ouvriers clandestins. René Giraudet voit là la réalisation possible de son rêve missionnaire et le jeudi Saint 22 avril 1943, c’est le « droguiste » Giraudet qui part pour Berlin où il est accueilli par l’"ancien", l’abbé Bousquet et les responsables du mouvement d’Action Catholique. Après l’arrestation et l’expulsion de Bousquet, il devient l’Aumônier général Mouvement. La vague d’arrestation qui déferle de février à août 1944 ne l’épargne pas. Arrêté le 12 juin, et après 4 mois de prison, il est envoyé à Sachsenhausen où il retrouve la plupart des militants arrêtés, puis à Bergen-Belsen, le « mouroir ». Ce camp, ravagé par le typhus, est libéré par les Britanniques le 15 avril 1945 - parmi les membres de la Mission Vaticane envoyée sur place, René Giraudet reconnaît un confrère vendéen, l’abbé Charles Hauret - celui-ci le fait rapatrier. Arrivé à Paris le 11 juin, il rend son âme à Dieu à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre le lendemain 12 juin. Après une poignante veillée funèbre dans la chapelle de l’Aumônerie générale, rue du Cherche-midi et des obsèques solennelles aux Invalides, présidées par le Cardinal Suhard, Archevêque de Paris, René Giraudet rentre chez lui, accueillit dans sa paroisse par tout un peuple. Les funérailles, présidées par Monseigneur Cazaux, Evêque de Luçon, sont célébrées dans son église le 18 juin suivi, le même jour, par l’inhumation dans le cimetière de Chantonnay. La commémoration oeucuménique des témoins de la foi du XXème siècle qui a réuni, le dimanche 7 mai 2000, au pied du colisée, les différentes confessions chrétiennes autour du pape Jean Paul II n’était pas une canonisation. René Giraudet fait partie d’un groupe d’une cinquantaine de prêtres, religieux, séminaristes, scouts et jocistes victimes du nazisme dont la canonisation comme martyrs de la foi est en préparation depuis 1989.

 

Un livre pour en savoir plus :« 51 martyrs français dans le Reich nazi », de Reimund Haas et Elisabeth Tillmann, édition spéciale pour les JMJ de Cologne 2005 (Cercle d’Initiative Martyrs Français). L’action de l’abbé Giraudet à Berlin y est largement évoquée.

 

Dates importantes de la vie du Père Giraudet

 

4 décembre 1907 : naissance à Luçon

8 décembre : baptême en la cathédrale

31 août 1925 : installation de la famille à Chantonnay

1er octobre 1925 : entrée au grand séminaire Luçon

24 septembre 1929 : entrée aux Missions Etrangères de Paris

19 décembre 1931 : ordination sacerdotale à Paris

27 février 1932 : vicaire St Hilaire de Loulay

8 février 1942 : Curé à St Hilaire du bois

30 Mars 1943 : rencontre avec le Père Rodhain à Paris.

23 avril 1943, arrivée à Berlin le Vendredi Saint

11 juin 1944 arrestation « pour apostolat interdit »

11 juin 1945 rapatriement en France et mort le 12 juin 1945 à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre.

 

Le Message du Père René Giraudet

 

Sa devise comme prêtre : « Avec le Christ, je suis cloué à la croix! »

Une expression : « vendredi saint tous les jours », il invite les jeunes à associer leurs souffrances à celle du Christ sur la croix.

Un symbole : l’ostensoir fabriqué par les jeunes du STO en forme de croix scout. Chaque mois, René Giraudet expose le Saint Sacrement pour la journée de récollection avec les jeunes.

Phrases-clef : « La jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, elle est faite pour l’héroïsme »

« Il faut avoir de l’ambition de vivre avec un idéal qui flambe et illumine son voisinage, qui flambe au loin et illumine le monde. »

 

L'émission « Regards, Figures de Sainteté » que je vous invite à écouter ci après, a été réalisée par RCF Vendée.

Regards Figures de Sainteté Le père René Giraudet, volontaire pour le STO en Allemagne pendant la 2nde guerre mondiale. Une émission réalisée par RCF Vendée.

7 octobre 2011

Le Mois de Notre-Dame du Très Saint Sacrement 1/6

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Le Mois de Notre-Dame du Très Saint Sacrement

 

Méditations extraites des écrits de Saint Pierre-Julien Eymard

Fondateur de la Congrégation du Très Saint Sacrement

 

Imprimatur

Virduni, die 21 Aprilis, 1909,

Lizet, vic. gén.

 

Préface de la septième édition

 

Comme préface de cette nouvelle édition nous tenons à reproduire un article paru dans la revue « Le Très Saint Sacrement » en Janvier 1906: on y verra quel puissant encouragement la dévotion envers Notre-Dame du Très Saint Sacrement a reçu du Souverain Pontife et la haute sanction donnée à l'initiative du Vénérable Pierre-Julien Eymard décernant ce nouveau litre à la Très Sainte Vierge.

 

« Nos lecteurs savent de quel culte pieux la famille eucharistique du vénéré Père Eymard honore ce nom béni de « Notre-Dame du Très Saint Sacrement », qu'il décerna à la Très Sainte Vierge, pour exprimer en un mot caractéristique tous les liens qui unissent Marie à son Fils dans le Sacrement et toutes les raisons qui nous pressent de nous adresser à elle comme à la médiatrice nécessaire entre notre indigence et son adorable Sainteté. Approuvé déjà par un certain nombre d'Evêques et enrichi d'indulgences pour leurs diocèses respectifs; acclamé au Congrès eucharistique de Lourdes, ce nom nouveau d'une chose très ancienne commençait à se répandre avec grande faveur parmi les âmes dévotes envers l'Eucharistie, qui ont le besoin de ne jamais séparer le Fils de la Mère dans leur religion comme dans leur cœur. Il lui manquait, pour prendre son essor au delà des limites diocésaines et pour se répandre librement dans l'univers catholique, la bénédiction du Pasteur de l'Eglise universelle.

 

Il vient de la recevoir: authentique, ainsi qu'en fait foi le Rescrit que nous avons entre les mains et que nous allons reproduire; spontanément et très gracieusement donnée, ainsi que le raconte une lettre bien renseignée qui nous arrive de Rome. Voici le Rescrit, tout entier de la main de Sa Sainteté Pie X: « Cunctis qui coram Ssmo Sacramento publicae adorationi exposito. recitaverint hanc jaculatoriam: « Domina nostra Sanctissimi Sacramenti, ora pro nobis », Indulgentiam tercentorum dierum concedimus. Die 30 Mensis Decembris an. 1905. Pius P. P. X ». « A tous ceux qui, devant le Très Saint Sacrement exposé, réciteront l'oraison jaculatoire suivante, nous accordons une indulgence de 300 jours: « Notre-Dame du Très Saint Sacrement, priez pour nous ». Le 30 Décembre 1905. Pie X, Pape IE X ». Les circonstances qui accompagnèrent la rédaction et la concession par le Saint-Père de ce précieux Rescrit ont quelque chose de gracieux et de touchant comme une page de légende, quelque chose aussi de spontané et de décisif comme un motus proprio.

 

Un archevêque du Canada, dont la piété envers l'Eucharistie n'a d'égale que sa bienveillance. Mgr Gauthier, archevêque de Kingston, séjournant dernièrement à Rome, fut sollicité par le T. R. Père Estévenon, Supérieur général de la Congrégation du Très Saint Sacrement, dont la résidence est à l'église de Saint-Claude, bien connue des pèlerins de la Ville Eternelle, de demander au Souverain Pontife, en faveur des fidèles de son diocèse, une Indulgence pour la récitation de cette formule de prière: « Notre-Dame du Très Saint Sacrement, mère et modèle des adorateurs, priez pour nous ». Sa Grandeur, ayant favorablement accueilli ce vœu, rédigea une supplique qu'elle se proposait de soumettre au Saint-Père dans une audience fixée au 30 décembre dernier. Mais voilà qu'au cours de l'entretien, ayant obtenu l'agrément de la lire, il la cherche en vain dans ses poches et la fait chercher avec aussi peu de succès dans son pardessus, déposé dans l'antichambre. Grand embarras du très bon prélat, qui commence à exposer de vive voix l'objet de sa supplique égarée: mais aussitôt, souriant et empressé, avec cette spontanéité prévenante et aimable dont il est coutumier, Pie X prend une plume et écrit, sans un instant d'hésitation, le texte rapporté plus haut, qu'il remet à Mgr Gauthier, aussi touché de la grâce qu'il recevait que de la bonne grâce avec laquelle elle lui était donnée.

 

Le très cher correspondant qui nous envoie ce récit ajoute: « Vous devinez notre immense joie à tous en apprenant une telle nouvelle. Aussitôt, tout frémissants d'émotion, nous sommes allés nous jeter aux pieds de la Très Sainte Vierge (devant cette même statue de la chapelle de Saint-Maurice (1) où notre vénéré Père acclama pour la première fois Notre-Dame du Très Saint Sacrement), et là nous avons dit un bon Magnificat et répété avec ardeur l'invocation bénie ». Ces sentiments d'action de grâces, nos lecteurs les partageront avec nous. Nous avons désormais une formule authentique et définitive, dans la langue de l'Eglise, du nom de Notre-Dame du Saint Sacrement, que le P. Eymard avait exprimé en français. Plusieurs fois on avait essayé de le traduire en latin, soit pour le présenter à l'approbation d'évêques étrangers, soit même en vue d'obtenir à sa récitation des indulgences des Souverains Pontifes. Et l'on avait reculé de le faire littéralement devant cette objection que le mot « Domina » semblait donner à Marie sur le Christ Eucharistique une autorité ou une supériorité qu'elle ne possède pas. L'objection valait ce qu'elle valait: elle ne paraissait pas irréfutable. La foi simple et tendre du Souverain Pontife, cette ardente et généreuse dévotion qu'il manifeste dans tous ses actes pontificaux, ne s'est point attardée à discuter les nuances d'opinion; mais de sa main qui ne signe que des paroles de vérité et de vie, il a écrit simplement: « Domina nostra Sanctissimi Sacramenti, ora pro nobis! » C'est la traduction littérale de l'invocation sortie de la foi et de l'amour de notre Père pour Marie: « Notre-Dame du Très Saint Sacrement, priez pour nous! »

 

Nous voilà fixés: nous prions dans la vérité, notre louange est authentique; Marie se reconnaîtra et elle entendra notre voix quand nous crierons, suppliants, vers elle, en l'appelant Notre-Dame du Très Saint Sacrement! Oui, elle est notre mère, notre maîtresse et notre exemple, par conséquent, « Notre Dame »: oui, elle est la Mère du Christ Eucharistique, la dispensatrice du Don eucharistique et de toutes les grâces qu'il renferme et, par conséquent: « Notre-Dame du Très Saint Sacrement »! et nous ne voulons plus désormais aborder le Très Saint Sacrement pour lui rendre un hommage quelconque, le consacrer, le recevoir, l'adorer, le prêcher, sans nous abriter sous le patronage, sous les mérites, sous les vertus et sous le nom de Notre-Dame du Très Saint Sacrement. Et nous nous souviendrons que les chères âmes qui souffrent attendent que nous le redisions souvent: car ce nom répand jusqu'en leur prison de feu l'onction de l'espérance pour les rafraîchir et les trésors des indulgences pour les délivrer.

 

« Domina nostra Sanctissimi Sacramenti, ora pro nobis ! »

 

A. Tesnière, S. S. S.

 

(1) Maison du premier Noviciat de la Congrégation, au diocèse de Versailles, fondée et habitée par le P. Eymard, abandonnée par suite des décrets de 1880 contre les Congrégations religieuses.

 

Avant-propos de la première édition

 

Nous avons promis aux pieux lecteurs de leur donner ce qui nous reste des écrits du vénéré Père Eymard. Voici ses Méditations sur la très sainte Vierge: il envisageait surtout Marie comme le modèle de la piété envers l'Eucharistie; et, pour résumer tous les rapports qui unissent la divine Mère à Jésus-Eucharistie, il a donné à Marie le titre de Notre-Dame du Très Saint Sacrement. C'est pour les Religieux et les Servantes du Saint Sacrement surtout qu'il a écrit: tous nos Agrégés, toutes les âmes dévotes à l'Eucharistie trouveront, dans ses pieuses effusions, un aliment à leur amour pour Marie: elles apprendront surtout, car c'est là le but principal du P. Eymard, à unir dans leurs hommages Marie et Jésus-Eucharistie, à pratiquer tous leurs devoirs eucharistiques dans l'union et sous le couvert de la sainte Vierge. Nous publions les Méditations du Père en forme de Mois de Marie: c'est une forme reçue généralement, et qui facilitera la diffusion de ses pensées: pour nous conformer à l'usage, nous avons joint à chaque méditation un exemple, une aspiration et une pratique; nous avons tenu à garder l'unité de l'œuvre, et c'est Notre-Dame du Très Saint Sacrement que feront connaître et aimer ces exemples, ces pratiques et ces aspirations. I1 restait à justifier ce nouveau titre donné à Marie par le P. Eymard; on l'a fait dans l'Appendice qui termine ce volume. On y verra quelques-unes des raisons qui doivent permettre d'invoquer Marie comme la Vierge de l'Eucharistie. Du reste, ce titre de Marie a été béni par plusieurs de nos vénérables évêques. Nous savons que l'auguste Pontife Pie IX aimait et bénissait ce nom glorieux ; disons donc souvent et avec confiance : « Notre-Dame du Très Saint Sacrement, Mère et Modèle des adorateurs, priez pour nous qui avons recours à vous ».

 

A.T.

 

Approbation de Monseigneur l'évêque d'Arras, Boulogne et Saint Omer

 

Arras, 19 mars 1872.

 

Nous avons parcouru avec un véritable intérêt le Mois de Notre-Dame du Très Saint Sacrement. Les méditations extraites des écrits du R. P. Eymard nous ont paru pleines d'onction, et propres à inspirer aux fidèles le désir de s'unir toujours à Marie dans leurs nombreux devoirs envers la sainte Eucharistie. L'Appendice justifie le titre de Notre-Dame du Très Saint Sacrement par des raisons bien théologiques, empruntées, du reste, aux auteurs les plus recommandables par leur science et leur piété. Nous verrons donc volontiers cet ouvrage se répandre dans notre diocèse; il y favoriserait sûrement la vraie et solide dévotion, si bien résumée dans ces mots: « Ad Jesum per Mariam ».

 

+ Jean-Baptiste-Joseph, Evêque d'Arras, Boulogne et Saint Omer

 

Evêché de Marseille

 

Marseille, le 3 juin 1872.

 

Mon Révérend Père,

 

Aucun envoi ne pouvait m'être plus agréable que celui que vous avez bien voulu me faire des ouvrages du très regretté P. Eymard, et je vous prie d'agréer mes plus sincères remerciements. Malgré mes confirmations, j'ai pu en commencer la lecture, et je l'ai fait avec la plus grande édification; c'est bien là la piété si tendre et si théologique de votre vénéré Fondateur. Je suis heureux de m'associer à mes vénérés collègues d'Angers et d'Arras, en accordant 40 jours d'indulgence aux fidèles de mon diocèse quand ils feront l'invocation: « Notre-Dame du Très SaintSacrement, mère et modèle des adorateurs, priez pour nous qui avons recours à vous ». Agréez, mon Révérend Père, l'assurance de mon affectueux dévouement,

 

+ Ch.-Ph., ev. de Marseille.

 

Évêché de Tarbes

 

Tarbes, le 11 juin 1871.

 

Mon Bon Père,

 

J'ai lu avec le plus vif intérêt, non pas le Mots de Marie du P. Eymard, mais votre Appendice. Vous avez étudié la question à fond: vous l'avez éclaircie, il n'y a rien à dire. Le titre de Notre Dame du Très Saint Sacrement est désormais acquis pour toujours à la Bienheureuse Vierge Marie, et c'est un de ses plus beaux titres. J'approuve des deux mains ce nouvel hommage rendu à la Mère de Dieu, et j'accorde volontiers 40 jours d'indulgence à ceux de mes diocésains qui répéteront trois fois cette invocation. Recevez, cher Père, avec ma bénédiction et mes remerciements, la nouvelle assurance de mon affectueux dévouement.

 

+ P.-A., ev. de Tarbes.

 

Diocèse de Valence

 

L'aumônier de l'Hôtel-Dieu de Romans (Drôme) nous écrivait, le 5 juillet 1872: « J'ai la consolation de vous annoncer que Sa grandeur Monseigneur l'Evèque de Valence nous a fait avertir par M. Vigne, son vicaire général, qu'Elle daigne se joindre à Nos seigneurs d'Angers et d'Arras pour accorder aux fidèles de son diocèse 40 jours d'indulgence chaque fois qu'ils réciteront l'invocation: « Notre-Dame du Très Saint Sacrement, mère et modèle des adorateurs, priez pour nous qui avons recours à vous ». Ces jours d'indulgence sont applicables aux âmes du purgatoire par mode de suffrage ».

 

Monseigneur l'Evêque d'Angers et Monseigneur l'Evêque d'Arras avaient les premiers béni ce nom donné à Marie, et gracieusement accordé 40 jours d'indulgence à tous les fidèles de leur diocèse qui réciteraient l'invocation à Notre-Dame du Très Saint Sacrement. Nous croyons que la plupart de Nosseigneurs les Evêques seraient disposés à accorder la même faveur dans les limites de leurs juridiction : nous osons prier les propagateurs de la dévotion à la Vierge de l'Eucharistie de demander cette faveur dans leurs diocèse respectifs : rien n'est si capable de répandre une dévotion que la bénédiction des premiers pasteurs.

 

Monseigneur l'Evêque de Salamanque, en Espagne, ne s'est pas contenté d'approuver le nouveau titre de Marie, Sa Grandeur a voulu prêcher et écrire en l'honneur de Notre Dame du Très Saint Sacrement. Tracées par une plume aussi auguste, les pages suivantes que nous extrayons du Bulletin Ecclésiastique des Diocèses de Salamanque et Ciudad-Rodrigo, ont une telle autorité que nous nous reprochions de ne pas les reproduire. Et puis, nous le croyons, les enfants du P. Eymard savourerons avec délices cet éloge de leur Père vénéré, et recevront comme un puissant encouragement les paroles bienveillantes adressées par l'éminent prélat à la Société du Très Saint Sacrement, qu'il fonda au prix de si grands sacrifices, et, pour tout dire, au prix même de sa vie. Voici l'article signé par Sa Grandeur et traduit de l'espagnol:

 

Notre Dame du Très Saint Sacrement

 

« Voici un nouveau titre donné à Marie par le T.R.P. Pierre-Julien Eymard, fondateur de la Société du Très Saint Sacrement. Cet homme admirable naquit à la Mure d'Isère en 1811 ; après avoir embrassé l'état ecclésiastique et exercé le saint ministère, il entra dans la Société de Marie, où, pendant dix-sept ans, il donna l'exemple de toutes les vertus religieuses. Mais Dieu le destinait à être le Père d'une nouvelle famille, et dès que la volonté divine lui fut clairement con nue, il accepta sans hésiter, les peines et les travaux que lui devait coûter l'établissement de sa Société, qui prenait le nom de Société des Religieux du Très Saint Sacrement. Glorifier la Très Sainte Eucharistie, voilà son but ; ses moyens ? L'exposition solennelle et perpétuelle de l'auguste Sacrement. Ils ont aussi un apostolat extérieur, mais il embrasse toutes les œuvres qui se rapportent directement à leur but essentiel.

 

Ce saint Institut a commencé à Paris, en 1856, dans un humble local cédé provisoirement par l'Archevêque Mgr Sibour. En 1862, le P. Eymard, comptant déjà un nombre suffisant de disciples, ouvrit une maison de noviciat, et le 8 mai de l'année suivante, Sa Sainteté Pie IX, après avoir ouï la Sacrée Congrégation des Evêques et Réguliers, rendit le décret d'approbation de la dite société. La vie de ce pieux Fondateur ne fut pas de longue durée ; mais, avant de mourir, Dieu lui avait accordé la consolation de voir sa famille religieuse se consolider et d'étendre ; et le 1er août de l'année 1868, il s'éteignait de la mort des justes, tout embrasé de l'amour de Jésus sacramentel. Parmi les legs pieux que le P. Eymard a faits à sa famille religieuse, il en est un qui frappe aujourd'hui, plus particulièrement notre attention (puisque nous sommes au mois de mai) : c'est la dévotion à Notre Dame du Saint Sacrement.

 

Le premier jour de mai 1868 étant à Saint-Maurice maison de solitude qu'il avait fondée dans un site agréable, éloignée du fracas des villes et des vains bruits du monde, le P. Eymard ouvrit les pieux exercices du Mois de Marie et termina une chaleureuse exhortation par ces paroles : « Eh bien ! Nous honorerons Marie sous le vocable de Notre Dame du Très Saint Sacrement ! Oui, disons avec confiance, disons avec amour : « Notre Dame du Très Saint Sacrement, Mère et Modèle des Adorateurs, priez pour nous qui avons recours à vous ! »

 

Le Père était radieux, sa parole émue ; son cœur débordait l'allégresse ; il venait de payer la dette de reconnaissance à Marie, sa Mère ; à Marie, qui l'avait donné à Jésus sacramentel, qui l'avait soutenu et encouragé avec un e maternelle sollicitude dans la fondation de sa pieuse et édifiante Société ! Et laissant à ses enfants, sur le point de les quitter, un puissant moyen de mieux servir leur Maître, il ajoutait au diadème de Marie un fleuron qui n'est ni le moins beau, ni le moins glorieux ! « Notre Dame du Très Saint Sacrement est le nom nouveau d'une chose fort ancienne », disait le Père.

 

On vénère avec raison tous les mystères de la vie de la Mère de Dieu. Les âmes contemplatives ont trouvé dans la vie de Marie à Nazarethg un exemple, comme les cœurs désolés une consolation dans Notre-Dame des Sept Douleurs : il y a dans toutes les actions de la Très Sainte Vierge une grâce qui nous attire suavement à les honorer et à les imiter, chacun suivant notre vocation. Or Marie a vécu plus de vingt années après l'Ascension de son Divin Fils. A quoi furent occupées ces longs jours d'exil, et quelle grâce renferme cette importante partie de la vie de notre Mère ?

 

Le Livre des Actes semble l'indiquer assez clairement. « Les premiers chrétiens, y est-il dit, vivaient dans la paix, l'union, la Charité la plus ardente, soupirant après le martyre et pour s'y préparer, persévérant dans la fraction du pain : perseverantes in communicatione fractionis panis. (Actes des Apôtres 2 : 42). Vivre de l'Eucharistie et par l'Eucharistie, se réunir autour du Tabernacle pour chanter des hymnes et des cantiques spirituels, voilà le caractère distinctif de la primitive Eglise : le Saint Esprit l'a consigné dans la sublime histoire ecclésiastique rédigée par Saint Luc ; tel est aussi le résumé des dernières années de la Très Sainte Vierge, qui retrouvait dans l'adorable Hostie le fruit béni de ses entrailles, et dans la vie d'union avec Notre Seigneur en son Tabernacle, les temps heureux de Bethléem et de Nazareth. Oh ! Oui, c' »est Marie surtout qui persévérait dans la fraction du pain. Voilà le grand modèle des adorateurs du Très Saint Sacrement.

 

Maintenant nous allons signaler brièvement quelques unes des raisons qui justifient le titre de Notre Dame du Très Saint Sacrement donné à Marie par le R.P. Eymard. Marie est la Mère de Jésus, de qua natus est Jesus ; nous croyons, et cette fois est notre plus douce joie, que le corps adorable de Notre-Seigneur, présent réellement en l'Eucharistie, est le même ; corps qui a été formé du sang très pur de Marie, nourri de sa substance et de son lait virginal. C'est pour cela que Saint Augustin disait : « De carne Mariae carnem accepit. Et quia in ipsa carne hic ambulavit et ipsam carnem nobis manducandam dedit ad salutem. Le Seigneur a reçu sa chair de la chair de la Vierge Marie ; et comme il a vécu ici-bas dans la chair, il nous a donné cette chair à manger comme l'aliment de notre salut ». Dans le même sens parlaient Saint Ambroise, Saint Anselme, Saint Bernardin, Richard de Saint Laurent et les théologiens Suarez, Kick, Schurlog, Zelada, Vega, Cornelius a Lapide et d'autres.

 

L'Eglise, dans sa liturgie de la Fêtes-Dieu, redit en ce jour la préface de la Nativité de Notre Seigneur, qui parle de la chair donnée par Marie au Verbe in carné : quia per incarnati Verbi Mysterium ; et la doxologie des hymnes de l'Office Divin de cette fête, après avoir chanté les gloires et l'amour de Jésus sacramentel, fait remonter à la Vierge la cause du don que nous recevons à l'autel : Jesu tibi sit gloria, qui natus es de Virgine. Ces raisons, et d'autres, que nous omettons pour abréger notre récit, sont celles qui autorisent le nouveau titre donné à Marie par le P. Eymard ; nous les avons trouvées exposées avec une érudition remarquable dans un des ouvrages de la Bibliothèque publiée par les religieux du Très Saint Sacrement. Nosseigneurs les Evêques d'Angers et d'Arras ont accordés chacun 40 jours d'indulgence aux fidèles de leurs diocèses, et Nous, de grand cœur, nous en accordant autant à ceux qui réciteront l'invocation suivante : Notre Dame du Très Saint Sacrement, Mère et Modèle des adorateurs, priez pour nous qui avons recours à vous ! » Salamanque, le quatrième jour et premier samedi du mois de mai, consacré à Marie, l'an 1872. L'Evêque de Salamanque, D.-J.-L. »

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