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18 juin 2014

Le Mois de Saint Pierre

Le Mois de Saint Pierre

ou dévotion à l'Eglise et au Saint Siège

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Dix-neuvième jour

La Catholicité de l'Eglise

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

Saint Pierre et tous les saints Souverains Pontifes, priez pour nous !

 

I. L'Eglise est catholique ou universelle sous tous les points de vue. L'universalité est une conséquence nécessaire de sa nature même. L'Eglise, en effet, n'est autre chose que le gouvernement visible établi sur la terre par Dieu lui-même pour conduire les hommes à leur fin dernière, c'est-à-dire, pour leur apprendre à connaître, à aimer et à servir l'Etre suprême, leur Créateur, leur souverain Seigneur, et mériter par ce moyen les récompenses de la vie future et éternelle. Or, comme tous les hommes, sans exception, sont destinés à cette fin, et n'ont été créés que pour y parvenir, il en résulte que l'action de l'Eglise, ou du gouvernement visible de Dieu ici-bas, doit s'exercer sur tous les individus comme sur tous les peuples : l'Eglise doit donc être universelle ou catholique. On le voit, ce caractère est essentiel et inhérent à sa mission ; c'est pour cela que Jésus-Christ dit à ses apôtres : « Allez, enseignez toutes les nations, et baptisez-les au Nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai enseigné », (Matthieu 28, 19, 20). Dieu, notre souverain Maître, a le droit incontestable de dicter des lois à tous les hommes et à tous les peuples, et d'exercer sur eux une action universelle et sans limites ; l'Eglise, qui est son pouvoir exécutif, est donc revêtue de la même prérogative ; et c'est pour cela, qu'ayant le droit et même le devoir de se mêler à tous les actes humains, pour les soumettre à sa salutaire influence, comme nous le disions dans la cinquième méditation, elle est nécessairement catholique ou universelle. Les hommes, sans doute, peuvent résister à cette influence ; ils peuvent même secouer entièrement le joug que l'Eglise leur impose, et se révolter ouvertement contre elle, mais ils ne pourront jamais la dépouiller des droits qu'une autorité inattaquable, celle de Dieu-même, lui a conférés.

II. Aussi, comme l'action que Dieu a voulu exercer sur les hommes par son Eglise a commencé à se produire dès l'origine des temps, qu'elle s'est perpétuée sans interruption jusqu'à nous, d'abord par les patriarches, puis par Moïse, par les rois, par les juges, par les prophètes et par la hiérarchie établie définitivement sous la loi Evangélique ; et qu'elle continuera à s'exercer ainsi, malgré tous les efforts de l'impiété, jusqu'à la consommation des siècles, la catholicité de l'Eglise s'étend à tous les temps. L'Eglise est encore catholique en ce sens qu'elle enseigne toutes les vérités que Jésus-Christ lui-même a enseignées par ses apôtres, et qu'aucune de ces vérités n'a cessé d'être comptée au nombre de ses dogmes, depuis qu'elle en a reçu le dépôt ; parce que les hommes sont et seront toujours ce qu'ils ont été, c'est-à-dire, aussi sujets à l'erreur en ce qui regarde leurs intérêts éternels, aussi portés au mal et aussi faibles dans l'accomplissement de leurs devoirs ; et que, par conséquent, toujours il sera nécessaire de faire briller à leurs yeux la même lumière divine par laquelle le Seigneur daigne éclairer leurs pas dans la voie du salut. Enfin, l'Eglise est catholique quant aux lieux, en ce qu'elle est répandue simultanément, en vertu de la nature même de son institution, dans la plus grande partie des régions connues; en ce qu'elle est constamment plus répandue que chacune des sociétés séparées de sa communion. Jamais aucune secte n'a été et ne sera, nous ne disons pas plus nombreuse, mais aussi nombreuse que l'Eglise de Jésus-Christ ; les prophètes, le Sauveur du monde, les apôtres, les pères et les docteurs de tous les temps, s'accordent à nous représenter l'Eglise comme devant être constamment universelle sans cesser d'être une ; à  la différence des Protestants, qui, par Eglise catholique, entendent la réunion de toutes les sociétés chrétiennes qui admettent les articles fondamentaux réduits à leur plus simple expression, et qui diffèrent néanmoins entre elles sous une multitude de points de vue de la plus haute importance. Comment peut-on, d'ailleurs, appeler Eglise l'amas de plusieurs sectes, qui, loin d'avoir entre elles aucune union, se regardent les unes comme hérétiques, les autres comme idolâtres, et qui se disent toutes mutuellement anathème ?

III. L'universalité de l'Eglise quant aux lieux, c'est-à-dire son expansion simultanée dans la plus grande partie de l'univers connu, est une conséquence naturelle de son institution. Destinée à éclairer et à régir tous les peuples de la terre et toutes les générations qui se succèdent, elle devait, pour pouvoir atteindre ce but, trouver dans l'homme des dispositions naturelles qui fussent en harmonie avec l'organisation et la mission célestes qu'elle avait reçues de son Divin Fondateur. Le Sauveur, en effet, n'ayant fait son Eglise que pour le service de l'humanité et afin de la conduire au salut, a calqué en quelque sorte la nature même de sa hiérarchie et l'économie de ses fonctions, sur celle de la famille humaine. Lui-même a voulu être le père de la famille chrétienne, l'Eglise ou ses ministres en sont la mère, tous les fidèles sont des frères. Comme père, il impose des lois à ses enfants, la mère est chargée de les promulguer et de veiller à ce qu'elles soient fidèlement observées. Elle exhorte les fils rebelles au respect et à la soumission ; sans cesse elle remplit les fonctions de médiatrice entre les enfants ingrats et le père justement irrité. Elle plaide la cause des premiers, elle apaise par ses ferventes prières la sévérité de son Epoux, elle réconcilie et bénit. Elle s'efforce d'entretenir la plus tendre affection entre tous les membres de cette immense famille, en cimentant leur union par les liens de la Divine Charité. Comment s'étonner maintenant si l'Eglise réunit à tant d'autres caractères qui révèlent sa céleste origine, celui de l'universalité, puisque la nature de son organisation, et jusqu'aux sentiments les plus délicats et les plus généreux qui l'animent, se trouvent déjà universellement répandus dans la famille, et par conséquent dans toutes les sociétés qui couvrent la surface du globe ? C'est ce qui explique en partie, comment il a été plus facile à l'Eglise de Jésus-Christ, qu'à toutes les sectes qui s'en sont séparées, de l'emporter par le nombre de ses conquêtes, et de pouvoir revendiquer avec justice pour elle seule le titre divin de catholique.

 

Élévation sur la Catholicité de l'Eglise

 

I. Le péché d'origine avait jeté un voile funèbre sur toute la terre. Le soleil de la vérité s'était caché sous des nuées obscures et semblait s'être retiré à jamais dans le secret de son sanctuaire. L'ignorance la plus profonde régnait depuis quatre mille ans parmi les hommes, au point de vue de leurs intérêts éternels. La Judée seule, qui abritait le peuple que Dieu s'était choisi entre tous les peuples, avait conservé la connaissance du vrai Dieu, et nourrissait l'espérance de la rédemption future. Ses prophètes annonçaient avec joie le moment heureux où le genre humain tout entier recevrait les lumières divines et serait éclairé par le Sauveur, qui, semblable à l'astre des jours, devait inonder toute la terre de l'éclat de ses célestes rayons. « Le Messie, disait le Saint Roi David, aura les nations pour héritage, et les extrémités de la terre pour possession ». (Psaume 2) « Il dominera d'une mer jusqu'à l'autre, et du fleuve jusqu'aux limites de l'univers ». (Psaume 61). « Tous les rois de la terre l'adoreront ; toutes les nations lui obéiront ». « Tous les peuples de la terre se convertiront au Seigneur ; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui ». (Psaume 21). Isaïe, parlant au nom de Dieu au Rédempteur du monde, s'écriait : « Voilà que je t'ai établi la lumière des nations, pour que tu portes le salut qui vient de moi jusqu'aux extrémités de la terre ». (Isaïe 49). Malachie, à son tour, donnait à entendre la diffusion de l'Eglise de Jésus-Christ sur toute la terre, par opposition avec l'Eglise Judaïque qui n'était que pour la Judée : « Je ne mets plus en vous ma volonté, disait aux Juifs le Seigneur des armées, et Je ne recevrai plus de dons par vos mains, car, du levant jusqu'au couchant, mon nom est glorifié par toutes les nations ; et en tout lieu on offre et on sacrifie en Mon Nom une oblation pure ». (Malachie 1). C'est ainsi, Seigneur, que Vous annonciez au monde étonné l'étendue de vos miséricordes, et comment votre Eglise, pour en être l'instrument, devait être catholique et établir son règne sur l'univers entier !

II. Vous-même, ô Divin Sauveur, vous rappeliez à vos apôtres que ces prophéties devaient s'accomplir en vous : « Ainsi il est écrit, leur disiez-vous, ainsi il a fallu que le Christ souffrit et qu'il ressuscitât le troisième jour d'entre les morts, et qu'en son nom la pénitence et la rémission des péchés fussent prêchées dans toutes les nations, en commençant par Jérusalem ». (Luc 24, 47). « Allez dans le monde entier ; prêchez l'Evangile à toute créature ». (Marc 16, 18.) « Vous recevrez la vertu de l'Esprit Saint, qui descendra sur vous ; et vous Me servirez de témoins dans Jérusalem, dans la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre ». (Actes des Apôtres 1, 8). Je comprends, après de semblables paroles, que les apôtres aient annoncé l'Evangile et établi des Eglises dans toutes les contrées qu'ils ont pu parcourir, sans distinction de peuples ou donations. Aussi, saint Paul écrivait-il aux Romains qu'il avait reçu la grâce de l'apostolat pour soumettre toutes les nations à la Foi, au nom de Jésus Christ (Romains 1, 5), ajoutant que la foi qu'il leur prêchait s'était répandue dans tout le monde. (Romains 8). Il fallait bien, en effet, que les apôtres eussent appris de vous, ô mon divin Maître, que votre Eglise devait être catholique, pour s'expliquer leur zèle, les nombreux voyages qu'ils ont entrepris, les dangers de toute espèce qu'ils ont courus sur terre et sur mer, tous les travaux en un mot qu'ils ont entrepris pour la propagation de l'Evangile. Et ce qui lèverait tous les doutes à ce sujet, s'il en pouvait exister, ce serait cet article qu'ils ont inséré dans le symbole de leur Foi, et dont ils exigeaient la profession de la part des premiers chrétiens : « Je crois à la Sainte Eglise catholique. C'est encore cette même foi à la catholicité de l'Eglise de Jésus-Christ qui me révèle le secret de cette ardeur infatigable qui n'a cessé d'animer dans tous les temps, depuis dix-huit siècles, des milliers d'ouvriers évangéliques, qui n'ont pas craint d'affronter toutes les souffrances et même la mort, pour aller porter dans les contrées les plus lointaines les bienfaits du christianisme.

III. Vos apôtres. Seigneur, avaient à peine rendu le dernier soupir au milieu des tourments du martyre, que déjà votre Eglise était répandue dans tout le monde connu : les uns avaient porté l'Evangile dans l'Orient et jusque dans les Indes, d'autres au sein de la civilisation grecque et Egyptienne, à Athènes, à Alexandrie ; Saint Pierre avait choisi l'Occident pour le champ de ses travaux et avait envoyé des missionnaires dans les Gaules, en Espagne et jusqu'en Afrique. Aussi Tertullien, qui vivait au troisième siècle depuis l'établissement du christianisme, disait-il dans son apologie de la religion chrétienne : « Les Maures, les Marcomans, les Parthes même, quelque nation que ce soit, renfermée dans ses limites, est-elle plus nombreuse qu'une nation qui n'en a d'autres que l'univers ? Nous ne sommes que d'hier et nous remplissons tout ce qui est à vous, vos villes, vos îles, vos forteresses, vos colonies, vos bourgades, vos assemblées, vos camps, vos tribus, vos décuries, le palais ; le sénat, le forum ; nous ne vous laissons que vos temples ». O mon Dieu ! Qui ne reconnaîtrait la puissance de votre bras dans un changement si subit opéré sur la surface de la terre, sans force matérielle, sans le secours de la science humaine, par des hommes ignorants, appartenant aux classes infimes de la société ; sans autre moyen, en un mot, que la croix et la prédication des vérités, que leur avait enseignées leur Divin Maître. Comment ces païens vivant au sein du luxe, d'une vie molle et sensuelle, dans un siècle où les lettres, les sciences, les arts et la civilisation étaient parvenus à un si haut degré de perfection, ont-ils pu embrasser en foule une doctrine dont les principes fondamentaux étaient le détachement des richesses, la mortification de la chair et l'humilité, et dont l'auteur était un crucifié ? Comment surtout ont-ils été jusqu'à donner leur vie en si grand nombre, plutôt que de renoncer à la croire et à la pratiquer? Ah ! Seigneur, c'est que, selon votre promesse, vous étiez avec votre église, vous avez travaillé avec vos apôtres : vous parliez par leur bouche, ils étaient inspirés par votre Divin Esprit, votre Divine Charité les soutenait et les animait. Vous aviez promis que votre Eglise s'étendrait de l'orient à l'occident, et vous avez opéré cette révolution prodigieuse en quelques années, par le seul ministère de ces hommes simples que vous aviez revêtus de vos pouvoirs divins : votre Eglise est devenue Catholique, et ce seul caractère suffirait à prouver la divinité de son institution. Oui, mon Dieu, je le confesse et je le publie hautement : Je crois en l'Eglise catholique !...

 

Je crois en Dieu...

Saint Pierre et tous les saints Souverains Pontifes, priez pour nous !

 

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