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16 mars 2015

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Cœur de Saint Joseph ouvert à ceux qui l'implorent

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Dix-septième jour

Le directeur dans l'oraison

 

L'oraison ou la prière mentale, quelle belle et angélique occupation. Ç'a été celle de tous les saints et de tous les amis de Dieu, par conséquent celle de saint Joseph. Voilà pourquoi je suis bien aise de le proposer à l’âme pieuse et priante comme un grand Protecteur dans les saintes voies de l'oraison, assuré par l'expérience, qu’un puissant moyen pour faire en fort peu de temps un très-grand profit dans cet exercice angélique, c’est de s'adresser au bienheureux Joseph, l'homme d‘oraison accompli, le contemplatif parfait, le maître par excellence dans cet art divin.

Quoique l’oraison mentale réside principalement dans la volonté, et que quand cette volonté est ardente, généreuse, dévouée, on s’y perfectionne assez vite ; il est pourtant certain que les commençants y éprouvent tantôt des sécheresses ou des ennuis, et tantôt des difficultés de penser, de demander ce qu'il conviendrait. Dieu le permettant de la sorte, pour que l'âme le cherche avec plus de pureté d'intention,d'empressement, de persévérance; afin qu’elle le désire avec l'ardeur du cerf qui soupire après les eaux d’une onde pure; et qu’elle s'écrie comme le divin David : « Mon âme brûle d’une ardente soif de contempler le Dieu vivant, quand serai-je digne de paraître devant sa face ? En attendant mes larmes me tiennent lieu de pain le jour et la nuit, parce que durant tout le jour, mes sens me disent : a ton Dieu ou est-il ? »...

Saint Joseph a-t-il passé par ces épreuves si désolantes, par ces sécheresses qui rendent l’âme impuissante à prier, par ces difficultés que la grâce seule et un sage directeur peuvent aider à vaincre ? J'aime à penser que non. Toutefois, on le voit désolé lorsqu'il eût perdu la présence sensible de Jésus, qui était resté dans le temple, on le voit s'empresser, aller et venir, soupirer, pleurer même, jusqu’à ce qu’après trois mortelles et longues journées, après mille et mille perquisitions, après bien des peines d’un pénible et inquiet voyage, il le trouve, couvre sa face adorable de ses baisers et de ses larmes. Oh ! que saint Joseph devient bien, ici, le Patron et le Protecteur des âmes pieuses, qui gémissent d'avoir perdu les douceurs de la divine présence et les lumières dont elles j0uissaient avec tant de délices !

A ces âmes je dirai qu’elles doivent dans leurs épreuves intérieures imiter notre bon Saint ; l'absence de Jésus fait qu'il le cherche avec plus de soin et d'industrie, qu’il le retient avec plus de vigilance et d’amour après qu’il l'a trouvé. Eh bien ! qu'elles persévèrent dans l’oraison, malgré les difficultés qu’elles y rencontreraient soit par leur faute, soit de la part de Dieu, soit de la cause des hommes ou des démons, qui font tout ce qu’ils peuvent pour faire quitter ce divin exercice. Elles doivent se bien persuader que le grand remède aux distractions, aux sécheresses, aux ennuis de l’oraison, c’est la persévérance dans l’oraison, comme le plus savant maître dans l’art de l’oraison c'est la pratique assidue de cet exercice tout angélique.

David que j'aime à citer avec une indicible joie, parce qu’il résume dans ses psaumes tout ce que contient la loi, les prophètes, les moralistes et même le saint Évangile, David compare l’homme d’oraison à un arbre planté au bord d’un courant d’eau, qui donne des fruits dans son temps, toutes ses actions sont méritoires devant l’Éternel. Remarquez ce mot « dans son temps » qui veut dire dans le temps où il faudra supporter telle douleur, tel affront... Observez encore que l'oraison est à l’âme ce que l'eau est a la plante, elle l’attendrit, l’humecte, la fait reverdir, et lui fait produire des fruits meilleurs, plus durables, parce qu'ils sont plus naturels : faites-en l’application. L’oraison est comme cette fontaine, ce puits des eaux vives dont les eaux coulent impétueuses du mont Liban. Elle fertilise l’âme pure, humble et détachée des vanités ; elle en fait un jardin fleuri et agréable aux yeux de l’Époux Jésus-Christ. Mais que cette source vienne à manquer, il n’y aura bientôt plus de fleurs dans ce jardin, c’est-à-dire de vertus dans l'âme qui deviendra semblable à cette terre déserte et sans rosée dont parle encore David, où tout est flétri, sec, aride. Le mal prendra dans le cœur la place du bien, le vice de la vertu, Satan de Dieu, la terre du ciel, le temps de l’éternité. Voilà dans quel abîme affreux, dans quelle réprobation anticipée, dans quel bannissement des joies célestes l’oubli de l’oraison jette l’âme. Oh ! combien la protection du Cœur de saint Joseph est utile, précieuse, salutaire, pour détourner de soi un si grand malheur par l’oraison assidue. Aux âmes qui s’exagéreraient les difficultés de l'oraison pour justifier leur indifférence, je voudrais leur faire comprendre que de tous les arts celui-ci est le plus facile, et je me propose s’il plaît au Seigneur d'écrire un Traité là-dessus. Il ne s'agit ici ni de considérations savantes, ni d'élévations sublimes, ni de contemplations absorbantes. Quand il plaît à Dieu d'en faire le don, on le reçoit et on en use avec reconnaissance, simplicité, humilité, mais il est question d’une oraison commune, que je divise, avec le docteur Thiébaud, en oraison de supplication, d’admiration et d’union. Qu’est-ce en effet que l’oraison en général, sinon une élévation de l’âme à Dieu ? Or, dit cet interprète, je puis élever mon âme vers Dieu, pour le supplier de m'accorder une grâce dont j’ai besoin, voilà ce que j’appelle l'oraison de supplication. Je puis élever mon âme vers Dieu pour contempler ses beautés, et admirer ses ouvrages; voilà ce que j’appelle oraison d’admiration. Je puis élever mon âme vers Dieu, pour m'unir étroitement à lui ; voilà ce que j’appelle oraison d’union. Avec le secours de saint Joseph, et en implorant comme il faut la grâce du Saint Esprit, chose essentielle (le Saint-Esprit n’est ni assez connu ni assez aimé et prié), il n’est personne qui ne puisse s’exercer à ces manières d'oraisons si faciles, si communes, si bien familières aux Saints et aux grands hommes du christianisme, la plupart surchargés d’occupations dissipantes, qui y ont puisé les lumières pour l'esprit, la force pour le cœur, les consolations les plus douces et les plus pures dans les 'peines de la vie. Voici un fait des plus authentiques à l'appui.

 

Exemples

 

S’il fut une sainte que Dieu éprouva par l'aridité de l’âme et les désolations spirituelles, ce fut surtout la séraphique Thérèse. Elle est un vrai modèle de persévérance à ceux qui cherchent le Seigneur, et auxquels il se dérobe quelque temps pour leur faire acquérir à grand prix sa possession. On sait que Thérèse, si pieuse, si dévouée aux volontés du Ciel, fut vingt ans frappée de stérilité et de sécheresse dans ses oraisons, et qu'il lui fallut passer par cette longue épreuve, avant d'arriver à ces intimes contemplations qui la ravirent si souvent. Or, elle dut sa persévérance à chercher Dieu au secours spécial de saint Joseph, son protecteur ordinaire.

Quels contemplatifs, quels hommes d’oraison parmi les saints, plus éclairés que le bienheureux Gerson et saint Jean de la Croix ? Il faut lire le livre de la Mendicite spirituelle du premier, et la Nuit obscure de l’âme, du second, pour se faire une idée des affreuses aridités par lesquelles ils ont passé, et de leur persévérance dans cet exercice de l’oraison, tellement important, dit Gerson, que sans lui, personne, à moins d’un miracle, n’atteint la vraie vie chrétienne. Mais les saints comprennent, comme l’écrit M. le curé de Saint Sulpice, d’après saint Grégoire, que ces délaissements ne sont souvent de la part de Dieu qu’un artifice de son amour, pour exciter l’âme à le désirer avec plus d'ardeur, à le rechercher avec plus de zèle, à saisir sa grâce avec plus d'empressement, et à la suivre avec plus de fidélité quand elle se présente.

Sainte Thérèse qu’on ne se lasse jamais de citer comme étant devenue à l'école de saint Joseph une grande maîtresse dans la science de l’oraison, sainte Thérèse exhortait toutes les âmes qui, voulant pratiquer l'oraison avaient peur des difficultés, de recourir à saint Joseph. Elle leur disait : « Si vous ne pouvez trouver un maître qui vous enseigne la manière de faire oraison, choisissez saint Joseph pour guide et pour directeur, il vous en montrera bientôt le vrai chemin ».

Le très pieux et savant père de Barry rapporte à l’appui de cet avis de la séraphique sainte cette histoire bien consolante. « Je connais, dit-il, deux personnes qui ne pouvaient pas faire oraison,à cause des difficultés qu'elles y rencontraient. Pour les surmonter, toutes deux prirent saint Joseph pour leur guide. Elles ne tardèrent pas à ressentir l’effet de son, assistance ; les difficultés, les montagnes qui les arrêtaient, s'aplanirent bientôt ; ces champs de l’oraison qui n’étaient pour elles qu’un sol stérile et sablonneux, se couvrirent de fleurs et de verdure ; et l'oraison mentale devint pour elles le plus agréable et le plus doux de tous les exercices.

Une autre religieuse, dit encore le père de Barry, désirait, ainsi qu'elle me l'a dit elle-même, être délivrée des distractions qui la troublaient dans la prière. Pour obtenir cette grâce, elle se sentit pressée de recourir à saint Joseph. Elle le fit avec beaucoup de ferveur, et le fruit de sa demande fut non-seulement le don d’une très haute oraison, mais encore l'exemption durant son sommeil de tout songe, de toute image qui n'était pas pure et sainte.

 

Invocation à saint Joseph pour obtenir la grâce de l’oraison

 

Bienheureux Joseph, qui eûtes le bonheur ineffable de pénétrer les secrets des mystères du Sauveur, et de contempler comme sans voile les perfections divines, je vous prie de m’obtenir le recueillement intérieur, la facilité de méditer les vérités du salut et le don d’une prière perpétuelle. Faites que par le renoncement à moi-même, au monde et surtout au péché, le plus grand obstacle a l'oraison, comme l'enseigne le pieux Jean Gerson, je m’élève d‘esprit et de cœur au-dessus de toutes les choses temporelles pour ne me reposer plus qu'en Dieu seul, pour ne plus trouver de bonheur que dans la-pensée, l’amour et le désir des choses célestes. Ainsi soit-il.

 

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