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4 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

Nativité de Marie

 

Cinquième jour

Dévotion à la Nativité de la Vierge Marie

 

« Ô Vierge Marie, jamais en ce monde ne naquit une femme semblable à vous ; votre berceau est tout fleuri de roses et tout parfumé de lys » (Bréviaire Dominicain)

 

I. « ...Et je le suivis.... Au fond d'une grande chambre reposait l'heureuse Mère. Ses parents se tenaient réunis à l'entour ; sur leurs visages se peignait une joie silencieuse et paisible. Au bruit de nos pas, ils se retournèrent ; et comme j'approchais avec Joachim, ils me saluèrent gracieusement et m'ouvrirent passage. Et je vis près du lit maternel, dans son petit berceau la Vierge d'Isaïe, la tige de Jessé, la fleur de nos vallées ! Mon Dieu, qu'elle était donc belle ! Son doux visage s'épanouissait comme une petite rose de mai entre les lys. Ses yeux semblaient purs et profonds comme l'azur du ciel ! On aurait dit deux lacs paisibles sous une brise endormie, deux océans d'amour, tout pleins de Dieu ! Ah ! Que je sentis alors délicieusement la vérité de la parole du Cantique : « Ma bien-aimée, par l'un de vos yeux vous avez blessé mon cœur ! » Elle me blessait par tous deux et mon âme s'y perdait et je la sentais descendre aux profondeurs de l'amour céleste et elle allait se reposant en Dieu ! Mais surtout quel doux sourire! quel parfum dans le souffle naissant de sa poitrine virginale comme ses lèvres étaient bien les bords entr'ouverts d'un vase plein de tous les arômes !... Je me penchai à l'oreille de Joachim et je lui dis : « Père, quel sera son nom ? » « Le nom de la sœur de Moïse : Marie ! » et avec un respect infini, je m'inclinai sur le berceau de la Vierge, et bien bas, bien bas, mais d'un cœur enivré, je lui dis : « Marie ! Marie ! » Marie ! Ah ! Ce nom, je l'aurais redit un siècle ! Marie ! Nom plus doux que l'huile des parfums répandus ! Nom que toutes les vierges devraient aimer ! Nom que tous les Anges se jettent éternellement comme un cri d'amour ! Mais elle, comme si elle m'eût compris, elle fixa ses yeux, ses grands yeux sur moi, et elle me sourit comme à un ami. Ô sourire ! Ô regard ! Non, je vivrais mille ans que je ne les oublierais jamais !

Je demeurais là, immobile, ravi, ne sachant plus où j'étais. Et tandis que je contemplais ainsi dans l'extase de l'amour, j'entendis un chant : c'étaient les Anges répandus autour de son berceau qui s'essayaient par leurs chants à réjouir leur petite Reine. Et moi, pauvre jeune homme, je me jetai aux genoux du vieillard. « Accordez-moi, lui dis-je, de rester sous votre toit ! acceptez-moi pour le petit serviteur de votre fille ! »

Le père la regarda comme pour l'interroger. « Eh bien oui, dit-il, en me tendant la main, soyez des nôtres ».

Depuis lors, j'ai compté bien des années ; j'ai vu la délicieuse enfant grandir; je l'ai vue épouser Joseph ; je l'ai vue devenir Mère sans cesser d'être Vierge ! Elle m'a permis de jouer avec son Fils, de le porter dans mes bras, de le baiser au front ! c'étaient là ses joies et les miennes... Après, les douleurs sont venues, et je les ai partagées. Au pied de la croix, devant son Fils expirant, je l'ai vue debout, pleurant, abîmée dans l'amour, et j'ai souffert avec elle ! Sur la montagne des Oliviers, quand ce même Fils ressuscité montait au ciel, je l'ai vue encore lui donner le dernier baiser, et puis, lui parti, je me suis retrouvé seul avec Elle, comme aux jours de son enfance. Ah ! Divine exilée ! depuis ce moment, que de soupirs, que de pleurs silencieux, que de regards vers le ciel !... Enfin elle est morte, morte d'amour, et l'amour l'a ressuscitée, et l'amour la portée triomphante au ciel, et l'amour l'a fait asseoir sur un trône, et elle vit éternellement dans l'amour. Et moi, maintenant vieux pèlerin, j'ai vu toutes ces choses et je n'ai pu mourir ; et voilà des années et des années que, privé du Fils, privé de la Mère, je chemine tout seul dans mon long exil. Ah ! Parfois c'est bien dur. Mais pourtant j'y trouve encore une consolation ; chaque année ressuscite mes vieux souvenirs, chaque mois de septembre renouvelle mes premières joies ; et ainsi, plus je vieillis, plus mon cœur s'attendrit, plus je me prends à aimer ma petite Vierge d'autrefois, plus je reprends courage, plus je marche d'un pas joyeux vers le terme de ma course. vers le ciel où Marie m'attend »...

Et maintenant que le pèlerin a fini son récit, devinez-vous qui il est ? Enfants du Rosaire, c'est le genre humain. Il errait tristement dans les ombres de l'erreur et du mal, quand naquit Marie. Par Elle, il a retrouvé la lumière, le courage du bien, la paix, le bonheur ! par Elle il a reçu Jésus, son salut, et depuis que Jésus et Marie sont montés au ciel, le genre humain, rentré dans la maison de Dieu et devenu par amour serviteur de Dieu et de sa Mère, s'en va courageusement à travers les siècles dans l'espoir d'atteindre un jour à la bienheureuse demeure qu'ils habitent. Là, plus de ténèbres ; là, une joie sans fin ; là, le parfait bonheur avec Jésus et Marie !

Voilà le pèlerin ! Et le pèlerin, c'est encore toute âme ; c'est vous qui me lisez, si vous le voulez, car c'est pour vous que Marie est née, comme c'est pour vous qu'est né son Fils ; et votre vie doit se passer à méditer tous les mystères de leur vie, et à désirer leur chère compagnie au ciel.

Ô âmes chrétiennes, ô enfants du Saint Rosaire, voyez donc si vous voulez aimer cette chère petite enfant qui est née pour vous, pour votre amour ; voyez si vous voulez vous dévouer à son service. Vous me demanderez comment ?... Ce qu'il lui faut pour le moment, c'est un lieu où se reposer; oui, à cette nymphe céleste, il faut son alvéole de miel, à cette goutte de rosée son calice de rose, à cette colombe son nid, à cette enfant Vierge son berceau ! Donnez-lui donc un berceau ; donnez-lui votre cœur, dans l'humilité, dans la pureté, dans l'amour; et quand la Vierge y reposera, ornez-le de guirlandes de roses; qu'elles s'épanouissent au-dessus de sa tête, qu'elles se penchent sur son front, qu'elles s’effeuillent sur son sein ; qu'elles parfument ses pieds. Autour de cette Rose, qu'il y ait partout des roses ; c'est-à-dire, que notre Rosaire la salue dès son entrée dans le monde ; qu'il devance près d'Elle l'archange Gabriel, et que, pour charmer les longues heures qu'elle passe sans sommeil dans son berceau, il lui répète sans cesse : Ave Maria ! » (Couronne de Marie, septembre 1862).

La sainte Vierge, le jour de la Nativité. apparaissait au bienheureux François de Possadas, se montrant à lui comme elle était dans son berceau, au moment de sa naissance.

« Mon Père, écrivait un associé du Rosaire, la fête de la Nativité de Marie a été pour moi un vrai jour de fête. Quand on aime sa mère. comment ne pas se réjouir lorsque arrive l'anniversaire de sa naissance ? Et Marie n'est-elle pas notre Mère, plus que notre Mère ? Il m'a semblé qu'elle prenait mon âme et qu'elle l'emmenait avec Elle au ciel... Oh ! Qu'il fait bon dans le ciel, tout près de Marie, aux pieds de Jésus ! J'aurais voulu n'en plus sortir ; mais il m'a semblé entendre sa voix me dire : « Il faut encore souffrir et pleurer pour l'Église... souffrir et pleurer pour cette Église qui a coûté le sang de mon Fils, et que l'enfer attaque avec rage aujourd'hui »... Ô mon Père, comme Marie était triste en me disant ces paroles ! Soyons donc sa consolation par un dévouement sans bornes, et avec Elle souffrons et prions pour l'Église ». (Couronne de Marie, octobre 1860).

 

II. Vierge bienheureuse, à votre entrée dans le monde, nous avons relevé nos fronts abattus, parce que votre naissance annonce celle du Rédempteur, comme l'aurore annonce l'arrivée du jour. Je vous salue, brillante et pure étoile du matin; le soleil de justice va se lever, le jour de la grâce va luire, et c'est vous qui aurez hâté sa venue. Vos désirs, plus ardents que ceux des patriarches et des prophètes, attireront le véritable Emmanuel dans votre sein. Ah ! Jésus, fils de Marie, daignez allumer pour Elle dans mon cœur l'amour le plus tendre, le plus filial, le plus respectueux. Faites, Seigneur, qu'entraînée par mon amour, je marche pas à pas sur les traces de Marie, et que, par Elle et avec Elle, avec tous les enfants de saint Dominique, je ne vive que de Vous, qu'en Vous et pour Vous, de telle sorte que nous méritions d'arriver à la vie éternelle. Amen.

282_001

Téléchargez le texte de cette méditation (pdf) en cliquant ici

 

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