Le Mois des Étrennes Spirituelles
Le Mois des Étrennes Spirituelles
Vingt-et-unième étrenne spirituelle
21 Janvier
Une brebis : la vertu d'obéissance
Offrande
Ce qui distingue surtout la brebis, c'est qu'elle est bonne, douce, obéissante et docile. Elle va où on la mène. Aussi est-elle habituellement, dans le langage de vos saintes Ecritures, le symbole de l'âme docile à la loi. C'est pourquoi je vous l'offre, ô mon Dieu, comme le gage de mes saints désirs par rapport à la précieuse vertu d'obéissance.
Méditation
Une âme vertueuse a pour l'obéissance toute l'estime et tout l'amour que mérite une vertu si excellente, si utile et si nécessaire.
Elle estime avec les saints que cette vertu comprend en abrégé toutes les vertus ; qu'elle en est la mère, la source et la gardienne ; qu'elle est cette voie sûre, ce chemin royal que Jésus-Christ nous a tracé par son exemple, hors duquel il n'y a point de salut.
Elle est persuadée de son utilité, dans la pensée que le vrai obéissant est toujours en paix, toujours victorieux, qu'il est com- me imprenable et en état de paraître à tout moment et sans crainte au jugement de Dieu ; qu'elle a, par le moyen de cette vertu, l'avantage d'être unie à Jésus-Christ de l'alliance la plus étroite qui se puisse contracter en ce monde.
Elle la croit d'une nécessité indispensable et d'une obligation essentielle, considérant qu'il est essentiel à la créature d'obéir ; qu'il n'y a point de chrétien qui puisse s'en dispenser, après que Notre Seigneur lui-même s'y est assujetti ; que, sans l'obéissance, les prières, les grâces et toutes les bonnes œuvres ne peuvent être agréables à Dieu ; qu'elle seule, en un mot, peut nous faire éviter l'enfer et gagner le paradis.
Dans la pratique, cette vertu consiste :
1° à obéir à Dieu, en nous abandonnant à sa Providence, en nous conformant à sa volonté et en suivant ses lois ;
2° à obéir à l’Église et aux supérieurs ecclésiastiques ;
3° à obéir à nos supérieurs temporels et aux lois de l’État ;
4° à obéir au directeur de sa conscience, en suivant ses avis et ses ordres ;
5° à obéir aux règlements des œuvres auxquelles on appartient, ne s'en dispensant jamais sans nécessité ;
6º à obéir au prochain, considérant tous nos frères comme des supérieurs, et prévenant même leurs désirs ;
7° à obéir à toutes les créatures, subissant leur joug, comme d'instruments dont Dieu se sert pour l'accomplissement de ses desseins.
Pour être parfaite, l'obéissance doit être universelle.
Il faut obéir en tout temps, en tous lieux, en toutes choses.
Elle doit être gaie, sans tristesse, sans murmure, sans contrainte.
Elle doit être pure, dégagée de tout respect humain, de crainte servile et de considération d'intérêt.
Elle doit être prompte, allant même au-devant des commandements.
Elle doit être toujours prête à voir, à entendre, à dire et à faire tout ce qu'on veut.
Elle doit être aveugle, obéissant également à tous les supérieurs, sans faire aucune différence entre eux, sans raisonner, sans remise, sans contestation.
Pratique : ne regarder jamais que Dieu dans la personne de nos supérieurs et l'expression de sa volonté dans celle de leurs commandements.
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