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7 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Huitième jour

Convenance du titre de Notre Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

4° - Considérée dans ses rapports avec l'Église.

 

Lorsque Marie devint Mère de Dieu, Elle devint aussi Mère de l'Eglise. Oui, parce qu'elle était Mère de Dieu, Elle était Mère de tous les croyants. A tous les croyants que Marie, siège de la Sagesse, engendrait à Dieu par son humble Fiat, Elle communiqua la lumière de cet esprit de conseil dont Elle était si abondamment pourvue. N'est-ce pas Elle qui, en temps opportun, révéla aux Apôtres ce qu'Elle avait gardé soigneusement dans son coeur ? Qui donc, de la mort à la résurrection du Sauveur, raffermit la foi chancelante des Apôtres ? Marie. Qui enfin, jusqu'à l'Assomption, conseilla et guida leur ministère ? Marie.

Et maintenant, bien que l'Eglise vive d'une vie toute divine, éclairée, guidée, assistée par son divin Fondateur, elle est aussi confiée aux soins pieux et spéciaux de Marie, dont les saintes inspirations et les salutaires conseils la réconfortent et l'instruisent. C'est à la direction de cette Femme bénie, que l'Eglise doit les merveilleux triomphes de la Foi, la paix au sein des discordes civiles, la consolation aux jours les plus amers de son histoire. Grâce aux conseils de Marie, on voit tous les jours des résurrections spirituelles inespérées, des exemples inouïs de pureté dans de timides colombes que l'infernal serpent s'efforce de séduire, des foules de jeunes gens chercher dans la solitude du cloître la perfection chrétienne. Marie pense tendrement à tous, et trace à chacun le chemin qui doit le conduire plus directement au ciel. Aux parents, Elle conseille le bon exemple, aux enfants l’obéissance, aux époux la fidélité, aux jeunes gens le sérieux de la vie. Elle inspire la justice et la prudence aux gouvernants, la doctrine et le zèle aux pasteurs sacrés, la vigilance et la force au Chef suprême de l’Eglise. Pourquoi donc s'étonner que le Vicaire de Jésus-Christ consulte Marie et la prie dans les difficultés de son universel ministère, qu'il parle et assemble les conciles en son nom ? Cette confiance prouve que la mystique Épouse de Jésus est guidée par les très sages conseils de cette Mère, vers laquelle tous sentent le besoin de se réfugier, afin d'acquérir la vérité et la justice. Ainsi le titre de Notre-Dame du Bon Conseil convient parfaitement à Marie, si on la considère dans ses rapports avec l'Eglise. L'Eglise reconnaît Marie pour sa vraie Mère, elle se fait un honneur de la saluer Mère de la Sagesse et une gloire de l'invoquer comme la Mère du Bon Conseil.

 

Exemple

 

En 1891, la fête de l'apparition de la Madone fut célébrée à Genazzano avec la plus grande pompe. Les pèlerins affluaient ; il y en avait des contrées les plus lointaines, et avec quelle foi, quel enthousiasme ils priaient et chantaient ! c’était comme un écho du ciel. Des étrangers, venus à l'église en curieux ou en touristes, en sortaient ébranlés ou convertis. Les messes se succédaient sans interruption de 4 heures à midi. Plus de vingt prêtres entendirent les confessions ; c'est dire si les communions furent nombreuses. Le cardinal Vincent Vannutelli rehaussait de l'éclat de sa présence cette solennité. A signaler, au nombre des pèlerins, le comte Ludovic Pecci, neveu de Léon XIII, venu directement de Carpineto, pour fêter Notre-Dame du Bon Conseil, à laquelle il avait voué une dévotion toute spéciale. Il imitait en cela la dévotion du Pape son oncle.

En 1878, en effet, le mois de Marie fut célébré avec une pompe toute particulière. On le clôtura par un Salut solennel que donna Son Éminence le Cardinal Lodochowski. Après la cérémonie, le R. P. Sous-Sacriste offrit à Léon XIII, outre le règlement de la Pieuse Union et quelques histoires de Notre-Dame du Bon Conseil, plusieurs images destinées aux prélats et aux membres de la cour pontificale qui avaient suivi les exercices du mois. Le Souverain Pontife ne se contenta pas d'accepter cette modeste offrande, il donna son nom à inscrire sur les registres de la Pieuse Union, et enrichit de 100 jours d'indulgence la prière suivante :

 

Prière

 

Ô très glorieuse Vierge Marie, choisie par le Conseil Éternel pour être la Mère du Verbe incarné, la Trésorière des grâces divines et l'avocate des pécheurs, je recours à vous, afin que vous daigniez être mon guide et mon conseil dans cette vallée de larmes. Obtenez-moi, par le très précieux Sang de votre divin Fils, le pardon de mes péchés, le salut de mon âme et les moyens nécessaires pour l'acquérir... Obtenez à la Sainte Eglise le triomphe sur ses ennemis et la propagation du règne de Jésus-Christ sur la terre. Ainsi soit-il .

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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6 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Septième jour

Convenance du titre de Notre Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

3° Considérée en Elle-même

 

Considérons Marie en Elle-même et nous la trouverons douée du plus profond esprit de conseil. Le conseil est un don par lequel on acquiert la capacité de diriger les actions de la vie vers la sanctification, fin suprême de la créature raisonnable. Donc celui qui, fidèle à la grâce, obtient l'unique nécessaire de l’Évangile, le salut de son âme, celui-là est vraiment homme de conseil. En Marie, la fin dernière était sa propre sanctification, mais aussi le développement de cette sanctification jusqu'au degré que pouvait atteindre une parfaite créature. Rachetée par anticipation, toujours à Dieu et toujours sainte, Marie fut exempte de faute. Elle devait pourtant, semblable au soleil qui s'avance vers son midi, croître toujours en sainteté. Elle paraît, et en Elle, pour la première fois, la terre admire l'héroïsme de cette vertu qui fait de l'homme un ange mortel, la sainte virginité. Elle paraît, et en Elle resplendit la perfection de l'humilité, qu'elle porte à un point que notre intelligence ne saurait apprécier.

C'est ainsi que par son humilité, Elle est trouvée digne de concevoir dans une chair humaine le Verbe éternel, de même que par sa virginité, Elle sait attirer les complaisances de Dieu. Tout cela, remarquons-le bien, avait son commencement magnifique en Marie avant la lumière radieuse de l’Évangile, avant la prédication et les exemples de Jésus-Christ. Jetons encore un regard sur Marie : le divin Sauveur vient de prescrire d’aimer ceux qui nous font du mal, détruisant et condamnant à jamais l'axiome des anciens : Tu haïras ton ennemi ; et voilà que Marie nous offre l'exemple le plus parfait de cet héroïsme de charité, quand, au pied de la Croix, elle demande, en union avec la divine Victime, pardon pour les bourreaux de son Enfant bien-aimé.

La vie de Marie fut donc remplie de vertus, de vertus de tout genre et toujours en progrès, dans un temps où la vertu était imparfaitement pratiquée et la perfection complètement ignorée. De sorte que, sans s'arrêter jamais dans la voie de la sainteté, Marie atteignit le but auquel Elle était prédestinée, c'est-à-dire, la plus haute sanctification dont une créature soit capable. Pour parler comme saint Ambroise, Elle fut un modèle de vertu, un prodige de sainteté, et par cela même, la véritable Mère du Céleste Conseil.

 

Exemple

 

Voici un effet vraiment merveilleux de la protection de la bonne Mère du Bon Conseil, raconté par la personne elle-même qui en a été l'heureux sujet : « Je souffrais, depuis 2 ans et demi, d'une maladie intérieure, et les médecins étaient unanimes à déclarer que ma guérison ne pouvait avoir lieu que par une opération. J'étais décidée à aller la subir à Paris ; tous mes préparatifs étaient faits, quand une personne de ma famille que je visitais, huit jours avant mon départ, me conseilla de faire une neuvaine à Notre-Dame du Bon Conseil, pour savoir d'abord si je devais aller me faire opérer. Cet avis me fit sourire, décidée que j'étais d’aller demander à la science une guérison que je croyais bien ne jamais obtenir autrement. Quoi qu’il en soit, je commence ma neuvaine, et, dès le deuxième jour, je vois ma résolution s'évanouir et remplacée par une résignation absolue à la volonté du ciel. Dès lors mon parti est pris, je me mets entièrement entre les mains de la bonne Mère du Bon Conseil, la priant de tout coeur en union avec la personne qui avait été près de moi son interprète. Ceci se passait au mois d'octobre. A partir de cette époque, ma maladie ne fit qu'empirer, mais sans que ma confiance en Marie en fût diminuée. Nous arrivons ainsi au mois de mars. Nos prières à Notre-Dame du Bon Conseil sont ferventes, en unissant toutefois saint Joseph puisque nous sommes dans son mois. Le 19, fête de ce glorieux saint, un mieux sensible se produit et trois jours après je suis complètement guérie. Mon médecin m'a délivré un certificat à la date du 9 juillet 1889. Reconnaissance éternelle à la bonne Mère du Bon Conseil ! »

 

Prière

 

En vous, ô Mère du Bon Conseil, nous mettons notre espérance, car vous connaissez tous nos besoins et votre amour maternel est toujours prêt à nous soulager. On n'a pas entendu dire, et on ne dira jamais qu'une personne ait placé en vain son espérance en vos bontés. Dans votre belle Image vous vous montrez à nous si pieuse, si aimable et si douce, que nos coeurs ne balancent pas un instant à mettre en vous toute leur confiance. Dieu seul connaît les larmes que vous essuyez tous les jours, les nécessités auxquelles vous pourvoyez, les douleurs que vous adoucissez, les dangers dont vous nous délivrez, les maladies que vous guérissez, les prières que vous exaucez ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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5 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Sixième jour

Convenance du titre de Notre-Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

2° Par rapport à Dieu dans la Rédemption

 

Dans l’oeuvre de la Rédemption, Marie se révèle à nous comme l'objet du plus sublime dessein. N'est-elle pas appelée, en effet, à y remplir le plan mystérieux de la divine sagesse ? Dieu, par un seul acte de Sa volonté, eût pu relever l'humanité déchue et la réhabiliter, c'eût été un acte de Sa toute-puissance ; mais Dieu veut plutôt faire éclater Sa sagesse, et c'est pourquoi Sa miséricorde se sert des moyens par lesquels l’homme était tombé. Sans excuser Adam, nous pouvons dire que le péché d'Eve contribua et pour beaucoup à la ruine universelle. Oh ! le terrible malheur qu'attira sur nous le mauvais conseil de notre première mère ! Sans doute la sanctification des hommes devait découler et découla de Jésus, mais Dieu avait décidé qu'une femme coopérerait à cette sanctification et nous attirerait des biens sans nombre. Cette femme privilégiée fut Marie. Si Dieu a voulu substituer à l'Adam terrestre Jésus-Christ, l'Adam céleste, Il a voulu aussi à la première Eve, substituer Marie, la nouvelle Eve, vraie Mère de vie. Tandis que celle-là fut la femme inconsidérée, Celle-ci a brillé par son esprit de Conseil et a réparé la ruine originelle.

Comment l'a-t-elle réparée ? Le voici : Notre salut demandait, avec le sacrifice de Jésus-Christ, le consentement de Marie, puisque Marie, en acceptant la Maternité divine, devait offrir la matière apte à ce sacrifice, c'est-à-dire la chair et le sang de l'homme. L'amour maternel aurait dû s'opposer à la mort d'un Fils unique tendrement aimé, vraies délices du paradis. Marie, au contraire, immole son affection de mère et unit sa volonté à celle de Dieu, offrant elle-même pour les péchés du monde les tourments et la Passion de son Enfant chéri, comme parle saint Bernard. Elle veut le sacrifice de Jésus, sacrifice qui dépend de la volonté du Père Éternel et du consentement de la Mère. Puisqu'elle s'associe aux divins Conseils et veut ce que veut le Père, la Mère veut donc aussi la mort de son Fils. Avant que le Saint et le Juste soit devenu victime d'expiation sur le Calvaire, il est déjà une hostie immaculée dans le Cœur de Marie. Le Fiat prononcé dans l'humble maison de Nazareth, voilà la grande parole du Conseil qui fit de Marie la coopératrice de notre salut et la réparatrice des maux causés par l'imprudence d'Eve. Ses rapports avec Dieu dans l'oeuvre de la Rédemption comme dans l'oeuvre de la Création, lui méritent donc parfaitement le titre de Notre-Dame du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Une mère de famille d'une petite ville de la Basse Normandie, prise des fièvres typhoïdes, était bientôt, à toute extrémité, elle n'entendait plus, elle ne voyait plus. Une de ses filles écrit à un prêtre de sa connaissance pour lui demander de dire une messe, sans parler en aucune manière de Notre-Dame du Bon Conseil. A sa réponse, le prêtre, membre de la Pieuse Union, joint une image de la Madone du Bon Conseil, recommandant de la placer en vue de la malade. Sa recommandation est exécutée et l'image attachée aux rideaux du lit. Aussitôt et en présence du médecin, la malade s'écrie : « Oh ! la belle Vierge que je vois !… » Le médecin qui n'a pas vu l'image déclare que c'est l'effet du délire. Mais la malade insiste : « Je vois, dit-elle, aussi bien que vous ! » Et, se levant sur son séant, elle veut saisir la belle image... Le médecin constate non seulement que la malade voit, mais qu’il y a en elle un mieux sensible. Le mieux s'accentue de jour en jour, et, une quinzaine après, l'heureuse privilégiée fait annoncer sa guérison, en l'attribuant entièrement à Notre-Dame du Bon Conseil qui lui était parfaitement inconnue jusque-là.

 

Prière

 

Priez pour nous, Vierge du Bon Conseil, Mère du Sauveur, qui avez mis au monde le Verbe sans commencement, le Fils dont le trône est celui même du Père, le Consubstantiel avec le Père et l'Esprit, l’Éternel comme le Père et l’Esprit, le Verbe qui a donné aux cieux leurs voûtes, à la terre sa base ! Salut, Vierge sainte, fournaise spirituelle qui a donné à l'humanité, pour sa nourriture, la flamme et le pain de vie ! Ô douce Mère ! Soyez mon secours et mon conseil. Plus grande est ma misère et plus grande aussi doit être votre compassion. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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4 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Cinquième jour

Convenance du titre de Notre-Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

1° Par rapport à Dieu dans la Création

 

Parmi les titres si variés et si nombreux dont le Christianisme a honoré Marie, il faut compter celui de Mère du Bon Conseil, titre qui lui est justement dû comme nous allons le voir d'abord en la considérant par rapport à Dieu dans la création. Marie, en vertu de son éminente dignité de Mère du Verbe, n'est-elle pas le terme des Conseils éternels ? Or, parmi les œuvres de la Divinité que les Conseils éternels, c'est-à-dire, la volonté de Dieu, ont pour but, il convient de placer en premier lieu la création et la rédemption. La fin de la création est assurément la gloire du Seigneur, étant la fin de toutes choses comme il en est le commencement, mais, d'autre part, on ne peut nier que la fin secondaire de la création ne soit Marie. Dieu, dans Son plan éternel, avait décidé que toutes les choses créées devaient être rapportées à Marie, comme symboles de Ses vertus et lui être soumises comme des vassales toujours prêtes à obéir à Son commandement souverain. Nous pouvons donc dire, avec saint Bernard, que Dieu a créé le monde pour Marie et qu'Il le conserve pour Marie.

Voyez plutôt : l'univers ne célèbre-t-il pas dans un langage muet les gloires de cette Femme incomparable ? C’est pour sa pureté la neige du Liban ou le lys de la vallée ; pour sa douceur le rayon de miel ou le parfum du baume ; pour son humilité le nard, plante chétive, ou la violette des collines ; pour sa charité la pourpre de la rose. Toutes les créatures enfin, depuis le cèdre de la montagne jusqu’à l'hysope des champs, figurent Celle que les générations proclament bienheureuse. Le ciel et la terre exécutent les ordres de Marie. Elle commande : vents, foudres, pluies disparaissent aussitôt. Elle parle, les flots s'apaisent, les pestes cessent, les fléaux reculent et s'enfuient. Bref toutes les créatures écoutent leur gracieuse Maîtresse. Mais les hommes et les anges lui doivent une plus noble soumission, vu qu'Elle étend sur eux un plus auguste empire. Marie règne sur les hommes. Elle s'empare de leurs pensées, de leur volonté, de leur science, de leurs ardeurs. L'humanité, d'un bout à l'autre du monde, a recours à Elle dans ses nécessités spirituelles et corporelles, lui demandant la santé, la paix, la vie, la béatitude. N'est-ce pas là une reconnaissance incontestable de cette royauté ? Enfin, Marie règne sur les anges, qu’elle ravit par l'entière contemplation de sa majesté. Aussi les choeurs des anges la servent, la louent, la bénissent et la proclament le chef-d'oeuvre de la création. Quand il s'agit d'exécuter ses ordres, ils se mettent à l'oeuvre rapides comme le vent, plus ardents que le feu.

Ainsi Dieu a voulu que tout se rapportât à cette auguste Reine, terme de Ses conseils, fin secondaire de la création. C'est donc à juste titre que nous l'appelons N.-D. du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Un prêtre de l'Ouest de la France expose ainsi au Directeur des Annales de Notre-Dame du Bon Conseil la manière extraordinaire dont la Madone s'est révélée à lui : « A la fin de novembre 1886, je reçois une lettre d'une religieuse de la Visitation du Mans ; à cette lettre étaient jointes une photographie de Notre-Dame du Bon Conseil et une notice concernant l'Image miraculeuse et la Pieuse Union. L'Image me semble singulièrement belle, mais le récit des prodiges de la Sainte Image de Genazzano me fait d'abord sourire : j’étais pris du défaut de saint Thomas !... Cependant la Sainte Vierge fait éclater la merveilleuse vertu de sa sainte Image. Je n'en puis détacher les yeux..., elle me gagne..., m'attire..., me séduit..., si bien qu'à une seconde lecture de la notice, l’incrédule devint un admirateur enthousiaste, et déjà surgit en son cœur un désir ardent, incompréhensible de devenir apôtre de cette aimable Madone. Jamais je n'oublierai l'ineffable impression que je ressentis alors ; mon cœur pas plus que mes yeux ne pouvait se détacher de l'Image miraculeuse, et avec cela, impossible d'éloigner de mon esprit la pensée de prêcher cette dévotion qui m’apparaît si belle. Il en fut ainsi durant un mois... ; je n'y pouvais plus tenir..., il fallait céder à la douce violence de la Divine Mère ! En dépit de mille obstacles, j'expose une copie de la Sainte Image de Notre-Dame du Bon Conseil dans mon église et j'établis la Pieuse Union ».

 

Prière

 

Ô Mère très aimable, de votre dévote Image tournez vos regards vers nous : embrasez nos cœurs de l'amour du ciel et détruisez en nous l'amour du monde. Dirigez vers la céleste patrie nos pensées et nos affections ; obtenez-nous cette pureté et cette douceur qui firent vos plus chères délices. Puissions-nous ainsi mériter de contempler un jour dans le Paradis votre ineffable beauté, et de former une joyeuse couronne autour de votre trône avec les Anges et les Saints. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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3 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Quatrième jour

La Pieuse Union sous le patronage de Notre-Dame du Bon Conseil

 

Comme l'expérience a souvent démontré que la Sainte Vierge n'accorde pas seulement ses grâces à ceux qui viennent à Genazzano se prosterner devant son image, mais encore à ceux qui la vénèrent dans d'autres églises ou qui la gardent chez eux avec honneur, on a fondé à Genazzano, une association de prières sous le nom de la Pieuse Union. Benoît XIV, par un bref en date du 2 juillet 1752, lui donna son approbation et voulut le premier inscrire de sa propre main son nom sur le registre de l’association. Quelque temps après, elle comptait plus de cent quatre-vingt dix mille membres. Les malheurs des temps diminuèrent ce zèle au commencement de notre siècle ; mais cette Pieuse Union a repris de nouveaux développements. Elle s'est répandue dans toute l’Europe et même en Amérique. Elle compta parmi ses membres plusieurs Papes, Pie VIII, Pie IX et Léon XIII. Les plus beaux noms parmi les cardinaux de tous les pays, ainsi que la plupart des membres de l’Épiscopat figurent sur nos registres de la Pieuse Union.

Le but de cette union est d’encourager le culte de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, de l'honorer spécialement dans son titre de Mère du Bon Conseil, par le moyen de l'Image qu'elle a si miraculeusement placée dans l'église de Genazzano, et qu'elle y conserve d'une façon non moins extraordinaire. Aussi les associés, outre l'inscription de leurs noms dans le registre de l'association, doivent-ils avoir en leur possession, et autant que possible exposée aux regards dans leurs appartements, une copie du céleste original. La vue de cette touchante représentation de la Vierge-Mère et de son divin Enfant sera pour eux l'occasion de beaucoup de grâces et de pieux sentiments. En regardant souvent l'Enfant et la Mère, ils seront portés à les aimer tous les deux, toujours de plus en plus. On peut cependant satisfaire à cette première obligation des Associés en portant sur soi une médaille ou le scapulaire de Notre-Dame du Bon Conseil. Les Associés doivent en outre, dire tous les jours trois fois l'Ave Maria aux intentions des membres de la Pieuse Union, et chaque année faire dire ou célébrer une messe. On peut, si on est dans l’impossibilité de faire autrement, remplacer cette dernière œuvre par la communion. En remplissant ces conditions, les Associés ont part au trésor spirituel de la Pieuse Union ; ils se mettent tout spécialement sous la protection de Celle que l'Eglise appelle le Trône de la Sagesse, et méritent, par la direction de son Conseil, d'éviter les embûches de Satan, et ordonner sûrement leur vie vers le terme de l'éternelle béatitude.

 

Exemple

 

La chapelle Pauline, au Vatican, possède depuis un certain nombre d'années, une splendide image de Notre-Dame du Bon Conseil, ayant appartenu, dit-on, au vénérable serviteur de Dieu, le R. P. Etienne Bellesini. Cette image avait pour tout ornement un cadre doré, posé sur un piédestal bien simple et bien modeste. Pie IX entoura le cadre de rayons étincelants, renouvela le piédestal et fit construire un autre autel, vrai chef-d’oeuvre de style, de goût et de délicatesse. Un jour que le Pape, escorté de sa noble antichambre et de plusieurs cardinaux et prélats, était allé vénérer la pieuse Image, le R. P. Guillaume Pifféri, se prosternant aux pieds de Sa Sainteté, lui offrit deux images et une Histoire de Notre-Dame du Bon Conseil. Semblable cadeau fut fait à la plupart de ceux qui accompagnaient le Souverain Pontife. Le R. P. Pifféri ne s'en tint pas là ; désirant enrichir les registres de la Pieuse Union du nom immortel de Pie IX, il communiqua sa pensée à Mgr Negroni, serviteur dévoué de la Madone. Deux jours après, 25 avril 1872, on fêtait à la chapelle Pauline Notre-Dame du Bon Conseil ; le ministre en profita pour dire au Souverain Pontife avec quelle joie les Révérends Pères Augustins inscriraient son nom sur les registres de Genazzano. Pie IX sourit ; la proposition allait trop à son cœur pour qu'il la refusât. Le 16 mai suivant, le Supérieur général des Augustins et le Prieur de Genazzano offrirent au Souverain Pontife avec leurs remerciements, une très belle Image. Genazzano tout entier se mit en fête et un Triduum solennel d'actions de grâces fut célébré en l'honneur de la Madone des Papes.

 

Prière

 

Ô Vierge Mère du Bon Conseil, c'est sur les traces des Vicaires de votre Fils que nous venons à vous avec amour et confiance. Ils nous ont donné l'exemple : nous voulons les imiter en vous rendant chaque jour un hommage de respect et de tendresse filiale, et en attirant un grand nombre d’âmes à votre amour et à celui de Jésus. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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2 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Troisième jour

Notre-Dame du Bon Conseil avec son Fils

 

Que voyons-nous sur notre belle Image ? Jésus, Marie s'embrassant, gracieux symbole de leur parfaite union. Ce n'est point là une fantaisie d'artiste, mais une vérité qui se réalisa sur terre durant toute la vie de la Très Sainte Vierge, vérité qui subsiste au ciel et qui subsistera éternellement. Marie se trouve étroitement unie à Jésus. N'a-t-elle pas avec Lui les relations les plus intimes que la grâce connaisse, relations de Mère de Dieu à l'égard du Fils incarné du Père céleste ? « Jamais, dit saint Bonaventure, Jésus ne S'est vu sans Marie ou sans l'assistance de Marie ».

L'image que nous vénérons nous montre Jésus se reposant entre les bras de Marie, et cependant nous en parlons comme si elle n'était que l'image de Notre-Dame du Bon Conseil. En cela il n'y a pas un atome de mépris pour le divin Enfant. Lui-même, du reste, nous donne le droit d'agir ainsi. Sa vie ne fut-elle pas, avec ses principaux mystères, unie à la vie de la Très Sainte Vierge ? Quoique cette Image soit pour nous l'Image de Marie plutôt que l’Image de Jésus, le divin Enfant ne s’en montre point jaloux. Cela se comprend : l'honneur accordé à Sa Très Sainte Mère rejaillit tout entier sur Lui-même ; c'est en quoi se vérifie le proverbe : les fils sont la gloire des pères.

Quelle douce joie pour le cœur, à l'aspect d'une image de Marie, tenant son cher Fils dans les bras ! Elle est sublime la figure de la Vierge pleine de grâce, qui, en vertu de son éternelle prédestination, s'offre à nous debout sur le globe terrestre, écrasant de son pied virginal la tête du serpent, plus sublime encore lorsque, appuyée sur la nuée étincelante, entourée des choeurs angéliques qui chantent ses louanges, le regard brillant d'amour, les bras étendus, elle s'élève vers le ciel, avec le désir d'embrasser et de posséder son bien-aimé Fils. Mais, sur l'image du Bon Conseil, Marie tenant son divin Enfant dans les bras, est infiniment belle et souverainement aimable. Là nous apparaît la cause de son absolu bonheur et de son incomparable dignité. «Tout son ornement consiste en Jésus : Il lui est, comme un bracelet précieux, un collier magnifique, un très noble joyau». Prions Marie, véritable prêtre, de nous donner la plus sainte des bénédictions, avec Jésus qu’elle porte si respectueusement, si pieusement !

 

Exemple

 

Dans le Sanctuaire de Genazzano, en dehors des grandes solennités, la Sainte Image est recouverte d'une plaque d’argent et d'une étoffe de soie artistement brodée. Et lorsqu’on la montre à quelque personnage de distinction, des prêtres en rochet président à la cérémonie, et l'Image n’apparaît qu'au milieu des lumières et des nuages d’encens, tandis que de pieux cantiques retentissent en son honneur. Le jour de la fête de la Madone, chants, parfums, lumières et décorations rivalisent d’éclat pour la célébrer. La dévotion des foules est intense, ardente, bruyante, disons le mot, italienne. Ici, une caravane récite ses rosaires ; plus loin, un cortège dit ses cantiques ; là, on chante les litanies. Par moments, comme sous l'effort d'une impulsion magique, un même formidable cri, parti d’un point de la vaste et somptueuse basilique, est répété par toutes les bouches : « Vive Marie ! Vive la Madone ! Sainte Marie ! » Et, après un court silence, qui forme comme l’écho des âmes à ce choeur de voix, les prières, les cantiques, les litanies reprennent leur cadence étrange et passionnée. Ce n'est pas beau, c'est sublime ! Contrairement à ce qu'on ne voit, hélas ! Que trop souvent dans les lieux de pèlerinage, les habitants de Genazzano sont demeurés bien dévots à leur Dame. Chaque soir, au son de l'Ave Maria, il s'en trouve un bon nombre pour se réunir dans l'église et réciter devant son autel, son petit office en latin.

 

Prière

 

Seigneur Jésus, auteur et dispensateur de tout bien, qui, en Vous incarnant dans le sein de la bienheureuse Verge Marie, lui avez communiqué des lumières au-dessus de toutes les intelligences célestes, faites qu'en l'honorant sous le titre de Notre-Dame du Bon Conseil, nous méritions de recevoir toujours de sa bonté des conseils de sagesse et de salut, qui nous conduisent au port de l'éternité bienheureuse. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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1 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Deuxième jour

Description de l'image miraculeuse de Notre Dale du Bon Conseil

 

Tous ceux qui ont eu la consolation de contempler l'Image de la Vierge Mère du Bon Conseil, conservée à Genazzano, ont été frappés de sa beauté toute divine. Elle présente un ensemble ravissant de pureté, de modestie, de simplicité, de douce et maternelle bonté, avec l'empreinte d'une certaine tristesse pleine de calme et de résignation. La Vierge se penche avec amour vers l'Enfant Jésus, qu'elle tient du bras gauche comme appuyé sur ses genoux. L'enfant, passant la main droite sur les épaules de Sa mère, S'efforce de l'attirer à Lui, tandis que Sa main gauche s'appuie doucement sur la poitrine en S'attachant au col brodé de la tunique. Impossible de décrire tout ce qu'il y a de tendresse et d'amour dans cette attitude de l'Enfant et de Sa Mère. La ressemblance est frappante entre les traits de Marie et ceux de son divin Enfant. Les couleurs sont très vives et très fraîches bien qu'elles aient de longs siècles d'existence. C'est une fresque peinte sur une mince et frêle couche de ciment suspendue sans base ni appui d'aucune sorte, fait extraordinaire qui s'est perpétué jusqu'à nos jours.

En 1682 et en 1747, une vérification attentive et scrupuleuse fut faite de ce prodige, par les soins de la Sacrée Congrégation des Rites. Les changements d'aspect qu'on a souvent remarqués dans les traits de la Madone, sont aussi extraordinaires. François-Xavier Vasquez, qui vécut et écrivit sous Benoît XIV, s'exprime ainsi : « Nous avons vu à Genazzano la ravissante Image qui, en 1467, y fut apportée de l'Albanie par les mains des Anges : tous ceux qui la contemplent sont charmés de sa grande beauté. Elle paraît tantôt joyeuse, tantôt triste, tantôt empourprée de teintes rosées, selon les dispositions du visiteur qui s'en approche. Sa beauté vraiment étonnante est digne du ciel ; c'est pour cela qu’autrefois on l'appelait Sainte Marie du Paradis ».

De nombreuses copies ont été faites de la céleste Image et sont vénérées dans une multitude d'endroits. La divine Mère s'est plu à opérer, par leur intermédiaire, les grâces qu'elle a coutume d'accorder aux pieux pèlerins de Genazzano. C'est d’une de ses copies que saint Louis de Gonzague, dans l'église de Madrid, entendit la Vierge Marie lui parler à différentes reprises, le fortifiant dans ses peines et le confirmant dans sa vocation. Saint Alphonse de Liguori avait la sainte Image dans son bureau. Pie IX, la gardait dans son cabinet de travail, et Léon XIII allait souvent la vénérer dans la chapelle Pauline au Vatican.

 

Exemple

 

En 1747, le peintre Luigi Tosi, élève de l'illustre Solimène, fut chargé par la ville de Gênes de faire une copie de l'Image merveilleuse. Il se rendit à Genazzano, et le 11 juin, en la fête de saint Barnabé, il put contempler à son aise la Madone. Il résuma ainsi ses observations : « Les traits de l'enfant sont si délicats et si aimables, les lignes si singulières et si douces que le tableau défie l'artiste le plus consommé, et qu'il semble moins une œuvre humaine qu'une œuvre angélique. En outre, l'Image n'appartient ni au style grec, ni au style gothique, ni au style des siècles passés, ni au style moderne. Elle offre, dans toutes ses parties une telle pureté de goût, qu'il faut en observer avec soin les moindres détails si l'on veut exécuter une copie convenable. L’Image change souvent de couleur et d'expression. Elle se montre d'abord avec des traits joyeux et doux, quoique pâles, puis avec un air de majesté elle prend un visage si radieux et si brillant que ses joues ressemblent à deux roses fraîches et vermeilles. Quand la sainte image change d'aspect, le regard et la lumière des yeux changent aussi. Selon qu'elle a le front serein ou le teint pâle, les yeux deviennent majestueux ou perdent leur éclat, mais quand le visage est enflammé, brillant comme la rose, alors les yeux paraissent plus lucide, plus joyeux, plus ouverts ». Telle est la suave et sainte Image de Notre Dame du Bon Conseil.

 

Prière

 

Prosternés à vos Pieds, ô Vierge Marie Mère du Bon Conseil, nous contemplons en vous, par cette dévote Image, la réunion de tous les dons de la nature et de la grâce que la main de Dieu a prodigués à Ses créatures. Le nom de gracieuse, que la Sainte Eglise donne à votre Image, est pour nous un doux souvenir de votre beauté surnaturelle. Votre visage est céleste, votre regard plein de douceur et d'amabilité. La vue de vos traits si purs ouvre à notre âme un Paradis de saintes pensées et de sentiments du ciel. Vous êtes belle comme le sourire de Dieu, plus agréable que la rose, plus blanche que le lys, plus suave que le cinnamome et les parfums de tous les aromates. Nous vous admirons comme ce qu'il y a de plus beau au ciel et sur la terre après Dieu, nous vous aimons, comme ce qu'il y a de plus précieux et de plus estimable dans toute la création. Ainsi soit-il.

 

 

Texte extrait du livre "Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano", disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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30 avril 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Mois de Marie devant l'Image miraculeuse

de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano

Abbé Eugène Lerat

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Premier jour

Jugement de l’Église sur l'image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil

 

Au temps de la Translation de la Madone par les Anges, Paul Il occupait la Chaire de saint Pierre. Ce Pape se préoccupa fort d'un événement aussi extraordinaire, et ordonna une enquête canonique. Il envoya à Genazzano deux prélats, Gaucher de Forcalquier évêque de Gap, et Nicolas à Crucibus, évêque de l'île Fara, aujourd'hui Lésina, voisine de Scutari. Le résultat de leur enquête fut favorable, car les Papes n'ont pas cessé, depuis cette époque d'encourager la dévotion des peuples à la sainte Image. Citons Sixte IV et saint Pie V, mais surtout Urbain VIII qui vint à Genazzano implorer la Très Sainte Vierge pour la cessation de la peste qui ravageait alors l’Italie. Il fut reçu solennellement par le seigneur de la ville, un membre de la famille Colonna, qui lui adressa ces paroles : « La Reine du ciel et de la terre, la Mère de Dieu a voulu être honorée en ces lieux. L'image qu'on y vénère n'a pas été peinte par le pinceau d'un mortel, elle n'a pas non plus été apportée par la main des hommes, mais elle est, comme on le pense, l'oeuvre d'un artiste céleste. On l'a vue subitement apparaître dans ce temple, de sorte que le Latium n'a rien à envier à Lorette ».

Le 17 novembre 1682, Innocent XI fit couronner solennellement la sainte Image, voulant ainsi obtenir de la bienheureuse Vierge, aide et protection contre les Musulmans, qui menaçaient de nouveau l'Église et l'Europe. Il fut exaucé, et les Turcs essuyèrent sous les murs de Vienne une défaite qui brisa leur puissance sur terre, comme la victoire de Lépante l'avait détruite sur mer.

Les Papes Grégoire XIII, Benoît XIII, Clément XII et Benoît XIV enrichirent successivement le Sanctuaire de Genazzano de grands privilèges. A la fin du siècle dernier, sous le pontificat de Pie VI, la Sacrée Congrégation des Rites, après un mûr examen des preuves qui établissent la vérité de la miraculeuse apparition de l'Image, autorisa un office et une messe propres comme pour la translation de la sainte Maison de Nazareth à Lorette. Bon nombre d'évêques français, dans ces derniers temps, ont introduit cet office dans leurs diocèses, et naguère le Général de la Compagnie de Jésus l'obtenait pour tous ses prêtres. Pie IX avait pour la Mère du Bon Conseil une tendre dévotion. Il aimait à garder près de lui sa belle image, et c'est à elle qu'il recourait au milieu des difficultés si grandes de son long pontificat : c'est devant une image de la Madone qu'il avait célébré sa première messe, et il le rappelait souvent avec bonheur. Léon XIII, dont l'univers admire encore la sagesse, ne cessa de montrer la plus grande sympathie pour la dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil.

 

Exemple

 

C'était pendant la captivité de Pie VII à Fontainebleau. Une famille patriarcale de nos provinces de l'est, chez laquelle le culte des Papes est héréditaire comme la foi, avait sollicité la faveur de faire bénir par le Saint-Père divers objets de piété. Le Vénérable Vieillard accueillit cette prière avec Sa paternelle bonté. Sa Sainteté daigna en outre prendre une petite Image de la Vierge Mère qu'Elle avait dans son bréviaire, la bénit et l'offrit à la personne qui s'était chargée de ce message. Celui-ci, à son retour, en fit don à la digne famille que nous venons de citer. Quelle était cette Image ?... C'était Notre-Dame du Bon Conseil. Oui ; c'était bien Elle, la divine Conseillère, qui voulait venir en France, par la main de son Pontife ; c'était bien notre chère Madone du Bon Conseil, que Pie VII venait de donner à notre Patrie, cette France où il souffrait, mais qu'il aimait d’une tendresse toute spéciale, puisque peu de temps après son élévation au Souverain Pontificat, il écrivait : « Nous sacrifierions notre vie pour ceux de nos enfants qui habitent la France... Ne vous semble-t-il pas que Léon XIII se fit l'écho de ces sentiments quand il parla de la France ou qu’il écrivit à ses Évêques ?... Quant à l’Image donnée par Pie VII, après une période de 80 ans où une seule famille la vénérait, un fac-similé fut offert au saint Évêque, Mgr Pifferi, Sacriste1 de Sa Sainteté, incomparable apôtre de Notre-Dame du Bon Conseil, qui, à plusieurs reprises, vint en France apporter aux membres de la Pieuse Union, avec ses bénédictions, les encouragements du Vicaire de Jésus-Christ. La sainte Image elle-même a été offerte, en 1903, à Sa Sainteté Pie X qui « l'agréa beaucoup à cause de sa provenance ».

 

Prière

 

Que votre incessante prière, ô Marie, garde spécialement ceux qui, durant ce mois, vous offriront leurs hommages. N'oubliez pas, au ciel, ceux qui ne vous oublieront pas sur la terre. O notre Souveraine, notre médiatrice, daignez nous recommander à votre Fils, nous réconcilier avec Lui, nous présenter à Lui. Faites, nous vous en supplions, qu'Il nous rende participants de Son bonheur, Celui qui, par votre médiation, S'est rendu participant de nos misères et de nos faiblesses. O Marie, Mère du Bon Conseil, nos délices à nous seront, pendant tout ce mois et pendant toute notre vie, d’être avec vous par la prière et par l'amour, afin de pouvoir habiter près de vous dans l’éternité de gloire. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano, disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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29 avril 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Mois de Marie devant l'Image miraculeuse

de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano

Abbé Eugène Lerat

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Veille du premier jour

Histoire de la Madone de Genazzano dite Notre Dame du Bon Conseil

 

Dans les États pontificaux, à Genazzano, l'église des religieux de Saint-Augustin possède une image miraculeuse de la Mère de Dieu, invoquée sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil. Voici l'origine du culte rendu à cette madone. C'était une peinture à fresque, en grande vénération dans une église de Scutari, en Albanie. Vers le XVè siècle, les Turcs, s'étant rendus maîtres de cette ville, résolurent de transformer en mosquée le Sanctuaire de la Mère de Dieu. Mais ils comptaient, sans l'intervention de Celle que I'Eglise appelle si justement la Vierge puissante, qui déjoua leur projet impie en punissant d'une mort terrible les plus hardis d'entre eux. Ce que voyant, les Turcs épouvantés fermèrent l’église et se retirèrent.

En ce même temps, la divine Vierge apparut à une pieuse femme nommée Pétruccia qui habitait Genazzano. Elle l'invita à faire rebâtir le Sanctuaire élevé en son honneur par saint Marc, sous le vocable de Mère du Bon Conseil, qui menaçait ruines. Pétruccia, confiante, obéit, elle y sacrifia tout son avoir ; mais parce que sa fortune était trop modeste et que Dieu permit qu'elle ne fût pas secondée dans sa généreuse entreprise, les travaux furent laissés inachevés. C'était en 1466. Sur ces entrefaites, deux zélés serviteurs de la Madone du Bon Conseil, Georgio et de Sclavis, étaient avertis par elle-même, qu'elle devait quitter son église de Scutari. En effet, bientôt après, en leur présence, l'Image miraculeuse se détacha du mur, et, s'étant élevée dans les airs, elle commença à s'éloigner de la ville. Les deux Scutarins se mirent à sa suite, et, dès le départ, une colonne de nuages précéda leur marche pour les guider. Lorsqu'ils se trouvèrent sur les bords de la mer Adriatique, un autre prodige affermit leur confiance. L'élément humide ne fut pas pour eux un obstacle, ils marchèrent sur les flots affermis sous leurs pas et atteignirent ainsi à la suite de la sainte image les côtes de l'Italie. Arrivés à Rome, une épreuve vint affliger leur piété : la consolante Image disparut à leurs yeux sans qu'ils pussent soupçonner la direction qu'elle avait prise.

Le même jour, 25 avril 1467, fête de saint Marc, patron de Genazzano, à trois heures de l'après-midi, en présence d'une grande foule de fidèles, au moment où les religieux Augustins chantaient les vêpres, un nuage blanc, tout rayonnant d'une éclatante lumière, descend sur l'église de Sainte-Marie et s'en va comme envelopper le mur inachevé de la chapelle bâtie par Pétruccia. Bientôt le nuage s'évanouit et laisse voir la sainte image de la Madone du Bon Conseil, qui reste suspendue miraculeusement au mur, sans y être appliquée. En même temps toutes les cloches de la ville sonnent d'elles-mêmes, et saluent l'arrivée de la Reine du ciel. Le bruit du prodige se répandit bientôt dans les environs et jusqu'à Rome. Les deux Scutarins furent consolés à cette nouvelle, et s'empressèrent d'accourir à Genazzano reconnaître leur chère Madone. Le concours des fidèles, loin de diminuer, ne fit qu’augmenter de jour en jour, et leur foi ne cessa d'être récompensée par des grâces signalées et de nombreux miracles.

 

Exemple

 

Le 15 août 1864, le Saint Père Pie IX quittait Castelgondolfo, sa résidence d’été, et venait à Genazzano par la nouvelle route de Valmontone. Il descendit de voiture sur la place du Sanctuaire. Là s'étaient réunis, pour le recevoir, avec les autorités municipales, l’Évêque de Palestrine et son secrétaire, le séminaire, le général des Augustins et ses religieux. Sa Sainteté entra dans l'église, splendidement décorée. Il était dix heures. Mgr Pacca, maître de chambre, célébra la messe, et Mgr Borromeo Arese, majordome, offrit à la Vierge du Bon Conseil, au nom de Sa Sainteté, un collier enrichi de diamants et un cœur d'or. On chanta ensuite les litanies de la Sainte Vierge et le Pape récita les oraisons. Après avoir admiré et vénéré la sainte Image, la cour se retira dans la grande salle du couvent, où les évêques, le clergé et les autorités civiles furent présentés par le Cardinal Amat, évêque de Palestrine, et admis au baisement du pied. Puis, Sa Sainteté se rendit au palais Colonna. Une fois revêtu de ses ornements pontificaux, la tiare en tête, le pape se mît au balcon, et entouré du Cardinal et des évêques, il donna la bénédiction solennelle à la foule immense, agenouillée sur la place, dans les prairies, sur les collines. A une heure il rentra au couvent et déjeuna en particulier. Avant de partir, le Souverain Pontife visita en détail le Sanctuaire, se prosterna de nouveau devant la pieuse Image et récita lui-même les litanies, le peuple répondant aux invocations. Vers cinq heures, il reprit le chemin de Castelgondolfo.

 

Prière

 

Ô mon Dieu ! Auteur et source première de tout Bon Conseil, qui sauvâtes si merveilleusement des mains musulmanes l'Image de la Mère de Votre Fils unique, et qui la fîtes transporter par vos saints anges de Scutari à Genazzano, voulant que cette aimable Madone fût invoquée sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil, accordez-nous, nous Vous en supplions, qu'en vénérant cette image si gracieuse, nous nous montrions toujours fidèles à suivre les inspirations de la divine Conseillère, et que nous puissions entourer au ciel son trône si resplendissant de gloire. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano, disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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29 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Trentième jour

Des motifs contre le désespoir à l’heure de la mort

 

I. Durant la vie humaine, l’ennemi de notre salut s’attache à nous perdre en nous inspirant une confiance présomptueuse dans la Miséricorde de Dieu : à l’heure de la mort il nous attaque par la tentation du désespoir, en nous représentant le nombre et l’énormité de nos péchés. Répondons-lui avec confiance, que nos péchés, quel qu’en soit le nombre, quelle qu’en soit l’énormité, sont propres à faire éclater en nous les richesses de la Miséricorde Divine et la vertu de la Croix du Sauveur. Cette vertu brille avec bien plus d’éclat dans la sanctification des pécheurs pénitents, que dans celle de ceux qui n’auraient pas péché. Jésus-Christ, comme il l’a dit lui-même, n’est pas venu sur la terre pour appeler les justes, mais les pécheurs ; Son Sang est le Sang de l’Agneau qui efface les péchés du monde. Quelques énormes que soient mes péchés, ce Sang précieux a encore plus de vertus pour les effacer et me sanctifier.

II. L’excellence de la Passion de Jésus-Christ serait comme obscurcie, le prix de Son Sang et la vertu de Sa Croix seraient comme éteints, s’il n’y avait eu ni pécheur à convertir, ni péché à expier. Les plus grands pécheurs, quand il se convertissent sont ceux qui contribuent le plus à sa gloire. La célébrité d’un médecin ne dépend pas du régime de santé qu’il prescrit à ceux qui se portent bien, mais de la guérison des maladies les plus compliquées et les plus désespérées. Jésus-Christ est le médecin de nos âmes ; plus je suis malade, plus Il apportera de soin à ma guérison, plus Il me prodiguera le baume de Son Sang précieux. Ah ! Avec un tel médecin, je ne puis périr, à moins que je n’aie pas recours à Lui, que je ne lui découvre pas mes plaies honteuses, ou que je ne mette pas toute ma confiance en Lui.

III. À qui le Sauveur du monde montra-t-il de la préférence, durant le cours de sa vie mortelle ? Aux pécheurs, et aux plus grands pécheurs. Il les prévenait, Il les recherchait, Il mangeait avec eux, Il en usait à leur égard avec tant d’indulgence et de bonté que ce fut un sujet de scandale pour les Pharisiens et les faux zélés. Il se représentait Lui-même sous l’image d’un bon pasteur qui abandonne son troupeau pour courir après une brebis égarée ; d’un bon père qui reçoit avec bonté un fils indigne qui revient à lui après les égarements les plus douteux ; d’un médecin zélé qui se consacre tout entier au soin des malades. Non content de recevoir les pécheurs avec bonté Il les invitait, Il les pressait de venir à Lui. « Venez à Moi, vous tous qui gémissez sous le poids de vos iniquités, et Je vous soulagerai ». Ô mon âme, le Coeur de Jésus n’a pas changé. C’est encore la même compassion pour les pécheurs, la même Miséricorde, le même zèle pour leur salut et Son Sang qui efface les péchés du monde, n’a rien perdu de ses mérites ni de sa vertu.

IV. Quand on présenta au Sauveur une femme adultère, n’aurait-on pas dit qu’Il allait la condamner à subir toute la rigueur de la Loi de Moïse ? Au contraire, Il la délivre de ses accusateurs, Il la console et comme personne ne l’a condamnée, Il ne veut pas être le premier à la condamner, Il la renvoie avec bonté, en lui recommandant de ne plus pêcher. Il vit avec plaisir à ses pieds une pécheresse publique les parfumer et les baigner de larmes. Il devint son défenseur contre ses censeurs indiscrets, et prédit que l’Evangile rendrait sa pénitence célèbre dans tous les siècles. Pleurons et aimons, à l’exemple de cette pécheresse scandaleuse ; et nos péchés, comme les siens, fussent-ils encore plus énormes, nous seront pardonnés.

V. Puis-je douter de la facilité de Jésus-Christ à pardonner les péchés, tous les péchés, et les péchés les plus énormes, lorsque je considère qu’Il a donné à Saint Pierre et à tous les ministres de Son Eglise le pouvoir de remettre tous les péchés sans en excepter un seul ? Ô Miséricorde inconcevable ! Dieu, pour obtenir ma grâce, me renvoie à Son Fils, et Son Fils me renvoie à des hommes faibles et pécheurs comme moi. Ô mon Dieu ! Pouviez-vous me rendre ma réconciliation plus facile ? Et si je me damne, ne sera-t-il pas vrai de dire que ma perte ne vient que de moi seul ? En vain dans l’enfer les réprouvés souffrent les plus affreux tourments, en vain ils poussent des cris et des hurlements ; jamais le feu qui les dévore ne consumera la tache de leurs péchés ; et sur la terre, si nous sommes pénitents, la seule parole d’un homme peut effacer tous nos péchés et éteindre tous les feux de l’enfer, en nous appliquant les mérites du Sauveur, en nous lavant dans son Sang Précieux. Ô mon Jésus ! Si de la conversion des pécheurs dépend Votre gloire, Vous avez de quoi Vous glorifier en moi. Je mets au pied de Votre Croix une vie souillée de mille et mille péchés. Puisque vous n’êtes que le Sauveur des pécheurs, soyez le mien, et que le salut de mon âme pécheresse ajoute à Votre gloire et au triomphe de Votre Croix, qui n’est enrichie que des dépouilles enlevées à l’enfer.

 

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Conclusion

Pratiques de piété qui doivent être le fruit des méditations du Mois de la Passion

 

I. Dans tout le cours de ma vie j’imiterai l’exemple de Saint Paul ; et comme cet apôtre zélé de la Croix de Jésus-Christ, je me ferai gloire de ne connaître en toutes choses que Jésus, et Jésus crucifié. Je graverai Sa croix divine dans mon coeur ; je l’imprimerai dans mon âme ; je la porterai sur mon corps ; je ne penserai qu’à elle ; je ne verrai qu’elle ; je ne parlerai que d’elle. Elle éteindra le feu de mes passions impures ; elle sera la garde de mes yeux, de ma langue et de mes oreilles ; elle me consolera dans mes afflictions ; elle me sanctifiera dans mes tentations ; elle me défendra des ennemis de mon salut ; elle soutiendra mes afflictions ; elle me rendra chaste et pur, doux et humble de coeur, elle imprimera à toutes mes actions le sacré caractère de la sainteté de Jésus-Christ.

II. Je n’adorerai pas seulement dans moi-même la croix de mon Sauveur, je l’adorerai dans tout ce qui m’environne ; je prendrai part et au bonheur de ceux qu’elle sanctifie par une vie sainte, et au malheur de ceux qui l’outragent par une vie criminelle. Quand je verrai se multiplier les enfants de Dieu par la vertu du baptême, ou les pécheurs convertis se purifier dans les eaux salutaires de la pénitence, je dirai : « Voici ceux qui ont lavé leur robe dans le Sang de l’Agneau » ; car on ne devient enfant de Dieu que par la vertu de la Croix : on ne peut être purifié de ses péchés que par le Sang précieux qui a coulé sur la Croix. Je m’efforcerai d’honorer la Croix de mon Sauveur en m’opposant au cours du péché, soit en moi-même par une vie conforme à son Saint Evangile, soit chez les autres, par mes exemples, par mes conseils, par tous les moyens qui seront en mon pouvoir ; et rien ne m’affligera plus que de voir le Seigneur renié, trahi, insulté, crucifié de nouveau par tant de péchés.

III. Dans les pauvres, dans les personnes souffrantes et affligées, j’honorerai mon Sauveur souffrant et crucifié ; je les regarderai comme ses membres et ses images vivantes : dans cette vue, je compatirai à leurs peines ; je les consolerai ; je les soulagerai, selon mon pouvoir ; me rappelant que Jésus-Christ nous a dit, qu’il regarderait comme fait à Lui-même ce qui serait au moindre des siens.

IV. Je regarderai toutes mes peines et mes afflictions comme une participation de la croix de mon Sauveur, sur laquelle je veux vivre et mourir ; je ne m’estimerai heureux qu’autant que je souffrirai avec Lui et pour Lui ; et pour que mon coeur ne cesse d’être attaché à Sa croix, j’aurai toujours dans l’esprit ces paroles divines : « Si quelqu’un veut marcher à Ma suite, il faut qu’il se renonce lui-même, que tous les jours il porte sa croix et Me suive ». Pour animer ma foi et soutenir mon courage, dans le plus fort de mes peines, je méditerai souvent ces paroles de Saint Paul : « Jetez les yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de notre Foi, qui, au lieu de la joie qu’Il pouvait goûter, a souffert la croix, méprisant l’ignominie, et est maintenant assis à la droite de Dieu ». Représentez-vous donc celui qui a souffert une si grande contradiction de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez pas et ne manquiez pas de courage. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à répandre votre sang en combattant contre le péché.

V. Le plus grand soin, la plus douce consolation de ma vie sera de participer souvent et le plus dignement qu’il me sera possible aux Sacrements dans lesquels Jésus-Christ a enfermé le trésor de ses mérites, pour en faire part à ses membres ; j’y recueillerai fidèlement, et avec le respect le plus profond et le plus ardent amour, le Sang précieux qu’Il a répandu pour moi sur la croix. Chaque jour je m’unirai à Lui, comme un membre doit être uni à son chef, pour m’immoler avec Lui dans le Saint Sacrifice de l’Autel. Souvent, avec un coeur contrit et humilié, j’irai me plonger dans la piscine de la pénitence, où Son Sang qu’Il a répandu sur la croix pour effacer les péchés du monde, effacera de plus en plus les taches des mes iniquités. Souvent j’irai me présenter, avec une humble confiance à la table où Il nourrit les enfants de Dieu de Sa Chair et de Son Sang ; je le recevrai comme mon médecin qui me guérira de mes infirmités, comme mon Sauveur, comme l’Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde, et dont le Sang imprimera dans mon âme le sceau du salut. Ma mission ne sera pas une raison de m’éloigner de Lui ; elle en sera une de recourir à Lui, puisque je ne puis cesser d’être misérable que par Lui. En lui disant comme Saint Pierre : « Seigneur, éloignez-Vous de moi qui suis un pécheur » ; je ne cesserai de le tenir embrassé et de m’unir à Lui ; afin qu’Il me transforme en Lui et que je ne vive plus mais que Lui-même vive en moi comme un chef vit dans les membres qu’Il anime.

 

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Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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Fin du Mois de la Passion

 

A suivre: Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

 

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28 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-neuvième jour

Combien notre rédemption est abondante ;

mais c’est le plus grand des malheurs d’en abuser

 

I. Pour connaître la fécondité de la rédemption de Jésus-Christ, considérons ce qui se passe dans une âme pécheresse qui retrouve la vie dans la mort de son Sauveur. Elle est tombée dans le péché, elle est coupable et ennemie de Dieu : il faut donc ou qu’elle périsse et soit condamnée à la mort éternelle, ou que Jésus-Christ meure pour elle et la régénère dans Son Sang. Car, comme disait Saint Pierre, il n’y a de salut qu’en Jésus-Christ ; il n’y a que Son Sang qui ait la vertu de nous laver de nos péchés. Que fera cette âme malheureuse entre l’espérance et la crainte ? Elle embrasse la Croix de Jésus-Christ ; Il s’offre à la mort pour elle ; Il meurt, Il offre de nouveau le sacrifice de Son Sang et cette âme est arrachée à l’enfer, qui menaçait de l’engloutir, et ses péchés sont effacés, et Dieu lui rend sa grâce et son amour.

II. Si elle est fidèle à conserver le trésor que Jésus-Christ lui a acquis au prix de Son Sang, il semble que ce Divin Sauveur peut se consoler de l’avoir rachetée aux dépens de sa vie, et qu’il lui est glorieux de jouir de sa conquête. Mais si, inconstante et volage, elle abandonne encore son Dieu, et se replonge dans ses premiers désordres, il semble alors qu’elle est sans ressource, et que son salut est désespéré. Jésus-Christ avait donné la vie pour sa réconciliation : ses nouveaux péchés ont éteint la vertu de sa mort, ils ont rendu ses mérites inutiles, ils ont anéanti le fruit de sa rédemption. Cette âme infidèle est à la veille de périr éternellement : quel parti prendra-t-elle ? Si accablée sous le poids de son iniquité, elle se prosterne devant Dieu, quel langage lui tiendra-t-elle ?

Ah ! Mon Dieu, j’ai perdu mon Sauveur : que ferai-je, si Vous ne me le donnez encore ? j’ai foulé Son Sang aux pieds : que ferai-je si Vous ne me le rendez, pour me laver et me purifier de nouveau ? Ah ! Si le sang d’Abel a demandé vengeance et s’il a été exaucé, Dieu sera-t-il sourd aux cris du Sang de Son Fils, dont le pécheur abuse indignement, et qu’il foule aux pieds toutes les fois qu’il s’abandonne au péché ?

III. Cependant, au lieu d’une éternelle malédiction, si le pécheur se reconnaît encore et fait pénitence, la mort de Jésus-Christ se ranime encore pour lui rendre la vie ; ce divin Sauveur, dont la Miséricorde est inépuisable, et dont les satisfactions sont assez abondantes pour l’expiation d’une infinité de péchés, ouvre encore ses plaies pour, y recevoir le coeur du pécheur contrit et humilié, et le laver dans Son Sang. Saint Paul parlait de nos rechutes réitérées et des conversions qui leur succèdent, lorsqu’il disait : « Il y en a qui crucifient de nouveau Jésus-Christ ». Nous le crucifions lorsque nous retombons dans le péché, parce qu’il a été attaché à la Croix en punition du péché : nous le crucifions encore, lorsque la pénitence nous fait recourir à sa croix, parce que, pour nous réconcilier avec Dieu, Il doit rouvrir Ses Plaies, Il doit encore faire couler Son Sang, et mourir, pour ainsi dire, de nouveau. C’est de quoi Il se plaint amèrement, en disant des pécheurs : « Ils ont ajouté de nouvelles douleurs à Mes douleurs ».

IV. Ainsi Jésus-Christ, à la conversion d’un pécheur auquel Il avait si souvent appliqué les mérites de Son Sang, est obligé de reprendre la qualité de Sauveur, et d’acquitter encore par l’effusion de Son Sang, les nouvelles dettes qu’il a contractées. Ô mon Jésus ! Doit s’écrier un pécheur que Dieu reçoit en grâce après tant d’infidélités, ô mon Sauveur ! Car Vous l’avez été tant de fois et Vous l’êtes encore aujourd’hui ! Sauveur ancien, Sauveur nouveau ! Ah ! Bonté ancienne, bonté nouvelle ! Vous serez toujours nouvelle à ma pensée ; votre dernier bienfait ne s’effacera jamais de ma mémoire et j’aimerais mieux mourir mille fois que de perdre par une nouvelle infidélité le fruit précieux de ma rédemption.

V. Que doit penser, que doit dire une âme à la vue des objets funestes qui ont corrompu son innocence ? Ah ! Mon Dieu, des beautés mortelles qui m’ont séduites et empoisonnées, ce vain éclat des richesses, ces faux honneurs du monde, ne sont que des fantômes propres à me séduire ; ce sont des appâts empoisonnés dont le démon et le monde se servent pour me corrompre et me perdre. Non, jamais je ne m’y laisserai prendre ; je ne serai jamais assez ingrat pour crucifier Jésus-Christ de nouveau et le contraindre à répandre encore Son Sang pour effacer mes nouvelles iniquités.

VI. Mais enfin que le pécheur d’habitude n’ait pas la présomption sacrilège de croire que plus il commettra de péchés, plus le Sang de Jésus-Christ en effacera. s’il est assez ingrat pour abuser des miséricordes divines, qu’il ne soit pas assez insensé pour croire qu’Il peut accumuler péchés sur péchés, crimes sur crimes, parce que Dieu est infiniment bon, parce que les satisfactions de Jésus-Christ sont infinies. Jésus-Christ ne sauvera pas tous ceux pour lesquels Il est mort ; Il ne sauvera que les pécheurs véritablement pénitents, et Son Sang criera vengeance contre tous ceux qui l’auront profané dans le péché et l’impénitence ; Il tombera sur eux comme Il est tombé sur les juifs impénitents et endurcis. Le Sauveur du monde ne peut être indifférent pour les hommes ; Il est établi où pour les sauver de leurs péchés, où pour les perdre dans leur impénitence. Il sauvera tous ceux qui invoqueront Son Saint Nom, qui mêleront les larmes de la pénitence au Sang Précieux qu’Il a répandu pour effacer leurs péchés, et qui auront profané dans l’habitude du péché et de l’impénitence le Sang qui devait les purifier et les sauver. Ô mon âme, n’abuse pas du Sang de Jésus-Christ ; il se répand sur toi dans les Sacrements ; n’en approche qu’avec le plus profond respect, avec un coeur vraiment pénitent et sincèrement converti. Alors ne mets pas de bornes à ta confiance et ne te désespère pas, ni pour le nombre, ni pour l’énormité de tes péchés.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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27 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-huitième jour

Des satisfactions de Jésus-Christ et de l’excellence de notre rédemption

 

I. Ce fut un grand mystère qu’après la mort de Jésus-Christ il sortit de Son côté du Sang et de l’Eau. c’était pour nous apprendre que le Sang du Sauveur du monde demeurait dans Son Eglise après sa mort, et qu’Il le déposait dans Ses Sacrements comme dans des trésors inépuisables. Les causes des effets naturels n’agissent pas tandis qu’elles existent : la mort de Jésus-Christ qui est ressuscité pour ne plus mourir, opère comme s’Il mourait à chaque instant. Elle est devenue pour nous une vie toujours agissante. Son Sang, lorsqu’il le répandit sur la Croix, expia les péchés passés ; il a expié ceux qui se sont commis depuis ; il expiera tous ceux qui se commettront jusqu’à la fin des siècles, si les pécheurs pénitents recourent à la Miséricorde Divine, et se plongent avec confiance dans le bain salutaire de ce Sang infiniment précieux.

II. L’Ecriture est remplie de témoignages qui prouvent que tous les péchés de tous les siècles se pardonnent par la seule vertu du Sang de Jésus-Christ. Vous tous qui avez été baptisés, dit Saint Paul, sachez que vous l’avez été dans la mort de Jésus-Christ, c’est-à-dire dans Son Sang. Il a fallu que l’Agneau sans tache fût égorgé et qu’il fit de Son Sang un bain salutaire pour effacer nos iniquités. C’est dans le Fils unique de Dieu, dit le même apôtre, que nous trouvons le prix de notre rédemption, car Il a versé pour nous tout Son Sang et c’est par le mérite de ce Sang Divin que nous recevons la rémission de nos péchés. Voilà l’Agneau de Dieu, dit Saint Jean, qui efface les péchés du monde. Il nous a aimés, et nous a lavés de Son Sang. Il n’y a pas d’autre nom, dit Saint Pierre, par lequel nous puissions être sauvés, que par le Nom de Jésus-Christ.

III. Ce serait faire outrage à la Passion de Jésus-Christ que de croire que Son Sang n’a été répandu que pour laver le péché originel, que sa vertu n’opère en nous que dans le Baptême, et que nous n’avons rien à espérer, si par de nouveaux péchés, nous avons le malheur de profaner le caractère de chrétien et d’enfants de Dieu. Non, cette vertu divine est inépuisable ; Jésus-Christ, pontife éternel, ne cesse d’offrir à Dieu son Père le Sacrifice de Sa Croix pour la rémission de tous nos péchés. Il est en même temps et notre Prêtre et notre victime ; Il ne cesse d’intercéder pour nous. Quelques pécheurs que nous ayons été ou que nous soyons encore, faisons pénitence, portons tous nos péchés au pied de la Croix ; Ses plaies nous sont toujours ouvertes et Son Sang est toujours prêt à couleur sur nous.

IV. La plus illustre preuve que Dieu est prêt à nous pardonner, en considération des mérites de Son Fils, tout nos péchés, quels qu’ils soient, c’est que Jésus-Christ a confié aux hommes même le pouvoir de les remettre, et qu’Il a établi sur la terre un tribunal de Miséricorde, sans mettre de bornes aux pouvoir qu’Il communique à ses ministres. Tout ce que vous délierez sur la terre, leur-a-t-il dit, sera délié dans le Ciel ; tous les péchés que vous remettrez seront remis. Jésus-Christ a donné aux hommes une autorité divine ; Il emploie avec des médiateurs aussi faibles et aussi pécheurs que nous avec l’ordre de nous absoudre, non pas seulement sept fois mais soixante dix fois sept fois, mais toutes les fois que nous détesteront nos péchés, que quittant sincèrement les voies de l’iniquité, nous recourrons à la Miséricorde Divine. Ô mon Dieu ! Quelle facilité vous nous donnez pour rentrer en grâce avec vous ? Quelque pécheur que je sois, je puis être absous par les paroles d’un homme ; je puis recevoir le pardon de mes péchés qu’une éternité de tourments ne pourrait expier dans l’enfer. Nous pouvons pardonner les injures qui nous sont faites ; mais qui peut pardonner les injures faites à autrui ? Dieu nous montre plus de bonté que les hommes ne peuvent en avoir les uns pour les autres ; Il donne aux hommes mêmes le pouvoir de remettre les injures que lui font continuellement les plus indignes pécheurs. Pouvait-il mieux nous prouver son estime infinie des mérites et des surabondantes satisfactions de Son Fils, notre Sauveur ?

V. Ce qui doit encore inspirer de la confiance aux plus grands pécheurs, c’est que la gloire de Jésus-Christ, notre divin Médiateur, n’est pas moins intéressée au pardon de nos péchés que notre salut même. Quand nous entrons dans les voies de la pénitence, nous mettons en valeur les mérites du Sauveur ; nous empêchons que Son sang précieux n’ait été inutilement répandu, nous lui procurons la victoire et le triomphe qu’Il a payé si cher en mourant pour nous. Les maladies désespérées font honneur au médecin qui en procure la guérison. Ainsi la pénitence fait que les péchés les plus énormes tournent le plus à la gloire du Sauveur et que l’enfant le plus prodigue devient le plus cher à son coeur.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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26 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-septième jour

Des effets que la grâce et l’esprit de Jésus-Christ doivent produire en nous

 

I. Pour juger de l’abondance des grâces que Dieu répand dans le monde en vue des mérites de Son Fils, pensons que les patriarches et les prophètes soupiraient sans cesse après le Messie, qu’ils le demandaient comme une rosée céleste et la plus précieuse production de la terre, qui devait y répandre le salut et la vie. Dès lors ces saints hommes par leurs désirs et la préparation de leur coeur devenaient participants des mérites du Sauveur. Pensons ensuite qu’à la naissance du Messie, les Anges, les hommes, des pauvres et des riches, des bergers et des rois, lui rendirent leurs hommages, et devinrent les prémices de l’Église qu’Il devait sanctifier par les mérites de Son Sang. Pensons enfin qu’après la mort du Sauveur, Dieu ouvrit le trésor de ses grâces, et les répandit en abondance sur tous ceux que Son Fils avait tirés de l’esclavage et rachetés au prix de Son Sang.

II. Jugeons de là que jamais Dieu n’a accordé de grâces au monde qu’en vue des mérites de Son Fils. À l’exemple des patriarches, élevons notre coeur à Jésus-Christ dès le matin, et disons-lui : « Ô mon Sauveur, répandez-vous dans mon coeur comme une douce rosée ; croissez dans mon âme comme un rejeton qui produise en elle des fruits de salut. Sans Vous mon âme est sèche et mon coeur stérile ».

III. Le soir pensons que tout ce que nous avons fait de bien durant la journée, tout ce que nous avons pratiqué des vertus, tout cela nous vient du Sang précieux répandu sur la croix. Ah ! Seigneur, devons-nous nous écrier, ce sont Vos faiblesses qui m’ont donné des forces ; ces sont Vos langueurs, c’est Votre Agonie qui l’a inspiré cette vigueur. Que les anges Vous en bénissent à jamais !

IV. Enfin, comme Jésus-Christ ne nous donne Ses grâces qu’afin que nous puissions nous vaincre nous-mêmes, que pour résister au péché et pratiquer les vertus dont Il nous a donné l’exemple ; comme, selon Saint Paul, les Juifs qui ne vivaient que dans l’attente de la loi de grâce sous laquelle nous avons le bonheur e vivre, étaient pauvres et indignes en comparaison de nous, quelle fidélité ne devons-nous pas avoir à profiter des grâces que Jésus-Christ nous a prodigués, à seconder la force qui nous inspire, à produire des actions dignes des secours dont Il nous favorise, et à nous montrer en cette occasion les dignes enfants de Dieu, les frères et les cohéritiers de Jésus-Christ !

V. La plus douce et la plus importante considération que nous puissions faire, c’est que tout ce que nous obtenons de grâces et de lumières d’en-haut, nous est donné par Jésus-Christ et en vue de ses mérites ; que ce sont les fruits précieux du Sang qu’Il a répandu pour nous ; mais que toutes ces grâces ne nous sont données que pour devenir semblables à Jésus-Christ mourant pour nous ; qu’elles doivent par conséquent nous porter à la mort intérieure et à la mortification de nos passions. C’est ce qui a fait dire à Saint Paul : « Mes frères vous êtes morts et crucifiés avec Jésus-Christ ».

VI. De même que le vieil Adam nous ayant laissé l’héritage de sa corruption, notre vie naturelle ne peut être que corrompue et déréglée : ainsi Jésus-Christ le nouvel Adam, nous ayant transmis son esprit, notre vie doit être surnaturelle comme la sienne. À son exemple nous devons être doux et humbles de coeur, patients et mortifiés, pleins de zèle et de Charité. C’est ce que Saint Paul entendait, lorsqu’il a dit que comme la malignité qui nous est venue d’Adam nous a rendus méchants et dépravés comme lui, la bénédiction qui nous vient de Jésus-Christ doit nous réformer et nous rendre bons comme Jésus-Christ ; Dieu veut que l’influence de sa grâce et la participation de son esprit produisent en nous cette divine ressemblance. Je travaille, dit Saint Paul, et ne cesse de travailler jusqu’à ce que j’ai formé Jésus-Christ en moi.

VII. La mortification est le principal trait de ressemblance avec Jésus-Christ, puisque c’est en mourant pour nous qu’Il nous a engendrés. C’est sa mort qui nous donne l’esprit et la vie. Notre vie, pour tenir de son principe, doit donc être une vie de mort et de mortification continuelle. Nous devons exprimer en nous le dépouillement et l’anéantissement du Dieu de majesté, qui, pour nous sauver et nous réformer, naît dan une étable et meurt sur une croix. Un vrai disciple de Jésus-Christ doit se renoncer soi-même et porter sa croix tous les jours. c’est ce qu’Il nous a recommandé Lui-même, avant de se laisser attacher à la Croix et d’y mourir pour nous. Ce n’est pas tant pour nous éteindre les feux de l’enfer que Jésus-Christ répandit Son Sang, que pour retracer dans nos âmes l’image de la divinité que le péché avait effacée. Ce n’est donc qu’en mourant au péché et en crucifiant les passions qui nous y entraînent, que nous pouvons être les vrais disciples de Jésus-Christ, ses frères, ses cohéritiers et ses images vivantes.

VIII. N’est-ce pas une folie digne de pitié, n’est pas une chose monstrueuse que tant de chrétiens que Jésus-Christ à régénérés dans Son Sang, étouffent son esprit divin dont Il les a remplis, et préfèrent les ténèbres à la lumière qui les environne de toute parts ? Ils sont chrétiens, et ne vivent pas mieux que des infidèles et des idolâtres. Où sont ceux dont la vie soit intérieure et spirituelle, qui mortifient leurs sens, qui attachent leurs passion déréglées à la Croix de Jésus-Christ, qui, pour ne vivre que de l’esprit de Jésus-Christ, étouffent en eux l’esprit du monde, cet esprit d’orgueil et d’impiété, de plaisir et de vanité, d’avarice et de concupiscence ?

Où sont ceux qui vivent cachés en Dieu avec Jésus-Christ et qui s’appliquent à imprimer en eux avec le Sang précieux du Sauveur l’image de la divinité ? Pécheurs, si vous avez eu le malheur de passer votre vie dans l’ensorcellement de la bagatelle, il est encore temps de rétablir en vous cette image divine que le monde et les passions ont effacée. Jésus-Christ attaché à la Croix vous tend encore les bras ; jetez-vous y avec confiance, recevez Son Sang, dans un coeur contrit et humilié. Il vous fera entendre les paroles consolantes qu’Il dit avant de mourir à un voleur pénitent, dont peut-être la vie tout entière n’avait pas été plus réglée que la vôtre.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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25 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-sixième jour

La participation des mérites de Jésus-Christ n’est pas la même pour tous les Chrétiens

 

I. Dans l’ordre de la grâce, comme dans celui de la nature, il y a des pauvres et des riches, il y a des misérables et des heureux. Il est des âmes tellement unies à Jésus-Christ, si soigneuses de cultiver les grâces qu’elles en reçoivent continuellement, qu’elles sont riches et abondantes en bonnes œuvres. Elle ne vivent pas, c’est Jésus-Christ qui vit en elles. C’est ce que Saint Pierre entendait, lorsqu’il disait que nous avons un homme intérieur qui est riche devant Dieu. Ce sont les richesses de Jésus-Christ même ; ce sont les mérites de Son Sang qu’Il verse dans leur sein. Aussi Saint Paul disait-il que la grâce de Jésus-Christ n’avait pas été vaine en lui, qu’il avait fait fructifier la précieuse semence de son sang. Ah ! Que nous serions riches, si, dans tout ce que nous faisons, nous n’étions animés que de l’esprit de Jésus-Christ !

II. Au contraire il y a des âmes pauvres, dénuées de tout bien, sans mérites, sans bonnes œuvres, des âmes dont l’indolence laisse enfouir les précieux talents de Jésus-Christ ; des âmes qui perdent dans la dissipation ou la débauche le fruit de tous ses mérites ; des âmes qui étouffent les inspirations ou dans les folies de la vanité ou dans l’embarras des affaires mondaines. Ces âmes sont comme la lie du peuple dans le royaume de Jésus-Christ ; elle sont le rebus et l’opprobre du royaume de Jésus-Christ, en horreur à Dieu et à ses anges, d’autant plus malheureuses que ne l’étant que par leur faute et leur négligence, elles excitent plus d’indignation que de compassion.

III. Les grands embarras qui distraient le plus du service de Dieu, les désordres corrupteurs et les plus grands péchés se trouvent plus ordinairement dans les conditions élevées et parmi les richesses que dans la médiocrité. Aussi, qui sont ceux qui sont pauvres et misérables aux yeux de Dieu ? Ce sont ordinairement les grands du monde, les riches du monde ; et ceux que Jésus-Christ enrichir de sa grâce, sont ordinairement ceux qui vivent dans une condition pauvre ou du moins médiocre et qui ne sont d’aucune considération aux yeux du monde. Le Sauveur du monde a dit qu’Il n’est venu que pour prêcher aux pauvres au moins de coeur et d’esprit. Ah ! Quelle révolution ne verrions-nous pas, si dans cette vie Dieu nous rendait justice à chacun ? Ce que le monde admire nous le verrions dans l’opprobre, et dans la gloire ce qu’il méprise. Dieu permet ce désordre apparent pour la sanctification de ses élus. Un jour viendra que les mondains seront couverts de honte, et les pauvres de Jésus-Christ, les vrais enfants de Dieu, dans la gloire qu’ils méritent.

IV. Malheur à ceux qui se laissent conduire par un autre esprit que celui de Jésus-Christ et qui mettent leur confiance en tout autre chose que dans ses mérites et la vertu de Sa Croix ! Ils sont riches des biens extérieurs qui ne peuvent contribuer à leur bonheur, et leur âme dénuée des véritables biens. Les hommes applaudissent, et Dieu les regarde avec indignation comme les dissipateurs des mérites de Son Fils, comme les désolateurs de Sa Vigne, comme les ennemis de Sa Croix. En se livrant à l’esclavage de leurs passions honteuses, ils foulent aux pieds le Sang précieux que le Sauveur a répandu pour laver leurs iniquités ; et ce qui, dans les desseins de Sa Miséricorde divine, devait assurer leur salut éternel, tourne à leur éternelle réprobation.

V. Comme les infirmités sont la suite ordinaire de la pauvreté et de l’indigence, qui verrait le fond de l’âme des mondains, ennemis de la Croix que Jésus-Christ, n’y découvrirait que plaies et ulcères, que maux invétérés, un esprit abruti, remplis de préjugés, ne faisant aucun cas de ce qui frappe les sens, et regardant comme une folie la Croix de Jésus-Christ, le service de Dieu, et le soin du salut éternel. Oh ! Que le Sage a eu raison de dire que le service de Dieu est en horreur aux impies : c’est un service d’humilité, et ils sont pétris d’orgueil ; c’est un service de mortification, et ils sont esclaves des cupidités les plus honteuses ; c’est un service de foi et de prières, et ils passent leurs jours dans la dissipation et les folles joies du monde.

VI. Cependant le Sang du Sauveur coule encore, et sollicite Miséricorde en faveur des plus grands pécheurs : qu’ils se convertissent, qu’ils fassent pénitence, et ils vivront. Les mérites de ce Sang précieux se communiquent à nous à proportion que nous avons de la Foi et de l’humilité ; comme il enrichit de plus en plus ceux qu’il a sanctifiés, il délivre de l’esclavage les plus grands pécheurs qui retournent sincèrement à Dieu ; il les purifie de toutes leurs iniquités il les sanctifie et leur assure le droit d’entrer en participation de l’héritage des enfants de Dieu. Que les pécheurs recourent donc aux plaies de Jésus-Christ, et que ceux qui ont le bonheur d’y trouver le salut, s’y attachent de plus en plus pour en être de plus en plus sanctifiés.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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24 avril 2018

Le Mois de la Passion

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Vingt-cinquième jour

De l’estime que nous devons faire des mérites de Jésus-Christ, et ce que c’est que de prier en Son Nom

 

I. La première disposition pour bien prier est de désirer ardemment les grâces que nous demandons. Le désir étend le coeur et le rend capable de recevoir les dons célestes. Il faut encore avoir une grande idée de la toute-puissance de Dieu et croire qu’il peut infiniment plus que nous ne pouvons désirer ni lui demander. Il fait joindre à cette disposition la plus grande confiance en sa bonté et ses miséricordes infinies. Et tout cela ne suffit pas, depuis que le Fils de Dieu se faisant homme est devenu notre Sauveur et notre chef. Si dans nos prières nous nous bornons aux sentiments de confiance dans la toute-puissance et la Miséricorde de Dieu sans chercher un autre appui, nous ne serons pas exaucés. Que faut-il de plus ?

II. Voici le secret et le sûr moyen d’obtenir de Dieu tout ce que nous lui demandons. Ce n’est pas en notre nom, c’est au nom de Jésus-Christ que nous devons prier. Quand nous prions comme il faut, c’est Jésus-Christ qui prie en nous et pour nous, et ce n’est qu’en vue de ses miséricordes que nos prières peuvent être exaucées. Nous ne devons donc nous confier que dans les mérites de Jésus-Christ ; nous ne devons prier qu’en son nom, et nous tenir assurés, selon qu’Il l’a promis Lui-même, que tout ce que nous demanderons sera accordé.

III. Nous ne devons pas douter que Dieu ne soit disposé à nous exaucer si nous faisons nos prières avec un double sentiment de confiance, et dans la Miséricorde de Dieu, et dans les mérites infinis de Jésus-Christ qui ne les a acquis que pour nous en faire part. Dieu veut honorer son fils, dont l’obéissance lui a procuré tant de gloire ; pour nous obliger à mettre en Lui toute notre confiance, Il ne veut rien accorder que par Lui et à cause de Lui ; les grâces qu’Il nous fait sont une justice qu’Il lui rend ; Il veut que nous croyions qu’en nous comblant de faveurs, Il ne fit que donner à Son Fils ce qu’Il a mérité pour nous.

IV. Comme Dieu a tellement aimé le monde, qu’Il lui a donné Son Fils pour le sauver, Il aime tellement Son Fils qu’Il n’accorde rien au monde, qu’en Son Nom et en vue de Ses mérites. Il veut que nous les lui représentions sans cesse, non qu’Il puisse les oublier mais pour nous obliger à n’en perdre jamais la mémoire, et à reconnaître que notre Sauveur a payé de Son Sang toutes les grâces que nous Lui demanderons en Son Nom. Afin que, ces grâces divines, nous les estimions ce qu’elles valent. Il a voulu que Son Fils unique nous les mérite, et veut nous les accorder en proportion de ses mérites. qu’elles sont précieuses les grâces d’un Dieu, puisque le Sang d’un Homme-Dieu en est le prix ! Mais qu’elles nous sont assurées, si nous les demandons avec Foi, puisque Jésus-Christ les a payées d’avance, et que nous les demandons à Dieu autant à titre de justice que de Miséricorde.

V. Ne croyons pas qu’il nous suffise pour obtenir les grâces qui nous sont nécessaires, d’avoir été baptisés et de croire en Jésus-Christ ; il faut prier encore, et prier en Son Nom. Le baptême nous rend ses membres, la Foi nous tient unis à Lui, et la prière nous fait communiquer avec Lui et nous attire l’influence des mérites, qu’Il n’a acquis au prix de son Sang, que pour nous en faire part. Par la prière faite au nom de Jésus-Christ, nous nous unissons à Lui par de nouveaux liens, nous nous approchons de plus en plus de la source des grâces ; et cette source étant infinie, plus nous y puisons, plus nous pouvons y puiser ; plus nous recevons, plus nous pouvons espérer de recevoir et d’être inondés de ces eaux salutaires qui découlent des Plaies de notre Sauveur.

VI. Ceux qui sont fidèles à s’unir à Jésus-Christ par la prière sont spécialement les héritiers de ses mérites, étant continuellement à la source qui est ouverte à tous ceux qui veulent y puiser. C’est par où se distinguent tous les saints. On remarque en eux une sainte émulation de s’unir plus intimement à Jésus-Christ par la prière et de s’incorporer davantage à leur divin Chef. Leur compagnie est la Croix de Jésus-Christ, qu’ils portent et dans leur coeur et sur toute leur personne. Ils ne parlent que de Jésus-Christ, ils ne pensent qu’à Lui ; ils n’aiment que Lui. Il est l’objet de leur méditation pendant le jour et de leurs songes même pendant le nuit. Ils gémissent, ils s’ennuient partout où ils ne rencontrent pas quelque trace de Jésus-Christ crucifié, et quelque teinture de Son Sang. Cette parole de Jésus-Christ leur est toujours présente à l’esprit : « Priez, et ne cessez de prier ; car de tout ce que vous demanderez en Mon Nom, rien ne vous sera refusé » ; et cette autre de Saint Paul : « Il n’y a pas de damnation pour ceux qui vivent et meurent en Jésus-Christ ».

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

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23 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

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Vingt-quatrième jour

Notre entretien devrait être avec Jésus-Christ

 

I. Dieu nous a donné en Jésus-Christ un accès facile auprès de son infinie majesté qui n’habite plus une lumière inaccessible. Il nous est aisé, si nous voulons, de nous occuper des grandeurs de Jésus, qui sont les grandeurs de Dieu même, cachées sous le voile de son humanité. C’est un objet proportionné à la faiblesse de notre imagination et où nos pensées peuvent atteindre, quoi qu’elles ne puissent le comprendre. C’est de notre Dieu que nous devons nous occuper : mais Il est homme comme nous. Nos yeux, dit Saint Jean, l’ont vu, nos mains l’ont touché, nos oreilles l’ont entendu. Il ne s’agit pas d’élever avec effort nos esprits vers une majesté invisible. En pensant à un homme nous pensons à notre Dieu ; en parlant à un homme, nous parlons à notre Dieu et c’est en aimant, c’est en adorant sa sainte humanité que nous nous élevons jusqu’à l’amour et à l’adoration de sa divinité.

II. Ce qui nous rend cet accès et plus facile et plus doux, c’est que Jésus-Christ est notre frère, et qu’il ne l’est devenu que par amour pour nous. Ah ! Que cette fraternité tempère l’éclat de la redoutable majesté de Dieu ! Ah ! Que les hommes sont insensé de chercher leurs plaisirs dans les entretiens frivoles, les jeux et les vaines joies du monde ! qu’ils en trouveraient un bien plus solide et plus doux en s’entretenant avec Jésus-Christ, en méditant sur ses grandeurs et ses miséricordes, en s’élevant par lui jusqu’à la contemplation de la majesté divine qui lui est si intimement unie, et en commençant sur la terre la vie des Saints dans le Ciel.

III. Quelles consolations n’éprouverions-nous pas en nous entretenant avec Jésus-Christ, notre Sauveur et le médecin de nos âmes ! De quelle lumière ne serions-nous pas éclairés, si nous prêtions l’oreille aux instructions et aux paroles de vie qui sortent de sa bouche sacrée ! S’il trouve ses délices à être avec les enfants des hommes, quels délices ne doit-il pas faire goûter à ceux avec lesquels Il daigne s’entretenir ? Ô mon âme, si Jésus est la source de tout bien et de toute consolation ; s’il se donne à toi dans le Sacrement de Son amour ; s’Il te nourrit de Sa Chair et de Son Sang ; s’Il t’aime jusqu’à vouloir te transformer en Lui, à quoi tient-il donc que tu ne sois inondée des douceurs de Son amour ? Donne-toi donc à Lui, comme Il se donne à toi et Il vivra en toi, et tous tes délices comme les siennes, seront d’être avec Lui.

IV. Qui ne devrait pas brûler d’amour en considérant que Jésus-Christ, pour ainsi dire, de nouveau pour nous, toutes les fois que nos péchés nous sont pardonnés, et que pour éteindre les feux de l’enfer, allumés pour nous punir, nous n’avons qu’à nous plonger dans Son Sang ? Ô bonté infinie ! Ô vertu incompréhensible du Sang de l’Agneau ! Pour m’en appliquer les mérites et effacer mes péchés, il me suffit d’avoir de la Foi, de la confiance et de l’amour : il me suffit de baiser ses plaies et de mêler mes larmes avec Son Sang. Hélas ! Étant héritiers des richesses de Jésus-Christ, comment pouvons-nous désirer des richesses périssables ? Ah ! Que tout est vil, que tout est bas et indigne d’un chrétien à qui Jésus-Christ veut bien faire part de toutes ses richesses, de tous ses mérites ! Malheureux que nous sommes ! Qui est-ce qui nous a corrompus ? Comment avons-nous si honteusement dégénéré de l’esprit des premiers chrétiens et qui estimaient tout le reste indigne d’eux ?

V. Que n’avez-vous pour Jésus-Christ le même amour que Madeleine qui aima d’autant plus son divin Maître et en fut d’autant plus aimée, qu’elle avait péché d’avantage ? Nos péchés, bien loin de nous désespérer, ne sont qu’une raison de plus d’aimer Jésus-Chris et de nous confier en Lui. Que n’aimons-nous le Sauveur Jésus, comme dit Saint Paul, qui ne pouvait vivre sans Lui, à qui cette vie mortelle, était à charge parce qu’il le tenait séparé de Lui, qu’il frappait d’anathème quiconque refusait de l’aimer ? Que ne l’aimons-nous comme Saint Ignace, qui se faisait gloire de porter son nom gravée dans son coeur, et qui animait les bêtes féroces à le moudre pour devenir le froment de Jésus-Christ ? Que ne l’aimons-nous comme tant de généreux martyrs qui ont versé leur sang pour la gloire de son Nom, comme tant de confesseurs, comme tant de vierges saintes qui n’ont vécu que pour Lui et qui durant leur vie mortelle, n’ont trouvé de délices qu’à converser avec lui ?

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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22 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-troisième jour

Considération des grandeurs de Jésus-Christ pour servir de fondement à nos espérances

 

I. Quand on approche d’un roi de la terre, on est frappé de sa majesté extérieure et de l’image de sa grandeur qui brille dans ses yeux et sur son visage ; on ne voit pas son âme, on n’y pense pas, on est occupé que de l’appareil extérieur de sa souveraineté. Cependant c’est à sa personne sacrée que se rapportent les hommages qu’on lui rend. Ainsi Dieu pour se proportionner à notre faiblesse, et nous montrer sous des traits sensibles sa souveraine majesté qui habite une lumière inaccessible, a voulu se faire homme. Ainsi, en adorant Jésus-Christ, en adorant son corps et son âme, c’est en Dieu que nous espérons ; en l’aimant c’est Dieu que nous aimons. Ô mon âme sois inséparablement unie à Jésus-Christ. Il est ton Dieu, aussi véritablement qu’il est ton sauveur et ton frère. Si la pure majesté de Dieu est trop éclatante pour la faiblesse de tes yeux, tu peux le contempler, tu peux l’adorer et l’aimer dans l’humanité de ton sauveur à laquelle elle est unie personnellement.

II. Jetons les yeux sur l’âme de Jésus-Christ, nous y découvrirons des abîmes de lumière. Comme elle est sainte de la Sainteté de Dieu même, nous y découvrirons d’inépuisables sources de grâce, une Sagesse, une Bonté, une Miséricorde, une Charité infinies. Pourquoi Dieu a-t-il déposé tant de richesses dans l’âme de son Fils, si ce n’est pour en faire part à ses fidèles adorateurs ? Ce divin Sauveur nous appelle à Lui, Il nous invite à recevoir le soulagement qu’Il veut accorder à nos misères. Il dépend de nous de puiser dans Son Coeur la Miséricorde et le pardon de nos péchés, l’amour de Dieu, la sainteté, les plus précieux gages de notre prédestination.

III. Ce que nous devons le plus admirer en Jésus-Christ, ce qui doit le plus exciter notre confiance, c’est qu’ayant mérité par sa mort toutes les grâces qui se donneront jamais, Il en est le maître et le dispensateur. C’est Lui qui fait les Saints, qui soutient les faibles, qui convertir les pécheurs. Comme il ne peut y avoir de salut que par Lui, toute notre espérance doit être renfermée dans Lui. Il est la source de toutes les grâces que le Ciel communique à la terre, et ce qui doit me rassurer contre les frayeurs que peuvent m’inspirer mes péchés, Il est l’auteur du Salut de tous ceux qui croient en Lui, et des plus grands pécheurs qui invoquent son Nom et recourent à ses Plaies pour être lavés dans son Sang.

IV. Autrefois Dieu maudissait ceux qui mettaient leur confiance dans la puissance des hommes et se reposaient sur un appui de chair ; maintenant ceux-là seuls seront bénis qui se confieront en la Chair et au Sang de Jésus-Christ, et qui mettront toute leur espérance dans les Plaies de ce Divin Sauveur. L’ordre de la Providence divine est bien changé : Dieu n’est plus jaloux qu’un homme entre en partage de sa puissance et de sa gloire. Il ne lui a pas seulement communiqué sa Sagesse et sa Puissance, comme Il l’a fait à d’autres, non pas le canal, mais la source même de tout bien et de toute sainteté. Nous devons donc adorer Jésus-Christ, nous devons à sa Sainte Humanité les mêmes hommages qu’au Dieu souverain parce qu’elle est l’humanité de Dieu même. Puisque Dieu nous a assez aimés pour nous donner son propre Fils, pour vouloir qu’Il s’immolât pour nous et portât la peine de nos péchés, nous devons mettre en Lui toute notre confiance. Si nous recourons à Lui comme au médecin de nos âmes accablées sous le poids de nos péchés, si nous invoquons avec foi son Saint Nom, si nous nous jetons entre ses bras pour lui remettre notre esprit, n’en doutons pas, Il usera de Miséricorde envers nous, Il nous recevra dans le Ciel auprès de Lui, et nous ayant affranchis de l’esclavage de l’enfer, il nous fera servir éternellement à la gloire de son triomphe.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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21 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-deuxième jour

Considération des grandeurs de Jésus-Christ pour servir de fondement à nos espérances

 

I. Notre confiance en Jésus-Christ notre Sauveur et notre Chef, sera d’autant plus solide, que nous serons plus pénétrés de son excellence et de sa souveraine grandeur, et de la surabondance de ses satisfactions par où Il est devenu l’Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde.

II. Jésus-Christ, cet admirable composé, qui est Dieu et Homme tout ensemble, que Dieu avait promis au monde dans son origine, a été donné au monde dans la plénitude des temps. Tous les siècles ont été faits par Lui. Les précédents ont servi à préparer son premier avènement, les suivants à préparer la gloire de cet empire éternel qu’Il doit exercer sur toutes les créatures à son dernier avènement. Avant sa naissance, Il était l’objet des vœux des patriarches et des prophètes ; à sa naissance Il a jeté dans Son Eglise des semences de salut pour se préparer un peuple de Saints ; depuis sa mort Il est dans le Ciel, élevé au-dessus de toutes les puissances, chef d’un empire et d’un règne qui n’aura jamais de fin.

III. C’est pour Jésus-Christ que toutes les choses ont été faites . Dieu n’a créé les hommes que pour que Son Fils eût des sujets sur lesquels il exerçât un empire éternel. Ô mon âme ! Ton Seigneur qui est homme comme moi est véritablement ton Dieu, ce Dieu souverain que tu dois adorer, ce Dieu puissant de qui dépendent ton être et ton salut. Il n’a pas crut que ce fût une usurpation de se dire égal à Dieu son Père. Dieu n’a dit d’aucun ange ce qu’il dit de lui : « Asseyez-vous à ma droite ; vous êtes mon Fils que j’ai engendré au jour de mon éternité ». Ô Jésus, si vous n’étiez que Dieu, je tremblerais et craindrais d’être accablé du poids de votre souveraine grandeur ; mais Vous êtes Homme-Dieu, en même temps égal à Dieu et semblable à moi. Ah ! Cette adorable égalité et cette merveilleuse ressemblance m’engagent à mettre en vous une confiance sans bornes.

IV. Jésus-Christ, uni à la nature divine, a été revêtu comme Homme du souverain pouvoir de Dieu sur toutes les créatures, Il est devenu héritier de toutes ses richesses ; le souverain des anges et des hommes, le juge des vivants et des morts. C’est par la main de Jésus-Christ que Dieu exerce sa toute-puissance, c’est par sa bouche qu’Il pardonne ce qu’Il condamne ; de Lui seul dépend notre éternelle destinée. Notre juge est notre Sauveur et notre Frère ; qu’il est facile aux plus grands pécheurs de le fléchir et d’en obtenir un arrêt de Miséricorde, puisque sa plus grande gloire consiste à pardonner, puisqu’il n’a répandu son Sang que pour effacer les péchés du monde.

V. Quoique Jésus-Christ soit égal à Dieu, Il n’en dépend pas moins de lui dans une partie de son être ; Il n’a pas été dispensé de la servitude commune : aussi lui a-t-il été obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la Croix. Obéissance véritablement glorieuse à Dieu, et infiniment plus glorieuse que ne le serait l’obéissance de toutes les créatures ensemble, puisque c’est l’obéissance d’un Homme-Dieu égal à Dieu ; obéissance qui nous est infiniment précieuse, et dont il dépend de nous de recueillir les mérites, puisque c’est comme chef du genre humain et au nom de tous les hommes qu’Il à obéi à Dieu son Père ; obéissance qui nous est imputée, si nous nous soumettons avec Jésus-Christ au souverain empire de Dieu et si nous mourons au péché, comme Il est mort pour expier nos péchés.

VI. Qu’il est étonnant, le mystère d’un Dieu fait homme ! Que les richesses qu’il procure à la nature sont merveilleuses ! l’homme y est parfaitement assujetti au souverain domaine d’un Dieu, et lui fait un digne sacrifice de lui-même, et Dieu élève l’homme jusqu’à Lui, en lui communiquant Sa Divinité même. Ô homme ! Apprends par la soumission et les anéantissements de Jésus-Christ, que le souverain domaine de Dieu est inaliénable ; mais que si tu te soumets à Lui, Il t’élève jusqu’à Lui, et qu’étant membres d’un corps dont Jésus-Christ est le chef, tu deviens participant de la nature divine, et tu entres en société des mérites de son Fils. Mon âme, soumets-toi au Seigneur, Il te pardonnera tes péchés, Il te sauvera, Il te recevra dans le sein de Sa gloire, en vue des mérites de Son Fils qui t’appartiennent.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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20 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-et-unième jour

Quelle doit être notre confiance en Dieu si nous considérons le don qu’Il a fait au monde de Son propre Fils

 

I. Dieu a tellement aimé le monde qu’il n’a pas fait difficulté de lui donner son propre Fils. Et quel monde ? Un monde ennemi de Dieu, un monde que ses péchés rendaient abominable à sa sainteté divine. Il a envoyé son propre Fils pour sauver ce monde rempli de pécheurs, pour se charger Lui-même de tant de péchés, et les expier, comme si tout seul Il les eût tout commis. qu’avons-nous à craindre de la colère de Dieu, après qu’il a voulu l’éteindre Lui-même dans le Sang de son propre Fils ? Si nous détestons nos péchés, si nous en faisons pénitence, qu’avons-nous à craindre d’eux, après que Jésus-Christ Lui-même a bien voulu les expier, et daigner au défaut de nos propres mérites, nous appliquer les mérites de Son Sang Précieux ?

II. Dieu a voulu que Son Fils se fit homme pour avoir une raison en lui d’aimer tous les hommes, qui en eux-mêmes n’ont rien d’aimable à ses yeux. Il aime Jésus-Chris son Fils unique ; Il l’aime profondément, Il l’aime uniquement ; et parce qu’Il est le chef du genre humain, et le premier-né d’entre les hommes, Il n’aime les hommes qu’en Lui et pour l’amour de Lui : ainsi Dieu nous aime du même amour dont Il aime son Fils, du même amour dont Il s’aime Lui-même. Tandis que nous serons unis à Jésus-Christ, comme de faibles membres sont unis à leur chef, Dieu aura pitié de nous, Il nous aimera, sinon pour nous mêmes, qui sommes si misérables, du moins en faveur de son Fils bien-aimé, qui nous fait part de ses mérites.

III. Dieu a voulu que son Fils unique devint le Sauveur du monde, pour avoir une raison de pardonner aux hommes et de les réconcilier avec Lui. Un pécheur pénitent est couvert du Sang de Jésus-Chris, il est environné de ses mérites, il est sous la sauvegarde de sa Croix. Dieu, voudra-t-il perdre ceux que Jésus-Christ a sauvés, et leur refuser une Miséricorde qui a coûté si cher à Son Fils bien-aimé ?

IV. Dieu a tellement aimé les hommes, que pour les retirer de l’abîme ou le péché les avait plongés, il a voulu que la plénitude de sa divinité en Jésus-Christ, Homme et Dieu tout ensemble ; ce Dieu si jaloux de sa gloire l’a voulu ainsi, afin que les hommes pécheurs puissent avoir en Jésus-Christ un médiateur et un Sauveur digne de Lui, afin que ce Divin Sauveur devînt le principe du Salut de tous les hommes, la source de leur sainteté, et le fondement de toutes leurs espérances.

V. Dieu ayant donné son Fils au monde, a paru l’oublier, pour n’aimer en Lui que les hommes, et ne s’occuper que de l’intérêt de leur salut ; pour les sauver de la mort éternelle, Il a porté contre Lui, dès sa naissance, un arrêt de mort ; Il a voulu que sa vie se passât à les instruire, à leur donner et les leçons et les exemples de toutes les vertus ; Il a voulu que pour gagner les hommes, et les affranchir de l’esclavage du péché, Il fût dans tout le cours de sa vie, et leur maître, et leur modèle, et leur serviteur. Jette-toi, mon âme comme la pécheresse Madeleine, aux pieds de ton Sauveur ; ne crains pas de te jeter entre ses bras, ni, à l’exemple de son Disciple bien-aimé, de te reposer sur son sein. Il n’a pas dans le séjour de sa gloire moins de Miséricorde et de bonté qu’Il n’en a montré sur la terre.

VI. Dieu ne s’est pas contenté de donner son Fils au monde, ni de lui ordonner d’employer toute sa vie à l’oeuvre de son salut ; Il l’a encore condamné à la mort pour procurer aux hommes la vie éternelle. Il l’a arrachée de son sein pour le livrer aux bourreaux ; Il a voulu qu’Il consommât son sacrifice sur l’autel de la Croix, qu’Il devînt une victime d’expiation pour nos péchés. Son Fils réduit à une agonie mortelle, lui demanda grâce pour Lui-même, et Il ne l’obtint pas. Il semble que Dieu nous ait plus aimés que Lui. Et nous aimera-t-il moins au moment où il s’agit de recueillir les précieux fruits du Sacrifice qu’Il lui a offert pour notre salut ?

VII. Jésus-Christ ayant acquis par son obéissance jusqu’à la mort de la croix des mérites infinis, Dieu son Père, à qui Il a offert pour nous le sacrifice de sa vie, nous a incorporés en Lui ; Il l’a rendu notre chef, afin qu’étant les membres de son Fils unique, nous puissions devenir en Lui et par Lui ses enfants. Par là nous sommes devenus les frères et les héritiers de Jésus-Christ. Nous avons part à ses mérites et à toutes ses richesses. Je suis misérable de mes fonds ; mais je suis riche de Jésus-Christ. Ses larmes, ses prières, ses souffrances, tous ses mérites sont à moi. Ô admirable invention de la bonté divine ! Ne pouvant faire que nous fussions tous des Dieux, elle a fait un Homme-Dieu, pour nous rendre participants des richesses de la divinité ; et Dieu, comme dit Saint Paul, en nous donnant son Fils, ne nous a-t-il pas donné toutes choses avec Lui ?

VIII. C’est le baptême et la Foi en Jésus-Christ qui nous unissent à Dieu et nous rendent ses enfants ; ce sont les Sacrement qui nous incorporent à Son Fils bien-aimé. Ô mon âme ! Puisque j’ai le bonheur d’avoir été appelé à la Foi, d’avoir été baptisé dans le Sang de Jésus-Christ ; puisque je lui appartiens et que je suis associé à ses mérites, je puis dire avec confiance que tout est à moi, que malgré mon indignité je mérite tout, qu’en Jésus-Christ et par Jésus-Christ j’obtiendrais toutes choses. Ah ! Mon Dieu, qui me donnera un million de coeurs pour vous aimer comme Vous le méritez !

IX. Ô mon Dieu ! Ô Père très aimable et très miséricordieux ! Qui me donnera un million de coeurs pour Vous rendre une partie de l’amour que Vous m’avez porté en me donnant Votre Fils ? Vous avez voulu qu’Il consacrât toute sa vie au salut des hommes. Durant tout le cours de sa vie, Il s’est moins montré leur maître que leur serviteur. Il les recherchait, Il les prévenait, Il les guérissait de leurs maladies, Il multipliait les pains pour les nourrir, Il leur lavait les pieds, Il les instruisait, Il est mort pour eux, pour eux Il s’est ressuscité et s’est élevé dans les cieux pour y préparer leurs places. Il ne les oublie pas dans le lieu de leur exil, Il leur prodigue Son Sang et Ses mérites infinis qu’Il a mis comme en dépôt dans Ses Sacrements. Ô prodige de Miséricorde et d’amour ! Les paroles me manquent, mes pensées se confondent, mon esprit demeure interdit. Ô amour ! Ô bonté ! c’est tout ce que je puis dire : tant que je vivrai, je ne cesserai d’espérer en vous.

X. Oui j’espérerai dans la Miséricorde de mon Sauveur, quand même j’aurai déjà un pied dans l’enfer. Si Dieu avait voulu me perdre m’aurait-il incorporé à son Fils ? m’aurait-il ordonné l’usage des Sacrements dont la vertu est de me transformer en Son Fils ? En me réprouvant, il réprouverait Son propre Fils ; en me perdant, Il anéantirait sa rédemption et le plus grand ouvrage de Sa Miséricorde. Non, je ne craindrai rien, tandis que je croirai en Lui, que je mettrai ma confiance en Lui, que je me tiendrai attaché à sa Croix. Non rien ne me séparera de la Charité de Jésus-Christ.

XI. Si Dieu ne nous sauve pas pour l’amour de nous qui ne méritons que les rigueurs de sa justice, Il nous sauvera pour l’amour de Son Fils qui a porté la peine de nos péchés ; Il doit une récompense à l’obéissance qu’Il lui a rendue : or cette récompense est le salut de ceux qui croient en Lui : c’est tout ce qu’Il demandait, lorsqu’il Lui offrait Son Sang et Sa Vie. Dieu ne peut nous perdre sans ruiner l’héritage que Son Fils a acquis de Son Sang, sans affaiblir la vertu de Sa Croix, sans arracher de Son Corps adorable des membres qu’Il s’est incorporé. Non, notre divin Sauveur ne peut condamner les pécheurs sans faire violence à Sa Miséricorde ; c’est un malheureux père contraint de souscrire la condamnation de son fils. Ô bonté qui m’avez donné un si bon sauveur, j’espère que Vous me le conserverez, et que vous ne permettez pas que j’en sois séparé.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

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19 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingtième jour

La dignité de notre âme doit nous exciter à la confiance

 

I. Considère, mon âme, la noblesse de ton origine, et conçois des sentiments qui en soient dignes. Tu es sortie du sein de Dieu ; il est ton Père et il veut que nous l’invoquions sous ce tendre nom : « Notre Père, qui êtes aux Cieux ». Or un père peut-il oublier son enfant ? Dieu nous porte dans ses entrailles, comme la plus tendre des mères ; lui-même nous assurez que s’il y avait un monde une mère assez dénaturée pour désavouer et négliger le fruit de ses entrailles, il n’est pas capable de cette insensibilité à notre égard. Quelque misérable que mes péchés m’aient rendu, il me reconnaîtra toujours pour son ouvrage et son enfant ; il découvrira toujours en moi l’image de sa divinité, et sera toujours porté à lui rendre sa beauté originelle, et à la rétablir dans les droits dont le péché l’a fait déchoir.

II. Quoique la pure bonté de Dieu soit le motif de l’amour qu’il nous porte, on peut dire qu’en nous aimant, il s’aime lui-même, que son amour pour nous n’est qu’un écoulement de l’amour qu’il a pour lui-même : nos âmes qu’il a faites à son image, sont pour ainsi dire, des portions de sa divinité : lui touchant de si près, comment ne nous aimerait-il pas ?

Le péché, il est vrai, défigure en nos âmes sa ressemblance ; mais la pénitence, sanctifiée par le Sang de Jésus-Christ, en retrace les traits effacés. Nos âmes embellies par la grâce du Sauveur du monde, sont des temples où Dieu daigne établir sa demeure, où il dit lui-même qu’il fait ses délices de converser avec nous ; ce sont de vénérables sanctuaires où habitent le Saint Esprit. Nos corps eux-mêmes sanctifiés par la sainte humanité de Jésus-Chris, et consacrés par la société qu’ils ont avec nos âmes sont des vases dédiés à la Majesté de Dieu ; on ne peut les profaner que par d’horribles sacrilèges, et Dieu, dit Saint Paul, en perdra les profanateurs.

III. Oui, sans doute, quelque indignes que nous soyons, Dieu fait grande estime de nous. Ce fut dans un conseil ineffable de trois personnes divines que nous corps furent formés et animés par le souffle divin. Faisons l’homme, dit le Seigneur, à notre image : après avoir créé le monde matériel, il voulu renfermer dans l’homme un abrégé de toutes ses merveilles. Et ce Dieu si bon voulait-il détruire et perdre ce qu’il a paru créer avec tant de complaisance ? Voit-on des mères qui jettent leurs enfants au feu ou bien qui les déchirent ? Pourquoi te troubles-tu, mon âme, à la vue de tes péchés et dans l’attente du jugement de Dieu ; quelque énormes, quelques nombreux qu’ils soient, rassure-toi, si tu les déteste sincèrement ; tu n’as à craindre que de manquer de confiance dans la Miséricorde Divine ; ton Juge est ton Dieu, ton Créateur, ton Père ; il ne veut pas perdre son ouvrage, il ne veut pas jeter au feu son enfant ; il désire plus ton salut que tu ne le désires toi-même.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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