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24 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-cinquième jour

Le Rosaire Vivant

 

Les moyens autres que la prière que l'association du Rosaire Vivant emploie pour atteindre le but que nous avons exposé hier, sont, l'aumône, les bons livres, les assemblées. On engage les associés à ajouter à la dizaine qu'ils récitent, l'aspiration suivante: « Seigneur, couvrez de la protection de votre divin cœur notre saint père le Pape », afin de s'attacher de plus en plus au souverain Pontife, qui est le centre de la foi et de l'unité catholique. Les associés sont invités à faire une aumône en entrant dans l'association et à la renouveler tous les ans sous le titre d'annate ou annuel. Cette aumône est destinée à payer les dépenses inévitables de l'association, et le surplus, à répandre de bons livres, des chapelets, des médailles et d'autres objets capables de favoriser la piété ou de procurer des ornements aux églises pauvres et aux autels de la sainte Vierge: cependant il n'est nullement nécessaire de faire cette aumône pour gagner les indulgences.

Elle est entièrement libre; mais elle devient plus ou moins nécessaire pour atteindre le but qu'on se propose; et quand on voit l'impiété employer des sommes énormes pour répandre le mal, les fidèles craindraient-ils de dépenser quelques centimes pour propager le bien ? Non, sans doute; et, ce qui est admirable, c'est qu'en général les pauvres ne sont pas les moins exacts à présenter leur offrande. Qu'il est beau de voir des personnes qui gagnent péniblement leur vie, prendre encore sur la modicité de leur gain ce denier béni qui va multiplier partout des objets propres à ranimer la foi et à toucher les cœurs ! Cependant, si l'on craignait que quelqu'un pût être éloigné du Rosaire Vivant à cause de cette aumône annuelle, il vaudrait mieux se garder de la demander, et même d'en parler à certaines personnes et dans certaines localités.

L'œuvre des bons livres doit être fort à cœur aux associés du rosaire vivant. Il est urgent d'opposer une digue à ce torrent d'ouvrages pernicieux répandus dans toutes les classes de la société. Les bons livres leur servent de contre-poison. Il est donc important de les multiplier autant que possible. C'est aussi ce qu'on se propose dans l'association du Rosaire Vivant qui a pour but de conserver, de propager la foi et les bonnes mœurs; et les bons livres y contribuent pour beaucoup. Aussi est-ce à cette fin qu'on a voulu, et très-sagement, consacrer une partie des aumônes annuelles. Quant aux assemblées, il y en a de trois sortes: celles des personnes qui ont des charges dans l'association; celles des associés d'une même quinzaine; celles plus générales, des associés d'une même paroisse ou localité. On conçoit aisément les avantages de ces réunions qui fournissent d'heureuses occasions de s'entretenir dans la ferveur et dans un esprit de charité, et de tendre tous ensemble au même but. Chaque directeur d'une association du rosaire vivant doit régler sur ce point ce qui convient le mieux pour les personnes et les localités.

Tels sont les différents moyens qui tendent tous plus ou moins directement, mais toujours d'une manière très utile, au but principal du Rosaire Vivant. Le devoir de ce Rosaire, c'est-à-dire la pratique obligée comme condition pour gagner les indulgences, c'est d'être inscrit et associé dans une quinzaine et de dire dévotement, tous les jours, en union avec les autres associés, une dizaine de Chapelet, avec l'intention d'honorer le mystère qui est échu pour le mois. Voilà le devoir essentiel et celui qui suffit. Mais il est bien entendu que, pour mieux profiter du Mystère qui est échu, il faut le méditer, tâcher de s'en pénétrer et de pratiquer la vertu qui en est le fruit. La récitation d'une dizaine du Rosaire jointe à la méditation du Mystère est donc le seul devoir nécessaire; le reste, chacun en prend ce qui lui convient et en ce qui le concerne.

Voici un aperçu des indulgences accordées par Sa Sainteté Grégoire XVI aux associés du Rosaire Vivant: 1° Une indulgence plénière pour chaque associé, le premier jour de fête après son admission. 2° Les indulgences accordées par les souverains Pontifes aux fidèles qui récitent le Rosaire, et que nous avons mentionnées le 16° jour. 3° Une indulgence partielle de cent jours toutes les fois que, les jours ouvrables, on récitera la dizaine assignée. 4° Une indulgence partielle de 7 années et 7 quarantaines, quand on récitera la dizaine assignée, les jours de dimanches et de fêtes, y compris celles où il n'y a plus d'obligation d'entendre la messe, et pendant les octaves de Noël, de Pâques, de la Pentecôte, de la Fête Dieu; de l'Assomption, de la Nativité et de la Conception de la sainte Vierge. 5° Une indulgence plénière aux associés qui auront récite leur dizaine avec exactitude et dévotion, tous les jours, au moins pendant un mois savoir: a) Le 3e dimanche de chaque mois. b) Aux fêtes solennelles de Noël, de l'Epiphanie, de la Circoncision, de Pâques, de l'Ascension, de la Pentecôte, de la Fête-Dieu, de la Très Sainte Trinité, des Apôtres Saint Pierre et Saint Paul et de la Toussaint. c) A toutes les fêtes de la sainte Vierge du bréviaire romain, solennelles ou non solennelles.

Nous allons donner la liste de ces fêtes pour augmenter la confiance en Marie, en montrant combien l'Eglise aime à honorer cette tendre et puissante Mère. Il nous semble que les vrais enfants de l'Eglise doivent être animés des sentiments de dévotion et d'amour les plus vifs envers cette Vierge mère de Dieu , en voyant sous combien de titres différents l'Esprit-Saint a inspiré de la vénérer et de l'implorer. Les épousailles de la sainte Vierge, le 22 Janvier. La Purification de la sainte Vierge, le 2 Février. L'Annonciation de la sainte Vierge, le 25 Mars. La compassion de la sainte Vierge, le vendredi après le dimanche de la passion. Notre-Dame de bon secours, le 26 Avril. Notre-Dame des martyrs, le 13 Mai. Notre-Dame Auxiliatrice, le 24 Mai. L'intérieur de la sainte Vierge, le 1er Juin. Notre-Dame de la paix, le 20 Juin. La Visitation de la Sainte Vierge, le 2 Juillet. Notre-Dame du Mont-Carmel, le 16 Juillet. Notre-Dame des Anges, le 2 Août. Notre-Dame des neiges, le 5 Août. L'Assomption, le 15 Août. Le saint cœur de Marie, le dimanche dans l'octave de l'Assomption. La Nativité, le 8 Septembre. Le saint Nom de Marie, le dimanche dans l'octave de la Nativité. Notre-Dame des sept douleurs, le 8" dimanche de Septembre. Notre-Dame de la merci, le 24 Septembre. Notre-Dame du rosaire, le 1er dimanche d'Octobre. La présentation de la sainte Vierge, le 21 Novembre. Le patronage de la sainte Vierge, le 24 Novembre. L'immaculée conception, le 8 Décembre. Notre-Dame de Lorctte, le 10 Décembre. Notre-Dame de délivrance, le 16 Décembre. L'expectation de la sainte Vierge, le 18 Décembre. Les indulgences plênières sont applicables aux défunts; elles exigent la confession et la communion, et les prières d'usage dans une église.

Résolution

Efforçons-nous d'être animés de l'esprit de la belle dévotion du rosaire, c'est-à-dire de l'esprit de piété et de charité, de ferveur et d'union d'esprit et de cœur avec tous les fidèles. Dieu est Charité, a dit Saint Jean; c'est aussi le trait caractéristique de l'esprit du christianisme: que ce soit donc aussi ce qui nous distingue, et nous serons de vrais enfants de Marie; nous consolerons l'Église qui voit partout tant d'indifférence, tant d'éloignement pour l'esprit de son divin époux. Pratiquons de cœur la dévotion du Rosaire; elle nous rendra des hommes de bonnes œuvres, et nos jours seront des jours pleins et agréables au Seigneur.

Prière

O Dieu de bonté, nous Vous demandons instamment d'exaucer le chef visible de l'Eglise, qui s'exprime ainsi dans son Bref: « Nous en avons la ferme confiance, avec le secours du Seigneur, un des heureux effets de cet exercice, le Rosaire Vivant, ne sera pas seulement de contribuer par sa facilité même à rendre plus fréquente la récitation d'une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout lieu et en tout temps, mais l'union et le concert de tant d'âmes qui la récitent, lui communiquant, pour ainsi dire, une nouvelle force, elle s'élèvera plus agréable vers ce Dieu qui, pressé par les vœux unanimes de ses serviteurs, se laisse fléchir et incliner vers la clémence3. Qu'il en soit ainsi par l'intercession de Marie. Ainsi soit-il.

 

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23 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-quatrième jour

Le Rosaire vivant

 

Le Rosaire Vivant est absolument le même que celui de Saint Dominique, il n'en diffère que par la manière de le pratiquer. Pour la récitation simple et privée du Rosaire, chacun dit, chaque jour, au moins une des trois parties du rosaire, c'est-à-dire cinq dizaines. Selon les statuts des Confréries du Rosaire, chaque membre dit dans le cours de la semaine le Rosaire tout entier, c'est-à-dire quinze dizaines. Enfin, pour le Rosaire Vivant, quinze personnes associées ensemble se partagent, pour un mois, les quinze Mystères du Rosaire; et chacune d'elles récite tous les jours une dizaine de son Chapelet en l'honneur de celui de ces Mystères qui lui est échu pendant le mois. Par ce moyen si simple et si facile, le Rosaire est récité chaque jour tout entier entre ces quinze personnes, et autant de fois en entier qu'il y a de quinzaines, sans que chaque personne y mette beaucoup temps; qu'en faut-il en effet pour dire une dizaine de Chapelet ? De cette manière la récitation du Rosaire devient véritablement perpétuelle: et quelle gloire n'en revient-il pas à la Très Sainte Vierge ! Quinze personnes associées ensemble forment un Rosaire Vivant, et la réunion des diverses quinzaines compose la confrérie du Rosaire Vivant, dont tous les membres sont unis par les liens d'une tendre Charité, par une émulation mutuelle pour la gloire de Marie, par une sainte ardeur à implorer sa protection.

On sent aisément tous les avantages que présente cette méthode par l'union des cœurs et des prières. C'est un moyen de resserrer et d'entretenir les liens de la charité entre les fidèles, qui trop souvent sont indifférents les uns pour les autres; on forme une nouvelle communauté de biens spirituels, que l'on partage avec ses frères. Si l'on peut se réunir quelquefois pour réciter la dizaine ensemble, on perfectionne cette pratique et on la rend plus efficace. En méditant pendant un mois sur le même Mystère, on l'étudie mieux, on s'en pénètre et l'on s'attache à pratiquer la vertu qui en est le fruit: enfin, les personnes les plus occupées peuvent ainsi pratiquer le Rosaire et en recueillir les biens spirituels. Cette nouvelle méthode de pratiquer le Rosaire, qui sans détruire ou altérer l'ancienne, ne doit que la seconder, a été inspirée de Dieu pour ranimer la confiance en Marie, réveiller la ferveur qui se refroidissait et parer aux besoins présents et à venir. Entrons donc de tout notre cœur dans les vues de la Providence: dévoués au culte de Marie, ranimons, faisons revivre la dévotion du Rosaire, répondons à la voix du Père commun des fidèles en nous faisant inscrire dans l'association du Rosaire Vivant.

Cette dénomination a été donnée à cette manière de réciter le rosaire parce que, d'après le mode de son organisation, chaque quinzaine réunissant autant de personnes qu'il y a de Mystères à honorer, chaque division se composant d'autant d'associés qu'il y a de grains dans un Rosaire, ces associés forment comme autant de grains vivants, dévoués par un culte journalier au service de la Mère de Dieu; et, en second lien parce qu'il est mis comme en action par la récitation perpétuelle des prières. Quant à son origine, on la doit à la piété d'une fidèle Servante du Seigneur, Pauline Jaricot, à qui Dieu avait déjà inspiré l'œuvre admirable et si utile de la Propagation de la Foi. C'est à Lyon que cette forme nouvelle de réciter le Rosaire a commencé à être pratiquée: c'était en 1826. Elle y est d'abord demeurée cachée, pour ainsi dire, dans les plaies de Jésus humilié, mais bientôt, comme le grain de sénevé de l'Évangile, elle s'est répandue dans un grand nombre de diocèses. Le souverain Pontife Grégoire XVI l'a solennellement instituée et approuvée par un bref du 27 Janvier 1882. Le père commun des fidèles y exprime avec une sainte effusion de cœur la joie que lui fait éprouver l'établissement de cette pieuse pratique et les espérances qu'il en conçoit. Il y l'ait paraître un vif désir de voir le rosaire vivant se propager et il engage à le répandre. Dans cette vue, il accorde au rosaire vivant de nouvelles et nombreuses indulgences, auxquelles il joint, en outre, celles qui ont été attachées par ses prédécesseurs à la récitation du rosaire. A dater de celle approbation par le Saint Siège, le Rosaire Vivant a fait de nouveaux et rapides progrès; il s'est étendu et s'étend encore dans tous les pays. Répondant à la voix du Souverain Pontife, les évêques le favorisent d'une manière spéciale; plusieurs ont publié des lettres pastorales pour l'établir dans leurs diocèses, le recommandant vivement à leurs ouailles.

Un des buts du Rosaire Vivant, que le souverain Pontife exprime lui-même dans son bref de 1832, c'est de faire revivre et de rendre plus fréquente la pratique du Saint Rosaire, dévotion si belle, mais trop oubliée, en la mettant à la portée de tous, par une méthode plus simple et plus facile; c'est de tendre à réaliser le désir d'un pieux missionnaire, qui eût souhaité de voir le monde entier couvert des grains bénits du Rosaire. Mais des grains muets n'auraient pas rendu à la Mère de Dieu la gloire qu'Elle mérite; il fallait que des grains vivants, que des Rosaires de cœurs, fissent retentir toute la terre de Ses louanges. Cette association nouvelle, loin de préjudicier aux Confréries du Rosaire déjà canoniquement érigées, doit au contraire les favoriser, en disposant ceux qui ne connaîtraient qu'imparfaitement cette dévotion à la goûter davantage et à la pratiquer avec plus d'étendue, selon les règles de ces confréries, car il ne faut pas confondre l'ancienne Confrérie avec l'association du Rosaire Vivant; chacune demeure distincte, et conserve toujours sou organisation, ses règles, les indulgences qui lui sont propres.

Un autre but du Rosaire Vivant, et qui est le principal, c'est de fléchir la colère de Dieu, de faire une sainte violence au Ciel, d'implorer avec des instances réitérées la Divine Miséricorde, par l'entremise de Notre Dame du Rosaire, afin d'obtenir la conservation de la Foi pour nous et pour nos frères, l'avancement et la perfection des justes, la conversion des pécheurs, l'exaltation de la sainte Eglise de Jésus-Christ. Prions sans cesse pour une si noble fin. Si saint Dominique, le Rosaire à la main, put triompher des Albigeois, et réformer des provinces entières, qui sait si, malgré notre indignité, nous n'obtiendrons pas du Cœur de Marie qu'elle confonde l'impiété, non pas en perdant les impies, mais en obtenant leur conversion! Puisque Jésus-Christ nous promet d'exaucer les prières de deux ou trois personnes assemblées en son nom, ne peut-on pas espérer que tant de milliers d'âmes associées au Rosaire Vivant seront exaucées ?

Résolution

Faisons comme beaucoup d'âmes pieuses qui pratiquent les deux manières de réciter le Rosaire, c'est-à-dire, qui le récitent en entier chaque semaine selon les règles de l'ancienne Confrérie et de plus récitent chaque jour une dizaine pour le rosaire vivant. Cette pratique n'a rien que de très-facile. Travaillons donc à propager ces deux manières de dire le Rosaire, à l'exemple du souverain Pontife qui désire si ardemment de rendre plus fréquente la récitation d'une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout temps et en tout lieu.

Prière

Vierge sainte, c'est Vous qui avez inspiré à l'une de vos fidèles servantes, de former de pieuses associations pour s'unir dans la récitation quotidienne du Rosaire; obtenez de Dieu à tous les associés du Rosaire Vivant, qu'en Vous rendant ce tribut d'hommages, ils remplissent tous leurs autres devoirs de religion et de Charité, et règlent leur conduite sur les préceptes de la vie chrétienne, afin que, Vous devenant de jour en jour plus agréables, Vous les conduisiez à la vie éternelle et qu'ainsi cette dévotion soit pour le peuple fidèle une source abondante de bénédiction et de salut. Ainsi soit-il.

 

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22 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-troisième jour

Heure annuelle du rosaire perpétuel, Horloge du Rosaire

 

Nous avons déjà fait connaître le rosaire perpétuel; l'heure annuelle en est la pratique. Elle a pris son origine dans le couvent des Dominicains de Bologne, en 1625, et elle a eu l'approbation des Souverains Pontifes. Cet usage précieux s'est répandu ensuite partout et à toujours été la source de mille bénédictions. Chacun est libre de l'adopter, mais comme le rosaire perpétuel est un privilège inhérent à la Confrérie du Rosaire, hors de laquelle on ne peut participer aux indulgences qui y sont attachées, les confrères seuls peuvent s'y faire inscrire. Puisqu'il y a une indulgence plénière il faut que le jour fixé pour l'heure annuelle, on s'approche des saints sacrements.

Pendant cette heure on récite le Rosaire en entier pour tous les confrères, et en particulier pour les agonisants, car c'est surtout pour obtenir de Dieu les secours nécessaires dans les derniers moments de la vie qu'on a établi cette pratique de dévotion. Nous implorons tous les jours la Sainte Vierge de prier pour nous à l'heure de notre mort; par la pratique du Rosaire perpétuel, nous Lui consacrons une heure tout spécialement pour qu'elle protège nos confrères agonisants. Faisons aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent; or, puisque nous considérerions comme un bonheur insigne qu'on implorât pour nous cette Mère toute-puissante de Miséricorde lorsque les angoisses de la mort nous accableront, faisons-nous un plaisir de rendre ce service à nos confrères: c'est une œuvre de Charité qui ne peut qu'être très agréable à Jésus et à Marie.

L'association du Rosaire Perpétuel est organisée en peu d'endroits; dans ceux où elle se trouve régularisée, on donne à celui qui s'y fait inscrire un imprime qui contient la formule et les prières suivantes que nous transcrivons comme étant propres à donner une idée exacte de cette association.

O Jésus, mon Sauveur, qui nous avez tant recommandé la Charité par vos leçons et votre exemple, moi soussigné, je Vous prie de vouloir bien agréer l'offrande que je Vous fais du Saint Rosaire pour le soulagement de nos confrères agonisants. Plein de confiance en mes saints Patrons N. N., aujourd'hui du mois de à heure du soir (ou du matin), je me propose de réciter le Rosaire, avec le plus de ferveur possible; et j'ose Vous supplier humblement, ô aimable Sauveur, par la médiation puissante de Marie Votre Mère, de protéger et de défendre les moribonds contre les embûches du démon, de les fortifier et assister dans leur agonie, afin que leur mort soit un heureux passage dans le sein de votre gloire.

Après chaque dizaine de ce rosaire, on dit le credo; et à la fin la prière suivante : O aimable Jésus, par cette douleur amère que vous avez éprouvée dans l'agonie du jardin des Oliviers, et surtout sur la croix, lorsque vous avez remis votre âme entre les mains de votre Père, secourez l'âme de tous nos frères agonisants, au moment de leur mort. Ainsi soit-il.

O Divin Sauveur, si plein de Charité pour les hommes, vous nous avez dit : « Je ne veux point la perte de l'impie, mais la conversion du pécheur, et le salut de tous ceux qui se jetteront avec confiance dans le sein de Mon infinie Miséricorde », et vous nous avez promis de ne jamais refuser ce que l'on demanderait en Votre Nom. Je Vous prie donc, par Votre Saint Nom, de daigner accorder à tous nos confrères qui sont à l'article de la mort, un sentiment profond de leur misère, une vive douleur de leurs offenses, une foi éclairée, une espérance ferme et une Charité parfaite, afin que chacun puisse dire du fond d'un cœur pur: « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains ». Ratifiez ce vœu, ô Dieu de bonté, et exaucez ma prière. Ainsi soit-il.

Comme il n'y a point d'heures ni de moments dans la vie, dit saint Augustin, où l'on ne jouisse des bienfaits du Seigneur, on n'en doit point laisser passer sans se souvenir de Lui pour lui rendre des actions de grâces. Entre les moyens conseillés pour se recueillir en la présence de Dieu à toutes les heures de la journée, sans cesser ni son travail ni ses occupations ordinaires, il en est un très facile et dont le Saint Rosaire a donné l'idée: il consiste à consacrer chaque heure du jour à la mémoire et à l'honneur d'un Mystère du Saint Rosaire, en disant un Ave Maria lorsque l'heure sonne, et en faisant une élévation d'esprit et de cœur vers Jésus-Christ et la sainte Vierge. Le cœur de l'homme est comme une horloge dont les poids sont ses affections qui tendent toujours en bas, aux choses de la terre et à l'amour-propre, et se dérangent si on ne les relève souvent vers le Ciel par des oraisons jaculatoires.

Si vous voulez faire usage de ce moyen facile et salutaire de se tenir en la sainte présence de Dieu, et qu'on appelle à juste titre l'Horloge du Rosaire, à cinq heures du matin, pensez au mystère de l'incarnation, adorez le Fils de Dieu fait homme dans le sein de la plus pure des Vierges, et pratiquez l'humilité.

A six heures, considérez la Visitation, admirez la Charité de Jésus, sanctifiant saint Jean, et celle de Marie visitant sainte Elisabeth; secourez votre prochain.

A sept heures, rappelez-vous la Nativité de Jésus-Christ, remerciez-Le d'avoir voulu naître et reposer sur la paille dans une crèche; fuyez toute sensualité.

A huit heures, pensez à la Purification, bénissez avec le saint vieillard Siméon, Jésus présenté au temple; aimez et conservez la pureté.

A neuf heures, voyez Jésus recouvré dans le Temple; soupirez et cherchez avec la sainte Vierge, Jésus que vous avez tant de fois perdu par le péché.

A dix heures, écoutez l'oraison de Jésus au Jardin des Oliviers; compatissez à sa tristesse et à Son Agonie où Il sua du Sang; résignez-vous à souffrir pour Son Amour.

A onze heures, assistez à la Flagellation, détestez vos péchés qui ont fait souffrir Jésus-Christ; et faites pénitence.

A midi, contemplez le Sauveur couronné d'épines; honorez le Roi des rois Jésus outragé, injurié et ayant la Face couverte de crachats; aimez les mépris.

A une heure, suivez avec Marie, Jésus chargé de Sa Croix gravissant la montagne du Calvaire sans se plaindre ni murmurer; supportez de même les croix que Dieu vous envoie.

A deux heures, voyez Jésus Crucifié et expirant sur la Croix pour votre Salut; pardonnez à vos ennemis pour son amour.

A trois heures, réjouissez-vous de la résurrection de Jésus-Christ et de la victoire qu'Il a remportée sur la mort et le démon; ressuscitez promptement du péché à la grâce.

A quatre heures, accompagnez avec les Anges et les âmes des justes détenus dans les limbes, Jésus montant au ciel en triomphe; dédaignez la terre et vivez spirituellement dans le Ciel.

A cinq heures, adorez le Saint-Esprit descendant sur les Apôtres, demandez Sa grâce par Jésus-Christ, et travaillez à la gloire de Dieu.

A six heures, contemplez l'Assomption de la Sainte Vierge, louez-La élevée par les Anges au ciel, et conservez-vous en état de grâce pour y monter aussi un jour.

Enfin à sept heures, assistez au couronnement de la sainte Vierge; invoquez-La comme Reine du Ciel et de la terre, et persévérez dans Sa dévotion.

Oh ! combien ne serait pas fécond en mérites et en bénédictions un jour consacré ainsi au Saint Rosaire sans négliger en rien ses devoirs d'état ! combien ne serait pas sainte cette manière de passer toutes les heures d'une journée !

Résolution

Pour les enfants du siècle tout moyen est bon pour arriver à leurs fins, et ils sont ardents pour adopter tout ce qu'ils croient propre à leur procurer quelque plaisir, quelque bien temporel: les enfants de lumière seront-ils moins ardents à mettre en pratique des moyens tout à la fois faciles, simples et efficaces pour marcher en la sainte présence de Dieu et sanctifier le temps qui ne leur est donné que pour procurer la gloire de Dieu en sauvant leur âme. Qu'il n'en soit pas ainsi de notre part; essayons de cette horloge pour Lien passer une journée, et nul doute que nous n'en fassions usage de nouveau, tellement nous nous en trouverons bien.

Prière

Vous avez dit, Dieu de vérité, que quiconque marcherait en Votre Présence serait parfait; or, puisque Vous m'avez fait connaître aujourd'hui le moyen de marcher en Votre Sainte Présence en méditant dans le cours de la journée les Mystères du Rosaire, accordez-moi la grâce de passer ainsi souvent mon temps en les méditant, afin de vous être uni d'esprit et de cœur et de sanctifier Votre Saint Nom dans toutes mes actions. Ainsi soit-il.

 

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21 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-deuxième jour

Pratique des quinze communions en l'honneur des quinze mystères du Rosaire

 

Ces quinze communions doivent être faites quinze mardis de suite, comme nous l'avons vu hier, pour pouvoir gagner les indulgences, et, autant que possible, dans la chapelle ou dans l'église où est établie la Confrérie du Rosaire. On engage les personnes qui pratiquent cette dévotion, à réciter le rosaire en entier le jour de communion en demandant l'assistance de la Sainte Vierge pour en bien méditer les mystères et pour pratiquer avec persévérance le reste de la vie les vertus qu'ils enseignent. Du reste il va sans dire qu'il faut avoir une intention pure et droite, et ne demander que des choses propres à nous procurer le salut et la perfection chrétienne; et pour obtenir plus sûrement la grâce qu'on désire, il faut éviter tout péché, toute imperfection, et être exact aux plus petites choses pour l'amour de Jésus-Christ et de la Sainte Vierge. Enfin, il est bon de faire quelques aumônes extraordinaires, quelques actes de mortifications ou antres bonnes œuvres agréables au Seigneur, taisant le tout en l'honneur du mystère qu'on a médité en communiant.

La préparation à chacune des quinze communions doit consister dans la méditation sur le Mystère en l'honneur duquel on se propose de communier; et dans l'action de grâces on demande avec ferveur la faveur qu'on désire obtenir de Dieu par les mérites de ce Mystère et par l'intercession de la Très Sainte Vierge. On peut le faire par les prières suivantes:

O mon doux Sauveur, je Vous conjure pour l'Amour que Vous m'avez toujours témoigné dans ce Mystère, en l'honneur duquel j'ai fait la présente communion, de m'accorder telle faveur, telle grâce, si elle m'est nécessaire ou utile pour mon salut et mon avancement dans le chemin de la vertu.

O glorieuse Vierge, Reine du Saint Rosaire, très digne Mère de Dieu, je Vous conjure par toutes les grâces que Vous avez reçues du Père, du Fils et du Saint Esprit, comme Fille du Père, comme Mère du Verbe incarné et comme Epouse du Saint-Esprit, et par les mérites de ce Mystère, en l'honneur duquel je viens de communier, de m'obtenir par Votre intercession et crédit tout-puissant auprès de la divine majesté, telle grâce... Ainsi soit-il.

Telles sont les prières qu'on peut répéter après chaque Communion. Quant aux sentiments qu'on doit exciter dans son cœur, aux considérations qu'on doit faire et aux résolutions pratiques qu'on doit prendre, nous en donnerons un exemple pour une des trois classes de Mystères; ce sera suffisant pour en avoir la clef. Du reste si on manifeste le désir d'avoir un ouvrage spécial pour communier ainsi en l'honneur des quinze Mystères, nous prenons bien volontiers l'engagement d'en publier un adapté à cette dévotion.

Communion en l'honneur du 1er mystère joyeux, l'annonciation. Représentez-vous l'Ange vous invitant à vous approcher de la sainte table, et vous adressant les mêmes paroles qu'à la Sainte Vierge: « Ne craignez pas, vous avez trouvé grâce devant Dieu; le sacrement de Pénitence vous a rendu agréable aux yeux de Dieu ». Et répondez avec la Sainte Vierge: « Voici la servante (le géniteur) du Seigneur; voici la plus indigne et fa plus chétive de toutes les créatures qui va s'unir à vous, ô mon adorable Sauveur! qu'il me soit fait selon votre parole; que je n'aie d'autre volonté que la vôtre, que je sois unie à vous pour le temps et pour l'éternité ». Considérez ensuite l'humilité de Jésus et de Marie, du Fils et de la Mère; du Fils, de prendre un corps et une âme comme nous pour nous racheter en souffrant et en mourant sur la Croix : de la Mère, de s'appeler Servante du Seigneur au moment que le Très-Haut la choisit pour être la Mère du Verbe incarné. Quant aux résolutions pratiques, comme l'imitation de Jésus et de Marie est le culte et l'honneur le plus excellent que Tous puissiez leur rendre, à leur imitation, humiliez-vous intérieurement et extérieurement; tâchez d'occuper la dernière place soit à l'église, soit ailleurs, afin que les hommes ne vous considèrent pas; aimez qu'on vous dise vos défauts; honorez les Saints et les Saintes qui se sont distingués par la pratique de la vertu d'humilité.

Communion en l'honneur du 1er mystère douloureux, Jésus au Jardin des Oliviers. Réfléchissez sur la différence qu'il y a entre le calice qui fut offert à Jésus au Jardin des Oliviers et celui qu'Il vous offre à la Sainte Table; celui-là était le calice de douleur qui contenait pour Jésus l'amertume des péchés de tous les hommes dont la vue Lui occasionna une sueur de Sang, tellement elle était horrible; tandis que le calice Eucharistique contient Son Sang Précieux qu'Il vous donne en breuvage; c'est le Pain des Anges, le froment, le vin qui engendre les vierges. Rappelez-vous quel honneur ce fut pour les frères de Joseph de manger à sa table et de boire à sa coupe; l'honneur que vous allez avoir d'être admis à la table du Roi des rois, de manger le pain des Anges et de boire le Sang de l'Agneau Divin, n'est-il pas infiniment plus grand ? Considérez la résignation de Jésus à boire le calice de Sa Douloureuse Passion, pour l'amour de nous: Il fait une oraison de trois heures, prosterné contre terre, suant du Sang et étant triste jusqu'à la mort, mais toujours soumis et résigné à la Volonté Divine. Imitez Jésus, faites oraison, et si vous avez des peines, si Dieu parait vous accabler et vous délaisser, résignez-vous à tout ce que Dieu veut, par Amour pour Jésus agonisant au Jardin des Oliviers.

Communion en l'honneur du 1er Mystère Glorieux, la Résurrection de Jésus. Représentez-vous Jésus triomphant et victorieux de la mort, du démon. de l'enfer et du péché; la joie des Anges et des Saints et surtout de Sa Sainte Mère. Rappelez-vous qu'une âme ressuscitée du péché à la grâce, n'est plus ce qu'elle était auparavant. Ce n'est plus cette âme qui ne se nourrissait que des oignons d'Egypte, je veux dire du péché; ses délices sont de recevoir le Pain des Anges. Partagez la joie de Marie de voir Son Divin Fils ressuscité et savourez votre bonheur de recevoir au milieu de votre cœur votre Sauveur triomphant et glorieux, et demandez-Lui cette paix ineffable qu'il souhaitait à Ses Apôtres. Considérez que pour ressusciter un jour à la gloire et être réuni à Jésus, il faut triompher du péché: prenons donc la résolution de ne plus le commettre, d'éviter même toute imperfection volontaire de propos délibéré, et de travailler tous les jours à dompter notre passion dominante.

Résolution

La lecture de ce jour doit nous faire comprendre l'avantage que les âmes pieuses peuvent retirer de la pratique de cette dévotion de 15 Communions en l'honneur des Mystères du Rosaire. Elle doit tout au moins nous faire prendre la résolution de méditer l'un ou l'autre de ces mystères lorsque nous communions: ce sera sans nul doute un moyen de nous préparer dont nous retirerons un grand profit pour la vie intérieure, puisqu'il nous fera de plus en plus connaître, aimer et imiter Jésus et Marie, ce en quoi consiste la perfection chrétienne.

Prière

Seigneur, mon Dieu, mon unique désir est de m'approcher de la Sainte Table avec les dispositions que Vous avez droit d'attendre de moi; et je suis prêt à employer les moyens les plus propres à me donner ces dispositions. Je méditerai donc les mystères du Rosaire d'une manière pratique, lorsque j'aurai le bonheur de communier, afin de le faire bien et d'une manière profitable pour mon avancement spirituel. Je Vous demande cette grâce, Seigneur, par l'intercession de Notre-Dame du Rosaire. Ainsi soit-il.

 

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Découvrez ou redécouvrez la dévotion des 15 Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi, instituée par le Bienheureux Bartolo Longo, en cliquant ICI

 

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20 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-et-unième jour

Devoirs des confrères du Rosaire

 

Les devoirs particuliers dits de conseil pour les confrères du rosaire, quoique de pure dévotion, réunissent de si grands avantages et produisent tant de fruits de grâce et d'édification, que les confrères s'empressent de les remplir avec autant de zèle que de fidélité. Chacun choisit, parmi ces devoirs de conseil, ceux qui lui sont plus faciles, ou plus adaptés à sa position et à ses loisirs. Ces devoirs peuvent se réduire à trois : la pratique de quelques bonnes œuvres, l'assistance aux réunions de la confrérie, et l'assiduité aux dévotions de l'Ordre.

Les bonnes œuvres qui sont propres aux confrères du rosaire, sont des œuvres de charité ou d'édification. Chacun doit pratiquer les bonnes œuvres du christianisme; et la confrérie du rosaire, loin de les négliger, les encourage; mais il n'est ici question que des bonnes œuvres propres à la confrérie, qu'elle conseille, soutient et dirige, dans le but d'unir plus étroitement les confrères et de les secourir dans les moments les plus pressants et les plus critiques de leur vie. Les œuvres de charité, propres à l'association, sont la visite ou le soin des malades et des agonisants, et la piété envers les défunts de la Confrérie. La visite ou le soin des malades, surtout des agonisants, est une de ces œuvres précieuses que la confrérie s'est toujours fait gloire de pratiquer. Quelle douce consolation ne fait-elle pas éprouver, quand on la remplit avec un esprit de foi et de charité! Assis au chevet du lit d'un pauvre moribond, le confrère lui parle de Marie, lui montre le rosaire, et en lui parlant avec effusion de Notre Dame du Rosaire, il calme ses inquiétudes, l'entretient de la félicité des élus et de la couronne réservée aux cœurs purs qui espèrent en la bonté de Dieu et se confient en son amour. Et, si Dieu appelle l'âme à lui, il n'abandonne pas le corps du défunt; il joint ses gémissements et ses pleurs à la prière du prêtre et au Saint Sacrifice qui abrège le temps de l'expiation et délivre des flammes du Purgatoire: car la mort même ne fait pas oublier l'heureuse union et les liens sacrés de la Confrérie. Les confrères hâtent la délivrance des défunts en faisant dire des Messes pour leur repos et leur bonheur, afin que, délivrés par leurs suffrages et leur Charité, ils puissent s'intéresser un jour, à leur tour, pour leur délivrance et leur ouvrir les tabernacles éternels. Un autre devoir des confrères, c'est l'assis-tance à la récitation publique du Posaire. On puise en effet dans la prière commune un grand secours, et dans la ferveur des confrères ira puissant motif d'émulation.

L'exemple des confrères produit une salutaire impression; et la vraie dévotion du Rosaire nous en découvre la facilité dans la pratique, la beauté dans sa simplicité, une variété réelle dans son uniformité apparente et une onction pleine de charmes dans la répétition des divines paroles qui le composent. Malheur à celui qui n'en sentirait pas le prix, et qui, en faisant couler les grains du rosaire ou du chapelet entre ses doigts, ne s'unirait pas du fond du cœur à la prière commune! Quel fruit pourrait-il en retirer ? et quelle perte immense pour son salut, s'il ne profitait pas d'un moyen si efficace ! Et puis, l'assistance aux offices et aux processions des fêtes de la Sainte Vierge et des premiers dimanches du mois, au service annuel pour les défunts et aux autres messes ou offices de la Confrérie; on comprend aisément que la charité mutuelle et l'édification commune font un devoir aux associés de se rendre fidèles à ces différentes pratiques de piété.

En outre, pour gagner les indulgences attachées aux dévotions de l'Ordre, et pour obtenir de Dieu des grâces particulières par la médiation de Marie et par l'intercession de Saint Dominique et de Saint Vincent Ferrier, il faut: 1° l'assiduité à la visite de la chapelle de Notre Dame du Rosaire, aux jours de fête de la confrérie et tous les autres jours auxquels sont attachées des indulgences. 2° L'assiduité à l'heure annuelle du rosaire perpétuel. 3° L'assiduité aux quinze communions des vendredis, en l'honneur de Saint Vincent Ferrier, ce grand panégyriste de Marie et un des plus zélés missionnaires du rosaire. Il y a pour cette dernière dévotion une indulgence plénière, un de ces quinze vendredis, et de plus une indulgence partielle de 7 ans et 7 quarantaines, chacun de ces quinze vendredis. 4° L'assiduité aux communions des quinze mardis, en l'honneur de Saint Dominique auteur du Rosaire. La dévotion des quinze mardis de communion, approuvée et enrichie d'une indulgence plénière et d'une indulgence partielle de cent jours chaque mardi par les souverains Pontifes Innocent XI et Pie VII, avait lieu tous les mardis dans les églises de l'Ordre de Saint Dominique, parce que les Dominicains faisaient ce jour-là, s'il n'y avait pas empêchement, l'office solennel de leur patriarche et fondateur; c'est pour favoriser le concours des fidèles que les papes y avaient attaché des indulgences. Depuis la disparition de cet Ordre en France, des personnes pleines de zèle, mais peu éclairées à cet égard, se sont persuadé que l'on s'était trompé de jour et qu'il fallait substituer les samedis aux mardis; elles sont dans l'erreur; les brefs d'Innocent XI et de Pie VII sont positifs fur ce point; et les indulgences ne sont attachées qu'aux quinze mardis.

Cette dévotion qui a été le siècle dernier fort en vogue, surtout à Toulouse où l'on a compté jusqu'à quatorze cents communions dans la chapelle du Rosaire, consiste à s'engager à communier quinze mardis de suite, en mémoire des quinze Mystères du Rosaire et en l'honneur de la Sainte Vierge, afin d'obtenir de Dieu quelque grâce particulière. On conçoit aisément ce que cette dévotion a de beau, de conforme à l'esprit de l'Eglise, et combien elle est propre à attirer les regards de bonté et de miséricorde de Dieu en faveur dé ceux qui la pratiquent. Si elles n'est pas toujours efficace pour obtenir la grâce qu'on demande, elle l'est toujours pour faire faire de grands progrès dans la vertu et pour faire acquérir beaucoup de mérites.

Le Rosaire a pour but de nous faire imiter Jésus-Christ et les vertus comprises dans les quinze Mystères. La sainte Vierge a inspiré d'y joindre la fréquentation du saint sacrement de l'autel pendant quinze mardis de suite, afin de nous rendre semblables à Jésus-Christ. Si le Rosaire est une source de grâces et si ceux qui le récitent convenablement sont si favorisés de Jésus et de Marie, que ne doit-il pas en être de ceux qui font les quinze communions en l'honneur des quinze mystères, puisqu'ils reçoivent la source de la grâce, Dieu Lui-même avec tous ses dons ? Ils doivent espérer toutes sortes de bénédictions et de faveurs par le moyen de cette dévotion qui rappelle ces heureux temps où les chrétiens communiaient tous les jours. Désirant qu'un des fruits de la lecture de ce mois soit le rétablissement de cette dévotion des quinze communions, nous donnerons demain un aperçu de la manière de la pratiquer.

Résolution

Nous avons besoin d'une grâce spéciale pour bien vivre au milieu des dangers du monde, et pour bien mourir; prenons la résolution de pratiquer cette dévotion des quinze communions en l'honneur des quinze mystères du rosaire pour l'obtenir: et en vue de faire une chose bien agréable à la Sainte Vierge, engageons les âmes pieuses à pratiquer cette dévotion afin qu'elles deviennent de plus en plus semblables à Jésus, dont la connaissance et l'amour ne peuvent qu'augmenter par la méditation des 15 Mystères faite en communiant.

Prière

C'est Vous, tendre Mère du Sauveur, qui, par amour pour nous, avez inspire à vos fidèles serviteurs cette belle et salutaire dévotion si propre à nous faire obtenir de Votre Divin Fils les grâces nécessaires pour nous sauver; nous n'avons qu'un moyen sur de Vous en exprimer notre reconnaissance d'une manière qui Vous soit agréable en même temps qu'elle est profitable pour nous, c'est de la pratiquer et de persuader aux autres de la pratiquer. Intercédez pour nous, Vierge sainte, afin que nous eu retirions tout le fruit que des cœurs bien disposés ne peuvent manquer d'y trouver. Ainsi soit-il.

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19 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingtième jour

Devoirs des confrères du Rosaire

 

Si nous avons, dit Saint Bernard, quelque espérance de salut, si nous pouvons nous flatter d'être du nombre des prédestinés, toute notre confiance est en Marie, toute notre ressource est dans ses mérites et dans sa tendresse pour nous, qui surpasse celle de tous les Saints. Mais, pour mériter sa protection spéciale, les confrères du Rosaire doivent avoir une dévotion éclairée, une dévotion pleine de bonnes œuvres; ils doivent remplir tous les devoirs de leur état et être fidèles aux devoirs ou prescriptions de la Confrérie; en un mot, honorer Marie par le soin continuel d'augmenter toujours le trésor de leurs vertus pour lui en faire hommage: c'est à ce seul titre que Marie, ainsi honorée, viendra, comme nous l'avons vu hier, au jour de leur agonie et de leur mort, calmer leurs inquiétudes, écarter les embûches du démon, leur prodiguer tous les soins d'une tendre mère, et leur ouvrir les cieux.

Dans toutes les Confréries, les membres qui en font partie ont des devoirs à remplir, et il leur importe de les connaître, afin de s'y conformer. Ces devoirs sont ou généraux, ou particuliers; nous allons développer les uns et les autres. Pour entrer dans le véritable esprit des confréries et par conséquent de celle du rosaire, il ne faut jamais oublier qu'il y a des devoirs essentiels, communs à tous les chrétiens et qui doivent, en tout temps, l'emporter toujours sur les devoirs de surérogation. L'Eglise, aussi sage et prudente qu'elle est magnifique dans la dispensation de ses bienfaits, ouvre des trésors aux serviteurs de Marie; mais elle veut que, pour pouvoir y puiser, ils soient d'abord les serviteurs de Dieu, les enfants de son Eglise et les imitateurs de Marie, comme elle est elle-même l'imitatrice de Jésus-Christ. Marie nous dit à tous: « Soyez mes imitateurs, comme je l'ai été de Jésus-Christ ». Il faut donc remplir tous les devoirs du christianisme, c'est-à-dire: 1° Etre fidèle à la Loi de Dieu et aux commandements de son Eglise. 2° Etre exact à remplir tous les devoirs de sa condition, de son état ou de sa profession. 3° S'adonner à la pratique des vertus et des bonnes œuvres.

Quelle fausse dévotion ne serait-ce pas, si l'on prétendait pouvoir se prévaloir de son affiliation à la confrérie du rosaire, pour former dans son cœur la monstrueuse alliance de J.-C. et de Bélial, en laissant régner le péché dans les membres de Jésus-Christ, qui sont devenus le temple du Saint-Esprit ! Ce serait imiter cet empereur romain qui était assez insensé pour honorer tour à tour ses idoles et l'image de Jésus-Christ qu'il conservait dans son palais. Combien néanmoins ne voyons-nous pas de ces faux dévots ? Les uns sont superstitieux et ignorants: ils se croiraient perdus s'ils passaient un seul jour sans dire, selon l'usage de la confrérie, une partie du rosaire, et ils ne se font aucun scrupule de passer des mois entiers dans le dérèglement, dans les fêtes mondaines, etc. Les autres, superficiels et aveugles, sont rigides observateurs des usages et des règles de la confrérie, et ils négligent les devoirs essentiels du christianisme. N'est-ce pas se faire illusion? et les paroles suivantes de l'apôtre Saint Jacques ne s'appliquent elles point à ces faux dévots: « Si quelqu'un d'entre vous croit être vraiment chrétien et religieux, en s'abusant ainsi lui-même; il se trompe étrangement, et sa religion est vaine et chimérique ».

Quant aux devoirs particuliers des confrères, les uns sont d'obligation, les autres de conseil seulement; mais ni les uns ni les autres n'obligent sous peine de péché mortel ou véniel: ceux qui remplissent ces devoirs, sont participants des grâces, faveurs et indulgences y relatives, et des mérites des bonnes œuvres de l'ordre ou de la confrérie; ceux qui sont négligents à les remplir, se privent seulement des avantages particuliers attachés aux devoirs qu'ils ont omis. Les devoirs particuliers d'obligation pour les confrères du Rosaire, sont ceux qu'il faut remplir nécessairement pour être membre de la confrérie et pour jouir de ses privilèges, c'est-à-dire: 1° être inscrit dans le registre de la confrérie; 2° avoir un rosaire ou chapelet bénit et indulgencié; 3° réciter le rosaire en entier une fois dans la semaine; 4° méditer sur chaque dizaine le mystère correspondant; 5° s'approcher des Sacrements, aux jours des indulgences plénières de la confrérie si on veut les gagner.

Quiconque veut devenir membre d'une confrérie du Rosaire, doit se faire inscrire dans le registre de la Confrérie établie dans sa paroisse, ou dans celte qu'il préfère ou affectionne le plus, quelque part qu'elle soit; la plupart des confrères préfèrent celle qui se trouve dans le lieu de leur résidence, et quelques-uns se font quelquefois inscrire dans plusieurs confréries, pour l'édification commune des personnes qui en font partie. Aucun des confrères ne doit omettre la récitation hebdomadaire du Rosaire. Dans le temps de la primitive institution de la Confrérie du Rosaire, on était obligé de réciter le Rosaire en entier, tous les jours; on a ensuite substitué en 1584, à la récitation quotidienne la récitation hebdomadaire: il en résulte qu'il suffit aujourd'hui de réciter le rosaire en entier, une seule fois dans la semaine, et qu'on peut le partager en plusieurs parties, au gré et selon le loisir de chacun. En France l'usage a prévalu parmi les confrères qui ne récitent pas le chapelet tous les jours, de dire deux dizaines par jour et trois dizaines le dimanche, afin de dire ainsi le rosaire en entier, dans l'espace d'une semaine.

On peut réciter le Rosaire en tout temps et en tout lieu, à genoux ou debout, assis ou en marchant, en travaillant même si on se porte bien, et en se reposant si on est malade ou fatigué. Il faut non-seulement réciter le Rosaire de bouche, mais le dire de cœur, et par conséquent méditer et considérer tour à tour et par ordre, les quinze Mystères du Rosaire, non, d'une manière approfondie, mais de sorte qu'on puisse les avoir présents à son esprit, les goûter même et en retirer du fruit. On peut s'en pénétrer par une suite de réflexions, ou mieux encore par une série d'élévations à Jésus et à Marie, sorte de méditations ou de raisonnement qui se confond avec la prière, tandis que l'onction divine s'insinue avec le sentiment au fond du cœur. Nous donnerons une sorte de modèle de ce genre d'élévations après avoir traité de la nécessité de la méditation ou oraison mentale, afin d'en faciliter la méthode et la pratique; chacun est libre de s'y conformer, ou d'en adopter d'autres; mais il faut nécessairement méditer sur chaque mystère, d'une manière quelconque, pour s'acquitter de cette obligation et gagner les indulgences. Les malades et autres personnes, pareillement incapables d'application ou de réflexions suivies, en sont seuls dispensés. Quant à la fréquentation des Sacrements, c'est le directeur de sa conscience que chaque confrère doit consulter afin de suivre ses conseils; mais aucun ne peut gagner les indulgences plénières s'il ne s'approche pas du Tribunal de la Pénitence et de la Sainte Table.

Résolution

Si nous sommes inscrits dans une Confrérie du Rosaire ou si nous sommes décidés à nous y faire inscrire, soyons bien résolus d'en remplir les devoirs; car, bien qu'on n'y soit nullement obligé sous peine de péché, on conçoit que ce n'est guère raisonnable d'être ou d'entrer dans une association sans vouloir remplir aucune des prescriptions de ses statuts. Agir ainsi c'est ressembler à un pauvre, et ne sommes-nous pas des pauvres spirituels, qui se rendrait de son propre mouvement dans un lien plein de richesses, dont il pourrait jouir moyennant quelques petites conditions très faciles à remplir, et qui, négligeant de remplir ces conditions, n'en jouirait pas et demeurerait pauvre.

Prière

Vierge sainte et puissante, obtenez à tous les confrères du Rosaire et à tous les fidèles qui pratiquent cette dévotion, la grâce d'être exacts à remplir les devoirs que l'Eglise a prescrits pour pouvoir avoir part aux faveurs spirituelles dont elle a comblé cette salutaire institution. Ne permettez pas qu'ils soient négligents à s'en acquitter ni qu'ils s'en acquittent mal; faites au contraire, par Votre puissante intercession, qu'ils se distinguent par leur ferveur et par leur exactitude à réciter le Rosaire et à s'approcher des Saints Sacrements les jours d'indulgence plénière. Ainsi soit-il.

 

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18 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Dix-neuvième jour

Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

 

2° Droits spirituels que donne la dévotion du Rosaire

 

La dévotion du Rosaire donne à tous les membres de la confrérie des droits infiniment précieux dans toutes les situations de la vie, en santé comme en maladie. D'abord elle les fait participer aux mérites de l'Ordre de Saint Dominique, aux prières et aux bonnes œuvres des confrères; elle leur donne en outre des droits incontestables à la protection de Marie. En vertu de la communion des Saints, tout est commun dans l'Église; mérites, bonnes œuvres, prières, grâces, etc. La charité qui unit tous les membres, opère cette communication réciproque parmi les fidèles qui sont en état de grâce. De même, dans la société du Rosaire, il y a une communication particulière de biens spirituels; et comme, de toutes les confréries particulières qui existent dans la grande société de l'Église, elle est la plus étendue, par conséquent le trésor ou le fond de ces biens spirituels est plus considérable et se communique à tous les membres avec plus d'abondance. Le Saint Sacrifice, les communions, les mortifications, les prières de l'Ordre de Saint Dominique; les vertus, la vie intérieure et crucifiée des Religieux et des Religieuses et du Tiers-Ordre; les bonnes œuvres de tous les dévots de la confrérie du Rosaire; tout cela est appliqué à chacun des membres de cette pieuse association. Tous les âges et tous les sexes, toutes les conditions et tous les états: le prêtre et le laïc, le pauvre et le riche, le prince et le sujet, tous de concert portent à la masse commune le tribut de leur offrande spirituelle; en sorte que, si vous êtes de la confrérie, vous retirer à chaque instant de ce trésor de mérites, de nouveaux avantages pour opérer votre salut ou vous avancer dans la vertu.

Vous participez encore à toutes les bonnes œuvres de chacun des Confrères; et sans énumérer ici les œuvres de Charité de tous les membres de la Confrérie dans tontes les parties du monde, bornons-nous seulement aux œuvres de Charité des Ordres religieux. Le Rosaire est si répandu qu'il est adopté maintenant dans la plupart des communautés religieuses, même dans celles qui étaient peu portées à adopter de nouvelles pratiques de piété, et qui se sont depuis imposé la loi de porter le rosaire ou de le dire : partout on en récite chaque jour une partie. Eh bien ! tout confrère du Rosaire a une part dans tous les actes de Charité que fait chaque Religieux dans tous les Ordres; et combien ces actes ne sont-ils pas multipliés ! Si Dieu vous découvrait les trésors immenses de mérites de tant d'âmes privilégiées sur lesquels vous avez des droits acquis, votre vie toute entière ne suffirait pas pour les contempler, et remercier Marie de ce bienfait; l'éternité seule pourra vous les révéler.

Mais un avantage encore plus précieux sur lequel tout vrai dévot du Rosaire, tout confrère fervent peut compter, c'est d'être assuré de la protection de la sainte Vierge. Marie est la Mère de tous les Chrétiens, mais Elle est particulièrement la Reine, la Maîtresse, l'Avocate et la Protectrice des Confréries qui la reconnaissent pour leur Patronne. C'est à ce titre qu'Elle est la Protectrice spéciale des Confrères du Rosaire. Le jour où nous nous sommes consacrés à Son service, Elle nous a adoptés pour ses enfants de prédilection; et Son Cœur tendre et maternel, depuis ce jour, n'a cessé de veiller sur nous, de nous aider dans nos besoins et de nous secourir dans les dangers. Et quels sont les confrères ou mêmes les fidèles attachés à la dévotion du Rosaire, qui n'ont pas éprouvé les effets de cette protection dans les tentations, les peines et les périls sans nombre qui environnent ici-bas notre faiblesse ? La protection de Marie n'est-elle pas pour eux une source de bénédictions pendant la vie ? Toute la terre est pleine de ses miséricordes. Il n'est point de nation, de royaume, de ville, de bourg, qui n'éprouve sa protection; point de condition, de sexe, d'âge, qui ne participe à ses largesses. Elle les prodigue à tous les fidèles qui se consacrent à Elle pour l'honorer et faire honorer Son Fils par leurs exemples et par leurs vertus. Aussi quel empire n'a-t-Elle pas sur le Cœur de Son Divin Fils !

Le Saint Cardinal Pierre Damien nous assure que Marie s'approche du Trône de la Divine Réconciliation, non comme une servante, mais comme une dame souveraine des confrères, d'où lui vient le titre de Notre-Dame; elle s'avance vers l'autel d'or, moins pour prier que pour y prendre et y puiser tous les biens qui découlent sur nous. Saint Bernardin ne craint pas de dire que si toutes les créatures, même la sainte Vierge, rendent un hommage de soumission à la toute-puissance divine, tout, même son Fils, obéit aussi à la voix de Marie, Mère de Dieu. La Sainte Vierge serait-elle donc plus puissante que Dieu ? dit Saint Anselme. Non, sans doute; mais Dieu a arrêté, dans Son Divin conseil, d'honorer ainsi Marie, afin que les hommes sachent qu'ils peuvent tout obtenir par Elle. Mais c'est surtout à la mort que Marie, puissante dispensatrice des grâces, nous les obtient avec plus d'abondance et d'efficacité. Le Ciel et l'enfer même nous ont attesté cette vérité, comme on le voit dans un ouvrage imprimé à Rome en 1683. Un hérétique qui avait osé blasphémer contre les quinze Mystères du Rosaire en fut puni de Dieu et livré à quinze démons. Saint Dominique, ayant été appelé pour l'exorciser et le délivrer de cette possession, força les démons a faire publiquement amende honorable en faveur du Rosaire. Alors on les entendit s'écrier par la bouche du possédé: « Nous vous disons que quiconque persévérera dans le pieux exercice du rosaire se préservera des feux éternels, par la protection de la sainte Vierge, qui lui obtiendra la grâce de la contrition ». Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand serviteur de Marie, reçut aussi de la bouche de la Sainte Vierge, cette promesse : « Quiconque persévérera dans la récitation de mon psautier du rosaire, je lui obtiendrai la remise de la peine de ses péchés et lui ménagerai la contrition de ses fautes ».

Résolution

Puisque notre désir est de pouvoir mériter le beau et consolant titre d'enfants de Marie pour en être protégés, et dans le cours de notre vie, et à l'heure de la mort, pratiquons avec ferveur et confiance la dévotion du Rosaire si agréable à cette bonne Mère et si propre à nous faire obtenir de sa part une protection spéciale. Cette dévotion n'eût-elle que cet avantage, il suffirait pour nous y attacher de cœur et d'âme.

Prière

Jamais, Vierge Sainte, il n'a été dit que Vous ayez abandonné un de vos vrais serviteurs; aucun ne périra, dit Saint Bernard; obtenez-nous la grâce d'être au nombre de vos vrais serviteurs en pratiquant avec ceux qui Vous aiment, Vous honorent et Vous imitent, la belle et salutaire dévotion du Rosaire. C'est une couronne de prières, d'actes de vertus et de bonnes œuvres qu'en union avec tous les confrères nous voulons Vous offrir sans cesse avec une tendresse filiale; ô la plus douce, la plus puissante, la plus Miséricordieuse des mères. Ainsi soit-il.

 

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17 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Dix-huitième jour

Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

 

1° Secours spirituels que procure la dévotion du rosaire

 

Avant de considérer les avantages de la dévotion du Rosaire, nous devons prémunir les fidèles contre quelques illusions ou fausses interprétations qu'on ne peut admettre. Quand on parle des dévots du Rosaire, on n'entend point parler de ceux qui se contentent de le réciter sans pratiquer les vertus qu'il prescrit, mais de ceux qui, en le récitant, conforment leur conduite aux vérités saintes qu'il enseigne. Il n'est pas convenable ni permis de dire qu'une dévotion est au-dessus de toutes les autres; qu'elle est une marque infaillible de prédestination, le signe le plus certain du salut, etc. Mais nous répétons aujourd'hui avec confiance et conformément à l'esprit de l'Eglise, ce que nous disions déjà le premier jour, à savoir: que la dévotion éclairée et pratique du rosaire est un grand moyen de salut, une marque non équivoque de prédestination, une voie sûre pour se procurer la protection de la Mère et les faveurs du Fils; et que ces avantages sont promis aux vrais dévots et confrères du rosaire, qui, prosternes au pied de l'autel de Marie, « ne s'en approchent pas de bouche, mais de cœur; et ne l'honorent pas seulement des lèvres, mais du fond de leurs entrailles ». (Isaïe, ch. 29).

La dévotion du Rosaire est aussi utile dans ses effets que solide dans ses fondements. L'expérience nous apprend qu'elle éclaire les ignorants et instruit les savants eux-mêmes; qu'elle convertit les pécheurs, perfectionne les justes, et prévient ou soulage tous les maux. L'histoire nous la montre de tout temps comme une source abondante de toute sorte de biens, le fléau de l'hérésie, la terreur des infidèles, le rempart de la foi et des bonnes mœurs. Elle est maintenant si accréditée partout qu'elle est regardée avec raison comme la dévotion des prédestinés, par les secours qu'elle procure aux confrères du Rosaire et par les droits qu'elle leur donne. Parmi les secours multipliés que procure la dévotion du Rosaire, nous ne parlerons que de ceux qui sont propres à la confrérie, savoir: l'union qui en lie saintement tous les membres; les indulgences que l'Eglise y a attachées, et la méditation des principaux mystères.

L'union et l'assistance des confrères du Rosaire, cimentées par le bon exemple et la ferveur qui lient tons les membres dans un esprit de Charité, furent de tout temps de précieux avantages de la dévotion du rosaire. Dès son berceau, cette dévotion jeta partout un si vif éclat, que l'exemple des confrères semblait faire revivre les plus beaux jours de la primitive Eglise. Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand prédicateur du Rosaire et beaucoup d'autres orateurs sacrés nous en ont tracé un tableau fidèle, bien propre à ranimer parmi les chrétiens cette union des premiers temps et cette antique ferveur. En effet, dès l'origine de cette dévotion, le Rosaire, récité dans des sentiments de religion et de Foi, attira sur les peuples tant de grâces et de bénédictions du ciel, qu'on ne voyait partout que changement de vie, conversion de mœurs, pénitence si sincère et si fervente, qu'on aurait pris ceux qui s'engageaient dans cette pieuse association plutôt pour des Anges que pour des hommes. A l'exemple de Marie, ils entraient par leurs sentiments dans l'esprit des quinze Mystères: tantôt on les voyait remplis de consolations divines, dans la méditation des mystères joyeux, renoncer avec courage à toutes les joies d'un monde profane; tantôt on les voyait baignés de larmes et l'âme pénétrée de componction, dans la méditation des mystères de douleur, souffrir avec résignation toutes les peines et les afflictions d'ici-bas; tantôt enfin on les voyait dans la méditation des mystères glorieux, avec un visage si serein et un esprit si calme, qu'ils semblaient ne plus tenir à la terre, et jouir déjà, par anticipation, de la félicité et de la gloire des bienheureux. Ces effets étaient si visibles, même dans le commerce de la vie, qu'on distinguait les confrères du rosaire de tous les autres fidèles, comme autrefois les premiers Chrétiens, par leur union, leur ferveur, leur Charité et leur persévérance dans la prière et les bonnes œuvres. Tout semblait commun entre eux; ils ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme; la tâche habituelle qu'ils s'imposaient était remplie avec la plus tendre sollicitude: assister la veuve et l'orphelin, revêtir l'indigent, doter le pauvre, consoler les affligés, visiter les malades, conforter les agonisants: tels étaient les fruits de leur zèle à l'égard de leurs confrères: tels étaient les doux engagements de leur pieuse confraternité. O beaux jours ! qui nous donnera de les revoir ? Heureuse la confrérie qui les verra revivre ! Heureux les confrères qui trouveront dans cette communication mutuelle, les ressources de la charité et les secours précieux du salut !

Un des plus solides et des plus précieux avantages de la dévotion du Rosaire est la multitude des indulgences que l'Église y a attachées pour engager les fidèles à embrasser cette dévotion. Les souverains Pontifes, comme nous en avons déjà vu le détail, ont ouvert tous les trésors de l'Église, avec une sorte de profusion, en faveur des confrères du Rosaire, non pour encourager la tiédeur ou la négligence des faux dévots, mais pour nourrir la piété, entretenir la ferveur des vrais chrétiens, multiplier les conversions, inspirer la pénitence, augmenter l'amour de Dieu et conduire à la plus haute perfection. Ces indulgences sont en si grande quantité, que nous ne craignons pas de dire qu'il n'est point de Confrérie dans l'Eglise que les souverains Pontifes aient comblée d'un plus grand nombre d'indulgences et de privilèges. Quelle ressource donc pour les fidèles associes à cette dévotion! quelle perte immense, s'ils ne mettaient pas à profit un secours aussi facile et aussi efficace ! Combien ne seraient-ils pas ennemis d'eux-mêmes et négligents pour leurs propres intérêts, s'ils refusaient de recueillir un si précieux héritage; et quel compte n'auraient-ils pas à rendre à Dieu d'avoir négligé des sources aussi abondantes de salut ?

Enfin, un des avantages les plus signalés de la dévotion du rosaire, c'est l'habitude qu'elle fait contracter de la méditation. Ce point est si important que nous le considérerons spécialement un jour. Il est évident que le dessein de l'Eglise en comblant de faveurs la dévotion du rosaire a été de donner lieu à ses enfants de méditer de la manière la plus facile et le plus à la portée de tous, les principaux mystères de la religion. En récitant le rosaire, ils suivent Jésus-Christ pas à pas dans toutes les démarches qu'il a faites pour leur salut, et reconnaissant que par eux-mêmes ils ne méritent pas d'être exaucés dans leurs prières, ils ont recours à l'intercession de sa Très Sainte Mère, pour rendre leur dévotion plus agréable à son cher Fils. Un vrai enfant de l'Eglise en récitant le rosaire, après avoir contemplé Jésus-Christ dans son état glorieux et lui avoir rendu tous les hommages qu'une foi vive exige d'un cœur reconnaissant, doit s'unir au divin Sauveur, par l'amour, par des dispositions toutes conformes aux siennes; avoir les mêmes pensées, entrer dans les mêmes sentiments. Sa naissance temporelle sur la terre devient le modèle de sa naissance spirituelle; sa naissance, son incarnation, son enfance et les humiliations qui en ont été l'apanage sont pour le chrétien un pressant motif de renoncer a la vaine estime du monde, à la fausse gloire et aux pompes du siècle profane; l'a retraite de Jésus-Christ, ses travaux, sa prière continuelle et surtout l'excès de ses anéantissements dans sa passion, le convainquent aussi de la nécessité qu'il y a de mener sur la terre une vie pénitente, crucifiée, mortifiée, pour se rendre conforme à son chef; enfin, portant les yeux jusque sur le trône de gloire où Jésus-Christ est assis à la droite de Son Père qui a récompensé ses humiliations, il ne vit plus sur la terra que comme un étranger, qui désire sans cesse de se réunir à Jésus-Christ, dans la Céleste Patrie; les bonnes œuvres qu'il pratique sans relâche sont les fruits de ses pieuses réflexions en récitant le rosaire, les effets des fervents désirs de son cœur rempli d'amour par la méditation des mystères de ta Vie, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. Quels immenses avantages ne découlent donc pas pour le chrétien de la pratique de cette dévotion !

Résolution

Convaincus comme nous le sommes que nous ne pouvons rien sans le secours continuel de la grâce de Jésus-Christ, implorons-la fréquemment par la récitation du rosaire qui est comme un baume qui fera pénétrer dans notre âme la bonne odeur de Jésus-Christ, en nous rendant semblables à ses plus fervents disciples par notre humilité, notre charité, notre patience; en on mot, par toutes les vertus dont il a été un parfait modèle. Oh! qu'il est avantageux et qu'il est doux, s'écrie le roi-prophète, que les frères vivent dans l'union de prières, comme cela a lieu dans la dévotion du rosaire. « Si deux d'entre vous, dit Jésus-Christ, s'unissent ensemble sur la terre pour prier, quelque chose qu'ils demandent, elle leur sera accordée par mon Père ».

Prière

Nous Vous remercions, Seigneur, de nous avoir fait comprendre les avantages du Rosaire; Vous avez promis formellement d'exaucer les prières et les vœux de ceux qui sont unis ensemble; or cette dévotion nous apprend à unir la méditation à la prière et ainsi à prier plus du cœur que des lèvres; elle est donc pour nous un fond inépuisable de richesses, et Marie nous y apprend à vivre de la véritable vie qui peut seule nous rendre heureux en cette vie et en l'autre. Ainsi soit-il.

 

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16 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Dix-septième jour

La dévotion du Rosaire a été enrichie de nombreuses indulgences et de précieux privilèges

 

Après avoir achevé aujourd'hui la nomenclature des faveurs spirituelles accordées aux Confréries du Rosaire, nous nous instruirons sur la doctrine des indulgences, afin qu'en en comprenant mieux l'importance et l'utilité, nous nous décidions à pratiquer la dévotion du rosaire dans l'esprit qui doit animer les associés.

10° Pour les jours de stations à Rome et autres jours de l'année. a) Toutes les indulgences plénières ou partielles attachées aux stations de Rome, à ceux qui visiteront 5 autels de l'église du rosaire, ou 5 fois un seul autel, au défaut de 5 autels, aux jours de chaque station. b) Une indulgence plénière à ceux qui visiteront l'autel du rosaire; 1° le 3e dimanche d'Avril; 2° aux fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de la Trinité, de la Fête-Dieu et du saint patron titulaire de l'Eglise; 3° le dimanche dans l'octave de la Nativité de la sainte Vierge. 11° Pour différentes œuvres de piété. Des indulgences partielles. 1° De cent jours aux confrères qui assistent au Salve Regina des complies dans l'église du rosaire. 2° De 3 ans et 8 quarantaines de plus aux fêtes de la sainte Vierge, des apôtres et des saints de l'ordre de Saint Dominique. 3° De 40 jours de plus, tous les samedis et fêtes de l'année. 4° D'un an de plus encore les samedis de carême, à ceux qui assisteront à la messe, au sermon ou au Salve Regina. 5° De 300 jours, 5 ans et S quarantaines à ceux qui visiteront les infirmes, et à ceux qui accompagneront les morts à la sépulture. 6° De 8 ans à ceux qui assistent aux services hebdomadaires pour les défunts. 7° De 100 jours chaque jour où ils visiteront la chapelle du Rosaire. 8° De 140 jours chaque fois, à ceux qui feront dire le rosaire aux autres. 9° De 100 ans et 100 quarantaines, à ceux qui . vraiment contrits, porteront le rosaire par un respectueux et tendre dévotion envers la sainte Vierge. 10° Enfin de 60 jours généralement pour toutes sortes d'œuvres de piété. 11° Pour les moribonds ou agonisants. a) L'indulgence plénière, qui est propre et applicable aux confrères du rosaire moribonds ou agonisants, pour tous ceux qui récitent le rosaire dans le courant de la semaine. b) Une indulgence plénière aux confrères qui auront reçu les sacrements de Pénitence et d'Eucharistie dans le cours de leur maladie. c) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés ou résolus de se confesser, mourront tenant a la main le cierge béni du rosaire, pourvu qu'ils aient récité le rosaire au moins une fois avant leur mort. d) Une indulgence plénière aux confrères qui, confessés et communié, invoqueront, à l'article de la mort, le saint Nom de Jésus, au moins de cœur, s'ils ne peinent le faire de bouche, et donneront quelque signe de contrition. e) Une indulgence plénière aux confrères qui, à l'article de la mort, ayant reçu les sacrements de l'Eglise, et fait leur profession de foi, réciteront le Salve Regina pour se recommander à la sainte Vierge.

Il résulte de cette multiplicité d'indulgences extraites du « Manuel du Chapelet et du Rosaire » par Monsieur l'abbé Sambucy, qu'il faudrait des volumes entiers pour en donner un détail complet, et que les fidèles, afin de pouvoir les gagner toutes ou n'en perdre que le moins possible doivent: 1° Etre reçus dans une Confrérie du Rosaire établie canoniquement. 2° Réciter le Rosaire une fois par semaine en un ou plusieurs jours, ayant soin de méditer les quinze Mystères que nous ferons connaître. 3° Visiter la Chapelle du Rosaire, lorsque cette visite est exigée. Les malades en sont dispensés. 4° S'être confessés et avoir communié et prier selon les fins ordinaires, du moins pour la plupart des indulgences plénières. Nous le répétons, le plus simple est d'avoir l'intention en pratiquant la dévotion du Rosaire, de gagner toutes les indulgences possibles, connues ou inconnues. Il est aussi à conseiller d'en faire l'application aux âmes du purgatoire: rien de plus louable ni de plus digne de la charité chrétienne.

Nous pouvons sans doute maintenant conclure que la dévotion du Rosaire est très excellente, puisqu'elle jouit de tant de faveurs et d'indulgences de l'Eglise; qu'elle réunit tous les autres titres et caractères d'une solide dévotion; et que tout concourt pour la faire apprécier dans l'univers entier. Nous espérons que cette dévotion sera pratiquée chaque jour avec plus de ferveur, parce que, malgré l'affaiblissement de la Foi, on remarque parmi les fidèles une sainte avidité pour gagner des indulgences, et que ces faveurs spirituelles contribuent singulièrement à nourrir la piété. C'est que les fidèles n'ignorent pas qu'il est infiniment important pour nous de faire pénitence de nos péchés dans cette vie et par suite de gagner des indulgences, parce que les peines du purgatoire où l'on ne peut plus mériter, sont bien autres que celles qu'on peut endurer sur la terre même en étant accablé des plus cruelles douleurs.

Le trésor de l'Eglise se compose des mérites et des satisfactions surabondantes de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et des Saints, satisfactions qui, n'ayant pas eu d'application, sont comme en dépôt dans le sein de la Miséricorde et de la Justice de Dieu, pour purifier, sanctifier et enrichir ceux qui ont le bonheur d'en connaître le prix et de se les approprier, en remplissant les conditions qui nous sont imposées. Or, c'est en puisant dans ce précieux trésor que l'Église remet les péchés quant à la coulpe et quant à la peine; quant à la coulpe, par l'absolution qui les efface et justifie le pécheur devant Dieu; quant à la peine, en imposant des pénitences satisfactoires, et en faisant l'application des satisfactions surabondantes de Jésus-Christ et des Saints par les indulgences. Chaque fidèle peut sans doute puiser dans le trésor de l'Eglise et se faire l'application des mérites et des satisfactions de Jésus-Christ par des prières particulières, des jeûnes, des aumônes et d'autres bonnes œuvres. C'est ce que Saint Paul appelait accomplir dans sa chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ. Nous pouvons, nous devons même, à l'exemple de l'Apôtre, nous faire sans relâche cette application en demeurant unis à Jésus-Christ, en imitant ses vertus, en vivant de Son Esprit; mais cette application sera toujours plus sûre, plus parfaite, plus efficace quand elle nous sera faite au nom de l'Eglise et en employant les paroles, les pratiques auxquelles elle a attache une application privilégiée des mérites de notre Divin Sauveur.

Mais, dira-t-on peut-être, comment se persuader qu'une courte prière, une petite pratique de piété puisse compenser une pénitence de plusieurs années, par le moyen d'une indulgence ? Il Faut répondre que les grâces les plus précieuses et les plus abondantes sont attachées, dans la religion, à des prières et à des pratiques en apparence fort légères. Nous en trouvons la preuve dans les effets du baptême, de la confirmation, de la pénitence, des paroles de la consécration, etc. Nous sommes trop petits pour être capables de faire de grandes choses, et c'est pour cela, sans doute, que notre divin Maître a voulu ennoblir et diviniser même les plus petites choses, pourvu qu'elles soient faites en son nom et pour l'amour de lui, afin de les rendre dignes de la récompense éternelle qu'il nous prépare. « Celui qui donne un verre d'eau en Mon Nom, dit Jésus-Christ, ne sera pas sans récompense ». (S. Marc, 9, 40).

Résolution

Si d'un côté les indulgences accordées à la récitation du Rosaire, surtout aux membres des Confréries de Notre Dame du Rosaire, sont multipliées et faciles à gagner, nous devons craindre de l'autre de ne pas les gagner, du moins en entier, à cause du peu de disposition intérieure et d'esprit de pénitence que nous apportons en pratiquant cette dévotion. Prenons donc la résolution de faire en sorte que ces indulgences contribuent à nourrir en nous la piété et l'esprit de pénitence, but que l'Eglise se propose en les accordant, et qui a été celui de Saint Dominique eu établissant cette pratique après y avoir été porté par la Sainte Vierge.

Prière

Plus nous apprenons à connaître l'intention de l'Eglise dans la concession des indulgences, plus nous apprécions, Seigneur, l'ineffable faveur que Vous avez faite à vos serviteurs par l'institution du Rosaire et des privilèges que Vous avez inspiré à Votre Eglise d'attacher à cette belle et sainte pratique de dévotion. Trop longtemps, Seigneur, nous l'avons négligée; ou nous l'avons du moins remplie sans en connaître l'excellence; il n'en sera plus ainsi désormais; nous l'espérons de Votre Divine grâce et par l'intercession de Marie. Ainsi soit-il.

 

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15 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Seizième jour

La dévotion du Rosaire a été enrichie de nombreuses indulgences et de précieux privilèges

 

Si l'excellence d'une dévotion doit être appréciée d'après les faveurs que l'Eglise lui a prodiguées, pour la propager et en encourager la pratique, il faut avouer que la dévotion du Rosaire doit être d'un grand prix à ses yeux, puisqu'elle a été enrichie de tant d'indulgences et de si précieux privilèges, qu'elle ne le cède en ce point à aucune autre dévotion. Cette multiplicité de faveurs a été si extraordinaire, que ceux qui ne connaissent ni l'esprit de l'Eglise, ni le but ou le motif des indulgences, en ont pris occasion de taxer les papes de prodigalité. Les fidèles éclairés n'en jugent pas de même: ils savent que l'Eglise a étendu ou augmenté les indulgences du Rosaire, selon les lieux et les circonstances, selon les besoins et les différents genres de bonnes œuvres, mais surtout pour propager l'instruction et la connaissance des mystères de la religion, accroître la piété dans le cœur des fidèles, et maintenir la pureté des mœurs.

Voici d'abord les Indulgences du Rosaire communes à tous les fidèles qui le récitent en méditant les 15 Mystères du Rosaire; bien entendu que le Chapelet ou le rosaire doit avoir été indulgencié par un prêtre qui en avait le pouvoir, en outre, la méditation des Mystères est essentielle pour gagner l'indulgence; le pape Benoît XIII n'en dispense que les personnes qui, par défaut d'intelligence seraient tout à fait incapables de faire cette méditation; pour celles-là, il suffit qu'elles récitent le rosaire avec dévotion. Il y a une indulgence de cent jours pour chaque Pater et pour chaque Ave, soit qu'on récite le rosaire entier, c'est-à-dire 15 dizaines, soit qu'on n'en récite que le tiers, c'est-à-dire 5 dizaines. Il est accordé une indulgence plénière à tous les fidèles qui réciteront chaque jour le chapelet, le jour de l'année à leur choix, où s'étant confessés et ayant communié, ils prieront pour les besoins de l'Eglise. Il y en a d'autres encore que nous mentionnerons dans la liste ci-après.

Voici maintenant les indulgences accordées aux confrères du Rosaire; pour plus de facilité nous les classons en plusieurs divisions. Elles sont toutes perpétuelles et applicables aux morts. 1° Pour le jour de l'admission dans la confrérie. a) Une indulgence plénière, pourvu que les nouveaux inscrits soient contrits, se soient confessés et aient communié. b) Une indulgence plénière aux mêmes, si, ayant communié dans l'église ou chapelle du rosaire, au jour où ils seront inscrits pour la première fois, ils récitent cinq dizaines du rosaire et les prières accoutumées selon les intentions du souverain Pontife. 2° Pour le premier dimanche de chaque mois. Une indulgence plénière aux confrères contrits et confessés qui communieront dans l'église de la confrérie et prieront selon les fins ordinaires. La même indulgence est accordée à ceux qui, sans avoir communié dans l'église de la confrérie, la visitent ce dimanche et prient selon l'usage.

3° Pour les processions du premier dimanche du mois. Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés et ayant communié, assisteront à la procession et plieront selon les fins ordinaires. 4° pour les fêtes de la sainte Vierge. a) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés ou résolus de se confesser au temps prescrit par l'Eglise, visiteront dévotement la chapelle du rosaire depuis les premières vêpres la veille jusqu'après le coucher du soleil du jour des fêtes de la sainte Vierge, savoir: de la Purification, de l'Annonciation, de la Visitation, de l'Assomption, de la Nativité, de la Conception et de la Présentation. b) Une indulgence plénière aux mêmes confrères, s'ils y joignent la communion et font les prières d'usage. c) Une indulgence plénière au jour de la fête de l'Assomption, si, contrits, s'étant confessés et ayant communié, ils visitent dévotement l'église de la confrérie, et y récitent les prières d'usage, autant de fois qu'ils le feront. d) Une indulgence plénière au jour de la fête de l'Annonciation, si, contrits, s'étant confessés et ayant communié, ils récitent le rosaire en entier. e) Enfin des indulgences partielles de 10 ans et 10 quarantaines aux confrères qui réciteront une partie du rosaire dans ces jours de fête; et d'autres indulgences partielles de 7 autres années et autant de quarantaines à ceux qui diront le rosaire en entier et visiteront l'église du rosaire.

5° Pour les processions des fêtes de la sainte Vierge. Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits et s'étant confesses ou résolus de se confesser au temps prescrit, accompagneront la procession aux fêtes de la sainte Vierge. 6° Pour la fête du rosaire, premier dimanche d'octobre. a) Toutes les indulgences plénières des 1ers dimanches du mois. b) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits et s'étant confesses à un religieux dominicain, communieront dans une église de la confrérie, le jour de la fête. c) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés et ayant communié, visiteront la chapelle du rosaire la veille ou le jour de la fête. Cette indulgence est commune à tous les fidèles. d) Une indulgence plénière aux mêmes confrères au jour qu'ils auront visité la chapelle du rosaire dans un des jours de l'octave. 7° Pour les fêles des mystères du rosaire. a) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés et ayant communié, visiteront la chapelle du rosaire. b) Des indulgences partielles 1° de 7 ans et autant de quarantaines à ceux qui réciteront 5 dizaines du rosaire, aux fêtes des Mystères du Rosaire; 2° de 7 ans de plus et de 7 quarantaines, à ceux qui visiteront l'autel du rosaire, aux grandes fêtes, Noël, Pâques, la Pentecôte, l'Assomption et la Toussaint.

8° Pour les visites de la chapelle ou de l'autel du rosaire. a) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés et ayant communié, visiteront la chapelle du Rosaire 1° au 1er dimanche de chaque mois et aux l'êtes de la sainte Vierge ; 2° aux fêtes des Mystères du Rosaire de la Sainte Vierge; 3° au 1er dimanche d'octobre; 4° au 8° dimanche d'avril; 5° au jour de la fête de l'Assomption. b) Une indulgence plénière aux fidèles vraiment contrits et s'étant confesses ou résolus de se confesser au temps prescrit, qui visiteront la chapelle du rosaire, aux fêtes de la sainte Vierge. c) Beaucoup d'indulgences partielles. 9° Pour la récitation du rosaire. 1° Aux confrères qui le récitent en entier dans un même jour, a) Une indulgence plénière. b) Toutes les indulgences dont jouissent les fidèles Espagnols pour la récitation de la couronne ou chapelet de la sainte Vierge. 2° Aux confrères qui le réciteront en entier dans le courant de la semaine, a) Une 1ere ind. plénière une fois dans la vie, au jour qu'ils voudront. b) Une 2e ind. plénière à l'article de la mort. c) Des indulgences partielle 1° de 2 années pour chaque tiers du rosaire; 2° de 7 ans et 7 quarantaines; 3° de 10 ans et 10 quarantaines, s'ils sont contrits, se sont confessés ou sont résolus de se confesser. 3° Aux confrères qui réciteront le tiers du rosaire, s'ils sont contrits et si; sont confessés, outre beaucoup d'autres indulgences partielles, une de 50 ans, chaque fois qu'ils le réciteront dans une église ou chapelle de la confrérie. Il y a même une indulgence de 5 ans et 5 quarantaines lorsqu'on prononce le saint nom de Jésus en terminant chaque Ave.

Enfin, pour nous arrêter aujourd'hui dans cette nomenclature, Benoît XIII a accordé au Rosaire le même privilège spécial que Clément XI avait accordé aux Chapelets de Sainte Brigide, c'est-à-dire une indulgence plénière au jour de l'année, à leur choix, à tous les fidèles qui réciteront, tous les jours de l'année, au moins la 3e partie du rosaire, c'est-à-dire 5 dizaines et qui, s'étant confessés, communieront le même jour. De plus, il a accordé au Rosaire le privilège accordé aux Chapelets de sainte Brigide, consistant en cent jours d'indulgence pour chaque Pater et pour chaque Ave, soit qu'on le récite en entier soit seulement en partie, c'est-à-dire 6 dizaines.

Résolution

Après avoir lu ces nombreuses indulgences accordées au Rosaire, ne devons-nous pas prendre la résolution d'aimer et de pratiquer de plus en plus cette dévotion, mais surtout d'y mettre toute l'attention, toute la ferveur nécessaires pour que ces indulgences nous soient appliquées. Ne nous attachons pas à vouloir retenir la quotité de toutes les indulgences partielles, ce n'est pas nécessaire, il suffit que nous ayons l'intention de les gagner en récitant le rosaire avec la méditation des mystères.

Prière

O Dieu de bonté, qui avez donné à Votre Église le pouvoir de remettre les peines dues au péché, nous Vous rendons d'humbles actions de grâces pour ce bienfait, et en particulier pour avoir permis qu'elle accordât de si nombreuses et si importantes indulgences à la récitation du Rosaire et aux Confréries formées en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire. Puissions-nous en profiter, afin qu'au sortir de ce monde nous n'ayons plus rien à satisfaire pour nos péchés. Nous Vous demandons cette grâce au Nom de Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

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14 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Quinzième jour

Les Confréries en général et de la Confrérie du Rosaire en particulier

 

Le mot de confrérie signifie la réunion de plusieurs personnes qui s'engagent à vivre ensemble ou à s'entr'aider dans des intérêts temporels ou spirituels, comme des frères et des sœurs; aussi ces personnes sont-elles appelées, dans le langage ordinaire, confrères et consœurs. On fait remonter l'origine des confréries, prises en général, jusqu'au roi de Rome, Numa Pompilius qui, dit-on, établit de ces sortes d'associations pour les arts et les métiers, et voulut que chacun fit des sacrifices aux dieux tutélaires qu'il leur avait assignés. A l'origine du christianisme, tous les fidèles vivaient dans une si grande Charité réciproque, qu'ils n'avaient qu'un cœur et qu'une âme, et ne faisaient, pour ainsi dire, qu'une grande confrérie spirituelle. De là, nous ne voyons pas dans l'histoire des premiers siècles, qu'il ait été question alors d'établir des Confréries spéciales, comme il y en a eu depuis. La première dont il soit fait mention après l'établissement des confréries du rosaire, est celle dite du Confalon, établie sous le pontificat de Clément IV, en 1267. Son but était de racheter les chrétiens faits captifs par les Sarrasins; elle portait un étendard appelé Confalone, qui lui donna son nom; sur cet étendard était l'image de la Sainte Vierge, sous la protection de laquelle elle s'était mise.

Bientôt il se forma d'autres associations de personnes pieuses qui se proposaient, les unes, de s'aider réciproquement à faire pénitence et à pratiquer la vertu; d'autres, de soulager les âmes du purgatoire par des indulgences, des prières, des aumônes et d'autres bonnes œuvres; celles-ci de secourir les pauvres, de consoler les affligés, d'assister les malades, d'ensevelir les morts, etc.; celles-là, d'honorer tel ou tel mystère de la religion, d'exciter ou d'entretenir la dévotion envers la Très Sainte Vierge, les Anges et les Saints. L'Église a toujours encouragé ces pieuses réunions, en leur accordant des grâces spéciales, des privilèges et surtout beaucoup d'indulgences. Le nombre des Confréries qui ont existé ou qui existent encore maintenant dans les différentes parties de l'Église est très considérable; nous ne parlerons que de la Confrérie du Rosaire, après avoir examiné la question de savoir s'il est utile aux fidèles de se faire inscrire dans ces pieuses associations.

D'après les paroles de Jésus-Christ: « Où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, Je me trouve au milieu d'eux », nous ne devons pas craindre d'assurer que c'est Lui-même, en quelque sorte, qui est le premier auteur de ces pieuses associations. L'union fait la force: telle est la devise des armoiries belges; or, notre force spirituelle ne consiste-t-elle pas aussi dans l'union, dans la communion des Saints ? Et cette union, ne sera-t-elle pas plus forte, si elle a lieu avec des personnes ferventes et décidées à bien vivre et à bien mourir ? Le profit spirituel que nous ferons en unissant nos bonnes œuvres et nos prières avec ces fidèles serviteurs, ne sera-t-il pas plus considérable, que si nous les faisions isolément et sans pouvoir jouir des faveurs accordées à ces associations ? L'Eglise primitive était une grande Confrérie dont tous les membres se distinguaient par leur charité et leur ferveur; aujourd'hui ses membres sont confondus dans la foule et ce n'est, en général, que dans ces pieuses associations qu'on les retrouve. Quel avantage n'y a-t-il donc pas de s'unir a eux, afin que nos prières si peu agréables d'elles-mêmes au Seigneur, et si peu propres à nous en obtenir des grâces, reçoivent quelque valeur, aient quelque mérite par celles de plus fervents associés ? Et puis, l'exemple qu'ils nous donnent, les vertus qu'ils pratiquent, la charité dont leur cœur est embrasé pour Dieu: ne sont-ce pas là des moi ifs suffisants pour nous faire mettre en pratique le conseil suivant de Saint François de Sales.

« Entrez volontiers dans les Confréries du lieu où vous demeurez, et principalement en celles dont les exercices vous feront espérer plus d'utilité et d'édification: ce sera une manière d'obéissance fort agréable à Dieu; car, bien que l'on ne vous ordonne rien sur ce point, il est toutefois aisé de voir que l'Eglise vous le recommande; et ses intentions se font assez connaître, par les indulgences et les autres privilèges qu'elle accorde à ces pieuses sociétés. D'ailleurs, c'est un vrai exercice de la charité chrétienne, que d'entrer dans les saintes inspirations des autres, et de contribuer à leurs bons desseins; et quand vous feriez en votre particulier et avec plus de goût quelque chose d'aussi bon que ce qui se fait dans les confréries, Dieu, cependant, y est plus glorifié par l'union que la piété y fait des esprits et des oblations. Je dis la même chose de toutes les prières et des dévotions publiques auxquelles nous devons contribuer autant que nous pouvons, de notre bon exemple, pour la gloire de Dieu, pour l'édification du prochain, et pour la fin commune qu'on s'y propose ».

Enfin, un motif qui doit engager à entrer dans ces pieuses associations , c'est l'espèce d'obligation d'engagement, libre toutefois et non strict, qu'on contracte de pratiquer telle dévotion, de fréquenter les sacrements, etc.; cet engagement d'honneur, pour ainsi dire, fait qu'on s'habitue à réciter telle prière ou à faire telle bonne œuvre, habitude qu'on n'aurait pas prise si l'on n'était pas membre de telle confrérie, parce qu'en général l'homme a besoin d'être astreint par quelque lien, à faire quelque chose, pour s'en bien acquitter. C'est ainsi qu'en se faisant inscrire dans la confrérie du rosaire, on a l'intention et l'on contracte l'habitude de réciter, une fois par semaine, le rosaire, en méditant les quinze mystères. De plus, cette pratique de dévotion engage à communier le 1er dimanche du mois et aux fêtes de la Sainte Vierge, pour gagner les indulgences accordées ces jours-là.

Ce fut peu de temps après l'institution du rosaire qu'on établit des confréries sous le titre du saint rosaire et qu'on dressa des statuts. La ferveur toujours croissante leur mérita bientôt la sanction du Saint Siège. On croit que ce fut sous le pontificat d'Urbain IV, vers l'année 1261. On vit alors s'élever de toutes parts des chapelles et des autels en l'honneur de Notre Dame du Rosaire, afin d'y ériger la confrérie que tant de papes ont depuis enrichie d'un grand nombre d'indulgences, comme nous le verrons demain.

Résolution

Les engagements contractés en s'associant à une confrérie, n'obligeant nullement sous peine de péché, qu'est-ce qui pourrait nous empêcher de nous faire inscrire dans celle du Rosaire, établie entre autres à Liège, dans les églises de Saint Jean et de Saint Denis ? La plupart des fidèles récitent moralement tous les jours un Chapelet. Eh bien! Pour gagner plusieurs indulgences accordées aux confrères du Rosaire, il suffit qu'ils récitent trois Chapelets par semaine, avec méditation des quinze Mystères; car c'est cette méditation qui produit tant de fruit, et qui distingue la récitation du Rosaire de celle du Chapelet ordinaire.

Prière

Nous Vous rendons mille actions de grâces, Seigneur, d'avoir établi dans votre Eglise ces saintes associations enrichies de faveurs spirituelles. Rendez-nous dignes d'en faire partie, afin qu'en prenant part aux mérites, aux prières et aux bonnes œuvres des associés, nous devenions de jour en jour plus attachés à vos Saintes Lois, et que par la protection de Marie que nous voulons honorer en nous faisant inscrire dans une Confrérie du Saint Rosaire, nous obtenions la grâce de sanctifier Votre Nom, de Vous glorifier et de régner avec Vous éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

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13 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Quatorzième jour

La dévotion du Rosaire a été accueillie par le concours unanime des Fidèles

 

A l'époque de l'institution du Rosaire, il y eut un redoublement de ferveur pour le culte de Marie. Une preuve évidente c'est que, dans le treizième siècle, les temples et les chapelles en l'honneur de la Sainte Vierge se multipliaient partout. On assure qu'à Constantinople on comptait cinquante-neuf églises ou chapelles érigées en l'honneur de Marie; et à Rome on en comptait cent soixante-sept, tant l'empressement des fidèles à honorer la mère de Dieu était prodigieux. Ce redoublement de ferveur produit par l'institution du rosaire, explique comment il se fait que cette dévotion est si répandue dans tous les pays, non-seulement parmi les membres de la confrérie, mais parmi toutes les personnes dévoués à Marie, que l'on voit dans toutes les conditions comme dans tous les états, dans les villes, comme dans les bourgs, la plupart des chrétiens fidèles à ses pratiques. Eh! comment n'attacheraient-ils pas du prix à une dévotion pour la propagation de laquelle ils voient partout d'augustes exemples?

D'abord parmi les souverains Pontifes, depuis l'origine du Rosaire, les uns ont enrichi d'indulgences cette dévotion; les autres ont fait inscrire leurs noms dans les registres de la confrérie; tous récitent avec confiance le Rosaire et le distribuent même à ceux qu'ils honorent de leur affection ou de leur estime. Boniface VIII, ayant fait représenter sur le satin les Mystères du Rosaire, ordonna qu'on les mit, après sa mort, dans son cercueil, comme une marque de l'estime qu'il faisait de cette dévotion.Les évêques s'honorent partout, non-seulement de réciter le Rosaire, mais d'en propager la pratique dans leur propre maison, ainsi que parmi le Clergé et les fidèles, appuyés sur l'usage transmis par leurs prédécesseurs et par les plus illustres évêques de la catholicité: Saint Charles Borromée, Saint François de Sales, etc. Tous les fondateurs d'Ordres ou de Congrégations des derniers siècles, ont adopté cette dévotion et l'ont prescrite à leurs disciples qui se font un devoir d'allier cette dévotion avec celles de leur institut, et de la propager parmi les fidèles. Tous les missionnaires apostoliques l'ont préconisée dans leurs prédications. D'ordinaire ils faisaient réciter dans leurs missions, comme on le fait encore de nos jours, une partie du Rosaire, attribuant à cette dévotion toutes les bénédictions que Dieu répandait sur leurs travaux.

Tous les princes chrétiens, les chefs augustes des Etats de l'Europe, ont donné l'exemple à leurs peuples en adoptant et en pratiquant cette dévotion. En Allemagne, l'empereur Charles-Quint regardait le Rosaire comme une excellente pratique pour obtenir la protection de Dieu. Il était si fidèle à réciter le rosaire, que, lorsqu'il l'avait commencé, il ne l'interrompait jamais pour les affaires les plus importantes de son empire; et quand on venait pour l'interrompre, il répondait: « Après avoir achevé le Rosaire, je m'occuperai des affaires de la guerre ». En Portugal, le roi Alphonse V, disait à ses ministres: « Prions la sainte Vierge, afin que Son Rosaire soit le guide du gouvernement de mon empire ». En Espagne, Philippe II, dans les avis qu'il donnait à son fils pour bien gouverner sou royaume, lui disait: « Mon fils, si vous voulez mettre vos royaumes à l'abri de tous dangers, portez toujours avec vous le Rosaire ». Dans le duché de Parme et de Plaisance, le duc don Ferdinand, modèle de piété parmi les confrères du Rosaire, fit un opuscule sur cette dévotion pour en faciliter la pratique à ses sujets. En Bohême, le roi Jean disait, en parlant du Rosaire: « J'ai mis dans cette dévotion toute confiance pour mon salut ».

Marie-Thérèse, d'Autriche, épouse de Louis XIV, fut héritière de la dévotion de la reine régente; elle suivait comme elle la procession du rosaire, les premiers dimanches du mois et les fêtes de la Sainte Vierge, dans tous les lieux où elle se trouvait; et elle s'acquittait exactement de tons les autres devoirs de la confrérie. Louis XIV, reçu dès son berceau dans la confrérie, fut toute sa vie fidèle à celle dévotion, le Père De La Rue rapporte qu'ayant trouvé un jour ce monarque récitant son Chapelet, composé de fort gros grains, il lui en témoigna une surprise accompagnée de sentiments d'édification, à cause de ses nombreuses et importantes occupations: « Ne soyez pas surpris, lui dit le roi, je me fais gloire de dire mon chapelet; c'est une pratique que je tiens de la reine, ma mère; et je serais fâché de manquer un seul jour à m'en acquitter ». En Angleterre, le roi Jacques II faisait réciter tous les jours, publiquement et en présence de toute sa cour, une partie du Rosaire, avec l'explication des mystères.

Nous pourrions citer encore d'illustres exemples, mais nous devons nous borner; on les trouvera dans les recueils volumineux où ils sont consignés. En France, les progrès du Rosaire ont été si rapides de siècle en siècle, que les églises du Rosaire ne pouvaient contenir les fidèles, tant l'affluence était considérable. A Toulouse, surtout, il y eut une époque où le concours immense des fidèles fut si tumultueux, à cause de la foule, que deux ordres religieux de cette ville, pour satisfaire la dévotion des peuples, voulurent introduire un nouveau genre de Rosaire; mais le Saint Siège refusa de l'approuver. L'Europe s'empressa de se ranger sous l'étendard du rosaire; on forma des associations dans les villes et les campagnes. Mais cette dévotion n'a pas été resserrée en Europe; elle s'est propagée partout, en Afrique, en Amérique et en Asie, avec une étonnante rapidité, avec un zèle et une édification qui croissent chaque jour et qui produisent des fruits infinis de grâce et de sanctification dans tous les lieux où la confrérie est établie. Il est plusieurs paroisses où il est d'usage d'inscrire dans la Confrérie du Rosaire les enfants le jour de leur première communion, tellement l'on considère cette association comme étant à la portée de tous, et l'on juge naturel pour tout chrétien d'en faire partie, flous ne pouvons qu'approuver cet usage, pourvu qu'on ait soin d'expliquer aux enfants et au peuple quel est l'esprit de cette confrérie, quelles en sont les obligations et les faveurs; points que nous aurons lieu de développer les jours suivants; mais auparavant nous verrons demain ce qu'on entend par confrérie en général, et par Confrérie du Rosaire en particulier.

Résolution

Plus une dévotion est générale et populaire, et plus elle doit nous paraître sainte et divine: ce principe d'un docteur de l'Eglise s'applique sans nul doute à la dévotion du rosaire que nous apprenons mieux à connaître chaque jour comme étant populaire et universelle. Prenons donc aujourd'hui la résolution de la pratiquer, ou, si nous la pratiquons déjà, celle de ne jamais la négliger, mais de nous en acquitter avec un vif désir d'imiter tous les fidèles enfants de l'Eglise qui se sont toujours fait un devoir de payer ce tribut d'hommages et d'invocation à la Mère de Miséricorde.

Prière

Il est passé en proverbe, Seigneur, que la voix du peuple est Votre propre voix; j'en reconnais la vérité relativement à la belle, à la Sainte dévotion du Rosaire. Faites donc, Dieu de bonté, que je m'unisse chaque jour aux nombreux fidèles qui, en méditant les principaux Mystères de la Religion, implorent l'assistance toute-puissante de Marie; je Vous demande la grâce de ne faire avec eux qu'un cœur et qu'une âme pour Vous louer, Vous bénir, Vous remercier et Vous glorifier par Marie, que Votre Divin Fils nous a donnée pour Mère du haut de Sa Croix où Il mourait pour notre rédemption. Ainsi soit-il.

 

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12 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

our lady of the rosary

Treizième jour

La dévotion du Rosaire a été autorisée par des miracles

 

Les miracles de protection particulière de Notre Dame du Rosaire sont très nombreux; il faudrait des volumes entiers pour en rapporter seulement les principaux. Nous nous bornerons aux plus connus, et nous citerons des miracles de préservation ou de délivrance, de guérison et de conversion.

Monsieur Gaultier, docteur en médecine, inscrit dans la Confrérie du Rosaire, partit en 1805 pour l'armée, en qualité de chirurgien, bien résolu de remplir eu toute occasion ses devoirs de chrétien et d'associé du Rosaire. Fidèle à cet engagement, au milieu des périls de mille séductions, il en fut récompensé par une assistance de la Sainte Vierge, qu'on peut appeler miraculeuse. En 1808, il se trouvait à Madrid, lorsque éclata cette fameuse insurrection du 2 Mai, où le peuple espagnol massacra sans pitié, durant plusieurs heures, tous les français qu'il put rencontrer. La veille, premier dimanche du mois, suivant l'usage des fervents associés, M. Gaultier, avait fait la communion en l'honneur de la sainte Vierge. Le jour de l'insurrection, ignorant le mouvement qui se préparait, il sort de chez lui pour se rendre à son poste, et bientôt il est au milieu d'une bande furieuse, armée de poignards; elle s'empare de lui et s'apprête à le massacrer. Dans ce danger imminent, son premier soin est de se recommander à Dieu et d'implorer la protection de Marie. Entendant les Espagnols traiter les Français d'impies: « Eh ! Non, leur dit-il, je ne suis pas un impie, en voulez-vous la preuve ? » Et aussitôt il tire de sa poche le rosaire qu'il portait toujours sur lui. A la vue de ce rosaire, le meurtriers s'arrêtent comme par enchantement: instruits de la piété de Monsieur Gaultier par un homme qui le connaissait et que le ciel lui envoyait pour rendre témoignage, au lieu de le massacrer, ils le comblent de caresses, lui enlèvent son rosaire, le baisent avec respect, le font baiser à tous les assistants et à lui-même, et le conduisent dans une maison sûre pour le mettre à l'abri de tout danger. « Plus je réfléchis, dit Monsieur Gaultier, aux circonstances de cet événement, plus je reconnais devoir la vie à la protection de la Sainte Vierge du rosaire ». Si ce n'est pas un miracle proprement dit, c'est tout au moins une assistance spéciale et manifeste.

L'an 1578, la peste désolait la Lombardie et la plus grande partie des habitants de Pavie avaient déjà été enlevés par ce fléau, lorsque cette ville fit vœu de bâtir une chapelle magnifique à Notre Dame du Rosaire, si elle daignait écarter cette fatale calamité: la peste cessa ce jour-là même. En reconnaissance de ce bienfait signalé, les habitants de Pavie firent bâtir une des plus riches chapelles de la contrée. Plusieurs autres villes d'Italie éprouvèrent la même protection. Ce miracle se renouvela à Cologne. La peste faisait un affreux ravage dans cette ville, lorsqu'elle se consacra par un vœu public, à Notre Dame du Rosaire. Elle fut délivrée presque aussitôt. C'est en vertu de ce vœu qu'une procession solennelle y a lieu chaque année.

La dévotion du rosaire a été comme une source d'abondance dans les temps de disette et un remède à une infinité de causes de famine, en beaucoup de pays. On se rappelle encore le succès merveilleux qu'elle eut dans la principauté de Bénévent, enclavée dans le royaume de Naples. La ville de Bénévent était couverte et dévastée par des milliers de petites sauterelles qui dévoraient les grains dans la campagne et qui semblaient être les précurseurs d'une longue famine; les habitants firent une procession générale en l'honneur de Notre Dame du Rosaire: aussitôt le fléau cessa. Les sauterelles se retirèrent le long des murs de la ville, et furent desséchés par les ardeurs du soleil.

Saint Dominique ayant été pris par des pirates en fut très maltraité. Dieu voulut venger son serviteur en soulevant une furieuse tempête qui fit échouer leur vaisseau sur un banc de sable. Dans ce danger imminent où chacun attendait la mort comme certaine, Saint Dominique leur promet au nom de la Sainte Vierge, qu'ils échapperont au naufrage, s'ils veulent se convertir et implorer l'assistance de cette Reine des cieux. Ces pirates suivent ses conseils et commencent à pleurer leurs péchés et à réciter le rosaire, avec respect. Aussitôt le vaisseau se dégage miraculeusement.

Ce fut à la pratique de la dévotion du rosaire que la Reine Blanche de Castille dut de devenir mère de Saint Louis, roi de France et le modèle des rois. Ce fut à la même dévotion pratiquée par sa mère que Louis XIV dut sa naissance, le 8 Septembre 1688, au moment où l'on faisait la procession du Rosaire pour obtenir l'heureuse naissance d'un prince. En mémoire de ce grand événement, la reine, pleine de reconnaissance envers Notre Dame du Rosaire, fit recevoir le roi son fils au nombre des membres de la confrérie.

Les guérisons obtenues par la dévotion du rosaire sont innombrables. Chaque ville, chaque village en conserve le souvenir. Tous les exemples que nous pourrions citer à l'appui n'ajouteraient rien à la persuasion des fidèles; comme notre silence à cet égard ne pourra diminuer, en aucune manière, leur confiance envers Notre Dame du Rosaire. Qu'il nous suffise de faire remarquer que partout, dans les chapelles du Rosaire, on voit clairement par les ex-voto qui y sont attachés, que des aveugles ont recouvré la vue, des sourds l'ouïe, des muets la parole, des boiteux et des paralytiques l'usage des membres, et toute sorte de malades une santé qu'ils ne pouvaient attendre des secours ordinaires de la médecine. Marie est la Protectrice des chrétiens; Elle s'intéresse à leur bien tant spirituel que temporel. Si Elle veille sur nos corps pour les préserver de tous les maux temporels, Elle veille avec plus de sollicitude encore sur nos âmes pour les préserver ou les retirer de l'abîme du péché. Mère des justes, clic est encore plus la Mère des pécheurs, l'asile, le refuge et l'Avocate de ceux qui veulent se convertir véritablement. Elle s'interpose entre la justice de Dieu et les hommes criminels, pour lui présenter les larmes qu'une arrière contrition fait verser à ceux qui réclament le secours de la grâce d'en haut. Aussi Marie a-t-elle toujours été la consolation des vrais pénitents, parce que sa tendresse a, pour ainsi dire, forcé la Divine Bonté pour en obtenir leur conversion.

Le nombre des conversions opérées par la vertu du Rosaire est incalculable. Combien de pécheurs endurcis, dont le salut était presque désespéré, se sont convertis à l'issue des prières et des méditations du Rosaire ! Combien d'hérétiques opiniâtres dans l'attachement à leur secte ont été éclairés ! Que de villes, de royaumes, de provinces ont été heureusement changés ! Combien ont réformé leurs mœurs ou abjuré leurs erreurs, du vivant même de saint Dominique.

On raconte entre autres le trait suivant. Une femme, remplie de piété et de vertu, avait épousé un homme fort riche, mais malheureusement déréglé dans ses mœurs. Inconsolable d'avoir rencontré un si grand obstacle à son salut, en la personne de son mari, elle consulta Saint Dominique sur le moyen de pouvoir remédier à ce malheur. Ce Saint et illustre dévot de Marie lui conseilla de réciter le Rosaire pendant quinze jours consécutifs, le plus dévotement possible. Cette pieuse femme le récita avec tant de ferveur et avec une si grande abondance de larmes, qu'elle fut exaucée le jour même. Dans la nuit qui suivit ce premier jour de la quinzaine, Dieu représenta si vivement, en songe, à son mari les supplices réservés dans l'enfer aux impudiques, qu'il s'éveilla en sursaut avec un grand frissonnement dans tous ses membres; et, après avoir versé un torrent de larmes sur ses égarements, pénétré de reconnaissance envers Marie, à la vue du danger auquel il s'était exposé, il alla trouver promptement Saint Dominique, se fit recevoir dans la Confrérie du Rosaire, et vécut saintement le reste de ses jours.

Résolution

Pensons souvent aux diverses grâces que la Sainte Vierge nous a obtenues dans le cours de notre vie; et, puisque la lecture d'aujourd'hui et celle d'hier nous prouvent que la pratique du rosaire est, pour ainsi dire, un moyen sujet efficace d'en obtenir les secours nécessaires dans les dangers tant du corps que de l'âme, ayons-y recours chaque jour, puisque chaque jour nous sommes en danger de nous perdre. « Veillez, nous dit saint Pierre, car votre ennemi le démon, semblable à un lion rugissant, tournant de tous côtés et cherchant qui dévorer ».

Prière

O Vierge sainte, on n'a jamais entendu dire que quelqu'un ait eu recours à Vous sans avoir été exaucé; je proclame surtout cette vérité à l'égard de vos fidèles serviteurs qui ont réclamé Votre puissante intercession par la pratique de la dévotion du Rosaire. Plein de confiance en ce moyen que Vous avez prouvé si fréquemment Vous être agréable, je veux, tendre Mère, y avoir sans cesse recours, afin d'éprouver Votre protection maintenant et à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il.

 

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11 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Douzième jour

La dévotion du Rosaire a été autorisée par des miracles

 

Tous les prodiges qui semblent de vrais miracles ne sont pas néanmoins toujours suffisants pour autoriser une dévotion; ils peuvent édifier, encourager la piété des fidèles, leur inspirer de la confiance, quand ils sont revêtus de caractères qui paraissent certains; mais les miracles authentiques par leur publicité historique ou monumentale, et confirmés par le suffrage éclairé de l'Eglise, sont les seuls qui puissent autoriser une dévotion; et, lorsque l'Eglise ou son chef visible établit des fêtes pour en constater la mémoire ou pour rendre grâces à Dieu de quelque bienfait signalé, elle autorise, par cela même, la dévotion qui est l'objet de la fête; or, c'est ce qui est arrivé pour le Rosaire. Il y a des miracles de protection publique et des miracles de protection particulière: nous ne parlerons aujourd'hui que des premiers.

La bataille de Muret, livrée le 3 Septembre 1213, et couronnée du plus heureux succès, est le premier triomphe du au Saint Rosaire: en voici les détails. Vers la fin du douzième siècle s'étaient montrés de nouveaux hérétiques, les Albigeois, Leur parti était puissant et ils arboraient partout l'étendard de la révolte. Il y avait déjà plusieurs provinces infectées de ce poison fatal qui se répandait dans toutes les parties de l'Europe. Albi et les principales villes du Languedoc furent le principal théâtre d'une guerre sanglante. Saint Dominique, brûlant de zèle pour la gloire de Dieu, suppliait sans cesse avec larmes le Seigneur d'avoir pitié de son Eglise. Un jour, la sainte Vierge lai apparut pendant qu'il priait, et le consola en l'assurant que la prédication du Rosaire terrasserait l'hérésie. En effet, à peine eut-il arboré l'étendard du Rosaire et prêché l'excellence et les avantages de cette dévotion, qu'il dessilla les yeux des hérétiques et des schismatiques: on les vit en fouit! accourir de toutes parts, et les églises retentissaient de leurs gémissements et de leurs sanglots. Les Albigeois, effrayés de la multiplicité et de l'éclat de tant de conversions, résolurent de réparer leurs pertes par un combat décisif: ils rassemblèrent une armée formidable. Le comte de Montfort, le chef des croisés catholiques, ce prodige de piété et de valeur, l'admiration du monde et la terreur des ennemis; en un mot, le Macchabée des catholiques ne voulut engager le combat que sous les auspices de Saint Dominique. Celui-ci paraît avec un grand crucifix au milieu des croisés comme un prophète; il leur promet la victoire, par le crédit de Marie auprès du Dieu des années, s'ils récitent avec dévotion le Saint Rosaire. Le comte de Montfort n'avait que 1800 hommes au plus, et l'armée des hérétiques en comptait 100 000, Plein de confiance dans l'assistance de Marie et dans les prodiges de la prière, il l'attaque, la met en déroute, tue le général en chef, fait un carnage affreux des ennemis et remporte, par la puissante protection de Notre-Dame du rosaire, une des plus signalées victoires des annales du monde.

Le 7e jour nous avons parlé longuement de la mémorable victoire de Lépante, à l'occasion de laquelle fut établie la fête de Notre Dame du Rosaire.

La victoire remportée le 18 Septembre 1683 par Sobieski, Jean III, rot de Pologne, est encore un trophée de la protection de Marie. Il n'avait que 75 000 hommes et les Turcs en comptaient 800 000; mais il invoqua le Dieu de la victoire par l'entremise de Marie; et à peine les ennemis qui assiégeaient la ville de Vienne l'ont ils reconnu, qu'ils s'écrient: « Voilà Sobieski », et prennent la fuite laissant un butin immense. Sobieski entre en triomphe comme un libérateur dans Vienne, se transporte à la Métropole, et y entonne lui-même le Te Deum, l'hymne d'action de grâces, pour rendre hommage au Dieu des armées et à la sainte Vierge, dont la protection puissante lui avait obtenu un si mémorable succès. La fête du Nom de Marie fut établie dans l'octave de la Nativité, à l'occasion de cette victoire.

Le prince Eugène remporta en 1716 plusieurs victoires contre les Turcs bien supérieurs en nombre, et il les attribua toutes à la protection de Marie. Mais ce fut surtout à la bataille de Belgrade, le 16 Août 1717, qu'on reconnut devoir attribuer à l'intercession de Notre-Dame du rosaire l'intrépidité, la valeur, la sagesse et 1rs succès du prince Eugène. En conséquence, le Pape Clément XI fit présent aux Dominicains de Rome, d'un des cinq étendards enlevés à l'ennemi, et ordonna qu'il serait suspendu dans la Chapelle du Rosaire.

L'histoire de France nous fournit encore un trait singulièrement remarquable par ses circonstances. Louis XIII ayant pris la résolution de réduire sous son obéissance l'importante ville de La Rochelle, l'asile et le fort de l'hérésie, mit son armée sous la protection de la Sainte Vierge et écrivit à la reine-mère de faire faire des prières publiques en son honneur pour la prospérité de ses armes. La reine-mère choisit à cet effet l'église des Dominicains pour y faire réciter le rosaire publiquement. A sa demande, l'archevêque de Paris annonça qu'on commencerait cette récitation le 22 Mai 1628 pour la continuer tous les samedis, et lui-même voulut lire à haute voix les sujets et les élévations de chaque mystère. Cette dévotion fut suivie avec beaucoup d'empressement et de ferveur par un concours immense de fidèles. Le roi en ayant été informé, fit pratiquer la même dévotion dans son armée. Le camp résonnait à certaines heures du jour et de la nuit, des louanges de Marie et des prières du rosaire qui furent continuées jusqu'à la réduction de la place: aussi les troupes du roi, « semblables aux Macchabées, combattant de la main et priant du fond du cœur, remportèrent-elles une victoire éclatante, pleines de joie de l'assistance de Dieu ». (2e. Livre des Macchabées 15). Le roi attribua cet heureux succès à la protection de Notre Dame du Rosaire, et voulut que les pères Dominicains qui se trouvaient dans le camp, entrassent les premiers dans la ville. En effet, ils devancèrent l'armée en chantant les Litanies de la Sainte Vierge, ayant en tête leur bannière qui représentait d'un côté l'image de Jésus Crucifié, de l'autre, celle de Notre Dame du Rosaire, avec cette inscription en latin: « Réjouissez-vous, ô Marie toujours vierge, vous seule avez détruit les hérésies dans tout l'univers ». Ce triomphe fut si éclatant que l'université de Paris, par l'organe de la faculté de théologie de la Sorbonne, ne craignit pas de regarder comme nu miracle de Notre Dame du Rosaire, la défaite des Calvinistes, si ouvertement soutenus par l'Angleterre et dont la ville de La Rochelle était le plus redoutable boulevard.

Ces quelques faits joints à la victoire de Lépante, nous montrent tous des succès signalés obtenus par l'intercession de Marie invoquée par la pratique du Rosaire; ils suffisent sans doute pour autoriser cette dévotion et la faire pratiquer avec plus de ferveur que jamais dans des temps de guerre ou de calamités publiques. Ils nous prouvent aussi que c'est à juste titre que Marie est surnommée Notre Dame des Victoires et que ce n'est pas en vain qu'on l'appelle Secours des chrétiens.

Résolution

Invoquons souvent Marie comme protectrice des empires et des royaumes, et en particulier comme Patronne de la France et Reine du Ciel et de la terre. Si ce pays n'a pas de guerre à soutenir contre des ennemis extérieurs, il en a une contre des ennemis intérieurs d'autant plus dangereux qu'ils ont les moyens de tromper les esprits et d'avoir la multitude de leur côté. Ils ne réussiront pas dans leurs projets, si nous avons soin d'implorer avec ferveur. Notre Dame du Rosaire qui saura obtenir du Ciel les grâces nécessaires pour que la France demeure fidèle à la foi de ses pères, et se distingue toujours par son attachement à notre Mère la Sainte Eglise.

Prière

Seigneur, Dieu des armées, qui tenez en mains le sort des empires, nous avons recours à la puissante Patronne de ce pays, à votre auguste et sainte Mère pour obtenir, par son intercession, que votre Nom soit sanctifié en France, que votre règne s'établisse dans tons les cœurs, et que les ennemis de l'Eglise et de la religion n'y dominent jamais. Nous allons vous demander cette grâce en invoquant Notre-Dame du rosaire par la récitation d'une dizaine du chapelet. Ainsi soit-il.

1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père.

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10 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Onzième jour

Excellence de la dévotion du Rosaire

 

Nous avons vu hier que la dévotion du rosaire est justifiée par la raison; nous allons voir aujourd'hui qu'elle a été consacrée par l'autorité de l'Eglise et confirmée par la tradition. Les souverains Pontifes sont les organes de l'Eglise; leur autorité doit nous servir de règle et leurs jugements faire loi, surtout lorsqu'ils attestent des faits de tradition ou qu'ils préconisent une dévotion pour la proposer à la piété des fidèles. Leur suffrage doit donc être à nos yeux d'un grand poids; il y a 24 Papes au moins qui ont donné des bulles pour en relever l'excellence et pour en propager la dévotion ou la justifier, depuis Urbain IV contemporain de Saint Dominique et le premier promoteur du rosaire jusqu'à Pie IX. Nous ne pouvons citer que quelques-unes de ces bulles.

Léon X, le 6 Octobre 1520, reconnaît d'abord que la dévotion du rosaire est très-utile pour obtenir de Dieu des secours miraculeux dans les nécessités les plus pressantes; il atteste les grands fruits de cette dévotion étales miracles éclatants qu'elle a produits dans beaucoup de contrées; il confirme et renouvelle les indulgences accordées à la confrérie du rosaire érigée à Cologne, etc. Adrien VI, après avoir attesté que le rosaire est très-utile aux moribonds, et qu'il leur offre de puissants secours contre les artifices et les illusions du démon, à l'heure de la mort, accorde des indulgences aux membres de la confrérie, pourvu qu'ils aient récité une fois le rosaire pendant le cours de leur vie. Clément VII, le 8 Mai 1524, considérant tous les avantages de la confrérie du rosaire, soit pour l'âme, soit pour le corps; les grands biens qui en ont résulté pour les intérêts de la religion, dans l'Eglise; la ferveur qu'elle a ranimée dans les âmes, les grâces extraordinaires qu'elle leur a obtenues, et les m racles mêmes que Dieu a opérés en faveur de ceux qui en ont rempli les devoirs, s'exprime ainsi: « Suivant les traces de nos prédécesseurs qui ont confirmé ou augmenté les indulgences et les privilèges de cette confrérie, y étant porté de notre propre mouvement, et par une dévotion particulière pour cette confrérie du rosaire, nous approuvons, etc ». Saint Pie V, le 18 Juin 1569, après avoir dit que la dévotion du rosaire est une source de paix, de consolation et de ferveur, ajoute que c'est dans cette vue et pour cette fin, qu'il confirme et augmente les indulgences accordées aux confréries du rosaire, afin que tous les associés, appuyés sur la miséricorde de Dieu et sur l'autorité des bienheureux apôtres Saint Pierre et Saint Paul, reçoivent un nouvel accroissement de grâces et de bénédictions. Sixte-Quint, après avoir proclamé que la confrérie du rosaire a procuré toutes sortes de biens à l'Eglise et aux fidèles, s'exprime ainsi: « Ayant considéré mûrement l'utilité du rosaire de la glorieuse Vierge Marie, institué par Saint Dominique et qui lui a été inspire du ciel, selon une pieuse croyance, et y étant excité par la même dévotion envers la sainte Vierge, confirmons, etc ».

Il résulte de toute cette série de 24 Papes qui, selon les circonstances, se sont empressés d'honorer de leur suffrage le rosaire, de préconiser son auteur et de combler de faveurs spirituelles et de privilèges les membres de la confrérie, que l'Eglise a toujours proposé aux fidèles cette dévotion comme appuyée sur de solides fondements, et digne de leur juste appréciation et de leur piété. Une dévotion déjà si autorisée par l'Eglise dans la personne de ses chefs depuis Urbain IV jusqu'au Pontife actuellement régnant, ne pouvait manquer d'être adoptée, encouragée, préconisée et propagée par l'épiscopat et par tous les Saints personnages qui ont illustré l'Église depuis Saint Dominique. Il n'est pour ainsi dire pas d'évêque qui n'ait établi ou conservé, dans les différentes églises de son diocèse, la dévotion du rosaire. De plus, Saint François de Sales avait fait le vœu de dire tous les jours cinq dizaines du rosaire, c'est-à-dire le chapelet. Saint Charles Borromée, archevêque de Milan, non content d'être fidèle à cette dévotion par la pratique journalière du Rosaire, en établit la Confrérie dans son église métropolitaine. Saint Alphonse de Liguori, si éminemment dévot à la Sainte Vierge, portait un Rosaire au cou et un autre à sa ceinture; il avait fait le vœu de le réciter tous les jours et il ne cessait de le recommander dans toutes ses prédications. Les membres de la congrégation qu'il a établie, montrent partout le même zèle à propager cette dévotion.

En France, les évêques s'efforcent de ranimer dans leurs diocèses cette pratique de dévotion en érigeant des confréries. Il en est de même en Belgique et ailleurs. A Berlin même, capitale de la Prusse, la dévotion du Rosaire s'est établie et organisée sous la direction de l'autorité ecclésiastique. Les membres de cette pieuse association, partagés en petites séries de quinze personnes chacune, se réunissent tous les soirs à l'église pour réciter le rosaire en commun. Chaque associé s'oblige de plus à payer une petite cotisation, environ 20 centimes, par semaine. Oh ! si les Catholiques allemands imploraient partout avec ferveur la Mère de miséricorde par la récitation du Rosaire, nul doute que cette Reine puissante n'obtint des grâces signalées, et pour eux, et pour leurs concitoyen ? éloignés encore du giron de l'Eglise, qu'ils ont déserté il y a trois siècles, Comme du temps de Saint Dominique, qu'ils disent en se servant des paroles de Moïse : « Si quelqu'un de vous est au Seigneur, qu'il se joigne à moi pour adresser à Dieu une prière qu'il a prouvé si souvent lui être agréable ». Cette pratique de dévotion ranimera peut-être ce feu de la Charité et de la dévotion chez nos frères qui sont séparés de l'Église de Jésus-Christ.

Les hommes apostoliques ont toujours prêché dans tous les pays, avec zèle et avec succès, cette dévotion; dans tous les temps, ils ont fait retentir les chaires chrétiennes des louanges de Marie et de l'excellence du Rosaire. Tous les auteurs qui ont traité des pratiques de piété envers Marie, ont proposé aux fidèles cette dévotion, en la présentant comme l'une des plus solides que l'on puisse établir en l'honneur de la Très Sainte Vierge, soit que l'on considère son institution qui n'a point eu d'autre objet nue d'honorer le Fils dans les grands privilèges dont il a comblé Sa Très Sainte Mère, et d'honorer la Mère qui, par Son humilité, s'est montrée si digne des faveurs singulières qu'Elle a reçues de Son Fils; soit que l'on considère les fruits de l'institution du Rosaire, c'est-à-dire la conversion des hérétiques albigeois. De là il n'est pas étonnant que cette pratique de dévotion, cette prière, que le Bienheureux Alain appelle la plus noble et, pour ainsi dire, la Reine de toutes les prières, soit universelle et étendue dans tous les endroits où Jésus-Christ est adoré; et que, comme elle est propre à tous les âges, à toutes les conditions, à tous les lieux, il n'y ait point de ville, de village, de famille catholique qui ne soit sous la protection de la Très Sainte Vierge par le Rosaire.

Résolution

Comme nous avons le bonheur d'être des enfants non-seulement soumis et obéissants à notre Mère la Sainte Église, mais déplus, désireux de mettre en pratique tout ce que nous savons être l'objet de ses désirs et de ses conseils; la lecture de ce jour doit nous faire prendre la résolution de nous faire une habitude de réciter chaque jour au moins une partie du rosaire et de nous faire inscrire dans une Confrérie du Rosaire, puisque cette dévotion a été, à tant de reprises différentes, signalée par les souverains Pontifes comme très utile et pratiquée par les plus illustres serviteurs de Jésus-Christ qui ont brillé dans l'Eglise depuis Saint Dominique.

Prière

O Seigneur, Dieu de bonté, qui m'avez accordé la grâce ineffable d'être membre de Votre Eglise et de l'aimer comme ma Mère, donnez-moi toujours à son égard les sentiments de l'amour filial le plus pur et le plus vif, afin que non seulement j'obéisse en tout à ses lois, mais que j'aille toujours au-devant de ses désirs. C'est ce que je Vous demande en particulier relativement à la dévotion du Rosaire; que je la pratique avec Foi, ferveur et confiance, et qu'elle me procure le secret de bien prier, le moyen de bien vivre et l'avantage de bien mourir. Ainsi soit-il.

 

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9 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Dixième jour

Excellence de la dévotion du Rosaire

 

La dévotion du rosaire se justifie par elle-même; il suffit d'en connaître l'objet et la fin, l'esprit et les pratiques. Son objet est de faire connaître Dieu et Jésus-Christ, son fils; d'honorer Marie et de rendre des actions de grâces à la Très Sainte Trinité; ses pratiques sont la méditation des Saints Mystères de la Religion, et la récitation des trois plus belles prières de l'Église, le Pater, L4Ave Maria et le Gloria Patri, on y joint d'ordinaire le Credo pour commencer. Or, une dévotion appuyée sur ces fondements, ne peut être qu'une dévotion solide et excellente; aussi est-elle justifiée par la raison, consacrée par l'autorité, confirmée par le suffrage de la tradition, autorisée par des miracles, favorisée par le concours unanime des fidèles, enrichie enfin des plus précieuses indulgences du Saint Siège.

1° La dévotion du rosaire est justifiée par la raison. Pour connaître l'excellence de la dévotion du rosaire, il suffirait de parcourir les méditations des quinze mystères du rosaire et de paraphraser les prières qu'on récite; on verrait que le rosaire est tout à la fois un livre de méditation, de prières et d'actions de grâces. C'est un livre de méditation sur la vie, la passion et la gloire du Fils de Dieu , Jésus-Christ notre Seigneur; c'est la substance de tout l'Evangile, le précis de sa doctrine et l'abrégé des grandeurs de Marie.

En effet, dans les Mystères Joyeux, le fidèle découvre combien Dieu nous a aimés , jusqu'à nous donner son propre Fils; quel a été le zèle de Jésus-Christ pour notre salut; par quelles voies il a marché le premier pour nous tracer la route que nous devons suivre; il y apprend encore quels sont les obstacles au salut qu'il faut vaincre; les honneurs, les richesses et les plaisirs qu'il faut mépriser; les vertus d'humilité, de pauvreté et d'obéissance qu'il faut pratiquer; en un mot, il voit dans la vie du divin Sauveur tout ce que son amour infini a fait pour nous, et tout ce que nous devons faire pour lui.

Dans les Mystères Douloureux, le chrétien comprend quelle est la malice du péché; l'horreur qu'il doit nous inspirer; les châtiments qu'il nous prépare et quelle vengeance Dieu tirera des pécheurs impénitents, puisqu'il n'a pas épargné son propre Fils. Il voit ce que c'est que le péché, puisqu'il a fallu offrir une si grande victime à Dieu pour le réparer; ce que c'est que l'enfer, puisqu'il a fallu tant de douleurs pour nous en arracher; ce que c'est que le paradis, puisqu'il a fallu la Mort du Fils de Dieu pour nous le mériter; ce que vaut notre âme et ce qu'elle à coûté, puisqu'elle a été achetée à un si haut prix, au prix du sang d'un Dieu. Eh ! Qui pourrait, à la vue des tourments de notre Seigneur, refuser de souffrir et de porter ses croix avec patience? Combien elles doivent nous paraître de légers châtiments, en comparaison de nos offenses, et avec quelle reconnaissance nous devons les recevoir de la main de Dieu.

Dans les Mystères Glorieux, le fidèle entrevoit les biens et la gloire que Jésus-Christ prépare dans le Ciel à ceux qui l'auront imité sur la terre; le bonheur d'une âme ressuscitée à la grâce par 1'Esprit-Saint, et l'inébranlable fondement de notre espérance, Jésus, au plus haut des cieux, où il est notre pontife, notre avocat et notre intercesseur; enfin, il découvre dans l'élévation de Marie et dans son Couronnement, les grandeurs de la Mère de Dieu, et le motif de notre confiance en la puissance et en la Unité de Celle qui a été établie la reine du ciel et de la terre, la dispensatrice des grâces, la mère et la médiatrice de tous les chrétiens , la protectrice de tous les peuples et de tous les empires.

Le Rosaire est aussi un livre de prières; il se compose des prières les plus usitées dans l'Église, et les plus parfaites. Quoi de plus parlait que la prière du Pater, l'Oraison dominicale, c'est a-dire, l'oraison que le Seigneur a daigné nous apprendre Lui-même ? Pouvons-nous réciter une prière plus sublime que cette prière Divine descendue des cieux, qui renferme tout ce que nous pouvons demander pour la gloire de Dieu, pour nous-mêmes et pour le prochain ? Nous demandons d'abord la gloire de Dieu, l'accomplissement de Sa Volonté sur la terre, comme les Anges l'accomplissent dans le Ciel; pour nous et le prochain, les biens spirituels du Salut, les biens temporels de la vie présente, et les biens éternels du Royaume de Dieu; enfin, la grâce d'être délivrés des maux passés, par le pardon de nos fautes, et des maux présents, par la préservation du péché; et des maux futurs, par le triomphe sur nos passions, afin de jouir de la paix de cette vie et du bonheur de l'autre.

Quoi de plus touchant que la prière de l'Ave Maria que nous avons expliquée et paraphrasée longuement les premiers jours de ce mois ? Cette prière est composée des paroles de la Sainte Ecriture et de celles de l'Eglise qui nous rappelle les grandeurs et les privilèges de Marie et y joint les louanges de la Mère de Dieu, pour augmenter les motifs de notre confiance et la ferveur de notre prière.

Quoi de plus noble que cette doxologie du Gloria Patri, qui termine chaque dizaine ? Profession de Foi si précise à l'égard du mystère ineffable d'un seul Dieu en trois personnes, que nous ne saurions trop louer et bénir; hymne de reconnaissance sublime, que les fidèles à l'exemple des chœurs célestes, répètent souvent avec l'Eglise dans l'Office Divin, en l'honneur de la Très Sainte Trinité.

Enfin, quoi de plus propre à nourrir et à entretenir la foi que la récitation du Credo, du symbole des Apôtres, qui contient l'abrégé des principales vérités que nous devons croire ? Voilà tout le plan du Rosaire développé; voilà son esprit mis à la portée de tous: eh bien ! je le demande à toute personne sensée, y a-t-il la moindre chose que la raison puisse désavouer ? Ce serait donc faire trop d'honneur à l'irréligion, que de vouloir traiter sérieusement les questions oiseuses que son ignorance a mises quelquefois en avant sur la simplicité, sur l'uniformité des prières du Rosaire sur l'ordre et la division des mystères qui le composent; si, d'un autre côté, il n'est rien de plus simple, de plus naturel, de plus populaire de l'autre, est-il rien de plus beau, de plus profond et de plus élevé? Est-il rien de plus agréable à Jésus-Christ et à Marie, de plus utile aux hommes et, par conséquent, de plus digne de Dieu ? Que pouvez-vous désirer à Dieu de plus grand que la sanctification de Son Saint Nom, l'avènement de Son Règne et l'accomplissement de Sa Volonté ? Que pouvez-vous demander à Dieu de plus nécessaire pour vous que votre pain quotidien, le pardon de vos offenses, le secours contre les tentations, la délivrance des vrais maux? Que pouvez-vous dire à Marie de plus agréable que les paroles de l'Archange, en lui annonçant le mystère du Verbe incarné? Et pouvez-vous employer plus utilement la protection de Marie, qu'en la priant d'être votre médiatrice pendant la vie et à la mort ? Admirez la Divine Providence; Elle n'a pas voulu confier à l'éloquence humaine le modèle de nos prières, ni l'éloge des Vertus de Marie; le Fils de Dieu est venu nous apprendre Lui-même à bien prier, et Il a envoyé un Archange pour nous apprendre à louer Sa Mère.

L'Oraison Dominicale est l'abrégé de toute la religion, la règle de nos devoirs, le symbole de la Foi le plus sublime, le code de morale le plus parfait, et la leçon de charité la plus touchante: le Père qui nous promet tout; le Fils qui pardonne tout; le Saint-Esprit qui accorde tout: rien n'est oublié; et dans la Salutation Angélique le mystère ineffable d'un Dieu fait homme, d'une Vierge mère de Dieu: quels objets divins à contempler ! Peut-on se lasser de les admirer, et peut-on ne pas répéter souvent et avec transport les paroles qui sont consacrées pour nous les rappeler ? Quel plaisir de les dire et de les redire cent fois ! N'est-il pas infiniment doux de se rappeler ce qu'on aime ? Il n'y a qu'un cœur indifférent qui puisse en trouver la répétition ennuyante.

Quant à l'ordre et à la division de ces Mystères, rien n'est plus adapté à l'économie de notre sainte Religion. Les Mystères du premier ordre sont les objets de la Joie de Marie, parce qu'ils sont le principe de notre Salut; les Mystères du second ordre sont les motifs de Ses Douleurs, parce qu'ils accusent notre ingratitude; les Mystères du troisième ordre sont les sujets de Sa Gloire, parce qu'ils nous ouvrent le paradis; or, quelles leçons instructives dans tous ces détails et dans tous ces objets, dans ces motifs, dans ces exemples ? Quoi de plus propre à éclairer notre esprit, à toucher notre cœur et à diriger nos actions ? Le Rosaire nous apprend à bien prier, à bien vivre et à bien mourir; que les fidèles étudient donc tous le Rosaire avec soin: les ignorants, pour s'instruire; les pécheurs, pour se convertir; les justes, pour se sanctifier; les parfaits, pour persévérer dans la perfection des voies divines: la raison seule nous en ferait un devoir, si la foi n'en avait déjà révélé les avantages.

Résolution

Ne négligeons pas de réfléchir aux motifs que la raison et le simple bon sens nous donnent pour prouver l'excellence de la dévotion du rosaire. Saint Paul exige des fidèles de ne rendre à Dieu qu'un culte raisonnable, c'est-à-dire, fondé en raison. Sans doute, il suffit à tout fidèle de savoir une pratique de dévotion reçue dans l'Eglise, pour être sûr qu'elle est raisonnable; mais il n'en doit pas être moins consolant pour nous d'avoir acquis aujourd'hui la conviction qu'en ne consultant que la raison seule, le Rosaire est une dévotion très appropriée aux besoins spirituels de l'homme; par conséquent, que nous ferons chose agréable à Dieu en la pratiquant.

Prière

Nous Vous rendons mille actions de grâces, Seigneur, d'avoir daigné faire connaître aux fidèles une pratique de dévotion si à la portée de tous, si aisée et si propre à leur inspirer les sentiments qui seuls peuvent Vous être agréables. Ne permettez pas, Seigneur, que nous la négligions, ni que nous l'accomplissions sans cette ferveur et sans cet esprit de Foi, d'espérance et de confiance filiale qui doivent distinguer Vos vrais serviteurs. Nous Vous demandons ces grâces par l'intercession de Marie, notre bonne Mère. Ainsi soit-il.

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8 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Neuvième jour

Le Rosaire en général

 

Le Rosaire, en général, est un Chapelet plus étendu ou l'application d'un Chapelet de quinze dizaines aux quinze principaux mystères de la religion. L'étymologie du mot Rosaire est la même que celle du Chapelet; il dérive aussi de couronne ou bouquet de roses. On l'appelle ainsi, parce que de même qu'on dit que nos prières sont, devant Dieu, un encens d'agréable odeur, de même la Couronne du Saint Rosaire est l'hommage d'une couronne spirituelle, formée de louanges et de prières, que l'on offre à la Sainte Vierge et à Son Divin Fils, comme on dépose à leurs pieds des couronnes de fleurs et de roses. Saint Grégoire de Naziance avait donné la première idée du chapelet; Sainte Brigide en avait inventé la forme et promulgué la dévotion; Saint Dominique perfectionna l'une et l'autre, et lui donna le nom de Rosaire. Le chapelet ordinaire de Sainte Brigide était composé de 6 dizaines ou de 68 Ave Maria, en l'honneur des 63 années de la Très Sainte Vierge; Saint Dominique, pour honorer les mystères du Verbe incarné composa le rosaire, de 150 Ave Maria distribués en 15 dizaines, précédées chacune d'un Pater et terminées par le Gloria Patri, qu'il substitua au Credo qui termine chaque dizaine du chapelet de Sainte Brigide.

Ce nombre de 150 Ave Maria, qui répond au chiffre des psaumes de David, et ce verset du Gloria Patri imité de l'usage introduit par le pape Damase, en 868, à la fin de chaque psaume de l'Office Divin, firent appeler le Rosaire le « Psautier de la sainte Vierge ». On distingue trois sortes de dénominations du Rosaire : le rosaire ordinaire, le rosaire perpétuel, et le rosaire vivant. Le rosaire ordinaire consiste à réciter le rosaire entier ou les quinze dizaines, une fois la semaine. Le rosaire perpétuel consiste à réciter, une fois l'année, le rosaire entier, à une heure du jour on de la nuit qu'on s'est prescrite. Le rosaire vivant consiste à réciter le rosaire entier dans l'espace seulement de quinze jours, en ne disant qu'une seule dizaine tous les jours, en union de quinze personnes qui en récitent une chacune et méditent un des 15 mystères. Le rosaire ordinaire est celui de la confrérie du rosaire; il consiste à réciter 150 Ave Maria sur les petits grains et 15 Pater sur les gros grains, et à méditer à chaque dizaine, sur l'un des quinze principaux mystères que l'on divise en mystères joyeux, douloureux et glorieux. Les cinq mystères joyeux sont: l'Annonciation, la Visitation, la Naissance de Jésus-Christ, Sa présentation et Son recouvrement dans le Temple. Les cinq mystères douloureux sont: l'Agonie de Notre-Seigneur au jardin des Oliviers, la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Portement de la Croix et le Crucifiement. Les cinq mystères glorieux sont: la Résurrection du Sauveur, Son Ascension, la Descente du Saint-Esprit, l'Assomption de la sainte Vierge, et Son Couronnement dans le ciel. Ces quinze mystères sont un abrégé de l'Evangile, un précis de l'histoire, de la Vie, des Souffrances et des Triomphes de Jésus-Christ mis dans un ordre à la portée de tout le monde, et propre à graver dans la mémoire les vérités du christianisme.

Il ne suffit pas de connaître le rosaire superficiellement, pour se déterminer à embrasser cette dévotion; il faut encore connaître à fond la formule des prières et des méditations dont elle se compose, son excellence, ses avantages, les devoirs et les usages de la Confrérie, afin de se conformer aux règles tracées par l'Eglise, et de pouvoir ainsi jouir des fruits qui en résultent, comme des faveurs qui y sont attachées. S'il est important de connaître les biens que l'on doit recueillir d'une succession, il faut aussi savoir à quelles conditions; il faut en quelque sorte essayer ses forces, pour s'assurer si l'on pourra en supporter les charges et acquitter les obligations. Nous développerons, les jours suivants, tout ce qui pourra éclairer la piété des fidèles, nourrir et perfectionner leur dévotion par rapport au rosaire, de manière à rendre ce qui concerne cette dévotion aussi complet que possible.

La dévotion du Rosaire Perpétuel est une dévotion libre, indépendante même de la Confrérie du rosaire, mais elle en est un magnifique accessoire. En France, il est d'usage que ceux qui se font inscrire dans la Confrérie du Rosaire, se fassent inscrire dans le registre du rosaire perpétuel, pour l'heure annuelle du Rosaire qu'ils ont choisie afin de réciter pendant cette heure-là, le rosaire en entier pour tous les confrères et surtout pour les agonisants. Nous ne croyons pas que cette dévotion soit connue en Belgique; puisse la lecture de ce mois inspirer l'idée de l'y implanter ! On voit que le Rosaire Perpétuel est une devotion dans le genre de l'adoration perpétuelle. On lui donne le nom de Céleste, d'abord, parce qu'elle imite et fait la fonction des Esprits Célestes qui sont continuellement en adoration, dans le Ciel, devant le trône de Dieu; ensuite, parce qu'elle remplace l'Office Divin continuel et successif qui avait lieu autrefois dan» plusieurs abbayes où les religieux divisés en plusieurs chœurs, se succédaient perpétuellement dans l'église, et se relevaient successivement même la nuit, pour y chanter sans aucune interruption les louanges de Dieu. Quelle dévotion plus céleste, en effet. que celle qui, dans toutes les parties du monde. laisse aux pieds des autels, en tout temps et en toute heure du jour et de la nuit, des âmes ferventes, pour offrir à Jésus et à Marie les hommages, les vœux et les prières de tant de confrères unis par les liens de la charité ? Est-il rien de plus touchant, de plus doux, de pins consolant que la pensée de ce ravissant spectacle qui est en si parfaite harmonie avec celui des cieux?

Tandis que vous vaquez aux affaires de votre état et aux sollicitudes du jour et de la vie, des milliers d'associés prosternés humblement devant le sanctuaire, offrent en votre nom et pour vous, la prière qui terme l'enfer, réjouit la terre et ouvre les cieux. Vous en recueillez le fruit, le mérite et les bénédictions qui y sont attachées. Combien ne serait-il pas à désirer que cette dévotion pût s'établir et se répandre en Belgique ! La paroisse de Saint Thomas d'Aquin à Paris, offre continuellement, aux pieds des autels, ce spectacle touchant de ferveur et d'édification; les personnes de la plus haute distinction sont les premières à en donner l'exemple. Pie VII a accordé, le 16 Février 1808, une indulgence plénière aux fidèles qui, inscrits pour l'heure du rosaire, réciteront, pendant l'heure qui leur est assignée, le rosaire en entier: cette indulgence est applicable aux âmes du purgatoire.

Le Rosaire Vivant a été établi pour être comme le véhicule et le soutien des confréries du rosaire. Cette dévotion accoutume peu à peu les fidèles à réciter une dizaine du rosaire chaque jour; ils en diront bientôt volontiers deux par jour et trois le dimanche, c'est-à-dire, tout le rosaire en sept jours, tel qu'il est prescrit pour les membres de la confrérie du rosaire; or, cette différence presque insensible, leur paraîtra si peu de chose qu'ils ne balanceront plus à continuer la récitation du Rosaire hebdomadaire, et à se faire inscrire dans la confrérie, afin de gagner des indulgences plus multipliées et plus étendues, et de participer à des avantages et à des privilèges bien plus précieux. Nous parlerons un autre jour de l'origine, du but, des pratiques et des indulgences de l'association du Rosaire Vivant; nous nous bornerons aujourd'hui à rapporter les paroles de Sa Sainteté Grégoire XVI, dans son bref du 27 Janvier 1842: « Nous n'avons pas hésité de revêtir une pratique si salutaire de notre autorité et de notre approbation pontificale, et de l'accréditer, en y attachant des indulgences, parce que nous nous rappelons les grands avantages qu'a ressentie toute l'Eglise catholique, lorsque le peuple fidèle a commencé à implorer la puissante protection de la sainte Vierge par la récitation du Rosaire Car nous avons la ferme confiance qu'un des heureux effets de cet exercice sera de contribuer par sa facilité même, à rendre plus fréquente la récitation d'une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu, en tout temps et en tout lieu, et à lui communiquer une nouvelle force par l'union et le concert de tant d'associés qui le récitent ».

Résolution

Que notre résolution de ce jour soit d'unir la méditation à la prière; c'est le moyen de bien prier, et nous avons déjà une idée assez nette du Rosaire, pour comprendre qu'il a pour but d'accoutumer à la méditation les personnes qui le récitent. Joignons-nous, au moins d'esprit, aux fidèles qui le récitent, en tout ou en partie, chaque jour, avec une nouvelle ferveur pour toucher le Cœur de Dieu et attirer Sa Divine Miséricorde.

Prière

Je me joins. Seigneur, à vos fervents serviteurs attentifs à Vous payer chaque jour leur tribut d'hommages, de prières et d'actions de grâces, en récitant en tout ou en partie le rosaire, qui a procuré et qui procure encore de si grands avantages à l'Eglise, en faisant implorer avec tant de ferveur la puissante protection de la Sainte Vierge. Mon désir est de voir s'établir dans tous les pays le Rosaire Perpétuel; je Vous promets, Seigneur, de m'y adonner dès maintenant, je me propose de consacrer chaque année, une heure à la récitation des quinze dizaines du rosaire, faite avec attention et ferveur. Ainsi soit-il.

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7 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Huitième jour

Origine du Rosaire, Saint Dominique

 

Comme c'est à Saint Dominique que l'on doit cette méthode de prier, appelée Rosaire, pratique de dévotion qu'il établit après une apparition dont la Sainte Vierge l'honora en 1208, pendant qu'il prêchait contre les Albigeois, il est nécessaire de faire connaître aux lecteurs ce grand Saint. Il naquit à Calarveja en Espagne. Il était fils de Don Félix de Guzman, nom célèbre qui subsiste encore aujourd'hui. Sa mère s'appelait Dona Jeanne de Aza. On lui donna le nom de Dominique en l'honneur d'un Saint Abbé, appelé Dominique de Silos. Il ne fut pas plus tôt en état de faire usage de sa raison que sa vertueuse mère l'instruisit de ce qu'il devait à Dieu. Sa ferveur était si grande dans sa jeunesse que souvent il se levait pendant la nuit pour prier; il aimait aussi dès lors les pratiques de la mortification. Il fit de rapides progrès dans ses études et acquit une parfaite connaissance de l'Écriture et des Pères. Instruit par les Livres Saints que l'esprit du Seigneur n'habite que dans les âmes chastes, il veillait avec la plus grande attention sur son cœur et sur ses sens. Toujours occupé de la présence de Dieu, il s'entretenait rarement avec les hommes et ne parlait même qu'en peu de mots aux personnes vertueuses.

Les exemples de sa mère lui avaient inspiré une tendre dévotion pour la sainte Vierge et un amour extraordinaire pour les pauvres. Sa charité éclata surtout dans une famine: il se défit de son argent, de ses biens, de ses livres et généralement de tout ce qu'il possédait, pour assister les malheureux. Une pauvre femme, fondant en larmes, lui demanda un jour de quoi contribuer au rachat de son frère que les Maures avaient fait esclave. Les entrailles de Dominique furent émues de compassion; mais, comme il ne lui restait plus rien à donner, il dit à cette femme: « Je n'ai ni or, ni argent; ne vous affligez cependant pas, je sais travailler; offrez-moi aux Maures, en échange pour votre frère; je veux être esclave à sa place ». Celle-ci étonnée d'une pareille proposition n'osa l'accepter; mais Dominique n'en eût pas moins devant Dieu le mérite de la Charité.

Après avoir subi ses examens à l'université de Palencia, il y donna des leçons publiques d'Ecriture sainte et y annonça la parole de Dieu avec un succès étonnant. L'Evêque d'Osina le fit associer aux chanoines réguliers de Saint Augustin qui formaient le chapitre de sa cathédrale; il en fut nommé sous-prieur. Malgré cette charge il continua à prêcher jusqu'en 1203, année où sou évêque l'emmena avec lui en France. Il le conduisit de là à Rome, d'où le pape les renvoya en France avec la mission de prêcher l'un et l'autre les Albigeois, afin de les convaincre et de les convertir. Voici quelques-unes des erreurs adoptées par ces hérétiques. Ils admettaient deux principes, l'un bon et l'autre mauvais. Ils soutenaient qu'il y avait deux Christs, l'un mauvais qui avait paru sur la terre; l'autre bon, qui n'avait jamais vécu dans ce monde. Ils niaient la résurrection de la chair et croyaient que nos âmes étaient des démons condamnés à être renfermés dans des corps, en punition des péchés qu'ils avaient commis dans un état précédent; ils condamnaient les sacrements, etc, etc. L'évêque d'Osma et Saint Dominique ne négligèrent rien pour réussir dans la mission que le souverain Pontife leur avait confiée; mais bientôt l'évêque se retira dans son diocèse et Saint Dominique se trouva chef de la mission; c'était en 1207.

Saint Dominique n'employa contre les erreurs que les armes de la persuasion. Il imitait la douceur, la charité, l'humilité et la pauvreté des Apôtres: mais la corruption des mœurs, l'ignorance des peuples, l'impiété des hérétiques, le fanatisme des infidèles mirent longtemps un grand obstacle au succès de la mission. Saint Dominique en triompha enfin, après trois ans de travaux et de fatigues, par la prédication du rosaire. Ce héros de la foi, un de ces hommes extraordinaires que Dieu tient en réserve dans les conseils de Sa Providence, pour les opposer, comme un mur d'airain, à la fureur des tempêtes, s'adressait avec la plus entière confiance filiale à la sainte Vierge qui a reçu le pouvoir de détruire toutes les hérésies, comme le proclame l'Eglise dans ses chants; mais il joignait aux prières les plus ferventes, les larmes, les jeûnes et tontes les pratiques de la plus austère pénitence afin de pouvoir fléchir plus sûrement la justice de Dieu.

Marie intercède; Dieu exauce les prières du saint apôtre. Un jour la Reine du ciel apparaît à Saint Dominique dans la ferveur de son oraison, le console et lui inspire d'opposer au torrent de l'erreur la prière chrétienne et la majestueuse simplicité de la foi. Saint Dominique comprend parfaitement que la source de tous les maux est l'ignorance ou l'oubli des vérités de la foi et du salut; guidé par la Sainte Vierge, il prend pour symbole le rosaire, formé de trois Chapelets ou de quinze dizaines, et y applique autant de mystères qu'il développe aux fidèles, avec cette éloquence irrésistible qui triomphe de tous les obstacles. Ce fut à Toulouse, en l'année 1208, qu'il institua le rosaire et qu'il commença à le prêcher aux peuples. Toulouse, Montpellier, Agen, etc., furent tour à tour le théâtre de ses combats et de ses succès. Ces succès de la prédication du rosaire furent si rapides qu'ils surpassèrent toutes les espérances et étonnèrent Rome elle-même. Les peuples accouraient en foule pour s'unir à la récitation du rosaire; ils se pressaient autour de la chaire de vérité pour entendre le développement des mystères; ils baisaient le rosaire, l'arrosaient de larmes, et en interrompaient la récitation par leurs sanglots. Bientôt les églises ne peuvent plus suffire au nombre prodigieux des assistants. Saint Dominique est obligé de se porter dans tous les endroits; et sa parole puissante étend au loin tous ses prodiges. L'éloquent panégyriste du rosaire de Marie, en peu de temps a tout changé et converti au moyen d'une simple formule de prières; et tous les peuples célèbrent avec lui la sainteté, la gloire et la puissance de la Mère de Dieu. Telle fut l'origine du rosaire; et ce fait historique n'est plus aujourd'hui contesté: douze souverains Pontifes, au moins, ont déclaré que Saint Dominique était en effet l'auteur du rosaire, que c'était lui qui l'avait institué.

Résolution

Admirons la Providence qui aime pour ainsi dire à recommander l'humilité par les moyens simples qu'elle inspire d'employer pour obtenir ses plus grands effets. Des hommes très-distingués par leur savoir et par leurs vertus furent chargés de travailler à la conversion des hérétiques, et ils n'obtinrent presque aucun succès; Dieu voulait régénérer le pays et abattre l'hérésie par la formule de prière la plus simple, la plus humble, la plus populaire. Efforçons-nous donc de mettre toute notre confiance dans la prière; prions, et nous apprendrons à connaître l'efficacité de ce grand moyen de salut.

Prière

O Seigneur, Dieu de bonté, qui en inspirant à l'un de Vos fidèles Serviteurs, l'efficacité de la prière jointe à la méditation des principaux mystères de la religion, avez voulu nous donner lieu de nous pénétrer de ce tendre et sincère esprit de piété d'où découle l'eau vivante qui sanctifie toutes nos actions, accordez-nous la grâce de pratiquer cet exercice de dévotion avec ferveur et avec fruit. Nous avons la certitude que cette dévotion Vous est agréable: c'en est assez, Seigneur pour nous la faire aimer et pratiquer avec la plus entière confiance. Ainsi soit-il.

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6 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

PioV

Septième jour

A quelle occasion fut établie la Fêle de Notre-Dame du Rosaire qui se célèbre le 1er Dimanche d'Octobre

 

Puisque c'est cette fête qui nous a fait consacrer le mois d'octobre à des considérations sur la dévotion du Rosaire, nous croyons convenable, après avoir parlé du Chapelet, d'apprendre aux lecteurs à quelle occasion l'Église l'a établie. Comme nous recevons sans cesse de nouvelles faveurs et de nouveaux bienfaits de la Très Sainte Vierge, l'Eglise a soin de lui en marquer sa juste reconnaissance par de nouvelles solennités et par des Fêtes particulières, qui excitent et augmentent tous les jours la dévotion des Fidèles. Ce qui a donné occasion à la fête de Notre-Dame du Rosaire, est une des plus signalées faveurs qu'a reçue la chrétienté de la protection toute-puissante de la mère de Dieu, dans le temps que les Turcs, fiers des grandes conquêtes qu'ils faisaient tous les jours sur les chrétiens, ne se promettaient rien moins que d'envahir toute l'Europe, et d'aller arborer le croissant sur le dôme de l'église de Saint-Pierre à Rome.

Il y avait déjà près d'un siècle que les Turcs répandaient la terreur dans tonte la chrétienté par une continuité de victoires que Dieu permettait pour punir les péchés des chrétiens et pour réveiller leur foi à demi éteinte. Soliman III, ayant pris Belgrade en l'an 1522, vint jusqu'à Vienne et conquit par ses généraux plusieurs provinces en Europe. Selim II, son fils et son successeur, maître de l'île de Chypre en 1571, croyant que rien ne pouvait résister à ses armes, mit en mer la plus nombreuse et la plus formidable flotte qu'on eût encore vue, au moyen de laquelle il se promettait de conquérir toute l'Italie. L'effroi avait saisi une partie de la chrétienté dont le sort, pour ainsi dire, dépendait d'une bataille. L'armée navale des chrétiens était de beaucoup inférieure à celle des Turcs, et il n'y avait que le secours du ciel qui pût leur faire espérer la victoire. Ils l'obtinrent par l'intercession de la sainte Vierge, à qui- toute l'armée se dévoua selon l'intention du saint Pape Pie V. Ce fut le 7 octobre 1571 que se livra cette mémorable bataille, la plus célèbre que les chrétiens aient jamais gagnée sur mer.

Au moment qu'on déploya l'étendard donné par le souverain Pontife et sur lequel était brodée l'image de Jésus-Christ sur la Croix, toute l'armée le salua avec de grands cris de joie et les officiers ayant donné le signal de la prière, toute l'armée s'agenouilla et adora l'image sacrée de Jésus-Christ. C'était un spectacle admirable de voir ces guerriers se prosterner avec humilité et confiance devant le Crucifix et demander à Dieu par l'intercession de la Sainte Vierge représentée sur l'encadrement de l'étendard, la grâce de vaincre les infidèles.

Cependant les deux flottes s'approchaient, et celle des Turcs était poussée par un vent favorable qui faisait tout craindre. On s'adressa avec encore plus de ferveur à la Sainte Vierge sous les auspices de laquelle on combattait; et tout à coup le vent changea et devint très favorable aux chrétiens. Bientôt l'air fut obscurci de la fumée de l'artillerie et après trois heures de combat acharné, avec un avantage presque égal, les chrétiens comptant plus sur la protection du ciel que sur leur bravoure, virent tout à coup plier les ennemis qui commençaient à se retirer vers la côte. Faisant alors un nouvel effort, ils tuèrent Ali-Pacha et enlevèrent le drapeau Turc. Don Juan, général en chef, fit crier victoire et ce ne fut plus un combat, mais une horrible boucherie des Turcs qui se laissaient égorger sans se défendre. Ils perdirent plus de trente mille hommes, non compris cinq mille prisonniers, tandis que les chrétiens y perdirent si peu de monde, que tout l'univers reconnut visiblement le secours du Ciel et la protection signalée de Marie.

Le saint pape Pie V eût révélation de la victoire au moment que les Turcs furent défaits, et il fut si persuadé qu'elle était l'effet de la protection particulière de la Sainte Vierge, qu'il institua cette fête sous le titre de Notre-Dame de la Victoire. Le martyrologe romain en parle en ces termes: « Le même jour, septième d'octobre, la commémoration de Notre-Dame de la Victoire, Fête que le Saint Pape Pie V institua en action de grâces de la glorieuse victoire que les chrétiens remportèrent en ce jour sur les Turcs dans un combat naval, livré dans le golfe de Lépante, par l'assistance particulière de la sainte Vierge ». Comme la dévotion du saint rosaire, si chère à la Mère de Dieu, et établie depuis longtemps avec tant de fruit dans l'Eglise, avait été un des moyens dont ce saint pape s'était servi pour engager la sainte Vierge plus particulièrement à favoriser les armes des chrétiens dans une occasion si périlleuse, il voulut que la fête de Notre Dame de la Victoire fût en même temps la solennité du Saint Rosaire; et le pape Grégoire XIII était si convaincu que la bataille de Lépante avait été gagnée sur les Turcs par la vertu de cette célèbre dévotion, qu'en reconnaissance envers la sainte Vierge, il ordonna qu'on en fit la solennité le 1er dimanche d'octobre dans toutes les églises ou cette sainte confrérie serait érigée.

Enfin, le souverain pontife Clément XI ayant appris la célèbre victoire remportée sur les Turcs par les troupes de l'empereur le jour de la fêle de Notre-Dame-aux-Neiges, le 5 Août 1716, voulut proclamer qu'on devait cette victoire signalée à la protection spéciale de la sainte Vierge; en conséquence, il ordonna que la solennité du saint Rosaire, fixée au 1er dimanche d'octobre, fût une fête de précepte dans toute l'Église, persuadé que la dévotion du rosaire était le moyen le plus propre pour remercier la sainte Vierge des grâces reçues par son assistance et sa toute-puissante protection, et pour en obtenir de nouvelles. Le titre de Notre-Dame de la Victoire est plus ancien que la bataille de Lépante. C'est en effet depuis le premier âge de l'Église que les fidèles ont ressenti la protection de la sainte Vierge sur les ennemis de la foi: c'est cette visible protection qui lui a fait donner à si juste titre le nom de Notre-Dame de la Victoire. Lors du fameux siège de Rhodes si glorieusement soutenu l'an 1480 par les chevaliers de saint Jean de Jérusalem, nommés dans la suite les chevaliers de Malte, le célèbre grand-maître, Pierre d'Aubusson, fut si convaincu qu'ils devaient leur délivrance à la sainte Vierge, qu'il fit vœu de faire bâtir une église magnifique sous le titre de Sainte-Marie de la Victoire; on y travailla aussitôt que les fortifications de la ville eurent été réparées.

Résolution

Célébrons cette Fête en entrant dans les intentions de l'Église que la lecture de ce jour nous a fait connaître. Remercions Dieu d'avoir protégé la chrétienté d'une manière si visible par l'intercession de Marie invoquée par les fidèles dévoués au saint rosaire. Que cette idée que la sainte Vierge tient, pour ainsi dire, en mains le sort des combats et des empires, nous inspire encore plus de confiance pour l'implorer dans les luttes continuelles que nous avons à soutenir contre les ennemis de notre salut, le démon, le monde et la chair.

Prière

Oraison de la messe de cette Fête

Nous Vous supplions, Dieu tout-puissant, de favoriser de vos grâces ceux qui célèbrent la solennité du Rosaire en l'honneur de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ, afin que, tandis que nous méditons ses sacrés Mystères sur la terre, nous méritions, après cette vie, d'en retirer et d'en goûter les fruits dans le ciel. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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5 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Sixième jour

Explication l'Ave Maria

 

Paraphrase de cette prière en forme de méditation, Indulgences qui y sont attachées

 

Les grâces que nous sollicitons regardent la vie présente où nous courons de si grands dangers, mais surtout l'heure de notre mort qui doit décider de notre éternité. C'est, en effet, dans le dernier moment que le démon renouvelle ses efforts avec plus de fureur; il profite de la faiblesse du corps et de l'esprit; il cherche à nous effrayer par le souvenir de nos péchés passés; enfin, nous nous trouvons alors dans des circonstances si critiques, que nous avons plus besoin que jamais d'une grâce puissante et de la protection de celle qui est le refuge des affligés.

Le mot « Amen », que nous rendons par « Ainsi soit-il », est une répétition et une confirmation de notre prière. Comme le cœur, emporté par l'ardeur de ses affections, va facilement au-delà de ce que les paroles expriment, il n'est pas non plus borné par les paroles dans l'étendue et la variété de ses actes; aussi arrive-l-il souvent qu'un seul mot renferme les actes des plus héroïques vertus. On comprend par là comment l'« Amen » est une répétition des demandes contenues dans l'Oraison dominicale et dans la Salutation Angélique. Plusieurs personnes dévotes y ont trouvé la matière des plus ferventes aspirations pendant la journée; elles se proposaient, en le répétant, de ratifier toutes les louanges qu'elles avaient données à Dieu, de renouveler tous leurs actes de religion, et de s'unir à ceux par lesquels les Esprits bienheureux glorifient et glorifieront le Seigneur pendant toute l'éternité. Le moyen de se pénétrer de pareils sentiments non seulement sur le mot « Amen » ou « Ainsi soit-il », mais encore sur chacune des paroles qui composent, soit la Salutation Angélique, soit les autres prières que nous disons fréquemment, c'est d'en méditer chaque mot. Saint Ignace et Saint François de Sales recommandent ce moyen comme étant très efficace pour ne pas contracter la funeste habitude de réciter ces prières par routine: en les méditant on accoutume son cœur à les goûter. Afin de donner à nos lecteurs une idée de ce genre de méditation qui est infiniment utile, parce qu'il est à la portée de tous et qu'il peut être employé sans livre, pendant la nuit, quand on est en voyage ou même quand on est obligé de faire un travail manuel, nous allons insérer ici la paraphrase de la Salutation Angélique qui se trouve dans la « Dévotion pratique aux Indulgences ».

« Je vous salue, Marie, pleine de grâces ». C'est en cette qualité que l'Archange Gabriel Vous a saluée de la part de Dieu. Eh! comment ne seriez-Vous pas pleine de grâces, puisque Vous étiez destinée à devenir la Mère de l'Auteur même de la Grâce. Je crois donc fermement que, dès l'instant de Votre Conception Immaculée, Vous avez reçu la grâce sanctifiante; que dès lors Vous avez fixé les regards du Tout-Puissant et de la Cour Céleste. Je crois que le Seigneur était avec Vous, qu'Il régnait avec empire sur Votre Esprit et sur Votre Cœur; que Vous ne viviez, que Vous ne respiriez que pour Lui plaire et accomplir Ses Saints Commandements.

« Le Seigneur est avec vous ». Oui, le Seigneur est avec Vous, non-seulement comme Il est avec tous les Justes, mais il y est d'une manière plus intime, plus étroite, plus parfaite, parce que Vous écoutez Sa Voix et l'aimez sans réserve et sans partage. Il est aussi avec moi quand je suis exempt de péché. Que ne puis-je mériter que les Anges disent de moi ce qu'ils disaient de Vous : « le Seigneur est avec Vous ! »

« Vous êtes bénie entre toutes les femmes ». Parce que Vous êtes plus pure, plus parfaite, plus fidèle, et parce que le Saint des Saints a purifié, sanctifié et embrasé Votre Cœur par Sa présence. C'est pour cela que toutes les générations Vous loueront, Vous béniront et célébreront Vos louanges jusqu'à la fin des siècles.

« Et Jésus, le Fruit de Vos entrailles est béni ». Et comment ne le serait-il pas, puisqu'Il est le Fils du Très-Haut et qu'Il porte avec Lui toutes les bénédictions. Qu'Il soit donc à jamais béni, loué et remercié, ce Fils adorable, cet aimable Sauveur que Vous avez donné au monde pour être le Dieu d'Israël, le Libérateur de son peuple, le Rédempteur du genre humain, le Sauveur de tous les hommes.

« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs ». Ce n'est pas pour Vous seule, Vierge sainte, que Vous avez reçu la grâce; Vous en êtes devenue la dépositaire et la dispensatrice pour la répandre sur nous. Oui, c'est par Vos mains que Dieu veut la faire couler sur nous. Daignez nous faire part de Vos trésors en proportion de nos besoins. Plus nous sommes faibles, plus nous devons exciter la compassion de Votre Tendre Cœur; qu'il nous soit même permis de le dire, Vierge Sainte, plus nous sommes pécheurs, plus nous avons droit à Votre Générosité. Oui, nous y avons droit, parce que c'est aux pécheurs que Vous êtes redevable de la plus belle de toutes Vos prérogatives. Jamais, non jamais, Vous n'auriez été la Mère du Fils de Dieu, si les pécheurs n'avaient pas eu besoin d'un Sauveur !

« Maintenant et à l'heure de notre mort ». Daignez donc, Vierge sainte, Vous intéresser pour nous dès à présent; demandez pour nous des grâces de conversion et de persévérance; demandez surtout la plus précieuse de toutes les grâces, la grâce dont nous aurons besoin dans ce moment suprême qui doit décider de notre sort éternel. Toute notre vie nous implorons Votre Protection puissante; mais c'est au moment de la mort qu'elle nous sera plus nécessaire.

« Ainsi soit-il ». Oui, Vierge Sainte, c'est la faveur que nous Vous conjurons de nous accorder, Vous rappelant la Salutation de l'Ange Gabriel et Votre qualité ineffable de Mère de Dieu.

L'Eglise pour engager les Fidèles à dire fréquemment et dévotement la Salutation Angélique, a attaché à sa récitation soixante jours d'indulgence. Beaucoup de personnes pieuses la disent toutes les fois que l'heure sonne. C'est une pratique très utile, qui rappelle la présence de Dieu et attire les regards et la protection puissante de Marie. L'Angelus, vulgairement appelé les Pardons, est une pratique de dévotion qui consiste à dire trois fois la Salutation Angélique avec les versets que les Fidèles connaissent et qui se trouvent dans la plupart des livres de prières. Cette pratique a été introduite par Saint Ignace pour nous faire souvenir d'élever au moins trois fois le jour notre esprit et notre cœur vers Dieu, de l'adorer, de le remercier de tous ses biens, et surtout du grand bienfait de l'incarnation, de nous recommander à la Sainte Vierge qui a eu tant de part à ce mystère. Tous ceux qui, le matin, ou à midi, ou le soir, récitent dévotement et à genoux l'Angélus, au son de la cloche, gagnent une indulgence de cent jours; de deux cents, s'ils la récitent deux fois, et de trois cents s'ils la récitent trois fois. Ceux qui seront fidèles à cette pratique, c'est-à-dire, qui la réciteront au moins une fois par jour et à genoux, au son de la cloche, pendant un mois, gagneront une indulgence plénière le jour qu'ils choisiront pour se confesser, communier et prier pour les fins ordinaires.

Résolution

Ne négligeons pas un moyen si facile d'honorer la sainte Vierge, de renouveler la pensée de la présence de Dieu et d'élever notre esprit vers Lui pour le remercier de nous avoir donné pour Rédempteur Son Divin Fils. Nous l'emploierons surtout avec ferveur si, en méditant le sens des paroles de la Salutation Angélique, nous nous sommes bien pénétrés des sentiments que celle belle prière doit faire naître dans notre cœur.

Prière

Oraison de l'Angelus

 

Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de notre Seigneur Jésus-Christ.

Seigneur, nous Vous supplions de répandre Votre Divine Grâce dans nos âmes, afin qu'ayant connu par la voix de l'Ange, l'Incarnation de Votre Fils Jésus-Christ, nous arrivions par Sa Passion et Sa Croix, à la Gloire de Sa Résurrection. Par le même Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

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