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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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martyrs
22 août 2010

Bienheureux Antonio Neirotti de Rivoli

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Bienheureux Antonio Neirotti de Rivoli

1423-1460


Né à Rivoli, près de Turin vers 1423, Antonio Neirotti entre chez les Dominicains, où il reçoit   l'habit au couvent de San Marco de Florence des mains de Saint Antonin, qui sera le futur archevêque de la ville. Il s'embarque dans un périlleux voyage en direction de la Sicile, car la route était fréquentée par les pirates. Le départ se passe bien, mais par contre, sur le trajet du retour,, il est capturé avant d'arriver à Naples. En 1458 et le religieux fut vendu comme esclave à Tunis. Là-bas,  les Sarrasins, le forcent à abjurer sa Foi et à se marier. Mais, Antonio fit un songe ou il se vit comme mort, et le Seigneur l'invita à se repentir. Le Jeudi Saint de l'année 1460, il reprit l'habit Dominicain, et professa publiquement sa foi au Christ devant le sultan. Ce geste lui valu la palme du martyre. Après que son corps fut acheté par des marchands de Gênes, Amédée de Savoie le fit porter à Rivoli, où il se trouve encore de nos jours.


Prière


O Dieu, qui, dans votre Miséricorde, avez rappelé le Bienheureux Antonio à la lumière de Votre  Vérité et qui en avez fait un martyr admirable, permettez que par son intercession, nous puissions  être toujours fermes dans la foi et vaillants à faire le bien. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


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26 juillet 2010

Bienheureux Nicolas Konrad

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Bienheureux Nicolas Konrad

Prêtre et Martyr

16 mai  1876 - 26 juin 1941


Le Serviteur de Père de Dieu Nicholas Konrad, est né le 16 mai 1876 dans le village de Strusiv, quartier de Ternopil, l'Ukraine. Il a obtenu les deux degrés de philosophie et de théologie à Rome. En 1899, il a été ordonné prêtre. Après avoir enseigné dans les écoles et Berejany Ternopil, en 1930, il a été invité à enseigner à l'Académie théologique de Lviv par le Métropolitaine André Sheptysky, dont il deviendra plus tard le doyen du département de philosophie. Quand l'Académie a été fermée en 1939, à la suite de l'occupation soviétique, le Père Konrad est devenu le pasteur du village de Stradch, où il subit un martyr violent, perpétré par les communistes le 26 juin 1941. Le jour de la fête du Bienheureux Nichlas Konrad est le 27 juin, partagée par les 25 Bienheureux martyrs, béatifiés par le Pape Jean Paul II ce même jour en 2001.


Prière pour obtenir des Grâces par l'intercession du Bienheureux Nicolas Konrad


Du plus profond de mon âme, Seigneur mon Dieu, j'adore Votre infinie Majesté. Je Vous remercie et Vous rends grâce pour les dons dont Vous avez comblé Votre fidèle serviteur, le Bienheureux Nicolas Konrad. Je vous demande qu'il soit vénéré par Votre Eglise sur toute la terre et Je vous  supplie, dans Votre Miséricorde, de bien vouloir m'accorder la faveur que je Vous demande humblement par son intercession. Amen.

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

26 juillet 2010

Bienheureuse Tarsykia Olha Matskiv

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Bienheureuse Tarsykia Olha Matskiv

Soeur Servante de Marie Immaculée

Martyre

1919-1944


Otha Matskiv est née le 23 mars 1919 à Chodoriv en Ukraine. Elle était la première de quatre enfants nés dans une famille ouvrière très pieuse. Dès sa petite enfance, elle a montré les signes de grandes vertus et d'une vie de piété intense. Elle aimait la prière et allait souvent à l'église. La graine d'une vocation religieuse se développa très tôt dans sa vie. Malgré l'opposition de sa mère, Olha entre dans la Congrégation des Soeurs Servantes de Marie Immaculée le 3 mai 1938. Olha fait rapidement une impression favorable sur toutes les Soeurs. Elle à un caractère excellent et gracieux. Le 4 novembre 1938 elle revêt l'habit et  prend le nom  en religion de Taryskia. Elle prononce ses voeux le 5 novembre 1940. L'on était dans les sombres années de la seconde guerre mondiale, période de privation et de danger. Le 17 juillet 1944, les Soviets ont commencé à attaquer Krystynopil, ville où la Soeur Taryskia était en mission. Les bombardements se déroulaient continuellement, jour et nuit. Les soeurs se réfugièrent alors au sous-sol du noviciat. Le matin du 18 juillet, les Soeurs attendaient qu'un prêtre vienne pour célébrer la Divine Liturgie. Quand la cloche de la porte sonne, la Soeur Taryskia, pensant que c'était le prêtre, est venu afin d'ouvrir la porte. Alors qu'elle était à mi-chemin à la porte, la Soeur a entendu un tir et entendit la Soeur Taryskia tomber morte. Le lendemain, les Soviétiques voulaient tuer toutes les sœurs, mais  quand les pauvres gens sont intervenus, les Soviets se sont adoucis. L'assassin de Soeur Tarsykia, qui était un soldat soviétique, en regardant son cadavre a déclaré: «Je l'ai tué parce qu'elle était religieuse ». La veille de l'attaque soviétique, la Soeur Taryskia avait fait le voeu, avec son confesseur, le Père Volodymyr Kovalyk, obsm, de sacrifier sa vie pour la conversion de la Russie et pour la Foi Catholique. Elle a été enterrée dans le jardin du couvent au pied de la statue de la Bienheureuse Mère, car il était trop dangereux d'aller au cimetière. En 1956, sa dépouille mortelle a été transférée au cimetière Lychakivsky à Lviv. Elle a été Solennellement béatifiée par le Vénérable Pape Jean Paul II le 27 juin 2001 à Lviv en Ukraine.


Prière


Père Céleste! Nous vous rendons grâces pour avoir créé dans notre Église la Congrégation des Soeurs Servantes de Marie Immaculée. Vous l'avez enrichi des vertus et de la sainteté de votre martyre, la Bienheureuse Tarsykia qui, la une prière sur ses lèvres et le courage dans son Cœur, a accepté de mourir pour la Foi Catholique.


Bienheureuse Taryskia! Confiants dans votre intercession, nous vous demandons de tout notre cœur de prier et d'intercéder auprès de la Très Sainte Trinité, pour la grâce que nous vous demandons si cela contribue à la plus grande gloire de Dieu.


Bienheureuse Taryskia priez pour nous!


Merci de signaler les grâces reçues par l'intercession de la Bienheureuse Taryskia à:


Postulation Office

Paschina Street, 8

Lviv, Ukraine

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

25 juillet 2010

Litanies des Saints et Bienheureux de la Compagnie de Jésus

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Litanies des Saints et Bienheureux de la Compagnie de Jésus


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Dieu, notre Père des cieux, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, Mère de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, priez pour nous.

Sainte Marie, Mère et Reine de la Compagnie de Jésus, priez pour nous.

Notre Dame de Montserrat, priez pour nous.

Notre-Dame du Chemin, priez pour nous.


Saint Père Ignace de Loyola, priez pour nous.

Saint François Xavier, premier compagnon de Saint Ignace et missionnaire, priez pour nous.

Saint François de Borgia, modèle de renonciation, priez pour nous.

Saint Stanislas Kostka, modèle et patron des novices, priez pour nous.

Saints Edmond Campion, Robert Southwell et vos compagnons, martyrs du Christ, en Angleterre, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague et Saint Jean Berchmans, modèles et patrons des novices de la Compagnie de Jésus et des jeunes, priez pour nous.

Saints Paul Miki, Jacques Kisai et Jean Soan de Goto, martyrs du Christ au Japon, priez pour nous.

Saint Pierre Canisius et Saint Robert Bellarmin, docteurs de l'Église, priez pour nous.

Saint Jean Ogilvie, martyr du Christ en Ecosse, priez pour nous.

Saints Bernardin Realino, Jean François Régis et François Jérôme, missionnaires des villes et des campagnes, priez pour nous.

Saint Alphonse Rodriguez, modèle et patron de nos frères, priez pour nous.

Saints. Melchior Grodziecki et Stephen Pongrácz, martyrs du Christ à Košice, priez pour nous.

Saints Roch Gonzalez, Alphonse Rodriguez et Jean del Castillo, martyrs du Christ au Paraguay, priez pour nous.

Saints Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et vos compagnons, martyrs de Jésus-Christ en Amérique du Nord, priez pour nous.

Saint Pierre Claver, défenseur des esclaves en Amérique du Sud, priez pour nous.

Saint André Bobola, martyr du Christ en Pologne, priez pour nous.

Saint Jean de Brito, martyr du Christ en Inde, priez pour nous.

Saint Claude La Colombière, fidèle ami et apôtre du Sacré-Cœur, priez pour nous.

Saint Joseph Pignatelli, lien sacré entre l'ancienne société et sa restauration, priez pour nous.

Saint Léon Mangin et ses compagnons, martyrs du Christ en Chine, priez pour nous.

Saint Joseph Rubio, apôtre de Madrid, priez pour nous.

Saint Alberto Hurtado, agent du changement social au Chili, priez pour nous.


Tous les saints de la Compagnie de Jésus, priez pour nous.


Bienheureux Pierre Favre, premier compagnon de Saint Ignace et apôtre des Exercices Spirituels,  priez pour nous.

Bienheureux Ignace de Azevedo et vos compagnons, martyrisés en pleine navigation vers le Brésil, priez pour nous.

Bienheureux Thomas Woodhouse, Ralph Ashley et vos compagnons, martyrs du Christ en Angleterre, priez pour nous.

Bienheureux Rodolphe Acquaviva, François Aranha et vos compagnons, martyrs de Jésus-Christ en Inde, priez pour nous.

Bienheureux Jacques Salès et Guillaume Saultemouche, martyrs de l'Eucharistie en France, priez pour nous.

Bienheureux Joseph de Anchieta, apôtre du Brésil, priez pour nous.

Bienheureux Charles Spinola, Sebastian Kimura et vos compagnons, martyrs du Christ au Japon, priez pour nous.

Bienheureux Dominique Collins, martyr du Christ en Irlande, priez pour nous.

Bienheureux Diego Luis de San Victor, martyr du Christ en Micronésie, priez pour nous.

Bienheureux Julien Maunoir et Antonio Baldinucci, prédicateurs zélés de la Parole de Dieu, priez pour nous.

Bienheureux Jacques Bonnaud et vos compagnons, martyrs du Christ en France, priez pour nous.

Bienheureux Jacques Berthieu, martyr du Christ à Madagascar, priez pour nous.

Bienheureux Jean Beyzym, serviteur des lépreux à Madagascar, priez pour nous.

Bienheureux Miguel Pro, martyr du Christ au Mexique, priez pour nous.

Bienheureux François Garate, humble portier qui avez trouvé Dieu en toutes choses, priez pour nous.

Bienheureux Rupert Mayer, apôtre de Munich et courageux témoin de la vérité, priez pour nous.

Bienheureux Tomás Sitjar Fortiá et vos compagnons, martyrs du Christ à Valence, priez pour nous.


Tous les Bienheureux de la Compagnie de Jésus, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


Saints Pères et Frères, scolastiques et les novices de la compagnie de Jésus,

qui nous avez précédés dans le service du Seigneur,

priez pour nous afin que nous devenions dignes des promesses d notre Seigneur Jésus Christ.


Prions


O Dieu, Père de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, bien que nous soyons pécheurs, Vous nous avez appelés à devenir disciples de Votre Fils et à nous engager dans la lutte cruciale de notre temps, lutte pour le triomphe de la foi, de la justice et de l'amour. Accompagnez-nous dans le travail que vous avez commencé avec Saint Ignace de Loyola et tant de ses saints Fils. Conduisez-nous avec Jésus, Votre Divin Fils, et gardez-nous toujours sous la bannière de la Croix afin que ne nous servions que Vous et Votre Sainte Eglise. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

13 juin 2010

Béatification du Père Jerzy Popieluszko

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2 juin 2010

Béatification du Père Jerzy Popieluszko

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Le Père Jerzy Popieluszko

1947-1984

Notre Saint Père le Pape Benoît XVI va béatifier le 6 juin 2010, en cette année sacerdotale, le serviteur de Dieu, Jerzy Popieluszko, prêtre catholique polonais né le 14septembre 1947, et assassiné à l’âge de 37 ans, le 19 octobre 1984.

L’abbé Popieluszko, jeune prêtre varsovien, curé de la paroisse saint Stanislas Kostka et aumônier du syndicat Solidarité, opposé au régime communiste, célébrait chaque dimanche des « Messes pour la Patrie », au cours desquelles il prononçait de vibrants sermons condamnant courageusement le régime en place. Ses célébrations attiraient des milliers de fidèles. Ses homélies étaient diffusées dans tout le pays et il était devenu l’un des prêtres les plus populaires de Pologne. Il avait dans son ministère pastoral un penchant pour le travail avec les enfants et les jeunes. Un complôt naquit alors contre le prêtre, mené par le KGB, en vue de le faire taire définitivement. Le vendredi 19 octobre 1984, l’abbé Popieluszko est enlevé par trois officiers de la milice (Sécurité Intérieure), près de Wloclawek avec son chauffeur. Ce dernier réussira à s’échapper de la voiture dans laquelle ils étaient emmenés, et à avertir la population. Après avoir été torturé à mort, le corps de l’ecclésiastique est lesté puis jeté dans la Vistule. Il sera découvert quelques jours plus tard. En novembre 1984, plus de 500 000 personnes se déplacèrent pour les funérailles de Jerzy Popieluszko. Le martyr du jeune prêtre aura entraîné de nombreuses conversions, et même l’éclosion de vocations sacerdotales.

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Le 6 Juin 2010 un événement prophétique

La béatification d’un autre J-P  polonais:

Jerzy Popieluszko, ou le courage de la Vérité, au prix du sang

Texte du Père Daniel Ange

Orléans. Mardi 29 oct. 1984. Plusieurs centaines de jeunes veillent toute la nuit dans la cathédrale, en adorant et se confessant. Après sa confession, chaque jeune reçoit un lumignon  rouge allumé et le dépose sur une gigantesque croix toute illuminée, à la stupeur des passants. Le lendemain, 30, je leur donne un enseignement sur les martyrs contemporains dans les pays si proches du «  bloc Est » de notre Europe, que Jean-Paul II ne cessait d’évoquer. Vers la fin, on me glisse un billet : «  la radio vient d’annoncer l’assassinat du P. Popieluszko ». Disparu depuis 10 jours, nous avions offert notre veillée spécialement pour lui et je venais de le citer longuement. J’annonce donc la terrible nouvelle. Comme un seul homme, les voilà tous debout, chantant l’hymne pascale (sur la mélodie de Haendel adaptée par A. Gouzes). Spontanément, ils vont déposer leurs palmes (Nous avions comme  thème de l’entrée de Jésus à Jérusalem) au pied de la grande croix verticale sur le parvis, formant une seconde croix horizontale, sur le modèle de ces grandes croix  de fleurs piquetées de bougies, autour desquelles les Polonais se rassemblaient en chantant, veillant sur elles. Ces croix fleuries et lumineuses étaient les seuls moyens de s’exprimer de tout un peuple qui tombe à genoux quand on le frappe. Ce qu’on vient de revoir après la seconde tragédie de Katyn. De tout cela, j’avais été le témoin ému, en mai puis en nov 81 où je l’avais sans doute rencontré à la paroisse universitaire S.Anne où il était aumônier des services médicaux.

Cette béatification tant attendue, 25 ans  après son martyre, prend une actualité saisissante. Il a été, en Pologne, la dernière victime violemment assassinée par le régime totalitaire du communisme. Or, nous voilà ici, non plus simplement menacé, mais déjà terrorisé par une idéologie anti-chrétienne virant au totalitarisme : « L'époque moderne a parlé de la libération de l'homme, de sa pleine autonomie, et donc également de sa libération de l'obéissance à Dieu. L'obéissance ne devrait plus exister, l'homme est libre, il est autonome: rien d'autre. Mais cette autonomie est un mensonge: c’est un mensonge ontologique, car l'homme n'existe pas par lui-même et pour lui-même, et c'est également un mensonge politique et pratique, car la collaboration, le partage de la liberté est nécessaire. Et si Dieu n'existe pas, si Dieu n'est pas une instance accessible à l'homme, il ne reste comme instance suprême que le consensus de la majorité qui devient le dernier mot auquel nous devons obéir. Et ce consensus - nous le savons depuis l'histoire du siècle dernier - peut également être un "consensus du mal". La soi-disant autonomie ne libère pas véritablement l'homme. L'obéissance à Dieu est la liberté, car elle est la vérité, elle est l'instance qui nous place face à toutes les instances humaines. (Dans l'histoire de l'humanité, ces paroles de Pierre et de Socrate sont le véritable phare de la libération de l'homme, qui sait voir Dieu et, au nom de Dieu, peut et doit obéir non pas tant aux hommes, mais à Lui, et se libérer ainsi du positivisme de l'obéissance humaine). Les dictatures ont toujours été contre cette obéissance à Dieu. La dictature nazie, comme la dictature marxiste, ne peuvent pas accepter un Dieu qui soit au-dessus du pouvoir idéologique; et la liberté des martyrs, qui reconnaissent Dieu, précisément dans l'obéissance au pouvoir divin, est toujours l'acte de libération à travers lequel nous parvient la liberté du Christ.  Aujourd'hui, (grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous une dictature, mais)  il existe des formes subtiles de dictatures:  un conformisme qui devient obligatoire, penser comme tout le monde, agir comme tout le monde, et les agressions subtiles contre l'Eglise, ainsi que celles plus ouvertes, démontrent que ce conformisme peut réellement être une véritable dictature. » Revenons au Père Popieluszko. Le beau courage qui va le caractériser se manifeste déjà jeunes et spécialement pendant ce service militaire – il a 19 ans- où les séminaristes doivent subir toutes sortes de brimades et punitions gratuites. Sachant les punitions risquées, il refuse d’enlever médaille et chapelet. Au dortoir, il prie à genoux – chose interdite. Le Vendredi : le chemin de croix, quoi qu’il en coûte. A Noël, il chante des cantiques en épluchant. Sanction : ramper sur le sol. Pendant les séances de lavage de cerveau il lit : l’Imitation de Jésus Christ. En août 80, il a 33 ans, les ouvriers des grandes aciéries de Huta Warszawa l’invitent pour célébrer la toute première messe jamais chantée dans ce que le pouvoir pensait être un fief du communisme. Il en est bouleversé : «  On m’a applaudit. J’ai cru un instant qu’une célébrité marchait derrière moi. Mais non ! Ces applaudissements m’étaient bien destinés, à moi, premier prêtre à avoir jamais franchi le portail de l’aciérie. Je me suis dit alors qu’on ovationnait ainsi l’Eglise qui depuis 30 ans a frappé aux portes des usines. » Par ailleurs, il lance les grands pèlerinages nationaux d’ouvriers – par centaines de milliers – à Czestochowa, chaque 3ème dimanche de septembre.

La guerre d’un Etat contre une Nation, guerre d’un gouvernement contre le peuple

Le sinistre 13 Décembre 81, quelques mois après l’attentat de Jean-Paul II, l’état de guerre  est proclamé. 6000 responsable du Syndicat Solidarnosc , de nuit, sont emprisonnés, l’armée partout déployée massivement, les réactions, comme durant les pires années où toute manifestation est violemment réprimée, noyée dans un bain de sang. Ce premier et unique syndicat dans tout l’empire est intolérable pour le régime. A la face du monde, il prouve que le christianisme est le calcium d’un peuple, et le marxisme son opium.  Révolution dans l’idée même du communisme. C’est le sous- prolétariat qui se soulève contre ces apparatchiks qui se prétendent être  sa voix. Le comble !  Intolérable ! Après avoir tenté quelques mois plus tôt d’ éliminer son premier défenseur, son avocat à la face du monde, ce Jean-Paul II qui ose le soutenir inconditionnellement – il faut l’éradiquer totalement, sous peine d’être contagieux pour tous les pays du bloc  Est, qui se met à trembler sur ses bases. C’est alors qu’une voix va retentir. Elle va oser, clamer ce que tous pensent, mais ne peuvent dire sans risquer, au minimum des années de prison. Et quelles prisons ! Voix qui brise le mur du silence. Jerzy se fait la voix de son peuple bâillonné. Il arrache le bâillon de ses lèvres, à défaut des menottes à ses mains.  Il le fait au cours des 33 messes pour la Nation qu’il va célébrer, renouant avec la tradition séculaire des « prières pour la Patrie », ,  le plus souvent clandestines, surtout durant les 3 siècles où la Pologne était dépecée par d’écrasants empires voisins : Russie, Allemagne, Autriche-Hongrie. 33 stations de son chemin montant au Calvaire. De mois en mois, les foules augmentent à tel point qu’il faudra les célébrer sur un balcon surmontant le porche d’entrée de l’église S. Stanislas Kotska, dominant la place noire de monde. Leur retentissement est incalculable. Surtout elles parviennent immédiatement aux oreilles de l’habitant n° 1 du Vatican… A cette voix de prophète et de Précurseur, qui ne crie pas dans le désert, tendons l’oreille. Dès février 82, où il choisit les textes à faire frémir certains ( Sg 6,1-9 ; Ps 58,2-8), il cite les évêques : « L’ Eglise se place toujours du côté de ceux qui sont privés de liberté, de ceux dont on brise les consciences. Notre douleur est celle de la Nation toute entière terrorisée par la force militaire… de tous ceux, internés, arrêtés, condamnés.. » En avril 82, de citer un poète : «  Plus fort que les pierres qui pleuvent sur nous, plus fort que la main arbitraire et parjure qui s’abat sur  nous, crier que notre cœur brisé dans notre poitrine ni ne se pliera, ni ne se changera. La mort est périssable, la foi… éternelle ! »

Les textes choisis sont  loin d’être neutres ( Dan 3,37-45, Ps 94, Mc 13,9 ) : «  on vous livrera aux Sanhédrins, vous serez battus, vous comparaîtrez… » Et de prier : « Aujourd’hui, il y a tant de familles d’orphelins de notre patrie, des enfants attendant le retour de leurs parents. «  Nous te prions pour ceux qui brisent les consciences humaines, ce qui est pire encore que de tuer…  Que les consciences de nos compatriotes ne soient pas asservies ! Nous te prions pour les fonctionnaires de la justice qui n’ont pas le courage de s’opposer au mensonge et qui acceptent le faux pour le vrai. Nous te confions les ouvriers qui ont donné leur sang et offert leur vie pour défendre leurs droits humains inaliénables. » Et de citer un détenu : «  Ne nous laisse pas nous figer dans la colère et la rage, pardonne à nos traîtres ! » Et encore : «  Ô Pologne, on t’a privé de tout, mais tu as tout, tant qu’il te reste le ciel et la terre sous les pieds ! Ta terre est frappée du glaive comme le visage de la Très sainte Madone de Jasna Gura ! » En Mai, citation d’un hymne des insurgés de 1830 prenant une actualité saisissante, les chars de l’URSS étant prêts à intervenir : «  Les tours de Moscou seront ébranlées. La cloche de la liberté sonne et un sang libre est répandu ! » Mère de Dieu, porte ce sang du peuple libre devant le Trône divin ! Reine au visage balafré, nous Te présentons la demi-année d’esclavage de guerre. Une seule prière demeure : donne-nous la grâce de résister ! Vois comme l’ennemi bafoue notre âme ! » En Juin encore des textes brûlants : «  La coupe déborde de sang,  d’amertume et de larmes. Toujours écrasés mais fidèles dans la foi, nos cœurs ne tremblent pas à la vue des meurtres. La droiture s’effondre, la force étrangère nous écrase, elle enfonce les tempes polonaises dans la couronne de fer ! Sois Pologne !  Et libre sera la  Pologne ! » Sept 82 : devant la foule où chacun tient une petite croix en main : «  Il n’y a pas d’Eglise sans la croix, il n’y a ni sacrifice ni sanctification sans la croix. Celui qui vainc dans une cause juste, vainc par la croix et dans la croix. L’Eglise doit dire la vérité. L’Eglise doit défendre les souffrants. Au nom de la vérité, l’Eglise ne peut jeter un regard indifférent sur le mal et sur les peines humaines. L’Eglise avance vers la Résurrection. Il n’y a pas d’autre voie. Et c’est pourquoi les croix de notre Patrie, nos croix personnelles, celles de nos familles, doivent mener à la victoire, à la Résurrection, si nous les joignons au Christ qui a vaincu la croix. » Et de s’exclamer : «  Quelle ressemblance aujourd’hui encore entre le Christ couvert de sang sur la croix et notre Patrie douloureuse ! » Oct 82 : Il ne mâche pas ses mots : «  Pour demeurer libre dans l’âme, il faut vivre dans la vérité. Vivre dans la vérité, c’est donner la vérité des témoignages, c’est la revendiquer et la reconnaître dans toute situation. La vérité est immuable. On ne peut détruire la vérité par des décisions ou des décrets. L’esclavage pour nous consiste justement en ceci : que nous nous soumettions au règne du mensonge chaque jour. Nous ne protestons pas, nous nous taisons, ou bien nous faisons semblant d’y croire. Alors, nous vivons dans le mensonge. Le témoignage courageux de la vérité est un chemin qui mène directement à la liberté. L’homme qui témoigne de la vérité est un homme libre même dans des conditions extérieures d’esclavage, même dans un camp, dans une prison. Le problème essentiel pour la libération de l’homme et de la Nation est de surmonter la peur. Car la peur naît de la menace. Nous surmontons la peur, lorsque nous acceptons la souffrance ou la perte de quelque chose au nom de valeurs supérieures. Si la vérité devient pour nous une valeur pour laquelle nous acceptons de souffrir, de prendre des risques, alors nous surmontons la peur qui est la cause directe de notre esclavage.  Et de citer le Cardinal Stephan Wyszynski, emprisonné pour avoir dit la Vérité : « la peur est le plus grand manquement de l’apôtre… Elle serre le cœur et rétrécit la gorge. Celui qui se tait face aux ennemis de la bonne cause, les enhardit… Forcer au silence par la peur, telle est la première tâche dans la stratégie impie… Le silence a son sens apostolique uniquement quand je  ne détourne pas mon visage devant ceux qui me frappent… »

En conclusion :  «  Je voudrais répondre à tous ceux qui souffrent en terre polonaise et je désire m’adresser d’ici aux autorités de la République Populaire de Pologne, pour que ces larmes cessent. La société polonaise, ma Nation ne mérite pas d’être poussée aux larmes de désespoir et d’abattement. Oui, une nation qui a tellement souffert dans son passé récent, ne mérite pas que beaucoup parmi les meilleurs de ses fils et filles séjournent dans les camps et les prisons ; elle ne mérite pas que sa jeunesse soit malmenée et battue, que le crime de Caïn soit commis. Elle ne mérite pas qu’on la prive, contre sa volonté du syndicat Solidarité. Et dans la dernière de cette sinistre année, juste avant Noël : «  On aurait envie d’ajouter : ne lutte pas par la contrainte. La contrainte n’est pas une preuve de force, mais de faiblesse. Celui qui n’arrive pas à vaincre par le cœur ou par la raison, essaye de vaincre par la contrainte. Mais chaque manifestation de la contrainte est une preuve d’infériorité morale. L’idée qui a besoin d’armes pour durer, meurt d’elle-même. L’idée qui ne peut se maintenir que par la contrainte est une idée dévoyée. L’idée capable de  vie l’emporte par elle-même. Des millions d’hommes la suivent spontanément. La Nation comprend mieux aujourd’hui les paroles de Norwid : «  Il ne faut pas s’incliner devant les circonstances et laisser les vérités derrière la porte. » Il ne faut pas s’incliner devant les circonstances…. »

1983. Année neuve. L’horizon va-t-il s’éclaircir ?

Dès Janvier : «  Une nation possédant une tradition chrétienne millénaire, aspirera toujours à la pleine liberté. Car il est impossible de combattre cette aspiration par la contrainte, puisque la contrainte est la force de celui qui ne possède pas la vérité. Il est possible de plier l’homme par la contrainte, mais non pas de le rendre esclave. Un Polonais qui aime Dieu et la Patrie se relèvera de toute humiliation, car il ne s’agenouille que devant Dieu. En février, il se fait l’écho des voix bâillonnées : «  Des femmes emprisonnées à Fordon écrivent : «  Nous voulons la liberté, mais pas à tout prix. Pas au prix du renoncement à notre idéal, pas aux prix de la trahison envers nous-mêmes et ceux qui nous font confiance… » Puis, désigne nommément l’instigateur n° 1, caché dans les coulisses : «  Satan renforce son empire sur la terre, et dans notre Patrie, le royaume du mensonge, de la haine, de la peur, si nous ne devenons pas chaque jour plus forts par la grâce de Dieu, si nous ne nous penchons pas avec douleur, avec cœur et amour sur nos frères qui souffrent innocemment dans les prisons, sur eux et sur leurs familles. » En mars, ce mot de pure splendeur : «  L’amour et la Vérité, on peut les crucifier, mais il est impossible de les tuer. Là-bas, sur la croix, la Vérité et l’Amour ont triomphé du mal, de la haine, de la mort.  La Nation veut que la concorde ne soit pas une capitulation, un renoncement aux idéaux, aux aspirations. » Et de se tourner vers les dirigeants : «  Pour vous, frères, qui éprouvez en vos cœurs une haine de mercenaire, réfléchissez : la force ne peut vaincre, même si elle peut triompher quelque temps. » Avant de prier pour eux : «  Prions pour ceux qui se vendent au service du mensonge, de l’injustice, de la contrainte : qu’ils comprennent leur humiliation ! » Des indicateurs s’infiltrent dans la foule. En avril 83, il doit donner des consignes strictes : ni cris, ni chants dehors, n’accepter ou ne donner aucun tracts. Agressés, rester de marbre. Gare aux provocateurs ! Ils veulent de la violence, pour de suite intervenir manu militari. «  Là où il y a l’injustice, là où il y a la contrainte, le mensonge, la haine, le non-respect de la dignité humaine, là font défaut l’amour, le cœur, le désintéressement, le renoncement. Or sans ces valeurs, ne l’oublions pas, il est difficile de donner au travail son vrai sens, il est difficile de sortir le pays d’une crise. Mais l’amour doit aller de pair avec le courage. Et de se faire l’écho du grand Cardinal Wyszinsky, du fond de sa résidence haute-sécurité : «  Malheur à la société dont les citoyens ne se conduisent pas avec courage ! Ils cessent alors d’être citoyens pour devenir de simples esclaves ! C’est le courage qui transforme les gens en citoyens, car l’homme courageux est conscient de ses droits dans la société et des devoirs qui lui incombent. Si le citoyen renonce au courage, il se nuit à lui-même, il nuit à sa personnalité humaine, à sa famille, à son groupe professionnel, à sa Nation, à l’état et à l’Eglise, même s’il est manipulé par peur et frayeur, pour le pain et d’autres avantages. Malheur aux gouvernants qui veulent conquérir le citoyen au prix de la peur et de la frayeur de l’esclave. Alors ce ne sont plus des hommes qu’ils gouvernent, mais, excusez le mot, des choses. » Mai 83, en plein mois de Marie, il se tourne vers Elle. : «  Tu étais là et tu as vaincu, Toi notre Reine. Mais Tu étais là aussi et Tu souffrais, Toi notre Mère. Aujourd’hui, Tu es pour nous plus Mère que Reine. Car aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin d’une Mère. D’une Mère qui comprend tout, qui essuie toute larme et qui console toute peine, qui nous garde de perdre espérance. Or, notre espérance est souvent menacée quand nous voyons le prince du mal revenir en force sur nos terres polonaises. Nous avons besoin de Toi, Mère qui essuie les larmes. Car nombreuses sont nos larmes ces derniers huit mois, depuis cette nuit honteuse de décembre 1981. Oui, et nombreuses sont nos larmes et nos souffrances. Et de nouveau, nomme celui que Jésus appelle «  l’ennemi » : « Satan, que Tu écrases de Ton pied, comme pris dans des convulsions de l’agonie – oh ! Que ce soit sa dernière agonie ! – nous inflige de nouvelles souffrances par ses serviteurs. Dès le premier jour, le mois de mai de cette année est devenu, à Varsovie, le temps du règne de Satan, sous la forme de la contrainte, des manifestations de force et de haine, du déferlement des mensonges et des diffamations. »En Juin : « Longtemps résonneront dans nos oreilles les paroles du Saint Père à Cracovie : «  Vous devez être forts de la force de la foi. Vous devez être forts de la force de l’espoir, vous devez être forts de la force de l’amour, de l’amour qui supporte tout… La Nation en tant que communauté humaine est appelée à la victoire, à la victoire par la force de la foi, de l’espoir, de l’amour, par la force de la vérité, de la liberté, de la justice. »

Il devient maintenant l’homme à abattre, au moins à museler coûte que coûte. En Sept.83, ouverture d’une enquête  pour « abus de la liberté de conscience au détriment de l’Etat ». En 6 mois, il subit 13 interrogatoires et plusieurs arrestations et détentions provisoires. Condamné, il est amnistié en 84, sous la pression populaire. Mais aucune menace ne le fait trembler : « Seule une Nation libre spirituellement et amoureuse de la vérité peut durer et créer pour l’avenir. Seule une nation saine d’esprit et consciente peut courageusement créer son avenir. On conquiert les gens le cœur ouvert et non les poings fermés. La vraie sagesse, la vraie connaissance, la vraie culture ne peuvent être enchaînés. Il n’est pas possible d’enchaîner les esprits humains. Garder sa dignité d’homme, c’est demeurer intérieurement libre même dans l’esclavage extérieur. Rester soi-même dans toutes les situations de la vie. C’est demeurer dans la vérité, même si cela devait nous coûter cher. Car dire la vérité coûte cher. Seule l’ivraie est de vil prix. Il faut payer pour le grain de la vérité. Toute chose, toute grande cause doit coûter et doit être difficile. Il n’y a que les choses petites et médiocres qui sont faciles. Déjà le poète Novalis disait : » L’homme s’appuie sur la vérité. S’il trahit la vérité, il se trahit. Celui qui trahit la vérité, se trahit lui-même. » Le mensonge avilit la dignité humaine et est l’apanage des esclaves, des pusillanimes » L’étau se resserre. Il est sous surveillance constante. Son appartement est «  cambriolé ». Il doit préciser à la messe suivante qu’on y a trouvé une charge explosive, des armes… En février 84 : sa dernière année, il aborde de front le domaine de l’éducation nationale, ce qui nous concerne particulièrement en France aujourd’hui et surtout au Québec : «  Nous sommes des enfants de la Nation qui, depuis plus de mille ans, chante la gloire du  Dieu Unique dans la Trinité. C’est pourquoi, dans l’éducation actuelle, on ne peut se couper de ce qui a constitué la Pologne au cours de mille années. On ne doit ni le rayer, ni le déformer. Dans son travail, l’école devrait dépendre des parents. L’école ne doit pas détruire dans les âmes enfantines les valeurs qui y ont été inculquées par la famille. Le pouvoir ne doit pas imposer sa religion, ni sa conception de la vie. Il ne doit pas dicter ce que doivent et ne doivent pas croire les citoyens. Car n’est-ce pas imposer la religion athée et manquer de tolérance que de refuser une presse catholique dans un pays catholique où prolifère une presse laïque. L’une des causes de nos malheurs contemporains, matériels et moraux, est que l’on a refusé obstinément la place au Christ, notamment à l’école et au travail, dans l’éducation des enfants et des jeunes. On a menacé de sanctions pénales les enseignants qui facilitaient aux enfants la participation au catéchisme. Car celui qui brade sa foi et ses idéaux est prêt à sacrifier un homme.  Nous devons faire tout notre possible pour ne pas laisser fermer la bouche ni aux enfants, ni aux jeunes, ni à la Nation. » Et se tournant vers les jeunes : « Mes chers jeunes amis, vous devez avoir en vous un cœur d’aigle et un regard d’aigle. Vous devez tremper votre âme et l’élever très haut, pour pouvoir tels les aigles survoler toute la volaille, en marche vers l’avenir de notre Patrie. Ce n’est qu’en ressemblant à des aigles que vous pourrez affronter les vents, les orages, et les tempêtes de l’Histoire, sans vous laisser mener à l’esclavage. Souvenez-vous-en ! Les aigles sont  des oiseaux libres car ils volent haut dans le ciel et ne se vautrent pas à terre. Puissent tous les jeunes de nos pays occidentaux, recevoir un tel message !

Mai 84 : «  La vérité est toujours liée à l’amour et l’amour est exigeant, l’amour véritable requiert des sacrifices, aussi la vérité, elle aussi, doit-elle coûter. La vérité qui ne coûte rien est un mensonge. Vivre dans la vérité, c’est être en accord avec sa conscience. La vérité unit et relie les gens. La grandeur de la vérité effraie et démasque les mensonges des médiocres et des peureux. La lutte ininterrompue pour la vérité dure depuis des siècles. La vérité est pourtant immortelle, et le mensonge périt d’une mort rapide. Ecoutons le Cardinal Wyszynski : il suffit de peu de gens parlant en vérité. Christ en a choisi un petit nombre pour proclamer sa vérité. Seuls les mots mensongers doivent être nombreux car le mot mensonge est  détaillé et se monnaie : il se débite comme la marchandise sur les rayons, il doit être constamment renouvelé, il doit avoir de multiples serviteurs, qui selon un programme, l’apprendront pour aujourd’hui, pour demain, pour un mois. Pour maîtriser la technique du mensonge ainsi programmé, il faut des hommes en quantité. Il suffit de quelques uns pour proclamer la vérité.  Il suffit d’un petit groupe de gens qui luttent pour la vérité pour rayonner. La condition essentielle de la libération de l’homme, pour lui permettre de vivre en vérité, est d’acquérir la vertu du courage. La lutte pour la vérité est le symbole du courage chrétien. La vertu de courage est une victoire sur la faiblesse humaine, victoire sur la peur et la crainte. Car la seule chose dont il convient d’avoir peur dans la vie est la trahison du Christ pour quelques deniers de calme éphémère. Ce n’est pas facile aujourd’hui, lorsque d’office durant les dernières décennies, sur le sol natal on a semé les graines du mensonge et de l’athéisme, on a semé les graines du laïcisme ; cette vue du monde est un produit caricatural du capitalisme et de la franc-maçonnerie du dix-neuvième siècle. On les a semées dans un pays, qui depuis plus de mille ans est solidement ancré dans le christianisme. On ne peut tromper la vie, tout comme on ne peut tromper la terre. «  Malheur à la société dont les citoyens ne sont pas guidés par le courage ! Ils cessent alors d’être des citoyens, pour devenir de simples esclaves. Si le citoyen renonce à la vertu du courage, il devient esclave et se cause le plus grand des torts, à lui-même, à sa personne, mais aussi à sa famille, à son groupe professionnel, à la Nation, à l’Etat et à l’Eglise, même si la peur et la crainte lui font facilement obtenir du pain et des avantages… » Et de clore : «  Prenons conscience que la Nation dépérit lorsqu’elle manque de courage, lorsqu’elle se ment à elle-même en disant que tout va bien, quand tout va mal, lorsqu’elle se contente de demi-vérités. Soyons conscients qu’en exigeant la vérité nous devons nous –mêmes vivre en vérité ; que cette conscience nous accompagne chaque jour. En exigeant la justice, soyons justes envers nos proches. En exigeant le courage, soyons chaque jour courageux. »

L’étau se resserre encore. Les menaces sont de plus en plus menaçantes. Ses amis le supplient de partir se cacher dans les forêts des Tatras, tout au Sud. Le Primat suggère de s’exiler à Rome, sous prétexte d’études. Il décline toutes ces offres. Il veut rester avec le peuple à lui confié, quelque soit les risques : «  Il me faut rester toujours disponible pour mes paroissiens, jour et nuit. » Déjà rongé par la maladie, il avoue : «  Oui, il m’arrive d’être fatigué. Le temps me manque pour servir tout le monde. Je ne suis jamais libre pour moi-même. Mais je ne ressens aucun découragement. » En Juin : «  La justice interdit de détruire dans les âmes des enfants et des jeunes, les valeurs chrétiennes apprises par les parents, valeurs qui se sont vérifiées tout au long de notre Histoire millénaire. Rendre la justice et réclamer la justice est le devoir de tous ; déjà Platon disait : «  Quand la justice se tait, les temps sont mauvais. » La justice envers soi-même oblige à filtrer honnêtement à travers sa propre raison et sa propre observation toute cette avalanche de mots propulsés par la «  machine de la propagande ». L’orage gronde. La foudre se rapproche. Plusieurs «  mystérieux » accidents de voitures ont failli lui coûter la vie. (Méthode déjà bien rôdée en URSS). Dans son avant dernière homélie,  il se jette avec son peuple dans les bras de la Reine :  «  La Nation polonaise n’a pas de haine en elle et elle est capable de beaucoup pardonner, mais uniquement au prix d’un retour à la vérité. Car la vérité, et la vérité seule est la condition première de la confiance. Prions avec les mots du Saint Père qui priait ainsi, le 4 août 82 : » Mère ! Peut-être faut-il aujourd’hui plus que jamais que Tu prennes entre Tes mains maternelles le cœur et les pensées des Polonais, que Tu prennes entre Tes mains le sort de ma Nation. » Fin sept : l’ultime cri : Il se fait une dernière fois l’avocat intrépide des parents, des enfants, et des jeunes, la prunelle de ses yeux : «  Les années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale ne sont qu’une suite de luttes pour le monopole de l’éducation athée, de l’éducation sans Dieu, de l’extirpation de Dieu du cœur des enfants et des jeunes. Pour son travail, l’école éducatrice devrait dépendre des parents, car les enfants appartiennent aux parents. Ce n’est pas l’Etat, mais les mères qui mettent au monde les enfants. Pour cette raison, l’école ne doit pas détruire dans l’âme des enfants les valeurs que la famille leur enseigne.  L’enseignant doit être pour l’élève un ami qui dit la vérité. » Enfin, il s’érige contre le projet de déchoir de sa nationalité et d’expatrier le citoyen «  ne respectant pas les principes du système ». Et de s’écrier : « C’est un crime contre la Nation. Car il vise non les criminels ordinaires, mais les meilleurs fils de la Patrie, qui s’opposent courageusement à la destruction de l’esprit même de la Nation » (dont lui-même, Jerzy).  Et de citer pour la toute dernière fois son maître et père, Jean-Paul II : «  Tout  homme a droit à sa patrie, où il est fixé depuis des générations. Personne ne peut être condamné à l’émigration. Il ne sera pas condamné à l’émigration, mais à…. l’élimination. Pure et simple. Trop c’est trop. Il fait partie de ceux qu’Hitler classait comme «  pas digne de vivre ».

L’ultime cri : celui du sang !

Le 19 octobre, il célèbre sa toute dernière messe. Quel jour est-on ? Les martyrs du Canada. Dans quelle église ? celle des saints Frères Martyrs polonais ! Sans commentaire. Il y médite le Rosaire. Quels mystères ? Les … douloureux. Son ultime parole ? « Prions pour que nous soyons libres de toute peur, de l’effroi et surtout du désir de vengeance et de violence. » Sur  la route de Torun, la voiture du Père Jerzy est arrêtée par des fonctionnaires en uniformes de la milice. En réalité, c’était des agents de la SB ( services de sécurité de l’Etat). Le chauffeur de la voiture est obligé de remettre les clefs de l’auto aux deux hommes et de monter dans leur véhicule. On lui met les menottes. Les deux fonctionnaires l’assomment violemment et le déposent dans le coffre de leur voiture et se sauvent. Le chauffeur du Père Jerzy réussit à sauter du véhicule, se sauve, et se met à la recherche de secours. Au bout de quelques kilomètres, le véhicule s’arrête. Le prêtre est à nouveau frappé. «  Ensuite, on lui a attaché les pieds avec un sac de pierres, on lui a passé un nœud coulant autour du cou. Une des extrémités de la corde entravait les jambes repliées de la victime et à chaque mouvement, le nœud coulant étouffait le père Popieluszko » ( citation du procès). A ce moment le père est encore en vie. Les assassins décident de le noyer. Le 20 octobre, on annonce au journal télévisé du soir, l’enlèvement du Père Jerzy. Une foule s’est rassemblée à l’église Saint Stanislas Kostka pour prier. Le soir même une messe est célébrée à son intention. Jour et nuit les fidèles prient dans l’église, jusqu’au moment dramatique où la vérité éclate. Le 30 octobre : on annonce que le corps du père Popieluszko est retrouvé dans la Vistule. Sa dépouille mortelle est transportée à l’église saint Stanislas Kotska, le soir du 2 novembre. Le lendemain a lieu son enterrement, auquel participent quelques centaines de milliers de Varsoviens et des délégations venant de toute la Pologne.

Concluons : Jerzy Popieluszko est de la race des grands témoins de la Vérité. De ceux qui, au temps des idéologies totalitaires  ont fait la fierté et la gloire de l’Eglise, ont sauvé son honneur. En Pologne, il se situe dans le sillage de S. Stanislaw, de Maximilien Kolbe, de s. Karolina Kotska, jeune  martyre de la chasteté, des centaines de prêtres polonais tués à Dachau, sans parler des victimes de ce Katyn, dont le monde entier vient – enfin : enfin ! d’entendre parler – Russie comprise. Comme  Benoît XVI, il a eu le courage des humbles. Sa témérité sa source dans son humilité. Qui a un cœur d’enfant n’a pas peur des tyrans. Mais où donc puise t-il sa force ? Comme tous les martyrs, dans l’Eucharistie. Ce n’est pas un hasard si ses cris sont lancés uniquement pendant la messe. On peut lui appliquer ce mot de splendeur lâché par notre Benoît XVI, à la messe de la Fête Dieu. Sur le parvis de S. Jean de Latran, voici 2 ans. Il retentit encore à mes oreilles : «  Qui s’agenouille devant l’Eucharistie, est incapable de s’agenouiller devant une puissance de la terre, aussi puissante soit-elle. » Et le voilà glorifié à la face du monde précisément le jour où presque partout est célébré le Mystère du Corps et du Sang du Seigneur. Si le P. Jerzy Popieluszko est un entraîneur pour prêtres et évêques de ce siècle, c’est que nous sommes effectivement entrés dans les combats des temps de la fin. Jean Paul II l’affirmait déjà en 85 :  «  Impossible de nier dans la société actuelle l’existence de forces agissantes, d’une grande influence et marquées d’une certaine hostilité envers l’Eglise. Autant de manifestations de l’action dans notre temps du prince de ce monde et du «  mystère d’iniquité ». «  Je suis venu ici pour vénérer et invoquer saint Michel de bien vouloir protéger et défendre la sainte Eglise… Cette lutte contre le démon qui accompagne son image est aussi actuelle aujourd’hui qu’elle l’était alors, parce que le démon est toujours vivant et qu’il continue son action dans le monde. » Intuition confirmée par le Catéchisme de l’Eglise Catholique : «  Le temps présent est le temps de l’esprit et du témoignage, mais aussi un temps encore marqué par la «  détresse » ( 1 Co 7,26) et l’épreuve du mal qui n’épargne pas l’Eglise et inaugure les combats des derniers jours. C (‘est un temps d’attente et de veille. Avant l’avènement du Christ, l’Eglise doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo- messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair. »

Daniel Ange, le 13 mai 2010

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Prière pour demander la glorification du Père Jerzy Popieluszko

Dieu Tout-Puissant, qui dans Votre Miséricorde, glorifiez ceux qui, sur la terre, suivent Votre exemple, nous Vous supplions, pour la gloire de Votre Nom, de glorifier la mémoire de Jerzy Popieluszko en nous accordant la grâce demandée par l'intercession de celui qui vécut et mourut pour Vous glorifier. (nommer la grâce désirée). Par Jésus Christ, Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous en l'unité du Saint Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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29 mai 2010

Saint Pie

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Saint Pie

L'Enfant Martyr d'Ere (Belgique)

 

Une rencontre avec l'enfant martyr d'Ere ne laisse personne indifférent. Tant ce «petit bout» de cire semble réel. Si vous poussez la porte de la chapelle des Passionistes, à Ere, vous découvrirez non seulement d'extraordinaires décors à l'italienne mais aussi un curieux personnage de cire qui semble dormir sous le maître-autel. En l'observant de plus près, on ne peut s'empêcher de ressentir un profond malaise. L'enfant, âgé de 5 ans à peine, porte les stigmates des souffrances infligées il y a bien des siècles. Son nom s'inscrit en lettres d'or sur fond rouge: St Pie, enfant martyr. L'histoire nous apprend que cet enfant a été persécuté, avec ses parents, durant les trois premiers siècles du christianisme. Ses restes, préservés dans les catacombes de Rome, sont enfermés dans un petit corps de cire criant de vérité. Symbole de toutes les infamies dont peuvent être victimes nos enfants. Les reliques sont confiées aux pères Passionistes qui installent un noviciat dans le château de la baronne de Croeser, à Ere, en 1841. Trois ans plus tard, ils entament, de leurs propres mains, la construction de la chapelle actuelle bénie en 1845. C'est le pape Pie IX qui leur confie l'enfant martyr. Lequel est, à l'époque, transféré en train depuis les catacombes de Rome jusqu'à la gare de Tournai. Porté en triomphe, le corps de cire est amené en cortège à Ere par des chrétiens, des représentants du clergé et les pères. Le petit martyr est couché sous le maître hôtel où il repose toujours aujourd'hui malgré le départ, en 1995, des derniers pères vers leur maison courtraisienne. La tête, portant une couronne dorée, repose sur un oreiller brodé d'étoiles, dorées elles aussi. L'enfant, qui porte une robe bleue et des sandales de cuir, présente des traces de sang sur le cou et sur le visage. Il tient les yeux légèrement entrouverts et semble vous fixer lorsque vous le regardez. Il se passe rarement une journée sans que l'un ou l'autre fidèle vienne lui rendre hommage. Si l'on en croit le texte repris au dos d'une photo souvenir jadis disponible sur le site: «selon maints témoignages, bien des grâces et des guérisons ont toujours récompensé la prière confiante des chrétiens de partout». Que l'on soit ou non croyant, une confrontation avec cet enfant de cire ne peut laisser indifférent. Et quelle que soit la divinité à laquelle s'adresserait votre prière, face à une telle expression de souffrance, elle ne pourrait sans doute se conclure que par ces termes: «plus jamais cela!».


9 mai 2010

Neuvaine à Sainte Agnès

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Sainte Agnès de Rome

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Fête le 21 janvier

Agnès; vierge d'une très haute prudence, au témoignage de saint Ambroise qui a écrit son martyre, à l’âge de treize ans souffrit la mort et gagna la vie. A ne compter que ses années elle était une enfant, mais par son esprit, elle était d'une vieillesse avancée: jeune de corps, mais vieille de cœur, belle de visage, mais plus belle encore par sa foi. Un jour qu'elle revenait des écoles, elle rencontra le fils du préfet, qui en fut épris d'amour. Il lui promit des pierreries, des richesses immenses, si elle consentait à devenir sa femme. Agnès lui répondit: « Eloigne-toi de moi, foyer de péché, aliment de crime, pâture de mort; déjà un autre amant s'est assuré de mon cœur. » Et elle commença à faire l’éloge de cet amant, de cet époux par cinq qualités exigées principalement par les épouses de leurs époux, savoir: noblesse de race, beauté éclatante, abondance de richesses, courage et puissance réelle, enfin amour éminent. « J'en aime un, dit-elle, qui est bien plus noble et de meilleure lignée que toi: sa mère est vierge, son père l’a engendré sans femme; il a des anges pour serviteurs; sa beauté fait l’admiration du soleil et de la lune; ses richesses sont intarissables; elles ne diminuent jamais: Les émanations de sa personne ressuscitent les morts, son toucher raffermit les infirmes; quand je l’aime, je suis chaste, quand je m’approche de lui, je suis pure; quand je l’embrasse, je suis vierge. « Sa noblesse est plus éminente, sa puissance plus forte, son aspect plus beau, son amour phis suave et plus délicat que toute grâce. »

Ensuite elle exposa cinq avantages que son époux avait accordés à elle et à ses autres épouses. Il leur donne des arrhes avec l’anneau de foi; il les revêt et les orne d'une variété infinie de vertus; il les marque du sang de sa passion; il se les attache par le lien de l’amour, et les enrichit des trésors de la gloire céleste. « Celui, ajouta-t-elle, qui s'est engagé à moi par l’anneau qu'il a mis à ma main droite, et qui a entouré mon cou de pierres précieuses, m’a revêtue d'un manteau tissu d'or, et m’a parée d'une prodigieuse quantité de bijoux: il a imprimé un signe sur mon visage, afin que je ne prisse aucun autre amant que lui; et le sang de ses joues s'est imprimé sur les miennes. Ses chastes embrassements m’ont déjà étreinte; déjà son corps s'est uni au mien; il m’a montré des trésors incomparables qu'il m’a promis de me donner, si je lui suis fidèle à toujours. » En entendant cela le jeune homme tout hors de lui se mit au lit: ses profonds soupirs indiquent aux médecins qu'il est malade d'amour; .son père en informe la jeune vierge; et sur ce qu'elle l’assure qu'il n'est pas en son pouvoir de violer l’alliance jurée à son premier époux, le préfet cherche à savoir quel est cet époux que se vantait de posséder Agnès. Quelqu'un assura que l’époux dont elle parlait était J.-C., et alors le préfet voulut l’ébranler d'abord par de douces paroles et enfin par la crainte. Agnès lui dit: « Quoi que tu veuilles, fais-le; tu ne pourras pas obtenir ce que tu réclames. » Et elle se riait aussi bien de ses flatteries que de ses menaces. Le préfet lui dit: « Choisis de deux choses l’une : ou bien sacrifie à la déesse Vesta avec les vierges, si ta virginité t'est chère, ou bien tu seras exposée dans un lieu de prostitution. » Or, comme elle était noble, il ne pouvait la condamner ainsi; il allégua donc contre elle sa qualité de chrétienne. Mais Agnès répondit: « Je ne sacrifierai pas plus à tes dieux que je ne serai souillée par les actions infâmes de qui que ce soit, car j'ai pour gardien de mon corps un ange du Seigneur: »

Le préfet ordonna alors de la dépouiller et de la mener toute nue au lupanar; Mais le Seigneur rendit sa chevelure si épaisse qu'elle était mieux couverte par ses cheveux que par ses vêtements. Et quand elle entra dans le lieu infâme, elle trouva un ange, du Seigneur qui l’attendait et qui remplit l’appartement d'une clarté extraordinaire, en même temps qu'il lui préparait une robe resplendissante de blancheur: Ainsi le lieu de, prostitution devint un lieu d'oraison; et l’on en sortait plus pur que l’on y était entré, tant cette lumière immense vous revêtait d'honneur. Or, le fils du préfet vint au lupanar avec d'autres jeunes gens et il les engagea à entrer les premiers. Mais ils n'y eurent pas plutôt mis les pieds que, effrayés du miracle, ils sortirent pleins de componction. Il les traita de misérables, et entra comme un furieux: mais comme il voulait arriver jusqu'à elle, la lumière se rua sur lui, et parce qu'il n'avait pas rendu honneur à Dieu, il fut étranglé par le diable et expira. A cette nouvelle, le préfet vient tout en pleurs trouver Agnès et prendre des renseignements précis, sur la cause de la mort de son fils. Agnès lui dit: « Celui dont il voulait exécuter les volontés, s'est emparé de lui et l’a tué; car ses compagnons, après avoir été témoins du miracle qui les avait effrayés, sont sortis sans éprouver aucun malaise. » Le préfet dit: « On verra que tu n'as pas usé d'arts magiques en cela, si tu peux obtenir qu'il ressuscite. » Agnès se met en prière, le jeune homme ressuscite et prêche publiquement la foi en J.-C. Là-dessus, les prêtres des temples excitent une sédition parmi le peuple et crient hautement ; « Enlevez cette magicienne, enlevez cette malfaitrice, qui change les esprits et égare les coeurs. » Le préfet, à la vue d'un pareil miracle, voulut la délivrer, mais craignant la proscription, il la confia à son suppléant; et il se retira tout triste de ne pouvoir pas la sauver. Le suppléant, qui se nommait Aspasius, la fit jeter dans un grand feu, mais la flamme, se partageant en deux, brûla le peuple séditieux qui était à l’entour, sans atteindre, Agnès. Aspasius lui fit alors plonger une épée dans la gorge. Ce fut ainsi que le Christ, son époux éclatant de blancheur et de rougeur, la sacra son épouse; et, sa martyre. On croit qu'elle souffrit du temps de Constantin le Grand qui monta sur le trône l’an 309 de J.-C. Quand les chrétiens et ses parents lui rendirent les derniers devoirs avec joie, c'est à peine s'ils purent échapper aux païens qui les accablèrent de pierres.

Emérentienne, sa soeur de lait, vierge remplie de sainteté, mais qui n'était encore que catéchumène, se tenait debout auprès du sépulcre d'Agnès et argumentait avec force contre les gentils qui la lapidèrent mais il se fit des éclairs et un tonnerre si violent que plusieurs d'entre eux périrent, et dorénavant, on n'assaillit plus ceux qui venaient au tombeau de la sainte. Le corps d'Emérentienne fut inhumé à côté de celui de sainte Agnès. Huit jours après, comme ses parents veillaient auprès du tombeau, ils virent un choeur de vierges tout brillant d'habits d'or; au milieu d'elles ils reconnurent Agnès vêtue aussi richement et à sa droite se trouvait un agneau plus éclatant encore. Elle leur dit: « Gardez-vous de pleurer ma mort, réjouissez-vous au contraire avec moi et me félicitez de ce que j'occupe un trône de lumière avec toutes celles qui sont ici. » C'est pour cela que l’on célèbre une seconde fois la fête de sainte Agnès. Constance, fille de Constantin, était couverte d'une lèpre affreuse et quand elle eut connu cette apparition, elle alla au tombeau de sainte Agnès ; et comme sa prière avait duré longtemps, elle s'endormit : elle vit alors la sainte qui lui dit: « Constance, agissez avec constance; quand vous croirez en J.-C., vous serez aussitôt guérie. » A ces mots elle se réveilla et se trouva parfaitement saine; elle reçut le baptême et éleva une basilique sur le corps de sainte Agnès. Elle y vécut dans la virginité et réunit autour d'elle une foule de vierges qui suivirent son exemple.

Un homme appelé Paulin, qui exerçait les fonctions du sacerdoce dans l’église de sainte Agnès, éprouva de violentes tentations de la chair; toutefois comme il ne voulait pas offenser Dieu, il demanda au souverain pontife la permission de se marier. Le pape voyant sa bonté et sa simplicité: lui donna un anneau dans lequel était enchâssée une émeraude et lui ordonna de commander de sa part à une image de sainte Agnès, peinte en son église, de lui permettre de l’épouser. Comme le prêtre adressait sa demande à l’image, celle-ci lui présenta aussitôt l’annulaire, et après avoir reçu l’anneau, elle retira son doigt, et délivra le prêtre de ses tentations. On prétend que l’on voit encore cet anneau à son doigt. On lit cependant ailleurs que l’église de sainte Agnès tombant en ruines, le pape dit à un prêtre qu'il voulait lui confier une épouse pour qu'il en eût soin et la nourrît (et cette épouse, c'était l’église de sainte Agnès), et lui remettant un anneau ... il lui ordonna d'épouser ladite image, ce qui eut lieu; car elle offrit son doigt et le retira. Voici ce que dit saint Ambroise de sainte Agnès dans son Livre des Vierges : « Vieillards, jeunes gens, enfants, tous chantent ses louanges : Personne n'est plus louable que celui qui peut être loué par tous. Autant de personnes, autant de panégyristes. On ne parle que pour exalter cette martyre. Admirez tous comment elle a pu rendre témoignage à Dieu, alors qu'elle ne pouvait. pas encore être maître d'elle-même en raison de son âge. Elle se comporta de manière à recevoir de Dieu ce qu'un homme ne lui durait pas confié; parce que ce qui est au-dessus de la nature est l’oeuvre de l’auteur de la nature. Dans elle, c'est un nouveau genre de martyre. Elle n'était pas préparée encore pour la souffrance, qu'elle était mûre pour la victoire: elle peut à peine combattre, qu'elle est digne de la couronne elle a été un maître consommé dans la vertu, elle dont l’âge n'avait encore pu développer le jugement. Une épouse n'eût pas dirigé ses pas vers le lit de l’époux comme cette vierge s'est présentée au supplice, joyeuse dans son entreprise, prompte dans sa démarche. » Le même saint dit dans la préface: « La bienheureuse Agnès, en foulant aux pieds les avantages d'une illustre naissance, a mérité les splendeurs du ciel;: en méprisant ce qui fait l’objet du désir des hommes, elle a été associée au partage de la puissance du roi éternel en recevant une mort précieuse pour confesser J.-C : elle mérita en même temps de lui être conforme. »

Texte extrait de la Légende Dorée de Jacques de Voragine

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Neuvaine à Sainte Agnès

Chaque jour: Acte de Contrition, prière à l’Esprit Saint, 3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 3 je crois en Dieu, 3 gloire au Père et la prière suivante:


Prière à dire chaque jour


Ô sainte Agnès, vous êtes l’espoir et le soutien de ceux qui font appel à vous, tournez vos yeux bénis sur nos misères et déployez les ailes de votre protection sur nous. Ô sainte Agnès, Epouse immaculée du Christ, implorez la sainteté de notre âme et notre corps, du ciel où vous êtes, avec votre consœur sainte Catherine de sienne. Ainsi soit-il.

Premier jour


Ô parfait modèle de vertu, glorieuse Sainte-Agnès, par cette foi vive dont vous étiez animée dès l'âge le plus tendre et qui vous a rendue si agréable à Dieu qu'Il vous a jugée digne de la couronne du martyre, obtenez-nous la grâce de conserver intacte dans nos cœurs la foi catholique et de nous montrer franchement chrétiens non seulement en paroles, mais aussi en œuvres, afin qu'après avoir confessé Jésus-Christ devant les hommes, nous méritions de recevoir de Lui un témoignage favorable devant son Père éternel. Ainsi soit-il.


Deuxième jour


Ô martyre invincible, célèbre Sainte-Agnès, par cette espérance que vous gardiez dans le secours divin lorsque, condamnée par l'impie gouverneur romain à voir le lis de votre pureté souillé et foulé aux pieds, vous avez mis, sans crainte et sans frayeur, toute votre confiance en Dieu qui envoie Ses anges au secours de ceux qui espèrent en Lui : obtenez-nous de Dieu, par votre intercession, la grâce de conserver avec un soin jaloux cette divine vertu dans notre cœur, afin qu'à tant de péchés commis nous n'ajoutions pas le péché abominable de la défiance en la Miséricorde Divine. Ainsi soit-il.


Troisième jour


Ô vierge courageuse, très pure Sainte-Agnès, la charité qui embrasait votre cœur était si ardente que le feu des bûchers et des plaisirs impurs, par lesquels les ennemis de Jésus-Christ voulaient vous perdre, ne put vous nuire en aucune façon. Par cet amour ardent, obtenez-nous de Dieu que toute flamme impure s'éteigne en notre cœur, et que seul y brûle le feu que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre, afin qu'après avoir mené une vie sans tache dans la pratique de cette belle vertu, nous puissions participer à la gloire que vous avez méritée par la pureté de votre cœur et par le martyre. Ainsi soit-il.


Quatrième jour


Ô Sainte Agnès, secourez-nous. L'amour du Christ languit dans nos cœurs. Vos combats nous émeuvent ; nous versons quelques larmes au récit de votre héroïsme ; mais nous sommes faibles contre le monde et les sens. Amollis par la recherche continuelle de nos aises, par une folle dépense de ce que nous appelons sensibilité, nous n'avons plus de courage en face de nos devoirs. Ô Vierge du Christ, vous êtes là devant nous, avec vos renoncements, avec vos ardeurs célestes, avec votre soif de la souffrance qui mène à Jésus. Priez pour nous, indignes que nous sommes ; élevez-nous au sentiment d'un amour généreux, agissant, d'un amour qui connaisse la jalousie à l'encontre de ce qui n'est pas Dieu. Ainsi soit-il.


Cinquième jour


O enfant si pure au milieu de la contagion de Rome, si libre au milieu d'un peuple esclave, combien le caractère de notre Emmanuel paraît en vous ! Il est Agneau, et vous êtes simple comme lui ; il est le Lion de la tribu de Juda, et, comme lui, vous êtes invincible. Vous nous apparaissez, ô Vierge innocente, dans ces jours où nous venons vers vous, permettez, par votre intercession, d’approcher, pécheurs que nous sommes, cet Agneau qui vient nous racheter, et recommandez-nous vous-même, au nom de votre tendresse, à ce Jésus que vous avez toujours aimé. Ainsi soit-il.


Sixième jour


Sainte Agnès, Conduisez-nous à la vierge Marie, la tendre et pure brebis qui nous a donné ce Sauveur. Vous qui reflétez le doux éclat de sa virginité, obtenez-nous d'elle un de ces regards qui purifient les cœurs. Nous vous supplions, ô Sainte Agnès, pour la sainte Eglise qui est aussi l'Epouse de Jésus. C'est elle qui vous a enfantée à son amour ; c'est d'elle que nous aussi tenons la vie et la lumière. Obtenez qu'elle soit de plus en plus féconde en vierges fidèles. Ô épouse de l'Emmanuel, soyez le secours de tous ceux qui vous invoquent ; et que votre amour pour les hommes s'allume de plus en plus à celui qui brûle au Cœur de Jésus. Ainsi soit-il


Septième jour


Bienheureuse Agnès, vous étiez belle de visage ; mais combien vous êtes plus belle par la foi. Vous avez méprisé le siècle, vous vous réjouirez avec les anges. Intercédez pour nous auprès de la très sainte vierge marie afin qu’elle nous obtienne la grâce d’êtres de vrais enfants de Dieu. Mettez-en nous Sainte Agnès, cette grande foi qui vous a valu la couronne de martyre. Aidez-nous dans notre jeunesse à découvrir Jésus et à l’aimer d’un amour ardent comme le votre, afin que de votre secours nous persévérons sur le chemin de la béatification. Ainsi soit-il.


Huitième jour


Sainte Agnès, en dépit de votre très jeune âge vous avez courageusement affronté la mort pour l’amour du Christ, en vous se trouvait les mêmes sentiments du christ ’’ agneau immolé et  vainqueur’’ par votre intercession, puissions-nous nous aussi vivre notre vocation et les situations concrètes dans lesquelles nous nous trouvons, comme d’authentiques chemins de sainteté. Que ce doux nom Agnès qui fait penser à ’’agneau’’ nous comble de vos vertus et d’un cœur d’enfant afin que le royaume des Cieux nous soit grand ouvert. Faites que de vos prières nous obtenions le don de chasteté qui nous préserve des tentations et des plaisirs de la chair pour ne point contrister votre humble époux notre rédempteur. Ainsi soit-il.


Neuvième jour


Très confiante Sainte Agnès, qui vous êtes entièrement offerte au divin Rédempteur et avez choisi le martyr contrairement aux richesses de la terre, daignez lui présenter nos supplications afin qu’il jette un regard miséricordieux sur la jeunesse tant détournée par le malin. Que par votre grâce, à votre exemple, elle s’adonne fermement à la prière pour brandir avec vous la palme de la victoire. Nous implorons de vous le courage et la persévérance dans les épreuves de la vie pour enfin jouir des merveilles célestes dont vous êtes comblées, par le Christ notre seigneur. Ainsi soit-il.

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9 mai 2010

Litanies de Sainte Agnès

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Litanies de Sainte Agnès


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte vierge Marie, reine des martyrs, priez pour nous.

Sainte Agnès, priez pour nous.

Sainte Agnès vierge martyre,

Sainte Agnès épouse immaculée du Christ,

Sainte Agnès qui a tout laissé pour Jésus Christ,

Sainte Agnès flagellée par amour du Christ,

Sainte Agnès modèle de vertu,

Sainte Agnès vierge courageuse,

Sainte Agnès soutien de la jeunesse,

Sainte Agnès promotrice de la foi,

Sainte Agnès reflet de pureté,

Sainte Agnès miroir de sainteté,

Sainte Agnès modèle d’obéissance,

Sainte Agnès terreur des démons,

Sainte Agnès glorieuse de Satan,

Sainte Agnès comblée de grâce,

Sainte Agnès notre soutien,

Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, pardonnez-nous Seigneur,

Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, exaucez-nous, Seigneur,

Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, ayez pitié de nous.

Priez pour nous sainte Agnès,

Afin que nous soyons rendu dignes des promesses de Jésus Christ.


Prions


Dieu plein d’amour qui avez élevé Sainte Agnès à la plus haute gloire, faites que par son intercession nous soyons purifiés dans le sang de l’Agneau afin de vous louer un jour avec votre Divin fils, dans l’unité du Saint Esprit pour tous les siècles. Ainsi soit-il.

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11 avril 2010

Litanies de Saint Pothin

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Saint Pothin et ses compagnons

Martyrs de Lyon

(+ 177)

Fête le 2 juin

Saint Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l’Asie, avait été formé à l’école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules.  Pothin, après avoir gagné un grand nombre d’âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage. Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens: « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne », répondit l’évêque. A ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après. Le récit du martyre des compagnons de saint Pothin est une des plus belles pages de l’histoire de l’Église des premiers siècles. Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d’os et de membres broyés et de chairs calcinées; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition; à toutes les interrogations il répondait: « Je suis chrétien! » Ce titre était tout pour lui; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l’amphithéâtre. Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces. Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices. Attale, pendant qu’on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement: « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c’est vous; quand à nous, nous évitons tout ce qui est mal ». On lui demanda comment S’appelait Dieu: « Dieu, dit-il, n’a pas de nom comme nous autres mortels ». Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l’esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l’avaient devancé; Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs; enfin elle eut la tête tranchée.

Litanies de Saint Pothin

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde , qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes. Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Mère de Dieu, Reine des Martyrs, priez pour nous.

Saint Pothin, priez pour nous.
Saint Pothin, notre père dans la foi,

Saint Pothin, premier anneau de la chaîne qui nous unit à l'Eglise de Jésus-Christ,

Saint Pothin, digne successeur des Apôtres

Saint Pothin, disciple fidèle de Saint Jean et de Saint Polycarpe,

Saint Pothin, embrasé du feu de la charité divine,

Saint Pothin, brûlant de zèle pour le salut des âmes,

Saint Pothin, sacrifiant tout ce que vous présente le monde pour venir éclairer un peuple idolâtre, Saint Pothin, ange de paix et de lumière pour les Gaules,

Saint Pothin, pasteur infatigable dans vos travaux,

Saint Pothin, père tendre d'un troupeau nombreux que vous enfantez à Jésus-Christ, priez pour nous.

Saint Pothin, pasteur vigilant, qui défendez et soutenez vos brebis contre la fureur des loups,

Saint Pothin, fidèle dispensateur de la parole divine,

Saint Pothin, répandant partout la bonne odeur de Jésus-Christ,

Saint Pothin, le soutien du faible au milieu des combats,

Saint Pothin, la terreur du paganisme par la vivacité de votre foi,

Saint Pothin, destructeur des idoles qu'adoraient nos pères,

Saint Pothin., intrépide confesseur de Jésus-Christ en face des tyrans,

Saint Pothin, brûlant du désir de verser votre sang pour Jésus-Christ,

Saint Pothin, copie fidèle du divin Agneau immolé pour le salut du monde, priez pour nous.

Saint Pothin, accablé d'outrages et de coups par une vile populace,

Saint Pothin, rassasié d'opprobres,

Saint Pothin, traîné inhumainement dans nos rues comme un criminel,

Saint Pothin, exposé à toute la fureur des ennemis du nom chrétien,

Saint Pothin, marquant de votre sang les traces de vos pas,

Saint Pothin, vénérable vieillard jeté au fond d'une étroite prison,

Saint Pothin, athlète invincible de Jésus-Christ au milieu de vos tourments,

Saint Pothin, encourageant vos enfants au martyre jusqu'au moment de votre mort,

Saint Pothin, consommant votre sacrifice dans les horreurs d'un noir cachot, 

Saint Pothin, digne chef des innombrables Martyrs de Lyon,

Saint Pothin, l'honneur et la gloire du diocèse de Lyon,

Saint Pothin, notre protecteur et le soutien de notre foi,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Saint Pothin, priez pour nous,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions

Dieu tout-puissant, qui, par la prédication du bienheureux Pothin, notre apôtre et pontife, et par le courage invincible de sainte Blandine, vierge, et de ses compagnons martyrs, avez daigné éclairer nos pères qui étaient assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort, daignez aussi nous accorder la grâce de conserver toujours le souvenir d'un si grand bienfait, et de montrer sans cesse, par nos œuvres, la foi que nous professons. Nous vous en supplions par Notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

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25 février 2010

Litanies des Saints Martyrs du Vietnam

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St André Dung-Lac et ses compagnons

« Ils ont purifiés dans le sang de l'Agneau »

+ entre 1745 et 1862

Fête le 24 novembre


André Dung-Lac était prêtre au Viêt-Nam. Avec ses compagnons, il eut à souffrir le martyre. Parmi eux, 10 missionnaires français, 2 missionnaires espagnols, 96 Vietnamiens dont 37 prêtres et 59 laïcs, hommes et femmes. Ils furent tous canonisés en même temps par Jean-Paul II le 19 juin 1988, lors d'un de ses voyages en Asie. L'oeuvre de l'évangélisation, entreprise dès le début, du XVIème siècle, puis établie dans les deux premiers Vicariats Apostoliques du Nord (Dâng-Ngoâi) et du Sud (Dâng-Trong) en 1659, a connu au cours des siècles un admirable développement. A l'heure actuelle, les Diocèses sont au nombre de 25 (10 au Nord, 6 au Centre et 9 au Sud). Les catholiques sont environ 6 millions (presque 10% de la population). La hiérarchie catholique vietnamienne a été érigée par le Pape Jean XXIII le 24 novembre 1960. Ce résultat est dû aussi au fait que, dès les premières années de l'évangélisation, la semence de la Foi a été mêlée sur la terre vietnamienne au sang abondamment versé des Martyrs, tant du clergé missionnaire que du clergé local et du peuple chrétien du Viêt-Nam. Tous ont supporté ensemble les fatigues de l'œuvre apostolique et ont d'un même cœur affronté aussi la mort pour rendre témoignage à la vérité évangélique. L'histoire religieuse de l'Eglise du Viêt-Nam enregistre qu'il y a eu en tout 53 Décrets, signés par les Seigneurs Trinh et Nguyen et par les Empereurs qui, pendant trois siècles XVIIème, XVIIIème, XIXème: exactement 261 ans (16251886), ont promulgué contre les chrétiens des persécutions l'une plus violente que l'autre. On compte environ 130.000 victimes tombées un peu partout sur le territoire du Viêt-Nam. Au cours des siècles, ces Martyrs de la Foi ont été ensevelis d'une manière anonyme, mais leur mémoire est restée toujours vivante dans l'esprit de la communauté catholique. Dès le début du XX siècle, dans cette foule de héros, 117 personnes - dont les épreuves sont apparues les plus cruelles - ont été choisies et élevées aux honneurs des autels par le Saint-Siège en 4 séries de Béatifications: en 1900, par le Pape Léon XIII, 64 personnes, en 1906, par le Pape Saint Pie X, 8 personnes;; en 1909, par le Pape Saint Pie X, 20 personnes; en 1951, par le Pape Vénérable Pie XII, 25 personnes. Ces Bienheureux peuvent être classés comme suit: 11 Espagnols: tous de l'Ordre des Frères Prêcheurs (Dominicains): 6 Evêques et 5 Prêtres. 10 Français: tous de la Société des Missions Etrangères de Paris: 2 Evêques et 8 Prêtres. 96 Viêtnamiens: 37 Prêtres (dont 11 Dominicains), 59 Laïcs (parmi eux 1 Séminariste, 16 Catéchistes, 10 du Tiers Ordre Dominicain et 1 femme). « Tous ceux-là viennent de la grande épreuve: ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau » (Apoc 7, 13-14), et leur martyre a eu lieu aux différentes périodes: 2 ont subi le martyre au temps de Trinh-Doanh (1740-1767); 2 ont subi le martyre au temps de Trinh-Sam (1767-1782); 2 ont subi le martyre au temps de Canh-Trinh (1782-1802); 58 ont subi le martyre au temps de l'Empereur Minh-Mang (1820-1840); 3 ont subi le martyre au temps de l'Empereur Thieu-Tri (1840-1847); 50 ont subi le martyre au temps de l'Empereur Tu-Duc (1847-1883); Sur le lieu de supplice l'Edit royal, placé à coté de chaque martyr, a précisé le mode de sentence: 75 condamnés à la décapitation, 22 condamnés à l'étranglement, 6 condamnés à être brûlés vifs, 5 condamnés à être écartelés, 9 sont morts en prison des suites des tortures.

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Litanies des Saints Martyrs du Vietnam


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Reine des Martyrs, pour nous.

Sainte Marie, Reine de tous les Saints, priez pour nous.

Saint Matthieu Alonso Leciniana, priez pour nous.

Saint François Gil de Federich, priez pour nous.

Saint Hyacinthe Castaneda, priez pour nous.

Saint Vincent Le Quang Liem, priez pour nous.

Saint Emmanuel Nguyen Van Trieu, priez pour nous.

Saint Jean Dat, priez pour nous.

Saint Pierre Le Tuy, priez pour nous.

Saint François Isidore Gagelin, priez pour nous.

Saint Paul Tong Viet Buong, priez pour nous.

Saint André Tran Van Trong, priez pour nous.

Saint Joseph Marchand, priez pour nous.

Saint Jean Charles Cornay, priez pour nous.

Saint François Xavier Can, priez pour nous.

Saint François Do Van Chieu, priez pour nous.

Saint Dominique Henares, priez pour nous.

Saint Vincent Do Yen, priez pour nous.

Saint Joseph Nguyen Dinh Uyen, priez pour nous.

Saint Pierre Nguyen Ba Tuan, priez pour nous.

Saint Clement Ignace Delgado, priez pour nous.

Saint Joseph Fernandez, priez pour nous.

Saint Bernard Vu Van Due, priez pour nous.

Saint Dominique Nguyen Van Hanh, priez pour nous.

Saint Antoine Nguyen Dich, priez.

Saint Michel Nguyen Huy My, priez pour nous.

Saint Jacques Do Mai Nam, priez pour nous.

Saint Joseph Dang Dinh Vien, priez pour nous.

Saint Joseph Hoang Luong Canh, priez pour nous.

Saint Pierre Nguyen Van Tu, priez pour nous.

Saint François Jaccard, priez pour nous.

Saint Thomas Tran Van Thien, priez pour nous.

Saint Vincent Nguyen The Diem, priez pour nous.

Saint Pierre Dumoulin Borie, priez pour nous.

Saint Pierre Vo Dang Khoa, priez pour nous.

Saint Pierre Truong Van Duong, priez pour nous.

Saint Paul Nguyen Van My, priez pour nous.

Saint Pierre Vu Van Truat, priez pour nous.

Saint Dominique Vu Dinh Tuoc, priez pour nous.

Saint Augustin Phan Viet Huy, priez pour nous.

Saint Nicolas Bui Duc The, priez pour nous.

Saint Dominique Dinh Dat, priez pour nous.

Saint Thomas Dinh Viet Du, priez pour nous.

Saint Dominique Nguyen Van Xuyen, priez pour nous.

Saint Thomas Nguyen Van De, priez pour nous.

Saint François-Xavier Ha Trong Mau, priez pour nous.

Saint Augustin Nguyen Van Moi, priez pour nous.

Saint Etienne Nguyen Van Vinh, priez pour nous.

Saint Dominique Bui Van Uy, priez pour nous.

Saint André Tran An Dung Lac, priez pour nous.

Saint Pierre Truong Van Ti, priez pour nous.

Saint Pierre Nguyen Van Hieu, priez pour nous.

Saint Paul Pham Khac Khoan, priez pour nous.

Saint Jean-Baptiste Dinh Van Thanh, priez pour nous.

Saint Joseph Do Quang Hien, priez pour nous.

Saint Luc Vu Ba Loan, priez pour nous.

Saint Thomas Toan, priez pour nous.

Saint Antoine Nguyen Huu Quynh, priez pour nous.

Saint Pierre Nguyen Khac Tu, priez pour nous.

Saint Dominique Trach, priez pour nous.

Saint Jean-Baptiste Con, priez pour nous.

Saint Paul Nguyen Ngan, priez pour nous.

Saint Joseph Nguyen Dinh Nghi, priez pour nous.

Saint Martin Ta Duc Thinh, priez pour nous.

Saint Martin Tho, priez pour nous.

Saint Simon Phan Dac Hoa, priez pour nous.

Saint Agnès Le Thi Thanh, priez pour nous.

Saint Pierre Khanh, priez pour nous.

Saint Matthieu Le Van Gam, priez pour nous.

Saint Augustin Schoeffler, priez pour nous.

Saint Jean-Louis Bonnard, priez pour nous.

Saint Philippe Phan Van Minh, priez pour nous.

Saint Joseph Nguyen Van Luu, priez pour nous.

Saint André Nguyen Kim Thong, priez pour nous.

Saint Laurent Nguyen Van Huong, priez pour nous.

Saint Paul Le Bao Tinh, priez pour nous.

Saint Michel Ho Dinh Hy, priez pour nous.

Saint Pierre Doan Van Van, priez pour nous.

Saint Joseph-Marie Diaz Sanjurjo, priez pour nous.

Saint Melchior Garcia Sampedro, priez pour nous.

Saint François Tran Van Trung, priez pour nous.

Saint Dominique Ha Trong Mau, priez pour nous.

Saint Dominique Pham Trong Kham, priez pour nous.

Saint Luc Pham Trong Thin, priez pour nous.

Saint Joseph Pham Trong Ta, priez pour nous.

Saint Paul Le Van Loc, priez pour nous.

Saint Dominique Dinh Cam, priez pour nous.

Saint Paul Hanh, priez pour nous.

Saint Emmanuel Le Van Phung, priez pour nous.

Saint Pierre Doan Cong Quy, priez pour nous.

Saint Thomas Khuong, priez pour nous.

Saint Joseph Le Dang Thi priez pour nous.

Saint Pierre-François Néron, priez pour nous.

Saint Jean-Théophane Venard, priez pour nous.

Saint Pierre Nguyen Van Luu, priez pour nous.

Saint Joseph Tuan, O.P., priez pour nous.

Saint Jean Doan Trinh Hoan, priez pour nous.

Saint Matthieu Nguyen Van Phuong, priez pour nous.

Saint Pierre Almato Ribera, priez pour nous.

Saint Valentin Berrio Ochoa, priez pour nous.

Saint Jérôme Hermosilla, priez pour nous.

Saint Etienne-Théodore Cuenot, priez pour nous.

Saint Joseph Nguyen Duy Khang, priez pour nous.

Saint Joseph Tuan, priez pour nous.

Saint Laurent Ngon, priez pour nous.

Saint Joseph Tuc, priez pour nous.

Saint Dominique Ninh, priez pour nous.

Saint Paul Duong, priez pour nous.

Saint Dominique Huyen, priez pour nous.

Saint Dominique Toai, priez pour nous.

Saint Pierre Dinh Van Dung, priez pour nous.

Saint Vincent Duong, priez pour nous.

Saint Pierre Thuan, priez pour nous.

Saint Dominique Mao, priez pour nous.

Saint Dominique Nguyen, priez pour nous.

Saint Dominique Nhi, priez pour nous.

Saint André Tuong, priez pour nous.

Saint Vincent Tuong, priez pour nous.

Saint Pierre Da, priez pour nous.

Tous les Saints hommes et femmes, intercédez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du  monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


Priez pour nous, Saints Martyrs du Vietnam, 

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Seigneur noter Dieu, Source et Origine de toute paternité, Vous qui avez donné aux Saints Martyrs André et ses Compagnons la grâce d'être fidèles à la Croix de Votre Fils jusqu'à l'effusion de leur sang, accordez-nous, par leur intercession, de savoir annoncer aux autres Votre Amour afin de pouvoir être appelés fils de Dieu et de l'être vraiment. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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14 janvier 2010

Neuvaine à Saint Pancrace

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Saint Pancrace de Rome

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Fête le 12 mai


Le 12 mai l’Eglise fête Saint Pancrace, un des nombreux martyrs de la persécution de l’empereur Dioclétien, qui gouverna l’empire romain de 284 à 305. Dans l’Eglise antique Pancrace représenta un modèle d’adolescent qui donna sa vie par amour de son Seigneur, restant fidèle au baptême qu’il avait reçu depuis peu. Il était né en 289 en Phrygie (région historique de l’actuelle Turquie occidentale) de Cledionuse et Cerada, tous deux nobles, qui professaient la religion païenne, dans laquelle ils éduquèrent aussi leur fils. Pancrace, orphelin en jeune âge, fut confié aux soins de son oncle Denis, élu administrateur dei biens patrimoniaux que la famille du neveu possédait en Phrygie et à Rome. Oncle et neveu se déplacèrent très tôt dans la ville impériale, où une communauté chrétienne vivait intensément la foi dans le Seigneur crucifié et ressuscité. Denis et le jeune Pancrace entendirent parler de la nouvelle religion et demandèrent d’en faire partie. Ils se soumirent à une catéchèse absorbante et, dans une solennelle veillée pascale, ils furent admis dans la communauté chrétienne avec le baptême, qui leur fut administré très probablement par le pape de l’époque, St Marcelin. En ce temps-là sévissant, sur la jeune Eglise de Rome, la persécution de Dioclétien, la plus grave et la plus longue de toutes: une vraie bataille entre christianisme et paganisme. Pancrace, déjà animé par le désir du martyre, fut arrêté et conduit devant le juge, qui lui demanda qui il était. L’adolescent répondit fermement: « Je m’appelle Pancrace et je suis chrétien ». C’était le mot d’ordre. Le juge essaya de toutes le façons de l’induire à un acte de culte vers l’empereur. Le jeune chrétien fut inflexible: il n’aurait jamais renoncé au Christ pour les faveurs d’un homme, fût-il l’empereur de Rome lui-même. Alors le juge fut obligé d’appliquer la loi et ordonna que Pancrace fût décapité hors de la ville, sur la voie Aurélia. La pie matrone romaine Ottavilla prit le corps du martyr et le fit enterrer dans le cimetière de Calepodio. Les persécutions contre l’Eglise terminées, sur la tombe du jeune martyr fut érigée une basilique, où la communauté chrétienne de Rome se rendait le dimanche après Pâques pour présenter au Saint les nouveaux baptisés, qui déposaient sur son autel l’habit blanc adossé au baptême. Ils le priaient de pouvoir imiter son courage et sa foi dans le Seigneur ressuscité.


Culte et reliques de Saint Pancrace


Il y a à Rome une église de son nom, et la porte anciennement appelée Aurelia, se nomme aujourd'hui de Saint-Pancrace. Saint Grégoire, pape, parle de sa tombe et de ses reliques dans l'Homélie 27 sur saint Jean et dans le troisième livre de son Registre, épitre 18. Saint Grégoire de Tours, qui vivait avant lui, raconte un miracle perpétuel que Dieu y faisait par les mérites de ce saint Martyr ceux qui allaient faire quelque serment solennel en l'église qui lui est dédiée, étaient visiblement punis de Dieu, quand ils ne disaient pas la vérité ou ils tombaient morts sur la place, on ils étaient possédés du démon, qui les tourmentait par mille sortes de supplices à la vue de tout le monde. « Il s'est fait », dit Baillet, « une grande distraction des reliques de saint Pancrace en diverses églises de l'Europe et comme il est assez ordinaire de voir que lorsqu'on a quelque ossement considérable d'un Saint, on se vante d'avoir son corps, on doit être moins surpris d'entendre dire que le corps de saint Pancrace se trouve en quinze ou vingt endroits différents, sans être obligé de recourir au mystère de la reproduction. Outre ce qui est resté de ses reliques dans l'église de son nom, à Rome, on voit son chef dans celle de Latran où son office se fait double en remettant celui des saints Nérée et Achillée an premier jour libre qui suit. On trouve aussi quelques parties de ses retiques dans celle de saint Clément et dans d'autres églises de la ville. On en montre pareillement à Albano, ville de la campagne de Rome dans trois églises différentes de la ville de Bologne, où il n'est pas possible que l'on n'ait pas donné son nom à quelque corps étranger, puisque l'on produit, parmi ces reliques, une tête de saint Pancrace, outre celle qui est dans la basilique de Latran. On aurait peut-être sujet de penser la même chose de celles que l'on garde sous le même nom à Venise, chez les religieuses de saint Zacharie dans le Milanais, quoiqu'il soit vrai que saint Grégoire le Grand en ait envoyé du tombeau de notre Saint à Fortunat, évêque de Milan ; à Lantosca, en Piémont, dans le comtat de Nice ; dans plusieurs autres villes d'Italie, où on l'appelle saint Brancas ou Brancaccio ; en divers endroits de la Sicile à Avignon, dans deux églises différentes en France, où en envoyèrent de Rome les papes Pélage, pour Marseille et Tours, saint Grégoire le Grand pour Pallade, évêque de Saintes ; d'autres à Saint-Riquier, à Saint-Malo et ailleurs. On ne peut nombrer tous les lieux du royaume qui se vantent d'en avoir, mais la plupart sans titre. La célébrité de son culte y est si grande, qu'il n'y a presque point de province qui ne s'en soit formé un Saint particulier en diversifiant son nom par la corruption de leur langage. Car c'est lui que l'on trouve appelé saint Blancat, saint Planchas ou Planchais, saint Plancart, saint Crampas ou Cranpace, par métathèse, saint Brachs, saint Branchais, saint Blanchars, saint Blansé, et peut-être encore autrement. Saint Pancrace est appelé Planchers en Normandie. Le pape Vitalien envoya de ses reliques à saint Wandrille, abbé de Fontenelle, qui construisit une église sous son invocation cette double circonstance répandit son culte dans le diocèse de Coutances et les diocèses voisins. Les Pays-Bas ne sont guère moins pourvus de reliques qui portent le nom de saint Pancrace. On en voit à Gand, à Douai et à Malices on en voyait aussi à Utrecht et à Leyde, ayant le changement de religion dans les Pays Bas unis. On en montre à Cologne dans plusieurs églises, à Dusseldorf sur le Rhin, au duché de Berg, à Trèves et même à Prague, en Bohême. On en a vu aussi en Angleterre, où la première église consacrée à Dieu depuis la conversion des Anglais par le moine saint Augustin, missionnaire de saint Grégoire le Grand, fut dédiée sous le nom et l'invocation de saint Pancrace, dans la ville de Cantorbéry. Il ne vint néanmoins des reliques de ce saint Martyr dans cette île que plus de cinquante ans après. Ce fut le pape Vitalien qui en envoya, vers l'an 656, à Oswi, roi de Northumberland, pour augmenter encore le culte que les missionnaires romains y avaient établi, ou plutôt pour reconnaître et récompenser les services que ce prince rendait à l'église du pays. La plupart des églises qui gardent des reliques sous le nom de saint Pancrace, ont quelque fête particulière en différents jours de l'année, pour célébrer leur réception ou leur translation mais elles se réunissent à solenniser celle de son martyre au 12 de mai, quoiqu'elles ne soient pas toutes persuadées que ce qu'elles ont soit véritablement de lui. Le 12 de mai, où sa fête est marquée dans les Martyrologes du nom de saint Jérôme, dans celui de Bède, ceux du IX siècle et les suivants, est le jour de sa sépulture plutôt que celui de sa mort. Le Calendrier romain du IV siècle n'en fait point mention, mais il est dans celui du VIII siècle et dans les suivants et dans les anciens Sacramentaires depuis le VI siècle ».

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Neuvaine à Saint Pancrace


Réciter, chaque jour de la neuvaine, l’acte de contrition avant la prière du jour et les prières à la très Sainte Trinité après celle-ci. Cette neuvaine est recommandée pour demander guérison et travail.


Prières à dire chaque jour


Acte de contrition


Mon Dieu, j'ai un très grand regret de Vous avoir offensé parce que Vous êtes infiniment Bon, infiniment Aimable, et que le péché Vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre Sainte Grâce de ne plus Vous offenser et de faire pénitence.


Prières à la très Sainte Trinité

 

Prière au Père Éternel


Je crois, Père Céleste, ce qui vient de la Foi, et avec Elle je veux vivre et mourir ; par l’intercession de Saint-Pancrace, accordez-moi à moi et à ma famille une bonne santé pour accomplir mes obligations.


Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.


Prière au Fils de Dieu 


Ô Bon Jésus, accordez-moi la vertu d’Espérance en Vos promesses, comme le fit Saint-Pancrace, qui eut toujours confiance en Votre Providence, et que je puisse obtenir ainsi, par son intercession, du travail et le don de la réussite dans les choses que je devrai entreprendre pour satisfaire mes besoins et ceux de ma famille.


Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.


Prière à l’Esprit Saint


Accordez-moi la vertu de Charité pour aimer Dieu par-dessus toutes choses et mon prochain par amour pour Dieu, comme le faisait le glorieux Saint-Pancrace. Par son intercession, j’ai confiance pour obtenir cette Grâce et celle d’être préservé des malheurs et des personnes mal intentionnées.


Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.


Prière finale 


Ô glorieux Saint-Pancrace, je vous demande que vous m’obteniez les Grâces dont j‘ai besoin et en particulier, santé et travail, afin que je puisse me présenter devant votre image pour vous rendre grâce des faveurs reçues. Ainsi soit-il.


Neuvaine à Saint-Pancrace


Premier jour


Acte de contrition


Notre coeur a été créé pour aimer : ce que tu dois le plus aimer, c’est Dieu, plus que toutes les personnes, plus que toutes les richesses du monde et, de cette manière, tu éviteras aussi beaucoup de désillusions. Saint-Pancrace fit de cette manière et c’est pourquoi il obtint tant de faveurs de Dieu. Demande-lui cette Grâce du fond du cœur, tu vivras plus tranquille et tu obtiendras sa protection dans tout ce dont tu as besoin.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Deuxième jour 


Acte de contrition


Dieu permet que nous aimions notre famille et d'autres personnes, bien que ce ne soit pas un obstacle pour aimer Dieu. Ainsi faisait le glorieux Saint-Pancrace et, de cette manière, il a amené beaucoup d’âmes au Ciel. Demande-lui de tout ton cœur d’aimer les autres personnes comme de vrais frères, afin d’aimer Dieu davantage et d’obtenir beaucoup de Grâces du glorieux Saint-Pancrace.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Troisième jour 


Acte de contrition


Saint-Pancrace avait un cœur si bon qu’il éprouvait toujours de la compassion pour les pauvres et les malheureux, c’est pourquoi il obtint tant de Grâces du Ciel ; essaie, toi aussi, de l’imiter dans ces vertus et ainsi, tu obtiendras, par son intercession, beaucoup de Grâces de Dieu.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Quatrième jour 


Acte de contrition


Le glorieux Saint-Pancrace n’essaya pas seulement d’être bon, mais il travaillait aussi pour pouvoir guider d’autres âmes vers le Ciel, c’est pourquoi Dieu lui accorda tant de pouvoir en faveur de ses dévots. Essaie, toi aussi, de faire ce que tu peux pour propager cette dévotion et veille à ce que d’autres aillent par le chemin du Ciel. Ainsi, tu obtiendras beaucoup de Grâces, spécialement celles dont tu as besoin pendant cette neuvaine.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Cinquième jour 


Acte de contrition


Dans le monde, il y a beaucoup de personnes qui, d’un point de vue humain, sont mauvaises ; pour que tu n’en deviennes pas un admirateur, fais en sorte de ne pas être l’un des leurs mais au contraire, à l’imitation de Saint-Pancrace, défends toujours la vérité et les bonnes choses. De cette manière, tu obtiendras tout ce dont tu as besoin par l’intercession de Saint-Pancrace, qui exaucera toujours tes prières.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Sixième jour 


Acte de contrition


L’une des choses qui coûtent le plus à notre cœur, c’est de pardonner à ceux qui nous ont offensés. Prie le glorieux Saint-Pancrace pour qu’il t’obtienne cette Grâce quand quelqu’un t’aura offensé, puisque lui-même alla jusqu’à pardonner à ceux qui le martyrisèrent ; et sois assuré que tu seras plus tranquille après, et que tu obtiendras pour toi et ta famille plus que tu ne peux espérer.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Septième jour 


Acte de contrition


Dans ce monde, il faut avoir beaucoup de patience en tout, et puis viennent plus de contrariétés que l’on ne peut attendre. Prends comme modèle le glorieux Saint-Pancrace, qui se conformait en tout à la Volonté de Dieu, et il put ainsi vivre sereinement et devenir un grand Saint, au milieu de beaucoup de peines. Demande-lui de bon cœur qu’il t’aide et il t’accordera cette Grâce et bien d’autres.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Huitième jour 


Acte de contrition


Tout comme tu aimes le portrait de tes parents et d'autres personnes amies, il convient aussi que tu aimes l'image du glorieux Saint-Pancrace, en ne doutant pas que depuis le Ciel, il voie comment tu t'agenouilles devant l'autel sur lequel il est placé. Plus tu le feras avec grande ferveur, plus il priera Dieu qu'Il t'accorde ce que tu lui demandes pendant cette neuvaine, tant pour toi que pour les personnes de ta famille.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Neuvième jour 


Acte de contrition


Maintenant que tu termines la neuvaine, tu es en pleine forme et tu es plus désireux d’aimer Saint-Pancrace et, par conséquent, de te rendre digne d’aller au Ciel pour lui tenir compagnie. Sois sûr qu’il t’attend là-haut et que tu le rejoindras si tu accomplis bien tes obligations en vivant comme un bon chrétien, en obtenant déjà, dès maintenant, sa protection en tout, tant pour toi que pour ta famille.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.

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17 octobre 2009

La Servante de Dieu Élisabeth de France

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La Servante de Dieu Élisabeth de France

1764-1794

Élisabeth-Philippine-Marie-Hélène de France, fille de Louis, Dauphin de France et de Marie-Josèphe de Saxe, son épouse, naquit à Versailles, le 3 mai 1764. Douée d'une nature vive, d'un caractère noble et généreux, Madame Élisabeth de France, dont le nom n'était prononcé qu'avec respect, donna à la Cour l'exemple des plus éminentes vertus. Elle joignait à une âme angélique, une énergie rare et une vigueur de volonté que l'on ne trouve guère chez une femme. Chrétienne avant tout, la vertueuse soeur de Louis XVI eût préféré la mort à l'abandon du moindre article de sa Foi, et malgré les circonstances particulièrement pénibles qu'il lui fallut traverser, ses actes se trouvèrent toujours à la hauteur de ses principes. La Foi était son guide, l'Espérance son appui, la Charité sa vie! Son héroïque dévouement aux siens lui fit partager leurs épreuves et leur captivité douloureuse dans la prison du Temple; et comme le Roi et la Reine, Madame Élisabeth de France porta sa tête sur l'échafaud. Elle mourut à Paris le 10 mai 1794, après avoir adressé au bourreau, qui prêt à la frapper, écartait le fichu de lin recouvrant sa poitrine, cette chaste et suprême prière: « Monsieur, au nom de Dieu, couvrez-moi! » Elle n'avait alors que 30 ans. Une des notes caractéristiques de sa vie – après son abandon absolu à la Providence – fut son touchant et tendre attachement à ses amies, auxquelles elle demeura toujours fidèle, malgré la tourmente. Cette admirable princesse, qui avait été donnée à la famille Royale, comme un Ange Consolateur, unissait les qualités qui font les Reines, aux Vertus qui font les Saintes.

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Prière récitée au Temple par Madame Élisabeth de France

Que m'arrivera-t-il aujourd'hui, ô mon Dieu, je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne m'arrivera rien que Vous ne l'ayez prévu, réglé, voulu et ordonné de toute éternité. Cela me suffit, j'adore vos desseins éternels et impénétrables, je m'y soumets de tout mon cœur, pour l'amour de Vous. Je veux tout, j'accepte tout, je vous fais un sacrifice de tout; j'unis ce sacrifice à celui de mon Divin Sauveur. Je Vous demande en Son Nom et par ses mérites infinis, la patience dans mes peines et la parfaite soumission qui vous est due pour tout ce que vous voulez et permettez.

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Prière pour demander des grâces par l'intercession de Madame Élisabeth de France

O Dieu, qui par un effet admirable de Votre Providence, avez daigné enrichir le cœur de votre servante Madame Élisabeth de France, des trésors les plus précieux de la nature et de la grâce, ces donc ne demeurent pas stériles en son âme, daignez avoir pour agréables les prières que nous Vous adressons par son intercession, et donnez-nous d'imiter, avec son abandon à cette même Providence, son abnégation et sa générosité dans le sacrifice, afin que, par une sainte vie, nous méritions tous d'avoir part à la joie dont Vous couronnez vos élus. Ainsi soit-il.

1 Notre Père, 1 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Imprimatur

A. Laveille, Vic. Capit.

Meaux, le 11 juillet 1921

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21 septembre 2009

Le serviteur de Dieu Giuseppe Puglisi

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Le serviteur de Dieu Giuseppe Puglisi

Prêtre martyr de la mafia

1937-1993

Fête le 15 septembre


« Dieu a dit: tu ne tuera point! Dans toutes les zones humaines ou se trouve la mafia, elle ne doit pas aller contre ce saint commandement de Dieu. Au nom du Christ Crucifié qui est la vie, responsables de la mafia, convertissez-vous! Pour l'Amour de Dieu. Mafieux convertissez-vous! Un jour viendra le jugement de Dieu et vous devrez rendre compte de vos méfaits. »


(Jean-Paul II à Agrigento le 9 Mai 1993)


Don Giuseppe Puglisi est né dans le canton de Palermo Brancaccio le Septembre 1937, fils d'un cordonnier et d'une couturière,il fut assassiné par la mafia dans ce même canton le 15 Septembre 1993, pour son 56ème anniversaire. Entré au séminaire diocésain de Palerme en 1953 il fut ordonné prêtre par le Cardinal Ernesto Ruffini le 2 Juillet 1960. En 1961 il est nommé vicaire à la paroisse du Saint Sauveur dans le canton de Settecannoli, à côté de Brancaccio, et fut nommé recteur de l'église de Saint Jean de la Lepers. En 1967, il a été nommé) aumônier de l'Institut Rossvelt, pour les orphelins des travailleurs et le vicaire à la paroisse de Notre Dame de l'Assomption à Valdesi. Dès ces premières années, il a suivi de près les jeunes et s'intéresse aux problèmes sociaux de la ville. En Octobre 1970, il a été nommé curé de Godrano, un petit village situé près de Palerme - marqué par une vendetta sanglante - où il est resté jusqu'au 31 Juillet 1978, pendant cette période, il réussi à concilier la famille avec le pouvoir du pardon. Dans ces années, il suivit également les luttes sociales qui avaient lieu dans la périphérie Est de la ville, « Scaricatore». Le 9 Août 1978, il est été nommé vice-recteur du petit séminaire de Palerme et le 24 Novembre, administrateur du service des vocations du diocèse. En 1983, il devient directeur du Centre régional pour les vocation et membre du Conseil national de ce même service. Pour les étudiants et les vocations des jeunes du diocèse, au sein de son centre, il a consacré de nombreuses années à fonder, avec beaucoup de passion, au travers d'une série d '«école de terrain», un échantillon de formation pédagogique et chrétienne. Il enseigne au lycée classique Vittorio Emanuele II à Palerme de 1978 a 1993. Don Giuseppe Puglisi a été successivement professeur de mathématiques puis de religion dans différentes écoles. Du le 23 Avril, 1989 jusqu'à sa mort, il exerce son ministère sacerdotal à la Maison de l'accueil Madonna Opera Pia E. Card Ruffini, en faveur des femmes et des jeunes filles en détresse. En 1992, il prend la charge de directeur spirituel du séminaire de Palerme. A Palerme, en Sicile, il dirige plusieurs mouvements, dont Présence de l'Evangile, l'Action catholique, FUCI, les Equipes Notre-Dame. Le 29 Septembre 1990, il fut nommé curé de la paroisse de Saint Gaetano Brancaccio. Il désirait incarner l'annonce de Jésus Christ dans tout le territoire, en assumant tous les problèmes, afin de les rendre propres à la communauté chrétienne. Là son attention s'est tournée vers le recrutement des adolescents recrutés par la mafia à des fins criminelles, réaffirmant une culture de la légalité dans la zone éclairée par la foi. Son activité pastorale ayant été entièrement reconstruite lors des enquêtes judiciaires, cela a permis de trouver le mobile du meurtre qu'il subit, permettant l'arrestation et la condamnation des exécuteurs et des mandataires. En souvenir de lui et de son engagement, des écoles, des centres sociaux, des ensembles sportifs, des rues et des places portent son nom à Palerme et à travers toute la Sicile. Le 15 septembre 1994, anniversaire de sa mort, à marqué l'ouverture de l'année pastorale pour le diocèse de Palerme. Le 15 Septembre 1999, le cardinal Salvatore De Giorgi a créé le tribunal ecclésiastique diocésain pour procéder à la reconnaissance du martyre du père Giuseppe Puglisi, prêtre de l'Eglise de Palerme. Sa vie et sa mort sont une preuve de sa fidélité au Seigneur et ont dévoilé le mal et l'incompatibilité absolue de la mafia avec me message de l'Evangile.


Prière pour la béatification du Père Pino Puglisi


O Dieu, notre Père, par Votre Fils et avec la puissance de Votre Esprit, Vous nous avez prédestinés à être saints et immaculés devant Vous dans la charité, écoutez notre prière. Vous, qui avez associé votre serviteur, notre frère Giuseppe Puglisi, dans le sacerdoce de votre divin Fils, comme prédicateur du mystère pascal et dispensateur des dons du salut, daignez le glorifier ici-bas, par l'intermédiaire du ministère de l'Eglise en tant que témoin de l'amour du Christ qui a donné sa vie pour nous. Amen.

Relations de grâces et renseignements

www.padrepinopuglisi.net

Téléchargez la prière pour la glorification de Don Giuseppe Puglisi (pdf) en cliquant ici

16 septembre 2009

Neuvaine à Saint Georges

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Saint Georges de Lydda

vers 275-303

Fête le 23 avril


Georges, tribun, né en Cappadoce, vint une fois à Silcha, ville de la province de Lybie. A côté de cette cité était un étang grand comme une mer, dans lequel se cachait un dragon pernicieux, qui souvent avait fait reculer le peuple venu avec des armes pour le tuer; il lui suffisait d'approcher des murailles de la ville pour détruire tout le monde de son souffle. Les habitants se virent forcés de lui donner tous les jours deux brebis, afin d'apaiser sa fureur; autrement, c'était comme s'il s'emparait des murs de la ville; il infectait l’air, en sorte que beaucoup en mouraient. Or, les brebis étant venues à manquer et ne pouvant. être fournies en quantité suffisante, on décida dans un conseil qu'on donnerait une brebis et qu'on y ajouterait un homme. Tous les garçons et les filles étaient désignés par le sort, et il n'y avait d'exception pour personne. Or, comme il n'en restait presque plus, le sort vint à tomber sur la fille unique du roi, qui fut par conséquent destinée au monstre. Le roi tout contristé dit: « Prenez l’or, l’argent, la moitié de mon royaume, mais laissez-moi ma fille, et qu'elle ne meure pas de semblable mort. » Le peuple lui répondit avec fureur: « O Roi, c'est toi, qui as porté cet édit, et maintenant que tous nos enfants sont morts, tu veux sauver ta fille ? Si tu ne fais pour ta fille ce que tu as ordonné pour les autres, nous te brûlerons avec ta maison.» En entendant ces mots, le roi se mit à pleurer sa fille en disant: « Malheureux que je suis! ô ma tendre fille, que faire de toi? que dire? je ne verrai donc jamais tes noces? » Et se tournant vers le peuple: « Je vous en prie, dit-il, accordez-moi huit jours de délai pour pleurer ma fille. » Le peuple y ayant consenti, revint en fureur ait bout de huit jours, et il dit au roi: « Pourquoi perds-tu le peuple pour ta fille ? Voici que nous mourons tous du souffle du dragon. » Alors le roi, voyant qu'il ne pourrait délivrer sa fille, la fit revêtir d'habits royaux et l’embrassa avec larmes en. disant: « Ah que je suis malheureux! ma très douce. fille, de ton sein j'espérais élever des enfants de race royale, et maintenant tu vas être dévorée par le dragon. Ah ! malheureux que je suis ! ma très douce fille, j'espérais inviter des princes à tes noces, orner ton palais de pierres précieuses, entendre les instruments et les tambours, et tu vas être dévorée par le dragon. » Il l’embrassa et la laissa partir en lui disant : « O ma fille, que ne suis-je mort avant toi pour te perdre ainsi! » Alors elle se jeta aux pieds de son père pour lui demander sa bénédiction, et le père l’ayant bénie avec larmes, elle se dirigea vers le lac. Or, saint Georges passait par hasard par là: et la voyant pleurer, il lui demanda ce qu'elle avait. » Bon jeune homme, lui répondit-elle, vite, monte sur ton cheval ; fuis, si tu neveux mourir avec moi. » N'aie pas peur, lui dit Georges, mais dis-moi, ma fille, que vas-tu faire en présence de tout ce monde? » Je vois, lui dit la fille, que tu es un bon jeune homme; ton coeur est généreux : mais pourquoi veux-tu mourir avec moi? vite, fuis! » Georges, lui dit : « Je ne m’en irai pas avant que tu ne m’aies expliqué ce que tu as. » Or, après qu'elle l’eut instruit totalement, Georges lui dit : « Ma fille, ne crains point, car au nom de J.-C., je t'aiderai. » Elle lui dit : « Bon soldat ! mais hâte-toi de te sauver, ne péris pas avec moi! C'est assez de mourir seule; car tu ne pourrais me délivrer et nous péririons ensemble. » Alors qu'ils parlaient ainsi, voici que le dragon s'approcha en levant la tête au-dessus du lac. La jeune fille toute tremblante dit: « Fuis, mon seigneur, fuis vite. « A l’instant Georges monta sur son cheval, et se fortifiant du signe de la croix, il attaque avec audace le dragon qui avançait sur lui: il brandit sa lance avec vigueur, se recommande à Dieu, frappe le monstre avec force et l’abat par terre: « Jette, dit Georges à la fille du roi, jette ta ceinture au cou du dragon ; ne crains rien, mon enfant. » Elle le fit et le dragon la suivait comme la chienne la plus douce. Or, comme elle le conduisait dans la ville, tout le peuple témoin de cela se mit à fuir par monts et par vaux en disant: « Malheur à nous, nous allons tous périr à l’instant! » Alors saint Georges leur fit signe en disant: « Ne craignez rien, le Seigneur m’a envoyé exprès vers vous afin que je vous délivre des malheurs que, vous causait ce dragon seulement, croyez en J.-C., et que chacun de vous reçoive le baptême, et je tuerai le monstre. » Alors le roi avec tout le peuple reçut le baptême, et saint Gorges, ayant dégainé son épée, tua le dragon et ordonna de le porter hors de la ville. Quatre paires de boeufs le traînèrent hors de la cité dans une vaste plaine. Or, ce jour-là vingt mille hommes furent baptisés, sans compter les enfants et les femmes. Quant au roi, il fit bâtir en l’honneur de la bienheureuse Marie et de saint Georges une église d'une grandeur admirable. Sous l’autel, coule une fontaine dont l’eau guérit tous les malades: et le roi offrit à saint Georges de l’argent en quantité infinie; mais le saint ne le voulut recevoir et le fit donner aux pauvres. Alors saint Georges adressa au roi quatre avis fort succincts. Ce fut d'avoir soin des églises de Dieu, d'honorer les prêtres, d'écouter avec soin l’office divin et de n'oublier jamais les pauvres. Puis après avoir embrassé le roi, il s'en alla. — Toutefois on lit en certains livres que, un dragon allait dévorer une jeune fille, Georges se munit d'une croix, attaqua le dragon et le tua. En ce temps-là, étaient empereurs Dioclétien et Maximien, et sous le président Dacien, il v eut une si violente persécution contre les chrétiens, que dans l’espace d'un mois, dix-sept mille d'entre eux reçurent la couronne du martyre. Au milieu des tourments, beaucoup de chrétiens faiblirent et sacrifièrent aux idoles. Saint Georges à cette vue fut touché au fond du cœur; il distribua tout ce qu'il possédait, quitta l’habit militaire, prit celui des chrétiens et s'élançant au milieu des martyrs, il s'écria: « Tous les dieux des gentils sont des démons; mais c'est le Seigneur qui a fait les cieux! » Le président lui dit en colère : « Qui t'a rendu si présomptueux d'oser appeler nos dieux des démons ? Dis-moi; d'où es-tu et quel est ton nom? » Georges lui répondit : « Je m’appelle Georges, je suis d'une noble race de la Cappadoce ; j'ai vaincu la Palestine par la faveur de J.-C. mais j'ai tout quitté pour servir plus librement le Dieu du ciel. » Comme le président ne le pouvait gagner, il ordonna de le suspendre au chevalet et de déchirer chacun de ses membres avec des ongles de fer; il le fit brûler avec des torches, et frotter avec du sel ses plaies et ses entrailles qui lui sortaient du corps. La nuit suivante, le Seigneur apparut au saint, environné d'une immense lumière et il le réconforta avec douceur. Cette bonne vision et ces paroles l’affermirent au point qu'il comptait ses tourments pour rien. Dacien voyant qu'il ne pouvait, le vaincre par les tortures, fit venir un magicien auquel il dit: « Les chrétiens, par leurs maléfices, se jouent des tourments et font peu de cas de sacrifier à nos dieux. » Le magicien lui répondit: « Si je ne réussis pas à surmonter leurs artifices, je veux perdre la tête. » Alors il composa ses maléfices, invoqua les noms de ses dieux, mêla du poison avec du vin et le donna à prendre à saint Georges. Le saint fit dessus le signe de la croix et but : mais il n'en ressentit aucun effet. Le magicien composa une dose plus forte, que le saint, après avoir fait le signe de la croix, but toute entière sans éprouver le moindre mal. A cette vue, le magicien se jeta aussitôt aux pieds de saint Georges, lui demanda pardon en pleurant d'une façon lamentable et sollicita la faveur d'être fait chrétien. Le juge le fit décapiter bientôt après. Le jour suivant, il fit étendre Georges sur une roue garnie tout autour d'épées tranchantes des deux côtés:, mais à l’instant la roue se brisa et Georges fut trouvé complètement sain. Alors le juge irrité le fit jeter dans une chaudière pleine de plomb fondu. Le saint fit le signe de la croix, y entra, mais par la vertu de Dieu, il y était ranimé comme dans un bain. Dacien, à cette vue, pensa l’amollir par des caresses, puisqu'il ne pouvait le vaincre par ses menaces: « Mon fils Georges, lui dit-il, tu vois de quelle mansuétude sont nos dieux, puisqu'ils supportent tes blasphèmes si patiemment, néanmoins, ils sont disposés à user d'indulgence envers toi, si tu veux te convertir. Fais donc; mon très cher fils, ce à quoi je t'exhorte; abandonne tes superstitions pour sacrifier à nos dieux, afin de recevoir d'eux et de nous de grands honneurs. » Georges lui dit en souriant: « Pourquoi ne pas m’avoir parlé avec cette douceur avant de me tourmenter ? Me voici prêt à faire ce à quoi tu m’engages. » Dacien, trompé par cette concession, devient tout joie., fait annoncer par le crieur public qu'on ait à s'assembler auprès de lui pour voir Georges, si longtemps rebelle, céder enfin et sacrifier. La cité toute entière s'embellit de joie. Au moment où Georges entrait dans le temple des idoles pour sacrifier, et quand tous les assistants étaient dans l’allégresse, il se mita genoux et pria le Seigneur, pour son honneur et pour la conversion du peuple, de détruire tellement de fond en comble le temple avec ses idoles qu'il n'en restât absolument rien. A l’instant le feu du ciel, des-. tendit sur le temple, le brûla avec les dieux et leurs prêtres : la terre s'entrouvrit et engloutit tout ce qui en restait. C'est à cette occasion que saint Ambroise s'écrie dans la Préface du saint : « Georges très féal soldat de J.-C. confessa seul parmi les chrétiens, avec intrépidité, le Fils de Dieu, alors que la profession qu'il faisait du christianisme était protégée sous le voile du silence. Il reçut de, la grâce divine une: si grande constance qu'il méprisait les ordres d'un pouvoir tyrannique et qu'il ne redoutait point les tourments de supplices innombrables. O noble et heureux guerrier du Seigneur! que la promesse flatteuse d'un royaume temporel ne séduisit pas, mais qui, en trompant le persécuteur, précipita dans l’abîme les simulacres des fausses divinités! » (Saint Ambroise.) Dacien, en apprenant cela, se fit amener Georges auquel il dit : « Quelle a été ta malice, ô le plus méchant des hommes, d'avoir commis nu pareil crime? » Georges lui répondit : « O roi, n'en crois rien; mais viens avec moi et tu me verras encore une fois immoler. » « Je comprends ta fourberie, lui dit Dacien; car ; tu jeux me faire engloutir comme tu as fait du temple et de mes dieux. » Georges lui répliqua : « Dis-moi, misérable, tes dieux qui n'auront pu s'aider eux-mêmes, comment t'aideront-ils ? » Alors le roi outré de colère dit à Alexandrie, son épouse : « Je suis vaincu et je mourrai, car je me vois surmonté par cet homme. » Sa femme lui dit : « Bourreau et cruel tyran, ne t'ai-je pas dit trop souvent de ne pas inquiéter les chrétiens, parce que leur Dieu combattrait pour eux? Eh bien ! apprends que je veux me faire chrétienne. » Le roi stupéfait dit : « Ah! quelle douleur! serais-tu aussi séduite? » Et il la fit suspendre par les cheveux et battre très cruellement avec des fouets. Pendant son supplice, elle dit à Georges : « Georges, lumière de vérité, où penses-tu que je parvienne, puisque je n'ai pas encore été régénérée par l’eau du baptême? » « N'appréhende rien, ma fille, lui répondit le saint, le sang que tu vas répandre te servira de baptême et sera ta couronne. » Alors elle rendit son âme au Seigneur en priant. C'est ce qu'atteste saint Ambroise en disant dans la préface :  C'est pourquoi la reine des Perses, qui avait été condamnée par la sentence de son cruel mari, quoiqu'elle n'eût pas reçu la grâce du baptême, mérita la palme d'un martyre glorieux aussi ne pouvons-nous douter que la rosée de son sang; ne lui ait ouvert les portes du ciel, et qu'elle n'ait mérité de posséder le royaume des cieux. » Or, le jour suivant, saint Georges fut condamné à être traîné par toute la ville et à avoir la tète tranchée. Il pria alors le Seigneur de vouloir bien accorder suite à la prière de quiconque implorerait son secours; et une voix du ciel se fit entendre et lui dit qu'il serait fait comme il avait demandé. Son oraison achevée, il consomma son martyre en ayant la tête coupée, sous Dioclétien et Maximien qui régnèrent vers l’an de N.-S. 287. Or, comme Dacien revenait du lieu du supplice à son palais, le feu du ciel descendit sur lui et le consuma avec ses gardes. Grégoire de Tours raconte que des personnes portant des reliques .de saint Georges qui avaient été hébergées dans un oratoire, ne purent ait matin mouvoir sa châsse en aucune manière, jusqu'à ce qu'ils eussent laissé là une parcelle des reliques. — On lit dans l’Histoire d'Antioche, que les chrétiens allant au siège de Jérusalem, un très beau jeune homme apparut à un prêtre et lui donna avis que saint Georges était le général des chrétiens, qu'ils eussent à porter avec eux ses reliques à Jérusalem où il serait lui-même avec eux. Et comme on assiégeait la ville et que la résistance des Sarrasins ne permettait pas de monter à l’assaut, saint Georges, revêtu d'habits blancs et armé d'une croix rouge, apparut et fit signe aux assiégeants de monter sans crainte après lui, et qu'ils se rendraient martres de la place. Animés par cette vision, les chrétiens furent vainqueurs et massacrèrent les Sarrasins.


Texte extrait de la Légende Dorée de Jacques de Voragine

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Neuvaine à Saint Georges


Premier jour

Je t'ai choisi au moment de la création (Ephésiens 1: 11-12)


Saint Georges, brillant officier, vous avez quitté votre armée et vous avez choisi d'être soldat au service du Christ. Sur les pas de Saint Georges, Seigneur, je désire me mettre en route pour Vous servir, annoncer la Bonne Nouvelle, tendre la main à tous mes frères, aider ceux qui sont en difficulté et risquent de se décourager. Je désire Vous faire connaître et aimer.


Saint Georges, intercédez pour moi: obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


Deuxième jour

« Tous les jours sont écrits dans Mon Livre » (Psaume 139: 8)


Saint Georges, l'appel du Seigneur a retenti dans votre cœur et a fait vibrer votre âme. Pour être comme le Christ, vous avez tout donné aux pauvres, puis vous êtes allé vers ceux qui Le persécutaient, pour leur parler de paix et d'amour. Saint Georges, soutenez ceux qui, pour le bien de tous, luttent pour que règnent la justice dans la vérité, la paix et l'amour.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (...) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Troisième jour

« Mon plan pour ton avenir est toujours remplis d'espoir. » (Jérémie 29: 11)


Saint Georges, votre cœur toujours attentif aux autres, votre âme en éveil, vous veniez au secours des âmes en détresse. Voyez, Saint Gorges, mon chemin est rude, difficile, douloureux parfois. Soutenez mon courage contre le découragement qui me guette. Que les yeux s'ouvrent sur la Lumière afin que je puisse entrevoir l'Amour Infini de mon Père qui m'attend et qui l'aime.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Quatrième jour

Saint Georges, soldat de Jésus-Christ, vous combattez le mal


Saint Georges, vous avez dédaigné toutes les séductions du monde, pour défendre les Chrétiens opprimés, vous vous êtes élevé contre les persécuteurs. Soutenez-nous Saint Georges dans le combat que nous devons livrer chaque jour contre nos mauvaises tendances, contre les tentations, contre le mal qui se présente à nous sous des formes attrayantes.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus, qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Cinquième jour

Saint Georges, vous avez été torturé pour avoir confessé votre Foi au Christ et détruit les idoles


Saint Georges, sans crainte des tortures et de la mort devant les puissants de ce monde, vous avez exalté la grandeur du Dieu des Chrétiens et détruit leurs idoles. Aujourd'hui aussi, on nous propose des idoles à servir plutôt que d'adorer le seul vrai Dieu. Aidez-nous à résister à l'attrait de ces fausses divinités pour nous confier et nous abandonner à notre Père et à notre Sauveur, le Christ.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Sixième jour

Saint Georges, vous invoquez sans cesse le Nom de Jésus Christ


Saint Georges, vous avez donné toute votre vie au Christ. Le Christ était « votre Seigneur ». C'est en Son Nom que vous combattiez et c'est pourquoi Son Nom était toujours sur vos lèvres et dans votre cœur. Saint Georges, rappelez-nous que Jésus est notre Sauveur, notre Frère, notre Force. C'est pourquoi, nous pourrons L'appeler sans cesse à notre aide en prononçant Son Nom avec respect, confiance et amour.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Septième jour

Saint Georges, vous avez vécu chaque jour dans l'esprit des béatitudes enseignées par le Christ pour notre vrai bonheur


Saint Georges, les béatitudes sont à l'opposé des maximes du monde mais c'est en les vivant de son mieux que l'on découvre la vraie joie intérieure dans la paix de l'âme et du cœur. Aidez-nous à vivre selon cette « charte » que Jésus a révélée sur la montagne.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Huitième jour

Saint Georges, poursuivez votre combat en chassant le démon


Saint Georges, le mal est l'oeuvre du Malin. Vous avez combattu le mal et le péché sous toutes ses formes. Vous avez mené le bon combat, le combat de Dieu. Saint Georges, nous aussi, nous devons lutter contre le mal. Venez à notre secours dans la lutte que nous devons mener chaque jour contre nos mauvaises tendances, contre les tentations.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


Neuvième jour

Saint Georges, martyr du Christ, faites triompher la Croix


Saint Georges, vous avez combattu le mal au péril de votre vie. Vous n'avez pas craint, vous n'avez pas failli, vous avez accepté et subi le martyre pour le Salut des âmes en offrant votre vie avec le Christ mort pour nous tous sur la Croix. Saint Georges, demandez pour nous la volonté, la force de toujours mener le bon combat conte les forces du mal. Priez pour nous afin que nous ayons toujours le courage d'être les témoins du Rédempteur, le Christ en Croix. Deo gratias.


Saint Georges, intercédez pour moi, obtenez-moi la grâce (....) Conduisez-moi à Jésus qui est Amour.

Saint Georges, par votre prière, éloignez de moi tout mal.

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 1 gloire au Père


D'après un texte extrait de « Neuvaine à Saint Georges » par Irène Duvillers, aux Ed. St Bernard

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Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

9 août 2009

Prière Litanique aux Saints Martyrs d'Ouganda

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Les Saints Martyrs d'Ouganda

Saint Charles Lwanga et ses compagnons

+ en 1886

Fête le 3 juin

Les Pères Blancs (Missionnaires d'Afrique) sont arrivés au royaume de Buganda en juin 1879. Ils étaient dix. Parmi eux, le P. Siméon Lourdel, qui jouera un rôle décisif dans l'évangélisation de la région. Très tôt les évangélisateurs ont obtenu des résultats prometteurs. Le 27 mars 1880 ils ont baptisé les premiers catéchumènes. D'autres gens ont demandé à apprendre la religion; parmi eux, des personnages de haut rang. L'accueil favorable que dès le commencement le roi Mutesa et son fils Mwanga, qui lui succéda en 1885, ont réservé aux missionnaires, ne dura pas longtemps. Mal conseillé et fâché contre des jeunes chrétiens qui ne consentaient pas à ses désirs libidineux, le roi interdit à ses sujets de suivre la religion chrétienne et peu après il ordonna leur élimination. Les baptisés et catéchumènes à la cour du roi Mwanga étaient environ cinq cents. On ne connaît pas exactement le nombre de ceux qui ont été mis à mort. On pense qu'une centaine furent brûlés vifs ou exécutés à l'arme blanche sur ordre du roi, pour leur attachement à la foi et à la morale chrétiennes. C'étaient des pages, des gardes royales, des chefs de villages, des juges, des artistes. Des chrétiens martyrisés entre le 15 novembre 1885 et le 27 janvier 1887, n'ont été retenus dans le calendrier des saints que les noms de vingt-deux. Pour ceux-là seulement le tribunal ecclésiastique a pu démontrer qu'ils sont morts pour leur foi. Ils ont été béatifiés le 6 juin 1920 et canonisés le 18 octobre 1964. En même temps que ces vingt-deux catholiques, ont été mis à mort, également pour des raisons religieuses, quatorze protestants, sept "païens" et un musulman: semence de l'œcuménisme en Afrique.

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Prière Litanique aux Saints Martyrs d'Ouganda


O Jésus, notre Seigneur et Rédempteur, à travers votre passion et la mort nous Vous adorons et vous louons par Votre douloureuse passion et Votre mort.

Sainte Marie, Mère et Reine des Martyrs, obtenez-nous la sanctification par l'offrande de nos souffrances.


Saints Martyrs, disciples du Christ souffrant, obtenez-nous la grâce de vous imiter.


Saint Joseph Balikuddembe, premier martyr de l'Ouganda, qui a inspiré et encouragé Nephyte, obtenez-nous l'esprit de vérité et de justice.


Saint Charles Lwanga, patron de la jeunesse et de l'Action catholique, obtenez-nous une foi ferme et zélée.


Saint Matthias Mulumba, idéal chef et disciple du Christ doux et humble de cœur, obtenez-nous une douceur chrétienne.


Saint Denis Sebuggwawo, rempli zèle pour la foi chrétienne et renommé pour votre modestie, obtenez-nous la grâce de rester modestes.


Saint André Kaggwa, modèle des catéchistes et des enseignants, obtenez-nous, un grand amour pour l'enseignement du Christ.


Saint Kizito, enfant resplendissant de la pureté et de joie chrétienne, obtenez-nous le don de la joie des enfants de Dieu.


Saint Gyaviira, brillant modèle du pardon, obtenez-nous la grâce de pardonner à ceux qui nous blessent et nous offensent.


Saint Mukasa, fervent catéchumène qui avez reçu le baptême de sang, obtenez-nous de toujours persévérer dans la Foi jusqu'à la mort.


Saint Adolphe Ludigo, remarquable par votre service envers le Seigneur et par votre esprit de service aux autres, obtenez-nous l'amour du service désintéressé.


Saint Anatole Kiriggwajjo, humble serviteur préférant une vie pieuse aux honneurs terrestres, obtenez-nous de préférer l'amour de la piété aux choses terrestres.


Saint Ambroise Kibuuka, jeune homme plein de joie et d'amour du prochain, obtenez-nous la grâce d'une charité fraternelle.


Saint Achille Kiwanuka, qui pour l'amour du Christ avez détesté les vaines pratiques superstitieuses, obtenez-nous une sainte haine de ces pratiques.


Saint Jean Muzeeyi, conseiller sage et prudent, réputé pour la pratique des œuvres de miséricorde, d'obtenir pour nous l'amour des œuvres de miséricorde.


Bienheureux Jildo Irwa et le bienheureux Daudi Okello qui avez donné vos vie pour la propagation de la foi catholique, obtenez-nous un zèle ardent pour la propagation de la foi catholique.


Saint Pontaianus Ngondwe, soldat fidèle, désirant la couronne du martyre, obtenez nous la grâce d'être toujours fidèle à notre devoir.


Saint Athanase Bazzekuketta, fidèle gardien du trésor royal, obtenez-nous l'esprit de responsabilité.


Saint Mbaaga, qui a préféré la mort aux persuasions de vos parents; obtenez-nous de suivre généreusement la grâce divine.


Saint Gonzague Gonza, rempli de sympathie pour les prisonniers, et tous ceux qui sont en difficulté, obtenez-nous un esprit miséricordieux.


Saint Noé Mawaggali, humble travailleur et amoureux de la pauvreté évangélique, obtenez-nous un grand amour de la pauvreté évangélique.


Saint Luc Baanabakintu, qui a ardemment souhaité imiter le Christ souffrant le martyre, obtenez-nous l'amour pour notre patrie.


Saint Bruno Serunkuuma, le soldat qui a donné un exemple de repentir et de tempérance, obtenez-nous une vie de repentir et tempérance.


St. Mugagga, jeune homme reconnu pour votre chasteté héroïque, obtenez-nous la persévérance dans la chasteté.


Saint Martyrs, fermes et courageux dans la fidélité à la véritable Eglise du Christ, aidez-nous à être toujours fidèles à la véritable Eglise du Christ.


Prions


O Seigneur Jésus-Christ, qui a merveilleusement renforcé les Saint Martyrs de l'Ouganda, Charles Lwanga, Matthias Mulumba, les Bienheureux Jildo Irwa et Daudi Okello et tous leurs compagnons, et qui nous les avez donné comme exemples de foi et de courage, de chasteté, de charité et de fidélité; faites, nous Vous en supplions, que, par leur intercession, les même vertus croissent en nous, pour que nous méritions ainsi de devenir propagateurs de la vraie foi. Vous qui vivez et régnez avec le Père, dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et pour les siècles et les siècles. Amen.

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Téléchargez le texte de la Prière aux Sts Martyrs d'Ouganda (pdf) en cliquant ici

23 juin 2009

Le Serviteur de Dieu Antonio Molle Lazo

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Le Serviteur de Dieu Antonio Molle Lazo

Martyr du Christ Roi

1915 - 1936


Antonio Molle Lazo est né le 2 avril 1915, fils d' un modeste représentant de commerce qui vécut à Jerez de la Frontera ( Xerès ) en Espagne. Après avoir été éduqué chez les Frères de la Doctrine Chrétienne, il était devenu employé de commerce. Il assistait à la messe quotidiennement et faisait partie de l' Association de la Jeunesse Catholique. Il fut emprisonné avec l' un de ses frères pour avoir défendu le Couvent des Dominicains de la profanation. Pendant son incarcération, il récitait le rosaire avec ses compagnons. Lorsque la guerre civile éclata, il s' engagea dans la garnison de la garde civile, le 8 août 1936. Deux jours après, le 10 août au matin, il assista à la messe avec un petit groupe, à Penaflor. C' est alors que les Rouges firent irruption dans le bourg. La garnison se replia à l' Hôtel de Ville, mais il partit au Couvent des Filles de la Croix qui se trouvait à proximité, pour porter secours aux religieuses Augustines et les évacuer. Le couvent fut envahi par les troupes du Front Populaire. Il fut torturé ( les oreilles et le nez coupés ), pour ne pas avoir voulu abjurer. Au contraire, il cria " Vive le Christ-Roi ! " Il avait 21 ans, et ne portait pas d' armes...Il était dans la légion de la Merci. Ses restes reposent en la basilique de Notre Dame du Carmel de Jerez. Les habitants se souviennent et pardonnent, mais ne veulent pas oublier. Sa Cause de Béatification a été ouverte le 22 juin 2007.


Prière pour demander la glorification du Serviteur de Dieu Antonio Molle Lazzo


O très aimable Jésus ! Vous qui avez dit : Celui qui Me confessera sur la terre Je le confesserai devant Mon Père Céleste; glorifiez donc, l'âme de Votre Serviteur Antonio Molle Lazo, qui n'a pas eu peur de confesser votre Saint Nom au milieu des tourments les plus atroces, et accordez à nous, par ses mérites et par son intercession, les grâces dont nous avons besoin. Nous vous le demandons pour le plus grand honneur et la gloire de la très Sainte Trinité Très et l'avènement de votre Règne, sur cette terre. Amen.


Réciter 3 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père en l'honneur de la Très Sainte Trinité

Téléchargez la prière pour la béatification d'Antonio (pdf) en cliquant ici

Biographie d'Antonio Molle Lazo, cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-1331311.html

13 mai 2009

Hymne Acathiste à Sainte Élisabeth de Russie

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Sainte Élisabeth Fedorovna

Néo-martyre, grande duchesse et infirmière

1864-1918

Fête le 5 juillet


La Grand Duchesse Élisabeth Feodorovna (aussi connue sous le nom d'Ella) est née le 20 Octobre 1864. Petite-fille de la reine Victoria d'Angleterre, elle était la soeur de l'impératrice Alexandra Feodorovna de Russie. Elle épousa son impériale altesse le Grand Duc Sergei Alexandrovich, qui sera assassiné par la bombe d'un terroriste le 4 Février 1905. Elle entendra le bruit de la bombe et viendra recueillir le corps de son défunt mari.. Mais portée par une Foi en Christ à soulever les montagnes, elle se relèvera et deviendra, comme la sainte impératrice Alexandra durant la guerre, la main de la Providence pour les pauvres et les malades de son pays. Cette noble et belle dame au regard si doux malgré les épreuves adressait ces paroles d'encouragement : "La Sainte Russie sans peur ni reproche est complètement détruite maintenant. L'Église contre laquelle les portes de l'enfer ne peuvent prévaloir existe, et existe comme jamais avant. Et ceux qui croient, qui n'ont pas de doutes, ont un soleil intérieur qui illumine l'obscurité de l'orage tonitruant. Sentons la présence du Saint-Esprit qui illumine notre chemin. Alors le bonheur devient éternel, même quand nos pauvres coeurs humains si limités doivent traverser des moments qui semblent terribles. Prions, travaillons, espérons. Et chaque jour nous sentons la miséricorde de Dieu. En fait, nous faisons l'expérience d'un miracle constant." Luthérienne allemande, petite-fille de la reine Victoria, elle épouse, en même temps que son grand-duc Serge, la Russie puis l'Orthodoxie. Celui-ci assassiné, elle devient l'ange consolatrice de toutes les misères, fonde l'hôpital des pauvres aux technologies de pointe, et cette étonnante communauté de moniales-infirmières, le couvent Marthe-et-Marie. Quand Lénine s'apprête à l'arrêter, refusant d'être sauvée par le Kaiser, elle choisit librement de partager la Passion de son peuple tant aimé. Le 17 juillet 1917, jetée au fond d'un puits, on l'entend chanter les tropaires de la Résurrection et l'hymne des Chérubins. Elle célèbre son propre martyre comme une procession d'offrandes de la Divine Liturgie. Ni les grenades ni la terre lancée ne peuvent étouffer sa voix chantante. Ainsi part-elle rejoindre le choeur des Chérubins. Son corps repose au Mont des Oliviers. Elle est immensément populaire. Élisabeth a aussi bouleversé la vie de celui qui l'a assassinée. C'est par son témoignage qu'on connaît les derniers instants de sa vie terrestre. Il était horrifié d'entendre que ceux qu'il tuait chantaient les louanges de Dieu. Sainte Élisabeth est une des plus grandes saintes de la Russie moderne, et sa sainte icône est partout présente.

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Hymne Acathiste à Sainte Élisabeth de Russie


Kondakion 1


Tu fus sur cette terre en exil du Royaume, tu vécus dans l’attente du céleste Époux, semant sur ton chemin la douceur et la paix et donnant l’exemple saint de l’imitation des vertus les plus élevées du christianisme, c’est pourquoi émerveillés nous clamons vers toi : Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Ikos 1


Tu naquis d’une illustre famille de Hesse, mais la Providence de Dieu par ton mariage t’amena sur la terre de Sainte Russie où tu pus découvrir le chemin du salut pour entrer un jour dans le bercail salvifique où l’Église du Christ chantera tes louanges :

Réjouis-toi Exemple pour les égarés de notre temps

Réjouis-toi Lueur dans les ténèbres du monde déchu

Réjouis-toi Aurore de douceur dans un siècle brutal

Réjouis-toi Onguent suave sur les blessures

Réjouis-toi Borne sur le chemin sûr de la Vérité

Réjouis-toi Image parfaite des vertus de la foi

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 2


Accompagnant ton époux dans ses dévotions tu devins familière des cérémonies que l’Église notre Mère offre à notre âme, tu compris la foi par l’esprit et par le cœur, tu ressentis de tout ton être la beauté qui fait s’écrier vers Dieu avec grand amour : Alléluia !


Ikos 2


Pendant un pèlerinage à Jérusalem, voyageant avec ton époux dans la Terre Sainte, tu manifestas le désir d’être enterrée sur le sol où le Maître avait passé Sa vie, tu décidas alors de te joindre à l’Église et nous te proclamons avec tous les élus :

Réjouis-toi Pèlerine sur les pas de notre Seigneur

Réjouis-toi Citoyenne de la Sainte Cité de Dieu

Réjouis-toi Qui mis tes pas dans les pas de notre Sauveur

Réjouis-toi Qui entendis Son appel à la conversion

Réjouis-toi Nouvelle Marthe par ta ferveur pour le Christ

Réjouis-toi Nouvelle Marie par ton écoute du Verbe

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 3


Comme Lazare appelé par son ami Christ ressortit après quatre jours de son tombeau, tu trouvas le don parfait de la vie en Dieu, tu reçus l’onction au Samedi de Lazare et tu te mis à participer avec zèle aux mystères purs qui nous font nous exclamer : Alléluia !


Ikos 3


Tu conservas comme prénom Élisabeth, en l’honneur de la mère du saint précurseur et tu fus bien digne de ce haut patronage car ta ferveur dans les œuvres de charité, ton zèle fervent pour l’Église du Seigneur méritent les louanges que nous t’adressons :

Réjouis-toi Providence et secours sûrs des déshérités

Réjouis-toi Assurance de ceux qui sont abandonnés

Réjouis-toi Vêtement chaleureux de ceux qui sont transis

Réjouis-toi Abri protecteur de ceux qui sont sans logis

Réjouis-toi Prière de ceux qui ne savent plus prier

Réjouis-toi Main du Christ tendue vers ceux qui sont dans l’épreuve

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !



Kondakion 4


Tu cheminas sûrement vers l’Église Sainte, émerveillée par la piété des paysans, la merveilleuse beauté de ses liturgies, la présence bénie d’un saint homme de Dieu, le prêtre pur du Très Haut saint Jean de Cronstadt, qui te firent dire avec louange vers Dieu : Alléluia !


Ikos 4


Tu poursuivais ton cheminement vers le Ciel, lorsque ton époux Serge fut assassiné, tu ne t’adonnas point à un vain désespoir, ta foi ne fut aucunement mise à l’épreuve en chrétienne, tu levas les yeux vers le Ciel, tu te signas tu prias et nous te chantons :

Réjouis-toi Qui acceptas la Sainte Volonté de Dieu

Réjouis-toi Qui sus que la Vie véritable était en Christ

Réjouis-toi Exemple précieux de l’humble soumission

Réjouis-toi Lumière pure éclairant notre conscience

Réjouis-toi Apaisement dans les tourmentes de la vie

Réjouis-toi Fleur impérissable au Jardin du Paradis

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 5


Tu t’en allas dans sa prison rendre visite à l’assassin qui avait tué ton époux, il ne manifesta ni remords ni regret et tu lui assuras que tu lui pardonnais, tu montras par cet acte de miséricorde ta sainteté et nous crions vers le Seigneur : Alléluia !


Ikos 5


Ta vie fut alors transfigurée par l’Esprit, la prière devint pour toi respiration, le jour tu te tenais en présence de Dieu, en assistant aux offices de Tchoudovski, et de nuit tu revenais dans ce monastère* Tu devins prière vivante et nous clamons :

Réjouis-toi Fermeté de la foi dans l’épreuve du monde

Réjouis-toi Cheminement constant en Présence de Dieu

Réjouis-toi Prière sûre qui s’incarne dans les actes

Réjouis-toi Écho incarné du souffle de l’Esprit Saint

Réjouis-toi Certitude heureuse du mystère à venir

Réjouis-toi Conscience pure des richesses du Royaume

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 6


Tu portais sur ton sein une croix reliquaire contenant des reliques de Saint Alexis, le hiérarque te fit sentir par sa bienveillance que tu devais t’engager dans le monachisme, tu entendis l’appel que t’adressait le Christ et tu élevas les mains vers Lui en chantant : Alléluia !


Ikos 6


Tu décidas alors de renoncer au monde, ainsi tu quittas le palais où tu vivais, tu établis alors une communauté consacrée en l’honneur de Marthe et de Marie dont le frère Lazare était ami du Christ, admirant ta vocation nous te proclamons :

Réjouis-toi Dont la résolution unique fut pour Dieu

Réjouis-toi Qui renonças à tout pour aller vers le Ciel

Réjouis-toi Icône ressemblante de la vie en Christ

Réjouis-toi Tunique de vertus revêtue en secret

Réjouis-toi Modèle saint des moniales de notre temps

Réjouis-toi Oraison incessante offerte en holocauste

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 7


Tu fus une higoumène aimée de tes compagnes, modèle de patience et de douceur paisible et tu conduisis tes brebis spirituelles sur les voies du service et de la charité de l’ineffable don de la vie pour les autres, faisant sans cesse psalmodier vers le Seigneur : Alléluia !


Ikos 7


Sans crainte aucune pour ta vie que tu savais appartenir au Christ Maître de la Vraie Vie, tu allais dans les quartiers les plus dangereux pour soulager la misère et panser les plaies de ceux dont le monde se désintéressait, tu fus mère des affligés et nous disons :

Réjouis-toi Diadème au front de l’Église d’Orient

Réjouis-toi Espoir et gloire de l’Église d’Occident

Réjouis-toi Vase très précieux des dons du Saint Esprit

Réjouis-toi Encens subtil et de très agréable odeur

Réjouis-toi Cierge fondant par la ferveur de la prière

Réjouis-toi Chœur flagrant des vertus de la vie ascétique

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 8


Tu disais que Dieu a fait l’homme à son image, cette ressemblance pouvait être obscurcie, mais pourtant elle ne pouvait être détruite, tu savais par les paroles du Divin Maître qu’il faut savoir donner sa vie pour son prochain et sans cesse remercier Dieu en Lui clamant : Alléluia !


Ikos 8


Il est admirable notre Dieu dans Ses saints, il fit que par ta présence frêle mais forte, Son Royaume soit manifesté en Russie avant le déchaînement criminel athée, tu mis du baume sur les plaies vives du peuple avec lequel nous te louons par ces paroles :

Réjouis-toi Tendresse qui fait oublier tous les malheurs

Réjouis-toi Apaisement des revers de l’existence

Réjouis-toi Réconfort pieux au milieu de nos épreuves

Réjouis-toi Calme témoignant de la faveur du Seigneur

Réjouis-toi Charité qui relève ceux qui sont déchus

Réjouis-toi Prière pure qui monte jusques aux Cieux

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 9


Toujours au service de la détresse humaine tu étais la consolation des affligés, tu menais une vie ascétique admirable dans le secret de ton âme et de ton cœur pur, tu semblais ne plus exister que pour les autres, toujours psalmodiant vers les célestes demeures : Alléluia !


Ikos 9


Suivant les paroles de notre Seigneur Christ, tu étais devenue la servante de tous, accomplissant souvent les tâches les plus humbles et assistant les chirurgiens à l’hôpital, tu soulageais les souffrances par ta présence, c’est pourquoi admirant ton zèle nous disons :

Réjouis-toi Dévouement constant pour les tâches du Royaume

Réjouis-toi Infirmière zélée des corps et puis des âmes

Réjouis-toi Servante infatigable au service des pauvres

Réjouis-toi Consolatrice aimante des désespérés

Réjouis-toi Havre accueillant sans discontinuer les humbles

Réjouis-toi Regard aimant dans la détresse du prochain

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 10


Lorsque se leva dans le ciel de la Russie l’étoile sanglante de la désolation, tu refusas d’avoir la vie sauve en fuyant, tu poursuivis encore ton œuvre charitable avec des membres de la famille impériale, tu fus emprisonnée toujours chantant vers Dieu: Alléluia !


Ikos 10


Si grand était l’amour inspiré par ta foi que tes compagnes désirèrent partager ta captivité et la mort qui t’attendaient, ce fut l’admirable Barbara qui obtint de te rejoindre lors de ta captivité, devant cette ferveur crions vers le Seigneur :

Réjouis-toi Inspiratrice de saintes résolutions

Réjouis-toi Modèle de la douce autorité du Christ

Réjouis-toi Miroir parfait de l’Amour Qui S’est incarné

Réjouis-toi Bénédiction très subtile du monachisme

Réjouis-toi Recouvrement de l’Image et la Ressemblance

Réjouis-toi Trésor de l’accomplissement dans le Verbe

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 11


Les noirs séides de l’étoile ensanglantée décidèrent soudain de vous exécuter, ils vous précipitèrent dans une puits de mine et tu leur pardonnas ce crime abominable en répétant les paroles du Christ en Croix, tandis que du haut des Cieux les anges chantaient : Alléluia !


Ikos 11


Jusques au bout de ton courage tu chantas en réconfortant tes compagnons d’infortune, puis ta voix sainte devint muette sur terre, mais résonna aussitôt dans le chœur des saints, avec tous les élus de la grâce de Dieu qui t’accueillirent par ces louanges insignes :

Réjouis-toi Courage invincible des martyrs de jadis

Réjouis-toi Vie consacrée au Seigneur jusques à la fin

Réjouis-toi Chant de louange pure à la voix inextinguible

Réjouis-toi Baume sur les plaies ouvertes de notre temps

Réjouis-toi Prière incessante aux frontières du silence

Réjouis-toi Voix mélodieuse dans le cœur des fidèles

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 12


Ineffable grandeur des martyrs du Seigneur qui ont mené le bon combat pour le Royaume, le Christ ne permit pas que les corps de Ses saints demeurent ignorés de Son Arche Sainte, avec les autres martyrs ton corps fut trouvé et porté dans l’église où l’on chanta vers Dieu : Alléluia !


Ikos 12


De Russie ton corps fut emmené vers la Chine, puis devant l’avance des troupes du Malin, il gagna la Terre Sainte et Jérusalem, tes reliques sacrées répandirent au monde l’insigne bénédiction de ta vie en Christ, c’est pourquoi nous élevons nos voix pour chanter :

Réjouis-toi Accomplissement des promesses du Seigneur

Réjouis-toi Illustration de la fidélité au Christ

Réjouis-toi Preuve tangible de la ferveur monastique

Réjouis-toi Luminaire pour éclairer notre chemin

Réjouis-toi Recours assuré de ceux qui sont dans l’épreuve

Réjouis-toi Présence orante qui rend tangible la foi

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 13


Recours et espoir sans faille des malheureux, ton intercession puissante au Trône des Cieux apaise les fidèles accourus vers toi et leur montre la Voie de l’unique patrie où règne la Trinité avec les élus qui chantent vers le Dieu de Miséricorde : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! ( Ce kondakion est dit trois fois)


Ikos 1


Tu naquis d’une illustre famille de Hesse, mais la Providence de Dieu par ton mariage, t’amena sur la terre de Sainte Russie, où tu pus découvrir le chemin du salut, pour entrer un jour dans le bercail salvifique, où l’Eglise du Christ chantera tes louanges :

Réjouis-toi Exemple pour les égarés de notre temps

Réjouis-toi Lueur dans les ténèbres du monde déchu

Réjouis-toi Aurore de douceur dans un siècle brutal

Réjouis-toi Onguent suave sur les blessures

Réjouis-toi Borne sur le chemin sûr de la Vérité

Réjouis-toi Image parfaite des vertus de la foi

Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !


Kondakion 1


Tu fus sur cette terre en exil du Royaume, tu vécus dans l’attente du céleste Epoux, semant sur ton chemin la douceur et la paix et donnant l’exemple saint de l’imitation des vertus les plus élevées du christianisme, c’est pourquoi émerveillés nous clamons vers toi : Réjouis-toi ô sainte moniale martyre Elisabeth !

59300I

Prière à la Sainte Moniale, martyre du Christ, Sainte Élisabeth de Russie


Sainte moniale martyre Élisabeth, toi dont la vie fut sans discontinuer tournée vers Dieu, comme une hélianthe vers le soleil, intercède pour nous auprès du Christ notre Dieu, Soleil de Justice qui brille sur l’Univers, afin qu’Il nous donne ta foi exemplaire, ton courage invincible dans les tribulations et ton insigne charité dans toutes les circonstances de la vie. Sur la terre des vivants où nous cheminons vers le Royaume, demande par ta prière fervente qu’Il nous permette d’imiter à notre faible mesure l’exemple saint de tes exploits spirituels et ta fermeté constante et confiante dans la miséricorde infinie de notre Dieu, pour que nous parvenions un jour au Paradis où règnent le Père le Fils et le Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen !


Acathiste composé pour la gloire de Dieu en l’honneur de sa sainte martyre, la moniale Elisabeth de Russie, par Claude Lopez-Ginisty

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Téléchargez le texte de l'Hymne Acathiste à Ste Elisabeth de Russie (pdf) en cliquant ici

12 mai 2009

Hymne Acathiste à Sainte Dévote

92244C

Sainte Dévote

Protomartyre et Sainte Patronne de la Corse

†vers 300

Fêtée le 27 Janvier


Sainte Dévote naquit et vécut sur l'île de Corse au troisième siècle. Elle fut dès son enfance initiée aux mystères chrétiens par sa nourrice et manifesta une inclination marquée pour la vie spirituelle dès ses plus tendres années. Pendant la persécution de Maximien et Dioclétien, elle se réfugia chez le patricien et sénateur Eutice. Barbare venu en Corse persécuter les chrétiens, entendit parler de la jeune ascète. Il voulût qu'elle lui soit livrée par Eutice. Ce dernier refusa un tel acte et fut peu de temps après empoisonné.Traînée devant Barbare, Sainte Dévote refusa d'honorer les dieux païens et fut martyrisée d'horrible manière. Lorsqu'on voulut la torturer sur le chevalet, elle expira et la tradition rapporte qu'une colombe sortit de sa bouche et s'envola vers le ciel. Selon les ordres de Barbare, son corps devait être brûlé. Une vision céleste avertit de pieux chrétiens du forfait qui allait se commettre. Ils dérobèrent le corps et l'embaumèrent et chargèrent un batelier et un prêtre de l'emporter en Afrique du Nord. Sous l'effet de la tempête et à cause de la vétusté de la barque, cette dernière se mit à prendre l'eau et le batelier et son passager écopèrent une grande partie de la nuit. Ils s'endormirent à cause de leur grand épuisement et le batelier fut réveillé par Sainte Dévote elle-même qui lui indiqua que la tempête était maintenant finie et que son bateau était sauf. Elle avertit aussi qu'ils devaient maintenant se diriger vers le lieu où la colombe les mènerait. Une colombe sortit en effet de sa bouche et la vision disparue, cette colombe les guida sans ambages vers un lieu appelé Monachon ( actuel Monaco) où les reliques de la Sainte Protomartyre de la Corse se trouvent depuis lors. Elle apparut souvent au sommet de la citadelle du lieu pour délivrer les chrétiens de leurs adversaires.

Hymne Acathiste à Sainte Dévote, protomartyre de la Corse


Kondakion 1


Invincible martyre à toi nos hymnes de louange, au tyran terrestre inhumain tu ne te rendis pas, tu gardas ton regard toujours levé vers les cieux et tu reçus la couronne d'immortalité, c'est pourquoi nous te clamons: Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Ikos 1


Dès ta naissance tu fus nourrie doublement par le ciel et la terre, ta nourrice te donna avec le lait de l'enfance la manne de l'enseignement chrétien, et ton âme dès ton jeune âge fut ainsi tournée vers le Très Haut, c'est pourquoi nous nous écrions vers toi:

Réjouis-toi Innocence incarnée qui proclame la Vérité

Réjouis-toi Pureté native des disciples parfaits

Réjouis-toi Bourgeon prometteur de l'Arbre de Vie

Réjouis-toi Harpe de la pureté dans le vacarme du péché

Réjouis-toi Ange sur la terre qui retourne aux cieux

Réjouis-toi Pierre précieuse sur la couronne du Roi de Gloire

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 2


Marchant tout ensemble sur terre et au ciel, tu vécus tes jeunes années aux lisières de la sainteté, tu menas une vie pure tournée vers les seules réalités spirituelles, remerciant Dieu en tous temps et en tous lieux et chantant: Alléluia!


Ikos 2


Le Christ très doux accueillit les petits enfants, que les disciples voulaient éloigner de Lui, Il leur dit que le Royaume des Cieux appartiendrait à ceux qui sauraient retrouver l'innocence enfantine, toi qui sus garder cette parole dès l'enfance, tu restas auprès du Christ dès que tu Le connus, pour ta persévérance dans la Voie nous te disons:

Réjouis-toi Rayon essentiel du soleil christique

Réjouis-toi Havre de la parole de Dieu pour les sceptiques

Réjouis-toi Champ fertile pour la moisson du Maître

Réjouis-toi Rempart inexpugnable de la vocation spirituelle

Réjouis-toi Amante sainte de la Vie essentielle

Réjouis-toi Prodrome des chrétiens de l'île de la Corse

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 3


Ouvrant une brèche par ton ascèse et ta prière dans le ciel où tu tenais ton âme ton cœur et tes yeux, tu n'aspiras qu'aux biens célestes et aux certitudes d'En Haut, tu t'enfouis dans l'oraison comme dans un vêtement spirituel chantant sans cesse vers Dieu: Alléluia!


Ikos 3


Vierge sage tu devins l'épouse du Christ dès cette terre, ta lampe était toujours illuminant ton chemin sur la Voie du Maître, et tu fus sans discontinuer proche de Lui par l'amour ardent et la garde des commandements, émerveillés par ta fidélité nous te disons:

Réjouis-toi qui ne voulus vivre que l'Essentiel

Réjouis-toi qui fus fidèle jusques à la fin

Réjouis-toi qui vécus sur terre comme aux cieux

Réjouis-toi qui compris que le Royaume est au-dedans de nous

Réjouis-toi qui ne brûlas que du feu de l'Esprit

Réjouis-toi qui illuminas l'île de ta naissance avec la Lumière du Christ

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 4


La persécution des ennemis de l'Église se faisant jour sur la Corse, tu cherchas refuge chez le noble Eutice et là dans le secret de ton cœur tu t'adonnas plus encore à l'ascèse, sans cesse lisant les saints livres et priant Dieu disant: Alléluia!


Ikos 4


Tu te réfugias entièrement dans l'abri divin de l'oraison, tu livras ton corps déjà frêle aux jeûnes les plus stricts, mais malgré cette dure ascèse ton visage était illuminé d'une sainte lumière, dont l'éclat était insoutenable à ceux qui le voyaient, donne-nous de t'imiter nous qui te disons:

Réjouis-toi Holocauste de prières devant le Très Haut

Réjouis-toi Offrande vivante au Christ très doux

Réjouis-toi Elévation perpétuelle de l'âme devant Dieu

Réjouis-toi Litanie incessante vers l'Autel des cieux

Réjouis-toi Colonne de piété dans le temple divin

Réjouis-toi Dévotion zélée qui ouvre le ciel

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 5


L'étoile de l'enseignement chrétien que tu reçus dès ton jeune âge, tu la suivis patiemment tout au long de ta courte vie, ne voyant qu'elle et ignorant les choses terrestres, car tu savais qu'elle menait au lieu divin où retentit à jamais devant Dieu un ineffable: Alléluia!


Ikos 5


Ému par ta fragilité Eutice voulut t'amener à la raison terrestre, mais tu ne voulus jamais tempérer la rigueur de ton ascèse, esclave docile du Maître de miséricorde, tu poursuivis ta quête du Royaume sans discontinuer et nous t'honorons ainsi:

Réjouis-toi par qui nous sont éclairés les mystères de la grâce

Réjouis-toi par qui nous apprenons la vertu de la fidélité à Dieu

Réjouis-toi par qui nous sommes libérés de l'indolence

Réjouis-toi par qui nous voyons les bienfaits de l'ascèse

Réjouis-toi par qui le monde à venir nous est plus proche

Réjouis-toi par qui nous est révélé le zèle pour le Christ

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 6


Tu savais dès ton jeune âge que pour le disciple véritable, la voie du Christ passe par la Croix salvatrice et la Passion, tu te préparais déjà à monter au Golgotha pour y rejoindre le Christ en chantant: Alléluia!


Ikos 6


Comme un athlète s'apprête pour un combat difficile tu t'exerças à dompter ton corps et tu l'oignis avec ton âme de l'onction mystérieuse de la prière incessante et le glaive de la foi fermement tenu dans tes mains fragiles et tendres tu attendis l'Ennemi de l'Église, émus par ton courage nous te clamons:

Réjouis-toi Modèle parfait des disciples du Christ

Réjouis-toi Contemptrice des richesses du monde déchu

Réjouis-toi Regard fixé sur les Trésors véritables de la grâce

Réjouis-toi Triomphe sur les passions futiles

Réjouis-toi Arc-en-ciel entre la foi et le Royaume

Réjouis-toi Eclair qui illumine nos consciences tièdes

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 7


Comme le Maître tu fus trahie, il fut alors demandé à Eutice de te livrer, mais il refusa de le faire et paya de sa vie la protection de la tienne, il savait que tu ne souillerais pas ton âme pour la sauver, nous admirons son sacrifice admirable et disons vers Dieu: Alléluia!


Ikos 7


Le tyran inhumain Barbare le bien nommé te fit alors arrêter et amener à son tribunal comme il voulait te faire sacrifier aux dieux immondes du paganisme, tu répondis que chaque jour dans ton cœur tu sacrifiais au Vrai Dieu, devant ton courage insigne nous nous écrions vers toi:

Réjouis-toi Audace indomptable des martyrs de la Foi

Réjouis-toi Bouche Sainte qui parle sans crainte des tourments

Réjouis-toi Clameur hardie des vérités du christianisme

Réjouis-toi Théologienne impeccable jusques à la fin

Réjouis-toi Ame dressée vivante devant l'erreur et la mort spirituelle

Réjouis-toi Victoire de l'Esprit sur les idoles terrestres

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 8


Sans craindre pour ta vie transitoire, tu affirmas que les dieux païens n'étaient qu'ouvrages méprisables faits de mains d'hommes et n'étant qu'apparence et illusion ils pouvaient être brisés sans dommage, tu réitéras calmement ton mépris pour ces idoles aiguisant la colère du tyran, devant ta fermeté immarcescible nous chantons à Dieu: Alléluia!


Ikos 8


Vierge frêle et douce tu t'opposas fermement au tyran Barbare, tu ne craignis pas les tourments annoncés et brandis comme des menaces tu n'abandonnas pas la Voie Royale pour retrouver le chemin de la vie passagère, jusqu'à la fin tu tins son regard vers les Cieux et nous te disons:

Réjouis-toi qui mis tes pas dans les pas du Maître

Réjouis-toi qui ne voulus pas Le renier un seul instant

Réjouis-toi qui ne cédas point aux menaces du tyran

Réjouis-toi qui nous insuffles le courage par ton exemple saint

Réjouis-toi qui nous montres la Voie avec douceur et fermeté

Réjouis-toi qui nous guides sur le chemin du Dieu Très-Haut

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 9


Tu fus toujours étrangère au monde, ta piété t'avait déjà ineffablement transportée dans les demeures célestes, c'est pourquoi tu ne voulus point céder aux injonctions du tyran, tu manifestas que pour les chrétiens la Croix est l'Arbre de Vie, admirant ce mystère nous chantons à Dieu: Alléluia!


Ikos 9


Barbare te condamna à mort et tu souffris sans faillir un instant, ton corps fut traîné et déchiré sur les pierres acérées d'une route inégale, puis il te fit suspendre à un chevalet pour y être encore torturée, tu souffris cette passion dans te plaindre et nous te disons:

Réjouis-toi Oblation pure au Roi de Toutes Choses

Réjouis-toi Affermissement terrible de ceux qui doutent

Réjouis-toi Réceptacle du courage où nous allons puiser

Réjouis-toi Douleur transfigurée par la grâce divine

Réjouis-toi Bastion imprenable du sacrifice pour le Christ

Réjouis-toi Témoignage parfait de la force de notre foi

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 10


Vierge sage et courageuse qui avais tenu ta lampe allumée tout au long de ta vie dans l'attente des noces spirituelles te préparant par l'oraison l'ascèse et enfin le martyre, lorsque tu rendis l'esprit à ton céleste époux, une blanche colombe sortit de tes lèvres et s'envola vers les cieux, louons Dieu qui t'accueillit en disant: Alléluia!


Ikos 10


Par ordre de Barbare ton corps précieux devait être brûlé, avertis en secret par une céleste vision de pieux chrétiens l'emportèrent, ils l'embaumèrent avec des parfums et des aromates, puis ils le confièrent à un batelier et à un prêtre pour qu'ils l'emportent en Afrique, célébrant la Providence de Dieu à ton égard, nous te disons:

Réjouis-toi par qui Le Père nous fait montre de Sa protection

Réjouis-toi par qui nous comprenons Sa Providence pour Ses enfants

Réjouis-toi par qui Le Christ nous enseigne la sainteté

Réjouis-toi par qui nous voyons Sa sollicitude pour les Siens

Réjouis-toi par qui l'Esprit nous démontre Sa puissance

Réjouis-toi par qui nous percevons Son souffle béni

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!



Kondakion 11


Mais la barque contenant tes restes précieux, par l'effet de la tempête et de la grâce ne voulut pas t'éloigner du lieu que tu avais préparé par ton sang pour les semailles à venir, le batelier s'endormit épuisé et te vit en songe lui indiquer le lieu où tu voulais reposer, émerveillés par ce récit nous chantons vers Dieu: Alléluia!


Ikos 11


Lorsque tu apparus une colombe sortit de ta bouche, elle guida fidèlement la barque vers le lieu où tu voulus demeurer pour l'éternité, tu y reposes toujours jusques aujourd'hui, et nous rendons grâces à Dieu et te clamons:

Réjouis-toi Ancelle éminente du Christ très doux

Réjouis-toi Emule des anges sur notre terre

Réjouis-toi Initiée accomplie de la grâce de Dieu

Réjouis-toi Réceptacle précieux des dons de l'Esprit

Réjouis-toi Prière vive où se réfugie notre prière

Réjouis-toi Fierté suprême de la terre de Corse

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 12


Le batelier et le prêtre donnèrent à tes reliques précieuses l'écrin convenant au temple spirituel de ton corps, tu fus dès lors vénérée par les fidèles qui maintes fois te virent les protégeant ou les délivrant de l'ennemi, admirant la Providence de Dieu qui te garda pour l'éternité face à l'île où tu naquis au ciel nous clamons: Alléluia!


Ikos 12


Invincible martyre Dévote, Vierge pure et sage, tu compris dès l'enfance que cette vie ici-bas est le prologue des cieux, tu suivis les pas du Maître et fus l'écho de Ses enseignements par ton enseignement non de paroles mais d'actes, vénérant ta mémoire sacrée nous clamons à pleine voix:

Réjouis-toi Intercession parfaite devant le Trône divin

Réjouis-toi Baume sur la plaie béante de l'incroyance

Réjouis-toi Manifestation de la céleste harmonie

Réjouis-toi Précieuse vie de l'âme en Dieu

Réjouis-toi Louange accomplie dans les moindres actes

Réjouis-toi Escorte orante de nos soucis terrestres

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion XIII

Par ta vie dès l'enfance tu manifestas l'amour de la Sainte Trinité* Par ton martyre tu montras le caractère factice des choses terrestres* Dès le moment de ta naissance au ciel tu te manifestas ô Sainte Dévote* Et tu intercèdes pour ceux qui se réjouissent en chantant avec toi vers Dieu: Alléluia!


Ikos 1


Dès ta naissance tu fus nourrie doublement par le ciel et la terre, ta nourrice te donna avec le lait de l'enfance la manne de l'enseignement chrétien et ton âme dès ton jeune âge fut ainsi tournée vers le Très-Haut, c'est pourquoi nous nous écrions vers toi:

Réjouis-toi Innocence incarnée qui proclame la Vérité

Réjouis-toi Pureté native des disciples parfaits

Réjouis-toi Bourgeon prometteur de l'Arbre de Vie

Réjouis-toi Harpe de la pureté dans le vacarme du péché

Réjouis-toi Ange sur la terre qui retourne aux cieux

Réjouis-toi Pierre précieuse sur la couronne du Roi de Gloire

Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Kondakion 1


Invincible martyre à toi nos hymnes de louange, au tyran terrestre inhumain tu ne te rendis pas, tu gardas ton regard toujours levé vers les cieux et tu reçus la couronne d'immortalité, c'est pourquoi nous te clamons: Réjouis-toi Sainte Dévote Protomartyre de la Corse!


Prière à Sainte Dévote


O Sainte Dévote la bien-nommée, toi qui ne vécus que pour le Royaume des Cieux où tu entras dès l'enfance avec la clef de la prière et de l'ascèse, prie le Christ notre Dieu qu'il nous donne d'être à ton exemple Ses disciples parfaits, accorde à l'Église Corse de croître sur la terre qui t'accueillit, avant que tu ne naisses au Ciel, que la colombe qui sortit de tes lèvres revienne pour guider à jamais les chrétiens sur la Voie Royale des disciples du Christ et les faire aborder sûrement au Royaume de Cieux. Amen!


Tropaire à Sainte Dévote


Ta Martyre Dévote Seigneur dès son jeune âge se revêtit de la prière comme d'une armure, elle mena pour Toi le bon combat et abreuva de son sang virginal la terre de Corse, elle devint la fondation de l'Eglise en ce lieu et vierge sage te rejoignit comme son époux dans les célestes demeures, par ses prières ô Christ notre Dieu sauve nos âmes.


Kondakion à Sainte Dévote


Sainte Dévote tu apparus comme une pure colombe sur la terre de Corse où tu pris ton essort vers le ciel où toujours tu avais gardé ton regard, méprisant le monde passager et sa gloire éphémère, garde dans ton intercession protectrice tous ceux qui célèbrent ta sainte mémoire.


Acathiste composé par Claude Lopez-Ginisty pour la gloire du Dieu Trine et pour la communauté Orthodoxe Corse renaissante

 

Texte extrait du blog http://acathistes-et-offices-orthodoxes.blogspot.com

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Téléchargez le texte de l'Hymne Acathiste à Sainte Dévote (pdf) en cliquant ici

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30 avril 2009

Hymne Acathiste à Saint Boniface de Rome

san_bonifacio

Saint Boniface de Rome

+ au 4e siècle

Fête le 19 décembre


Saint Boniface souffrit le martyre, sous Dioclétien et Maximien, dans la ville de Tarse; mais il fut enseveli à Rome sur la voie latine. C'était l’intendant d'une noble matrone appelée Aglaë. Ils vivaient criminellement ensemble; mais touchés l’un et l’autre par la grâce de Dieu, ils décidèrent que Boniface irait chercher des reliques des martyrs dans l’espoir de mériter, au moyen de leur intercession, le bonheur du salut, par les hommages et l’honneur qu'ils rendraient à ces saints corps. — Après quelques jours de marche, Boniface arriva dans la ville de Tarse et s'adressant à ceux qui l’accompagnaient : « Allez, leur dit-il, chercher où nous loger: pendant ce temps j'irai voir les martyrs au combat; c'est ce que je désire faire tout d'abord. » Il alla en toute hâte au lieu des exécutions : et il vit les bienheureux martyrs, l’un suspendu par les pieds sur un foyer ardent, un autre étendu sur quatre pièces de bois et soumis à un supplice lent, un troisième labouré avec des ongles de fer, un quatrième auquel on avait coupé les mains, et le dernier élevé en l’air et étranglé par des bûches attachées à son cou. En considérant ces différents supplices dont se rendait l’exécuteur un bourreau sans pitié, Boniface sentit grandir son courage, et son amour pour J.-C. et s'écria : « Qu'il est grand le Dieu des saints martyrs! » Puis il courut se jeter à leurs pieds et embrasser leurs chaînes: «Courage, leur dit-il, martyrs de J.-C. ; terrassez le démon, un peu de persévérance ! Le labeur est court, mais le repos sera long ensuite, viendra le temps où vous serez rassasiés d'un bonheur ineffable. Ces tourments que vous endurez pour l’amour de Dieu n'ont qu'un temps ; ils vont cesser et tout à l’heure, vous passerez à la joie d'une félicité qui n'aura point. de fin ; la vue de votre roi fera votre bonheur; vous unirez vos voix au concert des chœurs angéliques, et revêtus de la robe brillante de l’immortalité vous verrez du haut du ciel vos bourreaux impies tourmentés tout vivants dans l’abîme d'une éternelle misère. » — Le juge Simplicien, qui aperçut Boniface, le fit approcher de son tribunal et lui demanda : « Qui es-tu? » « Je suis chrétien, répondit-il, et Boniface est mon nom. » Alors le juge en colère le fit suspendre et ordonna de lui écorcher le corps avec des ongles de fer, jusqu'à ce qu'on vit ses os à nu ensuite il fit enfoncer des roseaux aiguisés sous les ongles de ses mains. Le saint martyr; les yeux levés au ciel, supportait ses douleurs avec joie. A cette vue, le juge farouche ordonna de lui verser du plomb fondu (79) dans la bouche. Mais le saint martyr disait : « Grâces vous soient rendues, Seigneur J.-C., Fils du Dieu vivant. » Après quoi, Simplicien fit apporter une chaudière qu'on emplit de poix. On la fit bouillir et Boniface y fut jeté la tête la première. Le saint ne souffrit rien; alors le juge commanda de lui trancher la tête. Aussitôt un affreux tremblement de terre se fit ressentir et beaucoup d'infidèles, qui avaient pu apprécier le courage de cet athlète, se convertirent. — Cependant les compagnons de Boniface le cherchant partout et ne l’ayant point trouvé, se disaient entre eux : « Il est quelque part dans un lieu de débauche, ou occupé à faire bonne chère dans une taverne. » Or, pendant qu'ils devisaient ainsi, ils rencontrèrent un des geôliers. « N'as-tu pas vu, lui demandent-ils, un étranger, un Romain? » « Hier, leur répondit-il, un étranger a été décapité dans le cirque. » « Comment était-il? » « C'était, ajoutèrent-ils, un homme carré de taille, épais, à la chevelure abondante, et revêtu d'un manteau écarlate. » « Eh bien! répondit le geôlier, celui que vous cherchez a terminé hier sa vie par le martyre. » « Mais, reprirent-ils, l’homme que nous cherchons est un débauché, un ivrogne. » « Venez le voir, dit le geôlier. » Quand il leur eut montré le tronc du bienheureux martyr et sa tête précieuse, ils s'écrièrent : « C'est bien celui que nous cherchons veuillez nous le donner. » Le geôlier répondit : « Je ne puis pas vous délivrer son corps gratuitement. » Ils donnèrent alors cinq cents pièces d'or, et reçurent le corps du saint martyr qu'ils embaumèrent et renfermèrent dans des linges de prix; puis l’ayant mis dans (80) une litière, lis revinrent pleins de joie et rendant gloire à Dieu. Or, un ange du Seigneur apparut à Aglaé et lui révéla ce qui était arrivé à Boniface. A l’instant elle alla au-devant du saint corps et fit construire, en son honneur, un tombeau digne de lui, à une distance de Rome de cinq stades. Boniface fut donc martyrisé, le 14 mai, à Tarse, métropole de la Cilicie, et enseveli à Rome le 9 juillet. — Quant à Aglaë, elle renonça au monde et à ses pompes : après avoir distribué tous ses biens aux pauvres et aux monastères, elle affranchit ses esclaves, et passa le reste de sa vie dans le jeûne et la prière. Elle vécut encore douze ans sous l’habit de religieuse, dans la pratique continuelle des bonnes oeuvres et fut enterrée auprès de saint Boniface.


Texte extrait de la Légende Dorée de Jacques de Voragine

19_dec_boniface_of_tarsus

Hymne Acathiste à Saint Boniface de Rome, Martyr


Kondakion 1


Parti à la recherche des martyrs du Seigneur, tu as rencontré la grâce du Christ et reçu la couronne d'immortalité par ta mort glorieuse, c'est pourquoi nous nous écrions vers toi: Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Ikos 1


Tu vivais avec Aglaé dans le luxe et la débauche et tu ne pensais pas au Royaume de Dieu, Saint Boniface à la si grande beauté, mais le Seigneur comme à Saint Paul te préparait un Chemin pour que nous puissions nous écrier :

Réjouis-toi par tes qualités Dieu pouvait te parler

Réjouis-toi par ton hospitalité tu pus l'accueillir

Réjouis-toi par ta générosité tu reconnus Sa bonté

Réjouis-toi grâce à ta compassion tu compris Son amour

Réjouis-toi tes bonnes dispositions ouvraient ton coeur

Réjouis-toi beauté agréable à Dieu

Réjouis-toi par qui nous apprenons le pardon des fautes

Réjouis-toi par qui le Seigneur nous enseigne l'espoir

Réjouis-toi par qui Il nous montre Sa patience

Réjouis-toi perle qui jaillit de la fange

Réjouis-toi lumière qui sourd des ténèbres

Réjouis-toi exemple qui réconforte notre âme

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 2


Ayant ouï dire que les reliques des saints martyrs protégeaient ceux qui les vénéraient, Aglaé t'envoya en Asie pour que tu lui rapportes, ces restes saints qui témoignent de la grâce de Dieu et clament vers Lui: Alleluia!


Ikos 2


Aglaé qui était païenne comme toi, dans son ignorance ténébreuse ne saisissait pas pleinement la signification profonde de cet acte de vénération, mais nous que Dieu voulut éclairer nous t'acclamons ainsi:

Réjouis-toi que l'amour profane conduisit vers l'Amour

Réjouis-toi que la superstition amena dans la Foi véritable

Réjouis-toi qui partis dans l'ignorance et fus illuminé

Réjouis-toi qui reçus la Connaissance et la Vie

Réjouis-toi modèle des pécheurs que nous sommes

Réjouis-toi consolation de ceux qui désespèrent

Réjouis-toi par toi nous savons que Dieu est toujours proche

Réjouis-toi par toi Il nous enseigne que Son Amour est attentif

Réjouis-toi par toi notre foi est raffermie

Réjouis-toi tu ouvres un chemin de retour à nos errances

Réjouis-toi tu éclaires nos pas dans la nuit du repentir

Réjouis-toi auditeur compréhensif de nos faiblesses

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 3


Ayant promis à ta compagne les reliques des Saints, tu lui demandas de recevoir les tiennes si tu venais à mourir et elle rit de ce qu'elle croyait être une extravagance, mais nous te vénérons et chantons avec toi vers Dieu: Alleluia!


Kondakion 3


Tu pressentais que tu allais rencontrer le trépas, ô Saint Martyr du Christ Boniface, et ton cœur devinait le cours glorieux que le Seigneur allait donner aux fleuves de ton sang pour que nous t'acclamions ainsi:

Réjouis-toi magnifique athlète de l'Église

Réjouis-toi vase d'élection de l'Amour nonpareil

Réjouis-toi qui pressentis toute la mesure de la Grâce

Réjouis-toi qui devinas que ce voyage était unique

Réjouis-toi qui exaltes le don total

Réjouis-toi relèvement de ceux qui sont tombés

Réjouis-toi source de courage

Réjouis-toi guide sûr des pécheurs

Réjouis-toi intercesseur assidu auprès de Dieu

Réjouis-toi pieux exemple du prompt repentir

Réjouis-toi confiance sans faille en la Providence

Réjouis-toi bastion imprenable de la fermeté

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 4


En chemin tu décidas de changer ta vie, Saint Martyr du Christ Boniface, et pour être digne de ramener les saintes reliques, tu résolus de t'abstenir de viandes et de boissons, tu protèges à présent ceux qui jeûnent pour Dieu et Lui chantent: Alléluia!


Ikos 4


Ta vie en vérité nous console grandement, par elle en effet nous comprenons que Dieu nous attend sans discontinuer et que Son Amour est toujours prompt à recevoir notre faiblesse, Saint Martyr Boniface sois remercié par nos acclamations:

Réjouis-toi qui te dégageas de la gangue des passions

Réjouis-toi qui laissas le monde en allant vers les martyrs

Réjouis-toi qui compris la tempérance

Réjouis-toi qui enseignes le jeûne

Réjouis-toi l'ascèse te fut naturelle

Réjouis-toi tu t'élevas au-dessus de la chair

Réjouis-toi tu domptas ton corps sans connaître ton âme

Réjouis-toi tu quittas les plaisirs pour recevoir la vie

Réjouis-toi émule des ascètes

Réjouis-toi chemin du renoncement

Réjouis-toi aurore d'une voie nouvelle

Réjouis-toi règle de sobriété

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 5


A Tarse ô Saint Martyr Boniface tu vis les athlètes du Christ torturés par l'ordre d'un gouverneur impie et tes yeux s'ouvrirent au Royaume des Cieux, car tandis qu'on les mettaient à mort ils s'écriaient: Alléluia!


Ikos 5


Tu embrassas les chaînes des martyrs, tu donnas à leur corps rompus un saint baiser et d'une voix forte tu les exhortas à continuer le bon combat, c'est pourquoi nous t'acclamons ainsi:

Réjouis-toi qui aimas les martyrs

Réjouis-toi qui ne fus pas effrayé par leurs souffrances

Réjouis-toi qui les vénéras le premier

Réjouis-toi qui compris leur sacrifice

Réjouis-toi qui vis le Christ sous leurs plaies

Réjouis-toi qui appréhendas alors la Vérité

Réjouis-toi catéchumène dont les maîtres étaient saints

Réjouis-toi qui aperçus dans leur sang une onde vive

Réjouis-toi qui reçus leur témoignage parfait

Réjouis-toi soutien de leur combat

Réjouis-toi cohéritier de leur courage

Réjouis-toi imitateur de leur endurance

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 6


Parlant à haute voix ô Saint de Dieu, tu attiras l'attention de l'injuste tyran, comme tu méprisais les dieux païens, il te demanda qui tu étais et tu répondis: je suis Chrétien le Christ est mon Maître, pour cet exemple de courage insigne louons Dieu en clamant: Alléluia!


Ikos 6


Tu ne cessas de dire que tu étais chrétien et tu refusas de sacrifier aux démons, malgré les souffrances que tu savais proches, tu restas ferme dans la foi , ni les promesses ni les tortures ne purent te fléchir, par ta prière affermis notre courage dans l'épreuve tandis que nous te disons:

Réjouis-toi ferme soutien dans la souffrance

Réjouis-toi certitude dans le doute

Réjouis-toi colonne de force spirituelle

Réjouis-toi disciple parfait

Réjouis-toi étonnement des tyrans

Réjouis-toi éclair qui illumine notre conscience

Réjouis-toi révélation de la force du Christ

Réjouis-toi protection contre les idoles du monde

Réjouis-toi destructeur des rites païens

Réjouis-toi qui souffris en silence

Réjouis-toi qui ne regardas que le Ciel

Réjouis-toi dont le martyr régénère la vie

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 7


Tu demandas aux martyrs de prier pour toi afin de demeurer ferme dans la foin car tu voulais maintenant devenir toi aussi un témoin du Dieu qui ouvrit ton cœur, fortifiés par ton exemple nous Lui clamons: Alléluia!


Ikos 7


Ni les menaces ni la douleur ni le feu ne purent ébranler ta résolution, tu ne fléchis point et tu demandas à Dieu de t'accorder le repos dans le choeur des saints et de libérer Son peuple de l'amère persécution des impies, devant ton courage nous nous écrions:

Réjouis-toi que la douleur laisse impassible

Réjouis-toi que l'horreur ne dompte point

Réjouis-toi nouveau soldat qui n'a crainte du feu

Réjouis-toi qui offres ton col au glaive

Réjouis-toi qui convertis par ton supplice

Réjouis-toi qui vivifies par ta mort

Réjouis-toi étonnement des impies

Réjouis-toi stupeur des lâches armés du glaive

Réjouis-toi bannière intrépide de notre faiblesse

Réjouis-toi défense dans la tentation

Réjouis-toi bouclier des pusillanimes

Réjouis-toi avocat des faibles

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 8


Tes compagnons habitués à ton ancienne vie te cherchèrent dans les tavernes et les lieux de débauche, ils ne pouvaient soupçonner le rachat précieux de ton existence, ta mort glorieuse et ton séjour parmi les justes qui chantent sans cesse vers Dieu: Alléluia!


Ikos 8


Ayant décrit ton apparence physique, ton corps mortel leur fut présenté, devant ton chef sanglant pris de remords, ils te demandèrent pardon de t'avoir mésestimé, en rachetant ta dépouille ils l'embaumèrent et te louèrent ainsi:

Réjouis-toi qui souris à tes compagnons après ta mort

Réjouis-toi qui leur appris que le trépas n'est pas l'oubli

Réjouis-toi qui combattis le bon combat

Réjouis-toi dont la course fut brève mais sûre

Réjouis-toi soldat de l'unique bataille

Réjouis-toi qui effaces une vie par un instant

Réjouis-toi qui convertis tes compagnons

Réjouis-toi qui affermis leur foi

Réjouis-toi cierge allumé à la ferveur du sacrifice

Réjouis-toi lumière orante devant Dieu

Réjouis-toi qui allèges le joug du monde sur nous

Réjouis-toi clairière dans la peur et le péché

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 9


Un ange du Seigneur apparut à Aglaé et l'avertit que tu avais reçu la palme du martyre, remplie de crainte Aglaé accepta cette parole terrifiante et loua Dieu disant: Alleluia!


Ikos 9


L'ange dit à la nouvelle servante du Christ: celui qui fut ton esclave est à présent ton frère, reçois-le comme ton maître et donne-lui un repos digne de sa gloire, joignant nos voix à celle d'Aglaé t'accueillant nous te disons:

Réjouis-toi qui allas vers les serviteurs et trouva le Seigneur

Réjouis-toi qui dominas la peur et nous enseignes à le faire

Réjouis-toi qui connus le baptême du sang

Réjouis-toi qui nous parraines dans l'épreuve

Réjouis-toi incarnation de nos espoirs réalisés

Réjouis-toi matérialisation de nos rêves de courage

Réjouis-toi toise qui mesure notre stature spirituelle

Réjouis-toi libération de nos limites

Réjouis-toi exaltation de la grâce dans notre nature

Réjouis-toi soutien de notre défense malhabile

Réjouis-toi compréhension de nos faiblesses

Réjouis-toi propitiation pour nos limitations

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 10


Accompagnée de pieux clercs psalmodiant et priant, Aglaé alla au-devant de tes saintes reliques, elle les déposa en un lieu sur lequel elle fit bâtir un oratoire digne de ton combat où résonna sans cesse la louange de Dieu: Alleluia!


Ikos 10


Aglaé instruite par ton exemple renonça elle aussi au vain monde, elle vendit ses biens et les donna aux pauvres, puis se consacrant à Dieu avec quelques compagnes, elle passa le reste de son temps dans la prière, miracle que nous célébrons en te disant:

Réjouis-toi qui convertis par ton exemple

Réjouis-toi qui éclaires par ton martyre

Réjouis-toi qui transformes les coeurs par ton sacrifice

Réjouis-toi qui convaincs par ton endurance

Réjouis-toi glaive qui sépare du Malin

Réjouis-toi trophée de victoire

Réjouis-toi témoignage éclatant de la miséricorde

Réjouis-toi fleuron du martyrologe

Réjouis-toi échelle de notre faiblesse vers le ciel

Réjouis-toi pont entre le zèle et notre tiédeur

Réjouis-toi voie royale sur les routes de Dieu

Réjouis-toi louange parfaite des paroles et des actes

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 11


Ta vie suscite en nous l'admiration, ô Saint Martyr du Christ Boniface, ta détermination calme et sereine nous incite à plus de fermeté et joignant notre voix à la tienne nous nous écrions vers Dieu: Alléluia!


Ikos 11


Tu livras sans hésiter ton corps périssable, tu offris sans remords ton chef au glaive des impies, ainsi après avoir abandonné le monde et ses richesses illusoires, tu laissas ta dépouille à terre pour libérer ton âme et nous pleins de respect t'exaltons:

Réjouis-toi pèlerin de l'unique pèlerinage

Réjouis-toi chantre du Dieu indivisible

Réjouis-toi contempteur du Malin

Réjouis-toi vainqueur admirable des passions

Réjouis-toi admirateur efficace des martyrs

Réjouis-toi qui mis tes pas dans les leurs

Réjouis-toi que rien ne fit céder

Réjouis-toi qui transformas ses ténèbres passées en lumière

Réjouis-toi soutien des faibles

Réjouis-toi appui des purs

Réjouis-toi refuge des combattants de la foi

Réjouis-toi trésor insigne de l'Eglise

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 12


O Saint Martyr du Christ Boniface ta vie pour nous est un chemin de foi et d'espérance, dès l'instant où tu sus que tu devais partir quérir les saintes reliques, tu gardas le regard sur le Dieu Unique, que nous acclamons tous ainsi : Alléluia!


Ikos 12


En ces temps où la foi devient tiède* Où le zèle pour l'Eglise de Dieu se fait rare* Saint Martyr du Christ Boniface intercède pour nous* Afin que nous puissions l'âme embrasée d'amour * Imiter ton exemple sacré que nous célébrons en disant:

Réjouis-toi insigne témoin du Très-Haut

Réjouis-toi fleur du jardin de Dieu

Réjouis-toi purification de nos vies dissolues

Réjouis-toi qui déjoues les ruses de l'Ennemi

Réjouis-toi consolation subtile des opprimés

Réjouis-toi honte des pleutres

Réjouis-toi regain de force de ceux qui vacillent

Réjouis-toi regard purifié qui permet de voir Dieu

Réjouis-toi triomphateur des vains désirs du monde

Réjouis-toi victoire sur le blasphème

Réjouis-toi restaurateur des vertus chrétiennes

Réjouis-toi rayon ardent du Soleil de Justice

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 13


O Saint Martyr du Christ Boniface, accepte nos prières ferventes vers toi et supplie le Seigneur notre Dieu de nous bénir en nous accordant la promptitude de ta conversion, l'ardeur émouvante de ton zèle et la fermeté de ton témoignage, afin que joignant notre voix faible à la tienne nous puissions toujours chanter: Alléluia! Alléluia! Alléluia!



Ikos 1


Tu vivais avec Aglaé dans le luxe et la débauche et tu ne pensais pas au Royaume de Dieu, Saint Boniface à la si grande beauté, mais le Seigneur comme à Saint Paul te préparait un Chemin:

Réjouis-toi par tes qualités Dieu pouvait te parler

Réjouis-toi par ton hospitalité tu pus l'accueillir

Réjouis-toi par ta générosité tu reconnus Sa bonté

Réjouis-toi grâce à ta compassion tu compris Son amour

Réjouis-toi tes bonnes dispositions ouvraient ton coeur

Réjouis-toi beauté agréable à Dieu

Réjouis-toi par qui nous apprenons le pardon des fautes

Réjouis-toi par qui le Seigneur nous enseigne l'espoir

Réjouis-toi par qui Il nous montre Sa patience

Réjouis-toi perle qui jaillit de la fange

Réjouis-toi lumière qui sourd des ténèbres

Réjouis-toi exemple qui réconforte notre âme

Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Kondakion 1


Parti à la recherche des martyrs du Seigneur tu as rencontré la grâce du Christ et reçu la couronne d'immortalité par ta mort glorieuse, c'est pourquoi nous nous écrions vers toi: Réjouis-toi Saint Martyr du Christ Boniface!


Prière à Saint Boniface


O Saint et vénérable Martyr du Christ Boniface, dont la conversion nous remplit d'étonnement, prie le Dieu de bonté afin qu'Il nous bénisse et qu'Il nous donne par ton intercession puissante la grâce d'être nous aussi Ses témoins devant le monde, Ses disciples rayonnants devant l'ignorance et le péché, Ses zélateurs tranquilles devant l'agitation du siècle et les compromissions des tièdes. Qu'Il nous donne la paix de l'âme et la conscience de notre mission à Son service, qu'Il mette en nos lèvres impures les paroles de feu qui purifièrent ta vie et témoignèrent de Sa puissance, qu'Il nous accorde par tes saintes prières devant Son trône de rester fermes dans l'adversité, et comme toi de consacrer toute notre vie au Père au Fils et au Saint Esprit à qui nous rendons tout honneur et toute gloire dans les siècles des siècles. Amen !


Acathiste composé pour la gloire de Dieu et de Son saint martyr Boniface par Claude Lopez-Ginisty

92063A

Téléchargez le texte de l'Hymne Acathiste à Saint Boniface (pdf) en cliquant ici

92063

Les reliques de Saint Boniface à Rome

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