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21 janvier 2009

Litanies de sainte Thècle

71600B

Sainte Thècle

Vierge et Martyre

Fête le 24 septembre


Sainte Thècle était originaire de la ville d'Iconium (Asie-Mineure). Elle était la fille d'une riche païenne nommée Théoclie. Agée de dix-huit ans, elle était fiancée à un jeune homme nommé Thamyris, qui l'aimait d'un amour ardent. C'est à cette époque que, descendant d'Antioche, Saint Paul fut accueilli à Iconium dans la maison d'Onésiphore, un voisin de Thècle, et y enseignait nuit et jour la parole de Dieu.

A tous ceux qui l'écoutaient dans une grande joie, il disait: «Heureux ceux dont le coeur est pur, parce qu'ils verront Dieu. Heureux ceux qui gardent la chasteté de leur chair, parce qu'ils seront le temple de Dieu. Heureux ceux qui ont renoncé à ce monde, car ils seront agréables à Dieu. Heureux ceux qui craignent les paroles de Dieu, parce qu'ils seront consolés. Heureux ceux qui embrassent la sagesse de Jésus-Christ, parcequ'ils seront appelés les fils du Très-Haut. Heureux ceux qui ont gardé le Baptême, car ils trouveront le repos auprès du Père et du Fils. Heureux ceux qui ont compris la science de Jésus-Christ, parce qu'il seront dans la lumière. Heureux ceux qui ont rejeté l'extérieur du monde par amour de Dieu, car ils jugeront les Anges et seront glorifiés à la droite du Père. Heureux les corps des vierges, parce que la parole du Père sera pour eux oeuvre de salut au Jour de son Fils, et ils goûteront le repos dans l'éternité de l'éternité».

Au comble de la joie et comme fascinée par ces paroles célestes, Thècle fut amenée à la foi en écoutant Paul cachée derrière une fenêtre qu'elle ne quitta pas pendant trois jours. Or Théoclie et Thamyris étaient dans une grande émotion en voyant ainsi Thècle oublier ce qui est terrestre pour s'attacher aux paroles de cet étranger qui enseignait à se détourner du mariage. Toute la ville était également en émoi, c'est pourquoi on se saisit de Paul et on l'amena devant le gouverneur. Celui-ci ordonna de l'enchaîner et de le conduire en prison. Après avoir donné ses bracelets au gardien, Thècle vint de nuit retrouver Paul dans sa prison, afin d'apprendre les grandeurs de Dieu, assise à ses pieds et baisant ses chaînes.

Lorsqu'on découvrit Thècle ainsi enchaînée par l'amour divin auprès de Paul, on les fit comparaître tous deux devant le gouverneur. Comme elle ne répondait pas aux questions du gouverneur, sa mère elle-même s'écria: «Brûle cette ennemie du mariage au milieu de l'amphithéâtre, afin que toutes les femmes instruites par cet exemple soient épouvantées!» Le gouverneur, contre son gré et sous la pression de la foule, fit flageller Paul, le chassa hors de la ville, et condamna Thècle à être brûlée vive. Alors qu'on l'emmenait nue au lieu du supplice et que dans une grande fébrilité les jeunes gens et jeunes filles rassemblaient les bois pour le bûcher, Thècle vit le Seigneur sous les traits de Paul, qui l'emplit d'une force divine en la regardant. S'armant du signe de la Croix, elle monta. sur le bûcher. Mais, bien que la flamme brillât haute, le feu ne la toucha pas et, ému par son amour, Dieu envoya une forte pluie qui éteignit le feu et inonda l'amphithéâtre. Conduite par Dieu, Thècle retrouva Paul, qui se cachait dans un tombeau à proximité de la ville avec Onésiphore et les siens. Ils partirent ensemble pour Antioche. A peine étaient-ils entrés dans la ville qu'un notable nommé Alexandre, frappé par la beauté de Thècle s'éprit furieusement de la jeune fille et se précipita pour l'étreindre en pleine place publique. Elle se défendit, déchira sa chlamyde, arracha la couronne de sa tête et le rendit ridicule. Pour se venger, celui-ci la livra au gouverneur qui la condamna aux bêtes. On l'attacha à une lionne farouche, mais celle-ci lécha les pieds de Thècle, comme pour rendre hommage à sa virginité. Le lendemain, on lâcha contre elle de nombreuses bêtes fauves, mais elles ne purent la toucher, car la jeune fille était protégée par une lionne. Voyant une grande fosse pleine d'eau, préparée pour un nouveau supplice, Thècle s'écria: «C'est maintenant le moment de recevoir le bain de la régénération!» Elle s'y jeta en disant: «Au nom de Jésus-Christ, je me baptise à mon dernier jour». Toute la foule sursauta d'émotion, pensant que les phoques allaient dévorer tant de beauté.

Au moment où elle plongeait dans l'eau, la flamme d'un éclair frappa les bêtes qui surnagèrent mortes, et un nuage de feu voila la nudité de l'épouse du Christ. On la livra alors à d'autres bêtes plus redoutables, mais les femmes de la ville, scandalisées par l'injustice de la condamnation de leur congénère, poussèrent de grands cris et les unes jetèrent des aromates, d'autres du nard, d'autres de la casse, d'autres de l'amone, en sorte que le théâtre fut rempli de parfums et les animaux, comme accablés de sommeil, ne touchèrent même pas la Sainte. On attacha ensuite Thècle entre les pattes de deux taureaux, auxquels on appliqua des fers brûlants afin de les rendre plus furieux. Ils bondirent, mais la flamme, s'étendant en cercle, brûla les cordes et laissa la Sainte comme si elle n'avait pas été liée. Constatant qu'aucune de leurs machinations ne pouvait quoique ce soit contre la servante de Dieu, le gouverneur et Alexandre lui rendirent la liberté.

Après s'être reposée quelques jours chez Triphaine, une riche femme de la ville qui l'avait prise comme fille adoptive dès le début de ses tribulations, Thècle, n'aspirant qu'à retrouver Paul, partit pour Myre. De là, elle retourna avec lui à Iconium pour y proclamer les merveilles de Dieu. Elle y trouva Thamyris mort et sa mère obstinée à rester sourde au message du salut. C'est pourquoi elle partit pour Séleucie, où elle demeura près de soixante-douze ans, à pratiquer l'ascèse dans une grotte située aux environs de la ville, dans la montagne de Calamon. Elle endura de violents combats contre les démons et se fit connaître de tous par les nombreux miracles qu'elle accomplissait. Jaloux de ses succès, les médecins païens de la ville envoyèrent des jeunes gens débauchés pour la perdre. Mais, par la providence de Dieu, elle entra vivante dans le rocher et s'enfonça sous la terre. (On raconte qu'elle serait allée à Rome pour retrouver Paul; mais qu'elle l'aurait trouvé mort. Elle serait restée là quelque temps, et se serait endormie d'un beau sommeil. Elle serait ensevelie à deux ou trois stades environ du tombeau de son maître).

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Sainte Thècle

22-23 septembre 1820 et 23 septembre 1821

Lorsque je reçus hier la relique de Sainte Thècle, je vis la sainte descendre d'en haut vers moi : elle était comme revêtue de lumière et portait à la main une branche couverte de fleurs d'un blanc jaunâtre qui étaient fermées. Elle me dit en montrant la relique : " C'est une parcelle de mes ossements ". Je vis après cela jusqu'au soir diverses scènes de sa vie, et ce matin tout son martyre me fut montré dans une vision qui dura à peu près une heure.

Je vis d'abord Thècle dans la maison de ses parents à Iconium : elle était de taille moyenne, ses cheveux étaient bruns. Son visage était grave et beau : elle n'avait pas le teint fleuri, mais brun. Son front et son nez formaient presque une ligne droite. Elle avait dans toute sa personne quelque chose de pieux et de grave et portait une longue robe de laine blanche avec une large ceinture dont les extrémités étaient courtes par devant : cette robe était relevée par endroits et formait des plis nombreux. Ses manches étaient larges et attachées avec des rubans cannelés au milieu et garnis de perles sur les bords. Ses cheveux partagés en trois parties et entremêlés d'une étoffe transparente qui brillait comme de l'argent, étaient masses à droite, a gauche et sur le derrière de la tête.

Je la vis d'abord dans la maison de ses parents avec son père, sa mère et son fiance qui était un grand homme de très bonnes manières. Elle avait avec lui les façons les plus amicales. La maison était comme celles de l'ancien temps, bâtie autour d'une cour avec des galeries soutenues par des colonnes. Devant la maison il y avait encore une autre cour entourée d'un mur au haut duquel était une terrasse avec une balustrade à hauteur d'appui. Au-dessus de cette terrasse étaient tendues des tapisseries pour préserver du soleil.

Paul était à Iconium avec un disciple : ce n'était pas Barnabé, autant que je m'en souviens. Il y avait dans la ville une synagogue : mais Paul enseignait aussi publiquement dans des maisons où il avait des amis et même au dehors. Ce fut ainsi qu'il prêcha sur une extrade à l'entrée d'une maison qui faisait face à celle de Thècle. Il avait un nombreux auditoire parmi lequel se trouvaient des jeunes filles. Il enseigna sur le mariage et dit entre autres choses : " Celui qui se marie ne pèche pas, mais celui qui ne se marie pas, fait mieux ; etc ". Thècle était assise sur la terrasse et elle entendit ces paroles de l'autre côté de la rue. Les jeunes filles de la ville venaient souvent s'asseoir ainsi sur leurs terrasses, parées de toute espèce d'atours, innocemment ou à mauvaise intention. Thècle fut très émue des paroles de l'apôtre. Après ce discours, Paul fut mis en prison.

Je vis qu'on préparait les présents de noces de Thècle, qu'un envoyé de son fiance la visita et qu'elle renonça à lui. Je la vis une fois seule dans sa chambre : elle avait un rouleau d'écritures de l'épaisseur du doigt dans lequel elle lisait : c'était un écrit de Paul dans lequel il était question du mariage et de la virginité. Cette lecture l'émut beaucoup. Elle joignit les mains et pria, prit sur sa poitrine un bijou qu'elle avait reçu de son fiancé, puis en prit un autre sur son épaule droite ou à son oreille c'était comme une pierre blanche avec un petit orne ment dessus. Elle mit tout cela dans une cassette où étaient renfermés plusieurs autres joyaux. Vers le soir je la vis, ayant sur le bras un voile de couleur sombre, quitter la maison et aller dans la ville à la recherche de quelqu'un. Elle rencontra un homme qu'elle connaissait, auquel elle remit ses bijoux. Lorsqu'elle fut de retour chez elle, cet homme vint lui apporter de petites plaques de métal carrées. Je la vis, accompagnée d'un serviteur, se glisser dans l'obscurité jusqu'à la prison de Paul. Elle avait la tête enveloppée d'un voile brun ; elle longea des murs épais et passa sous des arcades. Il y avait là des gardes auxquels elle ne parla pas : mais elle rencontra un homme qui semblait être le geôlier en chef et auquel elle donna de l'argent. Je vis celui-ci prendre une lampe et conduire Thècle dans la prison : il resta sur le seuil de la porte pour l'éclairer. Saint Paul n'était pas enchaîné : il était enveloppé dans un grand manteau. La prison était spacieuse : Paul avait près de lui des rouleaux d'écritures. Thècle s'entretint avec lui, lui exposa sa situation et les pensées qui l'agitaient. L'apôtre lui donna plusieurs explications : puis elle s'agenouilla et il la baptisa avec l'eau d'un flacon qu'il portait dans les plis de sa robe. Alors une lumière descendit d'en haut et les environna tous les deux. Le geôlier vit cela, et plus tard lui aussi se fit chrétien. Je vis Thècle quitter la prison et rentrer chez elle : j'eus alors des visions où je la vis renoncer à toute espèce de parure, se voiler entièrement et déclarer à ses parents et à son fiancé qu'elle était chrétienne et voulait rester vierge. Je vis là-dessus sa mère hors d'elle-même : Thècle fut conduite dans la maison d'une femme qui devait, à ce qu'on espérait, la faire changer de sentiment, mais elle n'y réussit pas Cette femme s'appelait Tryphène Je vis ensuite Thècle traduite devant le tribunal comme chrétienne sur l'accusation de sa Propre mère, puis interrogée, condamnée, jetée en prison et enfin conduite au lieu du supplice. On l'avait dépouillée de tous ses vêtements. mais un nuage vint l'entourer et lui servir de voile : on la fit passer au milieu d'un cercle de valets de bourreaux qui la frappèrent à coups de verges jusqu'à ce qu'elle tombât par terre. Je la vis plus tard attachée à un poteau et déchirée avec des ongles de fer : ses longs cheveux pendaient autour de son corps ensanglanté. On alluma un bûcher : quand on l'eût détachée du poteau, elle y sauta d'elle-même et resta les bras étendus au milieu des flammes qui l'environnaient sans lui faire de mal et qui bientôt s'éloignèrent d'elle. Puis la pluie se mit à tomber si abondamment que tout le monde s'enfuit du lieu du supplice et que le feu s'éteignit. Thècle pouvait s'enfuir : elle n'en fit rien et se laissa ramener en prison. Beaucoup de gens se convertirent. Je la vis priant la nuit dans son cachot : je Vis aussi saint Paul lui apparaître, la consoler et guérir toutes ses blessures. Paul alors n'était plus prisonnier : on avait écrit à Rome, je crois, à son sujet et il avait été mis en liberté.

Je vis de nouveau conduire Thècle de la prison au tribunal et de là dans une enceinte circulaire où elle devait combattre contre les bêtes féroces. On la dépouilla encore de ses vêtements et sa pudeur fut encore protégée miraculeusement. On attacha à ses côtés avec des chaînes un ours et une lionne. Elle avait une chaîne de chaque côté du corps et une à chaque bras, et ces quatre chaînes retenaient près d'elle les deux bêtes féroces. Une secousse violente qu'elles lui donnèrent la fit tomber a la renverse. Alors la lionne brisa les chaînes sans faire aucun mal à la sainte : elle marcha dessus et passa sa tête au-dessous en sorte qu'elles se rompirent. L'ours était assis à quelque distance, plein de rage, mais intimidé : la lionne se jeta sur lui et l'étrangla, puis, comme un chien caressant, elle revint à Thècle qui s'était débarrassée de ses chaînes et se mit à lui lécher les pieds, pendant que la sainte la dressait et lui passait la main sur la tête et même dans la gueule. Tout le peuple cria au miracle, le juge déclara qu'il ne ferait plus rien contre elle et se convertit.

Mais d'autres conduisirent Thècle couverte d'une souquenille brune dans le voisinage d'un cours d'eau. Il y avait là une profonde citerne revêtue en maçonnerie au fond de laquelle il y avait de la vase toute remplie d'affreux serpents. Les valets du bourreau s'étant saisis de la sainte pour l'y précipiter la tête la première, elle s'échappa de leurs mains, fit le signe de la croix sur la citerne et sauta dedans : mais les serpents se retirèrent devant elle et se serrèrent contre les parois. Alors les bourreaux ouvrirent une écluse et la citerne se remplit de l'eau de la rivière voisine ; mais Thècle s'éleva avec l'eau sans quitter la position verticale et n'en ayant que jusqu'à mi-corps. Les serpents de leur côté grimpèrent contre les parois sans se rapprocher d'elle et l'on fut obligé d'arrêter l'eau, car autrement ils seraient sortis et se seraient jetés sur le peuple. La pieuse vierge qui n'avait eu aucun mal rendit grâce à Dieu : on la retira de là et il y eut beaucoup de conversions. Elle fut alors ramenée chez Tryphène qui se convertit, elle aussi.

Comme après tout cela beaucoup de personnes et surtout de jeunes filles venaient se joindre à Thècle, on la bannit de la ville et je la vis parmi des rochers dans une grotte couverte de gazon. Plusieurs femmes et jeunes filles l'avaient suivie. Elle était tout enveloppée dans un vêtement de couleur brune : elle avait sur la tête un capuchon qui lui couvrait le cou et la poitrine et qui faisait des plis quand elle tournait la tête. La grotte était dans un lieu très retiré. Je la vis errer dans les environs et mendier sa subsistance. Elle instruisait les gens du voisinage sans faire d'éclat, priait auprès des malades et les guérissait par l'imposition des mains. Elle faisait tout cela très simplement et sans s'attribuer aucune autorité, mais comme une personne pieuse favorisée de grands dons sur naturels. Plus tard je la vis à Séleucie chez cette même Tryphène dont il a déjà été parlé. Elle partit de la pour aller rejoindre saint Paul et elle fit des prédications ; mais il la renvoya, disant que cela n'était pas convenable. Une fois pourtant il lui fit une visite.

23-24 septembre

Je vis cette nuit sainte Thècle avec environ sept autres femmes et jeunes filles établie près de Séleucie dans un ermitage très bien arrangé. Plusieurs cellules très propres avaient été pratiquées dans des rochers formant une enceinte semi-circulaire. Au milieu de cette enceinte était une colonne hexagone ou octogone soutenant un toit qui abritait tout l'espace compris entre la colonne et les cellules : il était couvert de gazon et de verdure. La partie antérieure était fermée par des arbres et des rochers : il y avait des deux côtés une entrée étroite. Le toit s'appuyait sur ces arbres et s'engageait dans leurs branches. La lumière arrivait dans l'enceinte couverte et dans les cellules par des ouvertures pratiquées dans le haut du toit. Tout cet ensemble avait beaucoup de grâce, d'élégance et de distinction. Les cellules étaient taillées dans des roches veinées de diverses couleurs : il y avait dans chacune un banc recouvert de mousse sur lequel ces femmes dormaient : on y avait aussi pratiqué des niches où se trouvaient des croix de bois ayant cette forme : quelques-unes portaient une image du Christ qui semblait découpée dans du parchemin ; sur d'autres c'était une image faite à l'aiguille ressemblant un peu à une poupée. Ces niches se fermaient au moyen de trappes, qui en s'abaissant, présentaient une petite table devant l'image. Je vis en outre chez les habitantes de l'ermitage des verges et des cordes de crin dont elles se servaient pour se mortifier. Je vis des petits plats bruns qui semblaient façonnes avec de la terre, mais pas de foyers pour faire du feu : je crois qu'elles ne mangeaient que des fruits et des aliments crus. Les portes des cellules étaient en clayonnage. Il y avait une source devant l'ermitage. Autour de la colonne centrale régnait un ressaut formant une espèce d'autel : elle était entièrement revêtue de tapis sur lesquels étaient brodées à l'aiguille des figures d'un travail fort simple, représentant entre autres certains apôtres et la sainte Vierge. Il me parut aussi qu'il y avait à l'intérieur de cette colonne comme une espèce d'armoire : je ne me rappelle plus ce qu'on y renfermait. Thècle et ses compagnes priaient ensemble autour de cette colonne. Une de leurs occupations était de tresser des couvertures.

Je vis Thècle, qui n'avait que dix-sept ans à l'époque de son martyre, couchée ici sur son lit de mort à l'âge de quarante. Ses compagnes étaient agenouillées autour d'elle et un prêtre, qui me parut aussi être un anachorète, lui donna la communion. Il portait la sainte Eucharistie dans une boîte oblongue de forme quadrangulaire, laquelle s'ouvrait à moitié. C'était un morceau de pain de forme ovale enveloppé dans un linge. Le prêtre avait une longue barbe et le corps ceint d'une corde. Thècle ne mourut pas tout de suite ; avant d'expirer elle resta longtemps encore étendue sur sa couche, silencieuse et immobile comme la sainte Vierge Marie au moment de sa mort. Plus tard j'eus une vision touchant ses funérailles. Ses compagnes l'enveloppèrent entièrement avec des bandelettes, comme on le faisait pour les morts dans ce pays. On la coucha sur une planche et celle-ci fut placée sur une autre qui était garnie de poignées pour l'aider à la porter. On déposa ensuite le corps dans une grotte sépulcrale où plusieurs autres reposaient déjà. Je crois que par la suite on bâtit là une chapelle.

Je me souviens encore que, me trouvant dans une chapelle près de son tombeau, la sainte m'apparut, me revêtit d'un vêtement blanc et me mit notamment sur la tête une coiffe blanche, très belle quoique fort simple et semblable à un capuchon qui recouvrait aussi la poitrine : elle était élégamment plissée et cachait presque entièrement je visage. J'ai oublié pourquoi Thècle m'habillait ainsi, mais je crois qu'il s'agissait d'une mission que je devais remplir quelque part dans ce costume pour n'être pas reconnue. La pieuse Anne Catherine avait vu toute la vie de sainte Thècle, mais elle ne put communiquer que ce qui précède. Il lui fut dit encore que sainte Thècle, en qualité de première martyre, avait été comparée à la sainte Vierge par des Pères de l'Eglise.

71600D

Litanies de sainte Thècle

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, Priez pour nous

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes restée pure au milieu des païens, priez pour nous

Sainte Thècle, convertie par le Saint Apôtre Paul et qui êtes devenue sa première disciple, priez pour nous

Sainte Thècle, ardente élève de la Parole de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, fidèle servante du Saint Apôtre Paul, priez pour nous

Sainte Thècle, qui l'avez nourri en prison, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez quitté, par amour pour le Christ, votre fiancé terrestre, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la mère païenne vous a en vain et de façons multiples, forcée d'abandonner le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, dont les parents vous ont battue à cause de votre attachement à la Foi Chrétienne, priez pour nous

Sainte Thècle, dont le fiancé vous a dénoncé auprès de l'empereur à cause de votre Foi, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été condamnée à brûler sur le bucher, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par le Signe de la Croix, avez provoqué une pluie pour éteindre le feu, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été jetée en pâture aux animaux sauvages dans la fosse aux lions, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par la Force de Dieu, avez été préservée de toute les tortures, priez pour nous

Sainte Thècle, première martyre parmi les femmes, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez converti la pieuse Triphémia et toute sa maisonnée, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez servi Dieu jusqu'à un âge très avancé, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été visitée par votre Epoux Jésus-Christ pendant votre prière, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez, par votre parole et votre exemple, gagné de nombreuses âmes pour le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, qui dans toutes les tribulations, êtes pour nous un refuge sûr, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes les mère des veuves, des orphelins et des pècheurs repentis, priez pour nous

Sainte Thècle, qui intercèdez pour nous au trône de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, acclamée par les patriarches, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la tombe est visitée par d'innombrables et pieux pèlerins, priez pour nous

Sainte Thècle, qui obtenez pour tous ceux qui vous invoquent consolation et protection, priez pour nous

Sainte Thècle, miroir et modèle des vierges, priez pour nous

Sainte Thècle, servante du Père Eternel, priez pour nous

Sainte Thècle, délice de Dieu le Fils, votre Epoux choisi, priez pour nous

Sainte Thècle, temple magnifique de l'Esprit Saint, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

Priez pour nous, sainte vierge et Martyre Thècle,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ

Prions

O Dieu, qui avez tiré de l'obscurité du paganisme la Sainte Vierge et Martyre Thècle, et qui l'avez choisie comme épouse pour Votre Fils et l'avez revêtue de Grâces particulières pour la consolation de Vos fidèles; veuillez nous accorder par ses mérites et son intercession, d'être illuminés et réconfortés par sa grâce, de parvenir à la vraie conversion de notre vie et de partager avec elle, Votre Béatitude au Ciel. Par Jésus le Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

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Téléchargez le texte des Litanies de Sainte Thècle (pdf) en cliquant ici

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