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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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8 avril 2012

Le Mois de la Passion de Jésus 2/4

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Le Mois de la Passion de Jésus

« Regardez et voyez s'il une douleur semblable à ma douleur ».

 

Neuvième jour

Jésus abandonné de ses Disciples

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que les disciples de Jésus l'ayant vu pris et lié, l'abandonnèrent et s'enfuirent; leurs protestations de fidélité s'étaient évanouies: « Allons et mourons avec lui ». « Je donnerai ma vie pour vous ». Tous, sans en excepter Pierre d'un si ardent amour pour Jésus, ni Jean le bien-aimé, ayant délaissé ce bon maître, se sauvèrent pour arracher leur vie au danger. Bravez le fer et le feu pour aller à Jésus; cependant ne vous fiez pas à votre ferveur et à vos promesses: souvent vous échouez à la plus petite difficulté, et lorsque déjà vous comptiez les palmes qui devaient orner votre triomphe. Ce n'est que par les œuvres que l'on reconnaîtra la solidité de vos résolutions.

 

Prière

 

Seigneur Jésus, vous avez donné à vos Apôtres les plus fortes preuves de votre amour et de votre bienveillance, en les admettant à votre table, à votre familiarité et à votre apostolat. C'est à vous qu'ils devaient l'ineffable faveur d'être tous les jours à votre école pour apprendre votre céleste doctrine, pour y puiser cette force invincible qui fait triompher du péché, du monde et de toutes les puissances de l'enfer; c'est vous qui, dernièrement encore, leur avez procuré l'inestimable bonheur de s'asseoir à votre table sainte et de recevoir votre corps sacré et votre sang précieux. Pénétrés de reconnaissance pour tant de bienfaits, ils devaient vous arracher des mains de vos ennemis, ou au moins vous accompagner devant les tribunaux pour rendre témoignage de votre innocence. Il est vrai qu'ils vous avaient promis de mourir avec vous; mais bientôt la crainte s'empara de leurs âmes timides, et ils s'éloignèrent de vous. Qui prendra votre défense, si vos amis vous abandonnent? Combien de fois, ô mon divin Maître! n'ai-je pas imité cette lâche désertion, en vous quittant pour un plaisir honteux! Jamais vous n'êtes abandonné de ceux qui vous aiment; c'est parce que j'ai cessé de vous aimer, que je vous ai perdu de ma mémoire et chassé de mon cœur. Ne permettez pas que je laisse éteindre le feu divin de votre amour; mais faites qu'il s'enflamme en moi de plus en plus, et qu'il aille toujours croissant jusqu'au dernier soupir.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Dixième jour

A minuit, Jésus introduit auprès de Caïphe

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Jésus, après avoir été fort maltraité sur la route de Jérusalem, entra chez Caïphe, où les soldats, les prêtres et la populace le chargèrent d'imprécations. Un homme vil poussa même l'insolence jusqu'à donner un soufflet au fils de Dieu dans l'assemblée des princes pour une réponse pleine de douceur et de modestie: on applaudit à ce sacrilège et on se moque de Jésus. Le pontife, l'ayant entendu affirmer qu'il était le fils de Dieu, déchira ses vêtements en disant qu'il avait blasphémé. Un seul taxe de blasphème la plus sainte parole, et tous s'écrient: « Il est coupable de mort »; et alors commencent de nouvelles insultes que Jésus souffre en silence.

 

Prière

 

Jésus, mon divin Sauveur, qui donnera à mes yeux une fontaine de larmes, pour pleurer les outrages commis chez Caïphe contre votre personne adorable? Quoi! une vile créature que vous pouviez renverser d'un souffle de votre bouche divine, ose vous interroger sur la doctrine céleste que vous avez annoncée aux hommes! Il applaudit à l'affront sacrilège du monstre qui a porté sa main sur votre face sacrée! il vous traite vous, le fils de Dieu, et Dieu comme votre Père, d'infâme blasphémateur; et vous ne répondez à tous ces outrages que par votre silence, ou par quelques paroles pleines de modération et de dignité! Si un vil esclave traitait ainsi un roi mortel, y aurait-il sur la terre un supplice assez grand pour punir le coupable? et vous, mon Sauveur, qui êtes le Roi des rois, vous souffrez avec une patience inaltérable tout ce qu'il y a de plus douloureux pour le corps et de plus injurieux pour l'honneur: vous êtes comme un doux agneau qui se tait sous la main qui le tond. J'ai mérité les supplices éternels de l'enfer, et cependant je ne puis, sans éprouver la plus grande peine et sans éclater en plaintes très amères, souffrir un petit affront, une parole tant soit peu injurieuse. Détruisez mon orgueil, ô Jésus méprisé! donnez-moi votre douceur, votre humilité, donnez-moi voire grâce et votre force, je vous les demande par le mérite de vos humiliations, afin que je souffre, avec joie et pour votre amour, les injures, les mépris, les contradictions.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Onzième jour

A deux heures, Jésus conspué


Réflexions pratiques

 

Représentez-vous, ô mon âme, tout ce que vous pouvez imaginer d'outrages, de la part d'une soldatesque échauffée par le vin, inspirée par le démon, et dont personne n'arrête la fureur. Les uns lui crachent au visage, le frappent à coups de poing; les autres lui donnent des soufflets; et lui bandant les yeux, ils lui dirent :Devine qui t'a frappé. Cracher au visage de quelqu'un, n'est-ce pas là le comble du mépris et de la haine? Jésus souffre cette étonnante ignominie sans se plaindre. Vous avez craché à la figure de Jésus-Christ toutes les fois que vous avez péché mortellement: car vous êtes créée à l'image de Dieu.

 

Prière

 

Mon tout aimable Jésus, puis-je croire qu'il y a eu sur la terre des hommes assez scélérats pour vous cracher au visage, ce visage adorable, celte auguste face qui ravit les Saints, et dont les Anges ne peuvent soutenir l'éclat? Vos cruels bourreaux vous regardent comme un infâme destiné au dernier supplice; dès lors ils vous donnent des soufflets et des coups de poing; ils vous bandent les yeux pour ajouter aux outrages les railleries les plus injurieuses à votre divinité. Il est vrai, mon Dieu, que vous n'avez pas détourné votre visage de ceux qui vous disaient des injures et vous couvraient de crachats; vous vous êtes laissé mépriser, bafouer, conspuer par la plus vile populace, sans faire entendre ni reproches, ni plaintes, ni menaces, mais avec une patience, une douceur, une humilité toute divine. Moi aussi, pécheur abominable, oubliant que vous êtes la figure de la substance divine, et que votre Père vous a couronné de gloire et d'honneur, je vous ai craché au visage par mes révoltes, je vous ai traîné dans la boue par mes impuretés, frappé rudement par mon orgueil. De si indignes traitements couvrent mon âme de honte et fendent mon cœur de douleur. Laissez, Seigneur Jésus, que j'essuie ces vilains crachats par ma pénitence, que je publie votre gloire par mes cantiques de louanges et d'actions de grâces, que je punisse ma vanité par une humilité profonde; trop heureux, si je contemple un jour ce visage majestueux dont la resplendissante beauté me comblera d'allégresse pendant l'éternité!

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Douzième jour

Jésus renié par Saint Pierre


Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Pierre, le premier des Apôtres, lui qui avait protesté hautement qu'il aimerait mieux mourir que d'abandonner son maître, le renie à la voix d'une servante, il atteste par trois fois qu'il ne le connaît pas. Je ne sais ce que vous dites, je ne connais pas cet homme. Il parlait encore lorsque le Seigneur, oubliant , pour ainsi dire, les tourments qu'il souffre, ne pense qu'au salut de son serviteur; il ne se permet pas même un reproche, il ne répond à son parjure que par un regard plein de douceur qui convertit l'Apôtre infidèle. Le Seigneur s'étant retourné regarda Pierre, et lui, étant sorti dehors, pleura amèrement. Défiez-vous de vous-même: priez sans cesse, et, si vous péchez, revenez promptement au Seigneur votre Dieu.

 

Prière

 

Doux Jésus, aimable Sauveur, quelle douleur n'avez-vous pas dû éprouver, lorsque celui que vous aviez élevé au dessus de tous les Apôtres, à qui vous aviez donné des marques spéciales de votre amour, l'un de ceux qui avaient montré le plus de zèle pour votre gloire, n'osa s'avouer votre ami en votre présence. Quoi! c'est Saint Pierre qui vous abandonne lâchement, lui qui naguère prit votre défense jusqu'à tirer l'épée! il ne connaît pas l'homme qui l'a sauvé des flots, qu'il a confessé le fils de Dieu, et dont il a vu les miracles! Cependant vous jetez un regard de miséricorde sur ce disciple lâche et coupable, pour lui rappeler son devoir et surtout votre amour; votre grâce ranime sa foi et sa charité, ouvre son cœur aux sentiments de douleur et de pénitence et forme de ses yeux comme deux ruisseaux de larmes qui creusent ses joues et ne tarissent qu'à sa mort. Plus malheureux que Saint Pierre, je vous ai offensé, Seigneur, non pas trois fois, mais cent fois, mille fois peut-être; souvent j'ai rougi de me montrer chrétien, et vous ne m'avez pas rejeté; lorsque vous pouviez me punir, vous vous êtes souvenu de votre miséricorde, pour me pardonner mes péchés qui ont tant prolongé le martyre de votre passion. Versez, ô Jésus! en plus grande abondance dans mon cœur l'huile de votre grâce qui en amollisse la dureté et y produise l'esprit d'une véritable pénitence.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Treizième jour

A six heures, Jésus traité comme un fou chez Hérode

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme! qu'Hérode ayant vu Jésus-Christ, en eut une grande joie, parce qu'il espérait obtenir de lui quelques miracles; mais Jésus ne voulant pas satisfaire la vaine curiosité de ce prince, celui-ci offensé de son silence, l'insulte et l'outrage avec toute sa cour; il le traite d'ignorant et d'insensé; et, pour marquer tout le mépris qu'il en fait, il le revêt d'une robe blanche. La sagesse éternelle de Dieu passe pour folie aux yeux des hommes; comprenez pur là combien il est honorable et avantageux de passer pour insensé aux yeux du inonde; mais il n'appartient qu'à Dieu de faire comprendre cette vérité. Heureux l'homme fou de la folie de Dieu, qui a choisi les insensés et rejeté les sages du monde!

 

Prière

 

Vous êtes, Seigneur mon Dieu, le Verbe divin, la gloire des justes et la lumière du monde. Je n'ai pas besoin , pour le croire, de nouvelles preuves de votre sagesse et de votre puissance; et si l'éclat de vos merveilles n'a pas lui aux yeux d'Hérode, c'est qu'il les a fermés pour ne pas voir. Il demande des miracles; et il ne voit pas que votre silence est le plus grand des miracles; et c'est ce silence même, caché au monde et admiré des Anges, qui est cause qu'il vous méprise comme un insensé, et qu'il vous fait conduire avec un vêtement d'ignominie par toutes les rues de Jérusalem. Votre amour pour moi vous pressait donc bien fort, ô mon Seigneur Jésus! puisque vous avez voulu être, non-seulement en butte aux contradictions , mais rassasié d'opprobres, mais traité comme un fou, comme un imposteur , un séducteur du peuple. Comment pouviez-vous avoir tant d'amour pour moi qui, plus coupable qu'Hérode, vous ai autrefois si indignement méprisé, outragé? Je mériterais bien que vous me punissiez en me privant, comme Hérode, du son de votre voix et de la douceur de vos inspirations: cela est vrai, je mérite ce terrible châtiment; mais, Seigneur, Hérode ne se repentit pas de vous avoir outragé, je me repens bien sincèrement de mes péchés; Hérode ne vous aimait pas, je vous aime par-dessus tout. Eclairez-moi intérieurement de votre esprit et de vos divines lumières, et dites ce que vous exigez de moi; apprenez-moi à me taire dans les calomnies et les injures, à souffrir et à être méprisé pour vous, à vous regarder seul comme mon juge, ma sagesse, mon trésor, ma gloire et mon bonheur.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Quatorzième jour

A sept heures, Jésus mis en parallèle avec Barrabas

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon ame! que les Juifs criaient: Nous ne voulons point de Jésus, donnez-nous Barrabas. Beaucoup de chrétiens tiennent encore un pareil langage, sinon au milieu du peuple, au moins dans le secret de leurs cœurs. Ainsi vous-même avez-vous préféré Barrabas à Jésus, quand, pour votre plaisir, vous avez négligé le service de Dieu; quand, pour être agréable aux hommes, vous avez omis l'accomplissement de vos devoirs, quand vous avez aimé la créature plus que Dieu, qui cependant est digne de tout votre amour. Poursuivez Barrabas; faites périr vos mauvais penchants, et faites vivre Jésus dans votre cœur: car Jésus mérite la préférence sur toutes choses, et le comparer à un royaume serait un crime énorme.

 

Prière

 

Jésus, mon Sauveur et mon Dieu, on vous traîne comme le plus vil des criminels, de tribunal en tribunal; partout vous êtes abreuvé d'humiliations, et accablé d'outrages, et partout, de votre part, le même silence et la même douceur. Mais tous ces supplices sont pour vous moins affreux que celui de voir un Barrabas vous être préféré par votre peuple, par ce peuple chéri que vous êtes venu enseigner et sauver. Crucifiez-le: qu'il soit crucifié! quelle parole plus injurieuse, plus sensible à votre cœur, qui ne cherchait qu'à s'épancher et à répandre des bienfaits? Je vous ai fait autrefois la même injure, ô mon Dieu] lorsque j'ai commis un péché mortel, j'ai préféré à vous le monde, mes passions, le démon; j'ai consenti à vos tourments, à vos supplices, en suivant mes penchants criminels. Je vous demande pardon de vous avoir ainsi traité, vous, la vie et l'espérance de mon âme, vous que je devrais aimer, s'il était possible, d'un amour infini. Si le monde vous rejette, mon Jésus, venez à moi, et je vous recevrai dans mon cœur, je vous adorerai comme mon premier principe, et le trésor des biens célestes. Car je vous reconnais pour mon Seigneur et mon Dieu au milieu des voleurs; et, tandis qu'on vous préfère un homicide, je confesse que vous êtes l'auteur de la vie éternelle et le Père du siècle futur. Entrez, ô mon aimable Jésus! dans mon âme qui vous appartient; vivez et régnez dans mon cœur dont vous êtes le maître et le souverain Seigneur; ce n'est qu'avec vous que je trouverai le véritable bonheur et le repos éternel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Quinzième jour

A huit heures, Jésus flagellé dans le prétoire

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Jésus, étant arrivé au lieu de la flagellation, se dépouilla lui-même de ses habits, et appliqua ses mains à la colonne pour y être attaché. Jugez de la cruauté du supplice par le choix des instruments, par la rage des bourreaux, qui déchargèrent sur lui une grêle de coups. Saint Augustin rapporte qu'un des licteurs, touché d'une telle barbarie, coupa les cordes qui tenaient Jésus attaché à la colonne, et que le Sauveur étant tombé, roula dans son sang. Approchez, et voyez Jésus, regardé comme le dernier des hommes, comme un lépreux frappé de la main de Dieu; et si vous demeurez insensible à cette cruelle flagellation, vous êtes plus dur que le marbre même de la colonne.

 

Prière

 

O Jésus! ô mon Sauveur! le plus beau des enfants des hommes, qui reconnaîtrait votre face divine dans le pitoyable état où vous a réduit votre amour pour nous? Votre sacré corps est tout couvert de blessures, votre chair virginale est en lambeaux, votre sang a jailli au loi n, les mains des bourreaux, la colonne du supplice, tout est couvert de ce sang précieux, la terre même en est arrosée. Combien est grande ma douleur, en pensant que j'ai offensé un Dieu si bon, qui, pour racheter toutes nos fautes, et principalement nos impuretés, a bien voulu souffrir des tourments si affreux sur sa chair innocente! Mais ma honte est à son comble, quand je réfléchis que je vous ai frappé par le ministère de vos bourreaux, et que je me suis réuni à eux pour vous flageller: oui, Seigneur, mes cruelles mains ont fait tomber sur vous cette grêle effroyable de coups de fouets qui ont sillonné votre corps et Vont couvert de plaies profondes, depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tète. Je vous demande pardon, mon Jésus, de vous avoir fait endurer un supplice si cruel et si ignominieux; et je vous conjure, par les mérites de votre flagellation, de sanctifier mon âme et mon corps, de les laver dans votre précieux sang et de les préserver de toute souillure. Guérissez mes plaies par les vôtres; et comme vous avez voulu être dépouillé de vos vêtements, dépouillez-moi du vieil homme et de ses œuvres criminelles; laissez-moi seulement mon cœur, car, je ne puis vivre sans vous aimer et sans bénir votre charité qui a souffert pour moi. Qui n'aimerait un Dieu flagellé et épuisé de sang pour notre amour? Je vous aime, ô Jésus souffrant! je vous aime uniquement.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Seizième jour

A neuf heures, Jésus couronné d'épines

 

Réflexions pratiques

 

Considérez , ô mon âme, que ces barbares, après les cruautés de la flagellation, font souffrir au Sauveur un nouveau genre de supplice. Ils jettent sur ses épaules, en guise de manteau royal, une vieille chlamyde de drap écarlate; ils enfoncent, à grands coups sur sa tète, une couronne d'épines, en forme de couronne royale; un roseau mis à la main lui sert de sceptre. Assis en cet état sur un trône d'ignominie, ils fléchissent le genou devant lui, et le saluent avec dérision, en lui disant: « Salut ô roi des Juifs ». Ensuite ils lui crachent au visage, lui donnent des soufflets, et font entendre des cris de joie féroce et des ris insultants. Voilà comment Jésus a voulu expier votre orgueil et votre ambition.

 

Prière

 

O mon très doux Jésus! ô mon aimable Sauveur ! De Roi du ciel que Vous êtes, Vous voilà devenu un Roi de douleur et d'ignominie, la fable de toute la ville de Jérusalem. Une couronne d'épines ceint Votre front, Vous avez à la main un sceptre d'infamie, un lambeau de pourpre couvre Vos épaules; et, pour faire tourner à Votre honte ce qu'il y a de plus honorable chez les hommes, assis sur une pierre, qui Vous sert de trône, on Vous traite en roi de théâtre par les dérisions les plus amères. On couvre Votre Visage adorable de crachats et de soufflets; on Vous arrache le roseau que Vous tenez à la main, pour frapper Votre Tête ensanglantée. Si je considère Votre Corps, ô Jésus, je ne vois que Plaies, que Sang; si je pénètre jusqu'à Votre Cœur, je n'y trouve que des angoisses et des amertumes qui Vous font souffrir l'agonie de la mort. Il n'y a point d'insultes, point d'outrages dont ne Vous abreuve la populace effrénée. Et Vous voulez souffrir encore; mais quoi Seigneur, y a-t-il une peine, une humiliation que Vous n'ayez soufferte? Cependant Votre Amour n'est pas satisfait : il faut que Votre Tête vénérable soit percée de cruelles épines, et qu'elle répande autant de ruisseaux de Sang qu'elle reçoit de plaies. Quel autre qu'un Dieu d'une Bonté infinie aurait pu s'humilier jusqu'à souffrir des peines et des ignominies si étonnantes, des outrages si sanglants? Percez, ô mon Jésus ! percez mon cœur de Vos épines: qu'elles soient comme autant de traits acérés qui le déchirent et le pénètrent de douleur, comme autant de flèches brûlantes qui l'embrasent et le consument du Feu Sacré de Votre Amour.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Téléchargez le texte de ces méditations (pdf) en cliquant ici

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