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11 juin 2014

Le Mois de Saint Pierre

Le Mois de Saint Pierre

ou dévotion à l'Eglise et au Saint Siège

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Douzième jour

La vie de Jésus-Christ préparant les éléments de Son Eglise

Notre Père... Je vous salue Marie...

Saint Pierre et tous les saints Souverains Pontifes, priez pour nous !

 

I. Le germe de l'Eglise Catholique venait d'éclore dans l'étable de Bethléem ; le Sauveur employa sa vie entière à le développer. Il y travailla d'abord par l'exercice des vertus les plus sublimes et les plus parfaites : l'humilité, l'obéissance, la pauvreté, la mortification, la Charité surtout, furent l'âme de sa conduite et de toutes ses œuvres ; vertus inconnues jusqu'à lui, qui devaient être la vie, la force et la grandeur de son Eglise, et la preuve irréfragable de la divinité de son institution. Jésus naît dans l'humiliation et la pauvreté ; le corps du divin Enfant, si faible, si délicat, est placé sur la paille et dans une crèche, afin de nous instruire par son exemple, et de nous prouver le désir ardent qu'il avait de souffrir pour nous, en commençant sans retard l'oeuvre de notre rédemption. Il fuit humblement devant Hérode son persécuteur, et se soumet à toutes les rigueurs de l'exil. Il obéit avec docilité à Marie et à Joseph, se condamne à gagner son pain à la sueur de son front dans la boutique d'un artisan ; et il mène pendant trente années, sur trente-trois qu'il devait passer sur la terre, une vie obscure et cachée, mais féconde en leçons et en expiations. S'il sort de Nazareth pour commencer sa vie publique, c'est pour se confondre d'abord avec les pécheurs, et recevoir le baptême des mains de Saint Jean-Baptiste ; il s'enfonce ensuite dans le désert, il y prie et il y jeûne pendant quarante jours : il veut même être éprouvé par la tentation. Lorsqu'il instruit ses apôtres, il le fait avec une douceur sans pareille, et supporte leur grossièreté avec une admirable patience. Il guérit les malades, soulage toutes les infirmités, ressuscite les morts, accueille les pauvres avec une bonté jusque-là sans exemple ; il les console et fait même des miracles pour les nourrir. Il fait du bien à tous ceux qui rapprochent. Enfin, l'heure de sa Passion a sonné, il y épuise le calice des humiliations et des souffrances les plus inouïes, il prie pour ses ennemis, et couronne sa vie héroïque en mourant volontairement et sans faiblesse sur la croix, par un excès d'amour pour les hommes.

II. Jésus-Christ, par la manière dont il avait vécu pendant les trente premières années de sa vie, avait posé les fondements d'une doctrine complètement nouvelle, et tellement en opposition avec les passions humaines qu'elle se proposait de combattre, que jamais elle n'aurait trouvé de disciples assez dociles pour l'embrasser, si le Sauveur n'avait eu à sa disposition que des moyens humains ; d'autant plus qu'il ne s'agissait pas seulement de régler la conduite extérieure de l'homme, mais d'atteindre ce dernier jusque dans le sanctuaire de sa conscience, et d'en diriger les actes les plus intimes et les plus secrets. Le divin Maître sortit donc de Nazareth, et après s'être préparé à l'accomplissement de sa céleste mission en pratiquant le premier la doctrine qu'il venait apporter au monde, il commença à prêcher, et à réunir autour de lui quelques disciples. Il leur développa pendant trois ans les maximes fondamentales du christianisme, dont il avait déjà donné lui-même de si héroïques exemples, à savoir : l'humilité, la pauvreté ou le détachement des richesses, la mortification ou la guerre à la chair et aux sens, et la Charité fraternelle. Toutefois, pour perpétuer son enseignement, qui devait traverser tous les siècles, et éclairer les hommes jusqu'à la fin des temps, il choisit parmi ses disciples douze hommes de cœur, pris dans les rangs infimes de la société, afin de convaincre les générations présentes et futures que la doctrine qu'ils allaient bientôt annoncer par toute la terre n'était pas leur œuvre, et que les succès qu'elle devait obtenir par des intermédiaires aussi ignorants et aussi grossiers, ne pouvaient être le fruit de leur science ni de leur habileté personnelles. Pendant trois ans, il s'applique à instruire ces douze hommes, pécheurs de profession pour la plupart, et à les former à la pratique des vertus qu'ils devaient eux-mêmes prêcher et faire accepter un jour au monde entier. C'est ainsi que le Sauveur préludait à l'établissement de son Eglise et qu'il en préparait les éléments.

III. Pourtant, il ne suffisait pas de publier, ni même de confirmer cette nouvelle doctrine par de nombreux et d'éclatants miracles ; il ne suffisait pas de convaincre l'humanité de ses erreurs, et de lui montrer ce qu'elle avait à faire pour marcher désormais dans les voies de la vérité. Il fallait encore lui ouvrir une source intarissable de secours surnaturels pour soutenir sa faiblesse et l'aider à combattre victorieusement son ignorance et sa corruption. Dieu seul était assez puissant et assez bon pour lui accorder cette faveur ; mais la paix, promise aux hommes à la naissance du Sauveur, n'avait pas encore été signée entre le ciel et la terre. Un sacrifice solennel était nécessaire pour apaiser la justice divine en expiant le crime au premier homme et les iniquités de quatre mille ans. Pour ce sacrifice, il fallait une victime pure et sans tache, une victime d'un prix infini, puisque les outrages avaient été adressés à Dieu, qui est un être infini ; il fallait encore un prêtre innocent et sans souillure, qui n'eût pas besoin d'implorer miséricorde pour lui-même, et qui n'eût rien de commun avec les pécheurs. Le fondateur de l'Eglise, Dieu et homme tout ensemble, se dévoua : il fut Prêtre et Victime. Comme homme il donna son sang et sa vie, et comme Dieu il donna un prix infini au sacrifice qu'il offrit sur la Croix. Le monde était racheté : la justice et la paix s'étaient embrassées sur le Calvaire ; la source des faveurs célestes était ouverte. Source incomparable, à laquelle toutes les générations futures devaient pouvoir demander les eaux qui jaillissent jusqu'à la vie éternelle, c'est-à-dire à laquelle les hommes de tous les âges devaient pouvoir aller puiser les secours surnaturels nécessaires pour mettre en pratique une doctrine descendue du ciel avec Jésus-Christ, c'est-à-dire pour vaincre la chair et faire triompher l'esprit. La Charité ingénieuse du Sauveur sut trouver un moyen de rendre accessible à tous la source sacrée des grâces obtenues par l'effusion de son sang adorable. Il institua les sacrements comme autant de canaux divins destinés à nous appliquer les mérites infinis de son sang précieux, en répandant les secours surnaturels dans nos âmes : le baptême d'abord, pour nous réconcilier avec son Père, pour régénérer notre nature corrompue et pour nous entrer en quelque sorte sur lui-même, et nous faire devenir des créatures nouvelles ; la confirmation, pour fortifier davantage encore ces premiers effets de la grâce ; l'Eucharistie, pour affaiblir la concupiscence de la chair et nous faire participer à son esprit, à sa Charité et à sa propre Vie ; la pénitence, où nous devions trouver des remèdes pour toutes les infirmités de notre âme, et la laver des souillures, suites de nos faiblesses ; l'extrême-onction, destinée à nous fournir les secours nécessaires pour ces derniers combats dont l'issue décide de notre sort éternel ; le sacerdoce, qui devait perpétuer son œuvre en répandant son enseignement par toute la terre, et en ouvrant à tous la source divine des grâces par l'administration des sacrements ; enfin, le mariage, qui, établissant un lien indissoluble et sacré entre l'homme et la femme, fermait la porte aux dissolutions de la polygamie, et sanctifiait les générations futures jusque dans leur source. Qui n'admirerait la sagesse infinie qui a présidé à la disposition de tous ces éléments destinés à concourir à la fondation de l'Eglise et à y conserver la vie ? Et quel est celui qui oserait soutenir qu'un fondateur qui emploie de tels moyens n'est pas un Dieu ?

 

Élévation sur la vie de Jésus-Christ préparant les éléments de son Eglise

 

I. Que vos desseins, ô mon Dieu, sont différents de ceux des hommes, surtout dans la manière de les accomplir ! Les hommes, ceux mêmes auxquels vous avez bien voulu accorder une intelligence supérieure, n'ont que des vues courtes et étroites ; et encore pressés de les voir réalisées, parce que la durée de leur existence éphémère ne leur permet pas de prendre leur temps, ils se précipitent dans l'exécution, et emploient la force brutale et la violence pour arriver plus vite à leurs fins, dès qu'ils rencontrent le moindre obstacle à  l'accomplissement de leurs projets. Mais vous, Seigneur, dont les conseils profonds sont impénétrables ; vous qui embrassez d'un seul coup d'oeil tous les siècles passés, présents et futurs ; vous qui tenez dans votre main puissante toutes les destinées des individus et des peuples ; vous, enfin, qui avez l'éternité tout entière pour exécuter les décrets de votre sagesse infinie, vous ne craignez pas de former des plans dont la grandeur écrase notre faible intelligence ; et, lorsqu'il s'agit de les exécuter, certain de n'être jamais arrêté dans votre marche, quelles que soient d'ailleurs la malice et la résistance des puissants de la terre, vous accomplissez vos desseins avec ce calme, cette mesure et cette majesté qui sont le caractère distinctif de vos œuvres. Les siècles sont à vous, pourquoi donc vous hâter ? Non ! La régénération de l'humanité sera soumise aux mêmes lois de douce et lente progression que vous avez imposées à la nature. Les arbres les plus élevés, les plus majestueux et les plus solidement enracinés n'arrivent que peu à peu et insensiblement à leur complet développement; c'est ainsi que vous avez voulu que l'établissement de votre Eglise fût l'oeuvre des siècles, et que, semblable au grain qui est confié à la terre, le plan magnifique ne s'en développât qu'imperceptiblement jusqu'à l'avènement du Sauveur, qui devait y mettre la dernière main et en faire cet arbre gigantesque et mystérieux sur lequel tous les oiseaux du ciel pourraient trouver un abri assuré.

II. C'est encore ainsi, ô Divin Maître, que vous vous contentez de poser pour ainsi dire la première pierre de votre Eglise, d'en réunir les matériaux sans vouloir y mettre la dernière main, et que vous abandonnez sans crainte à vos apôtres et à leurs successeurs le soin de formuler les lois spéciales dont vous avez donné le principe fondamental, et les détails du gouvernement dont vous avez déterminé la nature. Les puissances humaines, toujours pressées de voir leur législation à l'oeuvre, et d'en recueillir les fruits, hâtent son application par le moyen expéditif de la force, de la contrainte et des châtiments exemplaires. Mais ce n'était ni une obéissance purement extérieure, et encore moins hypocrite, ni la docilité de l'esclavage qui pouvaient changer et régénérer le cœur de l'homme ; aussi, Seigneur, est-ce à son intelligence et à sa conscience que vous en appelez, par respect pour sa liberté et pour la dignité de sa raison et de sa nature. Vous voulez qu'après avoir été instruit de votre sainte doctrine, l'homme l'embrasse librement, par conviction et par amour pour vous. Ce moyen de rappeler l'humanité de ses erreurs et de ses égarements sera moins direct et moins expéditif peut-être, mais il attaquera le mal dans sa racine, il ira saisir l'homme dans le sanctuaire même de son âme, et au lieu de ne le changer qu'à la surface il en fera un chrétien vrai et sincère. Il développera dans son cœur les instincts généreux et les sentiments élevés qui n'y sont pas encore entièrement éteints ; il en fera avec le temps un serviteur dévoué et fidèle. C'était l'intelligence de l'homme, sa raison et sa volonté qui avaient été viciées par le péché d'origine : c'était sur elles que le restaurateur de l'humanité devait agir pour les réhabiliter. Sans doute, il n'appartenait qu'à vous, ô mon Dieu, à vous qui sondez les cœurs et les reins, à vous qui avez créé l'âme de l'homme, de trouver le spécifique qui seul pouvait lui procurer une guérison radicale ; vous seul étiez assez puissant pour en rendre l'application efficace et praticable, surtout en en plaçant l'administration entre des mains aussi faibles que celles de vos apôtres et de ceux qui sont chargés de perpétuer leur ministère. Et pourtant, à la voix de ces prédicateurs de votre Evangile, n'avons-nous pas vu, et ne voyons-nous pas encore tons les jours les cœurs les plus hautains et les plus orgueilleux devenir doux, humbles et obéissants comme des petits enfants ? les personnages les plus sensuels et les plus abandonnés aux plaisirs, embrasser les rigueurs d'une vie austère, pénitente et mortifiée ? L'amour désordonné des richesses se changer en un détachement parfait des biens de la terre ? Et enfin, l'amour divin et une ardente Charité pour ses semblables, prendre la place de l'indifférence et d'un égoïsme révoltant ? A de semblables résultats qui ne reconnaîtrait, Seigneur, l'oeuvre de vos mains ? Oui, je le crois et je le confesse hautement : il n'appartenait qu'à Jésus-Christ, Dieu et homme tout ensemble, de fonder et de constituer l'Eglise.

III. Mais si je reconnais ici votre toute-puissance et votre sagesse infinies, quelle admiration profonde, quelle tendre reconnaissance ne font pas naître en moi les merveilles et les prodiges de miséricorde que votre Charité pour les hommes a su faire sortir de la parole de votre adorable Fils et du Sang Précieux qu'il a répandu pour nous ? C'est bien la même parole qui avait dit à toute la création : « Croissez et multipliez », qui a prononcé plus tard, par les lèvres du Sauveur, ces quelques mots devenus si féconds : « Allez, enseignez toutes les nations, et baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Ô Evangile ! Parole céleste et toute divine, vous renfermez une sagesse si profonde, une connaissance si parfaite du cœur de l'homme, une si douce onction, qu'en la lisant avec le respect et la piété qu'elle commande, on se sent le cœur pénétré de lumières surnaturelles, et embrasé du plus pur amour ! Depuis dix-huit siècles, au milieu des bouleversements politiques et des révolutions sans nombre qui ont ébranlé et renversé tous les trônes, comme les destinées des nations ; au milieu des erreurs dont l'ignorance et les passions humaines ont inondé la société ; au milieu de ce chaos inextricable de législations diverses, qui se sont succédé les unes aux autres, en démentant le lendemain celles qui avaient été enfantées ou établies la veille, la parole sainte de l'Evangile est sortie seule de ce naufrage universel de la vérité, avec toute sa pureté, avec tout l'éclat de ses sublimes lumières et avec toute sa fécondité primitive ! La sainte Eglise en avait reçu le dépôt pour la régénération du genre humain, et elle a pu vérifier de la manière la plus incontestable l'infaillibilité de cet oracle du Sauveur : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ». (Matthieu 24, 88). Que vous êtes bon, Seigneur, d'avoir ainsi rendu la vérité accessible à toutes les intelligences, et surtout de l'avoir rendue impérissable entre les mains de l'Eglise ! Mais, si une fois éclairé par ces lumières venues du ciel, je viens contempler les trésors de grâces que votre ingénieuse Charité renferme dans les sacrements pour nous faire participer aux fruits de la passion de votre divin Fils, comment ne pas tomber dans une extase d'admiration, de reconnaissance et d'amour ! Non, vous ne voulez pas seulement que dans notre prière nous osions vous donner le nom de père, mais vous voulez qu'en réalité nous soyons vos fils adoptifs ; vous ne vous contentez pas de pardonner au pécheur en vertu du sang que le Sauveur a versé, vous permettez, vous exigez même qu'il s'unisse intimement à lui dans la sainte Eucharistie pour qu'il ne fasse plus qu'un avec Jésus-Christ, et qu'il vive de sa vie ; pour que sa nature corrompue soit corrigée par la nature divine du divin Réparateur, et pour que sa dégradation disparaisse sous le poids de la gloire et de la dignité de votre adorable Fils auquel il s'est uni. Que la grandeur de vos miséricordes en soit à jamais bénie !

 

Je crois en Dieu...

Saint Pierre et tous les saints Souverains Pontifes, priez pour nous !

 

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