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11 mai 2020

Le Mois de Marie Historique de Notre Dame du Puy

Le Mois de Marie Historique de Notre Dame du Puy

 

Le Puy-en-Velay - Cathédrale Notre-Dame du Puy (83)

 

Douzième jour

Les Papes et Notre-Dame du Puy

 

Toutes les gloires semblent avoir été réservées au sanctuaire de Notre-Dame du Puy. Aucun hommage ne lui a fait défaut, depuis celui des peuples de tous les pays d'Europe, jusqu'à celui des rois de France et des Souverains Pontifes. Six Papes, en effet, sont venus en pèlerinage au Mont Anis. Il y a là de glorieux souvenirs à évoquer, en l'honneur de Celle pour qui nous écrivons. C'est pourquoi nous avons voulu les rappeler dans un chapitre à part.

Lorsqu'en 1095 le pape Urbain II voulut délivrer la Terre sainte du joug des musulmans, il convoqua d'abord un concile au coeur même de la France, cette terre du dévouement et de la foi. Le projet du Pape français, disent nos chroniqueurs, était de planter la bannière pontificale sur la vénérable basilique de Notre Dame du Puy, que son pèlerinage avait rendue célèbre dans toute la chrétienté et de sonner, du haut de la tour Saint Mayol, le beffroi d'alarme qui devait soulever l'Europe entière.

Urbain II vint en effet au Puy, le 14 août 1095. Il arriva aux portes de la ville, suivi des archevêques de Lyon, de Bourges, de Bordeaux et des évêques de Cahors, de Clermont et de Grenoble.

L'évêque du Puy, Adhémar du Monteil, un des futurs héros de la sainte Croisade, l'introduisit dans l'église angélique, par une porte que l'on pratiqua, à cette occasion, du côté du For, et que, par respect pour le Vicaire de Jésus-Christ, on mura sur-le-champ, pour qu'elle ne s'ouvrit que devant les Papes, ses successeurs. Urbain y célébra avec pompe, la fête de l'Assomption, et passa presque toute la journée au pied de l'autel de Marie, recommandant à Notre Dame du Puy, et plaçant sous son puissant patronage l'entreprise formidable qu'il avait conçue pour la délivrance des saints Lieux.

Malheureusement, la ville lui parut trop petite, et ses abords trop rudes et trop difficiles pour y tenir commodément les grandes assises préparatoires à la prise d'armes contre les Turcs. Le concile fut donc définitivement convoqué et réuni à Clermont, dans la Limagne, au milieu de la plus vaste et de la plus magnifique plaine d'Auvergne. Il y vint treize archevêques, quatre-vingt douze évêques, deux cent cinq abbés et une foule immense de gentilhommes et de peuple. Là, du moins, quel que fut le nombre, on pouvait se compter ; tandis que les multitudes accourues au Puy du Nord et du Midi, se seraient disséminées sans contact à travers les sinueuses et étroites vallées que domine le Mont Anis. Toutefois, et comme témoignage de la pensée et du désir qu'il avait eus de tenir le Concile dans la capitale du Velay, Urbain II data du Puy môme la lettre qui convoquait le Concile à Clermont. De plus, il choisit, pour son vicaire général et pour chef spirituel de la Croisade, notre évêque Adhémar du Monteil, qui se croisa généreusement le premier, avec quatre cents de ses diocésains.

Tel est le glorieux souvenir qui est resté attaché à la visite du premier Pape, venu en pèlerinage à Notre-Dame du Puy. L'histoire, qui procède par grands aspects, n'a tenu compte que du Concile de Clermont, des résolutions qui y furent prises, des scènes grandioses et des frémissements d'enthousiasme et de soulèvement universels dont il fut le théâtre ; mais une bonne et large part de cette gloire revient à notre ville, où la croisade naquit en réalité, se trama, s'organisa et reçut sa première exécution.

Le second Pape qui vint en dévotion au Puy Sainte-Marie, fut Pascal II. Ce Pape qui fit en France un séjour d'environ huit mois, se trouvait au Puy le 14 juillet 1107. Il confirma, par une Bulle, le privilège d'exemption, par lequel ses prédécesseurs, Sylvestre II et Léon IX, avaient mis l'Eglise du Puy sous l'autorité immédiate du Saint-Siège, faveur qui montre bien en quelle estime les Souverains Pontifes tenaient le sanctuaire du Mont Anis.

Le troisième Pape qui visita notre célèbre pèlerinage fut Gélase II, 1118. Obligé de quitter l'Italie, à raison des différents survenus entre lui et l'empereur Henri V, au sujet des investitures, ce Pape se réfugia en France, la terre hospitalière des pontifes romains persécutés. Il débarqua à Saint Gilles sur le Rhône, et vint ensuite d'Alais au Puy, d'où, après avoir passé par différentes villes des pays voisins, il arriva enfin à l'abbaye de Cluny où il mourut.

L'année suivante, 1119, son successeur, Caliste II, vint également en pèlerinage à Notre Dame du Puy, et s'empressa, aussitôt après son couronnement, de venir mettre son pontifical sous la protection de la puissante Reine du Mont Anis.

En 1130, Innocent II, forcé par les intrigues de l'antipape Pierre de Léon, à passer la mer avec une suite peu nombreuse, se rendit à son tour au sanctuaire angélique du Mont Anis, pour supplier la glorieuse patronne qui y préside, de mettre un terme aux divisions de l'Eglise. C'était, d'ailleurs, au Puy que s'étaient réunis, peu de temps auparavant, les évêques d'au-delà de la Loire, pour examiner lequel des deux prétendants devait être canoniquement reconnu comme Pape. Et tandis que saint Bernard faisait proclamer, à Etampes, Innocent, comme véritable pasteur des fidèles, saint Hugues, évêque de Grenoble, lui faisait, par son autorité, décerner dans la capitale du Velay, le même titre et la même obéissance. A son approche, toute la ville s'empressa de voler à sa rencontre. Rien ne lut oublié de ce qui pouvait l'assurer du respect et du dévouement dus à sa haute dignité. La porte papale s'ouvrit devant lui, et Ponce de Tournon, qui occupait alors le siège du Puy, sans avoir égard à la médiocrité de vie qu'il s'était imposée, et malgré la faiblesse de son grand âge, proportionna ses dépenses à la grandeur du noble pèlerin, qu'il avait le bonheur de posséder dans son palais.

Alexandre III ne se montra pas moins jaloux de rendre à Marie ses hommages dans le sanctuaire consacré par les Anges. Contraint à fuir devant l'antipape Victor et devant les armes de l'empereur Frédéric Barberousse, il vint lui aussi chercher un refuge en France. Parti de Montpellier, au mois de juillet, pour aller tenir un Concile à Clermont, il voulut auparavant révérer dans le Velay le célèbre temple du Mont Anis. On alla le prendre en procession à une demi-lieue de la ville, Il était en rochet et en camail, monté sur une haquenée blanche et suivi de sept cardinaux et de quelques évêques, montés également sur des mules et revêtus de la chape romaine. La multitude se prosternait à terre sur son passage ; chacun ambitionnait l'honneur de l'approcher et de toucher ses vêtements. On se pressait, on se précipitait en quelque sorte sur lui. Ces marques de zèle et de dévotion faisaient palpiter son coeur paternel. Il s'arrêtait pour donner à tous sa bénédiction ; il se laissait environner de la foule, sans permettre qu'on la repoussât pour faciliter son passage. Introduit par la porte papale dans le sanctuaire, il y resta plus d'une heure en oraison, et, durant trois jours qu'il demeura dans le pays, il ne manqua pas de célébrer tous les matins les saints Mystères, et de se rendre ensuite avec exactitude à l'office des Vêpres et des Matines. Pierre IV, évêque du Puy, le reçut dans son évêché et le traita avec une juste magnificence. Mais le pieux Pontife l'obligea à retrancher ce qu'il regardait comme un excès et à se renfermer dans les bornes d'une simplicité plus évangélique. C'était au mois d'août 1162 qu'Alexandre III avait offert à Marie ses respectueux hommages. Trois ans après, au mois de juin 1165, il revenait encore épancher son coeur aux pieds de cette sainte patronne, et lui recommander son retour dans la capitale du monde chrétien qui allait bientôt revoir son véritable pasteur.

Ainsi, six Papes sont venus en pèlerinage à Notre Dame du Puy. La renommée sans égale de l'église du Mont Anis, explique seule ces pèlerinages des Souverains Pontifes. C'est qu'ils savaient, en effet, que Marie n'avait pas un pareil sanctuaire dans toute la chrétienté. Dès le milieu du onzième siècle, un de leurs prédécesseurs, le saint Pape Léon IX, l'avait déjà hautement constaté : « Nulle part, dit-il, dans une Bulle restée célèbre, nulle part, dans aucun autre de ses sanctuaires, la très sainte Vierge ne reçoit un culte plus spécial et plus filial de respect, d'amour et de vénération que celui que les fidèles de la France entière lui rendent dans cette église du Mont-Anis, autrement dite du Velay ou du Puy-Sainte-Marie ».

Voici les paroles de la Bulle de Léon IX : « In hac ecclesia Aniciensi, quae et Velanensis seu podium sanctae Mariae dicitur, specialius ac proecordius prae coeteris ecclesiis sibi dicatis, colitur, amatur, veneratur memoria Beatae Mariae Virginis, a cunctis qui circumquaque universa morantur in Gallia ».

Quel titre de gloire pour notre pèlerinage que cette parole de Léon IX, et combien le P. Odo de Gissey avait raison de s'écrier, dans son histoire, « que parmi les sanctuaires dédiés à la Sainte Vierge, celui de Notre-Dame du Puy était le plus privilégié de tous ! »

 

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Prière

 

Notre-Dame du Puy, qui au treizième siècle avez donné un Pape à l'Eglise dans la personne de Clément IV, priez pour le Pape régnant actuellement ! Sainte Mère de Dieu, votre amour, et celui de la Papauté, vont de pair et sont inséparables dans le coeur de vos enfants. En effet, le Souverain Pontife est ici-bas le représentant de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; et de même, ô Marie, que ceux qui vous aiment véritablement ne séparent point dans leur affection Jésus-Christ de sa sainte Mère, de même ils doivent étendre l'amour qu'ils vous portent jusqu'à la personne auguste de celui qui tient ici-bas la place de votre divin Fils. Voila pourquoi nos aïeux reçurent avec tant d'enthousiasme et de vénération les six Papes que la renommée de votre sanctuaire conduisit au Mont Anis. Voila pourquoi aussi, ô Marie, nous inspirant de la grande dévotion de nos Pères pour le Saint-Siège apostolique, nous vous adressons aujourd'hui de tout notre coeur une ardente prière pour le Souverain Pontife. Injustement dépossédée du patrimoine de saint Pierre, que Pépin et Charlemagne lui avaient pieusement constitué avec l'épée de la France, la Papauté, de nos jours, se voit battue en brèche de toutes parts et se trouve livrée, sans aucun secours humain, à tous les assauts de l'impiété.

Ô Marie, étendez votre toute puissante protection sur celui que votre divin Fils a élu pour son lieutenant sur la terre. Assistez-le dans ses luttes et ses combats ; soutenez-le dans ses épreuves ; mettez un terme en particulier aux douloureuses afflictions que la France causa au coeur paternel du Léon XIII, et ne permettez pas que notre patrie soit plus longtemps infidèle à son litre de fille aînée de l'Eglise. Rendez enfin la Papauté victorieuse de ces hommes de ténèbres, qui s'efforcent de la renverser, parce qu'elle est le candélabre sacré qui porte et qui présente aux regards de tons, la lumière même du monde ! Faites, ô Marie, que toutes les intelligences s'éclairent à cette grande lumière du ciel, que toutes les âmes se réchauffent à ce feu sacré et que l’Église répande ses bienfaits sur tous les peuples qui vivent sous le soleil. En un mot, que la sainte. Eglise triomphe, et ce sera la justice! qu'elle règne, et ce sera la paix! qu'elle gouverne, et ce sera l'amour ! Oui, qu'elle triomphe, règne et gouverne, en tout heu, qu'il n'y ait plus désormais qu'un seul troupeau, un seul bercail, un seul pasteur, et ce sera le bonheur retrouvé et comme le Paradis reconquis sur la terre. Ainsi-soit-il.

 

Notre Dame du Puy, priez pour nous !

 

Salve Regina

 

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre joie, notre espérance, salut !

Enfants d’Eve, de cette terre d’exil, nous crions vers vous. Vers vous nous soupirons vers vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes !

Ô vous notre avocate, tournez vers nous votre regard miséricordieux,

et au sortir de cet après l'exil , obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit béni de votre sein !

O clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie !

 

V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.

R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui, par la coopération du Saint Esprit, avez préparé le corps et l'âme de la glorieuse Vierge Marie pour en faire une demeure digne de votre fils, accordez-nous d'être délivrés des maux présents et de la mort éternelle par l'intercession de Celle dont nous célébrons la mémoire avec joie, nous vous en supplions par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

 

 

Salve, Regina, Mater misericordiæ, vita, dulcedo et spes nostra, salve !

Ad te clamamus, exules, filii Evæ ; ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrymarum valle.

Eia ergo, advocata, nostra, illos tuos misericordes occulos ad nos converte.

Et Jesum benedictum fructum ventris tui, nobis, post hoc exilium, ostende.

O clemens, o Pia, O dulcis Virgo Maria !

 

V. Ora pro nobis sancta Dei genitrix.

R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

 

Oremus

 

Omnipotens sempiterne Deus, qui gloriosae Virginis Matris Mariae corpus et animam, ut dignum filii tui habitaculum, effici mereretur, Spiritu sancto cooperante, præparasti: da ut cujus commemorationo lætamur, ejus pia intercessione, ab instantibus malis, et a morte perpetua liberemur. Per enmdem Christum Dominum nostrum.

 

viergenoire68


Téléchargez le texte de cette méditation (pdf) en cliquant ici

 

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