Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Quinzième jour
Election
Le monastère des Pauvres Dames était pour chacune de ses habitantes un Ciel anticipé. Claire y donnait l’exemple des plus sublimes vertus et tout la désignait au regard de François pour être la supérieure élue de la Communauté naissante.
Longtemps il insista auprès d‘elle pour qu’elle consentit à accepter le titre et la charge d’Abbesse, mais inutilement. Ni les représentations de François, ni les prières de la Communauté, qui joignait ses instances aux siennes, ne furent capables de triompher de son humilité profonde. Le Saint s’étant vu contraint d’user de son autorité, en ce point, lui imposa donc lui- même cette charge importante. L’obéissance avait parlé, Claire s’y soumit.
« Le premier soin de la jeune Abbesse, dit un historien récent, fut de bien remarquer le but qu’elle entendait poursuivre avec ses compagnes. Elle désire que jusque dans le nom par lequel on les désignerait, tout le monde put voir qu'elle étendait à leur sexe la réforme que François avait préparée aux hommes ».
Le titre de « Pauvres Dames » lui semble résumer admirablement ces principes et donner la note précise de sa théorie. Depuis l'aurore de l‘institut, l‘heureuse petite famille de Saint Damien en savourait lès charmes. Ce nom était pour chaque recluse une mélodie à l’oreille, une délectation au cœur. Avoir le nom de Pauvres Dames et le droit acquis de vivre dans une souveraine pauvreté, tel est le privilège étrange mais surnaturellement sublime, que rêvait pour elle et ses filles l’Abbesse de Saint Damien. Elle va le solliciter de l’immortel Pontife qui occupe si dignement la Chaire de Saint Pierre, et ne pouvant se rendre à Rome comme s'y était rendu François pour faire approuver le genre de vie qu’avaient embrassé le Saint et ses compagnons ; Claire, inspirée, saisit sa plume et réclame humblement d’Innocent III l’insigne faveur que son cœur désire.
« Voilà un privilège que personne encore n’avait demandé au Saint Siège », s’écria avec admiration le grand pape, en lisant la supplique la généreuse Abbesse, et, de sa propre main, Innocent écrivit les premiers mots du Bref apostolique, par lequel il accordait le privilège demandé.
L'occasion s’offrit bientôt pour Claire d'affirmer par un acte public ses vues pratiques à l’égard de son cher privilège.
Héritière d’une grande fortune à la mort de son père, survenue peu de temps après, 1’Abbesse de Saint Damien ne voulut pas se réserver la moindre chose de la succession paternelle. Par ses ordres, tout fut distribué aux pauvres et la petite communauté naissante resta après la succession du comte ce qu’elle était auparavant : l’asile du dénuement et de la pauvreté. Faut-il s’étonner qu’un tel amour de la pauvreté religieuse ait mérité à notre chère Sainte cette noble et glorieuse dénomination : Princesse des Pauvres ?
Réflexions et Avis
« Dieu ne se sert point des imparfaits, dit un pieux auteur, pour l’exécution de ses grands desseins. C’est de peur qu’ils ne se damnent, car s’il se servait d’eux, ils prendraient de là occasion de s’enorgueillir et leur vanité serait cause de leur perte. Mais travaillez solidement à votre perfection, ajoute le pieux Jésuite, attachez-vous à Dieu, cherchez uniquement à lui plaire : fussiez-vous dans un désert, s’il veut se servir de vous, il saura bien vous trouver et il vous fera faire des merveilles quand même votre état et votre vocation ne vous porteraient pas aux fonctions de la vie apostolique ». (P. Lallemand).
L’important pour une âme est de se tenir humblement, docilement livrée au bon plaisir de Dieu, voulant tout ce qu’il veut et rien de ce qu'il ne veut pas, inclinée de tout cœur sous sa volonté sainte et prête à l’accomplir dès qu’elle se manifeste. Dans ces dispositions, vous serait-il si pénible, âme pieuse, d’acquiescer aux vues de la Providence sur vous, de vous y abandonner pleinement ? Dieu a plus que vous-même à cœur les intérêts de votre âme, et rien de sa part, vous le savez bien, ne saura jamais les compromettre. Que d’âmes cependant agissent comme s’il en était autrement. Tout leur semble perdu et les déconcerte du moment qu'un événement quelconque vient enrayer leurs plans ou les contraindre de les modifier. On rêve une calme et sereine piété que rien ne trouble, un état spirituel qu‘aucune épreuve ne traverse, une atmosphère à l'abri de tout orage, et l’on ne songe pas que le renoncement à soi-même et l’humble soumission d’esprit n'éclatent jamais tant qu'au sein des contrariétés qui surviennent et des choses qui répugnent à notre volonté Disons donc avec sainte Claire : « Seigneur. votre bon plaisir m'est tout et ma joie sera toujours de l’accomplir en toute chose ! ».
Avis des Saints
« C’est à Dieu qu'il appartient de nous diriger et cette pensée rend la résignation et l'obéissance faciles » (Sainte Claire). « Il n’y a plus de fruits et de profit pour l'âme à se renoncer qu’à faire ce qui lui plaît » (Sainte Colette de Corbie). « Prenez la voie la plus sûre, obéissez ! Celui qui fait la Volonté de Dieu va au Ciel, celui qui la néglige n’y entre pas » (Saint Alphonse de Liguori).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Marguerite Colonna vierge de son Ordre et fille du comte Odon, seigneur de Palestrina (1284).
Sa générosité à renoncer au monde lui mérita, les divines faveurs de l’adorable époux. Un jour, pendant qu‘elle priait, Notre Seigneur déposa sur sa tête une couronne d'épines un autre jour il lui mit au doigt un anneau d’or ses terres le monastère de Palestrina et s’y sanctifia sous la règle de Sainte Claire dans les plus hautes vertus, Durant sept ans, la généreuse vierge endura avec une héroïque patience un affreux ulcère. « Priez Dieu, mes filles, disait-elle a ses compagnes, de ne pas alléger mes souffrances, mais bien plutôt de couper, de tailler, de brûler ici-bas afin que je ne sois pas confondue dans l’éternité ».
Pratique : être soumis à Dieu en tout avec l’intention pure et sincère de le glorifier par ce moyen.
Prière
O Sainte Mère, « que je suis loin encore de cet esprit de foi, de grâce et de sainteté qui agit non par humeur, caprice ou instinct, ni par imagination, préjugé de sentiment, mais par des principes surnaturels et par l’unique motif de contenter Dieu et de le glorifier. Au nom de la charité qui vous animait, obtenez-moi ces dispositions qui donnent tant de prix à nos œuvres et tant d’assurance pour le salut ». Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Quatorzième jour
Ruche embaumée
Cependant, la vocation de Claire et d'Agnès, même après les merveilles de la vocation de François et de ses premiers compagnons, avait un grand retentissement dans tout le pays. Leur rang, leur jeunesse, le courage qu’elles avaient déployé étaient l'objet d’une admiration universelle.
« En même temps, la pauvreté, pour avoir été embrassée par d'aussi délicates natures, sembla perdre quelque chose de ses rigueurs. Elle apparut à un grand nombre de femmes comme la voie royale où dans l'Eglise Notre Seigneur appelait les cœurs qui voulaient sincèrement le servir. Il se fit parmi elles une émulation de sacrifice, au dire du biographe de Claire. On eût dit que la vertu venait de leur être montrée pour la première fois. Celles qu’un lieu sacré enchaînait au foyer s’appliquaient à vivre plus saintement que par le passé. Les autres quittaient leur famille et venaient se grouper autour de Claire. Grâce à cet empressement à suivre le signal donné par les deux sœurs, Saint Damien compta bientôt toute une famille. L’humble monastère allait devenir en bien peu de temps la ruche bénie du Ciel d’où sortirent comme autant d’abeilles les admirables vierges qui portèrent et répandirent l’esprit de désintéressement et de pauvreté dans toute l'Europe ».
Saluons en passant ces chères bienheureuses, les premières compagnes de Claire que nous connaissons déjà pour la plupart, puisque, à titre de Fleurs Séraphiques, elles brillent les premières à son immortelle Couronne. Tout d’abord, la douce et sympathique Sœur Pacifique, l'une des premières qui vinrent la rejoindre à Saint Damien. Elle n’est autre, on le sait, que la chère Bonne Guelfuccio, la tante aimée de notre Sainte, la très digne confidente des aspirations de son cœur. On se souvient de l'aimable empressement qu’elle mit à l’accompagner auprès de François à sa première visite au saint Patriarche et de son courageux dévouement à favoriser le départ de son héroïque nièce, la nuit de sa fuite.
Après la tante, une charmante nièce, l'aimable Aimée. Ravie à son fiancé de la terre par les charmes divins du céleste Epoux, Aimée renonça joyeuse au brillant mariage qui l'attendait et s’envola à Saint Damien auprès de sa Bienheureuse Tante, aux prières et conseils de laquelle elle se crut toujours redevable de sa chère et sainte vocation.
Agnès de Spello, qui avait grandi candide et pure au sein de la petite famille de Saint Damien. Elle était fille de don Opportule Bernard, protecteur temporel du monastère. Conduite un jour par sa mère à Saint Damien, la petite Agnès s’attacha à la robe de la Sainte qu’elle ne voulut plus quitter… Claire affectionna toujours beaucoup la douce benjamine de son troupeau.
Christine d'Assise, que notre chère Sainte avait en pour amie et confidente intime dans le monde.
Françoise ou Francisca, célèbre par son amour pour la prière et les prodiges qui l’en récompensèrent.
Les deux Sœurs Bienvenue, que l’histoire nous présente comme d’exemplaire admirable d’héroïque patience durant de longues et douloureuses maladies ; Angeluccia et Balbina, autre nièce de sainte Claire, la bienheureuse Bénédicte, Philippa d'Assise, Lucie de Rome, Cécile Gualtieri de Spello et enfin la Vénérable Hortulane, Mère de notre chère Sainte, et sa charmante jeune sœur Béatrix qui s’empressèrent de vernir la rejoindre au cloître après la mort du comte Favorino ainsi que nous l’avons dit déjà.
Réflexions et Avis
Semer le bon exemple autour de soi et porter les autres à la vertu est une obligation commune a tous. Excellente manière de glorifier Dieu, et de lui conquérir les âmes que cet apostolat du bon exemple. Chacun dans sa sphère, a devoir et mission de l’exercer Que votre lumière brille devant les hommes a dit Jésus, afin qu'ils glorifient votre Père céleste (Mat 5, 16).
Un tel espoir, à l'avance entrevu avait admirablement inspiré François d’Assise dans l’œuvre de construction de cette pieuse ruche de Saint Damien, la première de l’Ordre des Pauvres Dames, Claire aimait à le rappeler à ses filles pour enflammer leur zèle, et jusqu’à son dernier jour elle le leur redira. Voulant même que les générations futures de ses cloîtres le sachent aussi et comprennent mieux par là l’obligation qui leur incombe d’édifier le monde à leur tour, elle l’insère dans son Testament spirituel :
« Le Saint, dit-elle, n’avait encore ni frères ni disciples, lorsque, rebâtissant cette église de Saint Damien où il avait été comblé de si grandes grâces, et poussé à quitter entièrement le monde, il prédisait de nous, dans l‘excès de la joie et par l'effet d’une lumière surnaturelle, ce que le Seigneur a accompli plus tard, car alors montant sur les murs de ladite église, il disait à quelques pauvres du voisinage. à haute voix et en langue française : « Venez et aidez-moi dans la construction du monastère de Saint Damien parce qu’il doit y avoir ici des Dames dont la réputation et la sainte vie glorifieront notre Père céleste dans toute la sainte Eglise ». Et, partant de Ce principe, Claire exhorte ses filles à répondre aux vues de Dieu et de leur Saint Fondateur en ce point, ajoutant avec une admirable ferveur : « Nous devons donc continuellement bénir le Seigneur, le louer et nous encourager à mieux faire ! »
Aujourd’hui plus que jamais, il faut le bon exemple, car bien moindre hélas ! Est le nombre de ceux qui le donnent. Plus la ferveur diminue, plus serez-vous tenue, âme pieuse, de vous montrer fidèle, empressée et remplie d’une sainte ardeur pour le service de Dieu. Plus le courant du mal semble violent, plus devons-nous lui opposer une digue assurée. Cette digue sera le bon exemple.
Avis des Saints
« Nous sommes venus en ce monde seulement pour sauver notre âme et donner au prochain l’exemple des bonnes œuvres ». (Saint François d'Assise). « Appliquez-vous à bien agir et vous serez heureux ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Vous devez, avant tout, mettre Dieu dans vos intérêts. Votre travail ne sera fructueux qu’autant que Dieu le bénira » (Saint Pierre Chanel).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
Sainte Agnès de Bohême, vierge de son Ordre qu'elle affectionna d’une indicible tendresse (1200-l280).
Les lettres de Claire à cette chère et bien-aimée fille de son cœur en font foi. Agnès méritait bien cette prédilection, elle qui avait renoncé généreusement à toutes les grandeurs de la terre pour embrasser la pauvreté et l’humilité de jésus. La sainte Fondatrice accédant a ses désirs, lui envoya comme souvenir, une croix de bois, un voile grossier et l’écuelle de terre qui lui servait de verre à boire. Après la canonisation de sainte Claire, Agnès fit enchâsser dans l’or ces objets précieux. Sainte Agnès fut favorisée du don des miracles. On cite entre autres la résurrection de sa sœur la jeune princesse Ludmille.
Pratique : s’encourager sans cesse à mieux faire par l‘étude de la vie des Saints et des exemples de vertus qu’ils nous donnent.
Prière
O glorieuse Mère sainte Claire, rendez-moi de plus en plus désireuse de plaire à mon Dieu. je veux désormais ne rien chercher hors de lui, afin de concentrer en lui seul toutes les forces de mon esprit et de mon cœur et de le servir jusqu’à mon dernier jour avec ardeur et persévérance. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Treizième jour
A Saint Damien
Non loin d'Assise, la ville natale de François, s'élevait une antique chapelle qu'affectionnait particulièrement notre Saint, l’humble sanctuaire de Saint Damien. Malgré le dénuement de l'intérieur et l‘état menaçant de ses murs qui tombaient en ruines, François y venait souvent répandre son âme devant Dieu. Le prêtre qui desservait la chapelle, si pauvre lui-même qu’il avait à peine de quoi se nourrir, se voyait, à regret, dans l’impuissance absolue de réparer Ie saint lieu. François, lui résolut de s’y dévouer. Une voix mystérieuse, sortie du crucifix de la chapelle, lui avait fait entendre un jour cette injonction formelle : « François, va, et répare ma maison que tu vois tomber en ruines ». Le cher saint, prenant à la lettre cette parole, — bien qu’au fond elle signifiât l'œuvre de renouvellement qu'il devait accomplir dans toute l’Eglise, se mit héroïquement à l’œuvre. Il se fit lui-même ouvrier et quêteur. « Qui me donnera une pierre, disait-il à ses compatriotes, aura une récompense !... Qui m'en donnera deux, en aura deux ! Qui m'en donnera trois, en aura trois!!! » Puis il ajoutait d'une voix prophétique : « Venez et aidez-moi dans le travail que j’ai entrepris car un jour il y aura ici-même un monastère de Pauvres Dames, qui glorifieront le Père céleste dans toute la sainte Eglise ».
Le zèle et l'activité de François eurent bientôt réalisé son œuvre. En 1208, Saint Damien était réparé, et c’est là, à l'ombre de ce béni sanctuaire, que nous allons voir le saint Patriarche abriter les chastes colombes que le Ciel lui envoie.
Si doux que fussent les charmes de leur retraite à Saint Ange, Claire et Agnès n‘oubliaient pas qu’elles n'étaient là qu’en passant. Le couvent de Saint Benoît n’était pour elles qu'un pied-à-terre qu'elles devaient bientôt, quitter. François en effet, s'était mis en devoir de préparer le nid séraphique, nouveau Bethléem de son choix qui devait être le berceau de l’Ordre des « Pauvres Dames ». Un cloître modeste annexé au sanctuaire de Saint Damien ouvrait déjà ses portes aux filles spirituelles de saint François. Tout y était d‘une pauvreté et d’une simplicité touchantes : cellules étroites et basses où tout favorisait le doux recueillement, réfectoire des plus simples avec table grossière, qui se voit encore aujourd’hui, une terrasse de quatre pas de long et là un minuscule jardinet : tel est l'humble monastère de Saint Damien où nos deux héroïnes vinrent dresser la tente séraphique, Arche bénie où s’inaugura la vie solitaire des « Pauvres Dames » et qu‘illustrèrent de si grandes vertus. « Saint Damien est encore aujourd'hui à peu près tel que le virent Claire et Agnès. Les Frères Mineurs ont eu la touchante inspiration de conserver intact ce délicieux ermitage ».
Dans ce cher Bethléem, Claire et Agnès ne songent plus qu’à se livrer à Dieu. Silence recueillement, prière, tel est l'incitable élément dans lequel se plonge leur âme, l’atmosphère de sainteté où va se développer leur vie. L‘oraison est leur occupation principale, et l'attrait d'une irrésistible pénitence en fait bientôt d’héroïques immolées. Quant à ce qui concerne les besoins de la vie. François y pourvu en désignant deux frères « zélateurs » pour le service du monastère. Ceux-ci furent chargés de recueillir pour les pauvres recluses les aumônes charitables de leurs concitoyens.
Réflexions et avis
Que l'exemple de Claire et d'Agnès soit un stimulant à notre teneur. Apprenons de ces âmes généreuses à tout braver pour Dieu, à mépriser le monde, à nous affranchir des veines sollicitudes de la terre pour vivre uniquement en Dieu et pour Dieu. La conversion est une sorte de résurrection. Or, dit saint Paul, si vous êtes vraiment ressuscités, recherchez les choses du Ciel et non celles de la terre... tendez à Dieu avec une sainte ardeur. Sursum corda ! Les cœurs en haut !
La vie des nobles héroïnes de Saint Damien était bien la réalisation parfaite de cette parole. Tout en elles planait au-dessus de la terre. Dans les pensées d'un Sursum corda incessant. Tout en elles s‘élançait vers ces régions sublimes d'où l'âme entrevoit son Dieu de plus près, lui parle plus intimement, en jouit plus suavement.
La vie surnaturelle doit être pour vous aussi, âme pieuse, l’objet d’efforts constants. Avant tout, dit le Sauveur, cherchez le royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît. Or, ce royaume céleste, ce royaume divin, nous le trouvons dans l’exercice de cette vie surnaturelle tout imprégnée de toi, d‘espérance et d‘amour. Ces trois grandes vertus embrassent tout et, dans la vie d’une âme vraiment chrétienne, tout est par elles facilement et merveilleusement surnaturalisé.
La vie surnaturelle est l‘opposé de la vie des sens, elle ne peut exister qu‘à des conditions onéreuses pour la nature. Comme son nom l’indique, c’est une manière de vivre qui n’a rien de commun avec la nature, une vie qui s'en dégage, la surpasse et ne trouve son complet épanouissement qu'en Dieu. Vie plus céleste qu humaine, plus du Ciel que de le terre, moins plongée dans le temps que dans l'éternité !...Une telle vie devrait être l'objet de nos perpétuelles aspirations et de nos efforts constants. Est-il si difficile à la pratiquer ? N’avons-nous pas au contraire, âme pieuse, tous les moyens d'en tenir les conditions et d'en obtenir les avantages ? Étant, comme vous le voyez, l’opposé de la vie des sens, il nous suffit pour y plonger d'agir à l'encontre de leurs inclinations vicieuses et de veiller sur tous les mouvements de notre cœur pour ne suivre que ceux de la grâce inspirés par le Saint Esprit.
Avis des Saints
« Faites comme les saints qui se sont efforcés de réaliser le bien qu’il était en leur pouvoir de faire ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Renouvelons chaque jour la résolution de faire pénitence et de servir Dieu sans relâche ». (Saint Louis de Gonzague). « Qu’une âme vraiment chrétienne est agréable à Dieu, et que sa couronne sera belle au de la de cette vie qui nous échappe sans cesse ». (Saint Pierre Chanel).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Isabelle de France, vierge de son Ordre. Fleur filiale et toute céleste épanouie sur les marches du trône (1225-1270).
A l’éclat d'une couronne et aux honneurs de la cour, Isabelle préféra les célestes prérogatives des vierges de Jésus. Elle fonda le monastère de Longchamp sous le beau titre de « L‘Humilité de Notre Dame », et y couronna sa virginale existence par la mort précieuse des saints. A l'heure où la chère Sainte rendait sa belle âme à Dieu, des concerts angéliques se firent entendre dans le monastère, puis une voix qui disait : « Sa demeure a été établie dans la paix ! » Saint Louis, roi de France, son illustre frère, présida les funérailles de sa bienheureuse sœur et consola pieusement la Communauté.
Pratique : Se laisser guider par les inspirations de la grâce et agir en tout par des vues surnaturelles.
Prière
A votre enfant, ô Mère, prêtez assistance et appui. Faites-moi vaincre mes résistances, étouffer mes plaintes, embrasser les sacrifices qu'exige la vertu. Aidée par vous, j’engagerai le grand combat, bien décidée à réprimer toujours et partout les mouvements de la nature pour laisser de même toujours et partout le triomphe à la grâce. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Douzième jour
Le petite plante de saint François
Fête de Sainte Claire
Ainsi trouvons-nous qualifiée Sainte Claire dans la splendide liturgie de notre saint ordre. Aussi aimons-nous à la vénérer tout particulièrement sous ce titre au beau jour de sa fête. Saluons donc aujourd’hui notre illustre patronne sous cette dénomination symbolique : « Pia Plantula, la pieuse Petite Plante... » Humble et gracieuse appellation remplie de significations touchantes.
Pia Pantula : Claire, elle-même, dans le sentiment d’une humilité profonde, s'était approprié ce nom : Pia Pantula, la pieuse petite plante. À Saint Ange-du-Panso, où nous la voyons transplantée par le séraphin d’Assise. n’est-elle pas effectivement la plante choisie qu’admirent le ciel et la terre, la délicieuse tige sur laquelle se repose avec une amoureuse complaisance le regard du Seigneur ?
François avait compris à l’héroïsme de la Sainte de quelle sève puissante était douée son âme, quel progrès on pouvait en attendre et de quelle sublime perfection était capable sa vertu. On le devinait aisément aussi au monastère de Saint Ange qu'embaumait si délicieusement déjà la sainteté précoce de la jeune professe. Maintenant qu’elle était au cloître, loin des bruits du monde et toute à son Dieu, Claire ne vivait plus que dans les transports de l'amour divin. Son cœur chantait la joie des célestes fiançailles, son âme exultait comme celle de l'Epouse des Cantiques à la voix du Bien-Aimé : « Anima mea liquefacta est ! » (Cant 5, 6).
Tout en elle appelait le règne du Seigneur ! Tout en elle se livrait ineffablement à Lui, car elle s’était offerte à son Dieu comme épouse et comme victime, et le cœur de l’Epoux divin avait agréé son offrande comme un sacrifice d’agréable odeur, comme un holocauste de suavité.
Au sentiment d’humilité, s‘ajoute en Sainte Claire celui d’une parfaite obéissance. Elle s'intitule humble petite plante de saint François, voulant faire comprendre par là ce qu'elle doit aux soins spirituels de son guide et dans quel état d’absolue dépendance elle demeure vis-à-vis du saint Patriarche. Ajoutons qu'un pareil titre est tout à la gloire de son bienheureux Père, car elle semble dire ainsi, comme saint Paul le disait lui-même de la grâce : « Ce que je suis, c’est par ses soins que je le suis ». Cette humble tige dans le champ séraphique, le Saint l’a plantée, ses mains l'ont arrosée, par lui à Dieu toute la gloire de son accroissement.
Claire s'est dite petite plante dans l’excès de son humilité, voyons comment l'envisage l’Eglise à ce point de vue. Oh ! Le suave Concert d’admiration et de louange qu'elle lui prodigue !
Claire aux yeux de l’Eglise est une de ses plantes choisies, La Bulle de canonisation de la Sainte y fait une glorieuse allusion en disant qu’Hortulane, sa pieuse mère, en la mettant au monde, avait « planté dans le jardin du Seigneur une plante de choix ». Plante éclatante, verdoyante et toujours fleurie ! Plante au céleste feuillage, ornée des fleurs les plus variées ! Plante embaumée dont les parfums s‘exhalent depuis huit siècles et plus dans l’Eglise de Dieu. Sa pureté y fait germer le lys, sa charité la rose, ses ravissantes vertus toute une moisson de fleurs... N'est-il pas dit que l'âme juste, l'âme vierge germera comme le lys et fleurira sans interruption en présence du Seigneur ? Justus germinabit sicut lilium et florebit in arternum ante Dominum ! (Liturgie).
Réflexions et avis
Notre âme peut se dire, comme Claire la Sainte, une plante mystique entourée de soins délicats, une plante qui doit vivre, croître et fleurir pour le Seigneur. Plus encore ; à la moisson de fleurs doit succéder celle des fruits, car Jésus même l’a déclaré : « Je vous ai choisit, dit-il, pour que vous portiez des fruits et que ces fruits demeurent ». Vivre, croître et fleurir ne suffirait donc pas, âme pieuse, à réaliser votre mission de plante choisie ; il faut de plus reproduire les fruits qui vous sont demandés, c‘est-à-dire pratiquer la vertu. s’adonner aux bonnes œuvres, semer le bon exemple autour de soi... Tels sont les fruits de grâce que le Seigneur attend de nous. Notre amour pour Dieu ne doit pas être un simple amour de tendresse ou de. sentiment, c‘est bien la fleur, mais il doit aussi se traduire par les œuvres qui en sont les fruits.
Qu'une humilité sincère nous tienne toujours plus dans le sentiment de notre bassesse sachons convenir du peu que nous sommes et prions sainte Claire de nous obtenir une véritable humilité. Nous avons bien d’autres raisons qu’elle de nous dire et surtout de nous croire petits, infirmes et misérables... Au point de vue simplement de sa fragilité native, le prophète royal dit : « L’homme est comme une plante qui passe dans une matinée, le matin elle fleurit, elle se fane le soir, elle durcit, elle sèche !... Qu'en dire alors au point de vue de ses funestes tendances ? Oh ! craignons, craignons d‘être dans le jardin de l'Eglise une de ces plantes vicieuses que Dieu n’a pas plantées. Chacun, hélas! Le deviendrait bientôt s‘il venait à suivre la pente de ses indications perverses, car il ne tout pas l‘oublier, l'homme porte en soi le germe vicieux du mal qui peut si malheureusement l'entraîner à sa perte... A nous d'y prendre garde. Vous le savez, âme pieuse, toute plante mauvaise doit être arrachée et jetée au feu ; les meilleures même veulent être émondées. taillées, greffées au besoin. Aidons la grâce à faire cette œuvre en nous, secondons-là de toutes nos forces dans ce labeur. Laissons le divin Jardinier agir à son gré sur notre âme. Tout ce qu’il y fait, même au prix des plus vives souffrances, est inspiré par l'amour. Confions-nous en sa douce bonté. La petite plante a sa goutte de rosée et son rayon de soleil pour vivre croire et germer, rien non plus ne manquera à l‘âme qui s'abandonne à Dieu et qui veut vivre, croire et grandir pour lui.
Avis des Saints
« Croissez toujours de bien en mieux avance de vertu en vertu, afin que celui que vous aurez suivi dans toute l'ardeur de votre âme, daigne vous combler de ses plus abondantes bénédictions » (Sainte Claire). « Détachez votre cœur de toutes les choses créées, alors cherchez Dieu et vous le trouverez ! » (Sainte Thérèse d'Avila). « Ayons soin de nous tenir sur notre terrain et en deçà de nos limites. qui sont le néant et le péché » (Saint Paul de la Croix).
Couronne de Sainte Claire
Fleur Séraphique
La Bienheureuse Salomée, Vierge de son Ordre (1201-1265)
Princesse de Pologne, par sa naissance et Reine de Galicie par l'élection de son époux au trône, le pieux Coloman, Salomée garda dans l'état conjugal une chasteté parfaite. Dès le premier jour de leur union. les deux jeunes époux avaient fait ensemble le vœu de virginité perpétuelle. Quelques année après la mort du roi, Salomée entra dans la Communauté des Clarisses de Zavichoat où elle vécut de longues années encore, y donnant l'exemple de toutes les vertus. A sa dernière heure, elle fut réjouie par une apparition de la Sainte Vierge et de l'Enfant Jésus. Peu après, les soeurs qui l’entouraient virent comme une petite étoile sortir de sa bouche et se diriger vers le ciel : la Bienheureuse avait rendu sa belle âme à Dieu.
Pratique : La correspondance à la grâce.
Prière
O Glorieuse Mère, Plante bénie et Fleur incomparable du jardin Séraphique, embaumez-nous de vos délicieux parfums, Obtenez à tous ceux qui vous priant en ce jour le don d'une fidélité parfaite, un accroissement de foi, d'espérance et d’amour. Que, répondant pleinement aux vues miséricordieuses de l’adorable Maître, nous méritions, humbles petites plantes, une place à ses pieds dans le royaume céleste et le bonheur d’y fleurir éternellement. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
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Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Onzième jour
À Saint Ange du Panso
Après la scène qui avait eu lieu au couvent de Saint Paul, François juges prudent de transférer notre héroïne au cloître de Saint Ange, plus voisin de la Portioncule. Ce monastère appartenait également aux Bénédictines. Là, Claire n’aurait pas à, craindre autant qu'à Saint Paul les récidives justement redoutées de ses parents, et le saint Patriarche pourrait plus facilement veiller sur elle. Accompagné de Bernard et de Philippe, deux de ses plus chers disciples, le Saint conduisit Claire dans ce nouvel asile.
Comme on l’a deviné déjà, la vocation de Claire et son entrée au cloître firent grand bruit à Assise. Chacun l’envisageait à sa manière, ainsi qu‘on l‘avait fait en pareille circonstance de la vocation extraordinaire de François : Les critiques cependant ne tardèrent pas de tomber pour faire place à l’admiration... Aux yeux de ses compatriotes, Claire, au château, était déjà une sainte, pourquoi tant s‘étonner alors de son héroïque détermination ? Une telle âme: n'était pas pour le monde et tout faisait bien voir depuis longtemps qu’elle appartiendrait uniquement au Seigneur... Au Roi du ciel et de la terre, qui oserait la disputer ? Les parents de Claire eux-mêmes, pénétrés d’une secrète admiration à la vue de son courage et de sa persévérance, consentirent à la laisser en paix dans sa solitude. Mais un événement du même genre devait les y amener bientôt plus furieux que jamais. Nous voulons parler de la vocation d’Agnès, la sœur cadette de notre héroïne.
Au cœur de la seconde fille de Favorino, la voix de l’Époux céleste venait aussi de se faire entendre. L'entrée de sa sœur au cloître avait fait colore dans son âme la même aspiration. Quitter le monde et se consacrer à Dieu, ne plus rien voir du siècle et ne converser qu‘avec Dieu et ses anges, depuis le départ de Claire. Agnès ne songeait et ne rêvait qu‘à cela... Or, un matin, n'y tenant plus, la jeune fille s'échappe du loyer paternel et court au monastère de Saint Ange annoncer à sa sœur sa grande résolution et l'assure qu'elle vient demeurer avec elle pour partager son bonheur. Elle aussi veut être l’Épouse de Jésus et embrasser la Pauvreté pour toujours.
« Ô ma très douce sœur, s'écria Claire dans le transport de sa joie. bénie soit à jamais la miséricorde de Dieu qui vous gratifie d’une si belle vocation ! Pour vous, comme pour moi, je n'ai demandé qu’une chose au Seigneur, c’est d‘habiter pour toujours dans sa sainte Maison : unau petii a Domino, hanc requiram, ut habitem in domo Domini...( Psaume 26).
On pressent le nouvel orage qui va fondre sur les deux colombes au petit nid de Saint Ange lorsque le Comte s’apercevra du départ de sa seconde fille... Il fut terrible en effet. Mais Agnès résista comme l’avait fait sa sœur. Douze hommes de sa famille, rassemblés par son père furent envoyés vers Agnès pour la sommer de rentrer au château ou l'y ramener de force. « Ils avaient la fureur dans l'âme », à tel point qu’exaspérés par la constance de la Sainte, l’un d’eux osa bien fondre sur elle à coups de pied et de poing. Il la prit par les cheveux essayant de la tirer dehors les autres la poussant et l'enlevant dans leurs bras, l'entraînèrent comme une proie à travers les pentes de la montagne, déchirant ses habits dans la lutte et semant la route de ses cheveux attachés. On conçoit là douleur de Gloire à la vue d‘un tel spectacle... son cœur brisé demande un miracle au ciel. en faveur de cette sœur chérie. Le prodige ne se fait pas attendre : le corps d’Agnès devient si lourd dans les mains de ses bourreaux qu'il leur est impossible de le changer de place... Force leur est de l’abandonner ou il se trouve, tandis qu' un châtiment du Ciel s'appesantit soudain sur l'un des agresseurs, son oncle Monaldo, qui furieux de se retirer confus, avait osé lever la main pour frapper encore l‘Innocente victime.
Agnès comme sa sœur, avait triomphé. Toutes deux entonnèrent ravies le chant de l’action de grâces.
Réflexions et Avis
La force et le secours d'en haut ne sont jamais refusés à qui les demande. Ils sont départis à l‘âme en proportion de ses besoins. Plus une épreuve l’accable, plus les encouragement de la grâce viendront la soutenir et la fortifier. De nous-mêmes, nous ne pouvons rien. Impossible par conséquent de résister par nos propres forces aux tentations de cette vie, aux séduction du monde aux attraits des plaisirs, même aux simples convoitises des sens. Où que s'engage la lutte et quelque forme qu elle prenne il nous faut la grâce de Dieu pour la soutenir et en triompher. Demandons-là au premier danger. jetons vers Dieu le cri de l'appel et de la confiance. Les Saints n‘ont pas agi autrement. Si forts et si ancrés qu'ils fussent dans la vertu, le sentiment d‘une humilité qui les distingue les fit toujours se défier d‘eux-mêmes, tout craindre et tout appréhender de leur propre faiblesses ; mais ils demeurent néanmoins toujours confiant dans le secours d’en-haut, et dans cette persuasion, toujours fermes dans le bien qu'ils entreprirent et admirables de courage pour l'accomplir... Cette force que nous admirons chez les Saints est puisée en Dieu ; elle naît de leur confiance. Voyez Claire et Agnès, chacune aussi ferme qu'énergique à l'heure de l'assaut. Elles le soutiennent sans faiblir ; sans s'intimider, sans céder... Où donc le secret de cette force, de cette mâle énergie ? Claire et Agnès l'ont trouvée au pied de l'Autel... Elles ont levé les yeux vers le Tabernacle du Seigneur d'où le secours, comme elles s‘y attendaient, devait leur venir et, fortes de cet espoir, chacune pouvait dire avec le Psalmiste : « Le Seigneur est mon défenseur et mon Dieu. Sa miséricorde me préviendra toujours, et c‘est pourquoi je demeurerai ferme et constante ».
Avis des Saints
« Ah ! Demeurer fidèle en serviteur du grand Roi, mon cœur ne cessera de vous le demander par les entrailles de Jésus-Christ » (Sainte Claire). « Qu(on est heureux quand on sert Dieu ! » (Saint François d'Assise). « Souffrons tout pour l’amour de jésus-Christ et l'établissement de son règne ». (Saint Pierre Chanel).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Hélène Enselmine. vierge de son Ordre, au monastère d’Arcella, non loin de
Padoue (1208-1243)
Malade durant seize ans, elle ne cesse d‘édifier ses sœurs par sa résignation, son admirable patience, une amabilité à toute épreuve. Son visage rayonnait toujours et on accourait pour la voir surtout lorsqu'elle était en extase. Un jour de la fête de saint François, comme elle méditait sur les vertus du saint Patriarche et sur les grands mérites qu’il s'est acquis, elle entendit une voix céleste qui lui disait : « François fut puissant sur la terre, mais au Ciel il est aujourd‘hui plus puissant ».
Pratique : invoquer sainte Claire aux heures où le besoin de force et de courage se fait le plus sentir.
Prière
Secourez-moi, ô puissante Mère, lorsque vous me verrez faillir dans mes résolutions. Hélas ! Tout est à craindre de ma faiblesse, mais que n’ai-je pas lieu d‘attendre de votre maternel secours ? Ne le refusez pas à une âme qui a un droit spécial à votre sollicitude et à votre amour. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Dixième jour
Assaut et victoire
Le 20 mars au matin, à leur incroyable surprise, les parents de Claire s'aperçoivent de la disparition de leur fille chérie. Où donc la trouver ? Qu‘est-elle devenue ? se demandent-ils avec angoisse... L’amour de Dieu l’aurait-il arrachée à notre tendresse et l’exemple de François en aurait-il fait la proie de la pénitence et de la pauvreté ?...
En quelques heures, le mystère était éclairci : La fille du comte avait quitté le château de son père pour s’enfermer dans un cloître, et c'est à celui de Saint Paul de Chiascio qu’il fallait la chercher.
À cette nouvelle imprévue, Favorino laisse éclater toute sa colère. Hortulane fond en larmes, et tout le château retentit des cris furieux du comte et des sanglots de son Épouse. Favorino appelle - honte, folie, déshonneur l'acte de sa fille... Il s‘en dit humilié, déshonoré, lui et toute sa maison. Sa fille aînée, jusqu'à ce jour son orgueil et sa gloire, la noble fille des Sceffi, se faire pauvresse, et vivre telle, au su de toute l'Ombrie ! Lui, Favorino, proteste qu'il ne supportera jamais pareil déshonneur, et jure par sa brillante épée de ramener sa fille... Hortulane, sa mère, pense l'attendrir par ses remontrances et ses larmes....et, d’un vague espoir quelque peu consolés, ils s'élancent d‘un bond, avec quelques uns de leurs proches, vers le monastère de Saint Paul.
Quel assaut va Subir la jeune recluse ? À quelle scène, à quels reproches doit-elle s’attendre ?... La voici en présence des siens... Le comte, son père, ne dissimule pas sa fureur. Au milieu d'une colère qu'il ne peut contenir, il veut remontrer à sa fille l'irréflexion de son projet, la folie d'une telle conduite, le ridicule d‘une pareille vocation. Il l’accuse de méconnaître son autorité, de déshonorer son nom, d’oublier son rang dans le monde, etc, etc… Hortulane fait entendre le langage du cœur, écoutons-la :
« Claire, ma fille, eh quoi ! Vous nous quittez !... Vous abandonner vos parents, vous, leur joie, leur espérance et leur trésor !... Ne savez-vous pas à quel point vous en êtes aimée et chérie. et croyez-vous qu'ils puissent jamais survivre au chagrin de vous perdre ?... Ô Claire, ma fille, avez pitié de nous ! Que l’affliction de nos cœurs attendrisse le votre. Ne délaissez pas la plus tendre mère pour vous ensevelir dans une retraite obscure !... de grâce, oh ! Revenez moi avec ou je meurs sous le, coup d’un pareil chagrin... »
Mais ce langage du cœur, qui brise le sien, pas plus que celui des reproches sanglants de son père, ne peut ébranler l'héroïque enfant. « Elle ne supporte pas l'idée d'être arrachée au service de Dieu », et pour mieux l’affirmer au regard de tous, elle se lève et court se précipiter vers l’autel... Fou de désespoir, son père alors s‘avance pour l'arracher aux religieuses qui l'entourent, mais Claire se rive à l’autel, « l’embrasse des deux mains, comme pour implorer cet inviolable asile, puis,enlevant son voile d’un mouvement brusque, elle montre aux siens épouvantés sa tête rasée, insigne de sa consécration définitive au Sauveur ». « Je suis à Dieu, s’écrie-t-elle, et personne au monde ne m'arrachera d’ici !... » L'assaut avait été rude, la victoire n'en fut que plus éclatante !
Réflexions et Avis
Dieu n’exige pas de tous les même sacrifices. Ce qu‘il voulut de Claire n'est demandé qu’à un petit nombre. mais à tous le Christ a dit : « Prenez sur vous mon joug », « Gardez mes commandements », « Faites pénitence », « Cherchez le royaume de Dieu et sa justice avant tout ! »
Or, que doit inférer l‘âme chrétienne de ces grands principes, sinon qu‘elle est tenue, elle aussi, à servir Dieu aux dépens de la nature et à sacrifier pour lui tout ce qu’il demande ? Avant tout, servir Dieu et sauver son âme ; accomplir ce qu‘il ordonne, éviter ce qu'il défend ; s'assurer une éternité bienheureuse, quels que soient les sacrifices qu’exige une telle fin ! Même en ce monde, l‘homme ne peut être heureux qu’à cette condition. Malheur à qui ne considère le bonheur ici-bas que par rapport à la vie présente et qui ne le fait consister que dans les jouissance des objets sensibles. L‘âme chrétienne doit le considérer, au contraire, par rapport à la vie future et l’établir ici-bas dans les moyens qui nous mènent à l’éternelle félicité.
Claire avait compris cela, et sa résolution d‘être à Dieu restait inébranlable. Se vouer à lui pour toujours, le servir dans la perfection des conseils évangéliques, est chez elle une résolution si forte que rien au monde ne pourra l'en détourner. Quel exemple de fermeté et de courage ! Âme pieuse, sachez en faire profit et demandez à cette généreuse élue la force dont vous avez besoin vous-même pour demeurer fidèles à vos bons propos. Tenir ses résolutions avec le Bon Dieu est-il rien de plus important ? Il y va de sa gloire et de notre bonheur. Oh ! Ne résistons jamais à la grâce. Combien est glorieuse pour Dieu notre fidélité et de quel préjudice peuvent être à sa gloire de coupables résistances ! Si Claire avait faillit dans son entreprise, si elle avait abandonné sa vocation pour condescendre au vue de ses parents, quel malheur ! Quelle perte pour l’Église, pour les âmes, pour le ciel !... L'Ordre Séraphique de Sainte Claire eût-il jamais existé sans la coopération de la fondatrice choisie pour lui donner naissance ?... Soyons fermes comme elle dans les luttes multiples qu’exige la vertu, afin de correspondre aux desseins de Dieu et réaliser en nous ses vues de sanctification.
Avis des Saints
« Continuez à marcher avec ferveur dans la voie sainte où vous êtes entrée et persévérez dans les vertus du Christ » (Sainte Claire). « Apprenez du moins à souffrir quelque petite chose pour l'amour de Dieu » (Sainte Thérèse d'Avila). « Dans vos heures d'épreuves et de défaillance, portez vos regards vers le ciel. Qu'elle est belle la couronne réservée à ceux qui combattent jusqu'au bout. Méritez-la au prix de la lutte et ne reculez jamais devant les sacrifices que le devoir impose » (Saint Pierre Chanel).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
Sainte Philippa de Mareri, vierge de son Ordre (1236)
Dans son désir d‘être uniquement à Jésus Christ et de ne soustraire aux importunités de son frère qui ne cessait de lui proposer un brillant mariage, Philippa se coupe les cheveux, revêt un habit pauvre et se retire secrètement, accompagnée de quelques pieux amies, sur la montagne de Mareri, où d'humbles cabanes leur servirent provisoirement de cellules. Peu après, un ancien monastère fut mis à leur disposition et c‘est là que se sanctifia merveilleusement notre chère sainte L'estime et l'amour de sa vocation la faisaient éclater en transports de joie. Elle mourut en chantant son bonheur. Sainte Philippa fut la première Clarisse honorée d‘un culte public ; il 1ui fut décerné du vivant même de sainte Claire. Son cœur se conserve encore aujourd‘hui à Borgho-San Pietro. commune de Petrella, aux environs de Rome, ou il est l’objet d'une très grande vénération. Il exhale encore de nos jours un suave parfum.
Pratique : Le courage dans les épreuves, la persévérance dans ses bons propos.
Prière
Communiquez à mon cœur, ô puissante Mère. L'ardeur et l’intrépidité de votre amour. Obtenez-moi ce courage, qui triomphe de tout et que les obstacles et les traverses ne peuvent ralentir, je vous le demande au nom de cette force divine, de cette énergie surhumaine que je viens d’admirer en vous. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Neuvième jour
L'entrée au cloître
Depuis de longues heures déjà, la nuit enveloppait de ses ombres la forteresse de Sasso-Rosso. Au château et aux alentours, tout était calme et silencieux. C’est l’heure propice, l’heure choisie pour le départ de Claire. Sans nulle hésitation et toujours parée de ses plus beaux habits, la jeune vierge se dispose à quitter la maison paternelle en compagnie de sa fidèle Bonna.
Par une porte dérobée du château, il leur serait facile, pensaient-elles, d'en franchir le seuil... et dans cet espoir, toutes deux s'y dirigent doucement et dans le plus grand silence...
Mais quel n’est pas l'étonnement des deux amies lorsqu’elles voient la porte, d'ordinaire si facile à ouvrir, fermée de manière à résister maintenant à tous leurs efforts. Elles la trouvent solidement barricadée avec de fortes barres et de grosses pierres. Que faire alors ?...
L’héroïque enfant adresse une prière à Dieu, et le miracle vient à son aide. De ses faibles mains, elle retire sans peine les énormes pieux et les grosses pierres qui lui barraient le passage et parvient ainsi à s’échapper sans bruit du château paternel... Nul ne peut soupçonner au manoir cette fuite imprévue.
Claire et sa fidèle compagne dirigent leurs pas vers la Portioncule. On les y attend avec une sainte impatience à laquelle se mêle depuis quelques instants une certaine anxiété. Le retard de Claire sème l'inquiétude dans la pieuse assemblée... François redoute que celle-ci n’ait été surprise au moment d’effectuer son départ, et que, arrêtée par ses parents, il ne soit plus libre à la sainte enfant d'accomplir ce qu’elle avait si courageusement résolu... Que fera-t-elle alors ?
L'arrivée bénie de l'angélique attendue calme aussitôt l‘angoisse. Angelis suis Deus mandavit de te... Le Seigneur avait commandé à ses anges de la garder dans toutes ses voies !
François et ses frères viennent au devant de l'illustre arrivante. Ils la conduisent au chant des psaumes dans cette humble chapelle de la Portioncule, leur ciel ici-bas … C'est là qu'ils assistent ravis à l‘admirable scène de son oblation à Dieu... Ils voient la jeune fille, d'un cœur joyeux fouler aux pieds ses riches atours, présenter ravie au tranchant du fer sa belle chevelure, réclamer avec impatience à la place du brocard, de la soie, des dentelles et des magnifiques boucles d’or, la bure grossière, le voile sombre le bandeau plat et la corde à nœuds.
François lui donne ces livrées séraphiques... Claire à échappé au monde ; elle est devenue l’épouse du Christ. Saluons en elle la fondatrice des Pauvres Dames. L'ordre à germé !
Ce grand acte accompli, le Saint, accompagné de plusieurs de ses frères, conduit la jeune vierge au cloître de Saint Paul de Chiascio, situé à faible distance de la Portioncule. C’était un monastère fervent de bénédictines. Claire y fut accueillie avec la plus sainte joie comme une recrue céleste. Mais la petite plante de Saint François n'y devait pas rester longtemps. L'enfer déjà suscitait l’orage contre elle.
Réflexions et Avis
Comme nous l’avons remarque hier, d‘admirables rapprochements se découvrent entre le grand acte accompli en ce jour par notre héroïne et le symbolisme délicieux du dimanche des Rameaux. L'entrée solennelle de Claire dans le cloître est un triomphe, une victoire que chantent les Anges du ciel... Elle est en même temps pour elle l‘indice d'un avenir de souffrance au devant duquel nous la voyons néanmoins s’élancer généreuse. La pensée du divin Rédempteur faisant son entrée triomphante à Jérusalem, et se disposant en même temps aux souffrances et aux ignominies prévues de sa douloureuse Passion, excitait l‘auteur de cette jeune vierge et encourageait ses premiers pas dans le chemin royal de l'immolation qu'elle devait parcourir. Les délicieux accents liturgiques semblaient merveilleusement appropriés aussi aux cérémonies touchantes d‘une telle oblation.
À celle qui venait d'abandonner le monde sur l‘appel divin, ils rappelaient la sortie d’Égypte du peuple d'Israël et en imploraient sur elle les bénédictions célestes comme les reçut alors le législateur du peuple de Dieu. Ailleurs, n’est-elle pas représentée par la blanche colombe pressée de s‘enfermer dans l'Arche ?... et s’il est question de ce peuple fidèle qui étendit ses vêtements sous les pas de Jésus, avec quel merveilleux à propos ne pouvait-on pas lui appliquer des paroles : « Que votre Élue, Seigneur, vous prépare les voies de la foi et que toute pierre de scandale étant ôtée, elle puisse suivre vos pas et voir fleurir devant vous les branches spirituelles de ses bonnes œuvres ».
Que le souvenir de la Passion de jésus nous soit comme à sainte Claire un stimulant de générosité et d'amour. Excitons-nous à pratiquer la vertu par la pensée de ce que Notre Seigneur a souffert pour nous. C’est un encouragement dont notre âme aura souvent besoin peut-être. Si belle qu'elle soit aux yeux de la foi, la vertu, quand il s’agit de la pratiquer, n'est pas toujours envisagée au point de vue de ses splendeurs. Ce n‘est pas toujours sur la tige d'un rameau verdoyant ou fleuri qu'elle se présente à nous, et lorsqu’elle nous apparaît desséchée, sans douceur et sans parfum, nous sommes tentés peut-être de la repousser ou de lui faire triste accueil... Ne recherchons pas le goût sensible dans la vertu. L'aurore de Pâques en fleur ne peut briller toujours pour l’âme chrétienne, pour l‘âme qui doit acheter le ciel au prix de luttes et de combats sans nombre.
La vertu, comme le royaume des cieux, souffre violence, il n’y a que les intrépides et ceux qui se font violence qui l‘emportent.
Avis des Saints
« Soyez dans la même disposition ou a été Jésus-Christ » (Saint Paul). « Offrons à Dieu ce que nous avons de meilleur » (Saint Bernard). « Regardez le ciel qui vous invite à prendre la Croix et à suivre Jésus-Christ qui vous précède » (Sainte Claire). « Nous sommes dans l’erreur si nous ne voulons être être saints de la manière dont Dieu veut que nous le soyons ». (Saint Ignace).
Couronne de sainte Claire
Fleur Séraphique
La Bienheureuse Bénédicte, particulièrement appréciée de saint François et de la bienheureuse fondatrice (XIIIe siècle).
Le Séraphique patriarche avait souvent prédit à sainte Claire que celle-là lui succéderait ajoutant qu‘elle en était digne. Le suite justifia en effet cette prédiction. Nommée Abbesse, le Ciel se se plut à confirmer cette élection par une série de prodiges. Les miracles naissaient délicieusement sous les pas de la Bienheureuse. On eût dit que toutes choses lui étaient soumises et qu’elle avait la puissance de se faire obéir de toute la création.
Pratique : Apporter au service de Dieu la ferveur et la générosité qu'il demande.
Prière
Ô glorieuse vierge, intrépide amante de Jésus Christ, obtenez-moi de l’aimer comme vous sans partage, de le chercher Lui seul au mépris de toutes les jouissances du monde et aux dépens même de mon repos et de ma vie. Qu'il me sera bon de participer ainsi aux dispositions de votre âme généreuse et si agréable à l’Époux divin. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
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Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Huitième jour
L'adieu au Monde
À mesure que s'affermissait dans l'âme de Claire son généreux dessein, le vœu de le réaliser l'embrasait de plus en plus. Elle ne voyait et ne rêvait plus que le cloître, appelant de tout son cœur le jour béni qui l’y introduirait pour toujours. Touché de ses désirs et inspiré d’en haut, François comprit que l‘heure était venue de rompre les liens qui retenaient captive cette chaste colombe et qu'il devait lui permettre enfin de prendre son vol vers les régions solitaires que rêvait son amour. Le départ de Claire pour le cloître fut donc résolu. François le fixa à une solennité aussi mémorable que touchante, celle du' dimanche des Rameaux, qui, en cette année 1212, tombait le 19 mars.
Mais comment s'y prendre pour annoncer aux parents de Claire une telle décision ? Comment surtout espérer leur agrément en ce point ? Aucune ouverture préalable n'avait pu les induire à conjecturer pareil dessein dans l'esprit de leur fille aînée, de leur douce Claire admirablement soumise, obéissante et toujours si affectionnée et si tendre à leur égard.
François et Claire unirent leurs supplications auprès de Dieu pour obtenir d’être éclairés en cette grave et délicate circonstance. Malgré la piété qui distinguait les châtelains de Sasso-Rosso, tout faisait prévoir qu'elle n’irait pas jusqu’à les incliner volontiers à l'acceptation d'un pareil sacrifice... Claire était trop aimée, trop chérie de ses parents pour qu'ils puissent consentir à la voir s'éloigner d'eux pour embrasser un genre de vie si austère et si effrayant pour la nature.
« La situation était donc des plus délicates. Après y avoir réfléchi, François ne vit qu'une ressource, celle dont il avait usé lui-même, un parti hardi qui, en l’éloignant de son père, lui donnait contre lui la force d'un événement accompli. Claire déclarait que pour Dieu, elle irait jusque là, mais François semble avoir hésité à assumer sur lui une responsabilité aussi grave. Il jugea très sagement que l'intervention de l’Évêque était nécessaire » (Mgr Ricard). L’Évêque, ayant oui les raisons alléguées de part et d’autre, trancha la question et donna son autorisation.
Le jour de l'Adieu au monde resta donc fixé au dimanche des Rameaux, et il fut convenu que Claire, l’élue du Seigneur, quitterait secrètement la maison paternelle pendant la nuit.
Lorsque brilla l’aurore de Pâques fleuries, Claire entonna le chant de la jubilation et d'action de grâces. C‘était le jour béni de sa délivrance ; celui de son adieu au monde et de son entrée au cloître Son âme exultait dans la joie et l'amour.
Parée de ses plus riches habits, ainsi qu’avait réglé François, pour donner plus d’éclat à son dépouillement volontaire, Claire se rendit à la cathédrale où officiait l’évêque d’Assise. Toute à la contemplation de son Dieu et au bonheur qui l’attendait, l’angélique vierge ne parut point aux pieds du Pontife pour recevoir de sa main, comme c’était l'usage, le rameau bénit de ce tour. Elle demeura à sa place absorbée dans la contemplation... l’Évêque le remarqua, et, quittant soudain le sanctuaire, il apporta lui-même à Claire et déposa entre ses mains virginales la palme bénite, symbole anticipé du glorieux triomphe qu'elle allait remporter le soir même à l’admiration universelle du ciel et de la terre.
Réflexions et avis
Le beau jour pour se donner à Dieu que le dimanche des Rameaux, alors qu'on a la palme à la main, l’hosanna sur les lèvres et l'amour plein le cœur... Telle nous apparent la douce Claire a la cérémonie du matin dans la cathédrale d'Assise et le soir à sa sortie du château pour la chapelle de la Portioncule, ou doit avoir lieu son oblation solennelle... Quel beau jour pour une telle oblation ! et qu'en touchants et délicieux à-propos il abonde !... Claire n‘est-elle pas la vierge de Sion à laquelle il a été dit : Ne craignez pas fille de Sion. Ne craignez pas, fille privilégiée de Sion, voici votre Roi qui vient à vous, plein de douceur... Et si le Roi pacifique des cœurs est venu le premier vers elle, ne faut-il pas qu'elle aille maintenant à Lui le cœur en joie et l'âme aussi généreuse qu'ardente ?...
Poétique rapprochement entre le printemps de la nature et le printemps de la vocation. Le dimanche des Rameaux c’est, dans le printemps à son aurore, la fête qui parle de triomphe, d'espérance et de suffit, en même temps que tout refleurit dans un doux renouveau. C‘est le réveil de la nature, délicieux surtout dans la radieuse Ombrie, heure choisie précisément pour le sacrifice de Claire, à un âge ou tout semble sourire et chanter et où la vie pour elle s’annonçait si heureuse !
Tout quitter et tout sacrifier en face du séduisant tableau de l’avenir est un héroïsme qui étonne ! Le sacrifice de Claire n'en parait que plus admirable et plus spontané... Les splendeurs d'un autre printemps, celui de la vie religieuse, sont dévoilées à son âme, et les délices de l’amour de jésus, - sans comparaison aucune, - ont pour elle bien d'autres attraits... L’heure est venue d'en jouir, et l’Époux divin l’y convie : L’hiver a passé, les pluies ont cessé, le printemps a reparu sur notre terre ; lève-toi, ma Bien-Aimée, et viens... (Cantique 2, 11-12).
Rappelons cependant que tout n’était pas rose et fleurs devant les pas de Claire allant au devant de l’Époux sacré... Le dimanche des Palmes précède la Semaine sainte et les splendeurs des voies divines ne pouvaient être entrevues par la jeune vierge qu’à travers les ombres de la Passion… Elle sait qu’elle embrasse la croix... qu'elle va au devant des souffrances... qu’elle devra monter jusqu'au Calvaire... mais aucune de ces considérations ne l’arrête... Notre héroïne marche à la suite de jeans encouragée par cette pensée qu‘elle peut tout en Celui qui la fortifie (Phil. 4, 13). A l'exemple de Claire âme pieuse, comptez sur le secours divin, car les sacrifices qu'exige la vertu sont toujours accompagnés de grâces particulières aidant à les accomplir.
Avis des Saints
« Que le bruit et l‘éclat du monde ne vous émeuvent point, parce que les siècle disparaît avec la vitesse de l'ombre. Ne vous laissez pas éblouir par ses apparences, parce qu’elles sont trompeuses. L'antique serpent sifflera autour de vous, il est vrai, mais fermez l’oreille, résistez avec courage et il fuira loin de vous » (Sainte Claire). « Ceux qui méprisent la terre et qui n'y désirent rien, s’élèvent et volent jusqu'au ciel » (Saint Grégoire). « Jetez un regard sur la croix pour ne point perdre confiance ». (Saint Paul de la Croix).
Couronne de Sainte Claire
Fleur Séraphique
La Bienheureuse Balbina, sa nièce, sœur de la Bienheureuse Aimée (XIIIe siècle).
Elle fut par ses qualités une de ses auxiliaires les plus appréciées pour la réformation ou la fondation de diverses maisons. Dieu la favorisa du don des miracles. Sa vie exemplaire lui gagna tellement l'amour de sainte Claire que celle-ci, rapportent les chroniques, se plaisait à lui en donner des preuves en la soignant souvent elle-même à l'occasion. Elle mourut au monastère du Val de Gloire à Spello qu'elle avait fondé et dont elle était abbesse.
Pratique : La générosité au service de Dieu. Ne pas redouter les croix et les souffrances qui s’y rencontrent.
Prière
Daignez, céleste Mère, me faire comprendre le mystère de ta croix, me découvrir le prix et l‘excellence du sacrifice qui répugne tant à ma nature déchue. Obtenez-moi la sainte énergie d‘immoler à Dieu tout ce qu'il réclame, sans craindre même de porter le glaive jusqu' au plus profond de mon cœur. Ainsi soit-il.
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Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Septième jour
Épreuve
Éclairé d'un rayon céleste sur les destinées de Claire, François bénit le Ciel qui la lui amenait. il eut pour elle des paroles d‘encouragement et de flamme, des accents du ciel, et Claire, heureuse et confiante, lui ouvrit son âme avec abandon. Elle le supplia d'en être le guide et de la conduire sur les pas de Jésus, dans les voies du renoncement, de la pauvreté et du sacrifice que lui-même a tracées.
Elle était vraiment conquise à l'Époux céleste et prédestinée à de grandes choses cette jeune vierge d’Assise. François eût pu dès lors, et sans la moindre hésitation, se prononcer sur la vocation de Claire. D’un regard prophétique, il entrevoyait déjà l'admirable parcours qu‘allait traverser dans la perfection cette âme ardente et généreuse. Toutefois, avant d'accéder à ses désirs, il jugea bon, en guide prudent et sage, de la soumettre à une épreuve aussi extraordinaire que Sublime.
« Si les charmes de la Pauvreté vous attirent, prouvez-le, dit-il à Claire, prouvez-le en quittant la riche toilette que vous portez. Couvrez-vous d'un sac, et parcourez la ville en demandant l'aumône de porte en porte ». « Oh ! volontiers, s’écria Claire tout heureuse, Père, je le ferai de grand cœur pour vous convaincre et pour goûter la, pauvreté de mon Jésus ».
Et la fille du comte Favorino, vêtue à la mendiante, parcourut sa ville natale, allant, de porte en porte, solliciter humblement l’aumône d’un morceau de pain pour l’amour de Dieu.
Chose vraiment merveilleuse ! Personne, hormis le Saint, ne reconnut Claire de Sceffi sous les haillons qui la couvraient. Ces livrées de la pauvreté qu'elle avait si joyeusement revêtues ne la distinguèrent qu’aux yeux de Dieu et des anges.
« Après l’avoir accueillie, entendue, éprouvée, François, dit un pieux auteur, lui rendit visite au château paternel en compagnie sans doute du frère Rufin, parent de la famille. Ils se virent ainsi à plusieurs reprises. A mesure qu’ils le faisaient, ils étaient l’un et l’autre plus convaincus qu’une Providence attentive avait présidé à leur rencontre. Claire ne se laissait pas d’entendre la parole de François aussi éloquente dans le tête-à-tête qu'en présence de la foule, et qui, en la révélant à elle-même, la remplissait d’une lumière et d’une douceur divines. De son côté, François était ravi de ce qu'il découvrait dans son interlocutrice ; cet accent si sincère, ce courage simple et décidé à tous les sacrifices, plus encore, cette fois à un appel venant du ciel, c'étaient tous les caractères des âmes conviées aux noces de l’Époux divin. Claire était manifestement de ces âmes. il fallait se hâter de l’offrir au Seigneur comme une belle proie que le monde commençait à convoiter ». (M. Le Monnier).
Réflexions et Avis
Attachons-nous aux vertus solides et nous n'aurons pas à craindre de nous égarer. L'humilité et l'obéissance sont de ce nombre... et les saints nous disent qu’on ne peut excéder en ce point... C’est au moyen de ces vertus, l’obéissance et l'humilité, que saint François d’Assise voulut s'assurer et qu’il fut convaincu de la ferveur de Claire. La vertu qui tend à s'écarter de l‘obéissance est une vertu illusoire et sans fondement... de même celle qui est dépourvue d'humilité ; elles crouleront l’une et l’autre comme un édifice bâti sur le sable mouvant et que le moindre orage peut renverser.
Aspirant au cloître pour s‘y donner à Dieu, rien ne parut difficile à Claire et rien ne lui coûter pour atteindre ce but. Eût-on exigé mille et mille fois plus, sa ferveur n'eut pas hésité une seconde à l’accomplir... Plus il est demandé à l'âme fervente, plus elle est heureuse, estimant comme un grand bonheur l’occasion qui lui est donnée de témoigner son amour à Dieu en faisant pour lui quelque chose de plus signalé. Le prix d'un seul acte de cette nature est d’une valeur incompréhensible. Au ciel seulement nous en connaîtrons tout le mérite.
Cependant, l’occasion de faire de grandes choses pour Dieu se présente rarement, et nous devons nous porter d‘un cœur aussi généreux à la pratique des plus humbles vertus qu‘aux actes prévus d'une perfection plus relevée. Dieu ne demande pas l'impossible. Nous n'aurons à lui rendre compte que des choses que nous aurons pu faire. Par conséquent, double raison pour nous de les accomplir. Sachons donc apprécier l‘humble semence des petites vertus ; celles-ci germent en nombre dans le sillon de notre vie et peuvent se cueillir en quelque sorte sous chacun de nos pas. Oh ! La belle moisson qui nous est offerte ! Insensé et mille fois coupable qui la dédaigne et la méprise.
Avis des Saints
« On déplaît à Dieu quand on obéit avec chagrin, et en cherchant à connaître la raison de tel ou tel commandement » (Saint Bernard). « Le vrai obéissant doit considérer en toute chose non la difficulté plus ou moins grande du commandement, mais l‘autorité de celui qui le fait et le mérite de l’obéissance » (Saint François d'Assise). « Rappelons-nous que la sainteté ne consiste point à faire de grandes choses, mais à vivre chrétiennement dans la condition où nous a placés la Providence ». (Saint Pierre Chanel).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Benvenuta de Pérouse qui fut vraiment la bienvenue au petit cloître de Saint Damien (XIIIe siècle).
Elle avait connu Claire dans le monde, sa famille étant très liée avec celle des Sceffi Son entrée réjouit vivement la sainte Fondatrice, heureuse de voir cette âme si chère se donner à Dieu. Longtemps éprouvée par la maladie, et finalement privée de l'usage de la parole, Benvenuta fut l'heureuse miraculée de la Sainte Mère. Ce miracle est l'un des plus éclatants de l'illustre Fondatrice, touchée de compassion à la vue de sa fille toujours si obéissante et réduite a ce triste état, Claire fit sur elle le signe de la Croix et la pauvre malade guérit instantanément.
Pratique : S’exciter au détachement des choses de ce monde par Cette parole d‘un grand saint ; « Qu’est-ce que cela pour l’éternité ? »
Prière
Ô vous qui avez si généreusement renoncé aux honneurs du monde pour embrasser la pauvreté et l'humilité de Jésus-Christ, obtenez-moi la force dont j’ai besoin pour la pratiquer moi-même selon que l'imposent mes devoirs d’état, car toujours et partout l’âme chrétienne est tenue de vivre détachée des biens de la terre et de s’appliquer à devenir douce et humble de cœur. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Sixième Jour
Vocation révélée
En 1212. François vint à Assise prêcher le Carême, l'Esprit divin qui inspirait toutes ses démarches lui ayant appris déjà le grand mystère dont il allait devenir l’instrument.
Il n'était bruit dans toute la ville que des prédications du saint pénitent. Claire eut un vif désir de l’entendre, et la pieuse Hortulane. sa mère, cédant aux sollicitations de sa fille chérie, voulut bien la conduire elle-même, avec sa jeune sœur Agnès, à la cathédrale de Saint Rufin où prêchait François. La comtesse et ses filles eurent donc la joie de l'y entendre.
« Claire écoutait, profondément remuée par cette parole-neuve, imagée, ardente, qui pénétrait jusqu‘à la division de son âme. jamais homme n'avait parlé devant elle, comme parlait le séraphique apôtre. Tout à coup, est-ce une illusion ? Il semble que le regard pénétrant du prêcheur s'est arrêté sur la jeune fille et veut sonder dans les profondeurs de cette âme virginale ». (Mgr Ricard)
« Le Saint, disent les histoires des premières origines des deux Ordres, le Saint avait appris par révélation la vie si extraordinaire de la jeune vierge. il savait qu’elle devait être un jour la principale coadjutrice de ses travaux. le fondement du nouvel ordre qu‘il se proposait d‘établir et que c'était lui qui enlèverait au monde une si noble dépouille pour la consacrer à Jésus-Christ, le souverain Roi. Convaincu donc de l’importante mission de Claire, il désirait la voir et parler à son cœur ; il pensait déjà enlever au prince des ténèbres une proie qui devait n’appartenir qu’au Monarque de la lumière, et il ne cessait de coutume la bonté divine de venir à son secours et d’abriter au plus tôt dans son sanctuaire un trésor si précieux ».
Claire sortit tout émue de la cathédrale et rentra au château. Des pensées de vocation séraphique l'agitaient délicieusement. À l'exemple de ces Moines dont François était le fondateur et le chef, elle rêvait de vivre pauvre, mendiante, obscure, crucifiée au monde et toute à Jésus, au Dieu qu’elle aimait.
« Décidément, se dit la jeune Claire, François sera pour moi l’ange du grand conseil. C'est lui qui révélera à mon âme les desseins de Dieu et m‘indiquera ce que je dois faire ». Forte de cette persuasion, qu’elle fit partager bientôt à une de ses parentes, Bonne Guelfuccio, Claire eut l'inappréciable avantage par l’entremise de cette pieuse tante, et sous prétexte d'une visite au frère Rufin allié de la famille de Sceffi, d’obtenir une entrevue avec l‘admirable séraphin d‘Assise... Le résultat eut pour but de l'éclairer pleinement sur sa vocation.
Réflexions et avis
Claire avait prié le Seigneur de un montrer, sa voie, et son cœur en lui avait placé toute son espérance. Elle attendait confiante et toujours suppliante le rayon de lumière qui devait orienter sa marche, la guider vers la Montagne sainte et illuminer soit entrée dans les tabernacles du Seigneur... Son attente ne fut pas trompée, son espoir ne fut point déçu.
Ainsi qu'à l’illustre converti du chemin de Damas, une voix mystérieuse se fit entendre à son âme lui disant comme à Paul : « Va trouver mon serviteur, il te dira ce que tu dois faire ». Ce n’est jamais en vain que nous implorons le secours du Ciel : Grâces de lumière, de force, de direction, etc., aucune ne sera jamais refusée à l'âme qui la sollicite… Dieu nous aime trop pour rester sourd à nos prières et les laisser sans réponse. S‘il diffère, attendons, mais sûrement, l'heure du secours viendra. Sa divine lumière saura chasser les ombres et faire de la plus sombre nuit un jour illuminé de célestes clartés.
Comme pour Claire, c’est la divine obéissance qui nous trace la voie. Hors de là, nous marchons dans les ténèbres en faisant fausse route, et malheur à qui chemine au bord d’un tel précipice... Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle ? a dit Jésus. Notre propre jugement, comme notre propre volonté, est aveugle. L’un ne saurait être guidé par l’autre, et tous deux sont des guides aveugles et insensés contre lesquels il tout se tenir en garde. Attachons-nous à l‘obéissance, car elle est la voie sûre qui conduit au ciel. L’âme qui cherche à connaître la volonté de Dieu et qui s‘offre à la suivre est dans le chemin de la vraie sainteté. Quelle paix délicieuse elle goûte à chercher le bon plaisir divin et à l‘accomplir ! C'est déjà le Paradis ici-bas ! Saint Bernard a dit : « Ôtez la propre volonté, et il n'y aura plus d‘enfer, on peut dire aussi qu‘aimer la volonté de Dieu, c’est avoir déjà le ciel ! »
Avis des Saints
« Celui qui manque de conseil ressemble à un vaisseau sans pilote ballotté ci et là par les vents » (Saint Basile). « Celui qui ne veut point d'autre maître que lui-même est le disciple d'un maître insensé » (Saint Bernard). « L’on ne peut tomber dans l’erreur aussi longtemps qu'on se défie de soi et qu'on préfère s’en rapporter à la sagesse d’autrui qu‘à se propre appréciation ». (Vénérable Louis de Blois). « Préparez-vous, mes enfants, à accomplir la volonté du Seigneur ». (Saint François d‘Assise).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Francisca, une de ses premières compagnes de Saint Damien (XIIIe siècle).
Elle fut favorisée, comme la sainte Mère des prédilections de l'Enfant Jésus. Un jour, le 1er mai, tandis qu’elle méditait sur la parole de Jésus à son apôtre : « Philippe, celui qui me voit, voit mon Père », Notre-Seigneur lui apparut tout à coup sous la forme d‘un petit enfant tout rayonnant de beauté. Un autre jour, c’est dans l’Hostie qu'elle aperçut son divin Époux tout environné de rayons éclatante. Elle tomba en extase et y demeura longtemps. Éprouvée de longues années par de violents maux de tête, qui ne la quittaient pas, sainte Claire la guérit miraculeusement.
Pratique : S‘affectionner à la volonté de Dieu : en prendre conseil en toute occasion : rien n'avance autant pour une âme son progrès vers la perfection.
Prière
Bienheureuse Mère sainte Claire, obtenez-moi l'amour de l'obéissance, cette vertu que vous avez tant aimée. Qu'elle me dirige en tout, partout et toujours, afin qu’en toute chose je n’agisse que pour Dieu avec le désir constant de faire ce qui lui plaît. Ainsi soit-il.
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