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15 juin 2023

Le Mois du Sacré Cœur de Terre Sainte

 

Le Mois du Sacré Cœur de Terre Sainte

 

Béthanie 2-001

 

Seizième jour

Seizième rayonnement

L'amitié de Béthanie

 

« Vos autem dixi amicos » (Jn. 15, 15)

 

« L'amitié, dit le P. Lacordaire, est le plus parfait des sentiments de l'homme, parce qu'il en est le plus libre, le plus pur et le plus profond ».

Le Cœur de Jésus, qui possède la perfection des sentiments de l'homme, devait ressentir celui-ci d'une manière plus exquise et plus généreuse. « Marthe, sa sœur Marie et Lazare étaient aimés de Jésus », dit l'Évangile, et cette parole nous laisse entrevoir les trésors de tendresse du Cœur divin, des mystères de paix et de bonheur, hélas, disparus de ce monde ! Qui savait mieux aimer que le Cœur de Jésus-Christ, qui est tout amour ? Qui savait mieux s'oublier pour les siens et prodiguer la consolation qui fortifie au jour de l'épreuve ? Qui, en un mot, savait mieux guérir les âmes, les attirer, les instruire, les aimer ?

Jean, qui était un privilégié de ce Cœur, en avait ressenti les attraits, et nul mieux que lui n'a su raconter l'admirable histoire de Béthanie. Béthanie ! ce nom plein de douceur est embaumé d'un parfum de tendresse divine qui s'exhale encore de ses vieux murs écroulés, comme l'arôme échappé d'une fleur flétrie nous rappelle parfois de délicieux souvenirs. Béthanie, cachée dans un repli du Mont des Oliviers, sur le versant oriental, n'est plus aujourd'hui qu'un petit village musulman qui surgit, avec sa pauvreté triste, au milieu des débris ; mais la vue admirable qui s'étend jusqu'à la Mer Morte, par dessus les montagnes roussies de Juda, est demeurée avec les célestes souvenirs !

Jésus avait fait choix de cet asile pour s'y retirer après les fatigues de son apostolat ; il trouvait près de ses amis fidèles un repos plein de sérénité. Ces trois noms bénis : Lazare, Marthe, Marie-Madeleine, étaient les trois privilégiés. Après les travaux de son ministère, à la fin d'une journée laborieuse de prédication, Jésus se retirait à Béthanie avec quelques Disciples et s'asseyait au banquet du soir dans l'intimité de ses amis. Nous pouvons facilement nous figurer la joie des hôtes à l'annonce de cette visite tant désirée ; ils accouraient au devant de Lui, l'accueillaient avec allégresse et savouraient avec une sainte familiarité le bonheur d'une présence si chère ! Le Seigneur trouvait près de ces cœurs dévoués le bien si rare d'une affection à toute épreuve, tandis que lui-même se donnait tout à eux. Toutefois nous est-il permis de sonder cette profondeur et de nous demander pour lequel Jésus avait une prédilection spéciale, « car dans la prédilection même, dit encore le P. Lacordaire, il est des prédilections, tant l'amour est une chose profonde et d'une hiérarchie sans fin ». Eh bien oui, nous le devinons, nous le pressentons, c'était pour cette bien heureuse femme qui se jeta un jour repentante aux pieds du Sauveur, qui dans l'ardeur de son amour ne trouvait point de parfum assez exquis pour le verser sur la tête du Maître, et qui pendant des heures entières écoutait ravie les paroles divines, c'est celle-là surtout que Jésus aimait ! Mais Marthe la fidèle, Lazare le généreux ami, avaient leur grande place dans le Cœur divin, qui rayonnait sur eux son amour.

L'amitié, comme tous les sentiments délicats du cœur humain, avait subi la perturbation générale causée par le péché, parce que dans le cœur de faibles créatures, l'amour ne va point où le conduit la raison, mais où l'entraîne son ardeur ; il fallait que Jésus vint restaurer toutes choses ; il fallait dégager l'amitié des sens, l'extraire, en un mot, de la passion humaine, comme le mineur sort le diamant des entrailles de la terre.

L'amour, sous toutes ses formes, est dans le Cœur du Christ, et au jour de sa création, l'homme avait reçu dans le sien quelques parcelles de cet amour. Mais le fond de la nature humaine est un immense égoïsme, et l'égoïsme étouffait cette divine semence ; il fallait que le Sauveur redressât cette plante délicate et la dégageât des passions ; et puisque le cœur de l'homme est porté à la lassitude et à l'inconstance, il lui fallait une force divine pour réagir contre sa propre faiblesse. Jésus-Christ n'a donc pas créé l'amitié, mais il nous l'a rendue telle qu'elle doit être : généreuse, fidèle, pure, ayant Dieu pour but et pour fin. En effet, l'affection naturelle, l'accord de l'intelligence et du cœur, la sympathie, la même floraison de pensées ne suffisent point, il faut surtout que Dieu soit le lien de nos âmes, le poids et la mesure de l'amitié pour en éviter l'exagération , car c'est en participant en quelque sorte à l'amour divin qu'elle y puise sa richesse et sa force.

Le Cœur de Jésus est l'école où nous apprenons toutes choses, et Béthanie, c'est l'éducation du cœur humain dans sa partie la plus sensible et la plus délicate. Heureux celui qui habite, comme les hôtes de Béthanie, dans la même demeure que le Seigneur Jésus ! Il apprendra de Lui à vivre et à aimer, car c'est en Lui que se trouve le sommet des affections divines et humaines.

Cette bienheureuse demeure est le Cœur de Jésus, nous pouvons nous y retirer dans la solitude et lui parler seul à seul. Il nous appelle du fond du tabernacle, courons à lui, et fixons près de lui notre demeure, ce sera le lieu de notre repos, et par dessus toutes choses, préférons l'amitié de Dieu. L'amitié de Dieu, qui nous donnera de bien comprendre ce mot ! Être l'ami de son Cœur, y reposer comme saint Jean au jour de la Cène, est-il bonheur plus grand ? et s'écrier comme l’Epouse des Cantiques : « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à Lui... Mettez-moi comme un sceau sur votre Cœur parce que l'amour est fort comme la mort ; le zèle de l'amour est inflexible comme l'enfer, ses lampes sont des lampes de feu, sa flamme est divine ! » (Ct. 8,6).

 

Sacré Coeur

 

Invocation

 

Ô Jésus, il n'est point de cœur semblable au vôtre : ce Cœur s'est épris de la douce fleur d'amitié, fleur transplantée du ciel, si délicate et si rare, pour nous montrer comment il faut la cultiver et la redresser sur cette pauvre terre ; vous nous apprenez à aimer, ô vous qui avez tant aimé les hommes, faites donc que notre cœur s'ouvre à tous les généreux sentiments, car la conquête des âmes se fait par l'amour et le dévouement.

 

Mirebeau

 

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