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7 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Huitième jour

Sur la peine qu'on endure dans le purgatoire

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Le péché souille l'âme qui le commande, et le corps qui l'exécute. Il doit donc être puni dans l'âme et dans le corps, et c'est là, ô mon Dieu, ce qui s'accomplit par Votre Justice dans le Purgatoire. L'âme spirituelle souffrira, par un effet de Votre Puissance infinie, des peines sensibles, pour expier les fautes qu'elle aura commises dans les sens qui lui auront servi d'organes . « Celui dont les œuvres auront été imparfaites sera sauvé, dit le grand Apôtre; mais il sera sauvé comme par le feu ». Et les Pères de l'Église, interprétant ce passage, entendent par ce feu celui qui purifie les justes dans le Purgatoire, et nous enseignent que les tourments qu'on y endure surpassent tout ce qu'on peut souffrir de plus rigoureux ici-bas. Je vais, Seigneur, descendre par la Foi dans ces brasiers ardents, où mes amis et mes parents gémissent peut-être, afin de compatir aux souffrances de ceux qui les habitent, et de concevoir l'horreur que je dois avoir pour le péché qui vous a contraint de les créer.

I. Le feu de ce monde, ô mon Dieu, a été allumé par Votre Miséricorde afin de servir à nos besoins, et cependant nous le regardons, avec raison, comme le plus rigoureux de tous les supplices. Quelle doit donc être la rigueur du feu allumé par Votre Justice, afin de punir nos offenses et de réparer l'injure faite à Votre grandeur infinie, par le péché ? Oui, ce feu surnaturel aura des qualités bien différentes de celui que nous voyons sur la terre. Ce sera un feu qui agira sous Votre Divine influence, et qui participera en quelque sorte de Votre Puissance, de Votre Justice, de Votre Sainteté. La violence de la douleur nous empêche quelquefois de la sentir dans toute son étendue, parce qu'elle nous fait perdre la connaissance ; un feu ardent se détruit bientôt lui-même, et il ne lui faut pas longtemps pour ôter à ceux qu'il consume le sentiment et la vie ; mais il n'en sera pas ainsi de celui du Purgatoire : ce feu participera de Votre Puissance, il ne se consumera point lui-même. Son activité est toujours égale, et le sentiment de la douleur qu'il produit ne s'affaiblit point en se prolongeant. Il participe encore de Votre Justice; il découvre dans l'âme jusqu'aux moindres souillures, et ne laisse rien sans châtiment; il punit dans la langue les paroles coupables qu'elle a prononcées, dans les yeux, tous les regards qui les ont profanés, dans les oreilles, tout ce qu'elles ont écouté de contraire à Votre Loi. Oh ! Combien l'âme, tourmentée par ce feu terrible, regrette de n'avoir pas réduit son corps en servitude par une mortification générale ! Comme elle se reproche d'avoir accordé à ses sens tout ce qui pouvait les satisfaire, au lieu de s'en servir pour pratiquer une pénitence par laquelle il lui était si aisé de se purifier ! Je n'attendrai pas, ô mon Dieu, d'éprouver moi-même un si redoutable châtiment, pour réparer les fautes que j'ai commises par toutes les portes de mon âme. Je me mortifierai dans mes paroles, dans toute ma conduite, je ne me servirai plus de mes sens que pour Votre Gloire et pour l'accomplissement de Votre Volonté. Soutenez-moi, Seigneur, car ma faiblesse est incapable de tout sans Votre Grâce. Je Vous offre, pour l'expiation de mes offenses, et pour le soulagement des âmes qui se purifient dans les flammes, ces légers sacrifices que je suis résolu de m'imposer.

II. Ce qu'il y a peut-être de plus terrible, ô mon Dieu, dans le feu du Purgatoire, c'est l'intelligence et le discernement que Vous lui donnez pour reprocher à l'âme les fautes qui l'ont éloignée de Vous. Ce feu vengeur de Votre Sainteté outragée distingue le nombre, les circonstances de toutes les infidélités qui ont été commises ; il rappelle à l'esprit toutes les pensées déréglées, au cœur toutes les affections coupables; il porte avec lui une lumière pénétrante qui montre à découvert tout ce qu'il y a d'affreux dans le péché, et en fait sentir toute la confusion. Alors, l'âme est déchirée tout à la fois par le désir ardent qui la porte à s'élancer vers Vous, et le sentiment de son indignité qui l'accable de honte. Elle ne regarde plus comme de petites choses ces fautes qu'elle excusait avec tant de facilité, et si elle voulait encore se justifier sur la légèreté de la matière, sur sa jeunesse, sur le peu de temps qu'elle a passé sur la terre, le feu vengeur lui répondrait : « Tu n'en as été que plus coupable en refusant à ton Dieu, pendant ce peu de jours, des sacrifices si légers, qui devaient te procurer le bonheur de Lui être uni pour l'éternité ». Du moins, Seigneur, si l'on pouvait se dire au milieu de ces terribles souffrances, ce que les Martyrs se disaient autrefois dans les supplices, ce que le chrétien infirme peut encore se dire aujourd'hui sur son lit de douleur : « Les peines que j'endure me rendent plus agréable aux yeux de Dieu ; je lui donne des témoignages de mon amour ; je deviens semblable à Jésus-Christ, et mes souffrances unies aux Siennes seront toutes récompensées par une gloire infinie ». Mais on ne peut plus tenir ce langage, quand on est entré dans le règne de Votre Justice. Les peines sont alors sans aucun mérite, parce qu'elles ne sont plus volontaires, et que Jésus-Christ ne souffre plus avec nous. Cependant, Seigneur, Votre Miséricorde Vous porte à désirer de trouver quelqu'un qui arrête Votre bras, en satisfaisant pour ces âmes que Vous ne frappez qu'à regret. Eh bien ! Me voici prêt à embrasser tous les moyens que votre bonté me présente pour les soulager : les bonnes œuvres, les prières, les Sacrements, les indulgences, les occasions de souffrir que Votre Providence me ménage, et toutes les privations que je pourrai m'imposer.

Prière

O Marie, Vous que l'Église appelle avec tant de raison la Consolatrice des affligés et le Salut des infirmes, venez au secours de ces âmes souffrantes, et daignez employer en leur faveur Votre puissante intercession. Saint Alphonse m'apprend que Votre Nom suffit pour leur procurer de la consolation lorsqu'il retentit dans le lieu de leurs douleurs, et que Vos prières sont comme une douce rosée qui descend dans les flammes pour en tempérer les ardeurs. J'invoquerai donc souvent Votre Nom, Auguste Marie, je ne me lasserai point d'implorer Votre bonté pour moi et pour ces âmes affligées, je mettrai entre Vos mains tout ce que je ferai pour leur soulagement. Mes péchés me rendent indigne d'obtenir les grâces que je sollicite, mais Vos Vertus et vos glorieux privilèges Vous donnent tout pouvoir auprès de Votre Fils, et je serai toujours exaucé en vous prenant pour mon appui. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mous des Ames du Purgatoire.

 

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6 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Septième jour

Sur la peine que les âmes du purgatoire endurent par la vue des bienfaits de Dieu

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

J'adore, ô mon Dieu, l'équité de Vos jugements, qui éclate dans Vos châtiments aussi bien que dans Vos récompenses. Vous ne laisserez aucune de nos œuvres sans la punir ou la couronner dans la vie future. Tous nos pas, toutes nos paroles seront comptés : un verre d'eau donné pour l'amour de Vous aura une gloire éternelle pour récompense, et toutes nos infidélités nous seront reprochées. Ce n'est pas seulement sur les péchés que nous avons commis que Vous exercerez Votre Jugement. Vous nous rappellerez le souvenir des grâces que Vous nous aurez accordées, et Vous nous demanderez compte des fruits qu'elles auront produits en nous. Les Saints conserveront dans le Ciel ce précieux souvenir, ils seront pénétrés d'un transport éternel d'amour et de reconnaissance, en considérant Vos Miséricordes. On conservera aussi dans le Purgatoire la mémoire de Vos bienfaits; mais cette vue, si douce pour les Bienheureux, ne sera qu'un sujet de regret et de douleur pour les âmes qui auront abusé de Vos Dons précieux. Je vais, ô mon Dieu ! Méditer devant vous l'étendue de cette souffrance, afin de me l'épargner à moi-même, et de soulager les âmes qui l'éprouvent en ce moment.

I. On méditera dans le Purgatoire, et l'on méditera sans distraction, sur les faveurs qu'on aura reçues de Dieu, et sur l'ingratitude avec laquelle on les aura méprisées. Toutes les grâces reviendront à la pensée ; on comprendra alors combien l'on s'est rendu coupable, en dédaignant les trésors de la Divine Bonté. Il me semble entendre, ô mon Dieu, la voix d'une âme qui fut autrefois l'objet de Votre Prédilection, et qui gémit sur l'abus des grâces intérieures qui lui ont été prodiguées. « Que sont devenus, s'écrie-t-elle dans sa douleur, ces temps heureux, où Dieu me parlait au cœur, comme un tendre père parle à l'enfant qu'il aime. Avec quelle bonté Il m'invitait à Lui donner mon amour, à m'occuper de Lui, à retrancher ce défaut, à lui faire ce sacrifice ! » J'entendais ces inspirations et je reconnaissais la voix de Sa Grâce; mais j'ai endurci mon cœur, et j'ai refusé de ré pondre à Ses desseins. A quoi ont servi tant de remords qui m'ont reproché mes fautes ? Tant de bons désirs, de saints attraits que l'Esprit Saint a formés en moi ? Je versais quelques larmes; je prenais des résolutions aux pieds du Seigneur, et je les oubliais presque aussitôt pour suivre mes penchants, sans être arrêté par la crainte de Lui déplaire. Combien de fois ne m'a-t-Il pas invité à me livrer au saint exercice de l'oraison, pour entendre ses leçons, lui exposer mes besoins, puiser dans le trésor de Ses Grâces ! Je me suis rendu tous ces secours inutiles, par mon peu de ferveur; je n'ai pas voulu répondre à l'Amour de mon Dieu, et maintenant je ne sens plus que le poids de Son indignation... » C'est ainsi que la connaissance des bienfaits de Dieu, qui doit faire notre bonheur dans le Ciel, devient dans le Purgatoire le tourment des âmes qui n'ont pas voulu y correspondre. Prévenons ce tourment en disant à Dieu du fond de notre cœur : « Dieu de bonté, qui exercez depuis si longtemps sur moi Votre Clémence, Vous me faites la grâce de reconnaître mon portrait dans ce tableau que Votre Lumière me découvre. Et moi aussi j'ai souvent endurci mon cœur contre la voix de Votre Grâce. Attendrai-je, pour réparer ce malheur, le temps où les remords seront sans fruit, et les satisfactions sans mérite. Non, mon Dieu, je veux m'appliquer dès ce moment, par mon repentir, ma reconnaissance et ma fidélité à Votre Grâce, à réparer l'abus que j'ai fait de Vos Dons. Pénétrez mon cœur du souvenir de Vos bienfaits et de mon ingratitude. Conservez-y toujours ce double sentiment, pour me servir d'aiguillon dans Votre service, et faites que je sois sans cesse occupé sur la terre à Vous témoigner ma reconnaissance, pour que je puisse encore chanter Vos Miséricordes dans l'éternité ».

II. On considérera dans le Purgatoire toutes les grâces qu'on aura reçues durant la vie ; grâces intérieures, qui n'auront été aperçues que par le cœur, ou plutôt, ô mon Dieu ! Qui n'auront été bien connues jusqu'alors que par Votre Miséricorde infinie; car qui peut savoir tout ce que Vous opérez dans une âme que Vous voulez attirer à Vous ? Grâces extérieures : c'est ce qui me reste à considérer en Votre présence, afin de mieux comprendre les regrets qu'on se prépare quand on ne profite pas de Vos Dons. Quelle longue suite de bienfaits se présente à ma pensée, Divin Jésus ! Lorsque je me représente les moyens que Vous avez établis pour nous appliquer les mérites de Votre Précieux Sang ! A peine m'aviez-Vous accordé le bienfait de l'existence que Vous m'avez rendu par le baptême l'enfant de Dieu et de l'Église, Votre frère, Votre membre, et le cohéritier de Votre Gloire; des parents chrétiens, des maîtres zélés ont dirigé mes pas dans la voie de Vos commandements. Vous m'avez donné dès ma jeunesse un confesseur charitable, dont les avis auraient dû opérer en moi les plus heureux effets ; Vous me prodiguiez des instructions qui auraient produit des fruits au centuple dans une terre moins ingrate ; la voix de Vos ministres, de saintes lectures, des exemples édifiants, des conseils salutaires me pressaient continuellement de Vous servir avec plus de fidélité, et j'ai résisté à toutes ces invitations. Combien de communions qui devaient enrichir mon âme des vertus renfermées dans Votre Cœur Adorable, et qui me sont devenues inutiles par mon peu de préparation et de recueillement ! Vous me conduisiez dans la retraite pour me faire entendre Votre voix avec plus de force; tantôt Vous me ménagiez des occasions de me recueillir, et Vous communiquiez à ceux que Vous m'aviez donnés pour guides des lumières plus pénétrantes sur mes besoins, un zèle ardent pour me retirer de ma langueur; et moi, je me dérobais à leur vigilance, afin de me perdre plus aisément; j'arrêtais Votre main bienfaisante, en persévérant dans ce défaut qui Vous fermait mon cœur. Où serais-je, ô mon Dieu, si Votre Bonté n'avait surpassé ma malice ; ces flammes dévorantes auraient-elles suffi pour me faire expier mon ingratitude, si Vous m'aviez retiré, comme je le méritais, les grâces qui m'ont retenu sur le bord de l'abîme éternel ? Ah ! comment ai-je pu Vous aimer si peu, Vous qui ne cessiez de me combler des marques de Votre Bonté et de Votre Miséricorde ? Comment ai-je pu, pour une légère satisfaction, pour ne pas m'imposer un peu de contrainte, un faible sacrifice, consentir à Vous déplaire et me mettre dans la nécessité de demeurer éloigné de Vous ! Tels sont, dans le Purgatoire, les regrets d'une âme juste qui n'a pas toujours été fidèle aux grâces dont Dieu l'a comblée. Mais il faudrait aimer comme elle pour concevoir la douleur que ces remords lui font éprouver.

Prière

Faites-moi sentir, Seigneur, autant que j'en suis capable, cet amour qui pénétrera nos cœurs, lorsque nous connaîtrons Vos perfections adorables dans la vie future, afin que je puisse aussi gémir, comme je le dois, sur les ingratitudes dont je me suis rendu coupable envers Vous. Il me sera doux de pleurer maintenant l'abus de Vos bienfaits et de l'expier en portant Votre Croix, parce que ma pénitence unie à la Vôtre me rendra plus agréable à Vos yeux, et plus digne de Vos récompenses. Aidez-moi donc à prévenir des regrets stériles, par un repentir efficace, et purifiez-moi entièrement dans ce monde par la mortification, par l'amour, par la reconnaissance, afin que je ne sois point séparé de Vous quand je sortirai de cet exil, et que les effets de Votre Miséricorde ne soient jamais le sujet de ma condamnation. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mous des Ames du Purgatoire.

 

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5 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Sixième jour

Sur la peine qu'on ressent en purgatoire, par la vue des péchés qu'on a donné occasion de commettre

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

C'est une satisfaction bien douce, aimable Jésus, pour les Saints, qui ont imité Votre zèle, de voir dans le Ciel des âmes qui leur sont redevables de la félicité qu'elles goûtent. Qu'il est consolant d'avoir travaillé à Vous gagner des cœurs, quand on sait combien Vous désirez d'allumer le feu de Votre Amour sur la terre ; mais qu'il est douloureux de penser qu'on a contribué à renverser Votre Empire, et à perdre les âmes qui ont coûté tout Votre Sang. Voilà Seigneur une des peines qui se font sentir dans le Purgatoire. Aidez-moi à la bien comprendre, et ne permettez pas que j'en fasse l'expérience dans ce lieu de douleur.

I. Une âme juste, qui Vous connaît et Vous aime, ô mon Dieu, comme on le fait dans la vie future, souffre un tourment bien rigoureux en voyant les iniquités qui la séparent de Vous. Elle souffre peut-être plus encore, en considérant les péchés qu'elle a fait commettre aux autres, parce que l'amour du prochain, se réunissant à l'amour qu'elle a pour Vous, augmente sa douleur, « O mon Dieu ! s'écrie-t-elle, si je n'avais offensé que Vous, je pourrais adoucir mes regrets en pensant que ces flammes me purifient de mes fautes; mais comment pourrais-je réparer le mal que j'ai fait à mes frères par mes mauvais exemples et mes conseils ? Je devais les porter au bien ; Vous m'aviez commandé de les aimer comme Vous nous avez aimés Vous-même; Vous, Seigneur, qui n'avez pas cru en faire trop, en descendant du Ciel et en donnant Votre Vie pour nous procurer le Salut. Mais au lieu de les sauver, j'ai travaillé à leur perte. C'est en marchant sur mes traces et en écoutant mes paroles, qu'ils se sont éloignés de Vous ». Mon Dieu ! dira cette personne chargée par état de veiller sur les âmes que la Providence avait confiées à sa garde : « Vous m'aviez donné des enfants, des serviteurs, des élèves. C'étaient là de précieux dépôts dont je n'ignorais pas que je devais un jour Vous rendre compte, et j'ai négligé d'en prendre soin. Mon peu de vigilance sur leur conduite, mon peu de zèle pour les instruire et les porter au bien, a été la cause de leurs chutes : j'ai laissé périr sans culture ces plantes que Vous aviez arrosées de Votre Précieux Sang. Si un grand prince m'avait confié l'éducation de ses enfants, je n'aurais rien négligé pour m'acquitter dignement d'un emploi si honorable. Vous êtes le Père de ceux dont Vous m'aviez promis de regarder comme fait à Vous-même tout ce que je ferais pour eux, et de récompenser mes efforts par une gloire éternelle. Que je suis coupable d'avoir si mal répondu aux vues de Votre Amour ! » Je plains, ô mon Dieu, le sort de ceux qui sont livrés à ces remords déchirants dans le Purgatoire; je Vous supplie d'exercer sur eux Votre Clémence, et de leur donner la paix et le repos. Mais ne pourrais-je pas m'adresser à moi-même de semblables reproches, et n'ai-je pas bien sujet de craindre les rigueurs de Votre Justice, si je ne profite pas des lumières que Votre Bonté me donne en ce moment ? Pardon, Seigneur, de tant de scandales et d'omissions dont je me suis rendu coupable ; aidez-moi à les expier par mon repentir, et à réparer le tort que j'ai fait à Votre Gloire, en m'appliquant avec zèle à procurer le salut de mon prochain.

II. Je n'ai pas encore compris, ô mon Dieu! tout ce qu'il y a de pénible dans les regrets d'une âme qui gémit en purgatoire, sur les péchés dont elle a été la cause. La vue des maux que ces fautes ont attirés sur ceux qui les ont commises, est encore pour elle un tourment bien digne d'exciter notre compassion. Pour qui cette âme a-t-elle été une occasion de scandale et de chute ? Pour des frères, des sœurs, des amis ou des parents chéris, qui sont peut-être avec elle dans ce séjour d'expiation. Elle voit leurs souffrances, elle entend leurs plaintes ; combien elle doit souffrir elle-même en songeant qu'elle est la cause de leurs douleurs ! Mais si le scandale avait été donné dans une matière importante, si l'âme, qui l'a reçu, avait été précipitée dans un abîme éternel ! O mon Dieu ! je m'arrête et je frémis à cette pensée déchirante ; il n'est pas possible de concevoir et d'exprimer tout ce qu'il y a d'amer dans ce reproche de la conscience : « J'ai perdu une âme, elle criera éternellement vengeance contre moi, dans l'enfer ». Il y a encore sur la terre des amis, des frères vivants que l'on a portés au mal; ils continuent de suivre les exemples de cette âme ; elle sait qu'ils offensent Dieu, qu'ils sont en danger de se perdre ; elle sent qu'elle est l'auteur de tous ces maux ; et elle ne peut plus les arrêter.

Prière

Ah ! Seigneur, je conçois maintenant que mes offenses ne sont pas les seules qui doivent exciter mes craintes, et qu'on ne saurait répandre trop de larmes, quand on a eu le malheur de porter les autres à pécher. Je l'ai eu ce malheur, et je le déplore en Votre Présence ; mais je vais commencer une vie nouvelle avec le secours de Votre Grâce. Je m'efforcerai par mes paroles et par mes exemples de porter mes frères à Vous servir ; je veillerai avec plus de soin sur les âmes que Votre Providence à confiées à ma sollicitude, et je Vous demanderai souvent pour elles et pour moi le pardon et les grâces dont nous avons besoin. Bénissez mes résolutions, Divin Jésus ; faites passer dans mon cœur, pour les rendre efficaces, une partie du zèle qui consume le Vôtre, et recevez, pour la délivrance des âmes que Votre Justice retient captives, toutes les œuvres de Charité que je pourrai embrasser. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mous des Ames du Purgatoire.

 

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4 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Cinquième jour

Sur la peine que les âmes du purgatoire endurent par la vue de leurs péchés

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Aimable Sauveur, qui avez bien voulu Vous charger des péchés du monde et tomber en Agonie sous ce poids terrible, faites-moi comprendre la douleur d'une âme qui n'a pas voulu se purifier ici-bas en unissant sa contrition à la Vôtre, et qui est obligée de pleurer ses fautes dans le séjour de l'expiation. Cette vue sera bien propre à me faire sentir la nécessité de satisfaire maintenant à Votre Justice, et de nourrir en moi l'esprit de componction et de mortification.

I. Quelle peine n'ai-je pas ressentie, ô mon Père ! Ô mon Dieu, dans certains moments où la lumière de Votre grâce me montrait plus à découvert les souillures de mon âme; où je pénétrais mieux la multitude et l'énormité de mes fautes; où je sentais combien il est amer d'avoir péché contre Vous ! Cependant je ne connaissais que bien faiblement toute la profondeur de mes plaies, et l'étendue de mes misères. Quelle sera donc, dans le Purgatoire, la douleur d'une âme qui, éclairée par la lumière de Votre Justice, se verra couverte de toutes les infidélités qu'elle aura commises, quand elle en pénétrera toutes les circonstances, et qu'elle en sentira toute l'amertume, sans pouvoir en détourner sa pensée un seul instant ? Au milieu d'une chaleur brûlante, un homme se trouve enveloppé d'un manteau dont la pesanteur l'accable, et il lui est impossible de s'en décharger. Si une multitude d'insectes sont renfermés dans ce manteau, s'ils dévorent, s'ils tourmentent sans relâche par leurs piqûres le malheureux qui en est revêtu, que de douleurs n'éprouvera-t-il pas ?... Si la honte se joint encore à ce supplice ; si le manteau est sale et déchiré, les lambeaux, les taches multipliées, qu'on aperçoit sur ce vêtement, ne peuvent que doubler sa peine; c'est en présence d'une compagnie respectable qu'il paraît dans un état aussi humiliant : n'est-ce pas là, Seigneur, une figure imparfaite de l'état d'une âme accablée, dans le Purgatoire, par la vue de ses péchés ?.... Oh ! qu'il est pesant ce manteau d'iniquités dont elle est chargée !.... Quelle confusion ne ressent-elle pas d'être aperçue par Vos divins regards et par toute la Cour Céleste sous ce vêtement d'ignominie ! Toutes ses fautes sont autant de vers rongeurs qui la déchirent et ne lui laissent point de repos. Que nous serions insensibles, ô mon Dieu, si nous ne cherchions pas à soulager les âmes placées dans une position si douloureuse ! Mais que nous sommes aveugles de songer si peu nous-mêmes aux moyens de satisfaire à Votre Justice. Nous nous empressons d'éviter tout ce qui déplaît à nos sens : les incommodités des saisons, une légère souffrance, quelques contradictions dans nos goûts, suffisent bien souvent pour exciter nos plaintes et nos murmures ; nous ne les endurons qu'avec peine ; nous mettons tout en œuvre pour nous les épargner. Et nous oublions que c'est Votre Miséricorde qui nous frappe en ce monde, pour nous éviter dans l'autre les coups de votre rigueur. Ranimez notre foi, Seigneur, daignez former en nous l'esprit de pénitence, et pénétrez bien nos cœurs de la douleur de nos fautes, afin que nous ne soyons pas accablés dans la vie future par ce redoutable fardeau.

II. Éclairez-moi de plus en plus, ô mon Dieu, et faites-moi connaître les sentiments d'une âme, à la vue des péchés qui la retiennent éloignée de Vous; afin que je compatisse à ses peines, et que je m'épargne à moi-même de semblables regrets. Je considère dans le Purgatoire un pécheur que Votre Miséricorde a longtemps supporté sur la terre, et qui s'est enfin repenti de ses iniquités. Vous lui avez remis la peine éternelle qui était due à ses crimes; Vous lui avez rendu Votre Amour; mais il a donné peu de temps à la pénitence; il ne l'a pas embrassée avec assez d'ardeur, et Votre Justice doit être satisfaite dans l'autre vie. Le voilà donc rendu à lui-même, séparé de tous les objets qui pouvaient partager ses pensées, et lui faire perdre le souvenir de ses honteux déréglements. Il repasse dans son esprit cette longue suite d'ingratitudes, par lesquelles il semblait chercher à lasser Votre patience : tant de préceptes violés, tant de remords étouffés, tant d'actions, de paroles, de pensées, de désirs coupables, qui doivent attirer sur lui le poids de Votre indignation C'est alors qu'il comprend l'étendue de cette Miséricorde que Vous aviez exercée à l'heureuse époque de sa conversion. Comme il se reproche de l'avoir si aisément perdue de vue, d'avoir cessé de gémir sur des fautes dont Votre bonté devait lui faire mieux comprendre la malice, de n'avoir pas fait une pénitence assez généreuse, pour répondre à Votre Amour et se purifier entièrement ! Je considère encore une âme juste, qui a eu le bonheur de conserver Votre grâce; mais qui a souvent contristé Votre Esprit Saint par de légères infidélités. Plus cette âme est pure, plus elle a d'amour pour Vous, ô Dieu infiniment Saint ! Plus aussi elle a horreur des moindres taches qu'elle aperçoit en elle, plus elle a de douleur de ne pas avoir eu soin de les éviter, ou de les faire disparaître, dans le temps où elle le pouvait si aisément. Elle se dit à elle-même avec amertume : « Si j'avais obéi à mon Dieu dans cette occasion où il m'en coûtait si peu, si je ne lui avais pas refusé ce sacrifice, cette parole, si j'avais gagné cette indulgence, je ne serais pas à présent séparée de Lui. Je ne me verrais pas couverte de ces taches honteuses qui lui déplaisent, et je goûterais avec les Saints les délices de Son Amour ». Regrets inutiles: les larmes ne purifient plus quand on a laissé passer le temps de la Miséricorde; il faut que cette âme affligée demeure chargée du poids de ses offenses, sans pouvoir les effacer par ses soupirs.

Prière

Mon Dieu, qui me donnez la grâce de prévoir ces châtiments, accordez-moi encore celle de les éviter par une fidélité sans borne et une pénitence sévère. La charité couvre la multitude des péchés ; je veux donc Vous aimer beaucoup, afin que vous puissiez me remettre beaucoup de fautes; marcher avec courage dans les voies de la mortification; conserver dans mon cœur la douleur de Vous avoir déplu, et recourir souvent à Votre Miséricorde, pour obtenir mon pardon et celui des âmes qui ne peuvent plus Vous fléchir. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

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3 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Quatrième jour

Sur la peine que les âmes du purgatoire endurent, par la privation de la vue de Dieu

 

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Ce n'est pas assez pour moi, ô mon Dieu! d'avoir considéré en général les souffrances des âmes que votre justice retient dans le purgatoire. Je dois les approfondir, les méditer en particulier, afin de mieux comprendre la grandeur de leurs peines, et de pénétrer plus profondément mon âme des sentiments que la foi doit y exciter.

I. Je me transporte, ô mon Dieu, au moment où une âme sort de ce monde, pour paraître devant Votre redoutable Tribunal. Un grand spectacle, selon l'expression de Saint Ambroise, s'offre alors à ses regards : Vous Vous découvrez à elle avec toutes Vos perfections adorables; elle Vous voit dans la splendeur de Votre Gloire, de Votre Puissance, de Votre Beauté; elle est comme investie par l'éclat de Votre Majesté infinie, et ressent pour Vous un amour que nous ne pouvons ni comprendre, ni exprimer. Elle entend les Anges qui chantent Vos louanges, elle voit toute la Cour Céleste qui Vous adore, et met son bonheur à Vous posséder. Elle voudrait se réunir à ces esprits bienheureux, s'élancer dans Votre sein pour être à jamais unie à Vous, et voilà que Vous la repoussez par cette terrible parole: « Retire-toi de moi ». O mon Dieu ! Il faudrait connaître, comme cette âme, Vos amabilités infinies, l'amour qu'elle a pour Vous, le désir qu'elle ressent de Vous posséder, pour concevoir ce qu'elle souffre en entendant cette terrible sentence : « Retire-toi de moi ». Quelle serait la douleur d'un enfant éloigné d'un père tendrement chéri, si, au moment où il le revoit après une longue absence, au moment où il veut se précipiter dans ses bras, et se livrer à l'effusion de sa tendresse, ce père le repoussait avec indignation au lieu de recevoir ses embrassements ! faible image de la douleur d'une âme, qui reconnaît en Dieu son Père, son Créateur, son Rédempteur, son bienfaiteur, qui se précipite vers Lui, et se sent retenue par ces mots sévères : « Retire-toi de moi ». Toujours quelque chose qui nous fait dire avec saint Augustin : « Vous n'êtes pas mon Dieu ». Hélas, Seigneur, j'ai bien mérité de l'entendre cette redoutable condamnation : mes infidélités, mon peu d'ardeur pour me purifier de mes fautes, et m'unir à Vous dans cette vie, me rendent bien digne d'être séparé de Vous après ma mort. Mais je suis encore par Votre bonté dans le Règne de la Miséricorde, et je vais dès ce moment m'efforcer de réparer mes pertes, en Vous aimant de toutes mes forces, en Vous servant avec plus de générosité, et en faisant pénitence de tout ce qui a pu Vous déplaire en moi.

II. J'accompagne en esprit dans le purgatoire, ô mon Dieu, l'âme que Votre Justice y a précipitée. L'amour qu'elle a pour Vous a fait son tourment lorsque Vous l'avez repoussée ; c'est encore cet amour qui cause sa douleur la plus vive, tant qu'elle se voit éloignée de Vous. Nous l'éprouvons déjà dans ce monde : notre cœur est fait pour Vous et il n'y a que Vous qui puissiez le rendre heureux. Quels que soient les objets auxquels ce cœur s'attache, ils ne peuvent jamais nous satisfaire, et nous sentons toujours quelque chose qui nous fait dire avec Saint Augustin : « Vous n'êtes pas mon Dieu ». Mais, cette âme entrée dans la vie future le comprend bien autrement que nous ne pouvons le faire : le voile, qui vous cache à nos regards, ne subsiste plus pour elle ; les créatures ne viennent plus la distraire, et, dans la soif qui la dévore, elle voudrait avoir, non pas deux ailes, mais un million d'ailes pour s'élever jusqu'à vous. « O mon Dieu ! s'écrie-t-elle, c'est à présent que je sens que je suis faite pour Vous aimer, et que je ne puis trouver de repos qu'en Vous. Vous êtes le centre de toutes mes affections ; je Vous aime de tout mon cœur, et je brûle du désir d'être unie à Vous ». Mais comment recevez-vous, Seigneur, les vœux de cette pauvre âme qui soupire après vous avec tant d'ardeur ?.... « Ce n'est pas le moment, répondez-Vous, de me prouver que tu M'aimes, il fallait le dire et surtout le montrer lorsque tu étais sur la terre. Tu me disais bien au pied des autels: « Mon Dieu, je Vous aime de tout mon cœur »; mais tes paroles étaient bientôt démenties par ta conduite. Me montrais-tu ton amour, lorsque tu perdais si aisément de vue Ma présence; lorsque tu te livrais à la dissipation, à la vanité, à la sensualité; que tu méprisais Mes inspirations et Mes grâces. Tu n'as pas voulu répondre aux invitations de Ma tendresse, et maintenant Je serai sourd à tes désirs, jusqu'à ce que tu aies expié tes infidélités dans ce lieu de souffrances ». Quel tourment, Seigneur ! Vous connaître, Vous aimer, ne penser qu'à Vous, s'élancer continuellement vers Vous, se voir toujours repoussé, et savoir qu'on s'est attiré soi-même une punition si douloureuse, parce qu'on n'a pas voulu répondre à Votre Amour !

Prière

O Divin Jésus, exercez Votre Miséricorde infinie sur ces âmes affligées qui Vous désirent, et donnez-leur la paix et le bonheur qu'elles ne peuvent trouver que dans Votre sein; faites-moi aussi sentir les effets de votre bonté, et ne permettez pas que ces considérations me soient inutiles. Accordez-moi la grâce de Vous aimer avec ardeur; de le dire souvent avec un cœur sincère, de Vous le prouver encore plus par mes œuvres et mes sacrifices, afin que je puisse toujours demeurer uni à Vous, et n'être séparé de Vous ni ici-bas, ni dans l'éternité. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

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2 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Troisième jour

Sur la cause des souffrances qu'on endure en purgatoire

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

Après avoir médité, ô mon Dieu, sur la rigueur des souffrances qu'on éprouve dans le Purgatoire, il est important pour moi de méditer sur les causes qui ont attiré un si grand malheur sur les pauvres âmes qui y sont détenues : je trouverai dans cette méditation un nouveau motif de venir à leur secours et de me préserver moi-même d'une pénitence aussi sévère dans l'autre vie.

I. Qui sont ceux qui vont en purgatoire ? L'Eglise nous y montre d'abord des pécheurs infiniment coupables, qui ont passé leur vie dans le crime et le désordre; qui ont abusé de tous les dons de Dieu, résisté à toutes ses grâces, lutté contre tous les assauts que Votre Bonté infinie, ô mon Dieu ! livrait à leur cœur, pour les toucher; cependant, par l'effet d'une Miséricorde incompréhensible, à la prière d'une mère tendre, d'une épouse pleine de foi, d'un enfant paré de toutes les richesses de la grâce et de l'innocence, ce pécheur est rentré en lui-même au moment de la mort, ou sur le déclin de la vie; il a compris tout ce qu'il y avait de coupable dans son obstination dans le mal, il a compris tout ce qu'il y avait de déraisonnable et d'imprudent à paraître au tribunal de Jésus-Christ, couvert de crimes; il a fait une bonne confession; il s'est converti sincèrement, et il est mort dans ces heureuses dispositions. Mais est-il juste que ce pécheur soit admis tout de suite parmi les Saints ? Non, mon Dieu ! Vous devez à Votre Sainteté, à Votre Sagesse, à Votre Justice, de mettre une différence entre l'âme fidèle et ce pécheur si longtemps obstiné; il a mérité l'enfer mille fois et peut-être un million de fois, par les péchés mortels dont il s'est rendu coupable; sa vie n'a été qu'une longue suite d'iniquités; il n'a pas accompli le précepte de la pénitence sur la terre, il faut qu'il l'accomplisse après la mort; il faut que cette pénitence soit proportionnée au nombre et à l'énormité de ses crimes; il faut qu'elle soit une compensation ou du moins une commutation des peines de l'enfer; dès lors je ne dois plus m'étonner de la rigueur des peines qu'il endure et de la longueur du temps qu'il restera en purgatoire. Mais que cette pensée est effrayante pour moi, ô mon Dieu, qu'elle est propre à me toucher, à m'inspirer une salutaire compassion pour tant de personnes qui m'intéressent et qui ne se sont converties qu'au moment de la mort; je me réjouissais de leur conversion et j'avais de justes raisons de le faire; mais je ne pensais pas assez aux flammes purifiantes où elles gémissent et où elles gémiront encore longtemps.

II. Parmi les pécheurs qui sont dans le purgatoire, il en est qui sont moins coupables sans doute, mais dont la punition est cependant aussi sévère. C'étaient des âmes faibles et inconstantes dans le bien, dont la vie était une alternative continuelle de vices et de vertus, de conversions et de rechutes. Le temps de Pâques, du jubilé, d'une retraite, les trouvait disposés à tout faire pour vous, ô mon Dieu, à tout sacrifier pour remplir leurs devoirs; mais bientôt après la dissipation les entraînait, les passions les subjuguaient de nouveau, les habitudes reprenaient leurs cours, et l'iniquité devenait pour ainsi dire leur élément. Hélas ! Seigneur ! que de bonté Vous avez eue pour eux en les poursuivant ! que de patience vous avez exercée en les attendant ! quel malheur si vous les aviez appelés à Votre tribunal pendant qu'ils étaient loin de Vous ! Mais non, ô Dieu de Miséricorde ! Vous avez compati à leurs faiblesses, Vous avez eu égard aux bonnes œuvres qu'ils ont faites, aux bons exemples qu'ils ont donnés, au repentir qu'ils ont éprouvé et manifesté au déclin de la vie et surtout au moment de la mort; ils ont reçu tous les Sacrements dans de saintes dispositions, Vous leur avez pardonné; mais ils n'ont pas fait pénitence. Les bonnes œuvres qu'ils ont faites ont servi à obtenir leur conversion; mais la plupart n'en a retiré aucun mérite pour le Ciel, parce qu'elles n'ont pas été faites en état de grâce. C'est donc aussi dans le Purgatoire que ces pécheurs vont achever leur pénitence; n'eussent-ils commis qu'un seul péché mortel, qu'elle devrait être longue cette pénitence ! qu'elle devrait être sévère, puisqu'ils ont.mérité de la subir éternellement. C'est encore en tremblant, ô mon Dieu, que j'entends prononcer cet arrêt, parce que je crains d'y trouver ma propre condamnation : daignez avoir pitié de moi et des âmes coupables qui sont déjà entre les mains de votre justice.

III. Mais que vois-je, ô mon Dieu ! Parmi les âmes qui sont dans le Purgatoire, il en est qui Vous ont servi constamment avec fidélité; il en est qui n'ont jamais souillé par le péché mortel la robe d'innocence qu'elles avaient reçue au baptême, ou qui du moins n'ont jamais persévéré dans ce malheureux état; il en est qui se sont consacrés à vous par des vœux héroïques Oh ! C'est ici que ma foi est déconcertée, et que ma conscience est plus troublée ! J'ai besoin de me rappeler Votre Bonté infinie, ô mon Dieu, l'union étroite que Vous voulez contracter avec vos élus, l'invitation que Vous leur ferez de partager Votre Gloire, Vos perfections infinies, pour comprendre que Votre sévérité est toujours dictée par Votre Justice. J'ai besoin de me rappeler qu'il est impossible que rien de souillé et d'imparfait puisse entrer dans l'essence divine. Je considère donc de plus près la robe nuptiale dont ces âmes sont revêtues, et je la vois couverte d'une infinité de petites taches qui en ternissent l'éclat et la beauté; je comprends alors, ô mon Dieu, que ces taches n'ayant point été consumées par le Feu de la Charité, elles doivent l'être par les flammes du Purgatoire. Je comprends que si ces taches paraissent peu considérables à nos yeux, c'est que nous n'avons pas une assez haute idée de Votre Sainteté.... C'est le nombre de ces taches, Seigneur, qui provoque Votre sévérité, c'est l'abondance des lumières et des moyens de sanctification que Vous avez accordés à ces âmes, et dont elles n'ont pas profité, qui les rend plus coupables. Il n'est donc personne qui puisse espérer d'échapper à cette purification douloureuse qui nous est préparée dans le Purgatoire; personne qui ne doive craindre... Dans quelle classe de pécheurs dois-je me mettre, ô mon Dieu ! C'est à ma conscience à répondre.

 

Résolutions et prière

 

Puisque je puis encore me soustraire aux souffrances du purgatoire, ou du moins en diminuer la durée ou l'intensité, je vais m'appliquer, ô mon Dieu, à mener une vie plus mortifiée, plus humble et plus pénitente. Je vais nourrir dans mon cœur le feu de Votre Divin Amour et l'alimenter à chaque instant par des sacrifices; je vais m'appliquer à supporter avec plus de patience les contradictions, les maladies, les privations auxquelles je serai assujetti malgré moi; je vais m'imposer des pénitences volontaires, qui me fassent expier les satisfactions criminelles auxquelles je me serai abandonné; je vais multiplier le nombre de mes bonnes œuvres, pour apaiser votre justice et obtenir grâce pour les âmes du purgatoire et pour moi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises au début du mois des Ames du Purgatoire.

 

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1 novembre 2012

Le Mois des Ames du Purgatoire

Le Mois des Ames du Purgatoire

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Deuxième jour

Fête des Défunts

 

Sur les souffrances du Purgatoire en général

 

Préparation : 1° Faites un acte de foi sur la présence de Dieu qui vous voit, adorez-le, consacrez-vous à lui. 2° Demandez pardon de vos péchés, qui sont le plus grand obstacle aux fruits de l'oraison; insistez sur quelques uns en particulier. 3° Invoquez les lumières de l'Esprit-Saint, le secours de la sainte Vierge, de votre bon Ange et de quelque Saint auquel vous avez plus de dévotion.

 

Corps de l'oraison

 

Hier, ô mon Dieu! j'ai médité sur le bonheur du Ciel. Oh ! qu'il m'en coûte de quitter la contemplation de ce séjour de gloire, de consolation et de bonheur, dont le souvenir est si propre à nous encourager; mais je dois obéir à Votre Église qui veut que je m'occupe aujourd'hui des âmes souffrantes du Purgatoire. Je Vous bénis, ô Jésus ! Chef Adorable de l'Église, et Vous remercie d'avoir établi, entre les membres qui la composent dans le Ciel, dans le Purgatoire et sur la terre, ces liens de Charité que la mort ne saurait détruire. Nous nous réjouissons du bonheur de nos frères qui sont dans la gloire, ils Vous présentent nos vœux et nos prières, et demandent, pour nous et avec nous, les grâces dont nous avons besoin pour les imiter et pour obtenir la même récompense qu'eux. Vous voulez aussi que nous nous attendrissions sur le sort de ceux de nos frères qui n'ont point encore acquitté leurs dettes envers Votre redoutable justice, et que nous méditions sur la rigueur de leurs souffrances, pour nous exciter à les soulager et à éviter nous-mêmes de semblables malheurs. J'entre ô mon Sauveur ! dans les vues de Votre Miséricorde, et je viens d'abord méditer, en Votre adorable présence, sur la rigueur des souffrances qu'on endure dans le purgatoire.

I. Les souffrances qu'on endure en Purgatoire doivent être proportionnées à la grandeur de Dieu que le pécheur a offensé, à l'énormité et au nombre des péchés dont il s'est rendu coupable. Cette règle de justice est dans ma conscience, ô mon Dieu ! et c'est Vous-même qui l'y avez gravée pour me servir de guide et de juge Or, à ce titre, qu'elles doivent être redoutables les souffrances du Purgatoire, puisque Vous êtes infiniment grand, infiniment pariait, et que toute désobéissance envers Vous, ô Bonté suprême ! renferme un caractère de révolte, de désordre et d'ingratitude qui mérite un châtiment infini! Qui oserait dire, ô mon Dieu! qu'on n'est pas plus coupable, quand on outrage son roi, son bienfaiteur et son père, que lorsqu'on désobéit à un inférieur, à un étranger, à un inconnu dont les droits sont nuls ou incertains ? Mais n'êtes-vous pas, Seigneur, le plus grand de tous les rois, le plus généreux de tous les bienfaiteurs, le plus tendre de tous les pères ? Il n'est donc point de désobéissance, point de révolte, point d'outrage dont l'énormité puisse être comparée au crime dont le pécheur se rend coupable envers Votre infinie Majesté. Oui, il est infiniment coupable, et c'est pour cela sans doute que les peines de l'Enfer sont éternelles; car, si elles ne l'étaient pas, elles ne seraient pas proportionnées à l'injure que vous avez reçue Les peines du Purgatoire n'étant pas infinies dans leur durée, je dois craindre qu'elles ne soient infiniment plus rigoureuses dans leur intensité, même quand vous avez pardonné au pécheur, même quand Vous ne punissez en lui que des fautes légères. Mais ici je ne suis pas livré à de simples conjectures, j'ouvre les annales du monde, et je vois la femme de Loth changée en statue pour un simple regard de curiosité; je vois Moïse privé d'entrer dans la terre promise pour une faute d'impatience et de défiance; je vois David obligé de choisir entre trois fléaux terribles, en punition d'un mouvement de vanité; je vois Ananie et Saphire punis de mort pour un simple mensonge. Si vous punissez aussi sévèrement sous l'empire de la miséricorde, ô mon Sauveur ! que sera-ce donc quand nous n'aurons plus, à notre disposition, les mérites infinis de Votre Précieux Sang, quand nous serons dans cette prison, où il faudra payer jusqu'à la dernière obole?.... Dissipez, ô mon Dieu ! l'aveuglement dans lequel nous sommes plongés; faites-nous comprendre combien il est injuste et cruel envers lui-même, celui qui s'épargne dans cette vie, qui refuse de faire pénitence et s'expose à subir de pareils tourments

II. La raison éclairée par la foi suffit déjà pour m'inspirer des craintes; le langage des Prophètes, des Apôtres et des Docteurs de l'Église est-il propre à me rassurer sur la rigueur des souffrances qu'éprouvent les âmes du purgatoire ? Non, sans doute: tous m'annoncent qu'il faut faire pénitence dans les larmes, le jeûne, la cendre, le cilice. Le Saint Précurseur de Jésus-Christ et Jésus-Christ Lui-même, ont tenu le même langage; tous nous exhortent à faire des sacrifices d'expiation, de renoncement à nous-mêmes, de mortification des sens, sous peine de tomber entre les mains du Dieu vivant, selon la menace de l'Apôtre et de n'être sauvé qu'en passant par ce feu terrible et purifiant dont parle le même Apôtre, et qui doit distinguer, dans nos œuvres, celles qui ont été faites au nom de Jésus-Christ, ou celles qui n'ont été fondées que sur des motifs frivoles, que le vent dissipe comme la poussière ou que le feu consume comme la paille. J'interroge saint Cyprien, et il me dit: « Il vaut bien mieux expier ses péchés ici-bas, même par le martyre, que de remettre à le faire dans l'autre vie, dans cette prison terrible ou l'on paie à Dieu jusqu'aux plus petites fautes ». J'interroge saint Césaire d'Arles, et il me répond: « Que personne ne dise : Qu'importe le temps que je resterai dans le Purgatoire, pourvu que je parvienne à la gloire éternelle. Car, mes frères, le feu du Purgatoire sera plus insupportable que tous les tourments que l'on peut souffrir, ou même imaginer dans cette vie. Vous, qui trembleriez s'il vous fallait mettre un moment le bout du doigt sur des brasiers ardents, comment supporterez-vous celui du purgatoire pendant plusieurs jours, plusieurs mois, plusieurs années? » J'interroge saint Augustin, et il m'assure que les souffrances du purgatoire sont aussi cruelles qu'inouïes; il me dit que les tourments des Martyrs ne sont rien en comparaison de ceux du purgatoire. Saint Jérôme, saint Grégoire Pape, tous les Saints me tiennent le même langage. Saint Thomas, le théologien par excellence, l'oracle de son siècle et de tous les siècles; Saint Thomas ne craint pas de dire que les peines du purgatoire sont les mêmes que celles de l'enfer, et qu'elles n'en diffèrent que par la durée. Quelle serait donc, ô mon Dieu ! la disposition d'une âme qui aurait la possibilité d'échapper un instant à votre justice ? avec quel empressement elle viendrait faire pénitence dans cette vie ! Il n'est aucune austérité qu'elle ne fût disposée à embrasser, aucun sacrifice qu'elle ne fût prête à faire, pour se délivrer de la pénitence redoutable qui lui est imposée dans le Purgatoire. Comment après cela, ô mon Dieu! ne suis-je pas résolu à secourir ces pauvres âmes ? Me fussent-elles inconnues, un sentiment de commisération devrait me toucher; hélas ! je me pique d'avoir le cœur sensible et compatissant pour ceux qui souffrent; quelle compassion ne dois-je pas avoir pour des âmes aussi souffrantes ? Quand mes parents et mes amis sont plongés dans la tristesse et la douleur, mon intérêt redouble, et il n'est rien que je ne fasse pour leur procurer du soulagement; mais c'est souvent en vain que je m'agite et que je m'afflige; Votre Justice et quelquefois Votre Miséricorde ne veulent pas que nos vœux soient exaucés: Vous faites souffrir le corps pour sauver l'âme. Il n'en est pas ainsi des personnes qui souffrent dans le Purgatoire: je suis assuré de les secourir efficacement, et je veux le faire, ô mon Dieu ! par tous les moyens que Vous mettez à ma disposition, par la prière, par le Saint Sacrifice de la Messe, la Sainte Communion, l'aumône, le jeûne, les indulgences, etc. Je le ferai souvent, mais plus particulièrement pendant ce mois.

Conclusion : 1° Remerciez Dieu des grâces qu'Il vous a faites, des bonnes pensées qu'Il vous a inspirées. 2° Demandez-lui pardon des négligences que vous avez eues. 3° Renouvelez les résolutions prises le 31 Octobre.

 

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30 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Trente-et-unième jour

Les cinq Mystères Glorieux

 

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Premier Mystère Glorieux : la Résurrection de Jésus-Christ

Ajoutez après « Jésus »: « Qui est ressuscité pour nous ».

 

Représentez-vous Jésus ressuscitant par sa propre vertu, le troisième jour après sa mort, et sortant du tombeau tout rayonnant de gloire, pour nous associer à Son triomphe.

 

Fruit : Le changement de vie, c'est-à-dire, la résurrection spirituelle.

 

Élévation à Jésus : O Divin Rédempteur, dans un Mystère où Vous triomphez de tout, triomphez aussi de mon cœur, et ne permettez pas que je demeure dans le tombeau du péché. Sauveur adorable, faites un dernier effort de Bonté et de Miséricorde; fendez le rocher de mon cœur; les pierres mêmes ne Vous résistent pas. Parlez, Seigneur, et votre voix pénétrera au fond du tombeau, et m'élèvera, avec Vous, au-dessus de la corruption de mes vices, pour être un nouveau trophée de Votre Victoire.

 

Élévation à Marie : O Marie, la plus heureuse des mères, à la vue de Votre Divin Fils ressuscité, l'amertume de Votre Douleur a été changée en un sentiment de joie ineffable. A Dieu ne plaise que je veuille changer Votre joie en deuil et en tristesse ! Mais j'ai besoin de Votre secours, pour m'affermir dans les plus saintes résolutions; daignez donc m'obtenir la grâce de manifester en moi la vie glorieuse de Jésus-Christ, afin que ma conduite soit, aux yeux de tous, une image vivante et un témoignage solennel de Sa Résurrection. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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Deuxième Mystère Glorieux : L'Ascension de Jésus-Christ

Ajoutez après « Jésus »: « Qui est monté au Ciel ».

 

Représentez-vous Jésus-Christ accompagné de Ses disciples sur le Mont des Oliviers, les bénissant et s'élevant au Ciel en leur présence, porté sur une nuée qui le dérobe à leurs yeux, et après leur avoir dit: « Voici que Je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles ».

 

Fruit: Le désir du ciel et le mépris dit monde.

 

Élévation à Jésus : O Divin Jésus qui êtes monté au ciel pour m'y préparer les grâces que Vous me réservez; accordez-les-moi et répandez sur moi avec profusion toute sorte de bénédictions spirituelles, afin qu'après avoir été ici-bas pur et saint en Votre présence, je puisse entrer aussi un jour dans les demeures éternelles et m'y asseoir sur un trône de gloire.

 

Élévation à Marie : O Marie, je suis voire enfant adoptif, et, en vertu de cette adoption, Votre Divin Fils est monté au Ciel pour m'y préparer une place; obtenez-moi la grâce de la mériter par l'ardeur de mes désirs, par la ferveur de mes prières et par l'innocence de ma vie, afin que je puisse un jour entrer en possession de ce céleste héritage. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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Troisième Mystère Glorieux : La Descente du Saint-Esprit sur les Apôtres

Ajoutez après « Jésus »: « Qui a envoyé le Saint-Esprit ».

 

Représentez-vous Jésus-Christ assis à la droite de son Père et envoyant, selon sa promesse, son Esprit-Saint qui descend et s'arrête sur chacun de ses Apôtres sous la forme de langue de feu. Rappelez-vous les effets que cette descente du Saint-Esprit produisit.

 

Fruit: Le recueillement et la pureté.

 

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur, aimable Jésus, qui, pour mettre le dernier sceau à l'œuvre de notre rédemption, avez envoyé Votre Esprit-Saint pour éclairer, purifier et embraser nos âmes; faites-Le descendre au fond de mon cœur, avec toute la plénitude de ses dons et l'abondance de Ses grâces. O Esprit consolateur, Don du Très-Haut, Doigt de Dieu, Source de Lumière, renouvelez en moi les effets que Vous produisîtes dans les Apôtres.

 

Élévation à Marie : O Marie qui avez été remplie du Saint-Esprit avec les Apôtres et qui avez été digne de devenir Son plus beau sanctuaire, obtenez de Votre Divin Fils que je sois toujours docile aux inspirations de la grâce, afin de conserver toujours, comme un dépôt précieux, les dons et les fruits du Divin Esprit. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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Quatrième Mystère Glorieux : L'Assomption de la sainte Vierge

Ajoutez après « Jésus »: « Qui Vous a élevée au Ciel ».

 

Représentez-vous la Sainte Vierge dans la maison du Disciple bien-aimé où Elle termina une vie céleste dans un transport du plus tendre amour divin, et fut retirée du tombeau par les Anges qui la portèrent dans les cieux.

 

Fruit: L'union avec Dieu.

 

Élévation à Jésus : O Jésus qui avez comblé de gloire Votre Sainte Mère lors de Son Assomption, préservez-moi de la corruption des vices, afin que mon âme épurée par votre grâce, s'élève dans le Ciel après ma mort et Vous glorifie éternellement.

 

Élévation à Marie : O Mère de Dieu, Chef-d'œuvre de la grâce, ornée des plus sublimes vertus pour être le Temple vivant de la divinité, le terme de Votre exil est arrivé. Votre Amour, comprimé par une si longue attente, a brisé, par un dernier effort, les liens du corps; et Votre âme affranchie s'est envolée dans les joies éternelles pour s'y reposer délicieusement au sein de la Divinité; obtenez-moi la grâce de me détacher de toutes les choses de la terre, et de n'avoir plus d'autre désir ici-bas que d'être réuni, dans le ciel, avec Vous, pendant toute l'éternité. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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Cinquième Mystère Glorieux : Le Couronnement de Marie

Ajoutez après « Jésus »: « Qui Vous a couronnée dans le Ciel ».

 

Contemplez Marie élevée au-dessus de tous les Anges et de tous les Saints, sur un trône de gloire, et couronnée par Son Divin Fils comme Reine du Ciel et de la terre.

 

Fruit: La confiance en la sainte Vierge.

 

Élévation à Jésus : O Jésus, je Vous adore dans cette gloire ineffable à laquelle Vous avez associé Marie, et dont Vous avez mesuré la communication et l'étendue sur Votre puissance et Votre tendresse. La gloire dont Vous l'avez couronnée, comme Reine du Ciel et de la terre, était tout à la fois la récompense de Ses mérites, et le glorieux apanage de Sa Maternité Divine. O mon aimable Sauveur, rendez-moi digne d'entrer aussi en participation de la béatitude des cieux. Vous voulez des âmes de foi, livrées entièrement aux opérations de Votre grâce, et fidèles à correspondre à Ses Divines impulsions. Je m'abandonne donc à Vous sans réserve, afin que mon cœur détaché de tout, devienne l'image du Vôtre.

 

Élévation à Marie : O Reine des Anges et des hommes, Vous êtes dans les cieux, au-dessus des Archanges et des Séraphins; Vous êtes supérieure en gloire à tous les Saints, comme Vous l'êtes en vertus et en mérites; Votre pouvoir auprès de Votre Fils égale Votre Amour pour Lui et Votre tendresse pour nous. O Marie, Médiatrice des Chrétiens, canal de toutes les grâces, refuge des pécheurs, consolation des affligés et protectrice de tous les peuples et de tous les empires, nous nous jetons avec confiance dans le sein de Votre Miséricorde; montrez que Vous êtes notre Mère. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

Consécration à la Très Sainte Vierge

 

O Auguste Reine du Ciel, je me prosterne devant Vous pour vous adresser les profonds hommages que je Vous dois, comme à la Mère de mon Dieu. Pénétré d'une reconnaissance toute filiale, je Vous rends de solennelles actions de grâces pour tous les bienfaits que Vous m'avez obtenus du Ciel, et me consacre, ô Vierge Sainte, à votre service. A cet effet, je prends la résolution de dire tous les jours, en Votre honneur, au moins une dizaine du Saint rosaire qui nous rappelle les Mystères de Votre Divin Fils, Vos grandeurs et Vos vertus. Par combien de faveurs signalées n'avez-Vous pas en tout temps récompensé Vos serviteurs fidèles à réciter le rosaire ! Je me propose de Vous honorer par mon zèle pour Votre gloire, par mes prières, mon assiduité aux offices, et par la sainte et fréquente réception des Sacrements, avec le secours de Votre Sainte protection, que je réclame. O Marie ! Je veux imiter Vos vertus, Votre amour pour le recueillement; je ne m'écarterai jamais des règles saintes de la modestie et de cette vertu qui Vous est si agréable; c'est par la pratique de cette belle vertu, qui nous rend semblables aux Anges, que je Vous montrerai que je suis Votre enfant, comme j'éprouverai, ô Marie, par les effets sensibles de Votre généreuse tendresse, que Vous êtes ma Mère. Ainsi soit-il.

 

Fin du Mois du Rosaire

 

Pour télécharger l'intégralité du Mois du Rosaire (pdf), cliquer ici

 

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Prochain Mois de Dévotion, le Mois des Ames du Purgatoire, rendez-vous le 31 octobre.

 

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29 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Trentième jour

Les cinq Mystères douloureux

 

C'est encore un des grands avantages de la dévotion du rosaire de donner occasion aux fidèles de méditer fréquemment la passion de notre divin Sauveur; l'introduction du mois d'Avril montre l'utilité de cette méditation journalière , en prouvant qu'elle est un moyen très efficace pour nous retirer du péché, pour nous empocher d'y retomber, et pour nous faire faire de grands progrès dans la vertu; que c'est, en outre , un exercice extrêmement agréable à Jésus-Christ, et une pratique très-consolante pour nous. Lorsqu'on veut méditer les mystères douloureux , il est bon de se rappeler les vérités suivantes: 1° Qui est Celui qui endure ces tourments ? C'est le Fils de Dieu, c'est celui qui est l'innocence même. 2° Les tourments qu'il a à supporter sont-ils grands ? Ils sont incompréhensibles. 3° Qui l'a fait souffrir ? Ceux pour qui il s'est fait homme, son propre peuple qu'il a comblé de biens. 4° Pour qui et pour quelle cause souffre-t-il ? Pour tous les hommes en général et pour chacun en particulier; et pour une seule cause, à savoir: le péché. 5° Quel est l'amour de celui qui souffre ? Il est infini. 6° Quelles sont les vertus principales qu'il pratique en souffrant ? La douceur, l'humilité, la patience, la force et le zèle. Il faut s'abandonner aux saintes affections dont il plaira à Dieu de toucher notre cœur, et suivre fidèlement les bonnes résolutions qu'il nous fera la grâce de prendre.

 

AgonieR

Premier Mystère Douloureux : l'agonie de Notre Seigneur au Jardin des Oliviers
Ajoutez après le mot « Jésus », dans chaque Ave: « Qui a sué du Sang pour nous ».

 

Représentez-vous Notre-Seigneur dans le jardin des Oliviers, pâle, défait, méconnaissable, le front prosterné contre terre, le Cœur abîmé dans la prière, et le Corps couvert d'une sueur de Sang.

 

Fruit : La piété et la contrition.

 

Élévation à Jésus : O Jésus, par quel prodige qui étonne toute la nature humaine, Votre infinie Charité, pressée de l'ardeur immense de sauver mon âme, laisse-t-elle échapper cette sueur de Sang, qui perce Vos vêtements, ruisselle de Votre Corps et humecte la terre ! Ah ! Ce ne sont pas les supplices qui Vous font succomber au Jardin des Oliviers, c'est Votre Amour; ce sont mes péchés qui Vous donnent la mort. Je m'accuse de ce déicide; je pleure, je gémis, je frappe ma poitrine, je tremble jusqu'au fond de ma conscience, où je trouve la cause de Votre Mort. O Dieu de bonté, venez à mon secours; détruisez en moi et arrachez le péché.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu dont la Foi sublime ressentit si vivement la cruelle Agonie de Votre Fils, demandez-Lui pour moi une douleur extrême, une contrition parfaite d'avoir été, par mes péchés, une cause trop réelle de Sa tristesse mortelle; et obtenez-moi de Son Amour immense, que cette sueur de Sang pénètre profondément dans mon cœur, pour l'amollir et le sanctifier. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

FlagellationR

Deuxième Mystère Douloureux : la Flagellation de Jésus-Christ
Ajoutez après « Jésus »: « Qui a été flagellé pour nous ».

 

Représentez-vous le Fils de Dieu, traîné de tribunal en tribunal, condamné à l'infâme supplice des esclaves; dépouillé indignement de Ses vêtements, et déchiré à coups de fouet, par des mains impitoyables qui ne font de tout Son Corps qu'une seule plaie toute vive et ensanglantée.

 

Fruit: La patience et le courage.

 

Élévation à Jésus : O Divin Jésus, Vous Vous êtes livré, volontairement et sans réserve, au roi Hérode qui Vous traite comme un insensé; au juge inique qui reconnaît et néanmoins condamne Votre innocence; aux bourreaux qui Vous accablent de coups. Je Vous suis, en tremblant, au milieu de tant de souffrances et d'humiliations endurées pour le Salut de mon âme. O Divin Captif attaché à un infâme poteau, brisé de coups, couvert d'ignominie, quelle douleur assez vive pourrait racheter tant d'outrages ? Couvrez-moi de Votre Sang, cachez-moi dans Vos Plaies, pour me dérober ainsi aux vengeances divines.

Élévation à Marie : O Marie dont le Cœur a si vivement ressenti les coups qui déchiraient la Chair innocente de Votre Divin Fils, obtenez-moi, je Vous en conjure, que ce Sang, destiné à être mon Salut, ne devienne pas ma condamnation; et faites que, loin d'imiter la fausse et lâche politique de Pilate, je ne sacrifie jamais ma conscience à des bienséances ou à des sollicitations contraires à mes devoirs. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

CouronnementEpinesR

Troisième Mystère Douloureux : Le Couronnement d'épines

Ajoutez après « Jésus »: « Qui a été couronné d'épines pour nous ».

 

Représentez-vous l'Homme de Douleur, un-vil manteau de pourpre sur les épaules, un faible roseau à la main, et sur sa tête une couronne d'épines, servant, dans ce pitoyable état, de jouet à une soldatesque brutale et impie, et livré à toute sorte de railleries, de blasphèmes, d'insultes, d'affronts et d'hommages dérisoires et sacrilèges.

 

Fruit: La mortification et la fuite des plaisirs.

 

Élévation à Jésus : O Jésus, Victime humblement dévouée à tous les excès, objet des outrages les plus sanglants, de la dérision la plus insolente et des traitements les plus ignomineux, Votre vêtement est donc un vil lambeau de pourpre, Votre sceptre un frêle roseau, Votre diadème une couronne d'épines entrelacées, dont une soldatesque sacrilège émousse dans Votre Tête Sacrée toutes les pointes, en l'y enfonçant avec un raffinement de cruauté inouïe. O Roi de Gloire ! dans quel état je vois ce Visage autrefois si majestueux, qui ravissait le Ciel et la terre ! Comment oserais-je le contempler sans frémir dans tous mes membres ? Ah ! Pénétrez ma chair d'une douleur si vive, mon cœur, de regrets si amers, que je ne cesse de verser des torrents de larmes, au récit de Vos tourments, pour y compatir et expier la part que j'y ai prise par mes offenses réitérées.

Élévation à Marie : O Mère de Douleur, dans quelle tristesse et quelle affliction a dû Vous plonger le spectacle déchirant de Votre Fils couronné d'épines. Quelle angoisse mortelle Vous avez dû ressentir de Ses douleurs inconcevables ? O abîme d'un Amour immense ! donnez-moi de sentir vivement l'amertume de Votre Douleur, afin que je mêle mes pleurs avec les Vôtres, et que mon amour pour Votre Fils égale désormais l'horreur de mes péchés. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

CheminCroixR

Quatrième Mystère Douloureux : le portement de la Croix

Ajouter après « Jésus »: « Qui a porté la Croix pour nous ».

 

Représentez-vous Notre-Seigneur portant sur Ses épaules l'infâme instrument de Son Supplice, ramassant toutes Ses forces pour traîner la Croix jusqu'au Calvaire, et laissant partout des traces de Son passage, par le Sang qui coule de Ses plaies dans les rues de Jérusalem et sur toute la voie où Il passe.

 

Fruit : La compassion.

 

Elévation à Jésus : O Divin Sauveur, ce n'était donc pas assez pour Vous d'être contraint de marcher, comme un vil criminel, entre deux scélérats; Vous devez porter porter Vous-même l'infâme instrument de Votre Supplice, au milieu des outrages et des imprécations de la multitude, comme pour faire amende honorable des crimes dont vous vous êtes chargé. Accordez-moi la grâce de porter, comme le Cyrénéen, la Croix avec Vous. O Jésus, j'accepterai désormais, avec joie, des mains de Dieu, les croix qu'il plaira à Sa Providence de m'envoyer. Combien elles seront douces et légères, en les comparant à la pesanteur de la Vôtre, Divin Jésus !

Élévation à Marie : O généreuse Mère, qui avec les Saintes Femmes, suiviez Votre Divin Fils, à la trace de Son Sang, je dois, pour suivre Son conseil, pleurer sur moi. sur mes égarements, et sur les maux qui sont la peine du péché. Mais, pour me préserver des châtiments de la Justice Divine, faites que je sois pénétré, devant Dieu, des plus vifs et des plus sincères sentiments de compassion, de pénitence, de douleur, de reconnaissance et d'amour. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

CrucifixionR

Cinquième Mystère Douloureux : le Crucifiement de Jésus-Christ

Ajoutez après « Jésus »: « Qui est mort sur la croix pour nous ».

 

Représentez-vous le grand spectacle de la Croix : Jésus Crucifié, ayant les mains et les pieds percés de gros clous, insulté par des bourreaux qui ajoutent aux souffrances les plus atroces, la plus inhumaine ironie. Ecoutez les paroles de Jésus en croix, et voyez-Le rendre le dernier soupir.

 

Fruit : La persévérance.

 

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur crucifié, à la vue de Vos Plaies et de Vos souffrances inouïes, je suis saisi d'horreur, et je ne puis qu'admirer Votre ineffable Charité. Doux et Aimable Jésus, faites que les clous qui Vous ont attaché à la Croix, me tiennent inséparablement attaché à Vous; que le fiel qu'on Vous a présenté me dégoûte du monde; que la lance qui a ouvert Votre Cœur, m'y prépare aussi une place. Croix Sainte, je me jette à vos pieds; laissez tomber sur mon cœur une goutte du Sang Adorable de mon Sauveur pour le purifier et le changer entièrement.

Élévation à Marie : O Divine Mère, de toutes les femmes la plus désolée, qui pourrait exprimer Votre profonde Douleur ? Et quel cœur serait assez dur, assez insensible pour ne pas compatir à Votre affliction ? Ah ! n'oubliez pas que Votre Divin Fils, dans son dernier adieu, nous a tous donnés à Vous en la personne de Saint Jean pour être Vos enfants adoptifs. O Marie, ma mère, ne permettez pas que j'oublie jamais tout ce que je dois à Jésus, mon aimable Sauveur. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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28 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-neuvième jour

Les cinq Mystères Joyeux

 

Quoiqu'on trouve dans la plupart des livres de prières, et dans de petits traités spéciaux, un aperçu des considérations et des affections propres à chaque mystère, ainsi que le fruit ou la vertu qui en découle, nous croyons faire plaisir aux lecteurs de ce Mois en leur faisant connaître une manière de faire cette méditation en forme d'élévation.

 

AnnonciationR

Premier Mystère Joyeux : l'Annonciation de la sainte Vierge

Ajoutez après le mot « Jésus », dans chaque Ave: « Qui s'est fait homme pour nous ».

 

Dans ce premier mystère joyeux, représentez-vous l'envoyé de Dieu, l'archange Gabriel qui annonce à Marie le choix que le Seigneur a fait d'elle pour être la Mère de Dieu, et qui lui révèle comment va s'accomplir ce sublime mystère. Paroles de la sainte Vierge : Voici la servante du Seigneur qu'il me soit fait selon votre parole.

 

Fruit : La vertu d'humilité.

 

Élévation au Verbe Incarné : O Verbe si élevé au-dessus des Cieux, et qui Vous abaissez jusqu'à descendre dans le sein d'une Vierge, quels sentiments de joie et de reconnaissance ne Vous dois-je pas, puisque Vos abaissements sont la cause de ma grandeur ? Vous avez donc voulu Vous faire homme, pour me faire devenir enfant de Dieu. Donnez-moi de connaître et d'apprécier la dignité sublime à laquelle Vous m'avez élevé; et faites-moi la grâce de conserver toujours dans mon cœur, une tendre et vive reconnaissance pour le mystère ineffable de Votre Incarnation.

Élévation à Marie : O Vierge Sainte, choisie de Dieu pour être le premier Temple de notre Divin Rédempteur, Vous confondez mon orgueil par Votre humilité, comme Votre Divin Fils par Son anéantissement; obtenez-moi, avec un profond sentiment de mon néant, une participation de votre foi vive qui a sauvé le monde. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

VisitationR

Deuxième Mystère Joyeux : la Visitation de Marie

Ajoutez après le mot « Jésus »: "Que Vous avez porté en visitant Sainte Elisabeth"

 

Représentez-vous Marie, qui, dès qu'elle a conçu Jésus-Christ, part et marche avec promptitude vers les montagnes pour aller visiter à Hébron sa cousine Elisabeth. La présence de Jésus en Marie fait tressaillir et sanctifie Jean-Baptiste. Elisabeth prophétise, et Marie prononce le sublime cantique de l'humilité, de la reconnaissance et de l'amour.

 

Fruit: La charité et le zèle.

 

Élévation à Jésus : O Jésus vivant en Marie, qui l'avez portée, par un secret instinct, à faire humblement la première visite à Elisabeth, afin de répandre Vos grâces dans la maison de Zacharie; faites éprouver à mon âme Vos saintes opérations, afin que je ressente l'humble étonnement de Votre présence, les saints transports de Vos divins attraits et la douce paix de Votre ineffable possession.

Élévation à Marie : O Vierge Sainte, bénie entre toutes les femmes, obtenez-moi de Votre Divin Fils la grâce de correspondre promptement à Ses divines inspirations, et d'y être toujours fidèle; afin que mon esprit ravi de sa présence, tressaille de joie, et ne cesse d'exalter les magnificences de Sa toute puissance et de Ses Divines Miséricordes. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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Troisième Mystère Joyeux : la Naissance de Jésus-Christ

Ajoutez après « Jésus »: « Que Vous avez enfanté demeurant Vierge ».

 

Représentez-vous Jésus, naissant dans l'étable de Bethléem, au milieu de la nuit, couché dans une crèche, exposé aux rigueurs de l'hiver et aux injures de l'air; les Anges qui l'annoncent, les bergers qui l'adorent avec Marie et Joseph.

 

Fruit : La pauvreté et le détachement.

 

Élévation à Jésus : O adorable Sauveur! qui venez nous apporter tous les biens du ciel, laites dès ce moment régner dans mon cœur l'aimable innocence, l'admirable simplicité et la foi vive des bergers; je vous adore avec eux, uni à Joseph et à Marie votre mère; et je veux conserver précieusement le souvenir de ce mystère et les prémices de votre amour.

 

Élévation à Marie : O très pure Mère de Dieu, faites, par Votre intercession auprès de Votre Divin Fils, que ce Mystère, toujours présent à mon esprit, soit les délices et la consolation de ma vie, et que j'offre sans cesse à ce Dieu Sauveur la Charité d'un cœur pur, d'une conscience droite et d'une foi sincère, comme le tribut de ma reconnaissance. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

PresTempleR

Quatrième Mystère Joyeux : la Présentation de Jésus au Temple

Ajoutez après « Jésus »: « Que vous avez offert en sacrifice dans le Temple ».

 

Représentez-vous Marie qui présente Son Fils au Temple et l'offre à Dieu, par les mains du grand-prêtre, comme un Précieux Holocauste et les prémices du Sacrifice sublime qui doit désarmer la Justice Divine.

 

Fruit : L'obéissance et le bon exemple.

 

Élévations à Jésus : O mon Sauveur, Roi du Ciel et de la terre, Vous Vous soumettez à uneLoi qui n'est faite que pour les pécheurs, afin de me donner une leçon sublime d'humilité, de soumission et d'obéissance. Combien je serais ingrat, si je ne sacrifiais pas à Votre Divine Volonté toutes mes affections personnelles, et si je ne m'attachais pas à suivre Vos exemples par une fidélité constante et invariable aux préceptes de Votre Eglise. O Dieu de bonté ! Ne permettez pas que je sois infidèle à mes devoirs.

Élévation à Marie : O Mère de Jésus, fidèle et parfaite image du Sacrifice de Votre Fils, offrez-moi avec Lui; et obtenez-moi de consacrer à Dieu mes passions les plus chères, par un sacrifice entier de tout moi-même, afin que Jésus-Christ soit l'unique objet de mes vœux les plus ardents et de mes plus tendres affections. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

RecouvrementR

Cinquième Mystère Joyeux : le recouvrement de Jésus dans le Temple

Ajoutez après « Jésus »: « Que Vous avez retrouvé dans le Temple ».

 

Représentez-vous Marie et Joseph qui ayant été, selon la loi, célébrer la fête de Pâques à Jérusalem, perdirent l'enfant Jésus, et ne le retrouvèrent qu'après trois jours de pénibles recherches , dans le temple , au milieu des Docteurs qu'il écoutait, interrogeait, et étonnait par la sagesse de ses questions et de ses réponses.

 

Fruit: Le zèle pour le salut.

 

Élévation à Jésus : O Divin Enfant qui avez voulu nous apprendre qu'il faut tout quitter pour nous instruire, et accomplir l'œuvre de Dieu quand Il nous appelle; imprimez dans mon cœur la crainte de Vous perdre, la douleur de Vous avoir perdu si souvent, et le désir de Vous retrouver au plus tôt, si j'avais encore le malheur de Vous éloigner de moi par mes offenses.

Élévation à Marie : O Mère affligée par l'absence du meilleur des fils, et consolée ensuite par le bonheur de l'avoir retrouvé, obtenez-moi la grâce de ne le perdre jamais par le péché; de sentir vivement Son absence, si mes infidélités l'obligent à s'éloigner; et de n'avoir aucun repos jusqu'à ce que je l'aie retrouvé. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

 

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27 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-huitième jour

Méthode qu'il faut observer dans la méditation des Mystères du Rosaire et les fruit que nous devons en tirer

 

Mon cœur s'est échauffé au-dedans de moi, dit le Prophète royal, et le feu s'y allumera dans ma méditation. La méthode générale que nous, devons suivre dans la méditation des mystères du Rosaire, nous est prescrite dans ces paroles, en expliquant ce passage du feu de la charité et de l'Amour de Dieu et du prochain qui s'allumait dans les entrailles du Saint Prophète par la méditation des choses célestes. De manière que, dit Saint Cyrille, méditer, c'est comme frapper avec du fer sur un caillou pour .en faire jaillir du feu: c'est donc au moyeu de la méditation des mystères et réflexions de l'entendement, qu'il faut que vous frappiez sans cesse sur le caillou de votre cœur endurci, jusqu'à ce que vous en tiriez du feu et que vous l'embrasiez enfin lui-même de l'amour de Dieu, de la Charité du prochain, et d'un ardent désir de l'humilité, de la mortification et de toutes les vertus chrétiennes. La méditation ne doit être qu'un moyen pour exciter dans notre cœur le désir de la vertu: car la perfection de la vie chrétienne ne consiste point dans les bonnes pensées ni dans l'intelligence des choses saintes; mais elle consiste dans les solides et véritables vertus, et particulièrement dans les actes que l'on en produit et qui sont l'accomplissement de toute la perfection; par conséquent c'est là-dessus que nous devons le plus insister, et c'est à quoi nous devons principalement nous occuper dans la méditation des mystères du rosaire.

Le premier exercice consiste à se représenter le lieu où le fait qu'on veut méditer s'est passé, comme si réellement on s'y trouvait. Par exemple, si nous avons à méditer le Crucifiement de Notre Seigneur sur le Calvaire, nous nous formerons une idée de toutes les circonstances, telles que les évangélistes nous les ont décrites, par rapport au lieu, aux personnes, aux actions et aux paroles. Or, l'utilité de cet exercice consiste en ce que nous renfermons notre esprit dans l'étendue du sujet que nous méditons, de peur qu'étant aussi volage qu'il l'est, il ne se répande sur d'autres sujets. Cet exercice de l'imagination doit être suivi de celui de l'entendement que nous appelons méditation, et qui n'est autre chose que l'application aux considérations capables d'élever notre volonté vers Dieu et de nous affectionner aux Saints Mystères que nous méditons. C'est en cela que la méditation est fort différente de l'étude; car la fin de l'étude est la science, tandis que la fin de la méditation est l'amour de Dieu et la pratique de la vertu.

Après avoir donc circonscrit, comme nous venons de le dire, notre esprit dans l'étendue du sujet que nous voulons méditer, appliquons notre entendement aux considérations qui en sont la substance et l'exposé; et si notre esprit trouve assez de lumières et d'utilité dans une seule de ces considérations, il faut l'y arrêter, imitant les abeilles qui ne quittent point la fleur à laquelle elles se sont attachées, tant qu'elles y trouvent du miel à sucer. Mais, si notre esprit a de la peine à tirer des réflexions de telle considération et que notre cœur n'y sente pas d'attrait, passons à une autre considération, sans curiosité toutefois et sans précipitation. De-là dans certains livres de prières, les mystères sont simplement indiqués avec une considération et une prière; dans d'autres il y a dix considérations (autant que d'Ave Maria) destinées à donner matière à la méditation des fidèles. Chacun peut choisir la manière de méditer les mystères qui lui convient le mieux d'après ses dispositions, sa facilité à méditer. Il en est de même pour les quelques mots qu'on ajoute à l'Ave Maria pour se rappeler le mystère qu'on médite; ce rappel peut donner lieu chaque fois à de nouvelles considérations et à de nouvelles affections.

C'est, en effet, par cette vive attention de l'esprit que la méditation excite en notre volonté tant de bons et saints mouvements, tels que les suivants: l'amour de Dieu et du prochain, le désir de la gloire céleste, le zèle du salut des âmes, l'ardeur à imiter la vie de Jésus-Christ, la compassion, l'admiration, la joie, la confusion de nos péchés, la confiance en la miséricorde de Dieu et les autres affections auxquelles l'âme doit s'exercer et dans lesquelles elle doit s'épancher le plus qu'elle pourra. Il ne faut pourtant pas s'arrêter tellement à ces affections générales qu'elles fassent négliger de prendre des résolutions spéciales pour la pratique. De là aussi, la nécessité d'avoir en vue, dans la méditation de chaque mystère, une vertu comme suite et fruit de ce Mystère. Ainsi la première parole de Notre-Seigneur sur la Croix, produira dans notre âme le désir de l'imiter dans la pratique du pardon et de l'amour des ennemis; mais cela est peu de chose, si nous ne formons notre résolution de cette manière: « Eh bien ! je ne m'offenserai plus de telles et telles paroles fâcheuses de la part d'un tel, ni de tel et tel mépris que celui-ci ou celui là fait de moi; au contraire, je dirai et ferai telle ou telle chose pour adoucir l'esprit de l'un et pour gagner le cœur de l'autre ». Voilà véritablement le moyen sûr et infaillible de tirer un grand profit spirituel de la méditation bien faite des Mystères du Rosaire.

De même qu'on a dû se préparer à la récitation et à la méditation du Rosaire, en se mettant en la présence de Dieu et en lui demandant le secours de ses lumières et de ses inspirations, on doit de même terminer cette récitation et cette méditation par trois actes qui demandent beaucoup d'humilité. Le premier est de rendre grâces à Dieu de la connaissance qu'il nous a donnée de sa Miséricorde, ou d'une autre de ses perfections, et de le remercier de toutes les saintes affections et résolutions que sa grâce a excitées et opérées en nous. Le second est d'offrir à Sa Divine Majesté toute la gloire qui peut lui revenir de Sa Miséricorde, ou d'une autre de ses perfections, lui présentant encore toutes nos affections et nos résolutions, en union des vertus de Jésus-Christ Son Fils et des mérites de Sa Mort. Le troisième doit être une humble prière par laquelle nous demandons à Dieu la grâce de participer aux mérites de Son Fils, l'esprit de Ses Vertus et principalement la fidélité à nos résolutions, en reconnaissant que l'exécution dépend de Sa Sainte Bénédiction. Enfin, il est à conseiller de prier pour l'Église, nos pasteurs, nos parents, amis et autres personnes, par l'intercession de Notre-Dame du Rosaire, des Anges et des Saints et de finir par un Pater et un Ave. Les personnes qui ont l'habitude de méditer, nous comprendront aisément, et pourront sans la moindre difficulté mettre en usage cette méthode de réciter et de méditer le Rosaire; les autres ne doivent pas s'imaginer qu'elle soit difficile et qu'elle exige beaucoup de temps; en s'y exerçant, elles apprendront par leur propre expérience, qu'elle est très facile. Du reste chacun peut suivre celle qui lui plaît, pourvu qu'elle soit propre à lui faire réciter et méditer le Rosaire avec fruit.

Résolution

Conservez ce qui est bon, dit Saint Paul. Si nous avons une bonne manière de réciter le Rosaire, tenons-nous-y en tâchant seulement de le réciter toujours avec plus de ferveur; si nous reconnaissons que nous ne méditons pas les Mystères d'une manière convenable et fructueuse, tâchons de nous pénétrer de l'esprit d'oraison qui est l'esprit de Dieu et de l'Eglise, afin que nous devenions de fidèles disciples et de parfaits imitateurs de Jésus et de Marie.

Prière

Tout don parfait vient de Vous, Seigneur ! nous venons donc Vous demander instamment la grâce de réciter et de méditer selon l'esprit de l'Eglise le Saint Rosaire, afin qu'en nous pénétrant des Mystères qui le composent, nous pratiquions à Votre plus grande Gloire et pour le Salut de notre âme, les vertus qui en découlent et que Votre grâce seule peut nous faire pratiquer. Nous l'implorons de Vous, Seigneur, par l'intercession de Marie, notre Bonne et puissante Mère. Ainsi soit-il.

 

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26 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-septième jour

Le Rosaire, Oraison mentale

 

Le Rosaire étant, pour ainsi dire, un livre de méditation, on peut appliquer à la pratique de cette dévotion ce que Saint François de Sales dit, en général, de l'oraison mentale ou méditation. Je vous conseille principalement, dit-il, l'oraison de l'esprit et du cœur, et surtout celle qui est occupée de la vie et de la passion de Notre Seigneur (ce qui a lieu dans la méditai ion des quinze mystères du rosaire); car, à force de le considérer dans l'exercice de la méditation, toute votre âme se remplira de lui, et vous formerez votre conduite intérieure et extérieure sur la sienne. Il est la lumière du monde, c'est donc en lui, par lui et pour lui que nous devons être éclairés. Vous le savez; les petits enfants entendant continuellement parler leurs mères, et s'efforçant de bégayer avec elles, apprennent à parler la même langue: c'est de cette sorte que nous attachant au Sauveur dans la méditation des mystères du rosaire, y observant ses paroles, ses actions, ses sentiments et ses inclinations, nous apprendrons avec sa grâce, à parler comme lui, à agir comme lui, à juger comme lui et à aimer ce qu'il a aimé.

C'est là l'oraison mentale propre à la récitation du Rosaire et qui, d'après l'intention de l'Eglise, doit lui être inhérente; et de quel avantage ne doit pas être pour nous cette méditation, puisque nous ne saurions aller à Dieu le Père que par cette porte qui est Jésus-Christ, ainsi qu'il nous l'a dit lui-même. La glace d'un miroir ne peut arrêter notre vue, à moins qu'elle ne soit enduite d'un côté d'une couche de plomb ou d'étain, de même nous n'aurions jamais pu bien contempler la divinité en celle vie mortelle, si elle ne se fut unie à notre humanité dans Jésus-Christ, dont la Vie, la Passion et la Mort sont pour nos méditations l'objet le plus proportionné à la faiblesse de nos lumières, le plus doux à notre cœur et le plus utile au règlement de nos mœurs.

Le Sauveur s'est appelé le Pain descendu du ciel, pour plusieurs raisons, mais entre autres pour celle-ci: Comme l'on mange le pain avec toutes sortes de viandes, nous devons si bien goûter l'esprit de Jésus-Christ dans la méditation des Mystères du Rosaire, que nous en étant nourris, nous le fassions entrer dans toutes nos actions. Mais, pour s'en nourrir réellement, il faut mettre en pratique ce que Saint Ignace appelle l'exercice des trois puissances de l'âme; c'est-à-dire que, pour méditer chaque Mystère du Rosaire, nous devons exercer la mémoire, l'entendement et la volonté: la mémoire, en nous remettant devant les yeux le mystère que nous avons à méditer; l'entendement, en recherchant les motifs qui peuvent le plus contribuer à échauffer notre volonté; et enfin la volonté, en lui faisant produire les actes de la vertu qui est le fruit de la méditation du Mystère. C'est ce dernier point qui est le principal de tous et celui auquel nous devons nous arrêter, parce qu'il est la fin de la méditation, et en outre parce que le fruit qui doit provenir de toutes les réflexions de l'entendement, doit être d'émouvoir la volonté à la recherche du bien et à la fuite du mal.

Cette manière de méditer est très simple et très à la portée de tout le monde. Par le moyen de cet exercice des trois puissances de l'âme, nous nous représentons le sujet du Mystère que nous avons à méditer; nous nous figurons les circonstances du fait comme s'il se passait sons nos yeux; nous réfléchissons sur les particularités qui nous fourniront des motifs propres à exciter les sentiments analogues au fait rappelé dans ce Mystère, et nous nous livrons à ces sentiments, résolus à pratiquer la vertu qui en découle naturellement et dont nous faisons des actes. Mais il est évident que la volonté étant une puissance aveugle qui ne peut se porter à rien d'elle-même si l'entendement ne la guide, il faut qu'elle soit éclairée par celui-ci pour découvrir ce qu'elle doit ou aimer ou haïr, car nous n'aimons une chose que parce que nous la concevons bonne et digne d'être aimée. Il est donc clair que l'opération de l'entendement est le fondement des autres actes que nous faisons dans l'oraison, et c'est pour cela qu'on l'appelle souvent simplement méditation.

Ce que l'Ecriture dit de la méditation de la Loi du Seigneur, peut s'appliquer très-naturellement à la méditation des mystères du rosaire. « Heureux, dit le Prophète royal, heureux l'homme qui médite jour et nuit sur la Loi du Seigneur ! Il sera comme un arbre qui est planté le long des eaux et qui portera son fruit dans sa saison ». « Heureux, dit-il ailleurs, ceux qui réfléchissent sur ses promesses; c'est une marque qu'ils le recherchent de fout leur cœur ». Donnez-moi l'entendement, dans la méditation dos Mystères du Rosaire, et je ferai de profondes réflexions sur Votre Loi, et je l'observerai de tout mon cœur. « Que si, dit-il dans un autre endroit, Votre Loi n'eût été le sujet ordinaire de ma méditation, peut-être que je serais demeuré dans mon anéantissement, et que j'y aurais péri »; c'est-à-dire, comme l'interprète saint Jérôme, je serais demeuré dans les peines et dans les misères qui m'environnent. Ce qui doit nous donner encore une haute estime de la méditation, en général, et en particulier de la méditation des Mystères du Rosaire, c'est que les Saints disent qu'elle sert à toutes les vertus et à toutes les bonnes œuvres. Mais afin que par l'opposition de son contraire, on vienne à la mieux connaître, il faut savoir que le manque de réflexion est une des principales causes de tous les maux qui arrivent dans le monde, suivant ces paroles de Jérémie: « Toute la terre est désolée d'une désolation universelle, parce qu'il n'y a personne qui fasse aucune réflexion dans son cœur ». Savez-vous pourquoi la terre est si désolée, quant au spirituel ? c'est qu'il parce n'y a presque personne qui rentre en soi-même et qui repasse en son esprit les Mystères ineffables de la religion et les bontés infinies de Dieu. Or, n'est-ce pas ce désordre que ferait cesser la récitation du Rosaire faite dans l'esprit de l'Eglise, c'est-à dire en méditant affectueusement les quinze Mystères qui le constituent et qui sont la base de la religion et de la morale chrétienne ? Qui, en effet, oserait pécher, s'il considérait intérieurement et en esprit de Foi et d'amour que Dieu est mort à cause du péché, et que le péché est un si grand mal, qu'il a fallu que Dieu se fit homme, afin que, par sa mort, il satisfait entièrement pour le péché, à la justice rigoureuse du Père éternel ?

Il n'y a point de doute que si nous faisions les réflexions convenables en méditant les mystères du Rosaire, cela nous servirait d'un frein puissant pour nous faire éviter le péché; aussi est-ce pour cette raison que le démon, qui connaît l'utilité de cette méditation bien faite, essaie continuellement de nous en détourner par tous les moyens possibles: il fait en sorte que nous ne nous servions pas des yeux de fa Foi et que nous croyions comme si nous ne croyions pas, c'est-à-dire sans croire de cœur et d'âme, d'une foi vivante et pratique, afin qu'en voyant, nous ne voyions pas, et qu'en écoutant, nous n'écoutions et ne comprenions pas, faute de réflexions sur ce que nous croyons.

Résolution

Prenons la résolution de nous recueillir et de méditer de notre mieux les Mystères du Rosaire, lorsque nous le récitons: nous pouvons aisément nous convaincre, par notre propre expérience, que la seule manière de le réciter avec fruit, pour la gloire de Dieu et le salut de notre âme, c'est de bien méditer les Mystères afin d'en pénétrer notre esprit et notre cœur. Disons avec l'Apôtre: « Je prierai en esprit; je prierai au-dedans de mon cœur: je chanterai les louanges de Dieu en esprit; je les chanterai au-dedans de mon cœur ».

Prière

Vierge Sainte, parfait modèle des chrétiens ! l'Evangile dit de Vous que vous conserviez dans Votre Cœur et méditiez lus paroles de Votre Divin Fils; nous sommes des enfants qui ne savent rien relativement à la méditation, ô bonne Mère ! apprenez-nous Vous-même à méditer les Mystères du Rosaire, afin que la pratique de cette dévotion nous rende agréables aux yeux de Dieu en nous rendant des hommes d'oraison. Ainsi soit-il.

 

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25 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

 

Vingt-sixième jour

Le Rosaire, prière vocale

 

Le Rosaire étant tout à la fois un livre de méditation, de prières et d'actions de grâces, il est important pour les fidèles qui veulent pratiquer cette dévotion, de connaître l'excellence de la méditation et la manière du la faire en ce qui concerne particulièrement les Mystères du Rosaire. Toute l'étude du chrétien doit être de méditer les Mystères de Jésus-Christ et de régler sa conduite sur les vertus dont il nous offre le modèle. Il n'y a de bonheur, de perfection et de salut ici-bas que dans la connaissance, l'amour et l'imitation de notre Divin Sauveur; c'est aussi la fin que Saint Dominique s'est proposée dans l'institution du Rosaire. Ce fut aussi l'intention formelle des souverains Pontifes qui l'ont approuvé et enrichi d'indulgences; ils ont voulu donner lieu aux fidèles d'étudier et d'accompagner Jésus-Christ dans ses principaux mystères. « Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem, l'Esprit de grâce et de prière », dit Dieu au prophète Zacharie. Dieu envoya de nouveau cet Esprit en instituant dans l'Eglise le Rosaire qui unit d'une manière si admirable et si salutaire la prière et la méditation. La prière est comme le flambeau dont la méditation reçoit la lumière et l'ardeur. De là le Rosaire, comme nous l'avons vu, est appelé la reine de toutes les prières.

Prier, c'est élever son âme à Dieu pour l'adorer, le remercier et lui demander tout ce qui nous est nécessaire. II y a deux sortes de prières: la prière vocale et la prière mentale; elles sont unies dans la pratique du Rosaire, puisqu'en même temps qu'on prononce des paroles, l'esprit doit être occupé de la méditation d'un Mystère. Nous traiterons aujourd'hui de la prière vocale, et les jours suivants de la prière mentale ou méditation. Il n'est point d'acte de religion plus commun ni plus ordinaire que la prière; mais combien souvent n'est-il pas mal rempli ? Tout retentit des louanges du Seigneur et des vœux qu'on lui adresse, soit en récitant le rosaire, soit autrement; mais le cœur et l'esprit prient-ils de concert avec les lèvres ? et ne peut-on pas dire qu'on récite à la vérité beaucoup de prières, mais cependant qu'on en fait peu qui puissent être agréables au Seigneur ? En ne consultant que le seul bon sens et l'idée qu'il donne de ce saint exercice, pourrait-on voir de sang-froid avec quelle inapplication d'esprit, avec quelle tiédeur, avec quelle indécence même on s'en acquitte d'ordinaire ? et n'aurait-on pas droit de demander si ce n'est pas plutôt pour irriter le Seigneur, que pour l'honorer que nous le prions ?

En effet, la prière doit être un entretien avec Dieu, où l'âme admise, pour ainsi dire, et introduite dans le sanctuaire, expose au Seigneur ses besoins, lui représente ses misères, lui découvre ses tentations et ses faiblesses, et, pénétrée des plus vifs sentiments de respect, d'amour et de reconnaissance, elle tâche de l'honorer autant par sa profonde soumission à ses ordres, que par sa confiance et ses vœux. Un acte de religion si parfait, doit-il n'être qu'une pratique purement extérieure, et si, au moment qu'on traite avec Dieu, l'esprit s'égare jusqu'à perdre volontairement l'attention et la dévotion intérieure, prie-t-on Dieu ? Le vrai culte dépend pour ainsi dire, de notre disposition; Dieu peut être adoré et prié partout pourvu que ce soit partout en esprit et en vérité qu'on l'adore et qu'on le prie. Toujours prêt à pourvoir à tous nos besoins, il demande seulement qu'on les lui expose par la prière: est-il donc concevable que notre manque de foi, et notre inattention rendent inutile un moyen si nécessaire et si aisé, si efficace ! Pourquoi, en effet, la prière nous étant si familière, et Dieu étant si disposé à écouter et à exaucer nos vœux, obtenons-nous si rarement ce que nous demandons par la récitation du rosaire ? c'est que nous prions mal, c'est que nous ne pensons pas sérieusement que c'est à Dieu que nous parlons; autrement lui parlerions-nous avec si peu de respect, si peu d'attention ?

La prière n'est pas seulement la preuve de notre confiance, elle est encore la preuve de notre foi. Quel acte de religion doit donc nous intéresser davantage ? La prière est, parmi tant d'orages qui nous assaillent, l'abri le plus sûr et le plus proche; l'ennemi ne saurait nous forcer dans ce retranchement. Il n'est pas possible de bien prier et de ne pas vaincre. Quel malheur pour ceux à qui ce puissant secours devient inutile! Mais réellement la prière faite comme on la fait souvent, peut-elle être d'un grand secours ? Combien de gens récitent, par exemple, tous les jours le rosaire sans qu'on puisse cependant dire en vérité qu'elles prient ? Dieu n'écoute et n'entend que les prières du cœur. Un Rosaire récité sans attention, sans affection, peut-il être agréable aux yeux de Dieu, qui ne compte pour rien tout culte purement extérieur ? Lisez l'Evangile, vous y verrez que notre divin Sauveur ne fait attention qu'à la foi et à la dévotion intérieures de cette pauvre femme infirme qui touche le bord de sa robe. Vous voyez la foule qui Vous presse, lui disent ses disciples, et Vous demandez qui Vous a touché ? Cette foule tumultueuse fait peu d'impression sur Lui: il faut que le cœur parle et que la Foi agisse, si l'on veut que Dieu exauce. Les seules clameurs de l'aveugle de Jéricho sont peu efficaces; il faut qu'il dise lui-même à Jésus-Christ ce qu'il souhaite.

L'attention de l'esprit et l'affection du cœur sont comme l'âme de la prière. Ne nous étonnons pas si nous sommes si peu exauces. Une prière morte n'opère rien. Chose étrange ! à force de prier, on s'accoutume à ne savoir plus ce qu'on fait quand on prie: l'inattention avilit et profane un si saint exercice. Oh ! quelle différence, si nous pensions que c'est à Dieu que nous parlons quand nous faisons quelque prière ! La multiplicité des prières n'en augmente pas toujours le prix; mais la précipitation avec laquelle on les dit, en relève-t-elle beaucoup le mérite ? Bien des personnes se font une loi de n'en point omettre; mais combien ne s'en font pas une de n'en point profaner ? Deux choses doivent toujours concourir pour bien prier: la dévotion intérieure et le respect extérieur. Toute prière doit être animée d'une foi vive, d'une confiance entière, d'une attention véritable et d'une affectueuse dévotion. Or, une prière ne peut être telle qu'en élevant son cœur à Dieu, en dressant son intention, en unissant sa prière à celles que Jésus-Christ adressait à Son Père sur la terre, et surtout en évitant cette précipitation irréligieuse qui rend si souvent inutile la prière vocale.

Résolution

Concevons aujourd'hui un véritable regret d'avoir fait si souvent nos prières vocales et en particulier d'avoir récité le rosaire d'une manière inconvenante, pour ne pas dire irréligieuse, et prenons la résolution de ne pratiquer dorénavant cet acte de religion qu'avec un véritable respect et une tendre dévotion. N'oublions jamais que la prière, par conséquent la récitation du Rosaire ou du Chapelet est un acte de religion; que c'est un culte que nous rendons à Dieu, une supplique que nous lui présentons; qu'elle doit donc être toujours humble, respectueuse, religieuse et dévote.

Prière

Apprenez-nous Vous-même, Seigneur, à prier. Nous reconnaissons et avouons que souvent nous n'avons pas mérité d'être exaucés dans nos prières, parce que nous les avons faites avec très peu de dévotion, d'attention et de respect. Nous espérons, Seigneur, que, par l'intercession de Notre Dame du Rosaire, Vous exaucerez du moins celle que nous Vous adressons en ce moment, à savoir: de nous pardonner nos irrévérences et de nous apprendre à bien prier. Ainsi soit-il.

 

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24 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-cinquième jour

Le Rosaire Vivant

 

Les moyens autres que la prière que l'association du Rosaire Vivant emploie pour atteindre le but que nous avons exposé hier, sont, l'aumône, les bons livres, les assemblées. On engage les associés à ajouter à la dizaine qu'ils récitent, l'aspiration suivante: « Seigneur, couvrez de la protection de votre divin cœur notre saint père le Pape », afin de s'attacher de plus en plus au souverain Pontife, qui est le centre de la foi et de l'unité catholique. Les associés sont invités à faire une aumône en entrant dans l'association et à la renouveler tous les ans sous le titre d'annate ou annuel. Cette aumône est destinée à payer les dépenses inévitables de l'association, et le surplus, à répandre de bons livres, des chapelets, des médailles et d'autres objets capables de favoriser la piété ou de procurer des ornements aux églises pauvres et aux autels de la sainte Vierge: cependant il n'est nullement nécessaire de faire cette aumône pour gagner les indulgences.

Elle est entièrement libre; mais elle devient plus ou moins nécessaire pour atteindre le but qu'on se propose; et quand on voit l'impiété employer des sommes énormes pour répandre le mal, les fidèles craindraient-ils de dépenser quelques centimes pour propager le bien ? Non, sans doute; et, ce qui est admirable, c'est qu'en général les pauvres ne sont pas les moins exacts à présenter leur offrande. Qu'il est beau de voir des personnes qui gagnent péniblement leur vie, prendre encore sur la modicité de leur gain ce denier béni qui va multiplier partout des objets propres à ranimer la foi et à toucher les cœurs ! Cependant, si l'on craignait que quelqu'un pût être éloigné du Rosaire Vivant à cause de cette aumône annuelle, il vaudrait mieux se garder de la demander, et même d'en parler à certaines personnes et dans certaines localités.

L'œuvre des bons livres doit être fort à cœur aux associés du rosaire vivant. Il est urgent d'opposer une digue à ce torrent d'ouvrages pernicieux répandus dans toutes les classes de la société. Les bons livres leur servent de contre-poison. Il est donc important de les multiplier autant que possible. C'est aussi ce qu'on se propose dans l'association du Rosaire Vivant qui a pour but de conserver, de propager la foi et les bonnes mœurs; et les bons livres y contribuent pour beaucoup. Aussi est-ce à cette fin qu'on a voulu, et très-sagement, consacrer une partie des aumônes annuelles. Quant aux assemblées, il y en a de trois sortes: celles des personnes qui ont des charges dans l'association; celles des associés d'une même quinzaine; celles plus générales, des associés d'une même paroisse ou localité. On conçoit aisément les avantages de ces réunions qui fournissent d'heureuses occasions de s'entretenir dans la ferveur et dans un esprit de charité, et de tendre tous ensemble au même but. Chaque directeur d'une association du rosaire vivant doit régler sur ce point ce qui convient le mieux pour les personnes et les localités.

Tels sont les différents moyens qui tendent tous plus ou moins directement, mais toujours d'une manière très utile, au but principal du Rosaire Vivant. Le devoir de ce Rosaire, c'est-à-dire la pratique obligée comme condition pour gagner les indulgences, c'est d'être inscrit et associé dans une quinzaine et de dire dévotement, tous les jours, en union avec les autres associés, une dizaine de Chapelet, avec l'intention d'honorer le mystère qui est échu pour le mois. Voilà le devoir essentiel et celui qui suffit. Mais il est bien entendu que, pour mieux profiter du Mystère qui est échu, il faut le méditer, tâcher de s'en pénétrer et de pratiquer la vertu qui en est le fruit. La récitation d'une dizaine du Rosaire jointe à la méditation du Mystère est donc le seul devoir nécessaire; le reste, chacun en prend ce qui lui convient et en ce qui le concerne.

Voici un aperçu des indulgences accordées par Sa Sainteté Grégoire XVI aux associés du Rosaire Vivant: 1° Une indulgence plénière pour chaque associé, le premier jour de fête après son admission. 2° Les indulgences accordées par les souverains Pontifes aux fidèles qui récitent le Rosaire, et que nous avons mentionnées le 16° jour. 3° Une indulgence partielle de cent jours toutes les fois que, les jours ouvrables, on récitera la dizaine assignée. 4° Une indulgence partielle de 7 années et 7 quarantaines, quand on récitera la dizaine assignée, les jours de dimanches et de fêtes, y compris celles où il n'y a plus d'obligation d'entendre la messe, et pendant les octaves de Noël, de Pâques, de la Pentecôte, de la Fête Dieu; de l'Assomption, de la Nativité et de la Conception de la sainte Vierge. 5° Une indulgence plénière aux associés qui auront récite leur dizaine avec exactitude et dévotion, tous les jours, au moins pendant un mois savoir: a) Le 3e dimanche de chaque mois. b) Aux fêtes solennelles de Noël, de l'Epiphanie, de la Circoncision, de Pâques, de l'Ascension, de la Pentecôte, de la Fête-Dieu, de la Très Sainte Trinité, des Apôtres Saint Pierre et Saint Paul et de la Toussaint. c) A toutes les fêtes de la sainte Vierge du bréviaire romain, solennelles ou non solennelles.

Nous allons donner la liste de ces fêtes pour augmenter la confiance en Marie, en montrant combien l'Eglise aime à honorer cette tendre et puissante Mère. Il nous semble que les vrais enfants de l'Eglise doivent être animés des sentiments de dévotion et d'amour les plus vifs envers cette Vierge mère de Dieu , en voyant sous combien de titres différents l'Esprit-Saint a inspiré de la vénérer et de l'implorer. Les épousailles de la sainte Vierge, le 22 Janvier. La Purification de la sainte Vierge, le 2 Février. L'Annonciation de la sainte Vierge, le 25 Mars. La compassion de la sainte Vierge, le vendredi après le dimanche de la passion. Notre-Dame de bon secours, le 26 Avril. Notre-Dame des martyrs, le 13 Mai. Notre-Dame Auxiliatrice, le 24 Mai. L'intérieur de la sainte Vierge, le 1er Juin. Notre-Dame de la paix, le 20 Juin. La Visitation de la Sainte Vierge, le 2 Juillet. Notre-Dame du Mont-Carmel, le 16 Juillet. Notre-Dame des Anges, le 2 Août. Notre-Dame des neiges, le 5 Août. L'Assomption, le 15 Août. Le saint cœur de Marie, le dimanche dans l'octave de l'Assomption. La Nativité, le 8 Septembre. Le saint Nom de Marie, le dimanche dans l'octave de la Nativité. Notre-Dame des sept douleurs, le 8" dimanche de Septembre. Notre-Dame de la merci, le 24 Septembre. Notre-Dame du rosaire, le 1er dimanche d'Octobre. La présentation de la sainte Vierge, le 21 Novembre. Le patronage de la sainte Vierge, le 24 Novembre. L'immaculée conception, le 8 Décembre. Notre-Dame de Lorctte, le 10 Décembre. Notre-Dame de délivrance, le 16 Décembre. L'expectation de la sainte Vierge, le 18 Décembre. Les indulgences plênières sont applicables aux défunts; elles exigent la confession et la communion, et les prières d'usage dans une église.

Résolution

Efforçons-nous d'être animés de l'esprit de la belle dévotion du rosaire, c'est-à-dire de l'esprit de piété et de charité, de ferveur et d'union d'esprit et de cœur avec tous les fidèles. Dieu est Charité, a dit Saint Jean; c'est aussi le trait caractéristique de l'esprit du christianisme: que ce soit donc aussi ce qui nous distingue, et nous serons de vrais enfants de Marie; nous consolerons l'Église qui voit partout tant d'indifférence, tant d'éloignement pour l'esprit de son divin époux. Pratiquons de cœur la dévotion du Rosaire; elle nous rendra des hommes de bonnes œuvres, et nos jours seront des jours pleins et agréables au Seigneur.

Prière

O Dieu de bonté, nous Vous demandons instamment d'exaucer le chef visible de l'Eglise, qui s'exprime ainsi dans son Bref: « Nous en avons la ferme confiance, avec le secours du Seigneur, un des heureux effets de cet exercice, le Rosaire Vivant, ne sera pas seulement de contribuer par sa facilité même à rendre plus fréquente la récitation d'une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout lieu et en tout temps, mais l'union et le concert de tant d'âmes qui la récitent, lui communiquant, pour ainsi dire, une nouvelle force, elle s'élèvera plus agréable vers ce Dieu qui, pressé par les vœux unanimes de ses serviteurs, se laisse fléchir et incliner vers la clémence3. Qu'il en soit ainsi par l'intercession de Marie. Ainsi soit-il.

 

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23 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-quatrième jour

Le Rosaire vivant

 

Le Rosaire Vivant est absolument le même que celui de Saint Dominique, il n'en diffère que par la manière de le pratiquer. Pour la récitation simple et privée du Rosaire, chacun dit, chaque jour, au moins une des trois parties du rosaire, c'est-à-dire cinq dizaines. Selon les statuts des Confréries du Rosaire, chaque membre dit dans le cours de la semaine le Rosaire tout entier, c'est-à-dire quinze dizaines. Enfin, pour le Rosaire Vivant, quinze personnes associées ensemble se partagent, pour un mois, les quinze Mystères du Rosaire; et chacune d'elles récite tous les jours une dizaine de son Chapelet en l'honneur de celui de ces Mystères qui lui est échu pendant le mois. Par ce moyen si simple et si facile, le Rosaire est récité chaque jour tout entier entre ces quinze personnes, et autant de fois en entier qu'il y a de quinzaines, sans que chaque personne y mette beaucoup temps; qu'en faut-il en effet pour dire une dizaine de Chapelet ? De cette manière la récitation du Rosaire devient véritablement perpétuelle: et quelle gloire n'en revient-il pas à la Très Sainte Vierge ! Quinze personnes associées ensemble forment un Rosaire Vivant, et la réunion des diverses quinzaines compose la confrérie du Rosaire Vivant, dont tous les membres sont unis par les liens d'une tendre Charité, par une émulation mutuelle pour la gloire de Marie, par une sainte ardeur à implorer sa protection.

On sent aisément tous les avantages que présente cette méthode par l'union des cœurs et des prières. C'est un moyen de resserrer et d'entretenir les liens de la charité entre les fidèles, qui trop souvent sont indifférents les uns pour les autres; on forme une nouvelle communauté de biens spirituels, que l'on partage avec ses frères. Si l'on peut se réunir quelquefois pour réciter la dizaine ensemble, on perfectionne cette pratique et on la rend plus efficace. En méditant pendant un mois sur le même Mystère, on l'étudie mieux, on s'en pénètre et l'on s'attache à pratiquer la vertu qui en est le fruit: enfin, les personnes les plus occupées peuvent ainsi pratiquer le Rosaire et en recueillir les biens spirituels. Cette nouvelle méthode de pratiquer le Rosaire, qui sans détruire ou altérer l'ancienne, ne doit que la seconder, a été inspirée de Dieu pour ranimer la confiance en Marie, réveiller la ferveur qui se refroidissait et parer aux besoins présents et à venir. Entrons donc de tout notre cœur dans les vues de la Providence: dévoués au culte de Marie, ranimons, faisons revivre la dévotion du Rosaire, répondons à la voix du Père commun des fidèles en nous faisant inscrire dans l'association du Rosaire Vivant.

Cette dénomination a été donnée à cette manière de réciter le rosaire parce que, d'après le mode de son organisation, chaque quinzaine réunissant autant de personnes qu'il y a de Mystères à honorer, chaque division se composant d'autant d'associés qu'il y a de grains dans un Rosaire, ces associés forment comme autant de grains vivants, dévoués par un culte journalier au service de la Mère de Dieu; et, en second lien parce qu'il est mis comme en action par la récitation perpétuelle des prières. Quant à son origine, on la doit à la piété d'une fidèle Servante du Seigneur, Pauline Jaricot, à qui Dieu avait déjà inspiré l'œuvre admirable et si utile de la Propagation de la Foi. C'est à Lyon que cette forme nouvelle de réciter le Rosaire a commencé à être pratiquée: c'était en 1826. Elle y est d'abord demeurée cachée, pour ainsi dire, dans les plaies de Jésus humilié, mais bientôt, comme le grain de sénevé de l'Évangile, elle s'est répandue dans un grand nombre de diocèses. Le souverain Pontife Grégoire XVI l'a solennellement instituée et approuvée par un bref du 27 Janvier 1882. Le père commun des fidèles y exprime avec une sainte effusion de cœur la joie que lui fait éprouver l'établissement de cette pieuse pratique et les espérances qu'il en conçoit. Il y l'ait paraître un vif désir de voir le rosaire vivant se propager et il engage à le répandre. Dans cette vue, il accorde au rosaire vivant de nouvelles et nombreuses indulgences, auxquelles il joint, en outre, celles qui ont été attachées par ses prédécesseurs à la récitation du rosaire. A dater de celle approbation par le Saint Siège, le Rosaire Vivant a fait de nouveaux et rapides progrès; il s'est étendu et s'étend encore dans tous les pays. Répondant à la voix du Souverain Pontife, les évêques le favorisent d'une manière spéciale; plusieurs ont publié des lettres pastorales pour l'établir dans leurs diocèses, le recommandant vivement à leurs ouailles.

Un des buts du Rosaire Vivant, que le souverain Pontife exprime lui-même dans son bref de 1832, c'est de faire revivre et de rendre plus fréquente la pratique du Saint Rosaire, dévotion si belle, mais trop oubliée, en la mettant à la portée de tous, par une méthode plus simple et plus facile; c'est de tendre à réaliser le désir d'un pieux missionnaire, qui eût souhaité de voir le monde entier couvert des grains bénits du Rosaire. Mais des grains muets n'auraient pas rendu à la Mère de Dieu la gloire qu'Elle mérite; il fallait que des grains vivants, que des Rosaires de cœurs, fissent retentir toute la terre de Ses louanges. Cette association nouvelle, loin de préjudicier aux Confréries du Rosaire déjà canoniquement érigées, doit au contraire les favoriser, en disposant ceux qui ne connaîtraient qu'imparfaitement cette dévotion à la goûter davantage et à la pratiquer avec plus d'étendue, selon les règles de ces confréries, car il ne faut pas confondre l'ancienne Confrérie avec l'association du Rosaire Vivant; chacune demeure distincte, et conserve toujours sou organisation, ses règles, les indulgences qui lui sont propres.

Un autre but du Rosaire Vivant, et qui est le principal, c'est de fléchir la colère de Dieu, de faire une sainte violence au Ciel, d'implorer avec des instances réitérées la Divine Miséricorde, par l'entremise de Notre Dame du Rosaire, afin d'obtenir la conservation de la Foi pour nous et pour nos frères, l'avancement et la perfection des justes, la conversion des pécheurs, l'exaltation de la sainte Eglise de Jésus-Christ. Prions sans cesse pour une si noble fin. Si saint Dominique, le Rosaire à la main, put triompher des Albigeois, et réformer des provinces entières, qui sait si, malgré notre indignité, nous n'obtiendrons pas du Cœur de Marie qu'elle confonde l'impiété, non pas en perdant les impies, mais en obtenant leur conversion! Puisque Jésus-Christ nous promet d'exaucer les prières de deux ou trois personnes assemblées en son nom, ne peut-on pas espérer que tant de milliers d'âmes associées au Rosaire Vivant seront exaucées ?

Résolution

Faisons comme beaucoup d'âmes pieuses qui pratiquent les deux manières de réciter le Rosaire, c'est-à-dire, qui le récitent en entier chaque semaine selon les règles de l'ancienne Confrérie et de plus récitent chaque jour une dizaine pour le rosaire vivant. Cette pratique n'a rien que de très-facile. Travaillons donc à propager ces deux manières de dire le Rosaire, à l'exemple du souverain Pontife qui désire si ardemment de rendre plus fréquente la récitation d'une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout temps et en tout lieu.

Prière

Vierge sainte, c'est Vous qui avez inspiré à l'une de vos fidèles servantes, de former de pieuses associations pour s'unir dans la récitation quotidienne du Rosaire; obtenez de Dieu à tous les associés du Rosaire Vivant, qu'en Vous rendant ce tribut d'hommages, ils remplissent tous leurs autres devoirs de religion et de Charité, et règlent leur conduite sur les préceptes de la vie chrétienne, afin que, Vous devenant de jour en jour plus agréables, Vous les conduisiez à la vie éternelle et qu'ainsi cette dévotion soit pour le peuple fidèle une source abondante de bénédiction et de salut. Ainsi soit-il.

 

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22 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-troisième jour

Heure annuelle du rosaire perpétuel, Horloge du Rosaire

 

Nous avons déjà fait connaître le rosaire perpétuel; l'heure annuelle en est la pratique. Elle a pris son origine dans le couvent des Dominicains de Bologne, en 1625, et elle a eu l'approbation des Souverains Pontifes. Cet usage précieux s'est répandu ensuite partout et à toujours été la source de mille bénédictions. Chacun est libre de l'adopter, mais comme le rosaire perpétuel est un privilège inhérent à la Confrérie du Rosaire, hors de laquelle on ne peut participer aux indulgences qui y sont attachées, les confrères seuls peuvent s'y faire inscrire. Puisqu'il y a une indulgence plénière il faut que le jour fixé pour l'heure annuelle, on s'approche des saints sacrements.

Pendant cette heure on récite le Rosaire en entier pour tous les confrères, et en particulier pour les agonisants, car c'est surtout pour obtenir de Dieu les secours nécessaires dans les derniers moments de la vie qu'on a établi cette pratique de dévotion. Nous implorons tous les jours la Sainte Vierge de prier pour nous à l'heure de notre mort; par la pratique du Rosaire perpétuel, nous Lui consacrons une heure tout spécialement pour qu'elle protège nos confrères agonisants. Faisons aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent; or, puisque nous considérerions comme un bonheur insigne qu'on implorât pour nous cette Mère toute-puissante de Miséricorde lorsque les angoisses de la mort nous accableront, faisons-nous un plaisir de rendre ce service à nos confrères: c'est une œuvre de Charité qui ne peut qu'être très agréable à Jésus et à Marie.

L'association du Rosaire Perpétuel est organisée en peu d'endroits; dans ceux où elle se trouve régularisée, on donne à celui qui s'y fait inscrire un imprime qui contient la formule et les prières suivantes que nous transcrivons comme étant propres à donner une idée exacte de cette association.

O Jésus, mon Sauveur, qui nous avez tant recommandé la Charité par vos leçons et votre exemple, moi soussigné, je Vous prie de vouloir bien agréer l'offrande que je Vous fais du Saint Rosaire pour le soulagement de nos confrères agonisants. Plein de confiance en mes saints Patrons N. N., aujourd'hui du mois de à heure du soir (ou du matin), je me propose de réciter le Rosaire, avec le plus de ferveur possible; et j'ose Vous supplier humblement, ô aimable Sauveur, par la médiation puissante de Marie Votre Mère, de protéger et de défendre les moribonds contre les embûches du démon, de les fortifier et assister dans leur agonie, afin que leur mort soit un heureux passage dans le sein de votre gloire.

Après chaque dizaine de ce rosaire, on dit le credo; et à la fin la prière suivante : O aimable Jésus, par cette douleur amère que vous avez éprouvée dans l'agonie du jardin des Oliviers, et surtout sur la croix, lorsque vous avez remis votre âme entre les mains de votre Père, secourez l'âme de tous nos frères agonisants, au moment de leur mort. Ainsi soit-il.

O Divin Sauveur, si plein de Charité pour les hommes, vous nous avez dit : « Je ne veux point la perte de l'impie, mais la conversion du pécheur, et le salut de tous ceux qui se jetteront avec confiance dans le sein de Mon infinie Miséricorde », et vous nous avez promis de ne jamais refuser ce que l'on demanderait en Votre Nom. Je Vous prie donc, par Votre Saint Nom, de daigner accorder à tous nos confrères qui sont à l'article de la mort, un sentiment profond de leur misère, une vive douleur de leurs offenses, une foi éclairée, une espérance ferme et une Charité parfaite, afin que chacun puisse dire du fond d'un cœur pur: « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains ». Ratifiez ce vœu, ô Dieu de bonté, et exaucez ma prière. Ainsi soit-il.

Comme il n'y a point d'heures ni de moments dans la vie, dit saint Augustin, où l'on ne jouisse des bienfaits du Seigneur, on n'en doit point laisser passer sans se souvenir de Lui pour lui rendre des actions de grâces. Entre les moyens conseillés pour se recueillir en la présence de Dieu à toutes les heures de la journée, sans cesser ni son travail ni ses occupations ordinaires, il en est un très facile et dont le Saint Rosaire a donné l'idée: il consiste à consacrer chaque heure du jour à la mémoire et à l'honneur d'un Mystère du Saint Rosaire, en disant un Ave Maria lorsque l'heure sonne, et en faisant une élévation d'esprit et de cœur vers Jésus-Christ et la sainte Vierge. Le cœur de l'homme est comme une horloge dont les poids sont ses affections qui tendent toujours en bas, aux choses de la terre et à l'amour-propre, et se dérangent si on ne les relève souvent vers le Ciel par des oraisons jaculatoires.

Si vous voulez faire usage de ce moyen facile et salutaire de se tenir en la sainte présence de Dieu, et qu'on appelle à juste titre l'Horloge du Rosaire, à cinq heures du matin, pensez au mystère de l'incarnation, adorez le Fils de Dieu fait homme dans le sein de la plus pure des Vierges, et pratiquez l'humilité.

A six heures, considérez la Visitation, admirez la Charité de Jésus, sanctifiant saint Jean, et celle de Marie visitant sainte Elisabeth; secourez votre prochain.

A sept heures, rappelez-vous la Nativité de Jésus-Christ, remerciez-Le d'avoir voulu naître et reposer sur la paille dans une crèche; fuyez toute sensualité.

A huit heures, pensez à la Purification, bénissez avec le saint vieillard Siméon, Jésus présenté au temple; aimez et conservez la pureté.

A neuf heures, voyez Jésus recouvré dans le Temple; soupirez et cherchez avec la sainte Vierge, Jésus que vous avez tant de fois perdu par le péché.

A dix heures, écoutez l'oraison de Jésus au Jardin des Oliviers; compatissez à sa tristesse et à Son Agonie où Il sua du Sang; résignez-vous à souffrir pour Son Amour.

A onze heures, assistez à la Flagellation, détestez vos péchés qui ont fait souffrir Jésus-Christ; et faites pénitence.

A midi, contemplez le Sauveur couronné d'épines; honorez le Roi des rois Jésus outragé, injurié et ayant la Face couverte de crachats; aimez les mépris.

A une heure, suivez avec Marie, Jésus chargé de Sa Croix gravissant la montagne du Calvaire sans se plaindre ni murmurer; supportez de même les croix que Dieu vous envoie.

A deux heures, voyez Jésus Crucifié et expirant sur la Croix pour votre Salut; pardonnez à vos ennemis pour son amour.

A trois heures, réjouissez-vous de la résurrection de Jésus-Christ et de la victoire qu'Il a remportée sur la mort et le démon; ressuscitez promptement du péché à la grâce.

A quatre heures, accompagnez avec les Anges et les âmes des justes détenus dans les limbes, Jésus montant au ciel en triomphe; dédaignez la terre et vivez spirituellement dans le Ciel.

A cinq heures, adorez le Saint-Esprit descendant sur les Apôtres, demandez Sa grâce par Jésus-Christ, et travaillez à la gloire de Dieu.

A six heures, contemplez l'Assomption de la Sainte Vierge, louez-La élevée par les Anges au ciel, et conservez-vous en état de grâce pour y monter aussi un jour.

Enfin à sept heures, assistez au couronnement de la sainte Vierge; invoquez-La comme Reine du Ciel et de la terre, et persévérez dans Sa dévotion.

Oh ! combien ne serait pas fécond en mérites et en bénédictions un jour consacré ainsi au Saint Rosaire sans négliger en rien ses devoirs d'état ! combien ne serait pas sainte cette manière de passer toutes les heures d'une journée !

Résolution

Pour les enfants du siècle tout moyen est bon pour arriver à leurs fins, et ils sont ardents pour adopter tout ce qu'ils croient propre à leur procurer quelque plaisir, quelque bien temporel: les enfants de lumière seront-ils moins ardents à mettre en pratique des moyens tout à la fois faciles, simples et efficaces pour marcher en la sainte présence de Dieu et sanctifier le temps qui ne leur est donné que pour procurer la gloire de Dieu en sauvant leur âme. Qu'il n'en soit pas ainsi de notre part; essayons de cette horloge pour Lien passer une journée, et nul doute que nous n'en fassions usage de nouveau, tellement nous nous en trouverons bien.

Prière

Vous avez dit, Dieu de vérité, que quiconque marcherait en Votre Présence serait parfait; or, puisque Vous m'avez fait connaître aujourd'hui le moyen de marcher en Votre Sainte Présence en méditant dans le cours de la journée les Mystères du Rosaire, accordez-moi la grâce de passer ainsi souvent mon temps en les méditant, afin de vous être uni d'esprit et de cœur et de sanctifier Votre Saint Nom dans toutes mes actions. Ainsi soit-il.

 

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21 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-deuxième jour

Pratique des quinze communions en l'honneur des quinze mystères du Rosaire

 

Ces quinze communions doivent être faites quinze mardis de suite, comme nous l'avons vu hier, pour pouvoir gagner les indulgences, et, autant que possible, dans la chapelle ou dans l'église où est établie la Confrérie du Rosaire. On engage les personnes qui pratiquent cette dévotion, à réciter le rosaire en entier le jour de communion en demandant l'assistance de la Sainte Vierge pour en bien méditer les mystères et pour pratiquer avec persévérance le reste de la vie les vertus qu'ils enseignent. Du reste il va sans dire qu'il faut avoir une intention pure et droite, et ne demander que des choses propres à nous procurer le salut et la perfection chrétienne; et pour obtenir plus sûrement la grâce qu'on désire, il faut éviter tout péché, toute imperfection, et être exact aux plus petites choses pour l'amour de Jésus-Christ et de la Sainte Vierge. Enfin, il est bon de faire quelques aumônes extraordinaires, quelques actes de mortifications ou antres bonnes œuvres agréables au Seigneur, taisant le tout en l'honneur du mystère qu'on a médité en communiant.

La préparation à chacune des quinze communions doit consister dans la méditation sur le Mystère en l'honneur duquel on se propose de communier; et dans l'action de grâces on demande avec ferveur la faveur qu'on désire obtenir de Dieu par les mérites de ce Mystère et par l'intercession de la Très Sainte Vierge. On peut le faire par les prières suivantes:

O mon doux Sauveur, je Vous conjure pour l'Amour que Vous m'avez toujours témoigné dans ce Mystère, en l'honneur duquel j'ai fait la présente communion, de m'accorder telle faveur, telle grâce, si elle m'est nécessaire ou utile pour mon salut et mon avancement dans le chemin de la vertu.

O glorieuse Vierge, Reine du Saint Rosaire, très digne Mère de Dieu, je Vous conjure par toutes les grâces que Vous avez reçues du Père, du Fils et du Saint Esprit, comme Fille du Père, comme Mère du Verbe incarné et comme Epouse du Saint-Esprit, et par les mérites de ce Mystère, en l'honneur duquel je viens de communier, de m'obtenir par Votre intercession et crédit tout-puissant auprès de la divine majesté, telle grâce... Ainsi soit-il.

Telles sont les prières qu'on peut répéter après chaque Communion. Quant aux sentiments qu'on doit exciter dans son cœur, aux considérations qu'on doit faire et aux résolutions pratiques qu'on doit prendre, nous en donnerons un exemple pour une des trois classes de Mystères; ce sera suffisant pour en avoir la clef. Du reste si on manifeste le désir d'avoir un ouvrage spécial pour communier ainsi en l'honneur des quinze Mystères, nous prenons bien volontiers l'engagement d'en publier un adapté à cette dévotion.

Communion en l'honneur du 1er mystère joyeux, l'annonciation. Représentez-vous l'Ange vous invitant à vous approcher de la sainte table, et vous adressant les mêmes paroles qu'à la Sainte Vierge: « Ne craignez pas, vous avez trouvé grâce devant Dieu; le sacrement de Pénitence vous a rendu agréable aux yeux de Dieu ». Et répondez avec la Sainte Vierge: « Voici la servante (le géniteur) du Seigneur; voici la plus indigne et fa plus chétive de toutes les créatures qui va s'unir à vous, ô mon adorable Sauveur! qu'il me soit fait selon votre parole; que je n'aie d'autre volonté que la vôtre, que je sois unie à vous pour le temps et pour l'éternité ». Considérez ensuite l'humilité de Jésus et de Marie, du Fils et de la Mère; du Fils, de prendre un corps et une âme comme nous pour nous racheter en souffrant et en mourant sur la Croix : de la Mère, de s'appeler Servante du Seigneur au moment que le Très-Haut la choisit pour être la Mère du Verbe incarné. Quant aux résolutions pratiques, comme l'imitation de Jésus et de Marie est le culte et l'honneur le plus excellent que Tous puissiez leur rendre, à leur imitation, humiliez-vous intérieurement et extérieurement; tâchez d'occuper la dernière place soit à l'église, soit ailleurs, afin que les hommes ne vous considèrent pas; aimez qu'on vous dise vos défauts; honorez les Saints et les Saintes qui se sont distingués par la pratique de la vertu d'humilité.

Communion en l'honneur du 1er mystère douloureux, Jésus au Jardin des Oliviers. Réfléchissez sur la différence qu'il y a entre le calice qui fut offert à Jésus au Jardin des Oliviers et celui qu'Il vous offre à la Sainte Table; celui-là était le calice de douleur qui contenait pour Jésus l'amertume des péchés de tous les hommes dont la vue Lui occasionna une sueur de Sang, tellement elle était horrible; tandis que le calice Eucharistique contient Son Sang Précieux qu'Il vous donne en breuvage; c'est le Pain des Anges, le froment, le vin qui engendre les vierges. Rappelez-vous quel honneur ce fut pour les frères de Joseph de manger à sa table et de boire à sa coupe; l'honneur que vous allez avoir d'être admis à la table du Roi des rois, de manger le pain des Anges et de boire le Sang de l'Agneau Divin, n'est-il pas infiniment plus grand ? Considérez la résignation de Jésus à boire le calice de Sa Douloureuse Passion, pour l'amour de nous: Il fait une oraison de trois heures, prosterné contre terre, suant du Sang et étant triste jusqu'à la mort, mais toujours soumis et résigné à la Volonté Divine. Imitez Jésus, faites oraison, et si vous avez des peines, si Dieu parait vous accabler et vous délaisser, résignez-vous à tout ce que Dieu veut, par Amour pour Jésus agonisant au Jardin des Oliviers.

Communion en l'honneur du 1er Mystère Glorieux, la Résurrection de Jésus. Représentez-vous Jésus triomphant et victorieux de la mort, du démon. de l'enfer et du péché; la joie des Anges et des Saints et surtout de Sa Sainte Mère. Rappelez-vous qu'une âme ressuscitée du péché à la grâce, n'est plus ce qu'elle était auparavant. Ce n'est plus cette âme qui ne se nourrissait que des oignons d'Egypte, je veux dire du péché; ses délices sont de recevoir le Pain des Anges. Partagez la joie de Marie de voir Son Divin Fils ressuscité et savourez votre bonheur de recevoir au milieu de votre cœur votre Sauveur triomphant et glorieux, et demandez-Lui cette paix ineffable qu'il souhaitait à Ses Apôtres. Considérez que pour ressusciter un jour à la gloire et être réuni à Jésus, il faut triompher du péché: prenons donc la résolution de ne plus le commettre, d'éviter même toute imperfection volontaire de propos délibéré, et de travailler tous les jours à dompter notre passion dominante.

Résolution

La lecture de ce jour doit nous faire comprendre l'avantage que les âmes pieuses peuvent retirer de la pratique de cette dévotion de 15 Communions en l'honneur des Mystères du Rosaire. Elle doit tout au moins nous faire prendre la résolution de méditer l'un ou l'autre de ces mystères lorsque nous communions: ce sera sans nul doute un moyen de nous préparer dont nous retirerons un grand profit pour la vie intérieure, puisqu'il nous fera de plus en plus connaître, aimer et imiter Jésus et Marie, ce en quoi consiste la perfection chrétienne.

Prière

Seigneur, mon Dieu, mon unique désir est de m'approcher de la Sainte Table avec les dispositions que Vous avez droit d'attendre de moi; et je suis prêt à employer les moyens les plus propres à me donner ces dispositions. Je méditerai donc les mystères du Rosaire d'une manière pratique, lorsque j'aurai le bonheur de communier, afin de le faire bien et d'une manière profitable pour mon avancement spirituel. Je Vous demande cette grâce, Seigneur, par l'intercession de Notre-Dame du Rosaire. Ainsi soit-il.

 

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Découvrez ou redécouvrez la dévotion des 15 Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi, instituée par le Bienheureux Bartolo Longo, en cliquant ICI

 

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20 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingt-et-unième jour

Devoirs des confrères du Rosaire

 

Les devoirs particuliers dits de conseil pour les confrères du rosaire, quoique de pure dévotion, réunissent de si grands avantages et produisent tant de fruits de grâce et d'édification, que les confrères s'empressent de les remplir avec autant de zèle que de fidélité. Chacun choisit, parmi ces devoirs de conseil, ceux qui lui sont plus faciles, ou plus adaptés à sa position et à ses loisirs. Ces devoirs peuvent se réduire à trois : la pratique de quelques bonnes œuvres, l'assistance aux réunions de la confrérie, et l'assiduité aux dévotions de l'Ordre.

Les bonnes œuvres qui sont propres aux confrères du rosaire, sont des œuvres de charité ou d'édification. Chacun doit pratiquer les bonnes œuvres du christianisme; et la confrérie du rosaire, loin de les négliger, les encourage; mais il n'est ici question que des bonnes œuvres propres à la confrérie, qu'elle conseille, soutient et dirige, dans le but d'unir plus étroitement les confrères et de les secourir dans les moments les plus pressants et les plus critiques de leur vie. Les œuvres de charité, propres à l'association, sont la visite ou le soin des malades et des agonisants, et la piété envers les défunts de la Confrérie. La visite ou le soin des malades, surtout des agonisants, est une de ces œuvres précieuses que la confrérie s'est toujours fait gloire de pratiquer. Quelle douce consolation ne fait-elle pas éprouver, quand on la remplit avec un esprit de foi et de charité! Assis au chevet du lit d'un pauvre moribond, le confrère lui parle de Marie, lui montre le rosaire, et en lui parlant avec effusion de Notre Dame du Rosaire, il calme ses inquiétudes, l'entretient de la félicité des élus et de la couronne réservée aux cœurs purs qui espèrent en la bonté de Dieu et se confient en son amour. Et, si Dieu appelle l'âme à lui, il n'abandonne pas le corps du défunt; il joint ses gémissements et ses pleurs à la prière du prêtre et au Saint Sacrifice qui abrège le temps de l'expiation et délivre des flammes du Purgatoire: car la mort même ne fait pas oublier l'heureuse union et les liens sacrés de la Confrérie. Les confrères hâtent la délivrance des défunts en faisant dire des Messes pour leur repos et leur bonheur, afin que, délivrés par leurs suffrages et leur Charité, ils puissent s'intéresser un jour, à leur tour, pour leur délivrance et leur ouvrir les tabernacles éternels. Un autre devoir des confrères, c'est l'assis-tance à la récitation publique du Posaire. On puise en effet dans la prière commune un grand secours, et dans la ferveur des confrères ira puissant motif d'émulation.

L'exemple des confrères produit une salutaire impression; et la vraie dévotion du Rosaire nous en découvre la facilité dans la pratique, la beauté dans sa simplicité, une variété réelle dans son uniformité apparente et une onction pleine de charmes dans la répétition des divines paroles qui le composent. Malheur à celui qui n'en sentirait pas le prix, et qui, en faisant couler les grains du rosaire ou du chapelet entre ses doigts, ne s'unirait pas du fond du cœur à la prière commune! Quel fruit pourrait-il en retirer ? et quelle perte immense pour son salut, s'il ne profitait pas d'un moyen si efficace ! Et puis, l'assistance aux offices et aux processions des fêtes de la Sainte Vierge et des premiers dimanches du mois, au service annuel pour les défunts et aux autres messes ou offices de la Confrérie; on comprend aisément que la charité mutuelle et l'édification commune font un devoir aux associés de se rendre fidèles à ces différentes pratiques de piété.

En outre, pour gagner les indulgences attachées aux dévotions de l'Ordre, et pour obtenir de Dieu des grâces particulières par la médiation de Marie et par l'intercession de Saint Dominique et de Saint Vincent Ferrier, il faut: 1° l'assiduité à la visite de la chapelle de Notre Dame du Rosaire, aux jours de fête de la confrérie et tous les autres jours auxquels sont attachées des indulgences. 2° L'assiduité à l'heure annuelle du rosaire perpétuel. 3° L'assiduité aux quinze communions des vendredis, en l'honneur de Saint Vincent Ferrier, ce grand panégyriste de Marie et un des plus zélés missionnaires du rosaire. Il y a pour cette dernière dévotion une indulgence plénière, un de ces quinze vendredis, et de plus une indulgence partielle de 7 ans et 7 quarantaines, chacun de ces quinze vendredis. 4° L'assiduité aux communions des quinze mardis, en l'honneur de Saint Dominique auteur du Rosaire. La dévotion des quinze mardis de communion, approuvée et enrichie d'une indulgence plénière et d'une indulgence partielle de cent jours chaque mardi par les souverains Pontifes Innocent XI et Pie VII, avait lieu tous les mardis dans les églises de l'Ordre de Saint Dominique, parce que les Dominicains faisaient ce jour-là, s'il n'y avait pas empêchement, l'office solennel de leur patriarche et fondateur; c'est pour favoriser le concours des fidèles que les papes y avaient attaché des indulgences. Depuis la disparition de cet Ordre en France, des personnes pleines de zèle, mais peu éclairées à cet égard, se sont persuadé que l'on s'était trompé de jour et qu'il fallait substituer les samedis aux mardis; elles sont dans l'erreur; les brefs d'Innocent XI et de Pie VII sont positifs fur ce point; et les indulgences ne sont attachées qu'aux quinze mardis.

Cette dévotion qui a été le siècle dernier fort en vogue, surtout à Toulouse où l'on a compté jusqu'à quatorze cents communions dans la chapelle du Rosaire, consiste à s'engager à communier quinze mardis de suite, en mémoire des quinze Mystères du Rosaire et en l'honneur de la Sainte Vierge, afin d'obtenir de Dieu quelque grâce particulière. On conçoit aisément ce que cette dévotion a de beau, de conforme à l'esprit de l'Eglise, et combien elle est propre à attirer les regards de bonté et de miséricorde de Dieu en faveur dé ceux qui la pratiquent. Si elles n'est pas toujours efficace pour obtenir la grâce qu'on demande, elle l'est toujours pour faire faire de grands progrès dans la vertu et pour faire acquérir beaucoup de mérites.

Le Rosaire a pour but de nous faire imiter Jésus-Christ et les vertus comprises dans les quinze Mystères. La sainte Vierge a inspiré d'y joindre la fréquentation du saint sacrement de l'autel pendant quinze mardis de suite, afin de nous rendre semblables à Jésus-Christ. Si le Rosaire est une source de grâces et si ceux qui le récitent convenablement sont si favorisés de Jésus et de Marie, que ne doit-il pas en être de ceux qui font les quinze communions en l'honneur des quinze mystères, puisqu'ils reçoivent la source de la grâce, Dieu Lui-même avec tous ses dons ? Ils doivent espérer toutes sortes de bénédictions et de faveurs par le moyen de cette dévotion qui rappelle ces heureux temps où les chrétiens communiaient tous les jours. Désirant qu'un des fruits de la lecture de ce mois soit le rétablissement de cette dévotion des quinze communions, nous donnerons demain un aperçu de la manière de la pratiquer.

Résolution

Nous avons besoin d'une grâce spéciale pour bien vivre au milieu des dangers du monde, et pour bien mourir; prenons la résolution de pratiquer cette dévotion des quinze communions en l'honneur des quinze mystères du rosaire pour l'obtenir: et en vue de faire une chose bien agréable à la Sainte Vierge, engageons les âmes pieuses à pratiquer cette dévotion afin qu'elles deviennent de plus en plus semblables à Jésus, dont la connaissance et l'amour ne peuvent qu'augmenter par la méditation des 15 Mystères faite en communiant.

Prière

C'est Vous, tendre Mère du Sauveur, qui, par amour pour nous, avez inspire à vos fidèles serviteurs cette belle et salutaire dévotion si propre à nous faire obtenir de Votre Divin Fils les grâces nécessaires pour nous sauver; nous n'avons qu'un moyen sur de Vous en exprimer notre reconnaissance d'une manière qui Vous soit agréable en même temps qu'elle est profitable pour nous, c'est de la pratiquer et de persuader aux autres de la pratiquer. Intercédez pour nous, Vierge sainte, afin que nous eu retirions tout le fruit que des cœurs bien disposés ne peuvent manquer d'y trouver. Ainsi soit-il.

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19 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Vingtième jour

Devoirs des confrères du Rosaire

 

Si nous avons, dit Saint Bernard, quelque espérance de salut, si nous pouvons nous flatter d'être du nombre des prédestinés, toute notre confiance est en Marie, toute notre ressource est dans ses mérites et dans sa tendresse pour nous, qui surpasse celle de tous les Saints. Mais, pour mériter sa protection spéciale, les confrères du Rosaire doivent avoir une dévotion éclairée, une dévotion pleine de bonnes œuvres; ils doivent remplir tous les devoirs de leur état et être fidèles aux devoirs ou prescriptions de la Confrérie; en un mot, honorer Marie par le soin continuel d'augmenter toujours le trésor de leurs vertus pour lui en faire hommage: c'est à ce seul titre que Marie, ainsi honorée, viendra, comme nous l'avons vu hier, au jour de leur agonie et de leur mort, calmer leurs inquiétudes, écarter les embûches du démon, leur prodiguer tous les soins d'une tendre mère, et leur ouvrir les cieux.

Dans toutes les Confréries, les membres qui en font partie ont des devoirs à remplir, et il leur importe de les connaître, afin de s'y conformer. Ces devoirs sont ou généraux, ou particuliers; nous allons développer les uns et les autres. Pour entrer dans le véritable esprit des confréries et par conséquent de celle du rosaire, il ne faut jamais oublier qu'il y a des devoirs essentiels, communs à tous les chrétiens et qui doivent, en tout temps, l'emporter toujours sur les devoirs de surérogation. L'Eglise, aussi sage et prudente qu'elle est magnifique dans la dispensation de ses bienfaits, ouvre des trésors aux serviteurs de Marie; mais elle veut que, pour pouvoir y puiser, ils soient d'abord les serviteurs de Dieu, les enfants de son Eglise et les imitateurs de Marie, comme elle est elle-même l'imitatrice de Jésus-Christ. Marie nous dit à tous: « Soyez mes imitateurs, comme je l'ai été de Jésus-Christ ». Il faut donc remplir tous les devoirs du christianisme, c'est-à-dire: 1° Etre fidèle à la Loi de Dieu et aux commandements de son Eglise. 2° Etre exact à remplir tous les devoirs de sa condition, de son état ou de sa profession. 3° S'adonner à la pratique des vertus et des bonnes œuvres.

Quelle fausse dévotion ne serait-ce pas, si l'on prétendait pouvoir se prévaloir de son affiliation à la confrérie du rosaire, pour former dans son cœur la monstrueuse alliance de J.-C. et de Bélial, en laissant régner le péché dans les membres de Jésus-Christ, qui sont devenus le temple du Saint-Esprit ! Ce serait imiter cet empereur romain qui était assez insensé pour honorer tour à tour ses idoles et l'image de Jésus-Christ qu'il conservait dans son palais. Combien néanmoins ne voyons-nous pas de ces faux dévots ? Les uns sont superstitieux et ignorants: ils se croiraient perdus s'ils passaient un seul jour sans dire, selon l'usage de la confrérie, une partie du rosaire, et ils ne se font aucun scrupule de passer des mois entiers dans le dérèglement, dans les fêtes mondaines, etc. Les autres, superficiels et aveugles, sont rigides observateurs des usages et des règles de la confrérie, et ils négligent les devoirs essentiels du christianisme. N'est-ce pas se faire illusion? et les paroles suivantes de l'apôtre Saint Jacques ne s'appliquent elles point à ces faux dévots: « Si quelqu'un d'entre vous croit être vraiment chrétien et religieux, en s'abusant ainsi lui-même; il se trompe étrangement, et sa religion est vaine et chimérique ».

Quant aux devoirs particuliers des confrères, les uns sont d'obligation, les autres de conseil seulement; mais ni les uns ni les autres n'obligent sous peine de péché mortel ou véniel: ceux qui remplissent ces devoirs, sont participants des grâces, faveurs et indulgences y relatives, et des mérites des bonnes œuvres de l'ordre ou de la confrérie; ceux qui sont négligents à les remplir, se privent seulement des avantages particuliers attachés aux devoirs qu'ils ont omis. Les devoirs particuliers d'obligation pour les confrères du Rosaire, sont ceux qu'il faut remplir nécessairement pour être membre de la confrérie et pour jouir de ses privilèges, c'est-à-dire: 1° être inscrit dans le registre de la confrérie; 2° avoir un rosaire ou chapelet bénit et indulgencié; 3° réciter le rosaire en entier une fois dans la semaine; 4° méditer sur chaque dizaine le mystère correspondant; 5° s'approcher des Sacrements, aux jours des indulgences plénières de la confrérie si on veut les gagner.

Quiconque veut devenir membre d'une confrérie du Rosaire, doit se faire inscrire dans le registre de la Confrérie établie dans sa paroisse, ou dans celte qu'il préfère ou affectionne le plus, quelque part qu'elle soit; la plupart des confrères préfèrent celle qui se trouve dans le lieu de leur résidence, et quelques-uns se font quelquefois inscrire dans plusieurs confréries, pour l'édification commune des personnes qui en font partie. Aucun des confrères ne doit omettre la récitation hebdomadaire du Rosaire. Dans le temps de la primitive institution de la Confrérie du Rosaire, on était obligé de réciter le Rosaire en entier, tous les jours; on a ensuite substitué en 1584, à la récitation quotidienne la récitation hebdomadaire: il en résulte qu'il suffit aujourd'hui de réciter le rosaire en entier, une seule fois dans la semaine, et qu'on peut le partager en plusieurs parties, au gré et selon le loisir de chacun. En France l'usage a prévalu parmi les confrères qui ne récitent pas le chapelet tous les jours, de dire deux dizaines par jour et trois dizaines le dimanche, afin de dire ainsi le rosaire en entier, dans l'espace d'une semaine.

On peut réciter le Rosaire en tout temps et en tout lieu, à genoux ou debout, assis ou en marchant, en travaillant même si on se porte bien, et en se reposant si on est malade ou fatigué. Il faut non-seulement réciter le Rosaire de bouche, mais le dire de cœur, et par conséquent méditer et considérer tour à tour et par ordre, les quinze Mystères du Rosaire, non, d'une manière approfondie, mais de sorte qu'on puisse les avoir présents à son esprit, les goûter même et en retirer du fruit. On peut s'en pénétrer par une suite de réflexions, ou mieux encore par une série d'élévations à Jésus et à Marie, sorte de méditations ou de raisonnement qui se confond avec la prière, tandis que l'onction divine s'insinue avec le sentiment au fond du cœur. Nous donnerons une sorte de modèle de ce genre d'élévations après avoir traité de la nécessité de la méditation ou oraison mentale, afin d'en faciliter la méthode et la pratique; chacun est libre de s'y conformer, ou d'en adopter d'autres; mais il faut nécessairement méditer sur chaque mystère, d'une manière quelconque, pour s'acquitter de cette obligation et gagner les indulgences. Les malades et autres personnes, pareillement incapables d'application ou de réflexions suivies, en sont seuls dispensés. Quant à la fréquentation des Sacrements, c'est le directeur de sa conscience que chaque confrère doit consulter afin de suivre ses conseils; mais aucun ne peut gagner les indulgences plénières s'il ne s'approche pas du Tribunal de la Pénitence et de la Sainte Table.

Résolution

Si nous sommes inscrits dans une Confrérie du Rosaire ou si nous sommes décidés à nous y faire inscrire, soyons bien résolus d'en remplir les devoirs; car, bien qu'on n'y soit nullement obligé sous peine de péché, on conçoit que ce n'est guère raisonnable d'être ou d'entrer dans une association sans vouloir remplir aucune des prescriptions de ses statuts. Agir ainsi c'est ressembler à un pauvre, et ne sommes-nous pas des pauvres spirituels, qui se rendrait de son propre mouvement dans un lien plein de richesses, dont il pourrait jouir moyennant quelques petites conditions très faciles à remplir, et qui, négligeant de remplir ces conditions, n'en jouirait pas et demeurerait pauvre.

Prière

Vierge sainte et puissante, obtenez à tous les confrères du Rosaire et à tous les fidèles qui pratiquent cette dévotion, la grâce d'être exacts à remplir les devoirs que l'Eglise a prescrits pour pouvoir avoir part aux faveurs spirituelles dont elle a comblé cette salutaire institution. Ne permettez pas qu'ils soient négligents à s'en acquitter ni qu'ils s'en acquittent mal; faites au contraire, par Votre puissante intercession, qu'ils se distinguent par leur ferveur et par leur exactitude à réciter le Rosaire et à s'approcher des Saints Sacrements les jours d'indulgence plénière. Ainsi soit-il.

 

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18 octobre 2012

Le Mois du Rosaire

Le Mois du Rosaire

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Dix-neuvième jour

Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

 

2° Droits spirituels que donne la dévotion du Rosaire

 

La dévotion du Rosaire donne à tous les membres de la confrérie des droits infiniment précieux dans toutes les situations de la vie, en santé comme en maladie. D'abord elle les fait participer aux mérites de l'Ordre de Saint Dominique, aux prières et aux bonnes œuvres des confrères; elle leur donne en outre des droits incontestables à la protection de Marie. En vertu de la communion des Saints, tout est commun dans l'Église; mérites, bonnes œuvres, prières, grâces, etc. La charité qui unit tous les membres, opère cette communication réciproque parmi les fidèles qui sont en état de grâce. De même, dans la société du Rosaire, il y a une communication particulière de biens spirituels; et comme, de toutes les confréries particulières qui existent dans la grande société de l'Église, elle est la plus étendue, par conséquent le trésor ou le fond de ces biens spirituels est plus considérable et se communique à tous les membres avec plus d'abondance. Le Saint Sacrifice, les communions, les mortifications, les prières de l'Ordre de Saint Dominique; les vertus, la vie intérieure et crucifiée des Religieux et des Religieuses et du Tiers-Ordre; les bonnes œuvres de tous les dévots de la confrérie du Rosaire; tout cela est appliqué à chacun des membres de cette pieuse association. Tous les âges et tous les sexes, toutes les conditions et tous les états: le prêtre et le laïc, le pauvre et le riche, le prince et le sujet, tous de concert portent à la masse commune le tribut de leur offrande spirituelle; en sorte que, si vous êtes de la confrérie, vous retirer à chaque instant de ce trésor de mérites, de nouveaux avantages pour opérer votre salut ou vous avancer dans la vertu.

Vous participez encore à toutes les bonnes œuvres de chacun des Confrères; et sans énumérer ici les œuvres de Charité de tous les membres de la Confrérie dans tontes les parties du monde, bornons-nous seulement aux œuvres de Charité des Ordres religieux. Le Rosaire est si répandu qu'il est adopté maintenant dans la plupart des communautés religieuses, même dans celles qui étaient peu portées à adopter de nouvelles pratiques de piété, et qui se sont depuis imposé la loi de porter le rosaire ou de le dire : partout on en récite chaque jour une partie. Eh bien ! tout confrère du Rosaire a une part dans tous les actes de Charité que fait chaque Religieux dans tous les Ordres; et combien ces actes ne sont-ils pas multipliés ! Si Dieu vous découvrait les trésors immenses de mérites de tant d'âmes privilégiées sur lesquels vous avez des droits acquis, votre vie toute entière ne suffirait pas pour les contempler, et remercier Marie de ce bienfait; l'éternité seule pourra vous les révéler.

Mais un avantage encore plus précieux sur lequel tout vrai dévot du Rosaire, tout confrère fervent peut compter, c'est d'être assuré de la protection de la sainte Vierge. Marie est la Mère de tous les Chrétiens, mais Elle est particulièrement la Reine, la Maîtresse, l'Avocate et la Protectrice des Confréries qui la reconnaissent pour leur Patronne. C'est à ce titre qu'Elle est la Protectrice spéciale des Confrères du Rosaire. Le jour où nous nous sommes consacrés à Son service, Elle nous a adoptés pour ses enfants de prédilection; et Son Cœur tendre et maternel, depuis ce jour, n'a cessé de veiller sur nous, de nous aider dans nos besoins et de nous secourir dans les dangers. Et quels sont les confrères ou mêmes les fidèles attachés à la dévotion du Rosaire, qui n'ont pas éprouvé les effets de cette protection dans les tentations, les peines et les périls sans nombre qui environnent ici-bas notre faiblesse ? La protection de Marie n'est-elle pas pour eux une source de bénédictions pendant la vie ? Toute la terre est pleine de ses miséricordes. Il n'est point de nation, de royaume, de ville, de bourg, qui n'éprouve sa protection; point de condition, de sexe, d'âge, qui ne participe à ses largesses. Elle les prodigue à tous les fidèles qui se consacrent à Elle pour l'honorer et faire honorer Son Fils par leurs exemples et par leurs vertus. Aussi quel empire n'a-t-Elle pas sur le Cœur de Son Divin Fils !

Le Saint Cardinal Pierre Damien nous assure que Marie s'approche du Trône de la Divine Réconciliation, non comme une servante, mais comme une dame souveraine des confrères, d'où lui vient le titre de Notre-Dame; elle s'avance vers l'autel d'or, moins pour prier que pour y prendre et y puiser tous les biens qui découlent sur nous. Saint Bernardin ne craint pas de dire que si toutes les créatures, même la sainte Vierge, rendent un hommage de soumission à la toute-puissance divine, tout, même son Fils, obéit aussi à la voix de Marie, Mère de Dieu. La Sainte Vierge serait-elle donc plus puissante que Dieu ? dit Saint Anselme. Non, sans doute; mais Dieu a arrêté, dans Son Divin conseil, d'honorer ainsi Marie, afin que les hommes sachent qu'ils peuvent tout obtenir par Elle. Mais c'est surtout à la mort que Marie, puissante dispensatrice des grâces, nous les obtient avec plus d'abondance et d'efficacité. Le Ciel et l'enfer même nous ont attesté cette vérité, comme on le voit dans un ouvrage imprimé à Rome en 1683. Un hérétique qui avait osé blasphémer contre les quinze Mystères du Rosaire en fut puni de Dieu et livré à quinze démons. Saint Dominique, ayant été appelé pour l'exorciser et le délivrer de cette possession, força les démons a faire publiquement amende honorable en faveur du Rosaire. Alors on les entendit s'écrier par la bouche du possédé: « Nous vous disons que quiconque persévérera dans le pieux exercice du rosaire se préservera des feux éternels, par la protection de la sainte Vierge, qui lui obtiendra la grâce de la contrition ». Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand serviteur de Marie, reçut aussi de la bouche de la Sainte Vierge, cette promesse : « Quiconque persévérera dans la récitation de mon psautier du rosaire, je lui obtiendrai la remise de la peine de ses péchés et lui ménagerai la contrition de ses fautes ».

Résolution

Puisque notre désir est de pouvoir mériter le beau et consolant titre d'enfants de Marie pour en être protégés, et dans le cours de notre vie, et à l'heure de la mort, pratiquons avec ferveur et confiance la dévotion du Rosaire si agréable à cette bonne Mère et si propre à nous faire obtenir de sa part une protection spéciale. Cette dévotion n'eût-elle que cet avantage, il suffirait pour nous y attacher de cœur et d'âme.

Prière

Jamais, Vierge Sainte, il n'a été dit que Vous ayez abandonné un de vos vrais serviteurs; aucun ne périra, dit Saint Bernard; obtenez-nous la grâce d'être au nombre de vos vrais serviteurs en pratiquant avec ceux qui Vous aiment, Vous honorent et Vous imitent, la belle et salutaire dévotion du Rosaire. C'est une couronne de prières, d'actes de vertus et de bonnes œuvres qu'en union avec tous les confrères nous voulons Vous offrir sans cesse avec une tendresse filiale; ô la plus douce, la plus puissante, la plus Miséricordieuse des mères. Ainsi soit-il.

 

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