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mois de devotion
15 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Seizième jour

Jésus lumière du monde

16 Décembre

 

« Comme le pasteur recherche son troupeau au jour qu'il est parmi ses brebis dispersées, ainsi je chercherai mes brebis, et je les rassemblerai de tous les lieux où elles auront été dispersées aux jours des nuages et de l'obscurité ». Ezékiel 34, 12).

 

I. Les jours des nuages et de l'obscurité, des figures et des ombres, datent de la chute de nos premiers parents. Leur péché a fait entrer dans le monde le mal moral, le mal physique et la mort. Il a créé les ténèbres qui sont allées en s'épaississant toujours ; et c'est au sein de ces ténèbres profondes que les pauvres brebis de Dieu ont erré jusqu'au jour où la lumière s'est levée de nouveau sur la terre, selon les mille et mille promesses du Seigneur à nos pères infortunés. C'est alors, comme dit Isaïe, que « celui qui marchait dans les ténèbres vit une grande lumière, et que le jour se leva pour ceux qui habitaient les régions de l'ombre de la mort ». Cette grande lumière, cette seule et vraie lumière, lux sola, lux vera, nous la connaissons, nous en jouissons, nous marchons à sa divine clarté sans crainte de nous égarer de nouveau : c'est Notre-Seigneur Jésus-Christ…

II. « Dans le Verbe même était la vie, dit saint Jean, et la vie était la lumière du monde... Celui-là est la vraie lumière qui éclaire tout homme venant au monde ». Voilà le témoignage des Prophètes et des Evangélistes : et maintenant Jésus-Christ va parler, s'affirmer, se rendre témoignage à lui-même ; « Jésus parlant de nouveau au peuple leur dit : Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marche point dans les ténèbres ; mais il aura la lumière de la vie », et ailleurs il dit encore : « Je suis venu dans ce monde, moi qui suis la lumière, afin que tous ceux qui croient en moi ne demeurent point dans les ténèbres ». Voilà donc qui est bien positif, annoncé, témoigné, affirmé ; le monde n'a pas d'autre lumière, les enfants des hommes n'ont personne autre à suivre pour éviter les ténèbres, que Jésus-Christ, notre divin Pasteur. Sans lui, il n'y a pour eux, comme pour les hommes qui vivaient avant lui, que des « jours de nuages et d'obscurité ». Mais avec lui, ils ont la lumière, la voie, la vérité et la vie; car s'il a dit : « Je suis la lumière », il a dit aussi : « je suis la voie, la vérité et la vie ».

III. Jésus-Christ a donc été ce divin berger qui a recherché et rassemblé ses brebis dispersées. Il s'est montré à elles et elles ont vu la lumière ; il leur a parlé et elles ont entendu la vérité ; il les a appelées et elles l'ont suivi. Nous sommes de ces brebis qu'il a recherchées, réunies, et éclairées. Que devons-nous faire pour ne plus nous égarer et nous perdre ?... Le suivre. Et qu'est-ce que suivre Jésus-Christ ? C'est le prendre pour modèle et l'imiter. Sans cela nous serons condamnés et « le sujet de cette condamnation sera que la lumière est venue dans le monde, et que nous aurons mieux aimé les ténèbres, parce que nos œuvres étaient mauvaises.... » Qu'il n'en soit pas ainsi de nous ! Faisons ce que la vérité nous prescrit, et alors, nous nous approcherons de la lumière et nous « ne craindrons pas que nos œuvres soient découvertes, parce qu'elles seront faites en Dieu ». Alors, comme dit saint Paul, non- seulement Jésus-Christ sera notre lumière, mais encore nous serons « lumière en Notre-Seigneur » et nous marcherons comme des enfants de lumière ; et Dieu et le monde le sauront, car nous produirons du fruit par nos actes. « Or, dit encore le grand Apôtre : le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité ».

 

Résolution : Je n'entreprendrai rien d'important sans y avoir pensé en présence de Jésus-Christ, et sans l'avoir prié d'être ma lumière et mon conseil.

Bouquet spirituel : « Si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est lui-même dans la lumière, nous avons ensemble une société mutuelle, et le sang de Jésus-Christ, son fils, nous purifie de tout péché ». (St Paul).

 

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14 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Quinzième jour

La persécution et le martyre

15 Décembre

 

« Lamentez-vous, pasteurs, et criez ; couvrez-vous de cendres, vous qui êtes les chefs de mon troupeau : car le temps est venu où vous devez être tués, où vous serez dispersés, et vous tomberez par terre comme des vases d'un grand pris qu'on laisse choir ». (Jérémie 25, 34).

 

I. L'accomplissement fidèle d'une grande mission procure à l'âme une paix et une joie inaltérable, mais il est rare aussi qu'il n'attire pas au corps quelque persécution cruelle... Les hommes d'élite qui se consacrent à une grande idée, prévoient bien que son triomphe n'aura pas lieu sans l'immolation d'eux-mêmes. Ils savent bien qu'ils soulèveront toutes les fureurs de l'envie, qu'ils aiguiseront toutes les pointes de la jalousie et envenimeront tous les traits de la haine. N'importe ! Leur grande âme ne recule pas, leur cœur intrépide ne s'émeut point. Ils volent plutôt qu'ils ne marchent, pleins d'enthousiasme et de foi vers la conquête visée, et si la persécution les atteint, lorsqu'ils ont la confiance qu'ils travaillent pour la gloire de Dieu ou pour le bonheur de l'humanité, ils s'écrient comme saint Paul : « Je surabonde de joie au sein de toutes mes tribulations... » Si nous nous disposons à remplir quelque sainte ou grande mission, comptons sur la persécution, regardons-la en face, invoquons le Seigneur, et marchons sans plus regarder derrière nous…

II. Les exemples ne nous manquent pas. L'Ancien et le Nouveau Testament sont remplis de modèles à imiter. Dans l'ordre profane même, rien de grand ne s'est fait sans avoir passé par le feu de la persécution ou du martyre. Mais ne regardons qu’un modèle, le sublime, le divin modèle, Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous connaissons sa vie, ses actes, sa doctrine, ses bienfaits ; eh bien ! après les avoir rappelés à notre souvenir, songeons et méditons un instant aux contradictions, aux souffrances, au mépris, aux supplices qu'il a endurés à cause « d'eux... Il fallait que le Christ souffrit et qu'il entrât ainsi dans sa gloire ». Il en a été de même pour les saints Apôtres et pour tous ceux qui ont voulu conquérir le monde à Jésus-Christ et renverser les idoles. Ils affrontaient un monde corrompu et pervers et ils lui prêchaient la perfection évangélique. En fallait-il davantage pour faire d'eux des persécutés et des martyrs ?... Sommes-nous prêts, comme eux, à affronter tous les tourments et la mort même pour la gloire de notre Sauveur et de son saint Nom ? Sommes-nous seulement résolus à établir son règne dans notre cœur et à briser toutes les idoles que nous y avons élevées devant lui ?…

III. De nos jours, la persécution contre l’Église s'est élevée de toutes parts, et a pris toutes les formes. Quoi d'étonnant qu'il en soit ainsi, dans un siècle où les notions du juste et de l'injuste sont si effacées, dans un siècle d'argent et de voluptés, qu'on cherche à briser la chaire d'où descend la prédication de la justice, du désintéressement et de la chasteté ; et qu'on veuille bâillonner les bouches qui prêchent ces vertus au nom de Dieu ? Le sang a coulé, il coule encore ; les prisons se sont remplies des martyrs de leur foi et de leur fidélité ; les enfants de Dieu, ceux qui lui étaient absolument consacrés, ont été dépouillés et chassés de leur patrimoine. « Le pasteur est frappé et les brebis sont dispersées ». Mais courage ! La persécution est l'avant-coureur du triomphe. Jésus-Christ l'a promis : il est pour toujours avec son Eglise. Et Jésus-Christ a vaincu le monde. Du courage, surtout contre nous-mêmes... Nos passions sont nos ennemis, les persécuteurs de nos âmes. Résistons-leur, dussions-nous en mourir... Remportons au moins la palme de ce martyre !

 

Résolution : Je demanderai tous les jours à Notre-Seigneur Jésus-Christ d'augmenter ma foi et mon amour, afin d'être prêt à tout souffrir plutôt que d'agir contrairement à cette foi et à cet amour.

Bouquet spirituel : « Même le temps vient, où quiconque vous fera mourir croira rendre un service à Dieu ». (Jean 16, 2).

 

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13 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Quatorzième jour

Les apostasies

14 Décembre

 

« Malheur au pasteur du néant qui abandonne le troupeau ! L'épée tombera sur son bras et sur son œil droit. Son bras séchera certainement, et son œil droit sera entièrement obscurci ». (Zacharie 11, 17).

 

I. Nous disions hier que le sacerdoce, pour n'être pas un vain mot, un don de Dieu rendu stérile, doit, après avoir été reçu, être exercé. Ceux qui, au détriment du troupeau, ne font pas fructifier ce don, l'Ecriture les appelle « des pasteurs de néant ». En effet, ils ne sont les apôtres de rien. Ils ont reçu mission de parler, et ils se taisent ; mission d'offrir le saint Sacrifice pour les péchés du peuple, et ils désertent les saints autels ; mission de diriger les âmes dans les voies du salut et d'administrer les sacrements, et leur troupeau gît abandonné ou erre loin de son berger. C'est l'apostasie par abstention. Elle est criminelle et sacrilège ; mais ce n'est pas encore l'apostasie arrivée à ce degré, où Dieu, la prenant en abomination, lui réserve d'affreux châtiments…

Quand nous désertons nos devoirs et surtout quand cette désertion est nuisible aux intérêts spirituels ou temporels de notre prochain, nous commettons un des plus grands péchés qu'il soit possible de commettre... Nous péchons à la fois contre Dieu, contre nos frères et contre nous- mêmes. Rien n'est de rigueur comme l'accomplissement d'un devoir... Si un seul jour tous les hommes manquaient à tous leurs devoirs, toute harmonie sociale serait détruite…

II. Il y a aussi les pasteurs qui s'inquiètent plus d'eux-mêmes que de leurs brebis ; des pasteurs « qui se repaissent eux-mêmes et qui ne font point paître les brebis », « qui en mangent la graisse, qui en tondent la laine, qui tuent ce qui est gras et qui ne paissent point le troupeau ». « J'en veux à ces pasteurs, dit l'Eternel, et je redemanderai mes brebis de leurs mains ; je les ferai cesser de paître mes brebis et ils ne se repaîtront plus eux-mêmes ». C'est l'apostasie par égoïsme. Ce n'est pas pour nous-mêmes que Dieu nous enrichit. Le jour où la surabondance des biens spirituels ou temporels vient à nous, nous pouvons être certains que notre mission est de répandre ces biens dont nous ne sommes plus que les dépositaires. Nous sommes, par cela même, des pasteurs ; la charge d'âmes nous incombe. Il faut, de toute rigueur, que nous donnions de notre superflu aux brebis qui manquent de tout à nos côtés. Si, au lieu de cela, nous prenons encore aux brebis leur graisse et leur laine pour nous enrichir, nous commettons une apostasie par égoïsme. Nous désertons notre devoir vis-à-vis de nos frères et nous trahissons leurs intérêts pour ne songer qu'aux nôtres; bien plus, nous nous faisons un trésor en prenant un peu sur les besoins de chacun.

III. Enfin, il y a des pasteurs qui, au lieu de conduire leur troupeau dans de bons pâturages, le mènent paître dans des champs remplis d'herbes vénéneuses ; de sorte que les brebis tombent malades, dépérissent et meurent. Ce sont ceux qui, ayant reçu mission de prêcher la vérité, dont ils sont les ministres, se séparent de la science et de la doctrine de l’Église, et publient une science et une doctrine nouvelles, en opposition absolue avec l'enseignement catholique. Ils érigent chaire contre chaire, et se consacrent au triomphe de l'erreur. C'est l'apostasie dans tout ce qu'elle a d'infâme et de hideux. Misérables pasteurs ! Non-seulement ils ne nourrissent pas les brebis, mais ils les trompent et leur tendent des pièges, pour se donner l'infernale satisfaction de les voir périr. C'est bien à ce pasteur que Dieu dit « que l'épée tombera sur son bras et sur son œil droit ; que son bras séchera certainement et que son œil droit sera entièrement obscurci ». Lorsque non- seulement nous ne faisons pas à notre prochain le bien que nous sommes chargés de lui faire mais qu'au contraire nous lui ravissons son bien et l'accablons de maux ; nous commettons une véritable apostasie devant Dieu, et nous tombons sous le coup des anathèmes dont il menace les apostats.... Oh ! Prenons bien garde à cette pente fatale, qui commence par la désertion du devoir, se continue par l'égoïsme au détriment d'autrui, et aboutit à la perte de celui que nous avions mission de sauver !…

 

solution : De peur de tomber jamais dans aucun de ces degrés de l'apostasie, je remplirai mon devoir, quel qu'il soit, avec le plus grand scrupule de conscience.

Bouquet spirituel : « Je paîtrai mes brebis dans de bons pâturages, et leur parc sera dans les hautes montagnes d'Israël ; et là, elles coucheront dans un bon parc, et paîtront dans les pâturages gras sur montagnes d'Israël ». (Ezékiel 34, 44).

 

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12 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Treizième jour

Le Sacerdoce

13 Décembre

 

« Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur, qui vous distribueront la nourriture de la science et de la doctrine ». (Jérémie 3, 15).

 

I. Le sacerdoce est, dans l’Église de Jésus-Christ, son institution fondamentale. C'est lui qui est la pierre inébranlable, à l'épreuve des puissances de l'Enfer, et sur laquelle elle a été bâtie par son divin fondateur. Le Souverain Pontife, les Evêques et les Prêtres composent l'ensemble, le corps du sacerdoce catholique. Ce sont là les Pasteurs selon le cœur de Dieu, choisis par lui, pour être commis à la garde et aux soins de son troupeau. Ils sont le bercail, ils sont l’Église même et ils sont le pâturage. Sans eux, les brebis se dispersent et errent çà et là, sans savoir où elles vont, sans connaître les chemins et au milieu des plus épaisses ténèbres. Les prêtres sont d'autres Jésus-Christ, le Pasteur-Dieu. Sans Jésus-Christ, qui eût vu la lumière, et entendu parler la vérité ? Sans lui, qui eût distribué aux brebis la nourriture de la science et de la doctrine que Dieu leur avait promise ?... Jésus-Christ avait donc en lui-même la plénitude du sacerdoce pour enseigner, pour nourrir, pour racheter les brebis !…

II. Pour que les prêtres soient d'autres Jésus-Christ, il faut, par conséquent, que par transmission, la plénitude du sacerdoce soit en eux ; et elle y est en effet. De même que cette plénitude fut transmise de Jésus-Christ aux Apôtres, et ensuite des Apôtres aux disciples, par fraction, de même elle est encore transmise par le successeur de Pierre aux Apôtres, c'est-à-dire, aux Evêques, et ceux-ci la transmettent, par fraction plus ou moins importante aux Prêtres, aux Diacres, aux Lévites, etc. Mais il ne suffit pas que le sacerdoce pléniel soit dans l’Église, il faut surtout qu'il soit exercé, qu'il soit vivant et visible, qu'on l'entende parler, qu'on le voie agir, qu'on en ressente les effets. Sans cela, son institution serait vaine, son pouvoir stérile, sa doctrine sans vie ; et l'on pourrait parfaitement affirmer qu'il n'y a ni sacerdoce ni Eglise. Mais, fort heureusement pour le salut de nos à mes, nous voyons le contraire. L’Église et le sacerdoce vivent. Le prêtre de Jésus-Christ est comme Jésus-Christ lui-même, « prêtre pour l'éternité ».

III. Voilà donc les pasteurs, selon son cœur, que Dieu nous a donnés et qui, depuis deux millénaires, nous distribuent la nourriture de la science et de la doctrine. Cette science et cette doctrine sont celles de Jésus-Christ même. C'est cette doctrine qu'ils nous prêchent, qu'ils nous enseignent et qu'ils transmettent d'âge en âge, sans altération aucune, à toutes les brebis du troupeau de Jésus-Christ pour être leur nourriture spirituelle et leur salut.

Quel fruit retirerons-nous de cette méditation ?… Nous aimerons, nous rechercherons la parole de Dieu passant par la bouche de son sacerdoce, pour nous enseigner les vérités éternelles. Nous ferons de cette parole la règle de notre conduite ; elle sera notre nourriture, le pain quotidien de nos âmes. Ainsi instruits et nourris, nous nous approcherons humblement et avec confiance des saints autels où le sacerdoce nous distribue aussi le pain vivant descendu du ciel pour donner la vie à ceux qui en mangent. Dans tous nos besoins spirituels, dans toutes nos peines, nos langueurs, nos ténèbres, nos doutes, nos scrupules, nous nous souviendrons qu'il y a dans l’Église de Jésus-Christ un sacerdoce, un corps enseignant, dépositaire de la vérité, plein de pouvoirs et de lumière pour conseiller, pour guérir, pardonner, remettre les péchés, lier, délier sur la terre et dans le Ciel ; un corps de sacrificateurs qui, tous les jours et en tous lieux, offrent,au nom de Dieu, la victime de propitiation dont les mérites infinis et le sang précieux peuvent seuls sauver nos âmes. Enfin, nous tâcherons toutes les fois que l'occasion s'en présentera, d'être, dans le monde, par notre parole, et par nos actes, les coadjuteurs  de ce sacerdoce, en ayant toujours en vue le salut des âmes qui nous approchent.

 

Résolution : Si je n'ai ni le talent, ni la mission d'enseigner, je tâcherai du moins de prêcher d'exemple en vivant en bon chrétien partout où je me trouverai.

Bouquet spirituel : « Puisque nous avons un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous de lui avec un cœur sincère, avec une confiance pleine et parfaite, et le cœur purifié des souillures d'une mauvaise conscience ». (Hébreux 10, 22).

 

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11 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Douzième jour

L’Église de Jésus-Christ

12 Décembre

 

« Je comblerai mes brebis de bénédictions, elles et tous les environs de mon coteau, et je ferai descendre la pluie en sa saison, ce seront des pluies de bénédictions ». (Ezékiel, 36, 26).

 

I. À travers les dix-neuf siècles d'existence qu'aura bientôt l’Église de Jésus-Christ, il est facile de se convaincre de l'accomplissement des promesses que Dieu a faites en sa faveur, tant par la bouche de l'Esprit-Saint, dans les saintes Ecritures, que par les paroles de son Verbe éternel, Notre-Seigneur Jésus-Christ... L’Église est le bercail dans lequel se trouvent les brebis du Bon Pasteur ; ces brebis qui appartiennent au berger même, qu'il élève, qu'il engraisse, non pour les conduire à la boucherie, mais bien dans un autre bercail où leur bonheur sera définitif, et où elles goûteront une félicité sans nuage et sans fin dont la nature sera l'amour éternel du berger pour ses brebis et l'amour éternel des brebis pour leur berger. C'est là qu'elles seront remplies de bénédictions, sur le coteau de Dieu où descendra la pluie en sa saison, et où la pluie qui tombera « seront des pluies de bénédictions ». Brebis du divin berger, ne perdons jamais de vue ce céleste bercail, ce coteau à pâture surabondante, ce Ciel, enfin, où nous sommes attendus et où nous entrerons si nous portons la marque des agneaux de la bergerie de notre pasteur…

II. Nous sommes attendus au Ciel, et nous y sommes conduits, par le plus droit chemin, à travers le pèlerinage de la vie. Qui nous y conduit ?... Mais c'est notre berger. Il s'est placé, non pas à l'arrière de son troupeau, mais en tête, de manière à ce qu'aucune des brebis ne puisse s'égarer que volontairement, c'est-à-dire en perdant de vue son tendre maître et en quittant le sentier qu'il suit. Et encore, pour celles-là, existe-t-il mille voix pour les rappeler, si elles ne sont qu'égarées, mille secours si elles sont tombées de fatigue et de découragement, mille bras pour les recevoir, si désabusées des joies qu'elles ont cherchées loin du troupeau, elles y reviennent sincèrement repentantes. Ces voix qui rappellent les pécheurs, ces secours qui vont trouver les malades, ces bras qui s'ouvrent pour les pénitents, ce sont les voix, les secours, les bras de notre tendre mère, l’Église de Jésus-Christ, à qui le soin et la garde des brebis sont confiés... Si nous sommes lépreux, si notre âme languit et se traîne à peine dans le chemin du Ciel, si même nous sommes loin de la bonne voie, faisons ce que nous a conseillé le divin Pasteur pour être guéris : allons nous présenter aux prêtres. Ce sont eux qui ont les paroles de la vie éternelle ; ce sont eux qui sont dépositaires de ces Sacrements par la réception desquels l'âme est guérie. Ce sont eux qui ont au cœur la tendresse même de Jésus- Christ ; et dont les bras s'ouvrent toujours pour la brebis qui revient…

III. L’Église de Jésus-Christ est donc le bercail de la terre. Elle a mission pour conduire au Ciel, mission pour en enseigner les voies et moyens, mission pour consoler, secourir, réconcilier ; mission, en un mot, d'ouvrir à la foule des âmes dont elle a charge, les portes éternelles. Ne l'oublions jamais : c'est là le seul bercail de notre repos et de notre sécurité en ce monde ; c'est là le seul bercail où se trouvent les bergers légitimes qui de jour en jour nous font avancer vers les tabernacles de Dieu ; c'est là le seul bercail où l'on marque les brebis du sceau des élus, de ce sceau qu'il faudra porter en son âme, si l'on veut entrer dans le royaume des Cieux. Tout autre bercail est un foyer d'erreurs qui aveuglent et qui perdent les brebis au lieu de les éclairer et de les sauver.

 

Résolution : Divin Pasteur de mon âme, je ne veux jamais vous perdre de vue. Là où vous passerez, je passerai : le chemin que vous me montrerez, je le prendrai. Qu'ai-je à craindre ? Ne sais-je pas qu'en vous suivant je vais au Ciel ?

Bouquet spirituel : « Dieu a établi premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs, ensuite, ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont le don de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues... » (St Paul).

 

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10 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Onzième jour

Le dernier mot de l'amour

11 Décembre

 

« Je suis le bon pasteur. Le bon pasteur donne sa a vie pour ses brebis ». (Jean 10, 11).

 

I. L'amour de Dieu pour ses créatures, pour ses enfants est infini. Mais le mot infini, pour nous, dit à la fois, tout et rien. Il présente à nos esprits ces pensées : sans barrière, sans point central, sans ligne finale, rien avant, rien après, l'immensité partout et toujours... C'est splendide ; mais c'est bien mystérieux !... Créatures finies, vivant dans un monde fini et à limites déterminées, nos pensées et nos opinions ne se formant que d'après les lignes arrêtées des objets qui frappent nos yeux, nous sommes incapables de nous faire une idée bien exacte de ce que peut être un sentiment qui va jusqu'à l'infini. Il nous faut, en toute chose, pour que nous la concevions bien, un point d'arrêt visible, au-delà duquel nous ne puissions ni admettre ni comprendre qu'elle s'étende.

II. Dieu, notre Père, sait bien qu'il nous est impossible de sonder les mystères impénétrables de son amour. C'est une révélation surnaturelle qui ne nous sera faite qu'au jour où notre âme sera plongée elle-même dans les éternités et les abîmes sans fond, de l'Infini... En attendant, pour venir en aide à notre faiblesse, et pour nous donner la plus haute idée, et en même temps l'idée la plus fixe de son amour pour nous, il lui a marqué un point d'arrêt et de comparaison qui nous le rende immédiatement et absolument compréhensible. Et non-seulement, il nous a révélé ce point d'arrêt ; mais il y a encore ajouté la démonstration et l'exemple... Par la bouche de son divin Fils, de son Verbe éternel, il nous a dit : « Personne n'a un plus grand amour que celui de donner sa vie pour ses amis »... Ah ! Voilà ce que nous comprenons bien !... Quand on a énormément fait de sacrifices pour quelqu'un qu'on aime, on a donné des preuves de son amour pour lui ; mais si, pour le sauver, on livre encore sa vie, oh ! alors, l'amour humain a dit son dernier mot ; car il ne reste plus rien à lui immoler, pas même celui qui aimait... puisqu'il est mort de son amour.

III. Le Fils de Dieu fait homme, Dieu incarné et venu sur la terre uniquement pour nous dire qu'il nous aimait, pour nous dire jusqu'où son amour pouvait aller, et pour aller lui-même jusque-là, afin de nous laisser une preuve bien visible, bien palpable, bien saisissante, bien compréhensible, bien indiscutable de son amour pour nous... Après nous avoir dit qu'il n'y avait rien ! au-delà, dans l'amour, que le sacrifice de la vie pour celui qu'on aime, il a voulu, lui, être plus qu'un ami, il a voulu, pour agrandir le sacrifice, que sa divinité et sou humanité ne fussent qu'une seule et même personne. « Dieu et homme tout ensemble » et il a voulu, pour que son immolation nous attendrit et nous touchât davantage, être frappé en qualité de pasteur, donnant sa vie pour ses brebis, de berger, maître du troupeau, se livrant lui-même volontairement à la mort, pour l'empêcher de mourir. « Je suis le bon pasteur ; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis ». Ah ! C'est bien le dernier mot de l'amour, notre pensée, notre esprit ne peuvent rien imaginer, ni comprendre au-delà, et notre cœur lui-même ne saurait exprimer le désir d'une preuve d'amour plus forte... Et maintenant, franchissons ces limites... Songeons que c'est Dieu qui nous a aimés ainsi, et imaginons-nous, si cela est possible, jusqu'où, dans les voies mystérieuses et divines, cet amour a dû aller !... Comment aimerons-nous donc Celui qui nous a ainsi aimés ? .. Celui qui a repris la vie, comme pour être l'éternel témoin de notre reconnaissance ou de notre ingratitude ?…

 

Résolution : Seigneur, je vous aimerai comme vous voulez être aimé, de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces, et par-dessus toutes choses.

Bouquet spirituel : « Personne ne m’ôte la vie malgré moi, je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre... » (Jean 10, 18).

 

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9 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Dixième jour

Le prix du sang

10 Décembre

 

« Jésus-Christ, Notre Seigneur, par le sang du Testament éternel, est devenu le grand pasteur des brebis ». (St Paul, Hébreux, 13, 20).

 

I. Rien n'a coûté à l'amour et à la puissance de Dieu pour opérer le salut de ses enfants coupables. Son amour de père allait au-devant de cette rédemption, et il y avait en lui la puissance nécessaire pour sauver des millions de mondes. Mais il en a coûté, pour nous racheter, à la seconde Personne de la sainte Trinité, quand il a dit : « Ô mon Père, vous m'avez formé un corps, me voici » ; c'est-à-dire : Puisqu'il faut à votre Justice le sacrifice d'une victime pure, sans tache, et dont le sang soit à vos yeux d'un prix infini, me voici ; voici le corps que vous m'avez formé, il sera la victime du monde, son sang se répandra jusqu'à la dernière goutte, mais le prix de ce sang sera le salut du genre humain ; le prix de ce sang sera la vérité que vous m'enverrez porter sur la terre ; le prix de ce sang sera l'apaisement de votre justice et le triomphe de votre miséricorde.

II. Le salut du monde a donc coûté à Dieu l'acceptation du sacrifice de l'immolation de son Fils bien-aimé. Il a vu, compris, ressenti ses douleurs ; et, tout Dieu qu'il était, il en a souffert ; mais « Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a donné son Fils ». Voilà ce que le grand conseil, le conseil de Dieu a décrété. Le Sauveur d'Israël viendra. « Terre, prépare les chemins de l'Eternel... Le temps marqué est accompli, ton iniquité est acquittée, tu as reçu de la main de l'Eternel le double de la peine de tous les péchés ». Remarquons toujours, dans les caractères du Messie, ceux de l’union de la divinité à l'humanité !... La victime s'est donc offerte ; Dieu l'a acceptée; elle va venir pour expier, pour satisfaire, pour remporter la victoire sur le péché, la mort et l'enfer ; mais le prix de cette grande victoire qui nous sauve, ne l'oublions pas, ce sera son sang versé au milieu du plus affreux et du plus vil des supplices. Est-ce aimer, cela ? et le titre de grand pasteur des brebis de Dieu » qu'ambitionnait Jésus-Christ lui revient-il de droit ? Est-il légitimement le maître de nos cœurs ?

III. « Par le sang du Testament éternel » Jésus-Christ est donc devenu « le grand pasteur des brebis ». Impossible de le méconnaître ! Mais impossible aussi de ne pas convenir qu'il en a véritablement rempli en Dieu, en père, en frère, les divines fonctions. Rappelons-nous le saint Evangile, qui nous est si connu. Il passe à travers son troupeau en faisant du bien. Toutes les langueurs et toutes les infirmités sont guéries d'un regard de commisération ou de quelques paroles compatissantes sorties de sa bouche : « Misereor ». Il distribue de ses lèvres le pain de l'âme qui est la vérité, et de sa main, le pain du corps qui est la vie. Par les prodiges, il se montre Dieu, par la bonté, il est père, ou pasteur, et par son humanité sainte et l'ineffable familiarité avec laquelle il vit avec nous, il est notre frère. Puis, le jour vient où il faut mourir pour couronner son œuvre, et il meurt. Mais dès cet instant il est victorieux et glorifié, il a remporté le prix de son sang ; le monde est sauvé !... Si un grand de la terre que nous aurions outragé faisait cela pour nous, entrerait-il dans notre pensée qu'il nous fût possible de l'outrager encore ? Méditons un instant sur ce que Jésus-Christ a été et fait pour nous, et sur ce que nous devrions être et faire pour lui... Ah ! prenons bien garde de rendre inutile pour nous, le prix du sang précieux versé sur le Calvaire !…

 

Résolution : Je m'efforcerai de rendre toujours présente à mon esprit cette pensée: Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, a donné son sang pour me sauver.

Bouquet spirituel : « Il paîtra son troupeau comme un berger, il rassemblera les agneaux entre ses bras, et les portera a sur son sein... »

 

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8 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

8

 

Neuvième jour

Le désiré des nations

9 Décembre

 

« Que le Seigneur, le Dieu des esprits et de tous les hommes, choisisse un homme qui veille sur tout ce peuple, qui puisse marcher devant eux et les conduire, qui les mène et les ramène, de peur que le peuple du Seigneur ne soit comme des brebis sans pasteurs ». (Nombres 17, 17).

I. L'humanité déchue, coupable, malheureuse, savait bien qu'elle était impuissante à se sauver elle-même. Aussi, de la chute à la venue du Christ, d'une voix unanime, elle crie au Ciel, au milieu des supplications et des larmes : « Seigneur, vois l'affliction de ton peuple et envoie lui pour le sauver, pour le délivrer, Celui que tu dois envoyer ». Quand donc, Ô Dieu d'Israël, se réalisera la promesse de votre prophète Isaïe ? Quand la Vierge concevra-t-elle ? Quand enfantera-t-elle ce Fils qui doit s'appeler Emmanuel, Dieu avec nous ? Seigneur, nous soupirons après vous, et toutes les nations vous désirent. Venez, venez nous délivrer ; venez, ne tardez pas !... C'est un soupir universel. Il faut au monde un Sauveur, un Sauveur qui soit homme et qui porte en lui la puissance d'un Dieu ; car il s'agit de faire luire la lumière divine devant ceux qui marchent dans les ténèbres ou qui sont assis à l'ombre de la mort.

II. Un Sauveur ! un Sauveur ! Car sans lui tout périra : l'humanité va à l'épuisement physique et moral, et il faut qu'elle soit rajeunie et multipliée ; « elle est plongée dans le deuil et la tristesse, et il faut qu'elle se réjouisse en vous, Seigneur, comme on se réjouit devant la moisson ; elle est enchaînée, et il faut que tu mettes en pièces le joug dont elle est chargée, et la verge dont son exacteur lui battait les épaules ». Vous l'avez promis, par la bouche de votre prophète, ô notre Dieu. « Le désert doit se réjouir... La solitude doit fleurir comme un parterre ... » Le désert et la solitude doivent connaître « la gloire du Liban, la magnificence du Carmel, c'est-à-dire la gloire de l'Eternel et la magnificence de Dieu ». Les mains languissantes et les genoux tremblants doivent être affermis ; car vous l'avez également promis : « Dites à ceux qui ont le cœur troublé de prendre courage et de ne plus craindre. Voici votre Dieu ; il viendra Lui-même, et vous délivrera ».

III. Ce désiré des nations, ce Sauveur, cet homme, ce Dieu, cet homme-Dieu, c'est Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, le réparateur de tous les maux, la victime de propitiation pour tous les péchés du monde, le triomphateur de la mort, le créateur de l'éternel Eden. Isaïe, dans une vision prophétique a vu le Messie divin, vivant au milieu de son peuple, et il a donné les signes auxquels la terre le reconnaîtrait. « Alors les yeux des aveugles seront ouverts, les oreilles sourdes a seront débouchées. Le boiteux bondira comme un cerf, le muet chantera avec triomphe... Ceux qui étaient secs deviendront des étangs ; de la terre embrasée sortiront des sources d'eau… Et il y aura un sentier, un chemin qui sera appelé le chemin de la sainteté ! Ô mon peuple, s'écrie un autre prophète, en parlant au nom du Dieu qui l'inspire : « Ô mon peuple, console-toi. Un Sauveur va venir. Pourquoi ce chagrin, cette douleur et ce désespoir qui te consument ? Je te sauverai ; ne crains rien ! Je suis ton Dieu, le saint d'Israël et ton Rédempteur ». Ô Jésus, ô le désiré des nations, et le bien-aimé de mon cœur, venez ! et soyez l'âme de mon âme, et la vie de ma vie ; car ainsi que l'humanité désolée sans son pasteur, je me sens mourir si votre amour ne me soutient, si votre salut ne me console…

 

Résolution : D'ici à la Noël, je n'aurai plus qu'une affaire importante, celle de préparer, dans mon cœur une crèche qui ne soit pas trop indigne de recevoir le Fils de Dieu fait homme pour le salut de mon âme.

Bouquet spirituel : « Et ceux dont l'Eternel aura payé la rançon reviendront en Sion avec un chant de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leur tête ; ils seront dans la joie : la douleur et le gémissement s'enfuiront ». (Isaïe 35, 10).

 

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7 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Huitième jour

Jésus prédit

8 Décembre

 

« Ceux qui étaient armés de dards l'ont piqué avec des paroles aigres, l'ont querellé et lui ont porté envie ; mais il a mis son arc et sa confiance dans le Très Fort et les chaînes de ses mains et de ses bras ont été rompues par la la main du Tout-Puissant Dieu de Jacob ; et il est sorti de là pour être le pasteur et la force d'Israël ». (Genèse 49, 26).

I. Les paroles de ce texte sont du patriarche Jacob à son lit de mort. À ce moment solennel, il appela ses fils et leur dit : « Assemblez-vous et je déclarerai ce qui vous doit arriver aux derniers jours... Écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père ». Et de Ruben à Benjamin, il fit à chacun de ses douze fils une prédiction spéciale. Quand il en fut à Joseph, après lui avoir dit qu'il était « un rameau fertile près d'une fontaine », il ajouta les paroles qui servent de texte à cette méditation, et tous les saints interprètes des Ecritures y ont vu la prédiction de la vie, des souffrances, de la mort, de la résurrection de Jésus-Christ et de son établissement comme pasteur suprême de l’Église de Dieu, à laquelle nous appartenons et devons nous faire honneur d'appartenir.

II « Ceux qui étaient armés de dards l'ont piqué avec des paroles aigres ». Les Pharisiens, les Princes, les Prêtres, les Docteurs de la loi et toutes leurs créatures, armés des dards de la calomnie, n'ont cessé pendant la mission de notre divin Maître, de le piquer de paroles aigres, de le quereller sur sa doctrine et sur ses actes, d'envier sa popularité et de lui tendre des pièges. Tantôt, confondus par ses prodiges, ils l'accusaient de ne les faire qu'au nom du démon ; tantôt ils lui jetaient au visage l'insulte d'homme de bonne chère et de buveur de vin. D'autrefois, comme sur les questions du tribut à César et de la femme adultère, ils le plaçaient entre deux lignes de conduite qui auraient également abouti à sa confusion, s'il n'avait pas immédiatement trouvé une réponse puisée dans l'inspiration de la vérité éternelle qui résidait en lui.

III. Non vaincu par la parole, impossible à prendre dans les pièges du mensonge et de la haine, Jésus-Christ, qui devait ainsi sauver le monde, fut pris « par les hommes armés de dards », on chargea ses bras et ses mains des chaînes destinées aux malfaiteurs, on épuisa sur lui toutes les fureurs de l'envie et il mourut... Mais, comme dit le saint Patriarche, « il avait mis son arc et sa confiance dans le Très Fort », c'est-à-dire en Dieu son Père : « Mon Père, l'heure est venue, glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie... J'ai achevé l'œuvre que vous m'avez donnée à faire... Et maintenant, ô mon Père, glorifiez-moi ».

 

La glorification de Jésus-Christ ne se fit pas attendre. « Les chaînes de ses mains et de ses bras » qui le retenaient captif dans le tombeau furent rompues » trois jours après par le puissant Dieu de Jacob et il sortit de là pour être « le pasteur et la force d'Israël », c'est- à dire pour être établi le pasteur, le chef suprême et immuable de son Eglise, et la pierre angulaire contre laquelle toutes les forces et toutes les puissances viendront se briser, sans pouvoir jamais ébranler l'édifice qu'elle tient...

Tel devait être le Messie prédit par Jacob, et tel il a été. Adorons en lui notre Dieu, notre Pasteur et le Sauveur de nos âmes.

 

Résolution : Je promets à Dieu d'étudier, le plus qu'il me sera possible, la vie, la doctrine et l'esprit de mon divin Rédempteur, afin de pouvoir mieux lui ressembler dans ma conduite.

Bouquet spirituel : « Le Dieu fort de ton père t'aidera ; le Tout-Puissant te comblera des bénédictions des cieux en haut, et des bénédictions de la terre, en bas ». (Genèse, 49).

 

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6 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Caïn et Abel

 

Septième jour

Les Figures

7 Décembre

 

« Eve ayant enfanté de nouveau, mit au monde le frère de Caïn, Abel. Or, Abel fut pasteur de brebis et Caïn s'appliqua à l'agriculture ». (Genèse 4, 2).

 

I. L'Ancien Testament est rempli des figures de tous les faits qui s'accompliront sur la terre pour l'œuvre de la rédemption du genre humain. Abel pasteur, Abel immolé par son frère, Abel immolé à cause de sa justice et de  l'affection spéciale que Dieu lui a témoignée, est la première figure de Jésus-Christ, pasteur des âmes, mis à mort par ses frères, mis à mort pour s'être dit le fils du Dieu vivant. Il en est de même de Joseph, fils de Jacob. Il est la figure de Jésus-Christ par son innocence et par sa chasteté. Ses frères le vendent pour quelques pièces d'argent, comme Judas vendra le Sauveur. Comme le Christ, Joseph pardonne à ceux qui l'ont outragé, et non-seulement il leur pardonne, mais il les sauve tous d'une mort certaine et comble de bienfaits... Pauvres pécheurs que nous sommes, nous avons aussi vendu Jésus-Christ, non point pour de l'argent peut-être, mais pour des plaisirs et des satisfactions coupables. Nous avons crucifié Jésus-Christ ; car c'est pour nos péchés qu'il l'a été ; et malgré cela il nous pardonne, il nous rend la vie de l'âme par les sacrements, et il nous prépare une place dans son royaume.

II Les sacrifices de l'ancienne loi, offerts à Dieu en propitiation des péchés du peuple, n'ont été que des figures du sacrifice qui devait être offert un jour sur le Golgotha, et dont la victime, d'un mérite infini devant le Seigneur, devait par son sang réconcilier la terre avec le ciel. Jésus-Christ était figuré et par les victimes innocentes qui mouraient pour expier les souillures des coupables, et par ces victimes maudites qu'avant d'immoler on chargeait de tous les péchés d'Israël. La timide colombe, le doux agneau, comme le bouc émissaire, étaient ses figures. Innocent par lui-même, mais chargé, devant son Père, de tous les péchés des hommes, Jésus-Christ, à la fois victime volontaire, prêtre et sacrificateur, a lavé nos crimes dans son sang précieux. Nous n'entrerons donc au Ciel que couverts de ce sang répandu par amour pour nous. Si le fils de Dieu nous a aimés à ce point, quel amour ardent ne devons-nous pas avoir pour lui ?

III. La figure de la croix de Jésus-Christ s'est produite aussi dans l'histoire du peuple de Dieu. À cause des murmures et des infidélités des Israélites, le Seigneur avait suscité contre eux des serpents dont les dards enflammés portaient partout, dans leurs rangs, la terreur et la mort. Alors tous ceux qui n'avaient point encore été atteints élevèrent leurs bras et leurs supplications vers Moïse qui, selon les instructions de Dieu, fit dresser un poteau et sur ce poteau clouer un énorme serpent d’airain ; et il suffisait aux malades de regarder ce serpent pour être guéris ; et le peuple fut délivré de ce fléau. N'est-ce pas aussi par un regard de confiance et d'amour sur la croix de Jésus-Christ que nous sommes délivrés de nos langueurs et purifiés de nos crimes ?…

 

Résolution : Je ne passerai jamais devant Jésus-Christ crucifié sans dire du fond de mon cœur : « Je vous salue, ô Croix, notre unique espérance ! O Crux ave spes unica ! »

 

Bouquet spirituel : « Et l'Eternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent d’airain, mets-le sur une perche, et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera sera guéri ». (Nombres 21, 8)

 

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5 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Unité

 

Sixième jour

L'unité en Dieu

6 Décembre

 

« J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. Il faut aussi que je les amène. Elles écouteront ma voix, et il n'y aura qu'un troupeau et qu'un pasteur » (Jn. 10, 16).

 

I. - La liberté que Dieu a donnée aux hommes d'être ou de ne pas être à lui, de lui obéir ou de le braver, a fait de Dieu un être pouvant désirer quelque chose sans l'obtenir et pouvant souffrir de ce refus. Il est certain que la grande unité en Dieu, qui est son désir le plus ardent, sera consommée dans le Ciel ; mais il est malheureusement certain aussi qu'une multitude de ses créatures sera rejetée de cette unité et pour toujours éloignée d'elle. Les brebis du Seigneur, celles qu'il connaît et qui le connaissent, seront un jour éternellement unies à leur divin pasteur. Mais les boucs, mais les loups dévorants et destructeurs du troupeau seront jetés forcément dehors. C'est là la grande douleur de Dieu qui avait créé l'homme pour en être aimé et pour être lui-même la récompense éternelle de cet amour. Oui, c'est sa douleur, car tous ses enfants ne seront pas un avec lui.

II. Néanmoins, Dieu s'est promis ce grand et délectable bonheur de voir un jour l'humanité toute entière battre comme d'un seul cœur pour lui. L'œuvre de la Rédemption lui a coûté assez cher - l'immolation du Verbe incarné - pour avoir ce résultat suprême. Les brebis seront ramenées de toutes les bergeries. Le divin pasteur ira de l'un à l'autre bercail, et il forcera les brebis à convenir qu'elles sont toutes siennes. Il leur parlera de sa voix douce et pénétrante, il leur rap- pellera les jours anciens et les joies de la maison paternelle. Et les brebis se ressouviendront de cette voix aimée, elles l'écouteront, elles la suivront jusqu'à la véritable bergerie, où, sous la houlette de Notre Seigneur Jésus-Christ, il n'y aura plus sur la terre qu'un troupeau et qu'un pasteur. Ce sera là un signe des temps, cette grande unité en Dieu consommée, les siècles se fermeront sur elle, et les cieux éternels s'en empareront pour être la gloire du Créateur.

III. Les désirs de Dieu pour la consommation de l'unité entre l'homme et lui, sont exprimés dans le langage ineffable tenu par le Sauveur du monde, par Dieu fait homme, à la veille de son sacrifice. C'est dans ces paroles divines qu'il faut aller puiser la connaissance de l'amour que notre Père céleste nous porte et du désir qu'il a de notre union avec lui : « Père saint, dit le Fils de Dieu..., garde en ton nom, ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous... Comme toi, ô mon Père ! Tu es en moi et que je suis en toi, qu'eux aussi soient un en nous !... Je suis en eux et tu es en moi, afin qu'ils soient consommés dans l’unité... » (Jn, 17).

 

Résolution : C'est surtout en me rendant digne de communier fréquemment que je m'efforcerai de me maintenir dans l'unité en Dieu.

 

Bouquet spirituel : « Mon Père, je désire que là où je serai, ceux que vous m'avez donnés y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent la gloire que vous m'avez donnée parce que vous m'avez aimé avant la création du monde ». (Jn. 17, 24).

 

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4 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Cinquième jour

Le retour à Dieu

5 Décembre

 

« Si un homme a cent (brebis et qu'une seule vienne à s'égarer, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres pour aller chercher celle qui s'est égarée ? » (Mt., 18, 12). « Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue ». (Lc, 15, 6).

 

I. Le retour de l'homme vers Dieu est sollicité par Dieu même, et c'est là un grand mystère d'amour. Si nous ouvrons l'Ancien Testament, nous trouvons, pour ainsi dire à chaque page, cet appel pressant du Seigneur adressé à sa créature. La grande loi de son peuple est celle-ci : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces ». À l'observation de cette loi sont attachées toutes les bénédictions, à sa violation tous les maux. Mais quand les hommes, écoutant la voix des prophètes qui leur crient : « Retournez à l'Eternel votre Dieu, car il est miséricordieux et pitoyable, lent à la colère et abondant en grâce », se repentent et lèvent leurs bras vers lui, tout est oublié, pardonné ; bien plus, les bénédictions retombent plus abondantes que jamais sur les prévaricateurs pénitents : « Je vous enverrai du froment, du bon vin, de l'huile, et vous serez rassasiés, et je ne vous exposerai plus à l'opprobre parmi les nations ».

II. Le retour du pécheur à Dieu est une fête pour le Ciel. C'est surtout dans le saint Evangile qu'on voit éclater la tendresse du Seigneur pour celui qui, s’étant égaré dans les voies de l'iniquité, cherche à en sortir et l'appelle à son aide. Ayant qu'elle ne criât vers Dieu, le Bon Pasteur courait après sa brebis, la rejoignait et la ramenait sur ses épaules au bercail. Avant que l'enfant prodigue n'eût atteint la maison paternelle, le bon père se portait au-devant de lui, les bras ouverts pour le recevoir et le presser sur son cœur. Avant que le monde ne l'eût reconnu pour son Sauveur, Jésus, du haut de sa croix, le regard tourné vers son Père céleste et les bras étendus vers le Ciel, sauvait le monde par son sacrifice... « Et c'est pour cela qu'il y a plus de joie dans le Ciel pour un pécheur converti que pour la persévérance de quatre-vingt-dix-neuf justes ». Quel abîme de miséricorde ! et quel amour de Dieu pour ses enfants !…

III. Mais sans le retour du pécheur à Dieu, le pécheur est perdu. La persévérance dans le mal est diabolique. Dans cet état, l'homme n'est plus qu'un pauvre enfant entraîné un moment loin de Dieu par ses passions, c'est un enfant de perdition ; il s'est rangé parmi les ennemis de Dieu, parmi ceux dont Dieu se rit du haut de sa force, et que son souffle enlève comme une paille emportée par l'aquilon... Ah ! si toutes les tendresses du Seigneur attendent le pécheur à son retour vers lui, toutes les malédictions, tous les anathèmes, tous les maux sont réservés à l'impie endurci. Celui qui, dès ce monde, se constitue à l'état de réprouvé, demeurera dans cet état en l'autre vie et en subira le châtiment. Plus de retour possible, plus de Ciel, plus de Dieu pour lui ! Le malheur et la souffrance pour l'éternité !... Quel sujet de graves réflexions pour ceux qui hésitent et qui remettent de jour en jour leur amendement !…

 

Résolution : Je me lèverai, Seigneur mon Dieu, et aujourd'hui même, mon divin Père, j'irai dans votre maison, me jeter à vos pieds, confesser mon crime et vous conjurer de me le pardonner.

 

Bouquet spirituel : « Voici donc ce que l'Eternel a dit : « Cherchez-moi et vous vivreż ». (Amos, 5, 4).

 

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3 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Quatrième jour

Nous sommes le bien de Dieu

4 Décembre

 

« Vous êtes mes brebis, les brebis de ma pâture, vous hommes, et je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l'Eternel ». (Ezéchiel, 34, 31).

 

I. Nous sommes le bien de Dieu, absolument comme les brebis sont le bien du pasteur qui les a élevées et qui les nourrit. Nous sommes plus étroitement encore son bien ; car le Seigneur ne nous a pas seulement élevés, mais il nous a donné la vie même. Nous n'étions pas et il a pétri notre argile, et un souffle de son amour a donné à cette argile une âme immortelle, destinée, après un court pèlerinage, à rentrer, pour l'éternité dans le sein de son créateur. Sommes-nous, oui ou non, la légitime propriété de Dieu ? Qui lui ravira ce bien qui est sorti de lui et qui doit revenir à lui ?... Un seul être, au nom de sa liberté, a ce pouvoir ; et cet être, c'est l'homme, c'est nous-mêmes.... Voulons-nous, appartenant à Dieu, nous soustraire a ses droits sur nous ?…

II. Nous sommes le bien de Dieu, non-seulement parce qu'il nous a créés une fois, mais encore parce qu'en nous conservant providentiellement la vie, il nous crée de nouveau à chaque instant… Tout ce qui contribue au développement de notre être ne vient pas de nous ; cela sort des entrailles de la terre qui est au Dieu qui la rend fécondé pour nous. Il a donc bien raison de nous appeler « les brebis de sa pâture ! » Mais Dieu n'est pas un pasteur de brebis inintelligentes, que l'on soigne et que l'on engraisse pour en faire une nourriture plus succulente ; non, il dit : « Vous êtes mes brebis, vous hommes, et je suis votre Dieu ». Je vous ai faits, avant tout, raisonnables, libres et aimants. Voulez-vous ou ne voulez-vous pas rester le bien du Dieu, votre Maître, votre Pasteur, votre fin ?…

III. Nous sommes le bien de Dieu, et Dieu est notre bien. Voilà la nature de l'amour paternel et divin. Il veut être aimé, mais il aime, il veut qu'on se donne, mais il se donne, il veut posséder, mais il veut aussi qu'on le possède... Et de même que Dieu aime librement, entièrement et pour toujours sa créature, il veut que sa créature l'aime d'un semblable amour. À cette condition, nous sommes le bien de Dieu, et Dieu est notre bien. Si donc, librement nous n'allons pas à lui, si nous faisons des réserves, si nous prenons du temps pour aller vers un autre, maître, nous ne sommes plus ses enfants, ses brebis, son troupeau, et lui-même n'est plus notre Dieu, notre pasteur, notre berger chéri. Nous errons loin de sa pâture, loin de Dieu, hors de Dieu, c'est-à-dire hors du bien et du bonheur.... Songeons-y ! le mal et le malheur, c'est tout ce qui n'est pas Dieu, avec Dieu et en Dieu…

 

Résolution : Je ne passerai pas un seul jour sans m'examiner sur ce point : suis-je resté, aujourd'hui, le bien de Dieu, et Dieu est-il resté mon bien ?

 

Bouquet spirituel : « Apprenez que le Seigneur est le vrai Dieu, que vous venez de lui et non de vous-même. Vous êtes son peuple et ses brebis ; entrez dans son Temple en chantant ses louanges et en glorifiant son nom ». (Ps. 99).

 

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2 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Troisième jour

Puissance de Dieu

3 Décembre

 

« Qui est semblable à moi, qui me prescrira le temps, et qui est le pasteur qui me résistera ? » (Jérémie 4, 45).

 

I. La puissance de Dieu apparaît dans ses œuvres... Lui seul peut vraiment dire : « Qui est semblable à moi ? » Et lui seul, à qui les siècles des siècles appartiennent, peut tenir ce langage : « Qui me prescrira le temps ? »... Ce que Dieu disait à Job sur la création, s'adresse également à l'intelligence et à la raison de tous les hommes : « Où étais-tu quand je fondais la terre ?... Qui en a réglé les mesures, le sais-tu ?... Qui a appliqué le niveau sur elle ?... Qui est celui qui a posé la pierre angulaire pour la soutenir ?... Où étais-tu lorsque les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie et que tous les enfants de Dieu chantaient en triomphe ?... As-tu, depuis que tu es au monde, commandé au point du jour, et as-tu marqué à l'aube sa place ?... Sais-tu l'ordre des cieux et disposeras-tu de leur gouvernement sur la terre ? ». Il faudrait citer tout ce chapitre d'une incomparable grandeur d'images et d'expressions sur la puissance que Dieu a déployée dans ses œuvres visibles…

II. La puissance de Dieu se manifeste dans le gouvernement de son œuvre... C'est de lui que toutes les harmonies du monde et de la création sont sorties, et c'est son pouvoir qui les maintient. Les distances, les attractions, les mouvements et les mesures, ont des lois que la volonté irrésistible de leur législateur les force à observer. Tout est réglé, tout est prévu, tout est ordonné par Dieu dans le grand concert des mondes... « Les cieux racontent la gloire du Dieu fort et le firmament révèle l'ouvrage de ses mains ». (Ps. 19) Et cependant ce n'est pas aux cieux qu'éclate la plus grande preuve de la puissance de Dieu : « Les cieux vieilliront comme un vêtement, ils passeront, ils périront, à la fin ».

III. La toute-puissance de Dieu se fait surtout connaître aux hommes par l'éternité de son Verbe. C'est de toute éternité qu'il engendre son Verbe, de toute éternité que sa parole retentit, qu'elle féconde tout et que tout lui obéit ; de toute éternité qu'elle demeure et demeurera : « Les cieux et la terre passeront, a dit le Seigneur ; mais mes paroles ne passeront point ». Voilà le grand pouvoir de Dieu, le pouvoir infini, inaltérable. Il est dans sa parole, dans son vouloir ; ce qu'il dit et ce qu'il veut s'accomplit et s'exécute éternellement. Voilà le grand pouvoir de Dieu ! Il n'atteint pas seulement la matière pour l'organiser. il s'étend encore tous les êtres pour leur donner la vie intellectuelle, chacun selon son rang dans la création. Son Verbe, l'intelligence même, remplit les mondes d'intelligences, la Grande Âme crée des âmes, le Grand Esprit fait des esprits. De l'amour infini naissent des êtres aimants, et le Tout Puissant, roi de ce monde surnaturel, impérissable comme lui-même, le gouverne et le conduit à ses fins, sans que nul, quelque fort qu'il soit, puisse s'y opposer : « Quel est le pasteur qui me résistera ? » Ô puissance de Dieu ! vous n'avez d'égales que sa sagesse et sa bonté…

 

Résolution : Je n'oublierai jamais, par quelque épreuve que je passe, que la main puissante de Dieu dirige tout pour le bien et le bonheur de ses enfants.

 

Bouquet spirituel : « Qui est-ce, dit l'Eternel à Job, qui a mis la sagesse dans le cœur, ou a donné à l'âme l'intelligence ? » (Job 38, 36).

 

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1 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Deuxième jour

Paternité des hommes

2 Décembre

 

« Abraham dit à Loth : « Qu'il n'y ait point, je vous prie, de querelle entre vous et moi, entre vos pasteurs et les miens, parce que nous sommes frères » (Genèse 13, 7-8).

 

I. Les hommes étant tous enfants de Dieu sont tous frères, en vertu de cette paternité universelle. Dans toutes les communications de Dieu avec l'homme, dans toutes les révélations, par toutes les voies possibles, le Seigneur a dit et fait dire aux hommes qu'ils étaient frères et qu'ils devaient s'aimer. Ce commandement sort de la bouche de Dieu, les patriarches le transmettent, l'Esprit-Saint en a rempli les pages des prophètes ; il est promulgué du haut du Sinaï, et quand le Fils de Dieu vient sur la terre, il ne parle aux hommes que de fraternité et d'amour ; il résume toute la loi dans ce double précepte, l'amour de Dieu, le premier, et l'amour du prochain, le second, « qui est semblable au premier... »

II. Les hommes ayant tous été rachetés par le sang de Jésus-Christ, sont tous frères en vertu de ce sacrifice de l'Homme-Dieu, devenu leur frère selon la chair. La fraternité entre les hommes tient tellement au cœur de Dieu, que l'une des trois Personnes de la Sainte Trinité s'incarne pour se faire leur frère et pour les sauver, en donnant sa vie et en versant tout son sang au milieu des supplices, afin de leur témoigner son amour et son dévouement. Il est immolé, il meurt pour eux, et le testament qu'il leur laisse est celui-ci : « Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés ». C'est-à-dire, au besoin, de donner leur vie les uns pour les autres ; car l'amour du Bon Pasteur pour ses brebis, pour ses amis, pour ses frères, est allé jusque-là…

III. Les hommes ayant tous Dieu pour fin, et le ciel de Dieu pour héritage, sont tous frères, en vertu de cette conformité de destinée et de possession. Dans le sein de Dieu, qui est père, Sauveur et glorificateur, il ne saurait y avoir que des frères... Dans ce foyer d'amour éternel, quelle haine, quelle inimitié, quel ressentiment, quelle antipathie pourrait se glisser ?... Qu'il ne compte point sur la vue et la possession de Dieu, qu'il renonce au ciel celui qui ne veut pas aimer ses frères, celui surtout qui garde ses rancunes et ne veut point pardonner ! Dans la seule prière que le Fils de Dieu nous ait enseignée, il est dit : « Notre Père..., pardonnez-nous nos offenses, comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ou bien : « Remettez-nous nos dettes comme nous les remettons à ceux qui nous doivent ». La condition du pardon, la voilà, elle est absolue, et aucune autre ne peut lui être substituée... Songeons-y ! Amour du prochain ou réprobation éternelle.

 

Résolution : Si quelqu'un de mes frères a quelque chose contre moi, ou si j'ai quelque ressentiment contre lui, je ne m'approcherai jamais des saints autels avant de m'être réconcilié avec lui.

 

Bouquet spirituel : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient », a dit Notre-Seigneur Jésus-Christ. (St Matthieu 5, 14)

 

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30 novembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Premier jour

Paternité de Dieu

1er Décembre

 

« Ce sera moi qui paîtrai mes brebis et qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l'Eternel. Je chercherai celle qui il sera perdue, je ramènerai celle qui sera chassée, je panserai celle qui sera blessée, je guérirai celle al qui sera malade... » (Ezékiel 34, 15-16).

 

I. En créant les hommes, Dieu s'est constitué leur père, leur pasteur, leur divin berger. Il les a pris à sa charge ; il est devenu leur Providence, leur principe et leur fin... Et ce n'est pas ici un père qui, comme celui que la nature nous a donné, puisse être bon ou méchant, juste ou injuste, indifférent ou tendre, riche ou pauvre. Non, Dieu est un père qui nous a créés non-seulement par amour, mais encore et surtout dans sa sagesse et dans sa justice. Il a voulu et prévu notre création ; il a en un but en nous créant, celui de notre bonheur, et il avait en lui-même, dans sa puissance et dans sa richesse infinies, la volonté, les moyens et la tendresse nécessaires pour nous rendre heureux.

II. En rachetant les hommes tombés dans l'esclavage du mal, la paternité de Dieu s'est de nouveau affirmée… C'était un père outragé dès le commencement, et n'ayant plus devant sa face que des enfants coupables, chez qui, de génération en génération, la révolte, l'impiété et tous les crimes ne faisaient que s'accroître. Il pouvait, justement, les abandonner et les laisser se perdre... Mais il se souvint qu'il était père et qu'il portait dans les entrailles de sa miséricorde une surabondance de rédemption, de quoi satisfaire à la fois et son amour et sa justice... Et il donna au monde pour être son Sauveur, à ses brebis égarées pour être leur pasteur, son fils unique, Jésus-Christ, notre Seigneur et Maître.

III. En glorifiant les hommes rachetés par le sang de son fils unique, Dieu fait éclater et couronne sa paternité. Il a créé ; il a donné l'être à des créatures faites à son image et à sa ressemblance, c'est-à-dire, comme lui, relativement pensantes, agissantes et aimantes. Il a racheté d'un prix infini ses créatures tombées en servitude ; et une fois rachetées, il leur a rendu l'innocence, la richesse et la beauté premières. Alors, les revoyant telles qu'il les avait créées et aimées dès l'origine, il dit à ses anges : « Rouvrez le ciel et réjouissez-vous avec moi. Mes enfants étaient morts et ils sont ressuscités, mes enfants étaient perdus et ils sont retrouvés. Que tous les biens de ma maison et que toutes les splendeurs de ma gloire soient éternellement leur partage !... » Quels sentiments un si bon père, un pasteur si tendre, doit-il inspirer à ses enfants ?...

 

Résolution : Je ne réciterai jamais le Notre Père sans me souvenir de ce triple bienfait de Dieu : la vie, l'affranchissement, le ciel, et sans m'exciter à la plus vive reconnaissance envers lui.

 

Bouquet spirituel : « C'est en ceci, a dit Notre Seigneur, que mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruits ». (St Jean 15, 8).

 

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30 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Trente-et-unième et dernier jour

Les reliques

31 Octobre

 

Prélude : Vénérons, en union avec tous les dévots serviteurs de saint François, les reliques de notre séraphique Père, et envoyons de loin nos hommages à ces précieux restes, dans l'église où le pape Grégoire IX les a fait placer.

 

Réflexions

 

Le zèle de Grégoire IX pour le culte de saint François le porta à faire bâtir une magnifique église et d'y transférer le corps de son séraphique ami. Ce précieux dépôt reposait honorablement dans l'église de saint Georges, mais il convenait de remettre le Père entre les mains de ses enfants.

Or, quand on voulut choisir, à Assise, un emplacement pour bâtir une église et un couvent, il ne s'en trouva point de plus propice que l'endroit appelé « la Colline d'enfer », où l'on exécutait les criminels, près des murs de la ville, au-dessus d'un profond précipice. Ce fut l'accomplissement du désir prophétique de saint François, qui avait demandé d'y être enterré comme étant le lieu le plus vil.

Le nom de « Colline d'enfer » fut changé par le pape même en celui de « Colline de paradis ». On creusa aussitôt les fondations de l'église sur le penchant de la colline, et Grégoire IX en posa la première pierre avant son départ, en présence des cardinaux et d'une immense multitude, transportée de joie. Il assigna, pour couvrir les frais de la construction, la plus considérable partie des revenus de la vallée de Spolète.

Dès que la crypte de cette église, qui est l'une des merveilles du monde chrétien, fut achevée, sans plus tarder, en 1230, au milieu d'un immense concours et de fêtes magnifiques, la translation des reliques de saint François y fut opérée.

Cinq ans plus tard, en 1235, cette belle église étant complètement terminée, le saint Pape Grégoire IX, malgré ses quatre-vingt-quatorze ans, revint à Assise pour la consacrer de ses propres mains, le 25 avril, dimanche de Quasimodo. Ce fut une grande solennité. Ce monument gigantesque et charmant tout à la fois, se compose de trois églises superposées : l'une, qui est la crypte inférieure, où repose le corps de saint François, est peu étendue la seconde et la troisième, qui servaient au culte public, et qui ont été profanées en 1871, par la révolution italienne, avaient été décorées par les plus illustres peintres du moyen âge.

 

Pratique : Prendre la résolution de répandre, par tous les moyens en son pouvoir, le culte et la dévotion de saint François d'Assise.

Invocation : Saint François d'Assise, notre bon père, priez pour vos enfants !

 

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Le trésor d'Assise

 

Dans l'église souterraine de la basilique de saint François, à Assise, on vénère le corps sacré du saint, dont on aperçoit la chasse en pierre, à travers une puissante grille de fer, au-dessus d'un autel où l'on peut célébrer la Messe. Des lampes sans nombre brûlaient jadis devant la sainte relique ; mais, depuis l'invasion piémontaise, qui a dépouillé la basilique et le grand couvent des Frères Mineurs, il n'en reste plus qu'une, triste et solitaire. Les ossements sacrés du corps de saint François, reconnus et vérifiés en 1821, par une commission spéciale sur l'ordre du Pape Pie VII, reposent tout entiers dans cette châsse. Les reliques du Saint que l'on donne aux fidèles, sont des parcelles de la vénérable poussière qui fut jadis sa chair, ses vêtements, les clous de ses Stigmates et les suaires dans lesquels le Saint fut enseveli.

Dans le Trésor, on voit le plus ancien portrait connu de saint François, dont il est question plus haut, ainsi que l'original de la Règle des Frères Mineurs, et celui de la bénédiction donnée à Frère Léon, tracés tous deux de la main même du Saint. Là on vénère encore deux tuniques portées par saint François, dont l'une, chose remarquable, est en laine blanche et a été tissée par sainte Claire et sa sœur sainte Agnès, de la laine du pauvre petit agneau que le Père François leur avait donné ; il mettait, paraît-il, cette blanche tunique les jours de grande fête. Là se conservent également des reliques qui rappellent ses Stigmates ; entre autres la feuille de parchemin, teinte de son sang et destinée à couvrir la plaie de son côté ; et la paire de sandales en étoupe, que la bonne sainte Claire, touchée des souffrances de son admirable Père, lui confectionna tout exprès pour atténuer les poignantes douleurs des Stigmates sanglants de ses pieds. (Le séraphique saint François, par Monseigneur de Ségur).

 

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Fin du Mois de Saint François d’Assise

 

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Prochain Mois de dévotion, le Mois des Bergers

rendez-vous le 30 novembre

 

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29 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

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Trentième jour

La canonisation

30 Octobre

 

Prélude : Entourons avec amour les premiers autels où l'on honore notre bien-aimé Père d'un culte liturgique.

 

Réflexions

 

Cependant, la voix de l’Église manquait à ce concert d’universelles louanges en l'honneur du séraphin d'Assise. De toutes parts, on sollicitait le Souverain Pontife de se rendre aux vœux de l'Italie et de la chrétienté tout entière. Le Pape d'alors était ce cardinal Hugolin, devenu Grégoire IX, qui avait été l'ami, le protecteur de François, ainsi que le témoin de sa vie merveilleuse et crucifiée.

D'autre part, les vertus du séraphique Père étaient si éclatantes, si publiques ; les miracles qui s'étaient opérés et qui s'opéraient chaque jour encore à son tombeau, étaient si nombreux, si beaux, si avérés. que les informations ne furent ni difficiles ni longues. Le Pape en confia l'examen juridique aux cardinaux et prélats qu'il savait le moins favorables à une canonisation aussi prompte ; et lorsque tout fut fini et mûrement discuté en plein consistoire, la canonisation fut résolue à l'unanimité.

Cette canonisation fut si solennelle, que saint Bonaventure s'excuse d'en rapporter toutes les circonstances, parce que le récit en serait trop long. Notre piété filiale est heureuse d'en noter quatre principales :

1° Le Pape, avec toute sa cour, vint exprès à Assise pour la cérémonie, fit le panégyrique du bienheureux Père, et en publia dans les termes les plus touchants diverses particularités qu'une étroite amitié avec le bon saint lui avait apprises.

2° La solennité fut faite dans le lieu même où reposait le corps du saint, ce que l'on n'avait point encore vu jusque-là.

3° Les miracles avec leurs preuves furent lus publiquement, ce qui n'était point d'usage jusqu'alors, car on se contentait de les examiner et de les approuver dans un consistoire secret. Ces merveilles étaient énumérées publiquement par un cardinal, en présence du Pape et de toute sa cour. La plupart des personnes, sur qui elles avaient été opérées, se trouvaient présentes, les attestaient tout haut et disaient : « C'est à moi que cela est arrivé », et elles en montraient les marques. On vit se renouveler alors ce que pratiquait saint Augustin pour les miracles des reliques de saint Etienne, premier martyr : il en faisait lire, dans ses sermons, les mémoires authentiques, produisant aux yeux de ses auditeurs ceux qui en avaient été l'objet et qui étaient bien connus. À Assise, comme à Hippone, la lecture et le spectacle remplissaient de joie le cœur des fidèles, affermissaient leur foi, animaient leur confiance. Tout le monde glorifiait Dieu et lui rendait des actions de grâces.

4° François était déclaré saint, deux ans seulement après sa mort, sur le témoignage d'une infinité de témoins et de plusieurs cardinaux, qui l'avaient vu et connu, et qui ne pouvaient douter de sa sainteté, ni de ses miracles. Aussi, ce fut au milieu de l'émotion générale que l'on entendit Grégoire IX s'écrier, les yeux et les mains levés au ciel : « À la gloire de Dieu tout-puissant, Père, et Fils et Saint Esprit ; à la gloire de la bienheureuse vierge Marie, et des saints apôtres Pierre et Paul, et à l'honneur de l’Église romaine, Nous avons résolu, de l'avis de nos Frères les cardinaux et des autres prélats, d'inscrire au catalogue des saints le bienheureux Père François, que Dieu a glorifié dans le ciel, et que nous révérons sur la terre ».

 

Pratique : Former la résolution de célébrer, chaque année, la fête et le mois de saint François d'Assise.

Invocation : Saint François, grand thaumaturge, priez pour nous !

 

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La bulle de canonisation

 

La bulle de la canonisation de saint François, qui avait été dressée à Pérouse, fut expédiée le 19 juillet, trois jours après la cérémonie. Le Pape y admire la providence de Dieu sur son Eglise, le soin qu'il prend de lui envoyer des ouvriers dans tous les temps, et le bien qu'il lui a fait par son serviteur, le bienheureux François, homme selon cœur. Puis, le Saint Père expose, par des figures de l'Ecriture sainte, sa vocation, sa conversion, la générosité de son dépouillement, et sa pauvreté extrême, ses austérités rigoureuses, sa conformité avec Jésus crucifié, son assiduité à la prière, sa vie contemplative et active tout ensemble, le grand fruit de ses travaux, ses victoires remportées sur les ennemis du salut, la science et la sagesse qui l'élevaient au-dessus des savants. Ensuite, il s'exprime ainsi : « Quoique le grand éclat de sa sainteté suffi se pour faire croire qu'il est dans l’Église triomphante, néanmoins l’Église militante ne l'aurait pas encore déclaré saint, parce qu'elle ne juge point de ce qui n'est pas de son ressort. Mais Dieu ayant honoré de plusieurs grands miracles dont nous sommes pleinement informés, une vie si notoirement sainte, et qui nous est si bien connue par les liaisons intimes qu'il avait avec nous, lorsque nous étions dans un moindre rang, de l'avis et du consentement de nos Frères, Nous avons résolu de le mettre au catalogue des saints, ayant cette confiance que, par la miséricorde de Nous, et le troupeau qui nous est confié, serons aidés par ses suffrages, et que nous aurons au Ciel pour protecteur, celui que nous avions pour ami sur la terre ». À la fin de la bulle, le Pape ordonne que la fête de saint François soit solennisée le quatrième d’octobre, jour de sa bienheureuse mort, et recommande aux fidèles de la célébrer en glorifiant Dieu, et en invoquant le saint avec une humble confiance. (La vie de saint François d'Assise, par le Père Chalippe).

 

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28 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-neuvième jour

La gloire manifestée

 

Prélude : Pressons-nous, avec la foule des premiers pèlerins d'Assise, autour du sépulcre glorieux de notre bien-aimé Père, et unissons la ferveur de nos supplications à celles qui lui furent adressées, dès le premier jour de son ensevelissement.

 

Réflexions

 

Comme nous l'avons médité hier, arrivé à Assise, le corps de saint François fut inhumé en grande pompe ; dans l'église de saint Georges.

bon et cher saint, nous écrierons-nous avec Monseigneur de Ségur devant ce glorieux tombeau, ô bon et cher saint, véritablement incomparable en votre mort comme en votre vie, priez pour nous dans les splendeurs séraphiques de votre gloire, afin que, recevant par vous les miséricordes du Seigneur notre Dieu, nous puissions vous contempler un jour avec lui, et vous bénir, vous aimer, jouir de lui avec vous, pendant toute l'éternité !

Notre Seigneur ne voulut point tarder à faire éclater la sainteté et la gloire de son grand serviteur Le jour même de l'inhumation triomphale de saint François, les miracles commencèrent, et quels miracles ! Une jeune fille d'Assise qui, au vu et au su de toute la ville, avait la tête monstrueusement retournée et adhérente à l'épaule, s'approcha du tombeau du Bienheureux, y posa la tête, et aussitôt sa difformité disparut : la tête se trouva remise dans son état normal, à la grande stupéfaction et joie d'une infinité de spectateurs.

Un autre habitant d'Assise, aveugle depuis cinq ans et qui avait beaucoup aimé saint François, un femme nommée Sibilia et un homme de Spello, tous deux également aveugles depuis plusieurs années, recouvrèrent subitement la vue, de la même manière.

Un enfant tombé de très haut et tout brisé était depuis trois jours sans mouvement et sans vie. Sa mère, ayant fait vœu, s'il en revenait, de le porter au tombeau du glorieux François et d'y faire une offrande, le pauvre petit se trouva soudainement vivant et guéri.

Un autre enfant ne prenait plus rien depuis huit jours ; il avait les yeux fermés et la chair toute noire, si bien qu'on le jugeait mort ; sa mère, tout en larmes, n'en cessait pas moins d'invoquer le Saint : tout d'un coup, l'enfant ouvre les yeux ; sa chair redevient blanche et vive... Saint François l'avait rendu à la vie. Et comme on lui demandait qui l'avait guéri, il répondit : « C'est le Frère François, en me donnant sa bénédiction ».

Un malade, nommé Mancino, qui était à toute extrémité et abandonné des médecins, murmura le nom de François, et aussitôt il se trouva en parfaite santé.

Un jeune garçon muet et presque sans langue avait été recueilli, pour l'amour de Dieu, chez un homme fort pieux, nommé Marc. Un jour, celui-ci dit à sa femme : « Oh ! que si le bon saint François voulait, il pourrait bien remédier au mal de ce pauvre infirme ! Tous les jours, j'entends dire qu'il fait des miracles : celui de donner à un muet l'usage de la parole ne serait pas un des moindres. Si cela arrive, je fais vœu de le mener au tombeau du Saint, de l'adopter pour mon fils et de lui fournir, tant que je vivrai, les choses dont il aura besoin ». Il n'avait pas achevé que le muet s'écria d'une voix pleine : « Vive saint François ! » et regardant fixement : « Le voilà, dit-il, qui retourne au ciel. Il est venu me faire parler ! »

 

Pratique : Se renouveler dans la confiance en la puissante intercession de saint François d'Assise et l'invoquer avec un filial abandon dans toutes les nécessités temporelles et spirituelles.

Invocation : Saint François, notre bon père, ayez pitié de vos enfants.

 

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Témoignage de saint Bonaventure

 

Dieu manifesta sa puissance, en honorant son serviteur de prodiges éclatants, après la mort comme durant la vie. Des aveugles, des sourds, des muets, des boiteux, des paralytiques, des hydropiques, des lépreux, des possédés, ont éprouvé la vertu des mérites du saint. À son invocation, dans les naufrages, dans la captivité, dans toute sorte de maladies, de nécessités et de périls, on s'est senti puissamment secouru. Beaucoup de morts ont été ressuscités. Parmi ces miracles, il y en eut plusieurs que Dieu fit pour confirmer la vérité des stigmates. (Légende de saint François, par saint Bonaventure).

 

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27 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

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Vingt-huitième jour

Les funérailles

 

Prélude : Suivons les funérailles de notre bienheureux Père et mêlons nos chants à ceux qui les transforment en un véritable triomphe.

 

Réflexions

 

Dès que la nouvelle de la mort du saint fut répandue, et qu'on entendit parler de ses stigmates, le peuple accourut en foule pour les voir. Chacun voulait les considérer de ses propres yeux, et avoir la satisfaction de s'assurer par lui-même d'un événement qui faisait la joie publique. On permit à un très grand nombre d'habitants d'Assise d'approcher, de voir et de baiser les saints stigmates.

L'un d'entre eux, nommé Jérôme, homme de guerre et lettré, sage et de grande réputation, ayant de la peine à croire cette merveille, l'examina plus hardi- ment et plus curieusement que les autres, en présence des Frères et de plusieurs personnes de la ville. Il toucha de ses mains les pieds, les mains et le côté du corps saint, fit mouvoir les clous, et s'assura si bien de la vérité du fait, qu'il en fut depuis un témoin très zélé, et en déposa avec serment sur les saints Evangiles. C'était, dit ingénieusement saint Bonaventure, comme l'apôtre saint Thomas, qui d'incrédule devint fidèle, en mettant ses mains dans les plaies du Sauveur, afin que sa foi, précédée d'incrédulité, affermît notre foi et nous empêchât de devenir incrédules.

Les Frères, qui avaient assisté au décès du bienheureux patriarche, passèrent le reste de la nuit à chanter les louanges de Dieu autour du corps, avec une multitude d'autres personnes qui survinrent ; et cela se fit de telle manière qu'il semblait, dit un biographe, qu'on fût à une fête d'esprits célestes plutôt qu'aux funérailles d'un homme. Le lendemain matin, qui était le dimanche, le saint corps fut porté à Assise, au chant des hymnes et des cantiques, sur les épaules des principaux de la ville, et des premiers d'entre les Frères Mineurs, les autres ayant une branche ou un cierge à la main.

Après avoir passé à Saint-Damien, on se remit en marche pour Assise, où François fut inhumé, dans l'église de Saint Georges, avec tout le respect possible. C'est là qu'il avait commencé à étudier dans son enfance, et qu'il avait prêché la première fois : ce fut là aussi son premier lieu de repos. Visitons notre bienheureux Père dans son sépulcre, et, comme les saintes femmes au sépulcre de Celui dont François fut une si vivante image, aimons à l'entourer du parfum de nos vertus.

 

Pratique : Concourir volontiers aux funérailles des pauvres.

Invocation : Saint François, honoré de Dieu et des hommes, assistez-nous dans l'exil où nous gémissons.

 

Lamentations de Sainte Claire

 

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Les derniers adieux de sainte Claire

 

Quand le convoi passa à Saint-Damien, où Claire était avec ses filles, on s'y arrêta un peu, pour leur donner la consolation de voir et de baiser les stigmates. En admirant un tel prodige, et en gémissant d'être privées d'un tel Père, elles se souvinrent de la promesse qu'il leur avait faite dans sa dernière maladie, qu'elles le verraient avant leur mort. Claire s'efforça de tirer le clou d'une de ses mains, ce qu'elle croyait pouvoir faire, parce que la tête s'élevait dans la paume de la main au-dessus du reste de la chair ; mais il lui fut impossible d'y réussir. Elle trempa seulement un linge dans le sang qui en sortit, et elle prit la mesure du corps, dont elle se servit pour faire à la tribune, du côté des religieuses, une niche proportionnée, où l'on plaça l'image du saint. Ces pieuses vierges auraient bien souhaité qu'on leur eut permis de le considérer plus longtemps, mais on se remit en marche pour Assise, où il fut inhumé dans l'église de Saint Georges. (Vie de saint François d'Assise, par le Père Chalippe).

 

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