Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
saint dominique
10 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Beato_angelico,_trittico_di_cortona,_1438,_da_s

 

Onzième jour

Rencontre de deux saints

 

Prélude. - Représentons-nous Dominique en extase, les yeux levés vers une vision qui l'absorbe et semble le ravir au troisième ciel.

 

Réflexions

 

C'est une merveilleuse fraternité que celle qui unit les deux grands ordres, suscités de Dieu, au XIIIe siècle, pour réformer l’Église et régénérer le monde. Cette douce union a son origine dans un fait miraculeux de la vie de notre saint patriarche.

Une nuit, tandis qu'il était en oraison, une vision se déroula devant ses yeux ravis. Au-dessus de sa tête, il vit apparaître l'image de Jésus-Christ comme suspendue en l'air. Le visage du Sauveur était empreint de colère. Dans sa main, il tenait trois flèches qu'il semblait prêt à lancer sur le monde pour le punir de son extrême perversité. Mais Marie, la reine du très Saint Rosaire, se mettant à genoux devant son fils, lui présente deux hommes, dont le zèle devait convertir les pécheurs et apaiser la colère divine. Dominique se reconnut dans l'un de ces hommes : l'autre lui était inconnu. Or, le lendemain, étant entré dans une église pour y prier, il vit cet inconnu, qui lui avait été montré, sous l'humble habit de mendiant, et, le reconnaissant pour son compagnon et son frère, il court à lui, l'embrasse, il le baigne de ses larmes et lui dit : « Vous êtes mon compagnon ; vous serez avec moi : soutenons nous l'un et l'autre, et rien ne prévaudra contre nous ». Telle fut d'après les plus graves historiens, l'origine de l'amitié qui unit François d'Assise et Dominique de Guzman, amitié qui dura autant que leur vie. Dès lors, ils n'eurent plus qu'un cœur et une âme, bien que leurs ordres soient restés séparés et que chacun d'eux travaillât de son côté à la grande tâche que lui avait assignée la Providence. Un lien de charité unit toujours les deux familles religieuses. « Créées en semble pour le service de la sainte Église, dit le Bienheureux Humbert, elles sentirent que Dieu les avait destinées de toute éternité à la même œuvre du salut des âmes ».

 

Pratique : Se garder de l'exclusivisme, auquel on est trop naturellement porté, même dans la religion, et honorer, à l'exemple des saints, toutes les familles religieuses qui travaillent, avec l'approbation de l'Église, au salut du prochain, par la prière ou par l'action.

Invocation : Séraphique saint François, Apostolique saint Dominique, priez pour nous.

 

Trait historique

L'amitié des Frères Prêcheurs et des Frères Mineurs

 

Le baiser de Dominique et de François s'est transmis de génération en génération sur les lèvres de leur postérité. Une jeune amitié unit encore aujourd'hui les Frères Prêcheurs aux Frères Mineurs. Ils se sont rencontrés dans des offices semblables sur tous les points du monde ; ils ont bâti leurs couvents aux mêmes lieux ; ils ont mendié aux mêmes portes ; leur sang répandu pour Jésus-Christ s'est mêlé mille fois dans le même sacrifice et la même gloire ; ils ont couvert de leurs livrées les épaules des princes et des princesses ; ils ont peuplé à l'envi le ciel de leurs saints ; leurs vertus, leur puissance, leur renommée, leurs besoins, se sont touchés sans cesse partout : et jamais un souffle de jalousie n'a terni le cristal sans tache de leur amitié huit fois séculaire. Ils se sont répandus ensemble dans le monde, comme s'étendent et s'entrelacent les rameaux joyeux de deux troncs pareils en âge et en force : ils se sont acquis et partagé l'affection des peuples, comme deux frères jumeaux reposent sur le sein de leur unique mère ; ils sont allés à Dieu par les mêmes chemins, comme deux parfums précieux montent à l'aise au même point du ciel. Chaque année, lorsque le temps ramène à Rome la fête de Saint Dominique, des voitures partent du couvent de Sainte Marie sur Minerve, où réside le général des Dominicains, et vont chercher au couvent d'Ara Cœli le général des Franciscains. Il arrive accompagné d'un grand nombre de ses frères. Les dominicains et les franciscains, réunis en deux lignes parallèles, se rendent au maître-autel de la Minerve, et, après s'être salués réciproquement les premiers vont au chœur, les seconds restent à l'autel pour y célébrer l'office de l'ami de leur père. Assis ensuite à la même table, ils mangent ensemble le pain qui ne leur a jamais manqué depuis six siècles ; et, le repas ter miné, le chantre des Frères mineurs et celui des Frères prêcheurs chantent de concert, au milieu du réfectoire, cette antienne : « Le séraphique François et l'apostolique Dominique nous ont enseigné votre loi, ô Seigneur ! » L'échange de ces cérémonies se fait au couvent d’Ara Cœli pour la fête de saint François ; et quelque chose de pareil a lieu par toute la terre, là où un couvent de dominicains et un couvent de franciscains s'élèvent assez proche l'un de l'autre pour permettre à leurs habitants de se donner un signe visible du pieux et héréditaire amour qui les unit. (Vie de de Saint Dominique, par le Père Lacordaire).

 

st-dominique-19-visage

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

Publicité
9 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

fraangelicodominicans

 

Dixième jour

Les Frères Prêcheurs

 

Prélude. – Représentons-nous le saint humblement a genouillé aux pieds du vicaire de Jésus-Christ, qui l'exhorte et l'encourage à poursuivre la grande mission de l'Apostolat.

 

Réflexion

 

Les œuvres de Dieu sont marquées d'un sceau qui ne trompe point. Dominique exposa aux pères du concile les plans de son ordre. On l'écouta comme un homme de Dieu ; mais, de graves objections se dressèrent à l'encontre. Innocent III hésitait . « Mais la nuit, cette divine conseillère des hommes, lui apporta de meilleures pensées. Comme il était plongé dans le sommeil, il lui sembla voir l'église de Saint Jean de Latran près de tomber en ruines, et Dominique appuyé contre elle qui en soutenait sur ses épaules les murailles chancelantes. C'est pourquoi, ayant fait venir l'homme de Dieu, il lui ordonna de retourner en France auprès de ses compagnons, et de s'entendre avec eux sur la règle qu'ils voulaient suivre, lui promettant de lui donner ensuite toute satisfaction. Jusque là, les ordres religieux n'avaient pas eu l'apostolat ni la science divine pour but. C'étaient de saintes républiques, où les âmes qui avaient faim et soif de la justice, en quelque rang qu'elles fussent nées, allaient chercher, dans la solitude, le travail, la prière et l'obéissance, des vertus trop pures pour le monde. Le monde les apercevait de loin, comme ces châteaux que le voyageur qui passe dans la plaine entrevoit au haut des montagnes. Dominique, choisi de Dieu pour donner à l’Église une nouvelle forme de milice, conçut le dessein d'unir ensemble la vie du cloître et la vie du siècle, le moine et le prêtre, dessein chimérique, ce semble ; mais, quelque vertu qu'on demande aux hommes, il ne faut jamais désespérer d'eux... L'ordre créé par saint Dominique n'est donc pas un ordre monastique, mais une association de « Frères », joignant la force de la vie commune à la liberté de l'action extérieure, l'apostolat à la sanctification personnelle. Le salut des âmes est son premier but, l'enseignement son moyen principal. « Allez et enseignez », répéta Dominique.

Ô sublime génie, inspiré par la foi, vous avez été, dans les des seins de la Providence, un sauveur et un réformateur pour l’Église de Dieu, à un moment terrible, où il semblait que l'enfer triompherait de sa divine constitution. Sans doute, l'assistance promise ne lui fait jamais défaut mais le chef de l’Église emploie, pour manifester cette assistance miraculeuse, des instruments qu'il façonne avec amour, et vous avez été, admirable père des Prêcheurs, un de ces instruments privilégiés qui ont la gloire de se prêter avec docilité et avec une fidèle coopération aux desseins du Maître qui les emploie !

 

Pratique : Renouveler sa foi aux promesses infaillibles qui as surent l'existence et le triomphe définitif de l’Église jusqu'à la fin des siècles.

Invocation : Saint Dominique, fondateur de l'ordre des prédicateurs, priez pour nous !

 

Trait historique

Le nom

 

Peu de temps après avoir donné une réponse favorable aux sollicitations de Dominique, le pape, ayant à lui écrire sur le même sujet, ordonna à un de ses secrétaires de faire la lettre. Quand elle fut terminée, celui-ci demanda à qui il fallait l'adresser : « Au frère Dominique et à ses compagnons », répondit Innocent III. Puis, un instant après , il ajouta : « Non, n'écrivez pas ainsi : mettez : Au frère Dominique et à ceux qui prêchent avec lui dans le pays de Toulouse ». Enfin, se reprenant une troisième fois, il dit : « Écrivez ceci : « À maître Dominique et aux Frères Prêcheurs ». Quoique ce titre n'eût pas été spécialement formulé par Honorius III dans les Bulles de confirmation, il fut cependant adopté, comme nous le verrons, et toujours conservé depuis. Dominique y tenait et le prenait en toute circonstance. Dès le mois de mai 1211, au sein de ses travaux solitaires et apostoliques en Languedoc, il apposa sur un document son cachet, sur lequel on lisait : « Sceau de Frère Dominique, prêcheur ». (Vie de Saint Dominique, traduite de l'anglais par l'abbé Chirat).

 

st-dominique-19-visage

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

8 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Laterano IV 2-001

 

Neuvième jour

Le concile de Latran

 

Prélude. - Dominique est assis dans ce cénacle nouveau, où l'Église enseignante délibère, sous l'assistance du Saint Esprit, qui plane au-dessus de la vénérable assemblée.

 

Réflexion

 

Le Rosaire était institué. Dominique se recueillit encore longuement devant Dieu, dans la solitude qu'il s'était faite à Toulouse. Là, priant et méditant avec ses six premiers compagnons, il prêtait l'oreille aux bruits du dehors . Les assauts de l'hérésie albigeoise redoublaient de furie. La lutte, engagée entre celle qui a dompté dans l'univers entier toutes les hérésies et l'ennemi qui a juré de perdre les âmes par l'erreur, semblait arrivée à ce paroxysme, où les plus vaillants hésitent et où les croyants eux-mêmes se sentent comme pris de peur. Dominique écoutait, il priait avec larmes, il regardait du côté où l'étoile apparaîtrait. L'étoile apparut, comme toujours , du côté de Rome.

Un grand pape gouvernait alors l'Église, l'oeil fixé sur le monde entier, et ne négligeant aucun devoir de son immense charge. Innocent III vit la plaie profonde qui dévorait le midi de la France, et il entreprit de la guérir définitivement. Le 11 novembre 1215, il ouvrit, à Latran, ce célèbre concile, qui, avec celui de Trente, a eu le privilège d'exciter le plus la haine et les fureurs impuissantes des modernes hérétiques, parce que l'enfer vit avec rage que tout était à recommencer. Le terrain gagné, jusque dans le sein même de l'Église de Dieu, fut reconquis par celle- ci avec d'immenses avantages : les mœurs s'épurèrent, la doctrine s'affirma avec plus de netteté, la discipline resserra ses liens sacrés, l'esprit chrétien se retrempa aux sources pures. L’Église sortit, du concile de Latran, rajeunie et vivifiée.

Dominique fut appelé à prendre part aux travaux du saint concile. Quelles ne durent pas être ses émotions, en revoyant Rome ! Onze ans s'étaient écoulés depuis son premier pèlerinage au tombeau des saints Apôtres. Il se retrouvait au pied du siège apostolique, après avoir consacré de longues années à un travail pénible et solitaire. L'œuvre, dont il avait rapports la pensée de sa première entrevue avec le vicaire du Christ, n'avait point encore de vie propre. Ah ! comme son âme virile eut besoin de se retremper aux sources du zèle pour ne pas être ébranlée ! Quarante-six ans de vie déjà passés, beaucoup de travaux et de fatigues, et un si mince succès ! Ne me parlez plus d'enthousiasme humain, les plus fermes s'y briseraient. Et, quand je vois Dominique se diriger vers la salle du concile à Latran, nourrissant dans son cœur le ferme dessein d'enseigner et de réformer le monde, tandis qu'il n'a laissé derrière lui, à Toulouse, que six compagnons inconnus et sans lettres, seuls instruments dont il dispose pour accomplir son immense projet, je m'écrie qu'il y a là quelque chose de divin !

 

Pratique : Ne jamais se décourager, dans les entreprises faites en vue de la gloire de Dieu et du salut des âmes, quand elles ont reçu la sanction de l'obéissance et l'approbation divine.

Invocation : Saint Dominique, homme de cœur vraiment apostolique, priez pour nous !

 

Trait historique

Les sept étoiles

 

Toulouse possédait alors un docteur célèbre qui y occupait avec beaucoup d'éclat une chaire de théologie. Alexandre, c'était son nom, travaillant un jour, de grand matin, dans son cabinet, fut peu à peu distrait de l'étude par le sommeil, et s'endormit profondément. Pendant ce repos, il vit sept étoiles se présenter à lui, petites d'abord, mais qui, croissant en grandeur et en lumière, finissaient par éclairer la France et le monde. Éveillé par ce songe, au point du jour, il appela ses serviteurs qui avaient coutume de porter ses livres, et se rendit à son école. Au moment où il y entrait, Dominique s'offrit à lui, accompagné de ses disciples tous vêtus de la tunique blanche et de la chape noire des chanoines réguliers. Ils lui dirent qu'ils étaient des frères prêchant l'Evangile aux fidèles et aux infidèles dans le pays de Toulouse, et qu'ils souhaitaient ardemment d'entendre ses leçons. Alexandre comprit que c'étaient là les sept étoiles qu'il venait de voir en songe ; et, étant plus tard à la cour du roi d'Angleterre, lorsque déjà l'ordre des Frères Prêcheurs avait acquis une immense renommée, il raconta lui- même comment il avait eu pour écoliers les premiers enfants de cette nouvelle religion. (Vie de Saint Dominique, par le Père Lacordaire)

 

st-dominique-19-visage

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

7 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

174_001

 

Huitième jour

Le très saint Rosaire

 

Prélude. - Marie apparaît au saint patriarche, qui reçoit, à genoux, des mains de la reine des apôtres, un beau Rosaire tout brillant de lumière.

 

Réflexions

 

L'histoire rapporte que, jusque là, pendant dix années consécutives, saint Dominique, ni par ses prières, ni par son éloquente parole, ni par ses mortifications et ses jeunes, ni par ses prodiges, ne parvenait à ramener les âmes à Dieu. C'est alors que, gémissant sur cette stérilité de son ministère apostolique, il se jeta entre les bras de Marie, et que fit-il ?

« Le saint Evangile raconte que les disciples, se groupant au tour de Jésus-Christ, lui adressèrent un jour cette parole : « Maître, apprenez- nous à prier » ; et le Maître leur dicta l'Oraison Dominicale, que nous récitons encore tous les jours. C'est cette parole que saint Dominique adressa lui-même à la très sainte Vierge : « Ô Marie, apprenez-moi comment il faut prier pour sauver et convertir les âmes ! » Marie ne resta pas sourde à la demande de son serviteur, elle lui révéla le saint Rosaire et le lui remit entre les mains pour que, de ses mains, il passa dans celles de toutes les générations chrétiennes.

« À peine, continue Mgr de la Bouillerie à qui nous empruntons cette pensée, à peine saint Dominique eut-il commencé à prêcher le Rosaire, qu'il opéra de toutes parts de merveilleux fruits de conversion ; mais ce n'était pas lui qui prêchait, c'était Marie elle-même. Le Rosaire, on peut le dire, est le glorieux et universel apostolat de Marie. Marie est la reine des apôtres, elle était au Cénacle avec Pierre. Pierre prêche du haut de sa chaire infaillible, Marie prêche avec le Rosaire. Ainsi, ce que n'avaient pu ni les prédications ni les jeunes, quelques Pater et quelques Ave l'accomplirent en très peu de temps ; et le saint Rosaire, entre les mains des fidèles, bien mieux encore que l'épée victorieuse entre celles de Simon de Montfort, mit à néant l'hérésie albigeoise ».

 

Pratique : Se renouveler dans la dévotion au très saint Rosaire.

Invocation : Saint Dominique, héraut spécial du Rosaire de la vierge Marie, priez pour nous.

 

Trait historique

À quoi l'on reconnaît les vrais disciples de saint Dominique

 

Dès ses premières années, notre bienheureux père choisit Marie pour Mère. Lorsqu'il pensait à elle, il fondait en larmes de tendresse. Jamais il ne se rassasiait d'invoquer son saint nom, et le prononçait avec tant d'affection et de ferveur, qu'il paraissait en extase par la suavité et la douceur qu'il y trouvait. Sans cesse, il célébrait les louanges de Marie et les mêlait à presque tous ses entre tiens familiers et à toutes ses prédications. Il aurait voulu allumer son amour dans tous les cours et devenir le héraut de sa gloire. Instituteur et propagateur de la dévotion au saint Rosaire, il en prêcha l'excellence avec tant de fruit, que bientôt on la vit embrassée par l’Église universelle. Aussi, plein de rage, pressé par les exorcismes faits à la sainte Baume de Marie Madeleine, le démon s'écria-t-il, le 21 septembre 1610 : « Maudite soit, ô Dominique, la dévotion que tu as eue pour la vierge Marie, mère de Dieu ! Maudits soient tes religieux ! Maudit soit ton Ordre !.… Je vous dis que Dominique est un des intimes de la vierge Marie... Et toi, grand Dieu, tu me contrains de louer Dominique, mon plus grand ennemi, car tu veux que tous sachent combien il est bon et salutaire d'aimer ta mère et de la servir avec dévotion. Ô Dominique ! j'ai pour toi une haine profonde... Oh ! que tu as eu de dévotion pour Marie ! C'est pourquoi celui qui veut être ami de la bienheureuse vierge Marie doit servir Dominique avec ferveur ». Jamais le saint ne de manda à Dieu aucune faveur qu'il ne l'obtînt par l'intercession de Marie ; elle le déclara apôtre et instituteur de son Rosaire : elle le soutint dans les épreuves, le secourut dans les périls et lui apparut souvent du haut du ciel pour le consoler, le fortifier et l'instruire. Elle le présenta à son divin fils comme un fidèle et valeureux capitaine, pour combattre, extirper tous les vices et arrêter la colère du ciel prête à éclater sur le monde. « Il fut, dit sainte Catherine de Sienne, un flambeau que Dieu donna aux hommes par l'intermédiaire de Marie, car c'est elle qui lui donna l'habit, la bonté de Dieu lui en avait confié le soin » ; et, selon saint Vincent Ferrier, « il fut le sel dont la Bienheureuse Vierge se servit pour sauver et régénérer le monde ». Enfin, notre saint patriarche, avant de mourir, priant cette mère si bonne pour les enfants qu'il allait laisser orphelins, reçut d'elle cette réponse : « Ô Dominique, mon bien-aimé, parce que tu m'as aimée plus que toi-même, je protégerai et défendrai tes enfants à l'ombre de mon manteau virginal, et tous ceux qui persévéreront dans l'observation de ta règle seront sauvés ». (Méditations sur la vie et les vertus de saint Dominique, auteur anonyme).

 

st-dominique-19-visage

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

6 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

St Dominique et les Albigeois

 

Septième jour

Vie apostolique

 

Prélude. - Représentons-nous le saint, demeurant au milieu des hérétiques, les convertissant ou les étonnant par l'austérité de sa vie et la douceur de son commerce, tandis que la guerre répand sur tout le pays l'horreur de ses carnages.

 

Réflexions

 

« Après le retour de l'évêque Diego à son diocèse, dit le bienheureux Humbert, saint Dominique, demeuré presque seul avec quelques compagnons qui ne lui étaient attachés par aucun vœu, soutint pendant dix années la ſoi catholique en divers lieux de la province de Narbonne, particulièrement à Carcassonne et à Fanjeaux. Il s'était donné tout entier au salut des âmes par l'office de la prédication, et il souffrit de grand coeur beaucoup d'affronts, d'ignominies et d'angoisses, pour le nom de Notre Seigneur Jésus Christ ».

Les pieux missionnaires vivaient réunis, allant pieds nus de village en village prêcher la vraie foi, sous la conduite du saint apôtre, qui leur donnait l'exemple de l'abnégation la plus absolue mise au service du zèle le plus pur et le plus doux. On le traitait de fou, on l'insultait, on lui crachait au visage, il demeurait impassible et radieux au milieu des opprobres, avouant, dans l'intimité, à ses amis, qu'il préférait le séjour de Carcassonne où on l'injuriait à celui de Toulouse où il était honoré.

Épris d'une sainte ambition de martyre, il enviait le sort du bienheureux Pierre de Castelnau, mis à mort pour la foi, mais, disait il, « je ne suis pas digne du martyre ! » Il s'exposa en bien des occasions à tomber dans les pièges que lui tendaient les albigeois, et, quand ceux-ci lui demandaient sa pensée à cet égard, il répondait avec une simplicité sublime : « Si je tombais entre vos mains, je vous prierais de ne pas m'ôter la vie d'un seul coup, mais peu à peu, en me coupant les membres l'un après l'autre, et, quand vous auriez fait cela, de m'arracher les yeux et de m'abandonner ensuite, afin de prolonger mes tourments et d'enrichir ma couronne ».

Ces beaux exemples enflammaient le zèle de ses compagnons, qui rivalisaient à l'envi de courage et d'ardeur apostolique : « Confiez-vous dans le Seigneur, mes bien-aimés, leur disait le saint, la victoire est à vous, puis que nos péchés sont expiés par le sang. N'est- il pas écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui apportent l'Evangile de la paix ? » Et ils s'en allaient, joyeux et ardents, les pieds ensanglantés par les ronces des chemins, le coeur fier, les lèvres frémissantes et les cantiques à la bouche.

Ah ! quelle leçon pour nous et pour notre temps ! Comme Dominique et ses premiers compagnons, il faut opposer aux attaques de l'erreur les armes d'une invincible patience, d'une profonde humilité et d'un zèle à toute épreuve. L'apostolat catholique est impossible en dehors de ces conditions.

 

Pratique : S'examiner sur les qualités de son zèle à l'endroit du service de l’Église et du salut de ses frères.

Invocation : Saint Dominique, vous qui arrosiez la terre de votre sang précieux, priez pour nous !

 

Trait historique

Le premier inquisiteur

 

La seule prérogative, dont saint Dominique se prévalut dans ses missions, était celle qui lui avait été conférée avant la croisade de Simon de Montfort contre les albigeois : elle lui donnait le pou voir de réconcilier les hérétiques à la sainte Église et de les admettre à la pénitence, office qui lui a fait donner le nom de premier inquisiteur. Mais, l'inquisition ne fut ni établie, ni constituée à cette époque. Il ne saurait entrer dans le cadre de ce pieux travail d'étudier et d'apprécier cette question encore brûlante du tribunal de l'inquisition. Mais, il nous sera bien permis du moins de citer le rapport présenté aux Cortès d'Espagne, en 1812, lors de la suppression de ce tribunal. Cette pièce, de fabrique rationaliste, libérale et espagnole, ne saurait être suspectée. On y lit : « Les premiers inquisiteurs n'opposèrent jamais à l'hérésie d'autres armes que la prière, la patience et l'instruction, et cette remarque s'applique plus particulièrement à saint Dominique, suivant le portrait que les Bollandistes, Eckart et Touron ont tracé de lui ».

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

 

Publicité
5 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Prouilhe-001

 

Sixième jour

Le Prieur de Prouilhe

 

Prélude. - Représentons nous ce saint, franchissant pour la première fois le sol béni de cet humble monastère, qui deviendra le berceau de tant d'autres fondations dues à son zèle apostolique.

 

Réflexions

 

Saint Dominique, à son retour de Rome, vint se fixer à Fanjeaux, où l'éloquence de sa parole, la sainteté de sa vie, mais surtout l'aide de la très sainte Vierge, déterminèrent un grand nombre d'âmes à quitter le sentier de l'erreur. Mais, ces âmes, nouvellement converties, ne cessaient pas d'être circonvenues par les ennemis de l'Église, et ce fut pour préserver quelques jeunes filles de la perfide atteinte des sectaires albigeois, qu'en l'année 1206, saint Dominique jeta, au pied de la colline de Fanjeaux, les premiers fondements du monastère de Prouilhe, qui devait être lui-même l'origine de l'ordre des Frères Prêcheurs.

La même année, au pied des montagnes de l'Ombrie, saint François d'Assise, l'ami et le glorieux émule de saint Dominique, groupait ses premiers compagnons près de la chapelle de la Portioncule. Prouilhe et Assise, berceaux illustres que l'Église façonnait en même temps, et d'où, un jour, devaient sortir deux races d'hommes forts pour la défendre !…

Les deux choses se tiennent ; la foi et les mœurs sont solidaires. L'hérésie des Albigeois ne s'attaquait à la foi que pour corrompre plus facilement les mœurs. Dominique, ardent défenseur de la vérité, ne pouvait manquer de devenir aussi l'intrépide apôtre de la morale. De là toute la pensée de sa fondation de Prouilhe. Ses prédications se fortifieraient de l'exemple des âmes pures qui, renonçant à tout pour se sous traire aux périls de la vie du monde, viendraient, dans cet asile béni, fleurir comme des lys, répandant sur la terre infestée par les miasmes corrupteurs de l'hérésie albigeoise des parfums austères.

Telles furent les prémisses des institutions dominicaines. « Elles commencèrent, dit le père Lacordaire, par un asile en faveur de la triple faiblesse du sexe, de la naissance et de la pauvreté, comme la rédemption du monde commença dans le sein d'une vierge pauvre et fille de David. Notre Dame de Prouilhe, solitaire et modeste, attendit longtemps encore au pied des montagnes les frères et les sœurs qui devaient lui être donnés sans mesure, et porter son nom jusqu'aux extrémités de la terre. Fille aînée d'un père qui s'élevait lentement sous la direction patiente de Dieu, elle croissait elle-même en silence, honorée de l'amitié de plusieurs grands hommes, et comme bercée sur leurs genoux. Dominique, qui, après l'entrevue de Montpellier avec les légats du pape, avait quitté le titre de sous-prieur d'Osma pour prendre celui de frère Dominique, ajouta pour lors à cette humble et douce qualification celle de Prieur de Prouilhe, en sorte qu'on l'appelait le frère Dominique, prieur de Prouilhe ».

 

Pratique : Dans les tentations et les occasions périlleuses pour la pureté, faire des actes de foi.

Invocation : Saint Dominique, ivoire de chasteté, priez pour nous !

 

Trait historique

L'animal immonde

 

Dominique avait fondé, depuis peu le monastère de Notre Dame de Prouilhe, quand il vit accourir neuf dames nobles, qui, se prosternant à ses pieds, lui dirent : « Serviteur de Dieu, soyez-nous en aide ; si ce que vous avez prêché aujourd'hui est vrai, voilà bien du temps que notre esprit est aveuglé par l'erreur : car ceux que vous appelez hérétiques, et que nous appelons « bonshommes », nous avons cru en eux jusqu'à présent, et nous leur étions attachées de tout notre cœur, Maintenant nous ne savons plus que penser. Serviteur de Dieu, ayez donc pitié de nous, et priez le Seigneur votre Dieu qu'il nous fasse connaître la foi dans la quelle nous vivions, nous mourrions et nous soyons sauvées ». Ayez patience, leur répondit Dominique après une courte prière, et attendez sans crainte ; je crois que le Seigneur, qui ne veut la perte de personne, va vous montrer quel maître vous avez servi jusqu'à présent ». Tout à coup, apparaît un animal immonde, en qui s'était comme incarné l'esprit d'erreur et d'immoralité, et Dominique reprit, en les rassurant : « Vous pouvez juger à cette figure, que Dieu a fait apparaître devant vous, quel est celui que vous suiviez en suivant les hérétiques ». Ces femmes se convertirent et devinrent les premières religieuses du prieuré de Prouilhe. (Vie de saint Dominique, par le B. Humbert).

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

4 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Innocent III-001

 

Cinquième jour

À Rome !

 

Prélude. - Représentons-nous Dominique, humblement agenouillé, avec l'évêque d'Osma, aux pieds du Vicaire de Jésus-Christ, le grand pape Innocent III.

 

Réflexions

 

Rome est le centre du monde chrétien ; rien ne s'y fait de grand et de durable, si Rome ne l'a inspiré, examiné et approuvé. Là est l'âme de l’Église, parce que là est Pierre, et que là où est Pierre, là est l’Église.

Or, en ce temps- là, Pierre s'appelait Innocent III. Poussé par l'esprit de Dieu, Dominique vint s'agenouiller devant Pierre, il l'écouta longuement, il inclina la tête sous sa bénédiction féconde, il se releva transfiguré. Le chanoine d'Osma venait d'être sacré apôtre.

Toutefois, selon l'observation d'un éloquent évêque, ce serait peu comprendre l'action dont saint Dominique vint prendre l'inspiration aux pieds d'Innocent III, que de la borner à lui seul. Quand Dieu marque au front un homme pour agir sur son Eglise, il sait très bien deux choses : que la vie de cet homme sera courte, et que son Eglise durera toujours. Alors il ajoute à cet homme la grâce de la paternité, et il revit dans ses enfants.

Ah ! contemplez maintenant comment la vie de saint Dominique, commencée à Rome près du vicaire immortel de Jésus-Christ, se prolonge à travers les siècles. Il vit, il vit, quand le génie d'un de ses fils écrit la sublime épopée où la science théologique confère avec l'intention des anges. Il vit, quand de toute part il répand sa parole et son sang dans la personne de ses fils. Il vit, quand saint Vincent Ferrier, par le nombre et l'éclat de ses miracles, étonne l'Église elle-même, habituée aux merveilles de Dieu. Il vit, parmi les blanches et virginales phalanges qui accompagnent l'Agneau, guidées par les Catherine de Sienne et les Rose de Lima. Il vit, et parce qu'il a commencé humble et pauvre, Dieu se plaît à proclamer e son nom, à relever sa gloire, à exalter sa puissance. Il vit, et par trois fois il viendra glorieusement s'asseoir sur la chaire de Pierre, cette chaire où il est venu chercher sa mission. Il vit dans le saint pontife qui donne son nom à notre admirable Pape, et qui, comme autrefois Moïse, gagne des batailles en levant les mains au ciel.

Non, dans sa tombe fermée, Dominique n'a pas enseveli la vie qu'il puisa à Rome, quand il y vint se faire bénir et sacrer chevalier de la vérité. Il vit toujours dans la parole et dans les œuvres de ses fils ; dans leur théologie, la plus sûre et la plus exacte gardienne de la vérité catholique. Il vit dans leurs exemples d'abnégation et de sainteté.

Il vit enfin dans cet ordre illustre, que la France a été si heureuse de voir rétabli par un de ses plus grands orateurs, parce que, fidèle aux traditions de son glorieux fondateur, l’Ordre Dominicain continue sa noble mission, toujours attaché à la chaire de Pierre, et par elle à l'Église, et par l'Église à Jésus-Christ.

 

Pratique : Dans tout ce qui touche de près ou de loin à la foi, s'attacher avec fermeté à la chaire de Pierre.

Invocation : Saint Dominique, docteur de vérité, priez pour nous !

 

Trait historique

La foi qu’on rapporte de Rome

 

Quand Dominique eut fixé le but de sa vie auprès du siège in faillible de la vérité, il s'en revint prêcher la vraie foi, celle qu'on enseigne à Rome, et Dieu voulut marquer d'un signe miraculeux l'intégrité de cette doctrine. « Il arriva, dit un historien de sa vie, qu'une grande conférence fut tenue à Fanjeaux, en présence d'une multitude de fidèles et d'infidèles qui y avaient été convoqués. Les catholiques avaient préparé plusieurs mémoires qui contenaient des raisons et des autorités à l'appui de leur foi ; mais, après les avoir com posés ensemble, ils préférèrent celui que le bienheureux homme de Dieu, Dominique, avait écrit, et résolurent de l'opposer au mémoire que les hérétiques présentaient de leur côté. Trois arbitres furent choisis d'un commun accord pour juger quel était le parti dont les raisons étaient les meilleures, et par conséquent la foi plus solide. Or , après beaucoup de discours, ces arbitres ne pouvaient s'entendre sur une décision ; la pensée leur vint de jeter les deux mémoires au feu, afin que, si l'un des deux était épargné par les flammes, il fût certain qu'il contenait la vraie doctrine de la foi. On allume donc un grand feu, on y jette les deux volumes : aussitôt celui des hérétiques est consumé ; l'autre, qu'avait écrit le bienheureux homme de Dieu, Dominique, non seulement demeure intact, mais il est repoussé au loin par les flammes en présence de toute l'assemblée. On le rejette au feu une seconde et une troisième fois ; autant de fois, l'évènement qui se reproduit manifeste clairement où est la vraie foi, et quelle est la sainteté de celui qui avait écrit le livre. (Vie de saint Dominique, par le B. Jourdain de Saxe).

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

 

3 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Maison de St Dominique à Toulouse-001

 

Quatrième jour

En France !

 

Prélude : Unissons-nous, en ce jour où l'Église entière honore notre saint protecteur, à toutes les prières qui lui sont adressées de toutes parts, dans les ordres religieux, dans le clergé et par les âmes pieuses.

 

Réflexions

 

Ce n'est pas sans émotion que les fidèles enfants de saint Dominique assistent à cette première entrée de leur grand patriarche sur le sol de la France. L'esprit de Dieu, qui l'assista visiblement en toute occurrence, dut donner à l'âme du futur prêcheur, un tressaillement inconnu, quand il franchit les frontières du pays natal pour fouler la terre que Dieu avait marquée et où la voix de l'inspirateur divin des apôtres allait se faire entendre à Dominique. Ainsi Jean-Baptiste tressaillit dans le sein de sa mère, lorsque Jésus se rapprocha de lui. Écoute, mon fils, quitte la maison de ton père, oublie le temps où tu es né, viens, franchis les monts, écoute la voix de l'ange qui garde la France, incline ton oreille, regarde, ceux-ci seront tes enfants, tu leur donneras la vie de l'âme, et ta lumière ardente et dévorante illuminera et embrasera pour des siècles la terre que tu foules, la terre consacrée par les desseins de la Providence à l'endroit de ta vocation apostolique.

Dominique accompagnait Diego d'Azévédo, devenu évêque d'Osma, dans une mission diplomatique à la cour du Danemark, quand il traversa le sud de la France. Il y entendit parler pour la première fois de cette effroyable hérésie manichéenne, qui, sous le nom d'hérésie des albigeois, devait répandre tant de ténèbres, de boues immondes et de terribles catastrophes dans le midi de la France. Il constata, avec la douleur d'une âme éprise du zèle pour le salut des âmes, le développement effrayant de cette hérésie dans le Languedoc. Son cœur en reçut une impression ineffaçable. Il comprit que Dieu lui dévoilait sa mission et l'œuvre qui allait devenir le but de ses immenses travaux.

« Arrivé à Toulouse, où il ne devait demeurer qu'une nuit, Dominique s'aperçut que leur hôte était hérétique... Il ne se con tenta pas de prier en secret pour son hôte infidèle ; il passa la nuit à l'entretenir, et l'éloquence imprévue de cet étranger toucha tellement le cœur de l'hérétique, qu'il revint à la foi, avant que le jour fût levé. Alors, une autre merveille s'accomplit : Dominique, ému par la conquête qu'il venait de faire à la vérité et par le triste spectacle des ravages de l'erreur, eut pour la première fois la pensée de créer un ordre consacré à la défense de l'Église par la prédication. Cette vue soudaine prit possession de lui et ne l'abandonna plus. Il quitta la France avec le secret éclairé de sa destinée future, comme si la France, jalouse de n'avoir pas produit ce grand homme, eût obtenu de Dieu qu'il ne touchât pas vainement son sol, et que ce fût elle au moins qui lui donnât le conseil décisif de sa vie ».

 

Pratique : Renouveler aujourd'hui sa consécration personnelle à saint Dominique.

Invocation : Saint Dominique, priez pour nous !

 

Trait historique

Le saint roi

 

Castiglio nous assure, dans son histoire des Frères Prêcheurs, que le but du voyage de Diego et de Dominique n'était point le Danemark, mais qu'ils se rendaient à la cour du roi de France, et que Dominique, trouvant la reine Blanche dans une grande affliction, parce qu'elle n'avait pas d'enfants, lui recommanda avec instances le pieux usage du Rosaire. Castiglio ajoute que la reine et son peuple accueillirent cette sainte dévotion avec un religieux empressement, et que l'enfant que Dieu accorda à ses ferventes prières fut le grand saint Louis. Il est probable, d'après la date de la naissance du fils de Blanche de Castille, généralement fixée en l'année 1215, que les circonstances, que nous relatons ici, doivent être rapportées à un voyage postérieur de Dominique à la cour de France. Toutefois, bien qu'il y ait évidemment confusion dans les dates, nous ne trouvons pas improbable cette touchante tradition, nous la chérissons même, et tous les cours attachés à l'Ordre de Saint Dominique doivent être émus en pensant qu'ils peuvent considérer saint Louis comme l'enfant du très saint Rosaire. (Vie de saint Dominique, par l'abbé Chirat).

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

 

2 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Osma

 

Troisième jour

Le Sacerdoce

 

Prélude. - Représentons-nous saint Dominique, au moment où il reçoit le caractère sacré du prêtre de Jésus-Christ. Les anges gardiens de son ordre futur assistent à cette ordination, qui donnait à l'Église un de ses plus parfaits ministres, l'apostolique fondateur de l'Ordre Dominicain.

 

Réflexions

 

Les sciences qu'on enseigne dans les universités ne suffisent pas à révéler la beauté des âmes et le prix du sacerdoce destiné à procurer leur salut. Mais, à l'étude de la science, Dominique joignait, nous l'avons vu, la méditation et l'amour de la prière. Jésus-Christ se révéla à lui dans ses entretiens si pieux et si intimes, que le fidèle étudiant de Valencia se plaisait à avoir avec son Maître. Il lui dévoila cette grande chose, qui est son propre sacerdoce divin, perpétué, à travers les âges et les espaces, par le sacerdoce catholique.

Le saint jeune homme fut épris d'amour pour cette beauté surnaturelle que le caractère du prêtre confère à une âme, et, sur les conseils de Diego d'Azévédo, ce prêtre vénérable que l'ordre de son pieux dirigé ne cesse de bénir, comme ayant servi d'intermédiaire et d'instrument de la grâce auprès de son bienheureux fondateur, Dominique devint prêtre, et, tout de suite, désireux de suivre son nouvel état dans toute la perfection des devoirs de la vie ecclésiastique, il embrassa, selon l'esprit de l'Église, la vie commune, favorisée à Osma par l'institution des chanoines réguliers.

Mystérieuse disposition de la Providence, qui ne juge pas comme les hommes ! Jésus, avant de commencer sa vie apostolique, se cache trente ans, dans une inaction apparente, dans la modeste boutique de Nazareth. Dominique, prêtre de Jésus-Christ, avant de s'élancer comme un géant dans sa carrière d'apôtre qui sera courte, demeure neuf ans comme enseveli dans les humbles et cal mes fonctions d'un chapitre canonial. Le Maître, voulant le faire à son image, se réservait ainsi le temps et le calme nécessaires pour former peu à peu cette belle âme, ardente et généreuse, aux grandes choses qu'il lui réservait, l'assouplissant dans les pratiques gênantes de la vie commune et lui imposant cette lente formation des âmes d'élite que la grâce aime à suivre, à l'opposé des vues et des desseins de la nature toujours impatiente. Dieu ne juge pas comme les hommes. Saint Dominique, chanoine d'Osma, en est une preuve de plus, que beaucoup peuvent méditer, en se l'appliquant.

Âmes éprises d'amour pour les choses du zèle apostolique, sachez donc imiter ce grand modèle, sachez attendre l'heure de Dieu ! Elle sonnera, quand le Maître l'aura voulu, et, si elle ne sonnait point, c'est que le Maître se serait contenté de l'intention.

 

Pratique : Modérer l'impatience dans ses désirs, même les plus saints.

Invocation : Saint Dominique, qui aviez soif du salut des âmes, priez pour nous.

 

Trait historique

Le chanoine d'Osma

 

« Dominique commença de paraître, entre les chanoines ses frères, comme un flambeau qui brûle, le premier par la sainteté, le dernier de tous par l'humilité de son cœur, répandant autour de lui une odeur de vie qui donnait la vie, et un parfum semblable à l'encens dans les jours d'été. Ses frères admirent une si sublime religion : ils l'établissent leur sous-prieur, afin que, placé plus haut, ses exemples soient plus visibles et plus puissants. Pour lui, comme un olivier qui pousse des rejetons, comme un cyprès qui grandit, il demeurait jour et nuit dans l'église, vaquant sans relâche à la prière, et se montrant à peine hors du cloître, de peur d'ôter du loisir à sa contemplation. Dieu lui avait donné une grâce de pleurer pour les pécheurs, pour les malheureux et les affligés ; il portait leurs maux dans un sanctuaire intérieur de compassion, et cet amour douloureux, lui pressant le cœur, s'échappait au dehors par des larmes. C'était sa coutume, rarement interrompue, de passer la nuit en prière, et de s'entretenir avec Dieu, sa porte fermée. Quelquefois alors, on en tendait des voix, et comme des rugissements, sortir de ses entrailles émues, qu'il ne pouvait contenir. Il y avait une demande qu'il adressait souvent et spécialement à Dieu, c'était de lui donner une vraie charité, un amour à qui rien ne coûtât pour le salut des hommes, persuadé qu'il ne serait vraiment un membre du Christ que lorsqu'il se consacrerait tout entier, selon ses forces, à gagner des âmes, à l'exemple du Sauveur de tous, le seigneur Jésus-Christ, qui s'est immolé sans réserve à notre rédemption. Il lisait un livre qui a pour titre : Conférences des Pères, lequel traite à la fois des vices et de la perfection spirituelle, et il s'efforçait , en le lisant, de connaître et de suivre tous les sentiers du bien. Ce livre, avec le secours de la grâce, l'éleva à une difficile pureté de conscience, à une abondante lumière dans la contemplation, et à un degré de perfection fort grand ». (Vie de saint Dominique, par le Bienheureux Jourdain de Saxe).

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

1 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Caleruega_-_Real_Monasterio_de_Santo_Domingo_4

 

Deuxième jour

L'éducation

 

Prélude. - Représentons-nous Dominique enfant et admirons, avec ses contemporains, cet air d'innocence et de douceur qui lui gagnait toutes les âmes, dès sa plus tendre jeunesse.

 

Réflexions

 

Rien ne devait entraver, dans cette âme prédestinée, les desseins de la Providence et les attraits de la grâce de Dieu. Nourri par sa pieuse mère, son premier âge s'écoula à l'abri de cette maison paternelle, où ses premiers regards ne devaient rencontrer que de saints exemples. Heureux enfant, il secondait de son mieux l'action de la grâce sur lui, et, tout petit, on le vit sortir souvent de son berceau trop moelleux pour se coucher par terre, comme s'il eut souffert dès lors d'avoir une couche plus douce que les plus malheureux de ses frères.

« Avant que le monde eut touché à cet enfant, il fut confié, comme Samuel, aux leçons de l'Église, en la personne d'un de ses oncles, archiprêtre d'une ville voisine de Calaroza, afin qu'une discipline salutaire prit encore possession de son tendre cœur ; et il arriva, en effet, que, posé sur ce fondement solide, il croissait en âge et en esprit, s'élevant chaque jour, par un progrès heureux, à une plus haute vertu ». Son bonheur dès lors ſut de visiter, d'embellir et d'habiter la maison de Dieu.

À quatorze ans, lorsque le cour s'éveille et que les tentations se dressent devant l'imagination de l'adolescent, il fut envoyé à l'Université de Valencia, où il devait séjourner dix ans, sans démentir un seul jour son application à l'étude et l'angélique candeur de sa vie.

Un de ses condisciples a écrit, sur le temps que Dominique consacra à ses études dans l'Université, une page qu'il faut lire et que nous allons bientôt admirer. Mais, pour caractériser cette vie de pieux étudiant, il suffirait de citer, avec Lacordaire, deux traits qui nous sont restés de ces dix années de Valencia. « Pendant une famine qui désolait l'Espagne, Dominique, non content de donner aux pauvres tout ce qu'il avait, même ses vêtements, vendit encore ses livres annotés de sa main, pour leur en distribuer le prix, et, comme on s'étonnait qu'il se privât des moyens d'étudier, il prononça cette parole, la première de lui, qui soit arrivée à sa postérité : « Pourrais-je étudier sur des peaux mortes, quand il y a des hommes qui meurent de faim ? Son exemple engagea les maîtres et les élèves de l'Université à venir abondamment au se cours des malheureux. Une autre fois, voyant une femme, dont le frère était captif chez les Maures, pleurer amèrement de ne pouvoir payer sa rançon, il lui offrit de se vendre pour le racheter : mais Dieu, qui le réservait pour la rédemption spirituelle d'un grand nombre d'hommes, ne le permit pas ».

 

Pratique : Contribuer, par tous les moyens que la Providence met à notre disposition, à l'éducation chrétienne des enfants.

Invocation : Saint Dominique, fleur éclatante dans le jardin de l’Église, priez pour nous.

 

Trait historique

L'étudiant de Valencia

 

Voici ce qu'un historien a dit des années que notre saint passa à l'université de Valencia : « L'angélique jeune homme Domini que, bien qu'il pénétrât facilement dans les choses humaines, n'en était cependant pas ravi, parce qu'il y cherchait vainement la sagesse de Dieu, qui est le Christ. Nul des philosophes, en effet, ne l'a communiquée aux hommes ; nul des princes de ce monde ne l'a connue. C'est pour quoi, de peur de consumer en d'inutiles travaux la fleur et la force de sa jeunesse, et pour éteindre la soif qui le dévorait, il alla puiser aux sources profondes de la théologie. Invoquant et priant le Christ, qui est la sagesse du Père, il ouvrit son cœur à la vraie science, ses oreilles aux doctrines des saintes Ecritures ; et cette parole divine lui parut si douce, il la reçut avec tant d'avidité et de si ardents désirs, que, pendant quatre années qu'il l'étudia, il passait des nuits presque sans sommeil, donnant à l'étude le temps du repos. Afin de boire ce fleure de la sagesse avec une chasteté plus digne encore d'elle, il fut dix ans à s'abstenir de vin. C'était une chose merveilleuse et aimable à voir que cet homme en qui le petit nombre de ses jours accusait la jeunesse, mais qui, par la maturité de sa conversation et la force de ses mœurs, révélait le vieillard. Supérieur aux plaisirs de son âge, il ne recherchait que la justice ; attentif à ne rien perdre du temps, il préférait aux courses sans but le sein de l'Église sa mère, le repos sacré de ses tabernacles, et toute sa vie s'écoulait entre une prière et un travail assidus. Dieu le récompensa de ce fervent amour avec lequel il gardait ses commandements, en lui inspirant un esprit de sagesse et d'intelligence qui lui faisait résoudre sans peine les plus difficiles questions ». (Vie de saint Dominique, par Thierry D'Arolda).

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

31 juillet 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Caleruega

 

Premier jour

La Naissance

 

Prélude. - Transportons-nous par la pensée au château de Guzman, au moment où la naissance de Dominique, accompagnée de signes miraculeux, y apporte la joie.

 

Réflexions

 

Dominique naquit d'une famille de saints : sa mère est honorée sur les autels, ainsi que l'un de ses frères. Entre toutes ses illustrations, cette grande et noble famille des Guzman aima de préférence celle que donne la sainteté de la vie. Dieu semblait ainsi prédestiner une maison, à laquelle une gloire immortelle était réservée dans les annales de la Sainte Eglise.

Dès avant la naissance de ce fils glorieux, on sut, parmi les siens, que le Seigneur prédestinait cet enfant à de grandes choses. Un signe célèbre, immortalisé par l'écusson de l'ordre dominicain, révéla à la mère de Dominique ce que son fils serait un jour. Elle vit, en un songe mystérieux dont l'esprit de Dieu lui donna l'explication, le fruit de ses entrailles s'élancer de son sein maternel, sous la forme d'un chien qui tenait dans sa gueule une torche enflammée et se précipitait à travers le monde qu'il embrasait d'un vaste incendie. Cette vision prophétique, devenue l'emblème des Frères Prêcheurs, présageait la grande doctrine et la puissante parole du futur fondateur, que la Providence a chargé de répandre l'Évangile sur tous les points du monde.

À peine né, l'enfant fut honoré d'un nouveau miracle. La noble dame, qui le tint sur les fonds baptismaux, vit une étoile lumineuse briller sur le front de l'enfant, au moment où l'eau sainte coulait sur ce front d'un jour. Le Bienheureux Angelico de Fiesole n'a pas manqué d'immortaliser le souvenir de ce prodige, en peignant le portrait de son vénéré père.

Ô Dominique, lumière de l'Église et du monde, voyez que d'âmes baptisées effacent de leur front cette brillanté étoile que la foi et la grâce y déposèrent à leur entrée dans la vie ! Aidez de votre puissant patronage ceux qui prêchent pour raviver les flammes qui s'éteignent et rétablir les lumières sur le chandelier ! Aidez nous, nous, vos enfants, à garder intact le flambeau de la foi que tant de vents contraires font vaciller, à préserver nos âmes de la boue qu'y laissent les ténèbres du péché, quand elles souillent, même un instant, les cœurs trop faibles pour lui résister.

 

Pratique : Se renouveler dans l'esprit de foi, qui doit distinguer les vrais enfants de saint Dominique.

Invocation : Saint Dominique, lumière du monde, priez pour nous !

 

Trait historique

L'étoile mystérieuse

 

Nous avons dit plus haut qu'une étoile symbolique resplendit sur le front de Dominique enfant, pendant qu'on le baptisait. La peinture chrétienne a fixé ce souvenir dans les représentations qu'elle consacre au grand patriarche. Nous avons cité Fra Angelico il faudrait citer tous les artistes peintres et sculpteurs qui ont traité ce sujet. L'un d'eux, en plaçant la branche de lys traditionnelle entre les mains de Dominique, a fait jaillir une flamme de chaque fleur. C'est un souvenir de l'étoile du baptistère de Calaroga. Quelque vestige, en effet, en demeura toujours, depuis son baptême, sur le visage du saint, et les historiens ont remarqué, comme un trait particulier de sa physionomie, devenu d'ailleurs son caractère iconographique, qu'une certaine splendeur jaillissait de son front et attirait à lui le cœur de tous ceux qui le regardaient. Une de ses pieuses filles spirituelles, la sœur Cécile, nous a conservé une description de ce noble visage : « Sur son front, dit-elle, et entre ses sourcils resplendissait une brillante lumière qui inspirait aux hommes le respect et l'amour ».

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

30 juillet 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

Copyright-Dominican-Province-of-St

 

Veille du premier jour

Les gloires dominicaines

 

Prélude. - S’unir, par la pensée et par le cœur, à toutes les âmes qui, en ce jour, se disposent à honorer notre glorieux patron, pendant le mois que lui consacre la piété de ses fils spirituels, afin d'accroître, par cette communion des saints, l'ardeur de notre dévotion et d'assurer le fruit de cette pratique.

 

Réflexions

 

Ce que le Père Lacordaire a dit, dans une intention plus générale, nous le dirons ici, de la postérité spirituelle de saint Dominique, plaçant ainsi nos pieuses réflexions du mois entier sous l'égide d'une parole aussi filialement dévouée à notre saint protecteur que digne de nous faire entendre la grandeur de son œuvre, pour l'avoir le mieux étudiée, méditée, comprise et traduite.

« L'histoire a raconté les travaux (des fils de saint Dominique). Des hérésies formidables s'élevèrent, des mondes nouveaux se découvrirent : mais, dans les régions de la pensée comme sur les flots de la mer, nul navigateur ne put aller plus loin que leur dévouement ou leur doctrine. Tous les rivages ont gardé la trace de leur sang, et tous les échos de son de leur voix. L'Indien, poursuivi comme une bête fauve, a trouvé un asile sous leur froc ; l’africain a encore sur son cou la marque de leurs embrassements ; le Japonais et le Chinois, séparés du reste de la terre par la coutume et l'orgueil encore plus que par le chemin, se sont assis pour entendre ces merveilleux étrangers ; le Gange les a vus communiquer aux parias la sagesse divine ; les ruines de Babylone leur ont prêté une pierre pour se reposer et songer un moment, en s'essuyant le front, aux jours anciens. Quels sables ou quelles forêts les ont ignorés ? Quelle langue est-ce qu'ils n'ont pas parlée ? Quelle plaie de l'âme ou du corps n'a senti leur main ? Et, pendant qu'ils faisaient et refaisaient le tour du monde sous tous les pavillons, leurs frères portaient la parole dans les conciles et sur les places publiques de l'Europe ; ils écrivaient de Dieu en mêlant le génie des Pères de l’Église à celui d'Aristote et de Platon, le pinceau à la plume, le ciseau du sculpteur au com pas de l'architecte, élevant sous toutes les formes ces fameuses sommes théologiques, diverses par leurs matériaux, uniques par la pensée, que notre siècle se reprend à lire et à aimer... »

Avant de mourir, Dominique promit d'aider ses enfants : l'histoire a dit les merveilles de cette assistance du père sur sa postérité, mais, nous, qui sommes les fils de ce saint, nous avons un motif spécial de nous laisser aller à la joie que donne à l'âme pieuse le tableau des bienfaits du patronage que le grand Patriarche de l'Ordre Dominicain n'a cessé d'exercer sur ses membres. Sans doute, tous les fondateurs d'Ordres vivent dans leur Institut, mais la présence perpétuelle du maître parmi les disciples, ce legs de ses lèvres mourantes, nous donne, à nous les enfants privilégiés de saint Dominique, une confiance spéciale. Ce sentiment nous accompagnera pendant tout le mois que nous allons consacrer à méditer les vertus et les gloires de sa vie.

 

Pratique : Répandre autour de soi la pratique du mois consacré à saint Dominique, et se préparer à le suivre avec une filiale dévotion, sans y manquer un seul jour.

Invocation : Saint Dominique, chef et père de l'Ordre des Frères Prêcheurs, priez pour nous !

 

Trait historique

Le Chant de Dante

 

Voici l'éloge que faisait de l'Ordre Dominicain, au XVe siècle, un des plus grands poètes chrétiens, le chantre indépendant de la Divine Comédie :

« En cette partie du monde d'où le zéphyr part et vient ouvrir les feuilles nouvelles de l'Europe ; non loin du bruit des flots qui cachent le soleil à tout homme derrière leur immensité ; est assise la Calaroga sous la protection du grand écu, où le Lion domine la Tour, et la Tour le Lion.

Là naquit l'amoureux serviteur de Dieu, le saint champion de la foi chrétienne, doux aux siens et rude aux ennemis. À peine était créée son âme, que, remplie d'une vive vertu, elle fit prophétiser sa mère. Lorsque, au sacré baptême, la foi et lui se fiancèrent ensemble, et promirent de se sauver l'un par l'autre, la marraine qui donnait pour lui le consentement vit en songe le fruit merveilleux qui devait sortir de lui et de ses héritiers. Et, pour que son nom répondit à sa nature, un ange vint le nommer du nom même du Seigneur, auquel il était tout entier. Il fut appelé Dominique : et c'est de lui que je parle comme du jardinier choisi par le Christ pour l'aider dans son jardin.

Bien parut-il qu'il était l'envoyé et l'ami du Christ, puisque son premier amour fut pour le premier conseil que donne le Christ. Souvent sa nourrice le trouva couché par terre, silencieux et éveillé, comme s'il eût dit : « Je suis venu pour cela ». Oh ! vraiment heureux père ! Oh ! vraiment pleine de grâces, sa mère ! comme le dit leur nom même de Félix et de Jeanne.

En peu de temps, non pour le vain amour du monde, mais par amour de la manne véritable, il devint grand docteur, et se mit à travailler la vigne qui blanchit et se dessèche lorsque le vigneron n'est pas digne d'elle. Il ne demanda pas de donner moins au lieu de donner plus, ni le premier bénéfice vacant, ni les dîmes qui appartiennent aux pauvres de Dieu ; mais seulement la liberté de combattre pour l'Evangile contre les erreurs du monde. (Le Paradis, chant XII, trad. du P. Lacordaire).

 

Fra_Angelico_052-896x1024

 

Pour recevoir les méditations quotidiennes du Mois de Saint Dominique,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

9 septembre 2016

Neuvaine à l'école de saint Dominique avec ses neuf manières de prier

Neuvaine à l'école de saint Dominique

Avec ses neuf manières de prier

csm_Orar9_c97b06a666

Introduction

 

En cette année du Jubilé de l’Ordre de Saint Dominique, nous vous proposons de le regarder prier. Le bienheureux Jourdain de Saxe disait de lui : « Il était comme l’olivier fécond et comme le cyprès qui s’élèvent vers les hauteurs. Il consumait ses jours et ses nuits se dédiant inlassablement à l’oraison ». Notre Père saint Dominique n’a pas laissé d’écrit, mais bien des frères l’ont vu prier et ont laissé de beaux souvenirs, dont un manuscrit d’un auteur inconnu, 1260-1288, écrit en catalan : Les neuf manières de prier de saint Dominique. C’est à partir d’extraits de cet opuscule, illustré avec de belles miniatures, que nous vivrons cette neuvaine. Il ne s’agit pas tant d’imiter tel quel saint Dominique dans ses gestes, mais de s’inspirer de l’esprit qui l’animait, pour stimuler notre ferveur et notre propre manière de prier. À la suite de chacune des manières de prier, une courte prière est formulée, pour alimenter notre prière personnelle.

01

Premier jour

Inclination

(la prière des inclinations)

 

La première manière était la suivante. Humblement prosterné devant l’autel, comme si Jésus-Christ, représenté par cet autel, lui était réellement et personnellement présent, et non pas seulement dans son symbole, il disait : « Mon Dieu, vous avez toujours eu pour agréable la prière des hommes humbles et doux » (Judith, IX, 16) (…) Après avoir prié de la sorte, le saint père se relevait, inclinait la tête, et considérant avec humilité son chef Jésus-Christ (…) il appliquait tout son être à lui manifester sa vénération. Il enseignait aux frères à faire de même quand ils passaient devant le crucifix, signe de l’humiliation de Jésus-Christ; (…) Cette sorte d’humilité, il la demandait aussi en l’honneur de la Sainte Trinité, lorsqu’on chantait le verset : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ». Cette manière d’incliner profondément la tête, comme le montre la figure, était le point de départ de ses dévotions.

Avec Dominique qui se prosternait humblement devant le Crucifié, nous t’implorons, Seigneur : que Jésus crucifié, vainqueur du mal et de la mort, demeure toujours notre seule richesse.

02

Deuxième jour

Prostration

(La prière des prostrations)

 

Souvent aussi le bienheureux Dominique priait entièrement étendu la face contre terre. Il entretenait alors dans son cœur de vrais sentiments de [regret de ses fautes]. Il se rappelait les enseignements des divines Écritures, prononçant quelquefois, à voix assez haute pour être entendue, cette parole du saint Évangile : « Ô Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur » (Luc, XVIII, 13). Pieusement et avec une crainte respectueuse, il redisait ce verset de David : « C’est bien moi qui ai péché et accompli l’iniquité » (Ps L, 5) Alors il pleurait et poussait de grands gémissements. (…) Il exhortait aussi les plus jeunes en ces termes : « Si vous ne pouvez pleurer vos péchés parce que vous n’en avez pas, pensez au grand nombre de pécheurs qui peuvent être préparés à la miséricorde et à la charité. Pour eux les prophètes et les apôtres ont adressé au ciel leurs gémissements; pour eux aussi Jésus, qui les pénétrait de son regard, pleura douloureusement. »

Avec Dominique étendu à terre en signe de pénitence, nous t’implorons, Seigneur : pardonne à l’humanité ses égoïsmes de toutes sortes et son orgueil redoutable qui abîment sa première beauté et donne à tous la grâce de la charité qui refait toute chose nouvelle.

03

Troisième jour

Discipline

(La prière du sang)

 

Pour ce motif, comme suite naturelle de ce qui vient d’être dit (cf. 2e manière de prier, 2e jour de la neuvaine), il se relevait pour se donner la discipline avec une chaîne de fer, en disant : « Votre discipline m’a corrigé jusqu’à la fin » (Ps XVII, 36). C’est pourquoi l’ordre entier a statué que tous les frères, en mémoire de cet exemple de saint Dominique, (…) recevraient la discipline … pendant ce temps, ils réciteraient avec dévotion le Miserere ou le De Profundis. Ils feraient cette pénitence soit pour leurs propres fautes, soit pour celles des bienfaiteurs qui les font vivre de leurs aumônes. Aussi personne, si innocent qu’il puisse être, ne doit se soustraire à cet usage.

(N.B. : Si cet usage n’est plus en vigueur dans l’Ordre maintenant, l’obligation demeure cependant, et plus que jamais, de prier pour nos péchés et pour ceux du monde entier !)

Avec Dominique qui se donnait la discipline, nous t’implorons, Seigneur : veille particulièrement sur nos frères et sœurs qui œuvrent au Moyen-Orient. Aie pitié de tous ceux qui aujourd’hui et de tant de façons sont rejetés, torturés, et souviens-toi de ceux qui rejettent et torturent.

04

Quatrième jour

Génuflexions

(prière des regards)

 

Ensuite saint Dominique se rendait devant l’autel, ou bien au chapitre. Là, le regard fixé sur le crucifix, il le considérait avec une incomparable pénétration. Devant lui il faisait de nombreuses génuflexions. Parfois aussi, depuis complies jusqu’au milieu de la nuit, tantôt il se relevait, tantôt il s’agenouillait… (…) Il se formait alors dans notre père saint Dominique un grand sentiment de confiance dans la miséricorde de Dieu pour lui-même, pour tous les pécheurs, et pour la conservation des frères plus jeunes qu’il envoyait au milieu du monde prêcher l’évangile aux âmes. (…) Il restait parfois très longtemps en génuflexion, l’âme perdue dans le ravissement. Et quelquefois il semblait que dans cette sorte de regard son intelligence pénétrait le ciel, et tout aussitôt rempli d’une céleste joie, il essuyait les larmes qui coulaient de ses yeux. (…) Il était tellement habitué à fléchir les genoux que, même en voyage, dans les hôtelleries, après les fatigues de la route et jusque sur les chemins, pendant que ses compagnons dormaient ou se reposaient, il revenait à ses génuflexions comme à son art et à son ministère particuliers. Et par son exemple plus que par ses paroles, il enseignait aux frères cette manière de prier.

 

Avec Dominique qui, le regard tourné vers le ciel, se sentait attiré vers Dieu, nous t’implorons, Seigneur : regarde ceux qui cherchent une raison de vivre; que leur regard se tourne vers Jésus le chemin, la vérité et la vie.

05

Cinquième jour

Debout devant l’autel

(prière des mains)

 

Quand il était au couvent, le saint père Dominique se tenait aussi quelquefois debout devant l’autel, bien droit de tout son corps sur les pieds, sans se soutenir ou s’appuyer à quoi que ce fût, les mains étendues devant la poitrine à la façon d’un livre ouvert. Ainsi se comportait-il dans la manière de se tenir debout avec grand respect et dévotion, comme s’il eût fait sa lecture en la présence visible de Dieu. Alors plongé en oraison, on le voyait méditer la parole de Dieu, et comme se la redire à lui-même avec suavité. (…) Tantôt il joignait les mains et les tenait fortement unies devant ses yeux en se ramassant sur lui-même; tantôt il les élevait à la hauteur des épaules, comme le prêtre a coutume de le faire quand il célèbre la sainte messe. Il semblait vouloir tendre l’oreille pour mieux écouter quelque parole qui lui aurait été dite de l’autel. (…) Témoins de cet exemple, les frères étaient très impressionnés en présence de leur père et de leur maître; et, devenus plus fervents, ils se trouvaient merveilleusement entraînés à une prière admirable de piété et de constance.

Avec Dominique qui se tenait près de l’autel, les mains ouvertes comme un livre devant sa poitrine, nous t’implorons, Seigneur : que ta Parole aide les chrétiens à garder leur cœur ouvert pour aimer et servir comme ton Fils au soir de la Cène.

06

Sixième jour

Bras étendus

(prière de violence)

 

On a vu aussi d’autres fois le saint père Dominique prier les mains ouvertes, les bras fortement tendus en forme de croix, et debout, le corps bien droit autant qu’il le pouvait. C’est ainsi qu’il pria quand, sur sa prière, Dieu ressuscita le jeune Napoléon, dans la sacristie du couvent de Saint-Sixte, à Rome. (…) Le saint homme Dominique n’avait recours à cette manière de prier que dans les circonstances où, sous l’inspiration de Dieu, il savait que quelque chose de grand et de merveilleux allait se produire par la vertu de sa prière. S’il ne défendait pas aux frères de prier ainsi, il ne les y exhortait pas davantage. (…) Il prononçait avec lenteur, gravité et mûre réflexion les paroles du psautier qui font mention de ce genre de prière. (…) Ainsi tout homme pieux pouvait admirer à la fois et la dévotion et la science de notre père quand il priait de la sorte, soit qu’il voulût comme exercer sur Dieu une grande violence, par la vertu de son oraison ; soit plutôt que, sous l’effet d’une inspiration intérieure, il eût le sentiment que Dieu le poussait à demander quelque grâce singulière pour lui ou pour le prochain. Il puisait alors sa force dans la doctrine de David, dans le feu d’Élie, dans la charité du Christ, dans une dévotion toute divine.

Avec Dominique qui priait les bras en croix, nous t’implorons, Seigneur : donne-nous, à l’exemple de ton Fils Jésus, de porter notre croix avec amour afin de le suivre en vérité.

07

Septième jour

Tendu comme une flèche

(prière d’imploration)

 

On le voyait souvent aussi se dresser de toute sa taille vers le ciel, à la manière d’une flèche qu’un arc bien tendu aurait lancée droit dans l’azur. Il élevait au-dessus de la tête les mains fortement tendues, jointes l’une contre l’autre, ou légèrement ouvertes comme pour recevoir quelque chose du ciel. On croit qu’il était alors l’objet d’un accroissement de grâce et que, ravi à lui-même, il obtenait de Dieu, pour l’ordre dont il avait jeté les fondements, les dons du Saint-Esprit; pour lui-même et pour les frères, un peu de la suavité délectable qui se trouve dans les actes des béatitudes et qui fait qu’on s’estime heureux dans les rigueurs de la pauvreté, l’amertume de la douleur, la violence de la persécution, la faim et la soif de la justice, les étreintes de la miséricorde, et qu’on se maintient dans une joyeuse ferveur, pour l’observance des préceptes et la pratique des conseils évangéliques. Dans ces moments, le saint père semblait entrer comme à la dérobée dans le Saint des Saints, et jusqu’au troisième ciel. (…) Par sa parole et son saint exemple, il ne cessait d’enseigner les frères à prier de même…

Avec Dominique qui priait le corps tendu vers toi comme une flèche, nous t’implorons, Seigneur : qu’en vrais fils et filles de saint Dominique nous vivions plus intensément de la joie de l’Évangile au cœur de l’Église et du monde.

08

Huitième jour

Étudiant la Parole de Dieu

(prière d’intimité)

 

Notre père saint Dominique avait encore une autre manière de prier, toute pleine de beauté, de dévotion et de charme. Il s’y livrait après les heures canoniales et après l’action de grâces commune qui suit les repas. Ce bon père, admirable de sobriété et débordant de l’esprit de dévotion, qu’il avait puisé dans les divines paroles qui se chantaient au chœur ou au réfectoire, se mettait bien vite dans un endroit solitaire, en cellule ou ailleurs, pour lire et prier, recueilli en lui-même et fixé en Dieu. Paisiblement il s’asseyait, et après avoir fait le signe de la croix, il lisait dans quelque livre ouvert devant lui : son âme éprouvait alors une douce émotion, comme s’il eût entendu le Seigneur lui-même lui adresser la parole… (…) il paraissait tantôt ne pouvoir contenir ses paroles et sa pensée, tantôt écouter paisiblement, discuter et lutter. On le voyait rire et pleurer tour à tour, regarder fixement et baisser les yeux, puis se parler bas et se frapper la poitrine. (…) Et tandis qu’il lisait ainsi dans la solitude, il vénérait son livre; et, s’inclinant vers lui, le baisait avec amour, surtout quand c’était le livre des Évangiles, et qu’il lisait les paroles que Jésus-Christ avait daigné prononcer de sa bouche.

Avec Dominique qui s’assoyait pour lire et prier, nous t’implorons, Seigneur : qu’au rythme des liturgies, les consacrés du monde entier accueillent de façon renouvelée ta Parole vivifiante et se laissent convertir par elle afin que le monde croie.

09

Neuvième jour

En voyage

(prière en chemin)

 

Il gardait ces pratiques de dévotion quand il voyageait d’un pays à un autre, surtout s’il se trouvait en quelque région solitaire. Toute sa joie était de se livrer à ses méditations, de retrouver sa contemplation. Tout en cheminant il disait parfois à son compagnon : « Il est écrit dans le prophète Osée : ‘Je conduirai mon épouse au désert et lui parlerai au cœur’ (Os. II, 14). Aussi bien s’écartait-il de son compagnon, le devançant ou mieux le suivant à distance. Ainsi il cheminait seul et priait; et le feu de sa charité puisait dans sa méditation un surcroît d’ardeur. (…) il se munissait souvent du signe de la croix.

Avec Dominique qui priait sans cesse en chemin, nous t’implorons, Seigneur : qu’à son exemple, nous parlions de Dieu ou avec Dieu et ayons l’audace d’annoncer par toute notre vie l’Évangile de la miséricorde.

1276175716_edeb0db636_o

Prière du Jubilé

 

Dieu de Miséricorde, dans ta sagesse éternelle, tu as appelé ton serviteur Dominique à se mettre en route dans la foi, comme pèlerin itinérant et prédicateur de la grâce. En commémorant ce Jubilé, nous te demandons d’insuffler de nouveau en nous l’Esprit du Christ Ressuscité, pour que nous puissions proclamer fidèlement et joyeusement l’Évangile de la paix, par ce même Jésus Christ notre Seigneur. Amen.

 

D'après un texte extrait du site http://op-dma.com

Dominikusikon-hele-2

Téléchargez le texte de cette neuvaine (pdf) en cliquant ici

 

8 avril 2011

Soeur Sourire, Dominique

1 avril 2011

Les neuf manières de prier de Saint Dominique

3 janvier 2011

Saint Dominique

17 avril 2010

Les Quinze Mardis de Saint Dominique 1/3

stdom

Les Quinze Mardis de Saint Dominique

Vie de Saint Dominique

1170-1221

À l'origine de l'Ordre des Prêcheurs, il y a Dominique de Guzman, l'homme évangélique, ainsi que le qualifie Jourdain de Saxe dans son petit livre sur les origines de l'Ordre. Qui était-il? Pourquoi a-t-il fondé cette communauté à laquelle il a lui-même donné le nom de Frères Prêcheurs et qui, par la suite, sera désignée couramment à partir de son nom: les Dominicains? Saint Dominique ne nous a laissé aucun écrit où nous pourrions trouver une réponse à ces questions. Il nous faut donc questionner les chroniques qui nous parlent de lui et ce que l'histoire nous dit de son époque, le Moyen Âge. Alors se dessinent sous nos yeux les traits d'un homme qui n'aspire qu'à une seule chose: imiter Jésus Christ. Un homme, nous disent les témoins, qui ne parlait qu'avec Dieu ou de Dieu. En même temps, Dominique se révèle comme un homme solidaire d'un monde en plein bouleversement; un monde qu'il aime et veut embraser du feu de l'Évangile qui le consume lui-même. C'est au terme d'une longue recherche du dessein de Dieu, tel qu'il l'a lu dans les événements qui ont jalonné sa vie, que Dominique fonde l'Ordre des Prêcheurs.


Un monde bouleversé


Saint Dominique naît vers 1170 dans le bourg de Caleruega, en Espagne. La société médiévale dans laquelle il va vivre et oeuvrer pour l'Évangile est alors en pleine transition. Celle-ci est d'abord causée par l'une des plus importantes explosion démographique de l'histoire, accompagnée d'un vaste mouvement d'urbanisation. Dans le système féodal les activités telles le commerce et la politique se déroulaient autour des châteaux des seigneurs ou des abbayes. Maintenant, tout cela se déplace vers les villes qui deviennent les pôles de l'activité politique et économique, alors qu'auparavant elles n'étaient que des lieux de peuplement. Cette urbanisation fait naître, à côté de la noblesse et des clercs, une nouvelle classe sociale: la bourgeoisie. Importante par l'argent qu'elle acquiert du commerce, cette bourgeoisie marchande dirige la ville. Seigneurs locaux, souverains et gens d'Église doivent maintenant compter avec elle, parce que c'est elle qui peut fournir l'argent nécessaire au maintien des armées ou au financement des nouvelles constructions. Mais cet accroissement de la population et cette urbanisation n'apportent pas la prospérité à tous; la pauvreté est le lot commun. La majorité des gens ne dispose que du minimum pour vivre, leur situation contrastant scandaleusement avec celle de la noblesse féodale et de la bourgeoise. De plus, les épidémies et surtout les famines frappent durement les populations; des hommes libres redeviennent des serfs pour assurer leur subsistance. En même temps, l'on assiste à l'émergence d'une conscience nationale chez les Anglais, les Français, les Espagnols et les Allemands. Leurs souverains respectifs sont en train de constituer leur royaume sur cette base nationaliste. L'Église n'échappe pas à ce mouvement de transformation. Jusque là, sa vie gravitait autour des abbayes. C'étaient presque les seuls lieux où l'on pouvait recevoir une formation intellectuelle poussée, et où l'on pouvait recruter des clercs assez instruits pour en faire des évêques. Désormais, les écoles passent des abbayes aux cathédrales, donc au centre des villes. Au début, les écoles cathédrales ne dispensent qu'un enseignement théologique pour les clercs des diocèses. Mais rapidement, elles prennent de l'expansion et s'ouvrent à un plus grand nombre pour offrir un enseignement couvrant toutes les sciences de l'époque (grammaire, rhétorique, mathématiques, philosophie) et donner naissance aux universités. Au temps de saint Dominique, les plus célèbres sont celles de Bologne et Paris. À l'image des commerçants bourgeois qui s'organisent en corporations, relevant de l'autorité royale, les universités s'organisent en corporation relevant de l'autorité du pape. Malgré cela, le bas clergé, curés de paroisses et chapelains, reste majoritairement sous-instruit. Généralement, ces prêtres ne savent ni lire, ni écrire car, issus de milieux pauvres, ils n'ont pu étudier. Ayant appris par coeur les textes d'une messe et l'évangile correspondant, ils les répètent inlassablement Quand ils prêchent, ce n'est pas sur l'Évangile, mais sur un sujet de morale. Paradoxalement, I'Europe est chrétienne, mais non évangélisée. Ceux qui peuvent corriger cette situation, ce sont les évêques. Mais ils sont le plus souvent accaparés par l'administration des fiefs qui leur sont confiés par les rois. Àl'origine, ces domaines leur avaient été donnés pour assurer des revenus aux diocèses. Avec le temps, ces domaines devenant parfois très importants, les évêques se voient considérés par les souverains comme des seigneurs, au même titre qu'un comte ou un baron, et ils se mettent à agir comme tels. L'Église, en fait la papauté, appuyée par quelques évêques et parfois quelques souverains, tente de corriger cette situation. Son arme principale est la constitution de chapitres de chanoines dans les cathédrales. II s'agit de prêtres vivant en communauté autour de l'évêque dans la pauvreté. On donne à ces chapitres la Règle de saint Augustin, qui insiste beaucoup sur la vie communautaire et la pauvretéen proposant l'exemple de la vie de l'Église primitive, telle que décrite dans les Actes des Apôtres. A long terme, on espère que ces chapitres deviendront des pépinières d'évêques qui se conduiront davantage selon l'idéal évangélique que selon celui de la noblesse féodale. Mais ce travail de correction est lent et de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer de l'Église qu'elle abandonne ses richesses et retourne à la pauvreté évangélique. Ces prédicateurs vont trouver une oreille sympathique au sein d'une population pauvre, à laquelle se joint le bas-clergé. De là vont naître les grands mouvements de retour à l'Évangile, dont le mot d'ordre est: «suivre nu le Christ nu», et qui vont animer tout le XIIIème siècle. Des milliers de personnes s'attacheront à ces prédicateurs et les suivront dans leurs déplacements. Dans ces mouvements, l'orthodoxie se mêle à l'hérésie. Celle-ci n'est souvent qu'une réaction excessive devant une situation perçue comme une trahison de l'Évangile. Le plus souvent, les prédicateurs sont des laïcs ayant reçu un enseignement rudimentaire de l'Évangile. De ces mouvements de pauvreté naîtront les Ordres mendiants, tels que les Prémontrés, les Franciscains et les Dominicains.


Des écoles de Palencia au chapitre d'Osma


C'est à cette époque de bouleversements et de renouveau qu'a vécu Dominique. Après avoir reçu un début d'instruction de l'un de ses oncles archiprêtre, il est envoyé à l'université de Palencia, la première d'Espagne, pour apprendre les arts libéraux. Mais rapidement, Dominique opte pour l'étude de la théologie. Pendant ses études, il se fait remarquer par son application, passant des nuits entières à approfondir sa connaissance de la Bible. Mais ce zèle à scruter la Parole de Dieu ne le coupe pas du monde dans lequel il vit. Au cours d'une famine qui frappe toute l'Espagne, Dominique décide de vendre ses manuscrits et tout ce qu'il a afin de venir en aide aux pauvres. Il disait: «Je ne veux pas étudier sur des peaux mortes lorsque des hommes meurent de faim!» Son geste pousse de nombreux maîtres de théologie à l'imiter. La réputation de Dominique parvient bientôt à son évêque, Diègue d'Osma. Le chapitre des chanoines de sa cathédrale vient tout juste d'être réformé selon la Règle de saint Augustin. Voyant l'avantage de s'associer un tel homme pour consolider la réforme entreprise, il demande à Dominique de se faire chanoine. Celui_ci accepte, attiré par la vie de pauvreté et de prière. Les chanoines se rendent vite compte de la valeur du nouveau venu et le choisissent comme sous-prieur, ce qui en fait le bras droit de l'évêque. On remarque son humilité, sa douceur, son attention aux autres. Il ne quitte presque jamais le cloître afin de mieux s'adonner à la prière, à la méditation de l'écriture ou de textes des Pères de l'Église. Mais, alors qu'on pourrait croire que Dominique s'est coupé des femmes et des hommes de son temps, il les porte toujours dans son cœur. Il n'a plus rien à vendre pour secourir les malheureux, mais c'est à eux qu'il pense durant les nuits où une prière intense a remplacé l'étude. Durant cette prière, il ne cesse alors de demander à Dieu une charité efficace pour travailler au salut du monde. Très souvent, ces prières s'accompagnent de larmes et de gémissements: Seigneur, ayez pitié de votre peuple! Que vont devenir les pécheurs?

 

La mission au Nord


Cette sollicitude pour le salut du monde trouve bientôt à s'exercer dans des circonstances fortuites. Diègue d'Osma est chargé par le roi de Castille d'aller négocier le mariage de son fils avec une princesse du Danemark ou Norvège (“les Marques”, au moyen âge). L'évêque se met donc en route avec sa suite, dont fait partie Dominique. Ils traversent le Sud de la France où sévit l'hérésie cathare. Celle_ci, profitant des mouvements de pauvreté et de retour à l'Évangile, véhicule sous un extérieur chrétien, une doctrine dualiste opposant un Dieu bon, créateur des réalités spirituelles, et un dieu mauvais, créateur du monde matériel. Dans ce contexte, le détachement des biens de ce monde camoufle un mépris pour tout ce qui est matériel. Passant la nuit dans une auberge, Dominique apprend que son propriétaire est un cathare. Il discute alors avec lui une partie de la nuit, si bien que l'homme se convertit. L'évêque et son sous-prieur poursuivent leur route et arrivent au Danemark. Les négociations ayant favorablement abouties, ils reviennent en Espagne en faire rapport au roi qui les renvoie chercher la fiancée. Celle-ci étant morte entre temps, Diègue fait parvenir la nouvelle au roi et va à Rome avec Dominique pour rencontrer le pape.


La prédication en Languedoc


Aux Marques, I'évêque a entendu parler des Cumans, peuple païen aux moeurs barbares. Aussi, demande-t-il au pape de le relever de la charge de son diocèse afin de pouvoir aller les évangéliser avec son sous prieur. Le pape refuse et les renvoie chez eux. Sur le chemin du retour, à Montpellier,  Diègue et Dominique rencontrent les légats du pape chargés de prêcher l'Évangile et la foi contre les erreurs cathares. Les légats se plaignent à Diègue du peu de succès de leur mission. Celui_ci comprend vite que le succès des cathares leur vient de la rigueur et la pauvreté de la vie de leurs prédicateurs. Aussi, il conseille aux légats de se défaire de leurs escortes et de leurs chevaux et d'aller prêcher l'Évangile à pied, n'emportant que les livres nécessaires. Diègue joint aussitôt le geste à la parole, et part prêcher avec Dominique, accompagné par les légats. Nous sommes alors en 1206. Pendant deux ans, ils vont prêcher ainsi: à pied et sans escorte, à travers tout le Languedoc. Leur prédication connaît alors un certain succès. Un groupe de femmes cathares converties, se trouvant de ce fait sans aucun moyen de subsistance, sera rassemblé par Dominique et son évêque pour former un monastère à Prouilhe, tout près de Fanjeaux, où Dominique sera plus tard nommé curé. Ce monastère, embryon de ce qui deviendra l'Ordre des Moniales dominicaines, sert à Dominique de “quartier général” après la mort de Diègue (en Espagne) et le départ des légats missionnaires ( ils sont moines cisterciens, ils doivent rentrer à leurs communautés).


Le début de l'Ordre des Prêcheurs


De 1208 à 1213, Dominique poursuit donc seul l'oeuvre de prédication, tout en continuant de prendre soin du monastère de Prouilhe. II gagne le respect des cathares par la rigueur de sa vie, sa bonne humeur, sa vie de prière, sa pauvreté, son zèle. Sur la route, entre les villages, il marche pieds nus. Il mendie son pain et, quand on lui offre le gîte, il couche sur le sol. Lorsqu'il ne prêche pas ou n'est pas en train d'exhorter quelqu'un à la conversion, il prie et, dès qu'il est près d'une chapelle ou d'une église, il s'y rend pour célébrer l'Eucharistie ou participer à la prière liturgique. Avec le temps, quelques hommes se joignent à lui pour travailler à l'évangélisation. La petite communauté s'installe d'abord dans une maison à Fanjeaux. Puis, comme Pierre Seilhan, fils de Jean Seilhan, viguier de Toulouse (représentant du compte de Toulouse face aux capitouls) se donne à lui avec ses biens, elle se déplace à la maison de Pierre, en face de l’actuel Palais de Justice. Foulques, évêque de la ville, reconnaît officiellement la communauté avec son projet de prédication en 1215, et lui concède comme revenu une partie de la dîme des pauvres. Dans le même temps, Dominique confie les six frères qui vivent avec lui à un maître en théologie pour qu'il les instruise. Foulques de Toulouse se rend à Rome pour participer au IV Concile de Latran et Dominique l'accompagne, voulant obtenir l'approbation du pape pour un ordre qui s'appellera l'Ordre des Prêcheurs. Le pape promet l'acceptation, à la condition que Dominique et ses frères choisissent une règle déjà existante. Revenu auprès d'eux, ils adoptent à l'unanimité la Règle de saint Augustin. Dominique repart pour Rome chercher l'approbation qui lui est alors accordée. En 1217, Dominique disperse sa petite communauté. Il envoie fonder à Paris et à Bologne, les centres universitaires du temps, de même qu'en Espagne et à Rome. À partir de ce moment, les choses se précipitent. Au début, les frères de Dominique suscitent le scepticisme. Mais assez rapidement, leur pauvreté, leur attachement à la prière, leur prédication et leur vie évangélique, leur valent un accueil enthousiaste et l’éveil de vocations partout où ils vont. Par exemple, le couvent de Paris, fondé par deux ou trois frères, en compte près de cinquante à la mort de Dominique, quatre ans plus tard, sans compter ceux qui ont quitté Paris pour fonder ailleurs.


Le premier chapitre de l'Ordre


Quant à Dominique, il va de couvent en couvent pour exhorter les frères à tenir bon. Toujours il va à pied et quête son pain. Dans les couvents il n'a ni cellule ni lit et, malgré les fatigues du voyage, il passe toujours ses nuits en prière dans l'église. En 1220, il convoque le premier chapitre général de l'Ordre à Bologne en Italie, chaque couvent devant y envoyer un certain nombre de frères. Une fois qu'ils sont réunis, Dominique leur demande de choisir un autre supérieur, lui-même s'estimant indigne de cette charge ; mais les frères refusent. Ils adoptent les premières Constitutions de l'Ordre, qui règlent la vie des frères en incarnant dans des dispositions concrètes la Règle de saint Augustin. Ils prennent à ce moment des décisions importantes: l'Ordre doit abandonner ses revenus et chaque couvent doit quêter sa subsistance au jour le jour. Enfin, pour mieux répondre aux besoins de l'évangélisation, l'Ordre est divisé en provinces.


La mort de saint Dominique


Le chapitre terminé, Dominique reprend sa tournée des divers couvents. Il est aussi chargé par le pape d'une mission d'évangélisation dans le Nord de l'ltalie. Puis, à l'été 1221, usé par ses marches interminables et par ses veilles incessantes, il tombe malade à Bologne. Constatant la gravité de son état, il demande à se confesser et à recevoir la communion. Il se recommande ensuite aux frères présents, et leur affirme qu'il leur sera plus utile au ciel que sur terre. Puis il s'éteint pendant que les frères recommandent son âme à Dieu. Mort dans la cellule d'un autre, puisqu'il n'en avait dans aucun couvent, on l'enterre dans l'église, au pied de l'autel, revêtu de la tunique d'un autre. La sienne, estiment les frères, est en trop mauvais état: usée, épuisée... comme le pauvre qu'elle habillait.

Les Quinze Mardis de Saint Dominique

Qu'est-ce que la dévotion des quinze mardis?

Elle est exactement semblable à celle des quinze samedis; le jour seul est différent. Le mardi est spécialement consacré à saint Dominique, instituteur du Rosaire, et c'est l'unique raison de ce choix. Quels sont les motifs qui nous engagent à pratiquer la dévotion des quinze mardis ? 1° Saint Dominique a été donné au monde pour procurer le salut d'un grand nombre d'âmes. 2° Ce saint a toujours montré une charité très-vive à leur égard, et il s'est assujetti à des travaux incroyables pour les secourir. 3° Ses prières sont très-puissante: il avouait lui-même avoir toujours obtenu tout ce qu'il demandait. 4° Il a promis dans ses derniers moments de nous être plus utile après sa mort que pendant sa vie. 5° Il a opéré en tout temps un nombre prodigieux de miracles pour subvenir aux nécessités des personnes qui imploraient son secours.

En quel temps pratique-t-on la dévotion des quinze mardis ?

En tout temps, comme la précédente, mais plus particulièrement durant les quinze mardis avant la fête de saint Dominique. Il sera encore fort utile de l'associer à celle des quinze samedis. On gagnera par là plus d'Indulgences, on honorera mieux le bienheureux Patriarche, dont la fête se trouve dans l'intervalle, et en répétant ainsi le mardi les exercices du samedi, on est sûr d'obtenir des grâces plus abondantes.

Méthode de saint Dominique pour méditer le Rosaire

Cette méthode est celle qui fut ordinairement pratiquée par le Saint Patriarche Dominique. Elle consiste à énoncer ou verbalement ou mentalement, non-seulement avant chaque dizaine, mais encore avant chaque Ave, un point du mystère que l'on médite, et l'on s'arrête plus ou moins longtemps à la pensée ou au sentiment suggéré par cette énonciation. L'usage et l'habitude rendront cette pratique facile. Elle deviendra même, lorsqu'on le voudra, aussi courte que toute autre. Entre autres avantages, elle a celui d'empêcher les distractions, ou du moins de les rendre plus rares et moins considérables. Afin de marcher à la suite de Saint Dominique, chaque mardi, nous méditerons un mystère du Rosaire avec sa méthode.

saintdominic

17 avril 2010

Les Quinze Mardis de Saint Dominique 2/3

stdom

Les Quinze Mardis de Saint Dominique


Prières communes à chaque mardi

Prière à Saint Dominique à dire au début de chaque mardi

O Saint Prêtre de Dieu et glorieux Patriarche Saint Dominique, vous qui avez été l'ami, le fils bien-aimé et le confident de la Reine Céleste et qui avez accompli des miracles par la vertu du Saint Rosaire et qui êtes notre puissant médiateur auprès du trône de Marie et du Cœur de Jésus, considérez nos besoins et ayez pitié de l'état de misère dans lequel je me trouve. Lorsque vous étiez sur la terre, vous aviez le cœur ouvert à toutes les misères d'autrui et vous aviez la main tendue  pour les secourir; maintenant que vous êtes au Ciel, votre Charité et votre puissance ne sont pas moindre, au contraire. Priez pour moi Marie, la Mère et la Reine du Très Saint Rosaire et Son Divin Fils Jésus Christ, car j'ai l'intime confiance que par, votre intercession j'obtiendrai les grâces que je désire ardemment (formuler les grâces que l'on désire). Ainsi soit-il.

Trois Gloire au Père

Répons à saint Dominique pour les Quinze Mardis

O Lumière de l'Église, Docteur de la vérité, Rose de patience, Ivoire de chasteté, vous nous avez abreuvés gratuitement de l'eau de la sagesse; Prédicateur de la grâce, faites-nous parvenir au séjour des Bienheureux.

R. O Merveilleux espoir donné par vous à ceux qui vous pleuraient à l'heure de votre mort, lorsque vous promîtes qu'après le trépas vous viendriez en aide à vos frères.

Accomplissez, ô Père, ce que vous avez dit, en nous secourant par vos prières.

V. Vous qui vous êtes illustré par tant de miracles en faveur des malades, apportez un remède à nos âmes souffrantes, en nous secourant par vos prières.

Accomplissez, ô Père

Gloire au Père

Accomplissez, ô Père

Prions

Dieu tout-puissant, nous sommes accablés sous le poids de nos péchés; accordez-nous, s'il vous plait, d'en être délivrés par les mérites de votre Confesseur saint Dominique, notre père et notre patron. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Litanies de Saint Dominique

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des Vierges, priez pour nous.

Saint Dominique, notre auguste père, priez pour nous.

Saint Dominique, astre de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Dominique, lumière du monde, priez pour nous.

Saint Dominique, flambeau de la grâce, priez pour nous.

Saint Dominique, rose de patience, priez pour nous.

Saint Dominique, qui aviez soif du salut des âmes, priez pour nous.

Saint Dominique, qui étiez jaloux du martyre, priez pour nous.

Saint Dominique, grand directeur des âmes, priez pour nous.

Saint Dominique, homme évangélique, priez pour nous.

Saint Dominique, docteur de Vérité, priez pour nous.

Saint Dominique, ivoire de chasteté, priez pour nous.

Saint Dominique, homme au cœur vraiment apostolique, priez pour nous.

Saint Dominique, pauvre des biens de la fortune, priez pour nous.

Saint Dominique, riche de la pauvreté de votre vie, priez pour nous.

Saint Dominique, qu'un zèle consumait pour le Salut des pécheurs, priez pour nous.

Saint Dominique, trompette de l'Evangile, priez pour nous.

Saint Dominique, héraut du Ciel, priez pour nous.

Saint Dominique, modèle d'abstinence, priez pour nous.

Saint Dominique, sel de la terre, priez pour nous.

Saint Dominique, soleil étincelant dans le Temple de Dieu, priez pour nous.

Saint Dominique, qui étiez étayé par la Grâce Divine, priez pour nous.

Saint Dominique, qui êtes revêtu d'un manteau royal, priez pour nous.

Saint Dominique, fleur éclatante dans les jardins de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Dominique, qui arrosiez la terre de votre sang précieux, priez pour nous.

Saint Dominique, froment recueilli dans les greniers célestes, priez pour nous.

Saint Dominique, qui resplendissez parmi les vierges, priez pour nous.

Saint Dominique, qui êtes le chef et le Père de l'Ordre des Frères Précheurs, priez pour nous.

Saint Dominique,  pour qu'à notre mort, nous soyons reçus avec vous dans le Ciel, priez pour nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Seigneur, exaucez ma prière

et que mon cri parvienne jusqu'à vous.

Priez pour nous, Ô Saint Dominique,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus Christ votre Fils.

Prière finale

V. Priez pour nous, Bienheureux Père Saint-Dominique.

R. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Dieu tout-puissant, faites, nous Vous en supplions, que la protection du bienheureux Dominique, Votre confesseur, nous relève, nous qui sommes oppressés sous le poids de nos péchés. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

17 avril 2010

Les Quinze Mardis de Saint Dominique 3/3

stdom

Les Quinze Mardis de Saint Dominique


Premier Mardi

Notre-Seigneur descend du ciel et se fait homme pour racheter l'univers coupable.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique est suscité par la Providence pour sauver l'Église dans les périls imminents qui la menacent au XIIIe siècle, ce qui nous est clairement signifié par la vision d'Innocent III. Ce pape vit l'église de Saint Jean de Latran, figure de l'Église universelle, sur le point de s'écrouler par la violence d'un tremblement de terre. Il aperçut en même temps notre Saint, qui, la soutenant de ses robustes épaules, la préserva de toute catastrophe. C'est pourquoi nous chantons justement cette louange: Béni soit le Rédempteur de tous les hommes, qui, voulant pourvoir à leur salut, a envoyé au monde saint Dominique.

 

Répons de Saint Dominique

 

Premier Mystère Joyeux

L'Annonciation

 

Notre Père

 

1. La très-sainte Trinité décrète le mystère de l'Incarnation de Jésus-Christ. Je Vous salue Marie...

2. Marie est choisie pour être la Mère du Verbe qui doit revêtir la nature humaine. Je Vous salue Marie...

3. L'Ange Gabriel annonce cette heureuse nouvelle à la Vierge sainte. Je Vous salue Marie...

4. Marie est en oraison dans la solitude lorsqu'elle reçoit l'ambassadeur céleste. Je Vous salue Marie...

5. L'Ange paraît et lui dit: Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Je Vous salue Marie...

6. A ces paroles Marie est surprise et troublée. Je Vous salue Marie...

7. Et l'Ange lui dit: Marie, ne craignez pas; vous concevrez par l'opération de l'Esprit-Saint. Je Vous salue Marie...

8. Et la Vierge répond : Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon voire parole. Je Vous salue Marie...

9. A cet instant l'Esprit de Dieu la couvre de son ombre. Je Vous salue Marie...

10. Et le Verbe fait chair habite parmi nous. Je Vous salue Marie...

 

O très sainte Vierge, je vous en conjure, faites-moi concevoir votre Fils au dedans de mon cœur comme vous l'avez conçu dans vos chastes entrailles; qu'il s'unisse étroitement a mon âme comme il s'est incarné personnellement dans notre chair. Gloire au Père

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Étudiez soigneusement votre vocation, et soyez fidèle aux desseins de Dieu.

 

Oraison finale

 

Deuxième mardi

Jésus, immédiatement après s'être incarné, répand, en qualité de Sauveur, ses bénédictions sur la maison de Zacharie.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique porte la bénédiction du Seigneur partout où il se trouve. A Toulouse il convertit à la foi catholique, par l'exemple d'une austérité admirable, des femmes hérétiques chez qui il était logé. A Orvieto, quand une grêle affreuse dévaste les vignes, il garantit celle de son hôte de ce terrible fléau par ses mérites. Plusieurs fois, chez les étrangers et chez les siens, il multiplie l'aliment et la boisson. Dans la détresse de ses frères il fait même descendre un1 pain du ciel, apporté par les anges.

 

Répons de Saint Dominique

 

Deuxième Mystère Joyeux

La Visitation

 

Notre Père...

 

1. Marie, par humilité, va visiter sa cousine sainte Elisabeth. Je Vous salue Marie...

2. En cela elle est conduite par le Saint Esprit. Je Vous salue Marie...

3. Or la Vierge traversa les montagnes en grande hâte. Je Vous salue Marie...

4. Sainte Elisabeth reçoit Marie avec une joie extrême. Je Vous salue Marie...

5. Le petit Jean-Baptiste est sanctifié dans le sein de sa mère. Je Vous salue Marie...

6. Elisabeth dit à la Vierge: Le fruit de vos entrailles est béni. Je Vous salue Marie...

7. Marie répond: Mon âme glorifie le Seigneur. Je Vous salue Marie...

8. Elisabeth s'écrie encore: D'où me vient ce bonheur d'avoir la visite de la Mère de mon Dieu? Je Vous salue Marie...

9. La maison de Zacharie est comblée de bénédictions par la présence de Jésus et de Marie. Je Vous salue Marie...

10. Marie sert sa cousine Elisabeth avec beaucoup de charité et d'humilité durant trois mois. Je Vous salue Marie...

 

Daignez me favoriser, ô très-pure Vierge, de votre sainte visite, et mon âme, sanctifiée par la présence de votre divin Fils, se réjouira avec vous en Dieu, son Sauveur. Gloire au Père...

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Sympathisez avec vos frères dans leurs joies et dans leurs peines, vous réjouissant avec ceux qui sont dans l'allégresse, et pleurant avec ceux qui pleurent.

 

Oraison finale

 

Troisième mardi

Au jour de sa naissance, Jésus apporte la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique apporte une paix semblable entre Dieu et les pécheurs qui reviennent sincèrement. L'hérésie et le péché allument dans l'Église le feu de la discorde. Les divisions, les révolutions, les guerres, sont les fruits amers de ces racines d'iniquité. Saint Dominique contribue davantage à la réconciliation des malheureux hérétiques et des pécheurs avec la foi et la charité, par la croisade pacifique de son exemple et de sa parole, que n'ont fait les guerriers du Nord par leurs exploits éclatants. Il fait luire, entre la terre et les hauteurs célestes, l'arc en ciel étincelant du Rosaire; l'erreur disparaît, et le calme succède à la tempête.

 

Répons de Saint Dominique

 

Troisième Mystère Joyeux

La Naissance de Jésus

 

Notre Père

 

1. Marie enfante Notre-Seigneur sans préjudice de sa virginité sans tache. Je Vous salue Marie...

2. Elle Je met au monde dans une étable, et l'emmaillotte de langes bien pauvres. Je Vous salue Marie...

3. Elle admire, elle contemple avec amour le fruit béni de ses entrailles. Je Vous salue Marie...

4. Elle embrasse Jésus, elle le presse contre son cœur. Je Vous salue Marie...

5. Elle nourrit de son lait virginal l'Enfant divin. Je Vous salue Marie...

6. Elle le pose dans une crèche, préparée avec soin par le bon Joseph. Je Vous salue Marie...

7. Et le Roi du ciel est ainsi couché sur la paille, entre deux animaux. Je Vous salue Marie...

8. Les anges ont chanté dans les airs aux environs de Bethléem: « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix aux hommes de bonne volonté sur la terre ! » Je Vous salue Marie...

9. Des bergers, instruits de la merveilleuse naissance de l'Enfant divin, viennent le visiter et l'adorer. Je Vous salue Marie...

10. Les mages, conduits par une étoile, viennent aussi des pays lointains; ils adorent le Verbe incarné et lui offrent leurs présents. Je Vous salue Marie...

 

O divine Mère de Jésus, faites-moi la grâce de renaître spirituellement avec votre divin Fils, de le vénérer comme le Roi de mon âme, de l'adorer, comme les bergers et les mages, du profond de mon cœur. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Vivez en paix avec tous les hommes, autant que cela est possible. Prévenez les divisions, travaillez à la réconciliation des ennemis.

 

Oraison finale

 

Quatrième mardi

Jésus, offert par sa mère au temple de Jérusalem, s'offre lui-même en qualité de Pontife suprême, au Père céleste, pour la rédemption du genre humain.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique veut embrasser l'esclavage pour en délivrer ses frères. Il se charge aussi des pénitences que les pécheurs méritent, et il expie leurs prévarications sur sa chair innocente. Rien ne lui aurait coûté pour sauver une âme. Volontiers il eût souffert pour le salut de l'une d'entre elles les tourments les plus atroces, jusqu'au jour du jugement. Il eût même consenti, comme sa fille sainte Catherine de Sienne, de servir de couvercle à la bouche béante de l'enfer, pourvu qu'à cette condition l'entrée de l'abîme eût été fermée pour les hommes.

 

Répons de Saint Dominique

 

Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au Temple

 

Notre Père

 

1. Marie se dirige vers le Temple pour offrir à Dieu le saint Enfant. Je Vous salue Marie...

2. O exemple mémorable de soumission à la loi divine! Je Vous salue Marie...

3. La Vierge chemine vers Jérusalem par des roules incommodes. Je Vous salue Marie...

4. Elle porte son tendre enfant sur ses bras. Je Vous salue Marie...

5. Elle médite le mystère du Verbe incarné durant son chemin. Je Vous salue Marie...

6. Enfin, arrivée au Temple, elle offre Jésus aux ministres du sanctuaire. Je Vous salue Marie...

7. Elle donne cinq sicles pour racheter son enfant; elle y ajoute une colombe, l'oblation des pauvres. Je Vous salue Marie...

8. Anne la prophétesse est remplie de joie en voyant l'accomplissement des promesses du Très-Haut. Je Vous salue Marie...

9. Le saint vieillard Syméon embrasse le Sauveur avec transport. Je Vous salue Marie...

10. Il mourra content désormais, après avoir contemplé le salut d'Israël. Je Vous salue Marie...

 

Permettez-moi, Vierge sainte, d'enlacer votre enfant avec les bras de la foi et de la chante: permettez-moi de le presser amoureusement sur mon cœur et de loi consacrer toutes mes affections. Ah! puissé-je mourir avec Syméon pour aller jouir de sa douce présence et de la vôtre! Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Faites pénitence pour vos frères, et priez pour leur salut.

 

Oraison finale

 

Cinquième mardi

Jésus, perdu pendant le voyage de Jérusalem, est retrouvé dans le Temple, conférant avec les Docteurs de la Loi.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique se met en rapport avec les hérétiques, et par des entretiens fréquents, des conférences suivies, des instructions continuelles, il les convainc de leurs erreurs, les. frappe d'admiration, et les ramène à la vérité. Dieu favorise même son zèle de la grâce des miracles. Ainsi, dans une célèbre dispute qui eut lieu à Fanjeaux, le livre du Saint, renfermant les principaux points de la foi catholique contestés par les adversaires, est jeté à trois reprises différentes dans les flammes, et en sort intact, tandis que le livre des hérétiques est consumé en un clin d'œil.

 

Répons de Saint Dominique

 

Cinquième Mystère Joyeux

Recouvrement de Jésus au Temple

 

Notre Père

 

1 Marie a perdu son enfant. Je Vous salue Marie...

2. O divine Mère, quel trésor vous avez perdu. Je Vous salue Marie...

3. La Vierge recherche son enfant avec inquiétude. Je Vous salue Marie...

4 Elle parcourt, en le cherchant, toutes les rues et tous les chemins de Jérusalem. Je Vous salue Marie...

5. Elle le retrouve seulement après trois jours d'angoisses et de fatigues. Je Vous salue Marie...

6. Enfin elle le rejoint dans le Temple. Je Vous salue Marie...

7. Jésus était là au milieu des docteurs, les étonnant par sa science et la sagesse de ses réponses, bien qu'il eût à peine douze ans. Je Vous salue Marie...

8. La sainte Vierge lui dit : « Mon fils, pourquoi nous avez-vous attristés par votre absence ? » Je Vous salue Marie...

9. L'enfant Jésus revint à Nazareth avec ses parents ; et il leur était soumis. Je Vous salue Marie...

10. Et Marie conservait soigneusement dans son cœur toutes les paroles et toutes les actions de Jésus. Je Vous salue Marie...

 

O très sainte Vierge, obtenez-moi la grâce de ne perdre jamais par mes péchés la présence de mon Sauveur, et de sentir vivement son absence. Si mes infidélités, hélas! l'obligeaient à s'éloigner de moi, ah! je vous en supplie, que je ne goûte plus aucun repos ni aucun plaisir avant de l'avoir retrouvé. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Soyez sensible aux misères spirituelles des âmes, et, pour obtenir leur conversion, employez le moyen d'une prière fervente et assidue.

 

Oraison de Saint Dominique

 

Sixième Mardi

Jésus, durant son oraison au jardin des Oliviers, est saisi d'une tristesse mortelle; une sueur d'eau et de sang, causée par la vue de nos péchés, découle de ses membres, et il recommence par trois fois sa prière, pour obtenir notre pardon.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique, témoin de l'endurcissement d'un grand nombre de pécheurs, en conçoit une douleur qui le mine lentement. Afin d'obtenir à ces âmes infortunées la grâce du repentir, il prolonge ses prières, il interrompt son sommeil, il passe les nuits en oraison. Pendant cet exercice, tantôt il a les bras étendus en forme de croix ou élevés vers le ciel, tantôt il se prosterne la face contre terre, tantôt il embrasse avec ardeur les autels sacrés. Il fait violence à Dieu. Ses vives supplications apaisent le cœur du Tout-Puissant. Sa prière est plus efficace que sa parole.

 

Répons de Saint Dominique

 

Premier Mystère Douloureux

L'Agonie de Jésus

 

Notre Père

 

1. Jésus, accompagné de trois disciples, se dirige, après la Cène, vers le jardin des Oliviers. Je Vous salue Marie...

2. Arrivé là, il se retire à l'écart, et se prosterne la face contre terre. Je Vous salue Marie...

3. Il prie avec ardeur, et sa prière persévère longtemps. Je Vous salue Marie...

4. Son âme est inondée d'une tristesse mortelle. Je Vous salue Marie...

5. Une sueur sanguinolente découle de son corps et se répand a flots sur le sol. Je Vous salue Marie...

6. « Mon Père, dit-il, non pas ma volonté, mais la vôtre! » Je Vous salue Marie...

7. « Veillez et priez, recommande-t-il à ses disciples en revenant de son oraison. Je Vous salue Marie...

8. Alors Judas s'avance avec la troupe homicide des Juifs, et il trahit son maître par un baiser. Je Vous salue Marie...

9. Les bourreaux se jettent sur Jésus, qui ne fait aucune résistance. Je Vous salue Marie...

10. Le Seigneur est cruellement garrotté, et traîné d'un juge à l'autre. Je Vous salue Marie...

 

O Marie, par la tristesse accablante de Jésus au jardin des Oliviers, par les gouttes de sang exprimées de son corps durant son agonie mortelle, donnez-moi la constance d'endurer toute espèce d'afflictions intérieures et extérieures. Oui, par votre intercession, je veux, au milieu des plus cruelles, être parfaitement résigné à la volonté divine. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Soyez sensible aux misères spirituelles des âmes, et, pour obtenir leur conversion, employez le moyen d'une prière fervente et assidue.

 

Oraison finale

 

Septième mardi

Jésus reçoit dans sa flagellation tous les coups que nous avions mérités pour nos péchés.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique prend chaque nuit trois disciplines sanglantes avec une chaîne de fer. La première est pour ses péchés; mais ils sont bien légers. La seconde est pour les pécheurs, dont il désire vivement la conversion et le salut. La troisième est pour les âmes du purgatoire. Il veut par 1à répondre à l'amour excessif de Jésus, qui a répandu son sang pour les hommes. Notre Saint a été si constant dans cet exercice qu'il l'a pratiqué durant trente ans sans relâche, jusqu'à la fin de ses jours.

 

Répons de Saint Dominique

 

Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation de Jésus

 

Notre Père

 

1. Jésus est livré aux bourreaux pour être flagellé. Je Vous salue Marie...

2. On l'accuse avec une fausseté manifeste. Je Vous salue Marie...

3. Il est bientôt dépouillé de ses vêtements. Je Vous salue Marie...

4. Le voilà nu entre les mains de ces barbares. Je Vous salue Marie...

5. On l'attache à un tronçon de colonne. Je Vous salue Marie...

6. Il est d'abord frappé avec des fouets. Je Vous salue Marie...

7. Puis il est fouetté avec des verges d'épines. Je Vous salue Marie...

8. On y ajoute les chaînes et les pointes de fer. Je Vous salue Marie...

9. Le sang du Sauveur coule par terre avec abondance. Je Vous salue Marie...

10. On le délie ensuite, et il reprend ses vêtements. Je Vous salue Marie...

 

O Mère de douleur, par ces outrages affreux dont Jésus est assailli, parcelle flagellation horrible qui déchire son corps sacré, garantissez-moi, je vous en conjure, des traits de la vengeance divine, tant de fois méritée à cause de mes crimes. Ne permettez pas que le précieux sang de mon Sauveur soit versé en vain. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Mortifiez votre chair rebelle, pour votre propre salut et pour celui des autres.

 

Oraison finale

 

Huitième mardi

Jésus est couronné d'épines par les soldats romains, eu dérision de sa royauté.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique reçoit du Sauveur la couronne d'épines par les mépris dont il est couvert. Il accepte avec résignation, avec joie, les ignominies dont les hérétiques l'abreuvent. A Carcassonne, la ville infidèle, on l'outrage, on le traite comme un insensé: il préfère cette cité à la pieuse Toulouse, qui le comble d'honneurs. Magnanimité admirable, courage héroïque, digne de toute la vénération des hommes !

 

Répons de Saint Dominique

 

Troisième Mystère Douloureux

Le Couronnement d'épines

 

Notre Père

 

1. Il vient à la pensée des soldats d'imposer h Jésus une couronne d'épines. Je Vous salue Marie...

2. Ils la préparent avec une rage et une célérité infernales. Je Vous salue Marie...

3. Puis ils l'enfoncent avec rage dans la tête du Rédempteur. Je Vous salue Marie...

4. Ce chef divin en est percé de toutes parts. Je Vous salue Marie...

5. Le sang coule. Je Vous salue Marie...

6. Le front en est couvert. Je Vous salue Marie...

7.11 se mêle aux larmes de ses yeux. Je Vous salue Marie...

8. Il descend sur ses lèvres couvertes des pâleurs de la mort. Je Vous salue Marie...

9. A ce supplice on ajoute celui de la dérision: on couvre les épaules de Jésus d'un manteau de pourpre, et on lui remet un roseau à la main. Je Vous salue Marie...

10. En cet état Pilate le montre au peuple en disant: « Voilà l'homme ». Je Vous salue Marie...

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Servez Dieu sans ostentation, mais aussi sans respect humain.

 

Oraison finale

 

Neuvième mardi

Jésus porte sa croix, chargé du poids de nos péchés sans nombre, pour nous délivrer de nos misères.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique embrasse la croix du Sauveur, et la porte avec persévérance durant toute sa vie. Il aide charitablement ceux qui trouvent de la difficulté à traîner leur propre croix. Affermi dans la voie de la perfection, notre Saint renonce à tous les biens du monde, à tous les plaisirs de la vie. Il pratique assidûment l'entière abnégation de soi-même. Il porte constamment sur son corps la mortification de Jésus Christ. Sa charité l'engage en outre à prendre le fardeau de ses frères, et à les consoler dans leurs peines; il dissipe leurs chagrins et les relève dans leur découragement.

 

Répons de Saint Dominique

 

Quatrième Mystère Douloureux

Le Portement de la croix

 

Notre Père

 

1. Sur les instances du peuple, excité par ses chefs, Jésus est condamné à être crucifié. Je Vous salue Marie...

2. On lui présente sa croix, et il l'embrasse avec amour. Je Vous salue Marie...

3. Il la met sur ses épaules déchirées, et la porte courageusement. Je Vous salue Marie...

4. Et pourtant il tombe sous son fardeau, accablé sous le poids de nos péchés. Je Vous salue Marie...

5. L'ayant reprise, il rencontre sa mère plongée dans la désolation. Je Vous salue Marie...

6. Une sainte femme essuie son visage, et l'image de sa face reste imprimée sur le linge. Je Vous salue Marie...

7. Les filles de Jérusalem le suivent en se lamentant. Jésus les console et leur dit : « Si le bois vert est ainsi traité, quel sera le sort du bois sec? » Je Vous salue Marie...

8. Personne ne veut aider à Jésus à porter sa croix. Simon de Cyrène s'y prête à peine quelques instants. Je Vous salue Marie...

9. Arrivé au pied de la colline, le Sauveur tombe encore sous le poids de son fardeau. Je Vous salue Marie...

10. Mais il se relève, reprend la croix dans un sublime effort, et arrive au sommet de la montagne. Je Vous salue Marie...

 

O mère affligée, au nom des peines endurées par votre divin Fils dans son trajet du prétoire de Pilale au Calvaire, obtenez-nous les forces et la patience dont nous avons besoin pour porter nos propres tribulations. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Renoncez-vous vous-même, et consolez votre prochain dans ses afflictions.

 

Oraison finale

 

Dixième mardi

Jésus est crucifié réellement.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique se crucifie d'une manière spirituelle. On le voit, dès son enfance, embrasser les austérités les plus dures. Son jeûne est continuel. Son corps est ceint d'une chaîne de fer garnie de pointes aiguës. Un cilice piquant couvre ses épaules. La terre nue ou les degrés de l'autel lui servent de couche. Tout cela n'est point encore assez : une ardente soif du martyre dévore son cœur; il brûle de répandre tout son sang pour l'amour de Jésus-Christ.

 

Répons de Saint Dominique

 

Cinquième Mystère Douloureux

Jésus est crucifié

 

Notre Père

 

1. Le Sauveur des hommes, dépouillé de ses vêtements, est étendu sur la croix par les bourreaux. Je Vous salue Marie...

2. On lui perce les pieds et les mains avec des clous pour les fixer au bois douloureux. Je Vous salue Marie...

3. Puis on élève l'instrument du supplice avec sa victime, et le sang coule à grands flots de ses plaies. Je Vous salue Marie...

4. Entre le ciel et la terre, la première parole du doux Agneau est une prière pour ses ennemis. Je Vous salue Marie...

5. Il promet ensuite le paradis au bon larron. Je Vous salue Marie...

6. Il recommande saint Jean à sa mère.

7. Dans sa soif on l'abreuve de fiel et de vinaigre. Je Vous salue Marie...

8. Il s'écrie au milieu de cette détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné? Je Vous salue Marie...

9. « Tout est consommé! dit-il enfin. Je Vous salue Marie...

10. Aussitôt, se recommandant à Dieu, son Père, il rend l'esprit. Je Vous salue Marie...


Parles mérites de la mort de Jésus, ô Vierge digne de toute notre compassion, obtenez-moi la grâce de mourir parfaitement an monde et à moi-même tous les jours de ma vie; obtenez-moi  de crucifier constamment cette malheureuse chair avec ses cupidités, afin d'arriver à l'éternel bonheur. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Crucifiez votre chair avec toutes ses convoitises. Soyez toujours aux pieds du crucifix.

 

Oraison finale

 

Onzième mardi

Jésus, par sa résurrection, obtient une gloire immortelle, et cause la joie du monde entier.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique ressuscite les morts, et comble les âmes d'allégresse. C'est ainsi que notre Saint participe à l'empire de Jésus sur la mort. Avant de quitter ce monde, il rappelle trois personnes à la vie dans la seule ville de Rome. Après son trépas il en ressuscite, par ses mérites, un nombre considérable. Notre Saint, en outre, a retiré de la mort spirituelle et rendu à la vie de lu grâce, par ses travaux apostoliques, des milliers de pécheurs.

 

Répons de Saint Dominique

 

Premier Mystère Glorieux

La Résurrection de Notre Seigneur

 

Notre Père

 

1. Jésus sort du tombeau le troisième jour. Je Vous salue Marie...

2. O mort ! où est ta victoire, ton aiguillon ? tu as trouvé ton vainqueur. Je Vous salue Marie...

3. Auparavant l'âme du Sauveur était allée consoler les patriarches dans les limbes et les délivrer des ténèbres. Je Vous salue Marie...

4. Après cet acte d'autorité et de miséricorde, il ressuscite plein de gloire. Je Vous salue Marie...

5. Sa présence réjouit la bienheureuse Vierge Marie. Je Vous salue Marie...

6. Il apparaît encore à Marie-Madeleine, sous la figure d'un jardinier. Je Vous salue Marie...

7. Il se montre à l'apôtre saint Pierre, et lui donne sa bénédiction. Je Vous salue Marie...

8. Les disciples d'Emmaüs l'ont entendu sans le reconnaître; mais ils le devinent plus tard: « Nos cœurs n'étaient-ils pas enflammés, s'écriaient-ils, lorsqu'il nous parlait? » Je Vous salue Marie...

9. Il vient enfin au milieu de tous les disciples réunis au Cénacle, et il leur porte sa paix. Je Vous salue Marie...

10. L'apôtre saint Thomas était resté incrédule; mais il se rendit à la démonstration sensible des plaies du Sauveur. Je Vous salue Marie...

 

O Vierge bienheureuse, par la joie excessive dont votre cœur fut inondé à la première apparition dont Jésus favorisa votre foi et votre amour, obtenez-moi du Roi votre Fils la grâce de ressusciter à une vie nouvelle, et de ne jamais plus retomber dans la mort du péché. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Vivez d'une vie nouvelle, et travaillez à la conversion des pécheurs.

 

Oraison finale

 

Douzième mardi

Jésus monte au ciel, pour nous y préparer une place au festin de l'éternité.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

La place étant prête, et le festin préparé, il nous envoie son serviteur Dominique pour faire l'invitation. Ce serviteur fidèle accomplit exactement son emploi. Sa voix se fait entendre partout. Il prêche à tout venant, sur la route, dans les villes, les villages, les châteaux, et jusque dans les monastères. Sa parole est enflammée. La vérité sort de son cœur avec des flots d'amour qui ravissent le cœur des hommes.

 

Répons de Saint Dominique

 

Deuxième Mystère Glorieux

L'Ascension de Notre Seigneur

 

Notre Père

 

1. Jésus rassemble ses principaux disciples sur le mont des Oliviers. Je Vous salue Marie...

2. Et en leur présence il monte au ciel par sa propre vertu. Je Vous salue Marie...

3. Pourquoi, Seigneur, quittez-vous ainsi vos amis? « Je vais rejoindre mon Père », leur dit-il. Je Vous salue Marie...

4. « Et pourtant je resterai avec vous jusqu'à la fin des siècles ». Je Vous salue Marie...

5. « Et je vous enverrai le Saint-Esprit consolateur ».  Je Vous salue Marie...

6. Il s'élève alors dans les nues, et ses disciples le contemplent; enfin il se dérobe à leurs regards en les bénissant. Je Vous salue Marie...

7. Il entre dans le ciel; il nous en ouvre les portes. Je Vous salue Marie...

8. Il s'asseoit triomphalement à la droite de Dieu le Père. Je Vous salue Marie...

9. Plein de bonté pour les siens, il lui montre constamment ses plaies, en interpellant pour nous. Je Vous salue Marie...

10. O divin Jésus, vous êtes dans le ciel notre médiateur tout-puissant! Je Vous salue Marie...

 

O Marie, enlevez mon cœur là-haut avec votre adorable Fils. Donnez-moi, pour toutes les choses de la terre, un mépris généreux. Ah! désormais j'emploierai le reste de ma vie à contempler la gloire de Jésus dans le ciel. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Écoutez avec attention, respect et amour, la parole de Dieu.

 

Oraison finale

 

Treizième mardi

Jésus envoie le Saint-Esprit aux apôtres, et ceux-ci portent le feu de l'amour divin par toute la terre.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique est un apôtre qui, par le feu du Saint-Esprit, réchauffe les cœurs refroidis des pécheurs. La Providence l'éloigné de la contrée où il a vu le jour, et sous sou impulsion il va porter le feu divin en France, en Espagne, en Italie. Il brûle de montrer aux nations barbares le flambeau de la révélation, et d'allumer dans leur poitrine les flammes du céleste amour. Dieu dispose autrement de son serviteur, mais il accomplit largement ses désirs par le moyen de ses enfants spirituels. Il lui donne une famille apostolique, et celle-ci, jusqu'à la fin des temps, sans interruption, annoncera dans toute sa pureté l'Évangile du Sauveur aux peuples de l'univers, et les formera aux sentiments d'une piété solide autant que fervente.

 

Répons de saint Dominique

 

Troisième Mystère Glorieux

La descente du Saint Esprit

 

Notre Père

 

1. Dix jours après son Ascension, Jésus envoie le Saint-Esprit sur la terre. Je Vous salue Marie...

2. O don précieux ! il apporte la consolation céleste. Je Vous salue Marie...

3. Il répand dans les âmes le feu sacré. Je Vous salue Marie...

4. Il allume dans les cœurs la flamme du saint amour. Je Vous salue Marie...

5. Il éclaire les intelligences de sa vive lumière. Je Vous salue Marie...

6. Il fortifie les hommes de la puissance d'en haut. Je Vous salue Marie...

7. Il accorde aux apôtres le don des langues. Je Vous salue Marie...

8. Il leur distribue ses largesses avec effusion. Je Vous salue Marie...

9. 0 Esprit-Saint! venez répandre vos grâces dans le cœur de vos fidèles. Je Vous salue Marie...

10. Venez, Esprit-Saint! embrasez-nous des feux du divin amour. Je Vous salue Marie...

 

Mère de Dieu, toute pénétrée de l'Esprit Saint, communiquez à mon cœur indigent quelques gouttes de la plénitude du vôtre. Que cet esprit nouveau absorbe et consume toutes les puissances de mon âme, fasse battre ma poitrine et anime ma langue. Puissé-je à l'avenir respirer uniquement pour Dieu et pour vous! Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Demandez à Dieu des hommes apostoliques qui, marchant sur les traces du bienheureux patriarche, renouvellent la face de la terre.

 

Oraison finale

 

Quatorzième mardi

Jésus exalte sa très sainte Mère au jour de l'Assomption, et l'élève en corps, et en âme jusqu'au plus haut des cieux.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Jésus et Marie font monter aux cieux saint Dominique au jour de sa mort précieuse. Une année avant son trépas, un ange, par l'ordre du Seigneur, annonce au saint l'époque de son passage à l'éternité, et lui montre les palmes et les couronnes réservées à ses travaux. Quand il expire, on voit son âme prendre la roule du séjour céleste sur une échelle radieuse, au haut de laquelle Jésus et Marie lui tendent les bras. Son corps sacré lui-même participe dans la tombe à cette immense gloire. Il exhale une odeur divine et est glorifié par une foule de prodiges éclatants.

 

Répons de saint Dominique

 

Quatrième Mystère Glorieux

L'Assomption de la très sainte Vierge

 

Notre Père

 

1. Marie a rendu le dernier soupir entre les bras de Jésus, descendu du ciel pour le recevoir. Je Vous salue Marie...

2. Alors les apôtres, miraculeusement rassemblés de tous les points de l'univers, honorent son corps d'une sépulture glorieuse. Je Vous salue Marie...

3. Mais après trois jours ce corps sacré, conservé sans corruption, est réuni à l'âme de nouveau, et la Vierge est transportée par les anges dans le ciel. Je Vous salue Marie...

4. Le Père, le Fils, et le Saint-Esprit accueillent Marie avec triomphe. Je Vous salue Marie...

5. Les séraphins et les autres anges se courbent respectueusement devant elle. Je Vous salue Marie...

6. Tout le ciel est dans un ravissement de joie ineffable. Je Vous salue Marie...

7. 0 Marie, quelle place occupez-vous dans le ciel? je vous vois assise à la droite de Jésus. Je Vous salue Marie...

8. La vous êtes l'avocate de tous les hommes. Je Vous salue Marie...

9. Vous écoutez et vous exaucez avec bonté toutes mes demandes. Je Vous salue Marie...

10. Enfants du Rosaire, réjouissons-nous d'avoir une mère si bonne. Je Vous salue Marie...

 

Faites-moi la grâce, ô glorieuse mère de mon Sauveur, de mourir d'une mort semblable à la vôtre. Je compte sur votre assistance et sur celle de Jésus à mon dernier moment. Qu'au sortir du corps, mon âme, enlevée par les saints anges, soit transportée auprès de vous pour contempler à jamais votre immortelle gloire. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Priez pour les agonisants. Assistez les mourants au moment suprême, et suggérez-leur des sentiments chrétiens.

 

Oraison finale

 

Quinzième mardi

Jésus couronne sa très sainte Mère Reine du ciel et de la terre.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Jésus et Marie accordent à saint Dominique une part de leur domination suprême, en lui donnant un grand pouvoir sur les maladies, les misères et les afflictions de l'humanité. 11 était juste de récompenser par la puissance des miracles un homme qui avait procuré tant de gloire à Jésus et à Marie par l'établissement de la dévotion du Rosaire. Les prodiges éclatants dont Dieu favorise son serviteur depuis six siècles doivent nous inspirer une large confiance envers ce grand saint. Ayons recours à lui dans nos divers besoins : il exaucera nos demandes.

 

Répons de saint Dominique

 

Cinquième Mystère Glorieux

Le Couronnement de Marie dans le Ciel

 

Notre Père

 

1. Marie est glorieusement couronnée dans le ciel. Je Vous salue Marie...

2. A quel titre? Pour son amour, plus brûlant que celui des séraphins. Je Vous salue Marie...

3. Pour sa pureté, plus resplendissante que celle des anges. Je Vous salue Marie...

4. Pour son humilité profonde. Je Vous salue Marie...

5. Pour son obéissance parfaite. Je Vous salue Marie...

6. Pour sa sainte prudence. Je Vous salue Marie...

7. Pour sa patience admirable. Je Vous salue Marie...

8. Pour son ardente reconnaissance. Je Vous salue Marie...

9. Elle est couronnée pour sa persévérance dans toutes les vertus. Je Vous salue Marie...

10. Elle est couronnée et établie au-dessus de toutes les hiérarchies célestes, parce qu'elle est la digne Mère de Dieu. Je Vous salue Marie...

 

Oui, Vierge sainte, vous êtes notre bien-aimée Souveraine, et nous sommes heureux de vivre sous votre empire. Agréez, ô Reine de nos cœurs, cette couronne du Rosaire, offrande bien juste de notre vénération. N'abandonnez pas vos enfants. Si vous êtes favorable à nos vœux, le salut nous est assuré. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Travaillez à l'accroissement du culte de Marie par le Rosaire. Propagez également le culte de saint Dominique, choisi de Dieu et de Marie pour établir cette belle dévotion dans la sainte Eglise.

 

Oraison finale

 

Prière à dire la fin des Quinze mardis

 

O très Saint Prêtre de Dieu, glorieux confesseur, éminent Prêcheur, Bienheureux Dominique, homme élu du Seigneur; en votre temps vous avez été entre tous l'objet de ses complaisances et de ses prédilection pour votre vie glorieuse par ses miracles et sa doctrine; et maintenant nous nous réjouissons de vous avoir auprès du Seigneur Dieu pour notre particulier intercesseur. C'est vous que je vénère par dessus tous les Saints, tous les élus de Dieu, c'est vers vous que je crie du fond de cette vallée de misère! Venez en aide, ô très bon père, venez en aide, ô très clément, je vous en prie, à mon âme pécheresse, toute privée de grâces et de vertus, chargée de misères, enveloppée des liens du vice et du péché; secourez-la dans sa détresse et dans son infortune.

 

Pour vous, homme de Dieu, la grâce divine a répandu sur votre âme bienheureuse et bénie la richesse de ses bénédictions en telle plénitude qu'elle ne vous a pas seulement élevé vous-même à la demeure du repos, au siège de la paix et à la gloire céleste; elle a, de plus, par la force entraînante de votre admirable vie, par le stimulant de vos douces exhortations, la lumière de votre suave doctrine, les appels de votre ardente prédication, amené à la même béatitude une foule innombrable d'autres âmes. Venez donc, Dominique béni, et dans votre affection paternelle, prêtez l'oreille aux voeux assidus de ma supplication. Cherchant en vous son refuge, mon âme pauvre et mendiante se prosterne à vos pieds avec toute l'humilité dont elle est capable. Languissante, elle se traîne devant vous. Mourante, elle s'efforce comme elle le peut de vous adresser ses supplication. Par la puissance de vos mérites et l'efficacité de vos bonnes prières, daignez lui rendre la vie et la santé et la combler avec surabondance de vos bénédictions. Je sais, oui je sais et je suis certain que vous le pouvez. J'ai confiance que dans votre grande Charité vous le voulez. J'espère de l'extrême familiarité que vous avez toujours eu avec Jésus-Christ, votre bien-aimé choisi entre mille, qu'il ne vous le refusera point et que vous obtiendrez de votre Seigneur et de votre ami tout ce qu'il vous plaira. Animé d'une telle façon, pourrait-il rien refuser à celui qu'il aime?

 

Oui, c'est vous qui, dans la fleur de votre jeunesse, avez voué votre virginité à la beauté de l'Epoux des vierges. Vous qui avez consacré votre âme, revêtue de la blancheur du Saint Baptême et enrichie de l'Esprit-Saint, à l'amant très chaste des vierges. Qui, façonné par une éducation divine, vous êtes livré entièrement à Dieu. Qui, instruit de bonne heure dans la discipline régulière, avez disposé dans votre cœur des routes d'ascension vers Dieu. Qui, montant toujours de vertu en vertu, avez progressé sans relâche de ce qui était bien à ce qui était mieux. Qui, une fois entré dans le chemin de la perfection, avez tout abandonné: avez suivi le Christ nu, aimant mieux amasser des tresors dans le Ciel. Qui, avec plus d'énergie encore, vous êtes renoncé vous-même et, portant virilement votre Croix, vous êtes appliqué à suivre les traces du seul véritable Guide, notre Rédempteur. Vous qui, enflammé du zèle de Dieu et d'une ardeur surnaturelle, à cause de votre Charité sans bornes et de la ferveur d'un esprit véhément, vous êtes consacré tout entier par le voeu de pauvreté perpétuelle à l'observance apostolique et à la prédication évangélique et, pour ce grand oeuvre, par une haute inspiration de la Providence, avez institué l'Ordre des Frères Précheurs. Vous qui, dans tout l'univers, avez fait briller sur la Sainte Eglise la glorieuse lumière de vos mérites et de vos exemples. Qui, délivré de la prison de la chair, êtes monté jusqu'à la Cour Céleste. Qui, enfin, dans l'ornement de votre premier vêtement d'innocence, êtes parvenu tout près du Seigneur pour y être notre avocat.

 

Oh! venez donc à mon secours, je vous en supplie, venez au secours de tous ceux qui me sont chers. O vous qui avez désiré si ardemment le salut du genre humain, venez en aide au Clergé et au peuple, aux vierges et aux femmes pieuses. Après la bienheureuse Vierge notre Reine, vous êtes ma douce espérance, ma consolation, mon refuge particulier. Soyez-moi propice et veillez à me secourir. C'est auprès de vous seul que je me réfugie; devant vous seul j'ose toujours paraître; je me prosterne à vos pieds et, suppliant, je vous invoque, ô mon patron, je vous implore, je me recommande à vous, tout abandonné. Daignez me recevoir avec bonté, me garder, me protéger, m'aider et me faire retrouver par votre intervention cette grâce de Dieu, objet de mes désirs. Que par vous il me soit fait miséricorde; que je mérite d'obtenir le remède aux maux de la vie présente et le salut de mon âme pour la vie à venir. Oui, oui, très bon maître, oh! oui, qu'il en soit ainsi, je vous supplie, illustre guide, père nourricier, Bienheureux Dominique; oui, je vous en prie, assistez-nous dans tous nos besoins; soyez pour nous vraiment un Dominique, vigilant gardien du troupeau du Seigneur. Gardez-nous toujours et ne cessez de gouverner ceux qui vous ont été confiés; rendez-nous purs et, purifiés, recommandez-nous; puis, après cet exil, présentez-nous de nouveau avec joie au Seigneur de bénédiction, à votre bien-aimé, au très puissant Fils de Dieu, Jésus-Christ, notre Sauveur, à qui seul appartient l'honneur, la louange, la gloire, en compagnie de la Bienheureuse Vierge Marie et de toute la Cour des citoyens du Ciel, dans les siècles des siècles et pour l'éternité. Ainsi soit-il.

 

(Bienheureux Jourdain de Saxe)

domingos_gusmao_fra_angelico

Téléchargez l'intégralité des 15 mardis de Saint Dominique (pdf) en cliquant ici

Publicité
<< < 1 2
Publicité
Publicité