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19 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Vingtième jour

Touchants adieux

 

Un sacrifice cruellement douloureux se préparait pour Claire et ses filles : le séraphique patriarche, leur Père, approchait de sa fin. La vie austère qu’il avait menée, les fatigues d’un apostolat sans trêve et surtout le feu de amour divin, qui brûlait son cœur, en avaient fait un holocauste cher à son Dieu, et le Seigneur maintenant en exigeait le sacrifice.

Le 4 octobre 1226 devait être le dernier jour de François sur la terre. Sentant sa dernière heure arriver, il ordonna qu’on le déposât sur la terre nue, et croisant ses bras, il murmura ces paroles, ineffable accent de son cœur : « Adieu, mes enfants, adieu à tous... je vous laisse dans la crainte et la paix du Seigneur, demeurez-y toujours... Le temps de l’épreuve et de la tribulation approche, heureux ceux qui persévéreront. Pour moi, je vais à Dieu avec un grand empressement et je vous recommande tous à sa grâce ».

Deux frères, Léon et Angelo, vinrent, sur son désir, chanter le « Cantique de Frère Soleil », chant d’ineffables louanges au Créateur, terminé par le plus tendre appel à sa douce et bien-aimée sœur la mort…

François se fit lire ensuite la passion de Jésus-Christ, selon saint Jean. Après cette lecture, il récita d’une voix mourante le chant du Roi Prophète, qui commence par ces mots : « Ma voix a crié vers le Seigneur », et qui finit par ceux-ci : « Voilà que les justes attendent votre jugement sur moi » (Psaume 161). À ces derniers mots, l’âme de François s’échappe de sa prison mortelle ; il avait quarante-cinq ans. Un frère vit son âme sous la forme d’une étoile resplendissante, s’élever au ciel sur une nuée blanche et lumineuse.

On devine l’intense douleur de Claire et de ses filles, en apprenant la mort du séraphique Père, le deuil inconsolable de leurs âmes navrées... François était depuis quinze ans le guide et le père de la petite famille de Saint Damien, sa forte et lumineuse colonne, comme l’a dit sainte Claire, et, après Dieu, sa consolation et son appui. Aussi, éclata-t-elle en gémissements non interrompus, la douleur des Pauvres Dames.

Dieu leur réservait, cependant, la consolation de revoir leur angélique Père avant que sa dépouille mortelle fût déposée dans le tombeau. Le lendemain, en se rendant de Notre Dame des Anges à Assise, pour la cérémonie des funérailles, le convoi funèbre se dirigea vers Saint Damien et l'on introduisit le corps du,Saint dans l’humble chapelle des religieuses. Devant la grille qu’on avait ouverte, chacune put, voir, contempler, vénérer le saint corps... Claire et ses filles ne pouvaient se rassasier d’une telle vision… Les stigmates sacrés que portait le séraphique Père les ravissaient d’admiration, et Claire surtout ne se lassait pas de baiser ces plaies vénérables, incompréhensible récompense de l’amour qui l'avait embrasé ici-bas. Elle eût voulu en retirer un de ces clous merveilleux qu’on voyait aux pieds et aux mains et le garder connue une précieuse relique. Mais la sainte Mère l’essaya en vain… Le clou formé de chair adhérait à la chair et la sainte Abbesse dut se contenter de tremper un linge dans le sang vermeil qui s'échappait de la plaie glorieuse de son côté.

Lorsque la piété des Filles de François eut donné libre cours à ses démonstrations, les magistrats et les Frères Mineurs, qui leur avaient apporté le saint corps, reprirent leur précieux fardeau et continuèrent leur route vers l’église de Saint Georges à Assise, laissant les Pauvres Dames, malgré leur douleur, saintement consolées.


Réflexions et Avis


La vue consolante des restes mortels de François, l'image de jésus crucifié, si fidèlement reproduite sur lui ne fut pas stérile au sein de la pieuse communauté de Saint Damien. Dans son esprit de zèle, Claire sut admirablement en tirer parti pour exhorter ses filles à la reconnaissance envers Dieu, à la générosité dans son amour.

Ce que nous savons des vertus des Saints ne doit pas seulement exciter notre admiration, mais encore nous porter à les imiter en ce que Dieu demande de nous. C'est à cela, avant tout, qu'il faut s’attacher et à ce point de vue surtout que doit se manifester notre culte et notre dévotion pour eux. Qu’il vous serait utile, âme pieuse, de réfléchir chaque' jour sur les exemples des Saints, d’étudier leurs vertus pour ensuite travailler avec plus d'efforts et de persévérance à les imiter. En les voyant si humbles, si défiants d‘eux-mêmes, si détachés du monde, comment ne pas apprécier davantage l‘humilité, la pureté, l‘esprit de renoncement, toutes les vertus enfin que nous voyons briller en eux ?… Que l'exemple de sainte Claire produise en nous ce merveilleux effet ! « Et celui de François, ce bienheureux pauvre de Jésus Christ, quand nous apprendra-t-il, comme il apprit à tant d'autres, à mépriser le monde, à aimer Dieu de tout notre cœur et à vivre uniquement pour lui ? »


Avis des Saints

 

« La sainte contrition, la sainte humilité, la sainte charité, la sainte dévotion, la sainte joie, voilà ce qui rend l’âme sainte et bonne ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Il ne suffit pas de faire de bonnes œuvres, il faut les bien faire. » (Saint Alphonse de Liguori). « Aimez et faites ce que vous voudrez ». (Saint Augustin).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Félicie Meda, vierge de son Ordre (1378-1444)


A l’âge de douze ans, elle fit vœu de chasteté et ne vécut plus que pour plaire à son céleste époux. Dix ans plus tard. elle entrait chez les pauvres Clarisses de Milan, où elle se distinguer par la pratique de routes les vertus. Le malin esprit ne voyait pas de bon œil le zèle et la ferveur de la chère bienheureuse. Aussi s’efforçait-il par mille stratagèmes de la troubler et de la tourmenter. Il lui apparaissait sous les formes les plus effrayantes, allant même jusqu’à la maltraiter et l'accabler de coups. Mais la patience de Félicie ne faiblissait pas et Satan devait se retirer vaincu devant les armes puissantes auxquelles elle avait recours : La prière et la confiance.

Pratique : S’encourager à la pratique de la vertu par l’exemple des saints.


Prière


Au nom de saint François, votre bienheureux Père et le mien, je vous demande, ô Mère, l’esprit de générosité et de ferveur. Attirez mon âme à l’odeur de vos célestes parfums, entraînez-moi après vous dans le sentier des vertus parfaites : humilité que vous aviez si profonde, charité si tendre, abnégation si entière et si étendue... Que j’y marche à votre exemple d’un pas généreux. Ainsi soit-il.

 

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18 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

33 BANCHETTO MISTICO

Dix-neuvième jour

Flammes d’amour


Nous allons raconter sous ce titre, aujourd’hui, le merveilleux prodige qui eut lieu à Sainte Marie des Anges, un jour que la bienheureuse Claire s'y était rendue avec une de ses compagnes pour visiter saint François. Cédant au pieux désir de la Sainte, le bienheureux Père voulut bien lui procurer une fois la douce consolation, immense pour son cœur, de revoir ce cher sanctuaire de Notre Dame des Anges dans lequel avait eu lieu, comme on s’en souvient, sa consécration au Seigneur la nuit du Dimanche des Rameaux 1212.

Repassant ensemble les bienfaits sans nombre et les consolations divines dont le Ciel les avait comblés depuis, les saints Fondateurs en bénirent avec effusion le Père de miséricorde, auteur de tout bien, et l’hymne de la reconnaissance ne tarissait pas de leurs cœurs émus.

Après ce libre cours donné à l’action de grâces, François invita Claire et sa compagne à partager le frugal repas de la Communauté. Les saintes moniales acceptent et prennent place humblement à la table modeste des pauvres du Seigneur.

« Or, est-il dit, pour le premier service, saint François commença à parler de Dieu d’une manière si suave, si sublime, si merveilleuse, que la grâce divine descendit sur les convives en abondance et tous furent ravis en Dieu… Et pendant qu'ils étaient ainsi ravis, les yeux et les mains levés au Ciel, les gens d’Assise et de Bettona et ceux des environs, virent Sainte Marie des Anges tout embrasée, ainsi que le couvent et le bois tout ensemble, tellement que ceux d’Assise coururent de ce côté en grande hâte pour éteindre le feu, croyant que tout brûlait. Ils entrèrent et virent saint François avec sainte Claire et toute leur compagnie ravis en Dieu » (Fiorettis).

A cette vue ils comprirent le mystère. Les flammes dont leur avait paru enveloppé le monastère étaient l’indice miraculeux de celles de l’amour divin dont les âmes y étaient embrasées et ils revinrent émerveillés, ravis d’une telle vision.

Longtemps après revenant à eux, les saints extatiques ne songèrent plus guère à la nourriture corporelle. Le Seigneur les avait nourris d'un pain céleste renfermant en soi de pures délices.

Claire et sa compagne, le cœur brûlant, rentrèrent à Saint Damien qu elles ne devaient plus quitter. Laissons-les dans leur chère solitude pour revenir auprès du saint Patriarche, car nous touchons à l'heure où le cœur de François brasier d’amour. va devenir celui d’un séraphin. Écoutons ce miracle. C’est saint Bonaventure qui le raconte.

« Un matin, pendant qu’il priait sur le versant de la montagne, il vit descendre des hauteurs célestes un séraphin ayant six ailes de feu toutes resplendissantes. Conduit bientôt par la rapidité de son vol vers l’homme de Dieu, l'esprit demeura proche de lui sans toucher la terre, Alors entre les ailes du Séraphin apparut un homme crucifié ; ses mains et ses pieds étaient étendus et attachés à une croix. Deux de ses ailes s’élevaient au-dessus de sa tête, deux autres étaient étendues pour voler, et les deux dernières couvraient son corps.

A cette vue, le Saint demeura dans un étonnement indéfinissable, et son cœur éprouva un sentiment de joie mêlée de tristesse. Il se réjouissait d’un aussi admirable spectacle, où le.Seigneur, sous la forme d'un séraphin, contemplait son serviteur, et son âme était transpercée d’un glaive de compassion douloureuse en le voyant ainsi attaché à la Croix.

Une vision si insondable le jetait dans une anxiété profonde; car il savait que l’infirmité de la passion n’était aucunement compatible avec l’immortalité d’un esprit séraphique.

Enfin, il comprit, par une illumination céleste, que la divine Providence l’avait fait jouir d’une telle faveur pour lui apprendre à lui, l’ami de Jésus-Christ, qu’il devait se transfigurer, non par le martyre du corps, mais par un embrasement sans réserve de son âme en la ressemblance du Sauveur crucifié.

La vision, disparaissant, le laissa tout rempli d’une ardeur indicible et imprima sur son corps des traces admirables. Soudain commencèrent à paraître dans ses mains et dans ses pieds tes marques de clous, telles qu’il les avait vues tout a l’heure dans l’homme crucifié offert à ses regards. Ses mains et ses pieds semblaient transpercés de ces clous, leurs têtes apparaissaient,à l'intérieur des mains et au-dessus des pieds, et l’on voyait sortir leur pointe à la partie opposée. Ces têtes étaient noires et rondes, les pointes longues et comme recourbées avec effort après avoir traversé la chair ; elles demeuraient tout à fait distinctes. Son côté droit portait aussi l’empreinte diane cicatrice rouge, comme s’il eût été transpercé d’un coup de lance, et souvent le sang s’échappait de cette plaie avec une abondance telle que tous les vêtements du Saint en étaient pénétrés ».

François avait reçu les stigmates de la Passion, il était en quelque sorte un autre Christ, la vivante image de Jésus crucifié.


Réflexions et Avis


Le degré de perfection et, par conséquent, de sainteté, s'établit en toute âme par celui de l'amour. Plus une âme aime Dieu, plus il y a en elle l’élément de la sainteté, et plus cette âme est agréable à ses yeux et chère à son Cœur. Ce n’est donc point sur la nature des actes que nous accomplissons, non plus que sur leur éclat ou leur multitude qu'en est basé le mérite, mais bien sur le degré d'amour qui les inspire et qui les réalise. Mettons beaucoup d’amour en tout ce que nous faisons et toutes nos œuvres seront des œuvres parfaites. Habituons-nous à agir constamment, par amour, à en produire des actes fréquents et à mesure que les formera notre âme son progrès s'accentuera et sa sainteté grandira.

Un grand moyen de nous exciter à l’amour divin est le souvenir des bienfaits de Dieu à notre égard, des souffrances de Notre Seigneur Jésus Christ et de l’amour qu’il nous a témoigné de mille manières surtout en mourant pour nous sur la croix et en instituant la sainte Eucharistie par laquelle il veut bien se faire notre aliment et le compagnon de notre exil. Nourri de ces grands souvenirs, l'amour généreux se développe rapidement, ainsi que nous le voyons dans Claire et François d'Assise, l’un et l’autre admirables envahis de ce feu sacré.


Avis des Saints

 

« L’amour n’est pas aimé, pleurons » (Saint François d’Assise). « Aimez entièrement Celui qui s’est offert entièrement pour vous » (Sainte Claire). « Dans le Cœur de Jésus, on ne découvre qu‘amour et charité... pénétrez dans ce cœur, âme chérie de Dieu, si vous voulez croître en amour et avancer dans la perfection ». (Sainte Camilla Battista de Varano).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Claire Agolanti de Rimini, religieuse de son Ordre (1282-1346).

 

Célèbre convertie, elle obtient de son mari la liberté de faire pour Dieu autant qu'il lui avait permis de faire pour le monde. Elle s’abandonne sans réserve a son amour pour les austérités, à son amour pour la prière et pour les pauvres. Une nuit, Notre-Seigneur daigna apparaître accompagné de saint Jean-Baptiste et des apôtres, lui montrant la plaie de son sacré côté et lui dit de demander toutes les grâces qu'elle voudrait, La Sainte se contenta de solliciter la conversion des pêcheurs et pour elle-même la grâce de compatir aux douleurs de la Passion.


Pratique : Demander l’amour divin avec instance.


Prière

 

Ô vous dont le cœur brûlait sans cesse de ces divines flammes, obtenez-en au mien une vive étincelle. Je voudrais pouvoir aimer Dieu comme vous de toute l’affection dont sont capables mon âme et mon coeur. Ô sainte Claire, obtenez-moi cette grâce de Celui que vous avez tant aimé. Ainsi soit-il.

 

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17 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Dix-huitième jour

Esprit de sacrifice

 

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive ». (Luc 9, 23). Ainsi est formulée dans le saint Evangile la grande loi de l’abnégation chrétienne et la doctrine spirituelle du sacrifice, l’une et l’autre promulguées par Notre Seigneur, corroborées par ses exemples et toujours d’une actualité permanente à travers les siècles. Se renoncer soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus-Christ est l’invariable itinéraire tracé par le Sauveur lui-même à toute âme qui veut marcher après lui dans la route qu il nous a frayée.

En s’engageant dans cette voie qui s’ouvrait devant elle, Claire en avait sondé toutes les profondeurs. Elle en avait compris les renoncements, mesuré les sacrifices, accepté généreusement toutes les immolations. Sans parler des points multiples de la Règle et des austérités indicibles qu’y ajoutait sa ferveur, qui dira, par exemple, ce que furent pour notre Sainte les immolations du cœur, le sacrifice des séparations déchirantes qu’un essaimage voulu du ciel ne tarda as à lui demander ?Le parfum de sainteté qu’exhalait Saint Damien se répandait déjà dans toute la péninsule, et.bientôt arrivèrent à Assise de nombreuses suppliques sollicitant pour ailleurs des noyaux de ce merveilleux fruit séraphique, des essaims fondateurs de cette Ruche embaumée. Ce fut d’abord San Severino, puis Spello, Arezzo et Pérouse qui vinrent tour à tour demander à Claire ces sacrifices d'un nouveau genre. Comme le disent ses biographies, la sainte Abbesse sut généreusement y souscrire, mais le départ de sa tendre Agnès, qu’il fallut donner à la fondation de Florence, fut de ceux qui firent le plus saigner son cœur. Ce fut en 1219 que sonne l’heure déchirante de la séparation ; le cœur de la sainte Abbesse, comme nous venons de le dire, en saigna douloureusement dans le silence. Quant à celui d’Agnès, il en garda longtemps une blessure qui semblait presque inguérissable… Que n’ajoutait pas, hélas ! à celle de Claire cette douleur intense d‘Agnès dont l’écho attendrissant est parvenu jusqu’à nous !… Pour voler courageusement au sacrifice leurs cœurs n’en demeuraient pas moins déchirés et meurtris... Mais si leur douleur fut intense, leur courage à la surmonter n'en fut que plus admirable et plus héroïque.

Après le départ d’Agnès, ce fut pour la seconde fois celui d’une nièce chérie, la douce Balbina, puis celui de sa chère Pacifique, tante Bonna, qui fut envoyée à Spello. D'autres filles bien chères furent données aussi à la France, à l’Espagne et ailleurs… L’arbre séraphique, plongeait ses racines au coeur de la sainte Fondatrice et chacun de ses rameaux ne devait germer qu’au prix de larmes et de sacrifices.

Qu’étaient cependant ces sacrifices, comparés à celui que le ciel allait bientôt lui demander ? Claire se le disait elle-même en voyant son bienheureux Père, martyr de l’amour non moins que de la souffrance, s’affaiblir peu à peu comme une lumière qui s’éteint dans le silence et l’ombre...


Réflexions et Avis


Toute vocation et ses devoirs conduisent à des immolations et des sacrifices. Le dévouement le plus empressé, le plus joyeusement traduit n’échappe même pas à cette onéreuse condition. Depuis que le péché a si malheureusement vicié notre nature, l’homme ne peut s‘adonner au bien et pratiquer la vertu sans qu’il lui en coûte. De là ces difficultés renaissantes que nous éprouvons trop souvent en pareils cas et de là aussi, par conséquent, la loi du sacrifice.

Ne vous faites pas illusion. Sans l’esprit de renoncement et de sacrifice, il n’y a pas de vie chrétienne. L'âme.qui refuse de se renoncer elle-même pour éviter ce que Dieu défend, ou de se sacrifier pour accomplir-ce qu'il enjoint, ne saurait être comptée parmi ses enfants... Tout chrétien est donc tenu de satisfaire à cette grande loi du sacrifice; mais l'âme pieuse plus unie et Dieu par l'obéissance et l’amour doit l’observer plus parfaitement. Elle doit sentir le besoin d’aller au delà, de faire quelque chose de plus. Elle se dira donc : Si le simple chrétien peut se contenter de renoncer aux jouissances défendues et d’accomplir les préceptes de mortification qu'impose rigoureusement le saint Evangile, moi je dois faire plus... et malgré ce qu'il pourra m'en coûter, j'embrasserai la mortification chrétienne dans une plus vaste mesure, acceptant volontiers non seulement les sacrifices qu’elle impose formellement, mais encore ceux qu’inspire aux âmes de bonne volonté le désir de plaire à Dieu et qui sont le fruit d’inspirations généreuses.

Vous vous rappellerez alors, chère âme, qu’avec Jésus, vous êtes victime et que votre cœur est son autel choisi. « Le feu sacré doit s' y entretenir avec soin. Mille nouvelles victimes y doivent être immolées chaque jour. Vos sens, vos passions, le monde et ses plaisirs seront la matière du sacrifice et l’amour consumera l'holocauste tout entier ».

Infinies sont les jouissances qu’éprouve l’âme à s’immoler pour Dieu. Nos meilleurs sacrifices découlent des souffrances et il n‘en est pas de plus nobles et de plus excellents à offrir à Dieu.


Avis des Saints

 

« Arrière l'amour-propre ! Ne vous écoutez pas. Que le saint amour vous fasse courir dans la voie qui vous plaît le moins, où vous ne trouverez que répugnance et sacrifice ; là sera la gloire et la volonté du Seigneur ! » (Sainte Véronique Juliani). « On ne devient saint qu’en s'humiliant, renonçant à soi-même, se crucifiant en tout et partout » (Sainte Marguerite Marie). « Si la peine vous effraie, regardez ce qui vous est promis » (Saint Augustin).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Mathie de Nazzarei, vierge de son Ordre (1234-1300).


Comme la sainte Fondatrice et la douce Agnès sa sœur, la jeune Mathie, pour réaliser sa vocation, eut à soutenir contre ses parents des luttes inouïes. Mais Dieu lui communiqua tant de force et de sagesse qu'elle sut résister aux promesses comme aux menaces. Elle vécut de longues années en religion et exerça dans son monastère la charge d’Abbesse durant quarante ans. A ses derniers moments, une éclatante lumière avait environné la chère bienheureuse et s'était répandue dans tout le monastère. Peu après, les habitants de Melica voyaient une splendide étoile apparaître sur sa cellule, comme pour annoncer la gloire dont elle joui!sait au Ciel.

Pratique : Souscrire volontiers, malgré les répugnances de la nature, aux sacrifices qui nous sont demandés.

 

Prière


Glorieuse Mère sainte Claire, obtenez du Seigneur le pardon de mes infidélités. Quels reproches n'ai-je pas à me faire en ce point, moi si faible, hélas ! Lorsqu'il s’agit de me renoncer et d'écraser la nature. Ô sainte Mère, rendez mon cœur plus fort et plus généreux. Ainsi soit-il !

 

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16 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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 Dix-septième jour

Règle et forme de vie


Parlant des origines de l’Ordre et de la Règle ou forme de vie qui leur fut donnée à elle et à ses disciples, Claire s’exprime ainsi dans son admirable Testament :

« C’est ainsi que par la volonté du Seigneur et de notre Bienheureux Père François, nous quittâmes le monastère où nous avions demeuré pendant quelque temps et nous vînmes nous établir auprès de l’église de Saint Damien, où Dieu nous multiplia bientôt par sa miséricorde et sa grâce, afin d’accomplir ce qu’il avait prédit par son serviteur.

Le saint nous donna ensuite une forme de vie et il voulut que nous fussions toujours persévérantes dans la pratique de la sainte pauvreté. Il ne se contente pas même de nous exhorter à l’amour et à l’observance de cette très précieuse vertu, par ses discours réitérés et par ses exemples, il nous adressa encore plusieurs lettres, de peur que, après sa mort, nous ne vinssions à nous en écarter le moins du monde, et afin que nous fussions fidèles à nos promesses, à l'exemple du Fils de Dieu, qui, tant qu‘il vécut, ne voulut jamais s’écarter de cette sainte pauvreté et à celui de notre bienheureux Père qui, marchant fidèlement sur ses traces, l’avait inviolablement choisie pour son partage ».

« La première règle des Clarisses, dit Mgr Ricard, dut être fort simple, peut-être la seule reproduction des versets que François avait lus d’abord à ses premiers compagnons, avec quelques préceptes sur le travail des mains et les occupations des sœurs ».

Quant à la Règle officielle, dressée par Saint François, elle ne fut donnée aux solitaires de Saint Damien que quelques années plus tard. Ce code vénérable repose tout entier sur les préceptes et les conseils du saint Evangile ; il est en somme l’exacte reproduction de la Règle que Dieu lui-même se plut à donner à François pour son premier Ordre. Le Saint en élimine. seulement quelques articles concernant l’apostolat des Frères Mineurs.

Cette règle des Pauvres Dames est divisée en douze chapitres. Les saints vœux : Obéissance, Pauvreté, Chasteté et Clôture en forment comme la base. Le silence, l’oraison, l’esprit de recueillement intérieur et la douce union fraternelle y tiennent large part. Office divin, travail, pratiques de piété et de pénitence, autres obligations d'une grande portée.

Claire et ses filles rivalisaient d'ardeur dans la pratique de cette règle bénie et François ne pouvait se lasser d’en bénir et remercier le Seigneur. Le trait suivant nous fera voir en quelle estime était Claire au regard du saint Fondateur et quelle entière confiance il avait en sa sagesse, en ses conseils et en ses prières.

Dans l’esprit du saint Patriarche, un doute avait surgi. En raison de son grand attrait pour l‘oraison, François se demandait s’il n'était pas préférable pour lui de renoncer à la vie apostolique pour s'adonner uniquement à la contemplation. Avec une aimable simplicité, il consulta ses frères, mais aucun d'eux n’osa prendre sur lui de trancher la question. Alors, dans son incertitude, il s’adressa à Claire, la priant de consulter le Seigneur et de .lui donner son avis. Il fit aussi la même demande à un saint prêtre qui vivait en ermite dans les environs d’Assise. Claire, absolument confondue d'un message qui blessait tant son humilité, se mit néanmoins en prière aussitôt et le ciel ne tarda pas à lui faire connaître, ainsi qu'à l’humble ermite; la volonté du Seigneur en ce point : « Allez et prêchez fut-il dit à François, c'est l’intention du Seigneur, car ce n’est.pas seulement pour votre salut que vous avez été appelé, mais aussi pour le salut des autres ».


Réflexions et Avis


Claire n’est plus ici-bas, mais notre regard peut la découvrir au ciel, au sein de l’illustre phalange d’âmes que la pratique de sa règle et l'imitation de ses exemples ont si admirablement sanctifiées.

Que d’âmes en effet ont trouvé dans la Règle séraphique de sainte Claire la voie qu’elles devaient suivre et le secret de la perfection qu'elles devaient atteindre pour la rejoindre au ciel !

Cette admirable ligne a été pour ces chères Elues la clef du Paradis, l’espérance du salut, comme le disait saint François, et le pacte d’une alliance éternelle. Mais avant, par quel sentier de croix et de souffrances elle les a fait passer !

Si la règle séraphique est l’espérance du salut elle est aussi le chemin de la croix, la voie sanglante qui conduit l'âme au Calvaire pour l'y crucifier avec Jésus... Les austérités qu'elle impose ne sont-elles pas pour elle les clous bénis qui l’attachent à la Croix, les épines qui l’y couronnent, les souffrances qui l’y font mourir ?... Heureux crucifiement ! Souffrances bénie si Sainte et précieuse mort qu’exaltent et qu‘exalteront éternellement au ciel ces âmes généreuses qui l'ont acquis par ce moyen ! Comme elles s’applaudissent maintenant d'avoir embrassé et fidèlement pratique cette règle austère, d‘avoir préféré la pauvreté aux richesses, le mépris aux honneurs du monde, une vie mortifiée aux jouissances même permises qui leur furent offertes et d’avoir ainsi, à l'exemple de notre Seigneur, fait choix de la souffrance plutôt que de la joie. « Dès le commencement, la joie lui fut offerte, dit saint Paul, mais il a choisi et préféré la Croix » (Héb 12, 2).

Entrons dans les sentiments des saints et marchons comme eux par ia voie étroite qui conduit à la vie des Elus, La voie royale de la Croix s’ouvre également devant nous. Pourquoi refuser d'y entrer ? Embrassons de tout coeur les peines et les mortifications qu'il plaît à Dieu de nous envoyer et faisons au moins de nécessité vertu. En admirant dans l'histoire des saints leur humilité, leur charité, leur patience, leur mortification volontaire de tous les instants, n’aurons-nous pas la force de secouer notre lâcheté et de pratiquer comme eux des actes généreux pour le Seigneur ? Âme pieuse, que le jour ne s’écoule pas sans que vous ayez prouvé à Dieu votre générosité.


Avis des Saints

 

« Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses désirs déréglés » (Saint Paul, Galates). « Si vous faites mourir par l’esprit les œuvres de la chair vous vivrez ». (Saint Paul, Romains). « La mortification est le char qui conduit au ciel » (Saint Ephrem). « Gardez à Dieu ce que vous lui avez promis. Il saura bien vous dédommager de vos sacrifices ». (Sainte Claire à Ermentrude).


Couronne de Sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Yolande, religieuse de son Ordre, sœur de la Bienheureuse Çunégonde et nièce, comme elle, de sainte Elisabeth de Hongrie (1235-1298).


Délivrée des assujettissements de sa haute position par la mort de son époux le duc Bolestas, Yolande se dirigea avec la plus jeune de ses filles au monastère de Sandeck où se trouvait déjà sa bienheureuse sœur. Jusqu’à la mort, elle donna à celles qui l’entouraient l’exemple de toutes les vertus. Après la mort de sa sœur, les religieuses l’ayant choisie pour Abbesse, malgré ses oppositions, elle sut les conduire dans la voie des plus héroïques vertus. Après sa mort, elle apparut brillante de gloire à une Abbesse de son Ordre gravement malade et lui rendit la santé.


Pratique : fidélité exacte et pleine de ferveur au règlement de vie.


Prière


Obtenez-moi auguste Mère, cette ferveur incessante qui vous a si merveilleusement sanctifiée. De quelles lumières et de quels secours particuliers ne vous a-t-elle pas rendue digne ? Donnez-moi le courage de me renoncer moi-même, d’embrasser la vertu et de ne rien refuser à Dieu, afin qu'accomplissant exactement et généreusement tous mes devoirs, je puisse le glorifier ici-bas et durant toute l’éternité. Ainsi soit-il.

 

 

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15 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

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Seizième jour

La sainte Abbesse


« Se voyant établie supérieure, et, par conséquent, conseillère et maîtresse des épouses de Jésus Christ, Claire, dit un de ses biographes, se regardait comme strictement obligée de leur servir de guide et de modèle, tant par l’exemple que par des enseignement solides. Afin donc de satisfaire aux obligations de sa conscience, elle les instruisait avec une grande précision de doctrine, elle les consolait affectueusement, elle veillait sur chacune d’elles avec une sollicitude qu’il serait difficile de concevoir et plus difficile d'expliquer. La première règle qu’elle leur donnait. était de tenir leur âme éloignée de tout bruit et de toute préoccupation du siècle, afin d’être plus facilement admises à l’intimité du Roi du ciel, Jésus-Christ, Notre Seigneur. Elle les exhortait à bannir de leur esprit jusqu’au souvenir des vanités du monde, en méprisant par amour pour leur céleste époux1tousles plaisirs, délices et joies terrestres, et en suivant jésus crucifié dans la voie de l’abnégation, de la pauvreté, de la mortification et des souffrances, parce qu'elle est la seule qui puisse nous faire parvenir avec lui à la gloire ». (Joseph de Madrid).

Claire exhortait aussi ses filles à l’abnégation d’elles-mêmes, afin que rien du moi humain ne les retardât dans leur course vers le Ciel. Quant à la belle vertu de pureté, qui lui prêtait son aile, Claire voulait qu'elle resplendît dans tout son éclat en chacune des colombes du petit nid de Saint Damien, et, dans ce but, elle insistait particulièrement sur la nécessité de mortifier les sens et la chair, afin que, dégagée de tout obstacle, l’âme ne pensât plus qu’à Dieu et pût s’unir plus intimement à lui par le recueillement intérieur et la sainte oraison.

Elle leur recommandait surtout l'amour de Dieu et du prochain, une grande fidélité à la règle, la rigoureuse observance du silence, le souvenir habituel des souffrances de Jésus. Elle était même la première à donner l’exemple, de toutes les vertus. Claire n'exigeait rien des autres qu’elle ne le pratiquât elle-même. Son zèle de l’observance et son admirable ferveur la portaient même bien au-delà de ce qui était prescrit.

C’est ainsi que par sa parole et ses exemples, Claire animait perpétuellement ses filles à la pratique de toutes les vertus. Le soin qu’elle prenait de leur âme ne lui faisait pas négliger les besoins du corps, sa tendre sollicitude s’étendait à tout, au matériel comme au spirituel. En l’un comme en l’autre, la plus tendre charité l’inspirait, et le miracle, au besoin, venait à son aide comme vont le prouver les deux faits suivants :

Un jour, Cécile de Spello, l'économe du monastère, ne trouve plus qu’un seul pain pour alimenter le repas de la communauté composée alors de cinquante religieuses. Dans son embarras, elle vient montrer ce pain à Claire, qui lui dit aussitôt : « Partagez le pain en deux. Envoyez-en la moitié aux frères qui habitent hors du monastère, puis faites de l'autre moitié, cinquante parts : une pour chaque sœur ». L’économe, étonnée, allègue aussitôt qu’il faudrait un miracle pour faire tant de parts d'un morceau de pain. « Pourquoi douter, ma fille ? Répartit Claire. Allez et faites avec foi ce que je viens de dire ». La sainte Abbesse alors convie ses compagnes à prier avec elle, et tandis qu’avec une filiale confiance elles disent à Dieu : « Panem nostrum quotidianum da nobis hodie », le pain se multiplie entre les mains de sœur Cécile, tremblante d’émotion « et il y en eut assez pour rassasier pleinement la communauté qui bénissait le Dieu des pauvres ».

Une autre fois, il n’y avait plus d’huile au couvent, Claire prend, entre ses mains le vase de provision qui était vide, et au simple contact des doigts de la sainte, la jarre se remplit miraculeusement.


Réflexions et Avis


« Ce nous est un puissant motif de ferveur, disait le P. Lallemand, de considérer combien de personnes ont intérêt à notre perfection. Notre Seigneur, qui à donné son sang et sa vie pour nous acquérir la perfection que Dieu nous destinait et qui ne veut pas perdre le fruit de sa mort. La sainte Vierge, qui nous obtient tant de grâces pour nous rendre parfaits et qui,attend que nous soyons un jour sa couronne et sa gloire. Nos bons anges, qui s’emploient avec tant de zèle pour nous conduire dans les voies de la perfection afin de nous avoir pour compagnons dans l‘éternité bienheureuse.

Nos saints patrons et les autres amis que nous avons au Ciel, qui désirent avec tant d’ardeur que nous marchions sur leurs traces et qui nous assistent si puissamment de leur intercession. Les âmes du Purgatoire qui recevraient bien plus d'assistance de notre part si nous étions plus parfaits.

La religion, que nous servirions bien mieux si nous avions plus d'amour pour Dieu. L’Eglise, à qui nous serions bien plus utiles si nous étions parvenus au degré de sainteté auquel nous sommes appelés. Combien Dieu nous montrera-t-il d’âmes qu’il aurait sauvées par notre moyen si nous avions été de parfaits instruments de sa gloire. Combien nous-en fera-t-il voir à qui nous aurions aidé à se sanctifier si nous avions été nous-mêmes des saints. Combien d'autres qui seront demeurées longtemps en Purgatoire et qui en auraient été plus tôt délivrées par notre assistance si nous avions été d’un plus grand mérite devant Dieu ».


Avis des Saints

 

« Tendez sans cesse vers cette perfection à laquelle l‘Esprit de Dieu vous a appelée, afin que vous puissiez offrir sans cesse au Très-Haut des vœux qui lui soient agréables et que vous suiviez toujours avec plus de fidélité les commandements du Seigneur » (Sainte Claire a Sainte Agnès de Prague). « Suivez la voie la plus étroite » (Saint Bède). « Si c‘est pour l’amour de Dieu que nous travaillons, nous sommes bien coupables d'être paresseux à son service » (Saint lgnace de Loyola).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Cunégonde, vierge de son Ordre, Reine et patronne de là Pologne et de la Lituanie (l224-1292).


Le Seigneur, qui l'avait prévenue de ses plus douces bénédictions. la conserva vierge dans l'état conjugal. Après la mort de son royal époux, Bolestas V, roi de Pologne, elle revêtit l’habit de sainte Claire et se retira au monastère de Sandeck. Elle y vécut dans l’exercice d'une humilité profonde, cherchant à faire oublier sa grandeur dans le monde et se comportant en communauté comme la plus humble des religieuses et la servante de toutes. Les dernières années de sa, vie furent marquées par un grand nombre de miracles ; elle guérit des aveugles, des sourds, des muets et rendit la santé a plusieurs malades. Elle rappela même à la vie pour quelques heures le prince André son neveu. À ses derniers moments, la bienheureuse Cunégonde fut réjouie par la présence de saint François qui lui apparut et vint l‘assister en personne.


Pratique : s’exciter toujours à mieux faire, ainsi que le recommandait sainte Claire à ses filles.


Prière


Obtenez-moi, ô sainte Mère, le désir d’une perfection toujours plus grande et le courage de travailler à l’acquérir par tous les moyens mis en mon pouvoir. Que rien désormais ne m’arrête lorsqu’il s‘agira de glorifier Dieu, de le contenter et de porter les autres à son amour. Ainsi soit-il.

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14 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Quinzième jour

 

Election

 

Le monastère des Pauvres Dames était pour chacune de ses habitantes un Ciel anticipé. Claire y donnait l’exemple des plus sublimes vertus et tout la désignait au regard de François pour être la supérieure élue de la Communauté naissante.

Longtemps il insista auprès d‘elle pour qu’elle consentit à accepter le titre et la charge d’Abbesse, mais inutilement. Ni les représentations de François, ni les prières de la Communauté, qui joignait ses instances aux siennes, ne furent capables de triompher de son humilité profonde. Le Saint s’étant vu contraint d’user de son autorité, en ce point, lui imposa donc lui- même cette charge importante. L’obéissance avait parlé, Claire s’y soumit.

« Le premier soin de la jeune Abbesse, dit un historien récent, fut de bien remarquer le but qu’elle entendait poursuivre avec ses compagnes. Elle désire que jusque dans le nom par lequel on les désignerait, tout le monde put voir qu'elle étendait à leur sexe la réforme que François avait préparée aux hommes ».

Le titre de « Pauvres Dames » lui semble résumer admirablement ces principes et donner la note précise de sa théorie. Depuis l'aurore de l‘institut, l‘heureuse petite famille de Saint Damien en savourait lès charmes. Ce nom était pour chaque recluse une mélodie à l’oreille, une délectation au cœur. Avoir le nom de Pauvres Dames et le droit acquis de vivre dans une souveraine pauvreté, tel est le privilège étrange mais surnaturellement sublime, que rêvait pour elle et ses filles l’Abbesse de Saint Damien. Elle va le solliciter de l’immortel Pontife qui occupe si dignement la Chaire de Saint Pierre, et ne pouvant se rendre à Rome comme s'y était rendu François pour faire approuver le genre de vie qu’avaient embrassé le Saint et ses compagnons ; Claire, inspirée, saisit sa plume et réclame humblement d’Innocent III l’insigne faveur que son cœur désire.

« Voilà un privilège que personne encore n’avait demandé au Saint Siège », s’écria avec admiration le grand pape, en lisant la supplique la généreuse Abbesse, et, de sa propre main, Innocent écrivit les premiers mots du Bref apostolique, par lequel il accordait le privilège demandé.

L'occasion s’offrit bientôt pour Claire d'affirmer par un acte public ses vues pratiques à l’égard de son cher privilège.

Héritière d’une grande fortune à la mort de son père, survenue peu de temps après, 1’Abbesse de Saint Damien ne voulut pas se réserver la moindre chose de la succession paternelle. Par ses ordres, tout fut distribué aux pauvres et la petite communauté naissante resta après la succession du comte ce qu’elle était auparavant : l’asile du dénuement et de la pauvreté. Faut-il s’étonner qu’un tel amour de la pauvreté religieuse ait mérité à notre chère Sainte cette noble et glorieuse dénomination : Princesse des Pauvres ?


Réflexions et Avis

 

« Dieu ne se sert point des imparfaits, dit un pieux auteur, pour l’exécution de ses grands desseins. C’est de peur qu’ils ne se damnent, car s’il se servait d’eux, ils prendraient de là occasion de s’enorgueillir et leur vanité serait cause de leur perte. Mais travaillez solidement à votre perfection, ajoute le pieux Jésuite, attachez-vous à Dieu, cherchez uniquement à lui plaire : fussiez-vous dans un désert, s’il veut se servir de vous, il saura bien vous trouver et il vous fera faire des merveilles quand même votre état et votre vocation ne vous porteraient pas aux fonctions de la vie apostolique ». (P. Lallemand).

L’important pour une âme est de se tenir humblement, docilement livrée au bon plaisir de Dieu, voulant tout ce qu’il veut et rien de ce qu'il ne veut pas, inclinée de tout cœur sous sa volonté sainte et prête à l’accomplir dès qu’elle se manifeste. Dans ces dispositions, vous serait-il si pénible, âme pieuse, d’acquiescer aux vues de la Providence sur vous, de vous y abandonner pleinement ? Dieu a plus que vous-même à cœur les intérêts de votre âme, et rien de sa part, vous le savez bien, ne saura jamais les compromettre. Que d’âmes cependant agissent comme s’il en était autrement. Tout leur semble perdu et les déconcerte du moment qu'un événement quelconque vient enrayer leurs plans ou les contraindre de les modifier. On rêve une calme et sereine piété que rien ne trouble, un état spirituel qu‘aucune épreuve ne traverse, une atmosphère à l'abri de tout orage, et l’on ne songe pas que le renoncement à soi-même et l’humble soumission d’esprit n'éclatent jamais tant qu'au sein des contrariétés qui surviennent et des choses qui répugnent à notre volonté Disons donc avec sainte Claire : « Seigneur. votre bon plaisir m'est tout et ma joie sera toujours de l’accomplir en toute chose ! ».


Avis des Saints

 

« C’est à Dieu qu'il appartient de nous diriger et cette pensée rend la résignation et l'obéissance faciles » (Sainte Claire). « Il n’y a plus de fruits et de profit pour l'âme à se renoncer qu’à faire ce qui lui plaît » (Sainte Colette de Corbie). « Prenez la voie la plus sûre, obéissez ! Celui qui fait la Volonté de Dieu va au Ciel, celui qui la néglige n’y entre pas » (Saint Alphonse de Liguori).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Marguerite Colonna vierge de son Ordre et fille du comte Odon, seigneur de Palestrina (1284).

 

Sa générosité à renoncer au monde lui mérita, les divines faveurs de l’adorable époux. Un jour, pendant qu‘elle priait, Notre Seigneur déposa sur sa tête une couronne d'épines un autre jour il lui mit au doigt un anneau d’or ses terres le monastère de Palestrina et s’y sanctifia sous la règle de Sainte Claire dans les plus hautes vertus, Durant sept ans, la généreuse vierge endura avec une héroïque patience un affreux ulcère. « Priez Dieu, mes filles, disait-elle a ses compagnes, de ne pas alléger mes souffrances, mais bien plutôt de couper, de tailler, de brûler ici-bas afin que je ne sois pas confondue dans l’éternité ».


Pratique : être soumis à Dieu en tout avec l’intention pure et sincère de le glorifier par ce moyen.


Prière


O Sainte Mère, « que je suis loin encore de cet esprit de foi, de grâce et de sainteté qui agit non par humeur, caprice ou instinct, ni par imagination, préjugé de sentiment, mais par des principes surnaturels et par l’unique motif de contenter Dieu et de le glorifier. Au nom de la charité qui vous animait, obtenez-moi ces dispositions qui donnent tant de prix à nos œuvres et tant d’assurance pour le salut ». Ainsi soit-il.

 

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13 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

Sainte Claire et ses filles

Quatorzième jour

Ruche embaumée

 

Cependant, la vocation de Claire et d'Agnès, même après les merveilles de la vocation de François et de ses premiers compagnons, avait un grand retentissement dans tout le pays. Leur rang, leur jeunesse, le courage qu’elles avaient déployé étaient l'objet d’une admiration universelle.

« En même temps, la pauvreté, pour avoir été embrassée par d'aussi délicates natures, sembla perdre quelque chose de ses rigueurs. Elle apparut à un grand nombre de femmes comme la voie royale où dans l'Eglise Notre Seigneur appelait les cœurs qui voulaient sincèrement le servir. Il se fit parmi elles une émulation de sacrifice, au dire du biographe de Claire. On eût dit que la vertu venait de leur être montrée pour la première fois. Celles qu’un lieu sacré enchaînait au foyer s’appliquaient à vivre plus saintement que par le passé. Les autres quittaient leur famille et venaient se grouper autour de Claire. Grâce à cet empressement à suivre le signal donné par les deux sœurs, Saint Damien compta bientôt toute une famille. L’humble monastère allait devenir en bien peu de temps la ruche bénie du Ciel d’où sortirent comme autant d’abeilles les admirables vierges qui portèrent et répandirent l’esprit de désintéressement et de pauvreté dans toute l'Europe ».

Saluons en passant ces chères bienheureuses, les premières compagnes de Claire que nous connaissons déjà pour la plupart, puisque, à titre de Fleurs Séraphiques, elles brillent les premières à son immortelle Couronne. Tout d’abord, la douce et sympathique Sœur Pacifique, l'une des premières qui vinrent la rejoindre à Saint Damien. Elle n’est autre, on le sait, que la chère Bonne Guelfuccio, la tante aimée de notre Sainte, la très digne confidente des aspirations de son cœur. On se souvient de l'aimable empressement qu’elle mit à l’accompagner auprès de François à sa première visite au saint Patriarche et de son courageux dévouement à favoriser le départ de son héroïque nièce, la nuit de sa fuite.

Après la tante, une charmante nièce, l'aimable Aimée. Ravie à son fiancé de la terre par les charmes divins du céleste Epoux, Aimée renonça joyeuse au brillant mariage qui l'attendait et s’envola à Saint Damien auprès de sa Bienheureuse Tante, aux prières et conseils de laquelle elle se crut toujours redevable de sa chère et sainte vocation.

Agnès de Spello, qui avait grandi candide et pure au sein de la petite famille de Saint Damien. Elle était fille de don Opportule Bernard, protecteur temporel du monastère. Conduite un jour par sa mère à Saint Damien, la petite Agnès s’attacha à la robe de la Sainte qu’elle ne voulut plus quitter… Claire affectionna toujours beaucoup la douce benjamine de son troupeau.

Christine d'Assise, que notre chère Sainte avait en pour amie et confidente intime dans le monde.

Françoise ou Francisca, célèbre par son amour pour la prière et les prodiges qui l’en récompensèrent.

Les deux Sœurs Bienvenue, que l’histoire nous présente comme d’exemplaire admirable d’héroïque patience durant de longues et douloureuses maladies ; Angeluccia et Balbina, autre nièce de sainte Claire, la bienheureuse Bénédicte, Philippa d'Assise, Lucie de Rome, Cécile Gualtieri de Spello et enfin la Vénérable Hortulane, Mère de notre chère Sainte, et sa charmante jeune sœur Béatrix qui s’empressèrent de vernir la rejoindre au cloître après la mort du comte Favorino ainsi que nous l’avons dit déjà.

 

Réflexions et Avis


Semer le bon exemple autour de soi et porter les autres à la vertu est une obligation commune a tous. Excellente manière de glorifier Dieu, et de lui conquérir les âmes que cet apostolat du bon exemple. Chacun dans sa sphère, a devoir et mission de l’exercer Que votre lumière brille devant les hommes a dit Jésus, afin qu'ils glorifient votre Père céleste (Mat 5, 16).

Un tel espoir, à l'avance entrevu avait admirablement inspiré François d’Assise dans l’œuvre de construction de cette pieuse ruche de Saint Damien, la première de l’Ordre des Pauvres Dames, Claire aimait à le rappeler à ses filles pour enflammer leur zèle, et jusqu’à son dernier jour elle le leur redira. Voulant même que les générations futures de ses cloîtres le sachent aussi et comprennent mieux par là l’obligation qui leur incombe d’édifier le monde à leur tour, elle l’insère dans son Testament spirituel :

« Le Saint, dit-elle, n’avait encore ni frères ni disciples, lorsque, rebâtissant cette église de Saint Damien où il avait été comblé de si grandes grâces, et poussé à quitter entièrement le monde, il prédisait de nous, dans l‘excès de la joie et par l'effet d’une lumière surnaturelle, ce que le Seigneur a accompli plus tard, car alors montant sur les murs de ladite église, il disait à quelques pauvres du voisinage. à haute voix et en langue française : « Venez et aidez-moi dans la construction du monastère de Saint Damien parce qu’il doit y avoir ici des Dames dont la réputation et la sainte vie glorifieront notre Père céleste dans toute la sainte Eglise ». Et, partant de Ce principe, Claire exhorte ses filles à répondre aux vues de Dieu et de leur Saint Fondateur en ce point, ajoutant avec une admirable ferveur : « Nous devons donc continuellement bénir le Seigneur, le louer et nous encourager à mieux faire ! »

Aujourd’hui plus que jamais, il faut le bon exemple, car bien moindre hélas ! Est le nombre de ceux qui le donnent. Plus la ferveur diminue, plus serez-vous tenue, âme pieuse, de vous montrer fidèle, empressée et remplie d’une sainte ardeur pour le service de Dieu. Plus le courant du mal semble violent, plus devons-nous lui opposer une digue assurée. Cette digue sera le bon exemple.


Avis des Saints

 

« Nous sommes venus en ce monde seulement pour sauver notre âme et donner au prochain l’exemple des bonnes œuvres ». (Saint François d'Assise). « Appliquez-vous à bien agir et vous serez heureux ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Vous devez, avant tout, mettre Dieu dans vos intérêts. Votre travail ne sera fructueux qu’autant que Dieu le bénira » (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

Sainte Agnès de Bohême, vierge de son Ordre qu'elle affectionna d’une indicible tendresse (1200-l280).


Les lettres de Claire à cette chère et bien-aimée fille de son cœur en font foi. Agnès méritait bien cette prédilection, elle qui avait renoncé généreusement à toutes les grandeurs de la terre pour embrasser la pauvreté et l’humilité de jésus. La sainte Fondatrice accédant a ses désirs, lui envoya comme souvenir, une croix de bois, un voile grossier et l’écuelle de terre qui lui servait de verre à boire. Après la canonisation de sainte Claire, Agnès fit enchâsser dans l’or ces objets précieux. Sainte Agnès fut favorisée du don des miracles. On cite entre autres la résurrection de sa sœur la jeune princesse Ludmille.


Pratique : s’encourager sans cesse à mieux faire par l‘étude de la vie des Saints et des exemples de vertus qu’ils nous donnent.


Prière


O glorieuse Mère sainte Claire, rendez-moi de plus en plus désireuse de plaire à mon Dieu. je veux désormais ne rien chercher hors de lui, afin de concentrer en lui seul toutes les forces de mon esprit et de mon cœur et de le servir jusqu’à mon dernier jour avec ardeur et persévérance. Ainsi soit-il.

 

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12 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Treizième jour

A Saint Damien

 

Non loin d'Assise, la ville natale de François, s'élevait une antique chapelle qu'affectionnait particulièrement notre Saint, l’humble sanctuaire de Saint Damien. Malgré le dénuement de l'intérieur et l‘état menaçant de ses murs qui tombaient en ruines, François y venait souvent répandre son âme devant Dieu. Le prêtre qui desservait la chapelle, si pauvre lui-même qu’il avait à peine de quoi se nourrir, se voyait, à regret, dans l’impuissance absolue de réparer Ie saint lieu. François, lui résolut de s’y dévouer. Une voix mystérieuse, sortie du crucifix de la chapelle, lui avait fait entendre un jour cette injonction formelle : « François, va, et répare ma maison que tu vois tomber en ruines ». Le cher saint, prenant à la lettre cette parole, — bien qu’au fond elle signifiât l'œuvre de renouvellement qu'il devait accomplir dans toute l’Eglise, se mit héroïquement à l’œuvre. Il se fit lui-même ouvrier et quêteur. « Qui me donnera une pierre, disait-il à ses compatriotes, aura une récompense !... Qui m'en donnera deux, en aura deux ! Qui m'en donnera trois, en aura trois!!! » Puis il ajoutait d'une voix prophétique : « Venez et aidez-moi dans le travail que j’ai entrepris car un jour il y aura ici-même un monastère de Pauvres Dames, qui glorifieront le Père céleste dans toute la sainte Eglise ».

Le zèle et l'activité de François eurent bientôt réalisé son œuvre. En 1208, Saint Damien était réparé, et c’est là, à l'ombre de ce béni sanctuaire, que nous allons voir le saint Patriarche abriter les chastes colombes que le Ciel lui envoie.

Si doux que fussent les charmes de leur retraite à Saint Ange, Claire et Agnès n‘oubliaient pas qu’elles n'étaient là qu’en passant. Le couvent de Saint Benoît n’était pour elles qu'un pied-à-terre qu'elles devaient bientôt, quitter. François en effet, s'était mis en devoir de préparer le nid séraphique, nouveau Bethléem de son choix qui devait être le berceau de l’Ordre des « Pauvres Dames ». Un cloître modeste annexé au sanctuaire de Saint Damien ouvrait déjà ses portes aux filles spirituelles de saint François. Tout y était d‘une pauvreté et d’une simplicité touchantes : cellules étroites et basses où tout favorisait le doux recueillement, réfectoire des plus simples avec table grossière, qui se voit encore aujourd’hui, une terrasse de quatre pas de long et là un minuscule jardinet : tel est l'humble monastère de Saint Damien où nos deux héroïnes vinrent dresser la tente séraphique, Arche bénie où s’inaugura la vie solitaire des « Pauvres Dames » et qu‘illustrèrent de si grandes vertus. « Saint Damien est encore aujourd'hui à peu près tel que le virent Claire et Agnès. Les Frères Mineurs ont eu la touchante inspiration de conserver intact ce délicieux ermitage ».

Dans ce cher Bethléem, Claire et Agnès ne songent plus qu’à se livrer à Dieu. Silence recueillement, prière, tel est l'incitable élément dans lequel se plonge leur âme, l’atmosphère de sainteté où va se développer leur vie. L‘oraison est leur occupation principale, et l'attrait d'une irrésistible pénitence en fait bientôt d’héroïques immolées. Quant à ce qui concerne les besoins de la vie. François y pourvu en désignant deux frères « zélateurs » pour le service du monastère. Ceux-ci furent chargés de recueillir pour les pauvres recluses les aumônes charitables de leurs concitoyens.


Réflexions et avis


Que l'exemple de Claire et d'Agnès soit un stimulant à notre teneur. Apprenons de ces âmes généreuses à tout braver pour Dieu, à mépriser le monde, à nous affranchir des veines sollicitudes de la terre pour vivre uniquement en Dieu et pour Dieu. La conversion est une sorte de résurrection. Or, dit saint Paul, si vous êtes vraiment ressuscités, recherchez les choses du Ciel et non celles de la terre... tendez à Dieu avec une sainte ardeur. Sursum corda ! Les cœurs en haut !

La vie des nobles héroïnes de Saint Damien était bien la réalisation parfaite de cette parole. Tout en elles planait au-dessus de la terre. Dans les pensées d'un Sursum corda incessant. Tout en elles s‘élançait vers ces régions sublimes d'où l'âme entrevoit son Dieu de plus près, lui parle plus intimement, en jouit plus suavement.

La vie surnaturelle doit être pour vous aussi, âme pieuse, l’objet d’efforts constants. Avant tout, dit le Sauveur, cherchez le royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît. Or, ce royaume céleste, ce royaume divin, nous le trouvons dans l’exercice de cette vie surnaturelle tout imprégnée de toi, d‘espérance et d‘amour. Ces trois grandes vertus embrassent tout et, dans la vie d’une âme vraiment chrétienne, tout est par elles facilement et merveilleusement surnaturalisé.

La vie surnaturelle est l‘opposé de la vie des sens, elle ne peut exister qu‘à des conditions onéreuses pour la nature. Comme son nom l’indique, c’est une manière de vivre qui n’a rien de commun avec la nature, une vie qui s'en dégage, la surpasse et ne trouve son complet épanouissement qu'en Dieu. Vie plus céleste qu humaine, plus du Ciel que de le terre, moins plongée dans le temps que dans l'éternité !...Une telle vie devrait être l'objet de nos perpétuelles aspirations et de nos efforts constants. Est-il si difficile à la pratiquer ? N’avons-nous pas au contraire, âme pieuse, tous les moyens d'en tenir les conditions et d'en obtenir les avantages ? Étant, comme vous le voyez, l’opposé de la vie des sens, il nous suffit pour y plonger d'agir à l'encontre de leurs inclinations vicieuses et de veiller sur tous les mouvements de notre cœur pour ne suivre que ceux de la grâce inspirés par le Saint Esprit.


Avis des Saints

 

« Faites comme les saints qui se sont efforcés de réaliser le bien qu’il était en leur pouvoir de faire ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Renouvelons chaque jour la résolution de faire pénitence et de servir Dieu sans relâche ». (Saint Louis de Gonzague). « Qu’une âme vraiment chrétienne est agréable à Dieu, et que sa couronne sera belle au de la de cette vie qui nous échappe sans cesse ». (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienhe
ureuse Isabelle de France, vierge de son Ordre. Fleur filiale et toute céleste épanouie sur les marches du trône (1225-1270).


A l’éclat d'une couronne et aux honneurs de la cour, Isabelle préféra les célestes prérogatives des vierges de Jésus. Elle fonda le monastère de Longchamp sous le beau titre de « L‘Humilité de Notre Dame », et y couronna sa virginale existence par la mort précieuse des saints. A l'heure où la chère Sainte rendait sa belle âme à Dieu, des concerts angéliques se firent entendre dans le monastère, puis une voix qui disait : « Sa demeure a été établie dans la paix ! » Saint Louis, roi de France, son illustre frère, présida les funérailles de sa bienheureuse sœur et consola pieusement la Communauté.


Pratique : Se laisser guider par les inspirations de la grâce et agir en tout par des vues surnaturelles.


Prière


A votre enfant, ô Mère, prêtez assistance et appui. Faites-moi vaincre mes résistances, étouffer mes plaintes, embrasser les sacrifices qu'exige la vertu. Aidée par vous, j’engagerai le grand combat, bien décidée à réprimer toujours et partout les mouvements de la nature pour laisser de même toujours et partout le triomphe à la grâce. Ainsi soit-il.

 

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11 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire

Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Douzième jour

Le petite plante de saint François

Fête de Sainte Claire


Ainsi trouvons-nous qualifiée Sainte Claire dans la splendide liturgie de notre saint ordre. Aussi aimons-nous à la vénérer tout particulièrement sous ce titre au beau jour de sa fête. Saluons donc aujourd’hui notre illustre patronne sous cette dénomination symbolique : « Pia Plantula, la pieuse Petite Plante... » Humble et gracieuse appellation remplie de significations touchantes.

Pia Pantula : Claire, elle-même, dans le sentiment d’une humilité profonde, s'était approprié ce nom : Pia Pantula, la pieuse petite plante. À Saint Ange-du-Panso, où nous la voyons transplantée par le séraphin d’Assise. n’est-elle pas effectivement la plante choisie qu’admirent le ciel et la terre, la délicieuse tige sur laquelle se repose avec une amoureuse complaisance le regard du Seigneur ?

François avait compris à l’héroïsme de la Sainte de quelle sève puissante était douée son âme, quel progrès on pouvait en attendre et de quelle sublime perfection était capable sa vertu. On le devinait aisément aussi au monastère de Saint Ange qu'embaumait si délicieusement déjà la sainteté précoce de la jeune professe. Maintenant qu’elle était au cloître, loin des bruits du monde et toute à son Dieu, Claire ne vivait plus que dans les transports de l'amour divin. Son cœur chantait la joie des célestes fiançailles, son âme exultait comme celle de l'Epouse des Cantiques à la voix du Bien-Aimé : « Anima mea liquefacta est ! » (Cant 5, 6).

Tout en elle appelait le règne du Seigneur ! Tout en elle se livrait ineffablement à Lui, car elle s’était offerte à son Dieu comme épouse et comme victime, et le cœur de l’Epoux divin avait agréé son offrande comme un sacrifice d’agréable odeur, comme un holocauste de suavité.

Au sentiment d’humilité, s‘ajoute en Sainte Claire celui d’une parfaite obéissance. Elle s'intitule humble petite plante de saint François, voulant faire comprendre par là ce qu'elle doit aux soins spirituels de son guide et dans quel état d’absolue dépendance elle demeure vis-à-vis du saint Patriarche. Ajoutons qu'un pareil titre est tout à la gloire de son bienheureux Père, car elle semble dire ainsi, comme saint Paul le disait lui-même de la grâce : « Ce que je suis, c’est par ses soins que je le suis ». Cette humble tige dans le champ séraphique, le Saint l’a plantée, ses mains l'ont arrosée, par lui à Dieu toute la gloire de son accroissement.

Claire s'est dite petite plante dans l’excès de son humilité, voyons comment l'envisage l’Eglise à ce point de vue. Oh ! Le suave Concert d’admiration et de louange qu'elle lui prodigue !

Claire aux yeux de l’Eglise est une de ses plantes choisies, La Bulle de canonisation de la Sainte y fait une glorieuse allusion en disant qu’Hortulane, sa pieuse mère, en la mettant au monde, avait « planté dans le jardin du Seigneur une plante de choix ». Plante éclatante, verdoyante et toujours fleurie ! Plante au céleste feuillage, ornée des fleurs les plus variées ! Plante embaumée dont les parfums s‘exhalent depuis huit siècles et plus dans l’Eglise de Dieu. Sa pureté y fait germer le lys, sa charité la rose, ses ravissantes vertus toute une moisson de fleurs... N'est-il pas dit que l'âme juste, l'âme vierge germera comme le lys et fleurira sans interruption en présence du Seigneur ? Justus germinabit sicut lilium et florebit in arternum ante Dominum ! (Liturgie).

 

Réflexions et avis

 

Notre âme peut se dire, comme Claire la Sainte, une plante mystique entourée de soins délicats, une plante qui doit vivre, croître et fleurir pour le Seigneur. Plus encore ; à la moisson de fleurs doit succéder celle des fruits, car Jésus même l’a déclaré : « Je vous ai choisit, dit-il, pour que vous portiez des fruits et que ces fruits demeurent ». Vivre, croître et fleurir ne suffirait donc pas, âme pieuse, à réaliser votre mission de plante choisie ; il faut de plus reproduire les fruits qui vous sont demandés, c‘est-à-dire pratiquer la vertu. s’adonner aux bonnes œuvres, semer le bon exemple autour de soi... Tels sont les fruits de grâce que le Seigneur attend de nous. Notre amour pour Dieu ne doit pas être un simple amour de tendresse ou de. sentiment, c‘est bien la fleur, mais il doit aussi se traduire par les œuvres qui en sont les fruits.

Qu'une humilité sincère nous tienne toujours plus dans le sentiment de notre bassesse sachons convenir du peu que nous sommes et prions sainte Claire de nous obtenir une véritable humilité. Nous avons bien d’autres raisons qu’elle de nous dire et surtout de nous croire petits, infirmes et misérables... Au point de vue simplement de sa fragilité native, le prophète royal dit : « L’homme est comme une plante qui passe dans une matinée, le matin elle fleurit, elle se fane le soir, elle durcit, elle sèche !... Qu'en dire alors au point de vue de ses funestes tendances ? Oh ! craignons, craignons d‘être dans le jardin de l'Eglise une de ces plantes vicieuses que Dieu n’a pas plantées. Chacun, hélas! Le deviendrait bientôt s‘il venait à suivre la pente de ses indications perverses, car il ne tout pas l‘oublier, l'homme porte en soi le germe vicieux du mal qui peut si malheureusement l'entraîner à sa perte... A nous d'y prendre garde. Vous le savez, âme pieuse, toute plante mauvaise doit être arrachée et jetée au feu ; les meilleures même veulent être émondées. taillées, greffées au besoin. Aidons la grâce à faire cette œuvre en nous, secondons-là de toutes nos forces dans ce labeur. Laissons le divin Jardinier agir à son gré sur notre âme. Tout ce qu’il y fait, même au prix des plus vives souffrances, est inspiré par l'amour. Confions-nous en sa douce bonté. La petite plante a sa goutte de rosée et son rayon de soleil pour vivre croire et germer, rien non plus ne manquera à l‘âme qui s'abandonne à Dieu et qui veut vivre, croire et grandir pour lui.

 

Avis des Saints


« Croissez toujours de bien en mieux avance de vertu en vertu, afin que celui que vous aurez suivi dans toute l'ardeur de votre âme, daigne vous combler de ses plus abondantes bénédictions » (Sainte Claire). « Détachez votre cœur de toutes les choses créées, alors cherchez Dieu et vous le trouverez ! » (Sainte Thérèse d'Avila). « Ayons soin de nous tenir sur notre terrain et en deçà de nos limites. qui sont le néant et le péché » (Saint Paul de la Croix).

 

Couronne de Sainte Claire

Fleur Séraphique


La Bienheureuse Salomée, Vierge de son Ordre (1201-1265)


Princesse de Pologne, par sa naissance et Reine de Galicie par l'élection de son époux au trône, le pieux Coloman, Salomée garda dans l'état conjugal une chasteté parfaite. Dès le premier jour de leur union. les deux jeunes époux avaient fait ensemble le vœu de virginité perpétuelle. Quelques année après la mort du roi, Salomée entra dans la Communauté des Clarisses de Zavichoat où elle vécut de longues années encore, y donnant l'exemple de toutes les vertus. A sa dernière heure, elle fut réjouie par une apparition de la Sainte Vierge et de l'Enfant Jésus. Peu après, les soeurs qui l’entouraient virent comme une petite étoile sortir de sa bouche et se diriger vers le ciel : la Bienheureuse avait rendu sa belle âme à Dieu.


Pratique : La correspondance à la grâce.


Prière


O Glorieuse Mère, Plante bénie et Fleur incomparable du jardin Séraphique, embaumez-nous de vos délicieux parfums, Obtenez à tous ceux qui vous priant en ce jour le don d'une fidélité parfaite, un accroissement de foi, d'espérance et d’amour. Que, répondant pleinement aux vues miséricordieuses de l’adorable Maître, nous méritions, humbles petites plantes, une place à ses pieds dans le royaume céleste et le bonheur d’y fleurir éternellement. Ainsi soit-il.

 

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10 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire

 

Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Onzième jour

À Saint Ange du Panso

 

Après la scène qui avait eu lieu au couvent de Saint Paul, François juges prudent de transférer notre héroïne au cloître de Saint Ange, plus voisin de la Portioncule. Ce monastère appartenait également aux Bénédictines. Là, Claire n’aurait pas à, craindre autant qu'à Saint Paul les récidives justement redoutées de ses parents, et le saint Patriarche pourrait plus facilement veiller sur elle. Accompagné de Bernard et de Philippe, deux de ses plus chers disciples, le Saint conduisit Claire dans ce nouvel asile.

Comme on l’a deviné déjà, la vocation de Claire et son entrée au cloître firent grand bruit à Assise. Chacun l’envisageait à sa manière, ainsi qu‘on l‘avait fait en pareille circonstance de la vocation extraordinaire de François : Les critiques cependant ne tardèrent pas de tomber pour faire place à l’admiration... Aux yeux de ses compatriotes, Claire, au château, était déjà une sainte, pourquoi tant s‘étonner alors de son héroïque détermination ? Une telle âme: n'était pas pour le monde et tout faisait bien voir depuis longtemps qu’elle appartiendrait uniquement au Seigneur... Au Roi du ciel et de la terre, qui oserait la disputer ? Les parents de Claire eux-mêmes, pénétrés d’une secrète admiration à la vue de son courage et de sa persévérance, consentirent à la laisser en paix dans sa solitude. Mais un événement du même genre devait les y amener bientôt plus furieux que jamais. Nous voulons parler de la vocation d’Agnès, la sœur cadette de notre héroïne.

Au cœur de la seconde fille de Favorino, la voix de l’Époux céleste venait aussi de se faire entendre. L'entrée de sa sœur au cloître avait fait colore dans son âme la même aspiration. Quitter le monde et se consacrer à Dieu, ne plus rien voir du siècle et ne converser qu‘avec Dieu et ses anges, depuis le départ de Claire. Agnès ne songeait et ne rêvait qu‘à cela... Or, un matin, n'y tenant plus, la jeune fille s'échappe du loyer paternel et court au monastère de Saint Ange annoncer à sa sœur sa grande résolution et l'assure qu'elle vient demeurer avec elle pour partager son bonheur. Elle aussi veut être l’Épouse de Jésus et embrasser la Pauvreté pour toujours.

« Ô ma très douce sœur, s'écria Claire dans le transport de sa joie. bénie soit à jamais la miséricorde de Dieu qui vous gratifie d’une si belle vocation ! Pour vous, comme pour moi, je n'ai demandé qu’une chose au Seigneur, c’est d‘habiter pour toujours dans sa sainte Maison : unau petii a Domino, hanc requiram, ut habitem in domo Domini...( Psaume 26).

On pressent le nouvel orage qui va fondre sur les deux colombes au petit nid de Saint Ange lorsque le Comte s’apercevra du départ de sa seconde fille... Il fut terrible en effet. Mais Agnès résista comme l’avait fait sa sœur. Douze hommes de sa famille, rassemblés par son père furent envoyés vers Agnès pour la sommer de rentrer au château ou l'y ramener de force. « Ils avaient la fureur dans l'âme », à tel point qu’exaspérés par la constance de la Sainte, l’un d’eux osa bien fondre sur elle à coups de pied et de poing. Il la prit par les cheveux essayant de la tirer dehors les autres la poussant et l'enlevant dans leurs bras, l'entraînèrent comme une proie à travers les pentes de la montagne, déchirant ses habits dans la lutte et semant la route de ses cheveux attachés. On conçoit là douleur de Gloire à la vue d‘un tel spectacle... son cœur brisé demande un miracle au ciel. en faveur de cette sœur chérie. Le prodige ne se fait pas attendre : le corps d’Agnès devient si lourd dans les mains de ses bourreaux qu'il leur est impossible de le changer de place... Force leur est de l’abandonner ou il se trouve, tandis qu' un châtiment du Ciel s'appesantit soudain sur l'un des agresseurs, son oncle Monaldo, qui furieux de se retirer confus, avait osé lever la main pour frapper encore l‘Innocente victime.

Agnès comme sa sœur, avait triomphé. Toutes deux entonnèrent ravies le chant de l’action de grâces.


Réflexions et Avis

 

La force et le secours d'en haut ne sont jamais refusés à qui les demande. Ils sont départis à l‘âme en proportion de ses besoins. Plus une épreuve l’accable, plus les encouragement de la grâce viendront la soutenir et la fortifier. De nous-mêmes, nous ne pouvons rien. Impossible par conséquent de résister par nos propres forces aux tentations de cette vie, aux séduction du monde aux attraits des plaisirs, même aux simples convoitises des sens. Où que s'engage la lutte et quelque forme qu elle prenne il nous faut la grâce de Dieu pour la soutenir et en triompher. Demandons-là au premier danger. jetons vers Dieu le cri de l'appel et de la confiance. Les Saints n‘ont pas agi autrement. Si forts et si ancrés qu'ils fussent dans la vertu, le sentiment d‘une humilité qui les distingue les fit toujours se défier d‘eux-mêmes, tout craindre et tout appréhender de leur propre faiblesses ; mais ils demeurent néanmoins toujours confiant dans le secours d’en-haut, et dans cette persuasion, toujours fermes dans le bien qu'ils entreprirent et admirables de courage pour l'accomplir... Cette force que nous admirons chez les Saints est puisée en Dieu ; elle naît de leur confiance. Voyez Claire et Agnès, chacune aussi ferme qu'énergique à l'heure de l'assaut. Elles le soutiennent sans faiblir ; sans s'intimider, sans céder... Où donc le secret de cette force, de cette mâle énergie ? Claire et Agnès l'ont trouvée au pied de l'Autel... Elles ont levé les yeux vers le Tabernacle du Seigneur d'où le secours, comme elles s‘y attendaient, devait leur venir et, fortes de cet espoir, chacune pouvait dire avec le Psalmiste : « Le Seigneur est mon défenseur et mon Dieu. Sa miséricorde me préviendra toujours, et c‘est pourquoi je demeurerai ferme et constante ».


Avis des Saints


« Ah ! Demeurer fidèle en serviteur du grand Roi, mon cœur ne cessera de vous le demander par les entrailles de Jésus-Christ » (Sainte Claire). « Qu(on est heureux quand on sert Dieu ! » (Saint François d'Assise). « Souffrons tout pour l’amour de jésus-Christ et l'établissement de son règne ». (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Hélène Enselmine. vierge de son Ordre, au monastère d’Arcella, non loin de
Padoue (1208-1243)


Malade durant seize ans, elle ne cesse d‘édifier ses sœurs par sa résignation, son admirable patience, une amabilité à toute épreuve. Son visage rayonnait toujours et on accourait pour la voir surtout lorsqu'elle était en extase. Un jour de la fête de saint François, comme elle méditait sur les vertus du saint Patriarche et sur les grands mérites qu’il s'est acquis, elle entendit une voix céleste qui lui disait : « François fut puissant sur la terre, mais au Ciel il est aujourd‘hui plus puissant ».


Pratique : invoquer sainte Claire aux heures où le besoin de force et de courage se fait le plus sentir.


Prière


Secourez-moi, ô puissante Mère, lorsque vous me verrez faillir dans mes résolutions. Hélas ! Tout est à craindre de ma faiblesse, mais que n’ai-je pas lieu d‘attendre de votre maternel secours ? Ne le refusez pas à une âme qui a un droit spécial à votre sollicitude et à votre amour. Ainsi soit-il.

 

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9 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire

 

Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Dixième jour

Assaut et victoire

 

Le 20 mars au matin, à leur incroyable surprise, les parents de Claire s'aperçoivent de la disparition de leur fille chérie. Où donc la trouver ? Qu‘est-elle devenue ? se demandent-ils avec angoisse... L’amour de Dieu l’aurait-il arrachée à notre tendresse et l’exemple de François en aurait-il fait la proie de la pénitence et de la pauvreté ?...

En quelques heures, le mystère était éclairci : La fille du comte avait quitté le château de son père pour s’enfermer dans un cloître, et c'est à celui de Saint Paul de Chiascio qu’il fallait la chercher.

À cette nouvelle imprévue, Favorino laisse éclater toute sa colère. Hortulane fond en larmes, et tout le château retentit des cris furieux du comte et des sanglots de son Épouse. Favorino appelle - honte, folie, déshonneur l'acte de sa fille... Il s‘en dit humilié, déshonoré, lui et toute sa maison. Sa fille aînée, jusqu'à ce jour son orgueil et sa gloire, la noble fille des Sceffi, se faire pauvresse, et vivre telle, au su de toute l'Ombrie ! Lui, Favorino, proteste qu'il ne supportera jamais pareil déshonneur, et jure par sa brillante épée de ramener sa fille... Hortulane, sa mère, pense l'attendrir par ses remontrances et ses larmes....et, d’un vague espoir quelque peu consolés, ils s'élancent d‘un bond, avec quelques uns de leurs proches, vers le monastère de Saint Paul.

Quel assaut va Subir la jeune recluse ? À quelle scène, à quels reproches doit-elle s’attendre ?... La voici en présence des siens... Le comte, son père, ne dissimule pas sa fureur. Au milieu d'une colère qu'il ne peut contenir, il veut remontrer à sa fille l'irréflexion de son projet, la folie d'une telle conduite, le ridicule d‘une pareille vocation. Il l’accuse de méconnaître son autorité, de déshonorer son nom, d’oublier son rang dans le monde, etc, etc… Hortulane fait entendre le langage du cœur, écoutons-la :

« Claire, ma fille, eh quoi ! Vous nous quittez !... Vous abandonner vos parents, vous, leur joie, leur espérance et leur trésor !... Ne savez-vous pas à quel point vous en êtes aimée et chérie. et croyez-vous qu'ils puissent jamais survivre au chagrin de vous perdre ?... Ô Claire, ma fille, avez pitié de nous ! Que l’affliction de nos cœurs attendrisse le votre. Ne délaissez pas la plus tendre mère pour vous ensevelir dans une retraite obscure !... de grâce, oh ! Revenez moi avec ou je meurs sous le, coup d’un pareil chagrin... »

Mais ce langage du cœur, qui brise le sien, pas plus que celui des reproches sanglants de son père, ne peut ébranler l'héroïque enfant. « Elle ne supporte pas l'idée d'être arrachée au service de Dieu », et pour mieux l’affirmer au regard de tous, elle se lève et court se précipiter vers l’autel... Fou de désespoir, son père alors s‘avance pour l'arracher aux religieuses qui l'entourent, mais Claire se rive à l’autel, « l’embrasse des deux mains, comme pour implorer cet inviolable asile, puis,enlevant son voile d’un mouvement brusque, elle montre aux siens épouvantés sa tête rasée, insigne de sa consécration définitive au Sauveur ». « Je suis à Dieu, s’écrie-t-elle, et personne au monde ne m'arrachera d’ici !... » L'assaut avait été rude, la victoire n'en fut que plus éclatante !

 

Réflexions et Avis


Dieu n’exige pas de tous les même sacrifices. Ce qu‘il voulut de Claire n'est demandé qu’à un petit nombre. mais à tous le Christ a dit : « Prenez sur vous mon joug », « Gardez mes commandements », « Faites pénitence », « Cherchez le royaume de Dieu et sa justice avant tout ! »

Or, que doit inférer l‘âme chrétienne de ces grands principes, sinon qu‘elle est tenue, elle aussi, à servir Dieu aux dépens de la nature et à sacrifier pour lui tout ce qu’il demande ? Avant tout, servir Dieu et sauver son âme ; accomplir ce qu‘il ordonne, éviter ce qu'il défend ; s'assurer une éternité bienheureuse, quels que soient les sacrifices qu’exige une telle fin ! Même en ce monde, l‘homme ne peut être heureux qu’à cette condition. Malheur à qui ne considère le bonheur ici-bas que par rapport à la vie présente et qui ne le fait consister que dans les jouissance des objets sensibles. L‘âme chrétienne doit le considérer, au contraire, par rapport à la vie future et l’établir ici-bas dans les moyens qui nous mènent à l’éternelle félicité.

Claire avait compris cela, et sa résolution d‘être à Dieu restait inébranlable. Se vouer à lui pour toujours, le servir dans la perfection des conseils évangéliques, est chez elle une résolution si forte que rien au monde ne pourra l'en détourner. Quel exemple de fermeté et de courage ! Âme pieuse, sachez en faire profit et demandez à cette généreuse élue la force dont vous avez besoin vous-même pour demeurer fidèles à vos bons propos. Tenir ses résolutions avec le Bon Dieu est-il rien de plus important ? Il y va de sa gloire et de notre bonheur. Oh ! Ne résistons jamais à la grâce. Combien est glorieuse pour Dieu notre fidélité et de quel préjudice peuvent être à sa gloire de coupables résistances ! Si Claire avait faillit dans son entreprise, si elle avait abandonné sa vocation pour condescendre au vue de ses parents, quel malheur ! Quelle perte pour l’Église, pour les âmes, pour le ciel !... L'Ordre Séraphique de Sainte Claire eût-il jamais existé sans la coopération de la fondatrice choisie pour lui donner naissance ?... Soyons fermes comme elle dans les luttes multiples qu’exige la vertu, afin de correspondre aux desseins de Dieu et réaliser en nous ses vues de sanctification.

 

Avis des Saints


« Continuez à marcher avec ferveur dans la voie sainte où vous êtes entrée et persévérez dans les vertus du Christ » (Sainte Claire). « Apprenez du moins à souffrir quelque petite chose pour l'amour de Dieu » (Sainte Thérèse d'Avila). « Dans vos heures d'épreuves et de défaillance, portez vos regards vers le ciel. Qu'elle est belle la couronne réservée à ceux qui combattent jusqu'au bout. Méritez-la au prix de la lutte et ne reculez jamais devant les sacrifices que le devoir impose » (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


Sainte Philippa de Mareri, vierge de son Ordre (1236)


Dans son désir d‘être uniquement à Jésus Christ et de ne soustraire aux importunités de son frère qui ne cessait de lui proposer un brillant mariage, Philippa se coupe les cheveux, revêt un habit pauvre et se retire secrètement, accompagnée de quelques pieux amies, sur la montagne de Mareri, où d'humbles cabanes leur servirent provisoirement de cellules. Peu après, un ancien monastère fut mis à leur disposition et c‘est là que se sanctifia merveilleusement notre chère sainte L'estime et l'amour de sa vocation la faisaient éclater en transports de joie. Elle mourut en chantant son bonheur. Sainte Philippa fut la première Clarisse honorée d‘un culte public ; il 1ui fut décerné du vivant même de sainte Claire. Son cœur se conserve encore aujourd‘hui à Borgho-San Pietro. commune de Petrella, aux environs de Rome, ou il est l’objet d'une très grande vénération. Il exhale encore de nos jours un suave parfum.


Pratique : Le courage dans les épreuves, la persévérance dans ses bons propos.


Prière

 

Communiquez à mon cœur, ô puissante Mère. L'ardeur et l’intrépidité de votre amour. Obtenez-moi ce courage, qui triomphe de tout et que les obstacles et les traverses ne peuvent ralentir, je vous le demande au nom de cette force divine, de cette énergie surhumaine que je viens d’admirer en vous. Ainsi soit-il.

 

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8 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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 Neuvième jour

L'entrée au cloître

 

Depuis de longues heures déjà, la nuit enveloppait de ses ombres la forteresse de Sasso-Rosso. Au château et aux alentours, tout était calme et silencieux. C’est l’heure propice, l’heure choisie pour le départ de Claire. Sans nulle hésitation et toujours parée de ses plus beaux habits, la jeune vierge se dispose à quitter la maison paternelle en compagnie de sa fidèle Bonna.

Par une porte dérobée du château, il leur serait facile, pensaient-elles, d'en franchir le seuil... et dans cet espoir, toutes deux s'y dirigent doucement et dans le plus grand silence...

Mais quel n’est pas l'étonnement des deux amies lorsqu’elles voient la porte, d'ordinaire si facile à ouvrir, fermée de manière à résister maintenant à tous leurs efforts. Elles la trouvent solidement barricadée avec de fortes barres et de grosses pierres. Que faire alors ?...

L’héroïque enfant adresse une prière à Dieu, et le miracle vient à son aide. De ses faibles mains, elle retire sans peine les énormes pieux et les grosses pierres qui lui barraient le passage et parvient ainsi à s’échapper sans bruit du château paternel... Nul ne peut soupçonner au manoir cette fuite imprévue.

Claire et sa fidèle compagne dirigent leurs pas vers la Portioncule. On les y attend avec une sainte impatience à laquelle se mêle depuis quelques instants une certaine anxiété. Le retard de Claire sème l'inquiétude dans la pieuse assemblée... François redoute que celle-ci n’ait été surprise au moment d’effectuer son départ, et que, arrêtée par ses parents, il ne soit plus libre à la sainte enfant d'accomplir ce qu’elle avait si courageusement résolu... Que fera-t-elle alors ?

L'arrivée bénie de l'angélique attendue calme aussitôt l‘angoisse. Angelis suis Deus mandavit de te... Le Seigneur avait commandé à ses anges de la garder dans toutes ses voies !

François et ses frères viennent au devant de l'illustre arrivante. Ils la conduisent au chant des psaumes dans cette humble chapelle de la Portioncule, leur ciel ici-bas … C'est là qu'ils assistent ravis à l‘admirable scène de son oblation à Dieu... Ils voient la jeune fille, d'un cœur joyeux fouler aux pieds ses riches atours, présenter ravie au tranchant du fer sa belle chevelure, réclamer avec impatience à la place du brocard, de la soie, des dentelles et des magnifiques boucles d’or, la bure grossière, le voile sombre le bandeau plat et la corde à nœuds.

François lui donne ces livrées séraphiques... Claire à échappé au monde ; elle est devenue l’épouse du Christ. Saluons en elle la fondatrice des Pauvres Dames. L'ordre à germé !

Ce grand acte accompli, le Saint, accompagné de plusieurs de ses frères, conduit la jeune vierge au cloître de Saint Paul de Chiascio, situé à faible distance de la Portioncule. C’était un monastère fervent de bénédictines. Claire y fut accueillie avec la plus sainte joie comme une recrue céleste. Mais la petite plante de Saint François n'y devait pas rester longtemps. L'enfer déjà suscitait l’orage contre elle.

 

Réflexions et Avis


Comme nous l’avons remarque hier, d‘admirables rapprochements se découvrent entre le grand acte accompli en ce jour par notre héroïne et le symbolisme délicieux du dimanche des Rameaux. L'entrée solennelle de Claire dans le cloître est un triomphe, une victoire que chantent les Anges du ciel... Elle est en même temps pour elle l‘indice d'un avenir de souffrance au devant duquel nous la voyons néanmoins s’élancer généreuse. La pensée du divin Rédempteur faisant son entrée triomphante à Jérusalem, et se disposant en même temps aux souffrances et aux ignominies prévues de sa douloureuse Passion, excitait l‘auteur de cette jeune vierge et encourageait ses premiers pas dans le chemin royal de l'immolation qu'elle devait parcourir. Les délicieux accents liturgiques semblaient merveilleusement appropriés aussi aux cérémonies touchantes d‘une telle oblation.

À celle qui venait d'abandonner le monde sur l‘appel divin, ils rappelaient la sortie d’Égypte du peuple d'Israël et en imploraient sur elle les bénédictions célestes comme les reçut alors le législateur du peuple de Dieu. Ailleurs, n’est-elle pas représentée par la blanche colombe pressée de s‘enfermer dans l'Arche ?... et s’il est question de ce peuple fidèle qui étendit ses vêtements sous les pas de Jésus, avec quel merveilleux à propos ne pouvait-on pas lui appliquer des paroles : « Que votre Élue, Seigneur, vous prépare les voies de la foi et que toute pierre de scandale étant ôtée, elle puisse suivre vos pas et voir fleurir devant vous les branches spirituelles de ses bonnes œuvres ».

Que le souvenir de la Passion de jésus nous soit comme à sainte Claire un stimulant de générosité et d'amour. Excitons-nous à pratiquer la vertu par la pensée de ce que Notre Seigneur a souffert pour nous. C’est un encouragement dont notre âme aura souvent besoin peut-être. Si belle qu'elle soit aux yeux de la foi, la vertu, quand il s’agit de la pratiquer, n'est pas toujours envisagée au point de vue de ses splendeurs. Ce n‘est pas toujours sur la tige d'un rameau verdoyant ou fleuri qu'elle se présente à nous, et lorsqu’elle nous apparaît desséchée, sans douceur et sans parfum, nous sommes tentés peut-être de la repousser ou de lui faire triste accueil... Ne recherchons pas le goût sensible dans la vertu. L'aurore de Pâques en fleur ne peut briller toujours pour l’âme chrétienne, pour l‘âme qui doit acheter le ciel au prix de luttes et de combats sans nombre.

La vertu, comme le royaume des cieux, souffre violence, il n’y a que les intrépides et ceux qui se font violence qui l‘emportent.


Avis des Saints


« Soyez dans la même disposition ou a été Jésus-Christ » (Saint Paul). « Offrons à Dieu ce que nous avons de meilleur » (Saint Bernard). « Regardez le ciel qui vous invite à prendre la Croix et à suivre Jésus-Christ qui vous précède » (Sainte Claire). « Nous sommes dans l’erreur si nous ne voulons être être saints de la manière dont Dieu veut que nous le soyons ». (Saint Ignace).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur Séraphique

La Bienheureuse Bénédicte, particulièrement appréciée de saint François et de la bienheureuse fondatrice (XIIIe siècle).


Le Séraphique patriarche avait souvent prédit à sainte Claire que celle-là lui succéderait ajoutant qu‘elle en était digne. Le suite justifia en effet cette prédiction. Nommée Abbesse, le Ciel se se plut à confirmer cette élection par une série de prodiges. Les miracles naissaient délicieusement sous les pas de la Bienheureuse. On eût dit que toutes choses lui étaient soumises et qu’elle avait la puissance de se faire obéir de toute la création.

Pratique : Apporter au service de Dieu la ferveur et la générosité qu'il demande.


Prière


Ô glorieuse vierge, intrépide amante de Jésus Christ, obtenez-moi de l’aimer comme vous sans partage, de le chercher Lui seul au mépris de toutes les jouissances du monde et aux dépens même de mon repos et de ma vie. Qu'il me sera bon de participer ainsi aux dispositions de votre âme généreuse et si agréable à l’Époux divin. Ainsi soit-il.

 

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7 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

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Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

Huitième jour

L'adieu au Monde

 

À mesure que s'affermissait dans l'âme de Claire son généreux dessein, le vœu de le réaliser l'embrasait de plus en plus. Elle ne voyait et ne rêvait plus que le cloître, appelant de tout son cœur le jour béni qui l’y introduirait pour toujours. Touché de ses désirs et inspiré d’en haut, François comprit que l‘heure était venue de rompre les liens qui retenaient captive cette chaste colombe et qu'il devait lui permettre enfin de prendre son vol vers les régions solitaires que rêvait son amour. Le départ de Claire pour le cloître fut donc résolu. François le fixa à une solennité aussi mémorable que touchante, celle du' dimanche des Rameaux, qui, en cette année 1212, tombait le 19 mars.

Mais comment s'y prendre pour annoncer aux parents de Claire une telle décision ? Comment surtout espérer leur agrément en ce point ? Aucune ouverture préalable n'avait pu les induire à conjecturer pareil dessein dans l'esprit de leur fille aînée, de leur douce Claire admirablement soumise, obéissante et toujours si affectionnée et si tendre à leur égard.

François et Claire unirent leurs supplications auprès de Dieu pour obtenir d’être éclairés en cette grave et délicate circonstance. Malgré la piété qui distinguait les châtelains de Sasso-Rosso, tout faisait prévoir qu'elle n’irait pas jusqu’à les incliner volontiers à l'acceptation d'un pareil sacrifice... Claire était trop aimée, trop chérie de ses parents pour qu'ils puissent consentir à la voir s'éloigner d'eux pour embrasser un genre de vie si austère et si effrayant pour la nature.

« La situation était donc des plus délicates. Après y avoir réfléchi, François ne vit qu'une ressource, celle dont il avait usé lui-même, un parti hardi qui, en l’éloignant de son père, lui donnait contre lui la force d'un événement accompli. Claire déclarait que pour Dieu, elle irait jusque là, mais François semble avoir hésité à assumer sur lui une responsabilité aussi grave. Il jugea très sagement que l'intervention de l’Évêque était nécessaire » (Mgr Ricard). L’Évêque, ayant oui les raisons alléguées de part et d’autre, trancha la question et donna son autorisation.

Le jour de l'Adieu au monde resta donc fixé au dimanche des Rameaux, et il fut convenu que Claire, l’élue du Seigneur, quitterait secrètement la maison paternelle pendant la nuit.

Lorsque brilla l’aurore de Pâques fleuries, Claire entonna le chant de la jubilation et d'action de grâces. C‘était le jour béni de sa délivrance ; celui de son adieu au monde et de son entrée au cloître Son âme exultait dans la joie et l'amour.

Parée de ses plus riches habits, ainsi qu’avait réglé François, pour donner plus d’éclat à son dépouillement volontaire, Claire se rendit à la cathédrale où officiait l’évêque d’Assise. Toute à la contemplation de son Dieu et au bonheur qui l’attendait, l’angélique vierge ne parut point aux pieds du Pontife pour recevoir de sa main, comme c’était l'usage, le rameau bénit de ce tour. Elle demeura à sa place absorbée dans la contemplation... l’Évêque le remarqua, et, quittant soudain le sanctuaire, il apporta lui-même à Claire et déposa entre ses mains virginales la palme bénite, symbole anticipé du glorieux triomphe qu'elle allait remporter le soir même à l’admiration universelle du ciel et de la terre.


Réflexions et avis


Le beau jour pour se donner à Dieu que le dimanche des Rameaux, alors qu'on a la palme à la main, l’hosanna sur les lèvres et l'amour plein le cœur... Telle nous apparent la douce Claire a la cérémonie du matin dans la cathédrale d'Assise et le soir à sa sortie du château pour la chapelle de la Portioncule, ou doit avoir lieu son oblation solennelle... Quel beau jour pour une telle oblation ! et qu'en touchants et délicieux à-propos il abonde !... Claire n‘est-elle pas la vierge de Sion à laquelle il a été dit : Ne craignez pas fille de Sion. Ne craignez pas, fille privilégiée de Sion, voici votre Roi qui vient à vous, plein de douceur... Et si le Roi pacifique des cœurs est venu le premier vers elle, ne faut-il pas qu'elle aille maintenant à Lui le cœur en joie et l'âme aussi généreuse qu'ardente ?...

Poétique rapprochement entre le printemps de la nature et le printemps de la vocation. Le dimanche des Rameaux c’est, dans le printemps à son aurore, la fête qui parle de triomphe, d'espérance et de suffit, en même temps que tout refleurit dans un doux renouveau. C‘est le réveil de la nature, délicieux surtout dans la radieuse Ombrie, heure choisie précisément pour le sacrifice de Claire, à un âge ou tout semble sourire et chanter et où la vie pour elle s’annonçait si heureuse !

Tout quitter et tout sacrifier en face du séduisant tableau de l’avenir est un héroïsme qui étonne ! Le sacrifice de Claire n'en parait que plus admirable et plus spontané... Les splendeurs d'un autre printemps, celui de la vie religieuse, sont dévoilées à son âme, et les délices de l’amour de jésus, - sans comparaison aucune, - ont pour elle bien d'autres attraits... L’heure est venue d'en jouir, et l’Époux divin l’y convie : L’hiver a passé, les pluies ont cessé, le printemps a reparu sur notre terre ; lève-toi, ma Bien-Aimée, et viens... (Cantique 2, 11-12).

Rappelons cependant que tout n’était pas rose et fleurs devant les pas de Claire allant au devant de l’Époux sacré... Le dimanche des Palmes précède la Semaine sainte et les splendeurs des voies divines ne pouvaient être entrevues par la jeune vierge qu’à travers les ombres de la Passion… Elle sait qu’elle embrasse la croix... qu'elle va au devant des souffrances... qu’elle devra monter jusqu'au Calvaire... mais aucune de ces considérations ne l’arrête... Notre héroïne marche à la suite de jeans encouragée par cette pensée qu‘elle peut tout en Celui qui la fortifie (Phil. 4, 13). A l'exemple de Claire âme pieuse, comptez sur le secours divin, car les sacrifices qu'exige la vertu sont toujours accompagnés de grâces particulières aidant à les accomplir.


Avis des Saints

 

« Que le bruit et l‘éclat du monde ne vous émeuvent point, parce que les siècle disparaît avec la vitesse de l'ombre. Ne vous laissez pas éblouir par ses apparences, parce qu’elles sont trompeuses. L'antique serpent sifflera autour de vous, il est vrai, mais fermez l’oreille, résistez avec courage et il fuira loin de vous » (Sainte Claire). « Ceux qui méprisent la terre et qui n'y désirent rien, s’élèvent et volent jusqu'au ciel » (Saint Grégoire). « Jetez un regard sur la croix pour ne point perdre confiance ». (Saint Paul de la Croix).


Couronne de Sainte Claire

Fleur Séraphique

 

La Bienheureuse Balbina, sa nièce, sœur de la Bienheureuse Aimée (XIIIe siècle).


Elle fut par ses qualités une de ses auxiliaires les plus appréciées pour la réformation ou la fondation de diverses maisons. Dieu la favorisa du don des miracles. Sa vie exemplaire lui gagna tellement l'amour de sainte Claire que celle-ci, rapportent les chroniques, se plaisait à lui en donner des preuves en la soignant souvent elle-même à l'occasion. Elle mourut au monastère du Val de Gloire à Spello qu'elle avait fondé et dont elle était abbesse.


Pratique : La générosité au service de Dieu. Ne pas redouter les croix et les souffrances qui s’y rencontrent.


Prière


Daignez, céleste Mère, me faire comprendre le mystère de ta croix, me découvrir le prix et l‘excellence du sacrifice qui répugne tant à ma nature déchue. Obtenez-moi la sainte énergie d‘immoler à Dieu tout ce qu'il réclame, sans craindre même de porter le glaive jusqu' au plus profond de mon cœur. Ainsi soit-il.

 

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6 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

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Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

Septième jour

Épreuve

 

Éclairé d'un rayon céleste sur les destinées de Claire, François bénit le Ciel qui la lui amenait. il eut pour elle des paroles d‘encouragement et de flamme, des accents du ciel, et Claire, heureuse et confiante, lui ouvrit son âme avec abandon. Elle le supplia d'en être le guide et de la conduire sur les pas de Jésus, dans les voies du renoncement, de la pauvreté et du sacrifice que lui-même a tracées.

Elle était vraiment conquise à l'Époux céleste et prédestinée à de grandes choses cette jeune vierge d’Assise. François eût pu dès lors, et sans la moindre hésitation, se prononcer sur la vocation de Claire. D’un regard prophétique, il entrevoyait déjà l'admirable parcours qu‘allait traverser dans la perfection cette âme ardente et généreuse. Toutefois, avant d'accéder à ses désirs, il jugea bon, en guide prudent et sage, de la soumettre à une épreuve aussi extraordinaire que Sublime.

« Si les charmes de la Pauvreté vous attirent, prouvez-le, dit-il à Claire, prouvez-le en quittant la riche toilette que vous portez. Couvrez-vous d'un sac, et parcourez la ville en demandant l'aumône de porte en porte ». « Oh ! volontiers, s’écria Claire tout heureuse, Père, je le ferai de grand cœur pour vous convaincre et pour goûter la, pauvreté de mon Jésus ».

Et la fille du comte Favorino, vêtue à la mendiante, parcourut sa ville natale, allant, de porte en porte, solliciter humblement l’aumône d’un morceau de pain pour l’amour de Dieu.

Chose vraiment merveilleuse ! Personne, hormis le Saint, ne reconnut Claire de Sceffi sous les haillons qui la couvraient. Ces livrées de la pauvreté qu'elle avait si joyeusement revêtues ne la distinguèrent qu’aux yeux de Dieu et des anges.

« Après l’avoir accueillie, entendue, éprouvée, François, dit un pieux auteur, lui rendit visite au château paternel en compagnie sans doute du frère Rufin, parent de la famille. Ils se virent ainsi à plusieurs reprises. A mesure qu’ils le faisaient, ils étaient l’un et l’autre plus convaincus qu’une Providence attentive avait présidé à leur rencontre. Claire ne se laissait pas d’entendre la parole de François aussi éloquente dans le tête-à-tête qu'en présence de la foule, et qui, en la révélant à elle-même, la remplissait d’une lumière et d’une douceur divines. De son côté, François était ravi de ce qu'il découvrait dans son interlocutrice ; cet accent si sincère, ce courage simple et décidé à tous les sacrifices, plus encore, cette fois à un appel venant du ciel, c'étaient tous les caractères des âmes conviées aux noces de l’Époux divin. Claire était manifestement de ces âmes. il fallait se hâter de l’offrir au Seigneur comme une belle proie que le monde commençait à convoiter ». (M. Le Monnier).


Réflexions et Avis


Attachons-nous aux vertus solides et nous n'aurons pas à craindre de nous égarer. L'humilité et l'obéissance sont de ce nombre... et les saints nous disent qu’on ne peut excéder en ce point... C’est au moyen de ces vertus, l’obéissance et l'humilité, que saint François d’Assise voulut s'assurer et qu’il fut convaincu de la ferveur de Claire. La vertu qui tend à s'écarter de l‘obéissance est une vertu illusoire et sans fondement... de même celle qui est dépourvue d'humilité ; elles crouleront l’une et l’autre comme un édifice bâti sur le sable mouvant et que le moindre orage peut renverser.

Aspirant au cloître pour s‘y donner à Dieu, rien ne parut difficile à Claire et rien ne lui coûter pour atteindre ce but. Eût-on exigé mille et mille fois plus, sa ferveur n'eut pas hésité une seconde à l’accomplir... Plus il est demandé à l'âme fervente, plus elle est heureuse, estimant comme un grand bonheur l’occasion qui lui est donnée de témoigner son amour à Dieu en faisant pour lui quelque chose de plus signalé. Le prix d'un seul acte de cette nature est d’une valeur incompréhensible. Au ciel seulement nous en connaîtrons tout le mérite.

Cependant, l’occasion de faire de grandes choses pour Dieu se présente rarement, et nous devons nous porter d‘un cœur aussi généreux à la pratique des plus humbles vertus qu‘aux actes prévus d'une perfection plus relevée. Dieu ne demande pas l'impossible. Nous n'aurons à lui rendre compte que des choses que nous aurons pu faire. Par conséquent, double raison pour nous de les accomplir. Sachons donc apprécier l‘humble semence des petites vertus ; celles-ci germent en nombre dans le sillon de notre vie et peuvent se cueillir en quelque sorte sous chacun de nos pas. Oh ! La belle moisson qui nous est offerte ! Insensé et mille fois coupable qui la dédaigne et la méprise.

 

Avis des Saints

 

« On déplaît à Dieu quand on obéit avec chagrin, et en cherchant à connaître la raison de tel ou tel commandement » (Saint Bernard). « Le vrai obéissant doit considérer en toute chose non la difficulté plus ou moins grande du commandement, mais l‘autorité de celui qui le fait et le mérite de l’obéissance » (Saint François d'Assise). « Rappelons-nous que la sainteté ne consiste point à faire de grandes choses, mais à vivre chrétiennement dans la condition où nous a placés la Providence ». (Saint Pierre Chanel).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Benvenuta de Pérouse qui fut vraiment la bienvenue au petit cloître de Saint Damien (XIIIe siècle).


Elle avait connu Claire dans le monde, sa famille étant très liée avec celle des Sceffi Son entrée réjouit vivement la sainte Fondatrice, heureuse de voir cette âme si chère se donner à Dieu. Longtemps éprouvée par la maladie, et finalement privée de l'usage de la parole, Benvenuta fut l'heureuse miraculée de la Sainte Mère. Ce miracle est l'un des plus éclatants de l'illustre Fondatrice, touchée de compassion à la vue de sa fille toujours si obéissante et réduite a ce triste état, Claire fit sur elle le signe de la Croix et la pauvre malade guérit instantanément.

Pratique : S’exciter au détachement des choses de ce monde par Cette parole d‘un grand saint ; « Qu’est-ce que cela pour l’éternité ? »


Prière


Ô vous qui avez si généreusement renoncé aux honneurs du monde pour embrasser la pauvreté et l'humilité de Jésus-Christ, obtenez-moi la force dont j’ai besoin pour la pratiquer moi-même selon que l'imposent mes devoirs d’état, car toujours et partout l’âme chrétienne est tenue de vivre détachée des biens de la terre et de s’appliquer à devenir douce et humble de cœur. Ainsi soit-il.

 

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5 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Sixième Jour

Vocation révélée

 

En 1212. François vint à Assise prêcher le Carême, l'Esprit divin qui inspirait toutes ses démarches lui ayant appris déjà le grand mystère dont il allait devenir l’instrument.

Il n'était bruit dans toute la ville que des prédications du saint pénitent. Claire eut un vif désir de l’entendre, et la pieuse Hortulane. sa mère, cédant aux sollicitations de sa fille chérie, voulut bien la conduire elle-même, avec sa jeune sœur Agnès, à la cathédrale de Saint Rufin où prêchait François. La comtesse et ses filles eurent donc la joie de l'y entendre.

« Claire écoutait, profondément remuée par cette parole-neuve, imagée, ardente, qui pénétrait jusqu‘à la division de son âme. jamais homme n'avait parlé devant elle, comme parlait le séraphique apôtre. Tout à coup, est-ce une illusion ? Il semble que le regard pénétrant du prêcheur s'est arrêté sur la jeune fille et veut sonder dans les profondeurs de cette âme virginale ». (Mgr Ricard)

« Le Saint, disent les histoires des premières origines des deux Ordres, le Saint avait appris par révélation la vie si extraordinaire de la jeune vierge. il savait qu’elle devait être un jour la principale coadjutrice de ses travaux. le fondement du nouvel ordre qu‘il se proposait d‘établir et que c'était lui qui enlèverait au monde une si noble dépouille pour la consacrer à Jésus-Christ, le souverain Roi. Convaincu donc de l’importante mission de Claire, il désirait la voir et parler à son cœur ; il pensait déjà enlever au prince des ténèbres une proie qui devait n’appartenir qu’au Monarque de la lumière, et il ne cessait de coutume la bonté divine de venir à son secours et d’abriter au plus tôt dans son sanctuaire un trésor si précieux ».

Claire sortit tout émue de la cathédrale et rentra au château. Des pensées de vocation séraphique l'agitaient délicieusement. À l'exemple de ces Moines dont François était le fondateur et le chef, elle rêvait de vivre pauvre, mendiante, obscure, crucifiée au monde et toute à Jésus, au Dieu qu’elle aimait.

« Décidément, se dit la jeune Claire, François sera pour moi l’ange du grand conseil. C'est lui qui révélera à mon âme les desseins de Dieu et m‘indiquera ce que je dois faire ». Forte de cette persuasion, qu’elle fit partager bientôt à une de ses parentes, Bonne Guelfuccio, Claire eut l'inappréciable avantage par l’entremise de cette pieuse tante, et sous prétexte d'une visite au frère Rufin allié de la famille de Sceffi, d’obtenir une entrevue avec l‘admirable séraphin d‘Assise... Le résultat eut pour but de l'éclairer pleinement sur sa vocation.


Réflexions et avis


Claire avait prié le Seigneur de un montrer, sa voie, et son cœur en lui avait placé toute son espérance. Elle attendait confiante et toujours suppliante le rayon de lumière qui devait orienter sa marche, la guider vers la Montagne sainte et illuminer soit entrée dans les tabernacles du Seigneur... Son attente ne fut pas trompée, son espoir ne fut point déçu.

Ainsi qu'à l’illustre converti du chemin de Damas, une voix mystérieuse se fit entendre à son âme lui disant comme à Paul : « Va trouver mon serviteur, il te dira ce que tu dois faire ». Ce n’est jamais en vain que nous implorons le secours du Ciel : Grâces de lumière, de force, de direction, etc., aucune ne sera jamais refusée à l'âme qui la sollicite… Dieu nous aime trop pour rester sourd à nos prières et les laisser sans réponse. S‘il diffère, attendons, mais sûrement, l'heure du secours viendra. Sa divine lumière saura chasser les ombres et faire de la plus sombre nuit un jour illuminé de célestes clartés.

Comme pour Claire, c’est la divine obéissance qui nous trace la voie. Hors de là, nous marchons dans les ténèbres en faisant fausse route, et malheur à qui chemine au bord d’un tel précipice... Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle ? a dit Jésus. Notre propre jugement, comme notre propre volonté, est aveugle. L’un ne saurait être guidé par l’autre, et tous deux sont des guides aveugles et insensés contre lesquels il tout se tenir en garde. Attachons-nous à l‘obéissance, car elle est la voie sûre qui conduit au ciel. L’âme qui cherche à connaître la volonté de Dieu et qui s‘offre à la suivre est dans le chemin de la vraie sainteté. Quelle paix délicieuse elle goûte à chercher le bon plaisir divin et à l‘accomplir ! C'est déjà le Paradis ici-bas ! Saint Bernard a dit : « Ôtez la propre volonté, et il n'y aura plus d‘enfer, on peut dire aussi qu‘aimer la volonté de Dieu, c’est avoir déjà le ciel ! »


Avis des Saints


« Celui qui manque de conseil ressemble à un vaisseau sans pilote ballotté ci et là par les vents » (Saint Basile). « Celui qui ne veut point d'autre maître que lui-même est le disciple d'un maître insensé » (Saint Bernard). « L’on ne peut tomber dans l’erreur aussi longtemps qu'on se défie de soi et qu'on préfère s’en rapporter à la sagesse d’autrui qu‘à se propre appréciation ». (Vénérable Louis de Blois). « Préparez-vous, mes enfants, à accomplir la volonté du Seigneur ». (Saint François d‘Assise).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Francisca, une de ses premières compagnes de Saint Damien (XIIIe siècle).


Elle fut favorisée, comme la sainte Mère des prédilections de l'Enfant Jésus. Un jour, le 1er mai, tandis qu’elle méditait sur la parole de Jésus à son apôtre : « Philippe, celui qui me voit, voit mon Père », Notre-Seigneur lui apparut tout à coup sous la forme d‘un petit enfant tout rayonnant de beauté. Un autre jour, c’est dans l’Hostie qu'elle aperçut son divin Époux tout environné de rayons éclatante. Elle tomba en extase et y demeura longtemps. Éprouvée de longues années par de violents maux de tête, qui ne la quittaient pas, sainte Claire la guérit miraculeusement.

Pratique : S‘affectionner à la volonté de Dieu : en prendre conseil en toute occasion : rien n'avance autant pour une âme son progrès vers la perfection.


Prière


Bienheureuse Mère sainte Claire, obtenez-moi l'amour de l'obéissance, cette vertu que vous avez tant aimée. Qu'elle me dirige en tout, partout et toujours, afin qu’en toute chose je n’agisse que pour Dieu avec le désir constant de faire ce qui lui plaît. Ainsi soit-il.

 

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4 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Cinquième Jour

Un Saint pour guide

 

Or, en ce temps, apparut à Assise un homme choisi du ciel pour en montrer la voie. C’était un jeune converti, enfant de cette cité même, que devaient illustrer son nom et ses vertus. On le nommait François, petit nom familier qu'avaient acquis au jeune assisiate son remarquable attrait et de rares aptitudes peur notre chère langue française, mais Jean était le nom que lui avaient donné ses parents au jour de son baptême. Fils de Bernadone, riche négociant d‘Assise, et de Pica, admirable chrétienne, François vit s'écouler sa jeunesse au sein de la richesse et en donna le meilleur aux attraits et aux amusements de, cet âge... Jusqu'à ses vingt-quatre ans, Jean Bernadone, ou plutôt, François l'aimable, « la Fleur de la jeunesse d'Assise », comme se plaisaient à l’appeler ses compatriotes, François prit bonne part des jouissances de la vie. Au sein du monde, et roi de ses fêtes, tout souriait à ses yeux, tout chantait à son oreille et tout semblait devoir y captiver son cœur.

Mais, sans qu’il put s'en douter, François était attendu par le Ciel au seuil de cette vingt-quatrième année de son âge. A Spolète, la maladie vient terrasser le jeune homme, et des ombres de la solitude où il languit, va briller la lumière. Une Voix mystérieuse l’interpelle soudain : « François, lut fut-il dit, durant une nuit d'insomnie pénible, François, lequel des deux peut faire le plus de bien: le serviteur ou le maître? » « Le maître », répondit-t-il vivement. « Eh bien, alors, reprit la Voix, pourquoi donc abandonnes-tu le mettre pour le serviteur, le seigneur pour le vassal? » « O mon Dieu, s’écria l'ardent jeune homme, que voulez-vous que je fasse ? » « Retourne à ta ville : là il te sera dit ce que tu dois faire ».

A partir de cette époque, date la conversion de François. Il vit en anachorète, tout occupé des pauvres, mais surtout de son Dieu, rêvant sans cesse à tous les moyens de l'aimer et de le servir plus parfaitement.

Deux ans plus tard, François jetait les fondements de son ordre après avoir abdiqué, sur la parole du Saint Évangile, tous les biens dont il pouvait jouir ici-bas et convié ses premiers disciples à s’enrôler, comme lui, sous l'étrange mais si glorieuse bannière de la très sainte et divine Pauvreté.

Tel est l'admirable guide destiné par le ciel à Claire de Sceffi. Dieu l’a choisi pour qu’il montre à la jeune vierge la voie qu’elle doit suivre. L'Esprit Saint, qui parle par sa bouche, va la ravir au monde, et les conseils, les Sublimes exemples d'un tel Saint, l’auront bientôt transportée elle-même aux sommets de cette perfection idéale que rêve son amour.


Réflexions et avis


Nous sommes les enfants des saints, motif incontestable pour nous de les imiter... Ce qu ’ils ont fait, ne le ferions-nous pas ? Sommes-nous d’une faiblesse, d'une fragilité plus grande que ces généreux élus, où furent-ils d‘une nature autre que la nôtre ? Nullement ! Les saints que nous admirons au ciel et qui nous sont donnés pour modèles ne furent point d’une autre nature que nous. Faibles créatures en eux-mêmes, inclinés au mal par la pente fatale qui y porte les malheureux humains, ils eurent, comme nous, cette vie de lutte et de souffrance, qui est le partage,des pauvres exilés d'ici-bas... ils surent ce qu'il en coûte pour résister en mal, faire le bien et remporter à ce prix, par ces pénibles mais glorieux combats, la patine du triomphe.

Saint François d'Assise lui-même, si ardent, si généreux qu il fût, n'échappa point à cette condition malheureuse, qui tend sans cesse à faire prévaloir la nature un détriment de la vertu. Mais s’il dut en éprouver les fâcheuses tendances, il eut, du même coup, les combattre et en triompher. Touchants, nombreux et admirables sont de pareils traits dans sa vie. Sent-il à la vue d’un lépreux le dégoût lui soulever le cœur ? Raison pour lui de courir vers le pauvre ladre et de l'embrasser... Est-ce une humiliation qui lui coûte ? Le voilà s'y enfonçant au double et au triple... Un acte de mortification qui lui pèse ? Il saura s'y livrer et l’accomplir au delà même de toutes ses rigueurs...

Soyons généreux à l’exemple des saints, n’écoutons pas la nature si opposée à l’esprit de Dieu. Il faut tout craindre, hélas ! de ses exigences le sentier est glissant sous nos pas ; cheminons avec précaution ; car nous portons dans des vases bien fragiles le don précieux de la grâce. Le démon, la chair et le monde cherchent à nous porter au mal... et de nous-mêmes, quelle est notre faiblesse pour y résister ! À chacun de se tenir en garde contre la tentation, et toujours l'arme en main pour combattre et nos ennemis du dehors et les mouvements déréglés qui s’élèvent en nous.


Avis des Saints

 

« Songe que l’ennemi a caché ses pièges et tendu ses filets dans le chemin où tu marches ». (Saint Bernard) « Veillez bien sur vous-même de peur de vous laisser écarter de la bonne voie par les enseignements et les conseils de qui que ce soit ». (Saint François d'Assise) « Fuyez le monde et mettez généreusement le respect humain sous vos pieds ». (Saint Paul de la Croix) « Le plus sûr chemin pour arriver au ciel, c'est le renoncement à sa propre volonté ». (Sainte Colette de Corbie).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Christine. dans le monde son amie intime et la pieuse confidente de ses pensées (XIIIe siècle).


Une fois au cloître, Claire ne tarda pas à l'y attirer par ses vertus, et Christine eut l'insigne bonheur de vivre de longues années en compagnie de sa sainte amie. devenue la mère de son âme. Ses historiens font l’éloge de sa grande pureté de cœur. « Elle vécut quarante-trois ans à Saint Damien et y mourut en 1258, laissant de sa longue vie dans le cloître un souvenir embaumé qui garde son sépulcre dans l'église de Sainte Claire à Assise.

Pratique : Choisir pour patron spécial et pour modèle de notre vie intérieure le Séraphin d’Assise, le conjurer de guider nos pas dans le sentier de la perfection chrétienne.


Prière


Comme vous, admirable Mère, j’ai l’ineffable bonheur de cheminer dans le sentier du Ciel, mais que la voie est glissante parfois sous mes pas mal affermis… Comme j’ai besoin alors d’encouragement et de force... Aidez-moi, ô Mère, de votre saint appui, afin que je surmonte vaillamment les difficultés de la route et que j’arrive heureusement au port du salut. Ainsi soit-il !

 

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3 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Quatrième Jour

Appel divin

 

Au manoir des Sceffi, Claire s’épanouissait dans tout l’éclat de son printemps. Elle était l'orgueil de son père, l’enfant des prédilections de sa mère, « qui lui portait un amour plus tendre qu’à ses sœurs, parce qu’elle les surpassait singulièrement dans la piété ». Tout en elle effectivement rappelait la vertu et en retraçait les charmes.

Claire brillait aux yeux de tous par son angélique modestie non moins que par sa beauté. Aussi vertueuse qu’aimable, spirituelle et belle, l’histoire nous la montre estimant bien au-dessus des avantages naturels dont elle était douée, ceux qui résultent de la sagesse et de la vertu. Sa piété allait croissant et l’attrait de la pénitence, déjà, la portait à ces mortifications secrètes et volontaires qui distinguent les saints. Sous la dentelle et la soie des riches habits que lui donnait sa mère, la jeune vierge cachait des instruments de pénitence qui constituaient pour sa chair délicate un douloureux supplice. Claire l'endurait avec bonheur pour l'amour de Jésus. et sous le dur cilice qui la meurtrissait et Que nul ne soupçonnait, elle restait la plus délicieuse et la plus parfaite jeune fille, la perle incomparable de l’Ombrie... Grâce et nature en effet semblaient rivaliser de concert pour l’enrichir des meilleurs dons. Au château, comme aux alentours, l’éloge de Claire était sur toutes les lèvres, tant étaient vrais, attrayants et doux les charmes de ses qualités morales et de ses vertus.

Devant leur belle adolescente. et dans une fierté bien légitime, ses parents eux-mêmes ne tarissaient pas d'admiration.

Faut-il s’étonner ensuite de voir les plus nobles et les plus opulentes familles de la péninsule aspirer à son alliance et les nobles châtelains de Sasso-Rosso, si fiers de leur fille, caresser l‘espoir de la fiancer bientôt à l‘un des plus riches et des plus brillants seigneurs de son temps ?

Mais ce n’est point à un époux de la terre que l'héritière des Sceffi donnera son cœur. Sa foi, comme son amour, elle l’a jurée au Christ, a Lui qu'elle a vu, qu'elle a aimé et chéri uniquement ! à Jésus, qui dès son jeune âge eut les prémices de sa tendresse et de son amour. Insensible aux propositions les plus séduisante de la terre, la jeune vierge n'entend qu’une voix. celle du Bien-Aimé divin qui l’attire, la voix de l’Époux céleste qui murmure à son cœur. et plus doux que jamais, son mystérieux « Veni... ! » Claire, docile et généreuse, brûle d'y répondre.


Réflexions et avis


Créée pour Dieu, l’Être suprême, le souverain Bien, pour l’aimer, le servir et le posséder un jour, est-ce merveille que l'âme tende à Dieu et rêve de s’unir à Lui ? « Dieu a des attraits, dit Lemann, et ces attraits sont tels que nous nous sentons emportés vers lui aspirant non seulement à le connaître, à l‘aimer, à le servir, mais, ce qui est plus fort, à nous unir à lui. Sa beauté nous attire, son infini nous captive, son inconnu nous semble la béatitude ; c'est pourquoi, à certaines heures, tout notre être s'élance vers lui soupirant avec le prophète : « Seigneur, qui est semblable à vous ? » ou avec l’Épouse du Cantiques des Cantiques ; Attirez-moi à vous, ô le Bien-aimé de mon cœur ; et je courrai à l'odeur de vos parfums ».... À ces moments-là, on aspire à posséder Dieu de la possession la plus forte et la plus intime... »

Telles furent furent déjà au printemps de sa vie respirations de Claire, et telles nous les voyons persister ardentes, généreuses, embrasées, à cette heure où le monde s‘acharne à la disputer à Dieu. Non ! la victoire ne sera pas au monde, mais au vainqueur du monde, au « Christ amour ! ». À Lui qui, douze siècles avant, laissait aux siens, pour les soutenir dans la lutte contre son éternel ennemi, ce magnifique encouragement : « Ne craignez pas, j’ai vaincu le monde ».

L'attitude ferme et généreuse de la jeune vierge était la réponse de son âme à l'appel divin.


Âmes privilégiées, qui entendez comme elle cet appel sublime, le doux « Veni » du Christ, ah ! N'endurcissez pas votre cœur. Ne résistez pas à l’appel du Seigneur, aux vues de son amour. La vocation religieuse est une grâce de choix à laquelle il faut répondre sous peine d'encourir la disgrâce de Dieu et d‘exposer son salut.

L’âme qui n’a pas le courage de le suivre chemine hors de la voie où Dieu l'invitait à marcher pour arriver au bonheur. et Au contraire, dit Saint Alphonse de Liguori, quel bonheur est le partage même ici-bas de ceux qui, renonçant au monde, se sont.donnés à Dieu sans réserve et lui ont consacré le peu de jours qu’ils ont à passer sur la terre, sans parler encore du trône éminent qui leur est réservé dans le ciel et des joies infinies qui les y attendent.

Mais si la vocation religieuse n’est pas donnée à tous, c'est néanmoins de tous que Dieu sollicite le cœur et qu'il demande l‘amour : « Enfant, donne-moi ton cœur ! »

Ces paroles sont le tendre appel du cœur de Dieu à l‘amour que nous lui devons, appel qu’il adresse avec une suavité ineffable à tous ses enfants. Âme pieuse, que votre cœur y réponde ! qu'il se donne à lui sans partage et qu’aucun rival n’y vienne partager un amour qui est dû entièrement à lui !


Avis des Saints

 

« Toute attache aux créatures nous empêche d‘être entièrement à Dieu ». (Saint Jean de là Croix). « Autant nous donnons d’amour aux créatures, autant nous enlevons à Dieu » (Saint Philippe de Néri). « Aimons donc le Seigneur de tout notre cœur et de tonte notre âme, puisque c'est là ce qu’il demande de nous ». (Saint François d'Assise).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Aimée, sa nièce chérie (XIIIe siècle)


Elle dut aux prières de la sainte Fondatrice la grâce de renoncer au monde pour s’attacher au céleste Époux. Il est dit que Jésus la traita en enfant gâtée. Un jour elle aborde Claire au moment où celle-ci est favorisée du bonheur de tenir l’enfant Jésus dans ses bras... En présence d'un tel prodige, Aimée se prosterne et adore l'adorable Enfant qui se rend visible à ses yeux... Jésus la bénit de sa divine main et laisse l'heureuse Aimée et ta tante, ses deux privilégiées, inondées de joie.

Pratique : Réitérer avec ferveur le don de soi à Dieu, et réitérer souvent cette aspiration ardente : « Seigneur, mon Dieu, je veux être tout à vous ! »


Prière

 

Aux appels d’en-haut que je réponde comme vous, ô séraphique Mère ; aux désirs de mon Dieu que tout cède chez moi. Est-ce en vain que Jésus formulerait ses vœux à mon âme, est-ce en vain qu’il me déclarerait sa douce volonté ? Obtenez-moi de l'aimer sans partage et de' lui être fidèle jusqu’à la mort. Ainsi soit-il.

 

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2 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Troisième Jour

Jeunesse

 

Heureuse et fière de son trésor, l'enfant des bénédictions divines, la pieuse Hortulane veillait sur elle avec un soin jaloux. Dépositaire émue d'une prophétie touchante, elle n’oublia rien. dans sa sollicitude maternelle, pour former l‘âme de son enfant, l’incliner au bien, la porter vers Dieu et la disposer ainsi à répondre fidèlement aux vues manifestes de son amour.

Comme l'adorable Fils de Marie, la douce petite Claire, en croissant en âge, croissait également en grâce et en vertu. La grâce, de bonne heure, l’avait prévenue de ses bénédictions, son parfum s'était, répandu sur elle, et c’est pourquoi, comme le chante l’Église, le Seigneur l’avait si merveilleusement bénie pour le temps et l'éternité.

« À peine sortie de l'enfance, dit un de ses hagiographes, Claire resplendissait déjà comme une étoile du matin dans l'obscure nuit du monde ». Elle ravissait par son naturel aimable, sa piété précoce, son obéissance pleine de toi, sa charité pour les pauvres et tout ont ensemble de qualités et de vertus qui en faisaient déjà aux yeux de tous la petite prédestinée du bon Dieu.

Au sein du noble foyer, c’était le bouton d‘espérance qui s‘épanouissait dans toute sa fraîcheur.

A l’œil des anges ravis, c‘était la vierge en fleur parée de merveilleux joyaux, la désignant déjà, dès le matin de sa vie, à l’inappréciable honneur des fiançailles divines.

Déjà, petite enfant, Claire trouvait son bonheur à converser avec Dieu dans la prière à faire étinceler devant l'autel de Marie les diamants parfumés de l'Ave Maria. L’histoire et la peinture nous la montrent, ici absorbée délicieusement dans l’oraison, la récitant avec une angélique ferveur ses nombreux Ave qu’elle comptait ingénument au moyen de petites pierres. Partout elle restait l‘enfant prédestinée, docile, pieuse, obéissante et, par-dessus tout, invariablement affectionnée au Dieu de son cœur.


Réflexion et avis


La dévotion à Marie, comme on l’a dit souvent, est une marque de prédestination. Il suffit pour s’en convaincre d'interroger la vie des saints. Tous, nous les voyons unir dans leur cœur l'amour de Marie à l'amour de Dieu, le culte de la Vierge à celui qu'ils rendent à son divin Fils. Claire, bien jeune encore, eut la merveilleuse intelligence de la dévotion à Marie. Dieu et Marie ! Le Christ et Sa Mère ! Voilà quelle double et tendre. affection faisait battre son cœur !

En l’honneur de sa céleste Mère, Claire, tout enfant, multipliait à ses pieds avec une ferveur ravissante sa belle et suave prière de l’Ave Maria.

Dominique cependant n‘avait pas encore pour le chapelet à la main et la fleur des Avé non plus sur le rosier mystique du très saint Rosaire, mais, sans être portée à cette aimable dévotion que par l’inspiration de son cœur, la douce prédestinée d'Assise en répondait avec élan déjà la précieuse semence.

Ce n’était donc point notre couronne fleurie d'Avé, telle que nous la tressons aujourd‘hui, que la sainte enfant venait offrir à sa divine Mère. Les fleurs d'Ave en couronne, elle les offrira plus tard lorsqu‘elles se seront épanouies dans la main du grand ami de François. Pour elle, c'est la délicieuse corbeille de son génie marial qu‘elle vient déposer aux pieds de la Reine du Ciel, une Corbeille de pierres précieuses, qu'elle vient lui offrir chaque jour.

Qui dira la valeur de ces brillants Avé, de ces diamants sans prix ?... la vertu des bénédictions célestes et des trésors spirituels de la grâce dont ils furent la source pour notre aimable Sainte ?...

À l’exemple de Claire, aimons à, réciter l'Avé Maria, cette incomparable salutation à la Vierge toute embaumée d'angéliques parfums. C’est une pieuse pratique de la,réciter à chaque heure du jour et au commencement de ses principale actions. Affectionnons-nous à cette sainte pratique... Un Avé Maria bien dit, quel trésor pour le ciel ! Le savant et pieux Suarez aurait donné volontiers toute sa science, disait-il, pour un Seul de ces Ave... C'est qu’il en avait compris l'inestimable valeur, et dès lors, il eût souhaite tout vendre et tout perdre pour s’acquérir un tel trésor, pour acheter cette pierre précieuse qu’il prisait infiniment plus que toute science et tout bien d'ici-bas.

« Au ciel, dit saint Athanase, les esprits célestes font retentir sans cesse l‘Ave Marin ; ils trouvent leur joie à le répéter » ; « et nous-mêmes, ajoute Saint Jean Damascène, ne suffit-il pas de le réciter pour être comblé de consolation ? ».


Avis des Saints

 

« Dans le danger, dans les angoisses, dans les choses difficiles, invoquer Marie, pensez à Marie : qu’elle ne sorte pas de votre cœur, qu‘elle ne sorte pas de votre bouche, et afin d’obtenir son suffrage, ne cessez pas d‘imiter ses exemples ». (Saint François d'Assise). « Ceux qui ont une grande confiance dans la protection de Marie doivent en remercier Dieu, car cette confiance est un grand gage de leur salut ». (Saint Alphonse de Liguori). « Pour Marie, faites peu si vous voulez, mais faites-le toujours ». (Saint Jean Berchmans).

 

Couronne de Sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Pacifique, se tante, dans le monde Bonne Guelfuccio (XIIIe siècle)


Choisie du Ciel pour faciliter a la Sainte le moyen de répondre à l’appel d'en haut, elle ne tarda pas à le suivre dans sa pieuse retraite où l’Époux divin se plut à la combler de ses grâces. Envoyée à Spello, à titre d'abbesse, Dieu l'y favorisa d’un miracle éclatant. À la suite d'une prière fervente adressée au ciel pour obtenir quelque adoucissement à l‘extrême pénurie d’eau où se trouvait la communauté, une biche, d une merveilleuse beauté, apparut tout à. coup au milieu au cloître, et frappant le sol de son pied gracieux, il en jaillit aussitôt une source abondante qu'on appela « la Fontaine des miracles » à cause des guérisons miraculeuses qui s'y opérèrent.

Pratique : Estimer beaucoup la dévotion envers Marie et ne perdre aucune occasion de l’inspirer aux autres. Ne passer aucun jour sans dire quelques paroles, ne fût-ce qu'un mot à la gloire de Marie.


Prière


Que la ferveur de votre âme embrasée, ô Séraphique Mère, se communique à celle de votre enfant. Je voudrais honorer, aimer et prier Marie comme vous, avec tout l'élan et l'ardent amour de votre cœur pour elle... Chacun de mes pieux Avé aurait ainsi quelque chose des vôtres, un peu de leur brillant éclat. Puissent-ils, à ce titre, figurer avec honneur dans le trésor de ma divine Reine et la glorifier éternellement. Ainsi soit-il.

 

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1 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Deuxième Jour

Naissance

 

Claire naquit sous le beau ciel de l'Ombrie, dans les États Romains, tout prés d'Assise, au château de Sasso-Rosso dont son père, le comte Favorino de Sceffi, était seigneur absolu. Ce fut le 16 juillet 1194 que vint au monde cette enfant de bénédiction dont la naissance si vivement attendue par ses heureux parents vint les combler de joie et de bonheur.

Claire était la première enfant que leur donnait le ciel, la première fleur dont s’émaillait leur foyer, le plus doux rayon qui en illuminait l’avenir. Aussi, par Quels transports de joie fut saluée l’apparition radieuse de cet ange au berceau !... Parents, amis, serviteurs, tous en ce jour exultaient d’allégresse. Ce fut une joie universelle aussi parmi les habitants d’Assise et dans la campagne environnante, et tous s'unissaient au château et aux environs pour célébrer la venue de l’aimable enfant dont les charmes célestes ravissaient déjà tous les cœurs.

« En venant au monde, écrit Mgr Ricard, la fille d'Hortulana n’avait laissé voir aucune douleur, pas une larme, pas un cri. Quand sa mère la presse sur son cœur, un sourire de joie céleste sembla illuminer le visage de l'enfant, elle apparut avec une auréole de béatitude anticipée, présage des consolations qu'elle apportait à sa famille, à la ville d’Assise, à l’Église tout entière ». Faut-il s'étonner alors de la joie universelle que causa dans Assise et aux environs la naissance de l'heureuse prédestinée ? « Sans qu'ils pussent s'en rendre compte, les compatriotes de cette enfant bénie se sentirent transportés d’une allégresse irrésistible et tous s'abordaient joyeux et contents, se demandant, comme à la naissance de Jean-Baptiste : « Que pensez-vous donc que sera cet enfant ? »

Hortulane, sa mère, aurait pu leur répondre, elle qui, en donnant le jour à sa fille, entendit retentit de nouveau à l’oreille de son sœur, cette parole qui l’avait naguère si délicieusement consolée : « Ne crains point Hortulane, tu vas donner au monde une pure lumière, la joie et le salut des âmes ».

L’héritière des Sceffi fut baptisée à la cathédrale d’Assise et reçut le doux nom de Claire ou Clara, nom prophétique qu’elle devait illustrer par ses vertus en en réalisant d’une manière parfaite les lumineuses significations.

 

Réflexions et avis


« Que sera cet enfant ? Autour du berceau de Claire, où les attiraient les parfums de l‘innocence, les anges du ciel à leur tour durent également se poser la même question. Ne savons-nous pas que les esprits célestes aiment ces frais berceaux de nouveau-nés, et qu’ils font leur délice d’y accourir joyeux pour y contempler dans l’extase les ravissantes merveilles de la pureté et de la grâce ?

L’avenir de l'angélique baptisée d’Assise, s’il leur fut révélé, dut les remplir de joie et de consolation !

Puisse-t-il en avoir été ainsi du vôtre, âme pieuse, car nul doute que les anges du ciel n’aient entouré aussi votre éclatant berceau et ne s'y soient posé la même question qu’en face de celui.de Claire : « Quel sera cet enfant ? » Votre âme au sortir du baptistère leur apparut si complètement belle, si merveilleusement pure nous les splendeurs de la grâce, si grande avec son immortel titre d‘heureuse enfant des cieux qu'en l‘admirant sous l’éclat d’une telle beauté, l'ange ne pouvait que se demander aussi : « Que sera cette âme ? Que sera-t-elle pour le Seigneur qui l’a créée, pour le Dieu qui l’a tant aimée et si magnifiquement comblée ? »...

Que sera-t-elle cette âme ?... Grande question qui fut peut-être alors pour les anges un mystérieux secret... A vous de le résoudre aujourd’hui, âme pieuses. à vous d’y répondre. Qu'avez-vous été depuis votre apparition ici-bas ? Qu’êtes-vous à l’heure présente ?... Avez-vous été pour Dieu ce que vous devez être ?.. Êtes-vous bien pour lui ce qu’il désirait ?...

Êtes-vous bien pour Dieu l’âme véritablement chrétienne qui l’adore en esprit et en vérité ? L'âme invariablement fidèle qui n’est heureuse que dans sa volonté.

Lui gardez-vous ce cœur d’enfant avec lequel il veut être aimé, honoré, obéi, comme il en a le droit et selon que vous-même en avez la douce obligation ?...

Louer Dieu, l’aimer et le servir, tel est l’unique motif de notre existence, telle est la fin unique et suprême de l‘homme ici-bas. Tout est là pour nous dans ce lieu d’exil, et cependant, combien imparfaitement peut-être remplissons-nous cette obligation si grande et si importante... Écoutons plus docilement la voix de notre ange gardien. Nul ne sait mieux que lui l’importance de nos devoirs à cet égard... Ne le contristons pas en ne les remplissant qu'a demi. Dieu veut que nous soyons des saints, efforçons-nous de le devenir et répondons ainsi, comme l‘admirable vierge d’Assise, aux vues de Dieu sur nous et au désir de ses anges, car la volonté de Dieu est que nous soyons saints.


Avis des Saints

 

« Commençons maintenant à faire le bien et à y avancer, car jusqu'ici nous n’avons pas fait beaucoup de progrès ». (Saint François d'Assise). « Méprisons la créature pour apprendre a aimer le Créateur ». (Saint François d'Assise). « Songeons que le principe, la vie, et le terme de l’âme est l’union à Notre Seigneur ». (Saint François de Sales). « N’oublions pas que nous marchons vers l’éternité ». (Saint Pierre Chanel).


Couronne de Sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Béatrix, sa jeune sœur, célèbre par sa sainteté » (XIIIe siècle)


Elle vint avec sa pieuse mère rejoindre à Saint-Damien, Claire et Agnès, et eut le bonheur de revêtir en même temps qu elle l'habit religieux, « la mère suivant ainsi les traces de ses filles et la fille celle de ses sœurs ». Béatrix devint comme sa mère une religieuse de haute vertu. Toutes deux moururent avant sainte Claire au monastère de Saint-Damien ; mais leurs restes furent transportés plus tard en celui de Saint Georges, quand les sœurs vinrent l'habiter.

Pratique : Renouvelez les promesses du Baptême en déplorant d'y avoir manqué bien des foi Si Dieu ne cesse de nous donner son constant secours, ne cessons pas de nous montrer fidèles.

 

Prière

 

Daignez, ô glorieuse Mère, m'obtenir une fidélité parfaite aux vues de Dieu sur moi. Je veux désormais ne vivre que pour lui l’aimer, le servir et le glorifier en toute chose... Obtenez-moi cette grâce, je vous en conjure, et celle de ne jamais causer au cher Gardien de mon âme l'inexprimable peine d'avoir affaire à un cœur indocile et ingrat. Ainsi soit-il.

 

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31 juillet 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

BBI-13

Premier jour

Mystérieuse Prophétie

 

« Ne crains point, Hortulana, car de ton sein sortira une pure lumière, la joie et le salut des âmes ».

Ainsi avait été mystérieusement consolée dans un moment d'angoisse, Hortulana de Fiumi, la noble épouse du comte de Sceffi, l'heureuse mère de Claire d’Assise, lorsqu‘elle portait dans son sein l’enfant de son bonheur.

Quelle était donc cette voix mystérieuse qui avait trappe l’oreille de la noble matrone et remué délicieusement son cœur ? Était-ce la voix de l‘ange préposé à la garde de cette enfant de bénédiction ou celle d’un séraphin chargé d’en célébrer prématurément les gloires ? L’histoire ne le dit pas, mais à coup sûr, l’écho d‘une telle prophétie, si admirablement réalisée dans la suite, ne pouvait parvenir à l‘heureuse mère que par l‘entremise d‘un envoyé des cieux.

Claire sera le nom de ma fille, se dit incontinent l’heureuse Hortulana, nul autre ne saurait mieux traduire ses destinées futures et en perpétuer la gloire ! Et, comme nous le verrons, à l’heure de son baptême le nom prophétique de Claire fut donné à l’enfant.

Ainsi, avant même d’apparaître au monde, la séraphique Vierge d’Assise ; fut mystérieusement révélée Sous le doux symbole d'une pure lumière. La suite de ses considérations nous fera voir comment sa vie sut en refléter l'éclat et comment sa mort bienheureuse en fait rayonner sur les âmes la joie et les bienfaits.


Réflexions et Avis


En commençant le mois béni durant lequel nous viendrons chaque jour pour honorer Sainte Claire, tirons de cette première considération les réflexions suivantes :

Toute âme chrétienne porte en elle un reflet de l’éclat de Dieu, le Dieu de lumière, créée par lui à son image et à sa ressemblance. C‘est pourquoi, heureuses créatures et vrais enfants de Dieu, nous avons été nommés par l’Apôtre : « Enfants de lumière, filii lucis ».

Ne sommes-nous pas, en effet, d'heureux enfants de lumière, nous qui avons le bonheur d'être éclairés des rayons de la foi, d‘en espérer les promesses, d’en savourer les joies pures ?

Marchons donc aux célestes clartés qui nous illuminent, écoutant la voix du Christ qui nous dit : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ».

Les saints ont entendu et compris cette voix : ils ont saisi la portée de cette parole, et vraiment désireux, impatients de la voir se réaliser en eux, ils se sont élancés sur les pas du Christ, heureux de marcher après lui dans les voies lumineuses que ses vertus nous ont tracées... Ils ont quitté ainsi les ténèbres pour la lumière, le faux pour le vrai, la voie du malheur pour celle des joies pures, et, dans l'allégresse d'un bonheur indicible, ils ont trouvé dès ce monde la lumière de la vie, cette lumière divine qui jaillit de la grâce, promesse et don du Christ à tout cœur généreux !

Que l’exemple des saints nous anime ! Laissons-nous, comme eux, entraîner par la grâce... Gardons-nous de résister aux bons mouvements qu'elle nous inspire. Sa voix n‘est autre que celle de Dieu. Qu’elle nous inspire ou rappelle ses ordres, qu'elle ait le ton du reproche au de l'encouragement, quelque avis, quelque enseignement qu'elle nous donne, la grâce a droit toujours au meilleur accueil et l’une de nos grandes préoccupations devrait être d'en saisir la portée et d'en retenir jusqu'au moindre de ses ineffables accents.

Âme pieuse ne l‘avez-vous souvent entendue vous murmurer cette parole : « Quittez les œuvres de ténèbres, revêtez-vous des œuvres de lumière », renoncez au mal, au péché, même à tout ce qui en a l'apparence, et armez-vous comme un athlète intrépide pour le combat chrétien qu'exige la vertu !

Nous faire passer du mal au bien de l'imperfection a la vertu, de la tiédeur à une vie fervente, tel est l’ardent labeur de la grâce en nous. Et ce labeur, on le verra d’autant plus actif, réel et fécond que nous saurons nous-mêmes nous prêter d'avantage à son action salutaire.

Le grâce ne peut agir en nous sans une coopération active de notre part. « Celui qui nous a créés sans nous ne nous sauvera pas sans nous ». Le fond de cette parole ne semble-t-il pas la base des principaux motifs qui ont inspiré si héroïquement les saints dans l'œuvre de leur sanctification ? Sainte Claire a dû elle-même se l'appliquer bien des fois. Ses disciples l'ont méditée à leur tour, et voilà peut-être le mystérieux secret qui a semé tant de générosité sur la route frayée par la séraphique Vierge d’Assise et qui nous apparaît tout illuminée encore de l’éclat de ses vertus.


Avis des Saints

 

« Conduisez-vous donc comme des enfants de lumière. Or le fruit de la lumière consiste à marcher dans la voie de la bonté, de la justice et de la vérité ». (Saint Paul). « Dans le ciel la nuit est inconnue... Nous devons aussi faire en sorte qu’il n’y ait point de nuit pour nous ici-bas, mais qu’un jour perpétuel nous éclaire. Pour y parvenir, tâchons de conserver Dieu au milieu de nous ». (Sainte Madeleine de Pazzi). « Admirez donc comme votre âme est près de Dieu, le Dieu de lumière ». (Saint Bonaventure).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

 

Sainte Agnès, son angélique sœur, devenue la première de ses filles en religion (1198-1253).


Elle seconda admirablement la sainte Fondatrice et s'attacha surtout à imiter ses vertus. Agnès s‘était offerte comme une victime au Sauveur immolé sur la croix ; son sacrifice fut de tous les jours, de tous les instants. Elle couvrit son corps d’un rude cilice et se livra aux plus austères pénitences. Son obéissance ponctuelle, son humilité à toute épreuve, sa charité inépuisable. Une nuit, retirée dans un coin du chœur, dans le silence de l’oraison, elle tut ravie en extase, et sa sœur, Claire la vit élevée au-dessus de terre et le front brillant d’une triple couronne. Elle fut aussi favorisée de la visite de l'Enfant Jésus auquel elle avait une tendre dévotion (Auréole séraphique).

Pratique : La fidélité à la grâce correspondre fidèlement à ses inspirations. Quelque peine et quelques difficultés que vous y trouviez, ne vous récriez pas. Dites plutôt du fond du cœur : Quoi qu'il m’en coûte, ô mon Dieu, j'y serai fidèle.


Prière

 

Ô glorieuse Mère sainte Claire, douce et pure lumière, inondez-moi de vos feux, éclairez-moi de vos rayons et ranimez tout dans mon cœur. Que je marche après vous aux clartés lumineuses de l'espérance et de l’amour, dans le sentier d’une fidélité parfaite. Ainsi soit-il.

 

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