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16 novembre 2010

Neuvaine aux Saintes Maries Jacobé et Salomé

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Saintes Marie Jacobé et Marie Salomé

Les Saintes Maries de la Mer

Vie des Saintes Maries Jacobé et Salomé


Vocation et commencement du ministère des saintes Maries


Nous ne connaissons que très imparfaitement ce qui se rattache aux premières années des saintes Maries. A quel moment se mirent-elles à la suite de Notre-Seigneur? De quelle manière s'opéra leur ministère? C'est ce que nous ignorons. Marie Jacobé, selon l'opinion communément reçue, était femme de Cléophas, frère de Saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie. Elle fut la mère de deux apôtres, du premier évêque de Jérusalem, Saint Jacques, et de saint Jude, qui se déclare lui-même le frère de Saint Jacques dans sa première épitre. Marie Salomé, ainsi appelée à cause de Salomé, son père, était cousine germaine de Notre Seigneur. Elle fut la mère de Saint Jean, le disciple bien-aimé, et de Saint Jacques, dont les reliques vénérées ont été de tout temps et sont encore l'objet d'un pèlerinage fréquenté à Compostelle en Espagne. Pendant la vie publique du Sauveur, ces âmes pieuses, attirées par la grâce intérieure qu'il répandait dans les cœurs, le suivirent de très bonne heure, l'assistant de leurs biens et le servant lorsqu'il annonçait le royaume de Dieu. Leur fidélité ne se démentit jamais, et, au moment des plus grandes épreuves, leur amour pour la personne du divin Maître ne fit que s'accroître. L'Évangile nous les montre avec Marie Madeleine et la Très Sainte Vierge, sur le Calvaire, au pied de la croix où elles avaient accompagné Notre Seigneur, malgré les menaces des Juifs, les mauvais traitements des soldats et les insultes du peuple. C'est là qu'avec saint Jean et les autres saintes femmes, elles compatirent aux souffrances de leur Maître et devinrent les témoins du testament qui a racheté le monde.


Le jour de la Résurrection, elles se rendirent au sépulcre, dès le matin, portant dans leurs mains de précieux parfums. Personne n'ignore la scène qui se passa près du tombeau, les paroles que l'ange leur adressa et les apparitions dont elles furent favorisées. Si nous suivons les détails évangéliques, nous les voyons parmi les cinq cents disciples qui assistèrent à l'Ascension. Nous les retrouvons aussi au Cénacle; le jour de la Pentecôte, elles reçoivent le Saint Esprit sous forme de langues de feu; et, désormais, pleines de force et de courage, elles suivent les apôtres, comme elles avaient suivi Notre Seigneur Jésus-Christ; elles prient dans le silence de leur cœur pour le succès de leur ministère. Après avoir pleuré au pied de la croix, après avoir assisté à la suprême expiation au Calvaire, elles contemplent avec bonheur la transformation qui s'opère dans le monde. Les peuples accourent en foule pour embrasser la religion de Jésus crucifié. Déjà Jérusalem, la Palestine et les pays les plus éloignés sont devenus chrétiens. Tout annonce la ruine prochaine du judaïsme et la fin du règne des idoles. Mais Satan, quoique terrassé au Calvaire, va essayer de se relever et de réparer sa défaite. C'est lui qui inspire de toutes parts ces cris barbares qui coûtèrent tant de sang: « Mort aux Chrétiens! mort aux Chrétiens! » L'ère de la persécution a commencé pour les amis de Jésus. C'est l'heure marquée par Dieu, où dans un coin perdu de notre patrie, à l'extrémité d'un ilot sauvage, sous le ciel de la Provence quelques persécutés bannis par des ingrats qui cherchent à les faire mourir, viennent apporter les lumières de la foi et travailler à la conversion des Gaules.

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Exil des saintes Maries pour Jésus Christ


Transportons-nous, pour le moment, sur le rivage de cette terre qui a vu mourir le Sauveur. Le ciel est beau, la mer est calme, tout dans la nature est tranquille. Une multitude de Juifs, ayant à leur tète les princes des prêtres et les principaux chefs de la nation, s'agite et s'avance furieuse. Ses cris de rage font contraste avec le calme des éléments. Et, au milieu de cette populace effrénée, marche, les yeux au ciel, un petit groupe d'élus du Seigneur, priant pour les barbares qui vont les vouer à la mort ou à l'exil. C'est Lazare avec ses deux sœurs, Marthe et Madeleine. C'est Maximin, ami de Lazare. Ce sont Marie Jacobé et Marie Salomé, avec leurs deux servantes, Marcelle et Sara. Ce sont Sidoine, l'aveugle de Jéricho, et quelques autres disciples. Les Juifs, ayant reconnu en eux des fervents apôtres de Jésus, veulent s'en défaire. Vont-ils les soumettre à de cruels supplices? Non! Ils craignent que la constance qu'ils montreraient à les supporter, ne leur attire de nouveaux adeptes; ils choisissent un moyen plus lâche: ils les jettent dans une barque sans rames, sans gouvernail, sans provisions. Déjà ces méchants se réjouissent dans leur cœur à la pensée de les voir périr par le naufrage ou par la faim; mais ils ont comptés sans Celui qui commande aux flots et à qui les vents et la mer obéissent. Soudain, sous le coup d'une brise fraîche et légère qui vient de se lever, le bateau, sans voiles ni avirons, guidé par une main mystérieuse, vogue vers la pleine mer. Une pieuse tradition raconte qu'un ange s'en fit le pilote et le conducteur; elle nous montre même Sainte Sara marchant sur les flots, portée sur le manteau de Salomé. Ainsi disparut l'humble nacelle, s'éloignant à jamais des côtes inhospitalières de la Palestine, au grand étonnement delà foule, emportant les nobles fugitifs qui vinrent heureusement aborder près de l'embouchure du Rhône, sur l'île de la Camargue, où ils s'illustrèrent bientôt par leur vie chrétienne et attirèrent les peuples par leurs miracles.


Les Saintes Maries dans le désert de la Camargue


A peine les pauvres exilés eurent-ils mis pied à terre que leur première préoccupation fut de remercier le ciel de la protection miraculeuse dont ils avaient été l'objet pendant leur traversée. Un autel en terre pétrie fut élevé par leurs soins sur la plage, et saint Maximin, avec les autres disciples, y célébra les saints mystères. Au même instant, pour montrer combien leur religion lui était agréable, Dieu fit jaillir, pour leur usage, une source d'eau douce qu'on voit encore de nos jours, dans cet endroit même, où l'on ne trouvait auparavant que de l'eau salée. Pour perpétuer le souvenir de ce prodige, ces saints personnages bâtirent en ce lieu un modeste oratoire qu'ils dédièrent à Dieu, en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Marie. Ce devoir de reconnaissance accompli, les proscrits se disent que sur cette terre qui leur a donné un refuge, il doit y avoir des âmes à conquérir. N'écoutant que leur zèle, ils consentent aux douleurs de la séparation. Saint Lazare se dirige vers Marseille dont il devient le premier évêque; Saint Maximin se rend à Aix et fonde bientôt dans cette ville une petite chrétienté. Sainte Madeleine se retire à la Sainte-Baume où elle vit trente ans dans la pénitence et dans les larmes. Sainte Marthe va combattre Terreur sur les bords du Rhône, à Tarascon. Saint Sidoine devient plus tard le second évoque d'Aix. Les Saintes Maries demeurent avec leur servante, Sainte Sara, sur le rivage même de l'Ile, où elles construisent une cellule jointe à l'oratoire.


Cette ile était alors traversée par quelques rares pêcheurs que des auteurs regardent comme des colons marseillais. La source d'eau douce les étonne, le récit de la traversée miraculeuse que font les Saintes attire leur confiance. Elles en profitent pour leur faire connaître la religion de ce Jésus qu'elles ont tant aimé. Leurs paroles et leurs exemples, unis à l'influence intérieure de la grâce gagnent les cœurs; la plupart se soumettent bientôt aux enseignements de la foi et demandent le baptême. Saint Trophime, nous dit la légende, qui avait été laissé à Arles par l'apôtre Saint Paul, a l'occasion de visiter quelquefois ces nouveaux chrétiens et de procurer aux Saintes Maries la bonheur de recevoir la Sainte Eucharistie. C'est au milieu de ces pieuses occupations, dans la pratique de la contemplation et de la prière que les Saintes vécurent encore quelques années. Mais le moment était venu où elles allaient enfin goûter le repos, se réunir à jamais à Dieu, dans le séjour de la gloire et recevoir leur récompense.


Marie Jacobé fut avertie la première de sa fin prochaine par une inspiration divine. Elle eut la consolation de recevoir, pour la dernière fois, des mains de saint Trophime, la Divine Eucharistie, au milieu des sanglots des chrétiens qu'elle avait gagnés à Jésus Christ. Elle les exhorta à persévérer dans leur foi; elle donna à sa sœur l'assurance que leur séparation ne serait pas de longue durée; et rendit son âme à Dieu. Son corps fut recueilli par les insulaires et enseveli avec respect auprès de la fontaine miraculeuse et de l'oratoire où les fidèles avaient coutume de venir prier. Salomé, sa sœur, ne lui survécut pas longtemps. Restée seule, avec Sara, leur servante, toutes ses pensées, toutes ses affections ne furent que pour le ciel, tous ses désirs étaient d'être bientôt réunie à sa sœur. Dieu exauça ses prières. Quelques mois s'étaient à peine écoulés qu'elle s'endormit, elle aussi, dans le Seigneur, au milieu des mêmes honneurs et des mêmes regrets. Son corps fut placé à côté de celui de Jacobé. Sara les suivit bientôt dans la tombe et fut inhumée auprès d'elles. Et depuis plus de dix-huit siècles, sur un rivage autrefois abandonné, reposent les dépouilles des Saintes Maries. Les peuples désireux d'obtenir quelque faveur insigne ne cessent de visiter leur tombeau. Beaucoup viennent dans l'espérance d'être témoins de quelques unes de ces merveilles dont ils entendent sans cesse parler. Il n'est pas rare que ce bonheur leur soit accordé, mais presque toujours ils obtiennent une grâce mille fois plus précieuse pour eux, celle d'une entière et éclatante conversion.

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Neuvaine aux Saintes Maries Jacobé et Salomé


Premier jour

Premières grâces accordées aux Saintes Maries


Veni Creator Spiritus


Venez, Esprit Créateur nous visiter,

Venez éclairer l'âme de vos fils;

Emplissez nos cœurs de grâce et de lumière,

Vous qui avez créé toutes choses avec amour,

Vous le Don, l'envoyé du Dieu Très Haut,

Vous Vous êtes fait pour nous le Défenseur;

Vous êtes l'Amour le Feu la source vive,

Force et douceur de la grâce du Seigneur.

Donnez-nous les sept dons de Votre Amour,

Vous le doigt qui œuvrez au Nom du Père;

Vous dont Il nous promit le règne et la venue,

Vous qui inspirez nos langues pour chanter,

Mettez en nous Votre clarté, embrasez-nous,

En nos cœurs, répandez l'Amour du Père;

Venez fortifier nos corps dans leur faiblesse,

Et donnez-nous Votre vigueur éternelle.

Chassez au loin l'ennemi qui nous menace,

Hâtez-Vous de nous donner la paix;

Afin que nous marchions sous Votre conduite,

Et que nos vies soient lavées de tout péché.

Faites-nous voir le Visage du Très-Haut,

Et révélez-nous celui du Fils;

Et Vous l'Esprit commun qui les rassemble,

Venez en nos cœurs, qu'à jamais nous croyions en Vous.

Gloire à Dieu notre Père dans les cieux,

Gloire au Fils qui monte des Enfers;

Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse,

Dans tous les siècles des siècles.

Envoyez votre Esprit et tout sera créé

et Vous renouvellerez la face de la terre

Prions

O Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la Lumière du Saint Esprit, donnez-nous, par ce même Esprit, de goûter ce qui est bien et de jouir sans cesse de Ses Divines Consolations. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire soit au Père.

Considérons dans les Saintes Maries deux des premières grâces dont elles furent favorisées. Dieu, dans Ses desseins impénétrables, avait choisi Sainte Marie Jacobé et Sainte Marie Salomé pour être les parentes de la Vierge incomparable et Immaculée qui donna au monde le Sauveur des nations. C'était les désigner pour être aussi les parentes de Jésus. Est-il sur la terre un plus beau titre de noblesse que celui d'appartenir à la famille du Roi des rois, du Prince des princes, du Maître de la terre et des cieux? Les Saintes Maries eurent encore une grâce non moins précieuse: elles furent appelées à suivre le Divin Sauveur pendant Sa vie publique. Si les hommes regardent comme un grand honneur d'être admis quelquefois auprès des grands de la terre, combien fut grand l'honneur accordé aux saintes Maries! Louons-les de ces deux privilèges. Pour nous qui avons le bonheur d'appartenir à la véritable Église, nous participons aux grâces que les saintes Maries reçurent en partage. Nous sommes de la parenté de Jésus. Comment oublier, en effet, ce trait de l'Évangile, où la Mère et les frères du Divin Sauveur vinrent auprès de Lui et le firent appeler, tandis qu'Il parlait à la foule. Ceux qui l'entouraient lui dirent: « Votre Mère et vos frères sont là qui Vous attendent! » Il leur répondit: » « Qui est Ma mère, et qui sont Mes frères? »Et, regardant ceux qui étaient assis autour de Lui: «Voilà, dit-il, Ma mère et Mes frères; car celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est Mon frère, Ma sœur et Ma mère ». Comment ne pas nous rappeler aussi cette réponse de Notre Seigneur à ce cri d'une femme du peuple: « Heureuse la Mère qui vous a donné le jour! » « Heureux plutôt, dit le Seigneur, ceux qui gardent la parole de Dieu, et la mettent en pratique ». Jésus a porté encore plus loin Sa Bonté à notre endroit. Comme les saintes Maries, Il nous a appelés à Sa suite; bien plus Il a voulu vivre avec nous. Et, au commencement de cette neuvaine, Il se tient à la porte de notre cœur pour nous dire: « Mon fils, ouvrez-Moi votre cœur... Mes délices sont d'être avec vous ». Ne résistons pas à une invitation si consolante et si douce. Nous le savons, ce qui ferma à Jésus la porte de notre cœur, c'est le péché. Pleurons jusqu'aux moindres de nos fautes, et nous pourrons répondre, avec le Roi-prophète: « Comme le cerf soupire après tes eaux, de même mon âme soupire vers Vous, ô mon Dieu ». Jésus se rendra avec empressement à nos désirs, Il s'établira un trône dans nos cœurs. Là nous pourrons Lui parler, comme un ami parle à son ami, Lui faire partager nos peines et Lui demander toutes ses faveurs. Rien ne nous privera de ces entretiens avec notre Dieu. L'exemple de sainte Catherine de Sienne doit nous en convaincre. Privée par ses parents d'aller prier dans l'église, elle s'était fait un tabernacle dans son Cœur, où, malgré ses occupation de la journée, elle pouvait toujours contempler Dieu, Lui parler, l'adorer.

O grandes Saintes Maries, faites-nous comprendre la dignité de notre titre de Chrétiens. Ramenez dans le sein ds l'Église les hérétiques qui ont le malheur d'en être séparés. Donnez-nous de voir la laideur du péché, de prier Dieu dans le secret de notre cœur et de nous offrir tout entiers à Lui. Unissez vos prières aux nôtres, nous obtiendrons, dès aujourd'hui, le pardon de nos offenses et nous mériterons ainsi plus de grâces. Ainsi soit-il.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles;

Saint est Son Nom!

Son Amour s'étend d'âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de Son bras,

il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,

il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,

renvoie les riches les main vides.

Il relève Israël, son serviteur,

Il se souvient de Son Amour.

De la promesse faîte à nos pères,

en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire soit au Père et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen.


Litanies des Saintes Marie Jacobé et Salomé

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Vierge Marie, Immaculée Mère de Jésus, priez pour nous.

Sainte Marie Jacobé, sœur de la Vierge Marie, priez pour nous.

Sainte Marie Salomé, Mère de Jacques et de Jean, disciples de Jésus,

Saintes Maries, qui avez assisté, sur la terre, le Sauveur Jésus,

Saintes Maries, qui avez suivi sur le Calvaire le Sauveur Jésus,
Saintes Maries, qui avez été au Sépulcre pour embaumer le corps de Jésus,

Saintes Maries, qui avez consolé dans la tristesse la Mère de Jésus,

Saintes Maries, qui avez souffert la persécution pour l'amour de Jésus,

Saintes Maries, qui avez été exposées aux périls de la mer pour la Foi de Jésus,

Saintes Maries, qui par vos prières et vos miracles avez converti les peuples à Jésus,

Saintes Maries, qui êtes mortes dans la Foi et l'amour de Jésus,

Saintes Maries, qui dans le Ciel intercédez pour nous conserver la Foi de Jésus,

Saintes Maries, port assuré des matelots,

Saintes Maries, salut de ceux qui sont dans le danger,

Saintes Maries, consolatrices des affligés,

Soyez-nous propices, pardonnez-nous Seigneur.

Soyez-nous propices, exaucez-nous, Seigneur.

Par l'intercession des Saintes Marie Jacobé et Salomé, délivrez-nous, Seigneur.

De tout péché,

Du naufrage et des inondations,

De la rage,

De la peste et de la famine,

De tout mal épidémique,

De la mort éternelle,

Fils de Dieu,


Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, pardonnez-nous Seigneur,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, exaucez-nous, Seigneur,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Prions


Faites, ô Seigneur Jésus Christ, que nous ressentions les effets de la protection des Saintes Maries Jacobé et Salomé, qui ont brûlé du zèle le plus pur à Vous servir pendait votre vie, et à Vous rendre leurs pieux devoirs après votre mort. Vous qui vivez et régnez maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.


Deuxième jour

Les Saintes Maries suivent Jésus dans ses courses apostoliques

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries répondant à l'appel de Jésus et marchant à sa suite pour écouter ses divins enseignements, et se consacrer tout entières à son service. Oh! si la sainte Vierge avait gravé dans son Cœur les paroles que les bergers avaient entendues prononcer par l'ange, au sujet du Sauveur naissant dans l'étable de Bethléem, les Saintes Maries ne devaient-elles pas conserver dans leur âme cette parole divine qui s'échappait des lèvres de Jésus Lui-même, et qui faisait dire aux Juifs: « Jamais homme n'a parlé comme celui-là »? Mais surtout ne devaient-elles pas être heureuses de témoigner au Sauveur leur vive gratitude, en lui prodiguant leurs soins? Aussi, non contentes d'avoir donné chacune à Jésus deux fils pour Apôtres, elles se donnent elles-mêmes. Saint Mathieu nous les montre, suivant le divin Maître, de la Galilée jusqu'à Jérusalem. Les mêmes paroles qui faisaient la joie des Saintes Maries, et qu'elles recueillaient avec tant de respect, de Foi et d'amour, nous sont annoncées. Dans toutes nos paroisses, elles tombent du haut de toutes les chaires. Qu'il est pénible alors aux pasteurs, à la vue de tant d'âmes indifférentes, de se rappeler cette menace du Sauveur. « Celui qui vous méprise, me méprise, et je ne le reconnaîtrai point au dernier jour ». Qu'il leur est pénible de penser à la parabole du mauvais riche. Le riche demande que Lazare aille avertir ses cinq frères, pour leur faire éviter l'enfer. Dieu lui répond: « Ils ont Mes prophètes, qu'ils les écoutent; s'ils n'ajoutent point foi à leurs paroles, ils ne croiraient pas mieux les morts que je pourrais envoyer vers eux ». Qu'il leur est pénible de pleurer avec Notre Seigneur, sur la Jérusalem nouvelle qui ne veut pas répondre à l'affection qu'ils lui portent! Oh! n'ayons pas d'indifférence pour la Parole Divine, si nous ne voulons point être condamnés! Rappelons-nous plutôt cette image qui nous en est donnée dans les psaumes. « Seigneur! qu'elle est douce Votre Parole; elle surpasse même la douceur du miel. C'est la Lumière qui dirige mes pas et qui me montre ma route ». Nous aurons à cœur de la connaître, et nous comprendrons mieux la pensée de Saint Augustin: « Celui qui méprise la Parole de Dieu est aussi coupable que celui qui prendrait dans ses mains la Sainte Eucharistie, la jetterait dans la boue, la foulerait aux pieds ». Jésus ne nous a pas seulement laissé les Ministres de sa parole, mais Il nous a donné aussi des représentants de Sa Pauvreté; et c'est en servant les pauvres que nous le servirons Lui-même. N'a-t-Il pas pris la forme de ce petit lépreux que Sainte Élisabeth de Hongrie recueillit autrefois sur son passage et emporta dans son lit? N'est-il pas dit dans les Livres Saints: « Celui qui a pitié du pauvre, prête au Seigneur à intérêt; le Seigneur lui rendra ce qu'il a prêté ». Oh! aimons les pauvres, servons en eux Notre Seigneur. Si nous avons conservé dans nos familles la pieuse habitude de lire tous les soirs une page de la vie des Saints, nous remarquerons qu'ils nous en donnent, presque à chaque page, l'exemple.


O Saintes Maries, donnez-nous l'amour de la Parole Divine et l'amour des pauvres. Faites que nous puissions nous entendre dire, au dernier jour: « J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'ai été dans l'indigence, et vous m'avez secouru; venez posséder le royaume qui vous a été préparé depuis le commencement du monde ». Ainsi soit-il.


Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Troisième jour

Les Saintes Maries au pied de la Croix

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries debout sur le Calvaire, mêlant leurs larmes à celles de la Sainte Vierge, et contemplant Jésus crucifié; tachons de pénétrer jusqu'au fond de leur âme, et devoir les sentiments qui les animaient à ce moment de si cruelle angoisse. Comme le péché dut leur paraître hideux, puisque c'est lui qui avait amassé sur leur Divin Maître tant d'injures, tant d'outrages, tant de souffrances! Qu'elles durent pleurer sur l'ingratitude des Juifs envers le Sauveur mourant qui leur pardonnait, tandis qu'ils tournaient la tête en signe de mépris! Comme elles durent bien comprendre que la seule voie qui conduise au ciel, c'est celle de la croix, suivant l'a vérité de ces paroles de Notre Seigneur: « Si quelqu'un veut Me suivre, qu'il prenne sa croix, et qu'il se renonce soi-même ». Mettons-nous au pied de notre crucifix, et disons-nous: C'est pour nos péchés que Jésus-Christ a enduré tant de tourments. Arrosons les pieds de notre Divin Maître de ces larmes salutaires qui obtinrent un généreux pardon à la pécheresse de l'Évangile. Prenons la résolution de détester le péché, et de le détruire dans nos cœurs. Portons, en même temps, nos regards sur ce qui se passe autour de nous. Combien d'ingrats qui osent encore injurier le Sauveur! Combien de pécheurs aveuglés se font pour ainsi dire, un devoir de renouveler la scène douloureuse du Calvaire! Conjurons le Sauveur de leur pardonner, car, comme les Juifs, hélas! ils ne savent ce qu'ils font; ils ne connaissent point la noirceur de leur faute. Ils ne savent pas tout l'amour que le Sauveur a pour eux. N'oublions pas surtout que la voie du Ciel n'est autre que la voie de la Croix. Oui, sans doute, il est dur, nous dit l'auteur de l'Imitation, d'entendre cette maxime: « Renoncez à vous-mêmes et portez votre croix; mais il sera bien plus dur encore d'entendre cette condamnation: « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ». Quelques croix que le Bon Dieu nous réserve, supportons-les avec résignation, et, pour nous encourager dans nos faiblesses, ayons souvent devant les yeux ce Saint qui, paralysé de tous ses membres, était porté tous les jours par sa mère et son frère à la porte de l'église de Saint-Clément de Rome. Là il sollicitait la compassion des fidèles. Ses infirmités ne l'attristaient point; il était toujours heureux; il se faisait apprendre les chants de l'Église, et les redisait avec un suprême bonheur. Aussi mérita-t-il de s'écrier à ses derniers moments: « Faites silence; n'entendez-vous pas cette douce mélodie qui résonne dans les cieux! » et, en achevant ces paroles, il quittait la terre pour aller chanter avec les anges.


O Saintes Maries, inspirez-nous la haine du péché, convertissez les pécheurs. Embrasez-nous de l'amour de la Croix, afin qu'après avoir partagé les souffrances du Sauveur sur cette terre, nous méritions d'avoir une part à Sa gloire dans les cieux, selon cette parole de saint Paul: « Si nous souffrons avec Jésus, nous partagerons son triomphe ». Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Quatrième jour
Les Saintes Maries au Cénacle

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries en prière au Cénacle, avec les Apôtres et les Disciples de Jésus. Le Sauveur venait de s'élever vers le ciel, en présence de cinq cents Disciples; Il avait promis aux siens de leur envoyer l'Esprit Consolateur, et leur avait dit de l'attendre à Jérusalem. Les apôtres vont se préparer à la venue de l'Esprit Saint. Ils choisissent de préférence la salle qui avait été témoin de l'Institution de l'Eucharistie, ou le Sauveur était venu les visiter quelquefois, après la résurrection. Les Saintes Maries étaient avec eux. Comme leurs prières durent être ferventes! Comme les anges du Ciel devaient contempler, avec bonheur, toutes ces âmes d'élite qui passaient des journées entières dans les entretiens avec Dieu! Et, au jour de la Pentecôte, admises à participer aux grâces qu'apportait à la terre un Dieu consolateur, quelle ne fut pas leur joie! Pour nous, nous avons aussi un Cénacle où les paroles de la Cène sont souvent répétées et produisent les mêmes merveilles. Dieu s'immole tous les jours dans nos églises; Il prend les apparences du pain et du vin pour descendre et habiter parmi nous. Allons prier dans ces nouveaux Cénacles! Et ne nous contentons pas de prier seulement dans nos églises, mais prions encore dans nos familles. Prions toujours, suivant le conseil de Notre Seigneur Lui-même: « Il faut toujours prier, et ne jamais se lasser ». Pour cela offrons foutes nos occupations, tous nos instants, toutes nos pensées à Jésus, dès notre lever. C'est là le gage de la paix, le secret du bonheur et la source des plus nombreux mérites. Dans nos tristesses, rappelons-nous cette pensée du curé d'Ars: « Nos peines, disait-il, fondent devant la prière, comme la neige, devant le soleil ». Dans nos découragements, méditons ce trait de la vie de Jésus: Il priait, lorsqu'un de ses Disciples s'approche: « Seigneur, dit-il, enseignez-nous à prier ». Le Maître contenta ses désirs, et lui enseigna la prière que nous connaissons tous: le Notre Père. Et, pour montrer combien on devait être constant dans la prière, Il ajouta : « Un homme pauvre, mais hospitalier, reçut, au milieu de la nuit, un voyageur; il court aussitôt frapper à la porte de son ami. Prêtez-moi trois pains, lui dit-il, car un hôte m'arrive, et je n'ai rien à lui offrir. Mais l'ami est couché, la maison est close; il refusa de se lever. Le solliciteur ne se rebute pas, il frappe, frappe toujours jusqu'à ce qu'on lui donne les trois pains. Et Moi aussi, je vous le dis, poursuit le Seigneur, demandez et on vous donnera. Quel est celui d'entre vous qui, demandant du pain à son père, en reçoit une pierre; si vous demandez un poisson, vous donnera-t-il un serpent? si vous désirez un œuf, vous offrira-t-il un scorpion? Comment votre Père céleste pourrait-il vous refuser le bien que vous lui demandez ».


O grandes Saintes, gravez dans nos cœurs, ces comparaisons du divin Maître. Mettez sur nos lèvres, autant que dans notre âme, cette demande du disciple: « Seigneur, enseignez-nous à prier ». Nous serons sûrs ainsi de contempler un jour notre Père céleste, d'avoir place dans son royaume et de partager la gloire qu'il réserve à ses élus. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Cinquième jour

Les Saintes Maries éprouvées dans leur Foi par la persécution

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries, éprouvées dans leur foi. Le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint a donné trois mille conversions à la parole de Saint Pierre. Quelques jours après, cinq mille nouveaux convertis grossissent les rangs de l'Église naissante. Les miracles opérés par les apôtres, leurs prédications entraînent les foules. Mais bientôt les Juifs s'irritent de ce succès, et la persécution commence. Les saintes Maries quittent Jérusalem. Elles sont avec Lazare, Marthe, Madeleine, Maximin et d'autres disciples. Les Juifs voudraient leur faire abjurer leur foi; mais elles ne sauront pas même en rougir, et les menaces de mort les trouveront inébranlables. La mer va être leur tombeau? Non! Non! Dieu se servira de la persécution pour faire éclater sa gloire: il réserve ces âmes d'élite pour la terre privilégiée des Gaules! Louons Dieu qui s'est montré si généreux pour notre patrie! Aurons-nous la gloire d'être persécutés pour le Nom de Jésus? Ah! si une telle grâce nous était donnée, demandons à Dieu la force d'imiter les Saintes Maries. Il est toutefois une persécution à laquelle nous n'échapperons pas. Nous avons un ennemi sans cesse irrité contre nous, et à tout moment, selon l'expression de Saint Pierre, prêt à fondre sur nous, comme un lion sur sa proie; résistons-lui sans crainte, espérons en Dieu, c'est lui qui le terrasse, comme il terrasse les persécuteurs. Ils ont beau se lever contre nous, nos ennemis; Dieu les voit du haut du ciel, suivant la pensée de David, il se joue de leurs efforts, il n'a qu'à dira un mot pour les réduire en poussière. Il est des épreuves qui pourraient mettre en péril notre foi, et nous faire douter de là Bonté divine. Au lieu de dire, comme plusieurs, que Dieu nous a abandonnés, ou qu'il paraît trop sévère, disons, avec l'auteur de l'Imitation: « Il est bon pour nous que des contrariétés nous affligent; elles rappellent à l'homme qu'il est sur une terre d'exil et qu'il ne doit pas placer son espérance ici-bas ». Un infirme avait une dévotion particulière à Saint Thomas de Cantorbery; il alla prier sur son tombeau pour obtenir sa guérison. Sa demande fut exaucée. Bientôt après, il se dit qu'il avait eu tort, peut-être, de demander cette grâce; l'infirmité n'était-elle pas plus nécessaire à son salut! Il retourne une seconde fois au tombeau du saint; il le prie de demander à Dieu pour lui, ce qui lui serait le plus avantageux. Dieu lui envoya sa première infirmité; le chrétien la reçut avec la plus vive consolation.


O Saintes Maries, augmentez notre Foi. Faites que nous ne nous laissions pas vaincre par le respect humain, la fausse honte ou les épreuves. Faites que Dieu pardonne aux persécuteurs de son Église et que, s'il les terrasse, ils puissent se relever, comme Saint Paul, amis de Jésus et passionnés pour Sa gloire. Faites aussi que nous combattions toujours les bons combats pour avoir un jour la palme de la victoire! Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Sixième jour
Les saintes Maries confiantes en la Providence

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries exposées à la fureur des vagues sur un frêle esquif. Vont-elles s'attrister de se voir sans cesse à la veille de périr? S'inquièteront-elles du lendemain, éclateront-elles en gémissements et en larmes? Maudiront-elles leurs persécuteurs? Oh! Non! elles prient pour ceux qui les ont poursuivies de leur haine; elles se rappellent, sans doute, que Jésus autrefois apaisa la, tempête sur le lac de Génésareth; elles se disent qu'il aura la même puissance sur la mer qui les porte, et, pleines de confiance, s'abandonnent entre ses mains. Leur confiance est agréable au Seigneur qui envoie un Ange à leur secours, et leur prépare une terre hospitalière en Camargue. Nous sommes sur la mer du monde, encore plus agitée que celle que traversent les saintes Maries; des écueils nous environnent de toutes parts. Peut-être manquons-nous de confiance. Relisons cette belle page de l'Évangile qu'aucune parole humaine ne saurait égaler: « Votre Père du ciel sait ce qui vous est nécessaire, avant que vous le lui demandiez. Aussi, ne soyez pas en peine du lendemain. Voyez les oiseaux du ciel; ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, ils n'amassent rien dans leurs greniers; mais votre Père céleste les nourrit; ne lui êtes-vous pas beaucoup plus chers. Voyez comment croissent les lys des champs; ils ne travaillent point, ils ne filent point; et cependant je vous déclare que Salomon, dans toute sa gloire, n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu a soin de vêtir ainsi une herbe des champs qui vit aujourd'hui et demain sera jetée au feu, combien aura-t-il plus de soin pour vous ». Ayons pleine confiance dans le Seigneur, et suivons ce conseil qui résume toute sa doctrine: « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, et tout vous sera donné par surcroît ». Écoutons Jésus qui nous dit dans le beau livre de l'Imitation: « Mon fils, laissez-Moi vous diriger comme Je le voudrai, Je sais ce qui vous convient »; et répondons-lui: « Si Vous voulez que je sois dans les ténèbres, soyez béni; si Vous voulez que la lumière m'éclaire, soyez béni; si Vous me jugez digne de consolation, soyez béni ». Saint Dominique priait pour la guérison d'un de ses amis qui lui avait demandé d'entrer dans son ordre, et était tombé gravement malade. La sainte Vierge visita le malade, et lui dit: « Que voulez-vous que Je fasse pour vous? Je viens savoir ce que vous désirez ». Le malade se trouble, il est saisi de crainte et de respect. Une des Saintes qui accompagnent la sainte Vierge l'engage à ne rien demander. « Mon fils, ajouta-t-elle, abandonnez-vous entre les mains de la Mère de Dieu; Elle sait mieux que vous ce qui vous est nécessaire ». Il suivit un conseil si sage, et, s'adressant à la sainte Vierge: « Je ne demande rien, dit-il, je n'ai pas d'autre volonté que la Vôtre ». Et la sainte Vierge, heureuse de cette confiance, le guérit aussitôt.

O Saintes Maries, apprenez-nous à mettre notre confiance dans le Seigneur! Donnez-nous l'intelligence de ces paroles de l'Imitation: « Ne placez pas votre confiance dans l'homme mortel et périssable. Celui qui est pour vous aujourd'hui, demain sera contre vous. Placez toute votre confiance dans le Seigneur ». Oh! oui, ô Saintes Maries, c'est en Lui seul que nous voulons nous confier, pour suivra le conseil que l'Esprit Saint nous donne par son Prophète: « Abandonnez au Seigneur le soin de tout ce qui vous regarde; Lui-même vous nourrira, Il ne laissera pas le juste dans une éternelle agitation ». Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Septième jour
Les Saintes Maries à leur arrivée sur la terre de Provence

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries abordant miraculeusement sur la terre de Provence. Comme autrefois les Hébreux sortis des flots de la mer Rouge, elles vont entonner un cantique d'action de grâces. Elles ne diront pas avec Moïse et les enfants d'Israël: « Chantons des hymnes au Seigneur, parce qu'il a fait éclater sa grandeur et sa gloire, et qu'il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier ». Elles ont une hymne d'action de grâces plus belle et plus puissante. Elles dressent un autel. Lazare, Maximin célèbrent les Saints Mystères. C'est Jésus qui est offert, et la reconnaissance des Saintes Maries s'élève jusqu'au trône du Tout-Puissant, portée par les Anges qui, pour la première fois, sont venus adorer, sur cette terre des Gaules, le Dieu Rédempteur de l'Eucharistie. Le miracle de Mara va se renouveler, mais plus éclatant encore. Les Juifs entrèrent, en chantant les louanges du Seigneur, dans le désert de Sur; ils avaient marché pendant trois jours, ils n'avaient point trouvé d'eau. Seules, des eaux amères s'offraient pour apaiser leur soif. Dieu fait éclater sa puissance et en adoucit l'amertume. Ici, il ne faut pas des journées entières pour trouver cette eau douce qui semble faire défaut; elle est donnée par une source qui jaillit même auprès de l'autel où s'est offerte la Victime Sainte. Oh! si nous jetons un regard sur le passé, nous verrons que Dieu nous a fait échapper, nous aussi, à bien des périls, et nous pourrons peut-être nous dire: « Hélas! si, à tel âge, Dieu ne m'avait pas arraché au danger qui me menaçait, je serais dans un océan de flammes, et pour toujours! Si Dieu ne m'avait donné un ange gardien pour me montrer la route, je me serais égare et jeté dans quelque précipice. Si je n'avais, été appelé loin de cette ville coupable, je serais maintenant privé des consolations que j'éprouve ». Oh! chantons aujourd'hui, avec toute l'ardeur dont nous sommes capables, le cantique de reconnaissance de Marie. Assistons avec plus de piété à la Sainte Messe. Quelles sont bien vraies ces paroles de l'Imitation: « Il est amer de voir que le Sacrifice de la messe, qui réjouit le Ciel et sauve le monde, trouve tant d'indifférents. S'il n'était offert que dans un seul lieu de la terre, et par un seul Prêtre, quel désir n'aurions-nous pas de visiter ce lieu, et d'unir nos prières à celles de ce Prêtre! » Sortons de notre tiédeur, et nous aurons le bonheur de nous désaltérer à cette source d'eau vive que Jésus fit connaître à la Samaritaine: « Ah! lui disait-Il, si vous connaissiez le don de Dieu! si vous saviez Celui qui vous demande à boire, vous le Lui demanderiez vous-même, et Il vous donnerait de l'eau vive. Celui qui boira de l'eau de ce puits aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que Je donne, sera désaltéré pour toujours ». Nous connaissons quelle est cette eau vive, nous pouvons la recevoir, c'est la grâce; et, Dieu l'a dit à saint Paul: « La grâce vous suffit ». Demandons-là au Saint Sacrifice de la Messe, et elle jaillira de l'Autel pour venir se répandre dans nos âmes.


O Saintes Maries, rendez-nous plus reconnaissants envers le Ciel. Faites que nous assistions toujours au Saint Sacrifice avec la plus grande ferveur. Aidez-nous à dire avec fruit cette prière de la Samaritaine: « Seigneur, donnez-nous l'eau vive, afin que nous ne soyons plus altérés ». Ce sera le gage de notre bonheur ici-bas et de notre félicité au ciel. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

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Huitième jour

Les Saintes Maries travaillent à la conversion de l'ile qui leur sert de refuge

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries travaillant à la conversion de l'Ile de la Camargue. Elles ont obtenu des grâces; elles veulent les rendre fécondes. Leurs exemples, leur vie sainte sont une prédication. Le charme de leur parole, toute empreinte des maximes et Jésus, va jusqu'aux cœurs les plus froids et les plus endurcis. Elles se retirent souvent dans leur petit oratoire. Là, elles prient; et le Seigneur se communique à elles, et dans ce doux entretien Il leur donne les plus sûrs moyens de Le faire connaître, servir et aimer. Louons les Saintes Maries de leur zèle pour le salut des âmes. Comme elles, pourquoi ne prêcherions-nous pas nous-mêmes par le bon exemple! Que de mérites nous seraient réservés, si nous le donnions dans nos paroisses, en assistant assidûment aux Saints Offices, dans nos familles, en remplissant fidèlement nos devoirs religieux; auprès de nos amis, en les entraînant dans la voie du Salut. Pourquoi n'emploierions-nous pas le secours de la parole? Nous aimons Jésus, et nous ne parlerions jamais de Sa Bonté, de Sa Puissance, de Sa Miséricorde! Nous souhaitons le Ciel, et toutes nos paroles seraient pour la terre! Nous verrions l'ingratitude des hommes pour leur Sauveur, et nous ne saurions en gémir! Que cette parole de l'Évangile nous condamne: « Là où se trouve votre trésor, là est aussi votre cœur ». Pourquoi, surtout, n'aurions-nous pas recours à la prière. Nous passons souvent devant nos églises; il serait si agréable au Seigneur que nous allions Lui consacrer quelques minutes, Lui offrir nos adorations! Nous aurions dans la journée plusieurs heures de loisir, et nous ne passerions pas quelques instants auprès du tabernacle! Oh! Non! allons auprès de Jésus qui nous appelle, tombons à Ses pieds et là, pensons aux pauvres malades. Demandons à Dieu qu'Il leur donne le courage de supporter patiemment leurs douleurs et de les sanctifier. C'est là une œuvre de zèle. Pensons aux pécheurs qui l'affligent le plus. Rappelons-nous qu'il peut d'un seul mot briser la glace de leur cœur, et les amener dans le devoir, selon cette comparaison des Livres Saints: « II parlera, et la glace se fondra ». Pensons à nos frères défunts qui gémissent dans les flammes du Purgatoire; demandons la fin de leurs souffrances. En un mot, pensons à ceux qui nous sont chers.


O Saintes Maries, embrasez nos cœurs des flammes de ce feu divin qui vous consumait et vous portait à étendre partout le Règne de Dieu! Donnez-nous le zèle du bon exemple, le courage de la parole et la persévérance de la prière, afin que nous puissions contribuer à augmenter le nombre des serviteurs de Jésus, pour mériter nous-mêmes d'être un jour Ses élus. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

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Neuvième jour

Les Saintes Maries sur le point de se séparer ici-bas pour se retrouver bientôt au ciel

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries prêtes à se dire adieu sur cette terre d'exil. Sainte Marie Jacobé vient d'apprendre que sa fin est proche, fille a entendu ces paroles du ciel que le prophète avait dites autrefois au roi Ezéchias: « Votre temps est fini, vous allez mourir ». Une dernière fois, Sainte Marie Jacobé aura la consolation de revoir son Sauveur. Ah! comme elle dut être fervente, cette communion dernière! Comme elle dût être heureuse, Sainte Marie Jacobé, en voyant Jésus venir à elle pour l'assister dans son voyage de cette vie d'exil à la véritable patrie! Quelle ne dut pas être sa reconnaissance! Elle va quitter la terre sans regret. Elle a son Dieu dans son cœur. Elle le contemplera bientôt dans sa gloire. Toutes ses pensées sont pour le ciel; elle appelle Marie Salomé, lui montre, de sa main défaillante, le séjour des élus: « Là, dit-elle, nous nous retrouverons un jour », et ses yeux se fermèrent à la pâle lumière de ce monde, pour aller voir Dieu dans toute Sa Gloire. Demain nous aurons le bonheur de recevoir Jésus dans la Sainte Communion. Faisons naître  en nous les dispositions qu'avait Sainte Marie Jacobé sur son lit de mort. Regardons cette Communion comme si elle devait être la dernière. Dès notre lever, saluons le beau jour qui va luire pour nous. Méditons cette page qui ouvre le quatrième Livre de l'Imitation, elle fera naître en nous les plus doux sentiments: « Et quoi! Seigneur, Vous m'appelez, et qui suis-je pour oser m'approcher de Vous. Cependant, plein de confiance en Votre Bonté et Votre grande Miséricorde, je m'approche de Vous, Seigneur: malade, je viens à mon Sauveur; consumé de faim et de soif, je viens a la source de vie; pauvre, je viens au Roi du ciel ». Allons ensuite vers notre Sauveur, avec l'empressement des Saintes Maries. Les Anges accompagneront Jésus à la table sainte. Ils ne nous diront pas: « Celui que vous cherchez n'est pas ici ». Ah! ils nous diront plutôt: « Réjouissez-vous, soyez dans une sainte allégresse: Jésus vient vers vous, Il va descendre dans vos cœurs ». Lorsque le moment viendra de dire adieu au sanctuaire des Saintes Maries, rappelons-nous que notre tente n'est pas ici-bas dressée pour toujours. Portons nos regards, nos pensées, nos espérances vers le Ciel. Avancerions-nous vers la patrie en téméraires? Ne nous préparerions-nous pas une place dans le Royaume où règnent les saintes Maries? Tous les soirs, avant de nous livrer au sommeil, pensons que le repos que nous allons prendre sera peut-être le repos de la mort. Demandons pardon à Dieu de nos fautes; notre sommeil sera paisible; ainsi la mort ne saura nous surprendre.


O Saintes Maries, disposez nos cœurs à recevoir Jésus. Il va nous apporter les grâces que vous avez obtenues pour nous. Faites que rien en nous n'attriste Son Cœur sacré. Donnez-nous l'intelligence de cette parole de l'Imitation: « Si aujourd'hui je ne suis pas prêt à quitter la terre, le serai-je mieux demain? aurai-je plus de soin pour m'y préparer? » Ah! n'ayons qu'un désir, celui de vivre comme si nous n'avions qu'une heure, un instant qui nous séparent de l'éternité bienheureuse. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Texte intégralement extrait du livre « Manuel pour le Pèlerinage des Saintes Maries de Provence », Abbé Lamoureux, Nimes, 1881

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12 octobre 2010

La Servante de Dieu Élisabeth Leseur

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La Servante de Dieu Élisabeth Leseur

« Toute âme qui s'élève, élève le monde »

1866-1914


Lorsque, dans les années 1920, le frère Marie-Albert Leseur reçoit l'ordination sacerdotale, l'étonnement ne vient pas de la vocation tardive de ce Dominicain déjà âgé, mais parce que cette vocation a été obtenue, ainsi que la conversion de cet incroyant convaincu, par les prières de sa femme Elisabeth, décédée d'un cancer en 1914. Elisabeth Arrighi naît à Paris le 16 octobre 1866, première de cinq enfants. Son père, d'origine Corse, est avocat. Elisabeth hérite de lui une nature généreuse, gaie et accueillante, de sa mère une vive intelligence et une mémoire exceptionnelle. Malgré ses fréquents déménagements autour de Paris, la famille Arrighi est un pôle intellectuel où se côtoient des artistes, des savants, des philosophes. Mais, autant que ses capacités intellectuelles, se développe chez la fillette l'aspect religieux. Elle a onze ans quand elle se rend pour la première fois au catéchisme afin de préparer sa première communion: « J'étais bien embarrassée, alors j'ai fait tout bas une petite prière à la sainte Vierge et je n'ai pas tardé à me mettre à l'aise ». Elle s'examine sans découragement, mais sans complaisance: « Mon principal défaut à moi, c'est l'esprit de contradiction. Lorsqu'on dit une chose, je dis le contraire ». Elle est également taquine et très entêtée: « Je ne veux jamais avouer que j'ai tort. Je supplie le bon Dieu de m'aider pour que, lorsque j'aurai commis une faute, je l'avoue aussitôt. » Elle communie le 15 mai 1879 avec une grande joie: « Je n'étais plus seule, j'étais avec Notre-Seigneur. Je ne pouvais pas parler, j'étais trop heureuse. » J'écoutais le bon Dieu qui parlait à mon âme. Dans cette ferveur, elle change sa manière d'étudier: « Sitôt que l'on me faisait une observation, je cherchais à l'écarter; je travaillais mollement. Mon Dieu, aidez-moi à vaincre ma légèreté, à devenir sérieuse, travailleuse, attentive, dévouée. »


À vingt ans, dans les soirées mondaines, Elisabeth ne passe pas inaperçue: elle est charmante et distinguée, sa culture est étendue, son intelligence ouverte et prompte, son caractère gai. Le jeune Félix Leseur, étudiant en médecine, remarque « son joli rire, sa fraîcheur et sa franchise ; nous avions les mêmes goûts ». Le 31 juillet 1889, à 22 ans, Elisabeth l'épouse: J'ai trouvé en Félix tout ce que je désirais. Mais ce mari qu'elle aime tendrement va s'employer à détruire sa foi. Félix, au début de leur mariage, s'était déclaré « très respectueux de la foi et de la religion catholiques. Comment étais-je devenu, de sceptique, antireligieux? La neutralité est un mythe ou une duperie ». Peu à peu, il devient jaloux des croyances de sa femme. En septembre, Elisabeth souffre d'une péritonite que les médecins ne peuvent opérer et dont elle ne guérira jamais complètement. Elle se rétablit doucement et commence avec son mari une série de voyages qui les enchantent tous les deux. Il en profite alors pour l'entraîner dans un tourbillon de mondanités; d'autre part, comme elle est avide de connaître et d'accroître sa culture, Félix lui propose d'étudier le latin et le russe et lui fournit des livres « pleins de génie, certes, mais d'un génie anarchique et destructeur. En 1896 et 1897, Félix voit le succès de son œuvre détestable »: Elisabeth ne prie plus et cesse de pratiquer. Plus tard, Félix frémira devant sa responsabilité dans cette crise intérieure: « Quand je pense à quels dangers j'ai exposé Elisabeth en brisant chez elle le seul point d'appui, le seul secours qui soit! » Un jour, en lisant un livre attaquant le christianisme, Elisabeth est frappée par l'indigence du fond et la fragilité des arguments: dans une salutaire réaction, elle revient aux sources ainsi contestées, à l'Évangile. Félix est furieux, mais rien n'arrêtera plus « cette œuvre admirable de la conversion intérieure, provoquée, guidée, accompagnée par Dieu seul ». Cette foi retrouvée va inspirer toutes ses conversations: « Il ne faut pas être un génie pour défendre sa foi! » et toutes ses actions, l'organisation de sa vie, dans une discrétion et un respect absolu des convictions athées de son mari.

 

Elle fait sienne la devise dominicaine: « Orare et laborare », prier et travailler. La mort de sa sœur en 1905 et le retour de ses souffrances abdominales l'invitent à " réformer sa vie ": « Puisque je ne peux mener entièrement la vie que j'aurais rêvée, il faut que je rende meilleure et plus féconde, pour Dieu et pour les âmes, celle qui m'est destinée ». Elle demande la grâce de devenir plus tendre, plus forte, plus paisible. Son désir est d'être toute à Dieu et « en même temps, de me donner davantage à ceux que j'aime et à tous ceux que la Providence a mis ou mettra sur ma route ». Ses symptômes s'aggravant, on lui prescrit le repos et l'immobilité: « Je vais donc mener une vie de recluse qui ne me déplaît pas ». Elisabeth consacre ainsi de longs moments à la méditation, à l'oraison, à la lecture de livres de spiritualité, « sans pourtant négliger aucun devoir, sans rien perdre de son charme et de sa gaieté foncière ». En 1911, elle est opérée à la suite de la découverte d'une tumeur au sein. Elle offre cette épreuve pour la conversion de Félix: « Laissez-moi, Seigneur, déposer en votre cœur mes souffrances, mes désirs et mes prières ». Pour Elisabeth, la foi est un don de Dieu, si gratuit, si excellent qu'il doit rayonner dans toute sa vie. Ce don est accordé à chaque homme sans aucun mérite de sa part, aussi est-elle opposée à toute querelle, à toute division, à tout parti: « Moi, je suis anti-anti! » Elle réserve chaque jour, dans son emploi du temps, l'heure et demie d'oraison où elle refait ses forces: « Avant d'agir, s'établir dans la paix, fortifier sa volonté par la prière, et ensuite, se mettre à l'œuvre humblement, virilement, joyeusement ». Elle sourit aux descriptions de mortifications excessives et conseille de rechercher plutôt l'" esprit de mortification ": « Accepter les souffrances dans le secret, sans rien faire qui puisse attirer l'attention et en redoublant, au contraire, d'affabilité et de douceur ». Jamais on ne la voit inoccupée; même quand elle est alitée, elle sait utiliser ce temps en ce qu'elle nomme « la science des moments perdus ». Elle n'a pas d'enfant, mais son cœur maternel donne des conseils aux jeunes mères: « Avec vos enfants, sachez vouloir aussi complètement que vous les aimez. Tenez fermement sur un point jusqu'à ce que vous ayez obtenu un résultat, puis vous passerez à un autre point ». Sa crise de foi la rend particulièrement proche des incroyants: « Ceux qui n'ont pas traversé ces moments d'accablement ne connaissent qu'une partie de la souffrance humaine ». Elle oublie ses fatigues, ses épreuves pour aller à la recherche des âmes blessées: « Nous ne passons pas un jour sans rencontrer une détresse du corps ou de l'âme, une tristesse ou une pauvreté ». Elle s'interdit de juger: « J'ai trop compris, en me jugeant moi-même, combien les autres ont droit à l'indulgence ». Son grand désir est la conversion de Félix; pourtant, « jamais femme n'a moins importuné son mari, ne l'a moins pressé de penser comme elle ».


En juillet 1913, Elisabeth doit s'aliter: maux de tête, violents vertiges, vomissements signalent le cancer qui se généralise en elle. Elle supporte ses souffrances avec une patience et une égalité d'humeur qui forcent l'admiration de ses proches et le respect de Félix qui ne la quitte pas. Elle décline rapidement, au point qu'on la croit condamnée: « Je n'existais plus, sans une pensée, dans une sorte de coma ». Mais en août se produit une spectaculaire rémission alors qu'Elisabeth achève une neuvaine adressée à une petite Carmélite morte seize ans plus tôt, sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus. Durant cinq semaines, elle se remet à travailler, à écrire, à reprendre ses occupations. En novembre, tous les symptômes réapparaissent peu à peu. Les périodes de crise sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus rapprochées. Quand la souffrance lui laisse un peu de répit, elle s'en étonne « comme d'une chose anormale ». Les douleurs de tête provoquent des crises impressionnantes qui s'accompagnent de convulsions, de tremblements, d'angoisses et la laissent épuisée, « brisée mais courageuse, réconfortante même et enjouée le plus souvent », s'excusant des soins que son état réclame. Elle accepte tout, n'exige rien: « Personne ne fut plus facile à soigner ». Son état nauséeux justifierait des désirs de nourriture qu'elle ne formule pas. Ceux qui la visitent se trouvent plongés dans « un bain de sérénité ». Elle offre au mal qui la ronge « une résistance physique extraordinaire soutenue par une résistance morale plus grande encore ». Le 27 avril, elle tend les bras vers Félix pour un ultime adieu avant de sombrer dans un coma où on la voit encore souffrir: elle se plaint, gémit, dévorée de fièvre, torturée par la soif sans rien pouvoir absorber. Elle meurt dans les bras de son mari le 3 mai 1914. Après sa mort, son visage prend une expression souriante et sereine. Elle est enterrée le 6 mai sans que son corps ait manifesté la moindre altération. Félix, pour la première fois, se demanda alors s'il y avait quelque chose en dehors du monde matériel. Un an plus tard, il communia. Devenu dominicain et prêtre, il se dévoua à la cause d'Elisabeth et continua, à travers une abondante correspondante, l'œuvre de compassion, d'écoute et d'accueil de « cet être véritablement exceptionnel ».


Texte extrait du site www.feuetlumiere.org

94045A

Prière composée par Élisabeth Leseur

Extraite de « Journal et Pensées de Chaque Jour », 18 juillet 1912


Mon Dieu, je dépose à vos pieds mon fardeau de souffrances, de tristesses, de renoncements: j'offre tout par le Cœur de Jésus, et demande à Votre Amour de transformer ces épreuves en joie et en sainteté pour ceux que j'aime, en grâces pour les âmes, en donc précieux pour Votre Eglise. Dans cet abîme d'accablement physique, de dégoûts et de lassitude morale, de ténèbres où Vous m'avez plongée, laissez passer une lueur de Votre triomphante clarté. Ou plutôt (car les ténèbres de Gethsémani et du Calvaire sont triomphantes), faites servir tout ce mal au bien de tous. Aidez-moi à cacher le dépouillement intérieur et la pauvreté spirituelle sous la richesse du sourire et les splendeurs de la Charité. Lorsque la Croix se fait plus lourde, mettez Votre douce main sur le fardeau posé par Vous même sur mon âme et sur tout mon corps endolori. Seigneur, je Vous adore et suis encore, toujours, votre débitrice, puisqu'en divin contre-pied à mes souffrances, Vous avez l'Eucharistie et le Ciel! Alléluia!


Imprimatur

Flum. Januario

12 augusti 1922

+ Sebastianus. Arc. Coad.


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8 octobre 2010

Le Serviteur de Dieu Frère Julius de Jésus

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Le Serviteur de Dieu Frère Julius de Jésus

Religieux de l'Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes

1837-1927


Le Frère Julius de Jésus, dans le monde, Jean Bouquet, est né à Gaillan, (Gironde, France), le 2 janvier 1837, dans une famille modeste. Répondant à l'appel du Seigneur, il entre à l'âge de 27 ans, au Noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes de Talence (Gironde, France). Il vécut les splendeurs de la vie cachée: simple religieux, vivant et faisant extraordinairement bien les choses les plus ordinaires, il vécut simplement sa vie de religieux Lassalien, entre les communautés de Marmande (Lot et Garonne, France), ou il passa 43 années, effectuant les tâches de cuisinier et d'économe de sa communauté et de Talence, ou il revint passer les dernières années de sa vie, y effectuant la tâche de sacristain. Après une vie de prière et de simplicité accompagnées de grâces extraordinaires, dont une très grande intimité avec la Vierge Marie, qui ne pouvait rien refuser à sa prière toute filiale. Le Frère Julius de Jésus est entré dans la Vie à Talence le 25 juin 1927. Sa Cause de Béatification est actuellement en cours d'instruction. Son corps repose actuellement au Cimetière de Talence, dans le Caveau des Frères des Ecoles Chrétiennes. Toutes les personnes qui l'ont connues de son vivant furent unanimes à reconnaître que le Frère Julius de Jésus était un saint. Confions-nous à son intercession, car Marie qui ne lui a rien refusé sur la terre, lui refuserait-elle quelque chose maintenant qu'il est au ciel?


Prière pour demander la glorification du Serviteur de Dieu


O Dieu, qui avez promis aux humbles qu'ils seront exaltés, et à ceux qui enseignent la justice à un grand nombre qu'ils brilleront comme des étoiles dans l'éternité, daignez glorifier Votre Serviteur, le Frère Julius de Jésus, et faire resplendit son nom parmi ceux de Vos Saints. Que Vos grâces, Seigneur, se multiplient en faveur des fidèles qui Vous implorent en Vous rappelant les vertus qu'il pratiqua sur la terre. Puissions-nous ainsi voir la Sainte Eglise honorer sa mémoire et nous donner en lui un modèle à imiter, un protecteur de plus qui nous assiste dans nos travaux et nos peines, et nous aide a parvenir à la béatitude céleste. Ainsi soit-il.

Je Vous salue Marie

Avec approbation ecclésiastique


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Dernière mise à jour de la page: le 8 octobre 2010

3 octobre 2010

La Basilique Sainte Marie Madeleine de Vézelay

30 septembre 2010

La Basilique Saint Seurin de Bordeaux

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29 septembre 2010

La Sainte Baume

28 septembre 2010

Le Bienheureux Frédéric Ozanam

27 septembre 2010

La Vénérable Anne de Guigné

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La Vénérable Anne de Guigné

1911-1922

« Je veux que pour Jésus, mon cœur soit pur comme un lys ».

« On a bien des joies sur la terre, mais elles ne durent pas; celle qui dure, c'est d'avoir fait un sacrifice ».


Anne de Guigné naquit le 25 avril 1911 à Annecy-le-Vieux, et mourut à Cannes, en odeur de Sainteté le 14 janvier 1922. La mort de son admirable père, tombé à la tête de ses chasseurs en 1915, fut, à quatre ans, le principe de « sa conversion ». Cette enfant, d'intelligence vive, de volonté ardente, facilement violente et jalouse, acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires. Sa Première Communion, à six ans, acheva de la transformer. Extérieurement, ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants; effacée et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses jeux. Intérieurement, Dieu opérait en son âme des merveilles. Son humilité, sa douceur, son obéissance, son amour du sacrifice, son exquise et universelle Charité atteignirent un éclat remarquable. Sa manière de communiquer remuait les coeurs, et plusieurs fois on la vit comme transfigurée. Ses pensées révélaient aussi sa sainteté. Sa pureté était rayonnante et sa bonté sans limites.


Neuvaine au Sacré Cœur pour obtenir la glorification d'Anne de Guigné


Seigneur Jésus, Vous qui avez dit, dans Votre grand Amour: « Laissez venir à Moi les petits enfants », nous Vous en supplions, accordez-nous la grâce que nous Vous demandons, afin que, glorifiant par Vos miracles, l'enfant privilégiée de Votre Divin Cœur, nous puissions mieux Vous servir en l'imitant et mieux Vous aimer en l'invoquant. Ainsi soit-il.


Imprimatur

Annecy, le 1er novembre 1925

+ Florent-Michel Marie

Evêque d'Annecy


Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

24 septembre 2010

Marthe Robin

18 septembre 2010

Le Message de Notre Dame de la Salette

Le Message de Notre Dame de La Salette

Ce dimanche 19 septembre 2010, il y aura 164 ans que la Très Sainte Vierge Marie est descendue dans les Alpes Dauphinoises, délivrer un message très important à notre monde. Par cette vidéo, je vous invite à le lire, le méditer, à le redécouvrir, ou le découvrir si vous ne le connaissez pas. Que Notre Dame de La Salette vous bénisse et vous garde...

15 septembre 2010

La Tradition Mariale du Puy en Velay

31 août 2010

La Servante de Dieu Marthe Robin

30 août 2010

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Neuvaine à Notre Dame de Talence

Du 7 au 15 septembre 2010

Chers amis, le Sanctuaire Notre Dame de Talence, dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog Images Saintes, et auquel je suis très attaché, organise une Neuvaine. Vous trouverez ci-après l'intégralité du texte de la Neuvaine pour chaque jour. Je vous invite à la réciter, avec moi.

Renseignements sur le site: http://talence-catho33.cef.fr/index.php

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Notre Dame de Talence

Historique

Notre Dame de Pitié est vénérée à Talence depuis le XIIème siècle. La tradition raconte que, dans la fôret qui entourait au midi les murs de Bordeaux, la Vierge Marie apparut tenant sur ses genoux, le corps inanimé de son fils Jésus. On construisit alors, sous le vocable de Notre-Dame de la Rame une chapelle où bientôt les fidèles accoururent pout honorer la Mère des Douleurs. Mais, l’origine de la chapelle de la Rame est plus certainement due à un prieuré de moniales dédié à la Vierge Marie, qui attirait des pèlerins heureux de s’unir à la prière des religieuses de Notre-Dame. Au XVIème siècle, la chapelle est restaurée par l’abbaye de Fontevrault en Anjou qui y fait don de la statue que nous connaissons aujourd’hui et les archives de cette époque font mention de nombreuses grâces reçues de Dieu par l’intercession de Notre-Dame de Pitié. Mais hélas, les années passant, la chapelle de la Rame qui abritait la Piéta tombe peu a peu en ruine. Mais Notre-Dame veillait. Le 29 Décembre 1729, deux enfants découvrent dans la chapelle en ruine, la statue de la Vierge. Et à deux reprises, celle-ci est mystérieusement retrouvée descendue de sa niche séculaire. Ces faits se colportent vite et dès le début de Janvier des groupes, puis bientôt des foules reprennent le chemin de Talence. Dès 1731, les pèlerins accourent, non seulement de tout le diocèse de Bordeaux, mais aussi de tous les diocèses environnants. Dès cette époque, de nombreux ex-votos témoignent de la puissante protection de la Vierge de Talence et des nombreuses grâces, guérisons et heureuses naissances obtenues du Seigneur par l’intercession de Notre-Dame de Pitié, invoquée également sous le nom de Notre-Dame des Douleurs. Aujourd’hui encore, nombreuses sont les personnes qui reçoivent paix, force et consolation auprès de notre Madone Bordelaise. Aussi, une équipe de laïcs s’est-elle constituée autour du curé de la Paroisse pour redonner au Sanctuaire de Talence sa vocation à la prière et à l’accueil.

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Neuvaine à Notre Dame de Talence

Prologue

La Vierge Marie, source pure et comblée de grâce, manifeste par sa vie toute donnée, que le Seigneur comble de joie celles et ceux qui s'appuient sur Lui. Par Son Immaculée Conception, la Vierge Marie, qui n'a pas été souillée par le péché, est une voix puissante pour porter au Père toutes nos intercessions. Vénérée en ces lieux depuis l'an 1132 sous le vocable de Notre Dame des Sept Douleurs, tenant le corps de Son Fils inanimé dans ses bras, Notre Dame de Talence nous exhorte à ne pas rester sur le corps mort de Son Enfant mais, bien plus, à sans cesse nous plonger dans l'espérance de la promesse de la Résurrection. La Neuvaine que nous souhaitons adresser à Notre Dame des Sept Douleurs, se veut être un élan d'espérance, bien plus qu'une prière d'affliction. En effet, si notre espérance  ne s'arrête qu'au corps inanimé de Jésus, à quoi serviraient nos dévotions et nos pratiques sacramentelles, qui sont résolument tournées vers l'espérance de la Résurrection. La Vierge Marie nous encourage à croire que rien n'est jamais perdu à ceux qui mettent leur Foi dans le Seigneur. Nos faiblesses ne doivent pas être vécues comme une fatalité. Au contraire, elles doivent, par l'intercession des Saints et l'appui des Pasteurs, devenir une force comme le dit l'Apôtre Paul: « C'est quand je suis faible que je deviens fort », signifiant que le Christ assiste de sa grâce suprême ceux qui avancent dans la nuit. Afin que se lève dans nos vies, parfois sombres, la Lumière de la Résurrection, nous aurons à cœur de toujours prier cette Neuvaine sans jamais perdre le cœur de notre Foi: la promesse de la Résurrection se lèvera un jour pour dissiper nos obscurités.

« Cependant, tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du jour du Seigneur (cf. 2 P 3, 10), elle brille déjà devant le Peuple de Dieu en pèlerinage comme un signe d’espérance assurée et de consolation ». (Lumen Gentium, n°68)

Notice pour le bon emploi de la Neuvaine

Tout d'abord, la Neuvaine n'est pas une prière magique. Elle est une supplication adressée à Dieu par l'intermédiaire d'une ou d'un saint. Par conséquent, il ne fait pas en attendre un résultat immédiat. Dieu seul est juge pour attribuer en son temps les grâces demandées. Il est bon que votre Neuvaine soit accompagnée par une bougie de neuf jours que vous allumerez au premier jour de votre Neuvaine et qui veillera Notre Dame de Talence tout le long de votre dévotion. Ensuite, une Neuvaine doit se prier, comme son nom l'indique, pendant neuf jours consécutifs devant la statue de Notre dame de Talence. S'il vous était impossible de venir vénérer Notre Dame en son Sanctuaire, il est souhaitable de prier avec une image de Notre Dame de Talence. Mais il convient de faire une visite au sanctuaire le premier et dernier jour. Enfin, la prière de Neuvaine ne dispense par de la pratique des Sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation. Aussi, est il souhaitable de profiter de ce temps de méditation pour commencer par le Sacrement de Réconciliation et participer à l'Eucharistie chaque jour de la Neuvaine.

Prière à Notre Dame de Talence

O Marie, Mère de Jésus et notre Mère, qui au Calvaire, avez partagé si courageusement la Passion de Notre Sauveur. O Marie, qui dans Votre Sanctuaire de Talence, savez si bien réconforter les âmes douloureuses, accueillez maternellement Vos enfants qui viennent Vous implorer. Mère du Bon Conseil, guidez-nous dans nos résolutions et nos efforts. Mère sans tâche, inspirez-nous l'horreur du péché. Étoile du matin, fortifiez notre confiance. Salut des infirmes, soutenez notre faiblesse. Vierge fidèle, apprenez-nous la vraie Charité. Consolatrice des affligés, aidez-nous à offrir généreusement toutes nos épreuves. Secours des Chrétiens, faites de tous Vos enfants une grande famille fraternelle et accueillante. Reine des Apôtres, donnez-nous une âme missionnaire. Reine des martyrs, soutenez ceux qui donnent leur vie pour le Règne de Dieu. Reine de la Paix, donnez la paix à notre monde. Reine de Talence, priez pour nous. Ainsi soit-il.

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Premier jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La Présentation de Jésus au Temple

La Parole de Dieu

Évangile selon Saint Luc, 2: 25-35

« Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes,et gloire d'Israël ton peuple ».  Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, l'annonce du Prophète Syméon fut pour Vous une première Douleur. Malgré votre peine, Vous n'avez pas laissé votre Cœur être submergé par l'affliction, mais Vous avez confié à Dieu cet événement dans une totale confiance. Obtenez-moi, Sainte Vierge de Talence, de toujours persévérer sans ma laisser accablé par l'adversaire et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (nommer la grâce)

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Deuxième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La fuite en Égypte

La Parole de Dieu

Évangile selon Saint Matthieu 2: 7-15

« Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui ». Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr ». Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète: « D'Égypte, j'ai appelé mon fils ». »

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la fuite en Égypte fut pour vous une deuxième douleur. Quel manque d'humanité de la part du roi Hérode, qui persécuta Notre Seigneur en voulant le faire périr dans son jeune âge. Permettez-moi, ô Notre Dame de Talence, de ne pas faire souffrir le Christ par mon propre péché, mais donnez-moi la force de toujours m'en repentir. Que le Seigneur par votre inlassable intercession me donne une compassion plus grande pour vos peines et celles de l'humanité et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Troisième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

La disparition de Jésus

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Luc 2: 41-52

Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! » Il leur dit: « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être ». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la perte de Votre Fils au Temple fut pour Vous une troisième Douleur. Quelle angoisse pour une mère de perdre son enfant parmi une grande foule. Quelle énergie la Vierge Marie et son époux glorieux Saint Joseph ont déployé pour retrouver leur Bien le plus précieux. Et moi, quels efforts est-ce que je déploie quand en mon Cœur je perds la présence de Notre Seigneur, par mon manque de Foi, d'Espérance et de Charité? Souvent, je m'éloigne de Dieu sans en ressentir tristesse et repentir! O Notre Dame de Talence, par les larmes que Vous avez versées par la perte de Votre Enfant, que le Seigneur me donne la grâce du repentir, qu'Il rende tendre mon cœur afin que je puisse ressentir Sa présence en mon âme et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Quatrième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie voit Son Fils chargé de la Croix

Parole de Dieu

Evangile selon Saint Luc 23: 23-27

« Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir. Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils chargé de la Croix fut pour Vous une quatrième Douleur. Une mère pourrait-elle supporter de voir son enfant souffrir à cause de l'orgueil, de l'égoïsme et du pouvoir des hommes? Quelle peine pour Votre Enfant, bafoué, portant l'instrument de ce supplice qui pourtant, deviendra l'instrument de notre délivrance? O Notre Dame de Talence, par la force intérieure qui Vous a permis de ne pas succomber lorsque Vous avez accompagné Votre Fils jusqu'au point ultime, que le Seigneur m'accorde la grâce de porter avec patience les peines que je dois endurer, sans jamais perdre l'espérance de voir se lever la lumière de la Résurrection, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Cinquième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la Croix

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Jean 19: 25-30

« Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple: « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit: « J'ai soif ». Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: « Tout est accompli ». Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils Crucifié, remettant Son Esprit, fut pour Vous une cinquième Douleur. Quelle vision dramatique. O Notre Dame, que de voir le Corps sans vie de Celui que Vous avez porté! Une mère pourrait-elle supporter un tel drame? Vous avez su être présente, sans Vous détourner de cette tragédie; en contemplant le Corps sans vie de Votre Enfant, Votre Cœur se liait intimement à la prière de toutes celles et ceux qui vivent des moments si graves. O Notre Dame de Talence, Consolatrice des affligés, que le Seigneur m'accorde par Votre intercession que le Caroix de Votre Fils soit à jamais attachée à mes passions déréglées, et que, fortifié par la vertu de cette Croix et de Votre secours, je puisse m'unir par mon humble prière aux douleurs de ceux qui souffrent plus gravement que moi, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Sixième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Marie accueille Son Fils mort dans ses bras lors de la descente de la Croix

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Matthieu 27: 57-59

« Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la vision de Votre Fils descendu de la Croix fut pour Vous une sixième douleur. Joseph d'Arimathie déposa dans Vos bras le corps de Votre Fils sans vie: ce ne fut pas sans miracle que vous n'expiriez pas de douleur! Quelle compassion avez-Vous fait naître dans le Cœur de Saint Jean et des deux Marie qui se tenaient auprès de Vous pour passer cette heure sombre. O Notre Dame de Talence, Consolatrice des affligés, que le Seigneur m'accorde par Votre puissante intercession, de ne jamais détourner mon cœur de celles et ceux qui sont dans la peine. Puisse mon cœur être rempli d'autant de compassion que le furent ceux de Saint Jean et des deux Marie, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Septième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit

Marie accompagne le Corps de Son Fils lors de la mise au Tombeau

La Parole de Dieu

Evangile selon Saint Jean 19: 40-42

« Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, la déposition du Corps de Votre Fils dans le Sépulcre fut pour Vous une septième Douleur. La vue de Votre Fils sans vie vous a donné une grande tristesse, mais elle est sans comparaison avec la grande peine de voir cette pierre roulée, Vous privant ainsi de ce regard qui Vous donnait encore quelques forces. O Notre Dame de Talence, aimable et secourable consolatrice de ceux qui sont dans la peine, que le Seigneur m'accorde par Votre intercession, la contrition de mes péchés. Obtenez-moi, ô Notre Dame, que je ne perdre jamais l'amitié et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Huitième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

L'Assomption de la Sainte Vierge

La Parole de Dieu

Livre de l'Apocalypse de Saint Jean 11 19a; 12: 1-6a, 10b

« Alors s'ouvrit le Temple de Dieu, qui est dans le ciel, et l'arche de l'Alliance du Seigneur apparut dans son Temple, et il y eut des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre,un tremblement de terre et une terrible grêle. Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme,ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel: un énorme dragon, rouge feu,avec sept têtes et dix cornes,et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter,afin de dévorer l'enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu'elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante,qui proclamait: « Voici maintenant le salut,la puissance et la royauté de notre Dieu,et le pouvoir de son Christ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu ».

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, par Votre vie toute donnée, Vous nous avez montré combien les souffrances de notre temps ne sont rien comparées à la Gloire qui nous attend dans les Cieux. Par ce corps qui a enduré tant de peines, par ce corps qui a supporté tant de douleurs, le Seigneur Dieu, après la Résurrection de Son Fils, à voulu Vous témoigner un signe éclatant de Sa Gloire en Vous élevant corps et âmes dans les cieux. Par Votre Sainte Assomption, obtenez-moi, ô Note Dame de Talence, de ne jamais tourner mon regard vers la désespérance, mais de toujours me convertir en me tournant vers la Lumière. Que le Seigneur m'accorde de faire miennes ces paroles de l'Apôtre Paul: « En effet le Dieu qui a dit: « que des ténèbres resplendisse la lumière », est Celui qui a resplendi dans nos coeurs, pour faire briller la connaissance de la Gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ » (2 Corinthiens 4:6), et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Neuvième jour

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Le Couronnement de la Vierge Marie

La Parole de Dieu

Apocalypse de Saint Jean 12: 1

« Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ».

« C'est pourquoi l'auguste Mère de Dieu, unie de toute éternité à Jésus-Christ, d'une manière mystérieuse, par « un même et unique décret » de prédestination, Immaculée dans sa Conception, Vierge très pure dans sa Divine Maternité, généreuse associée du Divin Rédempteur qui remporta un complet triomphe sur le péché et ses suites, a enfin obtenu comme suprême couronnement de ses privilèges d'être gardée intacte de la corruption du sépulcre, en sorte que, comme son Fils, déjà auparavant, après sa victoire sur la mort, elle fût élevée, dans son corps et dans son âme, à la gloire suprême du Ciel où Reine, elle resplendirait à la droite de son Fils, Roi immortel des siècles ».

(Vénérable Pie XII, Constitution Apostolique Munificentissimu Deus)

Réciter:

Credo

Notre Père

3 dizaines de Chapelet

Intentions

Prière

O Notre Dame, Dieu récompense par d'inépuisables dons de sa grâce celles et ceux qui apportent leur contribution à Son oeuvre de Salut. Permettez-moi, ô Notre Dame de Talence, par Votre intercession inlassable, de toujours me garder sur la voie de Dieu afin qu'au jour où moi aussi je serai appelé à rejoindre le Royaume des Cieux, je puisse bénéficier des immenses largesses de Notre Seigneur. Que ma vie soit illustrée par les mots de l'Apôtre Paul: « Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien » (Lettre aux Romains 2: 21), et daignez intercéder en ma faveur pour la grâce que j'implore (dire la grâce).

Réciter ensuite:

2 Dizaines de Chapelet

Gloire au Père

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde. Amen.

Réciter ensuite la prière à Notre Dame de Talence

Terminer par trois fois: O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous.

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Si vous avez reçu des grâces à la suite de cette Neuvaine, je vous serai gré reconnaissant de bien vouloir m'en faire parvenir le témoignage par e-mail, à franck.monvoisin@laposte.net Vos témoignages seront transmis aux Chapelains du Sanctuaire Notre Dame de Talence. Merci d'avance

Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

29 août 2010

La Bienheureuse Elisabeth de la Trinité

24 août 2010

Notre Dame de Rocamadour

23 mai 2010

Saint Michel Garicoïts

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Saint Michel Garicoïts

Fondateur des Pères du Sacré Cœur de Bétharram

1797-1863

Fête le 14 mai

Saint Michel Garicoïts naquit à Ibarre (France), dans une pauvre ferme basque, le 15 avril 1797. Devenu Prêtre au prix de durs sacrifices, il fut à Cambo un vicaire zélé et prudent. La confiance de son évêque l'envoya à 28 ans au Grand Séminaire de Bétharram où, comme professeur puis comme Supérieur, il rétablit la discipline et la piété. Quand le Séminaire fut transféré à Bayonne, il demeura  à Bétharram. Il entreprit de restaurer l'antique sanctuaire Béarnais de la Vierge et de rendre vie au pèlerinage. C'est là qu'il fonda, en 1835, une Congrégation de Missionnaires et d'Enseignants, les Pères de Bétharram, qu'il dirigea jusqu'à sa mort. Il organisa les missions, ouvrit écoles et collèges. Leur influence et l'action qu'il exerça lui-même, principalement sur le Clergé et les religieuses, déterminèrent dans toute la région un renouveau de vie Chrétienne. Il s'était fait l'apôtre de la dévotion au Sacré Cœur et à Notre Dame, de la Communion fréquente et de la fidélité au Saint Siège. Directeur éclairé d'en haut, il devint la Providence des âmes qui s'interrogeaient sur leur vocation. Dissipant les doutes et les inquiétudes, il aidait chacun à reconnaître sa voie, à s'y engager avec décision, à y persévérer avec confiance. Son mot favori était: « En avant toujours ». En 1856, il envoya ses religieux en Amérique du Sud, au secours des émigrés Basques et Béarnais. Ce fut le début de l'expansion de sa Congrégation, qui travaille aujourd'hui dans 4 continents et dans plus de 14 pays. Âme forte et cœur pur, doux et humble comme son Maître – on l'appelait le Bon Monsieur Garicoïts – héroïquement donné à Dieu et à ses frères, le Saint se dépensa jusqu'au bout sans compter. Il mourut à Bétharram, le matin du jour de l'Ascension, à l'heure même où il avait l'habitude de commencer sa journée de travail et de prière. C'était le 14 mai 1863, à trois heures du matin. Le Vénérable Pie XII l'a canonisé le 6 juillet 1947. Ses reliques sont vénérées  dans le Sanctuaire Notre Dame de Bétharram, en la chapelle Saint Michel, ou elles sont enchâssées.

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Prière à Saint Michel Garicoïts

O Saint Michel, parfait modèle du Chrétien, du Prêtre et de l'âme religieuse dans les diverses situations de la vie, obtenez-nous la grâce de suivre vos exemples dans la vocation où la Providence nous a engagés. Insensibles à l'attrait du plaisir, à la séduction des honneurs, au désir de l'indépendance, mais uniquement soucieux de répondre à l'appel de Dieu et rempli de son amour, vous avez avancé d'un pas toujours ferme, dans l'épreuve comme dans la joie, sur le chemin de la Sainteté. Nous voulons imiter vos vertus, votre humilité, votre dévouement aux autres, votre filiale soumission à la Divine Volonté, et reproduire ainsi en nous les traits du Sacré Cœur, dont votre cœur fut l'image fidèle. Bénissez nos désirs, soutenez nos efforts, apprenez-nous à servir comme vous le Seigneur et nos frères, comme vous « effacés et dévoués, petits, soumis, constants et toujours contents ». Ainsi soit-il.

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Prière à Saint Michel Garicoïts

dite du « Me voici »

O Saint Michel, image fidèle de Jésus dans son obéissance au Père et dans son amour pour les hommes, apprenez-nous à être toujours disponibles pour faire la Volonté de Dieu et pour servir nos frères sans retard, sans réserve, sans retour, par amour. Amen.

Téléchargez le texte de ces prières (pdf) en cliquant ici ici

Pour approfondir

Site du Sanctuaire Notre Dame de Bétharram

www.betharram.fr

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Sanctuaire Notre Dame de Bétharram, la Chapelle Saint Michel

15 mai 2010

Neuvaine à Notre Dame de la Garde

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Notre Dame de la Garde

Notice historique


Lorsque Marie était debout au pied de la croix, si l'on eût dit aux Pharisiens: « Voilà la mère du crucifié »; pendant qu'elle portait dans son sein le fils qu'elle a vu mourir, elle a fait sur elle-même cette prophétie: « Toutes les générations me proclameront bienheureuse! » les cœurs cruels eussent peut-être ressenti quelque mouvement de pitié, et plaignant les déceptions de cette infortunée, ils se seraient écrié : La mère du faux prophète ne connaissait pas mieux que lui l'avenir. Pourtant quelle prédiction s'est mieux réalisée que celle de la Sainte Vierge? Toutes les générations, en adorant la croix de leur Sauveur, ont proclamé Bienheureuse, Marie de qui est né Jésus, le fils de Dieu fait homme. Dans la vierge de Nazareth, de Bethléem et du Calvaire, elle ont salué leur mère, leur patronne et leur protectrice. Cette vénération, ces hommages ne seront jamais interrompus. Jusqu'au dernier jour du monde, Marie sera proclamée le plus doux espoir des chrétiens, la cause de leur joie, la consolatrice de leurs douleurs. Toutes les contrées de la terre voudront avoir de magnifiques cathédrales et d'humbles oratoires élevés en son honneur. Ces temples porteront le nom béni de Notre-Dame. On s'y pressera pour implorer sa protection. Sur les falaises battues par l'Océan, au bord des lacs, au fond des vallées, sur la crête des montagnes, il y aura des sanctuaires vénérés où les peuples accourront en foule, comme à des sources plus abondantes de grâce et de salut. Que de prières ont été adressées à Marie au pied de l'autel de Notre Dame de Paris, de Notre Dame de Chartres, de Notre Dame de Fourvières, de Notre Dame de la Garde, de Notre Dame du Puy, de Notre Dame de Rocamadour!


Le pèlerinage de Notre Dame de la Garde ne remonte pas au-delà du treizième siècle. Il eut d'humbles commencements. En 1244, Guillaume de Pelra permit à un ermite, nommé Pierre, d'élever une chapelle et une maison entourée d'un jardin sur le sommet de la colline de la Garde, qui appartenait alors à l'antique abbaye fondée jadis par Saint Jean Cassien. Cette colline, aux pentes abruptes et rocailleuses, s'élève au sud du port de Marseille, à une hauteur d'environ cent cinquante mètres au-dessus du niveau de la mer. Quand on en gravit le sommet, vers quelque point de l'horizon que se porte le regard, on peut admirer un panorama grandiose. Ici la mer, la vaste mer, depuis les îles qui regardent l'Italie jusqu'aux terres basses où le Rhône décharge ses flots limoneux; là;, un demi-cercle de collines détachant sur un ciel azuré leurs vives arêtes que les feux du soleil nuancent de mille couleurs. Dès qu'une chapelle eut été élevée sur le plateau qui dominait la colline de Notre-Dame-de-la-Garde, quelques pèlerins commencèrent à la visiter. D'année en année, les pèlerinages devinrent plus nombreux. En 1371, un clerc, simple tonsuré, attaqué à l'improviste, avait tué son agresseur en défendant sa vie. Il fut cité au tribunal de l'évêque, et condamné à monter nu-pieds, tous les samedis, pendant un an, à Notre-Dame-de-la-Garde, la tête couverte d'un capuchon et jeûnant au pain et à l'eau. Ce fait nous prouve que vers la fin du quatorzième siècle la chapelle de Villeneuve-la-Garenne était déjà un pèlerinage très-fréquenté. Les familles plongées dans le deuil par la mort de l'un de leurs membres se faisaient un devoir d'aller prier dans celte chapelle pour le repos de l'âme chérie qui les avait quittées. Plusieurs, pour allonger le pèlerinage et le rendre plus pénible, s'éloignaient d'abord d'une dizaine de lieues, puis se dirigeaient, pieds nus, vers le sanctuaire de Notre-Dame.

À la fin du quinzième siècle (1477), l'oratoire primitif étant devenu trop petit pour recevoir les visiteurs, de plus en plus nombreux, une nouvelle chapelle fut construite. Quelques années après, sous le règne de François 1er, la chapelle fut entourée d'un fort. Marseille se préparait ainsi au siège glorieux qu'elle soutint avec tant de succès contre l'armée du connétable de Bourbon. En 1622, le sanctuaire de Notre Dame de la Garde fut visité parle roi Louis XIII, et sa renommée, qui avait déjà franchi les frontières de la Provence, s'étendit dans la France entière. Mais aucun événement ne contribua plus puissamment à augmenter la dévotion à la Sainte Vierge et à multiplier les pèlerinages à Notre Dame de la Garde que la terrible peste qui dépeupla Marseille et ravagea la plupart des villes d'alentour. Le 8 novembre de l'année 1721, Mgr de Belsunce ordonna à toutes les confréries de pénitents de monter avec lui en procession au sanctuaire de la Vierge protectrice des Marseillais. Les consuls se rendirent à cette procession, qui fut suivie d'un peuple immense. Le vénérable évêque adressa une touchante exhortation à la foule recueillie, l'invitant à remercier Dieu de ce que Marseille était enfin délivrée du fléau qui l'avait si longtemps désolée, et à le prier pour Avignon, où la peste exerçait alors de cruels ravages. Quelques années après, les prêtres du Bon Pasteur donnèrent une mission aux pénitents de la Très Sainte-Trinité. Cette confrérie comptait alors près de trois mille membres. A la suite de la mission, qui produisit les plus heureux fruits, tous les pénitents montèrent nu-pieds à la chapelle de Notre Dame de la Garde, précédés par les saints prêtres qui les avaient évangélisés.


Consacré par une dévotion déjà plusieurs fois séculaire, et par des signes sans cesse renouvelés de la protection de la Sainte Vierge, le pèlerinage de Notre Dame de la Garde devint une des plus chères habitudes de la piété marseillaise. Chaque jour de nombreux visiteurs gravissaient d'un pied joyeux les pentes pierreuses de la sainte colline, pour implorer dans son sanctuaire celle que les affligés n'ont jamais invoquée en vain. Ce concours de pèlerins n'a été interrompu que pendant les plus mauvais jours de la terreur. Lorsque la foi chrétienne put briller de nouveau de tout son éclat dans notre patrie, qui semblait sortir des ténèbres d'une éclipse, la radieuse beauté du culte catholique resplendit aussitôt dans le sanctuaire de Notre Dame de la Garde, pareil à ces cimes élevées qui reçoivent les premiers rayons du soleil. La sainte colline retrouva ses pèlerins. Depuis lors, elle a été fréquentée plus que jamais par les Marseillais et par tous ceux qui abordent sur leur rivage. Tous les rangs, toutes les positions, tous les âges, toutes les joies, toutes les douleurs se confondent dans la chapelle de Notre Dame de la Garde. Ici, une mère prie pour son enfant et demande pour lui, à celle qui est le secours assuré des chrétiens, la guérison du corps ou la guérison de l'âme. Là, une jeune fille conjure celle qui est le refuge des pécheurs d'obtenir enfin à son père une grâce de conversion longtemps désirée. Ailleurs, on supplie l'Étoile de la mer pour que le voyageur exposé au courroux des flots apaise par son heureux retour les angoisses de sa famille.. Toute âme visitée par la douleur vient confier à Marie ses amères tristesses et lui demander une consolation. Les marins, avant d'entreprendre une longue navigation, viennent se mettre sous la protection maternelle de la Sainte Vierge, dans la chapelle où, pendant leur absence, tous ceux qui leur sont chers se réuniront souvent et prieront pour que Notre Dame veille sur eux à l'heure du danger, guide leur voyage et les ramène au port. Que de matelots, la veille de leur départ, se font un devoir d'entendre la messe, au point du jour, entourés de leur famille, dans la chapelle de Notre Dame de la Garde. A leur retour, ils ne manqueront pas de se réunir encore sous les voûtes du sanctuaire vénéré, pour remercier leur auguste patronne de les avoir préservés de tout péril. Peut-être suspendront-ils aux murs de la chapelle un ex-voto naïf, un tableau où la piété fait oublier l'absence de Part, un petit bateau déployant ses voiles, image du navire qui les a portés sur l'Océan, un fragment de cordage qui, pendant la tempête, a maintenu le gouvernail. Aux ex-voto des marins s'en joignent d'autres tout aussi expressifs. Le malade rendu à la santé se fait représenter tel qu'il était lorsque la Sainte Vierge a intercédé pour lui et l'a sauvé du trépas. Le paralytique et le boiteux, qui ont recouvré l'usage de leurs membres, suspendent leur béquille désormais inutile, comme un témoignage de l'efficace intercession de la Reine du Ciel.


Souvent d'illustres visiteurs se sont mêlés à la foule des pèlerins obscurs dans la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde. Deux rois d'Espagne, sur le chemin de l'exil, ont incliné leur tête, rendue plus vénérable par la consécration du malheur, aux pieds de la Mère de Celui dont le règne n'aura point de fin. Le 4 juin 1816, la duchesse de Berry vint unir ses prières et associer d'avance ses épreuves aux épreuves et aux prières des Bourbons d'Espagne. Lorsque Marie-Caroline, alors princesse de Naples, se disposait à quitter la terre natale pour venir en France où l'attendaient tant de douleurs, elle reçut par la poste un pli cacheté qui ne contenait qu'une image de la Sainte Vierge, avec cette inscription: « Notre Dame de la Garde, patronne des marins, priez pour nous ». La princesse étonnée ne put savoir qui lui adressait cette image; aucune lettre n'accompagnait le mystérieux envoi. Elle apprit seulement que Notre Dame de la Garde était un pèlerinage marseillais où la Sainte Vierge était implorée avec une touchante confiance par tous ceux qui devaient braver l'inconstance des flots. Elle résolut d'accomplir ce pèlerinage en arrivant à Marseille, et voulut porter sur elle, pendant la traversée, l'image invisible que lui avait envoyée un ami inconnu. Lorsque le navire eut perdu de vue les côtes napolitaines, il fut assailli par une violente tempête; mais il fut protégé, tant que dura le péril, par la présence de l'image sainte dont la vue rassurait les matelots. C'est à elle que le commandant de la frégate crut devoir son salut. Dès qu'elle eut touché le rivage de la France, la princesse voulut aller remercier la Sainte Vierge dans le sanctuaire où elle reçoit les actions de grâces des marins échappés à la fureur des flots. Un temps magnifique favorisa son pèlerinage. Près de cinquante mille personnes couvraient la colline. Chacun voulait voir de près la courageuse princesse qui allait unir sa destinée à celle de l'héritier de nos rois, menacé déjà par le fer régicide qu'un assassin aiguisait dans l'ombre. De joyeux drapeaux flottaient partout, dans la ville, dans le port, dans toutes les campagnes voisines. D'innombrables navires livraient au souffle du vent les couleurs de toutes les nations. Mais deux immenses drapeaux blancs dominaient toutes les banderoles qui pavoisaient le fort : l'un portait les armes de France, l'autre celles des Deux Siciles.

La duchesse d'Angoulême visita Notre Dame de la Garde le 15 mai 1823. Le vent du nord-ouest, le terrible mistral, soufflait avec une violence effrayante lorsque la magnanime princesse accomplit son pèlerinage. On la pria de remettre à un autre jour sa pieuse visite, lui disant qu'elle s'exposait à être renversée par le mistral sur les hauteurs de la colline. Mais l'intrépide femme, qui avait traversé sans en être vaincue toutes les tempêtes que peuvent soulever les passions humaines, pouvait-elle être arrêtée par le souffle du vent? Peu de jours furent plus mémorables pour les pèlerins de Notre-Dame-de-la-Garde que le jour où leurs majestés Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, gravirent la colline sainte dont les flancs escarpés disparaissaient sous les rangs pressés de la foule qui les couvrait d'une mosaïque vivante. Dans ce sanctuaire où tant de rois avaient prié, quels vœux ardents ont formés pour la gloire et le bonheur de la France, quel divin secours ont imploré l'énergique souverain et la gracieuse souveraine, en inclinant leurs fronts couronnés aux pieds de la Reine du ciel! A l'occasion de cette auguste visite, l'accès de la chapelle fut rendu plus facile. Un escalier, habilement tracé et solidement construit, permit d'y arriver sans trop de fatigue. Une semaine suffit pour achever ce travail, qui fut poussé avec la prodigieuse activité que Marseille sait déployer quand elle veut se donner en quelques heures un ornement de plus. Ce fut le dimanche, 9 septembre 1860, que Leurs Majestés allèrent entendre la messe à Notre Dame de la Garde. La colline dont le sommet, richement pavoisé, ne pouvait être atteint que par un petit nombre de privilégiés, était entourée jusqu'à sa base d'une fourmilière humaine. Près de quatre-vingt mille personnes s'y étaient amassées. Mgr de Mazenod reçut Leurs Majestés à la porte de la chapelle provisoire, rapidement bâtie à côte du splendide sanctuaire qui commençait à s'élever sur les ruines de l'ancien. Il prononça un discours où il rappela l'histoire du sanctuaire cher aux Marseillais, et la nécessité de sa reconstruction encore inachevée. « La  présence de Vos Majestés dans ce sanctuaire, dit le vénérable prélat, ajoute un nouvel éclat à son illustration séculaire. L'histoire de notre ville dira qu'après avoir contribué par votre munificence à la réédification du temple consacré à la Mère de Dieu, vous ayez voulu venir visiter les travaux de cette pieuse entreprise avant qu'ils fussent achevés, et donner ainsi un solennel témoignage de la part que vous prenez à la grande dévotion marseillaise... » S'adressant à l'Impératrice, il ajouta: « Et vous, Madame, qui attirez les peuples  vers votre glorieux époux par le charme de vos bontés, vous continuerez votre vocation tutélaire devant la Mère de Dieu, en appelant sur l'Empereur des bénédictions que nous invoquons aussi sur votre personne et sur le Prince impérial, déjà béni par moi le jour de sa naissance, du haut de ce sanctuaire dont l'image fut suspendue sur son berceau. Ce souvenir nous est un motif de plus de le tenir pour présent au milieu de ses augustes parents, heureux et exaucés dans ce gage d'avenir donné à la France ».


Avant la tourmente révolutionnaire, le sanctuaire de Notre Dame de la Garde possédait une statue en argent de la Sainte Vierge qui jouissait du privilège, considéré comme unique dans le monde chrétien, de tenir à la main le Saint-Sacrement exposé. Pendant la terreur, cette statue fut portée à la Monnaie pour être convertie en numéraire. Lorsque la paix fut rendue à l'Église de France, le bruit se répandit que l'image en argent de Notre Dame de la Garde avait été vendue aux Génois, et qu'elle devait se trouver quelque part. On se livra aux plus minutieuses perquisitions; mais on acquit bientôt la conviction que la statue avait été détruite et changée en pièces d'argent à l'effigie de la république. La piété marseillaise, désireuse de réparer ce sacrilège, voulut donner au sanctuaire de Notre Dame de la Garde une image de la Sainte Vierge plus riche que celui qu'il possédait avant la révolution. La duchesse d'Angoulême, en 1823, mit à la disposition des administrateurs de la chapelle une somme de trois mille francs, comme sa souscription personnelle à l'érection d'une statue d'argent. L'exemple de l'auguste fille de Louis XVI ne pouvait manquer d'être imité, il fut décidé qu'on remplacerait l'ancienne image par une statue où la richesse du travail le disputerait à la richesse de la matière. M. Channel, artiste aussi distingué que pieux, se chargea de doter d'un chef d'œuvre la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde. Il l'exécuta au repoussé sur un modèle en plâtre de Corlot, statuaire à Paris. La Sainte Vierge est représentée portant sur son bras l'enfant Jésus, et présentant à l'adoration des fidèles, Celui qui donne à ses maternelles prières, le droit d'être exaucées. Celte statue, haute de six pieds, d'une beauté et d'une perfection de travail admirables, fut solennellement bénie au mois de juillet 1837, sur le cours de Beizunce, au milieu d'une foule immense où le peuple des campagnes et des villes voisines se mêlait aux habitants de Marseille. M. Fortuné de Mazenod, alors âgé de 89 ans, adressa aux fidèles quelques paroles émues qui furent comme les adieux de ce vénérable vieillard. Pour la dernière fois donna la bénédiction pontificale à ses ouailles assemblées autour de lui. Chaque année, à l'époque delà Fête-Dieu, la statue d'argent de Notre Dame de la Garde descend de son sanctuaire, et vient passer un jour entier au milieu de la ville, exposée sur un trône entouré de flambeaux et de fleurs, comme une reine bien-aimée au milieu de son peuple. Les fidèles se pressent sur le passage de l'image vénérée. Dès le matin, les rues que le saint cortège doit parcourir se parent de pavillons et de guirlandes. Gracieux interprètes de leur famille, des enfants récitent une prière à la Mère de Dieu portée en procession, et lui offrent un cierge, soit pour implorer sa protection, soit pour la remercier d'un bienfait reçu. Quand des jours de douleur et de deuil se lèvent sur Marseille, quand un fléau destructeur jette l'épouvante au sein de la riche cité, tous les regards se tournent vers Notre Dame de la Garde. On se forme en procession, on va pieds nus chercher la précieuse image de la protectrice des malheureux. Au lieu de ne demeurer qu'un jour au milieu de la ville, elle reste exposée pendant huit jours à la piété dos fidèles. C'est avec des larmes qu'on l'implore. Quand elle reprend le chemin de son sanctuaire, on la laisse partir à regret, mais avec la douce persuasion que la justice de Dieu est apaisée.


En 1845, la chapelle de Notre Dame de la Garde reçut un bourdon sonore dont les puissantes vibrations portent jusqu'aux extrémités du territoire marseillais l'annonce des fêtes de la Sainte Vierge et des cérémonies pratiquées en son honneur dans son sanctuaire de prédilection. Cette cloche colossale, dont les flancs sont enrichis d'ornements en relief d'une exécution parfaite, est sortie des ateliers de Mr Morel, de Lyon. Elle reçut son baptême le 5 octobre 1845, sur la plaine Saint-Michel, au milieu d'un peuple immense, et fut appelée « Marie-Joséphine ». Dix jours après, elle fut posée sûr le clocher provisoire de Notre Dame de la Garde. Depuis lors, trois fois par jour, aux heures de l'Angélus, le bourdon de Notre Dame remplit la ville de ses vibrations graves et prolongées, invitant les fidèles à prier la Vierge sainte, la Mère de Dieu, Celle que l'ange Gabriel, de la part du ciel, et Élisabeth, de la part de la terre, saluèrent pleine de grâces et bénie entre toutes les femmes. Cependant Marseille, dont la prospérité commerciale rendait nécessaire la création de deux nouveaux ports, et qui tendait à devenir la plus opulente des villes de France après Paris, en même temps que la plus peuplée, Marseille comprenait que l'antique sanctuaire de Notre Dame de la Garde était à la fois trop modeste et trop étroit. Les jours de fête, la plupart des pèlerins ne pouvaient trouver place à l'intérieur de la chapelle. Le vœu populaire demandait avec instance la construction d'une nouvelle église. Le 1er novembre 1852, un mandement de Mgr Charles de Mazenod annonça aux fidèles que leurs justes désirs allaient être satisfaits. Il fit un appel à la générosité des fidèles; une souscription fut ouverte, et le premier nom inscrit sur la liste de souscripteurs fut le nom immortel de Pie IX. « Ce nom, disait Mgr de Mazenod, vaut a lui seul un riche présent. Il est une bénédiction sur notre œuvre et sur tous ceux qui y prendront part. » Des fonds abondants furent bientôt réalisés, et la première pierre du nouveau sanctuaire fut posée solennellement le 28 août 1853. Une chapelle byzantine, ornée à l'intérieur d'un riche revêtement de marbre, devait s'élever sur une crypte ou église inférieure. Mgr de Mazenod put voir achever cette chapelle souterraine dont les proportions heureuses, la décoration, le demi-jour favorable au recueillement, rappellent les plus belles cryptes que nous a léguées le moyen-âge ; mais il ne lui fut pas donné de consacrer le nouveau sanctuaire de Notre Dame de la Garde: cette gloire était réservée à son successeur. Dès qu'il eut pris possession du siège de Marseille, Mgr Cruice déploya un zèle infatigable pour le pèlerinage si cher à ses diocésains. Il fit reprendre et activer les travaux de construction, interrompus depuis quelque temps. Des murs de marbre, que nulle voûte ne dominait, s'élevaient au sommet de la colline, comme des ruines, jouets de la pluie et des vents. Un des premiers mandements du nouvel évêque eut pour objet d'adresser à la généreuse piété des fidèles une pressante demande de souscriptions. « Le nouveau sanctuaire de Notre Dame de la Garde, leur dit-il, est plus que l'œuvre d'un pontife: c'est le monument de tout un peuple, des riches et des pauvres, des ouvriers et des artisans, des matelots et des pêcheurs. C'est la prière d'une grande ville qui s'élève du sommet de cette colline et monte vers les cieux. Pour les uns, c'est l'hymne de la reconnaissance; pour d'autres, c'est l'invocation du repentir; pour tous, c'est le cantique de l'amour ».   Aux souscripteurs qui apporteraient à Notre Dame de la Garde un don de mille francs, il accorda le droit de faire poser dans la crypte du sanctuaire une plaque de marbre portant leur nom de famille.  « Ces noms passeront à la postérité; les pèlerins les liront avec reconnaissance; les enfants s'honoreront de la charité de leurs pères; elle deviendra pour eux un litre de gloire, et auprès de ces ex-voto, ils prieront avec confiance pour ceux qui leur étaient si chers et qui reposent alors dans la paix du Seigneur ». En faisant cet appel à toutes les familles pieuses, Monseigneur s'adressa aussi aux corporations d'ouvriers, aux administrations, aux confréries, aux institutions religieuses de toutes dénominations. Des plaques de marbre, revêtant la crypte du monument, devaient rappeler les divers tributs d'hommage offerts par toutes les classes de la société à la Mère de Dieu. La voix de l'évêque fut entendue. Aucun Marseillais ne pouvait rester indifférent au prompt achèvement du temple de la Bonne Mère. Toutes les grandes familles se firent un devoir d'offrir le don qui permettait à leur nom de figurer dans la crypte de Notre Dame de la Garde, dans cette espèce de statistique en marbre qui fera connaître à la postérité la plus reculée tout ce qu'il y avait de pieux et de généreux à Marseille en 1861.


L'abondance des souscriptions permit d'espérer qu'au bout de deux ans le nouveau sanctuaire serait achevé et pourrait être consacré. En attendant ce jour si désiré, la chapelle de Notre Dame de la Garde fut témoin de deux fêtes magnifiques. Le 17 août 1862, Mgr Cruice annonça aux fidèles, par une lettre pastorale, qu'il consacrerait son diocèse au Saint Cœur de Marie, le jour où l'Église célèbre la fête de ce Cœur immaculé. « Au jour solennel de notre consécration épiscopale, disait-il, jour de la fête du très Saint Cœur de Marie, prosterné au pied de ses autels, nous lui adressions cette prière: « O Cœur immaculé, dont la tendresse maternelle n'a jamais été vainement implorée, nous recourons à vous dans notre faiblesse, nous vous consacrons tous les travaux de notre épiscopat.... Le lendemain, célébrant à l'autel de Notre Dame des Victoires notre première messe d'évêque, nous mêlions les mêmes prières aux prières et au sang du divin Fils de Marie; peu après, au soir de la fête de Saint-Lazare, nous passions au milieu de ce peuple qui devenait notre famille, et nous appelions sur lui toutes les bénédictions qu'un évêque peut puiser à pareil jour dans le Cœur adorable de Jésus et dans le Cœur immaculé de Marie. Et lorsque le soleil, qui avait éclairé cette fête de ses derniers feux, se leva le lendemain à l'horizon, nous montions la colline qui conduit au sanctuaire de Notre Dame de la Garde; C'était dans ce temple privilégié, ou vos pères ont versé tant de prières et de larmes, où vous-mêmes vous avez épanché si souvent les vœux, les anxiétés et les espérances de vos cœurs, où Marie s'est toujours montrée votre bonne Mère, par des prodiges de puissance et d'amour si touchants et si nombreux, que la renommée en a été portée jusqu'aux extrémités de la terre. C'est là, au pied des autels, que nous devions confier notre ministère pastoral et notre diocèse à la garde de la Très-Sainte Vierge. Mais ces prières étaient proférées dans le silence de notre âme, et il nous tardait de voir revenir l'anniversaire de notre sacre et la fête du Très-Saint Cœur de Marie, pour vous conjurer, nos très chers frères, de vous unir à nous dans un acte solennel de consécration à la Sainte Vierge, et d'implorer publiquement avec nous sur ce diocèse, sur les travaux de notre ministère, sur notre clergé, sur vos familles, sur vous-mêmes, les faveurs précieuses du Cœur immaculé de notre céleste Mère ». La cérémonie de la consécration du diocèse de Marseille au Saint Cœur de Marie s'accomplit avec une imposante magnificence, à la suite d'une procession comme les Marseillais savent les faire. Quatre évoques étaient venus joindre leurs prières à celles de monseigneur Cruice. La colline de Notre Dame de la Garde présentait un spectacle qu'il est plus facile d'imaginer que de décrire, au moment où les cinq pontifes, sur une estrade élevée devant la chapelle provisoire, étendirent leurs mains au-dessus de la foule agenouillée, en invoquant sur elles les bénédictions du Très-Haut. L'anniversaire de cette solennité mémorable fut célébré avec un éclat inaccoutumé. A cette occasion, les reliques des saints du diocèse de Marseille furent portées processionnellement dans la crypte de Notre Dame de la Garde, avec une pompe où la savante ordonnance des fêtes du nord se mêlait à l'élan populaire des fêtes du midi. De riches reliquaires, œuvres d'art en même temps que de piété, avaient reçu une portion des restes précieux des huit saints protecteurs du diocèse de Marseille: saint Vincent de Paul, saint Victor, saint Ferréol, saint Sérèmes, saint Théodore, sainte Marthe, sainte Marie-Madeleine, saint Lazare. Les huit reliquaires étaient précédés de huit cortèges d'aspects variés. Chaque paroisse avait rivalisé de zèle et d'imagination pour former ces brillants cortèges. Ici, flottaient des bannières, des guidons, des oriflammes; là, s'agitaient des palmes et des branches fleuries. D'innombrables encensoirs, étincelant au soleil, jetaient à la brise, des nuages de fumée odorante. Des plumes blanches et roses s'arrondissaient en couronnes, s'allongeaient en guirlandes, et formaient au-dessus des reliquaires un dais aérien. Jamais l'admiration de la foule, habituée cependant aux magnificences des processions marseillaises, n'avait été si vivement excitée.


Cependant la fête du 23 août 1863 ne devait être que le prélude de celle du 5 juin 1864,jour de la consécration du nouveau sanctuaire de Notre-Dame de la Garde. Pour préparer les fidèles à la splendeur de cette fête exceptionnelle, notre Saint-Père le Pape, sur les instances de Mgr l'évoque de Marseille, a bien voulu accorder un jubilé extraordinaire dont les indulgences ont pu être gagnées pendant tout le mois de mai. Pie IX a déclaré qu'en accordant une faveur si rare, il voulait récompenser la piété des Marseillais envers la Sainte Vierge. L'inauguration du nouveau sanctuaire devait dépasser en magnificence toutes les solennités dont l'antique chapelle a été témoin. Ne fallait-il pas qu'on pût appliquer au nouveau monument élevé en l'honneur de Notre-Dame-de-la- Garde ces paroles de l'Écriture: « La gloire du second temple sera plus grande que la gloire du premier ». Comment rie pas être ému a la pensée de cette incomparable fête, manifestation grandiose de la dévotion de tout un peuple envers la Sainte Vierge? Quelle imposante réunion de prêtres venus de tous les points de la France, de religieux de tous les ordres, de chanoines, d'évêques, de cardinaux Quel pieux soulèvement d'une ville entière! quelle procession triomphale! ô beauté sublime du culte catholique! ô jour de joie et de transports ! ô jour « que le Seigneur a fait! » ô jour dont le souvenir ne s'effacera jamais.


O Vierge sainte! ô Notre-Dame-de-la-Garde nous avons raconté les gloires de votre sanctuaire; nous terminerons nous aussi, notre pèlerinage en vous adressant une prière filiale. Vous êtes la Mère de grâce, ô Marie! Maria Mater gratiae. Augmentez la piété dans nos âmes; unissez-les à votre divin Fils par les fortes chaînes de l'amour. Inspirez-nous des pensées qui embellissent nos joies et adoucissent l'amertume de nos afflictions. Souvenez-vous aussi des pécheurs, puisque vous êtes une Mère de miséricorde, Mater misericordiae. Tendez-leur votre main bénie. Faites apparaître à leurs regards troublés un rayon de la gloire préparée à ceux qui se convertissent. Si la justice de Dieu les effraie, rappelez-leur votre bonté. Protégez-les, protégez-nous tous contre les attaques de notre implacable ennemi, tu nos ab hoste protege. Toutes les fois que le monde menacera notre faiblesse, nous accourrons auprès de vous, comme des enfants épouvantés auprès de leur mère. Chaque prière que nous vous adressons est un glaive qui met en fuite les esprits de l'abîme. Nous portons sur notre cœur votre image protectrice, comme un bouclier divin qui émousse tous les traits. La vie est pour tous les hommes un difficile combat; mais pour vos enfants, ô Marie! ce combat est une victoire. Viendra le jour du triomphe. Au terme de notre pèlerinage dans cette vallée de larmes, vous nous accueillerez, ô bonne Mère! Vous nous assisterez à l'heure de notre mort, ex hora mortis suscipe. Votre nom, mille fois répété, consolera notre agonie. Vous nous fermerez les yeux. Vous recevrez notre âme s'échappant enfin de sa prison de chair; vous la conduirez devant le juste Juge, afin que nous: trouvions grâce devant lui, et que notre voix s'unisse à la Voix des élus et des anges pour vous louer et vous bénir pendant toute l'éternité. Ainsi-soit-il.

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Neuvaine à Notre Dame de la Garde


L'usage des Neuvaines est devenu fréquent de nos jours, parce qu'on en a reconnu les immenses avantages. Une neuvaine bien faite porte toujours ses fruits. La prière se fait alors avec plus de foi et plus d'amour; les dispositions sont plus chrétiennes: la confession, le retour sur soi-même, le grand désir, quelquefois même le grand besoin d'être exaucé, tout agit puissamment sur l'âme, la rapproche de Dieu, la rend plus fervente et plus détachée de la terre; la prière devient plus pure, plus humble; et alors ce qui souvent ne devait servir qu'à obtenir un bien temporel et passager, nous obtient des grâces de salut pour l'éternité. Il ne suffit donc pas de faire une Neuvaine pour obtenir une grâce particulière, un secours, un miracle peut-être; il faut sanctifier ce temps de prière, descendre dans le secret de son âme, reconnaître combien peu on mérite les faveurs du ciel, et prendre la résolution de s'avancer dans la charité et la pratique de la vertu. N'oublions pas que la prière est bien imparfaite si elle n'est accompagnée d'une vie chrétienne. Comme chacun a ses besoins particuliers qui peuvent varier beaucoup, voyez à vous imposer, pendant la Neuvaine, telles prières, méditations, lectures, pratiques, bonnes œuvres, qui seront plus appropriées à votre état. Consultez, au reste, voire confesseur; prenez ses conseils, et suivez en tout point la marche qu'il vous tracera. Pour faire la Neuvaine avec fruit, il est bon de commencer parla confession, et de se mettre en état de grâce, afin de s'approcher de la sainte table au moins le dernier jour. Il faut, autant que possible, faire dire la sainte messe dans l'intention de la Neuvaine, ou du moins y assister pendant les neuf jours.

Prière à Notre Dame de la Garde
A dire chaque jour au début de la Neuvaine


O sainte Mère de Dieu, nous nous unissons avec amour à tant d'âmes pieuses qui, depuis une longue suite de siècles, se sont prosternées à vos pieds dans ce sanctuaire. Hélas! héritiers d'une génération qui a cru que la liberté était aussi l'abandon de la Foi et le mépris des institutions religieuses, nous marchons faibles et languissants dans les voies de la piété; nous avons laissé dépérir cette sève du Christianisme qui animait nos pères, et les amenait au pied de vos autels dans les joies comme dans les douleurs, avec les larmes du repentir ou de la reconnaissance; faites revivre, ô divine Marie ! cette foi puissante qui est la vie des peuples et des individus; excitez dans nos cœurs le tendre amour pour Jésus et Marie, dont ces heureuses populations étaient pénétrées, afin que vous veniez encore à nous, toute pleine de votre amour de mère, et toute prête à répandre sur vos enfants les bienfaits qu'ils sollicitent pour accomplir leur pèlerinage dans cette vallée de larmes. Ainsi soit-il.

Réciter en suite les Litanies en l'honneur de l'Immaculée Conception à la fin de la Neuvaine

Premier jour

O Marie conçue sans péché, priez pour nous.


O Dieu! quelle abondance de miséricorde, et que les sujets d'espérance se multiplient devant nous; puisque en même temps que par la première femme le genre humain tombait de la splendeur de l'état d'innocence, vous avez daigné prédestiner une autre femme pour le relever. O Marie! vous êtes la nouvelle Ève, la fille chérie du Créateur; comme la première, vous paraissez au monde toute pure, toute brillante de beauté, toute enveloppée des grâces et des bienfaits du Seigneur; mais vous venez pour sauver, par votre maternité divine, ce que la première femme a perdu pour arracher à la mort les victimes héréditaires de sa désobéissance. Voilà la nouvelle Mère que vous donnez à l'homme, ô mon Dieu, pour qu'elle soit médiatrice entre nos misères et votre miséricorde. Pure et sans aucune tache, sa voix sera plus puissante quand elle priera pour le pécheur. O Marie immaculée! Vierge toute parfaite, beauté toute céleste dont jamais la moindre souillure n'a terni l'éclat, n'êtes-vous pas cette radieuse espérance qui vient tout d'un coup briller au sein même de l'abîme de la désolation? Qu'allions-nous devenir sans le Christ qui vient nous-sauver? et vous êtes sa mère à jamais chérie, la plus parfaite créature de Dieu, la plus pure des vierges, la plus aimante des mères! O privilège admirable! notre faible intelligence ne saurait se faire une idée de votre estimable valeur.

O Vierge sainte! arche d'alliance! aidez-nous à correspondre aux desseins ineffables du Dieu qui, après s'être glorifié dans votre pureté incomparable, veut maintenant se glorifier dans notre indignité, et qui ne nous a arrachés au démon que pour faire de nous son temple et sa demeure la plus chère. Venez donc à notre secours, ô vous qui, par la miséricorde de votre Fils, n'avez jamais connu le péché! Que l'éclat de votre innocence virginale, rejaillissant en nos âmes, nous découvre la beauté de la grâce; que votre amour nous obtienne d'en sentir tout le prix, afin que désormais nous préférions toutes les douleurs et la mort même plutôt que de consentir à perdre le plus précieux des biens, le trésor inestimable de la grâce!

O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous.

Deuxième jour
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous


Mère de Dieu! quel honneur plus grand! quel titre plus magnifique! ô Marie! il n'y a rien qui vous soit égal, rien qui vous soit comparable, car Dieu seul est au-dessus de vous. Dire, en effet, que vous êtes la Mère de Dieu, c'est vous élever au-dessus de toutes les grandeurs qui existent, ou qu'on peut imaginer au-dessous du Très-Haut, Cette dignité, selon la pensée de saint Thomas, est en quelque sorte infinie, elle est incompréhensible à l'esprit humain, parce qu'elle a pour terme Dieu lui-même; car qui dit une mère dit un fils, et qui dit une Mère de Dieu dit nécessairement un Fils qui est Dieu; c'est pourquoi, comme il n'y a point d'esprit créé qui puisse comprendre la dignité d'un fils de Dieu, il n'y en a pas davantage qui puisse comprendre celle de sa Mère. « Concevez, dit saint Grégoire, ce que c'est qu'un Fils de Dieu, et vous concevrez ce que c'est que sa Mère: l'excellence de l'une vous fera connaître l'excellence de l'autre: si vous dites que l'une est infinie, je dirai que l'autre l'est aussi ».

O très Sainte et très Immaculée Vierge, Mère de mon Dieu! vous êtes plus noble que tous les esprits célestes, plus pure que les rayons du soleil, plus digne d'honneur que toutes les hiérarchies des anges. O sainte Mère de mon Dieu! ayez pitié de moi qui suis un misérable pécheur. Souvenez-vous qu'en mettant au monde Celui qui est notre frère, vous êtes devenue véritablement notre Mère, et qu'ainsi vous êtes plus élevée on puissance et en gloire, plus nous devons ressentir les effets des sollicitudes de votre Cœur maternel. Je viens, ô Marie! me réfugier sous les ailes de votre protection; couvrez-moi de votre miséricorde. Oui, les yeux baignés de larmes, je vous supplie d'intercéder pour moi, afin que votre Fils, notre clément Sauveur, ne me rejette point à cause de mes péchés, et ne me retranche point comme un arbre stérile.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Troisième jour
Marie source de grâces, priez pour nous


Reconnaissons la conduite de la sagesse et de la miséricorde de notre Dieu. Dès lors qu'il a conçu le dessein du salut des hommes, il en a mis tout le prix et tout le succès entre les mains de Marie. Il a voulu que la chute de la première femme fût relevée par un de ses enfants; et que si une Vierge nous a perdus, une Vierge vînt aussi nous sauver. Honorons de toute l'étendue de nos cœurs, de toute l'affection de nos entrailles, de toute notre force et de tous nos désirs, cette divine Mère; car telle est la volonté de Celui qui veut que nous ayons tout pour Marie. Qui dit tout n'excepte rien; il veut que nous ayons par Marie la grâce et la gloire; il veut que les hommes reçoivent tout de son abondance et de sa plénitude. Il veut que tous les hommes soient sauvés par les mérites du Fils et par l'intercession de la Mère, parce que Dieu a résolu de ne nous faire aucune grâce qui ne passe par les mains de Marie. Comme on ne peut être sauvé sans grâce, il faut dire qu'on ne peut l'être que par Marie, le canal de toutes les grâces qui descendent du ciel en terre.

O Marie! Vierge de bonté, qui êtes notre consolation et notre ressource auprès de Dieu; vous qui êtes seule la rosée céleste qui donne du rafraîchissement à nos peines; vous qui faites distiller en nos cœurs une pluie divine, lorsqu'ils sont dans la sécheresse et l'aridité; vous qui êtes la lumière céleste qui éclairez nos âmes lorsqu'elles sont environnées de ténèbres; vous qui êtes notre guide dans les voyages, notre force dans les faiblesses, notre trésor dans la pauvreté, notre remède dans les plaies incurables, et notre consolation dans les larmes; vous qui êtes la fin de nos gémissements, la ressource de nos misères; vous qui rompez nos chaînes et qui êtes l'espérance de notre salut; exaucez nos prières, ayez compassion de nos soupirs, recevez nos plaintes, ayez pitié de nous. Que nos larmes touchent de compassion les entrailles de votre bonté, comme il est convenable à la Mère de Dieu qui a tant d'affection pour les hommes. Mère de Dieu, vous avez le pouvoir de nous exaucer; vous en avez aussi la volonté: ayez donc pitié de nous.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Quatrième jour

O Marie, notre avocate, priez pour nous.


C'est dans vous, ô Marie! que réside toute l'assurance de la vie et de la vertu; vous êtes le secours de ceux qui combattent, l'avocate des pauvres, le refuge charitable des pécheurs: vous êtes la dispensatrice des dons célestes, notre unique espérance après Dieu; vous êtes le salut de tous ceux qui vous invoquent. Ah! qui que nous soyons, nous pouvons nous approcher de Dieu avec assurance, nous avons Marie pour nous présenter et pour nous défendre. Elle est le trône où Dieu s'est reposé afin que nous puissions, comme le dit l'Apôtre, obtenir grâce et miséricorde; elle est pleine de grâces, afin de les répandre avec profusion sur ses enfants chéris. Malheur à celui qui n'aura pas Marie pour avocate! qui pourra le défendre? Et comment peut espérer son intercession celui qui ne la prie point, qui ne l'aime point, et qui, négligeant son service, ne s'efforce pas d'imiter ses vertus pour mériter son amour?


O Vierge Immaculée ! vous êtes l'unique avocate et l'unique secours de ceux qui sont sans défense. Vous êtes le port assuré de ceux qui ont fait naufrage; vous êtes le salut et l'espérance de tous, la ressource de l'univers, la couronne et la gloire des justes. Mère de Dieu, couvrez-nous des ailes de votre charité et de votre miséricorde; ayez pitié de nous qui sommes pécheurs: nous n'avons confiance qu'en vous, ô Vierge sainte! nous sommes dévoués à votre service, nous portons le nom de vos serviteurs. Ne souffrez donc pas que l'ennemi de notre salut nous enlève à votre amour. Vous êtes le port de notre navigation, ô Vierge Immaculée! Nous sommes sous votre sauvegarde et votre protection; c'est pourquoi nous avons recours à vous, nous vous invoquons avec larmes, ô bienheureuse Mère! Nous nous prosternons devant vous, et nous vous supplions très humblement d'empêcher que Jésus, votre Fils, notre Sauveur et la vie de toutes choses, irrité par la multitude de nos crimes, ne nous coupe comme l'arbre infructueux, et ne livre nos âmes à la puissance du lion infernal.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Cinquième jour

O Marie, notre médiatrice, priez pour nous

Quelles louanges ne devons-nous point rendre à celle qui à mérité entre tous les saints d'être notre médiatrice et de nous obtenir les biens précieux de la grâce! C'est par Marie, ô mon Dieu! que nous avons reçu votre miséricorde, c'est par elle que nous recevons notre Seigneur Jésus-Christ. Elle seule a eu quelque part à la gloire de son Fils dans le salut du monde, car elle ne nous obtient rien qu'elle ne nous ait mérité pendant qu'elle était sur la terre; elle a aussi offert toutes ses actions et toutes ses souffrances unies à celles de Jésus-Christ pour le salut de tous les hommes, et Dieu a accepté cette offrande. La miséricorde de Marie était grande lorsqu'elle était encore dans l'exil de ce monde; mais maintenant qu'elle est dans le ciel, elle est incomparablement plus étendue.


O sainte Mère de Dieu! véritable médiatrice de notre salut, nous espérons obtenir par votre moyen le royaume des cieux. C'est vous qui nous aidez, qui nous défendez, qui nous excusez auprès de votre Fils, et qui travaillez puissamment à notre salut. Nous vous supplions donc d'exaucer nos prières, et de nous obtenir ce que nous demandons. Vous le pouvez, car vous avez, comme Mère, auprès de votre Fils, un crédit qui ne peut souffrir de refus; vous avez des forces insurmontables; et quelque grande que soit la multitude de nos péchés, elle ne saurait égaler la grandeur de votre miséricorde. Rien ne résiste à votre puissance, tout cède à votre force et à vos commandements, tout obéit à votre empire. Celui qui est né de vous vous a élevée au-dessus de tout; votre Créateur fait sa gloire de la vôtre, et se tient honoré de ceux qui vous honorent. Votre Fils se réjouit de voir l'honneur que nous vous portons; il vous accorde volontiers ce que vous lui demandez; priez-le donc pour nous, qu'il nous fasse la grâce de vivre et de mourir dans son saint amour.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Sixième jour
O Marie, refuge des pécheurs, priez pour nous


O douce et bonne Vierge ! Marie, Mère de Dieu, espérance des plus désespérés, c'est par vous que nous avons été réconciliés avec Jésus-Christ votre Fils et notre Dieu. Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. O Mère de Miséricorde! apaisez le Seigneur et rendez-le favorable aux misères communes de notre nature. Vous êtes toute-puissante pour sauver les pécheurs, et vous n'avez pas besoin d'autres recommandations auprès de Dieu, car vous êtes la mère de la véritable vie. La plus belle qualité que porte la très sainte Vierge est en effet celle de Mère et de Reine de Miséricorde; parce que la miséricorde est une vertu divine qui procède d'une plénitude de bonheur; car il faut être plein pour se répandre, riche pour donner, heureux pour soulager. Marie doit donc regarder les pécheurs comme ses enfants, car la misère est l'objet de la miséricorde: il n'y en a point de plus grande que celle d'un homme qui est dans le péché. Non-seulement Marie est Mère, mais encore Reine de Miséricorde, parce que son Fils l'a établie Reine des misérables et Médiatrice des pécheurs, qu'elle demande toujours miséricorde pour eux et jamais justice.


O Marie! les sollicitations que l'on vous adresse pour la conversion des pécheurs ne vous importunent jamais; au contraire, toute votre joie est de prier pour les misérables et d'assister, par vos prières toujours efficaces, ceux qui sont en danger de se perdre. Vous savez, ô très douce Mère de Dieu! mieux que tous les hommes et tous les anges, combien notre salut est cher et agréable à votre divin Fils; combien sa Miséricorde le presse de nous sauver; c'est pourquoi nous venons réclamer votre bonté pour les pécheurs. Ayez pitié de nous, Vierge sainte; voyez notre profonde misère et secourez-nous. Obtenez de votre divin Fils un regard de miséricorde qui soit une Lumière à notre esprit, et un feu dévorant pour notre cœur, afin que, reconnaissant avec un profond repentir nos égarements passés, nous remplacions une vie de péché par une vie de pénitence et d'amour.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Septième jour
O Marie, Vierge fidèle, priez pour nous


Conçue dans l'amour de Dieu, sans aucune tache du péché, sans aucune inclination au péché, ô Marie! vous n'avez pas eu sujet de craindre, comme nous, ces chutes funestes qui détruisent la grâce; et cependant, à examiner votre conduite, on aurait pu penser que vous aviez autant et plus que nous à craindre. C'est que cette Vierge prudente et fidèle veillait sans cesse sur son Cœur, comme si les créatures eussent pu en obtenir les affections; elle veillait sur toutes ses paroles, comme si elle eût eu à se défier de ses lèvres; conçue avec tous les privilèges de l'innocence, elle voulut toujours vivre dans la pénitence. Admirable modèle, sublime exemple que vous nous avez donnés, ô mon Dieu! pour nous maintenir dans la grâce de la régénération. Hélas! environnés d'ennemis flatteurs et trompeurs qui ne cherchent qu'à mettre à profit notre faiblesse naturelle, nous ne craignons pas, nous ne veillons point! Nous reconnaissons que nous sommes la faiblesse même; cependant nous nous exposons souvent aux occasions qui ont fait tomber les plus forts. Eussions-nous été ravis, comme saint Paul, jusqu'au troisième ciel, nous devons toujours craindre d'être précipités au plus profond des abîmes avec l'ange rebelle. Dans le chemin de la vertu, un jour ne répond pas de l'autre; et faute de fidélité, une âme, après avoir été l'objet des faveurs de Dieu, peut encore devenir un objet de réprobation.

O Marie ! vraie fontaine scellée où le démon ne pénétra jamais pour la troubler; lys éclatant de blancheur qui, vous élevant parmi les épines des enfants d'Adam, vous êtes maintenue pure et sans tache au milieu des crimes de la terre, ayez pitié de nous; voyez notre misère, et sauvez-nous de l'ennemi qui nous poursuit. Inspirez-nous cette vigilance active qui assure la fidélité. Veillez vous-même sur nous, soyez notre protectrice dans le chemin de la vie; dirigez nos pas à travers les dangers qui nous menacent. Que par vous nos cœurs s'élèvent jusqu'à Dieu; et que toutes nos œuvres soient autant d'actes d'amour qui nous garantissent une éternelle persévérance.


O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Huitième jour
O Marie, mère aimable, priez pour nous


Est-il possible d'aimer le Seigneur sans aimer l'auguste Vierge sa Mère? Comment ne point éprouver pour elle les plus vifs sentiments d'amour, quand on considère ce que fut Marie, ce qu'elle est devant Dieu et devant l'homme? Oh! que les apôtres et les disciples durent la vénérer profondément et l'entourer d'hommages quand ils conversaient avec le divin Rédempteur que cette Mère avait enfanté, à laquelle il avait été soumis pendant les trente premières années de sa vie, et qu'il honorait jusqu'à attendre son intercession, en quelque sorte, pour commencer le cours de ses miracles? Le cœur de l'homme brisé par le péché originel réclamait une mère pure et sans tache, et le Cœur de Dieu créa Marie. En elle, dit saint Bernard, la justice et la paix s'embrassent; en elle, se confondent la tendresse d'une mère et la miséricorde d'un Dieu. Le don d'une mère! tel fut le dernier acte du testament de Jésus-Christ. Il avait donné la grâce, la lumière et la parole de vie: il donna encore ses mérites, ses expiations et ses souffrances pour le salut du monde; et comme il aimait les siens autant qu'un Dieu peut aimer, il leur légua, dans un ineffable sacrement, la substance même de son amour et de sa personne; et enfin, mettant le comble aux largesses d'une bonté infinie, il donna sa Mère: Voici votre Mère! dernier mot de l'amour, gage d'une indissoluble union, prémices de toutes les grâces de l'Esprit saint et de tous les trésors du ciel!


O toute aimable Marie! vous ne pouvez être nommée sans enflammer d'amour. La pensée ne peut se porter vers vous sans que le cœur qui vous aime n'éprouve un redoublement de tendresse; jamais vous ne venez à notre mémoire sans nous remplir de cette sainte joie qui vous est donnée de Dieu, Et maintenant, ô notre Souveraine! nous crions vers vous de toutes les forces de notre âme; aidez notre faiblesse; enlevez notre opprobre; ô bienheureuse Vierge qui jouissez si pleinement de son affection filiale. Parlez, votre Fils écoute: il exaucera toutes vos demandes. Invoquez son nom sur nous, afin que nous soyons guéris de l'ancienne lèpre du corps et de l'âme. Qu'à votre prière, notre jeunesse se renouvelle comme la jeunesse de l'aigle; que le voile tombe de nos yeux, afin qu'unis à l'Esprit du Seigneur par les liens de l'amour, nous ne fassions qu'un avec lui. O Marie! obtenez-nous cette grâce par vos demandes auprès de Jésus-Christ notre Seigneur, à qui louanges, gloire et actions de grâce sont dues dans les siècles des siècles.


O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous.

Neuvième jour
O Marie, reine des gloires, priez pour nous


Comment pourrons-nous exprimer l'excellence de celle Vierge, la plus parfaite des créatures? Quelles louanges lui donnerons-nous, qui égalent son mérite et son incomparable beauté? Quels cantiques spirituels chanterons-nous à la gloire de Celle qui est très glorieuse entre les anges? C'est elle qui a été plantée comme un bel olivier en la maison de Dieu et que le Saint- Esprit, par sa grâce, a rendue divine ment féconde. C'est par elle que nous avons été appelés à la dignité d'enfants de Dieu, et fait héritiers du royaume de Jésus-Christ. Elle est la gloire et l'honneur des vierges, la joie et la consolation des mères, l'appui des fidèles, le parfait exemple des saints, le palais des vertus elle temple de la vérité. Elle est la source vivante qui a enfanté ce Seigneur qui est le principe de notre vie. Le nom de Marie réjouit l'univers; elle est la gloire de notre terre. Mais quel dut être le bonheur des esprits célestes, quand ils purent entendre sa voix, contempler son visage, jouir de sa présence! La divine patrie brille d'un nouvel éclata la lumière du flambeau virginal. Plus les grâces dont elle avait été comblée sur la terre étaient abondantes, plus sa grandeur au ciel est sublime. Oui, bienheureuse et mille fois bienheureuse la Vierge Marie, soit qu'elle conçoive le Fils de Dieu sur la terre, soit que le Fils de Dieu la couronne dans le ciel !

Glorieuses sont les choses qui ont été dites de vous, ô Marie! Non, il n'est point de langue, point de paroles, chez aucune des nations qui vivent sous le soleil, qui puissent dignement célébrer votre grandeur. Et maintenant, des splendeurs de votre gloire, abaissez vos regards sur notre misère. Fils d'Ève, exilés de la patrie, nous gémissons ici-bas dans les liens du péché, enveloppés de ce corps de poussière qui nous détourne des cieux; venez à notre secours, ô reine de bonté! aidez-nous à vaincre nos passions, à dominer nos inclinations perverses, afin que, fortifiés par votre assistance, nous parvenions à vous bénir dans la gloire.


Bénie soit la très-sainte et immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie. Ainsi soit-il.

Textes extraits de « Manuel du Pèlerinage à Notre Dame de la Garde », Librairie Eugène Michel, Marseille, 1864

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4 février 2010

Le Serviteur de Dieu Pierre Goursat

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Le Serviteur de Dieu Pierre Goursat

Fondateur de la Communauté de l'Emmanuel

1914-1991


Février 1972. Pierre Goursat, 57 ans, fait l'expérience de l'effusion de l'Esprit. Cet homme de prière, témoin engagé, entre dans une toute nouvelle étape de sa vie…


Pierre Goursat fut un adorateur et un évangélisateur. Et un humble fondateur. Né à Paris le 15 août 1914, il mourut le 25 mars 1991. Son père, Victor, était un caricaturiste talentueux, mais trop original; les parents se séparèrent. Pierre avait un frère, Bernard qui mourut à l’âge de 10 ans. « J’ai eu l’impression qu’on me coupait en deux, que la moitié de moi-même était partie », dira Pierre. Il est croyant et pratiquant comme sa mère mais il s’éloigne peu à peu. Artiste et épris de culture, Pierre voit son élan interrompu à 19 ans par la tuberculose. Il part en sanatorium au Plateau d’Assy. Le Seigneur l’attendait là, avec son frère Bernard: « J’étais quand même pris par l’orgueil, et je trouvais que tout ce qui m’arrivait était très bien… À Assy j’ai pensé que j’aurais du temps pour travailler, mais j’ai eu un début d’anémie cérébrale. Je ne comprenais plus ce qui m’arrivait, je ne pouvais plus travailler. Mon orgueil se révoltait. J’étais encore partagé. » C’était en 1933. Un jour, Pierre se prit à penser à Bernard, il comprit que celui-ci lui disait: « Tu ne penses plus à moi, tu es pris par l’orgueil, et ton coeur est devenu dur. » Pierre se mit à genoux aux pieds de son lit pour prier. « Quand je me suis relevé, j’étais complètement transformé. C’est comme si j’avais reçu une effusion de l’Esprit. » Il se découvre une vocation d’adorateur et d’évangélisateur laïc.


Sauvé par Marie


Alors, bien que malade, il évangélise. Il diffuse livres et revues, comme la Revue des questions scientifiques, dans laquelle le chanoine Lemaître, savant belge, publia sa théorie de l’atome primitif, le Big bang. Il participe à La Ligue de l’évangile de l’abbé Thivollier, réunit des personnes pour lire l’évangile, accompagne quelques jeunes. Il a même un petit groupe de prière dans l’hôtel, avec une femme de chambre et des amis. Jusque-là, Pierre était un adorateur et surtout un ami de Jésus. Il aimait le Sacré-Coeur. Quant à Marie, elle entra d’abord lentement et discrètement dans sa vie. Puis elle se manifesta. En juin 1944, poursuivi par un Allemand révolver au poing, Pierre se réfugie dans son appartement. Il se voit perdu, quand il entend ces mots: “Ne t’inquiète pas, tu es sauvé.” « Je n’ai pas pu douter que c’était Marie qui me parlait, et qu’elle m’avait sauvé. » Le concierge avait détourné un moment l’attention de l’Allemand qui, ne voyant plus Pierre, abandonna la poursuite. Plus tard, Pierre attribuera également sa guérison de la tuberculose à Marie, et il se rendait chaque année à Lourdes. De 1940 à 1949, Pierre est conseiller laïc du cardinal Suhard, qui veut réévangéliser Paris. Puis, toujours pour apporter la lumière du Christ, Pierre s’intéresse au cinéma, avec la Revue internationale du cinéma et le Cercle du cinéma français. Il est, pendant 9 ans, le secrétaire de l’Office catholique du cinéma français, avec lequel il a une grande influence. Manquant de soutien du côté de l’Église, Pierre se retire. Il prend sa retraite, prie et essaye d’évangéliser des jeunes. En 1971, il amène certains d’entre eux à une école d’oraison animée par Martine Laffitte, jeune médecin. Le 12 février 1972, Pierre et Martine, invités à un week-end sur le Renouveau charismatique, reçoivent l’effusion de l’Esprit. La suite ne se fait pas attendre. Le groupe de prière, qu’ils lancent à la Pentecôte 1972 avec cinq personnes, grossit rapidement et se divise en deux puis en quatre groupes, unis dans une même communauté: l’Emmanuel est né. À la Pentecôte 1973, ils sont 500. Pour Pierre, c’est une nouvelle aventure; elle durera pour lui jusqu’à sa mort, en 1991. Avec l’effusion de l’Esprit, et les concours multiples qu’apportent les membres de l’Emmanuel, Pierre déploie une créativité incroyable pour l’évangélisation: dans la rue, dans les universités, chez les scientifiques, les médecins, les ouvriers, dans les couples et les familles. Il crée en 1975 le magazine Il est vivant!, puis Les amis de Jésus, une radio, produit des cassettes audio et audiovisuelles.


La période de fondation


Il entraîne l’Emmanuel dans l’aventure de Paray-le-Monial où, en quelques années, les sessions réunissent l’été 15 000 personnes, et où se renouvellent les grâces du Cœur de Jésus liées à celles du Renouveau charismatique. Il envoie des évangélisateurs dans tous les pays d’Europe et d’Afrique, et bientôt sur tous les continents. Depuis sa conversion, Pierre n’a eu de cesse de rechercher l’humilité. Quant il meurt, au moment où la communauté de l’Emmanuel, avec près de 4000 personnes, dont 30 prêtres et 60 séminaristes, va être reconnue par Rome, Pierre Goursat est pratiquement inconnu. Ce qui le caractérise, c’est un charisme de foi, soutenu par un feu intérieur et une espérance qui pousse à entreprendre malgré les difficultés. Pour Pierre, ce feu doit s’alimenter dans l’adoration, afin d’accueillir l’amour même de Jésus, c’est-à-dire l’amour de Dieu. Quant cet amour est en nous, nous sommes unis à Jésus. C’est ça, la vie mystique: Pierre l’a mise à la portée des petits. Emmanuel, c’est Dieu-avec-nous, l’union avec Dieu dans la vie quotidienne. Avec Jésus, nous sommes « émus de compassion » pour les brebis sans berger, ceux qui ne connaissent pas l’espérance de Dieu. Pierre, jusqu’à la fin de sa vie adore, souvent la nuit, plusieurs heures. C’est dans cette union à Dieu, et cette compassion, que lui ont été données des grâces de conseil, de discernement et de gouvernement. De Pierre Goursat, nous pouvons retenir: adoration, compassion, évangélisation. Ces grâces sources de la communauté de l’Emmanuel, sont ouvertes à tous, sans condition. Avec l’accord du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, la cause de canonisation de Pierre Goursat, fondateur de la Communauté de l’Emmanuel et de la Fraternité de Jésus, a été officiellement introduite le jeudi 7 janvier 2010.


Prière pour la Béatification du Serviteur de Dieu Pierre Goursat


Seigneur Jésus, nous te prions pour la béatification de Pierre Goursat. Animé d’un vif désir du salut des âmeset d’un grand amour pour ton Eglise, il a œuvré avec foi et espérance pour son renouveau spirituel et apostolique. Par son intercession, obtiens-nous Seigneur,la grâce de te faire pleinement confiance, de te servir généreusement et de faire ta volonté. Donne-nous un cœur ouvert à  l’adoration, débordant de compassion pour tous les hommes, et embrase-nous du feu de ta charité pour l’évangélisation du monde. Par l’intercession du Serviteur de Dieu Pierre Goursat, nous te demandons instamment Seigneur, d’accorder de nombreuses faveurs à tous nos frères et sœurs en humanité, spécialement de soutenir les pauvres et les « blessés de la vie », de consoler les affligés, de fortifier les faibles, de guérir les malades. Nous te confions en particulier (…) Seigneur Jésus, nous te prions de révéler à tous ceux qui sont éloignés de toi ou qui ne te connaissent pas encore l’amour infini de ton Cœur, doux et humble.


Si vous avez reçu des grâces et des faveurs attribuables à la prière de Pierre Goursat, nous vous serions reconnaissants de nous en informer :


Maison de Chézelles

6, place de la Mairie
37 220 Chézelles
France
Tél : + 33 2 47 58 57 51
causepgoursat@emmanuel.info
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Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

9 décembre 2009

Le Serviteur de Dieu Edmond Michelet

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Le Serviteur de Dieu Edmond Michelet

1899-1970


« Il nous demandera si nous avons employé nos forces à rendre service au prochain. » Cette phrase du Saint Curé d'Ars est inscrite au dessus de la tombe d'Edmond Michelet, dans la chapelle Notre Dame de la Paix, à Marcillac, illustre bien ce que fut sa vie: une vie tout entière tournée vers ses frères. Né à Paris en 1899, de parents commerçants, Edmond Michelet a passé son enfance et sa jeunesse à Pau ou ses parents s'installèrent alors qu'il avait 12 ans. Son enfance parmi ses trois frères fut heureuse, bien qu'austère, son père, très autoritaire, était « silloniste »; sa mère était monarchiste. Edmond fut très marqué par cette « double appartenance » qui le préserva toujours de tout sectarisme. Envoyé en 1919 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze, France) pour y faire son service militaire, il y rencontra Marie Vialle qu'il épousa en 1923. Après quelques années à Pau, il s'installèrent définitivement à Brive; c'est là qu'ils élevèrent leurs sept enfants. Edmond Michelet, qui était courtier en alimentation, fut dès sa jeunesse, très tôt engagé dans la vie associative Chrétienne, d'abord à Pau, ou il fut responsable de l'ACJF du Béarn, puis en Corrèze, à Brive ou dans le sillage de Robert Garric, il fonda en 1932 une Équipe Sociale, pour favoriser les échanges entre les catégories sociales. Il fit fondées fit sienne la des Équipes Sociales devise: « Agir en Chrétien, non en tant que Chrétien ». Il créa en 1937 le « Cercle Duguet » afin de diffuser la Doctrine Sociale de l'Église. C'est donc en Chrétien qu'il s'engagea dans la résistance contre le Nazisme: dès 1938, il s'était inquiété de la montée des fascismes en Europe. Au sein des deux Associations il recruta ses premiers compagnons Résistants. Le 17 juin 1940, il diffusa un tract tiré de Péguy, pour appeler les Brivistes à combattre le Nazisme. Il Fit partie du mouvement « Liberté », puis devint responsable de la Région 5 pour le mouvement « Combat ». Il fut arrêté par la Gestapo le 25 février 1943, incarcéré à Fresnes puis déporté au camp de concentration de Dachau où il resta jusqu'au mois de mai 1945. Sa vie politique fut marquée par la fidélité au Général de Gaulle qui le nomma Ministre des Armées. Il fut successivement député de la Corrèze en 1945; Sénateur de Paris en 1952; Ministre des Anciens Combattants en 1958; Garde des Sceaux en 1959; membre du Conseil Constitutionnel en 1962; Ministre chargé de la Fonction Publique en 1967; Député de Quimper en 1967 puis en 1968; Ministre d'État sans portefeuille en 1968, puis Ministre d'État chargé des affaires culturelles en 1969. Il resta engagé dans la vie politique, lui qui avait « Péguy pour Prophète », c'est sur la route de Chartres qu'il fut victime d'une attaque cérébrale. Il mourut à Marcillac, entouré de sa famille, le 9 octobre 1970, et fut enterré dans sa tenue de « bagnard ». Jamais, Edmond Michelet n'oublia qu'en langage évangélique, ministre veut dire serviteur: « Un homme d'État ne peut dissocier sa vie privée et sa vie politique: il faut vivre comme on pense », écrivait-il dans un article de 1965. Le 22 mai 1988, le décret d'ouverture pour la Cause de Canonisation d'Edmond Michelet a été publié ouvrant sa cause de Béatification.

Notice réalisée a partir d'un texte extrait de l'excellent "Edmond Michelet, nous avons cru à l'Amour" aux Editions du Livre Ouvert


Prière

Destinée à la dévotion privée


Seigneur notre Dieu, Tu as accordé de nombreuses grâces à Ton Serviteur Edmond; Tu l'as choisi comme Témoin de Ta Charité en des heures difficiles; Tu as voulu en faire un signe de Ta Présence dans l'accomplissement du devoir d'État. Fais que je sache, moi aussi, transformer tous les instants et toutes les occasions de ma vie, en des occasions de T'aimer et de servir Ton Église. Daigne glorifier Ton Serviteur Edmond et accorder par son intercession la grâce que je Te demande (….) Amen.


Le 25 août 1978, texte approuvé, J.B. Brunon, Évêque de Tulle


Relations de grâces et renseignements


Fraternité Edmond Michelet

38, Boulevard de Raspail 75007 Paris


Association Notre Dame de la Paix

Marcillac, 19100 Brive la Gaillarde

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Téléchargez le texte de la Prière pour la Glorification d'Edmond Michelet (pdf) en cliquant ici

5 décembre 2009

Litanies des Bienheureux Louis et Zélie Martin

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Litanies des Bienheureux Louis et Zélie Martin

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous


Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, père et mère de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez mis votre Foi et votre Espérance dans le Seigneur, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez vécu votre union dans la fidélité, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez enfanté de nombreux enfants, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez élevé vos enfants dans la Foi, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez désiré sainteté pour vous et vos enfants, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez offert vos enfants au Seigneur, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez perdu des enfants en bas âge, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez travaillé de vos mains, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez pratiqué une ardente Charité, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez puisé votre force dans l'Eucharistie quotidienne, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez prié fidèlement chaque jour, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez partagé le souci missionnaire de l'Église, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui vous êtes toujours confié à la Vierge, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez connu la souffrance et la maladie, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui contemplez dans le Ciel la Face Adorable du Seigneur; priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


priez pour nous, Bienheureux Louis et Zélie Martin,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ


Prions


Dieu d’éternel amour, Vous nous donnez dans les Bienheureux époux Louis et Zélie Martin, un exemple de sainteté vécue dans le mariage: Ils ont gardé la Foi et l’Espérance au milieu des devoirs et des difficultés de la vie; Ils ont élevé leurs enfants pour qu’ils deviennent des Saints. Puissent leur prière et leur exemple soutenir les familles dans leur vie chrétienne et nous aider tous à marcher vers la sainteté. Si telle est Votre Volonté, daignez nous accorder les grâces que nous demandons maintenant à travers leur intercession, et les inscrire au nombre des saints de Votre Eglise. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Téléchargez le texte des Litanies des Bx Louis et Zélie Martin (pdf) en cliquant ici

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