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jeunes saints
13 décembre 2011

Neuvaine à Sainte Agnès

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Sainte Agnès de Rome

Vierge et Martyre

+ 290-303

Fête le 21 janvier

 

Sa naissance et ses premières vertus

 

Sainte Agnès naquit à Rome de parents distingua aux yeux du monde, parce qu'ils étaient nobles et riches; mais plus illustres encore devant Dieu, parce qu'ils étaient chrétiens. Au baptême, ils donnèrent à leur enfant le nom d'Agnès. Et, dit Saint Ambroise, « son nom seul est une louange ». En grec, il signifie « chaste » et, en latin, il veut dire « brebis », Sainte Agnès, en effet, a toujours été une petite brebis chaste, qui a préféré souffrir un cruel Martyre et mourir plutôt que de perdre sa virginité. Dès le berceau elle conçut, sous la douce inspiration de sa mère, un brûlant amour pour Notre-Seigneur Jésus-Christ. Dès lors aussi elle l'appelait son Bien-Aimé, son Divin Epoux, et la méditation de ses souffrances faisait son aliment le plus ordinaire. Aussi devint-elle bientôt un modèle d'obéissance à ses parents, un ange de pureté, un chérubin d'amour divin, une petite fiancée noblement fière et jalouse de conserver son cœur uniquement à son Fiancé. A l'exemple du Divin Enfant, elle croissait en sagesse et en grâce, et la beauté de son âme, se reflétant au dehors, donnait à ses traits extérieurs une harmonie ravissante qui excitait l'admiration. La religion et la piété étaient si aimables et si gracieux en elle, qu'elle commença dès lors à attirer beaucoup de personnes à la vertu. Elle en convertit même plusieurs de son sexe à la Foi catholique. Vérifiant ainsi elle-même ce que la Sainte Ecriture à dit de la Très Sainte Vierge Marie: « D'autres vierges viendront à sa suite se donner au Roi » (Psaume 44).

 

Elle refuse la main de Procope pour se conserver à son Divin Epoux

 

Cependant le démon fut jaloux de Notre Seigneur Jésus-Christ. II aurait voulu, lui, posséder l'âme d'Agnès si fidèle à son Sauveur. Comme un lion rugissant, rôdant autour d'elle pour la dévorer, il résolut de lui ravir son innocence et sa Foi, lorsque Sainte Agnès approcha de sa treizième année, il voulut, comme pour bien d'autres jeunes personnes, se servir de la beauté de son corps, pour lui faire perdre celle de son âme. Dans ce but il alluma un violent amour pour Agnès dans le cœur de Procope, fils du gouverneur de Rome. Ce jeune seigneur, voyant qu'Agnès était noble, intelligente et belle, crut qu'il ne se mésallierait pas en la prenant pour épouse, et il mit tout en œuvre pour obtenir sa main virginale. D'abord il la demanda à ses parents, qui, connaissant les goûts de leur angélique enfant, ne se hâtèrent pas de répondre. Ensuite, il chargea plusieurs personnes de faire connaître sa passion à Agnès, qui, inspirée d'en Haut, sut confondre leur sagesse toute humaine bien que captieuse. Enfin, il fit en sorte de rencontrer lui-même Agnès pour lui ouvrir son cœur, lui découvrir son amour et lui faire personnellement sa demande. Après lui avoir dit tout ce que sa passion lui mit à la bouche et lui avoir supplié de ne pas refuser son alliance, il lui offrit les riches présents qu'il avait apportés pour achever de la convaincre. Mais Agnès, fiancée à Jésus lui répondit avec une fermeté toute chrétienne :

« Retire-toi, tison d'enfer, aiguillon de péché, pierre de scandale et appât de mort ! Ne pense pas que je sois jamais infidèle à mon Divin Epoux, à qui je me suis tellement unie, que mon âme ne vit que de son amour. Ne flatte pas non plus ta pensée qu'il y ait quelque mérite en toi qui te puisse justement faire prétendre à être son, rival; car il possède six qualités qui le rendent incomparable et uniquement digne d'amour; il est noble, il est beau, il est sage, il est riche, il est bon, il est puissant. Si tu veux avoir son extraction, il reconnaît un Dieu pour son Père, qui l'a produit sans mère, et la Mère qui l'a mis au monde n'a pas moins été Vierge pour avoir eu ce Fils. Il est si beau, que sa splendeur surpasse la clarté du soleil et de tous les astres, et que les deux mêmes sont ravis dans l'admiration de sa beauté, et disent, dans leur langage, qu'ils ne sont que ténèbres à son égard. Il est si sage et m'a tellement captivée de son amour, que je ne puis penser à d'autre qu'à lui. Et maintenant, que je parle de son excellence, je sens un si grand plaisir que, quoique je t'aie en horreur, je suis bien aise de te voir pour te le pouvoir dire. Il est si riche qu'il m'a donné un trésor qui vaut mieux que tout l'empire romain, et que personne ne le voit qui ne soit comblé de richesses. Que te dirai-je de sa bonté qui n'a point de mesure ! Pour la faire paraître avec plus d'éclat, il m'a marquée de son Sang. Il m'a donné sa foi et sa parole qu'il ne m'abandonne jamais. Il m'a prise pour son épouse, il m'a donné de belles robes et des joyaux d'un prix inestimable. Il est si puissant qu'il ne peut-être vaincu par toutes les forces du ciel et de la terre. Les malades sont guéris par le parfum céleste qui s'échappe de sa personne, et les morts reviennent en vie par l'éclat de sa voix. C'est pourquoi je suis toute à lui. Je l'aime plus que mon âme et que ma vie même, et je serais très heureuse de pouvoir mourir pour lui. Quand je l'aime, je suis chaste ; quand je m'approche de lui, je suis pure, et quand je l'embrasse, je suie vierge. Cela étant ainsi, vois si je puis l'abandonner dans l'espoir de quelques récompenses ou par la crainte de quelques peines ».

Ainsi devraient parler toutes celles qui, se sachant appelées par une vocation toute divine à un état plus parfait, sont cependant encore exposées aux dangers et aux illusions du monde.

 

Elle est condamnée au lieu infâme, mais elle met sa confiance en Dieu : ses cheveux croissent par miracle

 

En entendant la réponse d'Agnès, Procope crut qu'elle était éprise d'amour pour quelque autre grand seigneur, et que, étant enivrée de cette passion, elle parlait en frénétique, appelant celui qu'elle aimait son Dieu, son âme et sa vie. Et il devint si jaloux qu'il en tomba malade au lit. Le gouverneur de Rome, son père, fit venir Agnès pour lui persuader d'épouser son fils, l'assurant qu'il était le meilleur parti qu'elle pût souhaiter. Mais Agnès fût inébranlable. Elle lui dit même que pour tous les biens du monde elle ne changerait point l'Epoux qu'elle avait déjà pris. Alors il voulut savoir quel pouvait être celui qu'elle aimait tant, et quelqu'un lui dit : « Seigneur, cette fille est chrétienne ! Elle a été, dès le berceau nourrie en l'art magique, auquel s'appliquent fort les chrétiens, ainsi qu'on le voit par ce qu'ils font tous les jours. Soyez. assuré que cet Epoux dont elle parle, n'est autre que le Dieu des chrétiens ». Cette nouvelle Causa beaucoup de joie au gouverneur, car il y entrevit de suite un moyen de se venger d'Agnès. Le refus d'épouser Procope ne pouvait pas être fini ; car Agnès était noble ; mais elle était chrétienne, et ce nom pouvait servir à Symphrone pour la faire souffrir.

Il la fit donc comparaître de nouveau devant son tribunal, où il voulut d'abord la gagner par de belles et de douces paroles. Et, comme il vit que les promesses ne pouvaient pas détacher le cœur d'Agnès de son Divin Epoux, il prit le ton de la menace et lui dit: « Marie-toi, ô Agnès, ou, si tu veux être vierge, sacrifie à la déesse Vesta et sers-la toute ta vie comme le font toute les autres filles romaines, sinon je te châtierai comme tu le mérites et te ferai conduire en un lieu où tu souffriras toutes sortes d'indignités, sans pouvoir te retirer des mains de ceux qui te tiendront une fois ». La sainte fille lui répondit: « Ne vous échauffez pas d'avantage, ô gouverneur; car il n'y a rien au monde capable de me faire quitter l'Epoux que j'ai choisi. Je refuse le mariage de votre fils, et je ne me laisserai pas abuser jusqu'au point d'adorer des statues insensibles, qui n'ont ni oreilles, ni langue, ni vie. Vous me menacez de me faire traîner en un lieu infâme, pour y exposer ma pureté; c'est ce que je ne crains pas; parce que j'ai avec moi l'un des innombrables serviteurs de mon Epoux, un ange par qui je suis gardée et qui prendra merveilleusement ma défense. Et mon Seigneur Jésus, que vous ne connaissez pas, m'environne de toutes parts, comme un mur, que l'on ne saurait forcer ».

Cette réponse mit l'inique juge en une telle fureur qu'il ordonna qu'Agnès fût dépouillée de tous ses vêtements et traînée toute nue jusqu'au lieu infâme, auquel il l'aurait destinée. Il voulut de plus qu'une trompette allât devant elle, criant que c'était Agnès, la sorcière, la chrétienne, que le gouverneur avait condamnée aux maisons d'infâmie pour avoir blasphémé contre les dieux, afin que ceux qui en voudraient abuser puissent y aller librement. C'était ainsi que les païens vengeaient leurs dieux, faisant voir par là que ces dieux étaient impurs et malhonnêtes. Or, les filles et les femmes chrétiennes estimaient ce supplice plus horrible que les autres tourments et la mort même; car elles aimaient mieux, dans leur estime de la sainte vertu, être exposées aux griffes des lions qu'à des regards et à des mains impudiques. Dieu, cependant, souffrait cette impiété pour faire triompher les âmes pures, qui ne sont jamais abandonnées dans les tentations, si elles prient, et pour faire éclater sa Miséricorde sur elle. Des bourreaux donc se jetèrent sur Agnès et la dépouillèrent de ses vêtements; mais en un instant, ses cheveux grandirent par miracle, en si grande quantité qu'elle en eut assez pour cacher tous ses membres. De sorte que son corps ne pût être vu, ni servir de spectacle aux yeux sensuels de ses bourreaux. Lorsqu'elle fut contrainte d'entrer dans le lieu infâme, elle y trouva un ange pour la défendre et une robe plus blanche que la neige pour la couvrir, et même le lieu fut éclairé d'une brillante lumière. De quoi la sainte fille étant toute consolée et transportée de l'amour de son chaste Epoux, elle se mit en prière pour rendre grâce à celui qui avait fait tant de prodiges pour la sauver.

 

Un Ange la défend dans le lieu infâme et la venge de Procope

 

Défendue par un ange et par une clarté céleste, la chasteté d'Agnès ne fut point souillée, elle conserva intact et intègre son corps, son esprit et son cœur. De jeunes hommes lascifs entrèrent, il est vrai, dans la chambre où elle était enfermée; mais, tout étonnés de ce qu'ils voyaient, ils en sortaient chastes et convertis. Cependant Procope, plus impur et plus audacieux que les autres, voulut accomplir son abominable dessein. Il entra dans la chambre, et, sans voir ce qu'il y avait d'admirable, il voulut attaquer Agnès et lui faire violence. Mais Agnès fit une prompte et fervente prière, et l'Ange qui la gardait, frappant Procope au cœur, le renversa raide mort. Le bruit s'en répandit aussitôt dans toute la ville, et Symphrone au désespoir accourut au lieu où gisait le corps de son fils. Le voyant sans vie, il adressa la parole à Agnès avec rage et fureur. Il l'appela sorcière et enchanteresse, furie sortie des enfers, monstre né pour la désolation de ses jours, lui demandant avec imprécations pourquoi elle lui avait ravi son fils, comme si celui qui fait un tel outrage ne méritait pas la mort.

Agnès reçut ces injures avec douceur et répondit avec calme et réserve: « Je n'ai point ôté la vie à votre fils ; son effronterie et sa témérité ont seules causé sa mort. Ceux qui sont entrés ici avant lui en sont sortis librement, parce que, voyant cette chambre pleine de clarté, ils ont rendu au grand Roi du Ciel, l'honneur qui lui est dû. Ils ont su que, quand j'ai été dépouillée, il m'a revêtue; que, quand j'ai été seule et abandonnée, il m'a préservée de mes persécuteurs, et qu'il a conservé ma virginité, que je lui ai consacrée dès le berceau. Mais votre fils, transporté de fureur, sans avoir de respect pour mon Dieu, a voulu me souiller. C'est pourquoi l'Ange qui me garde la fait mourir misérablement ». Le démon le cède donc aux fidèles serviteurs de Dieu, puisqu'il a été vaincu par une jeune fille de treize ans, abandonnée de la terre et soutenue seulement par son courage et par la grâce; puisque, au milieu d'un abîme de corruption, la virginité a trouvé un asile sûr, et que ce lieu infâme est devenu un paradis de chastes plaisirs, un séjour angélique, un temple du vrai Dieu. Oui ! une église bâtie dans ce lieu perpétue encore le souvenir de l'illustre victoire remportée par une jeune vierge chrétienne.

 

Elle ressuscite Procope

 

Alors, le gouverneur lui dit d'une voix plus modérée: « Je te prie donc de rendre la vie à mon fils, afin que chacun connaisse que tu ne la lui as pas ôtée par des charmes et des magies ». La sainte lui répondit: « Sans doute que votre aveuglement vous rend indigne de cette faveur; mais, afin que la gloire de mon Epoux en soit mieux reconnue, et que toute la ville de Rome sache le bonheur de ceux qui le servent avec fidélité, sortez de cette chambre, vous et votre suite, tandis que je ferai ma prière pouf obtenir de lui ce que vous demandez ». Symphrone étant sorti, Agnès se jeta à terre, et, les joues baignées de larmes, elle pria son Bien-Aimé de rendre la vie à Procope. Pendant qu'elle priait, un Ange descendit du Ciel et ressuscita le jeune homme, qui, sortant aussitôt de la maison, se mit à crier: « Il n'est point d'autre Dieu au ciel, ni sur la terre, en la mer, ni dans les abîmes, que le Dieu adoré par les chrétiens. Lui seul doit être adoré. Les idoles ne sont que des esprits trompeurs, qui nous abusent pour nous traîner en enfer ». Mais à ses discours les pontifes idolâtres s'écrièrent: « Que la chrétienne meure! » Et le gouverneur qui avait vu de si grandes merveilles et qui tenait maintenant Agnès en haute estime, eût bien voulu la sauver. Cependant, à la manière des juges timides et lâches, qui, connaissant la vérité, n'osent pas la défendre, il céda à la fureur populaire et à la peur. Il se retira, en simulant la pitié, et chargea son lieutenant Aspase d'expédier cette cause.

 

Le feu l'épargne mais le bourreau l'immole

 

Aspase fit comparaître Agnès, puis, ayant fait allumer un grand feu, il la fit jeter dedans. Mais Dieu ne permit pas que celle qui n'avait jamais été brûlée par le feu de la concupiscence fut consumée par le feu matériel. Les flammes se divisèrent, laissant Agnès saine et sauve, et, tournant leur fureur contre les idoles, elles en réduisirent plusieurs en cendres. Pour Agnès, toute pénétrée de reconnaissance et de joie, elle se tourna vers son Divin Epoux et lui dit: « Mon Dieu! je loue et glorifie votre Saint nom de ce que, par la vertu de Jésus-Christ votre Fils unique, j'ai vaincu la violence des tyrans et passé par le chemin de l'impureté sans être souillée. Pour comble de merveilles, je vois que votre Ange adoucit l'ardeur de ce feu, et que les bourreaux, qui me tourmentent, éprouvent eux-mêmes la violence de cet élément. Béni soit votre saint nom, ô Seigneur, puisque je vois déjà ce que je désirais, je jouis de ce que j'espérais, je tiens entre mes bras ce que j'aimais. Mon cœur, ma langue, mes entrailles, mon âme vous louent vous glorifient. Je vais à vous, ô vrai Dieu éternel, qui régnez avec votre Fils unique Jésus Christ dans les siècles des siècles ».

A peine eût-elle achevé sa prière que le feu s'éteignit au point de ne pas même laisser de vestiges. Néanmoins, Aspase, pour apaiser le tumulte populaire, lui fit donner un coup d'épée dans la gorge (Que l'infidélité et le péché rendent cruel!) Il sortit de cette plaie une telle abondance de sang que le corps de la vierge en fut tout inondé. Quand le bourreau leva l'épée pour la frapper, il trembla et changea de couleur, comme s'il eût été lui-même condamné à mort, tandis qu'Agnès attendit le coup avec calme et résignation. Elle dit même au bourreau: « Que fais-tu ? Qu'attends-tu ? qui te retient ? Fais mourir ce corps qui peut être vu des yeux des hommes, dont je ne veux pas être regardée, et que mon âme aille rejoindre mon Dieu! Que ce Seigneur, qui m'a élue pour son épouse et auquel je veux plaire, me veuille, par sa bonté, recevoir entre ses bras! » C'est ainsi que, le 21 janvier 305, au sein des plus grandes tribulations, elle remporta la double couronne du martyre et de la virginité. « Avant de recevoir le coup, dit Saint Ambroise, elle s'enferme de ses vêtements. Elle est morte et sa pudeur veille encore. Elle est tombée à genoux, et sa main voile son visage ». Son âme environnée de lumière s'élança comme une colombe à travers les airs, et un groupe d'anges l'accompagna dans ce sentier lumineux. O Vierge bienheureuse, noble habitante des Cieux, Priez pour nous !

 

Sa sépulture et le martyre de Sainte Emérentienne

 

Les chrétiens déposèrent le chaste corps d'Agnès dans une terre de l'un de ses parents, au-delà de la porte de Numa, aujourd'hui sainte Agnès extra muros (Hors des Murs), non avec des pleurs et des sanglots, mais avec une grande allégresse et une grande dévotion. Les gentils en furent indignés. Ils se jetèrent sur les chrétiens, qu'ils maltraitèrent, entre autres une sœur de lait et compagne d'Agnès, Sainte Emérentienne, jeune vierge, qui, n'étant encore que catéchumène, fut martyrisée et baptisée ainsi dans son sang. Son corps fut placé auprès de celui d'Agnès, et l'église célèbre sa fête le 23 janvier, qui fut aussi le jour de son martyre. Pour permettre aux chrétiens d'aller honorer le sépulcre d'Agnès et de l'invoquer plus efficacement, Dieu épouvanta les infidèles par des tremblements de terre, par des éclairs, et par des tonnerres, qui, tombant sur eux, en firent mourir plusieurs et mirent les autres en fuite; en sorte que les fidèles demeurèrent maîtres de la place. Quant aux parents de la sainte, ils ne cessèrent, ni nuit ni jour, de faire leur dévotion en ce lieu. C'était une consolation pour eux.

 

Elle apparaît à ses parents et à Sainte Constance

 

Huit jours après le martyre d'Agnès, ses parents en prières sur son tombeau virent une grande multitude de vierges parées de robes de drap d'or recouvertes de pierres précieuses couronnées de guirlandes, de perles et de beaux diamants. Au milieu d'elles s'avançait Sainte Agnès triomphante et glorieuse, avec un agneau plus blanc que la neige sur son bras. La Sainte s'arrêta et pria ses compagnes de s'arrêter aussi ; puis, se tournant vers ses parents, elle leur dit : « Mes chers parents, ne me pleurez plus comme morte, réjouissez-vous plutôt avec moi de ce que j'ai acquis dans le Ciel la couronne de gloire en une si sainte compagnie, et ce que je possède celui, que vivant sur la terre j'aimais de tout mon cœur et de toute mon âme ». Ensuite elle se tut et passa outre avec le choeur de vierge dont elle était accompagnée. Cette révélation fut si célèbre que toute la ville en fut informée. L'Eglise en fait mémoire par une fête particulière, qui se célèbre le 28 janvier, et que l'on appelle Sainte Agnès Secundo.

Quelques années plus tard, Constance, fille de l'empereur Constantin, couverte de plaies des pieds jusqu'à la tête, ayant entendu parler de cette vision par ceux même qui l'avaient vue, voulut prier elle aussi au Sépulcre de la Sainte pour y être guérie. Et là, bien qu'elle ne fût pas encore Chrétienne, elle la pria avec beaucoup de confiance et de ferveur de lui obtenir sa guérison. Elle venait à peine de commencer à prier lorsqu'elle fut surprise par un doux sommeil. Pendant ce repos, la Bienheureuse Agnès lui apparut et lui dit : « Constance ! N'oubliez pas votre nom, embrassez immédiatement la Foi de Jésus-Christ par qui toute vos plaies seront dès ce moment parfaitement guéries. Vous ne sentirez plus la mauvaise odeur de votre corps, la douleur de vos plaies de nous tourmentera plus, et vous serez délivrée de la crainte d'autres nouvelles maladies. Souvenez-vous de ce que vous étiez et de ce que vous êtes maintenant: reconnaissez Notre Seigneur Jésus-Christ et remerciez-le de ses bienfaits ». Constance, à ces paroles, s'éveilla et se trouva parfaitement guérie. En reconnaissance de ce bienfait, elle fit faire un superbe sépulcre pour les ornemente de la Sainte, et bâtir une magnifique église, pour lui rendre les honneurs dues à ses mérites, et oh le peuple accourt toujours depuis en grand nombre. Même elle voulut suivre l'exemple de Sainte Agnès et demeurer toujours vierge. De concert avec plusieurs autres jeunes filles, elle fit profession de l'angélique vertu et reçoit aujourd'hui au Ciel la récompense de son sacrifice.

 

Bénédiction de deux agneaux le jour de la fête de Sainte Agnès, manières de la représenter

 

A l'église, où furent déposées les reliques de sainte Agnès, et qui fut bâtie par Constance, s'appelle aujourd'hui Sainte Agnès extra muros et elle est un titre de Cardinal. Chaque année il s'y fait une gracieuse et touchante cérémonie. A la fête de sainte Agnès, l'abbé de Saint Pierre-aux-Liens y bénit deux agneaux blancs à la grand'messe, après laquelle on les porte au Pape, qui leur donne aussi sa bénédiction. Ils sont ensuite portés dans un monastère de religieuses qui les élèvent avec soin. La laine de ces petits agneaux sert à tisser les Palliums, que le Pape envoie, comme signe de puissance et de juridiction, à tous les archevêques du monde catholique. Ainsi cet ornement de laine blanche que, à certaines grandes fêtes, ces prélats doivent porter sur leurs épaules à l'instar du Bon Pasteur qui porte sa brebis, et que le Pape prend sur l'autel même de Saint Pierre, va porter jusqu'aux extrémités du monde, dans une union symbolique, le sentiment de la puissance suprême de Pierre et celui de la douceur virginale d'Agnès.

On représente Sainte Agnès de différentes manières: 1° debout avec un diadème sur la tête et un livre à la main. A ses pieds sont un glaive et la flamme d'un bûcher qui indiquent les deux genres de tourmente qu'elle eut à souffrir. Vêtements riches ; 2° debout tenant une couronne; 3° A genoux et tenant un petit agneau sur un livre; 4° A genoux et près d'elle un agneau; 5° tenant une branche de lys; 6° défendue par un Ange dans le lieu publia, où elle a été exposée. L'ange frappe un jeune homme de mort; 7° recouverte de sa chevelure comme d'un manteau ; 8° brûlée vive; 9° enfin, à Notre-Dame de lourdes de Montréal, on voit une magnifique statue de la Sainte de trois pieds de hauteur. Sainte Agnès y est debout. Elle porte une robe de drap d'or recouverte d'un manteau empourpré de sang. Sur son bras gauche, dont la main est cachée dans les replis de son manteau, elle porte un petit agneau plus blanc que la neige, et, dans la main droite, la palme de son martyre. Ses longs cheveux ondulés, flottant sur ses épaules, rappellent le miracle dont nous avons parlé, et la tête élevée et radieuse de la Sainte ainsi que ses regard, perdus dans les cieux expriment un bonheur ineffable. Sur sa tête, une couronne de lys et de roses rappellent à la fois sa pureté virginale et son martyre. Enfin, on invoque Sainte Agnès contre les périls de la mer. Et son nom, étant au canon de la Sainte Messe, elle y est tous les jours invoquée par le Prêtre au nom de toute l'église.

 Sainte Agnès, priez pour nous.

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Neuvaine préparatoire à la Fête de Sainte Agnès

 

Premier jour

Vocation de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès était noble, riche et belle. Le fils du gouverneur lui demandait sa main. Elle aurait pu devenir l'une des plus grandes dames, de la ville de Rome. Maie elle méprisa tous ces avantages terrestres. Elle se sentait appelée à une vie plus parfaite. Une voix intérieure lui disait dans l'âme que le baptême est le plus grand titre de noblesse, que la grâce sanctifiante est le plus riche trésor et que Notre Seigneur Jésus-Christ chérit surtout les âmes virginales. Elle eût le courage de suivre cette inspiration, et se donna à son Dieu par le vœu de chasteté qu'elle fit au berceau. Elle dit à Procope : « Retire-toi, appât de mort, parce que je suis engagée à un autre amant ».

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Mère du Christ, priez pour nous.

Mère de la divine grâce, priez pour nous.

Mère très pure, priez pour nous.

Mère très chaste, priez pour nous.

Mère toujours vierge, priez pour nous.

Mère sans tache, priez pour nous.

Mère aimable, priez pour nous.

Mère admirable, priez pour nous.

Mère du bon conseil, priez pour nous.

Mère du Créateur, priez pour nous.

Mère du Sauveur, priez pour nous.

Vierge très prudente, priez pour nous.

Vierge vénérable, priez pour nous.

Vierge digne de louange, priez pour nous.

Vierge puissante, priez pour nous.

Vierge clémente, priez pour nous.

Vierge fidèle, priez pour nous.

Miroir de justice, priez pour nous.

Trône de la sagesse, priez pour nous.

Cause de notre joie, priez pour nous.

Vase spirituel, priez pour nous.

Vase d'honneur, priez pour nous.

Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.

Rose mystique, priez pour nous.

Tour de David, priez pour nous.

Tour d'ivoire, priez pour nous.

Maison d'or, priez pour nous.

Arche d'alliance, priez pour nous.

Porte du ciel, priez pour nous.

Étoile du matin, priez pour nous.

Salut des infirmes, priez pour nous.

Refuge des pécheurs, priez pour nous.

Consolatrice des affligés, priez pour nous.

Secours des Chrétiens, priez pour nous.

Reine des Anges, priez pour nous.

Reine des Patriarches, priez pour nous.

Reine des Prophètes, priez pour nous.

Reine des Apôtres, priez pour nous.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

Reine des Confesseurs, priez pour nous.

Reine des Vierges, priez pour nous.

Reine de tous les Saints, priez pour nous.

Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.

Reine élevée au ciel, priez pour nous.

Reine du Très saint Rosaire, priez pour nous.

Reine de la Paix, priez pour nous.

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

 

V/. Vous êtes devenue Mère, ô Vierge Sainte, vous êtes demeurée sans tâche,

R/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.

 

Prions : O Dieu, qui en rendant féconde la Virginité de la Bienheureuse Marie, avez assuré au genre humain le salut éternel, faites-nous éprouver, s'il vous plaît, combien est puissante auprès de vous l'intercession de celle par laquelle nous avons reçu l'auteur de la vie, notre Seigneur Jésus Christ votre Fils. Ainsi soit-il.

 

Réciter ensuite 3 je Vous salue Marie, 3 fois l'invocation : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Et 3 fois l'invocation : « Sainte Agnès, priez pour nous ».

 

Deuxième jour

Fidélité de sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès, s'étant fiancée à Notre Seigneur Jésus-Christ, eût beaucoup à combattre pour lui demeurer fidèle. Procope, ses amis, son père firent des instances pour détacher son cœur de son Divin Epoux. On lui fit promesses et menaces. Mais, se rappelant son vœu et le bonheur qu'elle en éprouvait, elle répondit: « Jésus a entouré ma main droite et mon cou de pierres précieuses, il a mis à mes oreilles des boucles d'un prix inestimable ». Lui seul possédera ma main, son joug seul reposera sur mes épaules, et mes oreilles n'aimeront que sa voix.

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Troisième jour

Constance de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès, s'étant fiancée à Notre Seigneur Jésus-Christ, eût beaucoup à souffrir pour lui conserver son corps, son esprit et son cœur. Elle fut citée devant les tribunaux, menacée, dépouillée, traînée en un lieu infâme, jetée dans le feu, égorgée et tuée. Mais, se rappelant son vœu, elle dit : « Il a posé un signe sur ma figure, afin que je n'aie jamais d'autre amant que Lui ». Jamais mon visage ne servira à m'attirer d'autres regards. Je n'aimerai que lui.

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Quatrième jour

Pureté de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès avait fait vœu de chasteté, dès son berceau. Elle avait promis à son Divin Epoux de n'avoir jamais de pensée et désir que pour lui et de ne faire jamais que des actions capables de lui paire. Et voilà, que malgré sa modestie, des bourreaux lui enlèvent ses vêtements. Dieu, qui voit sa honte et sa peine, fait en un instant croître ses longs cheveux et lui envoie son Ange pour la garder, et sa lumière pour l'éclairer. Et elle s'écrie dans sa reconnaissance : « Le Seigneur m'a revêtue d'un manteau brodé d'or, il m'a parée de joyaux magnifiques ». Toujours je m'environnerai de son amour et n'aimerai que lui.

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Cinquième jour

Piété de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès, étant chrétienne et fiancée au Divin époux des âmes pures, se voit en proie à la persécution la plus brutale,et abandonnée de la terre. Un juge inique veut lui faire abandonner son Dieu, lui faire adorer les fausses divinités, mais elle pense à son Ange et s'écrie: « J'adore le Christ dont la Mère est Vierge. Car, lorsque je l'aime, je suis chaste ; lorsque je le touche, je suis pure ; lorsque je l'embrasse, je suis vierge. Il m'a donné du miel et du lait et son Sang a décoré mes joues. Rien au monde ne saurait me faire quitter l'Epoux, que j'ai choisi ». Je ne savourai jamais que miel de ses délices, le lait de ses consolations.

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Sixième jour

Charité de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès défendue par un Ange, voit à ses pieds le cadavre de Procope. Elle prie baignée de larmes et il est ressuscité. Elle voit ses parents éplorés sur son tombeau ; elle descend du Ciel et les console en disant : « Ne me pleurez pas, mais réjouissez-vous plutôt, j'ai acquis une couronne de gloire, je possède Celui que j'aimais de tout mon cœur ». Constance l'invoque dans ses souffrances et elle est guérie. Agnès a gardé sa Foi a son Jésus seul, à Lui seul elle s'est donnée entièrement.

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Septième jour

Courage de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès, âgée de treize ans, abandonnée de la terre, mais plaçant toute sa confiance en son Divin Epoux, refuse la main d'un prince, résiste au gouverneur, confond Aspase et défie le bourreau. Jésus était sa force, son ange l'aidait, et elle, dans le transport de son allégresse, elle disait : « Quand j'ai été dépouillée, il m'a revêtue ; quand j'ai été seule et abandonnée, il m'a conservée ».

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Huitième jour

Prédication de sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès, fiancée à Notre Seigneur Jésus Christ, lui amène encore Emérentienne et d'autres épouses virginales. Elle apprend à Procope qu'il est noble, qu'il est beau, qu'il est sage, qu'il est riche, qu'a est bon, qu'il est puissant Et elle dit à Constance. « N'oubliez pas votre vœu, embrassez constamment la Foi de Jésus-Christ, par qui tontes vos plaies seront à l'instant parfaitement guéries, à qui je suis fiancé et que les Anges servent, et dont la lune et le soleil admirent la beauté.

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge

 

Neuvième jour

Gloire de Sainte Agnès

 

La Bienheureuse Agnès, fiancée à Notre Seigneur Jésus-Christ, persécutée par les bourreaux, mais défendue de leurs mains impures, et gardée par les Anges, monte au Ciel escortée d'esprits glorieux. Elle revient avec un choeur de Vierges richement parées et dit: « Mon seigneur Jésus-Christ m'a gagée de son anneau, et comme une épouse il m'a couronnée. réjouissez-vous avec moi; car je vois ce que j'ai désiré: je tiens ce que j'ai espéré; je suis unie dans les Cieux à celui que sur la terre j'ai tant aimé ».

 

Et aujourd'hui heureuse avec son Divin Epoux, elle chante à Jésus l'Hymne des vierges que nous dirons avec elle:

 

O Jésus, couronne des Vierges, conçu par cette mère qui seule enfanta sans cesser d'être vierge, écoutez avec bonté nos soupirs. Vous qui marchez parmi les lys, environné des choeurs des Vierges, époux éclatant de gloire, et qui récompensez vos épouses, Les vierges vous suivent partout où vous allez; elles vous accompagnent en chantant vos louanges et en faisant entendre de mélodieux accords. Nous vous supplions humblement de donner à nos sens la vertu d'ignorer toujours ce qui peut blesser et corrompre la sainte pureté.

 

Puissance, honneur, louange, gloire à Dieu le Père, et au Fils, et au Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Parée de votre gloire et de votre beauté.

Apprêtez-vous à combattre, à vaincre et a régner.

 

Priez pour nous, sainte Agnès,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Oraison

 

Dieu tout puissant et éternel, qui vous servez, de la faiblesse des petits pour confondre la force des grands: soyez-nous propice et permettez que, célébrant la fête de la bienheureuse Agnès, votre vierge et votre martyre, nous sentions sa protection auprès de vous. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Et à Marie, Reine des vierges, nous dirons avec sainte Agnès les Litanies de la Sainte Vierge


Biographie et Neuvaine extraites de "Petite vie de Sainte Agnès, Vierge et Martyre", Abbé Moreau, Imprimerie de l'Institution des Sourds Muets, Montréal, 1886

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4 août 2011

Neuvaine à la Bienheureuse Imelda Lambertini

336_001Vie de la Bienheureuse Imelda Lambertini

Vierge de l'ordre de Saint-Dominique

 

Par le Vénérable Père Marie-Jean-Joseph Lataste

 

Lu et approuvé

le 14 octobre 1865,

Frère Auguste Martin O.P., Maître en Théologie Sacrée des Frères Précheurs.

Frère J.M. Monsabré O.P.

 

Imprimatur

Frère E.C. Minjard O.P.

Provincial de la Province de France.

 

Dédicace

 

C'est à vous que je dédie plus particulièrement ce petit livre, chers petits enfants, qui vous préparez à la première communion, vous que le Sauveur Jésus aimait tant! vous qu'il a tant honorés en la personne d'une de vos compagnes, la petite Imelda; vous enfin qu'il va honorer bientôt d'une grâce presque semblable, en se donnant à vous! Toute communion n'est-elle donc pas un miracle?.. Je n'ose vous souhaiter la mort de notre petite sainte, si belle et si heureuse qu'elle soit! Que diraient vos mères !.. Du moins, je vous souhaite sa vie. Vivez de telle sorte que le bon Sauveur puisse nous dire de vous ce qu'il disait à ses disciples au temps de son passage sur la terre. « Si vous ne devenez semblables à ces petits enfants, vous n'aurez point d'entrée au royaume des cieux ». C'est à vous que je dédie ce petit livre, mais c'est aussi à vos mères, à vos grandes sœurs, à tous vos parents enfin, à toutes les familles chrétiennes. Dieu veuille à cette lecture, retremper leurs âmes dans les souvenirs de leur première communion, elles exciter à vous accompagner bientôt à la sainte table, et y recevoir enfin du Dieu de l'Eucharistie le baiser de la réconciliation et de l'amour.

 

« Achevée en peu de jours, sa vie a rempli beaucoup d'années parce qu'elle a beaucoup aimé ».

 

Il n'est peut-être pas de vie plus angélique ni de mort plus sainte à la fois et plus merveilleuse que celle de la Bienheureuse Imelda, de l'ordre de Saint Dominique. Sa jeunesse, sa douce piété, sa pureté surtout et son amour pour l'Époux des Vierges auraient dû, semble-t-il, en faire la patronne obligée de toutes les congrégations de jeunes filles. Il en est ainsi, dit-on, en Italie et en Espagne; là on la propose pour modèle à toutes les jeunes personnes, particulièrement à l'époque de la première communion; mais dans notre patrie elle n'est pas connue; en dehors de l'ordre des Frères Prêcheurs, où elle est spécialement honorée (1) et où elle a toujours compté de fidèles dévots, il n'est peut-être pas en France un seul cœur qui se tourne quelquefois vers elle et recoure à son aimable intercession. Puissent les quelques lignes qui vont suivre la faire connaître et aimer d'un grand nombre d'âmes! Puissent-elles surtout les porter à l'imiter! Puisse enfin notre Bienheureuse obtenir à tous ceux qui les liront, comme à celui qui les a écrites, un peu de ce sublime amour qui consuma sa vie sitôt écoulée et si bien remplie!

 

I

 

Notre angélique docteur, saint Thomas, un des interprètes les plus éclairés des choses divines, nous enseigne dans ses écrits, que la perfection de la vie chrétienne est toute dans la charité, et il semble que Dieu ait voulu confirmer cette vérité dans les merveilles opérées par lui en la bienheureuse Imelda: une enfant de douze ans à peine, qui, par une charité tout exceptionnelle, est devenue une sainte et a mérité d'être mise sur nos autels! D'une pureté tout angélique, elle a beaucoup aimé, comme Madeleine(2)! Elle a beaucoup aimé! Voilà toute sa vie; voilà comment en peu de jours elle a vécu de longues années.

 

Issue de la noble famille des Lambertini de Bologne, Imelda donna dès sa jeunesse des signes d'une piété rare et d'une maturité précoce. Il est de ces enfants merveilleux qu'on croirait des Anges prêtés un instant à la terre pour l'édifier et la réjouir; ils inspirent à ceux qui les approchent un respect involontaire; ils attirent à eux tous les cœurs; mais leur vie est courte, et leur fin prématurée n'étonne pas. Chacun répète en versant des larmes et des fleurs sur leur tombe: « Cette âme était trop pure pour la terre, elle n'était pas faite pour nous! »

 

Telle fut notre Bienheureuse. Elle était encore tout enfant, et déjà Ton remarquait en elle quelque chose de surnaturel, une délicatesse extrême, une pudeur instinctive et gracieuse, qui jetaient dans l'admiration tous ceux qui avaient le bonheur de la voir de près. Venait-elle à pleurer, au lieu des contes dont on amuse d'ordinaire les enfants, on n'avait qu'à s'entretenir devant elle de choses pieuses, qu'à prononcer les Noms bénis de Jésus et de Marie pour ramener le sourire sur ses lèvres et sécher à l'instant tous ses pleurs. A peine sortie de l'enfance, elle s'était construit de ses propres mains un petit oratoire où, fuyant les jeux ordinaires de son âge, elle récitait gravement les psaumes de David et d'autres dévotes prières. Toutes les séductions du monde, toutes les splendeurs de la maison de son père n'inspirèrent que du dédain à notre jeune vierge; et, dès qu'elle eut commencé à les connaître, dès l'âge de dix ans, elle résolut de s'en séparer au plus vite et d'embrasser pour l'amour de Jésus la pauvreté, l'obéissance et la chasteté dans une maison religieuse où elle pût être toute à lui.

 

Elle obtint de ses pieux parents d'être placée au couvent de Sainte Marie Madeleine, à Valdipietra, près Bologne, et d'y revêtir, selon la coutume du temps, l'habit de notre saint Ordre, en attendant le jour où, plus capable de mesurer la portée de ses engagements, elle pourrait enfin être admise à prononcer solennellement des vœux qu'elle avait déjà prononcés irrévocablement dans son cœur.

 

La plus jeune et la plus inexpérimentée de toutes, elle fut bientôt pour toutes un sujet d'édification autant que d'étonnement. Il n'était pas de point si difficile dans la règle qu'elle n'accomplît avec une scrupuleuse exactitude, pas de si rudes combats à livrer à sa volonté et à ses affections personnelles qu'elle n'en sortît toujours victorieuse, pas de pénitence si austère qu'elle ne voulût l'infliger à son petit corps. S'il faut en croire la tradition, (elle si pure pourtant !) elle pratiqua la mortification corporelle à l'égal de ces femmes longtemps criminelles, célèbres depuis par leurs pénitences expiatoires. Eh! pourquoi donc? Parce que, dit un vieil auteur, quand on porte au cœur un ardent amour, il faut qu'il éclate et se fasse jour en quelque manière. Comme la jeune Agnès, elle eût été bien heureuse de donner sa vie pour l'amour de Dieu; ne le pouvant pas, du moins elle a voulu châtier son corps pour se consoler dans les souffrances de n'être pas, elle aussi, martyre de Jésus-Christ.

 

En peu de temps elle devint un type si accompli des vertus religieuses, que ses sœurs, les plus anciennes elles-mêmes, n'hésitèrent pas à la prendre pour leur modèle. Toutes l'aimaient de cet amour irrésistible qu'engendre dans les âmes pures une véritable vertu. Elle se faisait remarquer surtout par son assiduité à l'oraison, son amour filial pour la Reine des anges et sa dévotion extraordinaire envers la très-sainte Eucharistie. Elle n'avait pas de plus grand bonheur que de passer des heures entières auprès de l'adorable Sacrement de nos autels; elle y goûtait en son cœur la vérité de ces paroles du Prophète : Que vos tabernacles sont aimables, Seigneur, Dieu des vertus!.. Qu'ils sont doux vos autels, mon Seigneur et mon Dieu! Comme un seul jour passé dans votre sanctuaire vaut mieux que mille sous les tentes des pécheurs!.. Chaque jour, pendant le saint sacrifice, elle demeurait absorbée dans la méditation de ce mystère ineffable; son amour alors se trahissait par des larmes, et la violence de ses désirs arrachait à son âme virginale de chastes soupirs qu'elle essayait en vain d'étouffer. Mais c'était surtout au moment de la sainte communion, quand ses compagnes allaient s'asseoir au céleste banquet, intérieurement. Dans ses récréations, indifférente à tout ce qui se passait autour d'elle, une seule question la préoccupait, et elle ne cessait de la poser à ses compagnes, naïve enfant qu'elle était : Oh! je vous en prie, disait elle avec une ingénuité tout angélique, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur et ne pas mourir !..

 

Cependant les supérieurs, moins attentifs à la piété, à la modestie, à la sagesse précoce de la jeune vierge qu'à sa jeunesse même, ne jugèrent pas devoir l'admettre encore à la sainte Table, car c'était alors l'usage dans ces pays de ne pas faire la première communion avant l'âge de quatorze ans. Imelda dut se résigner et attendre.

 

Oh! qui pourra bien dire ce qu'elle a souffert! Quel tourment, s'écrie le vieil auteur espagnol que je citais tout à l'heure, quel tourment, quand on aime et quand on aime Dieu, de désirer l'union, et de ne voir jamais son désir assouvi!.. Aimer Dieu! soupirer après lui, aspirer à le recevoir dans son cœur, à l'étreindre des bras de son âme, et Favoir toujours sous les yeux, et ne l'avoir jamais à soi!.. Quel supplice! Et toutefois, heureux, ô mon Dieu, ceux qui ont ainsi votre amour pour bourreau, continue notre pieux auteur (3), et qu'il serait à désirer que tous les mortels, et moi avec eux, fussions torturés en cette manière. Il dit ailleurs: Sainte Thérèse appelle l'amour divin enfer, suivant ces paroles sacrées: L'amour est fort comme la mort, l'amour est dur comme l'enfer, Fortis est ut mors dilectio, dura sicut infernus œmulatio(C. C. VIII, 6.); mais mille fois heureux, Seigneur, celui qui recevrait ainsi de votre main le coup mortel, et se verrait précipité dans ce divin enfer doit il n'espérerait plus, ou pour mieux dire, d'où il ne craindrait plus de sortir jamais!

 

II

 

Imelda fut donc réduite à attendre. Mais on ne saurait voir longtemps ses espérances frustrées, quand une fois, ô mon Dieu, on s'est mis d'un cœur sincère à la recherche de votre amour; car il n'y a devant vous acception d'âge ni de personne, et l'amour seul est de quelque poids à vos yeux. C'est ce que vous nous avez déclaré vous-même par la bouche du Sage : Ceux qui m'aiment sont aimés de moi, avez-vous dit; et ceux qui me cherchent dès le matin me trouveront infailliblement. Cette parole divine ne pouvait faillir, et celui qui se plaît parmi les lis ne tarda pas de se rendre aux désirs de la pieuse enfant.

 

C'était le jour de l'Ascension, 12 mai 1333, notre petite sainte avait alors douze ans, presque l'âge de Marie quand elle reçut en son cœur la visite du Fils de Dieu. Ses compagnes, heureuses et recueillies, allaient, chacune à son tour, prendre leur place à la table des anges. Imelda seule ne s'y rendit pas. Agenouillée devant sa petite stalle, elle pleurait d'envie en songeant à leur bonheur. Jamais prières plus ferventes, ni larmes plus brûlantes et plus pressées n'avaient accompagné des désirs plus impatients. Les yeux levés au ciel, ses deux petites mains croisées sous son scapulaire blanc, et comprimant sa poitrine comme pour modérer la violence des battements de son cœur qui semblait près de se rompre, elle pressait entre ses doigts l'image de Jésus crucifié qui ne la quittait jamais, et lui disait doucement avec l'âme sainte des Cantiques: « Venez, ô le Bien-Aimé de mon âme! Descendez dans ce jardin qui est tout à vous, et cueillez-en les fruits. Ou cessez d'abaisser vers moi vos regards, ou laissez mon âme s'envoler sur vos traces. Entraînez-moi après-vous, que je coure à l'odeur de vos parfums! Vous m'êtes, ô mon Bien-Aimé, comme un bouquet de myrrhe; votre image bénie reposera toujours sur mon sein; mais que ne puis-je faire davantage et moi aussi vous donner asile aujourd'hui, et vous faire fête dans mon cœur! Venez, Seigneur Jésus, venez, car je languis d'amour et me meurs du désir de votre adorable présence!.. »

 

Mais Jésus ne venait pas; et sachant que tout est possible à une prière opiniâtre, elle ne cessait de l'importuner, pour ainsi dire, de ses cris; son cœur trop plein débordait en ces amoureuses plaintes, C'est ce même auteur pieux qui nous les a transmises; nous les traduirons dans toute leur naïve et aimable simplicité: « Eh quoi! vous plaît-il donc, ô mon Roi, que votre petite servante brûle et se consume toujours ainsi en d'inefficaces désirs? Pardonnez à ma hardiesse, Seigneur; mais je ne vois pas pourquoi, seule, je suis ainsi rejetée de vous? pourquoi, seule, privée de vous presser sur mes lèvres? pourquoi seule enfin, toujours éloignée de votre banquet nuptial! On me dit que je suis une enfant, que je suis trop petite; mais n'avez-vous pas dit à vos Apôtres: « Laissez venir à « moi les petits enfants et ne les empêchez pas d'approcher de moi? » Que je suis trop petite! Mais est-ce bien là une raison? C'est donc en vain que vous vous êtes fait petit vous-même, si leur âge vous est un motif pour vous refuser aux enfants comme moi, même quand ils vous aiment et vous désirent tant! On me dit encore ce que vous répondîtes autrefois à l'un de vos plus aimants serviteurs: « Croîs, et tu me mangeras(4)! Mais, Seigneur, je sais aussi ce que vous répondit la pauvre Cananéenne, que les petits chiens se nourrissent des miettes de pain qui tombent de la table de leur maître. Eh bien! quoique très indigne, n'obtiendrai-je pas comme eux, Seigneur, une miette de votre table somptueuse et royale? Une miette, une seule miette de votre Pain sacré suffirait à votre petite esclave pour rassasier la faim qui la dévore. Accordez-la-moi, Seigneur! Accordez-la-moi, ô le Roi de mon âme, ou bien... vous le voyez, je dépéris, je me meurs! Vous eûtes pitié de la foule qui vous suivait, et elle ne vous avait suivi que trois jours cependant, vous ne voulûtes pas la laisser partir affamée, de peur qu'elle ne tombât en défaillance le long du chemin; vous fîtes un nouveau miracle pour la rassasier; et vous n'auriez pas pitié, Seigneur, de cette pauvre enfant qui est à vous, à vous tout entière et sans réserve; elle qui depuis tant d'années court après vous, soupirant et se mourant du désir de s'asseoir à votre banquet sacré? Vous répandez vos biens à profusion sur toute créature; toutes attendent de vous leur nourriture, et vous la leur donnez à propos; vous ouvrez vos mains, et tous les êtres sont inondés de vos bienfaits: même aux petits des corbeaux vous donnez leur pâture; et moi, vous me laisseriez mourir de faim!.. Non, cela n'est pas possible; cela répugne à votre bonté. Non, vous avez promis d'accorder tout à la foi et à la persévérance, vous ne me refuserez pas aujourd'hui. Ou donnez-moi de ce Pain dont mon âme est affamée, ou bien laissez-moi mourir enfin; car j'ai hâte d'être unie à vous, et si ce n'est dans l'Eucharistie, que ce soit au moins dans la mort! Venez donc, venez donc, ô Jésus! ou donnez-moi les ailes de la colombe, que je m'envole et que j'aille enfin me reposer en vous! »

 

Ainsi gémissait la jeune vierge. Elle demandait l'une ou l'autre de ces grâces, elle les obtint toutes deux. Comme elle pleurait et priait encore, tout à coup, est-ce un rêve? une hostie miraculeuse se détache du saint ciboire, traverse la grille du chœur, et, voltigeant en l'air, s'arrête au niveau de son front. Les religieuses, émues d'un tel spectacle, n'osent d'abord en croire leurs yeux; mais l'illusion bientôt n'est plus possible: le miracle persévère; une clarté subite se répand dans l'église, accompagnée d'une suave odeur; et comme une main invisible et puissante retient le Pain mystique suspendu devant la jeune enfant. Triomphante et timide à la fois, elle demeure partagée entre la joie de se sentir si près de Celui qu'elle aime et la douleur de ne pouvoir s'unir à Lui. On eût dit un ange en adoration plutôt qu'une simple mortelle. Son confesseur, averti de ce prodige, accourt, et voyant dans ce fait une manifestation non équivoque de la volonté divine, recueille respectueusement la sainte Hostie sur une patène et en communie la trop heureuse enfant...

 

III

 

Enfin ses vœux sont accomplis! et, comme si elle n'eût pu dans un corps mortel supporter une telle joie, elle s'affaisse sur elle-même, abîmée dans une contemplation profonde : ainsi la fleur s'incline sous les gouttes de la rosée du ciel, trop frêle pour en soutenir le poids. Les mains toujours croisées sur la poitrine, les yeux doucement fermés, Imelda paraissait livrée à un délicieux sommeil. Comme les heures devaient s'écouler rapides dans cette extase de l'amour! A voir ses lèvres mi-closes, décolorées, mais éclairées d'un sourire tout céleste et comme agitées d'un frémissement léger, on eût cru les entendre murmurer ces paroles du Cantique: « Mon Bien-Aimé est à moi, et je suis à Lui! Il m'a introduite dans ses celliers, il m'a enivrée de son amour... J'ai trouvé Celui que mon cœur aime; je l'ai trouvé, je le tiens, et ne le laisserai pas aller! » Longtemps ses sœurs l'admirèrent en silence. Elles ne se lassaient pas de la regarder, de la voir, de la voir encore, ni de louer Dieu au fond de leur cœur, parce qu'il est bon, et que sa miséricorde s'étend à tous les siècles. Toutefois l'office achevé, la voyant toujours immobile et prosternée, elles ne peuvent se défendre d'une vague inquiétude. On l'appelle; on la prie, on la supplie, on lui commande de se relever; elle, toujours si prompte en obéissance, cette fois n'obéit pas; elle n'a pas entendu...; on la touche, elle n'a pas senti...; on la relève..., elle était morte!....

 

Morte! Morte à douze ans!.. Morte d'amour, et d'amour pour son Dieu! au jour et à l'heure de sa première communion! O l'heureuse mort! Trop heureuse enfant! ) Avec des sens moins imparfaits et 'moins grossiers que les nôtres, on eût pu voir son âme, comme une légère vapeur, s'élever dans les airs à la suite du Sauveur, en ce jour de son Ascension glorieuse, et les Anges auxquels elle allait être à jamais réunie, accourir sur ses pas et, fêtant sa bienvenue, chanter comme autrefois à l'Assomption de leur Reine: « Quelle est celle-là qui s'élève à travers le désert comme un nuage d'encens? Elle s'avance comme l'aurore à son lever, belle et douce comme l'astre des nuits, radieuse comme le soleil... Quelle est celle-là qui s'élève ainsi du désert, tout environnée de délices, et appuyée sur son Bien-Aimé ?.. — C'est notre petite sœur, disaient les Anges (5). Venez, petite enfant, chère au cœur de Jésus, pure comme la colombe, douce comme le miel, quasi mel data, Imelda, petite sœur, venez! venez recevoir la couronne qui? vous est préparée! »

 

Comme Marie, elle avait rendu son dernier soupir dans un suprême élan d'amour. La charité, comme la mort, a ses victimes. L'amour est fort comme la mort. Oh! comment pouvons-nous si souvent recevoir Jésus dans nos cœurs et ne pas mourir! En 1566, les Dominicaines quittèrent leur couvent de Valdipietra pour s'établir à Bologne même. C'est dans leur église que reposent aujourd'hui les restes précieux de la bienheureuse Imelda Lambertini. Un des descendants de cette illustre famille, le cardinal Lambertini, depuis pape sous le nom de Benoît XIV, restaura et embellit de ses propres deniers l'église de nos Dominicaines de Bologne, alors qu'il occupait le siège archiépiscopal de cette ville; il y fit élever une chapelle et un autel en l'honneur de notre jeune sainte, sa parente; d'autres membres de sa famille, pour honorer sa mémoire, firent graver en 1591, sur la pierre de son sépulcre, le trait miraculeux qui termina sa vie et que nous venons de raconter.

 

Petite Sœur Imelda, priez pour nous!

 

Notes

 

(1) Sur l'examen des pièces du procès de béatification, le pape Léon XII, après avoir consulté la Sacrée Congrégation des Rites, a approuvé son culte et autorisé l'ordre des Frères-Prêcheurs à réciter son office et à célébrer la sainte messe en C son honneur. Sa fête a été fixée au 46 septembre.

 

(2) Il semble que Dieu l'ait prédestinée dès le berceau à cette vie toute d'amour. Madeleine fut son premier nom, celui qui lui fut donné au baptême et le seul sous lequel elle fut connue avant son entrée en religion. Dans le cloître on l'a nommée Imelda, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité: Imelda, c'est-à-dire donnée au monde comme du miel, quasi mel data, ? suivant l'étymologie d'un pieux et savant religieux Ç f du Carmel, un de ses plus ardents dévots.

 

(3) Un de nos Pères espagnols, du couvent de Bénavarre (Aragon), auteur d'un « Abrégé de la Vie très-prodigieuse de la Bienheureuse Imelda de Lambertini, Vierge de l'Ordre de Saint-Dominique ».

 

(4) Cresce, et manducabis me. (Saint Augustin, Confessions.)

 

(5) Soror nostra parva. (Cant. C, vin, 8.)

Beata_Imelda_Lambertini

Neuvaine à la Bienheureuse Imelda Lambertini

Vierge de l'Ordre de Saint Dominique

 

Pour se préparer à recevoir dignement la Sainte Eucharistie

particulièrement au jour de la Première Communion

 

D'après un vieux manuscrit espagnol, composé par une religieuse espagnole à l'époque de la Béatification de la Bienheureuse Imelda

 

Tous les jours de la Neuvaine

 

Après avoir fait le signe de la croix, un acte fervent de contrition, et un acte de charité, on dira l'oraison suivante:

 

Seigneur, incompréhensible dans vos voies, Dieu éternel, mon très-aimable Père, en qui je crois, en qui j'espère, et que j'aime de tout mon cœur pardessus toutes choses, prosterné en votre divine présence, je vous adore, vous bénis et vous loue, pour votre Être ineffable , pour vos perfections infinies, et parce que vous vous montrez toujours admirable dans vos Saints. Je vous rends honneur, louange et gloire de ce que, parmi vos autres créatures, vous avez daigné choisir votre très fidèle et très chère Épouse, la Bienheureuse Imelda, pour servir de modèle à toutes les âmes amantes de votre Fils Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie. Je vous supplie de m'accorder, par sa puissante intercession et par les mérites du même Jésus-Christ, mon Rédempteur, le pardon de tous mes péchés; et pour fruit de cette sainte neuvaine, le remède à mes maux, l'amendement de ma vie et l'imitation de ses vertus; afin que, mourant comme Elle en votre sainte grâce, je puisse vous aimer et vous bénir éternellement avec Elle dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

On ajoutera à cette oraison commune une oraison propre à chaque jour, ainsi qu'il est marqué plus loin. Après l'oraison propre on récitera trois Pater, trois Ave et trois Gloria, dans le but d'obtenir de Dieu la grâce spéciale qu'on lui demande dans cette neuvaine, et on les récitera de la manière suivante:

 

Petite Imelda, puisque votre amour attira Jésus en votre âme, obtenez-nous la même flamme; puissions-nous enfin l'aimer sans retour!

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.


 

Si petite encore, de la charité, vous eûtes vraiment la science, vous qu'une sainte impatience unit à Jésus pour l'éternité!

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Enfant, vous l'aimiez comme un séraphin; Il vint, et d'extase ravie en ses bras vous cherchiez la vie: vous eûtes la mort.. mais l'amour sans fin!


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Priez pour nous, Bienheureuse Imelda.

Pour que nous devenions dignes des promesses du Christ.

 

Oraison

 

Jésus Christ, Notre Seigneur, qui reçûtes au ciel la Bienheureuse Vierge Imelda blessée du feu d'une ardente charité et nourrie miraculeusement de l'Hostie immaculée, accordez-nous, par son intercession, d'approcher avec la même ferveur de la Table sainte; faites que nous désirions comme elle la dissolution de notre corps; et qu'affranchis des liens de la terre, nous méritions d'être unis à vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

On terminera par les oraisons suivantes qui seront récitées chaque jour.

 

A Notre Seigneur Jésus Christ

 

Mon Seigneur Jésus-Christ, qui dans le sacrement de l'Eucharistie êtes vraiment l'Aimant des âmes aimantes, vous qui avez dit que vos délices sont d'être avec les enfants des hommes et qui l'avez bien prouvé dans votre petite Épouse la bienheureuse Imelda, puisque, ne pouvant supporter les retards que les créatures mettaient à son union à vous dans le sacrement de l'autel, vous opérâtes cette merveille inouïe, que, vous donnant miraculeusement à elle, vous l'avez affranchie des liens de la terre et transportée dans vos bras au sein de l'éternelle béatitude où personne plus ne la pourra séparer de votre chaste et ineffable union; nous vous supplions, par les complaisances que vous avez daigné prendre en une si pure créature, de nous donner, au moment de vous recevoir, ces mêmes dispositions et ces mêmes sentiments qui vous la rendirent si chère, afin que nous aussi nous r devenions participants un jour des délices de votre Amour dans la gloire sans fin. Ainsi soit-il.

 

A la Très Sainte Vierge du Rosaire

 

Et vous, ô très-aimable Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Souveraine, Notre Dame du Très Saint Rosaire, par la joie que vous reçûtes le jour où votre divin Fils vous présenta dans ses bras l'âme si gracieuse de sa petite amante Imelda, nous vous supplions de nous obtenir de sa divine Majesté les grâces que nous lui demandons par cette neuvaine, et aussi la conversion des pauvres pécheurs, la force nécessaire aux agonisants et le repos des âmes du purgatoire. Ainsi soit-il.

 

On pourra terminer par un cantique à la bienheureuse Imelda. Ainsi se fera la neuvaine de chaque jour.

 

Oraisons propre

 

Premier jour

Pour demander à Dieu une parfaite correspondance à sa grâce et une grande fidélité à ses commandements

 

O ma Protectrice, bienheureuse Imelda, parfait modèle des servantes de Dieu, épouse très fidèle de l'Agneau sans tâche, mon Seigneur Jésus-Christ, exemplaire nouveau au sein de son Église et gloire de la Famille Dominicaine, je vous vénère et vous aime de tout mon cœur. Attiré par la très suave odeur de votre très éminente sainteté, j'ai recours à vous; à vous qui avez toujours conservé dans votre âme bénie la candeur de l'innocence baptismale, sans la souiller jamais, à vous qui fûtes si parfaite dans l'observance des commandements de Dieu. Je désire ardemment imiter vos exemples, et par là me rendre digne de votre gracieuse intercession auprès du Tout-Puissant. Demandez-lui pour moi une parfaite correspondance à sa grâce, une grande fidélité à ses commandements, et qu'en outre de la faveur toute spéciale que je lui demande par votre entremise, durant cette neuvaine, il m'accorde encore de mourir saintement, afin de le contempler et de jouir de Lui éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Deuxième jour

Pour obtenir le don d'une parfaite obéissance


 

O très obéissante Vierge et ma sœur bien-aimée, Bienheureuse Imelda, digne fille du Dieu de majesté, vous qui, inclinant l'oreille intérieure de votre âme à la douce voix de sa divine inspiration, lui obéîtes si fidèlement, faisant en toutes choses sa Très Sainte Volonté avec la plus parfaite abnégation de la vôtre, l'unissant en tout et partout à celle du Seigneur! par cette admirable conformité vous parvîntes à une si grande perfection que vous eûtes la force de demeurer longtemps privée du Pain des élus, malgré votre ardent désir, pour condescendre au bon plaisir de vos supérieures et au jugement de vos directeurs. Je vous supplie humblement de prier pour moi sa divine Majesté, qu'elle daigne m'accorder et la grâce de vous imiter dans cette vertu comme en toutes les autres, et la faveur spéciale que je lui demande dans cette neuvaine, par votre intercession; afin qu'accomplissant en tout et toujours sa Très Sainte Volonté sur la terre, j'aille un jour l'accomplir mieux encore avec les Bienheureux dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

 

Troisième jour

Pour demander l'esprit de la pauvreté et le détachement des choses d'ici-bas

 

O ma très aimable sœur et vénérée protectrice, Bienheureuse Imelda, fidèle imitatrice de la pauvreté de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour l'amour duquel vous renonçâtes parfaitement à toutes choses, le suivant en nudité d'esprit, et de telle manière que hors de Lui vous n'aimiez rien, vous ne possédiez rien, méritant par là d'être son Épouse choisie et privilégiée, enrichie de l'abondance de ses dons, prévenue de ses plus douces bénédictions et de ses grâces les plus signalées; je vous supplie d'intercéder pour moi auprès du Tout-Puissant; qu'il m'accorde la faveur spéciale que je lui demande dans cette neuvaine; mais surtout qu'il éloigne de mon cœur toute affection aux choses terrestres, afin que l'aimant uniquement et par-dessus toutes choses, durant le temps qui me reste à vivre sur la terre, j'obtienne le bonheur de mourir dans son amitié et dans sa grâce, pour le louer et le bénir éternellement dans la gloire. Ainsi soit-il.

 

Quatrième jour

Pour demander le don d'une inaltérable chasteté

 

O très chaste et très pure Vierge, mon avocate, Bienheureuse Imelda, par votre virginité angélique digne Épouse de l'Agneau sans tache, temple vivant et demeure de l'Esprit-Saint par votre très pure chasteté; terre vierge qui, fécondée par la rosée de la grâce divine, produisîtes des fruits abondants de justice et de sainteté; étoile resplendissante qui embellissez le ciel Dominicain: je vous supplie par cette vertu et toutes celles que vous avez si bien pratiquées, par toutes les grâces dont vous orna votre céleste Epoux, de m'obtenir de sa divine Majesté le pardon de mes péchés, la pratique de la plus inviolable chasteté, la victoire sur toutes les tentations qui lui sont contraires, et qu'en outre de la faveur spéciale que je demande dans cette neuvaine, il m'accorde, après une vie sainte et pure, l'heureuse mort des justes et le bonheur de le voir et de le louer éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Cinquième jour

Pour demander l'esprit de pénitence et de mortification

 

Ma très pénitente et très innocente protectrice, Bienheureuse Imelda, exemplaire vivant de toutes les vertus, qui sûtes unir la rigueur de la plus austère pénitence à une innocence merveilleuse d'âge et de mœurs; qui portâtes dans votre petit corps virginal la mortification de votre Époux souffrant, Jésus-Christ, par les rudes coups dont vous le maltraitiez: je vous supplie de m'obtenir de Dieu un véritable esprit de mortification, qui m'aide à dompter mes passions et' rende mon âme plus libre pour les choses du ciel. Qu'il m'accorde encore la faveur particulière que je désire obtenir, si tel est son bon plaisir, en cette neuvaine, et surtout la grâce singulière de faire durant la vie et à la mort de dignes fruits de pénitence, pour jouir éternellement de sa divine présence dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Sixième jour

Pour demander à Dieu la sainte humilité

 

O ma très humble sœur et ma puissante avocate, Bienheureuse Imelda, trésor très-riche de sainteté enfoui dans le champ de votre humilité héroïque, jardin fermé, mais délicieux par les fruits divins que vous cachiez dans le secret de votre cœur; puits abondant des eaux vives de la grâce et des dons les plus parfaits, profond de la profondeur même de votre abaissement; vous fûtes, par cette vertu, semblable au grain de sénevé de l'Évangile, car votre humilité mérita que le Tout-Puissant fît en vous de grandes choses, vous élevant miraculeusement de cette terre au séjour des Saints: je vous supplie instamment de m'obtenir de la divine Majesté la véritable humilité de cœur, la faveur spéciale que j'attends de cette neuvaine, et particulièrement la grâce qu'il a promise aux humbles, afin que le servant fidèlement dans cette grande vertu durant la vie, j'obtienne, après la mort, de le voir et de jouir de Lui pour toujours dans l'éternelle félicité. Ainsi soit-il.

 

Septième jour

Pour demander la patience et la résignation dans les épreuves de la vie


 

Ma très douce avocate, Bienheureuse Imelda, modèle admirable de résignation et de patience dans la dure impossibilité où vous fûtes longtemps, malgré vos ardents désirs, de vous unir à votre Époux Jésus-Christ dans le sacrement de l'Amour; vous le souffrîtes sans ouvrir la bouche pour vous plaindre, imitant en cela le Prophète royal et Jésus lui-même, dans leurs grandes afflictions; par la très-haute perfection de cette patience où vous conservâtes inaltérable la paix intérieure de votre âme, inaltérable la suavité de votre cœur, effet visible de la parfaite union de votre volonté à celle du bon Maître, je vous supplie de m'obtenir de sa Majesté la faveur que je lui demande dans cette neuvaine, mais particulièrement la patience dans les adversités, la conformité à sa très-sainte volonté dans tous les accidents de la vie, et enfin de mourir dans sa grâce et de jouir de Lui pour toujours dans la béatitude éternelle. Ainsi soit-il.

 

Huitième jour

Pour demander à Dieu l'amour du prochain

 

Ma très douce et très aimable Patronne, Bienheureuse Imelda, parfait modèle de la plus douce et de la plus héroïque charité envers le prochain; charité précoce, puisque, dès vos plus tendres années, ne sachant pas encore parler, vous aviez déjà cette compassion pour les pauvres qui fit de vous plus tard la consolatrice des affligés, l'aide des misérables, le refuge de tous les nécessiteux; je vous supplie, avec toute l'ardeur dont je suis capable, d'exercer envers moi votre brûlante charité en m'obtenant de Dieu une charité semblable; une charité à toute épreuve, comme la vôtre, large, immense, inépuisable, que rien ne rebute, que rien ne fatigue, que rien n'arrête; une charité compatissante à toutes les infortunes et qui, puisant sa source au cœur même de Jésus-Christ, s'étende aussi à tous les hommes, sans distinction d'âge, ni de condition, ni de race, ni de pays, ni de religion même, les aimant tous comme moi-même et pour Dieu seul; aimant les bons pour qu'ils soient meilleurs, les méchants pour qu'ils se convertissent et qu'ils vivent; une charité en un mot comme la veut et l'aime Jésus: bonne, patiente, point envieuse ni téméraire, ni précipitée; sans orgueil, sans ambition; ne cherchant point ses propres intérêts; qui ne se pique et ne s'aigrit point; qui ne pense point le mal; qui ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit de la vérité; qui supporte tout, qui croit tout, espère tout, souffre tout. Priez Dieu qu'il m'accorde encore, avec la faveur particulière que je lui demande en cette neuvaine, la grâce d'une sainte mort et le salut éternel de mon âme. Ainsi soit-il.

 

Neuvième jour

Pour demander un ardent amour de Dieu

 

Ma très dévote, très fervente et très aimante avocate, Bienheureuse Imelda, très digne Épouse de l'Agneau immaculé de Dieu, qui efface les péchés du monde, sainte demeure où réside l'Esprit-Saint avec ses dons les plus précieux, aimée et favorisée de Dieu; choisie entre mille pour être les délices du Créateur; fournaise sacrée de la divine charité dont vous embrasez ceux qui contemplent dévotement votre heureux trépas; moi le plus humble de vos dévots, je me mets à présent et pour toujours à l'ombre de votre tout aimable protection. Je vous supplie, gracieuse Imelda, qu'en outre de la singulière faveur que j'ai demandée par votre intercession durant cette neuvaine, vous m'obteniez de la divine Majesté la grâce spéciale de vous imiter dans toutes les vertus que vous avez pratiquées, mais principalement dans votre ardente charité pour Lui. Que je l'aime! Que je l'aime beaucoup! Que je l'aime toujours davantage! Que je l'aime par-dessus tout et par-dessus moi-même! de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces! Dans quelques jours il va se donner à moi en nourriture! Il va se donner tout à moi, sans réserve! Oh! que je me donne à Lui sans réserve aussi! A Lui dès cette heure! A lui pour toujours! A la vie, à la mort; pour le temps et pour l'éternité! Et si je ne puis mourir, comme vous, dans ses bras et sur son cœur, du moins que ma vie entière s'use et se consume pour Lui! Que ce soit là, ma bien-aimée petite sœur Imelda, le fruit particulier de la dévotion avec laquelle je vous ai vénérée en cette neuvaine et que je vous ai vouée pour toujours! Que ce me soit le moyen de me préparer dès maintenant, par une sainte vie, à la mort qui approche, afin que, mourant embrasé du plus ardent amour pour Dieu, je passe enfin de cet exil à la Patrie où je pourrai le voir et le bénir avec vous toute l'éternité. Ainsi soit-il.

 

Elans d'amour de Saint Alphonse de Liguori

Pouvant servir de préparation ou d'action de grâce à la Sainte Communion

 

Mon doux Jésus! vous seul me suffisez. O mon amour! ne permettez pas que je me sépare jamais de vous. Qui suis-je donc, Seigneur, que vous mettez tant de soins à rechercher mon amour? Eh! qui pourrais-je aimer, si je ne vous aimais pas, ô mon doux Jésus? Me voici, Seigneur; disposez de moi selon votre bon plaisir. Donnez-moi votre amour, c'est tout ce que je vous demande. Faites que je sois entièrement à vous avant que je meure. Père éternel, pour l'amour de Jésus-Christ, ayez pitié de moi. Mon Dieu, je ne veux que vous et rien de plus; mon doux Jésus! que ne puis-je me sacrifier pour vous qui vous êtes sacrifié pour moi! Si je venais à mourir en état de péché, je ne pourrais plus vous aimer. Maintenant que je le puis encore, je veux vous aimer autant que je le pourrai. Je vous consacre tout ce qui me reste de vie. Je veux ce que vous voulez, et rien que ce que vous voulez. Faites, ô mon Dieu, que je vous voie apaisé contre moi, la première fois que je vous verrai. Vous ne m'abandonnerez pas; je ne vous laisserai jamais. Nous ne cesserons de nous aimer, ô mon Dieu, dans cette vie et dans l'autre. Mon ingratitude serait trop noire, si, après tant de grâces, je ne vous aimais beaucoup. Vous vous êtes donné tout à moi; je me donne tout entière à vous. Vous qui aimez qui vous aime, je vous aime, aimez-moi donc aussi. Si je ne vous aime pas assez, donnez-moi l'amour que vous désirez de moi. Vous m'avez obligée à vous aimer; donnez-moi la force de tout surmonter pour vous plaire. Recevez l'amour d'une âme qui vous a donné tant de déplaisirs. Faites-moi connaître, ô mon Dieu! quel bien infini vous êtes, afin que je puisse vous aimer autant que je le dois. Je veux vous aimer beaucoup en cette vie, pour pouvoir vous aimer beaucoup dans l'autre. J'espère, ô Dieu éternel! vous aimer éternellement. Que ne vous ai-je toujours aimé ! Que ne suis-je morte avant de vous avoir offensé! Je vous consacre ma volonté, ma liberté; disposez de moi selon votre bon plaisir. Je veux que mon unique contentement soit de vous contenter, ô bonté infinie! O mon Dieu! je me réjouis de votre béatitude infinie! Vous êtes tout-puissant, rendez-moi sainte. Vous m'avez cherchée lorsque je vous fuyais; vous m'avez aimée quand je dédaignais votre amour: ne m'abandonnez pas maintenant que je vous aime et que je vous cherche. Qu'aujourd'hui soit le jour où je me donne tout à vous! Infligez-moi toutes sortes de châtiments; mais ne me privez pas de la faculté de pouvoir vous aimer. Je vous remercie de ce que vous me donnez le temps de vous aimer. Je vous aime, ô mon doux Jésus! je vous aime; et j'espère terminer ma vie en répétant encore: Je vous aime, je vous aime. Je veux vous aimer sans réserve, et faire tout ce que je connaîtrai pouvoir vous plaire. Je préfère à tous les applaudissements du monde le bonheur de vous plaire. Je suis prête à éprouver toutes les peines, pourvu que je vous aime, ô mon Dieu. Oh! puissé-je mourir pour vous, ô mon Dieu! qui êtes mort pour moi! Oh! que ne puis-je faire que tout le monde vous aime comme vous le méritez! O volonté de mou Dieu, vous êtes mon amour! O Dieu d'amour! donnez-moi votre amour. O Marie! attirez-moi tout à Dieu. O ma Mère, faites que j'aie recours à vous. C'est à vous qu'il appartient de me conduire à la sainteté: c'est aussi ce que j'espère de vous. Vivent Jésus notre amour, et Marie notre espérance! Ainsi soit-il.

 

Efficacité de l'intercession de la Bienheureuse Imelda Lambertini

 

Le jour de l'Épiphanie, au moment où l'on termine l'impression de cette Vie, il me vient du fond de la Mésopotamie une lettre qui m'est adressée par un de mes bons frères du noviciat, un juif converti, aujourd'hui ardent apôtre en nos missions de Mossoul, le R. P. Jean-Baptiste Lévy. Cette lettre se rattache de trop près à la gloire de notre Bienheureuse et de nos missionnaires pour que je puisse résister au désir d'en donner ici un extrait, bien assuré d'avance qu'il sera lu par tous avec le plus vif intérêt.

 

Mossoul, 3 décembre 1865.


Bien-aimé frère, père et ami, Le choléra a sévi ici aussi. Nous avons, pourra gloire de Dieu, été les sauveurs de la ville. Le chef politique et le chef religieux, musulmans, sont venus nous remercier, ainsi que les principaux habitants de toutes les sectes. Secours religieux aux catholiques, à tous force morale, ainsi que secours médicaux et pécuniaires, ont été donnés par la mission, motus proprio, car ici, chacun est pour soi et Dieu pour tous. Par la force même des choses, les missionnaires étaient devenus tout à la fois prêtres, médecins, apothicaires, sœurs d'hôpital; nous étions tout. Nous nous étions partagé la ville en quartiers, et nous allions chez tous les malades, accompagnés d'hommes de la police, car il fallait des gardes autour de nos chevaux pour nous préserver de la foule, qui nous aurait arraché les habits sans cette précaution. On nous traquait nuit et jour, sans nous laisser de relâche. Il fallait nous voir dans les rues suivis d'un cortège de suppliants; tous nous bénissaient, les Juifs, les Musulmans, les Arabes, les hérétiques Jacobites ou Arméniens, les Catholiques Syriens et Chaldéens. Tous nous appelaient les Envoyés de Dieu. Les Musulmans, dans leur admiration pour ce dévouement, s'écriaient: « Ce ne sont pas des chrétiens!... Ce sont des Musulmans, fils du Prophète! » Car ces pauvres gens ne peuvent s'imaginer que, pour l'amour de Jésus, on puisse sacrifier sa vie au service des Musulmans! A ce sujet, je vous dirai que, depuis ma venue ici, j'ai inculqué aux enfants des écoles la dévotion à notre petite sainte Imelda. Son image est à l'école. On la prie; on l'aime; et elle fait des prodiges. En particulier, pendant le choléra, une fille nommée Madjouda (la glorieuse), âgée de dix ans, ma pénitente, est atteinte du choléra. On m'appelle; j'y vais. Je lui donne des remèdes pour le corps et pour l'âme. Enfin son mal s'aggrave; elle entre dans la période algide. Que faire? Elle n'a pas fait sa première communion! Elle se rappelle Imelda; elle veut communier le jour de sa mort. Comme les vomissements avaient cessé, je la prépare. Elle s'unit à la bienheureuse Imelda; elle reçoit la sainte communion, les indulgences, etc.. puis elle ferme les yeux! On la croit morte; on pleure! Mais son cœur est encore chaud; il est nuit; on attend le lendemain pour l'enterrer. Le matin, la petite s'éveille et dit à ses parents: « La sainte Vierge veut que je devienne une sainte ! Elle m'a dit: « Sois guérie ! » On crie au prodige. Mais le lendemain, voilà que le corps de la petite fille enfle; elle souffre de grandes et insupportables douleurs. On croit qu'elle va mourir. J'arrive, je ne la reconnais pas, tellement elle est enflée et changée par la fièvre tvphoïde. Je lui demande ce qu'elle veut... Elle me répond: « Jésus! » Je la confesse; elle communie... Sur le champ la fièvre a disparu. Elle redevint maigre comme le choléra l'avait laissée; elle se lève et va se promener au soleil dans la cour de la maison. Aussi la dévotion à notre chère sainte a bien augmenté; et la fille a reçu, à la place du nom de Madjouda, celui plus glorieux d'Imelda, qui j veut dire en arabe un être tendre, jeune (tener en latin). Vous voyez que notre union continue; le même esprit nous anime : pendant que vous écrivez la vie d'Imelda, je la communique à de bonnes petites âmes arabes, portant dans leurs cœurs pour Jésus et Marie les ardeurs du soleil brûlant qui dessèche leurs déserts. J'ai annoncé votre petit livre, car vous me l'avez promis. Je veux le traduire en arabe; peut-être sera-t-il imprimé à Mossoul... Quelle gloire!... A Dieu! Rappelez-moi au souvenir de tous, et croyez-moi pour la vie,

 

Votre fidèle ami et frère

Frère J.B. Levy, Missionnaire Apostolique des Frères Précheurs.

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Le Vénérable Marie-Jean Joseph Lataste

Fondateur des Dominicaines de Béthanie

1832-1869

 

Alcide Lataste est né à Cadillac sur Garonne, en Gironde, dans le Diocèse de Bordeaux, le 5 septembre 1832, après une jeunesse remplie de dévouement au sein de la Société de Saint Vincent de Paul, pour laquelle il fonda des Conférences locales, il entra, en 1857, dans l'Ordre des Frères Précheurs, plus communément appelés Dominicains, où il prit le nom de Père Marie-Jean-Joseph. En 1864, il prêcha une retraite aux détenues de la Centrale de Cadillac, actuellement, le Château des Ducs d'Epernon, et, pendant ces jours, il découvrit en elles les merveilleux effets de la Miséricorde et, en certaines, il discerna un réel appel à se donner au Seigneur dans la vie consacrée. C'est dans cette prison, devant le Seigneur exposé, qu'il reçut l'inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse dans laquelle toutes les Soeurs, quel que soit leur passé, les unes converties, les autres religieuses, seraient unies dans un même amour et une même consécration, témoignant ainsi que « pour se donner à nous, Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes ». Le Père Marie-Jean-Joseph Lataste est entré dans la Vie à Frâsne-le-Château, en Haite Saône. Il repose actuellement dans la maison généralice, qui se trouve à Saint Sulpice de Favière, où il est entouré de la vénération de ses Filles. La décret autorisant sa Béatification a été signé le 27 juin 2010.

 

Pour approfondir

 

« Ces femmes qui étaient mes sœurs » Jean-Marie Gueulette, aux Editions du Cerf. « Le Précheur de la Miséricorde », de Jean-Marie Gueulette, aux Editions du Cerf. « Marie-Madeleine a encore quelque chose a dire », de sœur Emmanuelle-Marie, aux Editions du Cerf/ Nouvelles Cité. « Le Message du Père Lataste et les Dominicaines de Béthanie », de Monseigneur Gérard Daucourt, aux Ed. Le Livre Ouvert.

 

Prière du Père Lataste

 

O mon Jésus, que je Vous aime! Donnez-Vous à mois et donnez-moi à Vous! Identifiez-moi à Vous: que ma volonté soit la Vôtre! Incorporez-moi à Vous, que je ne vive qu'en Vous et pour Vous! Que je dépense pour Vous tout ce que j'ai reçu de Vous, sans en rien garder pour moi-même! Que je meure à tout pour Vous! Que je Vous gagne des âmes! Des âmes, ô mon Jésus, des âmes!

 

Relations des grâces

Dominicaines de Béthanie

91 910 Saint Sulpice de Favières

www.dominicainesdebethanie.org

 

Cette Neuvaine a été publiée à Paris, chez Poussielgue et fils, 27, rue Cassette, 1906.

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16 mai 2011

Neuvaine au Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

 

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Le Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

L’Ange de Jésus

1913-1925

 

Guy de Fontgalland est né à Paris, 6 rue de la Bienfaisance le 30 novembre 1913. Son père était avocat, sa mère s'occupait du foyer. Il a été baptisé et consacré à Marie le 7 décembre 1913 en l'église Saint Augustin. Il avait un petit frère: Marc, de trois ans plus jeune que lui et qu'il aimait beaucoup. La famille, l'école, le jeu constituaient l'univers qui remplissait sa vie d'enfant. Il est mort à Paris, dans sa chambre de la rue Vital, le 24 janvier 1925, frappé par la diphtérie....Il venait d'avoir onze ans.... Dès sa mort consommée, les êtres proches: parents,camarades,professeurs furent profondément marqués par sa disparition et mesurèrent l'immense vide que constituait désormais son absence. On vient de toute la France, puis du monde entier se recueillir sur sa tombe...où des milliers de prières allaient s'élever comme des mains tendues vers le ciel... On encourage Madame de Fontgalland a écrire une biographie de soixante cinq pages sur son fils...publiée à quatre cent ,puis quatre mille ,puis quatre-vingt quinze mille exemplaires...elle fut traduite ensuite en treize langues !... De tous les continents, des prélats, des prêtres,des théologiens,des scientifiques, des hommes de lettres, des intellectuels, des gens simples, des enfants, des parents, des familles entières, des religieux et des religieuses, des laïcs écrivent pour révéler les grâces qu'ils ont obtenues et qu'ils attribuent à l'intercession de Guy. Les guérisons se multiplient: guérisons physiques mais aussi conversions... Des dizaines et dizaines de jeunes avouent qu'ils doivent à Guy d'avoir répondu à leur vocation religieuse ou sacerdotale... En octobre 1931, à l'occasion de l'inauguration de la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, l'épiscopat brésilien et plus de cinq cent prêtres demandent la béatification de l'enfant. Au total six cent cinquante mille signatures furent envoyées à Rome ou à Paris entre 1926 et1931! En juin 1932 un tribunal diocésain fut constitué par l'archevêque de Paris pour instruire la cause de Guy. Cinq ans plus tard, le 8 février 1937, le dossier de l’enquête (1804 pages !) fut envoyé à Rome à la Sacrée Congrégation des Rites. Entre-temps, en mars 1936, on exhuma le corps de Guy pour le placer dans la chapelle Sainte Paule à Valence pour veiller sur la vocation des séminaristes. La décision négative de la Congrégation des Rites fut d'abord connue officieusement en novembre 1941, puis officiellement le 18 novembre 1947...soit dix ans après l’enquête! La décision parut dans les Acta Apostolicae Sedis des 28 janvier-27 février 1948 (page 43.)... « la cause était écartée et devait le rester ». Mais Guy rayonne toujours... Aujourd'hui il reste très connu en Asie, au Japon, au Sri-Lanka (où c'est un prénom assez courant) et en Amérique du Sud.

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Neuvaine à Guy de Fontgalland

Prière de la Neuvaine

(à dire chaque jour)


Ô cher petit Guy de Fontgalland qui avez été si sensible à la misère, et qui écoutez toutes les prières qui vous sont adressées avec confiance, soyez mon intercesseur avec Marie, votre « Maman du Ciel », auprès du « Petit Jésus » que vous avez tant adoré, et soyez mon puissant protecteur durant ma vie terrestre. Daignez, je vous en supplie, écouter favorablement la requête que je confie à votre puissante intercession: insufflez-moi votre amour simple et ardent pour la Sainte Eucharistie et pour l’Église, donnez-moi d’être capable de dire, comme vous un « oui » inconditionnel à Dieu, et aidez-moi à toujours refuser de prononcer le moindre mensonge. Priez pour que j’ai toujours la grâce de suivre les inspirations de mon Ange gardien, pour, qu'ainsi, je puisse marcher tous les jours, sur le chemin de la perfection. Instillez en moi la force de pouvoir faire, à votre exemple, des petits sacrifices quotidiens que j'offrirai comme des preuves d’amour à Jésus. Obtenez-moi aussi, Ô cher petit Guy de Fontgalland, la grâce temporelle que je désire tant (dire maintenant les grâces que vous désirez). Je vous en supplie, Seigneur Jésus, de m’accorder cette grâce par l’intercession de Votre petit serviteur, Guy de Fontgalland, à qui Vous avez révélé: « Je ferai de toi un Ange », je fais la promesse de lui rendre les hommages qui lui sont dus en témoignant autour de moi des miracles obtenus par sa puissante intercession et en faisant célébrer une Messe d’action de grâces en son honneur dans les délais les plus brefs. Amen.

 

Premier jour

O petit Guy de Fontgalland, qui avez partagé vos bonheurs avec les malheureux et ajouté la noblesse à la charité en les secourant, donnant en plus de l'argent de poche qui venait de vos parents, une poignée de main qui venait de vous, soyez mon protecteur sur cette terre. Vous qui avez plaidé pour les autres, comme votre père avocat, mais devant Dieu dont vous contemplez la face et qui avez obtenu nombre de grâces et de guérisons, soyez mon intercesseur au Ciel.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Deuxième jour


O Guy de Fontgalland, Petit lys si pur, qui avez manifesté pour vous et pour les autres une pudeur excessive qui était un appel à la véritable pureté, que vous avez conservée dans la prière, la confession et la mortification et par l'examen quotidien de votre conscience en compagnie de votre petit frère, afin que l'innocence ne se confonde pas avec l'ignorance, apprenez-moi la pénitence.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Troisième jour


O Guy de Fontgalland, parfait croisé de l'Eucharistie, qui avez ardemment prié et communié, aimé le Saint-Père et qui avez accompli chaque jour de petits sacrifices pour l'amour de Jésus, comme autant de pétales jetés sur le chemin de la Sainte-Table où vous avez conduit à votre suite les plus jeunes, de même que vous avez escorté le Petit Jésus en procession du Saint-Sacrement, faites de moi un apôtre de la communion.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

Quatrième jour

 

O Guy de Fontgalland, ange missionnaire, qui avez souhaité, avant l'âge de raison, imiter Jésus en tout, jusqu'à retirer vos gants puisqu'Il n'en portait pas, qui avez désiré L'aimer toujours plus que tout et résolu, pour le prouver, de tout quitter pour Lui et devenir son prêtre. Vous qui avez regretté de ne pas connaître le latin pour mieux suivre la messe, qui avez imaginé fabriquer un avion pour évangéliser le monde et qui avez suscité tant de conversions et de vocations, depuis que Jésus fit de vous son Ange, donnez-moi une semblable confiance en la Sainte Église.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Cinquième jour

 

O Guy de Fontgalland, Garçon loyal et franc, qui avez refusé le moindre mensonge, au point de révéler de vous-même vos fautes et de faire la leçon aux petits et aux grands, mais qui avez refusé aussi de dénoncer les autres ou même d'en dire du mal et qui avez gardé le secret de votre fin prochaine pour ne pas attrister vos proches, donnez-moi un tel esprit de vérité qui distingue celle qui ne fait pas plaisir de celle qui fait mal.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Sixième jour


O Guy de Fontgalland, petit serviteur de Dieu, qui avez accepté de mourir jeune pour mieux vous unir à Lui, répondant à son annonciation par un simple « oui », que vous trouvez le plus beau mot qu'on puisse dire à Dieu, et qui avez attendu l'agonie et affronté la mort avec l'espérance de joyeuses retrouvailles. Vous qui vous êtes détaché des choses de ce monde, qui vous émerveillait pourtant à l'exemple de votre savant aïeul, pour vous évader en Jésus dans le paradis, inspirez-moi un pareil abandon à sa volonté.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Septième jour


Cher petit Guy, qui avait suivi précocement la petite voie de Thérèse sur laquelle son parfum de sainteté guida vos pas, et qui avez gravi à genoux le chemin de Croix de la grotte de Lourdes où votre Maman du Ciel promit de vous emmener là-haut tout droit. Vous qui avez détesté qu'on vous remarque pour n'être regardé que par Dieu et qui avez combattu la prétention par la simplicité et la colère par la douceur, faites-moi suivre vos traces sur le chemin de l'humilité.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

 

Huitième jour


O Guy de Fontgalland, fils très aimant de Notre-Dame, qui avez eu le péché en horreur parce que c'est à cause de lui que Jésus a tant souffert pour nous et sa Mère tant pleuré, qui avez souffert volontiers par amour de Lui et qui avez promis à votre mère de lui envoyer du Ciel des croix qu'elle devrait pareillement supporter, enseignez-moi le sacrifice.


Notre Père... Je vous salue Marie...


Neuvième jour

 

O Guy de Fontgalland, ange de Jésus, qui avez vécu dans son intimité dès votre plus jeune âge et causé avec Lui comme à un ami, que vous avez écouté et savouré, soyez mon messager. Vous qui avez protégé les plus faibles sans vous défendre vous-même, qui avez été souvent incompris et parfois moqué et qui avez pardonné sans garder rancune, soyez mon ange-gardien.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

 

Prière pour obtenir la béatification de Guy de Fontgalland


Seigneur, qui êtes Vous-Même, la gloire et la récompense de Vos serviteurs, Faites-nous la Grâce de tout espérer de Votre bonté et de l'intercession efficace de Celui dont Vous avez fait un de Vos Anges au Ciel, le petit Guy de Fontgalland. Accordez-nous la (grâce ou la guérison) que nous le supplions de demander pour nous, Afin que nous puissions, comblés de Vos dons, Vous louer de tout notre cœur, Et Vous bénir le reste de nos jours. Glorifiez-Vous, Ô Père infiniment bon, en Glorifiant cet enfant afin que la Sainte Église puisse un jour nous donner comme Modèle ce tout petit communiant de 7 ans. Nous Vous en prions par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.


Prières extrait du site: http//lepeupledelapaix.forumactif.com

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21 mars 2011

Rosaire avec la Vénérable Anne de Guigné

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La Vénérable Anne de Guigné

1911-1922

 

Anne de Guigné naquit le 25 avril 1911, à Annecy-le-Vieux et mourut à Cannes le 14 janvier 1922. La mort de son père, tombé à la tête de ses chasseurs en 1915, fut à 4 ans, le principe de sa « conversion ». Cette enfant d'intelligence vive, de volonté ardente, facilement violente, désobéissante et jalouse, acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires. Sa première communion, à 6 ans, acheva de la transformer. Extérieurement, ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants: effacée et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses jeux. Intérieurement, Dieu opérait en son âme des merveilles. Son humilité, sa douceur, son obéissance, son amour du sacrifice, son exquise et universelle Charité atteignirent un éclat remarquable. Sa manière de communier remuait les cœurs, et plusieurs fois on la vit comme transfigurée. Sa pureté était rayonnante et sa bonté sans limites. Devant la réputation de sainteté de la petite fille, l'évêque d'Annecy initia son procès en béatification, dès le 21 janvier 1932. Toutefois, les études menées à Rome n'aboutirent pas très vite, le cas d'une toute jeune sainte, non martyre, ne s'étant jamais encore posé. Le procès en vue de la reconnaissance de l'héroïcité des vertus d'Anne fut conclu en 1981, elle était proclamée Vénérable le 3 mars 1990, par le Pape Jean Paul II. Sa fête (locale) a été fixée au 14 janvier.

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Rosaire avec la Vénérable Anne de Guigné

 

Mystère Joyeux

 

Premier Mystère Joyeux

L'Annonciation

 

« Pour la gloire de Dieu »

 

Marie, Vous avez accueilli la parole de l'Ange avec confiance. Vous êtes devenue le « Tabernacle » vivant du Fils de Dieu fait homme : apprenez-nous l'amour et le respect de la vie qui commence.

 

Deuxième Mystère joyeux

La Visitation

 

« Je demande au Petit Jésus d'aller le voir »

 

Pleine de grâce et comblée de gloire, Vous avez visité Elisabeth. Avec Jean, elle a reconnu Jésus, le Fruit de Votre Sein. Donnez-nous de reconnaître Jésus, Seigneur vivant au cœur de nos familles.

 

Troisième Mystère Joyeux

La Nativité de Jésus

 

« O Marie, déposez un instant Jésus dans mes bras »

 

Pleins de confiance et d'espérance, agenouillés près de la Sainte Famille, nous désirons recevoir l'Enfant Jésus au creux de nos bras. O Marie, veillez sur chacun des enfants de nos familles.

 

Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au Temple

 

« J'irai à l'Autel de Dieu »

 

Marie, avec Joseph, Votre Chaste Epoux, Vous présentiez Votre Enfant au Père, rendant ainsi toutes grâces. Donnez aux parents le courage de présenter à Dieu leurs enfants pour que s'accomplisse Sa Volonté.

 

Cinquième Mystère Joyeux

Le Recouvrement de Jésus au Temple

 

« O Marie, que je désire recevoir Votre Fils »

 

Seigneur Jésus, Vous connaissez la tristesse des parents qui perdent un enfant. Daignez les réconforter par Votre Parole et donnez-leur pour guide Marie, Mère de Tendresse et de Compassion.

 

Mystères Lumineux

 

Premier Mystère Lumineux

Le Baptême de Jésus

 

« Jésus me dit qu'Il m'aime beaucoup plus que je ne l'aime »

 

Par le Baptême nous devenons semblables au Christ et capables d'aimer de Charité. O Marie, que nos familles soient fidèles à cet amour, unies au Christ et à Son Eglise.

 

Deuxième Mystère Lumineux

Les Noces de Cana

 

« On peut tout demander à Jésus »

 

Marie, dans Votre Sainte Innocence, Vous avez requis de Votre Divin Fils un signe. Que la même Foi, le même amour de nos frères et la même audace guident toutes nos prières adressées à Jésus.

 

Troisième Mystère Lumineux

La Prédication du Royaume

 

« Je veux prier pour me convertir »

 

Seigneur Jésus, Vous avez annoncé et ouvert le Royaume de Dieu. Convertissez nos cœurs pour l'accueillir aujourd'hui ; et faites de nous les témoins zélés du Monde Nouveau où Dieu sera tout en tous.

 

Quatrième Mystère Lumineux

La Transfiguration de Jésus

 

« Je veux que, pour Jésus, mon cœur soit tout pur comme un lys »

 

Votre Visage, ô Christ, rayon de Votre Divinité ! Votre habit de lumière, splendeur de Votre Gloire ! Purifiez nos cœurs pour nous préparer à Vous voir tel que Vous êtes. Revêtissez-nous de Votre Grâce pour Vous suivre fidèlement.

 

Cinquième Mystère Lumineux

L'Institution de l'Eucharistie

 

« Je remercie le Petit Jésus de ce qu'Il veut bien venir dans mon coeur »

 

O merveille de grâce ! Ma bouche Vous chante, ô Pain Vivant descendu du Ciel. Que nos cœurs soient prêts à Vous recevoir en communiant au Saint Sacrement de Votre Corps et de Votre Sang.

 

Mystères Douloureux

 

Premier Mystère Douloureux

L'Agonie de Jésus

 

« Invoque ton Bon Ange »

 

Seigneur Jésus, Vous êtes entré seul dans Votre Agonie. Donnez-nous la force de veiller et de prier pour tous ceux qui souffrent seuls l'angoisse de la mort.

 

Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation de Jésus

 

« Que je suis heureuse ! Je veux bien souffrir encore »

 

Le blasphème, les moqueries et les persécutions Vous frappent encore en Votre Corps qui est l'Eglise. Venez au secours de Vos frères qui souffrent en Votre Nom.

 

Troisième Mystère Douloureux

Le Couronnement d'épines

 

« Pour devenir meilleure, je veux faire un sacrifice »

 

Pour tous ceux qu'accablent le poids des jours, la solitude, la tristesse et l'ennui. Que cette couronne de douleur devienne couronne de gloire pour la vie éternelle.

 

Quatrième Mystère Douloureux

Le Portement de la Croix

 

« Si le Bon Dieu le veut, Il me donnera bien la force »

 

Qu'elle est lourde à porter cette croix... Donnez force et courage à ceux qui marchent à Votre suite sur ce chemin d'humilité et de pardon.

 

Cinquième Mystère Douloureux

La Crucifixion

 

« Mon Bon Jésus, je veux tout ce que Vous voulez »

 

Mystères Glorieux

 

Premier Mystère Glorieux

La Résurrection de Jésus

 

« Je veux que Jésus vive et grandisse en moi »

 

Quel beau matin, unique matin sans fin ! Jésus, Vous nous appelez par notre nom et nous attirez à Vous. Faites-nous vivre en Votre présence dans la joie profonde jusqu'au jour ou nous Vous contemplerons face à Face.

 

Deuxième Mystère Glorieux

L'Ascension de Jésus

 

« Puis-je aller avec les Anges ? »

 

Les yeux levés vers Vous, ô Christ, nous prenons force pour vivre dans la Foi. Venez au secours de notre peu de Foi pour que nos familles rayonnent au cœur du monde.

 

Troisième Mystère Glorieux

La Pentecôte

 

« L'Esprit réside dans l'âme des justes »

 

Esprit Saint, Vous avez recréé l'âme de Vos fils. Que Votre Souffle nous guide pour témoigner de notre Baptême et inviter les hommes à Vous suivre.

 

Quatrième Mystère Glorieux

L'Assomption de Marie

 

« Maman Chérie, je Vous aime ! »

 

O Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes, Vous Vous en êtes allée en Paradis. Veillez sur Vos enfants, de Votre regard plein de tendre compassion et accordez-nous, Etoile de la Mer, Votre secours quotidien.

 

Cinquième Mystère Glorieux

Le Couronnement de Marie

 

« O Marie, ma bonne Mère ! »

 

O Marie, Vous avez reçu la couronne de Gloire de Votre Divin Fils pour avoir été la plus humble des créatures. Guidez les familles sur ce chemin de la Sainteté que l'esprit d'enfance.

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Prière pour demander la glorification d'Anne de Guigné

 

Mon Dieu, nous Vous remercions des grâces spirituelles dont il Vous a plu de combler Votre petite Servante Anne de Guigné, et nous Vous demandons, pour Votre Gloire et pour notre Salut, de daigner glorifier cette enfant qui n'a vécu que pour Vous sur la terre, et de nous accorder par son intercession (....) Si cela est conforme à Votre Sainte Volonté. Amen.

 

Imprimatur

Paris, 10 avril 1972

E. Berrar, V.E.

 

Renseignements et relations de grâces

 

Association les Amis d'Anne de Guigné

14, avenue Hoche

75008 Paris

www.annedeguigne.fr

 

E-mail: aag5@hotmail.fr

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6 janvier 2011

Litanies des Saints de l'enfance de Jésus et des Enfants Martyrs

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Litanies des Saints de l'enfance de Jésus et des Enfants Martyrs


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des Vierges, priez pour nous.

Saint Michel, priez pour nous.

Saint Gabriel, messager de l'Incarnation, priez pour nous.

Saint Raphaël, priez pour nous.

Saints Anges et Archanges, priez tous pour nous.

Saints ordres des Esprits bienheureux, priez tous pour nous.

Saint Abraham, priez pour nous

Saint David, priez pour nous.

Saint Isaïe, priez pour nous.

Saint Jean-Baptiste, priez pour nous.

Saint Joseph, priez pour nous.

Saint Joachim, priez pour nous.

Saint Zacharie, priez pour nous.

Saints Patriarches et Saints Prophètes, priez tous pour nous.

Saints Pasteurs, priez pour nous.

Saints Rois Mages, priez pour nous.

Saint Syméon, priez pour nous.

Saints Innocents, priez pour nous.

Saint Celse d'Antioche, priez pour nous.

Saint Celse de Milan, priez pour nous.

Saint Modeste, priez pour nous.

Saint Ammon, priez pour nous.

Saint Pergentin, priez pour nous.

Saint Laurentin, priez pour nous.

Saint Claude, priez pour nous.

Saint Hypace, priez pour nous.

Saint Paul, priez pour nous.

Saint Denis, priez pour nous.

Saint Sancie, priez pour nous.

Saint Cyr, priez pour nous.

Saint Pelage, priez pour nous.

Saint Just, priez pour nous.

Saint Pasteur, priez pour nous.

Saint Rufin, priez pour nous.

Saint Sylvain, priez pour nous.

Saint Vitalic, priez pour nous.

Saint Crescent, priez pour nous.

Saint Flocel, priez pour nous.

Saint Paulin, priez pour nous.

Saint Barulas, priez pour nous.

Saints Enfants Martyrs, priez tous pour nous.

Saint Luc, Évangéliste privilégié de la sainte Enfance, priez pour nous.

Saint Léon, priez pour nous.

Saint Jean Chrysostôme, priez pour nous.

Saint Augustin, priez pour nous.

Saint Jérôme, priez pour nous.

Saint Antoine de Padoue, priez pour nous.

Saint François, priez pour nous.

Saint Laurent-Justinien, priez pour nous.

Saint Thomas de Villeneuve, priez pour nous.

Saint Stanislas Kotska, priez pour nous.

Saints Pontifes et saints Confesseurs, priez pour nous.

Sainte Anne, aïeule de Jésus, priez pour nous.

Sainte Élisabeth, priez pour nous.

Sainte Anne prophétesse, priez pour nous.

Sainte Agnès, priez pour nous.

Sainte Eulalie, priez pour nous.

Sainte Eutropie, priez pour nous.

Sainte Aquiline, priez pour nous.

Sainte Émérentienne, priez pour nous.

Sainte Seconde, priez pour nous.

Sainte Julie, priez pour nous.

Sainte Basilisse, priez pour nous.

Sainte Paule, priez pour nous.

Sainte Eustochie, priez pour nous.

Sainte Hélène, priez pour nous.

Sainte Thérèse, priez pour nous.

Sainte Gertrude, priez pour nous.

Sainte Catherine, priez pour nous.

Sainte Rose de Lima, priez pour nous.

Saintes Vierges et saintes Veuves, priez toutes pour nous.

Saints amis de l'enfant Jésus , priez pour nous.

Saints et Saintes de Dieu, intercédez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Prions


O Dieu, qui, par un effet admirable de votre grâce, en fortifiant la foi et la constance de l'âge le plus tendre contre les perfides caresses de l'ennemi du salut et les menaces effroyables de sa cruauté, avez donné à de petits enfants la force de supporter les supplices et de triompher des tyrans, accordez-nous, s'il vous plaît, par leur intercession, l'obéissance à vos préceptes et la fidélité à votre service, afin que ni les pièges secrets du démon, ni la violence de ses fureurs ne puissent jamais nous séparer de vous, qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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25 octobre 2010

La Servante de Dieu Audrey Santo

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La Servante de Dieu Audrey Santo

1983 - 2007


Audrey-Marie Santo (19 Décembre 1983 - 14 Avril 2007), communément appelée « la Petite Audrey, par les visiteurs qui venaient lui rendre visite, s'est quasiment noyée le 9 août 1987, à l'âge de 3 ans, dans la piscine de la propriété de sa grand-mère. Elle fut emmenée immédiatement à l'hôpital, ou les médecins lui donnèrent trop de phénobarbitol ce qui la plongea dans un coma profond dont elle émergea au bout de 3 semaines dans un état appelé mutisme acinétique. Audrey fut réduite à l’état végétatif. Elle n'était capable que de bouger les yeux et un petit peu les doigts. Sa mère, Linda, emmena le corps désormais lourdement handicapé de sa fille en pèlerinage à Medjugorje, où elles furent présentes lors d'une Apparition de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, Audrey sembla consciente durant l'Apparition et hocha de la tête comme pour dire « Oui ». Linda sa mère compris qu'Audrey communiquait avec Très Sainte la Vierge Marie et qu'elle avait donné son accord pour devenir une âme-victime. Audrey ne fut pas guérie de sa maladie physique à Medjugorje, mais elle y reçut une grâce infiniment plus grande: celle d’obtenir la guérison de ceux qui se confient à son intercession! Des miracles eucharistiques, les stigmates d'Audrey, des parfums de rose et des faits surnaturels ont entouré sa personne depuis l’année 1989, à tel point que l’Eglise locale a fait une enquête à ce sujet, excluant qu’il s’agisse d’une tromperie... Son cas rappelle au monde la valeur inestimable de la vie humaine, quel que soit l’état dans lequel la personne se trouve. Dans notre société qui prône la culture de la mort à travers l’avortement, l’euthanasie et le fait de tuer des embryons humains dans un but thérapeutique, Audrey Santo et sa famille ont, au contraire, choisi la vie. Les démarches en vue de l'ouverture de sa cause de béatification sont en cours.

Bibliographie: "Choisir la vie, le miracle Audrey Santo", de Patrizia Cattaneo, disponible aux Editions du Parvis

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Prière pour obtenir une faveur par l’intercession de la Servante de Dieu Audrey Santo


Seigneur Jésus-Christ, Vous avez fait de la jeune Audrey Santo une âme-victime qui s’est sacrifiée pour être, pour notre temps, une missionnaire et un témoin de Votre amour. Donnez-nous de partager son grand amour de l’abandon à la Volonté Divine, et de Votre Divine Présence toujours Vivant parmi nous. Ô mon Sauveur, accueillez l'offrande de nos souffrances pour la conversion de nos frères. Accordez-moi aussi, par l’intercession d’Audrey Santo, la faveur de (…) que je Vous demande avec confiance, en communion avec elle et tous les Saints envers qui j’ai une fidèle dévotion, pour la plus grande gloire de Dieu.


Ô merveilleuse petite Audrey, par l’offrande des mérites de tes indicibles souffrances et de ton héroïque et édifiant abandon à la Volonté Divine, intercède pour moi (nous) auprès de Dieu notre Père et de Jésus Son Divin Fils, notre Sauveur, et obtiens-moi (nous) la grâce de (…)
Petite Audrey Santo, prie pour nous et avec nous. Amen.

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Relations de grâces

Little Audrey Santo Foundation
68 S. Flagg Street

Worcester, MA 01602 U.S.A.

www.littleaudreysanto.org


Mail: saint@littleaudreysanto.org

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28 septembre 2010

Neuvaine en l'honneur de Saint Gabriel de l'Addolorata

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Saint Gabriel de l'Addolorata

Religieux Passioniste

1838 1862

Fête le 27 février


Saint Gabriel naquit le 1er mars 1838 à Assise, en Italie, de parents honorables et pieux. Il ne parut point dans sa jeunesse devoir atteindre un jour aux sommets de la perfection. Car s'étant attiré les faveurs du monde par ses riches qualités du cœur et de l'esprit, il en rechercha, pendant un certain temps, les dangereux plaisirs. Cependant la Très Sainte Vierge veillait sur lui. Non seulement, Elle ne permit pas que celui qui devait tant l'honorer et compatir si amoureusement à Ses Douleurs, perdit l'innocence baptismale, mais elle l'aida aussi à briser tous les liens qui le retenaient dans le siècle. Gabriel s'était déjà senti appelé à la vie religieuse, lorsqu'un jour, agenouillé devant une image de Marie, il entendit une voix intérieure lui dire: « Le monde n'est point pour vous ». Ce fut alors qu'il eut le courage de dire adieu a tout ce qu'il avait aimé jusque là. Il entra donc, en 1856, dans l'Ordre des Passionistes, qui était voué au culte de la Passion de Notre Seigneur et des Douleurs de Sa Sainte Mère. En moins de six ans, par le simple accomplissement de tous les devoirs de son état, il parvint à une si éminente sainteté qu'il mérita à l'égal de Saint Louis de Gonzague et de Saint Jean Berchmans, le titre de « Patron de la Jeunesse ». Il mourut le 27 février 1862 au Couvent d'Isola, à l'âge de 24 ans. Dieu glorifia son tombeau par d'innombrables miracles. Aussi moins de soixante ans après sa mort, le 13 mai 1920, il fut mis solennellement au nombre des Saints.

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Neuvaine en l'honneur de Saint Gabriel


Père éternel, source de toute grâce, prosterné en adoration devant Vous et pénétré de reconnaissance pour les faveurs nombreuses et extraordinaires que Vous avez accordées à Votre Serviteur Gabriel, je Vous en conjure, faites qu'imitant sa docilité à Vos inspiration et son courage héroïque à les mettre en pratique, je sois désormais plus attentif à écouter Votre Voix et plus fidèle à accomplir en tout Votre Sainte Volonté.


Gloire au Père


Fils éternel du Père, glorieuse Image de Sa Bonté, prosterné en adoration devant Vous et pénétré de reconnaissance pour les Lumières que vous avez données à Votre Serviteur Gabriel sur les grands Mystères de Votre Souffrance et de celles de Votre Sainte Mère, et pour les fruits que Vous luis avez fait retirer de la contemplation de ces abîmes d'Amour, je Vous en conjure, faites que, méditant souvent comme lui Vos Douleurs et celles de Marie, je trouve au pied de la Croix le soulagement dans nos épreuves et que, Vous recevant fréquemment et pieusement au Sacrement de Votre Amour et de Votre Passion, je console Votre Cœur et sauve mon âme.


Gloire au Père


Esprit Saint, Consolateur des âmes, prosterné en adoration devant Vous, et pénétré de reconnaissance pour l'amour dont Vous avez enflammé l'âme de Votre Serviteur Gabriel et pour les oeuvres héroïques de renoncement que Vous lui avez donné d'accomplir, je Vous en conjure, faites que mon cœur, comme le sien, se revête de Votre Force aimante et que plein de mépris pour les vanités du monde et saintement avide des biens célestes, il produise enfin les mêmes oeuvres du salut.


Gloire au Père


Prière à Saint Gabriel


Saint Gabriel, qui avez trouvé dans la dévotion aux Douleurs de Marie la voie la plus sûre et la plus facile à la perfection, je vous supplie de m'obtenir également un tendre amour pour la Très Sainte Vierge. Et puisque Dieu a manifesté votre puissance d'intercession par tant de miracles, obtenez-mois aussi se Sa Bonté Toute Puissante la grâce (…). Je vous la demande pour l'amour de notre Céleste Mère. Son amour a eu tant d'empire sur votre cœur que, jamais, pendant votre vie terrestre, vous n'avez refusé ce que l'on vous demandait en Son Nom. Aussi, maintenant qu'au Ciel, vous jouissez de sa présence bénie, j'espère fermement que vous accueillerez favorablement mes prières et m'obtiendrez les grâces nécessaires au Salut de mon âme. Ainsi soit-il.


Réciter ensuite 7 Je Vous Salue Marie en l'honneur des 7 Douleurs de Marie


Approbation Ecclésiastique

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27 septembre 2010

Le Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

27 septembre 2010

La Vénérable Anne de Guigné

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La Vénérable Anne de Guigné

1911-1922

« Je veux que pour Jésus, mon cœur soit pur comme un lys ».

« On a bien des joies sur la terre, mais elles ne durent pas; celle qui dure, c'est d'avoir fait un sacrifice ».


Anne de Guigné naquit le 25 avril 1911 à Annecy-le-Vieux, et mourut à Cannes, en odeur de Sainteté le 14 janvier 1922. La mort de son admirable père, tombé à la tête de ses chasseurs en 1915, fut, à quatre ans, le principe de « sa conversion ». Cette enfant, d'intelligence vive, de volonté ardente, facilement violente et jalouse, acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires. Sa Première Communion, à six ans, acheva de la transformer. Extérieurement, ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants; effacée et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses jeux. Intérieurement, Dieu opérait en son âme des merveilles. Son humilité, sa douceur, son obéissance, son amour du sacrifice, son exquise et universelle Charité atteignirent un éclat remarquable. Sa manière de communiquer remuait les coeurs, et plusieurs fois on la vit comme transfigurée. Ses pensées révélaient aussi sa sainteté. Sa pureté était rayonnante et sa bonté sans limites.


Neuvaine au Sacré Cœur pour obtenir la glorification d'Anne de Guigné


Seigneur Jésus, Vous qui avez dit, dans Votre grand Amour: « Laissez venir à Moi les petits enfants », nous Vous en supplions, accordez-nous la grâce que nous Vous demandons, afin que, glorifiant par Vos miracles, l'enfant privilégiée de Votre Divin Cœur, nous puissions mieux Vous servir en l'imitant et mieux Vous aimer en l'invoquant. Ainsi soit-il.


Imprimatur

Annecy, le 1er novembre 1925

+ Florent-Michel Marie

Evêque d'Annecy


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15 septembre 2010

Le Serviteur de Dieu Gérard Raymond

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Le Serviteur de Dieu Gérard Raymond

1912-1932


Le Serviteur de Dieu Gérard Raymond naît à Québec, dans la paroisse de Saint-Malo, le 20 août 1912, fils de Camille Raymond et Joséphine Poitras. En 1924, il entre au Petit Séminaire de Québec. Au cours de sa quatrième année d'études, il lit le livre « Paul-Émile Lavallée » dont l’auteur est le futur archevêque de Québec, Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve. La lecture de ce livre sera déterminante, confie-t-il dans son journal. Le 2 janvier 1932, Gérard Raymond écrit dans son journal: « Je viens de cracher, ce soir, le sang pour la première fois de ma petite vie… Je suis prêt à tout accepter… Donner mon sang en pleine vigueur de jeunesse, cela vaut bien le martyre lointain d’un vieillard de demain ». Le 5 juillet 1932, Gérard Raymond, meurt à l’Hôpital Laval à l’âge de 19 ans. Dans la préface du Journal de Gérard Raymond, publié en 1937 et réédité en 1954, on peut lire les propos du cardinal Villeneuve: « En traits inégaux mais de plus en plus saillants, le journal de Gérard Raymond dessine le travail de la grâce dans son âme d’écolier… Quand le journal s’achève, la plume de l’auteur lui tombe des mains, mais on le sent consommé, au sens du Livre de la Sagesse: consummatus in brevi ». Face aux innombrables grâces, conversions, guérisons et autres faveurs temporelles, le 29 mai 1956, Mgr Maurice Roy, archevêque de Québec, ouvre la cause de Béatification de Gérard Raymond. La Sacrée Congrégation procède enfin à l’ouverture des trois procès ordinaires le 28 mai 1968. Depuis, sa cause de béatification est en instruction à Rome. Une messe commémorative est concélébrée, chaque année, le 5 juillet, anniversaire du décès de Gérard Raymond, à l’église Sainte-Angèle de Saint-Malo de Québec.


Prière pour la Béatification de Gérard Raymond


Seigneur Jésus, qui avez comblé de grâces Votre fidèle Serviteur Gérard Raymond, c'est en toute confiance que nous recourons à son intercession. Faites qu'en considération de ses mérites, nous puissions obtenir la faveur (…) que nous Vous demandons et toute soumission à la Volonté de Votre Père. Alors nous aurons la joie de témoigner de son crédit auprès de Vous dans le Ciel et de contribuer ainsi à sa Glorification sur la terre. Amen.


Imprimatur

Paul Nicole V.G.

Québec, le 16 août 1982


Relations de grâces

Cause de Béatification de Gérard Raymond

Séminaire de Québec

1, rue des Remparts

Case Postale 460

Québec (Québec) G1R 5L7


Biographie du Serviteur de Dieu Gérard Raymond,

Cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-1917332-le_serviteur_de_dieu_gerard_raymond.html



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12 septembre 2010

Vénérable Chiara Luce Badano

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La Vénérable Chiara Luce Badano

1971-1990

Fête le 7 octobre


L'histoire de Chiara Badano est simple et extraordinaire à la fois. Sa naissance le 29 octobre 1971 à Sassano (Italie du Nord-Ouest) comble de joie ses parents qui, depuis onze années espéraient un tel événement. Bien que la famille ne dispose que de modestes revenus, le papa est camionneur , la maman quitte son poste d'ouvrière dans une entreprise de pâtisserie pour « suivre sa fille ». Chiara, enfant joyeuse et vive, sait se réjouir des petites choses et se montrer généreuse. Dans un devoir d'école, elle demande à Jésus pour Noël non pas des jouets mais « la santé pour mamie Gilda et toutes les personnes qui ne vont pas bien ». A neuf ans, elle fait une rencontre fondamentale pour le reste de sa vie avec "l'idéal de l'unité", lors d'un rassemblement d'enfants du Mouvement des Focolari. Son enthousiasme est tel qu'elle va entraîner ses parents à participer au Familyfest en 1981, un festival mondial de familles organisé par les Focolari. Ce sera le début de leur conversion…


La souffrance embrassée rend libre


En parcourant les cahiers d'école de Chiara, on note son émerveillement devant la vie. Adolescente, elle aime retrouver ses copains et copines dans un café les soirs de week-end. Elle adore chanter et danser, ne supporte pas de rester immobile et aimerait bien être hôtesse. Très sportive, elle pratique la natation, le tennis et les balades en montagne. C'est précisément lors d'un match de tennis qu'elle éprouve une douleur subite et lancinante à l'épaule. Les médecins, qui au début avaient diagnostiqué un simple cal osseux, doivent se rendre à l'évidence. Il s'agit en fait d'une forme de cancer des os parmi les plus graves et les plus douloureuses. Chiara accueille la nouvelle avec courage. Après un long silence, sans pleurs ni rébellion, elle dit: « Je suis jeune, je m'en sortirai! ». Pour elle, commence en fait une rapide ascension vers la sainteté. Examens médicaux, opérations chirurgicales, chimiothérapie… Rien n'y fait et le mal galope, atteignant la moelle épinière. Ses jambes sont désormais paralysées. Les soins s'avèrent très douloureux. Chiara refuse cependant la morphine parce cela lui enlèverait toute lucidité. Elle se dit convaincue que la souffrance embrassée rend libre. Sa force, elle la puise dans sa foi, dans sa découverte à travers la spiritualité des Focolari de Jésus, de « Jésus abandonné » qui a pris sur lui toutes les souffrances lors de son cri d'abandon sur la croix. « L'important, c'est de faire la volonté de Dieu. J'avais des projets personnels, mais Dieu avait les siens pour me garder avec lui. Jésus m'a envoyé cette maladie au moment juste. Vous ne pouvez imaginer quelle est ma relation avec Jésus maintenant! Il me semble qu'il m'appelle à quelque chose de plus, de plus grand… raconte Chiara à ses amis. Peut-être vais-je rester sur un lit pendant des années. Je n'en sais rien. Pour moi, il n'y a que la volonté de Dieu qui importe: la faire bien, vivre l'instant présent, entrer dans le « jeu » de Dieu […] Un autre monde m'attend et je n'ai qu'à m'abandonner. Je sens que je fais partie d'un projet splendide qu'on me dévoile peu à peu ». Ces paroles fortes accompagnent son témoignage de vie.


Sa chambre, lieu de rencontres et d'unité


Chiara offre tout ce qu'elle vit pour les jeunes, pour son diocèse, pour ceux qui sont loin de la foi, pour les missions, pour les Focolari. Le jour de ses 18 ans, elle reçoit une importante somme d'argent… qu'elle s'empresse de donner à un ami qui travaille en Afrique auprès d'enfants pauvres et malades. Sa chambre, d'abord à l'hôpital, puis à la maison, devient lieu de rencontres, d'apostolat et d'unité. C'est son « église ». Les médecins sont touchés par son attitude. L'un d'eux, Antonio Delogu, commente: « Son sourire et ses grands yeux lumineux nous prouvaient que la mort n'existe pas, il n'y a que la vie ». La chimiothérapie lui fait perdre ses cheveux auxquels elle tenait tant. A chaque mèche qui se détache, elle prononce un simple et intense « Pour toi, Jésus ». Un dialogue lumineux de foi et d'amour surnaturel s'établit avec sa maman qui passe d'interminables journées auprès d'elle. « Maman, est-ce juste de mourir à 18 ans? », « Je ne sais pas si c'est juste. Mais si Dieu a ce dessein sur toi, nous devons faire sa volonté »; « Maman, cela me plairait tellement de faire de la bicyclette, et Dieu m'a pris mes jambes », « Jésus t'a pris tes jambes, mais il t'a donné des ailes! », « Tu as raison. Si on me demandait si je voulais me promener, je dirai non parce que, telle que je suis, je suis plus proche de Jésus »… Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari, la suit au long de sa maladie et entretient avec elle une correspondance vitale. « Je lui dois tout » affirme l'adolescente, au point de lui demander un « nom nouveau » pour marquer son adhésion particulière à l'idéal de l'unité. Ce sera: Chiara Luce (Claire Lumière) telle une lumière qui illumine tant de personnes. Nombre de personnes viennent lui rendre visite. « Si au début, nous venions la voir pour la soutenir, bien vite nous avons compris qu'elle nous attirait comme un aimant » commente un jeune. Tous ceux qui viennent la voir expérimentent près d'elle une « atmosphère de paradis ». Assis sur un tabouret au pied du lit de Chiara, l'évêque du diocèse (Aqui) Mgr Martino, est frappé par la profondeur spirituelle de Chiara: « Son apprentissage de la sainteté est soutenu par son idéal de vie, par sa générosité, par sa disponibilité à l'amour si caractéristique des adolescents […] Je sentais aussi en elle la présence de l'Esprit Saint qui la rendait capable de transmettre à ceux qui l'approchaient sa façon d'aimer Dieu et tous les hommes ». Emu, le cardinal Saldarini lui demande un jour: « Tu as des yeux merveilleux, une lumière merveilleuse. D'où te vient-elle? ». Et Chiara Luce de répondre simplement: « Je m'efforce d'aimer beaucoup Jésus ».


« Si tu le veux, toi, Jésus, moi aussi je le veux »


« Si tu le veux, toi, Jésus, moi aussi je le veux » ne cesse de répéter Chiara Luce alors que le mal progresse inexorablement et que la souffrance la tenaille. « Je me sens si petite et le chemin à parcourir est si ardu! Mais c'est l'Epoux qui vient à ma rencontre… » reprend-elle, rappelant en cela ce qu'a vécu la « Petite » Thérèse de Lisieux. Jésus abandonné est tellement son Epoux que Chiara Luce désire se préparer particulièrement à sa rencontre. Elle choisit une robe blanche avec une petite ceinture rose et la fait essayer à une amie pour voir l'effet produit. Ce sera sa robe pour « les noces », ses funérailles. C'est elle qui choisit les fleurs, les chants, les lectures et donne pour consigne à sa mère: « Quand tu me prépareras sur mon lit de mort, maman, tu ne devras pas pleurer, mais répéter « Maintenant Chiara Luce voit Jésus ». » Ainsi, le dimanche 7 octobre 1990, le jour de Notre-Dame du Rosaire, à quatre heures du matin, elle adresse ses dernières paroles à sa mère: « Sois heureuse car je le suis! » Son dernier don sera celui de ses yeux qui, greffés, permettront à deux garçons de retrouver la vue. 2000 personnes, au moins, de tous âges et de tous milieux sociaux, croyants ou non, assistent à ses obsèques. Il y règne une atmosphère de joie simple. Mgr Martino qualifie dans son homélie Chiara Luce de « fruit de la famille chrétienne, d'une communauté de chrétiens, d'un mouvement qui vit l'amour réciproque et rayonne de la présence de Jésus ». Tout ne s'arrête pas là. Bien au contraire. Des personnes qui apprennent l'histoire de Chiara Luce se sentent poussées à vivre plus radicalement l'Evangile, à mettre Dieu à la première place dans leur vie. Sa tombe est même devenue un lieu de pèlerinage accueillant fleurs, offrandes pour « ses » petits amis d'Afrique, lettres et demandes de grâces. Sa sainteté est devenue contagieuse… A tel point que, le 7 décembre 1998, la Congrégation pour la cause des saints a fait savoir à l'évêque du diocèse d'Aqui qu'aucun obstacle ne s'opposait à l'enquête diocésaine en vue de la béatification de la « servante de Dieu », Chiara Badano. Dans quelques mois, son dossier sera soumis au Vatican. « Soyez une génération de saints! » répète toujours Chiara Lubich aux jeunes Focolari. Chiara Luce, par sa vie, ses vertus prouvées, sa charité sans limite et sa confiance totale en Dieu, est un reflet de l'unique sainteté, celle de Dieu. Ainsi, est-il tout à fait possible d'être sainte à 18 ans!


Texte extrait du site www.servir.freesurf.fr

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Béatification de Chiara Luce Badano le samedi 25 septembre 2010 à Rome


Elle est la première du Mouvement des Focolari à accéder à la béatification. Une jeune fille de 19 ans, Chiara Luce Badano, décédée en 1990 d’un cancer des os qu’elle a vécu de façon héroïque. Chiara Luce née à Sassello (près de Savone) le 29 octobre 1971, a manifesté très tôt sa générosité. À 4 ans, elle choisissait avec soin les jouets qu’elle voulait offrir aux enfants pauvres. A 9 ans, elle rencontre les jeunes du Mouvement des Focolari. Elle fait sien immédiatement leur idéal d’unité et d’amour, et s’engage dans sa paroisse. À 17 ans, un cancer des os est diagnostiqué. L’adolescente débordante d’énergie sera immobilisée par la maladie et se réalisera pleinement. « Si tu le veux, Jésus, je le veux aussi » aimait-elle répéter. Son rayonnement est immédiat, tant et si bien qu’à peine 10 ans après sa mort en 1990 son procès de béatification est engagé. En décembre 2009, la publication par Benoît XVI du décret reconnaissant un miracle attribué à Chiara Luce et la faisait passer de « vénérable » à « bienheureuse ». C’est Mgr Maritano, qui l’a connue personnellement alors qu’il était son évêque (diocèse d’Acqui) qui a pris l’initiative du procès de béatification: « Il m’a semblé que son témoignage était important, en particulier pour les jeunes. Nous avons besoin de sainteté aujourd’hui aussi. Il faut aider les jeunes à trouver une orientation, un but, à dépasser les incertitudes et la solitude pour trouver des réponses aux questions suscitées par les difficultés, la souffrance, la mort, toutes leurs inquiétudes. » Chiara Lubich (1920-2008), la fondatrice des Focolari, à qui Chiara Luce Badano était très liée par une correspondance fournie, avait commenté en mars 2000 à la fin de la phase diocésaine du procès de béatification: « Nous pouvons nous ressourcer à sa vie. Elle est un modèle et un témoin pour les jeunes et pour les personnes plus âgées car elle a su transformer sa « passion » en un chant nuptial. » La présidente actuelle du Mouvement des Focolari, Maria Voce, propose de « saisir cette occasion pour faire connaître le plus largement possible le message que Chiara Luce nous a laissé: « Dieu est Amour. » Les cérémonies de béatification seront présidées le samedi 25 septembre 2010 à Castel di Leva près de Rome par Mgr Amato, Préfet de la Congrégation pour la cause des saints, et le dimanche 26 septembre dans la Basilique de St Paul-hors-les-murs, par le Cardinal Bertone, Secrétaire d’État du Vatican. Le samedi soir un rassemblement festif et priant de jeunes se tiendra dans la Salle Paul VI au Vatican.


Extrait du site www.france-catholique.fr

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Prière pour demander la glorification de la Vénérable Chiara Luce Badano


Ô Père, source de tout bien, qui, par les mérites de ton Fils Jésus, suscites des merveilles de bonté en ceux qui se confient à ton amour, nous te rendons grâces pour le témoignage chrétien de Chiara Badano. Animée par l'ardeur de ton Esprit, elle a trouvé dans l'union avec Jésus l'idéal de vie et la force d'accomplir, en filial abandon à ta volonté, l'offrande de sa jeunesse pour le bien de l'Église. S'il est conforme à ton dessein que l'exemple de la Vénérable Servante de Dieu soit proposé à la vénération des fidèles, nous te prions, accorde-nous la grâce (….) pour l'exaltation de ta bonté de Père. Nous te le demandons pour le Christ, notre Seigneur. Amen.


Bibliographie: Un sourire de paradis, Éditions Nouvelle Cité (96 p.10 euros)

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Pour mieux connaître Chiara Luce Badano


Sites sur Chiara Luce Badano

www.chiaralucebadano.it

http://chiaraluce.free.fr


Biographie détaillée et photos sur le site www.focolari.fr

29 août 2010

Chiara Luce Badano

La Vénérable Chiara Luce Badano

Une vidéo sur une jeune fille que j'aime beaucoup, qui sera béatifiée le 25 septembre prochain, la Vénérable Chiara Luce Badano, du Mouvement des Focolari, elle est une figure de sainteté extraordinaire, et aussi une très grande sainte, je vous invite à regarder cette vidéo.

CH Chiaraluce from chiara luce on Vimeo.

17 juin 2010

Litanies de Saint Louis de Gonzague

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Litanies de Saint Louis de Gonzague

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, mère de Dieu et la nôtre, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, patron de la jeunesse, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui avanciez en âge et en sagesse devant Dieu et devant les hommes, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui fûtes fidèle à Dieu jusque dans les moindres choses, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui désirâtes avec la plus vive ardeur la dissolution de votre corps, pour être réuni à Jésus-Christ, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui avez généreusement exposé votre vie pour soulager le prochain, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, à qui la crainte du Seigneur a fait supporter volontiers de cruelles douleurs, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui vîtes approcher votre dernière heure avec une âme véritablement magnanime, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, patron de la jeunesse , priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, dont la mort a été précieuse aux yeux du Seigneur, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui, dans le court espace de votre vie, avez fourni une longue carrière, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, dont la mort est pour la jeunesse un aiguillon et un modèle continuel de vertu, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui même après votre mort nous faites entendre votre voix, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, que le Seigneur a rendu participant de la gloire des Saints, priez pour nous,

Saint Louis de Gonzague, qui suivez en tous lieux l'Agneau sans tache, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, notre protecteur et notre appui, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Ne cessez, ô grand Saint, d'invoquer pour nous le Seigneur notre Dieu,

Afin qu'il nous accorde le salut.

Prions

Seigneur, qui, en appelant à vous Saint Louis de Gonzague, n'avez fait que l'élever à une vie plus parfaite, accordez-nous par ses mérites et son intercession, de persévérer si constamment dans la vigilance et la prière, que nous méritions de paraître purs à vos yeux au sortir de la vie, et de nous reposer éternellement avec lui dans le sein de votre miséricorde, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Téléchargez le texte des Litanies de Saint Louis de Gonzague (pdf) en cliquant ici

17 juin 2010

Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague 3/3

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Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague

Cinquième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de l'amour du prochain

Charité patiente

On n'aime pas son prochain, quand on ne sait pas souffrir patiemment ses défauts et ses imperfections; et c'est par cette raison, que la première qualité de la charité, selon la doctrine de l'apôtre saint Paul, est d'être patiente; la charité, dit-il, est patiente. On peut dire que saint Louis de Gonzague porta cette charité jusqu'à l'héroïsme. Il souffrait non seulement avec patience, mais avec joie, les mépris, les insultes et les outrages. Un des plus sûrs moyens de s'attirer des marques de sa bienveillance, était de lui témoigner peu d'estime et peu d'affection. Ce n'est pas qu'il fût insensible: au contraire, il était naturellement vif et impatient. On s'en était aperçu dans sa première enfance; mais il s'était tellement appliqué à dompter son humeur que, lorsqu'il fut parvenu à l'âge de raison, on n'aperçut jamais en lui aucun mouvement de colère ni d'impatience. Voulez-vous savoir si vous aimez votre prochain? voyez si vous supportez patiemment ses défauts, si vous ne lui témoignez, aucun mécontentement, et si vous ne cessez pas de l'aimer, quoiqu'il vous offense. La vraie charité n'envisage pas, dans son prochain, les qualités naturelles qui peu vent le rendre aimable; elle l'aime parce que Dieu le veut, parce qu'il le commande;elle ne voit que Dieu en lui, et elle couvre d'un voile toutes ses imperfections, parce qu'elle craint de les apercevoir. « La charité, dit l'apôtre Saint Pierre, couvre la multitude des péchés ». Mesurez la vôtre par cette règle, et vous n'y serez jamais trompé.

Une charité industrieuse

La charité est ardente et habile à trouver les moyens de se rendre utile au prochain. Le feu, qui est le plus actif de tous les éléments, est le symbole de cette vertu. Saint Louis de Gonzague ne cessa jamais de travailler au salut, au bonheur et à la consolation de ses frères. Il eut toujours une tendre compassion pour les malheureux, et rien ne le touchait plus sensiblement que le malheur de ceux qui s'égarent et qui se perdent dans les voies de l'iniquité. Etant encore dans le monde, ce jeune prince ne dédaignait pas d'enseigner la doctrine chrétienne au peuple le plus vil et le plus grossier; il l'exhortait à quitter ses mauvaises habitudes. Il employait une partie de son temps à terminer les procès et les querelles. Devenu religieux, il allait dans les rues de Rome instruire les plus pauvres, et les conduisait lui-même à leur confesseur. Ne pouvant encore prêcher dans les chaires, il tâchait du moins d'inspirer l'amour de la piété, par des conversations familières; et il expliquait les vérités éternelles d'une manière si touchante, qu'il convertit dans la ville de Sienne un grand nombre de jeunes gens qui embrassèrent l'état religieux. Songez à tout le bien que vous pouvez faire dans l'état où la Providence vous a placé, en instruisant le prochain au moins par de bons exemples, et par des sentiments de piété que vous tâcherez de leur inspirer à propos, selon les occasions; par là, vous pouvez vous approprier en quelque sorte les vertus et les mérites des autres, puisque vous en recueillerez les fruits et la récompense. Vous ferez valoir le Sang de Jésus Christ, puisque ce sera par vos soins qu'on le verra fructifier. Est-il une vertu plus belle et plus propre à orner une âme, que la charité? Est-il un travail plus noble et plus utile que celui qui a pour objet des biens éternels? Quel malheur si vous veniez à y renoncer par négligence ou par respect humain! Sachez que chacun de vous est chargé par le Seigneur de veiller et de travailler au salut de son prochain.


Une charité généreuse

L'acte le plus généreux et le plus héroïque de la charité chrétienne, est de sacrifier sa propre vie pour le saint de ses frères. La charité de saint Louis de Gonzague s'éleva jusqu'à ce degré sublime de la plu» haute perfection. Il en donna des preuves dans le temps que la ville de Rome fut affligée de la peste. Il demanda et il obtint la permission de se dévouer au service des pestiférés. Il y courut avec une telle ardeur que les autres rougissaient de prendre tant de précautions pour conserver leur vie, tandis que le jeune Louis exposait la sienne avec tant de courage; il s'attachait par préférence à rendre aux malades infectés de la contagion, les services les plus bas et les plus dégoûtants, et ce fut dans ce saint exercice qu'il contracta une maladie de langueur qui le consuma lentement, et qui le conduisit enfin au tombeau : peut-on se figurer une mort plus heureuse? Dès qu'il se vit près de sa fin, il chanta un cantique d'actions de grâces, et répéta plusieurs fois ces paroles du Prophète: « Nous irons avec joie dans la maison du Seigneur ». Il sut l'heure de sa mort par une révélation divine, et pendant une nuit, qui ne lui parut qu'un moment, il fut ravi en extase, et goûta d'avance les délices du paradis. Il rendit ensuite son âme à Dieu, en baisant le crucifix. Fut-il jamais une mort plus belle et plus désirable? Puisse-je, ô mon Dieu! mourir ainsi de la mort des justes! Avez-vous songé jusqu'à présent à vous procurer une mort sainte et précieuse devant Dieu? Pensez-vous que la vie que vous menez et les actions que vous faites soient propres à rendre votre fin heureuse? Nous ne faisons que semer pendant le cours de cette vie mortelle, dont la dernière heure est le temps de la moisson qui se fait par la faux tranchante de la mort. Préparez-vous donc une heureuse récolte par des semences de vertus, puisque vous êtes sûr, selon la parole de l'Apôtre, que l'homme ne recueillera que ce qu'il aura semé.

Prière

Grand saint! qui avez aimé le prochain comme vous-même, et plus que vous-même; s'il est vrai que la chanté qui naît sur la terre s'augmente et se perfectionne dans le ciel, ne puis-je pas espérer qu'étant aujourd'hui élevé dans ce séjour de la gloire, vous me ferez éprouver les effets de cette charité généreuse et compatissante que vous avez toujours exercée pendant votre vie, et que vous ne me refuserez pas une place dans votre cœur? J'ai recours à vous avec une humble confiance, daignez répandre sur moi quelques étincelles de ce feu divin dont vous fûtes embrasé. Je suis chrétien, et je n'aime pas mon prochain comme je le dois; je ne l'aime pas comme Dieu veut que je l'aime; je ne l'aime pas autant qu'il m'ordonne de l'aimer; je ne l'aime pas uniquement pour plaire à Dieu; je me conduis en aveugle,et ne prends point d'autre guide que mes passions. Aidez-moi à réformer le désordre habituel qui règne dans mes affections; et afin que je meure comme vous, de la mort des justes, apprenez-moi à sanctifier toutes les actions de ma vie , et obtenez moi des grâces qui me procureront une heureuse tranquillité à ce moment terrible qui doit décider de mon sort pour une éternité heureuse ou malheureuse. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« Prenez en bonne par tout ce que vous voyez faire aux autres et gardez-vous de trouver en eux plus de défauts que dans vous. Rejetez les pensées de vanité et d'orgueil qui vous portent à vous croire meilleur et plus estimable que les autres. Appliquez vous sans cesse à connaître vos défauts et à ignorer ceux de vos frères. La charité, dit saint Paul, ne pense mal de personne ».

« Celui qui néglige d'aider l'âme de son prochain ne sait pas aimer Dieu, puisqu'il ne cherche pas à augmenter sa gloire. Ne manquez jamais, dans la conversation, de saisir quelque occasion naturelle de blâmer le vice et de louer la vertu; si votre état ne vous met pas a portée de contribuer autrement au salut et à l'instruction du prochain, vous êtes obligé de l'instruire selon votre pouvoir; et si chacun doit parler avantageusement de sa profession, à plus forte raison un chrétien doit-il prendre hautement le parti de la vertu contre le vice ».

« Les entretiens qui ne roulent que sur des choses indifférentes n'ayant rien de contraire à la loi de Dieu, peuvent être permis; mais, dans la dernière maladie, une âme prête à paraître devant son Juge doit oublier toutes les. choses de la terre. Ne perdez jamais de vue cette maxime, quand une maladie dangereuse vous conduira aux portes de l'éternité; et lorsque vous visiterez les malades, tenez-leur des discours convenables à leur état. Que votre conversation soit' édifiante dans le temps de l'infirmité, dit le Sage; tâchez de vous sanctifier de plus en plus jusques au dernier soupir ».

Exemples

On raconte divers miracles opérés par l'intercession de saint Louis de Gonzague, que l'on peut regarder comme des preuves sensibles de sa charité bienfaisante et de sa tendre compassion pour les malheureux. Les religieuses d'un couvent de la ville de Fano, qui se trouvaient réduites à une extrême pauvreté, ayant eu recours à li i par de ferventes prières, une très petite quantité de farine qui leur restait, multipliée sans aucun secours humain, les fit subsister pendant plusieurs mois, et beaucoup de malades furent guéris par cette nourriture miraculeuse. Un pauvre artisan de la ville de Naples éprouva pareillement la charité du Saint dans une pressante nécessité. Il devait une somme de quarante ducats qu'il n'était pas en état de payer, et le terme du paiement étant expire, il sortit de sa maison, accablé de tristesse et réduit au désespoir. En passant devant l'église des Jésuites, il aperçut le portrait du bienheureux Louis de Gonzague qu'il ne connaissait pas, et dont il n'avait jamais entendu parler. C'était le jour où l'on célébrait sa fête; il considéra ce portrait avec beaucoup d'attention, et, dans le trouble où il était: « O saint jeune homme! s'écria-t-il, que cous en coûterait-il de payer mes dettes ». Le lendemain, en allant à la banque des pauvres, il rencontra tous ses créanciers, l'un après l'autre, qui lui apprirent qu'ils avaient reçu tout l'argent qu'il leur devait; qu'une personne inconnue le leur avait apporté de sa part, et qu'il était entièrement quitte envers eux. Il comprit alors que le Saint auquel il s'était adressé avait exaucé sa prière; et après lui avoir rendu grâces d'un si grand bienfait, il résolut de l'invoquer avec confiance et de se mettre sous sa protection.

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Sixième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de l'amour que nous devons à Dieu

En elle-même

Si saint Louis de Gonzague fut un grand Saint par les autres vertus, il fut un ange et un séraphin par l'amour rie Dieu. Son cœur était embrasé d'un feu céleste, dont les ardeurs produisaient sur son corps des effets prodigieux. Il ne pouvait penser à la bonté divine ni en entendre parler, sans tomber dans un état de langueur et de défaillance. Son cœur était tellement ému qu'il en perdait la parole et la respiration. Son supérieur se crut obligé plus d'une fois de modérer les transports de son zèle, et il consentit, par obéissance, à se priver de la douceur ineffable de ses extases, en disant à Dieu:  « Retirez-vous de moi, Seigneur ». Que dois je penser de moi-même, à la vue d'an si grand prodige de ferveur et d'amour? Quoi! Seigneur, je ne puis me résoudre à vous aimer, vous ne trouvez en moi que froideur et qu'indifférence; cet amour que je vous dois est, de tous les sentiments, celui que mon cœur a le plus de peine à former? Fous ne lui offrez cependant que des objets capable de l'enflammer: une bonté immense et inaltérable, une intelligence sublime, une puissance sans bornes, une beauté parfaite, des perfections infinies; que faut-il donc de plus pour attirer mon amour? N'est-ce pas de vous que nous recevons tous les dons de la nature et de la grâce que vous nous accordez pour nous conduire à la gloire? Hélas! toutes ces vérités sont dans mon cœur: il les croit; mais il ne les sent pas; il n'en est pas enflammé. O insensibilité prodigieuse et incompréhensible! « Un homme, disait le Sage, peut-il donc tenir du feu dans son sein, sans qu'il prenne à ses vêtements? » Jusque à quand des vérités si capables d'allumer toutes les flammes de l'amour divin demeureront-elles ensevelies au fond de mon âme comme un feu caché sous la cendre? N'est-il pas temps qu'il éclate, et que, sans cesse excité par une méditation profonde et continuelle de ces grandes vérités, il produise dans mon cœur un embrasement qui ne finisse jamais?

En Jésus crucifié

La bonté divine ne parut jamais avec plus d'éclat que dans un Dieu crucifié, et c'était par la vue de ce Dieu mourant que saint Louis de Gonzague nourrissait son amour. Rien ne pouvait le détacher d'un objet si touchant: il considérait sans cesse les plaies et les souffrances de son Sauveur, qui lui inspirait un désir ardent de souffrir les opprobres et les douleurs, pour ressembler davantage à un Dieu souffrant et méprisé. Tourmenté cruellement par un violent mal de tête que lui causaient ses longues et fréquentes méditations, loin de vouloir en être soulagé, il cherchait plutôt à l'augmenter, parce qu'il le regardait comme une participation des douleurs de Jésus-Christ couronné d'épines. Il trouvait le secret d'adoucir chaque espèce de souffrance, par la considération de celles de Jésus-Christ, qui lui faisaient verser des torrents de pleurs. Vous n'êtes pas encore parvenu à ce degré d'amour qui nous rapproche si parfaitement d'un Dieu crucifié; vous n'êtes ni touché, ni attendri à la vue de ses souffrances, et vous ne sentez pas toute la reconnaissance que vous lui devez. Quoi donc! n'est-il pas juste que vous souffriez pour lui autant qu'il a souffert pour vous, et ne seriez-vous pas un monstre d'ingratitude, si vous ne l'aimiez pas autant qu'il vous a aimé? Prenez donc la résolution de méditer sans cesse les douleurs de sa passion. Si vous fixez sur lui toutes vos pensées, vous ne pourrez vous défendre de lui donner toutes vos affections, et de dire avec l'apôtre: « Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur Jésus, qu'il soit anathème ».

En Jésus caché dans le Très Saint Sacrement de l'autel

C'est dans le Sacrement de l'Eucharistie que nous découvrons toute l'étendue de la bonté divine; c'est dans ce sacrement que l'amour de Jésus Christ pour les hommes se manifeste par des effets prodigieux. « Ayant aimé les siens qui étaient sur ta terre, dit l'apôtre Saint Jean, les aima jusqu'à la fin ». Dès la première fois que Saint louis de Gonzague reçut la communion des mains de Saint Charles Borromée, il fit de cet auguste mystère l'objet éternel de son amour et de sa reconnaissance. A la vue de Jésus Christ caché sous les voiles eucharistiques, il parut animé d'une dévotion tendre, qui fit une vive impression sur tous les assistants. Il employait les trois jours qui précédaient sa communion à s'y préparer; et les trois suivants, à remercier le Seigneur d'un si grand bienfait. Toutes les fois qu'il participait a ce divin mystère, il fondait on larmes; en recevant le Corps adorable de son Sauveur, il s'abîmait, il s'anéantissait en sa présence. Si vous aviez seulement une étincelle d'amour pour Dieu, avec quelle ferveur ne le recevriez-vous pas dans la communion! Ne vous flattez pas de l'aimer, si vous négligez de vous unir à lui par la participation de son Corps et de son Sang. Quand on l'aime véritablement, loin de le fuir et de s'éloigner de lui, on le recherche avec empressement. « Venez, vous dit il, mes fidèles serviteurs, mangez ma chair et buvez mon sang ». Vous ne l'aimez pas, si Vous ne le recevez dans un cœur brûlant de chanté et d'amour, si vous ne lui rendez pas le plus parfait hommage par des actes de foi, d'espérance et de componction. Peut-être diriez-vous que vous ignorez la manière de former ces actes? cependant vous avez un grand maître qui s'offre à vous en instruire; adressez-vous à Jésus-Christ même, et il vous l'enseignera selon cette parole: « Approchez-vous de lui, et vous serez éclairés ».

Prière

Que n'ai-je, grand Saint, un cœur aussi pur, aussi touché, aussi enflammé que le votre de l'amour de son Dieu! et à qui pourrai-je mieux m'adresser pour changer mon cœur, qu'à vous qui avez imité sur la terre cette charité vive et ardente qui anime le» esprits bienheureux dans le ciel? J'ose donc vous le présenter ce cœur froid et insensible, daignez lui communiquer quelques étincelles de ce feu divin, dont vous avez reçu toutes les ardeurs; apprenez-lui à aimer son souverain bien. Oui, je le dis à ma honte, je manque à la plus essentielle de mes obligations, en refusant à mon Dieu l'amour que je lui dois. Je m'attache à de viles créatures, et je n'aime pas mon Créateur, mon Rédempteur et mon Père. Je vous conjure donc, grand Saint, par tout l'amour que vous portâtes à ce divin Maître, et que vous auriez voulu pouvoir allumer dans tous les cœurs, de m'inspirer d'autres sentiments. Obtenez moi la grâce de vivre et de mourir dans l'amour de mon Dieu; c'est la plus grande faveur que je puisse jamais attendre de votre puissante protection. Ainsi soit-il.

Maximes de Saint Louis de Gonzague, et pratique de vertus

« Celui qui a commencé à goûter combien il est doux d'être uni avec Dieu, de le servir et de l'aimer, se rend coupable d'un grand frime, s'il vient à renoncer à un si grand bonheur. Il est temps de vous unir à lui par les liens de l'amour. Accoutumez-vous donc à faire dans la journée des actes d'amour de Dieu, soit à la Messe, soit en visitant le Très Saint Sacrement. Hélas! un seul de ces actes suffit pour vous mettre en état de grâce, selon cette parole: « Celui qui m'aime sera aimé de mon Père ».

« On commence à ressentir les sentiment de l'amour divin, quand on désire sincèrement de l'aimer, et quand on est affligé de ne L'aimer pas. Ainsi, lorsque vous ne sentirez que de la froideur et du dégoût pour l'amour de Dieu, désirez du moins de l'aimer, et soyez affligé de votre indifférence. Ce désir et cette douleur vous obtiendront la grâce d'un véritable amour, selon cette parole: « Vous avez satisfait le désir de son cœur ».

« Celui qui veut aimer Dieu ne l'aime pas véritablement, s'il n'a un désir ardent et continuel de souffrir pour l'amour de lui. Quelque affliction que Dieu vous envoie, quelque peine, quelque dégoût que vous trouviez dans son service, soyez sûr que c'est par-là qu'il veut éprouver votre amour. Le Seigneur vous éprouve, afin que l'on connaisse si vous l'aimez ».

Exemple

L'an 1634, un jeune religieux de la Compagnie de Jésus , nommé Joseph Spinelli, étudiant en philosophie au collège de Palerme, fut attaqué d'une paralysie universelle, qui lui ôta jusque à l'usage de la parole. Il eût recours à saint Louis de Gonzague, pour lequel il avait depuis longtemps une dévotion particulière, et il fit vœu, si Dieu lui rendait la santé, de jeûner tous les ans, la veille de sa fête. Aussitôt il sentit un désir ardent de servir Dieu parfaitement, et il connut que cette grâce lui était accordée à la prière du Saint qui voulait guérir en même temps son corps et son âme. Quelques jours après, dans le temps qu'il redoublait ses prières avec une nouvelle ferveur, le Saint lui apparut, et lui dit ces paroles: « Joseph, le Seigneur vous rendra l'usage de la parole, quoique  par un juste jugement, vous eussiez dû en être privé pour le reste de votre vie; mais il veut que vous ne vous en serviez que pour travailler à sa gloire. N'en abusez donc jamais pour l'offenser; il faut que cette grâce soit le principe de votre salut, et qu'elle vous conduise au plus haut degré de la perfection religieuse: vous serez obligé de renouveler chaque jour la résolution que vous avez déjà prise de vivre avec plus de ferveur; ne vous laissez pas effrayer par les difficultés, je serai toujours votre guide et votre protecteur ». Le même Saint lui prédit, dans une autre apparition, qu'il serait bientôt en état d'entreprendre un long voyage. Il le guérit ensuite miraculeusement de toutes ses infirmités, et le mit en état de se consacrer aux missions des îles Philippines, où il travailla long-temps et avec fruit à la conversion des idolâtres.

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Pour le jour de la fête de saint Louis de Gonzague

Le 21 juin

Son Innocence

Le premier et le plus noble titre pour parvenir au bonheur du ciel, c'est l'innocence. Cette vertu peut se vanter d'être la plus fidèle au Dieu sanctificateur, la plus docile au Dieu rédempteur , et la plus chère au Dieu rémunérateur, puisqu'elle s'attache constamment et sans interruption à son service, avec une exactitude qui ne se dément jamais. « Qui sera digne de monter sur la montagne du Seigneur, et d'entrer dans son sanctuaire, demande le Prophète, et il répond que ce sera celui qui aura vécu dans l'innocence, ayant les mains nettes et le cœur pur ». Or, qui a jamais possédé cette belle et inestimable vertu dans un plus haut degré que saint Louis de Gonzague? Pénétrez jusque dans son cœur; examinez avec attention toutes les actions de sa vie; à peine y apercevez vous la plus petite tache et la plus légère imperfection: jugez de là quelle récompense il doit avoir reçue de ce Dieu libéral et magnifique, qui chérit si particulièrement les âmes pures. Saint Louis de Gonzague, admis à la participation de sa gloire, n'est-il pas en droit de lui dire: « C'est à cause de mon innocence que vous m'avez reçu dans votre saint tabernacle, pour y goûter à jamais la douceur ineffable de votre présence »? Heureux celui qui conserve son innocence, qui jouit d'une conscience pure et sans tache, et qui n'a point à se reprocher d'avoir violé la loi de Dieu par aucune infidélité. Si vous possédez encore ce rare trésor, remerciez-en le Seigneur, et craignez de le perdre; et si vous avez eu le malheur de souiller votre âme par la tache du péché, songez du moins à la purifier par les larmes de la componction.

Sa Pénitence

Il joignit au mérite de son innocence celui d'une pénitence rigoureuse; et s'il est vrai que le Seigneur nous tiendra compte dans l'autre vie d'un seul cheveu de notre tête que nous aurons sacrifié pour lui, selon cette parole: « Il ne se perdra pas un seul cheveu de votre tête », que sera-ce de tant de sang que ce Saint a versé en déchirant impitoyablement sa chair pour se mortifier? Que sera-ce de tant de veilles, de jeûnes, de macérations et d'austérités qu'il a pratiqués dès sa plus tendre enfance? Ne vous semble-t-il pas qu'il a mérité d'avoir place, dans le ciel, parmi les plus rigides anachorètes, dont la pénitence n'a peut-être pas égalé la sienne? Animez-vous donc sans cesse de la pratique de la mortification par la vue de la récompense qui vous est promise. Quoi de plus avantageux que d'acheter une éternelle félicité au prix de quelques souffrances passagères! « Nos afflictions présentes, dit l'apôtre saint Paul, qui ne durent qu'un instant et qui sont si légères, produisent en nous le poids éternel d'une souveraine et incomparable gloire ».


Sa Charité

Cette vertu sera proprement la mesure de notre récompense dans l'autre vie, puisqu'elle est comme l'âme et le fondement de notre mérite. C'est elle principalement qui lui donne ce prix, cette valeur, cette dignité qui nous attire la bienveillance du souverain Maître. Il nous apprend lui-même dans ses Ecritures, qu'il réserve ses trésors pour ceux qui l'aiment. Mon dessein, nous dit-il, est d'enrichir ceux qui m'aiment. Quel Saint l'a jamais plus aimé que saint Louis de Gonzague? Si vous me demandez quelle fut la durée de son amour, je vous répondrai qu'il l'aima depuis le premier instant qu'il eut l'usage de la raison, jusques au moment de sa mort. Si vous me demandez quelle en fut la mesure, je vous répondrai qu'il l'aima sans mesure; qu'il l'aima plus que tous les plaisirs , toutes les richesses, toutes les grandeurs de la terre, et plus que soi-même. Si vous me demandez quelle en fut la force et la véhémence, je vous répondrai qu'il fut si fort et si véhément qu'enfin il le consuma et le conduisit au tombeau, puisqu'il mourut victime de sa charité. Fut-il jamais un plus beau sacrifice, un holocauste plus agréable à Dieu et plus digne de lui? Faut-il s'étonner si sainte Madeleine de Pazzi, à qui le Seigneur découvrit un jour tout le bonheur dont saint Louis de Gonzague jouissait dans le ciel, s'écria que si elle ne l'avait pas vu, elle n'aurait jamais pu croire que la félicité des bienheureux fût si grande, si parfaite et si digne d'envie; ajoutant avec un transport d'admiration: Oh! qui pourrait dire combien il a aimé son Dieu sur la terre? N'est-il pas Juste que sa récompense soit proportionnée à la plénitude et à la perfection de son amour? Contemplez avec attention une gloire si sublime, si éclatante et si désirable, et prenez une ferme résolution d'aimer votre Dieu, non d'un amour passager, mais d'un amour constant et durable; d'un amour supérieur à tout autre sentiment; d'un amour, enfin, qui ne demeure pas renfermé dans votre cœur, mais qui se manifeste dans vos œuvres. « Aimez de toutes vos forces, dit le Sage, le Dieu qui vous a créé ».

Prière

Permettez-moi, grand Saint, de me prosterner aux pieds de ce trône de gloire, où le Seigneur vous a élevé dans le ciel. Permettez-moi de me réjouir avec vous de ce bonheur ineffable dont vous jouissez pour toujours. Je bénis mille fois la Très Sainte Trinité de la magnifique récompense dont elle a couronné vos vertus: vous êtes devenu l'objet de ses complaisances éternelles par votre innocence, par votre pénitence et par votre charité ; daignez jeter les yeux sur votre serviteur qui attend de votre protection tous les biens qui lui manquent. Etendez votre main sur le pauvre qui implore votre secours, afin d'exercer votre miséricorde et de répandre sur lui votre bénédiction; et que le premier fruit de votre protection soit de m'obtenir la grâce de mener uni: vie véritablement chrétienne, sans être arrêté par les difficulté qui s'y rencontrent. Oh! si je pouvais me résoudre à marcher sur vos traces, à ne rien désirer, à votre exemple, que Dieu et sa grâce! de tels sentiments me procureraient infailliblement le bonheur de régner un jour avec vous dans le ciel. Et alors quelle tendre reconnaissance n'aurais-je pas pour mon saint protecteur qui m'aurait aidé à mériter cette suprême félicité! C'est la grâce que j'espère de votre intercession. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« Les Saints se plaisent à nous voir imiter leurs vertus. Ainsi quand nous voudrons obtenir de Dieu quelque vertu, il est à propos d'implorer la protection d'un Saint qui aura singulièrement excellé pendant sa vie dans la pratique de celte vertu. Les saints ont présentement un plus grand désir de la voir pratiquée, que tous les dévots qui sont sur la terre. C'est pourquoi; lorsque vous voulez imiter telle ou telle vertu de saint Louis de Gonzague, qui a excellé dans toutes, ayez recours à lui, et priez-le de vous obtenir de Dieu les forces nécessaires pour la bien pratiquer. Soyez sûr qu'il n'a point de plus grand désir que de vous exaucer toutes les fois que vous lui ferez une semblable prière. Les Saints sont comme le soleil, à qui l'on ne rend jamais un plus grand hommage que lorsqu'on s'empresse de se réchauffer à ses rayons. Salomon compare la vertu des Saints à la lumière du soleil ».

« Quand vous faites de bonnes œuvres,ne cherchez point à plaire aux hommes. Songez uniquement à plaire à Dieu; les yeux des hommes sont autant de voleurs qui ne cherchent qu'à vous dérober le trésor de vos mérites ». N'ayez donc que Dieu en vue dans toutes vos actions , sans aucun égard aux discours des hommes et à leurs vains jugements. L'approbation du Seigneur doit vous suffire ; celle des hommes ne serait qu'une récompense frivole, incertaine et passagère, qui ne mérite aucune attention. « Je mets mon bonheur, disait le Prophète, à m'attacher à Dieu, et à n'espérer qu'en lui seul »

« Les titres, les honneurs, les dignités, les biens de ce monde, donnent plus de satisfaction à celui qui les quitte pour Dieu qu'à celui qui vient à bout de les acquérir. Le Sage cherche plutôt à se décharger de ceux qu'il a qu'à se charger de ceux qu'il n'a pas. Heureux si vous parvenez à cette science sublime, qui fait regarder les plus grands biens de ce monde comme de pesants fardeaux qui nous abaissent vers la terre, et nous empêchent de nous élever vers le ciel! Pour arriver à ce haut degré de sa sagesse, n'appréciez jamais les objets que sur ce qu'ils sont eux-mêmes. Gardez-vous d'en juger sur les apparences. Ceux qui disaient : Heureux le peuple qui possède tant de richesses, étaient dans l'erreur. « Heureux, au contraire, disait le Prophète, le peuple qui aime son Seigneur et son Dieu ».

 

Exemple

La vie d'un gentilhomme allemand,nommé Wolfang de Asch, fut remplie de merveilles opérées en sa faveur par l'intercession de saint Louis de Gonzague. Ayant eu le malheur de perdre la vue dans le temps qu'il étudiait à Munich, il eut recours au Saint qui lui procura une guérison miraculeuse. Une si grande faveur lui inspira une dévotion tendre pour un protecteur si puissant auprès de Dieu.  Il résolut dès-lors de l'honorer particulièrement et de l'invoquer avec une foi vive et une ferme confiance, et il continua d'éprouver dans toute la suite de sa vie les effets les plus salutaires de son pouvoir. Il fit trois voyages à Rome pour aller visiter son tombeau, et le Saint lui apparut en plusieurs occasions pour l'avertir des dangers dont il était menacé, ou pour le délivrer de ceux auxquels il se trouvait exposé.

Acte de consécration à Saint Louis de Gonzague

Grand saint Louis de Gonzague, vous qu'une pureté angélique a rendu si agréable aux yeux de Dieu et si cher à la Reine des vierges, je me mets spécialement sous votre protection, et je vous choisis aujourd'hui, à la face du ciel, en présence de la bienheureuse Vierge Marie et de toute la cour céleste, pour mon patron et mon intercesseur auprès de Dieu; soyez, je vous en conjure, le défenseur et le gardien de mon innocence, mon guide et mon conseil dans le choix d'un état de vie. O vous qui êtes un modèle accompli de toutes les vertus , obtenez-moi la grâce d'imiter votre ferveur, votre pureté, votre modestie et toutes les vertus que je dois pratiquer dans mon état. Daignez, grand Saint, être l'ange tutélaire de mes jours et mon guide dans les voies du salut. Faites, ô mon aimable protecteur! que, vous étant particulièrement dévoué par cette consécration que je vous fais de moi-même, j'éprouve les effets de votre protection spéciale pendant tout le cours de ma vie, et surtout à ce terrible moment qui décidera de mon éternité. Ainsi soit-il.

Autre acte de consécration

Très Saint Louis de Gonzague, mon aimable patron, je me confie et me remets entièrement sous votre protection, comptant particulièrement sur votre bienveillance. Daignez me mettre au nombre de vos plus chers clients; et que le premier effet de votre singulière protection soit de m'obtenir du Seigneur la grâce d'être toute ma vie le parfait imitateur de vos vertus, et surtout de votre persévérance. Répandez dans mon cœur quelques gouttes de cette tendre dévotion dont le vôtre était inondé, afin que je ne cesse jamais d'aimer mon Dieu et de chanter ses louanges. Obtenez-moi surtout de mon Sauveur et de la Très Sainte Vierge sa mère, ange de mœurs sur la terre , cette pureté angélique qui a fait votre caractère, et qu'elle fasse le mien. Assistez-moi surtout à l'heure de la mort, par une protection particulière, en me préservant de tout danger de mon salut, afin que sous la protection spéciale de la très-sainte Vierge, de mon bon ange et de tous les Saints, je puisse me présenter pur et sans tache, au souverain Juge, avec confiance en sa divine miséricorde, et avoir le bonheur de louer Dieu mon Créateur et mon Sauveur avec vous durant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

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Téléchargez l'intégralité des 6 Dimanches de St Louis de Gonzague (pdf) en cliquant ici

 

17 juin 2010

Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague 2/3

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Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague

Troisième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de la pureté du corps

Pureté sans tache

On peut dire que saint Louis de Gonzague posséda cette vertu dans le degré le plus éminent. Dès sa jeunesse, ses domestiques et les étrangers ne pouvaient s'empêcher d'admirer l'innocence de ses mœurs. lis ne l'appelaient point autrement que le petit Prince exempt des faiblesses de la chair. D'autres le nommaient un Ange, et ce titre lui a été confirmé par le Saint Siège. On n'eût osé prononcer une parole 'in peu libre en sa présence; on savait que rien n'était plus capable de lui déplaire, et même de l'offenser. Enfin, le sage et savant cardinal Bellarmin, son confesseur, a déclaré que ce jeune homme n'avait jamais commis aucune faute qui donnât l'atteinte la plus légère à cette sublime vertu. Tournez présentement les yeux sur vous-même: quelle précaution prenez vous pour conserver ou pour acquérir une vertu si précieuse et si nécessaire? N'êtes vous point de ceux qui ne se reprochent à cet égard que les fautes les plus graves et les plus grossières? Ah! vous ignorez donc que la pureté est comme un miroir que le moindre souffle ternit, et que la tache la plus légère suffit pour la détruire? Examinez ici avec une attention scrupuleuse vos pensées, vos sentiments, vos paroles et vos actions, et qu'il n'y en ait pas une seule qui ne devienne pour vous un sujet d'alarmes et d'inquiétudes. « Je craignais pour toutes vos œuvres », dit le saint homme Job. Et pourquoi, pour toutes? Parce qu'il est dangereux de se flatter soi-même, surtout dans une matière si délicate; et qu'il ne nous sert de rien d'ignorer nos fautes, si le Seigneur les connaît, s'il les déteste et s'il les punit. « Je craignais, ajoute le saint homme Job, parce que je sais que les moindres fautes que je commets ne sauraient échapper à votre justice ».


Pureté privilégiée

Considérez que Saint Louis de Gonzague, étant encore jeune, fit vœu de chasteté perpétuelle dans la ville de Florence, sous la protection de la Mère de Dieu; et que dès-lors il fut en quelque sorte confirmé dans cette vertu, par une grâce singulière que le Ciel n'accorde qu'à des âmes choisies et privilégiées. C'est ce que la sacrée congrégation a déclaré par un témoignage authentique, en disant qu'il ne ressentit aucune atteinte des aiguillons de la chair, et que son esprit ne fut jamais troublé par aucune pensée contraire à la pureté; ce qu'on ne lit point dans l'histoire des autres Saints. Grâce extraordinaire et vraiment angélique, puisqu'elle semble élever un homme jusqu'à l'état des Anges.  Mettez-vous comme lui sous la protection de la Mère de Dieu; priez-la chaque jour de vous défendre contre les suggestions impures de l'esprit de ténèbres: Vitam prœsta puram. Elle aime, elle écoute toujours favorablement des âmes chastes. Concevez donc aujourd'hui la plus haute estime de cette vertu, chérissez-la particulièrement; elle est d'un si grand prix que nous n'en connaîtrons parfaitement le mérite que dans le ciel, parce qu'il n'y a aucun bien sur la terre auquel nous puissions la comparer. Rien n'est comparable, dit le Sage, à une âme pure. Elle est si belle qu'elle va presque de pair avec les Anges. Heureux celui qui possède le précieux trésor de la pureté, et malheureux, au contraire, celui qui le perd! C'est la pureté qui fait les Anges, dit saint Jérôme.   Celui qui la conserve est un Ange, et celui qui la perd devient un démon.


Pureté conservée par une extrême vigilance

Considérez encore avec quel soin saint Louis de Gonzague conserva cette perle précieuse qui lui était si chère; il voulait que toutes les portes de ses sens fussent toujours fermées et impénétrables à l'ennemi de son salut. Attaché pendant plusieurs années au service de l'impératrice Marie d'Autriche, en qualité de Page d'honneur, il la voyait tous les jours sans jamais la regarder au visage. Il usait de la même retenue à l'égard de sa propre mère, tenant toujours les yeux baissés quand il était auprès d'elle ; il les ouvrait si rarement, que la plupart de ceux qui vivaient avec lui n'auraient pas pu dire de quelle couleur ils étaient. Un jour, étant invité à un bal, il prit la fuite, et se déroba secrètement, pour aller se mettre en prières. Il était toujours en garde et en défiance, comme celui qui marcherait dans un chemin glissant et difficile, tenant à sa main un vase fragile où l'on aurait mis une liqueur précieuse. Est-ce ainsi, Chrétiens, que vous veillez sur vous-mêmes? Sont-ce là les précautions que vous prenez pour vous maintenir dans la pureté que Dieu exige de vous? Hélas! votre vertu faible, chancelante et mal assurée, a encore plus besoin de précautions et de vigilance, puisqu'elle est plus attaquée. N'êtes-vous pas le premier à l'exposer tous les jours aux plus grands périls? Quelle liberté dans vos pensées, dans vos regards et dans vos discours! Ah! songez que tous les objets capables de vous tenter ne sont que des appâts trompeurs, des pièges et des filets tendus par le démon pour vous séduire, semblables à ceux que le chasseur prépare pour surprendre sa proie: n'en approchez pas; le seul moyen de les éviter, c'est de les fuir. Mes ennemis, disait le prophète Jérémie, m'ont attaqué sans aucun sujet ; ils m'ont pris, ils m'ont enlevé comme un oiseau surpris par les chasseurs. Quelle douleur, grand Dieu! sans aucun sujet! à pure perte! pour un plaisir frivole, pour une satisfaction si vile et si passagère, devenir la proie des démons dans l'éternité!

Prière

Grand Saint, dont la pureté angélique ne fut jamais altérée par aucune tache, et qui, par une grâce particulière, avez été exempt, pendant tout le cours de votre vie, des plus légères atteintes de l'esprit impur, j'admire avec respect cette innocence parfaite dont l'éclat, inaccessible au souffle empoisonné du démon, surpasse la blancheur des lis. Mais combien ne dois-je pas m'humilier et me confondre devant une âme si pure et si sainte, moi qui ne puis offrir à vos chastes regards qu'une âme souillée par tant de péchés! Vous pouvez les guérir, j'en ai de la douleur. Soyez mon protecteur auprès du souverain Juge; présentez vous-même à Jésus Christ et à sa sainte Mère mon repentir et mes larmes: obtenez-moi de Dieu une pureté véritable, qui ne laisse pas l'ombre même du crime dans mes pensées, dans mes sentiments et dans mes désirs; imprimez dans mon cœur une haine ardente et capitale pour toute espèce de désordre, en sorte que non-seulement je l'abhorre, mais que je ferme toutes les voies par lesquelles il pourrait se glisser dans mon cœur. C'est ce que je suis résolu de faire, à l'aide de votre protection et de celle de la Vierge Marie. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« Toute la force d'un chrétien consiste dans la crainte du Seigneur, parce que celui qui craint Dieu n'est susceptible d'aucune autre crainte. Soyez toujours attentif à la présence de Dieu, dans quelque situation que vous soyez, seul ou en compagnie; c'est le moyen de triompher de toutes les  tentations. Comment pourrais-je commettre ce crime et pécher contre mon Dieu? »

« Rien n'est plus dangereux que de. se laisser conduire par quelque affection particulière pour les créatures et pour les biens créés. Ne vous exposez pas à un si grand péril: vous l'éviterez en mettant un frein à toutes vos affections purement naturelles, et en faisant tons les jours un examen exact et scrupuleux de vos sentiments, pour découvrir s'il n'y a pas dans votre cœur quelque attachement tant soit peu déréglé, qui se fait sentir et qui renaît de lui-même lorsque vous croyez en être délivré: faites-en le sacrifice à Bien qui vent être aimé sans partage, selon cette parole: Vous craindrez, le Seigneur votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul ».

« Le malheur de ceux qui vivent sans piété, et qui se livrent sans frein à foutes leurs passions, vient uniquement de leur éloignement de l'oraison mentale. Prenez donc un temps chaque jour pour méditer quelques-unes des grandes vérités de la religion: vous accoutumerez par là votre cœur à mépriser tous les biens de ce monde. Qui jamais, ayant l'éternité devant les yeux, pourra se résoudre a lui préférer, de sang-froid, les plaisirs passagers de la vie présente? « Quelle condition plus misérable, s'écrie Saint Augustin, que celle où le plaisir passe en un moment pour faire place à un supplice éternel? »

Exemple

On ne finirait pas si l'on entreprenait de raconter toutes les merveilles par lesquelles saint Louis de Gonzague s'est déclaré le protecteur spécial de la chasteté: et ce ne fut pas sans raison qu'un cavalier, délivré par son intercession d'une tentation violente, suspendit à son autel un tableau où le Saint était représenté faisant pleuvoir des lis du ciel, comme autant de symboles de cette excellente vertu, sur tous ceux qui imploraient le secours de son intercession', on lisait cette inscription au bas du tableau: « II a ceint mes reins de vertus, et il a donné de la force et de la vigueur à mon bras ». On peut encore en juger par cet autre exemple. Il y avait en Pologne un saint religieux, dont le Seigneur voulut éprouver la vertu en permettant qu'il fût livré, pendant un an et demi, aux plus violentes attaques de la tentation. Il n'omit rien pour en triompher. Il affligea son corps par le cilice et par le jeûne. Il se prosterna mille fois devant le Seigneur, en arrosant la terre de ses larmes, sans pouvoir obtenir d'être délivré d'une si rude épreuve, jusqu'à ce qu'enfin son confesseur jugea que le plus sûr moyen de terminer un combat si pénible et si périlleux, était de le mettre sous la protection de Saint Louis de Gonzague; il lui pendit au cou une relique de ce Saint, et lui conseilla de l'appliquer sur son cœur aussitôt qu'il sentirait les premières attaques de l'ennemi. Il usa de ce remède avec une foi vive et une humble confiance dans la bonté divine, et il ne tarda pas d'en éprouver les heureux effets. Le Seigneur, qui voulait manifester la gloire du Saint, imposa silence au démon, et fit succéder aux troubles et aux orages une douce tranquillité.

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Quatrième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de la pureté de l'âme

Par son détachement du monde

Il en connut la vanité dès sa plus tendre jeunesse; il méprisa ses pompes et ses honneurs; il eut compassion de l'aveuglement des riches et des grands de la terre, qui se perdent pour acquérir des biens caducs et périssables, lorsqu'ils peuvent mériter et obtenir des biens éternels. Il saisissait toutes les occasions de témoigner le plus parfait mépris pour tous les objets que les hommes charnels ne regardent qu'avec des yeux d'envie. Il paraissait, dans les plus éclatantes cérémonies, avec des habits simples et négligés, pour faire voir qu'il foulait aux pieds les pompes du siècle. Il ne daignait pas seulement les regarder; et qu'aurait-il pu regarder sur la terre, lui dont toutes les pensées et tous les désirs étaient tournés vers le ciel? Dites-vous ici à vous-même, à l'exemple du Prophète: Jusque à quand mon cœur sera-t il appesanti vers la terre? Jusque à quand demeurera-t-il attaché à la vanité et au mensonge? Suis-je donc résolu de persévérer jusque à la mort dans cette illusion? Des biens qui ne sont que vanité et mensonge, sont-ils dignes de mon attachement? Toutes leurs qualités se trouvent renfermées dans ces deux paroles: Vanité et mensonge. « Ils ne sont que vanité, puisque ce sont de faux biens, des biens chimériques et frivoles, sans réalité et sans consistance ». « Ils ne sont que mensonge, puisque n'étant rien eux-mêmes, ils nous éblouissent par un éclat trompeur qui nous persuade qu'ils sont quelque chose: Vanitas et mencdacium ».


Par son renoncement au monde

Son détachement du monde lui fit bientôt prendre la résolution d'y renoncer pour toujours. Il s'adressa d'abord à la Sainte Vierge, le jour que l'on célèbre la fête de son Assomption, et la pria de l'éclairer sur le choix d'un état de vie. Il entendit alors une voix sensible, par laquelle la Mère de Dieu l'invitait à se rendre religieux dans la compagnie de son Fils. Pour lui obéir, il fut obligé de soutenir, pendant trois ans, un rude combat contre les oppositions de son père, et il ne vint à bout de les vaincre que par ses prières, ses larmes, et par le sang que ses austérités lui faisaient répandre. On vit enfin ce jeune prince, quoique l'aîné de sa maison, renoncer publiquement en faveur de son cadet, au milieu des pleurs de tous les assistants, à la principauté dont il avait déjà reçu l'investiture de l'empereur, et passer ensuite de la cour en religion, où il ne fut pas plus tôt entré qu'on l'entendit s'écrier avec une sainte allégresse: « Voici le séjour de mon repos; j'y demeurerai, puisque je l'ai choisi ». Est-ce ainsi que vous obéissez à la voix du Seigneur qui vous appelle à une vie plus fervente? est-ce ainsi que vous surmontez les difficultés que la chair et le monde opposent à votre sanctification? N'êtes-vous pas de ceux qui veulent accommoder les desseins de Dieu à leurs commodités et à leurs intérêts? Ce n'est pas là le moyen de réussir dans l'affaire du salut : à la fin, Dieu est le maître. C'est à lui à nous faire connaître ses volontés. C'est à nous à les exécuter avec fidélité, pour ne pas rompre le fil de notre prédestination: « Que chacun de vous, disait l'apôtre Saint Paul, marche dans la voie où Dieu l'appelle ».

Par son union intime avec Dieu

Cette pureté de l'âme, qui fut si parfaite dans saint Louis de Gonzague, avait sa source dans son union intime avec Dieu. Ce Dieu, selon l'expression de l'Ecriture, est un feu qui purifie comme l'or dans la fournaise; il efface, il détruit en un moment toutes les souillures des âmes qui s'en approchent. Saint Louis de Gonzague lui fut toujours étroitement uni. Etant encore enfant, il passait quelquefois des heures entières dans la contemplation de ses divines perfections, en versant des larmes de tendresse. Il pensait continuellement à Dieu. Son cœur brûlait d'un feu divin, dont l'éclat paraissait sur son visage enflammé; son esprit était tellement fixé sur l'objet de son amour, qu'aucune distraction n'était capable de l'en séparer. C'est de quoi le sacré tribunal de la Rote a rendu un témoignage authentique, en disant qu'il fut exempt des distractions et des égarements de l'imagination dans la prière. Il avoua un jour au directeur de sa conscience, que toutes les distractions qu'il avait eues pendant six mois, réunies ensemble , ne rempliraient pas l'espace d'une minute. Il n'était parvenu à ce parfait recueillement que par un grand effort, puisque, étant à la cour de Madrid, il prenait la résolution de méditer une heure de suite sans aucune distraction; et lorsqu'il lui arrivait de se distraire, ne fût-ce qu'un instant, il recommençait sa méditation, qui durait quelquefois cinq ou six heures, jusqu'à ce qu'il eût réussi à en passer une tout entière à méditer, sans être distrait. Apprenez de là de quelle importance il est pour vous de méditer tous les jours quelques unes des grandes maximes de la religion. La science du salut doit être la règle de votre conduite: vous ne pouvez acquérir une science si nécessaire qu'en la méditant au moins tous les matins avec une attention suivie et constante. « Seigneur, disait le Prophète, je me présenterai à vous tous les matins, et je connaîtrai que vous êtes un Dieu qui ne pouvez souffrir de l'iniquité ». N'imitez pas ces impies dont il est parlé au livre de Job, qui disaient à Dieu: « Nous ne voulons point apprendre la science de vos voies ».

Prière

Fidèle serviteur de Dieu, qui avez bien voulu me prendre sous votre, protection, combien ne devez-vous pas être frappe de l'énorme différence que vous apercevez entre vous et moi: vous dont l'âme fut toujours si pure et si détachée de la terre, et moi qui n'ai que des sentiments terrestres et qui ne désire que les faux biens de ce monde; vous qui fûtes toujours si étroitement uni à Dieu, et moi qui ne cherche qu'à m'en éloigner! Hélas! combien ne dois-je pas rougir rie ma misère et de ma faiblesse, à la vue des frivoles objets dont je suis sans cesse occupé! Vous me direz, sans doute, que ce qui me rend si faible et si misérable, c'est que je ne pense jamais a Dieu. Vous me direz, comme le prophète Isaïe à l'infidèle Jérusalem: « Vous avez oublié votre Sauveur, et vous ne vous êtes pas souvenu du Dieu qui est votre force et votre appui ». Obtenez-moi donc, grand Saint, quelques touches de cette grâce divine qui vous unit si intimement avec Dieu; faites que les vérités éternelles s'attachent en quelque sorte à mon esprit, et que mon esprit demeure toujours fixe et constant dans la contemplation de ces grandes vérités. Faites, enfin, qu'au lieu de suivre, comme j'ai fait jusqu'ici, les fausses lueurs de l'esprit du monde, je ne me conduise que par la vive lumière de l'esprit de Dieu, selon cette parole: « Les justes marcheront à la lumière de votre visage ». Ainsi soit il.

Maximes de Saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« La perfection évangélique ne s'acquiert que par l'étude de l'oraison, et l'on ne peut devenir un parfait chrétien que l'on ne soit homme d'oraison. Tel a été le sentiment unanime de tous les Saints.  Ayez donc chaque jour un temps marqué pour l'oraison, qui est la nourriture de l'âme, comme vous en avez un pour la nourriture du corps. C'est une chose horrible, disait Gassiodore, de passer un seul jour sans faire oraison ».

 

« De même que l'eau trouble ou agitée par le vent ne peut représenter l'image des objets présents; ainsi l'âme souillée par le vice, ou agitée par les passions, ne reçoit point dans l'oraison l'image des choses célestes. Commencez donc par vous recueillir avant l'oraison, et appliquez-vous tout entier à ce que vous devez faire: en user autrement, c'est tenter Dieu. Ayez soin, dit le Sage, de préparer votre âme à l'oraison , et ne soyez point semblable à un homme qui tente Dieu ».

« Méprisez les couronnes de ce monde, dont l'éclat vous détourne de penser au royaume du ciel, et songez que les sceptres et les ornements des rois ne sont que des habits de théâtre que les uns quittent plus tôt, les autres plus tard. Quand vous voyez quelque bien de ce monde, qui vous paraît digne de votre attachement, accoutumez-vous à le comparer aux biens éternels, et demandez-vous ensuite à vous-même lequel des deux mérite la préférence: Tout ce qui n'est pas éternel n'est rien ».

Exemple

L'admirable pureté de saint Louis de Gonzague a souvent produit des effets merveilleux dans ceux qui en entendaient parler ou qui lisaient sa vie. On a vu plusieurs jeunes gens, touchés de son exemple, quitter tout-à-fait le monde et renoncer à des vains plaisirs, pour vivre dans une grande pureté de cœur; mais parmi toutes les conversions opérées par l'intercession de ce grand Saint, aucune ne paraît plus singulière et plus étonnante que celle d'une dame de Parme qui s'était malheureusement engagée dans un commerce criminel. Elle entendit un jour une prédication dont elle fut si touchée,qu'elle voulut se confesser an prédicateur. Mais lorsqu'il lui déclara qu'elle ne pouvait rentrer en grâce avec Dieu sans rompre ses engagements et sans renoncer à ses anciennes habitudes, elle répondit qu'elle ne se sentait pas assez de force pour faire un si grand sacrifice, et qu'elle ne pouvait s'y résoudre. Il employa les plus puissants motifs de la religion pour l'y déterminer; et la voyant toujours insensible, il lui dit d'aller prier Dieu à l'autel de Saint Louis de Gonzague, et de supplier ce grand Saint, qui avait toujours eu le cœur si pur et si exempt de faiblesse, de lui aider à purifier le sien. Elle se fit une extrême violence pour suivre ce conseil, et à peine eut-elle achevé sa prière, qu'elle sentit un changement total et miraculeux dans toutes les affections de son âme: tout ce qu'elle avait le plus aimé lui devint odieux et insipide. Elle renonça tout à coup au jeu, aux plaisirs et à la vanité des parures. Elle se livra sans ménagement aux saintes austérités de la pénitence, vivant dans la retraite, dans le jeûne et dans la prière, et tâchant d'expier ses fautes passées par de rudes mortifications. Elle passa six mois entiers dans l'exercice de la piété la plus sévère, pendant lesquels, à l'occasion d'un jubilé, elle fit une confession générale de tous les péchés de sa vie, avec tant de douleur et de sincérité, qu'elle dit à son confesseur qu'elle souhaitait de mourir dans la disposition où elle était. Le confesseur l'exhorta à demander cette grâce à Dieu par l'intercession du Saint dont elle avait déjà éprouvé la puissante protection. Elle le lit, et peu de jours après, étant tombée malade, elle ne songea plus qu'à se préparer à la mort; elle dit adieu à sa mère et à toute sa famille, leur demanda pardon du scandale qu'elle leur avait donné dans le temps de ses désordres; et après avoir reçu avec beaucoup de ferveur les derniers sacrements de l'Eglise, en présence de ses parents qui fondaient en larmes, pleine d'une sainte joie et d'une douce espérance, elle expira heureusement dans la paix du Seigneur.

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17 juin 2010

Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague 1/3

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Saint Louis de Gonzague

« Patron céleste de toute la jeunesse chrétienne »

1568-1591

Fête le 21 juin

Louis de Gonzague était le fils de Ferrante de Gonzague et de Marta de Tana Santena, issus de familles illustres où l’on compte nombre d’évêques et de cardinaux. Ferrante, en catholique fidèle, avait refusé une haute dignité offerte par Henri VIII d'Angleterre ; Marta s'adonnait aux œuvres de charité et aux lectures spirituelles. Louis, le premier de leur huit enfants, naquit au château de Castiglione, près de Mantoue, le 9 mars 1568 ; la naissance s'était présentée dans des conditions si difficiles qu’il fut ondoyé immédiatement ; le baptême solennel eut lieu le 20 avril 1568.

Louis fut, dès le berceau, le modèle du calme le plus aimable. Il lui arriva plus tard de disparaître : on le retrouvait dans quelque coin, à genoux et les mains jointes. Sa mère avait le désir qu’il se consacrât à Dieu, mais son père le destinait à la carrière militaire ; il lui avait fait faire un costume de soldat et des armes adaptées à ses quatre ans. Un jour, il l'emmena à la forteresse de Casale où Louis, fort réjoui, chargea lui-même, à l'insu de tous, une petite pièce de campagne ; quand le coup partit, on crut à une révolte, et Louis faillit être tué par le recul de la pièce. Bien mieux, il se mit à employer le langage des soldats.

Quand son père embarqua ses troupes pour Tunis. Louis retourna dans sa famille ; c'était la fin de ce qu'il appela plus tard sa vie de péché, dont il eut toujours une honte extrême. Ferrante, revenu de son expédition en 1577, envoya Louis et son frère Rodolphe à Florence, à la cour du grand-duc ; Louis étudiait le latin et le toscan, cet attique de l'italien, et on le citait en exemple aux princesses Eléonore et Marie de Médicis. Il entreprenait une lutte acharnée contre les défauts qu'il s'était découverts : la colère, l'impatience, le mécontentement intérieur ; il ne connaissait pas encore la prière mentale, mais la lecture d'un petit livre sur les mystères du Rosaire, développait sa dévotion envers la mère de Dieu. C'est à l'église des Servites, devant la Vierge de l'Annonciation, qu'il fit, à cette époque, son vœu de chasteté perpétuelle, et bien qu'il ne subît jamais la moindre tentation, il se livra, dès lors, à une vigilance et à une mortification sévères.

A l'automne 1579, son père l'appela à Mantoue où il fut atteint des premiers symptômes de la pierre ; mis au régime, on obtint une guérison parfaite, mais sa santé générale en fut ébranlée. Quelques mois plus tard, à Castiglione il décidait de continuer les jeûnes où il avait trouvé le bien de son âme. Il passait en contemplation des heures entières pendant lesquelles il fondait en larmes ; un opuscule de méditations quotidiennes, par saint Pierre Casinius, et des lettres de l'Inde, qui tombèrent entre ses mains, lui firent connaître la Compagnie de Jésus. Pendant une absence de son père, il reçut le saint cardinal Charles Borromée qui lui donna, pour la première fois, la communion, le 22 juillet.

Revenu à Casale, il fit de grands progrès dans les langues anciennes, lisant surtout Sénèque, Plutarque et les auteurs spirituels ; il fréquentait le couvent des Capucins et celui des Barnabites, dont il admirait la concorde, la douce gaieté, l'ordre de vie et le mépris des choses d'ici-bas. En 1581, de retour à Castiglione, il ne prenait par jour qu'une once de nourriture ; ses instruments de pénitence étaient des chaînes à chien et des molettes d'éperon ; il passait une partie des nuits en oraison et commençait à souffrir de douleurs de tête qui ne le quittèrent plus. Sans guide spirituel, il aurait pu aboutir à un faux mysticisme, si sa prière continuelle n'avait été : Dirigez-moi, mon Dieu !

Quand, en 1581, Ferrante étant grand-chambellan du roi d'Espagne, Louis fut, à la cour de Madrid, page du prince héritier ; il s’adonnat aux études scientifiques, mais le discours latin dont il salua Philippe II après la soumission du Portugal, montre que sa formation littéraire était solide. Aux heures des leçons de danse et d'escrime, il s'esquivait malgré les remontrances de son père ; il ne semble pas que l'obéissance ait alors été sa vertu dominante. Il lisait Louis de Grenade et réussissait à méditer une heure sans distraction, après avoir lutté parfois pendant trois ou quatre heures. La mort de l’Infant le fortifia dans son mépris du monde qu’il songeait d'ailleurs à quitter depuis Mantoue.

Après avoir pensé aux capucins et à un ordre ancien à réformer, il se décida pour la Compagnie de Jésus qui était dans l'élan de sa première ferveur ; il y était attiré par son goût pour l'éducation de la jeunesse et la conversion des païens ; de plus, il était sûr que, dans cet ordre seul, il ne serait chargé plus tard d'aucun honneur ecclésiastique.

Son père, pour gagner du temps, lui fit visiter les cours de Mantoue, Ferrare, Parme et Turin. Plusieurs évêques essayèrent de le persuader qu'il travaillerait plus à la gloire de Dieu en gouvernant sa principauté, mais en vain. Son père finit par donner son consentement, après l'avoir aperçu, par une fente de la porte, se donner la discipline jusqu'au sang et avoir assisté à un interrogatoire sur sa vocation poursuivit pendant une heure.

Avant de partir, Louis séjourna pendant quelques mois à Milan pour les affaires de son père, tout en poursuivant ses études philosophiques. En juillet 1585, il fit à Mantoue les Exercices de saint Ignace, signa le 2 novembre, en faveur de Rodolphe, son acte d'abdication relativement à sa principauté, et prit, le 4, le chemin de Rome ; il passa par Lorette pour accomplir un vœu de sa mère au moment de sa naissance. Le 25, il arrivait au noviciat Saint-André sur le Quirinal, où son postulat fut abrégé : il avait donné auparavant assez de preuves de la solidité de sa vocation.

Trois mois après, son père mourait dans des sentiments de piété remarquables, regrettant de s'être opposé si longtemps à la volonté de Dieu sur son fils. Louis, bien qu’il éprouvât une grande peine, se réjouissait de cette fin ; depuis qu'il avait quitté Castiglione, il ne pensait à sa famille qu’en priant pour elle. Il ne voulait plus entendre parler de son origine et fréquentait de préférence les frères coadjuteurs ; il sortait avec des vêtements râpés, un sac sur le dos pour recueillir les aumônes. Il écrivit alors la méditation connue sous le nom de Traité des Anges.

Le 27 octobre 1586, il partit pour Naples avec le maître des novices, mais un érysipèle et de la fièvre étant survenus, on le renvoya à Rome, dès le mois de mai, au collège romain où il prononça ses premiers vœux (25 novembre 1587). Il soutint publiquement des thèses de philosophie, puis passa à la théologie. Il discutait toujours avec vigueur, mais avec modération, n'interrompant jamais personne. En février et mars 1588, il recevait les ordres mineurs et s'appliquait de plus en plus à l'obéissance : il avait toujours une tendance marquée à résister lorsqu'on contrariait son zèle pour les pénitences extérieures.

En septembre 1589, le Père général lui ordonna d’aller à Castiglione, pour régler une querelle entre son frère Rodolphe et le duc de Mantoue au sujet du château de Solférino. Louis fit appel à la générosité du duc et le pria pour l'amour de Jésus de se réconcilier avec Rodolphe. Il réussit aussi à faire accepter le mariage secret de son frère qui avait fait scandale. Reçu à la maison des jésuites de Milan, il y eut la révélation de sa mort prochaine ; il aurait voulu revoir Rome où avait débuté sa vie religieuse ; le Père général l'y rappela précisément. A Sienne, invité à adresser une allocution aux élèves du collège, il parla sur le texte : Extote factores verbi et non auditores tantum.

De retour à Rome, il fit encore un discours sur les obligations de l'épiscopat, en présence de plusieurs évêques et sur leur demande. Pour fortifier son amour de Dieu, il lisait les soliloques de saint Augustin, l'explication du Cantique des cantiques par saint Bernard, la Vie de sainte Catherine de Gênes. Quant à son amour pour le prochain, il le manifesta surtout pendant la famine et la peste des années 1590-1591 ; il se dévoua à l'hôpital Saint-Sixte, puis à Santa Maria della Consolazione ; en chemin il rencontra un pestiféré, le porta sur ses épaules, et rentra malade (3 mars). Il resta languissant pendant plusieurs mois. Dans une sorte de ravissement qui dura toute une nuit, il apprit qu'il mourrait le jour de l'Octave du Saint-Sacrement, le 20 juin : ce jour-là il parut justement mieux et dut insister à plusieurs reprises pour obtenir la viatique ; on le trouvait si bien que le Père Bellarmin lui-même, son confesseur, ne fut pas admis à rester auprès de lui le soir ; il n'y avait que deux autres Pères et l'infirmier quand il rendit le dernier soupir entre dix et onze heures.

Son corps fut enseveli dans la crypte de l'Annonciade ; sept ans plus tard, à cause d'une inondation du Tibre, on enleva le cercueil et on fit une distribution de reliques ; les autres furent mises dans une chapelle de la même église, déplacées plusieurs fois, puis déposées dans la nouvelle église de Saint-Ignace, construite à la place de l'Annonciade. La béatification eut lieu sous le Pontificat de Paul V, verbalement le 21 mai 1605, avec confirmation écrite le 19 octobre de la même année. La canonisation fut décrétée par Benoît XIII, le 26 avril 1726, et proclamée solennellement le 31 décembre suivant. Le 21 juin 1925, saint Louis de Gonzague a été déclaré par Pie XI « Patron céleste de toute la Jeunesse chrétienne. »

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Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague

Avertissement

Louis de Gonzague fut canonisé par le Pape Benoît XIII, dans la vue de donner, principalement à la jeunesse, un modèle d'innocence et de sainteté; c'est ce que porte le décret de sa canonisation, daté du 22 novembre 1729. Mais si les exemples de ce jeune homme si recommandable par la pureté de sa vie n'ont pas fait les mêmes impressions sur tous les cœurs , plusieurs en ont été touchés; l'on a vu des écoles et des universités célèbres le choisir pour leur patron, et ce choix a été confirmé par le Saint Siège apostolique, qui leur a permis de célébrer un Office et une Messe propre du Saint. Clément XII, par un décret du 21 novembre 1767, accorde une indulgence plénière à celui qui visitera son autel le jour de sa fête, ou tel autre autel où cette même fête serait célébrée: et pour exciter de plus en plus les Fidèles à recourir à l'intercession de ce grand Saint, le même Pontife a cru devoir autoriser, par des privilèges particuliers, la pieuse coutume d'employer six Dimanches de suite à implorer le crédit de saint Louis de Gonzague auprès de Dieu, en mémoire des six années qu'il a passées dans l'état religieux, où, se voyant éloigné des dangers du siècle, il regardait sa solitude comme un paradis terrestre. C'est dans cette vue que ce Pontife, d'heureuse mémoire, a accordé une indulgence plénière, pendant les six Dimanches qui précèdent la fête de saint Louis de Gonzague, que l'on célèbre le 21 juin, ou pendant les six Dimanches qui précèdent tel autre jour que Ton voudra choisir dans l'année, chacun selon sa dévotion, à ceux qui, étant vraiment pénitents et après avoir communié, sanctifieront ces jours de salut par de pieuses méditations, par des prières ferventes, et par d'autres exercices de la piété chrétienne, en l'honneur de ce Saint et pour la gloire dit Seigneur. Et comme le Saint Père n'a point spécifié dans son décret les méditations,les prières et les œuvres de piété que l'on peut mettre en usage pendant les six Dimanches qui doivent être consacrés sans interruption au culte et à la gloire de saint Louis de Gonzague, plusieurs personnes ont souhaité d'avoir là-dessus une instruction plus ample et plus détaillée, propre à les conduire dans la pratique. Parmi ces exercices, il y en a cinq auxquels on a cru qu'il serait plus avantageux de se fixer:

1° En recevant les sacrements de Pénitence et de l'Eucharistie avec toutes les dispositions qu'ils exigent, on se mettra spécialement sous la protection de S. Louis de Gonzague.

2° On assistera a quelques prédications ou à quelques Messes de plus, en l'honneur de ce Saint.

3° On récitera, dans l'église qui-lui est dédiée, ou devant son image, six Notre Père, six je Vous salue Marie et six Gloire au Père, avec l'antienne , l'oraison propre, et la prière adressée au même Saint.

4° On emploiera un certain temps à méditer ou à lire posément et avec attention une des considérations suivantes, que l'on terminera par une oraison particulière adressée à S. Louis de Gonzague.

5° On pratiquera dans la journée quelque œuvre de charité, comme aumône, visite d'hôpitaux, ou autre, selon la dévotion de chacun. On a choisi pour sujet des six considérations, les six vertus que Saint Bonaventure appelle les six ailes des Séraphins que le prophète Isaïe aperçut devant le trône de Dieu. Saint Louis de Gonzague les a possédées dans un degré si éminent que l'on peut justement le comparer à un Séraphin ; il en était l'image par la pureté de son cœur et par l'ardeur et la vivacité de ses sentiments. Ces six vertus, que l'on doit regarder comme le précis et l'abrégé de toute la perfection chrétienne sont:

premièrement, la componction du cœur;

deuxièmement, la mortification des sens;

troisièmement, la pureté du corps;

quatrièmement, la pureté de l'âme;

cinquièmement, l'amour du prochain;

et sixièmement, l'amour de Dieu.

Dans toutes ces considérations, Saint Louis de Gonzague sera proposé pour modèle, puisque nous devons employer les mêmes moyens, et nous servir des mêmes ailes qui l'ont élevé jusqu'à Dieu. On joindra à chaque considération quelques pratiques, qui seront d'autant plus agréables au Saint qu'elles sont fondées sur les maximes qui faisaient la règle de ses sentiments et de sa conduite; mais comme nous sommes trop faibles pour arriver sans secours à une si haute perfection, on ajoutera une oraison pour implorer l'intercession du Saint, afin qu'il soit non-seulement notre modèle, mais encore notre protecteur et notre appui dans les efforts que nous sommes obligés de faire pour acquérir ses vertus. On tâchera ensuite d'animer la confiance, en rapportant l'exemple de ceux qui ont ressenti, dans l'exercice de chaque vertu, les effets salutaires de son pouvoir. Heureux si vous pouvez obtenir la protection d'un Saint si charitable et si zélé pour le salut de ceux qui ont recours à lui! c'est le moyen d'engager le Seigneur à répandre sur vous une abondance de grâces, et principalement celle de la prière, qui fait la force et la nourriture de l'âme. Puissiez-vous éprouver, tous les jours de votre vie, qu'il est l'appui de votre faiblesse et le soutien de votre vertu!

Prière commune à dire chaque dimanche

Prière à saint Louis de Gonzague

Que l'on récite après avoir récité les six Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père

Je reconnais, grand Saint, votre crédit auprès de Dieu: et, plein de confiance en votre bonté, je me prosterne humblement devant le trône de votre gloire; je vous honore, je vous admire, et je rends grâces à la bonté divine qui vous a comblé de ses dons, et qui vous a donné dans le ciel une de ces places sublimes que le Seigneur destine à ses plus chers favoris; vous l'avez méritée par ces vertus héroïques qui reçoivent un nouveau lustre des différents prodiges que le Dieu tout puissant accorde à vos prières , pour rendre de jour en jour votre nom plus illustre et plus révéré sur la terre. Je bénis mille fois l'auguste et adorable Trinité qui a orné votre âme d'une innocence si parfaite, et qui l'a enrichie de l'assemblage de toutes les vertus. Je rends grâces au Père céleste qui vous a mis au rang de ses enfants bien-aimés. Je remercie le Fils de Dieu qui a reconnu en vous les fruits les plus exquis de son sang précieux. Je rends grâces au Saint-Esprit, qui a embrasé votre cœur des flammes de l'amour divin; je vous conjure par tous les dons de la grâce que le Seigneur a répandus sur vous avec profusion; par cette innocence, cette pénitence, cette charité ardente, qui vous a rendu si agréable à ses yeux; par cette joie céleste et ineffable que vous goûtez présentement dans le temple de sa gloire, de m'obtenir la grâce d'une contrition vive et profonde de mes péchés passés, et une pureté de cœur qui redoute les moindres fautes, et qui m'éloigne de tout ce qui peut déplaire à mon Dieu. Daignez me conduire et me diriger vous-même dans toutes mes actions, pendant ma vie et à l'heure de ma mort, qui est le temps où je compterai le plus sur votre secours. Je vous demande en particulier telle et telle grâce, que j'espère obtenir par votre intercession et par vos mérites (On exposera ici la grâce que l'on veut demander). Et vous, Reine du ciel, glorieuse Mère de Jésus-Christ, qui avez tant aimé et favorisé saint Louis de Gonzague lorsqu'il vivait sur la terre, interposez aussi le pouvoir spécial que vous avez auprès du Seigneur, pour donner du poids et de l'efficacité à mon humble prière, non en vue de mes mérites, mais par égard pour ceux de ce Saint qui vous fut si cher, et pour lequel vous eûtes toujours une tendresse de Mère. Faites connaître à tout l'univers que vous voulez le glorifier, et que vous protégez singulièrement ceux qui ont recours à lui, afin qu'ils croissent de plus en plus en grâce et en sagesse, en chantant ses louanges et les vôtres, pour le temps présent sur la terre, et dans le ciel pour une éternité. Ainsi soit-il.

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Premier Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de la componction du cœur

 

Considérez quel fut l'objet de sa douleur. C'étaient des fautes légères que les mondains regardent à peine comme des fautes. A l'âge de quatre ou cinq ans, lorsqu'il était dans la maison de son père, il prit à des soldats un peu de poudre à canon, et en leur parlant il prononça des paroles grossières qu'il leur avait entendu dire, et qu'il ne comprenait pas. Cependant il pleura ces deux fautes pendant le reste de sa vie. Il se croyait le plus grand des pécheurs; il appelait ces années les années de ses désordres et de sa méchanceté. Que n'a donc pas à craindre de la colère de Dieu celui qui ne sait pas se repentir de tant de fautes graves! Nos péchés nous paraissent légers, et nous ne nous en repentons que faiblement, parce que nous ne faisons aucune attention à la grandeur du Dieu que nous avons offensé , des récompenses du ciel que nous avons perdues, des peines de l'enfer que nous avons méritées. Regardons le péché comme ces poisons mortels, comme ces mets amers et dégoûtants que nous rejetons avec horreur. Il n'y a que la louche des impies qui dévore l'iniquité. Rentrez dans vous-même; pesez avec une attention sérieuse la gravité de vos péchés, et il ne vous sera pas difficile de ressentir toute l'amertume de la componction.


La vivacité de sa douleur

Quoique saint Louis de Gonzague n'eût commis que des fautes légères, il en eut un extrême repentir. Sa douleur fut si vive que, la première fois qu'il s'en accusa dans une confession générale qu'il lit à Florence, la tristesse et les larmes , précédées d'une sueur froide, le firent tomber aux pieds de son confesseur dans une espèce d'évanouissement qui ne lui permit pas de continuer sa confession ce jour-là; et dans la suite de sa vie il ne pouvait se rappeler le souvenir de ses péchés sans verser des torrents de larmes. Et vous, Chrétien, chargé de tant de crimes, vous êtes si peu touché des sentiments de la componction, qu'à peine pouvez-vous former un acte de contrition quand vous vous présentez au tribunal de la pénitence. Ah! malgré toute la dureté de votre cœur, la seule vue de vos péchés ne devrait-elle pas suffire pour vous arracher des larmes? Comptez-vous pour rien le malheur d'avoir offensé Dieu? regardez-vous le péché comme une bagatelle? Celui qui ne pleure pas amèrement sur un si grand mal, en a bien peu de connaissance; il ignore que c'est proprement le souverain mal et le seul qui soit véritablement à craindre. Tâchez donc de vous exciter à la componction, et d'en être pénétré le plus vivement qu'il vous sera possible. Humiliez votre esprit profondément, c'est le seul moyen d'éviter la peine que méritent vos péchés.

La continuité et la persévérance de sa douleur

Saint Louis de Gonzague ne cessa jamais de pleurer ses péchés. Souvent il s'écriait, les larmes aux yeux et le cœur pénétré de la plus vive douleur: « Mon Dieu! vos jugement sont un abîme impénétrable. Qui sait si le Seigneur m'aura pardonné les fautes que j'ai commises dans le siècle? » Il craignait sans cesse d'être du nombre de ceux que Dieu abandonne en punition de leurs péchés. Réfléchissez sur les avantages de cette crainte qui est d'autant mieux fondée, que nul ne sait s'il est digne d'amour ou de haine. Moins on pleure ses péchés, moins on est assuré de sa réconciliation avec Dieu. Il n'y a qu'une componction amère et continuelle qui puisse vous en donner quelque assurance; le Seigneur ne manque jamais de guérir ceux qui ont le cœur contrit. Cette componction est également avantageuse pour le présent et pour l'avenir: dans le présent, elle donne des forces et de la vigueur à notre âme, elle l'anime, elle la soutient, elle lui sert en quelque sorte de nourriture, selon cette parole : Nous serons nourris du, pain de nos larmes, et nous boirons l'eau de nos pleurs. Dans l'avenir elle nous attire l'assistance la plus favorable de la grâce divine: Sur qui jetterais-je des regards propices, dit le Seigneur, si ce n'est sur le pauvre qui a le cœur contrit? Accoutumez-vous donc à remplir votre cœur de cette douleur salutaire. Si la douceur du péché corrompt le goût et détruit les forces de l'âme, elle ne peut être guérie que par l'amertume des larmes, qui lui rend la vie et la santé.

Prière

 

Grand Saint, mon puissant protecteur auprès de Dieu, qui avez pleuré si longtemps et si amèrement des fautes très légères , vous voyez devant vous une âme criminelle qui a mille péchés griefs à se reprocher, et qui a de la peine à en ressentir la moindre douleur; obtenez-moi, je vous en conjure, quelques degrés de cette contrition vive et profonde dont vous fûtes pénétré, et qui peut seule amollir mon cœur insensible; si je ne mérite pas cette grâce, un Dieu Sauveur l'a méritée pour moi, puisqu'il exige de moi cette componction pour la satisfaction de mes péchés: faites que l'énormité de mes crimes soit toujours présente à mon esprit, et que j'en conserve au fond de mon cœur un repentir sincère et véritable, afin que je puisse vivre dans une douce espérance de ce pardon favorable qui ne s'accorde qu'à la pénitence et à la componction. Vous ne mépriserez pas, Seigneur, disait le Prophète, un cœur contrit et humilié. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague et pratiques de vertus

Plus la vie est longue, et plus on a lieu de craindre pour son salut. C'est pourquoi ne vous persuadez jamais que vous êtes assuré de votre salut, mais travaillez-y avec crainte et tremblement. N'imitez pas ceux à qui le Saint-Esprit fait un reproche de ce qu'ils vivent dans une fausse sécurité, comme s'ils avaient acquis les mérites et pratiqué les vertus des justes.

Il est a craindre que les Anges, qui sont présentement nos guides, ne deviennent nos accusateurs au jour du jugement. Vivez donc dans la crainte; faites tous les soirs, à l'exemple du Saint, un examen sérieux de votre conscience; et pour rendre cet examen plus exact, adressez-vous à votre Ange gardien, qui a été témoin de toutes les fautes que vous avez commises, en œuvres, en paroles ou en pensées, et concevez une nouvelle douleur de vos péchés; demandez-en pardon à Dieu, en lui disant, comme le Roi-Prophète: « Purifiez-moi de plus en plus, Seigneur, de mon iniquité ».

« Celui qui tombe dans une faute, quoique légère, doit aussitôt se relever, s'adressera Dieu, lui en demander pardon, et la grâce de ne plus la commettre ».

Commencez donc par mettre cette maxime en pratique. Imitez celui qui, ayant eu le malheur de tomber dans la boue, se relève promptement pour se nettoyer, et marche ensuite avec plus de précaution. Car si le juste tombe sept fois, il se relève, mais les impies se précipitent dans l'abîme du mal, et ils ne font aucun effort pour en sortir.

Exemple

Il y avait dans le siècle passé une personne nommée Arsilia, qui eut toujours une dévotion particulière à saint Louis de Gonzague et qui obtint du Ciel plusieurs grâces singulières par son intercession. Ce Saint opéra tant de merveilles en sa faveur qu'il faudrait un volume pour les rapporter toutes. Un jour, étant à Tivoli, où elle demeurait, elle crut l'apercevoir, dans le ciel, tout éclatant de lumière, qui offrait au Dieu tout-puissant les prières de ceux qui avaient eu recours à lui, et il lui sembla que le Seigneur agréa plus d'une fois ses prières en prononçant ces paroles: « Vos demandes sont accordées ». Une des principales faveurs qu'elle obtint pour elle-même, fut la vraie componction du cœur. Etant un jour au pied de l'autel du Saint, prête à recevoir la communion, elle se ressouvint des larmes qu'il versait en abondance toutes les fois qu'il participait à ce divin mystère, et elle fit sa prière pour obtenir la même contrition qu'il avait eue lorsqu'il communia pour la première fois. A peine eut-elle commencé cette prière, qu'elle se sentit saisie d'une telle horreur de ses péchés que, succombant sous le poids de sa douleur qui lui faisait répandre un torrent de larmes, elle s'écria: « C'est assez, grand Saint, c'est assez ». Mais elle entendit aussitôt une voix intérieure qui lui répondit que cette douleur n'était pas encore suffisante pour expier ses péchés. Un autre jour, Arsilia étant attaquée d'une fièvre violente, implora le secours de de saint Louis de Gonzague, qui lui fit voir une image sensible des souffrances auxquelles les âmes du purgatoire sont condamnées, et des horribles châtiments que souffrent les damnés dans l'enfer. « Vois, lui dit-il, combien ces âmes souffrent pour l'expiation de leurs péchés; et toi, que souffres-tu? Quelles sont tes peines en comparaison de celles-ci? » Arsilia, fortifiée par ces paroles, cessa de désirer la fin de ses maux; elle pria même le Seigneur de les augmenter, afin qu'ils servissent, en quelque sorte, de contre-poids aux péchés qu'elle avait commis.

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Deuxième Dimanche

Saint Louis de Gonzague modèle de mortification et d'austérité

Mortification de Saint Louis de Gonzague lorsqu'il vivait dans le monde

Tout Chrétien doit marcher dans la voie étroite qui conduit à la vie éternelle. Et par conséquent l'esprit du christianisme est un esprit de mortification et d'austérité. Saint Louis de Gonzague comprit cette vérité dès sa plus tendre enfance. Le Saint-Esprit la lui fit connaître au milieu de la Cour. Quoique enfant, quoique séculier, quoique prince, il se mortifiait par des jeûnes assidus; il retranchait tous les jours de sa nourriture jusqu'à la réduire au poids d'une once; il déchirait sa chair par de dures disciplines; il inventait tous les jours de nouvelles mortifications pour la tourmenter; il mettait sous ses habits des pointes de fer pour suppléer au cilice. Que dites-vous, Chrétien, d'une pénitence si rigide? Comment pourrez-vous excuser votre délicatesse? Etes-vous plus jeune, plus faible, et plus délicat que lui? Oserez-vous dire qu'il vous est impossible de l'imiter? Mais que ne souffrez-vous pas tous les jours pour votre intérêt, pour satisfaire votre caprice, ou pour vous procurer du plaisir! Ne renouvelez-vous pas pour ainsi dire les prodiges de la manne, qui résistait au feu le plus violent, et qui se fondait au premier rayon du soleil? Cependant il sera toujours vrai de dire que la mortification des sens est la marque d'une âme choisie et agréable à Dieu. Ceux qui sont à Jésus-Christ, dit l'Apôtre, ont crucifié leur chair avec tous ses vices et tous ses désirs.

Sa mortification dans l'état religieux

Il pratiqua les mêmes austérités dans l'état religieux, autant que ses Supérieurs voulurent le lui permettre. Aucune action ne lui plaisait, si elle n'était accompagnée de quelque mortification: outre les jeûnes, les chaînes de fer et les disciplines, soit qu'il marchât, soit qu'il fût assis ou qu'il se tint debout, il était toujours dans un état de souffrance. Il disait à ceux qui s'étonnaient de ses austérités, que l'affaire du salut ne réussit que par la pénitence; que le vrai moyen de la rendre douce et facile est de la mettre continuellement en pratique, et qu'elle ne paraît difficile que par le-peu d'usage qu'on en fait. Le corps est destiné, par sa nature, à être l'esclave de l'âme; si on lui laisse trop de liberté, il en abuse. Or, la vraie manière de l'assujettir est d'imiter les Saints qui le traitaient durement, et travaillaient sans cesse à le dompter. Je châtie mon corps, disait Saint Paul, et je le réduis en servitude. Il ne suffit donc pas de l'avoir châtié quelquefois, comme quelques-uns le disent, castigabo; il ne suffit pas non plus d'avoir la pensée de le châtier à l'avenir, comme d'autres s'en flattent, en disant castigabo, je le châtierai: il faut le châtier continuellement comme un esclave toujours rebelle, et ne pas être un moment sans pouvoir dire comme Saint Paul: Je châtie mon corps, et, le réduis en servitude.

Sa mortification au lit de la mort

 

A la vue des étonnantes austérités de saint Louis de Gonzague, plusieurs disaient qu'il aurait du scrupule à l'heure de la mort, d'avoir abrégé ses jours par les excès de sa pénitence : mais qu'arriva-t-il? Ce Saint, après avoir reçu les derniers sacrements de l'Eglise, protesta que non-seulement il n'avait aucun scrupule des pénitences qu'il avait faites, mais plutôt d'avoir omis beaucoup d'autres mortifications qu'il aurait eu peut-être la force de supporter. Il pria ensuite son supérieur de lui permettre de se faire déchirer de coups depuis les. pieds jusqu'à la tête; et n'ayant pu l'obtenir, il demanda au moins d'être jeté sur la terre nue, afin d'expirer en vrai pénitent. Vous vous récriez peut-être contre cette rigueur; et vous demandez si c'est là le véritable esprit du christianisme? mais réfléchissez sur tous les remords que votre excessive délicatesse vous causera infailliblement à l'heure de la mort. Songez combien voua vous croiriez heureux, à ce dernier moment, d'avoir mortifié par la pénitence une chair qui sera sur le point d'être abandonnée aux vers et à la pourriture. « Malheur à vous qui riez présentement, dit le Seigneur; malheur à vous qui avez votre consolation en ce monde! »

Prière

O vous qui avez eu le courage de joindre pendant votre vie une si grande austérité a une si parfaite innocence, combien ne dois-je pas être confus, et humilié, quand je considère les extrêmes rigueurs que vous avez exercées sur vous-même! Qu'il s'en faut, grand Saint! que j'imite votre pénitence, moi qui ai bien plus de raison que vous de la pratiquer! Quoi! vous étiez continuellement occupé à mortifier votre chair, et moi, coupable de tant de péchés, je ne cherche qu'à flatter la mienne et à satisfaire ses goûts par une molle et indigne complaisance! Ah! inspirez-moi plutôt une sainte haine de moi même, afin que je marche dans cette voie étroite qui conduit au ciel. Ne permettez pas qu'en me livrant aux délicatesses de la chair, je m'engage malheureusement dans ce chemin plus large qui est la voie de perdition. Faites-moi comprendre que je n'ai point d'ennemis plus dangereux que moi-même , et que je dois me regarder et me traiter comme tel, en domptant continuellement mes inclinations naturelles et ma volonté propre, aidé de votre protection, animé par vos exemples. Ainsi soit-il.

Maximes de Saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

 

« On n'a jamais vu personne s'élèvera une haute perfection, sans avoir traité son corps comme un animal indocile que l'on dompte à force de coups. Ayez donc soin de pratiquer toujours quelque pénitence corporelle , comme de porter le cilice, la haire, la chaîne de fer ou autre semblable, et persuadez-vous, à l'exemple des Saints, que la grâce de Dieu ne se conserve pas longtemps au milieu des satisfactions de la mollesse; elle ne se trouve point dans le séjour de ceux qui coulent les délices de la vie ».

« La pénitence volontaire du corps ne doit point se différer jusqu'à la vieillesse, temps où il ne reste plus assez de force pour la soutenir. Il est surtout nécessaire de la pratiquer dans l'âge où la chair ne peut être ménagée que l'esprit n'en souffre. Ne cherchez donc jamais de prétexte pour omettre ou pour adoucir cette pénitence; songez plutôt à la rendre plus pénible et plus rigoureuse dans le temps de la tentation. Résistez au démon avec force, disait l'apôtre saint Jacques, et il s'éloignera de vous ».

« Quand quelqu'un vous exhorte à traiter plus doucement votre corps, il faut répondre que Dieu vous l'a donné en garde, comme un esclave rebelle qui ne cesse de se révolter contre son maître. Animez-vous de plus en plus à la pénitence par le désir de plaire à Dieu: Un esprit abattu et humilié est pour lui un sacrifice agréable ».

Exemple

Le seul récit des pénitences et des mortifications de saint Louis de Gonzague a souvent fait, sur les âmes, les plus vives impressions, et leur a inspiré le courage de les imiter. Un jeune homme, entre autres, ayant lu la vie du Saint le jour qu'on célèbre sa fête, en fut tellement frappé qu'il conçut d'abord un extrême désir de quitter le monde et de s'ensevelir pour toujours dans un cloître; mais de justes motifs l'ayant empêché d'exécuter ce dessein, il prit une ferme résolution de mener dans le monde une vie austère et pénitente: dès lors, il ne mit plus de bornes à ses mortifications. Retiré dans sa maison, il priait sans cesse avec une extrême ferveur, et il traitait son corps avec tant de rigueur que son Confesseur fut souvent obligé d'arrêter les transports de son zèle, et de modérer, par une sage discrétion, le désir qu'il avait d'égaler, et peut-être de surpasser son modèle.

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29 mai 2010

Saint Pie

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Saint Pie

L'Enfant Martyr d'Ere (Belgique)

 

Une rencontre avec l'enfant martyr d'Ere ne laisse personne indifférent. Tant ce «petit bout» de cire semble réel. Si vous poussez la porte de la chapelle des Passionistes, à Ere, vous découvrirez non seulement d'extraordinaires décors à l'italienne mais aussi un curieux personnage de cire qui semble dormir sous le maître-autel. En l'observant de plus près, on ne peut s'empêcher de ressentir un profond malaise. L'enfant, âgé de 5 ans à peine, porte les stigmates des souffrances infligées il y a bien des siècles. Son nom s'inscrit en lettres d'or sur fond rouge: St Pie, enfant martyr. L'histoire nous apprend que cet enfant a été persécuté, avec ses parents, durant les trois premiers siècles du christianisme. Ses restes, préservés dans les catacombes de Rome, sont enfermés dans un petit corps de cire criant de vérité. Symbole de toutes les infamies dont peuvent être victimes nos enfants. Les reliques sont confiées aux pères Passionistes qui installent un noviciat dans le château de la baronne de Croeser, à Ere, en 1841. Trois ans plus tard, ils entament, de leurs propres mains, la construction de la chapelle actuelle bénie en 1845. C'est le pape Pie IX qui leur confie l'enfant martyr. Lequel est, à l'époque, transféré en train depuis les catacombes de Rome jusqu'à la gare de Tournai. Porté en triomphe, le corps de cire est amené en cortège à Ere par des chrétiens, des représentants du clergé et les pères. Le petit martyr est couché sous le maître hôtel où il repose toujours aujourd'hui malgré le départ, en 1995, des derniers pères vers leur maison courtraisienne. La tête, portant une couronne dorée, repose sur un oreiller brodé d'étoiles, dorées elles aussi. L'enfant, qui porte une robe bleue et des sandales de cuir, présente des traces de sang sur le cou et sur le visage. Il tient les yeux légèrement entrouverts et semble vous fixer lorsque vous le regardez. Il se passe rarement une journée sans que l'un ou l'autre fidèle vienne lui rendre hommage. Si l'on en croit le texte repris au dos d'une photo souvenir jadis disponible sur le site: «selon maints témoignages, bien des grâces et des guérisons ont toujours récompensé la prière confiante des chrétiens de partout». Que l'on soit ou non croyant, une confrontation avec cet enfant de cire ne peut laisser indifférent. Et quelle que soit la divinité à laquelle s'adresserait votre prière, face à une telle expression de souffrance, elle ne pourrait sans doute se conclure que par ces termes: «plus jamais cela!».


14 janvier 2010

Neuvaine à Saint Pancrace

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Saint Pancrace de Rome

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Fête le 12 mai


Le 12 mai l’Eglise fête Saint Pancrace, un des nombreux martyrs de la persécution de l’empereur Dioclétien, qui gouverna l’empire romain de 284 à 305. Dans l’Eglise antique Pancrace représenta un modèle d’adolescent qui donna sa vie par amour de son Seigneur, restant fidèle au baptême qu’il avait reçu depuis peu. Il était né en 289 en Phrygie (région historique de l’actuelle Turquie occidentale) de Cledionuse et Cerada, tous deux nobles, qui professaient la religion païenne, dans laquelle ils éduquèrent aussi leur fils. Pancrace, orphelin en jeune âge, fut confié aux soins de son oncle Denis, élu administrateur dei biens patrimoniaux que la famille du neveu possédait en Phrygie et à Rome. Oncle et neveu se déplacèrent très tôt dans la ville impériale, où une communauté chrétienne vivait intensément la foi dans le Seigneur crucifié et ressuscité. Denis et le jeune Pancrace entendirent parler de la nouvelle religion et demandèrent d’en faire partie. Ils se soumirent à une catéchèse absorbante et, dans une solennelle veillée pascale, ils furent admis dans la communauté chrétienne avec le baptême, qui leur fut administré très probablement par le pape de l’époque, St Marcelin. En ce temps-là sévissant, sur la jeune Eglise de Rome, la persécution de Dioclétien, la plus grave et la plus longue de toutes: une vraie bataille entre christianisme et paganisme. Pancrace, déjà animé par le désir du martyre, fut arrêté et conduit devant le juge, qui lui demanda qui il était. L’adolescent répondit fermement: « Je m’appelle Pancrace et je suis chrétien ». C’était le mot d’ordre. Le juge essaya de toutes le façons de l’induire à un acte de culte vers l’empereur. Le jeune chrétien fut inflexible: il n’aurait jamais renoncé au Christ pour les faveurs d’un homme, fût-il l’empereur de Rome lui-même. Alors le juge fut obligé d’appliquer la loi et ordonna que Pancrace fût décapité hors de la ville, sur la voie Aurélia. La pie matrone romaine Ottavilla prit le corps du martyr et le fit enterrer dans le cimetière de Calepodio. Les persécutions contre l’Eglise terminées, sur la tombe du jeune martyr fut érigée une basilique, où la communauté chrétienne de Rome se rendait le dimanche après Pâques pour présenter au Saint les nouveaux baptisés, qui déposaient sur son autel l’habit blanc adossé au baptême. Ils le priaient de pouvoir imiter son courage et sa foi dans le Seigneur ressuscité.


Culte et reliques de Saint Pancrace


Il y a à Rome une église de son nom, et la porte anciennement appelée Aurelia, se nomme aujourd'hui de Saint-Pancrace. Saint Grégoire, pape, parle de sa tombe et de ses reliques dans l'Homélie 27 sur saint Jean et dans le troisième livre de son Registre, épitre 18. Saint Grégoire de Tours, qui vivait avant lui, raconte un miracle perpétuel que Dieu y faisait par les mérites de ce saint Martyr ceux qui allaient faire quelque serment solennel en l'église qui lui est dédiée, étaient visiblement punis de Dieu, quand ils ne disaient pas la vérité ou ils tombaient morts sur la place, on ils étaient possédés du démon, qui les tourmentait par mille sortes de supplices à la vue de tout le monde. « Il s'est fait », dit Baillet, « une grande distraction des reliques de saint Pancrace en diverses églises de l'Europe et comme il est assez ordinaire de voir que lorsqu'on a quelque ossement considérable d'un Saint, on se vante d'avoir son corps, on doit être moins surpris d'entendre dire que le corps de saint Pancrace se trouve en quinze ou vingt endroits différents, sans être obligé de recourir au mystère de la reproduction. Outre ce qui est resté de ses reliques dans l'église de son nom, à Rome, on voit son chef dans celle de Latran où son office se fait double en remettant celui des saints Nérée et Achillée an premier jour libre qui suit. On trouve aussi quelques parties de ses retiques dans celle de saint Clément et dans d'autres églises de la ville. On en montre pareillement à Albano, ville de la campagne de Rome dans trois églises différentes de la ville de Bologne, où il n'est pas possible que l'on n'ait pas donné son nom à quelque corps étranger, puisque l'on produit, parmi ces reliques, une tête de saint Pancrace, outre celle qui est dans la basilique de Latran. On aurait peut-être sujet de penser la même chose de celles que l'on garde sous le même nom à Venise, chez les religieuses de saint Zacharie dans le Milanais, quoiqu'il soit vrai que saint Grégoire le Grand en ait envoyé du tombeau de notre Saint à Fortunat, évêque de Milan ; à Lantosca, en Piémont, dans le comtat de Nice ; dans plusieurs autres villes d'Italie, où on l'appelle saint Brancas ou Brancaccio ; en divers endroits de la Sicile à Avignon, dans deux églises différentes en France, où en envoyèrent de Rome les papes Pélage, pour Marseille et Tours, saint Grégoire le Grand pour Pallade, évêque de Saintes ; d'autres à Saint-Riquier, à Saint-Malo et ailleurs. On ne peut nombrer tous les lieux du royaume qui se vantent d'en avoir, mais la plupart sans titre. La célébrité de son culte y est si grande, qu'il n'y a presque point de province qui ne s'en soit formé un Saint particulier en diversifiant son nom par la corruption de leur langage. Car c'est lui que l'on trouve appelé saint Blancat, saint Planchas ou Planchais, saint Plancart, saint Crampas ou Cranpace, par métathèse, saint Brachs, saint Branchais, saint Blanchars, saint Blansé, et peut-être encore autrement. Saint Pancrace est appelé Planchers en Normandie. Le pape Vitalien envoya de ses reliques à saint Wandrille, abbé de Fontenelle, qui construisit une église sous son invocation cette double circonstance répandit son culte dans le diocèse de Coutances et les diocèses voisins. Les Pays-Bas ne sont guère moins pourvus de reliques qui portent le nom de saint Pancrace. On en voit à Gand, à Douai et à Malices on en voyait aussi à Utrecht et à Leyde, ayant le changement de religion dans les Pays Bas unis. On en montre à Cologne dans plusieurs églises, à Dusseldorf sur le Rhin, au duché de Berg, à Trèves et même à Prague, en Bohême. On en a vu aussi en Angleterre, où la première église consacrée à Dieu depuis la conversion des Anglais par le moine saint Augustin, missionnaire de saint Grégoire le Grand, fut dédiée sous le nom et l'invocation de saint Pancrace, dans la ville de Cantorbéry. Il ne vint néanmoins des reliques de ce saint Martyr dans cette île que plus de cinquante ans après. Ce fut le pape Vitalien qui en envoya, vers l'an 656, à Oswi, roi de Northumberland, pour augmenter encore le culte que les missionnaires romains y avaient établi, ou plutôt pour reconnaître et récompenser les services que ce prince rendait à l'église du pays. La plupart des églises qui gardent des reliques sous le nom de saint Pancrace, ont quelque fête particulière en différents jours de l'année, pour célébrer leur réception ou leur translation mais elles se réunissent à solenniser celle de son martyre au 12 de mai, quoiqu'elles ne soient pas toutes persuadées que ce qu'elles ont soit véritablement de lui. Le 12 de mai, où sa fête est marquée dans les Martyrologes du nom de saint Jérôme, dans celui de Bède, ceux du IX siècle et les suivants, est le jour de sa sépulture plutôt que celui de sa mort. Le Calendrier romain du IV siècle n'en fait point mention, mais il est dans celui du VIII siècle et dans les suivants et dans les anciens Sacramentaires depuis le VI siècle ».

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Neuvaine à Saint Pancrace


Réciter, chaque jour de la neuvaine, l’acte de contrition avant la prière du jour et les prières à la très Sainte Trinité après celle-ci. Cette neuvaine est recommandée pour demander guérison et travail.


Prières à dire chaque jour


Acte de contrition


Mon Dieu, j'ai un très grand regret de Vous avoir offensé parce que Vous êtes infiniment Bon, infiniment Aimable, et que le péché Vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre Sainte Grâce de ne plus Vous offenser et de faire pénitence.


Prières à la très Sainte Trinité

 

Prière au Père Éternel


Je crois, Père Céleste, ce qui vient de la Foi, et avec Elle je veux vivre et mourir ; par l’intercession de Saint-Pancrace, accordez-moi à moi et à ma famille une bonne santé pour accomplir mes obligations.


Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.


Prière au Fils de Dieu 


Ô Bon Jésus, accordez-moi la vertu d’Espérance en Vos promesses, comme le fit Saint-Pancrace, qui eut toujours confiance en Votre Providence, et que je puisse obtenir ainsi, par son intercession, du travail et le don de la réussite dans les choses que je devrai entreprendre pour satisfaire mes besoins et ceux de ma famille.


Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.


Prière à l’Esprit Saint


Accordez-moi la vertu de Charité pour aimer Dieu par-dessus toutes choses et mon prochain par amour pour Dieu, comme le faisait le glorieux Saint-Pancrace. Par son intercession, j’ai confiance pour obtenir cette Grâce et celle d’être préservé des malheurs et des personnes mal intentionnées.


Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.


Prière finale 


Ô glorieux Saint-Pancrace, je vous demande que vous m’obteniez les Grâces dont j‘ai besoin et en particulier, santé et travail, afin que je puisse me présenter devant votre image pour vous rendre grâce des faveurs reçues. Ainsi soit-il.


Neuvaine à Saint-Pancrace


Premier jour


Acte de contrition


Notre coeur a été créé pour aimer : ce que tu dois le plus aimer, c’est Dieu, plus que toutes les personnes, plus que toutes les richesses du monde et, de cette manière, tu éviteras aussi beaucoup de désillusions. Saint-Pancrace fit de cette manière et c’est pourquoi il obtint tant de faveurs de Dieu. Demande-lui cette Grâce du fond du cœur, tu vivras plus tranquille et tu obtiendras sa protection dans tout ce dont tu as besoin.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Deuxième jour 


Acte de contrition


Dieu permet que nous aimions notre famille et d'autres personnes, bien que ce ne soit pas un obstacle pour aimer Dieu. Ainsi faisait le glorieux Saint-Pancrace et, de cette manière, il a amené beaucoup d’âmes au Ciel. Demande-lui de tout ton cœur d’aimer les autres personnes comme de vrais frères, afin d’aimer Dieu davantage et d’obtenir beaucoup de Grâces du glorieux Saint-Pancrace.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Troisième jour 


Acte de contrition


Saint-Pancrace avait un cœur si bon qu’il éprouvait toujours de la compassion pour les pauvres et les malheureux, c’est pourquoi il obtint tant de Grâces du Ciel ; essaie, toi aussi, de l’imiter dans ces vertus et ainsi, tu obtiendras, par son intercession, beaucoup de Grâces de Dieu.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Quatrième jour 


Acte de contrition


Le glorieux Saint-Pancrace n’essaya pas seulement d’être bon, mais il travaillait aussi pour pouvoir guider d’autres âmes vers le Ciel, c’est pourquoi Dieu lui accorda tant de pouvoir en faveur de ses dévots. Essaie, toi aussi, de faire ce que tu peux pour propager cette dévotion et veille à ce que d’autres aillent par le chemin du Ciel. Ainsi, tu obtiendras beaucoup de Grâces, spécialement celles dont tu as besoin pendant cette neuvaine.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Cinquième jour 


Acte de contrition


Dans le monde, il y a beaucoup de personnes qui, d’un point de vue humain, sont mauvaises ; pour que tu n’en deviennes pas un admirateur, fais en sorte de ne pas être l’un des leurs mais au contraire, à l’imitation de Saint-Pancrace, défends toujours la vérité et les bonnes choses. De cette manière, tu obtiendras tout ce dont tu as besoin par l’intercession de Saint-Pancrace, qui exaucera toujours tes prières.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Sixième jour 


Acte de contrition


L’une des choses qui coûtent le plus à notre cœur, c’est de pardonner à ceux qui nous ont offensés. Prie le glorieux Saint-Pancrace pour qu’il t’obtienne cette Grâce quand quelqu’un t’aura offensé, puisque lui-même alla jusqu’à pardonner à ceux qui le martyrisèrent ; et sois assuré que tu seras plus tranquille après, et que tu obtiendras pour toi et ta famille plus que tu ne peux espérer.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Septième jour 


Acte de contrition


Dans ce monde, il faut avoir beaucoup de patience en tout, et puis viennent plus de contrariétés que l’on ne peut attendre. Prends comme modèle le glorieux Saint-Pancrace, qui se conformait en tout à la Volonté de Dieu, et il put ainsi vivre sereinement et devenir un grand Saint, au milieu de beaucoup de peines. Demande-lui de bon cœur qu’il t’aide et il t’accordera cette Grâce et bien d’autres.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Huitième jour 


Acte de contrition


Tout comme tu aimes le portrait de tes parents et d'autres personnes amies, il convient aussi que tu aimes l'image du glorieux Saint-Pancrace, en ne doutant pas que depuis le Ciel, il voie comment tu t'agenouilles devant l'autel sur lequel il est placé. Plus tu le feras avec grande ferveur, plus il priera Dieu qu'Il t'accorde ce que tu lui demandes pendant cette neuvaine, tant pour toi que pour les personnes de ta famille.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.


Neuvième jour 


Acte de contrition


Maintenant que tu termines la neuvaine, tu es en pleine forme et tu es plus désireux d’aimer Saint-Pancrace et, par conséquent, de te rendre digne d’aller au Ciel pour lui tenir compagnie. Sois sûr qu’il t’attend là-haut et que tu le rejoindras si tu accomplis bien tes obligations en vivant comme un bon chrétien, en obtenant déjà, dès maintenant, sa protection en tout, tant pour toi que pour ta famille.


Terminer par les prières à la très Sainte Trinité.

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7 décembre 2009

Neuvaine en l'honneur du Bienheureux Ivan Merz

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Bienheureux Ivan Merz

1896-1928

Fête le 10 mai


Ivan Merz naquit le 16 décembre 1896 à Banja Luka en Bosnie, dans une famille dont l'appartenance à la religion catholique était de pure tradition et toute extérieure. Il fut élevé dans un milieu libéral. Après avoir terminé ses études secondaires en 1914, il passe trois mois à l'Académie militaire de Vienne. Il la quitte en 1915 et commence des études de droit et de philosophie à l'université de Vienne. La Première Guerre mondiale a déjà éclaté. Il est mobilisé et envoyé au front ou il connaît toutes les horreurs de la guerre. Celle-ci terminée, il poursuit des études de lettres à Vienne (1919-1920) puis à Paris (1920-1922), à la Sorbonne et à l'Institut catholique, en tant que boursier du Comité catholique des amitiés françaises à l'étranger. De Paris il écrit à sa mère: "La foi catholique est ma vocation dans la vie." Après ses études, Ivan réalisa cette vocation à l'admiration de tous ceux qui le connurent. En 1922, il rentre en Croatie ou il devient, à Zagreb, professeur de langue et de littérature françaises au gymnase classique archiépiscopal, (Petit séminaire), établissement secondaire pour la formation des futurs prêtres. Il obtient le doctorat à l'université de Zagreb, avec une thèse écrite en français et intitulée: L'influence de la liturgie sur les écrivains français, de Chateaubriand à nos jours. Il admirait beaucoup et vénérait la culture et la spiritualité françaises. La spiritualité des auteurs français marqua toute sa vie religieuse ainsi que son activité comme professeur et comme apôtre de la jeunesse croate. Son attachement à la France et à ses écrivains fut grand. Merz a beaucoup contribué à répandre les valeurs culturelles et spirituelles de la France en Croatie, et cela aussi bien par la parole que par ses écrits, comme cela fut bien mis en valeur par E. Beaupin dans un article commémoratif publié dans la revue des Amitiés catholiques françaises (15 juin 1928, p. 2). Après les épreuves de la guerre, sa réflexion personnelle, ses études, ses contacts avec des intellectuels et avec des convertis français ainsi que l'expérience de Lourdes, conduisent Ivan Merz à être convaincu de la vérité de la foi chrétienne. Il se donne complètement au Christ en faisant, comme laïc, à l'âge de vingt-sept ans, le vœu de chasteté perpétuelle. Il consacre tout son temps libre à l'éducation de la jeunesse croate, dans l'organisation catholique des Aigles, à laquelle il donne la devise "Sacrifice - Eucharistie - Apostolat". Il a emprunté cette devise à la Croisade eucharistique française, aujourd'hui Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ), organisation catholique française qu'il admirait et qu'il s'efforçait d'implanter en Croatie. Son projet fut réalisé après sa mort, lorsque l'association des Aigles (supprimée en 1929 par la dictature serbe) continue d'exister en prenant pour nouveau nom celui choisi par Ivan Merz Kri`ari (Croisés), devenant ensuite la plus grande organisation des jeunes catholiques en Croatie. En tant qu'intellectuel catholique, c'est par la parole, par des conférences et par ses écrits, qu'Ivan Merz suscite auprès des jeunes et des adultes l'enthousiasme pour le Christ et pour l'Église. Passionnément intéressé par la liturgie, il est l'un des initiateurs du mouvement liturgique en Croatie. C'est également lui qui introduit systématiquement dans les milieux ecclésiastiques de Croatie les idées de Pie XI concernant l'Action catholique. Sa pensée est caractérisée par l'amour et par la fidélité à l'Église, à Rome et au Pape. Bien qu'il soit jeune et laïc, il est considéré comme un pilier de l'Église en Croatie. Avec son travail apostolique et son activité très étendue dans la presse catholique, il laisse un héritage spirituel précieux, devenu source d'inspiration pour les générations qui l'ont suivi. Ivan Merz était un homme à la foi vivante. Homme de prière, d'adoration, de sacrifice et d'abandon à Dieu dans la souffrance, il recevait quotidiennement l'eucharistie. Il avait une vaste culture, était très proche des hommes et savait témoigner à chacun un amour charitable. Pour beaucoup de jeunes catholiques, son nom évoquait - et évoque toujours - un programme de vie et d'action. Il avait l'intention de fonder un institut séculier - une communauté de laïcs - qui travaillerait pour le Christ et pour l'Église. Après sa mort, cette idée fut partiellement réalisée par sa collaboratrice Marica Stankovic, fondatrice de la Communauté des Auxiliatrices du Christ Roi. Après le Concile Vatican II, qui a mis en lumière le rôle et la place des laïcs dans la vie de l'Église et dans son action envers le monde, la personnalité et l'œuvre d'Ivan Merz devaient acquérir une signification particulière. Les mérites qu'il acquit dans son travail pour l'Église lui valent en Croatie une reconnaissance profonde. Ivan Merz mourut en odeur de sainteté, le 10 mai 1928 à Zagreb, dans sa trente-deuxième année. En 1958, on ouvrit un procès diocésain en vue de sa béatification, procès qui se poursuit au Vatican, auprès de la Congrégation pour les causes des saints. En 1977, son corps a été transféré dans la basilique du Sacré Cœur à Zagreb, église centrale des jésuites croates ou, durant les six dernières années de sa vie, il avait l'habitude de prier et d'assister quotidiennement à la messe. A plusieurs reprises, le pape Jean Paul II a parlé aux jeunes Croates d'Ivan Merz en leur proposant la vie chrétienne de celui-ci comme un exemple. Les grâces et les faveurs obtenues par l'intercession d'Ivan Merz ne cessent de se multiplier. Après l'établissement de la démocratie en Croatie, on renouvela l'organisation catholique des jeunes dénommée Krizari (Croisés). Cet important héritage spirituel d'Ivan Merz continue d'exercer son influence bienfaisante et éducative sur la jeunesse croate. Plusieurs biographies et un grand nombre d'articles et d'études ont été consacrés à la vie d'Ivan Merz. Dans les universités pontificales à Rome, on a soutenu deux thèses de doctorat sur la vie et l'œuvre d'Ivan Merz. La première, datant de 1975 et ayant pour auteur l'abbé Marin [karica, est intitulée Ivan Merz, promoteur du renouveau liturgique en Croatie; la seconde, achevée en 1978 par le p. Bozidar Nagy SJ, port le titre Ivan Merz, homme de foi et éducateur à la foi. A l'occasion du centenaire de la naissance d'Ivan Merz, célébré en 1996 dans sa patrie croate ainsi qu'à Paris ou il fut étudiant, on a entrepris la publication de ses Œuvres complètes qui comprendront en tout dix volumes. Le premier de ceux-ci est la présente œuvre, sa thèse de doctorat. Nous terminerons cette courte biographie d'Ivan Merz en citant un article commémoratif publié deux semaines après sa mort dans le journal La Croix du 23 mai 1928: "Comme professeur de langue française au Petit séminaire de Zagreb, il répandait parmi ses élèves, prêtres de demain, l'amour de la France et sa culture catholique... Cette mort prématurée a brisé de grands espoirs, mais il reste aux catholiques croates une consolation: c'est qu'Ivan Merz est mort comme un saint après avoir vécu comme un saint."

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Neuvaine en l'honneur du Bienheureux Ivan Merz


Cette neuvaine peut être récitée à deux intentions: la préparation pour la solennité liturgique du bienheureux Ivan Merz que l’on célèbre le 10 mai, ou lors d’un autre événement lié à la mémoire de différents anniversaires d’Ivan Merz. la prière des personnes désireuses d’obtenir une grâce par l’intercession d’Ivan Merz. Dans ce cas, il faut rajouter aux prières et textes de méditation prévus pour chaque jour, une prière particulière afin de recevoir les grâces demandées. Ceux qui récitent la neuvaine, dans le but d’obtenir une grâce, doivent avoir en vue que la sainte liturgie en général et l’Eucharistie en particulier, était pour Ivan Merz une source où s’alimentait sa foi et à laquelle il puisait la force pour sa sanctification. Par conséquent il est conseillé aux personnes priant la neuvaine à Ivan Merz afin d’être exaucées par son intercession, de recevoir le sacrement de pénitence et de communier au moins une fois durant la neuvaine et, pour ceux qui le peuvent, d’aller se recueillir sur la tombe d’Ivan Merz à Zagreb (Croatie) en la Basilique du Sacré-Cœur. La neuvaine est rédigée selon ses différentes vertus et complétée par les pensées personnelles d’Ivan Merz. Pour la prière publique en église les pensées peuvent être lues en alternance par des lecteurs.


Prière d'introduction


Seigneur Dieu nous commençons cette neuvaine en l’honneur de ton serviteur fidèle, le bienheureux Ivan Merz qui T’a glorifié sur la terre et par lequel Tu as été merveilleusement loué. En lui Tu nous donnes un merveilleux exemple de la sainteté en nous encourageant à suivre le chemin de sa vie dans la fidélité à l'Évangile. Par son intercession donne-nous toutes les grâces nécessaires pour l’accomplissement de nos devoirs professionnels et pour réaliser dans notre vie chrétienne la sainteté en Te glorifiant ainsi ici sur la terre. Par notre Seigneur Jésus Christ. Amen.


Premier jour

La vie, la mort: la fugacité, l'éternité


Bienheureux Ivan, en méditant le mystère de la vie et de la mort dans ta jeunesse, tu as très vite perçu le caractère passager de tout ce qui est terrestre. L’idée de l’éternité était continuellement présente à ton esprit. Durant la première guerre mondiale, tu as été quotidiennement confronté à la souffrance et à la mort, puis illuminé par la grâce Divine, tu as complètement changé ton regard sur le monde. Les réponses satisfaisantes à toutes les questions vitales, tu les as trouvées uniquement dans la foi chrétienne. Guidé par la grâce Divine tu as écrit tes pensées, qui sont toujours d’actualité. Aujourd’hui nous t’écoutons parler à travers ces paroles, que tu nous a laissées :


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur la fugacité de vie


« Cette vie n’est seulement qu’une courte préparation à l’éternité. »

« Nous devons veiller à adoucir cette courte existence par une vie ascétique. »

« Je sens que cette vie est seulement une phase passagère vers l’éternité. »

« Douleur, souffrance, regard sur ces milliers de mutilés, morts et gens épuisés … tout cela purifié l’homme de tout ce qui est passager, et avec une grande énergie, suggère le sens de la vie. »

« La question qui interpelle le plus l’homme est le phénomène de la mort. »

« La vie n’est pas un plaisir, mais un sacrifice. »

« L’homme n’est ici qu’un voyageur, sa vraie destination n’est pas la terre, il est élu pour quelque chose de plus grand. »

« La philosophie du bonheur repose sur l’axe central où tous nos désirs tendent vers l’autre monde. »

« Il nous faut diriger toutes les forces de cette vie vers celle qui suit notre séjour sur la terre. »

« Utilisons toutes nos énergies pour sauver nos âmes et celles de nos proches. »


Seigneur Dieu, Tu as éclairé ton serviteur le bienheureux Ivan Merz afin de comprendre le sens de la vie et trouver les réponses à toutes les questions dans la lumière de la foi chrétienne. Après beaucoup de réflexions, le bienheureux Ivan avait compris que cette vie terrestre n’est que la préparation pour celle du ciel dans laquelle il est déjà entré. Par son intercession nous Te prions d’accorder à nous aussi la grâce d’un regard éclairé sur cette vie terrestre afin de prendre conscience de sa fugacité pour l’utiliser le mieux possible en vue de l’éternité. Que rien sur cette terre ne nous détourne de la vie éternelle vers laquelle nous voyageons et dans laquelle ton bienheureux serviteur Ivan est déjà entré. Nous Te prions par notre Seigneur Jésus Christ. Amen.


Si par la neuvaine on demande une grâce particulière par l’intercession d’Ivan, il faut ajouter chaque jour cette prière :


Notre Père céleste, dans le bienheureux Ivan Merz Tu nous as donné un bel exemple des vertus chrétiennes. Par sa sainte vie il nous a montré qu’avec la grâce de Ton aide nous pouvons atteindre la sainteté dans la vie laïque. Aide-nous afin qu’encouragés par son amour envers le Christ et l'Église nous marchions aussi vers la sainteté et héritions de sa ferveur apostolique pour l’élargissement de Ton Royaume. Par son intercession je Te prie de bien vouloir m’accorder la grâce que je Te demande maintenant… si cela peut être utile à mon salut éternel et à Ta gloire. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


(A cette prière on peut ajouter aussi les litanies d’Ivan Merz.)


Deuxième jour

Dieu et la religion


Bienheureux Ivan, élevé dans un milieu libéral, c’est seulement vers la fin de tes études secondaires que tu as commencé à réfléchir plus sérieusement au sens de la foi chrétienne. En observant le monde créé autour de toi, particulièrement le cosmos, tu es arrivé à la conclusion de l’existence du Créateur, maître de tout. Par ta réflexion personnelle, en observant la nature, à travers l’art aussi, tu as découvert dans la foi catholique un trésor à tel point que tu lui as consacré toute ta vie. Tu nous as laissé les merveilleuses pensées par lesquelles tu t’es élevé vers Dieu et qui témoignent du rayonnement de la grâce dans ton cœur et dans ton intelligence. Tu étais toujours disponible pour répondre à l’appel du Seigneur.


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur Dieu et de la religion


« Toutes les merveilles du monde, toute la nature nous font découvrir que la source de tout se trouve dans l’incommensurable Esprit, dans l’Idéal de l’humanité, dans la Vérité, la Bonté et la Beauté. »

« Je crois au Seigneur Dieu tout-puissant, je crois qu’il est le parfait Esprit dans la liberté de volonté et de grandeur. »

« Mon Dieu, comme je t’aime, comme je te remercie car tu combles mon âme d’une douceur délicieuse. A quel point mon âme s’élève, comme elle vole vers Toi ; elle voudrait, par une force surhumaine, sortir de ce corps et partir là-haut pour s’unir avec Toi éternellement. »

« La meilleure utilisation de son temps c’est la contemplation de Dieu et de ses révélations. »

« La satisfaction absolue se trouve seulement en Dieu. »

« Il existe un Dieu qui agit continuellement sur les âmes humaines. »

« L’homme, qui est le maître de toute la nature, a le droit de se servir d’elle, mais il a aussi le devoir, comme le Maître de tout et au nom de toute la nature, d’honorer et de glorifier Dieu. »


Prions


Seigneur Dieu, Ton serviteur, le bienheureux Ivan, éclairé et guidé par Ta grâce a trouvé le chemin vers Toi. Tu T’es révélé à lui dans les beautés du monde créé, dans la grandeur du cosmos et dans la profondeur du cœur qui aspirait vers Toi, sa source. Tu l’as attiré vers Toi, et lui, il était toujours prêt à répondre à l’incitation de Ton Esprit. Par son intercession donne-nous aussi la grâce de nous rendre à tes appels, de Te découvrir et Te trouver dans les choses créées, pour qu’à travers cela nous puissions monter vers Toi afin qu’ensemble avec le bienheureux Ivan nous nous unissions aussi pour l’éternité avec Toi. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Troisième jour

Jésus-Christ, Amour de son Cœur dans l'Eucharistie


Bienheureux Ivan, Jésus Christ, le Sauveur était au cœur de ta vie. Tu l’as d’abord découvert comme souverain de l’Univers, puis tu as décelé sa présence dans la liturgie de l'Église, dans sa hiérarchie, et particulièrement dans la personne de l’évêque de Rome – le Pape. Tu le reconnaissais aussi dans ton prochain. Tu t’es consacré au Très Saint Cœur du Christ, que tu adorais. Tu rencontrais ton Sauveur dans la sainte Eucharistie, centre de ta vie spirituelle. Tu participais tous les jours la sainte messe en y recevant la Sainte Communion, tu adorais le Saint Sacrement depuis les premières années de ta jeunesse. Cet amour pour Jésus eucharistique, tu le répandais dans le cœur des jeunes. Jésus présenté dans l’Eucharistie t’a donné la force de réaliser de nombreuses actions apostoliques. Tout ce que tu as fait, tu l’as fait à la gloire du Très Saint Cœur de Jésus ( journal du 21/01/1928). La Providence Divine a voulu que ton corps repose, dans l’attente de la résurrection, sous les voûtes de la Basilique du Sacré-Cœur à Zagreb, lieu de ta consécration au Cœur de Jésus. Nous écoutons tes pensées qui nous inspirent :


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur la fugacité de vie


« Christ est venu au monde pour sanctifier toute la nature, chaque homme et chaque nation. »

« La Communion est source de vie. »

« Chacun sait à quel point la proximité de l’Eucharistie fortifie. »

« N’oublions pas l’immense amour du Christ et consacrons une attention plus grande à cette petite et solitaire Hostie blanche qui nous attend dans les églises froides. »

« La sainte Communion, où votre corps et votre âme s’unissent avec la Divinité elle-même, doit être le sommet de votre vie. »

« En vous unissant avec le Christ, dans la sainte Communion, s’accomplit déjà sur la terre votre but ultime et vous devenez participants de l’essence Divine. »

« L'Eucharistie nous mène vers le sommet de la perfection chrétienne ; vers une véritable vie spirituelle. »

« L’Eucharistie est notre première joie sur la terre ; par Elle nous devenons les participants de la future gloire dans le ciel. »

« En la sainte Communion l’âme glorifie les triomphes de Dieu, elle devient semblable à sa Fiancée, elle devient divine, elle devient participante de l’immensité et de l’éternité. »

« Cœur de Jésus, je te consacre ma vie : si en ton honneur, je dois souffrir pour arriver à Toi, que Ta volonté soit faite. »

« Le Sacré Cœur de Jésus est le plus fort élément pour la rechristianisation de la société. »

« J’attends la miséricorde du Seigneur, et l’inamovible, complète, et éternelle possession du Très Saint Cœur de Jésus. »


Prions


Seigneur Jésus, Tu as donné au bienheureux Ivan la faculté de Te découvrir ainsi que la richesse de Ta vie divine dans Ton Cœur très saint, qu’il aimait si ardemment. En Toi il a trouvé le centre de sa vie. Tu l’as gratifié d’une faculté particulière de compréhension et d’une confiance forte dans le très saint sacrement de l’Eucharistie. De tout son être il adorait profondément ce mystère de Ton amour en le recevant tous les jours dans son cœur et souvent il l’adorait dans les églises qu’il fréquentait. Par son intercession donne-nous aussi la compréhension de l’amour de Ton Très Saint Cœur afin que nous puissions humblement Te servir, faire découvrir l’amour de Ton cœur aux autres en répandant Ta gloire, mener notre prochain vers leur salut. Donne-nous la grâce que la sainte Eucharistie devienne pour nous aussi le centre de notre vie spirituelle où nous puiserons la force pour notre sanctification et l’amour envers nos prochains. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Quatrième jour

Bienheureuse Vierge Marie


Bienheureux Ivan, tu étais particulièrement habité par une profonde piété pour la Bienheureuse Vierge Marie. Jeune homme, tu as eu recours à Notre-Dame pour t’aider à lutter contre le péché et à préserver la pureté de ton âme. En son honneur tu as fait vœu de chasteté et Elle t’a aidé à y être fidèle. Tous ceux qui te connaissaient témoignaient de ta ferveur et de ta candeur. Tu as particulièrement approfondi ta dévotion à la Vierge Marie à Lourdes où tu affectionnais le chapelet - avec l’Eucharistie. Il est devenu ton ami le plus fidèle avec lequel tu priais tous les jours jusqu’à ta mort. Tu répandis activement la dévotion à Notre-Dame de Lourdes à laquelle tu as consacré de nombreuses conférences et des textes importants. Tu accordais beaucoup d’importance au rôle de la Bienheureuse Vierge Marie dans la vie spirituelle de chaque chrétien tel qu’en témoignent des pensées stimulantes ainsi que des prières sincères où tu demandes son aide.


Pensées Bienheureux Ivan Merz sur la Bienheureuse Vierge Marie


« Ma bonne mère, la plus Grande, je t’en prie, remplie mon âme de beaux sentiments et de pensées généreuses, indique-moi toujours le vrai chemin, même s’il est difficile de le suivre. »

« Ma prière, je l’oriente maintenant vers l’Immaculée : dans cette ville, à Vienne, qu’elle m’accompagne sur mes pas. Que chacun de mes chemins et de mes pas soit dirigé vers le bien. »

« Mère éternelle, Toi incarnation de la poésie, de tout ce qui est beau et éternel, donne-moi que je puisse continuer à recevoir les grâces de la beauté. »

« Lorsque le prêtre nous distribue l’Eucharistie, il le fait à la place de la Bienheureuse Vierge Marie qui, dans son immense amour, nous donne la plénitude de sa propre vie intérieure, de sa vie illimitée et éternelle, qui nous donne Dieu, Jésus Christ eucharistique. »

« Même si la Bienheureuse Vierge Marie n’a pas entièrement guéri mes yeux – je lis avec difficulté – à Lourdes, je me suis attaché au chapelet qui restera jusqu’à ma mort mon ami le plus fidèle. »

« Quand vous trouverez la vie difficile et que les problèmes s’abattront sur vous, prenez votre chapelet, Marie vous consolera et vous donnera, la force de tout supporter avec calme, dans un abandon total à la volonté de Dieu. »

« Prions Marie sans cesse, pour qu’un jour, remplis de la sainte joie, nous trépassions dans sa tendre embrassade et sur le Cœur de Jésus. »


Prions


Seigneur Jésus, le bienheureux Ivan vénérait particulièrement Ta Mère Marie, notre Mère; c’est à elle qu’il a recouru, surtout dans les tentations contre la chasteté. Il l’a honoré tous les jours priant et récitant le chapelet. Il répandait sa gloire et la défendait lorsqu’il sentait qu’était déconsidérée sa sollicitude maternelle pour le salut des âmes manifestée lors de ses apparitions à Lourdes. Nous Te prions afin que, par l’intercession d’Ivan, nous aussi, vénérions autant ta très sainte Mère et qu’elle soit la protectrice de la pureté de nos âmes, qu’elle soit notre consolation dans les derniers moments de nos vies. Amen.


Cinquième jour

l'Église, Corps Mystique du Christ


bienheureux Ivan, éclairé par la grâce Divine tu as compris, à l’instar de saint Paul, le mystère de l'Église, corps mystique du Christ. Tu as su voir et trouver dans l'Église la présence du Christ. Alors qu’un jour on te demandait pourquoi tu aimais l'Église Catholique, tu as répondu : car je vois en Elle une image claire du Sauveur bien aimé et de Dieu Christ, avec toutes ses perfections, et en la personne du Saint-Père, sous l’apparence de l’homme, je vois mon Dieu et mon Seigneur. Ce profond amour de l'Église, constitutif de ta personne, a marqué ta vie d’intellectuel catholique et se manifestait concrètement par une grande fidélité à l’évêque de Rome – le pape, successeur de Pierre, ainsi qu’aux autres membres de la hiérarchie de l'Église. Les encycliques du pape, ses discours, ses messages, tu les as étudiés minutieusement puis tu les a divulgués, auprès des jeunes en particulier. Tous ce que tu as écrit au sujet de l'Église jaillissait de ta profonde expérience. Bien que tu ne sois pas prêtre, tu étais le pilier de l'Église de Dieu – c’est ainsi que l’on parlait de toi. De ton grand amour envers l'Église découlait ton engagement apostolique qui avait pour but d’attirer le plus grand nombre au sein de l'Église - une, catholique et apostolique. Tes pensées relatives à la sainte Église et au Saint Père sont marquées par une foi profonde et enthousiasme débordant:


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur l'Église et le Saint Père


« La plus grande chose qui existe au monde est la sainte Église, la plus grande chose dans l'Église est la sainte Messe, et dans la Messe c’est la transsubstantiation. »

« l'Église est le sommet et le centre de la culture de toute l’humanité. »

« Que le Seigneur Jésus qui en l'Église a consacré tout la nature et toutes les actions humaines, soit le centre de tout. »

« l'Église est le splendide reflet du Christ incommensurable, du Christ en personne. »

« Le Pape est le Christ visible et vivant sur la terre parmi les gens, il est le fiancé de l’église universelle. »

« La papauté est le fondement et l’inébranlable rocher sur lequel est édifiée l'Église. »

« Une des caractéristiques fondamentales de chaque catholique romain, est d’aimer le saint Père et d’accorder toutes ses pensées et ses actions à ses désirs et décisions. »

« L’édifice de notre vie spirituelle, de notre connaissance religieuse et de nos activités, doit s’élever sur l’inébranlable fondement des vérités que la papauté enseigne sans tromperie. »

« A Rome on ressent que tous les peuples sont frères et sœurs dans une même famille, qui est la sainte Église, dont le père est le supérieur, l’éternel Vicaire Divin, l’évêque de Rome. »


Prions


Seigneur, à Ton serviteur, le bienheureux Ivan, Tu as donné une profonde connaissance du mystère de la sainte Église à laquelle il a consacré tout son être et l’amour de son cœur. En elle il a regardé la présence du Christ Sauveur et désiré attirer toutes les âmes à l'Église. Il a cultivé un amour singulier envers le Saint-Père et propagé son amour parmi les jeunes et auprès de tous les catholiques. Nous Te prions, par son intercession, afin que nous puissions aussi aimer, défendre, servir la sainte Église, écouter et suivre ses prêtres et, comme le bienheureux Ivan, lire attentivement chaque déclaration du Pape, introduire son enseignement dans notre vie, afin de contribuer à la propagation de Ton Règne. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Sixième jour

Le sommet de la prière en liturgie


Bienheureux Ivan, ta vie spirituelle est pour nous un exemple. Par ta prière persévérante tu étais complètement plongé en Dieu. Tu consacrais jusqu’à quatre heures par jour à la prière sous différentes formes : sainte messe, bréviaire, chapelet, adoration, chemin de croix. Le cœur et le centre de ta vie spirituelle était la sainte liturgie – la prière officielle de l'Église catholique. Tu as puisé au quotidien dans le sommet de l’Eucharistie la grâce, l’énergie et l’inspiration pour t’élever vers la sainteté et t’engager dans l’apostolat. Conscient de la grande valeur de la liturgie pour toute vie chrétienne, tu y as initié par tes enseignements les jeunes comme les adultes en devenant l’un des pionniers du renouveau liturgique. Tes pensées merveilleuses nous font découvrir le sanctuaire de ton âme plongée dans le monde surnaturel, ton âme qui, déjà ici bas, aspirait perpétuellement à chanter la louange de Dieu que tu chantes maintenant dans l’éternité avec les chœurs des anges :


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur la liturgie


« Notre esprit aspire à un grand et parfait Esprit. Dans la prière il parle avec Lui et Il lui répond si mystérieusement que l’homme pense respirer l’air d’en haut. »

« Dans la liturgie l’homme rend, de manière la plus parfaite, l’hommage à Dieu - l’honneur qui Lui appartient. »

« La liturgie est la prière officielle de l'Église, c’est la prière officielle de la Fiancée du Christ, c’est un dialogue entre la Fiancée et son divin Fiancé. »

« Comme c’est, selon saint Jean, l’Agneau le centre du ciel, de même, la sainte liturgie se déroule autour de la très sainte Hostie – autour de Jésus Christ lui-même. »

« La sainte liturgie est le meilleur guide qui nous fait découvrir, à la manière très pédagogique, toutes les particularités de la vie de notre Sauveur. »

« Par la méditation liturgique chaque catholique devient grand et universel, il commence à ressentir ce que ressent l'Église – elle-même. »

« Sur le fondement de la liturgie s’éduque chaque âme en particulier. »

« La liturgie est une pédagogie au sens propre, car grâce à elle le croyant vit dans son âme toutes les phases de la vie éternelle du Christ. »

« Priant à la manière liturgique le fidèle s’associe aux chœurs angéliques qui louent perpétuellement le Créateur, et ainsi l’homme commence à s’exercer au service qu’il fera plein de joie et d’enthousiasme dans l’éternité. »

« La sainte liturgie est un des plus puissants moyens de la paix universelle. »


Prions


Seigneur Dieu, Ton serviteur le bienheureux Ivan était profondément uni avec Toi dans la prière quotidienne. Il a continuellement levé son intelligence et son cœur vers Toi qui l’a attiré. Tu lui as donné la grâce de comprendre la valeur et la nécessité de la sainte liturgie pour une vraie vie chrétienne et une consécration personnelle. Donne-nous aussi cette grâce d’être fidèles à nos prières. Par l’intercession d’Ivan, donne nous la force de surmonter l’indolence et la tiédeur en consacrant le temps nécessaire à la prière qui nous unit à Toi. Par sa prière donne-nous la grâce que nous aussi, nous trouvions dans la sainte liturgie une source de spiritualité et de sanctification personnelle et qu’ainsi nous nous associons déjà maintenant, ici-bas, aux chœurs des anges en chantant Ta louange.


Septième jour

Le combat du corps et de l'esprit contre le péché et l'effort pour la perfection morale spirituelle


Bienheureux Ivan, depuis ta jeunesse tu as senti dans ton être, comme l’écrit saint Paul, la loi de l’esprit et la loi du corps qui luttent l’une contre l’autre (Romains 7, 21-23). D’un côté tu as ressenti l’aspiration vers la perfection morale, vers la sainteté chrétienne, de l’autre tu as reconnu ta faiblesse et tes limites face à ces idéaux. Éclairé par la grâce Divine, tu es devenu conscient que la sainteté chrétienne ne peut être réalisée que par une vie fortement spirituelle, qui implique la prière, la fréquentation des sacrements de pénitence et de communion, la lecture de la sainte Écriture, l’ascèse personnelle, la maîtrise de soi. Pour cela tu as utilisé tous les moyens proposés par l'Église et les maîtres de la spiritualité chrétienne afin d’atteindre ton but en faisant de ton âme un chef-d’œuvre. Tu nous as laissé de belles pensées, qui dévoilent ta vie spirituelle, sans hésiter à parler de tes faiblesses, tes luttes et tes tribulations. Par ces témoignages tu nous encourages et tu nous montres qu’il est possible de dominer son corps et ses désirs, d’acquérir les vertus chrétiennes et d’atteindre à la sainteté en suivant Jésus :


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur le combat du corps et de l’esprit contre le péché


« Puisque le péché est le plus grand mal, en vérité le mal unique, car il nous prive de l’unique bien – de Dieu, il s’en suit qu’il faut mépriser le péché et lutter contre lui par tous les moyens. »

« Tous ce que nous faisons, toutes les actions doivent avoir pour but qu’en ce monde l’on pèche moins et l’on fait plus de bonnes œuvres. »

« Qui milite dans les rangs de l'Église a seulement un ennemi – le péché. Tout le reste sont des choses peu importantes dont il faut se servir pour contester le péché et favoriser le salut des âmes. »

« Il n’est pas suffisant de croire. Notre foi doit être un système, un indicateur pour la vie, afin de ne pas agir contre le principe de la justice et de l’éternité. »

« Être un catholique pratiquant cela doit devenir mon but. »

« Notre corps est soumis à une loi tout à fait différente de celle qui habite notre âme. »

« Les tentations m’assaillent terriblement, mais la prière m’élève. Dans le sacré des sacrés, en mon cœur, la foi est inébranlable. »

« Il nous faut entrer dans une lutte sanglante pour ne pas nous engloutir dans la banalité du monde. »

« Humilité, renoncement à soi même, silence et bonnes actions, sont uniques et réels maintenant et après la mort. »

« Je tendrai à la sainteté, à l’union avec le Seigneur Dieu et je le prierai pour qu’il me donne la force de résister ainsi qu’une force créatrice dans le combat vital. »

« Deux sacrements – la sainte confession et la sainte Communion - sont les sources d’une continuelle et efficace réforme de la vie intérieure de chaque catholique. »

« Dieu veut guider les hommes par les hommes. Le confesseur reçoit de Dieu les grâces particulières pour nous montrer la volonté Divine. »


Prions


Père céleste, Tu as inspiré le bienheureux Ivan à mener une vie spirituelle. Il a résolument répondu à Tes appels et a saisi assidûment tous les moyens donnés par l'Église pour Te faire dans son âme une demeure digne de Toi, pour former son âme, afin de mener entièrement une vie de grâce. Tu lui as donné une lumière intérieure pour comprendre ses faiblesses et trouver la force de lutter contre elles. Ainsi il construisait son caractère et se levait vers le chemin de la sainteté. Par Ta grâce il a vaincu les tentations et fait un chef-d’œuvre de son âme. Nous Te prions, par son intercession, donne-nous aussi la force pour vaincre les faiblesses de l’esprit et du corps, afin, que guidés par son exemple et par l’aide céleste, nous nous élevions vers la sainteté. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Huitième jour

L’amour envers le prochain par l'apostolat Chrétien et la coopération avec le Christ dans la propagation du Royaume de Dieu


Bienheureux Ivan, l’amour de Dieu était étroitement lié, dans ta vie, à l’amour du prochain. Ton amour du prochain manifestait avec éclat et splendeur ton amour de Dieu. Que la bonne nouvelle de Jésus Christ et la foi chrétienne se répandent, que les hommes découvrent le bonheur dans sa vérité et son amour et qu’ils entrent en son Royaume, tel était le but de ton action apostolique, que tu menais avec empressement. Le Christ est l’accomplissement de tous nos désirs et de toutes nos aspirations. Tu n’as eu de cesse de propager cette vérité ultime dans ton entourage, parmi les jeunes en particulier. Que ce soit par la parole, par l’écriture ou par un engagement direct, ton apostolat concernait tous les domaines de l’existence. Tu étais particulièrement proche des jeunes professionnellement, comme professeur de lycée, mes aussi pendant ton temps libre. Tu as souhaité les former pour qu’ils deviennent des vrais chrétiens et des disciples du Christ. Tu nous as laissés de très belles pensées concernant tes activités apostoliques et la nécessité de travailler pour sauver les âmes et propager le Royaume de Dieu.


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur l’amour envers le prochain et l’apostolat


« Le jour que l’on consacre à autrui n’est pas un jour perdu, mais un jour gagné. Les jours où l’on n’a rien fait pour les autres, juste pour soi, ceux-ci sont des jours perdus. »

« Faire œuvre de charité à l’homme qui souffre c’est le fondement de chaque vie spirituelle. »

« La jeune génération cultive en son cœur l’amour envers notre Sauveur, toujours présent avec elle dans la sainte Eucharistie, dans laquelle, cette jeunesse, puise la force pour son action, pour son apostolat. »

« Toute activité humaine doit être pour l’amour, pour l’apostolat, en raison de l’élargissement du Royaume de Dieu entre les gens. »

« Il y a plus important que l’art : éduquer et guider les gens vers le Christ. L’art, comme tout ce qui est créé, n’a pour but que d’aider l’homme à arriver jusqu’au Christ. »

« Le premier critère dans chaque activité doit être le salut des âmes, le bien pour l'Église et cela, selon la conception du Saint Siège. »

« Le catholicisme ne se propagera pas s’il n’y pas de Travailleurs, de Priants et de Martyrs. C’est une loi dans l’élargissement du Royaume de Dieu. »

« Le fond de notre activité apostolique et son succès se trouvent en nous-mêmes, en notre relation avec Jésus, qui doit vivre en nous. »


Prions


Seigneur Dieu, Ton serviteur le bienheureux Ivan, Tu l’as comblé de Ton amour dont il a témoigné par son désintéressement en l’offrant aux autres de différentes manières. Cet amour notamment, il l’a manifesté en menant vers Toi les jeunes, travaillant pour leur bien, pour le salut de leurs âmes et tachant de faire d’eux des chrétiens conscients et formés. Nous Te prions que par son intercession, nous aussi, nous puisions répandre par notre désintéressement Ton amour et travailler pour l’élargissement de Ton Royaume en attirant vers Toi le plus possible d’âmes. Amen.


Neuvième jour

Par la Croix et le sacrifice à la Sainteté


Bienheureux Ivan, en menant assidûment une vie spirituelle tu t’élevais vers la perfection chrétienne. Toujours prêt à collaborer avec la grâce Divine tu as travaillé intensément à ta propre éducation et à l’acquisition des vertus chrétiennes. La souffrance et la douleur t’accompagnaient dès ta jeunesse : la maladie oculaire, le séjour dans l’horreur de la guerre, les souffrances intérieures dues à l’incompréhension de ton labeur, ta dernière maladie et ta mort dans la fleur de l’âge. En t’en remettant à la volonté Divine, tu recevais toutes ces souffrances patiemment en les offrant à Dieu comme un sacrifice. Par la douleur tu pouvais plonger très profondément dans le mystère de la croix du Christ en comprenant mieux sa valeur rédemptrice. Et quand le Seigneur t’a fait savoir qu’il fallait quitter ce monde et s’en aller vers lui, alors que tu étais si jeune, tu as résolument accepté sa décision en offrant à Dieu ta jeune vie pour la jeunesse croate. Des milliers de jeunes t’ont suivi dans ton chemin vers Dieu. « Merci aigle du Christ, Tu nous as montré le chemin vers le Soleil ! » Ces mots nous montrent à quel point ton sacrifice a plu à Dieu. Dans ton testament qui est en même temps ta profession de foi la plus solennelle, tu as écrit que tu partais pour rencontrer l’amour Divin du Cœur Sacré de Christ et t’unir à lui et ceci dans une profonde espérance et certitude.


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur la souffrance, la passion, la croix


« Exercer consciencieusement mes devoirs professionnels en les considérant comme la croix de ma vie; comme ma crucifixion quotidienne, qui apporte de la bénédiction dans l’œuvre du salut des âmes. »

« Nous devons consacrer toute notre attention à l’éducation de nous- mêmes et à l’étude du catholicisme. »

« La lutte pour la sainteté, l’ascèse, doit être notre pain quotidien. Elle nous ouvre des horizons intérieurs, crée de nous des êtres altruistes, soutient en nous le combat contre le mal, et nous donne la force de ne pas succomber. »

« Jésus, ne me permet jamais que je te trahisse et donne-moi la force que par le sacrifice volontaire je devienne de plus en plus semblable à toi. »

« Ne jamais oublier Dieu ! Sans cesse aspirer à l’union avec Lui. »

« Il y a en moi une flamme pour les hauteurs infinies, des ardeurs pour l’inaltérable embrassement du Fils, du Père et de l’Esprit. »

« Toute la chrétienté est construite sur le sacrifice. Qui ne sait pas ce qu’est le sacrifice, ne peut pas comprendre le christianisme. »

« Si le Seigneur souhaite que vous souffriez, et ne veut pas votre guérison, il vous faudra vous remettre entre Ses mains, car même le plus petit bacille ne peut bouger sans la présence et l’action du Seigneur. »

« Par la souffrance on peut faire plus pour le Royaume de Jésus que par un grand travail, par des discussions sophistiquées et par des discours et des écrits splendides. »

« Avec nos yeux terrestres, peut-être ne verrons nous pas les fruits de notre souffrance, mais là-haut, dans le Cœur de Dieu, il nous apparaîtra combien d’âmes de sauvées, combien d’actions catholiques sont bénies par ces souffrances. »

« La souffrance est le moyen le plus fort pour sauver et sanctifier les âmes. »

« Mon Dieu, prends-moi, ne permets pas que je pose mon regard à côté et que je regrette pas mon choix. Donne-moi d’accepter le calice de la souffrance et que sur cette terre j’invoque Ton nom, puis qu’après cela, je puisse Te regarder face à face ! »

« La vie pour moi était le Christ, et la mort, un gain. »

« J’attends la miséricorde du Seigneur et l’inamovible, complète et éternelle possession du Très Saint Cœur de Jésus. »

« Mon âme a atteint le but pour lequel elle était créée. »


Prions


Seigneur, par la souffrance et le sacrifice Tu as guidé le bienheureux Ivan jusqu’à la sainteté. Tu lui as donné une claire connaissance de la valeur d’acceptation volontaire de la Croix que nous rencontrons quotidiennement dans notre vie. Il l’a mis à profit pour sa sanctification. A la fin de sa vie, il n’a pas passivement accepté son acte d’agonie, mais l’a transformé en valeur spirituelle en l’offrant comme un sacrifice pour la jeunesse. Nous Te prions, que par son exemple et son intersession nous aussi, nous puissions T’offrir nos souffrances et nous remettre à Ta sainte volonté. Donne-nous la grâce, qu’à l’exemple du bienheureux Ivan nous puissions aussi attendre Ta miséricorde pour entrer un jour dans la possession de l’amour de Ton cœur divin. Par notre Seigneur, Jésus Christ. Amen.

Vice-Postulation

8 rue Emile Cordon

F - 93400 Saint Ouen (France), tél. et fax 01 40 12 57 36, international +33 1 40 12 57 36

Postulatura di Ivan Merz

A.Stepinca 27,

HR-31000 Osijek, Croatie.

Tel. - fax: 385-31-211.509


Site Internet: http://www.ffdi.hr/ivan-merz

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Téléchargez le texte de la Neuvaine au Bx Ivan Merz (pdf) en cliquant ici

7 décembre 2009

Litanies du Bienheureux Ivan Merz

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Litanies du Bienheureux Ivan Merz

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, lumière du ciel, priez pour nous

Bienheureux Ivan Merz, chevalier divin, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chevalier du Christ Roi, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, adorateur zélé de l‘Eucharistie, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, fils obéissant et fidèle de l'Église Catholique, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, véritable admirateur du Saint Père, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, fidèle laïc respectueux de la hiérarchie ecclésiale, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, divulgateur assidu de l’enseignement de l'Église, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chaste fils de la Bienheureuse Vierge, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, fidèle prieur au chapelet de Notre Dame, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, homme renouvelé dans le Christ, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, prophète de Dieu, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, héros de l’Amour, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, œuvre d’art divin, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, géant de l'Esprit, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chef-d’œuvre de l’Esprit Saint, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, mystère de la grâce Divine, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, grande âme liturgique, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, âme apostolique, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, apôtre de la sérénité, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chevalier de la dignité féminin, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, combattant des montagnes blanches, priez pour nous.

Bienheureux Ivan, modèle de lutte contre les péchés, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, modèle de la domination et de l’ascèse, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, modèle de la croissance en sainteté, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, modèle des intellectuels catholiques, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, patient porteur de la croix, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, plénitude de la maturité chrétienne, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, indicateur aux générations contemporaines, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chemin de nos jours, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, témoin, protecteur et notre compagnon, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, notre Frère, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


priez pour nous, Bienheureux Ivan Merz,


Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ


Prions


Dieu, notre Père, le bienheureux Ivan, fidèle à l’appel de son baptême à la sainteté, travaillait assidûment à l’éducation de la jeunesse dans la foi et dans la vie chrétienne. Inspirés par son exemple et fortifiés par son intercession, accorde-nous aussi fidèlement et courageusement de continuer à annoncer et témoigner l'Évangile. Par Jésus Christ, notre Seigneur.

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Téléchargez le texte des Litanies du Bx Ivan Merz (pdf) en cliquant ici

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