Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
sanctuaires
3 octobre 2010

La Basilique Sainte Marie Madeleine de Vézelay

Publicité
2 octobre 2010

La Basilique Saint Sernin de Toulouse

1 octobre 2010

La Basilique Notre Dame de la Fin des Terres de Soulac sur Mer

30 septembre 2010

La Basilique Saint Seurin de Bordeaux

29 septembre 2010

La Sainte Baume

Publicité
15 septembre 2010

La Tradition Mariale du Puy en Velay

14 septembre 2010

La Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro

16 août 2010

La Madone des Motards

index

La Madone des Motards

Porcaro, Morbihan,

Diocèse de Vannes, France


Porcaro est une petite commune du Morbihan qui compte 626 habitants et se situe entre Guer et Ploermel, à 45 km de Rennes, l'on y venait autrefois de très loin pour venir se recueillir devant la sépulture de la Servante de Dieu Madeleine Morice se trouvant dans l'église Notre Dame. Madeleine Morice fut une grande mystique et stigmatisée bretonne, dont la cause de Béatification est en cours d'étude, elle reçoit toujours des pèlerins qui viennent demander, efficacement toutes sortes de grâces. Mais Porcaro est désormais reconnue comme la capitale française des motards. Chaque année, près de 25 000 motards de toute la France et de l'europe se retrouvent.pour faire la fete. C’est à la fois un lieu de ralliement et de pèlerinage pour des milliers d’adeptes de la moto qui viennent chaque année de plus en plus nombreux pour vénérer la Madone des motards de Porcaro. "En 1979 nous voulions organiser une procession en l’honneur de la vierge pour notre club motocycliste. Nous nous sommes servis d’une petite statue que j’avais ramenée de Fatima qui est ainsi devenue la Madone des motards de Porcaro… Nous étions une trentaine de motards ”  (L’Abbé Prévoteau, recteur de Porcaro de 1967 à 2003). En 1988, 10ème pardon, 800 motards inaugurent l’Oratoire. En 1992, une 1ère procession aux flambeaux est suivie par 4000 motos. En 1999, 20ème anniversaire, 15 000 motards sont présents. Depuis 2002, la presse annonce plus de 20 000 motards et 10 000 visiteurs : un succès grandissant ! Le Grand Pardon de 2010 a rassemblé cette année, plus de 20 000 motards, venus de mettre sous la protection de la Vierge Marie.




Renseignements

http://www.madonedesmotards.com

 

6 août 2009

Litanies de Notre-Dame du Chêne

Notre_Dame_du_Chene_Statue_3_1

Litanies de Notre-Dame du Chêne

de la Malcôte, près d'Ornans (Doubs)

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Notre-Dame du Chêne, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, qui Vous êtes révélée à nous par des apparitions miraculeuses, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Vierge très humble, si longtemps cachée dans le chêne de Grand-Champ, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, dont la douce image s'est montrée dans les branches d'un arbre séculaire, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, dont la bonté se signale toujours par les plus précieuses faveurs, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, qui avez fixé votre demeure dans la vallée pour y répandre Vos Dons Maternels, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, gloire éclatante de la contrée, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, protectrice Toute-Puissante, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, asile ouvert à tous les malheureux,priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Mère de la Sainte Espérance, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, doux repos de l'âme affligée, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, espoir des âmes abattues, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, asile assuré durant la tempête, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, amie des humbles de cœur, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, arme de victoire, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, échelle mystérieuse, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, aimant des cœurs, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Mère de Miséricorde, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Fontaine de Grâces, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Refuge des pécheurs, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Salut des infirmes, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, paix et lien des familles, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, joie et douceur de notre exil, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, délice des cœurs purs, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Voie qui conduit à Jésus, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, Mère toute dévouée à ceux qui Vous implorent, priez pour nous.

Notre-Dame du Chêne, qu'on n'invoque jamais en vain, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Priez pour nous, Ô Notre-Dame du Chêne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Oraison


Ô douce Vierge du Chêne, qui avez choisi la forêt de Grand-Champ pour théâtre de Vos merveilles, faites qu'en ces lieux bénis nous trouvions Grâces et Salut. Découvrez à nos âmes le prix de l'humilité, afin que, à Votre exemple, nous aimions à vivre cachés en Dieu ; et, puisque les pauvres et les humbles attirent plus particulièrement Vos regards, mettez en nous les dispositions qui Vous plaisent, afin que nous ayons part à Vos faveurs. Nous Vous bénissons, Ô Divine Mère, et nous Vous offrons le tribut de nos louanges et de notre amour, à Vous, si Bonne, si Puissante et si digne d'être la Souveraine et Bien-Aimée Reine de la terre et des Cieux. Ainsi soit-il.


Nous approuvons pour l'usage privé des fidèles de notre Diocèse ces Litanies composées en l'honneur de Notre-Dame du Chêne, et nous accordons QUARANTE JOURS D'INDULGENCE aux personnes qui les réciteront avec piété.

Notre_Dame_du_Chene_Statue_1_1_0

Notice sur Notre Dame du Chêne, cliquez sur le lien suivant: http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-1384431.html

Téléchargez le texte des Litanies de Notre Dame du Chêne (pdf) en cliquant ici

26 juillet 2009

Notre Dame de Bonne Garde

188_001

Notre Dame de Bonne Garde

Longpont sur Orge

« Virgini Pariturae »

Diocèse d’Evry



A 25 km au sud de Paris, la tour de Montlhéry se dresse, sentinelle avancée, témoin de bien des batailles. A 2 km au nord est, la Basilique Notre Dame de Bonne Garde est l’un des plus anciens sanctuaires de l’Ile de France, peut être même le plus ancien dédié à la Vierge Marie. Selon la légende en effet, au creux du vallon, au bord des marécages de l’Orge, les marchands rejoignaient par une longue digue – un long pont- la route de Lutèce à Orléans. Dans un bois de chênes, auprès d’une source, ils déposaient leur offrande aux pieds de la déesse mère. On dit même que les druides la vénéraient comme la Vierge qui allait enfanter, Virgini pariturae. Au IIIe siècle, Saint Denis, évêque de Paris, et Saint Yon, son disciple, viennent annoncer Marie à ces hommes qui l’attendent déjà sans la connaître. Cette légende – analogue à celle de Chartres – est plausible. En effet, lorsqu’en 1301, Guy, seigneur de Montlhéry, et sa femme Hodierne commencent l’église actuelle, visiblement ils respectent un site antérieur. On descend dans la nef par douze marches ; il y a une source, qu’on a retrouvée encore en 1942 et, semble t’il, une pierre tabulaire une peu au dessous du maître autel. En tout cas, dans cette légende nous reconnaissons volontiers la signification première du pèlerinage, l’événement fondateur, pourrait on dire : le vieux mode attendait un Sauveur. Aujourd’hui encore Marie accueille les attentes du monde, même les plus obscures et les portes à Son Fils.

116_001

« Une aussi grande église pour un si petit village »


Donc le 25 mars 1031, Guy et Hodierne de Montlhéry invitent le roi de France, Robert le Pieux, et l’Archevêque de Paris, Humbert de Vergy, à poser la première pierre d’une vaste église. C’est déjà un sanctuaire de pèlerinage, mais il faudra 200 ans pour l’achever et, entre temps, on sera passé du roman au gothique. En 1061, Hodierne va trouver Saint Hugues à Cluny : il lui faut des moines pour animer de leur prières et de leurs chants le vaisseau naissant. Hugues se fait un peu tirer l’oreille, car Longpont est en Ile de France et Cluny en Bourgogne. Néanmoins, il envoie 22 moines fonder un prieuré. Jusqu’au XVIIe siècle, ces moines vivront en symbiose avec les seigneurs et les paysans de la contrée. En 1700, Louis XIV impose leur remplacement par les Bénédictins réformés de la Stricte Observance – les Mauristes – qui vont reconstruire à neuf le prieuré et se maintenir jusqu’à la révolution. Sanctuaire marial est aussi un lieu de passage. C’est une étape sur la route de Compostelle et depuis trois ans, j’ai encore vu passer deux pèlerins, dont une médecin hollandais qui s’en allait, avec son bourdon, prier pour ses cinq enfants. En 1130, Saint Bernard vient se recueillir devant la statue de la Vierge. Il s’en va à Etampes prêcher aux évêques et aux seigneurs le ralliement au pape Innocent II, alors que celui – ci a été chassé de Rome par l’antipape Anaclet II. Saint Louis avait gardé un mauvais souvenir de Montlhéry, où il s’était laissé enfermer par les seigneurs féodaux – c’est le peuple de Paris qui était venu le délivrer – mais il aimait bien venir partager la prière et la table des moines ; Philippe le Bel, Charles VIII et Anne de Bretagne qui achevèrent le portail, et tant d’autres… On peut dire que, pendant tout le moyen âge, Longpont a vu défiler des foules venues prier la Mère de Dieu, et peut être aussi attirées par un ensemble de reliques déjà important.

227_001

« Péril et renaissance »


Aussi proche de Paris et de Montlhéry, Longpont n’a pas été à l’abri des vicissitudes de l’histoire. Le 16 juillet 1465 s’y déroule la bataille entre Louis XI et Charles le Téméraire, et nous avons encore une « rue du cimetière des bourguignons ». En 1562, le Prince Louis de Condé, oncle du futur Henri IV, à la tête de ses protestants, saccage la région et décapite une grande partie des statues du portail. En 1791, le prieuré est vendu parmi les biens nationaux et sera complètement rasé. L’église elle, a surtout souffert de n’être pas entretenue. Sous la restauration, certains souhaiteraient même détruire et reconstruire à la place une église plus modeste. En fait, en 1819, le transept, le chœur et l’abside sont démolis. En 1843, un jeune prêtre, l’abbé Arthaud, arrive dans une paroisse devenue misérable et très déchristianisée. Le matin du 22 mai- c’est lui qui raconte dans son cahier- il reçoit un pèlerin, un vieillard qui a retrouvé l’usage de ses jambes. D’abord perplexe, il interroge l’instituteur, le bedeau sur les origines du sanctuaire, mais surtout il va consulter des livres à Paris. Pendant 34 ans, patiemment, il va entreprendre la restauration de la paroisse, puis de la confrérie – promue Archiconfrérie Notre Dame de Bonne Garde en 1851 – et des pèlerinages. C’est l’époque où se développe la ligne des chemins de fers de Paris à Orléans, et beaucoup de groupes viennent de Paris, descendant à Saint Michel sur Orge ; nous avons encore une belle collection de bannières, témoins de cette renaissance. L’abbé Arthaud meurt en 1877, mais il a tant fait , tant remué les donateurs , les paroisses parisiennes , que le transept , le chœur et l’abside sont reconstruits de 1875 à 1878, en respectant semble t’il l’architecture originelle. C’est un autre curé le chanoine Nicolas, forte personnalité qui en 1913, obtiendra de Saint Pie X le titre de Basilique pour notre église. Mais il est put être temps de présenter le monument – sachant que la description ne remplace jamais la visite !

754_001

Le portail : Marie élevée au ciel


Malgré ses mutilations, le portail principal demeure une œuvre attachante. Il date de 1230 environ – contemporain à celui de Notre Dame de Paris. A cette date, si les théologiens hésitent encore, la piété populaire, elle, tient déjà fermement confiance en l’Assomption de Marie. Au trumeau, une Vierge à l’enfant, majestueuse, nous accueille, tandis que dans les ébrasements ont reconnaît Saint Jean, peut être saint Barthélemy, patron d’une paroisse primitive de Longpont, Saint Denis et le diacre Saint Etienne. Au tympan, comme dans une bande dessinée, deux tombeaux représentent l’un la Dormition de Marie, mise en terre par les apôtres, l’autre son réveil par Son Fils Jésus qui lui tends les bras. Au dessus, Jésus la fait asseoir à côté de Lui, tandis qu’un Ange vient de la couronner, et qu’un Dieu le Père barbu, portant le globe et la croix domine l’ensemble. Si la première voussure – des anges portant nos prières – reprend un thème de l’Apocalypse assez classique , la seconde traite la parabole des vierges sages et des vierges folles et la présence de ce thème associé à celui de l’Assomption est , paraît il assez rare. Un autre petit portail, roman celui là s’inscrit dans la tour massive, qui penche : nous sommes bien sur un terrain marécageux !

209_001

L’intérieur : élégance et robustesse


En pénétrant par le fond et en s’arrêtant avant de descendre les douze marches qui aboutissent à la nef, le pèlerin saisit d’un coup d’oeil un vaisseau composite certes, mais harmonieux. L’abside, voûtée en cul de four, l’arc triomphal du transept et les arcades de la nef sont solidement romans. Dans une partie de la nef, des chapiteaux hauts placés témoignent d’une période où cette nef était sans doute simplement recouverte d’une charpente. Les XIIe et XIIIe siècles ont apporté des voûtes gothiques, dont un bel ensemble à six nervures. La plupart des fenêtres n’ont pas de vitraux, mais de la grisaille. Mais les bas côtés étant moins nettement moins élevés que la nef, les baies sont grandes et l’ensemble est clair : la lumière y joue au rythme des jours et des saisons. La calotte de l’abside a été peinte par François Zbinden , un suisse élève de Puvis de Chavannes , dont l’œuvre n’est pas sans intérêt . Quand à la statue de Notre Dame de Bonne Garde qui domine l’autel, il est difficile de la dater. Elle a été couronnée en 18752, mais la couronne et le sceptre sont en toc, les originaux ayant été volés ! Disons que l’image est plutôt familière et accueillante ; les visiteurs qui passent chaque jour mettre un cierge ou confier leur intention au cahier de prière ne s’y trompent pas.

325_001

Le reliquaire : l’immense cortège de tous les saints»


La présence d’une collection importante de reliques dans le sanctuaire de Longpont est attestée depuis au moins 1130, autour d’un morceau de voile de la Vierge, que Saint Denis aurait donné aux druides au IIIe siècle. Les reliques ont été cachées pendant les guerres de religion, puis pendant la Révolution Française, alors que les châsses, elles étaient fondues. L’abbé Arthaud était une fervent amateur de reliques ; aussi a t’il augmenté la collection grâce a des échanges, en particulier avec l’évêché de Turin. D’autres dons sont venus enrichir cet ensemble – en particulier au moment où les congrégations ont été expulsées de France. Actuellement, le reliquaire renferme 1400 reliques. C’est donc probablement la collection la plus importante de France. Si elles ne sont pas toutes sûrement authentiques, elles rappellent que les croyants forment la chaîne avec leurs pères dans la foi. Jadis les châsses étaient portées en procession lors du pèlerinage de Pentecôte. Actuellement, un gros effort est fait pour les répertorier et pour améliorer leur présentation.

745_001

Longpont aujourd’hui


Longpont est situé dans le département de l’Essonne, et donc dans le diocèse d’Evry – Corbeil, un de ceux qui sont nés de celui de Versailles, en 1966.Le 31 mai 1969, Mgr Malbois, premier évêque d’Evry Corbeil, proclame Notre Dame de Bonne Garde « patronne et protectrice du diocèse ».La Basilique est donc d’abord un centre de vie pour notre diocèse, nous y accueillons avec joie des ordinations de prêtres et de diacres permanents. Depuis 1987- justement pour les 20 ans du diocèse – nous avons restauré un pèlerinage diocésain de printemps, dont le thème et la prière s’inscrivent dans les orientations pastorales du moment. Mais Longpont demeure aussi un haut lieu spirituel de l’Ile de France. Depuis 42 ans, dans la nuit du samedi au dimanche le plus proche du février, les Equipes Notre Dame de toute la région font une rude marche pour aboutir à Longpont au petit matin. Le 15 août 1988, pour la clôture de l’Année Mariale, nous avons restauré un pèlerinage de l’Assomption. A une période qu’on dit aussi creuse en région parisienne, nous avons été surpris d’accueillir tant de monde, dans une atmosphère de joie familiale. Et puis les groupes les plus divers viennent prier : des aumôneries, des paroisses et des secteurs, des groupes de Vie Montante. Nous ne sommes pas équipés pour des pèlerinages de plusieurs jours et l’hiver la Basilique est difficile à chauffer ! Mais c’est toujours avec joie que nous nous associons à la démarche des pèlerins. Nous présentons toujours la basilique, et parfois nous intervenons pour un enseignement ou une célébration ; tout ceci demeurant très souple, au gré des organisateurs de groupes.


Texte du Père Hilaire Barbier

Recteur de la Basilique

288_001

Prière à Notre Dame de Bonne Garde


O Marie, Mère du Christ et de l’Eglise, des générations de croyants est venues Vous prier ici, depuis des siècles. Me voici avec eux devant vous, plein de confiance en Votre Bonté et en Votre Puissance. C’est par Vous que le Père a voulu nous donner Son Fils. Je Vous prie pour le monde et pour l’Eglise. ND de Bonne Garde, gardez leur la paix promise par Jésus. Je Vous prie aussi, Mère de Bonté et de Miséricorde, par la Passion et la Résurrection de Votre Fils, pour tous ceux que j’aime et pour moi même. Gardez nous dans la Foi, l’Espérance et la Charité. Prenez pitié de moi et présentez mes supplications à Dieu notre Père. Demandez pour moi, je Vous en supplie, la grâce de… Bénissez moi, ma Mère, j’espère en vous, je ne serai pas confondu. Amen.


Notre Dame de Bonne Garde, priez pour nous

Presbytère de la Basilique Notre Dame de Bonne Garde

12, rue de Paris

91310 Longpont sur Orge


Texte extrait du journal « Le Règne de Jésus par Marie » août septembre 1990

Renseignements

http://evry.catholique.fr/article.php3?id_article=512

19 juillet 2009

Notre Dame des Joyaux

346_001

Notre Dame des Joyaux

Montrœul-au-Bois, Belgique

De temps immémoriaux, on vénère dans l'église de Montrœul-au-Bois une antique statue miraculeuse de Notre Dame, que chaque jour, mais particulièrement le Lundi de Pentecôte et durant la Neuvaine des Pèlerins du Pays et de l'étranger viennent invoquer contre le mal des glandes, dit des joyaux, et tous les maux semblables. Par extension, on vient invoquer la Vierge Marie avant une opération délicate, en situation de cancer avancé, ou lorsqu'on est atteint d'un mal incurable tel que le SIDA. Lorsqu'un enfant souffre d'une croissance difficile, ses parents s'en remettent à Notre-Dame des Joyaux. Lorsqu'une grossesse est à risque pour l'enfant ou la maman, on vient prier la Vierge-Mère. Fréquemment, les pèlerins y trouvent l'amélioration de leur état, la guérison et toujours la consolation et l'espérance. Ils repartent "rassurés devant les épreuves de cette vie où nous espérons le bonheur que Dieu promet" (Prière eucharistique). Le culte de Notre-Dame des Joyaux est très ancien. La statue aurait été sculptée dans un bloc de chêne en 1314 par un moine. En 1316, l'Evêque de Cambrai lègue "à fin de pèlerinage" un domaine boisé de 4 hectares dit "Bois de la Vierge". Dès lors, la dévotion ne cesse de se répandre dans les environs. En 1761, une Confrérie de Notre Dame y fut canoniquement érigée par Sa Sainteté Clément XIII, avec une indulgence pour la Fête de la Pentecôte, et Sa Sainteté Grégoire XVI étendit cette indulgence à tout l'octave, en faveur des nombreux pèlerins qui visitent la Sainte Image à cette époque. Nombre de pèlerins s'y font inscrire afin de se mettre plus spécialement sous la protection de Notre Dame.

Prière efficace à Notre Dame des Joyaux

O Notre Dame des Joyaux, Consolatrice des Affligés, Vous qui êtes le Salut de ceux qui Vous invoquent, le Refuge de ceux qui souffrent, le Secours des Chrétiens, je viens à vos pieds avec la plus grande confiance, me prosterner à Vos pieds dans ce Sanctuaire tant de fois témoin de Vos insignes faveurs, pour implorer Votre assistance: Vous connaissez le mal dont je souffre, la peine dont je suis accablé, daignez m'en obtenir la délivrance, afin que je puisse mieux servir Votre Divin Fils en ce monde, et mériter de jouir, en l'autre, de son éternelle Présence. O Notre Dame des Joyaux, qui consolez toujours les cœurs affligés, exaucez mes prières, priez pour moi. Ainsi soit-il.

Imprimatur

Tornaci, 5 aprilis 1862

J.B Ponceau, Vic. Gen.

Pour approfondir

http://www.montroeul.be/histoire.htm

23 mars 2009

Notre Dame de Beauraing

IMG_0147_2___2_

Notre Dame de Beauraing

La Reine au Cœur d'Or

Apparitions en 1932

Beauraing, Belgique

Beauraing est une localité des Ardennes Belges, dans la grisaille du pays marinier. Le soir du 29 novembre 1932, Fernande Voisin et son frère André, accompagnés de leurs amies Andrée et Gilberte Degeimbre, vont chercher leur sœur Gilberte au pensionnant situé en contrebas de la voie du chemin de fer. La nuit tombe. Chemin faisant, la petite bande s'amuse à tirer les sonnettes des maisons proches, puis tous repartent en courant vers l'école. Albert sonne à la porte et, en attendant qu'une religieuse vienne ouvrir, il se retourne machinalement: dans la nuit, il voit au-dessus du pont une Dame toute blanche qui va et vient, les mains jointes. Il s'exclame, mais sa sœur lui répond sans même se retourner: « Tais-toi, sot, c'est une auto qui descend de la route de Feschaux. » Finalement tous regardent et voient la Dame. Ils ont peur. A ce moment, la porte du pensionnat s'ouvre, et la religieuse, à qui ils en parlent se moque d'eux: comment la statue de la grotte de Lourdes, aménagée près de l'école pourrait-elle voler? Les enfants repartent en courant; ils se retournent, revoient la Dame, courent de plus belle. Ils rentrent chez eux très émus, racontent ce qu'ils ont vu. On ne les croit pas. Le lendemain, l'incident se reproduit, le surlendemain, jeudi 1er décembre, la Dame apparaît quatre fois: la mère Degeimbre et quelques personnes ont accompagné les enfants qui tombent à genoux, comme foudroyés, dès que l'apparition se manifeste. Il se passe décidément quelque chose! Bientôt la nouvelle se répand, des gens viennent se joindre aux cinq voyants; la Vierge – elle a répondu affirmativement quand les enfants lui ont demandé si Elle est l'Immaculée Conception – apparaît désormais dans une aubépine, près de la grille du pensionnat: chaque soir jusqu'au 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception, les enfants vont y réciter le Chapelet, en attendant l'apparition; ce soir-là, la Vierge est plus lumineuse que d'habitude.989_001__2_

Puis quatre jours se passent, sans que les enfants ne voient rien. Est-ce fini? Le « message » est bref; la Vierge a demandé aux enfants « d'être bien sages » et de revenir le jour de l'Immaculée Conception. C'est tout. Mais il y a ces chutes à genoux, spectaculaires, synchronisées, et ces extases où les enfants paraissent insensibles au monde extérieur, absorbés dans la vision de la Vierge toute de blanc vêtue, lumineuse, une couronne d'or posée sur le voile qui couvre ses cheveux, tenant entre ses mains jointes un chapelet, qui leur dira le dernier jour: « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux. »

Le 13 décembre, les apparitions reprennent, se succédant à un rythme irrégulier, souvent silencieuses; mais, tous les soirs, les enfants récitent le Chapelet à l'aubépine, et fidèles et curieux se joignent à eux, de plus en plus nombreux. Le Curé reste sur la réserve, note que le mouvement de ferveur populaire s'amplifie, que des conversions et des retours à la pratique religieuse s'opèrent, notamment dans les familles des voyants, plutôt indifférentes. La presse s'empare de l'évènement, le monte en épingle. Dès médecins interviennent, étudient les extases, une polémique s'ensuit. L'évêque de Namur préconise prudence et discrétion. On écarte toute supercherie, toute suggestion des plus jeunes par les aînées, Andrée et Fernande, qui ont près de 15 ans. La Vierge parle peu: Elle vient pour donner l'exemple de la prière, faire prier une population devenue tiède en matière de religion; le 29 décembre, écartant les mains, Elle dévoile sur Sa poitrine un Cœur d'Or, entouré de rayons; les appels à la prière et au sacrifice se multiplient. La Vierge confie un secret aux enfants, puis c'est la dernière apparition, le 3 janvier 1933.

736_001

Avec le temps, le sens des apparitions se précise: c'est un message en profondeur, au-delà des paroles, intériorisé. Il n'y a pas de sensationnel, de surenchère au merveilleux. L'élan de ferveur initial ne s'est jamais démenti, la vie exemplaire des voyants – tous mariés, (dont il ne reste plus qu'un de vivant) – constitue un beau témoignage de la grâce reçue. Des miracles de guérisons ont déterminé Monseigneur Charue à reconnaître, en 1949, au terme d'une enquête rigoureuse, le caractère surnaturel des faits. Actuellement, le sanctuaire de la Vierge au Cœur d'Or est un des pèlerinages les plus importants de Belgique.

D'après « Les Apparitions de la Vierge », de Joachim Boufflet, Ed. Calmann-Lévy

017_001

Prière à Notre Dame de Beauraing

O Vierge Marie! Vierge de Beauraing! Mère de Dieu, Reine des Cieux! Qu'il fait bon pour l'âme, de vivre en ce lieu que Vous Vous êtes choisi, en ce Beauraing qu'hier encore j'ignorais totalement, et où, je viendrais volontiers me fixer, près de Vous à jamais. O Divin et Gracieux Prophète qui venez et nous! Nous Vous reconnaissons à Vos fruits de Grâce et de Miséricorde. Depuis des mois, Vous en inondez les âmes qui viennent ici Vous visiter. D'aucuns réclament de Vous un miracle extérieur, telle n'est pas notre prière, Vierge de Beauraing! Tout autre l'objet de nos désirs! Notre prière! C'est tout d'abord un acte de profonde et filiale reconnaissance pour Vos bienfaits: bienfaits d'apparitions, bienfaits de conversion, de sanctification! Ce que nous Vous demandons, Mère Bien-Aimée, c'est de réaliser de plus en plus Votre promesse et de donne à ce nouveau centre de pèlerinage que Vous instituez, ce caractère spécifique et durable: lieu de conversion des âmes! A d'autres, les faveurs temporelles: à nous les âmes, ô Marie. Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Permis d'imprimer

Verdun 2 février 1933

Maximilien Huart, Vicaire Général

307_001

Site du sanctuaire de la Vierge au Cœur d'Or de Beauraing

http://beauraing.catho.be

455_001__2_

20 mars 2009

Neuvaine à Notre Dame de Laghet

028_001__2_

Notre Dame de Laghet

Diocèse de Nice, France

« Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère. Pour l’âme, de tels espaces sont des puissances comme la beauté ou le génie. Il y des lieux où souffle l’esprit ». Ecrivait Maurice Barrès, en évoquant la célèbre colline de Sion-Vaudémont en Lorraine, « la colline inspirée »pour reprendre le titre même de son grand livre. Ne pourrait on pas étendre cette claire vision des hauts lieux au vieux sanctuaire de Notre Dame de Laghet ? Depuis trois bons siècles maintenant, les foules ferventes du comté de Nice et des proches régions de Provence et de la Ligurie s’y pressent : elles rendent hommage à la Vierge de toutes les Miséricordes ; elles en reçoivent le soulagement attendu des misères d'une vie et de difficultés. Mais on s’y presse aussi, en remerciement des grâces reçues, ou des catastrophes et des accidents auxquels on a miraculeusement échappé.

Laghet

Notre Dame de Laghet est le nom de la Vierge Marie associé à celui d’un petit village du pays niçois, au cœur des Alpes Maritimes. Là , depuis le milieu du XVIIe siècle , la Vierge Marie attire la confiance de ses enfants proches ou lointains en leur faisant découvrir les merveilles que le Seigneur à faites pour Elle et pour les humbles qui lui ressemblent . Pour que ce simple village devienne le lieu où se révèle la présence Maternelle de Marie, il a suffi de la sollicitude d’un prêtre, Don Jacques Fighiera, pour une chapelle abandonnée ; à partir de ce geste, signe d’amour profond pour l’Eglise, Celle sur qui Dieu s’est penché, se penche à son tour sur la détresse de ses enfants. La première mention de ce village est contenue dans une charte du XI e siècle, par laquelle Raimbald, co-seigneur de Nice et Vence, donne à la célèbre abbaye bénédictine de Saint Victor, à Marseille, plusieurs biens et notamment, après sa mort, le village de Laghet avec ses dépendances. Au XIIe siècle, le terroir de Laghet fait partie du fief d’Eze auquel son histoire restera liée. Dès cette époque, il est fait mention d’une petite chapelle dédiée à la Vierge Marie. On peut supposer que l’emplacement en était celui de notre actuel sanctuaire et qu’il choisi pour signaler une halte possible aux voyageurs. Au confluent de deux torrents, c’était un point d’eau fréquenté et aussi un carrefour de sentiers unissant les villages de la côte et ceux de l’arrière pays. En tout cas, au XV e siècle, la chapelle servait de lieu de pèlerinage pour les habitants de la Turbie, distante de moins d’une lieue d’Eze et de Villefranche. Mais ce modeste oratoire construit en un lieu isolé, soumis aux intempéries, est sans cesse abîmé. Peu à peu cette chapelle de Laghet tombe en ruines tandis que le village est déserté. Les bergers qui paissent leurs troupeaux et les paysans qui labourent le vallon y abritent leurs bêtes.


Don Jacques Fighiera

C’est alors qu’au XVIIe siècle , intervient un prêtre animé d’une foi ardente, Don Jacques Fighiera, descendant de très vielles familles d’Eze. En 1625, ému par l’abandon et le délabrement de la chapelle de Laghet, décide de s’y consacrer. En 1628, muni de l’autorisation du prieur d’Eze, Don jacques fait refaire le toit, blanchir les murs, niveler le sol et mettre une porte avec une serrure dont il garde la clé. Il fait aussi réparer le sentier d’Eze qui mène à Laghet, le tout à ses frais « en l’honneur de Dieu et de la Vierge Marie ». Puis il annonce à la population voisine que la chapelle de Laghet est restaurée et qu’il en assure le service, ce qu’il fera bénévolement pendant vingt cinq ans. Les Villefranchois qui fréquentaient la chapelle, avant qu’elle ne fût profanée, reviennent. Et le Seigneur, par l’intermédiaire de Marie, répond à la confiance et à la prière des fidèles suscitées par leur pasteur. La Vierge manifeste sa bonté par des signes multiples. On vient prier la Vierge de la chapelle, du Piémont, de la lointaine Ligurie, de toute la Provence…

355_001

La statue de la Madone

Mais la statue que l’on vénérait était gâtée par le temps et les intempéries. Don Jacques possédait une belle statue de la Vierge. Il l’avait fait sculpter dans un tronc de sorbier, par un artiste parisien et orner de peintures polychromes, par artiste niçois. C’est une Vierge à l’enfant, et le livre que tient l’Enfant Jésus dans sa main gauche est celui des Evangiles. De son index droit, il montre le texte inscrit au hait de la page : « Non pas veni solvere legem… » (Je ne suis pas venu abolir la loi…) Elle était jusque là placée sur un autel de l’église d’Eze. Voulant parfaire son œuvre et prouver sa reconnaissance à Notre Dame pour les miracles accordés, Don Fighiera décide de donner cette statue à la chapelle de Laghet. Le 24 juin 1652, les Pénitents Blancs d’Eze portent la statue en procession jusqu’à Laghet. Depuis lors, chaque année, à pareille date, la paroisse d’Eze renouvelle son geste de piété en venant en pèlerinage à Notre Dame de Laghet.

463_0012

Construction du sanctuaire

L’évêque de Nice, Mgr de Palletis, conformément à la décision du Concile de Trente, entreprend une en quête sérieuse avant d’autoriser le pèlerinage. En attendant la décision officielle. Il faut couvrir la statue et fermer la chapelle. Puis il réunit une commission de théologiens assistés d’un avocat et d’un médecin pour examiner les faits de Laghet tandis qu’il se rend lui même sur place pour vérifier la tenue et le comportement des pèlerins. Le 20 décembre 1653, cette commission conclue à l’authenticité des miracles et l’évêque autorise et encourage le culte à Notre Dame de Laghet. Le 25 avril 1654, il présida le premier pèlerinage officiel à Laghet. Il était accompagné par quatre consuls de la ville de Nice qui offrirent 100 écus d’or pour amener prés du sanctuaire l’eau d’une source éloignée et construire une fontaine. En janvier, le Consul avait déjà placé la ville de Nice sous la protection de la « Madone de Laghet ». Le peuple chrétien avait devancé la décision épiscopale. Au mois de novembre 1653, on compte de 20 000 à 30 000 pèlerins et 40 processions. Du 8 septembre au 8 décembre les génois, à eux seuls, organisent 52 pèlerinages qui se font à pied. La générosité des pèlerins permit la construction d’une nouvelle église au lieu de la chapelle primitive. Elle fut ouverte aux fidèles en 1656, autres ans après « l’année des prodiges ». En 1666, Charles Emmanuel III, Duc de Savoie, fait le vœu d’offrir une statue en or massif, si la duchesse lui donnait un fils. Il l’aura la même année : Victor Amédée, prince de Piémont. En 1674, le 20 juillet, la Sacrée Congrégation des Evêques et des Réguliers approuva le projet de confier aux Carmes Déchaux de Turin, le sanctuaire de Laghet et le 13 octobre de la même année, douze religieux s’y installèrent, Pour y demeurer jusqu’en 1905. Ils y assurèrent une présence de prière et de travail dans la pauvreté au service des pèlerins. La renommée du sanctuaire grandit, et à la fin du XVIIe siècle, il se trouve parmi les trois sanctuaires mariaux les plus visités de la province. Les guérisons nombreuses obtenues au cours des siècles ont rassemblé sous le cloître, plus de 4000 ex-votos, témoignage de la confiance et de la gratitude de ceux qui ont prié Notre Dame. 1792 fut une année mémorable, dans la vie du sanctuaire. En effet, les troupes révolutionnaires françaises passent le Pont du Var et entrent dans le Comté de Nice; nobles et religieux abandonnèrent le monastère pour Turin. La vénérable statue fut cachée par un berger. Les bâtiments furent saccagés, tous les ex-votos brûlés. Il fallu attendre 1802 pour que la chapelle soit de nouveau ouverte au culte. Elle fut alors desservie par le clergé séculier. Les Pères Carmes revinrent en 1815. La famille princière de Monaco a toujours témoigné dans le passé d’un grand attachement au sanctuaire, et de nos jours, chaque année, un pèlerinage national, conduit par l’Archevêque et son clergé, monte jusqu’à Laghet pour vénérer « la Vierge des Prodiges ». Le 19 avril 1900, la statue de Notre Dame de Laghet est couronnée solennellement par le Cardinal Archevêque de Bordeaux, devant une grande foule de liguriens, niçois et provençaux. De 1907 à 1930, le monastère fut le séminaire diocésain, tout en accueillant la foule des pèlerins. Pour le tricentenaire des premiers miracles de nombreuses foules se rassemblèrent en présence de Mgr Roncalli, le futur (Bienheureux) Jean XXIII, qui était alors nonce à Paris. Depuis 1930, le sanctuaire devint peu à peu une maison de retraites spirituelles. En 1978, les Sœurs Bénédictines du Sacré Cœur de Montmartre virent se mettre au service du diocèse pour assurer l’animation spirituelle de Notre Dame de Laghet, sous la responsabilité du Père Recteur. Cette date marque donc une étape dans la vie du sanctuaire.

729_001

La chapelle

De style baroque dérivé de la Renaissance italienne, la chapelle a été conçue selon un plan très simple. Elle comprend une nef rectangulaire, voûtée en plein cintre. Dans une niche au dessus du maître autel en marbre, est installé la statue polychrome de Notre Dame. Sur toutes les faces de la chapelle se trouvent des alvéoles desservies par des galeries donnant accès aux cellules du monastère situées à l’étage. Les alvéoles permettaient aux Pères Carmes de suivre les offices et de prier, tout en restant complètement isolés de l’ensemble des fidèles. Des dégagements donnent accès à la sacristie ainsi qu’au cloître périphérique.

439_001

Notre Dame des grâces

Situés à l’angle sud est du cloître, l’autel et la peinture de Notre Dame des grâces datant de 1887. Un tremblement de terre ayant rendu l’église inutilisable, on construisit l’autel qui d provisoire, devint définitif. Autrefois les pèlerins amenaient beaucoup de malades avec eux. Ces derniers, pendant les processions, restaient assis ou allongés dans le cloître. Chaque fois que les groupes de prière passaient devant cet autel du cloître, on criait en niçois : « grâce, Marie ! » avec des gestes véhéments. Et souvent des malades, guéris, se levaient en brandissant leurs béquilles. De nos jours, c’est devant l’autel de Notre Dame des Grâces que nombre de pèlerins s’arrêtent pour prier. Les innombrables veilleuses qui brûlent devant son image sont le signe de l’immense confiance que l’on continue à lui vouer.


Halte spirituelle, aujourd’hui

Le sanctuaire de Laghet est un haut lieu marial où les hommes et femmes de ce temps retrouvent, près de Marie, leurs racines spirituelles. Aussi les conduit Elle à rencontrer le Christ vivant dans Son Eglise. Le Recteur et les Chapelains du Sanctuaire y exercent leur ministère sacerdotal, la Communauté du Sacré Coeur de Montmartre répond à sa vocation de prière et d’accueil, une équipe de laïcs, permanents ou bénévoles, participe à l’animation matérielle et spirituelle. En répondant à sa vocation propre, chacun d’eux invite à entrer dans l’espace ouvert par la prière qui monte ici à différentes heures du jour et à rejoindre le Christ par les chemins qu’Il a indiqués : les sacrements, la prière, la vie chrétienne partagée. Au sanctuaire de Notre Dame de Laghet, à proximité de Nice, Monaco, Menton, à 350 m d’altitude, dans un site verdoyant, les prêtres du Sanctuaire et la Communauté des Bénédictines du Sacré Cœur de Montmartre accueillent toute l’année les personnes qui désirent bénéficier d’un climat de prière et de silence pour un repos ou l’approfondissement de leur foi.

Père Joseph Simon

931_001

Prière à Notre Dame de Laghet

Notre Dame de Laghet, Mère pleine de tendresse et de Miséricorde, notre Guide et notre soutien dans le pèlerinage de la vie, nous accourons, avec confiance, implorer Votre secours. Accordez, Mère si bonne : aux chrétiens, l’unité dans la charité. Aux justes, la persévérance. Aux âmes tristes, la consolation. Aux cœurs abattus, le courage et la confiance. Aux malades, la santé. Aux pécheurs, le repentir et le pardon. Aux âmes du Purgatoire, le soulagement et la délivrance. A chacun de nous, Mère de Toutes Grâces, Votre maternelle protection. Nous implorons aussi votre assistance à l’heure de notre mort, soyez notre Avocate auprès de Dieu. Au ciel, nous Vous dirons éternellement notre reconnaissance. Amen.


Notre Dame de Laghet, priez pour nous.


Renseignements

Sanctuaire Notre Dame de Laghet

06340 La Trinité

www.sanctuaire-laghet.cef.fr

510_001

Neuvaine à Notre Dame de Laghet

Dite « des neufs tours »


La très ancienne tradition de cette Neuvaine remontant à un opuscule publié en 1753 et que l'on dit en souvenir des 9 voyages que fit la Sainte Vierge durant sa vie terrestre, en faisant neuf fois le tour du cloître du sanctuaire de Laghet en utilisant les prières suivantes est propre au pèlerin de ce grand sanctuaire. Ceux qui, ne pouvant venir neuf jours de suite au sanctuaire, peut faire, dans la journée, les exercices de la neuvaine. Ou les faire chez soi.

B1_003Z3

Premier Voyage: La Présentation de Marie dans le Temple

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich


« Aujourd'hui, de bon matin, Joachim alla au temple avec Zacharie et les autres hommes. Plus tard, Marie y fut conduite aussi par sa mère avec un cortège solennel. […] Lorsque le cortège arriva, je vis plusieurs serviteurs du temple occupés à ouvrir, avec de grands efforts, une porte très grande et très lourde, brillante comme de l'or, et sur laquelle étaient sculptés des têtes, des grappes de raisin et des bouquets d'épis. C'était la porte dorée. Le cortège passa par cette porte Il fallait monter cinquante marches pour y arriver. [...] On voulut conduire Marie par la main, mais elle s'y refusa. Elle monta les degrés rapidement et sans trébucher, pleine d'un joyeux enthousiasme. Tout le monde était vivement ému. […] Après le sacrifice, [...] Marie s'agenouilla sur les marches. Joachim et Anne étendirent leurs mains sur sa tête. Le prêtre lui coupa quelques cheveux qui furent brûlés sur un brasier. Les parents prononcèrent quelques paroles par lesquelles ils offraient leur enfant, et que les deux lévites écrivirent. Pendant ce temps, les jeunes filles chantaient le psaume quarante-quatre (= 45) : Eructavit cor meum vertum bonum, et les prêtres le psaume quarante-neuf (= 50) : Deus deorum Dominus locutus est, et les jeunes garçons jouaient de leurs instruments. […] Je vis alors deux prêtres prendre Marie par la main et la conduire par plusieurs marches à une place élevée du mur qui séparait le vestibule du sanctuaire d'avec ce dernier lieu. Ils placèrent l'enfant dans une espèce de niche située au milieu de ce mur et elle pouvait voir dans le temple, où se tenaient rangés en ordre plusieurs hommes qui me parurent consacrés au temple. Deux prêtres étaient à ses côtés ; il y en avait sur les marches quelques autres qui récitaient à haute voix des prières écrites sur des rouleaux. De l'autre côté du mur, un vieux prince des prêtres se tenait debout près d'un autel, à un endroit assez élevé pour qu'on pût le voir à moitié. Je le vis présenter de l'encens dont la fumée se répandit autour de Marie. Pendant cette cérémonie, je vis autour de la Sainte Vierge un tableau symbolique qui bientôt remplit le temple et l'obscurcit, pour ainsi dire. Je vis une gloire lumineuse sous le coeur de Marie, et je connus qu'elle renfermait la promesse, la très sainte bénédiction de Dieu. Je vis cette gloire se montrer comme entourée de l'arche de Noé, de façon que la tête de la Sainte Vierge s'élevait au-dessus de l'arche. Je vis ensuite cette arche de Noé prendre la forme de l'Arche d'alliance, et celle-ci à son tour comme renfermée dans le temple. Puis je vis ces formes disparaître, et le calice de la sainte cène se montrer hors de la gloire devant la poitrine de Marie, et au-dessus de lui, devant la bouche de la Vierge, un pain marqué d'une croix. A ses côtés brillaient des rayons à l'extrémité desquels se montraient, exprimés par des figures, plusieurs symboles mystiques de la Sainte Vierge, comme, par exemple, tous les noms des litanies que l'Église lui adresse. De ses deux épaules partaient, en se croisant, deux branches d'olivier et de cyprès, ou de cèdre et de cyprès au-dessus d'un beau palmier, avec un petit bouquet de feuilles que je vis apparaître derrière elle. Dans les intervalles de ces branches, je vis tous les instruments de la Passion de Jésus-Christ. Le Saint Esprit sous une forme ailée qui semblait se rapprocher plus de la forme humaine que de celle de la colombe, planait sur le tableau, au-dessus duquel je vis le ciel ouvert, et le centre de la Jérusalem céleste, la cité de Dieu avec tous ses palais, ses jardins et les places des saints futurs : tout cela était plein d'anges, de même que la gloire qui maintenant entourait la Sainte Vierge était remplie de têtes d'anges. […] Lorsque je vis tout cela, toutes les magnificences et les beautés du temple, ainsi que les murs élégamment ornés qui étaient derrière la Sainte Vierge, me parurent ternes et noircis : le temple lui-même sembla bientôt disparaître ; Marie et la gloire qui l'entourait remplissaient tout. Pendant que toutes ces visions passaient sous mes yeux, je ne vis plus la Sainte Vierge sous la forme d'une enfant ; elle m'apparut grande et planant en l'air, et je voyais pourtant les prêtres, le sacrifice de l'encens et tout le reste à travers cette image : on eût dit que le prêtre était placé derrière elle, annonçait l'avenir et invitait le peuple à remercier Dieu et à le prier, parce que de cette enfant il devait sortir quelque chose de grand. Tous ceux qui étaient présents au temple, quoiqu'ils ne vissent pas ce que je voyais, étaient graves, recueillis et profondément émus. Le tableau s'évanouit par degrés, ainsi que je l'avais vu apparaître. A la fin, je ne vis plus que la gloire sous le coeur de Marie, et la bénédiction de la promesse qui brillait au dedans ; puis cette vision aussi disparut, et je vis de nouveau la Sainte enfant avec sa parure, seule entre deux prêtres ». […]


Marie, tout enfant, accompagne ses parents et va se présenter à Dieu dans le Temple, pour le servir.


Fruit: Offrande de notre cœur à Dieu


Prions


O Sainte Vierge, obtenez-moi de Votre Divin Fils la grâce de Le reconnaître et de L'aimer, comme mon véritable Guide, sur le chemin de la Vie, afin de me présenter à Lui avec une âme pure, au terme du voyage.


Pater... Ave... Gloria... Salve Regina


Nous Vous Saluons, Reine, Mère de Miséricorde; notre vie, notre joie, notre espérance, salut. Enfants d'Eve, de cette terre d'exil, nous soupirons vers Vous, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. O Vous, notre Avocate, tournez vers nous Vos regards miséricordieux, et après l'exil de cette vie, montrez-nous Jésus, le fruit béni de Votre sein, Ô clémente, ô compatissante, ô très douce Vierge Marie.

463

Deuxième Voyage: La Visitation


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 1, 39-56)


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères,en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.» Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


A l'annonce de l'Ange, Marie dit « oui » au Seigneur. Ce « oui » la conduit à travers les montagnes, après de sa cousine Élisabeth, pour l'aider aux soins du ménage. Jean Baptiste est sanctifié dans le sein de sa mère. Marie chante sa reconnaissance dans le Magnificat.


Fruit: La Charité envers le prochain


Prions


O Marie, obtenez-moi de Dieu la grâce de servir mon prochain avec franchise et persévérance et ainsi de toujours semer la joie et le bonheur autour de moi.


Pater ... Ave ... Gloria... Salve

c_nativity

Troisième voyage Voyage: Bethléem, la nuit de Noël


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 2, 1-19)


En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre — ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. — Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. » Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son Cœur.


La Vierge Marie, sur le point d'enfanter se rend à Bethléem avec Saint Joseph, pour obéir à l'édit de l'Empereur. Ne trouvant pas de logement, Elle se retire dans une grotte, où Elle donne naissance à l'Enfant Dieu. Les Anges chantent la Gloire de Dieu et annoncent la Paix aux hommes de bonne volonté.


Fruit: Amour de Dieu


Prions


O Vierge pure et Immaculée, obtenez-moi de Votre Fils Jésus, la grâce de toujours préférer Dieu aux richesses et aux honneurs de ce monde, et de semer la concorde et la paix autour de moi.

Pater... Ave... Gloria ... Salve

K1_011Z3

Quatrième Voyage: La Purification de Marie


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 2, 22-38)


Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. » Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. » Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.


Marie va présenter Son Fils au Temple et Se purifier, comme une simple femme. Le vieillard Syméon lui annonce qu'un glaive de douleur transpercera Son âme.


Fruit: L'humilité


Prions


Vierge sans tâche, obtenez-moi du Seigneur cette humilité et cette simplicité que Vous avez montré dans Votre Purification, et surtout cette obéissance amoureuse à Ses Divin Commandements.


Pater... Ave... Gloria... Salve

24206836

Cinquième Voyage: La Fuite en Egypte


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 2, 13-18)


Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils. Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie : Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.


Pour soustraire Son Divin Fils à la fureur d'Hérode, Marie est obligée de fuir, de nuit, avec Saint Joseph jusqu'en Egypte.


Fruit: La fuite du péché


Prions


Sainte Vierge Marie, obtenez-moi de Jésus la grâce de savoir accepter toutes les contrariétés et les injustices qui me viendront de mon prochain, pour apprendre à y reconnaître la Volonté du Seigneur et ainsi à les supporter joyeusement pour la Gloire de Dieu et le Salut de mon âme.

Pater... Ave... Gloria... Salve

nativite5

Sixième Voyage: Le Retour à Nazareth


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 2, 19-23)


Après la mort d'Hérode, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. » Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël. Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.


La Sainte Famille revient d'Egypte et va se fixer à Nazareth, pour y mener une vie toute simple de prière et de labeur.


Fruit: L'amour de mon travail


Prions


Sainte Vierge Marie, obtenez-moi de Jésus-Ouvrier l'amour de ma petite vie, des tâches humbles et obscures, afin de remplir avec exactitude tout mon devoir d'état en l'offrant au Seigneur.

Pater, ... Ave, ... Gloria, ... Salve, ...

Finding_Temple_700px

Septième Voyage: Le Recouvrement de Jésus au Temple


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 2, 41-50)


Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. » Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.


A l'âge de 12 ans, Jésus accompagne ses parents à Jérusalem pour les fêtes de Pâques. Il y reste trois jours, au milieu des Docteurs, les écoutant et les interrogeant, à l'insu de ses parents, qui, désolés, le cherchaient partout...


Fruit: La crainte de perdre Jésus


Prions


Obtenez-moi de Votre Divin Fils, ô Vierge affligée, de souffrir si je venais à perdre l'état de grâce, puisque par le Baptême, je suis devenu le Temple du Dieu Vivant.


Pater... Ave... Gloria... Salve


Huitième Voyage: Le portement de Croix et la Crucifixion de Jésus au calvaire

her05

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 23, 26-32)


Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité !' Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? » On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.

crucifixionicon

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 19, 17-22)


Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire : 'Roi des Juifs' ; il fallait écrire : 'Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs'. » Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »


La Vierge Marie fait son voyage le plus pénible an accompagnant son Fils sur le Chemin du Calvaire. Elle souffre, debout, au pied de la Croix, en union avec Jésus, pour le rachat de tous les hommes, dont Elle devient la Mère.


Fruit: La contrition de nos péchés.


Prions


O Notre Dame des Douleurs, gravez au fond de notre cœur les Blessures du Sauveur, obtenez-moi un sincère repentir de toutes mes fautes, et rappelez-moi surtout à l'heure de la souffrance que je suis Votre enfant.


Pater... Ave... Gloria... Salve


Neuvième Voyage: L'Ascension de Jésus et l'Assomption de Marie

ascension

Livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 6-12)


Réunis autour de Jésus, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. » Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. » Alors, ils retournèrent du mont des Oliviers à Jérusalem, qui n'est pas loin. (La distance ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat.)

1015multiplierofwheaticon

La Mort de le sainte Vierge

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich

Le 14 août 182l, dans l'après-midi, la soeur dit à l'écrivain : " Je veux maintenant raconter quelque chose de la mort de la sainte Vierge ; mais il ne faut pas que je sois dérangée. Dites à ma petite nièce de ne pas m'interrompre, et d'attendre un peu dans l'autre pièce ". Quand l'écrivain eut fait ce qu'elle disait et fut revenu près d'elle, il lui dit : " Racontez maintenant " ; mais, regardant fixement devant elle, elle s'écria : " Où suis-je donc, est-ce le matin ou le soir ! -Vous voulez, dit-il, parler de la mort de la sainte Vierge.-Les apôtres sont là, répondit-elle, interrogez-les ; vous êtes plus savant que moi, vous les questionnerez mieux ; ils suivent le Chemin de la Croix et travaillent au tombeau de la Mère de Dieu. Elle les vit se livrer à ce travail aussitôt après la mort de Marie, à ce qu'elle assura. Après une pause, elle continua, en marquant des nombres avec ses doigts : " Voyez ce chiffre, dit-elle, une barre comme un I, puis un V ; cela ne fait-il pas quatre ? puis encore un V et trois I, cela ne fait-il pas huit ? Ce n'est pas écrit correctement en lettres marquant les nombres ; mais je les vois ainsi, parce que je ne sais pas lire les nombres élevés écrits en lettres Cela doit signifier que l'année 48 après Jésus-Christ est celle de la mort de la sainte Vierge. Je vois ensuite un X et trois 1, puis deux fois le signe de la pleine lune, comme il est dans l'almanach : cela veut dire que la sainte Vierge mourut treize ans et deux mois après l'ascension de Notre Seigneur. Ce n'est pas à présent le mois de sa mort. Je crois qu'il est passé depuis deux mois ; car, il y a deux mois, j'ai encore vu cette scène. Ah ! sa mort fut pleine de tristesse et pleine de joie ! s, Toujours dans cet état d'absorption intérieure, elle raconta ce qui suit : Je vis hier à midi beaucoup de tristesse et d'inquiétude dans la maison de la sainte Vierge. La servante était extrêmement affligée ; elle s'agenouillait sans cesse, tantôt dans divers coins de la maison, tantôt devant la maison, et priait les bras étendus en versant des larmes. La sainte Vierge reposait tranquillement dans sa cellule ; elle semblait au moment de mourir. Elle était enveloppée tout entière, y compris les bras, dans cette espèce de vêtement de nuit que j'ai décrit en racontant sa visite chez Élisabeth. Son voile était relevé carrément sur son front, elle l'abaissait sur son visage quand elle parlait à des hommes. Ses mains elles-mêmes ne restaient découvertes que quand elle était seule. Dans les derniers jours, je ne la vis rien prendre, si ce n'est de temps en temps une cuillerée d'un breuvage que la servante exprimait de certaines baies jaunes, disposées en grappes. Vers le soir, quand la sainte Vierge connut que son heure approchait, elle voulut, conformément à la volonté de Jésus, bénir ceux qui se trouvaient présents et leur faire ses adieux. Sa chambre à coucher était ouverte de tous les côtés. Elle se mit sur son séant ; son visage était d'une blancheur éclatante et comme illuminé. Tous les assistants se tenaient dans la partie antérieure de la maison ; les apôtres entrèrent les premiers dans l'autre pièce, s'approchèrent l'un après l'autre de sa cellule ouverte, et s'agenouillèrent près de sa couche. La sainte Vierge les bénit tour à tour en croisant les mains au-dessus de leur tête et en touchant légèrement leur front. Elle parla à tous, et fit tout ce que Jésus lui avait enjoint à Béthanie. Quand Pierre vint à elle, je vis qu'il avait à la main un rouleau écrit. Elle parla à Jean des dispositions à prendre pour sa sépulture, et le chargea de donner ses vêtements à sa servante et à une autre vierge pauvre qui venait quelquefois la servir. Elle montra du doigt le réduit qui était en face de sa cellule, et je vis sa servante y aller, l'ouvrir et le refermer. Je vis alors tous les vêtements de la sainte Vierge ; j'en parlerai plus tard. Après les apôtres, les disciples présents s'approchèrent de la couche de la sainte Vierge et furent aussi bénis par elle. Les hommes se rendirent alors de nouveau dans la pièce antérieure de la maison, pendant que les femmes s'approchaient de la couche de Marie, s'agenouillaient et recevaient sa bénédiction. Je vis l'une d'entre elles se pencher sur la sainte Vierge, qui l'embrassa.

Pendant ce temps l'autel fut préparé, et les apôtres se revêtirent, pour le service divin, de leurs longs vêtements blancs, avec des ceintures sur lesquelles étaient des lettres. Cinq d'entre eux figurèrent dans la cérémonie solennelle, qui fut semblable à celle que j'avais vu célébrer pour la première fois par Pierre dans la nouvelle église voisine de la piscine de Bethesda ; ils se revêtirent de leurs beaux ornements sacerdotaux. Le manteau pontifical de Pierre, qui était le célébrant, était très long par derrière ; cependant il n'avait pas de queue. Ils étaient encore occupés à s'habiller, lorsque Jacques le Majeur arriva avec trois compagnons. Il venait d'Espagne par Rome avec le diacre Timon, et au delà de cette dernière ville il avait rencontré Erémenzéar et un troisième disciple. Les assistants, qui étaient au moment d'aller à l'autel, lui souhaitèrent la bienvenue avec une gravité solennelle, et lui dirent en peu de mots de se rendre près de la sainte Vierge. On leur lava les pieds, ils rangèrent leurs vêtements ; puis, sans quitter leurs habits de voyage, ils allèrent près de Marie et reçurent comme les autres sa bénédiction. Jacques alla seul le premier ; puis ses trois compagnons y allèrent ensemble après quoi ils revinrent pour assister au service divin. Là cérémonie était déjà assez avancée lorsque Philippe arriva d'Égypte avec un compagnon. Il se rendit aussitôt près de la Mère du Seigneur, reçut sa bénédiction et pleura abondamment.

Pierre, pendant ce temps, avait terminé le saint sacrifice, il avait consacré et reçu le corps du Sauveur, puis il l'avait donné aux apôtres et aux disciples présents. La sainte Vierge ne pouvait pas voir l'autel ; mais pendant la sainte cérémonie elle était assise sur sa couche, dans un profond recueillement. Quand Pierre eut communié et donné la communion aux autres apôtres, il porta à la sainte Vierge le saint sacrement et l'extrême onction.Tous les apôtres l'accompagnèrent en procession solennelle. Thaddée marchait en avant avec un encensoir. Pierre portait la sainte Eucharistie devant lui, dans la pyxide en forme de croix dont j'ai parlé précédemment. Jean le suivait, portant un petit plat, sur lequel était le calice avec le sang précieux et quelques boites. Le calice était petit, massif et de couleur blanche. Le pied en était si court qu'on ne pouvait le prendre qu'avec deux doigts. Il avait du reste la forme de celui de la sainte Cène. Dans l'oratoire, qui était près du lit de la sainte Vierge, un petit autel avait été dressé par les apôtres. La servante avait apporté une table avec une couverture rouge et blanche. Dessus étaient des flambeaux allumés : je crois que c'étaient des cierges et des lampes. La sainte Vierge, pâle et silencieuse, était couchée sur le des. Elle regardait fixement le ciel, ne parlait à personne, et semblait ravie en extase. Elle était comme illuminée par le désir ; je pouvais ressentir ce désir qui l'emportait hors d'elle-même. Ah ! mon coeur voulait aller à Dieu avec le sien. Pierre s'approcha d'elle et lui administra l'extrême-onction, à peu près de la même manière qu'on le fait aujourd'hui. Il l'oignit avec les saintes huiles prises dans les boites que tenait Jean, sur je visage, sur les mains' sur les pieds et sur le côté, où son vêtement avait une ouverture ; en sorte qu'on ne la découvrit pas le moins du monde. Pendant ce temps les apôtres récitaient des prières, comme on le fait au choeur. Ensuite Pierre lui présenta le saint sacrement. Elle se redressa, sans s'appuyer, pour le recevoir ; puis elle retomba. Les apôtres prièrent pendant quelque temps, et, s'étant un peu soulevée, elle reçut le calice de la main de Jean. Je vis, lors de la réception de la sainte Eucharistie, une lumière éclatante entrer dans Marie ; après elle retomba comme ravie en extase, et ne dit plus rien. Les apôtres portant les vases sacrés retournèrent en procession à l'autel où ils continuèrent le service divin, et alors Philippe reçut aussi la sainte communion. Il n'était resté que deux femmes près de la sainte Vierge.

Plus tard, je vis de nouveau les apôtres et les disciples en prière autour de la couche de la sainte Vierge. Je visage de Marie était épanoui et souriant comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d'une sainte joie, étaient tournés vers le ciel. Je vis alors un tableau merveilleusement touchant. Le toit de la cellule de Marie avait disparu ; la lampe était suspendue en plein air ; je vis à travers le ciel ouvert l'intérieur de la Jérusalem céleste. Il en descendit comme deux nuées éclatantes, où se montraient d'innombrables figures d'anges, et entre lesquelles une voie lumineuse se dirigea vers la sainte Vierge. Je vis, à partir de Marie, comme une montagne lumineuse s'élever jusque dans la Jérusalem céleste. Elle étendit les bras de ce côté avec un désir infini, et je vis son corps soulevé en l'air et planant au-dessus de sa couche, de manière qu'on pouvait voir par-dessous. Je vis son âme, comme une petite figure lumineuse infiniment pure, sortir de son corps, les bras étendus, et s'élever sur la voie lumineuse qui montait jusqu'au ciel. Les deux choeurs d'anges qui étaient dans les nuées se réunirent au-dessous de son âme et la séparèrent du corps, qui, au moment de cette séparation, retomba sur la couche, les bras croisés sur la poitrine. Mon regard, suivant l'âme de Marie, la vit entrer dans la Jérusalem céleste, et arriver jusqu'au trône de la très sainte Trinité. Je vis un grand nombre d'âmes, parmi lesquelles je reconnus plusieurs patriarches, ainsi que Joachim, Anne, Joseph, Elisabeth, Zacharie et Jean-Baptiste, aller à sa rencontre avec une joie respectueuse. Elle prit son essor à travers eux tous jusqu'au trône de Dieu et de son Fils, qui, faisant éclater au-dessus de tout le reste la lumière qui sortait de ses blessures, la reçut avec un amour tout divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d'elle comme s'il lui conférait un pouvoir particulier. Je la vis ainsi entrer dans la gloire, et j'oubliai tout ce qui se montrait autour d'elle sur la terre. Quelques-uns des apôtres, notamment Jean et Pierre, durent voir tout cela, car ils avaient les yeux levés au ciel. Les autres étaient pour la plupart prosternés vers la terre. Tout était plein de lumière et de splendeur. C'était comme lors de l'ascension de Jésus-Christ. Je vis, ce qui me réjouit beaucoup, un grand nombre d'âmes délivrées du purgatoire suivre l'âme de Marie quand elle entra dans le ciel. Aujourd'hui aussi, au jour de la commémoration qu'en fait l'Église, je vis entrer au ciel beaucoup de ces pauvres âmes, parmi lesquelles plusieurs que Je connaissais. Je reçus l'assurance consolante que, tous les ans, le jour anniversaire de la mort de Marie, beaucoup d'âmes de ceux qui lui ont rendu un culte particulier participent aux effets de cette grâce. Quand je regardai de nouveau sur la terre, je vis le corps de la sainte Vierge resplendissant. Il reposait sur sa couche, je visage rayonnant, les yeux fermés, les bras croisés sur la poitrine Les apôtres, les disciples et les saintes femmes étaient agenouillés autour et priaient. Pendant que je regardais tout cela, il y avait dans toute la nature un concert harmonieux et une émotion semblable à celle que j'avais aperçue pendant la nuit de Noël. Je connus que l'heure de sa mort avait été la neuvième heure, comme celle de la mort du Sauveur.


Pour son dernier voyage sur la terre, Marie accompagne sur la Montagne Son Divin Fils ressuscité depuis 40 jours. Avec une joie ineffable, Elle Le voit monter aux Ciel, Glorieux. Et c'est dans la Paix maintenant qu'Elle va attendre de l'y rejoindre, au jour de Sa glorieuse Assomption.


Fruit: Le désir du Ciel


Prions


O Vierge Glorieuse, apprenez-moi à tenir mes regards tournés vers le Ciel. Faites-moi comprendre que le pèlerinage de la vie doit me permettre de faire mon Salut; que ma longue marche sur la terre d'exil doit débaucher dans la Patrie Céleste et que le rendez-vous final est après de Vous et de la Sainte Trinité. Amen.


Pater... Ave... Gloria... Magnificat


Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles; saint est son nom! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, Il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et pour les siècles et les siècles. Amen.

355_001

Téléchargez le tete de la Neuvaine à ND de Laghet (pdf) en cliquant ici

22 février 2009

Le Vieux Bon Dieu de Tancrémont

jpg_croix_05_r90

Le Vieux Bon Dieu de Tancrémont

Banneux, Belgique

Son origine

Au bord de la route allant de Pepinster à Banneux Notre-Dame, au lieu-dit Tancrémont, se trouve une petite chapelle contenant une croix remarquable: c’est la croix, connue dans la région comme le “Vieux Bon Dieu”. L’origine de cette croix est assez obscure. Les archives de la paroisse de Theux toute proche, mentionnent plusieurs fois la présence d’une vieille croix dans l’église des saints Alexandre et Hermes dont l’édification remonte au IXe siècle. Les marques décelables au dos et au pied de la croix de Tancrémont laissent supposer qu’elle est bien la croix glorieuse qui a surplombé le chœur de cette église pendant de nombreux siècles. Les archives attestent que, ne correspondant plus au goût de l’époque, elle fut reléguée dans une chapelle latérale au XVIIIe siècle. C’est probablement à la Révolution française qu’elle a été enterrée dans un champ et protégée par une grosse pierre. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’un paysan l’a découverte au XIXe siècle dans un bon état de conservation dû à un environnement sec. La chapelle de Tancrémont a été construite en 1895 pour contenir et honorer cette croix. Celle-ci a été restaurée en 1932, puis en 1986.

Mensurations et datation

La croix est en chêne. Elle avait, à l’origine, la forme d’un tau (T). Plus tard, on y a ajouté la partie supérieure pour former une croix latine. Elle mesure 2,04 m. de haut et 1,80 m. de large. Quant au Christ, il mesure 1,5 m. de haut et 1,4 m. de large. Il est en bois de tilleul qui, d’après la méthode du carbone 14, date d’une période allant de l’an 810 à l’an 965.

Valeur esthétique, symbolique et religieuse

Par respect, on a revêtu le Christ d’une tunique droite et plissée appelée colobium. La tunique porte des traces de polychromie. A l’origine, celle-ci imitait probablement un tissu byzantin vert à motifs ovales rouges. L’analyse microscopique effectuée lors de la deuxième restauration montre qu’elle a été repeinte huit fois, d’abord en bleu, ensuite en doré, puis à nouveau en bleu avec des étoiles dorées. Plus tard, on l’a peinte en brun et même en gris.

Prière

Seigneur Jésus, dont la Face s'est inclinée si Miséricordieusement sur l'Arbre de la Croix au jour de la Passion pour le Salut du monde! Nous Vous en supplions, aujourd'hui encore, par Pitié, inclinez-Vous vers nous, pauvres pécheurs que nous sommes; laissez tomber sur nous un regard de Miséricorde et de compassion et recevez-nous enfin au baiser de la Paix. Ainsi soit-il.

D'après une prière de Monsieur Dupont, le Saint Homme de Tours

Pour approfondir

Site du sanctuaire de Tancrémont

www.tancremont.be

17 janvier 2009

La Maison de la Vierge

20992663

La Maison de la Vierge

Ephèse, Turquie

Ceux qui ont eu la chance d'aller en pèlerinage à Ephèse y visitent les ruines de la Basilique de Saint Jean, la Caverne des Sept Saints Dormants et Meryem Ana sur la colline de Bülbül Dag. Ceux qui ne peuvent y aller recueilleront le témoignage de cette étonnante histoire.

Efeso_20Virgen_20Maria_20imagen

En préliminaire

Le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie en tout cas depuis 1950, est objet de Foi. La Dormition de Marie était depuis la primitive Église reconnue par les Chrétiens et surtout par les Orthodoxes. Quand au lieu de cette élévation au Ciel, Jérusalem ou Ephèse, c'était une question disputée. Toutefois depuis le siècle dernier, le Cardinal Roncalli (Bienheureux Jean XXIII) et les Souverains Pontifes Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI ayant visité Meryem Ana légitimement en quelque sorte le sentiment que Marie, prise en charge par Saint Jean selon la demande de Jésus en Croix, ait vécu dans la dite Maison. Les circonstances de la découverte de cette maison au 19e siècle méritent, tel un signe providentiel, d'être contées. La Béatification d'Anne Catherine Emmerich en 2004, lève aussi l'hypothèque de ses révélations.

HPIM2126

La découverte

En 1881, un Prêtre Français du Diocèse de Paris, l'Abbé Gouyet, eût l'idée d'aller à Ephèse, pour vérifier l'exactitude de la description de la Maison de la Vierge, telle que la donnait la stigmatisée allemande Anne-Catherine Emmerich dans son livre « La Vie de la Sainte Vierge ». Bien qu'encouragé dans ses recherches par l'évêque du lieu, et après avoir trouvé des traces de cette maison, le rapport de l'Abbé de ne recueillit pas l'assentiment des autorités parisiennes et romaines. Dix ans plus tard, les Filles de la Charité, qui tenaient l'Hôpital Français de Smyrne (Izmir maintenant en Turquie), avaient la coutume de lire pendant le repas un livre pieux. Alors que cette « Vie de la Sainte Vierge » de la visionnaire allemande était lue au réfectoire, et que d'après ses dires Marie aurait vécu près d'Ephèse, la Supérieure de l'Hôpital, Sœur Marie de Mandat-Grancey, dit à l'aumônier, M. Jung, Lazariste « Ephèse n'est pas bien loin, il vaudrait bien la peine d'y aller voir » (Les Lazaristes comme les Filles de la Charité sont mêmes disciples de Saint Vincent de Paul). Le Père Jung demeurait toutefois sceptique.

marys_house

Marie et Jean à Ephèse, plan de la Maison de Marie

Le Père Eugène Poulin, Lazariste, Supérieur du Collège du Sacré Cœur à Izmir, qui avait lu le livre de Catherine Emmerich, décida avec le Père Jung de monter avec lui à Bülbül Dag, sur la montagne où était indiquée la fameuse Maison. Le Père Poulin, savant hébraïsant, connaissant le Liber Miraculorum de Grégoire de Tours (538-594) qui parle de Saint Jean vivant dans une maison d'Ephèse... mais n'attachait pas beaucoup de crédit aux déclarations de ce célèbre Evêque de Tours qui mêle parfois l'Histoire et la légende. Les Lazaristes se mettent donc en route vers cette montagne décrite dans le livre de la visionnaire. A 17 km de Meryem Ana, ils rencontre des Kirkindjiotes, Orthodoxes, habitant cette région, qui chaque année, le jour de l'Assomption montaient à un sanctuaire. C'était le Monastir, sorte de Chapelle, doté d'une source « miraculeuse », l'Ayassama. Près de cette chapelle délabrée se trouvait d'après les habitants Kirkindjiotes un lieu dit Panaghia Kapoulou (Panakia Kapoulou), les « Portes de la Toute-Sainte », c'est à dire la Maison de la Vierge. Ces Kirkindjiotes étaient des descendants des premiers Chrétiens d'Ephèse ayant fui cette ville et vivant au pied de la montagne, à une quinzaine de kilomètres d'Ephèse. Ils étaient Orthodoxes, et bien que pour l'Église Orthodoxe Marie soit « endormie » dans le Seigneur à Jérusalem, eux sur place, vénéraient Marie et sa Dormition-Assomption à Panaghia Kapoulou. Tradition multiséculaire. Les Pères Lazaristes vécurent beaucoup de péripéties dans cette région repaire de bandits, dépourvue de route.

marys_house2

Le jeudi 13 août 1891, vers 11 heures du matin, après une ascension difficile, nos deux Lazaristes arrivent sur une terrasse près d'une chapelle en ruine et couverte de plantations. Livre en mains, ils scrutent le paysage et découvrent plusieurs ressemblances avec la description de la voyante allemande. D'abord les rochers derrière la « maison »; la montagne du haut de laquelle on voit Ephèse et la mer. Quant à la maison elle correspondait à la description de la vision: deux pièces, l'une devant, l'autre derrière. Seule la cheminée n'apparaissait pas. Des fouilles furent entreprises; on y trouva de nombreux indices de l'antiquité de cet établissement (pièce de monnaies, poteries). Le déblaiement des gravats, terres etc... fit apparaître un amas de pierres soigneusement rangées, et sous ces pierres des tuiles noircies d'un côté. C'était de la cendre. Le foyer de la maison, l'âme, était découvert. Les Pères chercheurs consignèrent leur découverte dans un procès verbal, aux fins de la transmission à l'évêque du lieu. (NDLR, en mars 1996, Monseigneur Bernardini nous affirma qu'au milieu des cendres se trouvaient des braises; témoignage transmis mais non consigné dans les PV officiels). A la suite des comptes redus des deux Prêtres, Monseigneur Timoni, évêque de Smyrne, forma une commission compétente, composée de sept Prêtres et de cinq laïcs dont lui-même se réservait la présidence. Le 1er décembre 1892, les douze membres, évêque en tête, montaient à Meryem Ana. Ils consignèrent leurs constatations et leur correspondances des lieux avec le texte d'Anne Catherine Emmerich, en procès verbal en bonne et due forme. Entre temps, la Sœur Marie de Mandat Grancey acheta pour 40 000 Francs le domaine, et utilisa l'argent de sa dot à la réparation de la Chapelle. De nombreux déboires administratifs et policiers vinrent assaillir les religieux gardiens des lieux. Pour certaines autorités Turques, une telle présence Chrétienne en pays Musulman semblait un blasphème. Et pourtant Chrétiens en Musulmans venaient de plus en plus nombreux en pèlerinage à Meryem Ana. Le Gouvernement Turc, en 1950, comprenant l'intérêt touristique du site, ordonna la construction d'une route.

marys_house3

Meryem Ana et l'Église

Dès 1895, Léon XIII envoya en Orient une commission chargée d'étudier la question des rites orientaux. Le Commissaire principal de cette commission se rendit à Meryem Ana et enquêta sur place. A son retour à Rome il rendit compte directement à Léon XIII. En 1896, Saint Pie X et Pie XI prirent connaissance des brochures avec photos de la maison et félicitèrent les auteurs; en 1931, à l'occasion du 15e centenaire du Concile d'Ephèse, Monseigneur Roncalli (futur Bienheureux Jean XXXIII) manifesta le désir de monter sur la montagne; mais faute de route, il dut y renoncer.

En se rendant à la Maison de la Théotokos près d'Ephèse, les trois récents Papes ont encouragés le pèlerinage qui rassemble parfois autant de Musulmans que de Chrétiens. Marie Mère de Jésus, n'est-elle pas citée 34 fois dans le Coran? Leur pèlerinage n'est peut-être pas preuve de l'authenticité historique de la Maison de la Vierge, rien n'étant rajouté à l'Evangile, mais une incitation à vivre les signes, ces clins d'oeil de la Providence.

MERYEM_20ANA

Lieu de réconciliation: Chrétiens et Musulmans

En 1961, Louis Massignon, ce chantre de l'amitié Islamo-Chrétienne, déclarait: « Ephèse doit devenir, avant le rassemblement final à Jérusalem pour tous les groupes Chrétiens et Musulmans le lieu de la réconciliation en Marie « Hazrat Meryem Ana » (Notre Mère en Turc en attendant qu'Israël, la reconnaisse enfin comme la gloire de Sion, rejoigne cette unanimité tant désirée. » Le sanctuaire d'Ephèse est un lieu de rencontre exceptionnel entre les Chrétiens et les Musulmans, « où les divers ex-votos montrent que la Vierge accorde des miracles aux uns comme aux autres ».

Il ne reste plus guère de Chrétiens à Ephèse; mais au-delà du patrimoine Chrétien – la Basilique Saint Jean avec son tombeau, et Meryem Ana – on ressent dans un contact avec nos origines une Église secrète vouée au silence de l'amour. Ce patrimoine-source a marqué la Chrétienté primitive, « une empreinte d'exil, de vie commune érémitique », selon les mots de Louis Massignon (cité par Moncelon).

L'histoire de la Maison de la Vierge à Ephèse et les circonstances de sa découverte n'ont pas à être vues comme un récit merveilleux, un jeu de piste spirituel, mais comme un cadeau affectueux pour notre temps. De l' « Asie » où se réfugia Marie, on entend encore le « faites toute ce qu'Il vous dira » de Cana, et des dernières paroles de Jésus en Croix: « Femme voici Ton fils, puis il dit au disciple: voici ta Mère... Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (JN 19, 27).

Texte paru dans le magazine Stella Maris, N° 453 de décembre 2008

HPIM2141

3 novembre 2008

Notre Dame de la Trinité

Notre_20Dame_20de_20la_20Trinite

Notre Dame de la Trinité

Notre Dame des Trois Ave

Blois, France


Historique de l'Ave Maria


L'Ave Maria n'a trouvé la forme définitive que nous connaissons, que lorsque saint Pie V l'introduit dans le bréviaire, en 1568. Tout commence bien sûr dans l'Évangile. Dès le Ve siècle, on trouve dans des liturgies orientales, la réunion des deux salutations à Marie, de l'Évangile de saint Luc. « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » (1, 28) et : « Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de vos entrailles est béni » (1, 42). Au VIle siècle un antiphonaire grégorien y ajoute le nom « Maria » , et c'est le pape Urbain IV qui y place en finale le nom « Jésus ». De la liturgie, la salutation passe dans la dévotion privée des monastères, puis du peuple chrétien. On connaît les belles homélies de saint Bernard sur l'Ave Maria. On y ajoute une supplication empruntée aux Litanies des Saints : « Sainte Marie, priez pour nous, pécheurs ». L'usage s'en répand en particulier avec le franciscain saint Bernardin de Sienne au XVème siècle. C'est sans doute, spontanément, sans qu'on puisse préciser une date, que l'on prend l'habitude de la répétition litanique des Ave. Au Xlème siècle, saint Bruno demande qu'on les récite avant Matines. Puis ce sont tous les fidèles qui sont invités à prier Marie pour le succès de la croisade en 1095 sous Urbain Il. Au début du Xlllème siècle, saint François d'Assise contemple Marie dans la lumière trinitaire. « Fille et Servante du Roi très-Haut, le Père sdu Ciel, Mère de Notre Très Saint Seigneur Jésus-Christ, Epouse du Saint Esprit ».

Les premiers franciscains, frères itinérants à travers toute l'Europe, répandirent et popularisèrent les trois Ave Maria. Saint Bonaventure, ministre général de l'Ordre, fit une ordonnance en 1262, donc à peine plus de 35 ans après la mort du Saint d'Assise, invitant les frères à « exhorter le peuple à saluer la glorieuse Vierge Marie, Mère de Jésus, par trois Ave Maria au son de la cloche qui se fait entendre après Complies, parce que, d'après la tradition, c'est l'heure où elle fut saluée par l'ange. » (Pensons à la cloche offerte par Louis XI à Béhuard, au XVème siècle, et appelée cloche de l'Ave Maria). La coutume de l'Angélus est sans doute venue par là. Marial et franciscain sont donc légitimement mêlés. Sainte Colette de Corbie, réformatrice des Clarisses au XVème siècle et saint Léonard de Port-Maurice au XVlllème, entre autres, furent de grands fervents des trois Ave Maria. Mais dès la fin du Xlllème cette pratique avait, en quelque sorte, été déjà approuvée par le ciel lors des apparitions de Marie à la cistercienne sainte Mechtilde, lui révélant la dimension trinitaire de cette louange. C'est à partir du contenu de cette révélation, qu'au début de notre siècle le Père Jean-Baptiste composa la neuvaine appelée à une si grande diffusion. On peut citer quelques extraits : « Récite chaque jour trois Ave Maria. Par le premier tu t'adresseras à Dieu le Père, qui, dans sa souveraine Puissance a exalté mon âme... et tu lui demanderas que je sois présente à l'heure de ta mort. « Par le second tu t'adresseras au Fils de Dieu, qui, dans son insondable Sagesse, m'a douée d'une plénitude de science et d'intelligence... et tu lui demanderas que je remplisse ton âme, à l'heure de ta mort, des lumières de la foi et de la science.. « Par le troisième tu t'adresseras au Saint-Esprit qui m'a inondée de son Amour et tu lui de¬manderas que je sois présente à l'heure de ta mort... pour répandre en ton âme la suavité du divin Amour... » Vous pouvez découvrir d’autres saints qui se sont illustrés dans la récitation des Trois Ave Maria en visitant les petits vitraux dans les chapelles latérales de la basilique Notre Dame de la Trinité à Blois.

Blois_ND_Trinit_C3_A9_05

La Prière de l’Ave Maria


« Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui Jesus. Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus nunc et in hora Mortis nostrae. Amen. »

Ancienne traduction française

« Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. »

« Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus, ton enfant, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, pauvre pécheurs, maintenant et à l’heure de la mort. Amen.

Traduction moderne

img209

L'histoire de l'Œuvre Notre Dame de la Trinité

Blois_ND_Trinit___01

1890: Le Père Jean-Baptiste de Chémery, capucin du couvent de Blois, se fait l’ardent apôtre de la dévotion populaire aux « 3 AVE MARIA » par sa prédication, puis par des tracts rédigés en de multiples langues qui connaissent une diffusion foudroyante.

1902: N° 1 de la Revue « Le propagateur des 3 Ave Maria » Début de la prière appelée : « Neuvaine à Notre Dame des Trois Ave ». En raison des difficultés que connaissent à l’époque les religieux (expulsions, spoliations, expropriations), l’œuvre trouve refuge dans une petite maison près de la Cathédrale St-Louis. Un oratoire y est érigé qui devient le « Centre National » de la confrérie. L’œuvre recevra le soutien des Papes successifs.

1918: Le Père Clovis succède au Père Jean-Baptiste, décédé cette année-là.

1921: Le 30 juillet Benoit XV approuve « l’archiconfrérie des 3 Ave Maria » Le Père Clovis lance le projet d’une église qui en soit le digne centre international. Il ouvre une souscription. Il sera l’artisan obstiné de la construction de l’édifice. En même temps, sous son impulsion, la réflexion théologique s’approfondit. On parle de plus en plus de « Notre Dame de la Trinité ». En 1934 Pie XI utilisera ce vocable.

Blois_ND_Trinit___07

1932: Le 16 octobre, pose de la première pierre de l’église.A la suite de nombreuse difficultés, le chantier est interrompu pendant plusieurs années. Les travaux reprennent en 1936 sous l’impulsion de l’architecte Paul Rouvière qui en a complètement modifié les plans.

1939: Le gros œuvre de l’édifice est terminé quand éclate la guerre. L’Architecte Paul Rouvière y est tué en 1939. l’ornementation intérieure est largement avancée mais les travaux  arrêtés. 

1945: Le Père Grégoire succède au Père Clovis décédé au mois d’Août. Les travaux reprennent : Louis Barillet et Jean Le Chevallier poursuivent la pose des vitraux. Lambert-Rucki termine ses bas-reliefs polychromes : chemin de croix et scènes évangéliques. Puyforcat habille le sanctuaire de son orfèvrerie. Louis et Jean Barillet mettent en place la mosaïque de la voûte. L’Architecte Yves Froidevaux, prenant la suite de Paul Rouvière, conçoit et aménage la crypte. La revue connaît à ce moment-là une grande diffusion. Le Propagateur des 3 AVE MAIA » devient « Notre Dame de la Trinité » revue mariale et franciscaine (1946)

1949: Le 16 juillet, l’église est ouverte au culte. Consécration solennelle de l’édifice, du maître-autel, de l’autel du St-Sacrement et de celui de la crypte. Le gros bourdon (5.300 Kgs) et les 48 cloches du carillon (Maison Paccard, d’Annecy) en place depuis longtemps dans le campanile l’annoncent à tous les horizons. Durant trois jours on fête l’événement par des célébrations, des conférences, des jeux scéniques. Le service du Pèlerinage est confié à la communauté des capucins de Blois.

1952: Monseigneur Roncalli, Nonce du Pape à Paris et futur Jean XXIII préside les fêtes du cinquantenaitre de l’œuvre.

1956: Le Pape Pie XII érige l’église Notre-Dame de la Trinité de Blois en Basilique.

1959: Inauguration du Foyer Notre-Dame pour accueillir et héberger les Pèlerins.

Novembre 1992: la Revue Notre Dame de la Trinité sort son N° 1000.

Blois_ND_Trinit___02

Le Père Jean-Baptiste de Chémery (1861-1918 )

Apôtre des Trois Ave Maria, ce capucin de Blois consacra sa vie à étendre le Royaume de Dieu par son amour envers la Vierge Marie. Originaire de Chémery dans le Loir-et-Cher, c'est dans une terre fertile qu'il naît le 8 avril 1861 ; son père, Auguste Jousse, tient un commerce de grains, tout en cultivant des vignes. On compte, parmi ses oncles et tantes directs, un prêtre et cinq religieuses. Quand l'enfant a 7 ans, sa mère le sauve de la tuberculose en invoquant pour lui Marie et Joseph. Une fois guéri, il apprend avec son oncle prêtre les rudiments du latin, puis entre au petit séminaire de Tours, où il fait de brillantes études. À 17 ans, au cours d'un pèlerinage à Lourdes, il reçoit le désir de la vie religieuse. 


A la suite de saint Jean-Baptiste

Au noviciat capucin du Mans, il choisit le nom de Jean-Baptiste et prend l'habit le 4 octobre, fête de la saint François. À la suite des expulsions de 1880, le jeune profès rejoint le couvent de Budel la Hollande pour y continuer ses études. Là, il lutte contre son amour-propre qu'il appelle « un monstre ».Après sa profession solennelle le 4 octobre 1885, il est ordonné prêtre le 19 juin 1886. Un an plus tard, il commence à prêcher « pour l'utilité et l'édification du peuple » et trouve, en son saint patron, un exemple. Missionnaire à Calais, en 9 ans il prêchera 112 missions ou retraites. Il adopte bientôt pour devise la parole de saint Bernard « À Jésus par Marie » ; il propose aux fidèles de porter le scapulaire, de dire le rosa ire. Il assure que « ce qui convertit, c'est moins la parole que la sainteté de la vie » et s'efforce pour cela de mener une vie évangélique. 

Blois_ND_Trinit___03
Blois

Les capucins reviennent à Blois en 1895 ; le Père Jean-Baptiste sera bientôt un des leurs. Les saints sont ses guides dans son travail d'évangélisation Antoine de Padoue, Léonard de Port-Maurice qui recommande de réciter les trois Ave, matin et soir, Mechtilde, qui récite elle aussi cette prière. À leur école, il découvre que les trois Ave amènent les fidèles à prier chaque jour. En 1901, il commence la « relation de tous les faits qui concernent » cette pratique. Afin d'aider les fidèles, il diffuse de petites feuilles intitulées : « Tout à Jésus par Marie et Joseph ». Le Pape Léon XIII soutient la récitation de cette prière, ce qui la rend très populaire. Au cours du premier congrès marial qui se réunit à Lyon en septembre 1900, le Père Jean-Baptiste fait connaître à un large public cette pratique.


« Le Propagateur »


En 1901, il commence à rédiger une chronique dans le Bulletin fondé par l'Association réparatrice envers la Sainte Trinité. En 1902, celle-ci est remplacée par « Le Propagateur des Trois Ave Maria ». L'auteur évoque les liens entre les apparitions de la Vierge à Lourdes, Pontmain et Pellevoisin et la pratique de Blois. Une neuvaine est bientôt proposée. Peu à peu, le Père Jean-Baptiste se consacre à la revue, où l'on trouve des articles de théologie mariale, des cantiques à Marie, des témoignages de reconnaissance pour les grâces reçues. Il doit parfois défendre l'oeuvre avec les armes de sa plume, en vaillant chevalier de la Vierge Marie. En effet, en cette période troublée, l'Église vit de nombreuses persécutions ; les capucins de Blois, pour leur part, sont expulsés de leur couvent, le 19 mars 1904, et accueillis chez des laïcs de la ville.

Blois_ND_Trinit___04
Dans toutes les langues, pour tous les âges


L'oeuvre naît bientôt au Brésil, au Mexique, en Espagne, au Canada. Le feuillet Le ciel ouvert de Lyon est traduite en flamand, italien, allemand, anglais. À la veille de la guerre, 8 millions d'exemplaires sont parus. Images, médailles, statues se multiplient. Les évêques de Blois encouragent l'oeuvre naissante. Le Père Jean-Baptiste marque une prédilection envers les enfants et fonde pour eux en 1905 le « Petit Propagateur des Trois Ave Maria », qui vise à l'éducation religieuse des 7 à 14 ans. Il insiste pour que les parents leur apprennent à prier. Il fait envoyer au pape saint Pie X un recueil de milliers de signatures d'enfants, en reconnaissance pour leur admission précoce à la première communion.Au milieu des persécutions religieuses de ce début de siècle où se multiplient les fermetures d'écoles religieuses et les expulsions de religieux, il confie la France à Marie Reine et encourage chacun à prier le chemin de Croix. Il publie dans Le Propagateur le nombre de chemins de croix que les lecteurs se sont engagés à accomplir pendant l'année 1904 : presque un million. Pendant la guerre, il entretient l'espoir des lecteurs. Dès ce moment, dans un petit oratoire dédié à Notre-Dame des Trois Ave Maria, brûle en permanence une lampe aux intentions recommandées. Une confrérie est fondée ; son but est de « remercier les trois Personnes divines des grands privilèges de Puissance, Sagesse et Miséricorde dont fut gratifiée la Vierge Immaculée ». Vers la fin de sa vie,le Père de Chémery ne cesse de s'offrir à la volonté de Dieu. II rend son âme le samedi 27 juillet 1918, au prieuré de Saint Louans, près de Chinon.


Depuis, à l'ombre de la Basilique, un petit couvent abrite la Fraternité des Capucins de Blois


Menant la vie fraternelle {Selon la règle de St. François d'Assisse) sept ou huit frères se relayent au service de Notre Dame pour accueillir les pèlerins, maintenir la récitation des heures, assurer les messes de chaque jour. Bien insèrés dans le diocèse et la paroisse de Blois - Centre.. En semaine , ils assurent trois heures de permanence chaque jour pour le sacrement de réconciliation et un entretien spirituel. Selon leurs charismes et leurs dons personnels, ils répondent à certains engagements. Les frères accompagnent certains groupes, tels que La Fraternité séculière de St François, ouverte à tous ceux, jeunes, anciens, célibataires et couples, qui veulent vivre dans l'esprit de St François; le groupe de prière de Padre Pio avec sa réunion mensuelle et divers autres groupes (adoration et dévotions mariales). Toute la journée, la crypte reste ouverte à ceux qui veulent s'y recueillir dans le silence ou partager l'office des Laudes et des Vêpres. Chaque soir, nous récitons la Neuvaine mariale aux intentions de tous les membres la grande famille de Notre Dame de La Trinité.


Qui sont les Capucins? 


Des Fils de Saint François d'Assisse. Dès 1516 ; parmi les nombreux disciples de François, certains se concertèrent pour vivre plus à la manière de François retrouvant son immense amour de Jésus et son amour de la création. Aujourd'hui, avec les Frères Conventuels, les Frères Franciscains de l'union Léonienne, les Frères Capucins forment le 1er Ordre de Saint François, le 2nd Ordre groupant nos Seours Clariesse et toutes les Sœurs Franciscaines et le 3ième tous les Frères et Sœurs de nos fraternités séculières.


Puis-je devenir capucin? 


Oui bien sûr et c'est tout simple. Prends contact avec un frère ou exprime ton désir au frère qui s'occupe des jeunes:


Couvent des Capucins 

5, rue Mgr Hoch/BP 12 

F-67035 Strasbourg cedex 2 (France)


Tél: 08 88 30 81 50 

Fax: 03 88 30 81 79 

Site Web: www.capucins.org



La revue Notre Dame de la Trinité


La revue Notre Dame de la Trinité
paraissant chaque mois est un moyen d’approfondir la Foi, une aide pour progresser dans la prière et porter un regard chrétien sur les questions du monde et celles que chacun se pose. Etre abonné à la revue ‘’Notre Dame de la Trinité’’ c’est rejoindre une grande famille spirituelle groupée autour de Marie, et faire partie de la communauté des amis de Notre Dame de la Trinité.


Renseignements sur le site internet du Sanctuaire Notre Dame de la Trinité (voir plus bas)

18861763

Neuvaine à Notre Dame de la Trinité

Notre_Dame_des_Trois_Ave_2_1

Notre Dame de la Trinité, fille et Servante du Père des Cieux,

nous te proclamons bienheureuse! Le Seigneur t'a choisie dès avant la création du monde pour accomplir son œuvre d'amour. Eve nouvelle, par ton obéissance, l'humanité retrouve la beauté qu'elle avait perdue par le péché. Accompagne notre marche dans la foi. Enseigne-nous l'abandon simple et joyeux à la volonté du Père. Vierge attentive à la Parole du Seigneur, aide-nous dans nos efforts contre le mal qui nous éloigne de Dieu. A l'heure de l'épreuve, du doute et de la tentation, sois avec nous. Apaise nos soucis, guéris nos blessures, remplis-nous de patience, soutiens notre espérance. Donne-nous un cœur attentif, qui accueille avec tendresse et compassion nos frères souffrants et brisés. Mère de Miséricorde apprends-nous à aimer, et nous découvrirons la joie du pardon.


O Marie, par ton Fils et dans l'Esprit-Saint, conduis-nous au Père. 

Notre-Dame de la Trinité, prie pour nous. AVE MARIA...

Ntra__20Sra__20de_20las_20Tres_20Avemarias_20_20_20_20Valencia

Notre Dame de la Trinité, Mère de Notre Seigneur Jésus-Christ,

tu es bénie entre toutes les femmes!Tu as été comblée de grâce par Dieu, pour être la Mère de son Fils Bien-Aimé. En ton sein virginal, le Verbe de Dieu s'est fait homme afin de sauver l'homme. Au pied de la croix tu as reçu le testament de Jésus ton Fils et tu es devenue notre Mère. Toi que le Rédempteur associe pleinement à son mystère de Pâques nous avons recours à ta protection. Montre-toi notre Mère et donne-nous le Christ, source de Vie et d'Amour. Aide-nous à demeurer fidèles à notre baptême en faisant tout ce que ton Fils nous enseigne dans l'Evangile. Mère des croyants, puissions-nous à ton exemple, rayonner la Paix et la Joie du Ressuscité. Fais que les hommes découvrent le Christ, Lumière des nations.

O Marie, par ton Fils et dans l'Esprit-Saint, conduis-nous au Père.

Notre-Dame de la Trinité, prie pour nous. AVE MARIA...

Marie124

Notre Dame de la Trinité, Epouse Virginale,

à la plénitude des temps l'Esprit-Saint t'a couverte de son ombre pour que tu sois l'arche de l'Alliance Nouvelle. Le Seigneur fait en toi des merveilles et par toi sont bénies toutes les familles de la terre. Dans l'Eglise naissante, avec les apôtres, tu as imploré le Don de l'Esprit -Saint. Regarde avec bonté l'Eglise dont tu es la Mère et la parfaite image. Qu'elle soit, comme toi, disponible aux appels de l'Esprit, fidèle aux exigences du Royaume de Dieu et de sa justice. Soutiens sa mission au service de l'Evangile, et que les ouvriers ne manquent jamais à la moisson du Seigneur. Appelle l'Esprit sur l'Eglise, afin que la communion fraternelle l'emporte sur les germes de division. Mère du Rédempteur, nous remettons entre tes mains nos intentions les plus chères, présente-les au Seigneur et obtiens-nous la grâce de les voir exaucées. Étoile de notre vie, guide nos pas jusqu'à la cité du Ciel, où les saints, déjà rassemblés, chantent avec toi la gloire de l'éternelle Trinité. 


O Marie, par ton Fils et dans l'Esprit-Saint, conduis-nous au Père.

Notre-Dame de la Trinité, prie pour nous. AVE MARIA...

3 novembre 2008

Notre-Dame de Dusenbach

monast_C3_A8re_de_Notre_Dame_de_Dusenbach_2_

Notre-Dame de Dusenbach

Le Pèlerinage le plus pittoresque d’Alsace

Diocèse d'Épinal


Un vallon de paix qui appelle à la prière

Le touriste qui traverse pour la première fois la coquette ville de Ribeauvillé ne peut qu’admirer les trois châteaux qui surplombent fièrement la région et qui se dressent altièrement dans la splendeur de leur ruines : le Saint Ulrich, le Girsberg et le Haut Ribeaupierre. Mais ce même chemin qui monte à ces châteaux, en prenant le chemin qui monte à ces châteaux, est surpris de découvrir tout à coup, à 400 m d’altitude, sur un rocher boisé, niché dans le creux d’un vallon boisé, le sanctuaire de Dusenbach. Alors à ses lèvres montent des mots d’émerveillement et d’admiration : « O que c’est beau ! Quel cadre merveilleux ! Tout y invite à une halte pour se recueillir, pour goûter au spectacle gratuit qu’offre la nature : la beauté des arbres variés, le parfum des fleurs, le chant des oiseaux, la musique douce de l’eau du ruisseau, la présence du couvent et des chapelles, les stations du Chemin de Croix !… Devant ces réalités parlantes à une âme franciscaine, on ne peut que répondre à la douce invitation des cloches en louant le Créateur de toutes ces merveilles, en fredonnant dans son cœur les « Ave Maria » qui résonnent dans le vallon à l’adresse de la Vierge à l’enfant placée en haut de la chapelle mariale. Pas étonnant qu’un tel lieu fut un jour choisi par un ermite pour devenir un lieu de prière et de pèlerinage ! »

Un hymne séculaire à la Vierge

Situé à une vingtaine de kilomètres de Colmar, le Pèlerinage de Dusenbach est accessible par un chemin forestier qui part de la route de Ribeauvillé vers Sainte Marie-aux-Mines. Dusenbach est le nom donné au petit torrent qui longe l'abri des pèlerins, l’église, le Couvent des Capucins et la Chapelle de Notre-Dame de Dusenbach. Dès le XIIIe siècle, les fidèles suivaient ce torrent pour vénérer une Madone à l’enfant. Cette statuette fut ramenée d’Orient par Egelophe, Seigneur de Ribeauvillé au retour d’une croisade, et confiée en 1221 à un ermite qui vivait en ces lieux pour remercier Dieu de l’avoir protégé par l’intercession de la Vierge. Il fit construire sur un rocher une chapelle pour abriter cette Madone à l’enfant. Comme ce lieu connut une renommée grandissante auprès des gens des environs , à cause des grâces obtenues par l’intercession de Marie, les descendants d’Egelolphe firent construire deux autres chapelles en 1260 et une quatrième en 1297. On fit venir des Augustins pour desservir ce lieu pèlerinage marial. Au siècle suivant, en 1360, le Pèlerinage fut détruit une première fois, par des pillards anglais issus « des grandes compagnies », après le traité de Brétigny. La Statue de la Madone disparut à ce moment. Fut-elle détruite par les pillards ou mise à l’abri en Bavière par les Seigneurs de Ribeaupierre ? Personne ne le sait. Ce qui est sûr, c’est que les dévastations furent réparées en 1370 et que le pèlerinage reprit vie. Vers la fin du XVe siècle, le pèlerinage subit une modification profonde par Maximin II de Ribeaupierre. De retour d’un pèlerinage en Terre Sainte, ce dernier décida de reproduire à Dusenbach les principales scènes de la Passion du Christ. Les Chapelles furent transformées en conséquences, un chemin de Croix fut édifié et, en 1494, une Vierge des Douleurs remplaça la Madone à l’Enfant disparue. Cette statue polychrome représentant Marie assise tenant sur ses genoux le corps inanimé de son Fils est attribuée à un artiste sculpteur de Ribeauvillé du nom de Laurent. En 1632, le Pèlerinage fut pillé et incendié une deuxième fois par les soldats suédois du Général Horn. La statue de la piéta fut cachée à temps dans le creux d’un rocher. C’est en 1656 qu’elle fut retrouvée par une dame qui consacra tous ses biens à la restauration des différentes chapelles de Dusenbach. Le culte marial fut rétabli et les pèlerins en foule reprirent le chemin du vallon béni. De sorte qu’au XVIIe siècle le Dusenbach devint le pèlerinage de la Vierge le plus renommé en Alsace. Quand vint la Révolution Française, les Chapelles du Pèlerinages furent vendues en 1792 comme biens nationaux et, sur ordre du Directoire, le 25 mars 1794, le Dusenbach connut sa troisième destruction. Elle fut exécutée par la Garde Nationale de Sélestat en présence de nombreux fidèles qui protestèrent contre ce sacrilège en récitant à haute voix la prière séculaire à Notre Dame de Dusenbach. Cette fois-ci encore, la statue de la Vierge Douloureuse fut cachée à temps jusqu’en 1811, année où elle fut exposée et vénérée dans la chapelle de l’église Saint Grégoire de Ribeauvillé pendant plus de 80 ans. Dans le Second Empire, les ruines de Dusenbach furent classées Monument Historique. Les dimanches et fêtes, des pèlerins continuèrent à se rassembler et à se recueillir devant ce sanctuaire dévasté. Leur prière fut exaucée puisque, lors d’une visite de ces ruines, Mgr Fritzen, Evêque de Strasbourg fut tellement enchanté par le site de Dusenbach qu‘il décida l’achat des ruines et la restauration des chapelles selon le plan primitif. C’était en avril 1893. Le Chanoine Raess, Curé de Ribeauvillé, fut chargé de trouver les fonds et l’architecte Winkler de Colmar d’accomplir les travaux. Le chantier dura une année et le 10 juin 1894, la statue de la Vierge Douloureuse du XV e siècle fut solennellement ramenée en procession de l’église de Ribeauvillé à la chapelle de Dusenbach, nouvellement bénie, en présence d’une grande foule de pèlerins. Ce nombre important de fidèle emmena les autorités religieuses à décider la construction d’une église plus grande à côté de la chapelle mariale. Après neuf ans d’efforts généreux, ce fut chose faite et l’église reçut sa bénédiction le 8 septembre 1903 pour la plus grande joie des pèlerins. C’est à la même époque que furent érigées par les stations Meyer de Munich les différentes stations du Chemin de Croix sur le sentier qui mène au Dusenbach. Le cadre matériel du pèlerinage étant mis en place, il fallait maintenant trouver ceux qui allaient en être les animateurs.

Les Capucins au service du pèlerinage de Dusenbach

Pour mieux subvenir aux nécessités des pèlerins , Mgr Fritzen et le Recteur Raess firent appel aux Pères Capucins et leur confièrent le ministère et l’administration de Notre-Dame de Dusenbach, le 4 avril 1904. Un service qu’ils ont assuré jusqu’à nos jours, tout en vivant une vie fraternelle au Couvent de Dusenbach. Les différents responsables depuis 1948 ont été : le PP. Cyprien Striebel (48-51) , P. Célestin Hatsh (51-57), P. Florent Wurtz (57-64), P. Damien Holstein (64-70) , P. Hugues Rothemacher (70-73) , P. Bernard Picard (82-89) , P. Daniel Skica depuis janvier 1989. Au cimetière de Dusenbach reposent 5 capucins qui ont œuvré ici : P. Armand Grasser (+ 45), P. Conrad Thorr (+ 46), P. Gratien Ziegeltrum (+ 63), P. Hugues Rothemacher (+ 77) et P. Emmanuel Riebel (+ 79). Beaucoup de pèlerins se recueillent sur leur tombe en signe de reconnaissance et de communion. Pour eux comme pour les confrères capucins, ils font partie du Dusenbach et ils sont leurs confidents. Pendant les 45 derniers ans, il y eut des transformations au couvent, dans les chapelles et à l'abri des Pèlerins ainsi que la construction du Foyer Saint François avec quelques chambres, une salle de réunion et la Salle du Rocher qui permettent un meilleur accueil des pèlerins et des personnes qui désirent faire une récollection ou un séjour de solitude et de formation spirituelle. En ce moment une fraternité de Capucins est présente au Dusenbach pour continuer le ministère auprès des pèlerins et le service d’accueil auprès de personnes qui passent : le P. Bernard, supérieur provincial, le P. Skica, responsable de la Fraternité et Recteur du Pèlerinage, et le P ; Georges, chargé plus particulièrement de la Pastorale auprès des jeunes. Pour ce service d’animation et d’accueil les Capucins sont aidés par Sœur Alexandrine et par Mme Jeannine Ehret, ainsi que par un groupe de personnes bénévoles pour les jours plus chargés ou des services spéciaux : Sœur Marie-Madeleine, Lucas, Louis, Marie…K Une association a été créée en 1986 : l’Association des Amis de N. D. du Dusenbach, qui s’occupe essentiellement de la gestion , de l’hébergement et de l’administration de l'abri des Pèlerins et organise des journées associatives au profit du pèlerinage. Les personnes qui composent la communauté de Dusenbach essaient de vivre une vie franciscaine et fraternelle de partage des services et des responsabilités. Pour y parvenir, elles se retrouvent régulièrement à la Chapelle Mariale pour prier les psaumes, pour célébrer l’Eucharistie, pour vivre des temps d’adoration et porter ainsi les intentions de prière des pèlerins au Seigneur par Notre-Dame du Dusenbach. Elles se donnent aussi des temps de réflexion pour chercher ensemble comment mieux assurer les différents services. Cette vie fraternelle et priante, unie au Seigneur et à Marie, soude la communauté et la rend plus disponible et plus dynamique pour sa mission auprès des pèlerins et des touristes.

Gravure_Dusenbach_1785

Qui sont les groupes et les personnes qui passent au Dusenbach ?

La Communauté de Dusenbach est heureuse dans ce lieu de pèlerinage où il lui est donné d’accueillir tant d’hommes et de femmes en quête de paix intérieure ou qui, l’ayant trouvée, sont venues remercier le Seigneur par Marie. Ces personnes sont de tout l’éventail sociologique : des adultes, des jeunes , des personnes isolées, des couples, des familles, des groupes, des Français, des gens venus d’autres pays et parlant d’autres langues, des chrétiens , des croyants d’autres religions, des pèlerins et des touristes. De ce fait, Dusenbach participe à la construction de l’Europe humblement, mais sûrement, car il permet à Marie de faire se rencontrer les hommes de différents pays, de les conduire vers Son Fils Jésus-Christ le Seul vrai Rassembleur des enfants de Dieu dispersés et divisés. Viennent également au Dusenbach des groupes de jeunes pour se préparer à la Profession de Foi, à la Confirmation ou pour une journée de récollection avec des animateurs. Des adultes aiment venir pour un ressourcement spirituel, théologique ou marial pendant une ou plusieurs journées. Dans certains cas, des couples viennent pour se préparer au mariage ou au baptême de leurs enfants. Bien sûr, le nombre des personnes est plus important pendant les vacances d’été, le Carême et jours de fête surtout lorsqu’il fait beau. De sorte que cela représente des milliers de personnes par an.

Pourquoi aiment-ils venir au Dusenbach ?

Dieu seul le sait, car Lui seul connaît le cœur des hommes et ce qui les anime dans leur démarche. Lui seul peut discerner les pèlerins et les touristes, le cheminement des uns et des autres. Pourtant il y a des signes qui révèlent les attitudes intérieures des personnes qui viennent ici. En arrivant au Dusenbach par le Chemin de Croix et en se recueillant à chaque station, les gens témoignent de leur désirs de faire une démarche religieuse, une rencontre avec le Christ Sauveur Miséricordieux surtout si cette démarche aboutit à la célébration du sacrement, du pardon ou à l’Eucharistie célébrée dans l’église où le Christ de Saint Damien d’Assise se présente à tout pèlerin comme Source de Vie et d‘Espérance. C’est ce qui se vit surtout au temps du Carême, les dimanches après-midi, par 50 à 100 personnes groupées autour d’un Capucin, mais aussi tout au long de l’année, par des personnes seules ou en petit groupes ou les adultes son interpellés par les enfants demandant l’explication des différentes stations du Chemin de Croix, où se vit une évangélisation mutuelle. Un autre signe qui nous révèle pourquoi les gens viennent au Dusenbach, c’est le nombre relativement important des personnes qui participent à la Messe de 10h et de 16 h, les dimanches. Le célébrant n'a pas de difficultés pour les faire chanter, leur faire lire la Parole de Dieu, pour se faire aider à la Communion. Avec chorale ou sans chorale, les Eucharisties au Dusenbach sont bien vivantes et priantes.

Ce qui explique surtout pourquoi les gens aiment venir au Dusenbach, c’est la Foi qui les anime, la confiance qu’ils font à la Vierge Douloureuse de ce lieu où tout porte au recueillement : la Chapelle de la Mise au Tombeau du Christ, les vitraux de la Vie de Marie, les ex-votos qui témoignent de tant de prières exaucées, les lumignons allumés devant la Pietà, les cierges devant Saint Antoine, visité par Vierge à l’Enfant, devant Saint Joseph mourant en présence de Jésus et de Marie, qui expriment la Foi en la présence de Dieu qui se révèle par la Sainteté de la Vierge Marie et des Saints que vénère particulièrement le peuple alsacien et qui invite le pèlerin à une confiance, une supplication, une louange, une communion, une consécration, enfin et surtout les personnes en prière silencieuse dans la Chapelle Mariale où se trouvent le Saint Sacrement , un grand crucifix en bois et la statue vénérée de Notre-Dame de Dusenbach. La cahier des intentions, à la sortie de la chapelle, est là pour témoigner de ce qu’elles ont pu dire au Seigneur, à la Vierge Marie ou avec Marie et Son Fils Jésus à Dieu le Père pour elles, pour les leurs ou pour les hommes. En lisant ces pages avec un cœur attentif, nous sommes chaque fois plongés dans les réalités concrètes de la vie des hommes et des femmes d’aujourd’hui et nous ne pouvons pas ne pas faire nôtres ces prières de louanges et de supplication tellement elles sont cris des hommes et appels de Dieu !

Journées de pèlerinages importants au Dusenbach

Parmi les pèlerinages annuels montant au Dusenbach, celui des Ménétriers est le plus connu. En effet, fidèles à une tradition qui remonte à 1480 et qui a été revalorisée en 1954, des musiciens et des chantres de la Fédération des Sociétés Catholiques de Chant et de Musique d’Alsace mettent un point final aux festivités de la semaine du Pfifferday à Ribeauvillé, en venant rendre hommage à Notre-Dame du Dusenbach, leur patronne. Ce pèlerinage à lieu le deuxième dimanche de septembre, proche de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge. Il commence par une procession à partir de Ribeauvillé à laquelle participent une délégation de musiciens et de chorales de la région, le conseil municipal de la ville en tenue d’échevins portant sur un baldaquin, orné de grappes de raisin frais, la statue copie de la Vierge de Dusenbach est enfin le groupe des pèlerins. Arrivés à la hauteur de la 12e station du Chemin de Croix, sur le parvis de l’église, ils sont cordialement accueillis par les Capucins qui les invitent à la Messe solennelle d’actions de grâces. Les Pèlerinage se termine par un vin d’amitié offert dans la salle de l'abri des Pèlerins et par une animation musicale en plein air. Les autres moments importants de pèlerinage au Dusenbach sont le dimanche des Rameaux, le Vendredi-Saint, Pâque, l’Ascension, la Pentecôte (Pèlerinage des Gitans), l'assomption et la nuit de Noël où des centaines de pèlerins montent au Dusenbach en cheminant à travers la forêt à la lueur de leur lampe ou de leur torche. Quand il y a de la neige, cette montée a quelque chose de féerique et dispose les cœurs à l’accueil du mystère de Noël.

Témoignage de jeunes pèlerins

Le fait de n’accéder au Dusenbach que par un chemin forestier ou par le Chemin de Croix lui garde un cachet de recueillement possible et d’émerveillement certain pour le pèlerin comme pour le touriste. Dédié à Marie, le Sanctuaire, au terme du Chemin de Croix qui y conduit, nous dit la place et le rôle de Marie dans le mystère de la Rédemption, dans la vie de l’Eglise et de celle de tout chrétien. Entrer dans l’intelligence de ce message est un chemin de conversion jamais achevé, une source de bonheur vrai, comme l’écrivait un jeune dans le cahier des pèlerins : « Quand je viens au Dusenbach, je laisse ma voiture en bas du parking et je marche. Cela me fait du bien de sentir les rochers, les arbres, comme imprégnés de la prière de tous ceux qui sont montés la haut de puis des siècles. » Et un autre : « Dusenbach est pour moi un lieu de résurrection, de recommencement toujours possibles. Il faut souvent monter pour descendre au fond de soi-même. Et un troisième jeune : « Frères et sœurs d’Alsace ! Frères et sœurs de toute la terre, venez en pèlerins découvrir par vous-mêmes Notre-Dame de Dusenbach. Prenez du temps et laissez-vous apprivoiser, mais je vous en prie, ne rentrez pas chez vous laissant, seule, derrière vous, cette Vierge si Douloureuse… Venez et revenez, avec ferveur, s’il le faut, pour connaître l’Absolu de Tendresse et d’Amour qui nous vient de chez Dieu ! »

Frère Daniel Skica

Dusenbach

Prière à Notre Dame de Dusenbach

Très Sainte Vierge Marie, Toi qui as veillé sur l’Alsace avec une si maternelle sollicitude, Toi que nos ancêtres venaient invoquer avec tant de confiance dans leurs luttes pour la Conversion de la Foi Catholique, Toi qu’ils prirent pour leur Protectrice officielle et aux pied de qui ils répandaient si souvent d’ardentes prières afin d’obtenir le triomphe de l’Eglise, la conversion des pécheurs, nous T’implorons : daigne abriter toujours notre pays de Ta puissante Protection. Nous T’en supplions : daigne nous venir en aide en ces jours où la Foi est si menacée. Obtiens-nous la grâce de toujours mieux aimer et de pratiquer cette Foi qui est la source du salut. Oui, qu’à Ta prière le Seigneur réveille en nous la Foi et piété, afin qu’ainsi Jésus-Christ soit de plus en plus aimé et servi par les hommes d’aujourd’hui. Amen.

Notre Dame de Dusenbach, Gardienne de la Foi en Alsace, prie pour nous.

Renseignements

Père Capucins

Pèlerinage de Notre-Dame de Dusenbach

68 150 Ribeauvillé

Site internet: http://pagesperso-orange.fr/capucins/frats/dusenbach.htm

Texte paru dans le journal « Le Règne de Jésus par Marie » de mars 1990

3 novembre 2008

Sainte Anne d’Auray

ste_anne_d_auray_1

Sainte Anne d’Auray

« Anne au flambeau »

Diocèse de Vannes, France


Un soir d’août 1623, Yves Nicolazic est réveillé par une lumière intense, l’éblouissement s’atténue. Dans la grange, Nicolazic aperçoit une main tenant un flambeau. Celui qu’on a surnommé le « taiseux » ne dit mot de cette mystérieuse illumination. Un mois plus tard, il est dans son champ quand le cierge allumé réapparaît devant lui . La flamme est droite malgré les rafales de vent. Intrigué, il serre un peu plus son chapelet mais continue à se taire. Un autre soir, il ramène il ramène ses bœufs à l’abreuvoir avec son beau frère quand les deux hommes aperçoivent une femme de lumière. Un capucin d’Auray lui conseille la plus totale discrétion.


La dame de gloire revient à plusieurs reprises . Nicolazic, inquiet, s’accroche à son chapelet comme à sa charrue, et enchaîne les suppliques à sa « Mestrez vat », sa bonne Maîtresse Sainte Anne. Le 25 juillet, nouvelle visite et grande première: la Dame le rassure , en breton: « Ne craignez point, Yves Nicolazic, je suis Anne, la Mère de Marie. Dites à votre recteur que dans le champs du Bocenno, il y a eu autrefois, avant même qu’il y eut un village ici, une chapelle dédiée à mon nom. C’était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu’elle est ruinée. Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que j’y sois honorée… » 21959934


Le sémaphore breton fonctionne aussi vite que le téléphone arabe; si le recteur et son vicaire sont plus sceptiques, des foules sen pressent au Bocenno. Pour convaincre le clergé rétif, Nicolazic demande un signe à Sainte Anne. Promis, dans la nuit du 7 au 87 mars 1625, le laboureur rassemble famille et voisins. Ils se rendent au Bocenno, guidés par le flambeau céleste, jusqu’à ce ce que la flamme soit subitement aspirée sous terre. Ils creusent. Exhument la vielle statue de Sainte Anne qui sommeillait dans les ruines enfouies de la chapelle originelle depuis neuf siècles.


Le recteur ne veut rien voir ni savoir , frappe même du pied cette représentation de la seconde Dame du Ciel. Mais la foule est plus compacte que le bois de la statue. On abrite celle ci dans une cabane de branchages. Les pèlerinages commencent.

L’évêque de Vannes fait instruire le procès de Nicolazic par un recteur bachelier en Sorbonne. « Il fallait bien tant de science pour sonder tant d’ignorance », note avec humour le poète Charles Le Quintrec. D’autres signes confirment le signe, et d’abord la sainteté de Nicolazic. Mgr de Rosmadec autorise la pose de la première pierre du sanctuaire, le 25 juillet 1625. Le premier à y célébrer la messe est le recteur repenti.

Couronnes_20Ste_20Anne_20Auray_20detail_20Anne

Nicolazic s’éteint 20 ans après cette fondation, le 13 mai 1645. Une vision illumine son agonie: « Je vois la Vierge Marie et Madame Sainte Anne, ma bonne maîtresse ». On lui présente la statue en lui demandant une dernière fois: « Est il vrai que vous avez trouvé miraculeusement cette image ? » Il répond : « oui ». Baise le bois vénérable et rend son dernier soupir. Son épouse Guillemette, mère de leur quatre enfants, le rejoint en paradis quelques semaines plus tard, puisqu’il ne convient pas de séparer trop longtemps sur cette terre ce que Dieu a uni.

56020909

La statue de Sainte Anne vénérée dans la basilique, n’est pas l’originale, cette dernière possède, enchâssée dans son socle un fragment de la statue originale qui a été détruite à la révolution. La procédure de béatification d’Yves Nicolazic a été ouverte il y a quelques années. Sainte Anne d’Auray a une telle réputation que , selon le dicton breton: « tout breton doit y aller au moins une fois dans sa vie. »


En 1996, le Pape Jean Paul II y est allé, prêcher la paix aux famille, car Sainte Anne d’Auray est avant tout le sanctuaire des familles. C’est la Communauté Réjouis Toi qui en assure l’animation. Le Grand pardon autour du 26 juillet fête liturgique de Sainte Anne attire des milliers de personnes l’on peut vénérer le tombeau de Nicolazic dans une des chapelles de la basilique.

5136560209075602091556263_3_photo3_g


ste_anne_d_auray

Prière pour obtenir une grâce spéciale par l’intercession de Sainte Anne d’Auray


O glorieuse Sainte Anne, pleine de bonté pour tous ceux qui vous invoquent, pleine de compassion pour tous ceux qui souffrent , me trouvant accablé d’inquiétudes et de peines, je me jette à vos pieds , vous suppliant humblement de prendre sous votre conduite l’affaire qui m’occupe. Je vous la recommande instamment et vous prie de la présenter à votre Fille et notre Mère la très Sainte Vierge, à la Majesté Divine de Jésus Christ, pour m’en obtenir une issue favorable. Ne cessez pas d’intercéder, je vous en conjure, tant que ma demande me soit accordée par la Divine Miséricorde. Obtenez moi par dessus tout, glorieuse Sainte, de voir un jour mon Dieu face à Face pour Le louer, Le bénir et L’aimer avec vous, avec Marie et avec tous les élus. Ainsi soit il.


Imprimatur

Vannes , le 7 mars 1966

Pierre-Auguste Broussard, Évêque de Vannes

Couronnes_20Ste_20Anne_20Auray_20statue

Petite histoire vraie


Un enfant du diocèse de Vannes, gravement malade venant en pèlerinage à Lourdes, n’ayant pu obtenir la guérison, s’apprêtait à partir. Dans le train, apercevant la basilique, puis la Grotte de Massabielle, l'enfant hurla par la fenêtre de son wagon : « Marie, Tu n’as pas voulu me guérir, je vais le dire à Ta Mère! » et il fut miraculé sur le champ !…


SAINTE_ANNE

Bibliographie

« Sainte Anne d’Arvor ou la grâce de Bretagne », Ch. Le Quintrec . Ed S.O.S.

« Sainte Anne d’Auray », N° 126 du mensuel Dieu est amour, Ed. Pierre Téqui

« La grande Histoire de Sainte Anne d’Auray », Patrick Huchet, Ed Pierre Téqui

20 septembre 2008

Le Chemin du Jubilé de Lourdes

Num_riser0033

Le Chemin du Jubilé

pour le 150e anniversaire des Apparitions de Lourdes

Un chemin a été proposé à tous les pèlerins pour entrer dans l’esprit du Jubilé. Il comporte quatre étapes : l’église paroissiale de Lourdes, le cachot, la Grotte de Massabielle, l’oratoire de l’hôpital de Lourdes.

Num_riser0027

L’église paroissiale de Lourdes

La construction de l’église paroissiale du Sacré-Cœur date d’après les Apparitions et elle n’a été inaugurée qu’en 1903. C’est alors qu’on a démoli l’ancienne église Saint-Pierre, l’église où Bernadette a été baptisée le 9 janvier 1844. L’église du Sacré-Cœur renferme des vestiges de l’histoire de Bernadette : dans la chapelle latérale gauche, les fonts baptismaux, c’est-à-dire la cuve où Bernadette a été baptisée. Dans cette chapelle se trouve aussi une statue provenant de l’ancienne église : elle représente saint Jean-Baptiste. Le reste du mobilier liturgique de l’ancienne église se trouve dans la chapelle du château fort de Lourdes, dans la crypte, le tombeau de Mgr Peyramale, décédé le 8 septembre 1877, curé de Lourdes à l’époque des Apparitions. Les fonts baptismaux sont ornés d’un bas-relief réalisé par Sœur Mercredis Cailleter. De nombreux pèlerins aiment à se recueillir dans cette église que Bernadette n’a pas connue, mais qui est le lieu de rassemblement de la paroisse, c’est-à-dire de la communauté chrétienne de Lourdes à laquelle Bernadette a appartenu. Le baptistère établit un lien concret avec l’ancienne église où Bernadette se rendait si souvent.

Les fonts Baptismaux qui ont servi pour Bernadette ont été conservés dans l'église actuelle. Au mur, on peut voir la reproduction de l'acte de Baptême, endommagé par un incendie. Le retable évoque la vie de Bernadette à Lourdes, en particulier à l'époque des apparitions. Mais le plus important, c'est la cuve baptismale. Avant d'être voyante, Bernadette est une chrétienne. Elle a été déclarée Sainte, parce qu'elle a magnifiquement vécu la Grâce de son Baptême.

Prions

Seigneur, par le Baptême, Tu m'as fait entrer dans Ton Royaume. En Bernadette, ce Baptême a porté des fruits de Sainteté. En cette année du Jubilé des Apparitions, que mon pèlerinage en ce lieu me renouvelle dans la Grâce de mon Baptême.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Num_riser0028
Le cachot

Dans une des ruelles de la ville haute, rue des Petits Fossés, se trouve une vieille bâtisse triste et grise : l’ancienne prison. Au fond de cette prison, une cellule sombre et humide, de 3,77 m sur 4,40 m, ouvrant sur une cour intérieure par une unique et minuscule fenêtre : le Cachot. Les Soubirous y habiteront à partir de 1856 et y resteront jusqu’à l’automne 1858. François, Louise et leurs 4 enfants s’y entassent dans à peine 16 m². Une unique pièce pour tout faire : dormir, cuisiner, manger, prier. C’est de là que Bernadette partira à la Grotte pour rencontrer 18 fois la Vierge Marie. Rénovée durant l’hiver 1995-1996, on peut découvrir aujourd’hui cette pièce dépouillée de tout meuble. A l’époque de Bernadette : « La chambre était noire et malsaine. Comme meubles, deux pauvres lits, à droite en entrant et une seule petite malle pour mettre le linge ». Ce lieu rappelle que la Vierge a choisi la plus pauvre et la plus ignorante pour révéler à chacun qu’il occupe une place unique dans le cœur de Dieu. Ce paradoxe de Lourdes n’est rien d’autre que le paradoxe de l’Évangile. Le cachot est la propriété des sœurs de la Charité de Nevers et de l’Instruction Chrétienne.

Depuis novembre 1856, la famille Soubirous (les parents et les 4 enfants) habitai dans une seule pièce, celle où se trouve la cheminée. L'endroit était humide et obscur. C'est la misère avec le déshonneur qui l'accompagne. Comme Dieu est allé chercher Marie dans le village inconnu de Nazareth, Marie est allée chercher sa messagère dans ce lieu de grande pauvreté.

Prions

Seigneur, Tu as regardé l'humilité de Ta servante Marie, et Tu L'as choisie pour donner au monde Ton Fils. L'Inconnue de Nazareth est devenue la Mère de Dieu, Notre Dame. Pour rappeler le Message de l'Evangile, dans ce Cachot, Tu as choisi Bernadette, misérable aux yeux du monde. Que cette étape sur le Chemin du Jubilé renouvelle mon regard sur les plus pauvres et me fasse entrer dans l'esprit des Béatitudes.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Vers la Grotte

Porte Saint Michel

Prions

Seigneur Jésus, c'est Toi qui es la Porte. C'est Toi qui nous donne accès au Royaume des Cieux et qui nous ouvres à la Vie éternelle. Prépare-nous à vivre joyeusement le temps de la rencontre avec Marie dans la Grotte où Elle est apparue à Bernadette. Prépare-nous aussi à entendre son appel à la conversion.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Num_riser0004__2_

Aux Arcades

A Rome, lors des Années Saintes, les pèlerins entrent dans les Basiliques par les Portes Saintes. Les 7 arcades qui mènent à la Grotte en tiennent lieu. Sous chaque arcade a été placée une mosaïque représentant la Vierge à l'Enfant: Marie nous donne Son Fils.

Prions

Marie, Toi qui es notre Mère, apprends-moi à dire comme Toi: « Voici la Servante du Seigneur ». Apprends-moi à chanter comme Toi: « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur », et accompagne-moi maintenant vers la Grotte où coule la Source, signe de la Vie et de la Joie.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Num_riser0030
La Grotte de Massabielle

Le rocher dans lequel la Grotte est creusée s’appelle Massabielle, ce qui signifie : vieille roche. Dans cette masse de 27 m de haut, la Grotte mesure 3,80 m de hauteur, 9,50 m de profondeur et 9,85 m de largeur. Elle se compose de 3 ouvertures inégales : la plus grande est devenue un lieu de célébration de la messe. Au dessus, un peu à droite, se situe une niche ogivale de 2 m de hauteur.

Cette niche ogivale est l’endroit où la Vierge Marie apparut à Bernadette entre le 11 février et le 16 juillet 1858. La statue, de 1,88 m de hauteur, représente l’Apparition dans l’attitude qu’elle a prise lorsqu’elle a dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». La statue fut installée dans cette niche le 4 avril 1864. Don de 2 Lyonnaises, elle fut réalisée par Joseph Fabisch, professeur à l’école des Beaux Arts de Lyon. Sur le sol, à gauche face à la Grotte, l’emplacement exact où se trouvait Bernadette est matérialisé par une plaque : « Ici priait Bernadette le 11 février 1858 ». Au fond de la Grotte, à gauche de l’autel, on peut voir jaillir la source que Bernadette mit à jour sur les indications de la Vierge, le 25 février 1858. Cette eau est aujourd’hui canalisée vers les fontaines, les piscines et le chemin de l’eau. Derrière l’autel, se trouve une urne où chacun peut déposer ses intentions de prière. Devant l’autel, une plaque rappelle la venue du pape Jean-Paul II, le 15 août 1983 et les 14 et 15 août 2004. Le mercredi 11 février 1858, Bernadette Soubirous entend un bruit comme un coup de vent et aperçoit une lumière. Elle voit une jeune fille, vêtue de blanc, avec une ceinture bleue, une rose jaune sur chaque pied, un chapelet à son bras. La Vierge apparaîtra à 18 reprises à Bernadette. Au moment même des Apparitions, on a compté jusqu’à 10 000 personnes rassemblées à la Grotte. Aujourd’hui, la Grotte est un des lieux les plus fréquentés au monde avec environ 6 millions de pèlerins et visiteurs chaque année. Entre 1858 et 1900, on a fait reculer en 2 fois le lit du Gave sur une longueur de 350 m et une largeur d’environ 28 m. Le canal (qu’avait traversé Bernadette) et le ruisseau de la Merlasse ont été détournés en amont. On a comblé leur ancien lit. Il y a ainsi devant la Grotte un parvis suffisant pour accueillir plusieurs milliers de pèlerins.

Si cela vous est possible, ne vous contentez pas de rester devant la Grotte: traversez-la. Avec ceux qui vous précèdent et ceux qui vous suivent, vous formez une petite communauté de prière, silencieuse. Souvent dans la Bible nous lisons «L'Eternel est mon Rocher ». Si vous voulez offrir un cierge, déposez-le dans le bac situé à côté du grand chandelier.

Nous dirons ensemble la Prière de l'année jubilaire de Lourdes 2008

Dieu notre Père, parmi toutes tes créatures, Tu as fait éclore Marie, la créature parfaite, « l’Immaculée  Conception ». Ici, à Lourdes, Elle a prononcé ce nom et Bernadette l’a répété. L’Immaculée Conception, c’est un cri d’espérance : le mal, le péché et la mort ne sont plus les vainqueurs. Marie, signe précurseur, aurore du salut ! Marie, Toi l’Innocence et le Refuge des pécheurs : nous Te prions:

Je Te salue Marie, comblée de grâces...

Seigneur Jésus, Tu nous as donné Marie comme Mère. Elle a partagé Ta Passion et Ta Résurrection. Ici, à Lourdes, Elle s’est montrée à Bernadette, attristée de nos péchés mais rayonnante de Ta Lumière. Par Elle, nous Te confions nos joies et nos peines, les nôtres, celles des malades, celles de tous les hommes. Marie, notre Sœur et notre Mère, notre confidente et notre soutien : nous Te prions:

Je Te salue Marie, comblée de grâces...

Esprit Saint, Tu es Esprit d’amour et d’unité. Ici, à Lourdes, par Bernadette, Marie a demandé de bâtir une chapelle et de venir en procession. Inspire l’Eglise que le Christ construit sur la Foi de Pierre : rassemble-la dans l’unité. Guide le pèlerinage de l’Eglise : qu’elle soit fidèle et audacieuse ! Marie, Toi qui es comblée de l’Esprit Saint, Tu es l’épouse et la servante. Tu es le Modèle des Chrétiens et le Visage Maternel de l’Eglise : nous Te prions:

Je Te salue Marie, comblée de grâces...

Pour tant de grâces reçues ici, Pour toutes les conversions, tous les pardons, toutes les guérisons, pour les vocations et les promesses que Tu as confirmées ou que Tu as fait naître ici pour la joie du service que Tu nous donnes de goûter, Notre-Dame de Lourdes, nous Te remercions ! Avec tous nos frères et sœurs humains, avec les peuples en mal de paix et de justice, avec les jeunes qui cherchent leur voie, Toi qui T’es montrée toute jeune à la jeune Bernadette, avec les victimes d’un deuil, d’une maladie, d’un handicap, d’un échec, avec ceux qui auraient un motif de désespérer, Notre-Dame de Lourdes, nous Te prions ! Parce que Tu es le Sourire de Dieu, le Reflet de la Lumière du Christ, la Demeure de l’Esprit Saint, parce que Tu as choisi Bernadette dans sa misère, que Tu es l’Etoile du matin, la Porte du Ciel, et la première Créature ressuscitée, Notre-Dame de Lourdes, nous T’admirons, nous T’acclamons et avec Toi nous chantons les merveilles de Dieu :

Mon âme exalte Le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est Son Nom ! Son Amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui Le craignent. Déployant la Force de Son bras, Il disperse les superbes. Il Renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, Il Comble de biens l'affamé, Il renvoie les riches les mains vides, Il relève Israël Son serviteur, Il se souvient de Son Amour, de la Promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Num_riser0029
L’oratoire de l’hôpital de Lourdes

A proximité de la gare de Lourdes, un grand bâtiment du XIXe siècle accueille les pèlerins, avec sa façade austère et son double alignement de fenêtres en pierre de taille. A part la chapelle néo-gothique construite plus récemment, cette façade a conservé l’aspect de l’ancien hospice, fondé en 1834 par les sœurs de la charité de Nevers de l’instruction chrétienne. Fidèles à leur vocation, les religieuses remplissaient là leur double mission de soigner les malades, les plus pauvres et d’éduquer les enfants défavorisés. Sept à dix religieuses œuvraient comme infirmières. La communauté avait comme aumônier l’abbé Pomian. Bernadette y vit comme externe dans la classe des « indigentes » de janvier 1858 à juillet 1860 puis comme pensionnaire jusqu’en juillet 1866, date de son départ définitif de Lourdes pour Nevers. C’est à l’hospice que Bernadette fait sa Première communion le 3 juin 1858. Aujourd’hui, l’hospice est devenu l’un des bâtiments du centre hospitalier de Lourdes. Deux pièces, dont l’ancienne chapelle et le grand couloir du rez-de-chaussée, ont été conservées et aident les pèlerins à entrer dans cette période de la vie de Bernadette. De plus, dans l’ancien parloir sont exposés des souvenirs de Bernadette. En 2005, l’Oratoire a été rénové par David Pons. La pièce a été agrandie, un nouveau parquet a été posé, un éclairage discret mettant en valeur la Croix a été installé. L’autel est la pièce maîtresse de cette rénovation. En marbre bleu, il supporte un épais plateau de verre soufflé. Les quatre coins sont marqués d’une croix argentée, au centre une croix dorée, sertie, elle aussi dans le verre, renferme les reliques. Peintre et sculpteur d’art sacré, David Pons réalise l’aménagement liturgique des lieux de culte moderne ou historique. Il emploie ses connaissances académiques, développées durant cinq ans au Vatican, dans les domaines religieux épousant la peinture à l’huile, les fresques (a fresco), les autels, tabernacles ou sculptures suivant l’objet de la commande. Le Chemin du Jubilé commence par le baptême et s’achève par l’eucharistie. Il met aussi en exergue plusieurs dimensions de la vie chrétienne : les sacrements (baptême et eucharistie), la prière (Grotte), l’attention aux pauvres (cachot et hospice).

Avant même les Apparitions, les Sœurs de la Charité de Nevers tenaient à Lourdes un hospice et une école pour filles. Depuis janvier 1858, Bernadette fréquentait l'école des Sœurs. C'est là qu'elle a préparé sa Première Communion. La célébration a eu lieu le 3 juin 1858. C'est là aussi qu'elle a appris à servir les malades et les plus pauvres. Le Chemin du Jubilé a commencé par le Baptême et s'achève par l'Eucharistie et le service: c'est le chemin de la vie Chrétienne. Le Christ est présent dans le Sacrement de l'Autel et dans le frère, le prochain: « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait. » Vous entrez par la Chapelle qui a été construite après le départ de Bernadette. Vous pouvez vous y recueillir, mais le vrai lieu de pèlerinage, c'est l'oratoire qui a été réaménagé récemment.

Prions

Ravive en moi, Seigneur, l'amour de l'Eucharistie et mon engagement au service de tous ceux qui se trouvent dans le besoin. Que Bernadette prie pour moi, elle qui a uni, en sa vie, l'Eucharistie et le service, elle qui est aujourd'hui dans le Lumière, près de Toi.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

11 juin 2008

Saint Joseph à Cotignac

Num_riser0025

L'apparition de Saint Joseph au Mont Bessillon à Cotignac en France, le 7 juin 1660

La journée s'annonce chaude. Un jeune berger, provençal, de Cotignac, Gaspard Ricard, âgé de 22 ans, a conduit son troupeau sur le versant est du Bessillon. Vers une heure de l'après-midi la chaleur est intense. Assoiffé, il s'allonge sur le sol rocailleux quand soudain un homme d'imposante stature se tient près de lui et indique un rocher en lui disant: "Iéu siéu Joùsè; enlevo-lou e béuras ." c'est-à-dire: "Je suis Joseph; enlève-le et tu boiras." La pierre est lourde, huit hommes pourront à peine la déplacer; comment Gaspard la soulèverait-il? Mais le vénérable vieillard , comme disent les récits de l'époque, réitère son ordre. Le berger obéit déplace le rocher, et découvre une eau fraîche qui commence à ruisseler. Il boit aussitôt avec avidité. Lorsqu'il se relève, l'apparition a déjà disparu Sans plus attendre, il va porter la nouvelle au village, et les curieux arrivent. Trois heures après l'événement en un lieu que tous savent être dépourvu de source, une eau abondante s'écoule.

Saint Joseph mis en lumière dans l'Église et en France : "C'est tout. Rien de plus simple, rien de plus pauvre que cette apparition... comme l'Evangile", commentait Mgr Gilles Barthe, dans sa lettre pastorale du 14 février 1971. L'eau est le signe, si essentiel dans notre foi, de notre régénération et de la vie nouvelle jaillie pour nous de la Pâque du Christ. Ici est mis en lumière le rôle puissant d'intercession de Saint Joseph. St Joseph uni à la Vierge Marie dans le plan éternel de la Providence divine, que Dieu veut voir associé à son épouse dans la prière et le coeur des chrétiens, spécialement dans la vie des familles. Les faits sont dûment attestés par d'abondantes sources, bien conservées. Un épisode des mois suivant l'apparition est remarquable: une fois de plus, les Consuls de Cotignac, en hommes politiques, et en chrétiens responsables, vont croire à l'événement et prendre bientôt toutes les mesures utiles en vue du bon déroulement des pèlerinages... tout en respectant profondément les compétences et responsabilités propres aux autorités d'Eglise dans le domaine spirituel (reconnaissance, cultes, etc.) Car les choses ne traînèrent pas. A la réunion du conseil municipal du 25 juillet, on délibéra au sujet de la font (source) de Saint Joseph , dont l'eau a beaucoup de qualités et fait beaucoup d'opérations . Car de toutes parts de la province, on vient y prendre de l'eau pour s'y laver, boire et guérir si on a des maladies et infirmités : cela provoque de la confusion ! La construction d'une chapelle y est décidée - on recevra les aumônes à cette fin -. Commencée le 9 août, elle sera déjà terminée en octobre suivant! Bientôt trop petite, on en met une plus vaste en chantier dès 1661 ; elle sera dans le style de l'époque. C'est le Sanctuaire de St Joseph consacré en 1663 que vous pouvez voir aujourd'hui. Mais, dans l'immédiat la grosse question était de savoir qui, prêtres séculiers ou religieux, sera chargé de la chapelle de Saint Joseph. La population de Cotignac et ses élus désiraient que ce fussent les Pères Oratoriens de Notre-Dame de Grâces. Et telle fut finalement la décision de l'Evêque de Fréjus. Ainsi en fut-il jusqu'à la Révolution.

Des signes extraordinaires : En 1662, dans son compte-rendu de visite, le Père Allard de l'Oratoire avait écrit parlant de l'année 1661: "Nos Pères (de Notre-Dame de Grâces) m'ont assuré qu'il y a eu 52 processions, de Pâques à la Pentecôte, et qu'il y a eu 6 000 personnes dans l'octave de cette dernière solennité. L'eau de Saint Joseph fait des miracles. Depuis mon retour un boiteux de naissance, originaire d'Avignon, y étant allé, est revenu bien droit et a laissé ses crosses; nous le connaissons. Tout le monde boit et emporte de cette eau.." Il ajoutait encore que les Pères avaient construit un bâtiment de six chambres à Saint-Joseph , et qu'ils étaient débordés: il leur faudrait du renfort! Le Pape, Alexandre VII accorda sa bénédiction à la confrérie qui s'établit bientôt sous le nom de Confrérie de la Sainte Famille ou de Jésus-Marie-Joseph. Tout ceci illustre la popularité acquise par le culte de Saint Joseph; sa fête le 19 mars vit accourir les foules dès 1661. C'est du reste cette année-là que Louis XIV décrétait ce jour, fête chômée! Bientôt Saint Joseph fut fêté dans tous les diocèses de France (ce que le Saint-Père demandait depuis 40 ans ... ), et spécialement en Provence; des églises y apparurent qui portaient son nom, et dans presque toutes les autres, un autel fut dédié à celui que l'Eglise proclamerait un jour son Protecteur universel (en 1871). La Font Saint Joseph ne s'est jamais tarie, au pied du sanctuaire. Elle reste visible en contre-bas de celui-ci, sur le côté ; les grâces non plus, dont on ne saurait faire la liste notent les Moniales Bénédictines, qui ont trouvé là le lieu privilégié de leur installation depuis 1977, à leur retour d'Algérie. A tous ceux qui prient avec foi, Saint Joseph répond avec son coeur de père ; il ramène le coeur des enfants vers leurs parents, protège les enfants à naître, réconcilie des frères désunis, rend le goût de vivre, notent encore les Bénédictines, qui sont souvent les confidentes des grâces obtenues ; et celles-ci concernent quelquefois des nécessités très matérielles : pour vivre, il faut avoir de quoi se nourrir, avoir un toit... Après son pèlerinage à Cotignac et l'apparition de Saint Joseph, Louis XIV ne pouvait faire moins que lui consacrer la France et sa personne (Ces bonnes dispositions chrétiennes ne survécurent guère à la mort de sa mère, Anne d'Autriche).

La Font Saint Joseph ne s'est jamais tarie, au pied du sanctuaire ; les grâces non plus, dont on ne saurait faire la liste. A tous ceux qui prient avec foi, Saint Joseph répond avec son cœur de père ; il ramène le cœur des enfants vers leurs parents, protège les enfants à naître, réconcilie des frères désunis, rend le goût de vivre, notent les Bénédictines. L'eau de Saint Joseph fait des miracles. Un boiteux de naissance, originaire d'Avignon, y étant allé, est revenu bien droit et a laissé ses crosses ; nous le connaissons. Tout le monde boit et emporte de cette eau."

Pour en savoir plus

www.nd-de-graces.com

Dont ce texte est extrait

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 > >>
Publicité
Publicité