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13 mai 2013

Les Treize Mardis de Saint Antoine de Padoue 9/13

Les Treize Mardis de Saint Antoine de Padoue

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Neuvième Mardi

Apostolat en Italie

(Suite)

 

Antoine arriva à Padoue au commencement du carême de l'année 1228. Aussitôt il se mit à l'œuvre. Des âmes, des âmes ! Il lui faut des âmes à sauver. Durant les prédications de la station quadragésimale, il ne cessa de répandre sur son auditoire, chaque jour plus nombreux, les trésors de foi et d'amour qui remplissaient son âme. Le plus grand miracle qu'Antoine opéra à Padoue, dit l'un de ses récents historiens, fut la transformation de cette cité mondaine. Le succès de sa parole fut immense ; les églises ne suffisaient pas à contenir son auditoire, qui compta jusqu'à trente mille hommes. On se mettait en route dès minuit pour arriver à temps au sermon. Toute la vie de la population semblait se concentrer sur un seul point, la prédication d'Antoine, et, dans l'espace d'un mois, la vieille cité fut transformée.

« Un jour, dit l'auteur de la Vie Anonyme, cité par Mgr Ricard, un jour Antoine fut plus éloquent qu'à l'ordinaire, et un de ses auditeurs se sentit bouleversé par sa parole. Or, quand il se présenta devant le Saint pour accuser ses péchés, il poussait de si profonds soupirs et de tels sanglots coupaient sa voix, qu'il lui fut impossible de proférer un seul mot. Le Bienheureux lui conseilla alors de mettre ses fautes par écrit. Le pénitent obéit ; mais, quand l'Homme de Dieu tint le papier en main, l'écriture avait disparu, et le parchemin était aussi net que si on n'y avait jamais tracé aucun écrit ».

A ces prodiges s'ajoutaient d'autres prodiges ; à ces miracles succédaient d'autres miracles. C'est une mère qui présente au Saint son enfant paralytique et qui le voit aussitôt marcher et courir comme les enfants de son âge ; c'est un père qui met sous les yeux d'Antoine sa fille, en proie à de fréquentes crises d'épilepsie, et qui a le bonheur de la voir radicalement guérie ; c'est une bande de douze brigands qui se convertit tout entière à la première prédication.

Enfin, car il n'est pas possible de citer tous les miracles, tant ils sont nombreux, un jeune homme va trouver Saint Antoine et lui avoue qu'il a frappé sa mère et qu'il l'a renversée d'un coup de pied. Un cri d'indignation s'échappe du cœur du Saint, et il dit au coupable, avec l'accent du reproche : « Un pied qui a frappé sa mère mériterait d'être coupé ». Le jeune homme, qui était violent et emporté et de plus, simple et grossier, prit ces paroles à la lettre, et, rentré chez lui, il coupa son pied d'un coup de hache. A cette vue, sa mère poussa des cris de désolation et de douleur ; elle alla trouver Antoine et l'accabla de reproches pour avoir donné une si horrible pénitence à son fils. Le Saint ne dit mot ; mais, sortant avec la pauvre femme, il l'accompagna jusqu'à sa demeure. Là, il prit le pied amputé et sanglant, le rapprocha de la jambe, et toute trace de la blessure disparut. Jamais l'action directe sur les âmes ne s'était fait sentir, depuis les temps apostoliques, aussi vivement et aussi efficacement, tant par les prédications que par les miracles qu'Antoine semait sur son passage, et Padoue était revenue à la vertu et à la foi. « La vigne du Seigneur y était en pleine sève », dit Saint Bonaventure.

Après cette station si fructueuse à Padoue, Antoine se rendit à Bologne, où il arriva dans l'été de 1228. Il évangélisa encore un grand nombre de villes, fonda plusieurs couvents, prêcha le carême à Florence, visita Mantoue et sema partout sur sa route les conversions et les miracles. Il s'achemina ensuite vers Assise, où il assista, en 1230, à la Translation du corps de Saint François. Au lendemain de cette fête triomphale, les Frères Mineurs se réunirent en assemblée capitulaire, et Antoine abdiqua humblement ses fonctions de Provincial. Ce fut alors que le nouveau général permit au Bienheureux de choisir le lieu de sa résidence. Sans hésiter, il désigna Padoue. Il avait été l'apôtre de cette ville et il le sera encore; mais, ce que nous ne pouvons passer sous silence, c'est qu'il en fut aussi le libérateur.

A cette époque, le Nord de l'Italie tremblait au nom redouté d'Ezzelino de Romano, le féroce lieutenant de l'empereur Frédéric II. Déjà Padoue voit à ses portes ce terrible adversaire ; déjà Vérone a été prise d'assaut ; déjà Castel-Fonte est tombé au pouvoir du cruel vainqueur ; tout est mis à feu et à sang. Les habitants de Padoue se placent sous la protection d'Antoine et lui demandent de les sauver. Le saint se dévoue pour ses chers Padouans, et il part pour Vérone, où se trouvait le barbare gouverneur. L'humble religieux est admis en sa présence.

Alors, fort de la puissance et de l'autorité de Dieu dont il est le ministre, vengeur de l'innocence qui a été foulée aux pieds, de la justice qui a été insultée, de la loi divine et de la morale publique qui ont été méprisées, il laisse déborder de son âme les flots de sa sainte indignation, et il adresse au gouverneur impérial ces foudroyantes paroles : « Tigre cruel, jusqu'à quand verseras-tu le sang innocent, le sang des chrétiens ? Le glaive du Seigneur, sache-le, est suspendu sur ta tête. Songe au jour du jugement qui approche. Le châtiment sera terrible ». En entendant ces mots, le tyran se trouble ; il tremble, et, effrayant de pâleur, « il se prosterne, dit le Liber miraculorum, aux pieds de l'homme de Dieu, et, au milieu de la surprise de tous les assistants, il avoue ses péchés et promet de se corriger, conformément aux conseils du frère ». Sauveur de Padoue, béni de tous les habitants, Antoine parut dans la chaire au début du carême de 1231. Ce devait être le dernier chant du cygne.

« Antoine le savait et ne le disait pas, observe le chroniqueur, de peur d'affliger ses Frères. Mais tous en avaient comme un pressentiment, ajoute Mgr Ricard. Jamais il n'avait mieux parlé. On eût dit le Sauveur Jésus, à son dernier soir, quand il épancha son cœur en ce magnifique discours de la Cène, testament et mémorial de l'amour d'un Dieu. Jamais non plus les prodiges ne naquirent plus empressés sous ses pas, obéissant à la voix du missionnaire, déjà frappé à mort par l'excès de charité et les efforts surhumains de son zèle ». Ce Carême de l'année 1231 fut pour Antoine un vrai triomphe au milieu de miracles innombrables. C'est la fin de la moisson, et la récolte a dépassé toutes les espérances. L'heure vient où l'ouvrier diligent et vaillant va recevoir sa récompense et entrer dans le repos éternel.


Réflexions

La Pénitence


Lorsque nous regardons l'image de Saint Antoine de Padoue, nous le voyons vêtu d'une robe sombre, qu'une corde serre à la ceinture. Ce sont là les livrées de la pénitence. De plus, notre Saint a les pieds nus, et sa tête rasée ne conserve que la couronne monacale. C'est ainsi qu'il nous prêche la mortification des sens, le mépris de la mollesse et des plaisirs, le détachement des choses de la terre, l'oubli de soi-même et le dédain pour tout ce qui est passager, futile et vain. En effet, l'homme est-il quelque chose par son corps ? Allez dans les nécropoles comme dans les plus humbles cimetières, faites ouvrir les tombes des grands de la terre et les cercueils des plus inconnus des hommes, et voyez ce qui reste du corps après quelques années et quelquefois après quelques mois seulement. Ce n'est donc pas par ce côté que l'homme a une valeur, et voilà pourquoi les saints ont toujours montré. pour le corps très peu de préoccupation.

Ce qui fait l'homme, c'est son être moral, c'est son être pensant et voulant, c'est le principe de toute action, c'est l'âme. Or, comme l'âme est enfermée, emprisonnée dans le corps qu'elle anime, elle est exposée à subir ses exigences, à descendre dans des régions où la matière est souveraine, à déchoir par conséquent, puisqu'elle est esprit. L'âme ne doit pas se matérialiser, c'est-à-dire n'avoir plus de pensées que pour les choses de la terre, de volonté et de désir que pour ce qui est bas et grossier ; mais au contraire, elle doit spiritualiser le corps, c'est-à-dire l'élever au-dessus des vulgaires préoccupations du bien-être, le maîtriser par les mortifications et le dompter par la souffrance ; en un mot, elle doit pratiquer en lui et avec lui la vertu de pénitence. Et c'est cette vertu qui se manifeste par les dehors si pauvres de Saint Antoine.

De plus, la pratique de cette vertu rapproche davantage l'homme de son Divin Modèle, car Jésus-Christ a été pauvre et il a souffert, et c'est sur la Croix qu'il attend ceux qui l'aiment, c'est au sommet du Calvaire qu'il faut arriver par un chemin difficile et pénible, quand on veut imiter le Divin Sauveur. En d'autres termes, l'immolation de soi-même par amour pour Jésus-Christ, voilà le but que les Saints ont atteint et pleinement réalisé par la vertu de pénitence.

 

Prières : Notre Père, je Vous salue, Si Quaeris, Trois Gloire soir au Père, suivis de l'invocation : « Saint Antoine de Padoue, priez pour nous ».

 

Oraison


O grand Saint Antoine, vous dont le cœur est si plein de bonté, et qui avez reçu de Dieu le don de faire des miracles, secourez-moi en ce moment, afin que, par votre assistance, j'obtienne la grâce que je demande (nommer la grâce), et que je puisse ainsi glorifier de plus en plus le Seigneur qui opère par vous de si grandes merveilles.

 

S

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Commentaires
E
Bonsoir à tous! J'ai été absente, l'endroit m'a été très difficile au niveau de communication, et poursuivre de lire tous ses passages des saints et les saintes de l'église catholiques . Il est grand le mystère de la foi, car c'est dans l'amour à la mesure dont on aime vraiment nous recevrons la bonté de Dieu.
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