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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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20 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Vingt-huitième jour

Jésus occupé du service de son Père


« Pourquoi me cherchiez-vous? ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois occupé des affaires de mon Père ? » ( Luc 2) Jésus préparait la voie dans l'esprit des Juifs à la sagesse dont il devait être le docteur; il posait de loin les fondements de ce qu'il devait prêcher; et il accoutumait le monde à lui entendre dire qu'il avait un Père dont les ordres le réglaient, et dont les affaires étaient son emploi. Quelles étaient en particulier ces affaires? il ne le dit pas, et il nous le faut ignorer, jusqu'à ce qu'il nous le révèle selon la dispensation dont il use, dans la distribution des vérités éternelles et des secrets du ciel. Toutefois, en adorant humblement ce que nous ignorons, il nous est permis de penser que cette œuvre qu'il fit alors était l'œuvre du salut des hommes. N'est-ce pas aussi la vôtre? ne faut-il pas aussi que vous travailliez à l'œuvre que Dieu votre Père vous a confiée? C'est donc votre salut qui doit partout et en tout temps vous occuper; mais c'est surtout dans le temple saint que vous en avancerez l'œuvre, 1° par votre assiduité, 2° par votre ferveur, 3° par votre recueillement.


Par votre assiduité


Jésus, après avoir rempli dans le temple de Jérusalem le devoir de religion qui l'y avait amené, et célébré la Pâque avec ses parents, avait satisfait au précepte de la loi, et pouvait immédiatement revenir à Nazareth, soit avec Marie et Joseph, soit avec leurs amis ou leurs proches. Mais chacune de ses actions et de ses démarches devait nous offrir une instruction profonde; et il fallait que nous apprissions de lui que, pour avoir part aux bénédictions et aux grâces attachées à la sainte maison de Dieu, ce n'est pas assez d'y apparaître avec la foule aux grandes solennités, par bienséance, par coutume, pour satisfaire à la rigueur du précepte, mais qu'il faut s'y arrêter, s'y complaire, comme des enfants dans la maison de leur père. C'est lui en effet qui devait nous révéler que les vrais adorateurs adorent Dieu en esprit et en vérité; et son séjour prolongé dans le temple commençait par en montrer le plus parfait modèle. Est-ce le copier fidèlement, ô mon âme! que de te conduire à l'égard du lieu saint comme tu le fais? Est-ce l'amour de Dieu qui t'y amène ? Est-ce le bonheur de l'y adorer qui t'y retient? n'y trouves-tu pas habituellement les heures bien longues, bien dépourvu d'intérêt le spectacle qu'il te présente? et n'es-tu pas bien plus disposée à abréger qu'à y prolonger tout séjour? Cependant, ô mon âme! ce temple matériel, l'assemblée visible des fidèles est la figure de leur invisible réunion avec Dieu dans l'éternité. C'est là vraiment la maison de Dieu et la porte du ciel,. Et si celui de Jérusalem était si cher à l'Enfant Jésus, s'il y était si puissamment attiré, parce que c'était là que son divin Père était honoré par les hommages de son peuple et par les sacrifices, que dirons-nous de nos saintes Eglises dans lesquelles Jésus-Christ réside nuit et jour en état de victime, pour glorifier son Père et le fléchir, où il renouvelle incessamment son immortel sacrifice? Comment toutes nos pensées, toutes nos affections, tout notre être n'habitent-ils pas, ne sont-ils pas enfermés dans nos divins tabernacles? Comment peuvent-ils s'arracher à ce 1ieu de délices, à ce véritable paradis de la terre?


Par votre ferveur


Figurez-vous les ardeurs séraphiques de sainte Thérèse, de sainte Claire, de sainte Madeleine de Pazzi, au pied du saint-sacrement; élevez-vous jusqu'au pied du trône de Dieu, et contemplez les Chérubins embrasés d'une ardeur qui ne languit jamais, célébrant à l'envi les louanges du Très-Haut, et s'excitant mutuellement à l'aimer, vous n'aurez encore qu'une idée imparfaite de ce qui se passait dans le cœur du Verbe incarné, de cet Adorateur suprême prosterné devant la Majesté divine et baignant de ses larmes brûlantes le pavé du saint temple. Il voit dans la lumière même de ce glorieux Père tout ce qu'il mérite d'adoration, de reconnaissance et d'amour de la part des hommes, et au milieu de cette multitude qui environne l'autel, avec un cœur glacé et un esprit occupé de pensées profanes, à peine découvre-t-il quelques grâces de ce culte intérieur qui peut seul l'honorer. A cette vue, un feu dévorant s'allume dans son âme: pressé d'un immense désir d'expier, de réparer, de satisfaire: O Père! s'écrie-t-il, les sacrifices et les offrandes ne sauraient plus vous plaire; mais vous m'avez formé un corps; alors j'ai dit: Voici que je viens. Est-ce avec cette vivacité de foi, ô mon Dieu! que j'accours à vos autels? Qu'ai-je dit! suis-je même capable de comprendre quelque chose à ces saints transports que réveillait dans vos saints la seule présence de vos tabernacles et dans le Saint des saints le lieu où les enfants d'Israël s'assemblaient pour vous honorer? Un regard jeté sur l'arche d'alliance faisait tressaillir de joie l'âme de David: il lui semblait voir le Dieu vivant; et l'aspect des plus attendrissants mystères ne peut même légèrement émouvoir mon cœur. Tous les objets créés me trouvent sensible; je ne suis de bronze et de marbre que pour vous, ô mon Dieu! et la source de mes larmes si abondantes, quand la perte de quelque bien frivole les fait couler, tarit et se dessèche au souvenir de mes ingratitudes et de vos bienfaits sans nombre! Seigneur, n'entrez pas en jugement avec votre serviteur; car nul homme vivant ne sera justifié devant vous ne détournez pas de moi votre visage, ayez pitié de moi, parce que je suis faible: guérissez-moi, parce que le trouble a pénétré mon âme.


Par votre recueillement


Est-ce donc que Marie et Joseph pouvaient être un obstacle au recueillement de l'Enfant divin, qu'il se soustrait à leur compagnie, qu'il les laisse partir et demeure seul dans Jérusalem? S'il leur eût communiqué son pieux dessein, n'eût-il pas trouvé en eux une fidèle correspondance? oui, sans doute. Mais il fallait qu'il s'occupât du service de son Père! De plus, il voulait nous apprendre qu'il faut se séparer de la chair et du sang et de toute attache sensible, quelque innocente qu'elle soit, quand on veut s'unir étroitement à Dieu, se soustraire avec prudence, mais aussi sans respect humain, aux empressements de ses amis et de ses proches, et même de temps en temps aux occupations extérieures et aux affaires, quand on veut connaître, prier, adorer et goûter Dieu avec un cœur plus libre et plus pur. Jugez de là quelle sublimité d'oraison et quelle intime effusion de cœur entre Jésus Enfant et son Père céleste! Adorez humblement ces communications ineffables du Père des lumières et du Fils qu'il engendre de toute éternité dans la splendeur des saints. O mon âme! tu gémis souvent de la stérilité de tes prières, des images importunes qui viennent t'assaillir dès que tu essaies de t'appliquer à Dieu. Tu ne cesses de te plaindre de tes distractions au milieu des plus saintes pratiques, tu t'en accuses même. Mais que fais-tu pour en tarir la source? C'est la mortification du cœur, c'est le retranchement des affections déréglées qui établit la paix intérieure, attire l'Esprit de Dieu, nourrit et entretient la dévotion. Mais la vanité des désirs, l'attachement aux biens de la terre, le goût du monde, en un mot, une vie toute naturelle et toute terrestre ne laissent ni l'esprit assez libre, ni le cœur assez pur pour demeurer habituellement uni au souverain bien; et alors même qu'on s'approche du sanctuaire et du trône de la grâce, afin d'y recevoir miséricorde on y porte nécessairement des sentiments et des souvenirs dont on est constamment préoccupé, et qui ne manquent jamais de troubler le recueillement et de refroidir la piété. O mon Sauveur! que ma misère est grande! Quelle ressource peut donc me rester, si je ne sais pas même vous exposer mes besoins, et si j'ai lieu de craindre de vous irriter, lors même que j'ose vous invoquer?


Vertu à obtenir: L'assiduité aux offices publics.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus se dérobant à tous les regards, pour ne chercher que les regards de Dieu dans son temple. Gémissez d'y avoir si souvent porté la froideur et la dissipation. Ne désirez plus désormais ni d'y rien voir ni d'y être vu. Prenez les moyens que vous indiquent vos fautes passées pour vous préserver, du moins autant qu'il pourra dépendre de vous, des distractions. Dans l'habitude de votre vie, ce sera par une grande pureté de cœur. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. Quand vous vous disposerez à prier, recueillez-vous, bannissez les pensées étrangères, implorez les lumières du Saint Esprit, puisque c'est lui qui aide à notre faiblesse et qui prie pour nous par des gémissements ineffables. Quand vous venez à l'église, gardez, autant que possible, le silence à l'intérieur comme à l'extérieur: regardez-vous comme un pauvre qui manque de tout, et qui est admis auprès d'un riche généreux et bienfaisant qui veut subvenir à toutes ses nécessités. Ne vous occupez que de l'objet qui vous amène dans le lieu saint; veillez attentivement sur tous vos sens pour ne point perdre le recueillement.


Prière


Je vous rendrai, Seigneur, mes actions de grâces dans toute la plénitude de mon cœur, parce que vous avez daigné entendre les paroles de ma bouche. Je vous adresserai mes cantiques en présence des anges; je vous adorerai dans votre saint temple; je rendrai témoignage à votre nom, à votre miséricorde, à votre vérité, parce que vous avez fait éclater au-dessus de tout la sainteté de votre nom. Dans quelque moment que je vous invoque, exaucez-moi, Seigneur: c'est ainsi que vous multiplierez les forces de mon âme. Si je marche au milieu des tribulations vous me donnerez la vie. Seigneur, votre miséricorde est éternelle, n'abandonnez pas l'ouvrage de vos mains. Ainsi soit-il.

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20 janvier 2011

Pèlerinage National Franciscain

Pèlerinage National Franciscain 2011

Num_riser0010

Renseignements

Cliquer sur le lien suivant
http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-cat-83937-175553-hospitalite_franciscaine.html

20 janvier 2011

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux G.J. Chaminade

Num_riser0013
250e anniversaire de la naissance
du
Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade

(1761-1850)


Samedi 22 janvier 2011


15 h 00: Cimetière de la Chartreuse à Bordeaux, devant le tombeau du Père Chaminade, hommage au Père.

18 h 30: Chapelle de la Madeleine, à Bordeaux: Vêpres Solenelles pour la Fête des Saints, chantées à l'Autel Chaminade

Dimanche 23 janvier 2011


10h30: Messe du Bx G.J. Chaminade, à la Chapelle de la Madeleine à Bordeaux à 10h30, présidée par Mgr Mouisse, Evêque de  Périgueux, avec le choeur de la Cathédrale de Périgueux

 

Au Collège Sainte Marie de Grand Lebrun, à Bordeaux Messe célébrée par le Père Alexandre, Provincial,, avec la maîtrise de Bordeaux.

Ces deux messes seront suivies d'un verre de l'amitié.



Mardi 25 janvier 2011



Athénée Saint Christoly, à Bordeaux a 20 h 30, conférence de J.L. Schlegel, Historien, des religions et du Père André Fétis, S.M., Assistant du Général, sous la présidence de S.E. Monseigneur Jean-Pierre Ricard: "En des temps difficiles, croire et annoncer l'Evangile: que nous dit le Père Chaminade?"

19 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Vingt-septième jour

Jésus parmi les Docteurs


« Jésus était assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant, et tous ceux qui l'écoutaient étaient étonnés de sa prudence et de ses réponses ». (Luc 2) Le voilà donc d'un côté assis avec les docteurs comme étant docteur lui-même, et né pour les enseigner, et de l'autre nous ne voyons pas qu'il fasse comme dans la suite des leçons expresses. Il écoutait, il interrogeait ceux qui étaient reconnus pour maîtres en Israël; il interrogeait, si on osait le dire, en enfant, et comme s'il eût voulu être instruit. C'est pour cela qu'il est dit: Qu'il écoutait et répondait à son tour aux docteurs qui l'interrogeaient, et on admirait ses réponses, comme d'un enfant modeste, doux et bien instruit, en ressentant pourtant, comme il était juste, quelque chose de supérieur, en sorte qu'on lui laissait prendre sa place parmi les maîtres. Admirez comme Jésus par une sage économie sait ménager toutes choses, comme il laisse éclater quelque chose de ce qu'il était, sans vouloir perdre entièrement le caractère de l'enfance. Admirez aussi avec les autres la prudence de Jésus, une prudence non seulement au-dessus de son âge, mais encore tout à fait au-dessus de l'homme, et pour entrer dans l'esprit de ce mystère, considérez attentivement 1° la discrétion de son silence, 2° la modestie de ses questions, 3° la sagesse de ses réponses.


La discrétion de son silence


Jésus se met au rang des disciples, lui qui était le maître des docteurs, lui en qui sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science '. Il écoute avec un respect religieux les interprètes de la loi, lui à qui Moïse et Elie viendront bientôt rendre hommage, lui qui du haut du ciel sera proclamé l'unique maître, le seul docteur qui tienne de lui-même le droit d'enseigner aux hommes la vérité, et de commander l'obéissance à ses divins enseignements avec une souveraine autorité: Ecoutez-le! Que peut-il donc apprendre en écoulant?Que diront-ils ces docteurs de la loi qu'il ne sache avant eux et bien plus parfaitement qu'eux? Rien sans doute pour lui qui est la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde Mais son silence et son attention à les écouter nous disent beaucoup, et nous donnent une bien importante leçon. Maintenant donc, ô mon âme! t'en coûtera-t-il, te trouveras-tu humiliée d'être enseignée, dirigée, redressée surtout dans ce qui a rapport à la foi et au salut? Rougiras-tu de te placer au rang des disciples et d'écouter avec docilité? Que sont donc tes lumières? où est la sagesse? Et quand même ta sagesse et tes lumières effaceraient celles des docteurs à qui ont été confiées les clefs de la science, la conduite de Jésus te rappelle à ce grand principe trop souvent méconnu, que dans l'Eglise ce n'est pas l'habileté de celui qui enseigne qui détermine la soumission, mais l'autorité dont il est revêtu. Et maintenant oserai-je m'élever contre les enseignements des pasteurs et les décisions de leurs saintes assemblées? Ah! mon Sauveur! je n'ai jamais senti aussi vivement qu'à cette heure la force de celte parole: Qui vous écoute m'écoute, qui vous méprise me méprise, et qui vous méprise méprise celui qui m'a envoyé.


La modestie de ses questions


Ce n'est pas assez pour l'Enfant divin d'écouter dans un humble et respectueux silence, il interroge non avec autorité ni de cette manière authentique dont il usa lorsqu'il disait: De qui est cette image et cette inscription? ou: De qui était le baptême de Jean? ou: Si David est le père du Christ, comment s'appelle-t-il son Seigneur? Non, ce n'est point en cette manière qu'il interroge, c'est avec l'accent de la simplicité et le ton modeste d'un enfant qui veut être instruit. Il demande ce qu'il n'ignore pas, afin de nous apprendre ce que nous ne saurons jamais assez, à nous humilier, à placer dans notre estime notre jugement au-dessous de celui des autres, et par l'abnégation et la charité à attirer et gagner nos frères à la vérité. Et en effet, cette réserve avec laquelle il faisait ses questions, relevée par la grâce qui était en lui, disposait favorablement ceux à qui il les adressait à écouter ses réponses, et par conséquent à en profiter. Est-ce ainsi, ô mon âme! que l'intérêt delà gloire de Dieu ou l'utilité spirituelle du prochain te fait oublier dans l'occasion tes droits et tes propres avantages? Sais-tu à propos sacrifier à la charité un triomphe de vanité? Ecouter avec bienveillance ceux qui nous entretiennent d'objets peu intéressants pour nous, est quelquefois un moyen si facile de leur faire entendre d'utiles vérités; adresser à un inférieur une question obligeante, fournir à une personne timide on peu appréciée l'occasion de faire tomber d'injustes préventions, pieux artifices qui peuvent préparer pour une circonstance décisive des ressources de salut et de grâce. Mais, mon Dieu! que je suis éloigné, dans l'habitude de ma vie, d'une conduite si chrétienne! Hélas! je ne sais pas même demander ce que j'ignore; et quoique souvent ma conscience m'avertisse des dangers d'une détermination ou d'une démarche, je n'ai pas la sagesse de consulter et d'exposer mes doutes. La présomption, une mauvaise honte m'arrêtent; et malgré cet oracle de l'Esprit saint: Ne vous appuyez pas sur votre prudence je me livre entre les mains de mon conseil, et je marche sans guide. O mon Dieu! donnez-moi l'humilité, la docilité, la simplicité du cœur.


La sagesse de ses réponses


La ravissante modestie du saint Enfant avait disposé les cœurs à l'entendre; les questions importantes qu'avec une si étonnante discrétion il avait adressées aux docteurs de la loi avaient attiré l'attention et fixé sur lui tous les regards. Sans s'éloigner de la réserve qu'il s'est imposée, et pour ainsi dire, de ce demi-jour sous lequel il se cache et se révèle, il commence cette haute fonction de docteur de la justice, qui devait être un des caractères du Messie; et comme dans les questions qu'il a faites, sans parler en maître, il annonçait quelque chose de plus qu'un enfant ordinaire, ses réponses sont dans la même mesure, et tellement remarquables par un mélange de candeur et de sublimité, de simplicité et de profondeur, que ses auditeurs ne peuvent se défendre de je ne sais quelle impression qu'ils ne savent pas s'expliquer: Et ils étaient étonnés de la sagesse de ses questions et de ses réponses. O adorable Enfant! que votre conduite eu effet est digne d'admiration, soit que vous cachiez, dans le silence de l'humilité, l'excellence et la dignité de voire personne, soit que le zèle de la gloire de votre Père vous oblige à répandre au dehors votre céleste doctrine! Ah! si je n'étais trop habituellement aveugle et sourd, tout m'éclairerait dans la sainte obscurité de vos mystères, tout parlerait à mon cœur dans votre divin temple, le tabernacle où vous demeurez nuit et jour en silence, la chaire de vérité où vous nous enseignez par vos ministres, les fonts sacrés où vous nous donnez la vie, les tribunaux de miséricorde où vous nous la rendez, quand nous avons eu le malheur de la perdre, et l'autel où vous vous immolez pour nos crimes, et la table où vous daignez nous nourrir du pain des anges. Oh! que tous ces objets précieux ont un langage touchant pour une âme vraiment chrétienne! qu'ils lui révèlent de douces et consolantes vérités! mais pour cela il faut écouter en silence, interroger avec humilité, prier avec persévérance. O Jésus! éclairez mes ténèbres!


Vertu à obtenir: La docilité de l'esprit et du cœur.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus au milieu des docteurs: admirez son humilité, se modestie, sa prudence et sa sagesse. Priez-le de venir dans votre cœur pour y répandre sa lumière divine. Pour cela, faites régner un profond silence dans votre intérieur. J'écouterai ce que le Seigneur mon Dieu dira en moi, parce qu'il me fera entendre des paroles de paix. Prenez la résolution de parler peu et avec une grande circonspection au milieu du monde, et d'épancher plus fréquemment votre âme aux pieds de votre Crucifix et en présence du tabernacle. Dans les circonstances difficiles consultez les personnes de piété, le père de votre âme; et si vous êtes consulté vous-même, élevez votre cœur vers Dieu, et répondez avec droiture et simplicité.


Prière


Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur écoute. Je suis votre serviteur. Donnez-moi l'intelligence, afin que je sache vos témoignages: inclinez mon cœur aux paroles de votre bouche, afin qu'elles tombent sur moi comme une douce rosée. Seigneur mon Dieu, éternelle vérité, parlez-moi, de peur que je ne meure, et que je n'écoute sans fruit, si averti seulement au dehors je ne suis point intérieurement embrasé, de peur que je ne trouve ma condamnation dans votre parole entendue sans être accomplie, connue sans être aimée, crue sans être observée; parlez-moi, pour consoler un peu mon âme, pour m'apprendre à réformer ma vie; parlez-moi pour la louange, la gloire, l'honneur éternel de votre nom. Ainsi soit-il.

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18 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-sixième jour

Jésus retrouvé dans le Temple

« Trois jours après ils le trouvèrent dans le temple ». (Luc 2) Retournez à Jérusalem, ce n'est pas dans la parenté ni parmi les hommes que Marie et Joseph doivent trouver Jésus-Christ: c'est dans la sainte cité, c'est dans le temple qu'on le trouvera occupé des affaires de son Père. En effet, après trois jours de recherches laborieuses, quand il eut été assez pleuré, assez recherché, le saint Enfant se laissa enfin trouver dans le temple. Que fîtes-vous donc, ô divin Enfant! pendant ces trois jours et ces trois nuits que vous demeurâtes à Jérusalem? Est-ce avec les hommes que vous daignâtes converser ou bien avec les anges? Qui est-ce qui prit soin de vous nourrir? Est-ce par un jeûne et une prière non interrompus que vous commençâtes l'oeuvre de votre Père, ou bien, pour pratiquer la pauvreté, voulûtes-vous recourir à la charité des fidèles? O mon âme! quelle abondante matière de réflexions! quelles considérations touchantes se présentent à toi? Appliques-y toutes tes facultés, si un rayon de lumière t'est envoyé d'en haut. Mais avant, recueille l'importante instruction que te donne ce mystère, et apprends que pour trouver Jésus, il faut s'éloigner 1° des attachements du monde, 2° des engagements du monde, 3° des divertissements du monde.

Des attachements du monde

On cherche l'Enfant Jésus parmi ses parents et ses voisins, et on ne le trouve pas. Tout se tient, tout est parfaitement d'accord dans sa morale et dans sa conduite. Il commence par montrer dans ses œuvres ce qu'il enseignera un jour dans sa prédication. Son Evangile annoncera cette crucifiante maxime: Si quelqu'un vient à moi, et ne hait point son père et sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et pour mettre d'abord en action ces sévères enseignements, il s'éloigne de son père et de sa mère, il se cache à leurs amis et à leurs proches; plus tard il semblera les méconnaître : Votre mère et vos frères sont là dehors qui vous demandent, lui dit la foule à qui il adressait ses instructions divines. Qui est ma mère et qui sont mes frères? leur répondit-il; et regardant ceux qui étaient assis autour de lui, Voici, dit-il, ma mère et mes frères: car quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. Cette parole est bien dure, es-tu tentée de t'écrier, ô mon âme! et qui peut l'écouter? Il faut l'écouter pourtant, si tu veux te sauver; car celui qui l'a proférée a les paroles de la vie éternelle, et ce n'est même pas assez de l'écouter, il faut la conserver avec respect, et dans l'occasion la mettre en pratique. Tu n'es pas libre de faire un choix dans l'Evangile de Jésus Christ, d'adopter ce qui te plaît et de rejeter ce qui te blesse. Tout ce qu'il renferme est saint, vénérable, divin; c'est la Sagesse éternelle révélée aux hommes; ainsi, quelque pénible que te paraisse ce langage, il faut commencer par l'adorer; et quelque rigueur que tu trouves dans ce commandement, t'y soumettre; comprends donc que haïr ses proches n'est pas leur vouloir du mal, mais détester leurs maximes et leur conduite, quand elles sont opposées à l'Evangile, mais être dans la disposition de perdre leur amitié plutôt que celle de Dieu, mais les fuir comme des ennemis qui veulent nous ôter la vie de l'âme par leurs discours séduisants et leurs pernicieux exemples. O mon Sauveur! qui ne consent pas h haïr ainsi ses proches n'a pas même un commencement d'amour pour vous, et ne mérite pas de vous trouver.

Des engagements du monde

C'est dans la foule que Jésus disparait et qu'on le perd de vue. Il est aisé de comprendre qu'il s'éloignait avec soin du voisinage et de la conversation de ceux que l'usage, la bienséance et un respect tout extérieur pour la loi amenaient à Jérusalem pour la solennité de Pâques, mais qui, n'en ayant point l'esprit, y cherchaient avant tout une occasion favorable à leurs intérêts et à leurs affaires. Et si plus tard il s'armait d'une indignation si vive contre ceux qui profanaient le lieu saint par un indigne trafic, et faisaient de la maison de prière une caverne de voleurs, il est bien naturel de croire que dans la grande solennité où ces désordres devaient être plus scandaleux qu'aux jours ordinaires, il s'était dérobé à ce spectacle si déchirant pour son cœur, et avait été offrir à son divin Père, dans le lieu le plus secret du temple, ses adorations, ses expiations et ses larmes. C'est là, ô mon âme! c'est là qu'il faut chercher, là seulement que tu peux trouver Jésus, dans le temple et dans le lieu le plus secret, le plus retiré, le plus silencieux du temple; et ne l'oublie pas: c'est toi-même qui es ce temple. C'est là que Jésus veut habiter, se faire entendre, répandre ses lumières; c'est là que tu peux le trouver. Le règne de Dieu est au dedans de vous-même. Mais la tourmente de l'ambition, la soif des richesses, les désirs de la vanité, l'attachement à la terre ne permettent pas à cette bienheureuse domination de s'affermir dans une âme que quelqu'une de ces passions agite, et parce qu'il en est peu qui en soient exemptes, il en est aussi bien peu qui trouvent Jésus Christ. Mais faut-il donc pour vous trouver, ô mon Sauveur! que je m'arrache à mon état, à ma famille, que j'aille m'ensevelir dans la solitude? Non, me dites-vous, le règne de Dieu est au dedans de vous-même. Je vous entends, ô Maître adorable! ce n'est pas une sage et nécessaire application aux affaires que vous condamnez, mais les soucis et les inquiétudes; ce n'est pas l'accomplissement des devoirs, mais la satisfaction des vains désirs; ce n'est pas la distraction inséparable du commerce des créatures qui vous éloigne d'une âme, mais la dissipation qu'y entretiennent la cupidité et les affections trompeuses. Vous êtes un Dieu de paix, et vous ne pouvez habiter au milieu de cette foule tumultueuse de désirs, de regrets, d'espérances qui si souvent me bouleversent. O mon Sauveur! parlez; et cette tempête, qui est presque continuelle dans mon âme, s'apaisera; et votre règne s'établira en moi, ce règne bienheureux qui est paix et joie dans l'Esprit saint.

 

Des divertissements du monde

Ce n'est pas pour se soustraire à la pauvreté et à la vie sérieuse de Nazareth, que l'Enfant Jésus prolonge son séjour à Jérusalem. Ce n'est pas pour y goûter les douceurs et l'aisance de quelque maison opulente qui eût été trop heureuse de le recevoir. Non, non: La sagesse ne se trouve pas dans la demeure de ceux qui passent leur vie dans les plaisirs et les délices. Jérusalem est la ville sainte, voilà ce qui la lui rend chère; le temple reçoit les vœux et les adorations des hommes, voilà ce qui l'y attire; on y offre sans cesse des sacrifices, voilà pourquoi il s'y plaît; il s'unit à toutes ces offrandes impuissantes, sanctifie par l'oblation de sa propre personne et l'immolation anticipée de sa vie, ces figures de son immortel sacrifice. Les veilles, les jeûnes, la prière, les larmes, voilà son occupation et sa nourriture, ses plaisirs et ses délices. Puis-je dire, ô mon Dieu! que cette vie est le modèle de la mienne, et que je ne chéris les lieux que j'habite que parce qu'ils me rappellent le souvenir de vos grandeurs ou de vos miséricordes? Hélas! lors même que les jours saints m'appellent au pied de vos autels, est-ce toujours la foi qui m'y accompagne et la piété qui m'y anime? La foule qui m'environne m'est-elle étrangère? n'occupe-t-elle pas mes pensées, mon attention et mes yeux? Hélas! des affections indignes de la sainteté de votre présence n'y ont-elles jamais profané mon cœur? Je me plaignais que la vue de votre tabernacle ne lui disait rien; j'étais presque tenté d'accuser d'illusion et de crédulité l'émotion et l'attendrissement des vrais fidèles. Je le confesse humblement devant vous, ô mon Sauveur! je ne puis accuser que moi-même. Mon insensibilité pour vous est le triste mais inévitable effet de ma sensibilité pour les créatures. Quand fatigué de l'agitation du monde, et l'âme toute troublée encore des images de la vanité, j'ose me présenter devant vous, comment votre image divine pourrait-elle s'y réfléchir? Et après avoir usé sur les objets périssables tout ce qui est en moi capable de sentir et d'aimer, quel goût, quel amour pouvais-je conserver pour les objets de la foi et la félicité de la vie future? O bon Jésus! si votre Mère eut peine à vous trouver, quoiqu'elle fût abimée dans la douleur; comment pourrais-je vous trouver au milieu des joies et des plaisirs de la terre? Consolation, plaisirs, sécurité, repos, je vous renonce, je ne veux point de vous, si le pardon de mes péchés ne vous ramène.

Vertu à demander: Le désir de posséder Jésus-Christ.

Résolutions et aspirations

Adorez souvent dans la journée l'Enfant Jésus retrouvé enfin par Marie et Joseph. Rendez-lui grâce pour le bonheur qu'il a procuré à sa tendre Mère en reparaissant à ses yeux. Conjurez la enfin, en la félicitant de la joie qu'elle goûta en ce bienheureux moment, de vous obtenir la même faveur à l'heure de votre mort. Appliquez-vous à vous pénétrer de la nécessité de conserver soigneusement Jésus-Christ, puisqu'il est si difficile de le retrouver quand on a eu le malheur de le perdre. N'aimez ni le monde, ni ce qui est dans le monde; si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui1. Laissez-le donc ce misérable monde, son esprit, ses maximes, ses œuvres, et vous trouverez Jésus-Christ et avec lui tous les biens.

Prière

Mon Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui avez été cherché par votre Mère pendant trois jours, et qui avez enfin été trouvé dans le temple, faites-moi la grâce de vous désirer ardemment, de vous chercher en vous désirant, de vous trouver en vous cherchant, de vous aimer en vous trouvant, de racheter mes péchés en vous aimant, et de ne les plus commettre après les avoir rachetés. Ah! Seigneur, qui donnez à ceux qui demandent, qui vous laissez trouver à ceux qui vous cherchent, et qui ouvrez à celui qui frappe, ne me refusez pas ce que vous promettez à tous. Que je vous trouve, que je vous possède, que je vous sois si intimement, si indissolublement uni, que rien ne puisse m'arracher à votre amour. Ainsi soit-il.

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17 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-cinquième jour

Jésus cherché par Marie et Joseph


« Ils le cherchaient parmi leurs parents et ceux de leur connaissance, et ne layant point trouvé ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher ». (Luc 2) Combien de fois, s'il est permis de conjecturer, combien de fois le saint vieillard se reprocha-t-il lui-même le peu de soin qu'il avait eu du dépôt céleste. Cependant il est nécessaire de le rappeler: rien dans l'Evangile ne donne lieu au plus léger soupçon sur sa vigilance, et on ne pourrait sans impiété former un doute sur celle de Marie. Néanmoins quelque irréprochable qu'ait été leur conduite, c'est à elle qu'ils imputent leur malheur. Mais tout immense qu'il est, il ne les abat pas, il ne les décourage pas. Ils s'humilient, ils affligent leurs âmes, ils prient, ils implorent, et joignant l'action et le travail au sentiment douloureux dont ils sont pénétrés, ils se mettent à la recherche du divin Enfant avec un zèle égal à leur affliction et avec une constance qui leur mérita le bonheur de le retrouver. Jésus en leur échappant voulait nous montrer comment on peut le perdre. Marie et Joseph nous apprennent parleur conduite qu'on doit, quand on a eu le malheur de le perdre, le chercher 1° avec affliction, 2° avec ardeur, 3° avec persévérance.


Avec affliction


Lorsque le retard du jeune Tobie causait de si vives alarmes à ses parents, malgré les sages précautions qu'ils avaient prises pour la sûreté de son voyage: Hélas! s'écriait sa mère, en versant un torrent de pleurs, hélas! mon fils, pourquoi avons-nous consenti à vous laisser partir pour ce pays lointain, vous qui êtes la lumière de nos yeux, le bâton de notre vieillesse, le soutien de notre vie, l'espérance de notre postérité. Vous nous teniez lieu de toutes choses: devions-nous ainsi vous éloigner de nous Imparfaite image de l'affliction de Marie et de Joseph! Mais si la mère de Tobie, dans l'agitation de sa douleur, se portait successivement à l'entrée des divers chemins par lesquels elle présumait que son cher fils devait revenir, les parents de Jésus parcourent sans se reposer les maisons de leurs connaissances et de leurs proches, et désolés de ne l'y point trouver, ils se hâtent de retourner à Jérusalem. La perte de Jésus est-elle ainsi le sujet de ton affliction , ô mon âme ! lorsque pour obéir à tes caprices, aux aveugles désirs de la nature corrompue, tu as étouffé les inspirations de la grâce et les reproches de son amour, et que par une longue suite de secrètes résistances, tu l'as forcé à s'éloigner? Hélas! loin de t'en effrayer ne t'es-tu pas quelquefois applaudie d'avoir rompu avec toutes ces gênes et ces terreurs qui contrariaient tes penchants, et t'empêchaient de t'y livrer en liberté ? Afflige-toi du moins de tes infidélités passées; car quand on a eu le malheur de perdre Jésus par le péché on ne peut le chercher comme il faut que par la pénitence et les larmes: larmes précieuses qui purifient le cœur de l'homme, éteignent la colère de Dieu, nourrissent la componction et rappellent Jésus-Christ. O mon Sauveur! que de larmes inutiles j'ai versées sur ce que j'appelais des pertes et des malheurs! Pardonnez-les-moi dans votre miséricorde, et donnez-m'en de salutaires pour déplorer mes innombrables offenses.


Avec zèle


Une affliction profonde ne permet pas le repos, et une véritable charité n'est point oisive. Accablé d'un poids qu'aucune consolation humaine ne pouvait alléger Marie et Joseph vont de maison en maison chez les personnes de leur parenté et de leur connaissance demander leur trésor, leur bonheur et leur vie. N'avez-vous point rencontré celui que chérit mon âme? s'écria la mère de douleur. La nuit ne fait qu'ajouter à son tourment; le sommeil a fui ses paupières. Je me lèverai, et je parcourrai la ville; je chercherai mon bien-aimé à travers les rues et les places publiques... Hélas! je l'ai cherché, et je ne n'ai pas trouvé. Quoique épuisés de chagrin et de fatigue les deux époux reprennent la route de Jérusalem, et avec une ardeur qu'aucune expression ne saurait rendre, ils franchissent rapidement le chemin. Quel feu sacré les brûle! quel saint transport les anime! que ne donneraient-ils pas? quel sacrifice leur paraîtrait pénible pour retrouver leur saint enfant Jésus? O honte! ô douleur! ô aveuglement fatal! ô prodigieuse insensibilité du cœur humain! Je vous ai perdu mille fois, ô mon adorable Sauveur! par le péché, par mes négligences, par mes infidélités sans nombre! Hélas! vous ai-je retrouvé, m'avez-vous été rendu, qu'ai-je fait pour obtenir cette faveur? quand ai-je marché par les voies laborieuses de la pénitence? quels travaux, quelles fatigues ai-je endurés pour rappeler en moi l'esprit de ferveur et de piété, l'onction de la grâce, le sentiment de la charité? Aussi je ne l'éprouve que trop sensiblement, ô mon Dieu! le regret de mes fautes, les désirs du salut, l'espérance d'une félicité sans lin, en un mot les vues et les affections de la foi languissent dans mon âme, n'y produisent jamais cette vivacité de lumière, cette générosité d'action qui détachent de la terre, qui ravissent le cœur et qui font les saints. O vous qui êtes un feu consumant, mon Créateur et mon Sauveur! dilatez mon cœur afin que je coure sans cesse après vous.


Avec persévérance


Marie et Joseph n'en ont-ils donc pas fait assez pour retrouver l'Enfant-Jésus, en le cherchant parmi leurs amis et leurs proches? Et quand leurs démarches ont été si infructueuses dans le pays où ils ont leurs liaisons et leurs habitudes, que peuvent-ils raisonnablement espérer de nouvelles recherches? D'ailleurs d'après la prudence et la sagesse surnaturelles de cet incomparable enfant ne leur est-il pas permis de penser que son retour en sera l'effet, comme l'a certainement été sa fuite? Non, non, ce n'est pas ainsi que raisonne, surtout ce n'est pas ainsi qu'agit l'amour: la perte de l'objet aimé est le plus grand de tous les maux, son absence, un insupportable supplice; le chercher sans repos, sans relâche est un besoin pour le cœur, parce que le retrouver c'est la vie. O mon âme! est-ce ainsi que tu cherches Jésus quand tu as perdu sa présence et sa faveur? Que tu te laisses aisément abattre! que ta constance est promptement à bout! Tu abandonnes tes pieuses pratiques, tu abrèges tes prières, tu te refroidis pour la communion, tu t'éloignes du tribunal de la miséricorde, et tu te flattes qu'en attendant dans une inaction produite par le découragement et le dépit le retour de la grâce, la grâce reviendra d'elle-même à toi? Hélas! cette triste illusion ne t'a-t-elle pas déjà occasionné assez de pertes? Ah! Que l'éloignement de Jésus soit une punition ou une épreuve, qu'il soit le fruit amer de ton infidélité ou l'effet d'une miséricorde qui veut exercer ton humilité, ta patience et ton amour, ta conduite est toujours tracée dans ces paroles du psaume: Cherchez le Seigneur et fortifiez-vous; cherchez toujours sa présence. Eh bien, ô Jésus! c'est celle aussi que je veux suivre désormais. Mon cœur vous le dit, mes yeux vous ont cherché; je ne me lasserai pas de chercher et de rappeler votre présence.


Vertu à obtenir: Le désir de voir Jésus-Christ.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent dans la journée l'enfant Jésus cherché par Marie et par Joseph; unissez-vous à leur affliction, à leur zèle et à leur persévérance à le chercher. Conjurez-les de lui offrir les vertus admirables qu'ils pratiquèrent dans cette circonstance, en réparation de votre insensibilité, de vos négligences et de vos découragements quand vous avez eu le malheur de perdre Jésus. Souvenez-vous que les bienheureux dans le ciel ne peuvent plus perdre Dieu, que les réprouvés dans l'enfer ne peuvent plus le trouver, que tant que vous serez sur la terre vous êtes malheureusement exposé à le perdre, mais aussi que vous le pouvez trouver. Cherchez-le donc dès aujourd'hui, demain peut-être il sera trop tard. Vous me chercherez, vous dit-il, et vous me trouverez lorsque vous me chercherez de tout votre cœur.


Prière


C'est de tout mon cœur, ô mon Dieu! que dès ce moment je veux avec le secours de votre grâce commencera vous chercher, c'est à dire avec un cœur tout embrasé d'amour, avec un cœur qui ne sera plus partagé, qui ne désirera plus que vous. C'est vous, ô divin enfant Jésus! qui m'inspirez cette résolution; donnez-moi la force d'y demeurer fidèle. Tant de fois je vous ai fui pour suivre la vanité et le mensonge que je crains d'être encore entraîné par ma faiblesse. Attirez-moi donc à vous, ô mon Sauveur! fixez-moi dans votre service par des liens que nulle puissance ne soit capable de briser! Que je vous cherche partout et en toutes choses, et que je ne cesse de vous chercher que lorsque je vous aurai trouvé sans crainte de vous perdre. Ainsi soit-il.

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16 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-quatrième jour

L'Enfant Jésus demeure dans Jérusalem

« Les jours de la fête étant passés, l'Enfant Jésus demeura dans Jérusalem sans que son père ni sa mère s'en aperçussent ». (Luc 2) Jésus, toujours soumis à ses parents mortels durant son enfance, fit connaître un jour que sa soumission ne venait pas de l'infirmité et de l'incapacité d'un âge ignorant, mais d'un ordre plus profond. Pendant le cours de sa prédication, il s'échappa plusieurs fois des mains de ses ennemis. Son esprit va et vient, et l'on ne sait ni d'où il vient ni où il va; il passe, quand il lui plaît, au milieu de ceux qui le cherchent sans qu'ils l'aperçoivent. Apparemment il n'a pas besoin de cette puissance pour échapper à Marie et à Joseph. Quoi qu'il en soit, le saint Enfant disparut; et les voilà premièrement dans l'inquiétude et ensuite dans la douleur, parce qu'ils ne le trouvèrent point parmi leurs parents et leurs amis avec lesquels ils le crurent. La soustraction de Jésus, qui échappe à sa sainte Mère et à saint Joseph, n'est pas une punition, mais une épreuve. On ne lit point qu'ils soient accusés de l'avoir perdu par négligence ou par quelque faute. C'est donc une humiliation et un exercice. Demandez au Père céleste qu'il daigne vous découvrir quelque chose des instructions importantes cachées dans ce mystère de la perte de l'Enfant Jésus par Marie et Joseph, et considérez 1° qu'on le perd aisément, 2° qu'on peut le perdre innocemment, 3° qu'on le perd par châtiment.

On perd aisément Jésus

Les charmes de ce saint Enfant étaient merveilleux, et il est à croire que tout le monde le voulait avoir; et ni Marie ni Joseph n'eurent peine à penser qu'il fût dans quelque troupe de voyageurs; car les personnes d'une même contrée allant à Jérusalem dans les jours de fête faisaient des troupes pour aller de compagnie. Ainsi Jésus s'échappa facilement; et ses parents marchèrent un jour sans s'apercevoir de leur perte. Au lieu de vous livrer à des réflexions et à des recherches inutiles et indiscrètes peut-être sur ce qu'il a plu à l'Esprit saint de nous laisser ignorer, recueil lez avec respect les premières leçons que vous présente le récit de l'Évangéliste sur la malheureuse facilité que nous avons de nous séparer de Jésus, sur l'aveuglement et la dissipation de notre esprit, qui nous empêchent de nous apercevoir de sou éloignement, sur la nécessité de nous arracher à nos amis et à nos proches, lorsque le service de Dieu et l'intérêt de notre salut nous en font une loi; car c'est pour nous instruire que Jésus-Christ a voulu que nous connussions les particularités les plus importantes de sa vie divine, et, dans l'économie de sa sagesse adorable, la perfection de sainteté qu'il devait un jour enseigner dans ses discours, il voulait d'abord la manifester dans ses œuvres. N'as-tu pas trop souvent, ô mon âme! occasion de reconnaître avec quelle déplorable facilité on peut perdre Jésus? Que faut-il pour le mettre en fuite? une affection déréglée, une attache trop vive, trop naturelle, même pour un objet légitime, une négligence, une infidélité. Les saints, ceux qui veillent soigneusement sur leur intérieur s'en aperçoivent presque à l'instant: le sentiment de la présence de Dieu moins habituel, la ferveur moins vive, la componction presque éteinte, l'impression de la grâce plus faible et plus inefficace les ont bientôt avertis de leurs dangers ou de leurs pertes. Mais les tièdes, les imparfaits, ceux qui n'ont point leur salut à cœur ne reconnaissent qu'à leurs chutes leur triste délaissement; et tandis que les premiers ont bientôt rappelé par leurs gémissements, leur repentir et leurs larmes le Dieu de leur salut, les autres languissent misérablement dans la froideur et les ténèbres, et finissent quelquefois par l'insensibilité et l'impénitence. O mon Sauveur! ne détournez pas de moi votre visage; que votre colère ne vous éloigne pas de votre serviteur. Soyez mon aide et ne me délaissez pas; ne me rejetez pas, ô Dieu de mon salut!

On peut perdre Jésus innocemment

Comme le jour viendra où cet adorable Sauveur sera en quelque sorte délaissé par son Père, et réduit à s'écrier dans l'amertume de son âme: Dieu ! mon Dieu! jetez vos regards sur moi. Pourquoi m'avez-vous abandonné! Marie, sa vivante image, Marie, destinée à participer si abondamment à l'amertume de son calice, devait ressentir quelque chose de ce délaissement dans la perte de son bien-aimé Fils. Cet Enfant divin n'ignorait pas a quelles inquiétudes et à quelles alarmes son éloignement allait livrer Marie et Joseph; mais il voulait par cette épreuve épurer leur amour, affermir leur foi et leur fournir l'occasion de glorifier son Père par leur humilité et leur patience; il était éloigné d'eux, mais il était avec eux; et par sa grâce il les soutenait dans leur douleur. Il voulait offrir à tous ceux qui marcheraient à sa suite un puissant motif de patience et de résignation dans leurs peines, en leur montrant, dans la créature la plus sainte et la plus chère à son amour, la plus éprouvée et la plus affligée de toutes; enfin par ces trois jours d'absence il semblait vouloir la préparer à la séparation bien autrement déchirante du Calvaire. Ne te laisse donc point aller à la tristesse et à l'abattement, ô mon âme! lorsqu'il plaît à Dieu d'éprouver ta constance et ta fidélité par ces peines intérieures qu'ont endurées ses serviteurs et ses amis, et qui n'ont pas été épargnées à sa sainte Mère. Perdre la dévotion sensible et porter la privation des consolations célestes sans y avoir donné lieu par sa faute, c'est perdre Dieu comme les saints, qui souvent sont tombés dans un état de dégoût, de délaissement et de ténèbres fort pénibles, sans perdre néanmoins la paix de l'âme et la plus parfaite soumission à la volonté divine. L'Enfant Jésus disparait,dit Saint Bernard, la joie d'Israël s'éloigne; le Verbe s'envole, mais il n'est pas irrévocable; il va et revient suivant son bon plaisir, nous visitant le matin et nous éprouvant bientôt après. Donnez-moi, ô mon Sauveur! de sentir les avantages incomparables de ces épreuves qui affermissent l'âme dans le bien et rendent la vertu plus solide, qui lui donnent l'occasion d'accroître ses mérites par la patience et la résignation, et la tiennent constamment dans l'humilité. C'est pour mon bien, Seigneur, que vous m'avez humilié; c'est afin que j'apprenne à vous servir avec plus d'exactitude et de ferveur.

On Perd Jésus par châtiment et en punition du péché

N'oubliez pas que la soustraction de Jésus qui échappe à son père et à sa mère n'est pas une punition, mais une épreuve, et que l'affliction que l'un et l'autre ressentirent, et que Marie exprima d'une manière si vive à l'Enfant divin lui-même, quand elle l'eut retrouvé, s'explique naturellement et par la grandeur de la perte, et par la disposition où sont les Saints de se reprocher et de s'imputer même les torts dont ils sont innocents ; mais en même temps comprenez bien que la perte de Jésus est trop souvent un effet et un châtiment du péché; c'est lui-même qui nous l'apprend par ces redoutables paroles : Je ni en vais, et vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché; vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pourrez venir où je suis. Cette menace, qu'il avait faite au peuple au milieu duquel il avait daigné naître, il l'a exécutée d'une manière terrible: il était au milieu d'eux, et ils ne le connaissaient pas; il leur révélait ses mystères, et ils ne l'entendaient pas; il opérait sur eux des prodiges que nul autre avant lui n'avait opérés, et ils n'ouvraient pas les yeux. Repoussé et comme contraint par leur malice et leur perversité à s'éloigner d'eux, il se retirait à l'écart, dans le désert, sur la montagne et sur les rivages, et après sa résurrection il ne se montra pas une seule fois à leurs regards. Quel effroyable châtiment, ô mon âme! quel épouvantable ana thème! perdre Jésus, l'unique ami, le vrai consolateur, son rédempteur, son sauveur, son père! perdre Jésus, c'est-à-dire perdre la voie, la vérité et la vie! Comment ne pas s'égarer, ne pas tomber à chaque pas, ne pas aboutir aux abîmes et à la mort? O mon âme! voilà donc le triste et malheureux effet du péché: perdre la crainte de Dieu, les lumières de la foi, la paix de la conscience, les consolations et la douceur de l'espérance chrétienne! perdre Jésus, ne plus l'aimer, ne plus l'invoquer, n'oser plus contempler sa croix, finir peut-être par ne plus croire en lui, par le persécuter dans son cœur et dans les autres! perdre Jésus, être livré à tous les supplices de l'incrédulité, aux remords, aux vaines terreurs, à la honteuse servitude des passions et des vices! mon Sauveur! le souvenir de mes péchés me glace d'épouvante. Dites à mon âme: Je suis ton salut je ne t'abandonnerai pas, je ne te délaisserai pas.

Vertu à obtenir: La vigilance chrétienne.

Résolutions et aspirations

Adorez souvent, pendant la journée, le saint Enfant Jésus échappant à sa sainte Mère et à Saint Joseph pour exercer leur foi, leur humilité, leur amour, et pour offrir à nos méditations des leçons dignes de sa sagesse et de sa miséricorde infinies. Compatissez à l'affliction de la plus tendre des mères et du fidèle gardien de l'Enfant Dieu; promettez-vous de veiller attentivement à la garde de votre cœur, pour que la grâce ne s'en échappe pas, pour que l'esprit impur ne réussisse jamais à rentrer dans celte maison qu'il ose encore peut-être appeler la sienne. O Sauveur! si je vous mets en fuite, si j'avais le malheur de vous perdre, où me réfugier? quel ami pourrait me tenir lieu de mon Jésus? Otez-moi, si vous le voulez, les biens, la santé, toute consolation et même la vie, mais demeurez en moi et ne retirez pas de moi votre Esprit saint.

Prière

Divin Sauveur, qui pour des fins toujours dignes de votre infinie sagesse, tantôt communiquez aux âmes les lumières de votre grâce et le feu de votre charité, et tantôt les laissez à leurs ténèbres et à leur faiblesse, j'adore humblement toutes les dispositions de votre Providence sur moi; je m'y soumets pleinement et de toute la force de ma volonté. Si vous voulez que je sois dans la paix et les consolations, soyez béni; si vous voulez que je sois dans l'obscurité et les alarmes, soyez encore béni ; j'accepte de votre main le calice qu'il vous plaira de m'envoyer. Seulement donnez-moi la force nécessaire pour triompher de mes répugnances, pour le recevoir comme vous l'avez vous-même reçu et pour le boire jusqu'à la lie, s'il le faut,pour votre amour, mais que jamais je n'aie le malheur de vous éloigner de moi par le péché. Plutôt mourir, ô mon Sauveur ! que d'en être séparé dans le temps ou dans l'éternité!

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15 janvier 2011

Béatification de Jean Paul II

15 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-troisième jour

Jésus suit ses parents à Jérusalem

 

« Lorsqu'il fut âgé de douze ans, ils y allèrent, selon la coutume qui s'observait à cette fête ». (Luc 3) Jésus-Christ, en venant au monde, sans se mettre en peine de naître dans une maison opulente, ni de se choisir des parents illustres par leurs richesses ou par leur savoir, se contente de leur piété pour nous apprendre, non à nous réjouir de l'éclat de notre famille, ni non plus à nous attrister de son obscurité, mais à nous féliciter d'y avoir trouvé l'édification et les bons exemples, d'y avoir été formé par de saintes habitudes à servir Dieu et à vivre dans sa crainte. Joseph et Marie, selon le précepte de la loi, ne manquaient pas tous les ans d'aller célébrer la Pâque dans le temple de Jérusalem; ils y menaient leur cher Fils. Efforcez-vous aujourd'hui de pénétrer les dispositions adorables dans lesquelles il y vient, et qui doivent être le modèle des vôtres, quand vous venez dans l'église. Il y vient 1° pour obéir à la loi, 2° pour édifier le prochain, 3° pour s'offrir à son Père.

 

Pour obéir à la Loi

 

Elle prescrivait à tous les enfants d'Israël de se rendre tous les ans à Jérusalem afin d'y célébrer la Pâque. Jésus se laissa mener comme un enfant ordinaire, peut être même instruire par ses parents des motifs de cette observance et du mystère de cette fête. Ce n'était pas sans doute la première fois qu'on l'y conduisait; mais c'était l'époque à laquelle il devait se manifester, entrer dans sa carrière évangélique, et, comme il le dira lui-même, s'employer à ce qui regarde le service de son Père. Il a passé dans le plus profond silence tout le temps de son enfance; mais au terme de ce premier âge, quand il a atteint sa douzième année, il se révèle. Il est divinement impatient de s'employer à ce service de son Père, de le faire connaître aux hommes, et de répandre dans leurs cœurs son saint amour. Toutefois il ne précipite rien, pour ne point paraître vouloir forcer la nature, mais plutôt en suivre le cours et le progrès; il attend qu'il ait atteint cet âge de douze ans, où l'on commence à être capable de raisonnements et de réflexions plus solides, consacrant sa démarche par la triple obéissance qu'il y rend à son Père céleste, à la loi et à ses parents. Quelle admirable perfection dans toute votre conduite, ô mon Sauveur! mais surtout quelle entière, quelle ponctuelle obéissance! Vous n'êtes pas moins admirable quand vous captivez votre science et votre zèle que quand vous les manifestez. Vous montrez que vous agisse en toutes choses avec nombre, poids et mesure. Hélas! ô mon âme! est-ce avec cette ponctualité que tu obéis aux divins commandements? est-ce une pieuse coutume, est-ce une véritable obéissance à la loi qui te conduit dans le saint temple, ou une misérable routine? En t'y rendant, t'occupes-tu de ce qui regarde le service de ton Père, la gloire de ton Dieu, le salut éternel? est-ce dans la compagnie de Marie et de Joseph, de ton Ange gardien, des Saints tes protecteurs, que lu marches? est-ce l'Esprit de Jésus-Christ qui t'amène à la maison de prière, près de l'autel du sacrifice. O divin Enfant! que la comparaison de mes démarches avec les vôtres est propre à m'humilier et à me faire trembler! que j'ai sujet de craindre même pour ce que j'appelle mes bonnes œuvres! que dirai-je donc, ou plutôt que direz-vous, quel terrible jugement porterez-vous des inutilités et des désordres de ma vie?

 

Pour édifier

 

La première pensée de l'Enfant Jésus dans toutes ses démarches était la gloire de son Père, la seconde le salut des hommes. Il vient donc au temple pour y adorer Dieu, comme le prescrit la loi, mais aussi pour y sanctifier par ses vœux et ses hommages les prières, les oblations et les sacrifices du peuple. Mais quelle ardeur! quelle sublimité d'oraison ! quelle intime effusion de cœur entre Jésus Enfant et son Père céleste! Entrez en esprit dans ce temple de Jérusalem, qui renferme le temple vivant où le vrai Dieu réside; formez-vous l'idée de ce divin Enfant en posture de suppliant et d'adorateur. Quelle humilité, quelle modestie! quel respect! quel recueillement! Faites y attention, gravez-en le portrait dans votre cœur; et si vous priez par Jésus-Christ parce qu'il est votre médiateur,priez comme lui parce qu'il est votre modèle. L'est-il véritablement, ô mon âme! Songes-tu sérieusement à l'imiter, lorsque les solennités t'appellent dans le temple saint qu'il daigne habiter? t'appliques-tu à retracer son humilité, son recueillement,sa ferveur? Que d'évagations! quels airs mondains, vaniteux, superbes aux pieds mêmes du Dieu si profondément anéanti dans le mystère de son amour! Est-ce bien lui qui occupe tes pensées? sont-ce ses grandeurs, ses bienfaits son immense miséricorde que tu médites? ou plutôt ne laisses-tu pas errer tes souvenirs sur mille vains objets indignes de son adorable présence? Ah! Seigneur! j'ai mérité mille fois ce reproche du prophète: Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est éloigné de moi, et au lieu d'inspirer par la vivacité de ma foi et par la profondeur de mes adorations l'amour et la crainte de votre suprême majesté, que j'ai sujet de redouter d'en avoir affaibli le sentiment par ma froideur et ma dissipation! Je sais cependant que vous êtes présent dans nos divins tabernacles, ô Dieu des vertus! je le crois même fermement; mais la légèreté m'entraîne et en présence de vos autels mon extérieur dément ma foi. Pardonnez à ma misère; convertissez-moi, ô Jésus! mon modèle, et donnez-moi cette religieuse frayeur que vous m'ordonnez de porter aux pieds de votre sanctuaire.

 

Pour s'immoler

 

Marie et Joseph ne manquaient pas tons les ans d'aller célébrer la Pâque dans le temple de Jérusalem. Ils y menaient leur cher Fils; il y était avant que d'y être, il en faisait le fond, puisqu'il était le vrai Agneau qui devait être immolé et mangé en mémoire de notre passage à la vie future. » Il veut d'avance s'offrir à son Père, s'immoler spirituellement dans le temple et préluder à l'immolation sanglante du Calvaire. Pensez dans quel esprit de sacrifice il s'appliquait toutes les cérémonies figuratives de l'ancienne loi, avec quelle générosité il s'étendait sur l'autel de la croix, embrassait par anticipation toutes les ignominies et toutes les douleurs de cette vraie Pâque dans laquelle il devait passer du monde à son Père. Mais pourriez-vous oublier le sacrifice non sanglant et perpétuel que préparait sa charité, son immolation mystique dans son Église et la manducation de sa chair sacrée par les fidèles? Ah! tous ces prodiges de sa sagesse, toutes ces admirables inventions de son amour sont présents à sa pensée, remplissent tout son cœur. En es-tu occupée, pénétrée, transportée de reconnaissance, ô mon âme! C'est cependant pour toi que Jésus a fait cet abrégé de ses merveilles; c'est toi qui recueilles le fruit de tous ces mystères qu'il a accomplis pendant tout le cours de sa vie mortelle. Ah! si ce précieux souvenir t'accompagnait du moins pendant le redoutable sacrifice! si ta foi, à travers ces voiles obscurs dont il se couvre par miséricorde, reconnaissait l'Agneau immolé depuis le commencement du monde, et qui tous les jours veut renaître entre les mains du prêtre et mourir dans le cœur de ses fidèles, avec quelle piété, quel attendrissement, quelles larmes ne t'approcherais-tu pas du sanctuaire où s'opèrent sans interruption tant de prodiges, et avec quelle avidité ne courrais-tu pas à la table eucharistique pour manger la victime du passage du Seigneur, te couvrir de son sang et échapper aux coups de la divine colère! O mon Dieu! donnez-moi donc ce regard éclairé du cœur sans lequel avant des yeux on ne voit pas, et ayant un cœur on ne sent rien. Apprenez-moi tout ce que vous avez fait, tout ce que vous êtes, tout ce que vous voulez être pour moi : que je vous connaisse pour vous aimer, et que je me connaisse pour me haïr évangéliquement et me mépriser pardessus tout.

 

Vertu à obtenir: Le respect de la maison de Dieu.

 

Résolutions et aspirations

 

Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus se rendant au temple de Jérusalem; admirez la modestie, l'humilité de sa démarche, le profond recueillement de son esprit, l'occupation divine de son cœur. Bénissez-le de la charité incomparable qui l'a porté à vous donner des leçons et à vous offrir un parfait modèle pour toute la conduite et toutes les circonstances de votre vie. Comprenez que les motifs surnaturels qui animent l'Enfant-Dieu et les fins sublimes qu'il se propose en venant dans le saint temple doivent par proportion être les vôtres. Dites-vous donc souvent avec le patriarche Jacob: Que ce lieu est donc terrible! c'est vraiment ici la maison de Dieu et la porte du ciel. Le Seigneur est vraiment dans ce lieu, et je ne le savais pas. C'est l'ignorer en effet que de l'oublier.

 

Prière

 

Que vos tabernacles me sont chers, ô Dieu, des vertus! Mon âme est consumée du désir ardent de voir les parvis du Seigneur, mon coeur et ma chair ont tressailli de joie en pensant au Dieu vivant. Le passereau trouve sa demeure, et la tourterelle se fait un nid pour y déposer ses petits. Vos autels, Dieu des vertus! vos autels, ô mon Roi et mon Dieu! c'est l'asile que je vous demande. Heureux ceux qui habitent dans votre maison, ils vous loueront dans tous les siècles.

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14 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-deuxième jour

L'Enfant Jésus croît et se fortifie


« L'enfant croissait et se fortifiait rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était en lui ». (Luc 2, 40) Il y en a qui voudraient que tout se fît en Jésus-Christ par des coups extraordinaires et miraculeux. Mais par là Dieu aurait détruit son propre ouvrage; et, comme dit Saint Augustin, s'il faisait tout par miracle, il effacerait ce qu'il a fait par miséricorde. Ainsi il fallait que, comme les autres enfants, Jésus sentît les progrès de l'âge, et que la sagesse dont il était plein se déclarât par degrés. Tous les trésors de science et de sagesse étaient en lui, mais cachés pour se déclarer en leur temps. Et la grâce de Dieu était en lui. Qui en doute puisqu'il était si étroitement uni à la source de sainteté et de la grâce? Mais le saint Evangéliste veut dire qu'à mesure que l'Enfant croissait et commençait à agir par lui-même cette grâce et cette sainteté se manifestaient d'une manière plus sensible. Commence-t-il du moins à croître et à se fortifier en vous cet Enfant divin? et pour cela commencez-vous à croître et à vous fortifier, 1° dans la connaissance, 2° dans l'amour, 3° dans l'imitation de Jésus Christ?


Dans la connaissance de Jésus-Christ


Il croissait et se fortifiait ce Sauveur du monde, c'est-à-dire qu'il déployait successivement aux yeux des hommes tout ce qu'une enfance si accomplie devait présenter de charmes, et qu'il laissait éclater par degrés, suivant la mesure de son âge, quelques traits de cette sagesse éternelle à laquelle sa sainte âme avait été unie dès sa conception en unité de personne. Dans les enfants ordinaires, c'est par les soins et la culture, par les leçons des parents et des maîtres que le corps et l'esprit se développent et se fortifient; dans l'Enfant Jésus le don de sagesse éminent au-dessus de tout, qui lui avait été fait dès le sein de sa Mère, se manifestait par degrés, et le corps, chef-d'œuvre de l'Esprit saint, atteignait graduellement toute sa perfection. Voilà l'accroissement de l'Enfant Jésus, ô mon âme! et le tien consiste, selon le conseil de saint Pierre, à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Commence-t-il à se faire en toi ce salutaire accroissement? Depuis que tu t'appliques à la contemplation des mystères de son Enfance, en as-tu ressenti la grâce? s'est-elle fortifiée en toi? comprends-tu du moins que la vie éternelle est de le connaître, lui qui est le seul vrai Dieu; que nous ne pouvons approcher de son Père que par lui, parce qu'il est la voie, la vérité et la vie; que ce n'est que par sa doctrine, par ses exemples et par sa grâce que nous pouvons arriver au salut, puisque lui seul a les paroles de la vie éternelle, et que c'est lui seul qui par un effet de sa bonne volonté produit en nous le vouloir et l'action? Non, mon Sauveur, non, je le confesse, je ne vous connais pas, parce que je ne suis pas encore entré par l'affection et par la pratique dans l'esprit de vos mystères; parce que cette science divine est un don de votre miséricorde, et que je l'ai plutôt éloignée par mes infidélités qu'attirée par mes humbles gémissements. Cependant je désire ardemment de vous connaître, ô lumière! ô sagesse! ô beauté! ô bonté infinie! et je ne le puis sans votre grâce : ne me la refusez pas; je ne désire de vous connaître que pour vous aimer.


Dans l'amour de Jésus-Christ


L'entant Jésus était inséparablement uni à son Père, et rien n'était capable de le distraire de la pensée et du sentiment de son amour. C'était pour son amour qu'il embrassait toutes les humiliations, toutes les fatigues et toutes les souffrances, qu'il accomplissait péniblement l'engagement qu'il avait pris de réparer et d'expier nos crimes; c'était aussi pour manifester aux hommes tout l'amour dont il était animé pour ce Père céleste qu'il était si fidèle observateur des commandements qu'il en avait reçus, et qu'au moment de se remettre entre les mains de ceux qui allaient le livrer à la mort, il disait à ses disciples: Afin que le monde sache que j'aime mon Père et que je fais ce que mon Père m'a ordonné, levez-vous, sortons d'ici.  Hélas, ô mon âme! ce n'est pas une preuve aussi terrible que Jésus te demande ; il n'exige pas que le témoignage d'un amour auquel il a tant de droits te coûte si cher. Ce qu'il réclame de ta reconnaissance et de ta fidélité c'est que le feu de la sainte charité ne s'affaiblisse pas, ne languisse pas en toi, mais que sans cesse il se renouvelle et se ranime, c'est que ton amour pour lui soit plus ardent et plus généreux aujourd'hui qu'il n'était hier,parce que ce jour qui te luit est un nouveau bienfait; et que demain il le soit plus qu'aujourd'hui, parcs que chaque grâce reçue impose une nouvelle obligation, parce que le propre de l'amour véritable est de croître sans cesse, et que sa mesure est de n'en point avoir; mais surtout il ne veut plus trouver en toi un amour qui se démente à la plus légère épreuve, toujours prêt à changer d'objet et à le partager. Comme il donne tout, il demande tout et ne souffre ni réserve ni partage, et comme il répand ses dons avec une générosité immense il impose aux êtres si impuissants à les reconnaître l'obligation de croître toujours en amour, et de compenser, du moins en quelque sorte, leur impuissance par la constance et l'étendue de leur charité.


Dans l'imitation de Jésus


L'amour véritable tend sans cesse à se rapprocher par l'imitation de l'objet aimé; et parce qu'il n'y en eut jamais et qu'il n'en peut même exister de plus sincère et de plus ardent que celui de Jésus pour son Père, le désir, le besoin de conformer non seulement sa volonté, mais même son action et ses opérations à celles de ce divin Père et d'offrir dans toutes ses œuvres une fidèle imitation et comme une copie des œuvres et des opérations paternelles était tout le soin et toute l'occupation de son cœur. En vérité, en vérité je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, et il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; car tout ce que fait le Père, le Fils le fait aussi comme lui, parce que le Père aime le Fils et qu'il lui montre tout ce qu'il fait lui-même. Ainsi, une des marques de l'amour du Père éternel pour son Fils c'est de lui montrer ses opérations et le témoignage de l'amour de ce Fils unique pour son Père c'est d'imiter en tout point ce qu'il lui voit faire. Ah, mon âme! quel sujet de reconnaissance! quel nouveau, quel puissant motif d'aimer Jésus-Christ! Il en use à notre égard comme en a usé envers lui son divin Père, avec cette différence toutefois que ce Fils unique étant dans le sein du Père, et en tout égal au Père, le Père sans nul abaissement, sans aucun sacrifice de sa grandeur lui montre tout ce qu'il fait, tandis que l'homme ne pouvant s'élever jusqu'à Dieu, il a fallu que, par un incompréhensible excès de charité, le Verbe s'abaissât jusqu'à l'homme pour lui montrer dans sa personne adorable le modèle de toute perfection. Voilà l'objet de ton imitation, ô mon âme! c'est à le copier fidèlement que doivent tendre tous tes efforts; c'est à reproduire, à exprimer ses pensées, ses affections et ses œuvres que doivent s'exercer toutes tes puissances, aimant ce qu'il a aimé, la pauvreté, l'obscurité, les souffrances; fuyant ce qu'il a rejeté, méprisé, condamné, les plaisirs, les grandeurs, les richesses. O mon Sauveur! c'est bien à moi plus qu'à Saint Jean-Baptiste qu'il convient de dire: Il faut que Jésus croisse, et moi que je diminue; qu'il croisse en moi, que son esprit s'y établisse, que son amour s'y fortifie, et que ce misérable amour de moi-même s'y affaiblisse, s'y éteigne s'il se peut, et qu'il y meure.


Vertu à obtenir: Le désir de la perfection.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus croissant et se fortifiant, réjouissant les yeux de Marie et Joseph par le spectacle ravissant de ses divins attraits, et leur communiquant les dons de la grâce qui était en lui. Félicitez-les de leur bonheur, et priez-les de vous obtenir la connaissance pratique de Jésus-Christ. O mon Sauveur! le monde ne vous connaît pas; et voilà pourquoi vous êtes si peu aimé. Vous ne vous êtes fait homme que pour les gagner, les attirer à cet amour divin qui seul peut les rendre heureux; et ils ne se mettent point en peine de vous connaître, et ils sont insensibles aux témoignages de votre charité immense. Préservez-moi de cet aveuglement, de cette folie, de cette notre ingratitude.


Prière


Je veux suivre, ô Jésus! le chemin que vous avez pris; je veux vous imiter; je ne le puis que par votre grâce, ô Sauveur abject et humilié! Donnez-moi la science des véritables chrétiens, la connaissance qui surpasse toute connaissance, la connaissance de votre amour. C'est uniquement pour vous aimer que je veux vous connaître; et c'est pour m'attacher à faire votre volonté que je veux vous connaître et vous aimer. C'est pour arriver à cette bienheureuse fin, ô mon cher Sauveur! que je vous contemple dans tous les mystères de votre adorable enfance. Il me semble qu'en certains moments j'en suis touché et attendri. Soyez-en béni, ô Enfant divin! car je me reconnais indigne de vos moindres faveurs! Mais achevez votre ouvrage, et donnez-moi de les méditer, d'y conformer tout mon être, de devenir pour vous, s'il est possible, ce que vous êtes devenu pour moi, afin de vous être inséparablement uni dans cette vie et dans l'autre. Ainsi soit-il.

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13 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-et-unième jour

Retour de l'Enfant Jésus en Judée


« Joseph s'étant levé prit l'enfant et sa mère, et retourna dans le pays d'Israël ». (Matthieu 2) Jésus sort de l'Egypte par l'ordre de son Père et dans le même esprit qui l'y avait conduit: Demeurez-y jusqu'à ce que je vous dise d'en partir. Avec quelle ponctuelle exactitude ce commandement du messager céleste a été exécuté! La sainte famille n'a pas devancé même par un désir le terme de son exil ; toutes les privations, les fatigues,les souffrances attachées à ce pénible état, elle les a endurées avec résignation et avec amour, et pendant cette suite d'années dont nous ne saurions exactement déterminer le nombre, l'enfant Jésus commençait à offrir au ciel et à la terre le prodigieux spectacle de cette soumission et de cet anéantissement auxquels il s'est condamné pendant trente ans. C'est une terre d'exil qui en est le premier théâtre, mais c'est à Nazareth que se continuera cette vie cachée, le plus impénétrable peut-être de ses mystères. Revenez donc dans le pays d'Israël, ô Enfant divin! et puisque toutes vos démarches renferment des instructions si salutaires pour nous, accordez-nous de bien entendre celles que nous offrent 1° votre sortie de la terre d'Egypte, 2° la mort d'Hérode votre persécuteur, 3° votre retraite à Nazareth.


La sortie de la terre d'Egypte


Israël et toute sa famille était la figure du Fils de Dieu. L'Egypte, durant la famine, devait lui servir de refuge; après, elle en devait être la persécutrice, et Dieu la devait retirer de ce lieu de captivité pour la transporter dans la terre promise à ses pères en laquelle seule elle devait trouver du repos. Tout cela leur arrivait en figure. La terre d'Egypte qui devait être durant ce temps le refuge du peuple d'Israel devait aussi servir de refuge à Jésus-Christ, et Dieu l'en devait tirer en son temps, ce que le prophète avait annoncé par ces paroles: J'ai appelé mon Fils de l'Egypte. Ainsi les diverses circonstances de la vie et des épreuves du Sauveur ont été annoncées par les prophéties et les figures, son départ pour l'Egypte aussi bien que son retour dans sa patrie. Quand bien même rien n'aurait été prédit à son sujet nous n'aurions aucune raison de nous scandaliser de ses humiliations. Mais lorsque tant d'années auparavant, Dieu les a annoncées en tant de manières, comment n'affermiraient-elles pas notre foi et notre espérance? Comprends-le donc bien, ô mon âme! non seulement pour ne pas te scandaliser des souffrances et des humiliations du Sauveur qui ont été prédites, mais aussi pour ne point te laisser abattre par les épreuves qui te sont envoyées par la Sagesse suprême. Si elles n'ont pas été prophétisées elles ont été prévues par elle; de toute éternité le Père céleste a préparé les grâces dont tu as besoin pour les supporter. Aie donc patience jusqu'à la fin. Et pourquoi donc, mon Dieu, voudrais-je me soulever contre l'ordre de votre aimable Providence? Quand même je ne serais pas coupable de tant d'offenses et par conséquent digne de toute la rigueur de vos châtiments, ne suis-je pas votre créature? ne suis-je pas l'ouvrage de vos mains ? Un vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'avez-vous fait ainsi?  Suis-je vraiment à vous si je ne me dépouille de ma propre volonté? Dans cette maladie, dans ce revers de fortune, dans cette affliction si sensible vous médisiez, ô souverain Maître! Reste là jusqu'à ce que je t'ordonne. Qu'ai-je gagné à me livrer à l'impatience, à la plainte et aux murmures. J'ai enfoncé plus avant dans mon cœur l'épine qui le déchirait, et j'ai fait d'une matière de mérites un instrument de péché et un sujet de condamnation. O Dieu! ayez pitié de ma misère! Pardonnez  miséricordieusement à mon injustice et à ma folie. Je veux désormais vous bénir en tout temps; vos louanges seront toujours dans ma bouche.


La mort d'Hérode


Retournez dans la terre d'Israël, dit l'ange à Joseph, car ceux qui voulaient faire périr l'enfant sont morts. Jésus annonçait dans sa personne tout ce qui devait un jour arriver dans son Eglise, les persécutions, les exils, la protection divine qui lui serait accordée, sa délivrance enfin. Il montrait d'avance à ses disciples que la Providence ne cesserait pas de veiller sur eux; que lors même que la fureur de ses ennemis se déchaînerait contre l'Eglise avec plus de violence, elle s'arrêterait au point marqué par la sagesse éternelle, et que ces rois de la terre et ces princes qui se ligueraient contre le Seigneur et contre son Christ passeraient; que leurs successeurs et leurs descendants pourraient hériter de leur haine et de leur puissance, mais que la main qui avait déjoué les barbares desseins des pères saurait bien rompre les trames ourdies par leurs descendants. Que crains-tu donc, ô mon âme, pourquoi te laisser aller au trouble? Parce que les nations ont frémi de courroux, parce que les peuples ont formé de vains complots. Brisons, ont-ils dit, le joug du Seigneur et de son Christ; rejetons ce joug loin de nous. Mais celui qui habite dans les deux se rira (Feux, et le Seigneur se moquera de leurs pensées. Un jour il leur parlera dans sa colère, et il les détruira dans sa fureur. Tremble, ô mon âme! non pour cette église immortelle contre laquelle les portes de l'Enfer ne prévaudront point, mais pour toi que menacent d'un continuel danger tes infidélités encore plus que ta faiblesse. Crains que Jésus ne veuille pas établir en toi sa demeure, parce ce que tu ne veux pas détruire ces passions secrètes ennemies de son Evangile et contraires à son esprit. O Entant divin! je ne le sens que trop, lorsque je veux agir pour vous, sortir avec vous de la terre d'Egypte et entreprendre la réforme de mon cœur, quoique votre grâce ait opéré en moi un commencement de conversion, le funestes rejetons du péché, la paresse, la sensualité, l'attachement aux créatures et à moi-même renaissent de toutes parts. Ne vous éloignez pas de moi, ô adorable Sauveur! ne me retirez pas votre secours. O Marie! ô Joseph! donnez moi Jésus; obtenez de sa miséricorde qu'il daigne habiter dans mon cœur et y fixer son séjour.


La retraite de Jésus à Nazareth


Comme il pensait à s'établir dans la Judée il apprit qu' Archèlaüs, fils d'Hérode, y régnait à la place de son père; il fut averti en songe de s'établir à Nazareth pour accomplir ce qui avait été dit de lui par les prophètes: Il sera appelé Nazaréen, c'est à dire Saint. Le mot de Nazaréen contenait un grand mystère, puisqu'il exprimait la sainteté du Sauveur. On l'appelait ordinairement Jésus Nazaréen, comme il paraît par le titre de sa croix. Saint Pierre l'appelle encore dans sa prédication à  Corneille, Jésus de Nazareth, pour nous montrer qu'il allait du dessein de Dieu que le nom de Nazaréen, qui avait été donné à plusieurs en figure de Jésus-Christ, lui fût appliqué en témoignage de sa sainteté. Et c'est une de ces prophéties que Dieu fait connaître par son Saint-Esprit aux évangélistes pour marquer en Jésus-Christ le Saint des Saints. C'était en effet dans cette obscure retraite de Nazareth qu'inconnu aux hommes, mais continuel objet de l'admiration des anges, il allait ouvrir cette carrière de vertus dans laquelle ses plus chers disciples s'efforceront de le suivre, mener cette vie d'humilité, de pauvreté, de travail dans laquelle il anéantit pendant trente années sa majesté, sa sagesse et sa puissance. Vous m'appelez, ô sainte maison de Nazareth! je le sens, votre paix, votre douce obscurité attirent mon cœur. Mais, hélas! la vanité, l'indolence, l'amour de mes aises combattent en moi ce bienheureux attrait. Cependant, ô mon âme! qu'il fait bon de demeurer avec Jésus! quelle sublime instruction dans le silence de ce Verbe fait chair! quelle gloire dans ces ténèbres dont il se couvre! Quelle inexprimable douceur au milieu de toutes les privations auxquelles il se condamne! Ah! cette vie tout intérieure, toute spirituelle est l'apprentissage et comme un essai de la félicité qui m'attend, lorsque délivré des nécessités du corps et des misères du temps, converser avec Jésus, le contempler, le posséder, me perdre en lui sera mon partage. Qui m'empêche donc de la mener dès aujourd'hui cette vie cachée en Dieu avec Jésus-Christ? Ah! ce n'est pas mon état, ce ne sont point mes devoirs, mais mes passions, mais ma lâcheté. O mon Sauveur! donnez-moi d'en triompher. Allons donc à Nazareth, ô mon âme! accoutume-toi à vivre habituellement avec la sainte famille, et la terre redeviendra pour toi un paradis.


Vertu à obtenir: L'amour de la solitude et du silence.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée Jésus de Nazareth. Rappelez-vous que ce titre vous représentant sa sainteté incomparable vous oblige à vivre saintement. Cherchez dans votre cœur ce qui pourrait empêcher sa grâce d'y habiter, d'y régner, de s'en rendre maîtresse; songez que l'enfant Jésus quittant l'Egypte pour retourner dans le pays d'Israël est l'image de l'âme chrétienne s'éloignant de la vie des sens et de l'esprit du siècle pour vivre de l'esprit de Dieu et pour pratiquer l'Evangile. Demandez que cette figure se réalise en vous; soupirez plus ardemment après le terme de votre exil, et concevez de plus vifs désirs du ciel pour lequel vous avez été créé.


Prière


Quand viendra, ô mon Sauveur! la fin de mes misères? quand serai-je enfin délivré de la malheureuse servitude des vices? quand ne me souviendrai-je plus, ô mon Dieu! que de vous seul? quand apparaîtrai-je devant vous pour vous voir? quand serai je dans ce royaume que vous avez préparé de toute éternité à ceux qui vous aiment? Hélas! je suis abandonné ici-bas comme un pauvre et un banni. Consolez mon exil, adoucissez ma douleur puisque tous mes désirs tendent vers vous. C'est mille fois, c'est à tout moment que je soupire après vous, ô mon Dieu! Quand viendrez-vous, Seigneur, pour me tirer de ma prison , pour me mettre en liberté? Venez, Seigneur Jésus, venez et ne tardez pas.

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12 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingtième jour

Demeure de l'Enfant Jésus en Egypte


« Il se retira en Egypte, où il demeura jusqu'à la mort d'Hérode ». (Matthieu 2) L'ange avait dit à Joseph: Fuyez en Egypte, et demeurez-y jusqu'à ce que je vous dise ce que vous avez à faire. Cet avertissement fournissait matière à bien des questions. Comment, pouvait répondre le chef de !a sainte famille justement ému d'un ordre si soudain, et dont l'exécution présentait tant de périls , par quels chemins dois-je m'avancer? quelles ressources trouverai-je dans les pays qu'il me faudra traverser, et ensuite au terme du voyage quelle assistance puis-je attendre d'un peuple infidèle? quelle couleur donner à mon séjour? combien de temps doit-il se prolonger? Vous l'avez reconnu déjà: Saint Joseph ne songe pas même à une seule de ces questions qui vous eussent semblé si importantes. Il ne s'informe point; il ne demande nul éclaircissement, nulle explication ; il lui a été dit: Levez-vous, et il se lève; fuyez en Egypte, et il se met en marche pour l'Egypte; demeurez-y jusqu'à ce que je vous dise ce que vous devez faire, et il y reste jusqu'à ce que l'ange revienne l'avertir. O Jésus! c'est vous qui lui inspiriez cette docilité si ponctuelle, si aveugle, et toutefois si sage et si sûre pour la conduite. C'est votre propre obéissance qui éclate en cette circonstance, et voilà pourquoi elle est si parfaite. Permettez-moi de vous contempler dans cette terre étrangère où elle vous conduit, et d'étudier les importantes leçons que me donnent 1° votre obscurité, 2° votre patience, 3° votre inaction.


L'obscurité de l'Enfant Jésus en Egypte


Si lorsqu'il est venu chez lui les siens ne l'ont pas reçu; si leur dureté l'a réduit à naître dans une masure abandonnée, que peut-il attendre dans une terre d'exil et au milieu d'un peuple barbare? Ah! il y trouve ce qu'il vient y chercher, l'obscurité, le mépris, l'oubli des hommes. Ce n'est plus seulement le fils du charpentier, qui du moins au milieu de sa tribu peut se réclamer de ses proches, c'est l'enfant d'un pauvre étranger qui à force de travail pourvoit bien péniblement à la subsistance de sa pauvre famille. A la pitié qu'elle inspire se mêle parfois un sentiment de défiance. Elle a quitté la Judée, et pourquoi? Si on savait qu'elle la fuit! Oh! qu'elle s'accomplit rigoureusement cette parole prophétique de Jérémie! que son étonnement était raisonnable lorsque voyant les courses fugitives du Messie il s'écriait: O unique attente d'Israël et son Sauveur au temps de la tribulation! comment êtes-vous dans votre terre comme un étranger, comme un homme errant et vagabondant qui n'a pas de demeure fixe, ou comme un homme fort qui ne peut sauver ceux qu'il veut? Ajoute avec le prophète, ô mon âme! O Seigneur, vous êtes dans nous comme dans votre héritage; nous portons votre nom comme vous appartenant; ne nous abandonnez pas; vous êtes tout puissant pour nous sauver. Parce que souvent ses disciples seront obligés pour la cause de la foi de fuir, de se cacher, manquant de tout, exposés à tous les dangers, il veut dès les premiers jours de sa vie être obscur, banni, fugitif. Cette fuite charitable, cette miséricordieuse obscurité, sanctifiaient d'avance leurs épreuves, leur méritaient les grâces nécessaires pour en profiter, en même temps qu'elles en devaient être l'adoucissement et la consolation. O mon Sauveur! c'est sous toutes les formes que vous me montrez l'humilité, que vous m'enseignez l'amour des abaissements, l'éloignement. de ce qui brille, éblouit, attire les regards! Oh! que j'ai de peine à vous entendre, à embrasser la petitesse, à aimer à être ignoré, à n'être compté pour rien! oh! que l'amour-propre est vivant en moi! quelles profondes racines il a jetées dans mon cœur! ô vanité! ô fatale estime de moi-même! ô orgueil de la vie! ne me séduisez donc plus. Ou plutôt, ô mon Jésus! guérissez cette plaie humiliante de mon cœur, en me cachant dans le secret de votre face, et en me donnant de mourir une bonne fois à moi-même pour ne plus vivre que pour vous.


La patience de l'Enfant Jésus


Vous ne sauriez trop souvent rappeler à votre esprit deux vérités importantes et bien propres à vous pénétrer de reconnaissance pour le Sauveur; la première, c'est que sa passion n'a pas commencé seulement au jour où les Juifs ont porté sur lui leurs mains sacrilèges, mais au premier instant de son incarnation, puisque dès lors il a embrassé par une claire vue et avec la plus entière soumission toutes les souffrances de sa vie mortelle; la seconde c'est que son état d'enfance en l'exposant aux impressions de la douleur, ne lui en dérobait pas le sentiment, mais que par la lumière divine dont était remplie son âme il découvrait et ressentait plus profondément que nous ne pouvons le comprendre les rigueurs et les humiliations par lesquelles il commençait l'œuvre de notre rédemption, et les supplices ignominieux par lesquels il la devait consommer. Ainsi toutes les fatigues de ce long et pénible voyage, il en avait souffert dans son corps; toute la honte de ce bannissement et de cette fuite, il la ressentait très vivement dans son âme; tout ce qu'a d'amer et de déchirant l'éloignement des lieux qui nous ont vus naître, la séparation de nos amis et de nos proches, il l'endurait dans son cœur; toutes les privations auxquelles la gêne, et même l'indigence condamnait la sainte famille lui étaient très sensibles, non seulement pour lui-même, mais pour Marie et Joseph. O mon âme! quelle privation pourrait donc te coûter désormais? quelle épreuve pourrait exciter ton impatience ou tes murmures quand Jésus s'est réduit à de telles extrémités pour t'enseigner le détachement et la résignation? Il veut nous sauver par ses exemples, nous apprendre à souffrir en paix la gêne, la détresse, la perte des biens temporels, et nous convaincre qu'il ne nous enrichira des trésors de la grâce dont il est le maître et le dispensateur qu'à proportion que nous dégagerons notre cœur de toute affection déréglée aux richesses de la terre. Choisis, ô mon âme! il t'est permis de consulter ton intérêt; prends pour toi les biens les plus précieux, les plus solides et les plus durables. Ce sont incontestablement ceux de la grâce, puisqu'ils conduisent à ceux de la gloire.


L'inaction apparente de l'Enfant Jésus


Que fait-il en effet ce Sauveur dans la terre de son exil? A ne juger que par les dehors il ne fait rien pour l'avancement de l'œuvre prodigieuse qu'il est venu entreprendre. Il croît, il se fortifie! mais rien d'extraordinaire n'éclate en sa personne; et si ce Verbe de vie commence à se faire entendre, c'est pour la consolation de Marie et de Joseph; peut-être leur révèle-t-il de sublimes secrets, mais il ne se manifeste point au monde. Il voit ce peuple au milieu duquel il est établi courir aux idoles, leur offrir un coupable encens et des sacrifices abominables, et il se tait. Il pourrait éclairer ses ténèbres, en laissant échapper un rayon de la lumière dont il est la source, et il les laisse dans la nuit! O Jésus! n'êtes-vous pas venu pour sauver les hommes. Le zèle de la gloire de votre céleste père ne brûle-t-il pas dans votre cœur? comment en douter? Mais il attend l'heure marquée dans les décrets éternels, et en l'attendant il compatit à l'aveuglement et à la folie de ces infidèles; il déplore leurs crimes, il s'offre à son père pour les expier; il féconde en l'arrosant de ses larmes cette terre qui produira un jour des fruits si abondants de justice et de sainteté; et pendant son séjour dans l'Egypte comme dans l'inaction de sa crèche, comme lorsqu'il était dans le sein de sa mère, Dieu est en lui se réconciliant le monde. Transporte-toi, ô mon âme! dans cette terre d'Egypte qui a donné asile à Jésus, et que pour récompense de son hospitalité il a changée en un paradis de délices. Rends-lui grâce des bénédictions dont il l'a comblée. O divin Enfant! venez donc habiter dans mon cœur; sanctifiez-le par votre adorable présence, et le rendez fertile en toutes sortes de bonnes pensées, de bons désirs et de bonnes œuvres. Au milieu de l'impuissance et de l'inaction apparentes de votre enfance, vous prépariez la sanctification de l'Egypte. N'userez-vous pas envers moi de la même miséricorde? Il est vrai que c'est ma volonté perverse qui a privé votre bienheureuse présence en moi de ses effets et de ses fruits. Mais je vous en conjure par les larmes, par les brûlants soupirs de votre bannissement, pardonnez-moi, changez-moi; et dans mon cœur aussi, comme dans cette terre bénie par votre bienheureux séjour au milieu d'elle, retentira l'action de grâces et le cantique de la louange.


Vertu à obtenir: Le désir de la communion.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'enfant Jésus résidant au milieu de nous dans nos saints tabernacles. Hélas! n'y est-il pas comme banni et exilé, tant il y est solitaire et abandonné? Prenez la résolution de venir plus fréquemment l'y visiter. Commencez dès aujourd'hui à la mettre en pratique; demandez-lui la grâce de rechercher à son exemple et d'aimer l'obscurité. Vous êtes morts au monde et à la vanité par le baptême, et votre vie a été cachée en Dieu avec Jésus-Christ. Comment pourriez-vous vivre dans le luxe et dans l'abondance, quand Jésus a voulu manquer même du nécessaire? Videz aujourd'hui votre cœur de l'affection aux richesses. Quand Jésus-Christ vous visitera en personne dans l'eucharistie, conjurez-le de vouloir bien faire son œuvre en vous, d'y détruire les derniers vestiges de votre ancienne idolâtrie, l'avarice, la sensualité, les profanes attaches, et à leur place d'y faire naître l'humilité, l'abnégation, la pénitence et la charité.


Prière


Je vous adore, ô Dieu enfant! et je veux partager avec vous la disgrâce de votre exil, puisque c'est pour mon amour que vous l'endurez et pour me procurer un établissement éternel dans le ciel, ma véritable patrie. Je trouverai dans cet heureux bannissement plus de gloire, plus de richesses et plus de charmes que dans le pays même où j'ai reçu le jour, parce que j'y trouverai mon Dieu et mon Sauveur, qui vaut mieux lui seul que tous les amis, que tous les honneurs, que tous les trésors et tous les plaisirs du monde. O mon Jésus! détachez mon cœur de la terre, faites-moi la grâce de la voir telle qu'elle est en effet, comme un véritable exil, afin que je m'attache uniquement à la recherche de cette terre des vivons où je vous verrai, je vous louerai, je vous aimerai, où je vous posséderai sans partage et sans fin. Ainsi soit-il.

A77

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12 janvier 2011

Images Saintes sur Facebook

Chers amis,


fidèles lecteurs et abonnés d'Images Saintes et Spiritualité Chrétienne, j'ai le plaisir de vous annoncer que vous pouvez et que vous pourrez retrouver progressivement certains articles sur le profil rassemblant les deux sites sur Facebook, à l'adresse suivante: http://www.facebook.com/profile.php?id=100002007603991


Soyez assuré de toutes mes plus fraternelles et religieuses pensées.


Franck Monvoisin,

rédacteur des blogs.


François Assise

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11 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Dix-neuvième jour

Voyage de l'Enfant Jésus en Egypte


« Joseph s étant levé prit cette nuit- là même l'enfant et la mère, et se retira en Egypte ». (Matthieu 2) Adam pécheur avait été banni, honteusement chassé du séjour délicieux où il avait reçu avec l'être et la vie la possession de tous les biens. Il lui avait fallu fuir le paradis avec celle qui lui avait été donnée pour aide et pour société, mais qui n'était plus que la complice de sa révolte et la compagne de son infortune. Avec quelle douleur amère ils devaient s'éloigner de ce lieu de félicité que leur miséricordieux Créateur s'était plu à embellir! Ils pouvaient y mener une vie si douce! Le commandement qui leur était fait était si facile à accomplir! Ils pouvaient si aisément rester fidèles! Ils ont tout perdu par leur faute! Ah! le nouvel Adam qui vient la réparer est obligé aussi de fuir sa terre natale. Mais sa fuite volontaire n'est pas un effet de la crainte, dit un père, c'est un mystère. Ce n'est pas un danger pour le Créateur, c'est sa délivrance; ce n'est pas une marque de la faiblesse humaine, mais de la vertu divine; il ne fuit pas pour éviter la mort, mais pour nous donner la vie.  Aussi quelle différence dans cette fuite de la sainte famille et au milieu d'une si rigoureuse épreuve! Considérez donc 1° la paix, 2° la consolation, 3° la puissance de cette fuite.


La paix


Voyez-vous l'enfant Jésus s'éloigner du pays qu'il a daigné choisir pour patrie? Songez que ce n'est pas un voyage ordinaire qu'il entreprend; non, c'est une fuite à laquelle il se condamne, c'est un bannissement, c'est un exil, c'est à dire ce qui après la mort est regardé comme la plus grande peine et la plus douloureuse épreuve. Aussi pour l'ordinaire que de trouble! quels déchirements! que d'angoisses pour ceux qui y sont soumis! Les dispositions du saint enfant Jésus sont bien différentes: heureux de sacrifier son repos et sa volonté à l'obéissance, il sait que sa fuite glorifie son Père, expie le crime des hommes, les ramène à leur Créateur et leur rend, la patrie immortelle qu'ils avaient perdue. Il goûte cette paix profonde qui est le fruit d'une soumission sans réserve et d'une conformité si parfaite à tous les desseins et à toutes les vues de la souveraine sagesse que les plus grandes amertumes sont toujours mêlées d'une inexprimable consolation. Celui qui aime son pays et qui s'y plaît, dit Hugues de Saint-Victor, est encore tendre et délicat; celui qui regarde tout le monde comme son propre pays est déjà fort et généreux: mais celui-là est parfait à qui tout le monde est un exil. Le premier a attaché son affection au monde; le second l'a répandue et dégagée; le troisième l'a tout à fait éteinte. A quel rang puis-je me placer, ô mon âme! ne tiens-tu pas encore à la terre? ne soupires-tu qu'après le ciel, qui est la terre des saints? t'accoutumes-tu à trouver Dieu partout? es-tu assez pénétrée du véritable esprit du christianisme pour que tout le monde soit ton pays ou que tout le monde te soit un lieu d'exil! Oh! non; je le sens, ô mon Dieu! elle m'attache encore cette terre qui dévore ses habitants: ses innombrables misères m'arrachent souvent de profonds soupirs, et je l'appelle alors de son vrai nom, une vallée de larmes. Mais pour peu que quelques futiles satisfactions viennent en suspendre le cours, j'oublie les joies pures, l'inaltérable félicité de cette patrie céleste où l'on n'entendra plus ni gémissements ni soupirs. O Dieu! retirez-moi de la fange afin que je n'y demeure pas enfoncé.


La consolation de la fuite de Jésus


A ne regarder la fuite du Sauveur que des yeux de la chair et avec un sentiment tout naturel, quel triste spectacle! Deux pauvres époux qui cheminent à pied, dépourvus de tout ce qui est commode, peut-être du nécessaire, chargés d'un petit enfant qui partage leurs périls et leur détresse: voilà la croix que voient les hommes, mais ils ne voient pas l'onction qui l'adoucit. Cet enfant si dénué et si faible c'est le Fils bien-aimé du Très-Haut, le cher objet de ses complaisances, qui bénit son Père de toutes les dispositions de sa Providence: Oui, dit-il au fond de son cœur, oui, mon Père, car il vous a plu que cela fut ainsi. Mais avec quel contentement et quelle douceur Marie et Joseph ne contemplent-ils pas Jésus-Christ! quelle source de joie que sa présence visible! qu'elle supplée abondamment au défaut de tout ce qui pourrait leur manquer! Lorsque Jésus est présent tout nous semble bon, rien ne nous paraît difficile; dès qu'il est absent tout est dur et fâcheux. Etre sans Jésus c'est un enfer, être avec Jésus c'est un paradis. Sont-ce là tes dispositions, ô mon âme! Hélas! tu n'es pas dans cette sainte société des bienheureux au milieu de laquelle Jésus règne, et dont sa divine présence fait la félicité! N'es-tu pas en danger de n'y être jamais admise? Mais est-ce là le sujet habituel de tes soupirs et de tes alarmes? Tu n'es pas avec Jésus, parce que infidèle à la grâce, négligente à la nourrir et à la faire valoir, tu le forces trop souvent à s'éloigner et à te priver du sentiment de sa présence et de son amour. Sens-tu toujours aussi vivement que tu le devrais ce que cette privation a de douloureux et de funeste, quand elle est un effet de notre négligence et de notre infidélité? Cet état te paraît-il un rigoureux martyre? Ah! tandis que la perte ou seulement l'absence prolongée d'une personne chère te préoccupe, te bouleverse et t'empêche de goûter aucune satisfaction, l'affaiblissement de la grâce en toi, le danger continuel où tu es de perdre ici bas Jésus par le péché et d'être à jamais séparée de lui ne te causent guère qu'une frayeur passagère, mais ne te pénètre jamais profondément. Cependant, ô Jésus! être avec vous, être uni à vous, vous posséder par la pureté des désirs, par la sainteté des affections, par l'amour qui seul peut vous attirer et vous fixer dans mon .âme, c'est là le seul bien, l'unique bonheur; c'est le seul aussi que je vous demande. O mon Sauveur ne me le refusez pas.


La puissance de cette fuite

Admirez ici un grand mystère, et accoutumez-vous à reconnaître la conduite de Dieu dans tous les évènements, leur enchaînement et leurs rapports dans l'ordre de sa sagesse. Moïse avait autrefois frappé de plaies et couvert de ténèbres la terre d'Egypte; Jésus-Christ vient la guérir et lui rendre la lumière. Moïse avait tiré les enfants d'Israël de la servitude d'Egypte pour les conduire dans la terre sainte; Jésus vient pour tirer ses élus de la captivité du Démon et les conduire dans le ciel. Enfin Moïse avait noyé les Egyptiens dans la mer Rouge; Jésus vient pour noyer leurs crimes dans son sang, et du plus superstitieux de tous les peuples faire le plus religieux, le plus fidèle et le plus saint. Un jour il sentira l'effet de la présence et du séjour du Sauveur. Dès à présent, à son arrivée, les idoles sont ébranlées, les démons tremblent et s'enfuient. O Jésus! si vous êtes si puissant et si redoutable dans la faiblesse de votre fuite, qui pourra soutenir votre présence quand vous viendrez pour juger la terre? Ne te scandalise donc plus, ô mon âme! de la faiblesse à laquelle Jésus a daigné se réduire pour ton amour; ne te trouble donc plus des épreuves de son Eglise, des triomphes passagers de l'impiété. Tout a été prévu, tout est réglé dans les conseils éternels de la divine Providence sur les particuliers comme sur les peuples, sur les familles comme sur les empires. Malheur à ceux qui mettent Jésus en fuite, qui le forcent à se cacher, à se bannir et à s'exiler. Prie pour eux, conjure le Sauveur de ne les pas abandonner sans retour. Mais que cet abandon te rende plus fidèle; car il est toujours l'effet d'une suite plus ou moins longue d'infidélités, et le dernier châtiment de l'abus des grâces, puisque Dieu n'abandonne jamais une âme qu'il n'en ait été le premier abandonné. Ah! mon Sauveur! ne me punissez pas de mes longues résistances, et de mes coupables négligences, en vous retirant de moi. Que deviendrais-je loin de vous? qui me soutiendra, si votre main me délaisse et me livre à ma faiblesse et à ma misère? O divin Enfant qui fuyez dans les ténèbres pour échapper à la mort, vous n'en êtes pas moins la force, la lumière et la vie, et partout où vous passez, vous répandez des semences de bénédictions, de salut et de grâce, qui germeront au temps marqué par votre sagesse et votre amour.


Vertu à obtenir: L'union habituelle avec Jésus.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant ce jour l'enfant Jésus quittant la Judée et entrant dans l'Egypte. Contemplez la paix profonde qu'il conserve dans cette fuite précipitée et parmi tant de sujets d'alarmes. Bénissez-le mille fois de ce qu'il la fait régner si pleine et si abondante dans le cœur de Marie et de Joseph. Entendez-le vous dire en ce moment: Que votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Répondez-lui: J'ai espéré en vous, Seigneur: je ne serai jamais confondu.  Pourquoi es-tu triste, ô mon âme! soutiens cette épreuve, la consolation viendra en son temps. Jésus est aussi puissant quand il se cache que quand il se découvre, quand il fuit en Egypte que quand il s'élève triomphant dans le ciel. Seigneur, vous êtes mon Dieu, et mon sort est entre vos mains.


Prière


O divin Sauveur! qui avez banni l'idolâtrie de l'Egypte, quand bannirez-vous de mon cœur toutes les affections déréglées qui y dominent et en sont comme la divinité. Venez, Seigneur, venez briser ces faux dieux, faites-les tomber par terre, afin de rétablir en moi l'empire de votre amour. Vierge sainte, nuée divine, qui avez porté cet Enfant dans une terre étrangère, pour qu'il la sanctifiât par sa présence, hâtez-vous de nous visiter et de le porter avec vous, afin qu'il règne dans nos cœurs, qu'il en fasse sortir tous les vices, et que toutes les vertus prennent leur place. Ainsi soit-il.

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10 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Dix-huitième jour

L'Enfant Jésus fuit en Egypte


« Après que les Mages furent partis, l'ange du Seigneur apparut à Joseph pendant son sommeil et lui dit: « Levez-vous, prenez l'Enfant et sa mère, fuyez en Egypte, et demeurez-y jusqu'à ce que je vous dise d'en partir, car Hérode cherchera l'Enfant pour le faire mourir ». (Matthieu 2) Commencez par adorer l'Enfant Jésus qui à peine né est déjà en butte à la persécution, réduit à fuir dans une terre étrangère. Peu de mystères vous offriront un ensemble aussi frappant d'instructions, de consolations et de prodiges de charité, d'humilité, d'obéissance, d'abandon à la Providence. Si vous avez été ou si vous êtes obligé de fuir votre pays, votre famille, le monde, pour obéir à la voix de Dieu, pour mettre votre salut en assurance, pour échapper aux dangers qui menacent votre innocence, votre foi, votre vie ; si enfin vous êtes condamné à voir s'éloigner de vous un enfant, un ami, un père ou une mère, oh! que la fuite de l'Enfant Jésus vous offrira de touchantes leçons, de puissants motifs de vous résigner, de vous calmer, d'adorer la conduite de Dieu sur vous et d'y soumettre respectueusement et affectueusement voire cœur! Et quand même votre situation serait étrangère à toutes ces épreuves, souvenez-vous que vous êtes fugitif du ciel, et que c'est pour réparer, par une fuite innocente et méritoire, votre fuite criminelle, que Jésus-Christ se fait aujourd'hui fugitif avec vous, pour vous sauver et vous ramener à son Père. Entre tant d'enseignements vraiment divins recueillez aujourd'hui ceux que vous donnent 1° l'humiliation de la fuite de Jésus; 2° la précipitation de la fuite de Jésus; 3° le dénuement de la fuite de Jésus.


L'humiliation de la fuite de Jésus


N'y avait-il donc pas d'autre moyen de le sauver que la fuite? Qui le peut dire sans impiété ? Mais Dieu ne veut pas tout faire par miracle, et il est de sa Providence de suivre souvent le cours ordinaire qui est de lui, comme les voies extraordinaires. Le Fils de Dieu est venu en infirmité, dit l'Apôtre. Pour se conformer à cet état il s'assujettit volontairement aux rencontres communes de la vie humaine, et par la même dispensation qui a fait que durant le temps de son ministère il s'est retiré, il s'est caché pour prévenir les secrètes embûches de ses ennemis, il a été aussi obligé de chercher un asile dan» l'Égypte. Mais que cette disposition de la Sagesse éternelle est prodigieuse! Il faut donc que dans toutes les circonstances de sa vie incarnée le Dieu fait homme épuise la coupe des humiliations. Le Tout-Puissant réduit à fuir, et à fuir devant sa créature pour se soustraire à sa fureur, pour sauver sa vie, lui qui est l'auteur de la vie, qui la donne et la conserve à tout ce qui respire, pour se sauver de l'injuste haine d'un homme, lui qui est le Sauveur  de tous les hommes. O divin banni! miséricordieux exilé, ayez pitié de moi. C'est pour toi en effet, ô mon âme! C'est pour t'instruire, te consoler et te diriger dans ton exil qu'il fuit du milieu de son peuple. Tu oublies que la terre est un lien d'exil, et tu t'y plais, tu t'y attaches. Transfuge du ciel, tu ne pourrais jamais y retourner, ni même en retrouver le chemin, si Jésus ne se fut associé à ta fuite! O mon Sauveur, vous fuyez le monde, et je le cherche; vous me cherchez par un excès de miséricorde, et je vous fuis par un excès d'ingratitude. Vous ne craignez pas de ravaler votre grandeur par une fuite honteuse, parce qu'elle doit contribuer à mon salut; et moi je crains la confusion lorsqu'il s'agit de votre service. Une raillerie, un regard, un sourire suffisent pour ébranler ma fidélité. Malheureux que je suis, j'ai mieux aimé vous fuir avec le monde que de fuir le monde avec vous! Il faut changer et de sentiment et de conduite, ô mon âme! il faut prendre une forte résolution de chercher Jésus-Christ en toutes choses, et de fuir le monde avec lui. Fuis-le quand il te flatte, quand il te tente, quand il te persécute. Garde-toi de suivre ses lois, ses exemples, ses maximes; ils sont contraires à l'Évangile. Combats, veille et prie, quand tu ne peux éviter l'occasion ou le danger, et Jésus te donnera d'en triompher; mais si tu t'y exposes volontairement, tu seras vaincue. Il n'y a de salut que dans la fuite.


La précipitation de la fuite de Jésus


Est-il donc nécessaire de fuir en toute hâte, au milieu des ténèbres de la nuit; sans prendre le temps de pourvoir aux plus indispensables nécessités? Le Tout-Puissant, qui a enlacé l'ennemi cruel de son divin Fils dans les filets de son astucieuse politique, ne peut-il le rendre encore le jouet de ses propres précautions? Oui sans doute; mais comment alors s'accompliraient les prophéties? Comment sa vie nous donnerait-elle ces sublimes leçons que nous ne pouvions recevoir que de lui? C'est de lui que nous devions apprendre à obéir sans murmure, sans raisonnements, sans délai; et la précipitation de sa fuite devait nous présenter le modèle le plus accompli de cette prompte obéissance. Chacune des paroles de l'Ange est destinée, ce semble, à nous en faire sentir les difficultés et à en relever le mérite: c'est au milieu de la nuit qu'il s'adresse au chef de la Sainte Famille, parce qu'il faut en tout temps se tenir prêt; dans la paix de son sommeil, parce que le cœur fidèle doit toujours veiller: Levez-vous sur-le-champ, sans délibérer, la grâce ne connaît ni les délais ni les lenteurs. Prenez l'Enfant et sa Mère, chargez-vous de ce fardeau si léger, veillez sur ce précieux dépôt commis à votre garde: on ne possède pas Jésus-Christ sans qu'il en coûte, il faut prendre part à ses croix, le conserver dans son cœur à travers tous les dangers. Fuyez en Égypte; ne demandez pas pourquoi en ce pays infidèle. Ce que je fais maintenant vous ne le comprenez pas; mais vous le comprendrez dans la suite. Ne commences-tu pas à le comprendre, ô mon âme! le dessein miséricordieux du Père, dans l'ordre rigoureux qu'il donne à Joseph? Ne vois-tu pas qu'il veut faire éclater la profonde soumission de cet homme juste et de sa céleste épouse, qui, sans écouter ni les craintes, ni la délicatesse, ni la défiance, n'ont qu'une même pensée et un même sentiment, la volonté, le besoin, le bonheur d'obéir? Ne lis-tu pas dans le cœur de l'Enfant-Dieu, qui leur communique ces dispositions saintes, ces paroles sublimes qu'il devait faire entendre un jour: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. Mais que te sert-il de le comprendre, si tu contredis par tes révoltes secrètes ou par la lenteur et l'imperfection de ton obéissance les enseignements et la conduite du Sauveur? Lève-toi donc enfin, ô mon âme! renonce au repos, à la mollesse, à l'amour de tes aises, ne te laisse plus assoupir par les sens, subjuguer par les désirs de la chair; attache-toi enfin à Jésus et à Marie. Sauve-toi, fuis avec eux aujourd'hui, à l'heure même; demain peut-être il ne sera plus temps; renonce à celte société, à ces amusements, à cette secrète affection, à cet attachement qui n'est connu que de Dieu et de toi. Le temps presse, l'heure est venue de nous réveiller de notre assoupissement.

 

Le dénuement de la fuite de Jésus


N'est-il donc pas question d'un long voyage? L'Ange n'a-t-il pas annoncé un séjour en Egypte dont il n'a point assigné le terme? La prudence ne demande-t-elle pas que Joseph cherche à se pourvoir de quelques ressources qui puissent, sinon suffire, du moins aider aux premiers besoins? O prudence! ô prévision! ô précautions toujours si fautives, vous révélez notre défiance de la Providence et notre attachement aux biens sensibles, beaucoup plus qu'une véritable sagesse! Vous ne pouviez occuper un seul moment la Sainte Famille; vous n'étiez pas capable d'arrêter un instant la promptitude de son obéissance. Elle part à l'heure même où la volonté de Dieu lui est manifestée; elle quitte le pays  de ses pères pour aller dans une terre étrangère et idolâtre, pendant la nuit; mais Marie et Joseph ne portent-ils pas tour à tour entre leurs bras la vraie lumière? Ils sont sans escorte; mais n'ont-ils pas les anges pour défenseurs, puisqu'ils ont avec eux le Roi des anges? Ils sont dépourvus de tout ce qui est nécessaire pour un grand voyage; mais n'ont-ils pas en Jésus la source de tous les trésors? Songent-ils même à s'inquiéter des provisions qui leur manquent quand ils possèdent celui qui donne la nourriture aux petits oiseaux, celui qui est le pain vivant descendu du ciel, la source d'eau qui jaillit jusqu'à la vie éternelle. Voilà les vues de foi qui dirigent la Sainte Famille. Ne doivent-elles donc pas te diriger aussi, ô mon âme! La Providence n'a-t-elle pas pourvu à la vie et à la conservation de tous les hommes? N'a-t-elle pas dans tous les temps fait éclater sa miséricorde sur ceux qui se confiaient en elle? À quoi aboutissent les défiances, les précautions, les inquiétudes de la plupart des chrétiens eux-mêmes? A les rendre aussi malheureux que coupables. Avec toutes leurs combinaisons peuvent-ils changer la couleur d'un seul des cheveux de leur tête? Pourquoi, dans les épreuves et les moments pénibles de cette triste vie, prendre l'alarme? pourquoi m'inquiéter, puisque Dieu et ses anges veillent à ma garde? C'est au milieu de la nuit que Joseph reçoit l'avertissement céleste; n'est-ce pas nous rappeler que Dieu veille sur nous en tout temps, et que celui qu'il garde doit dormir en assurance? O la bonne parole que celle qu'il entend! Prenez l'Enfant et sa Mère. Qui a Jésus et Marie peut-il manquer de quelque chose? O mon Sauveur! que puis-je désirer après vous, et qu'est-ce qui peut me suffire sans vous? Si je puis obtenir votre grâce et votre amour, je suis riche, je n'ai plus rien à souhaiter.


Vertu à obtenir: La fuite du monde.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent, pendant la journée, l'Enfant Jésus fuyant pendant la nuit, se réduisant à cette humiliation pour expier votre fuite criminelle de la maison paternelle. Voyez quels moyens vous avez à prendre pour fuir les occasions du péché, ce qui vous porte an relâchement, à la tiédeur, au dégoût des pratiques de la piété. Dites avec David: Qui me donnera des ailes comme à la colombe? et je m'envolerai, et je me reposerai. Faites si vous le pouvez une retraite de quelques jours; si vous ne le pouvez pas, vivez pendant quelques jours plus recueilli, plus vigilant sur votre cœur. Promettez à Dieu de ne plus résister à sa grâce; levez-vous, commencez à marcher avec Jésus et Marie. Dans la souffrance, dans les privations, abandonnez-vous à la Providence, confiez-vous en son secours; et quoi qu'il vous arrive, cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, assuré que le reste vous sera donné comme par surcroît.


Prière


Dieu tout-puissant et faible tout ensemble pour mon amour, Enfant redoutable et humilié, qui faites trembler les plus grands rois de la terre sans sortir de votre crèche, j'admire votre grandeur infinie, et à travers votre faiblesse et votre enfance je révère votre force invincible, et j'adore votre souveraine majesté. Vous fuyez un prince cruel qui veut vous donner la mort, quoique vous soyez venu pour lui donner la vie; hélas! combien de fois ne vous ai-je pas contraint de vous éloigner de moi ! Je vous ai exilé, je vous ai chassé honteusement de mon cœur pour mettre la créature à votre place. Voilà, ô divin Enfant! les outrages cruels que je vous ai faits, voilà les humiliations que je vous ai causées par mes désordres, et que j'ai ajoutées à celles que vous avez endurées pour mon amour. Je veux désormais les haïr, les pleurer et les réparer, en vous obéissant, en vous aimant, en vous adorant, et en souffrant pour mes péchés, pour votre gloire et pour votre amour tous les mépris, toutes les humiliations, toutes les peines qu'il vous plaira de m'envoyer dans cette vie passagère pour m'assurer la vie éternelle. Ainsi soit-il.

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9 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Dix-septième jour

Le retour des Mages dans leur pays


« Ayant été avertis en songe de ne point aller retrouver Hérode, ils s'en retournèrent dans leur pays par un autre chemin ». (Matthieu 2) Que l'Evangile est instructif! qu'il est consolant! que d'inquiétudes, que de douleurs nous nous épargnerions, si nous étions attentifs à méditer les leçons qu'il nous donne! Nous en trouverions pour toutes les circonstances, tous les événements et toutes les situations de la vie, parce qu'il est la lumière qui doit diriger nos pas. Partout nous y apprendrions que Dieu demande le sacrifice de notre volonté et le renoncement à notre trompeuse sagesse, et qu'en échange il nous envoie protection et lumière au milieu de toutes les épreuves, tandis qu'il se plaît à aveugler les superbes et à surprendre les sages par leurs propres artifices. De quoi sert à Hérode sa politique? à quoi plus tard aboutira sa cruauté? A travers les flots du sang de mille enfants il poursuivra l'Enfant Jésus, et c'est le seul qui échappera à ses coups. C'est qu'il n'y a contre Dieu ni sagesse, ni prudence, ni conseil. Apprenez donc aujourd'hui à obéir à sa voix, à vous abandonner à sa Providence, en considérant 1° l'avertissement donné aux Mages, 2° leur obéissance à suivre un autre chemin, 3° leur retour dans leur patrie.


L'avertissement qui leur est donné


Ce dut être pour les Mages une forte tentation que celle de s'établir, ou du moins de prolonger leur séjour à Bethléem, et de s'attacher irrévocablement à l'Enfant Jésus et à sa sainte Mère. Ils devaient trouver tant de douceurs dans cette céleste compagnie, de si hautes instructions dans le silence de ce Verbe incarné, de si pures consolations dans leurs entretiens avec Marie! que peuvent-ils souhaiter de voir après avoir vu Jésus? quels entretiens pourraient les charmer, après qu'ils ont conversé avec la Reine des anges? Il est vrai, mais ce n'est pas pour eux seuls qu'ils ont été appelés,éclairés, instruits delà venue du Rédempteur promis au monde. Il faut qu'ils reportent dans leur patrie une lumière plus vive que celle qui les en a tirés, qu'ils rendent témoignage à Jésus-Christ, et deviennent ses prédicateurs et ses apôtres. Le même mouvement de grâce qui les a portés vers la crèche les presse de la quitter; ils en reçoivent l'ordre pendant leur sommeil, et avec une humble docilité ils se disposent à l'instant même à l'accomplir. Admire, ô mon âme! les soins attentifs et miséricordieux de la Providence sur ceux qui sont fidèles à suivre la voie qu'elle leur trace, et qui mettent en elle leur confiance et leur appui. Elle les éprouve, et par intervalles semble les délaisser; et c'est alors qu'elle est, pour ainsi dire, plus près d'eux, et les guide d'une manière plus lumineuse et plus sûre. Ainsi, parce que les Mages se sont aveuglément abandonnés à Sa conduite, elle ne les perd pas un moment de vue et veille partout à leur sûreté. Quand est-ce donc qu'enfin tu imiteras ce généreux et Si sage abandon? Parce qu'ils ont été conduits par les désirs les plus purs et lés vues les plus saintes, ils remportent, de leur visite au Sauveur du monde, la joie, la lumière et la paix. Ah! si tu portais à l'oraison et à la communion, ô mon âme! cette vivacité de foi et cette ardeur de charité, tu en sortirais éclairée, disposée au sacrifice de toi-même, et tout enflammée. Car il est écrit: Approchez de Lui vous serez éclairés, et encore: Mon cœur s'est embrasé élans ta Méditation. Si lorsque tu possèdes ton Jésus, ou que tu te trouves à ses pieds, tu te reposais pleinement en lui comme dans ton centre; si tu écoutais attentivement ses leçons, ses reproches, ses instructions divines! Mais hélas! ô mon Dieu! que je suis éloigné de ces dispositions! que l'heure de là prière me dure! que le temps de la communion me parait long, surtout à certains jours! J'y viens avec froideur, j'y demeure sans respect, sans affection, sans profit, j'en sors avec empressement.


Leur obéissance à suivre un autre chemin pour leur retour


C'est presque toujours par la simplicité des moyens que la Sagesse éternelle se plaît à confondre les desseins les mieux concertés de la malice et de la perversité. Si nous nous attachions à étudier sa marche, nous reconnaîtrions combien sont vains les efforts de la puissance ou de la ruse. Pensez avec quelle tranquillité cruelle Hérode, se reposant sur sa dissimulation, attendait le retour des Mages; considérez d'ailleurs combien il lui eût été facile d'envoyer sur leur race quelqu'un de ces hommes toujours prêts à exécuter les ordres les plus barbares. Mais celui qui a dit à la mer: Tu viendras jusqu'ici et tu briseras contre ce sable l'orgueil de tes flots, arrête quand il lui plaît, aveugle et enchaîne la fureur du méchant, et, au grand étonnement des enfants du siècle, il ne fait plus alors tout le mal qu'il veut et qu'il peut faire. Ainsi, au lieu de revenir à Jérusalem, les Mages, d'après l'avertissement qu'ils reçoivent du ciel, prennent une autre roule, Hérode perd en conjectures le temps nécessaire à l'exécution de son crime, et quand il tentera de le consommer, l'Enfant Jésus sera en sûreté. Encore une fois, ô mon âme! docilité, confiance et abandon à la conduite paternelle et toute miséricordieuse de la Providence: voilà la sagesse, la sûreté et la paix du chrétien. Hors de là tout est faute, tout est danger, tout est alarme. Mais ce changement de chemin, qui sauve et l'Enfant divin et ses premiers adorateurs, vous offre une autre leçon qui n'est pas moins importante. Après des égarements plus ou moins longs, une infidélité ou une résistance plus ou moins coupable, avez-vous enfin été amené à Jésus, l'avez-vous trouvé, lui avez-vous fait vos présents, le don et la consécration de tout votre être? Examinez attentivement quel chemin désormais vous vous proposez de suivre; songez qu'il n'est plus question de marcher par celte voie large que vous avez suivie jusqu'à ce jour, et qui aboutit à la damnation et à la mort éternelles. Si vous y êtes engagé encore, il faut la quitter aujourd'hui et entrer dans la voie étroite, la seule qui mène à la vie et à la félicité. Prends garde, ô mon âme! te voilà avertie. Si tu retournes par ces routes où tu as été en danger de périr, tu périras, parce que tu auras toi-même cherché le péril, et que la grâce méprisée par toi ne fera pas un nouveau prodige en ta faveur. O grâce de Dieu! soyez ma lumière, mon guide, ma force et mon appui. Conduisez-moi par tel chemin qu'il vous plaira, pourvu que vous me rameniez dans ma patrie.


Leur retour dans leur Patrie


Les Mages avaient vu l'étoile du Messie dans l'Orient, et ils étaient venus pour l'adorer; ils l'ont trouvé, et ils l'ont vu lui-même, et ils retournent dans leur patrie pour le faire connaître, pour annoncer la venue de ce Roi pasteur si long-temps promis, attendu depuis tant de siècles. Mais qu'ont-ils donc à dire d'un pauvre enfant qu'ils ont aperçu environné de tout l'appareil de la pauvreté, de la faiblesse, de la misère même? Ah! la lumière qui les a éclairés à la crèche leur a révélé le secret de ces humbles apparences. Dans cet Enfant d'un jour si dénué, si faible, ils ont reconnu et adoré le Roi immortel des siècles, le Sauveur et le Rédempteur du genre humain, le Vainqueur du monde et du péché. Ils laissent à ses pieds leurs présents, ils déposent dans son cœur leur reconnaissance, leurs vœux et leur amour, et saintement impatients de le glorifier, ils s'arrachent généreusement à la consolation pure de le contempler, de baiser ses pieds sacrés, d'interroger ses regards, et d'entendre sa bienheureuse Mère, et ils quittent Bethléem. Nous avons comme les Mages à retourner dans notre patrie, ô mon âme! Notre patrie comme la leur est en Orient. C'est vers l'Orient que Dieu avait planté son paradis. Il nous faut y retourner. Dans quelle sainteté, dans quelle grâce, dans quelle simplicité l'homme avait-il été créé! Nous sommes malheureusement sortis du paradis par le péché, il faut y retourner par un autre chemin. Nous nous sommes égarés par les plaisirs du monde, il faut revenir par les pleurs et le» regrets de la pénitence. Rêveries, enfants d'Israël, à votre cœur, nous dit le Sauveur naissant, connaissez votre égarement, changea votre voie. Je vous entends, ô Enfant divin! Vous m'appelez à vous, vous qui êtes ma fin, mon centre, mon unique bien; vous voulez me conduire à votre royaume par le sentier étroit que vous avez suivi vous-même, par la croix, les larmes, les privations volontaires, le retranchement de mes aises, des vaines Satisfactions, des attachements qui peuvent partager mon cœur. Ah! souverain Maître! vous serez obéi, je reviens à vous, je m'abandonne à votre conduite. Ne me laissez pas à mes ténèbres et à ma faiblesse; et puisque vous m'avez rendu à votre joug aimable, dirigez-moi et soutenez-moi jusqu'au terme.


Vertu à obtenir: Le désir du ciel.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent dans la journée Jésus-Christ comme le plus doux et le meilleur de tous les maîtres. Si jusqu'ici vous lui avez été infidèle, prenez et la résolution et les moyens de réparer vos infidélités. Si jusqu'ici vous avez aimé ce qu'on appelle les aises et les plaisirs, accoutumez-vous peu à peu à goûter dans les maladies, dans les contradictions, dans toutes sortes d'incommodités, l'amertume qui vient troubler en vous la joie des sens et y réveiller le goût de Dieu. Offrez à l'Enfant Jésus tous vos desseins, toutes vos entreprises, toutes vos démarches, toutes vos espérances et toute la conduite de votre vie. Dites avec David: Seigneur, conduisez-moi dans la route de la vie éternelle.


Prière


Divin Jésus, qui avez daigné m'attirer à Tous du fond de mes ténèbres et du sein de la corruption et du péché, veillez sur moi, et soutenez-moi dans la voie nouvelle où je suis entré par votre grâce, car ma faiblesse est extrême; et si vous détournez un moment de moi les regards de votre miséricorde, je retournerai à mes anciennes misères. Tantôt c'est une imagination déréglée qui m'en représente les honteux fantômes, tantôt c'est mon cœur qui les rappelle. Tout à coup je me sens défaillir, sans goût pour le bien, sans force contre le mal. Ayez pitié de moi parce que je suis faible, guérissez-moi parce que le trouble a pénétré mon âme, et confirmez en elle le bien que votre amour a commencé à y opérer. Ainsi soit-il.

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8 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Seizième jour

Jésus adoré par les Mages


« Etant entrés dans la maison, ils trouvèrent l'Enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils l'adorèrent ». (Matthieu 2) Fut-ce à l'étable ou à la crèche que l'étoile conduisit les Mages? Joseph et Marie y laissèrent-ils l'Enfant? Ne songèrent-ils pas à pourvoir à un logement plus commode, ou ne le purent-ils pas? Contentons-nous des paroles de l'Evangile: L'étoile s'arrêta où était l'Enfant, sans doute dans le lieu de sa naissance ou auprès, puisque c'était là qu'on les avait adressés, et on doit croire que ce fut à Bethléem même, afin que ces pieux adorateurs vissent l'accomplissement de la prophétie qui leur avait été enseignée. Quoi qu'il en soit, voyez combien leur foi est admirable! Qu'elle avait été prompte dans son obéissance, lorsque, avertis par le signe céleste de la naissance du Messie, et intérieurement pressés par la grâce d'aller le reconnaître, ils avaient sans balancer quitté leur pays! Sa constance avait éclaté d'une manière bien héroïque, lorsque, tout à coup privés de leur astre tutélaire, sans se décourager ni se refroidir, ils avaient généreusement persévéré dans leur religieuse entreprise. Elle s'élève à toute sa perfection au terme de leur voyage, lorsque, loin d'être déconcertée par l'aspect de l'étable et d'un pauvre enfant enveloppé dé langes, elle découvre et reconnaît en lui le monarque et le Dieu de l'univers. O divin Enfant! daignez m'envoyer un rayon de cette admirable lumière qui éclaire aujourd'hui l'âme des Mages, afin que je vous adore comme eux, et que dans ces présents qu'ils vous offrent je reconnaisse ce que vous êtes et ce que je vous dois: 1° comme Roi, 2° comme Dieu, 3° comme Homme.


Comme Roi


C'était sans doute en cette qualité que le Sauveur du monde leur avait été annoncé, puisque c'est comme roi des Juifs qu'ils le font connaître et publient sa naissance. Il est vrai qu'il n'est pas seulement roi du peuple juif, mais de tous les peuples, ni d'un seul royaume, mais de tous les royaumes de la terre et du ciel même. C'est l'univers entier que le Père a soumis à son sceptre. Demandez-moi, lui dit-il par la bouche de David, et je vous donnerai les nations pour votre héritage et la terre pour votre domaine. Il est roi par nature et par conquête, par la donation que le Père céleste lui a faite et par le salut qu'il a lui-même opéré au milieu de la terre, c'est-à-dire par tous les titres que peuvent donner la puissance et les bienfaits. C'était sans doute cet empire universel qu'ils voulaient déclarer par leurs présents; c'était comme à leur roi que ces rois venaient faire hommage par l'or qu'ils lui offraient. Mais avec quelle ardeur et quelle générosité, en lui payant ce tribut, ils mettaient à ses pieds leurs biens, leurs possessions, leurs personnes, leur amour, tout leur être, et se donnaient sans réserve à lui pour être ses vassaux, ses serviteurs et ses sujets! Voilà tes modèles, ô mon âme! voilà ce que t'enseigne ce mystère, voilà les obligations qu'il t'impose. Tu te dois tout entière à Jésus-Christ. Il t'a créée, il te conserve, il t'a rachetée par son sang précieux, il te réserve une félicité sans mesure. Oh! qu'il est vraiment ton Roi! qu'il est juste qu'il règne sur toi, qu'il te possède absolument sans réserve, sans partage, puisque c'est de lui que tu tiens l'être, et qu'il te l'a donné comme une seconde fois, en t'arrachant à la mort et à la damnation éternelle! Que lui rendras-tu donc pour reconnaître son souverain domaine? Les rois de la terre imposent des tribut à leurs peuples; les Mages ont offert leurs présents au roi Jésus. Il n'a pas besoin de ton or, mais il le réclame pour ses membres souffrants; verse-le dans le sein des pauvres. L'or qu'il te demande et qu'il se réserve, c'est ton amour c'est une charité sincère, c'est une prompte et constante obéissance non-seulement à ses commandements et aux préceptes de son Evangile, mais à ses inspirations, aux mouvements de sa grâce, à l'attrait de son divin Esprit. O mon Dieu! O mon Sauveur! qu'ai-je fait jusqu'à se jour ? que je vous ai peu traité en Roi. je n'ai été qu'un sujet ingrat, révolté, rebelle; je n'ai mis en votre divine main qu'un roseau, et sur votre tête qu'une couronne d'épines. Ne me brisez pas dans votre colère, ne me châtiez pas comme le méritent mon ingratitude et mon audace. Triomphez de moi d'une manière qui ne peut appartenir qu'au roi Sauveur, en mettant en moi votre crainte et votre amour.


Comme Dieu


L'encens ne s'offre qu'à la divinité: il est le symbole de l'adoration; aussi les saints docteurs ont-ils reconnu dans ce présent que les Mages font à Jésus l'emblème de leurs sentiments et un témoignage de leur toi au Verbe incarné. Ils crurent, dit l'un d'eux, que tout était divin, là où manquaient les apparences humaines. Cette pauvreté, cette humilité prodigieuses, loin d'affaiblir leur vénération, ne faisaient qu'ajouter à leur admiration et à leur reconnaissance; et leurs yeux étaient ravis de contempler ce faible Enfant, dit saint Chrysostôme, Parce que le Saint Esprit faisait éclater sa majesté souveraine au fond de leurs coeurs. Qu'ils sont heureux en effet de voir ce qu'ils voient, de jouir à leur aise de la vue de celui qui fait la joie et la félicité des anges; d'être les premiers à proclamer non-seulement sa royauté, mais sa divinité, à lui offrir l'hommage d'une adoration pure, de cette adoration en esprit si agréable au père, et sans laquelle le culte extérieur n'est ni glorieux à Dieu ni utile aux hommes. O mon âme, ne le vois-tu donc pas tous les jours sur l'autel, comme les Mages le virent dans la crèche, ce Verbe divin, couvert des voiles du Sacrement, comme il l'était alors des langes de l'enfance! mais le vois-tu des mêmes yeux qu'ils le virent, avec une foi aussi éclairée, avec le même respect, la même humilité, le même amour? Sais-tu comme eux traverser par ce regard éclaire du cœur, ces ombres qui le cachent, et dans ce mystère de foi reconnaître l'abrégé de ses merveilles? Ils ouvrent leurs trésors : ouvres-tu ton cœur? c'est de là que doit monter vers lui l'encens de ta prière, de ta charité, d'une dévotion tendre, d'une piété qui à toute heure, la nuit comme le jour, s'exhale en soupirs brûlants et en aspirations affectueuses. Mais surtout quand il daigne t'admettre à la participation de son divin corps, ô mon âme! c'est alors que tu dois lui offrir tout ce que tu es et tout ce que tu as, le prier de prendre dans ton âme tout ce qui lui plait, et s'il n'y a rien qui lui plaise, le prier d'y prendre tout ce qui lui déplaît. Avec quelle ferveur ne dois-tu pas t'écrier comme saint Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu! vous êtes mon Dieu, et je vous rendrai gloire; vous êtes mon Dieu, et je célébrerai votre nom.


Comme Homme


C'est en tout point que la foi des Mages se montre éclairée. Ils ont reconnu Jésus comme Roi, et lui ont fait hommage de leur puissance; ils l'ont reconnu comme Dieu, et ils l'ont adoré; ils le reconnaissent comme homme passible et volontairement assujetti à la mort; et en lui offrant de la myrrhe, ils honorent d'avance sa sépulture et sa résurrection glorieuse. Dès lors aussi ils embrassent les douleurs et les humiliations de la pénitence, offrent à ce Dieu naissant que sa charité doit immoler un jour, leur propre vie en sacrifice. Les grandeurs du monde, les plaisirs de la terre, les biens périssables ne peuvent plus toucher ces cœurs dont l'unique besoin est désormais de vivre pour celui qui les a assez aimés pour s'assujettir à la mort, dont la seule passion est de mourir pour le faire connaître et vivre dans tous les cœurs. Quand est-ce donc enfin, ô mon âme! que tu offriras à Jésus-Christ la myrrhe de la pénitence, ces gémissements et ces soupirs, que le souvenir de tes infidélités devrait l'arracher sans cesse, ces larmes que le danger continuel auquel tu es exposée de perdre ton Dieu, de te perdre pour l'éternité, suffirait pour faire couler? N'est-il pas temps d'embrasser cette croix qui te poursuit, ce semble, à mesure que tu la fuis? Ah! tous les saints ont constamment porté dans leur corps la mortification de Jésus-Christ, afin, disaient-ils, que sa vie se fît voir dans leur chair mortelle! Et j'oserais espérer la gloire qu'ils ont achetée au prix d'une immolation perpétuelle et par le crucifiement de tous les désirs, je me flatterais de l'obtenir par là satisfaction dés miens! Non, non, ce serait folie de le penser, impiété de le croire. Mais, mon Dieu, l'amour de la pénitence est une grâce; ne me le refusez pas, mettez-le dans mon coeur; tranchez au vif dans ce cœur que je n'ai pas le courage d'immoler; brûlez, coupez, renouvelez-le par la plus douloureuse opération, pourvu que vous l'épargniez dans l'éternité.


Vertu à obtenir: La générosité envers Dieu.


Résolutions et aspirations


Adorez aujourd'hui le Fils de Dieu comme Dieu et homme tout ensemble, Fils de Dieu et de la Bienheureuse Vierge Marie. Offrez-lui tous les moments de votre vie, et tous les biens spirituels et temporels que vous avez reçus de lui; priez-le qu'il vous donne la grâce de les employer à sa gloire; souhaitez que tous les rois l'adorent, et que tous les peuples du monde le reconnaissent pour leur souverain Seigneur; offrez aujourd'hui à ces intentions, par les mains de Marie, quelque aumône, quelque prière, quelque pénitence. Songez que quoi que vous donniez à Jésus pour sa gloire et pour son amour, vous donnerez toujours bien peu, et que pour égaler autant qu'il est cri vous la reconnaissance aux bienfaits, vous ne lui pouvez donner rien moins que tout vous-même, comme il s'est donné tout entier pour tous.


Prière


Après mes adorations profondes, je n'ai point d'autres présents à vous faire, ô divin Enfant! que celui de mou cœur: il est à vous, puisque vous l'avez formé. S'il s'est injustement prêté à la créature, je vous le restitue, ô mon Sauveur! attirez-le, purifiez-le, embrasez-le, pour le rendre plus digne de vous être présenté. Je vous offre avec ce cœur tout ce que je possède et tout ce que je suis. Faites, ô divin Enfant! que votre attrait soit toujours victorieux en moi des faux attraits d'un monde imposteur qui ne s'efforce de m'attirer que pour me perdre, et ne me fait des promesses que pour me tromper. Que votre étable, votre crèche, votre amour soient désormais toute ma richesse, tout mon désir, tout mon empressement et tout mon attrait.

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7 janvier 2011

L'Homme des Douleurs

7 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Quinzième jour

Les Mages quittent Jérusalem


« Après avoir entendu les paroles du Roi ils partirent ». (Matthieu 2) Au nom du Roi qui était venu, et à qui il croyait déjà voir occuper le trône, touché par l'endroit le plus sensible de son cœur, Hérode ne s'emporta ni contre les pontifes qui avaient annoncé ce Roi aux Juifs, ni contre les mages qui avaient fait la demande: en habile politique il va à la source, et conclut la mort de ce nouveau Roi. Allez, dit-il aux mages, informez-vous avec soin de cet enfant, et quand vous l'aurez trouvé faites-le-moi savoir, afin que faille aussi l'adorer. Le cruel il ne songeait qu'à lui plonger un poignard dans le sein; mais il feint une adoration pour couvrir son crime. Voyez. comme il les engage à une exacte recherche et à un fidèle rapport. Mais Dieu souffle sur les desseins des politiques et les renverse. Les mages ont rempli leur mission dans la capitale de la Judée; ils lui ont annoncé la naissance du roi Jésus; ils l'ont fait constater par les princes des prêtres et les docteurs de la loi; ils ne se sont point laissés arrêter par la crainte, ils ne se laisseront pas non plus retenir par de vains amusements et des plaisirs. Ils partent sans délai, et Dieu récompense bientôt leur fidélité: 1° l'étoile reparaît; 2° elle les comble de joie; 3° elle les conduit à Jésus.


L'étoile reparaît


Dieu veut-il nous faire comprendre que dans les villes, dans les cours, dans les tumultueuses réunions d'affaires d'intérêt, de plaisir, on le perd aisément de vue, que la sainte vérité s'y affaiblit, que les lumières s'y obscurcissent, et que loin de ce vain bruit, dans le silence et la paix, lame le goûte mieux et le découvre plus clairement? Ce qui est certain, c'est que l'étoile disparut au milieu de cette Jérusalem qui tue les prophètes, et qui n'a pas connu le jour où Dieu vint la visiter. Ce n'est que lorsqu'ils en sont sortis que les mages recouvrent sa lumière. Quelle consolation pour eux lorsque ce céleste flambeau qui les avait guidés si sûrement jusqu'à Jérusalem reparaît à leurs yeux, et reprend sa marche pour éclairer et diriger leurs pas ! quel bonheur de retrouver dans le retour de sa lumière un nouveau gage d'espérance et de sécurité, de reconnaître que leurs désirs ne les ont point trompés, que le ciel continue de les approuver et de protéger leur entreprise, et que jusqu'au terme de leur voyage il ne cessera pas de se déclarer pour eux! Sors donc, ô mon âme! pars promptement, âme chrétienne, non pas de la terre et de la prison du corps, ta jour-née n'est pas finie, tu n'as pas gagné ton salaire; mais sors de cette vie des sens, de ce fracas du monde qui t'étourdit et t'empêche d'entendre la voix de Dieu! Sors de cette société où on ne l'aime pas, où l'on s'efforce avec plus ou moins d'hypocrisie de le faire mourir dans les cœurs! Sors de cette habitude de dissipation qui ne permet pas à la divine lumière de se réfléchir en toi, qui ne te laisse pas le loisir de la contempler, d'étudier la marche qu'elle te trace, le sentier par lequel tu dois arriver à ton terme! Sors d'un monde où tout est piège et séduction pour toi: peut-être ne peux-tu trouver le salut que dans la solitude! sors du moins de cette routine de pratiques, de cette langueur de foi, de ces accommodements avec l'esprit du siècle, avec ses maximes et ses usages! la foi n'admet pas ces condescendances et ces partages! Tu ne reverras sa lumière et ne goûteras ses consolations que lorsque tu te seras franchement séparée de tout ce qui lui est contraire.


L'étoile comble de joie les mages


Les épreuves temporelles, la perte des parents, des amis, de la santé, des richesses ne sont jamais équivoques : elles portent comme un cachet de miséricorde et de grâce auquel on peut facilement reconnaître le dessein paternel de celui qui veut nous donner quelque participation à son calice. Il n'en est pas ainsi des épreuves spirituelles. Infidèles que nous sommes, nous avons toujours sujet de craindre qu'elles ne soient une punition et un châtiment; et lors même que Dieu ne veut qu'éprouver une âme en lui retirant son appui sensible il la laisse dans un état plus ou moins pénible d'incertitude, de crainte et d'obscurité, afin de l'épurer par le vif sentiment de sa faiblesse et de rendre méritoire sa résignation et sa patience. Ainsi les mages privés tout à coup de leur guide fidèle au milieu d'un peuple si étranger à un événement qui cependant le touche de si près, et de ces docteurs de la loi, qui répondent si clairement, mais avec une si scandaleuse indifférence à leurs questions, durent être comblés de joie en le voyant reparaître. L'évangéliste en effet pour nous en donner une idée nous les représente comme remplis d'un inexprimable bonheur, c'est qu'au moment où le signe céleste réjouissait leurs yeux, ce rayon de grâce, qui avait d'abord éclairé leurs coeurs, les remplissait d'une lumière plus vive encore et les inondait des plus pures délices. Les chrétiens ont donc aussi leurs joies. Dieu permet donc à l'âme fatiguée de ses combats, de ses agitations et de ses épreuves de se reposer à l'ombre de ses ailes. O quelle douceur comparable à celle que fait goûter la fidélité, la constance à son service! Dans cette région de ténèbres être guidé par une infaillible lumière. Au milieu des secousses qui ébranlent la terre, être en paix parce qu'on voit en tout l'action de cette miséricordieuse Providence qui gouverne tout, qui a tout préparé pour les élus, et qu'on s'appuie pour ainsi dire sur cette main puissante et souveraine, qui dirige et maîtrise tous les événements. Réjouis toi, ô mon âme! Dieu veut qu'on le serve avec joie, parce qu'en effet on est trop heureux de servir un si bon et un si puissant maître. Rends-lui grâce de ce qu'il t'a donné pour te conduire l'étoile par excellence, la foi. Conjure-le de ne pas permettre que sa lumière t'abandonne: Seigneur, dirigez-moi dans votre vérité, et instruisez-moi, parce que vous êtes le Dieu mon Sauveur.


L'étoile conduit les rois à Jésus


Elle allait devant eux ; mais combien ils la devançaient par les vifs désirs que Saint Augustin appelle les pas du cœur. Sans doute qu'à mesure qu'ils approchaient du terme de leur saint voyage la foi, la piété, la charité remplissaient leurs âmes des sentiments les plus doux. Mais quel bonheur pour eux d'avoir été dociles à l'impression de la grâce, d'avoir généreusement sacrifié tout ce qui pouvait arrêter leur obéissance, d'être restés fidèles dans l'épreuve! Que sont pour eux les sacrifices, les fatigues, les privations qu'ils se sont imposés, comparés à ce contentement pur, à la paix si douce qui en seraient déjà une récompense si abondante et qui ne sont pourtant encore que le prélude et l'avant-goût des célestes consolations qui vont bientôt couronner leur zèle, leur constance et leur amour. L'étoile en effet après les avoir constamment précédés depuis leur départ de Jérusalem s'arrêta tout à coup, et par une lumière plus abondante et plus vive sembla leur dire: Voici le lieu où est né le Roi que vous cherchez. Arrête-toi un moment, ô mon âme! et étudie dans la conduite des mages la règle et le modèle de la tienne. Et toi aussi tu as été appelée à la foi, à la grâce, à la sainteté du christianisme. Que de lumières! que de bons mouvements! que de salutaires inspirations! sous combien de formes diverses l'étoile divine ne s'est-elle pas offerte à tes regards. Tu l'as suivie,mais avec quelle lenteur, quelle inconstance! combien de fois ne l'as-tu pas perdue de vue par ta faute, par la négligence, par la dissipation, par ces éternels délais qui sont un outrage à la grâce! Tu l'as recouvrée par miséricorde; tu marches aujourd'hui à sa clarté: ne la perds donc plus. Oh! si comme les mages tu avais été obéissante, généreuse et fidèle! Que te reste-t-il, ô mon âme! de toutes ces vanités, ces illusions, tous ces faux plaisirs auxquels tu immolais tes vrais biens, l'innocence des désirs, le calme de la conscience, l'espérance chrétienne? Rends grâce à Dieu, bénis sa clémence infinie, qui daigne t'appeler et t'éclairer encore. Approche-toi de lui par l'humilité, la ferveur, un vrai désir d'être à lui. Dis-lui comme David: Oubliez, Seigneur mes infidélités, ne vous souvenez que de vos éternelles miséricordes: envoyez-moi votre lumière et  votre vérité, ce sont elles qui me conduiront votre montagne sainte et à vos tabernacles.


Vertu à obtenir: La fidélité à la grâce.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent aujourd'hui Jésus-Christ comme la fin de votre vie et le centre de votre cœur. Offrez-lui votre imagination, afin qu'il y imprime son image et qu'il en efface toutes les images de la terre. Pressez souvent votre volonté par ces paroles: Marchez, pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent. N'éteignez pas par les péchés, par les inquiétudes de la vanité, par l'esprit du monde l'esprit de foi, de sainteté et de charité qui vous a été donné. Souvenez-vous que quels que soient votre âge, votre rang, votre situation, vous devez édifier le prochain et devenir pour lui par vos vertus ce que l'étoile fut pour les mages, l'attirer à la piété, ou l'affermir dans ses bons desseins. Quand vous sortez de votre maison pour aller à l'église, surtout lorsque vous y devez communier, demandez à Jésus-Christ quelque part aux saintes dispositions des mages. Du reste hâtez-vous de vous réformer et d'entrer dans la voie de la sainteté. Le temps est court, et le chemin qui vous reste à faire bien long: cherchez le Seigneur tandis que vous pouvez le trouver.


Prière


Divin Jésus, qui avez si miséricordieusement attiré les mages à votre crèche, qui les avez conduits si miraculeusement pendant leur voyage et les avez fait triompher par votre grâce de toutes les tentations et de tous les dangers, oubliez ma faiblesse, mon inconstance et mes infidélités. Vous m'avez aussi attire à vous, ô mon Dieu! vous m'avez appelé. Oh ! que j'ai tardé à répondre! que je me suis aisément lassé dans la voie! Par quelles vanités, par quelles bagatelles ne me suis-je pas laissé arrêter! Désormais je chercherai votre présence. Mais ne détournez pas de moi votre visage; que votre colère ne vous détourne pas de votre serviteur! Soyez mon aide et ne me délaissez pas, ô Dieu de mon salut! Donnez-moi de marcher avec fermeté et constance dans la voie qui conduit à vous et d'y persévérer jusqu'au terme. Ainsi soit-il.

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6 janvier 2011

Litanies des Saints de l'enfance de Jésus et des Enfants Martyrs

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Litanies des Saints de l'enfance de Jésus et des Enfants Martyrs


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des Vierges, priez pour nous.

Saint Michel, priez pour nous.

Saint Gabriel, messager de l'Incarnation, priez pour nous.

Saint Raphaël, priez pour nous.

Saints Anges et Archanges, priez tous pour nous.

Saints ordres des Esprits bienheureux, priez tous pour nous.

Saint Abraham, priez pour nous

Saint David, priez pour nous.

Saint Isaïe, priez pour nous.

Saint Jean-Baptiste, priez pour nous.

Saint Joseph, priez pour nous.

Saint Joachim, priez pour nous.

Saint Zacharie, priez pour nous.

Saints Patriarches et Saints Prophètes, priez tous pour nous.

Saints Pasteurs, priez pour nous.

Saints Rois Mages, priez pour nous.

Saint Syméon, priez pour nous.

Saints Innocents, priez pour nous.

Saint Celse d'Antioche, priez pour nous.

Saint Celse de Milan, priez pour nous.

Saint Modeste, priez pour nous.

Saint Ammon, priez pour nous.

Saint Pergentin, priez pour nous.

Saint Laurentin, priez pour nous.

Saint Claude, priez pour nous.

Saint Hypace, priez pour nous.

Saint Paul, priez pour nous.

Saint Denis, priez pour nous.

Saint Sancie, priez pour nous.

Saint Cyr, priez pour nous.

Saint Pelage, priez pour nous.

Saint Just, priez pour nous.

Saint Pasteur, priez pour nous.

Saint Rufin, priez pour nous.

Saint Sylvain, priez pour nous.

Saint Vitalic, priez pour nous.

Saint Crescent, priez pour nous.

Saint Flocel, priez pour nous.

Saint Paulin, priez pour nous.

Saint Barulas, priez pour nous.

Saints Enfants Martyrs, priez tous pour nous.

Saint Luc, Évangéliste privilégié de la sainte Enfance, priez pour nous.

Saint Léon, priez pour nous.

Saint Jean Chrysostôme, priez pour nous.

Saint Augustin, priez pour nous.

Saint Jérôme, priez pour nous.

Saint Antoine de Padoue, priez pour nous.

Saint François, priez pour nous.

Saint Laurent-Justinien, priez pour nous.

Saint Thomas de Villeneuve, priez pour nous.

Saint Stanislas Kotska, priez pour nous.

Saints Pontifes et saints Confesseurs, priez pour nous.

Sainte Anne, aïeule de Jésus, priez pour nous.

Sainte Élisabeth, priez pour nous.

Sainte Anne prophétesse, priez pour nous.

Sainte Agnès, priez pour nous.

Sainte Eulalie, priez pour nous.

Sainte Eutropie, priez pour nous.

Sainte Aquiline, priez pour nous.

Sainte Émérentienne, priez pour nous.

Sainte Seconde, priez pour nous.

Sainte Julie, priez pour nous.

Sainte Basilisse, priez pour nous.

Sainte Paule, priez pour nous.

Sainte Eustochie, priez pour nous.

Sainte Hélène, priez pour nous.

Sainte Thérèse, priez pour nous.

Sainte Gertrude, priez pour nous.

Sainte Catherine, priez pour nous.

Sainte Rose de Lima, priez pour nous.

Saintes Vierges et saintes Veuves, priez toutes pour nous.

Saints amis de l'enfant Jésus , priez pour nous.

Saints et Saintes de Dieu, intercédez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Prions


O Dieu, qui, par un effet admirable de votre grâce, en fortifiant la foi et la constance de l'âge le plus tendre contre les perfides caresses de l'ennemi du salut et les menaces effroyables de sa cruauté, avez donné à de petits enfants la force de supporter les supplices et de triompher des tyrans, accordez-nous, s'il vous plaît, par leur intercession, l'obéissance à vos préceptes et la fidélité à votre service, afin que ni les pièges secrets du démon, ni la violence de ses fureurs ne puissent jamais nous séparer de vous, qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

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