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revelations
12 avril 2009

La Résurrection du Seigneur

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La Résurrection du Seigneur

Extrait des révélations de Maria d'Agreda


Le divin Seigneur resta aux limbes avec les Saints pères, depuis le vendredi au soir, jusqu'au matin du dimanche, où il sortit du sépulcre, avant l'aurore, accompagné des saints anges et des âmes des justes qu'il avait rachetées. Un grand nombre d'esprits bienheureux étaient de garde auprès du sépulcre, et quelques-uns d'entre eux, par l'ordre de la grande reine, avaient recueilli le sang divin, et les lambeaux de chair sacrée arrachés par les coups, et tout ce qui regardait la gloire du corps, ou appartenait à l'intégrité de la très-sainte humanité. Les âmes des saints pères en arrivant virent d'abord le corps couvert de plaies et défiguré par les outrages et la cruauté des juifs, ensuite les anges rétablirent en leur place, avec une grande vénération les saintes reliques qu'ils avaient recueillies, et dans le même instant, l'âme très-sainte du rédempteur s'unit au corps sacré, et lui communiqua la vie immortelle et glorieuse. Le Seigneur sortit du sépulcre avec une beauté céleste, et en présence des saints pères il promit à tout le genre humain la résurrection des corps, comme un effet de la sienne, et comme gage de cette promesse, il commanda aux âmes de plusieurs justes qui étaient là présents, de reprendre leurs corps et de s'unir à eux; c'est pourquoi l'évangéliste dit : et les corps de plusieurs ressuscitèrent. La très-sainte Vierge connut tout cela et cette vue fit rejaillir sur elle une splendeur céleste, qui la rendit éclatante de beauté et de lumière. Saint Jean était venu pour la consoler comme le jour précédent dans sa douloureuse solitude, il la vit tout-à-coup environnée de splendeur et de rayons de gloire, et comme l'apôtre pouvait à peine auparavant la reconnaître à cause de sa tristesse, il en fut saisi d'étonnement, et il pensa aussitôt que le divin maître était ressuscité, puisque la divine mère était ainsi renouvelée.

La grande reine, toute absorbée dans la pensée que son fils était ressuscité, faisait des actes héroïques dans son coeur embrasé de charité, lorsqu'elle ressentit en elle-même quelque chose de nouveau, et ce fut une sorte de joie et de consolation céleste qui correspondait à l'incompréhensible douleur qu'elle avait soufferte dans la passion. Cette surabondance de joies dans sa grande âme se communiquait, comme naturellement il arrive, de l'âme au corps. Après ces admirables effets, elle reçut aussitôt un troisième bienfait différent, ce fut une nouvelle lumière semblable à celle du ciel; étant ainsi préparée, son fils bien-aimé entra dans sa chambre ressuscité et glorieux, accompagné de tous les saints et des patriarches. L'humble reine se prosterna aussitôt à terre, et adora son divin fils et Seigneur, qui la releva et l'approcha de son divin côté, elle reçut à ce divin contact une faveur extraordinaire d'élévation incomparable qu'elle seule put mériter, comme exempte de la loi du péché d'Adam, et elle n'aurait pu la recevoir si le Seigneur ne l'eût fortifiée, afin qu'elle ne tombât pas en défaillance. Elle consista, en ce que le corps glorieux du fils environna entièrement l'âme de sa mère, comme un globe de cristal qui renfermerait le soleil, et le corps très-pur de la Sainte Vierge devint comme celui des bienheureux; elle entendit alors une voix qui dit: ma bien-aimée, montez plus haut. Par la vertu de cette voix divine, elle fut toute transformée, et elle vit clairement l'essence divine, dans laquelle elle trouva son repos et la récompense, quoique en un instant, de toutes les peines qu'elle avait souffertes. Elle resta plusieurs heures dans cette ineffable jouissance, et elle reçut autant de grâces et de dons qu'une créature peut en recevoir. Elle parla ensuite à chacun des saints patriarches, elle les reconnut les uns après les autres et tous lui rendirent grâces comme mère du rédempteur. Elle s'arrêta à parler en particulier avec sainte Anne, saint Joseph, saint Joachim et Jean-Baptiste.

Après la visite faite à sa chère mère, le Seigneur voulut aussi consoler par sa présence ceux qui avait souffert dans sa passion, comme le rapportent les évangélistes. Lorsque le Seigneur avait consolé les autres, il s'entretenait toujours dans le cénacle avec sa très-sainte mère, qui pendant les quarante jours avant l'ascension, ne sortit jamais de la maison. Le Seigneur visita d'abord les saintes femmes, parce qu'elles étaient restées plus fermes dans la foi et l'espérance de la résurrection. Le saint évangile raconte que les Maries allèrent au sépulcre, et un évangéliste dit qu'elles y allèrent de nuit, et l'autre, le soleil, étant déjà levé. La chose se passa ainsi. Les femmes partirent du cénacle, le dimanche, avant qu'il fit jour, et lorsqu'elles furent arrivées au sépulcre, le soleil était déjà levé, parce que ce jour là il anticipa des trois heures dont il avait été éclipsé, lorsque le rédempteur était mort. Il est donc vrai que suivant le temps ordinaire il était nuit, mais ce matin là le soleil était déjà levé, lorsqu'elles arrivèrent. Pendant les quarante jours où le divin fils s'entretenait avec la grande reine, les effets que sa divine présence opéra en elle sont indicibles. La grande reine parla plusieurs fois avec les saints pères, et comme mère de la sagesse, elle connaissait les grandes faveurs et les grâces qu'ils avaient reçues du Très-Haut et les prophéties qu'ils avaient faites des divines actions, de la vie et mort de Jésus-Christ. Elles les invita plusieurs fois à louer avec elle le Seigneur, et ils formaient, rangés en ordre un choeur magnifique, ou chacun chantait un verset, la divine mère leur répondait par un autre, et dans ces cantiques elle donnait seule plus de gloire au Très-Haut que tous les saints ensemble. Il arriva aussi une autre merveille dans cet heureux temps, ce fut que toutes les âmes des justes qui pendant ces quarante jours passèrent à l'éternité, étaient amenées au cénacle, et celles qui n'avaient rien à purifier étaient aussitôt béatifiées, mais celles qui auraient du aller au purgatoire n'avaient pas ce bonheur, et les unes trois jours, les autres quatre, les autres cinq, elles étaient privées de la vue de Jésus-Christ ressuscité. Alors la grande mère de la piété et de la miséricorde satisfaisait pour elles par des adorations, des prostrations et des génuflexions et divers autres actes de religion, après laquelle satisfaction, elles étaient admises à voir le Seigneur et à jouir de sa présence, et prosternées devant la divine mère elles lui rendaient de vives actions de grâces.

Les évangélistes rapportent plusieurs apparitions de Jésus-Christ ressuscité, et quoiqu'ils ne fassent pas mention de celle qui fut faite à saint Pierre, il est néanmoins certain, que le Seigneur plein de bonté lui apparut en particulier, après l'apparition faite aux saintes femmes. Pour ce qui est du fait de saint Thomas, il est bon de savoir comment il fut converti de son incrédulité par les prières de la sainte Vierge. Les saints apôtres venaient lui raconter l'obstination de Thomas, et l'accusaient de rester incrédule à leurs paroles et obstiné dans son sentiment. La miséricordieuse mère répondait à ces accusations avec bonté et tranquillité, et leur donnait des raisons pour les apaiser, en leur disant, que les jugements de Dieu sont profonds, et que le Seigneur tirerait un grand bien de cette incrédulité qu'ils condamnaient. En outre elle fit une très-fervente oraison au Seigneur pour obtenir le remède, que le Seigneur donna ensuite à saint Thomas.

Quelques jours avant l'ascension, la sainte Vierge se trouvant dans le cénacle, le Père éternel avec l'Esprit-Saint apparût sur un trône d'ineffable beauté, sur lequel le Verbe incarné monta lui-même. A cette vue, l'humble Reine retirée dans un coin de la chambre, humiliée et prosternée à terre adora avec une profonde vénération la très-sainte Trinité; mais le Père éternel ordonna aux anges de la conduire à son trône divin, et lorsqu'elle fut arrivée, ma bien-aimée, lui dit- il, montez plus haut, et elle fut élevée sur le trône auguste de la divinité. Alors le Père éternel lui recommanda son Église que son fils avait rachetée, par ces paroles. « Ma fille, je vous confie et je vous recommande l'église que mon fils a fondée, et la nouvelle loi de grâce qu'il a enseignée au monde. » Ensuite le Saint-Esprit lui communiqua la souveraine sagesse et la grâce, et le Fils la laissa et l'établit à sa place pour gouverner les fidèles. Alors les trois personnes divines s'adressant aux choeurs des saints anges la déclarèrent leur Reine, souveraine de tout ce qui est créé, protectrice de la sainte église, mère du bel amour, avocate des pécheurs et plusieurs autres titres très-beaux. Jésus-Christ adressa un semblable discours aux cent-vingt personnes, le jour de la glorieuse ascension, dans le cénacle, où elles étaient rassemblées. « Mes chers enfants, dit-il, je m'en vais à mon Père du sein duquel je suis descendu pour le salut du monde. Je vous laisse en ma place pour consolatrice, avocate et médiatrice, ma mère, que vous écouterez et à qui vous obéirez. Et comme je vous ai déjà dit, celui qui me verra, verra mon Père, et celui qui me connaîtra, connaîtra aussi mon Père, ainsi je vous dis maintenant, celui-là me connaîtra, qui connaîtra ma mère, et celui qui l'écoutera, m'écoutera moi-même, celui qui m'offensera, l'offensera, et celui-là m'honorera, qui l'honorera. Vous la tiendrez tous pour mère, pour supérieure, pour maîtresse et pour avocate. Elle répondra à vos doutes et à vos difficultés, parce que je serai avec elle jusqu'à la fin du monde, comme j'y suis maintenant, quoique d'une manière qui vous est cachée et que vous ne connaissez pas encore. Le Seigneur parla ainsi, parce qu'il était en elle sous les espèces sacramentelles qu'elle avait reçue à la cène et qu'elle conservait dans son coeur. Vous reconnaîtrez aussi Pierre comme chef de l'Église, dans laquelle je l'établis comme mon vicaire. Vous regarderez saint Jean comme fils de ma mère, ainsi que je l'ai nommé sur la croix. Après ces paroles il fit connaître à sa mère bien-aimée, la volonté qu'il avait d'ordonner à cette assemblée de fidèles de commencer à l'honorer du culte qui était due à la mère de Dieu, et de laisser un précepte de sa vénération dans l'Église. Mais l'humble Reine le supplia avec une grande ardeur de vouloir bien en ce moment ne lui donner d'autres honneurs, que celui qui serait nécessaire pour accomplir la charge qu'il lui avait imposée, et que les fidèles ne lui rendissent pas de plus grande vénération qu'ils n'avaient fait jusqu'alors, mais que tout le culte s'adressa à lui et à son saint nom. Le Seigneur agréa cette humble demande, en se réservant de la faire connaître plus parfaitement au monde dans un temps plus convenable.


Vie Divine de la Très Sainte Vierge Marie, chapitre 28

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12 avril 2009

Le rapport des gardes sur le Tombeau

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Le rapport des gardes sur le Tombeau

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich

Cassius était venu trouver Pilate environ une heure après la résurrection. Le gouverneur romain était encore couché, et on fit entrer Cassius prés de lui. Il lui raconta tout ce qu'il avait vu avec une grande émotion, lui parla du rocher ébranlé, de la pierre repoussés par un ange, des linceuls restés vides : il ajouta que Jésus était certainement le Messie et le Fils de Dieu, qu'il était ressuscité et qu'il n'était plus là. Il parla encore de diverses autres choses qu'il avait vues. Pilate écouta ce récit avec une terreur secrète, mais il n'en laissa rien voir, et dit à Cassius : “ Tu es un superstitieux, tu as follement agit en allant te mettre près du tombeau du Galiléen ; ses dieux ont pris avantage sur toi, et t'ont fait voir toutes ces visions fantastiques ; je te conseille de ne pas raconter cela aux Princes des prêtres, car ils te feraient un mauvais parti ”. Il fit aussi semblant de croire que le corps de Jésus avait été dérobé par ses disciples et que les gardes racontaient la chose autrement, soit pour s'excuser et cacher leur négligence, soit pares qu'ils avaient été trompés par des sortilèges. Quand il eût parlé quelque temps sur ce ton, Cassius le quitta, et Pilate alla sacrifier à ses dieux. Quatre soldats vinrent bientôt faire le même récit à Pilate ; mais il ne s'expliqua pas avec eux et les renvoya à Caiphe. Je vis une partie de la garde dans une grande cour voisine du Temple où étaient rassemblés beaucoup de vieux Juifs. Après quelques délibérations, on prit les soldats un à un, et, à force d'argent et de menaces, on les poussa à dire que les disciples avaient enlevé le corps de Jésus pendant leur sommeil. Ils objectèrent d'abord que leurs compagnons qui étaient allés chez Pilate les contrediraient, et les Pharisiens leur promirent d'arranger la chose avec le gouverneur. ! Mais lorsque les quatre gardes arrivèrent, ils ne voulurent pas dire autrement qu'ils n'avaient fait chez Pilate. Le bruit s'était déjà répandu que Joseph d'Arimathie était sorti miraculeusement de sa prison, et comme les Pharisiens donnaient à entendre que ces soldats avaient été subornés pour laisser enlever le corps de Jésus et leur faisaient de grandes menaces, s'ils ne le représentaient pas, ceux-ci répondirent qu'il ne pouvaient pas plus représenter ce corps, que les gardes de la prison ne pouvaient représenter Joseph d'Arimathie. Ils persévérèrent dans leurs dires et parlèrent si librement du jugement inique de l'avant veille, et de la manière dont la Pâque avait été interrompue. qu'on les arrêta et qu'on les mit en prison. Les autres répandirent le bruit que Jésus avait été enlevé par ses disciples et ce mensonge fut propagé par les Pharisiens, les Sadducéens et les Hérodiens : il eut cours dans toutes les synagogues où on l'accompagna d'injures contre Jésus. Toutefois cette imposture ne réussit pas généralement, car après la résurrection de Jésus, beaucoup de justes de l'ancienne loi apparurent de nouveau à plusieurs de leurs descendants qui étaient encore capables de recevoir la grâce, et les poussèrent à se convertir à Jésus. Plusieurs disciples qui s'étaient dispersés dans le pays et dont le courage était abattu, virent aussi des apparitions semblables qui les consolèrent et les confirmèrent dans la foi. L'apparition des morts qui sortirent de leurs tombeaux après la mort de Jésus ne ressemblait en rien à la résurrection du Seigneur. Jésus ressuscita avec son corps renouvelé et glorifié, qui n'était plus sujet à la mort et avec lequel il monta au ciel sous les yeux de ses amis. Mais ces corps sortis du tombeau n'étaient que des cadavres sans mouvement, donnés un instant pour vêtement aux âmes qui les avait habités, et qu'elles replacèrent dans le sein de la terre, d'où ils ne ressusciteront comme nous tous qu'au jugement dernier. Ils étaient moins ressuscités d'entre les morts que Lazare qui vécut réellement et dut mourir une seconde fois.

La Douloureuse Passion de Notre Seigneur, chapitre 67

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12 avril 2009

Les Saintes Femmes au Tombeau

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Les Saintes Femmes au Tombeau

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich

Les saintes femmes étaient près de la petite porte de Nicodème, lorsque Notre Seigneur ressuscita ; mais elles ne virent rien des prodiges qui eurent lieu au tombeau. Elles ne savaient pas qu'on y avait mis des gardes, car elles n'y étaient pas allées la veille, à cause du sabbat. Elles se demandaient avec inquiétude : “ Qui nous ôtera la pierre de devant la porte ? ” Car dans leur empressement à honorer le corps du Seigneur, elles n'avaient pas pensé à cette pierre. Leur dessein était de verser de l'eau de nard et de l'huile odorante sur le corps de Jésus, et d'y répandre des aromates et des fleurs. N'ayant contribué en rien aux dépenses de l'embaumement de la veille dont Nicodème seul s'était chargé, elles voulaient maintenant offrir au Seigneur ce qu'elles avaient pu trouver de plus précieux, et honorer ainsi sa sépulture. Celle qui avait apporté le plus de choses était Salomé. Ce n'était pas la mère de Jean, mais une femme riche de Jérusalem, parente de saint Joseph. Elles résolurent de placer leurs aromates sur la pierre qui fermait le tombeau et d'attendre là que quelque disciple vint leur en ouvrir l'entrée. Les gardes étaient étendus par terre comme frappés d'apoplexie ; la pierre était rejetée à droite, de sorte qu'on pouvait ouvrir la porte sans peine. Je vis à travers la porte, sur la couche sépulcrale, les linges dans lesquels le corps de Jésus avait été enveloppé. Le grand linceul était à sa place, mais retombé sur lui-même et ne contenant plus que les aromates ; la bande de toile avec laquelle on l'avait serré autour du corps n'avait pas été dépliée ; et elle était déposée sur le bord antérieur du tombeau. Quant au linge dont Marie avait recouvert la tête de son fils, il était à part au lieu même où cette tête sacrée avait reposé : seulement la partie qui avait voilé la face était relevée. Je vis les saintes femmes approcher du jardin ; lorsqu'elles virent les lanternes des gardes et les soldats couches autour du tombeau, elles eurent peur et se retournèrent un peu du coté du Golgotha. Mais Madeleine, sans penser au danger, entra précipitamment dans le jardin, et Salomé la suivit à quelque distance, c'étaient elles deux qui s'étaient principalement occupées de préparer les onguents. Les deux autres femmes furent moins hardies, et s'arrêtèrent à l'entrée. Je vis Madeleine, lorsqu'elle fut près des gardes, revenir un peu effrayée vers Salomé ; puis toutes deux ensemble, passant, non sans quelque crainte, au milieu des soldats étendus par terre, entrèrent dans la grotte du sépulcre. Elles virent la pierre déplacée, mais les portes avaient été refermées, probablement par Cassius. Madeleine les ouvrit, pleine d'émotion, fixa les yeux sur la couche sépulcrale, et vit les linges où le Seigneur avait été enseveli vides, repliés et mis de côté. Le tombeau était resplendissant, et un ange était assis à droite sur la pierre. Madeleine fut toute troublée ; je ne sais pas si elle entendit les paroles de l'ange, mais je la vis sortir rapidement du jardin et courir dans la ville vers les apôtres assemblés. Je ne sais non plus si l'ange parla à Marie Salomé, qui était restée à l'entrée du sépulcre ; je la vis, tout effrayée, sortir du jardin en grande hâte aussitôt après Madeleine, rejoindre les deux autres femmes et leur annoncer ce qui venait de se passer. Tout cela se fit précipitamment et avec un sentiment d'épouvante comme en présence d'une apparition. Le récit de Salomé troubla et réjouit à la fois les autres femmes, lesquelles hésitèrent un peu avant d'entrer dans le jardin. Mais Cassius. qui avait attendu et cherché quelque temps dans les environs, espérant peut-être voir Jésus, se rendit en ce moment même vers Pilate pour lui faire son rapport. En passant près des saintes femmes, il leur dit très brièvement ce qu'il avait vu et les exhorta à s'en assurer par leurs propres yeux. Elles prirent courage et entrèrent dans le jardin. Comme elles étaient à l'entrée du sépulcre, elles virent les deux anges du tombeau en habits sacerdotaux d'une blancheur éclatante. Elles lurent saisies de frayeur se serrèrent l'une contre l'autre, et, mettant les mains devant leurs yeux, se courbèrent jusqu'à terre. Mais un des anges leur dit de n'avoir pas peur, qu'elles ne devaient plus chercher là le Crucifié, qu'il était ressuscité et plein de vie. Il leur montra la place vide, et leur ordonna de dire aux disciples ce qu'elles avaient vu et entendu. Il ajouta que Jésus les précéderait en Galilée, et qu'elles devaient se ressouvenir de ce qu'il leur avait dit : “ Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des pécheurs ; on le crucifiera, et il ressuscitera le troisième jour ”. Alors les anges disparurent. Les saintes femmes, tremblantes, mais pleines de joie, regardèrent en pleurant le tombeau et les linges, et s'en revinrent vers la ville. Mais elles étaient encore tout émues ; elles ne se pressaient pas, et s'arrêtaient de temps en temps pour voir si elle n'apercevraient pas le Seigneur, ou si Madeleine ne revenait pas. Pendant ce temps, je vis Madeleine arriver au Cénacle ; elle était comme hors d'elle-même et frappa fortement à la porte. Plusieurs disciples étaient encore couchés le long des murs, et dormaient ; quelques-uns étaient levés et s'entretenaient ensemble. Pierre et Jean lui ouvrirent. Madeleine leur dit seulement du dehors : “  On a enlevé le Seigneur du tombeau ; nous ne savons pas où on l'a mis ”. Et après ces paroles, elle s'en retourna en grande hâte vers le jardin. Pierre et Jean rentrèrent dans la maison. et dirent quelques mots aux autres disciples ; puis ils la suivirent en courant, Jean toutefois plus vite que Pierre. Je vis Madeleine rentrer dans le jardin et se diriger vers le tombeau, tout émue de sa course et de sa douleur. Elle était couverte de rosée ; son manteau était tombé de sa tête sur ses épaules, et ses longs cheveux dénoués et flottants. Comme elle était seule, elle n'osa pas d'abord descendre dans la grotte, mais elle s'arrêta un instant devant l'entrée ; elle s'agenouilla pour regarder jusque dans le tombeau à travers les portes, et comme elle rejetait en arrière ses longs y cheveux qui tombaient sur son visage, elle vit deux anges en vêtements sacerdotaux d'une blancheur éclatante, assis aux deux extrémités du tombeau, et entendit la voix de l'un d'eux qui lui disait : “ Femme, pourquoi pleures-tu ” ? Elle s'écria dans sa douleur (car elle ne voyait qu'une chose, n'avait qu'une pensée, à savoir que le corps de Jésus n'était plus là) : “ Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où ils l'ont mis ”. Après ces paroles, ne voyant que le linceul vide, elle quitta le tombeau et se mit à chercher ça et là. Il lui semblait qu'elle allait trouver Jésus : elle pressentait confusément qu'il était près d'elle, et l'apparition même des anges ne pouvait la distraire, elle ils paraissait pas s'apercevoir que c'étaient des anges ; elle ne pouvait penser qu'à Jésus. “ Jésus n'est pas là ! où est Jésus ” ? Je la vis errer de côte et d'autre comme une personne qui aurait perdu son chemin. Sa chevelure tombait à droite et à gauche sur son visage. Une fois, elle prit tous ses cheveux à deux mains, puis elle les partagea en deux et les rejeta en arrière. C'est alors qu'en regardant autour d'elle, elle vit, à dix pas du tombeau, vers l'orient au lieu où le jardin monte vers la ville, une grande figure habillée de blanc apparaître entre les buissons, derrière un palmier, à la lueur du crépuscule, et comme elle courait de ce côté, elle entendit ces paroles : “ Femme, pourquoi pleures-tu ? qui cherches-tu ” ? Elle crut que c'était le jardinier ; et, en effet, celui qui lui parlait avait une bêche à la main, et sur la tête un large chapeau qui semblait fait d'écorce d'arbre. J'avais vu sous cette forme le jardinier de la parabole que Jésus avait racontée aux saintes femmes, à Béthanie, peu de temps avant sa passion. Il n'était pas resplendissant de lumière, mais semblable à un homme habillé de blanc qu'on verrait à la lueur du crépuscule. A ces paroles : “ Qui cherches-tu ” ?, elle répondit aussitôt : “ Si c'est vous qui l'avez enlevé, dites-moi où il est, et j'irai le prendre ”. Et elle se mit tout de suite à regarder de nouveau autour d'elle. C'est alors que Jésus lui dit avec son son de voix ordinaire : “  Marie ” ! Elle reconnut sa voix, et aussitôt, oubliant le crucifiement, la mort et la sépulture, elle se retourna rapidement, et lui dit comme autrefois : “ Rabboni (maître !) ” ! Elle tomba à genoux et étendit ses bras vers les pieds de Jésus. Mais le Sauveur l'arrêta d'un geste, et lui dit : “ Ne me touche pas ! car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et leur Père, vers mon Dieu et leur Dieu ”. Alors il disparut. Il me fut expliqué pourquoi Jésus avait dit : “  Ne me touche pas ” ! mais je n'en ai plus un souvenir bien distinct. Je pense qu'il parla ainsi à cause de l'impétuosité de Madeleine, trop absorbée dans le sentiment qu'il vivait de la même vie qu'auparavant, et que tout était comme autrefois. Quant aux paroles de Jésus : " Je ne suis pas encore monté vers mon Père " , il me fut expliqué qu'il ne s'était pas encore présente à son Père céleste après sa résurrection, et qu'il ne l'avait pas encore remercié pour sa victoire sur la mort et pour l'oeuvre accomplie de la Rédemption. C'était comme s'il eût dit que les prémices de la joie appartenaient à Dieu, qu'elle devait d'abord se recueillir et remercier Dieu pour l'accomplissement du mystère de la Rédemption : car elle avait voulu embrasser ses pieds comme autrefois ; elle n'avait pense à rien qu'à son maître bien-aimé, et elle avait oublié, dans l'emportement de son amour, le miracle qui était sous ses yeux. Je vis Madeleine, après la disparition du Seigneur, se relever promptement, et, comme si elle avait fait un rêve, courir de nouveau au sépulcre. Là, elle vit les deux anges assis : ils lui dirent ce qu'ils avaient dit aux deux autres femmes touchant la résurrection de Jésus. Alors, sûrs du miracle et de ce qu'elle avait vu, elle se hâta de chercher ses compagnes, et elle les trouva sur le chemin qui menait au Calvaire ; elles y erraient de côté et d'autre, toutes craintives, attendant le retour de Madeleine et ayant une vague espérance de voir quelque part le Seigneur. Toute cette scène ne dura guère que deux minutes ; il pouvait être trois heures et demie du matin quand le Seigneur lui apparut, et elle était à peine sortie du jardin que Jean y entra, et Pierre un instant après lui. Jean s'arrêta à l'entrée du caveau ; se penchant en avant, il regarda par la porte entrouverte du tombeau et vit le linceul vide. Pierre arriva alors et descendit dans la grotte, jusque devant le tombeau : il y vit les linges repliés des deux côtés vers le milieu : les aromates y étaient enveloppées et la bande de toile roulée autour : le linge qui avait couvert la face était également plié et déposé à droite contre la paroi. Jean alors suivit de Pierre, vit tout cela et crut à la résurrection. Ce que Jésus leur avait dit, ce qui était dans les Ecritures devenait clair pour eux maintenant, et jusqu'alors ils ne l'avaient pas compris. Pierre prit les linges sous son manteau, et ils s'en revinrent en courant par la petite porte de Nicodème, Jean courut encore en avant de Pierre. J'ai vu le sépulcre avec eux et avec Madeleine, et chaque fois j'ai vu les deux anges assis à la tête et aux pieds, comme aussi tout le temps que le corps de Jésus fut dans le tombeau. Il me sembla que Pierre ne les vit pas. J'entendis plus tard Jean dire aux disciples d'Emmaüs que, regardant d'en haut, il avait aperçu un ange. Peut-être l'effroi que lui causa cette vue fut-il cause qu'il se laissa devancer par Pierre, et peut-être aussi n'en parle-t-il pas dans son Evangile par humilité, pour ne pas dire qu'il a vu plus que Pierre. Je vis en ce moment seulement les gardes étendus par terre se relever et reprendre leurs piques et leurs lanternes. Ces dernières, placées sur des perches à l'entrée de la grotte, avaient quelque peu éclairé l'intérieur. Les gardes, frappés de stupeur, sortirent en hâte du jardin et gagnèrent la porte de la ville. Pendant ce temps, Madeleine avait rejoint les saintes femmes, et leur racontait qu'elle avait vu la Seigneur dans le jardin, et ensuite les anges. Ses compagnes lui répondirent qu'elles avaient aussi vu les anges. Madeleine courut alors à Jérusalem, et les saintes femmes retournèrent du côté du jardin où elles croyaient peut-être trouver les deux apôtres. Je vis les gardes passer devant elles et leur adresser quelques paroles. Comme elles approchaient du jardin, Jésus leur apparut revêtu d'une longue robe blanche qui couvrait jusqu'à ses mains, et leur dit : “ Je vous salue ”.  Elles tressaillirent, tombèrent à ses pieds et semblèrent vouloir les embrasser ; toutefois je ne me rappelle pas bien distinctement cette dernière circonstance. Je vis que le Seigneur leur adressa quelques paroles, sembla leur indiquer quelque chose avec la main, et disparut. Alors elles coururent en hâte au Cénacle, et rapportèrent aux disciples qu'elles avaient vu le Seigneur et ce qu'il leur avait dit. Ceux-ci d'abord ne voulaient croire ni elles, ni Madeleine, et traitèrent tout ce qu'elles leur dirent d'imaginations de femmes jusqu'au retour de Pierre et de Jean. Comme Jean et Pierre que l'étonnement avaient rendus tout pensifs s'en revenaient, ils rencontrèrent Jacques le Mineur et Thaddée qui avaient voulu les suivre au tombeau, et qui étaient aussi très émus, car le Seigneur leur était apparu prés du Cénacle. l'avais aussi vu Jésus passer devant Pierre et Jean, et Pierre me parut l'avoir aperçu, car il sembla saisi d'une terreur subite. Je ne sais pas si Jean le reconnut. Dans ces visions relatives à la Résurrection, je vis souvent, soit à Jérusalem, soit ailleurs, le Seigneur Jésus au d'autres apparitions en présence de diverses personnes, sans remarquer que celles-ci le voient aussi. Quelquefois je vois les uns frappés d'un effroi soudain et saisis d'étonnement, tandis que les autres restent indifférents. Il me semble que je vois toujours le Seigneur, mais je remarque en même temps que les hommes ne le voyaient alors qu'à certains moments. Je vis de même continuellement les deux anges en habits sacerdotaux se tenir dans l'intérieur du sépulcre, à partir du moment où le Seigneur y fut déposé ; je vis aussi que les saintes femmes, tantôt ne les voyaient pas, quelquefois n'en voyaient qu'un, tantôt les voyaient tons doux. Les anges qui parlèrent aux femmes étaient les anges du tombeau. Un seul d'entre eux leur parla, et comme la porte n'était qu'entrouverte, elles ne virent pas l'autre. L'ange qui descendit comme un éclair, rejeta la pierre du tombeau et s'assit dessus, parut sous la figure d'un guerrier. Cassius et les gardes le virent au commencement assis sur la pierre. Les anges- qui parlèrent ensuite étaient les auges du tombeau ou l'un d'eux. Je ne me souviens plus pour quelle raison tout cela se fit ainsi : quand je le vis, je n'en fus pas surprise, car alors ces choses paraissent toutes simples et rien ne semble étrange.


La Douloureuse Passion de Notre Seigneur, chapitre 66

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12 avril 2009

La Résurrection du Seigneur

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La Résurrection du Seigneur

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich

Je vis apparaître l'âme de Jésus comme une gloire resplendissante entre deux anges en habits de guerre (des deux anges que j'avais vus précédemment étaient en habits sacerdotaux) ; une multitude de figures lumineuses l'environnait. Pénétrant à travers le rocher, elle vint se reposer sur son corps très saint : elle sembla se pencher sur lui et se confondit tout d'un coup avec lui. Je vis alors les membres se remuer dans leurs enveloppes, et le corps vivant et resplendissant Au Seigneur uni à son âme et à sa divinité, se dégager du linceul par le côté, comme s'il sortait de la plaie faite par la lance : cette vue me rappela Eve sortant du côté d'Adam. Tout était éblouissant de lumière. Il me sembla au même moment qu'une forme monstrueuse sortait de terre au-dessous du tombeau. Elle avait une queue de serpent et une tête de dragon qu'elle levait contre Jésus ! Je crois me souvenir qu'elle avait en outre une tête humaine. Mais je vis à la main du Sauveur ressuscité un beau bâton blanc au haut duquel était un étendard flottant : il marcha sur la tête du dragon et frappa rois fois avec le bâton sur sa queue ; à chaque coup, je vis le monstre se replier davantage sur lui-même, diminuer de grosseur et disparaître : la tête du dragon était rentrée sous terre, la tête humaine paraissait encore. J'ai souvent eu cette vision lors de la résurrection, et j'ai vu un serpent pareil qui semblait en embuscade lors de la conception du Christ. Il me rappela celui du Paradis ; seulement il était encore plus horrible. Je pense que ceci se rapporte à la prophétie : “ La semence de la femme écrasera la tête du serpent. ” Tout cela me parut seulement un symbole de la victoire remportée sur la mort, car lorsque je vis le Sauveur écraser la tête du dragon, je ne vis plus de tombeau. Je vis bientôt Jésus resplendissant s'élever à travers le rocher. La terre trembla ; un ange, semblable à un guerrier, se précipita comme un éclair du ciel dans le tombeau, mit la pierre à droite et s'assit dessus. La secousse fut telle que les lanternes s'agitèrent violemment et que la flamme jaillit de tous les côtés. A cette vue, les gardes tombèrent comme atteints de paralysie ; ils restèrent étendus par terre, les membres contournés et ne donnant plus signe de vie. Cassius, ébloui d'abord par l'éclat de la lumière, revint promptement à lui et s'approcha du tombeau : il entrouvrit la porte, toucha les linges vides, et se retira dans le dessein d'annoncer à Pilate ce qui était arrivé. Toutefois il attendit encore un peu, dans l'espoir de voir quelque chose de plus ; car il avait senti le tremblement de terre, il avait vu la pierre jetée de côté, l'ange assis dessus et le tombeau vide, mais il n'avait pas aperçu Jésus. Ces premiers événements furent racontés aux disciples soit par Cassius, soit par les gardes. Au moment où l'ange entra dans le tombeau et où la terre trembla. je vis le Sauveur ressuscité apparaître à sa Mère près du Calvaire. Il était merveilleusement beau et radieux. Son vêtement, semblable à un manteau, flottait derrière lui, et semblait d'un blanc bleuâtre, comme la fumée vue au soleil. Ses blessures étaient larges et resplendissantes ; on pouvait passer le doigt dans celles des mains. Des rayons allaient du milieu des mains au bout des doigts. Les âmes des patriarches s'inclinèrent devant la Mère de Jésus à laquelle le Sauveur adressa quelques mots que j'ai oubliés pour lui dire qu'elle le reverrait. Il lui montra ses blessures, et, comme elle se prosternait à terre pour baiser ses pieds, il la prit par la main, la releva et disparut. Les lanternes brillaient prés du tombeau dans le lointain, et l'horizon blanchissait à l'orient au-dessus de Jérusalem.

La Douloureuse Passion de Notre Seigneur, chapitre 65

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11 avril 2009

La Nuit de la Résurrection

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La Nuit de la Résurrection

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich

Bientôt après je vis la tombeau du Seigneur ; tout était calme et tranquille alentour : il y avait six à sept gardes, les uns assis, les autres debout vis-à-vis et autour de la colline. Pendant toute la journée, Cassius n'avait presque pas quitté sa place dans le fossé, à l'entrée de la grotte. En ce moment il était encore là, dans la contemplation et dans l'attente, car il avait reçu de grandes grâces et de grandes lumières : il était éclairé et touché intérieurement. Il faisait nuit, les lanternes placées devant la grotte jetaient alentour une vive lueur. Je m'approchai alors en esprit du saint corps pour l'adorer. Il était enveloppé dans son linceul et entouré de lumière et reposait entre deux anges que j'avais vus constamment en adoration à la tête et aux pieds du Sauveur, depuis la mise au tombeau. Ces anges avaient l'air de prêtres ; leur posture et leurs bras croisés sur la poitrine me firent souvenir des Chérubins de l'arche d'alliance, mais je ne leur vis point d'ailes. Du reste, le saint sépulcre tout entier me rappela souvent l'arche d'alliance à différentes époques de son histoire. Peut-être cette lumière et la présence des anges étaient-elles visibles pour Cassius, car il était en contemplation prés de la porte du tombeau, comme quelqu'un qui adore le Saint Sacrement.

En adorant le saint corps, je vis comme si l'âme du Seigneur, suivie des âmes délivrées des patriarches, entrait dans le tombeau à travers le rocher et leur montrait toutes les blessures de son corps sacré. En ce moment, les voiles semblèrent enlevés : je vis le corps tout couvert de plaies, c'était comme si la divinité qui y habitait eut révélé à ces âmes d'une façon mystérieuse toute l'étendue de son martyre. Il me parut transparent de manière que l'intérieur était visible ; on pouvait reconnaître dans tous leurs détails les lésions et les altérations que tant de souffrances y avaient produites, et voir jusqu'au fond de ses blessures. Les âmes étaient pénétrées d'un respect indicible mêlé de criante et de compassion.


J'eus ensuite une vision mystérieuse que je ne puis pas bien expliquer ni raconter clairement. Il me sembla que l'âme de Jésus, sans avoir encore rendu la vie à son corps par une complète union, sortait pourtant du sépulcre en lui et avec lui : je crus voir les deux anges qui adoraient aux extrémités du tombeau enlever ce corps sacre, nu, meurtri, couvert de blessures, et monter ainsi jusqu'au ciel à travers les rochers qui s'ébranlaient ; Jésus semblai ; présenter son corps supplicié devant le trône de son Père céleste, au milieu de choeurs innombrables d'anges prosternés : ce fut peut-être de cette manière que les âmes de plusieurs prophètes reprirent momentanément leurs corps après la mort de Jésus et les conduisirent au temple, sans pourtant revenir à la vie réelle, car elles s'en séparèrent de nouveau sans le moindre effort. Je ne vis pas cette fois les âmes des patriarches accompagner le corps du Seigneur. Je ne me souviens pas non plus où elles restèrent jusqu'au moment où je les vis de nouveau rassemblées autour de l'âme du Seigneur.


Pendant cette vision, je remarquai une secousse dans le rocher : quatre des gardes étaient allés chercher quelque chose à la ville, les trois autres tombèrent presque sans connaissance. Ils attribuèrent cela à un tremblement de terre et en méconnurent la véritable cause. Mais Cassius fut très ému : car il voyait quelque chose de ce qui se passait, quoique cela ne fût pas très clair pour lui. Toutefois, il resta à sa place, attendant dans un grand recueillement ce qui allait arriver. Pendant ce temps les soldats absents revinrent.


Ma contemplation se tourna de nouveau vers les saintes femmes : elles avaient fini de préparer et d'empaqueter leurs aromates et s'étaient retirées dans leurs cellules. Toutefois elles ne s'étaient pas couchées pour dormir, mais s'appuyaient seulement sur les couvertures roulées. Eues voulaient se rendre au tombeau avant le jour. Elles avaient manifesté plusieurs fois leur inquiétude, car elles craignaient que les ennemis de Jésus ne leur tendissent des embûches lorsqu'elles sortiraient, mais la sainte Vierge, pleine d'un nouveau courage depuis que son fils lui était apparu, les tranquillisa et leur dit qu'elles pouvaient prendre quelque repos et se rendre sans crainte au tombeau, qu'il ne Leur arriverait point de mal. Alors elles se reposèrent un peu.


Il était à peu près onze heures de la nuit lorsque la Sainte Vierge, poussée par l'amour et par un désir irrésistible, se leva, s'enveloppa dans un manteau gris, et quitta seule la maison. Je me demandais avec inquiétude comment on laissait cette sainte mère, si épuisée, si affligée, se risquer seule ainsi au milieu de tant de dangers. Elle alla, plongée dans la tristesse, à la maison de Caïphe, puis au palais de Pilate, ce qui l'obligeait à traverser une grande partie de la ville, et elle parcourut ainsi tout le chemin de la croix à travers les rues désertes, s'arrêtant à tous les endroits où le Sauveur avait eu quelque chose à souffrir ou quelque outrage à essuyer. Elle semblait chercher un objet perdu ; souvent elle se prosternait par terre et promenait sa main sur les pierres : après quoi elle la portait à sa bouche, comme si elle eût touche quelque chose de saint, le sang sacré du Sauveur qu'elle vénérait en y appliquant ses lèvres. L'amour produisait en elle quelque chose de surhumain : car toutes les places sanctifiées lui apparaissaient lumineuses. Elle était absorbée dans l'amour et l'adoration. Je l'accompagnai pendant tout le chemin et je ressentis et fis tout ce qu'elle ressentit et fit elle-même, selon la faible mesure de mes forces.


Elle alla ainsi jusqu'au Calvaire, et comme elle en approchait, elle s'arrêta tout d'un coup. Je vis Jésus avec son corps sacré apparaître devant la sainte Vierge, précédé d'un ange, ayant à ses côtés les deux anges du tombeau, et suivi d'une troupe nombreuse d'âmes délivrées. Il ne faisait aucun mouvement et semblait planer dans la lumière qui l'entourait ; mais il en sortit une vois qui annonça à sa mère ce qu'il avait fait dans les limbes, et qui lui dit qu'il allait ressusciter et venir à elle avec son corps transfiguré ; qu'elle devait l'attendre près de la pierre où il était tombé au Calvaire.


L'apparition parut se diriger du côté de la ville, st la sainte Vierge, enveloppée dans son manteau, alla s'agenouiller en priant à la place qui lui avait été, désignée. Il pouvait bien être minuit passé, car Marie était restée assez longtemps sur le chemin de la croix. Je vis alors le cortège du Sauveur suivre ce même chemin, tout le supplice de Jésus fut montré aux âmes avec ses moindres circonstances : les anges recueillaient, d'une manière mystérieuse, toutes les portions de sa substance sacrée qui avaient été arrachées de son corps. Je vis que le crucifiement, l'érection de la crois, l'ouverture du côté, la déposition et l'ensevelissement leur furent aussi montrés. La sainte Vierge de son côté contemplait tout cela en esprit et adorait, pleine d'amour.


Il me sembla ensuite que le corps du Seigneur reposait de nouveau dans le tombeau, et que les anges y rejoignaient, d'uns façon mystérieuse, tout ce que les bourreaux et leurs instruments de supplice en avaient enlevé. Je le vis de nouveau resplendissant dans son linceul, avec les deux anges en adoration à la tête et aux pieds. Je ne puis exprimer comment je vis tout cela. Il y a là tant de choses, des choses si diverses et si inexprimables, qua notre raison dans son état ordinaire n'y peut rien comprendre. D'ailleurs, ce qui est clair et intelligible quand la le vois, devient plus tard complètement obscur et je ne puis le rendre avec des paroles.


Lorsque le ciel commença à blanchir à l'orient, je vis Madeleine, Marie, fille de Cléophas, Jeanne Chusa et Salomé quitter le Cénacle, enveloppées dans leurs manteaux. Elles portaient des aromates empaquetés, et l'une d'elles avait une lumière allumée, mais cachée sous ses vêtements. Les aromates consistaient en fleurs fraîches qui devaient être jetées sur le corps, en sucs extraits de diverses plantes, en essences et en huiles dont elles voulaient l'arroser. Je les vis se diriger timidement vers la petite porte de Nicodème.

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10 avril 2009

Le Chemin de la Croix avec la Vraie Vie en Dieu

Le Chemin de la Croix

Méditations tirées de La Vraie Vie en Dieu


Je suis Dieu, créature, suis-Moi à Mes Stations du Chemin de Croix. Désire-Moi seulement à chaque Station, Je suis à chacune d'elles. J'y serai et Je te veux là. Je veux que tu t'y agenouilles. - Seigneur, je ne sais pas ce que Tu veux dire! Quelles stations? (29 mai 1987)

1

Première station

Jésus est condamné à mort par Pilate

(Mt 27 26; Mc 15 15; Jn 19 16)


Bientôt, et c'est votre bientôt, lorsque vous serez couverts de votre propre sang, Moi, alors, en tant que Juge, Je vous rappellerai le sang que vous portiez sur vos mains pour avoir interdit à tant d'âmes de recevoir Mes grâces à travers ce Rappel de Ma Parole. Vous êtes comme les Romains, Me couronnant d'épines journellement. Allez-vous Me dire alors comme Pilate: «je suis innocent de ce sang» et vous laver les mains dans l'eau parfumée? Vous refusez d'accepter l'antidote de la mort. Vous refusez de reconnaître Ma Parole donnée par Mon Saint Esprit, en vos jours... (19 janvier 1995)

2

Deuxième station

Jésus est chargé de Sa Croix

(Mt 27 31; Mc 15 20; Lc 23 26; Jn 19 17)


Ils M'ont lié les pieds avec des cordes et M'ont dit de marcher jusqu'à l'endroit où se trouvait Ma Croix. Ma fille, Je ne pouvais pas avancer puisqu'ils M'avaient lié les pieds. Alors ils M'ont jeté à terre et traîné par les cheveux jusqu'à Ma Croix. Ma souffrance était intolérable. Des parties de ma chair qui pendaient après la flagellation ont été arrachées. Ils ont desserré les liens de Mes Pieds et M'ont donné des coups de pieds pour que Je Me relève et que Je soulève Mon fardeau sur Mes épaules. Je ne pouvais pas voir où se trouvait Ma Croix car les épines qui avaient pénétré ma Tête me remplissaient les Yeux de Sang qui coulait sur Mon Visage. Alors, ils ont soulevé Ma Croix, l'ont posée sur Mes épaules et M'ont poussé vers la porte. Ma fille, oh! comme elle était lourde, la Croix que J'ai dû porter! J'ai avancé à tâtons vers la porte, guidé par le fouet derrière Moi. J'essayais de voir Mon chemin à travers Mon Sang qui Me brûlait les Yeux. (9 novembre 1986)


La croix que tu auras à porter est Ma Croix de Paix et d'Amour, mais pour porter Ma précieuse Croix, Ma fille, tu devras te sacrifier beaucoup, être forte et porter Ma Croix avec amour. Tu la partageras avec Moi et tu partageras Mes souffrances.

3

Troisième station

Jésus tombe pour la première fois


Je Me suis redressé avec peine. Les foules s'étaient déchaînées. Je ne voyais aucun ami autour de Moi; aucun n'était là pour Me consoler. Mon agonie semblait augmenter et Je suis tombé à terre. (9 novembre 1986)

4

Quatrième station

Jésus rencontre Sa Sainte Mère


Je suis venu dans ce Saint Coeur, image et ressemblance de Mon Sacré-Coeur, pour devenir le Dieu-Homme afin que Je suive Ses pas et que, plus tard, Elle suive les Miens. J'ai dit qu'Elle et Moi avons tout partagé jusqu'à la Croix; Notre Union était si intimement parfaite que Nous n'avions pas besoin de parler, car la seule et unique expression était dans Nos Coeurs. Mes paroles et Mes pensées n'avaient pas besoin de lui être transmises en Mon absence; dans le suprême pouvoir de Mon Saint Esprit, tout était connu d'Elle; dans Son Coeur virginal, tout était connu d'Elle, puisqu'Elle possédait Dieu et que Dieu La possédait. (25 mars 1996)

5

Cinquième station

Jésus est aidé par Simon de Cyrène

(Mt 27 32; Mc 15 21)


Craignant que J'expire avant la Crucifixion, les soldats ordonnèrent à un homme appelé Simon de porter Ma Croix. Ma fille, ce n'était pas là un geste de bonté, ni de compassion, mais pour M'épargner pour la Croix. [...] Porte Ma Croix, Vassula, porte-la pour Moi. (9 novembre 1986)


Laisse-Moi déposer Ma Croix sur toi de nouveau; soulage-Moi de Mon fardeau; laisse-Moi me reposer. Je veux que tu la porte pour Moi parce que J'ai confiance en toi; [...] ici, maintenant, Je te confie Ma Croix; tu verras bientôt combien lourde est Ma Croix; Je reviendrai plus tard t'en décharger.

6

Sixième station

Véronique essuie la Face de Jésus


Je Me suis laissé couronner d'une couronne d'épines, Je leur ai permis de se moquer de moi et de cracher sur Ma Sainte Face (3 mars 1989) J'ai alors senti quelqu'un qui essuyait Mon Visage. (9 novembre 1986) Vassula, oui, regarde Ma Face. De M'avoir seulement regardé, cela Me console. Dis-leur qu'il faut si peu pour Me consoler. Viens Me louer en M'aimant. (7 juin 1987)


Si seulement vous saviez comme Je suis prêt à pardonner les crimes de votre ère, pour un seul regard affectueux porté sur Moi, un moment de regret, un soupir d'hésitation, une légère reconsidération. Un sourire à Ma Sainte Face et Je pardonnerai et J'oublierai. Je ne regarderai même pas Mes Plaies. J'effacerai de Ma vue toutes vos iniquités et vos péchés, n'auriez-vous même qu'un instant de regret, et tout le Ciel célébrerait votre geste, car votre sourire et votre regard affectueux seront reçus par Moi comme de l'encens, et ce léger instant de regret sera entendu par Moi comme un nouveau cantique. (29 août 1989)

7

Septième station

Jésus tombe pour la deuxième fois


J'aime tous ceux qui tombent et qui viennent à Moi en demandant pardon. Je les en aime davantage. Je ne les repousserai jamais, même s'ils tombent des milliers de fois [...] Je ne te laisserai pas tomber, Je serai près de toi pour te soutenir. (30 janvier 1987)


Je t'aime et Je te soutiendrai dans tes chutes, Je ne te laisserai pas te perdre. (15 mai 1987)

8

Huitième station

Jésus console les femmes de Jérusalem

(Lc 23 27-32)


Des femmes saisies d'angoisse se sont avancées pour laver Mon Visage tuméfié. Je les entendais pleurer et se lamenter. Je les ai senties. «Soyez bénies, ai-Je dit, Mon Sang lavera tous les péchés de l'humanité. Regardez, Mes filles, le temps de votre salut est arrivé.» (9 novembre 1986)


Malheur à ceux qui porteraient toujours leur péché, lové en eux comme on porte un enfant, lorsque Mon Jour viendra! (2 juin 1991)


Alors tous les maîtres de la terre, les gouverneurs et les commandants, les gens riches et les hommes d'influence, la population entière, esclaves et citoyens, s'enfuiront dans les montagnes, se cacher dans les cavernes et parmi les rochers. Ils diront aux montagnes et aux rochers: «tombez sur nous et cachez-nous de Celui qui siège sur le Trône et de la colère de l'Agneau (3 mars 1992)

9

Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois


Mon Coeur se remplit de compassion pour ta misère et tes chutes. (31 mai 1987)


Aujourd'hui, Je pose cette question à ceux qui refusent cette révélation: «est-il contraire à Ma Loi, dans votre ère, de sauver Ma création de la chute par Mes Oeuvres Providentielles d'aujourd'hui?» (2 janvier 1988)

10

Dixième station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements

(Mt 27 35; Mc 15 24; Lc 23 34; Jn 19 23-24)


Arrivés sur le Mont, ils M'ont jeté à terre, M'ont arraché Mes vêtements et M'ont laissé nu pour M'exposer à la vue de tous. Mes blessures se sont rouvertes et Mon Sang coulait à terre. Les soldats M'ont présenté du vin mêlé à du fiel. Je l'ai refusé, car J'avais déjà au fond de Moi l'amertume que M'avait donnée Mes ennemis. (9 novembre 1986)


Tes vêtements, Mon enfant, rouleront dans ton sang et cela, également, sera l'évidence que tu viens de Moi. C'est pour cela que tu es née, et ton acceptation fait Mon délice parce qu'au travers de tes souffrances, J'en sauverai beaucoup. (25 octobre 1995)

11

Onzième station

Jésus est mis en Croix

(Mt 27 35+55; Mc 15 24; Lc 23 33+49; Jn 19 18)


Ils m'ont vite cloué d'abord les Poignets et, après avoir laissés les Clous Me fixer à Ma Croix, ils ont étiré Mon Corps brisé et M'ont transpercé les Pieds avec violence. Ma fille, ô Ma fille, quelle souffrance, quelle agonie, quel torture de Mon Âme. Abandonné par Mes bien-aimés, renié par Pierre, sur lequel J'allais fonder Mon Église, renié par le reste de Mes amis, laissé tout seul, abandonné à Mes ennemis, J'ai pleuré. Mon Âme était remplie de douleur. (9 novembre 1986)


Je leur ai permis de Me crucifier - tout cela par Amour pour vous. Ô enfants du Crucifié! Comment pouvez-vous oublier tout ce que J'ai fait pour vous? La Sagesse est descendue, pour être saisie par contrainte et jugement. J'ai été méprisé et rejeté par les hommes pour porter vos souffrances. J'ai été cloué sur le Bois pour vous libérer. Je leur ai permis de Me transpercer afin de vous délivrer. J'ai accepté la mort la plus douloureuse pour que votre âme puisse vivre et partager Mon Royaume. J'ai laissé Mon Sang couler en Rivières pour que vous obteniez la Vie Éternelle. Pour l'amour de vous, Je me suis laissé considérer comme pécheur. (3 mars 1989)


Comment ne pouvez-vous pas vous aimer les uns les autres? Comment pouvez-vous M'honorer, alors que vous choisissez et que vous rejetez?

12

Douzième station

Jésus meurt en Croix

(Mt 27 50; Mc 15 37; Lc 23 46+49; Jn 19 30)


Les soldats ont dressé Ma Croix et l'ont posée dans le trou. J'ai contemplé les foules de là où Je me trouvais, en y voyant à peine de Mes Yeux tuméfiés. J'ai observé le monde. Je n'ai vu aucun ami parmi ceux qui se moquaient de Moi. Aucun n'était là pour Me consoler. «Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi M'as-Tu abandonné?» Abandonné par tous ceux qui M'aimaient. Mon regard s'est posé sur Ma Mère. Je L'ai regardée et Nos Coeurs ont parlé: «Je te donne Mes enfants bien-aimés pour qu'ils soient aussi tes enfants. Tu seras leur Mère.» (9 novembre 1986)


Vous vous rappelez lorsque J'étais sur la Croix? Quelles sont les paroles que J'ai dites? J'ai dit qu'Elle est aussi votre Mère; Elle vous aime et prend soin de vous. Abba donne à qui Il lui plaît; acceptez ce que Dieu vous donne. J'ai crié de Ma Croix. C'était Mon dernier grand cri que J'ai poussé quand J'étais encore dans la chair, un cri chargé de souffrance, de peine et d'amertume, résonnant des profondeurs de Mon Âme, perçant les hauteurs des Cieux. Il a ébranlé les fondations de la terre et a fendu en deux les coeurs de ceux qui M'aimaient comme il a déchiré le voile du Temple. Il a suscité de dévoués serviteurs à Ma suite, comme il a réveillé les morts de leurs tombes, renversant la terre qui les couvrait comme il a renversé le Mal. De forts tonnerres ont secoué les hauteurs même des Cieux, et tous les anges se sont prosternés en tremblant et M'ont adoré en silence. Ma Mère, debout toute proche de Moi, en entendant Mon Cri est tombée à genoux, couvrant son visage en larmes. Elle a porté ce dernier cri en Elle jusqu'au jour de Sa dormition... Elle a souffert... (29 avril 1987)


Tout s'accomplissait, le salut était proche. J'ai vu les Cieux s'ouvrir et tous les anges se tenaient droits, en silence: «Père, Je remets Mon Esprit entre Tes Mains. Je suis avec Toi maintenant.» (9 novembre 1986)


Je suis abreuvé d'amertume, souffrant toujours de toutes les iniquités du monde, de la méchanceté, des sans-loi et de l'égoïsme. Mon Cri s'amplifie de jour en jour. J'ai été laissé seul sur Ma Croix, seul à porter les péchés du monde sur Mes Épaules, seul à souffrir, seul à mourir, versant Mon Sang, qui a couvert la terre entière, vous rachetant, Mes bien-aimés. Ce même Cri est maintenant sur terre comme un écho du passé. Est-ce que Je vis dans l'ombre du passé? Mon Sacrifice a-t-il été en vain? Comment pouvez-vous ne pas entendre Mon Cri de la Croix? Pourquoi fermez-vous vos oreilles et Le faites-vous disparaître? (29 avril 1987)

13

Treizième station

Jésus est détaché de la Croix

(Mt 27 59; Mc 15 46; Lc 23 53; Jn 19 39)


Ne perds jamais courage, Je suis à côté de toi. Entre dans les Plaies de Jésus, entre dans Mon Coeur Douloureux et sens Ma Douleur. Sens combien Je pleure. Je viens à beaucoup, Je leur montre Mon Coeur, Je donne des signes en laissant Mes Images verser des larmes; J'apparais en divers endroits, mais les coeurs de Mes enfants sont recouverts d'une croûte épaisse, une couche d'incrédulité; ils ridiculisent ceux qui croient; la Parole de Dieu ne signifie rien pour eux; les appels de Dieu sont ignorés; ils prêtent peu d'attention à Nos avertissements. Personne ne veut écouter les Messages donnés par Dieu et prononcés de Sa Bouche. La foi de votre ère a disparu, balayée par l'intolérance, la perversion, la cruauté et l'ignominie. Combien est douloureux Mon Coeur Immaculé. Ma Main ne peut plus empêcher le Bras de Dieu de tomber sur vous. (6 août 1988)

14

Quatorzième station

Jésus est mis au tombeau

(Mt 27 60; Mc 15 46; Lc 23 53; Jn 19 41-42)


J'entends vous ressusciter de vos tombeaux et vous ramener à votre domaine, Mon Sacré Coeur. (10 avril 1990)


Et toi, Mon enfant qui Me lis ou M'écoutes, toi dont J'ai visité le tombeau et en qui J'ai fait entrer Mon Souffle, Je te dis: suis les traces de Mon Sang que Je laisse derrière Moi pour toi comme un signe, et si tu es arrêté et interrogé sur ton chemin par un passant, dis-lui que tu es Mon élève et Moi, ton Maître, et que tu es sur le chemin de témoigner un Christ crucifié, un Christ ressuscité; et lorsque tu seras arrêté par un marchand, prends garde à sa malhonnêteté, prends garde qu'il n'échange pas la Croix que Je t'ai donnée contre une soi-disant sagesse corrompue. Sans un son, sans un mot, embrasse avec plus de ferveur que jamais la barre au travers de tes épaules et suis les marques de Mon Sang, et elles te mèneront à Moi. Et si l'un d'entre-eux engage des poursuites contre toi, ne te couvre pas le visage contre les insultes ou les coups, mais offre aussi ton dos afin qu'ils te reconnaissent par tes plaies. Laisse celles-ci être une parfaite imitation de Mes Plaies car elles te seront infligées par ceux-là même qui M'ont frappé Moi, ton Maître. Et alors, le Signe du Fils de l'Homme apparaîtra dans les cieux, une grande lumière sera vue dans vos ténèbres car Moi, le Saint des Saints, J'entends vous sauver pour l'amour de Mon Nom. (22 octobre 1990)


Viens, Mon enfant, toi qui M'écoutes ou Me lis. J'ai à nouveau montré Mon Amour pour toi dans ce témoignage. Ne dis pas que Je suis trop loin pour aimer car à cet instant-même, Mes Yeux sont sur toi avec une spéciale tendresse et une affection que tu ne pourras jamais comprendre pleinement. Devrais-Je revenir pour te racheter, rien que pour toi seul, sans la moindre hésitation, Je viendrais répéter Ma Passion, pour toi seul! Maintenant, Me crois-tu lorsque Je te dis qu'un homme ne peut avoir de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis? Je te dis tout cela afin que tu puisses trouver la paix dans Mon Sacré-Coeur, afin que tu puisses trouver la Vraie Vie en Moi, afin que tu puisses trouver le véritable amour et le repos en Moi, ton Dieu. Je sais que tu es faible, Mon enfant, mais ta faiblesse attire Mon Omnipotence. Peux-tu saisir ce que Je dis? Je dis: la paix soit avec toi! Je suis la Victime d'Amour qui te parle. Je suis Celui qui t'ai donné ce témoignage d'Amour comme un rappel de Mon Amour. Absorbe-Moi et permets-Moi de t'envahir. Sens comme Mon Coeur languit pour un retour d'amour! Ne Me résiste pas. Viens à Moi tel que tu es, viens boire l'épanchement de Mon Coeur et tu voudras en boire plus. Oh! tant d'entre-vous se sont écartés de la Vérité et sont partis dans tous les sens. La Vérité est AMOUR. Je suis la Vérité. Soyez témoins de la Vérité. Recevez le Saint Esprit de Vérité, recevez le Saint Esprit de Grâce. Je vous bénis tous, laissant Mon Soupir d'Amour sur vos fronts. Soyez un sous Mon Saint Nom. (22 octobre 1990)

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Vassula Ryden et la Vraie Vie en Dieu

Depuis le 28 novembre 1985, Vassula Rydén reçoit des messages du Ciel. D'abord approchée par son ange gardien, elle est préparée à sa rencontre avec Dieu. Viendront une somme considérable de messages, du témoignage de l'amour de notre Dieu pour Ses créatures. Le Seigneur nous réaffirme Sa Parole en la fin des temps, pose le constat de l'état de notre monde, de notre Foi, nous confirme tant et tant de choses sur les apparitions de notre Sainte Mère, les saints et encore une multitude de thèmes que vous pouvez trouver sur le site multilingue. Des centaines de milliers de personnes ont été profondément marquées par ces messages déjà traduits en plus de quarante langues. Cette oeuvre considérable constituée de plusieurs volumes, a été intitulée par notre Père Bien Aimé Lui-même : « la Vraie Vie en Dieu » De nombreux évêques, prêtres et théologiens croient à l'authenticité des messages donnés à Vassula : c'est vraiment Dieu qui, à travers elle, s'adresse à chacun de nous, envoie à toute l'humanité une véritable lettre d'amour, dans un temps où elle a désespérément besoin d'être guidée par Lui. La mission principale qu'a reçue Vassula est l'unité des chrétiens, c'est vraiment une grave offense que d'avoir divisé le Corps mystique du Christ qui est l'Église en autant de morceaux. C'est par ailleurs l'oeuvre à laquelle s'est attaché Sa Sainteté Jean-Paul II dès les premiers instants de son pontificat. Ainsi, Vassula est Grecque-Orthodoxe et appelle aux travers des messages du Père, du Fils, du Saint Esprit, de la Sainte Vierge à ce que les chrétiens, tous les chrétiens, se rassemblent sous l'autorité du successeur de Pierre. Le Seigneur a promis que si les catholiques et les orthodoxes unifiaient leur date de Pâques, Il ferait le reste, question toujours pendante à ce jour. Le Seigneur a choisi Vassula pour son ignorance, la plus nulle des nulles comme Il aime à lui rappeler, nous signifiant ainsi que quiconque peut aller vers Lui, quels qu'aient été son passé, ses péchés, son refus de Dieu. « Venez à moi, je vous relèverai et je vous renouvellerai ! » Nous dit le Seigneur.


Publication des messages sous Nihil Obstat et Imprimatur


Janvier 2006


Les messages sont publiés pour la première fois en un seul volume sur papier bible et en Anglais. Pour cela ils sont revêtus du Nihil Obstat de Monseigneur Felix Toppo, S.J., D.D., Evêque de Jamshedpur, Censor Liborum du 28 novembre 2005 et de l'Imprimatur de Monseigneur C. Argüelles, D.D., STL, Archevêque de Lipa du 28 novembre 2005. Le 24 Novembre 2005, Monseigneur Toppo a préfacé le recueil des messages par ce texte (original en Anglais) : J'ai lu tous les livres de la Vraie Vie en Dieu et médité leur contenu. Je crois réellement que les livres contiennent le Divin Dialogue de la Sainte Trinité, de Notre Sainte Mère et des Anges avec toute l'humanité au travers de Vassula Rydén. Je n'y ai trouvé aucune objection et rien de contraire à la foi et la morale de l'authentique autorité de l'Eglise. Lire ces livres et méditer leur contenu est une bénéfice spirituel pour tous. Je recommande ces livres à chaque Chrétien.


Felix Toppo, S.J., D.D.

Evêque de l'Eglise catholique Romaine de Jamshedpur, Inde

le 24 novembre 2005.

Avant cette date, certains opposants hargneux mettaient en avant la notification émise par la Congrégation pour le Doctrine de la Foi, opposant auquels le Cardinal Ratzinger (aujourd'hui le Pape Benoît XVI) avait déjà répondu : Les messages de la Vraie Vie en Dieu ont fait l'objet d'une notification de la part de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 1995, mise en garde non fondée, Vassula n'ayant pu s'exprimer et n'ayant pas été interrogée en aucune manière. (Voir la déclaration du Préfet de la Congrégation, le Cardinal Ratzinger, aux Évêques du Brésil et à Guadalajara) Depuis, les choses ont considérablement évoluées : Modification par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de la situation concernant la Vraie Vie en Dieu


Janvier 2005

Au cours de ces dernières années, une communication suivie a eu lieu entre la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) et Vassula. Cette communication a modifié la situation établie à la suite de la Notification publiée par la CDF en 1995. Sur la demande du cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la CDF, le dialogue entre Vassula et la CDF a été publié dans le plus récent volume de l'oeuvre la Vraie Vie en Dieu. La publication de ce dialogue a été annoncée dans une lettre datée du 10 juillet 2004, signée du Cardinal Ratzinger lui-même, adressée à plusieurs Présidents de Conférences épiscopales catholiques qui avaient exprimé leur souci concernant Vassula et ses écrits. Le Cardinal désire que chacun lise les questions posées par la CDF à Vassula et les réponses qu'elle leur a apportées. Lorsque nous avons demandé au Cardinal Ratzinger, "que répondra votre bureau si quelqu'un demande si la notification est toujours valide ?", il a répondu : "La situation a été modifiée"


Lettre originale du Cardinal Ratzinger
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Lettre du Sous-Secrétaire de la CDF
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Commentaire par Mgr l'Archevêque Ramón C. Argüelles
traduction

Commentaire par le père Lars Messerschmidt


De nombreuses études ont été faites autour des messages de la Vraie Vie en Dieu, comme par le très modeste mais néanmoins très réputé Abbé Réné Laurentin. La parole du Seigneur étant gratuite, elle est bien évidemment disponible en ligne dans son intégralité. Un des fruit de l'oeuvre a été la création des Beth Myriam (qui veut dire : les maisons de Marie et sont des maisons de charité) destinées à servir des repas au pauvres dans plusieurs pays défavorisés. Les grâces autour de l'oeuvre de la Vraie Vie en Dieu sont innombrables : conversions, guérisons, visions... à la lecture de l'oeuvre, lors de réunions de témoignage, en visionnant les videos. Cette oeuvre est une véritable splendeur, un enseignement à partir du niveau zéro. Elle a été et demeure l'apprentissage de Vassula qui nous indique que son prénom doit être remplacé par celui du lecteur, le Seigneur S'adressant à chacun de nous. Il est indispensable de lire l'oeuvre dans l'ordre chronologique pour bénéficier de cet enseignement actuel, qui est à la portée de tous et s'adresse à nous tous, sans aucune exception ! Il est également vivement conseillé de lire les références bibliques lorsqu'elles se présentent au fil de la lecture pour une meilleure compréhension à la fois du message et de la partie des Saintes Écritures citée. Actuellement, notre Seigneur donne toujours ses messages à Vassula à l'intention de nous tous, il en sera ainsi jusqu'à la mort de Son prophète. C'est avec une joie non dissimulée et un enthousiasme sans bornes que nous vous invitons à vous ouvrir à ces messages, laissez vous pénétrer par la parole de Notre Seigneur. Il y a près de 2000 ans, les foules étaient suspendues au lèvres de Jésus leur parlant d'amour et d'espérance. Comme Il l'avais promis, Il est toujours au milieu de nous, Il nous guide à nouveau dans ce monde obscur comme, lorsqu'Il S'est fait homme, Il a vécu parmi Ses créatures. Ne ratez en aucun cas une réunion de témoignage qui se situerait près de chez vous ! Vous trouverez également de nombreuses autres informations en ligne chez www.vassula.org. Bonne lecture, ouvrez-vous aux grâces répandues par cette oeuvre et bienvenue en la Vraie Vie en Dieu ! Une lettre d'information est diffusée par e-mail avec une fréquence d'environ une parution par mois. Vous y trouverez toutes les informations utiles concernant l'actualité de l'oeuvre et les compte rendus des voyages de Vassula. Il suffit de s'inscrire en cliquant ici. Les champs Nom et Prénom sont facultatifs, merci simplement d'indiquer votre pays et bien sûr votre adresse e-mail.

2 avril 2009

Chemin de Croix médité avec Soeur Josefa Menedez

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Chemin de Croix médité avec Soeur Josefa Menedez

Méditations extraite d'Un Appel à l'Amour


Le Mercredi-Saint 25 mars 1923, Jésus fit le Chemin de Croix avec Sœur Josefa...


Que cette méditation, guidée par Jésus lui-même, nous conduise tous à la pleine révélation de son Amour infini pour nous…

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Première station

Jésus est condamné à mort par Pilate


"Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur" Mt 11,29


Ecoutez prononcer ma sentence de mort. Voyez avec quel silence et quelle patience mon Cœur la reçoit. Vous qui voulez imiter ma conduite, apprenez à garder le silence et la sérénité devant ce qui vous mortifie et vous contrarie.

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Deuxième station

Jésus est chargé de Sa Croix


"Qui veut venir après moi, qu’il se renonce et porte sa croix chaque jour". Lc 9,23

Regardez la Croix chargée sur mes épaules. Son poids est grand mais combien plus mon amour pour les hommes ! Vous qui m’aimez, comparez vos souffrances avec l’amour que vous avez pour moi et ne laissez pas l’abattement éteindre la flamme de cet amour.

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Troisième station

Jésus tombe pour la première fois


"Voici l’Agneau. Voici celui qui ôte le péché du monde". Jn 1,29


Le poids de la croix me fait tomber à terre. Mais mon amour pour vous me relève et me rend un nouveau courage afin de poursuivre le chemin. Vous que j’appelle à partager ma croix, voyez si l’amour de vos frères vous donne une nouvelle vigueur pour avancer sur le chemin du don total ou si l’amour excessif de vous-même vous abat sous le poids de la croix.

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Quatrième station

Jésus rencontre Sa Sainte Mère


"Vous êtes maintenant dans l’affliction, mais votre affliction se changera en joie, comme celle de la femme qui enfante." Jn 16, 20-21

Ici, je rencontre ma Mère très Sainte et très aimée. Contemplez le martyre de ces deux Cœurs... Mais la douleur les unit. Elle les fortifie et l’amour triomphe. Vous qui cheminez par le même sentier et qui m’aimez, que l’union dans la douleur vous soutienne et vous fasse embrasser généreusement les épines du chemin.

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Cinquième station

Jésus est aidé par Simon de Cyrène


"Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait." Mt 25,40

Voyez comment cet homme accepte pour un faible gain cette charge pénible et cruelle. Contemplez aussi mon corps qui perd ses forces. Si le courage vous manque en face de l’effort que vous devez soutenir en face de votre nature, comprenez bien que ce n’est pour pour une jouissance terrestre que vous vous êtes engagés à porter ma croix, mais pour acquérir la Vie éternelle et procurer le même bonheur à beaucoup d’autres.

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Sixième station

Véronique essuie la Face de Jésus


"Il était défiguré. Son aspect n’était plus celui d’un homme." Is 52,14

Voyez avec quel amour cette femme vient essuyer mon visage sans aucun respect humain. Ne permettez pas que la crainte de perdre l’estime des hommes vous empêche aujourd’hui d’essuyer, par des actes généreux, les blessures de mon visage. Regardez le sang qui l’inonde.

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Septième station

Jésus tombe pour la deuxième fois


"Venez à moi, vous tous qui ployez sous le fardeau et je vous soulagerai".Mt 11,28

La croix épuise mes forces, le chemin est long et pénible. Personne ne s’approche de moi pour me soutenir et mon angoisse est telle que je tombe pour la seconde fois. Ne vous découragez pas, vous qui cheminez à ma suite si votre vie est sans consolation, pleine de sècheresse et d’aridité, abandonné de tout appui spirituel. Ranimez votre courage en me contemplant sur le chemin du calvaire. C’est la seconde fois que je tombe... Mais je me relève et poursuis ma route jusqu’à la fin.

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Huitième station

Jésus console les femmes de Jérusalem


"Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vous-mêmes...Car si l’on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois sec ?"Lc 23, 28-31

Les femmes de Jérusalem pleurent en me voyant dans un tel état d’agonie. Le monde pleure devant la souffrance. Vous qui me suivez sur la voie étroite, sachez que ceux qui vous méprisent vous verront dans les verts pâturages. Ceux qui font le mal marcheront sur le feu qu’ils auront eux-mêmes préparé.

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Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois

"Ayez entre vous les sentiments dont était animé le Christ Jésus... Il s’est anéanti en prenant la condition d’esclave." Ph 2, 5-7

Contemplez-moi approchant du calvaire et tombant pour la troisième fois...Ici, je fortifierai ceux qui sont sur le point de tomber dans la mort éternelle. Le sang des blessures que me causa cette troisième chute les purifiera. Il leur obtiendra de se relever une dernière fois, afin d’arriver à la vraie Vie. Vous qui désirez me ressembler, ne refusez jamais un acte coûteux, dût-il vous faire une nouvelle blessure. Qu’importe !... Votre offrande donnera la vie à d’autres.

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Dixième station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements


"Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ". Rom 13,14

Voyez avec quelle cruauté on me dépouille de mes vêtements. Contemplez dans quel silence et dans quel abandon je demeure ! Laissez-vous dépouiller de vos biens, de votre volonté propre, de tout ce que vous possédez... En échange, je vous revêtirai de pureté et je vous couvrirai des trésors de mon Cœur !

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Onzième station

Jésus est mis en Croix

"Il a été transpercé à cause de nos péchés. Par ses meurtrissures, nous sommes guéris." Is 53,5

Me voici au sommet du calvaire où je vais me livrer à la mort. On m’étend, on me cloue sur la croix. Je n’ai plus rien... Pas même la liberté de mouvoir une main... un pied...Mais ce ne sont pas les clous qui me retiennent : c’est l’Amour ! Aussi ne sort-il de mes lèvres ni une plainte, ni un soupir. Si vous êtes cloués sur la croix, ne vous plaignez pas, ne murmurez pas quand les clous vous déchirent. Venez et baisez mes plaies : là vous trouverez la force.

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Douzième station

Jésus meurt en Croix

"Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout à moi." Jn 12,32

La croix est ma compagne sur le chemin du calvaire et c’est sur la croix que je rends mon dernier soupir. Vous qui avez eu la croix comme compagne inséparable de votre vie, soyez sûrs qu’elle sera la porte par où vous entrerez dans la Vie. Embrassez-la avec amour et aimez-la comme le plus grand de vos trésors.

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Treizième station

Jésus est détaché de la Croix


"Ne fallait-il pas que le Christ souffrît pour entrer dans sa gloire ?" Lc 24-26

Considérez avec quelle charité cet homme juste descend mon Corps de la croix. Il le remet entre les bras de ma Mère. Elle l’adore, le baise, laisse tomber ses larmes sur mon visage et sur tous mes membres. Puis elle le livre à ceux qui vont l’embaumer et le déposer dans le sépulcre. Avec Marie, venez et contemplez mon Corps meurtri. Adorez ses plaies. Dites une parole de compassion à ma Mère chérie qui est la vôtre.

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Quatorzième station

Jésus est mis au tombeau


"Mon coeur est dans la joie, mon corps repose en sécurité. Tu ne permettras pas que celui qui t’aime voie la corruption." Ps 16, 9-10

Voyez avec quelle délicatesse on me dépose dans le sépulcre. Il est neuf et net de la plus légère souillure. Cherchez toutes les délicatesses que vous suggèrera l’amour. Que votre cœur soit pur et prêt à m’ensevelir dans votre amour tendre, fort, constant et généreux.

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Sœur Josefa Menéndez

1890-1923


Josefa Menéndez voit le jour à Madrid le 4 février 1890, au sein d'une famille chrétienne, et vit une enfance heureuse, entourée de trois sœurs plus jeunes qu'elle. Le R.P. Rubio, grand zélateur de la dévotion au Sacré-Cœur, reçoit ses premières confidences, et, frappé de ses aptitudes surnaturelles, l'initie à la vie intérieure. En février 1901, elle est admise chez les Réparatrices, pour y préparer sa première communion, qui a lieu le 19 mars suivant. Elle y fait le vœu d'être toute à Dieu. Après avoir étudié durant deux ans à l'Institut pour le développement des Arts de Madrid, où elle apprend la couture et la confection, elle est placée avec ses sœurs à l'école des Religieuses du Sacré-Cœur. En 1907 meurt à l'âge de douze ans l'une de ses jeunes sœurs, Carmen. Quelques jours après, sa grand mère maternelle meurt à son tour, et la même année, ses parents tombent gravement malades. Josefa expérimente la souffrance et les privations. Elle subvient aux besoins de sa famille en travaillant comme couturière, rythmant ses journées par une pratique religieuse intense. Son père meurt en 1910, et sa sœur part l'année suivante pour le Noviciat de Chamartin, à Madrid. En février 1912, le R.P. Rubio guide Josefa vers les Réparatrices, où elle reste six mois. Mais sa mère la rappelant à la maison, elle obéit et se remet à la tâche. En 1917, elle demande son admission au Sacré-Cœur, où elle est acceptée, et obtient le consentement de sa mère. Mais devant le chagrin de celle-ci, Josefa recule, et abandonne son projet. Deux ans plus tard, elle renouvelle sa demande, mais cette fois elle essuie un refus. Elle supplie Jésus de la faire accepter au sein de la Société du Sacré-Cœur. Le 19 novembre, un courrier de Poitiers annonce que l'on y recherche de nouvelles vocations, pour le Noviciat qui vient d'y être fondé. Josefa s'offre à partir, avec le consentement de sa mère. Le 4 février 1920, elle quitte l'Espagne pour la France. "Ce n'est pas pour ce que tu es que je t'ai choisie, mais pour ce que tu n'es pas. J'ai trouvé ainsi où placer ma Puissance et mon Amour" lui dira le Christ. Elle arrive aux Feuillants, premier Noviciat de la Société du Sacré-Cœur fondée en 1800 par Madeleine Sophie Barat (1779-1865). Elle y expérimente douloureusement les assauts diaboliques, à plusieurs reprises, mais aussi les grâces du Cœur divin. A partir du mois de juin, elle est favorisée de visions et de locutions intérieures, qui deviennent quasi quotidiennes jusqu'en 1923. Le 16 juillet 1920, elle prend l'habit. "Et maintenant, Je vais commencer mon Œuvre" lui dit Jésus. Et comme elle lui demandera un jour "Seigneur, je ne comprends pas ce que c'est que cette Œuvre dont Vous me parlez toujours ? – Elle est d'Amour ! lui répondra Jésus. Je veux Me servir de toi pour faire connaître encore plus la Miséricorde et l'Amour de mon Cœur… Les paroles et les désirs que Je transmets par ton moyen, exciteront le zèle de beaucoup d'âmes et empêcheront la perte de beaucoup d'autres, et on connaîtra toujours davantage, que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable." Elle devient ainsi une intermédiaire entre le Cœur de Jésus et les hommes, notant par obéissance la teneur de tous ses entretiens avec le Christ, témoin de son amour infini, mais aussi de ses douleurs et de sa Passion – dont il l'entretient au Carême 1923, et dont elle aura à souffrir les tourments - , de sa soif des âmes et de l'amour qu'il porte à chacune d'elles, témoin aussi de la haine de Satan, dont elle aura encore à subir les assauts. Le Seigneur lui redira à de nombreuses reprises la nécessité de la souffrance, sa valeur réparatrice, et son rôle rédempteur pour les âmes. En 1923, par deux fois, elle quittera les Feuillants : d'avril à juin pour le monastère de Marmoutier, près de Tours, et en octobre pour Rome, où elle se rend avec sa Supérieure. De retour à Poitiers, elle y meurt après d'intenses souffrances, le 29 décembre de cette année 1923. Ses cahiers ont été rassemblés, et de larges extraits ont été publiés pour la première fois en 1938, sous le titre Un appel à l'Amour. Le cardinal Eugenio Pacelli, futur Pie XII, dans une Lettre-Préface, en recommande chaudement la lecture. Une seconde édition, beaucoup plus complète, a vu le jour en 1944, et n'a cessé d'être rééditée depuis.


« - J'irai ainsi consumant ta petitesse et ta misère. J'agirai en toi, Je parlerai par toi, Je Me ferai connaître par toi. Que d'âmes trouveront la vie dans mes Paroles ! Combien reprendront courage en comprenant le fruit de leurs efforts ! Un petit acte de générosité, de patience, de pauvreté… peut devenir un trésor et gagner à mon Cœur un grand nombre d'âmes… Toi, Josefa, tu disparaîtras bientôt, mais mes Paroles demeureront. » (7 août 1922)

« - Mon Cœur n'est pas seulement un Abîme d'Amour : Il est encore un Abîme de Miséricorde. Et connaissant toutes les misères humaines dont les âmes les plus aimées ne sont pas exemptes, J'ai voulu que leurs actions, si petites soient-elles, puissent se revêtir, par Moi, d'une valeur infinie pour le bien de celles qui ont besoin de secours et pour le salut des pécheurs.


« Toutes ne peuvent prêcher, ni évangéliser au loin les peuples sauvages, mais toutes, oui toutes, peuvent faire connaître et aimer mon Cœur… toutes peuvent s'aider mutuellement à accroître le nombre des élus en empêchant la perte éternelle de beaucoup d'âmes… et cela, par un effet de mon Amour et de la Miséricorde.


« Je dirai à mes Ames comment mon Cœur va plus loin encore : non seulement Il se sert de leur vie ordinaire et de leurs moindres actions, mais Il veut utiliser aussi, pour le bien des âmes, leurs misères... leurs faiblesses… leurs chutes mêmes.


« Oui, l'Amour transforme et divinise tout, et la Miséricorde pardonne tout ! » (5 décembre 1922)


« - Je suis l'Amour ! Mon Coeur ne peut plus contenir la Flamme qui Le dévore.


« J'aime à tel point les âmes, que J'ai donné ma vie pour elles.


« Pour leur amour, J'ai voulu rester emprisonné dans le tabernacle. Depuis vingt siècles, Je demeure là, nuit et jour, voilé sous les espèces du pain et caché dans l'Hostie, supportant, par amour, l'oubli, la solitude, les mépris, les blasphèmes, les outrages, les sacrilèges ....


« Pour l'amour des âmes, J'ai voulu leur laisser le Sacrement de Pénitence, afin de leur pardonner, non pas une fois ou deux, mais aussi souvent qu'elles auront besoin de recouvrer la grâce. Là, Je les attends... là, Je désire qu'elles viennent se laver de leurs fautes, non avec de l'eau, mais dans mon propre Sang. « Au cours des siècles, J'ai révélé, de différentes manières, mon Amour pour les hommes : je leur ai montré combien le désir de leur salut Me consume. Je leur ai fait connaître mon Cœur. Cette dévotion a été comme une lumière répandue sur le monde. Elle est aujourd'hui le moyen dont se servent, pour toucher les coeurs, la plupart de ceux qui travaillent à étendre mon Règne.


« Je veux maintenant quelque chose de plus, car si Je demande l'amour pour répondre à celui qui Me consume, ce n'est pas le seul retour que Je désire des âmes : Je désire qu'elles croient en ma Miséricorde, qu'elles attendent tout de ma Bonté, qu'elles ne doutent jamais de mon Pardon.


« Je suis Dieu, mais Dieu d'Amour ! Je suis Père, mais un Père qui aime avec tendresse et non avec sévérité. Mon Cœur est infiniment saint, mais aussi infiniment sage et, connaissant la misère et la fragilité humaines, Il s'incline vers les pauvres pécheurs avec une Miséricorde infinie.


« J'aime les âmes après qu'elles ont commis leur premier péché, si elles viennent Me demander humblement pardon .... Je les aime encore, quand elles ont pleuré leur second péché et, si cela se répète, Je ne dis pas un milliard de fois, mais des millions de milliards, Je les aime et leur pardonne toujours, et Je lave, dans le même sang, le dernier comme le premier péché !


« Je ne Me lasse pas des âmes et mon Coeur attend sans cesse qu'elles viennent se réfugier en Lui, et cela d'autant plus, qu'elles sont plus misérables ! Un père n'a-t-il pas plus de soin de l'enfant malade que de ceux qui se portent bien ? Pour lui, sa sollicitude et ses délicatesses ne sont-elles pas plus grandes ? Ainsi, mon Cœur répand-Il sur les pécheurs, avec plus de largesse encore que sur les justes, sa Compassion et sa Tendresse.


« Voilà ce que Je désire expliquer aux âmes : J'enseignerai aux pécheurs que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable ; aux âmes froides et indifférentes, que mon Cœur est un Feu qui veut les embraser, parce qu'Il les aime ; aux âmes pieuses et bonnes, que mon Cœur est le Chemin pour avancer vers la perfection et arriver en sécurité au terme bienheureux. Enfin, aux âmes qui Me sont consacrées, aux prêtres, aux religieux, à mes Ames choisies et préférées, Je demanderai, une fois de plus, qu'elles Me donnent leur amour et ne doutent pas du Mien, mais surtout qu'elles Me donnent leur confiance et ne doutent pas de ma Miséricorde ! Il est si facile d'attendre tout de mon Coeur. » (11 juin 1923)

« - Je veux pardonner. Je veux régner. Je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre ma Paix jusqu'aux extrémités du monde, mais d'une manière spéciale, sur cette terre bénie, berceau de la dévotion à mon Cœur. Oui, Je veux être sa Paix, sa Vie, son Roi ! Je suis la Sagesse et le Bonheur, Je suis l'Amour et la Miséricorde, Je suis la Paix, Je régnerai ! Pour effacer son ingratitude, Je répandrai un torrent de Miséricorde. Pour réparer ses offenses, Je prendrai des victimes qui obtiendront le pardon.... Oui, il y a dans le monde beaucoup d'âmes qui désirent Me plaire.... Il y a encore des âmes généreuses qui Me donneront tout ce qu'elles ont, afin que Je Me serve d'elles selon mes Désirs et ma Volonté. Pour régner, Je commencerai par faire Miséricorde, car mon Règne est de Paix et d'Amour : Voilà la fin que Je veux réaliser, voilà mon Œuvre d'Amour ! » (12 juin 1923)


« - Aide-Moi, Josefa, aide-Moi à découvrir mon Cœur aux hommes ! Voici que Je viens leur dire qu'en vain cherchent-ils le bonheur en dehors de Moi, ils ne le trouveront pas… Souffre et aime, car nous avons à conquérir des âmes ! » (13 juin 1923)


Texte extrait de « Rayonnement du Cœur Miséricordieux de Jésus » N° 6 –d'Avril 2003


Prière pour obtenir des grâces par l'intercession de Sœur Josefa


O Jésus qui ne pouvez résister à la supplication d'une âme qui attend tout de Vous, donnez-nous la foi, la confiance et l'abandon qui touchent votre Cœur, afin que sûrs de Vous, nous puissions obtenir de votre Toute-Puissante Bonté, ce que nous Vous demandons humblement pour votre Gloire et l'accomplissement de votre Règne d'Amour et de Miséricorde. O Jésus, glorifiez votre Cœur en nous accordant la grâce (conversion ou guérison, faveur spirituelle ou temporelle) que nous sollicitons, par l'intercession de votre humble servante Josefa.

Imprimatur: Monpellier, 1er November 1938, + Gabriel, Evêque de Monpellier.

Pour approfondir

Site officiel des Oeuvres du Sacré Coeur

www.oeuvre-du-sacre-coeur.be

Téléchargez le texte de ce Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

30 mars 2009

Chemin de Croix avec la Bienheureuse Alexandrina Maria da Costa

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Chemin de Croix avec la Bienheureuse Alexandrina Maria da Costa

Prologue


Combien elle fut difficile à Jésus, sa vie sur la terre ! Ce ne fut pas le seul Jardin des Oliviers, le Calvaire et la souffrance de quelques heures: Toute sa vie fut un Jardin des Oliviers et un Calvaire. Il grandissait en âge et en sagesse, et avec Lui et en Lui la Croix aussi grandissait; Il ne s’en sépara un seul instant: En elle Il grandissait et en elle Il souffrait, Mais toujours souriant et plein de bonté.

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Première station

Jésus est condamné


"Alors il le leur livra pour être crucifié." (Jn 19, 16)


Je vois et j’entends la grande foule qui d’une seule voix, sans pitié pour moi, crie demandant ma crucifixion. Mes oreilles entendent ce cri : « Qu’il meurt ! Qu’il soit condamné ! » Quels cris, ceux de la foule ! Entendant la sentence de mort.

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Deuxième station

Il reçoit la croix


"Et ils prirent Jésus et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva hors de la ville au lieu nommé Calvaire, en Hébreu Golgotha." (Jn 19, 17)


Le poids de la croix est tel que je me sens écrasée ; Je ne porte pas uniquement la croix, mais le monde entier. Il reste peu d’amis… Presque tous sont des ennemis.

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Troisième station

Jésus tombe pour la première fois


J'ai regardé, et personne pour m'aider ; j'étais étonné, et personne pour me soutenir. Alors mon bras m'a sauvé, et ma fureur m'a soutenu. (Is. 63, 5)


Je tombe sous le poids de la croix. Il me semble perdre la vie. La perdre pour donner la vie à tous me redonne force. Je reprends mon chemin.

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Quatrième station

Jésus rencontre Sa Mère


"Jésus ayant vu sa mère…" (Jn, 19, 26)


La Petite-Maman vient à ma rencontre. Nous nous regardons intensément. Je continue de marcher. Elle aussi chemine, Guidée par mon regard, Qui l’a blessée et ravit son cœur et son âme. Je ne porte pas uniquement ma croix, mais aussi sa douleur.

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Cinquième station

Simon de Syrène aide Jésus


"Comme ils l'emmenaient, ils saisirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait de la campagne, et ils le chargèrent de la croix." (Lc 23, 26)


À chaque pas je crois défaillir. J’ai besoin que quelqu’un porte ma croix. Quelqu’un la porte, non pas par amour, mais par obligation. Malgré cela je lui dispense beaucoup d’amour On me prend la croix, mais j’ai l’impression de porter toujours le même poids.

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Sixième station

Il rencontre Véronique


"En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." (Mt 25, 40)


Une femme qui compatit à ma douleur, vient à ma rencontre. Avec quelle délicatesse et avec quel amour elle essuie de mon visage la sueur, le sang, la poussière ! Mon visage et l’amour de mon cœur restent imprimés sur son tissu.

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Septième station

Jésus tombe pour la deuxième fois


"Parce qu'il a livré son âme à la mort et qu'il a été compté parmi les malfaiteurs." (Is 53, 12)


À moitié chemin, la chute est cruelle. J’embrasse la terre dans laquelle je me blesse : Mes lèvres sont ouvertes, le sang coule. Les regards de mon âme couvrent toute l’humanité.

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Huitième station

Il rencontre les saintes femmes


"Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants." (Lc 23, 28)


Quelques femmes me suivent ; elles pleurent amèrement. Je les regarde avec compassion et je leur murmure : « Ne pleurez pas pour moi, mais pour vous ; pleurez vos fautes : elles sont la cause de mes souffrances ».

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Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois


"Tu m’as réduit en poussière, je suis entouré par une motte de chiens." (Si 22, 16-17)


Le monde et le ciel sont contre moi ! Je tombe. Une fois encore, avec fureur, mes bourreaux me traînent avec force. Malgré cela, de mon cœur ne coule que de l’amour et de la compassion.

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Dixième station

On lui enlève ses vêtements


"Ils se partagèrent ses vêtements, en les tirant au sort, à qui aurait quelque chose." (Mc 15, 24)


Ils me déshabillent avec une violence capable de m’arracher la chair en lambeaux : quelles douleurs atroces ! Être déshabillé en public ! Les rires moqueurs sont nombreux. Je sens que la Petite-Maman veut me couvrir avec son manteau.

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Onzième station

Jésus est crucifié


"Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Calvaire, ils l'y crucifièrent, ainsi que les malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche." (Lc 23,33)


Ils m’allongent sur la croix. J’offre moi-même mes mains et mes pieds pour être crucifié : C’est une étreinte éternelle à la croix, à l’œuvre de la rédemption.

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Douzième station

Jésus meurt sur la Croix


"Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : « Tout est consommé », et baissant la tête il rendit l'esprit." (Jn 19, 30)


Tout s’assombrit sur le Calvaire. Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! Père, mon Père, toi aussi tu m’abandonnes ? Mes enfants, j’ai soif de vous ! Ma Mère, accepte le monde : il est à toi ! C’est l’enfant de mon sang, c’est le fils de ta douleur. Tout est accompli. Père, je te remets mon esprit : il est pour toi mon dernier soupir.

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Treizième station

Jésus est déposé de la Croix


"Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul blanc." (Mt 27,59)


La Mère portant son fils mort sur les genoux ! Ce fut l’amour qui amena Jésus à donner la vie. La Petite-Maman continue la même mission d’amour : Nous aimer comme Jésus.

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Quatorzième station

Jésus est déposé au tombeau


"[Joseph] le descendit, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis." (Lc 23,53)


L’amour, uni à la grâce et à la vie divine, triompha de la douleur et sur la mort. Ce fut un être humain qui a souffert ; une vie divine qui a vaincu.


Épilogue

Ô Calvaire glorieux ! Ô Croix du Salut ! Le sang arrose la terre : pluie féconde, pluie d’amour, qui réconcilie le Ciel et la Terre ! Le Ciel et la Terre se sont réconciliés !


Chemin de Croix, établi d’après le livre « La Passion de Jésus en Alexandrina Maria da Costa », traduit d’ un petit dépliant publié à Milan, Italie, par « Spirito e Verità ».

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La Bienheureuse Alexandrina Maria da Costa

1904-1955

Fête le 13 octobre


Alexandrina (Alexandrine) Maria da Costa naît le Mercredi Saint de l’année 1904 au lieu-dit Gresufes du village de Balasar dans le district de Porto et l’archidiocèse de Braga. Elle est baptisée le Samedi Saint suivant. Quelques années plus tard, la famille se déplace au lieu-dit Calvário (nom prédestiné! ) du même village de Balasar. Dès l’âge de 9 ans, Alexandrina travaille aux champs puis, comme journalière. A 12 ans, elle fait une première chute d’un chêne et on doit lui donner l’extrême-onction. Elle se rétablit. Alexandrina est nommée catéchiste et membre de la chorale. Elle a une belle voix et aime beaucoup la musique. A 14 ans, en 1918, survient le drame qui bouleverse sa vie : le Samedi Saint, trois hommes entrent dans la chambre où elle fait de la couture avec sa sœur Olinda et une amie et ils tentent de la violenter. Elle n’a d’autre ressource que de sauter par la fenêtre ; elle tombe dans le jardin, quatre mètres plus bas. Il s’ensuit une compression de la moelle épinière et un handicap permanent. Ni cure ni médecins ne réussissent à améliorer son état. Parfois, elle peut marcher en se traînant jusqu’à l’église mais on se moque de sa démarche ; elle réussit au prix de grands efforts à assister au congrès eucharistique de Braga en 1924. Peu après, elle s’alite définitivement, pour les trente dernières années de sa vie. Dès lors, sa sœur plus âgée, Olinda, devient son infirmière, son assistante en tout et, plus tard, sa secrétaire. Au début, Alexandrina demande à Dieu la guérison et lui promet de devenir missionnaire si elle l’obtient. Finalement, elle comprend qu’il faut se résigner. Elle accepte et s’offre. Jésus se révèle à elle et lui parle familièrement jour et nuit. Souvent, elle lui demande ce qu’il faut faire et invariablement, il lui répond : “souffrir, aimer, racheter”. Il lui propose de s’assimiler complètement à sa passion. Chaque Vendredi, et cela jusqu’en 1942, elle revit la Passion d’une façon si concrète que son directeur spirituel, le Père Pinto, peut en voir le déroulement, et, à cette occasion-là, Alexandrina retrouve la liberté de ses mouvements. A ces souffrances s’en ajoute une autre : Sa mère s’est portée garante pour une parente, mais celle-ci n’ayant pu rembourser, les poursuites se retournent contre la famille d’Alexandrina qui, pendant six ans, connaît le cauchemar de la pauvreté et même le risque d’être chassée de leur maison.


En 1938, le Seigneur demande à Alexandrina de faire connaître sa volonté que le monde soit consacré au Cœur Immaculé de Marie par le pape (et chaque diocèse par son évêque). Sinon, on connaîtra le terrible châtiment de la guerre à cause des péchés, notamment celui de l’impureté et des communions sacrilèges. Pendant un an, son directeur, chargé de faire parvenir ce message à Rome, fait la sourde oreille. Au début de 1939, il écrit enfin au cardinal Pacelli, lequel, devenu Pape sous le nom de Pie XII, réalisera cette consécration en 1942. A partir de cette année-là, Alexandrina obtient la grâce que sa passion et ses stigmates ne soient plus visibles à l’extérieur. C’est alors aussi qu’elle cesse totalement de se nourrir, et cela jusqu’à sa mort, c'est-à-dire pendant 13 ans. Ces événements mystiques étant de plus en plus connus (à son grand regret, mais Jésus lui explique qu’elle revit sa vie publique), des foules, de plus en plus nombreuses, commencent à affluer chez elle : 15000 personnes le 29 juin 1953. (L’archevêché avait interdit toute visite en 1944 et 1952, mais finalement était revenu sur sa décision). Alexandrina voit la mort approcher avec lucidité ; alors, par deux fois, elle dicte un testament spirituel adressé aux pécheurs. Elle meurt le Jeudi 13 octobre 1955 (jour anniversaire de la dernière apparition  à Fatima).

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Prière pour demander la Canonisation de la Bienheureuse Alexandrina de Balasar


Très Sainte Trinité, source de toute sainteté, je Vous adore et Vous rends grâce pour les vertus que Vous avez fait jaillir dans le cœur de votre servante la Bienheureuse Alexandrina Maria. Faites que je sache imiter son zèle ardent pour Votre Gloire. Suscitez en mon cœur l’horreur du péché, un amour plus grand pour l’Eucharistie, un vif esprit de prière. Glorifiez aussi sur la terre Votre Servante et accordez-moi, par son intercession, la grâce qu’ardemment je vous demande... Glorifiez-la par le Cœur Immaculé de Marie, par elle aimé avec une filiale prédilection.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloria.

Alexandrina Maria, prie le Seigneur pour nous.

Pour approfondir

http://alexandrina.balasar.free.fr

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25 mars 2009

L’Annonciation de Marie

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L’Annonciation de Marie

Extrait des révélations de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich


« Je vis la sainte Vierge peu après son mariage dans la maison de Joseph à Nazareth, où me conduisit mon guide. […] Marie baissa son voile sur son visage et joignit les mains. […] Je la vis prier longtemps ainsi avec ardeur, le visage tourné vers le ciel ; elle invoquait la rédemption, la venue du Roi promis au peuple d'Israël. […] Elle resta longtemps à genoux, ravie en extase ; puis elle pencha la tête sur sa poitrine. Alors, du plafond de la chambre, descendit à sa droite, en ligne un peu oblique, une telle masse de lumière que je fus obligée de me retourner vers la cour où était la porte ; je vis dans cette lumière un jeune homme resplendissant avec des cheveux blonds flottants, descendre devant elle à travers les airs : c'était l'ange Gabriel. Il lui parla, et je vis les paroles sortir de sa bouche comme des lettres de feu ; je les lus et je les entendis. […] Marie tourna le visage de son côté, comme obéissant à un ordre, souleva un peu son voile, et répondit. L'ange parla encore ; Marie releva tout à fait son voile, regarda l'ange, et prononça les paroles sacrées : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». La Sainte Vierge était dans un ravissement profond ; la chambre était pleine de lumière, je ne vis plus la lueur de la lampe qui brûlait ; je ne vis plus le plafond de la chambre. Le ciel parut ouvert ; mes regards suivirent au-dessus de l'ange une voie lumineuse ; je vis à l'extrémité de ce fleuve de lumière une figure de la Sainte Trinité : c'était comme un triangle lumineux dont les rayons se pénétraient réciproquement. J'y reconnus ce que l'on ne peut qu'adorer, mais jamais exprimer, Dieu tout-puissant, le Père, le Fils et le Saint Esprit, et cependant un seul Dieu tout-puissant. Quand la Sainte Vierge eut dit : « Qu'il me soit fait selon votre parole », je vis une apparition ailée du Saint Esprit, qui cependant ne ressemblait pas entièrement à la représentation ordinaire sous forme de colombe. La tête avait quelque chose du visage humain ; la lumière se répandait des deux côtés comme des ailes. […] Je vis après cela l'ange disparaître ; la voie lumineuse dont il était sorti se retira : c'était comme si le ciel aspirait et faisait rentrer en lui ce fleuve de lumière. Pendant que je voyais toutes ces choses dans la chambre de Marie, j'eus une impression personnelle d'une nature singulière J'étais dans une angoisse continuelle, comme si l'on m'eût dressé des embûches, et je vis un horrible serpent ramper à travers la maison et les degrés jusqu'à la porte près de laquelle j'étais quand la lumière pénétra la Sainte Vierge ; le monstre était arrivé à la troisième marche. Ce serpent était à peu près de la longueur d'un enfant ; sa tête était large et plate ; il avait à la hauteur de la poitrine deux courtes pattes membraneuses, armées de griffes semblables à des ailes de chauve-souris, sur lesquelles il se traînait. Il était tacheté de diverses couleurs d'un aspect repoussant, et rappelait le serpent du Paradis, mais avec quelque chose de plus difforme et de plus horrible. Quand l'ange disparut de la chambre de la Sainte Vierge, il marcha sur la tête de ce monstre devant la porte, et j'entendis un cri si affreux que j'en frissonnais. Je vis ensuite paraître trois esprits qui frappèrent ce hideux reptile et le chassèrent hors de la maison. Après la disparition de l'ange, je vis la sainte Vierge dans un profond ravissement et toute recueillie en elle-même ; je vis qu'elle connaissait et adorait l'incarnation du Sauveur en elle, où il était comme un petit corps humain lumineux, complètement formé et pourvu de tous ses membres. […] Si Marie devint Sa Mère et s'il ne vint pas plus tôt, c'est qu'elle seule était, ce que jamais créature ne fut avant elle ni après elle, le pur vase de grâce que Dieu avait promis aux hommes, et dans lequel il devait se faire homme, pour payer les dettes de l'humanité au moyen des mérites surabondants de sa Passion. La Sainte Vierge était la fleur parfaitement pure de la race humaine, éclose dans la plénitude des temps. Tous les enfants de Dieu parmi les hommes, tous ceux qui, depuis le commencement, avaient travaillé à l'œuvre de la sanctification, ont contribué à sa venue. Elle était le seul or pur de la terre ; elle seule était la portion pure et sans tache de la chair et du sang de l'humanité tout entière, qui, préparée, épurée, recueillie, consacrée à travers toutes les générations de ses ancêtres, conduite, protégée et fortifiée sous le régime de la loi de Moise, se produisait enfin comme la plénitude de la grâce. Elle était prédestinée dans l'éternité, et elle a paru dans le temps comme Mère de l'Eternel ».

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4 mars 2009

Jésus dans le désert

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Jésus dans le désert. Son jeûne de quarante jour

Extraits des révélations de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich


Avant le sabbat, Jésus, accompagné de Lazare, alla à l'hôtellerie que celui ci possédait sur le chemin du désert. Il lui dit en particulier qu'il reviendrait dans quarante jours. à partir de l'hôtellerie, il continua son chemin seul et pieds nus. Il n'alla pas d'abord dans la direction de Jéricho, mais vers le midi, comme s'il eût voulu aller à Bethléhem, en passant entre la résidence des parents de sainte Anne et celle des parents de saint Joseph près de Maspha : alors il se dirigea vers le Jourdain, faisant le tour de tous les villages par des sentiers ; il passa tout contre le lieu où l'arche d'alliance s'était arrêtée, et où Jean avait célébré une fête. Il commença à gravir la montagne à une lieue environ de Jéricho ; et il entra dans une caverne spacieuse. Cette chaîne de montagne, à partir de Jéricho, court entre le levant et le midi, et, de l'autre côté du Jourdain, elle se dirige vers Madian. Jésus commença son jeûne ici, près de Jéricho ; il le continua en divers endroits situés au delà du Jourdain et revint le terminer sur cette première montagne, qui est celle où le diable le transporta. Au sommet de cette montagne, on a une vue très étendue. Elle est en partie couverte de buissons, en partie nue et sauvage. Elle ne s'élève pas jusqu'au niveau de Jérusalem, mais sa base est située beaucoup plus bas, et elle est dans une situation plus isolée. Lé point lé plus élevé des hauteurs de Jérusalem est la colline du Calvaire qui se trouve au niveau du faîte du temple. Du côté de Bethléhem, et vers le midi, Jérusalem aboutit à des escarpements coupés à pic : de ce côté aussi il n'y a pas d'entrée, et tout l'emplacement est occupé par des palais. Jésus gravit pendant la nuit la montagne escarpée et sauvage qu'on appelle aujourd'hui montagne de la Quarantaine. Il y a trois crêtes et trois grottes placées l'une au dessus de l'autre. Derrière la grotte supérieure dans laquelle entra Jésus, l'oeil plongeait dans les sombres profondeurs d'un précipice escarpé : toute la montagne était pleine de fentes effroyables et dangereuses. Cette même grotte, quatre siècles auparavant avait été habitée par un prophète dont j'ai oublié le nom. Elle aussi, à une époque, a longtemps résidé ici en secret : il élargit même l'une des grottes. Il descendit de là parmi le peuple sans que personne sût d'où il venait ; il prophétisait et pacifiait. Cent cinquante ans avant Jésus, des Esséniens, au nombre d'environ vingt cinq, y avaient fait leur demeure. Le camp des Israélites était au pied de cette montagne lorsqu'ils firent le tour de Jéricho en portant l'Arche d'alliance au son des trompettes. La fontaine dont Elisée rendit douces les eaux amères, est aussi dans les environs. Sainte Hélène fit disposer des chapelles dans ces grottes. J'ai vu sur le mur de l'une d'elles une peinture représentant la Tentation. Il y eut plus tard un couvent sur cette hauteur. Je ne puis m'imaginer comment les ouvriers pouvaient venir travailler là. Sainte Hélène a fait construire des églises dans beaucoup de lieux saints de la Palestine. Ce fut elle qui bâtit l'église placée au lieu de la naissance de sainte Anne, deux lieues avant Séphoris. Les parents d'Anne avaient aussi une maison à Séphoris même. Combien il est triste que la plupart de ces saints lieux aient été tellement dévastés, que le souvenir même s'en est perdu ! Lorsque étant jeune fille, j'allais avant le jour dans la neige à l'église de Coesfeld, je voyais distinctement tous ces lieux sanctifiés, et je vis souvent des hommes pieux qui se prosternaient à terre dans le chemin devant les guerriers qui les dévastaient, afin de les préserver de la destruction. Les paroles de l'Ecriture : " II fut conduit par l'Esprit dans le désert, "doivent s'interpréter ainsi : " Le Saint Esprit qui vint sur lui dans le baptême " , en ce sens que Jésus fit participer son humanité à tout ce qui appartient à la Divinité, le poussa à aller dans le désert, et à se préparer, en tant qu'homme, en présence de son Père céleste, aux souffrances auxquelles il était appelé.


27 et 28 octobre

Je vis Jésus à genoux et les bras étendus dans la grotte. Il demandait à son Père céleste de le fortifier et de le consoler dans toutes les souffrances qui lui étaient préparées. Il vit d'avance toutes ses souffrances, et demanda la grâce nécessaire pour chacune d'elles en particulier. Je vis cette vision depuis deux heures jusqu'à quatre heures trois quarts du matin : elle contenait tant de choses, que c'était comme si elle eut duré pour moi une année. Je vis des représentations de toutes les peines, de toutes les douleurs de Jésus jusqu'à sa mort. Je le vis implorer son Père, et recevoir pour chacune d'elles la force, la consolation et tout ce qui la rendait méritoire. Je vis s'abaisser sur lui une nuée blanche et lumineuse aussi grande qu'une église, et après chacune de ses prières, s'approcher de lui de grandes figures incorporelles, lesquelles prenaient la forme humaine quand elles étaient près de lui, lui rendaient hommage et lui apportaient chacune une consolation et une promesse. Je ne puis exprimer tout ce que je vis et comment je le vis. Je vis que Jésus conquit pour nous dans le désert tout ce qui nous est donné de consolations, d'encouragements, de secours, de victoires dans les luttes que nous avons à soutenir ; qu'il acheta pour nous tout ce qui peut rendre méritoires nos combats et nos triomphes ; qu'il prépara d'avance pour nous tout ce qui fait la valeur de nos mortifications et de nos jeûnes ; qu'enfin il offrit à Dieu le Père tous les travaux et toutes les souffrances qui l'attendaient pour donner du prix aux travaux futurs, aux luttes spirituelles, aux efforts faits dans la prière par tous ceux qui croiraient en lui. Je vis aussi le trésor que Jésus amassait par là pour l'Eglise et qu'elle ouvre dans le temps du Carême. Je vis Jésus avoir une soeur de sang pendant cette prière, et je me trouvai moi même, lors de cette vision, ha tête et la poitrine inondées de sang. En ce moment, le jour commençait à poindre. Aujourd'hui, Jésus descendit de la montagne vers le Jourdain, entre Galgala et le lieu où Jean baptisait, qui était environ une lieue plus au midi. Il s'embarqua lui même sur une poutre qui se trouvait là pour traverser le Jourdain dans cet endroit étroit et profond que je ne connaissais pas auparavant. Il passa sur la rive orientale, puis, laissant à droite Bethabara et coupant plusieurs routes qui conduisaient au Jourdain, il entra dans les montagnes par le désert, en suivant des sentiers escarpés qui se dirigeaient entre le levant et le midi il passa par une vallée qui va vers Callirrhoé, et où il traversa une petite rivière, puis il s'avança plus au nord, en suivant une arête de montagne jusqu'à un endroit où l'on a en face de soi, dans la vallée, la ville de Jachza. C'était là que les enfants d'Israël avaient battu Sehon, roi des Amorrhéens. Dans ce combat, les Israélites étaient trois contre seize : mais il y eut un miracle en leur faveur. un bruit effrayant se fit entendre au dessus des Amorrhéens et les frappa de terreur. Jésus était alors sur des montagnes extrêmement sauvages : c'était quelque chose d'encore plus âpre que la montagne voisine de Jéricho. On se trouve à peu près en face de celle ci. Le mont du désert où est Jésus est à environ neuf lieues du Jourdain. C'est ici que Jésus fera son jeûne de quarante jours. Ici aussi il a prié et vu dans toute leur étendue les souffrances qui l'attendent. Satan n'est pas encore venu près du Sauveur. La divinité et la mission de Jésus lui sont tout à fait cachées. Il n'a compris les paroles : ' C'est mon Fils bien aimé dans lequel je me complais, "que comme s'il s'agissait d'un homme, d'un prophète. Toutefois, Jésus a déjà à souffrir des luttes intérieures fréquentes et de diverse nature. La première tentation fut cette pensée : " Ce peuple est trop pervers : dois je souffrir tout cela pour eux, sans pourtant faire l'oeuvre complètement ". Mais sa charité et sa miséricorde infinies lui firent vaincre cette tentation causée par la vue de toutes ses souffrances.


29 octobre

Je vis Jésus dans une étroite grotte de montagne située dans la contrée de Jachza. Il était à genoux, priait sans relâche et parlait à son Père. Je vis tous les péchés du monde entier se présenter devant ses yeux, à partir de la chute originelle de l'homme. Tout cela vint sur lui comme de grands nuages orageux : il vit tout ce qu'il avait à souffrir pour cela, ce qui serait gagné et ce qui serait perdu. Des anges vinrent encore près de lui. Je vis Satan se glisser près de là : il s'approcha de l'entrée de la grotte et y fit du bruit. Il avait pris la figure d'un des fils des trois veuves que Jésus affectionnait particulièrement. Il pensait que Jésus se mettrait en colère en voyant que ce disciple l'avait suivi malgré sa défense. C'était ridicule et absurde à Satan. Jésus ne tourna même pas les yeux de son côté. Satan regarda dans la grotte et se mit à tenir toute espèce de propos sur Jean Baptiste, qui, disait il, en voulait beaucoup à Jésus de ce qu'il faisait baptiser en certains endroits, ce qu'il ne lui appartenait pas de faire.


Le 30 octobre, la narratrice ne communiqua aucune vision, mais le mercredi 31 octobre, elle dit : "Jusqu'à quatre heures du matin, j'ai eu la vision qui suit. Je vins près de Jésus dans la grotte. Elle me parut cette fois plus spacieuse : hier je n'en avais vu que l'entrée. Il s'y trouvait une ouverture par laquelle entrait un air pénétrant et froid. Dans cette saison de l'année, le temps ici est très froid et très nébuleux. La grotte était âpre et rocailleuse et le sol très inégal. Elle était formée d'une pierre veinée de couleurs variées, qu'on aurait prises pour de la peinture si elle eût été polie. Aux alentours du rocher, il venait quelques broussailles : on voyait là aussi des quartiers de roc qui ressemblaient presque à des buissons. La grotte était assez spacieuse pour que Jésus put s'agenouiller et se prosterner à une place où il n'avait pas l'ouverture au dessus de sa tête. Lorsque je vins près de Jésus, il était étendu la face contre terre. Je me tins longtemps près de lui, et je regardai ses pieds que sa robe laissait découverts jusqu'aux chevilles : ils étaient rouges et blessés par les rudes sentiers qu'il avait suivis, car il était allé pieds nus dans le désert. Je le vis tantôt se redresser, tantôt prier la face contre terre. Je pus tout voir, car il était environné de lumière. une fois un bruit partit du ciel, et une grande clarté se répandit dans la grotte : il vint toute une troupe d'anges qui portaient divers objets. Je me sentis tellement oppressée et accablée, qu'il me sembla entrer, pour ainsi dire, dans la paroi du rocher : j'eus l'impression que j'enfonçais, et je me mis à crier : "J'enfonce ! je vais enfoncer près de mon Jésus ! "Là dessus je m'éveillai, j'allumai ma lumière, j'entendis sonner l'heure, et je vis tout ce qui suit étant éveillée. Je vis les anges s'incliner devant Jésus, lui rendre hommage et lui demander s'ils devaient lui présenter ce qu'ils étaient chargés de lui apporter ; ils lui demandèrent aussi si c'était toujours sa volonté de souffrir comme homme pour les hommes, ainsi que ç'avait été sa volonté lorsqu'il était descendu du sein de son Père céleste et s'était incarné dans le sein de la Vierge. Jésus ayant accepté de nouveau ces souffrances, les anges érigèrent devant lui une grande croix dont ils avaient apporté séparément les différentes parties. Cette croix avait la forme que je lui ai toujours vue, mais elle se composait de quatre pièces de même que les pressoirs en forme de croix, que je vois dans mes visions. Ainsi, la partie supérieure de l'arbre de la croix, qui s'élève entre les deux bras, était séparée. Je crois avoir vu là environ vingt cinq anges. Cinq portaient la partie inférieure de la croix, trois la partie supérieure, trois le bras gauche, trois le bras droit, trois le morceau de bois où posaient les pieds, trois portaient une échelle, un autre une corbeille avec des cordes et des outils, d'autres une lance, un roseau, des verges, des fouets, une couronne d'épines, des clous et aussi les habits dont il devait être revêtu par dérision ; enfin tout ce qui figura dans sa passion se trouvait là. La croix était creuse : elle s'ouvrait comme une armoire, et elle était remplie partout d'innombrables instruments de martyre de toute espèce. Au milieu, à l'endroit où le coeur de Jésus fut percé, un assemblage des instruments de supplice les plus variés représentait toutes les tortures imaginables. La couleur de la croix était d'un rouge de sang dont la vue causait une émotion douloureuse. Toutes les parties et toutes les places de cette croix étaient teintes de couleurs différentes d'après lesquelles on pouvait reconnaître la peine qui y serait endurée ; de chacun de ces endroits partaient des rayons qui aboutissaient au coeur. Les instruments mis chacun à leur place étaient également la figure des tortures qu'ils devaient causer. Il y avait en outre dans la croix des vases avec du fiel et du vinaigre, puis aussi de l'onguent, de la myrrhe et quelque chose qui ressemblait à des aromates ; tout cela vraisemblablement avait rapport à la mort du Sauveur et à sa sépulture. Il y avait encore une quantité de longues banderoles déroulées comme des écriteaux de différentes couleurs, de la largeur de la main, sur lesquelles étaient inscrites des souffrances de divers genres. Les couleurs indiquaient avec leur différents degrés d'épaisseur les ténèbres où les souffrances du Sauveur avaient à faire pénétrer la lumière. La couleur noire désignait ce qui devait se perdre ; la couleur brune, ce qui était trouble, desséché, mélangé, souillé ; la couleur rouge, ce qui était appesanti, terrestre, sensuel ; la couleur jaune marquait la mollesse et la répugnance à souffrir. Il y avait des bandes moitié jaunes, moitié rouges, qui devaient devenir entièrement blanches ; d'autres étaient complètement blanches, d'une blancheur de lait, et l'écriture y était lumineuse ; on voyait à travers. Celles ci désignaient ce qui était gagné, ce qui était accompli. Tous ces rubans avec leurs couleurs donnaient comme le compte des douleurs et des travaux de toute espèce, que Jésus aurait à supporter dans sa carrière avec ses disciples et d'autres personnes. On lui mit aussi devant les yeux, tous les hommes par lesquels devaient lui venir le plus souvent des souffrances cachées ; ainsi les Pharisiens avec leur malignité, le traître Judas, les Juifs sans pitié pour sa mort cruelle et ignominieuse. Les anges disposèrent et firent passer tout cela sous les yeux du Sauveur avec un respect indicible et une solennité sacerdotale ; quand toute la passion fut figurée et représentée devant lui, je le vis pleurer ainsi que les anges. Ensuite les anges se retirèrent et je fus ravie dans une vision concernant les pauvres âmes du purgatoire.


2 novembre

Comme j'étais près du Seigneur, je le vis prier, la face contre terre. Le diable avait fait apparaître devant lui sept à huit de ses disciples. Ils entrèrent un à un dans la grotte et dirent qu'ils avaient appris par Eustache où il était, qu'ils l'avaient cherché pleins d'inquiétude, qu'il ne devait pas les abandonner pour se réduire à la dernière détresse sur le haut de cette montagne. On tenait tant de propos sur son compte, disaient ils ; il ne devait pourtant pas se laisser imputer telle et telle chose. Mais Jésus ne répondit rien, si ce n'est : `` Retire toi de moi, Satan, le temps n'est pas encore venu. " Alors tout disparut.


3 novembre

Je vis le Seigneur prier dans la grotte, la face contre terre. I| était tantôt agenouillé, tantôt debout ; je l'ai vu aussi une fois couché sur le côté. Je vis un homme très vieux, très faible, d'un aspect vénérable, gravir péniblement la montagne escarpée. C'était chose si difficile pour lui que j'en avais pitié. Il s'approcha de la grotte et tomba tout épuisé à l'entrée en poussant un gémissement plaintif. J'étais presque chagrine de ce que Jésus ne venait pas à son aide ; mais il ne le regarda même pas. Le vieillard se releva lui même et dit à Jésus qu'il était un Essénien du mont Carmel, qu'il avait entendu parler de lui et que, quoique mourant, il était venu à sa suite jusqu'ici. Il le priait donc de vouloir bien l'accueillir et s'entretenir avec lui de choses saintes ; lui aussi savait ce que c'était que jeûner et prier, disait il, quand deux personnes s'unissent ensemble en Dieu, l'édification est plus grand, etc. Jésus ne répondit que quelques mots, comme : " Arrière, Satan, le temps n'est pas encore venu. " Alors, je commençai à voir que c'était Satan, car lorsqu'il se retira et s'évanouit, je le vis devenir sombre et plein de rage. Alors je trouvai risible qu'il se fût jeté par terre et qu'il eût été obligé de se relever à lui tout seul. Satan ne connaissait pas la divinité du Christ. Il le prenait pour un prophète ordinaire. Il avait vu sa sainteté dès sa jeunesse et aussi la sainteté de sa mère qui ne faisait aucune attention à Satan. Elle n'était accessible à aucune tentation. Il n'y avait rien en elle à quoi il pût se prendre. Elle était la plus belle des 20 vierges et des femmes, mais elle n'avait jamais eu sciemment de prétendants, sinon lors de l'épreuve qui fut faite dans le temple avec des branches d'arbre, et à la suite de laquelle il lui fallut prendre un mari. Ce qui induisait le mauvais esprit en erreur, c'était que Jésus n'avait point vis à vis de ses disciples la même sévérité que les pharisiens, en ce qui touchait certains usages de peu d'importance. Il le croyait un homme parce que quelques irrégularités de ses disciples scandalisaient les Juifs. Comme il avait souvent vu Jésus plein de feu et d'ardeur, il chercha d'abord à l'irriter en lui montrant ses disciples le suivant malgré lui ; l'ayant vu plein de miséricorde, il voulut le toucher en se montrant sous la figure d'un pauvre vieillard tombant en défaillance, puis entrer en discussion avec lui en qualité d'Essénien.


4 et 5 novembre

Je vis près de la grotte une nuée lumineuse dans laquelle j'aperçus comme des visages. Il en sortit des anges qui avaient la forme humaine. Ils allèrent à Jésus, le fortifièrent et le consolèrent. Le dixième jour, 5 novembre, je vis Jésus prosterné dans la grotte, la face contre terre. Je le vis prier agenouillé et debout et je vis des anges entrer et sortir.


6 novembre

Je vis Jésus dans la grotte couché sur le côté et je vis apparaître l'essénien Eliud qui s'approchait de lui. C'était encore Satan, et je compris qu'il devait avoir connaissance que tout récemment la croix avait été présentée à Jésus, car il lui dit avoir appris par une révélation quels terribles combats lui avaient été montrés, combats qu'il avait bien senti être au dessus des forces de Jésus. Il n'était pas non plus, disait il, en état de jeûner quarante jours, c'est pourquoi il était venu, poussé par l'affection qu'il lui portait, pour le voir encore une fois, et pour le prier de lui permettre de lui tenir compagnie dans sa solitude, ajoutant qu'il voulait se charger d'une partie de son voeu. Jésus ne prêta aucune attention à tout cela. Il se releva, leva les mains au ciel et dit : " Mon père, retirez moi cette tentation ! " Je vis alors Satan se montrer plein de rage et disparaître. Jésus alors se mit à genoux pour prier. Au bout de quelque temps, je vis s'approcher trois jeunes gens qui l'avaient accompagné lorsqu'il était sorti pour la première fois de Nazareth et qui l'avaient quitté plus tard. Ces jeunes gens s'avancèrent d'un air timide, se prosternèrent devant Jésus et se plaignirent de ne pouvoir trouver de repos nulle part tant qu'il ne leur avait pas pardonné. Ils le prièrent de les prendre en pitié, de les admettre de nouveau et de les laisser jeûner avec lui comme pénitence. Ils voulaient, dorénavant, être les plus fidèles de ses disciples. Ils se lamentaient très haut et ils étaient entrés dans la grotte en faisant toute sorte de bruit autour de lui. Jésus se releva, étendit les mains et invoqua Dieu, et ils disparurent.


7 et 8 novembre

Comme je regardais Jésus qui priait à genoux dans la grotte, je vis Satan, vêtu d'une robe resplendissante, arriver à travers les airs et planer près de l'endroit où le rocher était coupé à pic. De ce côté, il n'y a pas d'entrée dans la grotte, mais seulement quelques fissures : c'est le côté du levant.


9 novembre

Remarque de l'écrivain le 8 novembre 1821 : La vision de ce jour sur le jeûne de Jésus fut continuellement mêlée à d'autres visions où la narratrice se livrait à ces travaux qu'elle avait coutume de faire la nuit dans son oraison : c'est du reste ce qui arrive le plus souvent et de là vient qu'elle a rarement le temps de faire des communications complètes. Toute la série de ses contemplations nocturnes a la forme d'un voyage qu'elle fait sous {a conduite de son ange gardien. Le but spirituel de ce voyage se détermine d'après les travaux en oraison qui lui sont assignés, suivant les circonstances de l'époque où elle vit ou suivant le temps de l'année ecclésiastique. Le point central de ce voyage est la Terre Promise, où elle retrouve chaque jour ses visions sur la vie de Jésus et où la tâche qu'elle a pour le moment, remplir dans son oraison s'unit aux mérites de ce jour de la vie du Rédempteur. Dans ce voyage, elle passe par les contrées où ont vécu les saints dont on fait la fête ce jour là, elle se mêle à leur vie, unit leurs mérites aux mérites de Jésus, et les applique au succès des prières qu'elle a à faire pour les pays avec lesquels ces saints ont quelque relation particulière. Il en est ainsi sur tout le chemin qu'elle parcourt soit pour aller, soit pour revenir et à cela se mêle la vue de tous les besoins et de toutes les misères du présent et de l'avenir. Or depuis le 2 novembre, jour des Morts, sa principale occupation était de prier pour l'Eglise souffrante. Elle faisait ainsi l'oeuvre d'un chrétien, qui, priant et contemplant. suit, à travers le temps, comme un fit conducteur, la série des jours de l'année ecclésiastique. La vision d'aujourd'hui sur la vie de Jésus se présenta de la manière suivante : Je vis cette nuit Jésus prier dans la grotte, tantôt couché, tantôt à genoux, tantôt debout. Pendant la plus grande partie de la nuit, j'ai été dans la grotte près de Jésus, agenouillée moi même et priant. J'ai eu une terrible nuit. Il faisait si mauvais et si froid sur cette montagne. Il y eut de l'orage et il est tombé beaucoup de pluie et de grésil. J'ai vu les misères morales du monde entier et aussi ma propre abjection. J'ai vu le triste état de l'Eglise et les chutes de tout genre des prêtres. J'ai vu les grâces et les ressources innombrables que Jésus nous a octroyées, et j'ai eu le sentiment de tout ce qu'il a déjà conduis pour nous, rien que dans ce pénible jeûne du désert. J'étais toute brisée et comme broyée : j'éprouvais en outre pour Jésus qui était près de moi, une compassion qui me déchirait le coeur, et j'avais en même temps le sentiment de ma propre méchanceté. Et pourtant au milieu de toutes ces douleurs, ma faiblesse faisait que je ne pouvais m'empêcher de me dire de temps en temps : " Pourquoi Jésus ne me dit il rien ? Pourquoi ne me dit il pas : Lève toi ! " car je me croyais hors d'état de supporter toutes ces peines. Comme j'étais prête à m'impatienter, il ne me dit rien que ce seul mot : Patience ! et je me sentis soulagée. Je restai là encore quelque temps étendue par terre et j'eus le sentiment complet du désert, avec son âpre température et celui des douleurs de Jésus. Alors à travers le froid, il m'arriva un air tiède et une sensation agréable. Trois âmes pleuraient près de moi dans la grotte et chacune avait deux anges à côté d'elles : elles remercièrent à propos de souffrances qui les avaient soulagées et disparurent. Je les connaissais alors, maintenant je ne les connais plus. Je suis encore dans un état misérable. Il m'a été aussi ordonné de prier pour prévenir des malheurs imminents que j'ai vus, mais surtout à l'occasion des mariages mixtes à propos desquels il m'a été montré que des maux innombrables en résultent pour l'Eglise.


10 et 11 novembre

Je vis Jésus comme toujours prier dans la grotte prosterné, agenouillé ou debout. Il porte son vêtement ordinaire. Seulement sa robe est lâche et n'est pas attachée : il n'a pas de ceinture et il a les pieds nus. Son manteau est posé par terre avec sa ceinture et une paire de poches comme en portent les Juifs, et il s'y appuie quelquefois il ne mange ni ne boit : il souffre souvent de la faim. Des anges le réconfortent. Alors il descend sur lui comme une nuée légère, et il coule dans sa bouche comme une espèce de rosée. Les quarante jours, dans le désert, sont un nombre mystérieux et se rapportant, comme les quarante années des Israélites dans le désert, à quelque chose que j'ai oublié. Jésus a chaque jour un nouveau travail à accomplir par sa prière ; chaque jour il conquiert pour nous de nouvelles Grâces, et ce qui a précédé ne se représente jamais. Sans ce travail auquel il s'est soumis, jamais notre résistance aux tentations n'aurait pu être méritoire. Le il j'ai vu Jésus prier comme précédemment dans différentes postures.


12 novembre

Je vis Satan sous la figure d'un vieil ermite du mont Sina venir vers Jésus dans là grotte. Il gravissait péniblement la montagne ; il était à moitié nu ; son corps était couvert comme de peaux de bêtes, et il avait une longue barbe ; il y avait dans sa physionomie quelque chose de moqueur et d'astucieux. Il lui dit qu'un Essénien du mont Carmel, qui était venu le voir, lui avait parlé du baptême de Jésus, de sa sagesse, de ses miracles et du jeûne rigoureux qu'il faisait actuellement. Là dessus, malgré son grand âge, il avait entrepris ce long voyage pour venir le trouver : il voulait s'entretenir avec lui, d'autant plus qu'il avait une longue expérience de la mortification. Il pensait que Jésus en avait assez fait et devait maintenant se reposer : il voulait, lui, se charger d'une partie de ce qu'il s'était imposé. Il dit beaucoup de choses dans ce sens. Jésus regarda de côté et dit : "Retire toi de moi, Satan ! "Alors je vis Satan tout ténébreux et, sous la forme d'un globe noir, rouler avec fracas jusqu'au bas de la montagne. Je demandai alors intérieurement comment il se faisait que la divinité de Jésus restât si parfaitement cachée pour Satan, et je reçus à ce sujet de belles et admirables instructions ; je me préoccupais vivement de savoir comment je pourrais raconter tout cela, mais je l'ai tout à fait oublié : je vis clairement l'extrême avantage qu'il y avait pour les hommes à ce que ni Satan, ni eux n'en eussent connaissance ; il leur fallait apprendre à croire. Le Seigneur me dit notamment quelque chose que j'ai retenu. "L'homme n'a pas su que le serpent qui l'a séduit était Satan, c'est pourquoi Satan, non plus, ne doit pas savoir que c'est Dieu qui rachète l'homme. c J'eus, à cette occasion, de très belles visions, et je vis que Satan ne connut la divinité du Christ que lorsqu'il délivra les âmes des limbes.

Du 14 au 16 novembre, elle fut trop malade pour pouvoir rien raconter. Le 17, elle dit : J'ai vu tous ces jours ci Jésus prier dans la grotte et jeûner. J'ai oublié les détails La grotte n'est pas tout à fait au sommet de la montagne.


18 novembre

Je vis aujourd'hui Satan entrer dans la grotte sous la figure d'un homme de distinction de Jérusalem. Il dit qu'il venait par suite du grand intérêt qu'il lui portait, car il situait que sa mission était de rendre la liberté aux Juifs. Il lui raconta en outre toutes les contestations qui avaient eu lieu à Jérusalem à son sujet et tout ce qui avait été dit. Il venait le voir pour prendre sa cause en main. Il voulait aller avec lui à Jérusalem où ils demeureraient ensemble dans le palais d'Hérode (elle croit qu'il s'agit de l'Hérode dont l'autre Hérode, qui habitait à Callirrhoé, avait enlevé la femme). Il me sembla que c'était un agent de cet Hérode. Il ajouta que Jésus pouvait faire venir là ses disciples en secret et procéder à la réalisation de ses projets. Il le pressa de venir avec lui sans retard. Il débita tout cela à Jésus très au long. Jésus ne le regarda pas, nais il pria avec ardeur, et je vis Satan se retirer ; sa figure devint hideuse, et il sortit de son nez comme du feu et de la vapeur, après quoi il disparut.


19-20 novembre

Pendant cette nuit où je fus malade à mourir, j'étais depuis la veille au soir en contemplation prés de Jésus dans la grotte, et je vis toute sa passion grandir devant lui comme un arbre qui croît. J'en vis tous les détails dans des tableaux merveilleux jusqu'à son crucifiement avec ses tortures et ses affreuses souffrances. Dans ces représentations je vis, comme toujours, la croix faite de cinq espèces de bois, avec des bras insérés dans le tronc, un coin sous chaque bras et un morceau de bois pour soutenir les pieds. La partie de l'arbre qui était au dessus de la tête et où l'écriteau était attaché était surajoutée, car d'abord l'arbre était trop court pour qu'on pût placer l'inscription au dessus de la tête. à propos de cette addition, la Soeur mentionne quelque chose comme des feuilles : elle dit aussi une fois : " C'est placé au dessus comme un couvercle sur un étui. " Je vis tout cela dans un merveilleux tableau symbolique, et je vis en outre toutes sortes de transformations mystérieuses dans le Saint Sacrement. Je crois que Jésus eut aussi ces visions, car je vis près de lui des anges qui vénéraient ces mystères. Je m'éveillai alors dans les douleurs les plus cruelles, mais je me réjouissais toujours de m'endormir de nouveau pour éprouver ces souffrances. Tous ces jours ci je vis Jésus dans la grotte riant et jeûnant, et je m'unis à lui pour prier, pour renoncer et pour surmonter toute répugnance.


Le 28 novembre, elle dit : J'ai vu aujourd'hui des anges montrer à Jésus, dans plusieurs tableaux, l'ingratitude des hommes, le doute, la raillerie, l'injure, la trahison, le reniement, tout ce que devaient faire ses amis et ses ennemis jusqu'à sa mort et après sa mort, et tout ce qui devait se perdre de ses travaux et de ses peines. Il vit tout cela, et dans son angoisse, il eut une soeur de sang. Pour le consoler, ils lui montrèrent alors tout ce qui était gagné. Ils lui montraient tout du doigt, à mesure que les tableaux se succédaient.


Le 29, elle dit : J'ai vu aujourd'hui Jésus tout épuisé de ses luttes et plongé dans la tristesse, en considérant la grandeur des pertes et l'inutilité de ses efforts pour le salut d'un bien grand nombre d'hommes.


30 novembre

J'ai vu aujourd'hui Jésus soumis à une tentation : il commençait à avoir grand faim et surtout à souffrir beaucoup de la soif. Je le vis, il est vrai réconforté quelquefois par des anges, mais jamais manger ni boire : je ne je vis jamais non plus hors de la grotte. il n'y avait pas en lui d'amaigrissement sensible, mais il était devenu très blanc et très pâle. Je vis Satan s'approcher de lui sous la figure d'un vieil ermite et lui dire : " J'ai bien faim, je vous prie de me donner des fruits qui sont là sur la montagne devant la grotte, car je ne peux pas en cueillir sans la permission du propriétaire (il feignait de prendre Jésus pour le propriétaire) ; asseyons nous donc ensemble et parlons de choses édifiantes. À, Il y avait, non pas à l'entrée, mais ailleurs, à quelque distance, près du côté opposé de la grotte qui regardait le levant, des figues et une espèce de fruit semblable à la noix, mais avec une enveloppe plus molle, comme celle des nèfles : il y avait aussi des baies. Jésus lui dit : " Retire toi de moi ! toi qui es menteur depuis le commencement des siècles, et n'endommage pas ces fruits '. Alors je vis l'ermite, transformé en une petite figure noire, fuir comme un trait par dessus la montagne et une vapeur sombre sortir de sa bouche. Je ne savais pas qu'il pût endommager ces fruits, quoique je pensas bien qu'il laissait après lui une odeur infecte.


Aujourd'hui, jour de la fête de saint André, elle parla de lui et raconta ceci entre autres choses : André est allé aujourd'hui chez un frère ou demi frère qu'il avait, indépendamment de Pierre, et qui est devenu disciple. André s'entretint avec lui : il était triste et inquiet de ce que Jésus était dans le désert depuis si longtemps : il était agité au sujet de son retour, et il avait des doutes à combattre. Il s'entretint aujourd'hui avec son frère à ce sujet.


2 décembre

Satan vint encore trouver Jésus sous la figure d'un voyageur. Il lui demanda s'il ne voulait pas manger des beaux raisins qui étaient dans le voisinage et qui étaient si bons pour apaiser la soif. Jésus ne répondit rien et ne tourna même pas les yeux de son côté. Le jour d'après, il le tenta de la même façon en lui parlant d'une source.


3 décembre

Vers midi, je vis Satan venir vers Jésus dans la grotte. Il vint en qualité de savant faiseur de tours : il lui dit qu'il venait à lui comme à un sage, et voulait lui montrer que lui aussi savait faire quelque chose, l'engageant à le regarder faire. Alors il lui fit voir, suspendue à son bras, une machine semblable à une boule, ou plutôt à une cage d'oiseau. Jésus ne le regarda pas, tourna le des et entra plus avant dans la grotte. Ce fut la première fois que je vis pareille chose. J'ai vu ce qu'il y avait à voir dans la boîte. On y avait sous les yeux un paysage ravissant, un jardin de plaisance agréable, plantureux, plein de beaux ombrages, de sources fraîches, d'arbres chargés de fruits et de raisins magnifiques. Tout cela était si rapproché, qu'on semblait le toucher, et il s'y produisait des changements à vue de plus en plus attrayants. Jésus lui tourna le des, et Satan disparut. Cette tentation avait encore pour but d'interrompre le jeûne de Jésus, qui maintenant commençait à ressentir vivement la faim et la soif. Satan ne sait pas comment s'y prendre avec lui. Il connaît les prédictions faites à son sujet, et il sent aussi que Jésus a autorité sur lui, mais ignore qu'il est Dieu, qu'il est le Messie que rien ne peut empêcher de faire son oeuvre, parce qu'il le voit jeûner, soutenir des luttes, avoir faim, en un mot, parce qu'il le voit pauvre, sujet à bien des souffrances, semblable en tout à un homme ordinaire. En cela, Satan est, à quelques égards, aussi aveugle que les pharisiens : mais il le regarde comme un saint homme que dans tous les cas il peut tenter et faire faillir.


4 décembre

Je vis Jésus agité et très combattu il souffrait de la faim et de la soif. Je le vis plusieurs fois devant la grotte. Je vis vers le soir Satan gravir la montagne sous la figure d'un homme grand et robuste ; il avait pris en bas deux pierres qui étaient de la grandeur de deux petits pains, mais anguleuses, et je vis qu'en montant il les maniait et leur donnait complètement la forme de pains. Il y avait dans son aspect quelque chose d'incroyablement farouche lorsqu'il vint vers Jésus dans la grotte. Il tenait une des pierres dans chaque main, et il lui parla à peu près en ces termes : " Tu fais bien de ne pas manger de fruits, ils ne font qu'irriter l'appétit ; mais si tu es le Fils bien aimé de Dieu sur qui l'Esprit est descendu à son baptême, vois ces pierres auxquelles j'ai fait prendre la forme de pains : change les maintenant en pain." Jésus ne regarda pas Satan : je l'entendis seulement prononcer ces paroles : " L'homme ne vit pas seulement de pain. "Je n'ai entendu distinctement ou retenu que ces paroles : dans l'Evangile il y en a d'autres encore qui vraisemblablement m'ont échappé, car alors je vis Satan au comble de la rage. Il étendit ses griffes vers Jésus, et je vis alors les deux pierres posées sur ses bras. Après cela il s'enfuit, et je ne pus m'empêcher de rire en le voyant obligé de remporter ses pierres.


Vers le soir du jour suivant, je vis Satan, sous la figure d'un ange puissant, voler vers Jésus avec grand bruit Il avait une espèce de vêtement de guerre, comme je le vois aux apparitions de saint Michel ; mais à travers son plus grand éclat on peut toujours distinguer quelque chose de sombre et de furieux. Il se vanta en présence de Jésus, et lui dit à peu près : " Je veux te faire voir qui je suis, ce que je puis, et comment les anges me portent dans leurs mains. Voilà Jérusalem ! voilà le temple ! Je te porterai sur son faite le plus élevé. Montre alors ce que tu peux faire : voyons si les anges te porteront jusqu'en bas. "Pendant qu'il parlait ainsi, il me sembla voir Jérusalem et le temple tout contre la montagne, mais je crois que c'était seulement une vision. Jésus ne lui fit aucune réponse. Alors Satan le prit par les épaules et le porta à travers les airs, à Jérusalem, mais en volant près de terre : il le posa sur la cime d'une des quatre tours qui s'élevaient aux quatre coins de l'enceinte du temple, et que jusqu'alors je n'avais pas remarquées. Cette tour était du côté occidental, vis à vis la forteresse Antonia. La montagne du temple était presque à pic en cet endroit. Ces tours étaient comme des prisons : dans une d'elles on gardait les vêtements précieux du grand prêtre. Elles étaient terminées par une plate forme autour de laquelle on pouvait marcher. Au milieu s'élevait encore une coupole creuse que surmontait une grosse boule sur laquelle il y avait place pour deux personnes. On pouvait de là voir au dessous de soi le temple tout entier. Ce fut sur ce point culminant de la tour que Satan plaça Jésus : celui ci gardait le silence. Mais Satan vola d'en haut jusqu'au sol et lui dit : "Si tu es le Fils de Dieu, montre ta puissance et descends à ton tour, car il est écrit : il ordonnera à ses anges de te porter dans leurs mains, de peur que tu ne te heurtes contre la pierre. "Mais Jésus répondit : `` il est écrit aussi : Tu ne tenteras pas ton Seigneur. "Sur quoi Satan revint à lui plein de rage, et Jésus dit : " use du pouvoir qui t'a été donné. Alors Satan, saisi d'une nouvelle fureur, le saisit de nouveau par les épaules et vola avec lui au dessus du désert, dans la direction de Jéricho. Satan, cette fois, me parut voler plus lentement. Je le vis, dans sa colère et sa rage contre Jésus, planer tantôt haut, tantôt bas, et en vacillant, comme quelqu'un qui veut décharger sa colère, et qui n'est pas maître de le faire. Il porta Jésus à sept lieues de Jérusalem, sur cette même montagne ou il avait commencé son jeûne. J'ai vu qu'en le portant il passa tout contre le grand et vieux térébinthe dont j'ai eu récemment près de moi une relique que j'ai reconnue. Ce bel et grand arbre s'élève dans l'ancien jardin d'un Essénien, de ceux qui ont autrefois habité ici : Elle aussi y séjourna. Le térébinthe était derrière la grotte, à peu de distance de l'escarpement à pic. Trois fois par an on fait des entailles aux arbres de celle espèce, et on en tire un baume d'assez médiocre qualité. Satan posa le Sauveur au point culminant de la montagne sur un rocher inaccessible qui surplombait : ce point est beaucoup plus haut que la grotte. Il faisait nuit : mais pendant que Satan montrait les divers points de l'horizon, tout était éclairé, et on voyait dans toutes les directions les plus beaux pays du monde. Le démon parla à peu près en ces termes : "Je sais que tu es un grand docteur, que lu veux rassembler des disciples autour de toi et répandre ta doctrine. Vois tous ces magnifiques pays, ces puissantes nations, et vois aussi ce qu'est en comparaison d'eux la petite Judée. C'est là qu'il faut aller : Je te donnerai tous ces pays si tu te prosternes devant moi pour m'adorer. Par cette adoration, le démon entendait une posture humble et suppliante que prenaient souvent les Juifs d'alors et en particulier les Pharisiens devant de grands personnages et des rois quand ils voulaient obtenir d'eux quelque chose. Le démon présentait ici à Jésus, sur une plus grande échelle, une tentation semblable à celle par laquelle il avait cherché à le séduire lorsqu'il était venu le trouver, sous la figure de l'agent d'un Hérode de Jérusalem, et l'avait engagé à venir dans le palais que le roi avait dans cette ville, en lui promettant de l'aider dans son entreprise. Lorsque Satan montrait ainsi les divers points de l'horizon, on voyait apparaître de grands pays avec les mers qui les baignaient, puis leurs villes, puis leurs monarques dans tout l'éclat d'une pompe triomphale, avec leur cortège et leurs armées. On voyait tout cela aussi distinctement que si l'on en eût été tout près et même encore plus distinctement ; on était réellement dans tous ces lieux, et chaque scène, chaque peuple se montrait avec la pompe et l'éclat qui lui étaient propres, avec ses moeurs et ses usages particuliers. Satan fit ressortir les prérogatives de chaque peuple et montra avec une insistance particulière un pays où l'on voyait de grands et beaux hommes magnifiquement vêtus, ressemblant presque à des géants. Je crois que c'était la Perse : il conseilla à Jésus d'aller de préférence enseigner là. Il lui montra là Palestine comme une petite contrée insignifiante. C'était un spectacle merveilleux : on voyait tant de choses et si clairement, et tout était si brillant et si magnifique ! Jésus ne dit que ces mots : "Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul. Retire toi de moi, Satan. Alors je vis Satan, sous une forme incroyablement hideuse, s'élancer du haut du rocher dans le précipice, et disparaître comme si la terre l'eut englouti. Aussitôt après, je vis une troupe d'anges s'approcher de Jésus et s'incliner devant lui : ils le portèrent, je ne sais de quelle manière, comme sur leurs mains, et, planant doucement avec lui près du rocher, ils le ramenèrent dans la grotte où il avait commencé son jeûne de quarante jours. Il y avait douze anges principaux avec d'autres troupes d'assistants qui formaient aussi un nombre déterminé : je ne sais plus bien s'ils étaient soixante douze, mais je suis portée à le croire : car il y eut dans toute cette vision quelque chose qui me rappela les apôtres et les disciples. Il y eut alors dans la grotte comme une fêle d'actions de grâces pour une victoire et comme un festin solennel. Je vis la grotte tapissée intérieurement de feuilles de vigne par les anges : elle était ouverte, et une couronne triomphale de feuillage était suspendue en l'air au dessus de la tête de Jésus. Tout cela se fit avec un ordre et une solennité merveilleuse : tout y était clair, symbolique et lumineux, et ce fut promptement fait, car ce qui était planté ou apporté dans une intention répondait comme de soi même à cette intention et se développait suivant la destination qui lui était assignée. Les anges apportèrent aussi une table couverte d'aliments célestes qui, petite au commencement, s'accrut et grandit rapidement. Les mets et les vases étaient semblables à ceux que je vois toujours sur les tables du ciel : je vis Jésus, les douze anges principaux et les autres aussi en prendre leur part. On ne faisait pas passer les aliments par la bouche, et pourtant on se les assimilait ; l'essence des fruits passait jans ceux qui les prenaient, et il y avait réfection et participation. C'est quelque chose qu'il est impossible d'exprimer.

A l'extrémité de la table se trouvait seul un grand calice lumineux, entouré de petites coupes : il était de la même forme que celui qui figura à l'institution de la sainte Cène ; seulement il était plus grand et avait quelque chose de plus immatériel. il y avait aussi une assiette avec des petits pains ronds très minces. Je vis Jésus verser quelque chose du calice dans les coupes et y tremper des morceaux de pain : après quoi les anges les prirent et les emportèrent. Dans ce moment, le tableau disparut, et Jésus quitta la grotte et descendit vers le Jourdain. Les anges qui servaient Jésus parurent sous des formes différentes et suivant un ordre hiérarchique : ceux qui, en dernier lieu, disparurent avec le pain et le vin étaient en habits sacerdotaux. Je vis, dans le même instant, des consolations : merveilleuses de toute espèce arriver aux amis présents et futurs de Jésus. Je vis à Cana Jésus apparaître en vision à la sainte Vierge et la réconforter. Je vis Lazare et Marthe très émus et remplis d'un nouvel amour pour Jésus. Je vis Marie la Silencieuse recevoir réellement de la main d'un ange un aliment pris sur la table du Sauveur. Je vis l'ange près d'elle, et elle reçut ce qu'il lui apportait avec la simplicité d'un enfant. Elle avait vu constamment toutes les souffrances et les tentations de Jésus ; sa vie se passait à les contempler et à y compatir, et elle n'éprouva aucune surprise. Je vis aussi Madeleine singulièrement remuée. Elle était occupée à se parer pour une fête, lorsqu'elle fut saisie inopinément d'une vive inquiétude sur sa vie et d'un ardent désir du salut, si bien qu'elle jeta là sa parure, ce qui lui attira force moqueries de la part de son entourage. Je vis aussi plusieurs des futurs apôtres réconfortés et pleins d'ardeur. Je vis Nathanaël dans sa demeure pensant à tout ce qu'il avait entendu dire de Jésus et très ému à ce sujet, mais chassant encore ces pensées de son esprit. Je vis Pierre, André et tous les autres fortifiés et touchés. C'était une vision admirable dont je ne me rappelle que peu de chose. Au moment où Jésus commençait son jeûne, Marie résidait dans sa maison, près de Capharnaum. Il en était alors comme à présent, et la faiblesse humaine reste toujours la même. Il venait s'installer chez la sainte Vierge des voisines indiscrètes, qui, sous prétexte de la consoler, reprochaient à Jésus de s'en aller on ne savait ou, de la négliger complètement, quoi que ce fût son devoir, depuis la mort de Joseph, de prendre une profession pour soutenir sa mère, etc. En général, on tenait beaucoup de propos sur Jésus dans tout le pays, car les circonstances merveilleuses de son baptême, le témoignage de Jean, les récits de ses disciples dispersés, tout concourait à attirer l'attention sur lui. Il n'y eut autant dé bruit à son sujet que plus tard, lors de la résurrection de Lazare et avant sa passion. La sainte Vierge était très sérieuse et concentrée en elle même : lorsque Jésus était séparé d'elle, elle avait toujours des mouvements intérieurs et des pressentiments, et souffrait avec lui.


Vers la fin des quarante jours, Marie était allée à Cana, en Galilée, chez les parents de la fiancée de Cana. Ce sont des gens considérés et comme les principaux personnages de l'endroit : ils ont une belle maison presque au centre de la ville, qui est très agréable et bien bâtie. Elle est traversée par une route, je crois que c'est celle de Ptolémaïs : on voit la route descendre des hauteurs qui s'élèvent en face de la ville. Les rues sont moins tortueuses, et le terrain moins inégal que dans bien d'autres endroits. Le mariage doit se faire dans cette maison. Ils en ont une autre qu'ils donnent toute meublée avec leur fille. La sainte Vierge y habite pour le moment. Le fiancé est à peu près de l'âge de Jésus : c'est, je crois, un fils du premier lit d'une des trois veuves de Nazareth : il n'est pas de ceux qui suivirent une fois Jésus jusqu'à Hébron. Il est, chez sa mère, comme maître de la maison : il est à la tête de son ménage. Il est maintenant près d'elle : je crois que plus tard il doit assister son beau père dans son emploi. Ces bonnes gens consultent la sainte Vierge pour l'éducation de leurs enfants et ils lui confient tout : elle s'entretient aussi avec la fiancée, qui est une belle jeune fille. Je vois celle ci se rencontrer avec son fiancé en présence d'autres personnes, mais toujours voilée. Je vis Jean pendant ce temps continuer toujours à baptiser. Hérode s'efforçait d'obtenir de lui qu'il vint le voir : il lui envoyait aussi des messagers pour tâcher de savoir de lui quelque chose sur Jésus. Mais Jean le traitait toujours avec aussi peu d'égards que précédemment, et il répétait ce qu'il avait dit de Jésus. Des envoyés de Jérusalem sont encore venus près de lui pour lui faire subir un interrogatoire sur Jésus et sur lui même. Jean répondit comme toujours qu'il n'avait pas vu Jésus de ses yeux, antérieurement à son baptême, mais qu'il était envoyé pour lui préparer la voie. Je vis que Jean, depuis ce temps, enseignait toujours que l'eau avait été sanctifiée par le baptême de Jésus et par le Saint Esprit qui était venu sur lui. J'appris que la descente du Saint Esprit sur Jésus, pendant qu'on le baptisait, avait donné plus de sainteté au baptême, et qu'il était alors sorti de l'eau beaucoup de mauvais éléments. C'était pour cela que j'avais vu la noire figure de Satan et toutes ces affreuses bêtes se presser au sein du nuage qui était sur le Jourdain, au moment où le Saint Esprit descendit. C'était comme un exorcisme de l'eau. Jésus voulut recevoir le baptême, afin que l'eau tût sanctifiée par là, car il n'en avait aucun besoin. Le baptême de Jean fut dès lors plus pur et plus saint : c'est pourquoi je vis Jésus baptisé dans un bassin séparé qu'on mit en communication avec le Jourdain et avec le réservoir où l'on baptisait tout le monde : c'est aussi pour cela que Jésus et ses disciples y prirent de l'eau et l'emportèrent avec eux pour qu'elle servît dans d'autres baptêmes.

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28 février 2009

Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 Février 2009

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Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

du 25 Février 2009

« Chers enfants, en ce temps de renoncement, de prière et de pénitence, Je vous appelle à nouveau : allez, confessez vos péchés afin que la grâce ouvre vos cœurs et permettez-lui de vous changer. Convertissez-vous, petits enfants, ouvrez-vous à Dieu et à Son Plan pour chacun de vous. Merci d’avoir répondu à Mon appel. »


Mot d'ordre


Dieu n'est jamais loin de nous, il est le tout proche, plus intime à nous-mêmes que nous le sommes comme le dit saint Augustin, mais c'est nous qui sommes loin de nous-mêmes et donc loin de Dieu. Nous faisons tout pour nous distraire de l'éternité qui nous habite parce que nous avons peur ou parce que nous fuyons en avant. Revenir vers soi-même c'est retourner à Dieu ! Marie en ce mercredi des Cendres nous indique une porte vers notre profondeur, celle de la confession des péchés. Il ne s'agit pas de se mettre en règle ou de "pratiquer" un sacrement, il s'agit de le vivre, de se laisser toucher en profondeur et de demander à l'Esprit de nous donner le don des larmes, la grâce du véritable retour. Découvrant notre abîme, notre néant nous nous précipiterons dans Celui qui est, nous découvrirons alors que notre vie à un sens et que Dieu a un plan bien spécifique pour chacun de nous.

Frère Ephraïm, Diacre, Fondateur de la Communauté des Béatitudes

Retrouvez les Messages précédents de Marie Reine de la Paix

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19 février 2009

Chemin de Croix pour les âmes sacerdotales et consacrées

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Chemin de Croix pour les âmes sacerdotales et consacrées

Méditations de Jésus offertes à Catherine au cours du Chemin de Croix vécu à Notre-Dame de Grâces (Gignac - Hérault) le Vendredi 10 Février 2006.

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Première station

Jésus est condamné à mort

Mes enfants, souvent, lorsque vous condamnez les autres, vous projetez sur eux tout ce qui encombre vos propres vies. Voilà ce dont on M’accusait, des plaies de l’humanité, Moi qui suis le Saint des Saints. Veillez à ne pas faire porter aux autres, ce qui pèse sur vos propres épaules. Soyez justes, pour éviter les erreurs qui blessent les cœurs et Me blessent en même temps. Amen.

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Deuxième Station

Jésus est chargé de Sa Croix

Mes enfants, le poids de la Croix semblait varier sans cesse, parfois elle était si lourde que Je devais laisser Mon Corps tomber à terre. Parfois il Me semblait que Je pouvais la porter plus facilement. Car, dans le monde le poids des péchés varie sans cesse. Il varie en tous et en chacun de vous. Quel que soit le poids de vos péchés, Je suis venu pour les porter et vous en alléger. Il n’y a pas de constance dans l’erreur ni dans la tentation, mais, de votre part, il doit y avoir une prudence constante. Amen.

3__2_
Troisième Station

Jésus tombe pour la première fois

Mes enfants, quel que soit votre engagement pour Moi sachez que la chute est toujours possible, mais elle ne doit pas arrêter votre route. Ma main touche le sol, elle vient toucher aussi la profondeur de vos souffrances pour vous aider à continuer avec Moi. Amen.

4__2_
Quatrième Station

Jésus rencontre sa Mère

Mes enfants, lorsque vous cheminez avec Moi, Je vous offre des rencontres qui commencent et ne finissent pas. La grâce de pouvoir entrer dans la communion des âmes, et cela, par l’amour partagé entre le Cœur de Ma Sainte Mère et Mon Cœur Divin. Quiconque prie le Cœur Immaculé de Ma Sainte Mère est présenté à Mon Cœur Divin, et quiconque vient se présenter à Mon Cœur Divin se trouve accueilli par le Cœur de Marie. Lorsqu’elle s’est présentée devant Moi, par un seul regard échangé nous avons offert Nos souffrances pour l’humanité entière et pour chacun d’entre vous.

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Cinquième Station

Simon de Sirène aide Jésus à porter sa Croix


Mes enfants, pensez à Simon et souvenez-vous que Moi, Jésus, J’ai eu besoin de lui. J’ai encore besoin de vous, Je vous appelle au secours à travers tous ceux qui souffrent, tous ceux qui portent des croix, qui peuvent être allégées par la prière, par l’amour offert. Soyez Simon, soyez aussi Jésus qui accepte l’aide de Simon. En acceptant d’être aidés, c’est le poids que Je porte que vous offrez, ce poids que Je porte en vous et qui peut être allégé. Ce que vous ne voulez faire pour vous, faites le pour Moi. Amen.

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Sixième Station

Véronique essuie le visage de Jésus

Mes enfants, ne suis-Je pas pour vous, Celui qui souffre ? Alors, n’ayez jamais peur de montrer que vous M’aimez. Gardez sur vous Ma Sainte Croix et offrez-là à tous les regards, afin de témoigner que Je suis encore vivant, en vous, au milieu de vous. Souvent le témoignage de l’amour fait reculer l’esprit du mal. Il se trouve saisi, affaibli, anéanti, par la fidélité dans l’amour qui M’est offert. Amen.

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Septième Station

Jésus tombe pour la deuxième fois

Mes enfants, par cette deuxième chute, Je suis venu racheter les récidives dans le péché. Plus vous acceptez de Me suivre, et plus l’ennemi s’acharne pour vous faire tomber. Ce qui compte n’est pas le nombre de fois où vous tombez, mais le repentir sincère avec lequel vous voulez vous libérer du péché. Ma Miséricorde est illimitée, Je vous l’offre pourvu que vous Me le demandiez et M’en sers pour vous fortifier et vous aider à aller toujours plus loin sur le chemin de la vie. Amen.

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Huitième Station

Jésus exhorte les femmes de Jérusalem


Mes enfants, regardez mon Corps, lors de Ma Passion, il représente l’état de vos âmes, et les plus jeunes ne font pas exception. Ils ont pourtant tout reçu pour cheminer vers la sainteté, mais tout ce qui les entoure représente un acharnement continuel pour polluer leurs âmes, pour durcir leurs cœurs, pour détruire leurs corps. Regardez Mon Corps flagellé, et veillez sur vos enfants dont les âmes sont fragiles. Que deviendrais-Je en eux si l’ennemi s’empare de leurs âmes ? Amen.

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Neuvième Station

Jésus tombe pour la troisième fois

Mes enfants, Mes genoux saignent, Je les ai laissé souffrir pour tous ceux qui ne mettent jamais les genoux à terre, qui ne prient pas, qui n’ont pas conscience de leur petitesse devant Dieu. Mes genoux sont meurtris, parce que vous ne pliez pas assez les vôtres, parce que l’orgueil vient ronger vos cœurs, parce que vous ne montrez pas assez l’exemple à ceux qui demeurent raides dans leurs corps et dans leurs cœurs. Mes genoux se brisent de douleur, mais ne se rompent pas, car Je suis venu vous montrer qu’en étant tout petit devant Mon Père, vous prendrez le même chemin que Moi, pour vous retrouver à Ses côtés. Amen.

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Dixième Station

Le Dénuement de Jésus

Mes enfants, si J’ai dû vivre le dénuement, c’est pour racheter les péchés de tous ceux qui ne respectent pas le corps, qui s’en servent pour en faire un commerce, que ce soit le leur ou celui des autres. Pour tous ceux qui n’ont pas conscience que chaque corps vivant sur la Terre représente mon Eglise, puisque Je suis en chacun comme dans le Tabernacle. Caché et pourtant présent. Silencieux et pourtant là. Offrant le rayonnement de Mon Amour à tous ceux qui acceptent de Me reconnaître. Parce que cette souffrance a été vécue durant Ma Passion, venez Me donner tout ce qui a pu souiller vos corps, mais aussi tout ce qui vous empêche de vivre dans la joie avec ce temple que Je vous ai confié, ainsi Moi Jésus, Je vous aiderai à mieux vous aimer. Amen.

11
Onzième Station

Le Crucifiement de Jésus

Mes enfants, certaines souffrances clouent, ne laissant en apparence aucune issue. Dans les Plaies de Mes Mains, dans les Plaies de Mes Pieds, sont inscrits ces mots : « Au plus profond de ta souffrance, crois encore, viens Me rejoindre sur la Croix, et les portes de la vie s’ouvriront pour toi. » Rien ne peut s’arrêter si c’est par Moi que vous vivez. Amen.

12
Douzième Station

Jésus meurt sur la Croix

Mes enfants, chaque parole prononcée du haut de Ma Croix est parole de vie pour vous. Méditez-les souvent, ce sont les mots offerts par l’Amour qui se meurt avant de mieux renaître. Ils peuvent faire renaître l’amour dans chaque cœur, l’Amour se donne sans compter et devient puissance devant la mort car rien ni personne ne peut tuer l’Amour, car l’Amour s’appelle « Jésus ». C’est par Moi que tout amour doit naître, vivre et survivre. Amen.

13

Treizième Station

Jésus est détaché de Sa Croix

Mes enfants, refusez le tombeau, refusez tout ce qui vous emprisonne, vous encloisonne, tout ce qui vous prive de liberté, refusez l’obscurité, appelez le Ciel entier à venir vous aider et la pierre sera roulée, et le tombeau sera vide, car vous ne serez plus à l’intérieur, vous aurez retrouvé la vie avec Moi. Amen.

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Quatorzième Station

Jésus est mis au tombeau

Mes enfants, laissez-vous porter par ceux qui auront la force que vous n’avez plus, et qui peu à peu vous redonneront le goût à la vie, à l’espérance. Après avoir été déposé dans les bras de Ma Sainte Mère, chaque cellule de Mon être s’est souvenu de cet amour encore offert juste avant le tombeau. Vous aussi vous garderez en vous l’empreinte de tous les gestes d’amour, de toutes les aides offertes, lorsque à nouveau vous vous trouverez dans l’impasse de la souffrance. Alors, vous saurez qu‘encore une fois, vous pouvez retrouver la voie du réconfort et de la vie offerte. Amen.

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Quinzième Station

La Résurrection de Jésus

Mes enfants, Je suis le Christ Ressuscité, Celui que vous ne devez jamais oublier, celui que vous devez toujours voir devant vous, lorsque vous vivez ou partagez avec un être une partie de Ma Passion. Durant Ma Passion, tout a représenté, ce que vous pouvez traverser dans vos vies ou ce que d’autres traversent. À chaque station, offrez-Moi ce qui correspond aux souffrances de chacun. Lorsque Je suis cloué sur le bois, offrez-Moi tout ce qui semble figé dans vos vies. Lorsque Je suis flagellé, offrez-Moi tout ce qui vous fait mal, tout ce qui vous blesse, que ce soit sur le corps ou dans le cœur. Lorsque Je suis au tombeau offrez-Moi tous ceux qui se trouvent dans la nuit, dans la solitude, loin de ceux avec qui ils aimeraient se trouver. Il en est ainsi pour toutes les fautes; Si vous avez péché par les mains, alors confiez-les Moi, lorsque Mes mains souffrent. Si vos cœurs sont déchirés, venez Me les offrir au moment où le glaive entre dans Mon Cœur. Si l’on ne vous console pas, alors, offrez-Moi cette souffrance lorsque Je rencontre Ma Sainte Mère. Si l’on refuse votre aide, offrez-Moi cette indélicatesse lorsque Simon vient M’aider. Si l’on vous impose la souffrance de l’orgueil, c’est au nom de Ma couronne d’épines que vous devez demander de l’aide. Pour tout regard accusateur, alors recherchez le Mien. Mon regard n’est que pardon, source de vie, reconstruction de l’être. Mon regard est celui de Mon Père qui vous a créé, et il peut vous recréer à tout moment. Je suis le Christ Ressuscité et Je vous offre la vie. Amen.

Offrez ce Chemin de Croix pour le salut des âmes sacerdotales, pour aider un prêtre en difficulté, ou une âme consacrée qui n’arrive pas à trouver la paix. Amen. Merci Jésus.

Texte extrait du site www.coeurs-unis.org

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Téléchargez le texte de ce Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

8 février 2009

Message donné par Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Mirjana le 2 février 2009

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Message donné par Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Mirjana

le 2 février 2009


La voyante Mirjana, qui a cessé d'avoir des apparitions quotidiennes le 25 décembre 82 et voit désormais la Vierge le 18 mars de chaque année - est régulièrement gratifiée d'apparitions le "2" du mois. Avec Marie, elle prie alors pour les non-croyants. Ces messages ne sont pas toujours rendus publiques:

"Chers enfants, aujourd'hui, avec Mon Amour Maternel, Je désire vous rappeler ou attirer votre attention sur l'incommensurable Amour de Dieu et la Patience qui en découle. Votre Père M'envoie et attend. Il attend vos cœurs ouverts, disposés pour Ses oeuvres. Il attend vos coeurs unis dans l'amour chrétien et la miséricorde dans l'esprit de mon Fils. Enfants, ne perdez pas de temps, car vous n'en êtes pas les maîtres. Je vous remercie."

Retrouvez les anciens messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

en cliquant sur le lien suivant

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-83937-273707.html

2 février 2009

La Présentation de Jésus au Temple

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La Présentation de Jésus au Temple

Extrait des révélations de la Vénérable Maria d'Agreda

La très-sainte Vierge et saint Joseph restèrent avec le divin enfant dans la pauvre maison de Bethléem, jusqu'au temps prescrit par la loi de le présenter au temple, qui étaIt de quarante jours. Le temps étant accompli, ils résolurent d'aller à Jérusalem, et d'offrir suivant la loi le fils unique du père éternel, connaissant le désir qu'il avait d'être soumis à la loi et d'être offert à son divin Père. Ayant fixé le jour du départ, il prirent congé de la pieuse femme qu'ils laissèrent comblée de célestes bénédictions. Ils allèrent d'abord visiter la sainte grotte, et prosternés à terre, ils vénérèrent ce lieu sacré avec de tendres émotions. Après avoir accompli cette dévotion, la sainte Vierge demanda pour satisfaire sa profonde humilité la permission à son époux de faire le voyage à pied nu, et de porter dans ses bras le saint enfant. Saint Joseph lui accorda sa dernière demande, mais non la première dans la crainte qu'elle éprouvât une trop grande souffrance. L'humble Vierge ne répliqua rien, elle demanda avec saint Joseph la bénédiction à son fils, qui la leur donna d'une manière visible et ils se mirent en voyage; elle fut accompagnée non-seulement des dix mille anges qui l'assistaient depuis l'incarnation mais de plusieurs autres légions. Il faisait un froid très-vif qui n'épargnait pas son créateur ,et plusieurs fois le saint enfant en pleura dans les bras de sa mère, comme homme véritable. Touchée de ces souffrances elle se servit de son autorité sur les créatures, et changea ces rigueurs à un temps très-doux pour son fils, mais elle n'usa jamais pour elle de ce pouvoir.

Les trois saintes personnes s'approchaient déjà de Jérusalem, lorsque Dieu par des lumières intérieures prévint saint Siméon et Amie la prophétesse que le Messie venait pour être présenté au temple, mais dans un état pauvre et humble Siméon et Anne s'étant communiqués leurs saintes inspirations résolurent d'envoyer un des serviteurs à la rencontre sur le chemin de Bethléem pour les conduire dans sa maison, sans lui découvrir la qualité des personnes au-devant des quelles il allait. Le serviteur exécuta avec soin ce qu'on lui avait ordonné, il rencontra les trois pauvres pèlerins, les conduisit dans sa maison et vint en donner avis au saint prêtre. Pendant ce temps la sainte Vierge et saint Joseph recherchèrent ce qu'ils devaient faire, ils arrêtèrent que le soir même Joseph irait offrir au temple les présents des rois mages, afin que l'offrande restât plus secrète, et au retour il achèterait les tourterelles qu'il fallait offrir le jour suivant en public. Il exécuta ponctuellement tout cela, et le matin la Vierge mère ayant enveloppé l'enfant divin dans ses langes et préparé toutes choses, se dirigea vers le temple accompagnée de saint Joseph et de milliers d'anges en forme humaine, visibles à ses yeux. Étant arrivée, elle se prosterna à terre, et adora le Très-Haut, en ce moment la très-sainte Trinité se manifesta à elle par une vision intellectuelle et elle entendit une voix qui dit : Hic est filius meus dilectus, in quo mihi benè complacui. En même temps Siméon conduit par l'esprit de Dieu vint au temple, et s'approchant du lieu où était Marie avec Jésus, il les vit tous rayonnants d'une vive lumière. Anne vint aussi au temple conduite par l'esprit de Dieu et vit la même chose. Siméon prit l'enfant dans ses bras, l'offrit au père éternel et entonna le célèbre cantique : Nunc dimittis servum tuum, domine, secundum verbum tuum in pace. Il annonça ensuite la passion cruelle qu'elle devait souffrir dans son coeur à la vue des souffrances de Jésus. Lorsque le saint prêtre prophétisa la passion, l'enfant inclina humblement la tête pour témoigner qu'il acceptait la prophétie et voulait l'accomplir. Après cela la sainte Vierge prit congé du prêtre à qui elle demanda la bénédiction et baisa la main, elle se tourna ensuite vers sainte Anne sa maîtresse et la pria de la bénir. Étant sortis du temple, ils retournèrent à la maison que leur avait fait préparer Siméon où ils restèrent encore plusieurs jours. Ils allaient chaque jour au temple renouveler leur offrande, et ils restaient en prières, depuis l'heure de tierce jusqu'au soir, dans le lieu le plus humble et le plus retiré du temple.

Texte extrait de la Vie Divine de la Très Sainte Vierge

26 janvier 2009

Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 janvier 2009

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Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

du 25 janvier 2009

« Chers enfants, aujourd’hui encore, Je vous invite à la prière. Que la prière soit pour vous comme une semence que vous déposerez dans Mon Cœur et que Je remettrai pour vous à Mon Fils Jésus pour le salut de vos âmes. Je désire, petits enfants, que chacun de vous tombe amoureux de la vie éternelle qui est votre avenir, et que toutes les choses terrestres vous soient une aide pour que vous vous rapprochiez de Dieu, le Créateur. Je suis avec vous depuis tant de temps parce que vous êtes sur la mauvaise voie. Uniquement avec Mon aide, petits enfants, vous ouvrirez les yeux. Nombreux sont ceux qui, en vivant mes messages, comprennent qu’ils sont sur le chemin de la sainteté vers l’éternité. Merci d’avoir répondu à Mon appel. »

Retrouvez ce Message de Marie Reine de la Paix et les précédents,

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23 janvier 2009

Neuvaine enseignée par le Christ à Dozulé

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Neuvaine de Noël

A Dozulé, le 25 Décembre 1975, le Seigneur a dit à Mme Madeleine Aumont, avant la Neuvaine destinée à prolonger l’Année Sainte : “ L’humanité ne trouvera pas la paix, tant qu’elle ne connaîtra pas Mon Message et ne le mettra pas en pratique. Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut faire connaître au monde Son Message, pour éviter la catastrophe. Plus que jamais, Je veux verser dans les cœurs Ma Grâce à toutes ces âmes en détresse. Et voici ce que Je promets à chacune de ces âmes, quand elles connaîtront Mon Message et le mettront en pratique.

Jésus: « Je désire qu’ils disent chaque jour la prière, suivie d’une dizaine de Chapelet. Chaque foyer qui la dira avec une grande Confiance sera protégé de tout cataclysme, puis Je verserai dans les cœurs Ma Miséricorde. » Promesse faite par Jésus Lui-même à Mme Madeleine Aumont le 28 Mars 1975 à Dozulé (Normandie).

Prière Quotidienne

Jésus de Nazareth a Triomphé de la Mort, Son Règne est Eternel, Il vient Vaincre le monde et le temps. Pitié mon Dieu pour ceux qui Te blasphèment, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font, pitié, mon Dieu pour le scandale du Monde, délivre-les de l’esprit de Satan, pitié mon Dieu pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie, pitié mon Dieu pour ceux qui viendront se repentir au Pied de la Croix Glorieuse, qu’ils y trouvent la Paix et la Joie en Dieu notre Sauveur, pitié mon Dieu pour que Ton Règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps, car le temps est proche et voici que Je Viens. Amen !

Viens Seigneur Jésus !

1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie

Seigneur, répands sur le Monde Entier les trésors de Ton Infinie Miséricorde.

Après la Prière Quotidienne, dire pendant 9 jours les prières suivantes :

Premier jour

“ J’adoucirai l’amertume où se plonge l’âme des pécheurs. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Deuxième jour

“ Je multiplierai de grâces l’âme des prêtres et des religieuses, car c’est par elles que Je veux faire connaître Mon Message. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Troisième jour

“ Je garderai près de Mon Cœur les âmes pieuses et fidèles, elles M’ont réconforté sur le Chemin du Calvaire. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Quatrième jour

“ Je verserai les Rayons de Ma Grâce au moment où ils connaîtront Mon Message, aux païens et à tous ceux qui ne Me connaissent pas encore. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Cinquième jour

“ J’attirerai à l’unité de l’Eglise l’âme des hérétiques et des apostats. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Sixième jour

“ Je recevrai dans la Demeure de Mon Cœur les enfants et les âmes humbles, afin qu’elles gardent une affection spéciale à notre Père des Cieux. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Septième jour

“ J’accorderai des grâces de tout ordre à ceux qui connaissant Mon Message persévéreront jusqu’à la fin. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Huitième jour

“ Je soulagerai les âmes du Purgatoire, Mon Sang éteindra leurs brûlures. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Neuvième jour

“ Je réchaufferai les cœurs les plus durs, les âmes glacées, celles qui blessent le plus profondément Mon Cœur. ”

1 notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix.

Téléchargez le texte de la Neuvaine de Noël (pdf) en cliquant ici

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Consultez les Messages de Jésus à Dozulé,

en cliquant sur le lien suivant:

http://mercy.e-monsite.com/rubrique,messages-de-jesus-a-dozule-1,227686.html

23 janvier 2009

Saint André

andrew Saint André

Apôtre du Seigneur

Fête le 30 novembre

Encore que cité par Hérodote, André est un prénom grec assez rare qui, selon le Breviarum Apostolorum, signifie viril, beau ou courageux. Frère de Simon-Pierre, saint André né à Bethsaïde, au nord du lac de Tibériade, habitait avec saint Pierre à Capharnaüm, et fut d'abord, comme saint Jean, un disciple de saint Jean-Baptiste : Jean se tenait là avec deux de ses disciples ; et regardant Jésus qui passait, il dit : " Voici l'Agneau de Dieu. " ; et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Mais, se retournant et voyant qu'ils le suivaient, Jésus leur dit : " Que cherchez-vous ? " Ils lui dirent : " Maître, où demeures-tu ? " Il leur dit : " Venez et vous verrez. " Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent chez lui ce jour-là ; c'était environ la dixième heure. André, le frère de Simon-Pierre était l'un des deux qui avaient entendu Jean et suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : " Nous avons trouvé le Messie. " Il l'amena à Jésus. L'évangile selon saint Matthieu raconte que, plus tard, Simon et André étaient en train de pêcher dans la mer de Galilée lorsque Jésus leur dit : Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d'hommes.La tradition grecque appelle André le Protoclet, c'est-à-dire le premier appelé des douze apôtres. Dans la hiérarchie des apôtres, il est classé le quatrième par les Actes des Apôtres (I 13) comme par l'évangile selon saint Marc (III 18), tandis que l’évangile selon saint Matthieu (X 2) et que l’évangile selon saint Luc (VI 14), le mettent à la deuxième place. Lors de la multiplication des pains et des poissons, c'est André qui repère le jeune garçon avec ses cinq pains et ses deux poissons. C'est aussi André qui, avec l'apôtre Philippe, introduit auprès de Jésus les païens de langue grecque. André est encore avec Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils interrogent Jésus sur la destruction du Temple. Les traditions nous disent que, lors du partage du monde, André reçut la Scythie, immense contrée entre le bas du Danube et le bassin inférieur du Don. Ces mêmes traditions, dans la composition du Symbole des apôtres, lui attribuent la rédaction de l'article Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur.DB_f201r_d1l

Ayant rejoint les territoires qui lui furent échus, affirment les traditions, saint André, apôtre de la pénitence, fit de nombreuses conversions et fonda de nouvelles églises qu'il pourvut d'évêques : l'Achaïe, l'Epire, la Thrace et la Grèce considèrent André comme leur évangélisateur, au même titre que Byzance qui en fait l'installateur de son premier patriarche ;  d'autres ajoutent à son crédit la Cappadoce, la Galatie, la Bithynie, les pays des Sogdiens et des Secces. De retour dans la ville de Patras, capitale d'Achaïe, fit tant et si bien qu'on envoya contre lui le proconsul Egée qui le fit emprisonner. Or, l'emprisonnement de l'apôtre André provoqua une émeute populaire qu'il dut lui-même calmer en disant : Le chrétien ne devient pas victorieux en se défendant mais en mourant. Les supplices qui sont à craindre ne sont pas ceux que l'on endure en cette vie, mais ceux qui sont préparés aux impies dans les enfers. Vous devez avoir plutôt de la compassion du malheur d'Egée qui se rend digne de ces tourments éternels, que de l'indignation pour sa fureur contre nous. Il viendra bientôt un temps où nous serons récompensés de nos peines, et où Egée sera rigoureusement puni pour sa cruauté. Le lendemain, Egée convoquait saint André à son tribunal et après l'avoir condamné à être fouetté sur un chevalet, le fit attacher sur une croix en forme de X. Comme Egée s'approchait de la croix d'André, celui-ci lui dit : Que viens-tu faire ici, Egée ? Si c'est pour croire en Jésus-Christ, à la bonne heure, je t'assure qu'il te fera miséricorde ; mais si c'est pour me faire descendre de la croix, sache que tu n'en viendra pas à bout et que j'aurai la consolation d'y mourir pour mon cher maître. Je le vois déjà, je l'adore et sa présence me comble de joie. Je n'ai point d'autre regret que celui de ta damnation qui est inévitable si tu ne te converstis pas maintenant que tu le peux, car peut-être ne le pourras-tu pas lorsque tu le voudras. Egée ordonna de détacher André, mais les bourreaux étaient mystérieusement affaiblis lorsqu'ils en approchaient, tandis que l'Apôtre priait d'une voix forte : Ne permettez pas, mon Seigneur, que votre serviteur qui est attaché à cette croix pour la confession de votre Nom, en soit délié ; ne souffrez pas que je reçoive cette humiliation de la part d'Egée qui est un homme corruptible ; mais recevez-moi, s'il vous plaît , entre vos mains, tout plein de connaissance de vos grandeurs que ce supplice m'a données. Vous êtes mon cher maître que j'ai connu, que j'ai aimé et que je désire uniquement contempler. C'est en vous que je suis ce que je suis et il est temps que je me réunisse à vous, comme au centre de tous mes désirs et à l'objet de toutes mes affections. C'était, croit-on, le 30 novembre 62. A la grande fureur d'Egée, Maximille, femme d'un sénateur, recueillit le corps de saint André, l'embauma et l'enterra. Lorsqu'Egée voulut envoyer une députation dénoncer Maximille à l'Empereur, un démon se jeta sur lui, le traîna sur la place publique et l'étrangla. Après saint Pierre et saint Paul, saint André est l'apôtre qui a le plus d'églises en France où il est le patron d’Agde, d’Avranches, de Bordeaux, d’Orange et de la Bourgogne dont le duc Philippe III le Bon mit sous sa protection l’ordre de la Toison d’Or. A l’étranger, saint André est le patron d’Amalfi, de Baeza (Andalousie) qui fut arrachée aux Maures le 30 novembre 1227, du Brabant, de Brescia (Italie), du Brunswick, de l’Ecosse, du Holstein, de Lunebourg (Hanovre), de la Hongrie, de Mantoue, de Minden (Westphalie), de Pesaro (Italie), de Ravenne, de Rochester (comté de Kent), de la Russie, de Santander (Espagne), du Sleswig, de Verceil (Italie) et de Wells (comté de Somerset). Saint André qui est le patron des pêcheurs de poissons d’eau douce, des poissonniers et des cordiers, est aussi invoqué par les femmes qui cherchent un mari et celles veulent devenir mères.

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint André

pierre_et_andr_J'ai vu la vie de l'apôtre saint André et reconnu une relique provenant de lui. J'ai vu aussi une fête de l'Église en son honneur, à laquelle assistaient tous les apôtres, ainsi que la Mère de Dieu et Madeleine : Marthe n'y était pas. Je le vis après la mort de Jésus parcourir la Grèce et l'Asie et aller continuellement d'un lieu à l'autre en opérant partout des miracles. Il était plus âgé et moins grand que Pierre : sa taille était ramassée : ses manières simples, franches et ouvertes : ses qualités dominantes étaient la sincérité et la libéralité. Il avait la tête chauve, sauf quelques mèches de cheveux blancs comme la neige sur les côtés : son menton aussi était garni de deux mèches blanches assez courtes. Il avait une femme et quatre enfants, deux garçons et deux filles. mais à dater du moment où Jésus l'appela à sa suite il vécut dans la continence la plus absolue. Il fut le premier des apôtres qui renonça à tout ce qu'il possédait et aucun d'eux n'a si promptement et si scrupuleusement donné et distribué tout son bien au profit de la communauté : cela eut lieu lorsque Jésus congédia ses apôtres pour quelque temps, lors du voyage qu'il fit avant sa mort en Arabie et en Egypte.andreas7s

Lorsqu'André partit pour ses voyages apostoliques, sa femme habita d'abord à Béthanie : ensuite elle alla dans les environs d'Ephèse. mais cependant à une certaine distance de l'habitation de la sainte Vierge. Plus tard j'ai vu presque toujours les enfants des apôtres parmi les disciples et en général assistant les apôtres. André n'était pas proprement un pécheur comme son frère, il était plutôt l'administrateur d'une pêcherie qu'il tenait à ferme et sa maison était au centre de Bethsaïde, tandis que celle de Pierre était à l'extrémité de la ville tout au bord de l'eau.

Je vis André et un autre encore (Saturnin), avec Jean-Baptiste : je vis Jean parler de Jésus qui passait à une certaine distance, sur quoi André et l'autre disciple s'étant entretenus quelques moments avec Jean, le quittèrent pour aller à Jésus qui venait vers eux de l'autre côté du chemin. Il leur demanda qui ils cherchaient et leur permit de le suivre.

Quant aux divers événements de la vie de saint André et des miracles opérés par lui, Anne-Catherine ne raconta que le peu qui suit : Je vis André en Achaie, en même temps que Matthieu était prisonnier dans une ville éloignée avec des disciples et une soixantaine d'autres personnes. On avait mis du poison dans les yeux de Matthieu, ce qui le faisait beaucoup souffrir : ses yeux étaient très rouges et très enflés et il n'y voyait plus : cependant on ne les avait pas crevés. Cette ville était au sud-est de Jérusalem, de l'autre côté de la mer Rouge, en Éthiopie : elle était située au bord d'une rivière qui était fort grande pour un pays de montagnes. Les habitants de cette contrée sont tout noirs : mais il y a pourtant une partie du pays ou ils sont blancs : cette partie est comme une enclave. André reçut dans une vision l'ordre de se rendre auprès de Matthieu. Il monta sans être connu sur un navire où se trouvaient beaucoup de passagers et dont la marche fut très rapide : ensuite il voyagea par terre et je les vis suivre alternativement les deux bords de la rivière près de laquelle la ville était située. Quand il y fut arrivé, il guérit Matthieu, fit tomber ses chaînes et celles de ses compagnons de captivité et prêcha l'Evangile. Au commencement tout alla bien, mais ensuite les habitants excités par une méchante femme se saisirent d'André et le traînèrent à travers la ville, après lui avoir lié les pieds André pria pour ses bourreaux : ils furent touchés, lui demandèrent pardon et se convertirent : il revînt ensuite en Achaïe. Je le vis guérir un possédé aveugle et ressusciter un enfant égyptien. Un jeune homme que sa mère dénaturée excitait à commettre un inceste avec elle et qu'elle avait accusé devant le proconsul à cause de son refus de consentir a ce crime, se réfugia auprès de lui André et le jeune homme prièrent : l'apôtre fit faire à celui-ci le voeu le jeûner un certain temps et ils allèrent ensemble au tribunal. La mère fut frappée de la foudre et le jeune homme, mis en liberté, jeûna pendant plusieurs jours.

pb244André alla aussi à Nicée où il chassa des sépultures de la ville sept esprits impurs qui aboyaient comme des chiens. Il établit là un évêque qui était des environs de Cédar. Il ressuscita un enfant mort à Nicomédie : il apaisa une tempête sur l'Hellespont : les sauvages habitants de la Thrace voulurent le faire périr, mais effrayes par une éclatante lumière céleste qui l'environna, ils se prosternèrent la face contre terre. Je vis encore l'histoire d'une pécheresse convertie appelée Trophima, contre laquelle aucune force humaine ne pouvait rien lorsqu'elle portait sur sa poitrine le livre des Evangiles. Je vis aussi une fois André exposé aux bêtes, puis rendu à la liberté.

Quant au martyre qui termina sa vie, je me souviens seulement que son juge s'appelait Egéas. La croix à laquelle il fut attaché avait cette forme >I< . cependant ses pieds n'étaient pas écartés l'un de l'autre, mais attachés au poteau du milieu : l'usage de cette espèce de croix s'était répandu parce qu'elle était plus commode et plus prompte à dresser à l'aide de trois pièces de bois. André resta ainsi suspendu pendant deux jours et deux nuits et il prêcha du haut de sa croix : " la fin, le peuple qui l'avait pris en grande affection se souleva et demanda sa délivrance. Un envoyé d'Egéas étant venu, la foule se pressa si nombreuse autour de la colline que plusieurs personnes furent étouffées. Mais André pria pour obtenir la grâce de mourir : ils ne purent pas le détacher de la croix parce que leurs mains furent frappées de paralysie. Ce fut ainsi qu'il mourut.

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Prière

Seigneur, Maître du monde, nous Te supplions humblement: permets que l'Apôtre Saint André, après avoir intercédé et guidé Ton Église, ne cesse d'intercéder pour nous. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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21 janvier 2009

Litanies de Saint Jacques le Majeur

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Saint Jacques le Majeur

Disciple du Seigneur

+ en 44

Fête le 25 juillet


Saint Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de Saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d'André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :"Suivez-moi." Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l'annonce de son martyre: "Ma coupe, vous la boirez." De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s'attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée. Jacques but la coupe du Seigneur en l'an 43, lors de la persécution d'Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l'évangélisateur de l'Espagne, avant sa mort ou par ses reliques. Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d'un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint Jacques

Jacques était grand, il avait les épaules larges sans être trapu, ses cheveux étaient noirs et sa barbe brune. Il avait le teint blanc, la physionomie grave et pourtant pleine de sérénité. Il était marié et vivait à Capharnaum, mais il n'avait pas d'enfants. Sa femme était une soeur de la veuve de Naïm et se réunit plus tard aux saintes femmes.

La mère de Jacques s'appelait Marie Salomé, elle était fille d'une soeur de sainte Anne, dont le mari s'appelait Salomo : elle avait demeuré d'abord près de Bethléhem, puis sur les biens de sainte Anne. Marie Salomé épousa Zébédée dont elle eut Jacques le Majeur et Jean. Elle était du même âge que la fille aînée d'Anne, Marie d'Héli, née dix-huit à vingt ans avant la sainte Vierge, et qui épousa Cléophas, dont elle eut Marie de Cléophas : celle-ci épousa Alphée qui avait eu d'un premier mariage le publicain Matthieu et qui eut d'elle Simon, Jacques le Mineur et Thaddée. D'un second mariage avec Sabas, Marie de Cléophas eut José Barsabas et d'un troisième mariage Siméon évêque de Jérusalem, Marie Salomé était donc nièce de sainte Anne et cousine germaine de Marie, la mère de Dieu.

Lorsque Etienne fut lapidé, un an environ après le crucifiement de Jésus-Christ, sa mort ne fut pas suivie d'une persécution en règle contre les apôtres ; seulement, la plupart des chrétiens qui s'étaient établis dans des cabanes autour de Jérusalem, et qui étaient en partie sous la direction d'Etienne, furent chassés de leurs demeures il n'y eut pas d'autre persécution dirigée contre les apôtres et les disciples proprement dits, si ce n'est quelques meurtres isolés. Les Juifs éprouvaient un certain effroi : de temps en temps il y avait un tumulte populaire, puis le calme renaissait. Jacques fut l'un des premiers apôtres qui quittèrent Jérusalem lorsqu'ils se furent partagé les contrées à évangéliser, et il se rendit en Espagne. Il resta un peu plus de quatre ans dans ce pays, fit pendant ce temps plusieurs voyages, rencontra infiniment d'obstacles, et éprouva des tribulations de toute espèce : il eut souvent à soutenir de rudes luttes, et disputa beaucoup avec les savants. Je vis plus d'une fois Marie lui venir miraculeusement en aide lorsqu'il l'invoqua dans ses tribulations. En allant de Jérusalem en Espagne, il passa par les îles grecques et par la Sicile, puis il longea longtemps par mer la côte d'Espagne jusqu'à un étroit passage assez semblable à celui qui est entre la France et l'Angleterre, et enfin, il débarqua à Gadès. Il y a là une presqu'île avec un promontoire de rochers. Sa prédication fut mal accueillie dans cette contrée, et si quelques chrétiens réfugiés là n'avaient pas rendu témoignage de la vérité de ses paroles, on l'aurait mis en prison. Il alla alors dans une autre ville où il ne trouva pas un meilleur accueil, il fut arrêté et on voulait le mettre à mort, mais il fut délivré miraculeusement. Je le vis en prison, rêvant qu'un ange venait à lui et le délivrait en le faisant passer par-dessus une haute muraille. Je vis la chose arriver réellement pendant que Jacques croyait rêver : je le vis au haut du mur se réveiller et regarder derrière lui : il y avait devant le mur une grande étendue d'eau. Je vis un ange descendre du ciel et le transporter de l'autre côté de l'eau. Il se rendit ensuite à Rome, accompagné de deux disciples. Il en laissait derrière lui six ou sept qu'il avait chargés de continuer son oeuvre, leur promettant de revenir en Espagne. Dans son voyage, il passa à Marseille mais il ne vit pas Lazare ni les autres qui étaient plus avant dans l'intérieur du pays. Il continua son voyage par terre, suivant toujours les côtes dans la direction du midi, prêcha en divers endroits et fut mis en prison où il y resta six jours. Il fut ensuite emmené à Rome par des soldats, traduit devant un tribunal, puis remis en liberté. Ce voyage avait bien duré six mois.

Après cela Jacques revint en Espagne ; il retourna à Gadès où le nombre des chrétiens s'était notablement accru par suite des émigrations là, il remonta dans l'intérieur du pays ; il navigua d'abord sur un radeau avec quelques disciples, puis il fit plusieurs journées de voyage à travers des montagnes désertes, évitant les villes avec soin. Il passa devant Tolède et ne s'arrêta nulle part jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Cæsar-Augusta (Saragosse). Il y eut dans cette ville un très grand nombre de conversions, des rues entières reconnurent le Seigneur, et on en chassa ceux qui restaient attachés au paganisme. Là aussi je vis Jacques courir de grands dangers ; on lâcha sur moi des serpents qu'il prit dans sa main sans s'émouvoir ; ils ne lui firent aucun mal et se précipitèrent sur les paiens qui se pressaient autour de lui, et que ce prodige frappa de terreur. Je vis aussi des magiciens faire assaillir Jacques par des démons sous toutes les formes. Je vis encore qu'ayant commencé à prêcher à Grenade, il y fut mis en prison avec tous ceux qui étaient devenus ses disciples. Il implora mentalement l'assistance de Marie qui alors était encore à Jérusalem, et un ange envoyé par elle vint le délivrer miraculeusement ainsi que tous ses disciples. Ce fut alors que Marie lui transmit par les anges l'ordre d'aller en Galice, d'y annoncer l'Evangile et de revenir ensuite à Jérusalem.

Le miracle de Saragosse

Je vis Jacques, après son retour à Saragosse, en proie a de vives inquiétudes à cause d'une persécution qui commençait et qui menaçait l'existence de la communauté chrétienne. C'était pendant la nuit : il priait avec quelques disciples au bord du fleuve, devant les murailles de la ville. Les disciples étaient dispersés et couchés par terre et je me disais : " C'est ainsi qu'était Jésus-Christ sur la montagne des Oliviers ".

Jacques était couché sur le dos les bras étendus en croix : il priait Dieu de lui faire connaître s'il devait fuir ou rester. Il pensa à la sainte Vierge et la supplia de prier avec lui pour demander conseil et assistance à son fils qui ne refuserait pas d'exaucer sa mère. Je vis alors une lumière éclatante briller tout a coup dans le ciel au-dessus de lui, et apparaître des anges qui faisaient entendre des chants admirables : ils portaient entre eux une colonne de lumière du pied de laquelle partait un rayon délié qui venait toucher la terre à deux pas en avant des pieds de l'apôtre comme pour marquer une place. La colonne était de couleur rougeâtre, avec un mélange d'autres couleurs qui y formaient comme des veines : elle était très hauts et très mince et se terminait comme un lis par des pétales lumineux qui s'épanouissaient pour former une corolle : l'un d'eux s'allongeait et s'agitait du côté de l'ouest, dans la direction de Compostelle. Dans cette fleur resplendissante, je vis la figure de la sainte Vierge : elle était d'une blancheur diaphane, avec des reflets plus doux et plus beaux que ceux de la soie brute, et se tenait dans l'attitude qui lui était ordinaire lorsqu'elle priait debout. Elle avait les mains jointes : son long voile relevé sur sa tête tombait par derrière sur ses épaules et l'enveloppait jusqu'aux pieds : elle s'élevait ainsi gracieuse et svelte, au milieu des cinq pétales qui formaient la fleur lumineuse. C'était quelque chose de merveilleusement beau Je vis que Jacques se releva sur ses genoux en priant et qu'il reçut de Marie l'avertissement intérieur qu'il devait sans tarder ériger une église dans cet endroit, car l'intercession de Marie devait y prendre racine et s'y implanter comme une colonne. En même temps Marie lui annonça qu'après avoir bâti la maison de Dieu il devrait se rendre à Jérusalem. Jacques se leva et appela les disciples qui déjà accouraient près de lui, car ils avaient entendu les chants et vu la lumière ; il leur fit part des merveilles qu'il avait vues et tous suivirent des yeux la lumière qui s'évanouissait.

Dans la cinquième année qui suivit la mort du Christ, un nouvel orage s'était élevé contre la communauté chrétienne. Marie reçut un avertissement et Jean la conduisit avec d'autres personnes dans les environs d'Éphèse où déjà quelques chrétiens s'étaient établis. Lorsque Jacques eut fait à Saragosse ce qui lui avait été prescrit par Marie, il forma comme un collège de douze disciples parmi lesquels il y en avait de fort instruits et les chargea de continuer l'oeuvre fondée par lui au milieu de tant de difficultés.

Le martyre de Saint Jacques

Lui-même quitta l'Espagne pour se rendre à Jérusalem comme Marie le lui avait ordonné. Dans ce voyage il visita Marie à Éphèse. Elle lui annonça qu'il ne tarderait pas à être mis à mort à Jérusalem, elle l'encouragea et le consola. Jacques prit congé de la sainte Vierge et de Jean son frère et se rendit à Jérusalem. Ce fut à cette époque qu'il se mit en relation avec le magicien Hermogène et un autre qui devint son disciple, et qu'il les convertit l'un et l'autre par un miracle. Il fut plusieurs fois arrêté et traduit devant la synagogue. Je vis qu'on se saisit de lui à Jérusalem peu de temps avant la fête de Pâques, comme il prêchait en plein air sur une colline : c'était bien au temps de Pâques, car je vis les étrangers campés autour de la ville comme à l'ordinaire. Jacques ne resta pas longtemps en prison. Il fut condamné dans le lieu même où Jésus avait été jugé, mais la maison était tout autrement disposée. Tout avait été changé aux endroits où Jésus avait porté ses pas : j'ai toujours pensé que nul autre ne devait y paraître après lui. Je vis qu'on le conduisit du côté du Calvaire : sur le chemin il ne cessa de prêcher et convertit plusieurs personnes.

Note : Ici comme ailleurs Anne-Catherine a dit si formellement que Jacques le Majeur était mort avant la sainte Vierge, et qu'il n'était pas présent lorsqu'elle mourut beaucoup plus tard à Éphèse, qu'il est nécessaire de rectifier ce qu'on lit dans " la Vie de la sainte Vierge ". Si elle fait mention de Jacques en racontant la mort de Marie, elle entend parler de José Barsabas qui y parut comme son représentant, ou peut-être de sa présence en esprit.

Lorsqu'on lui lia les mains, il dit : " Vous pouvez enchaîner ces mains, mais non la bénédiction de Dieu ni ma langue " ! Un boiteux qui était assis sur le chemin, s'adressa à lui, le priant de lui donner la main et de le guérir. Jacques répondit : " Viens à moi et donne-moi la main ". Sur quoi le boiteux se leva, prit les mains lices de l'apôtre et fut guéri. Je vis aussi son dénonciateur, nomme Josias, courir vers lui tout ému de repentir et lui demander pardon. Jacques lui demanda s'il ; désirait le baptême, et l'autre lui ayant répondu qu'il le désirait, l'apôtre l'embrassa en disant : "  Tu seras baptisé dans ton sang ". Je vis encore une femme tenant à la main un enfant aveugle courir vers Jacques à l'endroit même où il devait être supplicié et obtenir la guérison de, cet enfant.

Jacques fut d'abord placé avec Josias sur une petite éminence : on proclama les crimes qui lui étaient imputés, et le jugement rendu contre lui. Ensuite il s'assit sur une pierre à laquelle ses mains étaient enchaînées des deux côtés ; on lui banda les yeux, et enfin on lui trancha la tête. Pendant ce temps, on avait renfermé Jacques le Mineur dans sa propre maison. Matthieu, Nathanaël Khased et Nathanaël le fiancé étaient alors à Jérusalem. Matthieu résidait à Béthanie. La maison de Lazare, ainsi que toutes ses autres propriétés en Judée, était depuis longtemps affectée à l'usage de la communauté chrétienne, mais les Juifs s'étaient emparés du château qui était dans la ville. Lors de l'exécution de Jacques, il y eut un soulèvement populaire, et beaucoup de gens se convertirent. Les disciples de Jacques voulaient avoir son corps, mais les Juifs se hâtèrent de le faire emporter par les soldats. Hérode mourut bientôt après à Césarée. Son ventre creva pendant une fête, comme il était sur un théâtre, en présence de tout le peuple ; on l'emporta dans une grande salle où était son trône, et qui pouvait contenir facilement cinq cents personnes. La rage et la douleur l'avaient jeté dans un accès de frénésie ; on ne peut dire à quel point il était dégoûtant à voir. On cacha sa mort pendant un certain temps. Je crois que Pierre ne revint à Jérusalem que plusieurs semaines après, et qu'il fut mis en prison. Plus tard, lorsque les disciples de Jacques réclamèrent son corps, les Juifs ne voulurent pas dire où il était, mais on le sut par un miracle, parce que deux malfaiteurs qu'ils avaient chargés de le porter dans un autre endroit a9n que ses disciples ne pussent pas découvrir où il se trouvait, se trouvèrent dans l'impossibilité de s'éloigner de là. Les disciples lui donnèrent la sépulture dans le voisinage de Jérusalem, mais pendant une persécution postérieure, ils l'enlevèrent secrètement et le transportèrent sur un navire qui les conduisit en Espagne. Parmi eux se trouvaient Ctésiphon, Joseph d'Arimathie et Saturnin. Celui-ci était déjà allé en Espagne précédemment, et il y avait prêché l'Evangile ; il portait toujours des vêtements de lin. J'ai vu aussi dans quel endroit ces disciples se séparèrent, mais je l'ai oublié. J'ai eu touchant Saturnin une vision des plus claires. Il était né à Patras, en Grèce, de parents d'un rang distingué. Avant entendu parler de Jean Baptiste, il quitta ses parents, alla le trouver et devint son disciple zélé. Je le vis au baptême de Jésus-Christ, et lorsque Jean lui dit que le Christ était au-dessus de lui, il suivit le Seigneur dont il ne se sépara plus. Je vis qu'il travailla extraordinairement : il fit de longs voyages après la mort de Jésus, et baptisa un grand nombre de personnes. Je ne puis pas comprendre pourquoi il n'est pas question de lui dans les Evangiles. Je me souviens encore qu'il fut mis à mort dans une ville appelée Tolosa. Les idoles tombèrent là en sa présence, on le maltraita cruellement, et on l'attacha à des taureaux qui le traînèrent jusqu'à ce qu'il eût rendu l'âme. Je me souviens aussi d'un disciple du nom de Nicolas avec lequel il était en relation, et d'un autre nommé Andronic. J'ai vu tant de personnages et j'ai eu tant de visions qui les concernaient, que mon misérable état me rend absolument impossible de me reconnaître au milieu de tout cela. Saturnin fut évêque et il fit immensément de choses. Il prêcha d'abord en Orient et alla jusqu'aux frontières de la Perse. Dans le pays ou il fut martyrisé, il travailla considérablement et fonda plusieurs églises.

Lorsqu'avec Ctésiphon et Joseph d'Arimathie, il porta en Espagne le corps de saint Jacques, j'eus une vision touchant la méchante reine Lupa qui avait persécuté saint Jacques pendant qu'il évangélisait l'Espagne. Elle ne voulait pas permettre qu'on lui donnât la sépulture, mais les disciples l'avaient déposé sur une pierre qui se creusa sous le corps en forme de sépulcre. Il arriva en outre que la terre rejeta d'elle-même à plusieurs reprises d'autres corps qu'on avait enterrés près de lui. Lupa ayant porté des accusations contre les disciples, ils furent mis en prison, mais ils s'en échappèrent miraculeusement, et comme le roi les poursuivait, accompagné de quelques cavaliers, un pont sur lequel il passait s'écroula, en sorte que ses gens et lui périrent. Lupa fut saisie d'un tel effroi qu'elle dit aux disciples d'aller prendre dans un désert des taureaux sauvages et de les atteler ensemble : elle leur permettait de bâtir une église dans l'endroit où ils conduiraient le corps. Elle croyait que ces animaux farouches briseraient tout dans leur fureur. Les disciples, en entrant dans le désert, rencontrèrent un dragon qui tomba mort lorsqu'ils firent sur lui le signe de la croix Les taureaux se laissèrent atteler et conduisirent le corps de Jacques au château de Lupa. Ce fut là qu'on l'enterra, et le château devint une église, car Lupa se convertit et devint chrétienne ainsi que son peuple. J'eus ensuite une vision touchant une femme païenne de Rome : elle était vieille et toute contrefaite, et une impulsion intérieure l'excitait à se convertir. Elle s'adressa en esprit au tombeau de saint Jacques Et ; Espagne : alors Jacques lui apparut décapité et lui dit qu'il voulait lui montrer Jésus pour qu'elle le reçût en elle, et qu'elle irait ensuite visiter le tombeau de l'apôtre. Je vis qu'elle recouvra la santé et qu'elle alla en effet en Espagne au tombeau de saint Jacques. Il s'y opéra beaucoup de miracles, et le corps fut transféré dans un endroit dont le nom ressemble à celui de Constantinople (Compostelle).

Jacques le Mineur fut martyrisé plusieurs années après Jacques le Majeur. Je le vis sept jours de suite traîné devant le tribunal et chaque fois on l'accabla de mauvais traitements pendant une heure. Après avoir été précipité du haut du temple, il fut encore lapidé et achevé à coups de bâton. Il était évêque de Jérusalem. Je vis aussi un disciple du nom de Jacques à Babylone avec Abdias. Tout son désir était de mourir de la même mort que le Seigneur et il fut en effet crucifié plus tard dans un autre endroit.

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Litanies de Saint Jacques le Majeur

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu,ayez pitié de nous.

Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Sainte Marie, Reine des Apôtres, priez pour nous.

Saint Jacques, priez pour nous.

Saint Jacques, qui fûtes un des premiers Apôtres que Jésus appela à Sa suite, priez pour nous.

Saint Jacques, qui fûtes un des trois Apôtres que Jésus aima spécialement, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez mérité de voir la Gloire de Jésus sur le Mont Thabor, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez mérité d'être un des témoins de l'Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez prêché avec un zèle intrépide la divinité de Jésus dans la Judée et la Samarie, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez annoncé aux païens de l'Espagne l'Evangile de Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, qui devant Hérode avec confessé Jésus comme Dieu vivant, priez pour nous.

Saint Jacques, qui le premier de tous les Apôtres, avez versé votre sang pour Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, qui le premier de tous les apôtres, avez donné par votre martyre un glorieux témoignage à Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, colonne inébranlable et appui de l'Église de Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, qui êtes un avocat spéciale et un protecteur particulier dans toutes les nécessités,


Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.

Soyez-nous propice, exaucez-nous, Seigneur.

Soyez-nous propice, ayez pitié de nous, Seigneur.


Priez pour nous, ô Saint Jacques,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Dieu Tout-Puissant, puisque Saint Jacques fut le premier de Tes Apôtres à offrir sa vie pour l'Evangile, accorde à Ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Prière du pèlerin à Saint Jacques

Saint Jacques, Donne-nous bonne route et beau temps. Fais qu’en compagnie de ton saint ange, nous puissions parvenir heureusement au lieu que nous voulons atteindre et, à la fin au port du salut éternel… Fais que parmi toutes les vicissitudes de ce voyage qu’est cette vie, nous soyons toujours sous ta protection et ton assistance.

james

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21 janvier 2009

Litanies de sainte Thècle

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Sainte Thècle

Vierge et Martyre

Fête le 24 septembre


Sainte Thècle était originaire de la ville d'Iconium (Asie-Mineure). Elle était la fille d'une riche païenne nommée Théoclie. Agée de dix-huit ans, elle était fiancée à un jeune homme nommé Thamyris, qui l'aimait d'un amour ardent. C'est à cette époque que, descendant d'Antioche, Saint Paul fut accueilli à Iconium dans la maison d'Onésiphore, un voisin de Thècle, et y enseignait nuit et jour la parole de Dieu.

A tous ceux qui l'écoutaient dans une grande joie, il disait: «Heureux ceux dont le coeur est pur, parce qu'ils verront Dieu. Heureux ceux qui gardent la chasteté de leur chair, parce qu'ils seront le temple de Dieu. Heureux ceux qui ont renoncé à ce monde, car ils seront agréables à Dieu. Heureux ceux qui craignent les paroles de Dieu, parce qu'ils seront consolés. Heureux ceux qui embrassent la sagesse de Jésus-Christ, parcequ'ils seront appelés les fils du Très-Haut. Heureux ceux qui ont gardé le Baptême, car ils trouveront le repos auprès du Père et du Fils. Heureux ceux qui ont compris la science de Jésus-Christ, parce qu'il seront dans la lumière. Heureux ceux qui ont rejeté l'extérieur du monde par amour de Dieu, car ils jugeront les Anges et seront glorifiés à la droite du Père. Heureux les corps des vierges, parce que la parole du Père sera pour eux oeuvre de salut au Jour de son Fils, et ils goûteront le repos dans l'éternité de l'éternité».

Au comble de la joie et comme fascinée par ces paroles célestes, Thècle fut amenée à la foi en écoutant Paul cachée derrière une fenêtre qu'elle ne quitta pas pendant trois jours. Or Théoclie et Thamyris étaient dans une grande émotion en voyant ainsi Thècle oublier ce qui est terrestre pour s'attacher aux paroles de cet étranger qui enseignait à se détourner du mariage. Toute la ville était également en émoi, c'est pourquoi on se saisit de Paul et on l'amena devant le gouverneur. Celui-ci ordonna de l'enchaîner et de le conduire en prison. Après avoir donné ses bracelets au gardien, Thècle vint de nuit retrouver Paul dans sa prison, afin d'apprendre les grandeurs de Dieu, assise à ses pieds et baisant ses chaînes.

Lorsqu'on découvrit Thècle ainsi enchaînée par l'amour divin auprès de Paul, on les fit comparaître tous deux devant le gouverneur. Comme elle ne répondait pas aux questions du gouverneur, sa mère elle-même s'écria: «Brûle cette ennemie du mariage au milieu de l'amphithéâtre, afin que toutes les femmes instruites par cet exemple soient épouvantées!» Le gouverneur, contre son gré et sous la pression de la foule, fit flageller Paul, le chassa hors de la ville, et condamna Thècle à être brûlée vive. Alors qu'on l'emmenait nue au lieu du supplice et que dans une grande fébrilité les jeunes gens et jeunes filles rassemblaient les bois pour le bûcher, Thècle vit le Seigneur sous les traits de Paul, qui l'emplit d'une force divine en la regardant. S'armant du signe de la Croix, elle monta. sur le bûcher. Mais, bien que la flamme brillât haute, le feu ne la toucha pas et, ému par son amour, Dieu envoya une forte pluie qui éteignit le feu et inonda l'amphithéâtre. Conduite par Dieu, Thècle retrouva Paul, qui se cachait dans un tombeau à proximité de la ville avec Onésiphore et les siens. Ils partirent ensemble pour Antioche. A peine étaient-ils entrés dans la ville qu'un notable nommé Alexandre, frappé par la beauté de Thècle s'éprit furieusement de la jeune fille et se précipita pour l'étreindre en pleine place publique. Elle se défendit, déchira sa chlamyde, arracha la couronne de sa tête et le rendit ridicule. Pour se venger, celui-ci la livra au gouverneur qui la condamna aux bêtes. On l'attacha à une lionne farouche, mais celle-ci lécha les pieds de Thècle, comme pour rendre hommage à sa virginité. Le lendemain, on lâcha contre elle de nombreuses bêtes fauves, mais elles ne purent la toucher, car la jeune fille était protégée par une lionne. Voyant une grande fosse pleine d'eau, préparée pour un nouveau supplice, Thècle s'écria: «C'est maintenant le moment de recevoir le bain de la régénération!» Elle s'y jeta en disant: «Au nom de Jésus-Christ, je me baptise à mon dernier jour». Toute la foule sursauta d'émotion, pensant que les phoques allaient dévorer tant de beauté.

Au moment où elle plongeait dans l'eau, la flamme d'un éclair frappa les bêtes qui surnagèrent mortes, et un nuage de feu voila la nudité de l'épouse du Christ. On la livra alors à d'autres bêtes plus redoutables, mais les femmes de la ville, scandalisées par l'injustice de la condamnation de leur congénère, poussèrent de grands cris et les unes jetèrent des aromates, d'autres du nard, d'autres de la casse, d'autres de l'amone, en sorte que le théâtre fut rempli de parfums et les animaux, comme accablés de sommeil, ne touchèrent même pas la Sainte. On attacha ensuite Thècle entre les pattes de deux taureaux, auxquels on appliqua des fers brûlants afin de les rendre plus furieux. Ils bondirent, mais la flamme, s'étendant en cercle, brûla les cordes et laissa la Sainte comme si elle n'avait pas été liée. Constatant qu'aucune de leurs machinations ne pouvait quoique ce soit contre la servante de Dieu, le gouverneur et Alexandre lui rendirent la liberté.

Après s'être reposée quelques jours chez Triphaine, une riche femme de la ville qui l'avait prise comme fille adoptive dès le début de ses tribulations, Thècle, n'aspirant qu'à retrouver Paul, partit pour Myre. De là, elle retourna avec lui à Iconium pour y proclamer les merveilles de Dieu. Elle y trouva Thamyris mort et sa mère obstinée à rester sourde au message du salut. C'est pourquoi elle partit pour Séleucie, où elle demeura près de soixante-douze ans, à pratiquer l'ascèse dans une grotte située aux environs de la ville, dans la montagne de Calamon. Elle endura de violents combats contre les démons et se fit connaître de tous par les nombreux miracles qu'elle accomplissait. Jaloux de ses succès, les médecins païens de la ville envoyèrent des jeunes gens débauchés pour la perdre. Mais, par la providence de Dieu, elle entra vivante dans le rocher et s'enfonça sous la terre. (On raconte qu'elle serait allée à Rome pour retrouver Paul; mais qu'elle l'aurait trouvé mort. Elle serait restée là quelque temps, et se serait endormie d'un beau sommeil. Elle serait ensevelie à deux ou trois stades environ du tombeau de son maître).

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Sainte Thècle

22-23 septembre 1820 et 23 septembre 1821

Lorsque je reçus hier la relique de Sainte Thècle, je vis la sainte descendre d'en haut vers moi : elle était comme revêtue de lumière et portait à la main une branche couverte de fleurs d'un blanc jaunâtre qui étaient fermées. Elle me dit en montrant la relique : " C'est une parcelle de mes ossements ". Je vis après cela jusqu'au soir diverses scènes de sa vie, et ce matin tout son martyre me fut montré dans une vision qui dura à peu près une heure.

Je vis d'abord Thècle dans la maison de ses parents à Iconium : elle était de taille moyenne, ses cheveux étaient bruns. Son visage était grave et beau : elle n'avait pas le teint fleuri, mais brun. Son front et son nez formaient presque une ligne droite. Elle avait dans toute sa personne quelque chose de pieux et de grave et portait une longue robe de laine blanche avec une large ceinture dont les extrémités étaient courtes par devant : cette robe était relevée par endroits et formait des plis nombreux. Ses manches étaient larges et attachées avec des rubans cannelés au milieu et garnis de perles sur les bords. Ses cheveux partagés en trois parties et entremêlés d'une étoffe transparente qui brillait comme de l'argent, étaient masses à droite, a gauche et sur le derrière de la tête.

Je la vis d'abord dans la maison de ses parents avec son père, sa mère et son fiance qui était un grand homme de très bonnes manières. Elle avait avec lui les façons les plus amicales. La maison était comme celles de l'ancien temps, bâtie autour d'une cour avec des galeries soutenues par des colonnes. Devant la maison il y avait encore une autre cour entourée d'un mur au haut duquel était une terrasse avec une balustrade à hauteur d'appui. Au-dessus de cette terrasse étaient tendues des tapisseries pour préserver du soleil.

Paul était à Iconium avec un disciple : ce n'était pas Barnabé, autant que je m'en souviens. Il y avait dans la ville une synagogue : mais Paul enseignait aussi publiquement dans des maisons où il avait des amis et même au dehors. Ce fut ainsi qu'il prêcha sur une extrade à l'entrée d'une maison qui faisait face à celle de Thècle. Il avait un nombreux auditoire parmi lequel se trouvaient des jeunes filles. Il enseigna sur le mariage et dit entre autres choses : " Celui qui se marie ne pèche pas, mais celui qui ne se marie pas, fait mieux ; etc ". Thècle était assise sur la terrasse et elle entendit ces paroles de l'autre côté de la rue. Les jeunes filles de la ville venaient souvent s'asseoir ainsi sur leurs terrasses, parées de toute espèce d'atours, innocemment ou à mauvaise intention. Thècle fut très émue des paroles de l'apôtre. Après ce discours, Paul fut mis en prison.

Je vis qu'on préparait les présents de noces de Thècle, qu'un envoyé de son fiance la visita et qu'elle renonça à lui. Je la vis une fois seule dans sa chambre : elle avait un rouleau d'écritures de l'épaisseur du doigt dans lequel elle lisait : c'était un écrit de Paul dans lequel il était question du mariage et de la virginité. Cette lecture l'émut beaucoup. Elle joignit les mains et pria, prit sur sa poitrine un bijou qu'elle avait reçu de son fiancé, puis en prit un autre sur son épaule droite ou à son oreille c'était comme une pierre blanche avec un petit orne ment dessus. Elle mit tout cela dans une cassette où étaient renfermés plusieurs autres joyaux. Vers le soir je la vis, ayant sur le bras un voile de couleur sombre, quitter la maison et aller dans la ville à la recherche de quelqu'un. Elle rencontra un homme qu'elle connaissait, auquel elle remit ses bijoux. Lorsqu'elle fut de retour chez elle, cet homme vint lui apporter de petites plaques de métal carrées. Je la vis, accompagnée d'un serviteur, se glisser dans l'obscurité jusqu'à la prison de Paul. Elle avait la tête enveloppée d'un voile brun ; elle longea des murs épais et passa sous des arcades. Il y avait là des gardes auxquels elle ne parla pas : mais elle rencontra un homme qui semblait être le geôlier en chef et auquel elle donna de l'argent. Je vis celui-ci prendre une lampe et conduire Thècle dans la prison : il resta sur le seuil de la porte pour l'éclairer. Saint Paul n'était pas enchaîné : il était enveloppé dans un grand manteau. La prison était spacieuse : Paul avait près de lui des rouleaux d'écritures. Thècle s'entretint avec lui, lui exposa sa situation et les pensées qui l'agitaient. L'apôtre lui donna plusieurs explications : puis elle s'agenouilla et il la baptisa avec l'eau d'un flacon qu'il portait dans les plis de sa robe. Alors une lumière descendit d'en haut et les environna tous les deux. Le geôlier vit cela, et plus tard lui aussi se fit chrétien. Je vis Thècle quitter la prison et rentrer chez elle : j'eus alors des visions où je la vis renoncer à toute espèce de parure, se voiler entièrement et déclarer à ses parents et à son fiancé qu'elle était chrétienne et voulait rester vierge. Je vis là-dessus sa mère hors d'elle-même : Thècle fut conduite dans la maison d'une femme qui devait, à ce qu'on espérait, la faire changer de sentiment, mais elle n'y réussit pas Cette femme s'appelait Tryphène Je vis ensuite Thècle traduite devant le tribunal comme chrétienne sur l'accusation de sa Propre mère, puis interrogée, condamnée, jetée en prison et enfin conduite au lieu du supplice. On l'avait dépouillée de tous ses vêtements. mais un nuage vint l'entourer et lui servir de voile : on la fit passer au milieu d'un cercle de valets de bourreaux qui la frappèrent à coups de verges jusqu'à ce qu'elle tombât par terre. Je la vis plus tard attachée à un poteau et déchirée avec des ongles de fer : ses longs cheveux pendaient autour de son corps ensanglanté. On alluma un bûcher : quand on l'eût détachée du poteau, elle y sauta d'elle-même et resta les bras étendus au milieu des flammes qui l'environnaient sans lui faire de mal et qui bientôt s'éloignèrent d'elle. Puis la pluie se mit à tomber si abondamment que tout le monde s'enfuit du lieu du supplice et que le feu s'éteignit. Thècle pouvait s'enfuir : elle n'en fit rien et se laissa ramener en prison. Beaucoup de gens se convertirent. Je la vis priant la nuit dans son cachot : je Vis aussi saint Paul lui apparaître, la consoler et guérir toutes ses blessures. Paul alors n'était plus prisonnier : on avait écrit à Rome, je crois, à son sujet et il avait été mis en liberté.

Je vis de nouveau conduire Thècle de la prison au tribunal et de là dans une enceinte circulaire où elle devait combattre contre les bêtes féroces. On la dépouilla encore de ses vêtements et sa pudeur fut encore protégée miraculeusement. On attacha à ses côtés avec des chaînes un ours et une lionne. Elle avait une chaîne de chaque côté du corps et une à chaque bras, et ces quatre chaînes retenaient près d'elle les deux bêtes féroces. Une secousse violente qu'elles lui donnèrent la fit tomber a la renverse. Alors la lionne brisa les chaînes sans faire aucun mal à la sainte : elle marcha dessus et passa sa tête au-dessous en sorte qu'elles se rompirent. L'ours était assis à quelque distance, plein de rage, mais intimidé : la lionne se jeta sur lui et l'étrangla, puis, comme un chien caressant, elle revint à Thècle qui s'était débarrassée de ses chaînes et se mit à lui lécher les pieds, pendant que la sainte la dressait et lui passait la main sur la tête et même dans la gueule. Tout le peuple cria au miracle, le juge déclara qu'il ne ferait plus rien contre elle et se convertit.

Mais d'autres conduisirent Thècle couverte d'une souquenille brune dans le voisinage d'un cours d'eau. Il y avait là une profonde citerne revêtue en maçonnerie au fond de laquelle il y avait de la vase toute remplie d'affreux serpents. Les valets du bourreau s'étant saisis de la sainte pour l'y précipiter la tête la première, elle s'échappa de leurs mains, fit le signe de la croix sur la citerne et sauta dedans : mais les serpents se retirèrent devant elle et se serrèrent contre les parois. Alors les bourreaux ouvrirent une écluse et la citerne se remplit de l'eau de la rivière voisine ; mais Thècle s'éleva avec l'eau sans quitter la position verticale et n'en ayant que jusqu'à mi-corps. Les serpents de leur côté grimpèrent contre les parois sans se rapprocher d'elle et l'on fut obligé d'arrêter l'eau, car autrement ils seraient sortis et se seraient jetés sur le peuple. La pieuse vierge qui n'avait eu aucun mal rendit grâce à Dieu : on la retira de là et il y eut beaucoup de conversions. Elle fut alors ramenée chez Tryphène qui se convertit, elle aussi.

Comme après tout cela beaucoup de personnes et surtout de jeunes filles venaient se joindre à Thècle, on la bannit de la ville et je la vis parmi des rochers dans une grotte couverte de gazon. Plusieurs femmes et jeunes filles l'avaient suivie. Elle était tout enveloppée dans un vêtement de couleur brune : elle avait sur la tête un capuchon qui lui couvrait le cou et la poitrine et qui faisait des plis quand elle tournait la tête. La grotte était dans un lieu très retiré. Je la vis errer dans les environs et mendier sa subsistance. Elle instruisait les gens du voisinage sans faire d'éclat, priait auprès des malades et les guérissait par l'imposition des mains. Elle faisait tout cela très simplement et sans s'attribuer aucune autorité, mais comme une personne pieuse favorisée de grands dons sur naturels. Plus tard je la vis à Séleucie chez cette même Tryphène dont il a déjà été parlé. Elle partit de la pour aller rejoindre saint Paul et elle fit des prédications ; mais il la renvoya, disant que cela n'était pas convenable. Une fois pourtant il lui fit une visite.

23-24 septembre

Je vis cette nuit sainte Thècle avec environ sept autres femmes et jeunes filles établie près de Séleucie dans un ermitage très bien arrangé. Plusieurs cellules très propres avaient été pratiquées dans des rochers formant une enceinte semi-circulaire. Au milieu de cette enceinte était une colonne hexagone ou octogone soutenant un toit qui abritait tout l'espace compris entre la colonne et les cellules : il était couvert de gazon et de verdure. La partie antérieure était fermée par des arbres et des rochers : il y avait des deux côtés une entrée étroite. Le toit s'appuyait sur ces arbres et s'engageait dans leurs branches. La lumière arrivait dans l'enceinte couverte et dans les cellules par des ouvertures pratiquées dans le haut du toit. Tout cet ensemble avait beaucoup de grâce, d'élégance et de distinction. Les cellules étaient taillées dans des roches veinées de diverses couleurs : il y avait dans chacune un banc recouvert de mousse sur lequel ces femmes dormaient : on y avait aussi pratiqué des niches où se trouvaient des croix de bois ayant cette forme : quelques-unes portaient une image du Christ qui semblait découpée dans du parchemin ; sur d'autres c'était une image faite à l'aiguille ressemblant un peu à une poupée. Ces niches se fermaient au moyen de trappes, qui en s'abaissant, présentaient une petite table devant l'image. Je vis en outre chez les habitantes de l'ermitage des verges et des cordes de crin dont elles se servaient pour se mortifier. Je vis des petits plats bruns qui semblaient façonnes avec de la terre, mais pas de foyers pour faire du feu : je crois qu'elles ne mangeaient que des fruits et des aliments crus. Les portes des cellules étaient en clayonnage. Il y avait une source devant l'ermitage. Autour de la colonne centrale régnait un ressaut formant une espèce d'autel : elle était entièrement revêtue de tapis sur lesquels étaient brodées à l'aiguille des figures d'un travail fort simple, représentant entre autres certains apôtres et la sainte Vierge. Il me parut aussi qu'il y avait à l'intérieur de cette colonne comme une espèce d'armoire : je ne me rappelle plus ce qu'on y renfermait. Thècle et ses compagnes priaient ensemble autour de cette colonne. Une de leurs occupations était de tresser des couvertures.

Je vis Thècle, qui n'avait que dix-sept ans à l'époque de son martyre, couchée ici sur son lit de mort à l'âge de quarante. Ses compagnes étaient agenouillées autour d'elle et un prêtre, qui me parut aussi être un anachorète, lui donna la communion. Il portait la sainte Eucharistie dans une boîte oblongue de forme quadrangulaire, laquelle s'ouvrait à moitié. C'était un morceau de pain de forme ovale enveloppé dans un linge. Le prêtre avait une longue barbe et le corps ceint d'une corde. Thècle ne mourut pas tout de suite ; avant d'expirer elle resta longtemps encore étendue sur sa couche, silencieuse et immobile comme la sainte Vierge Marie au moment de sa mort. Plus tard j'eus une vision touchant ses funérailles. Ses compagnes l'enveloppèrent entièrement avec des bandelettes, comme on le faisait pour les morts dans ce pays. On la coucha sur une planche et celle-ci fut placée sur une autre qui était garnie de poignées pour l'aider à la porter. On déposa ensuite le corps dans une grotte sépulcrale où plusieurs autres reposaient déjà. Je crois que par la suite on bâtit là une chapelle.

Je me souviens encore que, me trouvant dans une chapelle près de son tombeau, la sainte m'apparut, me revêtit d'un vêtement blanc et me mit notamment sur la tête une coiffe blanche, très belle quoique fort simple et semblable à un capuchon qui recouvrait aussi la poitrine : elle était élégamment plissée et cachait presque entièrement je visage. J'ai oublié pourquoi Thècle m'habillait ainsi, mais je crois qu'il s'agissait d'une mission que je devais remplir quelque part dans ce costume pour n'être pas reconnue. La pieuse Anne Catherine avait vu toute la vie de sainte Thècle, mais elle ne put communiquer que ce qui précède. Il lui fut dit encore que sainte Thècle, en qualité de première martyre, avait été comparée à la sainte Vierge par des Pères de l'Eglise.

71600D

Litanies de sainte Thècle

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, Priez pour nous

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes restée pure au milieu des païens, priez pour nous

Sainte Thècle, convertie par le Saint Apôtre Paul et qui êtes devenue sa première disciple, priez pour nous

Sainte Thècle, ardente élève de la Parole de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, fidèle servante du Saint Apôtre Paul, priez pour nous

Sainte Thècle, qui l'avez nourri en prison, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez quitté, par amour pour le Christ, votre fiancé terrestre, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la mère païenne vous a en vain et de façons multiples, forcée d'abandonner le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, dont les parents vous ont battue à cause de votre attachement à la Foi Chrétienne, priez pour nous

Sainte Thècle, dont le fiancé vous a dénoncé auprès de l'empereur à cause de votre Foi, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été condamnée à brûler sur le bucher, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par le Signe de la Croix, avez provoqué une pluie pour éteindre le feu, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été jetée en pâture aux animaux sauvages dans la fosse aux lions, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par la Force de Dieu, avez été préservée de toute les tortures, priez pour nous

Sainte Thècle, première martyre parmi les femmes, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez converti la pieuse Triphémia et toute sa maisonnée, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez servi Dieu jusqu'à un âge très avancé, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été visitée par votre Epoux Jésus-Christ pendant votre prière, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez, par votre parole et votre exemple, gagné de nombreuses âmes pour le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, qui dans toutes les tribulations, êtes pour nous un refuge sûr, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes les mère des veuves, des orphelins et des pècheurs repentis, priez pour nous

Sainte Thècle, qui intercèdez pour nous au trône de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, acclamée par les patriarches, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la tombe est visitée par d'innombrables et pieux pèlerins, priez pour nous

Sainte Thècle, qui obtenez pour tous ceux qui vous invoquent consolation et protection, priez pour nous

Sainte Thècle, miroir et modèle des vierges, priez pour nous

Sainte Thècle, servante du Père Eternel, priez pour nous

Sainte Thècle, délice de Dieu le Fils, votre Epoux choisi, priez pour nous

Sainte Thècle, temple magnifique de l'Esprit Saint, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

Priez pour nous, sainte vierge et Martyre Thècle,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ

Prions

O Dieu, qui avez tiré de l'obscurité du paganisme la Sainte Vierge et Martyre Thècle, et qui l'avez choisie comme épouse pour Votre Fils et l'avez revêtue de Grâces particulières pour la consolation de Vos fidèles; veuillez nous accorder par ses mérites et son intercession, d'être illuminés et réconfortés par sa grâce, de parvenir à la vraie conversion de notre vie et de partager avec elle, Votre Béatitude au Ciel. Par Jésus le Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

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21 janvier 2009

Les épousailles de Marie et de Saint Joseph

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Les épousailles de Marie et de Saint Joseph

Texte extrait de la Vie Divine de la Très Sainte Vierge Marie, de Maria d'Agreda


La divine enfant fut rapportée par les anges dans le temple. Elle leur fit de douces plaintes et d'amoureuses instances, afin qu'il lui découvrissent la faute qui la privait de la présence de son divin époux. Le Seigneur entendit enfin ses plaintes et se manifesta à son épouse par une vision abstractive de sa divinité. Il dissipa ses ténèbres et remplit son âme de célestes consolations et des joies les plus pures. A l'âge de treize ans et demi il lui arriva ce que l'Écriture nous dit être arrivé à Abraham lorsqu'il lui fut commandé de sacrifier son fils Isaac. Elle avait fait voeu de virginité perpétuelle en présence de Dieu et des saints anges, et elle n'avait rien de plus à coeur que de conserver toujours ce beau lys de pureté. Mais le Seigneur lui commanda de prendre l'état du mariage, sans lui découvrir encore qu'elle fut choisie pour être la mère de Dieu. A cet ordre inattendu elle resta très affligée, mais elle suspendit son jugement, et croyant plus fermement qu'Abraham lui-même, elle espéra contre l'espérance, et se résigna à la divine volonté. Dieu dit en songe à Siméon de chercher un époux pour la fille de Joachim et de rassembler tous les prêtres et les docteurs pour leur exposer que cette enfant était orpheline et qu'elle n'avait aucune volonté de s'engager dans le mariage; mais que la coutume étant qu'aucune fille ne sortit du temple sans s'établir, il était convenable de lui trouver un mari. Le saint vieillard obéit aux ordres divins. Il exposa la chose aux prêtres, qui furent d'avis qu'il fallait prier le Seigneur de leur faire connaître quel était celui qu'il avait choisi pour son époux à cette enfant. Ils fixèrent donc un jour auquel tous les jeunes hommes de la famille de David, qui étaient présents à Jérusalem devaient se rassembler dans le temple; ils choisirent celui où Marie achevait, la quatorzième année de son âge. Simon voulut alors donner connaissance à la sainte enfant de leur résolution et l'engager à recommander cette affaire au seigneur. A cette nouvelle elle ressentit une si vive affliction qu'elle serai morte si Dieu ne l'eut fortifiée de sa divine vertu. Il lui donna cet avis neuf jours avant celui qui avait été fixé; en ce temps là, tandis que la sainte vierge redoublait ses prières afin que la divine volonté s'accomplit sur elle, le seigneur lui apparut et lui dit: Mon épouse et ma colombe, apaisez votre coeur affligé; je suis attentif à vos désirs et à vos prières, le prêtre sera conduit par ma lumière; je vous donnerai un époux qui ne s'opposera pas à vos désirs, et je vous viendrai en aide avec ma grâce. Je chercherai un homme parfait et selon mon coeur et je le choisirai parmi mes serviteurs; non pouvoir est infini et il sera toujours avec vous pour votre protection. Ces paroles du seigneur apaisèrent le coeur de la pure vierge et elle pria de nouveau le Très-Haut de lui conserver la pureté. Elle s'adressa aussi à ses anges qui la .consolèrent par les raisons tirées de la puissance de Dieu et de son amour infini envers elle. Le jour fixé arriva, tous les jeunes hommes de la famille de David s'assemblèrent et Joseph originaire de Nazareth, mais alors habitant à Jérusalem se trouva avec eux. Il était âgé de trente-trois ans, était bien fait de corps, d'un visage agréable et d'une modestie et d'une grâce incomparable. Dès sa douzième année il avait fait voeu de chasteté. Il était parent au troisième degré de la sainte vierge. Les prêtres se mirent- en prières afin de régler avec l'assistance divine ce qu'il fallait faire. Le seigneur inspira à Simon de faire prendre une baguette sèche à chaque prétendant et il leur dit que chacun demandât à Dieu de manifester sa divine volonté. Lorsqu'ils étaient tous en prière, on vit fleurir la baguette que tenait saint Joseph et voler au-dessus de sa tête une blanche colombe entourée d'une splendeur admirable. En outre saint Joseph entendit une voix qui lui dit intérieurement : Joseph mon serviteur, Marie doit être votre épouse, recevez-la avec soin et respect, car elle est agréable à mes yeux, juste, très-pure de corps et d'esprit et vous ferez ce qu'elle vous dira. Sur la déclaration du ciel les prêtres donnèrent la très-sainte Vierge pour épouse à saint Joseph, comme choisi de Dieu. Marie baisa la main à Siméon et à Anne sa maîtresse et sortit du temple avec son époux et quelques serviteurs du saint lieu et ils allèrent ensemble à Nazareth. Arrivés là, les saints époux visitèrent leurs parents et leurs amis ainsi qu'on la pratique dans ces sortes d'occasions et ils se retirèrent enfin à leur maison. Alors la très-pure Vierge pria les anges de l'assister dans ce premier entretien qu'elle devait avoir seule à seule avec un homme. Ils furent tous présents en forme visible; ils donnèrent une grande force à ses paroles et enflammèrent de charité le coeur de saint Joseph. Elle fit alors connaître à son époux le voeu de perpétuelle chasteté qu'elle avait fait, le suppliant de l'aider à l'accomplir; saint Joseph lui découvrit de son côté celui qu'il avait fait à l'âge de douze ans. Le coeur des deux chastes époux fut rempli de consolation en voyant l'oeuvre du seigneur dans la conformité de leurs sentiments; ils renouvelèrent leurs voeux, promirent d'y être fidèles et de s'entraider pour leur perfection. Après ces promesses, ils partagèrent, l'héritage que saint Joachim et sainte Anne leur avait laissé, ils en offrirent une part au temple, l'autre fut réservée pour les pauvres; ils gardèrent la troisième pour leur entretien Saint Joseph avait appris dans sa jeunesse le métier de charpentier comme un emploi honnête, dans le dessein de gagner sa vie. Il demanda à la sainte Vierge son épouse, s'il lui serait agréable qu'il exerçât ce métier. La sainte Vierge y Consentit, en l'avertissant que le Seigneur voulait qu'ils fussent pauvres et qu'ils secourussent les pauvres. Elle lui demanda la permission de distribuer des aumônes, ce que le saint époux lui accorda volontiers. Dieu pour augmenter dans saint Joseph le respect et la vénération qu'il devait à son épouse, voulut qu'elle répandît dans son époux par sa vue et sa présence une crainte respectueuse qui ne peut s'exprimer en paroles. Ces effets résultaient d'une rayonnante splendeur de la divine lumière, unie à une majesté ineffable dont saint Joseph était pénétré. Le saint mariage fut célébré le huit septembre, Marie ayant quatorze ans accomplis et saint Joseph trente-trois.

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