Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Quinzième jour
Au Temple
Prélude : Marie présente son fils au Seigneur : les Anges sont en adoration, le prêtre reçoit des mains de Marie les deux tourterelles qu'elle offre pour obéir à la loi.
Méditation
En entrant dans le Temple pour se conformer à une loi qui n'était point faite pour elle, la très sainte Vierge se mit à genoux et adora le Seigneur en esprit et en vérité. Au même instant, Siméon et la prophétesse Anne accoururent au-devant du Verbe incarné et le contemplèrent, le cœur rempli de la consolation merveilleuse que le Saint-Esprit avait promise à Siméon. Mais, que ces consolations furent mêlées de tristesse pour le cœur si tendre et si aimant de la divine Mère ! Elle commença d'éprouver la vérité de la prophétie de Siméon, et son cœur fut dès lors percé du glaive qui la menaçait dans l'avenir. Elle vit que son aimable Fils serait une pierre de scandale et un sujet de ruine pour les incrédules. Elle vit que le triomphe qu'il remporterait sur les démons et sur la mort lui coûterait bien cher, puis qu'il ne le remporterait que par la mort ignominieuse et douloureuse de la croix.
Ô Mère de douleurs ! Vous seule avez pu éprouver et ressentir dignement ce qui ne nous touche point à cause de la dureté et de l'ingratitude de nos cœurs. Oh ! que le cœur humain est faible et lâche pour supporter ce qui contra rie péniblement ses inclinations terrestres ! comme il oublie que son Maître et son Seigneur a été le premier à souffrir, qu'il a honoré et sanctifié en lui-même la souffrance et qu'il a voulu la faire partager avec une si grande profusion à sa Mère bien-aimée ? J'ose vous le demander, comptant sur votre bonté maternelle pour en obtenir cette grâce ; ô Marie, faites-moi apprécier la souffrance et donnez moi la force de l'embrasser avec joie ou du moins avec résignation.
Résolution : Se considérer volontiers comme immolé en union avec Jésus et Marie.
Bouquet spirituel : Je vous salue, Marie, dont l'âme a été transpercée d'un glaive de douleur. (Luc 2, 35).
Exemple
Dévotion de Saint Augustin à la Vierge-Mère
Ceux qui ont écrit la vie de saint Augustin nous apprennent qu'il avait la plus grande dévotion à Marie allaitant l'enfant Jésus, et au Sauveur attaché à sa croix. Aussi les peintres l'ont-ils sou vent représenté entre ces deux objets de sa tendre affection, avec la devise suivante : « De ce côté, je me sens attiré par les blessures, et de celui-là par le lait du sein virginal ». « Je suis rempli, disait-il souvent, de confiance et d'amour chaque fois que je considère mon Dieu attaché à la croix : mais je dois avouer que j'éprouve les mêmes sentiments et au même degré, lorsque je considère les heureuses mamelles qui ont nourri le Fils de Dieu. De telle sorte que, placé entre ces deux célestes tableaux, je ne sais vers lequel ma porter d'abord, tant je me sens attiré fortement et simultanément vers le sang du Fils et le lait de la Mère ».
Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,
abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes