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20 février 2013

Les Vendredis de Saint Vincent Ferrier 2/3

Les Vendredis de Saint Vincent Ferrier

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Première partie

Les Sept Vendredis précédant la Fête du Saint

 


Premier Vendredi


Quinze perfections sont nécessaires à celui qui veut servir Notre-Seigneur Jésus-Christ dans la vie spirituelle. La première est une claire et parfaite connaissance de ses manquements et de ses défauts.


Explication

 

« Voilà, dit saint Vincent Ferrier, le premier pas à faire pour une âme qui veut marcher dans le chemin de la perfection : il faut se connaître soi-même. C'est que la connaissance de soi-même est le fondement de l'humilité, qui produit elle-même la crainte de Dieu. Pleurer et connaître ses propres misères, c'est le principe du salut. Saint Jérôme nous l'assure ». (Chapitre 15).


Pratique

 

Le moyen d'acquérir cette connaissance consiste à examiner souvent sa propre conscience, à recevoir volontiers la correction fraternelle, et à désirer même d'être averti de ses défauts ; à ne jamais penser à ceux des autres, mais à veiller sur soi» comme l'Apôtre nous y exhorte : « Soyez attentifs sur vous-mêmes, etc ». (1 Timothée 4 : 16)


Prière au Saint

 

O grand Saint Vincent Ferrier, en quelles angoisses cruelles se trouve mon âme ! Si je me regarde à l'intérieur, je ne puis me supporter; et pourtant, si je ne réfléchis sur moi-même, il me sera impossible de me connaître ! Quand je considère ce que je suis, je m'épouvante ; et, au lieu de me corriger, je me désespère presque, en me voyant chargé de tant de péchés et de tant de défauts ! Mais si je néglige l'examen de mon intérieur, je me croirai peut-être dans le chemin du salut, et j'irai les yeux fermés me précipiter dans l'enfer ! Que ferais-je donc ? Je recourrai à vous, ô mon protecteur, glorieux Apôtre du XVe siècle, grand Saint Vincent. Quand vous étiez sur la terre, vous recherchiez ardemment les pécheurs, afin de leur inspirer un vrai repentir par la connaissance de leurs iniquités, et alors, avec une bonté inexprimable et une joie indicible, vous les receviez dans votre cœur. Me voici, grand Saint, prosterné à vos pieds. je reconnais ma misère et la gravité de mes offenses, mais je ne les connais pas encore aussi clairement que je le voudrais. Obtenez-moi, je vous en prie, un rayon de la céleste lumière; que par elle je me connaisse vraiment tel que je suis. Mais que cette lumière me console par l'espérance du pardon, qu'elle m'anime à me corriger, et qu'au milieu des assauts de mes passions je reste ferme dans le droit sentier de la vertu. Vous avez obtenu cette grâce à des milliers de pécheurs que vous avez délivrés des ténèbres du péché, convertis à Dieu et amenés à la perfection. Ne pourrais-je espérer autant ? Oh ! Oui, je l'espère, parce que je sais combien votre intercession est puissante. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Parmi les innombrables prodiges que le Saint opéra à Valence et ailleurs, on compte la guérison des yeux malades et la restitution de la vue à beaucoup d'aveugles. Mais, pour votre plus grande satisfaction, je m'arrêterai à un fait particulier. Écoutez ce qui lui arriva avec un marchand qui avait perdu la vue. Cet homme nommé Seuchier, habitant du bourg de Bram, dans le département de l'Aude, entendit dire que Saint Vincent Ferrier était allé à Montolieu ; aussitôt il s'y fit conduire pour recevoir de lui la guérison de son infirmité.

Le très affable Saint alla au-devant du marchand dans l'escalier de l'abbaye des Bénédictins, où il avait choisi son asile ; et lorsque cet homme fut averti que le saint venait au-devant de lui, il se jeta à terre en sa présence, disant : « Maître, puisque vous êtes, ainsi que je le crois, vrai disciple de Jésus-Christ, je vous prie de me rendre la vue que j'ai perdue depuis trois ans ». Saint Vincent, faisant sur ses yeux le signe de la croix, le guérit parfaitement, et le marchand recouvra subitement la vue.

Reconnaissez ici vous-même la grande bonté du saint, qui court au-devant de ceux qui viennent à lui pour obtenir quelques grâces. Remarquez sa promptitude à satisfaire aux besoins de son prochain, car a peine l'aveugle lui a-t-il demandé la vue qu'il la lui rend aussitôt. Que vous êtes heureux d'avoir choisi pour avocat un saint si bon et si prompt à secourir ceux qui l'invoquent ! S'il montra une libéralité si grande envers un homme privé des yeux du corps, combien n'en montrera-t-il pas davantage envers votre âme, hélas ! Frappée de la cécité spirituelle !


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.



Deuxième Vendredi


La seconde perfection est une généreuse et continuelle résistance aux mauvaises inclinations et aux désirs contraires à la justice.

 

Explication

 

Beaucoup mettent la différence qui sépare les serviteurs de Dieu de ceux qui ne le servent pas, dans l'absence des mauvaises inclinations. Ils se trompent; car servir Dieu, ce n'est pas n'éprouver jamais, mais ne consentir jamais aux tendances perverses et aux passions corrompues. Aussi le Saint homme Job définit-il la vie de l'homme un combat continuel. « Dieu, dit le cardinal Hugues de Saint-Cher, nous a placés ici-bas, afin que, combattant nos Mauvaises inclinations, nous puissions gagner la couenne immortelle ».

 

Pratique

 

Ne vous excusez pas en disant : « J'ai un naturel mauvais ». Dieu vous a donné ce naturel afin que vous le domptiez, et que par là vous puissiez acquérir une grande récompense dans le Ciel. N'accusez donc plus vos passions d'être la cause de vos chutes ; rejetez plutôt la faute sur vous-même, qui ne savez ni ne voulez les modérer. Lorsque les passions s'irriteront, rappelez-vous qu'il faut les vaincre si vous voulez arriver à la perfection, puisqu'il est écrit : « Celui-là seul sera couronné, qui aura courageusement combattu ». (2 Timothée 2).

 

Prière au Saint

 

Grand Saint Vincent Ferrier, qui avez toujours montré une si rare fidélité à la Grâce, en réprimant continuellement en vous-même jusqu'à la fin les instincts mauvais dont nous avons tous reçu le funeste héritage du premier père, je vous en prie, ne permettez pas que mon âme flatte sa lâcheté et s'autorise des difficultés de la vertu pour vivre dans l'oubli de ses devoirs, dans une honteuse connivence avec les sens, dans l'esclavage indigne des passions. Sans doute je suis pétri, pour ainsi dire, d'une corruption infecte. Une fatale expérience ne me le confirme que trop : « J'ai été conçu dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu dans le péché ». (Psaume 50). Il y a en moi l'homme de l'esprit, puisque je suis chrétien ; mais il y a aussi l'homme de la chair, et ce dernier est puissant, audacieux, tyrannique : il se révolte insolemment contre l'autre, il prétend régner en maître, il veut le dominer, l'étouffer. Grand Saint, assistez-moi de votre intercession efficace dans la lutte ardente qui se déclare. Que ferai-je, que deviendrai-je si vous m'abandonnez ? Avec Dieu, grand Saint, soyez toute ma force, je vous en supplie. Alors je répéterais avec l'Apôtre : « De moi-même je ne puis rien, mais je puis tout en celui qui me fortifie ; je puis tout en mon Dieu, je puis tout en Vincent, son Serviteur. Avec l'aide de Dieu, avec l'aide de Vincent, mon protecteur bien-aimé, j'attaquerai résolument les ennemis intérieurs de mon salut, je résisterai à leurs murmures, à leurs révoltes, à leurs exigences, à leurs assauts ; je m'en rendrai le maître, et comme vous, ô grand Saint, je mériterai l'éloge du victorieux ». Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Dès sa jeunesse Saint Vincent Ferrier passait souvent la nuit en oraison. Une fois, méditant devant l'autel de la Très Sainte Vierge, le tentateur lui apparut sous la figure d'un ancien Père du désert, ayant une barbe qui descendait presque jusqu'à la ceinture. Il s'approcha du Saint et lui dit :

« Frère Vincent, je suis venu du ciel pour te visiter, à cause de l'affection que je te porte, et par la compassion que j'ai de toi, afin de te donner quelques avis qui te seront bien utiles pour te conduire au vrai chemin du ciel sans te fatiguer dans le milieu du voyage. Je suis un de ces célèbres anachorètes qui peuplèrent les solitudes d'Égypte; dans ma jeunesse je menai une vie dissolue, et je me livrai aux plaisirs des sens. Depuis, tremblant d'être surpris par une mort soudaine, je songeai à changer de vie, et je me retirai dans le désert, où, déjà rassasié des plaisirs du monde et aidé de la grâce de Dieu, j'entrepris de mener la vie d'anachorète. J'obtins le pardon de mes péchés, et je m'ensevelis dans cette retraite, où je ne m'occupai qu'à plaire à Dieu. Si donc tu désires arriver à la cime de la perfection, et terminer ta vie d'une façon vraiment sainte, suis les conseils que je vais te donner. N'afflige pas ton corps à la fleur de ton âge, et ne te livre pas à tant de mortifications. Personne ne peut vivre sans accorder tôt ou tard quelque chose aux exigences de ses propres passions, et il est mieux de le faire dans la jeunesse que dans un âge plus avancé. Lorsqu'on arrive à l'époque où l'on doit craindre la mort, alors par de ferventes prières et une sincère pénitence on peut obtenir facilement le pardon des plaisirs charnels qu'on a goûtés dans le jeune âge, et arriver au ciel pour jouir de ses pures délices avec les anges, et parmi tant d'autres saints pénitents ».

A peine l'ange de ténèbres transformé en ange de lumière eut-il prononcé ces dernières paroles, qu'il crut voir saint Vincent Ferrier tenté contre la constance et la persévérance dans les entreprises de mortification avec lesquelles il avait résolu de conserver l'innocence de son baptême jusqu'à la mort. Mais le valeureux soldat de Jésus-Christ, s'armant du signe de la croix et prononçant les doux noms de Jésus et de Marie, répondit : « J'ai consacré à Dieu ma jeunesse et ma vieillesse, parce que je veux lui donner entièrement ma vie ». Alors le démon, se voyant découvert et vaincu, s'enfuit tout confus en jetant des cris et des hurlements affreux, et en laissant derrière lui une odeur fétide et insupportable. A l'imitation du saint, repoussons courageusement les perfides insinuations au moyen desquelles Satan voudrait nous empêcher de secouer le joug de la concupiscence pour embrasser la loi de l'esprit.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.


Troisième Vendredi

 

La troisième perfection est une crainte continuelle des péchés commis jusqu'à ce jour contre Dieu ; péchés au sujet desquels nous ne pouvons savoir si nous avons satisfait, et si Dieu nous les a pardonnés.


Explication

 

Beaucoup, après avoir confessé leurs péchés, n'y pensent pas plus que s'ils ne les avaient jamais commis, et ils n'en font pas pénitence. Ceux-là ont un pressant besoin d'acquérir le troisième degré de perfection enseigné par Saint Vincent. Ainsi, après avoir connu et confessé ses péchés, et après s'en être corrigé, celui qui veut être parfait doit, tout en ayant l'espérance du pardon, avoir encore de la crainte pour les fautes passées, et ne jamais cesser de les pleurer avec un continuel repentir qui lui transperce le cœur; c'est qu'effectivement il est certain d'avoir offensé Dieu, mais il est incertain d'en avoir obtenu le pardon. « Bienheureux l'homme qui craint sans cesse », dit l'Esprit-Saint dans l'Écriture. (Proverbes, chapitre 28).

 

Pratique

 

La manière de s'exercer à cette sainte crainte de Dieu est de faire souvent des actes de contrition et de recourir aux saints avocats, afin qu'ils apaisent la juste colère de Dieu. En outre, celui qui tremble vraiment pour les péchés passés, qui reconnaît avoir offensé Dieu par des plaisirs défendus, s'abstient même de ceux qui sont permis, afin de satisfaire pour les fautes passées. C'est Saint Grégoire qui nous l'enseigne.


Prière au Saint

 

Après avoir offensé Dieu comme j'ai eu le malheur de le faire, il est bien juste, ô Saint Vincent Ferrier, mon protecteur, que je n'oublie jamais le mal dont je me suis rendu coupable, et de m'en humilier sans cesse devant Dieu, comme vous me l'enseignez. O vous qui par votre parole éloquente inspiriez aux pécheurs qui vous entendaient les sentiments d'une contrition si vive et si parfaite, continuez à mon égard ce ministère plein de vertu. Faites que j'aie sans cesse devant les yeux les jugements terribles du Seigneur, faites que la mémoire de mes iniquités ne s'efface jamais de mon âme. Semblable aux pénitents que vous avez convertis d'une manière admirable, faites que je puisse dire avec eux, comme avec le Prophète repentant : « Mon péché est sans cesse contre moi ; il est toujours devant mes yeux ; jour et nuit je le déplore, je l'abhorre, je le déteste, j'en demande pardon au Seigneur ». Oui, doux Vincent, que ce soit là le cri de mon âme, le sentiment perpétuel de mon cœur ; que sans cesse je crie : « Miséricorde, mon Dieu, Miséricorde ! Nous avons agi injustement à Votre égard, nous avons commis l'iniquité, nous sommes des ingrats, nos prévarications sont sans excuse ». (Psaume 105). Oui, doux refuge des âmes pénitentes, accueillez vous-même ces paroles que m'inspire la vue de votre vie si sainte en comparaison de la mienne qui est si méprisable. Soyez mon intercesseur. Fléchissez pour moi la justice de mon Dieu, afin que, changé intérieurement, je puisse répéter avec confiance tous les jours de ma vie cette affirmation consolante du roi David : « Seigneur, vous ne rejetterez point un cœur contrit et humilié ». (Psaume 4). Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Lorsque saint Vincent Ferrier était en France, il se trouvait à Béziers un homme qui avait commis de grands crimes, entre autres celui de l'inceste, et de plus il désespérait Presque entièrement de la Miséricorde Divine. Le saint étant allé prêcher dans la ville habitée par ce grand criminel, celui-ci alla l'entendre, et il fut tellement pénétré du feu de ses paroles, qu'il vint, tout contrit et humilié, se jeter à ses pieds pour lui faire l'accusation de ses péchés. Effectivement il se confessa avec une contrition si grande, que Saint Vincent, lui ayant imposé sept années de pénitence, il s'écria : « Comment, mon Père ! Pour des péchés si graves, une si légère pénitence ! » « Oui, mon fils, répondit le saint, et je veux même vous la diminuer. Votre pénitence ne sera pas un jeûne de sept ans, mais seulement de trois jours au pain et à l'eau ».

La douleur de ce vrai pénitent s'accrut en entendant le Saint diminuer ainsi une pénitence qui lui paraissait déjà trop faible, et il répondit : « Mais, mon Père, est-il possible que pour des fautes si graves vous m'imposiez une satisfaction si légère ? » A ces paroles Saint Vincent répondit avec une sainte résolution : « Allons, mon fils, je ne veux vous imposer d'autre pénitence que celle-ci : trois fois la récitation du Pater ». Le pénitent, sincère et soumis, inclina humblement la tête, et se mit à réciter ses trois Pater. Mais sa douleur fut si grande, sa contrition si parfaite que, ne pouvant terminer sa pénitence, il tomba mort aux pieds du Saint Confesseur. La nuit suivante, l'âme glorieuse de ce pénitent apparut à Vincent : « Par la grande miséricorde de Dieu, dit-elle, et à cause de ma contrition parfaite, le Seigneur m'a octroyé son pardon complet, et je suis entré dans le paradis sans passer par les flammes du Purgatoire ».

Dans un autre lieu, une femme qui menait une vie scandaleuse était venue à l'église pour entendre prêcher le saint. Mais comme elle y était allée pour tout autre motif que celui d'entendre la parole divine, elle se mit à une place bien apparente, afin d'être mieux vue de ses admirateurs. L'homme de Dieu monte en chaire, et il se met prêcher contre les vains ornements des femmes et contre les péchés des sens. Il exhorte avec force ses auditeurs à les détester comme autant d'offenses de Dieu très graves. O puissance admirable de la Parole divine ! Les exhortations du saint pénétrèrent le cœur de la courtisane, au point que la contrition dont elle fut saisie lui fit verser une grande abondance de larmes de repentir; sa douleur fut même si vive, qu'elle en fut suffoquée : elle tomba morte par terre à la vue de tout l'auditoire.

Tous ceux qui étaient présents avaient été témoins de sa douleur et de ses larmes, mais néanmoins ils tremblaient pour le salut de son âme. En la voyant mourir ainsi subitement, ils prirent cette mort soudaine pour un châtiment de Dieu, et ils déploraient sa perte, qui pouvait être éternelle. Mais le saint orateur les consola promptement : « Mes braves gens, leur dit-il, ne craignez pas pour le Salut de cette femme, parce que sa contrition parfaite l'a sauvée. Priez pour elle ». A ces paroles, le saint prédicateur fut interrompu par une voix venue du ciel qui lui dit : « Il n'est plus nécessaire de prier pour elle, mais priez qu'elle intercède pour vous, parce qu'elle est déjà en paradis ». Ainsi fut confirmé ce qu'avait annoncé le saint, que la contrition parfaite avait sauvé cette femme, et que déjà elle jouissait de la couronne de gloire parmi les âmes des vrais pénitents qui sont dans le ciel. Que ces beaux exemples vous animent à concevoir de vos péchés une vive haine et un sincère repentir !

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.


Quatrième Vendredi


La quatrième perfection est une frayeur continuelle que notre fragilité ne nous fasse faire des chutes nouvelles semblables aux anciennes, et peut-être plus grandes.


Explication

 

Dans ce degré le saint nous montre que plus l'âme s'approche de la perfection, plus elle doit craindre de nouvelles chutes. Ainsi elle fera bien de s'enraciner dans une sainte et filiale crainte de Dieu. Cette crainte est comme un rocher qui préservera l'âme des péchés futurs; car si elle en sort, elle s'expose inévitablement à des désastres irréparables, conformément à ce que nous lisons dans l'Ecclésiaste: « Si tu ne restes continuellement dans la crainte de Dieu, ton édifice tombera vite ». (Ecclésiaste, chapitre 1) Ces paroles concernent l'édifice de la perfection, que chacun doit chercher à élever.

 

Pratique

 

Pour se tenir dans une filiale crainte de Dieu, le moyen le plus efficace est d'éviter les fautes légères, les péchés véniels ; ces choses offensent Dieu. Or quiconque néglige les petites fautes, tombe infailliblement dans les grandes. « Qui craint Dieu, dit le Sage, ne néglige rien, mais fait compte de tout ». (Ecclésiaste, chapitre 7).


Prière au Saint

 

Hélas! de quelque côté que je me tourne, je me trouve dans un péril évident. Je considère ma vie passée, alors il me semble voir l'enfer près de m'engloutir dans ses flammes. Je jette un regard sur ma vie présente, aussitôt je me vois dans le monde comme dans un abîme de vices. Si je n'ai un ange qui tempère cet incendie, comme celui qui éteignit avec un vent rafraîchissant les flammes de la fournaise de Babylone où les trois enfants avaient été jetés, hélas! me voilà perdu. Mais heureusement je le vois, ô Saint Vincent Ferrier, très fidèle avocat de mon âme, vous qui avez été cet ange envoyé de Dieu dans le monde pour le délivrer de l'incendie des vices par le vent de la crainte de Dieu, qui, au dire de Saint Bonaventure, est semblable à celui avec lequel l'ange éteignit les flammes de Babylone. O vous qui avez donné une si grande crainte au monde en prêchant le jugement universel par ces paroles : « Craignez Dieu et rendez-lui l'honneur qui lui est dû, car l'heure du jugement approche (Apocalypse, chapitre 14) ; et qui par ces mots avez transformé le monde, qui était un repaire de tous les vices, en un véritable paradis de vertus ; réparez, je vous en prie, ô glorieux Saint Vincent, mon âme si pauvre et si misérable, par cette douce brise de la crainte de Dieu, afin que je ne périsse ni dans cet incendie des vices en ce monde, ni dans l'éternel incendie de l'enfer. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Vous avez prié votre grand avocat, afin que, comme l'ange du Seigneur, il Vous délivre par la crainte de Dieu de l'incendie des vices ; vous ne pouviez l'invoquer sous un titre qui lui fût plus cher, puisque saint Vincent se complaît grandement dans ce nom d'ange ; il fut le premier en effet qui, inspiré de Dieu, se le donna à lui-même, et comme preuve que ce nom lui était bien dû, le Seigneur fit par lui un prodige surprenant.

Le saint, prêchant un jour à Salamanque à plusieurs milliers de personnes, arrêta un moment son discours ; puis il se mit à dire à la foule étonnée : « Je suis l'ange annoncé par saint Jean dans l'Apocalypse, cet ange qui doit prêcher à tous les peuples, à toutes les nations, dans toutes les langues, et leur dire: « Craignez Dieu et rendez-lui tout honneur, parce que l'heure du jugement approche ». Saint Vincent, voyant le peuple surpris et paraissant même ne pas vouloir ajouter foi à ses paroles, répéta ces mots : « Je vous le dis encore une fois, je suis l'ange de l'Apocalypse, et de cette affirmation je veux vous donner une preuve manifeste. Allez à la, porte de Saint-Paul, vous y trouverez une morte qu'on con- duit à la sépulture; amenez-la ici, et vous aurez la preuve de ce que je vous annonce ». Ainsi que l'avait dit le Saint inspiré de l'esprit prophétique, on trouva la morte ; on la conduisit sur la place, et l'on mit le cercueil de façon à ce que tout le monde pût le voir.

Saint Vincent ordonna à cette morte de revenir à la vie. « Qui suis-je ? » lui dit-il en lui commandant de parler. La morte se leva aussitôt et dit : « Vous, Père Vincent, vous êtes l'ange de l'Apocalypse, ainsi que vous l'avez annoncé ». Le saint demanda ensuite à la ressuscitée si elle voulait mourir de nouveau, ou si elle resterait encore volontiers sur la terre. Celle-ci répondit qu'elle désirait vivre encore, et le saint lui dit : « Vous vivrez encore un bon nombre d'années ». Ce qui arriva effectivement. Voilà la principale raison pour laquelle on représente saint Vincent avec des ailes ; car, on le sait, ainsi sont dépeints les anges.

De tout ceci concluez combien est grande l'inclination qui porte saint Vincent à vous secourir. Il veut être appelé du nom d'ange et représenté avec des ailes, pour vous montrer qu'il est très-fidèle et très prompt à venir en aide aux âmes qui l'invoquent.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.


Cinquième Vendredi


La cinquième perfection est de tenir dans une exacte et rigoureuse discipline tous ses sens corporels, afin que les sens soient soumis à l'âme pour le service de Notre-Seigneur Jésus-Christ.


Explication

 

Ce cinquième degré est bien nécessaire. Écoutez saint Ambroise : « Jacob, se trouvant en voyage et voulant se reposer, se mit sous la tète une dure pierre ». Ainsi, dit le grand docteur, ceux qui sont dans le chemin de la perfection doivent se résoudre à mener un genre de vie rigoureux, c'est-à-dire se priver de tout ce qui est délicat, choisir un lit dur, des aliments grossiers, et ainsi de suite. Ceci est une règle importante de la stratégique spirituelle à laquelle l'âme doit s'assujettir dès qu'elle est entrée dans le rocher de la sainte crainte de Dieu, pour suivre son chef et son guide Jésus, qui fut couronné d'épines. « Sous un chef percé d'épines, il n'est pas convenable que les membres soient délicats », dit Saint Bernard. (Sermon V).

 

Pratique

 

Jetez un regard sur le genre de vie que mena Saint Vincent encore enfant. Il jeûnait deux fois la semaine sans jamais y manquer, le mercredi et le vendredi, et toujours au pain et à l'eau. Il donnait, avec la permission de ses parents, le plus qu'il pouvait aux pauvres et particulièrement aux religieux. Il avait une dévotion très grande envers la Passion de Notre Seigneur, car il récitait chaque jour l'office de la Sainte Croix ; et chaque fois qu'il rencontrait sur son chemin le signe de notre Rédemption, il le saluait avec une grande piété. Il avait une affection semblable envers la Bienheureuse Vierge Marie, à laquelle il recourait dans tous ses besoins. Rapprochez-vous autant que vous le pourrez de l'exemple que nous donne le saint, votre avocat, et, à son imitation, menez une vie mortifiée et pieuse, qui vous conduise à la perfection que vous désirez acquérir.


Prière au Saint

 

Faites-moi comprendre, ô Saint Vincent, que mon ennemi le plus cruel c'est moi-même; faites passer dans mon âme cette conviction profonde qui animait la vôtre au sujet de la nécessité où se trouve tout chrétien de mortifier son corps. Oh ! que vous disiez avec vérité pendant votre séjour ici-bas cette parole de l'apôtre saint Paul : « Je châtie mon corps et je le réduis en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres je ne sois moi-même réprouvé ». (1 Corinthiens, 9). Hélas ! je suis bien loin de ce beau modèle. Vous voyez devant vous un misérable pécheur tout plongé dans le sang et dans la chair, une âme sensuelle qui redoute la moindre gène, qui fuit toute pénitence, qui court ardemment après d'indignes voluptés. En suivant des inclinations aussi perverses, puis-je compter sur mon salut ? Non, je ne le puis pas. La prudence de la chair n'est-elle pas la mort? (Romains, 8). N'est-elle pas l'ennemie de Dieu ? La chair et le sang peuvent-ils entrer en possession du royaume de Dieu ? (1 Corinthiens, 15). Le caractère du chrétien n'est-il pas, au contraire, de crucifier ses sens (Galates, 5), de dominer les exigences du physique? (Romains, 8). A vous donc, ô mon bien-aimé patron saint Vincent, j'ai recours ; à vous je demande cet esprit de Dieu, l'opposé de l'esprit de la chair. Vous l'avez possédé en si grande abondance, vous : qu'il s'en écoule sur moi un rayonnement salutaire. J'ai la confiance, ô grand saint, que par votre intercession puissante mes instincts seront changés. Appuyé sur vos mérites, je veux à l'avenir brûler ce que j'ai adoré, et adorer ce que j'ai brûlé. Obtenez-moi, s'il vous plaît, la réalisation de ce vœu, que je présente au Seigneur par vos mains : « Créez en moi, ô Dieu, un cœur droit, et renouvelez. en moi l'esprit de droiture ». (Psaume 4). Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Grande est l'astuce du démon pour nous porter à croire qu'il nous est de toute impossibilité de marcher sur les traces des saints. Il nous décourage, il met notre faiblesse devant les yeux, et elle nous paraît effectivement si grande, que nous pensons ne pouvoir rien faire des choses que tant d'autres ont faites avant nous. Mais si vous réfléchissez bien à la conduite du glorieux saint Vincent, qui observa toujours une vie rigoureuse, même au milieu des plus grands labeurs, que penserez-vous de vous-même en voyant votre tiédeur et votre lâcheté pour pratiquer des mortifications que le saint pratiquait à un si haut degré, au milieu de fatigues bien plus grandes que les vôtres ?

Il était d'un sang noble, par conséquent plus faible de complexion que bien d'autres hommes. Et cependant, à peine fut-il religieux, qu'il jeûna presque tous les jours de sa vie. Il était continuellement en voyage. Il faisait ses courses à pied un bâton à la main, ou sur un âne, lorsque son âge ou ses infirmités l'y forcèrent. Il ne voulut jamais manger de viande, ni laisser la discipline qu'il prenait chaque soir, après avoir prêché deux et trois fois le jour. Voici un très-éclatant miracle arrivé à propos de son abstinence :

Le saint fut reçu un jour dans la maison d'un certain bourgeois, qui laissa l'ordre à sa femme de préparer dans la matinée le dîner du saint. Il lui recommanda, entre autres choses ; de ne lui servir que des poissons. La femme avait de temps en temps des accès de folie ; il arriva qu'elle en fut prise ce jour même, et d'une manière si cruelle, qu'elle tua son petit enfant d'un âge très tendre, le coupa en morceaux et en prépara un mets horrible, dans l'intention de l'offrir au Saint. Le mari retourna à la maison aussitôt que la prédication fut achevée, et il demanda si le dîner était prêt.

Sa femme lui dit : « Oui », et elle ajouta : « J'ai préparé pour le Saint Père Vincent un mets exquis avec une viande très bonne et très délicate ». « Mais, reprit le bourgeois, ne vous ai-je pas dit que frère Vincent ne mangeait pas de viande ? » « C'est vrai, dit la femme, mais j'ai voulu avec les poissons mêler la chair de notre petit enfant; je l'ai donc tué et mis en morceaux, afin que frère Vincent vit que nous lui donnons ce que nous avons de meilleur ». En disant cela, elle montra à son mari les apprêts sanglants du festin qu'elle avait rêvé. On conçoit aisément combien le père fut profondément affligé à la vue de cet horrible accident ; il en serait mort de douleur, si le saint n'était arrivé à la maison en ce moment même, et s'il ne l'eût consolé d'une façon merveilleuse. En effet, voyant l'innocente créature tuée et traitée de cette sorte, Vincent en fut ému de compassion. Il se fit donc apporter sans retard tous les membres de ce petit corps ; puis il les unit les uns aux autres avec ses mains, et ayant dit une courte prière accompagnée d'un signe de croix sur l'enfant. Il le ressuscita. C'est ainsi qu'il le rendit sain et sauf à son père, qui le reçut, comme on pense bien, avec une extrême consolation.

D'après un si éclatant prodige, vous pouvez comprendre, pieux lecteur, comment Dieu accepte les abstinences et les mortifications faites pour assujettir notre chair mortelle. Considérez combien Dieu veut honorer l'abstinence et les mortifications du saint, puisqu'il fait un si grand miracle. Continuez à supplier votre avocat de vous obtenir la force de pouvoir, par les mortifications et les saintes rigueurs de la pénitence, acquérir la sainte perfection. Il est si puissant! il vous l'obtiendra de Dieu.

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.



Sixième Vendredi


La sixième perfection est une grande force et une patience invincible dans les tentations et les adversités.


Explication

 

Voici la pensée du saint: si régulière que soit une personne dans sa conduite, elle ne manquera pas pourtant de combats, de tentations et d'adversités. Aussi le sixième degré vous est-il recommandé vivement. Il consiste dans la force dont l'âme doit être douée au combat des tentations, conformément à l'avis du Sage (Ecclésiaste, 2) : « Mon fils, en entrant au service de Dieu, prépare ton âme à la tentation ». Mais la force ne suffit pas, si elle n'est unie à la patience, par laquelle on est vainqueur des adversités et des persécutions, qui arrivent ordinairement à ceux qui aspirent à la perfection, selon ce que dit Saint Paul : « Tous ceux qui veulent vivre saintement en Notre Seigneur Jésus-Christ seront persécutés ». (1 Timothée, 3).

 

Pratique

 

Si vous voulez arriver à ce degré, recourez à Dieu toutes les fois que vous serez tenté, en disant avec la Cananéenne : « Seigneur, aidez-moi ! » (Matthieu, 15) ; et il l'accorde à celui qui connaît bien sa faiblesse, et qui implore son assistance divine. Le moyen le plus propre pour s'exercer à la patience est de se rappeler dans les disgrâces et dans les infirmités, que vous en mériteriez bien davantage à cause de vos péchés; et dans les persécutions, songez que les saints ont été persécutés dans le monde, et que Notre Seigneur Jésus-Christ fut crucifié. Ces considérations vous consoleront, et au lieu de vous épouvanter parce que le monde vous haïra, vous vous réjouirez, parce que ce sera un signe que vous n'êtes pas au monde, mais à Dieu, conformément à ce que dit le Sauveur a ses apôtres. (Jean 15).

 

Prière au Saint

 

Très invincible héros de l'Église, saint Vincent, vous qui dès l'âge le plus tendre étiez déjà déterminé à mener une vie rigoureuse, et vous adonniez à une oraison continuelle, aux jeûnes et aux pénitences, pour acquérir la perfection à laquelle vous êtes arrivé si heureusement; vous qui repoussiez avec force les assauts du monde et de la chair, et qui avec une indicible patience souffriez toutes sortes de persécutions, me voici prosterné à votre autel, me repentant d'avoir si mal employé ma vie jusqu'à ce jour. Les ruines de mon âme sont grandes, parce que j'ai vécu sans règle de conduite, ou si quelquefois j'ai pris des résolutions, le plus léger vent des tentations ou des contrariétés a suffi pour me faire perdre courage et tout abandonner. Je prends la résolution aujourd'hui de servir de tout mon cœur et jusqu'à la mort le Dieu que vous avez servi vous-même avec tant de fidélité; et la règle que je me propose de suivre, c'est d'imiter, autant que ma position me le permettra, votre très sainte vie, en combattant toujours, à votre imitation, contre le démon, le monde et la chair. Mais comment y arriverai-je, si vous ne m'investissez de votre force, si vous ne me donnez le bouclier de votre patience? Obtenez-moi, très-glorieux saint, ces deux vertus si nécessaires pour conduire à bon terme l'entreprise de la perfection, chemin battu seulement par les âmes fortes et persévérantes qui souffrent avec patience et résistent jusqu'au bout. O grand Saint ! puisque vous daignez nous enseigner ce degré de perfection, obtenez-moi aussi ces armes de force et de patience avec lesquelles, combattant constamment, je puisse acquérir à la fin, comme vous, la couronne de l'éternelle gloire. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Parmi les conversions opérées par saint Vincent Ferrier, les plus célèbre furent celles des femmes de mauvaise vie, réunies d'abord dans les maisons publiques, et qui, après avoir servi à la perdition des âmes, devenaient ensuite de véritables modèles de la plus sincère pénitence. Cette conversion générale déplut grandement aux débauchés qui leur servaient de médiateurs. Ils entrèrent en fureur contre le saint, qui par ce changement, fruit de son zèle, leur ôtait le bénéfice considérable de cet infâme commerce. En Espagne ils résolurent Un jour de retirer la vie au saint, « puisque, disaient-ils, il leur avait retiré le pain ». Comme il était parti de Lérida pour Balaguer, ces misérables lui dressèrent des embûches, afin de l'assaillir en chemin.

Saint Vincent, averti de leurs desseins criminels, dit à ses compagnons de voyage : « Ceux qui viennent au-devant de nous sont les médiateurs des femmes de mauvaise vie qui se sont converties, et ils viennent à moi avec la ferme résolution de me tuer ». Les compagnons de l'homme de Dieu s'offrirent aussitôt à le défendre ; mais il leur répondit : « Je n'ai pas besoin de vous ; allez devant, et laissez-moi seul avec ces hommes ».

A peine donc ces malheureux le virent-ils seul et détaché de sa compagnie, qu'ils l'entourèrent, et tirant leurs épées, ils s'apprêtaient à le tuer. Mais Vincent se tourna vers eux, et faisant le signe de la croix, il dit : « Per signum crucis de inimicis nostris libera me, domine. Par le signe de la croix, de nos ennemis délivrez-moi, Seigneur ». Soudain les assassins restent immobiles sans pouvoir remuer leurs épées : ils étaient devenus comme des statues. Alors le saint commença à leur prêcher la pénitence, et quand il les reconnut tous repentants et résolus à changer de vie, il leur permit de partir. A ces mots, le mouvement fut rendu à leurs corps. Ils déposèrent leurs armes, et se prosternant aux pieds du Saint apôtre, ils lui demandent, outre leur pardon, la grâce de vouloir bien les devoir dans sa sainte compagnie, pour faire une pénitence publique de leurs scandales et mener une vie vraiment chrétienne. Le saint maître les admit à sa suite avec une grande bonté, et ils vécurent en cette céleste compagnie, donnant à tous de grands exemples d'édification.

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

Septième Vendredi

 

La septième perfection consiste à éviter avec soin et à fuir toutes les personnes et toutes les créatures qui non-seulement nous pousseraient à pécher, mais qui encore seraient pour nous un obstacle dans le combat des imperfections.


Explication

 

Prenez la résolution généreuse de servir Dieu en menant une vie mortifiée et en vous armant de force et de patience, ainsi que vous l'a conseillé le saint. L'autre degré qu'il nous enseigne est la prudence avec laquelle on fuit de tout son pouvoir non-seulement les occasions d'offenser Dieu, mais encore toutes les conversations et affaires qui pourraient être un sujet de chute. Il faut éviter aussi de se trouver avec les personnes qui, par leurs paroles et leurs mauvais exemples, pourraient diminuer en vous la ferveur de l'esprit. L'âme qui aborde de la sorte la bataille spirituelle, et qui fuit avec soin tous les périls, devient formidable au démon.


Pratique

 

On s'exerce à ce degré en conversant peu avec le monde et beaucoup avec Dieu. Ainsi, fuyez les conversations, les veillées, les fêtes, les bals, afin d'arriver à la perfection; vous ne l'acquerrez jamais sans la pureté de la vie et la sainteté de la langue : deux choses difficiles à sauvegarder dans les conversations et les entretiens du monde.


Prière au Saint

 

O très savant maître de la vie spirituelle, Saint Vincent Ferrier, vous nous avez enseigné, et par vos paroles et par votre exemple, jusqu'à quel point une âme doit travailler à se rendre pure. Éclairez donc, s'il vous plaît, mon esprit sur la doctrine importante dont aujourd'hui vous me livrez le secret. J'ai bien besoin de votre assistance, plongé comme je le suis dans les ténèbres spirituelles, et, ce qui est pire, embarrassé dans une multitude d'affections vaines et inutiles qui retardent mon union avec Dieu. Je reconnais pourtant, et je le dois sans doute aux prières que vous faites pour moi, je reconnais le faible de mon âme. Elle est infirme, malade, impuissante, et c'est bien par sa faute; car, reconnaissant combien une attache désordonnée aux créatures est funeste à son avancement, elle persiste néanmoins dans cette affection aveugle. C'est ici, grand saint, que j'ai besoin de votre secours particulier. Je vous en prie humblement, obtenez pour mon esprit des lumières plus vives; obtenez pour mon cœur une volonté plus énergique. Faites-moi toucher au doigt, pour ainsi dire, la vanité et le néant de tout ce qui n'est pas mon Dieu; inspirez-moi un saint dégoût de toutes les choses de ce monde ; versez à pleines mains l'amertume sur tout ce qui pourrait distraire mon cœur de Dieu; obtenez-moi l'amour du silence, de la retraite, de la solitude. Ah ! puissé-je comme vous vivre en étranger au sein du tumulte de la société humaine! Puissé-je, comme vous, avoir au milieu de mon cœur une cellule intérieure, impénétrable à tous les bruits de la terre ! Alors Dieu ne m'oublierait pas ; il me parlerait dans le secret de l'âme, et ma conversation, comme la vôtre, serait dans les cieux. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Lorsque Saint Vincent Ferrier retourna pour un temps dans sa patrie, la reine Violante se mit sous sa conduite. Le saint lui adressait des discours si remplis du feu de l'amour divin, que la reine sentit naître en elle une telle vénération pour l'homme de Dieu, qu'elle devint désireuse de le visiter dans sa cellule. Elle lui en fit donc de, mander la faveur à plusieurs reprises; mais, loin de lui accorder cette grâce, le saint lui fit répondre qu'il lui défendait expressément d'entrer chez lui ; ce qui excita davantage encore la curiosité de la reine. Mettant de côté toute obéissance, elle vint au couvent suivie de sa cour, choisissant le moment où elle supposait que son saint confesseur était absorbé dans l'oraison. La cellule lui fut ouverte par les religieux; Ils trouvèrent le saint à genoux et priant ; mais, chose merveilleuse, il ne fut pas possible à la reine de le voir, quoiqu'il fût devant elle. Les religieux, pensaient que le saint était plongé dans ses contemplations, crurent qu'il ne s'était pas aperçu de la visite de la reine; ils l'en avertirent, afin qu'il se levât pour la complimenter.

« Comment ! des compliments, répondit le saint ; ne savez-vous pas que les femmes ne peuvent entrer dans nos cellules ? Elle y est venue sans ma permission : elle ne me verra pas tant qu'elle n'en sortira pas ». La reine demeura toute surprise en entendant la voix du saint qu'elle cherchait en vain à découvrir ; elle lui demanda où il était. « Je suis ici », répondit-il, et il ajouta de nouveau que, tant qu'elle ne sortirait pas de sa cellule, elle ne le verrait pas. La reine sortit enfin, saint Vincent la suivit, et, lorsqu'elle allait sortir, il se rendit visible à elle, mais avec un visage sévère. Armé d'un saint zèle, il l'avertit de ne plus venir dans sa cellule, car elle aurait bien pu payer cher cette entrée. « Dieu vous aurait sévèrement châtiée, lui dit-il, si l'ignorance et le manque de réflexion ne vous avaient poussée à commettre cette faute ». La reine s'humilia ; elle reçut la correction du saint avec un grand respect, et elle lui demanda Pardon de sa désobéissance. Cependant elle ne fut pas entièrement guérie de sa curiosité. Peu de jours après elle retourna de nouveau au couvent, afin de voir son saint maître en oraison. Mais, arrivée là, elle n'osa pas, comme la première fois, entrer dans sa cellule. Elle ne demanda même point qu'on l'ouvrît ; elle se contenta de l'observer seulement par la fente de la porte. Elle vit le saint absorbé dans une profonde contemplation. Sa face était éclairée de rayons de lumière qui illuminaient toute sa chambre. La reine, se retournant alors vers ses dames, leur dit : « Allons, partons, cet homme est beaucoup plus saint qu'on ne le pense ». La vénération de la reine pour son saint maître s'accrut tellement, que toutes les fois qu'elle lui parlait, elle se prosternait à ses pieds, comme si elle avait vu un ange du ciel.

Voici encore un autre miracle que le saint opéra dans Valence, son heureuse patrie. La princesse Jeanne de Prades, sœur de la reine Marguerite, veuve de Martin, roi d'Aragon, se trouvait un jour à une prédication de saint Vincent Ferrier, qui avait lieu sur le marché au bois. Sans qu'on pût savoir d'où cela pouvait venir, on aperçut une grosse pierre qui déchira les tentures destinées à préserver du soleil, et cette pierre alla tomber avec force sur la tête de la princesse. Elle fut étendue par terre par la violence du coup, et chacun la crut morte. Les assistants émus se lamentaient de voir dans quel état leur princesse était réduite. Mais le saint prédicateur les encouragea à ne pas s'alarmer, parce que cette pierre, disait-il, n'était pas tombée pour tuer la princesse, mais seulement pour abattre la tour qu'elle portait sur sa tète, voulant parler de l'ornement extravagant de sa chevelure. Le saint, se tournant donc vers la princesse, lui dit : « Princesse Jeanne, levez-vous ». A ces paroles et à la grande stupéfaction de tous les assistants, elle se releva saine et sauve, préservée miraculeusement de la mort et entièrement corrigée de son excessive vanité. Elle sut si bien profiter du coup venu du Ciel et des avis du saint prédicateur, qu'elle se revêtit d'habits modestes, et n'alla jamais au delà des exigences de sa position. Ainsi, à Valence, on comprit parfaitement que la chute de cette pierre était un trait de la divine Providence qui avait voulu donner lieu au saint de corriger cette grande princesse de son amour pour les ornements superflus et les vains habillements, qui souvent sont pour la jeunesse imprudente des sujets de scandale et de ruine.

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

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Pour le jour de la Fête du Saint


La huitième perfection pour le serviteur du Seigneur est de porter en soi la croix de Jésus-Christ, et cette croix a quatre branches : la première est la mortification des passions ; la seconde, l'abandon de tout ce qui passe; la troisième, le renoncement à toutes les affections charnelles de parents et amis; la quatrième enfin, le mépris, la haine, et l'abnégation de soi-même au degré le plus élevé.


Explication

 

Jusqu'à présent le saint docteur a conduit l'âme par la voie purgative ; mais, dans ce huitième degré, il commence à la conduire dans la voie illuminative. La croix de l'abnégation de soi-même est celle dont parle Notre-Seigneur lorsqu'il dit : « Que celui qui veut venir à moi prenne sa croix et qu'il me suive ». (Luc, 6). L'âme est éclairée par cette croix qui détruit les quatre principales causes de l'aveuglement spirituel, savoir : les passions, l'intérêt, l'affection désordonnée des parents et l'amour-propre déréglé. Dans la croix de l'abnégation, les vices se détruisent d'abord par la mortification ; ensuite, par l'abandon des choses qui passent, on préfère l'éternel au temporel, et l'âme reconnaît qu'il vaut mieux perdre tous les biens du monde que de perdre la grâce de Dieu, conformément à ce que dit le divin Maître : « Que servirait à l'homme de gagner tout l'univers s'il vient à perdre son âme ? » (Matthieu, 16). Par le détachement des parents on purifie son esprit de toutes les maximes dictées par la chair et le sang. Enfin par le mépris de soi-même on reconnaît combien on a besoin de la grâce et de la Miséricorde de Dieu, et combien de choses sont nécessaires pour arriver à la perfection ; alors le désir de l'acquérir à tout prix s'allume de plus en plus dans l'âme.


Pratique

 

Pour embrasser cette sainte croix de l'abnégation et du mépris de soi-même, il faut faire tout votre possible pour vous délivrer de toutes les habitudes du vice. Rappelez-vous principalement que les Saints Pères du désert, désireux d'acquérir la perfection, commençaient à vaincre le vice de la langue. Si vous souhaitez vous détacher de l'affection désordonnée de vous-même et de vos parents, pensez souvent à cette sentence du Christ : « Qui aime son père et sa mère plus que Moi n'est pas digne de moi ». (Matthieu, 10). Et dans une autre circonstance, le Sauveur dit : « Quiconque ne se hait lui-même, c'est-a-dire ne veut pas contrarier ses passions et dompté ses mauvaises inclinations, celui-là ne peut être Mon disciple ». (Luc, 16).

 

Prière au Saint

 

Soleil resplendissant de vertus, miroir de sainteté, saint Vincent Ferrier ! Si un rayon de votre lumière ne vient éclairer les ténèbres de mon âme, comment pourrai-je embrasser la croix d'une continuelle abnégation- de moi-même, aveugle comme je suis, et par conséquent ne sachant apprécier ni le mérite ni l'abondance des grâces célestes qui sont renfermées dans cette croix ? Je vous rends grâces de cet enseignement précieux, que sans la nacelle de cette sainte croix on n'arrive jamais au port de la perfection chrétienne. Mais en cette mer périlleuse du monde, comment pourrai-je faire voile sans votre aide et votre secours? Soyez donc, ô mon glorieux avocat, le prudent pilote de mon âme. Soyez l'étoile qui dirige mes pas dans ce grand chemin de la perfection; délivrez-moi des périls si nombreux qu'on rencontre en ce voyage. Oui, j'espère en vous qui vous êtes fatigué sur la terre à enseigner au monde le chemin du salut; dans le ciel où vous êtes, vous m'obtiendrez, par votre puissante intercession, la grâce de pratiquer ce que vous avez enseigné si souvent dans vos prédications et vos écrits. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Une des plus belles vertus de la grande âme de saint Vincent fut là pauvreté. C'était une des plus précieuses joies qu'il rencontrait dans la croix de l'abnégation de soi-même. Il savait Ce que dit le grand évêque d'Hippone, que celui qui durait toutes les choses du monde, s'il n'avait pas la grâce de Dieu, n'aurait rien. A cause de cela, il ne désirait rien de ce qui est sur la terre. Il savait aussi ce qu'ajoute saint Augustin, que quiconque n'aurait rien sur terre, mais posséderait la grâce de Dieu, celui-là aurait tout. Et à cause de cela, laissant toutes choses, il mit toute son étude à enrichir son âme des richesses de la grâce, qui sont les vertus. En cette pauvreté son esprit fut si riche, que Dieu voulut en perpétuer le témoignage par un prodige.

Pauvre et humble, le religieux saint Vincent allait dans ses missions et partout à pied, jusqu'à ce qu'enfin, quinze ans avant sa mort, ayant une plaie à la jambe, il fût dans la nécessité de se faire transporter. Le pauvre de Jésus-Christ ne voulut choisir d'autre monture qu'un âne chétif, c'est-à-dire l'animal le plus vil et le plus abject. Il en accepta un en aumône ; il n'avait pas d'argent pour l'acheter; sa pauvreté en outre était si grande, qu'il n'avait même pas de quoi le faire ferrer. Un jour il le conduisit à un maréchal ferrant, le priant par charité de vouloir bien lui ferrer sa bête. Quand l'opération fut terminée, le maréchal, ne pensant nullement avoir travaillé par charité, demanda au religieux le prix de la main d'œuvre et de ses fournitures. « Je n'ai rien à vous donner, lui dit le saint, mais Dieu vous récompensera de votre charité ». « Eh Père! reprit l'ouvrier, je ne peux travailler uniquement par charité : je suis, voyez-vous, chargé de famille. Payez-moi, ajouta-t-il, ou je ne vous rends pas votre âne ».

Le bon saint le pria de nouveau, en l'exhortant à lui faire cette aumône ; mais le maréchal répondit encore : « Il est certain que je ne peux le faire, et vous n'aurez ni la bête ni les fers que vous ne m'ayez payé. » Alors le saint, ô prodige inouï ! se tournant du côté de la bête, lui dit : « Cet homme ne veut pas donner les fers qu'il vous a mis, parce que je ne peux le payer; allons, rendez-les-lui, et partons ». A ces paroles, l'animal, comme s'il avait compris, secoua ses pieds l'un après l'autre, et jeta miraculeusement les fers que le maréchal lui avait posés. A la vue de ce miracle, l'ouvrier, stupéfait, se précipita aux genoux du saint, lui demanda pardon de son avarice obstinée, et, ferrant de nouveau l'âne, il lui donna les fers et son travail par charité. Il se contenta de se recommander humblement aux prières du religieux, reconnaissant que si un saint aussi grand priait pour lui, son intercession lui rapporterait bien plus que tout l'or et tous les trésors du monde.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

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20 février 2013

Les Vendredis de Saint Vincent Ferrier 3/3

Les Vendredis de Saint Vincent Ferrier

187

Deuxième partie

Les Sept Vendredis après la Fête de Saint Vincent Ferrier

 

Premier Vendredi

 

La neuvième perfection est d'avoir une mémoire continuelle et permanente des bienfaits reçus de Dieu jusqu'à ce jour par Notre-Seigneur Jésus-Christ.


Explication

 

Nous supposons l'âme exercée dans les vertus nécessaires pour être conforme au Seigneur Jésus-Christ, vertus qui sont : l'obéissance, la pauvreté, la charité et le mépris de soi-même. Suit maintenant un neuvième degré, qui consiste, dit le Saint, dans la mémoire des bienfaits et des grâces reçus de Dieu. Par ce souvenir votre âme, reconnaissant son ingratitude, la détestera, et ainsi vous pratiquerez l'abnégation de vous-mêmes. Vous croîtrez merveilleusement dans la connaissance de Dieu. La vue de sa libéralité et de sa bonté envers vous, vous inspirera une confusion salutaire. Alors vous vous anéantirez, en considérant toutes les grâces qu'il a faites à une créature si misérable. Dieu dit à l'âme par la bouche de son prophète : « Souviens-toi de Moi ». Et il donne à son serviteur Abraham, si désireux de sa perfection dans le bien, ce moyen : le souvenir de Dieu, par lequel il tiendra continuellement son esprit dans la pensée de son bienfaiteur, ajoutant que là se trouve le vrai chemin de la perfection : « Marche, lui dit-il, en Ma présence, et tu seras parfait ». (Genèse 17).


Pratique

 

Pour avoir cette mémoire des bienfaits de Dieu, il convient de se servir des moyens suivants : Voyez-vous une croix ? rappelez-vous aussitôt le bienfait de la rédemption. Voyez-vous des infirmes ? Rappelez-vous le don de la santé dont vous jouissez. Avez-vous devant les yeux un pauvre ? pensez que vous seriez encore plus pauvre sans les avantages temporels que Dieu vous dispense à pleines mains. Enfin, si vous entendez parler des chutes d'autrui, songez que vous feriez bien pire, si Dieu ne tenait sa sainte Main sur votre tête. Tel est le moyen de rappeler sans cesse à votre mémoire Dieu, votre grand bienfaiteur.


Prière au Saint

 

Quel modèle parfait de reconnaissance envers Dieu me présente votre vie admirable, ô Saint Vincent ! Si vous avez reçu du Ciel des grâces de choix, vous vous en êtes bien rendu digne par la correspondance que vous leur avez donnée. Votre fidélité à en témoigner une pieuse et sincère gratitude vous en attirait sans cesse de nouvelles. Et maintenant, quand je considère ma pauvreté spirituelle en présence des dons prodigieux dont la divine Providence s'est plu à vous combler, je me demande où est la source d'une misère si profonde. Votre doctrine, ô grand Saint, me la révèle; c'est une chose bien claire, mon indigence vient de mon ingratitude; non, je ne pense pas assez aux bienfaits de Dieu sur moi. Si je les considérais attentivement, mon cœur attendri se fondrait d'amour dans ma poitrine. Je vous prie donc humblement, ô mon doux protecteur, de m'obtenir de la Divine Miséricorde la grâce d'avoir toujours présentes devant les yeux les attentions de la Bonté infinie pour moi, soit dans l'ordre temporel, soit dans l'ordre spirituel. Que de bienfaits accumulés sur ma tête ! Biens du corps, biens de l'âme, préservation d'une multitude de dangers inconnus, vocation au christianisme, lumières de la foi, touches secrètes d'une grâce puissante, promesses d'une assistance continuelle, expectative certaine d'un bonheur sans fin, pourvu que je sois fidèle aux doux commandements de mon Dieu : voilà l'abrégé des grâces que le Seigneur m'accorde. Que vous êtes bon, ô Dieu d'Israël ! (Psaume 78) Que vous êtes magnifique envers vos enfants! A l'exemple de votre saint prédicateur, je chanterai éternellement vos miséricordes. (Psaume 88). Je bénirai le Seigneur en tout temps ; sa louange sera toujours sur mes lèvres. (Psaume 33). Non, mon Dieu, jamais je n'oublierai vos bienfaits, et je les célébrerai avec ardeur jusqu'au dernier jour de ma vie. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

A Valence, qui fut bien souvent le théâtre des plus éclatants miracles de notre Saint, il arriva que, passant un jour par une certaine rue, Saint Vincent entendit sortir d'une maison des voix bruyantes et des cris de rage, accompagnés de parjures, de blasphèmes et d'horribles imprécations. Le Saint, entrant dans cette maison, en vit sortir le chef de famille suffoqué par la colère, et il trouva sa femme qui continuait à le maudire et à vomir d'exécrables blasphèmes. Aussitôt Vincent entreprit de l'apaiser. Il lui demanda pourquoi elle était si furieuse, et pour quelle raison elle proférait des blasphèmes si détestables. La femme répondit en sanglotant : « Mon Père, ce n'est pas seulement aujourd'hui, mais tous les jours et à toutes les heures du jour, que ce malheureux homme, mon mari, vient me persécuter, et il n'en finit jamais de me battre cruellement et de me déchirer de ses coups ; ce n'est pas une vie, mon Père, c'est une mort continuelle, une damnation de l'âme, et un enfer pire que celui des démons ». « Non, ma fille, ne parlez pas ainsi, répondit le saint avec une extrême douceur; cette colère ne vous avance à rien, sinon qu'à offenser Dieu plus grandement encore, lui qui pour votre amour a souffert sur la croix et sur le calvaire ». « Mais, dites-moi de grâce, pour quelle raison votre mari vous persécute et vous maltraite de la sorte ? » « C'est que je suis laide, répondit la femme ». « Et c'est pour cela, répondit le saint, qu'il offense Dieu si fort ! » Alors, levant sa main droite sur le visage de cette femme, il ajouta : « Allons, ma fille, à présent vous ne serez plus laide ; mais rappelez-vous de servir Dieu et d'être une sainte ».

A l'instant même cette pauvre malheureuse devint la femme la plus belle qui se trouvât alors à Valence. Après cela, l'homme de Dieu l'exhorta avec beaucoup de gravité à servir le Seigneur bien fidèlement et à être sainte, l'assurant qu'à l'avenir son mari n'aurait plus occasion de l'injurier et de la maltraiter à cause de sa laideur. Ensuite il partit, content d'avoir ainsi retiré de cette maison l'occasion d'offenser Dieu aussi grièvement, et d'avoir remédié au sort éternel de cet homme qui maltraitait sa femme avec tant de cruauté. Ce miracle est devenu si célèbre en Espagne, que de nos jours encore, alors qu'on rencontre une femme difforme, on dit en manière de proverbe : « Cette femme aurait bien besoin de la main de Saint Vincent ».

A propos de ce grand miracle, nous ferons une observation nécessaire. La beauté corporelle en elle-même n'est pas une occasion de péché ; elle est un don de Dieu. Mais elle devient matière de péché quand une femme, par exemple, s'en fait un sujet d'orgueil et de pompe, quand elle cherche à l'accroître d'une façon immodérée par ses habillements vains, et pour une fin coupable, comme Saint Vincent lui-même nous en avertit. Ainsi, en donnant à la femme affligée la beauté nécessaire pour plaire à son mari, il lui dit qu'elle ait à devenir sainte et à se rappeler de servir Dieu fidèlement, c'est-à-dire de ne pas s'enorgueillir de ce don qu'elle venait de recevoir, de n'en pas faire étalage pour plaire aux autres, mais de le réserver pour son propre mari seulement. De cette façon la beauté du corps et celle de l'âme peuvent parfaitement rester unies dans une même personne, ainsi qu'on les a vues en sainte Catherine vierge et martyre, en sainte Cécile et en tant d'autres vierges saintes. Or, comme l'enseigne saint Vincent Ferrier, la beauté de la divine grâce conservée dans l'intérieur du cœur sert à accroître grandement la splendeur et la beauté corporelles, de la même façon qu'une lampe de cristal, belle d'elle-même, reçoit une beauté et une splendeur bien plus grandes si au dedans d'elle on fait brûler une lumière dont l'effet est d'accroître la beauté de ce cristal. Soyons vertueux, et notre physique même y gagnera.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

 

Second Vendredi

 

La dixième perfection est de rester en oraison jour et nuit.


Explication

 

Du souvenir des divers bienfaits de Dieu, l'âme doit passer à l'exercice d'une oraison presque continuelle; et celle-ci consiste dans l'union de l'âme avec son Dieu, en s'excitant le plus possible à de saintes et pieuses considérations. « Ceux, dit un saint docteur, qui reçoivent les dons de Dieu sans jamais lever le cœur et l'esprit vers lui, sont semblables aux animaux immondes qui mangent les glands que leur maître leur jette de dessus l'arbre, sans jamais lever la tête pour voir celui qui les leur donne ». Ainsi faisons-nous lorsque, goûtant les dons de Dieu qui descendent continuellement du ciel sur nous, nous ne nous souvenons pas de lever la tête, et de regarder notre Dieu, qui avec tant de libéralité et d'amour nous favorise sans cesse. Pensez donc toujours à Dieu, car c'est ce qui s'appelle faire toujours oraison.


Pratique

 

Elle n'est pas difficile à ceux qui la comprennent bien, cette oraison enseignée par le Saint. Il ne veut pas dire qu'on soit toujours en prière, parce que cela est impossible en cette vie; mais il a voulu dire seulement que nous levions souvent l'esprit et le cœur vers Dieu. Et certainement, si l'on aimait vraiment Dieu, il serait très-facile de se tourner vers lui et de penser à lui; car là où est la pensée, là est l'amour de chacun. La manière de pratiquer cette oraison consiste dans l'usage des oraisons jaculatoires, dites parfois seulement de cœur, ou prononcées parfois par la bouche.


Prière au Saint

 

O très-glorieux saint, qui dans vos contemplations célestes étiez continuellement consolé et visité par votre saint patriarche Dominique, par les saints anges, par la reine du ciel, Marie mère de Dieu, et même par son très-divin Fils Jésus, qui par sa divine présence vous délivrait du mal, et vous caressait en touchant votre face de ses mains divines en signe d'amour! O grand saint! qui, par votre persévérance à converser avec Dieu pendant les nuits entières, avez acquis tant de splendeur que votre visage rayonnait de lumière, comme s'il était devenu un soleil! Ah! s'il m'était donné de recueillir une parcelle de cette nourriture céleste, que vous trouviez dans vos oraisons ! Ah ! si un rayon de vos lumières illuminait les ténèbres de mon âme! alors je saurais méditer les grandeurs de Dieu, je connaîtrais l'importance de l'oraison, et je pourrais rejeter et mépriser toutes les vaines consolations de la terre. Éclairez-moi, ô mon saint avocat Vincent, vous qui étiez tant éclairé de Dieu. Je tiens les yeux de mon âme fixés sur vous, et j'espère en votre puissante intercession. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Le saint prédicateur avait presque toujours un nombre infini de personnes qui le suivaient dans ses courses apostoliques. Cette suite était composée de gens qu'il avait convertis, et qui désiraient arriver à la perfection chrétienne. Ils passaient tout leur temps à prier, et dans l'oraison de leur saint Père ils trouvaient des secours dans leurs plus grandes nécessités. Un jour que cette multitude le suivait au milieu d'une vaste campagne, le saint, s'apercevant que tous étaient fatigués du voyage et grandement altérés et affamés, commença d'abord par les recommander à Dieu dans une courte prière; ensuite, plein de confiance en la Providence divine, il se retourna vers ses compagnons de voyage, et les encouragea : « Non loin d'ici, leur dit-il, il y a un monticule, et en même temps il le leur montrait du doigt ; mais un peu plus loin nous trouverons un logement où nous serons reçus avec affabilité, et où nous pourrons réparer nos forces ». Effectivement, à peine eût-on passé le monticule, qu'on découvrit dans une campagne un palais somptueux. Tous y entrèrent; ils furent accueillis par une troupe de jeunes gens si beaux, mais si beaux, qu'ils les prirent pour des anges, et c'était en réalité des esprits célestes. Là ils trouvèrent des vins exquis, du pain et d'autres mets délicats, au point qu'ils paraissaient être une nourriture du paradis. Après avoir réparé leurs forces et rendu grâces à Dieu, les voyageurs adressèrent mille remerciements à leurs hôtes, et ils repartirent avec leur saint prédicateur. Or voici la confirmation du prodige. Lorsque le saint se vit à la distance d'une lieue, sachant que dans sa compagnie il se trouvait un homme qui croyait assez faiblement à ses miracles, il résolut de le retirer de son erreur.

Il l'appela donc, et lui dit : « J'ai laissé dans l'hôtellerie où nous sommes allés mon couvre-chef, allez le prendre, je l'ai posé sur une table ». Le disciple incrédule obéit, et il alla au lieu où ils avaient été reçus ; mais il eut beau chercher de toutes parts, il ne put jamais découvrir dans le lieu d'où ils venaient de partir naguère, ni le palais, ni aucune trace de maison ; c'était une rase campagne, au milieu de laquelle se trouvait une grosse pierre, et dessus était posé le couvre-chef du saint. Étonné, l'incrédule disciple pensa que ce palais où ils avaient été reçus ne pouvait être qu'une habitation préparée miraculeusement par les anges, et, raisonnant ainsi, il arriva près du saint. Aussitôt il se jeta à ses genoux, et lui demanda pardon de son incrédulité. Le saint le lui accorda avec bonté, mais il lui défendit de faire connaître à qui que ce fût ce miracle. Le disciple toutefois, ne pouvant se contenir, le proclama partout, disant que les anges, voulant honorer saint Vincent, étaient descendus du ciel, et avaient préparé miraculeusement une habitation pour le recevoir, ainsi que toute sa compagnie, et qu'ils avaient été servis de la main des anges.

Apprenez du saint à recourir à l'oraison, et même au milieu de vos occupations ne délaissez pas ce saint exercice. Regardez-le comme la plus importante affaire de ceux qui, à la suite du saint, veulent acquérir la perfection. Apprenez encore de saint Vincent à cacher, autant que vous le pourrez, les grâces que Dieu vous fait. Mais, à l'exemple du fidèle disciple? Vous devez manifester pour la gloire de Dieu les miracles du saint, comme si ces paroles de l'ange vous avaient été adressées : « Bénissez le Seigneur, et racontez ses merveilles. » (Tobie.) Vous le ferez en lisant la vie, et en croyant aux miracles de saint Vincent , pour bénir le Seigneur qui l'a tant glorifié, et vous vous rappellerez de faire connaître aux autres les étonnantes merveilles dont Dieu a enrichi ce nouvel apôtre de l'Espagne.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

Troisième Vendredi

La onzième perfection consiste à savourer et à désirer continuellement la douceur divine.


Explication

 

L'âme étant déjà exercée dans les vertus, et disposée spécialement par les deux degrés précédents, on commence maintenant à la conduire dans la vie unitive, qui consiste dans l'exercice du saint amour de Dieu. Par la mémoire des bienfaits divins on enseigne l'âme à préparer la matière, ou, comme dit le cardinal Hugues de Saint-Cher : « Le bois de ce feu céleste, ce sont les dons de Dieu. » Par le degré suivant, l'oraison communique le souffle sous l'action duquel le feu de la charité s'allume. A présent, il convient de traiter des effets admirables de ce feu de l'amour. Les âmes arrivées à ce degré vivent, pour ainsi dire, dans un continuel incendie. De même que le fer est d'autant plus chaud, qu'il participe davantage au feu, ainsi plus l'âme désire le divin amour, plus s'allume en elle le feu de la charité. Et, de la même manière que le fer, lorsqu'il est incandescent, devient très-malléable sous la main de l'ouvrier, de même les âmes enflammées de la charité divine, quand elles sont frappées par les adversités et les, infirmités, n'ouvrent pas la bouche pour se plaindre, mais supportent tout avec une patience héroïque. Bien plus, elles reçoivent tous les coups de la main-de Dieu avec une grande joie, parce qu'elles font en toutes choses la volonté de leur Dieu. Elles aiment les souffrances et désirent souffrir, pour pouvoir se perfectionner dans l'amour de Dieu, et acquérir de plus grands mérites pour l'autre vie, ainsi qu'il est écrit du séraphique, Père saint François, qui disait : « Le prix que j'attends .est si grand, que la souffrance m'est une volupté ».


Pratique

 

Le cardinal Hugues de Saint-Cher, expliquant ce. verset du psaume 36 : « Réjouis-toi en Dieu, et il contentera les désirs de ton cœur », demande : « Ceux qui ont ainsi l'heureux sort de se réjouir en Dieu, qui sont-ils ? » Et il répond : « Ceux qui méprisent le monde ». Le prophète Isaïe enseigne la manière de le faire, en disant : « Rejetez bien loin les concupiscences, les joies charnelles, les richesses, les honneurs; méprisez votre volonté, et en toutes choses, recherchez le, bon plaisir de Dieu; réprimez l'intempérance de. votre langue; évitez les discours vains et pernicieux; alors vous éprouverez les consolations divines, ces consolations qui remplissent de joies incomparables les âmes qui les goûtent ». Si nous n'éprouvons pas ces consolations si pures, ou si nous ne les éprouvons que rarement, reconnaissons-le avec l'auteur de l'Imitation, c'est parce que nous n'avons pas la componction du cœur, et parce que nous ne savons pas détacher notre affection des consolations vaines et périlleuses du monde.


Prière au Saint

 

La douceur de Dieu, la manne cachée, les consolations du Saint-Esprit : oh ! Comme vous connaissiez expérimentalement toutes ces choses, grand saint Vincent! aussi vous soupiriez après elles comme le cerf après les fontaines des eaux vives, et les extases de l'amour céleste étaient la juste récompense de vos désirs. Moi, hélas! je n'éprouve pas, comme vous, le sentiment de la divine douceur; mon âme est tiède et languissante, froide et indifférente aux caresses de l'Époux sacré. J'en connais la cause, ô grand saint; elle est bien évidente : je ne suis pas assez détaché ni de moi-même ni de la créature. Le Seigneur est un Dieu jaloux; il exige un renoncement sincère à tout ce qui n'est pas lui ; et, si nous avons le malheur de lui offrir un cœur partagé par des affections étrangères, il le refuse, et, en le refusant, il le prive des communications intimes de ses suavités : dommage funeste, perte digne d'être pleurée avec des larmes de sang! Mon doux protecteur, donnez-moi l'intelligence de cette vérité capitale. Que par votre puissante intercession, ô flambeau étincelant de l'Église , je comprenne les véritables intérêts. Mettez un terme aux sécheresses de mon esprit, aux aridités de mon cœur; que je dise au monde entier, que je me dise à moi-même un éternel adieu ; car si je méprise les joies temporelles, celles du Ciel me sont accordées. Pourquoi donc hésiterais-je entre deux félicités si inégales? Non, je ne balance plus, mon choix est fait, j'en ai pris mon parti : je suis tout à Dieu, et de tout ce qui est en moi rien n'appartient ni au monde ni à moi-même. Ratifiez, ô grand saint, les serments que je prononce en votre présence; offrez-les, s'il vous plaît, au Seigneur en mon propre nom. C'est vous qui me les avez inspirés par votre exemple ; vous les accueillerez donc avec cette bonté admirable qui jamais en vous ne se dément; sous votre patronage auguste ils arriveront jusqu'au trône de la miséricorde divine; votre suffrage les rendra agréables à Dieu, et alors, ô grand saint, les consolations de l'esprit viendront me ranimer, m'encourager, me fortifier, afin que je m'applique aux bonnes œuvres avec une ardeur et une persévérance sans bornes. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Parmi les miracles opérés par le Saint, on peut citer celui que rapportent, pour en perpétuer la mémoire, l'évêque de Lucera et le P. Jérôme Borselli. Le saint prêchant dans un pays du royaume de Valence, il se trouva présent à ses prédications un certain religieux. Celui-ci, réfléchissant au zèle du saint apôtre pour sauver les âmes, et considérant avec attention les exemples de ses héroïques vertus, se sentit animé d'un ardent désir de le suivre. Il en demanda donc la permission à son abbé, qui refusa de la lui accorder. Alors le religieux fut contraint de rentrer à son monastère ; mais le désir d'entendre les prédications du saint s'alluma de plus en plus dans son cœur. Un matin, à l'heure où, d'après son calcul, Vincent allait prêcher, il monta lui-même sur un endroit élevé du monastère, et, retenant son haleine, il essaya d'entendre de ce lieu la prédication du saint. Il obtint la grâce de pouvoir l'entendre si distinctement et si clairement, bien qu'il fût éloigné du saint de quarante milles environ, c'est-à-dire de plus de dix lieues, qu'il put écrire le sermon en entier sans en omettre une syllabe. Le saint apôtre, qui voyait en esprit cette merveille, dit à la fin de sa prédication :

« Mes enfants, vous qui êtes venus à mon sermon, je vous recommande de ne pas oublier mes paroles, parce que beaucoup auraient voulu être présents et ne l'ont pu. Parmi eux est un religieux d'un monastère éloigné de bien des milles d'ici, et à l'oreille duquel toutes mes paroles sont arrivées ». Lorsque le saint eut terminé, le bon religieux plein de joie alla trouver son Père abbé et lui dit : « Vous, Père abbé, vous n'avez pas voulu m'accorder la grâce d'aller avec maître Vincent pour entendre sa prédication, et voilà que ce matin, étant monté sur la terrasse du monastère, non-seulement j'ai entendu tout son sermon, mais de plus je l'ai entendu si distinctement et si clairement, que j'ai pu le transcrire en entier ». A cette nouvelle, le Père abbé demeura saisi d'étonnement, et, se faisant donner le sermon écrit, il voulut savoir si ce que venait de lui dire le religieux était véritable.

Il en conféra donc avec un grand nombre de personnes qui avaient entendu le sermon, et toutes attestèrent que ce que le religieux avait écrit était exactement ce que le Père maître Vincent avait prêché. Ils purent ainsi confronter les paroles de la fin du sermon, par lesquelles le saint prédicateur annonçait en terminant à ses auditeurs, que toutes ses paroles étaient arrivées à l'oreille d'un religieux éloigné de lui de bien des milles. Par cet écrit du bon religieux, on reconnut jusqu'à l'évidence combien était puissante la vertu des miracles chez le saint apôtre, et combien était merveilleux le don de prophétie que Dieu lui avait accordé. Chacun glorifia le Seigneur, qui dispense ses grâces avec tant de libéralité en faveur de ses serviteurs fidèles.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.



Quatrième Vendredi


La douzième perfection est un grand et fervent désir d'exalter notre sainte foi, c'est-à-dire souhaiter avec ardeur que Notre-Seigneur Jésus Christ soit connu, craint, honoré et aimé de tous.


Explication

 

Ce degré de perfection fait suite au précédent. L'âme étant agréable au Seigneur elle désire, et c'est naturel, de voir son Dieu connu, aimé et servi de tous, afin que les autres jouissent comme elle des douceurs de la divine bonté. Ces saints désirs de la gloire de Dieu plaisent tant au Seigneur, que les fleurs de ces désirs forment le jardin de délices du céleste Époux, et ces fleurs, qui embellissent merveilleusement les âmes de ceux qui aiment Dieu, portent bien souvent les fruits de la conversion des pécheurs et des infidèles; car Dieu les convertit pour exaucer les prières des âmes qui désirent le salut du prochain, et qui continuellement prient pour sa conversion. Mais ils sont en petit nombre ceux qui arrivent à ce degré de l'amour de Dieu. Voilà ce qui faisait gémir l'apôtre saint Paul : « Tous, disait-il, cherchent leurs propres intérêts et non ceux de Jésus-Christ ». Il veut dire, selon l'interprétation du docteur Angélique saint Thomas, qu'une grande partie des hommes cherchent leurs propres commodités, leurs satisfactions, leurs intérêts, et n'ont pas à cœur, comme ils le devraient, la gloire de Jésus-Christ notre Rédempteur, la propagation de la foi et le salut des âmes. Faites en sorte de n'être pas du nombre de ceux lui se recherchent eux-mêmes, mais soyez du petit nombre de ceux qui cherchent avec un cœur sincère la gloire de Dieu.


Pratique

 

Le vrai et sincère désir de la gloire de Dieu doit être accompagné d'un zèle très-ardent, Parce que plus est grand le désir de l'honneur de Dieu, plus doit être grand le zèle de l'âme pour empêcher de tout son pouvoir qu'il soit offensé. Or comme votre Dieu est offensé en trois manières, par pensées, par paroles et par actions; ainsi, si vous l'aimez sincèrement, vous devez appliquer vos pensées, vos paroles et vos actions à sa gloire et à la destruction des péchés. Par la pensée, cherchez sérieusement tous les moyens propres à promouvoir la gloire de Dieu et le bien des âmes, selon que le Seigneur vous en fournira la facilité et les occasions. A cela vous devez ajouter la prière. Dans vos oraisons, priez spécialement le Seigneur pour la conversion des infidèles à la foi catholique et pour le retour des pécheurs à la pénitence, en le suppliant de vous exaucer pour sa propre gloire et pour le salut des âmes. Par les paroles, faites en sorte, dans vos conversations charitables, de ramener les pécheurs pour les gagner à Dieu ; et si vous avez des enfants ou des serviteurs, enseignez-leur la doctrine chrétienne. Quant aux œuvres, ne craignez jamais ni fatigues ni incommodités lorsqu'il s'agira de délivrer une âme du péché, vous rappelant que, pour sauver les âmes, Notre-Seigneur Jésus-Christ a voulu mourir sur la croix.


Prière au Saint

 

Très glorieux Saint, à qui devrai-je jamais recourir, sinon à vous, pour avoir un avocat qui m'obtienne le zèle de l'honneur de Dieu et du salut des âmes? N'avez-vous pas été, comme Daniel, l'homme des désirs? Qui ignore que votre cœur était continuellement consumé d'amour par le désir ardent que vous aviez de la conversion des pécheurs? O vous qui, rempli du céleste feu de l'amour de Dieu, ne vous arrêtiez jamais, mais alliez partout pour l'allumer dans le cœur de tous, faites, ô séraphin d'amour, qu'une étincelle de ce feu céleste enflamme mon cœur si froid, afin qu'il brûle sans cesse de l'ardeur des saints désirs de la gloire de Dieu et du salut des âmes. Obtenez-moi l'accroissement de ces désirs, et la grâce de les voir s'accomplir en moi. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Le saint roi David dit dans ses Psaumes, que Dieu satisfait les désirs du cœur de celui qui le sert fidèlement. (Psaume 144). On voit l'accomplissement de ces paroles en saint Vincent. Puisqu'il désirait pour cela plus spécialement la conversion des infidèles. Il lui fut accordé d'en amener un très grand nombre à la foi catholique. Rappelons seulement ici la conversion d'une synagogue entière.

Un jour Vincent se fit introduire dans la synagogue de Salamanque par un Israélite avec lequel il s'était lié d'amitié pour ce motif. Il y entra le crucifix à la main, ce qui mit la confusion et le trouble parmi les assistants. Mais le saint les tranquillisa en leur disant qu'il était venu pour leur parler d'une affaire importante, et il le pensait bien ainsi, car il ne trouvait point d'affaire plus importante que celle du Salut. A ce mot d'affaire importante, les Juifs s'imaginèrent donc que c'était pour leur parler de quelque intérêt public, et ils l'écoutèrent avec une grande attention. Alors, usant de douces et suaves paroles, Vincent commença à leur parler de la sainte foi chrétienne et particulièrement de la Passion et de la mort du Fils de Dieu. Pendant que le saint prédicateur s'efforçait de persuader l'assistance sur les gloires de la croix du Christ Rédempteur du monde, il parut un grand nombre de croix sur les habits de chacun de ceux qui étaient réunis dans cette célèbre synagogue. Mais ce qui est plus prodigieux encore, c'est que les croix qui paraissaient au dehors sur les vêtements des hommes et. des femmes pénétraient invisiblement dans leurs cœurs, et, remués par la divine grâce, ils se firent tous chrétiens. La consolation du saint fut si grande en cette prodigieuse conversion, qu'il voulut les baptiser tous de ses propres mains. Puis il fit consacrer cette synagogue en une église qui fut appelée la Vraie-Croix.

Tels sont les fruits des saints désirs de Vincent Ferrier! Bénissez Dieu de ce qu'il a donné à ce grand saint la grâce de voir tant d'infidèles se convertir, et réfléchissez que, si vous menez une vie sainte, vous pourrez par elle convertir un grand nombre de pécheurs, puisque la sainteté de la vie est une prédication plus modeste, si vous voulez, mais très-efficace, qui porte de grands fruits dans les âmes.

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.



Cinquième Vendredi

 

La treizième perfection est d'avoir envers le prochain, et dans toutes les circonstances, la miséricorde et la compassion que nous voudrions dans les autres à notre propre égard.


Explication

 

L'amour du prochain conserve l'amour de Dieu, et si l'âme se refroidit dans l'amour et dans les aumônes envers le prochain, c'est un signe qu'elle a peu d'amour pour Dieu, puisque de l'amour de Dieu naît l'amour du prochain, et que par l'amour du prochain l'amour de Dieu se fortifie, comme l'affirme saint Grégoire. Aussi saint Jean l'assure : « Celui qui prétend aimer Dieu sans aimer son prochain, c'est un menteur ». (1 Jean, 4). Notre saint recommande et l'amour du prochain et son effet, c'est-à-dire la miséricorde. Celui qui aime vraiment le prochain, le secourt dans ses nécessités et ses misères, ainsi que le dit saint Jean dans la même Êpître. Voilà donc le degré de perfection que saint Vincent vous propose. Si vous aimez vraiment Dieu, évidemment vous devez aimer votre prochain fait à l'image de Dieu. Plus en vous croîtra l'amour de Dieu, plus devra augmenter aussi l'amour, la miséricorde et la compassion envers le prochain ; car vous vous rappellerez cette parole de Jésus-Christ, que tout ce que vous ferez au prochain pour son amour, il le regardera comme fait à lui-même. (Matthieu, 24).

 

Pratique de la Charité envers le prochain


Avez-vous un vrai désir de tenir votre âme étroitement unie à votre Dieu ? il faut que, persévérant dans les exercices de perfection, vous preniez le vêtement de la charité , en vous appliquant à l'observance exacte de cette règle : Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit. Ainsi, si vous étiez créancier, vous ne voudriez pas qu'on différât de vous payer ; faites donc ce qui fut dit au jeune Tobie par son père : « Paie de suite à qui tu dois, et ne retiens en aucune façon le salaire de l'ouvrier.» (Tobie, 4). Si vous vous trouviez dans la nécessité, dans la misère, vous ne voudriez pas être abandonné, mais secouru : vous devez donc observer cet autre conseil donné au même Tobie : « Ne détourne jamais ta face du pauvre, et alors Dieu ne détournera pas les yeux de dessus toi ; selon que tu le pourras, sois miséricordieux. Si tu as beaucoup, donne avec abondance; si tu as peu, donne volontiers le peu que tu pourras donner ». (Tobie, 4). Enfin vous ne voudriez pas certainement voir les autres juger mal vos actions, ni parler mal de vous: observez donc ce commandement du Sauveur : « Ne jugez pas, si vous ne voulez pas être jugé ». (Matthieu, 7). Non, ne jugez jamais les actions d'autrui, ne médisez jamais, et gardez-vous aussi de murmurer contre votre prochain. On pratique encore ce degré de perfection en priant pour ses ennemis, en bénissant ceux qui nous maudissent, en faisant du bien à ceux qui nous persécutent ou qui nous ont fait quelque affront, quelque déplaisir. Surtout on doit exercer la perfection chrétienne sur cet article en se gardant bien de rendre à personne le mal pour le mal, ainsi que nous l'enseigne Notre-Seigneur Jésus-Christ.


Prière au Saint

 

O glorieux Saint ! qu'elle est admirable votre charité envers vos semblables ! Tous ces infidèles baptisés par vous, tous ces pécheurs convertis, ces malades guéris, ces pauvres et ces affligés secourus dans toutes leurs nécessités, tous sont bien la preuve éclatante de l'amour ardent que vous portiez à votre prochain. On peut dire de vous ce que disait de lui-même l'apôtre saint Paul : « Je me suis fait tout à tous pour les gagner tous ». (1 Corinthiens, 9). Ainsi, dans votre admirable vie, avez-vous été pendant plus de quarante ans infatigable dans l'exercice de votre charité envers le prochain, ne vous préoccupant ni des incommodités des longs voyages, ni des indispositions de votre corps, ni de la vieillesse, ni de l'insomnie, ni de vos occupations si nombreuses. Toujours prompt à soulager les infirmes, vous alliez les trouver aussitôt qu'on vous réclamait. Que ne puis-je avoir, ô mon glorieux avocat, une parcelle de ce grand feu de charité qui brûlait si ardemment dans votre cœur! Je recours à vous en toute humilité, je vous supplie instamment, et j'espère de votre intercession que vous m'obtiendrez du Seigneur tant d'amour de Dieu, que j'arrive, à votre exemple, à consacrer ma vie au service de mon prochain, et à l'assister dans tous ses besoins, afin de jouir comme vous de la gloire promise aux âmes charitables et miséricordieuses. Ainsi soit-il.

 

Entretien spirituel

 

La charité de saint Vincent envers le prochain fut si héroïque qu'on peut dire de lui en toute vérité ce que disait le saint homme Job : « La miséricorde et la compassion sortirent avec moi des entrailles de ma mère, et elles augmentèrent dans mon enfance. » (Job, 31). Dès son enfance, en effet, saint Vincent donnait aux pauvres tout ce qu'il possédait ; il les vêtissait le mieux qu'il pouvait, et bien souvent il leur lavait les pieds. Mais ce qui est plus admirable, c'est que dès l'âge le plus tendre, afin de soulager les affligés, il conjurait Dieu de faire des miracles. Parmi les innombrables prodiges du saint, nous en citerons deux vraiment surprenants, qui donneront une juste idée de sa grande charité envers le prochain. Le premier fut opéré dans son enfance, alors qu'avec une grande simplicité, et comme se divertissant, il ressuscita un mort. Le second fut lorsqu'il s'employa auprès de la très-sainte Trinité pour obtenir le pardon d'une pécheresse publique, si elle venait à confesser ses péchés. Les choses se passèrent ainsi : Voici le premier miracle.

Le jeune thaumaturge avait un condisciple âgé comme lui de neuf ans, et il avait l'habitude de l'appeler à l'heure des classes. Or ce jeune enfant fut un jour frappé d'une mort soudaine. Selon la coutume, Vincent était allé l'appeler lorsqu'il entendit dans la maison de son condisciple des pleurs, des cris et des lamentations. Il monte l'escalier en toute hâte, et il trouve la mère de son ami dans la plus grande désolation. Il lui demande la cause de son affliction. « Mon fils est mort ! répond-elle en sanglotant, mon fils est mort ! » A cette triste nouvelle Vincent s'attendrit, et pour consoler la mère, à l'exemple de Jésus qui dit au chef de la synagogue : « Votre fille n'est pas morte, mais elle est endormie », il se mit à sourire et il dit à la mère : « Allons, mon ami ne sera pas mort, il dort. Allons le voir ». Vincent s'approcha du lit, et prenant par la main le cadavre froid ! « Eh ! lui cria-t-il, lève-toi ! il est l'heure d'aller à l'école ». Et voilà qu'à cette voix, comme s'il se réveillait d'un profond sommeil, le petit jeune homme ouvre les yeux. Il fut rendu vivant à sa mère, qui était dans le plus grand étonnement. Vincent le fit habiller et l'emmena avec lui à l'école. Telles furent les prémices de sa charité.

Voici maintenant l'autre trait. Le saint était de passage à Pampelune, et sa sainteté étant bien reconnue de tous les habitants , ils le supplièrent pour les besoins spirituels et la conversion d'une fameuse courtisane, qui au dernier jour de sa vie demeurait impénitente. La charité de saint Vincent, qui ne désirait rien tant que le salut des âmes, le poussa à accourir promptement et avec joie auprès de cette pauvre pécheresse. Il trouva la malheureuse entièrement endurcie. Elle était opiniâtre et si désespérée de son salut qu'elle s'écriait en blasphémant : « Il m'est impossible de me sauver; Dieu ne peut pardonner ni à la multitude ni à l'horreur de mes péchés ». Le saint commença donc avec toute la véhémence de son esprit à lui donner les raisons puissantes qui devaient l'encourager à espérer un généreux pardon de Dieu. Mais ce fut inutilement, cette âme était endurcie dans le mal. Voyant cela, Vincent éleva son cœur vers Dieu, lui fit une courte prière, et, poussé par une inspiration divine, il promit à la pécheresse de lui faire venir du Ciel son absolution écrite, si elle lui promettait de se confesser. La courtisane se mit à rire d'une promesse aussi extraordinaire et qui lui paraissait impossible ; cependant elle dit au saint : « S'il en est ainsi, je veux bien me confesser ». Alors le saint se fit porter ce qu'il fallait pour écrire, et il traça ces mots : « Frère Vincent Ferrier supplie la Très Sainte Trinité de daigner accorder à la présente pécheresse l'absolution de ses péchés ». Puis il plia le papier, et le jeta en l'air ; l'écrit vola hors de la maison; mais quelques minutes après il retourna plié et fermé. Chose prodigieuse! en l'ouvrant, saint Vincent trouva écrite en lettres d'or la suivante promesse : « Nous très-sainte Trinité, à la demande de notre Vincent, nous accordons à la pécheresse dont il nous a parlé, le pardon de ses fautes ; nous la dispensons de toutes les peines qu'elle devait endurer ; et, si elle se confesse, elle sera dans une demi-heure portée dans le ciel, où elle jouira éternellement de Nous, du Ciel., Nous, Père, Fils et Saint-Esprit ». Vincent lut la réponse, et sans retard l'heureuse femme se confessa; une demi-heure après son âme s'envola dans le ciel. Oh! l'heureuse pécheresse !

Si un bienfait aussi extraordinaire fut obtenu pour cette grande pécheresse à la prière de notre saint, lorsqu'il était encore vivant, que ne devons-nous pas attendre de lui, nous, grands pécheurs, il est vrai, mais qui sommes ses dévots, à présent que, consumé de charité, il jouit de Dieu qu'il voit face à face, et que, près de lui, il l'implore continuellement pour ceux qui ont recours à ses prières !

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

Sixième Vendredi


La quatorzième perfection est en toutes choses de rendre toujours grâces à Dieu, et de louer et glorifier Notre-Seigneur Jésus-Christ.


Explication

 

L'ingratitude dessèche la fontaine des bontés de Dieu; mais la reconnaissance fait que les flots des divins bienfaits retournant à Dieu par l'action de grâces qu'on lui en rend, ils reviennent à nous plus multipliés, et avec des grâces plus grandes encore.


Pratique de la reconnaissance

 

L'apôtre saint Paul nous ordonne grandement la gratitude lorsqu'il dit : « Soyez reconnaissants ». On est reconnaissant en paroles, lorsqu'on récite avec dévotion et affection singulière les louanges divines. Saint Antonin, archevêque de Florence, dit que la bienheureuse Vierge Marie avait toujours sur les lèvres ces douces paroles : Deo gratias. Imitons notre Mère. Nous devons encore démontrer notre reconnaissance par les œuvres, et cela en vivant de façon à ne jamais perdre la grâce de Dieu. Oh! qu'ils sont ingrats ceux qui perdent volontairement les dons reçus et qui rendent le mal pour le bien! Si donc vous reconnaissez que Dieu vous a fait un nombre infini de grâces spirituelles et temporelles, comprenez bien que ces bienfaits ne doivent pas être payés par des offenses. Le Saint ajoute qu'il faut rendre grâces à Dieu en toutes choses; c'est que ceux qui aiment vraiment le Seigneur ne se contentent pas de le remercier des biens qu'il envoie, mais en outre dans les afflictions et les peines ils lui rendent grâces, sachant bien que c'est par l'effet d'un amour infini que Dieu envoie les infirmités, la pauvreté et les autres tribulations. D'où il résulte que, dans toutes ses dispositions, Dieu mérite d'être loué, béni et aimé. C'est pourquoi l'Apôtre exhorte les Thessaloniciens à cette gratitude universelle, lorsqu'il leur dit : « En toutes choses, rendez grâces à Notre-Seigneur Jésus-Christ. » (1 Thessal., v.).


Prière au Saint

 

Oh ! si je pouvais avoir cette sublime connaissance des bienfaits de Dieu comme vous l'avez, ô glorieux saint, vous qui lisiez dans toutes les créatures, comme dans un livre, la fin pour laquelle Dieu les a créées, reconnaissant que c'est à notre profit, afin que par elles nous arrivions à conclure que Dieu est notre unique bien! « Car Dieu, dit le Prophète, a donné la raison aux nations, et les peuples possèdent les biens, afin qu'ils observent ses commandements, et qu'ils cherchent sa sainte loi ». (Psaume 104). Oui, comme vous, mon glorieux avocat, je m'unirai aux trois enfants de Babylone pour inviter toutes les créatures à louer le Seigneur, et je leur dirai : « Œuvres du Seigneur, bénissez-le toutes, et exaltez-le dans tous les siècles ». (Daniel, 3). C'est la grâce que j'implore, ô glorieux saint! Daignez me revêtir de vos sentiments de reconnaissance, afin que je ne prenne plus le moyen pour la fin, en abusant des créatures pour offenser Dieu, qui me donne tout pour le servir et l'aimer. J'espère cette grâce de votre très-efficace protection. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Saint Vincent passa un jour par la cité de Zamora, où autrefois dans ses prédications il avait fait des miracles, et entre autres il avait converti deux jeunes gens débauchés en faisant un sermon sur le vice impur.

Le saint fut reçu dans un couvent où les religieux l'accueillirent avec une grande politesse, et lorsqu'il fut sur le point de les quitter, ils le prièrent de vouloir bien leur laisser un petit souvenir. Le saint, qui était aimable pour tous, et principalement envers ceux qui lui avaient fait quelque bien, leur dit : « »Très volontiers : je vous laisse notre cloche. Tenez-en compte, et ayez-la en vénération, parce qu'elle devra servir à un grand, noble et agréable emploi ». Les religieux ne comprirent pas alors quel pouvait être ce noble et agréable emploi. Ils déposèrent donc le présent du saint dans un lieu à part, où ils le gardèrent avec une grande vénération, comme une précieuse relique d'un grand saint. Il ne se passa pas longtemps sans qu'ils découvrissent le but pour lequel Vincent leur avait laissé cette cloche. C'était pour les avertir de la mort prochaine de quelque religieux, ainsi qu'il arriva; car la cloche sonna d'elle-même quelques jours avant la mort de l'un d'entre eux. Telle fut la reconnaissance de notre saint envers cette religieuse communauté, et ce miracle dura jusqu'à l'année 1550. La cloche sonna pour la dernière fois à la mort du Père Jean de Saint-Dominique. C'est ainsi que notre saint paya à ces bons Pères leur charitable hospitalité.

Ce prodige est semblable à celui de la cloche de l'école de Saint-Thomas, au couvent de Salerne, qui jusqu'à ce jour continue à sonner miraculeusement pour annoncer la mort d'un religieux. Tous ceux qui seront persévérants dans la dévotion à notre saint peuvent s'attendre à des grâces semblables et à de plus grandes encore.


Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.



Septième Vendredi


La quinzième perfection, après avoir fait tout ce que nous avons dit, est de nous répéter en nous-mêmes, en le reconnaissant véritablement : « Seigneur Jésus-Christ, mon vrai Dieu, je ne suis rien, je ne puis rien, je ne vaux rien. Je vous sers bien mal, et en toutes choses je vous suis un serviteur inutile ».


Explication

 

L'humilité est la cendre sous laquelle se conserve allumé le feu de l'amour de Dieu et du prochain. Et de même que le lis élevé est blanc et beau, mais pourtant se penche toujours vers la terre, ainsi fait une âme humble. Plus elle est élevée dans la perfection et blanche par la pureté de sa conscience, plus elle est belle par les grâces et les dons de l'Esprit-Saint, plus elle s'humilie et plus elle s'abaisse, incapable qu'elle est d'ôter de sa mémoire son néant et sa misère. « Quiconque s'abaisse sera élevé », dit Notre-Seigneur. (Luc, 18). Ainsi, plus l'âme s'humilie, plus elle se concentre dans son néant, plus elle est élevée à ce sublime degré de perfection vis-à-vis de Dieu, qui exalte les humbles.


Pratique de l'humilité

 

Tobie enseigne à son fils la pratique de cette vertu par ces paroles : « Ne permets jamais que dans ton cœur et dans tes paroles l'orgueil domine ». (Tobie, 4). Ce qui veut dire, selon les saints commentateurs, que non-seulement on doit éviter dans les œuvres toute vanité, faste et orgueil, mais que nos paroles, nos pensées et toutes nos actions doivent respirer l'humilité. De plus, ces œuvres elles-mêmes seraient-elles de nature à nous procurer quelques louanges de la part des hommes, il faut chasser comme d'iniques suggestions du démon toute pensée de vaine gloire et de désir d'être loué. Pensez sérieusement, non à ce peu de bien que vous avez fait, mais à vos défauts et à toutes les vertus qui vous manquent. Songez combien peu vous aimez Dieu, en comparaison de l'amour que lui portait saint Vincent, alors qu'il était sur cette terre, et à celui qu'il lui porte dans le ciel, où il est réuni aux autres saints. En face de ces considérations vous sentirez s'allumer en vous une ferveur extraordinaire, un grand amour de Dieu qui vous excitera à persévérer dans le bien, à faire des œuvres grandes et héroïques, enfin à aimer Dieu et à le servir toujours davantage. Tels sont, pieux lecteurs, les exercices des vertus enseignés par le saint pour arriver à la perfection. Ils vous sont proposés en ces sept vendredis avant la fête du saint, et en ces sept autres vendredis après la fête, qui sont consacrés à honorer le saint. Vous ferez bien en outre de jeûner, de vous confesser et de communier avec ferveur. Tous ces actes vous aideront grandement à acquérir les vertus chrétiennes. Ainsi disposé, et avec la protection du grand saint, puissiez-vous, en lisant les degrés de perfection qu'il nous enseigne, les saisir plus facilement et commencer à les pratiquer! Souvenez-vous cependant, qu'après avoir fait toutes ces choses, il faut dire du fond du cœur ce que Notre-Seigneur Jésus-Christ enseignait à dire à ses apôtres : « Nous sommes des serviteurs inutiles ».


Prière au Saint

 

Oh! si j'avais, glorieux saint Vincent, au milieu de mes misères un peu de l'humilité que vous aviez au milieu de votre grande perfection et de votre gloire ! Hélas ! combien ma pauvre âme est loin de l'humilité qui brillait en vous ! Vous humble et faisant des miracles, moi superbe et orgueilleux, ne faisant que pécher! Vous humble et illuminé du don de prophétie, moi superbe dans les ténèbres de l'intelligence qui offusquent mon esprit ! Vous humble et saint, moi pécheur et orgueilleux. Très humble saint, si vous ne m'obtenez l'humilité, je suis perdu, et je ne pourrai jamais élever dans mon cœur l'édifice de la perfection que vous nous avez enseigné. Que je sache bien ceci, vouloir accumuler les vertus sans l'humilité, c'est jeter de la poudre au Vent qui l'emporte en un clin d'œil. Faites que jamais je n'oublie cette vertu capitale. Ainsi soit-il.


Entretien spirituel

 

Une des plus grandes merveilles qui brillaient en saint Vincent, c'était sa profonde humilité au milieu des honneurs. Lorsqu'il entrait dans une cité, pour l'ordinaire il était reçu au son des cloches. Le clergé séculier et régulier allait au-devant de lui processionnellement, revêtu des habits sacrés et avec la croix. A eux se joignaient les confréries des séculiers, des artisans, chacun avec son étendard ou sa bannière. A la nouvelle de sa prochaine arrivée, tout le peuple des villes voisines arrivait pour le voir, comme si c'eût été un apôtre des premiers temps. La noblesse allait au-devant pour l'accueillir. Les grands d'Espagne le recevaient la tête découverte. Les souverains des royaumes d'Aragon, d'Espagne et d'Angleterre le suivaient à pied, et souvent ils le recevaient les genoux en terre. Les évêques et les autres prélats ecclésiastiques étaient si avides de son arrivée, qu'ils allaient à sa rencontre pendant plusieurs journées.

Quand il entrait dans les cités sur un vil animal, à l'imitation de Jésus-Christ, il était entouré d'un grand cercle de fer, afin de n'être pas oppressé par la multitude. D'autres fois arrivant à pied, il était porté sur un baldaquin jusqu'à l'église cathédrale où il faisait sa première visite; d'autres fois il était porté sur des machines en bois sur les épaules des hommes, de la même manière qu'on porte les statues des saints en procession, et tous chantaient : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». La dévotion du peuple était telle, que tous s'efforçaient de lui faire toucher ou leurs chapelets ou leurs mouchoirs.

Un jour étant conduit de cette manière dans la cité de Valence, sa patrie, un religieux du séraphique Père saint François, grand ami du saint, observant tout cela, s'avança près de la foule et cria au saint : « Frère Vincent, comment va la superbe à présent? » Vincent répondit : « Elle va et vient, mais elle ne s'arrête pas en moi ». Le saint savait que les citoyens des villes où il allait voulaient le recevoir avec de semblables honneurs ; aussi avait-il coutume, avant d'entrer dans la cité, de s'agenouiller avec sa compagnie, et il récitait ces paroles du Psalmiste : « Ce n'est point à nous, Seigneur, ce n'est point à nous qu'appartient la gloire, mais à votre nom ». (Psaume 113).

Cette admirable humilité au milieu de si grands honneurs peut prendre place parmi les grands prodiges que vous avez vus dans cet écrit, et qui sont une faible partie des innombrables miracles que Dieu a opérés et opère par le moyen de la puissante intercession de notre saint. Vous en éprouverez tous les effets si vous vous en rendez dignes en imitant les vertus de votre auguste avocat, et en persévérant dans le chemin de la perfection que vous avez entrepris sous sa protection puissante dans le cours de ces vendredis qui précèdent et accompagnent sa fête.

 

Réciter 7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie, 7 Gloire au Père et les Litanies du Saint.

 

Extrait de « Saint Vincent Ferrier, sa vie, ses enseignements spirituels, son culte pratique », par le R. P. Fr. André Pradel, Paris Librairie Poussielgue-Rusand, 1864.

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3 février 2013

J'ai vu l'eau vive

J'ai vu l'eau vive

Un chant de l'Abbaye de Keur Moussa

 

J'ai vu l'eau vive jaillissant du cœur du Christ, Alléluia !

J'ai vu la source devenir un fleuve immense, Alléluia !

Tous ceux que lave cette eau seront sauvés et chanteront :

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !



J'ai vu le Temple désormais s'ouvrir à tous, Alléluia !

J'ai vu le Verbe nous donner la paix de Dieu, Alléluia !

Tous ceux qui croient en Son Nom seront sauvés et chanteront :

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !



Quiconque a soif du Dieu vivant, qu'il vienne à Moi, Alléluia !

Et de son cœur jaillira l'Esprit de Dieu, Alléluia !

Jésus revient victorieux montrant la plaie de Son Côté :

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang, Alléluia !

En vérité, Je vous le dis, demeure en Moi et Moi en lui,

Les fils de Dieu chanteront au Festin de l'Agneau :

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

Je suis l'Etoile radieuse du matin, alléluia

Voici qu'est proche Mon retour, heureux celui qui croit en Moi,

Voici les noces de l'Agneau et son épouse s'est parée :

Alléluia, Alléluia, Alléluia !

 

 

3 février 2013

Le Serviteur de Dieu Giulio Salvadori

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Le Serviteur de Dieu Giulio Salvadori

Professeur de l'Université Catholique du Sacré cœur de Milan

Tertiaire Franciscain

11 septembre 1862 - 7 octobre 1928

 

Giulio Salvadori est né à Monte San Savino (Arezzo, Italie) le 14 Septembre 1862. Dès ses premières années, il manifesta une profonde piété, un esprit vif, et une forte aptitude pour la poésie. Diplômé en lettres à Rome en 1885, il a immédiatement commencé son enseignement et a tenu avec beaucoup de compétence un poste d'enseignant à Ascoli Picenno, à Albano, à l'Université de Rome et à l'Université du Sacré Cœur de Milan, jusqu'à sa mort. Esprit ardent esprit, amoureux de la connaissance et de l'art, il a recherché la vraie élévation de l'homme d'abord dans l'art par renouvelé par la science et a collaboré aux plus grandes revues littéraires de son temps. Après une brève période de confusion spirituelle, il réalisa, éclairé par la grâce, que la seule source de vérité et de bien se trouvait dans l'Evangile. A l'âge de vingt-cinq ans, il rejoignit le Tiers-Ordre franciscain, et sa vie fut l'objet de l'admiration des hommes de science et de la vénération de ses élèves. Il était un poète apprécié et un écrivain efficace. Cela est démontré par ses œuvres nombreuses et variées, dans lesquelles il y a prodigué les trésors de son art et de son talent mis au service de la Foi. S'oubliant lui-même, il était toujours prêt à intervenir quand il le fallait, pour consoler un cœur, donner quelques conseils, sauver une âme. Jésus dans les Sacrements était le centre de sa vie spirituelle. La communion était le pain quotidien de sa journée intense et laborieuse. Dans la matinée du 7 Octobre 1928, il expira saintement à Rome. Son corps repose en l'église de Santa Maria di Aracoeli. De Giulio Salvadori, encore vivant, Saint Pie X affirma qu'il n'étais pas seulement un bon chrétien, mais qu'il était un saint. D'accords avec cette parole du Pape, unanimes sont les demandes et les prières pour qu'un jour, ses vertus extraordinaires soient reconnues et confirmées par la Mère des Saints, l'Église.

 

Prière

 

Cœur Miséricordieux de Jésus, source inépuisable de sainteté, je Vous remercie pour les dons merveilleux que Vous avez accordé à Votre Serviteur Giulio Salvadori. Après une jeunesse perdue, Vous l'avez libéré de la nuit qui voilait la Foi lumineuse de son enfance, et Vous avez fait briller dans son cœur, la lumière de Vos Vertus, Votre esprit de prière, Votre humilité, Votre douceur. Vous l'avez préservé de l'orgueil et de l'arrogance, et configuré à la Croix, Vous l'avez envoyé, en apôtre, répondre aux besoins de son prochain, l'associant à votre vocation de Maître de conscience. Faites que tous, particulièrement les plus jeunes, à son école, soient transformés dans ses paroles et par son exemple. Nous Vous en supplions, dans votre Miséricorde, glorifiez-le sur la terre avec l'auréole des saints, et par son intercession accordez-moi la grâce... que j'implore en toute confiance.

 

D'après une prière composée par le Cardinal Giovanni Colombo.

 

Signaler toutes faveurs obtenues par son intercession au

Père Supérieur du Couvent de Sainte Marie de l'Aracoeli

12, Scala dell'Arce Capitolina

00186 - Roma (Italia)

 

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29 janvier 2013

La Vénérable Elisabeth Sanna

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La Vénérable Elisabeth Sanna

1788-1857

 

La Vénérable Elisabeth Sanna est née à Codrongianos (Sassari) le 23 Avril 1788. Trois mois après sa naissance, elle perdit la capacité de lever les bras. Mariée elle éleva ses cinq enfants. Devenue veuve en 1825, elle fit vœu de chasteté. Elle devint la mère spirituelle des jeunes filles et des femmes de son pays. En 1831, elle part faire un pèlerinage en Terre Sainte, et à son retour à Rome, à la suite de graves événements, elle décide d'ouvrir les portes de son domicile aux plus pauvres. Elle se consacre entièrement à la prière et au service des malades et des plus pauvres. Elle a été parmi les premiers membres de l'Union pour l'Apostolat Catholique fondée par Saint Vincent Palloti, qui était son directeur spirituel. Sa maison est devenue un sanctuaire de foi vivante et de Charité ardente. Elle mourut à Rome le 17 Février 1857 et a été inhumée en l'église San Salvatore i Onda.

 

Prière

 

O très Sainte Trinité, qui si avez si admirablement enrichi le notre sœur Elisabeth des dons de Sagesse, de conseil et de force, permettez à la Sainte Église, de pouvoir l'honorer parmi les Bienheureux, et par son intercession, daignez-nous accorder les grâces que nous vous demandons... Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Approbation ecclésiastique

 

Relations de grâces et informations

Postulatore

204, Piazza S.V. Pallotti

00186 Roma (Italia)

 

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29 janvier 2013

Le Serviteur de Dieu Romano Bottegal

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Le Serviteur de Dieu Romano Bottegal

Ermite-missionnaire Cistercien

1921 - 1978

 

Romano Bottegal est né en 1921 à San Donato di Lamon (Belluno, Italie) dans une famille très pauvre. Il était le dernier de six enfants. Tout au long de sa vie, Romano encouragera ses proches à supporter la situation économique particulièrement difficile dans la paix et l'abandon à la providence. Après l'école primaire, le petit Romano entre au Petit Séminaire de Feltre, puis au Grand Séminaire de Belluno, où il est très apprécié par le vice-chancelier Don Albino Luciani, futur Pape Jean-Paul 1er. À 18 ans, il a fait vœu de chasteté perpétuelle. Au fil des années, il développe une théologie forte et fait mûrir sa vocation monastique, mais ses supérieurs et son directeur spirituel lui conseillent d'attendre jusqu'à son ordination sacerdotale, qu'il a reçu le 29 Juin 1946.

Après son ordination, il quitta son diocèse d'origine et entra à l'Abbaye Cistercienne de Tre Fontane à Rome. Là, il fait sa profession solennelle en 1951 et suit les cours à l'Université Grégorienne, où il obtient en 1953 une licence en théologie. Il fut successivement, maître des frères convers, chanteur, puis maître des novices avant d'être élu Prieur.

En 1961, il répond à l'appel de l'abbé de Latroun, en Israël, qui recherchait des candidats pour lancer une fondation trappiste de rite Manonite au Liban, et il obtint de ses supérieurs de participer à cette fondation, qui se préparait à Latroun. Pour ce faire, le Père Romano commença à étudier l'arabe, le syriaque et la liturgie orientale. En décembre 1963, le projet libanais fut abandonné, n'ayant pas reçu la permission du chapitre général des Trappistes de rester, il quitta donc le Moyen Orient pour rentrer à Tre Fontane, où, l'abbé, discernant le sérieux de son engagement monastique et de sa vertu intérieure, lui permit de mener une vie solitaire dans le territoire du monastère.

Quelques temps plus tard, un Supérieur nouvellement nommé à Tre Fontane aux trois fontaines, pensait ne pas pouvoir accorder au Père romano l'autorisation de poursuivre son expérience de vie solitaire dans les murs du couvent. Le Père Romano, qui avait alors acquis la certitude qu'en menant une vie plus austère et solitaire il répondait à un appel du Seigneur, demanda alors un indult d'excloistration qui lui a été accordée par le Saint-Siège, afin de pouvoir mener une vie d'ermite. Après une longue recherche, il parti au Liban ou il fut placé sous l'autorité de l'évêque Melkite de Baalbek et vivant une vie solitaire à Jabbouleh, dans un ermitage appartenant au diocèse. Il y vécu ses dernières années, menant une vie très austère, avec pauvre un régime alimentaire, sans aucun chauffage, mobilier ni confort.

Le Père Romano a toujours entretenu des relations fraternelles avec certains Frères et avec son ancien Supérieur de Tre Fontane, il se préoccupait toujours du bien de la communauté d'une façon claire et sereine, ce qui était l'expression de son esprit, clair et calme, sensible et plein d'amour. La pénitence ne l'a pas endurci, il allait au bout de ce qu'il faisait, mais sans en perdre le sens pratique et sans jamais s'attrister. En effet, il était joyeux, souriant, aimant, plein d'amour et de tendresse aussi. Tous les témoins parlent de sa joie et du rayonnement de la présence du Seigneur sur son visage, fruit aussi aussi de quelques expériences mystiques, dont il a jalousement gardé le secret, mais qui transparaissent dans son « Journal intime ».

Le Père Romano a vécu parmi les musulmans, en priant beaucoup. La prière et le pardon... Arrêté une nuit par des soldats syriens qui avaient envahi et pillé son ermitage, il fut immédiatement remis en liberté par le commandant musulman, qui se recommanda à ses prières. Le Père Romano disait que le meilleur apostolat parmi les musulmans était une vie de pauvreté, de prière, de travail et que sa mission parmi eux était de vivre seul, mais proche des plus pauvres d'entre eux, de les aider et de les aimer. Les agriculteurs locaux se demandaient comment le Père Romano pouvait mener ce genre de vie et croyaient fermement que sa présence appelait sur eux la bénédiction de Dieu. Touché par la tuberculose, épuisé par les privations, le Père Romano est décédé saintement le 19 Février 1978 à l'Hôpital de Beyrouth, à l'âge de 56 ans, après 32 ans de vie monastique, dont 14 passés dans la solitude.

Près de son ermitage se trouve actuellement un couvent qui poursuit l'oeuvre contemplative commencée par le Père Romano. Les Chapitres généraux de 1999 ont approuvé la préparation de sa cause de béatification. En 2000, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a donné son autorisation et son habilitation à poursuivre le processus.

 

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Prière

 

O Dieu, qui inspirez toujours dans l'Eglise de nouveaux Témoins de Votre Amour, je Vous rends grâce et vous loue pour la vie et la vocation de l'ermite-missionnaire Padre Romano Bottegal, ainsi que pour toutes les grâces dont Vous avez daigné l'enrichir. Soumis pleinement à Votre Volonté et au mystère de la Croix, il à vécu pauvrement et humblement pour Vous et il se fit victime en l'holocauste, s'offrant lui-même, en union avec le sacrifice du Christ, pour le salut du monde. Apôtre de la paix et la joie du Ressuscité, il servit ses frères sur la terre avec une profonde Charité et un profond esprit de prière, leur promettant une éternité de services au Ciel en leur faveur.

Je Vous demande, Seigneur, de glorifier devant Votre Eglise le Père Romano et d'exaucer la demande que je confie par son intercession et celle de la Vierge Marie, avec une confiance et un abandon filial en Vous, Dieu Un et Trine, pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Relations de grâces

Postulatzione

Monastero Trappiste Nostra Signora di San Giuseppe

Via della Stazione, 23

I-01030 Vitorchiano (Viterbo)

 

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20 janvier 2013

Le Serviteur de Dieu Francesco d'Angelosanto de Picciano

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Le Serviteur de Dieu Francesco d'Angelosanto de Picciano

Religieux de l'Ordre des Frères Mineurs

1773-1851

 

Le Frère François d'Angelsanto, O.F.M. Communément appelé des Abruzzes, est né le 28 février 1773 à Picciano (Teramo), de parents humbles et pauvres, mais qui étaient de bons chrétiens. Éduqué avec diligence à la vertu, il acquit une telle candeur et une telle douceur que cela lui valu le surnom de « colombe sans fiel ».

Pendant l'occupation napoléonienne de l'Italie, il fut obligé de faire son service militaire, mais il réussi à revenir au sein de la milice nationale. Destiné à Palerme, il se montra bientôt, pour les soldats, un exemple parfait de la vie chrétienne. Il fréquentait, pendant ses heures de congé, le couvent franciscain des Frères Mineurs de Baida et l'hôpital voisin, c'est là qu'il a développé sa vocation religieuse et qu'il revêtit l'habit franciscain le 22 Juillet, 1810.

Ses 42 années de vie religieuse furent un continuel exercice des vertus, d'un dévouement total les malades dans cet hôpital. Pendant de nombreuses années, il supporta avec une patience admirable d'une maladie cancéreuse au-dessus de l'œil gauche.

Le 25 mai 1851, il expira paisiblement au Couvent de Baida en prononçant ces paroles « Mon faites-moi miséricorde ». Sa cause de béatification a été introduite le 9 Janvier 1929.

 

Prière

 

Dieu tout-puissant qui, à travers Vos Saints, Vous complaisez à accomplir des miracles, par les mérites de Votre serviteur François de Picciano accordez-moi, je Vous en supplie, l'esprit de Charité envers toutes les personnes, et la grâce dont j'ai grand besoin.

 

Avec approbation ecclésiastique

 

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20 janvier 2013

Litanies de Saint Véron

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Saint Véron de Lembeek et sa soeur Sainte Vérone

+ 9e siècle

Fêtes le 31 janvier et le 30 mars

 

La légende de Saint Véron, situant sa vie au IXe siècle, a rapportée pour la première fois par Obert, abbé de Gembloux, dans un document daté de 1020. Il y est dit que en 1004, le curé de Lembeek eut des apparitions d'un saint inconnu qui lui demandait que son tombeau soit vénéré, lui en indiquant l'emplacement. Convaincu du caractère surnaturel des apparitions, le prêtre fait effectuer une excavation et y trouva le corps d'un homme avec un écriteau portant son nom et la date du 18 janvier. Le nouveau saint reçut rapidement les honneurs solennels et bientôt une légende est vit le jour. Ce confesseur de la Foi aurait été le fils de Louis le Germanique, petit-fils de Louis le pieux et donc arrière petit-fils de Charlemagne. Dès l'âge de 16 ans, il quitta la cour pour venir se réfugier à Lembeek, près de Hal, où il travailla comme valet de ferme, dans la plus humble condition, imitant en cela Jésus qui travailla de ses mains à Nazareth. Il y acquit une grande réputation de sainteté. Il fit un jour jaillir une source en plantant son bâton en terre, et cette source existe toujours sous le nom de « puits saint Véron ». Il connut les invasions normandes et mourut en 863. Son tombeau devint bien vite un lieu de pélerinage. On l'invoque contre le typhus, les fièvres malignes, les migraines, les névralgies, les rhumatismes et les maux de tête. Ses reliques ont été transportées à Mons, en l'église Sainte-Waudru, mais il s'en trouve toujours à Lembeek, où une marche dédiée à Saint Véron est organisée le lundi de Pâques, à Ragnies, dans le Hainaut, un pèlerinage est organisé le même jour. Saint Véron est honoré dans le diocèse de Malines et fêté le 31 janvier et le 30 mars en Hainaut. Quant à sa soeur, nous ne connaissons rien de sa vie. Elle mourut à Leefdael, dans le Brabant, et un premier oratoire en bois fut immédiatement construit sur son tombeau. Il fut remplacé par une église en pierres au 11ème siècle. Une source située à proximité a la réputation de guérir les fièvres. Elle est fêtée le même jour que son frère. (D'après un texte extrait du site : http://home.scarlet.be)

 

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Litanies de Saint Véron

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, conçue sans péchés, priez pour nous.

 

Saint Véron, modèle d'innocence et de piété dès votre enfance, priez pour nous.

Saint Véron, contempteur du monde et de sa vanité, priez pour nous.

Saint Véron, fidèle disciple de Jésus-Christ,

Saint Véron, ami de la chasteté,

Saint Véron, miroir d'humilité,

Saint Véron, modèle de ferveur et d'assiduité dans la prière,

Saint Véron, riche par la pauvreté chrétienne,

Saint Véron, patient dans les afflictions,

Saint Véron, charitable envers les pauvres,

Saint Véron, brûlant d'amour pour Jésus-Christ,

Saint Véron, pénétré de compassion en méditant la Passion du Sauveur,

Saint Véron, dévoué serviteur de la Sainte Vierge,

Saint Véron, doux au milieu des contradictions,

Saint Véron, consolateur de ceux qui sont affligés des maux de têtes et des migraines,

Saint Véron, refuge des infirmes et de ceux qui souffrent des névralgies,

Saint Véron, modèle des maîtres par votre douceur et votre fermeté,

Saint Véron, exemple des serviteurs par votre obéissance et votre fidélité,

Saint Véron, ange par votre vie toute céleste,

Saint Véron, martyr par votre austère pénitence,

Saint Véron, confesseur par vos œuvres saintes,

Saint Véron, vierge par la pureté du corps et de l'esprit,

Saint Véron, pèlerin sur la terre,

Saint Véron, citoyen de la cité céleste,

 

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Seigneur, écoutez-nous

Seigneur, exaucez-nous.

 

Priez pour nous, ô Saint Véron,

Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.

 

Prions

 

Nous Vous en supplions, Dieu Tout-Puissant, de nous accorder que par les mérites glorieux de notre Confesseur Saint Véron et par sa pieuse intercession, nous soyons préservés de toute adversité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

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20 janvier 2013

Office Séraphique

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L'Office Séraphique

C'est ainsi que Sa Sainteté le Pape Léon XIII a appelé les 12 Pater, Ave et Gloria du Tiers Ordre de Saint François

 

Bien que les membres du Tiers Ordre de Saint François remplissent la prescription de la Règle (Chapitre 2, 6), en récitant 12 notre Père, 12 je Vous salue Marie et 12 Gloire au Père, il est cependant utile et salutaire qu'ils joignent à cette pratique le souvenir des souffrances du Divin Sauveur, en méditant brièvement avant chaque Notre Père un des mystères de la Passion de notre Seigneur, comme suit :

 

A Matines

 

1. Seigneur Jésus Christ, qui à la veille de Votre Passion avez institué le Très Saint Sacrement de l'Autel, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

2. Seigneur Jésus Christ, qui triste jusqu'à la mort avez prié Votre Père Céleste, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

3. Seigneur Jésus Christ, qui dans votre Agonie avez répandu une sueur de sang, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

4. Seigneur Jésus Christ, qui trahi par Judas avez été chargé de liens, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

5. Seigneur Jésus Christ, qui avez été traduit devant Anne et Caïphe, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A Laudes

 

6. Seigneur Jésus Christ, qui avez été condamné à mort par le grand prêtre, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A Prime

 

7. Seigneur Jésus Christ, qui vers la première heure du jour avez été livré au juge païen Ponce Pilate, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A Tierce

 

8. Seigneur Jésus Christ, qui vers la troisième heure avez été cruellement flagellé et couronné d'épines, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A Sexte

 

9. Seigneur Jésus Christ, qui vers la sixième heure avez été attaché à la croix, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A None

 

10. Seigneur Jésus Christ, qui vers la neuvième heure avez remis Votre Ame entre les mains de Votre Père Céleste, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A Vêpres

 

11. Seigneur Jésus Christ, qui vers le soir avez été descendu de la Croix et déposé entre les bras de Votre Mère, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

A Complies

 

12. Seigneur Jésus Christ, qui avez été mis au tombeau par Votre Très Sainte Mère et Vos plus fidèles disciples, ayez pitié de nous. Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire soit au Père.

 

Avec permission de l'Autorité Ecclésiastique

 

« Nous ressentons depuis fort longtemps le plus vif désir que chacun imite, autant que possible, Saint François d'Assise » (Encyclique de Léon XIII du 17 septembre 1882).

 

« Paix et miséricorde à tous ceux qui suivront cette Règle ! » (Gal. 6,16).

 

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20 janvier 2013

Neuvaine à Notre Dame de Lourdes 2013

Neuvaine à Notre Dame de Lourdes 2013

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Neuvaine à Notre Dame de Lourdes

Du 2 au 10 février 2013


O Marie, Vous qui êtes apparue à Sainte Bernadette dans le creux du rocher, dans le froid et l’ombre de l’hiver, Vous apportiez la chaleur d’une présence, l’amitié d’un sourire, la lumière et la beauté de la grâce. Dans le creux de nos vies souvent obscures, dans le creux de ce monde où le Mal est puissant, apportez l’espérance, redonnez la confiance. Vous qui avez dit à Sainte Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception » : venez en aide aux pécheurs que nous sommes. Donnez-nous le courage de la conversion, l’humilité de la pénitence et la persévérance de la prière. Nous Vous confions tous ceux que nous portons dans notre cœur et, particulièrement, les malades et les désespérés, Vous qui êtes «Notre-Dame du Bon Secours». Vous qui avez guidé Bernadette à la découverte de la source, guidez-nous vers Celui qui est la source de la vie éternelle, Celui qui nous a donné l’Esprit Saint pour que nous osions dire : Notre Père qui êtes aux cieux...


Chaque jour de la Neuvaine

 

1- la prière de neuvaine,

2- Une dizaine de chapelet, suivie de ces trois invocation :

« Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous ! »,

« Sainte Bernadette, priez pour nous ! »,

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous ».

3- Une communion le jour du 11 février ou un jour de l’octave.

4- Confession recommandée.

 

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19 janvier 2013

Les Bienheureuses Martyres Visitandines de Madrid

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Les Bienheureuses Martyres Visitandines de Madrid

« Quel bonheur de mourir pour le Christ ! »

+ le 18 novembre 1936

Fête le 18 novembre

 

Le premier monastère de la Visitation en Espagne fut établi à Madrid en 1748. C’est à cette communauté qu’appartiennent les sept martyres que l’on célèbre le 18 novembre. Lorsque éclate la guerre civile, les  moniales Visitandines se rendent rapidement compte qu’il est dangereux de rester en ville et décident de se retirer dans un petit village de Navarre, Oronoz. Toutefois un groupe de sept religieuses va rester sur place parce que l’église du couvent est encore ouverte au culte. Avant de partir, la Mère Supérieure leur prépare – en cas de danger – un appartement où elle pourront trouver refuge, à proximité du monastère. Sœur Marie du Refuge est désignée pour diriger cette petite communauté : en vraie Visitandine, elle anime le courage, la confiance et la foi des autres sœurs. Toutes sont conscientes d’être exposées à des sévices et à la mort violente mais, dans la prière et le silence, elles intensifient le don généreux d’elles-mêmes qu’elles ont déjà fait à Dieu par leur profession monastique, et elles s’offrent pour que la grâce de la paix soit rendue à l’Eglise d’Espagne. Le 18 juillet 1936, le monastère est attaqué, pillé, incendié… Les Visitandines ont eu le temps de fuir, mais elles ne peuvent plus quitter l’appartement en sous-sol où elles sont réfugiées : il est devenu un minuscule couvent où l’on prie constamment pour l’Espagne. Quelques prêtres, lorsque cela est possible, leur rendent visite et célèbrent pour elles la Sainte Messe. Lorsque le risque est plus important ils s’abstiennent de venir, mais la sœur d’une des religieuses leur apporte la sainte communion. Leur présence est connue de leurs voisins, qui les aiment… à l’exception de deux personnes qui habitent l’immeuble et qui vont les dénoncer par haine de la religion. Une période d’incertitude et d’angoisse commence alors : les sœurs subissent plusieurs fouilles au cours desquelles elles sont insultées et dépouillées de leurs biens. Lors de la fouille du 17 novembre, les miliciens annoncent qu’ils reviendront le lendemain. Sœur Marie du Refuge propose à ses soeurs de les conduire dans des consulats où elles seront hors d’atteinte. Mais la ferveur des Filles de Saint François de Sales est plus forte que la crainte de la mort et elles s’écrient : « Quelle joie, le martyre va arriver bientôt! (…) Si l’Espagne doit être sauvée en versant notre sang, que ce soit le plus tôt possible! » Elles passent la nuit à prier.

Le 18 novembre 1936, vers 19h, une patrouille de la F.A.I (Fédération Anarchiste Ibérique) fait irruption dans l’appartement. On oblige toutes les religieuses à sortir, même Sœur Maria-Inès malade, atteinte d’une forte fièvre. Dans la rue on entend les cris de la populace. En voyant les Sœurs faire le signe de croix, une voix s’élève : « C’est ici qu’il faut les tuer, car se signer est une provocation! » La sérénité des moniales contraste avec ce vacarme. Elles sont fusillées quelques minutes plus tard, se tenant toutes par la main. Cependant la plus jeune des religieuses – Soeur Maria-Cecilia, âgée de 26 ans – ne fut pas  atteinte par les balles et, prise de panique, lâchant la main de la soeur morte à côté d’elle, elle partit en courant dans la nuit. Un peu plus loin, croisant des policiers et reprenant courage, elle leur cria : « Je suis l’une des religieuses… » Elle fut à nouveau arrêtée et on la conduisit dans l’une des innombrables prisons improvisées de la ville, dans lesquelles siégeaient des « tribunaux populaires ». Interrogée, elle témoigna sans faiblir de son identité et de sa foi et fut condamnée à mort. On la fusilla au matin du 23 novembre, avec une autre femme et une dizaine de jeunes gens, contre un mur du cimetière. On peut donc dire qu’elle a subi le martyre à deux reprises. Son corps, jeté dans une fosse commune, put être identifié, après la guerre, grâce à sa croix de Visitandine, tordue par les balles (vous pouvez en voir une photographie au commencement de cet article).

Ces 7 Bienheureuses Visitandines sont : 1) Sœur Marie du Refuge (Maria-Gabriela) de Hinojasa y Naveros, qui était née le 24 juillet 1872 à Alhama (Grenade) et était la responsable du groupe ; 2) Sœur Josefa-Maria (Maria del Carmen) Barrera y Izaguirre, née le 23 mai 1881 à El Ferrol (La Coruna) ; 3) Sœur Teresia-Maria (Laura) Cavestany y Anduaga, née le 30 juillet 1888 à Puerto Real (Cadix) ; 4) Sœur Maria-Angela (Martina) Olaizola y Garagarça, née le 12 novembre 1893 à Azpeitia (Guipuzcoa) ; 5) Sœur Maria-Engracia (Josepha-Joachima) Lecuona y Aramburu, née le 02 juillet 1897 à Oyarzun (Guipuzcoa) ; 6) Sœur Maria-Inès (Agnès) Zudaire y Galdeano, née le 28 janvier 1900 à Echavarri (Navarre) ; 7) Sœur Maria-Cecilia (Maria-Félicité) Cendoya y Araquistain, née le 10 janvier 1910 à Azpeitia (Guipuzcoa), celle qui fut exécutée le 23 novembre. Elles ont été béatifiées, à Rome, le 10 mai 1998.

 

Texte extrait du site : http://leblogdumesnil.unblog.fr

 

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Prière pour demander des grâces et leur prompte canonisation

 

Jésus, doux et humble de Cœur, Vous qui avez couronné par la palme du martyre la Bienheureuse Maria Gabriella et ses compagnes, par leur intercession, accordez-nous d'imiter leur vie de don total et de fidélité à Votre Amour, et la grâce de... si c'est pour Votre plus grande Gloire et le bien de nos âmes. Amen.

Gloire soit au Père et au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen (X3)

 

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Oraison

D'après une prière traduite de l'espagnol

 

Ô Dieu, qui avez concédé aux Bienheureuses Marie-Gabrielle et ses compagnes martyres, la Grâce de souffrir pour le Nom de Votre Fils, accordez-nous favorablement, par leurs exemples, de nous associer fidèlement au Christ afin de montrer avec les œuvres la Foi que nous professons. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Pour la diffusion et la communication de grâces ou pour tout don, s'adresser au

Premier Monastère de la Visitation (Salesas)

C Santa Engracia, 20

28010 Madrid (Espagne)

 

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19 janvier 2013

Documentaire: "Zita, la princesse servante"

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La Servante de Dieu Zita de Bourbon-Parme

1916-1989

 

 La princesse Zita de Bourbon-Parme est née le 9 mai 1892, près de Lucques, en Italie. Le 21 octobre 1911, elle épouse l’archiduc Charles d’Autriche, petit-neveu de François-Joseph, qui devient l’empereur Charles Ier d’Autriche et le roi Charles IV de Hongrie en 1916. Impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, Zita assiste son mari, au cours de leurs deux années de règne, dans ses efforts pour la paix et la justice sociale. Ce couple uni, soudé par une profonde foi chrétienne, a huit enfants. Exilée en Suisse à la fin de la Première Guerre mondiale, la famille impériale est reléguée à Madère, où Charles meurt le 1er avril 1922. Veuve, sans ressources, se dévouant aux siens et à tous, l’impératrice Zita vit en Espagne, en Belgique, au Québec et aux Etats-Unis, puis revient en Europe après la Seconde Guerre. Elle rend son âme à Dieu le 14 mars 1989, et est enterrée à Vienne le 1er avril suivant. Charles d’Autriche a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. En 2008, la Congrégation des Causes des Saints a autorisé l’ouverture du procès de béatification de la Servante de Dieu Zita de Bourbon-Parme dans le diocèse du Mans.

 

Zita, la princesse servante

Un film de Carine Poidatz. Une coproduction Perles d'Histoire / Les Bons Clients / Association pour la béatification de l'Impératrice Zita / KTO - octobre 2012.

Elle aurait pu connaître la gloire comme la belle et romantique Sissi. Mais Zita de Habsbourg, dernière Impératrice d'Autriche, eut un destin à l'opposé de celle qui l'avait précédée sur le trône : après seulement deux ans de règne en pleine guerre mondiale, elle subit la calomnie, l'exil et la pauvreté. En prise directe avec l'Histoire, l'Impératrice Zita a su faire face aux difficultés, gardant le cap sans se plaindre et surtout sans en vouloir à ceux qui avaient causé sa chute. Femme politique intelligente et courageuse, mère de famille soucieuse de donner la meilleure éducation possible à ses enfants, tant intellectuelle que spirituelle, elle a toujours puisé sa force dans sa foi jusqu'à sa mort en 1989 à l'âge de 97 ans. Modèle d'humilité, de fidélité, de confiance en Dieu, qu'a-t-elle à dire aujourd'hui aux hommes et aux femmes du XXIe siècle ? Un très beau documentaire...

Site internet de l'association pour la Béatification de l'Impératrice Zita

http://www.beatification-imperatrice-zita.org/pages/intro.php

 

19 janvier 2013

Le Serviteur de Dieu Antoine Kowalczyk

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Le Serviteur de Dieu Antoine Kowalczyk

Frère coadjuteur

Oblat de Marie Immaculée

1866-1947

 

Le Frère Antoine naquit en Pologne, le 4 juin 1866 et passa sa jeunesse en Allemagne. Entré au noviciat des Oblats de Marie Immaculée à Saint Gerlach, il fit profession en 1892 et partit pour les missions du Nord-Ouest Canadien. On le voit d'abord au Lac la Biche, puis à Saint Paul, enfin au Juniorat Saint Jean d'Edmonton. C'est là qu'il passe la plus grande partie de sa vie au servie des futurs prêtres, se distinguant particulièrement par sa dévotion à la Sainte Vierge. Il y mourut saintement le 10 juillet 1947.

 

Prière pour une neuvaine

 

O Dieu, qui voulez que toutes grâces nous viennent par Marie, et qui avez inspiré à Votre Serviteur le Bon Frère Antoine une grande dévotion envers l'Immaculée, faites, nous Vous en supplions, qu'une confiance inébranlable en Marie pénètre nos cœurs comme le sien, et, pour montrer le crédit dont il jouit auprès de Vous, daignez nous accorder par son intercession la grâce spéciale que nous sollicitons humblement. Ainsi soit-il.

 

Pater, Ave, Gloria.

 

Imprimatur

A. Traglia Archiepisc. Vicesgerens

 

Prière de signaler les faveurs obtenues soit au R.P. Postulateur, 290 Via Aurelia, Rome, soit à tout autre Oblat.

Site internet de la Postulation O.M.I.

http://postulationomifr.weebly.com

 

Pour approfondir

Biographie du Frère Antoine Kowalczyk sur le site Mon Dieu et mon Tout

http://mondieuetmontout.com/menu-Paul-Emile-Breton.o.m.i-Fr-Antoine-Kowalczyk-Le-forgeron-de-Dieu.htm

 

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11 janvier 2013

Les neuf samedis de Notre Dame de la Sainte Annonciation

 

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Notre Dame de la Sainte Annonciation de Florence

 

Origine

 

Le splendide Sanctuaire de la Santissima Annunziata à Florence est lié aux origines de l'ordre des Servites de Marie. Alors que Florence est occupée par des luttes fratricides, sept marchands décident de se recueillir dans la solitude pour commencer une vie de pénitence et de contemplation, avec une dévotion spéciale envers Notre-Dame des douleurs. Vers 1245, ils se retirent sur le Mont Senario, près de Florence. Deux d'entre eux, Bonfiglio dei Monaldi e Alessio dei Falconieri, descendent souvent à Florence pour la prédication, et ils construisent une petite chapelle hors des murailles de la ville, comme point de référence et d'appui de leur activité.

Par la suite, les Servites de Marie confient la décoration de la chapelle à un certain Bartolomeo, (peut-être Bartolomeo de Sienne qui peignait à Florence depuis 1236, homme d'une rare bonté, d'une grande foi et d'une dévotion singulière envers la Sainte Vierge). Ils choisissent comme thème principal de la peinture le mystère de l'Annonciation. En 1252 le peintre commence son travail. Après un temps raisonnable, la première partie du tableau est faite, il reste le plus difficile, représenter le visage de la Vierge. Il se recommande avec ferveur à Dieu et à la Sainte Vierge. Mais, dès qu'il prend en main les pinceaux, il est pris par un sommeil soudain. Quand il se réveille, il voit la peinture achevée et le visage de la Vierge admirablement esquissé par une main invisible. Plein de stupeur et de confusion, il sort en s'écriant : "Miracle! Miracle!". Les fidèles accourent, extasiés eux aussi par la beauté paradisiaque de ce visage, ils entonnent un hymne de louange et de remerciement au Seigneur et à la Vierge. Ce fait miraculeux serait advenu en 1252, et très probablement entre le 24 et 25 mars, fête liturgique de l'Annonciation.

Pour d'autres auteurs, le tableau daterait de 1350 environ. Selon Arasse, ce tableau de l'Annonciation a été peint vers le milieu du XIVe dans l'église de la Santissima Annunziata (Florence). Pour cet auteur, « La fresque acquiert rapidement la réputation d'être miraculeuse et, pour confirmer cette gloire, les Servites qui occupent le couvent inventent la légende selon laquelle l'image aurait été réalisée en 1252, lors de la fondation du couvent, par un certain Bartolomeo ». Toujours est-il que l'image miraculeuse de Notre Dame de la Sainte Annonciation a été solennellement couronnée en 1852, le jour de la Nativité de Marie. En mémoire de ce grand événement chaque année, des fêtes très solennelles sont célébrées au sanctuaire, précédées par une neuvaine, se concluant le 8 septembre.

 

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Description

 

La fresque transmet le calme et la confiance, la simplicité, la paix. Le livre posé sur un coussin, le banc-coffre qui sépare le premier plan du lit virginal, tout cela contribue au remarquable sentiment d'intimité qui se dégage de l'œuvre. Le mouvement du visage de la Vierge Marie est orienté vers le haut, vers la colombe. La pose de ses mains n'a pas de précédent connu. Cette pose exprime l'accueil. "Heureux les pauvres de coeurs ! Le royaume des cieux est à eux" (Mt 5,3). Cette attitude fait de Marie une reine, la mère de Dieu, en harmonie avec l'évènement de l'Incarnation où Celui qui était riche choisit la pauvreté et vient parmi nous.

 

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La dévotion des neuf samedis de Notre Dame de la Sainte Annonciation

Que l'on peut aussi pratiquer en Neuvaine

 

La dévotion des neuf samedis en l'honneur de Notre Dame de la Sainte Annonciation est très ancienne et pratiquée depuis le XVIIe siècle, à tout moment de l'année pour obtenir une grâce particulière, mais plus particulièrement célébrée en vue de se préparer à la fête de Notre Dame de la Sainte Annonciation.

La meilleure façon de pratiquer cette dévotion, est la suivante : autant que possible, tous les samedis recevoir la Sainte communion, et pendant la journée, réciter les prières attribués à chaque samedi. Ces prières peuvent également être utilisées pour prier une neuvaine.

 

Premier Samedi

ou Premier jour de la Neuvaine

« Je Vous salue Marie... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

Avec tout l'amour et la confiance d'un enfant envers sa mère, je viens vos pieds, ô Notre Dame de la Sainte Annonciation, afin d'implorer votre secours. L'Archange Gabriel, rempli d'un saint respect, vous avez salué en par ces mots: « Je Vous salue, ô Marie... », paroles que je redis à mon tour, avec toute l'affection de mon cœur, en mémoire du moment ineffable où Vous êtes devenue la Mère de Dieu. Et, en mémoire de ce moment si grand et si doux pour tous ceux qui ont été sauvés, je vous supplie d'avoir pitié de moi, et de m'obtenir de Votre Divin Fils, toutes les grâces dont j'ai un pressant besoin. Il est vrai, que je ne mérite pas votre aide, car j'ai trop souvent offensé Dieu, mais Vous, ô Vierge Puissante, qui voyez l'état de tristesse et de désolation dans lequel je me trouve, obtenez-moi le pardon de mes péchés et les grâces dont j'ai besoin. Par l'amour que vous portez pour Jésus, et par l'amour que Vous portez à mon âme, ne m'abandonnez pas, ô Mère de Miséricorde, et faites, que les cris de ma prière soient bientôt changés en un hymne de louange et d'action de grâce pour le soulagement que Vous m'aurez obtenu. Ainsi soit-il.

 

Réciter ensuite un Notre Père, puis :

 

L'Ange du Seigneur porta l'annonce à Marie,

Et Elle a conçu du Saint Esprit.

Je Vous salue Marie...

 

Voici la Servante du Seigneur,

Qu'il me soit fait selon Votre Parole.

Je Vous salue Marie...

 

Et le Verbe s'est fait chair,

Et Il a habité parmi nous.

Je Vous salue Marie...

 

Réciter ensuite trois Gloire soit au Père, afin de rendre grâce à la Très Sainte Trinité pour les privilèges qu'Elle a accordée à la Très Sainte Vierge Marie.

 

Finir en récitant les Litanies de la Sainte Vierge :

 

Père céleste, qui es Dieu, prends pitié de nous,

Fils, rédempteur du monde, prends pitié de nous,

Esprit Saint, prends pitié de nous,

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous

Mère du Christ, priez pour nous

Mère de la divine grâce, priez pour nous

Mère très pure, priez pour nous

Mère très chaste, priez pour nous

Mère sans tache, priez pour nous

Mère sans corruption, priez pour nous

Mère aimable, priez pour nous

Mère admirable, priez pour nous

Mère du bon conseil, priez pour nous

Mère du Créateur, priez pour nous

Mère du Sauveur, priez pour nous

Vierge très prudente, priez pour nous

Vierge vénérable, priez pour nous

Vierge digne de louanges, priez pour nous

Vierge puissante, priez pour nous

Vierge clémente, priez pour nous

Vierge fidèle, priez pour nous

Miroir de justice, priez pour nous

Siège de la Sagesse, priez pour nous

Cause de notre joie, priez pour nous

Vase spirituel, priez pour nous

Vase honorable, priez pour nous

Vase insigne de dévotion, priez pour nous

Rose mystique, priez pour nous

Tour de David, priez pour nous

Tour d'ivoire, priez pour nous

Maison d'or, priez pour nous

Arche d'alliance, priez pour nous

Porte du ciel, priez pour nous

Étoile du matin, priez pour nous

Salut des infirmes, priez pour nous

Refuge des pécheurs, priez pour nous

Consolatrice des affligés, priez pour nous

Secours des chrétiens, priez pour nous

Reine des Anges, priez pour nous

Reine des Patriarches, priez pour nous

Reine des Prophètes, priez pour nous

Reine des Apôtres, priez pour nous

Reine des Martyrs, priez pour nous

Reine des Confesseurs, priez pour nous

Reine des Vierges, priez pour nous

Reine de tous les Saints, priez pour nous

Reine conçue sans la tache originelle, priez pour nous

Reine élevée au ciel, priez pour nous

Reine du très saint Rosaire, priez pour nous

Reine de la paix, priez pour nous

 

Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, exauce-nous Seigneur

Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous

 

Priez pour nous sainte Mère de Dieu,

afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions

 

Accordez-nous, nous Vous en prions, Seigneur notre Dieu, à nous qui sommes vos serviteurs, la grâce de jouir constamment de la santé de l'âme et du corps, et, par la glorieuse intercession de la Bienheureuse Marie, toujours Vierge, d'être délivrés de la tristesse de la vie présente et de goûter à l'éternelle félicité. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur.

 

Deuxième Samedi

ou Deuxième jour de la Neuvaine

« Marie !... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

Je vous salue, ô Marie.

 

Prière

 

O Vierge de la Sainte Annonciation, Votre doux Nom de Marie, signifie étoile brillante pour l'humanité, qui la conduit au port du Salut à travers les flots tumultueux de la vie. Votre Nom me rappelle que Vous êtes notre très douce Reine, et c'est ainsi que je Vous implore à présent, Vous suppliant de me secourir, moi qui suis votre enfants, Vous êtes l'ancre de Salut, qui me sauvera de la détresse dans laquelle je me trouve. O Vierge de la Sainte Annonciation, Vous seule pouvez m'obtenir les grâces que je Vous demande : intercédez pour moi auprès de Votre Divin Fils, afin qu'il m'accorde les grâces que pour lesquelles j'ai recours à Vous. En votre intercession, ô Marie, je place toute ma confiance, ne m'abandonnez pas, venez à mon aide et ainsi, je serai consolé. Ainsi soit-il.

 

Prières finales, comme au premier jour.

 

Troisième Samedi

ou troisième jour de la neuvaine

« Comblée de grâce... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

O Vierge de la Sainte Annonciation, lorsque le Saint Archange Gabriel, Vous a salué, il Vous a dit que Vous étiez comblée de grâce : ne me rejetez pas quand je me jette à vos pieds et que je Vous demande la faveur de recevoir un peu de la grâce ineffable dont Votre âme fut remplie au moment de l'Annonciation. N'est-ce pas en Vous, ô Marie que je place tout mon espoir face aux troubles de toutes sortes qui assaillent mon âme, et dont je ne vois d'autre issue que Votre puissante puissante intercession sur le Cœur de Jésus Votre Divin Fils ? Aidez-moi, ô Marie comblée de grâces, répandez sur moi les effets bénéfiques de Votre puissance miséricordieuse, comme il a plu à Dieu de Vous accorder la grâce d'être remplie de l'Esprit Saint, afin que je devienne digne d'obtenir de Lui, par Votre intercession, les grâces et les faveurs dont j'ai tant besoin. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

Quatrième Samedi

ou quatrième jour de la neuvaine

« Le Seigneur est avec vous... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

Qui pourra jamais douter de l'Amour que Vous avez pour chacun d'entre nous, ô glorieuse Vierge de la Sainte Annonciation : qui pourra jamais douter que Votre Amour maternel ne Vous pousse à secourir vos enfants lorsqu'ils ont recours à Vous dans leur nécessités ? Eh bien, ô Marie, usez de l'influence que Vous avez sur le Cœur de Dieu et sauvez-moi de la détresse dans laquelle je me trouve. Dites un mot en ma faveur et Vous ferez la paix et le Salut de mon âme. « Le Seigneur est avec Vous » : puisque que le Tout-Puissant est avec Vous et en Vous, vous pouvez triompher de tout ce qui me menace. Secourez-moi donc, ô Vierge Clémente, afin que je sois du nombre de ceux à qui Vous avez accordé votre aide et votre réconfort. Et si par malheur mon indignité était un obstacle à Vos grâces, obtenez-moi de Dieu les bonnes dispositions du repentir, de l'humilité et de l'amour qui m'assureront votre bienveillance maternelles et avec, toutes les grâces que je demande. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

Cinquième Samedi

ou cinquième jour de la neuvaine

« Vous êtes bénie entre les femmes... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

Choisie par Dieu, élevée au-dessus de toutes les créatures qui Vous ont reconnue comme leur Reine, ô Vierge de la Sainte Annonciation, Vous qui avez entendu de la bouche de Sainte Elisabeth cet éloge sans égal: « Vous êtes bénie entre toutes les femmes », me remémorant ces paroles célestes, avec toute l'affection de mon cœur, je Vous supplie de daigner m'accorder la faveur de pouvoir Vous les redire à mon tour avec gratitude, en union avec tous ceux qui ont obtenu, par Votre Miséricorde, la grâce du Salut. Je pourrais alors dire, ô Marie, que Vous êtes bénie, car Vous aurez eu pitié de mon âme affligée et que Vous aurez tourné vers moi Vos regards miséricordieux. Aidez-moi donc, ô Mère de Miséricorde, priez pour moi et votre Divin Fils ne pourra manquer de m'accorder son aide toute-puissante dans le temps d'épreuve dans lequel je me trouve. C'est par Vous, ô bénie entre toutes les femmes, que sont venus la rédemption de l'humanité, le Salut et la grâce, c'est par Vous donc que j'espère fermement pouvoir chanter un jour l'hymne de louange et d'action de grâces pour les faveurs que j'aurais reçues. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

Sixième Samedi

ou sixième jour de la neuvaine

« Et Jésus, le Fruit de Votre Sein est béni … »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

ô Marie, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de Votre Sein est béni. Avec quelle confiance je répète ces paroles qui contiennent toute la raison de Votre grandeur, de Votre puissance ineffable et qui rappellent le mystère de Votre élection en tant que Mère du Dieu Rédempteur de l'humanité. Vous êtes la Mère de mon Salut, Vous êtes assise sur le Trône de la Miséricorde Divine, Vous êtes l'ancre de mon espérance dans les flots orageux qui menacent de m'engloutir. Venez donc à mon secours, ô très Douce Mère de mon Sauveur: rappelez à Votre Divin Fils avec quel Amour Vous l'avez porté dans Vos bras, et Il aura pitié de moi, remplaçant ainsi les larmes et l'épreuve, par la joie et la libération. C'est tout ce que j'espère de Votre intercession, ô Marie ! Montrez-Vous à moi comme la très compatissante Mère de Miséricorde et l'aide de Dieu, que je désire tant me sera accordée. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

Septième Samedi

ou septième jour de la neuvaine

« Sainte Marie, Mère de Dieu... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

O Marie, très Miséricordieuse Mère de mon Sauveur, me voici à nouveau à Vos pieds pour implorer Votre secours afin de me tirer de la situation dans laquelle je me trouve. L'Église m'enseigne à Vous invoquer pour me secourir par ces douces paroles: « Sainte Marie, Mère de Dieu... » Oui, ô toute Sainte, ô Immaculée Reine du ciel et de la terre, Vous qui avez porté dans Votre sein virginal, pendant neuf mois, Celui que l'univers ne peut contenir ; par cette grandeur ineffable, par toutes les joies de Votre Maternité Divine, par toute les douleur que vous endurées en Votre cœur, lorsque Vous êtes devenue la Mère du Divin Crucifié, je Vous en supplie, venez à mon aide. Je suis Votre misérable enfant, qui en plus d'être si pauvre de la grâce de Dieu, a de nombreuses fois offensé mon Dieu, et mérite sa colère. Mais Vous, ô Mère de Miséricorde, Refuge des pécheurs, obtenez-moi de Votre Divin Fils les sentiments de contrition et d'abandon à la Providence Divine qui me disposeront à recevoir les bénédictions célestes, que je demande de tout mon cœur, par Votre puissante intercession que je ne cesserais d'invoquer. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

Huitième Samedi

ou huitième jour de la neuvaine

« Priez pour nous, pauvres pécheurs... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

O Vierge de la Sainte Annonciation, je Vous redis maintenant et avec toute l'affection d'un fils et avec toute la confiance que m'inspire la nécessité dans laquelle je me trouve, ces paroles que l'Eglise nous enseigne: « Priez pour nous, pauvres pécheurs ». Il y a beaucoup de vérité dans ces paroles et je ne puis pas trouver une qui soit meilleure pour implorer Votre assistance: « Priez pour moi, pauvre pécheur ». Est-ce que ce la main de Dieu abandonnera ceux qui se repentent de l'avoir tant offensé ? Votre cœur serait-il fermé face aux soucis d'un fils rebelle qui revient, repentant, vers la maison paternelle ? Eh bien je suis le fils, et Vous, ô Marie, Vous êtes celle, a qui, au pied de Votre trône, je présente mes supplications pour que Vous les demandiez en mon nom à Jésus ainsi que la Miséricorde et le pardon de mes péchés, l'apaisement des angoisses qui m'assaillent. Tel est mon espoir, ô Marie, et je suis sûr qu'avec Vous je ne serai jamais confondu. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

Neuvième Samedi

ou neuvième jour de la neuvaine

« Maintenant et à l'heure de notre mort... »

 

Dieu, venez à mon aide,

Seigneur, hâtez-vous de me secourir,

Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Prière

 

O Vierge de la Sainte Annonciation, ô Marie, ma douce Mère, je Vous prie de Vous hâter de venir à mon aide afin que je ne soit plus perdu. Vous savez combien je tremble devant tous les ennuis que je rencontre, Vous voyez combien mon âme se trouve au milieu des angoisses et combien j'espère recevoir soulagement et réconfort par Votre intercession. Etendez Votre main vers moi qui suis si misérable, sauvez-moi des flots qui menacent de m'engloutir: le cœur sur mes lèvres, je Vous demande de prier pour moi, et de m'obtenir de Votre Fils les grâces dont j'ai tant besoin. O Vierge de la Sainte Annonciation, Vous qui êtes mon espérance devant le Trône de Dieu, abandonnerez-Vous votre fils, aurez-Vous envie de le laisser dans l'épreuve et les tourments ? Tournez ensuite Vos regards miséricordieux et par l'Amour que Vous avez pour moi, je Vous prie de me garder toujours sous Votre maternelle protection dans la vie comme au moment de la mort. Et quand arrivera ma dernière heure, faites que, par Votre intercession, mon âme soit sauvée, afin que je puisse chanter et à jamais dans le ciel l'hymne de louange et d'action de grâce pour la Miséricorde de mon Dieu et pour l'Amour que Vous aurez eu envers moi. Ainsi soit-il.

 

Ensuite, tout comme au premier jour.

 

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Prière à Notre Dame de la Sainte Annonciation

 

Humblement prosterné à vos pieds, ô Vierge de la Sainte Annonciation, je viens implorer Votre assistance, dans les moments difficiles dans lesquels je me trouve. Il n'a jamais été et ne sera jamais dit vous n'ayez abandonné aucun de vos enfants, je Vous prie donc, ô Mère très gracieuse, d'user de Miséricorde, de cette Miséricorde dont Vous avez toujours fait preuve envers ceux qui ont eu recours à Votre protection, ne m'oubliez pas. Présentez mes demandes devant le Trône de Dieu, par le mystère ineffable de Votre Annonciation, faites-moi bénéficier de l'efficacité de Votre secours. Je ne suis pas digne, je le sais, de recevoir les faveurs célestes, en effet de nombreuses fois, par mes péchés, j'ai provoqué le châtiment divin, mais jamais ne sera absente l'aide du Seigneur, si Vous intercédez pour moi. Jetez un regard de pitié vers votre pauvre enfant, rappelez-Vous votre Jésus, tout l'Amour qui l'a poussé à se sacrifier par amour pour moi et par ce même amour, demandez-Lui, ô Vierge clémente, le secours que je Vous demande maintenant convaincu d'être exaucé par Votre puissante intercession. Ainsi soit-il.

 

Avec l'approbation de l'Eglise

 

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10 janvier 2013

Neuvaine perpétuelle en l'honneur de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

Neuvaine perpétuelle en l'honneur de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

La Neuvaine perpétuelle se récite à un jour fixe de la semaine

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La Médaille Miraculeuse

 

« Ses pieds reposaient sur un globe blanc... J'ai vu des bagues à ses doigts ... Sur chaque anneau se trouvaient des pierres précieuses ... Les pierreries étaient plus ou moins grosses et les rayons qui en sortaient étaient proportionnellement plus ou moins éclatants ». Catherine entend une voix intérieure: « Ces rayons sont le symbole des grâces que Je répands sur ceux qui Me, les demandent. Les pierres sans rayons symbolisent les grâces que l'on oublie de me demander ». Un tableau un peu ovale se forma autour de la Sainte Vierge, sur lequel on lisait en lettres d'or ces paroles: « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». La voix dit encore: « Faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront indulgenciée recevront de grandes grâces, surtout en la portant autour du cou. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance ».

Catherine continue: Le tableau parut se retourner, et je vis au dos de la médaille: un grand M surmontée d'une barre et d'une croix; sous le M se trouvaient les Cœurs de Jésus et de Marie, l'un couronné d'épines, l'autre transpercé d' une épée. L'avant de la médaille représente Marie debout sur la terre, son pied écrasant la tête du serpent, et ses mains étendues vers tous ceux qui demandent son aide. Elle est entourée d'une prière elle contenant l'un de ses titres les plus précieux: « Ô Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ». Les rayons de lumière de ses mains symbolisent les grâces qu'elle désire accorder à ceux qui portent la Médaille et qui l'invoquent avec confiance. La médaille a été réalisée selon les demandes de Notre-Dame. Elle a été distribué librement et dans un court laps de temps a été porté par des millions de personnes. S'en sont suivies des merveilles innombrables. La santé a été retrouvée, la maladie bannie, la bénédiction accordée.

 

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Exercices de la Neuvaine


Hymne à Marie Immaculée

 

O Marie Immaculée, vos louanges, nous chantons, Vous régnez désormais dans toute sa splendeur avec Jésus, notre Roi.

Refrain : Ave, Ave, Ave Maria! Ave, Ave, Maria!

Votre nom est notre force, vos vertus notre lumière, votre amour notre consolation, votre souvenir notre espérance.

 

Prière d'ouverture


Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Venez, Esprit Saint, remplissez le cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le Feu de Votre Amour.

Envoyez Votre Esprit, et tout sera créé.

Et Vous renouvellerez la face de la terre.


Prions le Seigneur


O Dieu qui avez instruit les cœurs des fidèles par la lumière du Saint-Esprit, accordez-nous par ce même Esprit de goûter ce qui est bien et de bénéficier sans cesse de ses divines inspirations. Par Jésus le Christ Notre-Seigneur. Amen.


O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (X3)

 

Prière


Seigneur Jésus-Christ, qui avez glorifié par d'innombrables miracles la Bienheureuse Vierge Marie, immaculée dès le premier instant de sa conception, faites que tous ceux qui implorent avec confiance sa protection sur la terre, puissent jouir éternellement de votre présence dans le ciel, Vous qui vivez et régnez avec le Père dans l'unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

O Seigneur Jésus-Christ, qui pour accomplir vos plus grandes œuvres, avez choisi les choses faibles du monde, afin que nulle chair ne se glorifie dans vos yeux, et qui, pour une croyance mieux et plus largement diffusée dans l'Immaculée Conception de votre Mère, avez souhaité que la Médaille Miraculeuse soit manifestée à Sainte Catherine Labouré, permettez, nous vous en supplions, que remplis d'une profonde humilité, nous glorifions ce mystère par nos parole et nos actions. Amen.

 

Souvenez-vous à la Vierge Marie


Souvenez-vous,
ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et réclamé votre intercession, ait été abandonné. Animé d'une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, j'accours, je viens à vous, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. O Mère du Verbe Incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement, et daignez les exaucer. Amen.

 

Prière de la Neuvaine


O Vierge Immaculée, Mère de Notre-Seigneur Jésus et notre Mère, pénétrés de la plus vive confiance en ton intercession toute-puissante et infaillible, qui se manifeste de façon toute spéciale par le biais de la Médaille Miraculeuse, nous vos enfants avec amour et confiance nous Vous supplions de nous obtenir les grâces et les faveurs que nous demandons en cette neuvaine, si elles sont utile au bien de nos âmes immortelles ainsi et pour le bien des âmes pour lesquelles nous prions. (Ici présenter nos demandes) Vous savez, ô Marie, combien de fois nos âmes ont été les sanctuaires de Votre Divin Fils qui hait l'iniquité. Obtenez-nous une haine profonde du péché et la pureté du cœur qui nous unira à Dieu, afin que chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actes puissent contribuer à sa plus grande gloire. Obtenez-nous aussi un esprit de prière et de mortification, afin que nous puissions récupérer par la pénitence que nous avons perdu par le péché et enfin parvenir à cette demeure bénie dans laquelle vous demeurez comme Reine des anges et des hommes. Amen.

 

Acte de Consécration à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse


O Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, nous nous consacrons à Vous sous vocable de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. Faites que cette médaille devienne pour chacun de nous le signe de votre amour que vous avez pour chacun d'entre nous et un mémorial constant de nos devoirs envers Vous. En la portant toujours, faites que nous soyons bénis par votre protection bienveillante et conservés dans la grâce de Votre Divin Fils. O Vierge puissante, Mère de notre Sauveur, gardez-nous près de Vous à chaque instant de notre vie. Obtenez pour nous, qui sommes vos enfants, la grâce d'une bonne mort, afin qu'unis a vous, nous puissions jouir de la béatitude du ciel pour l'éternité des siècle sans fin. Amen.

 

O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (X3)

 

Bénédiction du Très Saint Sacrement

 

Tantum ergo, Sacramentum

Veneremur cernui :

Et antiquum documentum,

Novo cedat ritui :

Praestet fides suplementum,

Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque,

Laus et jubilatio :

Salus, honor, virtus quoque,

Sit et benedictio :

Procedenti abutroque,

Comparsit laudatio.

 

Adorons donc, proternés

Un si grand Sacrement ;

Que l’ancien rite

cède la place à ce nouveau mystère :

que la foi supplée à la faiblesse de nos sens.

Qu’au Père et au Fils

soient honneur et louange, salut,

gloire, puissance et bénédiction :

même hommage à Celui qui

procède de l’un et de l’autre.

 

Prions

 

Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, Vous nous avez laissé le mémorial de votre passion ; donnez-nous de vénérer d’un si grand amour les mystères de votre corps et de votre sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de la rédemption. Vous qui vivez et régnez pour les siècles des siècles. R. Ainsi-soit-il.

 

Louanges de Dieu

 

Béni soit Dieu.

Béni soit son saint nom.

Béni soit Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme.

Béni soit le Nom de Jésus.

Béni soit son Sacré-Cœur.

Béni soit Son sang précieux.

Béni soit Jésus au Très Saint Sacrement de l'autel.

Béni soit l'Esprit Saint, Paraclet.

Béni soit le Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie.

Bénie soit sa Sainte et Immaculée Conception.

Bénie soit sa glorieuse Assomption.

Béni soit le Nom de Marie, Vierge et Mère.

Béni soit Saint Joseph, son très chaste époux.

Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints.

 

Qu'en tous temps et en tous lieux, soit adoré, loué, et aimé le Cœur de Jésus dans le Très Saint Sacrement avec un amour et une affection reconnaissante dans tous les tabernacles du monde, et ce jusqu'à la fin des temps. Amen.

 

O Marie, conçue sans péché, priez pour nous, priez pour nous, o Marie, conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous.

 

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6 janvier 2013

Le Bienheureux Frère Arnould

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Le Bienheureux Frère Arnould

1838-1890

 

Frère Arnould, dans le monde Jules Rèche naquit à Landroff, dans la Moselle, le 2 septembre 1838. Il était le fils aîné d'une famille qui comptait neuf enfants. À l'âge de 21 ans, il participa à la construction de l'église Notre-Dame de Charleville, dans les Ardennes. C'est à cette occasion qu'il connut les Frères des Écoles chrétiennes et suivit leurs leçons. Il souhaita ensuite partager leur vie. Âgé de 24 ans, il entre chez les Frères des Écoles chrétiennes à Thionville, où il devient Frère Arnould, suite à sa prise d'habit le 23 décembre 1862. Il est ensuite envoyé à Reims, ville où il restera jusqu'à la fin de ses jours. Comme étudiant, tout d'abord et, ensuite comme surveillant, professeur et directeur de Noviciat. Il avait 39 ans, lorsqu'en 1877, il fut nommé directeur du Noviciat de Reims. Vivant d'une façon austère, se privant souvent des choses essentielles, frappé de congestion cérébrale au matin du 23 décembre 1890, il se traîna encore jusqu'à la chapelle, d'où, après une rapide et suprême visite à son Bien-Aimé Seigneur, il fut conduit à sa cellule. Le soir du même jour, fête du très Saint Rédempteur, il quitta le monde et s'en alla vers le Père miséricordieux. Il était alors âgé de 52 ans. Inhumé à Reims, au Cimetière du Nord, dans la concession des Frères des Écoles chrétiennes, sa tombe est continuellement visitée et le nombre des ex-voto ne cesse d'augmenter d'année en année. Tous ceux qui connurent le frère Arnould: prêtres, religieux, séculiers l'ont vénéré comme saint. Depuis sa mort, cette réputation de sainteté a persisté jusqu'à nos jours. Bien des personnes l'invoquent avec confiance et plusieurs affirment avoir reçu des faveurs remarquables par son intercession. En 1938, le Cardinal Suhard, archevêque de Reims, constitua un Tribunal ecclésiastique chargé de préparer la glorification du Frère Arnould. Il fut béatifié par le pape Jean-Paul II le 1er novembre 1987.

 

« Les saints se forment, non par des œuvres extraordinaires, mais par leur fidélité à bien faire ce que Dieu veut. (Bienheureux Frère Arnould)

Biographie extraite du site: http://clergedereims.free.fr

 

28 décembre 2012

Prière à Notre-Dame qui fait tomber les murs

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Notre-Dame qui fait tomber les murs

 

Il y a un mur qui sépare Israël de Jérusalem, sur ce mur, l'on y inscrit des noms et l'on y fait des graffitis et, près de Bethléem quelqu’un y a peint une Icône de la Vierge Marie, que l'on appelle Notre Dame qui fait tomber les murs. Voici une prière qui lui est dédiée.


Prions pour cette terre qui souffre encore, prions pour que se lèvent des hommes de bonne volonté pour rétablir la Paix !

 

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Prière à Notre Dame qui fait tomber les murs

 

O Marie, très Sainte Mère de Dieu, nous Vous invoquons comme Mère de l’Église, Mère de tous les chrétiens souffrants. Nous Vous supplions, par Votre ardente intercession, de faire tomber ce mur, les murs de nos cœurs, et tous les murs qui génèrent haine, violence, peur et indifférence, entre les hommes et entre les peuples. Vous qui par Votre Fiat avez écrasé l'antique serpent, rassemblez-nous et unissez-nous sous Votre manteau virginal, protégez-nous de tout mal, et ouvrez à jamais dans nos vies la porte de l’Espérance. Faites naître en nous et en ce monde, la Civilisation de l'Amour jaillissant de la Croix et de la Résurrection de Votre Divin Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.

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 Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

 

25 décembre 2012

Saint Jour de la Nativité du Seigneur

Saint Jour de la Nativité du Seigneur

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Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (2 : 1-14)

 

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre — ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. — Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime ».

 

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Méditation

Jésus enfant

Sermon Saint Antoine de Padoue pour la Nativité du Seigneur

 

Un enfant nous est né, devenons comme cet enfant. « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, Il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce Nom : Conseiller merveilleux, Dieu Fort, Père éternel, Prince de la Paix » (Isaïe 9 : 5). Et encore : « Voici la jeune femme est enceinte, Elle va enfanter un Fils et Elle Lui donnera le Nom d'Emmanuel ». «(Isaïe 7 : 14), c'est à dire « Dieu avec nous ».

Dieu s'est fait enfant pour nous et Il est né aujourd'hui, pour nous. Le Christ à voulu être appelé « enfant » pour plusieurs raisons, mais par brièveté, je n'en illustrerai qu'une. Si tu fais injure à un enfant, si tu le provoques par une insulte, si tu le frappes et tu lui montres ensuite une fleur ou une rose, et en lui montrant tu le lui donnes, il ne se rappelle plus l'injure qu'il a reçue, il laisse tomber sa colère et court t'embrasser.

De la même manière, s'il t'arrive d'offenser Jésus par un péché mortel ou une autre injure quelconque et que tu Lui offres ensuite la fleur de la contrition ou la rose de la confession accompagnée de larmes – les larmes ne sont-elles pas le sang de l'âme ? – Il ne se souvient plus de ton offense, remet la faute et court t'embrasser et te couvrir de baisers.

Ezéchiel dit en effet : « Si le méchant renonce à tous les péchés qu'il a commis, je ne me souviendrais plus de tous ses crimes » (Ezéchiel 18 : 21-22). Et Saint Luc écrit à propos de l'enfant prodigue : « Son père l'aperçut et, pris de pitié, courut se jeter à son cou et l'embrassa » (St Luc 15 : 20). Le deuxième Livre de Samuel raconte que David accueillit avec bienveillance Absalom qui avait tué son frère, et l'embrassa (Cf 2 Samuel 14 : 33). Un enfant nous est donc donné. Mais quelle utilité avons-nous de la naissance de cet enfant ?

Beaucoup en vérité et sous tous les aspects. Ecoute Isaîe : « Le nourrisson jouera sur le repère de l'aspic, sur le trou du basilic, le jeune enfant mettra la main. Il ne feront plus de mal ni de violence sur toute ma montagne sainte » (Isaïe 11 : 8-9). Le basilic, roi de tous les serpents, est le démon ; ses repères et ses trous sont les cœurs des mauvais ; notre Enfant y mit sa main lorsqu'Il arracha le démon Lui-même avec le pouvoir de Sa Divinité.

« Un fils nous a été donné... il a reçu le pouvoir sur ses épaules... » « Abraham, il est dit dans la Genèse, prit le bois de l'holocauste et le chargea sur son fils Isaac » (Genèse 22 : 6). Et Saint Jean : « Et Il sortit, portant Sa Croix, et vint au lieu-dit du Crâne » (St Jean 19 : 17).

O humilité de notre Rédempteur ! O patience de notre Sauveur ! Il porte, seul, à la place de tous, le bois pour y être suspendu, crucifié et y mourir. « Le juste périt, dit Isaïe, et personne ne s'en inquiète » (Isaïe 57 : 1). Il reçut le pouvoir sur ses épaules. « Je mettrai la clé de la maison de David sur ses épaules », dit encore (Dieu) le Père par la bouche d'Isaïe (Isaïe 22 : 22). La clé est la Croix du Christ, par laquelle Il nous ouvrit la Porte du Ciel. La croix est appelée en même temps clé et pouvoir : clé, parce qu'elle ouvre le Ciel aux élus ; pouvoir, parce qu'elle précipite les démons aux enfers.

Il sera appelé « Admirable », dans sa naissance ; « Conseiller » dans sa prédication ; « Dieu » par ses miracles, « Fort », dans Sa Passion ; « Père du siècle à venir » dans Sa Résurrection. En effet, en ressuscitant, Il nous laissa, en guise d'héritage à ses enfants, l'espérance certaine de la résurrection. Enfin, « Prince de la Paix », dans l'éternité. Que le même Dieu qui est béni dans les siècles daigne nous accorder cette paix. Amen.

 

Extrait de « Saint Antoine de Padoue, une parole Evangélique », de Valentin Strappazzon, aux Editions Franciscaines.

 

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Saint Antoine de Padoue

 

Né à Lisbonne, il était chanoine régulier lorsqu’il entra dans l’Ordre des Mineurs, récemment fondé. Il pensait aller chez les peuples d’Afrique pour propager la foi, mais c’est en Italie et dans le midi de la France qu’il exerça avec beaucoup de fruits le ministère de la prédication, en attirant un grand nombre à la vraie doctrine. Il écrivit des sermons pénétrés de doctrine et de douceur et, sur l’ordre de saint François, enseigna à ses frères la théologie à Padoue, où il mourut en 1231. Saint Antoine de Padoue a été proclamé Docteur de l'Eglise en 1946.

 

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Saint et Joyeux Noël à vous tous !

Que la Paix et la joie du Seigneur descendent dans vos cœurs et soient sur vos familles. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde toujours...

22 décembre 2012

Film sur Jésus

Film sur Jésus

D'après l'Evangile selon Saint Luc

Note: Cette vidéo donne un bon aperçu de la Vie du Christ, mais s'agissant d'un film protestant, certains aspects sont donc occultés, comme par exemple la Mission de Pierre : "tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église".

22 décembre 2012

L'Avent avec les Carmes

L'Avent avec les Carmes

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Quatrième semaine

Grandir dans la foi

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (1, 39-45)

 

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

Méditation pour la quatrième semaine

« grandir dans la foi »

 

« La foi et l’amour, nous dit cette semaine saint Jean de la Croix, sont les conducteurs d’aveugle qui te guideront par un chemin que tu ne connais pas, là où Dieu est caché. La foi, ce sont les pieds avec lesquels l’âme va vers Dieu, et l’amour est le guide qui la conduit ». Quelles images étonnantes ! Serions-nous en train de marcher à l’aveuglette, au cours de cette retraite d’Avent ? Pourtant, nous savons bien ce que nous faisons : nous nous dirigeons vers Bethléem, nous allons à la rencontre du Sauveur ! Alors, allons-nous vers l’inconnu ? Pas vraiment, car si nous n’avions aucune idée au sujet de Celui qui nous appelle, nous n’aurions même pas entamé ce chemin. Mais nous ne devons pas oublier pour autant que le Seigneur dépasse toujours ce que nous pouvons imaginer ou découvrir de lui. Le Seigneur se manifeste à nous, il se donne à connaître à nous… mais il est toujours au-delà de ce que nous pouvons saisir de lui. C’est pourquoi nous cheminons par la foi, dont Jean de la Croix nous dit dans un autre de ses ouvrages qu’elle est « le seul moyen adapté et approprié pour que l’âme s’unisse à Dieu », car elle nous met en contact avec le mystère de Dieu, avec le mystère qu’est Dieu.

Ce dynamisme de la foi, nous le reconnaissons dans l’épisode de la Visitation que la liturgie nous donne à méditer en ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent. Comme ses contemporains, Élisabeth, la cousine de la Vierge Marie, attendait la venue du Messie d’Israël. Comme nous, elle avait une relation avec le Seigneur Dieu dans la prière et elle connaissait les Écritures : elle pouvait ainsi un peu se représenter comment le Seigneur s’y prendrait pour sauver son peuple. Pourtant, lorsqu’elle reçut la visite de la Vierge Marie, elle fit l’expérience d’une immense surprise. En effet, l’Évangile nous dit qu’elle fut alors remplie de l’Esprit Saint et qu’elle s’écria : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » Jamais elle n’aurait pu imaginer que le Sauveur viendrait à elle de cette façon. Et d’ailleurs, que s’est-il produit lors de cette rencontre ? Elle n’a rien vu d’autre que sa jeune cousine enceinte qui venait lui rendre visite. Mais elle a laissé son cœur s’ouvrir et recevoir la grâce de l’Esprit de Dieu. Elle s’est laissée bouleversée jusqu’au plus profond d’elle-même : « L’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi ».

Depuis le début de cette retraite, d’une façon ou d’une autre, c’est l’amour pour Dieu qui nous a fait entreprendre notre chemin d’Avent. C’est cet amour qui nous pousse vers Bethléem, où nous allons bientôt découvrir le Sauveur. Nous aussi, comme Élisabeth, c’est par la foi que nous allons le rencontrer. Car le Sauveur ne ressemblera peut-être pas – sûrement pas ! – à ce que nous aurions imaginé... Qu’attendons-nous de lui ? Voulons-nous qu’il soit un magicien qui va, d’un coup de baguette magique, faire disparaître tous nos soucis ? Rêvons-nous pour Noël d’un personnage de conte de fées qui va combler toutes nos frustrations ? En fait, Dieu ne vient pas nous arracher à notre condition humaine. Tout au contraire, pour nous sauver, il vient partager notre humanité. C’est certain, le Sauveur ne ressemblera à aucun des super-héros que nous pourrions imaginer : Dieu vient à nous en se faisant enfant… Comme un enfant, il est déroutant, bouleversant : alors, laissons Dieu nous surprendre en cette nuit de Noël ! Le cadeau qu’il nous fait, ce n’est rien de moins que lui-même. Alors, pour Noël, n’attendons rien de moins !

 

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Le Cantique spirituel de saint Jean de la Croix (1, 11)

 

Voilà, ô âme, ce que tu dois faire pour trouver l’Époux dans la retraite de ton cœur. Mais si tu veux écouter encore, voici une parole pleine d’une substance et d’une vérité inaccessibles : Cherche-le dans la foi et l’amour, sans te satisfaire d’aucune autre chose, sans goûter ni comprendre au-delà de ce que tu dois savoir. La foi et l’amour sont les conducteurs d’aveugle qui te guideront par un chemin que tu ne connais pas, là où Dieu est caché. La foi, qui est le secret dont nous avons parlé, ce sont les pieds avec lesquels l’âme va vers Dieu, et l’amour est le guide qui la conduit. Et l’âme, en contemplant et en approfondissant ces mystères et ces secrets de la foi, méritera que l’amour lui découvre ce que renferme la foi, à savoir l’Époux qu’elle désire, dès cette vie par une grâce spéciale – l’union divine avec Dieu, comme nous avons dit – et, dans l’autre vie, par une gloire essentielle, en jouissant de lui face à face, sans qu’il soit caché en aucune manière. Mais, jusque-là, bien que l’âme arrive à cette union qui est l’état le plus élevé auquel on parvienne en cette vie, l’Époux est malgré tout, pour l’âme, caché dans le sein du Père, comme nous l’avons dit. Et comme c’est là que l’âme désire en jouir dans l’autre vie, elle répète toujours : « Où t’es-tu caché ? »

 

Maria di Nazaret

La compagne de route de la semaine : la Vierge Marie

 

Qui, mieux que la Vierge Marie, peut nous accompagner en ces dernières heures du temps de l’Avent ? Elle a « cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Bientôt, elle va découvrir le visage du Fils de Dieu, de son enfant, qu’elle porte depuis neuf mois et qu’elle a tant désiré voir... Marchons vers Bethléem en sa compagnie ! Qu’elle nous enseigne à rester attentifs à la venue du Seigneur ! Demandons-lui de soutenir notre persévérance dans la prière : que nous continuions à réserver, dans nos journées, des espaces de silence afin de nous tourner vers la présence intérieure du Seigneur qui vient à nous ! À son école, apprenons aussi à ouvrir notre cœur aux nécessités des autres, et à leur porter la Bonne Nouvelle du salut !

 

Prier chaque jour cette semaine

 

Dimanche 23 décembre

 

Songe à cet infini savoir et à ce secret caché. Quelle paix, quel amour, quel silence est dans ce Cœur divin ! quelle science élevée celle que Dieu enseigne là ! (Maxime 190).

Seigneur, prépare mon cœur à cette merveille inouïe : la puissance de Dieu dans un petit enfant !

 

Lundi 24 décembre

 

Oh ! Seigneur mon Dieu ! C’est toi qui te montres le premier et qui viens à la rencontre de ceux qui te désirent (Maxime 7).

Je t’ai cherché, Seigneur, et voici que tu me cherchais toi aussi ?

 

Gesù e la Passione

Retraite proposée par les Pères Carmes de Paris : http://www.carmes-paris.org/retraite-en-ligne/retraite-avent-2012/

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