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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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jesus
22 avril 2009

Hymne Acathiste au Très Doux Jésus

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Hymne Acathiste au Très Doux Jésus

Kondakion 1


Puissant chef d'armée et Seigneur, conquérant de l'enfer, moi, Ta créature et Ton serviteur, je T'offre des hymnes de louange, car je suis délivré de la mort éternelle. Toi qui possèdes une ineffable miséricorde, délivre moi de tout péril, tandis que je crie vers Toi: Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Ikos 1


Créateur des anges et Seigneur de puissances, ouvre mon esprit perplexe et mes lèvres pour louer Ton Nom très pur, comme Tu libéras autrefois l'ouie et la langue d'un sourd-muet, qui se mit alors à proférer des paroles semblables:

Jésus très merveilleux, étonnement des anges.

Jésus très puissant, délivrance des Ancêtres.

Jésus très doux, exaltation des Patriarches.

Jésus très glorieux, affermissement des Rois.

Jésus très aimé, accomplissement des prophètes.

Jésus très admirable, courage des martyrs.

Jésus très tranquille, joie des moines.

Jésus très miséricordieux, douceur des prêtres.

Jésus très clément, abstinence de ceux qui jeûnent.

Jésus très doux, joie de ceux qui sont pieux.

Jésus très honorable, chasteté des vierges.

Jésus éternellement présent, salut des pécheurs.

Jésus, Fils de Dieu aie pitié de moi !



Kondakion 2


En voyant pleurer amèrement la veuve, Tu fus ému jusques à la pitié ô Seigneur, et Tu ressuscitas son fils que l'on allait ensevelir; de même aie pitié de moi et ressuscite mon âme qui est mortellement touchée par les péchés tandis que je crie vers Toi l'Ami de l'homme: Alléluia!


Ikos 2


Cherchant à comprendre cette connaissance qui ne peut être comprise, Philippe demanda, " Seigneur, montre-nous le Père." Mais Tu lui répondis: " Il y a si longtemps que tu es avec Moi et pourtant tu ne sais pas que Je suis dans le Père et que le Père est en Moi?" C'est pourquoi, je crie vers Toi l'Insondable avec crainte:

Jésus, Dieu qui existes éternellement.

Jésus Roi très puissant.

Jésus, Maître patient.

Jésus, Sauveur très miséricordieux.

Jésus, mon gardien très bienveillant.

Jésus, purifie-moi de mes péchés.

Jésus, efface mes iniquités.

Jésus, pardonne mes injustices.

Jésus, mon espoir, ne m'abandonne pas.

Jésus, mon aide, ne me rejette pas.

Jésus, mon créateur, ne m'oublie pas.

Jésus, mon pasteur, ne me laisse pas me perdre.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 3


O Jésus, Tu as revêtu du pouvoir d'en haut, Tes apôtres qui attendaient à Jérusalem; avec l'ardeur de Ton Saint Esprit, revêts-moi aussi, qui suis nu de toute bonne action, et fais qu'avec amour je puisse Te chanter: Alléluia!


Ikos 3


Dans l'abondance de Ta miséricorde, O Jésus, Tu as appelé les publicains, les pécheurs et les incroyants. Ne me dédaigne pas maintenant, moi qui suis comme eux, mais accepte comme une très précieuse myrrhe cette hymne:

Jésus, Pouvoir invincible.

Jésus, Miséricorde infinie.

Jésus, Beauté radieuse.

Jésus, Amour ineffable.

Jésus, Fils du Dieu Vivant.

Jésus, aie pitié de moi pécheur.

Jésus, écoute-moi, moi qui fus conçu dans l'iniquité.

Jésus, purifie-moi qui suis né dans le péché.

Jésus, enseigne-moi, qui suis inutile.

Jésus, illumine-moi qui suis dans les ténèbres.

Jésus, purifie-moi qui suis souillé.

Jésus, rétablis-moi le prodigue.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 4


Etant agité par une tempête de pensées incrédules, Pierre sombrait. Mais quand il Te vit dans la chair, marchant sur l'eau, ô Jésus, il sut que Tu étais le vrai Dieu et prenant la main du salut, il dit: Alléluia !


Ikos 4


ô Seigneur, quand l'aveugle T'entendit, passer sur le chemin, il s'écria: " Jésus, Fils de David, aie pitié de moi." Et Tu l'as fait venir et lui as ouvert les yeux. Dans Ta miséricorde, illumine aussi les yeux spirituels de mon cœur, tandis que je m'écrie vers Toi :

Jésus, Créateur de ceux qui vivent au ciel.

Jésus, Rédempteur de ceux qui sont sur terre.

Jésus, Destructeur des pouvoirs de l'enfer.

Jésus, qui ornas toute la création.

Jésus, Consolateur de mon âme.

Jésus, Illuminateur de mon esprit.

Jésus, Joie de mon cœur.

Jésus, Santé de mon corps.

Jésus, mon sauveur, sauve-moi.

Jésus, ma lumière. éclaire-moi.

Jésus, délivre-moi de tous les tourments.

Jésus, sauve-moi en dépit de mon indignité.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 5


Comme autrefois Tu nous rachetas de la malédiction de la Loi, par Ton Sang divinement versé, ô Jésus, délivre-moi des pièges dans lesquels le Serpent nous as enfermés, par les passions de la chair, les suggestions luxurieuses et l'acédie pécheresse, tandis que nous crions vers Toi: Alléluia !


Ikos 5


Quand les enfants hébreux virent sous une forme humaine, Celui qui de Ses mains façonna l'homme, ils comprirent qu'Il était le Maître et avec des palmes, ils se hâtèrent de Lui être agréable, criant: " Hosanna!" Mais nous T'offrons une hymne disant:

Jésus, Dieu véritable.

Jésus, Fils de David.

Jésus, Roi prééminent.

Jésus, Agneau sans tache.

Jésus, Berger très merveilleux.

Jésus, mon gardien dans l'enfance.

Jésus, mon guide dans la jeunesse.

Jésus, ma louange dans la vieillesse.

Jésus, mon espoir dans la vie.

Jésus, ma vie après la mort.

Jésus, ma consolation à Ton jugement.

Jésus, mon désir, que je n'aie pas honte ce jour-là.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 6


Accomplissant les paroles prophétiques des hérauts théophores, ô Jésus, Tu es apparu sur terre et bien que rien ne puisse Te contenir, Tu as habité parmi les hommes et Tu as partagé nos peines. Nous fumes guéris par Tes plaies et apprîmes à Te chanter: Alléluia !


Ikos 6


La lumière de Ta vérité a brillé sur le monde et la supercherie démoniaque fut abolie. Car les idoles s'écroulèrent incapables de supporter Ta puissance, ô notre Sauveur. Mais nous qui avons reçu le salut, nous crions vers Toi:

Jésus, Vérité qui fait disparaître l'illusion.

Jésus, Lumière qui surpasse toute clarté.

Jésus, Roi qui excelle en puissance.

Jésus, Dieu fidèle en miséricorde.

Jésus, Pain de Vie, rassasie-moi qui suis affamé.

Jésus, Fontaine de connaissance, étanche ma soif.

Jésus, Vêtement d'allégresse, revêts ma corruption.

Jésus, Voile de joie, couvre mon indignité.

Jésus, qui donne à ceux qui demandent, donne-moi des larmes de lamentation pour mes péchés.

Jésus, Découvreur de ceux qui cherchent, trouve mon âme.

Jésus, Rédemption des pécheurs, purifie-moi de mes iniquités.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi.


Kondakion 7


Désirant révéler le mystère caché de toute éternité, ô Jésus, Tu fus conduit comme un agneau à l'abattoir et comme un agneau devant le tondeur, Tu fus muet. Mais comme Dieu, Tu ressuscitas des morts, et Tu montas aux cieux en gloire, avec Toi, Tu nous ressuscites, nous qui Te crions: Alléluia !


Ikos 7


Le Créateur nous révéla une création merveilleuse quand Il nous apparut: sans semence, Il s'incarna de la Vierge; Il ressuscita du tombeau sans en briser les scellés, et, dans la chair, il entra dans la pièce toutes portes fermées, où se tenaient les apôtres. C'est pourquoi, nous nous émerveillons et chantons:

Jésus, Verbe incirconscrit.

Jésus, Logos insondable.

Jésus, Puissance incompréhensible.

Jésus, Déité indescriptible.

Jésus, Empire incommensurable.

Jésus, invincible royaume.

Jésus, infinie souveraineté.

Jésus, suprême force.

Jésus, éternelle autorité.

Jésus, mon créateur, sois-moi compatissant.

Jésus, mon sauveur, sauve-moi.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 8


Voyant Dieu étrangement devenu homme, devenons étrangers à ce vain monde, et élevons nos esprits vers les choses divines. C'est à ces fins que Dieu descendit sur terre, pour nous élever au ciel, nous qui crions vers Lui: Alléluia !


Ikos 8


L'Infini fut tout entier présent ici-bas, sans pour autant être absent du Royaume d'En Haut, quand Il souffrit volontairement pour nous et par Sa mort mit à mort notre mort, par Sa résurrection conférant la vie à ceux qui chantent:

Jésus, Douceur du cœur.

Jésus, Force du corps.

Jésus, Splendeur de l'âme.

Jésus, Acuité de l'esprit.

Jésus, Joie de la conscience.

Jésus, sûre espérance.

Jésus, éternelle mémoire.

Jésus, haute louange.

Jésus, ma gloire très exaltée.

Jésus, mon désir, ne me rejette pas.

Jésus, mon pasteur, retrouve-moi.

Jésus, mon sauveur, sauve-moi.

Jésus, Fils de Dieu aie pitié de moi !


Kondakion 9


Le monde angélique glorifie sans cesse Ton Très Saint Nom, ô Jésus, criant aux cieux: "Saint, Saint, Saint". Et nous, pécheurs sur terre, avec des lèvres d'argile, nous exclamons: Alléluia !


Ikos 9


Nous voyons les rhéteurs muets comme des poissons à Ton sujet, ô Jésus, notre sauveur. Car ils ne peuvent expliquer comment Tu restes à la fois Dieu parfait et homme parfait. Mais nous, nous émerveillant de ce mystère, Te crions avec foi:

Jésus, Dieu éternel.

Jésus, Roi des Rois.

Jésus, Seigneur des Seigneurs.

Jésus, Juge des vivants et des morts.

Jésus, Espoir des sans espoirs.

Jésus, Consolation de ceux qui sont affligés.

Jésus, Gloire des pauvres.

Jésus, ne me juge pas selon mes actes.

Jésus, purifie-moi selon Ta miséricorde.

Jésus, éloigne de moi l'acédie.

Jésus, illumine les pensées de mon cœur.

Jésus, donne-moi la mémoire de la mort.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 10


Désirant sauver le monde, ô Soleil levant, Tu es venu vers l'Ouest ténébreux de notre nature et Tu T'es humilié jusques à la mort. C'est pourquoi Ton Nom est exalté au-dessus de tout autre nom et de tous les horizons du ciel et de la terre, Tu entends vers Toi: Alléluia !


Ikos 10


Roi éternel, Consolateur, Christ véritable, libère-nous de toute impureté comme Tu as purifié les dix lépreux, et guéris nous comme Tu le fis pour l'âme avare de Zachée le Publicain, afin que nous puissions nous écrier vers Toi avec componction:

Jésus, Trésor incorruptible.

Jésus, Richesse inépuisable.

Jésus, Nourriture puissante.

Jésus, Boisson inépuisable.

Jésus, Vêture des pauvres.

Jésus, Défense des veuves.

Jésus, Protecteur des orphelins.

Jésus, Secours de ceux qui travaillent.

Jésus, Guide des pèlerins.

Jésus, Pilote de ceux qui voyagent.

Jésus, Calme de ceux qui sont secoués par la tempête.

Jésus, mon Dieu, relève-moi qui suis tombé.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 11


Je T'offre, moi l'indigne, les hymnes les plus tendres. Comme la femme de Canaan, je crie vers Toi: Jésus, aie pitié de moi. Ce n'est point ma fille, mais ma chair qui est cruellement la proie des passions et qui arde avec fureur. Accorde moi la guérison, moi qui Te crie: Alléluia !


Ikos 11


Paul Te persécuta autrefois, luminaire illuminant ceux qui sont dans les ténèbres de l'ignorance. Cependant il écouta la puissance de la voix de la connaissance divine et fut illuminé par la vision spirituelle. Verse aussi sur les yeux enténébrés de mon âme cette lumière tandis que je crie:

Jésus, mon très puissant monarque.

Jésus, mon Dieu très fort.

Jésus, mon Seigneur tout immortel.

Jésus, mon très glorieux créateur.

Jésus, mon guide très bon.

Jésus, mon berger très compatissant.

Jésus, mon maître très miséricordieux.

Jésus, mon sauveur très clément.

Jésus, illumine mes sens qui sont dans les ténèbres des passions.

Jésus, guéris mon corps blessé par les péchés.

Jésus, purifie mon esprit des vaines pensées.

Jésus, garde mon cœur des désirs diaboliques.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Kondakion 12


Accorde-moi la grâce, ô Jésus qui remets toutes les dettes, et accepte-moi, pénitent, comme Tu acceptas Pierre qui Te renia et appelle-moi , moi qui suis abattu, comme autrefois Tu appelas Paul qui Te persécutait. Ecoute-moi qui Te crie: Alléluia !


Ikos 12


Tandis que nous chantons Ton incarnation, nous Te louons tous et avec Thomas, nous croyons que Tu es Seigneur et Dieu, qui est assis à la droite du Père et qui reviendra juger les vivants et les morts. En ce jour, fais que je me tienne à Ta droite car je Te crie:

Jésus, Roi pré éternel, aie pitié de moi.

Jésus, Fleur fragrante, emplis-moi de Ta fragrance.

Jésus, Ferveur bien-aimée, enflamme-moi.

Jésus, Temple éternel, abrite-moi.

Jésus, Vêtement de lumière, orne-moi.

Jésus, Joyau sans prix, luit sur moi.

Jésus, Précieuse perle, brille sur moi.

Jésus, Soleil de Justice, donne-moi la lumière.

Jésus, sainte lumière, rends-moi radieux.

Jésus, sauve-moi de la maladie de l'âme et du corps.

Jésus, délivre-moi des mains de l'adversaire.

Jésus, libère-moi du feu inextinguible et des autres tourments éternels.

Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi.



Kondakion 13


O Jésus très doux et très compatissant, accepte de nous à présent cette supplique modeste, comme Tu acceptas les deux deniers de la veuve et garde Ton héritage des ennemis visibles et invisibles, des invasions étrangères, des maladies et de la famine, de toutes tribulations et blessures mortelles et du châtiment à venir délivre tous ceux qui crient vers Toi: Alléluia !


Ikos 1


Créateur des anges et Seigneur de puissances, ouvre mon esprit perplexe et mes lèvres pour louer Ton nom très pur, comme Tu libéras autrefois l'ouie et la langue d'un sourd-muet, qui se mit alors à proférer des paroles semblables:

Jésus très merveilleux, étonnement des anges.

Jésus très puissant, délivrance des Ancêtres.

Jésus très doux, exaltation des Patriarches.

Jésus très glorieux, affermissement des Rois.

Jésus très aimé, accomplissement des prophètes.

Jésus très admirable, courage des martyrs.

Jésus très tranquille, joie des moines.

Jésus très miséricordieux, douceur des prêtres.

Jésus très clément, abstinence de ceux qui jeûnent.

Jésus très doux, joie de ceux qui sont pieux.

Jésus très honorable, chasteté des vierges.

Jésus éternellement présent, salut des pécheurs.

Jésus, Fils de Dieu aie pitié de moi !


TON 8 /Kondakion 1


Puissant chef d'armée et Seigneur , conquérant de l'enfer, moi, Ta créature et Ton serviteur, je T'offre des hymnes de louange, car je suis délivré de la mort éternelle. Toi qui possèdes une ineffable miséricorde, délivre moi de tout péril, tandis que je crie vers Toi: Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !


Version Française de Claude Lopez-Ginisty d'après les éditions imprimées entre 1642 et 1652 du Molitviénik/Livre de Prières, en usage dans l'Eglise Orthodoxe Russe sous le Patriarche Joseph et d’après le Molitvennik/Old Orthodox Prayer Book publié par la paroisse de la Nativité du Christ à Erie, Pennsyvanie, USA en 1986

 

Texte extrait du blog http://acathistes-et-offices-orthodoxes.blogspot.com

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Téléchargez le texte de l'Hymne Acathiste au Très Doux Jésus (pdf) en cliquant ici

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7 avril 2009

Neuvaine à la Sainte Face de Jésus

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Neuvaine à la Sainte Face de Jésus

Prière d'ouverture à dire chaque jour

Demandons à Marie, Mère de la Sagesse, de nous faire découvrir, tout au long de cette neuvaine, le mystère de l'âme de Jésus.

Je Vous salue Vierge Marie, tendre Mère de Dieu et des hommes. Par votre "oui" nous avons connu Jésus le Sauveur des hommes et nous avons pu accueillir le salut. Changez-nous en véritables frères de Jésus-Christ: aimant ce qu'Il aime. Désirant ce qu'Il désire, et accomplissant en toutes choses Sa volonté sur nous. Vous Notre-Dame, Mère de la Sagesse, façonnez en nous l'Image de Votre Fils qui est Seigneur pour les siècles sans fin. Amen.

Marie, Mère de la Sagesse, conduisez-nous à Jésus. Marie, Mère des Douleurs, priez pour nous.

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Premier jour

Heureux les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et Vous offre au Père afin qu'Il m'accorde la grâce d'une vraie pauvreté. À la lumière de Votre Visage je découvre ma pauvreté et je deviens vrai. Mon cœur est pauvre d'amour. Comme je suis incapable d'aimer en vérité... Mon cœur est pauvre de fidélité. Comme je suis inconstant à vivre Votre Parole, à prier toujours... Mon cœur est pauvre parce que trop riche de mes sécurités, de mes connaissances, de mes richesses, de mon prestige, de mes réussites... Vous me dites: "Tout n'est que vanité... Tout passe…" O Visage de Jésus, détachez mon cœur de tout ce qui peut ralentir son élan vers le Père... Donnez-moi de goûter Votre présence et que ce soit ma seule assurance en ce monde. Que mon cœur soit animé d'un seul désir: Dieu et Dieu seul ! À la puissance de Votre Amour rédempteur, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Deuxième jour

Bienheureux les doux car ils posséderont la terre.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et Vous offre au Père afin qu'Il m'accorde la grâce de la douceur. À la lumière de Votre Visage, je découvre que je suis bien loin d'être imprégné de Votre douceur. Dans mes paroles et mes agissements quotidiens, j'ai bien de la difficulté, ô Jésus, à être "doux et humble de Cœur." Notre monde est rempli de violence, d'impatience, de frustration, de haine. J'ai tendance à suivre les "chemins du monde" et non le Votre. Que ma force soit Votre douceur! Que je puisse parler avec douceur, amour, tendresse, joie. Je Vous offre ma bouche pour que Votre douceur puisse rejoindre ceux et celles à qui je m'adresse chaque jour. Je Vous offre mes bras, mon travail fait avec amour, calme, sérénité, attention, simplicité... afin que Vous puissiez, par mon pauvre labeur, construire un monde d'amour et de paix. Je Vous offre mes oreilles pour que Vous puissiez à travers moi écouter avec patience, compréhension et compassion, ceux qui me parlent. Je Vous offre ma vie pour que Vous puissiez donner à notre monde la paix, la réconciliation, le pardon. À la puissance de Votre regard rempli de douceur, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Troisième jour

Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et Vous offre au Père afin qu'Il soit ma seule consolation. À la lumière de Votre Visage souffrant, donnez-moi de mourir comme le grain de blé, afin de porter du fruit en abondance. Que la souffrance soit pour moi une occasion de dépassement et l'école de l'amour véritable. Je tarde à briser les liens d'un amour trop charnel qui me garde dans la médiocrité... J'ai peur car cela fait mal! Je préfère mes faiblesses... J'aime mon péché. Je crains l'effort qui pourrait déraciner le mal de mon cœur. Je ne prends pas les moyens énergiques pour me corriger... C'est trop exigeant... J'ai peur de Vous donner toute la place. Je me garde quelques Idoles à dorloter (argent, amitié, danse, bijoux, voyages, toilettes, prestige...) J'ai peur des sacrifices, du renoncement: je suis trop douillet... Donnez-moi le courage, O Visage de Jésus, de mourir au mal afin que Vous seul soyez ma consolation et ma joie. Que le combat me semble doux puisque c'est Vous qui viendrez essuyer les larmes de mes yeux. "Ceux qui sèment dans les larmes... moissonnent en chantant" À la puissance de Votre regard Si cruellement bafoué, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Quatrième jour

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice car ils seront rassasiés.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et Vous offre au Père afin qu'il m'accorde cette soif de la justice. Vous m'avez comblé, Seigneur, en me faisant naître dans un pays riche... Mes mains restent fermées aux besoins des autres. Aidez-moi à ne pas amasser plein mes greniers. Aidez-moi à partager avec ceux qui n'ont rien. J'ai tant! Il est juste que je partage. Que les cris du pauvre frappent mes oreilles, mon cœur. Vous m'avez comblé, Seigneur, en me faisant naître dans un pays croyant, libre. Donnez-moi un cœur soucieux des frères croyants persécutés, maltraités, torturés, tués pour cette même foi chrétienne. Que je pleure avec ceux qui pleurent. Que je sois soucieux de l'Eglise persécutée. "Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir..." Je Vous offre aujourd'hui (tel sacrifice ... ) pour exprimer ma solidarité et ma soif de justice. Que Votre Règne vienne dans le cœur de tous les hommes. À la puissance de Votre Visage plein de tendresse, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Cinquième jour

Bienheureux les miséricordieux ils obtiendront miséricorde.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et je Vous offre au Père afin qu'Il me donne un cœur miséricordieux. Toute les Saintes Ecritures me montrent, Seigneur, la grande Miséricorde de Votre Cœur. Vous êtes toujours accueillant et plein de Tendresse. Sans juger, Vous accueillez Vos frères et sœurs. Vous gardez une place de choix pour les pécheurs, les infirmes, les petits, les rejetés. En Vous contemplant, j'apprends que la Miséricorde, c'est aimer tout le monde, tout le temps. La Miséricorde a bien des visages: elle est compassion, sympathie, partage, justice, pardon, guérison... Montrez-moi la Miséricorde, O Visage de Jésus. quand, au fond de mon cœur, je juge si rapidement mon prochain; quand j'entretiens tant de préjugés; quand j'exige des autres plus que de moi-même; quand je mesquine avant de pardonner; quand j'accorde ces pardons avec tant de réticence et de "mais"; Vous me dites que la mesure dont je me sers pour juger les autres servira aussi pour moi... Sainte Face de Jésus, donnez-moi d'aimer comme Vous le voulez. Mettez dans mon cœur l'amour que Vous désirez y trouver. Rendez-moi compatissant. À la puissance de Votre regard plein de Miséricorde, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Sixième jour

Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et Vous offre au Père afin qu'Il purifie mon cœur, car je veux Vous voir, O Jésus. En regardant les enfants jouer, je m'émerveille de leur spontanéité. J'admire leur simplicité, leur candeur Quelle transparence chez eux! Leurs yeux sont lumineux et beaux. Ils reflètent leur cœur. Purs de tout compromis, de toute invasion du mal, de toute souillure de la route. Ils sont limpides comme une source! la médiocrité. Le péché a tout faussé chez moi! mon Dieu. À la puissance de Votre regard qui me révèle le Père, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Septième jour

Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et Vous offre au Père afin que Vous m'accordiez la grâce d'être un bâtisseur de Paix. A la lumière de Votre Face, je découvre que la paix vient de l'intérieur; qu'elle vient d'un cœur où déborde Votre présence. L'avenir m'inquiète. L'avenir me trouble. J'ai peur. Les nuages s'amoncellent. Les vents contraires soufflent fort. Les vagues ragent contre la pauvre barque que je suis sur cet océan qu'est la vie. Les doutes m'accablent. Que la douceur de Votre voix me redise: Homme de peu de foi... pourquoi crains-tu? Oui, Jésus, je crois en Votre Amour plus fort que la mort. Je crois en Votre Amour répandu en mon cœur par l'Esprit... (Rom. 5,5) Que cette certitude fasse de moi une âme génératrice de paix: paix dans mes paroles, paix dans mes réactions, paix dans ma prière, paix dans mon travail, paix dans mes conseils, paix toujours... Que je sois comme un pont jeté sur les eaux troubles de notre société. À la puissance de cette paix qu'irradie Votre Visage, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Huitième jour

Heureux les persécutés pour la justice, le royaume des cieux est à eux.

En contemplant Votre Visage, O Jésus, je Vous adore et je Vous offre au Père afin qu'Il m'accorde la grâce d'aimer jusqu'à la Croix. À la lumière de Votre Visage tuméfié, je découvre le prix de l'Amour. Je veux être meilleur... mais je fais Si peu... Je veux être chrétien... mais j'ai peur de prendre les grands moyens. Je veux voir régner la justice... mais je n'ose m'impliquer carrément. Je veux être Votre ami... mais je crains de déplaire à mes amis... Je redoute les combats, la lutte pour bâtir Votre Royaume d'Amour. C'est tellement insécurisant. Que vont dire les autres?... Je suis lâche... un chrétien de dentelle, du dimanche seulement. O Visage de Jésus, donnez-moi l'audace de mes convictions, de ma foi. Donnez-moi de mourir d'amour pour Votre Amour, Vous qui êtes mort d'Amour pour mon amour. À l'amour infini de Votre Visage, je confie...

Pater, Ave, Gloria

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Neuvième jour

En contemplant Votre Visage, Ô Jésus, je Vous adore et de Vous offre au Père afin de Lui dire merci pour toutes les grâces qu'Il m'accorde depuis cette habitude de ma part de Lui présenter Votre Visage en louange de Gloire. Père, regardez le Visage de Votre Fils et faites-nous Miséricorde. Merci des faveurs obtenues durant cette neuvaine. Esprit d'Amour, faites de moi un homme (une femme) des Béatitudes. Envahissez mon cœur, mon intelligence, tout mon corps. Que je sois christifié, sauvé jusqu'au plus intime de mon être. Recevez ma prière par les mains Immaculées de Marie, Mère de la Sagesse.

Pater, Ave, Gloria

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à la Ste Face (pdf) en cliquant ici

10 mars 2009

Pacte d’alliance avec Jésus-Christ

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Pacte d’alliance avec Jésus-Christ

"Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature." (2 Co 5,17)


Aujourd’hui, face à la puissance des ténèbres il nous semble important de rentrer dans une radicalité du don de notre vie à Jésus-Christ, Fils de Dieu et Lumière du monde. Pour cela vous pouvez faire un pacte d’alliance avec Jésus-Christ et ainsi donner votre vie à Dieu, Père, Fils et saint-Esprit. C’est un échange d’amour entre le Ciel et la terre.


Prière par laquelle je te donne ma vie


A qui irions-nous Seigneur Jésus, tu as les paroles de la vie éternelle ?” (Jn 6, 68)


Merci Seigneur Jésus car tu as donné ta vie pour moi, tu as versé ton sang afin de m’arracher à la mort et me donner la vie éternelle. Je regrette mes péchés, vois je suis pauvre et faible, mais aujourd’hui en retour à ton amour, de tout mon cœur je te donne ma vie, mon corps, mon âme et mon esprit. Seigneur Jésus-Christ je crois et j’ai confiance en toi ! En présence du monde visible et invisible, je déclare que je te choisis comme mon Roi et mon Maître et que je me livre à toi. Je choisis de vivre selon les motions du Saint-Esprit et je choisis d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Ac 5,29). Ainsi, je rejette tout esprit des ténèbres et toute culture de mort. Je rejette Satan et ses légions et je te reconnais Jésus-Christ comme mon Dieu et mon Sauveur. Conduis-moi vers le Père, car tu es le chemin, la vérité et la vie !Esprit-Saint, assiste-moi chaque jour dans mon chemin de conversion, de purification, de guérison et d’union à Dieu. Aujourd’hui, Seigneur Jésus-Christ, je fais alliance avec toi, Je te donne toutes mes clefs (maison, voiture…), je te confie mon activité, mes projets et mes désirs. Viens régner sur toute ma vie Jésus-Christ, je te mets à la première place. Je te donne mon cœur, mes mains, mes yeux, mes pieds, mes pensées et ma volonté. Je suis à toi pour l’éternité, je te confie ma famille, je te confie toute mon ascendance et toute ma descendance. Jésus Roi d’amour sois le Roi dans ma famille. Je prends la ferme résolution chaque jour de te louer et de proclamer ta Victoire ! J’en appelle à l’intercession de tous mes frères en Christ du monde visible et invisible.


Seigneur Jésus-Christ, je t’adore et je te bénis pour l’éternité. Amen !


Pour signer le Pacte d'Alliance avec Jésus,

cliquer sur le lien suivant:

http://www.labonnenouvelle.fr/Pacte-d-alliance-avec-Jesus.html

2 mars 2009

Prière pour honorer les 33 années que Jésus vécut sur la terre

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Prière pour honorer les 33 années que Jésus vécut sur la terre

Texte du Bienheureux Jean Martin Moye


Nous allons réciter ces trente-trois Oraisons Dominicales en mémoire des trente-trois ans que Jésus-Christ a vécu sur la terre et pour honorer tout ce qu'il a dit, fait et souffert pendant le temps de sa vie mortelle ; nous nous rappellerons sa doctrine pour la méditer et la pratiquer, ses actions et ses exemples pour les imiter, ses souffrances et ses mérites pour y participer.

Seigneur, faites-nous la grâce de prier avec attention, avec respect et avec dévotion, éloignez de notre esprit toutes les pensées vaines et inutiles qui pourraient nous distraire, et ôtez toute affection déréglée de notre cœur.

Cette Prière sera divisée en trois parties:

La première sera pour honorer le Mystère de l'Incarnation et la sainte Enfance de Jésus.

La seconde pour honorer sa vie cachée et publique.

La troisième pour honorer sa Passion et sa Mort.

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Première partie

Pour honorer le Mystère de l'Incarnation et la sainte Enfance de Jésus-Christ.


1° Considérez que Dieu se connaît et s'aime de toute éternité, et en se connaissant et s'aimant il jouit d'une félicité et d'un bonheur parfait, et il possède une gloire intérieure qui consiste dans la plénitude de ses perfections, et cette gloire intérieure ne peut ni augmenter ni diminuer, parce que les perfections divines étant infinies, elles ne peuvent prendre ni accroissement ni diminution. Le Père éternel en se connaissant et en contemplant sa nature et ses divines perfections engendre son Fils, son Verbe, sa Parole, son Image vivante ; et le Père et le Fils en s'aimant produisent le Saint-Esprit qui est l'amour du Père et du Fils. Voilà ce qui s'est fait dans Dieu de toute éternité, voilà ce qui s'y fait et s'y fera pendant tous les siècles, sans aucun changement ni ombre de vicissitude, puisque Dieu est immuable, toujours le même, invariable en lui-même et changeant tout hors de lui-même. Mais outre cette grâce intérieure qui est essentielle à Dieu et qui lui vient de la jouissance de ses perfections, il convenait qu'il eut encore une autre gloire, une gloire extérieure qui consiste dans la manifestation de ses perfections. Ce fut pour se procurer cette gloire extérieure en manifestant ses perfections qu'il créa le monde pour faire éclater partout sa puissance, sa bonté et sa providence. Il créa les Anges et les hommes pour reconnaître, bénir et aimer les attributs divins et augmenter par là sa gloire extérieure. Mais une partie des Anges et le premier des hommes, au lieu de glorifier leur Créateur, se révoltèrent contre lui. Que fit Dieu pour manifester d'autres perfections qui n'avaient pas paru dans la création, sa justice, sa miséricorde, et une sagesse plus admirable que celle qu'il avait fait paraître dans la création du monde ? Il forma le décret de l'Incarnation de son Fils et de la Rédemption du genre humain ; il veut bien envoyer son Fils pour sauver l'homme pécheur.


Admirons, bénissons, et aimons une bonté et une charité si grande ; remercions le Père éternel de nous avoir donné son Fils pour être notre Sauveur ; remercions le Fils d'avoir bien voulu s'incarner pour nous ; remercions le Saint-Esprit par l'opération duquel le Verbe s'est fait chair. Et disons à cette intention : Notre Père...


2° Considérez que le Fils de Dieu voulant se faire homme choisit la plus pure, la plus humble et la plus sainte de toutes les Vierges pour être sa Mère ; les trois Personnes de la Trinité créent dans un même instant la plus parfaite et la plus éminente de toutes les âmes et un corps parfaitement organisé ; cette âme fut tirée du néant, et ce corps fut produit de la substance de Marie. Dès l'instant de leur existence, la seconde Personne de la sainte Trinité l'unit à elle-même et se l'appropria, de sorte que Jésus-Christ a deux natures réunies dans sa Personne divine : la nature divine qu'il tient du Père, et la nature humaine qu'il a reçue de sa Mère. Et ces deux natures subsistent en lui sans mélange et sans confusion, conservant chacune leurs propriétés et leurs opérations différentes.


Croyons, admirons, bénissons et aimons Jésus-Christ notre Sauveur, vrai Dieu et vrai homme. Disons pour l'honorer : Notre Père...


3° Considérez que Jésus-Christ a deux naissances comme il a deux natures, une naissance éternelle dans le sein du Père, une naissance temporelle dans le sein de sa Mère ; dans l'étable de Bethléem Marie adore Jésus comme son Dieu, et Jésus honore Marie comme sa Mère.


Prions ce divin Sauveur de naître et régner dans nos cœurs par sa grâce : Notre Père...


4° Considérez qu'aussitôt que Jésus fut né à Bethléem Dieu le Père ordonna à tous ses Anges de venir adorer ce saint Enfant nouvellement né, comme étant le vrai Dieu, le Créateur et le Souverain Maître du Ciel et de la terre.


Unissons-nous à la sainte Vierge et aux Anges pour adorer l'Enfant Jésus dans la crèche; reconnaissons sa grandeur dans la petitesse et sa divinité cachée sous les voiles de son humanité ; imitons son humilité, sa douceur, sa patience, sa simplicité, son silence et son obéissance, et toutes les vertus de sa sainte enfance : Notre Père...


5° Considérez que les Anges annoncent la naissance du Sauveur aux bergers, bénissant le Seigneur et disant : " Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ". Ainsi ce sont les pauvres et les humbles que Jésus appelle d'abord à lui ; ce sont eux à qui il donne la préférence.


Imitons la simplicité et la promptitude des bergers, courons à la crèche, allons voir et adorer le Verbe fait chair, allons nous dévouer et nous offrir à lui sans partage : Notre Père...


6° Jésus après avoir paru aux bergers se manifeste aux Mages ; après avoir appelé les juifs il invita les gentils parce qu'il vient sauver les uns et les autres : il est descendu du Ciel pour le salut de tous les hommes, les Mages conduits par une étoile viennent adorer le nouveau Roi, le Messie, le désiré des Nations ; ils se prosternent à ses pieds, lui offrent trois sortes de présents, de l'or comme au Roi des Rois, de l'encens comme au vrai Dieu, de la myrrhe comme à un homme mortel dont le corps doit être enseveli après sa mort.


Prions le Sauveur du monde de se manifester aux gentils en appelant les païens à la foi ; unissons-nous aux Mages, offrons à l'Enfant Jésus notre corps avec tous ses organes, notre entendement, notre mémoire et notre volonté ; demandons et pratiquons les trois vertus représentées par les présents des Mages, la Religion figurée par l'encens, la charité représentée par l'or, et la mortification désignée par la myrrhe : Notre Père...


7° Considérez que Jésus-Christ, huit jours après sa naissance, fut circoncis et qu'on lui donna le saint Nom de Jésus, nom adorable qui est au-dessus de tout nom.


Offrons à Dieu le sang que le saint Enfant Jésus répandit dans sa circoncision, pour obtenir la grâce du baptême aux enfants qui naîtront jusqu'à la fin du monde ; adorons, louons, bénissons et invoquons sans cesse le saint nom de Jésus ; et faisons toutes nos actions au nom de Jésus pour la gloire de Dieu. Apprenons de la circoncision de Jésus à circoncire et à purifier nos cœurs par la mortification de nos passions et de nos inclinations déréglées, et notre corps par la mortification de nos sens : Notre Père...


8° Considérez que Jésus-Christ, quarante ans après sa naissance, fut présenté au Temple par les mains de sa très sainte Mère, pour nous apprendre à nous consacrer à Dieu dès notre enfance, et à lui offrir tout ce que nous ferons pendant notre vie : Pères et Mères, mettez vos enfants entre les bras de Marie, pour qu'elle les présente à Dieu avec son saint Enfant Jésus ; apprenez-leur de bonne heure à la connaître, à l'aimer, et à se consacrer à lui.


Offrons aussi nous-mêmes à Dieu par les mains de la très sainte Vierge, avec tous nos parents, nos amis, et tout ce qui nous appartient ; dévouons-nous pour nos amis à son culte et à son service : Notre Père...


9° Considérez que Jésus, Marie, Joseph, pour éviter la persécution d'Hérode, qui voulait faire mourir le Sauveur, se retirèrent en Égypte, où ils demeurèrent comme en exil pendant plusieurs années au milieu des idolâtres, sans asile, éloignées de leur patrie, privés de la société de leurs parents et de leurs amis.


Imitons la Sainte Famille, apprenons par son exemple à nous détacher au moins de cœur et d'esprit, de nos proches et de nos amis, disposés à tout quitter et à aller partout où la Providence nous enverra pour nous conformer à la volonté de Dieu, pour les intérêts de sa gloire, le salut des âmes et notre propre perfection, à laquelle nous ne pouvons parvenir que par un détachement total de toutes choses et de nous-mêmes, et un abandon entier à la Providence : Notre Père...


10° Considérez que l'Enfant Jésus, ayant atteint l'âge de douze ans, alla à Jérusalem avec la sainte Vierge et saint Joseph pour y célébrer la fête de Pâques ; ayant quitté sa divine Mère pour les intérêts de son Père, il fut trouvé au Temple au milieu des Docteurs, les écoutant et les interrogeant.

Apprenons de cet exemple à préférer la gloire de Dieu à l'affection des parents et aux inclinations de la nature ; si nous sommes tombés dans un péché mortel, nous avons perdu Jésus-Christ.


Cherchons-le par la pénitence, allons le trouver dans nos églises, dans le Saint-Sacrement, célébrons les fêtes avec piété. Jésus croissait en sagesse et en grâces devant Dieu et devant les hommes : augmentons tous les jours en vertus et piété à mesure que nous avançons en âge : Notre Père...


Offrande de la première dizaine


Recevez, Seigneur, ce premier dizain que nous venons de réciter à l'honneur de la Sainte Enfance de Jésus que nous vous offrons spécialement pour tous les enfants qui existent et qui existeront dans le monde, pour obtenir la grâce du baptême à ceux qui ne l'ont pas encore reçue, et pour ceux qui l'ont reçue la grâce de la conserver, et pour ceux qui l'ont perdue la grâce de la recouvrer, et pour tous une sainte éducation. Nous vous offrons la Sainte Enfance de Jésus avec tous ses mérites et toutes ses vertus pour réparer les défauts de notre enfance et les péchés de notre jeunesse ; nous vous offrons l'humilité de Jésus pour expier notre orgueil, sa simplicité pour expier nos duplicités, sa douceur et sa patience pour expier nos colères et nos impatiences, nos vivacités et nos emportements, son silence pour expier nos paroles inutiles, nos plaintes et nos murmures, sa pauvreté pour expier notre cupidité, sa mortification pour expier notre sensualité, son obéissance pour expier nos désobéissances, sa pureté pour expier nos impuretés ; en un mot nous offrons toutes ses vertus pour expier tous nos vices, et tous ses mérites pour suppléer à nos défauts et à nos démérites.


Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, qu'il est maintenant, et qu'il sera dans les siècles des siècles.

Seconde partie

Pour honorer la vie cachée et la vie publique de Jésus-Christ


Nous allons réciter cette seconde partie pour honorer la vie cachée que Jésus-Christ a menée avec Marie et Joseph jusqu'à l'âge de trente ans, et la vie publique qu'il a menée pendant les trois ans qu'il employa à prêcher son évangile.


1° Considérez la vie admirable que Jésus, Marie et Joseph ont menée à Nazareth après leur retour d'Égypte jusqu'à la trentième année de Notre-Seigneur. Cette vie était inconnue et paraissait méprisable aux hommes ; mais elle était connue de Dieu et faisait l'objet de l'admiration des Anges. Jésus, Marie, Joseph vivaient dans la plus parfaite union, ils ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme, ils priaient et travaillaient ensemble ; ils étaient sur la terre une image de la Trinité qui est dans le Ciel ; Jésus, tout Dieu qu'il était, était soumis à la sainte Vierge et à saint Joseph.


Honorons, bénissons cette vie sainte que Jésus, Marie, Joseph ont menée sur la terre ; offrons-la à Dieu pour expier la vie criminelle que nous avons menée jusqu'ici ; offrons-la pour les maris, les épouses et les enfants chrétiens, afin qu'ils se forment sur ces beaux modèles de Jésus, Marie, Joseph. Demandons à Dieu que la paix, la concorde, la piété règnent dans les familles chrétiennes, comme elles ont régné dans la Sainte Famille. Offrons les travaux de Jésus et de Joseph pour tous les artisans, les ouvriers et les personnes qui vivent dans les travaux, afin qu'ils les unissent à ceux de Jésus et de Joseph et qu'ils apprennent à les sanctifier par la patience, la prière et la droiture d'intention. Unissons-nous de cœur et d'esprit, d'intention et d'affection à Jésus, Marie, Joseph : prions, travaillons, souffrons, agissons, vivons et mourons avec Jésus, Marie et Joseph : Notre Père...


2° Considérez que Jésus à l'âge de trente ans est baptisé par saint Jean dans le fleuve Jourdain ; il sanctifie les eaux pour en faire la matière du baptême. Le Père éternel fait entendre sa voix du Ciel, et dit : Voilà mon Fils bien-aimé ; le Saint-Esprit descend sur Jésus en forme de Colombe. Voilà le mystère de la sainte Trinité distinctement révélé, et c'est une image de ce qui se fait dans le baptême. On y nomme les trois Personnes divines, dont l'expression constitue la forme de ce sacrement : " Je te baptise au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit " ; on verse de l'eau : voilà la matière. Et le Père adopte le baptisé pour son Fils, le Fils le reconnaît pour son Frère et son Cohéritier, le Saint-Esprit habite en lui comme dans son Temple.


Remercions Dieu de la grâce du baptême, conservons-la ou recouvrons-la par la pénitence si nous l'avons perdue par le péché, renouvelons les vœux de notre baptême, soyons fidèles à les observer, et demandons pour les néophytes les dispositions convenables pour bien recevoir ce sacrement : Notre Père...


3° Considérez que Jésus, après son baptême, se retire dans le désert, où il jeûne quarante jours et quarante nuits pour se préparer à la tentation et à la prédication de l'évangile. Il nous apprend par son exemple à fuir le monde, à aimer la retraite et à nous préparer par le recueillement à l'exécution des bonnes œuvres que Dieu demande de nous.


Honorons la mortification de Jésus-Christ et l'austérité de la vie qu'il a menée dans le désert pour expier notre sensualité, nos intempérances, notre délicatesse et nos dissipations ; fuyons le monde ; aimons la solitude et le silence pour nous entretenir avec Dieu ; jeûnons exactement le Carême à l'imitation de Notre-Seigneur ; et observons de même tous les jeûnes et les abstinences prescrites par l'Église, et ceux que l'esprit de mortification et de pénitence nous inspirera : Notre Père...


4° Considérez que Jésus, après avoir jeûné quarante jours, veut bien, par un effet de sa bonté, être tenté par le démon pour nous mériter la grâce de le vaincre, et nous apprendre par son exemple la manière de le combattre.


Demandons à Dieu la force de surmonter les attaques du démon, les aiguillons de la chair et la corruption du monde ; préparons-nous à la tentation par la prière, le jeûne, ma mortification et la participation des sacrements ; évitons les occasions du péché ; dans la tentation humilions-nous, recourons à Dieu, faisons des efforts pour la surmonter en renonçant à l'attrait du plaisir et en pratiquant des actes et des vertus contraires ; après la tentation, remercions Dieu de nous en avoir délivrés ; si nous avons eu le malheur d'y succomber, relevons-nous promptement de notre chute ; soyons plus vigilants, plus fermes contre les tentations à venir ; prions pour les personnes tentées : Notre Père...


5° Considérez que Jésus commence la prédication de son évangile en exhortant les hommes à se convertir, à faire pénitence, à mépriser le monde, à chercher le Ciel, à préférer le salut à tout le reste.


Méditons bien ces grandes vérités ; convainquons-nous de l'importance et de la nécessité du salut ; mettons cette première affaire avant toutes les autres ; travaillons-y sans délai et sans relâche ; tendons à notre fin ; nous sommes créés pour Dieu ; rapportons tout à sa gloire et à notre sanctification. Que sert à l'homme de gagner tout l'univers, s'il vient à perdre son âme, Ainsi prenons une ferme résolution de la sauver à quel prix que ce soit, et demandons-en la grâce au Seigneur : Notre Père...


6° Considérez que Jésus-Christ, voulant établir son Église, choisit saint Pierre pour en être le chef, et les autres apôtres pour en être les colonnes ; il choisit pour ses disciples de pauvres pécheurs pour nous faire voir qu'il préfère la pauvreté aux richesses, pour condamner la préférence que nous faisons en mille occasions des riches aux pauvres, et pour faire éclater la force de sa grâce dans le changement admirable qu'il va opérer dans ces hommes faibles, ignorants et grossiers en leur donnant une science sublime, une sagesse et une force surnaturelle qui confondra les savants, les sages et les puissances du monde, et qui convertira l'univers entier.


Bénissons Jésus-Christ dans le choix qu'il a fait des Apôtres, prions-le de donner à son Église des Pasteurs selon son cœur ; prions pour le Chef et les Pasteurs de l'Église, pour tous les Ordres et les États qui la composent; supplions Notre-Seigneur de nous mettre au rang de ses Disciples et au nombre de ses Élus : Notre Père...


7° Considérez que Jésus-Christ prouvait la Divinité de sa Mission et la vérité de sa Doctrine par le témoignage des Prophéties qui s'accomplissaient en lui et par les miracles éclatants qu'il opérait en chassant les démons, en guérissant les malades, en rendant la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, et la vie aux morts.


Croyons fermement les Mystères de notre Religion, que Jésus nous a enseignés et qu'il nous enseigne par son Église, à qui il a promis l'infaillibilité ; remercions-le de nous avoir révélé des Mystères si sublimes et une doctrine si sainte ; conformons-y notre conduite ; prions Notre-Seigneur, qui est notre véritable Médecin, d'opérer sur nos âmes d'une manière invisible des miracles et des prodiges comme il en opérait sur les corps dans le temps de sa vie mortelle ; demandons qu'il chasse le démon de notre cœur s'il y habite par le péché ; demandons qu'il ressuscite nos âmes à la grâce, qu'il guérisse toutes nos maladies spirituelles, qu'il change nos vices en vertus, notre orgueil en humilité, notre amour-propre en haine de nous-mêmes, notre avarice en libéralité, notre gourmandise en sobriété, notre colère en patience et en douceur, notre paresse en diligence et en ferveur : Notre Père...


8° Considérez que Jésus-Christ dans sa conduite nous a donné l'exemple de toutes les vertus et un parfait modèle d'une vie chrétienne. Il prêchait le jour, il passait les nuits en prières, il employait ainsi utilement tout le temps de sa vie à faire la volonté de Dieu son Père, à procurer sa gloire et le salut des hommes.


Offrons à Dieu la sainteté de la vie de Jésus pour expier notre vie criminelle ; offrons les vertus, les prières et les bonnes œuvres de Jésus-Christ pour réparer ns vices, nos omissions et nos distractions ; offrons la droiture des intentions et la pureté des affections de Jésus pour réparer la perversité de nos intentions et la corruption de nos affections ; offrons le saint usage que Jésus-Christ a fait du temps pour réparer le mauvais usage et la perte que nous en avons faits, car tout le temps que nous n'avons pas employé pour Dieu et pour notre salut est un temps perdu ; demandons à Dieu la grâce d'imiter Jésus-Christ notre divin modèle, d'employer saintement le reste de notre vie en remplissant tous les devoirs de notre état, priant sans cesse, faisant en tout la volonté de Dieu, pratiquant toutes sortes de bonnes œuvres, n'ayant en tout ce que nous faisons d'autres vues ni d'autres intentions que la plus grande gloire de Dieu, notre sanctification, l'édification du prochain et le salut de nos âmes : Notre Père...


9° Considérez que Jésus-Christ, malgré une vie si sainte et une conduite si irréprochable fut néanmoins toujours en but à l'envie et à la contradiction des méchants, ainsi que le bienheureux vieillard Siméon l'avait prédit à la sainte Vierge quand elle le présentait au Temple. Jésus-Christ ne reçut de la part des hommes que de l'ingratitude pour ses bienfaits, la haine des méchants pour l'amour qu'il leur portait, des censures et des reproches pour sa doctrine, des blasphèmes pour ses miracles, des injures et des malédictions pour les faveurs et les bénédictions qu'il répandait partout où il passait, et enfin la mort pour la vie éternelle qu'il venait nous mériter et nous procurer. Cependant, malgré tant de contradictions et de persécutions, il continua à prêcher son évangile, à soulager et guérir les pauvres et les malades, à convertir les pécheurs et à combler ses ennemis mêmes et ses persécuteurs de toutes sortes de bienfaits.


Imitons le Sauveur, ne nous lassons pas de faire le bien malgré les discours du monde, malgré les contradictions des méchants, malgré les difficultés que nous rencontrons dans nos petites entreprises ; n'attendons pas notre récompense en cette vie mais dans l'autre. Demandons à Dieu cette confiance et cette persévérance dans le bien jusqu'au dernier soupir de notre vie : Notre Père...


10° Considérez que Jésus-Christ ayant fait la Cène lava les pieds à ses Apôtres et institua l'eucharistie comme sacrifice et comme sacrement : comme Sacrifice pour s'offrir tous les jours et à chaque heure du jour [Quand il est midi ici, il est minuit ailleurs ; ainsi on dit la Messe à chaque heure du jour. Note de l'auteur] à Dieu son Père jusqu'à la fin du monde, et lui procurer une gloire infinie dans la célébration de la Messe, et comme Sacrement pour se donner à nous et nourrir nos âmes de sa chair adorable et les abreuver de son sang précieux dans la sainte Communion.


Remercions Jésus-Christ de son immense charité ; demandons-lui la grâce d'avoir un profond respect, une tendre dévotion pour le Saint-Sacrement ; allons souvent le visiter ; entendons tous les jours la Messe ; offrons à Dieu toutes les Messes qui se sont dites, et qui se diront jusqu'à la fin du monde ; demandons de recevoir avec le Sacrement les fruits et les effets merveilleux qu'il contient. Rendons grâces à Dieu de toutes les bonnes communions, et faisons-lui amende honorable de toutes communions indignes qui se sont faites depuis celle de Judas, et de toutes les irrévérences qui se sont commises dans les Églises ; récitons à cette intention la plus excellente de toutes les prières : Notre Père...


Offrande de la seconde dizaine


Recevez, Seigneur, ce second dizain que nous venons de réciter à l'honneur de la vie cachée et publique du Sauveur. Nous vous offrons particulièrement la vie cachée et laborieuse que Jésus a menée en travaillant avec saint Joseph du métier de charpentier, pour tous les laboureurs, les artisans ; les personnes du travail. Et nous vous offrons la vie publique de Jésus-Christ pour tous ceux qui sont engagés par état dans les offices publics, surtout pour les Pasteurs, les Prédicateurs, les Confesseurs et les Ministres de l'Église, et ensuite pour le Roi, les Magistrats et les Juges, afin que, suivant les exemples du Sauveur, tous concourent à procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes en remplissant fidèlement les devoirs de leur état, en faisant le bien, en empêchant le mal, en servant Dieu, en édifiant le prochain, en se sanctifiant eux-mêmes.


Offrons la vie toute sainte, toute divine, toute surnaturelle que Jésus a menée sur la terre pour expier la vie inutile, toute humaine, charnelle, sensuelle, animale, que nous avons menée jusqu'ici. Offrons la vie intérieure de Jésus pour expier notre vie dissipée, et demandons la grâce d'en mener désormais une intérieure pour honorer l'intérieur de Jésus. Offrons la vie extérieure de Jésus pour réparer notre vie criminelle et scandaleuse ; demandons la grâce de mener une vie réglée et édifiante pour imiter la vie extérieure de Jésus. En un mot offrons à Dieu tout ce que Jésus-Christ a fait, dit et pensé pendant les trente-trois ans qu'il a été sur la terre pour expier tout le mal que nous avons fait, et suppléer à tout le bien que nous avons commis depuis que nous sommes au monde : Notre Père...

Troisième partie

Pour honorer la mort et la passion de Jésus-Christ et demander que Dieu nous applique le mérite de ses souffrances, qu'il nous fasse la grâce de compatir à ses douleurs, de détester nos péchés, qui en sont la cause, de porter la Croix, de nous y attacher avec lui, de souffrir et mourir pour lui.


1° Considérez que Jésus après la Cène va au Jardin des Olives où il prie pendant trous heures ; il est saisi de crainte, accablé de tristesse et d'ennui à la vue de nos péchés qui se présentent à ses yeux, et qui, comme un torrent impétueux, inondent son âme. Son cœur en est si pénétré de douleur qu'il tombe en défaillance et dans une agonie mortelle dans laquelle il sue le sang.


Offrons à Dieu ces trois peines intérieures que Jésus-Christ a voulu souffrir pour expier les péchés intérieurs que nous faisons par les trois facultés de notre âme, l'entendement, la mémoire, et la volonté, et pour sanctifier nos peines intérieures, purifier notre intérieur, et nous mériter une contrition intérieure, une vie intérieure, des vertus intérieures. Acceptons donc l'ennui, la tristesse, la crainte, les chagrins, les désolations, et toutes les peines extérieures à l'honneur de celles de Jésus-Christ. Unissons-les à celles de Jésus-Christ, détestons nos péchés jusqu'à en avoir le cœur brisé de douleur, acceptons et buvons avec Jésus-Christ le Calice de sa Passion ; disons comme lui : " Mon Dieu, si ce Calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite et non la mienne " (Mt 26, 39) : Notre Père...


2° Considérez que, le moment des souffrances extérieures de Jésus étant arrivé, il se lève, il va au-devant de ses ennemis, il se livre à eux pour nous apprendre qu'il est permis de sentir sa faiblesse dans le temps où l'on prend ses résolutions, mais qu'il fait s'armer de force dans le temps où il s'agit de les mettre en exécution et que, quand le moment fixé dans les décrets de Dieu est arrivé pour faire ou souffrir quelque chose pour sa gloire et le salut des âmes, il faut vaincre et surmonter nos craintes et nos répugnances, aller courageusement au combat, ne pas fuir le Croix, mais aller au-devant et l'accepter de la main de Dieu qui nous la présente. Demandons-en la grâce au Seigneur.

Une troupe de gens armés conduite par Judas s'approche de Jésus ; il les terrasse d'une seule parole en leur demandant, " Qui cherchez-vous ? ". " C'est ", répondent-ils, " Jésus de Nazareth ". " C'est moi ", leur dit le Sauveur, " me voilà,... mais laissez mes Disciples " (Jn 18, 4-5, 8).


Admirons la puissance et la sagesse de Dieu, qui met des bornes à la malice des hommes et qui dirige tous les événements à l'accomplissement de ses desseins. Jésus se livre à ses ennemis parce que c'était son heure. Sa mission était finie ; mais il ne permet pas qu'ils prennent ses disciples, parcequ'ils avaient encore du monde à convertir ; ils abandonnent donc le Sauveur et le laissent seul entre les mains de ses ennemis. Demandons la grâce de demeurer fidèles à Dieu dans les épreuves et de ne le quitter jamais par le péché : Notre Père...


3° Considérez que Judas, possédé par le démon de l'avarice, vend son Maître et son Dieu pour trente deniers ; il le trahit par un baiser. Voilà où aboutit une passion ménagée. Elle conduit aux plus affreux désordres. Ainsi, étouffons nos passions naissantes, détestons l'avarice, ayons horreur d'une Confession et d'une Communion sacrilèges, dont la trahison de Judas est l'image, car celui qui communie indignement trahit Jésus-Christ par un perfide baiser, et il le livre, non plus aux juifs comme Judas mais au démon qui habite dans son cœur. Jésus reçoit avec bonté le baiser de Judas ; il l'appelle son ami pour nous apprendre à regarder et à traiter nos ennemis comme nos meilleurs amis. Les juifs mettent leurs mains profanes sur Jésus-Christ ; ils le lient, et par ses liens il nous délivre de l'esclavage et de la captivité du démon et du péché. On conduit le Sauveur comme un criminel devant quatre tribunaux ; il reçoit partout des insultes, des outrages et des mauvais traitements.


Suivons Jésus dans sa Passion, baisons ses pas, adorons le Sang qu'il répand partout, prenons part à ses ignominies et à ses souffrances. Disons à cette intention : Notre Père...


4° Considérez que Jésus, livré à la fureur de ses ennemis, passa la plus triste nuit ; il fut accusé par de faux témoins, jugé et condamné à mort ; puis une troupe effrénée de soldats et de domestiques l'environne de toutes parts comme un essaim d'abeilles - c'est l'expression de l'écriture : sicut apes (Ps 117, 12) - ; chacun l'outrage et l'insulte ; on lui crache au visage, on lui met un bandeau sur les yeux, il est rassasié d'opprobres, mais on ajoute la cruauté et la barbarie à l'insulte : on lui donne des soufflets et des coups de poing ; on le jette par terre ;  on le foule aux pieds ; et au milieu de tous ces indignes traitements le Sauveur est comme un agneau ; il n'ouvre pas la bouche pour se plaindre, il souffre tout avec une douceur, une patience inaliénable, et il est prêt à en souffrir mille fois davantage pour nous et pour ses ennemis eux-mêmes.


Offrons à Dieu tout ce que Jésus-Christ a souffert pendant cette cruelle nuit pour expier tous les crimes, les débauches, les impuretés qu'on commet dans les ténèbres de la nuit ; apprenons de l'exemple du Sauveur à souffrir les opprobres et les tourments avec patience et résignation, et à garder le silence dans les croix. Disons pour obtenir cette grâce : Notre Père...


5° Considérez que Jésus-Christ, après avoir ainsi passé la nuit dans les tourments, est conduit, toujours enchaîné comme un criminel, au prétoire de Pilate. On l'accuse, on le calomnie de nouveau. Pilate le renvoie à Hérode ; il reçoit de la populace de nouveaux outrages en passant dans les rues de Jérusalem. Il parait devant Hérode ; il y est traité comme un insensé, et il nous mérite par cette folie apparente la vraie sagesse. Il retourne à Pilate. On lui ôte ses vêtements ; on l'attache à un poteau ; on lui fait souffrir la plus cruelle et la plus sanglante flagellation pour expier les plaisirs charnels que les impudiques prennent dans une chair impure : la chair virginale du Sauveur est déchirée de coups et mise en lambeaux ; après un supplice si barbare on en ajoute un plus ignominieux et aussi cruel : les soldats s'assemblent autour du Sauveur, et pour tourner sa Royauté en dérision, ils en font un Roi de théâtre, ils lui mettent une couronne d'épines à la place du diadème, un roseau à la main pour sceptre, et un manteau d'écarlate pour son manteau royal ; puis ils se prosternent devant lui, le saluent, lui donnent des soufflets ; et, frappant sa tête du roseau qu'il tenait en main, ils lui enfoncent la couronne d'épines dans le crâne.


Offrons à Dieu la flagellation du Sauveur pour satisfaire à sa justice et pour détourner de dessus nos têtes les fléaux de sa colère. Adorons toutes les plaies dont le corps de Jésus a été couvert ; demandons qu'il guérisse par ces plaies sacrées toutes les plaies que le péché a faites à notre âme ; adorons aussi le chef de Jésus couronné d'épines et portons avec lui la couronne d'épines sur la terre pour mériter la couronne de gloire dans le Ciel. Récitons dans ces intentions la prière du Seigneur : Notre Père...


6° Ce fut donc par une providence divine que Notre-Seigneur dans sa Passion même fut reconnu Roi, couronné Roi, salué Roi et proclamé Roi, car Pilate, montrant notre divin Sauveur dans l'état pitoyable où la flagellation l'avait réduit et portant la couronne d'épines qui était si profondément enfoncée qu'on ne put plus l'ôter de dessus sa tête, Pilate dit aux juifs : " Voilà votre Roi. Lequel des deux voulez-vous que je délivre, Barabbas ou Jésus ? " (Jn 18, 39). Ô cœurs, soyez dans l'étonnement ! Le Dieu du Ciel, le Saint des Saints est mis en parallèle avec un infâme voleur ; et on préfère même ce voleur, cet homicide, au Souverain Maître de l'univers. Oui, le Sauveur a voulu souffrir cette humiliation pour nous faire sentir l'injure infinie que nous faisons à Dieu lorsque nous lui préférons la créature. Oui, toutes les fois que nous commettons un péché mortel nous préférons la créature au Créateur, le néant à l'Être suprême, un vil intérêt, un plaisir d'un moment, une infâme passion, à un Dieu infini en toutes les perfections ; et c'est pour réparer cette injure que Jésus-Christ a voulu recevoir l'humiliation infinie de se voir postposé à Barabbas.


Humilions-nous à cette vue jusqu'à la profondeur de notre néant, pour honorer Jésus si profondément abaissé ; mettons-nous au-dessous de toutes les créatures ; réjouissons-nous de voir que Jésus-Christ ; qui a été ainsi profondément humilié dans sa Passion, est maintenant élevé au-dessus des Anges et des Archanges, assis sur le trône de Dieu même, recevant les honneurs divins : Dignus est Agnus... accipere divinitatem (Ap 5,12). Demandons la grâce d'avoir pour lui un amour de préférence dans notre estime et notre attachement, qui nous fasse plutôt renoncer à tout, sacrifier tout que de l'offenser et que de perdre sa grâce et son amour. Récitons pour cela l'oraison qu'il nous a lui-même enseignée : Notre Père...


7° Considérez que Pilate, reconnaissant l'innocence de Jésus et l'envie des juifs, cède à leurs instances par faiblesse et par crainte de l'Empereur et de perdre sa charge ; il se lave les mains devant tout le peuple et proteste qu'il est innocent du sang de ce juste. Pilate en tout cela a sacrifié la justice au respect humain, à la crainte, et c'est en cela qu'il a péché ; et quoique son crime soit moins grand que celui des juifs, il est cependant mortel : ainsi les péchés de faiblesse, en matière considérable, suffisent pour nous damner. Pilate trahit la justice pour conserver ses intérêts temporels ; mais par un juste châtiment de Dieu il a perdu tout à la fois, et le temporel et le spirituel. C'est ainsi que bien des chrétiens se damnent par faiblesse, par respect humain ; pour ménager la faveur des hommes et leurs intérêts temporels ils sacrifient les intérêts de Dieu et de ceux de leur conscience ; cependant ils veulent se justifier aux yeux des hommes comme Pilate ; mais ils seront condamnés au Tribunal de Dieu.


Prémunissons-nous contre ces dangers, ne faisons jamais rien contre notre conscience et notre devoir. Pilate livre donc Jésus aux juifs pour être crucifié ; on le conduit à la Croix ; il l'envisage avec joie comme l'instrument de son triomphe et de notre salut ; il l'embrasse et la charge sur ses épaules, et par là il sanctifie toutes nos croix ; il se charge en même temps d'un fardeau encore plus pesant, qui est celui de nos péchés ; il succombe sous ce double fardeau. On engage Simon à porter la Croix avec lui et après lui, et ainsi qu'il l'avait dit dans son évangile : " Si quelqu'un veut être mon Disciple, qu'il porte sa croix tous les jours de sa vie et qu'il me suive ". La sainte Vierge et une troupe de peuple qui se lamentaient sur le sort du Sauveur l'accompagnent dans ce triste voyage. Joignons-nous à eux, suivons Jésus-Christ, portons sa Croix, portons la nôtre avec lui. C'est la Croix qui nous conduira au Ciel ; acceptons donc de la main de Dieu toutes les croix et les tribulations que sa providence nous envoiera ; unissons-les à la Croix de Jésus ; demandons de faire un saint usage des croix : Notre Père...


8° Considérez que Jésus, étant arrivé à la montagne du Calvaire, est dépouillé de ses vêtements qu'on divise en quatre parts, et on jette un sort sur sa robe, figure de l'Église qui est toujours une, indivisible, quoiqu'elle soit répandue dans les quatre parties du monde. On attache Jésus à la croix au milieu de deux voleurs ; on lui perce les pieds et les mains avec des clous meurtriers ; il prie pour ses bourreaux. Prions pour nos ennemis ; attachons-nous à la Croix, et mourons sur la Croix avec Jésus ; rendons-lui amour pour amour, et vie pour vie, et sang pour sang. Jésus est élevé en croix et il attire tout à lui par la force et la vertu de sa croix ; on renouvelle ses plaies et ses tourments par les secousses qu'on lui donne en plantant et en fixant la croix. Prions-le de renouveler tout en nous, et renouvelons souvent nos intentions et nos résolutions. Jésus élevé en croix se voit abandonné de Dieu et des hommes ; son Père le livre pour l'amour de nous à ses ennemis, à la mort et aux tourments ; et les hommes, loin de l'assister dans ses peines, insultent à son malheur. Apprenons à souffrir un abandon total et une désolation universelle ; attendons-nous à être abandonnés des hommes, de nos amis et même de nos parents ; mais qu'importe que tout le monde nous abandonne, pourvu que Jésus soit toujours avec nous. Prions Marie, qui n'a pas abandonné Jésus, de nous assister dans nos tribulations et nos tentations. Jésus ainsi élevé en croix entre le Ciel et la Terre faite l'office de médiateur entre Dieu et les hommes ; il réconcilie le Ciel avec la Terre ; il souffre pendant trois heures mes tourments les plus horribles ; il verse tout son sang pour effacer nos péchés ; il s'offre à Dieu son Père comme une victime d'expiation pour le salut du genre humain ; il prie sans cesse pour nous ; il souffre d'une soif horrible, et on ne lui donne que du fiel et du vinaigre, qu'il prend pour expier notre sensualité ; mais il est brûlé d'une autre soif encore plus ardente. C'est le désir de notre salut qui le consume.


Offrons à Dieu tous les tourments que Jésus a soufferts pendant les trois heures qu'il est demeuré attaché à la Croix pour obtenir les grâces du salut pour nous et pour tout l'univers, car il a souffert et il est mort pour tous les hommes. Comprenons quelle est l'excellence d'une âme rachetée au prix du sang d'un Dieu. Faisons donc tous nos efforts pour sauver notre âme à quelque prix que ce soit ; quoi qu'il nous en coûte il faut la sauver ; et puisque Jésus-Christ nous a rachetés à un si haut prix, nous ne sommes plus à nous ; nous lui appartenons ; il s'est acquis un nouveau droit sur nous. Nous ne devons donc plus vivre pour nous, mais uniquement pour lui ; soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes à Jésus-Christ et nous devons vivre et mourir pour lui. Prions le Seigneur de nous accorder toutes ces grâces qu'il nous a méritées par tant de souffrances ; adorons Jésus éleva en croix versant son sang et souffrant les plus cruels tourments : Notre Père...


9° Considérez que Jésus-Christ, au milieu de si horribles tourments, pensait à chacun de nous ; il offrait ses souffrances pour nous, nous aimant en quelque sorte plus que lui-même, puisqu'il se sacrifie pour nous ; il souffre pour nous délivrer des supplices éternels, pour nous rendre heureux ; il subit la mort pour nous donner la vie. Les spectateurs de son supplice l'insultent et le chargent de malédiction : " Il a sauvé les autres ", disent-ils en branlant la tête, " et il ne peut se sauver lui-même ". Mais Jésus, en se chargeant de la malédiction de nos péchés, nous a mérité les bénédictions célestes, et il a changé la malédiction des juifs en bénédictions pour les chrétiens. Le Sauveur voit sa sainte Mère et son Disciple bien-aimé aux pieds de la croix ; il lui adresse la parole en lui montrant son Disciple, et lui dit, " Femme, voilà votre Fils ". Puis, adressant la parole à Jean, il lui dit, " Voilà votre Mère " (Jn 19, 26-27). Jésus-Christ nous engendre sur la croix ; il nous donne son Père pour être notre Père, et sa Mère pour être notre Mère. Nous voilà donc enfants de Dieu et de Marie, frères de Jésus-Christ et ses cohéritiers : quelle faveur ! Lorsque Jésus fut crucifié le soleil s'obscurcit, la terre trembla, les pierres se fendirent, les tombeaux s'ouvrirent, les morts ressuscitèrent ; mais ce ne fut qu'après la Résurrection du Sauveur. Ainsi toute la nature dans sa consternation était sensible à la mort de son Créateur. Si nous n'en sommes pas touchés, notre cœur est plus dur que les rochers qui s'entrouvrirent. Tous ces prodiges attestaient la divinité de Jésus-Christ, la sainteté de sa vie et le triomphe de sa mort. Car c'est en mourant qu'il a vaincu les démons, le monde et la chair. Mais voici un miracle plus grand que tous ceux-là, c'est que les pécheurs et les plus grands pécheurs se convertissent à la mort de Jésus-Christ. Un voleur attaché à la croix est changé à l'instant ; il se repent de ses crimes ; il les expie par son supplice ; il attend le Royaume à venir ; dans cette espérance il s'adresse au Sauveur du monde : " Seigneur ", lui dit-il avec confiance, " souvenez-vous de moi quand vous serez dans votre Royaume " (Lc 23, 42). Le Centurion et plusieurs autres témoins de toutes ces merveilles se frappent la poitrine, se convertissent, et deviennent des saints. Ainsi Jésus en mourant ébranle les Cieux et fait trembler la terre. Et, ce qui est plus admirable encore, il convertit les plus grands pécheurs et ses ennemis mêmes. N'est-ce pas là mourir en Dieu ? Jésus avant d'expirer jette un grand cri en disant : " Tout est consommé. Mon Père, je remets mon âme entre vos mains " (Lc 23, 46).


Adorons Jésus mourant, mettons toute notre confiance en ses mérites, unissons-nous à la sainte Vierge et aux Saints qui ont assisté à sa mort pour compatir à ses souffrances, acceptons l'agonie et la mort pour honorer celles de Jésus-Christ, et demandons la plus importante de toutes les grâces, qui est celle d'une bonne mort. Récitons à cette intention la plus parfaite de toutes les prières : Notre Père...


10° Considérez que la mort de Jésus-Christ s'est consommée dans la nature humaine, l'âme séparée de son corps ; et ce fut Jésus-Christ lui-même qui sépara son âme d'avec son corps ; et c'est dans la séparation des trois parties de la nature humaine que consiste la mort du Sauveur ; et c'est dans la réunion de ces trois parties que consiste sa Résurrection. Mais dans le temps de la mort de Jésus-Christ la Personne et la nature divines demeurèrent toujours unies à l'âme qui était descendue dans les Limbes, et au corps qui était dans le Tombeau, et au sang répandu aux pieds de la croix. Pour que la mort du Sauveur fut incontestable et sa Résurrection indubitable, Dieu permit qu'un soldat lui perça le côté d'une lance, et il en sortit du sang et de l'eau, Mystère figuré par Adam et Ève. Adam dans son sommeil est l'image de Jésus mort sur la croix ; le côté d'Adam ouvert et Ève formée d'une de ses côtes figurent le côté de Jésus percé et l'Église son épouse formée par la vertu du sang et de l'eau qui en sont sortis. Mettons nos péchés au pied de la croix et demandons qu'une goutte de son sang les efface, nous lave et nous purifie de toutes nos iniquités. Le cœur de Jésus ouvert nous invite à y entrer pour puiser comme dans un trésor inépuisable toutes les grâces du salut. L'âme de Jésus qui descend dans ces cachots où étaient détenues les âmes de l'ancien testament qui soupiraient après la venue du Rédempteur, nous apprend à descendre en esprit en Purgatoire pour soulager et délivrer par nos suffrages et nos bonnes oeuvres les âmes fidèles qui y sont détenues. Le Corps de Jésus dans le Tombeau nous montre comme nous devons mourir au péché, au monde et à nous-mêmes par un entier détachement de tout, de sorte que nous soyons comme un mort, indifférents pour tout ce qui n'est pas Dieu ou ne conduit pas à Dieu, insensibles à toutes les choses du monde. Le sang de Jésus répandu nous exhorte à verser le nôtre pour l'amour de celui qui a versé le sien pour nous, et crie bien plus efficacement que celui d'Abel, et ses cris s'élèvent jusqu'au Ciel pour demander vengeance contre les juifs qui l'ont versé, et contre les chrétiens qui le profanent tous les jours et le foulent aux pieds par leurs crimes et leurs sacrilèges, et il demande grâce et miséricorde pour les pécheurs pénitents.


Offrons sans cesse le sang de Jésus-Christ, surtout à la Messe, à l'élévation du Calice pour effacer nos péchés, pour satisfaire à la justice divine et obtenir ses miséricordes. Ô mon Sauveur, je vous adore et vous aime dans le Tombeau ; je m'y renferme avec vous ; je ne veux plus que le monde me voit ; je ne veux plus me voir moi-même ; je descends dans les ténèbres et la poussière du Tombeau ; je ne suis plus du monde des vivants ; je veux mourir et m'ensevelir avec Jésus-Christ. Ô hommes, oubliez-moi ; foulez-moi aux pieds. Je suis mort au monde, et ma vie est cachée avec Jésus-Christ en Dieu : Notre Père...


Offrande de la troisième Dizaine


Recevez, Seigneur, par les mains de la sainte Vierge qui est demeurée debout aux pieds de votre croix avec une force intrépide, recevez ce troisième dizain que nous venons de réciter à l'honneur de votre Mort et Passion. Accordez-nous la grâce d'avoir toute notre vie une dévotion sincère, tendre et affectueuse envers votre sainte Mort et Passion et envers vos cinq plaies et votre précieux sang, et de l'inspirer aux autres. Faites-nous la grâce de méditer souvent votre douloureuse Passion, de la graver profondément dans notre esprit et dans notre cœur, d'y mettre toute notre confiance et de souffrir patiemment toutes sortes de peines pour l'honorer ? Pour suppléer à la dureté de notre cœur nous vous offrons les sept douleurs de votre sainte Mère, et nous y joignons toutes les pieuses affections que saint Jean, sainte Madeleine ont ressenties aux pieds de la croix lorsqu'ils furent témoins de vos douleurs. Nous y ajoutons encore toues les sentiments de dévotion, de reconnaissance et de compassion que tous les Saints et toutes les Saintes qui ont été le plus touchés de vos souffrances ont éprouvés en les méditant ; Père éternel, nous vous offrons votre cher Fils agonisant dans le jardin des Olives, accusé par des faux témoins, condamné par des juges iniques, livré à la fureur d'une troupe de soldats, couvert d'ignominie et d'opprobres, dépouillé de ses vêtements, attaché à un poteau, cruellement flagellé, couronné d'épines, postposé à Barabbas, montant sur le Calvaire chargé de sa croix, étendu, attaché, élevé et suspendu sur la croix, rassasié de fiel et de vinaigre, versant son sang pour le salut du genre humain, enfin mourant et expirant dans les plus affreux tourments ! Jetez les yeux sur votre cher Fils et ne permettez pas que tant de souffrances qu'il a endurées pour notre salut deviennent inutiles par notre faute. Accordez-nous toutes les grâces qu'il nous a méritées pour cette vie et la félicité éternelle pour l'autre.


Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit...

Nous allons réciter les trois dernières Oraisons Dominicales à l'honneur de la Résurrection, de l'Ascension de Jésus-Christ, et de la Descente du Saint-Esprit sur les Apôtres.


1° Considérez que Notre-Seigneur avait prédit non seulement sa mort, mais sa Résurrection le troisième jour. Cela était si public que les juifs et Pilate le savaient. Ce fut pour éviter toute surprise qu'on mit une garde sur son tombeau, qu'on scella le sépulcre, qu'on y roula une grosse pierre pour en empêcher l'entrée. La Providence permit tout cela pour qu'on ne pût soupçonner aucune entreprise pour enlever le Corps de Jésus. Et quelle apparence que les Disciples, consternés par la mort de leur Maître, fussent venus affronter des soldats armés, eux qui l'avaient abandonné de son vivant, s'étaient éloignés à la vue d'une troupe de domestiques, et qui l'avaient renié par la crainte d'une servante ? Ce fut donc par un effet de la divine Providence que les juifs prirent tant de précautions ; et ces précautions devinrent autant de preuves contre leur perfidie. Et comme la Résurrection du Sauveur est la base de notre Religion, Dieu voulut qu'elle fût mise dans une évidence qui la rendit incontestable. Trois jours après sa mort, le Sauveur ressuscite comme il l'avait prédit ; il sort glorieux du tombeau ; il paraît pendant quarante jours à ses Disciples. Il mange avec eux pour ne leur laisser aucun doute ; il leur montre ses plaies adorables imprimées dans son corps. Saint Thomas s'écrie en le voyant, " Mon Seigneur et mon Dieu " ; Dominus meus et Deus meus (Jn 20, 28). Un fait assuré par deux ou trois témoins dignes de foi dit être cru sur leur témoignage, et Jésus-Christ apparut dans une seule fois à cinq cents témoins dont la plupart ont versé leur sang pour confirmer la vérité de leur témoignage : quoi de plus raisonnable que de s'en rapporter à des témoins si dignes de foi ! Jésus pendant ces quarante jours confirme la foi de ses Disciples ; il leur donne l'intelligence des écritures ; il leur communique le Saint-Esprit avec le pouvoir de remettre les péchés ; il établit saint Pierre chef de l'Église pour tenir sa place et gouverner le troupeau.


Honorons ces quarante jours que Jésus est demeuré sur la terre après sa Résurrection en menant une vie ressuscitée, une vie sainte, surnaturelle, détachée, stable et persévérante dans le bien. Demandons de mourir au péché, de ressusciter à la grâce. Demandons que Jésus-Christ par la vertu de sa Résurrection renouvelle tout en noue, qu'il crée en nous un cœur nouveau, un esprit nouveau, des sentiments nouveaux, une vie nouvelle. Récitons à cette intention la prière qui lui est le plus agréable : Notre Père...


2° Considérez que Jésus-Christ ayant passé quarante jours avec ses Disciples sur la terre et les avoir convaincus de la vérité de sa Résurrection par des preuves indubitables, in multis argumentis (Ac 1, 3), il les conduit sur le mont des Olives ; il leur donne la mission pour aller prêcher l'évangile à toutes les nations ; il leur promet le Saint-Esprit, les bénit, et monte au Ciel en leur présence. Transportons-nous en esprit sur la montagne des Oliviers, adorons Jésus montant au Ciel, demandons-lui sa bénédiction, contemplons-le des yeux de l'esprit, et suivons-le des affections du cœur. Gravons dans notre souvenir ces consolantes paroles qu'il adressa à ses Apôtres en les quittant, " Voilà que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles " (Mt 28, 20). Jésus est avec nous dans le Saint-Sacrement ; il est avec nous par sa grâce ; il est avec son Église par une assistance continuelle. Ainsi, loin de nous affliger de l'absence corporelle de Jésus-Christ, réjouissons-nous de sa présence invisible ; applaudissons à son triomphe. Il va nous ouvrir les portes du Ciel ; il va prendre possession de son Royaume ; il va s'asseoir à la droite de son Père et nous y préparer une place.


Joignons nos faibles voix à celles des Esprits bienheureux pour chanter son entrée triomphante dans la Jérusalem céleste ; soupirons après le Ciel ; ne regardons plus la terre que comme un exil ; habitons déjà dans le Ciel d'esprit et de cœur ; n'ayons plus de goût pour les choses de la terre ; tournons nos pensées, nos désirs, nos regards, nos affections vers le Ciel. Ô bienheureuse et éternelle Sion où Jésus-Christ règne avec ses Saints, je soupire après vous ! Qui me donnera des ailes comme à la Colombe pour voler te me reposer dans le sein de mon Dieu ? A lui seul soit l'empire, la majesté, la force, la toute-puissance dans les siècles des siècles ! Jésus en quittant ses Apôtres leur dit encore ces paroles d'une tendresse paternelle : " Je ne vous laisserai pas comme des orphelins, je viendrai vous visiter, je vous enverrai l'Esprit consolateur " (Jn 14, 18). Souvenez-vous donc de cette consolante promesse. Venez, ô mon adorable Sauveur, ne nous oubliez pas, ne nous abandonnez pas comme des orphelins, sans consolation dans cet exil et cette vallée de misères ; nous avons par nos crimes mérité une place en enfer, mais par votre pure miséricorde nous espérons au Ciel la place que vous allez nous préparer. Faites-nous la grâce de la mériter : Notre Père...


3° Considérez que Jésus-Christ, voyant la faiblesse des Apôtres, ne voulut pas encore les exposer au combat avant de les avoir fortifiés par les dons du Saint-Esprit. Ils se préparèrent à le recevoir par la retraite et la prière, unis de cœur et d'esprit avec la sainte Vierge que Notre-Seigneur avait laissée pour les consoler de son absence. Le Saint-Esprit, qui est la troisième Personne de la Sainte Trinité, qui procède du Père et du Fils de toute éternité, et qui en procède toujours sans interruption et en procédera pendant tous les siècles, puisqu'il n'y a point de changement en Dieu, cet Esprit divin qui est l'Esprit du Père et du Fils, qui est l'amour du Père et du Fils, Dieu comme le Père et le Fils, et que nous adorons avec le Père et le Fils, et qui est produit par la volonté, au lieu que le Fils l'est par la voie de l'entendement, cet Esprit de vérité descendit du Ciel le jour de la Pentecôte sous le symbole d'un vent impétueux, pour nous faire comprendre que comme l'air et la respiration sont essentiels pour la vie du corps, le Saint-Esprit ne l'est pas moins pour la vie spirituelle et surnaturelle de l'âme. C'est le Saint-Esprit qui nous vivifie dans l'ordre surnaturel de la grâce : vivificantem (1 Co 15, 45). Le vent souffle où il veut ; on le sent sans le voir ; ainsi l'Esprit de Dieu agit invisiblement en nous. Il faut être bien attentif pour discerner ses mouvements, ses inspirations et ses opérations dans les âmes d'avec ceux de la nature et de la passion. Le Saint-Esprit parut encore sous un autre emblème, sous la figure de langues de feu, parce qu'ainsi que le feu éclaire, échauffe et purifie, le Saint-Esprit éclaire les ténèbres de notre esprit de ses lumières, il embrase notre cœur de ses ardeurs, et il purifie notre âme de sa corruption.


Offrons pour obtenir ce divin Esprit, offrons à Dieu les prières de la sainte Vierge et des Disciples renfermés dans le Cénacle. Soupirons après sa venue ; offrons surtout à cette intention les mérites de Jésus-Christ, car c'est Jésus-Christ qui nous l'a mérité par sa Passion ; las Apôtres en ont reçu les prémices; demandons-en les précieux restes. Envoyez donc, ô mon Dieu, ce Consolateur promis qui, nous remplissant des dons de sagesse, d'intelligence, de force, de science, de conseil, de piété, et d'une crainte salutaire, produise en nous ses divins fruits, une charité ardente, une joie toute pure, toute sainte, toute spirituelle et surnaturelle, une paix, une patience et une douceur inaltérable, une bonté véritable et sincère, une courageuse persévérance, une foi ferme et inébranlable envers Dieu, et une probité, une fidélité à toute épreuve à l'égard du prochain, une modestie édifiante, une continence et une sobriété constante, enfin une chasteté et une pureté angélique. Que ce divin dispensateur des grâces joigne par surcroît à toutes celles-ci, toutes les autres qu'il sait nous être nécessaire pour procurer sa gloire et notre salut et celui du prochain : Notre Père...


Offrande des trois dernières oraisons


Recevez, Seigneur, ces dernières et chétives prières que nous venons de réciter à l'honneur de la Résurrection, de l'Ascension de Jésus-Christ, et de la descente du Saint-Esprit. Nous vous les offrons par les mains de la très sainte Vierge, qui a été comblée de joie à votre Résurrection, ravie d'admiration lorsqu'elle fut témoin de votre Ascension, et remplie des dons les plus sublimes du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte. Et nous vous prions de nous accorder par son intercession toutes les grâces que nous y avons demandées.


Gloire au Père...


Ceux qui trouveront ceci trop long pourront le diviser selon les temps et les circonstances, par exemple, le premier dizain au temps de l'Avent et de Noël, le second pendant l'année, le troisième vers le temps de la Passion.


Approuvé par Monseigneur Pottier, Évêque d'Agathopolis et Vicaire Apostolique du Sichuan, Province de Chine. Et traduit du Chinois en Français par l'Auteur.

Texte extrait du site http://moye.chez-alice.fr

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14 février 2009

Prière au Précieux Sang de Jésus

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Prière au Précieux Sang de Jésus

(Recommandée pour une neuvaine)


C'est par la voix de votre Sang, ô Jésus, que je viens vous presser, vous solliciter, vous importuner...  Quoique vous sembliez rejeter mes supplications, je ne quitterai point vos pieds sanglants que vous ne m'ayez exaucé.  Trop de grâces, trop de miséricordes ont jailli de vos plaies pour que je n'espère pas jusqu'à la fin en l'efficacité du Sang qui en découle ! Donc, ô Jésus, par votre Sang sept fois répandu,-- par chacune des gouttes du Prix sacré de ma rédemption,-- par les larmes de votre Mère Immaculée, je vous en conjure, je vous en supplie, exaucez mon instante prière. (Spécifiez ici votre demande.) O vous qui, aux jours de votre vie mortelle, avez consolé tant de souffrances, guéri tant d'infirmités, relevé tant de courages, n'aurez-vous pas pitié d'une âme qui crie vers vous du fond de ses angoisses ?... Oh ! non, cela est impossible !... Encore un soupir de mon coeur, et de la plaie du vôtre, ô Jésus, va s'échapper, dans un flot de Sang miséricordieux, la grâce tant désirée!... O Jésus! Jésus! hâtez le moment où vous changerez mes pleurs en allégresse, mes gémissements en actions de grâces !


O Marie, Source du Sang divin, je vous en conjure, ne laissez point perdre cette occasion de faire glorifier le Sang qui vous a faite Immaculée. Ainsi soit-il.


(100 jours d'indulgence)


Nihil obstat Victor Quintal, v.g. S.-Hyacinthe, le 5 novembre 1948.

Imprimatur Arthur Douville, Évêque de S.-Hyacinthe, S.-Hyacinthe, 5 novembre 1948.

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23 décembre 2008

La Passion corporelle de Jésus

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La Passion corporelle de Jésus

S'il est une légende ancrée dans les esprits, c'est celle de la dureté de cœur des chirurgiens : l'entraînement, n'est-ce pas, émousse les sensations et cette accoutumance, étayée par la nécessité d'un mal pour un bien, nous constitue dans un état de sereine insensibilité. Ceci est faux. Si nous nous raidissons contre l'émotion, qui ne doit ni paraître, ni, même extérieure, entraver l'acte chirurgical, comme le boxeur, d'instinct, contracte l'épigastre où il attend un coup de poing, la pitié en nous reste toujours vivante et s'affine même avec l'âge. Quand on s'est penché pendant des années sur la souffrance d'autrui, quand on y a goûté soi-même on est certes plus près de la compassion que de l'indifférence, parce que l'on connaît mieux la douleur, parce qu'on en sait mieux les causes et les effets. Aussi, lorsqu'un chirurgien a médité sur les souffrances de la Passion, quand il en a décomposé les temps et les circonstances physiologiques, quand il s'est appliqué à reconstituer méthodiquement toutes les étapes de ce martyre d'une nuit et d'un jour, il peut, mieux que le prédicateur le plus éloquent, mieux que le plus saint des ascètes (à part ceux qui en ont eu la directe vision, et ils en sont anéantis), compatir aux souffrances du Christ. Je vous assure que c'est abominable ; j'en suis venu pour ma part à ne plus oser y penser. C'est lâcheté sans aucun doute, mais j'estime qu'il faut avoir une vertu héroïque ou ne pas comprendre, qu'on doit être un saint ou un inconscient, pour faire un Chemin de Croix. Moi, je ne peux plus.


Et c'est pourtant ce Chemin de Croix qu'on me demande d'écrire; c'est ce que je ne veux pas refuser, parce que je suis sûr qu'il doit faire du bien. O bone et dulcissime Jesu, venez à mon aide. Vous qui les avez supportées, faites que je sache bien expliquer vos souffrances. Peut-être, en m'efforçant de rester objectif, en opposant à l'émotion mon « insensibilité » chirurgicale, peut-être pourrai-je arriver au bout. Lector amice, sub aliena potestate constitutus sum; si non possis portare modo, habe me excusatum. Si je sanglote avant la fin, hé bien, mon pauvre ami, fais comme moi sans honte ; c'est simplement que tu auras compris. Suis-moi donc: nous avons pour guides les Livres sacrés et le Saint Linceul, dont l'étude scientifique m'a démontré l'authenticité.

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La Passion, au vrai, commence à la Nativité, puisque Jésus dans Son omniscience divine, a toujours su, vu et voulu les souffrances qui attendaient Son humanité. Le premier sang versé pour nous le fut à la Circoncision, huit jours après Noël. On peut déjà imaginer ce que doit être pour un homme la prévision exacte de son martyre. En fait, c'est à Gethsémani que va commencer l'holocauste Jésus, ayant fait manger aux Siens Sa chair et boire Son sang, les entraîne à la nuit dans ce clos d'oliviers, dont ils ont l'habitude. Il les laisse camper près de l'entrée, emmène un peu plus loin Ses trois intimes et s'en écarte à un jet de pierre, pour se préparer en priant. Il sait que son heure est venue. Lui-même a envoyé le traître de Karioth : quod facis, fac citius. Il a hâte d'en finir et Il le veut. Mais comme Il a revêtu, en s'incarnant, cette forme d'esclave qu'est notre humanité, celle-ci se révolte et c'est toute la tragédie d'une lutte entre Sa Volonté et la nature. « Coepit pavere et taedere ».


Cette coupe qu'il lui faut boire, elle contient deux amertumes : Tout d'abord les péchés des hommes, qu'Il doit assumer, Lui le Juste, pour racheter Ses frères et c'est sans doute le plus dur ; une épreuve que nous ne pouvons pas imaginer, parce que les plus saints d'entre nous sont ceux qui le plus vivement sentent leur indignité et leur infamie. Peut-être comprenons nous mieux la prévision, la pré dégustation des tortures physiques, qu'Il subit déjà en pensée ; pourtant nous n'avons expérimenté que le frisson rétrospectif des souffrances passées. C'est quelque chose d'indicible. « Pater, si vis, transfer calicem istum a me ; verumtamen non mea voluntas sed tua fiat ». C'est bien Son Humanité qui parle... et qui se soumet, car Sa Divinité sait ce qu'Elle veut de toute éternité ; l'Homme est dans une impasse. Ses trois fidèles sont endormis, « prae tristitia », dit saint Luc. Pauvres hommes ! La lutte est épouvantable; un ange vient Le réconforter, mais en même temps, semble-t-il, recevoir son acceptation. « Et factus in agonia, prolixius orabat. Et factus est sudor ejus sicut guttae sanguinis decurrentis in terram ». C'est la sueur de sang, que certains exégètes rationalistes, subodorant quelque miracle, ont traitée de symbolique. Il est curieux de constater que de bêtises ces matérialistes modernes peuvent dire en matière scientifique. Remarquons que le seul évangéliste qui rapporte le fait est un médecin. Et notre vénéré confrère Luc, medicus carissimus, le fait avec la précision, la concision d'un bon clinicien. L'hémathidrose est un phénomène très rare mais bien décrit. Elle se produit, comme l'écrit le Docteur Bec, "dans des conditions tout à fait spéciales : une grande débilité physique, accompagnée d'un ébranlement moral, suite d'une émotion profonde, d'une grande peur" (et cœpitpavere et taedere). La frayeur, l'épouvante sont ici au maximum et l'ébranlement moral. C'est ce que Luc exprime par « agonia », qui en grec, signifie lutte et anxiété. « Et Sa sueur devint comme des gouttes de sang roulant jusque par terre. »


A quoi bon expliquer le phénomène ? Une vasodilatation intense des capillaires sous-cutanés, qui se rompent au contact des culs de sacs de millions de glandes sudoripares. Le sang se mêle à la sueur ; et c'est ce mélange qui perle et se rassemble et coule sur tout le corps, en quantité suffisante pour tomber sur le sol. Notez que cette hémorragie microscopique se produit dans toute la peau, qui est déjà ainsi lésée dans son ensemble, en quelque sorte endolorie, attendrie, pour tous les coups futurs. Mais passons. Voici Judas et les valets du temple, armés de glaives et de bâtons ; ils ont des lanternes et des cordes. Comme le procès criminel doit être jugé par le procurateur, ils ont obtenu un peloton de la cohorte romaine ; le tribun de l'Antonia les accompagne, afin d'assurer l'ordre. Le tour des Romains n'est pas encore venu ; ils sont là derrière ces fanatiques, distants et méprisants. Jésus se met en avant; un mot de Lui suffit à renverser Ses agresseurs, dernière manifestation de Son pouvoir, avant qu'Il s'abandonne à la Volonté divine. Le brave Pierre en a profité pour amputer l’oreille de Malchus et, miracle dernier, Jésus l'a ressoudée.


Mais la bande hurlante s'est ressaisie, a garrotté le Christ; elle L'emmène, sans aménité, on peut le croire, laissant filer les comparses. C'est l'abandon, tout au moins apparent. Jésus sait bien que Pierre et Jean Le suivent « a longe » et que Marc n'échappera à l'arrestation qu'en s'enfuyant tout nu, laissant aux gardes le drap qui l'enveloppait. Mais les voici devant Caïphe et le sanhédrin. Nous sommes en pleine nuit, il ne peut s'agir que d'une instruction préalable. Jésus refuse de répondre : Sa doctrine, Il l'a prêchée ouvertement. Caïphe est désorienté, furieux et l'un de ses gardes, traduisant ce dépit, lance un grand coup dans la figure du prévenu : « sic respondes pontifici ! » Ceci n'est rien ; Il faut attendre le matin, pour une audition de témoins. Jésus est entraîné hors de la salle ; dans la cour, Il voit Pierre qui L'a renié par trois fois et, d'un regard, Il lui pardonne. On Le traîne dans quelque salle basse et la canaille des valets va s'en donner à cœur joie contre ce faux prophète (dûment garrotté) qui tout à l'heure encore les a jetés à terre par on ne sait quelle sorcellerie. On l'accable de gifles et de coups de poing, on Lui crache au visage, et, puisqu'aussi bien il n'y a pas moyen de dormir on va s'amuser un peu. Un voile sur Sa tête, et chacun y va de son coup; les soufflets retentissent et ces brutes ont la main lourde : « Prophétise; dis-nous, Christ, qui t'a frappé ». Son corps est déjà tout endolori, Sa tête sonne comme une cloche, des vertiges Le prennent... et Il se tait. D'un mot, Il pourrait les anéantir « et non aperuit os suum ». Cette racaille finit par se lasser et Jésus attend.

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Au petit jour, deuxième audience, défilé lamentable de faux témoins qui ne prouvent rien. Il faut qu'Il se condamne Lui-même, en affirmant Sa filiation divine et ce bas histrion de Caïphe proclame le blasphème en déchirant ses vêtements. Oh, rassurez-vous ; ces bons Juifs prudents et peu portés à la dépense ont une fente toute préparée et légèrement recousue, qui peut servir un grand nombre de fois. Il n'y a plus qu'à obtenir de Rome la condamnation à mort qu'elle s'est réservée dans ce pays de protectorat. Jésus, déjà harassé de fatigue et tout moulu de coups, va être traîné à l'autre bout de Jérusalem, dans la ville haute, à la tour Antonia, sorte de citadelle, d'où la majesté romaine assure l'ordre dans la cité trop effervescente à son gré. La gloire de Rome est représentée par un malheureux fonctionnaire, petit romain de la classe des chevaliers, parvenu trop heureux d'exercer ce commandement difficile sur un peuple fanatique, hostile et hypocrite, très soucieux de garder sa place, coincé entre les ordres impératifs de la métropole et les menées sournoises de ces Juifs souvent très bien en cour auprès des Empereurs. En résumé, c'est un pauvre homme. Il n'a qu'une religion, s'il en a une, celle de Divus Caesar. C'est le produit médiocre de la civilisation barbare, de la culture matérialiste. Mais comment trop lui en vouloir ? Il est ce qu'on l'a fait ; la vie d'un homme a pour lui peu de prix, surtout si ce n'est pas un citoyen romain. La pitié ne lui a pas été enseignée et il ne connaît qu'un devoir : maintenir l'ordre. (Ils se figurent à Rome que c'est commode !) Tous ces Juifs querelleurs, menteurs et superstitieux avec tous leurs tabous et leur manie de se laver pour rien, leur servilité et leur insolence et ces lâches dénonciations au Ministère contre un Administrateur colonial qui agit de son mieux, tout cela le dégoûte. Il les méprise... et il les craint. Jésus, tout au contraire (dans quel état pourtant paraît-Il devant lui, couvert d'ecchymoses et de crachats), Jésus lui en impose et lui est sympathique. Il va faire tout ce qu'il peut pour Le tirer des griffes de ces énergumènes « et quaerebat dimittere illum » : Jésus est Galiléen ; passons-Le à cette vieille canaille d'Hérode, qui joue les roitelets nègres et se prend pour quelqu'un. - Mais Jésus méprise ce renard et ne lui répond mot. - Le voici revenu, avec la tourbe qui hurle et ces insupportables pharisiens qui piaillent sur un ton suraigu en agitant leurs barbiches. Odieux ces palabres! Qu'ils restent dehors, puisqu'aussi bien ils se croiraient souillés, rien qu'à entrer dans un prétoire romain.

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Pontius interroge ce pauvre homme, qui l'intéresse. Et Jésus ne le méprise pas. Il a pitié de son ignorance invincible ; Il lui répond avec douceur et tente même de l'instruire. - Ah, s'il n'y avait que cette canaille qui hurle dehors, une bonne sortie de la cohorte ferait vite « cum gladio » taire les plus braillards et s'égailler les autres. Il n'y a pas si longtemps que j'ai fait massacrer dans le temple quelques Galiléens un peu trop excités. Oui, mais ces sanhédrites sournois commencent à insinuer que je ne suis pas l'ami de César, et avec ça il n'y a pas à plaisanter ? Et puis, mehercle; que signifient toutes ces histoires de Roi des Juifs, de Fils de Dieu et de Messie ? Si Pilate avait lu les Ecritures, peut-être serait-il un autre Nicodème, car Nicodème aussi est un lâche ; mais c'est la lâcheté qui va rompre les digues. Cet homme est bien un Juste : je le fais flageller (oh, logique romaine!) peut-être que ces brutes auront quelque pitié. Mais moi aussi je suis un lâche ; car si je m'attarde à plaider pour ce Quirite lamentable, ce n'est que pour retarder ma douleur. « Tunc ergo apprehendit Pilatus Jesum et flagellavit ». Les soldats de garde emmènent Jésus dans l'atrium du prétoire et appellent à la rescousse toute la cohorte ; les distractions sont rares dans ce pays d'occupation. Pourtant le Seigneur a souvent manifesté une spéciale sympathie pour les militaires. Comme Il a admiré la confiance et l'humilité de ce centurion et son affectueuse sollicitude pour son serviteur qu'Il a guéri ! (Rien ne m'ôtera la conviction que c'était l'ordonnance de ce lieutenant d'infanterie coloniale.) Et tout à l’heure, ce sera le centurion de garde au Calvaire qui, le premier, proclamera Sa divinité. La cohorte semble prise d'un délire collectif, que Pilate n'a pas prévu. Satan est là, qui leur souffle la haine. Mais il suffit. Plus de discours, rien que des coups et tâchons d'aller jusqu'au bout. Ils Le déshabillent et L'attachent tout nu à une colonne de l'atrium. Les bras sont tirés en l'air et les poignets liés en haut du fût.

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La flagellation se fait avec des lanières multiples, sur lesquelles sont fixées, à quelque distance de l'extrémité libre, deux balles de plomb ou des osselets. (C'est du moins à ce genre de flagrum que répondent les stigmates du Saint Linceul). Le nombre de coups est fixe à 39 par la loi hébraïque. Mais les bourreaux sont des légionnaires déchaînés; ils Iront jusqu'aux limites de la syncope. En fait, les traces du Linceul sont innombrables et presque toutes sur la face postérieure; le devant du corps est contre la colonne. On les voit sur les épaules, sur le dos, les reins. Les coups de fouet descendent sur les cuisses, sur les mollets ; et là, l'extrémité des lanières, au delà des balles de plomb encercle le membre et vient marquer son sillon jusque sur la face antérieure. Les bourreaux sont deux, un de chaque côté, de taille inégale (tout ceci se déduit de l'orientation des traces du Linceul). Ils frappent à coups redoublés, avec un grand ahan. Aux premiers coups, les lanières laissent de longues traces livides, de longs bleus d'ecchymose  sous-cutanée. Rappelez-vous que la peau a été déjà modifiée, endolorie par les millions de petites hémorragies intradermiques de la sueur de sang. Les balles de plomb marquent davantage. Puis, la peau, infiltrée de sang, attendrie, se fend sous de nouveaux coups. Le sang jaillit ; des lambeaux se détachent et pendent. Toute la face postérieure n'est plus qu'une surface rouge, sur laquelle se détachent de grands sillons marbrés ; et, çà et là, partout, les plaies plus profondes dues aux balles de plomb. Ce sont ces plaies en forme d'haltère (les deux balles et la lanière entre les deux) qui s'imprimeront sur le Linceul. A chaque coup, le corps tressaille d'un soubresaut douloureux. Mais Il n'a pas ouvert la bouche et ce mutisme redouble la rage satanique de Ses bourreaux. Ce n'est plus la froide exécution d'un ordre judiciaire; c'est un déchaînement de démons. Le sang ruisselle des épaules jusqu'à terre (les larges dalles en sont couvertes) et s'éparpille en pluie, des fouets relevés, jusque sur les rouges chlamydes des spectateurs. Mais bientôt les forces du supplicié défaillent ; une sueur froide inonde Son front ; la tête Lui tourne d'un vertige nauséeux ; des frissons Lui courent le long de l'échine, Ses jambes se dérobent sous Lui et, s'Il n'était lié très haut par les poignets, Il s'écroulerait dans la mare de sang. - Son compte est bon, bien qu’on n'ait as compté. Après tout on n'a pas reçu l'ordre de le tuer sous le fouet. Laissons-Le se remettre ; on peut encore s'amuser.

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Ah ce grand nigaud prétend qu'il est roi, comme s'il en était sous les aigles romaines, et roi des Juifs encore, comble de ridicule ! Il a des ennuis avec ses sujets ; qu'à cela ne tienne, nous serons ses fidèles. Vite un manteau, un sceptre. On l'a assis sur une base de colonne (pas très solide la Majesté !) Une vieille chlamyde de légionnaire sur les épaules nues lui confère la pourpre royale ; un gros roseau dans sa main droite et ce serait tout à fait ça, s'il n'y manquait une couronne ; quelque chose d'original ! (Dans dix-neuf siècles, elle Le fera reconnaître, cette couronne, qu'aucun crucifié n'a portée). Dans un coin, un fagot de bourrées, de ces arbrisseaux qui foisonnent dans les buissons de la banlieue. C'est souple et ça porte de longues épines, beaucoup plus longues, plus aiguës et plus dures que l'acacia. On en tresse avec précaution, aïe, ça pique, une espèce de fond de panier, qu'on Lui applique sur le crâne. On en rabat les bords et avec un bandeau de joncs tordus, on enserre la tête entre la nuque et le front.

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Les épines pénètrent dans le cuir chevelu et cela saigne. (Nous savons, nous chirurgiens, combien cela saigne, un cuir chevelu.) Déjà le crâne est tout englué de caillots ; de longs ruisseaux de sang ont coulé sur le front, sous le bandeau de jonc, ont inondé les longs cheveux tout emmêlés et ont rempli la barbe. La comédie d'adoration a commencé. Chacun tour, de rôle vient fléchir le genou devant Lui, avec une affreuse grimace, suivie d'un grand soufflet : « Salut, roi des juifs! » Mais Lui ne répond rien. Sa pauvre figure ravagée et pâlie n'a pas un mouvement. Ce n'est vraiment pas drôle! Exaspérés, les fidèles sujets Lui crachent au visage. « Tu ne sais pas tenir ton sceptre, donne. » Et pan, un grand coup sur le chapeau d'épines, qui s'enfonce un peu plus ; et horions de pleuvoir. Je ne me rappelle plus ; serait-ce un de ces légionnaires, ou bien l'a-t-il reçu des gens du sanhédrin ? Mais je vois à présent qu'un grand coup de bâton donné obliquement a laissé sur la joue une horrible plaie contuse, et que Son grand nez sémitique, si noble, est déformé par une fracture de l'arête cartilagineuse. Le sang coule de ses narines dans ses moustaches. Assez, mon Dieu !


Mais voici que revient Pilate, un peu inquiet du prisonnier : qu'en auront fait ces brutes ? Aïe, ils l'ont bien arrangé. Si les Juifs ne sont pas contents ! Il va Le leur montrer au balcon du prétoire, dans Sa tenue royale, tout étonné lui-même de ressentir quelque pitié, pour cette loque humaine. Mais il a compté sans la haine : « Tolle, crucifige ! » Ah les démons ! Et l'argument terrible pour lui : « Il s'est fait roi ; si tu l'absous, tu n'es pas l'ami de César. » Alors, le lâche s'abandonne et se lave les mains. Mais, comme l'écrira saint Augustin, ce n'est pas toi, Pilate, qui L'as tué, mais bien les Juifs, avec leurs langues acérées ; et en comparaison d'eux, tu es toi-même beaucoup plus innocent. On lui arrache la chlamyde, qui a déjà collé à toutes ses blessures. Le sangs recoule; Il a un grand frisson. On lui remet Ses vêtements qui se teintent de rouge. La croix est prête, on la Lui charge sur les épaules. Par quel miracle d'énergie peut-Il rester debout sous ce fardeau? Ce n'est en réalité, pas toute la croix, mais seulement la grosse poutre horizontale, le patibulum,qu'Il doit porter jusqu'au Golgotha, mais cela pèse encore près de 50 kilos. Le pieu vertical, lestipes, est déjà planté au Calvaire.

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Et la marche commence, pieds nus dans des rues au sol raboteux semé de cailloux. Les soldats tirent sur les cordes qui Le lient, soucieux de savoir s'Il ira jusqu'au bout. Deux larrons Le suivent en même équipage. La route heureusement n'est pas très longue, environ 600 mètres et la colline du Calvaire est presqu'en dehors de la porte d'Ephraïm. Mais le trajet est très accidenté, même à l'intérieur des remparts. Jésus, péniblement, met un pied devant l'autre, et souvent Il s'effondre. Il tombe sur les genoux qui ne sont bientôt qu'une plaie. Les soldats d'escorte Le relèvent, sans trop Le brutaliser . ils sentent qu'Il pourrait très bien mourir en route. Et toujours cette poutre, en équilibre sur l'épaule, qui la meurtrit de ses aspérités et qui semble vouloir y pénétrer de force. Je sais ce que c'est : j'ai coltiné jadis, au 5e Génie, des traverses de chemin de fer, bien rabotées, et je connais cette sensation de pénétration dans une épaule ferme et saine. Mais Lui, Son épaule est couverte de plaies, qui se rouvrent et s'élargissent et se creusent à chaque pas. Il est épuisé. Sur Sa tunique sans couture une tache énorme de sang va toujours en s'élargissant et s'étend jusque sur le dos. Il tombe encore et cette fois de tout son long ; la poutre Lui échappe ; va-t-Il pouvoir Se relever ? Heureusement vient à passer un homme, retour des champs, ce Simon de Cyrène, qui tout comme ses fils Alexandre et Rufus, sera bientôt un bon chrétien. Les soldats le réquisitionnent pour porter cette poutre ; il ne demande pas mieux le brave homme ; oh, comme je le ferais bien ! Il n'y a plus finalement que la pente du Golgotha à gravir et, péniblement, on arrive au sommet. Jésus s'affaisse sur le sol et la crucifixion commence.

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Oh, ce n'est pas très compliqué les bourreaux savent leur métier. Il faut d'abord Le mettre à nu. Les vêtements de dessus c'est encore facile. Mais la tunique, intimement, est collée à Ses plaies, pour ainsi dire à tout son corps et ce dépouillement est simplement atroce. Avez-vous jamais enlevé un premier pansement mis sur une large plaie contuse et desséché sur elle ? Ou avez-vous subi vous-même cette épreuve qui nécessite parfois l'anesthésie générale ? Si oui, vous pouvez savoir un peu de quoi il s'agit. Chaque fil de laine est collé à la surface dénudée, et, quand on le soulève, il arrache une des innombrables terminaisons nerveuses mises à nu dans la plaie. Ces milliers de chocs douloureux s'additionnent et se multiplient, chacun augmentant pour la suite la sensibilité du système nerveux. Or, il ne s'agit pas ici d'une lésion locale, mais de presque toute la surface du corps, et surtout de ce dos lamentable. Les bourreaux pressés y vont rudement. Peut-être cela vaut-il mieux, mais comment cette douleur aiguë, atroce, n'entraîne-t-elle pas la syncope ? Comme il est évident que, d'un bout à l'autre, Il domine, Il dirige Sa Passion. Le sang ruisselle à nouveau. On L'étend sur le dos. Lui a-t-on laissé l'étroite ceinture que la pudeur des juifs conserve aux suppliciés ? J’avoue que je ne sais plus : cela a si peu d'importance ; dans tous les cas, en Son Linceul, Il sera nu. Les plaies de son dos, des cuisses et des mollets s'incrustent de poussière et de menus graviers. On l'a mis au pied du stipes, les épaules couchées sur le patibulum. Les bourreaux prennent les mesures. Un coup de tarière, pour amorcer les trous des clous, et l'horrible chose commence.

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Un aide allonge l’un des bras, la paume en haut. Le bourreau prend son clou (un long clou pointu et carré, qui, près de sa grosse tête, est large de huit millimètres), il le pique sur le poignet, dans ce pli antérieur, qu'il connaît d'expérience. Un seul coup de son gros marteau : le clou est déjà fiché dans le bois, où quelques panpans énergiques le fixent solidement. Jésus n'a pas crié, mais Son visage horriblement s'est contracté. Mais, surtout, j'ai vu au même instant Son pouce, d'un mouvement violent, impérieux, se mettre en opposition dans la paume : Son nerf médian a été touché. Mais, alors, je ressens ce qu'Il a éprouvé : une douleur indicible, fulgurante, qui s'est éparpillée dans Ses doigts, a jailli, comme un trait de feu, jusqu'à Son épaule et éclaté dans Son cerveau. C'est la douleur la plus insupportable qu'un homme puisse éprouver, celle que donne la blessure des gros troncs nerveux. Presque toujours elle entraîne la syncope et c'est heureux. Jésus n'a pas voulu perdre Sa connaissance. Encore, si le nerf était entièrement coupé. Mais non, j'en ai l'expérience, il n'est que partiellement détruit ; la plaie du tronc nerveux reste en contact avec ce clou, et sur lui, tout à l'heure, quand le corps sera suspendu, il sera fortement tendu comme une corde à violon sur son chevalet. Et il vibrera à chaque secousse, à chaque mouvement, réveillant la douleur horrible. Il en a pour trois heures. L'autre bras est tiré par l'aide ; les mêmes gestes se répètent, et les mêmes douleurs. Mais cette fois, songez-y bien, Il sait ce qui l'attend. Il est maintenant fixé sur le patibulum, qu'Il suit étroitement des deux épaules et des deux bras. Il a déjà forme de croix comme Il est grand! Allons, debout! Le bourreau et son aide empoignent les bouts de la poutre et redressent le condamné, assis d'abord et puis debout et puis, Le reculant, L'adossent au poteau. Mais c'est, hélas, en tiraillant sur Ses deux mains clouées (Oh, Ses médians!) D'un grand effort, à bout de bras, mais le stipes n'est pas très haut, rapidement, car c'est bien lourd, ils accrochent d'un geste adroit le patibulum en haut du stipes. A son sommet, deux clous fixent le titulus trilingue. Le corps tirant sur les bras, qui s'allongent obliques, s'est un peu affaissé. Les épaules blessées par les fouets et par le portement de croix ont raclé douloureusement le rude bois. La nuque, qui dominait le patibulum, l'a heurté en passant, pour s'arrêter en haut du pieu. Les pointes acérées du grand chapeau d'épines ont déchiré le crâne encore plus profond. Sa pauvre tête penche en avant, car l'épaisseur de Sa couronne l'empêche de reposer sur le bois; et chaque fois qu'Il la redresse, Il en réveille les piqûres. Le corps, pendant, n'est soutenu que par les clous plantés dans les deux carpes (oh, les médians!). Il pourrait tenir sans rien d'autre. Le corps ne se déplace pas en avant. Mais la règle est de fixer les pieds. Pour ce, pas besoin de console ; on fléchit les genoux, et l'on étend les pieds à plat sur le bois du stipes. Pourquoi, puisque c'est inutile, donner à faire au charpentier ? Ce n'est certes pas pour soulager la peine du crucifié. Le pied gauche à plat sur la croix. D'un seul coup (le marteau, le clou s'enfonce en son milieu (entre les deuxième et troisième métatarsiens). L'aide fléchit aussi l'autre genou et le bourreau ramenant le pied gauche devant le droit que l'aide tient à plat, d'un second coup, au même endroit, il perfore ce pied. Tout cela est facile, et puis à grands ahans, le clou est poussé dans le bois. Ici, merci mon Dieu, rien qu'une douleur bien banale, mais le supplice à peine a commencé. A deux hommes, tout le travail n'a guère duré plus de deux minutes et les plaies ont fort peu saigné. On s'affaire alors auprès des deux larrons ; pour ceux-là des cordes suffisent, et les trois gibets sont garnis face à la ville déicide.

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N'écoutons pas tous ces Juifs triomphants, qui insultent à Sa douleur. Il leur a déjà pardonné, car ils ne savent ce qu'ils font. Jésus, d'abord, s'est affaissé. Après tant de tortures, pour un corps épuisé, cette immobilité semble presque un repos, coïncidant avec une baisse de Son tonus vital. Mais Il a soif. Oh, il ne l'a pas encore dit ; avant de se coucher sur la poutre, Il a refusé la potion analgésique, vin mêlé de myrrhe et de fiel, que préparent les charitables femmes de Jérusalem. Sa souffrance Il la veut entière ; Il sait qu'Il la dominera. Il a soif. Oui, « Adhaesit lingua mea faucibus meis ». Il n'a rien bu ni rien mangé depuis hier au soir. Il est midi. Sa sueur de Gethsémani, toutes Ses fatigues, la grosse hémorragie du prétoire et les autres et même ce peu qui coule de ses plaies, tout cela Lui a soustrait une bonne partie de Sa masse sanguine. Il a soif. Ses traits sont tirés, Sa figure hâve est sillonnée de sang qui se coagule partout. Sa bouche est entr'ouverte et Sa lèvre inférieure déjà commence à pendre ? Un peu de salive coule dans Sa barbe, mêlée au sang issu de Son nez écrasé. Sa gorge est sèche et embrasée, mais Il ne peut plus déglutir. Il a soif. Dans cette face tuméfiée, toute sanglante et déformée, comment pourrait-on reconnaître le plus beau des enfants des hommes ? « Vermis sum et non homo ». Elle serait affreuse, si l'on n'y voyait pas malgré tout resplendir la majesté sereine du Dieu qui veut sauver Ses frères. Il a soif. Et tout à l'heure Il le dira, pour accomplir les Ecritures. Et un grand benêt de soldat, voilant sa compassion sous une raillerie, imbibant une éponge de sa posca acidulée, acetum, disent les Evangiles, la Lui tendra au bout d'un roseau. En boira-t-il seulement une goutte ? On a dit que le fait de boire détermine chez ces pauvres suppliciés une syncope mortelle. Comment, après avoir reçu l'éponge, pourra-t-il donc parler encore deux ou trois fois ? Non, non, Il mourra à Son heure. Il a soif.

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Et cela vient de commencer. Mais, au bout d'un moment, un phénomène étrange se produit. Les muscles de Ses bras se raidissent d'eux-mêmes, en une contracture, qui va s'accentuant ; Ses deltoïdes, Ses biceps sont tendus et saillants, Ses doigts s'incurvent en crochets. Des Crampes ! Vous avez tous, peu ou prou, senti cette douleur progressive et aiguë, dans un mollet, entre deux côtes, un peu partout. Il faut, toute affaire cessante, détendre en l'allongeant ce muscle contracté. Mais regardons ! Voici maintenant aux cuisses et aux jambes les mêmes saillies monstrueuses, rigides, et les orteils qui se recourbent. On dirait un blessé atteint de tétanos, en proie à ces horribles crises, que l'on ne peut pas oublier. C'est ce que nous appelons la tétanie, quand les crampes se généralisent ; et voici que c'est fait. Les muscles du ventre se raidissent en vagues figées ; puis les intercostaux, puis les muscles du cou et les muscles respiratoires. Son souffle peu à peu est devenu plus court, superficiel. Ses côtes, déjà soulevées par la traction des bras, se sont encore surélevées ; l'épigastre se creuse et aussi les salières au-dessus des clavicules. L'air entre en sifflant mais ne sort presque plus. Il respire tout en haut, inspire un peu, ne peut plus expirer. Il a soif d'air. (C'est comme un emphysémateux en pleine crise d'asthme.) Sa figure pâle a peu à peu rougi ; elle a passé au violet pourpre et puis au bleu. Il asphyxie. Ses poumons gorgés d'air ne peuvent plus se vider. Son front est couvert de sueur, Ses yeux exorbités chavirent. Quelle atroce douleur doit marteler son crâne ! Il va mourir. Hé bien, tant mieux. N'a-t-Il donc pas assez souffert ? Mais non, son heure n'est pas venue. Ni la soif ni l'hémorragie, ni l'asphyxie, ni la douleur n'auront raison du Dieu Sauveur et s'Il meurt avec ces symptômes, Il ne mourra vraiment que parce qu'Il le veut bien, « habens in potestate ponere animam suam et recipere eam ». Et c'est ainsi qu'Il ressuscitera. Alléluia ! Que se passe-t-il donc ? Lentement, d'un effort surhumain, Il a pris point d'appui sur le clou de Ses pieds, oui, sur Ses plaies. Les cous-de-pied et les genoux s'étendent peu à peu et le corps, par à coups remonte, soulageant la traction des bras (cette traction qui était de plus de 90 kilos sur chaque main.) Alors, voici que de lui-même, le phénomène diminue, la tétanie régresse, les muscles se détendent, tout au moins ceux de la poitrine. La respiration devient plus ample et redescend, les poumons se dégorgent et bientôt la figure a repris sa pâleur d'avant.

Pourquoi tout cet effort ? C'est qu'Il veut nous parler « Pater dimitte illis ». Oh oui, qu'Il nous pardonne, à nous qui sommes ses bourreaux. Mais au bout d'un instant, Son corps commence à redescendre... et la tétanie va reprendre. Et chaque fois qu'Il parlera (nous avons retenu au moins sept de ses phrases) et chaque fois qu'Il voudra respirer, il Lui faudra se redresser, pour retrouver Son souffle, en se tenant debout sur le clou de Ses pieds. Et chaque mouvement retentit dans Ses mains, en douleurs indicibles (oh, Ses médians!) C'est l'asphyxie périodique du malheureux qu'on étrangle et qu'on laisse reprendre vie, pour l'étouffer en plusieurs fois. A cette asphyxie Il ne petit échapper, pour un moment, qu'au prix de souffrances atroces et par un acte volontaire. Et cela va durer trois heures. Mais mourez donc, mon Dieu ! Je suis là au pied de la croix, avec Sa Mère et Jean et les femmes qui Le servaient. Le centurion, un peu à part, observe avec une attention déjà respectueuse Entre deux asphyxies, Il se dresse et Il parle : « Fils, voici votre Mère ». Oh oui, chère Maman, qui depuis ce jour-là nous avez adoptés! ? Un peu plus tard ce pauvre bougre de larron s'est fait ouvrir le paradis. Mais, quand donc mourrez-vous, Seigneur ! Je sais bien, Pâques vous attend et votre corps ne pourrira pas, comme les nôtres. Il est écrit: « Non dabis sanctum luum videre corruptionem ». Mais, mon pauvre Jésus (excusez le chirurgien), toutes vos plaies sont infectées ; elles le seraient d'ailleurs à moins. Je vois distinctement sur elles suinter une lymphe blonde, et transparente, qui se collecte au point déclive en une croutelle cireuse. Sur les plus anciennes déjà des fausses membranes se forment, qui sécrètent un seropus. Il est écrit aussi : « Putruerunt et corruptae sunt cicatrices meae ». Un essaim de mouches affreuses, de grosses mouches vert et bleu, comme on en voit aux abattoirs et aux charniers, tourbillonne autour de Son corps ; et brusquement elles s'abattent sur l'une ou l'autre plaie, pour en pomper le sue et y pondre leurs œufs. Elles s'acharnent au visage ; impossible de les chasser. Par bonheur, depuis un moment le ciel s'est obscurci, le soleil s'est caché ; il fait soudain très froid. Et ces filles de Béelzéboub ont peu à peu quitté la place. Bientôt trois heures. Enfin! Jésus lutte toujours. De temps en temps, Il se redresse. Toutes Ses douleurs, Sa soif, Ses crampes, l'asphyxie et les vibrations de Ses deux nerfs médians ne Lui ont pas arraché une plainte. Mais, si Ses amis sont bien là, Son Père, et c'est l'ultime épreuve, Son Père semble l'avoir abandonné. « Eli, Eli,lammasabachtani ? » Il sait maintenant qu'Il s'en va. Il crie « Consumatum est ». La coupe est vide, la tâche est faite. Puis, de nouveau se redressant et comme pour nous faire entendre qu'Il meurt de par Sa volonté « iterum clamans voce magna » : Mon Père, dit-Il, je remets mon âme entre Vos mains (habens in potestate ponere animam suam). Il est mort quand Il l'a voulu. Et qu'on ne me parle plus de théories physiologiques!

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« Laudato si Missignore per sora nostra morte corporale ! » Oh oui, Seigneur, soyez loué, pour avoir bien voulu mourir. Car nous n'en pouvions plus. Maintenant tout est bien. Dans un dernier soupir, Votre Tête vers moi, lentement, s'est penchée, droit devant Vous, Votre menton sur le sternum. Je vois à présent bien en face Votre visage détendu, rasséréné, que malgré tant d'affreux stigmates illumine la majesté très douce de Dieu qui est toujours là. Je me suis affalé à genoux devant Vous, baisant Vos pieds troués, où le sang coule encore, en se coagulant vers les pointes. La rigidité cadavérique Vous a saisi brutalement, comme le cerf forcé à la course. Vos jambes sont dures comme l'acier... et brûlantes. Quelle température inouïe Vous a donné cette tétanie? La terre a tremblé; que m'importe ? et le soleil s'est éclipsé. Joseph est allé réclamer Votre corps à Pilate, qui ne le refusera pas. Il hait ces Juifs, qui l'ont forcé à Vous tuer ; cet écriteau sur Votre Tête proclame bien haut sa rancune « Jésus, roi des Juifs », et crucifié comme un esclave ! Le centurion est allé faire son rapport, après Vous avoir, le brave homme, proclamé le vrai Fils de Dieu. Nous allons Vous descendre et ce sera facile, une fois les pieds décloués. Joseph et Nicodème décrocheront la poutre du stipes. Jean Votre bien aimé Vous portera les pieds; à deux autres, avec un drap tordu en corde nous soutiendrons Vos reins. Le linceul est prêt, sur la pierre ici tout près, face au sépulcre ; et là, tout à loisir, on déclouera Vos mains. Mais qui vient là? Ah oui, les Juifs ont dû demander à Pilate qu'on débarrasse la colline de ces gibets qui offensent la vue et souilleraient la fête de demain. Race de vipères qui filtrez le moucheron et déglutissez le chameau ! Des soldats brisent à grands coups de barre de fer les cuisses des larrons. Ils pendent maintenant lamentablement et, comme ils ne peuvent plus se soulever sur les cordes des jambes, la tétanie et l'asphyxie les auront bientôt achevés.

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Mais rien à faire ici pour vous! « Os non comminuetis ex eo ». Laissez-nous donc en paix ; ne voyez-vous pas qu'Il est mort? - Sans doute, disent-ils. Mais quelle idée a pris l'un d'eux ? D'un geste tragique et précis, il a levé la hampe de sa lance et, d'un seul coup oblique au côté droit, il l'enfonce profondément. Oh pourquoi ? « Et aussitôt, de la plaie est sorti du sang et de l'eau ». Jean l'a bien vu et moi aussi, et nous ne saurions mentir: un large flot de sang liquide et noir, qui a jailli sur le soldat et peu à peu coule en bavant sur la poitrine, en se coagulant par couches successives. Mais, en même temps, surtout visible sur les bords, a coulé un liquide clair et limpide comme de l'eau. Voyons, la plaie est au-dessous et en dehors du mamelon (5e espace), le coup oblique. C'est donc le sang de l'oreillette et l'eau sort de Son péricarde. Mais alors, mon pauvre Jésus, Votre cœur était tout, cette douleur angoissante et cruelle du cœur serré dans un étau. N'était-ce pas assez de ce que nous voyions? Est-ce pour que nous le sachions que cet homme a commis son agression bizarre ? Peut-être aussi les Juifs auraient-ils prétendu que Vous n'étiez pas mort mais évanoui ; Votre résurrection demandait donc ce témoignage. Merci, soldat, merci, Longin; tu mourras un jour en martyr chrétien. Et ; maintenant, lecteur, remercions Dieu, qui m'a donne la force d'écrire cela jusqu'au bout ; non pas sans larmes ! Toutes ces douleurs effroyables, que nous avons vécues en Lui, Il les a toute sa vie prévues, préméditées, voulues, dans Son Amour pour racheter toutes nos fautes. « Oblatus est quia ipse voluit ». Il a dirigé toute Sa Passion, sans éviter une torture ; en acceptant les conséquences physiologiques, mais sans être dominé par elles Il est mort quand et comme et parce qu'Il l'a voulu. Jésus est en agonie jusqu'à la fin des temps. Il est juste, il est bon de souffrir avec Lui et de Le remercier, quand Il nous envoie la douleur, de nous associer à la Sienne. Il nous faut achever, comme l'écrit Saint Paul, ce qui manque à la Passion du Christ, et, avec Marie, Sa Mère et notre Mère, accepter joyeusement, fraternellement notre Compassion. O Jésus, qui n'avez pas eu pitié de Vous-même, qui êtes Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur.


Laus Christo. Circoncision 1940. Docteur Pierre BARBET, Chirurgien de l'Hôpital Saint-Joseph de Paris


Méditation parue dans la Vie spirituelle de février 1940

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21 novembre 2008

Chemin de Croix

Chemin de Croix

Méditations du Frère Maximilien-Marie

Prière préparatoire

Ô Jésus, Vous êtes mon Sauveur. Je viens aujourd'hui méditer, avec votre aide, les stations de Votre Voie Douloureuse: donnez-moi, je Vous le demande avec toute la ferveur de mon âme, de mieux comprendre cet Amour qui Vous a conduit et soutenu dans la montée du Calvaire. C'est l'Amour de Votre Cœur qui Vous a porté à un tel excès de douleurs; c'est l'Amour de Votre Cœur pour les âmes des pauvres pécheurs - dont je suis - qui Vous a conduit à la mort; c'est l'Amour de Votre Cœur pour mon âme si souvent ingrate et tiède, qui Vous a élevé sur la Croix... Accordez-moi de puiser dans la contemplation de Votre Sainte Passion un renouveau de ferveur et de générosité à Votre service. Fortifiez, je Vous en prie, ma résolution de m'éloigner de tout ce qui Vous offense et ma volonté de marcher désormais dans les voies d'une plus grande fidélité. Très Sainte Vierge Marie, qui êtes devenue ma Mère au pied de la Croix, prêtez-moi vos yeux pour regarder Jésus, prêtez-moi surtout votre propre Cœur pour L'aimer et m'attacher à Lui.

Avant chaque station: Nous Vous adorons, ô Jésus, et nous Vous bénissons parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Après chaque station: Ayez pitié de nous, Seigneur; Seigneur, ayez pitié de nous. Que par la Miséricorde de Dieu les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.

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Première Station

Jésus est condamné à mort

Je Vous vois, ô Jésus, Vous que le prophète avait décrit comme "le plus beau des enfants des hommes" (PS .XLIV), dans l'état où Vous a laissé une cruelle agonie, suivie d'une nuit de mauvais traitements et d'outrages: Vous êtes là, réduit à l'impuissance en face d'une foule haineuse, et Vous Vous taisez. Votre silence, qui contraste tellement avec les cris et les blasphèmes qui montent contre Vous, impressionne d'ailleurs Pilate et le met mal à l'aise. Vous aviez dit: "Mettez-vous à mon école, car Je suis doux et humble de cœur"; cette douceur et cette humilité sont ici manifestes, en face de la violence des passions déchaînées, en face de l'arrogance et du mépris. Oui, vraiment, Vous êtes l'Agneau doux et humble que l'on conduit à l'abattoir et qui n'ouvre pas la bouche. Et lorsque tombe la sentence de condamnation, Vous Vous taisez encore. Vous ne protestez pas puisque Vous aviez déjà accepté cette sentence de mort dans le sein de l'adorable Trinité, lorsque le décret éternel décidant de l'Incarnation avait été porté... Humilité, douceur et silence de mon Dieu, je vous adore! Je veux recevoir la leçon que Vous me donnez ici: pardonnez-moi, je Vous prie, les fautes que j'ai commises contre la douceur et l'humilité; apprenez-moi à rester humblement doux, doucement humble, en face des jugements négatifs portés contre moi; enseignez-moi ce paisible silence de la foi pour accepter les contradictions, les critiques et les malveillances, et pour en faire des sacrifices que j'unirai au Vôtre.

Pater, Ave, Gloria

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Deuxième Station

Jésus est chargé de Sa Croix

Sans aucun ménagement, les soldats Vous chargent du bois du supplice: une Croix massive, lourde, rugueuse, terrible, écrasante... et Vous savez bien ce qu'elle va Vous apporter de souffrances. Pourtant, résolument, Vous l'étreignez et Vous appliquez Vos lèvres saintes sur son bois d'infamie qui Vous fera tant saigner. Vous nous montrez ainsi de quelle manière il faut recevoir et accepter les croix de chaque jour: en les embrassant! Vous nous aviez avertis: on ne peut prétendre être du nombre de Vos disciples, de Vos amis, de Vos intimes, sans avoir part à Votre Croix. Pourtant, ô mon Jésus, et malgré tous les bons désirs de mon cœur, je dois bien avouer que la souffrance et l'humiliation me répugnent, me font horreur, me donnent envie de fuir... non de les embrasser. Est-ce donc que je ne Vous aime pas? Non, mon amour pour Vous est sincère, mais il est encore faible et manque souvent de générosité. Ô mon divin Sauveur, je Vous en supplie, venez en aide à ma faiblesse et fortifiez mon cœur trop prompt à s'effrayer, trop porté à s'apitoyer sur lui-même! Faites-moi bien comprendre que tant que je me regarderai moi-même je serai prisonnier de ma faiblesse; mais si je Vous regarde Vous, ce sont Votre propre détermination, Votre courage, Votre force qui peu à peu viendront m'habiter et me transformer. Profondément. Durablement. Je ne veux plus murmurer contre les mille et une contrariétés de chaque jour; je ne veux plus regimber contre l'aiguillon de la souffrance; je veux y voir au contraire la part quotidienne de Votre Croix que Vous m'invitez à porter derrière Vous. Faites-m'en la grâce, ô Jésus!

Pater, Ave, Gloria

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Troisième Station

Jésus tombe une première fois

Il y a si peu de temps que Vous Vous êtes mis en route sur le chemin du Calvaire - Vous n'avez fait que quelques pas! - et cependant Vous tombez... Déjà! Je Vous contemple, abattu sous le poids de Votre Croix, fléchissant les genoux, courbé vers la terre... N'êtes-Vous plus Celui qui d'un seul mot, dans la synagogue, a fait se redresser la femme courbée depuis dix-huit ans. Celui aussi qui a relevé la femme adultère aux yeux de ceux qui l'accusaient et à ses propres yeux? Il ne m'est pas facile de comprendre le mystère d'un tel abaissement, la leçon contenue en cette apparente et déconcertante faiblesse. Et pourtant, Vous voulez que je Vous contemple ainsi: Vous êtes toujours le Dieu fort qui tient en Sa main la puissance de l'ouragan et la force des tempêtes; Vous êtes toujours Celui dont une seule parole a jeté à terre les soldats qui venaient Vous arrêter... Si Vous êtes tombé, c'est pour me relever de ces chutes déplorables, trop souvent répétées, qui affligent Votre divin Cœur. Vous Vous êtes, pour ainsi dire, mis à mon niveau, afin de mieux me venir en aide, afin d'entendre l'aveu de ces faiblesses qui sont miennes parce que j'ai trop compté sur mes propres forces! Vous Vous abaissez: l'infinie miséricorde se penche vers la misère pour entendre la voix du repentir et pour relever le pauvre du fumier où il croupissait (Ps.CXII).

Pater, Ave, Gloria

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Quatrième Station

Jésus rencontre Sa Très Sainte Mère

Ô Jésus, Vous paraissez parfois d'une incroyable sévérité avec Votre Mère si douce, si délicate, et dans les affections de laquelle n'entre cependant aucune ombre d'imperfection. Dès le recouvrement au Temple, lorsque Vous aviez douze ans. Vous donnez l’impression de la traiter sans ménagement; une lecture trop superficielle pourrait laisser penser que la réponse que Vous lui faites à elle-même lors des noces de Cana, ou encore celle que Vous donnez à ceux qui Vous signalent que Votre Mère Vous cherche, alors que Vous étiez en train d'enseigner, sont totalement dépourvues des prévenances de la piété filiale... En outre, si plusieurs saints Docteurs ont affirmé que Vous aviez préféré que Saint Joseph mourût avant Votre vie publique et Votre Passion, pour lui éviter des souffrances que son cœur, pourtant revêtu de qualités viriles, auraient difficilement pu supporter, il est bien difficile de comprendre - selon l'ordre naturel - que Vous ayez imposé le spectacle de telles atrocités au cœur combien plus sensible et compatissant de Marie! Mais il ne faut pas ici raisonner selon les critères habituels de la nature! Le Cœur immaculé de Marie bat à l'unisson du Vôtre. Le "Fiat" entier et splendide qu'elle a donné à l'Incarnation n'a pas été prononcé sans une compréhension de ce que serait la mission de Celui dont elle allait façonner la chair très pure, cette chair que Vous allez offrir en sacrifice sur la Croix, au bout de ce chemin. C'est parce que Vos deux Cœurs sont parfaitement unis qu'il convenait surnaturellement que Marie souffre auprès de Vous, souffre avec Vous et marche à Vos côtés dans la montée du Calvaire. Alors je puis ici comprendre que la souffrance que Vous permettez à ceux qui Vous sont plus intimes n'est pas une marque de réprobation, mais bien une marque de plus grande dilection : Vous introduisez de la sorte Vos élus dans la participation à Votre mission de Sauveur.

Pater, Ave, Gloria

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Cinquième Station

Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter Sa Croix

Tout ce que vous ferez à l'un de ces petits qui sont Mes frères, c'est à Moi que vous le ferez". Il ne m'est pas spontané, il ne m'est pas facile, de Vous reconnaître, ô divin Maître, caché dans ce prochain qui me dérange, qui me sollicite, qui me provoque à un geste de générosité, de compassion ou de service... qui m'invite à franchir les innombrables protections et barrières de sécurité que ma volonté de confort a édifiées pour protéger mon égoïsme plus ou moins conscient! Qu'est-ce qui pouvait permettre à Simon, réquisitionné, forcé, de voir en Vous le Sauveur, sous ces apparences d'ignominie? Humainement, rien! Qu'est-ce qui a fait de cet homme ordinaire qui revenait des champs, un modèle et un saint? Il est très probable que, dans un premier temps, il n'ait pas accepté avec joie cette tâche que les soldats lui imposaient, et qui lui paraissait répugnante. Peut-être même a-t-il maugréé? Cependant un changement s'est produit dans son âme. Je comprends que celui qui Vous contemple peut se trouver transformé au spectacle de Vos douleurs. Je comprends que celui qui vit en Votre présence, et même si celle-ci n'est pas sensible, même si celle-ci n'est pas conforme aux aspirations de la sensibilité, peut se trouver renouvelé au plus profond de lui-même et dans la manière dont il va regarder toutes choses. Faites-moi donc la grâce, ô mon Jésus, de vivre en Votre présence, pour mieux Vous reconnaître en Vos frères qui ont besoin de moi.

Pater, Ave, Gloria

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Sixième Station

Sainte Véronique essuie le visage de Jésus

Votre divin Visage est maculé, meurtri, méconnaissable. Il faut une foi peu commune pour Vous reconnaître sous ces traits d'infamie et de douleur que Vous ont donnés les mauvais traitements de la nuit et les divers supplices de la matinée. Véronique n'a pas hésité: il y avait en elle quelque chose qui parlait plus haut que ce que lui montraient ses sens. Sous le sang et les crachats, malgré les blessures et la poussière collée qui Vous défigurent, son cœur reconnaît Celui auquel elle a donné sa foi et son amour. Alors elle n'hésite pas. A-t-elle même réfléchi, pesé le pour ou le contre avant de s'élancer? Sa détermination a quelque chose de calme et de viril qui tranche avec la veulerie, la lâcheté et les reniements de ceux qui Vous entourent ou de ceux qui Vous ont abandonné. Les soldats sont saisis d'un étonnement qui n'est pas exempt de secrète admiration; ils la laissent s'approcher de Vous. Geste sans emphase mais plein d'une sobre grandeur: elle a dénoué son voile et Vous en a délicatement essuyé le visage. Elle n'a pas essayé de Vous soulager du poids physique de la Croix, ainsi que le fait Simon; elle n'a peut-être rien dit, parce que son regard et son geste en disaient plus long que toute parole, mais elle a ouvert la voie à toutes les âmes réparatrices. La foi et l'amour qui l'animaient ont été la source de son courage et les inspirateurs de son geste si délicat. C'est l'amour qui fait la réparation, et la réparation n'est rien d'autre que de l'amour. Je Vous demande, ô Jésus, la grâce de m'engager résolument dans les pas de Sainte Véronique, dans les voies de la réparation, pour Vous rendre amour pour amour.

Pater, Ave, Gloria

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Septième Station

Jésus tombe une deuxième fois

Vous tombez une nouvelle fois... Pourquoi m'en étonnerai-je? Ce sont mes péchés qui font le poids de cette Croix qui Vous écrase et qui Vous font tomber à terre; ce sont mes chutes qui sont la cause des Vôtres. Et ce n'est pas une fois, ni deux fois que je suis tombé dans le péché, mais tant de fois que je ne puis les compter. Alors il Vous a fallu Vous abaisser, encore et encore, jusqu'à cette boue où je me suis enlisé, tellement enlisé que j'ai semblé faire corps avec elle parfois! Toutefois Votre miséricordieuse patience ne s'est jamais lassée de me pardonner. Si mes chutes sont innombrables, elles ne sont pas infinies: Votre Miséricorde, elle, est infinie! Mes fautes sont abondantes, mais Votre grâce est surabondante: jamais la désolante variété de toutes mes indigences ne pourra épuiser le trésor de Vos pardons, du moins tant que je ne cesserai pas de crier vers Vous et d'implorer Votre pitié avec une vraie confiance: "Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon Votre grande miséricorde; "Et selon la multitude de Vos bontés, effacez mon iniquité. "Lavez-moi plus amplement de mon iniquité, "Et purifiez-moi de mon péché" (Ps. L,3-4). Plus redoutable que la chute elle-même est le découragement qui vient s'insinuer ensuite et qui sape l'énergie intérieure nécessaire à mon relèvement. L'humilité qui confesse la faute commise est sœur de l'espérance; elle ouvre dans l'âme toutes les voies du pardon et de la purification. Alors je ne veux pas tant contempler "Jésus qui tombe" que "Jésus qui se relève" et qui veut ainsi me prémunir contre toute forme de découragement.

Pater, Ave, Gloria

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Huitième Station

Jésus console les filles de Jérusalem qui Le suivent

Il y a chez ces femmes qui Vous suivent, qui pleurent et qui se lamentent, une certaine forme de courage. En effet, au milieu de la foule haineuse qui Vous accable, elles montrent de façon explicite qu'elles n'approuvent pas la condamnation qui Vous frappe et les outrages qu'on Vous fait subir. On pourrait dire que c'est déjà bien et qu'elles prennent des risques en manifestant leurs sentiments à Votre endroit. Mais ce n'est pas assez, et Vous voulez le leur faire comprendre. La leçon est d'importance, puisque Vous Vous arrêtez dans cette montée du Calvaire afin de la leur donner... Leurs larmes et leurs gémissements ne procèdent encore que de leur sensibilité. Leurs sentiments n'ont pas de consistance surnaturelle et ne pénètrent pas dans la profondeur du mystère qui s'accomplit sous leurs yeux: elles n'ont pas, pas encore, les yeux et le cœur de Marie ou de Véronique. Il y a en elles un commencement d'amour que Vous voulez conduire à sa perfection surnaturelle, et c'est pour cela que Vous avez ces paroles fortes à leur adresse, et - à travers elles - à l'adresse de chacune de nos âmes: Vous ne demandez pas de nous une compassion sentimentale, mais Vous nous enseignez à pleurer nos péchés qui sont la cause de Vos douleurs; Vous voulez que notre contrition nous conduise à un véritable amendement et que le regard que nous portons sur Votre Passion nous détermine à marcher résolument dans l'exigeante voie de la sainteté que Vous nous avez tracée. Toute volonté de compassion ou de réparation qui ne s'enracine pas dans cette résolution énergique est une illusion, aussi vaine que dangereuse.

Pater, Ave, Gloria

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Neuvième Station

Jésus tombe une troisième fois

Vous êtes presque arrivé au lieu du supplice, et Vous tombez encore une fois. Quel secret enseignement m'est encore donné en cette troisième chute! Je sais bien que Votre détermination n'est en rien entamée et que Vous êtes toujours aussi ferme dans Votre volonté d'offrir à Votre Père le sacrifice parfait de satisfaction, et de dispenser à nos âmes une Rédemption surabondante. Aussi peut-on dire qu'il y a en Vous une certaine impatience d'arriver au bout de cette Passion... Mais il est des heures où malgré la volonté arrêtée qui est en nous, certaines faiblesses sont plus fortes: nous avons beau affirmer nos résolutions, nous n'en tombons pas moins! C'est peut-être l'amertume de ces fautes de faiblesse, si humiliantes, que Vous avez voulu goûter ici. Tant de fois, trop souvent, j'ai pensé, j'ai cru - sincèrement peut-être, naïvement sûrement! - que je pourrais par ma seule volonté aller jusqu'au bout de ce que je m'étais fixé. Vous me montrez ici que si ma détermination volontaire est nécessaire, elle ne doit en aucune manière être un volontarisme. Ce dernier finit toujours par être désastreux pour l'âme car, quand elle est trop sûre d'elle-même, la volonté de l'homme se fait son propre centre et son point d'appui. Insensiblement, par petites touches, elle ne s'appuie plus sur Votre grâce, mais elle se confie en sa propre force. C'est une usurpation. Ces fautes de faiblesse ou ces déconcertantes impuissances liées à la fragilité de notre nature m'apparaissent donc comme salutaires. En les permettant, Vous exercez finalement une miséricorde plus profitable qu'en nous en préservant. Vous nous maintenez ainsi dans une humilité bénéfique, dans une défiance continue de nos propres qualités et de nos vertus elles-mêmes, afin de n'avoir plus de confiance qu'en Vous, en Vous seul. Et cela est un plus grand bien pour nos âmes. Ô sublime Pédagogue, puisse-je profiter de cette nouvelle leçon et me défier ainsi toujours plus de moi-même!

Pater, Ave, Gloria

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Dixième Station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements

Les soldats et les bourreaux sont pressés d'en finir. Sans aucun ménagement ils arrachent Vos vêtements, collés aux plaies dont Votre corps est couvert. Pourquoi avez-Vous donc voulu un tel luxe, une telle abondance de souffrances dans une telle cruauté de détails? La flagellation n'avait-elle pas été suffisante qu'il Vous faille en ressentir à nouveau toutes les atrocités? Fallait-il tant de sang si une seule goutte était suffisante pour effacer tous les péchés du monde (cf. St Thomas d'Aquin in "Adoro Te")? Fallait-il boire jusqu'à une telle lie le calice de la honte et de la dérision? Vous n'avez plus ni beauté ni éclat, plus rien pour attirer le regard; Vous êtes devenu semblable au lépreux dont on se détourne avec horreur; la compassion cède la place à un irrépressible dégoût. Déconcertante nudité de Dieu associée à un indescriptible écorchement! Vous nous avez demandé de porter la Croix à Votre suite: faudra-t-il que nous allions nous aussi jusque là? Notre nature s'effraie et se scandalise en entrevoyant tout ce qu'il pourrait nous en coûter. Car en entendant Vos paroles qui vouent Vos disciples à la Croix, nous avons en définitive eu tendance à imaginer ces croix promises, annoncées, comme des actions d'éclat où nous brillerions encore à nos propres yeux d'un rayonnement de héros! Mais Vous voulez nous dépouiller ici de ces illusions encore tellement humaines. L'écorchement de l'amour-propre est encore plus terrible que celui de la chair. Mais tant que nous n'y aurons pas consenti nous ne pourrons rien comprendre à l'Amour!

Pater, Ave, Gloria

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Onzième Station

Jésus est cloué à la Croix

Vos pieds se sont fatigués à la recherche des brebis égarées, ô divin Pasteur, et Vos mains se sont dépensées inlassablement pour semer des bienfaits de consolation et de guérison... Et les voici maintenant immobilisés et, semble-t-il, inopérants: "Il en a sauvés d'autres, et Il ne peut se sauver Lui-même!" Mais ceux qui Vous raillaient ainsi ne faisaient que montrer leur aveuglement et l'endurcissement de leurs cœurs, empêtrés dans une vision superficielle des choses et des événements. C'est au moment où Vous paraissez réduit à l'impuissance la plus radicale que Vous devenez le plus "efficace"! Si Vos pieds ne peuvent marcher, si Vos mains ne peuvent plus toucher (cf. PS. CXIII, 7), ce n'est certes pas à la façon des vaines et impuissantes idoles; un son, un cri sort de votre bouche: "Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font!" Et comme Vous l'avez tant de fois montré en Vos trois années de vie publique, Votre parole accomplit ce qu'elle exprime: le pardon divin est ici offert, donné en plénitude. Les clous qui immobilisent Vos pieds et Vos mains font jaillir le fleuve quadriforme qui arrose et féconde le nouveau Paradis à partir du nouvel Arbre de Vie: "Voici que Je fais toutes choses nouvelles!" (Apoc. XXI, 5). C'est ici le lieu de la nouvelle création plus merveilleuse encore que la première: mirabilius reformasti! Vos pas ne Vous porteront plus sur les chemins terrestres à la poursuite des misères humaines parce que désormais Vous allez attirer à Vous toutes choses; Vos mains, désormais percées, seront encore plus remplies de consolations, de bienfaits, de guérisons, de pardons et de grâces. C'est pourquoi j'approche mes lèvres de Vos Plaies sacrées, tout pénétré de reconnaissance et d'adoration.

Pater, Ave, Gloria

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Douzième Station

Jésus meurt sur la Croix

La Croix est dressée: voici l'Ostensoir où est exposée aux regards de tous les siècles "l'Hostie pure, l'Hostie Sainte, l'Hostie immaculée". Père éternel, Père d'infinie sainteté, recevez cette Hostie sans tache qui s'offre à Votre justice comme propitiation pour nos péchés, tous nos péchés, tous les péchés de la pauvre humanité! La Croix est dressée, et la divine Victime qui est immolée sur elle, est en même temps l'Avocat qui plaide devant Vous en notre faveur, par toutes les plaies de Son Corps. Son Sang, qui parle plus haut que celui d'Abel, n'appelle pas la vengeance, mais Votre indulgence et Votre pardon. Ô Père d'éternelle miséricorde, nous Vous offrons ces Plaies saintes et sacrées de Votre Fils, ces Plaies si nombreuses desquelles s'écoule en telle abondance un Sang si précieux, et nous Vous demandons de guérir par elles les blessures que le péché a faites à nos âmes. Ô Dieu dont le propre est d'avoir toujours pitié et de pardonner, accordez-moi cette grâce d'avoir sans cesse présent aux regards de mon âme cet instant solennel où se concentre d'une manière si poignante la somme de Vos bontés envers moi. C'est au pied de cette Croix où, dans un grand cri et des larmes, Votre Fils Bien-Aimé me rend la vie par Sa mort, que je peux le mieux comprendre le prix que j'ai à Vos yeux et, par conséquent, le sens que je dois donner à ma vie... Ô Croix, Vous êtes bien mon unique espérance, puisque Vous êtes recouverte du Précieux Sang de mon salut et que je trouverai toujours avec Vous le gage de mon pardon et la douceur de la paix intérieure.

Pater, Ave, Gloria

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Treizième Station

Jésus est descendu de la Croix et remis à Sa Très Sainte Mère

Avec des précautions si délicates qu'elles pouvaient faire penser qu'ils craignaient de le faire encore souffrir, les derniers d'entre les fidèles ont descendu de la Croix le corps exsangue et inerte de votre Jésus. Il repose maintenant sur vos genoux. Vous avez partagé toutes les intentions de Son sacrifice et tout Son souci du salut de nos âmes au cours de ces trois heures terribles d'agonie où vous êtes restée debout. Vous avez intensément vécu, dans une douloureuse extase, plus redoutable que tous les supplices de tous les martyrs de tous les temps, la communion intime au divin Rédempteur. Et le glaive s'est enfoncé si avant dans votre Cœur immaculé qu'il en semble désormais indissociable: Cœur douloureux et immaculé de Marie! La consolation de mourir en même temps que Celui qui est toute votre vie ne vous a pas été donnée; votre souffrance reste quand celle de Jésus a pris fin. Que manque-t-il donc à la Passion du Christ pour qu'il vous faille la compléter en votre vie? Ses souffrances n'ont-elles pas été surabondantes? Les douleurs insondables de Jésus n'ont-elles pas un prix infini, parce qu'il est Dieu? Que peut-on rajouter à l'infini? Quel complément peut-on apporter à la plénitude? Mais justement celui d'un retour d'amour. Jésus nous a tout donné et Il attend de nous que nous Lui rendions selon la mesure du don que nous avons reçu. Mère du bel amour, vous nous montrez ici la voie, enseignez-nous à y marcher à votre suite.

Pater, Ave, Gloria

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Quatorzième Station

Jésus est mis au tombeau

Le corps sans vie, embaumé à la hâte, enveloppé dans le linceul, est déposé sur la froide banquette de pierre. L'un après l'autre, les derniers amis se retirent. On roule la pierre: lourde meule qui prétend emprisonner le grain de blé, déjà broyé, jeté en terre. Le silence et les ténèbres enveloppent toutes choses; mais après le tremblement de terre et l'affolement des éléments au moment de la mort de leur Créateur, ce silence et ces ténèbres sont les complices d'un mystère déjà à l'œuvre au cœur de la terre. Déjà, dans les profondeurs des enfers, Adam se prosterne avec reconnaissance devant le Fils de l'homme qui lui tend la main et le relève. Déjà, les Patriarches exultent en contemplant Celui dont ils avaient entrevu le jour en tressaillant. Déjà, Saint Jean-Baptiste s'est écrié en le désignant à tous les justes de l'Ancien Testament: "Voici l'Agneau de Dieu! Voici l'Agneau immolé et vainqueur, qui ôte les péchés du monde!" Marie, silencieuse, s'en revient vers Jérusalem, soutenue par Marie-Magdeleine et par Jean. Mais a-t-elle besoin d'être soutenue? Au-delà des douleurs sans nom qui ont déferlé sur elle et l'ont brisée, son âme est habitée par une paix profonde: elle sait, elle est sûre que ce n'est pas là la fin. En ce moment, c'est elle qui soutient, seule, dans le monde, la veilleuse d'une espérance et d'une foi indicibles. Elle porte en son Cœur martyr toute l'espérance de l'Église. Notre-Dame de la Sainte Espérance, modèle de ma foi, je veux, comme Saint Jean, vous "prendre chez moi" et me mettre à l'école de votre indéfectible et paisible confiance...

Pater, Ave, Gloria

Prières finales

Ô bon et très doux Jésus! Je me prosterne à genoux en Votre présence, et je Vous prie et conjure, avec toute la ferveur de mon âme, de daigner graver en mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes péchés et une volonté très ferme de m'en corriger, tandis que je considère et contemple par l'esprit Vos cinq plaies, avec une grande affliction et une grande douleur, me rappelant ces paroles que déjà le prophète David mettait sur Vos lèvres, ô bon Jésus: "Ils ont percé mes mains et mes pieds; ils ont compté tous mes os!"

Je vous salue. Marie, pleine de douleurs, Jésus crucifié est avec vous; vous êtes digne de compassion entre toutes les femmes, et digne de compassion est Jésus, le fruit de vos entrailles. Sainte Marie, mère de Jésus crucifié, c'est nous qui avons attaché à la Croix votre divin Fils, obtenez-nous des larmes de repentir et d'amour, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Cœur de Jésus, j'ai confiance en Vous et je Vous aime!

Notre-Dame de Compassion, priez pour, nous!

Notre-Dame de Consolation, priez pour, nous!

Notre-Dame de France, priez pour, nous!

Notre-Dame de Paris, priez pour, nous!

Téléchargez le texte du Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

 

13 novembre 2008

Rosaire des Saintes Plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ ou de la Miséricorde

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Rosaire des Saintes Plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ

ou de la Miséricorde

Ce chapelet commence par les prières suivantes : O Jésus, divin Rédempteur, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier. Amen.

Dieu saint, Dieu fort, Dieu immor­tel, ayez pitié de nous et du monde entier. Amen.

Grâce et miséricorde, ô mon Jésus, dans les dangers présents ; couvrez-nous de votre Sang très précieux. Amen.

0 Père éternel, soyez-nous miséricordieux par le Sang de Jésus-Christ votre Fils unique ; soyez-nous miséricordieux, nous vous en conjurons. Amen. Amen.

Sur les gros grains : Père éternel, je vous offre les Plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Pour guérir celles de nos âmes.


Sur les petits grains : Mon Jésus, pardon et miséricorde. Par les mérites de vos Saintes Plaies.


En terminant le Chapelet on répète trois fois: Père Éternel, je vous offre les Plaies...

Origine de ce Rosaire

L’humble converse de la Visitation de Chambéry, sœur Marie-Marthe Chambon, morte en odeur de sainteté le 21 mars 1907, fait foi d’avoir reçu les deux invocations avec promesse magnifiques des lèvres mêmes de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Promesses

« J'accorderai tout ce qu'on me demandera avec l'invocation de Mes Saintes Plaies. I1 faut en diffuser la dévotion. »

« En vérité, cette prière n’est pas de la terre mais du Ciel... et peut tout obtenir. »

« Mes Saintes Plaies soutiennent le mon­de... demandez-moi de les aimer cons­tamment, parce qu’elles sont des sources de grâces. Il faut les invoquer souvent, vous attirer le prochain et en imprimer la dévotion dans les âmes. »

« Quand vous avez à souffrir des peines, apportez-les promptement dans Mes Plaies et elles seront adoucies. »

« Il faut répéter souvent près des malades cette aspiration : Mon Jésus, pardon et miséricorde... Cette prière soulagera le corps et l'âme. »

« Et le pécheur qui dira: Père Éternel, je vous offre les Plaies..., obtiendra la conversion. »

« Mes Plaies abriteront les vôtres. »

« I1 n'y aura pas de mort pour l'âme qui expirera dans mes Plaies;  elles donnent la vraie vie. »

« A chaque parole du Chapelet de la Mi­séricorde que vous prononcerez, je laisserai tomber une goutte de mon sang sur l'âme d'un pécheur. »

« L'âme qui aura honoré mes Saintes Plaies et les aura offertes au Père Éternel pour les âmes du Purgatoire sera accompagnée par la Sainte Vierge et par les Anges à l'heure de la mort ; et Moi, rayonnant de gloire, je la recevrai pour la couronner. »

« Les Saintes Plaies sont le Trésor des Trésors pour les âmes du Purgatoire. »

« La dévotion à Mes Plaies est le remède à ces temps d'iniquité. »

« De mes Plaies sortent des fruits de Sain­teté. En les méditant, vous trouverez tou­jours un nouvel aliment d'amour. »

« Ma fille, si tu plonges tes actions dans Mes Saintes Plaies, elles acquerront de la valeur ; vos moindres actions, recouvertes de mon Sang, satisferont mon Cœur. »

Nihil obstat et Imprimatur

Card. Zuccarelli

3 novembre 2008

Prière de Sainte Claire d'Assise aux Cinq Plaies de Jésus

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Prière de Sainte Claire d'Assise aux Cinq Plaies

Oraison et louange à la Plaie de la main droite

Louange et Gloire à Toi, Seigneur Jésus-Christ, pour la Très Sainte Plaie de Ta main droite. Par cette Plaie sacrée, pardonne-moi tous les péchés que j'ai commis contre toi, par pensée, par parole et par action, par négligence à Ton service ou par sensualité, soit en dormant, soit en veillant. Par Ta Passion rends-moi capable de célébrer dignement le souvenir de Ta Mort par amour et de Tes Saintes Plaies; et de Te rendre grâces, avec Ton aide, en mortifiant mon corps. Toi qui vis et règnes dans les siècles des siècles. Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie.

Oraison et louange à la Plaie de la Main Gauche

Louange et Gloire à Toi, très Doux Seigneur Jésus-Christ, pour la très Sainte Plaie de Ta main gauche. Par cette Plaie sacrée, aie pitié de moi; tout ce qui Te déplaît en moi, daigne le transformer; donne-moi de vaincre Tes ennemis: que, par Ta Force, je puisse les terrasser. Par Ta très douce Mort, délivre-moi de tous les dangers de la vie présente et de la vie future, et rends-moi digne de la Gloire de Ton Royaume. Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie.

Oraison et louange à la Plaie du pied droit

Louange et Gloire, très Doux Seigneur Jésus-Christ, pour la Très Sainte Plaie de Ton pied droit. Par cette Plaie Sacrée, accorde-moi de faire pénitence pour mes péchés. Par Ta très douce Mort , je T'en supplie: garde Ta servante jour et nuit dans Ta Volonté, arrache-moi aux malheurs de l'âme et du corps, reçois mon âme au jour du jugement dans Ta Foi et Ta Miséricorde et conduis-moi aux joies éternelles. Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie.

Oraison et louange à la Plaie du pied gauche

Louange et gloire à Toi, très Bon Seigneur Jésus-Christ, pour la Très Sainte Plaie de Ton pied gauche. Par cette Plaie Sacrée et avec toute Ton Indulgence, accorde-moi Ton Pardon: que Ta Grâce vienne à mon secours pour me mettre à l'abri du châtiment de Ta Justice. Et par Ta Mort très Sainte, je T'en prie, très Bon Seigneur Jésus-Christ, qu'avant l'heure de ma mort je mérite de recevoir, pour mon Salut éternel, le sacrement Ton Corps et de Ton Sang, après l'aveu loyal et contrit de mes péchés, une parfaite pénitence, en toute pureté de l'âme et du corps, et après avoir reçu l'onction de l'huile sainte. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie.

Oraison et louange à la Plaie du Côté

Louange et Gloire à Toi, très Bon Seigneur Jésus-Christ, pour la Très Sainte Plaie de Ton Côté. Par cette Plaie Sacrée, par l'immensité de l'Amour que Tu as manifesté, à Longin autrefois, et maintenant encore à nous tous, par Ton Côté ouvert, je T'en prie Très Bon Jésus, Toi qui m'as purifiée par le Baptême de toutes les taches originelles, délivre-moi de tout mal passé, présent et futur, par Ton Sang très Précieux encore offert et versé aujourd'hui sur toute la terre. Par Ta mort très amère, donne-moi la grâce d'une Foi droite, d'une ferme Espérance et d'une Charité parfaite. Que je T'aime de tout mon Cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces; fortifie-moi dans le bien, donne-moi une persévérance virile à Ton service, afin que je puisse Te plaire parfaitement maintenant et toujours. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie.


V- Que les cinq Plaies de Dieu

R- Soient un remède à mes blessures.

V- Par Tes cinq Plaies, ô Christ

R- Délivre-moi de mes péchés.

V- Par Tes cinq Plaies, ô Christ

R- Donne-nous la Paix


Prions


Dieu Tout-Puissant et Eternel, Tu as racheté le genre humain par les cinq Plaies de Ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur; donne à celles qui Te supplient en vénérant chaque jour ces Plaies, d'échapper, par les mérites de Ton Sang Précieux, à la mort subite et à la mort éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Texte extrait du livre "Sainte Claire d'Assise, Documents" aux Editions Franciscaines

Téléchargez la Prière de Sainte Claire aux 5 Plaies (pdf) en cliquant ici

29 octobre 2008

Le petit Chapelet de l'Amour

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Le petit Chapelet de l'Amour


Pour ces derniers temps, en plus de la dévotion envers Ma Mère (le Rosaire), Je désire que vous m’exprimiez votre amour par la récitation d’un petit chapelet, comme je vais vous montrer.


Forme différente de la manière habituelle de réciter le chapelet, suivre l’ordre ci-dessous:

Signe de croix : Au Nom du Père, du Films et du Saint Esprit!

Dieu, venez à notre aide !

Seigneur venez à notre secours!

Gloire au Père, au Fils, et au Saint Esprit.

Sur les grains du Notre Père : Jésus, mon amour, j’ai confiance en Vous !

Sur les grains des je vous salue Marie :

1ére dizaine : Jésus, je Vous aime, pardonnez-nous !

2éme dizaine :Jésus, je Vous aime, sauvez-nous !

3éme dizaine : Jésus, je Vous aime, guérissez-nous !

4éme dizaine : Jésus, je Vous aime, délivrez-nous !

5éme dizaine : Jésus, je Vous aime, sanctifiez-nous !

Sur les grains qui mènent à la Croix :

Réciter le credo, Notre Père, Jésus, j’aime Votre Église, Sauvez-la ! (trois fois)

Pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie : Je vous salue Marie...


Pour que vienne rapidement Jésus dans sa Gloire : Notre Père... Gloire au Père... Amen !

Téléchargez le texte du Petit Chapelet de l'Amour (pdf) en cliquant ici

24 octobre 2008

Chemin de Croix avec Marie

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« Nous vous adorons, ô Christ dans toutes les églises du monde entier, et nous vous bénissons parce que vous avez racheté le monde par votre sainte croix! ». (Saint François d'Assise, Legenda Major 4: 3)

Chemin de Croix avec Marie

Introduction

Marie, célébrée par la liturgie comme Notre Dame des douleurs, a accompagné son fils Jésus sur le chemin du Calvaire. Dans la chapelle du Rosaire de Vence (Alpes-Maritimes), l’artiste Matisse présente dans son Chemin de croix Marie qui marche devant son fils. Marie n’a pas ressenti uniquement la souffrance de son enfant comme toute mère peut l’éprouver dans ses entrailles maternelles. À la suite de Jésus, Marie priait méditant dans son cœur les paroles et les événements de la vie de son fils. Fille d’Israël, pleinement juive, Marie faisait aussi mémoire des paroles des prophètes qui avaient annoncé la venue du Messie Serviteur souffrant (Isaïe 52, 13 ; 53, 12). Dans les rues de Jérusalem, le vendredi saint, Marie communie à la Passion de Jésus tout en demeurant ancrée dans le mystère du Père que son propre fils lui a fait comprendre à travers ses prédications et la prière du Notre Père. La spiritualité mariale ne consiste pas à dire « Marie, Marie » mais à croire en Jésus. Marie ne nous demande pas de la regarder mais elle oriente notre cœur vers son fils : « Faites tout ce qu’il dira » (Jean 2, 5). La mort de Jésus élevé sur la croix conduit l’humanité au zénith de son histoire par son amour plus puissant que les puissances de mort. Avec Marie, guide et modèle des chrétiens, mettons nos pas dans les pas de Jésus qui avance librement vers la mort pour nous réconcilier avec son Père et notre Père, son Dieu et notre Dieu.

01
Première station : Jésus est condamné à mort

De l’évangile selon saint Jean : « Pilate prend Jésus et le fait flageller. Les soldats, tressant une couronne avec des épines, la lui posent sur la tête, et ils le revêtent d’un manteau de pourpre ; et ils s’avancent vers lui et disent : "Salut, roi des Juifs ! " Et lui donnent des coups. De nouveau, Pilate sort dehors et leur dit : "Voyez, je vous l’amène dehors, pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation." Jésus sort donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre ; et Pilate leur dit : "Voici l’homme !" Lorsqu’ils le voient, les grands prêtres et les gardes vocifèrent, disant : "Crucifie-le ! Crucifie-le !" Pilate leur dit : "Prenez-le, vous, et crucifiez-le ; car moi, je ne trouve pas en lui de motif de condamnation." Les Juifs lui répliquent : "Nous avons une loi et d’après cette loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu" » (Jean 19, 1-7). D’après les autorités juives Jésus est condamné à mort pour blasphème. De son côté, Pilate craint la réaction de la foule manipulée par les grands prêtres et la mauvaise image de marque auprès de César qui découlerait d’une éventuelle agitation politique à Jérusalem. Sa carrière pourrait être compromise. Il s’agit d’un procès truqué où les responsables juifs et romains se renvoient mutuellement la balle. Pilate publiquement se lave les mains : « Je ne suis pas responsable de ce sang ; à vous de voir » (Matthieu 27, 24). « Voici l’homme ! », voici l’homme parfait sans idée du mal, conduit à la mort comme un agneau à l’abattoir. Seigneur Jésus, par les souffrances de ta Passion, nous te prions de nous délivrer de l’aveuglement, de l’orgueil et de la jalousie. Accorde-nous le discernement, la droiture et la force nécessaire pour vaincre le mal par le bien même dans la persécution.

02
Deuxième station : Jésus est chargé de sa croix

Du prophète Isaïe : « Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n’en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison » (Isaïe 53, 3-5).Il y a le poids de la croix en bois, il y a le poids du péché de chaque homme. Jésus souffre dans son corps et dans son âme. Souffrance infinie à la mesure de son amour infini pour l’humanité. Seigneur Jésus, fils de David, aie pitié de nous, pécheurs.

03
Troisième station : Jésus tombe pour la première fois

De l’évangile selon saint Jean : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd » (Jean 12, 24-25). Jésus qui a dit « sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5) tombe maintenant par terre sans forces. Lui, de condition divine, s’est dépouillé de la gloire qui était la sienne dès avant la fondation du monde. Devenu semblable aux hommes, il s’est abaissé jusqu’à porter une croix. Donnez-moi quelqu’un qui aime et il comprendra ce que Jésus fait ! Seigneur Jésus, apprends-nous à aimer comme toi. Délivre-nous de la volonté de puissance et de domination ! Fais-nous passer de l’amour qui prend à l’amour qui donne.

04
Quatrième station : Jésus rencontre sa mère

De l’évangile selon saint Luc : à Jérusalem, lors de la présentation de Jésus au temple, Syméon avait dit à Marie : « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, – et toi-même, une épée te transpercera l’âme ! – afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs » (Luc 2, 34-35). Sur le chemin du Calvaire, les hurlements de la foule et la souffrance de Jésus transpercent le cœur de Marie, sa mère. Il ne s’agit pas de se lamenter devant l’injustice. Il faut choisir et agir. Les uns injurient Jésus, Judas l’a trahi, Pierre l’a renié, d’autres l’ont oublié. Il y a débat en Israël : qui est cet homme, Jésus ? Les réponses apportées sont contradictoires. Dans les ténèbres du vendredi saint, la foi de Marie comme une petite flamme résiste aux vents contraires. Le cœur aimant et lumineux de Marie attire notre regard. Jésus pose son regard sur sa mère fidèle. En elle il peut contempler l’humanité telle que Dieu son Père l’a voulue. Aujourd’hui encore nous contemplons en Marie comme dans un miroir très pur l’humanité réussie, épanouie, en état de grâce, comblée de l’amour de Dieu à la mesure de sa foi. Seigneur Jésus, nous te prions pour les condamnés sans foi ni espoir ; nous te prions aussi pour leurs mères, remuées dans leurs entrailles, lors de leur emprisonnement ou de leur mort. Nous te confions ceux qui sont seuls dans la détresse. Fais de nous des artisans d’amitié. Accorde à chacun le regard aimant des proches dont il a besoin pour continuer à vivre et à espérer.

05
Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

De l’évangile selon saint Luc : « Les soldats mettent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revient des champs, et le chargent de la croix pour la porter derrière Jésus » (Luc 23, 26). Simon de Cyrène n’a pas demandé à porter la croix. Il rentrait fatigué d’une journée de travail aux champs. Il méritait le repos à la maison. Nous pouvons imaginer les murmures de Simon qui se voit imposer une corvée : aider un condamné sur le chemin de la mort. Mais nous pouvons aussi imaginer Simon en train de découvrir  le mystère de Jésus aidé par la proximité physique et le partage du poids de la croix. Il a pu alors changer d’avis transformé par l’amour si proche du Fils de Dieu fait homme et considérer ce vendredi saint comme le jour le plus important de son existence. Seigneur Jésus, apprends-nous à être généreux, à servir Dieu et les autres, à donner sans compter, à travailler sans chercher le repos, à nous dépenser pour les autres, sans attendre  d’autre récompense que d’accomplir ta Volonté. (Saint Ignace de Loyola)

06
Sixième station : Véronique essuie la face de Jésus

De l’épître aux Colossiens : « Jésus Christ est l’image du Dieu invisible, premier-né de toute créature » (Colossiens 1, 15). Nul n’a jamais vu Dieu. Jésus est l’image du Dieu invisible. Qui voit Jésus voit le Père. Celui qui entend la parole de Jésus entrevoit le mystère caché du Père. La Parole de Jésus fait voir Dieu. D’après une pieuse tradition, une femme nommée Véronique aurait essuyé le visage ensanglanté de Jésus dont les traits seraient restés gravés sur le linge en signe de la reconnaissance divine envers ce geste de compassion. L’étymologie de Véronique, « véritable image », fait bien penser au sens de cet événement : le visage de Jésus – Dieu fait homme – nous révèle le visage invisible du Père. Pour les chrétiens Dieu est Esprit et nulle image ne saurait le représenter correctement. En revanche, à la lumière du mystère de l’Incarnation, les artistes ont peint le visage humain, image de Dieu, qui rappelle le visage de Jésus. La connaissance de Dieu passe par des médiations terrestres dont la plus belle est celle du visage de l’homme, sommet et but de toute la création.Véronique nous rappelle que le moindre geste d’amour accompli envers quelqu’un concerne Jésus lui-même qui s’identifie à tout homme sans distinction de race ni de religion : « Ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les hommes c’est à moi que vous l’avez fait », dit Jésus (Matthieu 25,45). Pardon, Seigneur Jésus, de n’avoir pas voulu te reconnaître en chaque homme.

07
Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois

Du psaume 90 : « Le malheur ne pourra te toucher, ni le danger approcher de ta demeure : Dieu donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Les anges te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres ; tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le dragon. » À la synagogue Jésus a chanté ce psaume. Et pourtant Jésus tombe pour la deuxième fois. Où est Dieu ? Que fait-il ? Pourquoi le saint subit-il des outrages alors que le méchant prospère ? Dans sa chair d’homme, semblable à la nôtre, Jésus fait l’expérience de la faiblesse et du découragement. Il continue de faire confiance à son Père. Parole donnée à son Père jamais reprise : « Voici, je suis venu pour faire ta volonté » (Hébreux 10, 9). Seigneur Jésus, délivre-nous du découragement qui est la tentation préférée du diable.

08
Huitième station : Jésus parle aux femmes qui le suivent

De l’évangile selon saint Luc : « Le peuple, en grande foule, suit Jésus, ainsi que des femmes qui se frappent la poitrine et se lamentent sur lui. Se retournant vers elles, Jésus dit : "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !" » (Luc 23, 26-28). Jésus ne cherche pas à nous apitoyer sur son sort mais à éveiller notre conscience. Ce n’est pas celui qui pleure ou qui s’exclame « Seigneur, Seigneur » qui entrera dans le Royaume des cieux mais celui qui se reconnaît pécheur et qui change de mentalité et de conduite. Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où il y a la haine que je mette l’amour. Là où il y a l’offense que je mette le pardon. Là où il y a la discorde que je mette l’union. Là où il y a l’erreur que je mette la vérité. Là où il y a le désespoir que je mette l’espérance. Là où il y a les ténèbres que je mette la lumière. Là où il y a la tristesse que je mette la joie. Fais que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. (Saint François d’Assise)

09
Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois

Du psaume 34 : « Des gens se rient de ma chute, ils s’attroupent contre moi, ils m’éprouvent, moquerie sur moquerie, grinçant des dents contre moi. » Par trois fois Jésus tombe, par trois fois il pardonne dans son cœur. C’est par ignorance qu’ils torturent Jésus. Ils ne l’auraient jamais fait s’ils avaient reconnu en lui le Saint d’Israël, le Seigneur de gloire (Actes des Apôtres 3, 17). Seigneur Jésus, accorde-nous la grâce de ne faire à  personne ce que nous redoutons pour nous.

10
Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

De l’évangile selon saint Jean : « Les soldats prennent les vêtements de Jésus dont ils font quatre parts, une pour chaque soldat, et la tunique. Cette tunique était sans couture, tissée d’une pièce de haut en bas, ils se disent entre eux : "Ne la déchirons pas, mais tirons au sort qui l’aura" » (Jean 19, 23-24). Jésus n’a pas révélé le mystère de son Père en déployant la puissance des armées ou la séduction de l’argent. Il a fait resplendir l’amour de Dieu par la folie de la croix. Jésus parle avec autorité car il fait ce qu’il dit. Doux et humble de cœur, il prêche par la parole et par l’exemple. En lui point d’égocentrisme ou de narcissisme. Né à Bethléem dans la pauvreté, Jésus va mourir sur le Calvaire dépouillé de sa réputation, de ses vêtements, de sa gloire divine tenue cachée sous le voile de sa chair. En danger de mort, il ne retire pas ses billes : « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même » (sainte Thérèse de l’Enfant Jésus). Les paroles de l’Eucharistie s’accomplissent au cours de la Passion : « Voici mon corps livré pour vous ; voici mon sang versé pour vous ». Jésus donne sa vie pour le salut du monde dans un acte d’amour absolu et parfait : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13). Sa tunique sans couture symbolise la vocation de l’Église appelée à vivre l’unité par la charité : « Que tous soient un, Père, comme tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17, 21). L’apôtre Paul exhorte les chrétiens à offrir leur existence en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, à la suite du Christ qui offre sa vie et sa mort au Père. Seigneur Jésus, accorde-nous la grâce de t’offrir toute notre vie par amour sans partage.

11
Onzième station : Jésus est crucifié

De l’évangile selon saint Matthieu : « Au Golgotha, les soldats donnent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel. L’ayant goûté, il ne voulut pas boire […] Les passants l’insultaient hochant la tête et disant : "Toi qui détruis le sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu, et descends de la croix !" » (Matthieu 27, 40). « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cela ? » disent certains au moment de la maladie, de l’échec ou du deuil. Nous avons à passer d’une image de Dieu qui peut tout et qui n’agirait pas par mollesse ou distraction au véritable visage de Dieu manifesté par Jésus. Autrement nous resterions déistes mais pas chrétiens. Par la grâce de la foi, le disciple de Jésus croit que Dieu est venu habiter la souffrance et la mort de manière à les vaincre par l’énergie de sa résurrection. Ceux qui aiment entrevoient le sens de la Passion de Jésus. Il faut aller au-delà des apparences pour rejoindre le cœur – le Sacré Cœur – de Jésus. Seigneur Jésus, quand les gens se moquent de notre foi chrétienne, donne-nous la grâce de l’humilité et de la parole juste.

12
Douzième station : Jésus meurt sur la croix

Accueillons dans notre âme les sept paroles du Christ en croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27, 46) « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34) « J’ai soif » (Jean 19, 28) « À sa mère lui montrant son disciple bien-aimé Jean : "Femme, voici ton fils", au disciple : "Voici ta mère" » (Jean 19, 26-27) Au bon larron qui lui demandait « Souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume »,  Jésus répondit : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23, 43) « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23, 46) « Tout est accompli » (Jean 19,30) Pitié, Seigneur, car nous avons péché !

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Treizième station : Jésus est descendu de la croix et mis au tombeau

« Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps. Nicodème – celui qui précédemment était venu, de nuit, trouver Jésus – vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de bandelettes, avec des aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs » (Jean 19, 38-40). Jésus est mort pour le salut de tous les hommes : Juifs et païens. Nicodème, notable juif de la secte des Pharisiens, est là sur le Calvaire. Le centurion romain, symbole des païens, s’est exclamé en voyant Jésus mourir : « Vraiment cet homme était Fils de Dieu » (Marc 15, 39). Seigneur Jésus, nous te prions pour tous les hommes afin qu’ils parviennent à la connaissance de ta Vérité et au salut par la foi.

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Quatorzième station : Le tombeau vide...

Au matin de Pâques, les apôtres et Marie-Madeleine trouvent le tombeau de Jésus vide. Dans la nuit, le tombeau est devenu le berceau du premier-né d’entre les morts (Colossiens 1, 18). Là où le péché avait abondé la grâce a surabondé (Romains 5, 20). Là où la mort avait abondé la Vie et la Résurrection ont surabondé. Comme la chrysalide se transforme en papillon, Jésus abaissé et enseveli a été relevé par l’énergie du Saint-Esprit. À l’image du grain de blé semé en terre qui devient épi, Jésus répand la grâce de la résurrection à la multitude de sœurs et de frères qui croient en lui. « Je te dis que si tu crois tu verras la gloire de Dieu » (Jean 11, 40).

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... Le Christ est ressucité !

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21 octobre 2008

Les 15 souffrances et douleurs secrètes de Notre Seigneur

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Les 15 souffrances et douleurs secrètes de Notre Seigneur

Jésus, Roi des martyrs, est abandonné de tous Ses amis… Une troupe inhumaine s'empare de Lui pour Le torturer… Pilate L'a condamné au supplice des soixante coups de fouets. Mais les juifs, eux, veulent la mort de Jésus ; ils payent et enivrent les six bourreaux pour qu'ils augmentent le supplice, si possible jusqu'à une issue fatale. C'est ainsi que deux religieuses stigmatisées, Maria d'Agreda et Catherine Emmerich, affirment que Jésus fut affreusement flagellé pendant trois quarts d'heure, par six bourreaux, et reçut alors 5115 coups de fouets. Puis, on Le frappa à coups de bâtons, pour enfoncer dans Sa tête les terribles épines de Sa couronne… Vint le portement de la Croix… Jésus révéla à saint Bernard que lors des chutes sous le fardeau de la Croix, Son épaule meurtrie fut déchirée et que trois os de cette épaule furent mis à nu… (À ce propos, Jésus promît à saint Bernard des grâces supplémentaires à ceux qui invoqueraient les mérites e cette plaie méconnue… mais, la plus douloureuse de Sa Passion…) Ensuite, Jésus S'allongea sur la Croix… Les bourreaux attachèrent chacun de Ses membres avec des cordes, et L'écartelèrent réellement avant de Le clouer, dans ce terrible état de dislocation, réalisant la prophétie de David : "Ils ont percé Mes mains et Mes pieds ; ils ont compté tous Mes os…" Jésus nous dit, qu'en tant que Victime infiniment Pure et Parfaite, il Lui suffisait de donner une seule goutte de Son Sang pour racheter toute l'humanité… Mais Il accepta de verser tout Son Sang, jusqu'à la dernière goutte, pour servir d'Exemple aux millions de martyrs qui L'imiteraient… Ce ne fut pas sans raison qu'Il supplia Son Père d'éloigner de Lui le terrible Calice qui s'approchait… qu'Il versa des larmes de sang… disant : "Mon Âme est triste jusqu'à la mort…" Cependant Il voulait sauver les âmes ! "Mon Père, que Votre Volonté soit faite, et non la Mienne..." Les quinze souffrances et douleurs secrètes de Notre Seigneur dans la nuit précédent la Passion, que jésus a communiquées "verbalement" à la pieuse et très aimante Sœur Marie Magdalena, de l'Ordre de Sainte Claire, qui vivait à Rome en grande sainteté, Jésus exauça le désir de cette Sœur qui désirait connaître ses souffrances secrètes, en lui apparaissant et en lui révélant des souffrances inconnues qu'Il avait endurées dans la nuit précédent sa mort.


Le Christ lui dit : "Les Juifs me considéraient comme l'homme le plus dangereux de leur temps et me traitèrent ainsi :


1 - Ils nouèrent mes pieds avec une corde et me traînèrent en bas d'un escalier, dans une cave puante et immonde ;

2 - Ils me dévêtirent et trouèrent mon Corps avec des pointes de fer ;

3 - Ils nouèrent une corde autour de mon Corps et me traînèrent aller et retour à travers la cave ;

4 - Ils me suspendirent à une poutre et m'y laissèrent jusqu'à ce que e glisse et tombe par terre ; cette souffrance fit jaillir de mes yeux des larmes sanglantes ;

5 - Ils me fixèrent à un pieu et me martyrisèrent avec toutes sortes d'armes, en perçant mon Corps ; ils me jetèrent des pierres et me brûlèrent au brasier avec des torches ;

6 - Ils me percèrent d'alênes et de piques et arrachèrent la peau et la chair de mon Corps et de mes veines ;

7 - Ils me lièrent à une colonne, et placèrent mes pieds sur une tôle incandescente ;

8 - Ils me couronnèrent avec une couronne en fer et me bandèrent les yeux avec des linges très sales ;

9 - Ils m'assirent sur une chaise, garnie de clous très pointus, qui creusèrent des trous très profonds dans mon Corps ;

10 - Ils arrosèrent mes plaies avec de la poix et du plomb en fusion, et me renversèrent de la chaise ;

11 - Pour mon supplice et ma honte, ils enfoncèrent en mon Corps des aiguilles et des clous dans les trous de ma barbe arrachée ;

12 - Ils me jetèrent sur une croix, sur laquelle ils me ligotèrent avec tant de force et de dureté que Je faillis être étouffé ;

13 - Ils me piétinèrent la tête ; l'un d'eux, en mettant son pied sur ma poitrine, enfonça une pointe de ma couronne d'épines à travers ma langue ;

14 - Ils me versèrent les plus horribles immondices dans la bouche ;

15 - Ils déversèrent sur moi des flots d'injures infâmes, me lièrent les mains au dos, me conduisirent, en me frappant, hors de la prison, en me donnant des coups de verges".


Et Jésus continuait : "Ma chère fille ! Je te demande de faire connaître mes quinze souffrances et douleurs secrètes à beaucoup d'âmes, afin qu'elles soient contemplées et honorées. Au jour du dernier Jugement, J'accorderai l'éternité bienheureuse à ceux qui, par amour et avec recueillement, m'offriront chaque jour une de mes souffrances et en accomplissant pieusement la prière suivante :


Prière


"Mon Seigneur et mon Dieu ! C'est ma volonté irrévocable de vous honorer, de vous louer et de vous adorer, à travers vos  quinze souffrances secrètes et l'effusion de votre Sang. Autant il y a de grains de sable dans la mer, de grains de terre dans les champs, de brins d'herbe sur toute la terre, de fruits sur les arbres, de feuilles sur les branches, de fleurs dans les champs, d'étoiles au firmament, d'anges au Ciel, et de créatures sur la terre ; autant de milliers de fois béni, adoré, loué et glorifié le Seigneur Jésus-Christ ; Son Cœur très saint, Son Sang précieux, le divin Sacrifice de la Sainte Messe, le Saint-Sacrement de l'Autel, la très Sainte Vierge Marie, les glorieux neuf Chœurs des Anges et la multitude des Saints ; par moi et par tous les hommes, maintenant et dans toute l'Éternité. Je désire autant de fois, bien-aimé Jésus, vous remercier, vous servir et vous plaire, réparer tous les outrages qui vous sont faits, et vous appartenir corps et âme. Je veux autant de fois me repentir de mes péchés, et vous demander, à vous mon Dieu, pardon et miséricorde. Je désire aussi offrir vos mérites infinis au Père Éternel, en réparation de mes fautes et de mes péchés, et de mes punitions méritées. Je suis fermement résolu à changer de vie et je vous demande que la dernière heure de ma vie soit heureuse et en paix. Je veux aussi prier pour la délivrance des pauvres âmes du purgatoire. Je désire renouveler cette louange d'amour et de réparation à chaque heure du jour et de la nuit, fidèlement, jusqu'au dernier instant de ma vie. Je vous prie, très bon et très aimable Jésus, de confirmer au Ciel mon très sincère désir. Ne tolérez pas qu'il soit anéanti par les hommes et encore moins par l'esprit malin."  Amen !

3 août 2008

Rosaire médité avec le Coeur Sacré de Jésus

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Le Sacré Cœur de Jésus

Origine

La dévotion au Sacré-Cœur est, dans son essence, aussi ancienne que l’Eglise. C’est sur le Calvaire même, que Notre Seigneur manifesta pour la première fois son divin Cœur, à travers la blessure faite à son côté sacré par la lance du soldat. Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour propager cette dévotion, sous sa forme actuelle, s’est servi d’une humble religieuse de la Visitation, sainte Marguerite Marie (1646-1690). Un jour de l’octave de la Fête-Dieu (juin 1675), Notre Seigneur découvrant son Cœur, lui dit :  « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi, dans ce Sacrement d’amour ». Et le divin Maître confia à sa servante la mission d’enrichir le monde entier du trésor de cette dévotion.

Objet et but

La dévotion au Sacré Cœur de Jésus honore ce Cœur adorable, vivant dans la poitrine du Sauveur, elle l’honore comme le touchant symbole de l’amour d’un Dieu pour nous, dans l’œuvre de notre salut, et spécialement dans le Sacrement de l’Eucharistie. La vue de ce Cœur sacré, embrasé d’amour pour les hommes, nous presse d’aimer Jésus-Christ d’une véritable affection. Témoins de l’indifférence d’un si grand nombre, nous nous efforçons, par notre amour et notre zèle, de réparer tant d’ingratitude.

Pratiques

Selon le désir du divin Maître, célébrer avec piété la fête du Sacré Cœur.— Consacrer le premier vendredi de chaque mois au Sacré Cœur, spécialement en faisant une fervente communion réparatrice ce jour-là. — Chaque matin, offrir au Cœur de Jésus les actions de la journée. — Par amour pour Notre-Seigneur, fuir le péché et lutter contre nos défauts. — Placer dans notre maison une belle image du sacré Cœur de Jésus, pour avoir part aux bénédictions promises à ceux qui lui feraient cet hommage et faire la cérémonie de l’intronisation.

Promesses

Promesses faites par Notre Seigneur à sainte Marguerite Marie, en faveur des personnes qui ont une vraie dévotion à son divin Cœur. Voici comment elles sont résumées :

Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.

Je mettrai la paix dans leur famille.

Je les consolerai dans toutes leurs peines.

Je serai leur refuge assuré, pendant la vie, et surtout à la mort.

Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.

Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.

Les âmes tièdes deviendront ferventes.

Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.

Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.

Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.

Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il n’en sera jamais effacé.

Dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront neuf fois de suite, le premier vendredi du mois, la grâce de la pénitence finale.

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Rosaire avec le Sacré Cœur

Mystères Joyeux

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L'Annonciation

"Voici la servante du Seigneur".

Si aujourd'hui nous entendons la voix du Seigneur, n'endurcissons pas nos cœurs, ne différons pas d'un moment à donner plein pouvoir à la grâce. (Sainte Gertrude )

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La Visitation

"Bénie es-tu entre les femmes, et béni, le fruit de ton sein ! "

Prions Marie pour que nous soyons toujours plus proches du cœur de son Fils, pour que nous soyons aidés à nous mettre à son école, à celle de ses vertus. (Jean-Paul II )

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Naissance de jésus

"Un sauveur vous est né...Vous trouverez un nouveau né couché dans une crèche" .

Je veux vivre comme une enfant sans souci dans le sacré cœur de mon bon Père, me laissant conduire en tout avec la simplicité d'un enfant . (Sainte Marguerite- Marie )

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Présentation de Jésus au temple

"Ils portèrent l'Enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur".

Je prendrai plaisir à me servir de ton cœur, lui dit le Seigneur, il sera le canal qui, de la source jaillissante de mon cœur, répandra des torrents de consolation divine sur tous ceux qui s' adressent à toi avec confiance et humilité. Sainte Gertrude (III, 66, 1)

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Le Recouvrement au temple

"Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ?"

Le cœur de Jésus est vraiment le cœur humain de Dieu-Fils. Il est donc plein d'amour filial : tout ce qu'Il a fait et dit sur la terre rend précisément témoignage à cet amour filial. (Jean-Paul II )

Mystères Lumineux

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Le baptême de Jésus

"Voyez quelle manifestation d'amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants

de Dieu...."

Blottie sur ton cœur miséricordieux, mon âme mûrit doucement au soleil de ton Amour. (Sr Faustine)

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Les noces de Cana

"Faites tout ce qu'il vous dira."

Pendant qu'il est temps encore que les hommes aient recours à la source de la Miséricorde, qu'ils profitent du Sang et de l'Eau qui ont jailli pour eux.

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L'Annonce du Royaume et l'appel à la conversion

"Je vous donnerai un cœur nouveau"

Quand le lieu intérieur de l'homme s'ouvre à Dieu, il retrouve la pureté de l'image et de la ressemblance imprimées en lui par le Créateur depuis le commencement

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La Transfiguration

"Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour."

Allez simplement avec Notre-Seigneur qui ne vous perdra pas car il vous aime... Contentez-vous de l'aimer et de le laisser faire et cela seul suffit. (Sainte Marguerite Marie)

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L'institution de l'Eucharistie

"Demeurez en mon amour."

Ce cœur qui est pour tout homme , en même temps "Maison de Dieu et Porte du ciel". "Maison", voilà que par la communion eucharistique le cœur de Jésus étend sa demeure à chaque cœur humain. "Porte", voilà qu'en chacun de ces cœurs humains, Il ouvre la prospective de l'union éternelle avec la Sainte Trinité. (Jean-Paul II)

Mystères Douloureux

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L'Agonie

"Jésus commença à ressentir tristesse et angoisse"

Prenez pour aspiration les paroles de Notre Seigneur : "Que ta volonté soit faite, et ensuite : "Mon Dieu, je m'abandonne à toi!" (Sainte Marguerite Marie (A.P)

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La flagellation

"Par ses blessures, nous sommes guéris". (Is. 53, 5)

Si vous vous trouvez dans un abîme de faiblesse où vous tombez à tout moment, allez vous abîmer dans la force du sacré-cœur qui vous fortifiera et vous relèvera aussi fréquemment. (Sainte Marguerite Marie (D.I. 72 )

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Le couronnement d'épines

"Ils le revêtirent d'un manteau de pourpre et ils se moquaient de Lui".

L'affliction et les épreuves du cœur en particulier quand elles sont supportées avec patience et humilité, augmentent beaucoup la pureté de l'âme. Sainte Gertrude (II 15, 1)

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Le portement de croix

"Jésus, portant lui-même sa croix, sortit de la ville pour aller au lieu dit du crâne."

Mets ta tête sur mon cœur et puise en Lui des forces pour supporter toutes les souffrances, car ailleurs tu ne trouveras ni soulagement, ni aide, ni consolation. (Sainte Faustine)

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Le crucifiement

"Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé."

Regardons, avec Marie, l'intérieur de ce cœur ! Relisons en particulier ce cœur au moment de la crucifixion. Lorsqu'il a été transpercé par la lance. Lorsqu'il a été transpercé par la lance. Lorsque s'est révélé jusqu'aux tréfonds le mystère qui s'y trouve inscrit. (Jean-Paul II)

Mystères Glorieux

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La Résurrection

"Moi, je suis avec vous pour toujours."

Réfugions-nous dans le cœur de Jésus ! Il nous offre une parole qui est éternelle, un amour qui ne manque jamais, une amitié qui ne fait jamais défaut, une présence qui ne cesse pas. (Jean-Paul II Angélus 17 septembre 1989)

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L'Ascension

"Tandis qu'il les bénissait il fut emporté au ciel ".

Faites votre demeure dans le Cœur adorable de Jésus-Christ, portez-y vos petits chagrins, et amertumes, tout y sera pacifié. (Sainte Marguerite-Marie)

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La Pentecôte

"Ils virent apparaître des langues qu'on eut dites de feu..."

Dans le cœur de Jésus se trouvent les reflets du cœur de sa Mère. Que le cœur de chaque chrétien soit comme le cœur du Christ docile à l'action de l'Esprit, docile à la voix de sa mère. (Jean-Paul II )

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L'Assomption

"Mon cœur a tressailli ; une bonne parole m'a été dite : Moi, mes œuvres au Roi" (Ps 45)

Perdez-vous dans cet abîme sacré du Cœur de Jésus et n'en sortez plus, parce qu'il amollira votre cœur endurci et le rendra susceptible de ses grâces et de son amour.(Sainte Marguerite-Marie)

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Le couronnement de Marie

"Viens...Entre...Regarde...Tu seras couronnée".

Très douce Vierge Marie, montre-toi pour moi comme une Mère pleine de bonté, fais que je sois reçue dans la demeure du Cœur du Seigneur, dans l'école où enseigne le Saint-Esprit. (Sainte Gertrude).

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19 juillet 2008

Litanies du Saint Nom de Jésus

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Litanies du Saint Nom de Jésus

Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus-Christ, ayez pitié de nous,
Seigneur, ayez pitié de nous,

Jésus, écoutez-nous,
Jésus, exaucez-nous,

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous
Jésus, splendeur du Père, ayez pitié de nous
Jésus, pur éclat de la lumière éternelle, ayez pitié de nous
Jésus, roi de gloire, ayez pitié de nous
Jésus, soleil de justice, ayez pitié de nous
Jésus, fils de la Vierge Marie, ayez pitié de nous
Jésus aimable, ayez pitié de nous
Jésus admirable, ayez pitié de nous
Jésus, Dieu fort, ayez pitié de nous
Jésus, Père du siècle à venir, ayez pitié de nous
Jésus, Ange du grand conseil, ayez pitié de nous
Jésus, très puissant, ayez pitié de nous
Jésus, très patient, ayez pitié de nous
Jésus, très obéissant, ayez pitié de nous
Jésus, doux et humble de cœur, ayez pitié de nous
Jésus, qui chérissez la chasteté, ayez pitié de nous
Jésus, qui nous honorez de votre amour, ayez pitié de nous
Jésus, Dieu de paix, ayez pitié de nous
Jésus, auteur de la vie, ayez pitié de nous
Jésus, modèle des vertus, ayez pitié de nous
Jésus, zélateur des âmes, ayez pitié de nous
Jésus, notre Dieu, ayez pitié de nous
Jésus, notre refuge, ayez pitié de nous
Jésus, père des pauvres, ayez pitié de nous
Jésus, trésor des fidèles, ayez pitié de nous
Jésus, bon Pasteur, ayez pitié de nous
Jésus, vraie lumière, ayez pitié de nous
Jésus, Sagesse éternelle, ayez pitié de nous
Jésus, bonté infinie, ayez pitié de nous
Jésus, notre voie et notre vie, ayez pitié de nous
Jésus, joie des Anges, ayez pitié de nous
Jésus, roi des Patriarches, ayez pitié de nous
Jésus, maître des Apôtres, ayez pitié de nous
Jésus, docteur des Evangélistes, ayez pitié de nous
Jésus, force des Martyrs, ayez pitié de nous
Jésus, lumière des Confesseurs, ayez pitié de nous
Jésus, pureté des Vierges, ayez pitié de nous
Jésus, couronne de tous les Saints, ayez pitié de nous

Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Jésus
Soyez-nous propice, exaucez-nous, Jésus

De tout mal, délivrez-nous, Jésus
De tout péché, délivrez-nous, Jésus
De votre colère, délivrez-nous, Jésus
Des embûches du démon, délivrez-nous, Jésus
De l'esprit impur, délivrez-nous, Jésus
De la mort éternelle, délivrez-nous, Jésus
Du mépris de vos divines inspirations, délivrez-nous, Jésus
Par le mystère de votre sainte Incarnation, délivrez-nous, Jésus
Par votre Nativité, délivrez-nous, Jésus
Par votre Enfance, délivrez-nous, Jésus
Par votre vie toute divine, délivrez-nous, Jésus
Par vos travaux, délivrez-nous, Jésus
Par votre agonie et votre passion, délivrez-nous, Jésus
Par votre Croix et votre abandon, délivrez-nous, Jésus
Par vos langueurs, délivrez-nous, Jésus
Par votre mort et votre sépulture, délivrez-nous, Jésus
Par votre Résurrection, délivrez-nous, Jésus
Par votre Ascension, délivrez-nous, Jésus
Par votre institution de la très sainte Eucharistie, délivrez-nous, Jésus
Par vos joies, délivrez-nous, Jésus
Par votre gloire, délivrez-nous, Jésus

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Jésus

Jésus, écoutez-nous.
Jésus, exaucez-nous.

Tout ce que vous demanderez à Mon Père en Mon Nom

vous sera accordé.

Prions

Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit: "Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez, et l'on vous ouvrira" ; faites-nous, s'il vous plaît, la grâce de concevoir l'affection de votre amour divin, afin que nous vous aimions de tout cœur, par nos paroles et par nos oeuvres, et que jamais nous ne cessions de vous louer. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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19 juillet 2008

Litanies du Christ Roi

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Litanies du Christ Roi

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Christ-Roi, Dieu de Dieu et Lumière de Lumière, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Image du Dieu invisible, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, en qui toutes choses ont été créées, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, pour qui le monde a été fait, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, né de la Vierge, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, vrai Dieu et vrai Homme, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, adoré des bergers et des mages, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Législateur suprême, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Source et Modèle de toute sainteté, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, notre Voie, notre Vérité, notre Vie, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, à qui tout pouvoir a été donné au Ciel et sur la terre, que votre Règne vienne.

Christ-Roi, Pontife éternel, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi de l'intelligence, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi de la volonté, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi de douleurs, couronné d'épines, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi d'humilité, vêtu de pourpre par dérision, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, Époux des vierges, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, qui en Marie-Madeleine as glorifié la vie pénitente, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, dont le Royaume n'est pas de ce monde, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, par le don royal de ton amour, la Sainte Eucharistie, régnez sur votre peuple.

Christ-Roi, Chef-d'œuvre de la toute-puissance du Père, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez élevé le mariage à la dignité d'un sacrement, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez opéré votre premier miracle aux noces de Cana, régnez sur les familles.
Christ-Roi, Ami très aimable des enfants, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui par votre vie cachée à Nazareth avez donné un exemple aux parents et aux enfants, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez ennobli et sanctifié le travail par l'ouvrage de vos mains, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez ressuscité d'entre les morts et rendu à leurs familles le jeune homme de Naïm, la fille de Jaïre et votre ami Lazare, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez pardonné à la femme adultère, régnez sur les familles.
Christ-Roi, par votre amour pour Marie et Joseph, régnez sur les familles.

Christ-Roi des rois et Seigneur des seigneurs, régnez sur les nations.
Christ-Roi des siècles, Immortel et Invisible, régnez sur les nations.
Christ-Roi d'éternelle gloire, régnez sur les nations.
Christ-Roi qui dirigez les batailles, régnez sur les nations.
Christ-Roi, Prince de la Paix, régnez sur les nations.
Christ-Roi, qui portez sur vos épaules le signe de la Principauté, régnez sur les nations.
Christ-Roi, dont le Règne ne prendra pas fin, régnez sur les nations.
Christ-Roi, qui êtes assis au-dessus des Chérubins, régnez sur les nations.
Christ-Roi, par l'amour que vous avez de tout temps témoigné aux peuples qui vous sont fidèles, régnez sur les nations.

Christ-Roi qui renversez les puissants de leur trône, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui brisez les rois au jour de votre colère, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui avez vaincu l'enfer par votre mort sur la croix, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui avez triomphé de la mort par votre Résurrection, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui reviendrez juger les vivants et les morts, au jour de votre force, dans la splendeur de vos Saints, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, par votre prière pleine d'amour sur la croix: "Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font", régnez sur vos ennemis.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés, régnez sur Vos ennemis.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés, triomphez sur Vos ennemis

Agneau de Dieu qui effacez les péchés, ayez pitié de Vos ennemis.

Son empire s'étendra.
Et la paix sera sans fin.

Prions

Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu tout renouveler par votre cher Fils, le Roi de l'Univers, accordez dans votre bonté que toutes les familles de peuples, divisées par la blessure du péché, se soumettent à votre autorité très douce. Par le même Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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19 juillet 2008

Litanies de la Miséricorde Divine

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Litanies de la Miséricorde Divine
« L'Amour Divin est la Fleur et la Miséricorde est le Fruit. »

Seigneur, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous.
O Christ, ayez pitié de nous. O Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père du Ciel qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Saint-Esprit qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Miséricorde divine, jaillissant du sein du Père, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, le plus grand attribut de Dieu, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, mystère inconcevable, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, source jaillissant du mystère de la Très Sainte Trinité, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, insondable à tout esprit humain ou angélique, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, dont jaillit toute vie et bonheur, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, au dessus des cieux, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, source de miracles et de merveilles, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, qui enveloppes l’univers entier, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, venue dans le monde en la Personne du Verbe Incarné, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, qui coulas de la plaie ouverte du Cœur de Jésus, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, contenue dans le Cœur de Jésus pour nous et particulièrement pour les pécheurs, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, insondable dans l’institution de la sainte Hostie, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, dans le Sacrement du saint baptême, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, dans notre justification par Jésus – Christ, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous accompagnant pendant toute la vie, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous enveloppant particulièrement à l’heure de la mort, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous donnant la vie éternelle, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous accompagnant à chaque instant de la vie, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous préservant du feu infernal, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, dans la conversion des pécheurs endurcis, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, étonnement pour les anges, inconcevable pour les saints, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, insondable dans tous les mystères divins, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous relevant de toute misère, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, source de notre bonheur et de notre joie, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, nous appelant du néant à l’existence, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, englobant toutes les œuvres de Ses mains, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, couronnant tout ce qui existe et existera, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, en laquelle nous sommes tous plongés, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, doux apaisement des cœurs tourmentés, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, seul espoir des âmes désespérées, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, repos des cœurs, paix au milieu des frayeurs, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, délice et merveille des âmes saintes, j'ai confiance en Vous.
Miséricorde divine, éveillant la confiance contre tout espoir, j'ai confiance en Vous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Jésus

Jésus, écoutez-nous.
Jésus, exaucez-nous.

Dieu est Miséricordieux et Compatissant, lent à la colère et plein de Bonté.

C'est pourquoi je chanterai éternellement les Miséricordes du Seigneur.

Prions

O Dieu éternel, dont la miséricorde est insondable et le trésor de pitié inépuisable, jetez sur nous un regard bienveillant et multipliez en nous Votre Miséricorde pour que dans les moments difficiles nous ne désespérions ni ne perdions courage, mais que nous nous soumettions avec grande confiance à Votre Sainte Volonté qui est l'Amour et la Miséricorde-même. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Téléchargez le texte des Litanies de la Miséricorde Divine (pdf) en cliquant ici

27 juin 2008

Consécration au Sacré Coeur

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Consécration au Sacré Coeur de Jésus

Le 26 janvier 1992

Vassula de Mon Sacré-Cœur, veux-tu te consacrer entièrement à Moi?

Oui, mon Seigneur, je le veux.

Alors, dis ces paroles:

Sacré-Cœur de Jésus,

viens m'envahir complètement afin que mes motifs soient Tes Motifs, mes désirs Tes Désirs, mes paroles Tes Paroles, mes pensées Tes pensées. Puis permets-moi de me blottir au plus profond de Ton Sacré-Cœur . Annihile-moi complètement. Moi, Vassula, j'adorerai Ton Sacré-Cœur du fond de mon cœur Je promets de servir Ton Sacré-Cœur avec un feu en dedans de moi. Avec zèle, je Te servirai avec plus de ferveur qu'auparavant. Je suis faible, mais je sais que Ta Force me soutiendra. Ne me permets pas de Te perdre de vue, ni ne permets à mon cœur de papillonner ailleurs. Moi, Vassula, je rechercherai uniquement Ton Sacré-Cœur et je ne désirerai que Toi seul.

Sacré-Cœur de Jésus,

fais-moi détester tout ce qui est contraire à Ta Sainteté et à Ta Volonté. Passe-moi au crible maintes et maintes fois, pour être sûr qu'aucun rival ne subsiste en moi. À partir d'aujourd'hui, resserre les liens d'Amour avec lesquels Tu m'as enlacée, et rends mon âme assoiffée de Toi et mon cœur malade d'amour pour Toi.

Sacré-Cœur de Jésus,

n'attends pas; viens consumer tout mon être des Flammes de Ton ardent Amour. Que désormais, quoi que je fasse soit fait uniquement pour Tes Intérêts et pour Ta Gloire, sans rien pour moi. Moi, Vassula, je Te consacre ma vie et, à partir d'aujourd'hui, je veux être l'esclave de Ton Amour, la victime de Tes Brûlants Désirs et de Ta Passion, un bienfait pour ton Église, et le jouet de Ton Âme. Fais ressembler mes traits à ceux de Ta Crucifixion à travers l'amertume que j'éprouverai devant la surdité des âmes et à les voir chuter. Donne à mon âme son content.

Sacré-Cœur de Jésus,

ne m'épargne pas Ta Croix, pas plus que le Père ne T'a épargné. Arrête mes yeux, mes pensées et mes désirs pour qu'ils soient captifs de Ton Sacré-Cœur Indigne je suis et je ne mérite rien, mais aide-moi à vivre mon acte de consécration en étant loyale, en invoquant inlassablement Ton Saint Nom. Fais que mon esprit repousse tout ce qui n'est pas Toi.

Sacré-Cœur de Jésus,

fais supporter à mon âme, plus que jamais auparavant, les Marques de Ton Corps pour la conversion des âmes. Moi, Vassula, je soumets volontairement ma volonté à Ta Volonté, maintenant et à jamais. Amen.

et maintenant Mon Esprit reposera en toi . Vassula, cela me plaît de te voir M'accorder ton temps. Tous tes sacrifices accomplis en Mon Nom ne sont pas vains. sjesfishb

Texte extrait du site http://www.tlig.org/frmsg/frm692.html

17 juin 2008

Le Sacré Coeur de Jésus 2

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La Bénédiction du Sacré Coeur

Que la Grâce et la Bénédiction du Sacré-Cœur soient sur Vous;

que la paix du Sacré-Cœur Vous entoure;

que les mérites du Sacré-Cœur plaident pour Vous;

que l’amour du Sacré-Cœur Vous enflamme;

que les chagrins du Sacré-cœur Vous consolent;

que le zèle du Sacré-Cœur Vous anime;

que les vertus du Sacré-Cœur rayonnent à travers chacune de vos paroles et œuvres et qu’enfin les joies de la Vision Béatifique soient Votre récompense éternelle. Amen.

17 juin 2008

Ame du Christ

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Anima Christi

Âme de Jésus-Christ, sanctifiez-moi. Corps de Jésus-Christ, sauvez-moi. Sang de Jésus-Christ, enivrez-moi. Eau du côté de Jésus-Christ, purifiez-moi. Passion de Jésus-Christ, fortifiez-moi. O bon Jésus, exaucez-moi. Dans Vos saintes plaies, cachez-moi. Ne permettez pas que je me sépare de Vous. De l'esprit malin, défendez-moi. A l'heure de ma mort, appelez-moi.Et commandez que je vienne à Vous. Afin qu'avec Vos Saints, je Vous loue. Dans Les siècles des siècles. Amen.

Indulgence 300 jours. Indulgence 7 ans, après la sainte communion. Indulgence plénière en cas de mort

17 juin 2008

Le Saint Coeur Broyé de Jésus

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Coeur sacré de Jésus, broyé à cause de nos péchés, Ayez pitié de nous

O Coeur de Jésus, broyé à cause de nos péchés, Coeur attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes, Coeur, victime de toutes les iniquités,

Je Vous aime de toute mon Ame et par-dessus toutes choses,

Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,

Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,

Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,

Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d'Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,

Coeur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu'ils font !

Coeur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom !

Coeur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !

Coeur de Jésus, faites que la société s'inspire en tout de votre Saint Evangile,

seule sauvegarde de la Justice et de la Paix !

Coeur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !

Coeur de Jésus, régnez sur ma patrie !

Coeur de Jésus, que votre Règne arrive par le Coeur Immaculé de Marie !

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