Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Vingt-troisième jour
Le Calvaire
Prélude : Jésus est près de mourir. Le ciel est noir, la nature tout entière est bouleversée. Au milieu de cet ébranlement et de ce navrant spectacle, Marie se tient toujours debout, admirablement résignée à ce qu'il plaît à Dieu de lui faire endurer dans la personne de son doux Bien-Aimé.
Méditation
Il n'est pas possible au langage humain d'exprimer, ni à l'intelligence de concevoir les douleurs atroces que notre adorable Sauveur endura sur le Calvaire. Il ne les fera comprendre mieux qu'au jour du jugement pour justifier sa cause contre les réprouvés, et afin que les saints le louent et le glorifient dignement. Mais Marie en eut dès lors une connaissance très parfaite, et elle partageait dans son esprit et dans son corps les grandes douleurs qui affligeaient son divin Bien-Aimé.
Ô Reine et maîtresse des vertus ! Ô mère véritable du Roi des siècles, immortel et incarné pour mourir ! Il est vrai, mon auguste souveraine, que la dureté de nos cours ingrats nous rend indignes de ressentir vos douleurs et celles de notre Rédempteur votre très saint Fils. Mais procurez-nous, par votre clémence, ce bien que nous ne méritons point. Bannissez de nos cours une insensibilité si criminelle. Puisque nous sommes la cause de toutes ces peines, est-il raisonnable, est-il même juste qu'elles s'arrêtent à vous et à votre Bien-Aimé ? Il faut que le calice des innocents passe jusqu'aux coupables qui l'ont mérité. Comme mère et comme institutrice de nos âmes, priez le Seigneur de graver de sa main divine dans notre cœur les leçons que vous nous avez données sur le Calvaire, afin que, pendant tout le cours de notre vie, nous les ayons constamment pré sentes à notre esprit, que nous conservions continuellement le souvenir de Jésus-Christ crucifié, votre très saint Fils et notre époux, que nous n'oubliions jamais les douleurs qu'il a ressenties sur la croix, et la doctrine qu'il y a enseignée et pratiquée.
Résolution : Se considérer quelquefois comme attaché à la croix avec Jésus.
Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, plongée dans un océan de douleurs ». (Saint Jean Chrysostome).
Exemple
Le huitième glaive
Le père Rovigliani, de la compagnie de Jésus, raconte qu'un jeune homme avait la dévotion de visiter chaque jour une image de la Mère de douleurs, percée de sept glaives. Une nuit il eut le malheur de commettre un péché mortel ; étant allé le lendemain matin visiter l'image, il aperçut huit glaives au lieu de sept dans le cœur de la Bienheureuse Vierge ; pendant qu'il considérait ce prodige, une voix lui suggéra que c'était son péché qui avait ajouté ce huitième glaive ; attendri et repentant, il alla aussitôt se confesser, et recouvra la grâce divine par l'intercession de son avocate. (Vertus de Varie, par saint Alphonse le Liguori).
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