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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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17 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Dix-huitième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente

 

Le troisième acte de la prudence, c'est de trouver les moyens aptes à atteindre la fin proposée. Notre fin, c'est la béatitude éternelle. Or pour atteindre cette béatitude, il n'existe qu'une voie, la voie des bonnes oeuvres.

La Mère de Dieu suivit cette voie, sans jamais s'en écarter. Elle s'occupa continuellement à de saintes oeuvres, se levant au milieu de la nuit et passant de la prière et des pieuses méditations aux travaux manuels. Toutes ses actions tendaient à la gloire de Dieu ; aussi pouvait-elle chanter : « Mes mains dégouttent de la myrrhe la plus précieuse, c’est-à-dire, ne connaissent ni les plaisirs, ni les délices ». Puisque la fin complète l'acte et que tout acte est vain s'il ne tend pas à Dieu, plaçons-nous sous la direction et le patronage de Marie. Près d'elle tout deviendra léger, facile, méritoire et suave.

Se souvenir du passé, ordonner le présent, prévoir l'avenir, voilà d'après un ancien, en quoi consiste la prudence. Marie s’acquitta de ces trois devoirs en perfection, alors surtout que l'Archange Gabriel la salua Mère de Dieu. Le passé s’offrit à sa mémoire pour lui rappeler la chute d'une multitude d'âmes, et ce souvenir lui faisant craindre que l'antique serpent n'essayât de la tromper, la tint dans l'hésitation et la porta à régler sa pensée. Elle songeait également à l'oracle d'Isaïe : « Voici qu'une Vierge concevra et enfantera un Fils dont le nom sera Emmanuel ».

Marie ordonnait le présent. Le discours de l'Ange, rempli de si grands événements, l'exaltait trop pour ne pas lui paraître suspect. Marie désirait être bénie entre toutes les Vierges, et on la proclamait bénie entre toutes les Femmes ! Elle, humble enfant de Nazareth, était saluée pleine de grâces par un céleste messager ! Satan ne se serait-il point transformé en Ange de lumière ? Marie prévoyait l’avenir. Elle se demandait comment elle pourrait préparer au Sauveur une couche convenable, comment la créature enfanterait le Créateur, I'oeuvre son ouvrier, la fille son père. Comment traiterait-elle son nouveau-né ? Le nourrirait-elle de son lait, ou l'adorerait-elle comme son Dieu ? Le serrerait-elle dans ses bras comme son Fils, ou l'invoquerait-elle, en le suppliant comme son Maître ?...

O Mère du Bon Conseil, éclairez notre esprit de votre douce et salutaire lumière, fortifiez notre âme et dirigez-la sans cesse de vos conseils maternels, afin que nous ayons en toute occasion et surtout dans notre conduite spirituelle, la prudence qui fait les saints.

 

Exemple

 

« Deux dames de ma connaissance, écrit un Associé de la Pieuse Union, avaient prêté à un ami pour l'établissement d’un jeune neveu une somme de 30 000 francs, dont les intérêts leur furent fidèlement servis. Cet ami vint à mourir. Jugez de la stupéfaction de ces dames lorsque l'exécuteur testamentaire les pria de rapporter à la succession et sur le champ toutes les sommes que leur ami leur avait soi-disant avancées. Elles eurent beau affirmer que ces sommes leur étaient dues et qu’il y avait une erreur manifeste, elle ne furent point écoutées ; elles se résignèrent donc, pour éviter un procès, à verser immédiatement la totalité des intérêts reçus. Que faire devant une pareille injustice ? de faibles et simples femmes obtiendraient-elles gain de cause ? En attendant, la gêne entrait dans la maison, il fallait se restreindre en tout, se passer même de domestique, chose dure pour deux personnes maladives. Par bonheur, l’une d'elles eut l'inspiration de confier ses intérêts à la Mère du Bon Conseil, elle acheta des images de la Madone et les répandit, fit brûler des cierges devant la Sainte Image et commença une neuvaine avec la plus grande ferveur. La neuvaine était à peine achevée que celui qui semblait vouloir nier la dette remboursait 3 500 francs, montant des intérêts ; par ce fait, il se reconnaissait le détenteur des 30 000 francs. Pour comprendre la grandeur de cette grâce, il faudrait connaître tous les détails délicats et multiples de l'affaire. Toujours est-il que les deux heureuses privilégiées ne cessent de publier leur reconnaissance à Notre-Dame du Bon Conseil ».

 

Prière

 

O Mère du Bon Conseil, merci de la grâce de vos conseils ; ils nous délivrent des ennuis ici-bas, nous fortifient dans les épreuves et nous procurent après les victoires de cette vie mortelle, les joies éternelles du paradis. Oh ! Que votre nom est suave et consolant, ô Mère du Bon Conseil ; attirez donc notre coeur à vous ; faites que nous vous aimions avec une filiale tendresse et que nous vous servions avec une constante fidélité. Accordez-nous enfin qu'en éprouvant la suave efficacité de vos conseils maternels, notre nonchalance ne les rende pas inutiles. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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16 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Dix-septième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente

 

Le second acte de la prudence, c'est de se garder des maux et de choisir les biens : La Sainte Vierge se garda des maux :

1° Parce qu'elle surveilla son coeur avec une extrême vigilance ; elle posséda tout en paix, n'éprouvant aucune concupiscence de la chair, aucune agitation des passions, aucun tumulte de pensées mauvaises ou profanes. O grâce merveilleuse ! Un chérubin avait défendu le paradis terrestre, le Saint-Esprit Lui-même garda la Bienheureuse Vierge.

2° Parce qu'elle ne ternit jamais la pureté de son âme. « Dieu, comme dit le Prophète, ne fut point ébranlé en elle », Sa grâce, en effet, ne lui manqua pas un seul instant.

Marie garda ses sens avec tant de sollicitude que le germe du moindre péché ne parut jamais en elle. Ses yeux n’aperçurent rien d'opposé à la volonté divine ou à la raison. Toujours recueillis et modestes, ils ne se levèrent même pas sur l'ange Gabriel. Ses oreilles, qui avaient entendu le Verbe de Dieu, ne s'ouvrirent qu'aux discours sérieux, utiles et pudiques. Loin de flatter son goût, son odorat ou son toucher, Marie se tint dans une mortification continuelle, méprisant les parfums, les repas somptueux, les vêtements délicats.

Marie choisit le bien, parce qu'elle négligea toujours les choses de la terre, méprisa le monde, observa la loi, dédaigna la chair et eut le courage de se vouer à la virginité : « O Vierge prudente, s'écrie saint Bernard, qui vous enseigna que la virginité était agréable à Dieu ? Quelle loi, quelle justice, quelle page de l'Ancien Testament ordonne, recommande ou seulement conseille de mener sur la terre la vie des Anges ? »

Où aviez-vous lu : « Bienheureux ceux qui garderont la continence pour le Roi des cieux ? » Où aviez-vous entendu dire : « Il est bon pour l'homme de suivre mon conseil ; je n'ai point d'ordres à donner de la part de Dieu au sujet de la virginité, mais je donne un conseil ? » Vous n'avez eu ni précepte, ni conseil, ni exemple, mais vous étiez instruite par le Verbe vivant de Dieu, qui fut votre maître avant d'être votre Fils, et qui éclaira votre coeur avant de revêtir votre chair.

Enfants de la Mère du Bon Conseil, efforçons-nous d’acquérir la prudence de notre Mère, élevons notre âme au-dessus des désirs de la terre, évitons le péché, veillons sur nos coeurs, aspirons aux biens célestes, observons la loi, pratiquons la charité, et nous obtiendrons le Royaume des Cieux.

 

Exemples

 

Georges est élève de quatrième dans un Petit Séminaire. Une de ses parentes lui fait connaître la dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil. Le pieux enfant se met à l'invoquer avec ferveur surtout aux jours de compositions ; la Madone récompense généreusement sa confiance ; les places sont heureuses et à la fin de l’année les prix abondent.

Joseph subissait naguère un examen important ; avant et pendant les épreuves il avala plusieurs images de Notre-Dame Du Bon Conseil. Le succès fut complet.

Une mère de famille d'Alençon s'exprime ainsi au mois de juillet 1890 : « Mon fils âgé de 4 ans, a été atteint du croup. Le cher enfant a dû subir l'opération : il a été pendant plusieurs jours entre la vie et la mort, complètement désespéré !… Un jour, j'ai envoyé une personne aux pieds de Notre-Dame du Bon Conseil : à partir du jour où Notre-Dame du Bon Conseil a été invoquée, mon enfant s’est trouvé mieux, et depuis ce jour, il jouit d'une parfaite santé ».

« Que de fois, écrit un prêtre le 8 Septembre 1892, que de fois, des examens difficiles ont été passés avec plein succès par l'assistance de la Mère du Bon Conseil Un enfant me dit avoir trouvé soudain la réponse à une question difficile et dont il n'avait jamais entendu parler, en serrant de toute sa force la médaille de la Madone qu'il avait eu soin de mettre dans sa poche. Un candidat aux écoles de l'Etat obtient un succès inespéré après une neuvaine en l'honneur de Notre-Dame du Bon Conseil ».

 

Prière

 

Ô Marie, Mère du Bon Conseil ! Dans ce nom vous nous donnez un abrégé de vos privilèges et de vos titres glorieux, un gage de votre merveilleux pouvoir. Merci de la grâce de vos conseils : ils éclairent l'esprit, enflamment la volonté, et prévoient toujours nos avantages ; ils nous apportent en toute rencontre un puissant secours ; ils sont pour nous un soutien dans l'adversité ; dans les doutes et les difficultés de la vie nous trouvons, en eux un guide sûr qui nous maintient dans le droit sentier du salut. O Mère conseillez-nous et protégez-nous ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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15 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Seizième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente

 

Les vertus se manifestent par leurs actes. La prudence qui est une vertu, ne peut donc briller qu’en se produisant au dehors. Connaître les choses de la Terre et les choses du ciel, les unes pour les mépriser, les autres pour les aimer, c'est le premier acte de la prudence. La Sainte Vierge écarta de ses regards et de ses affections la gloire temporelle, les faveurs et les caresses de la fortune. Elle qui avait reçu des mages de grandes sommes d'or, n'eut pas, au jour de la Purification, de quoi acheter un agneau. Les présents des rois étaient allés aux mains des pauvres.

La Sainte Vierge fut très prudente par la connaissance des choses divines et humaines. Elle eut l'intelligence la plus parfaite de nos Saints Livres, sachant mieux la Bible que ne la connaissaient les prophètes. C'est avec raison que les écrivains sacrés l'appellent l'armoire des Ecritures, le sceau de l’un et de l'autre Testament. Marie conservait et repassait dans son coeur, avec les paroles de son divin Fils, tout ce qui avait été dit et fait avant comme après l'Incarnation ; bien plus, elle le comparait avec les antiques prophéties et pénétrait leur admirable correspondance, leur intime liaison. Aussi pouvait-elle répéter avec l’Épouse du Cantique des Cantiques : « Toutes sortes de fruits, les nouveaux et les anciens, je Vous les ai gardés, ô mon bien-aimé ».

Marie connaissait également les pensées de son Fils. Aux noces de Cana, à peine le Christ lui a-t-Il répondu : « Qu'y a-t-il de commun entre vous et Moi ? » Qu’elle-même se tournant vers les serviteurs leur dit : « Faites ce qu’Il vous ordonnera ».

Mais, comment la Sainte Vierge a-t-elle mérité de posséder une si heureuse connaissance ? « Parce que, répond saint Anselme, Marie avait porté le Christ dans son sein et que le Christ est la vertu et la sagesse de Dieu ».

En outre, la prudence est la science du juste et de l’injuste ; savoir ce qu’il faut faire et examiner, comment il faut le faire, voilà son principal office. « La discrétion, dit saint Bernard, est le modérateur et le guide des vertus ; elle règle notre affection et forme nos mœurs : supprimez-la et la vertu sera un défaut ».

Prions la Mère du Bon Conseil de nous donner la connaissance des choses spirituelles et salutaires, de nous apprendre non seulement la science, mais encore la charité : la science toute seule est folie, la science avec l'amour est prudence. Son meilleur disciple est celui qui s'efforce d'imiter ses vertus ; accourons à l'odeur des parfums incomparables qui s'en échappent, et ces parfums calmeront nos douleurs, guériront nos blessures et nous conduiront à la vie éternelle.

 

Exemple

 

Une jeune fille, élevée par les Soeurs de Saint-Vincent de Paul, avait été promise en mariage, par ses parents, à un jeune homme qu'ils désiraient vivement lui voir épouser, et que d'ailleurs elle aimait elle-même, le connaissant depuis sa tendre enfance. Dès qu'elle eut l'âge voulu, la jeune fille quitta l'établissement des soeurs pour se placer comme femme de chambre et ramasser aussi un peu d'argent avant d'entrer en ménage. Elle vit alors de plus près son fiancé et constata que le jeune homme était impie et libertin, et qu'ainsi la misère, allait devenir sa part. Néanmoins la force d'une affection d'enfance l'emportant sur tout, la pauvre jeune fille restait bien résolue à se marier. On était sur le point d'acheter la toilette des noces qui devaient avoir lieu très prochainement, quand elle fut inspirée d’aller prier aux pieds de la Madone du Bon Conseil exposée dans la chapelle de ses anciennes maîtresses. Notre jeune fille, après avoir prié avec ferveur devant la sainte Image, se relève emportant non seulement le Bon Conseil, mais encore la force de le suivre. « Je ne me marierai pas, dit-elle, c'est fini, je romps ». C'est ainsi qu'elle déclara sa résolution à ses anciennes maîtresses en quittant la chapelle, et elle y tint si bien qu’elle quitta la ville pour que tout fût mieux brisé.

 

Prière

 

Priez pour nous, ô vous qui avez été enrichie de tous les dons célestes, et en particulier de celui du Bon Conseil. Nous sommes aveugles, faites que nos yeux s'ouvrent à la véritable lumière. Nous avons à remplir des obligations multiples, embarrassantes, donnez-nous la main, afin que, dans les difficultés d'ici-bas, nous marchions appuyés sur vous. Oui, soyez notre guide et notre conseillère, ô Vous qui participez si abondamment aux faveurs de la Sagesse éternelle. Soyez, après Dieu, notre Providence, non pas un jour, mais à toute heure. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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14 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Quinzième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Mère de la Charité

 

Nous lisons ces paroles aux premières Vêpres de l'office de Notre-Dame du Bon Conseil : « Moi, la Sagesse, je suis la Mère du pur et bel amour, de la crainte, de la connaissance et de la sainte espérance ». Ces biens dépendent l'un de l'autre : l’amour de Dieu produit l'adoration, l'adoration l'intelligence des mystères de la nature ou de la grâce, et cette intelligence remplit l'âme de confiance en la justice, la miséricorde et la bonté de notre Père des cieux.

Un jour qu’il entendait lire ce verset, le Bienheureux Henri Suso, de l’Ordre de saint Dominique, entra en extase. La Sagesse lui apparut au loin, élevée sur une colonne de nuée et sur un trône d'ivoire, avec une majesté plus brillante que le matin, plus éblouissante que le soleil ; sa couronne était l'éternité ; son voile et son vêtement la félicité ; son langage la douceur et ses embrassements l'abondance et la possession de tout bien ; elle paraissait à la fois éloignée et proche, sublime et humble, évidente et cachée, simple et pourtant incompréhensible, plus élevée que les hauteurs des cieux, plus profonde que les abîmes de la mer ; c'était comme une reine qui régnait avec puissance, jusqu'aux limites de la terre, et qui gouvernait toute créature avec douceur ; tantôt elle lui semblait une pure et charmante vierge, tantôt un jeune homme d'une exquise beauté ; tantôt c'était une maîtresse savante en toutes choses, tantôt une tendre amie qui se tournait doucement vers lui et lui souriait avec grâce et majesté, en disant : « Mon fils, donne-moi ton coeur ! » Alors il se précipitait à ses pieds et lui rendait les plus humbles, les plus amoureuses actions de grâces... Ainsi s'agitait et se tourmentait l'âme de Henri, en présence de la divine Sagesse, tout enivré qu'il était par le torrent des consolations célestes. Un matin qu'il saluait son étoile d'amour, la Souveraine du ciel, il entendit une voix mélodieuse lui dire : « Voici Marie, l'étoile de la mer qui se lève ». Puis cette douce Mère, se penchant avec bonté vers son enfant, lui dit : « Plus tu m'embrasseras amoureusement sur la terre, plus je t'embrasserai tendrement en paradis ; plus ton âme m'aura poursuivie d'un amour chaste et dégagé des sens, plus aussi, au jour de l'éternelle clarté, tu régneras uni et attaché à mon coeur ».

C'est le langage que nous tient la Mère du Bon Conseil. Elle est la Mère du Bel Amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance : Mère du bel amour contre l'impureté, de la crainte contre l'audace orgueilleuse et superbe qui engendre l'incrédulité, de la science contre l'ignorance et l'ingratitude, de l'espérance contre la confusion du désespoir. Hâtons-nous d'aller à Elle et de la choisir comme la Souveraine de notre coeur. Prions-la de nous entourer de sa tendresse, de nous soutenir de sa puissance et de nous éclairer de ses lumières.

 

Exemples

 

Un membre de la Pieuse Union écrit de Bordeaux au directeur des Annales de Notre-Dame du Bon Conseil : « Je suis heureux de vous communiquer plusieurs grâces nouvelles accordées par Notre-Dame du Bon Conseil depuis le commencement de cette année 1892 ; les voici, telles que je les ai constatées moi-même ; je vous les expose simplement et franchement :

Une petite enfant se mourait ; je lui fais servir dans une potion une image de Notre-Dame du Bon Conseil. « Maman, dit la malade, je viens d'avaler la Sainte Vierge et la Sainte Vierge va me guérir ». Effectivement, deux ou trois jours après, elle était en parfaite santé.

Joséphine Delrien est arrivée à l'âge de 18 ans sans éprouver le moindre malaise ; tout à coup une fluxion de poitrine se déclare et semble devoir être mortelle. Nous recourons à Notre-Dame du Bon Conseil et nous administrons son remède ; aussitôt les souffrances diminuent et le lendemain la chère malade entre en convalescence.

Une vieille femme se trouvait à toute extrémité : sa vie s'était passée dans l'abandon presque total des pratiques religieuses. Notre-Dame lui accorde, sinon la santé du corps, du moins la santé de l'âme, le repentir et la paix de la dernière heure, la gloire de l'éternité.

Mme Victorine Duchêne attendait, au milieu d'atroces douleurs, son premier-né. On lui donne une image de Notre-Dame du Bon Conseil ; aussitôt après, une charmante enfant vient au monde. La joie est d'autant plus épanouie que la crainte avait été vive et l’anxiété profonde ».

 

Prière

 

Ô Mère du Bon Conseil, vous la mère de Celui qui nous aime, vous qui L'avez porté dans votre sein et nourri de votre lait, pourrez-vous ne pas nous obtenir Son amour et votre amour ?... Refusez-nous plutôt de le demander !... Ah ! Que mon esprit vous révère, ô Jésus, ô Marie, autant que Vous le méritez ; que mon coeur Vous aime autant que Vous en êtes dignes ; que mon âme Vous soit attachée autant que son bien l'exige ; que mon être tout entier Vous serve autant qu'il le doit et qu'ainsi ma vie se consume jusqu’au jour où je chanterai le cantique éternel: Béni soit le Seigneur à jamais ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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13 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Quatorzième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Mère de la Charité

 

Le père et l'enfant sont placés à un même foyer : le premier représentant la force, demeurera pour le second, qui est la personnification de la faiblesse, un éternel mystère, si un tiers ne vient pas les rapprocher. Aussi entre le père et l'enfant, Dieu a placé, comme nous le savons bien, une médiation, la mère. Portant en elle l'autorité du père, mais tempérée par la tendresse, elle semble dire à l'enfant : Comprenez-la sous mes baisers. Portant en elle la faiblesse de l'enfant, mais embellie par le sacrifice, elle semble dire au père : Comprenez-la par les séductions de mon dévouement. Elle incline la majesté du père jusqu’à l'enfant, elle élève la naïveté de l'enfant jusqu'à la sévérité paternelle. A l'une elle donne la condescendance, à l'autre la confiance nécessaire pour que la sympathie s'établisse ; et, de cette rencontre de la force et de la faiblesse au sein des étreintes maternelles, naissent les saints amours de nos foyers.

La même chose se retrouve dans la religion. Un jour, Dieu résolut d'abaisser la hauteur des cieux pour Se mettre à la portée des affections de Sa créature. Mais il y avait trop loin, de Sa grandeur qui trône dans les splendeurs éternelles, à notre petitesse tremblante et souillée. Alors, Il place entre les deux la médiation d’une femme. Quand les temps sont accomplis, cette créature semblable à la Sagesse antique dont elle est l'image, atteint d'un extrême à l'autre. D'une main elle semble faire descendre la divinité, de l'autre faire monter l'humanité jusqu'à elle ; et quand Dieu et l'homme se furent vus de près en ses chastes entrailles, unis dans la personnalité adorable de Jésus, alors la loi de crainte cessa pour la famille surnaturelle, et la loi d'amour avait commencé. Voilà, en effet, comment s'explique l'origine de cette réciprocité sublime que le monde ne connaissait pas avant le christianisme, l'amour de Dieu pour l'homme et l'amour de l'homme pour Dieu. Voilà comment Marie est devenue le trait d'union entre le ciel et la terre, et, pour les nations comme pour les individus, la médiatrice de la sainte Charité. N'en avons-nous pas une preuve manifeste dans l'apparition miraculeuse de l'incomparable Image de Notre-Dame du Bon Conseil et dans sa continuelle bienveillance pour tous ceux qui l’implorent ?

 

Exemple

 

Une religieuse, Soeur Agathe de Jésus, raconte ce qui suit : « En passant par une des rues de la ville, je trouve plusieurs personnes, tristes et désolées devant une maison qui m'était connue : « Ma soeur, me disent ces personnes, Louise D... est très malade. Montez, nous vous en supplions, votre visite lui fera du bien ». Je connaissais parfaitement cette jeune fille, ancienne élève d'une de mes compagnes. Je monte... Je trouve la malade très mal. Ses parents sont au désespoir. Louise ne prend rien depuis une semaine ; elle rejette les boissons les plus légères. Le médecin est découragé, il ne sait que faire, que prescrire... Alors, saisissant la main de la jeune fille, je lui dis tout haut : « Louise, je sais que vous aimez la Sainte Vierge ; eh bien ! puisque les médecins n'ont pas de remèdes pour vous guérir, nous commencerons, dès ce soir, une neuvaine à Notre-Dame du Bon Conseil ». L'enfant et la mère y consentent ; quant à moi je me retire. Le soir, il faut l'avouer, j'oubliai la neuvaine ; je ne la commençais que le lendemain matin à 6 heures. Vers 8 heures, on vint m'annoncer que la malade dont la nuit avait été mauvaise éprouvait un mieux très prononcé et avait pu avaler de la tisane et du lait. Dans l'après-midi, je me rendis chez Louise ; elle était assise sur son lit, rayonnante de joie. Parents et amis furent exhortés à redoubler de confiance et de ferveur. Bref, le second jour, la malade put supporter un oeuf à la coque, le quatrième une côtelette, le cinquième elle se levait. Avant la fin de la semaine, elle se trouvait complètement guérie et reprenait ses occupations habituelles ».

 

Prière

 

Ô Mère très aimable du Bon Conseil, appliquez le baume de vos bons conseils sur les plaies de notre coeur : triomphez de sa dureté, détruisez en lui l'orgueil, la vanité, l'amour pervers des créatures ; purifiez-le de toutes ses souillures et allumez en lui une étincelle de votre amour pour Jésus. Puissions-nous à votre imitation, chercher uniquement à Lui plaire, à Le servir en tous temps et en toutes choses, et à supporter toutes les adversités avec une parfaite résignation à Sa sainte volonté. Ô Mère du Bon Conseil, qui aimez tant votre Jésus et qui désirez Le voir aimé partout, exaucez nos prières et accordez-nous la grâce que nous implorons ardemment ici à vos pieds de vivre et de mourir dans votre amour et dans celui de Jésus votre fils. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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12 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Treizième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Mère de l’Espérance

 

Dans la famille surnaturelle, comme dans la famille naturelle, il y a une Mère qui a le ministère des saints relèvements et des pardons... Ah ! Dieu savait bien qu'il y a quelque chose de plus difficile à l'homme que de se respecter toujours, c'est de ne pas se trop mépriser quelquefois ; de plus difficile que de ne pas tomber dans les abîmes, c'est d'en sortir. Aussi, tandis que, comme Père, il serait obligé de faire justice, Il met à sa place une Mère, c'est-à-dire quelqu'un qui a tous les droits de grâce de l’amour. De cette sorte, la créature la plus immaculée qu'il y ait au ciel, éprouve de la pitié pour ce qu'il y a de plus coupable sur la terre. Jusqu'au fond de ces précipices, où personne ne vous plaint, où vous n'osez vous regarder vous-même, elle descend pour toucher vos lèpres et là, sans cesser d'être la Reine des anges, Elle devient la mère des misérables ! Marie est la Mère de l'espérance catholique. L'Eglise et Marie sont deux Vierges-mères dont les ressemblances sont si sensibles et les intérêts si communs, que dans les peintures primitives Marie était souvent représentée comme personnification de l'Eglise. Eh bien ! Que fait aujourd'hui la première en faveur de la seconde ? Ils foisonnent de toutes parts les prophètes de malheur, toujours prêts à nous annoncer la fin du monde, et partant des miséricordes divines ; mais la bonté de Dieu n'a pas fait son temps parmi nous.

Michel-Ange, dans sa fresque célèbre du jugement dernier, a représenté ce qui doit caractériser la dernière heure de l'univers avec un accent grandiose et touchant. Au premier plan, on voit Jésus qui, d’un geste foudroyant, précipite des milliers de damnés en enfer, et qui semble dire : « C'est maintenant le jugement du monde ». Au second plan, on voit une femme éperdue, qui se tient derrière Jésus aujourd'hui, parce qu'elle n'a plus le droit de se présenter devant ; une mère qui se désole parce que son pouvoir est fini ; la compatissante Marie en un mot, qui, consternée en voyant son Fils irrité pour la première fois, semble s'écrier : « Plus de satisfaction qui l’apaise, plus de prière qui le fléchisse ! »

L’aspect de cette scène finale donne le frisson ; car, ce qui exprime le mieux les angoisses du dernier jour, ce n'est pas de penser que le monde est en ruines et que Dieu est courroucé, c'est de se rappeler que la douce voix de Marie n'est plus écoutée. Sommes-nous à cette période suprême de Marie sur l'Église et sur les âmes ? Portons-nous les traits d'un peuple abandonné par la miséricorde de Marie ? Jetons les yeux sur la douce Image de la Mère du Bon Conseil qui se fait aimer de plus en plus parmi nous, et nous aurons la réponse.

 

Exemple

 

Notre-Dame du Bon Conseil se fait aimer partout : à Bangalore, dans l'Inde anglaise, c'est une jeune païenne qui avait un grand désir de se faire chrétienne. On lui avait donné une image de Notre-Dame du Bon Conseil ; elle l'avait placée dans un splendide cadre garni de diamants et de pierres précieuses et lui avait élevé un petit autel dans sa chambre. Elle tombe malade ; bientôt on perd tout espoir ; une nuit, on croit qu’elle touche à sa dernière heure. Dans cette extrémité, elle supplie les personnes qui l'entourent de la porter dans la chambre où se trouve l'Image de Notre-Dame du Bon Conseil. On se rend à sa prière. A peine couchée devant l'Image de Marie, la malade se met à l'invoquer avec ferveur et aussitôt un mieux sensible se déclare. Notre-Dame du Bon Conseil aura sans doute donné la santé du corps, comme présage de celle de l'âme...

Au Canada, Notre-Dame du Bon Conseil est tendrement aimée ; aussi Elle s'y montre généreusement débonnaire. C’est dans un hospice que s'est passé naguère le fait suivant raconté par la religieuse qui en a été témoin : « Un jeune homme que nous avions séparé des autres malades à cause d'une jambe qui tombait en pourriture et que le chirurgien ne pouvait couper à cause de sa faiblesse, a prié Notre-Dame du Bon Conseil et pris de ses images. L'amputation a pu se faire et notre cher malade a quitté l’hôpital heureux de n'y avoir laissé que cette jambe ; il attribue sa guérison aux neuf petites images qu'il a avalées».

 

Prière

 

Ô notre douce espérance, Marie Mère du Bon Conseil, vous êtes notre vie, notre joie, notre consolation. Dans cette mer du monde où la nacelle de notre âme est souvent ballottée par de furieuses tempêtes, nous nous écartons du droit chemin, et dans l’incertitude où nous sommes de la direction à suivre, il nous arrive de prendre la mauvaise, alors que nous sommes en présence de la bonne. Vous êtes notre unique étoile, le guide fidèle qui éclaire notre route et nous amène heureusement au port. O mère, tendre Mère, laissez-nous vous demander le soulagement de nos souffrances corporelles, afin d'avoir la force nécessaire pour des remèdes que vous nous indiquez pour nos plaies spirituelles. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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11 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Douzième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Mère de la Foi

 

Il existe dans l'Église, un empire surnaturel partagé en trois provinces dont Marie a la régence. Ces trois dominations forment le plus grand fief dont une souveraine puisse être investie, car il comprend les vastes domaines sur lesquels Marie règne comme Mère de la foi, de l'espérance et de la charité.

Marie règne comme Mère de la Foi ; elle en est, en effet, le premier témoin, le premier champion, et elle la prouve. Et d'abord Marie témoigne pour la vérité catholique. Parce qu'elle a mis au monde cette vérité en son Fils Notre-Seigneur, elle la certifie et la montre aux peuples qui depuis dix-huit siècles la lui demandent. Évangéliste des Évangélistes, elle révèle aux historiens de Jésus les circonstances de sa maternité et la visite de l'ange, événement capital entre tous, événement qui constitue la pierre angulaire du christianisme. De témoin, Marie ne tarde pas à devenir champion. Maintes fois par son titre de Mère de Dieu proclamé par les conciles, elle terrasse les hérésies sur la notion et la divinité du Verbe. Et de nos jours comment Pie IX répond-il aux négations superbes de notre siècle ? En décrétant que Marie est Immaculée dans sa conception ; ce qui est affirmer à la fois et l'existence du péché d'Adam et la divinité de Jésus-Christ.

Non seulement Marie certifie la Foi et la défend, mais encore elle l'enseigne et la prouve. Comment et par quel procédé Marie enseigne la Foi, nous le savons. Dans le ministère de la vérité, Marie insinue et ne démontre pas ; au lieu de former des convictions avec des preuves, elle les forme avec sa parole et son amour. Un simple regard de cette divine Mère est toute une révélation, l'incrédule ne voit pas autre chose, et pourtant il comprend tout et se relève converti à la Foi. La voilà la maîtresse des maîtresses, le voilà le docteur plus qu'angélique de notre univers ; c'est elle qui met à mort les hérésies ; c'est elle qui répand la vérité dans le peuple chrétien.

Marie est Mère de la Foi, parce qu'elle la prouve. Point de preuve plus certaine de la vérité que le miracle, et Marie est le principal instrument de cette démonstration incessante dans l'Eglise. Prenez en main la chronique des gestes de Marie dans tous ses Sanctuaires depuis dix-huit cents ans, comptez tous ces ex-voto, ramassez en faisceau toutes ces grâces accordées, dénombrez cette immense série de bienfaits attribués à son intervention ; et vous verrez si la raison n'est pas sommée de s'incliner devant un tel ensemble, comme devant une évidence historique que l'on n'élude pas avec des sourires. Serviteurs de Notre-Dame du Bon Conseil, admirons combien notre douce Mère a magnifiquement prouvé notre Foi depuis plus de quatre cents ans par ses innombrables miracles devant l'image bénie de Genazzano.

 

Exemple

 

Un prêtre écrit à la date du 4 janvier 1892 : « Mgr Pifferi, Sacriste de Sa Sainteté, me fit connaître, l'année dernière, la dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil ; que Sa Grandeur ait droit à ma plus vive reconnaissance, vous allez en juger. Dès mon retour de Rome, j'exposai à la vénération de mes paroissiens, la belle image grand format, bénite par Sa Sainteté, qui m'avait honoré du plus paternel accueil ; quelque temps après, Notre-Dame du Bon Conseil opérait, ce que j'appelle (sous toutes réserves) un éclatant miracle. Un jeune poitrinaire de vingt ans, protestant et parisien, venait recevoir dans ma paroisse les soins de sa nourrice. Ayant appris la présence de ce malade, dont l'état était désespéré, et ignorant qu'il appartenait à la religion protestante et à une famille de protestants endurcis, j'allai le voir et l'engageai à se mettre entre les mains de la Sainte Vierge. Quand je sortis, on m'éclaira sur la religion de ce jeune homme et sur l'obstination de ses parents, et on m'assura que je perdais mon temps à m'occuper de son âme, puisque ni lui ni les siens ne consentiraient à une conversion. Je le recommandai à Notre-Dame du Bon Conseil et attendis, mais je n'attendis pas longtemps ; le lendemain, sur les instances du jeune homme, on venait me chercher. Dès qu'il m'aperçut, mon pauvre malade me demanda de recevoir son abjuration et de lui administrer tous les sacrements de l’Église ; je l’instruisis sommairement sur les principaux articles de notre foi : la tâche n'était pas difficile, la grâce aidant merveilleusement ; je lui administrai le baptême sous condition, et, le lendemain, il fit sa première communion, reçut l’Extrême-Onction, l'indulgence plénière, et mourut aussitôt comme un saint ».

 

Prière

 

Ô Vierge admirable ! Mère du Bon Conseil, qui par une multitude de prodiges avez voulu rendre célèbre en tout le monde l’apparition de votre Sainte Image, qui pourrait compter les miracles et les grâces que vous avez daigné accorder jusqu'à nos jours à ceux qui vous invoquent ? Le ciel et la terre, ô Mère très miséricordieuse, sont les témoins de vos continuels bienfaits et mille voix font retentir des cris de joie et de reconnaissance à la vue de votre bonté maternelle. Oh ! Que de larmes ont été essuyées, que de peines ont été dissipées, que de dangers ont été éloignés, que de coeurs ont été éclairés par votre sainte et merveilleuse Image ! Daignez nous faire éprouver les mêmes bienfaits ô notre Mère bien-aimée ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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10 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

 

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Onzième jour

 

Notre Dame du Bon Conseil, Lumière des Apôtres

 

 

 

Apprenons combien Marie se montre vraiment la Mère du Bon Conseil pour les Apôtres aux jours de la primitive Eglise. C'est là que nous la voyons dans l'exercice plénier de sa sublime prérogative. Sa parole souveraine éclaircit tous les doutes, son autorité maternelle ramène toutes les divergences à l'unité. C'est elle qui, avant la dispersion des Apôtres, ouvre sa bouche au milieu de l'assemblée des Saints, et envoie, comme la rosée, les paroles de sa sagesse pour éclairer les princes de l'Église.

 

Comment les apôtres et les disciples auraient-ils pu connaître, si la Sainte Vierge ne les en avait instruits, les mystères de la sainte enfance et de la vie cachée de Notre-Seigneur ? Quelle autre que la divine Mère pouvait leur raconter l'annonce du Précurseur, la visite de Gabriel et son entretien avec Marie, la visite à sainte Élisabeth, la sanctification de Jean-Baptiste et le cantique de Zacharie, la naissance du Sauveur, Sa circoncision, Sa présentation au Temple, le cantique et la prophétie de Siméon, l’arrivée des mages, la fuite en Égypte, le retour à Nazareth, l'enseignement de Jésus au temple, Sa soumission à Ses parents et une foule d'autres particularités ? Où étaient les témoins de ces mystères, accomplis la plupart dans le secret de la vie domestique ? Qui, sur cette terre, les connaissait aussi bien comme Marie ? Elle seule pouvait les apprendre aux apôtres. Ceux-ci, à leur tour, en ont instruit le genre humain, en consignant dans l’Évangile, le récit de l'auguste Mère. Saint Luc en particulier s'attache à décrire les premières circonstances de l'Incarnation du Verbe : « J'ai écrit, dit-il, d'après le récit de ceux qui ont vu de leurs yeux, dès le commencement, et qui ont été les ministres du Verbe ». Sans doute, il existait encore beaucoup de témoins qui avaient assisté au commencement de la prédication du Sauveur, qui avaient vu ce qu'Il faisait et entendu ce qu'Il disait ; mais jusqu'à sa trentième année, Marie seule le savait, seule elle pouvait le dire, puisqu'à l'époque où saint Luc écrivait, saint Joseph était mort depuis longtemps. De là vient que saint Luc, historien de la vie cachée, est appelé le secrétaire de la Sainte Vierge.

 

Ainsi, pour emprunter le langage de saint Hilaire, Marie seule apprit aux apôtres ce qui fut dès le commencement, ce qu'elle entendit, ce qu'elle vit de ses yeux. Ce qu'elle contempla, ce que ses mains touchèrent du Verbe de vie, ce qu'elle avait vu dans le secret, elle le manifesta publiquement, afin que les prédicateurs apostoliques le fissent connaître au monde entier. Vous donc, successeurs des Apôtres, vous ministres du Seigneur, prédicateurs de la sainte parole, ne cessez de demander les lumières de la Mère du Bon Conseil.

 

 

 

Exemple

 

 

 

En l'année 1891, le Souverain Pontife Léon XIII donna un nouveau témoignage de sa munificence à la ville où naquit son auguste et sainte mère. Il fit décorer à ses frais une chapelle de Notre Dame du Bon Conseil, dans l'église principale de Cori. C'est dans cette église que fut baptisée Anne Bazi, devenue plus tard Comtesse Pecci. L'évêque diocésain, le Cardinal Monaco La Valette, présida les fêtes de la consécration, fêtes touchantes et gracieuses entre toutes. L'Image de la Madone, trésor d'autant plus précieux qu'il reçut au dernier siècle les hommages du bienheureux Thomas, parcourut en triomphe plusieurs rues de la ville, portée par Son Éminence sous un dais splendide que soutenaient huit des notables de Cori. Jamais procession n'avait offert un si ravissant spectacle, jamais on n'avait vu une multitude si nombreuse, si recueillie, si fervente. L’enthousiasme était universel. L’éloge du Souverain Pontife, de sa générosité, de son amour pour la Très Sainte Vierge, de son culte pour Notre-Dame du Bon Conseil courait sur toutes les lèvres. Une foule considérable se pressait dans l'église, attendant l'arrivée de la Madone. Quand la procession fut rentrée, le Cardinal plaça la douce Image sur l'autel et fit les cérémonies de la consécration. Deux inscriptions rappelleront cet heureux événement et transmettront à la postérité avec le nom de l'illustre Léon XIII celui de sa pieuse mère.

 

 

 

Prière

 

 

 

Ô Vierge, mère du Bon Conseil, faites-moi bien comprendre, faites comprendre à tous les chrétiens que, hors de l’Eglise, il n'y a point de salut, que pour être de vrais disciples de Jésus-Christ, nous devons avoir et témoigner le plus profond respect pour cette Eglise sainte, pour le successeur de Pierre chargé par le divin Maître de la gouverner sous la direction constante de l'Esprit-Saint. Que mes pensées, mes paroles, mes actions soient toutes imprégnées d'amour, de respect, de soumission aveugle envers le Vicaire de Jésus et envers ceux qui partagent avec lui le gouvernement de la sainte Eglise. Alors, ô Vierge du Bon Conseil, vous m'aimerez aussi et votre coeur maternel s'inclinera vers moi pour m'exaucer et me bénir. Ainsi soit-il.

 

 

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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9 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

 

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Dixième jour

 

Notre Dame du Bon Conseil, Épouse de l'Esprit-Saint

 

 

 

Une doctrine très sûre apprend que l'union de l'âme avec le Saint-Esprit, par la grâce sanctifiante et l'amour, établit entre eux une sorte de mariage céleste. Mais quelle plus grande raison, et quels motifs plus particuliers n'a-t-on pas d'appeler Marie Épouse du Saint-Esprit, puisqu'Il l'a choisie, Elle la plus pure des vierges pour la rendre Mère du Verbe Incarné ? Parmi la multitude des âmes justes et saintes qui ont été ou qui sont encore dans le monde et qui peuvent toutes se dire les épouses de l'Esprit-Saint, seule Marie est cette colombe toute pure, qui jamais ne souilla ses ailes d'aucune tache, pas même de la tache originelle ; seule, elle est parfaite, puisque la perfection consiste dans l'exemption de tout défaut, et pas une autre qu'elle, n’a été dès le premier instant de sa conception, exempte de toute faute. Dès ce moment, nous pouvons bien le dire, le Saint-Esprit la choisit comme sa future épouse, par un amour de préférence.

 

Cette immense gloire d’Épouse du Saint-Esprit, Marie l'obtient par sa grande pureté et son exemption de la faute originelle. Alors l'Esprit divin la bénit entre toutes les femmes et lui donne les droits et les honneurs d'épouse, avec toutes les grâces et les dons nécessaires pour soutenir l'éclat d'une si haute élévation.

 

Voyons plutôt : on reconnaît à deux marques les bons sentiments d'un époux pour son épouse : à l'amour et aux faveurs. Or, quel époux a jamais été plus aimant et plus libéral envers Son épouse, que le Saint-Esprit envers Marie ? Quelle plus grande délicatesse d'amour peut-on imaginer que celle du Saint-Esprit qui voulut posséder Marie dès le premier instant de sa conception ? Il ne voulut même point attendre que la nature achevât de la former, mais au premier instant où son très pur coeur humain commença à battre, Il l'empreignit de Sa grâce et le marqua au coin de Son amour.

 

Mais, qui pourrait dire les faveurs singulières que l'Esprit de Dieu Se plût à répandre dans Marie ? Il lui accorda plus qu’à toutes les autres créatures. Il la combla de grâces, de manière à la rendre semblable à un vase de parfums qui déborde et les répand autour de soi. Elle en fut tellement remplie, dit Pierre de Celles, qu'elle parut plus divine qu'humaine. Et Celle qui fut ainsi favorisée, c'est Celle que nous appelons avec amour Notre Dame du Bon Conseil.

 

 

 

Exemple

 

 

 

J'étais à genoux devant le Saint-Sacrement, exposé dans notre chapelle, raconte une religieuse ; c'était le mardi 5 mars 1889, pendant les vêpres des Quarante-Heures. Je demandai à Dieu l’accomplissement de Sa sainte volonté sur une jeune enfant de 8 ans dangereusement malade dans notre maison. Je terminai ainsi ma prière : « Seigneur, s'il Vous est agréable de faire connaître plus spécialement quelque dévotion dans le diocèse par le moyen de cet enfant, je me mets à votre disposition ». Aucune idée ne me vint au moment, mais avant de quitter notre chapelle, la douce figure de Notre-Dame du Bon Conseil se montra à mes yeux et me fit aussitôt comprendre ma tâche. Je courus au lit de la petite mourante, j'attachai une image de Notre-Dame du Bon Conseil à ses rideaux et j'assistai ensuite aux cérémonies du Sacrement de l’Extrême-Onction. Le docteur, dans sa visite du soir, déclara la malade complètement perdue, en disant qu'elle ne pouvait pas vivre plus de deux heures. Elle ne respirait plus que par l'extrémité de l'un de ses poumons. Il était huit heures ; vers minuit l'enfant ouvrit les yeux, sourit, regarda son image et chanta le refrain d'un cantique au Saint-Esprit : « Vive le Seigneur !… » Depuis ce moment le danger a disparu ; la petite malade s'est complètement remise, et à partir de cette époque sa santé a été parfaite. Mille actions de grâces à la Madone du Bon Conseil !

 

 

 

Prière

 

 

 

Miroir de justice, Marie Mère du Bon Conseil, ô vous qui avez été toujours possédée par l'Esprit-Saint ! que vers vous s'élèvent comme le parfum de l'encens les prières dévotes que nous vous adressons pour nous-mêmes et pour tous les membres de la Pieuse Union. Demandez, ô chère Mère, à votre Époux divin, que nous imitions vos vertus et que nous suivions constamment vos conseils. Faites que nos oeuvres soient toujours conformes à la sainteté du nom chrétien, afin qu'avec la grâce de Dieu nous soyons séparés de tant d'infortunés plongés dans les ténèbres de l'erreur et les ombres de la mort. Ainsi soit-il.

 

 

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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8 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Neuvième jour

Beauté du titre de Notre Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

Qu'il est beau ce titre qui brille comme une perle éclatante parmi les titres innombrables qui couronnent le front de la Mère de Dieu ! Il résume tout ce qu'on peut dire ou penser de sublime et de grand au sujet de Marie. Est-il un seul de ses fidèles serviteurs que cette dénomination excellente n'enflamme d'un amour passionné, un seul qui n'en connaisse l'importance, n'en exalte la gloire, n'en confesse la douceur, n'en exprime la joie, n'en célèbre l’incomparable honneur ?

Si la dévotion à Marie est une marque de prédestination, la garantie de son amour, c'est notre empressement à l'invoquer et à la saluer comme la Mère du Bon Conseil. Les écrivains sacrés, ces esprits d'élite, constamment absorbés par les sublimes vérités de la théologie, ont compris que Marie réclamait le titre de Notre-Dame du Bon Conseil.

Saint Augustin l'appelle l'oeuvre du conseil éternel. Saint Pierre Damien la proclame élue et prédestinée dans le conseil de la Sagesse éternelle avant que le monde fût. Saint Ildephonse la nomme Conseil du Verbe. Denys le Chartreux tantôt première Conseillère de Dieu, tantôt Conseillère de l'Esprit-Saint, saint Anselme, notre Conseillère en tous nos besoins. Albert-le-Grand résume en quelque sorte la pensée de tous les Docteurs, quand il décerne à Marie le titre de Conseillère universelle. Ces expressions servent à nous établir plus fortement encore dans l'idée que nous nous formons de notre tendre Mère, source bienfaisante d'où découlent sur l'Eglise tout entière les salutaires et très sages conseils.

Ce titre qui révèle la grandeur de la douce Vierge de Nazareth, devait-il faire la joie seulement des théologiens et des dévots serviteurs de Marie, joie accordée aux uns comme le fruit de leurs subtiles recherches, aux autres comme la récompense de leur amour, à l'exclusion du reste des fidèles qui l'auraient méconnu et ignoré ?

En vérité, personne ne saurait le croire. Si Dieu, en tout temps et de toute façon, S'est plu à exalter Marie, de telle sorte que la chrétienté entière honore ses dons et ses gloires, il a daigné l'exalter particulièrement sous le titre de Notre-Dame du Bon Conseil. Cette nouvelle et splendide auréole qui couronnait le front de Marie, devait enflammer toutes les âmes d'une sainte dilection et les porter à invoquer sans cesse la Mère du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Une mère de famille chrétienne raconte ainsi le succès de son fils reçu à un examen avec une bonne note, par l'intercession de Notre-Dame du Bon Conseil : « Un jour, accablée de tristesse à la pensée d'un échec pour mon fils, je priais Dieu instamment de me venir en aide. Pendant cette prière, deux pensées s'emparèrent de mon esprit : donner ce cher enfant à Notre-Dame du Bon Conseil et la faire connaître dans une paroisse où elle ne le serait pas, ou le faire accompagner par un professeur qui pouvait le recommander. Il m'était impossible de songer aux deux dépenses, il me fallait faire un choix. La grâce de Dieu aidant, je pris Notre-Dame du Bon Conseil pour ma sauvegarde. Quelle ne fut pas ma surprise, la veille du départ de mon fils pour l’examen, lorsqu'il me dit : « Je ne vais pas seul, je ne puis comprendre comment cela se fait, le préfet des Études vient de me dire que le professeur auquel tu songeais, m'accompagnerait. Je ne sais pas ce que cela veut dire ». Pour moi, j'ai tout de suite vu ce que cela voulait dire : Notre-Dame du Bon Conseil me donnait gratuitement ce dont j'avais fait sacrifice pour elle, et faisait faire au préfet des Études ce qu'en définitive il ne m'aurait pas accordé ». Ainsi s'exprime la bienheureuse mère en rendant mille actions de grâces à Notre-Dame du Bon Conseil qui, dit-elle, ne fait pas les choses à moitié, puisque au lieu de la note passable que les candidats ont ordinairement et dont mère et fils eussent été satisfaits, elle donne la mention assez bien.

 

Prière

 

Ô Mère très aimable, à qui m'adresser, pour obtenir la grâce du bon conseil ! Qui, sinon vous, m'arrachera au danger de la mort éternelle, et, par la voie de la sainteté, me conduira au ciel ? Que votre nom est admirable ! Il me revêt de force, me pénètre de confiance, me remplit de courage. Ce nom délicieux entre tous est comme l'huile répandue. Il cicatrise et guérit les blessures, rend la vigueur et la santé, inonde l'âme d'une divine joie. Oui, tendre Mère du Bon Conseil, je veux à chaque instant, invoquer votre saint nom. Ce nom si agréable à Dieu, je veux le graver au milieu de mon coeur. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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7 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Huitième jour

Convenance du titre de Notre Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

4° - Considérée dans ses rapports avec l'Église.

 

Lorsque Marie devint Mère de Dieu, Elle devint aussi Mère de l'Eglise. Oui, parce qu'elle était Mère de Dieu, Elle était Mère de tous les croyants. A tous les croyants que Marie, siège de la Sagesse, engendrait à Dieu par son humble Fiat, Elle communiqua la lumière de cet esprit de conseil dont Elle était si abondamment pourvue. N'est-ce pas Elle qui, en temps opportun, révéla aux Apôtres ce qu'Elle avait gardé soigneusement dans son coeur ? Qui donc, de la mort à la résurrection du Sauveur, raffermit la foi chancelante des Apôtres ? Marie. Qui enfin, jusqu'à l'Assomption, conseilla et guida leur ministère ? Marie.

Et maintenant, bien que l'Eglise vive d'une vie toute divine, éclairée, guidée, assistée par son divin Fondateur, elle est aussi confiée aux soins pieux et spéciaux de Marie, dont les saintes inspirations et les salutaires conseils la réconfortent et l'instruisent. C'est à la direction de cette Femme bénie, que l'Eglise doit les merveilleux triomphes de la Foi, la paix au sein des discordes civiles, la consolation aux jours les plus amers de son histoire. Grâce aux conseils de Marie, on voit tous les jours des résurrections spirituelles inespérées, des exemples inouïs de pureté dans de timides colombes que l'infernal serpent s'efforce de séduire, des foules de jeunes gens chercher dans la solitude du cloître la perfection chrétienne. Marie pense tendrement à tous, et trace à chacun le chemin qui doit le conduire plus directement au ciel. Aux parents, Elle conseille le bon exemple, aux enfants l’obéissance, aux époux la fidélité, aux jeunes gens le sérieux de la vie. Elle inspire la justice et la prudence aux gouvernants, la doctrine et le zèle aux pasteurs sacrés, la vigilance et la force au Chef suprême de l’Eglise. Pourquoi donc s'étonner que le Vicaire de Jésus-Christ consulte Marie et la prie dans les difficultés de son universel ministère, qu'il parle et assemble les conciles en son nom ? Cette confiance prouve que la mystique Épouse de Jésus est guidée par les très sages conseils de cette Mère, vers laquelle tous sentent le besoin de se réfugier, afin d'acquérir la vérité et la justice. Ainsi le titre de Notre-Dame du Bon Conseil convient parfaitement à Marie, si on la considère dans ses rapports avec l'Eglise. L'Eglise reconnaît Marie pour sa vraie Mère, elle se fait un honneur de la saluer Mère de la Sagesse et une gloire de l'invoquer comme la Mère du Bon Conseil.

 

Exemple

 

En 1891, la fête de l'apparition de la Madone fut célébrée à Genazzano avec la plus grande pompe. Les pèlerins affluaient ; il y en avait des contrées les plus lointaines, et avec quelle foi, quel enthousiasme ils priaient et chantaient ! c’était comme un écho du ciel. Des étrangers, venus à l'église en curieux ou en touristes, en sortaient ébranlés ou convertis. Les messes se succédaient sans interruption de 4 heures à midi. Plus de vingt prêtres entendirent les confessions ; c'est dire si les communions furent nombreuses. Le cardinal Vincent Vannutelli rehaussait de l'éclat de sa présence cette solennité. A signaler, au nombre des pèlerins, le comte Ludovic Pecci, neveu de Léon XIII, venu directement de Carpineto, pour fêter Notre-Dame du Bon Conseil, à laquelle il avait voué une dévotion toute spéciale. Il imitait en cela la dévotion du Pape son oncle.

En 1878, en effet, le mois de Marie fut célébré avec une pompe toute particulière. On le clôtura par un Salut solennel que donna Son Éminence le Cardinal Lodochowski. Après la cérémonie, le R. P. Sous-Sacriste offrit à Léon XIII, outre le règlement de la Pieuse Union et quelques histoires de Notre-Dame du Bon Conseil, plusieurs images destinées aux prélats et aux membres de la cour pontificale qui avaient suivi les exercices du mois. Le Souverain Pontife ne se contenta pas d'accepter cette modeste offrande, il donna son nom à inscrire sur les registres de la Pieuse Union, et enrichit de 100 jours d'indulgence la prière suivante :

 

Prière

 

Ô très glorieuse Vierge Marie, choisie par le Conseil Éternel pour être la Mère du Verbe incarné, la Trésorière des grâces divines et l'avocate des pécheurs, je recours à vous, afin que vous daigniez être mon guide et mon conseil dans cette vallée de larmes. Obtenez-moi, par le très précieux Sang de votre divin Fils, le pardon de mes péchés, le salut de mon âme et les moyens nécessaires pour l'acquérir... Obtenez à la Sainte Eglise le triomphe sur ses ennemis et la propagation du règne de Jésus-Christ sur la terre. Ainsi soit-il .

 

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6 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Septième jour

Convenance du titre de Notre Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

3° Considérée en Elle-même

 

Considérons Marie en Elle-même et nous la trouverons douée du plus profond esprit de conseil. Le conseil est un don par lequel on acquiert la capacité de diriger les actions de la vie vers la sanctification, fin suprême de la créature raisonnable. Donc celui qui, fidèle à la grâce, obtient l'unique nécessaire de l’Évangile, le salut de son âme, celui-là est vraiment homme de conseil. En Marie, la fin dernière était sa propre sanctification, mais aussi le développement de cette sanctification jusqu'au degré que pouvait atteindre une parfaite créature. Rachetée par anticipation, toujours à Dieu et toujours sainte, Marie fut exempte de faute. Elle devait pourtant, semblable au soleil qui s'avance vers son midi, croître toujours en sainteté. Elle paraît, et en Elle, pour la première fois, la terre admire l'héroïsme de cette vertu qui fait de l'homme un ange mortel, la sainte virginité. Elle paraît, et en Elle resplendit la perfection de l'humilité, qu'elle porte à un point que notre intelligence ne saurait apprécier.

C'est ainsi que par son humilité, Elle est trouvée digne de concevoir dans une chair humaine le Verbe éternel, de même que par sa virginité, Elle sait attirer les complaisances de Dieu. Tout cela, remarquons-le bien, avait son commencement magnifique en Marie avant la lumière radieuse de l’Évangile, avant la prédication et les exemples de Jésus-Christ. Jetons encore un regard sur Marie : le divin Sauveur vient de prescrire d’aimer ceux qui nous font du mal, détruisant et condamnant à jamais l'axiome des anciens : Tu haïras ton ennemi ; et voilà que Marie nous offre l'exemple le plus parfait de cet héroïsme de charité, quand, au pied de la Croix, elle demande, en union avec la divine Victime, pardon pour les bourreaux de son Enfant bien-aimé.

La vie de Marie fut donc remplie de vertus, de vertus de tout genre et toujours en progrès, dans un temps où la vertu était imparfaitement pratiquée et la perfection complètement ignorée. De sorte que, sans s'arrêter jamais dans la voie de la sainteté, Marie atteignit le but auquel Elle était prédestinée, c'est-à-dire, la plus haute sanctification dont une créature soit capable. Pour parler comme saint Ambroise, Elle fut un modèle de vertu, un prodige de sainteté, et par cela même, la véritable Mère du Céleste Conseil.

 

Exemple

 

Voici un effet vraiment merveilleux de la protection de la bonne Mère du Bon Conseil, raconté par la personne elle-même qui en a été l'heureux sujet : « Je souffrais, depuis 2 ans et demi, d'une maladie intérieure, et les médecins étaient unanimes à déclarer que ma guérison ne pouvait avoir lieu que par une opération. J'étais décidée à aller la subir à Paris ; tous mes préparatifs étaient faits, quand une personne de ma famille que je visitais, huit jours avant mon départ, me conseilla de faire une neuvaine à Notre-Dame du Bon Conseil, pour savoir d'abord si je devais aller me faire opérer. Cet avis me fit sourire, décidée que j'étais d’aller demander à la science une guérison que je croyais bien ne jamais obtenir autrement. Quoi qu’il en soit, je commence ma neuvaine, et, dès le deuxième jour, je vois ma résolution s'évanouir et remplacée par une résignation absolue à la volonté du ciel. Dès lors mon parti est pris, je me mets entièrement entre les mains de la bonne Mère du Bon Conseil, la priant de tout coeur en union avec la personne qui avait été près de moi son interprète. Ceci se passait au mois d'octobre. A partir de cette époque, ma maladie ne fit qu'empirer, mais sans que ma confiance en Marie en fût diminuée. Nous arrivons ainsi au mois de mars. Nos prières à Notre-Dame du Bon Conseil sont ferventes, en unissant toutefois saint Joseph puisque nous sommes dans son mois. Le 19, fête de ce glorieux saint, un mieux sensible se produit et trois jours après je suis complètement guérie. Mon médecin m'a délivré un certificat à la date du 9 juillet 1889. Reconnaissance éternelle à la bonne Mère du Bon Conseil ! »

 

Prière

 

En vous, ô Mère du Bon Conseil, nous mettons notre espérance, car vous connaissez tous nos besoins et votre amour maternel est toujours prêt à nous soulager. On n'a pas entendu dire, et on ne dira jamais qu'une personne ait placé en vain son espérance en vos bontés. Dans votre belle Image vous vous montrez à nous si pieuse, si aimable et si douce, que nos coeurs ne balancent pas un instant à mettre en vous toute leur confiance. Dieu seul connaît les larmes que vous essuyez tous les jours, les nécessités auxquelles vous pourvoyez, les douleurs que vous adoucissez, les dangers dont vous nous délivrez, les maladies que vous guérissez, les prières que vous exaucez ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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5 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Sixième jour

Convenance du titre de Notre-Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

2° Par rapport à Dieu dans la Rédemption

 

Dans l’oeuvre de la Rédemption, Marie se révèle à nous comme l'objet du plus sublime dessein. N'est-elle pas appelée, en effet, à y remplir le plan mystérieux de la divine sagesse ? Dieu, par un seul acte de Sa volonté, eût pu relever l'humanité déchue et la réhabiliter, c'eût été un acte de Sa toute-puissance ; mais Dieu veut plutôt faire éclater Sa sagesse, et c'est pourquoi Sa miséricorde se sert des moyens par lesquels l’homme était tombé. Sans excuser Adam, nous pouvons dire que le péché d'Eve contribua et pour beaucoup à la ruine universelle. Oh ! le terrible malheur qu'attira sur nous le mauvais conseil de notre première mère ! Sans doute la sanctification des hommes devait découler et découla de Jésus, mais Dieu avait décidé qu'une femme coopérerait à cette sanctification et nous attirerait des biens sans nombre. Cette femme privilégiée fut Marie. Si Dieu a voulu substituer à l'Adam terrestre Jésus-Christ, l'Adam céleste, Il a voulu aussi à la première Eve, substituer Marie, la nouvelle Eve, vraie Mère de vie. Tandis que celle-là fut la femme inconsidérée, Celle-ci a brillé par son esprit de Conseil et a réparé la ruine originelle.

Comment l'a-t-elle réparée ? Le voici : Notre salut demandait, avec le sacrifice de Jésus-Christ, le consentement de Marie, puisque Marie, en acceptant la Maternité divine, devait offrir la matière apte à ce sacrifice, c'est-à-dire la chair et le sang de l'homme. L'amour maternel aurait dû s'opposer à la mort d'un Fils unique tendrement aimé, vraies délices du paradis. Marie, au contraire, immole son affection de mère et unit sa volonté à celle de Dieu, offrant elle-même pour les péchés du monde les tourments et la Passion de son Enfant chéri, comme parle saint Bernard. Elle veut le sacrifice de Jésus, sacrifice qui dépend de la volonté du Père Éternel et du consentement de la Mère. Puisqu'elle s'associe aux divins Conseils et veut ce que veut le Père, la Mère veut donc aussi la mort de son Fils. Avant que le Saint et le Juste soit devenu victime d'expiation sur le Calvaire, il est déjà une hostie immaculée dans le Cœur de Marie. Le Fiat prononcé dans l'humble maison de Nazareth, voilà la grande parole du Conseil qui fit de Marie la coopératrice de notre salut et la réparatrice des maux causés par l'imprudence d'Eve. Ses rapports avec Dieu dans l'oeuvre de la Rédemption comme dans l'oeuvre de la Création, lui méritent donc parfaitement le titre de Notre-Dame du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Une mère de famille d'une petite ville de la Basse Normandie, prise des fièvres typhoïdes, était bientôt, à toute extrémité, elle n'entendait plus, elle ne voyait plus. Une de ses filles écrit à un prêtre de sa connaissance pour lui demander de dire une messe, sans parler en aucune manière de Notre-Dame du Bon Conseil. A sa réponse, le prêtre, membre de la Pieuse Union, joint une image de la Madone du Bon Conseil, recommandant de la placer en vue de la malade. Sa recommandation est exécutée et l'image attachée aux rideaux du lit. Aussitôt et en présence du médecin, la malade s'écrie : « Oh ! la belle Vierge que je vois !… » Le médecin qui n'a pas vu l'image déclare que c'est l'effet du délire. Mais la malade insiste : « Je vois, dit-elle, aussi bien que vous ! » Et, se levant sur son séant, elle veut saisir la belle image... Le médecin constate non seulement que la malade voit, mais qu’il y a en elle un mieux sensible. Le mieux s'accentue de jour en jour, et, une quinzaine après, l'heureuse privilégiée fait annoncer sa guérison, en l'attribuant entièrement à Notre-Dame du Bon Conseil qui lui était parfaitement inconnue jusque-là.

 

Prière

 

Priez pour nous, Vierge du Bon Conseil, Mère du Sauveur, qui avez mis au monde le Verbe sans commencement, le Fils dont le trône est celui même du Père, le Consubstantiel avec le Père et l'Esprit, l’Éternel comme le Père et l’Esprit, le Verbe qui a donné aux cieux leurs voûtes, à la terre sa base ! Salut, Vierge sainte, fournaise spirituelle qui a donné à l'humanité, pour sa nourriture, la flamme et le pain de vie ! Ô douce Mère ! Soyez mon secours et mon conseil. Plus grande est ma misère et plus grande aussi doit être votre compassion. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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4 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Cinquième jour

Convenance du titre de Notre-Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

1° Par rapport à Dieu dans la Création

 

Parmi les titres si variés et si nombreux dont le Christianisme a honoré Marie, il faut compter celui de Mère du Bon Conseil, titre qui lui est justement dû comme nous allons le voir d'abord en la considérant par rapport à Dieu dans la création. Marie, en vertu de son éminente dignité de Mère du Verbe, n'est-elle pas le terme des Conseils éternels ? Or, parmi les œuvres de la Divinité que les Conseils éternels, c'est-à-dire, la volonté de Dieu, ont pour but, il convient de placer en premier lieu la création et la rédemption. La fin de la création est assurément la gloire du Seigneur, étant la fin de toutes choses comme il en est le commencement, mais, d'autre part, on ne peut nier que la fin secondaire de la création ne soit Marie. Dieu, dans Son plan éternel, avait décidé que toutes les choses créées devaient être rapportées à Marie, comme symboles de Ses vertus et lui être soumises comme des vassales toujours prêtes à obéir à Son commandement souverain. Nous pouvons donc dire, avec saint Bernard, que Dieu a créé le monde pour Marie et qu'Il le conserve pour Marie.

Voyez plutôt : l'univers ne célèbre-t-il pas dans un langage muet les gloires de cette Femme incomparable ? C’est pour sa pureté la neige du Liban ou le lys de la vallée ; pour sa douceur le rayon de miel ou le parfum du baume ; pour son humilité le nard, plante chétive, ou la violette des collines ; pour sa charité la pourpre de la rose. Toutes les créatures enfin, depuis le cèdre de la montagne jusqu’à l'hysope des champs, figurent Celle que les générations proclament bienheureuse. Le ciel et la terre exécutent les ordres de Marie. Elle commande : vents, foudres, pluies disparaissent aussitôt. Elle parle, les flots s'apaisent, les pestes cessent, les fléaux reculent et s'enfuient. Bref toutes les créatures écoutent leur gracieuse Maîtresse. Mais les hommes et les anges lui doivent une plus noble soumission, vu qu'Elle étend sur eux un plus auguste empire. Marie règne sur les hommes. Elle s'empare de leurs pensées, de leur volonté, de leur science, de leurs ardeurs. L'humanité, d'un bout à l'autre du monde, a recours à Elle dans ses nécessités spirituelles et corporelles, lui demandant la santé, la paix, la vie, la béatitude. N'est-ce pas là une reconnaissance incontestable de cette royauté ? Enfin, Marie règne sur les anges, qu’elle ravit par l'entière contemplation de sa majesté. Aussi les choeurs des anges la servent, la louent, la bénissent et la proclament le chef-d'oeuvre de la création. Quand il s'agit d'exécuter ses ordres, ils se mettent à l'oeuvre rapides comme le vent, plus ardents que le feu.

Ainsi Dieu a voulu que tout se rapportât à cette auguste Reine, terme de Ses conseils, fin secondaire de la création. C'est donc à juste titre que nous l'appelons N.-D. du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Un prêtre de l'Ouest de la France expose ainsi au Directeur des Annales de Notre-Dame du Bon Conseil la manière extraordinaire dont la Madone s'est révélée à lui : « A la fin de novembre 1886, je reçois une lettre d'une religieuse de la Visitation du Mans ; à cette lettre étaient jointes une photographie de Notre-Dame du Bon Conseil et une notice concernant l'Image miraculeuse et la Pieuse Union. L'Image me semble singulièrement belle, mais le récit des prodiges de la Sainte Image de Genazzano me fait d'abord sourire : j’étais pris du défaut de saint Thomas !... Cependant la Sainte Vierge fait éclater la merveilleuse vertu de sa sainte Image. Je n'en puis détacher les yeux..., elle me gagne..., m'attire..., me séduit..., si bien qu'à une seconde lecture de la notice, l’incrédule devint un admirateur enthousiaste, et déjà surgit en son cœur un désir ardent, incompréhensible de devenir apôtre de cette aimable Madone. Jamais je n'oublierai l'ineffable impression que je ressentis alors ; mon cœur pas plus que mes yeux ne pouvait se détacher de l'Image miraculeuse, et avec cela, impossible d'éloigner de mon esprit la pensée de prêcher cette dévotion qui m’apparaît si belle. Il en fut ainsi durant un mois... ; je n'y pouvais plus tenir..., il fallait céder à la douce violence de la Divine Mère ! En dépit de mille obstacles, j'expose une copie de la Sainte Image de Notre-Dame du Bon Conseil dans mon église et j'établis la Pieuse Union ».

 

Prière

 

Ô Mère très aimable, de votre dévote Image tournez vos regards vers nous : embrasez nos cœurs de l'amour du ciel et détruisez en nous l'amour du monde. Dirigez vers la céleste patrie nos pensées et nos affections ; obtenez-nous cette pureté et cette douceur qui firent vos plus chères délices. Puissions-nous ainsi mériter de contempler un jour dans le Paradis votre ineffable beauté, et de former une joyeuse couronne autour de votre trône avec les Anges et les Saints. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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30 avril 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Mois de Marie devant l'Image miraculeuse

de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano

Abbé Eugène Lerat

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Premier jour

Jugement de l’Église sur l'image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil

 

Au temps de la Translation de la Madone par les Anges, Paul Il occupait la Chaire de saint Pierre. Ce Pape se préoccupa fort d'un événement aussi extraordinaire, et ordonna une enquête canonique. Il envoya à Genazzano deux prélats, Gaucher de Forcalquier évêque de Gap, et Nicolas à Crucibus, évêque de l'île Fara, aujourd'hui Lésina, voisine de Scutari. Le résultat de leur enquête fut favorable, car les Papes n'ont pas cessé, depuis cette époque d'encourager la dévotion des peuples à la sainte Image. Citons Sixte IV et saint Pie V, mais surtout Urbain VIII qui vint à Genazzano implorer la Très Sainte Vierge pour la cessation de la peste qui ravageait alors l’Italie. Il fut reçu solennellement par le seigneur de la ville, un membre de la famille Colonna, qui lui adressa ces paroles : « La Reine du ciel et de la terre, la Mère de Dieu a voulu être honorée en ces lieux. L'image qu'on y vénère n'a pas été peinte par le pinceau d'un mortel, elle n'a pas non plus été apportée par la main des hommes, mais elle est, comme on le pense, l'oeuvre d'un artiste céleste. On l'a vue subitement apparaître dans ce temple, de sorte que le Latium n'a rien à envier à Lorette ».

Le 17 novembre 1682, Innocent XI fit couronner solennellement la sainte Image, voulant ainsi obtenir de la bienheureuse Vierge, aide et protection contre les Musulmans, qui menaçaient de nouveau l'Église et l'Europe. Il fut exaucé, et les Turcs essuyèrent sous les murs de Vienne une défaite qui brisa leur puissance sur terre, comme la victoire de Lépante l'avait détruite sur mer.

Les Papes Grégoire XIII, Benoît XIII, Clément XII et Benoît XIV enrichirent successivement le Sanctuaire de Genazzano de grands privilèges. A la fin du siècle dernier, sous le pontificat de Pie VI, la Sacrée Congrégation des Rites, après un mûr examen des preuves qui établissent la vérité de la miraculeuse apparition de l'Image, autorisa un office et une messe propres comme pour la translation de la sainte Maison de Nazareth à Lorette. Bon nombre d'évêques français, dans ces derniers temps, ont introduit cet office dans leurs diocèses, et naguère le Général de la Compagnie de Jésus l'obtenait pour tous ses prêtres. Pie IX avait pour la Mère du Bon Conseil une tendre dévotion. Il aimait à garder près de lui sa belle image, et c'est à elle qu'il recourait au milieu des difficultés si grandes de son long pontificat : c'est devant une image de la Madone qu'il avait célébré sa première messe, et il le rappelait souvent avec bonheur. Léon XIII, dont l'univers admire encore la sagesse, ne cessa de montrer la plus grande sympathie pour la dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil.

 

Exemple

 

C'était pendant la captivité de Pie VII à Fontainebleau. Une famille patriarcale de nos provinces de l'est, chez laquelle le culte des Papes est héréditaire comme la foi, avait sollicité la faveur de faire bénir par le Saint-Père divers objets de piété. Le Vénérable Vieillard accueillit cette prière avec Sa paternelle bonté. Sa Sainteté daigna en outre prendre une petite Image de la Vierge Mère qu'Elle avait dans son bréviaire, la bénit et l'offrit à la personne qui s'était chargée de ce message. Celui-ci, à son retour, en fit don à la digne famille que nous venons de citer. Quelle était cette Image ?... C'était Notre-Dame du Bon Conseil. Oui ; c'était bien Elle, la divine Conseillère, qui voulait venir en France, par la main de son Pontife ; c'était bien notre chère Madone du Bon Conseil, que Pie VII venait de donner à notre Patrie, cette France où il souffrait, mais qu'il aimait d’une tendresse toute spéciale, puisque peu de temps après son élévation au Souverain Pontificat, il écrivait : « Nous sacrifierions notre vie pour ceux de nos enfants qui habitent la France... Ne vous semble-t-il pas que Léon XIII se fit l'écho de ces sentiments quand il parla de la France ou qu’il écrivit à ses Évêques ?... Quant à l’Image donnée par Pie VII, après une période de 80 ans où une seule famille la vénérait, un fac-similé fut offert au saint Évêque, Mgr Pifferi, Sacriste1 de Sa Sainteté, incomparable apôtre de Notre-Dame du Bon Conseil, qui, à plusieurs reprises, vint en France apporter aux membres de la Pieuse Union, avec ses bénédictions, les encouragements du Vicaire de Jésus-Christ. La sainte Image elle-même a été offerte, en 1903, à Sa Sainteté Pie X qui « l'agréa beaucoup à cause de sa provenance ».

 

Prière

 

Que votre incessante prière, ô Marie, garde spécialement ceux qui, durant ce mois, vous offriront leurs hommages. N'oubliez pas, au ciel, ceux qui ne vous oublieront pas sur la terre. O notre Souveraine, notre médiatrice, daignez nous recommander à votre Fils, nous réconcilier avec Lui, nous présenter à Lui. Faites, nous vous en supplions, qu'Il nous rende participants de Son bonheur, Celui qui, par votre médiation, S'est rendu participant de nos misères et de nos faiblesses. O Marie, Mère du Bon Conseil, nos délices à nous seront, pendant tout ce mois et pendant toute notre vie, d’être avec vous par la prière et par l'amour, afin de pouvoir habiter près de vous dans l’éternité de gloire. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano, disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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29 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Trentième jour

Des motifs contre le désespoir à l’heure de la mort

 

I. Durant la vie humaine, l’ennemi de notre salut s’attache à nous perdre en nous inspirant une confiance présomptueuse dans la Miséricorde de Dieu : à l’heure de la mort il nous attaque par la tentation du désespoir, en nous représentant le nombre et l’énormité de nos péchés. Répondons-lui avec confiance, que nos péchés, quel qu’en soit le nombre, quelle qu’en soit l’énormité, sont propres à faire éclater en nous les richesses de la Miséricorde Divine et la vertu de la Croix du Sauveur. Cette vertu brille avec bien plus d’éclat dans la sanctification des pécheurs pénitents, que dans celle de ceux qui n’auraient pas péché. Jésus-Christ, comme il l’a dit lui-même, n’est pas venu sur la terre pour appeler les justes, mais les pécheurs ; Son Sang est le Sang de l’Agneau qui efface les péchés du monde. Quelques énormes que soient mes péchés, ce Sang précieux a encore plus de vertus pour les effacer et me sanctifier.

II. L’excellence de la Passion de Jésus-Christ serait comme obscurcie, le prix de Son Sang et la vertu de Sa Croix seraient comme éteints, s’il n’y avait eu ni pécheur à convertir, ni péché à expier. Les plus grands pécheurs, quand il se convertissent sont ceux qui contribuent le plus à sa gloire. La célébrité d’un médecin ne dépend pas du régime de santé qu’il prescrit à ceux qui se portent bien, mais de la guérison des maladies les plus compliquées et les plus désespérées. Jésus-Christ est le médecin de nos âmes ; plus je suis malade, plus Il apportera de soin à ma guérison, plus Il me prodiguera le baume de Son Sang précieux. Ah ! Avec un tel médecin, je ne puis périr, à moins que je n’aie pas recours à Lui, que je ne lui découvre pas mes plaies honteuses, ou que je ne mette pas toute ma confiance en Lui.

III. À qui le Sauveur du monde montra-t-il de la préférence, durant le cours de sa vie mortelle ? Aux pécheurs, et aux plus grands pécheurs. Il les prévenait, Il les recherchait, Il mangeait avec eux, Il en usait à leur égard avec tant d’indulgence et de bonté que ce fut un sujet de scandale pour les Pharisiens et les faux zélés. Il se représentait Lui-même sous l’image d’un bon pasteur qui abandonne son troupeau pour courir après une brebis égarée ; d’un bon père qui reçoit avec bonté un fils indigne qui revient à lui après les égarements les plus douteux ; d’un médecin zélé qui se consacre tout entier au soin des malades. Non content de recevoir les pécheurs avec bonté Il les invitait, Il les pressait de venir à Lui. « Venez à Moi, vous tous qui gémissez sous le poids de vos iniquités, et Je vous soulagerai ». Ô mon âme, le Coeur de Jésus n’a pas changé. C’est encore la même compassion pour les pécheurs, la même Miséricorde, le même zèle pour leur salut et Son Sang qui efface les péchés du monde, n’a rien perdu de ses mérites ni de sa vertu.

IV. Quand on présenta au Sauveur une femme adultère, n’aurait-on pas dit qu’Il allait la condamner à subir toute la rigueur de la Loi de Moïse ? Au contraire, Il la délivre de ses accusateurs, Il la console et comme personne ne l’a condamnée, Il ne veut pas être le premier à la condamner, Il la renvoie avec bonté, en lui recommandant de ne plus pêcher. Il vit avec plaisir à ses pieds une pécheresse publique les parfumer et les baigner de larmes. Il devint son défenseur contre ses censeurs indiscrets, et prédit que l’Evangile rendrait sa pénitence célèbre dans tous les siècles. Pleurons et aimons, à l’exemple de cette pécheresse scandaleuse ; et nos péchés, comme les siens, fussent-ils encore plus énormes, nous seront pardonnés.

V. Puis-je douter de la facilité de Jésus-Christ à pardonner les péchés, tous les péchés, et les péchés les plus énormes, lorsque je considère qu’Il a donné à Saint Pierre et à tous les ministres de Son Eglise le pouvoir de remettre tous les péchés sans en excepter un seul ? Ô Miséricorde inconcevable ! Dieu, pour obtenir ma grâce, me renvoie à Son Fils, et Son Fils me renvoie à des hommes faibles et pécheurs comme moi. Ô mon Dieu ! Pouviez-vous me rendre ma réconciliation plus facile ? Et si je me damne, ne sera-t-il pas vrai de dire que ma perte ne vient que de moi seul ? En vain dans l’enfer les réprouvés souffrent les plus affreux tourments, en vain ils poussent des cris et des hurlements ; jamais le feu qui les dévore ne consumera la tache de leurs péchés ; et sur la terre, si nous sommes pénitents, la seule parole d’un homme peut effacer tous nos péchés et éteindre tous les feux de l’enfer, en nous appliquant les mérites du Sauveur, en nous lavant dans son Sang Précieux. Ô mon Jésus ! Si de la conversion des pécheurs dépend Votre gloire, Vous avez de quoi Vous glorifier en moi. Je mets au pied de Votre Croix une vie souillée de mille et mille péchés. Puisque vous n’êtes que le Sauveur des pécheurs, soyez le mien, et que le salut de mon âme pécheresse ajoute à Votre gloire et au triomphe de Votre Croix, qui n’est enrichie que des dépouilles enlevées à l’enfer.

 

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Conclusion

Pratiques de piété qui doivent être le fruit des méditations du Mois de la Passion

 

I. Dans tout le cours de ma vie j’imiterai l’exemple de Saint Paul ; et comme cet apôtre zélé de la Croix de Jésus-Christ, je me ferai gloire de ne connaître en toutes choses que Jésus, et Jésus crucifié. Je graverai Sa croix divine dans mon coeur ; je l’imprimerai dans mon âme ; je la porterai sur mon corps ; je ne penserai qu’à elle ; je ne verrai qu’elle ; je ne parlerai que d’elle. Elle éteindra le feu de mes passions impures ; elle sera la garde de mes yeux, de ma langue et de mes oreilles ; elle me consolera dans mes afflictions ; elle me sanctifiera dans mes tentations ; elle me défendra des ennemis de mon salut ; elle soutiendra mes afflictions ; elle me rendra chaste et pur, doux et humble de coeur, elle imprimera à toutes mes actions le sacré caractère de la sainteté de Jésus-Christ.

II. Je n’adorerai pas seulement dans moi-même la croix de mon Sauveur, je l’adorerai dans tout ce qui m’environne ; je prendrai part et au bonheur de ceux qu’elle sanctifie par une vie sainte, et au malheur de ceux qui l’outragent par une vie criminelle. Quand je verrai se multiplier les enfants de Dieu par la vertu du baptême, ou les pécheurs convertis se purifier dans les eaux salutaires de la pénitence, je dirai : « Voici ceux qui ont lavé leur robe dans le Sang de l’Agneau » ; car on ne devient enfant de Dieu que par la vertu de la Croix : on ne peut être purifié de ses péchés que par le Sang précieux qui a coulé sur la Croix. Je m’efforcerai d’honorer la Croix de mon Sauveur en m’opposant au cours du péché, soit en moi-même par une vie conforme à son Saint Evangile, soit chez les autres, par mes exemples, par mes conseils, par tous les moyens qui seront en mon pouvoir ; et rien ne m’affligera plus que de voir le Seigneur renié, trahi, insulté, crucifié de nouveau par tant de péchés.

III. Dans les pauvres, dans les personnes souffrantes et affligées, j’honorerai mon Sauveur souffrant et crucifié ; je les regarderai comme ses membres et ses images vivantes : dans cette vue, je compatirai à leurs peines ; je les consolerai ; je les soulagerai, selon mon pouvoir ; me rappelant que Jésus-Christ nous a dit, qu’il regarderait comme fait à Lui-même ce qui serait au moindre des siens.

IV. Je regarderai toutes mes peines et mes afflictions comme une participation de la croix de mon Sauveur, sur laquelle je veux vivre et mourir ; je ne m’estimerai heureux qu’autant que je souffrirai avec Lui et pour Lui ; et pour que mon coeur ne cesse d’être attaché à Sa croix, j’aurai toujours dans l’esprit ces paroles divines : « Si quelqu’un veut marcher à Ma suite, il faut qu’il se renonce lui-même, que tous les jours il porte sa croix et Me suive ». Pour animer ma foi et soutenir mon courage, dans le plus fort de mes peines, je méditerai souvent ces paroles de Saint Paul : « Jetez les yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de notre Foi, qui, au lieu de la joie qu’Il pouvait goûter, a souffert la croix, méprisant l’ignominie, et est maintenant assis à la droite de Dieu ». Représentez-vous donc celui qui a souffert une si grande contradiction de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez pas et ne manquiez pas de courage. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à répandre votre sang en combattant contre le péché.

V. Le plus grand soin, la plus douce consolation de ma vie sera de participer souvent et le plus dignement qu’il me sera possible aux Sacrements dans lesquels Jésus-Christ a enfermé le trésor de ses mérites, pour en faire part à ses membres ; j’y recueillerai fidèlement, et avec le respect le plus profond et le plus ardent amour, le Sang précieux qu’Il a répandu pour moi sur la croix. Chaque jour je m’unirai à Lui, comme un membre doit être uni à son chef, pour m’immoler avec Lui dans le Saint Sacrifice de l’Autel. Souvent, avec un coeur contrit et humilié, j’irai me plonger dans la piscine de la pénitence, où Son Sang qu’Il a répandu sur la croix pour effacer les péchés du monde, effacera de plus en plus les taches des mes iniquités. Souvent j’irai me présenter, avec une humble confiance à la table où Il nourrit les enfants de Dieu de Sa Chair et de Son Sang ; je le recevrai comme mon médecin qui me guérira de mes infirmités, comme mon Sauveur, comme l’Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde, et dont le Sang imprimera dans mon âme le sceau du salut. Ma mission ne sera pas une raison de m’éloigner de Lui ; elle en sera une de recourir à Lui, puisque je ne puis cesser d’être misérable que par Lui. En lui disant comme Saint Pierre : « Seigneur, éloignez-Vous de moi qui suis un pécheur » ; je ne cesserai de le tenir embrassé et de m’unir à Lui ; afin qu’Il me transforme en Lui et que je ne vive plus mais que Lui-même vive en moi comme un chef vit dans les membres qu’Il anime.

 

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Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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Fin du Mois de la Passion

 

A suivre: Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

 

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27 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-huitième jour

Des satisfactions de Jésus-Christ et de l’excellence de notre rédemption

 

I. Ce fut un grand mystère qu’après la mort de Jésus-Christ il sortit de Son côté du Sang et de l’Eau. c’était pour nous apprendre que le Sang du Sauveur du monde demeurait dans Son Eglise après sa mort, et qu’Il le déposait dans Ses Sacrements comme dans des trésors inépuisables. Les causes des effets naturels n’agissent pas tandis qu’elles existent : la mort de Jésus-Christ qui est ressuscité pour ne plus mourir, opère comme s’Il mourait à chaque instant. Elle est devenue pour nous une vie toujours agissante. Son Sang, lorsqu’il le répandit sur la Croix, expia les péchés passés ; il a expié ceux qui se sont commis depuis ; il expiera tous ceux qui se commettront jusqu’à la fin des siècles, si les pécheurs pénitents recourent à la Miséricorde Divine, et se plongent avec confiance dans le bain salutaire de ce Sang infiniment précieux.

II. L’Ecriture est remplie de témoignages qui prouvent que tous les péchés de tous les siècles se pardonnent par la seule vertu du Sang de Jésus-Christ. Vous tous qui avez été baptisés, dit Saint Paul, sachez que vous l’avez été dans la mort de Jésus-Christ, c’est-à-dire dans Son Sang. Il a fallu que l’Agneau sans tache fût égorgé et qu’il fit de Son Sang un bain salutaire pour effacer nos iniquités. C’est dans le Fils unique de Dieu, dit le même apôtre, que nous trouvons le prix de notre rédemption, car Il a versé pour nous tout Son Sang et c’est par le mérite de ce Sang Divin que nous recevons la rémission de nos péchés. Voilà l’Agneau de Dieu, dit Saint Jean, qui efface les péchés du monde. Il nous a aimés, et nous a lavés de Son Sang. Il n’y a pas d’autre nom, dit Saint Pierre, par lequel nous puissions être sauvés, que par le Nom de Jésus-Christ.

III. Ce serait faire outrage à la Passion de Jésus-Christ que de croire que Son Sang n’a été répandu que pour laver le péché originel, que sa vertu n’opère en nous que dans le Baptême, et que nous n’avons rien à espérer, si par de nouveaux péchés, nous avons le malheur de profaner le caractère de chrétien et d’enfants de Dieu. Non, cette vertu divine est inépuisable ; Jésus-Christ, pontife éternel, ne cesse d’offrir à Dieu son Père le Sacrifice de Sa Croix pour la rémission de tous nos péchés. Il est en même temps et notre Prêtre et notre victime ; Il ne cesse d’intercéder pour nous. Quelques pécheurs que nous ayons été ou que nous soyons encore, faisons pénitence, portons tous nos péchés au pied de la Croix ; Ses plaies nous sont toujours ouvertes et Son Sang est toujours prêt à couleur sur nous.

IV. La plus illustre preuve que Dieu est prêt à nous pardonner, en considération des mérites de Son Fils, tout nos péchés, quels qu’ils soient, c’est que Jésus-Christ a confié aux hommes même le pouvoir de les remettre, et qu’Il a établi sur la terre un tribunal de Miséricorde, sans mettre de bornes aux pouvoir qu’Il communique à ses ministres. Tout ce que vous délierez sur la terre, leur-a-t-il dit, sera délié dans le Ciel ; tous les péchés que vous remettrez seront remis. Jésus-Christ a donné aux hommes une autorité divine ; Il emploie avec des médiateurs aussi faibles et aussi pécheurs que nous avec l’ordre de nous absoudre, non pas seulement sept fois mais soixante dix fois sept fois, mais toutes les fois que nous détesteront nos péchés, que quittant sincèrement les voies de l’iniquité, nous recourrons à la Miséricorde Divine. Ô mon Dieu ! Quelle facilité vous nous donnez pour rentrer en grâce avec vous ? Quelque pécheur que je sois, je puis être absous par les paroles d’un homme ; je puis recevoir le pardon de mes péchés qu’une éternité de tourments ne pourrait expier dans l’enfer. Nous pouvons pardonner les injures qui nous sont faites ; mais qui peut pardonner les injures faites à autrui ? Dieu nous montre plus de bonté que les hommes ne peuvent en avoir les uns pour les autres ; Il donne aux hommes mêmes le pouvoir de remettre les injures que lui font continuellement les plus indignes pécheurs. Pouvait-il mieux nous prouver son estime infinie des mérites et des surabondantes satisfactions de Son Fils, notre Sauveur ?

V. Ce qui doit encore inspirer de la confiance aux plus grands pécheurs, c’est que la gloire de Jésus-Christ, notre divin Médiateur, n’est pas moins intéressée au pardon de nos péchés que notre salut même. Quand nous entrons dans les voies de la pénitence, nous mettons en valeur les mérites du Sauveur ; nous empêchons que Son sang précieux n’ait été inutilement répandu, nous lui procurons la victoire et le triomphe qu’Il a payé si cher en mourant pour nous. Les maladies désespérées font honneur au médecin qui en procure la guérison. Ainsi la pénitence fait que les péchés les plus énormes tournent le plus à la gloire du Sauveur et que l’enfant le plus prodigue devient le plus cher à son coeur.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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26 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-septième jour

Des effets que la grâce et l’esprit de Jésus-Christ doivent produire en nous

 

I. Pour juger de l’abondance des grâces que Dieu répand dans le monde en vue des mérites de Son Fils, pensons que les patriarches et les prophètes soupiraient sans cesse après le Messie, qu’ils le demandaient comme une rosée céleste et la plus précieuse production de la terre, qui devait y répandre le salut et la vie. Dès lors ces saints hommes par leurs désirs et la préparation de leur coeur devenaient participants des mérites du Sauveur. Pensons ensuite qu’à la naissance du Messie, les Anges, les hommes, des pauvres et des riches, des bergers et des rois, lui rendirent leurs hommages, et devinrent les prémices de l’Église qu’Il devait sanctifier par les mérites de Son Sang. Pensons enfin qu’après la mort du Sauveur, Dieu ouvrit le trésor de ses grâces, et les répandit en abondance sur tous ceux que Son Fils avait tirés de l’esclavage et rachetés au prix de Son Sang.

II. Jugeons de là que jamais Dieu n’a accordé de grâces au monde qu’en vue des mérites de Son Fils. À l’exemple des patriarches, élevons notre coeur à Jésus-Christ dès le matin, et disons-lui : « Ô mon Sauveur, répandez-vous dans mon coeur comme une douce rosée ; croissez dans mon âme comme un rejeton qui produise en elle des fruits de salut. Sans Vous mon âme est sèche et mon coeur stérile ».

III. Le soir pensons que tout ce que nous avons fait de bien durant la journée, tout ce que nous avons pratiqué des vertus, tout cela nous vient du Sang précieux répandu sur la croix. Ah ! Seigneur, devons-nous nous écrier, ce sont Vos faiblesses qui m’ont donné des forces ; ces sont Vos langueurs, c’est Votre Agonie qui l’a inspiré cette vigueur. Que les anges Vous en bénissent à jamais !

IV. Enfin, comme Jésus-Christ ne nous donne Ses grâces qu’afin que nous puissions nous vaincre nous-mêmes, que pour résister au péché et pratiquer les vertus dont Il nous a donné l’exemple ; comme, selon Saint Paul, les Juifs qui ne vivaient que dans l’attente de la loi de grâce sous laquelle nous avons le bonheur e vivre, étaient pauvres et indignes en comparaison de nous, quelle fidélité ne devons-nous pas avoir à profiter des grâces que Jésus-Christ nous a prodigués, à seconder la force qui nous inspire, à produire des actions dignes des secours dont Il nous favorise, et à nous montrer en cette occasion les dignes enfants de Dieu, les frères et les cohéritiers de Jésus-Christ !

V. La plus douce et la plus importante considération que nous puissions faire, c’est que tout ce que nous obtenons de grâces et de lumières d’en-haut, nous est donné par Jésus-Christ et en vue de ses mérites ; que ce sont les fruits précieux du Sang qu’Il a répandu pour nous ; mais que toutes ces grâces ne nous sont données que pour devenir semblables à Jésus-Christ mourant pour nous ; qu’elles doivent par conséquent nous porter à la mort intérieure et à la mortification de nos passions. C’est ce qui a fait dire à Saint Paul : « Mes frères vous êtes morts et crucifiés avec Jésus-Christ ».

VI. De même que le vieil Adam nous ayant laissé l’héritage de sa corruption, notre vie naturelle ne peut être que corrompue et déréglée : ainsi Jésus-Christ le nouvel Adam, nous ayant transmis son esprit, notre vie doit être surnaturelle comme la sienne. À son exemple nous devons être doux et humbles de coeur, patients et mortifiés, pleins de zèle et de Charité. C’est ce que Saint Paul entendait, lorsqu’il a dit que comme la malignité qui nous est venue d’Adam nous a rendus méchants et dépravés comme lui, la bénédiction qui nous vient de Jésus-Christ doit nous réformer et nous rendre bons comme Jésus-Christ ; Dieu veut que l’influence de sa grâce et la participation de son esprit produisent en nous cette divine ressemblance. Je travaille, dit Saint Paul, et ne cesse de travailler jusqu’à ce que j’ai formé Jésus-Christ en moi.

VII. La mortification est le principal trait de ressemblance avec Jésus-Christ, puisque c’est en mourant pour nous qu’Il nous a engendrés. C’est sa mort qui nous donne l’esprit et la vie. Notre vie, pour tenir de son principe, doit donc être une vie de mort et de mortification continuelle. Nous devons exprimer en nous le dépouillement et l’anéantissement du Dieu de majesté, qui, pour nous sauver et nous réformer, naît dan une étable et meurt sur une croix. Un vrai disciple de Jésus-Christ doit se renoncer soi-même et porter sa croix tous les jours. c’est ce qu’Il nous a recommandé Lui-même, avant de se laisser attacher à la Croix et d’y mourir pour nous. Ce n’est pas tant pour nous éteindre les feux de l’enfer que Jésus-Christ répandit Son Sang, que pour retracer dans nos âmes l’image de la divinité que le péché avait effacée. Ce n’est donc qu’en mourant au péché et en crucifiant les passions qui nous y entraînent, que nous pouvons être les vrais disciples de Jésus-Christ, ses frères, ses cohéritiers et ses images vivantes.

VIII. N’est-ce pas une folie digne de pitié, n’est pas une chose monstrueuse que tant de chrétiens que Jésus-Christ à régénérés dans Son Sang, étouffent son esprit divin dont Il les a remplis, et préfèrent les ténèbres à la lumière qui les environne de toute parts ? Ils sont chrétiens, et ne vivent pas mieux que des infidèles et des idolâtres. Où sont ceux dont la vie soit intérieure et spirituelle, qui mortifient leurs sens, qui attachent leurs passion déréglées à la Croix de Jésus-Christ, qui, pour ne vivre que de l’esprit de Jésus-Christ, étouffent en eux l’esprit du monde, cet esprit d’orgueil et d’impiété, de plaisir et de vanité, d’avarice et de concupiscence ?

Où sont ceux qui vivent cachés en Dieu avec Jésus-Christ et qui s’appliquent à imprimer en eux avec le Sang précieux du Sauveur l’image de la divinité ? Pécheurs, si vous avez eu le malheur de passer votre vie dans l’ensorcellement de la bagatelle, il est encore temps de rétablir en vous cette image divine que le monde et les passions ont effacée. Jésus-Christ attaché à la Croix vous tend encore les bras ; jetez-vous y avec confiance, recevez Son Sang, dans un coeur contrit et humilié. Il vous fera entendre les paroles consolantes qu’Il dit avant de mourir à un voleur pénitent, dont peut-être la vie tout entière n’avait pas été plus réglée que la vôtre.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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22 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-troisième jour

Considération des grandeurs de Jésus-Christ pour servir de fondement à nos espérances

 

I. Quand on approche d’un roi de la terre, on est frappé de sa majesté extérieure et de l’image de sa grandeur qui brille dans ses yeux et sur son visage ; on ne voit pas son âme, on n’y pense pas, on est occupé que de l’appareil extérieur de sa souveraineté. Cependant c’est à sa personne sacrée que se rapportent les hommages qu’on lui rend. Ainsi Dieu pour se proportionner à notre faiblesse, et nous montrer sous des traits sensibles sa souveraine majesté qui habite une lumière inaccessible, a voulu se faire homme. Ainsi, en adorant Jésus-Christ, en adorant son corps et son âme, c’est en Dieu que nous espérons ; en l’aimant c’est Dieu que nous aimons. Ô mon âme sois inséparablement unie à Jésus-Christ. Il est ton Dieu, aussi véritablement qu’il est ton sauveur et ton frère. Si la pure majesté de Dieu est trop éclatante pour la faiblesse de tes yeux, tu peux le contempler, tu peux l’adorer et l’aimer dans l’humanité de ton sauveur à laquelle elle est unie personnellement.

II. Jetons les yeux sur l’âme de Jésus-Christ, nous y découvrirons des abîmes de lumière. Comme elle est sainte de la Sainteté de Dieu même, nous y découvrirons d’inépuisables sources de grâce, une Sagesse, une Bonté, une Miséricorde, une Charité infinies. Pourquoi Dieu a-t-il déposé tant de richesses dans l’âme de son Fils, si ce n’est pour en faire part à ses fidèles adorateurs ? Ce divin Sauveur nous appelle à Lui, Il nous invite à recevoir le soulagement qu’Il veut accorder à nos misères. Il dépend de nous de puiser dans Son Coeur la Miséricorde et le pardon de nos péchés, l’amour de Dieu, la sainteté, les plus précieux gages de notre prédestination.

III. Ce que nous devons le plus admirer en Jésus-Christ, ce qui doit le plus exciter notre confiance, c’est qu’ayant mérité par sa mort toutes les grâces qui se donneront jamais, Il en est le maître et le dispensateur. C’est Lui qui fait les Saints, qui soutient les faibles, qui convertir les pécheurs. Comme il ne peut y avoir de salut que par Lui, toute notre espérance doit être renfermée dans Lui. Il est la source de toutes les grâces que le Ciel communique à la terre, et ce qui doit me rassurer contre les frayeurs que peuvent m’inspirer mes péchés, Il est l’auteur du Salut de tous ceux qui croient en Lui, et des plus grands pécheurs qui invoquent son Nom et recourent à ses Plaies pour être lavés dans son Sang.

IV. Autrefois Dieu maudissait ceux qui mettaient leur confiance dans la puissance des hommes et se reposaient sur un appui de chair ; maintenant ceux-là seuls seront bénis qui se confieront en la Chair et au Sang de Jésus-Christ, et qui mettront toute leur espérance dans les Plaies de ce Divin Sauveur. L’ordre de la Providence divine est bien changé : Dieu n’est plus jaloux qu’un homme entre en partage de sa puissance et de sa gloire. Il ne lui a pas seulement communiqué sa Sagesse et sa Puissance, comme Il l’a fait à d’autres, non pas le canal, mais la source même de tout bien et de toute sainteté. Nous devons donc adorer Jésus-Christ, nous devons à sa Sainte Humanité les mêmes hommages qu’au Dieu souverain parce qu’elle est l’humanité de Dieu même. Puisque Dieu nous a assez aimés pour nous donner son propre Fils, pour vouloir qu’Il s’immolât pour nous et portât la peine de nos péchés, nous devons mettre en Lui toute notre confiance. Si nous recourons à Lui comme au médecin de nos âmes accablées sous le poids de nos péchés, si nous invoquons avec foi son Saint Nom, si nous nous jetons entre ses bras pour lui remettre notre esprit, n’en doutons pas, Il usera de Miséricorde envers nous, Il nous recevra dans le Ciel auprès de Lui, et nous ayant affranchis de l’esclavage de l’enfer, il nous fera servir éternellement à la gloire de son triomphe.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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21 avril 2018

Le Mois de la Passion

Le Mois de la Passion

ou la Science du Crucifix

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Vingt-deuxième jour

Considération des grandeurs de Jésus-Christ pour servir de fondement à nos espérances

 

I. Notre confiance en Jésus-Christ notre Sauveur et notre Chef, sera d’autant plus solide, que nous serons plus pénétrés de son excellence et de sa souveraine grandeur, et de la surabondance de ses satisfactions par où Il est devenu l’Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde.

II. Jésus-Christ, cet admirable composé, qui est Dieu et Homme tout ensemble, que Dieu avait promis au monde dans son origine, a été donné au monde dans la plénitude des temps. Tous les siècles ont été faits par Lui. Les précédents ont servi à préparer son premier avènement, les suivants à préparer la gloire de cet empire éternel qu’Il doit exercer sur toutes les créatures à son dernier avènement. Avant sa naissance, Il était l’objet des vœux des patriarches et des prophètes ; à sa naissance Il a jeté dans Son Eglise des semences de salut pour se préparer un peuple de Saints ; depuis sa mort Il est dans le Ciel, élevé au-dessus de toutes les puissances, chef d’un empire et d’un règne qui n’aura jamais de fin.

III. C’est pour Jésus-Christ que toutes les choses ont été faites . Dieu n’a créé les hommes que pour que Son Fils eût des sujets sur lesquels il exerçât un empire éternel. Ô mon âme ! Ton Seigneur qui est homme comme moi est véritablement ton Dieu, ce Dieu souverain que tu dois adorer, ce Dieu puissant de qui dépendent ton être et ton salut. Il n’a pas crut que ce fût une usurpation de se dire égal à Dieu son Père. Dieu n’a dit d’aucun ange ce qu’il dit de lui : « Asseyez-vous à ma droite ; vous êtes mon Fils que j’ai engendré au jour de mon éternité ». Ô Jésus, si vous n’étiez que Dieu, je tremblerais et craindrais d’être accablé du poids de votre souveraine grandeur ; mais Vous êtes Homme-Dieu, en même temps égal à Dieu et semblable à moi. Ah ! Cette adorable égalité et cette merveilleuse ressemblance m’engagent à mettre en vous une confiance sans bornes.

IV. Jésus-Christ, uni à la nature divine, a été revêtu comme Homme du souverain pouvoir de Dieu sur toutes les créatures, Il est devenu héritier de toutes ses richesses ; le souverain des anges et des hommes, le juge des vivants et des morts. C’est par la main de Jésus-Christ que Dieu exerce sa toute-puissance, c’est par sa bouche qu’Il pardonne ce qu’Il condamne ; de Lui seul dépend notre éternelle destinée. Notre juge est notre Sauveur et notre Frère ; qu’il est facile aux plus grands pécheurs de le fléchir et d’en obtenir un arrêt de Miséricorde, puisque sa plus grande gloire consiste à pardonner, puisqu’il n’a répandu son Sang que pour effacer les péchés du monde.

V. Quoique Jésus-Christ soit égal à Dieu, Il n’en dépend pas moins de lui dans une partie de son être ; Il n’a pas été dispensé de la servitude commune : aussi lui a-t-il été obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la Croix. Obéissance véritablement glorieuse à Dieu, et infiniment plus glorieuse que ne le serait l’obéissance de toutes les créatures ensemble, puisque c’est l’obéissance d’un Homme-Dieu égal à Dieu ; obéissance qui nous est infiniment précieuse, et dont il dépend de nous de recueillir les mérites, puisque c’est comme chef du genre humain et au nom de tous les hommes qu’Il à obéi à Dieu son Père ; obéissance qui nous est imputée, si nous nous soumettons avec Jésus-Christ au souverain empire de Dieu et si nous mourons au péché, comme Il est mort pour expier nos péchés.

VI. Qu’il est étonnant, le mystère d’un Dieu fait homme ! Que les richesses qu’il procure à la nature sont merveilleuses ! l’homme y est parfaitement assujetti au souverain domaine d’un Dieu, et lui fait un digne sacrifice de lui-même, et Dieu élève l’homme jusqu’à Lui, en lui communiquant Sa Divinité même. Ô homme ! Apprends par la soumission et les anéantissements de Jésus-Christ, que le souverain domaine de Dieu est inaliénable ; mais que si tu te soumets à Lui, Il t’élève jusqu’à Lui, et qu’étant membres d’un corps dont Jésus-Christ est le chef, tu deviens participant de la nature divine, et tu entres en société des mérites de son Fils. Mon âme, soumets-toi au Seigneur, Il te pardonnera tes péchés, Il te sauvera, Il te recevra dans le sein de Sa gloire, en vue des mérites de Son Fils qui t’appartiennent.

 

Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean

 

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