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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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devotions
29 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Rose

 

Trentième étrenne spirituelle

30 Janvier

 

Une rose : la dévotion à Marie

 

Offrande

 

C'est principalement à Marie que l’Église se plaît à attribuer le symbole de la rose, et, dans ses Litanies, elle l'appelle la Rose Mystique. Ô mystérieuse rose ! Mystère de grâce et de célestes charmes, vous êtes la parure de l’Église, soyez aussi la parure de mon cœur, et tandis que les impies se couronnent avec des roses qui se flétrissent, donnez-moi l'immortelle beauté qui seule sait plaire aux regards de Dieu.

 

Méditation

 

Tous les fidèles sont obligés d'être dévots à la très Sainte Vierge, et cela non-seulement dans leur propre intérêt, dans l'intérêt de la glorification de Marie, mais encore dans l'intérêt de la gloire de Dieu, qui se complaît dans les honneurs rendus à cette admirable créature.

En nous la donnant pour mère, Dieu nous a commandé de l'aimer. En la faisant Reine des anges et des hommes, il nous a obligés à la servir. En l'honorant lui-même par une infinité de grâces singulières, il a voulu que nous lui rendions des honneurs tout particuliers, supérieurs à ceux qu'on rend aux autres saints.

D'ailleurs, la Sainte Vierge, par la sublime qualité de mère de Dieu, par l'éminence de sa sainteté, par l'étendue de sa royauté et par mille autres titres encore, mérite tous les hommages qui peuvent être rendus une pure créature, c'est donc se rendre coupable d'une véritable injustice que de les lui refuser.

De plus, cette mère de miséricorde favorise de son amour, de sa protection, de son secours et de toutes sortes de grâces, ceux qui la servent fidèlement ; nous ne pourrions donc nous dispenser de la servir sans négliger notre salut.

Persuadons-nous donc bien que manquer d'estime pour la dévotion envers la très Sainte Vierge, c'est en manquer pour la volonté même de Dieu, laquelle se manifeste assez par le désir qu'il a de la voir établie dans tous les cœurs.

Mon Dieu, je me dévoue, selon vos desseins, au service de Celle que vous avez choisie pour épouse et que vous avez voulu rendre notre mère. Donnez-moi, je vous prie, un cœur d'enfant pour elle, afin que, rempli d'amour, de zèle et de respect à son égard, je puisse marcher sur les traces du disciple bien-aimé que l'on peut regarder comme le plus parfait de ses dévoués serviteurs, puisque vous l'avez jugé digne de tenir la place de Jésus auprès d'elle et de lui rendre tous les devoirs d'un véritable fils.

 

Pratique : la vraie dévotion à Marie consiste dans l'imitation de ses vertus.

 

eugene-delacroix

 

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28 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Eucharistie

 

Vingt-neuvième étrenne spirituelle

29 Janvier

 

Le froment et le vin : la dévotion à l'Eucharistie

 

Offrande

 

Quand le prophète Zacharie se demandait : « Qu'y a-t-il de bon dans le Seigneur et qu'y a-t-il de beau en lui ? » il réunissait dans sa réponse les deux symboles que je vous offre en ce jour : « Le froment des élus et le vin qui fait germer les vierges ! » C'est pourquoi, ô mon Die, je veux vivre et mourir dans l'amour de votre divine Eucharistie.

 

Méditation

 

Jésus-Christ habite dans nos églises, il réside sur nos autels, comme un roi dans son palais, élevé sur un trône pour être visité de ses sujets et pour en recevoir les hommages dus à sa majesté royale. C'est là que son amour les appelle tous, les plus petits comme les plus grands, pour leur faire ressentir les effets de sa magnificence et de ses divines libéralités, pour leur faire part des dons qu'il a puisés dans le sein de son Père, et pour leur faire éprouver combien il est avantageux d'aborder souvent un Maître si rempli de tendresse et de bonté pour ses serviteurs.

Qui ne gémirait, ô mon Jésus, de voir les souverains de la terre environnés d'une si grande foule, leurs palais si fréquentés, leur cour si nombreuse, pendant que vos églises sont désertes, vos autels abandonnés et votre personne sacrée bien souvent toute seule, sans aucun adorateur ! Quelle confusion pour des chrétiens qui vous reconnaissent pour leur Dieu ! Ah ! ne permettez pas, mon adorable Maître, que je sois du nombre de ceux qui vous abandonnent de la sorte, mais bien de ceux qui, à l'exemple du Prophète, ne soupirent qu'après vos tabernacles et n'ont de joie qu'au pied de vos autels.

Mais, notre divin Sauveur ne se cache point seulement dans son Sacrement adorable pour y recevoir nos adorations et nos visites, il y est surtout pour se donner à nous dans la sainte communion.

C'est dans la communion eucharistique que son amour infini se donne sans réserve : il nous y donne tout lui-même : son corps, son sang, son âme, ses grâces, ses mérites, sa divinité même. N'est-ce pas là un Dieu qui, dans les transports de son amour, se rend prodigue de lui-même ? Où est donc le cœur, tout ingrat et endurci qu'il puisse être, qui ne s'attendrisse aux approches de ce Dieu d'amour ?

Ô mon Dieu, mon Jésus, mon époux, mon amour, mon bien- aimé, mon unique, que je ne goûte que vous, que je ne me plaise qu'avec vous, que rien ne m'attire que vous ! Vous êtes tout à moi, que je sois à vous, et que mon cœur ne fasse qu'un seul et même cœur avec le vôtre ! Je veux m'approcher souvent de votre table sainte, avec une foi vive, une humilité profonde, un fervent amour, un total abandon de moi-même et un ardent désir d'être tout couronné en vous.

 

Pratique : prouver sa reconnaissance envers Jésus-Christ par l'assiduité à la Visite au Saint Sacrement et par la fréquentation de la sainte Table.

 

eugene-delacroix

 

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27 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Parole de Dieu

 

Vingt-huitième étrenne spirituelle

28 Janvier

 

De l'argent épuré : le respect et amour de la parole de Dieu

 

Offrande

 

« La parole du Seigneur, dit le Psalmiste, est comme l'argent éprouvé sept fois ». Je veux aimer, respecter, écouter, méditer votre parole, ô mon Dieu. Agréez donc mon offrande et, m'ayant révélé la vertu de cette divine parole, apprenez-moi les dispositions avec lesquelles il me faut l'écouter.

 

Méditation

 

Cette parole, dit Jésus-Christ, est une semence ; la terre où elle doit être jetée est notre cœur. Voyons donc dans quel état est notre cœur pour recevoir cette divine semence.

1° Il est peut-être comme un chemin battu, ouvert à tout le monde, et où la semence ne saurait germer, parce que les passants la foulent aux pieds ou que les oiseaux l'enlèvent. C'est-à-dire, notre cœur est peut-être endurci, et, dès lors, hors d'état d'être touché de la parole de Dieu, parce qu'il est ouvert à toutes les créatures, rempli de toutes sortes d'affections, imbu des maximes du monde et même sujet à quelque mauvaise habitude. Voilà pourquoi la divine semence, ainsi méprisée, est bientôt enlevée.

2° Peut-être encore notre cœur est-il comme cette terre pierreuse où la semence germe d'abord et pousse au-dehors ; mais elle ne peut y prendre de profondes racines, à cause des pierres qui s'y rencontrent, et elle ne tarde pas à être entièrement desséchée par l'ardeur du soleil. Hélas ! que ce malheur est fréquent ! On reçoit la parole de Dieu sans répugnance, souvent même avec joie, et cependant elle ne fait sur l'âme que de très légères impressions : à peine si elles arrivent à la superficie du cœur. Un levain d'amour-propre, une inclination secrète, une affection cachée, l'attache à sa propre volonté et à son propre jugement, sont comme autant de pierres qui empêchent cette divine semence de pénétrer bien avant dans l'âme. Voilà pourquoi cette semence, se desséchant bientôt, tant d'âmes chrétiennes quittent, aux premières difficultés et aux moindres tentations, le bien qu'elles avaient commencé sous l'impression de la parole de Dieu.

3° Peut-être aussi notre cœur est-il comme cette terre remplie de ronces et d'épines, où la semence jette des racines, et s'élève jusqu'à former l'épi ; mais, comme les épines croissent et montent en même temps, elles finissent par l'étouffer et l'empêchent de porter du fruit. Voilà comment les sollicitudes de cette vie, l'illusion des richesses, les désirs sans nombre de la convoitise étouffent, même dans les âmes qui semblaient plus ferventes, la parole de Dieu, et empêchent les fruits qu'elle leur avait fait produire de devenir des fruits de vie, et d'arriver par la persévérance à leur parfaite maturité.

4° Peut-être enfin notre cour est-il comme une bonne terre, qui produit d'excellents fruits avec abondance, et ainsi, il représente, selon saint Thomas, ces âmes fidèles qui, recevant de bonne heure la parole de Dieu avec de grands sentiments de dévotion, la gardent également dans l'adversité et dans la prospérité, et persévèrent dans ces sentiments jusqu'à la mort.

 

Pratique : Prendre la résolution de profiter mieux à l'avenir des instructions renfermées dans la parabole de l'Evangile que nous venons de méditer et pour cela avoir souvent devant les yeux ces paroles de saint Augustin : « Celui qui écoute avec négligence la parole de Dieu n'est pas moins coupable que celui qui, par sa négligence aussi, laisse tomber à terre le corps de Jésus-Christ ».

 

eugene-delacroix

 

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26 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Aigle

 

Vingt-septième étrenne spirituelle

27 Janvier

 

Un aigle : la fidélité à la méditation

 

Offrande

 

Ô Jean, vous vous étiez reposé au Cénacle dans le cœur de votre divin Maître. C'est le nid d'aigle que vous aviez choisi ; mais, sortant de votre repos, vous avez pu dire, comme David : « J'ai dormi, et puis je me suis levé ». L'aigle s'est élancé de son nid, et, déployant ses ailes, il est allé se perdre dans les secrets ineffables de la Divinité. De loin, mais à votre suite, je veux m'élever, comme l'aigle, dans les hauteurs de l'oraison : elles reposent des fatigues de la vie et détachent des liens de la terre.

 

Méditation

 

Une âme sérieusement chrétienne regarde la méditation comme un exercice honorable et comme une faveur insigne que Dieu lui fait de la souffrir en sa présence et de l'honorer de sa conversation.

Elle y a recours dans ses tentations, dans ses prières, dans ses faiblesses, comme à un remède souverain, à un asile sûr, à une source féconde de toute sorte de biens. Aussi, va-t-elle à la méditation avec joie et n'en souffre la privation qu'avec douleur.

Elle est bien aise de la prolonger dans certaines occasions solennelles, au pied du Saint-Sacrement exposé, par exemple, ou dans ses jours d'abattement et de souffrance.

Avec les saints, elle la regarde comme la nourriture de l'âme, et, quand elle ne peut pas la faire à l'heure accoutumée, elle s'ingénie à la faire dans un autre moment de la journée, ainsi que les saints docteurs nous le recommandent.

Outre le temps que son règlement marque pour la méditation, elle suit le conseil de l'apôtre, qui nous recommande de faire toutes nos actions en esprit d'oraison, c'est-à-dire avec l'élévation du cœur à Dieu, en sa sainte présence et dans le but de lui plaire.

Voulant nous montrer les grands fruits de la méditation et de l'oraison, pendant qu'il priait sur le Tabor, Jésus-Christ fut transfiguré.

Oh ! qu'ils sont grands en effet les avantages qu'une âme pieuse retire de l'oraison ! Là est tout le secret de sa transformation, du changement et des progrès qu'on s'étonne parfois de voir en elle ! C'est là qu'elle apprend à être plus recueillie et plus unie à Dieu, à agir avec plus de pureté dans ses intentions, à concevoir plus d'horreur pour le péché, à conserver plus de respect pour les choses saintes, à traiter le prochain avec plus de charité, à se renoncer davantage elle-même, à s'éloigner du monde avec plus d'aversion. En un mot, c'est là qu'elle apprend à fuir le vice et à pratiquer la vertu.

 

Pratique : prendre la résolution énergique et persévérante d'adopter la pratique de la méditation et de ne jamais l'abandonner durant tout le reste de sa vie.

 

eugene-delacroix

 

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25 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Lys et les épines

 

Vingt-sixième étrenne spirituelle

26 Janvier

 

Un lys entre les épines : la résistance aux tentations

 

Offrande

 

L'âme sainte est un lys, mais un lys entouré d'épines. Et en effet, dit saint Bernard, quelle est l'âme, unie à une chair mortelle, qui ne demeure au milieu des épines, qui n'ait à souffrir les tentations et l'épreuve ? Mais, ô mon Dieu, pourquoi me plaindrais-je des épines ? C'est parmi elles que fleurit le lys que je vous offre.

 

Méditation

 

Cette vie n'est qu'une tentation et une guerre continuelles. Aussi les âmes chrétiennes s'y attendent, et elles s'en consolent en songeant que c'est la conduite ordinaire dont Dieu se sert pour affermir les vertus et qu'il emploie vis-à-vis des âmes qui lui sont chères.

Elles ne se laissent donc point abattre par la violence ni par la longueur de la tentation, bien persuadées qu'elles ont Dieu pour témoin de leur combat, que son secours ne leur manquera pas et qu'il prendra lui-même soin de les récompenser.

Elles ne donnent pas à la tentation le temps de se fortifier, elles luttent dès le début, et elles ne cessent point de la combattre qu'elles n'aient remporté une victoire complète.

Elles s'humilient toujours dans les tentations, les regardant comme un effet de la corruption de la chair et comme un juste châtiment de leurs péchés.

Sachant que l'artifice ordinaire du démon, quand il veut faire tomber une âme dans de grands crimes, est de commencer par de légères attaques, elles se défient de toutes les attaques, toutes petites qu'elles soient, et les combattent avec autant de soin que si elles étaient plus considérables.

Enfin, elles ne négligent aucun des remèdes que les saints ont employés contre les tentations : défiance de soi-même, confiance en Dieu, union à Notre-Seigneur, recours à la Sainte Vierge, et surtout vigilance et prière.

 

Il est certaines tentations plus fréquentes et plus dangereuses, contre lesquelles il est à propos de se prémunir plus particulièrement, en employant les moyens suivants :

1° Dans les tentations contre la foi, il faut tout d'abord ôter à son esprit la liberté de raisonner et de discuter avec le démon, puis, faire des actes de foi contraires au doute qu'il nous inspire, se confier en Dieu qui est la vérité infaillible, et le prier d'affermir la foi en notre âme.

2° Dans les tentations contre l'espérance, il faut songer à la bonté infinie de Dieu, à son désir de nous sauver et à ses promesses de nous recevoir quand nous reviendrons sincèrement à lui.

3° Dans les tentations d'impureté, fuyez d'abord tout ce qui peut les causer, priez pour obtenir la grâce de Dieu, faites quelque mortification, occupez-vous de quelque sainte pensée et tout de la passion de Notre Seigneur.

4° Dans les tentations contre le prochain, excitons-nous à l'aimer et à lui faire du bien dans la pensée que tous les chrétiens sont frères, enfants de l’Église et membres de Jésus-Christ.

5° Dans les tentations d'orgueil et de vanité, ayons soin de pratiquer quelques actions humiliantes, considérant qu'à Dieu seul revient tout honneur et toute gloire, et que, pour nous, nous ne méritons que du mépris.

6° Dans les tentations contre l'obéissance, rappelons-nous la sécurité dans laquelle vivent les vrais obéissants et que rien n'est agréable à Dieu comme le sacrifice de la volonté propre.

7° Enfin, pour suivre l'exemple des saints, servons-nous des remèdes suivants : de la pauvreté contre l'amour des richesses, de la prière contre la tristesse, de l'abstinence et du jeûne contre la gourmandise, de la fidélité au règlement de vie contre la tiédeur, de la retraite et de la solitude contre le désir de paraître dans le monde.

 

Pratique : se rappeler souvent la grande recommandation de Notre Seigneur contre la tentation : « Veillez et priez ! »

 

eugene-delacroix

 

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24 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Pureté

 

Vingt-cinquième étrenne spirituelle

25 Janvier

 

Une parure de perles : la vertu de pureté

 

Offrande

 

Dans l'office d'une de ses vierges les plus illustres, l’Église chante cette belle antienne qu'elle emprunte aux paroles de la sainte : « Le Seigneur a entouré ma main et mon cou de pierres précieuses, et il a attaché à mes oreilles des perles inestimables ». Que sont ces perles, ô mon Dieu, sinon les trésors de pureté dont il vous a plu d'orner l'âme de vos vierges ? C'est cette parure que je veux vous offrir, puisqu'elle vous plaît si fort.

 

Méditation

 

Une âme chrétienne regarde la pureté comme une vertu toute divine, qui fait que l'âme qui la conserve est un ange et que celle qui la perd est un démon. L'Ecriture et les saints nous apprennent que la pureté ravit le cœur de Dieu qui regarde les âmes pures comme ses épouses, les comble de grâces et de faveurs, et leur réserve ses plus intimes communications.

Dès lors, elle les considère comme une glace de miroir bien polie, mais que le moindre souffle peut ternir. comme une belle fleur, mais si délicate, qu’un rien la flétrit comme un cristal précieux d'un éclat infini, mais qui est extrêmement fragile.

Elle a extrême horreur pour tout ce qui choque cette vertu, ne pouvant souffrir même l'ombre et l'apparence d'une impureté.

Elle en évite les occasions, même les plus éloignées, pour se bien garder d'un poison qui est très subtil.

Elle se tient toujours en garde, à cause de la fragilité de sa chair, même après une longue pratique de la vertu.

Elle veille sur ses sens, sur ses liaisons, sur son imagination, sur son cœur et sur toutes ses facultés.

 

Voici d'ailleurs les moyens indiqués par les saints pour conserver la pureté :

1° l'humilité, qu'ils appellent la gardienne de la chasteté, et qui éloigne l'impureté, laquelle est ordinairement la punition de l'orgueil ;

2° éviter tout excès dans le boire et le manger, et y observer les règles de la tempérance ;

3° aimer le travail et fuir l'oisiveté qui prédispose aux assauts de la chair ;

4° être fidèle à l'oraison qui attire la grâce et remplit l'âme de saintes pensées ;

5° aimer la solitude et fuir les spectacles et les sociétés mondaines, où la voix de Jésus ne se fait plus entendre.

6° embrasser avec courage les jeûnes et les mortifications indispensables à la garde de la pureté ;

7° avoir une dévotion spéciale à la Sainte Vierge, mère, modèle et gardienne de la pureté ;

8° fréquenter les Sacrements de Pénitence et d'Eucharistie où l'âme se retrempe et se nourrit.

 

Pratique : l’emprunter aux moyens qui viennent d'être suggérés et se proposer d'y être fidèles, coûte que coûte.

 

eugene-delacroix

 

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23 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Olivier 2

 

Vingt-quatrième étrenne spirituelle

24 Janvier

 

Un rameau d'olivier : la vigilance sur les paroles

 

Offrande

 

Lorsque, après le déluge, la colombe revint vers l'Arche, elle portait dans son bec une branche d'olivier, et le patriarche y vit un signe de l'apaisement de la colère de Dieu. Effectivement, suivant saint Ambroise, l'olivier est l'emblème de la miséricorde, parce que l'huile, qui provient de ses fruits, est un remède pour nos blessures ; et, suivant saint Augustin, il désigne également la paix, parce que l'huile est le symbole de l'onction de la charité, et qu'il n'y a pas de paix sans amour. Je vous offre donc, ô mon Dieu, ce même rameau d'olivier, désireux que je suis de conserver la paix dans mon intérieur par ma vigilance à ne point la perdre par le trop parler, et la paix, avec mon prochain par ma charité dans les conversations.

 

Méditation

 

La vigilance dans les paroles demande qu'on ne parle ni trop ni trop peu.

Elle ne permet pas qu’on interrompe ceux qui parlent, ni qu'on prévienne par une réponse précipitée ceux qui nous interrogent.

Elle veut qu'on règle si bien le ton de la voix, qu'il ne soit ni trop haut ni trop bas, aigre ni doucereux, rude ni efféminé, brusque ni languissant, grossier ni affecté.

Elle ne souffre pas non plus qu'on se serve d'un ton léger, ricaneur, persifleur, pédant, impérieux, méprisant, blessant, passionné.

Elle condamne les paroles de mensonge, de raillerie, de mépris, de bouffonnerie, de flatterie, de vanité, et toutes les autres qui peuvent blesser la bienséance ou faire justement de la peine à ceux avec qui l'on converse.

Elle regarde comme peu convenable à un chrétien, spécialement voué à la piété, de s'entretenir continuellement des nouvelles du monde, de ce qui se dit en ville, ou de s'amuser à discourir de modes, de robes, de toilette, d'équipage, etc.

Elle fait que, dans le désir d'écouter et d'apprendre, on ne s'empresse pas de dire son avis sur les sujets qui se présentent, comme si l'on était plus capable d'en juger que les autres ; et, lorsqu'on le dit, c'est toujours avec simplicité. Mais, si les choses sont douteuses, on n'en parle jamais d'une manière décisive ; ni sur un ton trop hardi et tranchant.

Elle évite toute espèce de contestations et de disputes, et elle aime mieux se laisser vaincre en cédant avec douceur que d'être victorieuse en disputant avec opiniâtreté. Enfin, comme elle sait qu'on s'observe dans toutes ses paroles elle empêche de dire jamais rien qui puisse choquer la bienséance ou dont le prochain ne soit édifié.

 

Pratique : se rappeler souvent cette parole de l'apôtre saint Jacques : « Celui qui ne pèche pas par la langue, celui-là est un homme parfait ».

 

eugene-delacroix

 

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22 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

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Désert

 

Vingt-troisième étrenne spirituelle

23 Janvier

 

Une fleur des déserts : la vertu de patience

 

Offrande

 

L'âme chrétienne aime le désert. C'est là que vous la conduisez, Seigneur, pour parler à son cœur. Or, la solitude du chrétien, c'est sa conscience. C'est là que je veux me réfugier, pour y jouir de la paix intérieure et vous en offrir les fleurs solitaires.

 

Méditation

 

Quand on est doué d'une véritable patience, on souffre en paix et sans trouble toutes les afflictions qui se présentent. Pour en arriver là, il faut modérer la tristesse et toutes les autres passions qui se soulèvent naturellement aux approches et aux premières atteintes du mal, afin que, quelque émotion qu'on ressente au dedans de soi-même, le cœur ne soit jamais troublé.

L'âme patiente règle tellement son extérieur qu'on ne voit rien, dans ses paroles, dans ses gestes, dans ses actions, qui marque de l'emportement, de la précipitation, de l'aigreur.

Elle se conserve dans cet état de paix, au milieu de ses plus grands maux, extérieurs ou intérieurs, du corps ou de l'esprit, elle se possède toujours également.

Elle ne se contente pas de souffrir sans murmure et sans ressentiment, ce qui est le premier degré de la patience qu'elle sait être d'obligation, mais elle tâche encore de souffrir avec amour et avec joie, ce qui met le comble à cette vertu.

Elle regarde tous les maux qui lui peuvent survenir avec une résolution constante de mourir plutôt que de rien faire pour les éviter et ce qui pourrait déplaire à Dieu.

S'il lui arrive quelquefois de pleurer, de gémir, de soupirer, c'est toujours avec modération, sans excès et dans une grande tranquillité de cœur. Elle ne se flatte d'ailleurs point aisément de la pensée qu'elle est patiente, parce qu'elle n'ignore pas que souvent on s'y trompe, et que très-souvent on attribue à la patience ce qui n'est que de l'insensibilité, ou l'effet d'une passion qui étouffe le sentiment de la douleur.

Elle a pour la patience tout l'amour et toute l'estime que demande une vertu que l'apôtre proclame être le premier effet de la charité et que saint Jacques nous recommande comme la consommation de toutes les vertus.

Mon Dieu, combien la patience nous deviendrait aimable, si nous pouvions croire avec les saints, qu'elle nous fait vos imitateurs et qu'elle nous rend semblables à votre divin Fils ! Ouvrez donc nos yeux sur ces grands avantages, et ne souffrez pas qu'ayant le bonheur d'être vos enfants, et d'être dévoués particulièrement à votre service, nous négligions la pratique d'une vertu que vous nous recommandez comme notre Maître et dont vous nous donnez l'exemple comme notre Père.

 

Pratique : baiser souvent la croix dans les tentations d'impatience et y contempler Notre-Seigneur s'y proposant comme modèle de patience.

 

eugene-delacroix

 

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21 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

agneau

 

Vingt-deuxième étrenne spirituelle

22 Janvier

 

Un agneau : La bonté et la douceur

 

Offrande

 

Jésus, votre précurseur vous a appelé un agneau, et la douceur de ce petit animal symbolise bien votre mansuétude. Souffrez que je vous offre, moi aussi, la douceur de l'agneau.

 

Méditation

 

Pour imiter la charité tendre et compatissante de Notre Seigneur, il faut s'attendrir sur les besoins du prochain et se laisser toucher de compassion quand on le voit dans la misère. Il faut s'attrister avec lui dans ses afflictions ; à l'exemple de l'apôtre, mêler nos larmes aux siennes, lui témoigner le désir que nous avons de le soulager.

Quand quelques personnes s'adressent à nous dans leurs peines, il faut les recevoir charitablement, avec un visage ouvert et avec les témoignages d'une charité sincère, au lieu de les contrister, comme nous sommes si portés à le faire, par notre mauvaise humeur, par un air triste, par un extérieur trop sévère, au lieu de les rebuter par une manière d'agir hautaine et fière. Il faut en particulier donner un libre accès aux pauvres et aux humbles que le monde méprise, tâchant, selon l'avis de saint Paul, de « complaire à tous en tout ce qui est bon ».

Quand nous parlons aux personnes sur qui nous croyons avoir quelque avantage ou quelque autorité, nous le faisons trop ordinairement d'une manière sèche, d'un ton impérieux, avec l'air d'un maître dur et emporté qui parle à son esclave plutôt qu'avec l'air d'un chrétien qui parle à son frère. Il faut descendre de notre vaine et prétendue grandeur pour nous accommoder au prochain et pour nous faire, à l'exemple de saint Paul, petit avec les petits, pauvre avec les pauvres, infirme avec les infirmes, comme ignorant avec les ignorants, en un mot, tout à tous pour les gagner tous à Jésus-Christ.

Mais, pour pratiquer exactement cette bonté, si indispensable aux véritables chrétiens, il faut chercher à acquérir la douceur chrétienne, qui en est la source et le fondement.

Les âmes qui ont la douceur chrétienne répriment si bien tous les mouvements de la colère, qu'elles ne s'y laissent jamais aller, pas même par surprise.

Elles ne donnent aucune marque d'impatience ni d'emportement, elles ne s'arrêtent point à ces ombrages ni à ces soupçons qui engendrent le dépit et le chagrin, et elles ne donnent nul accès à tous ces mouvements qui portent dans le cour le fiel et l'amertume.

Elles ne sont point comme ces esprits délicats et susceptibles qui se ſont une peine de tout, ni de ces esprits aigres qui pour un rien se laissent aller à la froideur, à la bouderie, à l'aversion, et quelquefois même au ressenti- ment et à la vengeance.

Elles n'usent jamais de réparties brusques et piquantes, et encore moins de reproches et de menaces.

Elles pardonnent aisément et se réconcilient sans peine.

Elles évitent le plus possible les contentions et les disputes, elles défèrent volontiers aux sentiments des autres et ne les contredisent jamais, ou, si quelquefois elles sont obligées de le faire, c'est toujours avec la plus grande douceur.

Elles ne parlent jamais rudement, pas même quand elles doivent corriger et reprendre, à moins qu'elles n'aient vu que la douceur est inutile ; et encore, dans ces circonstances, leur réprimande est toujours tempérée par tant de douceur qu'elle se ressent plus de la bonté d'un père que de la sévérité d'un maître.

En un mot, elles sont civiles, affables, complaisantes, polies, officieuses, et, si elles ont de la dureté et de la rigueur, ce n'est que pour elles-mêmes.

 

Pratique : prendre pour règle celle que Dieu nous a donnée par son apôtre : « Étant les élus de Dieu, revêtez-vous de tendresse, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de modestie et de patience ».

 

eugene-delacroix

 

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20 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Brebis

 

Vingt-et-unième étrenne spirituelle

21 Janvier

 

Une brebis : la vertu d'obéissance

 

Offrande

 

Ce qui distingue surtout la brebis, c'est qu'elle est bonne, douce, obéissante et docile. Elle va où on la mène. Aussi est-elle habituellement, dans le langage de vos saintes Ecritures, le symbole de l'âme docile à la loi. C'est pourquoi je vous l'offre, ô mon Dieu, comme le gage de mes saints désirs par rapport à la précieuse vertu d'obéissance.

 

Méditation

 

Une âme vertueuse a pour l'obéissance toute l'estime et tout l'amour que mérite une vertu si excellente, si utile et si nécessaire.

Elle estime avec les saints que cette vertu comprend en abrégé toutes les vertus ; qu'elle en est la mère, la source et la gardienne ; qu'elle est cette voie sûre, ce chemin royal que Jésus-Christ nous a tracé par son exemple, hors duquel il n'y a point de salut.

Elle est persuadée de son utilité, dans la pensée que le vrai obéissant est toujours en paix, toujours victorieux, qu'il est com- me imprenable et en état de paraître à tout moment et sans crainte au jugement de Dieu ; qu'elle a, par le moyen de cette vertu, l'avantage d'être unie à Jésus-Christ de l'alliance la plus étroite qui se puisse contracter en ce monde.

Elle la croit d'une nécessité indispensable et d'une obligation essentielle, considérant qu'il est essentiel à la créature d'obéir ; qu'il n'y a point de chrétien qui puisse s'en dispenser, après que Notre Seigneur lui-même s'y est assujetti ; que, sans l'obéissance, les prières, les grâces et toutes les bonnes œuvres ne peuvent être agréables à Dieu ; qu'elle seule, en un mot, peut nous faire éviter l'enfer et gagner le paradis.

 

Dans la pratique, cette vertu consiste :

1° à obéir à Dieu, en nous abandonnant à sa Providence, en nous conformant à sa volonté et en suivant ses lois ;

2° à obéir à l’Église et aux supérieurs ecclésiastiques ;

3° à obéir à nos supérieurs temporels et aux lois de l’État ;

4° à obéir au directeur de sa conscience, en suivant ses avis et ses ordres ;

5° à obéir aux règlements des œuvres auxquelles on appartient, ne s'en dispensant jamais sans nécessité ;

6º à obéir au prochain, considérant tous nos frères comme des supérieurs, et prévenant même leurs désirs ;

7° à obéir à toutes les créatures, subissant leur joug, comme d'instruments dont Dieu se sert pour l'accomplissement de ses desseins.

 

Pour être parfaite, l'obéissance doit être universelle.

Il faut obéir en tout temps, en tous lieux, en toutes choses.

Elle doit être gaie, sans tristesse, sans murmure, sans contrainte.

Elle doit être pure, dégagée de tout respect humain, de crainte servile et de considération d'intérêt.

Elle doit être prompte, allant même au-devant des commandements.

Elle doit être toujours prête à voir, à entendre, à dire et à faire tout ce qu'on veut.

Elle doit être aveugle, obéissant également à tous les supérieurs, sans faire aucune différence entre eux, sans raisonner, sans remise, sans contestation.

 

Pratique : ne regarder jamais que Dieu dans la personne de nos supérieurs et l'expression de sa volonté dans celle de leurs commandements.

 

eugene-delacroix

 

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19 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Bois vert

 

Vingtième étrenne spirituelle

20 Janvier

 

Du bois vert : la haine du péché.

 

Offrande

 

Seigneur, vous vous êtes comparé vous-même au bois vert maltraité à cause de nos péchés, souffrez que je vous emprunte ce bois sacré, afin de vous le présenter comme un symbole de mon horreur pour le péché qui vous a valu un si cruel traitement.

 

Méditation

 

Un chrétien digne de ce nom regarde le péché comme l'ennemi irréconciliable de Dieu et le cruel meurtrier de Jésus-Christ.

Il le hait comme étant la cause de ce déluge de misères dont toute la terre a été inondée depuis la désobéissance du premier homme.

Il le fuit comme le plus grand de tous les maux, et comme le seul qui peut nous perdre pour une éternité, et que nous devons par conséquent craindre plus que les maladies les plus aiguës, que les roues et les gibets, que la mort la plus cruelle.

Il est prêt à tout perdre et à tout souffrir plutôt que de le commettre, et il en fuit comme la peste toutes les occasions. Il lui déclare pour toujours et sans relâche une guerre mortelle, il le poursuit avec la même ardeur que les ennemis les plus emportés poursuivent leurs ennemis partout où ils les rencontrent.

Il va l'attaquer jusque dans sa source par le crucifiement de sa chair avec toutes ses convoitises qui en sont le funeste principe. Il le combat même dans ses effets, que les saints appellent les restes du péché, faisant tous ses efforts pour détruire les habitudes qu'il en a contractées, pour effacer les idées qui lui en restent et pour en effacer jusqu'au moindre souvenir.

Bien plus, un chrétien vraiment pieux éprouve aussi une grande haine et une profonde aversion pour le péché véniel.

Il a grand soin d'éviter les petits mensonges, les moindres railleries, les plus légères médisances et tous ces péchés véniels auxquels on se laisse aller si aisément dans la conversation.

Il s'y croit d'autant plus obligé que souvent ce qui ne paraît aux yeux des hommes que péché véniel ne laisse pas devant Dieu d'être péché mortel.

Il craint les péchés véniels parce qu'ils disposent toujours aux mortels et que celui qui néglige les petites fautes ne sera pas longtemps sans tomber dans les plus grandes.

Il comprend bien que, quand même ses distractions dans la prière, ses négligences de tout genre, ne seraient que légers et ne le disposeraient point au péché mortel, il doit néanmoins les détester parce qu'elles contristent l’Esprit saint, arrêtent le cours de ses grâces et parce qu'un seul péché véniel est souvent la première source de la réprobation.

Il considère que Dieu a souvent châtié en ce monde le péché véniel par la mort, et le châtie en l'autre par des peines terribles, qui surpassent infiniment toutes celles de cette vie.

Enfin, il hait assez le péché véniel pour en insinuer la haine aux autres, pour n'applaudir jamais à leurs défauts et pour leur faire éviter les moindres dérèglements.

 

Pratique : adopter cette règle de conduite que les saints nous ont donnée : « C'est pour nous une règle de vertu, de nous abstenir des moindres fautes ».

 

eugene-delacroix

 

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18 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Vigne à la Croix

 

Dix-neuvième étrenne spirituelle

19 Janvier

 

Une vigne taillée : L'amour de la croix

 

Offrande

 

« L'hiver est passé, le temps est venu d'émonder la vigne ». Ces paroles de l'Epouse des Cantiques, saint Bernard les interprète en disant : « L'hiver est passé, quand l'amour de Jésus-Christ succède dans notre cœur à une crainte sans amour. Il faut alors émonder la vigne. Taillez-en tout ce qui est mauvais, et votre vertu s'affermira ». Ô Jésus, l'hiver me semble passé pour mon âme, voici ma vigne, taillez-la vous-même, et émondez-la pour qu'elle produise de bons fruits !

 

Méditation

 

Venant au monde pour y faire pénitence de nos péchés, Notre Seigneur se charge, en y entrant, de la croix ; il la porte durant tout le cours de sa vie, et, quelque pesante qu'elle soit sur la fin de ses jours, il la soutient avec courage et y vient avec joie. Cet exemple nous montre l'étroite union qui doit exister entre la pénitence et l'amour de la croix !

Examinons donc si nous avons cet amour de la croix dont brûlent ordinairement ceux qui font profession d'une vraie pénitence.

Avons-nous une dévotion particulière au crucifiement de Notre Seigneur ? Prenons-nous plaisir à nous occuper de ce mystère et à rendre nos devoirs à ce divin Sauveur attaché à la croix, s'abandonnant à la justice de son Père pour nos péchés.

Avons-nous sincèrement désiré que la croix fut honorée par tout le monde ? Y avons-nous contribué par notre exemple, n'en parlant qu'avec admiration, portant toujours sur nous son image, la saluant avec un grand respect dans toutes les occasions, et faisant souvent le signe de la croix en esprit de religion ?

Notre amour pour la croix ne s'est il point borné à ces marques extérieures d'estime et d'honneur ; et, quand nous avons pu nous exercer dans la pauvreté, dans le mépris et les souffrances, toutes choses sans lesquelles cet amour ne saurait être véritable, n'avons nous point négligé de le faire ?

Quand il nous est arrivé quelque fâcheux incident, une perte de procès, la mort d'une amie, une maladie, une humiliation ; quand on nous a calomniés, qu'on nous a fait une injustice, ou que nous avons reçu quelque mauvais traitement, nous sommes-nous estimés heureux d'avoir part à la croix de Notre-Seigneur et de pouvoir boire dans son calice ?

Persuadé que la croix est le principal instrument de notre réconciliation avec Dieu, qu'elle est un remède souverain contre le péché, qu'elle est cet arbre de vie d'où découlent abondamment les grâces, les dons et les vertus, et que l'aimer est le caractère propre d'une âme pénitente, l'avons-nous désirée avec ardeur, recherchée avec empressement, embrassée avec amour, supportée avec joie ?

Loin d'entrer dans ces sentiments n'avons-nous pas tremblé et pâli souvent à ces seules approches, et n'avons-nous point été de ces âmes lâches et délicates qui, voulant faire pénitence sans rien souffrir, apportent tous leurs soins à éviter ce qui leur pourrait pro- curer quelque peine.

Nos croix ne nous ont-elles point été même un sujet de scandale, comme celle de Notre Seigneur la fût aux Juifs et aux Gentils, et n'avons nous point regardé comme une espèce de folie, de vouloir souffrir quand on peut s'en exempter ?

Enfin, au lieu d'être comme ces saints, qui mettaient tout le bonheur de cette vie dans la souffrance, n'avons-nous point été de ces ennemis de la croix, dont saint Paul ne pouvait parler qu'en pleurant ?

 

Pratique : à l'exemple de l'apôtre saint André, se renouveler souvent dans l'amour et le désir de la croix.

 

eugene-delacroix

 

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17 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Cendres

 

Dix-huitième étrenne spirituelle

18 Janvier

 

La cendre : Vertu de pénitence.

 

Offrande

 

Le royal pénitent des Saints Livres mangeait les cendres comme du pain, voulant exprimer ainsi la pénitence qu'il faisait de ses péchés. Coupable comme lui, ô mon Dieu, je veux faire pénitence comme lui, et je vous offre la cendre symbolique, espérant de votre miséricorde que vous m'aiderez à tenir la résolution où je suis de vivre et de mourir pénitent.

 

Méditation

 

L'esprit de pénitence, qui est l'esprit de Jésus-Christ fait pénitent pour expier nos fautes et nous recommander cette vertu essentielle, nous ayant été communiqué dans le baptême, nous met dans l'obligation inévitable de faire une continuelle pénitence. Elle est de nécessité de moyen pour les pécheurs, et sans elle il ne peut y avoir pour eux de salut. Seule, après le baptême, elle peut réparer notre innocence perdue, guérir les plaies que le péché nous a faites, nous tirer du naufrage et nous conduire au port; en un mot, c'est elle seule qui peut remédier souverainement à tous nos maux.

Ô mon Dieu, je ne saurais sans frémir penser à ce malheureux, qui, tout près de rendre l'âme, s'écrie d'une voix lamentable : « Grâce, grâce jusqu'à demain ! » Il crie de toutes ses forces, il crie de toutes ses forces, il crie plusieurs fois, mais vous ne daignez pas l'écouter, et il meurt impénitent. Que je n'oublie jamais, ô mon Dieu ! que c'est le juste châtiment dont vous menacez, par votre Prophète, ceux qui diffèrent à faire pénitence.

Considérons en quoi consiste l'esprit de pénitence.

L'âme chrétienne, animée de cet esprit, ne perd jamais de vue ses péchés, et ne cesse point, à l'exemple du Prophète, d'en gémir et d'en avoir de la douleur.

Il n'y a point de moyens dont elle ne se serve volontiers pour en obtenir le pardon : elle y emploie ses vœux, ses soupirs, ses larmes, et elle est toujours prête à donner son sang et sa vie pour mériter une telle grâce.

Elle se considère comme une criminelle coupable de lèse-majesté divine. Dans cette vue elle ne s'étonne point qu'on la traite avec toute sorte de rigueurs, et que toutes les créatures se soulèvent pour prendre le parti de Dieu contre elle. Toutes les peines intérieures dont Dieu l'exerce, les dégoûts, les sécheresses et les plus grands délaissements lui paraissent un juste châtiment de ce qu'elle a abandonné Dieu la première ; elle regarde comme une grande grâce de n'en être pas abandonnée pour une éternité.

Comme elle a un ardent et continuel désir d'expier son péché et qu'elle sait que la mort en doit-être l'expiation aussi bien que la peine, elle l'envisage avec plaisir, elle ne peut même s'empêcher quelquefois de la désirer avec bonheur, et rien ne la console davantage, lorsqu'elle voit prolonger ses jours sur la terre, que de pouvoir, par ce moyen, prolonger sa pénitence. Son plus grand attrait est pour les pénitences qui ne sont point de son choix, qui sont contraires à son inclination, et surtout pour celles qui sont attachées à son état.

Son zèle va jusqu'à vouloir souffrir pour les autres, et surtout pour celles qui sont sous sa charge et pour celles à qui elle aurait pu être une pierre comme d'achoppement et de scandale.

Enfin, se regardant toujours un membre de Jésus-Christ pénitent, elle n'a pas de plus grand désir que de répondre à la soif immense que ce divin chef a de souffrir dans son corps mystique, ne pouvant plus souffrir dans son corps naturel, et elle est ravie de se mettre en état de pouvoir dire avec l'apôtre : « J'accomplis en ma chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ ».

 

Pratique : considérer souvent l'étroite obligation où se trouve le pécheur de faire pénitence pour ses péchés.

 

eugene-delacroix

 

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16 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Encens

 

Dix-septième étrenne spirituelle

17 Janvier

 

La myrrhe : la mortification

 

Offrande

 

Avec l'encens et l'or, les Mages vous présentèrent la myrrhe, divin Enfant Jésus. Cet aromate symbolisait la mortification qui vous fut si chère, et, dans le cantique, votre Eglise n'est comparée à la montagne de myrrhe que parce que la vertu des saints consiste principalement à mortifier leurs corps. Avec les Mages et l’Église, je vous offre, ô Enfant-Dieu, mes saints désirs de mortification ; bénissez et agréez la myrrhe que je vous présente.

 

Méditation

 

Tout d'abord, inculquons fortement dans notre âme ces paroles solennelles de saint Paul : « Mes frères, c'est de la mortification que dépend votre salut : Si vous vous mortifiez, vous vivrez ; si vous ne vous mortifiez pas, votre perte est infaillible ».

Qu'est-ce donc que cette mortification, dont l'importance nous est și vivement recommandée par l'Apôtre ?

La mortification est une vertu qui fait que le chrétien travaille, par les souffrances et par les privations, à assujettir ses sens et à réprimer leurs inclinations.

Une âme fortement chrétienne la considère comme inséparable de la profession chrétienne et comme nécessaire de nécessité de salut.

Elle remarque qu'il n'y a rien de plus souvent recommandé dans l'Evangile. Quand Notre Seigneur y dit qu'il faut se faire violence, renoncer à soi-même, haïr son âme, porter sa croix et le suivre, tout cela signifie qu'il faut se mortifier. C'est là aussi ce que saint Paul appelle crucifier sa chair avec ses convoitises ; sans quoi, dit-il, on ne peut être à Jésus-Christ. Il est impossible d'ailleurs à une âme qui ne se mortifie point, que ses inclinations ne dégénèrent en passions et que ses passions ne la précipitent dans le malheureux abîme du péché.

La mortification fournit aux pécheurs le moyen de satisfaire à la justice de Dieu, aux chrétiens de rendre hommage à sa sainteté, et à tous de faire un digne sacrifice à sa grandeur souveraine.

De la mortification en outre dépend tout notre avancement et toute notre perfection, et, de même que l'immortification est l'origine de tous nos maux, la mortification est le fondement des vertus et la source de tous nos biens.

Dès lors, un véritable chrétien travaille sans cesse à corriger le dérèglement de ses sens, à arrêter l'emportement de ses désirs, à réprimer l'impétuosité de ses mouvements ; en un mot, à régler selon la foi toutes ses facultés, tous ses sens intérieurs ou extérieurs.

Examinons sérieusement si nous avons pratiqué : 1° La mortification de l'honneur et des inclinations ; 2° La mortification des passions en général ; 3° La mortification de la passion dominante ; 4° La mortification du jugement propre ; 5° La mortification de la volonté propre ; 6° La mortification de l'amour-propre ; 7° La mortification de l'imagination, cette folle du logis ; 8° La mortification de la vue, de l'ouïe, du goût, du toucher, de l'odorat.

 

Pratique : n'oublions jamais qu'une des principales fins de la venue du Fils de Dieu en ce monde a été de nous offrir à son Père comme des victimes mortifiées selon la chair et vivifiées selon l'esprit.

 

eugene-delacroix

 

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15 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Froment

 

Seizième étrenne spirituelle

16 Janvier

 

Du froment de vallée : La modestie chrétienne

 

Offrande

 

Les vallées abondent en froment, vous nous le rappelez vous-même, mon Dieu, dans les saints Livres. C'est ce froment que je veux produire dans la vallée de mon âme, ardemment désireux d'imiter cette admirable modestie, qui paraissait si fort dans la personne de votre divin Fils vivant sur la terre, que Saint Paul, voulant obtenir quelque chose des Corinthiens, les sollicite par la modestie de Jésus-Christ.

 

Méditation

 

Rien n'est beau à méditer comme la modestie de Notre Seigneur vivant sur la terre. Cette vertu avait en lui des charmes et des attraits qui le rendaient infiniment aimable, qui ravissaient les anges et les hommes, et qui le faisaient reconnaître, au milieu de tous les abaissements et de tous les états les plus humiliants de sa vie, pour le Dieu d'une souveraine majesté. Il suffisait de le regarder en face pour reconnaître qui il était, tant son extérieur était imprégné d'une modestie qui, au sentiment des saints, est comme un rayon, un rejaillissement et même une portion de la Divinité. Par ses discours et par la force de ses paroles, il attirait l'admiration de tous ses auditeurs. Sa démarche à elle seule était une prédication. Voulant bénir et sanctifier une action commune et dangereuse de la vie, il prenait ses repas avec la plus exacte modestie. En un mot, en toutes choses, il se montrait le modèle le plus parfait de cette vertu.

Une âme véritablement chrétienne regarde la modestie comme une vertu singulièrement digne de son estime, et qui, après avoir été sanctifiée dans la personne de Notre Seigneur, est devenue le partage des chrétiens les plus parfaits.

Il se persuade, avec les saints, que cette vertu fait la beauté et l’ornement de toutes les vertus, que sans elle il manque toujours quelque chose à sa perfection.

Il est bien convaincu que, quelque simple et quelque commune qu'elle paraisse, elle est néanmoins toute céleste et toute divine, puisque le Saint Esprit en est le principe et la source, et que, selon la doctrine de saint Paul, elle en est un des principaux fruits.

Il fait attention qu'il faut que la modestie renferme en elle de grands trésors, puisqu'une âme modeste passe pour riche aux yeux de Dieu, devant qui toutes les richesses de la terre ne sont que pauvreté. Il remet souvent devant ses yeux les quatre grands avantages que l'Ecriture Sainte attribue à la modestie :

1° La crainte filiale et respectueuse qu'elle conserve dans l'âme de la personne modeste et produit parmi les témoins de sa modestie ;

2° Les richesses spirituelles qu'elle attire du ciel en abondance ;

3° La haute idée qu'elle donne de la présence et de la majesté de Dieu ;

4° La vie éternelle qui lui est donnée en récompense.

 

Pratique : bien convaincu de l'excellence de la modestie chrétienne, se persuader, avec saint Bernard, qu'il n'y a rien de plus propre ni de plus convenable à un disciple de Jésus-Christ que cette vertu.

 

eugene-delacroix

 

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14 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

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Vallée fleurie

 

Quinzième étrenne spirituelle

15 Janvier

 

Des fleurs cueillies dans la vallée : la composition de son extérieur

 

Offrande

 

Les vallées comparées aux montagnes expriment principale- ment la modestie et les âmes modestes. C'est au fond des vallées que fleurissent certaines fleurs plus délicates à qui le grand air et un soleil trop brûlant ne conviennent point. Je vous offre ces fleurs de vallée, ô mon Jésus, afin que les eaux de votre grâce descendent avec plus d'abondance dans mon âme, attirées par l'humble modestie que vous préférez.

 

Méditation

 

La modestie chrétienne est une vertu qui fait que, par respect pour la présence de Dieu, et dans le désir d'édifier le prochain, nous réglons avec bienséance tout notre extérieur.

On peut dès lors blesser cette vertu par la légèreté de ses regards, l'inconsidération de ses paroles, par l'indécence de ses vêtements, ou par quelque dérèglement dans ses gestes dans sa démarche, dans sa tenue, dans ses actions.

Pour ne pas tomber dans ces défauts, un chrétien a soin de se remettre souvent devant les yeux cette grande règle de saint Augustin : « Qu'il n'y ait rien dans votre extérieur qui ne convienne à la sainteté de votre état et à l'édification que vous devez au prochain ».

Néanmoins, en se proposant de suivre cette règle de modestie que nous donne saint Augustin, il ne doit pas s'écarter des règles qu'ajoute saint Ambroise, lequel veut que notre extérieur soit composé ; mais sans affectation, sans artifice et sans y apporter un soin exagéré, ce qui devient alors ridicule et peut même malédifier le prochain.

Quand il tient son extérieur bien composé, ce n'est point par hypocrisie ou par pure inclination naturelle, mais il a soin de relever sa modestie par quelque motif de foi, afin de la rendre chrétienne et intérieure.

C'est la vue de Dieu qui est présent, et le respect qui est du à sa Majesté qui le rendent modeste, suivant ce désir exprimé par l'apôtre : « Que votre modestie soit connue de tous les hommes, car le Seigneur est proche ».

Il agit ainsi pour se conformer à l'obligation que Notre Seigneur nous impose d'édifier nos frères et de les porter à Dieu son Père, C'est le zèle et l'esprit de sainteté qui fait qu'il ne peut rien souffrir, dans son extérieur pas plus que dans son intérieur, qui puisse mettre obstacle à son entière perfection.

Enfin, il est aussi modeste en particulier et en secret que devant le monde et en public. Considérant son corps comme membre de Jésus-Christ et comme temple du Saint-Esprit, il le traite avec le respect, la retenue, la modestie et la bienséance qu'il mérite à cause de cela.

 

Pratique : nous bien pénétrer de cette considération d'un grand saint que c'est aimer la très Sainte Vierge et lui plaire, que d'imiter sa profonde modestie.

 

eugene-delacroix

 

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13 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

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Passereau

 

Quatorzième étrenne spirituelle

14 Janvier

 

Un passereau : la défiance de soi-même.

 

Offrande

 

Saint Augustin nous apprend que le passereau est l'image des âmes simples et humbles que le monde ignore ou méprise, et qui, s'attachant au Seigneur, savent prendre vers lui leur essor. Oh ! Combien les passereaux ont raison de placer en vous leur confiance, ô mon Dieu, puisque votre prophète nous apprend que vous avez planté les cèdres du Liban pour y suspendre les nids des passereaux ! Je veux être comme un humble et confiant passereau afin de voler vers vos montagnes saintes et d'y fixer à jamais ma demeure.

 

Méditation

 

L'âme présomptueuse met sa principale confiance en ses propres forces, et elle a toujours trop bonne opinion d'elle-même. C'est à ce signe général qu'on la reconnaît.

Elle ne saurait se persuader qu'elle doive rien craindre pour ses faiblesses : tout lui paraît possible, et, pour peu de talent qu'elle ait, elle croit toujours en avoir assez pour réussir dans ses entreprises.

Dans celles mêmes qui regardent le salut, elle se croit suffisante par elle-même. On a beau lui représenter le sentiment des saints sur la nécessité d'avoir un bon conseil spirituel, elle ne saurait se persuader qu'un tel conseil soit fait pour elle.

Quand elle reçoit de Dieu quelques grâces, elle les attribue ordinairement à ses propres mérites, elle se croit même digne d'en recevoir de nouvelles, et, si elle voit les autres ne recevoir pas les les mêmes faveurs qu'elle, elle s'imaginera que cela vient de ce qu'elle vaut beaucoup mieux que les autres.

De ce qu'elle n'est pas une criminelle et une pécheresse adonnée aux derniers dérèglements elle s'en fait un continuel motif de propre complaisance ; au lieu de se confondre en se voyant encore sujette à mille faiblesses et remplie de mille imperfections, elle n'a nulle crainte des jugements de Dieu, et elle se tient en paix comme si elle avait une entière assurance de son salut.

Si elle remarque chez les autres des talents qu'elle n'a pas, elle se flatte toujours d'avoir certaines qualités qui l'élèvent au-dessus d'eux ; et, si elle est obligée de reconnaître qu'ils sont plus parfaits, elle ne manque pas de l'attribuer à ce qu'ils ont plus de grâces, jamais elle ne l'attribue à ses infidélités.

Elle veut qu'on ait pour elle de grands égards, elle demande toujours des distinctions et des préférences.

Enfin, elle est tellement remplie d'elle-même, qu'elle semble en être idolâtre. Elle n'approuve que ce qu'elle fait, elle n'estime que ce qu'elle dit, elle ne cède presque jamais à personne, et elle se rend, par sa fierté et par son entêtement, insupportable à tout le monde.

 

Pratique : faire un ferme propos de mettre toujours en Dieu son appui, et de ne jamais présumer de soi-même, en dehors de la grâce de Dieu.

 

eugene-delacroix

 

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12 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Hysope

 

Treizième étrenne spirituelle

13 Janvier

 

Un bouquet d'hysope : l'humilité

 

Offrande

 

Voulant indiquer le contraste entre le cèdre, qui est le plus élevé de tous les arbres, et l'herbe, qui occupe la plus petite place dans ce règne créé, l'écrivain sacré nomme l'hysope, qui sort des fentes de la muraille. Je veux être comme l'hysope, ô mon Dieu, et loin d'ambitionner d'être, dans votre champ, un grand cèdre, je ne veux qu'être l'humble plante qui s'accroche aux fentes de la muraille avec laquelle vous entourez votre possession.

 

Méditation

 

L'humilité est une vertu chrétienne qui fait que l'homme, connaissant sa propre misère, ne se traite qu'avec mépris et est bien aise que les autres le connaissent et le traitent de même.

Elle est la source, le fondement et la racine de toutes les autres ; elle est comme le véritable siège de la grâce, la semence de la gloire et le sceau qui distingue les élus, pour employer les expressions mêmes des saints docteurs.

Cherchons donc à nous bien connaître nous-mêmes, et pour cela réfléchissons à ce que nous sommes dans le fond de notre nature : notre véritable origine, c'est le néant, et notre être tendrait au néant, si la toute-puissance de Dieu ne le soutenait. Indigent, faible, abject, vil et méprisable par son propre fonds, l'homme de lui-même n'a rien, n'est rien, ne peut rien, pas même avoir une seule bonne pensée. De plus, ayant offensé Dieu, il est réduit par son péché au-dessous du néant, puisque le pécheur n'est pas autre chose qu'un néant rebelle et armé contre la majesté divine. Dès lors, il mérite d'être privé de toutes les grâces et d'être abandonné aux passions les plus honteuses et à la plus cruelle persécution des démons. Or, Dieu est si bon qu'il ne nous retire point sa grâce, bien que notre nature soit si mauvaise que, même avec la grâce divine, à peine faisons-nous une bonne action où il ne se rencontre quelque défaut.

Voyant qu'elle n'est que néant et que péché, l'âme humble ne conçoit que des sentiments de mépris pour elle-même.

Le peu d'estime qu'elle a d'elle- même en regardant sa propre abjection est accompagné de patience ; celle-ci lui fait regarder le mépris qu'on fait d'elle comme ure grâce. Elle se fait dès lors une règle absolue de ne se préférer jamais à une autre ou de ne chercher jamais aucun applaudissement. Elle est ravie que son humiliation paraisse, et non son humilité. Elle se plaît dans les mépris et les reçoit avec une joie sainte, comme venant de la main de Dieu, qui les permet pour notre bien et pour sa gloire, et elle prie pour ceux qui en sont les auteurs.

 

Pratique : éviter avec soin de jamais parler de soi, se rappelant avec quelle sévérité Notre-Seigneur a condamné le pharisien qui, dans sa prière, ne faisait que parler de lui et de se louer lui-même.

 

eugene-delacroix

 

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11 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Hirondelle

 

Douzième étrenne spirituelle

12 Janvier

 

Une hirondelle : la sagesse chrétienne

 

Offrande

 

« L'hirondelle, disait Jérémie, sait discerner l'époque où elle changera de climat, et mon peuple n'a pas connu le temps du jugement du Seigneur. Comment donc ose-t-il se dire sage ? » L'hirondelle encore façonne sagement son nid, « et l'or lui-même, dit l'auteur des Proverbes, est moins précieux que le nid de la sagesse ». Or, je veux être sage, Seigneur, et vous offrir en mon âme la prudence de l'hirondelle.

 

Méditation

 

Le Saint Esprit, voulant nous inspirer l'amour de l'estime de la véritable sagesse, l'appelle la science des Saints, la vie et la paix de l'âme, la gardienne et la directrice des vertus, sans laquelle ou elles ne sont que des vices, ou elles sont inutiles pour le salut.

L'apôtre saint Jacques nous a donné les marques auxquelles nous reconnaîtrons la véritable sagesse chrétienne. « La sagesse qui vient d'en haut, dit-il, est premièrement chaste, puis amie de la paix, modérée, facile à persuader, unie de sentiments avec les bons, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne jugeant point, n'ayant point de dissimulation ».

Chaste. Le premier soin de la sagesse chrétienne, ce qu'elle a le plus à cœur, c'est de nous faire veiller constamment à la garde de la pureté, de nous faire fuir les moindres occasions qui pourraient la ternir, et de nous faire vivre pour cela dans une mortification universelle de nos sens.

Amie de la paix. La sagesse chrétienne se plaît à mettre l'ordre partout, et, comme elle n'agit jamais que par règle, avec mesure et selon la volonté de Dieu, elle apporte toujours avec elle la véritable paix, qui est le fruit de l'ordre.

Modérée. La sagesse chrétienne règle si bien l'intérieur que l'extérieur s'en ressent et se montre avec toute la modestie que demande la présence de Dieu et l'édification du prochain.

Facile à persuader. Elle rend le cœur docile et l'esprit soumis, et, comme elle ne souffre point que l'âme suive ses propres lumières, ni qu'elle résiste aux bons avis qu'on lui donne, elle le met en état de faire avec facilité toutes sortes de biens.

Unie de sentiment avec les bons. Elle veut qu'on soit d'accord avec les bons serviteurs de Dieu, que l'on soit ravi de les voir remplis de grâces, faisant de grandes choses et s'excellant en toutes sortes de vertus.

Pleine de miséricorde et de bons fruits. Elle veut que nous soyons pleins de miséricorde et de bonnes œuvres, que nous tâchions de faire du bien aux malheureux, d'être utiles à tout le monde, et de prouver partout la gloire de Dieu et le salut du prochain.

Ne jugeons point. Son esprit n'est point un esprit de critique ni de mesure. Elle est même si éloignée de condamner les autres, qu'elle ne s'arrête aucunement à examiner leur conduite pour en porter un jugement, à moins d'y être obligée par les devoirs de sa charge.

Sans Dissimulation. La véritable sagesse chrétienne est simple et sans fond ; elle aime tellement la conduite et la franchise qu'elle ne peut souffrir la finesse, la duplicité et le déguisement.

 

Pratique : Demander souvent cette vertu par l’intercession de Marie, la plus prudente de toutes les vierges, que Dieu a choisie pour être le siège et le trône de la sagesse éternelle.

 

eugene-delacroix

 

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10 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Pureté d'intention

 

Onzième étrenne spirituelle

11 Janvier

 

Une colombe : la pureté d'intention

 

Offrande

 

C'est vous-même, ô Jésus, qui nous avez recommandé le symbole de la colombe, dont vous nous avez proposé la simplicité comme un modèle. Je vous offre, moi aussi, une petite colombe, comptant sur votre grâce pour vous la rendre agréable et fidèle.

 

Méditation

 

Jamais Jésus-Christ n'a agi sans l'intention de plaire à son son Père, faisant toutes ses actions pour sa gloire. C'était l'unique but de ses démarches, où aboutissaient toutes ses pensées, toutes ses paroles toutes ses œuvres. « Je ne cherche pas ma gloire, disait-il, je cherche uniquement la gloire de mon Père, qui m'a envoyé... Je fais toujours ce qui lui plaît ».

Un vrai disciple de Jésus-Christ, voulant imiter fidèlement Maître, rapporte toutes ses actions à Dieu et les fait pour son amour, suivant cette grande règle que Dieu, étant le premier principe de toute créature, doit en être aussi la fin dernière.

C'est manquer à cette règle indispensable, non-seulement que d'agir avec de mauvaises intentions, mais encore de n'en avoir que d'indifférentes, ou bien que d'agir sans en avoir aucune.

Dès lors, en premier lieu, nous rejetterons bien loin de notre esprit les intentions mauvaises ; nous ne ferons rien aux dépens de notre conscience, pour contenter notre orgueil, notre avarice, notre sensualité ; nous ne nous porterons pas à telle ou telle action plutôt qu'à telle autre uniquement parce qu'elle nous plaît davantage et revient mieux à notre honneur. L'éclat, l'applaudissement et l'estime du monde ne seront jamais la fin que nous nous proposerons.

En second lieu, nous ne nous contenterons point d'avoir des intentions indifférentes. Ainsi, il ne faut pas manger seulement pour vivre, il ne faut pas manger seulement pour se récréer, il ne faut pas pratiquer la vertu seulement parce qu'elle est honorable : laissons aux mondains cette vaine satisfaction de n'avoir point d'autre but dans leurs bonnes œuvres que de s'acquérir le vain titre d'honnêtes gens.

En troisième lieu, nous éviterons soigneusement d'agir sans avoir aucune intention. Et, comme les sources ordinaires de ce défaut sont la routine, la paresse, la précipitation et la légèreté, nous tâcherons de faire toutes nos actions, avec attention nous y emploierons tout le temps et nous ferons tous les efforts nécessaires pour nous en bien acquitter.

Enfin, nous demanderons à Dieu la grâce d'avoir de droites et saintes intentions. Quand Dieu nous les donne, nous les recevrons avec une humble reconnaissance et nous les embrasserons avec amour. Nous aurons même assez de ferveur et de circonspection pour choisir celles qui nous paraîtront les plus pures et qui peuvent le plus contribuer à la gloire de Dieu.

 

Pratique : Animer ses actions d'une intention sainte et les dégager le plus possible de tout alliage humain.

 

eugene-delacroix

 

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