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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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17 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Croix des Jeunes de Pléchatel

 

Dix-huitième jour

18 avril

 

Le chemin du Calvaire

 

Prélude : Contemplons Jésus marchant vers le lieu de son supplice en compagnie de deux scélérats, escorté de bourreaux et suivis d'une foule immense.

 

Méditation

 

Ô le funeste cortège ! Jésus s'achemine vers le calvaire, comme autrefois Isaac vers la montagne de son sacrifice. Il est en compagnie de deux voleurs, condamnés comme lui à la croix. Un héraut marche devant et publie le crime des coupables avec les motifs de leur condamnation. Les soldats suivent après, avec les magistrats du peuple juif, tant pour protéger l'exécution de la sentence que pour empêcher le tumulte. Les Scribes et les Pharisiens se répandent de tous côtés et se repaissent avec une joie inhumaine, des souffrances et des opprobres du fils de Dieu qui marche au milieu de tous ses bourreaux, comme un agneau qu'on mène à la boucherie.

Suivons Jésus avec amour et confiance, puisqu'il ne rejette pas la compagnie des pécheurs. Il n'est pas difficile de trouver le chemin par où il va au Calvaire qui est le vrai chemin du salut : il l'a marqué de son sang. Vous le verrez tomber à chaque pas qu'il fuit, dans la boue des sentiers, pour vous laisser, partout où il passe, de sensibles traces de son amour.

Hélas ! Rien n'est plus noble, plus sacré, plus précieux que le sang qu'il verse à profusion pendant tout le cours de son voyage. Et néanmoins, il est foulé aux pieds, ce sang divin, par ceux-là mêmes pour qui il le répand.

Combien de fois l'ai-je foulé, moi aussi aux pieds ? Autant de fois que je suis tombé dans mes mauvaises habitudes.

Pendant que Jésus va s'immoler pour nous sur le Calvaire et qu'il nous marque le chemin avec son sang, plusieurs le suivent jusqu'au lieu du supplice, mais il y en a peu qui compatissent à ses douleurs.

Il ne se trouve qu'une Véronique, qui lui présente un linge pour essuyer son visage, et quelques autres femmes qui pleurent de tendresse et de compassion.

Jésus récompense Véronique en imprimant son visage adorable sur le voile qu'elle lui a prêté.

Après avoir contemplé ce sanglant portrait des souffrances de Jésus et demandé à notre divin Maître d'imprimer dans notre cœur son image, écoutons les salutaires avis par lesquels il récompense les autres femmes de leur dévotion compatissante.

Il ne leur défend pas de pleurer sa passion, car elle est digne d'un océan de larmes et tous les Saints ont aimé à pleurer sur la mort de Jésus. Mais, il les avertit de pleurer leurs péchés pour lesquels il endure toutes ses peines et les châtiments effroyables dont elles sont menacées.

« Ne pleurez pas sur moi, mais sur vous », Hélas ! Le monde pleure souvent sur les autres, et il ne pleure pas sur l'âme. Il pleure pour un criminel qu'il voit mener au supplice. Il ne pleure pas pour un blasphémateur qui va tomber dans l'enfer.

 

Pratique : Pleurer sur les péchés qui ont été la cause des douleurs de Jésus-Christ.

Bouquet spirituel : « Filles de Jérusalem, pleurez sur vous ».

 

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16 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

05

 

Dix-septième jour

17 avril

 

Simon de Cyrène

 

Prélude : Les juifs, contraignent un passant, nommé Simon le Cyrénéen, à porter la croix avec Jésus.

 

Méditation

 

Avec quelle rigueur on traîne Jésus vers le Calvaire ! Le bourreau le tire par force avec une grosse corde. La croix pèse tellement sur épaules, qu'elle meurtrit sa chair. Il n'en peut plus tant il est accablé, et néanmoins il marche comme il peut, résolu à supporter cet horrible martyre, jusqu'à ce que les forces lui manquent. Enfin, il est contraint de succomber sous cet affreux fardeau, et de souffrir l'insolence de bourreaux qui le pressent à coups de fouets et d'aiguillon, pour se relever.

Ne vous plaignez donc plus à l'avenir que vous êtes trop chargés ; faites ce que vous pourrez, et, si les hommes ne s'en contentent pas, consolez vous sur l'exemple de Jésus-Christ, qui souffre sans que personne en ait pitié, qui travaille pour le salut de tout le monde, sans que personne lui en sache gré, qui succombe sous le poids de la croix. Il est tellement affaibli par les tourments précédents qu'il chancelle à chaque pas. Comme ses forces défaillent et déclinent visiblement, ils sont contraints de lui donner secours, non point tant pour le soulager que pour prolonger son supplice, craignant qu'il ne meure avant d'être crucifié.

Jésus n'ignore pas leur dessein ; mais comme il n'a point rejeté le fardeau qui devait l'accabler, il ne refuse point non plus le soulagement qui ne doit servir qu'à le faire languir plus longtemps et à lui faire endurer de plus grands tourments.

Est-ce ainsi que je porte ma croix ? Est-ce ainsi que je m'en décharge ? Est-ce dans cet esprit que je mate mon corps et que je subviens à ses besoins ? Il faut lui procurer du repos, dans l'intention de le faire travailler davantage et le rendre apte à procurer de plus grands services à Dieu, à l'Église et au prochain.

Au contraire, ne suis-je pas trop indulgent pour moi-même et trop sévère pour les autres, semblable à ces Pharisiens qui imposaient au peuple des fardeaux insupportables qu'ils n'eussent pas voulu toucher seulement du doigt.

Pense souvent, ô mon âme, à ce lourd fardeau de la croix de Jésus. Tu peux le soulager en trois manières, qui lui seront toutes trois très agréables : la première, en te déchargeant de tes défauts par la mortification et la pénitence ; la seconde, en secourant ses membres affligés qui sont les pauvres; la troisième, en prenant soin de son troupeau, et travaillant au salut des âmes qui sont ses ouailles et que ce divin pasteur a rachetées de son sang.

Il ne se trouve personne qui ose ou qui veuille toucher la croix pour soulager le fils de Dieu dans extrême faiblesse. C'est parmi les Juifs un objet de malédiction, que tout le monde fuit avec horreur. Il faut qu'un étranger s'en charge, et encore ne le fait-il que par force.

Ô mon doux Jésus, ne regardez pas mes inclinations, mais considérez uniquement mon salut ; non ce qui me plaît, mais ce qui vous est agréable ; non que je demande, mais ce qui m'est nécessaire. Prenez mon cœur, changez ma volonté, forcez mes inclinations rebelles.

 

Pratique : Baiser souvent la croix avec respect, reconnaissance et amour.

Bouquet spirituel : Ils le contraignirent à porter la croix de Jésus.

 

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15 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Cruce-004

 

Seizième jour

16 avril

 

La Croix

 

Prélude : Adorons humblement la Croix sur laquelle Jésus va bientôt être immolé !

 

Méditation

 

Pilate leur ayant livré Jésus, ils le prirent et l'emmenèrent, sans que personne songeât à le défendre et sans que ce doux agneau leur imposât la plus petite résistance. Puis, ils le dépouillèrent de sa robe de pourpre et lui rendirent ses habits ordinaires, afin qu'il pût être reconnu de tous et d'augmenter par là sa confusion.

Le Saint Esprit voulait nous apprendre par ce détail de la Passion du Sauveur que, pour souffrir et porter dignement la croix avec Jésus, il faut nous dépouiller, comme lui, de toute affection mondaine et nous revêtir de l'amour divin et de la grâce dont Dieu avait couvert le premier homme.

Jésus sortit donc du Prétoire et il trouva sa croix qui l'attendait. Avec quels yeux pleins d'amour il regarda ce bois sacré qu'il allait bientôt empourprer et embaumer de son sang ! C'était l'autel où il devait être immolé comme la victime du monde. C'était le trône de son amour, l'instrument de ses miséricordes, le trophée de ses victoires qu'il avait choisi avant tous les siècles. C'était le but de ses désirs et de toutes les courses de sa vie.

Ô croix plus précieuse que l'or, tu ne seras plus désormais l'instrument d'un supplice ignominieux, mais bien le triomphe des Saints. Depuis que le Sauveur t'a sanctifiée par ses embrassements, tous les élus te chérissent et te respectent. Tu n'es plus un bois infâme, une branche sèche, stérile et maudite ; tu es devenue plus miraculeuse que la verge d'Aaron. Jamais arbre ne fut plus chargé de feuilles, de fleurs et de fruits : de feuilles, pour couvrir la honte du péché ; de fleurs, pour couronner les âmes victorieuses ; de fruits pour rassasier ceux qui ont faim et soif de la béatitude. Tu es l'arche de Noé, qui nous garantis du déluge ; l'échelle de Jacob, qui nous conduis droit au ciel ; la baguette de Moïse, qui fend les flots de la mer Rouge ; le bois salutaire, qui nous adoucis les eaux de Mara, et qui nous animes aux souffrances et aux travaux de cette vie. Ô doux bois, que tu portes un doux fardeau, et combien les clous qui te percent sont doux à l'âme qui les médite et qui en est pénétrée !

Jésus prend la croix sur les épaules. Il va marcher comme un criminel entre deux voleurs, et marchera le dernier, comme étant le plus coupable. Grand spectacle, dit saint Augustin, spectacle qui excite la risée des mondains, mais qui est digne de l'admiration des anges et des hommes. Cette vue doit exciter en nous trois sentiments : le premier, de douleur et de regret de l'avoir offensé, puisque ce sont nos péchés qui rendent sa croix si dure et si lourde ; le second de confusion en songeant à notre nonchalance et à notre tiédeur, lesquelles lui sont plus sensibles que la croix elle-même ; le troisième, d'humiliation à la vue de notre pusillanimité, qui nous fait fuir la croix.

Mais, ô mon âme, considère que Jésus, portant sa croix, portait en même temps toutes nos misères et tous nos péchés. Sois donc tranquille. Jésus-Christ te porte sur ses épaules. Ne crains point, il est assez fort pour porter ta croix, et il veut que tu la portes avec lui ; il te donnera des forces et du courage.

Voilà donc notre roi qui marche devant nous. Voila le modèle qu'il faut imiter. Il y en a qui portent la croix avec beaucoup de lâcheté et la soulèvent à peine de terre, il y en a qui la portent très-haut. Voyez de quel groupe vous êtes, et prenez la résolution de...

 

Pratique : … Porter votre croix avec Jésus.

Bouquet spirituel : « Seigneur, où allez-vous ? »

 

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14 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Condamnation de Jésus

 

Quinzième jour

15 avril

 

L'arrêt de mort

 

Prélude : Pilate, pâle, livide portant sur son visage les traces des remords contre lesquels il lutte dans son cœur, prononce la sentence injuste.

 

Méditation

 

Les Juifs, apercevant Jésus, que Pilate leur montrait, s'écrièrent aussitôt tout d'une voix : « Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! » Ainsi Jésus qui, dans l'excès de sa charité, recherche tout le monde, se voit délaissé de tous. Les Juifs veulent s'en défaire et le livrent aux Gentils. Les Gentils ne veulent point s'en charger, et le renvoient aux Juifs, disant : « Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le ». Les Juifs, se retranchant derrière un texte de loi interprété faussement par leur malice passionnée, le déclarent digne de mort.

Quand Pilate entendit dire aux Juifs que Jésus se disait le Fils de Dieu, il craignit encore plus qu'auparavant. Mais, de la crainte il ne sait passer à l'amour, à la générosité, à la patience, à la vertu. Il rentre dans le Prétoire, et interroge Jésus, lui demandant d'où il est ; ce qu'il aurait dû savoir dès le commencement. Mais Jésus ne répond rien ; ce silence étonne Pilate, qui lui demande pourquoi il ne parle point, vu qu'il a le pouvoir de le délivrer ou de le faire mourir. Jésus répondit : « Vous n'aviez aucune puissance sur moi, si elle ne vous avait été donnée d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à vous est plus coupable que vous ».

Cependant, les Juifs criaient toujours plus fort : « Si vous le délivrez, disaient-ils, vous n'êtes pas ami de César ». Oh ! si nous avions autant la crainte de déplaire à Dieu et de l'offenser que de déplaire aux grands du monde, comme tout irait bien ! Le respect qu'on leur porte est louable, mais il doit céder à celui que nous devons à Dieu.

Alors, Pilate feignit de rire des menaces des Juifs, en leur disant par moquerie : « Voilà votre Roi ! » Mais, ils redoublèrent leurs cris et forcèrent enfin la faible résistance de ce mauvais juge.

Pilate voyant qu'il ne gagnait que rien et que l'émotion s'augmentait, prit de l'eau, lava ses mains devant le peuple et dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; pour vous, vous y penserez ! » Oh ! l'étrange erreur de ce juge qui croit qu'en se lavant les mains et se disant innocent du sang de ce juste, il se décharge du crime qu'il autorise et qu'il fait exécuter ! Ah ! qu'ils sont nombreux les imitateurs de Pilate,qui se justifient extérieurement devant le monde, mais non pas devant Dieu, qui pénètre dans leur intérieur et voit l'horrible souillure de leur âme.

Mais tout le peuple répondit : « Que son sang soit sur nos enfants ! Oh ! que la furie d'une passion est donc violente ! Pourvu qu'elle se satisfasse, elle n'a égard à rien ; rien ne la touche, ni l'énormité de son crime, ni le repentir qui la suit, ni la peine qu'elle ne peut éviter, ni la perte des biens ou de l'honneur, ni la misère d'une famille, ni aucun autre malheur qui la menace.

Pilate, vaincu par les importunités d'un peuple révolté et furieux, condamne Jésus à la mort et l'abandonne à la rage de ses ennemis.

Voilà Pilate vaincu ! Qui donc a porté Pilate à commettre cette horrible injustice ? Une lâche complaisance, un respect humain, une vaine appréhension de la disgrâce de César.

 

Pratique : Considérer toujours les intérêts de la gloire de Dieu et les faire passer avant ceux de notre esprit propre.

Bouquet spirituel : « Il le livra à leur volonté ».

 

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13 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

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Quatorzième jour

14 avril

 

« Ecce homo ! »

 

Prélude : Pilate sort et fait voir aux Juifs le Fils de Dieu dans l'état pitoyable où les soldats l'avaient mis, disant : « Voilà l'homme ! »

 

Méditation

 

Pendant que les soldats traitaient si indignement le fils de Dieu dans la cour du Prétoire, Pilate était en haut, dans son palais, attendant l'effet que cette rude flagellation aurait produit dans l'esprit des Juifs. Il commande qu'on lui amène Jésus. Jésus remonte encore une fois les marches du Prétoire avec sa pourpre dérisoire, sa couronne et son roseau, le visage défiguré, tout couvert de sang et de crachats. En cet état, Pilate le mène sur le perron et le montre aux Juifs, en disant : « Voilà l'homme ! Voyez s'il n'est pas assez puni. Pour moi, je le trouve plus digne de compassion que d'un châtiment nouveau ». Mais eux, plus furieux encore, crient plus fort : « Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! »

Ô Fils de l'Homme, à quel état vous a donc réduit votre amour, puisque le plus humain de vos juges croit vous faire une faveur en vous traitant avec la dernière ignominie et la plus extrême cruauté !

« Voilà l’Homme ! » Pilate, voulant adoucir la fureur des Juifs, leur montre Jésus dans l'état du monde le plus misérable, la tête hérissée d'épines, le visage enflé, meurtri et souillé de crachats, tous ses membres saignants et tremblants. Puis, relevant sa robe de pourpre, pour faire voir son corps tout déchiré et couvert de plaies, il leur dit, moitié par mépris, moitié par compassion ; « Voilà l'homme ! »

Ô Pilate, vous faites bien de dire que c'est là un homme, car il n'a plus forme humaine, celui qui s'était fait homme pour nous sauver ! Ô cœurs des Juifs, plus durs que la pierre, le sang de cette innocent, victime ne pourra-t-il donc pas vous attendrir ?

Ô Jésus, vous voilà donc exposé en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Quelle mort ne serait préférable à cette exposition dérisoire et humiliante ? Et, vous avez voulu être traité de la sorte pour m'épargner la confusion que je dois craindre au jour du jugement, lorsque mes péchés seront manifestés et exposés devant votre tribunal.

« Voilà l'homme ! » Voilà le miroir où Dieu fait voir aux hommes l'abîme de sa miséricorde, l'abîme de sa justice et l'abîme de leur malice.

« Voilà l'homme ! » Regarde-toi, pécheresse, dans ce miroir. Le malheureux état de ton âme est figuré par le pitoyable état de ce corps divin couvert de plaies.

« Voilà l'homme ! » Si le vrai Fils est traité si rudement, l'esclave n'a-t-il pas sujet de trembler ? Si l'innocent est puni pour le coupable, le coupable n'a-t-il pas lieu de craindre s'il ne satisfait pas son juge.

« Voilà l'homme ! » Voilà celui qui doit me juger un jour, et qui m'apparaîtra alors, aussi terrible que je le vois maintenant humilié !

« Voilà l'homme ! » Père Eternel, voilà l'homme qui me fait espérer miséricordes. Arrêtez vos yeux sur ce divin visage, et, en vue de ses plaies, oubliez les crimes que j'ai commis contre vous.

Sortez, filles de Sion, venez voir votre Roi Salomon couronné du diadème que sa mère lui a mis sur la tête le jour de ses noces et de sa joie ! Oh ! quel Roi ! s'écrie saint Bernard. Oh ! quel diadème ! Oh ! quel jour de joie et de noces ! C'est le jour de ses noces, car, pour épouser vos âmes, il ne  craint point de verser son sang. C'est le jour de sa joie, car sa joie est de mourir pour vous rendre la vie.

 

Pratique : Se comparer souvent à Jésus durant sa Passion.

Bouquet spirituel : « Voilà l'homme ! »

 

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12 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Couronnement d'épines

 

Treizième jour

13 avril

 

Le couronnement d'épines

 

Prélude : Jésus avait repris ses habits. Les soldats l'entraînent dans leur corps de garde, et le dépouillent de nouveau pour le vêtir d'une robe de pourpre par moquerie.

 

Méditation

 

Les soldats ont l'intention de se moquer du Sauveur. Mais, ils accomplissent un secret dessein de Dieu qui veut nous faire honorer, en cette robe d'ignominie, la dignité royale de Jésus-Christ, ses combats sanglants, ses victoires et ses conquêtes.

Pliant ensuite une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête. Cette couronne fut un des grands tourments de Jésus. Mais, il la subit avec joie, parce qu'il voulait ainsi détruire le péché, l'expier et sauver les pécheurs. Il savait aussi qu'elle serait le gage de la béatitude et de la gloire. Dans les royaumes du monde, les couronnes ne produisent que des épines, mais, dans le royaume de Dieu, les épines produisent des couronnes.

On donna ensuite à Jésus, toujours par moquerie, un roseau à la main droite au lieu de sceptre. Jésus accepta de porter ce roseau pour guérir nos vanités et la folle confiance que nous mettons dans les créatures, lesquelles sont plus faibles et plus blessantes que le roseau, qui se brise dans la main de celui qui s'y appuie et la perce cruellement. Il accepta ce roseau dérisoire pour fortifier notre faiblesse, nous montrer qu'il est seul notre véritable appui et qu'à lui seul nous devons avoir recours contre notre impuissance. Enfin, il accepta ce faible roseau, pour guérir notre légèreté et affermir notre inconstance qui s'emporte à la première occasion. Oh ! si nous savions comme cette infidélité de notre âme déplaît à Jésus-Christ ! Nous l'offensons plus par notre inconstance et notre légèreté, que les soldats en lui assénant des coups de roseaux sur la tête.

Quand les soldats eurent ainsi travesti le fils de Dieu, ils le traitèrent en roi de théâtre et l'accablèrent de leur mépris, s'agenouillant devant lui par dérision, le saluant Roi des Juifs, lui donnant des soufflets et des coups de roseau sur la tête, lui crachant au visage avec une impudence satanique.

Ah ! quel supplice pour la grande âme du Sauveur ! Hélas ! c'est un supplice qu'on renouvelle bien des fois pour lui. Que de personnes s'agenouillent devant Jésus-Christ, et qui n'ont du chrétien qu'une vaine apparence de religion ! Que d'hypocrites sous des dehors même pieux ! Que de traîtres dans l’Église ! Que d'impies et d'insolents dans le temple où il réside !

Les soldats lui crachent au visage. Ainsi font encore tous ces malheureux blasphémateurs qui vomissent contre le ciel de si horribles injures. Ainsi font tous ceux qui prient de bouche, tandis que leur esprit s'égare volontairement en des pensées coupables ou étrangères. Ainsi font les médisants qui déchirent la réputation du prochain, les railleurs qui se moquent des choses saintes, les sacrilèges qui communient indignement.

Mais, il faut encore ajouter la cruauté à l'ignominie, et, après les rires et les affronts, il faut souffleter cette Face divine que les anges adorent, et battre à coups redoublés ce chef auguste qui est le trône de la sagesse incréée, pour enfoncer davantage les épines de sa couronne.

Pardon, ô mon Sauveur, de tant d'opprobres et de douleurs que je vous ai fait souffrir jusqu'ici. Ô Dieu, faites tomber une goutte de pluie, une goutte de ce sang précieux qui distille de vos plaies, une de ces larmes que la violence de vos tourments tire de vos yeux, sur les épines de mon cœur, afin de les changer en fleurs de saints désirs, qui me portent sans délai et généreusement aux exercices de la pénitence et à la pratique des vertus.

 

Pratique : Faire un acte d'humilité en union avec Jésus couronné d'épines.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, ô mon Roi ! »

 

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11 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

La Flagellation

 

Douzième jour

12 avril

 

La Flagellation

 

Prélude : Adorer Jésus lié à la colonne.

 

Méditation

 

La complaisance humaine et l'amour de la justice combattent dans le cour de Pilate. Mais enfin, la complaisance l'emporte et lui fait prononcer un arrêt injuste, lâche et cruel. Il condamne Jésus à être flagellé. Au Ciel, par une sévérité pleine tout à la fois de rigueur et d'amour, le Père Eternel ratifie cette condamnation, et Jésus la reçoit avec une admirable humilité.

Or, il était encore revêtu de la robe qu'Hérode lui avait fait mettre. Les bourreaux l'en dépouillèrent et lui ôtèrent tous ses habits, afin de le battre plus à leur aise. Jésus consentit à se laisser dépouiller de ses vêtements, afin de nous revêtir de la grâce et de l'ornement des vertus que le premier homme nous avait fait perdre. Il y consentit pour nous apprendre à nous dépouiller du vieil homme et de nos mauvaises inclinations. Il y consentit, pour expier le luxe scandaleux et les nudités honteuses qui règnent dans la corruption du siècle.

Une fois dépouillé de ses habits, Jésus tendit doucement les mains aux bourreaux, qui le lièrent étroitement à la colonne. Il se laissa ainsi lier, pour affermir son Église et la rendre immuable dans sa foi, pour affermir notre constance au milieu des plus grandes afflictions, pour affermir notre espérance et assurer notre salut.

Bientôt, les coups de fouet tombèrent sur sa chair virginale. Le sang coula de toutes parts, son corps devint livide et se défigura sous les fouets. On l'eût pris pour un lépreux, tant il était couvert de plaies, et pour un homme frappé de Dieu dans le dernier excès de son courroux. Ô bourreaux inhumains ! Vous êtes plus durs que les pierres, mais vous frappez une autre pierre qui a plus de tendresse que vous n'avez de dureté ! Le bruit des coups que vous frappez fait retentir dans le monde entier l'excès de sa bonté, et toutes les plaies que vous ouvrez sur son corps sont autant de sources fécondes d'où s'écoule le baume sacré de son amour. Ô mon âme, adore donc ces ouvertures sacrées, qui sont les caractères visibles de la charité incomparable d'un Dieu qui t'a estimée d'assez de valeur pour une pareille rançon.

Ô vous tous qui passez par le chemin, arrêtez, et voyez s'il est une douleur semblable à celle-là. On lui a enlevé la peau, on arrache ses cheveux, on ouvre ses veines, on froisse ses nerfs, on pénètre jusqu'aux entrailles, on fait voler en l'air des lambeaux de chair sanglante. Sous ce déluge de coups, Jésus innocent se tait, la violence de la douleur seule lui arrache des larmes ; il soupire doucement, il se contracte sous nous les fouets qui le font trembler et gémir. Mais, il ne dit point : « C'est assez ! » Il donne même de la force aux mains cruelles qui le meurtrissent, il ne veut en adoucir ni en modérer la rigueur.

Si Jésus se laisse ainsi cruellement fouetter, c'est qu'il veut donner l'horreur et la crainte du péché, nous apprendre à supporter patiemment les coups de fouet au moyen desquels la Providence nous châtie ; servir d'exemple à la pénitence des pécheurs qui se convertissent et sentent le besoin de satisfaire à la justice divine, enseigner aux âmes qui avancent dans la perfection combien la mortification est utile, et aux justes combien l'amour de Dieu et des âmes lie étroitement à tout ce qui contraint la nature.

Quand on le délia de la colonne, Jésus tomba par terre de faiblesse, et il demeura couché dans son sang, comme Job sur son fumier. Comme Job, aussi il combattit le prince des ténèbres, il fit pénitence et pria pour ses élus.

 

Pratique : Considérer dans les petites épreuves de la vie, le souvenir des coups de fouet qui atteignirent Jésus lié à la colonne.

Bouquet spirituel : Pilate leur livra Jésus couvert de plaies.

 

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10 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Barabbas

 

Onzième jour

11 avril

 

Barabbas

 

Prélude : Pilate hésite. Les ennemis de Jésus s'animent toujours davantage. Leur visage respire la fureur. Jésus continue à se taire.

 

Méditation

 

L’innocence de Jésus a touché le cour de Pilate et lui fait pitié. Elle éveille ses remords et éclaire sa conscience. Mais le respect humain et la complaisance pour les calomniateurs affaiblissent sa résolution et l'empêchent de suivre parfaitement les mouvements de la grâce. Convaincu de la malice des accusateurs et de la fausseté des accusations, il déclare Jésus innocent. Mais, pour essayer d'apaiser la colère des Juifs, il promet de le châtier, avant de le délivrer.

Cette promesse, lâche et cruellement injuste, n'apaise point la fureur des ennemis du bon Maître. Alors, Pilate a recours à un autre moyen.

Il fait sortir en même temps Jésus de son prétoire et Barabbas de la prison. Il les présente l'un et l'autre au peuple et leur dit : « Qui voulez-vous que je vous délivre, Barabbas ou Jésus ? » Ô spectacle horrible ! Le fils unique de Dieu est comparé à un infâme meurtrier ! Combien l'humilité de Jésus, qui daigne souffrir cette comparaison, nous reproche notre orgueil, qui ne saurait supporter d'être mis en parallèle avec la moindre infériorité de rang, de fortune, d'esprit, de vertu ou de qualités morales !

Or, ce fut Barabbas qu'on préféra à Jésus. Toute la troupe cria en même temps : « « Crucifiez-le et délivrez Barabbas ! » Tous parlèrent en faveur de l'assassin, personne n'ouvrit la bouche pour le Sauveur. Voilà pourtant ce que nous faisons tous les jours, quand nous offensons le bon Dieu. L'orgueilleux délaisse la gloire du ciel pour courir après celle de la terre, qui n'est qu'une ombre. Le colère blesse l'honneur de Dieu, pour venger une injure. L'avare renonce aux richesses éternelles, pour un intérêt temporel et le voluptueux à sa part de paradis, pour un plaisir déshonnête. L'hérétique abandonne la doctrine universelle de l’Église pour suivre son caprice. L'âme mondaine fait aussi de mauvais choix, préférant la vanité au service de Dieu, à la vraie dévotion.

Et, quand on voit les méchants aux honneurs, tandis que les gens de bien sont méprisés ; ceux-là dans les charges honorables, et ceux-ci dans la servitude ; ceux-là dans l'élévation, et ceux-ci dans l'opprobre ; qu'est-ce donc que tout cela, sinon le monde qui préfère Barabbas à Jésus, et le vice à la vertu.

D'où vient ce changement subit dans l'esprit du peuple ? Qui l'a pu si bien corrompre et lui faire abandonner la cause de Jésus qu'il aimait ? C'est d'abord le mauvais exemple des grands que l'envie porte à persécuter l'innocent ; c'est ensuite le mauvais conseil des Pharisiens qui se glissent dans la foule et lui persuadent de préférer Barabbas ; c'est enfin la mauvaise compagnie où les plus sensés ont honte de paraître moins passionnés et moins emportés que les autres.

Fuyez ces trois écueils, où l'on ne heurte jamais sans péril manifeste de faire naufrage : les mauvais exemples, les mauvais conseils, les mauvaises compagnies. Mais surtout, craignez la mauvaise disposition de votre cœur, qui n'a que trop de penchant au vice, sans vous exposer aux occasions qui vous entraîneront comme un torrent, malgré votre résistance.

« Mais, dit Pilate décontenancé, puisque vous préférez Barabbas, que voulez-vous que je fasse de Jésus-Christ ? » Ils répondirent tous : « Qu'il soit crucifié ! » Quelle inconstance ! Quelle ingratitude ! Quelle fureur ! Quelle obstination au mal ! Ce cri des Juifs qu'il a tant aimés doit être pour le Sauveur un des plus grands tourments de toute sa Passion. C'est un grand tourment en effet d'aimer et de se voir haï par ceux qu'on aime. C'est un grand tourment d'avoir été bienfaisant pour tous et d'être devenu pour tous comme un fardeau inutile et incommode.

Ô mon Sauveur ! Voilà votre douleur : Vous aimez infiniment tous les hommes, vous désirez être aimé de tous, et néanmoins, il y en a tant qui vous haïssent, et si peu qui répondent à votre amour !

 

Pratique : Aimer à être estimé au-dessous de ceux qui vous sont inférieurs.

Bouquet spirituel : « Que ferai-je de Jésus ? »

 

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9 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus devant Hérode

 

Dixième jour

10 Avril

 

Hérode

 

Prélude : Jésus debout se tait devant Hérode, qui se moque de lui.

 

Méditation

 

La crainte de déplaire aux Juifs l'emporte dans le cour de Pilate sur l'esprit de justice. Mais, il voudrait que ce fut un autre qui le condamnât. Aussi, entendant parler de la Galilée, il prétexte la juridiction d'Hérode sur les Galiléens, et lui renvoie Jésus. Durant ce nouveau trajet, les ennemis du Bon Maître, irrités des refus de Pilate et des obstacles mis à leur fureur, déchargent sur lui leur rage et excitent le peuple à l'insulter.

Hérode reçut fort bien le Fils de Dieu et lui fit d'abord un bon accueil, parce qu'il espérait se divertir et repaître sa curiosité en l'entretenant. Mais Dieu ne se communique pas aux esprits curieux et dissimulés. Aussi Hérode eut beau multiplier ses interrogations : Jésus, qui fuit l'ostentation et qui veut nous apprendre à mépriser la faveur et l'estime des grands de ce monde, garda un profond silence.

Le silence, à l'école de Jésus, est une marque de sainteté et de perfection. Mais, aux yeux des mondains, c'est une preuve de sottise. Aussi, Jésus silencieux est-il méprisé comme un homme sans pouvoir, parce qu'il ne fait point de miracles. Il est méprisé comme un homme sans esprit, parce qu'il ne se défend point contre les Princes des Prêtres et les Scribes qui persistaient à l'accuser. Oh ! que l'esprit de Jésus est contraire à l'esprit du siècle ? Comme la folle sagesse du monde est contradictoire avec la sage folie de Jésus !

Piqué du silence de notre divin Sauveur, Hérode le fait vêtir d'une robe blanche, pour faire voir qu'il ne le regardait pas comme un criminel, mais bien comme un fou, lequel s'imaginait être roi.

Contemple, ô mon âme l'humilité avec laquelle Jésus prend cette robe d'ignominie. Avec quelle douceur il supporte toutes les injures qu'on lui prodigue, quand il en est revêtu ! Il sort du palais d'Hérode, vêtu comme un insensé. De nouvelles huées l'accueillent dans les rues. Pilate, le voyant ainsi travesti, le méprise et le traite avec froideur, ne cherchant qu'à se débarrasser de cet importun maladroit.

Admirons et respectons notre Sauveur sous cet habit mystérieux dont le Père céleste se sert pour glorifier son fils. Tandis qu'Hérode, en l'habillant d'une robe blanche, prétend se moquer de la qualité de roi et de tous les titres d'honneur qu'on attribuait à Jésus, le Père Eternel déclare aussi l'innocence de son fils, sa pureté, sa douce simplicité, l'aimable candeur de son âme, sa dignité sacerdotale et royale.

Ne craignons, donc point la moquerie des hommes, ce sont des aveugles qui méprisent ce qu'ils devraient estimer et qui estiment ce qu'ils doivent mépriser. Mais Dieu tirera notre gloire de leur mépris et fera un jour retomber toute la confusion et l'ignominie sur ceux qui nous ont déshonorés.

Ô Roi du ciel, qui avez racheté cette précieuse robe de l'innocence, perdue par Adam, aux dépens de votre honneur et de votre vie, ne permettez pas que je la perde jamais par aucune offense mortelle, ni que je la souille par mes imperfections et mes défaits. Ah ! que je suis confus de l'avoir autrefois perdue avec tant de lâcheté et d'être encore maintenant si peu soigneux de la conserver, en me voyant entouré de tant d'ennemis qui cherchent à m'en dépouiller pour se moquer ensuite de moi. Quel malheur, si je retombais dans leurs mains et si la mort me surprenait, privé de votre grâce ! Ô nudité honteuse ! Ô confusion pire que la mort et plus horrible même que l'enfer !

Hérode et Pilate se réconcilièrent à cette occasion. C'était une figure de l'alliance que les méchants font entre eux contre les bons. Ne vous étonnez donc pas si les méchants se liguent contre vous, lorsque vous tâchez de suivre Jésus-Christ. C'est une marque du bien que Dieu a mis en vous. L'esprit qui vous anime dissipera tous leurs efforts et se moquera de leurs desseins.

Ô Jésus, qui avez bien voulu que votre mort servît à la réconciliation d'Hérode et de Pilate, fortifiez tellement mon âme par votre grâce, que je ne craigne point la conspiration des méchants ligués contre moi, mais que je profite de leur persécution, afin de vous être semblable et d'imiter ce grand exemple que vous m'avez donné de patience et de douceur.

Accordez-moi, mon Dieu, pour l'amour de votre Fils, le pardon de mes péchés, comme je pardonne de bon cœur, pour l'amour de lui, à ceux qui m'ont offensé.

 

Pratique : Supporter les humiliations volontiers, en union avec les humiliations supportées par Jésus chez Hérode.

Bouquet spirituel : « Hérode avec toute sa malice le méprise et se moque de lui ».

 

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8 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus devant Pilate

 

Neuvième jour

9 Avril

 

Pilate

 

Prélude : Jésus est amené devant Pilate, qui siégeait dans son Prétoire.

 

Méditation

 

Aussitôt que le matin fut venu, les Grands-Prêtres ayant tenu conseil avec les anciens, les Scribes et toute l'Assemblée firent lier Jésus, l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Pilate se prêtant à leur fureur, sort sur le perron, vénéré aujourd'hui à Rome sous le nom de Scala Sancta, et leur dit : « De quel crime l'accusez-vous ? » À bout de ressources, les ennemis de Jésus finissent par le charger des plus odieuses calomnies et parviennent à inspirer quelques craintes au cœur de ce juge lâche et faible. Pilate rentre donc dans le Prétoire, et, faisant appeler Jésus, il lui dit : « Êtes-vous le roi des Juifs ? »

Ô Juge, si tu savais quel est celui à qui tu fais cette demande, tu ne l'interrogerais pas sur des accusations injustes, mais tu t'accuserais toi-même devant lui !

Pilate demande à Jésus ce que c'est que la vérité, et n'attend pas même la réponse. Il n'en était d’ailleurs point digne, car, pour connaître la vérité, il faut quitter le vice, purifier son cœur, mortifier ses passions, être humble et simple, et recourir à la prière.

Les Juifs attaquent en vain l'innocence de Jésus. Pilate est contraint, par l'évidence même des faits, de prendre la défense de ce juste. Il sort encore une fois du Prétoire pour aller dire aux Juifs : « Je ne trouve aucun crime en lui ! »

Mais les méchants sont plus acharnés au mal que les gens de bien ne sont zélés à soutenir le parti de la vertu. Pilate est dominé par la crainte de déplaire aux Juifs, il se laisse vaincre, et il abandonne lâchement l'innocent, contrairement au cri de sa propre conscience.

Il voudrait cependant que le Sauveur se défendît lui-même et lui fournit le moyen de le délivrer. Or, Jésus ne répondait ni aux accusations des Princes des Prêtres et des Anciens. Pilate lui disait : « N'entendez-vous donc pas combien on rend de témoignages contre vous ? » Mais, Jésus ne répondait pas un seul mot. Pilate était tout surpris de ce silence. Mais nous, nous savons pourquoi Jésus se taisait.

Il se taisait, pour laisser à ses ennemis la liberté de tout ce que la haine peut suggérer à leur esprit, résolu qu'il était à tout souffrir, de peur de mettre obstacle à notre salut.

Il se taisait, parce qu'il n'avait pas besoin d'être défendu. Son silence était comme le triomphe de son innocence, selon la remarque de saint Ambroise.

Il se taisait pour faire éclater les merveilles de patience et de douceur dont son cœur sacré était plein, et pour mériter à ses disciples une patience invincible dans les souffrances et dans les persécutions.

Il se taisait, par une prudente sagesse, au milieu du tumulte soulevé par les Juifs, voulant nous enseigner que c'est un acte de prudence de se taire quand ceux avec qui nous traitons n'écoutent point le langage de la raison, qu'un chrétien sans silence est une ville sans défense et sans murailles, que le silence est un doux concert de toutes les vertus qui attire Dieu dans l'âme et qui a la même force que la charité, que Dieu prend la défense de ceux qui souffrent avec égalité d'esprit le tort qui leur est fait, enfin que le silence édifie souvent, autant et quelquefois plus que la parole.

Devant ce silence du Sauveur et les interrogations de Pilate, les ennemis de Jésus redoublaient leurs cris et faisaient instance, de peur que Pilate ne le délivrât. Ils l'accusèrent de soulever le peuple lui qui prêchait la soumission à l'autorité. Ils lui reprochèrent de prêcher partout, comme si la doctrine de Jésus ne tendait pas à enseigner et à établir la paix parmi les hommes.

 

Pratique : Pratiquer volontiers le silence devant les accusations et les calomnies.

Bouquet spirituel : « Jésus se taisait ».

 

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7 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

christ the prisoner-001

 

Huitième jour

8 Avril

 

La nuit dans la prison

 

Prélude : Les Juifs voulant s'assurer de leur prisonnier pour le reste de la nuit, l'enfermèrent dans une prison, où il eut beaucoup à souffrir.

 

Méditation

 

On est prisonnier pour crimes ou pour dettes. Quel est donc le crime, quelle est la dette de Jésus ? Ah ! ce n'est point pour ses propres crimes, ni pour ses dettes personnelles qu'on l'a arrêté, mais bien pour les nôtres. Nous étions insolvables et indignes de pardon. Il a donné son sang pour payer nos dettes et sa vie pour expier nos offenses.

Qui donc l'a fait prisonnier ? La justice, la force et l'amour. La justice divine le retient dans cette prison, parce qu'il s'est chargé de nos crimes. La force et la violence de ses ennemis ont prévalu contre lui, parce qu'il a pris sur lui toutes nos faiblesses.

Mais, l'amour est la principale cause de son emprisonnement. C'est l'amour qui l'a enfermé neuf mois dans le sein d'une Vierge. C'est l'amour qui l'a mis dans la grotte de Bethléem et l'a lié dans les langes de l'enfance. C'est l'amour qui l'a resserré dans les espèces du vin, pour le donner à ses disciples. C'est l'amour qui l'a parqué dans le jardin des Oliviers, pour le livrer à ses ennemis. C'est l'amour qui l'enfermera bientôt dans le sépulcre et le fera descendre aux enfers, pour en tirer les captifs. C'est l'amour enfin qui le constitue prisonnier dans la maison du Grand-Prêtre, afin de rompre les chaînes de tous les pécheurs dont il prend la place, et de sanctifier les liens des martyrs et de tous les membres de son corps mystique qui souffrent persécution pour la justice.

Ô prisonnier des prisonniers ! Ô prisonnier d'amour ! Enfermez avec vous tous mes sens et toutes les puissances de mon âme. Ah ! Seigneur, vous qui donnez des bornes à la mer, et qui renfermez ses vagues comme dans une prison, serrez les affections déréglées de mon cœur, arrêtez l'impétuosité des passions qui s'élèvent comme des flots dans cet abîme, et ne permettez pas que mes désirs sortent jamais des bornes du respect et de la soumission que je dois à vos volontés saintes.

Écoutons ce divin prisonnier de l'amour : « Voici, dit-il, que vous avez éloigné de moi tous mes amis ; ils m'ont traité comme un objet d'exécration ; vous m'avez mis dans une prison étroite d'où je ne puis sortir ». (Ps. 83).

Ô mon âme, allons le visiter ! Ne le laissons pas seul dans l'erreur des ténèbres et sous la pesanteur de ses chaînes. Allons le consoler en esprit dans sa captivité. La pensée va partout, malgré les geôliers. L'amour divin force les portes de fer, et il n'est rien d'impénétrable à qui cherche son Dieu avec un cœur sincère.

Voyez avec les yeux de l'âme le beau visage de votre Epoux obscurci par les ténèbres d'un cachot que le soleil n'éclaire jamais. Considérez combien il souffre de la puanteur insupportable de ce cachot étroit et infect, comme tout son corps est accablé sous la pesanteur de ses fers et les mille incommodités d'un séjour qui redouble la douleur de ses blessures.

Ô triste nuit inconnue à tous les siècles ! Il n'y a, dit saint Jérôme, que le jour du jugement qui puisse nous apprendre le martyre qu'elle a fait endurer à notre Sauveur.

Seigneur Jésus, vous aviez coutume de passer les nuits à prier, ou à exercer votre charitable apostolat, ou à prendre un peu de repos nécessaire à votre vie. Mais, cette nuit-là, vous l'avez passée uniquement à souffrir, afin de confondre la paresse, la volupté et les désordres de tant de nuits, que les mondains emploient à vous offenser. Je vous demande pardon de ma lâcheté, et je vous supplie de régler si bien mes veilles et mon repos, que je puisse passer heureusement de la nuit de ce misérable monde, qui n'est qu'une prison pour vos élus, au jour des heureux de l'éternité.

 

Pratique : Visiter ou assister par des aumônes les prisonniers, en souvenir des souffrances de Jésus captif.

Bouquet spirituel : « J'étais prisonnier, et vous ne m'avez pas visité ! »

 

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6 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Reniement de Saint Pierre 2

 

Septième jour

7 Avril

 

Chute de saint Pierre

 

Prélude : Pierre renie son Maître qui le regarde avec une tendre commisération.

 

Méditation

 

La présomption et l'orgueil secret de cet Apôtre furent le commencement de sa ruine. Il se fiait en ses propres forces ; elles lui firent défaut. Jésus l'avait averti le soir de veiller pour obtenir le secours du ciel : il l'avait menacé d'une honteuse chute. Mais, il néglige cet avertissement et oublie les paroles de son Maître. Il trouve alors comme un tempérament entre son amour pour Jésus et la crainte que lui inspirent les ennemis du Sauveur. Il le suit, mais de loin, avec une langueur pleine de lâcheté et une froideur que symbolise le froid de cette nuit fatale.

L'occasion prochaine où il se jette et la mauvaise compagnie où il s'engage achèvent de le perdre. Ce téméraire a trop présumé de sa vertu, il tombe dans l'abîme et périt dans le danger auquel il s'est exposé. Comment périt-il ? Suivons les degrés de sa chute, ils sont instructifs et nous donnent de précieuses leçons.

Une servante vient à lui et lui dit : « Tu étais aussi avec Jésus de Nazareth ». Pierre, qui se croyait un lion, tremble à la voix d’une servante, et répond : « Femme, je ne le connais point ». Quoi ! Pierre, toi, le chef de ses disciples, tu ne connais pas le Maître ! Autrefois, tu disais : « Seigneur, où irons-nous, si nous vous quittons, vous qui avez les paroles de la vie éternelle ? » Et maintenant, tu le quittes, te le renies, tu renonces à son amour, et pour aller où ?

Il sort, mais son trouble l'accompagne, et, la crainte d'être regardé comme criminel le ramène dans l'intérieur de la maison. Là, il trouve une nouvelle servante, second écueil qui est la cause d'une seconde chute encore plus dangereuse. Elle lui demande : « N'es-tu point de ceux-là ? » Et il nie pour la seconde fois, il ajoute même à son reniement un faux serment.

Une heure après, le combat recommence. Un de la troupe s'écrie qu'on le reconnaît à son langage et un autre parle de l'avoir vu au jardin des Oliviers. Alors Pierre, vaincu et tremblant, renie son Maître avec d'horribles imprécations.

Ces trois chutes successives et toujours plus graves nous rappellent qu'on ne tombe pas tout d'un coup au fond du précipice, et qu'il importe de se relever promptement, quand on est une fois tombé, de peur d'aller plus bas.

Pendant que Pierre se livrait à ses reniements, Jésus passa et entendit les imprécations de son Apôtre. Combien ces injures durent lui être sensibles ! Néanmoins il eut pitié de la faiblesse de Pierre, et il jeta sur lui un long regard. Oh ! combien ce regard son fut miséricordieux, généreux, charitable, puissant et doux ! Ô mon Jésus, ouvrez les yeux ainsi sur mon âme pécheresse !…

Ce regard de Jésus convertit l'Apôtre infidèle. Il se ressouvint de cette parole du Seigneur : « Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois », et il sortit pour pleurer amèrement son crime.

Apprenons à pleurer nos péchés avec des larmes semblables à celles que Pierre versa pour expier son infidélité.

Ces larmes furent tendres ; elles furent sincères et véritables ; elles sortaient d'un cœur blessé par l'amour ; elles ne cessaient de couler avec une amère violence. « Heureuses larmes, dit saint Léon, qui n'ont pas moins de vertu pour laver son péché que les eaux du Saint Baptême, avec cet avantage que le Baptême ne se réitère point ».

Saint Pierre, sortant de la maison de Caïphe, commença de pleurer, dit l'Evangéliste. Mais, ces larmes, il les continua jusqu'à la mort. Au rapport de saint Clément, en effet, toutes les fois qu'il entendait le chant du coq, Pierre s'agenouillait et versait des larmes si abondantes qu'elles creusèrent ses joues. Profitons de ce grand exemple, et commençons aujourd'hui à faire pénitence de nos péchés, pour ne plus l'interrompre jusqu'à la mort.

 

Pratique : Ne jamais se livrer à une joie immodérée, en se ressouvenant toujours des péchés que l'on a commis et qui doivent nous empêcher de nous réjouir d'une joie mélange.

Bouquet spirituel : Pierre sortit et pleura.

 

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5 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus chez Caïphe 2

 

Sixième jour

6 Avril

 

Chez Caïphe

 

Prélude : Jésus est debout. Le Grand-Prêtre l'interroge. Les soldats et la valetaille entourent Jésus.

 

Méditation

 

Le Grand-Prêtre entreprend de juger le Dieu dont il est le ministre. Il l'interroge sur ses disciples, sur sa doctrine, sur ses disciples, Jésus ne répond rien, il les aime trop pour en dire le mal que mériterait leur lâche abandon. Mais, il répond sur sa doctrine, disant : « J'ai parlé devant tout le monde, je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interrogez-vous ? Interrogez ceux qui m'ont écouté ; ils savent bien ce que j'ai dit ».

C'était bien là le langage de l'innocence et de la vérité, parlant par la bouche d'un Dieu. Ce ne fut pas l'avis d'un des valets de Caïphe, qui leva la main et couvrit le visage auguste du Sauveur d'un violent soufflet. Cette main était gantée de fer, et le bruit du soufflet retentit dans tout l'appartement, et le sang jaillit en abondance.

À cette atroce injure, Caïphe ne trouva rien à redire, et tous les assistants se livrèrent à des risées scandaleuses. Mais Jésus, toujours patient, toujours désireux de nous laisser l'exemple de la modération en toutes occasions, toujours bon, répartit avec douceur : « Si j'ai mal parlé, rends témoignage du mal. Mais, si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes- tu ? »

Cependant, les Princes des Prêtres et toute l'assemblée étaient en peine de chercher quelque faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir. Le Fils de Dieu était là au milieu d'eux, lui, le Juge des vivants et des morts, assujetti au tribunal des plus méchants juges de la terce. Telle est d'ailleurs l'innocence de ce Juste, que ces mauvais juges ne trouvent pas de faux témoins. Ceux qui se présentent se réfutent par leurs propres dires. Jésus se taisait.

Irrité de son silence, Caïphe adjure, au nom du Dieu vivant, Jésus, de lui dire s'il est le Christ fils de Dieu. Par respect pour le nom de son Père, le Sauveur répond : « Vous l'avez dit ». Alors, se livrant à sa fureur déicide, le Grand-Prêtre déchire ses vêtements, accuse Jésus de blasphème, et tous les assistants criaient : « Il est digne de mort ! »

Jusque-là, on avait gardé quelque forme de justice apparente. Mais, une fois le crime résolu, ces sacrilèges se livrent à toute leur rage. Ils lui crachent au visage. Ils se moquent de lui. Ils le frappent. Ils lui bandent les yeux, et, lui donnant des coups sur le visage, ils lui disent : « Prophétise qui est celui qui t'a frappé ! ». Ils profèrent mille blasphèmes contre le doux Sauveur.

Les insultes que le Fils de Dieu subit, dans cette nuit, ne lui furent pas moins sensibles que ses tourments. Ce bandeau, ces soufflets, ces blasphèmes, achevèrent son humiliation. Ô bonté de mon Maître ! Il porte le bandeau sur les yeux pour nous encourager. Il semble vouloir nous assurer qu'il ne veut plus voir nos péchés et qu'il oublie volontiers toutes les offenses que nous avons commises, pourvu que nous n'abusions plus désormais de ses faveurs.

 

Pratique : Se taire devant les injures, par imitation du silence de Jésus chez Caïphe.

Bouquet spirituel : « Jésus se taisait ».

 

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4 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus et Anne 2

 

Cinquième jour

5 Avril

 

Anne

 

Prélude : Saint Jean Damascène dit que les Juifs, ayant tiré Jésus du jardin des Oliviers, le traînèrent à travers le torrent de Cédron, et que le torrent étant semé de pierres aiguës, il en sortit tout ensanglanté et le visage meurtri. Le Saint ajoute que, Jésus étant obligé d'aller à grands pas, parce que les soldats le pressaient de peur qu'il ne leur échappât, et marchant près d'une lieue, tantôt sur les épines et tantôt sur les cailloux, au milieu des ténèbres de la nuit, il avait les pieds tout déchirés au point que le sang en sortait de toutes parts et marquait le chemin par où le Sauveur passait.

 

Méditation

 

Oh ! combien cette sortie qu'on fait faire à Jésus du jardin des Oliviers est ignominieuse : elle rappelle l'expulsion du premier homme chassé du Paradis terrestre ! Combien elle est violente, chacun de ses accompagnateurs s'exerçant à lui infliger quelque outrage !

Voilà donc Jésus rentré dans la ville de Jérusalem. Il passe par la même porte que le jour des Rameaux. Mais les deux entrées sont bien différentes ! Quel changement dans les esprits ! et lui demeure toujours le même. Les hommes le traitent ignominieusement, après lui avoir fait peu de jours auparavant un triomphe, mais lui, il est toujours leur sauveur, il ne change nullement son dessein de les sauver.

Pendant que Jésus passe dans les rues, le bruit réveille le peuple. Notre Divin Rédempteur peut alors répéter avec Job : « La multitude de la cohorte du peuple qui me regarde ne me trouble point ; je souffre sans impatience le mépris de mes amis et de mes proches ; je ne me défends point, je ne dis mot, et je me retire en moi-même, sans faire sortir au dehors un seul rayon de ma divinité ».

Jésus fut présenté d'abord à Anne. On lui amène Jésus par honneur, soit parce qu'il était beau-père de Caïphe, soit parce qu'il était associé dans la charge du souverain sacrificateur qu'ils exerçaient tour à tour, soit parce que Caïphe était bien aise de l'avoir pour complice de son crime.

Anne reçoit cet honneur avec plaisir, parce qu'il était le plus grand ennemi de Jésus et le principal auteur d'une conspiration, dont le succès le remplit de joie, et l'oblige à donner des éloges aux ministres de son injustice, et à Judas la récompense qu'il·lui avait promise.

Quel bonheur pour Anne, s'il eût connu la visite de Jésus et adoré son Sauveur ! Il suffisait de le voir dans l'état pitoyable où il était, pour être touché de compassion. Mais Anne étouffe tous les sentiments de piété ; et, après avoir satisfait sa passion et repu yeux d'un spectacle qu'il avait attendu avec impatience, il ses envoie aussitôt son prisonnier à Caïphe, qui était pontife cette année-là.

Considérons déjà, avant de passer plus avant, comment Jésus se laisse mener partout où l'on veut. Il fut traîné par dix fois en divers lieux le jour de sa Passion : du Jardin des Oliviers à Anne, d'Anne à Caïphe, puis en prison toute la nuit; de la prison au conseil, du conseil à Pilate, de Pilate à Hérode, d'Hérode à Pilate ; de là, dans la salle du prétoire pour être fouetté à la colonne ; de la colonne sur le perron, pour être montré au peuple ; du perron en bas, pour être enfin charge de la croix et conduit au Calvaire, où il consomma son obéissance par l'ignominie de son supplice.

Quel exemple ! Comme il nous apprend à suivre avec douceur l'inclination des autres et à nous laisser conduire par les supérieurs qui nous gouvernent.

 

Pratique : Se laisser conduire par les voies ordinaires de la Providence dans le choix de sa position.

Bouquet spirituel : « Ils l'amenèrent à Anne et Anne l'envoya lié chez Caïphe ».

 

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3 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

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Quatrième jour

4 Avril

 

Jésus abandonné

 

Prélude : Jésus lié reste seul entre les mains de ses ennemis, tandis que, au loin, on voit les disciples qui fuient.

 

Méditation

 

À la première vue du péril, les Apôtres oublient leurs bonnes résolutions. Étrange fragilité ! Ils s'imaginent que leur maître, entre les mains des soldats, ne peut plus les secourir. Le souvenir de tant de miracles qu'ils avaient vus, de tant de lumières qu'ils avaient reçues, de tant de prédications qu'ils avaient entendues, de tant de grâces qu'il leur avait accordées, s'efface en un instant et ne sert qu'à rendre leur fuite plus honteuse.

Est-ce donc là où aboutissent toutes ces protestations si souvent réitérées de donner leur vie pour lui ? « Allons et mourons avec lui ! » Ô Thomas, où est l'effet de cette promesse ? « Seigneur, je suis prêt à aller avec vous en prison et à la mort ! » Ô Simon, Pierre, où est ce grand courage que vous faisiez paraître quand vous étiez loin du péril ? Les enfants d'Ephraïm étaient braves, en apprêtant leurs armes ; mais ils ont tourné le dos au jour du combat.

Qui donc osera se fier à ses résolutions, aux lumières de son esprit, à la force de son bras, quand les premières colonnes de l’Église sont ébranlées au moindre effort de la tentation ? Nous promettons beaucoup à Dieu dans nos confessions, au milieu de l'affliction, pendant le danger, et, un instant après, nous nous oublions. Ah ! que l'homme est faible et misérable, si vous ne lui prêtez la main, ô mon Sauveur !

L'abandon de Jésus nous montre aussi le cas que nous devons faire de la fidélité des créatures. C'est une grande vanité de mettre sa confiance dans l'amitié des hommes, une grande folie de se rendre esclave de sa faveur ; un grand aveuglement d'offenser Dieu pour complaire à un ami ; une grande faiblesse de s'inquiéter de leur froideur ou de se plaindre de leur infidélité ! Jésus, le plus aimable de tous les hommes, est délaissé par ceux qu'il avait le plus obligés, et vous trouveriez étrange que vos amis vous quittent, vous qui méritez, à cause de vos péchés, d'être délaissé de toutes les créatures et de Dieu même !

« Tous ses disciples, l'ayant abandonné, prirent la fuite ». Voilà la prédiction du Fils de Dieu accomplie. Le Pasteur est frappé et les ouailles sont dispersées. La peur qui avait obligé les Apôtres à quitter Jésus les fait s'enfuir et se cacher dans des cavernes voisines !...

Âmes timides, qui vous éloignez de Dieu par une vaine peur, où allez-vous ? qui fuyez-vous ? Vous fuyez la vie, et vous courez à la mort ; vous fuyez un ami fidèle, et vous vous livrez à votre plus cruel ennemi. Pauvres fugitives, arrêtez-vous. Ou bien, si le courage vous manque et si la peur vous domine, fuyez, je le veux bien ; mais, fuyez vos ennemis et ne quittez pas votre Maître. Ne fuyez pas Jésus, mais plutôt fuyez vers Jésus. Ne fuyez pas la Croix, mais plutôt fuyez vers la Croix. S'il est nécessaire, fuyez comme Jean, en vous dépouillant de tout, fuyez sur le Calvaire, plutôt que de vous séparer de Jésus-Christ.

Ô mon Sauveur, quand je considère la fuite de vos disciples, ma fragilité m'étonne et mes infidélités me font trembler, me voyant si loin de vous ! Mais quand je me souviens de leur retour, quand je vois ces fuyards revenir au combat comme des lions, je reprends courage ; et, condamnant leur lâcheté, je m'appuie sur votre grâce. Ô ma force ! Ô mon soutien ! Soutenez-moi dans mes faiblesses, et faites-moi la grâce d'effacer la honte de mes lâchetés passées par une ferveur extraordinaire qui ne dure pas moins que la vie, et qui ne cède ni aux souffrances ni à la mort.

 

Pratique : Se relever de ses chutes avec promptitude et courage, en songeant à la défection des Apôtres.

Bouquet spirituel : Tous les disciples prirent la fuite.

 

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2 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Arrestation de Jésus 2

 

Troisième jour

3 Avril

 

Jésus lié

 

Prélude : La troupe des soldats, le tribun et les valets des Juifs s'emparent de Jésus et le lient avec des cordes.

 

Méditation

 

Après avoir prouvé sa divinité par le renversement de ceux qui venaient le prendre et la guérison de Malchus, Jésus se laissa saisir et lier. Il est lié comme une victime innocente, dévouée au salut du monde. C'était l'une des prescriptions de la loi que la victime devait être liée, et, pour obéir à la loi, cette victime volontaire se laisse lier. Il est lié comme un captif d'amour, car si l'amour ne se fut d'abord emparé de son Cœur, jamais ses ennemis n'auraient pu l'arrêter. Ô charité, que tes liens sont forts et puissants, puisqu'ils peuvent captiver un Dieu ! Liez- moi donc si étroitement à lui que jamais je ne puisse m'en séparer. Il est lié comme un voleur. Ah ! l'aimable voleur, qui fait sa gloire de ravir les cœurs ! Quand donc vous emparerez-vous du mien, ô mon Jésus ?

En consentant à se laisser lier, Jésus s'est proposé diverses fins, également dignes de sa miséricorde et de sa bonté.

Il veut être lié pour nous tirer de la servitude. Trois sortes de liens le tiennent étroitement attaché : les Juifs le lient, son amour le lie, nos péchés le lient. Mais, en prenant nos liens, il nous tire de l'esclavage du démon et nous met en liberté. « Si vous me cherchez, dit-il, laissez aller mes disciples ». Ah ! mon Sauveur, que d'obligations je vous ai ! Vous avez rompu mes liens, je ne veux plus être esclave. Mes péchés m’avaient livré au démon, je ne pouvais m'affranchir de sa tyrannie, mais vous m'avez dégagé, en présentant vos mains aux chaînes et aux liens. Ô mon libérateur bien-aimé, je vous glorifierai toute ma vie.

Il veut être lié pour nous apprendre à fuir la licence, le libertinage et l'abus de la liberté. Notre Seigneur a mis la vie, le salut et la gloire dans la croix. Abandonnons donc volontiers cette malheureuse liberté que nous avons de pécher et de l'offenser, pour nous lier à lui par les liens de la charité. Il a été d'abord captif de l'amour qui l'a fait descendre du ciel, et il s'est ensuite chargé des liens de la Passion. Si nous voulons monter au ciel, il faut premièrement porter les liens de la Passion et puis ceux de l’amour : embrassons donc les souffrances, et soupirons après la charité. Les Juifs ont mis la main sur Jésus et en ont fait leur captif pour un temps. Que nous serions heureux si Jésus mettait la main sur nous, et nous faisait ses esclaves pour l'éternité.

Il veut être lié, pour lier à son tour les mains à la justice divine et délier celles de la miséricorde. Jésus veut être lié, pour empêcher la justice divine de nous punir : ne pourra-t-il pas aussi lier les mains d'un misérable pécheur tel que moi, pour m'empêcher de l'offenser ? Il a compati à mes liens, ne compatirai-je point aux siens ? Aurai-je le cœur assez dur pour aggraver ses chaînes par la pesanteur de mes crimes et pour les multiplier par le nombre de mes iniquités, qui est vraiment effroyable ?

Il veut enfin être lié pour consoler ses serviteurs affligés, qui gémissent dans les fers, qui languissent dans la servitude. « Souvenez-vous de mes liens », disait l'Apôtre, et saint Jean Chrysostome après lui : « Quand vous êtes dans l'affliction, souvenez-vous des liens de saint Paul ». Or, si les liens des Apôtres et des Martyrs sont sacrés, si nous devons en conserver chèrement la mémoire et leur porter un grand respect, que sera-ce des liens de Jésus-Christ ? Oh! que ces liens sont précieux ! Qu'il est utile d'en rappeler fréquemment le souvenir ! Êtes-vous dans la désolation ? Souvenez-vous de la triste nuit que Notre-Seigneur passa dans les liens avant sa mort. Êtes-vous pressé par la tentation ? Liez votre volonté avec les chaînes de l'humiliation et de la dépendance. Souvenez-vous que Jésus-Christ, pour vous consoler, a bien voulu plier sous la pesanteur de ses chaînes, et souffrir que des hommes de néant entreprissent sur sa liberté, le traînant de tribunal en tribunal, les mains liées, comme un criminel.

 

Pratique : Se restreindre volontairement dans l'usage de sa liberté.

Bouquet spirituel : « Souvenez-vous de mes liens ».

 

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1 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Arrestation de Jesus Giotto

 

Deuxième jour

2 Avril

 

Le baiser de Judas

 

Prélude : Au milieu de la nuit éclairée mystérieusement par la douteuse clarté des lanternes que portent les soldats, celui qui les guide s'avance vers Jésus et imprime sur sa face auguste le baiser de la trahison.

 

Méditation

 

Il leur avait dit : « Celui que je baiserai, c'est lui ! Arrêtez-le ! » Le nom du traître ? Judas, un nom que Jésus avait souvent prononcé avec amour, depuis le jour où il le prononça pour la première fois en l'appelant à l'honneur de le suivre ! Judas, l'un des douze privilégiés, le disciple de Jésus, rempli de grâces, favorisé du don des miracles, l'apôtre devient le chef des ennemis de Dieu. Tremblons à la vue de ce malheur, humilions- nous et entrons en une humble défiance de nous-mêmes.

Ô mon Sauveur, tout le monde vous trahit, vous qui faites du bien à tout le monde. On se sert des choses les plus saintes pour trahir la sainteté même. On prend le baiser de paix pour signal de la guerre. Pour perdre Jésus, les traîtres feignent l'esprit et la douceur de Jésus ! Que de prières hypocrites, que de communions sacrilèges renouvellent le baiser de Judas !

Ô ami fidèle, à qui me fierai-je ? À vous seul. Le cœur des hommes est un abîme insondable. On ne peut faire fonds sur leur amitié. Mais vous, vous ne trompez jamais personne. Voilà le sujet de ma confiance. Elle serait entière, si vous pouviez vous fier à moi, ainsi que je puis me confier en vous.

« Mon ami, dit Jésus au traître, pourquoi êtes-vous venu ? Judas, vous trahissez le Fils de l'Homme par un baiser ! » Jésus fait un dernier effort sur le cœur de Judas, tandis que ce traître emploie toutes ses forces pour le perdre. Voilà donc la beauté souveraine aux prises avec la souveraine malice. Judas vient contre Jésus, armé de perfidie et de violence ; et Jésus s'approche de Judas avec les armes de l'humilité et de l'amour. Judas lui donne un baiser plus cruel que tous les traits les plus envenimés, et Jésus se baisse pour le recevoir, avec une simplicité et une générosité divine. Judas salue son maître avec les dehors d'une amitié feinte ; Jésus lui offre avec une affection sincère l'occasion de son salut éternel. Judas, semble-t-il lui dire, si vous n'avez plus d'amour pour moi, j'en ai encore pour vous, et je suis aussi prêt à vous donner le pardon que je l'ai été à recevoir l'injure que vous me faites.

Jésus combat la malice de Judas par sa bonté. Quelle sera donc l'issue de ce combat ? Hélas ! ils mourront tous les deux ; mais leur fin sera bien différente. Jésus nous ouvrira le ciel en mourant ; Judas se le fermera pour jamais. Oh ! que les hommes prennent de peine pour se perdre ! Que ne cela que fait pas ce malheureux pour avancer sa ruine ? Il va, il vient, il passe la nuit dans l'inquiétude. Que gagne-t-il donc ? Trente deniers, et puis la malédiction de Dieu !... Un petit intérêt temporel et la réprobation éternelle, voilà en effet toute la récompense des pécheurs.

Ô mon Sauveur, est-ce donc pour les hommes se consument de fatigues, de soucis et de labeurs ? Si je le veux, je puis me sauver avec moins de peine qu'ils n'en prennent pour se perdre. Pourquoi donc ne ferais-je pas pour mon salut ce que vos ennemis font pour leur damnation ?

« Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? » Cette question de Jésus à Judas, je veux me l'adresser souvent à moi-même, comme si j'entendais la bouche auguste du Rédempteur la proférer à mon endroit. « Pourquoi êtes-vous venu » dans le monde, dans la religion, dans la vie chrétienne, dans la pratique des vertus, dans la piété ? Est-ce pour y vivre en païen et en mondain, pour scandaliser vos frères, par votre mauvais exemple ?

Pourquoi allez-vous à l'oraison, à l'église, à la messe, à la visite du Saint-Sacrement, à l'adoration, à la Table Sainte ? Est-ce donc pour y perdre le temps en distraction, en oisiveté, en mille pensées extravagantes, que vous entretenez lâchement, sans respecter la majesté de Dieu, qui est présent, qui s'offense de vos irrévérences ? Quel fin, quel but, quelle récompense, quel fruit espérez-vous d'une conduite aussi criminelle, d'une vie si déréglée ?

 

Pratique : S'examiner soigneusement sur la manière dont on s'approche de la Sainte Table, de peur de renouveler le baiser de Judas.

Bouquet spirituel : « Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? »

 

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31 mars 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Agonie

 

Premier jour

1er Avril

 

L'agonie

 

Prélude : Transportons-nous par la pensée au jardin des Oliviers, et tenons-nous respectueusement à la distance où Jésus a placé ses apôtres, pour de la le contempler durant son agonie.

 

Méditation

 

Après la Cène, Jésus sort du Cénacle, et comme David persécuté par son propre fils, il quitte Jérusalem ; il traverse le torrent de Cédron, dont les eaux impétueuses lui parlent de la Passion, qui va fondre sur lui, et entre au jardin des Oliviers, pour y faire couler l'huile de ses miséricordes, en s'y soumettant à une pression qui exprimera de ses veines une sueur de sang.

Au pied de la montagne, Jésus fait asseoir ses disciples, pendant qu'il va se livrer au plus dur des labeurs pour salut de leurs âmes et des nôtres. Il emmène avec lui trois apôtres, prédilection qui montre à quel prix et de quelle nature sont les faveurs divines en ce monde. Il leur découvre l'extrême tristesse dont il est saisi, ajoutant que, s'ils veulent le consoler, ils demeureront avec lui et veilleront.

En entrant dans le jardin des Oliviers, Jésus remplit son Cœur de toutes les misères du monde, et le monde de toutes les miséricordes de son Cœur. Il s'attriste à la vue de nos misères spirituelles ; il s'attriste surtout de ce que nous ne ressentons pas autant qu'il faudrait l'extrême misère où nous sommes réduits.

Voulez-vous mesurer l'étendue de cette tristesse du Sauveur, dont il disait lui-même qu'elle allait jusqu'à la mort ? En voyant son Père offensé par tant de crimes et de scélératesses, Jésus s'attrista en proportion des lumières que sa divine intelligence possédait, de l'amour infini de son cour sacré, du nombre et de l'intensité des crimes passés et futurs.

Se voyant chargé de tous, les péchés du monde, il souffre une confusion extrême, parce qu'il est assimilé aux pécheurs, lui, la sainteté infinie ; parce qu'il devient un objet d'horreur pour son Père même ; parce qu'il est contraint de s'humilier en la présence des hommes et des Anges. La crainte s'empare de lui. Le Tout-Puissant consent à trembler pour nous consoler dans nos propres craintes et adoucir les peines que la peur nous donne ; pour que nous nous revêtions de sa propre force, en unissant nos craintes à la sienne ; pour nous rendre intrépides, en réveillant et confirmant en nous la confiance.

Son Cœur est saisi d'ennui et il éprouve dans sa nature humaine une immense répugnance pour la mort violente et ignominieuse qui l'attend. Mais, ce qui redouble son ennui, c'est de voir le peu de fruit que les pécheurs tirent de sa mort, ainsi que l'aveuglement des Juifs, obstinés à le méconnaître. Alors, notre divin modèle recourt à la prière. Les conditions de cette prière doivent nous servir d'exemple : elle fut recueillie, désintéressée, vigilante, respectueuse, confiante, humble, résignée et persévérante.

Pendant que Jésus priait, tout le ciel était attentif. Un des princes de la cour céleste porta sa prière devant le trône de Dieu et en reçut l'ordre de descendre au jardin des Oliviers, pour apparaître à notre divin Rédempteur, au plus fort même de sa douleur, le réconforter et lui apporter les ordres de son Père.

Les paroles de l'ange fortifièrent Jésus, mais elles ne lui donnèrent aucune consolation sensible ni aucun soulagement. Sa douleur s'augmenta même point de le réduire à une affreuse agonie, qui ne l'empêcha cependant pas de persévérer dans la prière, qu'il prolongea avec plus de ferveur encore. Alors une sueur de sang universelle, miraculeuse et salutaire vint baigner la terre où le divin agonisant était prosterné.

Pendant son oraison, Jésus visita par trois fois ses Apôtres. Mais il les trouva toujours endormis. « Pourquoi dormez-vous ? leur dit-il. Ainsi, vous n'avez pu veiller une heure avec moi ! » Puis, après ce doux reproche, il leur donne trois excellents avis contre les tentations : « Veillez et priez, dit-il, afin que vous n'entriez point en tentation, car l'esprit est prompt et la chair est faible ». Veillez donc, priez et dé- fiez-vous de vous-mêmes.

 

Pratique : Unir ses souffrances physiques et morales aux souffrances de Jésus durant son agonie.

Bouquet spirituel : « Se trouvant en agonie, il prolongeait sa prière ».

 

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30 mars 2022

Le Mois de Saint Joseph

Le Mois de Saint Joseph

 

Saint Joseph 01

 

Trente-et-unième et dernier jour

31 mars

 

Les trois grâces spéciales

 

Prélude : Saint Joseph est assis dans le ciel sur un trône glorieux, entouré d'une auréole incomparable. Les vœux de ses fidèles serviteurs montent vers lui comme un encens d'agréable odeur.

 

Méditation

 

Par la grâce de Dieu, disait saint Alphonse de Liguori, il n'y a maintenant dans le monde chrétien aucun fidèle qui n'ait de la dévotion à saint Joseph ; mais, entre tous les autres, ceux-là certainement en reçoivent plus de grâces, qui l'invoquent plus souvent et avec plus de confiance. Ainsi, ne manquons jamais chaque jour, et plu- sieurs fois par jour, de nous recommander à saint Joseph, qui, après la bienheureuse Vierge, est de tous les saints le plus puissant auprès de Dieu. Adressons-nous à lui tous les jours par quelque prière particulière, et célébrons spécialement son mois béni en multipliant nos exercices de piété en son honneur et en jeûnant la veille de sa fête.

Demandons-lui des grâces ; il nous les obtiendra toutes, pourvu qu'elles soient utiles à notre âme. Surtout je vous exhorte à lui demander trois grâces spéciales, à savoir : le pardon des péchés, l'amour envers Jésus-Christ et une bonne mort.

Pardon des péchés. Pendant que Jésus-Christ vivait sur la terre, dans la maison de Joseph, si un pécheur eût désiré obtenir du Seigneur le pardon de ses fautes, aurait-il pu trouver un moyen plus sûr d'être exaucé, que l'intercession de Joseph ? Si donc nous voulons être réconciliés avec Dieu, recourons à saint Joseph, qui, maintenant dans le ciel, est encore plus aimé de Jésus-Christ qu'il ne l'était sur la terre.

Amour envers Jésus-Christ. Je tiens pour certain que la grâce la plus singulière que saint Joseph procure à ses dévots serviteurs, c'est un tendre amour vers le Verbe incarné ; il jouit de ce privilège en récompense de l'extrême affection qu'il a eue pour Dieu en ce monde.

Une bonne mort. C'est une chose connue de tous que saint Joseph est le patron de la bonne mort, parce qu'il a eu le bonheur de mourir entre les bras de Jésus et de Marie. Ceux qui l'honoreront doivent donc espérer qu'il viendra avec Jésus et Marie les assister dans leurs derniers moments.

 

Résolution : Prendre la résolution de suivre encore, l'année prochaine et pendant toute la vie, les exercices du mois de saint Joseph en reconnaissance des grâces que le bon Dieu nous a accordées cette année à l'occasion de ces saints exercices.

Bouquet spirituel : « Jésus ! Marie ! Joseph !!! »

 

Saint Joseph (Beaulieu)

 

Acte de consécration au Glorieux Saint Joseph

à réciter le dernier jour du mois de mars

 

Ô glorieux saint Joseph, très digne époux de la mère de Dieu, Père nourricier du Verbe incarné, fidèle Protecteur des âmes qui aspirent à la vie chrétienne et intérieure et qui se confient en vous, vous à qui le Père éternel a daigné confier son Fils bien-aimé et la Vierge immaculée ! moi, N., indigne d'être votre serviteur, mais encouragé par votre extrême bonté, me prosternant à vos pieds avec le plus profond respect, en présence de la très sainte Trinité, de Jésus et de Marie, de mon ange gardien et de toute la Cour céleste, je vous choisis pour mon Maître, pour le protecteur et le guide de mon âme, que je remets pour toujours entre vos mains ; je vous consacre aussi mon corps, tous mes travaux et occupations, tous les moments de ma vie, et surtout celui duquel dépend mon éternité. Recevez-moi donc pour votre serviteur, ô saint patriarche ! soyez mon maître et mon patron, et, en cette qualité, exercez sur moi une autorité entière; soyez ma force dans mes faiblesses, mon espérance dans mes misères, mon refuge dans mes besoins, mon appui pendant toute ma vie, et mon secours à l’heure de ma mort. Ainsi soit-il.

 

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Téléchargez l’intégralité des méditations et prières du Mois de Saint Joseph, en cliquant ici

 

Prochain mois de dévotion : Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ : rendez-vous demain...

 

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29 mars 2022

Le Mois de Saint Joseph

Le Mois de Saint Joseph

 

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Trentième jour

30 mars

 

Le pouvoir de Saint Joseph

 

Prélude : Pénétrons dans l'assemblée des saints. Chacun d'eux brille d'un éclat incomparable. Mais saint Joseph est entouré d'une auréole encore plus lumineuse. Unissons-nous aux anges et aux bienheureux pour louer le saint patriarche.

 

Méditation

 

Saint Augustin, après avoir comparé les autres saints aux étoiles, pour faire ressortir la gloire de saint Joseph, compare ce bienheureux patriarche au soleil. De son côté, François Suarez, illustre théologien, regarde comme très raisonnable l'opinion qui soutient que saint Joseph, après Marie, surpasse en mérite et en gloire tous les autres saints.

De ce principe, Saint Bernardin de Bustis conclut que, dans le ciel, saint Joseph commande en quelque sorte à Jésus et à Marie, lorsqu'il veut en obtenir quelque grâce pour ses serviteurs.

Écoutons maintenant saint Bernard : « Ce qui distingue saint Joseph des autres saints, dit ce grand docteur, c'est que tandis que les autres ont un patronage particulier à exercer, lui peut protéger tous ceux qui recourent à sa protection avec confiance, et il les aide dans leurs besoins ». Ce sentiment de saint Bernard est confirmé par l'expérience, comme sainte Thérèse l'assure avec tant de conviction.

Tout cela ne doit point nous étonner, si nous considérons que, comme Jésus- Christ a voulu être soumis à Joseph sur la terre, de même dans le ciel il aime à faire tout ce que le saint lui demande. Ces réflexions augmentant notre confiance en la protection du glorieux patriarche, figurons-nous que le Seigneur, nous voyant affligés au milieu des misères de cette vie, nous adresse à tous ces paroles de Pharaon à son peuple, pendant la grande famine qui désolait l'Egypte : « Ite ad Joseph, allez à Joseph ! » il vous consolera.

 

Résolution : Prendre la résolution efficace de recommander à saint Joseph toutes ses entreprises, et recourir à sa puissante protection dans tous ses besoins.

Bouquet spirituel : « Allez à Joseph ! » (Genèse 61, 55).

 

Exemple

Le témoignage d'une âme sauvée par saint Joseph

 

Le Père Jean d'Allose, dans son livre Sur saint Joseph, rapporte qu'un religieux de saint Augustin apparut à un de ses frères en religion et lui dit que Dieu l'avait délivré de l'enfer à cause de sa dévotion particulière à saint Joseph ; il lui affirma ensuite que le saint, en sa qualité de père putatif de Jésus-Christ, avait un grand pouvoir auprès de Notre Seigneur. (Saint Alphonse de Liguori)

 

Saint Joseph (Beaulieu)

 

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