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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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12 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Treizième jour

Le Sacerdoce

13 Décembre

 

« Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur, qui vous distribueront la nourriture de la science et de la doctrine ». (Jérémie 3, 15).

 

I. Le sacerdoce est, dans l’Église de Jésus-Christ, son institution fondamentale. C'est lui qui est la pierre inébranlable, à l'épreuve des puissances de l'Enfer, et sur laquelle elle a été bâtie par son divin fondateur. Le Souverain Pontife, les Evêques et les Prêtres composent l'ensemble, le corps du sacerdoce catholique. Ce sont là les Pasteurs selon le cœur de Dieu, choisis par lui, pour être commis à la garde et aux soins de son troupeau. Ils sont le bercail, ils sont l’Église même et ils sont le pâturage. Sans eux, les brebis se dispersent et errent çà et là, sans savoir où elles vont, sans connaître les chemins et au milieu des plus épaisses ténèbres. Les prêtres sont d'autres Jésus-Christ, le Pasteur-Dieu. Sans Jésus-Christ, qui eût vu la lumière, et entendu parler la vérité ? Sans lui, qui eût distribué aux brebis la nourriture de la science et de la doctrine que Dieu leur avait promise ?... Jésus-Christ avait donc en lui-même la plénitude du sacerdoce pour enseigner, pour nourrir, pour racheter les brebis !…

II. Pour que les prêtres soient d'autres Jésus-Christ, il faut, par conséquent, que par transmission, la plénitude du sacerdoce soit en eux ; et elle y est en effet. De même que cette plénitude fut transmise de Jésus-Christ aux Apôtres, et ensuite des Apôtres aux disciples, par fraction, de même elle est encore transmise par le successeur de Pierre aux Apôtres, c'est-à-dire, aux Evêques, et ceux-ci la transmettent, par fraction plus ou moins importante aux Prêtres, aux Diacres, aux Lévites, etc. Mais il ne suffit pas que le sacerdoce pléniel soit dans l’Église, il faut surtout qu'il soit exercé, qu'il soit vivant et visible, qu'on l'entende parler, qu'on le voie agir, qu'on en ressente les effets. Sans cela, son institution serait vaine, son pouvoir stérile, sa doctrine sans vie ; et l'on pourrait parfaitement affirmer qu'il n'y a ni sacerdoce ni Eglise. Mais, fort heureusement pour le salut de nos à mes, nous voyons le contraire. L’Église et le sacerdoce vivent. Le prêtre de Jésus-Christ est comme Jésus-Christ lui-même, « prêtre pour l'éternité ».

III. Voilà donc les pasteurs, selon son cœur, que Dieu nous a donnés et qui, depuis deux millénaires, nous distribuent la nourriture de la science et de la doctrine. Cette science et cette doctrine sont celles de Jésus-Christ même. C'est cette doctrine qu'ils nous prêchent, qu'ils nous enseignent et qu'ils transmettent d'âge en âge, sans altération aucune, à toutes les brebis du troupeau de Jésus-Christ pour être leur nourriture spirituelle et leur salut.

Quel fruit retirerons-nous de cette méditation ?… Nous aimerons, nous rechercherons la parole de Dieu passant par la bouche de son sacerdoce, pour nous enseigner les vérités éternelles. Nous ferons de cette parole la règle de notre conduite ; elle sera notre nourriture, le pain quotidien de nos âmes. Ainsi instruits et nourris, nous nous approcherons humblement et avec confiance des saints autels où le sacerdoce nous distribue aussi le pain vivant descendu du ciel pour donner la vie à ceux qui en mangent. Dans tous nos besoins spirituels, dans toutes nos peines, nos langueurs, nos ténèbres, nos doutes, nos scrupules, nous nous souviendrons qu'il y a dans l’Église de Jésus-Christ un sacerdoce, un corps enseignant, dépositaire de la vérité, plein de pouvoirs et de lumière pour conseiller, pour guérir, pardonner, remettre les péchés, lier, délier sur la terre et dans le Ciel ; un corps de sacrificateurs qui, tous les jours et en tous lieux, offrent,au nom de Dieu, la victime de propitiation dont les mérites infinis et le sang précieux peuvent seuls sauver nos âmes. Enfin, nous tâcherons toutes les fois que l'occasion s'en présentera, d'être, dans le monde, par notre parole, et par nos actes, les coadjuteurs  de ce sacerdoce, en ayant toujours en vue le salut des âmes qui nous approchent.

 

Résolution : Si je n'ai ni le talent, ni la mission d'enseigner, je tâcherai du moins de prêcher d'exemple en vivant en bon chrétien partout où je me trouverai.

Bouquet spirituel : « Puisque nous avons un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous de lui avec un cœur sincère, avec une confiance pleine et parfaite, et le cœur purifié des souillures d'une mauvaise conscience ». (Hébreux 10, 22).

 

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11 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Douzième jour

L’Église de Jésus-Christ

12 Décembre

 

« Je comblerai mes brebis de bénédictions, elles et tous les environs de mon coteau, et je ferai descendre la pluie en sa saison, ce seront des pluies de bénédictions ». (Ezékiel, 36, 26).

 

I. À travers les dix-neuf siècles d'existence qu'aura bientôt l’Église de Jésus-Christ, il est facile de se convaincre de l'accomplissement des promesses que Dieu a faites en sa faveur, tant par la bouche de l'Esprit-Saint, dans les saintes Ecritures, que par les paroles de son Verbe éternel, Notre-Seigneur Jésus-Christ... L’Église est le bercail dans lequel se trouvent les brebis du Bon Pasteur ; ces brebis qui appartiennent au berger même, qu'il élève, qu'il engraisse, non pour les conduire à la boucherie, mais bien dans un autre bercail où leur bonheur sera définitif, et où elles goûteront une félicité sans nuage et sans fin dont la nature sera l'amour éternel du berger pour ses brebis et l'amour éternel des brebis pour leur berger. C'est là qu'elles seront remplies de bénédictions, sur le coteau de Dieu où descendra la pluie en sa saison, et où la pluie qui tombera « seront des pluies de bénédictions ». Brebis du divin berger, ne perdons jamais de vue ce céleste bercail, ce coteau à pâture surabondante, ce Ciel, enfin, où nous sommes attendus et où nous entrerons si nous portons la marque des agneaux de la bergerie de notre pasteur…

II. Nous sommes attendus au Ciel, et nous y sommes conduits, par le plus droit chemin, à travers le pèlerinage de la vie. Qui nous y conduit ?... Mais c'est notre berger. Il s'est placé, non pas à l'arrière de son troupeau, mais en tête, de manière à ce qu'aucune des brebis ne puisse s'égarer que volontairement, c'est-à-dire en perdant de vue son tendre maître et en quittant le sentier qu'il suit. Et encore, pour celles-là, existe-t-il mille voix pour les rappeler, si elles ne sont qu'égarées, mille secours si elles sont tombées de fatigue et de découragement, mille bras pour les recevoir, si désabusées des joies qu'elles ont cherchées loin du troupeau, elles y reviennent sincèrement repentantes. Ces voix qui rappellent les pécheurs, ces secours qui vont trouver les malades, ces bras qui s'ouvrent pour les pénitents, ce sont les voix, les secours, les bras de notre tendre mère, l’Église de Jésus-Christ, à qui le soin et la garde des brebis sont confiés... Si nous sommes lépreux, si notre âme languit et se traîne à peine dans le chemin du Ciel, si même nous sommes loin de la bonne voie, faisons ce que nous a conseillé le divin Pasteur pour être guéris : allons nous présenter aux prêtres. Ce sont eux qui ont les paroles de la vie éternelle ; ce sont eux qui sont dépositaires de ces Sacrements par la réception desquels l'âme est guérie. Ce sont eux qui ont au cœur la tendresse même de Jésus- Christ ; et dont les bras s'ouvrent toujours pour la brebis qui revient…

III. L’Église de Jésus-Christ est donc le bercail de la terre. Elle a mission pour conduire au Ciel, mission pour en enseigner les voies et moyens, mission pour consoler, secourir, réconcilier ; mission, en un mot, d'ouvrir à la foule des âmes dont elle a charge, les portes éternelles. Ne l'oublions jamais : c'est là le seul bercail de notre repos et de notre sécurité en ce monde ; c'est là le seul bercail où se trouvent les bergers légitimes qui de jour en jour nous font avancer vers les tabernacles de Dieu ; c'est là le seul bercail où l'on marque les brebis du sceau des élus, de ce sceau qu'il faudra porter en son âme, si l'on veut entrer dans le royaume des Cieux. Tout autre bercail est un foyer d'erreurs qui aveuglent et qui perdent les brebis au lieu de les éclairer et de les sauver.

 

Résolution : Divin Pasteur de mon âme, je ne veux jamais vous perdre de vue. Là où vous passerez, je passerai : le chemin que vous me montrerez, je le prendrai. Qu'ai-je à craindre ? Ne sais-je pas qu'en vous suivant je vais au Ciel ?

Bouquet spirituel : « Dieu a établi premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs, ensuite, ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont le don de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues... » (St Paul).

 

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10 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Onzième jour

Le dernier mot de l'amour

11 Décembre

 

« Je suis le bon pasteur. Le bon pasteur donne sa a vie pour ses brebis ». (Jean 10, 11).

 

I. L'amour de Dieu pour ses créatures, pour ses enfants est infini. Mais le mot infini, pour nous, dit à la fois, tout et rien. Il présente à nos esprits ces pensées : sans barrière, sans point central, sans ligne finale, rien avant, rien après, l'immensité partout et toujours... C'est splendide ; mais c'est bien mystérieux !... Créatures finies, vivant dans un monde fini et à limites déterminées, nos pensées et nos opinions ne se formant que d'après les lignes arrêtées des objets qui frappent nos yeux, nous sommes incapables de nous faire une idée bien exacte de ce que peut être un sentiment qui va jusqu'à l'infini. Il nous faut, en toute chose, pour que nous la concevions bien, un point d'arrêt visible, au-delà duquel nous ne puissions ni admettre ni comprendre qu'elle s'étende.

II. Dieu, notre Père, sait bien qu'il nous est impossible de sonder les mystères impénétrables de son amour. C'est une révélation surnaturelle qui ne nous sera faite qu'au jour où notre âme sera plongée elle-même dans les éternités et les abîmes sans fond, de l'Infini... En attendant, pour venir en aide à notre faiblesse, et pour nous donner la plus haute idée, et en même temps l'idée la plus fixe de son amour pour nous, il lui a marqué un point d'arrêt et de comparaison qui nous le rende immédiatement et absolument compréhensible. Et non-seulement, il nous a révélé ce point d'arrêt ; mais il y a encore ajouté la démonstration et l'exemple... Par la bouche de son divin Fils, de son Verbe éternel, il nous a dit : « Personne n'a un plus grand amour que celui de donner sa vie pour ses amis »... Ah ! Voilà ce que nous comprenons bien !... Quand on a énormément fait de sacrifices pour quelqu'un qu'on aime, on a donné des preuves de son amour pour lui ; mais si, pour le sauver, on livre encore sa vie, oh ! alors, l'amour humain a dit son dernier mot ; car il ne reste plus rien à lui immoler, pas même celui qui aimait... puisqu'il est mort de son amour.

III. Le Fils de Dieu fait homme, Dieu incarné et venu sur la terre uniquement pour nous dire qu'il nous aimait, pour nous dire jusqu'où son amour pouvait aller, et pour aller lui-même jusque-là, afin de nous laisser une preuve bien visible, bien palpable, bien saisissante, bien compréhensible, bien indiscutable de son amour pour nous... Après nous avoir dit qu'il n'y avait rien ! au-delà, dans l'amour, que le sacrifice de la vie pour celui qu'on aime, il a voulu, lui, être plus qu'un ami, il a voulu, pour agrandir le sacrifice, que sa divinité et sou humanité ne fussent qu'une seule et même personne. « Dieu et homme tout ensemble » et il a voulu, pour que son immolation nous attendrit et nous touchât davantage, être frappé en qualité de pasteur, donnant sa vie pour ses brebis, de berger, maître du troupeau, se livrant lui-même volontairement à la mort, pour l'empêcher de mourir. « Je suis le bon pasteur ; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis ». Ah ! C'est bien le dernier mot de l'amour, notre pensée, notre esprit ne peuvent rien imaginer, ni comprendre au-delà, et notre cœur lui-même ne saurait exprimer le désir d'une preuve d'amour plus forte... Et maintenant, franchissons ces limites... Songeons que c'est Dieu qui nous a aimés ainsi, et imaginons-nous, si cela est possible, jusqu'où, dans les voies mystérieuses et divines, cet amour a dû aller !... Comment aimerons-nous donc Celui qui nous a ainsi aimés ? .. Celui qui a repris la vie, comme pour être l'éternel témoin de notre reconnaissance ou de notre ingratitude ?…

 

Résolution : Seigneur, je vous aimerai comme vous voulez être aimé, de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces, et par-dessus toutes choses.

Bouquet spirituel : « Personne ne m’ôte la vie malgré moi, je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre... » (Jean 10, 18).

 

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9 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Dixième jour

Le prix du sang

10 Décembre

 

« Jésus-Christ, Notre Seigneur, par le sang du Testament éternel, est devenu le grand pasteur des brebis ». (St Paul, Hébreux, 13, 20).

 

I. Rien n'a coûté à l'amour et à la puissance de Dieu pour opérer le salut de ses enfants coupables. Son amour de père allait au-devant de cette rédemption, et il y avait en lui la puissance nécessaire pour sauver des millions de mondes. Mais il en a coûté, pour nous racheter, à la seconde Personne de la sainte Trinité, quand il a dit : « Ô mon Père, vous m'avez formé un corps, me voici » ; c'est-à-dire : Puisqu'il faut à votre Justice le sacrifice d'une victime pure, sans tache, et dont le sang soit à vos yeux d'un prix infini, me voici ; voici le corps que vous m'avez formé, il sera la victime du monde, son sang se répandra jusqu'à la dernière goutte, mais le prix de ce sang sera le salut du genre humain ; le prix de ce sang sera la vérité que vous m'enverrez porter sur la terre ; le prix de ce sang sera l'apaisement de votre justice et le triomphe de votre miséricorde.

II. Le salut du monde a donc coûté à Dieu l'acceptation du sacrifice de l'immolation de son Fils bien-aimé. Il a vu, compris, ressenti ses douleurs ; et, tout Dieu qu'il était, il en a souffert ; mais « Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a donné son Fils ». Voilà ce que le grand conseil, le conseil de Dieu a décrété. Le Sauveur d'Israël viendra. « Terre, prépare les chemins de l'Eternel... Le temps marqué est accompli, ton iniquité est acquittée, tu as reçu de la main de l'Eternel le double de la peine de tous les péchés ». Remarquons toujours, dans les caractères du Messie, ceux de l’union de la divinité à l'humanité !... La victime s'est donc offerte ; Dieu l'a acceptée; elle va venir pour expier, pour satisfaire, pour remporter la victoire sur le péché, la mort et l'enfer ; mais le prix de cette grande victoire qui nous sauve, ne l'oublions pas, ce sera son sang versé au milieu du plus affreux et du plus vil des supplices. Est-ce aimer, cela ? et le titre de grand pasteur des brebis de Dieu » qu'ambitionnait Jésus-Christ lui revient-il de droit ? Est-il légitimement le maître de nos cœurs ?

III. « Par le sang du Testament éternel » Jésus-Christ est donc devenu « le grand pasteur des brebis ». Impossible de le méconnaître ! Mais impossible aussi de ne pas convenir qu'il en a véritablement rempli en Dieu, en père, en frère, les divines fonctions. Rappelons-nous le saint Evangile, qui nous est si connu. Il passe à travers son troupeau en faisant du bien. Toutes les langueurs et toutes les infirmités sont guéries d'un regard de commisération ou de quelques paroles compatissantes sorties de sa bouche : « Misereor ». Il distribue de ses lèvres le pain de l'âme qui est la vérité, et de sa main, le pain du corps qui est la vie. Par les prodiges, il se montre Dieu, par la bonté, il est père, ou pasteur, et par son humanité sainte et l'ineffable familiarité avec laquelle il vit avec nous, il est notre frère. Puis, le jour vient où il faut mourir pour couronner son œuvre, et il meurt. Mais dès cet instant il est victorieux et glorifié, il a remporté le prix de son sang ; le monde est sauvé !... Si un grand de la terre que nous aurions outragé faisait cela pour nous, entrerait-il dans notre pensée qu'il nous fût possible de l'outrager encore ? Méditons un instant sur ce que Jésus-Christ a été et fait pour nous, et sur ce que nous devrions être et faire pour lui... Ah ! prenons bien garde de rendre inutile pour nous, le prix du sang précieux versé sur le Calvaire !…

 

Résolution : Je m'efforcerai de rendre toujours présente à mon esprit cette pensée: Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, a donné son sang pour me sauver.

Bouquet spirituel : « Il paîtra son troupeau comme un berger, il rassemblera les agneaux entre ses bras, et les portera a sur son sein... »

 

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8 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Neuvième jour

Le désiré des nations

9 Décembre

 

« Que le Seigneur, le Dieu des esprits et de tous les hommes, choisisse un homme qui veille sur tout ce peuple, qui puisse marcher devant eux et les conduire, qui les mène et les ramène, de peur que le peuple du Seigneur ne soit comme des brebis sans pasteurs ». (Nombres 17, 17).

I. L'humanité déchue, coupable, malheureuse, savait bien qu'elle était impuissante à se sauver elle-même. Aussi, de la chute à la venue du Christ, d'une voix unanime, elle crie au Ciel, au milieu des supplications et des larmes : « Seigneur, vois l'affliction de ton peuple et envoie lui pour le sauver, pour le délivrer, Celui que tu dois envoyer ». Quand donc, Ô Dieu d'Israël, se réalisera la promesse de votre prophète Isaïe ? Quand la Vierge concevra-t-elle ? Quand enfantera-t-elle ce Fils qui doit s'appeler Emmanuel, Dieu avec nous ? Seigneur, nous soupirons après vous, et toutes les nations vous désirent. Venez, venez nous délivrer ; venez, ne tardez pas !... C'est un soupir universel. Il faut au monde un Sauveur, un Sauveur qui soit homme et qui porte en lui la puissance d'un Dieu ; car il s'agit de faire luire la lumière divine devant ceux qui marchent dans les ténèbres ou qui sont assis à l'ombre de la mort.

II. Un Sauveur ! un Sauveur ! Car sans lui tout périra : l'humanité va à l'épuisement physique et moral, et il faut qu'elle soit rajeunie et multipliée ; « elle est plongée dans le deuil et la tristesse, et il faut qu'elle se réjouisse en vous, Seigneur, comme on se réjouit devant la moisson ; elle est enchaînée, et il faut que tu mettes en pièces le joug dont elle est chargée, et la verge dont son exacteur lui battait les épaules ». Vous l'avez promis, par la bouche de votre prophète, ô notre Dieu. « Le désert doit se réjouir... La solitude doit fleurir comme un parterre ... » Le désert et la solitude doivent connaître « la gloire du Liban, la magnificence du Carmel, c'est-à-dire la gloire de l'Eternel et la magnificence de Dieu ». Les mains languissantes et les genoux tremblants doivent être affermis ; car vous l'avez également promis : « Dites à ceux qui ont le cœur troublé de prendre courage et de ne plus craindre. Voici votre Dieu ; il viendra Lui-même, et vous délivrera ».

III. Ce désiré des nations, ce Sauveur, cet homme, ce Dieu, cet homme-Dieu, c'est Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, le réparateur de tous les maux, la victime de propitiation pour tous les péchés du monde, le triomphateur de la mort, le créateur de l'éternel Eden. Isaïe, dans une vision prophétique a vu le Messie divin, vivant au milieu de son peuple, et il a donné les signes auxquels la terre le reconnaîtrait. « Alors les yeux des aveugles seront ouverts, les oreilles sourdes a seront débouchées. Le boiteux bondira comme un cerf, le muet chantera avec triomphe... Ceux qui étaient secs deviendront des étangs ; de la terre embrasée sortiront des sources d'eau… Et il y aura un sentier, un chemin qui sera appelé le chemin de la sainteté ! Ô mon peuple, s'écrie un autre prophète, en parlant au nom du Dieu qui l'inspire : « Ô mon peuple, console-toi. Un Sauveur va venir. Pourquoi ce chagrin, cette douleur et ce désespoir qui te consument ? Je te sauverai ; ne crains rien ! Je suis ton Dieu, le saint d'Israël et ton Rédempteur ». Ô Jésus, ô le désiré des nations, et le bien-aimé de mon cœur, venez ! et soyez l'âme de mon âme, et la vie de ma vie ; car ainsi que l'humanité désolée sans son pasteur, je me sens mourir si votre amour ne me soutient, si votre salut ne me console…

 

Résolution : D'ici à la Noël, je n'aurai plus qu'une affaire importante, celle de préparer, dans mon cœur une crèche qui ne soit pas trop indigne de recevoir le Fils de Dieu fait homme pour le salut de mon âme.

Bouquet spirituel : « Et ceux dont l'Eternel aura payé la rançon reviendront en Sion avec un chant de triomphe ; une allégresse éternelle sera sur leur tête ; ils seront dans la joie : la douleur et le gémissement s'enfuiront ». (Isaïe 35, 10).

 

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7 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Huitième jour

Jésus prédit

8 Décembre

 

« Ceux qui étaient armés de dards l'ont piqué avec des paroles aigres, l'ont querellé et lui ont porté envie ; mais il a mis son arc et sa confiance dans le Très Fort et les chaînes de ses mains et de ses bras ont été rompues par la la main du Tout-Puissant Dieu de Jacob ; et il est sorti de là pour être le pasteur et la force d'Israël ». (Genèse 49, 26).

I. Les paroles de ce texte sont du patriarche Jacob à son lit de mort. À ce moment solennel, il appela ses fils et leur dit : « Assemblez-vous et je déclarerai ce qui vous doit arriver aux derniers jours... Écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père ». Et de Ruben à Benjamin, il fit à chacun de ses douze fils une prédiction spéciale. Quand il en fut à Joseph, après lui avoir dit qu'il était « un rameau fertile près d'une fontaine », il ajouta les paroles qui servent de texte à cette méditation, et tous les saints interprètes des Ecritures y ont vu la prédiction de la vie, des souffrances, de la mort, de la résurrection de Jésus-Christ et de son établissement comme pasteur suprême de l’Église de Dieu, à laquelle nous appartenons et devons nous faire honneur d'appartenir.

II « Ceux qui étaient armés de dards l'ont piqué avec des paroles aigres ». Les Pharisiens, les Princes, les Prêtres, les Docteurs de la loi et toutes leurs créatures, armés des dards de la calomnie, n'ont cessé pendant la mission de notre divin Maître, de le piquer de paroles aigres, de le quereller sur sa doctrine et sur ses actes, d'envier sa popularité et de lui tendre des pièges. Tantôt, confondus par ses prodiges, ils l'accusaient de ne les faire qu'au nom du démon ; tantôt ils lui jetaient au visage l'insulte d'homme de bonne chère et de buveur de vin. D'autrefois, comme sur les questions du tribut à César et de la femme adultère, ils le plaçaient entre deux lignes de conduite qui auraient également abouti à sa confusion, s'il n'avait pas immédiatement trouvé une réponse puisée dans l'inspiration de la vérité éternelle qui résidait en lui.

III. Non vaincu par la parole, impossible à prendre dans les pièges du mensonge et de la haine, Jésus-Christ, qui devait ainsi sauver le monde, fut pris « par les hommes armés de dards », on chargea ses bras et ses mains des chaînes destinées aux malfaiteurs, on épuisa sur lui toutes les fureurs de l'envie et il mourut... Mais, comme dit le saint Patriarche, « il avait mis son arc et sa confiance dans le Très Fort », c'est-à-dire en Dieu son Père : « Mon Père, l'heure est venue, glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie... J'ai achevé l'œuvre que vous m'avez donnée à faire... Et maintenant, ô mon Père, glorifiez-moi ».

 

La glorification de Jésus-Christ ne se fit pas attendre. « Les chaînes de ses mains et de ses bras » qui le retenaient captif dans le tombeau furent rompues » trois jours après par le puissant Dieu de Jacob et il sortit de là pour être « le pasteur et la force d'Israël », c'est- à dire pour être établi le pasteur, le chef suprême et immuable de son Eglise, et la pierre angulaire contre laquelle toutes les forces et toutes les puissances viendront se briser, sans pouvoir jamais ébranler l'édifice qu'elle tient...

Tel devait être le Messie prédit par Jacob, et tel il a été. Adorons en lui notre Dieu, notre Pasteur et le Sauveur de nos âmes.

 

Résolution : Je promets à Dieu d'étudier, le plus qu'il me sera possible, la vie, la doctrine et l'esprit de mon divin Rédempteur, afin de pouvoir mieux lui ressembler dans ma conduite.

Bouquet spirituel : « Le Dieu fort de ton père t'aidera ; le Tout-Puissant te comblera des bénédictions des cieux en haut, et des bénédictions de la terre, en bas ». (Genèse, 49).

 

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6 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Caïn et Abel

 

Septième jour

Les Figures

7 Décembre

 

« Eve ayant enfanté de nouveau, mit au monde le frère de Caïn, Abel. Or, Abel fut pasteur de brebis et Caïn s'appliqua à l'agriculture ». (Genèse 4, 2).

 

I. L'Ancien Testament est rempli des figures de tous les faits qui s'accompliront sur la terre pour l'œuvre de la rédemption du genre humain. Abel pasteur, Abel immolé par son frère, Abel immolé à cause de sa justice et de  l'affection spéciale que Dieu lui a témoignée, est la première figure de Jésus-Christ, pasteur des âmes, mis à mort par ses frères, mis à mort pour s'être dit le fils du Dieu vivant. Il en est de même de Joseph, fils de Jacob. Il est la figure de Jésus-Christ par son innocence et par sa chasteté. Ses frères le vendent pour quelques pièces d'argent, comme Judas vendra le Sauveur. Comme le Christ, Joseph pardonne à ceux qui l'ont outragé, et non-seulement il leur pardonne, mais il les sauve tous d'une mort certaine et comble de bienfaits... Pauvres pécheurs que nous sommes, nous avons aussi vendu Jésus-Christ, non point pour de l'argent peut-être, mais pour des plaisirs et des satisfactions coupables. Nous avons crucifié Jésus-Christ ; car c'est pour nos péchés qu'il l'a été ; et malgré cela il nous pardonne, il nous rend la vie de l'âme par les sacrements, et il nous prépare une place dans son royaume.

II Les sacrifices de l'ancienne loi, offerts à Dieu en propitiation des péchés du peuple, n'ont été que des figures du sacrifice qui devait être offert un jour sur le Golgotha, et dont la victime, d'un mérite infini devant le Seigneur, devait par son sang réconcilier la terre avec le ciel. Jésus-Christ était figuré et par les victimes innocentes qui mouraient pour expier les souillures des coupables, et par ces victimes maudites qu'avant d'immoler on chargeait de tous les péchés d'Israël. La timide colombe, le doux agneau, comme le bouc émissaire, étaient ses figures. Innocent par lui-même, mais chargé, devant son Père, de tous les péchés des hommes, Jésus-Christ, à la fois victime volontaire, prêtre et sacrificateur, a lavé nos crimes dans son sang précieux. Nous n'entrerons donc au Ciel que couverts de ce sang répandu par amour pour nous. Si le fils de Dieu nous a aimés à ce point, quel amour ardent ne devons-nous pas avoir pour lui ?

III. La figure de la croix de Jésus-Christ s'est produite aussi dans l'histoire du peuple de Dieu. À cause des murmures et des infidélités des Israélites, le Seigneur avait suscité contre eux des serpents dont les dards enflammés portaient partout, dans leurs rangs, la terreur et la mort. Alors tous ceux qui n'avaient point encore été atteints élevèrent leurs bras et leurs supplications vers Moïse qui, selon les instructions de Dieu, fit dresser un poteau et sur ce poteau clouer un énorme serpent d’airain ; et il suffisait aux malades de regarder ce serpent pour être guéris ; et le peuple fut délivré de ce fléau. N'est-ce pas aussi par un regard de confiance et d'amour sur la croix de Jésus-Christ que nous sommes délivrés de nos langueurs et purifiés de nos crimes ?…

 

Résolution : Je ne passerai jamais devant Jésus-Christ crucifié sans dire du fond de mon cœur : « Je vous salue, ô Croix, notre unique espérance ! O Crux ave spes unica ! »

 

Bouquet spirituel : « Et l'Eternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent d’airain, mets-le sur une perche, et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera sera guéri ». (Nombres 21, 8)

 

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5 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Unité

 

Sixième jour

L'unité en Dieu

6 Décembre

 

« J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. Il faut aussi que je les amène. Elles écouteront ma voix, et il n'y aura qu'un troupeau et qu'un pasteur » (Jn. 10, 16).

 

I. - La liberté que Dieu a donnée aux hommes d'être ou de ne pas être à lui, de lui obéir ou de le braver, a fait de Dieu un être pouvant désirer quelque chose sans l'obtenir et pouvant souffrir de ce refus. Il est certain que la grande unité en Dieu, qui est son désir le plus ardent, sera consommée dans le Ciel ; mais il est malheureusement certain aussi qu'une multitude de ses créatures sera rejetée de cette unité et pour toujours éloignée d'elle. Les brebis du Seigneur, celles qu'il connaît et qui le connaissent, seront un jour éternellement unies à leur divin pasteur. Mais les boucs, mais les loups dévorants et destructeurs du troupeau seront jetés forcément dehors. C'est là la grande douleur de Dieu qui avait créé l'homme pour en être aimé et pour être lui-même la récompense éternelle de cet amour. Oui, c'est sa douleur, car tous ses enfants ne seront pas un avec lui.

II. Néanmoins, Dieu s'est promis ce grand et délectable bonheur de voir un jour l'humanité toute entière battre comme d'un seul cœur pour lui. L'œuvre de la Rédemption lui a coûté assez cher - l'immolation du Verbe incarné - pour avoir ce résultat suprême. Les brebis seront ramenées de toutes les bergeries. Le divin pasteur ira de l'un à l'autre bercail, et il forcera les brebis à convenir qu'elles sont toutes siennes. Il leur parlera de sa voix douce et pénétrante, il leur rap- pellera les jours anciens et les joies de la maison paternelle. Et les brebis se ressouviendront de cette voix aimée, elles l'écouteront, elles la suivront jusqu'à la véritable bergerie, où, sous la houlette de Notre Seigneur Jésus-Christ, il n'y aura plus sur la terre qu'un troupeau et qu'un pasteur. Ce sera là un signe des temps, cette grande unité en Dieu consommée, les siècles se fermeront sur elle, et les cieux éternels s'en empareront pour être la gloire du Créateur.

III. Les désirs de Dieu pour la consommation de l'unité entre l'homme et lui, sont exprimés dans le langage ineffable tenu par le Sauveur du monde, par Dieu fait homme, à la veille de son sacrifice. C'est dans ces paroles divines qu'il faut aller puiser la connaissance de l'amour que notre Père céleste nous porte et du désir qu'il a de notre union avec lui : « Père saint, dit le Fils de Dieu..., garde en ton nom, ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous... Comme toi, ô mon Père ! Tu es en moi et que je suis en toi, qu'eux aussi soient un en nous !... Je suis en eux et tu es en moi, afin qu'ils soient consommés dans l’unité... » (Jn, 17).

 

Résolution : C'est surtout en me rendant digne de communier fréquemment que je m'efforcerai de me maintenir dans l'unité en Dieu.

 

Bouquet spirituel : « Mon Père, je désire que là où je serai, ceux que vous m'avez donnés y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent la gloire que vous m'avez donnée parce que vous m'avez aimé avant la création du monde ». (Jn. 17, 24).

 

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4 décembre 2021

Le Mois des Bergers

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Cinquième jour

Le retour à Dieu

5 Décembre

 

« Si un homme a cent (brebis et qu'une seule vienne à s'égarer, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres pour aller chercher celle qui s'est égarée ? » (Mt., 18, 12). « Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue ». (Lc, 15, 6).

 

I. Le retour de l'homme vers Dieu est sollicité par Dieu même, et c'est là un grand mystère d'amour. Si nous ouvrons l'Ancien Testament, nous trouvons, pour ainsi dire à chaque page, cet appel pressant du Seigneur adressé à sa créature. La grande loi de son peuple est celle-ci : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces ». À l'observation de cette loi sont attachées toutes les bénédictions, à sa violation tous les maux. Mais quand les hommes, écoutant la voix des prophètes qui leur crient : « Retournez à l'Eternel votre Dieu, car il est miséricordieux et pitoyable, lent à la colère et abondant en grâce », se repentent et lèvent leurs bras vers lui, tout est oublié, pardonné ; bien plus, les bénédictions retombent plus abondantes que jamais sur les prévaricateurs pénitents : « Je vous enverrai du froment, du bon vin, de l'huile, et vous serez rassasiés, et je ne vous exposerai plus à l'opprobre parmi les nations ».

II. Le retour du pécheur à Dieu est une fête pour le Ciel. C'est surtout dans le saint Evangile qu'on voit éclater la tendresse du Seigneur pour celui qui, s’étant égaré dans les voies de l'iniquité, cherche à en sortir et l'appelle à son aide. Ayant qu'elle ne criât vers Dieu, le Bon Pasteur courait après sa brebis, la rejoignait et la ramenait sur ses épaules au bercail. Avant que l'enfant prodigue n'eût atteint la maison paternelle, le bon père se portait au-devant de lui, les bras ouverts pour le recevoir et le presser sur son cœur. Avant que le monde ne l'eût reconnu pour son Sauveur, Jésus, du haut de sa croix, le regard tourné vers son Père céleste et les bras étendus vers le Ciel, sauvait le monde par son sacrifice... « Et c'est pour cela qu'il y a plus de joie dans le Ciel pour un pécheur converti que pour la persévérance de quatre-vingt-dix-neuf justes ». Quel abîme de miséricorde ! et quel amour de Dieu pour ses enfants !…

III. Mais sans le retour du pécheur à Dieu, le pécheur est perdu. La persévérance dans le mal est diabolique. Dans cet état, l'homme n'est plus qu'un pauvre enfant entraîné un moment loin de Dieu par ses passions, c'est un enfant de perdition ; il s'est rangé parmi les ennemis de Dieu, parmi ceux dont Dieu se rit du haut de sa force, et que son souffle enlève comme une paille emportée par l'aquilon... Ah ! si toutes les tendresses du Seigneur attendent le pécheur à son retour vers lui, toutes les malédictions, tous les anathèmes, tous les maux sont réservés à l'impie endurci. Celui qui, dès ce monde, se constitue à l'état de réprouvé, demeurera dans cet état en l'autre vie et en subira le châtiment. Plus de retour possible, plus de Ciel, plus de Dieu pour lui ! Le malheur et la souffrance pour l'éternité !... Quel sujet de graves réflexions pour ceux qui hésitent et qui remettent de jour en jour leur amendement !…

 

Résolution : Je me lèverai, Seigneur mon Dieu, et aujourd'hui même, mon divin Père, j'irai dans votre maison, me jeter à vos pieds, confesser mon crime et vous conjurer de me le pardonner.

 

Bouquet spirituel : « Voici donc ce que l'Eternel a dit : « Cherchez-moi et vous vivreż ». (Amos, 5, 4).

 

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3 décembre 2021

Le Mois des Bergers

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Quatrième jour

Nous sommes le bien de Dieu

4 Décembre

 

« Vous êtes mes brebis, les brebis de ma pâture, vous hommes, et je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l'Eternel ». (Ezéchiel, 34, 31).

 

I. Nous sommes le bien de Dieu, absolument comme les brebis sont le bien du pasteur qui les a élevées et qui les nourrit. Nous sommes plus étroitement encore son bien ; car le Seigneur ne nous a pas seulement élevés, mais il nous a donné la vie même. Nous n'étions pas et il a pétri notre argile, et un souffle de son amour a donné à cette argile une âme immortelle, destinée, après un court pèlerinage, à rentrer, pour l'éternité dans le sein de son créateur. Sommes-nous, oui ou non, la légitime propriété de Dieu ? Qui lui ravira ce bien qui est sorti de lui et qui doit revenir à lui ?... Un seul être, au nom de sa liberté, a ce pouvoir ; et cet être, c'est l'homme, c'est nous-mêmes.... Voulons-nous, appartenant à Dieu, nous soustraire a ses droits sur nous ?…

II. Nous sommes le bien de Dieu, non-seulement parce qu'il nous a créés une fois, mais encore parce qu'en nous conservant providentiellement la vie, il nous crée de nouveau à chaque instant… Tout ce qui contribue au développement de notre être ne vient pas de nous ; cela sort des entrailles de la terre qui est au Dieu qui la rend fécondé pour nous. Il a donc bien raison de nous appeler « les brebis de sa pâture ! » Mais Dieu n'est pas un pasteur de brebis inintelligentes, que l'on soigne et que l'on engraisse pour en faire une nourriture plus succulente ; non, il dit : « Vous êtes mes brebis, vous hommes, et je suis votre Dieu ». Je vous ai faits, avant tout, raisonnables, libres et aimants. Voulez-vous ou ne voulez-vous pas rester le bien du Dieu, votre Maître, votre Pasteur, votre fin ?…

III. Nous sommes le bien de Dieu, et Dieu est notre bien. Voilà la nature de l'amour paternel et divin. Il veut être aimé, mais il aime, il veut qu'on se donne, mais il se donne, il veut posséder, mais il veut aussi qu'on le possède... Et de même que Dieu aime librement, entièrement et pour toujours sa créature, il veut que sa créature l'aime d'un semblable amour. À cette condition, nous sommes le bien de Dieu, et Dieu est notre bien. Si donc, librement nous n'allons pas à lui, si nous faisons des réserves, si nous prenons du temps pour aller vers un autre, maître, nous ne sommes plus ses enfants, ses brebis, son troupeau, et lui-même n'est plus notre Dieu, notre pasteur, notre berger chéri. Nous errons loin de sa pâture, loin de Dieu, hors de Dieu, c'est-à-dire hors du bien et du bonheur.... Songeons-y ! le mal et le malheur, c'est tout ce qui n'est pas Dieu, avec Dieu et en Dieu…

 

Résolution : Je ne passerai pas un seul jour sans m'examiner sur ce point : suis-je resté, aujourd'hui, le bien de Dieu, et Dieu est-il resté mon bien ?

 

Bouquet spirituel : « Apprenez que le Seigneur est le vrai Dieu, que vous venez de lui et non de vous-même. Vous êtes son peuple et ses brebis ; entrez dans son Temple en chantant ses louanges et en glorifiant son nom ». (Ps. 99).

 

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2 décembre 2021

Le Mois des Bergers

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Troisième jour

Puissance de Dieu

3 Décembre

 

« Qui est semblable à moi, qui me prescrira le temps, et qui est le pasteur qui me résistera ? » (Jérémie 4, 45).

 

I. La puissance de Dieu apparaît dans ses œuvres... Lui seul peut vraiment dire : « Qui est semblable à moi ? » Et lui seul, à qui les siècles des siècles appartiennent, peut tenir ce langage : « Qui me prescrira le temps ? »... Ce que Dieu disait à Job sur la création, s'adresse également à l'intelligence et à la raison de tous les hommes : « Où étais-tu quand je fondais la terre ?... Qui en a réglé les mesures, le sais-tu ?... Qui a appliqué le niveau sur elle ?... Qui est celui qui a posé la pierre angulaire pour la soutenir ?... Où étais-tu lorsque les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie et que tous les enfants de Dieu chantaient en triomphe ?... As-tu, depuis que tu es au monde, commandé au point du jour, et as-tu marqué à l'aube sa place ?... Sais-tu l'ordre des cieux et disposeras-tu de leur gouvernement sur la terre ? ». Il faudrait citer tout ce chapitre d'une incomparable grandeur d'images et d'expressions sur la puissance que Dieu a déployée dans ses œuvres visibles…

II. La puissance de Dieu se manifeste dans le gouvernement de son œuvre... C'est de lui que toutes les harmonies du monde et de la création sont sorties, et c'est son pouvoir qui les maintient. Les distances, les attractions, les mouvements et les mesures, ont des lois que la volonté irrésistible de leur législateur les force à observer. Tout est réglé, tout est prévu, tout est ordonné par Dieu dans le grand concert des mondes... « Les cieux racontent la gloire du Dieu fort et le firmament révèle l'ouvrage de ses mains ». (Ps. 19) Et cependant ce n'est pas aux cieux qu'éclate la plus grande preuve de la puissance de Dieu : « Les cieux vieilliront comme un vêtement, ils passeront, ils périront, à la fin ».

III. La toute-puissance de Dieu se fait surtout connaître aux hommes par l'éternité de son Verbe. C'est de toute éternité qu'il engendre son Verbe, de toute éternité que sa parole retentit, qu'elle féconde tout et que tout lui obéit ; de toute éternité qu'elle demeure et demeurera : « Les cieux et la terre passeront, a dit le Seigneur ; mais mes paroles ne passeront point ». Voilà le grand pouvoir de Dieu, le pouvoir infini, inaltérable. Il est dans sa parole, dans son vouloir ; ce qu'il dit et ce qu'il veut s'accomplit et s'exécute éternellement. Voilà le grand pouvoir de Dieu ! Il n'atteint pas seulement la matière pour l'organiser. il s'étend encore tous les êtres pour leur donner la vie intellectuelle, chacun selon son rang dans la création. Son Verbe, l'intelligence même, remplit les mondes d'intelligences, la Grande Âme crée des âmes, le Grand Esprit fait des esprits. De l'amour infini naissent des êtres aimants, et le Tout Puissant, roi de ce monde surnaturel, impérissable comme lui-même, le gouverne et le conduit à ses fins, sans que nul, quelque fort qu'il soit, puisse s'y opposer : « Quel est le pasteur qui me résistera ? » Ô puissance de Dieu ! vous n'avez d'égales que sa sagesse et sa bonté…

 

Résolution : Je n'oublierai jamais, par quelque épreuve que je passe, que la main puissante de Dieu dirige tout pour le bien et le bonheur de ses enfants.

 

Bouquet spirituel : « Qui est-ce, dit l'Eternel à Job, qui a mis la sagesse dans le cœur, ou a donné à l'âme l'intelligence ? » (Job 38, 36).

 

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1 décembre 2021

Le Mois des Bergers

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Deuxième jour

Paternité des hommes

2 Décembre

 

« Abraham dit à Loth : « Qu'il n'y ait point, je vous prie, de querelle entre vous et moi, entre vos pasteurs et les miens, parce que nous sommes frères » (Genèse 13, 7-8).

 

I. Les hommes étant tous enfants de Dieu sont tous frères, en vertu de cette paternité universelle. Dans toutes les communications de Dieu avec l'homme, dans toutes les révélations, par toutes les voies possibles, le Seigneur a dit et fait dire aux hommes qu'ils étaient frères et qu'ils devaient s'aimer. Ce commandement sort de la bouche de Dieu, les patriarches le transmettent, l'Esprit-Saint en a rempli les pages des prophètes ; il est promulgué du haut du Sinaï, et quand le Fils de Dieu vient sur la terre, il ne parle aux hommes que de fraternité et d'amour ; il résume toute la loi dans ce double précepte, l'amour de Dieu, le premier, et l'amour du prochain, le second, « qui est semblable au premier... »

II. Les hommes ayant tous été rachetés par le sang de Jésus-Christ, sont tous frères en vertu de ce sacrifice de l'Homme-Dieu, devenu leur frère selon la chair. La fraternité entre les hommes tient tellement au cœur de Dieu, que l'une des trois Personnes de la Sainte Trinité s'incarne pour se faire leur frère et pour les sauver, en donnant sa vie et en versant tout son sang au milieu des supplices, afin de leur témoigner son amour et son dévouement. Il est immolé, il meurt pour eux, et le testament qu'il leur laisse est celui-ci : « Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés ». C'est-à-dire, au besoin, de donner leur vie les uns pour les autres ; car l'amour du Bon Pasteur pour ses brebis, pour ses amis, pour ses frères, est allé jusque-là…

III. Les hommes ayant tous Dieu pour fin, et le ciel de Dieu pour héritage, sont tous frères, en vertu de cette conformité de destinée et de possession. Dans le sein de Dieu, qui est père, Sauveur et glorificateur, il ne saurait y avoir que des frères... Dans ce foyer d'amour éternel, quelle haine, quelle inimitié, quel ressentiment, quelle antipathie pourrait se glisser ?... Qu'il ne compte point sur la vue et la possession de Dieu, qu'il renonce au ciel celui qui ne veut pas aimer ses frères, celui surtout qui garde ses rancunes et ne veut point pardonner ! Dans la seule prière que le Fils de Dieu nous ait enseignée, il est dit : « Notre Père..., pardonnez-nous nos offenses, comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ou bien : « Remettez-nous nos dettes comme nous les remettons à ceux qui nous doivent ». La condition du pardon, la voilà, elle est absolue, et aucune autre ne peut lui être substituée... Songeons-y ! Amour du prochain ou réprobation éternelle.

 

Résolution : Si quelqu'un de mes frères a quelque chose contre moi, ou si j'ai quelque ressentiment contre lui, je ne m'approcherai jamais des saints autels avant de m'être réconcilié avec lui.

 

Bouquet spirituel : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient », a dit Notre-Seigneur Jésus-Christ. (St Matthieu 5, 14)

 

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30 novembre 2021

Le Mois des Bergers

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Premier jour

Paternité de Dieu

1er Décembre

 

« Ce sera moi qui paîtrai mes brebis et qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l'Eternel. Je chercherai celle qui il sera perdue, je ramènerai celle qui sera chassée, je panserai celle qui sera blessée, je guérirai celle al qui sera malade... » (Ezékiel 34, 15-16).

 

I. En créant les hommes, Dieu s'est constitué leur père, leur pasteur, leur divin berger. Il les a pris à sa charge ; il est devenu leur Providence, leur principe et leur fin... Et ce n'est pas ici un père qui, comme celui que la nature nous a donné, puisse être bon ou méchant, juste ou injuste, indifférent ou tendre, riche ou pauvre. Non, Dieu est un père qui nous a créés non-seulement par amour, mais encore et surtout dans sa sagesse et dans sa justice. Il a voulu et prévu notre création ; il a en un but en nous créant, celui de notre bonheur, et il avait en lui-même, dans sa puissance et dans sa richesse infinies, la volonté, les moyens et la tendresse nécessaires pour nous rendre heureux.

II. En rachetant les hommes tombés dans l'esclavage du mal, la paternité de Dieu s'est de nouveau affirmée… C'était un père outragé dès le commencement, et n'ayant plus devant sa face que des enfants coupables, chez qui, de génération en génération, la révolte, l'impiété et tous les crimes ne faisaient que s'accroître. Il pouvait, justement, les abandonner et les laisser se perdre... Mais il se souvint qu'il était père et qu'il portait dans les entrailles de sa miséricorde une surabondance de rédemption, de quoi satisfaire à la fois et son amour et sa justice... Et il donna au monde pour être son Sauveur, à ses brebis égarées pour être leur pasteur, son fils unique, Jésus-Christ, notre Seigneur et Maître.

III. En glorifiant les hommes rachetés par le sang de son fils unique, Dieu fait éclater et couronne sa paternité. Il a créé ; il a donné l'être à des créatures faites à son image et à sa ressemblance, c'est-à-dire, comme lui, relativement pensantes, agissantes et aimantes. Il a racheté d'un prix infini ses créatures tombées en servitude ; et une fois rachetées, il leur a rendu l'innocence, la richesse et la beauté premières. Alors, les revoyant telles qu'il les avait créées et aimées dès l'origine, il dit à ses anges : « Rouvrez le ciel et réjouissez-vous avec moi. Mes enfants étaient morts et ils sont ressuscités, mes enfants étaient perdus et ils sont retrouvés. Que tous les biens de ma maison et que toutes les splendeurs de ma gloire soient éternellement leur partage !... » Quels sentiments un si bon père, un pasteur si tendre, doit-il inspirer à ses enfants ?...

 

Résolution : Je ne réciterai jamais le Notre Père sans me souvenir de ce triple bienfait de Dieu : la vie, l'affranchissement, le ciel, et sans m'exciter à la plus vive reconnaissance envers lui.

 

Bouquet spirituel : « C'est en ceci, a dit Notre Seigneur, que mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruits ». (St Jean 15, 8).

 

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12 novembre 2021

Neuvaine de la Présentation de la Vierge Marie

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Neuvaine de la Présentation de la Vierge

(Du 13 au 21 novembre)

 

La tradition des chrétiens d'Orient rattacha un "souvenir" relaté dans les évangiles "apocryphes" : le souvenir de l'entrée et de l'offrande de Marie, au Temple, dès sa petite enfance, pour y être préparée à sa destinée de Mère du Messie, jusqu'à son mariage avec Joseph, à Nazareth.

Le Protévangile de Jacques (ch. 6-10) raconte, depuis le IIème siècle au moins, l’histoire suivante : Marie, née miraculeusement de Joachim et Anne est menée dans le Temple, selon leur promesse, à l'âge de trois ans, pour s'y préparer au rôle qu'on lui pressent dans la rédemption d'Israël. Le texte dit qu'elle dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière.

Elle resta dans le Temple, nourrie par un ange, jusqu'à sa majorité (12 ans), âge auquel elle fut accordée en mariage à Joseph.

Elle s'occupait de tisser le voile du Temple, et telle est peut-être l'origine de la légende, car les sources juives relatent que des femmes étaient engagées spécialement pour le tissage des 13 tentures utilisées dans le Temple

L’apparition de cette fête est aussi liée à la dédicace d'une basilique en l’honneur de Sainte Marie. L’édifice fut voulu par Elie, évêque de Jérusalem et fut achevé aux frais de l'empereur Justinien (527-565) à côté de la zone du temple de Jérusalem, là où la Vierge aurait passé son enfance consacrée au service divin. Cette Eglise fut dédiée le 21 novembre 543, et fut dite Nouvelle Eglise, pour la distinguer de l’ancienne, dédiée à la nativité de Marie, la Probatique.

La fête fut introduite en Occident au IXème siècle par les moines d'Orient réfugiés en Italie méridionale pendant la conquête musulmane.

Au XIVème siècle, Philippe de Mézières, ambassadeur du roi de Chypre était témoin de la solennité en Orient ; il composa une messe de la Présentation de Marie et la soumit au pape Grégoire XI à Avignon le 21 novembre 1372.

En 1472, le pape Sixte IV étendit la fête liturgique de la "Présentation de Marie dans le temple" à toute l’Église Occidentale.

Depuis le concile Vatican II, on parle de la mémoire liturgique de la Présentation de Marie.

Que cette neuvaine nous fasse revivre les toutes premières années de la Vierge Marie. Ces neuf journées de prières que nous lui adresserons seront un temps fort pendant lequel nous intercéderons pour les enfants et les jeunes.

 

Prières quotidiennes

 

Je crois en Dieu

 

Prière à l’Esprit Saint

 

O Eternel vivant dans le temps, ô Esprit vivant dans la chair, ô Jésus vivant en Marie, viens aussi vivre en moi: ta force dans ma faiblesse, ton amour dans mon péché, ton Esprit dans ma pesanteur, ta fidélité dans mon inconstance, ta vérité dans mon mensonge.

Viens grandir en moi comme tu as grandi en Marie. Viens au monde par moi comme tu es venu au monde par elle: dans la puissance de l'Esprit, pour le bonheur de l'humanité et pour la gloire du Père. Amen. (Georges Madore, s.m.m)

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

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Premier jour

Marie est présentée au Seigneur

 

Psaume 45, 11-15 : « Ecoute, ma fille, regarde et prête l'oreille, Oublie ton peuple et la maison de ton père ; Laisse le roi désirer ta beauté, Car il est ton seigneur ; prosterne-toi devant lui. Et la fille de Tyr, les plus riches des peuples, Te flatteront par des présents. Elle est toute magnificence, la fille du roi, au milieu du palais ; Son vêtement est tissu d'or. Elle est conduite au roi, vêtue d'habits diaprés ; A sa suite, des vierges, ses compagnes, te sont présentées. »

Quelques jours après le commencement de l’Avent, l’Eglise célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple (21 Novembre). Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu, dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l’Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie pas notre prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.

L’Église rappelle non sans raison, cet évènement marial, non pour attirer l'attention sur un geste symbolique, mais pour voir dans la profondeur de ce mystère qui commence à prendre forme, la nature et la vie d'une femme qui se consacrera totalement au Seigneur.

« Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, ils étaient remplis d’admiration, ils louaient Dieu l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait. » (Protévangile de Jacques)

Tous ensemble, réjouissons-nous dans le Seigneur, célébrons ce jour de fête en l’honneur de la Vierge Marie : Les anges se réjouissent avec nous de sa Présentation, ils en glorifient le Fils de Dieu. (Père Ollier)

 

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour

Marie est accueillie par Dieu

 

Zacharie 2, 14-17 : « Chante et réjouis-toi, fille de Sion ; voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi – oracle du Seigneur. Ce jour-là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur ; elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi. Alors tu sauras que le Seigneur de l’univers m’a envoyé vers toi. Le Seigneur prendra possession de Juda, son domaine sur la terre sainte ; il choisira de nouveau Jérusalem. Que tout être de chair fasse silence devant le Seigneur, car il se réveille et sort de sa Demeure sainte. »

Marie de Nazareth n’avait encore que trois ans, mais son âme était déjà la merveille de la sainteté. Où mieux que loin du monde, dans l’enceinte du Temple, Marie se fût-elle préparée à sa mission ? Ce sacrifice de Marie enfant renferme toutes les conditions du plus parfait sacrifice : il a été prompt, généreux, joyeux, sans retour, sans réserve.

Cette fête établit ainsi un lien entre le Temple ancien de pierre, et l’Arche de la Nouvelle Alliance, le sein très pur de la Vierge, sur laquelle descendra bientôt la shekinah, la gloire du Dieu vivant.

« Dieu séquestre Marie du monde et la consacre à son Temple, pour signifier qu'elle sera bientôt consacrée au service d'un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l'environne de sa puissance, il l'anime de son esprit, il l'entretient de sa parole, il l'élève de sa grâce, il l'éclaire de ses lumières, il l'embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne.

Il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l'admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu'humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu'elle-même. Elle n'a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour.

Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie. Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l'établit en une grâce si rare, qu'elle ne convient qu'à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l'univers, fait un chœur à part dans l'ordre de la grâce, tant elle est singulière. » (Cardinal Pierre de Bérulle).

 

Prières quotidiennes

 

Troisième jour

Marie est présentée par ses parents

 

Mt 12, 46-50 : « Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu'un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »

Seigneur aujourd’hui, comme Anne et Joachim les parents de Marie, humblement mais joyeusement nous te présentons : ____ (dire le ou les prénoms de vos enfants).

Merci pour le cadeau de la vie ! Accorde Seigneur à notre (nos) enfant(s) toutes tes faveurs et tes bénédictions. Viens Seigneur réaliser pleinement tes plans dans la vie de notre (nos) enfants.

Nous parents, nous savons que la meilleure chose pour notre (nos) enfants c’est la pleine réalisation de ta Sainte Volonté dans sa (leurs) vie(s). Amen !

Que Sainte Anne et Saint Joachim, qui ont eu l’inestimable privilège de présenter leur fille au Seigneur dans le Temple de Jérusalem comme une offrande pure et sainte, nous garde dans l’action de grâce envers le Seigneur.

Benoît XVI en évoquant la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie au Temple, souligne : «Marie a su réaliser la volonté du Père Céleste. Que Marie nous aide à insérer dans notre vie le plan divin du salut. »

 

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour

Marie, offrande pure

 

Ezekiel 43,27 : « Lorsque ces jours seront accomplis, dès le huitième jour et à l'avenir les sacrificateurs offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices d'actions de grâces. Et je vous serai favorable, dit le Seigneur, l'Eternel.

Ce texte a symboliquement pour objet la Mère de Dieu elle-même, offrande parfaite et pure faite au temple vivant.

Marie est l'oblate par excellence. Elle est la première à venir au Temple de l'Esprit. Elle est l'exemple toujours actuelle et vivante d'une vie qui s'est faite de la contemplation et non de supplice. De joie et non de souffrance. De joie et non de privation. Marie est le pilier de la sacralité, parce que co-rédemptrice du genre humain.

Au jour de sa Présentation, Marie nous apparaît également comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elle viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l’ombre des autels ; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.

« O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! Mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J’ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd’hui m’offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu’il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu’il s’occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l’offrande d’un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante, obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle, ainsi qu’à vous, jusqu’à la mort, afin qu’après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen. » (Saint Alphonse-Marie de Liguori)

 

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour

Marie, préparée dans le Temple

 

Hébreux 9, 6-8 : « Les choses étant ainsi disposées, les prêtres entrent continuellement dans la première tente quand ils célèbrent le culte. Mais dans la deuxième tente, une fois par an, le grand prêtre entre seul, et il ne le fait pas sans offrir du sang pour lui-même et pour les fautes que le peuple a commises par ignorance. L’Esprit Saint montre ainsi que le chemin du sanctuaire n’a pas encore été manifesté tant que la première tente reste debout. »

Douze années de recueillement, de prière, de contemplation, telle fut la préparation de l’Elue de Dieu.

La piété populaire et la spiritualité mariale furent marquées par le récit du Protévangile de jacques, car ce récit soulignait bien la disponibilité de la Vierge Marie, à l'égard de la volonté divine. Voici, d’après saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au Temple. Depuis l’aurore jusqu’à 9 heures du matin, Marie priait. De 9 heures à 3 heures, elle s’appliquait au travail des mains. Ensuite, Marie se remettait à la prière, jusqu’au moment où arrivait sa nourriture.

« Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles ! Voici le temple qu'on présente au temple, le sanctuaire au sanctuaire, l'arche véritable où repose le Seigneur effectivement à l'arche figurative où il ne repose qu'en image. » (Bossuet)

 

Prières quotidiennes

 

Sixième jour

Marie, Temple saint de Dieu

 

1 Corinthiens 3, 16-17 : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. »

Derrière l’imagination du récit apocryphe, on aperçoit un message clair, qui est celui de la fête de la Présentation: le cœur de Marie fut, depuis toujours, et entièrement dédié à Dieu seul. Marie est la Très Sainte. La petite enfant séparée du monde et introduite au Temple pour y demeurer évoque l’idée d’une vie séparée, consacrée, « présentée au Temple », une vie d’intimité avec Dieu : « Aujourd’hui la Toute Pure et toute sainte entre dans le Saint des Saints ». Il est évident que l’Église fait ici une allusion spéciale à la virginité, mais toute vie humaine, dans des mesures diverses, peut être une vie « présentée au Temple », une vie sainte et pure avec Dieu.

« O mon Dieu, que j'eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement  témoignait cette petite Infante voyant l'heure venue qu'elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : (Psaume 118) : «  Heureux les hommes intègres dans leurs voies qui marchent suivant la loi du Seigneur ! Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur ! Jamais ils ne commettent d'injustice, ils marchent dans ses voies. Toi, tu promulgues des préceptes à observer entièrement. Puissent mes voies s'affermir à observer tes commandements ! »

Marcher en ta voie, c'est-à-dire en l'observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux.

O Dieu, quelle mélodie ! O qu'elle l'entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J'ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l'oreille de l'âme. » (Saint François de Sales).

 

Prières quotidiennes

 

Septième jour

Marie, sainte hostie

 

1 Corinthiens 6, 19-20 : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »

Que Marie, pro génitrice et protectrice du genre humain, soulève les cœurs accablés, redonne lumière et espérance aux malades et aux nécessiteux. Qu'elle remplisse les monastères de saintes vocations. Qu'elle encourage les jeunes à sentir le charme et la candeur à laquelle le Seigneur les appelle.

« Je vous salue Marie, dans votre Présentation ! Comme une pure Hostie de l'Abandon. O Vierge et Mère, par ce mystère donnez-moi la dévotion. » (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort).

 

Prières quotidiennes

 

Huitième jour

Marie, Jérusalem céleste

 

Ap 21,23 : « La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau. »

La Vierge est le véritable Temple où Dieu établira sa demeure au moment de l’Annonciation, préfigurant ainsi la Jérusalem céleste dont l’Agneau qui demeure en son milieu, est l’unique flambeau.

Il y a comparaison entre le Temple de pierre et le Temple vivant : " Le Temple très pur du Sauveur… est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin ". Marie, qui portera le Dieu-Homme dans son sein, est un temple plus sacré que le sanctuaire de Jérusalem ; il convenait que ces deux temples se rencontrent, mais ici c’est le temple vivant qui sanctifie le temple bâti. La supériorité du temple vivant sur le temple de pierre est vraie d’une manière spéciale de Marie, parce qu’elle était l’instrument de l’Incarnation. Mais, d’une manière plus générale, cela est vrai de tout homme uni à Dieu

« O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père. » (Jean-Jacques Olier).

 

Prières quotidiennes

 

Neuvième jour

Marie, modèle de l’Église

 

Luc 1, 46-55 : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, Il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais. »

Marie est le modèle de l’Eglise, qui comme elle, se consacre au service de son Dieu par un don total de tout son être.

Si notre âme est un temple où Dieu veut demeurer, il convient que Marie y soit " présentée " : il faut que nous ouvrions notre âme à Marie, afin qu’elle vive dans ce temple, – notre temple personnel.

Puisque l’Eglise entière, puisque toute l’assemblée des fidèles est le corps du Christ et le Temple de Dieu, considérons la fête d’aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, – la sainte Eglise universelle. Ce Temple qu’est l’Eglise catholique rend aujourd’hui hommage à ce Temple qu’est Marie.

Si notre âme est temple où Dieu veut demeurer, il est bon que Marie y soit «présentée» et que nous ouvrions à Marie notre âme, notre temple personnel. Et puisque l’Église entière, toute l’assemblée des fidèles, est corps du Christ et Temple de Dieu, prenons la fête d’aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, la sainte Eglise universelle, l’Eglise catholique qui rend aujourd’hui hommage à Marie.

« Marie s'exerçait au Temple à l'exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu'il y avait d'hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n'ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d'esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même. » (Jean-Jacques Olier).

 

Prières quotidiennes

 

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Litanies de Marie Enfant

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie Enfant, Fille de Dieu le Père, priez pour nous.

Sainte Marie Enfant, Siège de la Sagesse éternelle, priez pour nous.

Sainte Marie Enfant, Epouse du Saint Esprit, priez pour nous.

Sainte Marie Enfant, en qui le Verbe incarné voit Sa Mère,

Sainte Marie Enfant, créée dans la Pensée Divine avant les siècles,

Sainte Marie Enfant, qui avez été conçue sans péchés,

Sainte Marie Enfant, fille bénie d'Anne et de Joachim,

Sainte Marie Enfant, honneur et jubilation de votre mère,

Sainte Marie Enfant, plus belle qu'Adam et Eve au premier jour de l'innocence,

Sainte Marie Enfant, plus gracieuse que les Anges,

Sainte Marie Enfant, dont les Choeurs célestes ont célébré la naissance,

Sainte Marie Enfant, dont le Nom a du être apporté du Ciel,

Sainte Marie Enfant, dont le Nom est plein de douceur et d'harmonie,

Sainte Marie Enfant, dont les mères apprennent le Nom à leurs enfants,

Sainte Marie Enfant, dont le Nom signifie Etoile de la mer,

Sainte Marie Enfant, dont le Nom calme les flots des passions,

Sainte Marie Enfant, dont le Nom relève le courage abattu,

Sainte Marie Enfant, dont le Nom est la terreur de l'Enfer,

Sainte Marie Enfant, noble descendante des Patriarches,

Sainte Marie Enfant, qu'on chantée les Prophètes,

Sainte Marie Enfant, tige miraculeuse de Jessé,

Sainte Marie Enfant, magnifique lys des vallons,

Sainte Marie Enfant, blanche colombe des cantiques,

Sainte Marie Enfant, myrrhe aux suaves parfums,

Sainte Marie Enfant, vigne odorante du printemps,

Sainte Marie Enfant, porte mystérieuse réservée au passage du Libérateur,

Sainte Marie Enfant, plus brillante que l'aurore,

Sainte Marie Enfant, aurore même du Soleil de Justice,

Sainte Marie Enfant, plus pure que l'étoile du matin,

Sainte Marie Enfant, rosée qui rafraîchit la terre,

Sainte Marie Enfant, qui conversiez avec Dieu avant même d'avoir l'usage de la parole,

Sainte Marie Enfant, qui Vous êtes présentée au Temple à l'âge de trois ans,

Sainte Marie Enfant, modèle de la vie intérieure,

Sainte Marie Enfant, modèle de silence,

Sainte Marie Enfant, modèle d'humilité,

Sainte Marie Enfant, modèle de simplicité,

Sainte Marie Enfant, modèle d'obéissance,

Sainte Marie Enfant, modèle d'application au travail,

Sainte Marie Enfant, modèle de l'enfance,

Sainte Marie Enfant, qui, la première, avez fait le vœu de virginité,

Sainte Marie Enfant, qui avez soupiré après la venue du Messie,

Sainte Marie Enfant, qui demandiez à Dieu de servir la vierge qui concevrait l'Emmanuel,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Marie Enfant, priez pour nous,

Afin que nous soyons dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Prions

O Dieu qui avez enrichi de tous les trésors de Votre Grâce la Saint Enfance de la glorieuse Vierge Marie, que nous honorons avec une piété toute filiale, accordez-nous de devenir nous-mêmes semblables aux petits enfants, afin d'entrer un jour dans le Royaume des Cieux qui leur a été promis. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

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30 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

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Trente-et-unième et dernier jour

Consécration

 

Prélude. - Prosternons- nous aujourd'hui, avec tous les pieux enfants de saint Dominique, aux pieds d'une image de notre bienheureux Père et renouvelons-lui l'hommage de notre filiale confiance, nous consacrant de nouveau à son culte et à son imitation, pour mériter d'éprouver les effets de sa puissante protection.

 

Acte de consécration à Saint Dominique

Composé par le Bienheureux Jourdain de Saxe

 

Très saint prêtre de Dieu, Confesseur vénérable, Prédicateur éminent, Bienheureux Père saint Dominique, choisi vierge par le Seigneur, vous qui avez su entre tous plaire à Dieu et être aimé de lui, pendant vos jours ; vous, qui vous êtes rendu glorieux par votre vie, par votre doctrine et vos miracles, nous nous réjouissons de vous avoir pour avocat favori auprès du Seigneur notre Dieu. Vers vous, qu'entre les Saints et les élus de Dieu je vénère d'une dévotion toute spéciale, j'élève la voix du fond de mon cœur, dans cette vallée de misère.

Je vous en prie, ô Père miséricordieux, soyez favorable à mou âme pécheresse, privée de toute vertu et de toute grâce, et enveloppée d'une multitude de fautes et de la lèpre des pécheurs. Soyez favorable à mon âme coupable et infortunée, ô âme bénie et bienheureuse de cet homme de Dieu, qui fûtes enrichie par la grâce divine de tant de bénédictions, que, non-seulement elles vous élevèrent au repos bienheureux, au séjour de la paix, à la gloire céleste, mais que, par l'exemple de votre vie admirable, elles en entraînèrent un grand nombre d'autres à la même béatitude, après les avoir animés par de doux conseils, les avoir instruits par une doctrine suave, et les avoir excités par de ferventes paroles. Soyez-moi donc favorable, Bienheureux Dominique, et inclinez l'oreille de votre pitié vers le cri de mes supplications.

Se réfugiant vers vous dans sa pauvreté, mon âme indigente se prosterne devant vous, et aussi humblement qu'elle le peut, elle s'efforce de se présenter languissante à vos pieds. Mourante, elle tâche, selon ses forces, de vous supplier, en sollicitant vos puissants mérites et vos tendres prières, afin que vous daigniez la vivifier, la guérir et la combler des dons abondants de votre bénédiction ; je sais, oui, je le sais, et je suis sûr que vous le pouvez ; et, d'après votre grande charité, j'ai la confiance que vous le voulez ; et j'espère de la miséricorde immense du Sauveur, que tout ce que vous aurez voulu près de lui vous l'effectuerez. J'espère aussi de votre tendre familiarité avec Jésus-Christ, votre bien-aimé choisi entre mille , qu'il ne vous refusera rien, mais qu'auprès de lui (qui, bien qu'il soit le Seigneur Dieu, est cependant aussi votre ami), vous obtiendrez ce que vous voudrez.

Car qu'est-ce que ce bien-aimé pourrait refuser à celui qu'il aime ? Que ne donnerait-il pas à celui qui, méprisant toutes choses, n'a pas hésité de se donner, lui et tout ce qui lui appartenait, à ce cher bien-aimé ? Ainsi nous osons le dire, oui, nous vous louons et vous vénérons.

Encore à la fleur de l'âge, vous avez conservé votre virginité à ce magnifique époux des vierges. Vêtu de la blancheur baptismale et paré des grâces du Saint Esprit, vous avez voué votre âme au Roi des rois, dans les sentiers de l'amour le plus pur. Depuis longtemps muni des armes de la règle, vous avez disposé des degrés vers le ciel dans votre cœur. Croissant de vertus en vertus, vous vous êtes élevé du bien au mieux. Vous avez présenté à Dieu votre corps comme une hostie vivante, sainte et agréable. Formé par une loi divine, vous vous êtes tout entier consacré à Dieu. Ayant enfin abordé la voie de la perfection, après avoir tout abandonné, pour suivre, dépouillé de tout, Jésus-Christ pauvre lui-même, vous avez préféré amasser des trésors dans les cieux plutôt que sur la terre.

Vous reniant tout-à-fait vous-même, et portant courageusement votre croix, vous vous êtes appliqué à suivre les traces de notre Rédempteur et véritable guide. Par zèle de Dieu, consumé d'un feu divin, mû par votre excessive charité, dans la ferveur d'un esprit ardent et par vœu de pauvreté, vous vous êtes adonné tout entier à la religion apostolique et très parfaite ; et, pourvoyant à cette œuvre par un conseil d'en haut, vous avez institué l'Ordre des Frères Prêcheurs. Par vos mérites glorieux et par vos exemples, vous avez éclairé la sainte Eglise dans toute la terre. Ayant enfin quitté la prison de la chair, ravi dans la cour suprême, vous êtes monté glorieux dans le ciel. Encore revêtu de votre première robe d'innocence, vous vous êtes approché de Dieu, ô notre puissant avocat. Je vous en supplie donc, vous qui avez désiré avec tant de zèle le salut du genre humain, secourez-moi, secourez tous mes chers frères, tout le clergé et le peuple et le pieux sexe féminin.

Vous êtes, par-dessus tous les Saints et après la Bienheureuse Reine des vierges, mon espérance et ma douce consolation. Vous êtes mon refuge de prédilection. Prêtez-vous donc favorablement à mon aide. Je me réfugie vers vous seul, vers vous seul je m'approche hardiment, je me prosterne à vos pieds. Suppliant, je vous invoque comme mon patron, je vous implore, je me recommande à vous avec dévotion. Daignez, je vous en conjure, me recevoir, me garder, me protéger, me se courir avec bonté, afin qu'avec l'aide de votre protection, je sois digne d'acquérir la grâce désirée de mon Dieu, de trouver miséricorde et d'obtenir pour mon salut les remèdes de la vie présente et de la vie future.

Obtenez-moi cela, ô Maître, obtenez-le moi je vous en prie, Chef illustre, Père nourricier, Bienheureux Dominique, qu'il en soit ainsi ! Je vous demande instamment de me secourir, moi et tous ceux qui vous invoquent. Soyez nous véritablement Dominique, c'est à-dire le gardien vigilant du troupeau du Seigneur. Veillez toujours sur nous, et gouvernez ceux qui vous sont confiés ; réformez-nous, et, corrigés, réconciliez- nous avec Dieu. Après cet exil, offrez-nous avec joie au Seigneur béni et à notre Seigneur et sauveur Jésus Christ le Fils bien aimé et très-haut de Dieu, dont l'honneur, la louange, la gloire, la joie inénarrable, la félicité perpétuelle, avec la glorieuse Vierge Marie, et toute la cour des habitants du Ciel, subsistent sans fin dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Former la résolution de célébrer encore l'année prochaine et tous les ans jusqu'à la mort les saints exercices du mois consacré à saint Dominique.

Invocation : Saint Dominique, notre bon père, priez pour nous !

 

Prière du Jubilé de St Dominique_pages-to-jpg-0001

 

Fin du Mois de Saint Dominique

 

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Prochain mois de dévotion : le Mois de Saint François d’Assise

Rendez-vous le 29 septembre

 

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29 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

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Trentième jour

Sur les autels

 

Prélude. - Unissons-nous à l'enthousiasme avec lequel les fils de saint Dominique durent célébrer le premier office public en l'honneur de leur bienheureux père.

 

Réflexions

 

La translation des restes du saint patriarche eut lieu le 24 mai 1233, pendant le chapitre de l'Ordre, qui se tenait à Bologne, aux fêtes de la Pentecôte, sous la présidence du bienheureux Jourdain de Saxe. Une odeur suave s'exhala de ces restes sacrés. « Nous avons senti, dit Jourdain, cette précieuse odeur, et ce que nous avons vu et senti, nous en rendons témoignage. Nous ne pouvions nous rassasier d'ouvrir nos sens à l'impression qu'elle nous causait, quoique nous fussions resté de longues heures près du corps de saint Dominique à la respirer. Elle n'apportait avec le temps aucun ennui, elle excitait le cœur à la piété, elle opérait des miracles. Touchait-on le corps avec la main, avec une ceinture ou quelque autre objet, aussitôt l'odeur s'y attachait ».

Ce miracle n'eut pas lieu seulement au moment de la translation. Flaminius, qui vivait trois cents ans plus tard, écrivait en 1527 : « L'odeur sacrée s'exhale encore de nos jours des saintes reliques ». Dieu récompensait, par un signe extérieur, l'admirable pureté de cette âme innocente.

Impossible de relater ici les innombrables miracles qui rendaient chaque jour plus glorieux le sépulcre de saint Dominique. On ne sentait même pas le besoin de ces miracles, pour attester sa sainteté. « Quel besoin y a- t- il de canonisation ? disait un de ses disciples ; la sainteté de maître Dominique est connue... » Ce pendant, le clergé et le peuple attendaient cette canonisation. La bulle, qui l'inscrivait au catalogue des saints, fut enfin publiée au mois de juillet 1234. Par une heureuse rencontre, le pape Grégoire IX, que des rapports d'une amitié si étroite avaient lié avec les fondateurs des deux Ordres, des Frères Mineurs et des Frères Prêcheurs, les éleva tous deux sur les autels pendant son pontificat. Il disait souvent : « Je ne doute pas plus de la sainteté de cet homme, que de celle de saint Pierre et de saint Paul ».

Trois fêtes ont été consacrées à vénérer la mémoire de saint Dominique : le 4 août, au lieu du 6, anniversaire de sa mort, déjà consacré à la fête de la Trans figuration ; le 24 mai, en mémoire de la translation de ses reliques et le 15 septembre, en l'honneur de l'image miraculeuse de Soriano.

 

Pratique : Célébrer, chaque année, avec une filiale dévotion, chacune des trois fêtes de notre bienheureux père.

Invocation : Saint Dominique, vous qui êtes vêtu d'un manteau royal, priez pour nous !

 

Trait historique

La bulle de canonisation

 

Pour notre consolation et la gloire du bienheureux Dominique, nous ne terminerons pas ces réflexions pieuses en son honneur sans relire quelque chose du magnifique hommage que lui a rendu le vicaire de Jésus-Christ :

« Dieu a suscité les légions des Frères Prêcheurs et Mineurs, avec leurs chefs élus pour le combat. L'un de ces chefs fut saint Dominique, homme à qui Dieu avait donné la force et l'ardeur de la foi, et au cou duquel il avait attaché, comme au cheval de sa gloire, le hennissement de la divine prédication. Dès l'enfance, il eut un cœur de vieillard, pratiqua la mortification de la chair et rechercha l'auteur de la vie. Consacré à Dieu sous la règle du bienheureux Augustin, il imita Samuel dans le service assidu du temple, et continua Daniel dans la ferveur de ses religieux désirs. Athlète courageux, il suivait les sentiers de la justice et de la voie des saints, se reposait à peine de la garde du tabernacle et des offices de l’Église militante, soumettant la chair à la volonté, les sens à la raison, et, transformé en un seul esprit avec Dieu, s'efforçait de se perdre en lui par l'excès de la contemplation, sans diminuer dans son cœur et dans ses œuvres l'amour du prochain. Pendant qu'il blessait à mort les délices de la chair, et frappait d'éclat lumineux l'intelligence aveuglée des impies, tout le reste des impies trembla, toute l’Église des fidèles tressaillit. La grâce ce pendant croissait en lui avec l'âge, et le zèle du salut des âmes l'enivrait d'une ineffable joie, non content de s'être donné tout entier à la parole de Dieu, il convertit au ministère évangélique un si grand nombre d'hommes, qu'il mérita d'avoir un nom et une œuvre dans la terre des patriarches. Devenu pasteur et prieur parmi le peuple de Dieu, il institua par ses mérites un nouvel ordre de prédicateurs, le régla par ses exemple, et ne cessa de le confirmer par d'évidents et authentiques miracles. Car, entre autres signes qui manifestèrent sa puissance et sa sainteté durant le cours de sa vie mortelle, il rendit la parole aux muets, la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, l'action aux paralytiques, la santé à une foule de malades, et il parut clairement, à tous ces prodiges, quel était l'esprit qui animait la glèbe de son très saint corps. Nous donc qui l'avons connu et qui avons eu dans le spectacle même de sa vie une insigne preuve de sa sainteté, maintenant que des témoins dignes de foi nous ont attesté la vérité de ses miracles, nous croyons avec le troupeau du Seigneur confié à nos soins, que, grâce à la miséricorde de Dieu, il pourra nous être utile par ses suffrages, et qu'après nous avoir consolé sur la terre par son aimable amitié, il nous aidera dans le ciel de son puissant patronage ». (Bullaire de l'Ordre des Frères Prêcheurs).

 

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28 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

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Vingt-neuvième jour

Glorieuses manifestations

 

Prélude. - Suivons, avec tous les habitants de Bologne et en nous mêlant à la troupe des enfants de saint Dominique, les funérailles triomphantes de notre bienheureux Père.

 

Réflexions et trait historique

 

À l'heure même de la sainte mort du glorieux patriarche, frère Guala, prieur du couvent de Brescia et depuis évêque de cette ville, s'étant appuyé contre la tour où étaient les cloches du couvent, ſut pris d'un léger sommeil. Dans cet état, il vit des yeux de l'âme une ouverture qui se faisait au ciel, et deux échelles qui descendaient jusqu'à terre par cette ouverture. Au sommet de l'une était Jésus-Christ ; au sommet de l'autre était la bienheureuse Vierge, sa Mère. Au bas, entre les deux échelles, un siège était placé, et sur ce siège, quelqu'un était assis, ayant la ressemblance d'un frère ; mais on ne discernait pas quel était ce frère, parce qu'il avait la tète voilée de son capuce, à la manière des morts. Le long des deux échelles, des anges montaient et descendaient en chantant des cantiques ; et les échelles s'élevaient au ciel, tirées par Jésus Christ et sa sainte Mère, et avec elles le siège et celui qui était assis dessus. Quand elles furent tout à fait en haut, le ciel se ferma et la vision disparut. Frère Guala, quoique encore faible d'une maladie récente, se rendit à Bologne, et connut que Dominique était mort le même jour et à la même heure où il avait eu cette vision.

Le même jour, frère Raoul était allé de Rome à Tivoli, en compagnie de Tancrède, prieur de Sainte Sabine. À l'heure de sexte, il célébra la messe, et se souvint devant Dieu, durant le saint sacrifice, du bienheureux fondateur qu'il savait alors à l'extrémité, à Bologne. Comme il priait, il lui sembla voir la grande route de cette ville, et Dominique sortant de Bologne entre deux hommes d'un aspect vénérable, le front ceint d'une couronne d'or et resplendissant de lumière. Ces deux vieillards, comme les deux anges de la première vision, symbolisent l'action et la contemplation si merveilleusement unies en saint Dominique.

On rapporte aussi qu'un étudiant de l'Université, très attaché au saint, et qui n'avait pu assister à ses funérailles, le vit, la nuit suivante, assis dans l'église Saint Nicolas, brillant d'une gloire extraordinaire. La vision était si distincte qu'il s'écria : « Comment êtes-vous encore ici, maître Dominique ? - Je vis dans le ciel, lui répondit le saint, puisque Dieu a daigné m'accorder la vie éternelle ». Quand il alla à Saint Nicolas, il vit que Dominique avait été enseveli à l'endroit même où il était apparu.

Le cardinal Hugolin arriva à Bologne peu après que Dominique eut rendu le dernier soupir. Il voulut célébrer lui-même l'office de ses funérailles et vint à Saint Nicolas, où se trouvèrent aussi le patriarche d’Aquilée, des évêques, des abbés, des seigneurs et tout un peuple. On apporta sous les yeux de cette multitude le corps du saint, dépouillé du seul trésor qui lui fut resté : c'était la chaîne de fer. Tous les regards et tous les cours étaient attachés sur ce corps sans vie. L'office commença par des chants qui se ressentaient de la tristesse universelle, et qui tombaient des lèvres comme des larmes. Mais peu à peu la pensée des Frères s'éleva au-dessus de ce monde ; ils ne virent plus leur père vaincu par la mort et ne leur laissant que des restes inanimés. Sa gloire leur apparut par la certitude qu'ils en avaient. Un chant de triomphe succéda aux lamentations funèbres, et une joie inénarrable descendit du ciel dans les esprits. En ce moment, le prieur de Sainte Catherine de Bologne, nommé Albert, que Dominique avait affectionné, entra dans l'église et la joie des Frères tombant à l'improviste au sein de sa douleur personnelle, il ne se posséda plus. Le voilà qui se jette sur le corps du saint ; il le couvre de baisers, il le sollicite par de longs embrassements, comme s'il eut voulu le forcer de revivre et de lui répondre. Les reliques de son ami se montrent sensibles à l'excès de sa piété. Albert se relève et dit à Ventura : « De bonnes nouvelles, père prieur, de bonnes nouvelles. Maître Dominique m'a embrassé et m'a dit que cette année même j'irai le rejoindre dans le Christ ». Il mourut en effet dans l'année .

 

Pratique : Invoquer souvent saint Dominique, pour obtenir la grâce si précieuse d'une bonne mort.

Invocation : Saint Dominique, vous qui êtes placé parmi les premiers sièges des bienheureux, priez pour nous !

 

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27 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

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Vingt-huitième jour

La sainte Mort

 

Prélude. - Contemplons le saint mourant et suivons son âme, quand elle est introduite dans le paradis.

 

Réflexions et traits historiques

 

Dominique s'affaiblissait alors si rapidement, que ses enfants virent qu'en peu d'instants ils seraient privés de leur père, auquel leurs cœurs étaient attachés avec une si grande tendresse. Tous fondaient en larmes. Frère Rodolphe soutenait la tête du saint, et essuyait la sueur de son beau visage avec un linge.

Frère Ventura se pencha sur lui, et lui dit : « Père, vous savez dans quelle tristesse et dans quelle désolation vous nous laissez ; souvenez-vous de nous devant le Seigneur ». Alors le bienheureux recueillit ses forces, qui l'abandonnaient peu à peu, et, élevant les mains et les yeux au ciel, il dit d'une voix claire et distincte : « Père saint, j'ai accompli votre volonté, et ceux que vous m'aviez donnés, je les ai conservés et gardés ; maintenant je vous les recommande, conservez-les et gardez-les ». Puis, se tournant vers ses enfants, il leur dit tendrement : « Ne pleurez pas , mes enfants, je vous serai plus utile où je vais, que je ne l'ai jamais été en cette vie ».

Un d'entre eux, lui demandant encore de leur dire où il voulait être enseveli, il répliqua, comme il l'avait déjà dit : « Sous les pieds de mes frères ! » Il parut alors s'apercevoir pour la première fois qu'on l'avait placé sur un lit , et il recommanda aux frères de l’en ôter et de le placer à terre sur des cendres.

Les novices s'étant retirés, il appela douze des plus anciens et des plus graves d'entre les frères, et fit tout haut en leur présence la confession générale de sa vie à frère Ventura. Quand elle fut terminée, il ajouta, en s'adressant à tous : « La miséricorde de Dieu m'a conservé jusqu'à ce jour une chair pure et une virginité sans tache ; si vous désirez la même grâce, évitez tout commerce suspect. C'est la garde de cette vertu qui rend le serviteur agréable au Christ, et qui lui ôte gloire et crédit devant le peuple. Persistez à servir le Seigneur dans la ferveur de l'esprit ; appliquez-vous à soutenir et à étendre cet ordre, qui n'est que commencé ; soyez stables dans la sainteté, dans l'observance régulière , et croissez en vertu ».

Puis, troublé en lui-même de son aimable et sainte naïveté, il dit tout bas à frère Ventura : « Frère, je crois que j'ai péché en parlant publiquement aux frères de ma virginité, j'aurais dû m'en taire ». Après cela, il se tourna de nouveau vers eux, et, employant la forme sacrée du testament, il leur dit : « Voici, mes frères bien-aimés, l'héritage que je vous laisse comme à mes enfants : ayez la charité, gardez l'humilité, protégez la pauvreté volontaire ». Et afin de donner une plus grande sanction à la clause de ce testament qui regardait la pauvreté, il menaça de la malédiction de Dieu et de la sienne quiconque oserait corrompre son ordre en y introduisant la possession des biens de ce monde.

Il dit alors : « Commencez », et on commença la recommandation de l'âme, et Dominique la faisait avec les frères, du moins on voyait ses lèvres se mouvoir.

Mais quand on en fut arrivé à ces mots : « Venez à son aide, saints de Dieu ; venez au-devant de lui, anges du Seigneur, prenez son âme et portez-la en présence du Très-Haut, ses lèvres s'agitèrent une dernière fois, ses mains et ses bras firent un mouvement d'ascension vers le ciel,et il expira, dans la cinquante-et-unième année de son âge. On était au 6 août 1221, à l'heure de midi, un vendredi.

Ô Dominique, j'accompagne de mes hommages votre âme dans son ascension, faites-moi partager un jour votre triomphe.

Ses enfants en pleurs restèrent quelque temps auprès de son corps, sans oser toucher à ses restes sacrés. Quand vint le moment de songer aux funérailles, ils commencèrent à dépouiller leur père de la tunique dans laquelle il était mort, et qui n'était pas à lui, mais au frère Monéta ; des larmes de tendresse coulèrent de nouveau de leurs yeux, quand ils découvrirent une chaîne de fer étroitement serrée autour de sa taille ; aux cicatrices et aux marques qu'elle avait faites, ils reconnurent qu'il l'avait portée depuis de nombreuses années. Rodolphe l’ôta avec le plus grand respect, et la donna plus tard au bienheureux Jourdain, successeur de Dominique dans le gouvernement de l'ordre, qui la garda comme une précieuse relique.

 

Pratique : Former le dessein d'invoquer le nom de saint Dominique, après ceux de Jésus, Marie et Joseph, au moment de la mort.

Invocation : Saint Dominique, vous qui êtes entré dans le paradis, accompagné et conduit par Jésus et Marie, priez pour nous !

 

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26 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

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Vingt-septième jour

La maladie

 

Prélude. - Contemplons notre bienheureux père étendu sur la couche où la fièvre consume sa vie mortelle, tandis que ses regards cherchent le ciel qui s'ouvre pour recevoir cette grande âme.

 

Réflexions et traits historiques

 

Ces précieux détails sont si pieusement instructifs que, dans cette méditation comme dans les deux qui vont suivre, nous n'avons rien de mieux à faire qu'à relire, en les complétant l'un par l'autre, les récits des deux récents biographes auxquels nous avons souvent eu recours durant ce mois.

On était au plus fort des chaleurs de l'été. Un soir, à la fin du mois de juillet, Dominique entra au couvent de Saint Nicolas. Malgré la fatigue, il s'entretint jusqu'à minuit avec le prieur et le procureur ; puis, il se rendit à l'église, où il demeura en prière jusqu'à l'heure des matines, malgré les instances des deux pères, inquiets de son état. Les matines terminées, il avoua que l'ardeur de la fièvre l'empêchait de veiller debout. Malgré la souffrance cependant, il refusa de se coucher dans un lit, il se tenait tout habillé sur un sac de laine. Les progrès du mal ne lui arrachaient aucune marque d'impatience, aucune plainte, aucun gémissement ; il paraissait joyeux comme l'ordinaire. Son front était baigné de la sueur que lui causaient ses vives souffrances, mais alors même il ne voulut point s'épargner, et il commanda qu'on fit venir les novices autour de lui, pour qu'il pût leur parler ; car il sentait que c'était la dernière fois qu'il allait les voir. Pendant tout ce temps, sa patience et sa douceur ne se démentirent pas, et la pâleur de la mort, qui se répandait sur ses nobles traits, ne put point en altérer la joie un seul instant.

Les frères cependant ne désespéraient pas encore de la vie de leur père. Ils ne pouvaient croire que Dieu le ravît sitôt à l’Église et à eux. D'après le conseil des médecins et dans la pensée que le changement d'air lui serait salutaire, ils le transportèrent à Sainte Marie du Mont, église dédiée à la sainte Vierge sur une hauteur voisine de Bologne. Lui cependant, sachant bien qu'aucun secours humain ne pourrait opérer sa guérison, fit venir la communauté autour de lui. Il voulait donner à ses fils son dernier testament :

« Ayez la charité dans vos cœurs, leur dit-il, pratiquez l'humilité à l'exemple de Jésus Christ et faites votre trésor et vos richesses de la pauvreté volontaire. Vous savez que servir Dieu c'est régner, mais vous devez le servir par amour et de tout votre cœur. C'est seulement par une sainte vie et la fidélité à votre règle, que vous pourrez honorer votre profession ».

Il parlait ainsi, couché sur le plancher, tandis que les frères pleuraient autour de lui. La maladie, rebelle à tous les remèdes et à tous les vœux, ne fit qu'empirer. Dominique, se croyant près de mourir, appela de nouveau les frères auprès de lui. Ils vinrent au nombre de vingt avec leur prieur Ventura, et se rangèrent autour du malade gisant devant eux. Il leur adressa un discours, dont les historiens disent que jamais paroles plus touchantes n'étaient sorties de son cœur. « Il ne poussa pas un gémissement, dit Ventura dans sa déposition, je ne l'entendis jamais prononcer des paroles si excellentes et si pleines d'édification ».

Il reçut ensuite le Sacrement de l'Extrême Onction. Puis, ayant su de frère Ventura que le religieux préposé à la garde de l'église de Sainte Marie du Mont se promettait d'y garder son corps et de l'y ensevelir, il dit : « À Dieu ne plaise que je sois enseveli ailleurs que sous les pieds de mes frères ! Portez-moi dehors, dans cette vigne, afin que j'y meure, et que vous me donniez la sépulture dans notre église ».

Les frères craignaient de le voir expirer pendant la route, ils obéirent à ses ordres, et le reportèrent en pleurant à Saint Nicolas, à travers les champs et les vignes, enveloppé dans une couverture déchirée. Comme il n'avait pas de cellule à lui au couvent, on le déposa dans celle du frère Monéta. On voulut le changer de vêtements ; mais il n'en avait pas d'autres que ceux qu'il portait sur lui, et Monéta donna une de ses tuniques pour le couvrir.

Après être resté paisible environ une heure, il appela auprès de lui le prieur et lui dit : « Préparez-vous », voulant parler de la recommandation de l'âme. Mais, comme ils allaient commencer, il ajouta : « Vous pouvez attendre un peu », et ce fut peut-être en ce moment que, selon la révélation faite à sainte Brigitte, la mère de Dieu, envers laquelle il s'était montré un si loyal et si affectionné serviteur, lui apparut et lui promit de ne jamais retirer à son Ordre son patronage et sa protection.

 

Pratique : Demander à Dieu la grâce de la bonne mort par l'intercession de saint Dominique et invoquer souvent le nom de ce bienheureux père dans la maladie.

Invocation : Saint Dominique, afin qu'à notre mort nous soyons reçus avec vous dans le ciel, priez pour nous.

 

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25 août 2021

Le Mois de Saint Dominique

Le Mois de Saint Dominique

 

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Vingt-sixième jour

Derniers jours

 

Prélude : Le visage de Dominique s'est transfiguré : il y a déjà un reflet du ciel sur ces nobles traits, empreints de recueillement et de joie.

 

Réflexions

 

L'œuvre du grand patriarche était accomplie. Le petit grain semé avec larmes dans le Languedoc avait levé, il était devenu un vigoureux arbuste, qui, transplanté à Rome, en terre favorable, avait grandi et couvrait maintenant, arbre immense, de ses rameaux protecteurs, le monde entier. Pendant cinq ans, Dieu qui prélude souvent en ce monde aux récompenses éternelles de ses bons ouvriers, avait donné à Dominique cette grande consolation d'assister à l'affermissement de son Ordre, désormais immortel sous la garde de Jésus Christ.

Nouveau Siméon, le fondateur pouvait chanter son Nunc dimittis, parce que ses yeux avaient vu le Christ glorifié et la lumière des nations éclairant l'univers par les fils que Dieu lui donna en si grande multitude. D'autre part, il avait faim et soif du ciel, son âme soupirait après les clartés de la vision béatifique, son cœur avait besoin d'amour infini, et tout son être respirait à la possession divine. Sans doute, ses enfants l'entouraient de beaucoup d'affection, mais l'écho de sa pensée intime résonnait dans d'autres régions que les limites terrestres : Jésus qu'il avait connu et aimé, qu'il avait fait connaître et aimer, Jésus ne se révèle à découvert qu'au ciel, les voiles du sacrement irritaient l'amour de Dominique ; Marie, la reine du très Saint Rosaire, lui avait souvent dévoilé quelque chose de sa maternelle splendeur, mais elle disparaissait vite et le grand prédicateur avait besoin de se jeter à ses pieds dans une contemplation éternelle ; plusieurs de ses fils et de ses compagnons d'apostolat l'attendaient là haut, il voulait partir !

Qui dira ce qu'est cette nostalgie du ciel, s'il ne l'a éprouvée ? Plus rien n'attache à la terre les âmes qui en sont glorieusement atteintes : elles soupirent sans cesse, une tristesse douce fait le fond de leur vie et transpire jus que dans leur extérieur, leurs entretiens sont du ciel, et leur conversation n'en sort pas. Pour un peu, dans l'intimité du moins, elles diraient volontiers, si leur humilité ne les empêchait : « Comme la terre me paraît vile, j'ai vu le ciel ! »

 

Pratique : Entretenir dans son âme, spécialement dans les temps d'épreuves, les saints désirs du ciel.

Invocation : Saint Dominique, vous qu'un ange a appelé au ciel, priez pour nous !

 

Trait historique

L'appel du Ciel

 

Avant de quitter Bologne, Dominique reçut de Dieu l'avis que son exil touchait à son terme. Le bienheureux Jourdain de Saxe raconte qu'un jour qu'il était en prière et soupirait ardemment, comme saint Paul, après la dissolution de son corps, Dominique se sentit saisi d'une puissante émotion et d'un irrésistible désir de voir Dieu. Jourdain, un jeune homme d'une beauté ravissante, lui apparut, et, le nommant avec une douceur infinie, lui dit : « Dominique, mon bien-aimé, viens dans la joie, viens aux noces que je t'ai préparées, viens ». Il connut en même temps l'époque précise du rendez-vous et on remarqua chez lui un changement joyeux, qui indiquait la fin de toute tristesse. À quelques jours de là, étant allé voir quelques étudiants et quelques élèves de l'Université de Bologne qu'il affectionnait, il parla avec sa gaîté ordinaire, les exhortant au mépris du monde et à la pensée de la mort. Puis, se levant pour les quitter, il leur fit cet adieu : « Mes chers amis, vous me voyez maintenant en bonne santé ; mais, avant que vienne l'Assomption de Notre Dame, je serai enlevé de cette vie mortelle ». Cette annonce surprit beaucoup, rien en lui n’annonçait l'affaiblissement prochain de ses forces, et son esprit était plus mâle que jamais. (Vie de saint Dominique, par divers auteurs).

 

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