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devotion des mois
24 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-cinquième jour

Marie figurée par Déborah

« Or, il y avait une prophétesse nommée Déborah... Déborah et Barac chantèrent ce cantique ». (Juges 4, 4 ; 5, 1).

 

Déborah, figure de Marie

 

Le nom de Déborah signifie « abeille » et les Saints Pères comparent, en effet Marie à l'abeille. D'autre part, Cornelius a Lapide affirme que Déborah a été véritablement une figure de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

Le nom d'abeille convient admirablement à Marie. En effet, au sens spirituel, elle a véritablement produit le miel céleste qui est Jésus, dont le Nom est doux comme le miel, dont la Miséricorde adoucit tous les cœurs, dont la grâce répand la suavité sur toutes les amertumes de l'esprit. En outre, Marie Elle-même, par Son Nom, par Sa Tendresse Maternelle, par Sa protection tout d'Amour, distille incessamment le miel dans l'âme de ses enfants et de ses serviteurs. Suis-je en droit de dire que je ressemble à ma Céleste Mère ? Mes procédés envers le prochain, au lieu d'être doux comm le miel, ne sont-ils point, au contraire, amers comme l'absinthe ?

 

Ressemblance entre Déborah et Marie

 

Barac ne consentit point à marcher contre l'ennemi, sans être accompagné par Déborah : de même Jésus, et après lui, les Apôtres et tous les Saints, ont pris et prendront toujours pour compagne, dans leurs entreprises, Marie, Mère de Jésus et Reine de tous les Saints. De plus Déborah, après la mort de Sisara, tué par Jahel, entonna un cantique sublime : de même Marie, devenue Mère du Vainqueur de l'Enfer a chanté Son Divin Cantique.

 

Réflexion

 

Si cette vie est un combat, et si je veux m'assurer le triomphe final, celui duquel dépend le cantique de la victoire, je devrai me couvrir du manteau de Marie, comme d'un bouclier impénétrable, et m'attacher à ma Céleste Reine par une dévotion constante. Je ne cesserai donc pas un instant de réclamer Son assistance, je ferai tout ce qu'Elle m'inspirera, et ainsi je bannirai toute crainte. Combattre avec Marie, c'est être certain de la victoire et du Salut.

 

Pensée pratique

 

Pour assurer le succès de toute entreprise, il suffit de mettre sa confiance en Marie, notre douce protectrice, qui peut et veut nous assister dans tous nos besoins.

 

Réflexion

 

Marie peut nous secourir en toute occasion : c'est une vérité aussi certaine que Sa qualité de Mère de Dieu. Elle est disposée à le faire en effet : c'est encore une vérité tout aussi indubitable, car c'est Elle notre Mère. L'essentiel est donc de la prier avec une Foi vive, parce qu'Elle est la Mère de Dieu, et de recourir à Elle avec la ferme confiance d'être exaucé, parce qu'Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

O très gracieuse petite Marie, vos dévots serviteurs Vous comparent à l'abeille, non seulement parce que Vous en avez la pureté et l'activité infatigable, mais encore parce que, comme l'abeille a tout à la fois le miel et l'aiguillon, ainsi, pour ceux qui Vous honorent, Vous avez, malgré leurs fautes, la douceur du miel, et, pour les ennemis des âmes, Vous êtes terrible comme une armée rangée en bataille. Eh bien ! Aimable Petite, soyez pour moi toute douceur et toute clémence, j'en ai besoin, car je suis un grand pécheur ; mais, je Vous en conjure, combattez aussi avec moi et pour moi les ennemis de mon Salut, auxquels j'ai cédé tant de fois. De grâce, ô Marie, aidez-moi à leur résister, à les vaincre, à les désarmer, afin que je puisse chanter éternellement avec Vous l'hymne de la victoire. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Porter sur soi quelque objet de piété en l'honneur de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Reine de tous les Saints, nous Vous demandons avec larmes grâce et miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant guérit instantanément la fille d'une de ses fidèles servantes

 

Les grâces corporelles ont pour but le bien du corps ; cependant, quand Dieu les accorde, Il a toujours en vue le bien de l'âme, et c'est dans le même but que Marie Enfant intervient pour nous les obtenir. Le bienfait reçu soulage le corps, c'est vrai, mais, pour le recevoir, toujours il a fallu prier, quelquefois même longtemps et avec une ferme confiance. Une fois obtenu, ce bienfait produit nécessairement en celui qui en a été l'objet, un accroissement d'amour et de reconnaissance envers la céleste Bienfaitrice ; il opère en même temps un renouvellement de dévotion dans tous ceux qui en ont connaissance, en leur faisant comprendre toujours mieux la bonté et le pouvoir de Marie Enfant. Voici maintenant le récit de la guérison que nous avons annoncée :

La pieuse comtesse N.N., avait une petite fille de onze ans. Depuis trois semaines, cette enfant ne pouvait plus garder aucun aliment, si peu qu'elle prit. Tout les soins étaient inutiles, tous les remèdes impuissants. Cependant, elle dépérissait à vue d'oeil, et sa mère, qui l'aimait tendrement, était dans des angoisses mortelles. « Allons, dit un jour la comtesse à sa fille, recourons à Marie Enfant et Elle nous consolera ». L'enfant y consentit avec joie. Alors la mère et la fille commencèrent ensemble à implorer avec beaucoup de ferveur et de confiance l'intercession de la Santissima Bambina, et firent des prières spéciales à cette intention. Une grâce si ardemment sollicitée ne se fit pas longtemps attendre. Un soir, la petite fille, qu'un jeûne si prolongé avait exténuée et anéantie, se tourne tout à coup vers la comtesse : « Maman, dit-elle, tu ne sais pas, un ange, oui un ange vient de me dire que je suis guérie ». Et la mère hors d'elle-même : « Dieu le veuille, ma chérie, mais en attendant tu ne peux pas encore prendre de nourriture... » A quoi l'enfant répond : « Je me sens faim. C'est si vrai que j'ai envie de manger de la viande salée ; donne-m'en, et tu verras ». La mère n'était pas encore convaincue. Cependant elle fit apporter à sa fille ce qu'elle désirait. Il était onze heures du soir. L'enfant mangea sans difficulté, assurant que ce repas lui restaurait l'estomac et qu'elle ne s'était jamais sentie si bien depuis qu'elle était au monde. En effet, elle s'endormit ensuite, et passa toute la nuit dans un sommeil tranquille ; le lendemain son estomac était en parfait état : la guérison était manifeste. La comtesse s'empressa de la conduire au Sanctuaire de la Vierge Enfant, où toute deux rendirent à Marie les plus affectueuses actions de grâces.

 

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23 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-quatrième jour

Marie figurée par Rahab de Jéricho

« Je me souviendrai de Rahab » (Psaume 86).

 

Rahab de Jéricho, figure de Marie

 

Dans le Psaume 86, que nous venons de mentionner, la cité de Dieu, c'est-à-dire Jérusalem, représente allégoriquement la Sainte Eglise ; il en est de même de Rahab. Et puisque l'Eglise applique d'une manière mystique à Marie, en qui elle est comme résumée tout entière, les figures sous lesquelles les Livres Sacrés la symbolisent elle-même, nous pouvons, selon le sentiment du Cardinal Huges, voir aussi en la célèbre Rahab une figure de Marie.

 

Réflexion

 

Rahab signifie « Dilatée ». Or, par son nom, par sa puissance, par sa protection, la Mère de Dieu est vraiment dilatée, et ne peut l'être davantage. Partout ou se trouve un Chrétien Marie est invoquée ; le Créateur ayant voulu Lui être soumis sur la terre, toutes les créatures Lui obéissent comme à leur reine. Et moi ai-je su en pratique reconnaître Marie pour ma Souveraine ? Ou plutôt n'abusè-je pas trop souvent de ma liberté pour secouer l'aimable joug de Son gouvernement ?

 

Rapports entre Rahab et Marie

 

Rahab crut au Dieu des Hébreux et pourvut à la sécurité des deux explorateurs envoyés par Josué ; par là elle se préserva de la mort avec toute sa famille, en faisant reconnaître sa demeure aux assaillants au moyen d'un cordon rouge suspendu à la fenêtre. De même, Marie, appelée Bienheureuse à cause de sa Foi, donna l'hospitalité dans son sein à Celui qui devait détruire le règne de Satan, et dont la Passion, suivant Saint Ambroise était figurée par le cordon rouge de Rahab.

 

Réflexion

 

S'il est un sujet dont la Très Sainte Vierge désire voir ses serviteurs occuper constamment leur esprit, c'est la Passion de Son Divin Fils. Le souvenir des souffrances endurées pour nous par Jésus-Christ, est, en effet, le moyen le plus propre à nous inspirer la crainte du péché, une sainte ardeur pour expier par la pénitence nos fautes passées, et un amour véritable pour Jésus, c'est-à-dire un amour qui vit de sacrifices.

 

Application pratique

 

Le Fils de Dieu ne dédaigna point de compter parmi ses ancêtres Rahab la pécheresse, comme l'affirme Saint Matthieu : « Salmon engendra Booz, de Rahab » (Matthieu 1, 5) ; de même Il a voulu que cette femme fut la figure de Sa Mère. Par conséquent, l'âme de notre dévotion envers Marie doit être une grande confiance en Elle, considérée comme les Refuge des pauvres pécheurs.

 

Réflexion

 

La Très Sainte Vierge, voulant sauver les pécheurs, emploie pour y parvenir le moyen indiqué par Jésus, lorsqu'Il compara ses apôtres à des pécheurs attirant les poissons dans leur filet par l'appât d'autres poissons semblables à eux. Ainsi, la vue de mes défauts et de mes péchés ne dois pas m'empêcher de travailler à attirer mon prochain dans les filets de Notre Seigneur. Marie saura faire de moi son instrument pour gagner à Dieu des pécheurs qui me ressemblent.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, Vous sachant si grande devant Dieu, je n'oserai m'approcher de Vous, car je reconnais combien je m'en suis rendu indigne par mes grands péchés. Mais Votre âge si tendre et Votre amabilité enfantine m'attirent et m'encouragent à Vous parler sans crainte et avec simplicité. Laissez-moi donc, ô Céleste Enfant, Vous demander une grâce, et daignez, je Vous en conjure, l'implorer de Dieu en ma faveur avec une ardeur qui égale ma confiance en Votre médiation. Cette grâce, la seule que je réclame de Vous, est celle d'être admis au nombre de vos protégés. Je ne désire rien de plus, et cela me suffit pour être assuré de mon Salut. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Visiter quelques malades pour l'amour de Marie.

Aspiration : « O Marie, Vous avez guéri par milliers des âmes malades : mon cœur Vous découvre ses plaies ».

 

Exemple

Secours donné par Marie Enfant à un petit garçon

 

La Santissima Bambina n'est sourde aux prières de personne ; mais, on l'a remarqué, elle témoigne une prédilection particulière pour les petits enfants. On dirait que, vénérée et invoquée Elle-même comme enfant, telle qu'Elle est représentée dans la gracieuse Image des Sœurs de Milan, Elle a plus de sympathie pour l'âge de la pureté et de l'innocence. Si fréquentes sont, en effet, les grâces accordées par cette Vierge bénie à ces petites créatures, qu'on peut à peine en dire le nombre. Parmi ces heureux enfants, nous devons citer un petit garçon, nommé G.F., âgé de dix ans, favorisé dernièrement par la Santissima Bambina d'une assistance tout à fait miraculeuse.

Cet enfant s'amusait un jour à je ne sais quel jeu du genre de ceux qui ont tant d'attrait pour cet âge si vif et si volage. Tout à coup un cri perçant se fait entendre au milieu des ébats de la troupe bruyante. C'était le petit G., portant la main à une de ses oreilles, il pleurait à chaudes larmes, répétant qu'il souffrait à en défaillir. Sa mère épouvantée accourt et lui demande la cause de son mal. L'enfant répond qu'il à un noyau de cerise dans l'oreille et que la douleur est insupportable.

La mère essaya tous les moyens pour extraire le noyau, mais inutilement ; plus on employait d'expédient, plus l'enfant criait et se lamentait à navrer le cœur de la pauvre mère. A son tour, le chirurgien aux soins duquel il fut confié, usa de tous les instruments de son art, les plus propres à obtenir un résultat, mais sans plus de succès ; tous ses efforts augmentèrent plutôt les souffrances du petit patient : « Puisqu'il en est ainsi, dit alors la mère, je sais ce que je ferai. Voilà plusieurs mois écoulés déjà, et les moyens de la médecine empirent l'état de mon fils. Marie, Santé des Infirmes, se chargera de le guérir. Oh ! Oui ! Marie Enfant m'accordera cette grâce ». Aussitôt elle commença, en l'honneur de la Santissima Bambina, une neuvaine de prières, à laquelle s'unirent avec toute la ferveur possible son petit malade et toutes les personnes de sa maison. On pria, en effet, de manière à faire à la Vierge Enfant une douce et irrésistible violence ; avant la fin de la Neuvaine, les pieux suppliants étaient déjà exaucés. Voici comment : un matin l'enfant, toujours aussi souffrant et tellement agité qu'il passait les nuits sans sommeil, se tenait la tête inclinée sur un petit bassin pour se laver, quand tout à coup il sentit dans l'oreille un élancement si violent qu'il faillit en perdre connaissance. En même temps tomba de son oreille dans le petit bassin un petit corps dur comme un caillou. Il le prend, le regarde... c'était le fatal noyau, que la main charitable de Marie Enfant venait d'extraire elle-même. Une plaque commémorative placée contre un des murs du sanctuaire de la Santissima Bambina rappelle aux visiteurs de la petite chapelle cette grâce due à l'intercession de la Vierge au berceau. Vive Marie Enfant !

 

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22 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-troisième jour

La Très Sainte Vierge figurée par Marie, sœur de Moïse et d'Aaron

« Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit donc un tambourin et toutes les femmes marchèrent à sa suite, ayant aussi des tambourins et formant des choeurs de musique. Et Marie chantait la première, disant : « Chantons des hymnes au Seigneur, car Il a fait éclater Sa Gloire, et Il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier » (Exode 15, 20-21).

 

Myriam, sœur de Moïse et d'Aaron, figure de la Très Sainte Vierge

 

Dans le texte du Livre de l'Exode que nous venons de citer, la sœur de Moïse et d'Aaron est pour la première fois appelée Marie (on ne lui donne pas ce nom aux versets 4 et 7 du chapitre 2) ; c'est seulement, en effet, après le passage de la Mer Rouge qu'elle commença à être la figure de la Très Sainte Vierge. Tel est le sentiment de Cornelius a Lapide sur ce texte.

 

Réflexion

 

Le nom de Marie signifie d'abord « élevée », et, à cause de cette signification, Marie, sœur de Moïse et d'Aaron, qui fut élevée au-dessus de toutes les femmes d'Israël pour être leur conductrice, figure bien la Vierge Marie, dont l'élévation à quelque chose de vraiment divin. Or, qu'ai-je fait, moi, pour exalter et glorifier ma céleste Reine ? Ai-je célébré Ses fêtes avec la dévotion convenable ? Me suis-je acquitté avec ferveur et assiduité des pratiques de piété qui vont à Son honneur ? Si j'ai à me réformer sur ce point, je promettrai sincèrement à Marie de le faire.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Marie, sœur de Moïse, chante l'hymne de la délivrance de la servitude d'Egypte, et Marie, Mère de Jésus, chante son divin « Magnificat ». Celle-là, par Son exemple, invite les autres femmes d'Israël à se livrer à la joie, et Marie est pour les autres femmes le parfait modèle de toutes les vertus. Toutes les deux sont vierges : l'une est prophétesse, l'autre la Reine des Prophètes. « Dans l'Ancien Testament, dit Saint Ambroise, la vierge israélite guidait le peuple dans le passage de la mer : dans le Nouveau, la Vierge Marie, devenue Mère du Roi des Cieux, est choisie pour procurer le Salut des hommes ».

 

Réflexion

 

Pour ma part, je ne dois rien souhaiter plus vivement que d'avoir Marie pour guide et d'être aidé par Elle à effectuer heureusement, par une sainte mort, le passage de cette vie à l'éternité. Alors, là-haut, dans la Terre Promise du Paradis, je pourrais chanter éternellement un hymne de reconnaissance. Je suivrais donc toujours la route tracée par les exemples de ma Céleste Mère.

 

Application morale

 

Le caractère de la vraie dévotion à Marie, c'est la fidélité et l'application à marcher sur les traces de cette Vierge Sainte et à l'imiter dans la pratique de la vertu. Voilà la partie essentielle de cette dévotion ; tout le reste doit être considéré comme accessoire.

 

Réflexion

 

En ce qui la concerne, Marie est fidèle à me servir de guide sur la mer de ce monde, par les saints exemples qu'Elle m'a données de toutes les vertus. Le malheur est que je La perds facilement de vue et, au lieu de La suivre, je m'abandonne à l'impulsion de mes passions. Et qui sait combien peu il s'en faut encore peut être pour que mon sort soit fixé, et que je sois destiné à être bienheureux au Ciel avec Marie, ou damné dans l'Enfer avec les démons ? Au quoi je veux me résoudre ?

 

Colloque

 

O Marie, si le monde vous avait connu des Votre Enfance, il aurait pur comprendre le sens de Vos vagissements, et il les eût écoutés avec plus de joie qu'aucun hymne de triomphe ; car, en entendant cette voix enfantine, il eût appris qu'Elle venait enfin de paraître sur la terre Celle qui devait l'affranchir de l'esclavage du démon. Pour moi, ô Marie, je Vous reconnais avec bonheur comme notre Libératrice, et je remercie Dieu de vouloir bien par Vous, si je suis fidèle à Vous suivre dans les voies de la Sainteté, me faire traverser sain et sauf la mer orageuse de cette vie et arriver au port de la Bienheureuse éternité. Ô très aimable Marie Enfant, aidé de Votre secours, j'ai l'espérance d'être enfin délivré de mes ennemis et de pouvoir chanter avec Vous : « Il a renversé les grands de leur trône et exalté les humbles ».

 

Pratique : Prendre un temps pour méditer sur l'un des mystères de la Vie de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « Reine des Confesseurs, faites que ma vie rende gloire à notre Sainte Foi ».

 

Exemple

Guérison d'une religieuse converse, dévote à Marie Enfant

 

Nul ne peut douter : Marie, Mère de la Grâce, obtient de Dieu des faveurs de tous genre à ceux qui ont recours à Elle ; cependant se sont surtout celles de l'ordre temporel que mentionne l'histoire. Assurément les grâce accordées dans l'ordre spirituel sont en très grand nombre ; mais, étant surtout intérieures, elles demeurent plus facilement le secret de ceux qui les reçoivent. Par ailleurs, le commun des lecteurs trouve plus d'attrait au récit des faits sensibles. Tels sont les motifs pour lesquels, dans le catalogue des prodiges dus à l'intercession de Marie Enfant, on conserve surtout la relation des grâces temporelles. Voici une autre guérison opérée, au moyen de la dévotion à la Santissima Bambina, en faveur d'une Sœur converse du Couvent des Dames Anglaises établi à Darjeeling, dans l'Himalaya :

Depuis longtemps déjà, cette religieuse était atteinte de la spinite. Les douleurs très aiguës qu'elle éprouvait dans l'épine dorsale et aux genoux, l'empêchaient de marcher et de se tenir debout sans appui pour aller d'un lieu à un autre, elle était réduite à se traîner en rampant. Une personne dévote à Marie Enfant lui remit un jour une médaille de la Santissima Bambina. A cette vue, la malade se sentit l'âme inondée d'une joie inconnue, jointe à une confiance d'être bientôt guérie par l'intercession de cette douce Vierge et rendue ainsi plus utile à sa Communauté.

Sans tarder, elle commença avec beaucoup de ferveur une Neuvaine de prières à Marie Enfant. Les premiers jours, la Sainte Vierge voulut mettre sa Foi à l'épreuve ; le mal s'aggrava même à ce point que, dans l'excès de la souffrance, la pauvre Sœur ne pouvait plus prononcer une parole. Bien loin de perdre courage, elle prit alors la médaille bénie et la posa sur sa poitrine ; à l'instant même, elle recouvra la voix. Elle se la plaça ensuite sur l'estomac, puis sur les genoux. A ce contact sacré, elle se sentit inspirée de se lever ; aussitôt elle se dressa seule et se tint debout sans l'aide de personne. Soutenue par deux religieuses, elle voulut essayer de faire quelques pas, et, peu d'instants après, laissant tout appui, elle se mit à marcher seule et librement, à la stupéfaction et à la grande joie de celles qui furent témoins d'un fait si merveilleux. Par suite de cette guérison miraculeuse et inattendue, la dévotion à Marie Enfant commença, on le comprend, à jeter de profondes racines sur ces hautes montagnes de l'Asie, ce qui fait espérer pour ces Chrétientés lointaines une moisson abondante en fruit de Salut.

 

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21 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-deuxième jour

Marie figurée par Rachel

« Rachel était belle, d'un visage agréable » (Genèse 29, 17). « Rachel, sentant que la violence du mal la faisait mourir, et étant près d'expirer, nomma son fils Bénoni, c'est-à-dire « le fils de m douleur » (Genèse 35, 18).

 

Rachel, figure de Marie

 

Les interprètes des Livres Saints ont vu, pour certaines raisons d'analogie, une figure de Marie en Rachel, la célèbre épouse de Jacob, comme dans les autres femmes illustres de l'Ancien Testament. Les traits de ressemblance entre l'une et l'autre sont, en effet, très frappants.

 

Réflexion

 

Rachel signifie « Brebis », et ce nom seul rappelle déjà Marie, choisie de Dieu pour être la Mère de Jésus, l'Agneau qui efface les péchés du monde, Agneau sans tache et plein de mansuétude. Moi aussi, j'appelle Marie ma Mère ; mais quelle différence entre Jésus et moi ! Jésus efface le péché, et moi je le commets et le fais commettre aux autres ; Jésus est la douceur même, et moi je suis d'un difficile caractère et vindicatif. Je l'espère, cependant, Marie agira envers moi comme une mère, et m'aidera à me corriger.

 

Traits de ressemblance entre Rachel et Marie

 

La beauté incomparable de Marie a été figurée par celle de Rachel. Le Patriarche Jacob aima Rachel d'un amour sans mesure, et Dieu aima Marie non seulement plus que toutes les autres femmes, mais plus que toutes les créatures. Enfin Rachel prit soin de Joseph, figure de Jésus, et Marie prit soin de Jésus : Rachel mourut en donnant le jour à Benjamin, et Marie souffrit les plus déchirantes angoisses en enfantant les hommes, que Jésus s'était substitués et en nous donnant par Jésus la vie de la Grâce.

 

Réflexion

 

Je dois en toute vérité être appelé par Marie « l'enfant de sa douleur », en raison de mes péchés sans nombre, et de l'affliction si profonde qu'ils ont causés à Son Cœur en procurant la douloureuse mort de Jésus, Son Fils Bien-Aimé. Si, au moins aujourd'hui, j'avais cessé de mériter ce triste nom ! Ah ! Je le promets à ma Mère désolée, ce nom ne sera plus le mien.

 

Pensée pratique

 

Nous considérant comme les enfants du Cœur transpercé de Marie, comprenons qu'il ne nous suffit pas de Lui rendre un amour quelconque ; nous Lui devons un amour vraiment filial, l'amour le plus tendre dont notre cœur soit capable.

 

Réflexion

 

Si je veux me montrer un véritable enfant de Marie, toutes les fois que je penserais à mes péchés, je me rappellerai en même temps Ses Douleurs, et ce souvenir contribuera puissamment, je l'espère, à faire naître en moi l'esprit de componction et à me maintenir dans la fidélité à mes devoirs.

 

Colloque

 

Le Saint Esprit me recommande de ne jamais oublier les gémissements de la mère qui me donna cette misérable et passagère existence. Combien plus dès lors ne suis-je pas obligé de garder le souvenir constant des douleurs de Celle qui souffrit bien plus encore pour m'enfanter à la vie surnaturelle de la grâce ! C'est Vous, ô belle et gracieuse petite Marie, c'est Vous qui fûtes destinée à devenir pour moi cette seconde mère. Je Vous reconnais dès maintenant pour telle, et jamais, je n'oublierai les cruelles angoisses que Vous avez endurées pour moi, pauvre pécheur. Afin de Vous témoigner ma reconnaissance, je prends la résolution d'être prêt à faire pour l'amour de Vous tous les sacrifices, comme une preuve que je Vous reconnais, ô Marie, pour ma véritable Mère. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter sept je Vous salue Marie en l'honneur de Notre Dame des Sept Douleurs.

Aspiration : « Par Vos Douleurs, ô Mère très Douce, obtenez Miséricorde aux pécheurs ».

 

Exemple

Une grâce, qui n'en semble pas une, est obtenue de Marie Enfant

 

Une dame de Milan raconte ainsi le fait suivant, dans lequel elle eut la part principale :

« Au mois de juillet dernier, un télégramme m'appela inopinément à la campagne, hors de l'archidiocèse, pour assister un de mes petits neveux, âgé d'un peu plus de six ans, nommé Auguste, pris soudainement de la terrible maladie de la diphthérite. J'y volais en toute hâte, mais à dire vrai, le cœur brisé de douleur, persuadée que j'allais être témoin d'une scène des plus déchirantes. Je savais devoir trouver les parents du petit malade les yeux tout humide encore des larmes versées à la mort d'un autre de leurs enfants, nommé Gaston, ravi à leur amour depuis trois mois seulement, à l'âge de quatre ans.

Je me les représentait en proie à la douleur de perdre encore Auguste, qui allait être le neuvième de leurs enfants morts à cet âge si tendre. J'allais voir cet enfant que j'aimais tant, lutter en vain contre la violence de la fatale maladie, se débattre dans les étreinte d'une lente et cruelle agonie, et rendre enfin le dernier soupir. Ô mon Dieu, de quelle amertume ces tristes images ne remplissaient-elles pas mon cœur durant le voyage ! Mais une autre pensée venait de temps en temps rasséréner mon âme : je m'étais munie d'un remède qui, j'en avais la confiance, guérirait mon neveu en danger. Ce remède n'était autre que du coton béni par le contact de la Sainte Image de Marie Enfant. Cette pensée semblait me faire sortir d'un abîme de douleur.

A mon arrivée, je trouvai hélas ! Toutes choses telles que mon imagination ne me les avait que trop fidèlement dépeintes. Mon petit neveu était presque à l'extrémité ; tous les assistants versaient des larmes. Moi-même je laissai couler les miennes ; mais l'espoir de sauver l'enfant me donna du courage. « Allons, dis-je, prions Marie Enfant ». Nous priâmes quelques temps, mêlant nos pleurs à nos prières. Je mis ensuite un peu de coton bénit dans un verre d'eau et j'en donnai à boire au cher malade ; le pauvre petit, sachant que c'était une eau bénite par la Santissima Bambina, s'efforça – et avec quel élan de confiance ! – d'en avaler au moins quelques gouttes, car sa gorge si enflammée ne laissait plus rien passer et à peine pouvait-il respirer. J'appliquai ensuite le saint coton à la gorge de l'enfant, espérant toujours une crise heureuse et sa guérison. Monsieur le Curé vint peu après, pour la seconde fois, lui donner sa bénédiction. Qui pourrait dire avec quelle marques de dévotion le petit malade écoutait les paroles du Prêtre ; il priait avec lui et demandait pardon de ses péchés. Pour moi, je tremblais à l'idée de me résigner à la perte de ce petit ange. Chaque fois que je lui parlais de Marie Enfant, il me répondait par un sourire vraiment céleste.

Tout à coup il se tourna vers sa mère, qui se tenait près de lui, et, de son mieux, il la pria de le couvrir comme s'il eut voulu dormir. Sa mère le fit ; l'enfant resta alors dans cette position et ne fit plus aucun mouvement. Son âme innocente, sans secousse, sans agonie, s'était envolée dans les bras de la Sainte Vierge.

O vertueuse mère d'Auguste, je prends part à ta douleur : voilà, en effet, la neuvième victime que la mort te demande en si peu d'années ; mais aussi je te porte une sainte envie, attendu que c'est le neuvième enfant que tu donnes au Ciel. La Reine des Anges, éprise de tes enfants, te chérit tendrement, car tu es mère de petits anges ».

 

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20 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-et-unième jour

Marie figurée par Rebecca, mère de Jacob

« Rebecca revêtit Jacob de très beaux vêtements d'Esaü..., elle lui mit autour des mains la peau des chevreaux et lui en couvrit les parties nues du cou » (Genèse 27, 15, 16).

 

Rebecca, figure de Marie

 

Comme mère de Jacob, qui fut tout ensemble l'ancêtre et la figure de Jésus-Christ, Rebecca est la figure de Marie, selon le sentiment de plusieurs commentateurs de nos Livres Saints.

 

Réflexion

 

Le nom de Rebecca signifie en latin « saginata », c'est-à-dire « nourrie ». Par là encore, cette femme Juive peut être considérée comme la figure de Marie dans l'ordre spirituel, attendu que la Très Sainte Vierge a été nourrie spirituellement par Dieu de l'aliment de la grâce plus parfaitement qu'aucune autre créature, au point d'être appelée « Mère de la Grâce. Si donc je veux recevoir une grâce proportionnée à mes besoins, je m'obtiendrai par une fidèle dévotion envers Marie, de qui je dois l'attendre.

 

Traits de ressemblance entre Rebecca et Marie

 

Rebecca connut, par une révélation d'en haut, les destinées de son fils Jacob : Marie apprit par l'Ange Gabriel et par le Saint Vieillard Siméon celles de Jésus. Rebecca revêtit Jacob, figure des Justes, des vêtements d'Esaü : Marie revêtit Jésus, le Juste par excellence, des dépouilles de l nature humaine pécheresse.

 

Réflexion

 

Quel motif d'humilité et de douleur je dois puiser dans la pensée que, par la coopération de Marie, Jésus s'est revêtu de la nature humaine déshonorée par les péchés des hommes, et souillée encore davantage par tous ceux dont j'ai eu le malheur de me rendre coupable jusqu'à présent ! Mais, j'en ai la confiance, grâce à la protection de Marie, Jésus, en s'en chargeant, les a déjà effacés par les mérites de Sa Passion et de Sa Mort.

 

Pensée morale

 

Marie, figurée par la mère de Jacob, est appelée par Saint Bonaventure « Mère Universelle de tous les fidèles ». Ainsi, pour éprouver plus parfaitement la douce efficacité de cette Maternité de Marie, attachons-nous à Jésus son Fils, avec une Foi de jour en jour plus vive, une Foi pratique, une Foi qui se manifeste par les œuvres.

 

Réflexion

 

Jamais je ne remercierai assez mon Dieu de m'avoir accordé le don de la Foi : mais aussi je dois ne pas cesser un seul instant de veiller sur moi-même, de peur que, ne vivant pas d'une manière conforme à ma croyance, je ne devienne semblable à ce serviteur paresseux de l'Evangile qui enfouit follement le talent qu'on lui avait confié à faire valoir. Toujours je me souviendrais que « le Juste vit de la Foi » (Hébreux 10, 38).

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, j'éprouve une joie ineffable en pensant que les plus illustres femmes de l'Ancienne Alliance ont été, dans l'idée de Dieu, prédestinées à Vous figurer, Vous la bénie entre toutes les femmes. Mais je me réjouis particulièrement de Vous voir figurée par Rebecca. Cette mère, en effet, favorisa Jacob son plus jeune fils, de préférence à l'aîné. Et Vous, ô Marie, n'aurez-Vous pas une spéciale affection pour nous autres Chrétiens, qui, venus après la Synagogue, avons été substitués à ses fils dans la fondation de l'Eglise ? Je Vous prie donc, ô très aimable Petite, de pousser vers Dieu Vos tendres vagissements, les Lui offrant, comme autant de prières pour m'obtenir la fidélité aux promesses de mon Baptême, et la grâce de vivre en vrai fils de l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, dont Vous êtes, ô Marie, la Mère très aimante. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Se tenir avec beaucoup de respect et de modestie dans la Maison de Dieu

Aspiration : « O Marie, Vierge très Prudente, servez-moi de guide au milieu des ténèbres ».

 

Exemple

Opération chirurgicale très dangereuse, parfaitement réussie grâce à l'intercession de Marie Enfant

 

Une dame de Milan obtenait, il y a peu de temps, une guérison par l'intercession de Marie Enfant. Voici comment elle raconte le fait :

« Depuis plusieurs mois déjà, dite-elle, je sentais au côté droit une dureté qui me causait de la douleur. D'après les médecins, elle avait tous les caractères d'une tumeur ; aussi, de leur avis unanime, une opération était le seul moyen de guérison à essayer. Je demandais alors à Marie Enfant de m'inspirer s'il était mieux ou non pour moi de recourir à ce moyen douloureux et difficile, et j'allai la prier dans sa magnifique Chapelle, chez les Sœurs de la Charité. Après l'avoir longuement implorée, je me sentis le courage de me soumettre à l'opération, et en même temps j'eus comme une assurance de son plein succès. Ainsi fortifiée, je m'abandonnai sans la moindre peine aux mains des chirurgiens, étonnés de mon intrépidité. L'intervention terminée, on constata en effet l'évidente intervention de Marie ; en effet, étant données toutes les circonstances, l'art seul et les forces de la natures eussent été insuffisantes à amener une guérison si difficile et néanmoins si parfaitement obtenue. La tumeur était relativement énorme, et, pour l'extraire, je dus subir un véritable et sanglant martyre, d'autant plus pénible que j'étais devenue d'une maigreur effrayante et réduite à un état de prostration extraordinaire. Malgré cela, je n'eus, à la suite de cette opération, qu'une demi-heure de fièvre, et les profondes incision faites dans les chairs mirent relativement peu de temps à se cicatriser entièrement. Aussi ceux qui auparavant avaient craint une issue funeste, ne revenaient pas de leur étonnement en me voyant si promptement rétablie et ne pouvaient s'expliquer une telle merveille. Pour moi je n'avais pas de peine à la comprendre, sachant, à n'en pouvoir douter, que je devais attribuer cette guérison éclatante à la toute-puissante protection de la Santissima Bambina, dont la bénédiction avait rendu efficaces les efforts de l'art, comme je Lui avais demandé avec une si grande confiance ».

 

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19 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingtième jour

Marie figurée par Sara, Mère d'Isaac

« Et Sara dit : ''Dieu m'a donné un sujet de joie'' » (Genèse 21, 6).

 

Sara figure de Marie

 

Marie a été représentée par Sara, mère d'Isaac, dont le nom signifie « rire » ; en effet, Jésus, Son Divin Fils, a été véritablement la joie du monde entier, comme le déclare l'Abbé Rupert.

 

Réflexion

 

La Sainte mère d'Isaac est encore une figure de Marie. Sara attribua à Dieu la naissance de son fils ; ainsi Marie, après avoir dit à l'Ange : « Qu'il Me soit fait selon Ta Parole », attendit l'accomplissement du Mystère de Dieu qui Lui était annoncé. Dieu seul étant la cause principale de toutes choses, et dans l'ordre de la nature et dans l'ordre de la grâce, c'est à Lui que nous devons toujours rapporter tout bien, à Lui que nous devons en témoigner notre reconnaissance. Sans doute me trouverais bien infidèle sur ce point : désormais je m'efforcerai de me corriger.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Sara, déjà avancée en âge, devint, par une faveur particulière de la Providence, mère d'Isaac, en qui toutes les générations devaient être bénies : de même Marie, sans intervention humaine, devait devenir Mère du Sauveur du monde. Sara en se disant sœur d'Abraham, le préserva de la violence des barbares : ainsi, nous adressant à Marie, pouvons-nous lui dire avec Saint Bonaventure : « O Sara, dites aussi que vous êtes notre sœur ; et, à cause de vous, Dieu nous accordera ses biens et nous préservera des assauts des Egyptiens de l'Enfer ».

 

Réflexion

 

Ce qui rendit célèbre l'épouse d'Abraham, c'est qu'Isaac, son fils, était la figure de Jésus-Christ ; et voilà principalement en quoi Sara représente Marie, dont toutes les grandeurs ont leur source dans Sa qualité de Mère de Dieu. À cette gloire, nous pouvons, nous devons même aspirer, nous aussi, en amenant, par l'apostolat Chrétien, à la connaissance, à l'amour, et à l'imitation de Jésus, tant d'infortunés en qui Dieu ne règne pas encore par Sa Grâce et Sa Charité.

 

Application pratique

 

La pensée qu'en recourant à Marie, nous recourons à un membre de l'humanité, appartenant à notre race et à notre famille, mais en même temps réellement et très étroitement uni de parenté avec Dieu, doit être pour nous le plus puissant encouragement à nous montrer ses serviteurs et à espérer tout bien de sa protection.

 

Réflexion

 

Les Saints disent vrai : Marie mérite tellement nos louanges et nos hommages, que tout ce que nous pourrons dire et faire restera toujours bien au-dessous de ce que nous Lui devons. Aussi est-il juste de conclure avec eux que, sauf ce qui appartient exclusivement à Dieu, nous pouvons attribuer à Marie toutes les excellences inimaginables ; or, n'y-a-t-il pas pour nous à le faire une sorte d'enthousiasme et d'ineffable complaisance, puisque, nous le savons, Marie étant de notre famille, toute cette splendeur de la Mère de Dieu rejaillit sur nous ?

 

Colloque

 

Elle fut bien favorisée la mère d'Isaac, en recevant de Dieu, d'une manière si éloignée de toute prévision, la grâce de mettre au monde ce grand Patriarche, qui fut la souche dont voulut naître le Sauveur. Mais, ô Sainte Enfant, Vous êtes sans comparaison plus heureuse et plus privilégiée, Vous qui, dès l'éternité, avez été appelée et prédestinée à devenir la Mère Elle-même de ce Divin Libérateur si longtemps attendu ! Oui, c'est bien à vous qu'il convenait de prononcer ces paroles : « Mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur ! » O Céleste Petite, soyez aussi pour moi une cause de joie offerte par le monde, mais de cette joie véritable jaillissant du Cœur de Jésus et que Vous savez obtenir à Vos serviteurs, joie sainte qui les soutient et les fortifie dans le service de l'amour de Dieu. Cette joie-là, je Vous la demande et je l'attends de Vous. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Prendre la résolution de s'abstenir, pour l'amour de Marie, de boire et de manger hors l'heure des repas.

Aspiration : « Vous êtes la Cause de notre joie, ô Marie, donnez-moi la joie du cœur ».

 

Exemple

Guérison instantanée d'un aveugle obtenue par l'intercession de Marie Enfant

 

Il est facile de le constater, à notre époque où l'on cherche à entraîner le peuple dans l'indifférence religieuse et l'incrédulité, la Providence veille au salut des simples et soutient merveilleusement leur Foi, quelque fois même à l'aide des miracles. Au nombre de ces faits miraculeux, on doit placer la guérison dont nous allons faire le récit :

Le jeune G.G., fils unique d'une veuve indigente, fut pris d'une terrible fièvre typhoïde qui le conduisit aux portes du tombeau. S'il ne perdit pas la vie, il le dut assurément aux supplications ardentes par lesquelles sa mère inconsolable fit violence au Cœur de Marie Enfant. La maladie dont on redoutait l'issue fatale céda enfin à l'énergie des remèdes, rendus efficaces par la bénédiction de Marie. Le bonheur de la mère fut toute fois de peu de durée ; son fils était guéri, il est vrai, de la fièvre typhoïde, mais l'ardeur du mal et la force des remèdes l'avaient rendu totalement aveugle. Pauvre mère ! Elle avait demandé la guérison de son fils. L'unique soutien de son existences, ses prières, l'arrachent à la mort, cependant il va vivre hélas ! Pour lui être une charge et non un secours. Comment n'être pas ému de compassion à un tel spectacle ? Et Marie Enfant, en qui bat un Cœur digne d'être Celui de la Mère future de la Miséricorde même, de Jésus, qui un jour, s'incarnera dans son sein virginal, se montrera-t-Elle sans entrailles pour cette mère affligée ? La pauvre veuve comprit que sa prière ne pouvait être rejetée, et, sans rien perdre de sa confiance, elle commença avec son fils une neuvaine à Marie Enfant. La neuvaine finie, le petit aveugle voyait déjà assez pour se conduire tout seul. Bientôt, il pouvait distinguer les objets ; puis insensiblement, et toujours de mieux en mieux, il recouvra complètement la vue. L'heureux jeune homme en garde aujourd'hui une si vive reconnaissance à sa Céleste Libératrice, qu'il ne peut pas se lasser d'exalter Sa Puissance auprès de Dieu et de la remercier de la Bonté dont Son Cœur est rempli pour tous les malheureux.

 

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18 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-neuvième jour

Marie figurée par Eve

« Adam donna à sa femme le nom d'Eve, parce qu'elle était la mère de tous les vivants » (Genèse 3, 20).

 

Eve, figure de Marie

 

Il semblerait plus juste, dit l'Abbé Rupert, d'appeler Eve la mère des morts que la mère des vivants » ; il n'en est rien cependant, « car, ajoute Saint Epiphane, Eve pouvait porter ce nom en sa qualité de figure de celle qui devait être la véritable mère de tous les vivants, c'est à dire de Marie ».

 

Réflexion

 

Eve tomba dans le péché malgré sa sainteté et les dons de Dieu dont elle était enrichie. C'est une leçon pour moi : si je m'expose à l'occasion du péché, se serait une présomption de croire que je ne succomberai pas à mon tour. J'examinerai donc si de temps en temps, je ne me jette pas volontairement dans le danger d'offenser Dieu, et, si ma conscience me fait quelque reproche à cet égard, tout aussitôt et sans chercher de prétexte, j'y mettrai ordre et je fuirai généreusement l'occasion.

 

Traits de ressemblance entre Eve et Marie

 

Eve a été créée par Dieu dans un état d'innocence, et, avant sa chute, elle était ornée de la justice originelle, exempte de la concupiscence, et toute sainte : enfin, dans l'ordre naturel, elle était véritablement la mère de tout le genre humain. De même, Marie a été conçue sans la tache du péché, préservée de la concupiscence, établie dans une parfaite sainteté, et, en sa qualité de Mère de Dieu, Elle est devenue la Mère de l'Eglise Universelle.

 

Réflexion

 

Combien grande est la Miséricorde de Dieu envers l'homme ! Au lieu d'abandonner à la rigueur de Sa Justice Adam et Eve devenus pécheurs, et de laisser à la postérité l'héritage de Sa malédiction, ce Dieu de Bonté avait déjà décrété l'oeuvre de la Rédemption, et nous réserverait la seconde Eve pour en faire la réparatrice des maux que la première nous avait causés. Marie, la nouvelle Eve, est l'expression la plus belle de la Divine Miséricorde : Marie doit donc être tout mon amour.

 

Pensée pratique

 

Si dans les difficultés sans nombre qui se rencontrent au service de Dieu, nous avons soin de recourir à la protection de Marie en lui rappelant nos misères, comme étant l'héritage laissé à ses enfants par la première Eve, Marie, soyons-en certains, nous accordera Sa Miséricordieuse assistance.

 

Réflexion

 

Dans l'ordre de la Divine Providence, Marie est sans aucun doute destinée à être le Refuge des pécheurs ; Elle sert de contre-poids à la première mère universelle, dont la faute contribua à faire de nous des pécheurs. Oui, l'idéal de Marie est tout ce qu'il y a de plus cher et de plus consolant pour notre cœur. En Marie, les innocents ont un Refuge qui les met à l'abri de toute chute : en Marie, les pécheurs ont une protectrice efficace qui les aide efficacement à se relever ; en un mot, Marie est toute notre espérance.

 

Colloque

 

Quelle est merveilleuse, quelle est admirable cette prérogative par laquelle Dieu Vous a donné un rang à part entre toutes les femmes, ou plutôt entre toutes les créatures, ô très Sainte Petite Marie ! Vous aussi, selon la nature, Vous êtes fille d'Eve, oui, de la coupable et malheureuse Eve ; mais, prédestinée à la Maternité Divine, Vous lui avez obtenu la grâce qui l'a sanctifiée, et la vie éternelle qui l'a rendue bienheureuse. Vous méritez donc à bon droit, ô Marie, le titre de Mère de tous les vivants, des vivants de la vie surnaturelle et de la vie éternelle. Ah ! Je Vous en conjure, très gracieuse Petite, jetez un regard de Miséricorde sur moi, fils malheureux de la première Eve, sur moi l'héritier de son péché et de ses infortunes ! Que ce regard me dise tout de l'Amour que Vous me portez, et fortifie dans mon cœur l'espérance certaine que Vous m'aiderez à mériter ici-bas la mort des Justes, et ensuite la vie éternelle avec Vous dans le Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Lire quelque ouvrage traitant de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « O Marie, Vous êtes la Mère du Créateur, c'est Sa Volonté que Vous soyez aussi la mienne ».

 

Exemple

Guérison miraculeuse d'un enfant opérée par la Santissima Bambina

 

Il y a quelques années, la Vierge Enfant remplissait d'une indicible consolation les cœurs de ses pieux serviteurs, en opérant une de ces guérisons qui font jaillir spontanément sur les lèvres des témoins le mot : « miracle ! » Le fait eut lieu à Milan dans la Chapelle des Soeurs de la Charité, voici comment :

Un jeune garçon âgé de moins de quinze ans, du nom de C.D., atteint de la spinite ou inflammation de la moelle épinière, était si étrangement courbé qu'il ne pouvait se tenir sur ses pieds et inspirait la pitié à tous ceux qui le voyaient. Son père et sa mère surtout en ressentaient une extrême affliction. Comme ils étaient profondément chrétiens, il n'y avait pas en Lombardie, leur Patrie, de sanctuaire de la Sainte Vierge où ils ne conduisissent leur pauvre enfant, dans l'espoir que Celle qui est la Santé des infirmes, la Consolatrice des affligés, les consolerait en le guérissant. Mais ce n'était dans aucun de ces sanctuaires que Marie voulu faire éclater la puissance de son intercession et la Tendresse de Son Cœur Miséricordieux. Le lieu choisi par cette Céleste Mère était la petite Chapelle des Soeurs de la Charité à Milan, devenue Sanctuaire de Marie par les grâces nombreuses qu'y ont reçues les pieuses personnes de toutes conditions qui la fréquentent depuis de plusieurs années, et dans laquelle on vénère avec une grande dévotion la gracieuse statue de la Vierge au berceau. Les parents du jeune infirme apprirent l'existence de ce Sanctuaire, et entendirent raconter les guérisons miraculeuses obtenues par ceux qui avaient recours à la Madonnina. Il y volèrent, eux aussi, pour recommander leur pauvre enfant à Marie, avec l'assurance d'être enfin exaucés. Ce qui se passa alors eut alors quelque chose de vraiment merveilleux et contribua puissamment à la gloire de la Santissima Bambina, en même temps qu'il excita dans les cœurs une dévotion qui alla jusqu'à l'enthousiasme. Le petit rachitique arriva tout courbé et difforme à la Sainte Chapelle, plutôt porté par ses parents que marchant. Dans le cher Sanctuaire régnait un pieux silence, interrompu seulement par les soupirs des parents et de l'enfant. Mais bientôt, dans cette atmosphère de dévotion et sous le gracieux regard de Marie, le petit malade parut se ranimer et revenir à la vie. Quelques moments s'écroulèrent encore dans la prière, et la transformation était complète : toute trace de difformité avait disparu, la spinite était guérie, et l'enfant, devenu agile, se tenait droit, comme si jamais il n'avait eu aucun mal.

 

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17 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-huitième jour

Marie figurée par le lys

« Israël germera comme le lys » (Osée 14, 6).

 

Le lys, figure de Marie

 

« Comme un lys entre les épines, telle est ma bien-aimée parmi les filles d'Israël » (Cantique 2, 2). Cette bien-aimée que l'Epoux Divin chérit à cause de son exemption de toute souillure, c'est Marie. (Saint Bernard).

 

Réflexion

 

Autant le lys est beau quand il est intact et dans toute sa blancheur, autant il est désagréable à voir quand il commence à se faner et à jaunir. Ainsi de l'âme ; autant elle doit être belle aux yeux de Dieu lorsqu'elle conserve son innocence, autant elle doit lui inspirer d'horreur et de dégoût dès qu'elle est souillée par le péché. Si donc j'avais eu le malheur de perdre la blanche robe de l'innocence baptismale, quel déplorable changement se serait opéré en moi pour l'oeil de Dieu ! Je devrais en être inconsolable.

 

Traits de ressemblance entre le lys et Marie

 

Par l'élévation de sa tige, la blancheur de sa corolle et la suavité de son parfum, le lys est considéré comme la reine des fleurs : de même, Marie s'élève au milieu de tous les Saints par Sa Dignité en quelque sorte Divine, par Sa miraculeuse Virginité, l'éminente sainteté de Sa Vie et l'éclat de Ses Vertus.

 

Réflexion

 

Si j'avais perdu la blancheur de l'innocence, je pourrais encore la recouvrer par la pénitence. En effet, par la Vertu du Sang de l'Agneau Divin, la pénitence donne à l'âme souillée une blancheur supérieure à celle du lys et de la neige. Et si j'ai été semblable à un lys brisé et flétri, aujourd'hui réparé par la Grâce, je puis contribuer, par mes bons exemples et mon zèle, à ce que d'autres lys se conservent toujours intacts et purs de toutes souillures.

 

Application morale

 

A l'exemple de Marie, élevons notre cœur et notre esprit au-dessus des choses terrestres, en nous éloignant des occasions de porter atteinte à la chasteté, et en nous efforçant, par notre exemple, d'attirer les autres à la pratique des vertus.

 

Réflexion

 

Le lys est l'emblème de la sainte pureté, et puisque, par cette Vertu, Marie est devenue la Reine des Vierges, je dois m'efforcer aussi d'être comme un lys blanc au milieu de tant de souillures dont le monde actuel est inondé. Il me fait pour cela une grande circonspection, afin d'éviter les occasions de scandale et de séduction qui se rencontrent partout. Dans ce but, à l'exemple de Marie, je me tiendrai éloigné du monde, et je m'adonnerai à une vie pénitente et mortifiée.

 

Colloque

 

Si Jésus est le Bien-Aimé qui se nourrit parmi les lys, Vous, ô Marie Enfant, Vous devez être, entre tous les lys, celui qui Lui est le plus agréable. Il Vous a choisie pour Mère, précisément parce que, entre toutes les femmes, Vous lui avez paru la plus Sainte, la plus parfaite, la plus Immaculée. Auprès de Vous toutes les autres femmes, même saintes, tous les hommes, même parfaits, n'ont été, aux yeux de Jésus, que de grossières épines. Vous seule n'avez jamais été souillée d'aucune tache du péché, et si grand a été votre amour pour la pureté virginale que le Cœur très pur du Fils de Dieu en a été épris. Par là je comprends, ô Céleste Petite, ce que je dois faire pour plaire à Jésus et pour Vous plaire. Je dois être si exempt de toute faute, si pur, si immaculé que, de plante desséchée et d'épine très dure, comme je l'ai été par le passé, je devienne à l'avenir, en menant une tout autre vie, semblable à un lys par la vertu. Je Vous en conjure, ô très aimable Enfant, aidez-moi à réaliser mon désir. Ainsi soit-il.

 

Pratique : S'appliquer avec soin à la garde des yeux, qui sont les fenêtres de l'âme.

Aspiration : « Vous qui avez été conçue sans la tâche du péché originel, sauvez la race malheureuse qui en a été infectée ».

 

Exemple

Marie Enfant guérit de la surdité une de ses fidèles servantes

 

Dans le monde, on tient pour un grand avantage d'avoir l'amitié des personnes influentes, leur faveur étant considérée comme un moyen d'obtenir un secours efficace dans les nécessités de la vie. Mais trop souvent ces espérances sont déçues, tant il est rare de trouver des amis dans le malheur. Heureux, doit-on dire au contraire, celui qui a pour amis ceux qui dont les crédit est puissant auprès de Dieu, car, en sollicitant leur intercession, il obtient toutes sortes de bienfaits, ceux-là même qui sont au-dessus de l'ordre naturel.

C'est de ce trésor d'une amitié sainte que jouissait une vertueuse dame, affligée d'une surdité presque totale. Une de ses amies, personne très pieuse et très dévote à Marie Enfant, la voyant, lui suggéra de recourir aux moyens que nous offre la Foi, et que nous fournit la dévotion pratique. Un jour donc, c'était en l'année 1885, après avoir visité la Santissima Bambina et l'avoir priée avec ferveur pour son amie, cette pieuse personne se fait donner du coton béni mis en contact avec la Sainte Image. Du même pas, elle va trouver l'infirme et lui présente ce coton comme un excellent remède à sa surdité, l'engageant à le mettre dans ses oreilles avec une grande confiance en la protection de Marie. Celle-ci y consent bien volontiers, et sur les champ toutes les deux commencent une dévote Neuvaine à la Vierge Enfant.

Le lendemain matin, à peine éveillée, la sourde d'hier entendait, à son grand étonnement, sonner les heures, chose absolument nouvelle pour elle. C'en fut assez pour inonder son cœur de joie et lui donner l'assurance que la Santissima Bambina avait déjà commencé à exaucer ses prières. Elle poursuivit donc sa Neuvaine avec plus de dévotion encore, et, quand elle l'eut terminée, elle continua de se recommander à Marie, constatant chaque jour une amélioration sensible dans son état, et déclarant à tous qu'assurée maintenant de sa guérison, elle irait bientôt remercier Marie Enfant de l'avoir entièrement délivrée de sa surdité. Elle fut bientôt guérie, en effet, et accomplit sa promesse.

 

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16 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-septième jour

Marie figurée par la rose de Jéricho

« Portez des fruits comme le rosier planté sur le bord des eaux » (Eccl. 39, 17).

 

La rose symbole de Marie

 

« Je me suis élevée comme les plants des rosiers de Jéricho » (Eccl. 24, 18). La Sainte Eglise invoque Marie sous le titre de Rose Mystique, et Saint Epiphane écrit que « c'est à juste titre qu'Elle est appelée Rose de Jéricho ».

 

Réflexion

 

La beauté de la rose vient de la délicatesse et de la vivacité de ses couleurs, non moins que la variété et la multitude de ses pétales étroitement unis les uns aux autres ; elle représente la beauté d'une âme parvenue à la Charité parfaite, dont toutes les vertus sont les filles et les servantes. Je travaillerai donc à rendre chaque jour plus éclatante en moi cette belle rose de la Charité, dont l'épanouissement dans mon âme y perfectionnera en même temps les autres vertus.

 

Ressemblance entre la rose et Marie

 

La rose, par sa beauté et l'exquise délicatesse de son parfum, est considérée comme la reine des fleurs. De même, Marie est appelée par les Saints, spécialement par le Bienheureux Hermann, « Rose d'une merveilleuse beauté », et, par Saint Jean Damascène, « rose qui, par l'odeur divine de ses vertus, embaume toutes les âmes d'un parfum céleste ».

 

Réflexion

 

C'est un fait certain, l'âme qui agit par un principe de vraie vertu, surtout de Charité, procure, par le mystique parfum de son exemple, des délices ineffables à ceux qui sont témoins de sa conduite. Les moins vertueux eux-mêmes se sentent comme stimulés par les œuvres de la Charité, et doucement excités par ce suave attrait à imiter ceux qui le pratiquent. Si je veux édifier mon prochain, je dois donc avant tout animer mes actes par la Charité

 

Pensée morale

 

Il n'y a pas de vraie dévotion à Marie si l'on ne s'exerce à imiter Ses Vertus. Ainsi, nous devons méditer souvent les grands exemples de Marie, afin de pouvoir être, comme Elle, autant de roses mystiques, et de nous rendre, par le parfum de nos bonnes œuvres, un sujet d'édification pour ceux qui nous entourent.

 

Réflexion

 

Que devient un rosiers dont les fleurs sont cueillies ou tombées ? Un arbuste sans beauté, extrêmement désagréable par ses épines, qui blessent ceux qui le touchent. Or, n'étiez-vous point autrefois un rosier garni de belles fleurs, et aujourd'hui, par suite de votre négligence et de votre tiédeur, n'êtes-vous point devenu cet arbuste qui n'a plus que les épines acérées du remords ?

 

Colloque

 

O belle et gracieuse, ô suave Rose, ô Marie ! Votre pensée délecte mon cœur ; la méditation de Vos Vertus incomparables est pour mon âme un parfum du Paradis ; l'amour que j'ai pour Vous, quelque faible, quelque imparfait que soit cet amour, me fait jouir déjà par anticipation de la béatitude éternelle. De grâce, bien-aimée petite Marie, daignez me parler. Et si, parce que Vous êtes encore toute Enfant, Vous ne voulez me faire entendre que Vos vagissements, eh bien ! Ils me suffisent, et c'en serait assez pour m'enivrer d'un bonheur céleste. Cependant, ô Marie, même si Vous gardez les silence, Vos petits yeux, si brillants de beauté, ont encore un langage qui m'envivre d'amour : Votre doux regard me répète que, comme Vous, je dois être une rose, mais une rose sans les épines du péché, une rose embaumée des vertus exemplaires, une rose éclatante de beauté par la ferveur de la dévotion. Oui, je Vous le promets, ô très aimable Petite, aidé de Votre secours, je satisferai Votre désir le mieux qu'il me sera possible. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Veiller avec le plus grand soin à ne jamais scandaliser en rien le prochain.

Aspiration : « Rose du mystique du Paradis, rendez-moi digne de l'un de Vos sourires ».

 

Exemple

Grâce d'une bonne mort obtenue en faveur d'un jeune homme par l'intercession de Marie Enfant

 

Au mois de juin 1885, un excellent jeune homme, d'une famille très chrétienne et des plus honorables de Lombardie, tomba malade. On peut penser dans quelle profonde affliction furent plongés tous les siens, d'autant plus que les médecins ne donnaient aucun espoir de guérison. Ce jeune homme, dont l'esprit était vif et le caractère très ardent, était loin de songer que cette maladie dût l'emporter. L'amour de la vie, si facilement entretenu dans la jeunesse par les ardentes espérances d'un avenir plein de charme, tenait son cœur bien éloigné de prendre la plus grave des déterminations, celle de se préparer à une mort prochaine. Personne dans la famille ne se sentait le courage d'annoncer franchement et sans détour au malade la fatale nouvelle, tant il se montrait inaccessible à toute parole qui, même indirectement, aurait pu lui inspirer quelque crainte de la mort. En attendant, le mal faisait des progrès, et le malade s'affaiblissait rapidement ; peut s'en fallait qu'il n'eût plus assez de forces pour songer à son âme. Dans une si triste situation, ses parents désolés, souhaitant avant tout le Salut éternel de leur enfant, commencèrent une neuvaine à la Santissima Bambina, pour obtenir à ce fils chéri la grâce de la mort des Justes. Or, plus la Neuvaine s'avançait, plus le malade donnait des signes évidents de résignation Chrétienne et de soumission à la Volonté de Dieu. Les pieux exercices n'étaient pas encore terminés quand, de son propre mouvement, ce bon jeune homme, appelant sa mère et la faisant approcher de son lit, lui dit tout bas et d'une voix émue : « Maman, je veux me confesser ». La grâce demandée à la Vierge Enfant était donc obtenue, et non d'une façon quelconque, mais d'une manière si extraordinaire que, et le Confesseur qui assista le mourant jusqu'au dernier soupir, et les parents, et les personnes présentes en furent au comble de la joie et de l'admiration. Il était, en effet, impossible d'expliquer naturellement un tel changement dans les dispositions de ce jeune homme, d'abord si rebelle à la pensée de la mort, et ensuite, si transporté du désir de quitter la vie ; d'abord si inquiet, si effrayé, et ensuite, si calme, si heureux, qu'on eût envié son bonheur. Cette mort édifiante engage beaucoup de personnes à embrasser la dévotion à Marie Enfant, dont tous se plaisaient à reconnaître l'aimable intervention dans ce prodige.

 

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15 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Seizième jour

Marie figurée par le palmier

« Le juste fleurira comme le palmier » (Psaume 91)

 

Le palmier figure de Marie

 

« J'ai étendu mes branches comme le palmier de Cadès » (Eccl. 24, 18) « Le palmier, dit Cornelius a Lapide, représente mystiquement la Bienheureuse Vierge ». Aussi l'Eglise fait-elle de ce symbole, comme des autres, l'application à Marie, dans le culte qu'elle lui rend.

 

Réflexion

 

Le Juste est celui qui, fidèle à toutes ses obligations, s'applique à suivre en tout et toujours le bon plaisir de Dieu. On le compare pour ce motif au palmier fleuri, parce qu'il embellit son âme des fleurs de toutes les vertus, et par suite s'enrichit de magnifiques fruits de bonnes œuvres et de mérites excellents pour le paradis. À ce compte, suis-je en droit d'être appelé Juste ? Désiré-je au moins me rendre digne d'un si beau titre ?

 

Raisons de la ressemblance entre le palmier et Marie

 

Le palmier est un très bel arbre, dont la tendance est de toujours s'élever ; il produit des dattes, espèce de fruit très doux, et ses branches sont employées comme un emblème de victoire. Ainsi en est-il de Marie. Dans l'église (appelée par les Saints Pères le « délicieux jardin de palmiers de Jésus-Christ »), Elle s'élève au-dessus de tous les Saints comme leur Reine ; Elle offre aux hommes les doux fruits de Sa Clémence, et leur donne la victoire sur leurs ennemis spirituels.

 

Réflexion

 

Si je ne travaille pas à acquérir la perfection propre à mon état, au lieu d'édifier le prochain en m'élevant aux plus hauts sommets de la vertu, j'irai toujours en déclinant et en me traînant dans la fange d'imperfections de toutes sortes, et je mériterai d'être foulé aux pieds comme un vil arbrisseau et jeté au feu comme un herbe inutile.

 

Pensée morale

 

Marie invite ses serviteurs à apprendre d'Elle la sainte crainte de Dieu. « Venez, mes enfants, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur » (Psaume 33). Profondément enracinés dans ce sol de la sainte crainte de Dieu, nous pourrons, nous aussi, semblables à des palmiers croissant et grandissant près de Marie, résister victorieusement aux tentations et produire des fruits de sainteté.

 

Réflexion

 

On ne peut se passer de la sainte crainte de Dieu ; si nous n'avons pas celle des parfaits, qui craignent Dieu parce qu'ils l'aiment, ayons au moins celle des imparfaits, qui le craignent parce qu'il châtie les pécheurs. Cette seconde crainte doit toujours demeurer dans notre âme, tant que nous sommes sujets au péché ; elle est comme la racine de la vie du Juste, qui, malgré son avancement dans la perfection, sent néanmoins de temps en temps le besoin de recourir à ce frein pour ne pas offenser Dieu.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, l'Esprit Saint Vous compare à un beau palmier, élevé et chargé de fruits ; c'est de moi au contraire qu'Il parle lorsqu'Il compare les pécheurs à la paille, à la balayure, aux épines et aux productions viles et infructueuses de ce genre. Et ce n'est que trop juste. Vous, par Votre sublime sainteté, Vous êtes digne de cet honneur ; mais moi, avec toutes mes misères et mes péchés sans nombre dont je me suis rendu coupable jusqu'ici, je mérite toutes les qualifications les plus humiliantes. Malgré cela, je me sens encore le courage de m'approcher de Vous, de Vous contempler et de Vous adresser mes supplications. Et pourquoi ? Ah ! Sainte Enfant, parce que, si Vous êtes un palmier, les fruits de grâce que Vous produisez si abondamment me sont réservés. Je Vous en conjure donc, inclinez-Vous vers moi, Palmier céleste, daignez me faire part des doux fruits de vos faveurs ; alors, j'en ai la confiance, nourri de cet aliment délicieux, je deviendrai moi-même un arbre fécond en fruits dignes de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une pratique de piété extraordinaire pour honorer Marie Enfant.

Aspiration : « Mère très Chaste, obtenez-moi, je Vous en supplie, la grâce d'être toujours maître de mes sens et de mon cœur ».

 

Exemple

Marie Enfant préserve d'une mauvaise mort un malheureux égaré

 

Une jeune dame, plongée dans une grande affliction, venait souvent se prosterner dans l'oratoire de Marie Enfant, la priant avec une dévotion qui indiquait une confiance sans borne en Sa protection. Quel était l'objet de ses supplications ? C'était la conversion d'un de ses frères, qui, depuis longtemps menait une vie indigne d'un Chrétien et en était arrivé jusqu'à se moquer de la religion. Sur ces entrefaites, ce pauvre jeune homme fut atteint d'une maladie ayant tous les caractères de la phtisie ; le malheureux marchait donc à grands pas vers l'éternité. Tremblant pour le sort de son frère, la pieuse dame essaya, mais en vain de lui persuader de se préparer à la mort, si prochaine pour lui humainement parlant. Mais chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour prononcer le mot de Confession, il entrait dans une fureur et ne lui répondait que par d'horribles blasphèmes. Sa pauvre sœur en était consternée et désolée à un point qu'on ne saurait dire. Cependant la Santissima Bambina lui réservait la plus douce consolation. Un jour, s'approchant du malade pour lui présenter à boire, elle eût soin de mêler à l'eau un peu de coton béni. Le malade but quelques gorgées, et au même instant survint le Curé de la paroisse. La bonne dame demanda à son frère s'il voulait bien le recevoir ; celui-ci répondit que ce qu'il voulait c'était d'être laissé tranquille. A cette annonce, le Curé se retira, disant qu'en cas d'accident, aussitôt averti il serait là. Peu après, le malade demanda lui-même d'un ton très calme à sa sœur si le Curé était encore dans la maison. « Et pourquoi me le demandes-tu ? », lui dit-elle. A quoi il répondit : « Je désire le voir... lui parler... me confesser. » On peut s'imaginer l'étonnement et la joie de la pieuse sœur à cette réponse inattendue ! En toute hâte, elle fait appeler le Curé, qui en un instant est au chevet du malade, et reconnaît en lui un de ces changements opérés par la Droite du Très-Haut : le pauvre moribond était devenu plein de résignation, le pécheur endurci était un pénitent sincère, le contempteur obstiné des Sacrements était animé du désir de se réconcilier avec Dieu et affamé du Pain des Anges. L'heureux converti de Marie Enfant reçut, en effet, toutes les consolations et les secours de la Religion, avant d'être, par la mort, séparé de sa sœur et des autres membres de sa famille fondant en larmes, larmes de douleur, parce que le défunt leur était enlevé, mais aussi larmes pleines de suavité et d'intime douceur devant une mort si belle, dans laquelle se révélait bien la puissance de Marie Enfant auprès de Dieu, en faveur de ceux qu'on Lui recommande avec confiance.

 

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14 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quinzième jour

Marie figurée par l'olivier

« (Israël) sera beau comme l'olivier » (Osée 14, 7).

 

L'olivier figure de Marie

 

« Je me suis élevée comme un bel olivier planté dans la campagne » (Eccl. 24, 19). L'Eglise et les Père, avec saint Jean Damascène, appliquent ces paroles à Marie qu'ils appellent un olivier fécond.

 

Réflexion

 

L'olivier ne vient pas dans les pays froids, et ses branches flexibles ne font pas de bruit au souffle du vent. De même, si je veux ressembler à Marie, dont l'olivier est la figure, je dois me garder, autant qu'il peut dépendre de moi, de la froideur et de l'indifférence spirituelles, et de m'efforcer de ne pas me laisser troubler ni émouvoir par les dires et les murmures du monde.

 

Raisons de la ressemblance entre l'olivier et Marie

 

« De cet olivier mystique qui est Marie, dit le Cardinal Hugues, découle l'huile de la grâce, l'huile de la sagesse, l'huile de la joie ». Saint Bonaventure dit que « Marie est pleine de l'huile de la dévotion ». La Sainte Eglise, en effet, invoque Marie sous les titres de Mère de la grâce, de Trône de la Sagesse, de Cause de notre joie, et de Vase insigne de la dévotion.

 

Réflexion

 

Je m'appliquerai à retracer en moi ces trois qualités de Marie, et, pour y arriver, je tâcherai, moi aussi, d'obtenir par ma prière la grâce divine à mon prochain ; je veillerai sur moi pour parler et agir toujours avec sagesse et prudence, afin de ne pas offenser Dieu et d'être utile aux autres ; et enfin je me montrerai toujours calme et joyeux dans tous les événements, acceptant tout de la main de Dieu, qui, étant la bonté même, veut qu'on le serve avec joie.

 

Conséquence pratique

 

Pour adoucir l'amertume des tribulations et des épreuves auxquelles il plaît au Dieu tout à la fois Juste et Bon de nous soumettre, invoquons souvent le beau et très doux Nom de Marie, dont il est dit que, semblable à l'huile, il pénètre doucement dans le cœur de celui qui le prononce : « Votre nom est une huile répandue » (Cantique 1, 2).

 

Réflexion

 

L'invocation du Nom de Marie a une vertu secrète pour consoler. Il suffit même de penser à Celle qui, en raison de ses innombrables douleurs, mérita le nom de Consolatrice des Affligés et de Reine des Martyrs, pour trouver légères les peines de cette vie comparées aux souffrances endurées par Elle.

 

Colloque

 

Tout ce qu'on peut dire de beau, de gracieux et d'aimable, le Saint Esprit et ceux qui connaissent Votre grandeur et Votre excellence l'ont dit de Vous, ô Sainte Enfant. Mais quand on Vous compare à l'olivier, cet arbre calme, fécond et toujours vert de nos campagnes, mon âme est remplie d'une bien douce consolation. Sous cet emblème, en effet, Vous m'apparaissez comme une Céleste bienfaitrice, disposant en ma faveur de la Grâce de Dieu pour oindre mon âme, illuminer mon intelligence, et inonder mon cœur de joie. En un mot, semblable à l'olivier mystique, Vous embellissez le jardin de l'Eglise, et je Vous considère comme l'objet le plus digne de mon amour. Je Vous promets donc, ô Sainte Petite, de ne négliger aucun moyen pour conserver et accroître en moi Votre Amour jusqu'à mon dernier soupir, afin de pouvoir Vous aimer à jamais dans le beau Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Invoquer souvent le très doux Nom de Marie.

Aspiration : « Secours des Chrétiens, je puis tout espérer de vous ».

 

Exemple

Guérison merveilleuse d'une enfant obtenue par l'intercession de la Santissima Bambina

 

Il y a peu d'années, deux petites filles d'un riche négociateur, habitant une des principales villes de Lombardie, furent atteintes du croup en même temps. L'une d'elles ne tarda pas à succomber à la violence de ce mal si funeste aux enfants ; l'autre, malgré les soins empressés des hommes de l'art les plus expérimentés, paraissait vouée comme sa petite sœur à une mort certaine. Les médecins ayant un jour déclaré qu'il ne restait plus à cette enfant que quelques heures de vie, les parents désolés ne pouvaient se résigner à ce second sacrifice, et il leur semblait impossible de survivre à la perte de ce dernier fruit de leur amour. Par bonheur, une de leur parentes, personne de grande vertu et très dévote à la Vierge Enfant, se trouvait présente à cette scène déchirante. Elle suggéra à la pauvre mère de mettre son enfant sous la protection de la douce Madone, et en même temps, elle lui donna du coton béni par la Santissima Bambina, en lui conseillant de le placer sous l'oreiller de la petite malade. La mère le fit, toutefois, à dire vrai, plutôt par complaisance que par un sentiment de confiance en l'efficacité du moyen. Il lui semblait qu'il eût fallu bien autre chose qu'un peu de coton pour ressusciter une morte, selon son expression. Ainsi pensait cette mère affligée, mais elle ignorait combien grande était la Foi de sa parente en la puissance de Marie Enfant. Cependant quelques instants s'étaient à peine écoulés, et la petite malade auparavant inquiète et agitée, parut calme et s'endormit : c'était déjà d'une excellente augure. Les parents s'imaginèrent, au contraire, que ce sommeil était un assouplissement léthargique, précurseur de la mort. Pour la pieuse parente, elle continuait à prier, pleine de confiance. Au bout de trois heures, la petite fille s'éveilla, ouvrit les yeux, et, avec un sourire angélique, tournant la tête vers sa mère, qui se tenait pâle et consternée près du berceau, elle s'écria : « Maman, maman... » la grâce obtenue devenait évidente : tout symptôme du mal avait disparu. Aussitôt cette enfant, déjà vive et alerte, étendit ses petits bras vers sa mère, qui demeurait comme frappée de stupeur, les lui passe autour du cou en la couvrant de baisers, et donne ainsi à tous les assistants la certitude de sa parfaite guérison. La nouvelle d'un fait si merveilleux se répandit avec la rapidité de l'éclair dans le voisinage et par toute la ville. Les médecins n'hésitèrent pas d'ailleurs à déclarer qu'une guérison si soudaine ne pouvait être attribuée à une cause naturelle, et toutes les personnes qui en eurent connaissance demeurèrent pénétrées de dévotion envers Marie Enfant.

 

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13 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quatorzième jour

Marie figurée par le Cyprès de Sion

 

« (Le Pontife Simon) paru comme un cyprès qui s'élève en haut » (Eccl. 50,11).

 

Le cyprès, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique à Marie ce passage de l'Ecriture, où, parlant de la Sagesse, il lui fait dire : « Je me suis élevée comme le cyprès de la montagne de Sion » (Eccl. 24, 17).

 

Traits de ressemblance entre le cyprès et Marie

 

Le cyprès est un arbre de forme très élégante, toujours vert, et dont les feuilles, aux dires des naturalistes, ont une propriété médicinale. De même, Marie est un prodige de beauté, Elle est et a toujours été Sainte et l'Eglise l'invoque sous le nom de « Santé des infirmes ». L'Abbé Rupert ajoute pieusement que, comme on emploie le bois du cyprès a faire des tables pour écrire ou pour servir les repas et des lits pour prendre son repos, ainsi la Bienheureuse Vierge nous fournit tout secours dans nos différentes nécessités : Elle nous est un livre, une nourriture, un repos.

 

Réflexion

 

Je dois, moi aussi, dans la mesure du possible, m'occuper du bien spirituel du prochain : seulement, si je veux faire aux autres tout le bien que je dois, il faut, avant tout et par dessus tout, m'efforcer de devenir bon moi-même, mais de cette bonté qui consiste à pratiquer le bien véritable, le bien qui est tel aux yeux de Dieu. Combien de fois, au contraire, le bien que je fais au prochain n'est-il pas vicié par mon amour-propre !

 

Application pratique

 

Une des marques de la dévotion à Marie est et doit être la persévérance dans son service. Les plantes qui ne demeurent pas toujours vertes, ne sont pas à leur place à côté du cyprès, symbole de Marie.

 

Réflexion

 

De sa nature, il est vrai, la volonté de l'homme est changeante et mobile, et facilement, de bonne qu'elle était, elle devient mauvaise ; mais si l'âme tend toujours en haut comme le cyprès, si elle cherche constamment à conformer sa volonté à celle de Dieu, elle peut s'enrichir de tant de grâces qu'elle demeurera habituellement bonne et droite, et, par suite, dans une disposition permanente de produire des actes qui procurent la gloire de Dieu et le bien du prochain.

 

Colloque

 

Je ne voudrais pas, ô toute aimable petite Marie, que, comparée au cyprès par le Saint Esprit en raison de vos inestimables qualités, et digne par conséquent de figurer avec honneur parmi ceux qui cherchent à Vous ressemble par l'excellence de la vertu, Vous fussiez obligée, en ce qui me concerne, de faire l'effet d'un cyprès, oui sans doute, mais d'un cyprès servant à l'ornement d'un cimetière. En effet je ne puis le dissimuler et le Vous le confesse, ô Marie, je ne sais quelle est en moi la vertu qui ne soit, sinon entièrement morte, du moins flétrie et presque desséchée. Malgré cela, je prétends et je me persuade Vous être tout dévoué ! Oh ! Oui, céleste Petite, je reconnais mon erreur, et je recours à vous, afin que par Votre puissante intercession, Vous fassiez reverdir en mon âme les vraies et solides vertus : alors je n'aurais plus honte de paraître en Votre présence, et je pourrai, sans illusion de ma part, me croire Votre serviteur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Examiner quelle est la pratique de piété envers Marie pour laquelle on est le moins fervent, et travailler à se réformer sur ce point.

Aspiration : « O Vase admirable d'ardente dévotion, remplissez mon esprit et enflammez mon cœur ».

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant, en faveur de ses deux fils

 

Il y a quelques années, dans la ville de M. une veuve désolée et profondément affligée, mais très dévote à Marie Enfant, expérimenta l'efficacité de sa protection en faveur des pauvres pécheurs. Elle avait deux fils, depuis longtemps éloignés de Dieu et vivant en dehors de toute pratique religieuse ; le souvenir de l'époque où, pour la dernière fois, ils avaient accompli leur devoir pascal s'était même effacé de son esprit. Mais à force de prier et de supplier la Vierge Enfant, elle se sentit le courage de livrer un suprême assaut au cœur de l'aîné, prenant pour cela occasion de l'approche de Pâques. « Allons mon cher enfant, lui dit-t-elle, tu feras tes Pâques cette année, n'est-ce pas ? Il y a si longtemps que tu ne les fais pas ». « Ma mère, répondit aussitôt le jeune homme, je vous le promets, le temps prescrit pour accomplir le devoir pascal ne passera pas cette année sans que j'y aie satisfait ». Et il tint parole. Mais ce n'était pas tout : restait à faire la conquête du plus jeune ; celui-ci fut moins facile à gagner et résista assez longtemps. Sa mère pensa alors à se servir de l'entremise de son fils aîné, dont l'exemple et les conseils seraient, espérait-elle, les meilleurs moyens à employer, et lui communiqua son désir. Il consentit à venir à sa bonne mère, puis, cherchant une occasion favorable, il finit par persuader à son jeune frère de faire, lui aussi, sa communion pascale. Certes, ce fut alors une véritable Pâque pour la dévote servante de Marie Enfant ! Qui pourrait dire avec quelle joie et quelle allégresse elle alla ensuite visiter sa céleste bienfaitrice ! Et ce ne fut point là une grâce passagère et momentanée, car le changement de vie opéré chez les deux fils, leur persévérance et leur conduite de plus en plus chrétienne, furent pour la pieuse veuve les preuves les plus évidentes qu'ils avaient été véritablement convertis par l'intercession de Maria Santissima Bambina. Combien de mère pourraient espérer la même consolation, si elles savaient s'adonner la la piété, à la prière et à la dévotion envers Marie !

 

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12 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

Maria Bambina 2010

 

Treizième jour

Marie figurée par le cèdre du Liban

 

« Le juste se multipliera comme le cède du Liban » (Psaume 91).

 

Le Cèdre du Liban, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique elle-même à Marie, aux jours de Ses Fêtes, ces paroles de l'Ecclésiastique : « Je me suis élevée comme le cèdre du Liban » (Eccl. 24).

 

Réflexion

 

Deux sortes d'âmes peuvent être représentées par le cèdre : 1° les âmes saintes et parfaites, et, parmi elles, la Mère de Dieu, tenant le premier rang, est, pour ce motif, figurée par le cèdre du Liban, supérieur à tous les autres ; 2° les impies, à cause de leur orgueil, c'est le Saint Esprit Lui-même qui établit cette ressemblance ; mais, plus ils s'élèvent et s'enorgueillissent, plus ils sont près de l'humiliation : « J'ai vu l'impie exalté et élevé comme les cèdres du Liban : j'ai passé et voilà qu'il n'était plus » (Psaume 36). Malheur à moi si je suis orgueilleux ! Mon humiliation sera proportionnée à mon orgueil.

 

Traits de ressemblance entre le Cèdre et Marie

 

Le cèdre du Liban est renommé pour trois qualité spéciales : son élévation, sa beauté, son incorruptibilité. De même, Marie est une créature incomparable, d'abord par l'excellence de la grâce dont Elle est ornée, et de Sa dignité ; puis, par Sa Sainteté suréminente, qui en fait la Reine de tous les Saints ; enfin, par Son exemption absolue de tous péchés et Son admirable virginité.

 

Réflexion

 

Bienheureux serai-je si, convaincu de ma misère et de ma faiblesse, je m'applique de toutes mes forces, avec l'aide de Dieu, à être fidèle à mes résolutions, et à demeurer ferme et inébranlable au milieu des tribulations qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer, des tentations du démon, et des persécutions du monde. Je veux donc m'attacher à l'arbre de la Croix, et Jésus me communiquera Sa Force divine.

 

Pensée pratique

 

L'exaltation de Marie a pour fondement son humilité : « Il a regardé la bassesse de Sa Servante ». Si nous voulons, nous aussi, avancer dans la perfection, qui est la véritable grandeur, enfonçons-nous toujours d'avantage dans la sainte humilité : « Il a exalté les humbles ».

 

Réflexion

 

Pour ne pas m'égarer, je m'appliquerai à pratiquer cette humilité qui me fasse aimer sincèrement et véritablement le mépris de moi-même. Croire faire des progrès dans cette vertu si nécessaire et en même temps céder à l'horreur naturelle que nous inspire le mépris, c'est être dans l'illusion et se tromper soi-même.

 

Colloque

 

O Marie, dès le berceau Vous fûtes très grande aux yeux de Dieu. Vous étiez très petite de corps, mais Votre âme, remplie des Dons divins les plus excellents, paraissait aux regards du Très-Haut, comme un magnifique cèdre du Liban, qui s'élève avec majesté au-dessus des autres arbres. Dès les langes, ô Vierge Enfant, Vous fûtes l'objet des divines complaisances, l'admiration des Anges, un miracle de perfection, de beauté et d'amabilité. Combien je me réjouis, ô Marie, en pensant à cette glorieuse prérogative ! Je tressaille de joie en voyant Vos grandeurs, et aussi, parce que j'espère, en Vous honorant et en Vous aimant, obtenir, par votre entremise, que le Dieu très Miséricordieux ait pitié de moi, qui suis un abîme de misère, et pouvoir, moi aussi, aidé de Votre protection, avancer dans la Vertu et acquérir enfin la sainteté. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire quelques actes d'humilité pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Le Ciel et la terre Vous admirent, ô Marie. Ô Mère, tous les cœurs soupirent vers Vous ».

 

Exemple

Double grâce obtenue par une femme dévote à Marie Enfant

 

Un des désirs qu'éprouvent les mères, c'est de voir leurs petits enfants, à mesure qu'ils croissent en âge, s'affermir sur leur jambes, de manière à se tenir tout seuls debout, et à marcher sans le secours de leur petit chariot roulant ou des lisières. Une femme Milanaise se trouvait dans une profonde affliction ; son enfant ne marchait pas encore, et ne pouvait pas pas même non seulement faire un pas même non seulement faire un pas, mais rester droit sur ses pieds, si peu de temps que ce fût, à moins que sa mère ou quelques autres ne le soutînt. L'excellente femme avait essayé tous les moyens de la nature ou de l'art. Alors, en bonne chrétienne qu'elle était et inspirée par sa grande dévotion à Marie Enfant, elle comprit qu'elle n'avait plus qu'une chose à faire, recourir à la puissante intercession de la Santissima Bambina. C'est ce qu'elle fit. Étant donc aller prier plusieurs fois devant la statue miraculeuse, et ayant recommandé son cher enfant à Marie, elle sentit intérieurement la confiance que, pour fortifier les jambes inertes de l'enfant, il lui suffirait simplement d'employer un peu de coton ayant touché à la Sainte Image. Elle en demanda quelques flocons, et, arrivée chez elle, les présenta à baiser à l'enfant. On eût dit que le petit innocent comprenait la vertu secrète communiquée à ce coton par la Vierge Enfant, et c'était plaisir de voir avec quel contentement il baisait et baisait encore le papier qui l'enveloppait. Tout à coup, sans autre remède, se débarrassant vivement de toute entrave et s'échappant des mains de sa mère, il lui montra qu'il n'avait plus besoin ni d'elle ni de personne pour se tenir sur ses jambes et marcher seul librement. Comment peindre la joie de l'heureuse mère à la vue d'un changement si extraordinaire ! Mais là, ne s'arrêtèrent pas les merveilles. Confirmée dans sa confiance en Marie Enfant, la pieuse femme cacha une image de la Santissima Bambina dans l'oreiller de son mari, afin que, d'homme vicieux qu'il était, la douce Madone en fît un bon Chrétien. En effet, à dater du jour ou sa femme avait employé ce pieu stratagème, le mari changea complètement de vie et se donna tout à Dieu.

 

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11 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Douzième jour

Marie figurée par la verge d'Aaron

 

« Moïse retourna en Egypte portant à la main la verge de Dieu » (Exode 4, 20).

 

La verge d'Aaron, figure de Marie

 

« Vous êtes la verge fleurie d'Aaron, dit Saint Taraise, s'adressant à Marie. Et Saint Ambroise : « Marie est la verge dont le Christ est la fleur ».

 

Réflexion

 

Au lieu d'être semblable à la verge puissante d'Aaron par la vertu, je ne ressemble que trop à un roseau fragile et pliant à tout vent, tant que je suis faible, tant que je cède facilement à toutes les tentations, et suis promptement découragé par les difficultés qui se rencontrent dans la pratique de la vertu. Que cette pensée serve au moins à m'humilier : de l'humilité naît la force.

 

Analogie entre la verge et Marie

 

Comme Aaron et Moïse, à l'aide de leur verge, délivrèrent le Peuple Hébreu de la tyrannie de Pharaon, et lui procurèrent tous les secours nécessaires dans sa longue marche vers la Terre Promise, ainsi Dieu, par l'entremise de Marie, a délivré le monde de la captivité du Démon, et dispense incessamment aux élus toutes les grâces dont ils ont besoins pour arriver à la conquête du Paradis.

 

Réflexion

 

Pauvre roseau tremblant, si je veux devenir une verge puissante, je dois à l'humble connaissance de moi-même unir une confiance en Dieu entière et sans limites.Cette confiance m'attachera à Lui, me donnera l'abandon à Ses Volontés, et me rendra capable de résister à mes ennemis et de les vaincre.

 

Conséquence pratique

 

« Nous sommes assurés, dit Saint Bonaventure, d'arriver par la verge, qui est Marie, à la fleur, qui est Jésus. Voulons-nous donc saisir Jésus ? Que notre prière incline Marie vers nous. Si Jésus, étant Dieu, nous paraît trop élevé au-dessus de nous, Marie, qui est la verge, est flexible à notre prière, et, s'abaissant vers nous, Elle nous donne sa belle Fleur, c'est-à-dire Jésus avec Sa Grâce ».

 

Réflexion

 

La confiance en la médiation de Marie, Mère et Dispensatrice des Grâces, fait toute ma force : c'est elle qui donne à mes prières leur efficacité. Ainsi, l'âme de ma dévotion envers Marie, ce qui la vivifie, c'est assurément la ferme espérance d'être exaucé Elle. Lorsque je prierai, je demanderai donc surtout la confiance.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, prosternée en esprit à vos pieds, je sens tout naturellement se placer sur mes lèvres ces belles paroles du Psalmiste : « Virga tua et baculus tuus, ipsa me consolata sunt » (Psaume 22, 5). Oui, avec votre très dévot serviteur Saint Pierre Damien, je reconnais bien en vous la verge, et dans la Croix de Jésus le bâton dont parlait le Roi Prophète, et l'une et l'autre sont pour moi la source d'une consolation ineffable. Tous les maux nous sont venus par cette première femme, Eve, qui porta la main sur l'arbre du paradis terrestre : mais par Vous, Vierge Sainte, nous sont promis tous les biens, et c'est de Vous, ô Vierge Mystique, ô nouvelle Eve, et des mérites de mon Sauveur Jésus, Votre Fils, que je les attends avec confiance. Soyez donc pour moi, ô Marie, cette Vierge miraculeuse, à l'aide de laquelle je puisse me tenir assuré de ne pas succomber dans mes luttes contre mes ennemis, et arriver sain et sauf au Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Entendre la Sainte Messe avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « Tous se tournent vers Vous et Vous prient, ô Sainte Mère de Dieu, et, moi aussi, j'implore Votre Miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant délivre du service militaire le fils d'une pieuse femme qui l'invoque

 

Le 6 juin 1888, un jeune conscrit du Diocèse de Milan, bon fils d'une mère meilleure encore, devait se présenter au Conseil de Révision. Grande était son appréhension d'être trouvé apte au service ; mais bien autrement était grande celle de sa mère, redoutant pour son fils non pas tant les fatigues qu'impose le rude métier des armes, surtout au temps des manœuvres, que les dangers de toutes sortes auxquels se trouverait exposée l'âme de son cher enfant au milieu des occasion terribles que tant de jeunes rencontrent à la caserne, où ils perdent la crainte de Dieu jusqu'au sentiment religieux. C'est pourquoi, depuis bien longtemps déjà, cette excellente mère recommandait son fils à Marie Enfant, dont elle allait quelque fois visiter la Sainte Image. Mais à l'approche du jour décisif, elle persuada son cher conscrit de lui adresser, lui aussi, des prières spéciales à cette intention, l'exhortant à mettre en Elle toute sa confiance, et espérer que la puissante médiation de la Vierge au Berceau lui obtiendrait assurément d'être exempté du service. Appelé devant les docteurs qui devaient l'examiner, le jeune homme entendit l'un des deux prononcer un jugement de nature à déconcerter son attente. D'après ce jugement, l'unique défaut constaté en lui était sa stature légèrement en dessous de la mesure fixée par la loi ; en conséquence, ce docteur voulait l'ajouter. L'autre, au contraire, se basant sur certaines observations techniques faites sur la constitution du jeune homme, le jugeait absolument impropre au service. Il s'ensuivit une discussion très vive entre les deux docteurs, chacun soutenant son opinion. Pendant ce temps, le cœur du jeune homme battait violemment sous l'impression de la crainte, ce qui ne contribua pas peu à faire prévaloir enfin le sentiment du médecin qui voulait l'exempter. Mais évidemment, ce qui surtout obtint cette exemption, ce furent les prières ardentes adressées en ce moment par la pieuse mère à Marie Enfant. Aussi quand son fils vont lui-même lui apprendre l'heureuse nouvelle, ne put-elle retenir ses larmes, tant était grande sa consolation. Tous deux allèrent aussitôt se prosterner aux pieds de Marie Enfant pour lui payer le tribut de leur reconnaissance.

 

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10 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

 

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Onzième jour

Marie figurée par l'Arche d'Alliance

 

« Vous ferez une arche de bois de Setim » (Exode 25, 10)

 

L'Arche d'Alliance, figure de Marie

 

Saint Jean Chrysostome appelle Marie « L'Arche vivante du Divin Législateur ». De plus, la Sai,te Eglise l'invoque sous le nom d'Arche d'Alliance.

 

Réflexion

 

Pour plaire à Marie, je dois, autant qu'il peut dépendre de moi, travailler à lui ressembler : je devrais donc, moi aussi, être semblable à l'Arche d'Alliance. Mon corps, il est vrai, tend de sa nature à la corruption, et, au lieu de m'aider à conserver intacts les trésors de l'âme, de la grâce et de la vertu, il me met, au contraire, par ses penchants dépravés, dans un continuel danger de les perdre. Mais, par la pratique de la mortification, par l'exercice persévérant de la prière et la fréquentation des Sacrements, je parviendrais à tenir ma chair soumise à l'esprit, et ainsi mon corps, conservant sa véritable noblesse, qui est la sainteté, pourra surpasser en dignité l'Arche d'Alliance, et être, comme il le doit, un vrai Temple de l'Esprit Saint.

 

Traits de ressemblance entre l'Arche et Marie

 

L'arche était d'un bois incorruptible et Marie a été conçue sans péché. L'arche était revêtue d'or à l'intérieur et l'âme de Marie fut parfaitement sainte. Au dessus de l'arche était le Propitiatoire et Marie est propice et favorable à tous. Dans l'arche étaient conservées la verge d'Aaron, les Tables de la Loi et une mesure de Manne ; de Marie nous est venu le Pain de Vie, le Verbe de Dieu, l'Auteur de la Loi.

 

Réflexion

 

Mon principal soin devrait être de garder toujours dans mon cœur, comme dans une arche, l'adorable Trinité : le Père, auquel est attribué la Puissance, représentée par la verge miraculeuse ; le Fils, qui est la Sagesse du Père, figurée par les Tables de la Loi ; le Saint Esprit, Amour du Père et du Fils, et dont la Manne, qui renfermait en soi tout ce qu'il y a de précieux, est le symbole. Oui, le Règne de Dieu est au-dedans de nous, tant que nous l'aimons et que nous nous maintenons en état de grâce.

 

Application pratique

 

Si l'Arche d'Alliance, simple figure de la réalité, fut pour le Peuple Hébreu la source de tout bien, Marie, l'Arche véritable, ne sera-t-Elle pas bien plus encore pour ses serviteurs une cause de bonheur et de félicité ? « Celui qui Me trouvera, trouvera la Vie, et puisera le Salut dans le Seigneur » (Proverbes 8, 35). Qui trouve Marie, trouve la vie éternelle.

 

Réflexion

 

Marie, figurée par l'Arche, est pour nous bien autrement digne d'amour que l'Arche ne l'était pour les Hébreux ; en effet, Marie, malgré sa dignité incomparable, nous inspire cependant une souveraine confiance, car Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

En Vous voyant si petite, ô Marie, je ne pourrais, naturellement parlant, me faire quelques idées de vos grandeurs. Mais, éclairés par la Foi, les yeux de mon âme découvrent, dans cette petitesse extérieure, un objet digne de toute admiration, la Mère future du Sauveur, la Reine du Ciel et de la Terre, l'Arche Mystique de la Nouvelle Alliance, en un mot, tout ce qui est sorti et peut sortir de plus beau et de plus saint des mains du Dieu Créateur et Sanctificateur. Ô très auguste Enfant, le cœur attendri, je Vous vénère et Vous rends très humblement mes hommages. Et parce que je sais que, quoique Enfant, Vous m'entendez, je Vous supplie d'être aussi pour moi cette arche qui me défende contre tous mes ennemis et attire sur moi les bénédictions du Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire un acte de mortification dans le boire ou le manger, pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Arche auguste d'Alliance, usez de Votre puissance en ma faveur ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie par la Vierge Enfant

 

Au mois de juillet 1885, à Milan, une enfant de trois ans à peine, ayant échappé à la vigilance de sa mère et s'amusant près du feu, se brûla horriblement, on ne sait par quel accident. Aux cris désespérés de la pauvre petite, la mère accourt, et voyant la gravité du mal, appelle immédiatement le médecin. Celui-ci, après avoir examiné les plaies, déclare à cette mère affligée que, la nuit suivante, sa chère enfant aurait un très violent accès de fièvre. À cette nouvelle, malgré l'heure avancée, la mère courut chez les Sœurs de la Charité pour faire bénir par la Santissima Bambina deux petites pièces de linge, en les faisant toucher à son berceau. Pleine de confiance en Celle qui est la santé des infirmes, elle se disait intérieurement que ces linges ainsi bénis guériraient son enfant. De retour dans sa demeure, la pieuse mère fit usage sans tarder du précieux remède dont elle s'était munie, et appliqua ces linges successivement sur les membres endoloris de sa fille, en répétant en même temps ces paroles : « Sainte Marie Enfant, sauvez ma petite fille ». La nuit se passa sans aucun symptôme de fièvre. Seulement les brûlures restaient encore, et la pauvre enfant poussait des cris continuels que rien ne pouvait apaiser ; la pauvre mère en avait le cœur déchiré, car elle l'aimait ardemment. Quinze jours s'étaient déjà écoulés sans aucune amélioration. Dans sa douleur, la pieuse femme prend alors sa petite malade dans ses bras et va tout droit à la Chapelle des Sœurs de la Charité. Là, elle prie longuement, et avec une telle ferveur qu'en la voyant on eût put assurer qu'elle serait exaucée. Sa prière terminée elle demanda et obtint qu'on fit toucher son enfant au berceau dans lequel repose la statue miraculeuse. À ce contact, la petite donna aussitôt les signes d'un mieux sensible, et, quand elle fixa son regard sur la gracieuse Madone, on vit un doux sourire sur ses lèvres enfantines. La Foi de la mère avait obtenu la grâce si ardemment désirée. Dès ce moment les plaies de la petite malade commencèrent à se cicatriser, et, au bout que quelques jours, elle avait entièrement recouvré la fraîcheur et la santé.

 

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9 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dixième jour

Marie figurée par la toison de Gédéon

 

« Gédéon, s'étant levé de grand matin, pressa la toison et remplit une coupe de la rosée qui en sortit » (Juges 6, 38).

 

La toison de Gédéon, figure de Marie

 

Le Psalmiste fait allusion à cette figure quand il dit : « (Le Verbe de Dieu) descendra comme la pluie sur la toison » (Psaume 61). C'est pourquoi Saint Proclus affirme que Marie est la toison immaculée, tout imprégnée d'une rosée céleste.

 

Réflexion

 

Afin de me disposer à recevoir la rosée de la Grâce Divine, il faut que mon cœur soit, non pas comme une pierre dure laissant écouler l'eau sans en être imbibée et sans même en garder une seule goutte, mais comme une douce peau d'agneau, couverte de sa laine, qui reste toute pénétrée de l'eau qu'elle reçoit. Le cœur s'attendrit par l'usage des choses spirituelles, aussi, mettrai-je tous mes soins à m'y adonner.

 

Raison de la ressemblance entre la toison de Gédéon et Marie

 

La toison de Gédéon, couverte de rosée sur la terre desséchée qui l'entoure, est la vive image de Marie, pleine de grâce : dans le sein de Marie, en effet, les nuées célestes firent pleuvoir le Juste, qui ensuite inonda le monde entier des flots de Sa Grâce. Ainsi parle Saint Bernard.

 

Réflexion

 

Les faveurs du monde sont impuissantes à satisfaire le cœur de l'homme, car Dieu a fait ce cœur capable de l'aimer, Lui le Bien infini, et c'est pourquoi Il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Deutéronome 6, 5). Quand donc serais-je véritablement heureux ? Quand tous les biens et toutes les faveurs des hommes seront pour moi aussi viles et aussi insipides que le sable aride du désert. Si, au contraire, le monde et ses biens excitent mon intérêt et commencent à me plaire, alors aussi je commencerai à sentir le désert dans mon cœur.

 

Conséquence pratique

 

La Volonté de Dieu est manifeste : pour obtenir Sa Grâce, nous devons recourir à Marie, en qui, comme l'enseigne le même Saint Bernard, le Rédempteur a déposé le prix de notre rançon, avant de nous le communiquer.

 

Réflexion

 

Voulons-nous éprouver l'efficacité de la protection de Marie et de son intercession auprès du Trône de la Grâce ? Prions-la incessamment de nous obtenir les biens spirituels, les biens célestes, les biens de l'éternité. Quant à ceux du temps, de la terre et du corps, n'y songeons que comme un surcroît, et seulement en tant qu'ils peuvent nous aider au bon usage des biens éternels. Les joies, les richesses et les honneurs du Ciel, voilà ce que nous devons sans cesse demander à Marie, et sans aucun doute Elle nous exaucera.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, Vous voyez en moi une pauvre et très misérable créature, incapable de quoi que ce soit, sinon que de pécher. Vous le savez, je ressemble à une terre brûlée par les ardeurs du soleil, où il ne peut pas même pousser un brin d'herbe. Oui, je le répète, je ne suis en votre présence qu'une terre sans eau. Vous au contraire, dès le premier instant de Votre existence, Vous avez été comblée avec surabondance des dons de Dieu les plus riches et les plus précieux.

Je Vous félicite du fond de mon cœur d'un tel privilège, ô Marie, mais en même temps je Vous supplie de jeter sur moi un regard plein d'Amour de Vos ravissants petits yeux. Cela suffit à mon bonheur, car, je le sais, par expérience, ô Sainte Enfant, de Votre aimable regard découle une source de grâces qui inonde mon âme de douceur et fait de mon cœur un paradis. Cette prière je Vous l'adresse donc avec toute la confiance que Votre Bonté m'inspire, et je n'attends pas moins de la tendresse de Votre Cœur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Travailler à faire connaître le pouvoir de Marie Enfant.

Aspiration : « Vous qui êtes la Mère du Sauveur, Vous me sauverez, moi pauvre pécheur ».

 

Exemple

Une jeune Luthérienne se fait Catholique au moyen de la Dévotion à la Santissima Bambina

 

Dans le courant du mois de mai 1891, se présentait chez une dame de Milan une jeune fille étrangère, pour la prier de lui procurer une place dans une famille honnête. Il y avait dans sa physionomie je ne sais quoi de candide et de mélancolique à la fois, qui lui concilia de suite les sympathies de sa bienfaitrice. Celle-ci, la voyant émue jusqu'aux larmes : « Pourquoi pleurez-vous mon enfant ? » lui dit-t-elle. Et la jeune fille de répondre : « Parce que je crains beaucoup les dangers auxquels je vais être exposée dans le monde actuel, loin des yeux de ma mère au milieu des pièges et des séductions du siècle ». La pieuse dame apprit alors qu'elle appartenait à la religion luthérienne et sentit toute la difficulté de l'entreprise dont elle allait se charger. Cependant elle ne se découragea pas : soutenue par son amour de Marie et par la confiance qu'elle avait en Sa protection, elle se mit à consoler de son mieux la pauvre affligée et lui proposa de porter à son cou une médaille de la Santissima Bambina. La jeune fille accepta la médaille avec de grandes marques d'affection, et, comme cette dame l'exhortait à se recommander à la Vierge Enfant, elle promit de la faire, ajoutant que, dans son jeune âge, elle avait appris le je Vous salue Marie, et qu'elle le récitait pour trouver la place qu'elle désirait. Il n'en fallut pas davantage à la pieuse dame pour avoir l'assurance que la chère petite Madone accorderait pleinement à cette jeune personne la ferveur souhaitée. En effet, Marie ne s'en tint pas à lui procurer une place où elle pût honnêtement gagner sa vie ; une grâce bien autrement précieuse que reçut son heureuse protégée, ce fut de se sentir intérieurement pressée d'un désir ardent de sa faire Catholique, puis de trouver dans une maison religieuse des secours prompts et dévoués pour l'aider à s'instruire autant qu'il était nécessaire avant d'abjurer l'hérésie, enfin, de recevoir le Baptême et de faire sa Première Communion avec une ferveur dont les Sœurs qui en furent témoins se sentirent extrêmement consolées et édifiées.

Rose, c'était le nom de la nouvelle baptisée, toute vêtue de blanc, et le visage rayonnant d'un air angélique, reflet de la beauté intérieure dont son âme était ornée par la grâce, s'empressa d'aller se jeter aux pieds de la Vierge Enfant et de lui témoigner sa reconnaissance pour un bienfait qu'elle considérait comme l'événement le plus heureux de sa vie. Non contente de son bonheur : « Ah ! Disait-elle, si mon père et ma mère pouvaient un jour goûter la joie que je sens aujourd'hui dans mon cœur ! Je ne cesserais pas désormais de prier Marie Enfant jusqu'à ce que j'obtienne encore cette grâce de sa bonté ».

 

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8 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Neuvième jour

Marie figurée dans la colonne de nuée et de feu du désert

 

« Jamais la colonne de nuée ne manqua de paraître devant le Peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit ». (Exode 13, 22).

 

La colonne de nuée et de feu, figure de Marie

 

Saint Epiphane salue Marie en lui donnant les noms de « nuée semblable à une colonne, et de nuée lumineuse ».

 

Réflexion

 

Celui qui, à l'exemple de Marie, vit d'une vie toute spirituelle, peut dire avec l'Apôtre, écrivant aux Philippiens, qu'il vit non sur la terre, mais dans le Ciel, n'étant occupé que de choses spirituelles, saintes et divines, telles que les vertus, les vérités révélées, la gloire de Dieu, la félicité célestes. Ces âmes bienheureuses peuvent être comparées aux nuages, qui, suspendus dans les régions d'en-haut, sont si bienfaisants pour la terre. La prière, les bons exemples, les avertissements charitables de ces pieux serviteurs de Dieu, sont une bénédiction pour le prochain. Plaise à Dieu que je leur ressemble !

 

Analogie entre les deux colonnes et Marie

 

Marie est pour nous une colonne de nuée, car, semblable à une nuée, Elle s'interpose, par Sa médiation, entre Dieu et nous, et tempère le feu du courroux céleste, provoqué par nos péchés ; de plus, elle se place entre nous et le démon, et par sa puissance, émousse les traits des tentations. Elle est pour nous une colonne de feu, en nous éclairant par l'effusion des lumières et des grâces sans nombre qu'Elle nous obtient de la Divine Miséricorde.

 

Réflexion

 

Marie est Mère de la Grâce, et, dans les secours incessants que Sa médiation nous procure, Elle se conforme à la nature de la Grâce, dont les deux effets principaux sont d'éclairer l'esprit et de fortifier la volonté. Et, en effet, un vrai serviteur de Marie ne tombe pas dans le péché, quoi que puisse faire l'ennemi pour obscurcir son intelligence, quelque affaibli que soit son cœur par les ardeurs des passions. Je vois maintenant à qui je suis redevable de tant d'éclatantes victoires que j'ai remportées jusqu'ici. Je les dois à Marie, et ainsi c'est pour moi une obligation de lui en être éternellement reconnaissant.

 

Pensée morale

 

Pour arriver à la terre promise du Paradis, nous devons, durant le voyage à travers le désert de cette vie, prendre garde de ne pas tomber dans le péché et de mériter les châtiments divins. Or, pour l'un comme pour l'autre, la dévotion à Marie, protectrice et avocate des pécheurs, nous sera d'un puissant secours.

 

Réflexion

 

Lorsque je me trouverai sous le coup des épreuves auxquelles il plaira à Dieu de me soumettre, je songerai à l'amour de mon Père Céleste qui veut par là m'exciter à Lui témoigner le mien, et cette pensée adoucira mes peines. Quand, au contraire, Dieu daignera inonder mon cœur de ses consolations, je n'oublierai point mon indignité et mon manque absolu de mérites, et ce souvenir me sera comme un frein pour ne point me laisser aller à la vaine gloire et perdre ainsi le fruit de ces faveurs.

 

Colloque

 

Je suis, ô très Sainte Enfant, un de ces voyageurs errants à travers le désert de cette vie, et je marche vers la Palestine mystique du Ciel. Hélas ! Je sens combien j'ai besoin d'être secouru par Vous ; mais aussi, quelle n'est pas la puissance de Votre très douce protection ! Je Vous en conjure, ô Marie, ayez pitié de moi. Éclairez mon esprit et faites-lui apercevoir tous les pièges que le Démon me tend dans l'ombre. Abritez-moi sous votre manteau tutélaire, et aidez-moi à me soustraire à la rigueur des châtiments de Dieu, que mes infidélités et les fautes n'ont que trop irrité. En un mot, faites, ô Vierge Enfant, que je puisse parvenir sain et sauf à la bienheureuse Jérusalem, où je louerai Dieu avec Vous dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Apporter une attention particulière à ne jamais faire de mensonge d'aucune sorte.

Aspiration : « O Vierge Puissante, priez pour moi et Dieu usera de clémence en ma faveur.

 

Exemple

Confiance d'un jeune homme récompensée par Marie Enfant

 

Dans une grande ville de Lombardie, un homme marié était malade à l'extrémité et presque agonisant. Sa femme, excellente Chrétienne, se sentait navrée de douleur à l'idée que l'âme de son mari était dans un état plus alarmant encore, et dans un danger imminent de damnation ; depuis longtemps, en effet, le malheureux avait abandonné toute pratique de notre Sainte Religion, dans laquelle il était né et avait été élevé. Sa femme ne savait quel moyen prendre, car les médecins lui avaient recommandé de ne pas troubler le moribond et de ne lui donner aucun sujet de contrariété, dans la crainte fondée que le moindre mouvement ou la moindre émotion ne vint hâter sa mort.

Un bon jeune homme, dévot à Marie Enfant, apprenant la triste nouvelle, se sentit alors inspiré d'aller lui-même à la chapelle de la Santissima Bambina plaider la cause de cet infortuné. S'étant rendu devant la statue miraculeuse, il laissait voir, par son attitude, de quelle importance était la grâce qu'il venait solliciter, tant il paraissait absorbé dans sa prière. On l'entendait répéter sans cesse : « Ou la guérison ou la conversion ! » L'une des deux grâces allait, en effet, lui être accordée d'une manière vraiment étonnante. De son côté, le malade, déjà aux prises avec la mort, continuait par signes et par gestes, ne le pouvant plus de parole, à témoigner qu'il était résolu à mourir comme il avait vécu. Sa femme et les autres membres de la famille en étaient dans la plus profonde désolation. Mais que se passa-t-il ? Le jeune suppliant était encore aux pieds de Marie Enfant, l'implorant pour ce pauvre pécheur, lorsqu'on vit le mourant sortir subitement de cet état désespéré et reprendre peu à peu ses forces : tout indiquait qu'une crise non moins heureuse qu'inattendue venait de se produire. A peu de temps de là, le malade était complètement rétabli.

Et la conversion ? Nous aimons à penser que Marie inspirera à quelque personne dévote à sa Sainte Enfance de solliciter avec non moins de confiance la guérison spirituelle de ce malheureux, et Marie, c'est certain, l'accordera avec d'autant plus de bonté qu'elle s'intéresse plus au Salut de l'âme qu'à la santé du corps.

 

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7 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Huitième jour

Marie figurée par le buisson ardent

« Et le Seigneur apparut à Moïse dans une flamme de feu qui sortit du milieu d'un buisson, et Moïse voyait brûler le buisson sans qu'il se consumât » (Exode 3, 2).

 

Le buisson ardent, figure de Marie

 

Dans le buisson que Moïse vit brûler sans se consumer nous reconnaissons (ô Marie) Votre admirable virginité », ainsi chante l'Eglise au jour de la Purification de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

S'il est une grâce qu'on ait lieu d'espérer de l'intercession de Marie, c'est celle de garder la chasteté propre à l'état où l'on est engagé, mais surtout la chasteté virginale, car cette précieuse chasteté est comme le privilège distinctif de Marie, qui porte par excellence le nom de Vierge. Et cependant, combien ne font nul cas de ce don inestimable !

 

Rapport entre le buisson ardent et Marie

 

Le buisson que Moïse voyait tout enveloppé de flammes, conservait néanmoins sa fraîcheur et demeurait vert et intact : de même, Marie a miraculeusement gardé sa pureté et sa virginité, tout en devenant véritablement et réellement mère.

 

Réflexion

 

N'est-ce pas une sorte de prodige de pouvoir, avec une chair corruptible qui appesantit l'âme, vivre à la manière des Anges, en tenant, par une continence parfaite, la chair soumise à l'esprit ? Ce prodige, Jésus, qui a su allier en Marie les deux prérogatives de la maternité divine et d'une virginité sans tache, est tout disposé à l'opérer en nous par Sa grâce.

 

Application pratique

 

L'expérience a montré que si, tous les matins, on offre à la Très Sainte Vierge son esprit et son cœur pour qu'Elle les garde comme son propre bien et les préserve de toute faute contre l'aimable vertu, et si, en même temps, on récite la Salutation Angélique à cette intention, la journée se passe exempte de tout désordre, encore que les tentations soient fortes et fréquentes. Quelle est l'âme qui refusera d'user d'un moyen si simple et si facile ?

 

Colloque

 

Le cœur plein d'une douce joie, je loue e je remercie Dieu, ô très aimable Petite, de Vous avoir réservé la prérogative si merveilleuse d'une si merveilleuse virginité sans tache unie à la maternité. Oui, pour un tel privilège, ô Marie, Vous ferez toujours l'admiration du Ciel et de la terre, toutes les Nations Vous proclameront Bienheureuse, et moi-même je ne cesserai jamais de Vous exalter de de Vous glorifier. Mais, en raison aussi de ce même privilège, jamais non plus je ne cesserai de Vous conjurer de secourir un misérable tel que moi, exposé au milieu de tant de dangers intérieurs et extérieurs à subir les atteintes du feu impur. O Sainte Enfant, si Vous devez, pour me procurer cette grâce, renouveler le prodige du buisson ardent, faites-le, je Vous en supplie : ce sera un des plu beaux miracles accomplis par Votre amour en faveur de vos serviteurs. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter trois je Vous salue Marie en l'honneur de la Santissima Bambina, pour obtenir la grâce de la pureté.

Aspiration : « Vierge Fidèle, obtenez-moi de Dieu la grâce de Vous être toujours semblable ».

 

Exemple

Marie Enfant procure un moyen d'existence à un de ses serviteurs

 

Dans ces dernières années, un honnête employé put éprouver par lui-même quelle confiance on doit avoir en la Vierge Enfant, même pour le soulagement des nécessités temporelles où peut se trouver une famille, parmi tant de revers auxquels sont exposés, surtout aujourd'hui, ceux qui vivent d'un emploi.

Un caissier se vit soudainement, par suite de la chute de la maison à laquelle il était attaché, dépourvu de toutes ressources pour suffire à ses besoins et à ceux de sa femme et de son enfant encore en bas âge. En égard à l'affluence d'employés de toutes sortes, il ne put trouver de place nulle part, même sans autre rétribution que le pain de chaque jour. Aussi avait-il déjà songé à s'expatrier, dans l'espoir de rencontrer ailleurs un moyen de gagner honnêtement sa vie. Mais la pensée de quitter sa femme qu'il affectionnait tant, et son enfant, qu'il aimait comme la prunelle de ses yeux, lui causait une peine extrême. Longtemps il réfléchit au parti qu'il prendrait. Enfin, après en avoir délibéré avec sa vertueuse épouse, il résolut d'aller à Milan avec elle et son jeune enfant, visiter Marie Enfant dans sa belle et dévote chapelle. Il avait la confiance que là il trouverait le secours désiré. Il fit donc un pèlerinage au pieux sanctuaire, où on le vit prier longtemps et avec une extraordinaire ferveur. Cependant le temps pressait, et la grâce demandée se faisait attendre. « Pénitence, se disait à lui-même le pauvre homme, Marie Enfant me procurera autre part l'emploi que je ne puis trouver ici ». Ayant fait ses préparatifs de voyage, il allait se résigner à partir pour un pays étranger, quand il reçut une lettre venant d'une personne inconnue à laquelle il ne 'était jamais recommandé. Il lut, et, ô heureuse surprise ! C'était un commerçant qui lui proposait de venir chez lui pour remplir l'emploi de caissier, en lui offrant des conditions bien supérieures à son attente. Aussitôt il fit part de la bonne nouvelle à sa femme, et, tous deux ensembles, après avoir demandé pardon à Marie Enfant de leur peu de Foi, lui rendirent les plus vives actions de grâces.

 

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6 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Septième jour

Marie figurée par l'échelle de Jacob

 

« Alors Jacob vit en songe une échelle dont le pied reposait sur terre tandis que son sommet touchait le Ciel ; et des Anges de Dieu montaient et descendaient le long de l'échelle : il vit aussi le Seigneur appuyé sur le haut de l'échelle ». (Genèse 28, 12-13).

 

L'échelle de Jacob, figure de Marie

 

« Par Marie, dit Saint Augustin, Dieu est descendu sur la terre, et par Marie, les hommes méritent de monter au Ciel ». Saint Fulgence ajoute : « Marie a été établie la fenêtre du Ciel, l'échelle céleste ».

 

Réflexion

 

Marie étant véritable fille d'Adam par sa nature, est comme une échelle, dont le pied repose sur la terre ; mais, par Sa Maternité Divine, elle est comme une échelle dont le sommet touche le Ciel puisque par cette éminente dignité, Elle a atteint, ainsi que l'affirme le Docteur Angélique, jusqu'aux confins de la divinité : comme si Dieu, voulant la récompenser d'avoir consenti à ce qu'Il se fit Chair dans Son sein, Lui avait conféré une dignité presque divine. O Marie, c'est à bon droit que toutes les générations Vous proclameront bienheureuse !

 

En quoi consiste la ressemblance entre l'échelle de Jacob et Marie

 

Marie, par le rôle de Médiatrice qu'Elle a reçu du Fils de Dieu incarné en Elle, a sous ses ordres les Anges, dont Elle est la Reine ; par leur ministère et Sa très puissante intercession, comme par une voie sûre et facile, Elle conduit les hommes à la conquête du Ciel.

 

Réflexion

 

Si nous voulons que Marie nous serve effectivement d'échelle pour parvenir au Salut éternel, faisons de toute notre vie une ascension continuelle de la terre au Ciel. Oui, la Vierge nous est une aide pour nous sauver : seulement, ne restons pas attachés de cœur aux bien de la terre, et soupirons, au contraire, vers ceux du Ciel. La dévotion à Marie entretiendra toujours ce désir allumé en nos âmes, et nous donnera la force de nous élever réellement et constamment vers Dieu, en augmentant à toute heure nos mérites pour le Ciel.

 

Conséquence pratique

 

Les vrais serviteurs de Marie sont assurés de leur Salut éternel, et comme l'affirme Saint Jean Damascène, Marie les transporte au Ciel en les faisant vivre ici-bas de la vie des anges.

 

Réflexion

 

Pour monter à l'aide d'une échelle, il faut saisir les échelons successivement avec les mains et poser les pieds sur les échelons inférieurs : ainsi, pour que Marie nous soit l'échelle qui nous aide à monter au Ciel, appliquons-nous, par la pratique constante des bonnes œuvres et de la sainte humilité, à suivre son exemple : telle est, en effet, la substance de la dévotion à Marie.

 

Colloque

 

Pour aller à Dieu j'ai besoin de Vous, ô Sainte Enfant, car c'est par Vous que Dieu s'est fait Homme. C'est pourquoi, m'appuyant sur Votre puissante intercession auprès de Dieu, j'ai la ferme confiance que Vous détacherez mon cœur de l'amour des biens terrestres, et que, me donnant ainsi des pensées et des désirs tout angéliques, Vous m'aiderez à parvenir heureusement au Ciel. Oui, Vous êtes cette Echelle Mystique à l'aide de laquelle je pourrai avec assurance et suavité tout ensemble arriver au beau Paradis. Mais souvenez-Vous, ô très Sainte Enfant, qu'étant si rempli de malice, j'ai encore besoin que Vous veniez à mon secours même pour Vous aimer et Vous servir fidèlement. Tendez-moi donc une de vos blanches petites mains, je m'y attacherai fortement ; et Vous, tenez-moi si étroitement enchaîné par Votre Amour, que si j'osais l'essayer, je ne puisse échapper à Votre doux empire. De cette manière, oh ! Oui ! Je pourrai être sans inquiétude à l'égard de mon Salut éternel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une aumône pour l'amour de Marie Enfant.

Aspiration : « O Porte du Ciel, si Vous priez pour moi, un jour, je verrai Dieu Face à face ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie de l'épilepsie par Marie Enfant

 

Une jeune enfant de sept ans était depuis quelques années atteinte d'épilepsie. Grande était l'affliction de sa mère, qui aimait tendrement sa petite fille, tant pour sa beauté vraiment angélique, que pour l'amabilité de son caractère, remarquable pour son âge. L'ayant fait transporter au grand hôpital de Milan, cette bonne mère se consolait dans l'espoir que des soins réguliers et assidus rendraient la santé à sa chère enfant. Mais quelques jours après, étant allée la voir, elle eut la douleur d'entendre les docteurs, d'un commun accord, la déclarer incurable. Son espérance trouva alors un meilleur appui dans les moyens que nous offre notre Sainte Religion. Emmenant sa petite malade, elle se rendit droit à la Chapelle de la Santissima Bambina pour demander sa guérison à Marie Enfant. Là, à genoux devant la chère statue, et tenant son enfant entre ses bras, elle laissa longtemps son cœur de mère parler à Marie. La douce Madone parut avoir supplié les ardentes prières de la pieuses suppliante, car, étant retournée chez elle, plusieurs mois s'écoulèrent sans qu'elle aperçut aucun symptôme du terrible mal. Mais la grâce sollicitée ne devait être obtenue qu'après une plus rude épreuve. En effet, au moment ou la bonne mère y songeait le moins, une attaque plus violente que jamais saisit sa bien-aimée fille et la laissa dans un tel état de prostration qu'elle n'avait point encore éprouvé pareille faiblesse. La confiance de la fervente chrétienne, soutenue par l'amour maternel, l'amena de nouveau, avec son enfant, aux pieds de la Santissima Bambina. Ses prières à Marie, dans ce petit Sanctuaire, furent encore plus prolongées et plus ardentes que la première fois. A la fin, s'étant fait donner un peu de coton béni, elle partit, le cœur plein d'une confiance toujours plus grandissante. Aussitôt arrivée à sa demeure, elle attacha le coton en forme de bande tout autour du cou de la petite malade en la recommandant à la Sainte Vierge avec une ferveur qui ne connaissait plus de bornes. Depuis lors, et il y a de cela plusieurs années, l'heureuse enfant n'a plus jamais senti la moindre atteinte de son mal. La reconnaissance de la mère envers Marie Enfant est aussi grande que l'a été sa consolation, car, elle en a la certitude, c'est à Sa puissance et à Sa Bonté qu'elle doit une guérison si merveilleuse.

 

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5 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Sixième jour

Marie figurée par l'arc en ciel

« Je mettrai mon arc dans les nuées, comme signe de mon alliance avec la terre » (Genèse 9, 13).

 

L'arc-en-ciel, figure de Marie

 

Parmi les Saints qui ont reconnu cette similitude entre l'arc-en-ciel et la Très Sainte Vierge, citons Saint Bernardin de Sienne, ce dévot serviteur de Marie : « Marie, dit-il, est l'arc-en-ciel de l'alliance éternelle ».

 

Réflexion

 

A l'apparition de l'arc-en-ciel, on voit cesser l'orage : le tonnerre et la tempête s'apaisent, les angoisses et les craintes dont le cœur est agité, se dissipent quand la pensée se tourne vers Marie et que sa douce beauté vient se refléter dans l'âme. Si je veux en faire l'heureuse expérience, je dois m'appliquer à mieux connaître chaque jour les amabilités de Marie et commencer à l'aimer sincèrement.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Depuis quarante siècles déjà l'humanité tout entière était plongée dans l'idolâtrie quand, par la Rédemption, Dieu contracta avec l'homme une alliance nouvelle. Marie, la plus belle et la plus radieuse image de Dieu, fut le signe de cette alliance. Dieu la contempla, et, à sa vue, il senti sa colère s'apaiser. Les châtiments que le monde avait mérités furent suspendus, et les bénédictions célestes se répandirent sur nous.

 

Réflexion

 

Le petit enfant, lorsqu'il craint qu'on ne lui fasse quelque mal ou qu'il soupçonne un danger, appelle aussitôt sa mère à son secours et va se jeter dans ses bras : ainsi, quand je serai saisi par la terreur des châtiments divins mérités par mes péchés, je me réfugierai sous la protection maternelle de Marie : la, je serai en sûreté.

 

Conséquences pratiques

 

Marie est, non d'une manière quelconque, mais par une volonté expresse de Dieu, entièrement dévouée à nos intérêts. Dieu est le Soleil de Justice, et c'est par l'entremise de Marie qu'il reflète en nous le rayon de ses grâces. Voulons-nous donc demeurer en paix avec Dieu et lui être agréables ? Recourons à Marie avec une confiance sans bornes, et soyons animés d'une tendre dévotion envers Elle.

 

Réflexion

 

Cette pensée si glorieuse pour Marie, que c'est le Seigneur Lui-même qui l'a établie l'intermédiaire et le gage assuré de sa miséricorde, doit nous rendre la plus entière confiance en Dieu et ouvrir notre cœur à la plus ferme espérance. En effet, quand nous disons à Dieu : « Ayez pitié de moi », et que nous interposons entre lui et nous la médiation de Marie, c'est comme si nous lui disions : « Seigneur, accordez-moi le pardon ; je Vous le demande au Nom de Celle que Vous avez Vous-même chargée de me l'obtenir ».

 

Colloque

 

Quand je contemple l'arc-en-ciel, je pense à Vous, ô très gracieuse Enfant, et comme l'arc-en-ciel, par ses riches et brillantes couleurs, recréé doucement ma vue, ainsi vous, par les dons et les grâces dont Dieu Vous a comblée, Vous remplissez mon cœur d'un charme tout céleste et tout sanctifiant. Oui, je sens croître en moi l'espérance la plus vive quand je pense à Vous, ô Marie, parce que je sais, à n'en pas douter, que Votre Sainteté et Votre Grandeur ne Vous empêchent pas d'être pleine de bienveillance pour moi ; je sais que, objet de toutes les tendresses de ce Dieu que j'ai tant offensé, et attirant sur vous Son Regard Divin par Votre Innocence et Votre Perfection, Vous me le rendez propice et favorable à moi-même ; je sais que si, au lieu de me châtier comme je le mériterais, Il continue à me combler de Ses bienfaits, c'est à Vous que je le dois. Ô très aimable petite Marie, ne cessez pas, je Vous en conjure, de prier pour moi, tant que Vous ne me voyez pas arrivé au port de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter le Sub Tuum avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Mère du Christ, priez le Seigneur pour moi ».

 

Sub Tuum

 

Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix. Nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.

Sous l'abri de Votre Miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve, mais de tous les dangers délivrez-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant

 

Il y a peu d'années, une pieuse jeune fille de Milan éprouvait l'efficacité de l'intercession de Marie Enfant en faveur des pauvres pécheurs. Depuis bien longtemps déjà, elle priait la Santissima Bambina et la faisait prier de lui accorder le retour dans la voie d'un bien d'une âme tendrement aimée, mais engagée depuis un grand nombre d'années dans la voie de la perdition. Marie cependant semblait ne pas se montrer favorable à ses ardentes supplications, car, plus sa prière était pressante, plus l'âme infortunée à laquelle elle s'intéressait si vivement, paraissait s'enfoncer dans le péché. Loin de se décourager pour cela, la pieuse jeune fille était fermement résolue à ne pas cesser d'invoquer Marie Enfant et à lui offrir toutes sortes d'hommages, tant que la personne qu'elle lui recommandait ne serait pas revenue à Dieu. La Très Sainte Vierge daigna enfin consoler sa servante, en lui donnant l'assurance que la conversion de cette âme pécheresse lui était accordée. C'est du moins cet qu'elle crut sentir intérieurement un jour ou, les yeux fixés sur la Sainte Enfant, elle lui répétait avec larmes et gémissements : « O Marie, donnez-moi cette âme, je la veux, je la veux ». La journée, en effet, n'était pas encore finie, que la conversion tant désire était complète. Alors, voulant témoigner sa reconnaissance à la Miséricordieuse Vierge Enfant, la dévote jeune fille eut la pensée d'entre une messe, qu'elle ferait célébrer dans la sainte chapelle. On aurait peine à croire combien d'obstacles vinrent s'opposer à l'exécution de son pieux dessein. Mais ce cœur saintement opiniâtre ne pouvait s'avouer vaincu, ni reculer devant aucune difficultés, si insurmontable qu'elle parût. A ceux qui lui conseillaient de ne pas insister d'avantage et de cesser toute démarche à l'effet d'obtenir cette faveur, elle répondait joyeusement avec une inébranlable confiance : « La grâce que j'ai reçue de Marie Enfant est si merveilleuse, si inattendue, si complète, que rien ne me coûterait pour obtenir le bonheur de me tenir prosternée devant Elle durant le Sacrifice non sanglant de Son Fils, qui la remercierait dignement pour moi ». La pieuse jeune fille vit enfin ses désirs satisfaits.

 

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