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vierge marie
19 février 2014

Souvenez-vous à Marie Reine du monde

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Souvenez-Vous à Marie Reine du monde

 

Souvenez-Vous, ô puissante Reine,

de l'ineffable pouvoir

que la Très Sainte Trinité

Vous a donné sur le monde.

Pleins de confiance en Vos Mérites

nous venons implorer Votre Miséricorde.

O Céleste Trésorière de toutes les grâces

dont Vous pouvez disposer pour les répandre,

selon la Volonté de Votre Fils,

sur l'univers entier,

accordez-nous l'insigne faveur

de nous abandonner totalement à Votre très doux Coeur,

puisque Vous êtes notre Mère

et que notre Salut est entre Vos mains.

O Reine de l'univers,

accueillez favorablement nos prières

et nous servirons avec joie

le Christ-Roi.

 

Amen.

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30 décembre 2013

Neuvaine à Notre Dame du Puy 1/4

Neuvaine à Notre Dame du Puy

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Premier jour

Origine de la dévotion à Marie, son ancienneté

 

La première gloire de Notre-Dame du Puy est fondée sur l'ancienneté de son origine, et cette première considération nous amène naturellement à considérer l'ancienneté de la dévotion même à Marie, à cette auguste Reine dont la splendeur a si glorieusement éclairé les rochers abrupts du Mont Anis. Dévotion à Marie ! 1°Elle est aussi ancienne que le monde ; 2° elle est aussi ancienne que l'Église ; 3° elle doit être aussi ancienne que le cœur de tous les chrétiens.

 

La dévotion à Marie est aussi ancienne que le monde

 

J'aurais pu dire quelque chose de plus, et, me transportant dans le sein de Dieu lui-même, représenter cette Vierge auguste, prédestinée avant tous les siècles, et vivant, pour ainsi dire, déjà dans les pensées de l'Éternel, J'aurais pu contempler les Saints Anges, dès le premier moment de leur félicité, recevant une communication claire et sublime des abaissements du Verbe, et en l'adorant d'avance dans le mystère de Son Incarnation, saluant aussi par une vénération anticipée la créature privilégiée qui devait un jour devenir Sa Mère. Mais il ne m'appartient pas de sonder les profondeurs des mystères divins ; et sans remonter si haut, la terre ne m'offre-t-elle pas des marques assez reculées de la dévotion à la Mère de Dieu ?

A peine le premier homme a-t-il sacrifié son bonheur à une vaine et déplorable curiosité, que Dieu fait briller les premiers rayons de cette gloire qui doit environner son existence. La voyez-vous paraître cette femme puissante et redoutable à l'enfer? En vain le démon voudrait-il la supplanter, comme il a su le faire à l'égard de la première Ève; elle le foulera sous ses pieds, et écrasera, sans rien craindre, sa tête superbe.

Dès ce moment, tous les Patriarches et tous les Prophètes annonceront, comme en chœur, la venue future et désirée de cette aurore bienfaisante qui apportera au monde la lumière et la vie. Ils célébreront avec Isaïe cette Vierge qui doit concevoir et donner à la terre le véritable Emmanuel, le Dieu avec nous. Les figures se joindront aux prédictions des envoyés du ciel, pour esquisser d'avance les traits qui doivent la caractériser. Ce sera ici le buisson de Moïse, qui, plein de Dieu et brûlant sans se consumer, figurera le sein virginal, qui, sanctuaire de la Divinité, sera, sans se consumer, brûlé par le feu du divin amour; là la baguette d'Aaron,qui, fleurissant contre les lois ordinaires de la nature, présagera l'enfantement surnaturel et ineffable de la Vierge-Mère ; plus loin l'arche d'alliance, qui, composée d'un bois incorruptible, nous apprendra que dans cette arche de l'alliance nouvelle il ne saurait y avoir ni corruption, ni souillure ; ce sera la toison de Gédéon, qui, demeurée sèche au milieu de l'humidité générale répandue sur la terre, nous préparera à voir cette créature bénite, seule préservée du torrent d'iniquités qui inonde le monde ; et heureusement humectée de la rosée céleste au milieu de la sécheresse universelle, nous montrera la grâce inondant son cœur parmi la disette à laquelle sont réduites toutes les nations qui ne reçoivent que par son canal les présents du ciel. Que dirons-nous du trône de Salomon, tout couvert de l'or le plus pur ? N'est-ce pas l'âme de Marie, toute radieuse de l'or de la charité ? La nuée d'Élie d'où s'échappe cette pluie si douce, si féconde, n'est-ce pas Marie, répandant avec Jésus toutes les grâces sur la terre ?

Mais pourquoi parler de ces figures mortes et inanimées, quand tant d'autres figures animées et vivantes viennent s'offrir à mes regards ? Sara de stérile devient féconde, et enfante, dans la personne d'Isaac, la victime sacrée de l'obéissance ; Marie voit la fécondité s'unir en Elle, avec la virginité, et engendre par un prodige ineffable le Dieu fait obéissant jusqu'à la crèche et jusqu'à la croix. Rebecca revêt Jacob des riches habits de son fils aîné, et attire ainsi sur lui la bénédiction paternelle ; Marie revêt en Jésus l'humanité de la nature divine comme d'un riche manteau, et fait ainsi découler sur elle les trésors dont elle est la source. Marie, sœur de Moïse, passe sa vie dans l'exercice de la pureté, et chante à la tête des filles d'Israël un cantique de louanges après la délivrance de son peuple ; Marie, Mère de Jésus, conserve avec fidélité le glorieux privilège d'une inaltérable modestie, et entonne, pour célébrer les Divines Miséricordes du Sauveur, un cantique d'actions de grâces et d'amour. Jahel est bénie entre les femmes pour avoir immolé le persécuteur des enfants de Dieu ; Marie, pour avoir renversé le pouvoir de l'oppresseur tyrannique du genre humain, est exaltée au-dessus de toutes ses semblables. Judith tranche la tête d'Holopherne, et le peuple est sauvé ; Marie écrase la tête du démon, et le salut est assuré à l'univers. Esther se présente devant Assuérus, et sa médiation puissante détourne la mort prête à frapper toute la nation juive ; Marie se prosterne devant le Trône de Dieu, et les fléaux temporels ou spirituels dont les hommes étaient menacés, sont dissipés par la force de ses supplications. Abigaïl apaise par sa prudence et par ses présents la colère du roi David, qui allait frapper un prince orgueilleux et insensible ; Marie, par l'offrande de ses vœux et de ses vertus, désarme le courroux du Seigneur irrité de l'orgueil et de l'insensibilité des hommes qui, destinés à être rois des créatures, en sont devenus, par de honteuses passions, les misérables esclaves.

Les païens eux-mêmes n'ont pas été sans quelque pressentiment de la gloire future de cette Reine incomparable; leurs sibylles ont célébré ses louanges ; leurs poètes ont salué son aurore ; leurs druides ont élevé un autel à la Vierge qui devait enfanter. La terre semble s'être unie au ciel pour l'honorer par un concert universel d'éloges et d'espérances. Serions-nous les seuls à ne pas vénérer celle que tous les âges ont environné de leur vénération ?

 

La dévotion à Marie est aussi ancienne que l'Église

 

En vain l'hérésie voudrait-elle, dans ses blasphèmes, ranger la piété envers la Mère de Dieu parmi les pratiques inconnues aux premiers siècles de la foi chrétienne, et inventées par le mysticisme des siècles modernes ; jamais l'Église n'a oublié ce que mérite de respect et d'hommage l'auguste Mère du Créateur. Formée par l'exemple même du glorieux Archange qui la salua avec tant d'égard et de soumission, elle l'a toujours traitée avec la même soumission et les mêmes égards. Quelle joie, quels transports dans Élisabeth, lorsque, ravie à la vue de la Mère future de son Sauveur, elle s'écrie, pleine de l'Esprit de Dieu : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d'où me vient cette grâce que la « Mère de mon Seigneur veuille venir à moi ? Je n'ai pas plutôt entendu votre voix, lorsque vous m'avez saluée, et que mon enfant a tressailli de joie dans mon sein. Vous êtes bienheureuse d'avoir cru, parce que la parole du Seigneur s'accomplira en vous ! »

Quelles marques de tendresse Jésus ne lui donne-t-il pas lui-même en opérant à sa demande le premier de ses miracles, et en la confiant sur la croix à son Disciple bien-aimé ! Quelle attention filiale dans saint Jean, devenu, par le choix même du Fils de Dieu, son remplaçant sur la terre ! Quelle dévotion dans les Saints Apôtres qui ne croient pas pouvoir mieux se préparer à la réception de l'Esprit divin, qu'en se tenant en prières dans la compagnie de Marie ! Quel empressement à tout quitter pour venir, ainsi que l'enseigne la tradition, entourer son lit de mort, assister à ses derniers moments, et ensevelir, pour quelques instants, ce corps qu'une résurrection prématurée devait bientôt rappeler à la vie et transporter dans le ciel ! N'est-ce pas Saint Pierre qui consacra et érigea en chapelle la pauvre demeure de Nazareth, où Marie a pris naissance, reçu son éducation, et conçu le Verbe divin ? N'a-t-on pas lieu de croire que c'est lui qui joignit dans les prières du Saint Sacrifice la commémoraison de la Mère avec l'immolation du Fils ? Ne sont-ce pas les Apôtres qui, avant de se séparer, ont composé ce symbole de foi où Marie est déclarée Vierge et Mère de Dieu ? Ne croit-on pas avec raison que Saint Jacques a prêché en Espagne la dévotion envers cette auguste Reine, avec la connaissance de Jésus et de sa divinité ? Les privilèges de Marie ne se trouvent-ils pas déjà exprimés dans les anciens Pères qui se rattachaient de si près aux temps apostoliques ? Un auteur ancien écrivant à Saint Jean, sous le nom de saint Ignace, n'affirme-t-il pas que dans elle « la nature d'une sainteté angélique se trouvait associée avec la nature humaine ? » Saint Ignace lui-même ne reconnaît-il pas que « c'est d'elle qu'est véritablement né le Fils de Dieu, sans que jamais elle ait eu connaissance d'un homme mortel ? »

Saint Justin et saint Irénée ne proclament-ils pas que « comme la première Eve a été, par sa désobéissance, la cause de la perte du genre humain, ainsi la seconde Ève a été, par son obéissance, le principe de son salut ? » Ce dernier n'ajoute-t-il pas ailleurs que « comme le genre humain avait été assujetti à la mort par une vierge, il a été par une autre vierge délivré de la mort ». Nous pourrions ajouter à ces antiques témoignages bien d'autres éloges prodigués dans le siècle suivant par un Origène qui la nomme « la mère du Fils unique de Dieu, le temple de sa gloire, le palais du Créateur, la maison immaculée du céleste Époux » ; par un saint Grégoire de Néocésarée, qui proclame que « le trésor de toutes grâces était renfermé en elle, et que seule parmi les familles du monde elle a été parfaite de corps et d'esprit » ; par un saint Denis d'Alexandrie qui la peint comme « la fille unique de la vie, comme un tabernacle qui a été fait non par la main des hommes, mais par le Saint-Esprit, et qui par là mérite toute espèce de louanges, comme un paradis virginal qui possède tout et ne manque de rien » ; par un saint Méthode qui la dit « mère du Créateur, mère des fidèles, propitiatoire de la divinité, robe sans tache, créature assez riche pour avoir prêté à Dieu qui n'a besoin de rien la chair qu'il n'avait pas ». Mais ce que nous avons exposé suffit abondamment pour démontrer que la piété de l'Église envers Marie a pris naissance avec son établissement, et que si elle s'est développée davantage dans les siècles postérieurs, c'est parce qu'elle avait sa source dans la foi primitive et dans les enseignements apostoliques.

 

La dévotion à Marie doit être aussi ancienne que le cœur de tous les chrétiens

 

Et certes peut-on, sans aimer Marie, commencer à porter ce nom ? Être chrétien, n'est-ce pas connaître, servir, aimer Jésus ? Jésus n'est-il pas le Fils de Marie ? Comment aimerait-on le Fils sans aimer la Mère ? D'ailleurs la vie du chrétien ne commence-t-elle pas par un bienfait de cette illustre protectrice ? S'il est vrai, comme l'a publié saint Bernard, que Dieu n'accorde aucune grâce sur la terre, qui ne passe par les mains de Marie, n'est-ce pas à Marie que nous sommes redevables de notre adoption divine par le baptême ? Et serait-il possible de ne pas, dès le premier instant de sa raison, consacrer son cœur tout entier à cette bienfaitrice libérale, dont la bonté a prévenu nos prières et nos mérites pour nous introduire dans le bercail de l'Église et nous rendre participants des glorieuses prérogatives d'enfants de Dieu ?

C'est donc à vous, ô Marie ! Qu'après Dieu, j'aurais du offrir les prémices de mes affections ; c'est à vous, qu'après Dieu, j'aurais dû adresser mes premiers vœux et mes premiers sentiments ; mais hélas ! N'ai-je pas trop tardé peut être à m'acquitter de ce devoir ? Les plus belles années de ma vie ne se sont-elles pas écoulées sans penser à vous, et n'ont-elles pas été peut-être employées à déchirer votre cœur en offensant votre divin Fils ? Ô ma tendre Mère ! Je vous ai connue trop tard ; j'ai commencé trop tard à vous aimer ; mais si mon amour n'a pas été aussi ancien que mon existence, je veux du moins qu'il commence dès ce moment pour se perpétuer jusqu'à mon dernier soupir. Aidez-moi vous-même à vous aimer, à vous servir, et assurez ainsi ma persévérance et mon salut, puisqu'il est impossible de se perdre quand on a le bonheur de vous aimer et de vous servir.

 

Prière à la Très Sainte Vierge

Tirée des sermons de l'empereur Léon VI, dit le Sage ou le Philosophe

 

O Vierge bienheureuse, la prédiction que Vous avez faite s'est réellement accomplie pour Vous. Oui, voici que toutes les nations célèbrent Vos louanges en Vous proclamant bienheureuse.... Bienheureuse ! C'est le titre que Vous donnent tous les peuples de la terre, à la vue des prodiges ineffables accomplis par Votre ministère, de ces prodiges par lesquels le bras du Tout-Puissant a fait briller en vous sa puissance, lorsque, par un mystère qui surpasse la raison, prenant de vous une chair mortelle, il a, par son humilité, renversé le prince superbe de l'orgueil et exalté la bassesse des humbles. Bienheureuse ! ainsi vous saluent ceux qui, réduits à l'indigence avant que germât sans semence l'épi fécond que vous avez produit, ont été, depuis sa naissance, comblés de la douce abondance de tous les biens. Il est vrai que l'ancien peuple d'Israël avait une arche qui, reproduisant d'avance vos traits, le protégeait quand il était pressé par l'adversité et le soulageait, quelquefois dans ses besoins. Mais ce qui se passait alors, n'étant qu'une image et une figure de l'avenir, était loin d'égaler les dons répandus par votre munificence. Aussi les Juifs n'obtenaient-ils pas toujours secours par son assistance ; le salut ne leur était donné que lorsque, animés envers Dieu d'un esprit de piété, ils ne s'éloignaient point de la voie droite des préceptes divins.... Mais il n'en est pas ainsi de vous, ô Marie ! Ce n'est pas là l'assistance, la protection, la défense que vous accordez au peuple nouveau. Vous avez commencé par aider de votre puissance ceux qui avaient entièrement succombé aux attaques du péché, et maintenant encore, ce n'est pas seulement aux âmes fidèles à marcher dans la route des commandements célestes que vous prodiguez vos faveurs, c'est envers ceux-là même qui marchent dans les sentiers du déréglement et s'exposent, par leur désobéissance, à de justes peines, que vous déployez votre miséricordieux pouvoir, afin de les arracher aux supplices qu'ils ont mérités ; car Dieu, par respect pour son arche sacrée, se montre clément à l'égard de ceux qui sont indignes de toute clémence, les exempte du châtiment, incline la balance de sa justice et la fait pencher d'un autre côté. Par égard pour vous, il semble faire acception des personnes ; les mains qui sont tendues vers lui sont celles-là même qui l'ont porté sur la terre ; pourrait-il ne pas les honorer ? Non, elles ne s'élèveront pas en vain vers lui; il ne saurait les mépriser ; il se laisse fléchir, et, n'écoutant que sa miséricorde et sa clémence, il remet la dette aux pécheurs, et daigne rendre ses faveurs à des ingrats qui n'avaient à attendre qu'une juste punition. Ainsi, dès que vous êtes présente, il ne reste pas même à nos adversaires la confiance de prononcer une parole ; dès que la joie de votre splendeur a brillé, il n'y a plus de place pour la tristesse. Vous êtes, dès le commencement, venue dans le monde pour le ramener à un état plus heureux; vous conservez encore aujourd'hui la même volonté et vous ne cessez de répandre sur nous des bienfaits.

Les Israélites avaient aussi un chandelier remarquable par l'éclat de sept lampes lumineuses, ainsi qu'une urne où la manne était conservée, une branche mystérieuse qui donnait une fleur, symbole glorieux de votre virginité, et beaucoup d'autres objets précieux qui distinguaient avec raison ce peuple de toutes les autres nations; mais tous ces monuments religieux se sont évanouis avec le bruit et la majesté de leur nom; car, comme ils étaient une ombre de votre grandeur, ô Marie, ils se sont éclipsés à la lueur de votre lever radieux. Pour vous, qui brillez comme un chandelier éclairé d'une perpétuelle lumière, vous avez toujours arraché et vous arrachez encore les âmes à la mort ténébreuse du péché ; vous embaumez le monde par les fleurs de vos vertus ; vous lui avez donné la fleur du salut, et en même temps vous le nourrissez par l'aliment substantiel du pain de vie. C'est de vous, comme d'une source intarissable, que découlent de continuels bienfaits, et par cette émission perpétuelle de grâces, vous comprimez l'impétuosité et la violence-des malheurs que nous endurons. Les nuages de la tristesse se dissipent lorsque, par votre clarté, vous ramenez la sérénité sur notre vie; les maladies s'enfuient, la terreur des périls se change en sécurité ; point de bien qui ne soit obtenu quand vous le voulez ; point de mal qui ne soit banni pourvu que vous prêtiez voire secours. Il vous accorde tout, et par vous il se plaît à tout prodiguer, celui qui, pour honorer l'ouvrage de ses mains, vous a fait naître dans ce monde.... ô Vierge ! Ô Mère ! qui avez réuni dans votre personne deux privilèges si différents, la virginité et la fécondité ! Ô puissante protectrice ! Ô asile assuré ! Ô ancre inébranlable qui maintenez par votre force et conservez l'univers !... Ah ! Je ne vous demande pas de prolonger les années de ma vie ; cette vie, je ne l'aime pas avec tant d'ardeur ; je n'éprouve peint un insatiable désir de cette navigation pleine d'amertume et d'agitation ; mais si Dieu a décrété mon émigration prochaine de ce monde, accordez-moi du moins d'être soulagé du poids de mes péchés. Si, au contraire, il me fallait demeurer encore dans la chair.... faites que je paisse, d'une manière utile et à moi-même et au peuple, le troupeau qui m'est confié ; ou plutôt paissez-moi vous-même avec lui ; conduisez tous mes pas, de peur que, dans ce jugement suprême, on ne me demande compte des déréglements d'autrui, et que les fautes des sujets ne deviennent la cause de la damnation du monarque. Puissions-nous tous plutôt dans la vie future, comme dans ce jour de la vie présente, célébrer une fête éternelle et nous réjouir à jamais dans le grand triomphe des premiers-nés du Seigneur, en Jésus-Christ, votre premier-né, votre Fils, le Seigneur de toute créature, à qui convient la gloire, la puissance, l'honneur et l'adoration dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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Deuxième jour

Le Sanctuaire de Marie au Puy

 

Le Sanctuaire de Notre-Dame du Puy, concentré d'abord dans un espace étroit, et dépouillé presque de tout ornement, s'est agrandi avec les années, a revêtu de jour en jour une nouvelle magnificence, et a fini par devenir un monument unique qui attire l'admiration des savants aussi bien que la dévotion des âmes pieuses. C'est que dans tous les temps, les fidèles ont eu un zèle ardent pour décorer les palais de Marie ; c'est que les motifs les plus graves justifiaient cette sainte ferveur ; c'est que la dévotion sait inventer mille moyens de réaliser le désir de glorifier ainsi la puissante et miséricordieuse protectrice du genre humain. Ainsi nous arrivons naturellement à considérer: 1° quel a été, dès les premiers siècles de l'Église, le zèle des chrétiens à honorer la Très Sainte Vierge par l'érection et l'embellissement de ses temples ; 2° quels motifs puissants les ont animés dans ces religieuses entreprises ; 3° quels moyens nous pouvons employer pour nous montrer les dignes enfants de ces antiques et dévoués serviteurs de la Mère de Dieu.

 

Zèle des anciens chrétiens à honorer la Très Sainte Vierge par l'érection et l'embellissement de ses temples

 

Nous avons déjà parlé de la tradition qui rapporte à Saint Pierre la consécration de la première chapelle dédiée à Marie, dans la chambre même de Nazareth, où le Verbe s'est fait chair, et nous aurions pu ajouter a ce premier exemple les souvenirs de l'Église Espagnole, attribuant à Saint Jacques la construction de la célèbre église de Notre-Dame du Pilier, ainsi que les vieilles chroniques de France nous montrant à Marseille un sanctuaire bâti par Sainte Marthe, sous le vocable de cette auguste reine. Mais, pour ne point entrer dans des discussions étrangères à notre sujet, qui ne sait qu'un des plus anciens temples élevés à la gloire de Marie est dû à la piété du Saint Pape Callixte I, auquel l'on attribue ordinairement la fondation de l'église de Sainte-Marie au-delà du Tibre dans la capitale du monde chrétien ; fondation accompagnée, au rapport de Paul Orose et de Charlemagne, d'un prodige qui frappa de surprise les idolâtres, étonnés de voir naître une fontaine d'huile dans ce lieu le jour même où prit naissance le Sauveur du monde ? Qui ne sait que le grand Constantin, après sa conversion au christianisme, ayant fondé la ville célèbre qu'il appela de son nom, voulut la dédier à la Vierge Marie, Mère de Dieu notre Seigneur, en présence de tous les Pères assemblés pour le grand Concile de Nicée, et qu'au moment où, bâtissant une église en l'honneur de cette glorieuse patronne de la nouvelle cité, il ne pouvait trouver personne d'assez habile pour élever d'énormes colonnes destinées à l'ornement de cette basilique, la bienheureuse Vierge, selon la narration de Saint Grégoire de Tours, apparut en songe à l'architecte chargé de ce travail, pour lui révéler un moyen facile de réussir dans cette difficile entreprise ? Sainte Hélène, digne émule de la dévotion de son illustre fils, n'enrichit-elle pas la Palestine de trois temples magnifiques également destinés à rappeler la mémoire des mystères dont Marie a été l'instrument, l'un au lieu où elle eut le bonheur d'enfanter le Sauveur ; le second dans la vallée de Josaphat, où l'on croit qu'elle fut ensevelie ; le troisième près de Bethléem, où l'ange apparut aux bergers ? L'impératrice Pulchérie, sœur de l'empereur Théodose-le-Jeune, si connue par la protection qu'elle donna aux Pères du Concile d'Éphèse, ne rivalisa-t-elle pas, sous le même rapport, de dévouement avec la mère du premier empereur chrétien, en dotant la ville de Constantinople de trois nouveaux édifices religieux, l'un sur la place des fondeurs, appelé Chalcoprace, que consacra le patriarche saint Germain, et où l'on déposa la ceinture de la Vierge, dont ce Saint Prélat a si magnifiquement célébré la valeur dans plusieurs admirables discours ; l'autre, que l'on nomma Notre-Dame conductrice, parce qu'elle voulut elle-même servir de guide à deux aveugles qui vinrent, sur son inspiration, y retrouver la lumière, et où se conservait sa précieuse image peinte d'après nature par Saint Luc, avec les langes sacrés du Sauveur, dont l'avait enrichie l'impératrice Eudoxie ; le dernier enfin, si célèbre sous le nom d'église des Blaquernes, qui, bâti sur le port de Constantinople, possédait une précieuse collection de reliques antiques et vénérables ? Le successeur de cette pieuse princesse, Léon, surnommé le Grand, ajouta à ces somptueux édifices deux basiliques nouvelles, décorées avec une magnificence royale, l'une au port et l'autre sous les murailles, pour servir de défense à cette fameuse cité, que l'on nommait par excellence la ville de la Vierge. Mais il semble que l'empereur Justinien surpassa tous ses prédécesseurs par l'espèce de sainte passion qui le portait à préparer à Marie et à ses fervents serviteurs de nouveaux et religieux asiles. Parmi les ouvrages exécutés sous son règne et par son ordre, on compte, outre plusieurs autres monuments moins connus, les églises bâties à l'honneur de Marie sur la montagne des Oliviers, sur le sommet du Sinaï, en Samarie, à Jéricho, à Carthage, à Constantinople, à Antioche, et surtout la célèbre Notre-Dame-la-Neuve, qu'il fit construire dans la ville de Jérusalem, et dont l'érection fut signalée par la découverte d'une forêt de cèdres et d'une carrière de marbre rouge qui, chacune dans son genre, fournit à l'édifice les matériaux nécessaires à sa solidité et à son embellissement.

Si, de l'Orient, nous revenons parcourir les royaumes de notre Europe, que de nouvelles preuves du dévouement des peuples pour préparer à Marie des demeures dignes de ses hautes prérogatives ! En France, Notre Dame de Chartres, Notre Dame du Puy, Notre Dame de Rocamadour, Notre-Dame de Boulogne, Notre Dame de Liesse, Notre Dame de Fourvière, Notre-Dame des Vertus, Notre Dame de Paris, etc... en Espagne, Notre Dame de Montserrat, Notre Dame de la Garde, Notre Dame de Guadeloupe, Notre Dame de la Roche-Française, dont l'église magnifique fut bâtie par Jean II, roi de Castille ; en Italie, ou plutôt dans Rome seule, centre glorieux de cette illustre péninsule, quarante-six temples dédiés à la Vierge-Mère, à la tête desquels viennent se placer les basiliques célèbres de Notre Dame des Neiges et de Sainte Marie Majeure, où se garde une autre image de Marie, sortie des pinceaux de l'évangéliste Saint Luc. Partout Marie a des palais où, reine bienfaisante, elle donne une audience facile à ceux qui l'invoquent ; et comme s'il ne suffisait pas qu'elle eût des sanctuaires désignés par son nom et soumis à son empire, voilà que Jésus lui-même veut partager avec elle ses propres temples, et lui céder en quelque sorte, dans toutes les églises de l'univers, une chapelle consacrée à son culte, et un autel qui, surmonté de son image, emprunte d'elle son titre et ses droits à la confiance populaire.

 

Mais quels puissants motifs ont poussé toutes les générations à ces pieuses constructions ?

 

Thomas A Kempis, ou l'auteur des ouvrages qui portent son nom, nous l'explique par cette belle parole : « Comme autrefois le temple de Salomon surpassait par la splendeur de ses ornements tous les temples de l'univers, et attirait par la célébrité de son nom et l'abondance de ses richesses les glorieux hommages des rois et des peuples, ainsi le temple spirituel de Dieu, qui est Marie, brille par sa pureté sans tache au dessus de tous les temples de l'univers, et mérite par là des honneurs plus grands et un plus ardent amour ». C'est donc parce qu'elle a été le temple de la Divinité, un temple vraiment digne de Dieu, un temple convenable à sa grandeur, un temple unique dans son genre, un temple vivant, un temple saint, un temple plus grand que le ciel, un temple où s'est reposé l'Esprit Saint et où s'est concentrée la nature divine, c'est pour cela qu'on s'est empressé à lui dresser à elle-même des autels et des temples, afin d'honorer dans sa personne le Dieu Sauveur dont elle a été le Glorieux sanctuaire. Oui, son cœur était bien le sanctuaire de la Divinité, lorsque, à la parole de l'ange, l'Esprit Saint descendait en elle, et que la vertu du Très-Haut la couvrait de son ombre ; il était bien son sanctuaire, pendant ces mois de bénédictions et de grâces, où le Fils de Dieu reposait dans ses entrailles virginales ; il ne l'était pas moins quand, après la Résurrection et l'Ascension du divin Sauveur, tous les jours elle allait le recevoir à l'autel des mains du disciple bien-aimé, et s'unissait intimement à lui dans le sacrement auguste de sa charité. Que dis-je ! n'avait-elle pas même commencé à être son temple par la vertu de l'innocence, qui attire Dieu dans les âmes pures, avant de le devenir par le mystère ineffable de l'Incarnation du Verbe ? N'a-t-elle pas continué à l'être tous les jours de sa vie par sa fidélité à demeurer attachée à lui par le recueillement intérieur et les transports du saint amour ? Le temple de Dieu est saint ; et quel temple égala jamais en sainteté et en perfection la conscience si pure de la Vierge immaculée ? Le temple de Dieu est une maison de prières ; et dans quelle maison offrit-on jamais au Seigneur des prières plus ferventes et d'aussi profondes adorations ? Le temple du Seigneur est un lieu de sacrifices ; et quels sacrifices n'a pas immolés dans le secret au Seigneur, l'âme tendre et sensible de Marie, soit au moment où elle entendait la parole de Siméon, soit lorsqu'elle fuyait avec Jésus vers l'Égypte, soit quand, debout au pied de la croix, elle recueillait sur elle les gouttes précieuses de son sang adorable, soit enfin lorsque, condamnée à un exil prolongé sur là terre, elle soupirait après l'heure de sa délivrance, mais avec un abandon sans réserve à la volonté suprême. Ô palais auguste que la Sagesse éternelle s'est bâti de toute éternité ! Ô sanctuaire ineffable où se sont opérés les plus hauts mystères ! n'est-il pas juste que nous vous consacrions des églises, puisque vous-même avez été comme le premier temple où s'est consommée la grande œuvre de notre salut ? Mais ne sommes-nous pas aussi les temples et les sanctuaires du Tout-Puissant ? Et si les édifices religieux élevés à la gloire de votre nom sont capables de vous plaire, ne vous plaisez-vous pas davantage encore dans la consécration qui vous est faite des corps et des âmes de vos enfants ? Mais voyez-vous en nous des sanctuaires dignes de vous et de votre Fils ? N'y apercevez6vous pas des souillures qui puissent blesser la pureté de vos regards et des siens ? O Marie ! purifiez, sanctifiez, ornez, embellissez ces églises intérieures et animées, afin qu'elles soient dignes de la majesté du grand Dieu qui a dit: Si quelqu'un m'aime, nous viendrons à lui et nous établirons en lui notre demeure.

 

Moyens à prendre pour imiter le zèle des premiers chrétiens à l'égard des temples de Marie

 

Des grands et des rois ont employé leur puissance et leurs richesses à dresser des monuments à l'honneur de la Mère de Dieu ; ils ne pouvaient sans doute en faire un meilleur usage. Mais tous ne sont pas nés dans l'illustration et la grandeur; il n'a pas été donné à tous de jouir de l'abondance et de posséder des trésors. Que reste-t-il donc aux petits et aux pauvres pour témoigner à Marie, dans ses temples, leur dévouement et leur amour? Eh! ne savonsnous pas qu'à l'exemple de Dieu, Marie ne regarde pas la valeur des dons, mais l'affection de celui qui donne? Si l'obole de la veuve ('2) était plus agréable au Seigneur que les riches offrandes des opulents du siècle, une obole présentée à Marie dans son sanctuaire ne sera-t-elle pas quelquefois reçue avec plus de bienveillance que les sommes énormes prodiguées peut-être par l'orgueil plutôt que par la piété? De pauvres ouvrières, de simples filles de campagne, en ornant l'autel de celle qu'elles aiment à appeler leur Mère, et en déposant devant son image un humble bouquet de fleurs empruntées à la nature, n'auront-elles pas souvent plus de mérites au jugement de Marie que les dames opulentes et les superbes seigneurs des plus illustres cités? Sachons donc, chacun selon ses facultés, contribuer, soit par nos présents, soit par notre travail, à la gloire des lieux consacrés à la Reine du ciel.

Mais cherchons plutôt encore à les honorer par notre piété; dérobons, autant qu'il dépendra de nous, quelques instants à nos occupations temporelles pour venir orner sa maison par notre présence, car la présence d'enfants chéris est pour une bonne mère le plus doux de tous les ornements ; avec cux, la demeure la plus humble devient pour elle un palais; sans eux, les palais même ne lui semblent qu'une obscure prison. Cependant, pour que cette vue satisfasse son cœur et le comble de joie, il faut qu'elle trouve dans sa jeune famille les sentiments de l'affection et la perfection des œuvres. C'est donc avec un esprit recueilli, avec un cœur obéissant, avec une âme embrasée d'amour que nous devons paraître dans la maison de cette Vierge miséricordieuse, à qui nous sommes redevables de la vie spirituelle. Loin de nous, quand nous nous présentons devant son trône, cet esprit de légèreté qui l'afflige, ces révoltes passionnées qui la désolent, cette froideur et cette insensibilité qui la dégoûtent. Allons à elle dans son sanctuaire; mais allons-y pour prier avec attention, pour écouter avec docilité ses inspirations salutaires, pour reconnaître ses bontés par une charité vive et agissante; allons à elle avec ces saintes dispositions, et elle nous obtiendra d'être sur la terre de dignes sanctuaires de la Divinité, et de mériter, après cette vie, une place dans le temple de la gloire.

 

Prière de Saint Germain, archevêque de Constantinople


Je vous salue, ô vous qui, touchée de compassion à la vue de l'affreuse nudité où nous avait réduits, dans le jardin d'Éden, le fruit pernicieux qui donna la mort à nos âmes, nous avez recouverts d'un vêtement magnifique.., que la main des hommes n'a point tissu, mais qui nous a été imposé par Dieu lui-même; vous qui, lorsque nous étions enfoncés dans la fange de l'iniquité, nous avez été donnée comme la rémission des péchés, ô épouse sacrée du Tout Puissant !... Je vous salue, ô vous qui, sous vos pas si bien réglés, avez foulé ce tyran qui m'entraînait, pour me nuire, à la transgression, ce conseiller perfide, cet ennemi de tout bien, ce serpent trompeur qu'on appelle le Diable, et avez pris, comme par la main, notre nature corruptible et toujours prête à tomber, pour la conduire, dans votre compagnie, au sanctuaire spirituel et au tabernacle divin qui ne vieillit jamais ! Je vous salue, ô vous qui avez fait éclore la clarté d'un jour de joie et d'allégresse sur la tête de ceux qui se trouvaient comme enchaînés dans les ténèbres du trépas, dans l'abîme de l'infirmité, et auxquels vous avez promis de dissiper, par la puissance de Dieu, cette obscurité funeste, ô Marie, plus sublime que tous les miracles. Je vous salue, ô vous qui distillez sur nous la rosée divine de l'intelligence, ô nuée brillante qui avez fait lever sur notre horizon, enveloppé des ombres de la mort, le plus éclatant de tous les soleils !... ô source qui, prenant votre origine dans le ciel, formez ces fleuves rapides de la connaissance de Dieu, qui entraînent, par les eaux limpides et pures de la foi orthodoxe, le limon de l'hérésie ! Je vous salue, ô divin paradis, ô séjour de la sagesse, ô jardin plein de charmes, planté parla main du Tout-Puissant,... où fleurit le bois de vie pour communiquer la science de la vérité et donner l'immortalité à ceux qui en goûtent ! Je vous salue, ô édifice sacré, ô palais immaculé et sans tache du grand Roi, de Dieu lui-même, ô vous qui avez été revêtue de sa majesté et avez appelé tous les hommes à recevoir en vous une sainte hospitalité, où ils pourront jouir des mystères de la foi depuis leur première origine !... Je vous salue, ô nouvelle Sion, ô sainte Jérusalem, ô cité auguste du grand Roi, dans les tours de laquelle Dieu est clairement connu, et au milieu de laquelle il passe sans l'ébranler et sans lui porter atteinte, tandis qu'il émeut les nations et fait tomber les rois à vos pieds pour rendre hommage à votre gloire !... Je vous salue, ô montagne féconde et ombragée, où a été nourri l'Agneau raisonnable qui a effacé nos péchés et guéri nos maladies, et d'où s'est détachée, sans l'aide d'une main humaine, cette petite pierre qui a renversé les autels des idoles, et, par un prodige admirable à nos yeux, est devenue la pierre angulaire ! Je vous salue, ô saint trône de Dieu, ô trésor sacré, ô brillante et glorieuse maison, ô vénérable tabernacle, ô vase choisi que Dieu a réservé pour son usage, ô propitiatoire de tout l'univers, ô ciel qui racontez la gloire du Très-Haut, ô miraculeux Orient d'où s'élève un astre qui ne connaît pas de couchant, dont le sommet du ciel est le point de départ, et dont personne ne saurait éviter la chaleur, c'est-à-dire la conduite providentielle !.... Je vous salue, Marie, pleine de grâce, plus sainte que les saints, plus haute que les cieux, plus glorieuse que les chérubins, plus digne d'honneur que les séraphins, et plus vénérable que toute créature !... Je vous salue, ô radieuse colombe qui nous avez apporté le rameau d'olivier, symbole du salut et signe certain de la fin du déluge où s'engloutissaient les intelligences, ô urne d'or pur qui renfermez la manne véritable, Jésus-Christ, la douceur et les délices de nos âmes !

O Reine de pureté qui méritez tout hommage et toute vénération, ô cœur dédié au Seigneur par une consécration qui surpasse la condition de toute créature, ô terre que l'homme n'a point cultivée, ô champ toujours intact, ô vigne abondante en pampres magnifiques, ô vase où se puise la joie, ô source qui répandez l'eau comme par torrent, ô Vierge-Mère, ô Mère toujours Vierge, ô trésor d'intégrité, ô chef-d'œuvre de chasteté, daignez, par la vertu de vos douces supplications, que l'autorité maternelle rend si puissantes auprès de votre Fils et de votre Dieu, de ce Dieu créateur de tous, que vous avez engendré sans père, nous conduire dans le port assuré du salut, et tenant en main le gouvernail de l'ordre ecclésiastique, nous préserver du naufrage dont nous menacent les flots de l'hérésie et des scandales ; ornez les prêtres, comme d'un manteau glorieux, de la justice et de la joie pure, d'une foi droite et irréprochable ; dirigez dans la paix et dans le repos les sceptres des empereurs orthodoxes qui, de préférence à la pourpre, à l'or, aux diamants, aux pierres précieuses, vous regardent comme leur couronne, leur vêtement royal et l'ornement inamissible de leur puissance ; renversez et subjuguez les nations barbares et infidèles qui vous déchirent par leurs blasphèmes et outragent avec vous le Dieu qui de vous a pris naissance ; soyez, à l'heure du combat, la protectrice de l'armée qui s'appuie toujours sur votre secours, et confirmez, selon le précepte de Dieu, le peuple appelé à la dépendance dans la pratique d'une facile et soumise obéissance; couronnez de triomphes cette ville (Constantinople) qui vous appartient et qui vous considère comme sou rempart et son fondement; doublez ses forces et soyez sa gardienne; conservez toujours la beauté de ce temple sacré, votre demeure ; défendez vos panégyristes de toutes calamités et de toute angoisse spirituelle; donnez la liberté aux captifs ; tendez au monde entier votre main auxiliatrice, afin que nous puissions célébrer, dans une pompeuse splendeur, avec la solennité de ce jour, toutes vos autres solennités , en Jésus-Christ, le Roi de l'univers et notre vrai Dieu, à qui conviennent la gloire et l'empire, ainsi qu'au Père, centre de la sainteté et principe de la vie, dans la compagnie de l'Esprit consubstantiel, qui partage leur essence et leur domination, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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Troisième jour

La statue miraculeuse de Notre Dame du Puy

 

La Très Sainte Vierge, en jetant un si vif éclat sur son Image du Puy, n'a pas voulu glorifier seulement cette antique et vénérable Statue, riche et précieux don du plus saint de nos rois ; elle s'est proposé en même temps de recommander aux fidèles une pieuse confiance et une tendre dévotion pour toutes les autres représentations de son auguste personne. Aussi la perte de ce religieux trésor peut-elle jusqu'à un certain point se compenser par les souvenirs qui nous en restent et par les autres figures qui rappellent à nos yeux les traits de cette Mère chérie. Nous sommes ses enfants, et à ce titre, il faut nous faire un bonheur comme un devoir 1° d'honorer ses Images, 2° de propager ses Images, 3° de retracer son Image dans toute notre conduite, trois pensées importantes qui méritent toute notre attention.

 

Il faut honorer les Images de Marie

 

L'église l'a fait dans tous les temps. C'est une tradition antique et universelle que Saint Luc, peintre et médecin tout ensemble, employa son talent à reproduire le visage sacré de cette auguste Vierge dans plusieurs tableaux, dont les plus célèbres sont celui que la princesse Eudoxie, femme de Théodose, envoya à l'impératrice Pulchérie, qui lui fit bâtir un temple magnifique à Constantinople, et celui que Rome conserve encore aujourd'hui, et qui fut porté en procession à travers les rues et les places publiques de cette glorieuse cité par Saint Grégoire le Grand, au moment où elle était désolée par une peste cruelle, dont la vue de cette miraculeuse peinture dissipa en un moment les miasmes empoisonnés. Les Pères du second Concile de Nicée, septième général, ont déclaré hautement « qu'ils vénéraient les Images de la Mère de Dieu, de Notre Dame, l'irréprochable, l'immaculée et la glorieuse mère de toute pureté qui a enfanté le Fils du Très-Haut ». Dans cette noble et catholique assemblée, on ne craignit pas de citer des faits miraculeux opérés par ces Images sacrées, entre autres la révélation faite par une d'elles à saint Basile, du trépas sanglant de Julien l'Apostat, accordé aux prières du Saint martyr Mercure, et la tentation dont, au rapport d'un ancien auteur, fut tourmenté un fervent anachorète, à qui le démon voulut, mais en vain, persuader de ne plus rendre hommage a une pieuse figure de, Marie, exposée dans sa cellule. Saint Jean de Damas, ce célèbre athlète de la vraie Foi contre l'hérésie des iconoclastes, cet illustre docteur, qui, après avoir eu la main coupée par le bourreau, la recouvra par la puissance de son auguste protectrice, rapporte la guérison d'un homme perclus de la moitié du corps, qui fut rappelé à sa première vigueur par Saint Étienne le Jeune, en révérant deux images, l'une de Jésus et l'autre de sa Mère, présentées à sa vénération. Saint Germain, patriarche de Constantinople, dans une de ses lettres lue au septième Concile général, raconte qu'à Sozopolis, ville de la Pisidie, on voyait une Statue de la Vierge dont la main laissait découler continuellement un baume précieux qui guérissait toutes sortes de maladies, ce que confirme la Vie de saint Eutychius, patriarche de la même ville, qui rendit la santé à un enfant moribond, en le frottant de cette divine liqueur. Nous serions infinis, si nous voulions raconter en détail tous les exemples qui peuvent inspirer le respect pour les saintes Images de Marie. Ici c'est, d'après le récit de Nicéphore, un de ces précieux trésors découvert dans un cyprès par l'éclat d'une grande lumière qui en jaillit la nuit et le jour ; là c'est un portrait de Marie qui fait reconnaître saint Alexis que la pénitence avait, quoique présent, dérobé à l'œil même de ses parents désolés ; plus loin c'en est un autre qui console Marie Égyptienne au moment où elle était arrêtée par une main invisible à la porte de l'église, dans laquelle elle cherchait vainement à pénétrer pour adorer la sainte Croix ; d'un autre côté, c'est une figure irritée de cette Mère ordinairement si pleine de douceur, qui repousse l'impie Anatolius, prosterné devant elle pour prier ; c'est enfin, selon le témoignage de saint Grégoire Pape, une représentation de cette puissante Patronne de Constantinople, qui, portée solennellement autour des murailles, délivre la ville des Sarrasins dont les troupes la tenaient assiégée depuis deux ans.

Cette dévotion, si conforme à la raison et à la piété, bien loin de s'affaiblir avec le temps, n'a cessé de prendre de nouvelles forces. L'histoire que nous venons de lire en est une preuve évidente qui se retrouve dans tous les lieux célèbres consacrés à la Reine du ciel. Que dis-je ! Est-il aujourd'hui, je ne dis pas une église, mais une maison pieuse qui ne se montre parée de quelqu'un de ces religieux ornements ? D'innombrables médailles ne reproduisent-elles pas sur le cuivre et sur l'argent les plus célèbres Images de la Mère de Dieu ? Celle qui a mérité, par les grâces qu'il a plu à Dieu d'y attacher, d'être appelée miraculeuse, ne brille-telle pas sur la poitrine des femmes chrétiennes, et ne se cache-t-elle pas même quelquefois sous les vêtements des hommes qui ont conservé le sentiment précieux de la foi ? Le Saint Scapulaire, si heureusement empreint des traits de Marie, n'est-il pas comme un préservatif assuré suspendu au cou de la plupart des fidèles ? N'est-ce pas enfin aux pieds de cette Vierge toute-puissante, rendue visible par le pinceau ou par la sculpture, que les âmes les plus égarées, que les ennemis même de l'Église viennent abjurer leurs erreurs et leurs déréglements ?

Que l'image de Marie soit donc, Seigneur, l'objet de nos respects ; qu'elle garde nos demeures, qu'elle conserve nos personnes, qu'elle nous accompagne dans toutes nos démarches. Fidèles à l'honorer, et protégés continuellement par sa présence, nous braverons, sans rien craindre, les séductions du monde et les attaques de l'enfer ; les traits de l'enfer et du monde viendront s'émousser sur elle, comme sur un bouclier d'airain, comme sur un rempart inexpugnable.

 

Il faut propager les images de Marie

 

Car nous ne devons pas nous contenter de jouir nous-même des avantages qu'elles procurent ; mais il convient de les communiquera tous ceux qui nous environnent. Avons-nous des parents vertueux et de pieux amis ? encourageons-les à persévérer, à croître même dans ces utiles pratiques. Aurions-nous le malheur de voir ceux que nous chérissons, dans l'oubli de leur devoirs, et dans la haine de Dieu ? faisons tous nos efforts pour leur inspirer du moins quelque confiance aux saintes Images de Marie. Obtiendrions-nous seulement qu'ils consentissent à les porter sur eux-mêmes, soyons persuadés qu'alors nous aurions déjà remporté une grande victoire. Qui n'a pas appris qu'armés de ce nouveau palladium, des voyageurs exposés, comme il n'est que trop ordinaire aujourd'hui, à d'horribles dangers, sur ces nouvelles routes si rapides et si périlleuses, ont seuls été préservés au milieu des cadavres et des flammes, d'une mort qui semblait inévitable ? Ne sait-on pas que de braves soldats ont vu quelquefois tous leurs compagnons d'armes tomber sans vie à leurs côtés, tandis qu'une main invisible détournait les coups qui auraient dû les renverser, parce que les traits de Marie, gravés sur une pieuse médaille, reposaient sur leur cœur ? Des époux, des frères n'ont-ils pas échappé souvent à un trépas funeste, parce qu'ils portaient, peut-être sans le savoir, ce puissant préservatif, qu'avait déposé dans leurs vêtements l'industrieuse sollicitude d'une épouse ou d'une sœur ? Ce sont là des moyens de propagation, qui ne surpassent ni les forces ni les ressources de qui que ce soit; les pauvres même et les petits peuvent les réaliser dans le cercle étroit qui les environne ; mais le riche est capable d'étendre plus loin les effets de son zèle ; il peut, en visitant les malheureux, joindre à l'aumône corporelle une image simple, mais touchante, de celle qui a consenti elle-même à vivre dans l'indigence, une médaille commune, mais souvent bien puissante, de cette douce et aimable patronne des infirmes et des misérables, dont elle a partagé le sort. Cette charité ne sera sans doute ni moins agréable à Dieu, ni moins utile aux infortunés qui en seront l'objet, que toutes les autres œuvres de bienfaisance auxquelles nous pourrions nous adonner.

 

Il faut retracer en nous-même l'Image de Marie

 

Mais le point essentiel pour nous, c'est de ne pas oublier nos propres intérêts en procurant ceux du prochain; c'est de graver en nous, comme des enfants bien nés, tous les traits de notre mère ; car comment montrer que nous lui appartenons, s'il ne se trouve en nous aucun caractère de ressemblance avec elle ? Aussi semble-t-elle nous dire, avec bien plus de raison encore que le grand Apôtre : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Jésus Christ ». Écoutons cette parole, et travaillons à nous conformer au grand modèle qui nous est offert.

1° Modèle de foi, Marie n'hésite pas en entendant la promesse de l'ange ; elle croit à l'oracle céleste, et si elle demande comment ce prodige s'accomplira, ce n'est pas par suite d'un doute, c'est par le désir d'apprendre l'ordre de la Providence dans cet auguste mystère. Aussi Sainte Élisabeth lui dira-t-elle : « Vous êtes heureuse, parce que vous avez cru ».

2° Modèle de pureté; Marie estime si fort cette belle vertu, qu'elle aimerait mieux renoncer au privilège de la maternité divine, que de porter atteinte à la sainte virginité. « Comment cela se fera-t-il, puisque je suis étrangère à tout commerce humain ? »

3° Modèle d'obéissance; Marie a renoncé à sa propre volonté, pour suivre en tout point la volonté de Dieu manifestée par ses supérieurs ; elle obéit à tous, aux empereurs païens, à la loi mosaïque, aux auteurs de ses jours, à Saint Joseph, au Disciple bien-aimé. Elle obéit en tout, dans les occasions les plus pénibles, comme dans les circonstances les plus aisées, quand il faut fuir en Égypte, comme quand il faut revenir à Nazareth. Elle obéit avec des dispositions toujours parfaites, dans la seule vue de plaire au Seigneur et de procurer sa gloire.

4° Modèle d'humilité ; Marie ne se prévaut ni de sa naissance, ni des grâces spirituelles qu'elle a reçues ; elle cache à tous, même à saint Joseph, le secret de sa grandeur ; elle se proclame servante du Seigneur, au moment où elle en devient la mère ; elle passe sa vie dans l'obscurité d'une pauvre chaumière, sans éclat, sans actions brillantes, sans développements miraculeux de sa puissance ; elle se plaît à être oubliée, et comptée pour rien.

5° Modèle de patience ; Marie souffre tout sans murmurer et sans se plaindre : la crèche et son dénuement, l'exil et ses privations, le Calvaire et ses douleurs ne sauraient l'abattre; elle est debout au pied de la croix, non moins résignée dans ce moment suprême, que quand elle se voyait, à Bethléem, contrainte de se réfugier dans une pauvre étable.

6° Modèle de charité ; Marie aime Dieu, jusqu'à vivre, jusqu'à mourir d'amour ; elle aime le prochain, jusqu'à consentir à la mort cruelle de celui qui possède son cœur tout entier et comme son créateur, et comme son fils. Prodiges ineffables, qui ne se représentent nulle part ailleurs ! Mourir d'amour pour Dieu, et sacrifier pour l'homme le Dieu dont l'amour occasionne sa mort ! quelle tendresse admirable! quelle ineffable charité !

Jetez, chrétiens, les yeux sur ce grand modèle, et faites de généreux efforts pour le reproduire dans votre conduite ; que la foi dirige toutes vos œuvres, que la pureté règne dans votre cœur, que l'obéissance règle vos démarches, que l'humilité vous porte à vous anéantir devant Dieu et devant les hommes, que la patience vous soutienne dans les afflictions, que la charité enfin couronne toutes vos vertus, et alors vous deviendrez véritablement dignes d'appeler Marie votre mère, et de vous compter au nombre de ses bien-aimés enfants.

 

Prière de saint Germain de Constantinople

 

O Marie, Mère de Dieu, accordez votre secours et votre protection à ceux qui célèbrent vos solennités; délivrez-nous par vos puissantes prières de toute nécessité et de tout péril; éloignez de nous non-seulement le poison funeste de la maladie, et les calamités de tout genre, mais encore la juste colère de votre fils et ses terribles menaces pour l'avenir ; placez-moi, en vertu de votre titre de Mère du Seigneur, dans ce lieu de délices, où brille la lumière, où règne la paix, où se distribuent avec abondance tous les biens capables de combler les désirs de l'homme. Qu'elles soient réduites au silence les lèvres artificieuses dont l'orgueilleuse malice et les fiers dédains osent insulter votre innocence ; que leur image soit réduite au néant dans votre cité ; que vos ennemis soient confondus, qu'ils tombent en défaillance, qu'ils périssent, et qu'ils sachent que vous vous appelez Notre Dame. seule vous êtes la Mère de Dieu, la plus sublime de toutes les créatures terrestres, la divine épouse que nous bénissons dans la foi, que nous honorons par le désir, que nous révérons avec crainte, que nous ne cessons d'exalter, et que, dans notre vénération, nous proclamons bienheureuse. Oui, bienheureux parmi les hommes est votre père, bienheureuse votre mère parmi les femmes ; bienheureuse votre maison, bienheureux ceux qui vous ont connue, bienheureux ceux qui vous ont vue ; bienheureux ceux qui ont eu de douces relations avec vous ; bienheureux ceux qui vous ont servie, bienheureux les lieux que vos pieds ont foulés ; bienheureux le temple où vous avez été offerte ; bienheureux Zacharie qui vous a reçue dans ses bras ; bienheureux Joseph, qui vous a prise pour son épouse ; bienheureuse votre couche, bienheureux votre tombeau, car vous êtes le souverain honneur, la récompense souveraine, la souveraine grandeur.

Mais, ô ma reine, ô seule consolation que Dieu m'a donnée, rosée céleste qui apaisez mes brûlantes ardeurs, pluie bienfaisante qui descendez d'en haut pour humecter mon cœur desséché, lampe brillante qui dissipez les ténèbres de mon âme, guide fidèle de mes pas, soutien de ma faiblesse, vêtement de ma nudité, richesse de mon indigence, remède de mes inguérissables blessures, ô vous qui éteignez mes larmes, qui faites cesser mes gémissements, qui dissipez mes calamités, qui allégez mes douleurs, qui brisez mes chaînes, ô espérance de mon salut, exaucez mes prières, soyez touchée de mes soupirs, accueillez mes lamentations, et prenez pitié de mes misères ; que les entrailles de votre miséricorde se laissent attendrir et fléchir par mes pleurs ; car vous êtes la Mère du Dieu de bonté et de clémence. Regardez-moi et recevez favorablement mes supplications, comblez le désir de mon âme altérée... Introduisez-moi dans la terre promise à la douceur, dans les tabernacles des justes, dans la région des saints. Daignez, ô vous qui êtes la protectrice, la joie, l'allégresse, les délices de tous, daignez, je vous eu conjure, m'inonder de consolations... dans la félicité vraiment ineffable du divin roi qui est né de vous, dans son incorruptible sanctuaire, dans ses douceurs perpétuelles dans ses satisfactions exemptes de tout dégoût, dans son royaume interminable et sans fin. Oui, vous êtes ma reine, vous êtes mon refuge, ma vie et mon secours, mou armure et ma gloire, mon espérance et ma force, accordez-moi la grâce de jouir... dans ce céleste séjour des dons inénarrables et incompréhensibles de votre Fils. Car vous avez, je le sais, en votre qualité de Mère du Très Haut, autant de pouvoir que de tendresse ; c'est cette pensée qui m'inspire la confiance, et m'anime d'une sainte audace. Ne permettez pas, ô reine de pureté, que je sois frustré dans mon attente, mais faites plutôt que j'en obtienne l'accomplissement, ô épouse de Dieu même, qui par un ineffable prodige avez enfanté l'attente de l'univers notre divin maître Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Seigneur, à qui convient toute gloire, tout honneur et toute adoration avec le Père éternel et l'Esprit vivifiant, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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30 décembre 2013

Neuvaine à Notre Dame du Puy 2/4

Neuvaine à Notre Dame du Puy

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Quatrième jour

Les reliques conservées à Notre Dame du Puy

 

Il semblerait, selon les raisonnements de l'esprit humain, que là où se montre la Très Sainte Vierge, toute autre dévotion inférieure devrait disparaître ; car, quelle peut être la gloire des serviteurs de Dieu devant la splendeur de sa Mère? Tout éclat étranger ne doit-il pas s'éclipser devant la radieuse Image de celle qui est en même temps la reine des hommes et la maîtresse des anges ? Cependant la Sainte Vierge ne prétend pas s'attirer ces hommages exclusifs, et comme à Rocamadour elle s'est plu à s'associer le grand Solitaire qui a donné son nom au rocher où elle a suspendu son temple, ainsi, sur la montagne d'Anis, elle a voulu partager la vénération dont elle est l'objet avec les apôtres, les martyrs, les vierges et les confesseurs, dont elle a réuni autour d'elle les restes précieux. C'est que, par cette conduite, Marie a prétendu, 1° confirmer la Foi de la Sainte Église, 2° rehausser son honneur aux yeux des mortels, 3° nous apprendre à fouler aux pieds les vaines inquiétudes de la jalousie : nouveaux sujets d'études religieuses et de profondes méditations.

 

Marie, en s'associant les reliques des serviteurs de Dieu, confirme la foi de la sainte Église

 

On sait avec quelle rage les hérétiques, dans ces derniers temps comme dans les siècles plus anciens, se sont déchaînés contre les reliques sacrées des héros de la religion catholique. Détruire leurs autels, abattre leurs temples, profaner leurs ossements, disperser aux vents la poussière de leurs restes consumés par les flammes, tels ont été les exploits surtout des derniers et prétendus réformateurs. Insensés ! Ils ne voyaient donc pas qu'ils agissaient contre l'Écriture Sainte, dont ils prétendaient rappeler la pureté, contre l'enseignement général de tous les docteurs qui ne sauraient se confondre ainsi dans une même illusion, contre l'histoire de tous les siècles qui renverse leurs coupables nouveautés, contre la sentence de tous les Conciles qui se réunissent dans une seule et même décision, contre le sentiment même de la raison qui les condamne d'extravagance et de folie !

Et certes, les livres sacrés ne nous disent-ils pas que Joseph ordonna de transporter ses ossements dans la Terre promise, et que Moïse exécuta religieusement sa volonté ; que Josias détruisant l'idolâtrie, respecta le tombeau d'un prophète du Seigneur et défendit de remuer ses cendres : que le cadavre d'Élisée rappela un mort à la vie par la seule puissance de son attouchement ; que le manteau d'Élie servit au même prophète à diviser les eaux du Jourdain ; que l'hémorroïsse, dans l'Évangile, recouvra la santé en portant la main sur la frange des vêtements du Sauveur ; que les linges qui avaient été à l'usage de saint Pierre dissipaient toutes les maladies, et que les infirmités disparaissaient même sous la vertu de son ombre ?

Tous les docteurs des premiers siècles n'ont-ils pas tenu le même langage ? Saint Athanase ne loue-t-il pas Saint Antoine de sa dévotion à porter, dans les grandes solennités, le manteau de Saint Paul Ermite ? Saint Basile ne déclare-t-il pas que les corps des martyrs sont comme des tours qui protègent les villes et les provinces ? Saint Grégoire de Nysse ne témoigne-t-il point que les restes vénérables de Saint Théodore étaient placés avec honneur dans un lieu auguste et sacré ? Saint Grégoire de Naziance ne reproche-t-il pas à l'Apostat Julien de mépriser les reliques des martyrs, tandis qu'il admirait le bûcher d'un Hercule victime de la vengeance d'une femme ? Mais, sans accumuler les citations, qu'il nous suffise de recueillir ce témoignage solennel du grand Saint Ambroise, lorsqu'il disait : « J'honore, dans la chair des martyrs, les cicatrices endurées pour le nom de Jésus-Christ ; j'honore des cendres consacrées par la confession du Seigneur ; j'honore dans ces cendres les semences de l'éternité ; j'honore ce corps qui m'a montré à aimer mon Dieu, qui m'a appris à ne pas craindre la mort. Eh ! Pourquoi les fidèles n'honoreraient-ils pas ce corps que les démons révèrent, et qu'après avoir affligé dans le supplice, ils glorifient dans le sépulcre ? J'honore ce corps que Jésus-Christ a honoré par le glaive et qui règne dans le ciel avec Jésus-Christ ».

Parlerai-je des faits de l'histoire ? Montrerai-je la chaire de Saint Jacques conservée précieusement dans son église de Jérusalem ? Dirai-je comment les ossements de Saint Ignace furent transportés de Rome à Antioche, où ils se gardaient comme un trésor inestimable ; comment le même honneur fut rendu aux reliques de Saint Polycarpe, estimées plus précieuses que l'or et que les pierreries ; comment le grand Constantin enrichit Constantinople des restes de Saint André, de Saint Luc et de Saint Timothée ? Mais tous les doutes ne s'évanouissent-ils pas surtout devant la pompeuse translation de Saint Babylas au milieu des chants du peuple fidèle ; devant les innombrables miracles opérés au moment de l'invention du corps de Saint Etienne, et dont le grand Augustin nous a conservé de si frappants souvenirs, devant tant d'autres prodiges qui ont illustré les tombeaux des Gervais et des Protais, des Martin, des Geneviève, des Janvier, des Népomucène, prodiges si évidents qu'ils ont arraché de la bouche de Luther lui-même cet aveu solennel : « Qui peut disconvenir que Dieu ne fasse encore aujourd'hui par Ses Saints, auprès de leurs tombeaux et en présence de leurs reliques, des merveilles qui paraissent aux yeux de tout le monde ? »

Ajoutez à ces autorités déjà si respectables les décisions des Conciles anciens et nouveaux : partout vous retrouverez les mêmes usages et la même doctrine. Dès le quatrième siècle, le Concile de Gangres prononce anathème contre ceux qui avaient en horreur les lieux consacrés par la présence des martyrs. Celui de Carthage, terni en 368, confirme la pratique d'honorer les vraies reliques, en ordonnant de détruire les autels qui en renfermaient de fausses ou de douteuses. En Espagne, le Concile de Brague prescrit, en 675, le respect et la vénération avec lesquels on doit porter les châsses des serviteurs de Dieu. Celui de Mayence, en Allemagne, célébré en 813, ordonne, d'un côté, de solenniser la fête des saints dont les corps reposent dans la paroisse, et défend, de l'autre, de les transférer sans la permission de l'évêque. « Oui, dit le second Concile général de Nicée (787), notre Sauveur Jésus Christ nous a laissé les reliques de ses saints comme des fontaines salutaires d'où découlent en mille manières ses bienfaits ». C'est d'après ces témoignages irréfragables que le Concile de Trente a déclaré que les Corps saints doivent être vénérés comme les temples vivants de Jésus Christ, et condamné ceux qui oseraient soutenir qu'il n'est pas permis de rendre aux reliques un hommage religieux. Pouvait-il, après de tels antécédents, donner une décision différente ?

Et quand la foi se tairait, la raison ne parlerait-elle pas assez haut pour nous faire comprendre que, comme les enfants se plaisent à honorer les cendres de leurs pères, comme l'on conserve avec respect, dans l'or quelquefois, et dans les pierreries, le cœur des héros qui ont arraché leur patrie à la ruine et à l'esclavage, comme l'on va même jusqu'à garder avec un soin presque scrupuleux les objets souvent les plus simples qui n'ont d'autre mérite que d'avoir appartenu à des hommes célèbres et à d'illustres génies, ainsi la religion peut, sans blesser la raison, présenter à la vénération de ses disciples les cilices du solitaire, les chaînes du confesseur, les grils de fer du martyr, et à plus juste titre encore ces membres généreux que la pénitence a consumés ou qu'a déchirés le fer sanglant du bourreau. C'est pour rappeler, c'est pour maintenir, c'est pour propager ces hautes vérités, ces enseignements catholiques, que Marie a recueilli dans son temple tant de pieux trésors et de précieuses reliques. elle nous apprend par cette sage conduite que les vœux des âmes infidèles aux principes de la véritable église ne sauraient lui être agréables, et que nos prières, pour être exaucées, doivent partir d'un cœur soumis sans réserve à cette divine et infaillible autorité.

 

Marie, en s'associant les reliques des Saints, rehausse son honneur aux yeux de tous les mortels

 

Car, s'il est vrai qu'il n'y a rien qui fasse mieux ressortir les beautés d'un ouvrage que les contrastes, et la perfection des principaux traits d'un tableau que l'adroite disposition de ses ombres, ne peut-on pas dire que les Saints, malgré tous leurs mérites, ne semblent placés près de la Vierge-Mère que pour relever davantage l'éclat de ses privilèges et la splendeur de ses vertus ? Quelle différence, en effet, n'y a-t-il pas entre le cœur de Marie et le cœur des Saints, même les plus excellents ? On peut, comme dit saint Bernard, trouver ailleurs sur la terre des femmes qui, ou soient demeurées vierges, ou aient vécu dans l'humilité, ou se soient distinguées par la douceur, ou aient pratiqué la Charité et la Miséricorde ; mais quelle autre femme a jamais joint les joies de la maternité à l'honneur de la virginité ? N'est-ce pas là une grâce qui lui a été tellement particulière que personne ne l'a obtenue avant elle, et qu'après elle personne n'aura le bonheur de la posséder. Et sans parler même de cette haute et mystérieuse vocation, pour nous borner a ce qui lui a été plus personnel et plus intime, n'est-elle pas cette Vierge accomplie qui a surpassé toutes celles qui l'avaient précédée ou qui pourront la suivre dans la glorieuse carrière de la sainteté ? En elle, les vertus qui paraissaient communes n'ont-elles pas pris par leur perfection un caractère tout spécial et tout singulier ? On a vu des âmes pures ravir par leur modestie l'admiration de l'univers ; mais quelle pureté pourrait être mise en parallèle avec ce lys éclatant en blancheur que n'a jamais flétri la tache même la plus légère ? On a vu de grands Saints unir l'abondance des mérites aux abaissements de l'humilité ; mais quelle humilité oserait entrer en comparaison avec les anéantissements héroïques de cette incomparable reine, qui, tandis que Dieu l'élève jusqu'au Ciel, s'enfonce elle-même jusque dans l'abîme ? On a vu des cœurs embrasés pour Dieu de l'amour le plus vif et le plus ardent. mais que leur amour paraîtra faible, si on le rapproche de ce feu sacré qui dévorait celui de Marie, et dont la douce violence rompit enfin les chaînes qui attachaient à un corps mortel une âme incapable de supporter plus longtemps, loin de Jésus, les rigueurs d'une vie importune !

Venez donc, illustres serviteurs de Dieu, venez, par vos imperfections même, donner un nouvel éclat à l'admirable perfection de Votre Auguste Souveraine ; venez en même temps vous ranger autour d'elle pour lui offrir les hommages légitimement dus à sa grandeur ; venez, en vous courbant vous-mêmes devant elle, nous apprendre le recueillement et la ferveur que nous devons porter dans son sanctuaire ; venez enfin reconnaître, en présence de ses autels, que les dons spirituels qui ont orné votre vie et préparé votre gloire sont des effets de sa miséricorde et de sa tendresse pour vous ; venez jeter en quelque sorte à ses pieds, comme les vieillards dont il est parlé dans l'Apocalypse, ces palmes et ces couronnes que vous n'avez conquises que par son assistance maternelle. Mais permettez-nous en même temps de nous joindre à vous pour remercier, pour prier, pour vénérer, pour aimer celle qui est notre mère aussi bien que la vôtre. Soutenues de vos prières, nos prières seront plus ferventes; confondus avec vos hommages, nos hommages seront plus dignes de sa grandeur ; unis à vos actions de grâces, nos remerciements mériteront davantage d'être agréés ; échauffé par votre amour, notre amour sera moins glacé et moins languissant. Vous nous présenterez à cette puissante protectrice, vous qui êtes si particulièrement ses amis qu'elle partage son temple avec vous, et le pouvoir que vous exercez auprès d'elle nous préparera une aimable réception et d'abondantes faveurs.

 

Marie en s'associant les reliques des Saints, nous apprend à fouler aux pieds les vaines inquiétudes de la jalousie

 

La jalousie ne saurait entrer dans son cœur virginal, où règne la plus excellente charité ; elle voit sans peine les pieux fidèles passer de son autel à ceux des saints qui l'environnent, et quelquefois même, se prosterner devant leurs reliques avant que de saluer sa glorieuse image. C'est que la gloire de Dieu et le salut des hommes, sont le premier vœu et comme le premier besoin de son âme. Hélas ! Que ces sentiments sont rares aujourd'hui sur la terre ! Depuis que par l'envie du démon, le péché est entré dam le monde, les hommes ont été remplis de jalousie, et, par suite, d'un esprit de contention, de ruse, de malignité, de murmure, de médisance, d'outrages, de révolte, de dureté. C'est la jalousie qui arma la main du premier des homicides, et le poussa à répandre le sang de son frère ; c'est la jalousie qui inspira aux Pharisiens une haine injuste contre le Sauveur, et l'horrible pensée du déicide ; c'est la jalousie qui suscita à Paul des émules, jusque dans le ministère sacré de la prédication évangélique. La jalousie est une passion qui dessèche l'âme et le corps, un poison qui se glisse jusque dans les os pour les corrompre, une souillure qui couvre le front de rougeur, une source de meurtres et d'homicides, un désordre qui exclut du royaume de Dieu. L'envieux ne jouit pas tant de son propre bonheur qu'il n'est affligé de celui d'autrui ; il semble que le bien fait au prochain soit une perte pour lui, et qu'il souffre un tort quand le prochain obtient un succès. Les noirs soupçons fatiguent son cœur, il épie un regard, un geste, une parole pour surprendre un témoignage souvent imaginaire d'une prétendue préférence ; il n'est pas heureux, et il ne permet pas aux autres de l'être; parents, amis, enfants, épouse, tous ces êtres dont il devrait faire le bonheur, il les trouble, il les afflige, il les désespère par ses plaintes et par ses murmures. Que de péchés naissent de cette source empoisonnée ! De combien de péchés n'a-t-elle pas été pour moi le principe !

Daignez, ô mon Dieu, me préserver de retomber jamais sous l'empire de cette funeste passion, et comme elle vient ordinairement d'un grand fond d'orgueil qui porte l'âme à chercher la prédilection et à craindre le mépris, inspirez-moi cette profonde et salutaire humilité qui a été le fondement de tous les mérites et de tous les privilèges de la Très Sainte Vierge. Elle vous a plu par sa pureté, mais c'est par son humilité qu'elle a mérité de vous concevoir dans ses chastes entrailles. Une fois bien établi dans cette vertu, je ne m'offenserai plus de voir les autres plus favorisés que moi, puisque j'aimerai à me tenir à la dernière place, dans l'intime conviction de mon néant et de ma misère. Mais de quelle grâce n'ai-je pas besoin pour vaincre l'amour-propre qui me domine ? C'est à vous, ô Vierge très-humble, que j'ai recours, et c'est par vous que j'espère obtenir cette précieuse faveur qui assurera mon repos sur la terre, et mon salut dans la vie future.

 

Prière de saint Jean de Damas

 

Je vous salue, Marie, dont le nom semble indiquer l'abondance infinie des louanges que vous méritez. Car quelque innombrables que soient les éloges que l'on puisse faire de vous, jamais on ne parviendra à exprimer ce qui convient à votre dignité. Je vous salue, grande reine, qui avez obtenu de dominer, par l'autorité maternelle, le dominateur de l'univers ; assurer que tout vous est soumis, ce n'est pas s'éloigner beaucoup de la vérité.

Je vous salue, buisson environné de flammes, qui ne portent aucun préjudice et aucune atteinte à sa tige miraculeuse ; ainsi inaccessible au péché, vous avez, par votre enfantement divin, rouvert aux mortels l'accès du royaume céleste. Je vous salue, arche sacrée, sanctuaire construit parla main de Dieu, où le créateur du siècle nouveau a déposé ses trésors, et d'où est sorti Jésus le nouveau Noé qui a rempli de sainteté le monde de ces derniers temps. Je vous salue, tige sacrée, rameau planté par le Seigneur lui-même, vous qui seule féconde entre toutes les vierges, avez fait sans aucun secours humain germer comme une belle Fleur, un fils tout-puissant qui est le maître de l'univers. Je vous salue, urne fabriquée de l'or le plus pur, vase séparé de tout autre vase, d'où le monde entier reçoit le don de la manne céleste, je veux dire le pain de vie, cuit aux saintes ardeurs de la divinité. Je vous salue, tabernacle élevé par la puissance de Dieu, nouvelle création, Ciel nouveau mille fois supérieur à la voûte du firmament, d'où est sorti le Très-Haut pour habiter en personne avec les hommes, et d'où a découlé sur la terre, l'éternelle propitiation. Je vous salue encensoir d'or, mais d'un or tout spirituel, qui portant en vous un charbon divin, exhalez les doux parfums de l'esprit et dissipez l'odeur infecte de la corruption mondaine...

Je vous salue, temple du Seigneur, séjour de pureté, vous dont David a dit : « Seigneur, votre temple est saint et admirable par sa justice » ; vous à qui Jésus-Christ a emprunté le tabernacle de son corps pour faire des mortels le tabernacle du Dieu vivant. Je vous salue, source expiatrice, fontaine abondante en eaux célestes, ruisseau qui roulez des flots de sainteté, et d'où surgit le Saint des saints, qui efface les péchés du genre humain. Je vous salue, lieu ineffable où repose le Seigneur, terre que ses pieds ont doucement foulée, qui avez attaché à un lieu, en le revêtant de la chair, celui qui était libre de tout lieu, qui avez rendu composé celui qui était simple, temporel celui qui était éternel, borné celui qui ne connaissait point de bornes...

Je vous salue, porte tournée à l'orient, d'où s'élance le soleil levant de la vie, dont les rayons diminuent pour l'homme le triste couchant de la mort. Je vous salue, trône glorieux dont le faîte s'élève jusqu'aux nues, siège animé, où prend place le roi du ciel, et où il goûte un repos plus doux que dans les célestes intelligences elles-mêmes. Je vous salue, vrai chérubin, âme embrasée d'ardeurs, riche en sentiments divins qui sont comme autant d'yeux pour vous, centre de clarté, qui lancez des traits multipliés de grâce, et dont la libéralité transmet aux hommes la lumière qui ne se couche jamais.

Je vous salue, mère étrangère aux douceurs du mariage, seule immaculée parmi les mères, qui avez obtenu les joies de la maternité , en conservant les privilèges de la virginité ; prodige singulier, prodige nouveau qui surpasse tous les miracles. Je vous salue, vierge féconde, seule mère parmi les vierges, qui avez gardé le trésor de la virginité en recevant les consolations de la maternité, merveille qui, parla grandeur de l'étonnement qu'elle inspire, éclipse toutes les autres merveilles. Je vous salue, sceau royal, qui avez formé de votre substance le roi de l'univers qui naît de vous dans un petit corps semblable à celui de sa mère; car c'est une loi invariable, que telle est la mère, tel doit être le fils. Je vous salue, livre scellé, étranger à toutes les pensées des passions, où se laisse entrevoir, mais seulement à l'œil virginal, celui qui est l'arbitre de la loi divine. Je vous salue, volume pur et incorruptible, où est gravé le nouveau mystère, où le verbe exempt de toute forme a pris un corps dessiné d'après la forme et les couleurs humaines, en se rendant semblable à nous sous tous les rapports, excepté sous celui du péché.

Je vous salue, fontaine scellée, source d'innocence d'où a découlé, sans porter atteinte aux sceaux de la virginité, Jésus le ruisseau de la vie, qui par la participation de ses biens, nous a rappelés à l'immortalité et ramenés à ce paradis qui ne vieillit jamais. Je vous salue, jardin fermé, bosquet fertile, mais où la virginité n'a jamais donné aucun accès, et dont l'odeur est comme celle d'un champ en plein rapport, qu'a béni le Seigneur à qui vous avez communiqué la vie. Je vous salue, rose incorruptible, dont le parfum est si suave qu'on ne saurait en exprimer la douceur ; le Seigneur l'a senti, et il est venu se reposer en elle, il a germé d'elle comme une fleur qui a réduit au néant la vaine odeur du monde... Je vous salue, ô lys, dont le Fils Jésus revêt de splendeur les lys de nos campagnes, ô parterre odoriférant, où ce divin Sauveur a, sans culture et sans travail mortel, revêtu cette robe éclatante qui fait pâlir les ornements d'un Salomon. Je vous salue, céleste aromate dont les gouttes embaumées exhalent une odeur si douce à celui qui a dit dans le Cantique des Cantiques : « Mon nard a donné son odeur ».

Je vous salue, fille auguste, jeune prêtresse du Dieu vivant, dont la pureté excite les désirs, et dont la parure attire l'admiration du Seigneur, comme il le témoigne dans le même livre par ces paroles : « Que vos pas sont beaux, que votre chaussure est brillante, fille d'Aminadab ». Je vous salue, illustre sœur, amour suprême de ce noble frère dont vous partagez le titre et la beauté, et qui vous dit encore: « Vous avez blessé mon cœur, ô ma sœur, ô mon épouse, vous avez blessé mon cœur ». Je vous salue, chaste épouse, dont l'Esprit-Saint a présidé les noces, et dont l'époux est Jésus-Christ même qui chante dans les Cantique des Cantiques : « Vous êtes toute belle, ô ma bien-aimée, et il ri y a point de tache en vous; venez, ô mon épouse, venez du Liban ».

Je vous salue, or très pur, éprouvé par le feu du Saint Esprit dans le creuset du siècle, et que la rouille de la malice n'a jamais souillé, or mystérieux dont se composaient le chandelier, la table et tous les autres objets qui, selon les prescriptions de la loi, faits de ce précieux métal, représentaient, dans un sens allégorique et nullement ambigu, votre personne sacrée sous des noms divers et multipliés. Je vous salue, bois incorruptible, qui n'avez jamais admis en vous de vers rongeur, vous qui avez fourni la matière pour élever à Dieu un tribunal et un autel spirituels formés, non d'un bois impérissable, mais de votre sein immaculé. Je vous salue, pourpre royale, qui de votre sang virginal avez tissé un vêtement écarlate au Dieu qui a dit : « Les plis de votre Me sont comme la pourpre qui a été liée et teinte dans les canaux du roi ; que vous êtes belle ! que vous êtes aimable ! » Je vous salue, lien fortement filé, qui renfermez dans vos nœuds les hautes pensées et les sentiments sublimes, qui ne mollissez jamais, et jamais ne cédez aux attaques de la séduction... ; pourpre sacrée, or précieux qui se confondent dans un même tissu, pour former l'éphod du Pontife suprême des vertus célestes... Je vous salue, nuée légère, qui, comme à l'autel, avez caché le pain de vie, et sur laquelle s'est assis le Seigneur, ainsi qu'Isaïe l'a prophétisé. Je vous salue, vierge sans tache, honneur de la sainte intégrité, qui avez enfanté le Verbe Immaculé, et fait luire la splendeur de la virginité qui abrège la durée du monde, en multipliant les élus. Je vous salue, modèle de pureté, qui pouvez seule vous glorifier d'avoir un cœur sans souillure, montagne vraiment agréable à Dieu, du haut de laquelle est communiqué au nouvel Israël une sainteté plus excellente et plus durable que l'ancienne.

Je vous salue, toison de Gédéon, symbole de victoire, de laquelle a coulé en figure la rosée immortelle, qui a tenu ce langage : « Ayez confiance, j'ai vaincu le monde... » Je vous salue, nuée lumineuse, qui couvra de l'ombre de votre intercession le nouvel Israël dans la solitude de cette vie, et du fond de laquelle ont retenti les décrets de la grâce... Je vous salue, chandelier d'or, vase solide de la virginité, dont l'inspiration du Saint-Esprit est la mèche mystérieuse, et dont l'huile est le corps sacré emprunté à votre chair immaculée, heureuse combinaison d'où procède la lumière qui ne connaît pas de couchant, et qui allumé par votre saint ministère a brillé sur les peuples assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour les conduire à la vie éternelle. Je vous salue, pleine de grâce ; que peut-il y avoir, et quant au nom et quant à la réalité, de plus consolant, de plus gracieux que vous, par qui est venu au monde Jésus-Christ la joie immortelle, le remède à la tristesse attirée par Adam sur nos têtes. Je vous salue, paradis de délices, jardin plus fortuné que l'Éden, où a germé la plante verdoyante de toute vertu, et brillé l'arbre de la vie ; car c'est par le saint commerce que vous avez eu avec Dieu, que nous sommes rappelés à la vie primitive, malgré les menaces du glaive flamboyant dont parle l'Écriture, et qui cède et fuit devant vous. Je vous salue, cité du grand Roi, pour emprunter les oracles de David, cité célèbre et glorieuse, où s'ouvre le palais des cieux, où les habitants de la terre inscrits comme citoyens, tressaillent d'une joie perpétuelle, et dont l'esprit enfin et la langue de tous font de grandes et admirables peintures en Jésus-Christ duquel vous m'obtiendrez grâce pour la faute que j'ai commise en osant, malgré ma misère et mon peu de talent pour la parole, essayer de chanter vos louanges innombrables. A lui soit, comme il convient, gloire, honneur et adoration, maintenant et toujours et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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Cinquième jour

Les sanctuaires qui environnent l'Eglise de Notre Dame du Puy

 

La Très Sainte Vierge a recueilli dans son temple les reliques précieuses d'un grand nombre de Saints avec lesquels elle s'est plu à partager les hommages des peuples ; elle a fait plus encore : elle a groupé autour de son sanctuaire une multitude de pieux établissements qui l'environnent comme les rayons d'un centre glorieux, et que du sommet de son rocher elle semble dominer par Sa hauteur de sa position et protéger par l'étendue de ses regards. Les uns sont des paroisses confiées au clergé séculier qui s'y acquitte avec zèle du ministère pastoral; les autres sont des édifices religieux affectés à certaines confréries qui s'y rassemblent pour prier et pour entendre la parole de Dieu ; quelques-uns sont des communautés religieuses qui se sanctifient elles-mêmes et quelquefois sanctifient les autres avec elles. Tous méritent notre respect et peuvent offrir à notre esprit d'utiles sujets de méditation.

 

Respect dû aux églises paroissiales

 

Tous les temples élevés à la gloire de Dieu méritent un profond respect de notre part, selon cette parole de l'Écriture : « Tremblez en approchant de mon sanctuaire », « car le temple est le séjour de la gloire du Seigneur » ; « c'est la maison de prière », où s'établit un saint commerce entre le Créateur et ses créatures; c'est le lieu destiné au sacrifice, où s'immole sur l'autel la même victime qui a répandu sur la croix son sang adorable pour le salut de l'univers.

Mais l'église paroissiale doit avoir pour nous des souvenirs encore plus précieux : c'est là que, dès notre entrée dans la vie, nous avons été présentés sur les fonds sacrés du baptême, où l'eau sainte de la régénération, en effaçant le péché de notre origine, a gravé dans notre âme le caractère auguste d'enfants de Dieu ; c'est là que notre langue, commençant à peine à bégayer, se formait à prononcer les noms si doux de Jésus et de Marie, que notre esprit s'éclairait par des instructions simples et profondes de la lumière de la foi et que notre cœur, prévenu parles heureuses impressions de la grâce, commençait à ressentir déjà les délicieux élans de la charité ; c'est là que chaque dimanche le ministre choisi du ciel comme notre pasteur, célèbre pour nous, ainsi que pour toute la famille dont il est le père commun, l'adorable mystère du Saint Autel, et nous adresse, du haut de la chaire évangélique, des leçons familières et des conseils proportionnés à nos besoins présents; c'est là que, pour la première fois, il nous a été donné de nous asseoir au banquet divin et de goûter cette nourriture céleste que chaque année encore nous devons venir recevoir au pied du même autel, comme la brebis fidèle retourne avec empressement au bercail qui l'a vue naître ; c'est là que, réunis souvent avec nos frères dans une aimable et solennelle assemblée, nous aimons à chanter, d'une seule voix et dans un même chœur, les louanges du Dieu bienfaisant qui se plaît à répandre sur nous de douces et d'abondantes faveurs ; c'est là que se sanctifient, par la bénédiction du prêtre, les religieuses alliances qui donneront bientôt à l'Église des enfants nouveaux et de nouveaux défenseurs; c'est de là que le divin Sauveur enverra un jour ses ministres pour nous assister dans nos derniers combats, quand notre âme, accablée par la maladie, luttera péniblement avec la mort sur un lit de douleurs ; ou plutôt c'est de là qu'il sortira lui-même pour nous visiter sur notre triste couche et pour nous fortifier par sa présence au milieu des pénibles angoisses du trépas ; c'est là enfin qu'après notre dernier soupir seront portés nos restes inanimés, que l'eau sainte effacera les souillures légères échappées à notre faiblesse, et que les supplications de nos proches et de nos amis seront rendues plus efficaces par l'autorité de l'Église et la bénédiction de ses prêtres.

La paroisse ! N'est-ce pas le point de réunion des habitants d'une même contrée, l'école sacrée de l'enfance et de la vieillesse, le centre de la véritable civilisation ? La paroisse ! N'est-ce pas la flèche qui domine le château du riche comme la cabane du pauvre, qui, par le son mystérieux de sa cloche, rappelle à l'un et à l'autre la pensée d'un Dieu, que leur dérobent trop souvent les préoccupations et les intérêts de la terre, qui, par l'aspect du champ de repos, consacré par les prières de la religion, remet souvent sous leurs yeux l'idée si salutaire et si frappante de leur fin dernière ? La paroisse! n'est-ce pas là que la vie du chrétien prend son origine, reçoit ses développements, ranime ses forces, et, vaincue par l'âge ou les infirmités, vient enfin terminer sa course ?

Ne serait-ce donc pas tomber dans un grand désordre, que de passer sa vie dans l'éloignement continuel de ce bercail préparé à nos besoins spirituels, de méconnaître le pasteur légitime envoyé pour nous conduire dans les voies du salut, d'ignorer, je ne dis pas seulement ses conseils, mais jusqu'au son même de sa voix, de ne jamais édifier nos frères par notre présence dans l'assemblée des enfants de Dieu ? Mais aussi ne serait-ce pas un désordre également condamnable de venir dans ce lieu vénérable sans modestie et sans retenue, d'assister aux saints offices sans joindre nos voix aux accords des prêtres et des fidèles, de nous tenir dans le sanctuaire sans recueillement et sans piété, de n'apporter aux pieds des autels que des yeux égarés, des ornements mondains, une langue immortifiée, un esprit distrait, un cœur glacé et insensible ? N'ai-je,pas eu le malheur de me rendre coupable de ces excès ? pourrais-je m'y laisser encore aller à l'avenir ? Non, mon Dieu, et pour arrêter ma légèreté, je n'entrerai jamais dans ces églises qui doivent m'être si chères, sans répéter ces paroles du Prophète : « Que ce lieu est terrible! Oui, c'est vraiment ici la maison de Dieu et la porte du ciel. Oui, le Seigneur est véritablement dans ce lieu et je n'y pensais pas ».

 

Zèle empressé à s'enrôler dans les confréries

 

Plus un pays est pieux, plus les confréries s'y multiplient ; plus les confréries se multiplient dans un pays, et. plus la dévotion s'y propage. C'est là un fait incontestable démontré par l'expérience et dont la ville du Puy offre elle-même un grand exemple. Là, il n'est presque pas d'état et de condition qui n'ait son association particulière : c'est tantôt la congrégation des domestiques, tantôt celle des jeunes personnes, tantôt des réunions de pénitents, tantôt des assemblées d'artisans et d'ouvrières; chacun a son patron, chacun a ses exercices et ses jours de fête, et ce que l'on remarque dans ce pays de foi, on le voit s'accomplir de même dans les villes les plus dissipées, dans les campagnes les plus étrangères à la religion. Si dans les villages livrés à l'indifférence, si dans les grandes cités dévorées par les passions, il se trouve encore quelques âmes dans lesquelles la dévotion ne soit pas entièrement éteinte, c'est uniquement aux pieuses congrégations et surtout aux confréries de la Très Sainte Vierge que l'on est redevable de ce phénomène religieux. Aussi cet usage des associations chrétiennes a-t-il été de tout temps cher à l'Église et.à ses enfants. Dès les premiers siècles, Tertullien en traçait ainsi la forme et le réglement:

« Nous nous réunissons en assemblée et en congrégation, afin de faire à Dieu une sainte violence et de lui arracher ses grâces à force de prières ; car cette contrainte lui est agréable.... Nous nous formons en un même corps par le dévouement intime à une même croyance, par l'unité d'une même règle, par le sceau d'une même espérance.... Nos réunions sont consacrées à nourrir notre foi des paroles révélées, à ranimer notre espoir, à fixer en Dieu notre confiance, à inculquer dans notre âme la sainte discipline et à digérer les préceptes du Seigneur. Nous ajoutons à ces pratiques des exhortations, des châtiments, des censures divines. Si quelqu'un pèche assez grièvement pour mériter d'être séparé de la communication de la prière, retranché du corps des fidèles et privé de tout commerce avec les saints, nous regardons cette sentence comme un terrible préjugé de la condamnation future. La présidence appartient aux plus anciens et aux plus vertueux. Tous les mois, chacun des membres dépose une modique offrande, quand il le veut ou s'il le veut, pourvu qu'il en ait le moyen. Ce sont là comme les dépôts de la piété. A cette vue, les païens s'écrient: « Voyez comme ils s'aiment les uns les autres » (car pour eux ils se poursuivent d'une haine mutuelle) ; « voyez comme ils sont prêts à sacrifier leur vie pour leurs frères » (car pour eux ils sont disposés plutôt à donner la mort à leurs semblables). Si nous nous réunissons dans des repas de Charité, c'est pour confondre nos efforts dans un soin égal à garder la modestie et la pudeur; nous nous nourrissons bien moins d'aliments matériels que de vérité et de vertu ; nous ne blessons personne; nous ne causons à personne de déplaisir. Certes, quand des hommes probes, honnêtes, pieux et chastes se réunissent, leur assemblée doit être appelée non une faction, mais un sénat ».

Que les ennemis des confréries chrétiennes lisent attentivement ce passage, et ils ne manqueront pas de sentir l'injustice de leurs censures et de leurs attaques; que les âmes pieuses s'appliquent aussi à les méditer, et elles se sentiront portées plus vivement à s'engager dans ces saintes congrégations fondées sur la pratique des premiers serviteurs de Jésus-Christ, encouragées par les faveurs de l'Église, autorisées par l'exemple de tous les saints, et réclamées par notre propre intérêt, puisque c'est là souvent que nous trouverons des supérieurs vigilants pour nous avertir de nos défauts, des frères charitables pour nous animer par le spectacle de leurs vertus, des prédications touchantes pour dissiper nos langueurs, des fêtes pompeuses pour stimuler notre lâcheté, une espèce de nécessité d'approcher à certaines époques de ces sacrements salutaires sans lesquels nous tomberions bientôt de défaillance.

Mais aimons surtout les confréries de Marie; elles ont fait dans tous les temps les délices et la sécurité de ses enfants. Heureuse l'âme qui durant toute sa vie est demeurée unie par des liens sacrés à la Très Sainte Vierge ! Elle pourra dire, comme le fameux Juste-Lipse, au moment de la mort : « Ma plus grande consolation dans cet instant, c'est d'avoir été de la congrégation de la Vierge Mère de Dieu ». Elle pourra s'écrier comme lui avec une tendre confiance : « O Mère de mon Dieu, assistez votre serviteur qui est maintenant aux prises avec toute l'éternité ; ne m'abandonnez pas à cette heure, d'où dépend pour jamais le salut de mon âme ». Elle ne saurait abandonner,dans ce dernier passage, ceux qui ne l'ont jamais abandonnée durant les jours de leur vie mortelle.

 

Profonde estime pour les Ordres religieux

 

On sait avec quel acharnement le fanatisme et l'impiété ont déchaîné leur rage contre cette sainte milice, qui se sépare du monde pour vaquer avec plus de liberté à la pratique de la perfection et à la sanctification des âmes. C'est un crime à leurs yeux que d'embrasser la pratique des conseils évangéliques; les théâtres, les lieux de plaisirs et de débauches ne leur sembleront mériter aucun blâme ; tous leurs anathèmes seront pour les hommes humbles et modestes, pour les vierges pures et timides, qui n'ont en vue que la gloire de Dieu et leur salut éternel.

Mais en attaquant ces antiques et vénérables institutions ne va-t-on pas directement contre l'exemple et les leçons du Fils de Dieu ? Jésus-Christ, par sa pauvreté, son obéissance, sa chasteté, n'a-t-il point consacré en sa personne le triple vœu qui fait l'essence de la vocation religieuse ? ne les a-t-il pas promulgués solennellement, quand il a dit : « Si quelqu'un veut venir après Moi, qu'il se renonce soi-même... Il en est qui se sont rendus étrangers au mariage pour le royaume des cieux; mais tous ne comprennent pas cette parole »... « Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous possédez, donnez-le aux pauvres, et venez et suivez-moi ».

Ces oracles divins n'ont-ils pas été, dès le commencement, entendus par tant de pieux solitaires et de fervents cénobites qui remplirent de leurs vertus encore plus que de leur multitude, les déserts de la Thébaïde et de l'Egypte? Saint Augustin n'a-t-il pas transformé en monastère son palais épiscopal ? Quelle admirable variété de costumes et de règlements dans ces troupes choisies qui s'avancent à la suite des Benoît, des Dominique, des François, des Bruno, des Jean de Matha, des Thérèse, des Jean de Dieu, des François de Sales, des Vincent de Paul, des Jean-Baptiste de la Salle ! Les hommes ne marchent pas seuls dans cette pénible carrière ; les femmes, malgré la faiblesse de leur sexe, les jeunes filles, malgré la légèreté de leur âge, les accompagnent et quelquefois les dépassent.

Mais ces admirables sociétés ne sont pas seulement utiles aux sujets qui les composent ; c'est de leur sein que découlent les bénédictions du Ciel, et la civilisation du monde ; leurs prières seules auraient dû suffire pour les recommander à l'intérêt des nations, qui sans elles auraient disparu souvent devant le souffle de la colère du Seigneur. Mais que d'autres bienfaits ! Et comment en retracer ici le tableau ? les malades soulagés dans leurs souffrances, les enfants recueillis dans leur abandon, les jeunes gens formés à la science et à la vertu par une éducation religieuse, les vieillards assistés dans leur décrépitude, les captifs arrachés à l'esclavage, les ignorants instruits, les mystères de la loi défendus, les sacrements administrés, les sauvages appelés à l'Évangile ; et puis les marais desséchés, les montagnes défrichées, les monuments élevés, les arts développés, les marbres richement sculptés, la peinture perfectionnée, les manuscrits propagés, les langues anciennes conservées, l'histoire confirmée, les ouvrages anciens promulgués, la poésie même cultivée avec un succès capable de le disputer presque aux chefs-d'œuvre de l'antiquité, voilà ce qu'ont fait, pour la société, pour la famille, pour les talents, ceux que l'ingratitude d'un siècle de prétendues lumières poursuit aujourd'hui de ses dédains et de. sa haine.

Gardons-nous bien de partager sa folie et son impiété. Si Dieu dans sa miséricorde nous appelle à braver les mépris du fanatisme, en nous donnant à lui sans réserve, ne nous rendons pas indignes, par nos résistances ou notre faiblesse, d'une si précieuse faveur ; si sa volonté, au contraire, nous retient dans la poussière d'un monde corrupteur, admirons dans des âmes plus courageuses que nous, un détachement que nous n'avons pas le courage de pratiquer; environnons de notre estime et de nos éloges, et ceux qui prient dans la solitude, et ceux qui travaillent dans le monde au bien public ; aidons-les dans leurs besoins, soutenons-les dans leurs combats, vengeons-les avec force et avec prudence des calomnies dont on les accable, et n'oublions jamais que quand des hommes pervertis ont voulu saper la religion dans, ses fondements, ils ont commencé par ébranler et détruire ces ordres religieux, qui sont comme les plus solides boulevards élevés de la main de Dieu pour la défense de son église.

 

Prière de Thomas A Kempis

 

O rejeton vraiment insigne, noblement issu de l'illustre tige des patriarches, glorieusement produit de la race sacerdotale, dignement émané du digne sang des pontifes, prédit par le chœur véridique des prophètes, sorti de la souche distinguée des rois, vous remontez jusqu'à David par la ligne d'une origine directe ; l'éclat de votre naissance a jeté sur la célèbre tribu de Juda, un nouveau reflet de lumière, et fait éprouver au peuple d'Israël un vif sentiment de bonheur. Élu d'avance et d'une manière singulière parmi le peuple élu de Dieu, favorisé de parents saints, religieux et agréables au Seigneur, vous vous êtes, par une disposition de la providence divine, levé sur la terre comme une aurore qui porte avec elle la sérénité. O heureuse Marie, ô vierge sans tache, digne de toute louange et de tout honneur, vous méritez d'être entourée de l'affection et du respect de tous. O diamant radieux des vierges, c'est vous qui, dès le commencement et avant tous les siècles, avez été prédestinée de Dieu pour enfanter dans le temps prescrit le Rédempteur du monde ; c'est vous que les patriarches ont désirée, les prophètes annoncée, la multitude des rois et des justes adoptée, le peuple dévot en Israël longtemps attendue ; c'est vous qui avez enfin été, par la miséricorde de Dieu, produite à la vue du monde languissant. O vierge sacrée, ô très illustre Marie, quel éclat, quelle louanges, s'attachent à votre nom sur toute la terre ! non, du couchant à l'aurore, il n'est pas une contrée, soit parmi les Juifs et les Gentils, soit parmi les Grecs et les Latins, soit parmi les Romains et les enfants de la Germanie, où votre nom n'ait été prêché avec l'Évangile de Jésus-Christ, et tous les jours encore il est prêché cet auguste nom dans toutes les églises de Dieu, dans les chapelles et dans les cloîtres, dans les champs et dans les forêts dédiés au Seigneur ; il est prêché par les petits et par les grands, par les prêtres et par les docteurs, ainsi que par les orateurs des divers ordres, qui tous ambitionnent également l'avantage de vous exalter et de vous glorifier. Car vous élever jusqu'aux astres des cieux, et proclamer à haute voix la supériorité de votre sainteté et de vos attraits sur la dignité même angélique ; c'est pour les âmes des justes un ardent besoin et une joie délicieuse. Le chant, la prière, la méditation, la célébration de vos solennités saintes, ne sauraient les fatiguer, tant l'amour a de force, tant la dévotion a de douceur ! C'est l'accomplissement de cette parole de la Sagesse : « Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif ». Louange et gloire au Dieu Très-Haut, qui vous accorde dans ce monde, ô Marie, des grâces si étendues préférablement aux autres filles des hommes, et qui maintenant a fixé votre place près du trône de son Fils au royaume céleste, dans un lieu dont la hauteur domine les chœurs des anges et des saints, dans un lieu magnifique qui, préparé pour vous de toute éternité, doit être le séjour durable d'une félicité sans terme.

O vierge souverainement vénérable, ô Marie, mère et fille du roi éternel, que toute bouche vous bénisse, que tout honneur, que tout hommage vous soient rendus ; vous possédez au plus haut degré la blancheur de la virginité, la profondeur de l'humilité, la ferveur de la charité, la douceur de la patience, la plénitude de la miséricorde, la dévotion de l'oraison, la pureté de la méditation, la sublimité de la contemplation, la tendresse de la compassion, la prudence du conseil, la puissance de la protection ; vous êtes le palais de Dieu, la porte du ciel, le paradis de délices, le puits de grâce, la gloire des anges, la joie des hommes, la règle des mœurs, la splendeur des vertus, le flambeau de la vie, l'espoir des indigents, le salut des infirmes, la mère des orphelins. O vierge des vierges, pleine de charmes et de suavité, étincelante comme l'étoile, vermeille comme la rose, brillante comme la perle, éclatante comme le soleil et la lune au ciel et sur la terre ; ô vierge douce et innocente comme la jeune brebis, simple comme la colombe, prudente comme la noble princesse, active comme l'humble servante. O sainte racine, cèdre élevé, vigne féconde, figuier d'une ravissante douceur, palmier d'une admirable étendue ; en vous se trouvent tous les biens, par vous nous sont données les éternelles récompenses. C'est donc près de vous que tous pendant le temps de notre vie nous devons nous réfugier, comme des enfants dans le sein de leur mère, comme des orphelins dans la maison de leur père, afin que vos glorieux mérites et vos prières nous garantissent de tous les maux. Ainsi soit-il.

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30 décembre 2013

Neuvaine à Notre Dame du Puy 3/4

Neuvaine à Notre Dame du Puy

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Sixième jour

Le noble épiscopat, le vénérable Chapitre et les glorieuses alliances de Notre Dame du Puy

 

Honorer les évêques, unir nos voix à celles des pieux chanoines qui chantent tous les jours les louanges de la Très Sainte Vierge, nous glorifier d'appartenir à cette auguste Reine par les nœuds d'une sainte alliance, ce sont là trois grandes leçons que nous donne encore Marie dans son sanctuaire, et que nous devons, pour le bien de notre âme, recueillir avec autant de docilité que d'empressement.

 

Honneur aux évêques

 

Marie a été par les Apôtres honorée comme la Mère de Dieu; mais les Apôtres, à leur tour, ont reçu de Marie, malgré, sa haute dignité, les hommages justement dus au caractère épiscopal dont ils étaient revêtus. C'est que l'évêque, appelé de Dieu, comme le grand-prêtre Aaron, est le représentant de Jésus Christ sur la terre ; il parle au nom du Très-Haut, dont il est te prédicateur ; il a été placé par l'Esprit Saint pour gouverner l'Eglise que le Sauveur a acquise par son sang ; l'écouter, c'est écouter Jésus-Christ; le mépriser, c'est mépriser le Divin Maître et le Père céleste qui l'a envoyé ; il offre le sacrifice, et sa prière apaise la colère céleste ; il impose les mains, et le divin Esprit descend sur les fidèles, et de saints ministres sont consacrés, et de nouveaux prélats s'élèvent pour continuer et perpétuer le pouvoir auguste de l'apostolat. Âme du grand corps de son église, c'est lui qui porte, de toutes parts, soit par lui-même, soit par ses délégués, le mouvement et la vie ; il instruit par la langue des docteurs ; il régénère par la main qui verse sur les fonds sacrés l'eau purifiante du baptême ; il assiste par les pasteurs inférieurs les indigents et les malades ; il bénit par leur ministère la légitimité des unions chrétiennes ; il siège en la personne des confesseurs au saint tribunal, et prononce par leur bouche les paroles de la réconciliation ; car le prêtre ne peut rien que par l'évêque, dont il tient la place et dont il exerce l'autorité dans la mesure qui lui est confiée. A l'évêque a été donnée par le Fils de Dieu cette noble et solennelle mission : « Comme mon Père m'a envoyé, je vous envoie : les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et retenus à ceux à qui vous les retiendrez ». L'Église, enfin agitée par les attaques de l'hérésie ou par les scandales du déréglement, veut-elle prononcer des décisions infaillibles ou frapper de ses anathèmes les prévaricateurs, c'est l'évêque seul qui peut s'asseoir dans l'assemblée des juges suprêmes de la vérité, ou lancer sur les coupables les foudres vengeresses qui les séparent du nombre des fidèles et les livrent au pouvoir de l'enfer. Honneur donc aux évêques ! Regardons-les comme nos pères ; écoutons-les comme nos docteurs, suivons-les comme nos guides, obéissons à leur voix comme à la voix de nos pasteurs. Honneur aux évêques ! Ne rougissons pas de nous agenouiller à leurs pieds, de baiser avec respect l'anneau sacré qui brille à leur doigt comme un gage précieux de leur alliance avec l'église qu'ils doivent gouverner, et de recevoir religieusement par leurs mains les bénédictions célestes dont ils sont les dispensateurs.

Honneur aux évêques ! Quelque élevés que nous soyons, quelque savants que nous prétendions être, n'allons pas, en matière de foi et de doctrine, présumer de nos propres lumières jusqu'à préférer nos vues et nos idées personnelles aux graves enseignements qu'ils font entendre du haut de leurs chaires apostoliques ; souvenons-nous que, hommes du monde ou membres du clergé, nous avons une même obligation d'aller puiser à ces sources salutaires les leçons que nous devons étudier pour nous-mêmes ou communiquer aux autres. Honneur aux évêques ! Soyons soumis à leurs ordres, en rendant à Dieu, par l'obéissance a leurs commandements, ce que nous devons à Dieu, comme nous rendons à César, par notre déférence aux décisions des magistrats, ce que nous devons à César. Honneur aux évêques ! Gardons-nous bien de toucher, par les égarements d'une langue criminelle, les oints et les christs du Seigneur ; ayons toujours devant les yeux cet oracle du Saint-Esprit : « Vous ne parlerez pas mal de ceux qui sont comme les dieux de la terre, et vous ne maudirez pas le prince de votre peuple ». Bien loin de les blâmer, de les tourner en ridicule, de les condamner, nous nous plairons à relever leurs vertus, à exalter leur zèle, à publier leurs bonnes œuvres. Honneur aux évêques ! S'il est dit, à l'égard des plus petits et des plus simples disciples du Sauveur : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés », nous éviterons avec soin esprit jeune encore, d'un esprit ignorant, d'un esprit souvent borné, les actes et les démarches de ceux que notre Seigneur a placés sur son tribunal spirituel pour porter des sentences qui descendent et partent du ciel.

Honneur aux évêques ! Gémissons sur l'épouvantable désordre dont nous sommes tous les jours témoins dans le malheureux siècle où nous vivons; gémissons de voir nos dignes prélats continuellement insultés par des feuilles impies et mensongères, attaqués par d'ignobles pamphlets, maltraités par les prétendus interprètes des lois, réformés dans leur enseignement doctrinal par des autorités séculières, critiqués même, et souvent avec amertume, par de faux frères, ou plutôt par des enfants égarés, qui ne craignent pas de joindre leur voix à celle des ennemis de la religion pour outrager ceux que leur devoir serait de respecter et de défendre. Honneur aux évêques ! Et certes ne méritent-ils pas nos hommages par leur science et par leur piété, aussi bien que par leur dignité et leur caractère ?

 

Union de prières avec les Chanoines qui récitent le Saint Office

 

L'Église désirerait que ses enfants pussent être jour et nuit en oraison devant la majesté infinie de Dieu ; mais les devoirs de la société sont pour la plupart des fidèles un obstacle à cette adoration perpétuelle. Comment, en effet, les chefs de maison, les mères de famille, les magistrats, les hommes d'étude, les artisans, les ouvriers pourraient-ils, sans manquer à leurs obligations, se rendre plusieurs fois par jour dans le temple saint pour ne s'occuper que des louanges spirituelles de la Divinité ? C'est pour suppléer à cette absence involontaire de la plus grande partie des chrétiens, que les Chapitres ont été établis, afin que les membres qui les composent viennent du moins, aux heures marquées, offrir au Seigneur de pieuses supplications, d'abord pour eux-mêmes, et ensuite pour leurs frères exposés par la nécessité des circonstances à la dissipation et aux pièges innombrables du monde. Mais en donnant ainsi aux personnes appelées à vivre dans le siècle des représentants devant le Seigneur, l'Église n'a pas prétendu les exempter de tout exercice de religion et de piété. Bien loin de là, elle a encouragé par ses indulgences et par ses grâces le zèle des âmes pieuses pour l'oraison et pour la prière. Elle avait bien compris que le Bréviaire, tel qu'il est récité par les chanoines et les religieux, était une charge trop pesante pour être imposé, pour être proposé même aux simples fidèles. Aussi, afin de ne pas effrayer la tiédeur ou surcharger la faiblesse, a-t-elle, dans sa prudente sollicitude, imaginé de rédiger un Petit Office consacré à la louange de Marie, et qui, par sa brièveté, peut être à la portée de tous, comme il devait être au goût de tous par l'auguste objet qu'il avait en vue.

Composé d'abord, à ce que l'on croit, par le Bienheureux Pierre Damien, cardinal et évêque d'Ostie, sur l'ordre du pape Grégoire VII, prescrit aux prêtres par Urbain II dans le Concile de Clermont pour le succès de la croisade, recommandé spécialement par Pie V à ceux qui sont obligés de dire le Saint Bréviaire, adopté dans un grand nombre de communautés religieuses, récité par une multitude de grands serviteurs et d'illustres servantes de Dieu, tel qu'un Saint Louis, roi de France ; une Sainte Élisabeth, reine de Pologne ; un Saint Charles, cardinal et archevêque de Milan ; un Saint Vincent Ferrier ; une Sainte Brigitte ; une Sainte Catherine de Suède, sa fille, et tant d'autres qu'il serait trop long de citer, le Petit Office de Marie fait encore aujourd'hui la consolation de plus d'une âme fidèle, dont la plus douce joie est de s'acquitter en sa présence de cet acte de religion. Avons-nous pour ce pieux exercice la même dévotion que ces fervents chrétiens, dont plusieurs vivaient comme nous, et peut-être plus que nous, au milieu du monde ? N'avons-nous pas cru que les occupations de notre état ne nous laissaient pas le loisir d'embrasser une pratique que des rois et des princes savaient allier avec les embarras de la plus haute position sociale ? Si quelquefois nous avons entrepris de le réciter, au moins à certains jours plus spécialement consacrés à la Très Sainte Vierge, n'avons-nous pas quitté peut-être bientôt, par légèreté et par inconstance de caractère, la résolution que nous avions formée dans le moment de la ferveur ? Enfin, quand nous avons eu le bonheur de pouvoir offrir à Marie cet hommage de fidélité, ne nous en sommes-nous pas acquittés avec dégoût, avec dissipation, avec froideur, avec précipitation, sans penser presque aux paroles qui coulaient sur nos lèvres, sans presque éprouver aucun des sentiments exprimés dans les psaumes par le Prophète, et dans les prières qui les accompagnent par l'Église, qui les a si sagement disposées pour l'édification et la sanctification de ses enfants ?

 

Sainte hardiesse à ne pas rougir des nœuds qui nous lient à Marie

 

C'était pour les communautés que Notre Dame du Puy honorait de son alliance, une distinction et une gloire, de posséder le droit de s'asseoir dans le chœur de sa basilique, parmi les ministres dévoués à son culte. Les princes eux-mêmes et les monarques, ainsi que nous l'avons vu, s'estimaient heureux de pouvoir partager leurs places et leurs vêtements ; ils se dépouillaient avec joie des ornements de la royauté pour se couvrir de l'humble livrée de la Vierge de Nazareth; décorés de ces marques d'un pieux esclavage, ils ne croyaient pas descendre de leur dignité ; ils pensaient au contraire monter à une dignité plus sublime ; servir Marie leur paraissait un plus grand honneur que de dominer sur les provinces d'un vaste empire ; servir Dieu, c'est régner; c'est encore régner que de servir la Mère de Dieu.

Mais, hélas ! À quels excès de déréglement ne conduisent pas la fausseté de l'opinion et la faiblesse du caractère ? N'arrive-t-il pas souvent que, aveuglé par les raisonnements trompeurs du monde, on regarde comme une bassesse de porter les marques du dévouement pour celle que les anges se font gloire de révérer et de servir ? N'en vient-on pas jusqu'à rougir de célébrer ses fêtes, de communier dans les jours de ses mystères, de tenir à la main la couronne de prières établie en son honneur, de la saluer trois fois le jour, au son de la cloche qui nous rappelle la visite de l'envoyé céleste, de recourir à elle dans les tentations et dans les périls, de montrer en un mot qu'on la regarde comme sa souveraine et comme sa mère ? N'est-on pas assez lâches, dans certaines circonstances, pour ne pas prendre sa défense devant les impies qui l'outragent, ou les mondains qui la tournent en ridicule. ? Ne laisse-t-on pas même quelquefois des enfants et des inférieurs manquer au respect qui lui est dû, sans avoir le courage de faire entendre un mot de réprimande et de reproche ?

Eh ! Quoi ? est-ce donc un sujet d'humiliation de servir celle que Dieu a prédestinée de toute éternité pour être la Mère de son propre Fils! est-ce donc se dégrader que de faire profession d'une juste vénération pour cette créature privilégiée, qui dans le ciel est élevée au-dessus des hommes et des séraphins ? Quoi ! l'on recherche avec ardeur les emplois qui approchent des grands et des puissants du monde, on se glorifie de les posséder, on en porte les marques distinctives avec un orgueil poussé quelquefois jusqu'à la folie ; et quand il s'agit non plus d'une princesse mortelle ou d'une reine selon le monde, mais d'une reine céleste et d'une immortelle princesse, on se laisse dominer par le sentiment absurde d'une coupable honte! Mais reste-t-il donc dans ces âmes pusillanimes quelques sentiments de foi et de raison ? Où est la foi, si l'on ne croit pas à la grandeur de cette Vierge-Mère ? Et si l'on croit à sa grandeur, et qu'on rougisse de lui appartenir, où est la raison, où est la sagesse, où est le bon sens ?

O Marie, je crois à votre grandeur, car mon cœur n'a pas perdu la foi ; ô Marie, votre grandeur à laquelle je crois, me fait comprendre la gloire qui se trouve à vivre fidèle à votre service, car mon esprit jouit de sa raison toute entière. O Marie, fondé sur la foi et sur la raison, je veux donc à jamais me faire gloire d'être votre sujet, votre serviteur, votre enfant ; recevez-moi, a ce triple titre, sous votre puissante protection, et faites que mon courage à soutenir vos intérêts, m'assure, avec le secours de vos prières, les bénédictions de Dieu sur la terre, et dans le ciel une couronne impérissable.

 

Prière d'un anonyme dans Alcuin

 

Que toute créature exalte la Mère du Créateur ! que le Ciel et la terre s'inclinent devant son auguste majesté, avec tout ce qu'ils renferment ; que les enfants de l'Église exaltent leur mère; que ceux qui ont été rachetés par le Seigneur lui disent : « O reine du monde, nous élevons vers vous tout à la fois et nos mains, et nos yeux, et notre esprit ; nous fléchissons les genoux devant la gloire de votre grandeur, nous courbons la tête en votre présence, et nous dirigeons vers vous dans le ciel des prières pleines de soupirs ! Ne dédaignez d'abaisser du sommet de l'Olympe ces yeux avec lesquels vous contemplez la gloire incompréhensible de la lumière éternelle, sur les supplications de vos serviteurs jetés, loin de leur sublime patrie, dans la corruption du monde. Voici que pécheurs nous sommes debout devant ce juge terrible, dont la main redoutable fait brandir sur nos têtes le glaive de sa colère, et qui pourra la détourner de nous ? » Personne, ô bonne maîtresse, ne saurait être plus propre à opposer sa main à l'épée du Seigneur, que vous, créature bien-aimée de Dieu, qui la première avez communiqué à la terre la miséricorde céleste. Ouvrez donc, ô mère de clémence, la porte de votre tendre cœur aux gémissements et aux vœux des enfants d'Adam, qui de toutes les parties de l'univers viennent chercher, à l'ombre de votre protection, un abri contre la terreur des divines vengeances. Les yeux baignés de larmes, le cœur pénétré de dévotion, nous vous supplions à grands cris d'adoucir à notre égard l'indignation qu'ont allumée dans votre Fils la gravité de nos offenses, et de nous concilier par vos prières la grâce que nous avons perdue par notre ingratitude. C'est par ses plaies que nous avons été guéris ; c'est à lui que nous venons encore demander remède, parce que nos cicatrices se sont envenimées et corrompues, et qu'il n'y a rien de sain en nous. Regardez, auguste princesse, et voyez les douleurs et les blessures de notre âme ; car nous vous avons révélé notre cœur avec confiance, nous savons que votre bonté est inappréciable, et que vous êtes véritablement la mère de miséricorde, puisque vous qui avez d'un pied toujours sûr traversé les routes glissantes de ce monde immonde, et qui durant les jours de cette vie au milieu des pécheurs avez brillé devant Dieu d'une telle sainteté, que seule vous avez mérité d'approcher du trône de l'éternel monarque, vous n'avez pas cependant horreur du pécheur même le plus corrompu, vous ne le méprisez pas, s'il soupire vers vous, et demande votre intervention avec un cœur pénitent. Votre pieuse main le retire du gouffre du désespoir, votre souffle lui inspire le doux remède de l'espérance, et quoiqu'il ait mérité le dédain du monde entier, vous l'embrassez avec un amour maternel, vous le réchauffez dans votre sein, et vous ne l'abandonnez pas dans sa misère que vous ne l'aviez fait rentrer en grâce avec le juge redoutable de l'univers...

On a dit de vous, ô Mère de Dieu, des choses admirables, mais il y a encore place à de nouvelles louanges; mais quand il s'agit de vous louer, toute langue ne fait que balbutier. Car il n'est point de langage, point de discours chez aucune nation vivant sous le ciel, qui puisse expliquer pleinement l'étendue de votre gloire. O grande, ô pieuse, ô très aimable Marie ! Vous ne sauriez même être nommée sans échauffer l'âme, ni rappelée à la pensée sans réjouir le cœur de ceux qui vous aiment ; jamais vous n'entrez dans la mémoire du pieux chrétien sans y répandre la douceur que la libéralité divine vous a rendue comme naturelle. Et maintenant nous Tous suivons, ô grande reine, en poussant vers vous ce cri de tout notre cœur : aidez notre faiblesse, enlevez notre opprobre. Voyez-vous cette tunique de peau qui nous environne ? C'est la tunique d'Ève notre mère, cette tunique qu'elle nous a transmise dès le commencement, lorsqu'elle a revêtu la chair de ses enfants de sa confusion, comme d'un double habillement. Car notre terre a reçu de sa main la semence d'une double misère ; elle a conçu et enfanté pour nous les épines et les ronces ; de l'iniquité dans notre âme, des calamités dans notre corps; elle a communiqué la mort à l'une et à l'autre. O malheureux héritage, ô cruelle infirmité de la chair humaine, jusqu'à quand te souffrirons-nous ? tu as fait courber profondément nos épaules, car tu es un fardeau bien lourd, et nous t'avons trop longtemps portée. Hélas ! Combien tu nous as abaissés au dessous des anges, en nous rendant semblables aux animaux sans raison ! Quelle force tu as déployée, toi qui n'a pu être guérie que par la mort du Fils de Dieu ! Combien tu t'es élevée au-dessus de nous, lorsque dans ta folie tu as prétendu t'élever jusqu'à celui qui est au-dessus de tout ! Et qui donc nous délivrera de la corruption de cette peau vile et misérable ? Ce sera la grâce de notre Sauveur, de votre Fils, ô Marie, de ce Fils, qui pour nous décharger de nos infirmités, s'est fait infirme volontairement lui-même, et qui, pour devenir la mort de notre mort, a malgré son innocence subi la mort pour les pécheurs. Et qui a, pour parler en notre faveur au cœur de notre Seigneur Jésus-Christ, autant de qualités que vous, ô bienheureuse Marie, qui vous reposez avec tant de suavité, au midi éternel dans les embrassements de votre Fils bien-aimée, et jouissez dans la plénitude de la joie de ses familiers entretiens ? Parlez, ô grande reine, car votre Fils vous écoute, invoquez sur nous le nom de sa bonté, afin que nous soyons guéris de la lèpre du corps et de l'esprit ; faites-nous rejeter ce venin homicide, qu'Ève a distillé des restes de son fruit maudit pour nous en composer un funeste breuvage. Ah ! plût à Dieu que dans son ivresse elle eût seule épuisé ce calice, ou plutôt qu'elle l'eût répandu tout entier. Que par vos prières, ô nouvelle Ève, notre joug tombe en pourriture devant l'onction de la miséricorde de Dieu ; que notre jeunesse se renouvelle comme celle de l'aigle, afin que devenus des hommes nouveaux, unis à de nouveaux citoyens, nous chantions d'une nouvelle voix un cantique nouveau dans ce lieu où toutes choses sont nouvelles, célébrant le jubilé éternel au son des cymbales de la jubilation. Qu'elle soit ôtée de nos yeux la nuée grossière qui les couvre, afin que contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous soyons absorbés par l'Esprit du Seigneur dans la mer immense de la divine lumière, et que liés à notre Dieu par les chaînes de la charité, nous ne fassions plus avec lui qu'un même esprit ; que cette grâce, ô Marie, nous soit accordée par votre Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient la louange, la gloire et l'action de grâces dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.

 

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Septième jour

Les privilèges accordés aux pèlerins de Notre Dame du Puy

 

Je ne m'arrêterai pas ici à considérer les privilèges temporels dont jouissaient les serviteurs de Marie fidèles à la visiter dans son église du Puy. Mais, à la vue de ces grâces spirituelles accordées avec tant de profusion à cette auguste Basilique, nous pourrons nous appliquer à méditer sur cette multitude d'indulgences, et souvent d'indulgences plénières, que l'Église, dans sa tendre condescendance, se plaît à accorder à ses enfants. Trois pensées serviront à nous occuper utilement : 1° la vérité des indulgences ; 2° l'utilité des indulgences ; 3° la facilité des indulgences. N'est-il pas juste de travailler à obtenir des faveurs certaines dans leur existence, avantageuses dans leurs effets, faciles dans leur acquisition ? Sachons réfléchir et décider.

 

Vérité des indulgences

 

Personne n'ignore que l'indulgence est la rémission de la peine temporelle due aux péchés, et que, comme le péché est effacé par l'absolution, ainsi est remise par l'indulgence la peine temporelle que le pénitent a méritée par les fautes vénielles dont il s'est rendu coupable, ou qui lui reste à acquitter, par une espèce de commutation, à la place des tourments éternels dont il s'était rendu digne par les offenses mortelles de sa vie précédente. Or, cette pratique des indulgences est tellement fondée sur la vérité, qu'elle a commencé avec l'Église et s'est avec elle perpétuée jusqu'à nos jours. Les Apôtres nous en ont donné le premier exemple, et l'on sait que saint Paul, après avoir, par une juste rigueur, retranché du corps des fidèles l'incestueux de Corinthe, consentit, par une douceur tout évangélique, à user d'indulgence à son égard, de peur qu'accablé sous le poids de la tristesse, il ne tombât dans l'abîme du désespoir. La sévérité des pénitences publiques imposées aux coupables n'empêcha pas les premiers pasteurs de se montrer indulgents envers les pénitents dont la contrition paraissait plus vive et la ferveur plus ardente. Du fond de leurs prisons ou du pied même de l'échafaud sur lequel ils allaient expirer, les confesseurs et les martyrs demandaient grâce pour certains pécheurs, et priaient les évêques de les réconcilier, en considération du mérite de leurs souffrances, dont ils désiraient leur faire l'application. Cette faveur ne leur était pas refusée, et l'on était convaincu qu'en vertu de l'union qui existe entre tous les membres de la grande famille, dont Jésus-Christ est le chef, les biens spirituels étaient tellement communs, que la surabondance des grâces qui se trouvait dans les plus parfaits pouvait être légitimement communiquée aux plus misérables. La cessation des persécutions put bien mettre un terme à l'intercession des martyrs, puisqu'il n'y avait plus d'épreuves ni de combats, mais elle ne tarit point la source de ces bénédictions spirituelles qui sortent du trésor inépuisable où Dieu aime à réunir, avec les mérites infinis de Jésus-Christ, les mérites, bien inférieurs sans doute, mais cependant encore très précieux, de ses serviteurs et de sa divine Mère. Aussi ce pieux usage s'est-il toujours conservé, malgré les efforts des hérétiques pour le renverser, et le saint Concile de Trente a-t-il décidé, avec son autorité infaillible, que « le pouvoir d'accorder les indulgences a été donné par Jésus-Christ à son Église... et que ce serait s'exposer à l'anathème que d'oser disputer à l'Église le droit de les accorder ».

Et certes, l'Église n'est-elle pas investie par Jésus-Christ même de l'autorité la plus absolue sur les consciences ? Le Sauveur n'a-t-il pas dit aux Apôtres, et par eux à leurs successeurs : « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera également délié devant le trône de Dieu » ? Qui pourrait croire que l'Église aurait assez de puissance pour fermer les portes de l'enfer et n'en aurait pas une assez grande pour ouvrir celles du purgatoire ? Est-il donc moins facile de payer à la justice de Dieu la dette légère d'une peine temporelle que d'arracher de ses mains vengeresses une âme exposée à d'éternels supplices ? Pierre, et celui qui le remplace sur la terre, n'ont-ils pas reçu les clefs du royaume céleste ? et comment pourraient-ils en ouvrir l'entrée, s'il ne leur avait pas été donné de lever l'obstacle des peines temporelles qui en excluent encore les âmes déjà réconciliées, mais non encore entièrement quittes envers la justice de Dieu ?

Et ne dites pas que l'Église peut bien avoir le pouvoir de délier les vivants, mais qu'elle ne saurait exercer son autorité sur les morts, qui ne sont plus en sa dépendance ; car, d'après les enseignements de la foi, autre est la manière dont elle procède à l'égard des chrétiens qui sont encore sur la terre, et autre celle dont elle use par rapport aux défunts qui sont déjà entrés dans la vie future : elle absout les premiers, elle intercède pour les seconds ; envers les uns, elle déploie l'autorité de juge ; envers les autres, elle emploie la prière de suppliant ; elle décharge ceux-là de toute obligation, en dédommageant cependant, par une offrande proportionnée, la justice suprême ; mais pour ceux-ci, elle se contente de les racheter en comptant au Seigneur, jusqu'à la dernière obole, la solde de la dette qu'ils avaient contractée envers lui. Les vivants sont délivrés par sentence, les morts sont par rançon rendus à la liberté. Ainsi l'Église, en accordant aux uns et aux autres les célestes faveurs dont elle est la dispensatrice, ne fait qu'accomplir le ministère de justice et de charité dont l'a chargé dès le commencement son divin et tout-puissant fondateur.

 

Utilité des indulgences

 

Qui peut dire : « Mon cœur est sans tache ; je suis pur de tout péché ? » Qui oserait, après avoir eu le malheur d'offenser Dieu, se rendre le consolant témoignage qu'il a non seulement obtenu le pardon de ses fautes, mais encore satisfait à toutes les exigences de la rigueur d'un Dieu justement irrité ? Que de grands pécheurs qui ne pourraient même acquitter pendant toute leur vie les dettes immenses qu'ils ont contractées par leurs énormes et innombrables désordres ! Si la sainte Épouse de Jésus-Christ n'excédait pas les bornes de l'équité, lorsque, dans les premiers siècles, elle condamnait les impudiques et les adultères, même pour une seule chute, à de longues années d'humiliations et d'austérités, comment seraient-ils capables d'atteindre l'indispensable proportion de la pénitence, ces malheureux qui ont passé leur vie tout entière dans la fange et l'infamie des passions ? Mais que les plus grands coupables ne se laissent point abattre ; qu'ils renaissent à la confiance ; qu'ils jettent un regard d'espérance sur la généreuse, mais prudente libéralité de leur mère. Loin de nous la pensée de croire qu'elle vienne, par une indulgence insensée, détruire dans les âmes l'esprit de mortification et de sacrifice. Elle ne prétend pas, par une fausse douceur, mettre des coussins sous les coudes du pénitent ; elle veut seulement le soulager dans sa faiblesse, l'aider dans ses efforts, suppléer à son impuissance, comme si elle lui disait : « Je connais la grandeur de vos fautes ; je sais combien rude devrait être votre pénitence ; mais je n'ignore pas non plus la faiblesse de votre nature. Travaillez selon vos forces ; priez, veillez, jeûnez, ne ménagez point votre corps ; réduisez-le en servitude ; domptez, avec les passions charnelles, les déréglements de votre cœur et les attachements pervers de votre volonté. Quand vous en serez là, c'est-à-dire quand vous ferez de votre part tout ce qui dépendra de vous pour rapprocher Dieu et désarmer sa colère, comptez sur moi ; je n'abandonne pas les âmes qui se livrent sans ménagement au martyre intérieur de la mortification. Payez de vos dettes ce que vous êtes capable de payer par vous-même, et ce qui surpasserait réellement vos forces, je m'engage à l'acquitter en tout ou en partie à votre place. Voici des indulgences plus restreintes, en voici de plus étendues; tantôt ce sont des cinquante, des cent, des mille jours de rémission que je vous présente ; tantôt des trois, des sept, des dix années que je mets à votre disposition ; quelquefois des pardons pleins et entiers, des jubilés grands et solennels, où comme dans l'ancienne loi, chacun est délivré de toutes ses dettes, rendu à la liberté, et rétabli dans la possession de tous ses biens ».

Tel est le langage de l'Église, qui, placée entre Dieu et le pécheur, ménage également les intérêts de l'un et de l'autre, et sauve le pénitent en réparant, avec une sage proportion, les outrages faits à la majesté de Dieu et en achevant de purifier les âmes coupables, mais vraiment contrites. Voyez comme elle leur offre en même temps de nouveaux et efficaces moyens de sanctification ; car cette remise de la peine due aux péchés, elle ne l'accorde pas gratuitement; elle veut qu'on y arrive par des prières et par des bonnes œuvres. Réciter certaines oraisons, visiter des églises, se prosterner devant de pieuses images ou les porter avec respect, répandre des aumônes dans le sein des pauvres, jeûner à certains jours marqués, honorer la croix et la passion du Sauveur, s'approcher dévotement des sacrements de la réconciliation et de l'Eucharistie, en un mot, honorer Dieu, soulager le prochain , se sanctifier soi-même, tels sont les suppléments réclamés de nous pour tenir place des pénitences plus austères dont nous étions comptables à la vengeance du Seigneur. Et les ennemis de l'Église ont dit qu'en accordant des indulgences, elle favorisait le relâchement et tendait à éteindre l'esprit de la vraie pénitence ! Quelle extravagance et quelle folie ! L'expérience n'est-elle pas là pour réfuter, par d'incontestables exemples, ces inventions et ces calomnies de l'erreur.

 

Facilité des indulgences

 

C'est bien à ce sujet que l'on peut appliquer cet oracle de Dieu par la bouche de Moïse : « Le commandement que je vous fais aujourd'hui n'est pas au-dessus de vous, ni loin de vous, ni place au plus haut des cieux, de peur que vous ne disiez : « Oui d'entre nous pourra monter au ciel et nous l'apporter, afin que nous l'entendions et que nous le mettions en pratique ? Il n'est pas au-delà de la mer pour vous donner occasion de dire : « Qui de nous pourra traverser l'Océan et l'apporter jusqu'à nous, afin que nous puissions l'entendre et le pratiquer ; il est près de vous, dans votre bouche, dans votre cœur afin que vous l'accomplissiez ». Et en effet les pieuses pratiques dont nous venons de parier ne sont-elles pas aussi faciles que salutaires ? Quoi de plus aisé que de repasser les grains d'un chapelet en répétant la Salutation de l'ange ? Que peut-il en coûter pour glorifier dans de saintes litanies les noms sacrés de Jésus et de Marie ? Est-ce un grand et pénible sacrifice que de faire par des actes courts, mais fervents, une profession sincère de la foi, de l'espérance et de l'amour ? Faut-il un grand héroïsme pour passer un quart-d'heure dans l'exercice de l'oraison ? Serait-ce un lourd fardeau que de porter sur soi l'image de la Très Sainte Vierge ? Une légère aumône donnée à l'indigence et au malheur serait-elle au-dessus de nos ressources et de nos moyens ? Enfants de ces illustres pèlerins qui traversaient les flots irrités et les terres infidèles pour aller se prosterner dans les lieux consacrés par la vie et par la mort du Sauveur, regarderions-nous comme impossible de parcourir dans une église voisine de notre demeure la voie sacrée de la croix ? Avons-nous besoin d'un grand courage pour aller nous prosterner aux pieds d'un prêtre plein de miséricorde et de charité, pour lui faire, sous le sceau d'un secret inviolable, l'humble aveu de nos fautes, et obtenir par cet acte d'humiliation, et surtout par un profond repentir, le pardon des péchés qui ont souillé notre conscience ? Pourrait-il enfin se faire que notre cœur redoutât comme une peine ce qui doit être pour un chrétien le principe de la joie et du bonheur ; qu'il ne se décidât qu'avec répugnance à venir se présenter an banquet divin et se nourrir du pain des anges ? Non, il n'est rien dans ces recommandations de l'Église qui soit rude et difficile, tout est à la portée des âmes mêmes les plus simples et les moins avancées dans la perfection, il ne faut pour les accomplir que la bonne volonté et le désir de posséder plutôt Dieu dans son royaume. Quoi ! Seigneur, vous mettez sous mes yeux et entre mes mains des moyens si certains, si décisifs, si faciles, pour m'acquitter envers vous de toutes les dettes que j'ai eu le malheur d'accumuler depuis que je suis dans le monde, et je serais assez misérable, assez faible, assez coupable pour refuser de m'en prévaloir ! Ne permettez pas que je tombe dans ce nouveau désordre qui me serait peut-être plus funeste que tous ceux dans lesquels je me suis précipité jusqu'à ce jour, et si j'ai souvent violé les préceptes de votre loi, ne me laissez pas, par un excès d'ingratitude, rejeter avec mépris les secours que vous me présentez pour réparer les funestes effets de mes anciennes passions.

 

Prière de Saint André de Jérusalem

 

Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Je vous salue, instrument de joie, qui, après avoir détruit la condamnation infernale, l'a remplacée parle bonheur de la justification. Je vous salue, vierge vraiment bénie, illustre princesse, temple auguste de la divine splendeur, palais du grand roi élevé par la main du tout-puissant, couche nuptiale où le Fils de Dieu a contracté avec la nature humaine une admirable alliance, créature prédestinée avant que de naître, réconciliation de Dieu avec l'homme, trésor de la vie immortelle, ciel plus élevé que le firmament, et où le soleil de la gloire a fixé son domicile ; lieu capable de contenir le Très-Haut, qui ne saurait être contenu que dans vous seule; terre sainte et virginale, de laquelle a été tiré l'Adam nouveau, pour le rachat de l'ancien....

Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, le Seigneur qui a dit : « Que la lumière soit, que le firmament se forme », le Seigneur qui a produit ensuite tous les autres prodiges de cette admirable création....

Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Oui, vous êtes vraiment bénie, car le Seigneur vous a bénie comme son tabernacle, lorsque vous avez porté dans votre sein Jésus-Christ, plein de la gloire de son Père; Jésus-Christ, Dieu et homme tout ensemble; Jésus-Christ, avec les deux natures dont il se compose et qui forment la perfection de son être.

Vous êtes bénie entre toutes les femmes, vous qui avez renfermé dans le sanctuaire inviolable de votre virginité le céleste trésor en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.... Vous êtes vraiment bénie, vous qui, seule entre toutes les mères, avez été préparée pour mère à votre Créateur, sans que la fécondité maternelle portât aucune atteinte à l'éclat de votre virginité.... Vous êtes vraiment bénie vous qui, seule, avez eu l'honneur de donner la vie à Jésus notre Sauveur, le fruit béni de vos entrailles ; vous par qui toutes les nations font entendre ce cri d'allégresse : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » ; et encore : « Béni est pour l'éternité le nom de sa gloire ; sa gloire remplira toute la terre ».

Vous êtes bénie entre toutes tes femmes, vous que toutes les générations appellent bienheureuse, que les rois comblent de louanges, que les princes vénèrent, dont les riches du peuple sollicitent par leurs prières un regard, à la suite de laquelle le chœur des vierges, dont les unes suivent et les autres précèdent, s'efforce d'entrer dans le temple du Maître de l'univers. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, vous qu'Isaïe d'un œil éclairé par la lumière céleste, a nommé Vierge et Prophétesse.... ; qu'il a clairement représentée sous la figure d'un livre dont les feuillets sont fermés par un sceau divin. Vous êtes vraiment bénie, vous qu'Ézéchiel a annoncée comme l'Orient, comme la porte close par laquelle Dieu seul doit passer, et qui après son passage doit rester close comme auparavant. Vous êtes seule véritablement-bénie, vous que Daniel, cet homme de désirs, a vue sous la figure d'une grande montagne, que l'admirable Habacuc a contemplée sous l'emblème d'une colline ombragée, et que David, votre aïeul, a célébrée, dans ses chants prophétiques, comme la montagne de Dieu, la montagne grasse, la montagne fertile, la montagne où il a plu au Seigneur d'habiter. Vous êtes bénie entre toutes tes femmes, vous que Zacharie, dans ses divines et claires visions, a considérée sous l'image d'un chandelier d'or, où brillent sept lampes et sept tuyaux du même métal, symbole des sept dons du divin Esprit qui l'illuminent de toutes parts....

Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni ; ce fruit, dis-je, qui, mangé par Adam, notre premier père, lui a fait heureusement rejeter l'ancien et trompeur aliment que la ruse du démon lui avait fait avaler ; ce fruit d'où découle ce goût suave qui ôte au bois son amertume et s'infiltre dans la nature humaine pour la purifier ; ce fruit qui, au désert, a fait jaillir du rocher, pour abreuver Israël dans sa course errante, des sources qui se débordaient comme des fleuves, a ramené à la douceur les eaux de Mara, et fait pleuvoir un pain céleste, nouveau genre de nourriture que n'a pas produit le sein de la terre entrouverte par la charrue. Béni ce fruit qui, par le ministère d'Élisée, a rendu potables et fécondes, en vertu du mélange d'un sel mystérieux, des eaux stériles et amères. Béni ce fruit qui, comme une grappe choisie de raisin, après avoir germé dans le sein incorruptible d'une vierge, et donné une fleur odorante, s'est colorée en prenant sa maturité. Béni ce fruit d'où naissent les fontaines de cette eau qui jaillit jusqu'à la vie éternelle, ce fruit qui forme le pain de vie, je veux dire le corps du Seigneur, et nous fournit le breuvage salutaire du calice de l'immortalité. Béni ce fruit dont toute langue célèbre la sainteté dans le ciel, sur la terre et dans les enfers.... Oui, ô Marie! vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni.

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30 décembre 2013

Neuvaine à Notre-Dame du Puy 4/4

Neuvaine à Notre-Dame du Puy

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Huitième jour

Les honneurs rendus à Marie dans son église du Puy

 

Les papes et les évêques, les princes et les rois, les grands et les petits, les nationaux et les étrangers, des chrétiens de tout âge, de tout sexe, de toute condition, se sont empressés, depuis plusieurs siècles, d'honorer Marie dans la sainte basilique qu'elle a choisie pour sa demeure, soit en lui faisant de pieuses visites, soit en lui présentant de riches offrandes, mais toujours en déposant à ses pieds les sentiments d'un respect profond et d'un entier dévouement. C'est que Marie est digne des hommages de l'univers : 1° par sa dignité ; 2° par ses prérogatives ; 3° par sa sainteté. Serait-il possible de méditer ces vérités et de rester indifférent à son égard ?

 

Honneur dû à Marie à cause de sa dignité

 

Marie est la Mère de Dieu ! Quelle grandeur peut être comparée à ce titre auguste ? S'il est vrai, comme le dit saint Eucher, que « tel est le fils, telle également est la mère », et que, selon le langage d'un ancien auteur, « la chair de Marie est la chair de Jésus-Christ », qui pourrait exprimer la hauteur de cette sublime vocation ? Qu'il nous suffise de méditer cette parole du grand saint Grégoire : « Si vous voulez connaître la Très Sainte Vierge et vous former une idée de sa qualité et de sa grandeur, jetez les yeux sur son Fils, et l'excellence de l'un vous mettra en état de comprendre l'excellence de l'autre ». Les peuples n'honorent pas seulement les rois, ils étendent leurs hommages jusqu'à la noble princesse qui leur a donné le jour ; la splendeur du diadème fait rejaillir son éclat sur le sein qui les a portés et sur les mamelles qui les ont nourris. Marie a nourri Jésus, le Roi des rois ; elle a porté dans ses chastes entrailles le Monarque de l'univers, les rayons de la Divinité ne doivent-ils pas resplendir sur elle ? ne doit-elle pas partager jusqu'à un certain point les hommages que les nations rendent au Maître tout-puissant qu'elle a le droit d'appeler son fils ?

Oui, le Fils de Dieu est son fils ! Et, dans le jour de sa naissance, elle a pu lui dire ce que le Père éternel lui disait avant tous les siècles : « Vous êtes mon Fils, et je vous ai engendré aujourd'hui ». Le Fils de Dieu est son fils ! Et longtemps avant l'accomplissement de ce grand mystère, le Prophète l'avait annoncé par cet oracle solennel : « Voici qu'une vierge concevra et qu'elle enfantera un fils qui sera nommé Emmanuel, c'est-à-dire Dieu avec nous ». Le Fils de Dieu est son fils ! Et un des plus illustres Archanges sera chargé de lui révéler ce divin secret ; il lui dira : « L'esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre, c'est pourquoi le Saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu ». Le Fils de Dieu est son fils ! Et sainte Élisabeth, éclairée d'une lumière surnaturelle, reconnaîtra l'excellence de sa dignité, en s'écriant : « Et d'où me vient ce bonheur, que la Mère de mon Seigneur daigne venir à moi ? » Le Fils de Dieu est son fils ! Et tous les Pères de l'Église s'accorderont dès le commencement dans cette doctrine si bien exprimée par cette parole de saint Grégoire de Naziance : « Si quelqu'un ne croit pas que la sainte Vierge Marie est Mère de Dieu, il est hors de la Divinité ». Le Fils de Dieu est son fils ! Et le Concile général d'Ephèse, assemblé dans la cause de Nestorius, fulminera contre lui et ses sectateurs cette terrible sentence : « Si quelqu'un ne confesse pas que l'Emmanuël est Dieu véritable, et par conséquent que la Vierge Marie est Mère de Dieu, parce qu'elle a engendré corporellement Dieu qui s'est fait chair, qu'il soit anathème ». Le Fils de Dieu est son fils ! Et l'Église, dans le Symbole de sa foi, fera solennellement répéter à ses enfants que « le Verbe éternel s'est incarné de la Vierge Marie par l'opération de l'Esprit Saint ». Le Fils de Dieu est son Fils ! Et tous les jours, et plusieurs fois le jour, elle placera sur nos lèvres cette glorieuse invocation : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous ».

Mère de Dieu ! Quel titre ! Quelle dignité ! Quelle sublime exaltation ! Qu'au nom de Mère de Dieu, le ciel s'incline, la terre se prosterne, l'enfer frémisse jusqu'au fond de ses abîmes. Et comment donc l'hérésie a-t-elle osé disputer à cette auguste Mère de si légitimes hommages ? ne serait-ce pas un crime que de laisser sans honneur celle que Dieu a daigné élever à une place si éminente ? Les mépris déversés sur la Mère, ne retomberaient-ils pas nécessairement sur le Fils ? Le Fils n'est-il pas glorifié par la gloire que le chrétien fidèle rend à sa Mère ?

 

Honneur dû à Marie à cause de ses prérogatives

 

Sans doute la Mère de Dieu devait bien recevoir de son divin Fils des privilèges capables de la distinguer des autres créatures ; aussi des merveilles particulières éclateront-elles dans sa conception, dans sa vie, dans sa mort, dans sa résurrection, dans son triomphe après son trépas.

1° Merveilles dans sa conception immaculée et sans tache. Tous les hommes, frappés en Adam apporteront avec eux à leur entrée dans le monde la souillure originelle ; quelques âmes privilégiées seront, il est vrai, sanctifiées dès le sein maternel ; mais quoique purifiées avant leur naissance, elles auront, dans le temps qui s'est écoulé entre leur conception et leur réconciliation miraculeuse, subi la loi commune du péché, et courbé la tête sous le joug du démon. Marie seule n'a jamais été sujette de l'enfer ; seule elle a pu dès le commencement de son existence entendre cette parole du Seigneur: Vous êtes toute belle, ô ma bien-aimée, et il n'y a pas de tâche en vous ; seule comme le disent les saints docteurs, « elle n'a pas été infectée par le souffle venimeux du dragon infernal ; seule elle a toujours été dans la lumière et jamais dans les ténèbres ; seule elle peut être appelée un paradis où le serpent n'a jamais eu d'entrée ; seule parmi les enfants d'Adam elle a participé à sa chair sans participer à ses souillures, et certes, qui pourrait le croire, le Fils de Dieu eût-il voulu naître d'une vierge que le péché originel aurait un moment déshonorée ». Que l'on célèbre donc la nativité de quelques saints personnages que Dieu a daigné appeler à lui avant leur apparition sur la terre ; pour Marie ce ne sera pas seulement sa naissance que nous fêterons avec une pieuse joie, ce sera surtout sa conception immaculée que nous honorerons avec l'Église dans le sentiment d'une juste admiration et d'une allégresse religieuse.

2° Merveilles dans sa vie, exemption de tout péché même véniel. L'homme quelque saint, quelque parfait qu'il soit, s'il n'est prévenu d'une grâce singulière de Dieu, ne saurait passer un temps considérable, et à plus forte raison tout le temps de son existence, sans tomber dans quelqu'une de ces fautes légères, de ces petites imperfections qui échappent nécessairement à la faiblesse humaine. Le plus juste, dit le Sage, pèche sept fois le jour. C'est une vérité dont ne nous convainc que trop notre propre et malheureuse expérience, mais pour Marie l'Église croit, selon la décision d'un concile général, que jamais la moindre faute n'est entrée dans son cœur, que jamais elle n'a cédé à la plus légère imperfection. La gloire du Fils demandait que sa Mère fût toujours intacte, et le démon ne pouvait avoir rien de commun avec celle que des liens si nobles et si étroits attachaient à la Divinité.

3° Merveilles dans sa mort, causée non par la maladie, mais par l'amour. Les hommes finissent ordinairement par suite d'infirmités ou par affaiblissement de l'âge. S'ils ont le bonheur d'être fidèles au service de Dieu, ils peuvent mourir dans les sentiments, dans les transports de l'amour ; mais l'amour n'est pas la cause de leur trépas, ce n'est pas en eux la violence de l'amour qui arrache du corps une âme incapable de rester plus longtemps séparée de l'objet de sa tendresse ; mais Marie, qui n'avait pas péché en Adam, ne connaissait pas les douleurs de la maladie ; l'âge ne pouvait la faire courber sous son poids ; il fallait pour mettre un terme à sa vie un autre principe de séparation et de rupture entre l'âme qui vivifiait le corps, et le corps qui retenait l'âme captive. Ce grand principe ce sera l'amour, amour qui, né avec elle, s'est toujours accru durant les longues années de son exil sur la terre ; amour dont la violence est devenue si impérieuse qu'elle ne peut plus y résister davantage; amour qui a frappé enfin la victime et brisé les nœuds pénibles qui l'attachaient encore à ce monde périssable. Marie rend son dernier soupir, et ce dernier soupir n'est en elle qu'un acte plus ardent d'amour et de charité.

4° Merveilles après son trépas dans sa résurrection anticipée. Il n'a été, il ne sera donné à aucun des élus de reprendre, avant le jour du dernier jugement sa dépouille mortelle ; alors seulement est fixée pour le genre humain cette grande résurrection qui réunira chaque âme au corps, qu'elle avait animé durant la vie. Mais Marie a partagé la gloire de son divin Fils ; comme lui, victorieuse de la mort, elle s'est hâtée de sortir radieuse de sa sépulture ; elle est ce sanctuaire du Très-haut auquel Dieu n'a pas laissé ressentir la corruption du tombeau. Les reliques des saints sont répandus de toutes parts dans l'Église, chaque pays, chaque contrée a conservé les membres et les ossements de ceux qui les ont sanctifiés par leur zèle ou édifiés par leurs vertus. Marie est la seule dont le corps ne parait nulle part, dont on chercherait en vain les ossements précieux : serait-ce que les chrétiens, fidèles à conserver les moindres restes des confesseurs et des martyrs, auraient, par une coupable négligence, laissé perdre les restes bien plus sacrés de la Mère du Rédempteur ? n'est-ce pas plutôt que cette chaire virginale transportée d'avance dans le ciel, ne saurait plus se retrouver sur la terre ? Le tombeau de Marie n'est-il pas vide comme celui du Sauveur, et ce vide même n'est-il pas comme un témoin qui dépose en faveur de sa résurrection glorieuse et anticipée ?

5° Merveilles dans le triomphe qui lui est accordée au plus haut des deux. Portée sur les ailes des anges, elle s'est élancée vers le séjour de la félicité ; les esprits bienheureux se sont empressés de voler à sa rencontre ; de saints cantiques ont retenti autour d'elle : « Ouvrez vous, Portes éternelles, laissez entrer la Mère du roi des rois ». Princes de la sainte cité, demandez-vous avec étonnement : « Quelle est celle-ci qui s'avance du désert, inondée de délices et appuyée sur son bien-aimé ? » Car Jésus lui-même s'est levé pour aller à la rencontre de sa Mère, et la présenter au Père éternel, qui pose sur sa tête la couronne immortelle ; un siège éclatant de lumière a été placé pour elle à la droite du Dieu qu'elle a enfanté ; elle s'assoit sur ce trône éblouissant de splendeur, et commence, pour ne jamais le voir finir, Ce règne de bonheur et de gloire que le souverain juge lui a préparé comme la récompense de ses sacrifices.

O Marie, si je n'ai pas comme vous été conçu dans l'innocence, j'ai du moins été dès les premiers instants de ma vie rétablie dans cette innocence parla grâce du saint baptême. Que je ne l'ai-je conservée aussi bien que vous par la fidélité à éviter les moindres fautes ? Que n'ai-je travaillé à exciter dans mon cœur ce saint amour qui me préparerait aux consolations d'une sainte mort ? et ne puis-je pas comme vous me mettre en état de mériter, sinon immédiatement après mon trépas, du moins à la fin des siècles, la grâce de ressusciter îla gloire ? Ne puis-je pas me rendre digne, eu marchant sur vos traces, de m'asseoir à vos côtés dans le royaume éternel, et de partager à jamais les délices qui inondent votre cœur ?

 

Honneur dû à Marie à cause de son éminente sainteté

 

La sainteté, c'est aux yeux de Dieu le plus grand titre à son estime. Quand une pieuse femme s'écrie en parlant du Sauveur : « Bienheureux le sein qui vous a porté, et les mamelles qui vous ont nourri » ; le Sauveur répond : « Bien plus heureux ceux qui écoutent ma parole, et qui la mettent en pratique ». Être mère de Dieu, c'est beaucoup, c'est beaucoup de ressusciter dans la splendeur, d'être exalté au plus haut des cieux; mais tous les titres et tous les privilèges s'éclipsent devant l'éclat radieux de la sainteté. Et où trouver une sainteté comparable à celle de Marie ? Sainteté pure dans son principe, entière dans son étendue, inébranlable dans sa fermeté.

1° Sainteté pure dans son principe. Les vertus de Marie ne prenaient pas leur source dans la vanité, dans le goût, dans le caprice du moment, dans l'intérêt personnel; son intention toujours droite n'avait que Dieu en vue dans toutes ses actions, dans toutes ses paroles, dans toutes ses pensées, dans toutes ses affections : L'idée de Dieu, pouvait-elle dire avec le Prophète, est toujours présente à mon esprit ; la volonté de Dieu faisait la règle et le but de toutes ses démarches.

2° Sainteté entière dans son étendue. Il n'est pas une vertu qu'elle n'ait pratiquée ; et dans chacune de ces vertus il n'est pas un degré de perfection qu'elle n'ait atteint, autant qu'il est possible à une créature. Les autres saints ont eu chacun quelque vertu favorite dans laquelle, sans négliger le reste, ils paraissaient exceller d'une manière particulière; c'était dans les Apôtres, le zèle ; dans les Martyrs, le courage; dans les Anachorètes, l'austérité ; c'était dans un Saint François de Sales, la douceur ; dans un Saint Vincent de Paul, l'humilité ; dans une Sainte Thérèse, la patience ; dans un Saint François Xavier, l'ardeur de la Charité; encore n'avaient-ils dans ces vertus de prédilection pu monter que quelques-unes de ces marches mystérieuses qui conduisent au sommet de la perfection ; mais dans Marie se trouve réuni par une heureuse alliance le chœur aimable de toutes les vertus ; mais Marie a, par rapport à chacune de ces vertus, franchi jusqu'à la dernière ligne , jusqu'à la dernière barrière qui sépare le créateur d'une perfection consommée.

3° Sainteté inébranlable dans sa fermeté. Rien de plus commun que de voir les âmes chrétiennes se démentir dans les engagements qu'elles ont contractés avec Dieu. Pleines de courage dans un moment de ferveur, elles ne montrent souvent, quelques instants après, que tiédeur et indifférence ; elles passent avec une déplorable facilité de la piété à l'oubli de la religion, de la vertu au vice, de la table de Jésus-Christ à la table du démon. Mais Marie avait compris que l'assurance du salut ne se trouve que dans la persévérance, et malgré la longueur de sa vie, elle ne s'est jamais laissée aller au moindre relâchement; toujours fidèle, toujours exacte, toujours vigilante, elle se fortifiait chaque jour davantage par le bon usage des grâces célestes, et par la sainte habitude de la docilité aux inspirations intérieures.

Hélas ! Que mes dispositions ont été jusqu'à présent éloignées de celle de Marie ? Que de défaut d'intention pure dans mes démarches ! Que de recherches de moi-même et de mes intérêts personnels ! Combien a été petit le nombre de mes vertus ! Combien ces vertus si rares ont-elles encore été imparfaites ! Que de légèreté dans ma conduite et d'inconstance dans mes résolutions! En sera-t-il toujours de même ? Ne prendrais-je pas enfin une détermination inébranlable d'être à Dieu sans réserve et pour toujours: je le souhaite je le désire, mais est-il vrai que je le veuille sincèrement ? O Marie, soutenez ma faiblesse, et fortifiez ma volonté chancelante. J'ai mis en vous ma confiance; non, je ne serai pas confondu.

 

Prière de Thomas A Kempis

 

Je viens, ô Vierge sainte, avec humilité et révérence, avec confiance et dévotion me présenter devant vous, portant sur mes lèvres la Salutation de Gabriel que je veux vous offrir en suppliant... Le ciel se réjouit, la terre entière est dans le ravissement quand je dis : « Je vous salue, Marie ». Satan fuit, l'enfer tremble, quand je dis : « Je vous salue, Marie ». La tristesse s'éloigne, la joie revient quand je dis : « Je vous salue, Marie ». La tiédeur s'évanouit, le cœur se fond d'amour, quand je dis : « Je vous salue, Marie ». La dévotion croît, la componction prend naissance, l'espérance se dilate, la consolation augmente, quand je dis : « Je vous salue, Marie ». L'âme se ranime, la volonté malade se fortifie dans le bien, quand je dis : « Je vous salue, Marie ». Car telle est la suavité de cette Salutation bénite qu'aucune parole humaine ne saurait l'expliquer ; c'est un abîme toujours plus profond que nulle créature ne peut sonder. Aussi fléchissant de nouveau les genoux devant vous, ô Vierge très sainte, me fais-je un bonheur de répéter : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce »...

Oh ! Plût au Ciel, que pour satisfaire au désir que j'éprouve de vous honorer, de vous saluer avec toutes les forces de mon cœur, tous mes membres soient changés en autant de langues, et ces langues en voix de feu, pour que je trouve le moyen de vous glorifier éternellement, ô Mère de mon Dieu ! Plût au Ciel que je puisse, pour tant de péchés par lesquels je vous ai contristée en offensant grièvement votre Fils, vous offrir cette douce Salutation de l'archange, comme une pure et sainte victime d'oraison, destinée à expier tous mes déréglements ! plût au ciel, puisque ma vie est si fragile et si passagère, que, pour tous mes excès et mes négligences, pour toutes mes pensées vaines, immondes et perverses, tous les esprits bienheureux et toutes les âmes des justes vous disent, ô très pieuse Vierge, et vous redisent mille et mille fois, dans les sentiments d'une dévotion pure et d'une ardente prière, cette première Salutation que l'auguste Trinité a voulu vous faire adresser par son ange...

Et maintenant, prosterné en votre présence, je veux, s'il était possible, vous offrir avec une bouche d'or, cette Salutation angélique, qui, instituée et réglée par le Saint Esprit, convient si bien à la grandeur de votre dignité et de votre sainteté. Cette prière est petite par le nombre des mois, mais profonde par le sens des mystères ; courte en paroles, mais étendue en vertu ; plus douce que le miel, et plus précieuse que l'or, digne d'être continuellement ruminée dans la bouche du cœur, d'être souvent lue et répétée par des lèvres pures... mais malheur aux âmes dégoûtées ; malheur à ceux qui prient sans recueillement et sans piété, qui ne pèsent point ces paroles d'or, qui ne sentent pas le goût de ce breuvage délicieux, qui tant de fois disent : « Je vous salue, Marie », sans attention et sans respect.

Ô très Douce Marie, gardez-moi de cette grave négligence, de cette funeste lâcheté, et accordez-moi le pardon des fautes que j'ai commises à cet égard; à l'avenir je serai plus dévot, plus fervent et plus attentif en disant : « Je vous salue, Marie », soit au chœur, soit dans ma cellule, soit dans le jardin, soit dans la campagne, soit dans tout autre lieu. Et maintenant que vous demanderai-je, ô ma très chère maîtresse, et que puis-je vous demander de mieux, de plus utile, de plus nécessaire pour moi indigne pécheur, que de trouver grâce devant vous et devant votre Fils bien-aimé ? J'implore donc la grâce de Dieu par votre intervention et votre libéralité, ô vous, qui, selon le témoignage de l'ange, avez trouvé auprès de Dieu la plénitude de la grâce. Aucune demande ne saurait m'être plus chère, et il n'est rien dont j'aie un plus pressant besoin que la grâce et la miséricorde de Dieu. La grâce de Dieu me suffit, quand même tout le reste me serait refusée, car que sont sans elle tons mes efforts ? et qu'y a-t-il d'impossible, quand elle m'aide de son assistance ? J'ai dans mon âme beaucoup d'infirmités diverses ; mais la grâce divine est un remède bien efficace contre toutes les passions ; si elle daigne se communiquer à nous, il n'en est pas qu'elle ne dompte. J'ai aussi une grande indigence de science et de sagesse spirituelle ; mais la grâce divine est la souveraine maîtresse, qui enseigne la discipline céleste, dont les leçons suffisent pour me donner en un moment toutes les instructions nécessaires ; car faire au-delà du nécessaire quelque demande, ou vouloir acquérir quelque connaissance au-delà de ce qui est permis, c'est un excès dont nous éloigne la grâce qui nous avertit de nous humilier sous sa puissance, et de nous contenter de sa possession. Obtenez-moi donc, ô Marie, ô vierge clémente, obtenez-moi cette grâce qui est si noble et si précieuse, que je ne dois raisonnablement rien demander ou rien désirer autre chose que la grâce pour la' grâce elle-même.

 

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Neuvième jour

Les miracles opérés par Notre Dame du Puy

 

Le pouvoir de faire des miracles est une faveur que Dieu accorde quelquefois à ses amis, plutôt pour manifester sa puissance et faire impression sur le cœur des peuples qui en sont témoins, que pour l'avantage et l'utilité des thaumaturges qui les opèrent. S'il en résulte quelquefois pour eux un peu d'honneur aux yeux des hommes, il ne leur en revient cependant pas plus de mérites que des actions les plus ordinaires et les plus communes. C'est ce qui nous explique pourquoi nous ne trouvons dans la vie de la Très Sainte Vierge le récit d'aucun prodige, quoiqu'en sa qualité de Mère de Dieu elle semble avoir eu plus de droit que toute autre à la communication de la puissance divine. Mais si elle n'en a pas fait durant les jours de son pèlerinage, combien ne les a-t-elle pas multipliés depuis son exaltation dans la gloire, quoique cependant elle paraisse dans quelques circonstances fermer l'oreille à la prière de ceux qui réclament les secours de sa merveilleuse autorité! De là trois sujets de réflexion : 1° Marie n'a pas fait de miracles durant sa vie, et c'est pour nous apprendre l'humilité ; 2° Marie a fait depuis sa bienheureuse mort et elle fait encore tous les jours de grands, de nombreux miracles, et c'est pour nous exciter à la confiance ; 3° Marie refuse quelquefois de faire des miracles que semble réclamer une piété véritable, et c'est pour punir ou corriger notre présomption.

 

Marie n'a pas fait de miracles durant sa vie, et c'est une leçon d'humilité qu'elle nous donne

 

Les Apôtres exercent sur la nature un pouvoir comme absolu ; ils guérissent les malades, ils redressent les boiteux, ils fortifient les paralytiques, ils ressuscitent les morts; le démon lui-même cède à leur empire et quitte à leur parole les corps des possédés qu'il tourmentait. Marie, du moins l'histoire de l'Évangile garde sur ce point un silence qui nous porte à le penser, Marie ne fait rien de semblable. Aux noces de Cana, elle ne soulage pas par elle-même l'indigence des nouveaux époux ; elle ne commande pas aux éléments ; elle se contente d'adresser à son Fils une simple prière. L'obscurité dont elle s'enveloppe en cette occasion, elle aime à s'y plonger de plus en plus durant tout le reste de sa vie. Dieu, qui la regardait avec tant d'amour, se plaît à favoriser lui-même le choix qu'elle a fait d'une profonde humilité, et à environner toutes ses actions de mystérieuses ténèbres. Cependant qui pourrait douter que si Marie eût sollicité quelques grâces merveilleuses, elle n'eût été infailliblement exaucée? Mère de son Dieu, aurait-elle pu souffrir de sa part un triste et pénible refus ? Mais la vie cachée est la sublime vocation à laquelle elle est appelée par la Providence ; elle ne veut, elle ne désire d'autre avantage sur la terre que d'être ignorée, méconnue, méprisée même du monde. Il faut donc que l'humilité soit un trésor bien précieux, puisque la Très Sainte Vierge, si éclairée des lumières d'en haut, l'a préférée à la grâce même des miracles; il faut qu'elle ait une bien grande valeur devant le Fils de Dieu, puisque après l'avoir embrassée lui-même en s'anéantissant jusqu'à la croix, il a voulu en orner sa Mère comme du bijou le plus riche, comme de la plus brillante parure. Il faut surtout qu'elle soit aussi nécessaire que pénible à l'homme, puisque le maître de la vraie sagesse a pris de si étonnants moyens pour nous engager à la pratiquer, et nous a fourni, pour nous servir de règle et d'encouragement dans cette difficile carrière, de si admirables exemples.

Mais ces exemples admirables, qui s'applique à les retracer dans sa conduite ? Ne semble-t-il pas, au contraire, que la principale étude, je ne dis pas seulement des mondains, mais des chrétiens eux-mêmes, soit de paraître et de briller aux yeux de leurs semblables ? On en cherche avec ardeur toutes les occasions; on s'efforce de mettre au jour les talents que l'on peut avoir reçus de la nature; on proclame ses bonnes œuvres; on aime à manifester, à exagérer même ses vertus ; que dis-je ! On se glorifie souvent des avantages les moins propres à nourrir la vanité, si la vanité savait être raisonnable; on exalte sa naissance, comme s'il avait dépendu de nous de naître dans un palais plutôt que dans une chaumière ; on étale avec faste ses richesses, comme si les richesses pouvaient augmenter ou accroître notre mérite ; on est flatté de rouler dans un équipage brillant et d'être escorté par de nombreux serviteurs, comme si cette pompe extérieure ne nous était pas étrangère ; on en vient même jusqu'à se complaire dans l'éclat des vêtements et dans le clinquant de la parure, comme si c'était un grand honneur de cacher les misères de l'humanité sous le produit des plantes ou sous la dépouille des animaux. Ainsi l'orgueil va-t-il chercher son aliment jusque dans les objets non-seulement les plus indifférents, mais encore les plus propres à le renverser et à le confondre.

Oh ! Que bien plus sage est l'âme fidèle à imiter le soin de Marie à demeurer dans l'obscurité ! Pénétrée de la connaissance de sa misère, elle ne court pas après les applaudissements et les éloges ; elle n'expose pas le trésor de ses mérites et de ses vertus à la rapacité du brigand infernal en les étalant aux yeux du monde. Prudente et sage, elle les renferme précieusement dans le secret de son cœur, comme dans un coffre impénétrable, où ses richesses se conservent en assurance sous la garde de l'humilité. Le Sauveur l'a dit : « Celui qui s'abaisse sera élevé » ; elle estime heureuse d'être au dernier rang sur la terre, dans l'espérance d'occuper au ciel un rang distingué parmi les élus.

 

Marie a fait depuis sa bienheureuse mort et fait encore tous les jours de grands, de nombreux miracles, et c'est un motif de confiance qu'elle nous présente

 

Quelle est dans le monde la province, la ville, je dirai presque la famille, où ne se conserve le souvenir de quelques prodiges de miséricorde opérés par la puissante bonté de cette douce et tendre Mère ? Ces innombrables pèlerinages où pendent de toutes parts des tableaux commémoratifs, de riches offrandes, des cœurs d'or et de vermeil, ne sont-ils pas comme des témoins toujours subsistants des grâces accordées par la Très Sainte Vierge à des âmes reconnaissantes ? Prodiges temporels : ce sont des maladies guéries, des périls évités, des affaires conduites à une heureuse fin, des familles consolées, des rejetons accordés à des mariages stériles, des enfants rendus à la tendresse maternelle, des morts arrachés au tombeau. Prodiges spirituels : ce sont des pécheurs convertis, des âmes tièdes ranimées, des tentations vaincues, des passions domptées, des vertus acquises, des mérites accumulés. Prodiges perpétuels ; les autres Saints semblent avoir un temps de splendeur après lequel ils disparaissent pour faire place à leurs successeurs : les Grégoire thaumaturge, les Gervais et les Protais, les Martin de Tours, les Geneviève de Paris et tant d'autres qui, avant ou après eux, ont étonné le monde par l'exercice d'une puissance merveilleuse, ne jettent plus aujourd'hui le même éclat. Mais le pouvoir de Marie est toujours le même; je me trompe : il va tous les jours prenant de nouveaux accroissements, et nous pouvons dire, sans crainte d'être démentis, que jamais il ne s'est déployé d'une manière aussi sensible, aussi manifeste, aussi étendue qu'à notre époque.

Heureux donc ceux qui placent en Marie leur Confiance ! Oui, il est bon de se confier en Marie, plutôt que de se reposer sur la protection des hommes, d'espérer en elle, plutôt que de mettre dans les princes du siècle son espérance. Si la maladie m'étend sur un lit de douleur, si la pauvreté me fait sentir ses privations, si le danger menace des personnes qui me sont chères, c'est à Marie que je m'adresserai pour obtenir, pourvu que telle soit la volonté de Dieu, et que ces grâces séculières ne nuisent point à mon salut, le remède dans mes souffrances, le soulagement dans ma pauvreté, la conservation des objets légitimes de mon amour. Je lui dirai : « Celui que vous aimez est malade » ; « guérissez-moi, ô ma reine ! Car le trouble et l'angoisse ont pénétré jusqu'à mes os ». Et puis : « Je suis pauvre et réduit à la mendicité ; « souvenez-vous de mon indigence ». Et encore : « les périls nous ont environnés ; détournez de nous la colère du Seigneur ». Si les passions se révoltent dans mon cœur comme des bêtes farouches, si les tentations s'élèvent comme d'impétueuses tempêtes, si la faiblesse, comme un épuisement intérieur en moi, m'expose à de tristes chutes, c'est encore vers Marie que je tournerai mes regards avec d'autant plus de sécurité que je saurai plus certainement que mes demandes ne peuvent manquer de lui plaire. Je lui dirai : « O ma Mère ! Une bête cruelle menace de me mettre en pièces ; ne permettez pas que mes ennemis puissent dire : « Nous l'avons dévoré ». Jeté dans la haute mer par les vents tumultueux qui agitent mon cœur, j'ai été presque submergé dans les flots et par la violence de l'orage. Délivrez-moi des profondes eaux ; ne souffrez pas que je disparaisse englouti dans l'abîme. Atteint d'une maladie de langueur, mon esprit est tombé en défaillance ; vivifiez-moi dans votre miséricorde. Si enfin, ce qu'à Dieu ne plaise, le péché s'emparait de mon cœur et me donnait un coup mortel, je ne me livrerais pas au désespoir ; je me souviendrais que Marie est le refuge des âmes égarées ; je la prierais avec une nouvelle ardeur ; je m'écrierais du fond de ma misère : O Vierge clémente ! Qui avez arraché tant d'infortunés aux tourments futurs, ayez pitié de moi et daignez, vous en avez le pouvoir, me ressusciter par votre puissante intercession ; n'abandonnez pas mon âme à l'enfer ; retirez-la des mains du prince cruel qui y domine. Ah ! Déjà, si vous n'étiez souvent venue à mon aide, cette âme coupable n'aurait eu d'autre habitation que les cachots éternels. O Mère du Dieu des vertus ! convertissez-moi encore aujourd'hui ; convertissez-moi, ô vous qui avez donné le salut au monde, et par un heureux changement, assurez-moi le bonheur d'être un jour avec vous dans le paradis.

 

Marie cependant refuse quelquefois de faire des miracles que semble réclamer une piété véritable

 

Et d'où vient qu'elle s'abstient dans certaines circonstances d'opérer les œuvres merveilleuses que l'on sollicite auprès d'elle ? Serait-ce la puissance qui lui ferait défaut ? Non sans doute, car en sa qualité de Mère de Dieu, elle peut tout obtenir de celui qu'elle a mis au monde. Serait-ce la bonté qui lui manquerait ? Non sans doute, car elle est notre mère, et ne saurait sans de graves et imposantes raisons ne pas faire droit à nos requêtes. Mais prenons y garde ; on demande quelquefois ce que l'on ne devrait pas demander, et dans les demandes même légitimes, non-seulement on ne prend pas les moyens pour assurer l'effet de ses désirs, mais on fait même souvent ce qui peut mettre obstacle au succès : dans le premier cas, c'est irréfléxion ; dans le second, c'est témérité ; dans le troisième, c'est dérision.

1° Demandes irréfléchies. On prie pour arriver aux honneurs, et peut-être les honneurs nous enfleraient ; on prie pour avoir des richesses, et peut-être les richesses nous séduiraient ; on prie pour réussir dans un établissement projeté, et peut-être cet établissement nous pervertirait ; on prie pour recouvrer la santé, et peut-être la santé nous perdrait ; on prie pour la vie d'un enfant encore dans l'âge de l'innocence, et peut-être, si sa vie était prolongée, aurait-il le malheur de tomber dans la réprobation. L'on ne voit pas ces inconvénients et ces dangers ; Marie les voit et les apprécie ; comment pourrait-elle, en exauçant des vœux inconsidérés, faire le malheur de ceux qui l'invoquent ?

2° Demandes téméraires. Ce que l'on réclame peut être juste et conforme à la volonté de Dieu, mais on ne s'applique nullement à aider la grâce qui n'opère rien sans nous. Ainsi l'on demande la conversion, mais on ne rentre pas en soi-même, on n'examine pas sa conscience, on ne va que rarement se présenter au saint tribunal, on ne s'excite point au repentir et à la ferme résolution de renoncer au péché. Croyons-nous que Marie soit obligée de tout faire, tandis que nous languirons dans une coupable oisiveté ? Ainsi l'on voudrait obtenir la faveur insigne de la dévotion, mais on ne s'adonne que faiblement à la prière, on ne se fait pas une habitude de l'oraison, on n'assiste que de loin en loin et sans esprit intérieur à la sainte messe, on n'approche du banquet divin qu'avec dégoût et à de longs intervalles. Oserions-nous le penser ? Marie montrerait-elle pour notre sanctification plus de zèle et d'ardeur que nous n'en montrons nous-mêmes : travaillons selon nos forces, et la protection de la Très Sainte Vierge ne nous manquera jamais.

3° Demandes dérisoires. On sollicite une grâce, et on emploie tous les moyens pour y mettre obstacle ; on fait des vœux pour garder la belle vertu de modestie, mais en même temps on donne toute liberté à ses regards, on se nourrit de lectures romanesques et de feuilletons licencieux, on se jette dans des sociétés dangereuses, on se permet des conversations libres et familières, on ouvre son cœur à toutes les impressions de la volupté : quelle moquerie dans une semblable prière ! On voudrait que Marie accordât le détachement du monde, et cependant on suit ses maximes, on fréquente ses assemblées, on se livre à ses plaisirs, on assiste à ses spectacles, on prend une part active à ses danses et à ses folies : est-ce là une prière ? n'est-ce pas plutôt une insultante risée ? On invoque Marie pour avoir la charité, et l'on nourrit dans son cœur les sentiments de la haine ; la douceur, et l'on se livre sans résistance à l'emportement ; l'humilité, et l'on ne respire que l'orgueil ; la justice, et l'on ne s'occupe qu'à s'enrichir par des voies iniques ; le détachement, et l'on n'a d'autres pensées que celles de l'intérêt. Arrêtons-nous, c'est assez de dérision et d'outrages; si nous avons ainsi prié, gardons-nous bien de nous plaindre ; le droit de se plaindre appartient à Marie, et non pas à nous. Sachons-nous réformer, sachons prier avec les dispositions convenables, et nous verrons se réaliser pour nous cette parole de Saint Bernard, que jamais une grâce n'a été en vain demandée à cette Vierge également bonne et puissante, mais non moins sage et discrète dans la distribution de ses faveurs.

 

Autre prière de Thomas à Kempis

 

O Vierge fervente et toujours pure, ô Mère de Dieu, ô Marie, qui surabondez d'ineffables délices que l'esprit humain ne peut ni exprimer, ni comprendre ; me voici, moi, votre pauvre serviteur, prosterné, le cœur rempli de pieuses affections et la tête humblement courbée, devant le trône glorieux où vous êtes, dans le royaume céleste, assise au dessus des anges, et que vous avez mérité, ô très digne Mère de Dieu, par une humilité plus profonde que celle de toutes les filles de Jérusalem.

Je sais, ô Mère privilégiée, que je ne suis pas digne de lever vers vous mes regards impurs, trop souvent hélas ! Souillés par la concupiscence de la chair, par la concupiscence des yeux, et par l'orgueil de la vie... Mais encouragé par la multitude de votre miséricorde, je nourris la bonne et ferme espérance d'obtenir promptement la grâce d'une pleine réconciliation par votre bonté à vous révéler à moi et à intercéder en ma faveur... C'est appuyé sur votre clémence et votre mansuétude, que je viens me réfugier sous votre protection, là où les infirmes reçoivent la force, et les captifs la délivrance; soyez donc miséricordieuse envers moi ; soyez à mon cœur une bonne mère, afin que par une heureuse expérience j'éprouve maintenant que vous êtes la consolatrice de tous, et le soulagement fidèle de ceux qui vous servent et espèrent en vous.

Mais ce que je vous demande encore, ô Marie, ô glorieuse Mère de Dieu, c'est de ne pas vous lasser depuis ce moment jusqu'à ma dernière heure, de fixer sur moi un regard serein et propice ; recevez-moi sous votre garde, et étendez sur moi vos bras saints et maternels dans tous les lieux où je marcherai, surtout quand viendra ce dernier jour dont j'ignore l'époque, et cette heure si redoutable de la mort à laquelle je ne saurais échapper ; ô reine clémente, ma confiance salutaire dans toutes mes angoisses, mais principalement à cet instant suprême, souvenez-vous alors de moi, assistez-moi à la fin de la vie, et consolez mon âme tremblante. Protégez-la contre la malice des esprits immondes ; qu'ils n'osent pas s'approcher de moi ; honorez-moi de votre aimable présence ; que la multitude des anges et des saints viennent avec vous me visiter. Travaillez par vos prières très pures à apaiser, avant que je quitte la lumière, la face divine de votre Fils que j'ai si souvent et si grièvement offensé par mes péchés ; après quoi recevez cette pauvre âme au moment où elle quittera cet exil pour le grand voyage, et introduisez la par les portes du Ciel dans les délicieuses demeures du paradis. Placez-moi près de vous, et parlez pour moi à votre Fils, faites entendre pour moi à ce roi de tous les siècles une bonne et douce parole, vous qui avez reçu le glorieux salut de la bouche de Gabriel...

Agréez donc la prière que votre serviteur répand maintenant devant vous; regardez-moi, ô vierge Marie, très miséricordieuse Mère de Jésus, qui vous a aimée par-dessus toutes les créatures, et souvenez-vous toujours de moi. Si quelquefois je vous oublie, c'est, vous le savez, avec un vrai déplaisir ; pour vous, veuillez ne pas me mettre en oubli, vous qui avez enfanté la miséricorde.

Il me faut, ô vierge Marie, il me faut déjà prendre congé de vous ; je vous salue les genoux en terre, j'incline dévotement mon front en votre présence ; les mains jointes, je vous offre mes actions de grâce ; et afin que vous écoutiez favorablement et que vous exauciez ma prière, j'honorerai encore votre face par une respectueuse salutation : « Je vous salue, Marie pleine grâce, le Seigneur est avec vous, vous fille bénie entre toutes les femmes, et béni est le fruit de vos entrailles Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

 

Neuvaine extraite du livre « Les Gloires de Notre Dame du Puy », Père Caillau, Paris, Librairie Camus, 1846

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Téléchargez l'intégralité des méditations et prières de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

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10 décembre 2013

Kensakridigezh d'ar Intron Varia - Consécration à la Vierge Marie

Kensakridigezh d'ar Intron Varia

 

Teurvezit degemer ma meul, ô werc'hez Vari benniget !

Itron Varia krouet dinamm, rouannez e neñv ha war an douar, a ro bod d'ar pec'herion, Mamm karu, da biv an Aotrou Doue en neus roet urzh ar vizerikord. Setu me, war o zreid, me, (Franck), paour pec'her. Me ho supli,kemerit ma boud en e bezh evel ho mad hag ho perc'hentiezh. Roit enon evel ma peus c'hoant : e ma ene, e ma c'horf, e ma buhez hag e ma marv da virviken. Kemerit, a-roak holl, outañ, evel ma peus c'hoant evit ma en em seveniñ a benn ar fin ar pezh a vez laret diouzoc'h : “ar gwreg a flastro penn an diaoul” hag ivez “c'hwi a trec'ho an hereziou e-barzh ar bed”. Ra vezan etre ho taouarn glan, pinvidik a vizerikord, reizh ho karantez gouest da vevaat ha lakaat da vleunviñ ken-ken a ene kollet. Ra en em astenno ren Kalon-Doue Jesus hep fin ebet. E gwirionez, o frezañs nemetañ a sach ar grasou a konvertis ha santifi an eneou, abalamour a strink ar gras eus Kalon Benniget Jesus warnomp dro ho taouarn-mamm.Amen.

O Mari, koñsevet hep pec'hed, pedit evidomp a c'houllomp rekour deo'ch hag evit ar re ne goullont ket rekour deoc'h, ispisial enebourion an Iliz Sant, hag an dud erpedet ganeomp.

 

Sant Maksimilian-Varia Kolbe

 

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Consécration à la Vierge Marie

 

Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie !

Immaculée Conception, Reine du Ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère Très Aimante à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à Vos pieds, moi, (Franck), pauvre pécheur. Je Vous en supplie, Acceptez mon être tout entier comme Votre bien et Votre propriété ; agissez en moi selon Votre volonté : en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme Vous le désirez pour que se réalise enfin ce qui est dit de Vous : « La Femme écrasera la tête du serpent » et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier. » Qu’en Vos mains toutes pures, si riches de Miséricorde, je devienne un instrument de Votre Amour capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes ou égarées. Ainsi s’étendra sans fin le règne du Coeur Divin de Jésus. Vraiment, Votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Coeur Divin de Jésus sur nous tout, en passant par Vos mains maternelles. Amen.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous et pour ceux qui n'ont pas recours à Vous, spécialement les ennemis de la Sainte Eglise et pour toutes les personnes que nous Vous recommandons.

 

Saint Maximilien-Marie Kolbe

24 novembre 2013

Grande Neuvaine de l'Immaculée Conception 2013

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Grande Neuvaine de l'Immaculée Conception

Bénie et encouragée par Sa Sainteté le Pape François

Du 30 novembre au 8 décembre 2013

 

1° Chaque jour une dizaine de Chapelet, suivie de 3 fois l'invocation : « O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ». 2° Une Communion le jour du 8 décembre ou un jour de l'octave. Confession recommandée. Lorsque la fête de l'Immaculée Conception a lieu un Dimanche, la Messe pour la Fête de l'Immaculée Conception sera célébrée le lundi. Comme en cette année 2013, le 8 Décembre est un Dimanche, la Messe de Solennité de Notre-Dame est fixée au lundi 9 Décembre 2013.

 

Prière de la Neuvaine

 

O Marie conçue sans péché, Servante du Seigneur, soyez bénie d’avoir rendu visite à votre cousine Elisabeth, nous montrant ainsi la voie du service et de la charité. Mère des Pauvres, apprenez-nous le don de nous-mêmes et la gratuité de nos actes, pour servir, avec l’aide de votre Fils Jésus, ceux que la vie a blessés ou défavorisés. Cœur Immaculé de Marie, ouvrez notre cœur et notre intelligence à l’Esprit Saint, afin de vivre de l’Amour du Père, et de répondre aux besoins des faibles et des petits que la Providence met sur notre route. Vierge Sainte, que votre affection maternelle protège notre Pape François, soutienne l’Eglise et anime tous les hommes de bienveillance et de compassion envers ceux qui souffrent dans leur âme ou leur corps. Amen.

 

Imprimatur du Vicaire Episcopal de Paris, 28 mai 2013

 

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23 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 19/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Dix-neuvième jour

Cinquième jour dans le Cœur de Jésus

La solitude de Marie

Consécration de notre solitude

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

O très Saint et très Adorable Esprit,

faites-moi entendre Votre Douce et Aimable Voix.

Je veux être devant Vous

comme une plume légère,

afin que Votre Souffle m'emporte où il veut

et que je ne lui oppose jamais la moindre résistance.

(Vénérable François-Marie Libermann)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Saint Jean 16, 32-33

 

« L'heure vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous Me laisserez seul ; pourtant Je ne suis pas seul, puisque le Père est avec Moi. Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en Moi la paix. Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : Moi, Je suis vainqueur du monde ».

 

Livre de la Genèse 2, 18-23

 

« Le Seigneur Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra ». Avec de la terre, le Seigneur Dieu façonna toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l'homme pour voir quels noms il leur donnerait. C'étaient des êtres vivants, et l'homme donna un nom à chacun. L'homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l'homme s'endormit. Le Seigneur Dieu prit de la chair dans son côté, puis il le referma. Avec ce qu'il avait pris à l'homme, il forma une femme et il l'amena vers l'homme. L'homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l'os de mes os et la chair de ma chair ! On l"appellera : femme ».

 

Saint Matthieu 26, 36-41

 

Jésus parvint avec ses disciples à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici, pendant que Je m'en vais là-bas pour prier ». Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi ». Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière : « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de Moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux ». Puis Il revient vers Ses disciples et les trouve endormis ; Il dit à Pierre : « Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec Moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l'esprit est ardent, mais la chair est faible ».

 

Message de Marie à Medjugorje du 25 juin 1988

 

« Chers enfants, aujourd'hui Je vous invite à l'amour qui est soumis à Dieu et qui Lui plaît. Petits enfants, l'amour accepte tout ce qui est amer et difficile, à cause de Jésus qui est Amour. Pour cela priez Dieu, chers enfants, pour qu'Il vienne vous aider, mais pas selon vos désirs, mais selon Son Amour. Abandonnez-vous à Dieu, afin qu'Il puisse vous guérir, vous consoler et pardonner en vous tout ce qui est un blocage sur le chemin de l'Amour. De cette manière, Dieu peut former votre vie et vous grandirez dans l'Amour. Louez Dieu, petits enfants, avec le chant de louange de l'Amour, afin que l'Amour de Dieu puisse grandir en vous de jour en jour jusqu'à sa plénitude. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

Accepter une solitude humaine totale pour s’unir à Marie. Entre la mort et la résurrection de son Fils, elle est la seule à garder la foi, l’espérance et la charité. La réponse de l’humanité au sacrifice du Christ est concentrée en elle seule. De même, dans ces temps qui nous séparent de la résurrection finale, en elle seule nous trouvons toutes les vertus pour espérer, croire et aimer et voir du fond de notre vallée de larmes le triomphe du Christ. Marie sera toujours avec Jésus… jusqu’au sépulcre, où celle qui est la vie ne peut entrer, ne cherchant point le Vivant parmi les morts. Car il est vivant en son Cœur ; et l’esprit de Jésus, séparé de son corps, repose dans l’esprit et le Cœur de Marie, tandis que son corps repose dans le tombeau. »

(Bérulle)

 

« Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (Jn 19, 25-27). On reconnaît assurément dans cet épisode une expression de la sollicitude unique du Fils pour la Mère qu'il laissait dans une très grande douleur. Cependant le « testament de la Croix » du Christ en dit plus sur le sens de cette sollicitude. Jésus faisait ressortir entre la Mère et le Fils un nouveau lien dont il confirme solennellement toute la vérité et toute la réalité. On peut dire que, si la maternité de Marie envers les hommes avait déjà été antérieurement annoncée, elle est maintenant clairement précisée et établie: elle résulte de l'accomplissement plénier du mystère pascal du Rédempteur. La Mère du Christ, se trouvant directement dans le rayonnement de ce mystère où sont impliqués les hommes – tous et chacun –, est donnée aux hommes – à tous et à chacun – comme mère ».

(Bienheureux Jean Paul II, Redemptoris Mater, n°23)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie, Mère du Bel Amour, je Te consacre tout sentiment de solitude en moi, je Te consacre tout désir humain de rompre avec la solitude. Comme il est écrit : il n'est pas bon que l'homme reste seul, il est aussi dit que Dieu a formé du côté de l'homme une aide semblable à lui. Marie, alors que le Fils de l'Homme s'était endormi sur la Croix, par le coup de lance porté au Côté du Nouvel Adam, est née de l'Eau, du Sang et du Feu de Son Cœur la nouvelle Eve qui est l'Eglise. Marie, obtiens pour moi l'amour de la solitude car c'est en elle seulement que seul avec le Seul, s'abolit la solitude profonde et que l'homme retrouve son vis-à-vis. Marie, je Te consacre tous ceux qui souffrent de la solitude physique, de la solitude psychologique, qu'ils Te trouvent, ô Mère, ô Sœur, ô Amie, ô Bien-Aimée de nos cœurs.

 

Antienne

 

« Toute vie est une messe

et toute âme est une hostie ».

(Marthe Robin)

 

Psaume 27 (26)

 

Le Seigneur est ma lumière et mon salut

de qui aurais-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie,

devant qui tremblerais-je ?

 

Quand s'avancent contre moi les méchants

pour dévorer ma chair,

ce sont eux, ennemis, adversaires,

qui chancellent et succombent.

 

Qu'une armée vienne camper contre moi,

mon cœur est sans crainte ;

qu'une guerre éclate contre moi,

j'ai là confiance.

 

Une chose qu'au Seigneur je demande,

la seule que je cherche :

c'est d'habiter la maison du Seigneur

tous les jours de ma vie,

de savourer la douceur du Seigneur,

de rechercher son palais.

 

Car il me donne en sa hutte un abri

au jour de malheur ;

il me cache au secret de sa tente,

sur le roc il m'élève.

 

Maintenant ma tête s'élève

sur les rivaux qui m'entourent,

je viens sacrifier en sa tente

des sacrifices d'ovation.

 

Je veux chanter, je veux jouer pour le Seigneur.

 

Écoute, Seigneur, mon cri d'appel

pitié, réponds-moi !

De Toi mon coeur a dit : « Cherche Sa Face » ;

C'est Ta Face, Seigneur, que je cherche

ne me cache point Ta Face.

 

N'écarte pas ton serviteur avec colère ;

c'est Toi mon secours.

Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas,

Dieu, mon salut,

si mon père et ma mère m'abandonnent,

le Seigneur me recevra.

 

Enseigne-moi, Seigneur, Ta voie,

conduis-moi sur les chemins de droiture

à cause de mes poursuivants ;

ne me livre pas à l'appétit de mes adversaires,

contre moi se sont levés de faux témoins

qui soufflent la violence.

 

Je le crois, je verrai la bonté du Seigneur

sur la terre des vivants.

Espère dans le Seigneur,

prends cœur et prends courage,

espère le Seigneur.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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22 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 18/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Dix-huitième jour

Quatrième jour dans le Cœur de Jésus

Co-rédemption, Epoux de Sang

Consécration des souffrances

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Feu et lumière

qui resplendissent sur la face du Christ,

Feu dont la venue est parole,

Feu dont le silence est lumière,

Feu qui établis les cœurs dans l’action de grâce,

Nous te magnifions.


Toi qui reposes en Christ,

Esprit de sagesse et d’intelligence,

Esprit de conseil et de force,

Esprit de science et de crainte,

Nous te magnifions.


Toi qui scrutes les profondeurs de Dieu,

Toi qui illumines les yeux de notre cœur,

Toi qui te joins à notre esprit,

Toi par qui nous réfléchissons

la gloire du Seigneur,

Nous te magnifions.

(Saint Ephrem)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Lettre de Saint Paul aux Romains 8, 18-23

 

« J'estime donc qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore. Et elle n'est pas seule. Nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps ».

 

Lettre de Saint Paul aux Colossiens 1, 24

 

« Je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous, car ce qu'il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l'accomplis dans ma propre chair, pour son corps qui est l'Église ».

 

Saint Mathieu 11, 28-30

 

« Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et Moi, Je vous procurerai le repos. Prenez sur vous Mon joug, devenez Mes disciples, car Je suis Doux et Humble de Cœur, et vous trouverez le repos. Oui, Mon joug est facile à porter, et Mon fardeau, léger ».

 

Message de Marie à Medjugorje de novembre 1991

 

« Lorsque vous avez un problème, une souffrance, une maladie, ne dites pas : « oh, pourquoi c'est tombé sur moi et pas sur quelqu'un d'autre ! » Non, chers enfants, dites plutôt : « Seigneur, je Te remercie pour le cadeau que Tu me fais ». Car la souffrance, lorsqu'elle est offerte, est source de grandes grâces pour vous et pour les autres. Lorsque vous êtes malades, beaucoup d'entre vous ne prient que pour répéter : « Guéris-moi, guéris-moi ! » Non, chers enfants, cela n'est pas bien ; car ainsi vos cœurs ne sont pas ouverts à Dieu. Vous refermez vos cœurs sur votre maladie et vous n'êtes ouverts ni à la Volonté de Dieu, ni aux grâces qu'Il veut vous donner. Priez plutôt ainsi : « Seigneur, que Ta Volonté soit faite en moi ». Alors seulement, Dieu pourra vous communiquer Ses Grâces, selon vos vrais besoins qu'Il connaît mieux que vous. Cela peut être la grâce de la guérison, la grâce d'une force nouvelle, de la lumière, de la joie... Il vous suffit d'ouvrir vos cœurs à Dieu. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

(Cyrille Auboyneau, « Paroles du Ciel, Messages de Marie à Medjugorje », aux Editions des Béatitudes)

 

Méditation

 

Par Marie, la Rédemption s'étend aux pécheurs jusqu'aux âmes aux portes de l'enfer, selon Saint Ephrem. Quelles douces promesses Sainte Brigitte n'a-t-elle pas entendues de la bouche du Seigneur à ce propos ! On lit au livre de ses révélations qu'un jour, cette Sainte entendit Jésus qui causait avec Marie et qui lui disait : « Ma Mère, demandez-moi ce que Vous voudrez ; jamais je ne Vous refuserai une seule de vos demandes ». Et Il ajoutait : « Sachez-le, tous ceux qui, en Votre Nom, Me demanderont quelques grâce, même s'ils sont pécheurs, Je promets qu'ils l'obtiendront, à condition qu'ils veuillent se convertir ». Sainte Gertrude eut la même révélation : elle entendit notre Rédempteur Lui-même dire à Marie que, dans Sa Toute-Puissance, Il lui avait accorder d'user comme Elle de Sa compassion envers les pécheurs qui La prient ».

(Saint Alphonse de Liguori, Docteur de l'Eglise)

 

« Ô Marie, Marie, Temple de la Trinité, ô Marie, porteuse du Feu, Marie, distributrice de Miséricorde, Marie, qui as fait germer le Fruit Divin !... Marie, rédemptrice, en un sens, du genre humain ! (La souffrance de Ta Chair, dans le Verbe, n'a-t-elle pas sauvé le monde?) Le Christ fut Rédempteur par Sa Passion ; Toi par la douleur du corps et de l'âme ».

(Sainte Catherine de Sienne, Docteur de l'Eglise)

 

« La Croix est l’unique sacrifice du Christ « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Tm 2, 5). Mais, parce que, dans sa Personne divine incarnée, « il s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (GS 22, § 2), il « offre à tous les hommes, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal » (GS 22, § 5). Il appelle ses disciples à « prendre leur croix et à le suivre » (Mt 16, 24) car « il a souffert pour nous, il nous a tracé le chemin afin que nous suivions ses pas » (1 P 2, 21). Il veut en effet associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même qui en sont les premiers bénéficiaires (cf. Mc 10, 39 ; Jn 21, 18-19 ; Col 1, 24). Cela s’accomplit suprêmement pour sa Mère, associée plus intimement que tout autre au mystère de sa souffrance rédemptrice (cf. Lc 2, 35) : En dehors de la Croix il n’y a pas d’autre échelle par où monter au ciel (Sainte Rose de Lima) ».

(Catéchisme de l'Eglise Catholique, n°618)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

O Marie, debout au pied de la Croix, je Te consacre toute souffrance, ô Mère des Douleurs. Sachant que nul être au monde n'a souffert, souffre ou souffrira autant que Toi en Te voyant remplie de larmes et de douceur, non pas effondrée mais debout, Tu attires en Ton Cœur toutes les souffrances de ce monde pour les unir au Cœur de Jésus et en faire une offrande, une Eucharistie continuelle. Mère des Sept Douleurs, Cœur Transpercé de Marie, le Cœur de Jésus est mort pour nous et ne ressent plus aucune douleur sur la Croix. C'est dans Ton cœur à Toi que s'opère la souffrance rédemptrice. Dans cette Passion qui dure jusqu'à la fin du monde, Tu es la Compassion, aussi je T'offre toutes les souffrances qui ne sont pas offertes. Ô Mère, qu'elle ne soient pas perdues, mais qu'elles servent à la rédemption des corps et des âmes, ô Marie Médiatrice et Co-Rédemptrice par la Volonté d'Amour de Ton Fils.

 

Antienne

 

« Toute vie est une messe

et toute âme est une hostie ».

(Marthe Robin)

 

Psaume

Magnificat

(Saint Luc 1, 46-55)

 

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Il s'est penché sur son humble servante,

désormais tous les âges Me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour Moi des merveilles,

Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,

il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,

il élève les humbles.

Il comble de bien les affamés,

renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur,

il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères,

en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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21 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 17/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Dix-septième jour

Troisième jour dans le Cœur de Jésus

Recouvrement de Jésus au Temple

Consacrer à Marie les absences sensibles de Dieu, les sécheresses

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

« Esprit Saint, par le feu que Vous avez allumé en nous, nous prions, nous méditons, et nous faisons pénitence. Nos âmes, si Vous les quittiez, ne pourraient pas vivre davantage que ne feraient nos corps si le soleil s'était éteint. Mon très saint Seigneur et Sanctificateur, tout bien qui existe en moi est à Vous... Si je diffère de Vos saints, c'est parce que je ne demande pas assez ardemment Votre Grâce, ni une grâce assez grande et parce que je ne profite pas diligemment de celle que Vous m'avez donnée. Augmentez en moi cette Grâce de l'Amour, malgré toute mon indignité. Elle est plus précieuse que tout au monde. Je l'accepte en place de tout ce que le monde peut me donner. Oh ! Donnez-la-moi ! Elle est ma vie ! »

(Bienheureux John-Henry Newman)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Saint Luc 2, 48-50

 

En voyant Jésus au milieu des docteurs, dans le Temple, ses parents furent stupéfaits, et Sa Mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-Tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en Te cherchant, ton père et Moi ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous M'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez Mon Père que Je dois être ». Mais ils ne comprirent pas ce qu'Il leur disait ».

 

Siracide 2, 1-8

 

« Mon enfant, si tu prétends servir le Seigneur, prépare-toi à être mis à l'épreuve. Arme-toi de courage et de résolution, ne sois pas tourmenté, quand la détresse est là. Attache-toi au Seigneur, ne t'en écarte plus ; tu ne pourras qu'y gagner, à la fin de ta vie. Accepte tout ce qui peut t'arriver et montre-toi patient, quand survient l'humiliation. N'oublie pas que l'or est éprouvé au feu ; ceux qui plaisent à Dieu doivent aussi passer au creuset de l'humiliation. Si tu Lui fais confiance, Il te viendra en aide ; suis ton chemin tout droit et espère en Lui. Vous qui reconnaissez l'autorité du Seigneur, comptez sur sa bonté ; ne vous en détournez pas, sinon vous tomberez. Vous qui reconnaissez l'autorité du Seigneur, ayez confiance en Lui ; vous ne risquerez pas de manquer votre récompense ».

 

Saint Marc 15, 33-37

 

« Quand arriva l'heure de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusque vers trois heures. Et à trois heures, Jésus cria d'une voix forte : « Éloï, Éloï, lama sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant : « Voilà qu'il appelle le prophète Élie ! » L'un d'eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira ».

 

Message de Marie à Medjugorje du 25 mars 1992

 

« Chers enfants, aujourd'hui comme jamais auparavant, Je vous invite à vivre Mes messages et à les mettre en pratique dans votre vie. Je suis venue chez vous pour vous aider, c'est pourquoi Je vous invite à changer de vie. Vous avez pris un chemin de misère, un chemin de ruine. Quand Je vous ai dit : « Convertissez-vous, priez, jeûnez, réconciliez-vous », vous avez pris ces messages superficiellement. Vous avez commencé à les vivre pour ensuite les abandonner, parce que c'était difficile pour vous. Non, chers enfants ! Quand une chose est bonne vous devez persévérer dans le bien et ne pas penser : « Dieu ne me voit pas, Il ne m'écoute pas, Il ne m'aide pas ». Et ainsi vous vous êtes éloignés de Dieu et de Moi à cause de votre intérêt. Je désirais faire de vous une oasis de Paix, d'Amour et de Bonté. Dieu désirait, par votre amour et avec son aide, que vous fassiez des miracles et ainsi donniez l'exemple. C'est pourquoi, voici ce que Je vous dis : Satan se joue de vous et de vos âmes, et moi, je ne peux pas vous aider parce que vous êtes loin de Mon Cœur. C'est pourquoi priez, vivez mes messages et ainsi vous verrez les miracles de l'Amour de Dieu dans votre vie quotidienne. Merci d'avoir répondu à mon appel ».

 

Méditation

 

« La Vierge exprime une douleur très amère quand Elle dit : « Vois, ton père et Moi nous Te cherchions dans l'angoisse » (Luc 2, 48). Mystiquement, en effet, ce goût est affligeant, amer et exerçant, édifiant pour le développement de l'âme dans une séparation de l'aimé qui vole haut, et de la perte du Bien-Aimé.

Par ce goût amer, l'âme entière, dépendant de Lui, ne peut plus trouver de repos, toujours jalouse par amour de ne pas se séparer par sa faute. Il s'en suit qu'elle court partout, cherchant son Bien-Aimé, et qu'elle réclame à toute créature son aide, pour découvrir Celui que son cœur aime. Cette mère montre que cette douleur a été en elle de façon très vertueuse... Si la Très Sainte Vierge n'a pas manqué d'être exercée en de telles occasions, elle qui dès l'instant de Sa Conception a été entièrement remplie de l'Esprit Saint, c'est pour qu'elle nous soit un exemple que Jésus fit ainsi raisonnablement, désirant qu'elle montre mystiquement combien l'âme fait de progrès dans une telle expérience de douleur de l'absence du Bien-Aimé et de sa recherche inquiète. En effet, c'est avec une douceur toujours plus abondante que le Bien-Aimé revient vers l'âme, si aucune faute de négligence ne la rend indigne ».

(Saint Bernardin de Sienne, cité par Ephraïm dans « Marie Intime »)

 

« Oh ! Ce « pourquoi » d'enfant ! Transpercer le Cœur de Marie, cela convenait à un vieillard, à un prêtre. Mais un enfant, son enfant ! N'oublions pas que cet enfant était un prêtre, beaucoup plus que Siméon ne pouvait l'être, en un sens le seul prêtre, en tout cas, le seul qui l'ait toujours été, qui l'était par la nécessité de son être... « Pourquoi Me cherchiez-vous ? » dit Jésus à Sa Mère dans le Temple. « Pourquoi M'avez-vous abandonné ? » cri-t-Il à Son Père sur l'Autel de la Croix. Ce cri du Calvaire est tellement effrayant que les évangélistes ont hésité à le traduire. Ils nous l'ont livré dans toute la rudesse des syllabes sémitiques : « Lamma sabactani ». Les deux « pourquoi » se correspondent, ils ont l'un et l'autre quelque chose d'insondable, d'incompréhensible... Ce Jésus qui voyait Dieu, qui jouissait de la vision béatifique plus que tous les Saints et tous les Anges ensemble, n'est plus que l'Homme de douleur et d'une telle douleur ! Cependant, je me demande si le « pourquoi » de l'enfant n'est pas aussi effrayant pour nous ».

(Père Dehau, « Eve et Marie)

 

« L'annonce de l'ange à Marie tient dans ces paroles rassurantes : « Sois sans crainte, Marie » et « Rien n'est impossible à Dieu » (Lc 1, 30. 37). En vérité, toute l'existence de la Vierge Mère est enveloppée par la certitude que Dieu est proche d'elle et l'accompagne de sa bienveillante providence. Il en est ainsi de l'Eglise, qui trouve « un refuge » (Ap 12, 6) dans le désert, lieu de l'épreuve mais aussi de la manifestation de l'amour de Dieu envers son peuple (Os 2, 16). Marie est parole vivante de consolation pour l'Eglise dans son combat contre la mort. En nous montrant son Fils, elle nous assure qu'en lui les forces de la mort ont déjà été vaincues : « La mort et la vie s'affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne ».(Missel Romain, Séquence de la Messe de Pâques) ».

(Bienheureux Jean Paul II, Evangelium Vitae, n°105)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Ô Vierge, je Te consacre tous ces moments où je perds Dieu d'une manière visible, sensible, où le sacrifice de Ton Fils me devient étranger. Je me consacre dans Ta Foi et dans Ton Espérance afin que je ne trébuche pas, que je ne m'arrête pas en chemin. Je Te consacre mes sécheresses, mes nuits spirituelles, les moments où je ne sais plus discerner le Corps de Ton Fils dans les Sacrements et dans mes frères et plus particulièrement les plus pauvres. Ô Marie, Notre Dame de l'Effroi, je Te consacre mes angoisses et mes doutes, mes paniques et mes petites morts, je Te consacre l'heure de mon agonie. Ma vie et ma mort T'appartiennent pour que, par elles, Tu honores Ton Fils et Tu glorifies Dieu. Je Te consacre la vie et la mort de mes parents et de mes proches.

 

Antienne

 

Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère

Soit plongé dans la nuit, dans l’angoisse du cœur ;

Marie, c’est donc un bien de souffrir sur la terre ?

Oui souffrir en aimant, c’est le plus pur bonheur !…

Tout ce qu’Il m’a donné Jésus peut le reprendre

Dis-lui de ne jamais se gêner avec moi…

Il peut bien se cacher, je consens à l’attendre

Jusqu’au jour sans couchant où s’éteindra ma foi…

(Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Poésie « Pourquoi je t'aime, ô Marie »)

 

Psaume 22 (21)

 

Mon Dieu, mon Dieu,

pourquoi m'as-tu abandonné ?

Loin de mon salut et des paroles que je rugis ?

Mon Dieu, je crie de jour, et tu ne réponds pas,

de nuit, et pas de silence pour moi.

 

Mais Toi, tu es saint,

tu qui habites les louanges d'Israël.

En toi se fièrent nos pères,

ils se fièrent en Toi et tu les délivras.

Vers Toi ils crièrent et furent sauvés,

ils se fièrent en Toi et ne furent pas en honte.

 

Moi, moi je suis un ver et non pas un homme,

un dégoût pour les humains, le mépris du peuple.

Tous ceux qui me voient se moquent de moi,

ils grimacent de la lèvre, ils hochent la tête.

« Ils espère en Dieu ? Qu'il le délivre donc !

Et qu'il le secoure, puisqu'il l'aime ! »

Oui, c'est toi qui m'as tiré du ventre,

qui me donne confiance

sur les seins de ma mère.

Sur toi j'ai été jeté au sortir de la matrice,

dès le ventre de ma mère, mon Dieu c'est toi.

Ne t'éloigne pas de moi :

oui, l'angoisse m'approche et aucune aide !

 

De nombreux taureaux me cernent,

les bêtes énormes de Basan m'encerclent.

Ils ouvrent contre moi leur gueule,

un lion qui déchire et rugit.

 

Je me répands comme de l'eau

et tous mes os se disloquent,

mon cœur est comme de la cire,

il fond dans mes viscères.

 

Ma force se dessèche comme un tesson d'argile

et la langue me colle aux mâchoires,

tu me couches dans la poussière de la mort.

 

Oui, les chiens m'entourent,

une bande de malfaiteurs m'encercle,

comme un lion autour de mes mains et mes pieds.

 

je peux compter tous mes os !

Eux, ils regardent, ils me voient.

Ils se partagent mes habits,

ils tirent au sort mon vêtement.

 

Et toi, Seigneur, ne t'éloigne pas !

Ô ma force, vite à mon aide !

Délivre mon âme du glaive,

de la patte du chien, mon unique !

Sauve-moi de la gueule du lion,

des cornes des taureaux ; oui Tu m'as répondu.

 

Je proclamerai ton nom à mes frères,

au milieu de la grande assemblée, je te louerai.

Vous qui le Seigneur, louez le,

 

Toute la descendants de Jacob, glorifiez-le,

frémissez devant Lui,

vous toute la descendance d'Israël.

Car il ne méprise pas,

ne repousse pas l'humiliation du pauvre, il ne lui cache pas sa face,

il écoute son cri.

 

De toi vient ma louange

dans la grande assemblée,

j'accomplirai mes vœux

devant ceux qui le craignent.

Les pauvres mangeront et seront rassasiés,

louez le Seigneur, vous qui le cherchez,

que vive votre cœur à jamais !

 

Toutes les extrémités de la terre se souviendront,

et reviendront au Seigneur,

toutes les familles de nations

se prosterneront devant Toi.

Car la royauté est au Seigneur,

le maître des nations.

Les repus de la terre mangent,

mais ils se prosterneront ;

devant lui se courberont tous ceux qui descendent

à la poussière,

ce qui ne peuvent faire revivre leur âme.

 

Une descendance le servira ;

on annoncera Adonaï aux générations à venir.

Ils viendront, ils raconteront au peuple naissant

la justice qu'il a opérée.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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20 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 16/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Seizième jour

Deuxième jour dans le Cœur de Jésus

Mère du Verbe, la conversation avec Marie

Consécration de nos pensées et de nos paroles

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

« O Esprit-Saint, Divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en Votre présence, je Vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les Séraphins qui se tiennent devant Votre Trône : « Saint ! Saint ! Saint ! ». Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de Votre Amour. Vous êtes un Esprit Divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un Feu, allumez en moi le Feu de Votre Amour ; Vous êtes une Lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une Colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un Souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de Votre Protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les Dons Célestes : Ah ! je Vous en conjure, vivifiez-moi par la Grâce, sanctifiez-moi par Votre Charité, gouvernez-moi par Votre Sagesse, adoptez-moi pour Votre enfant par Votre Bonté, et sauvez-moi par Votre infinie Miséricorde, afin que je ne cesse jamais de Vous bénir, de Vous louer, et de Vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le Ciel durant toute l'éternité.

(Saint Alphonse de Liguori, Docteur de l'Eglise)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Première Lettre de Saint Pierre 3, 9-10

 

« Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l'insulte pour l'insulte ; au contraire, appelez sur les autres la bénédiction puisque, par vocation, vous devez recevoir en héritage les bénédictions de Dieu. En effet, celui qui aime la vie et désire connaître des jours heureux, qu'il garde sa langue du mal et ses lèvres de tout mensonge ».

 

Saint Jean 1, 1-18

 

« Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par Lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans Lui. En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout hommeen venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était ». Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l'a jamais vu : le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître ».

 

Lettre de Saint Paul aux Ephésiens 4, 29-32

 

« Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s'il en est besoin, dites une parole bonne et constructive, bienveillante pour ceux qui vous écoutent. En vue du jour de votre délivrance, vous avez reçu en vous la marque du Saint Esprit de Dieu : ne le contristez pas. Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ ».

 

Message de Marie à Medjugorje du 25 février 1989

 

« Chers enfants, aujourd'hui, Je vous invite à la prière avec le cœur. Durant ce temps de grâces Je voudrais que chacun d'entre vous s'unisse à Jésus. Mais sans des prières perpétuelles vous ne pouvez ressentir la beauté et la grandeur des grâces que Dieu vous offre. Ainsi, petits enfants, emplissez vos cœurs, en tout temps, même par de toutes petites prières. Je suis avec vous et Je veille sans cesse sur chaque cœur qui se donne à Moi. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

« Qu'y a-t-il de plus intime et de plus conjoint au fils que la mère, et au Fils de Dieu que la Mère de Dieu qui le conçoit dans soi-même, qui le porte dans ses entrailles, qui l'enclôt et comprend en soi, comme partie, et partie si noble de soi ; voire la partie la plus noble de soi-même ? Car l'état de mère a ce privilège en la nature, d'avoir et de porter double esprit, double cœur, double vie en un même corps. Et l'état de mère de Dieu donne ce privilège à la Vierge par nature et par grâce d'avoir Jésus en soi, et de l'avoir comme partie noble de soi, et d'avoir l'esprit, le cœur, et la vie de Jésus si intimes, si conjoints à Son esprit, à Son Cœur et à Sa Vie, qu'il est l'esprit de son esprit, le cœur de son cœur, et la vie de sa Vie.

Vous donnez vie à Jésus, car il est votre fils. Vous recevez vie de Jésus, car il est votre Dieu. Et vous êtes ainsi donnant et recevant vie tout ensemble. Et comme le Verbe Divin est recevant et donnant tout ensemble, être, vie et gloire en l'éternité, la recevant du Père, la donnant au Saint Esprit : ainsi vous, ô Vierge Sainte, qui avez l'honneur d'être la Mère du Verbe incarné, Vous, dis-je, à son exemple et imitation, Vous êtes recevant et donnant vie tout ensemble : Vous êtes donnant vie à Jésus, et recevant vie de Jésus. Vous donnez vie à Jésus animant de Votre Cœur et de votre esprit le cœur l'esprit de Jésus. Et vous recevez du Cœur et du corps de Jésus vivant et rendant en vous, vie en votre cœur, en votre corps, et en votre esprit tout ensemble ».

(Bérulle)

 

« Mais l’Église, enseignée par l’Esprit et riche d’une expérience séculaire, reconnaît que la piété envers la Vierge, subordonnée à la piété envers le divin Sauveur et en liaison avec elle, a également une grande efficacité pastorale et constitue une force pour la rénovation de la vie chrétienne. La raison d’une telle efficacité est facilement perceptible. En effet, la mission multiple de Marie à l’égard du Peuple de Dieu est une réalité surnaturelle opérante et féconde dans l’organisme ecclésial. Il est réjouissant de considérer les aspects particuliers d’une telle mission et de voir comment ils s’orientent, chacun avec son efficacité propre, vers le même but : reproduire dans ses fils les traits spirituels de son Fils premier-né. Nous voulons dire par là que la maternelle intercession de la Vierge, sa sainteté exemplaire, la grâce divine qui est en elle, deviennent pour le genre humain motif d’espérance ».

(Paul VI, Marialis Cultus, n°57)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie, Mère du Verbe, je Te consacre mon cœur intellectuel et spirituel, ce lieu où peuvent naître les pensées mauvaises qui soufflent l'homme comme les paroles qui consolent et édifient. Marie, que du trésor de mon cœur ne viennent que des choses bonnes, comme de Ton Cœur est sorti le Trésor qui allait enrichir le monde entier. Ô Mère du Verbe, garde-moi du vain bavardage, que ma parole soit prière, que de ma parole naisse le Verbe dans les cœurs. Marie, je Te consacre ma langue. Toi qui est la bouche silencieuse des apôtres, veille sur la porte de mes lèvres et place une garde angélique à ma bouche, et surtout fais naître en moi le Verbe ; que mon cœur déborde de paroles belles.

 

Antienne

 

Voyons dans le sein de Marie,

ce Cœur qui n'est que Feu,

qui, plein du Saint Esprit, s'écrie :

« Amour, Amour, Amour de Dieu ! »

(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)

 

Psaume

Prologue de l'Evangile de Saint Jean (1, 1-18)

 

Au commencement était le Verbe

et le Verbe était avec de Dieu,

et le Verbe était Dieu.

Il était au commencement avec Dieu.

Tout fut par Lui et sans Lui rien ne fut.

De tout être, Il était la vie,

et la vie était la lumière des hommes

et la lumière luit dans les ténèbres,

et les ténèbres n'ont pu l'atteindre.

Parut un homme envoyé de Dieu.

Il se nommait Jean.

Il vint comme témoin,

pour rendre témoignage à la Lumière,

afin que tous crussent par lui.

Il n'était pas la Lumière,

mais le témoin de la lumière.

Le Verbe était la Lumière véritable,

qui éclaire tout homme ;

il venait dans le monde

et le monde fut par Lui

et le monde ne l'a pas connu.

Il est venu chez les lui

et les siens ne l'ont pas reçu.

Mais à tous ceux qui l'ont reçu,

il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu

à ceux qui croient en son nom,

Lui que ni sang,

ni vouloir de chair

ni vouloir d'homme, d'homme,

mais Dieu a engendré.

Et le Verbe s'est fait chair,

et il a demeuré parmi nous,

et nous avons vu sa gloire,

gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique,

plein de grâce et de vérité.

Jean lui rend témoignage. Il proclame :

« Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient après moi,

est passé devant moi, parce qu'avant moi il était ».

Oui, de sa plénitude nous avons tous avons reçu

et grâce après grâce.

Car la Loi fut donnée par l'intermédiaire de Moïse,

la grâce et la vérité sont venues par

Jésus Christ.

Nul n'a jamais vu Dieu ;

le Fils unique, qui est dans le sein du Père,

Lui, l'a fait connaître.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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19 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 15/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

 

Troisième semaine

Epouse du Fils

 

« Jésus-Christ notre Sauveur, vrai Dieu et vrai homme, doit être la fin dernière de toutes nos autres dévotions. Autrement elles seraient fausses et trompeuses. Jésus-Christ est l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin de toutes choses. Nous ne travaillons que pour rendre tout homme parfait en Jésus-Christ, parce que c'est en Lui seul qu'habitent toute la plénitude de la Divinité et toutes les autres plénitudes de grâces, de vertus et de perfections. C'est en Lui seul que nous avons été bénis de toute bénédiction spirituelle. Il est notre unique maître qui doit nous enseigner, notre unique Seigneur de qui nous devons dépendre, notre unique chef auquel nous devons être unis, notre unique modèle auquel nous devons nous conformer, notre unique médecin qui doit nous guérir, notre unique pasteur qui doit nous nourrir, notre unique voie qui doit nous conduire, notre unique vérité que nous devons croire, notre unique vie qui doit nous vivifier et notre unique tout en toutes choses qui doit nous suffire ».

(Saint Louis-Marie Grigion de Montfort, « Traité de la Vraie Dévotion », n°61)

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Quinzième jour

Premier jour dans le Cœur de Jésus

Union à l'Humanité du Christ

Consécration de nos actions

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

« Mon Dieu, éternel Paraclet, je Vous adore, Vous qui êtes la Lumière et Vie de mon âme. Vous auriez pu Vous contenter de m’envoyer du dehors de bonnes pensées, la grâce inspiratrice et le secours ; Vous auriez pu me conduire ainsi dans la vie, et me purifier seulement par Votre Vertu intérieure. Mais, dans Votre infinie compassion, Vous êtes, dès le principe, entré dans mon âme, Vous en as pris possession, et Vous en avez fait Votre Ton temple. Vous habitez en moi d'une manière ineffable par Votre Grâce, mais aussi par Votre éternelle substance, comme si, quoique ne perdant pas ma propre individualité, j'étais en quelque sorte, ici bas même, absorbé en Dieu. Et comme Vous avez pris possession de mon corps même, de ce misérable et terrestre tabernacle de chair, mon corps même est aussi Votre Temple, ô étonnante, ô redoutable vérité ! Je le crois, je le sais, ô mon Dieu ! »

(Bienheureux John Henry Newman)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Lettre de Saint Paul aux Romains 12, 1-2

 

« Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c'est là pour vous l'adoration véritable. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait ».

 

Saint Luc 6, 27-31, 35-36

 

« Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car Il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est Miséricordieux ».

 

Première Lettre de Saint Paul aux Corinthiens 6, 12-14, 19-20

 

« Tout est en mon pouvoir », dit-on, mais tout n'est pas valable. Tout est en mon pouvoir, mais je ne me laisserai livrer à aucun pouvoir. Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu détruira et ceux-ci et celui-là. Le corps est, non pas pour la débauche, mais pour le Seigneur Jésus, et le Seigneur est pour le corps ; et Dieu, par Sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi. Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le Temple de l'Esprit Saint, qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car le Seigneur a payé le prix de votre rachat. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps ».

 

Message de Marie à Medjugorje du 25 octobre 1988

 

« Chers enfants, mon invitation à vivre les messages que Je donne est un appel de tous les jours. C'est surtout, petits enfants, que Je veux vous rapprocher du Cœur de Jésus ! Petits enfants, voilà pourquoi Je vous invite aujourd'hui à la prière de consécration à Jésus, Mon Fils bien-aimé. Ainsi chacun de vos cœurs Lui appartiendra. Ensuite, Je vous invite à la consécration à Mon Cœur Immaculé. Je souhaite que vous vous consacriez personnellement, mais aussi en tant que familles et que paroisses. Ainsi tout appartiendra à Dieu par Mes mains. Mais priez, petits enfants, pour saisir la grandeur du message que Je vous donne là ! Je ne veux rien pour Moi, mais tout pour le Salut de vos âmes. Satan est puissant, c'est pourquoi, petits enfants, par la prière persévérante, blottissez-vous contre Mon Cœur de Mère. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

« L'aimable Mère témoignait à Son Fils une affection tendre et maternelle. Elle le caressait, lui donnait des baisers, le prenait dans ses bras. Et l'Enfant Jésus agissait de même conformément à Sa nature de tout petit enfant, suçant le lait de Sa Mère, se laissant bercer dans ses bras et cajoler. Il était tout pareil à un petit enfant innocent, quoi qu'Il fût la Sagesse du Père. Ah ! Qui nous donnera jamais d'user des créatures à leur exemple, uniquement en esprit et en Dieu ».

(Marie de Sainte Thérèse, « L'union mystique à Marie »)

 

C'est donc à juste titre que nous pouvons trouver dans la parole « Bienheureuse celle qui a cru » en quelque sorte une clé qui nous fait accéder à la réalité intime de Marie, de celle que l'ange a saluée comme « pleine de grâce ». Si elle a été éternellement présente dans le mystère du Christ parce que « pleine de grâce », par la foi elle y participa dans toute l'ampleur de son itinéraire terrestre : « elle avança dans son pèlerinage de foi » et, en même temps, de manière discrète mais directe et efficace, elle rendait présent aux hommes le mystère du Christ. Et elle continue encore à le faire. Par le mystère du Christ, elle est aussi présente parmi les hommes. Ainsi, par le mystère du Fils, s'éclaire également le mystère de la Mère ».

(Bienheureux Jean Paul II, Redemptoris Mater, n°19)

 

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Prières

 

Prière de consécration

 

Ô Marie, Ton Fils a pris Chair de ta Chair pour que cessent les offrandes d'animaux et que l'homme, devenu sans tache ni défaut par le baptême, s'offre lui-même comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. Marie, qui dans Tes mains, as tenu la première Hostie de monde et n'as fait qu'une seule Chair avec Lui, je Te consacre mon humanité et l'humanité tout entière pour qu'elle devienne une nation sainte, un sacerdoce royal. Donne-moi par cette consécration de sanctifier par mes pensées et mes actions le temple de mon corps pour que la Trinité vienne en lui et y demeure comme Elle demeurait en Toi, jamais attristée par le péché, les mauvaises pensées, la paresse et les actes indignes d'un fils de Dieu.

 

Antienne

 

Quand Marie te portait, toi la grande montagne, tu allégeais son poids.

Quand Elle te nourrissait, tu rassasiais Sa faim.

Quand Elle t'allaitait, tu voulais avoir soif.

Quand Elle te choyait, toi le charbon ardent, Son Sein ne brûlait pas.

(Saint Ephrem)

 

Psaume 1

 

Heureux est l'homme qui ne va pas

au conseil des impies,

il ne s'arrête pas dans la voie des pécheurs

et au banc des rieurs ne s'assied.

Non, son plaisir est dans la loi du Seigneur

car sa loi, il la murmure en son cœur jour et nuit !

Il est semblable à l'arbre planté

sur des torrents d'eau vive près d'un ruisseau,

dont le feuillage ne sèche pas.

Il donne son fruit en son temps

et tout ce qu'il entreprend lui réussit.

Il n'en va pas de même pour les impies :

ils sont comme la balle que le vent emporte.

Voilà pourquoi ils ne tiendront pas

au jour du jugement, pas plus

que le pécheur dans l'assemblée des justes.

Car la voie des justes, Dieu la connaît

mais la voie des impies va se perdre.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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18 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 14/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Quatorzième jour

Septième jour de la semaine dans le sein du Père

Marie consacrée au Temple

Consécration de nos engagements envers Dieu

(Vœux, promesses faites à Dieu)

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Viens, Esprit Saint, Toi qui m'as élu et séparé

de ce monde et établi devant la Face de Ta Gloire,

de même, maintenant, garde-moi à l'intérieur,

debout pour toujours, inébranlable,

dans Ta demeure en moi :

qu'en Te voyant perpétuellement,

moi, le mort, je vive ; qu'en Te possédant,

moi, le pauvre, je sois toujours riche ;

qu'en Te mangeant et Te buvant,

en me vêtant à chaque instant de Toi,

j'aille de délices en délices

en d'inexprimables biens :

car c'est Toi qui est tout bien et toute gloire

et tout délice

et c'est à Toi qu'appartient la gloire sainte,

consubstantielle et vivifiante Trinité,

Toi que vénèrent, que confessent,

qu'adore et que servent

dans le Père, le Fils et le Saint Esprit

tous les fidèles,

maintenant et toujours et aux siècles des siècles.

(Saint Syméon le Nouveau Théologien)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Saint Jean 17, 15-19

 

« Je ne demande pas que Tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la Vérité : Ta Parole est Vérité. De même que Tu M'as envoyé dans le monde, Moi aussi, Je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux Je Me consacre Moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la Vérité ».

 

Saint Luc 2, 22-32

 

« Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : « Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur ». Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes,et gloire d'Israël ton peuple ».

 

Psaume 84 (83), 2-5

 

« De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l'univers ! Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant ! L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l'univers, mon Roi et mon Dieu ! Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore ! »

 

Message de Marie à Medjugorje du 16 mai 1987

 

« Ô enfants ! Rappelez-vous, la seule façon pour vous d'être toujours avec Moi et de savoir la Volonté du Père, c'est de prier. C'est pourquoi je Vous appelle aujourd'hui encore. Ne laissez pas Mes appels sans réponse. Continuez à prier malgré tout et vous comprendrez la Volonté du Père et Son Amour. Chers enfants, quand Dieu appelle les hommes, c'est vraiment une grande chose. Pensez combien il serait triste de laisser passer ces occasion que Dieu vous accorde sans les saisir ! Alors n'attendez pas demain ou après-demain. Dites oui à Jésus maintenant. Et que ce oui soit pour toujours. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

« Séparée de la maison de ses parents, dans une âge si tendre, cette très Sainte Enfant, en entrant au Temple, s'abandonne à Dieu dans un oubli du monde et une mort d'Elle-même, une ferveur et un zèle qui ne peuvent être compris. Elle renouvelle alors ses vœux d'hostie et de servante, avec une amour plus admirable qu'Elle ne l'avait fait dans le Temple sacré des entrailles de Sainte Anne, cet amour allant toujours croissant de moment en moment, et n'ayant, en Elle, ni interruption ni relâche, ce qui le rendait comme immense. Toute consumée par cet amour, elle ne veut avoir de vie, de mouvement, de liberté, d'esprit, de corps, rien absolument qu'en Dieu. La donation qu'elle fait d'Elle-même est si vive, si ardente et si pressante, que son âme st dans la disposition actuelle et perpétuelle de se livrer sans cesse à Dieu, et d'être toujours de plus en plus à Lui, croyant, pour ainsi dire, n'y être jamais assez, et voulant y être encore davantage encore, s'il lui était possible. Enfin, s'offrant comme une hostie vivante et consacrée à Dieu dans tout Elle-même, et dans tout ce qu'elle serait un jour, Elle renouvelle la consécration qu'elle avait déjà faite à Dieu de toute l'Eglise, au moment de Sa conception ; et spécialement celle des âmes qui, à son exemple, se consacreraient à Son Divin service dans tant de saintes communautés ».

(Jean-Jacques Olier, « Vie Intérieure de la Très Sainte Vierge », t.1)

 

« Marie consent au choix de Dieu pour devenir, par l'Esprit Saint, la Mère du Fils de Dieu. On peut dire que le consentement qu'elle donne à la maternité est surtout le fruit de sa donation totale à Dieu dans la virginité. Marie a accepté d'être choisie comme Mère du Fils de Dieu, guidée par l'amour nuptial, qui « consacre » totalement à Dieu une personne humaine. En vertu de cet amour, Marie désirait être toujours et en tout «donnée à Dieu», en vivant dans la virginité. Les mots : « Je suis la servante du Seigneur » expriment le fait que, depuis le début, elle a accueilli et compris sa maternité comme un don total de soi, de sa personne, au service des desseins salvifiques du Très-Haut. Et toute sa participation maternelle à la vie de Jésus Christ, son Fils, elle l'a vécue jusqu'à la fin d'une manière qui répondait à sa vocation à la virginité ».

(Bienheureux Jean Paul II, Redemptoris Mater, n°39)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

O Marie, Toi qui porteras le Temple dans Ton sein, Tu viens dans le Temple afin d'y consacrer Ta Virginité, afin de Te garder pour que, en fille de David, Tu donnes à Dieu une demeure plus vaste que le monde. Donnez-moi d'entrer dans le Temple du Corps de Ton Fils qui est l'Eglise et de m'y consacrer et de faire de ma vie une consécration toujours renouvelée et chaque fois plus grande dans l'amour. Marie, je me consacre dans Ta Chasteté, ô Miroir d'Angélique pureté. Je me consacre dans Ta pauvreté, Toi qui, comblée par Dieu dans l'ordre de la nature et dans celui de la Grâce, T'offres inconditionnellement, ne retenant rien pour Toi, pas même un regard. Je me consacre dans Ton obéissance, Toi qui T'es soumise à la Loi de nos pères pour Te conformer totalement à la Volonté du Père.

 

Antienne

 

« Ecoute, Vierge Marie, la voix de Ton Seigneur, cours au-devant de Ton Bien-Aimé, Fille de Jérusalem : dans le secret de ses desseins, Il T'a choisie, pour que Tu habites à jamais en Sa maison ».

(Liturgie d'André Gouzes)

 

Psaume 48 (47)

 

Il est grand, le Seigneur,

qu'il soit loué sans cesse,

dans la ville de notre Dieu !

 

La montagne ou resplendit sa sainteté,

et qui s'élève en sa beauté,

fait la joie de toute la terre.

Plus que la montagne du nord

n'est la demeure des dieux,

le Mont Sion est la cité du grand roi.

 

Dieu demeure en elle, au milieu de ses tours,

il a manifesté qu'Il est sa forteresse.

Voici que les rois s'étaient rassemblés,

vers elle, tous ensembles, ils marchaient.

 

Dès qu'ils ont vu, ils ont été saisis d'effroi,

pris de panique, ils se sont enfuis.

Alors un tremblement les a saisis,

une angoisse comme la femme qui accouche.

 

Ce fut comme un vent de tempête,

qui brise les vaisseaux qui s'en vont vers Tarsis.

Comme nous l'avions entendu dire,

ainsi maintenant, nous l'avons vu

dans la ville du Seigneur, Dieu de l'Univers.

 

Dans la ville du Seigneur notre Dieu,

lui qui en a fondé les assises pour toujours.

Seigneur, nous avons vu le prix de Ton Amour,

au milieu de Ton Temple.

 

Comme Ton Nom, Seigneur,

que Ta louange, s'étende

jusqu'aux confins de la terre !

Par Ta main droite, Tu nous combles de Ton Salut.

 

La la montagne de Sion se réjouit,

et ses filles, les villes de Juda, exultent de joie,

à cause de ta victoire.

Formez un cortège à l'entour de Sion,

en chemin, dénombrez ses tours !

 

Que vos cœurs s'attachent à ses murailles !

Parcourez ses forteresses !

Et vous direz à la génération qui vient

que le Seigneur est notre Dieu,

pour toujours et à jamais,

Lui qui nous conduit au-delà de la mort !

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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17 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 13/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Treizième jour

Sixième jour de la semaine dans le sein du Père

Enfance de Marie

Consécration à l'esprit d'enfance

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation à l'Esprit Saint

 

Hâtez-vous de recevoir l'Esprit

qui vient de Dieu, l'Esprit Divin,

afin de devenir héritiers

du Royaume céleste pour les siècles.

Mais si dès ici-bas, vous ne devenez pas célestes,

comment pouvez-vous bien prétendre

habiter avec le Christ dans les cieux ?

Courez donc avec ardeur, courez tous,

afin que nous soyons jugés dignes

de nous trouver au-dedans du Royaume des Cieux

et de régner avec le Christ, le maître de tout,

à qui revient toute gloire,

avec le Père et l'Esprit,

pour les siècles des siècles. Amen.

(Saint Syméon le Nouveau Théologien)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Saint Matthieu 18, 1-5

 

« Les disciples s'approchèrent de Jésus et Lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; Il le plaça au milieu d'eux, et Il déclara : « Amen, Je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en Mon Nom, c'est Moi qu'il accueille ».

 

Lettre de Saint Paul aux Romains 8, 10-15

 

« Si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l'Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes. Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais ce n'est pas envers la chair : nous n'avons pas à vivre sous l'emprise de la chair. Car si vous vivez sous l'emprise de la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous tuez les désordres de l'homme pécheur, vous vivrez. En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L'Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c'est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l'appelant : « Abba ! »

 

Saint Luc 10, 21-22

 

Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et dit : « Père, Seigneur du Ciel et de la terre, Je proclame Ta louange : ce que Tu as caché aux sages et aux savants, Tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, Tu l'as voulu ainsi dans Ta Bonté. Tout M'a été confié par Mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler ».

 

Message du 5 août 1984

 

Notre Dame à dit à Vicka, Marija et Jelena que le vrai jour de sa naissance était le 5 août. Pendant trois jours avant la célébration du deux millième anniversaire de la naissance de Marie, il y eut jeûne et prière continuelle ; soixante-dix prêtres ont confessé sans arrêt ; un grand nombre de gens furent convertis. « Jamais dans ma vie, je n'ai pleuré de douleur comme ce soir je pleure de joie. Merci ! » Je suis très heureuse ; continuez. Continuez à prier et à jeûner ».

 

Méditation

 

« Marie s'abandonne à nous sans réserve pour que nous nous abandonnions à Elle. Ne pouvant accepter Marie dans cette élévation qui est pourtant celle qui nous est promise, Elle nous est proposée sous la forme la plus humble, la plus petite qui soit, dans Son berceau. De même, ne pouvant la contempler dans la beauté de la plénitude de la féminité (« La Sainte Vierge est si belle qu'on voudrait mourir pour la revoir », Sainte Bernadette), il nous est donné de nous émerveillé devant la grâce de Son enfance.

Jean-Jacques Olier invite à la dévotion à Marie Enfant : « Il me semble que c'est une bien douce visite que l'on peut faire en esprit à Sainte Anne et à Saint Joachim, pour leur demander l'entrée dans leur Sainte demeure, et l'accès au berceau de leur Sainte Enfant, dont ils sont les gardiens et les anges visibles. Après les avoir salués par l'oraison composée en leur honneur, on ira se mettre à genoux auprès du berceau, et là, en tout recueillement et piété, on s'unira aux Saints Anges, pour respecter et louer, avec eux, les grandeurs inconnues de Marie ; et par la Foi, on se répandra dans l'intérieur de tous ces esprits célestes, afin de prendre part à la diversité des respects et des sentiments amoureux qu'ils offrent à ce chef d'œuvre de l'Amour et de la Sagesse Divine ».

(Ephraïm, « Commentaire sur la Vie Intérieure de la Très Sainte Vierge de Jean-Jacques Olier »)

 

« Tout au long de l’Ancienne Alliance, la mission de Marie a été préparée par celle de saintes femmes. Tout au commencement, il y a Eve : malgré sa désobéissance, elle reçoit la promesse d’une descendance qui sera victorieuse du Malin (Gn 3, 15) et celle d’être la mère de tous les vivants (Gn 3, 20).

En vertu de cette promesse, Sara conçoit un fils malgré son grand âge (Gn 18, 10-14 ; 21, 1-2). Contre toute attente humaine, Dieu choisit ce qui était tenu pour impuissant et faible (1 Co 1, 27) pour montrer sa fidélité à sa promesse : Anne, la mère de Samuel (1 S 1), Débora, Ruth, Judith et Esther, et beaucoup d’autres femmes. Marie « occupe la première place parmi ces humbles et ces pauvres du Seigneur qui espèrent et reçoivent le salut de lui avec confiance. Avec elle, la fille de Sion par excellence, après la longue attente de la promesse, s’accomplissent les temps et s’instaure l’économie nouvelle » (LG 55).

(Catéchisme de l'Eglise Catholique, n° 489)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Ô Marie, je me consacre à Ton Enfance. En elle, j'accueille le regard émerveillé du Père et tout Son Amour, Son innocent Amour, Sa Foi dans une toute petite Fille qui concentre toute l'espérance du monde. En Toi, je me consacre à l'insoupçonnable Amour du Père. En Toi, Marie, je me consacre à l'espérance pour communiquer l'émerveillement du bonheur à venir dans la famille de Dieu. Ô Marie, je me consacre à Ton Enfance où je trouve le courage de Te prendre dans mes bras, de Te prendre sur mon cœur en devenant ainsi le plus intime de la Reine des Cieux.

 

Antienne

 

Réjouis-toi, Rayonnement de Joie !

Réjouis-toi, par Qui le mal a disparu !

Réjouis-toi, Tu relèves Adam de sa chute !

Réjouis-toi, par Toi Eve ne pleure plus !

(Hymne Acathiste)

 

Psaume 8

 

O Seigneur, notre Dieu,

que Ton Nom resplendit par tout l'univers !

Toi, Seigneur, qui, par-dessus les cieux,

a répandu l'éclat de Ta Gloire ;

la louange des enfants, des tout-petits,

Tu l'établis comme un rempart de force,

pour faire face à qui se dresse contre Toi,

pour détruire ennemis et rebelles.

 

Je contemple Ton ciel, ouvrage de tes mains,

où tu as disposé la lune et les étoiles.

Qui est l'homme, Seigneur,

pour que tu aies souvenir de lui,

le fils de l'homme,

pour que tu prennes soin de lui ?

 

Tu l'as créé presque à l'égal des Anges,

et Tu l'as couronné de gloire et de splendeur.

Tu l'as établis maître sur l'œuvre de tes mains,

tu as mis toutes choses à ses pieds,

les brebis et les bœufs par troupeaux,

et tous les animaux des champs,

les oiseaux dans le ciel, les poissons dans la mer,

qui vont leur chemin au fond des eaux.

O Seigneur, notre Dieu,

que Ton Nom resplendit par tout l'univers !

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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16 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 12/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Douzième jour

Cinquième jour de la semaine dans le sein du Père

Conception Immaculée formant le Cœur de Marie

Consécration de nos capacités d'aimer

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

« Je Te rends grâces d'être devenu un seul esprit avec moi, sans confusion, sans mutation, sans transformation, toi le Dieu au-dessus de tout, et d'être pour moi devenu tout en tous, nourriture inexprimable et parfaitement gratuite, vêtement éblouissant, purification qui me baigne de ces impérissables et saintes larmes que ta présence apporte à ceux que Tu visites. Je Te rends grâce d'être pour moi devenu Lumière dans couchant, soleil sans déclin ; car Tu n'as pas où Te cacher, Toi qui de Ta Gloire emplis l'univers ! Non, jamais à personne Tu ne T'es caché, mais c'est nous qui toujours nous cachons de toi, en refusant d'aller à Toi : pourquoi Te cacherais-tu, Toi qui ne Te détournes pas d'un seul d'entre les êtres, qui n'en repousses pas un seul ? Viens donc, ô Maître, aujourd'hui dresse en moi Ta tente ; fais Ta maison et demeure continuellement, inséparablement, jusqu'au bout, en moi, ton serviteur ».

(Saint Syméon le Nouveau Théologien)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Lettre de Saint Paul aux Romains 8, 28-29

 

« Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, Lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de Son Amour. Ceux qu'Il connaissait par avance, Il les a aussi destinés à être l'image de Son Fils, pour faire de ce Fils l'aîné d'une multitude de frères ».

 

Saint Luc 1, 28-38

 

« L'Ange du Seigneur entra chez Marie et dit : « Je Te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec Toi ». A cette parole, Elle fut toute bouleversée, et Elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car Tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que Tu va concevoir et enfanter un Fils ; Tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, Il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David son père ; Il régnera pour toujours sur la Maison de Jacob, et Son Règne n'aura pas de fin ». Marie dit à l'Ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque Je suis vierge ? » L'Ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur Toi, et la Puissance du Très-Haut Te prendra sous Son Ombre ; c'est pourquoi Celui qui va naître sera Saint, et Il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, Ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : « la femme stérile ». Car rien n'est impossible à Dieu ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour Moi selon ta parole ». Alors l'Ange la quitta ».

 

Livre de Siracide 1, 11-21

 

Reconnaître l'autorité du Seigneur est un titre de gloire dont on peut être fier ; on se voit couronné d'une joie débordante. Reconnaître l'autorité du Seigneur satisfait pleinement le cœur, donne grande joie et longue vie. Pour celui qui respecte le Seigneur tout ira bien jusqu'au bout ; il restera béni jusqu'à son dernier jour. Reconnaître l'autorité du Seigneur est l'a b c de la sagesse. La sagesse destinée aux fidèles prend corps avec eux dans le ventre de leur mère. Elle a fait son nid pour toujours chez les humains, et leurs descendants pourront compter sur elle. Reconnaître l'autorité du Seigneur, c'est la sagesse pleine et entière. Elle offre alors aux humains ses fruits en abondance. Leur maison tout entière se remplit de ce qu'ils désirent et leurs greniers sont pleins de ce qu'elle procure. Reconnaître l'autorité du Seigneur, c'est le couronnement de la Sagesse ; elle fait fleurir bien-être et bonne santé. La Sagesse répand à flots l'art de bien comprendre les choses, elle élève la valeur de ceux qui l'ont saisie. Reconnaître l'autorité du Seigneur, c'est la racine de la Sagesse ; et ce qu'elle produit, c'est une longue vie.

 

Prière dictée à Jelena le 28 novembre 1983

 

O Cœur Immaculé de Marie,

débordant de bonté,

montre-nous Ton Amour pour nous.

Que la Flamme de Ton Cœur, ô Marie,

descende sur tous les peuples.

Nous T'aimons immensément.

Imprime en nos cœurs un véritable Amour.

Que notre cœur languisse de Toi.

Ô Marie, Douce et Humble de Cœur,

souviens-Toi de nous quand nous péchons.

Tu sais que nous, les hommes,

nous sommes pécheurs,

par Ton Cœur très Saint et Maternel,

Guéris-nous de toute maladie spirituelle.

Rends-nous capable de regarder 

la bonté de Ton Cœur Maternel,

et qu'ainsi nous nous convertissions

à la Flamme de Ton Cœur.

Amen.

 

Méditation

 

« Dieu voulant donc produire la Mère de Son Fils, dans un état de Sainteté le plus parfait où puisse être élevée une simple créature, se répand en Elle, au moment même où Elle est conçue. Ainsi, dès Sa Conception, Marie est, pour les Personnes de la Très Sainte Trinité, le premier objet de leur solide contentement qui eût encore paru au monde ; l'unique objet de leur amoureuse complaisance en terre, depuis Adam... Au moment donc de la Conception de Marie, Dieu la préserve de cette malignité. Il sanctifie Sa chair afin que tout Ses sens et Ses mouvements ou passions ne tendent directement qu'à Dieu seul, et ne regardent que Lui en toutes choses. En vertu de cette sanctification, Sa haine aura pour objet tout péché, Son désir, la Gloire de Dieu ; Sa crainte, tout ce qui peut déplaire à Dieu et contredire Ses desseins ; Sa joie sera de posséder Dieu et de Le voir honoré ; Son espérance, de Se voir un jour pleinement consommée dans Sa Gloire ».

(Jean-Jacques Olier, « Vie Intérieure de la Très Sainte Vierge, 77)

 

« Dans le langage de la Bible, « Grâce » signifie un don particulier qui, suivant le Nouveau Testament, prend sa source dans la vie trinitaire de Dieu lui-même, de Dieu qui est amour (1 Jn 4, 8). Le fruit de cet amour est « l'élection », celle dont parle la Lettre aux Ephésiens. En Dieu, cette élection, c'est la volonté éternelle de sauver l'homme par la participation à sa propre vie (2 P 1, 4) dans le Christ : c'est le salut dans la participation à la vie surnaturelle. Ce don éternel, cette grâce de l'élection de l'homme par Dieu produisent comme un « germe de sainteté », ou en quelque sorte une source naissant dans l'âme comme le don de Dieu lui-même qui vivifie et sanctifie les élus par la grâce ».

(Bienheureux Jean Paul II, Redemptoris Mater, n°8)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie, pécheur ma mère m'a conçu ! Un homme peut-il retourner dans le ventre de sa mère pour naître de nouveau ? Dans Ton sein, Marie, je me consacre tout entier depuis l'instant de ma conception jusqu'à ce jour, pour que l'homme nouveau conçu par le Baptême puisse grandir dans la chaleur de Ton Amour Immaculé. Puisqu'en Toi, Marie, toutes les lois de la nature sont renouvelées, en Toi je veux demeurer pour que la Loi nouvelle agisse en mes membres et que l'amour virginal me pousse a faire le bien que je veux faire et à refuser le mal que je ne veux pas faire. Autant le péché est lais, autant Tu es Belle, Marie, et notre Roi s'est épris de Ta Beauté. Je me consacre sans réserve à Toi, Mère du Bel Amour, miroir d'angélique pureté, pour que mon âme renouvelée plaise à Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.

 

Antienne

 

« Ô joie unique ! Cause de notre joie, ô Fleur de Galilée au doux Parfum, attirez-nous à Votre suite, Immaculée, tous en commun ».

(Marthe Robin)

 

Psaume

(Livre de la Sagesse 7, 27-30 ; 8, 1)

 

« Dans la Sagesse, est un esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil, agile, pénétrant, sans souillure, clair, impassible, ami du bien, acéré, incoercible, bienfaisant, ami des humains, constant, ferme, sans souci, qui peut tout, surveille tout, pénètre tous les esprits, les intelligents, les purs, les plus subtils. Car, plus que tout mouvement, la Sagesse est mobile ; elle traverse et pénètre tout grâce à sa pureté.

Elle est un souffle de la Puissance Divine, une effusion toute pure de la gloire du Tout-Puissant ; aussi, rien de souillé ne pénètre en elle. Elle est un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tache de l'activité de Dieu, une image de son excellence.

Bien qu'unique, elle peut tout, sans sortir d'elle-même, elle renouvelle toutes choses.

Elle se répand au long des âges dans les âmes saintes, elle en fait des amis de Dieu et des prophètes ; car Dieu n'aime que celui qui vit avec la Sagesse. Elle est, en effet, plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations ; comparée à la lumière, elle l'emporte : car elle fait place à la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne saurait prévaloir. Elle déploie sa force d'un bout du monde à l'autre et d'une manière bienfaisante régit l'univers ».

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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15 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 11/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Onzième jour

Quatrième jour de la semaine dans le sein du Père

L'épouse qui révèle le Père éternel

Consécration de notre intimité avec Dieu

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Esprit Saint, que Ta grâce nous assiste,

qu’elle vienne habiter nos cœurs

après avoir chassé tous les vices.

Esprit bienfaisant,

Lumière des hommes,

délivre notre âme

de ses mortelles ténèbres.

 

Esprit Saint, Toi qui aimes

toujours les justes pensées,

dans Ta bonté, répands Ton Onction

dans tous nos sentiments.

 

Esprit qui purifies

toutes les souillures,

purifie le regard

de notre homme intérieur,

pour que nous puissions voir

le Père suprême,

que peuvent seuls contempler

les regards d’un cœur pur.

 

Tu as inspiré les prophètes,

pour qu’ils célèbrent à l’avance

les louanges du Christ.

Tu as fortifié les apôtres

pour qu’ils annoncent au monde entier

le triomphe du Christ.

 

Lorsque Dieu, par Son Verbe,

a créé l’édifice du ciel, de la terre et des mers,

c’est Toi qui étendais Ta Puissance

sur les eaux pour qu’elles donnent la vie aux âmes.

 

C’est Toi, par Ton Souffle,

qui as créé des hommes spirituels

c’est Toi Seigneur, qui as unifié le monde,

divisé par ses langues et ses religions ;

Toi, le meilleur de tous les Maîtres,

Ramène les idolâtres au culte de Dieu.

 

Exauce donc nos supplications,

Esprit Saint, car sans Toi

toutes les prières sont jugées impuissantes,

indignes de toucher les oreilles divines.

 

Toi qui as enseigné les saints de tous les siècles

en les enveloppant de ton impulsion puissante,

c’est Toi-même qui as rendu glorieux ce jour

en comblant aujourd’hui les apôtres du Christ

par une grâce sans précédant,

inconnue de tous les siècles.

(Humbert de Roman)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Saint Jean 15, 4-5

 

« Demeurez en Moi, comme Moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en Moi. Moi, je suis la Vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de Moi, vous ne pouvez rien faire ».

 

Livre de l'Exode 3, 1-6

 

« Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. L'ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? » » Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » Dieu dit alors : « N'approche pas d'ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une Terre Sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob ». Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu ».

 

Saint Jean 7, 37-39

 

« Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à Moi, et qu'il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l'Écriture : Des fleuves d'eau vive jailliront de son coeur ». En disant cela, Jésis parlait de l'Esprit Saint, l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus. En effet, l'Esprit Saint n'avait pas encore été donné, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié par le Père ».

 

Message de Marie à Medjugorje 18 mars 1993

 

« Chers enfants ! Mon désir est celui-ci : donnez-Moi vos mains, ainsi Je pourrai vous porter comme une mère sur le juste chemin, ainsi Je pourrai vous porter vers votre Père. Ouvrez votre cœur et laissez-Moi entrer. Priez, car Je suis avec vous dans la prière. Priez, ainsi Je pourrai vous guider. Je vous amènerai à la paix et au bonheur. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

« Le mariage n'est autre chose que l'expression sainte du Père éternel, qui engendre et porte en soi Son Verbe et fait seul, par Sa personne, ce que le mari et la femme expriment au dehors, en produisant ensemble un fils, qui est le terme de leur génération, l'un engendrant le frut, l'autre le portant. Mais parce que Dieu le Père engendre son Verbe dans une féconde virginité, Il veut exprimer dans Sa sainte épouse seule, et montrer au-dehors, cette fécondité vierge et sans corruption ».

(Jean-Jacques Olier, « Vie Intérieure de la Très Sainte Vierge », 77)

 

« Marie nous entraîne d’abord à croire. A croire dans l’amour de Dieu le Père qui nous entoure constamment: ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui a aimé le premier. A croire dans la puissance du Christ manifestée dans la Rédemption. Il est le Dieu sauveur, pressenti par Isaïe. Il est la source de vie, surabondante. Il est la vérité de Dieu et la vérité de nos pauvres existences. Il est le chemin de Dieu et le chemin de l’homme, le seul homme pleinement conforme à sa vocation. A croire en l’Esprit Saint que Marie a accueilli sans réserve et qui nous est donné à nous aussi. Nous sommes sûrs de cet amour du Dieu Trinité; c’est en nous ouvrant à lui par la foi que nous serons, avec Marie, bienheureux, et que nous recevrons à notre tour le goût et la force d’aimer ».

(Bienheureux Jean Paul II, discours aux jeunes dans la Basilique Saint Pie X, à Lourdes, le 15 août 1983)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie, épouse de l'Esprit en qui le Verbe s'est incarné, en Toi le Père continue à engendrer le Fils. L'unique activité du Père est cet engendrement d'Amour, et de leur Amour commun avec l'Esprit, déborde l'œuvre de la création. Ô Marie, je Te consacre tout ce qui en moi aspire à l'union avec Dieu, je Te consacre tout ce qui en moi désire les fiançailles et le mariage avec mon Créateur et mon Dieu. En Toi seule mon corps trouvera la chasteté parfaite que requiert une telle intimité, en Toi seule mon âme et mon esprit seront virginisés pour l'étreinte divine, en Toi seule mon abandon sera total et je ne craindrai plus de prendre dans le plus intime de moi-même l'épouse dans tache de l'Epoux de Feu. En Toi seule, Buisson Ardent, je ne craindrai pas d'être consumé par des baisers de Sa bouche.

 

Antienne

 

« Ô Marie, char de Feu, Tu as porté le Feu caché et voilé sous la cendre de Ton Humanité. Ô Marie, vaisseau d'Humilité, en Toi se conserve et brille la Lumière de la vraie science avec laquelle, T'élevant au-dessus de Toi-même, Tu as charmé le Père éternel : aussi Il T'a ravie, Il T'a attirée à Lui par un Amour unique, car c'est cette Lumière et ce Feu de Ta Charité, c'est l'huile de Ton Humilité qui ont attiré Sa Divinité et l'ont inclinée à venir en Toi, bien que déjà l'ardeur extrême de Ta Charité sans mesure la pressât de venir à nous ».

(Sainte Catherine de Sienne, Docteur de l'Eglise)

 

Psaume

(Siracide 24, 9-22)

 

Avant les siècles,

dès le commencement Il m'a créée,

éternellement je subsisterai.

Dans la Tente Sainte, en Sa présence j'ai officié ;

c'est ainsi qu'en Sion je me suis établie,

que dans la cité bien-aimée j'ai trouvé le repos

qu'en Jérusalem j'exerce mon pouvoir.

Je me suis enracinée chez un peuple païen plein de gloire,

dans le domaine du Seigneur, en son patrimoine.

J'ai grandi comme le cèdre du Liban,

comme le cyprès sur le Mont Hermon.

J'ai grandi comme le palmier d'Engaddi,

comme les plants de roses de Jéricho,

comme un olivier magnifique dans la plaine,

j'ai grandi comme un platane.

Comme le cinnamome et l'aspalathe,

comme une myrrhe de choix j'ai embaumé,

comme du galbanum, de l'onyx et du stacte,

comme la vapeur d'encens dans la Tente.

J'ai étendu mes rameaux comme un térébinthe,

ce sont des rameaux de gloire et de grâce.

Je suis comme une vigne

aux pampres charmants,

et mes fleurs sont des produits

de gloire et de richesse.

Venez à moi, vous qui me désirez ;

et rassasiez-vous de mes fruits.

Car mon souvenir est plus doux que le miel,

mon héritage plus doux qu'un rayon de miel.

Ceux qui me mangent auront encore faim,

ceux qui me boivent auront encore soif.

Celui qui m'obéit n'aura pas à en rougir

et ceux qui font mes œuvres ne pécheront pas.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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14 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 10/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Dixième jour

Troisième jour de la semaine dans le sein du Père

Reine de l'univers

Consécration de deux qui exercent un pouvoir

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Viens, Esprit Créateur,

visite l'âme de tes fidèles,

emplis de la grâce d'En-Haut

les cœurs que tu as créés.

 

Toi qu'on nomme le Conseiller,

don du Dieu très-Haut,

Source vive, Feu, Charité,

invisible consécration.

 

Tu es l'Esprit aux sept dons,

le doigt de la main du Père,

l'Esprit de Vérité promis par le Père,

C'est Toi qui inspires nos paroles.

 

Allume en nous Ta Lumière,

emplis d'amour nos cœurs,

affermis toujours de Ta Force

la faiblesse de nos corps.

 

Repousse l'Ennemi loin de nous

donne-nous Ta Paix sans retard,

pour que, sous Ta conduite et Ton conseil,

nous évitions tout mal et toute erreur.

 

Fais-nous connaître le Père,

révèle-nous le Fils,

et Toi, le commun Esprit,

fais-nous toujours croire en Toi.

 

Gloire soit à Dieu le Père,

au Fils ressuscité des morts,

à l'Esprit Saint Consolateur,

maintenant et dans tous les siècles. Amen.

(Veni Creator, Traditionnel)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

Parole de Dieu

 

Premier Livre des Chroniques 29, 11-12

 

« A Toi, Seigneur, la grandeur et la puissance, la majesté, le prestige et la splendeur ; tout, dans les cieux et sur la terre, est à Toi. A Toi, Seigneur, la royauté, le Souverain qui domine l'univers ; de Toi vient la richesse et la gloire. C'est Toi, le Maître de tout ; dans Ta main, vigueur et puissance, dans Ta main, tout grandit et s'affermit ».

 

Première Lettre de Saint Paul à Timothée 2, 1-4

 

« J'insiste avant tout pour qu'on fasse des prières de demande, d'intercession et d'action de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d'État et tous ceux qui ont des responsabilités, afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux. Voilà une vraie prière, que Dieu, notre Sauveur, peut accepter, car il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité ».

 

Marc 10, 42-45

 

« Jésus appela les apôtres et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous : car le Fils de l'Homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude ».

 

Message de Marie à Medjugorje du 25 novembre 1992

 

« Chers enfants, aujourd'hui comme jamais Je vous invite à prier. Que votre vie devienne toute entière prière. Sans amour, on ne peut prier. C'est pourquoi, Je vous invite à aimer avant tout le Dieu Créateur de vos vies et alors vous reconnaîtrez Dieu et vous l'aimerez en tous, comme Lui-même vous aime. Chers enfants, c'est une grâce que Je sois avec vous, c'est pourquoi acceptez et vivez Mes messages pour votre bien. Je vous aime et c'est pour cela que Je suis avec vous, afin de vous enseigner et de vous conduire dans une vie nouvelle de conversion et de renoncement. Seulement ainsi vous découvriez Dieu et tout ce qui est maintenant loin de vous. C'est pourquoi, petits enfants, priez ! Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

« La terre était donc prédestinée aussi à servir de demeure passagère à la Très Sainte Vierge, et à tous les membres de Jésus-Christ ; à l'Eglise qui devait s'y répandre de toute part et y établir le Règne de Dieu. Or, dans la disposition qu'il donnait à l'univers, Dieu le Père avait présente aussi l'aide qu'il s'était choisie pour la formation de sa famille, et ordonnait avec elle la demeure temporelle de cette même épouse, et de celle de son fils et de tous ses enfants d'adoption, comme un époux bâtit une maison, ou fait disposer une terre avec la participation et le consentement de son épouse bien-aimée. Que l'on conçoive cette dignité auguste d'épouse du Père éternel ! L'éminence et la grandeur de Marie ne sont donc point connues : puisqu'il est vrai de dire qu'elle est le sein universel, où ont été produits le monde et l'Eglise ; qu'elle a porté en soi toute l'oeuvre de Dieu, étant rendue participante de sa puissance, de sa Sagesse, de son amour, de sa fécondité, en un mot, de toutes ses divines perfections ».

(Jean-Jacques Olier, « Vie intérieure de la Très Sainte Vierge »)

 

« Dans tout cet ensemble de préoccupations, la Très Sainte Vierge Marie, fille élue par le Père, se présente au regard des croyants comme l'exemple parfait de l'amour envers Dieu et envers le prochain. Comme Elle le proclame elle-même dans le cantique du Magnificat, le Tout-Puissant a fait en elle de grandes choses, Lui dont le nom est saint (cf. Lc 1, 49). Le Père a choisi Marie pour une mission unique dans l'histoire du salut: être la Mère du Sauveur attendu. La Vierge a répondu à l'appel de Dieu avec une entière disponibilité: « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1, 38). Sa maternité, commencée à Nazareth et vécue suprêmement à Jérusalem au pied de la Croix, sera reconnue en cette année par tous les enfants de Dieu comme une invitation affectueuse et pressante, à revenir vers la maison du Père en écoutant sa voix maternelle: « Faites ce que le Christ vous dira » (cf. Jn 2, 5) ».

(Bienheureux Jean Paul II, « Tertio Milennio Adveniente », 54)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie, Toi qui étais dans la pensée du Père lorsqu'Il créa les Armées Célestes et le monde, je Te consacre tout ce qui est créé en attendant la restauration finale de toute chose. Marie, Reine Immaculée de l'univers, triomphe et règne sur mon cœur et sur le monde, triomphe sur toutes les puissances des airs, sur les Trônes et les Dominations, sur les sphères angéliques. Mère de Celui qui nous montra e Visage du Père, Roi des rois, Roi pauvre et mendiant de notre amour, je Te consacre tous ceux qui exercent un pouvoir, qu'ils se soumettent au commandement de Jésus et se fassent les serviteurs de tous.

 

Antienne

 

Le sein de Marie a renversé les rôles :

Celui qui tout créa est entré dans son bien,

et pauvre y est venu ;

le Très-Haut vint en Elle

et Humble y est entré

la Splendeur vint en Elle,

arrivant revêtue de misérables teintes.

A Toi soit la louange,

qui rends tout si facile,

Toi le Seigneur de tous !

(Saint Ephrem)

 

Psaume (Livre des Proverbes 8, 22-31)

 

Le Seigneur m'a créée au début de ses desseins,

avant ses œuvres les plus anciennes.

Dès l'éternité je fus fondée,

dès le commencement, avant l'origine de la terre.

Quand l'abîme n'était pas encore, je fus enfantée,

quand n'étaient pas les sources jaillissantes.

Avant que fussent implantées les montagnes,

avant les collines, je fus enfantée ;

avant qu'Il eût fait la terre et la campagne

et les premiers éléments

de la poussière du monde.

Quand il affermit les cieux, j'étais là.

Quand il traça un cercle à la surface de l'abîme,

quand il assigna son terme à la mer,

et les eaux n'en franchiront pas le bord,

quand il affermit les fondements de la terre,

j'étais à ses côtés comme le maître d'oeuvre,

faisant ses délices, jour après jour,

m'ébattant sur la surface de la terre

et mettant mes délices à fréquenter

les enfants des hommes.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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13 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 9/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Neuvième jour

Deuxième jour de la semaine dans le sein du Père

Epouse des desseins de Dieu

Consécration des innocents

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Venez, Père des Lumières,

donnez-moi Votre Sagesse,

ce goût de la Vérité,

cette Charité qui presse

sans forcer la volonté,

cette grâce si féconde,

cet attrait si ravissant,

cette paix sainte et profonde

et ce secours tout-puissant.

 

Vous ne voulez pas contraindre

ma mauvaise volonté,

c'est pourquoi j'ai tout à craindre

de ma propre liberté.

aux attraits de Votre grâce

j'ai trop souvent résisté,

je me rends, prenez la place

avec toute autorité.

(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

La Parole de Dieu

 

Saint Matthieu 2, 14-17

 

« Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'Enfant et Sa Mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : « D'Égypte, J'ai appelé Mon Fils ». Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie ».

 

Lettre aux Hébreux 7, 26-27

 

« C'était bien le grand prêtre qu'il nous fallait : Saint, sans tache, sans aucune faute ; séparé maintenant des pécheurs, Il est désormais plus haut que les cieux. Il n'a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, Il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant Lui-même ».

 

Apocalypse de Saint Jean 12, 1-5

 

« Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds,et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait,torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge feu,avec sept têtes et dix cornes,et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l'enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône ».

 

Message de Marie à Medjugorje du 25 décembre 1992

 

« Chers enfants, aujourd'hui, Je désire vous mettre tous sous Mon Manteau et vous protéger de toutes les attaques sataniques. Aujourd'hui, c'est le jour de la Paix, mais dans le monde entier il y a un grand manque de paix. C'est pourquoi Je vous appelle tous à construire avec Moi, à travers la prière, un nouveau monde de paix ; cela, Je ne peux le faire sans vous et c'est pourquoi Je vous appelle tous avec Mon Amour Maternel et Dieu fera le reste. Alors ouvrez-vous au Plan de Dieu et à Ses desseins afin de pouvoir collaborer avec Lui à la paix et au bien. N'oubliez pas que votre vie ne vous appartient pas mais que c'est un don à travers lequel vous devez donner la joie aux autres et les guider vers la vie éternelle. Chers enfants, que la tendresse de Mon Petit Jésus vous accompagne toujours. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

« L'épouse qui jouit des droits et des prérogatives des épouses ordinaires, entre en possession de son époux, qui devient sien ; et ensuite en communauté parfaite de tous les biens qu'il possède. Elle entre unité de cœur et d'âme, en unité d'esprit, de pensées, de vouloir, et ne devient qu'un en tout, avec son époux ; d'où il suit qu'elle a part à ses desseins, à ses ordres, à ses œuvres. Ainsi Dieu le Père, comme un saint et fidèle époux, veut mettre la Très Sainte Vierge en union et en parfaite jouissance de sa personne, de tous ses biens, de ses trésors et de sa gloire, et ordonner avec elle de tous ses desseins ».

(Jean-Jacques Olier, « Vie intérieure de la Très Sainte Vierge », T.1)

 

« Dans le Livre de l'Apocalypse, le « signe grandiose » de la « Femme » (12, 1) s'accompagne d'un « second signe apparu au ciel : un énorme Dragon rouge feu » (Ap 12, 3), qui représente Satan, puissance personnelle maléfique, et en même temps toutes les forces du mal qui sont à l'œuvre dans l'histoire et entravent la mission de l'Eglise. Là encore, Marie éclaire la communauté des croyants : l'hostilité des forces du mal est en effet une sourde opposition qui, avant d'atteindre les Disciples de Jésus, se retourne contre sa Mère. Pour sauver la vie de Son Fils devant ceux qui le redoutent comme une dangereuse menace, Marie doit s'enfuir en Egypte avec Joseph et avec l'enfant (cf. Mt 2, 13-15). Marie aide ainsi l'Eglise à prendre conscience que la vie est toujours au centre d'un grand combat entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Le dragon veut dévorer « l'enfant aussitôt né » (Ap 12, 4), figure du Christ, que Marie enfante dans « la plénitude des temps » (Ga 4, 4) et que l'Eglise doit constamment donner aux hommes aux différentes époques de l'histoire. Mais cet enfant est aussi comme la figure de tout homme, de tout enfant, spécialement de toute créature faible et menacée, parce que — ainsi que nous le rappelle le Concile —, « par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni Lui-même à tout homme ». (Gaudium et Spes, 22) C'est dans la « chair » de tout homme que le Christ continue à se révéler et à entrer en communion avec nous, à tel point que le rejet de la vie de l'homme, sous ses diverses formes, est réellement le rejet du Christ. Telle est la vérité saisissante et en même temps exigeante que le Christ nous dévoile et que son Eglise redit inlassablement : « Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille » (Mt 18, 5) ; « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40).

(Bienheureux Jean Paul II, « Evangelium Vitae », 104)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

O Marie, Mère de Miséricorde, petite épouse du Père des Miséricordes, entrailles du Père et Son Amour maternel pour le Fils et sa multitude de frères, Marie dont le cœur a été transpercé par la méchanceté des hommes lorsque Hérode apprit le dessein de Dieu pour son peuple, Marie je Te consacre le sein de toutes les mères de la terre. Marie, nouvelle Eve, Marie la vivante et Mère de la Vie, je Te consacre tous les embryons du monde et particulièrement ceux qui viendront au monde dans les circonstances mes plus abjectes, ceux dont la vie a été prise avant que le mystère de la vie ait grandi en eux. Je Te consacre toutes les âmes innocentes dont les corps ont été massacrés dans le sein de leur mère.

 

Antienne

 

Ô Marie, Tu es devenue le Livre où est écrit notre Loi. Aujourd'hui a été écrite en Toi la Sagesse du Père éternel. Aujourd'hui se manifeste en Toi la force et la liberté de l'homme ».

(Sainte Catherine de Sienne, Docteur de l'Eglise)

 

Psaume 147 (146-147)

 

Alléluia ! Louez le Seigneur ;

Il est bon de chanter notre Dieu,

douce est la louange.

Bâtisseur de Jérusalem, Seigneur !

Il rassemble les déportés d'Israël,

lui qui guérit les coeurs brisés

et bande leurs blessures ;

qui compte le nombre des étoiles,

et appelle chacune par son nom ;

il est grand, notre Seigneur, Tout-puissant,

à son intelligence point de mesure.

 

Le Seigneur soutient les humbles,

jusqu'à terre, il abaisse les impies.

Entonnez pour le Seigneur l'action de grâce,

jouez pour notre Dieu sur la harpe :

 

Lui qui drape les cieux de nuées,

qui prépare la pluie à la terre, qui fait germer l'herbe sur les monts

et les plantes au service de l'homme,

qui dispense au bétail sa pâture,

aux petits du corbeau qui crient.

Ni la vigueur du cheval ne lui agréé,

ni le jarret de l'homme ne lui plaît ;

le Seigneur se plaît en ceux qui le craignent,

en ceux qui espèrent son amour.

 

Fête le Seigneur, Jérusalem, loue ton Dieu, ô Sion !

Il renforça les barres de tes portes,

il a chez toi béni tes enfants ;

il assure ton sol dans la paix,

de la graisse du froment te rassasie.

Il envoie son Verbe sur la terre ;

rapide court sa parole ;

il dispense la neige comme la laine,

répand le givre comme cendre.

 

Il envoie sa glace par morceaux ;

à sa froidure, qui peut tenir ?

Il envoie sa parole et fait fondre,

il souffle son vent, les eaux coulent.

 

Il révèle à Jacob sa parole,

ses lois et jugements à Israël :

pas un peuple qu'il ait ainsi traité,

pas un qui ait connu ses jugements. Alléluia !

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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12 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 8/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Huitième jour

Premier jour de la semaine dans le sein du Père

L'union du Père et de Marie

Consécration de nos origines

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Esprit de Sainteté, rendez-vous le Maître

de tout mon cœur pour aimer,

de mon esprit pour connaître,

de ma langue pour charmer,

de mes sens et mes puissances

pour agir ou pour souffrir,

de mes biens, de mes souffrances

et de tout pour vous servir.

 

Faites de mon cœur un temple,

de ma langue un instrument

pour servir à tous d'exemple,

pour parler éloquemment.

Par Jésus et par Marie,

régnez en moi puissamment,

afin que j'en glorifie

Dieu seul éternellement.

(Saint Louis Marie Grignion de Montfort)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

La Parole de Dieu

 

Lettre de Saint Paul aux Ephésiens 1, 3-6

 

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En Lui, Il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d'avance destinés à devenir pour Lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu'Il a voulu dans sa bienveillance, à la louange de sa gloire, de cette grâce dont Il nous a comblés en son Fils bien-aimé ».

 

Deuxième Livre des Martyrs d'Israël 7, 22-23

 

« Je suis incapable de dire comment vous vous êtes formés dans mes entrailles. Ce n'est pas moi qui vous ai donné l'esprit et la vie, qui ai organisé les éléments dont chacun de vous est composé. C'est le Créateur du monde qui façonne l'enfant à l'origine, qui préside à l'origine de toute chose. Et c'est lui qui, dans sa miséricorde, vous rendra l'esprit et la vie, parce que, pour l'amour de ses lois, vous méprisez maintenant votre propre existence ».

 

Livre de la Genèse 2, 7-9

 

« Alors le Seigneur Dieu modela l'homme avec la poussière tirée du sol ; Il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l'orient, et y plaça l'homme qu'il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute sorte d'arbres à l'aspect attirant et aux fruits savoureux. il y avait aussi l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal ».

 

Message de la Sainte Vierge à Medjugorje du 11 Juillet 1987

 

« Ô enfants, Je veux que vous viviez chaque nouveau jour dans l'amour et la paix. Je veux que vous soyez les porteurs de paix et d'amour. Les gens qui ont tant besoin de ces grâces de paix et d'amour. Les gens ont tant besoin de ces grâces de paix et d'amour, mais ils les ont perdues parce que qu'ils ne prient pas. Créez dans vos cœurs une prière continue, parce que seulement ainsi, vous serez capables d'être des vases préparés pour Dieu. Par la prière, votre Père vous modèlera en vases selon son désir. Pour cela, abandonnez-vous entièrement à Lui. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

(Cyrille Auboyneau, « Paroles du Ciel, Messages de Marie à Medjugorje », Editions des Béatitudes)

 

Méditation

 

« Si, dans le dessein de Dieu, l'épouse devait être donnée à l'époux, comme une aide semblable à lui, ce n'est pas seulement pour qu'elle contribuât à la naissance des enfants ; mais encore pour qu'elle concourût par sa sollicitude maternelle, par sa tendresse et sa bonté, par par sagesse de ses conseils, à leur éducation et à leur établissement. Sans doute en nous prédestinant à devenir les membres de Son Fils, Dieu le Père nous a appelés, selon le décret de Sa Volonté et par un pur effet de Sa Grâce, qu'Il nous a donnée en Jésus-Christ, avant tous les siècles : nous ayant déjà comme créés en Lui, et ayant préparé les œuvres saintes qu'Il désirait que nous fissions pour Sa Gloire... C'est pourquoi dans la plénitude des temps, lorsqu'Il aura donné l'être à Sa sainte épouse, Il lui montrera l'économie de ses desseins sur chaque âme ».

(Jean-Jacques Olier, « Vie Intérieure de la Très Sainte Vierge », 77)

 

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

(Bienheureux Pie IX, Bulle « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854)

 

« Pour être la Mère du Sauveur, Marie " fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche " (LG 56). L’ange Gabriel, au moment de l’Annonciation la salue comme " pleine de grâce " (Lc 1, 28). En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu. Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, " comblée de grâce " par Dieu (Lc 1, 28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel (DS 2803). Cette " sainteté éclatante absolument unique " dont elle est " enrichie dès le premier instant de sa conception " (LG 56) lui vient tout entière du Christ : elle est " rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils " (LG 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a " bénie par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ " (Ep 1, 3). Il l’a " élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour " (cf. Ep 1, 4). Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu " la Toute Sainte " (Panaghia), ils la célèbrent comme " indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature " (LG 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie ».

(Catéchisme de l'Eglise Catholique, 490-493)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie présente dans la pensée du Père, Marie, épouse des desseins du Père, rappelle-moi dans l'enveloppement de Ta présence maternelle, que j'ai été créé avec sagesse et par amour afin que je puisse dire, rempli de reconnaissance pour un Père si infiniment Bon : « Je Te rends grâce, Seigneur, pour la merveille que je suis ». Marie, visite l'instant de ma conception, je Te le consacre. Je Te consacre mon père et ma mère de la terre, je Te consacre leur union. Je Te consacre toutes les unions de la terre pour qu'à l'image de Dieu, l'homme donne la vie avec sagesse et par amour.

 

Antienne

 

Ô Jésus, notre cher époux,

notre Dieu, notre Frère.

Venez, venez naître en nous

par Votre Sainte Mère,

afin que nous puissions par Vous

aller à Votre Père.

(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)

 

Psaume 127 (126)

 

Si le Seigneur ne bâtit la maison,

en vain peinent les maçons ;

si le Seigneur ne garde la ville,

en vain la garde veille.

 

En vain tu avances ton lever,

tu retardes ton coucher,

mangeant le pain des douleurs,

quand Il comble son bien-aimé qui dort.

 

C'est la largesse du Seigneur que des fils,

récompense que le fruit des entrailles ;

comme des flèches en la main du héros,

ainsi les fils de la jeunesse.

 

Heureux l'homme qui de ces traits

a pu remplir son carquois ;

sur la place, quand il affronte ses ennemis,

il tient tête à ceux qui l'attaquent.

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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11 novembre 2013

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie 7/33

Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie

33 jours pour se consacrer à la Très Sainte Trinité par les mains de Marie

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Septième jour

Septième jour de la semaine à Nazareth

Attraction de la Croix et mort d'amour

Consécration du cœur pour le monde

 

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

 

Invocation au Saint Esprit

 

Viens, Consolateur souverain,

hôte très doux de nos âmes,

adoucissante fraîcheur.

 

Dans le labeur, le repos;

dans la fièvre, la fraîcheur;

dans les pleurs, le réconfort.

 

Ô lumière bienheureuse,

viens remplir jusqu'à l'intime

le cœur de tous tes fidèles.

 

Sans ta puissance divine,

il n'est rien en aucun homme,

rien qui ne soit perverti.

 

Lave ce qui est souillé,

baigne ce qui est aride,

guéris ce qui est blessé.

 

Assouplis ce qui est raide,

réchauffe ce qui est froid,

redresse ce qui est dévié.

 

À tous ceux qui ont la foi

et qui en toi se confient,

donne tes sept dons sacrés.

 

Donne vertu et mérite,

donne le salut final,

donne la joie éternelle.

(Séquence de la Pentecôte)

 

Je crois en Dieu, une dizaine de Chapelet aux intentions de la Sainte Vierge.

 

La Parole de Dieu

 

Saint Marc 12, 29-33

 

« Jésus s'adressant au scribe qui l'interrogeait, lui fit cette réponse : « Voici le premier : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». Voici le second : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices ».

 

Jean 19, 28-30

 

« Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif ». Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli ». Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

 

Apocalypse 14, 12-13

 

« C'est là qu'on voit la persévérance des saints,ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Alors j'ai entendu une voix qui venait du Ciel. Elle me disait d'écrire ceci : « Heureux désormais les morts qui s'endorment dans le Seigneur. Oui, dit l'Esprit de Dieu,qu'ils se reposent de leurs peines,car leurs actes les suivent ».

 

Message de la Sainte Vierge à Medjugorje du 25 mars 1991

 

« Chers enfants, aujourd'hui Je vous invite à vivre la Passion de Jésus dans la prière et en union avec Lui. Décidez-vous à donner davantage de temps à Dieu, Lui qui vous a donné ces jours de Grâce. Pour cela, chers enfants, priez et renouvelez l'amour pour Jésus d'une manière spéciale dans vos cœurs. Je suis avec vous, Je vous accompagne de Ma bénédiction et de Mes prières. Merci d'avoir répondu à Mon appel ».

 

Méditation

 

Pour l'Immaculée, le corps n'offre-t-il pas comme la possibilité d'un double martyre : un martyre sanglant sous la pression extérieure des ennemis de Dieu et un martyre d'amour qui est une nouvelle mort d'amour, non plus dans la douceur et le repos du recueillement, mais dans la violence de ses ardeurs enflammées qui sont trop fortes pour le corps et font éclater le cœur ».

(Père Thomas Philippe, O.P., « La Vie Cachée de Marie)

 

« Bienheureuse celle qui a cru». Cette bénédiction atteint la plénitude de son sens lorsque Marie se tient au pied de la Croix de son Fils (cf. Jn 19, 25). Le Concile déclare que cela se produisit « non sans un dessein divin » : « Souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour », Marie «garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix» (Lumen Gentium, n° 58) : l'union p poiar la foi, par la foi même avec laquelle elle avait accueilli la révélation de l'ange au moment de l'Annonciation. (…) Par une telle foi, Marie est unie parfaitement au Christ dans son dépouillement ».

(Bienheureux Jean Paul II, « Redemptoris Mater », n°18)

 

« Jean, le sarment de la pureté, a puisé la plénitude du savoir dans l'océan inénarrable de la théologie, en se penchant sur la poitrine du Seigneur pendant le dîner (Jean 13, 25) ; mais l'époux de la Vierge, le Chaste Joseph, a puisé la Grâce de l'Esprit Saint dans cet océan divin, quand le Seigneur Jésus s'est penché sur sa poitrine en qualité de fils ».

(Gloria, t.4, Liturgie Gréco-Catholique du 19 mars)

 

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Prières

 

Prière consécratoire

 

Marie, Mère du Christ, le Messie souffrant, qui par sa mort a vaincu la mort, prie pour moi maintenant et à l'heure de ma mort afin qu'elle soit une mort d'amour, une consommation totale de ma vie où, jour après jour, je serai mort d'amour pour le monde qui refuse de vivre d'amour. Marie, Toi qui mourais de ne pas mourir avec Ton Fils et que le glaive a transpercée, je Te consacre mon corps et mon cœur, afin que, dans le Corps du Christ, je sois ce cœur infiniment mourant et infiniment vivant, broyé mais rendant l'amour à la haine, la douceur à l'amertume, la bénédiction à l'injure.

 

Antienne

 

Ô sainte Mère,

daigne donc graver les plaies du Crucifié

profondément dans mon cœur.

Ton enfant n'était que blessures,

Lui qui daigna souffrir pour moi ;

donne-moi part à Ses souffrances.

Etre avec Toi près de la Croix

et ne faire qu'un avec Toi,

c'est le vœu de ma douleur.

Ô Christ, à l'heure de partir,

puisse Ta Mère me conduire

à la palme de la victoire.

(Séquence de la Messe de la Vierge des Douleurs)

 

Psaume 116 (114-115)

 

Alléluia !

J'aime ! Car le Seigneur écoute

le cri de ma prière,

il penche vers moi son oreille

le jour où j'appelle.

 

Les lacets de la mort m'enserraient,

les filets du Shéol ;

l'angoisse et l'ennui me tenaient,

j'appelais le Nom du du Seigneur.

Ah ! Seigneur, délivre mon âme !

Le Seigneur est justice et pitié,

notre Dieu est tendresse.

Le Seigneur défend les petits,

j'étais faible, il m'a sauvé.

Retourne, mon âme, à ton ton repos,

car le Seigneur t'a fait du bien.

Il a gardé mon âme de la mort,

et mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence du Seigneur

sur la terre des vivants.

 

J'ai foi ! Lors même que je dis :

« Je suis trop malheureux ».

J'en étais à me dire en mon trouble :

« L'homme n'est que mensonge ».

 

Comment rendrai-je au Seigneur

tout le bien qu'il m'a fait ?

J'élèverai la coupe du salut,

en appelant le nom du Seigneur.

J'accomplirai mes vœux envers le Seigneur ;

que tout son peuple soit présent !

 

Elle en coûte aux yeux du Seigneur

la mort de ses amis.

Ah ! Seigneur, moi ton serviteur,

moi ton serviteur, fils de ta servante,

tu défais mes liens.

 

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâces,

en appelant le nom du Seigneur ;

je marcherai en présence du Seigneur

sur la terre des vivants.

 

J'accomplirai mes vœux envers le Seigneur ;

que tout son peuple soit présent,

dans les parvis de la maison du Seigneur,

au milieu de toi, Jérusalem !

 

Prière « Ad Libitum » : Priez Marie avec un texte de votre choix comme par exemple les Litanies, le Souvenez-vous, ou encore une oraison jaillie du cœur...

Invocation : O Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, priez pour nous et pour le monde ».

 

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Textes extraits du livre « Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par Marie », aux Editions des Béatitudes, pour commander le livre, cliquer ICI

 

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