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vierge marie
17 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Dix-huitième jour

Le Chrétien qui aime Marie doit avoir une dévotion spéciale à son père, le Glorieux Saint Joachim

 

Je professerai une grande dévotion au père de la Très Sainte Vierge, au glorieux Saint Joachim, dont la Fête se célèbre le dimanche dans l'octave de l'Assomption. Oh ! Qu'ils sont agréables au Cœur de ma Mère, les hommages que l'on rend à Son père bien-aimé ! Elle apparut un jour à la pieuse servante de Dieu Maria d'Escobar, qui s'employa si activement près du Souverain Pontife Grégoire XV, pour obtenir que l'on célébrât dans toute l’Église Catholique, la Fête de ce grand Patriarche, et elle lui dit ces paroles mémorables : « Sœur bien-aimée, je viens t'exprimer toute ma reconnaissance pour le plaisir que tu m'as procuré en faisant instituer une Fête en l'honneur de Mon père ; sois bien assurée que Dieu ne te ménageras pas les récompenses pour une telle attention, et que Moi, de Mon côté, Je serai généreuse à ton égard ».

Un autre jour, la même servante de Dieu reçut la visite de la Glorieuse Sainte Anne qui, pour reconnaître les hommages rendus à son époux, lui adressa ces paroles empreintes de toute la délicatesse du plus tendre amour : « Ma fille, le Seigneur m'envoie te dire qu'il est fort satisfait de l'empressement que tu as mis à faire instituer une Fête en l'honneur de mon époux, si grand et si glorieux au Ciel. Moi-même, j'en ai ressenti une joie indicible et j'en ai retiré un éclat extraordinaire. Songe à ce que je pourrais te faire en reconnaissance de la gloire que tu m'as procurée, et je promets de te l'accorder ».

Après avoir lu ces paroles, est-il possible de ne pas éprouver une vive dévotion à Saint Joachim, puisqu'elle nous assure non seulement son amour, mais encore l'affection de sa famille, et par conséquent de tout le Paradis ? Le Père Croiset dit qu'il n'y a rien qu'on obtienne de Jésus et de Marie, dès lors qu'on le demande par l'intercession de Saint Joachim ; aussi, appelle-t-il cette dévotion un trésor, mais un trésor caché à beaucoup de fidèles. En conséquent, au jour de sa Fête, je recevrait la Sainte Communion, j'entendrai la Messe en son honneur, et je me proposera de l'aimer avec l'affection même que lui portent les Saints Cœurs de Jésus, de Marie et de Sainte Anne.

 

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Prière au Glorieux Patriarche Saint Joachim

 

Grand Saint, que le Seigneur a choisi entre tous pour être le père de la Sainte Vierge Mère de Dieu, et qui, grâce à ce privilège incomparable, êtes devenu tout puissant près de la Mère et près du Fils, daignez employer votre crédit en faveur du pauvre pécheur qui implore votre protection dans cette vallée de larmes. O Saint Joachim, parfait modèle de la vie intérieure et de toutes les vertus, daignez m'obtenir le recueillement intérieur, l'humilité, la pureté, la Charité qui ont fait votre caractère. Obtenez-moi un vrai détachement des biens créés et la patience chrétienne dans les traverses de cette vie. Obtenez-moi un amour ardent et persévérant pour Jésus et Marie, et la grâce finale à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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16 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Dix-Septième jour

Affectueux colloque avec la Très Sainte Vierge, Reine du Ciel et de la Terre

 

O Marie, permettez que je Vous dise aujourd'hui avec un de Vos dévoués serviteurs : « Ce n'est pas en vain que la Très Sainte Trinité Vous a constituée Reine du Ciel et de la Terre ; c'est pour que Vous usiez de Votre pouvoir en ma faveur. Agissez donc en Reine, ô Marie, dites aux Anges de me secourir, et sans aucun doute, ils Vous obérions, puisque Vous êtes leur Souveraine. Dites aux Saints du Paradis d'intercéder pour moi et de suppléer par leurs mérites à ce qui me manque, et ils s'empresseront d'exécuter Vos ordres, puisque Vous êtes la Reine de tous les Saints.

O Marie, dites un mot seulement à Jésus en ma faveur, et je suis sauvé ; car Il ne peut rien Vous refuser, puisque Vous êtes véritablement Sa Mère. Dites-Lui qu'Il purifie mon âme par Son Sang Précieux, qu'Il remette toutes les obligations que j'ai contractées envers Sa Divine Justice, qu'Il m'enrichisse de mérites innombrables pendant les quelques jours de vie qui peuvent me rester, et qu'Il m'accorde enfin une sainte mort suivie aussitôt du Paradis ; Il fera tout cela pour Vous plaire, ô Marie, parce qu'Il est Votre Fils. J'ai pleine confiance en Vous et en Votre Aimable Cœur : Voudriez-Vous, Marie, que je fusse trompé dans mes espérances ? »

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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15 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Seizième jour

Dévotion aux Sept Allégresses de Marie

 

Saint Thomas de Cantorbery avait coutume de réciter, sept fois le jour, la Salutation Angélique, pour honorer les sept Joies que Marie éprouva sur la terre. Or, un jour Elle lui apparut : « Thomas, lui dit-Elle, votre dévotion m'est souverainement agréable ; mais pourquoi dans vos prières, ne faites-vous mention que des joies que j'ai ressenties sur la terre ? Désormais pensez également à celles dont Je suis inondée au Ciel, car Je consolerai tous ceux qui honorent ces deux sortes d'allégresses ; Je les comblerai de joie et Je les présenterai à Mon cher Fils à l'heure de la mort ».

Pour plaire au Cœur de ma bonne Mère, je renouvellerai comme il suit, chaque jour de cette octave, la mémoire des 7 allégresses qu'Elle ressent au Ciel :

 

1° Je Vous félicite, Épouse du Saint Esprit, du contentement que Vous éprouvez au Paradis, en Vous voyant élevée par Votre Humilité et Votre Virginité, au dessus des Chœurs Angéliques. Je Vous salue Marie...

2° Je Vous félicite, ô Mère de Dieu, du plaisir que Vous ressentez au Paradis, lorsque Vous soyez Votre éclat orner et éblouir le Ciel comme le soleil éblouit le monde entier. Je Vous salue Marie...

3° Je Vous félicite, ô Fille de Dieu, de la joie que Vous ressentiez en Paradis, en voyant toutes les hiérarchies des Anges et des Archanges, les Trônes et les Dominations et tous les Esprits Bienheureux Vous honorer, Vous reconnaître pour la Mère de leur Créateur et obéir au moindre de Vos signes. Je Vous salue Marie...

4° Je Vous félicite, ô Servante de la Très Sainte Trinité, de la joie que Vous cause au Paradis, la promptitude avec laquelle Jésus Vous accorde toutes les grâces que Vous Lui demandez. Je Vous salue Marie...

5° Je Vous félicite, Auguste Princesse, de ce que Vous seule avez mérité d'être assise à la droite de Votre Divin Fils, qui Lui-même est assis à la droite du Père éternel. Je Vous salue Marie...

6° Je Vous félicite, Espérance des Pécheurs, Refuge des Affligés, de la grande joie que Vous ressentez au Ciel, parce que le Père Éternel accorde à tous ceux qui Vous louent et Vous révèrent, sa grâce en ce monde et Sa Gloire éclatante en l'autre. Je Vous salue Marie...

7° Je Vous félicite, ô Mère, Épouse et Fille de Dieu, de ce que toutes les grâces, toutes les joies, toutes les allégresses et les faveurs dont Vous jouissez au Paradis, loin de diminuer jamais, ne feront que croître jusqu'au jour du Jugement, et dureront pendant l'éternité. Je Vous salue Marie...

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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14 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Quinzième jour

Mort, Résurrection, Assomption et Couronnement de la Très Sainte Vierge

 

Marie était restée sur la terre après l'Ascension de Son Divin Fils, afin de veiller à la propagation de la Foi. Mais rien ne pouvait ôter de Son Cœur la peine qu'Elle ressentait d'être éloignée de Son bien-aimé Jésus. Saint Jean, à qui Elle avait été donnée pour Mère au pied de la Croix, l'avait reçue chez lui, et lui témoignait les sentiments du fils le plus dévoué ; mais hélas ! Pouvait-elle oublier cet autre Fils qu'Elle avait porté dans ses chastes entrailles, et qu'un peuple ingrat avait fait périr du dernier supplice ? Retirée dans la maison de Jean, Elle y vaquait à la prière et à la contemplation des Vérités éternelles ; Elle soutenait le courage des Apôtres, leur répétait les leçons qu'Elle avait entendues de la bouche du Verbe Incarné, et tous la regardaient comme la Mère et le Soutien de l’Église.

Tous les jours, Elle assistait au Sacrifice de nos Autels, qui Lui rappelait si vivement l'immolation sanglante dont Elle avait été témoin : Saint Jean lui donnait sous les apparences du Pain, le même Dieu qui, voilé sous une forme humaine, avait fait de Son corps virginal une Sanctuaire vivant et animé ; et les Saints Pères voisins de ces temps apostoliques, et qui en avaient recueilli la tradition, nous apprennent que, par un miracle bien mérité de l'Auguste Mère de Dieu, les Saintes Espèces se conservaient sans altération dans Son Cœur, d'un jour à l'autre. Oh ! Qui pourrait dire quelles ardeurs animaient cette heureuse Mère, quels sublimes colloques s'établissaient entre Elle et Son Divin Fils ! Une bouche humaine est-elle capable de retracer ces transports ?

Et néanmoins, Marie soupirait après le moment où, dégagée des liens de la vie, il lui serait permis de rejoindre Son Fils, de Le contempler Face à face et sans voile. Hélas ! Disait-elle avec le Psalmiste, pourquoi faut-il que mon pèlerinage soit prolongé ! Enfin l'heure est venue où Jésus va conduire Sa Sainte Mère dans Son Bienheureux Royaume. Saint Jean Damascène assure que Notre Seigneur la communia Lui-même en Viatique, et Lui dit avec Amour : « O Ma Mère, recevez de Mes mains Mon Corps que Vous M'avez donné ». C'est ainsi que la Sainte Vierge, avec un redoublement d'Amour, fit Sa dernière Communion, en même temps qu'exhalant les suprêmes respirations de Ses lèvres, Elle disait : « Mon Fils, Je remets mon âme entre Vos mains ». Alors, Elle entend Jésus qui l'invite à le suivre ; Elle fait un dernier et plus vif élan d'Amour, ferme les yeux et meurt.

Mais la mort ne gardera pas longtemps Sa Victime : bientôt la Vie est rendue à ce corps sacré qui a porté l'Auteur de la Vie. Les Anges viennent en foule au-devant de leur Reine, l'enlèvent dans les airs, et la portent au pied du Trône Divin. Le Père Éternel couronne Sa Fille d'un diadème de gloire ; le Fils lui rend les hommages dus à Sa Maternité, et l'Esprit Saint élève Sa chaste Épouse au-dessus des Saints, au-dessus des Anges, au-dessus de toute créature.

 

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Acclamation et prière à Marie au jour de l'Assomption

 

Jouissez, Auguste Reine et Maîtresse Souveraine du Ciel, jouissez de Votre sublime élévation, de Vos étonnantes prérogatives, de Votre Gloire incomparable, et soyez à jamais au comble du bonheur. Toutefois, ô bonne et tendre Mère, je Vous supplie de bien vouloir, de ce Trône de Gloire où Vous êtes assise, abaisser sur moi Vos regards de Miséricorde. Plus Vous êtes près de la Source des Grâces, Vous dirai-je avec Saint Alphonse, plus Vous êtes à même de m'en procurer ; et, puisque dans le Ciel Vous connaissez mieux mes misères, Vous devez avoir d'autant plus pitié de moi et me secourir davantage : regardez-moi donc et secourez-moi. O ma tendre Mère, voyez à quelles tempêtes et à combien de périls je suis exposé chaque jour : hélas ! Il me faudra les affronter tant que durera ma vie ici-bas ! Ah ! Par les mérites de Votre Bienheureuse Mort et de Votre Glorieuse Assomption, obtenez-moi la Sainte Persévérance dans l'Amour de Dieu, afin que, sortant de cette vie en état de grâce, je parvienne un jour au Ciel pour baiser moi aussi Vos pieds maternels, m'unir aux Esprits Célestes, Vous louer avec eux et célébrer Vos Gloires comme Vous le méritez. Ainsi soit-il.

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

 

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13 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Quatorzième jour

Ardent amour et tendre dévotion de Saint Alphonse de Liguori pour la Très Sainte Vierge

 

Saint Alphonse-Marie de Liguori, Docteur de l’Église, eût toujours un ardent amour et une tendre dévotion envers la Mère de Dieu. Encore enfants, on le surprit en extase devant une image de Marie qu'il avait suspendue à une branche de laurier, et devant laquelle il s'était mis en prière, tandis que ses compagnons se livraient aux bruyants ébats d'un jour de récréation.

« Quand j'étais jeune, dit-il un jour à son confesseur, je m'entretenais souvent avec la Divine Mère : je prenais ses conseils en tous ce qui concerne notre Institut ; Elle me disait de si belles choses ! » Aussi a-t-il imposé formellement à ses fils spirituels l'obligation de professer une tendre dévotion et filiale envers Celle qu'il ne se lassait pas d'appeler sa Mère. Il la leur a donnée pour Patronne principale, sous le vocable de l'Immaculée Conception et il veut qu'en signe de leur dévouement, ils portent suspendu à la ceinture le Rosaire de quinze dizaines, et qu'ils en disent au moins le tiers chaque jour. Il veut que, prosternés la face contre terre, ils récitent, matin et soir, trois fois le je Vous salue Marie en l'honneur de leur Reine, et Lui demandent sa bénédiction en Lui baisant la main ; qu'ils saluent chaque soir son image ; qu'ils se préparent à ses sept principales Fêtes par une Neuvaine de prière et par le jeûne de la veille ; qu'ils fassent, tous les samedis, un jeûne moins rigoureux, et célèbrent ce jour-là, dans leur église, quelque Office public en l'honneur de Marie ; qu'ils terminent leur principaux exercices de piété par le Salve Regina, et que, pendant la récitation de cette antienne à la prière du soir, le Supérieur les asperge d'eau bénite comme cela se fait chez les Frères Prêcheurs, en mémoire d'une vision dont Saint Dominique fut favorisé par Marie. Saint Alphonse prescrit à ses missionnaires de ne donner aucune retraite sans prêcher un sermon spécial sur les Miséricordes de Marie,assurant que c'est là le plus utile de tous. Dans les Missions, ils doivent expliquer au peuple la Dévotion du Saint Rosaire, et en réciter le tiers du haut de la chaire, avec leurs auditeurs, en leur exposant les Mystères.

Et quels gages de tendresse n'a-t-il pas donné lui-même à Celle dont le Nom était continuellement sur ses lèvres ? Une de ses pratiques les plus chères était de réciter le je Vous salue Marie tous les quarts d'heure, en regardant une image de Notre Dame du Bon Conseil, posée sur une table de travail. Il se privait d'aliments gras, le mercredi, en l'honneur de Notre Dame du Mont Carmel, et jusqu'à l'âge de 88 ans, il s'abstint de toute boisson les samedis. Il avait fait vœu de réciter chaque jour le Chapelet ; chaque jour, il récitait les 5 psaumes en l'honneur du Nom de Marie, chaque jour aussi, il méditait avec une filiale compassion, les Douleurs qui déchirèrent Son Cœur pendant la Passion et la Mort de Jésus. Il avait l'habitude de se préparer aux grandes solennités de la Sainte Vierge par des Neuvaines plus ferventes, pendant lesquelles il se livrait à des saints exercices et à de rigoureuses pénitences. Non content de rendre ces hommages à Sa Reine bien-aimée, il se montra toujours zélé propagateur de son culte et de son amour. Qu'il parlât du haut de la chaire à un peuple nombreux, où qu'il s'adressât en particulier à ses pénitents, à ses amis, à ses religieux, il revenait toujours aux louanges de la Sainte Vierge. Il ne fit pas une Mission où il n'excitât le peuple, pat des prédications spéciales, au culte et à l'amour de la Reine du Ciel. Comme sa voix répondait mal à son désir d'attirer tout le monde à Marie, il s'efforça d'atteindre ce résultat par ses écrits. Il composa donc et publia l'admirable ouvrage intitulé « Les Gloires de Marie », que l'on a traduit et publié dans le monde entier. En un mot, il s'est tellement signalé par sa tendresse envers la Mère de Dieu, qu'elle est, avec la dévotion au Saint Sacrement, un des traits distinctifs de son caractère.

Je veux donc professer une dévotion particulière à cet incomparable Saint qui a tant aimé Jésus et Marie ; j'implorerai avec ferveur sa puissante protection et je demanderai par ses mérites toutes les grâces dont j'ai besoin, surtout un ardent amour pour Jésus et Marie. C'est pourquoi le jour de sa Fête (Le 1er août), je réciterai dévotement la prière suivante :

 

Prière

 

O Glorieux Saint Alphonse, qui avez travaillé avec tant de zèle et de Charité à la sanctification du monde, à la conversion des pécheurs et des incrédules, maintenant que vous recueillez dans le Ciel le prix de vos travaux apostoliques, et que votre Charité est parfaite et consommée, écoutez favorablement les prières et les demandes que vous adresse en ce jour. Grand Saint, obtenez-moi, par l'Amour du Cœur Divin de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, le repentir et le pardon de tous les péchés que j'ai commis jusqu'à ce jour, un ferme propos de n'en plus commettre, la réforme de mes mœurs, le détachement des biens de ce monde et un ardent désir des biens éternels. Daignez m'obtenir un amour filial pour Dieu, et une Charité fraternelle pour mon prochain. Obtenez-moi une dévotion particulière au Très Saint Sacrement de l'Autel et la grâce de le recevoir en viatique avant de mourir. Obtenez-moi un vif amour pour Jésus et Marie, une tendre et confiante dévotion à leurs Cœurs Sacrés. Enfin, obtenez-moi le don précieux de la persévérance, afin que, vivant comme vous dans l'amour de Jésus et de Marie, comme vous j'aie le bonheur de mourir assisté par eux, et que je puisse arriver après ma mort à la possession de cette félicité dont vous jouissez et dont vous jouirez au Ciel pendant toute l'éternité. Alors, il me sera donné de louer avec vous, de bénir, de remercier, d'aimer Dieu et Marie, pendant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

 

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12 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Treizième jour

Dévotion fort agréable à Jésus et à Marie

 

La Vénérable Maria Villani, religieuse Dominicaine de Naples pratiquait chaque jour la dévotion suivante :

Je Vous salue, Cœur Sacré de mon Seigneur Jésus-Christ, comme Fils bien-aimé de Marie. Je Vous offre le Cœur très pur de Votre Sainte Mère avec toutes les délicates attentions qu'Elle eût pour Vous sur la terre. Je Vous remercie de toutes les grâces, de toutes les privilèges dont vous avez enrichi Son Cœur Virginal et Immaculé. Je Vous salue Marie.

Je Vous salue, doux Cœur de Marie. Je Vous offre le Divin Cœur de Jésus, Votre Fils unique. Je Vous remercie des attentions dont Vous l'avez entouré. Je Vous bénis, Divin Fils de la Vierge Marie, pour les grâces que Vous avez prodiguées au Cœur de Votre Mère bien-aimée. Je Vous salue Marie.

Je Vous salue, Cœurs Sacré de Jésus et de Marie ; je Vous adore avec le plus humble respect. Aimable Jésus, Sainte Vierge Marie, je Vous donne mon cœur, en union avec celui de Vos Cœurs aimants ; en union, ô Marie, avec Votre Cœur, le plus intimement uni à Celui de Jésus Votre Divin Fils ; en union, ô Jésus, avec Votre Cœur, le plus étroitement uni à Celui de Marie Votre Mère. Je Vous salue Marie.

Sœur Maria Villani, célèbre par ses vertus et sa tendre dévotion envers la Reine du Ciel, dont elle reçut des faveurs singulières, lui adressait des prières que nous venons de transcrire, le jour même de l'Assomption, quand la Vierge Divine lui apparut toute rayonnante de gloire. Elle remercia sa servante de lui obtenir de Son Fils toutes les grâces qu'elle demanderait. La religieuse, qui ressentait, en pratiquant cette dévotion, une componction et une tendresse inexprimables, et qui brûlait de Charité pour le prochain, demanda que tous puissent éprouver les mêmes sentiments d'amour et de componction qu'elle-même. La Sainte Vierge le lui promit et elle ajouta : « Non seulement je te promets la faveur que tu demandes, mais pendant la vie et à la mort, je protégerai spécialement ceux qui M'honoreront par cette dévotion ; Je les délivrerai de tout danger intérieur et extérieur et Je leur ferai sentir toujours les effets de mon patronage ».

Ces paroles inondèrent de joie et de consolation le cœur de la religieuse ; aussi suggéra-t-elle depuis cette pratique à nombre de fidèles. En outre, elle lui donna place parmi ses écrits, comme on peut le voir dans le livre intitulé « L'école céleste », chapitre XII, et dans sa Vie, imprimée à Bologne en 1682 et dans celle qui fut publiée à Naples en 1717.

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

 

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11 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Douzième jour

Paroles mémorables de Sainte Marie-Madeleine de Pazzi dans une extase qu'elle eût aux approches de l'Assomption

 

« O Très douce Marie ! que Vous êtes pure et que Vous êtes belle ! Votre doux regard charme les Anges, rassure les pécheurs et inonde les créatures de joie et de bonheur. O Marie, la beauté de Vos yeux réjouit le Paradis tout entier. En allant au Ciel, ô Marie, Vous laissez le Paradis sur la terre, puisque Vous y laissez un modèle unique de la chasteté, qui, comparée aux autres états, est le Paradis sur la terre. De même qu'au Ciel sont renfermées toutes les perfections, toutes les grâces et toutes les vertus ; ainsi dans l'état de virginité se trouve toute la perfection de vertu que l'on peut atteindre ici-bas.

O Marie, Vous allez jouir du Fruit de Vos entrailles !... que de faveurs l'Auguste Vierge veut accorder aux créatures ! Mais hélas ! Elles n'ont pas assez de persévérance pour les demander. O Marie, que puis-je Vous offrir et Vous donner qui Vous soit agréable ? Je Vous présente le Divin cœur de Votre Fils Unique : est-Il pour Vous un don plus précieux ? O Marie, aimable Marie, Vous êtes enlevée au Ciel : que Vous êtes glorieuse, ô Marie ! Vous êtes la Porte par laquelle nous sommes introduits dans la Céleste Patrie, et par laquelle Dieu est descendu sur la terre. O Marie, personne n'a jamais souffert un aussi cruel martyre que Vous pendant la Passion de Votre Fils unique : c'est pour cela que Vous êtes Vierge et Martyre, Épouse, Mère et Fille, Tourterelle et Colombe. Oh ! Quelle jouissance Vous éprouvez dans les embrassements de Votre Fils unique ! Que de grâces, ô Marie, nous sont venues à la suite de Votre Assomption ! »

Elle couronnera spirituellement Marie, l'âme qui offrira tous les mérites de cette incomparable Vierge, toutes les louanges dont Son Âme glorieuse a été l'objet et tous les mérites des Saints, dans l'intention d'accroître sa gloire, si éminente déjà ; de cette manière, elle s'unira au Verbe pour couronner Marie. Or, qui pourrait dire et comprendre combien cette offrande lui procure de joie !

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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10 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Onzième jour

Supplique puissante à la Mère de Dieu pour obtenir la délivrance des âmes du Purgatoire au jour de Sa Glorieuse Assomption

 

Saint Pierre Damien rapporte qu'une dame parut après sa mort à l'une de ses compagnes, et lui dit que, le jour de l'Assomption, Marie l'avait délivrée du Purgatoire avec d'autres dames dont le nombre dépassait celui du peuple Romain. D'autres graves auteurs assurent aussi que Marie, sur le point d'aller au Paradis, demanda à Son Fils la grâce d'emmener avec Elle toutes les âmes qui se trouvaient avec alors au Purgatoire.

Eh bien ! Marie, demandez encore la même faveur dans la solennité qui approche. Dites à Votre Fils qu'Il délivre toutes les âmes qui se trouvent toutes les âmes qui seront dans les flammes ce jour-là, tellement que l'horrible prison demeure entièrement vide au jour de Votre Assomption. Il suffit, je n'en doute pas, que Vous disiez une parole pour être exaucée à l'instant même. L’Amour que Vous porte le Divin Cœur de Jésus est si grand, qu'Il ne peut Vous refuser aucune demande. Dites-Lui également un mot pour moi ; car je me trouve aussi dans une prison, moins cruelle, il est vrai, que celle où gémissent ces âmes, mais mille fois plus terrible et plus effrayante, puisqu'elle est remplie de serpents venimeux et de monstres horribles qui cherchent sans relâche à m'attaquer, pour engloutir mon âme et la précipiter avec eux dans l'éternel cachot de l'enfer. O Marie, Vous connaissez mon ardent désir d'aller promptement avec Vous en Paradis, pour y aimer éternellement mon Dieu sans pouvoir jamais plus l'offenser.

Ne consentirez-Vous pas à prendre pitié de moi ? A dire une parole à Votre Fils pour qu'Il me tire bientôt de cette affreuse prison et me place dans un lieu de paix et de tranquillité sans fin ? Je confesse que je ne suis pas digne de paraître en Votre présence, parce que je suis dépourvu de mérites ; mais ne pouvez-Vous pas, Vous qui avez en main tous les trésors des grâces, m'enrichir en un instant, de telle sorte que je n'aie pas besoin de rester plus longtemps ici bas pour amasser ? Oh ! Oui, vous le pouvez, Marie ; et bien ! Je compte sur Votre générosité.

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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9 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Dixième jour

Privilège singulier promis par Jésus à Marie en faveur de ceux qui honorent son trépas

 

La Très Sainte Vierge adressa un jour ces paroles à la Vénérable sœur Marie de Jésus : « Ma fille, Je veux te faire connaître un insigne privilège que Mon Divin Fils m'a accordé au moment où Je quittai la terre. Tu sais comment Sa Divine Majesté Me laissa libre d'accepter la mort ou de passer directement de la vie terrestre à la vision béatifique et éternelle ; tellement que, si J'avais refusé de mourir, le Très-Haut eût ratifié Mon choix, parce que, le péché n'ayant eu aucune prise sur moi, Je ne devais nullement en subir la peine, qui est la mort. Mais Je la choisis volontairement pour suivre et imiter Mon Divin Fils qui voulut satisfaire à la Justice de Dieu pour les péchés des hommes par Sa Passion et Sa Mort.

Aussi fut-Il satisfait de Mon choix, qu'Il le récompensa tout de suite en accordant sur Ma demande, une faveur insigne à tous les enfants de l’Église : c'est que Je prendrai sous Ma protection spéciale à l'heure de la mort tous Mes serviteurs qui M'invoqueront alors et qui Me choisiront pour leur Avocate auprès de Dieu, en mémoire de Mon heureux trépas, de cette mort que J'ai demandée pour imiter Mon Divin Fils ; je les défendrai contre le Démon, Je les assisterai et les protégerai, enfin, Je les présenterai au Tribunal de la Souveraine Miséricorde et J'intercéderai pour eux.

C'est pourquoi le Seigneur M'accorda une nouvelle faveur, et Il M'assura qu'Il donnerait à Mes serviteurs de grands secours, soit pour mourir saintement, soit pour vivre avec plus de pureté, si, avant d'arriver au terme de leur carrière, ils M'invoquaient pour honorer le Mystère de Ma précieuse Mort. Je veux donc, ma fille, que désormais tu en fasses continuellement mémoire avec une affectueuse et confiante dévotion et que tu ne cesses de bénir, de glorifier et de louer le Tout-Puissant qui a voulu opérer avec Moi tant de merveilles en faveur de tous les hommes ».

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

 

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8 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Neuvième jour

Affectueuse prière de Saint Joseph Caffasso pour obtenir l'assistance de la Sainte Vierge au moment de la mort

 

O Doux Cœur de Marie, je réclame de Vous une grâce que je désire ardemment ; c'est de ne point partir de ce monde sans avoir été muni des Sacrements, fortifié par la bénédiction du Souverain Pontife sur laquelle je fonde une de mes plus grandes espérances et soutenu par tous les secours que notre Sainte Religion tient en réserve pour ces derniers moments. En outre, ô Mère bien-aimée, quand j'approcherai de ma fin, dans ces heures, pour moi si redoutables, dans ces moments d'angoisse, venez avec Jésus Votre Fils, me consoler, m'assister et me secourir. O Marie, que je serais heureux si, pendant mon agonie, je Vous voyais paraître auprès de ma couche ! Cette faveur est grande, je le sais ; grande aussi mon indignité ; mais Votre Miséricorde est plus grande encore. O Mère chérie, ne frustrez pas mon attente ; elle fait et elle fera toute ma consolation à ma dernière heure. Pour Vous exciter davantage à m'accorder cette faveur, je veux que toutes mes larmes, je veux que tous mes soupirs, tous les gémissements appellent du Ciel à mon secours.

O Marie, je Vous demande cette grâce par Votre Jésus que Vous avez tant aimé, par toutes ces Douleurs que Vous avez endurées pour moi au pied de la Croix ; mais je Vous la demande surtout au nom de cette recommandation suprême par laquelle Jésus m'a confié à Vous quelques instants avant de mourir. Souvenez-Vous, ô Marie, de cet heureux moment, où Votre Fils m'assigna près de Vous la place qu'Il avait occupée, et me donna pour Mère Celle qu'Il avait appelée de ce nom. O Mère, Mère bien-aimée, n'écoutez plus ma voix ; entendez la voix, je dirais presque la prière de Votre cher Jésus. Ces regards d'amour qu'Il Vous jetait en mourant sur la Croix, c'étaient autant de paroles pour intéresser à moi Votre Cœur, et Il Vous pressait de me prendre pour fils : « Mulier, ecce filius tuus ». O Marie, si grâce à Votre assistance, j'arrive au Paradis comme je l'espère, je veux m'élancer dans Vos bras, me prosterner à Vos pieds, puis Vous louer, Vous bénir et chanter éternellement Vos Miséricordes et les Miséricordes de Votre Jésus : « Misericordias Domini, misericordias Mariae aeternum cantabo ». Amen.

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

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Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

 

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7 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

MARIA

Huitième jour

Comment Marie assiste, protège et console ses serviteurs au moment de la mort

 

Oh ! Quel contentement et quelle joie je ressentirai à l'article de la mort, si je puis me rendre le témoignage que j'ai, pendant ma vie, aimé l'auguste Mère de Dieu, et que j'ai professé une tendre dévotion à Son Cœur saint et Immaculé. Saint Alphonse dit que cette Bonne Mère ne saurait manquer de parole à ses enfants qui ont été exacts à la servir et à l'honorer par des visites, des Rosaires et des jeûnes ; qui l'ont souvent exaltée et remerciée, et qui se sont recommandés habituellement à Sa puissante intercession.

Il est vrai qu'à l'article de la mort l'Enfer s'armera de toutes ses ruses pour gagner mon âme, sachant qu'il ne lui reste que peu de temps et que s'il la perd alors, il l a perd à tout jamais ; néanmoins, si dans ce moment j'ai Marie de mon côté, que pourrais-je craindre de tous les ennemis venus de l'Enfer ? Voici les paroles mêmes que la Très Sainte Vierge adressa un jour à Sainte Brigitte de Suède : « Je suis une Mère fidèle, Je veux être présente à la mort de tous ceux qui m'ont servie, Je veux les assister, les protéger, les consoler ».

Je dois donc, bien que pécheur, ranimer en moi l'assurance que Marie viendra en personne m'assister à la mort et me fortifier de Sa présence, si je la sers avec amour pendant le temps que je dois encore passer sur la terre. O Dieu ! Quelle consolation pour moi, au terme de ma vie, lorsque mes intérêts éternels seront en jeu, de voir près de moi la Reine du Ciel me consoler et m'assurer Sa protection ! Les livres rapportent tant d'exemples de cette assistance de Marie près de ses serviteurs mourants, dit Saint Alphonse, qu'on se lasserait à les compter.

Saint Jean de Dieu était à l'article de la mort et il attendait la visite de Marie pour laquelle il professait la plus tendre dévotion ; mais il ne la voyait pas venir et s'en affligeait ; peut être même s'en plaignait-il déjà. Voilà que tout à coup la Mère de Dieu lui apparaît et lui reproche son peu de confiance en lui adressant ces tendres reproches : « Jean, mon fils, pouvais-tu croire que Je t'abandonnerais ? Ne sais-tu pas que Je ne puis délaisser mes serviteurs à l'heure de la mort ? Je ne suis pas venue plus tôt, parce que le moment n'était pas arrivé ; maintenant que ta fin approche, Me voici ; Je viens te prendre et t'emmener au Paradis ».

 

Réciter les prières de la Neuvaine préparatoire à la Fête de l'Assomption (Voir au 7e jour).

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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6 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Septième jour

Prières à réciter chaque jour de la Neuvaine, pour remercier la Très Sainte Trinité des privilèges accordés à la Sainte Vierge au jour de son Assomption

 

Je me rendrai fort agréable au Cœur de Marie si, chaque jour de cette Neuvaine, je récite avec dévotion les prières suivantes pour remercier la Très Sainte Trinité des privilèges qu'Elle a daigné lui accordé au jour de Son Assomption.

 

Prières

 

Je Vous adore, Père éternel, avec toute la Cour Céleste, comme mon Seigneur et mon Dieu, et je Vous remercie infiniment de toutes les grâces, de toutes les faveurs que Vous avez accordées à la Très Sainte Vierge, Votre Fille bien-aimée. Je Vous remercie tout spécialement de cette puissance dont Vous l'avez comblée dans Son Assomption au Ciel.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Je Vous adore, Fils éternel, avec toute la Cour Céleste comme mon Dieu, mon Seigneur et mon Rédempteur, et je Vous remercie infiniment de toutes les grâces, de toutes les faveurs que Vous avez accordées à la Très Sainte Vierge Votre Mère chérie. Je Vous remercie spécialement de cette haute Sagesse dont Vous l'avez ornée dans Son Assomption.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Je Vous adore, Esprit Saint, Esprit Paraclet, comme mon Dieu et mon Seigneur ; je Vous remercie infiniment de toutes les grâces et de toutes les faveurs que Vous avez accordées à la Vierge Votre très aimante Épouse. Je Vous remercie surtout de cette parfaite et Divine Charité par laquelle Vous avez enflammé Son Cœur très Saint et très Pur dans l'acte de Sa glorieuse Assomption au Ciel. Je Vous supplie humblement, au Nom de Votre Épouse sans tâche, de m'accorder la rémission de tous les péchés que j'ai pu commettre le premier instant ou j'ai commencé à Vous offenser jusqu'à présent. Je m'en repens de tout mon cœur et j'ai la ferme résolution de souffrir plutôt la mort que d'offenser de nouveau Votre Divine Majesté. Par les très grands mérites de Votre Épouse chérie, veuillez, je Vous en con,jure, m'accorder le don très précieux de Votre Grâce et de Votre Divin Amour. Accordez-moi aussi, je Vous en supplie, ces lumières et ces secours particuliers, par le moyen desquels Votre éternelle Providence a déterminé de vouloir me sauver et me conduire à elle.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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5 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Sixième jour

Neuvaine préparatoire à l'Assomption, pour les dévots serviteurs de Marie

 

Les Chrétiens dévoués à Marie, dit Saint Alphonse, mettent leur soin et leur ferveur à célébrer les Neuvaines de Ses Fêtes, et pendant ce temps la Sainte Vierge est tout amour pour leur distribuer sans mesure Ses Grâces les plus spéciales. Jésus Christ Lui-même promit un jour à Sainte Gertrude de recevoir avec une affection particulière tout ceux qui se prépareraient à célébrer dévotement la Fête de l'Assomption. La même Sainte vite une autre fois, sous le manteau de la Sainte Vierge, une foule d'âme que Notre Dame regardait avec affection ; elle comprit que c'étaient elles qui, dans les jours précédents, s'étaient disposées par de pieux exercices à solenniser d'Assomption.

De toutes les Fêtes établies en l'honneur de Marie, la plus pompeuse est celle de l'Assomption, que l'on peut appeler le résumé et le couronnement de toutes les autres, et qui renferme quatre grands mystères : la Mort de la Très Sainte Vierge, Sa Résurrection, Son Assomption en corps et en âme et Son Couronnement dans le Ciel. Aussi dispense-t-elle en ce jour Ses grâces et Ses faveurs avec plus de profusion que jamais. Je dois donc m'y préparer par une fervente Neuvaine, pendant laquelle je ferai les exercices suivants :

1) Tous les jours ; si je le puis, j'assisterai avec dévotion à la Sainte Messe pour remercier l'Adorable Trinité des Grâces qu'Elle a prodiguées à Marie, surtout au jour de Sa Glorieuse Assomption et dans ce but, je réciterai les prières indiquées au jour suivant. Cette offrande de la Messe en reconnaissance des grâces, dont Marie a été l'objet, Lui est souverainement agréable, comme Elle-même l'a révélé, au rapport de Saint Alphonse : en effet, ne pouvant reconnaître suffisamment toutes les faveurs que le Seigneur lui a dispensées, la Sainte Vierge voit avec satisfaction que ses enfants l'aident à payer sa dette.

2) Je tâcherai de faire chaque jour une visite à Marie dans une église qui lui soit consacrée, où du moins devant une de ses images, et je réciterai dévotement 12 je Vous salue Marie, en l'honneur des 12 principales vertus qu'Elle a pratiquées pendant Sa vie et pour lesquelles Elle a reçu, au jour de Son Assomption, une couronne de douze étoiles. Plusieurs fois, dit le Père Rossignoli, Elle a fait connaître que cette pratique lui était fort agréable.

3) Dans le cours de cette Neuvaine, je m'approcherai de la Sainte Communion le plus souvent que mon directeur me le permettra, pour honorer Marie ma Mère, en Lui offrant le Cœur même de Jésus pendant que je le posséderai en moi-même. Le Père Segneri assure qu'on ne peut mieux honorer Marie qu'avec Jésus.

4) Je pratiquerai, pendant ces jours, différents actes de vertu et de mortification intérieure et extérieure que j'offrirai à la Très Sainte Vierge au jour de Sa Fête. Marie, si bonne et si aimante, ne manquera pas de récompenser largement ces offrandes qu'Elle accueille si favorablement.

5) Je passerai ces jours dans un grand recueillement, et, s'il se peut, dans une sorte de retraite. Surtout je m'abstiendrai avec un soin tout spécial, de tout ce qui pourrait causer la poindre peine au Divin cœur de mon Jésus et au Cœur Immaculé de Marie ma bonne Mère.

Enfin, au jour de la Solennité, après la Communion, je me dédierai particulièrement au service de Marie comme je l'ai fait autrefois ; je la choisirai de nouveau pour ma Souveraine, mon Avocate et ma Mère, et je renouvellerai la résolution de l'honorer, de l'aimer et de mieux la servir à l'avenir. Dans les neuvaine préparatoires aux autres Fêtes de Marie, je fera autant que possible, les mêmes exercices.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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4 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Cinquième jour

La prière, moyen principal et absolument nécessaire pour vaincre les tentations contre la sainte vertu de pureté

 

Il est de foi que je ne pourrai jamais, par mes seules forces et sans l'assistance divine, acquérir ni conserver le beau trésor de la pureté. Elle est un don gratuit et libéral de la bonté de Dieu ; je dois donc la lui demander continuellement de toutes les puissances de mon âme. « Sitôt que je m'aperçus, dit le Sage, que je ne pouvais être chaste si Dieu ne me l'accordait, je n'hésitait pas un instant, je ne balançai pas, mais je recourus au Seigneur et je lui demandai la pureté, du fond de mon cœur ».

Aussi Saint Alphonse disait que la prière est le moyen principal, le moyen absolument nécessaire, indispensable, pour vaincre les tentations contre la pureté. Si vous me demandez, ajoutait-il, quels sont les moyens pour vaincre les tentations, surtout celle de l'impureté, je vous répondrai : le premier moyen c'est la prière, le second, c'est la prière, et le troisième, c'est la prière : vous me questionnerez mille fois je vous ferais la même réponse. Plaise à Dieu, s'écriait-il, que tous les hommes recourent à Lui quand ils sont tentés de l'offenser ; nul, bien certainement, ne succombera !

Dès que je serai assailli par quelque tentation contre la sainte vertu de pureté, je m'empresserai de recourir à Dieu en lui disant avec ferveur : « Créez en moi, Seigneur, un cœur pur... Aidez-moi, Seigneur, ne permettez pas que je vous offense... Mon Jésus, miséricorde ! Doux Cœur de Marie, soyez mon salut !... O Cœur très pur de Saint Joseph, obtenez-moi du Divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, une très grande pureté de corps et d'esprit !... » Il me sera fort utile dans ces tentations de reporter ma pensée sur la Passion de mon Jésus et de me réfugier dans ses plaies sacrées. Je n'ai trouvé nulle part, dit Saint Augustin, un remède plus efficace que dans les plaies de Jésus Christ ; j'y dors et j'y retrouve la vie.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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3 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Quatrième jour

Moyens pour conserver la Sainte Vertu de pureté

 

Le premier moyen que je dois mettre en œuvre pour conserver ce précieux trésor, c'est la fuite des occasions. Les Saints affirment que c'est le point le plus essentiel en cette matière ; tellement que, si on le néglige, les autres ne serviront de rien. L'occasion, dit Saint Alphonse, est un bandeau qui se place devant les yeux et qui ne permet plus de rien voir, ni Dieu, ni enfer, ni résolutions. Il est ,plus impossible, dit l'Esprit Saint, de marcher sur un brasier sans se brûler ; il ne l'est pas moins de se jeter volontairement dans l'occasion et de na pas tomber, eût-on pris mille résolutions et fait mille promesses à Dieu. C'est la maxime infaillible du Saint Esprit, que celui qui aime le danger périra dans le danger. Non, Dieu ne secourt pas celui qui s'expose, de gaîté de cœur et sans nécessité, à l'occasion de pécher. Je dois donc, avant tout, détourner les yeux de tout objet dangereux en cette matière. « Combien, hélas, sont misérablement tombés, s'écrie un grand Saint, pour n'avoir pas veillé sur leurs regard ! » Je dois, en second lieu, m'abstenir de toute familiarité avec des personnes de sexe différent. Saint Augustin assure avoir connu des hommes, qu'il estimait à l'égal d'un Saint Jérôme et d'un Saint Ambroise, et qui sont tombés d'une manière lamentable pour ne pas avoir évité les occasions. En troisième lieu, je dois fuir l'oisiveté, qui fut, selon le Prophète Ézéchiel, cause des crimes et de la ruine totale des habitants de Sodome. Ce fut également, suivant la remarque de Saint Bernard, la cause de la chute de Salomon.

Le deuxième moyen que je dois employer pour demeurer pur et chaste, c'est la mortification de ma chair. Comme le lys, dit Saint Alphonse, se conserve parmi les épines, ainsi la chasteté se garde par les mortifications. C'est folie, remarque une grand serviteur de Dieu, que de vouloir traiter mollement sa chair, de ne lui refuser aucune satisfaction et d'espérer qu'elle ne se révoltera pas. Aussi tous les saints, pour conserver la chasteté, macéraient leur corps par les mortifications et le réduisaient en servitude. Ce moyen est tellement efficace, dit le Père Rodriguez, qu'il suffit parfois pour dissiper ou chasser la tentation d'impureté, de la moindre fatigue, du moindre travail, de la moindre douleur, comme serait d'étendre les bras en croix, de fléchir le genou, de se frapper la poitrine, de se donner la discipline, etc. Mais les Saints recommandent surtout la mortification des sens pour le boire et le manger. Saint Thomas, le Docteur Angélique, assure que quand le Démon a tenté vainement quelqu'un du côté de la gourmandise, il le laisse en repos du côté de l'impureté.

Le troisième moyen auquel je dois recourir pour conserver la chasteté, c'est la pratique de l'humilité. Un grand Saint affirme formellement que l'âme qui n'est pas humble ne saurait être chaste. Dieu aime tant l'humilité et déteste tellement l'orgueil et la présomption, qu'il permet souvent, par un équitable et mystérieux jugement, qu'une âme commette des péchés mortels pour qu'elle s'humilie ; et qu'elle commette, non pas toutes les espèces de péchés, mais ceux de la chair, qui sont les plus grossiers et les plus honteux, afin qu'elle s'humilie d'avantage. Ainsi arriva-t-il à ces superbes philosophes, dont parle Saint Paul, que Dieu laissa tomber dans les plus affreux désordres en punition de leur orgueil, afin qu'ils demeurassent confondus et humiliés. Oh ! Qu'il m'importe d'être humble, de ne pas me confier en moi, de ne pas présumer de mes forces, de peur que Dieu ne me punisse de la sorte ! A h ! quel redoutable châtiment ! Il est si grand qu'il n'y ne peut pas y en avoir de plus terrible. Mon bon Jésus, par les mérites de Votre Divin Cœur et du Cœur Immaculé de Votre Mère, faites-moi plutôt mourir mille fois que de me laisser m'exposer, par l'orgueil, à ce malheur.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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2 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Troisième jour

Excellence et nécessité de la pureté pour arriver à la sainteté et au parfait amour de Jésus et de Marie

 

Les Saints et les maîtres de la vie spirituelle nous enseignent que la pureté est, de toutes les vertus morales, celle qui sanctifie le plus une âme, la rend la plus semblable aux Anges et la plus chère au Divin Jésus et au Cœur Immaculé de Marie. L'apôtre Saint Paul va jusqu'à dire qu'une âme est principalement sainte, quand elle s'abstient de toute impureté, de toute pensée, de tout désir qui pourrait le souiller. Ailleurs, il dit qu'une personne qui se maintient pure et chaste sera nécessairement sainte de corps et d'esprit. Dans plusieurs autres endroits il donne le beau nom de sanctifications à l'angélique vertu de pureté. En somme, dit Saint Jean Chrysostome, il n'y a pas de sujet sur lequel Saint Paul déploie plus de force et d'énergie. Il en parle dans toutes ses Lettres soit à de simples particuliers, comme son Épître à Timothée, soit à des Églises, comme ses Épîtres aux Hébreux, aux Romains, aux fidèles de Thessalonique et de Corinthe. Quoi d'étonnant, dit un auteur, quand on sait que, plus la chasteté éloigne l'homme de toute souillure, plus elle lave, éclaire, orne et sanctifie son âme.

Il n'y a pas de vertu, dit Saint Cyprien, qui rende semblable aux Anges comme la chasteté, parce qu'avec elle il vit dans sa chair comme s'il n'en avait point et qu'il fût un pur esprit. Saint Jean Chrysostome va plus loin encore : une âme pure et chaste, dit-il est en quelque sorte supérieure aux Anges mêmes, qui sont des esprits parce que pour demeurer chaste, il faut qu'elle dompte les inclinations du corps. Jésus aime tellement cette vertu, qu'en s'incarnant il n'accepta pour mère qu'une vierge consacrée par le vœu de chasteté. Il voulut trouver la virginité dans celui qui fut son nourricier et son gardien, il la voulut trouver dans son précurseur. Il permit à ses ennemis de censurer ses actions, et de le calomnier de toutes les manières, mais il ne permit jamais qu'on attaquât sa pureté ; de plus il ne consentit pas que le Démon l'osât tenter de ce côté dans le désert. Marie aima tellement aussi cette belle Vertu que, pour la conserver, elle eût renoncé même à son éminente dignité de Mère de Dieu. « O Sainte, ô admirable vertu ! Que tu es belle, que tu es précieuse, que tu es sublime ! Que prix n'est pas au-dessous d'une âme continente et chaste ! » dit le Saint Esprit. Angélique vertu, désormais tu feras les délices de mon cœur, comme tu es l'objet des complaisances et des tendresses du Divin Cœur de mon Jésus et du Cœur Immaculé de Marie ma tendre Mère.

O Jésus et Marie, les bien-aimés de mon cœur, prosterné à Vos pieds, je me propose fermement, avec Votre secours de ne commettre jamais la moindre faute contre cette angélique Vertu, et de réparer par la pénitence celles que j'aurais eu le malheur de commettre ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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1 août 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Deuxième jour

Condition requises pour gagner l'Indulgence du « Grand Pardon d'Assise »

 

C'est une véritable consolation, dit un pieux auteur, de voir chaque année, le 2 août, les fidèles des deux sexes, de tout âge, de toute condition, se porter avec empressement aux églises des Frères Mineurs pour y gagner l'Indulgence précieuse que l’Église accorde en ce jour à ses enfants. Mais il y a beaucoup trop de chrétiens qui en demeurent privés, parce que, ignorant le moyen de se procurer un si grand bien, il négligent ce qui est le plus nécessaire. Or, les Souverains-Pontifes ont imposé trois œuvres comme condition indispensables pour gagner l'Indulgence : la Confession Sacramentelle, la Communion et la visite de l'église privilégiée, dans laquelle ont doit prier selon l'intention des Pontifes qui ont accordé et confirmé la faveur. Il n'est pas nécessaire que les deux premières conditions soient remplies dans cette église ; il suffit qu'on y fasse la visite.

L’Indulgence a cours depuis les Premières Vêpres du 1er août jusqu'au coucher du soleil du jour suivant. On peut réciter les prières que l'on veut, pourvu qu'elles soient faites selon l'intention du Souverain-Pontife. Lorsqu'on s'est réservé à soi-même la première Indulgence, il faut appliquer les autres aux Âmes du Purgatoire. Pour en gagner plusieurs, il est nécessaire de renouveler les visites, c'est à dire de sortir de l'église et d'y rentrer pour y prier de nouveau suivant les intentions du Souverain-Pontife. Je dois tenir beaucoup à gagner cette rare Indulgence du Pardon ; car, outre les avantages que j'en puis retirer je fais une chose souverainement agréable au Cœur Divin de mon Sauveur : je contente également le Cœur Immaculé de Marie ma bonne Mère : car plus d'une fois, dit un auteur, elle apparut aux fidèles dans ce temple béni de la Portioncule, portant Son Fils dans Ses bras, et leur donnant Sa bénédiction Maternelle comme pour applaudir à ce saint exercice.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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31 juillet 2012

Le Mois de l'Assomption

Le Mois de l'Assomption

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Premier jour

Origine divine de l'indulgence de la Portioncule appelée aussi « Grand Pardon d'Assise »

 

L'année 1121, pendant une nuit, Saint François d'Assise priait avec ferveur, quand un Ange lui apparut et lui dit de se transporter dans l'église voisine de Sainte Marie des Anges, où Jésus Christ et Sa Sainte Mère l'attendaient avec une nombreuse escorte de la Milice Céleste. Le Père Séraphique s'y transporte aussitôt ; mais à peine entré, un spectacle si délicieux s'offre à ses yeux, qu'il tombe la face contre terre et adore profondément la Majesté de Dieu. « François, lui dit Jésus, afin de récompenser le zèle que tes frères et toi, vous avez pour le Salut des âmes, Je te permets de me demander en leur faveur la grâce que tu voudras, et Je t'exaucerai généreusement ». Ravi de la proposition du Sauveur, le Saint implora l'assistance de Marie qu'il voyait devant lui ; puis il pria Jésus d'accorder à tous les fidèles qui entreraient dans cette église l'indulgence plénière pour tous les péchés dont ils auraient fait une sincère confession à un Prêtre approuvé. Jésus agréa cette prière et enjoignit le Souverain-Pontife, et de lui demander cette Indulgence au Nom du Sauveur.

François court se jeter aux pieds d'Honorius III, et le prie de sanctionner la grâce que Jésus vient de lui accorder. Le Souverain-Pontife, reconnaissant la Volonté de Dieu, confirme généreusement cette faveur pour un jour entier de chaque année. Restait à déterminer le jour où les fidèles pourraient la gagner, et François attendait que l'Auteur de cet incomparable don daignât le faire Lui-même : son espoir ne fut pas trompé. Une nuit qu'il priait dans sa cellule, il se vit soudain entouré d'un chœur nombreux d'Anges, qui lui ordonnèrent de se rendre dans la même église, où Jésus et Sa Mère l'attendaient. Arrivé là, il adora profondément la Majesté Divine, implora le protection de la Sainte Vierge et pria Jésus de fixer lui-même le jour de l'Indulgence qu'Il avait attachée à ce sanctuaire. Le Seigneur lui répondit qu'il voulait que ce fût depuis le soir du jour où Saint Pierre fut délivré des fers jusqu'au soir du jour suivant. Alors, les Anges entonnèrent le Te Deum, et la vision disparut.

François retourne aussitôt à Rome avec quelques uns de ses religieux, et raconte au Pape tout ce qui lui est arrivé. Le Souverain-Pontife, qui ne pouvait suspecter la parole du Saint confirme l'Indulgence et ordonne à plusieurs évêques de se réunir à Sainte Marie des Anges pour la publier solennellement le premier jour du mois d'août de cette même année. Dès lors, le bruit s'en répandit dans le monde entier, et les Papes maintinrent le privilège dans son intégrité, tant à raison des miracles qui l'accompagnèrent que par suite des rétractations de personnages célèbres qui l'avaient d'abord combattu. Dans le principe l'Indulgence n'était accordée qu'à l'église où la vision avait eu lieu ; mais dans la suite, pour la plus grande commodité des fidèles, elle fut étendue avec tous les privilèges à toutes les églises de l'Ordre de Saint François, et l'on peut la gagner au jour prescrit Toties Quoties, c'est à dire chaque fois qu'on visite pendant ce jour, l'église des Franciscains.

Le docte Cardinal Bellarmin affirme que cette indulgence prouve trois dogmes de l’Église Catholique : 1) la vérité des Indulgences, puisque c'est Jésus Christ Lui-même qui a octroyé ce pardon, 2) l'autorité du Souverain-Pontife, puisque Jésus Christ a prescrit à Saint François de demander au Pape la confirmation du Privilège qu'Il lui accordait ; 3) enfin, la nécessité de la confession auriculaire, puisque, pour gagner ce pardon, il faut avoir confessé ses péchés à un prêtre approuvé. Nous verrons demain les conditions requises pour gagner cette Indulgence.

 

Texte extrait de « Deux mois sanctifier par la prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Éditions Saint Jean

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30 mai 2012

Litanies de Notre-Dame des Ermites d'Einsiedeln

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Notre-Dame des Ermites d'Einsiedeln

 

Un sanctuaire de Marie consacré par les mains du Fils de Dieu et de Marie, du Pontife « qui seul demeure pour l’éternité », n'est-ce pas une ravissante merveille ? Et parce que c'est merveilleux, surnaturel, divin, est-ce impossible ?

Le 14 septembre de l'an de grâce 948, c'était un jeudi, et l'Eglise célébrait la fête de l'Exaltation de la sainte Croix, une foule immense stationnait devant une église, autour de la modeste chapelle en bois, dans laquelle saint Meinrad avait prié de longues années, au pied d'une humble statue de la Vierge sans tache. Cette foule pieuse attendait avec une anxieuse ferveur le moment où le pontife de Dieu devait apparaître pour donner à ce sanctuaire la consécration qu'il venait lui apporter. Les heures succédaient aux heures, et la cérémonie sainte ne commençait pas. Tout à coup, aux yeux de la foule impatiente apparaît l'évêque consécrateur. Tous les froide se découvrent, les genoux fléchissent et les têtes s'inclinent sous la main bénissante de Conrad. Mais bientôt le saint prélat élève la voix, et quel ne fut pas l'étonnement, l'admiration de ce peuple de fidèles, en recueillant de ses lèvres ce récit rapide: « Mes enfants, s'écrie à travers ses larmes le saint évêque, vous attendez la consécration de la chapelle de Marie. Elle est faite et la cérémonie est achevée. Cette nuit même, pendant que j'étais en oraison dans le saint lieu, des harmonies d'une ineffable douceur ont retenti à mon oreille. A ces accents qui n'étaient pas de la terre, j'ai levé les yeux, et voici le spectacle qu'il m'a été donné de contempler. J'ai vu les anges chantant toutes les hymnes et faisant les cérémonies prescrites par l'Eglise pour la solennité sainte de la consécration. Et au milieu des anges, j'ai vu le Christ lui-même, le Prêtre de la loi nouvelle, revêtu d'ornements violets, célébrer les adorables mystères, entouré de quelques-uns de ses saints. Il avait à ses côtés saint Pierre, saint Grégoire, saint Augustin et les deux diacres saint Etienne et saint Laurent. Et devant l'autel, debout, dans une lumière éclatante, se tenait la très Sainte-Vierge. Longtemps mes yeux ont joui de cette admirable vision. Et voici qu'au moment où elle allait s'évanouir, une voix m'a dit: « Ne songe plus à consacrer ce sanctuaire, il est consacré par Dieu et ses anges ». »

A ce récit, la foule reste muette de saisissement. Cependant une voix murmure tout haut: « ce n'est qu'un songe ». Alors du haut du ciel descendent ces mots: « Cesse, frère, cesse de vouloir consacrer une chapelle divinement consacrée ». Et trois fois ces mots retentissent aux oreilles de la foule. Au cri échappé de mille poitrines, un même cri répond: « Gloire à Jésus-Christ ! Gloire à sa divine Mère ! Gloire au sanctuaire de Marie ! » On comprend qu'inaugurée par un événement aussi merveilleux, la sainte chapelle des Ermites soit devenue un but de pèlerinage attirant de près et de loin, en ce lieu divinement béni, les multitudes qu'on y voit accourir depuis bientôt mille ans. On comprend aussi que des grâces innombrables aient été obtenues des humbles fidèles invoquant avec confiance Notre-Dame des Ermites, dans tous les dangers menaçant la vie de l'âme et du corps. L'authenticité de la consécration miraculeuse de la sainte Chapelle nous est garantie par une bulle du Pape Léon VIII. Dans cette bulle, le Souverain Pontife rapporte qu'il a entendu le récit de ce fait surnaturel des lèvres mêmes du saint évêque de Constance, Conrad, lequel l'a affirmé de la manière la plus solennelle en présence de son digne ami, l'évêque d'Augsbourg, Saint Ulrich, devant l'empereur Othon-le-Grand et son auguste épouse, Sainte Adélaïde. C'était seize ans après l'événement. Les saints évêques Ulrich et Conrad, avec un grand nombre de princes et d'autres prélats, accompagnaient alors l'empereur dans l'expédition qu'il fit à Rome en 960. Après Léon VIII, d'autres Papes, tels que Nicolas V, Pie II, Léon X, Pie IV, Urbain VIII et Pie VI, ont soumis à un nouvel examen le fait historique de la consécration miraculeuse de la sainte Chapelle, et ils n'ont pu qu'en reconnaître la réalité certaine; et tous se sont plu à rendre à ce fait un solennel hommage, en comblant ce lieu saint de privilèges et d'abondantes indulgences.

Remontons maintenant à l'origine de la sainte Chapelle.En 797, naissait dans un château de la Souabe un enfant que Dieu prédestinait à une haute sainteté. C'était Meinrad, fils du comte Berchthold de Hohenzollern. Confié de bonne heure aux soins du saint abbé de Reichenau, le bienheureux Hatton, son grand-oncle, qui fut l'ami de Charlemagne et l'un des plus grands évêques de Bâle, le jeune Meinrad sut joindre à ses progrès dans la littérature des progrès plus grands encore dans la science des saints. Entré à Reichenau en 807, il se voua tout entier au Seigneur en 825. Il était alors dans sa 29me année. Peu après, il fut envoyé par Hatton à Bollingen sur les bords du lac de Zurich, et mis à la tête du prieuré que sanctifiaient là douze Bénédictins de Reichenau. Meinrad y vécut quelque temps. Mais son âme, embrasée de l'amour divin, était avide de sacrifices. Le saint religieux aspirait au silence, à la solitude, au désert. Il sollicite et obtient de son supérieur la permission de se retirer sur un sommet voisin. Là encore, sur l'Etzel, il se trouvait trop rapproché des bruits du monde. Le saint ermite s'enfonce plus avant dans les noires forêts qui étendent leur ombre sur ce désert. C'est là, qu'abrité par sa cellule faite de branches d'arbres, il trouve enfin le lieu désiré de son repos. Cependant le bruit de sa sainteté ne tarda pas à arriver jusqu'aux oreilles de la pieuse abbesse des Bénédictines de Zurich. C'était la princesse Hildegarde, fille de l'empereur Louis le Germanique. Elle prit soin de faire construire, auprès de la demeure du saint solitaire, une chapelle où elle fit dresser une belle statue de la très Sainte-Vierge. Les anges seuls pourraient nous dire les ferventes prières que répandait saint Meinrad devant la douce image de Marie, jusqu'au jour où il tomba sous les coups sacrilèges des deux assassins, qui terminèrent sa carrière mortelle. C'est cette même statue de Marie, devant laquelle les générations se sont pieusement agenouillées pendant plus de dix siècles, qui est encore de nos jours l'objet de la vénération des 200.000 pèlerins, qui vont chaque année demander à Marie protection, appui, soulagement, guérison, force et consolation dans les peines et les misères de la vie.

Un demi-siècle s'était écoulé depuis le martyre de saint Meinrad. La chapelle abandonnée menaçait ruine. Un pieux chanoine de Strasbourg voulut la relever. C'était l'illustre Bennon, parent du roi de Bourgogne, Rodolphe Ier. Il vint en 906 dans les lieux sanctifiés par le solitaire de l'Etzel, y vivre de la vie de Meinrad et former à cette vie austère les disciples qu'attirait sur les pas de Bennon le parfum de ses vertus. Bientôt des cellules élevées près de la chapelle abritèrent le maître en sainteté et ses dignes élèves. A la prière, Bennon sut joindre le travail des mains. Il enseigna à ses frères de la solitude à défricher en même temps et leurs âmes et les forêts qui leur servaient de retraite. Appelé par la divine Providence, en 925, à occuper le siège des évêques de Metz, il y renonça lorsque son zèle lui eut valu de la part des méchants, avec la persécution la plus sanglante, la perte de ses yeux. Le pauvre aveugle voulut finir ses jours dans son heureux désert. Avant sa mort (940), il reçut une visite qu'appelaient sans doute ses prières. Le prévôt du Chapitre de Strasbourg, saint Eberhard, venait admirer, puis imiter la vie sainte de l'ancien chanoine Bennon. Mais Eberhard alla plus loin. Usant de ses richesses selon Dieu, il acheta les terres à moitié défrichées par saint Bennon, et se mit à construire dans sa nouvelle propriété un monastère digne des deux saints dont ces lieux gardaient la mémoire. En 948, la sainte maison était debout, et debout aussi la nouvelle église qui étendait sur la chapelle primitive l'ombre de son vaste pavillon. C'est alors, comme nous l'avons dit, qu'à la prière du saint fondateur Eberhard, Saint Conrad vint, accompagné de saint Ulrich, pour la double consécration de l'église et de la sainte chapelle. Il ne consacra que l'église, nous avons dit pourquoi.

Après le Bienheureux Eberhard, qui fut le premier abbé proprement dit de la maison de saint Benoît à Einsiedeln, la plupart de ses successeurs, dont quelques-uns furent des hommes vraiment distingués autant par leur science et leurs vertus que par leur prudence et leur haute noblesse, s'appliquèrent à entourer de vénération la sainte chapelle de Marie et à lui rendre l'honneur qui lui est dû. Mais à quoi bon rapporter ce qu'a fait pour le sanctuaire privilégié de Marie la piété de Gérold de Hohensax et d'Augustin de Reding ? A quoi bon redire comment le comte Caspar de Hohenems, pour accomplir le vœu de son oncle Marc Sittich, archevêque de Salzbourg, fit revêtir de marbre à l'intérieur et à l'extérieur la sainte chapelle? A quoi bon rappeler sa magnificence d'autrefois, lorsqu'on sait que les Français de la Révolution ont passé là ? Ils y ont passé comme partout, en blasphémant, en pillant, en détruisant, Vandales du XVIIe siècle. La sainte chapelle n'a pas trouvé grâce devant leur fureur. Ils l'ont démolie et ont jonché le sol de ses débris sacrés. C'est là une des gloires, un des fiers exploits de leur général Schauembourg. Seulement, il n'a pu mettre la main sur la vraie statue miraculeuse. ÎI n'a pu envoyer à Paris comme trophée, qu'une imitation de la statue, heureusement substituée à la véritable. Cependant, ce serait faire injure à la piété des cantons et des villes catholiques de la Suisse, que de passer sous silence les seize cierges qui brûlaient sans cesse aux deux côtés de la sainte image. Ces cierges avaient un poids chacun de 90 livres. Les huit de droite étaient fournis par Schwyz, Fribourg, Zoug, Appenzell, Bregenz, Rapperschwyl, Baden et Einsiedeln; les huit à gauche par Lucerne, Unterwalden, Glaris, Uri, le Toggenbourg, Soleure, le pays de Gaster et de nouveau Einsiedeln. Rappelons encore les cinq lampes d'argent, qui étaient suspendues à la voûte. C'étaient autant de dons, la première de Philippe III, roi d'Espagne; la seconde, de Caspar de Hohenems ; la troisième, de la ville de Lucerne; la quatrième, du duc d'Arnberg; la cinquième était une fondation pieuse. Tous ces trésors et tant d'autres sont devenus la proie sacrilège des révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle.

« Les Français, dit un historien, s'étaient annoncés comme les libérateurs du peuple suisse, comme les soldats de la liberté et les protecteurs des chaumières. Une fois maîtres de l'Helvétie, ils se souillèrent par le meurtre, le pillage, le viol et l'incendie. Ils firent peser sur la Suisse un joug plus humiliant et plus odieux que ne l'avait été celui des Gessler et d'autres baillis autrichiens du XIVe siècle ». Après avoir mis en pièces la sainte chapelle de Marie et dévalisé l'église et le monastère des Ermites, (mai 1798) ils laissèrent debout les bâtiments qu'ils eurent la générosité de ne pas incendier. En 1803, les Pères Bénédictins purent reprendre possession des murs qui leur étaient seuls restés.

A leur retour du Vorarlberg, oit ils avaient trouvé un refuge dans l'abbaye de Saint-Gérold, les fils de saint Benoît rapportèrent avec eux la statue miraculeuse, qu'ils avaient emportée dans leur exil comme leur plus riche trésor. Un peuple immense courut à la rencontre de la sainte statue jusqu'à l'Etzel, et l'accompagna de ses prières, de ses chants, de ses larmes jusqu'au seuil de son sanctuaire encore à demi dévasté. Une nouvelle chapelle ne tarda pas à reprendre la place de celle qu'avait détruite l'impiété française. Elle ne fut cependant entièrement achevée qu'après la chute du tyran qui avait tenu l'Europe sous sa botte de soldat, baignée du sang d'un million d'hommes. En 1817, la sainte chapelle apparut de nouveau dans toute sa beauté, avec son vêtement actuel de marbre noir et gris à l'extérieur, et aux couleurs variées à l'intérieur. Un autel en marbre blanc de Carrare y fut dressé ; et au-dessus de l'autel, dans un ciel de nuages d'or, la statue miraculeuse reprit enfin sa place d'honneur. Sur la façade du nouveau sanctuaire, on voit une table d'airain, représentant la consécration de l'ancienne chapelle par Notre-Seigneur et les anges. C'est un beau monument de la piété de Charles-Albert, roi de Sardaigne.

Marie a retrouvé son sanctuaire. Depuis près d'un siècle, elle se montre de nouveau pleine de grâce, de douceur et de miséricorde, aux regards des milliers de pèlerins qui viennent implorer son secours. Sur eux elle étend sa main droite, tandis que l'Enfant-Dieu, sur le bras gauche de sa Mère, semble sourire à ceux qui la prient, de verser sur eux les dons inépuisables de son amour. Le temps, avec ses dix siècles écoulés depuis saint Meinrad et la pieuse abbesse Hildegarde, a noirci le bois de la figure de la sainte image. Elle n'en est que plus vénérable. Elle rappelle ce chant du cantique sacré qu'adresse à Marie la liturgie sainte de l'Eglise : « Vous êtes noire, mais vous êtes belle ; vous demeurez à jamais la Bien-aimée du Roi immortel des cieux. » L'église, qui étend sur la sainte chapelle l'ombre de ses voûtes élancées, n'a pas le cachet d'une haute antiquité. Son style moderne, dénué de caractère, nous dit assez qu'elle n'est que du dernier siècle. Elle fut en effet reconstruite par le prince-abbé, Thomas-Angélique Schenklin, en 1719, quinze ans après la reconstruction du monastère par son prédécesseur, Maur de Roll d'Emmenholz. En 1837, le Révérendissime abbé, Célestin Mailler, lequel occupe la 49e place dans la série des abbés d'Einsiedeln, fit restaurer avec soin les fresques nombreuses qui ornent l'église et représentent les figures et les allégories ayant trait au sacrifice eucharistique, ce noyau de la foi de l'Eglise, ce foyer de la liturgie sainte. Le tableau du maître-autel, qui représente l'Assomption de Marie, est l'oeuvre du peintre Kraus. Il a été retouché par Paul Deschwanden.

A l'extérieur, la façade de l'église a quelque chose d'imposant. Elle rappelle la façade de Saint-Jean de Latran à Rome. A droite et à gauche du portail, on voit les statues de deux illustres bienfaiteurs de la sainte chapelle et de l'abbaye. Ce sont deux empereurs, Othon Ier et Henri Ier. On aimerait à y voir de même la statue équestre de Rodolphe de Habsbourg, qui éleva l'abbé d'Einsiedeln, en 1274, à la dignité de prince du Saint-Empire. Les deux tours qui ornent la façade renferment quatorze cloches merveilleusement harmonisées. Rien n'est beau comme ces quatorze voix d'airain lorsqu'elles s'unissent, dans un concert grandiose et céleste, pour annoncer aux fidèles et aux échos des environs la grande fête du 14 septembre avec ses milliers de pèlerins et ses grandes cérémonies relevées par la musique et les chants des Pères et des 120 élèves de leur brillant collège. Rien de plus émouvant, le soir de ce même jour, que ces harmonies de l'airain, mêlant leurs voix aériennes aux voix sacerdotales, pendant la procession qui se déroule dans les rues d'Einsiedeln, inondées de la double lumière qui resplendit en même temps à chaque fenêtre et dans les mains pieuses de chaque pèlerin.

Nous ne saurions achever cette trop courte notice, sans signaler encore quelques-uns des grands pèlerinages qui se sont accomplis à travers les siècles à Notre-Dame des Ermites, comme aussi quelques-uns des illustres personnages qui sont venus y apporter leurs dons et leurs prières. Un des plus remarquables pèlerinages à la Sainte-Vierge du désert fut celui des saintes femmes, qui vinrent au XIIIe siècle, non seulement visiter la Sainte-Chapelle, mais se fixer à jamais dans les environs. Après avoir vécu pendant plus d'un siècle sous la règle des Béguines, les religieuses « alpestres » finirent, en 1359, par prendre la règle de Saint-Benoît. En 1403, elles habitaient leur nouvelle maison, avec église, sous la protection du prince-abbé d'Einsiedeln. Après l'incendie de, 1684, les Bénédictines de la prairie (in der Au) d'Alpegg, virent leur monastère se relever de ses cendres par les soins de l'abbé Augustin Hofmann, qui fit célébrer désormais, dans l'intérêt de la clôture, les offices dans l'église des religieuses par un de ses conventuels, en attendant qu'un digne successeur du pieux abbé Célestin Müller vint y établir, en 1846, l'Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. Magnifique institution, qui continue à faire les délices des ferventes filles de Saint-Benoît dans leur modeste église de Tous les Saints.

Est-il besoin de rappeler qu'en 1798, ces humbles religieuses furent chassées de leur monastère par les Français, qui les dépouillèrent, ainsi que leur église, de tout ce qui avait quelque valeur artistique ou matérielle ? Dès avant 1313, le canton de Schwyz, par décision prise dans sa Landsgemeinde, faisait chaque année un pèlerinage à Notre-Dame d'Einsiedeln. Le même voeu s'est fait en 1351 par la ville de Zurich. Le magistrat de Bâle, pendant les ravages de la peste de 1439 en cette ville, voua de même un pèlerinage à Notre-Dame des Ermites, et l'histoire atteste qu'aussitôt le fléau prit fin. Pendant la guerre de Trente ans, en 1636, c'est la ville d'Augsbourg, qui va remercier de sa délivrance la Vierge d'Einsiedeln, et dès 1619, les villes de Feldkirch et de Fribourg en Brisgau s'étaient mises avec empressement sous la protection de Notre-Dame des Ermites. En 1651, c'est la ville de Zell qui accourt aux pieds de Marie, pour la remercier de sa maternelle et bienfaisante protection. De nos jours, il n'y a pas moins de soixante-dix paroisses qui se rendent chaque année en procession à la sainte chapelle du désert. Le demi-canton de Nidwalden continue, comme dans les siècles passés, à s'y rendre en masse et le couvent va processionnellement à la rencontre de ce pèlerinage catholique et national. « C'est ainsi, dit à bon droit le Père Charles Brandis, dans son Pèlerinage à Maria-Einsiedeln, que dès les jours du Bienheureux Meinrad, les âmes avides de paix et de lumière sont venues de siècle en siècle, de génération en génération, s'agenouiller devant la Vierge des miracles; c'est ainsi encore qu'à dater de l'événement merveilleux de l'an 946, le pèlerinage a pris un développement qui n'a pas cessé de croître jusqu'à nos jours ».

Dans la foule innombrable des pèlerins qui ont foulé le sol béni des Ermites, « ce sol, ajoute le Père Brandis, consacré par les vertus de saint Meinrad et plus encore par son sang », il nous plaît de mentionner d'illustres personnages. Après le cardinal Thierry, nonce apostolique en Allemagne, voici venir le roi Charles IV avec une imposante escorte de prélats et de princes, puis l'empereur Sigismond, l'empereur Frédéric III, le duc Henri de Mecklembourg avec son épouse Dorothée de Hohenzollern-Brandenbourg; ce sont ensuite les princes et les princesses de Hohenzollern, qui n'ont pas oublié que saint Meinrad était de leur puissante famille. Ce sont enfin, à la suite de tous les nonces du Saint-Siège en Suisse, des multitudes d'évêques, de la Suisse, de l'Italie, de la France et de l'Allemagne. Parmi les saints qui brillent au ciel de l'Eglise, au nombre des pèlerins de Notre-Dame, après les grands évêques d'Augsbourg et de Constance, saint Ulrich et saint Conrad, il faut nommer la sainte impératrice Adélaïde, Sainte Adelrich et sa mère la bienheureuse Régulinde ; le bienheureux Grégoire, IIIe Abbé d'Einsiedeln; Sainte Elisabeth de Hongrie; Saint Nicolas de Flüe; Saint Charles Borromée, Saint Benoît Labre. Puissent, comme eux et avec eux, tous les pèlerins de Notre-Dame d'Einsiedeln, obtenir, par sa puissante intercession, la grâce de la voir, de l'aimer et de la bénir à jamais dans le Ciel!

 

Texte extrait du livre « Les Principaux Sanctuaires de Marie dans la Suisse Catholique », de Mgr G. F. Chèvre, Fribourg, 1898.

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Litanies de Notre Dame des Ermites

 

Seigneur ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, Dieu unique en trois personnes égales ayez pitié de nous.

Notre Dame des Ermites, Sainte Mère de Dieu, toujours Vierge quoique Mère, priez pour nous.

Notre Dame des Ermites, qui êtes bien plus qu'Eve, la mère des vivants,

Notre Dame des Ermites, qui avez réparé tous les maux que la première femme avait fait entrer dans le monde,

Notre Dame des Ermites, qui nous avez donné le vrai fruit de vie, plus précieux que celui du paradis terrestre,

Notre Dame des Ermites, qu'un prophète montrait de loin mettant au monde le fils du très-haut,

Notre Dame des Ermites, qu'un ange descendu du ciel salua avec admiration, comme étant pleine de grâce, élevée au dessus de toutes les femmes,

Notre Dame des Ermites, qui allâtes communiquer les dons de Dieu à Elisabeth votre sainte parente,

Notre Dame des Ermites, qu'Elisabeth ne put recevoir sans s'écrier: D'où me vient que la mère de mon Seigneur fasse des pas vers moi,

Notre Dame des Ermites, qui disiez dans un saint transport : « Voilà que toutes les générations me déclareront bienheureuse, car le Tout-puissant a fait en moi de grandes choses »,

Notre Dame des Ermites, qui voyant l'enfant Jésus annoncé par les anges, montré par l'étoile, adoré par les Mages dans une crèche, conserviez ces choses, les repassant dans votre cœur,

Notre Dame des Ermites, qui fûtes, en tout, semblable à votre divin fils, pendant votre vie humaine,

Notre Dame des Ermites, Reine des Anges et des Saints, élevée au plus haut des cieux à la droite de votre divin fils,

Notre Dame des Ermites, qui regardez encore la terre avec une tendre compassion, quoique vous régniez dans le ciel,

Notre Dame des Ermites, dont le saint nom est honoré, partout, où Jésus est connu est adoré,

Notre Dame des Ermites, que Jésus glorifie sur la terre comme il vous glorifie dans le ciel,

Notre Dame des Ermites, que Jésus-Christ a spécialement glorifiée par la dédicace miraculeuse du Sanctuaire des Ermites,

Notre Dame des Ermites, qui avez été, sur l'autel, brillante comme un éclair, tandis que ce prodige s'opérait,

Notre Dame des Ermites, dont les esprits célestes ont alors célébré les louanges,

Notre Dame des Ermites, qui, en votre Sanctuaire des Ermites, avez reçu les hommages des Empereurs, des Rois et des Princes de l'église,

Notre Dame des Ermites, qui y êtes honorée par le concours non-interrompu des fidèles,

Notre Dame des Ermites, par les mains de laquelle, votre divin fils nous y dispense les trésors de sa grâce et de sa miséricorde,

Notre Dame des Ermites, qui prodiguez les tendresses de votre cœur maternel à tous ceux qui visitent ce Sanctuaire en esprit de dévotion et pénitence,

Notre Dame des Ermites, phare lumineux, qui dirigez notre voie à travers les écueils, dont la mer orageuse de ce monde est parsemée,

Notre Dame des Ermites, arbre de vie, qui recevez sous votre ombrage et nourrissez de vos divins fruits les pèlerins du ciel,

Notre Dame des Ermites, refuge assuré des plus grands pécheurs,

Notre Dame des Ermites, qui changez en larmes de joie et de reconnaissance des larmes de douleur et de pénitence,

Notre Dame des Ermites, douce consolation des âmes affligées et souffrantes,

Notre Dame des Ermites, puissante protectrice de ceux qui vous invoquent dans les périls du corps et de l'âme,

Notre Dame des Ermites, divine institutrice des âmes simples et humbles de cœur,

Notre Dame des Ermites, Oracle du ciel pour tous ceux qui viennent vous consulter avec confiance dans le doute et l'incertitude,

Notre Dame des Ermites, objet de vénération, de confiance, d'amour et de joie pour tous les vrais enfants de l'Eglise,

Notre Dame des Ermites, Canal de toutes les grâces,

Notre Dame des Ermites, qu'on ne saurait invoquer en va in,

Notre Dame des Ermites, que nous honorons et invoquons avec toute l'effusion de nos cœurs,

Marie aux Ermites, glorieuse Mère de Dieu, la plus sainte et la plus puissante de tous les saints, intercédez pour nous.

Notre Dame des Ermites, à laquelle nous demandons une véritable douleur de nos péchés, et la grâce d'une entière conversion, exaucez-nous.

Notre Dame des Ermites, à laquelle nous demandons la grâce de connaître et d'aimer Jésus-Christ et de lui être fidèles jusqu'à la mort, exaucez-nous.

Notre Dame des Ermites, dont nous implorons l'assistance et la protection à l'heure de la mort, exaucez-nous.

 

Agneau de Dieu, faites miséricorde à tous les fidèles en terre, ayez pitié de nous,

Agneau de Dieu, faites miséricorde aux âmes des fidèles trépassés qui reposent en vous, ayez pitié de nous.

Agneau de Dieu, accordez la paix aux vivants et aux morts qui règnent en Tous, ayez pitié de nous.

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

 

Je vous salue Marie, etc.

 

Dans toutes nos peines et tribulations

Venez à notre secours, ô très Sainte Vierge Marie.

 

Prions

 

O Marie, admirable Mère de notre Sauveur, Mère de grâce et de Miséricorde, qui ne repoussez personne, qui nous accueillez tous avec l'empressement d'une mère pleine de tendresse et de bonté; humblement prosternés a vos pieds, nous venons y chercher un lieu de refuge contre la poursuite des ennemis de notre salut, un lieu de consolation et de repos dans nos peines et nos troubles, un lieu de propitiation dans la crainte où nous sommes d'avoir mérité, par nos fautes, l'indignation et la juste colère du Seigneur. O Marie, étendez sur nous votre main protectrice, et manifestez à vos enfants la force et toute l'efficacité de votre intercession. Faites-vous la voie par laquelle nous allions à Jésus-Christ, et le canal par où nous recevions toutes les grâces nécessaires pour persévérer dans son amour. Soyez notre soutien dans les tentations, notre soulagement dans le besoin, notre consolation dans les peines, notre refuge dans les persécutions, notre secours dans les périls; mais surtout dans les derniers combats de notre vie, à l'heure de la mort, quand les puissances de l'enfer feront tous leurs efforts pour ravir nos âmes, en ce moment formidable, dans ce point le plus terrible, dont dépend notre éternité! Oh! c'est alors, ô très-douce et très-charitable Vierge, que nous vous supplions de nous faire sentir toute la tendresse de votre cœur maternel, et la force de votre pouvoir auprès de celui de Jésus, en nous ouvrant dans la source même de la divine miséricorde un refuge assuré, où vivifiés par le don d'une foi vive, d'une ferme espérance, d'une charité ardente, et d'une contrition parfaite, nous puissions arriver à la céleste patrie, pour y bénir avec vous ce divin Rédempteur pendant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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2 mai 2012

Je Vous Salue Marie

Je Vous Salue Marie

Interprété par Sylvie Buisset

Extrait de l'album "O Vierge Marie"

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