Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
sanctification des jours
15 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Fuite en Egypte

 

Seizième jour

L'Égypte

 

Prélude : Les idoles tombent avec fracas du haut de leurs autels, les oracles se taisent, les démons frémissent dans leur rage impuissante Jésus vient d'entrer sur la terre d'Égypte et il y triomphe de l'enfer.

 

Méditation

 

Joseph et Marie, obéissant à l'ordre du ciel, partirent pour se rendre au lieu d'exil qui leur avait été assigné. Ils étaient cachés par le silence et l'obscurité de la nuit, mais ils étaient pleins de la sollicitude que leur imposait la garde du trésor céleste qu'ils emportaient dans un pays étranger, où ils ne connaissaient personne. Certainement, la foi et l'espérance les soutenaient ; néanmoins, le Seigneur leur laisse sentir les angoisses inséparables de l'amour qu'ils avaient pour l'Enfant Jésus. Ils ne savaient point tout ce qui pouvait leur arriver dans un si long voyage, ni quand il finirait, ni comment ils seraient reçus en Egypte, étant étrangers, ni les ressources qu'ils auraient pour élever l'Enfant, et d'abord pour lui adoucir les incommodités de la route.

Ah ! en présence de cette anxiété, que les pauvres se réjouissent, que les affamés ne se désolent plus dans leur détresse, que ceux qui souffrent persécution espèrent le secours et que personne ne se plaigne de la divine Providence, en quelque affliction et en quelque nécessité qu'ils se trouvent. Nous sommes tous frères du Fils de Dieu fait homme, les enfants de sa très miséricordieuse Mère.

Une chose consola le cœur très aimant de Marie à l'entrée du Sauveur en Egypte, le démon y perdit de son pouvoir et la présence réelle de Jésus-Christ commença de se faire sentir d'une manière merveilleuse. C'était le prélude des torrents de la lumière que cette divine présence devait un jour répandre sur l'univers, et Marie se réjouit à la pensée du grand bienfait de la foi que l'incarnation du Verbe devait prochainement distribuer avec une admirable profusion sur la terre encore enveloppée des ténèbres de l'erreur.

 

Résolution : Se confier avec une amoureuse et filiale confiance en la Providence de Dieu qui s'est manifestée déjà tant de fois dans la conduite des événements de notre vie.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, nuée légère sur laquelle le Seigneur s'est assis pour entrer en Égypte ! (Isaïe 19, 1).

 

St Simon Stock

 

Exemple

Promesse de la sainte Vierge

 

Le 26 juillet 1251, la sainte Vierge apparut à son dévot serviteur, saint Simon Stock. Elle était entourée d'une multitude d'esprits bienheureux, tout éclatante de lumière et le visage rayonnant de joie. Elle lui présenta un scapulaire de couleur brune, en disant : « Reçois, mon bien-aimé fils, ce scapulaire de ton ordre : c'est le signe de mon alliance avec toi, la marque du privilège que j'ai obtenu pour toi et pour les confrères du Carmel. Celui qui mourra re vêtu de cet habit sera préservé des feux éternels. C'est un signe de prédestination, une sauvegarde dans les périls, le gage d'une paix et d'une protection spéciale jusqu'à la fin des siècles ». (Vie de saint Simon Stock).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

Publicité
14 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Présentation

 

Quinzième jour

Au Temple

 

Prélude : Marie présente son fils au Seigneur : les Anges sont en adoration, le prêtre reçoit des mains de Marie les deux tourterelles qu'elle offre pour obéir à la loi.

 

Méditation

 

En entrant dans le Temple pour se conformer à une loi qui n'était point faite pour elle, la très sainte Vierge se mit à genoux et adora le Seigneur en esprit et en vérité. Au même instant, Siméon et la prophétesse Anne accoururent au-devant du Verbe incarné et le contemplèrent, le cœur rempli de la consolation merveilleuse que le Saint-Esprit avait promise à Siméon. Mais, que ces consolations furent mêlées de tristesse pour le cœur si tendre et si aimant de la divine Mère ! Elle commença d'éprouver la vérité de la prophétie de Siméon, et son cœur fut dès lors percé du glaive qui la menaçait dans l'avenir. Elle vit que son aimable Fils serait une pierre de scandale et un sujet de ruine pour les incrédules. Elle vit que le triomphe qu'il remporterait sur les démons et sur la mort lui coûterait bien cher, puis qu'il ne le remporterait que par la mort ignominieuse et douloureuse de la croix.

Ô Mère de douleurs ! Vous seule avez pu éprouver et ressentir dignement ce qui ne nous touche point à cause de la dureté et de l'ingratitude de nos cœurs. Oh ! que le cœur humain est faible et lâche pour supporter ce qui contra rie péniblement ses inclinations terrestres ! comme il oublie que son Maître et son Seigneur a été le premier à souffrir, qu'il a honoré et sanctifié en lui-même la souffrance et qu'il a voulu la faire partager avec une si grande profusion à sa Mère bien-aimée ? J'ose vous le demander, comptant sur votre bonté maternelle pour en obtenir cette grâce ; ô Marie, faites-moi apprécier la souffrance et donnez moi la force de l'embrasser avec joie ou du moins avec résignation.

 

Résolution : Se considérer volontiers comme immolé en union avec Jésus et Marie.

Bouquet spirituel : Je vous salue, Marie, dont l'âme a été transpercée d'un glaive de douleur. (Luc 2, 35).

 

St-Augustin-dHippone-Site-1004

 

Exemple

Dévotion de Saint Augustin à la Vierge-Mère

 

Ceux qui ont écrit la vie de saint Augustin nous apprennent qu'il avait la plus grande dévotion à Marie allaitant l'enfant Jésus, et au Sauveur attaché à sa croix. Aussi les peintres l'ont-ils sou vent représenté entre ces deux objets de sa tendre affection, avec la devise suivante : « De ce côté, je me sens attiré par les blessures, et de celui-là par le lait du sein virginal ». « Je suis rempli, disait-il souvent, de confiance et d'amour chaque fois que je considère mon Dieu attaché à la croix : mais je dois avouer que j'éprouve les mêmes sentiments et au même degré, lorsque je considère les heureuses mamelles qui ont nourri le Fils de Dieu. De telle sorte que, placé entre ces deux célestes tableaux, je ne sais vers lequel ma porter d'abord, tant je me sens attiré fortement et simultanément vers le sang du Fils et le lait de la Mère ».

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

13 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Mages

 

Quatorzième jour

Les Mages

 

Prélude : Le front dans la poussière, les nobles Orientaux adorent dans le plus profond recueillement l'Enfant- Dieu. Ils relèvent lentement leur tête vénérable et offrent avec une expression de foi ardente et généreuse les présents qu'ils ont apportés pour symboliser la fidélité de leur correspondance à la vocation divine.

 

Méditation

 

La divine Mère attendait les pieux Orientaux avec l'Enfant-Dieu qu'elle tenait dans ses bras. Elle apparaissait ornée d'une modestie et d'une beauté incomparables et, à travers son humble pauvreté, il était facile de reconnaître et de découvrir en elle une majesté surhumaine, dont le rayonnement perçait à travers le voile de sa modestie évangélique. La splendeur de l'enfant était beaucoup plus grande et, quand les trois rois mages entrèrent dans la grotte, en voyant le Fils de la Mère, ils furent ravis d'admiration. Puis, après avoir rendu leurs hommages d'admiration à l'Enfant-Dieu, ils se relevèrent et félicitèrent aussitôt leur Reine et la nôtre du bonheur qu'elle avait d'être Mère du Fils du Père éternel.

Ô Marie ! les dons que les Mages offrirent à Jésus étaient grands sans doute, mais l'affection avec laquelle ils les offraient et le mystère qu'ils annonçaient par ces présents étaient bien plus grands encore. C'est pourquoi ils furent très agréables au Seigneur. Ah ! obtenez-moi de Jésus-Christ ce cœur large et généreux sans lequel nous ne saurions faire à Dieu aucun sacrifice, aucune offrande, aucun don, qui lui soient agréables ! Mon cœur est étroit, il est encombré par les préoccupations terrestres, il est plein de l'amour des créatures et des choses qui passent. Venez à mon aide, ô Vierge très fidèle et très clémente, car, sans un secours d'en haut, je le sens, je ne pourrai jamais dompter cette effrayante paresse spirituelle qui me retient loin des voies où je devrais courir avec tant de générosité et de foi ; à l'exemple de ces fidèles Orientaux que vous encourageâtes par votre maternel accueil.

 

Résolution : Dans les occasions où le bon Dieu nous demande quelque sacrifice pénible à la nature, recourir avec un filial empressement à la sainte Vierge.

Bouquet spirituel : Je vous salue, Marie, véritable encensoir d'or. (Saint Ephrem).

 

Saint Francois de sales-001

 

Exemple

La tranquillité rendue à une âme

 

Pendant que saint François de Sales finissait ses études, le démon parvint à lui persuader que toutes ses bonnes œuvres étaient inutiles, puisque Dieu l'avait réprouvé. Ce jeune homme fut saisi de frayeur, comme si sa damnation eût été certaine. L'amour extrême qu'il avait pour Dieu le faisait souffrir cruellement quand il pensait qu'il était destiné à le haïr éternellement. Les frayeurs de l'enfer et l'agitation de son esprit le jetèrent dans une profonde tristesse. Il passait les jours et les nuits dans les larmes, et à peine avait-il la force de prendre quelque nourriture. Dans cet abattement, il se retire dans l'église de Saint Etienne des Grès ; et là, prosterné devant une image de la Vierge, fondant en larmes, il la conjura de lui obtenir la grâce d'aimer Dieu durant sa vie avec toute la ferveur dont il était capable, puisqu'il devait être si malheureux que de la haïr pendant l'éternité. Cette admirable prière lui rendit aussitôt un calme parfait. (Tiré de sa vie par Marsollier).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

12 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Saint Nom

 

Treizième jour

Le Nom de Jésus

 

Prélude : Marie et Joseph prononcent, au moment de la Circoncision, le saint nom de Jésus. Les cieux s'inclinent avec respect, la terre semble tressaillir avec amour. Les Limbes sont réjouis par ce nom dont l'écho se prolonge jusqu'aux enfers, où il épouvante les démons.

 

Méditation

 

Quand l'ange du Très-Haut avait révélé à saint Joseph le grand mystère de l'Incarnation, il lui ordonna en même temps d'appeler son Fils adoptif Jésus.

Jésus !!! C'était le nom du Fils de Marie, écrit de toute éternité dans la pensée de Dieu. La très sainte Trinité l'avait donné à ce Fils unique pour symboliser la puissance qu'il aurait de sauver le genre humain. Mais c'est en versant les prémices de son sang sous le couteau de la Circoncision que notre divin Seigneur et Maître recevra le nom de Jésus, parce que c'est un nom de Sauveur et de Rédempteur, et que le salut et la rédemption doivent s'opérer par l'effusion du sang du Fils de Dieu fait homme.

Ô Marie ! aucun de ces mystères ne vous fut caché, et nul parmi les anges ou parmi les hommes ne pénétra plus avant dans les profondeurs mystérieuses des significations du nom que recevait à ce moment votre divin Fils ! Aidez ma faiblesse et guidez mon esprit quand il veut s'appliquer à méditer ces trésors de salut et de sainteté que renferme le saint nom de Jésus. Et puisque vous fûtes la première entre tous les hommes à appeler de ce doux nom l'Enfant-Dieu, donnez-moi quelques-uns des sentiments d'amoureuse complaisance avec lesquels vous le répétiez sans cesse, afin que, après avoir fait mes délices et ma consolation pendant ma vie, ce doux nom soit avec le vôtre mon arme la plus puissante contre le démon à l'heure de ma mort.

 

Résolution : Incliner la tête ou donner une autre marque de respect quand on entend prononcer le saint nom de Jésus.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, ô Marie, dont le nom est le plus doux après celui de Jésus ! » (Saint Anselme).

 

nomen-mariae

 

Exemple

Les saints Noms de Jésus et de Marie

 

Le saint anachorète Honorius disait que le nom de Marie est plein d'une douceur divine, et le glorieux saint Antoine de Padoue trouvait dans ce nom la même suavité que saint Bernard dans celui de Jésus. Le nom de Jésus, disait l'un, le nom de Marie, reprenait l'autre, est l'allégresse du cœur, du miel pour les lèvres, une mélodie pour l'oreille. (Les Gloires de Marie, par saint Alphonse de Liguori).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

11 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Cironconcision de Jésus-001

 

Douzième jour

La Circoncision

 

Prélude : Marie et Jésus sont dans la grotte de la Naissance, à Bethléem. Joseph mêle ses larmes aux premières larmes de Jésus. Marie révère les secrets des seins de la miséricorde divine, qui ne veut épargner au Verbe fait chair aucune des humiliations de l'humanité qu'il a prise.

 

Méditation

 

Aussitôt que la très prudente Vierge fut devenue Mère par l'incarnation du Verbe dans son sein, elle commença à considérer les souffrances que son très doux Fils devait subir. Or, la connaissance qu'elle avait des Écritures était si profonde qu'elle en pénétrait tous les mystères, et cette science lui faisait prévoir avec une indicible compassion tout ce que Jésus devait souffrir pour la rédemption du genre humain. Cependant, en considérant combien la loi de la Circoncision était dure et sachant qu'elle était destinée à laver du péché ceux qui en étaient souillés, elle espérais que son Bien-Aimé voudrait peut être éviter cette douleur et cette humiliation. Mais, quand elle sut que Dieu voulait verser sang de son Fils et se faire donner dès sa plus tendre enfance les prémices du salut éternel des hommes, elle se conforma à cette volonté du Père avec une plénitude admirable. Elle lui offrit aussitôt son fils unique avec l'obéissance la plus soumise et l'amour le plus ardent, en lui disant : « Seigneur, Dieu tout-puissant, je vous offre de tout mon cœur la victime et l'hostie de votre sacrifice agréable. Je vous bénis également de ce que vous prenez en pitié la créature avec un amour infini, n'épargnant pas votre propre Fils pour la sauver. Pour moi, que vous avez daigné choisir pour être sa Mère, je dois être soumise à votre bon plaisir plus que tous les mortels et que toutes les autres créatures, ainsi je vous offre le très doux Agneau qui doit effacer les péchés du monde par son innocence !... Mais combien je voudrais qu'il vous plût d'adoucir pour ce Fils bien-aimé la rigueur de cette loi douloureuse en me faisant souffrir à sa place ! Combien cet échange me serait doux ! Cependant, ô mon Dieu, que votre volonté se fasse et non point la mienne ! »

 

Résolution : Se résigner aux souffrances que le bon Dieu nous envoie en union avec la soumission de Marie.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, prêtre et autel tout ensemble » (Saint Epiphane).

 

St Alphonse Rodriguez

 

Exemple

Obéissance du serviteur de Marie

 

Le bienheureux Alphonse Rodriguez, de la Compagnie de Jésus, avait pour la très sainte Vierge une dévotion extraordinaire. On ne peut exprimer toute l'affection qu'il lui portait ni tout ce qu'il imaginait pour la lui témoigner ; elle était sans cesse présente à son esprit et il ne demandait rien à Dieu qu'en son nom, assuré de tout obtenir, comme l'expérience le lui prouva toujours ; car Marie, de son côté, le traitait en véritable mère et avec une sorte de familiarité. Mais ses faveurs ayant pour but principal de sanctifier son serviteur, une des plus précieuses qu'elle lui accorda fut de lui faire connaître que le moyen le plus sûr qu'il eût dans son état de par venir à la perfection, était la pratique de l'obéissance. Alphonse profita si bien des leçons de sa divine maîtresse, qu'il égala en ce genre tout ce que l'on raconte de plus merveilleux des anciens Pères du désert. (Mois de Marie à l'usage des séminaires).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

Publicité
10 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Nativité - Bergers

 

Onzième jour

Les Bergers

 

Prélude : L'Enfant est enveloppé de langes et couché dans la Crèche. Marie et Joseph se tiennent debout de chaque côté de cet humble berceau. Les bergers s'approchent avec une naïve confiance du Dieu que les Anges les ont invités à venir adorer.

 

Méditation

 

Mille fois heureux entre tous furent les bergers de cette contrée qui veillaient, gardant leurs troupeaux, à l'heure mème de la naissance du Sauveur ; heureux non-seulement parce que, avec une vigilance louable, ils employaient la nuit à une occupation dont ils supportaient les fatigues en vue de Dieu, mais heureux surtout parce qu'ils étaient pauvres, humbles, méprisés du monde, justes et simples de cœur. Ils se prosternèrent tous ensemble et adorèrent avec une foi admirable le Verbe incarné : ils le louèrent, le glorifièrent et le reconnurent pour Dieu et homme véritable, pour le restaurateur et le Rédempteur du genre humain.

Pendant ce temps, l'auguste souveraine, Marie, la mère de l'Enfant, était attentive à tout ce que les pasteurs faisaient et disaient. Elle pénétrait jusqu'au fond de leurs cœurs ; et, avec une prudence égale à sa sagesse, elle gardait en elle-même et méditait toutes ces chose, les comparant avec les mystères dont elle avait une connaissance surnaturelle avec les saintes Ecritures et les prophéties.

Ô ma Mère, toutes les œuvres de Dieu, surtout à la naissance de votre divin fils, furent mystérieuses, pleines d'amour, de miséricorde et d'enseignements. Il y en eut peu qui vinrent adorer le Verbe fait chair dans son berceau et le remercier de sa venue en contemplant ses mystérieux desseins ; il y en a peu mème aujourd'hui qui cherchent à se rendre dignes de participer le plus largement possible aux efforts et aux fruits de la rédemption. Et pourtant, Dieu est toujours désireux de communiquer à sa sainte Église les trésors de sa grâce par les mérites de son Fils unique fait homme. Obtenez-moi du moins d'être du petit nombre des fidèles qui savent venir apprendre auprès de la crèche les secrets de la perfection.

 

Résolution : Examiner si l'on met assez de simplicité dans ses rapports avec Dieu.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, trône très saint de la Divinité ! » (Saint Germain).

 

St Germain de Constantinople

 

Exemple

La respiration de l’âme

 

Saint Germain, archevêque de Constantinople, avait raison de dire que, comme la respiration est une marque assurée de la vie d'un homme, quelque malade qu'il soit, ainsi l'invocation de Marie est une preuve certaine que le pécheur vit encore dans le souvenir de Dieu, et que son salut n'est pas désespéré, quelque endurci et quelque obstiné qu'il paraisse. (Pensez-y bien).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

9 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Nativité

 

Dixième jour

Bethléem

 

Prélude : Dans une pauvre grotte ouverte à tous les vents, à minuit, le mystère divin s'accomplit, à la grande admiration des anges et de Marie que la vue du divin enfant remplit de consolation et de joie.

 

Méditation

 

Marie se tenait à genoux dans la crèche, les yeux levés au ciel, les mains jointes contre son cœur, l'esprit perdu dans la divinité qui la transformait. C'est alors que notre très auguste Souveraine donna au monde le Fils unique du Père, son propre fils à elle, notre Sauveur Jésus, Dieu et homme véritable. Le Fils et la Mère entrèrent dès lors dans une de ces communications ineffables dont les Cantiques avaient prédit les mystères. « Mon Bien-Aimé est tout à moi, disait Marie, et je suis tout à lui, ses regards se tournent vers moi. - Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je me complais uniquement ». Et Dieu lui répondait au fond de son âme : « Recevez notre fils unique, imitez-le et allaitez le. Nourrissez-le comme mère et honorez-le comme votre Dieu véritable ».

Puis, le prenant entre ses bras, elle servit d'autel et de sanctuaire où les anges vinrent adorer sous les formes humaines leur créateur fait homme. Joseph vint ensuite offrir son culte et ses adorations à celui dont il devait être le père nourricier, il le fit avec une tendresse et un respect merveilleux.

Ô Marie ! souffrez que je m'approche à la suite de votre chaste Epoux pour adorer dans vos bras mon amour incarné ! Dégagez mon cœur de ses préoccupations charnelles et terrestres afin que je voie le salut d'Israël, que j'écoute les paroles qu'il fait entendre aux cœurs où il y a du silence et de la solitude, que je ranime mon courage pour marcher avec générosité dans la voie de ses divins commandements. Je vous le demande, auguste Reine des anges, par les dispositions admirables avec les quelles vous prîtes une si grande part aux mystères de la naissance du Fils de Dieu fait homme.

 

Résolution : Contribuer à la décoration des autels aux sanctuaires de Marie, en souvenir de la pauvreté de l'étable de Bethléem.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, Mère de Dieu ! » (Concile d'Ephèse).

 

SANFRANCESCO (1)

 

Exemple

Les deux échelles mystiques

 

Saint François d'Assise, dans une vision céleste, remarqua deux échelles semblables à celle de Jacob, qui touchaient de leurs extrémités le ciel et la terre. Au dessus de l'une paraissait Notre Seigneur, au dessus de l'autre sa très sainte Mère. Ensuite il regardait quantité de ses frères qui tâchaient de monter au ciel par les degrés de l'échelle où le Sauveur se faisait voir : mais tous, après être montés quelques degrés, les uns plus, les autres moins, accablés de la gloire et de la majesté du Dieu des Vertus, étaient obligés de descendre sans pouvoir avancer : ce qu'ayant remarqué, ce saint exhorta, ses enfants à recourir à la Mère de Dieu. Ils le firent, et tous furent introduits devant Dieu, et sauvés par le crédit tout-puissant de celle qui n'a ja mais délaissé ceux qui ont en elle une solide confiance. (Tiré de sa vie par saint Bonaventure).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

8 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Visitation

 

Neuvième jour

Visite à Élisabeth

 

Prélude : Par les montagnes, une jeune femme chemine vers une ville de Judée. Sa démarche est tout à la fois empressée et recueillie. Adorons avec respect et amour : c'est le tabernacle vivant de Dieu.

 

Méditation

 

À la voix du Seigneur, Marie se lève et, s'animant des plus doux sentiments pour accomplir la très-sainte volonté de Dieu, elle se hâte autant qu'elle peut pour aller porter sa sanctification au précurseur du Verbe incarné, qui était dans le sein d'Elisabeth encore enveloppé dans les liens du péché originel. C'était là le but de cet heureux voyage, et voilà pourquoi la souveraine du ciel se leva et partit avec la diligence extrême que saint Luc a notée dans son Evangile.

À l'arrivée de Marie, le précurseur de Jésus fut sanctifié ; sa mère, sainte Élisabeth, fut renouvelée par de plus grands dons, par des faveurs spéciales et par une lumière intérieure qui lui fit connaître la grandeur de sa cousine. Et cependant, cette auguste Vierge, Mère de Dieu, Reine de la création, supérieure en dignité et en excellence à toutes les créatures, se soumit humblement à servir la mère de Jean-Baptiste, et son humilité, qui éclate à chaque mot de son beau cantique, l'empêcha, de sortir jamais des très-bas sentiments qu'elle avait d'elle même. Ah ! toute cette histoire divine est un tableau d'humilité qui condamne notre orgueil !

Ô Reine du ciel et de la terre ! dans l'admiration où me jette votre humilité, j'ose vous demander comment vous pouviez concilier la majesté de votre grandeur et l'adorable présence du Verbe incarné que vous portiez dans votre sein virginal avec les viles et humbles occupations auxquelles vous vous livriez chez votre cousine Elisabeth ! Quelle leçon pour mon orgueil ! Apprenez-moi à comprendre et à suivre l'esprit de votre divin Fils qui vous inspirait cette charitable condescendance et cette humble soumission dont il commençait dès lors à nous donner lui-même de si beaux exemples.

 

Résolution : Quand l'occasion se présente d'exercer des actes d'humilité, s'empresser de les pratiquer avec générosité.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, colombe qui annoncez la paix ! » (Saint Bonaventure).

 

Dominique

 

Exemple

Le manteau protecteur

 

Saint Dominique eut un jour une vision qui laissa dans son esprit et dans son cœur un grand trouble, parce qu'au milieu de tous les saints qui entouraient Jésus et Marie, il n'avait aperçu aucun de ses religieux. Ce que voyant, la bienheureuse Vierge ouvrit le manteau dont elle était revêtue et, l'étendant devant les yeux de Dominique, de telle sorte qu'elle couvrait de son immensité toute la céleste patrie, il vit sous ce manteau maternel une multitude de ses frères. (Vie de saint Dominique).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

7 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

01 Annunciazione

 

Huitième jour

L'Annonciation

 

Prélude : Dans l'appartement supérieur de la pauvre maison de Nazareth, Marie est agenouillée. L'archange Gabriel se tient devant elle, dans une attitude respectueuse et attentive. Marie donne son consentement à la volonté de Dieu transmise par le céleste messager.

 

Méditation

 

Marie était occupée à appeler de tous ses veux le Messie attendu par Israël, quand Gabriel arriva auprès d'elle. Il la trouva très pure, très parfaite, très sainte, remplie de grâces, et la salua avec un respect infini. La plus humble des créatures se troubla dans son humilité en se voyant saluer d'une manière si nouvelle. Puis, le Seigneur l'éclairant avec une profusion de lumières célestes, elle vit tout ce que Dieu attendait d'elle. De sa réponse dépendaient l'accomplissement des promesses et des prophéties, l'oblation du plus agréable sacrifice qui pût être offert au Très-Haut, l'ouverture des portes du paradis, le triomphe sur l'enfer, la rédemption de tout le genre humain, la satisfaction de la justice divine, l'établissement de la nouvelle loi de grâce, la gloire des hommes et la joie des anges. Marie vit tout cela et, inclinant doucement sa tête, elle prononça ces paroles qui furent le commencement de notre rédemption : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ! » À ce fiat, si doux aux oreilles de Dieu et si salutaire pour nous, le très saint corps de Jésus fut formé du très pur sang de la bienheureuse Vierge, l'âme de Jésus fut créée et unie à son humanité, le corps et l'âme de Jésus furent unis hypostatique ment avec la divinité dans la personne du Verbe.

Ô grandeur de ma Mère ! Je ferme les yeux de mon âme devant cet éclat éblouissant dont je ne puis soutenir la splendeur ! Gloire, gloire à vous, ô Marie ! Vous êtes la Mère de Dieu !!!… la Mère de Dieu ! Langue des anges, prêtez moi vos accents ; cieux, écoutez ; terre, prêtez l'oreille : Dieu n'a pas dédaigné la bassesse de sa servante, il s'est laissé enfermer par amour dans le sein de l'auguste Vierge Marie, il a exalté notre mère au-dessus de toutes les créatures, il est devenu son fils ! Ô Marie, Mère de Dieu et mère des hommes, n'oubliez pas vos enfants de la terre et intercédez pour eux auprès de votre fils du ciel !

 

Résolution : Réciter l'Angélus avec beaucoup de fidélité, dans l'intention de glorifier la maternité divine de Marie.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, abîme de merveilles ! » (Saint Pierre Damien).

 

Pie IX 3-001

 

Exemple

Marie et Pie IX

 

Le glorieux Pontife qui gouverne l’Église à cette heure a attesté bien des fois que, dès sa plus tendre enfance, rien ne lui a été plus cher et plus précieux que la gloire de Marie. C'est à genoux devant cette image de la Reine des anges que le jeune Mastaï Ferretti fit vœu de consacrer sa vie entière à la gloire de Dieu et à l'honneur de sa divine Mère, et il a déclaré que, c'est à Marie qu'il doit la grâce de sa vocation au sacerdoce et la sainteté nécessaire pour arriver à cette sublime dignité.

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

6 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Mariage de la Vierge-001

 

Septième jour

Les Épousailles

 

Prélude : Saint Joseph est debout, tenant à la main la tige desséchée qui vient de refleurir miraculeusement. Marie se tient près de lui, les yeux modestement baissés. Les prêtres de la Loi les unissent au nom du Seigneur.

 

Méditation

 

L'ordre que le Seigneur donna à Marie d'accepter un époux sur la terre, sans qu'elle s'y attendît et sans lui découvrir pour lors autre chose de ses des seins merveilleux sur elle, surprit beaucoup le cœur très pur de cette chaste Vierge. Mais le Très-Haut calma les inquiétudes de son cœur, et Marie se soumit avec une résignation admirable à la volonté du Seigneur qui se manifesta d'une manière miraculeuse. Ce fut Joseph, de la tribu de Juda et de la lignée de David, qui fut choisi pour être l'époux de Marie, à cause de sa justice et surtout de sa chasteté admirable. Il reçut avec respect, suivant l'ordre du Seigneur, Marie qu'il considéra dès lors comme sa Reine et son modèle. Mais, quand il eut reconnu, par les lumières du Ciel et les entretiens avec la bienheureuse Vierge, son caractère, sa rare prudence, sa profonde humilité, sa pureté incomparable et l'en semble de toutes ses vertus, il fut de nouveau ravi d'admiration. L'esprit transporté de joie, le cœur tout enflammé par d'ardentes affections, il ne cessait de louer le Seigneur et de lui rendre de nouvelles actions de grâces pour lui avoir fait un si grand don.

Ô homme de Dieu, glorieux Joseph, d'où vous est venu un si grand bonheur qu'entre les enfants d’Adam on ait pu dire de vous seul que Dieu lui-même vous a appartenu au point qu'on l'ait pris pour votre fils unique ! Le Père Eternel vous a donné sa fille, le Fils vous a remis sa véritable mère, le Saint-Esprit vous a confié son Epouse et vous a mis à sa place. La très sainte Trinité tout entière vous donne son élue, son unique, sa toute-belle pour votre épouse. Ah ! daignez agréer les félicitations que le genre humain tout entier vous offre pour tant de faveurs et tant de joies. Souvenez-vous de notre pauvreté et de notre misère, vous êtes si riche et si heureux parmi les anges et parmi les hommes, et favorisez -nous de votre puissante intercession.

 

Résolution : Nous renouveler dans la plus filiale dévotion à saint Joseph.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, Epouse-Vierge ! » (Saint Anselme)

 

Bérulle

 

Exemple

Une sainte Mort

 

Le pieux cardinal de Bérulle, étant allé visiter la sainte maison de Lorette, demanda à la très sainte Vierge que, à l'exemple de son auguste époux, il fût retiré et expirât en Jésus-Christ son fils et en elle. La pensée de cette grâce s'imprima si profondément dans son esprit qu'il la demanda continuellement depuis à Marie et à Notre Seigneur. Quelque temps avant sa mort, il confia à une sainte religieuse que Dieu lui avait fait connaître que cette faveur lui serait accordée et qu'il était assuré d'avoir quelque conformité à la belle et précieuse mort du grand saint Joseph. Le saint cardinal fut exaucé, il mourut à l'autel, en célébrant la messe et après avoir eu le temps de répéter les doux noms de ceux qu'il appelait Trinité de la terre : « Jésus, Marie, Joseph ! » (Vie du cardinal de Bérulle).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

5 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Entrée de Marie au Temple 2-001

 

Sixième jour

Le Temple

 

Prélude : Dans une des salles attenant aux appartements réservés du temple de Jérusalem, un groupe de jeunes filles travaille sous la direction de la prophétesse Anne. Cherchons du regard l'auguste Vierge d'Israël : nous la reconnaîtrons aisément. C'est la plus recueillie, la plus modeste, la plus visiblement unie à Dieu.

 

Méditation

 

Dans le temple, la jeune et sainte enfant croissait en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes. Mais la grâce ne lui fut jamais mesurée, elle se précipitait, pour disposer le cour de cette Vierge aux fins sublimes que Dieu avait en vue, comme un torrent impétueux empressé d'aller s'arrêter et se reposer dans cette cité divine. Et cette incomparable enfant répondait aux des seins miséricordieux du Très-Haut avec tant d'ardeur, dans un âge si tendre, que le cœur même de Dieu se remplissait de complaisance, et les esprits célestes étaient ravis d'étonnement. À la grande admiration du ciel entier, Marie surpassait en amour, en reconnaissance, en esprit de louanges et en toutes les vertus possibles, les plus sublimes et les plus ardents séraphins. En tout temps, en tout lieu, en toute occasion, dans tous ses emplois, elle pratiquait autant qu'elle le pouvait la plus éminente perfection.

Devenue capable, dès les premières années de son enfance, de lire les Ecritures, elle en faisait son occupation la plus ordinaire. Pendant cette lecture et dans les méditations qu'elle lui inspirait, elle adressait continuellement à Dieu de ferventes prières pour hâter la rédemption du genre humain et l'incarnation du Verbe.

Ô Vierge élue entre toutes les vierges d'Israël, vous ne saviez pas alors que le plus grand des mystères de l'amour divin allait s'accomplir par votre ministère. Votre humilité n'eût jamais osé concevoir la pensée de vous appliquer les prophéties que vous méditiez. Ah ! restez, divine Marie, restez la petite servante du Seigneur. Un jour viendra, et il est proche, où Dieu abaissera son regard sur l'humilité de sa servante et vous serez la bienheureuse mère qu'il a choisie pour naître sur la terre.

 

Résolution : S'examiner quelquefois sur les progrès qu'on fait. dans la perfection et sur la fidélité à la grâce de Dieu.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, Vierge très fidèle ! » (Litanies de Lorette).

 

Saint Benoit le More

 

Exemple

Le Fils de l'esclave

 

Fils d'esclave, le Franciscain africain canonisé en 1837 sous le nom de saint Benoît, fut, disent les auteurs de sa pieuse vie, remarquable par ses vertus, mais il se distingua sur tout par sa confiance en Marie. C'est au pied de ses autels qu'encore enfant, il lui faisait avec ferveur et innocence l'offrande de tout lui-même et qu'il lui présentait l'hommage de sa liberté. Avec quelle ardeur il suppliait cette Reine puissante de ne jamais permettre qu'il tombât dans l'horrible esclavage du démon ! (Trésor des Noirs).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

4 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Entrée de Marie au Temple-001

 

Cinquième jour

Le Vœu

 

Prélude : L'enfant de bénédiction est agenouillée. Le ciel est entr'ouvert au-dessus de sa tête. Autour d'elle, les anges sont attentifs. Dieu écoute avec une complaisance paternelle les paroles de cette douce Vierge qui a compris de si bonne heure le prix de la virginité.

 

Méditation

 

Le Très-Haut, ayant accepté avec une complaisance infinie la présentation et l'entrée de Marie au temple, confirma l'acceptation de tous les désirs de la bienheureuse Vierge par l'approbation du beau vœu qu'elle fit avec tant de gloire en présence de tous les esprits angéliques.

« Souverain Roi, Dieu incompréhensible, s'écria la douce enfant, qui êtes-vous et qui suis-je pour que vous daigniez regarder celle qui n'est que poussière et qui est si indigne de vos hautes faveurs ?... Je vous prends, mon Seigneur et mon Roi, pour mon Epoux, et je m'offre pour être votre servante. Mon entendement, ma mémoire et ma volonté n'auront plus d'autre fin, d'autre objet ni d'autre désir que vous, qui êtes mon souverain bien, mon véritable et unique amour. Je veux oublier toutes les créatures et ne m'attacher qu'à vous et à ce que votre divine Majesté m'ordonnera.

Seul, ô mon Bien-Aimé, vous serez pour votre Epouse et elle sera uniquement à vous, qui êtes le bien éternel et immuable. Je veux être chaste, et demeurer pure et vierge tout le temps de ma vie, et je ne veux point d'autre époux ni d'autre maître que vous, ô mon divin Seigneur ! »

La très chaste colombe avait re noncé à tous les attachements de la terre. Elle était et voulait être toujours tout absorbée en l'amour le plus pur de ce souverain bien, qui ne manque jamais. Elle agissait, en cela, sous l'influence de cette persuasion dont parlera plus tard sainte Agnès, une de ses plus fidèles imitatrices, qu'elle serait plus chaste en aimant Dieu, plus pure en s'approchant de lui et plus vierge en le recevant.

 

Résolution : Recourir promptement à Marie dans les tentations contre l'aimable vertu.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, porte-étendard et modèle de la virginité » (Richard de Saint-Laurent).

 

Gonzague 2

 

Exemple

Un vœu de virginité

 

À peine âgé de neuf ans, saint Louis de Gonzague se préoccupait beaucoup de ce qu'il pouvait faire de plus agréable à sa divine Reine, et, un jour qu'il se trouvait au pied de son autel à Florence, il fit solennellement, en son honneur, le vœu de virginité perpétuelle. Tant de candeur et d'amour attirèrent sur le saint enfant les faveurs les plus signalées de son auguste protectrice, et il ignora, au témoignage de son confesseur, toutes les révoltes de la chair qui humilient les plus grands saints, et même n'éprouva jamais aucune de ces pensées mauvaises qui importunent sans cesse les âmes et qui font tant de victimes de l'enfer. (Vie de Saint Louis de Gonzague).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

3 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Présentation

 

Quatrième jour

La Présentation au Temple

 

Prélude : Au haut des quinze degrés qui conduisent au temple, les prêtres et les jeunes vierges attendent le lys d'Israël. Marie est au bas des degrés, agenouillée humblement aux pieds de Joachim et d'Anne, qui la bénissent en versant des larmes.

 

Méditation

 

Les trois ans que le Seigneur avait déterminés étant révolus, Joachim et Anne, accompagnés de quelques-uns de leurs parents, partirent de Nazareth portant avec eux la véritable arche du Testament, la très pure Marie, pour la consacrer dans le saint Temple de Jérusalem. La douce et ravissante enfant courait par ses ferventes affections après l'odeur des parfums de son Bien-Aimé, pour aller chercher dans le temple Celui qu'elle portait dans son cœur.

Quand la distance qui sépare Nazareth de Jérusalem fut franchie, le cœur de Marie fut ravi de joie. Elle entendait la voix du Bien Aimé lui dire à l'oreille de son cœur : « Viens, ô mon épouse, ma colombe, mon élue, ma toute belle, viens dans mon temple, où je veux que tu m'offres un sacrifice de louange et de bénédiction ».

Ô Marie ! le plus grand bon heur qui puisse échoir à une âme en cette vie mortelle, c'est que le Très-Haut l'appelle dans sa maison et la consacre entièrement à son service. Il la délivre par cette faveur d'une dangereuse servitude et l'exempte des misères de ce monde pervers et tyrannique. Si ce bonheur n'est pas le mien, ô ma divine Mère, empêchez-moi de fermer l'oreille à la voix du Très Haut quand il m'appelle à la solitude du cœur, rendez-moi attentive, obtenez-moi de faire ce qu'elle me dictera et de suivre fidèlement tous ses conseils. Je vous le demande, ô puissante Reine, par cette fidélité avec laquelle vous répondîtes à la voix du Seigneur quand il vous appelait à vivre dans son saint temple.

 

Résolution :S'examiner souvent sur la fidélité à la grâce.

Bouquet spirituel : Je vous salue, Marie, fidèle à courir à l'odeur des parfums de votre Bien Aimé » (Cantique des cantiques 1, 3).

 

IHS_San-Bernardino-da-Siena-001

 

Exemple

La piété envers Marie récompensée

 

Saint Bernardin de Sienne montra dès l'enfance ce qu'il serait un jour, et il dut ces heureux commencements à la dévotion toute particulière envers la sainte Vierge, qu’une vertueuse parente prit soin de lui inspirer. Son amour pour la chasteté, cette vertu si chère à la Reine des anges, était si généralement connue, que sa présence suffisait pour retenir les plus dissolus. « Silence, disait-on, voici Bernardin ! » C'étaient là des présages non équivoques des grands biens qu'il opéra dans la suite par ses prédications et ses écrits. Aussi en fit-il constamment hommage à Marie, et la fête de sa Nativité fut le jour qu'il choisit pour prendre l'habit religieux, pour dire sa première messe, pour faire son premier sermon et généralement pour faire toutes les principales actions de sa vie. (Mois de Marie à l'usage des séminaires).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

2 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

LE SAINT NOM DE MARIE SDJ

 

Troisième jour

Le Nom de Marie

 

Prélude : Des anges apparaissent à sainte Anne et lui transmettent la volonté du Père éternel. Joachim, les autres parents de l'enfant, un prêtre, accourent, et, au milieu des concerts angéliques, pour la première fois, la terre et les cieux entendent prononcer le nom béni de l’auguste Vierge, qui devait être la gloire d'Israël.

 

Méditation

 

Le Très-Haut, voulant manifester aux anges le nom que l'adorable Trinité avait choisi pour cette bienheureuse enfant, leur dit : « Notre élue s'appellera Marie, et ce nom doit être merveilleux et magnifique. Ceux qui l'invoqueront avec les sentiments d'une dévotion sincère recevront des grâces très abondantes ; ceux qui l'auront en vénération et le prononceront avec respect seront consolés et réconfortés ; tous trouveront en lui le remède à leurs maux, des trésors pour s'enrichir et la lumière pour arriver à la vie éternelle. Ce nom sera terrible à l'enfer : il suffira pour écraser la tête du serpent et remporter d'insignes victoires sur le prince des ténèbres.

Ô Marie ! votre nom résonne à mon oreille comme une harmonie délicieuse, il laisse sur mes lèvres la saveur du miel le plus parfumé ! Ah ! sans doute, en présence des grâces et des prérogatives dont le Seigneur enrichit ce doux nom, souvent, pendant votre vie, vous vous sentiez excitée à une vive et filiale reconnaissance ! Faites-moi partager ces sentiments de gratitude et, comme la reconnaissance a besoin de se traduire par des effets, obtenez-moi d'entreprendre courageusement ce que le service du Seigneur demande de moi. Un de vos plus dévots serviteurs l'a dit avec la triple autorité de l'expérience, de la sainteté et du savoir : « O Marie ! O nom sous la garde duquel nul ne se désespérera jamais ! » Mère, je veux ré péter toute ma vie, à chaque instant de ma vie, mais surtout à l'heure de ma mort, ce nom si cher et si puissant, afin qu'il éloigne de moi le désespoir que mes misères et les ennemis de mon âme cherchent tant de fois à m'inspirer.

 

Résolution : Invoquer souvent avec une tendre et filiale confiance le doux nom de Marie.

Bouquet spirituel : Je vous salue, Marie, dont le nom est rempli de bénédictions et de grâces divines. (Saint Méthode).

 

Bx Hermann Joseph

 

Exemple

Les Fruits délicieux

 

Le bienheureux Hermann, dont la jeunesse fut si exemplaire et si agréable au Dieu des cœurs purs, prononçait très fréquemment le saint nom de Marie et en ressentait des effets prodigieux. Quand il était seul, il se prosternait contre le pavé de sa cellule, et, dans cette posture, il aimait à répéter sans cesse : « Marie !... Marie !... Marie !... Un de ses amis, qui était aussi fort dévot à la très sainte Vierge, l'ayant trouvé dans un de ces moments qu'il consacrait à honorer le nom de Marie, fut surpris de le voir si longtemps et si profondément abîmé. « Que faites vous donc, dit-il enfin, et quels sentiments vous occupent si fort ?... Je cueille, répondit Hermann, mais avec une consolation incroyable, les fruits délicieux du nom de Marie. Je le prononce, et il me semble que toutes les fleurs, que tous les parfums les plus exquis se réunissent autour de moi pour embaumer les airs, tandis qu'une certaine vertu que j'ignore remplit mon cœur d'une joie toute céleste. Je me délasse ici de tous mes travaux ; j'oublie toutes les amertumes de la vie. Je voudrais, s'il était possible, ne sortir jamais de cette position, ne cesser jamais de répéter le saint nom de Marie !... » (Année chrétienne).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

1 mai 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

full-icon-nativity-theotokos-001

 

Deuxième jour

La Naissance

 

Prélude

 

Les cieux sont attentifs. La terre va être l'heureux théâtre d'une naissance bénie. Dans les enfers, pendant que les démons tremblent et frémissent comme si leur puissance allait leur échapper, les âmes des justes, détenues dans les Limbes, tressaillent d'une joie inconnue.

 

Méditation

 

Le beau jour de la naissance de Marie vient réjouir le monde par l'apparition d'une créature qui avait été sanctifiée et consacrée pour être la Mère de Dieu. Cet événement, qui devait si fort honorer la terre, eut lieu le 8 septembre, à l'expiration des neuf mois qui suivirent la conception très sainte de notre Reine. Elle naissait pure, sans souillure, belle et toute pleine de grâce ; elle naissait exempte de la loi et du tribut du péché. Aussitôt les anges préposés à sa garde et beaucoup d'autres esprits célestes rendirent leurs hommages à cette douce enfant dans les bras de sa mère. Averties par le ministère des bons anges de cette heureuse naissance, les âmes justes qui attendaient dans les Limbes la rédemption d'Israël se joignirent aux concerts angéliques pour louer Dieu et exalter les grandeurs de l'enfant qui venait de naître.

Ô heureux enfantement ! Ô naissance salutaire, qui, pendant tous les siècles, avez été la plus grande complaisance de l'auguste Trinité, la réjouissance des anges, le soulagement des pécheurs, la joie des justes et l'unique consolation des saints qui nous attendaient dans les Limbes ! faites-nous ressentir les heureux effets de votre venue ! Nous aspirons au ciel, mais notre faiblesse et notre misère sont si grandes, que, sans votre aide, ô Marie, il nous semble que jamais nous ne pourrons l'atteindre ! La terre est si semée d'épines et si remplie d'épreuves, que, sans votre secours, l'exil nous parait insupportable ! Le Purgatoire nous épouvante, laissez-nous espérer que vous y viendrez bientôt nous secourir et nous délivrer : enfin, le démon et les abîmes qu'il remplit chaque jour d'infortunées victimes font notre plus juste sujet d'effroi, venez à nous, ô puissante Marie, et faites-nous ressentir tous ces heureux effets de votre naissance.

 

Résolution : Recourir avec un filial empressement à Marie dans toutes nos peines et dans toutes nos épreuves.

Bouquet spirituel : Je vous salue, Marie, aurore du soleil divin qui est Jésus-Christ.

 

the-real-saint-aloysius-gonzaga

 

Exemple

Une naissance bénie

 

Saint Louis de Gonzague, cet ange de la terre, fut, dès sa naissance, consacré à Marie. Comme sa venue au monde était pénible et dangereuse, la marquise de Gonzague promit à la sainte Vierge que le jeune enfant lui serait consacré d'une manière toute spéciale, et qu'elle irait le porter elle-même à la sainte maison de Lorette, pour renouveler cette consécration, si la vie de son fils était sauve. Aussitôt après ce vœu, l'enfant naquit, et tout le monde sait comment le le jeune Louis fut fidèle à la promesse de sa pieuse mère. (Vie de saint Louis de Gonzague).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

30 avril 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

zachatie-003

 

Premier jour

Conception immaculée

 

Prélude

 

Un grand prodige apparaît dans le ciel. C'est une femme toute revêtue du soleil comme d'un manteau, la lune se balance à ses pieds, et sur sa tête douze étoiles forment un brillant diadème. Ô Vierge Immaculée, soyez-nous propice.

 

Méditation

 

Au moment de la création de l'âme de la bienheureuse Vierge, la très sainte Trinité tout entière, s'exprimant avec bien plus d'affection et de tendresse qu'au premier chapitre de la Genèse, dit : « Faisons Marie à notre image et à notre ressemblance, rendons-la notre véritable Fille et Épouse, pour en faire la Mère du Fils unique de la substance du Père ». Par la vertu de ces divines paroles et par l'effet de l'amour qui les faisait sortir de la bouche du Tout-Puissant, l'âme bienheureuse de l'incomparable Marie fut créée et unie à son corps et remplie au même instant de grâces et de dons qui l'élevèrent au-dessus des plus hauts Séraphins. Il n'y eut donc aucun moment où elle ait été privée de la lumière, de la faveur et de l'amour de son créateur : aucun moment où la tache et les ténèbres du péché originel aient pu l'atteindre de quelque manière. Elle fut au con traire créée avec une justice parfaite et une éminente sainteté.

Ô Mère immaculée, quand votre vénérable servante écrivait les paroles que je viens de lire, elle ne pouvait ajouter, comme nous, que c'était là un dogme de notre foi et que nous avions le bonheur de pouvoir proclamer comme un article de nos plus chères croyances le dogme de votre conception sans tache ! Les saints ont désiré voir le siècle et le jour béni entre tous les siècles et tous les jours où cette proclamation aurait lieu : nous n'avons ni leurs vertus ni leurs mérites ; faites du moins que nous partagions leur amour et que nous éprouvions les sentiments de reconnaissance et de joie qu'ils eussent éprouvés s'il leur avait été donné d'assister à ce fait si glorieux dans les annales du culte de l’Église envers vous. Bénissez aussi le Pontife auguste, le Père vénéré, auquel vous avez réservé la gloire d'être l'oracle inspiré de cette promulgation dogmatique.

 

Résolution : S'entretenir sou vent dans des pensées d'admiration vis-à-vis des grands privilèges qui ont signalé la vie de notre divine Mère.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, vase de sainteté ! (Saint Ildephonse).

 

37ba6e11d2e9af601889c71543917ae6

 

Exemple

L'Ange de l'école

 

Saint Thomas d'Aquin, que l'éclat de sa chasteté autant que la profondeur de sa doctrine à fait surnommer l'Ange de l'École, se trouvant attaqué, dans la prison où sa famille le retenait captif, par une misérable créature qu'on y avait introduite pour ébranler sa vocation en corrompant sa vertu, comprit aussitôt qu'il n'y avait qu'un coup de vigueur qui pût le délivrer du péril ; et, s'armant d'un tison enflammé, il poursuivit et mit en fuite le suppôt du démon. Une victoire si agréable à la Reine des vierges lui mérita de sa part les plus insignes faveurs ; et il a déclaré lui-même, quelques jours avant sa mort, que cette sainte Mère de Dieu l'avait souvent honoré de ses apparitions, et lui avait constamment obtenu ce qu'il avait demandé par son intercession. (Mois de Marie à l'usage du clergé).

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

30 avril 2023

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda

 

Immaculée Franciscaine-002

 

Veille du premier jour

Prédestination

 

Prélude

 

Le ciel et la terre sont encore plongés dans le néant. Abîmons-nous dans cet inénarrable trésor qui seul est et qu'on appelle les desseins de Dieu. Dans l'entendement divin, nous apercevrons la prédestination de l'auguste Vierge Marie.

 

Méditation

 

Au commencement, avant de rien créer, quand Dieu voulut établir les chemins par lesquels il allait communiquer sa divinité et commencer toutes choses, il décréta premièrement de créer l'humanité du Verbe, et à ce décret fut joint celui qui concernait sa très sainte Mère. Ô grandeur ! Ô dignité ! Avant la terre, avant les cieux, avant les anges, avant tout le reste de la création, Marie occupe avec Jésus la pensée de Dieu ! C'est l’Esprit Saint qui nous l'a enseigné dans ce magnifique chapitre du livre des Proverbes, qui commence par ces mots : « Le Seigneur m'a possédée au commencement de ses voies, dès le principe, avant d'avoir fait aucune chose » (Prov. 8).

Ô Marie ! la première vous avez occupé la pensée de Dieu, parce que l'œuvre de l'Incarnation, dont vous deviez être l'instrument béni, était la grande œuvre de Dieu, celle qui l'emporterait par sa grandeur et son importance sur toutes les autres œuvres de la création. Daignez, auguste Reine des pensées divines, abaissez sur vos serviteurs un regard bienveillant et maternel. Ils viennent, aimable souveraine, se prosterner aux pieds de vos autels avec respect, avec admiration, avec confiance, mais ils viennent surtout avec amour. Vous connaissez leur faiblesse et leur indignité, mais Vous voyez les dispositions de leur cœur. Mère, prenez pitié de nos misères. Pour qu'ils soient plus agréables, ou mieux pour qu'ils soient moins indignes de votre grandeur sublime, nous unissons nos hommages à ceux de vos enfants dont les dispositions sont à cette heure les plus parfaites et qui commencent avec le plus de ferveur les exercices de votre mois béni.

 

Résolution : Renouveler souvent pendant le mois de Marie l'intention d'être uni aux âmes qui le font avec le plus de ferveur.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, fille chérie du Père Éternel avant toutes les autres créatures ». (Saint Laurent Justinien)

 

Ste Marianne de Jésus

 

Exemple

Le Lys de Quito

 

Sainte Marianne de Jésus, surnommée à cause de sa pureté admirable le lys de Quito, avait une dévotion bien tendre pour la très sainte Vierge, qui la paya d'une protection particulière et d'une insigne faveur, que l'Immaculée Mère de Dieu manifesta, tantôt en lui rendant intact un voile atteint par la flamme, tantôt en la guérissant instantanément d'une ophtalmie ou d'une grave maladie. Les premières paroles que la petite enfant, encore à la mamelle, apprit à prononcer, furent « Ave Maria » ; dès qu'elle eut l'usage de la raison, qui fut très précoce en elle, elle commença à réciter le rosaire de la Vierge, en en méditant les mystères, et elle ne laissa passer aucun jour sans payer à Marie ce tribut de respect, en rassemblant les domestiques pour le réciter ensemble. (Vie de Sainte Marianne de Jésus).

 

Pour recevoir les méditations du Mois de Marie par mail,

abonnez-vous à la newsletter d’Images Saintes

 

23 décembre 2022

L'Avent avec les Saints du Carmel

L'Avent avec les Saints du Carmel

 

Repose-toi ô mère

 

Samedi 24 décembre 2022

 

Auprès de la Vierge Marie, vivre de la présence de Dieu,

aujourd’hui et chaque jour de nos vies

 

Ça y est, nous approchons du but de notre route ! Depuis combien de jours Joseph et Marie ont-ils quitté leur village de Nazareth pour aller se faire recenser à Bethléem, la ville de David, d’où Joseph est originaire ? L’évangéliste saint Luc, dont le récit est proclamé au cours de la Messe de la nuit de Noël, ne nous donne pas ce détail. Mais ce qu’il souligne nettement, c’est que la naissance du Sauveur va avoir lieu alors que Marie et Joseph, comme n’importe lesquels de leurs contemporains, accomplissent cet acte civique de se faire recenser.

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime » (Lc 2, 1-14).

Pour nous aussi, le Sauveur ne se rend présent nulle part ailleurs que dans l’ordinaire de notre vie, tandis que nous accomplissons fidèlement et humblement les tâches qui nous incombent, dans notre vie familiale, notre vie professionnelle… Quand nous nous approchons de la Crèche où Marie vient de déposer son Enfant premier-né, nous voyons de nos yeux que la venue de Dieu dans notre vie est à la fois inouïe et très simple. Depuis neuf mois, Marie laissait son enfant prendre chair de sa propre chair. Il n’y avait pour elle rien de plus mystérieux mais aussi rien de plus réel que cette vie qui grandissait en elle. Quant à nous, notre foi nous assure que la présence de Dieu en nous est la réalité la plus cachée et la plus vraie, la plus mystérieuse et la plus simple de notre existence. Agenouillés devant l’Enfant de la Crèche, nous découvrons que pour accueillir la présence de Dieu, nous n’avons qu’à faire silence, et à recevoir Celui qui nous tend les bras : « Le Sauveur est un enfant qui nous attire à lui1 ».

Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. »

Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.

Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé (Lc 2, 15-20).

À la Messe de l’aurore, le matin de Noël, la suite de l’Évangile est proclamée : les bergers arrivent à Bethléem, trouvent le Nouveau-né annoncé par les anges, racontent ce qu’ils ont vécu, puis s’en vont, en chantant les louanges de Dieu. Un moment entouré d’un joyeux brouhaha, le berceau de l’Enfant est à nouveau enveloppé de silence. Et Marie nous offre l’attitude spirituelle qui, le jour de Noël et tous ceux qui suivront, va nous aider à recueillir le fruit de notre retraite et à le laisser irriguer notre vie entière : « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Auprès de la Crèche, faisons mémoire de ce que le Seigneur nous a donné de vivre pendant notre retraite. Vraisemblablement, peu de choses ‘sensationnelles’, mais sans doute nous a-t-il rendus plus attentifs au discret passage de son Esprit Saint dans notre vie : c’est sa présence agissante, toujours là au cœur de nos vies. Rendons-lui grâce et gardons vif le désir de vivre chaque instant de notre existence en demeurant ‘branchés’ sur la Présence de Dieu toujours là, et d’en témoigner auprès de ceux qui nous entourent.

 

495_001

 

Joyeux Noël !

 

 

fr. Anthony-Joseph Pinelli, ocd (Paris)

 

1 Hymne liturgique « C’est le temps de la joie » (T. : fr. David, osb).

 

16 décembre 2022

L'Avent avec les Saints du Carmel

L'Avent avec les Saints du Carmel

 

AdobeStock_119465479-900x900

 

Quatrième Semaine

Enseignés par saint Joseph, accueillir le don inouï de Celui qui vient

 

Sous le patronage de saint Joseph

 

Tandis que nous approchons de la nuit de Noël, la liturgie nous fait entendre les récits des événements qui ont immédiatement précédé la naissance du Sauveur. Ce dimanche, l’évangéliste Matthieu nous rapporte l’annonce reçue par saint Joseph. Cette « annonce à Joseph » nous est peut-être moins familière que celle reçue par la Vierge Marie, racontée par saint Luc, et commémorée lors de la solennité de l’Annonciation, ainsi que chaque jour, par la prière de l’Angelus. C’est pour nous l’occasion de nous laisser rejoindre, sur notre chemin d’Avent, par saint Joseph, lui que la tradition spirituelle du Carmel affectionne particulièrement.

À son sujet, sainte Thérèse d’Avila affirmait notamment : Je ne vois pas comment on peut penser à la Reine des anges et à tout ce qu’elle eut à souffrir en compagnie de l’Enfant-Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si bien assistés l’un et l’autre. Ceux qui ne trouvent pas de maître pour leur enseigner l’oraison n’ont qu’à prendre ce saint pour guide et ils ne feront pas fausse route (Livre de la Vie 6, 8). C’est donc au nom du réalisme de l’incarnation – et d’un bon sens élémentaire ! – que sainte Thérèse nous encourage à nous tourner vers saint Joseph. À la suite de sainte Thérèse, à la fin du XVIIe siècle, les Carmes déchaux instaurèrent une fête du « patronage de saint Joseph », pour célébrer leur Protecteur. Ne pourrions-nous pas nous aussi vivre cette dernière semaine de l’Avent sous le patronage de saint Joseph, en le choisissant comme guide ? Pour ce faire, commençons par nous mettre à l’écoute du récit évangélique de « l’annonce à Joseph » :

Voici comment fut engendré Jésus Christ :

Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.

Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse (Mt 1, 18-24).

 

Face aux imprévus…

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette annonce est déroutante pour Joseph. Accueillir la venue du Fils de Dieu dans sa vie, cela va le conduire à renoncer à son projet personnel, ou plutôt à renoncer à la forme qu’il avait légitimement envisagée pour la réalisation de son projet personnel. Certainement, il sent dans son cœur l’appel à être époux et père. Cependant, après la visite de l’ange du Seigneur, il va recevoir de Dieu lui-même la façon dont se réaliseront ses désirs : il sera époux et père, mais d’une manière bien différente de ce qu’il avait imaginé, d’une manière encore plus belle et féconde que ce qu’il avait imaginé.

Pour ce qui nous concerne, tout au long de notre retraite, notre désir de la venue du Fils de Dieu a grandi, notre confiance en sa venue certaine s’est affermie. Mais aussi, soyons bien sûr qu’il viendra à nous de la manière qu’il voudra et non pas forcément de la manière que nous imaginons. Alors, en cette dernière semaine, il nous est bon de nous laisser enseigner par saint Joseph : pour cela, voyons comment Joseph lui-même parvient à consentir à l’inouï qui est en train de se produire dans sa vie.

D’abord, comme l’ange l’y encourage, il fait confiance à Dieu : « Ne crains pas ». Peut-être nous demandons-nous quelle pourrait bien être la peur qui menace Joseph, lui dont l’évangéliste saint Matthieu nous dit qu’il est « un homme juste » ? Sans doute celle d’un fiancé amené à renoncer à ses projets les plus chers, et même à son projet de vie. En effet, l’irruption inouïe du Fils de Dieu dans la vie de sa fiancée amène Joseph à consentir à renoncer non pas à un élément de sa vie, mais de renoncer à sa vocation profonde, ou tout au moins à l’image qu’il en avait jusque-là. C’est une plongée dans l’inconnu qui peut susciter un véritable effroi : il lui est demandé d’accepter une paternité si différente de ce qu’il avait légitimement prévu.

Nous aussi, nous pouvons connaître des remises en cause, petites et grandes, de nos projets personnels. Évidemment, il importe que nous soyons des acteurs responsables de notre vie, que nous ne nous laissions pas ballotter au gré des événements. Mais quand l’inattendu surgit dans notre vie, Joseph nous invite à ne pas craindre, à faire confiance, afin de pouvoir accueillir, même dans ce que nous n’avions pas prévu, le dessein d’amour de Dieu.

Ensuite, le messager divin demande à Joseph : « Prends chez toi Marie ton épouse ». Rendu capable d’accueillir la nouveauté du projet du Seigneur, Joseph est appelé à collaborer à l’œuvre de Dieu. En effet, « prendre chez lui » son épouse, ce n’est pas seulement accueillir celle-ci dans une maison, c’est prendre soin d’elle, veiller sur elle et sur l’Enfant qu’elle porte : Joseph sera le responsable, le gardien de la Sainte Famille, le garant de l’accomplissement de la vocation divine de Marie et de son Fils.

Nous aussi, à travers les circonstances parfois déroutantes de nos vies, nous sommes appelés à découvrir comment nous allons participer à la croissance du Royaume de Dieu en notre monde, comment nous allons soutenir nos frères et sœurs afin qu’ils grandissent dans l’accomplissement de leur propre vocation. Joseph nous montre le chemin du véritable amour du prochain : avec discrétion et discernement, prendre dans notre cœur, dans notre prière, dans la sollicitude de notre action, ce soin de la relation d’autrui avec Dieu.

Enfin, saint Matthieu nous rapporte que, une fois réveillé, « Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ». Tel est Joseph qui, sans bruit, agit selon la parole du Seigneur, dans l’humilité de celui qui ne cherche pas de bonnes raisons pour accomplir sa volonté propre à la place de celle du Seigneur mais trouve sa joie à agir, dans la silencieuse confiance, selon la Parole d’un autre. Très bien ! mais nous, comment ferons-nous ce que le Seigneur attend de nous ? dans quel songe entendrons-nous la voix d’un ange qui nous dira sur quels chemins marcher ? Allons, restons éveillés ! nous ne sommes pas moins bien lotis que saint Joseph : si nous ne portons pas dans nos bras l’Enfant-Jésus comme il l’a fait, nous recevons dans nos mains le Corps eucharistique du Christ ; si nous n’entendons pas en rêve la voix des anges, nous écoutons la Parole de Dieu dans le silence de notre prière. Et cela suffit – ô combien ! – pour que nous nous levions et que nous fassions ce que le Seigneur attend de nous.

 

neuvaine-a-saint-joseph 2

 

Saint Joseph dans l’iconographie carmélitaine

 

Pour vivre cette semaine sous le patronage de saint Joseph, nous pouvons aussi nous laisser instruire par l’iconographie carmélitaine du « patronage de saint Joseph ». Nous en voyons un exemple au centre de la façade du carmel de Saint-Joseph d’Avila, le premier carmel fondé par sainte Thérèse : la statue de saint Joseph et l’Enfant-Jésus, de Giraldo de Merlo (1574-1629). En fait, au Carmel, dès la fin du XVIe siècle, le patronage de saint Joseph a été l’occasion du développement d’une iconographie spécifique, marquée par deux nouveautés importantes dans la façon de représenter saint Joseph avec l’Enfant-Jésus.

La première nouveauté tient dans le fait que Joseph est peint ou sculpté avec les traits d’un homme jeune, et non plus ceux d’un vieillard comme dans l’iconographie inspirée par les évangiles apocryphes. Sainte Thérèse elle-même, déjà, a aimé et promu ces représentations, encore au nom du réalisme de l’Incarnation : puisque sa mission est de prendre soin d’une épouse et d’un enfant, d’affronter des circonstances difficiles, il est clair que saint Joseph devait être dans la force de l’âge pour pouvoir assumer au mieux cette responsabilité.

Ensuite, dans ces représentations iconographiques, saint Joseph ne porte pas l’Enfant dans ses bras, mais ils marchent côte à côte, la main dans la main. Joseph est ainsi celui qui apprend à marcher à cet enfant, celui qui veille sur ses premiers pas et est prêt à le relever s’il tombe, celui qui s’émerveille et se réjouit de la croissance et de l’apprentissage de l’autonomie de ce fils, celui qui sera capable de le laisser aller sur son propre chemin. Mais bien sûr, par cette image, Joseph ne nous montre pas seulement qu’il prend soin de l’enfant, il nous montre comment il vit dans la présence de Jésus : en se mettant lui-même sous la conduite de Jésus. Ainsi, il nous enseigne que, pour chacun de nous, la vie spirituelle, la communion avec Dieu, consiste essentiellement à tenir la main de Jésus et à nous laisser guider par lui, pas à pas, à travers un chemin que nous ne connaissons jamais d’avance.

Vivre dans la présence de Jésus, marcher main dans la main avec Jésus, comme saint Joseph et à son exemple, sous son patronage, faire confiance au chemin sur lequel Jésus lui-même nous conduit, ce n’est évidemment pas une jolie image bucolique. C’est le chemin de la foi, et de la foi qui témoigne de son amour par ses œuvres plus que par des grands sentiments. Comme le souligne le Pape François, en saint Joseph, nous voyons le reflet, le modèle et le patron, de « tous ceux qui, apparemment, sont cachés ou en "deuxième ligne" [mais qui] jouent un rôle inégalé dans l’histoire du salut » car il est « l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée » (Lettre apostolique Patris corde).

À ce titre, saint Joseph nous rappelle de manière lumineuse, dans l’ombre, que la sainteté à laquelle nous sommes appelés, c’est d’abord la sainteté que le Pape François a appelée « la sainteté de la porte d’à-côté » (cf. Gaudete et exsultate n. 7), c’est-à-dire la sainteté de l’humble accomplissement de notre devoir d’état, de nos engagements petits et grands ; la sainteté de l’attention aux autres, spécialement les plus petits et les plus fragiles, dans le quotidien de la vie, là où nous sommes et pas là où nous rêverions d’être ; la sainteté du courage et de la persévérance, de la créativité en temps de crise. Telle est la sainteté de la vie dans la présence de Dieu, au moyen de l’écoute patiente, croyante, de la Parole de Dieu, et de la mise en œuvre humble et déterminée des appels reçus de Dieu, comme Joseph qui, quand il se réveilla, « fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ».

 

159_001_ps-san-giuseppe-dei-padri-teatini-di-palermo-2-scans

 

Marcher main dans la main avec Jésus

 

Maintenant, c’est à notre tour ! Pendant cette semaine, nous pouvons notamment suivre les pistes suivantes :

- je me rends attentif aux « petits services » que je peux rendre aux personnes que je rencontre –celles qui me sont les plus proches, ou bien celles que je croise « par hasard » : en faisant pour elles ces « petits riens », je sème et récolte déjà quelque chose de la joie de Noël.

- je cherche à reconnaître les attentions dont je suis le bénéficiaire : rien de banal, chacun de ces petits gestes est l’écho de la main de Dieu, qui vient prendre soin de moi.

- face à une situation déroutante ou inattendue, je demande la grâce de reconnaître à quelle ouverture cela m’appelle peut-être. Il ne s’agit pas d’accepter des choses inacceptables, mais d’être disponible pour modifier librement le regard que je porte sur les choses, les événements, les personnes, afin de voir plus large.

Ne le sentons-nous pas ? Déjà l’Enfant de la Crèche s’approche de nous et nous tend la main : « C’est lui qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère de Noël pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d’allégresse » (Préface n°2 des messes du temps de l’Avent).

 

Bonne préparation à Noël !

 

fr. Anthony-Joseph Pinelli, ocd (Paris)

 

prier-avec-saint-Joseph

 

Prier chaque jour de la semaine avec saint Joseph

 

Lundi 19 décembre

Prier les mains vides

 

« Je voudrais persuader toutes les âmes qu’elles doivent porter de la dévotion à ce glorieux saint Joseph. Une longue expérience, en effet, m’a montré les grâces qu’il nous obtient de Dieu. » Sainte Thérèse d’Avila, Vie 6, 7

« Mets dans le Seigneur ta réjouissance : il t’accordera plus que les désirs de ton cœur. Remets ton sort au Seigneur, compte sur lui, il agira… » (Ps 37,4-5)

Comme un pauvre, je mendie aujourd’hui la grâce de la joie spirituelle.

 

Mardi 20 décembre

Devenir serviteur

 

« Saint Joseph va devenir un grand contemplatif du Verbe de Dieu, un contemplatif aussi de la Vierge Marie, son épouse. » Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, La Vierge Marie toute Mère.

« Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! » (Lc 1,38)

Je cherche aujourd’hui à rendre service à mon prochain et en remerciant le Seigneur.

 

Mercredi 21 décembre

Choisir l’action de grâces

 

« Ma consolation fut grande. Aussi, je ne me lassais pas de rendre grâces à Dieu et à mon glorieux père saint Joseph. » Sainte Thérèse d’Ávila, Vie 30, 7

« Le juste aura sa joie dans le Seigneur et son refuge en lui ; ils s'en loueront, tous les cœurs droits. (Ps 64, 11)

Que saint Joseph m’aide à devenir plus juste devant Dieu en apprenant à rendre grâces chaque jour pour tous les dons reçus.

 

Jeudi 22 décembre

Développer notre intimité avec Jésus

 

« Marie et Joseph avaient fait l’expérience d’une vie seul à seul avec Dieu, et avaient été préparés pour leur mission particulière… Dans les chants de louange qui nous ont été transmis, s’exprime leur adoration émerveillée devant les merveilles divines. » Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Source cachée n° 244

« Moi, je prends appui sur ton amour ; que mon cœur ait la joie de ton salut ! Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait. » (Ps 13,6)

Quels moyens ai-je pris en cet Avent pour être plus proche du Seigneur ?

 

Vendredi 23 décembre

Se confier à la Sainte Famille

 

« Quand l’épreuve sera finie / Nous en avons le doux espoir : / Près de la divine Marie, / Saint Joseph, nous irons vous voir. » Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Poésie 54

« Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère. » (Mt 2, 13)

Je confie ma propre famille à la sainte famille de Nazareth.

 

Samedi 24 décembre

Au creux de Ses bras


« Ne vous traînez plus à ses pieds, suivez ce ‘premier élan qui vous entraîne dans ses bras. C’est là votre place.’ » Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, LT 261

« Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux. » Is 66, 11-12

Le Seigneur nous invite à nous laisser aimer en cette veille de Noël : goûtons cette joie !

 

St Joseph nativité

 

Téléchargez les textes de cette semaine (pdf) en cliquant ici

 

 

29 novembre 2022

Le Mois des âmes du Purgatoire

Le Mois des âmes du Purgatoire

 

s_nicolas_tolentino0015(1)-002

 

Trentième jour

Intentions particulières

 

Prélude : Figurons-nous la joie des âmes que notre fidélité à suivre les exercices du mois des défunts a soulagées.

 

Méditation

 

C'est encore une excellente pratique de demander plus souvent à Dieu la délivrance de certaines âmes pour lesquelles il est raisonnable de s'intéresser davantage, quoiqu'on n'en ait qu'une connaissance un peu générale et confuse. Je m'explique.

Il y a des âmes qu'il importe, pour la gloire de Notre Seigneur, de délivrer au plus tôt ou de soulager, parce qu'elles sont plus capables que les autres de le glorifier dans le ciel. Et ce sont là les premières qu'il faut secourir.

Il y en a d'autres qui ont eu en cette vie une dévotion singulière pour la Sainte Vierge, pour saint Joseph, etc., qui par conséquent leur sont fort chères et dont la délivrance ne peut que leur être très agréable ; il faut aussi avoir pour elles des égards tout particuliers.

Il est encore de la charité chrétienne d'avoir compassion des pauvres, dont les âmes sont le plus souvent abandonnées et dénuées de tout secours.

Enfin, c'est une sainte invention de quelques personnes charitables, de s'employer principalement pour celles qui ont payé presque tout ce qu'elles devaient à la justice divine et qui sont près de sortir de leur prison, en sorte que, pour peu qu'on les secoure, toutes leurs chaînes seront brisées, leur captivité finira et elles s'envoleront au ciel où elles n'oublieront jamais leurs libérateurs. De cette manière, il est aisé d'acquérir en peu de temps de grands amis et de puissants intercesseurs auprès de Dieu.

 

Résolution : Se promettre d'être fidèle chaque année de sa vie à consacrer le mois de novembre aux âmes du purgatoire.

Bouquet spirituel : « C'est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin que leurs péchés leur soient remis ». (2e livre des Macchabées 12, 36).

 

Exemple

Touchante prière

 

Le Père Yves, de l'ordre de Saint Dominique, provincial de la Terre sainte, tenant en main la sainte hostie, priait Dieu en cette sorte : « Mon Seigneur et mon Dieu, si le Turc avait un prisonnier, et que l'un de ses serviteurs le lui demandât, offrant un présent de telle valeur que celui que je tiens en mes mains, assurément il le délivrerait. Ah ! mon Dieu, vous n'êtes pas moins libéral. Donnez-moi donc telle ou telle âme que je vous demande, et la délivrez du purgatoire ». Belle et dévote pratique, qu'on peut faire tous les jours à la messe, lorsque le prêtre élève la sainte hostie.

 

Fin du Mois des Âmes du Purgatoire

 

Téléchargez toutes les méditations (pdf) en cliquant ici

 

Purgatoire 2

 

à suivre : L’Avent avec les saints du Carmel

 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 > >>
Publicité
Publicité